L’hiver du compost

n°1

Le contenu du composteur obéit au cycle de la nature, il

en adopte aussi le rythme des saisons. Ainsi, comme dans

la nature, la vie à l’intérieur du composteur ralentit. La

température de son contenu baisse et reste à peu près

constante durant la période hivernale, entre 10 et 20

degrés, suivant le climat.

L’activité ralentie des micro-organismes, champignons

et petits invertébrés, peut provoquer un tassement des

apports, d’autant que l’on doit continuer à alimenter le

composteur, pour assurer un remplissage optimum.

Le volume du compost délivré par l’appareil durant la

saison d’hiver est alors le plus bas du cycle annuel.

Afin de combattre le risque de tassement privant

d’oxygène les bactéries aérobies et les invertébrés, dont

l’activité produit le compost, il convient de remuer

régulièrement le contenu de l’appareil afin de répartir

convenablement l’humidité ambiante propre à la saison.

EN HIVER, DEUX DANGERS GUETTENT

LE COMPOST

Trop de tassement

Trop d’humidité

Comment utiliser les tontes de pelouse ?

L’hiver est la saison de vie au ralenti ; la température du compost reste constante (entre 10° et 20° selon la région). La quantité d’oxygène au centre du composteur ne varie pas. Le démarrage du compost s’avère plus long qu’en saison chaude.Consignes à suivre :• Continuer à l’alimenter (matières brunes, matières vertes)• N’intervenir qu’en cas d’excès d’humidité ou de sécheresse.

Le compost et le sol du jardin

• Il donne du corps au sol léger (sableux) et allège les terres lourdes (argileuses) en les aérant. Il facilite le travail de la terre (plus grumeleuse).• Il protège du gel en hiver.• Il améliore l’état sanitaire (limite de la prolifération de la micro-faune nuisible dans le sol : cochenilles, doryphores…).• Il nourrit le sol (apport d’oligo-éléments, de minéraux, de matière organique).

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Bactéries :Êtres vivants microscopiques à structure très simple. Dans le sol, elles participent notamment à l’accomplissement du cycle biochimique du carbone et de l’azote, propre aux végétaux du composteur.

Micro-organismes :Êtres vivants microscopiques dont font partie les bactéries, ainsi que les champignons inférieurs.

Invertébrés :Petits animaux dépourvus de vertèbres. Le composteur en activité, en contient quelques espèces participant à la réalisation du compost dont les vers de terre, les cloportes…

Aérobie :Se dit des micro-organismes qui ont besoin d’air pour se développe Le

xiq

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EN HIVER, DEUX DANGERS GUETTENT

LE COMPOST

Trop de tassement

Trop d’humidité

CAUSES

• Manque d’aération du tas

• Trop de matières humides

• Présence de viandes, poissons • Apport d’excréments d’animaux

SOLUTIONS

• Retourner le tas régulièrement surtout, en été • Ajouter des matières sèches (branchages, feuilles mortes, papier journal)• Ne pas mettre ce type de déchets• Apport d’excréments d’animaux dans le composteur

• Excédent de matières sèches et/ou manque d’arrosage • Période hivernale provocant un ralentissement de l’activité des micro-organismes

• Ajouter des matières humides (épluchures de fruit et légumes, gazon..)• Arroser plus souvent et brasser le mélange pour répartir l’humidité

• Apport trop important de matières humides • Mauvaise aération du mélange

• Ajouter des matières sèches (feuilles mortes, branchages, papier...)• Aérer et brasser après chaque apport• Ouvrir à demi le couvercle du composter

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A chaque problème sa solution

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Il est recommandé de commencer le premier remplissage du composteur au printemps ou en été. Placer l’appareil de préférence sur une surface plane, à l’ombre dans les régions méridionales et à mi-ombre/mi-soleil ailleurs, à l’abri du vent, la base de l’appareil en contact direct avec la terre. Pour démarrer le compostage, placer une première couche de branchage ou de paille afin de faciliter l’aération et l’arrivée des micro-organismes du sol. Diversifier l’introduction des déchets et réduire la taille des matériaux grossiers afin de multiplier les surfaces d’attaque des micro-organismes. Aérer régulièrement à l’aide d’une fourche ou d’un manche d’outil. Porter une attention toute particulière au gazon : éviter les grosses quantités, éventuellement stockez-le deux jours pour lui faire perdre son excédent d’humidité et son acidité. Remuez de temps en temps les matières introduites, sur une épaisseur maximum de 10 centimètres afin de mélanger et de rendre homogène la structure du futur compost. Contrôler l’état d’humidité ou de dessèchement du tas à l’intérieur de l’appareil pour éviter l’apparition des mauvaises odeurs. Si le compost en préparation est trop compact (en été), il est conseillé de rajouter de l’eau ou des matières humides (gazon, déchets de cuisine); s’il est trop humide (automne, hiver), il faut rajouter des matières sèches (papier journal, branches, feuilles mortes). Ne jamais introduire de viandes, poissons et d’excréments d’animaux (litière de chat). Pour accélérer la décomposition en enrichissant le contenu de l’appareil

en micro-organismes, jeter de temps en temps quelques poignées de

terre, ou des activateurs naturels tels que les orties et pissenlits.

n°2

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Le printempsdu compost

Vous allez remplacer les plantes à massif d’hiver par des plantes estivales. Vous allez reprendre les tontes de la pelouse plus régulièrement. Vous allez tailler vos haies qui développent de jeunes pousses. Vous allez ôter les mauvaises herbes de votre potager avant les semis ou les plantations de légumes. Tout ceci constituera un volume important de matières végétales vertes et humides, il est donc primordial detout stocker à côté du bicomposteur.Cette matière organique servira tout au long des saisons(printemps et été) à alimenter le bicomposteur, avecles déchets de cuisine.

C’est le printemps, le jardin change de robe et va fournir de grandes quantités de déchets verts.A la sortie de l’hiver, le compost est souvent trop tassé ou / et trop humide.Il faut, avant les nouveaux apports, penser à bien l’aérer en faisant des “cheminées verticales” à l’aide d’un manche d’outil. Une nouvelle étape va commencer, le printemps est en effet la période qui va donner les meilleurs résultats.

VoiCi Ce Qui VA se pAsser!

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pour mon Composteur, J’AssemBle les ContrAires!

MATIÈRES SÈCHES

Feuilles mortes

Petit rameux

Copeaux de bois

Coquilles d’oeuf

Papier journal

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MATIÈRES BRUNES CARBONNÉES

MATIÈRES HUMIDES

Épluchures de fruits et légumes

Mauvaises herbes

Filtre à café

Sachet de thé

Déchets verts de jardin

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MATIÈRES VERTES AZOTÉES

CouCHe de Compost

- En règle générale les matières

vertes sont humides et riches en azote.

- Alors que les matières brunes sont sèches et riches en carbone.

- C’est un équilibre entre ces deux grands composants qui facilitera le processus de décomposition des matériaux et les transformera en un compost de bonne qualité.

n°3

Bien utiliser son compost

il est préférABle de ne pAs utiliser le Compost pur. le mélAnGe ideAl est de 1/3 de Compost et de 2/3 de terre.

Il existe différentes utilisations du produit selon sondegré de maturité et les plantations concernées.

Le compost jeune (3 à 6 mois) peut être épandu enpaillage au pied des arbres et en couverture descultures. Il permet de protéger la terre contre le soleil, la pluie et le vent, et de limiter la prolifération des mauvaises herbes.

Le compost mûr (6 à 12 mois) a un effet amendant etfertilisant. Il possède une structure grumeleusecomparable à du terreau et dégage une odeur agréable de sous-bois. Il peut s’utiliser pour tout : potager, jardin d’agrément, plantes vivaces, rempotage...

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Bien utiliser son CompostIncorporer le compost superficiellement aux 5-15 premiers

centimètres du sol pour binage. Suivant les cultures, effectuer un épandage après labour ou bêchage, tous les ans ou tous les 2 ans.

les plantations : enfouir 20 litres/m2 de compost dans le trou de la plantation et mélanger ce compost (1/4) avec de la terre (3/4).

En entretien : étaler le compost autour de l’arbre auprintemps sur environ 1 cm d’épaisseur.Mélanger 15 à 20 litres de compost par m2 de sol lors du semis.le gazon : utiliser le même mélange que pour les plantations et effectuer des apports superficiels de 2 à 5 litres/m2 sur les surfaces engazonnées.Mélanger 1/3 de compost avec 2/3 de terre végétale.Utiliser du compost criblé à la maille de 20 mm et lemélanger à la terre, à l’aide d’une bêche ou d’unmotoculteur.

sols légers ou sableux : mélanger 20 litres de compost par m2 tous les 5 ans.sols lourds : mélanger 10 litres de compost par m2 tous les 3 ans, en fin d’hiver.

Apports de 2 litres/m2 : ail, oignons, échalotes, pommes de terre.

Apports de 4 litres/m2 : haricots, carottes, endives,

Apports de 5 à 8 litres/m2 : tomates, poivrons,salades, poireaux, fraisiers, courges, melons.

Pour les jardins potagers

Pour les jardins d’agrément

Pour les jardinières, les plantes d’intérieur, les fleurs et le rempotage.

En amélioration du sol.

n°4

L’automne du compost

DEFINITIONPaillis : Couche de compost (3 à 5 kg/m2) dont on recouvre le sol pour en maintenir la fraîcheur.

Amendement organique : Substance organique (compost) incorporée au sol en quantité importante (2 à 8 kg/m2) pour le rendre plus fertile.

La vie du composteur :

Vous utiliserez votre compost de moins de trois mois comme paillis ou amendement organique.Les feuilles représentent le plus gros volume de déchets de l’automne. Cet apport carboné doit être bien mélangé aux dernières tontes, car il risque de se tasser et de ne pas se décomposer de terre.

L’AUTOMNE EST LA SAISON DURANT LAqUELLE VOUSPRÉPAREZ VOTRE SOL à L’HIVER

La vie autour du composteur :

Vous répartirez les feuilles mortes dans la masse des déchets en cours.Vous continuerez à alterner déchets secs et déchets humides.Vous veillerez au trop plein d’humiditéProfitez du volume important de feuilles mortes pour stocker de la matière sèche afin d’assembler les contraires.

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il eXiste un CYCle de lA mAtiÈre

L’eau et les substances minèrales de l’environnement sont utilisées par les êtres vivants pour la syntèse de leur propre matière organique. Par le fonctionnement des êtres vivants et l’action des décomposeurs (lombrics...) et des micro-organismes minéralisateurs (bactéries), la matière organique des êtres morts retourne continuellement à l’environnement.

GAz CArBoniQue(Co2)

Jour nuit

respirAtion

oXYGÈne02

mAtiÈreorGAniQue

pHotosYntHÈse

oXYGÈne02

ABsorBtiondéComposition

Humus/CompostDécomposeurs :

micro-organismes

champignons

Divers éléments minéraux(carbone, azote)

Par le système

racinaire des

végétaux

définition :

photosynthèse: Transformation du carbone atmosphérique en carbone organique grâce à l’énergie lumineuse du soleil.

Amendement organique: Substance organique (compost) incorporée au sol en quantité importante (2 à 8 kg/m2) pour le rendre plus fertile.

n°5

Le trucs et astuces du jardinier

L’infusion de terre de jardin : faire tremper de la terre de jardin dans l’eau pendant une heure, filtrer et recouvrir le tas de compost du liquide ainsi obtenu ressemblant à la couleurdu thé.Le fumier d’étable : il peut être difficile à trouver mais s’avère être un excellent activateur naturel du compostage !Jetez en quelques poignées dans le composteur.L’ortie : Jetez quelques poignées d’orties dans votre composteur.Le ver de terre : rajouter dans

UNE ASTUCE POUR AERER SON COMPOSTEUR

L’installation d’un tuyau d’aération : installez un tuyau d’aération à la base du composteur avant de commencer le remplissage ou l’insérer après la première collecte de compost. L’air sera ainsi transporté au centre entre les brassages.

LES ACTIVATEURS NATURELS DU COMPOSTAGE

LES FERTILISANTS NATURELS POUR FORTIFIER FLEURS ET LÉGUMES

votrecomposteur des vers de terre appelés « vers de fumier » qui se nourrissent de matières fraîches et se multiplient rapidement.Le compost mûr : n’oubliez pas d’ajouter

du compost lors de la préparation du sol pour les plantations. Il modifie la structure et les propriétés chimiques et biologiques du sol.

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le thé de compost : trempez un sac de toile ou une vieille taie d’oreiller de compost dans un seau d’eau jusqu’à ce que le liquide soit de la couleur du « thé ». Vous pouvez aussi mélanger 1/3 de compost dans 2/3 d’eau puis arroser vos plantes avec le liquide obtenu.la Consoude : cultivée dans un coin du jardin, elle fournit en abondance un feuillage particulièrement riche en potasse avec lequel on peut couvrir le sol ou préparer un « purin », vous constaterez une décomposition différente selon

le matériau.Contre les pucerons : le purin d’ortie ; mettre environ 1 kg d’ortie pour 10 litres d’eau dans un grand récipient. Laisser fermenter 12 à 24 heures pour une utilisation comme insecticide, et environ deux semaines pour une utilisation comme fertilisant.

Filtrer. Pulvériser sans diluer le purin insectiside.

Pour éviter les altises (petits insectes sauteurs) : Semez quelques tomates avec les choux et les radis.Pour éviter la piéride (petite chenille issue du papillon blanc) : Faire une bordure de romarin ou de sauge.

le compost en paillage : avant l’arrivée de la chaleur de l’été, épandez du compost sur la surface du sol, autour des

arbres et arbustes, légumes et fleurs, pour conserver l’humidité et

décourager les mauvaises herbes.

n°6

Les habitants du composteur

que font-ils?les Bactéries qui sont invisibles à l’œil nu (microscopiques). Elles sont essentielles pour la décomposition de la matière organique. L’air fournit de l’oxygène et permet aux bactéries d’effectuer une décomposition aérobie de la matière organique.

les Champignons microscopiques jouent le même rôle. Leurs filaments blanchâtres très fins sont parfois visibles dans le sol ou sous des morceaux de bois et les feuilles mortes. Ils donnent une odeur d’humus.

les escargots, cloportes, insectes, acariens sont nombreux surtout dans les prairies, ils participent aussi à la décomposition des matières organiques.

la présence des vers de terre Le ver de terre se déplace dans le composteur en broyant la matière organique et laisse derrière lui des excréments riches en élément végétaux nutritifs autrement indisponibles pour les plantes. De plus, leur présence dans le compost comme dans la terre est une preuve d’activité microbienne saine.

LE COMPOSTAGE EST FONDÉ SUR UN PROCESSUS NATUREL qUI COMMENCE PAR DES MILLIERS DE MICRO-ORGANISMES VIVANT NATURELLEMENT DANS LE SOL.

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définition :

photosynthèse: Transformation du carbone atmosphérique en carbone organique grâce à l’énergie lumineuse du soleil.

Amendement organique: Substance organique (compost) incorporée au sol en quantité importante (2 à 8 kg/m2) pour le rendre plus fertile.

Qui sont-ils?Troisième étage : Déchets organiques récemment déposés.

Deuxième étage : Les champignons et les bactéries décomposent la matière organique. La température à l’intérieur du composteur atteint 70° C. Ici, chaleur, humidité et aération permettent à tous les habitants une vie harmonieuse.

Premier étage : C’est le territoire du ver de terre et des insectes qui transforment tous les éléments nutritifs en un mélange léger et meuble. Le ver de terre parfait la finition du compost.

Comme nous, ces micro-organismes ont trois besoins fondamentaux : l’oxygène de l’air (O2), l’eau et la nourriture.Au démarrage du compostage, l’activité des champignons, des bactéries et invertébrés, produit de la chaleur.à mesure que la température augmente, d’autres groupes d’organismes “décomposeurs“ se mettent à la tâche. Une fois consommé tout le matériel décomposé, la température baisse. Les vers de terre et les fourmis prennent place dans le composteur.C’est une main d’œuvre ainsi toujours renouvelée de bactéries, de champignons et d’insectes.

le Composteur : un HABitAt À plusieurs étAGes

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rez de ChauséeCompost

n°7

Expériences simples à réaliser avec vos enfants

Peut-on transformer n’imPorte quel matériau en comPost

Métal Végétal Journal Verre Plastique

Trouvez cinq récipients transparents.

Comme sur le dessin, placez un élément différent dans

chaque bocal, bien contre la paroi.

Recouvrir de terre les différents matériaux.

Arrosez tous les jours pour maintenir l’humidité.

Vous constaterez une décomposition différente

selon le matériau ou aucune décomposition.

Certains échantillons changent à mesure qu’ils commencent à se décomposer.Certains changent plus vite que d’autres et le morceau de plastique ne changera pas du tout.Tout ce qui provient d’un organisme vivant est « organique » et se décompose. Vous pouvez l’utiliser pour faire du compost.

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Les sols qui contiennent beaucoup de matières

organiques décomposées comme le compost,

permettent le stockage et la mise à disposition

d’éléments nutrififs pour les plantes quand elles en ont

besoin.

Vous constaterez que les plantes poussent plus vite et qu’elles sont plus résistantes

dans un pot contenant un mélange de compost et de terre.

Le compost améliore la capacité du sol à retenir l’eau.

En utilisant des récipients transparents (bouteille d’eau minérale en

plastique) et à condition de percer le fond, vous pouvez observer l’évolution

des racines et la différence de développement des deux

échantillons.

n°8

Le lombricl’ami du jardinier

les lomBriCs, ou Vers de terre sont les AuXiliAires les plus preCieuX du JArdinier, mAis ils sont rArement VisiBles. ils ContriBuent BeAuCoup À l’enriCHissement de

lA CouCHe d’Humus et Ainsi À lA CroissAnCe de plAntes sAines et résistAntes.

Il existe différentes utilisations du produit selon son degré de maturité et les plantations concernées.

Le compost jeune (3 à 6 mois) peut être épandu en paillage au pied des arbres et en couverture des cultures. Il permet de protéger la terre contre le soleil, la pluie et le vent, et de limiter la prolifération des mauvaises herbes.

Le compost mûr (6 à 12 mois) a un effet amendant et fertilisant. Il possède une structure grumeleusecomparable à du terreau et dégage une odeur agréable de sous-bois. Il peut s’utiliser pour tout : potager, jardin d’agrément, plantes vivaces, rempotage...

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les différenCes espeCes de Vers de terre

Il existe des centaines d’espèces de lombriciens, mais pour les jardiniers et les éleveurs seules quelques unes d’entre elles ont de l’intérêt :

le lumbricus terrestris Les plus grands spécimens de vers de terre appartiennent à cette éspèce (12 à 30 cm). Ils ne viennent à la surface que la nuit ou tôt le matin dans la rosée, pour manger, déposer leurs excréments et copuler.

Sa taille est plus petite (5 à 20 cm maximum).On le trouve en grand nombre au printemps quand on retourne le jardin ou quand on laboure les champs.

Cette espèce de lombricien n’atteint pas plus de 4 à 14 cm. On le trouve seulement dans les tas de fumier ou de compost en raison de sa gourmandise! On le reconnaît facilement à sa couleur rouge rosée et ses anneaux clairs, presque jaunes.

Il vit à la surface, caché sous des feuilles et absorbe aussi de grandes quantités de matière organique. On l’utilise comme appât pour la pêche.

le allolobophora caliginosa

le eisenia foetida ou ver de fumier

le limbricus rubellus

n°9

L’étédu compost

en été, lA surVeillAnCe doit être ACCrue.

A la fin du printemps, votre composteur est repu par les apports importants de matières végétales vertes et humides. Le processus de décomposition se poursuit et le volume du compost diminue rapidement : toute la petite faune est à l’œuvre pour découper, malaxer et digérer les résidus. Mais attention, vérifiez l’humidité du compost en tenant compte de la forte évaporation due à la chaleur estivale.

HUMIDITÉ ET AÉRATION

Un compostage parfait se réalise en présence d’air et d’humidité. De la régulation de ces 2 paramètres dépend la réussite du processus. L’aération sera facilitée en piquant le contenu à l’aide d’une fourche ou d’un bâton. Elle va donner aux micro-organismes l’oxygène nécessaire à leur activité et éviter également le pourrissement de certains déchets. Une humidité constante doit régner au cœur du compost. Lors des fortes chaleurs de l’été, n’oubliez donc pas d’humidifier régulièrement (une fois par semaine) le contenu de votre composteur.

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Humidité : 45-55 %

Oxygène : 15-21 %

Température : 55-70 °C

Les conditions optimaLes à L’intérieur

du compost :

Comment utiliser les tontes de pelouse ?

En été, les tontes de pelouse constituent bien souvent

l’essentiel des apports de déchets de jardin.

qUELqUES PRÉCAUTIONS S’IMPOSENT !

Pour pouvoir être utilisées sans souci, les tontes de

pelouse doivent perdre une partie de leur humidité.

Il suffit de les étaler en tas peu élevés à proximité de

votre composteur. Veillez à ce qu’elles ne forment

pas une couche imperméable et putride. Après 2 à 3

jours passé au soleil, vous pourrez enfin introduire le

gazon dans votre composteur.

Dernière recommandation : rappelez-vous qu’il faut

l’introduire en quantité limitée en le mélangeant à

d’autres déchets. Fleurs fanées, fruits gâtés… seront

les compléments de l’été.

n°10

Le ver blanc de notre compost

Hanneton adulte :Ce n’est qu’au printemps de la quatrième année que l’insecte

remonte à la surface et un nouveau cycle recommence.

oeufs :La femelle pond

ses oeufs à quelques centimètres du sol.

1 à 2 moisplus tard

Pendant plus de 2 ans les larves vont migrer

à différentes profondeurs

4 à 5 semainesplus tard

LE CyCLEDE VIE DU

HANNETON

trois ans Pour devenir un insecte Parfait

nymphe :La nymphose, période de

transformation à l’intérieur du cocon, se produit la

troisième année.

larves :Vous les retrouverez

fréquemment au fond de votre composteur. Elles vont participer à la dégradation

des déchets verts.

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les préCAutions À prendre

Dans le composteur, les larves vont contribuer activement à la dégradation des déchets verts. Mais elles sont nuisibles pour votre potager : elles commettent des dégâts importants en dévorant les racines de toutes les plantes entraînant leur

flétrissement. eliminez-les au maximum en tamisant votre compost. Pensez-y avant de l’épandre, il s’en trouve souvent beaucoup dedans.la pelouse n’est pas à l’abri. S’il se forme des zones jaunes-brunes et qu’elle s’enlève comme un tapis, vous avez sûrement des larves qui ont mangé les racines.Les adultes se nourrissent des feuilles des arbres et arbustes, notamment dans les vergers.

Sachez aussi que les merles, les étourneaux, les poules et les grenouilles en raffolent…

Trouvée dans le compost,

cette larve est qualifiée de

«ver blanc» par le jardinier.

En fait, c’est la larve du

Hanneton Commun...

Elle vit 3 ans dans la

terre avant de devenir un

insecte parfait. Ainsi après

l’apparition massive des

insectes, les «grands vols» de

hanneton sont périodiques.

Ils apparaissent chaque

année mais de façon

marquée tous les trois ans

de mai à juin.

n°11

L’équilibreécologique du jardin

tous les AnimAuX ont un rôle dAns lA nAture.

Prédateurs et proies participent au grand jeu des équilibres des populations.

Même dans notre jardin, nous pouvons agir sur l’équilibre écologique afin de favoriser certaines espèces utiles à nos cultures.

Lavande, basilic et géranium éloignent les pucerons.

Vous protègerez vos plantations des limaces en créant des barrières

avec des cendres, de la sciure de bois, du marc de café, des brins de paille ou des coquilles d’œuf. Disposez de petits récipients remplis de bière, les limaces s’y noieront.

Le chiendent disparaîtra si vous plantez des soucis ou des œillets d’Inde sur la zone où il se développe. Ces derniers pourront également limiter l’invasion du liseron.

Vous pouvez vous débarrasser des mauvaises herbes en jetant de l’eau de cuisson bouillante des pommes de terre.

qUELqUES ASTUCES PERMETTENT DE MAINTENIR CET ÉqUILIBRE FRAGILE ENTRE LES ANIMAUX ET LA VÉGÉTATION.

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lA HAie, une fonCtion essentielle

Composer intelligemment une haie a de multiples fonctions à remplir dans votre jardin.

- C’est d’abord un brise-vent irremplaçable, bien plus efficace qu’un mur de clôture.- Elle permet de créer un microclimat dans le jardin placé sous sa protection.- La réduction du vent, le gain de quelques degrés, le maintien de l’humidité sont autant de facteurs bénéfiques pour votre potager.- Enfin, la haie est un refuge pour les animaux, certains étant utiles au jardinier. Les oiseaux peuvent y nicher, les hérissons s’y abriter, les lézards s’y réfugier, les crapauds s’y reposer.

La haie doit être une véritable parcelle de paysage. Oublions les haies tirées au cordeau et plantées d’une seule espèce. Place à la diversité avec des espèces adaptées à notre région et de taille différente.

Secteur protégé(3 fois la hauteur)

Hau

teur

Utilisez votre compost en paillis pour maintenir la bonne santé de votre haie. Il améliorera le sol dans lequel elle pousse en stimulant la croissance des racines. La haie devra être placée face aux vents dominants !

n°12

Un jardin plein de vie

nous AVons tendAnCe À néGliGer l’Aide Apportée pAr les AnimAuX utiles. Ce sont de VéritABles Amis du JArdinier.

Les mille-pattes se nourrissent d’insectes et de petits escargots.

Frelons, perce-oreilles, mantes religieuses sont aussi de redoutables prédateurs pour les insectes parasites.

Les gendarmes se nourrissent de pucerons et autres insectes.

Et bien sûr, les insectes pollinisateurs tels que les abeilles, bourdons et guêpes jouent un rôle essentiel dans la fécondation des fleurs.

PROTÉGEZ-LES CAR ILS ACCOMPLISSENT UN ÉNORME TRAVAIL DANS VOTRE JARDIN.

Parmi les insectes, les coccinelles et leurs larves sont de très grandes mangeuses d’espèces nuisibles. Elles dévorent entre 10 et 100 pucerons par jour et 5 à 10 cochenilles. Les unes sont spécialisées dans les pucerons, d’autres ne se nourrissent que de cochenilles et certaines préfèrent les acariens.

essAYez de ne pAs ABuser des trAitements inseCtiCides lÀ où Ces espÈCes ABondent.

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Ami du jardinier, le hérisson dévore

coléoptères, perce-oreille, limaces, mille-

pattes, chenilles... Durant sa chasse nocturne, chaque hérisson tue au

moins une centaine de ces invertébrés, dont beaucoup sont nuisibles. Accueillez-le

dans votre jardin en lui aménageant un abri dans un endroit sec où il pourra hiberner

d’octobre à mars. Le hérisson apprécie la compagnie de l’homme.

Nourrissez-le en lui offrant des pommes.

La chauve-souris : elle mange les insectes nuisibles.

La grenouille, le crapaud et le lézard : ils apprécient les limaces, les escargots, les

fourmis et certains insectes.

L’araignée : laissez-la en paix ! Dans sa toile, elle piège pucerons, mouches et

moustiques.

Les vers de terre sont les auxiliaires les plus précieux des jardiniers. Ils aèrent le sol

et fertilisent la terre en creusant leurs galeries. A l’intérieur du composteur, ils vont

participer activement à la dégradation de la matière organique.

n°13

Les associationsde plantes

dAns lA nAture, CertAines plAntes sont ComplémentAires, d’Autres AntAGonistes.

Dans nos jardins, n’oublions pas qu’elles partagent la même source de vie : la terre. Elles présentent ainsi des interactions importantes entre elles qui favorisent ou gênent leur développement , d’où l’importance de faire les bons mariages !

LES BONNES ASSOCIATIONSCertaines plantes sont dites «amies». Elles poussent d’autant mieux qu’elles sont côte à côte. Elles se protègent des parasites et des maladies, ou stimulent leur croissance. Et c’est dans le potager que les réussites sont les plus nombreuses !

Les partenaires tirant ainsi un bénéfice de leur collaboration :La carotte éloigne les pucerons. De plus, elle ameublit le sol en profondeur grâce à sa longue racine pivotante. En retour, la tomate, par sa forte odeur, a un effet répulsif sur la mouche de la carotte.

Dans certains cas, un seul acteur profite de la bienveillance de son voisin. Ainsi sur le «plan d’occupation des sols». Alors que la salade étale ses larges feuilles, le concombre s’installe à leur abri, protégé du froid et du vent.

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LES MAUVAISES ASSOCIATIONSDans le composteur, les larves vont contribuer activement à la dégradation des déchets verts. Mais elles sont nuisibles pour votre potager : elles commettent des dégâts importants en dévorant les racines de toutes les plantes entraînant leur

flétrissement.

En pratique, quelle que soit la façon dont on s’y prend pour associer les plantes, le plus difficile est de savoir donner à chaque plante l’espace, la lumière et l’eau qui lui sont nécessaires. Rappelez-vous que la surpopulation fait perdre tout le bénéfice d’une

association.

Certaines plantes sont des voisines comme on n’en souhaiterait à personne.

Ainsi, il n’y a guère que le fraisier, le radis noir ou la tomate pour supporter le cresson.

D’autres ont un effet plus restreint.La pomme de terre contrarie les courges et les

potirons.

Les courges «tuent» littéralement le goût des melons cultivés à proximité.

L’aneth est l’ennemi des semis, surtout celui des carottes.

L’oignon agit sur la croissance des légumineuses.

n°14

Le compostaméliore le sol

Lorsque vous ajoutez votre compost à la terre, autour des arbres et arbustes, ou sur votre pelouse, les bénéfices pour votre jardin sont essentiels. Il revitalise les vieilles plantes et revigore les jeunes pousses.

L’AJOUT DE COMPOST à LA TERRE DE VOTRE JARDIN LA TRANSFORME COMPLÈTEMENT !

Avec compost Sans compost

LE COMPOST AMÉLIORE LA TEXTURE DU SOL :

Une meilleure porosité, perméabilité et aération : parce qu’il est léger et fibreux, le compost aère tout sol dans lequel il est ajouté. Il améliore la terre en augmentant sa capacité à retenir l’humidité et bien se drainer.Un meilleur comportement thermique : en hiver, mêlé à la couche supérieure où poussent les plantes, le compost rend le sol plus foncé et absorbe la chaleur, ce

qui stimule la croissance plus hâtive. En été, utilisé en paillis, le compost isole le sol contre le soleil.

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LE COMPOST FOURNIT DES ÉLÉMENTS NUTRITIFS

Même si le compost enrichit le sol, ce n’est pas un

fertilisant. Les nutriments que le compost apporte ne

sont pas directement disponibles aux plantes.

Environ la moitié des nutriments sera libérée au

profit des plantes durant la première année (azote,

phosphore, potassium et plusieurs oligo-éléments).

Ainsi, tout compost améliorera la fertilité générale du

sol et remédiera à une gamme de déficiences minérales.

LE COMPOST AUGMENTE L’ACTIVITÉ MICROBIENNE

A toutes les étapes de sa production, le compost contient

quantité d’organismes, petits et grands, qui décomposent la

matière organique. Lorsque vous mêlez du compost au sol, il

en possède encore beaucoup. Ils font ainsi la différence entre

un sol vivant et fertile ou mort et stérile.

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