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50 000 permanents ont été recrutés dans le secteur agricole en 2014 et autant en 2015. De plus, les départs en retraite seront légions ces prochaines années. Associés aux nouveaux métiers émergents, l’agriculture et l’agroalimentaire sont des pourvoyeurs d’emplois, et c’est une très bonne nouvelle. Chef d’exploitation, technicien agricole, éleveur, mécano, conseiller en gestion agricole, conducteur de ligne de production, ingénieur agronome… les métiers de la terre et du vivant sont variés même si certains restent encore mal connus. L’agriculture, terre d’avenir pour l’emploi profils adaptés aux besoins des entreprises agricoles avec un per- sonnel de plus en plus qualifié. Des structures permettent aux agricul- teurs d’obtenir une aide temporaire et de recruter, comme l’APECITA, spécialiste de l’emploi dans l’agri- culture, l’agroalimentaire et l’envi- ronnement. Parmi les métiers qui ont le vent en poupe, les métiers autour du conseil et de l’animation, ceux liés à la fonction commerciale au sens large (technico-commer- ciaux en agroéquipement, conseil- lers clientèle dans les banques et assurances, traders…), les métiers du développement et de l’expéri- mentation et puis tous les métiers émergents liés à l’agriculture du- rable. 12 000 emplois ne sont pas pourvus. Pourtant, la moitié concerne des CDI. Dans l’agroalimentaire, c’est en pro- duction que se situe la majorité des emplois, essentiellement des opé- rateurs et des techniciens de plus en plus qualifiés en raison de l’auto- matisation croissante des procédés de fabrication et de la complexité des exigences réglementaires de sécurité alimentaire. Mais les indus- tries alimentaires ont des besoins croissants de professionnels de la maintenance, de logisticiens, de personnes assurant le contrôle et la qualité des produits. Sans oublier des commerciaux pour renforcer les forces de vente. Dans un monde agricole en pleine mutation, où pour défendre leurs valeurs, les pro- ducteurs se regroupent, les exploi- tations s’agrandissent, le high-tech est entré dans ses champs, ses mo- des de commercialisation se diversi- fient… l’enjeu est bien celui de son attractivité. La polyvalence, l’effica- cité et la productivité demeurent les trois notions essentielles de ces métiers qui chaque jour, sont en rapport direct avec le « vivant ». Si l’emploi salarié offre de belles pers- pectives, les candidats manquent donc à l’appel. Selon Pôle emploi, chaque année en France, près de 12 000 emplois ne sont pas pourvus dans le secteur. Pourtant, la moitié des offres concerne des postes en CDI. Il faudra toujours nourrir la planète, l’agriculture a toujours besoin de bras. Le secteur agricole est encore le 2 e employeur de France. Et on annonce des dizaines de milliers de postes à pouvoir encore cette année. Des opportunités sont donc à saisir. Surtout que les besoins ne devraient pas tarir. D’ici à 2022, se- lon le dernier rapport prospectif de France Stratégie, le secteur devra affronter les 258 000 départs à la retraite. Certes, beaucoup ne seront pas remplacés. Mais ce papy-boom créera un appel d’air. Et puis, les terres ne sont pas délocalisables et le secteur a besoin de trouver des

L’agriculture, terre d’avenir pour l’emploi · Comment expliquer que 70% des jeunes n’envisagent pas de travailler dans l’agroalimentaire et que 90% d’entre eux ne connaissent

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50 000 permanents ont été recrutés dans le secteur agricole en 2014 et autant en 2015. De plus, les départs en retraite seront légions ces prochaines années.

Associés aux nouveaux métiers émergents, l’agriculture et l’agroalimentaire sont des pourvoyeurs d’emplois, et c’est une très bonne nouvelle. Chef d’exploitation,

technicien agricole, éleveur, mécano, conseiller en gestion agricole, conducteur de ligne de production, ingénieur agronome… les métiers de la terre et du vivant sont

variés même si certains restent encore mal connus.

L’agriculture, terre d’avenir pour l’emploi

profils adaptés aux besoins des entreprises agricoles avec un per-sonnel de plus en plus qualifié. Des structures permettent aux agricul-teurs d’obtenir une aide temporaire et de recruter, comme l’APECITA, spécialiste de l’emploi dans l’agri-culture, l’agroalimentaire et l’envi-ronnement. Parmi les métiers qui

ont le vent en poupe, les métiers autour du conseil et de l’animation, ceux liés à la fonction commerciale au sens large (technico-commer-ciaux en agroéquipement, conseil-lers clientèle dans les banques et assurances, traders…), les métiers du développement et de l’expéri-

mentation et puis tous les métiers émergents liés à l’agriculture du-rable.

12 000 emplois ne sont pas pourvus. Pourtant, la moitié concerne des CDI.Dans l’agroalimentaire, c’est en pro-duction que se situe la majorité des emplois, essentiellement des opé-rateurs et des techniciens de plus en plus qualifiés en raison de l’auto-matisation croissante des procédés de fabrication et de la complexité des exigences réglementaires de sécurité alimentaire. Mais les indus-tries alimentaires ont des besoins croissants de professionnels de la maintenance, de logisticiens, de personnes assurant le contrôle et la qualité des produits. Sans oublier des commerciaux pour renforcer les forces de vente. Dans un monde agricole en pleine mutation, où pour défendre leurs valeurs, les pro-ducteurs se regroupent, les exploi-tations s’agrandissent, le high-tech est entré dans ses champs, ses mo-

des de commercialisation se diversi-fient… l’enjeu est bien celui de son attractivité. La polyvalence, l’effica-cité et la productivité demeurent les trois notions essentielles de ces métiers qui chaque jour, sont en rapport direct avec le « vivant ». Si l’emploi salarié offre de belles pers-pectives, les candidats manquent donc à l’appel. Selon Pôle emploi, chaque année en France, près de 12 000 emplois ne sont pas pourvus dans le secteur. Pourtant, la moitié des offres concerne des postes en CDI.

Il faudra toujours nourrir la planète, l’agriculture a toujours besoin de bras. Le secteur agricole est encore le 2e employeur de France. Et on annonce des dizaines de milliers de postes à pouvoir encore cette année. Des opportunités sont donc à saisir. Surtout que les besoins ne devraient pas tarir. D’ici à 2022, se-

lon le dernier rapport prospectif de France Stratégie, le secteur devra affronter les 258 000 départs à la retraite. Certes, beaucoup ne seront pas remplacés. Mais ce papy-boom créera un appel d’air. Et puis, les terres ne sont pas délocalisables et le secteur a besoin de trouver des

4Dimanche 3 avril

De l’emploi partout !Le secteur de l’agroéquipement a offert 5000 emplois en 2014, dont 2000 pour l’industrie et 3000 pour la distribu-tion, des créations d’emploi pour la plupart. Et pour 2015, les perspectives d’embauche sont restées très élevées, 56% des industriels et 45% des distributeurs prévoyaient de recruter.

Quels sont les profils les plus recherchés ?Une vingtaine de métiers sont concernés, à forte com-pétence technologique, et du fait de l’accélération des innovations, les niveaux de formation ont tendance à augmenter. Les technico-commerciaux seraient les plus recherchés par les distributeurs comme les construc-teurs. Le BTS Génie des équipements agricoles (GDEA) semble un diplôme d’entrée central dans ces métiers, mais les recruteurs recherchent aussi des diplômés de li-cence professionnelle et bien sûr des ingénieurs ou bien des bac+5 formés sur des disciplines scientifiques de pointe comme la mécatronique (croisement de la méca-nique et de l’électronique), la mécanique, l’électronique embarquée, l’électromécanique comme sur les trayeuses automatiques, l’hydraulique, la robotique…

l’agriculture s’exprime à travers plusieurs facettes :• En tant que fournisseurs d’emplois « non délocalisables ».• En tant que porteur de valeurs sociales et garant de leur

transmission.• Et dans les relations importantes qu’elle noue avec les ac-

teurs de la société, en tant que fournisseur d’aliments occu-pant 66% de l’espace régional.

Sources : Agriculture et territoires - Chambre Agriculture NPdC

L’industrie agroalimentaire 1er secteur industriel du Nord-Pas de CalaisLe monde agricole et l’agroalimentaire du Nord-Pas de Calais comptent 13 500 exploitations agricoles, représentent envi-ron 22 900 actifs agricoles et couvrent 66% du territoire ré-gional. Les industries agro-alimentaires occupent une place essentielle dans le tissu industriel. Avec 2 000 établissements, plus de 60 000 emplois et 36 400 salariés, elles génèrent un chiffre d’affaires annuel d’environ 11 milliards d’euros (y compris filière agricole) et représentent près de 20% de nos exportations régionales. Pourtant, les métiers liés à la chaîne alimentaire souffrent d’un déficit d’image alors même qu’ils sont en tension. Comment expliquer que 70% des jeunes n’envisagent pas de travailler dans l’agroalimentaire et que 90% d’entre eux ne connaissent même pas la filière ? La ré-ponse est simple : l’industrie ne vient pas spontanément à l’esprit des jeunes en insertion professionnelle. Par manque de visibilité ou par discrétion des filières, ses métiers sont mal connus. Pourtant, l’agroalimentaire est une filière puissante qui fait travailler des actifs de tous niveaux de qualification.

Les femmes !15 900 femmes travaillent dans l’agriculture ré-gionale soit 4 800 en tant que chefs d’exploita-tion ou co-exploitantes, 3 400 sont conjointes ou membres actifs de la famille sur les exploitations et 7 700 sont des femmes salariées de la produc-tion agricole.• Le nombre de femmes chefs d’exploitation

(4 800) est devenu supérieur à celui des conjointes et autres membres de la famille (3 400).

Sources : Agreste et MSA

Le Nord-Pas de Calais 1ère région exportatriceLe Nord-Pas de Calais se hisse à la première place fran-çaise avec 12% du total des exportations des produits alimentaires. La filière compte 2 000 établissements im-plantés partout sur le territoire, dont 8 des 15 leaders mondiaux de l’industrie Agroalimentaire (IAA). Parmi eux, Häagen-Dazs et Fishcut-Leroy, près d’Arras, le groupe Mc Caïn présent sur 7 sites, Findus à Boulogne-sur-Mer, mais aussi des fleurons régionaux (Leroux, Roquette, Bon-duelle, Tereos) ainsi que de nombreuses PME tout aussi dynamiques et innovantes. Dans le Nord-Pas de Calais, le nombre de postes salariés agroalimentaires au km² atteint 2,2, juste au-dessus des 2,1 de la Bretagne mais trois fois plus que la moyenne française qui est à 0,7. L’agroalimentaire fait également appel aux travailleurs saisonniers. Agriculture et IAA :• 12 milliards de CA pour les deux secteurs réunis, soit

12% du PIB de la région• 11 milliards d’échanges (export + import), 1er poste du

commerce extérieur régional devant la métallurgie et les transports (automobile + ferroviaire).

Sources : Insee, Douanes, Agreste, EAE

L’agriculture fait travailler 85 000 personnes dans le Nord-Pas de CalaisL’agriculture dans le Nord-Pas de Calais occupe une part importante du paysage. Avec 40% de sa surface agricole occupée par les céréales (blé, orge, escourgeon, colza…), la région est la pre-mière productrice d’amylacés (produits alimen-taires à base d’amidon). Elle occupe également le second rang concernant la malterie. Mais au-de-là de son influence céréalière, la région est éga-lement une terre reconnue pour sa production légumière. Ce secteur conséquent dans l’écono-mie de ces deux départements associé à l’agroa-limentaire fait travailler environ 85 000 per- sonnes, soit quasiment deux fois et demie de plus que le secteur de l’automobile.

Son rôle social est également important, de par sa contribu-tion à la création et au maintien des emplois dans le monde rural ainsi qu’à l’occupation raisonnée du territoire garantis-sant un facteur d’équilibre dans la société. Troisième pilier du développement durable, le rôle social de

Dimanche 3 avril5

Vincent Choteau : « Toujours eu en tête l’idée de m’installer »

Vincent Choteau est un agriculteur de 34 ans ins-tallé depuis 2010 en GAEC (Groupement agricole d’exploitation en commun) à Aix-lez-Orchies avec ses parents et son frère, qui eux gèrent la partie élevage laitier. Lui s’est spécialisé dans l’endive et dirige aujourd’hui un atelier de onze salariés !

Vincent, quelles sont les spécificités de votre métier ?« Il faut être organisé ! C’est un métier très technique, où rien ne doit être laissé au hasard. Mon quotidien, c’est la surveillance des cultures aux champs entre mai et novembre, l’organisation de la production, la préparation des commandes et la liaison avec la coopérative. Et je suis très attentif à la qualité de ma production ! »

Comment devient-on endivier ?Quand j’étais plus jeune, j’ai toujours eu en tête l’idée de m’ins-taller. C’est vrai que j’ai un parcours atypique, puisque j’ai dé-marré par un BTS électro-technique, mais aujourd’hui, avec les machines, ça me sert. Ensuite, j’ai fait une école d’ingénieur en alternance, l’ISTN, une filière de l’ICAM à l’époque. Après, j’ai passé un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole (BPREA), afin de pouvoir m’installer. Puis j’ai bossé ici comme salarié pendant deux ans pour m’imprégner de l’am-biance, et quand j’ai eu l’opportunité de me lancer, je me suis lancé ! »

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?« Outre le fait de diriger une équipe et d’échanger avec les autres producteurs, c’est toute la technicité de la profession qui est passionnante. Réussir une belle endive, ça se joue dans les frigos puis dans la salle de pousse sur des dixièmes de de-gré. Une production, c’est une succession de détails, comme d’abord planter les bonnes variétés sur les bonnes parcelles. Ici, sortent chaque jour cinq tonnes d’endives sous la marque Perle du Nord. A l’année, c’est entre 950 et 1000 tonnes. Mes journées démarrent à 7 heures et se terminent à 19 heures. Je suis agri-culteur, mais aussi chef d’entreprise !

Du high-tech dans les salles de traite

En agriculture, de plus en plus de salles de traite robotisées assurent une meilleure productivité et améliorent la qualité de vie des exploitants et des éleveurs. De nouveaux métiers de monteurs, tech-niciens de maintenance ou commerciaux voient le jour et la demande devient tendue. Allongées lascivement dans leurs box, une soixantaine de vaches zen ruminent paisiblement, pendant que d’autres viennent librement soulager leur pis au robot de traite auto-matique. Un ordinateur lit instantanément l’émetteur placé dans la boucle d’oreille. Il identifie la bête, et décide ou non de la traire, en fonction de l’heure et du nombre de passages déjà effectués. « Quand elles sentent la pression intra mammaire, elles se lèvent et passent par une porte de triage et viennent à la station » assure Vincent Cuvillier, commercial pour Technorlait, un groupe spécialiste de la traite et des équipements des éle-vages laitiers. Les vaches retenues ont droit à un petit bonus alimentaire déversé automatiquement dans une mangeoire. Pendant qu’elles le dégustent, un gobelet laveur vient prépa-rer et stimuler le pis de l’animal. Puis une camera et 2 lasers guident quatre gobelets sur les trayons de la vache. Et c’est parti ! « Le lait est trait et analysé quartier par quartier, chaque

Des métiers et des hommes !

Les chefs d’exploitation sont désormais autant gestionnaires des espaces naturels que travailleurs de la Terre. Le secteur flirte de plus en plus avec le

high-tech, diversifie ses modes de commercialisation et ses débouchés, développe des labels de qualité... L’agriculture offre une diversité de métiers exercés

par des passionnés au service du vivant ! Rencontres.

les éleveurs à l’utilisation du logi-ciel.  » L’ordinateur de l’élevage note tout et guide le techni-cien dans les moindres inter-

ventions. Y compris quand il est appelé en cas de dysfonctionnement ou de panne. « La technologie a fait d’énormes progrès. » Et pour être dans le coup, les techni-ciens doivent actualiser en permanence leurs connaissances.

canal est individualisé. D’un point de vue sanitaire, un quartier peut être attaqué par une bactérie mais les trois autres non.»

Plus de confort pour les éleveurs et les animauxFinies les heures de traite manuelles, matin et soir. Ici les primholstein pratiquent la traite en libre-service. Leur lait est automatiquement envoyé dans un tank. Le robot détecte même une anomalie et dévie sa production vers un bac à part. « Un compteur à la sortie de chaque pis mesure la production laitière, la conductivité (consistance et fluidité), la colorimétrie… Si la vitesse de traite évolue ce peut être là aussi un dérèglement de l’animal. C’est un outil de pilotage de troupeaux laitiers, un outil de suivi de production et de suivi sanitaire. Cet équipement s’adresse à des chefs d’entreprises qui souhaitent gagner du confort, du temps de travail et de la productivité horaire. Avec ce genre de machine, on peut manager un troupeau plus consé-quent avec plus de rentabilité. Pour l’éleveur, c’est un logiciel informatique dans lequel il a les résultats de tout son troupeau laitier » explique Vincent et de reprendre « en cas de problème, l’ordinateur peut même lancer une alerte sur le téléphone.»

De nombreux métiers satellites En ouvrant le capot où se trouvent les compteurs, Vincent nous confie : « l’art de notre métier c’est de concevoir un bâtiment qui accueille tout le système et le bâtir avec l’éleveur. Derrière, il y a tout un panel de personnel, de monteurs, de techniciens, le SAV et les intervenants spécialisés en informatique qui viennent former

Vincent Cuvillier, commercial

pour un groupe spécialiste de la traite

Créée en 1954, agréée par l’ANPE en 1970 et reconnue dans la foulée d’utilité publique, l’APECITA (Asso-ciation Pour l’Emploi des Cadres, Ingénieurs et Techniciens de l’Agri-culture et de l’agroalimentaire) est devenue au début des années 1980, la spécialiste de l’emploi dans l’agri-culture, l’agroalimentaire et l’envi-ronnement.

Cet organisme propose un service à la carte pour les recruteurs, un accompagnement personnalisé pour les candidats et des in-terventions spécifiques pour les centres de formation. Son objectif est de favoriser la rencontre des employeurs et des personnes à la recherche d’un emploi. L’APECITA est complémentaire de l’ANEFA (Association nationale pour l’emploi et la formation en agriculture), mais vise davantage un pu-blic de cadres, ingénieurs et techniciens. Il s’agit ici de postes dans le conseil, l’anima-tion et le développement, mais aussi dans la recherche et l’expérimentation. L’APECITA, c’est aussi des postes pour tout ce qui est lié à la gestion et des postes de commerciaux pour l’agrofourniture et l’agroéquipement.

Plus d’infos : www.apecita.com

L’APECITA : objectif emploi !

RDV !

À TABLE !

Nous vous donnons rendez-

vous le 30 avril prochain pour

notre dossier spécial Terres

en fête, 12e édition du salon

de l’agriculture de la région.

Endives au jambon

gratinées8 tranches de jambon blanc,

8 belles endives, 100 g de

fromage râpé, 60 g de beurre,

75 cl de lait, 50 g de farine, Noix

de muscade, Sel, poivre.

Préparation :

1. Parez les endives / 2. Retirez les feuilles flétries,

éventuellement la pointe frisée (qui concentre

l’amertume) et le centre du pied en creusant un

cône à l’intérieur; lavez-les rapidement sous l’eau. /

3. Faites-les cuire dans 3 l d’eau salée en ébullition,

pendant 30 min. / 4. Faites la béchamel : dans

une casserole, faites chauffer le beurre, lorsqu’il

mousse, versez la farine mélangez au petit fouet

à sauce, lorsque la pâte est lisse, retirez-la du feu,

laissez tiédir quelques minutes et versez peu à

peu le lait chaud en filet, mélangez, et ainsi de

suite, jusqu’à épuisement du lait; remettez sur feu

doux en remuant pour faire épaissir. / 5. Ajoutez

une pincée de noix de muscade, la moitié du

fromage râpé salez, poivrez, mélangez, couvrez

et laissez en attente. / 6. Préchauffez le four th.7

(210°C). / 7. Égouttez les endives en les pressant;

enveloppez-les chacune dans une tranche de

jambon et déposez-les dans le plat de cuisson

beurré arrosez de béchamel; saupoudrez du

reste de fromage râpé et enfournez 15 min,

pour réchauffer et faire gratiner le dessus. /

8. Servez bien chaud dans le plat de cuisson.

Dans le Nord – Pas de Calais, l’enseignement agricole accueille 9 175 élèves et étudiants auxquels s’ajoutent 2 613 apprentis.L’offre de formation proposée par les 34 établissements d’en-seignement agricole, publics et privés, couvre tous les secteurs d’activité en essayant de répondre aux attentes des profession-nels. Dans le Nord – Pas de Calais, l’enseignement agricole est dispensé par 8 établissements publics et 13 établissements privés catholiques relevant du CNEAP (Conseil national de l’enseignement agricole privé) : ces établissements accueillent 5 000  élèves dont 1 200 apprentis.

« Travailler sur des cas concrets »Pour Garance en 2e année de BTS APV (Agronomie Production Végétale) à Genech : «Suite à un bac STAV (science et technologie de l’agronomie et du Vivant) option production biotechnologie des aliments et production, je voulais vraiment intégrer une filière qui permet de travailler dans les centres de recherche mais reste très ouverte. Là, je pense m’orienter dans la gestion : je vais faire une li-cence de droit économie gestion option entreprise du monde rurale pour intégrer un centre de comptabilité et de gestion pour un gros groupe d’assurance. » Pour Olivier lui aussi en 2e année de BTS APV l’option est différente : «J’ai choisi l’ACSE (Analyse Conduite Stratégie Exploitation Agricole). C’est général avec beaucoup de matières techniques innovantes et intéressantes. Nous sommes sur le terrain pour travailler sur des cas concrets en élevage laitier. J’aimerais partir en production animale pour conseiller les éleveurs sur l’évolution des productions laitières, répondre aux nouvelles exi-gences des éleveurs. »

70% des ingénieurs trouvent un emploi avant même d’être sur le marché du travailPour compléter ce dispositif, 2 établissements privés de l’UNREP (Union Nationale Rurale d’Education et de Promotion) et 9 Mai-sons familiales rurales, établissements privés de statut associatif accueillent des jeunes à partir de 14 ans pour des formations en alternance ou par apprentissage. Enfin, l’enseignement supé-rieur est également présent avec des centres de formation de haut niveau (Bac +5 à Bac +8) tels que Polytech et l’ISA. L’éta-blissement, rattaché à l’Université Catholique de Lille, forme des ingénieurs de la Terre. 70% des ingénieurs trouvent un emploi avant même d’être sur le marché du travail, 90% dans les 6 mois qui suivent leur sortie de l’école. Ces résultats résultent de l’évo-lution permanente des formations qui s’adaptent aux besoins

réels des entreprises sur le terrain. L’ISA forme une diver-sité de profils sur l’ensemble de la filière agroalimentaire qui recherche des ingénieurs de production ainsi que des ingénieurs à la double compétence qualité/environne-ment ou qualité/R&D. L’ISA Lille propose des formations d’ingénieur par la voie initiale et en apprentissage dans le domaine de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de l’en-vironnement, et de l’agroéconomie et gestion.

Agro-machinisme et nouvelles technologiesDe son côté, l’Institut Polytechnique LaSalle de Beauvais délivre notamment une formation d’ingénieur en agro-nomie (Bac+5), et qui ouvre aux secteurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de l’environnement et du manage-ment et lance à la rentrée un parcours agro-machinisme et nouvelles technologies. En deux ans (4e et 5e année), les étudiants de ce parcours vont acquérir entre autres des compétences de base en mécanique et conception de machines.

L’enseignement agricole, 2e dispositif éducatif en France

POSTULER !Envie de vous lancer dans l’agriculture, trouver un emploi, faire les moissons 2016… voici quelques liens utiles :www.deveniragriculteur-npdc.fr www.anefa.org www.apecita.com www.moisson.groupe-advitam.com

6Dimanche 3 avril

Groupement d’employeurs pour l’insertionLe GEIQ 3A (Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification agricole agro-ali-mentaire ) est un collectif d’entreprises piloté par ses adhérents qui parient sur le potentiel de per-sonnes éloignées du marché du travail pour ré-soudre ses problèmes structurels de recrutement. On retrouve dans ce collectif des agriculteurs, des horticulteurs, des entrepreneurs de travaux agri-coles ou encore des entreprises d’espaces verts ou d’agro-alimentaires. Son objectif ? La mise à dis-position de salariés en parcours de qualification auprès de ses membres. Plus d’infos sur www.lesgeiq.fr.

Olivier et Garance en 2e année de BTS APV

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