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l’invitée Sylvie Faucheux PRÉSIDENTE DE L’UNIVERSITÉ DE VERSAILLES – SAINT-QUENTIN- EN-YVELINES le dossier SPÉCIAL TRANSPORTS ET DÉPLACEMENTS l’actualité TRÈS HAUT DÉBIT : ANTICIPER LES SERVICES DU FUTUR

l’invitée Sylvie Faucheux · 2013-04-17 · L ’annonce par le président de la République de la suppression de la taxe profession-nelle (TP) envoie aux élus locaux un message

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l’invitéeSylvie FaucheuxPRÉSIDENTE DE L’UNIVERSITÉ DE VERSAILLES – SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES

le dossierSPÉCIAL TRANSPORTS ET DÉPLACEMENTS

l’actualitéTRÈS HAUT DÉBIT : ANTICIPER LES SERVICES DU FUTUR

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L ’annonce par le président de la Républiquede la suppression de la taxe profession-nelle (TP) envoie aux élus locaux un

message extrêmement inquiétant et contradic-toire. À l’heure où, d’un côté, le gou vernementtente d’impliquer les collectivités dans les plansde relance – il n’y a qu’à voir l’effort financierque nous faisons pour le déploiement du très hautdébit –, il nous plombe de l’autre par cette gravemenace sur nos modes de financement.

En déclarant qu’il s’agit d’un impôt injuste quipénalise les entreprises, le Premier ministre com-met une erreur d’appréciation. Qu’est-ce que lataxe professionnelle, sinon une contributionmutualisée des entreprises pour le développe-ment des territoires ? La répartition du budgetde l’agglomération s’articule aujourd’hui de lafaçon suivante : un quart est redistribué aux com-munes, un quart est affecté aux remboursementsd’em prunts et la moitié permet de financer lesservices. Soit donc, concrètement, les pompiers,l’entretien des routes, des logements, des écoles,des théâtres, des transports en commun, desespaces verts, etc.

Comment ne pas comprendre que chaque entre-prise bénéficie directement de ces infrastructures ?À Saint-Quentin-en-Yvelines, l’intercommunalités’est endettée sur trente ans afin de construireles aménagements et les logements nécessairesà l’accueil des salariés. Ainsi les entreprises et lacollectivité sont-elles objectivement des parte-naires. Que se passera-t-il si la TP disparaît ? S’ils’agit d’aller chercher la croissance « avec lesdents », pour reprendre une expression chère àl’exécutif national, une telle mesure porterait uncoup très dur à la croissance des territoires, + 5% en 2008 pour Saint-Quentin-en-Yvelines !

La TP nous a toujours permis d’être en avance.Ce dynamisme, ce sont les entreprises qui sontle plus à même de le mesurer. Pourquoi laBanque populaire Val-de-France continue-t-ellede croire à Saint-Quentin-en-Yvelines pour sedévelopper, renforçant ainsi le pôle bancaire del’agglomération ? Parce qu’elle estime, commel’ont fait récemment Malakoff Médéric, EADSou Sodexo, que ce territoire a de l’avenir.

Notre avenir, nous allons continuer à le cons-truire, en appuyant sur l’accélérateur plutôt quesur le frein. Nos investissements vont se traduirepar la couverture de la nationale 10 et par l’amélioration de l’offre de transports, mais aussipar un grand plan sur le très haut débit, voté àl’unanimité le 12 février, ou encore par le sou-tien sans faille apporté à l’université, qui est unacteur essentiel de notre développement.

éditorial

La taxe professionnelle est unfacteur de développement

Magazine édité par la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines - 2, avenue des IV-Pavés-du-Roy - BP 46 - 78185 Saint-Quentin-en-Yvelinescedex - Tél. : 01 39 44 80 80 • Directeur de la publication : Yves Macheboeuf • Directeur de la rédaction : Laurent Riéra, 01 39 44 81 03 ou [email protected] • Rédacteur en chef : Michel Bazan • Secrétaire de rédaction : Éric Karsenty • Responsable iconographique : Stéphan Joubert • Régie publicitaire :Direction de la communication de la CA, 01 39 44 81 10 • Réalisation et création couverture : O’ COMMUNICATION - 70, rue Jean Bleuzen - 92176 Vanves - 01 41 90 16 10 • Photogravure et impression : La Fertoise, 02 43 93 00 05. Ont collaboré à ce numéro : Christiène Brancier, Élisabeth Charle, Nicolas Gervais,

Rosa Maï, Sylvain Reisser, Arnaud Thomelin. Crédits photos : Christian Lauté - photothèque SQY/CA (C. Lauté - M. Lemoine - Jean-Julien Kraemer) - Théâtre de SQY.N° ISSN 1240-5868.Communauté d'agglomérat ion, direct ion générale de l 'aménagement et du développement - Contacts : Wi l l iam Rousseau, directeur général adjoint : + 33 (0)1 39 44 81 20 [email protected] - Elizabeth Rodrigues, chargée de mission veille économique et stratégique : + 33 (0)1 39 44 82 52 ou [email protected]. Thierry Cazes, directeurdu développement : 01 39 44 81 23 ou [email protected]

SQY>entreprises

Notre avenir, nous allons continuer à le construire, en appuyant sur l’accélérateur plutôt que sur le frein.

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#56 Avril Mai Juin 2009 l SQYentreprises l 3

Robert Cadalbert,Président de la communauté d’agglomération,Conseiller régional d’Ile-de-France.

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4 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

l’actualitéL’avenir se construit à Saint-QuentinLors de ses vœux aux acteurséconomiques, l’agglomération a confirmé le dynamisme de sonprojet, entre compétitivité, solidarité et cadre de vie. 6

Promopole fait face à la criseÀ l’occasion de ses vœux,Promopole a délivré un messagepositif aux PME de la pépinièred’entreprises. 6

Assises de l’emploi : le territoire s’adapteLes acteurs se mobilisent pour faireface aux évolutions du marché dutravail et à la crise. Tour d’horizon. 7

Banque populaire rénove son siègeBanque populaire Val-de-Francevient d’inaugurer un siège socialentièrement réhabilité et réaménagé. 8

l’invitée« L’UVSQ est partenaire de 500 entreprises »L’université multiplie les projets et les partenariats avec lesentreprises. Entretien avec SylvieFaucheux, sa présidente. 10

rendez-vous« Créer son entreprise en dix minutes »Les avantages du nouveau dispositifd’auto-entrepreneur vus par un spécialiste de la Maison de l’entreprise. 14

management« Conjuguer qualité et juste coût »Lauréat des Trophées de l’Arseg2008, Bertrand Delerue, de Malakoff Médéric, nous livre ses réflexions sur l’évolution des services généraux. 15

créationFlex en France : des solutions flexibles L’entreprise ouvre un secondentrepôt à Trappes pour proposerses prestations logistiques aux PME du territoire. 16

Artemis Networks : les nouvelles solutions Wifi Cette jeune entreprise innovantedéveloppe des solutions originalesen matière de réseaux Wifi et de marketing électronique de proximité. 17

parcoursFace : « Le retour à l’emploi est une priorité » La Fondation agir contre l’exclusionde Saint-Quentin-en-Yvelines fêteses dix ans. Le point avec IsabelleMeyer-Dusart, sa directrice. 18

Jean-Luc Madec, le goût du bonheur Le bouillonnant patron durestaurant Les Templiers a réussison pari : associer avec bonheurgastronomie, vieilles pierres et bonne humeur. 19

en pointe4Dconcept, la révolutionpermanente de l’info Ce spécialiste de la gestion decontenus modernise le traitementde l’information en développantdes systèmes documentaires et éditoriaux. 20

Ansoft, pionnier de lasimulation électromagnétiqueLes logiciels d’Ansoft sont utilisésdans les téléphones portables, les motrices des TGV, l’électroniquespatiale ou l’industrie automobile. 21

le dossierSpécial transports et déplacementsPlans de déplacements des salariés,grands projets d’aménagement,projets de recherche et d’innovation… Un dossier pour faire le point sur ce sujetmajeur pour les entreprises. 22

automobile« Suzuki s’adapte à la demande européenne »À la tête de Suzuki France depuisfévrier 2008, Ken Iijima fait le pointsur les ambitions de la marquejaponaise. 32

formationTable ouverte sur le monde et l’entrepriseLe lycée de l’hôtellerie et detourisme de Saint-Quentin-en-Yvelines mise sur l’excellence deses cursus et sur son ouverture. 34

Sommaire

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côté entreprises

10 21 34

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côté aménagement

vivre sa ville

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l’actualitéTrophée des entreprises :plus vite, plus haut, plus fort Rendez-vous le jeudi 4 juinpour un raid multisports quis’inscrit dans le cadre de laSemaine du Défi nature. 40

Open de France Alstom2009 : l’occasion de communiquer L’édition 2009 de l’Open de France de golf est unévénement propice auxopérations de relationspubliques. 40

Médecines douces pour espaces vertsPour préserverl’environnement,l’agglomération adopte pour ses espaces verts des techniques d’entretienlégères et propres. 41

cultureL’art est dans la ville À Saint-Quentin-en-Yvelines,l’art fait partie de la ville. Un patrimoine à ciel ouvertsingulier et à préserver. 42

Spectacles : une fin de saison coloréeMusique, théâtre ou cirque :avant la pause estivale, une sélection de spectaclesà voir à Saint-Quentin-en-Yvelines. 44

automobileEssai : Citroën C3Picasso, le minispacepuissance cube La famille des monospacesPicasso s’enrichit d’un nouveau véhiculeparticulièrement inspiré dans un contexte de crise. 46

l’actualitéDeux projets phares au MipimDeux projets de constructiondurable étaient mis en avant par le territoire au Marché international des professionnels de l’immobilier. 36

Saint-Quentin en chiffresLe site internet del’agglomération propose 62 fiches de renseignementssur le territoire, classées par thèmes. 36

Très haut débit : anticiperles services du futurL’agglomération s’apprête à déployer un réseau trèshaut débit pour l’ensemblede Saint-Quentin-en-Yvelines. 37

Crèche interentreprises,une naissance attendueLa première crèchebioclimatique des Yvelinesouvrira ses portes à la fin de l’année, à la Clef-de-Saint-Pierre, à Élancourt. 38

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Yvelines : un plan d’appui de 430 M€Le conseil général des Yvelines vient de lancer un plan d’appui de 430 millionsd’euros sur cinq ans pour les filièresautomobile et bâtiment du département.346 M€ seront destinés à l’automobile,dont 127 M€ consacrés à la recherche et au développement autour du véhiculepropre et 107 M€ pour une « vallée del’automobile », qui devrait abriter un circuit de Formule 1, un centre deconférences, un pôle technologiqueuniversitaire consacré à la mécatronique – domaine d’excellence de l’université de Versailles – Saint-Quentin (UVSQ) – et une pépinière d’entreprises. Le planprévoit une aide pour soutenir la R&D des PME et une enveloppe pour aider àl’implantation du cluster Movéo’Tec àVersailles-Satory. Quelque 70 M€ sont par ailleurs destinés au BTP.

Trans Routière à TrappesDepuis octobre 2008, la société TransRoutière, spécialisée dans le transportroutier de marchandises s’est dotée d’uneplate-forme logistique basée à Trappes.D’une surface au sol de 1 800 m2, avecune capacité de stockage de 6 000palettes, elle est équipée d’accès sécuriséset de vidéosurveillance. Elle exerceactuellement une activité de stockage, detri et de préparation de commandes, avecun effectif de 6 à 10 personnes.

Une nouvelle récompensepour DoroLes téléphones de Doro, spécialementconçus pour les seniors, sont à nouveaurécompensés d’un prix international. Cinqproduits du fabricant suédois, implanté à Saint-Quentin, ont reçu l’un des plusprestigieux prix internationaux du design,l’iF Gold Award. Une distinction annoncéelors du CeBIT, le salon international del’électronique, à Hanovre.

Téléphones

Logistique

Automobile

Vœux 2009

L’avenir se construit à Saint-Quentin

Parce qu’ils créent de l’activi-té, de la richesse et de l’em-ploi, les acteurs écono-miques sont des partenaires

privilégiés de la communauté d’ag-glomération (CA). Avec l’argent dela taxe professionnelle, moteur de lacroissance locale, la collectivitédéveloppe des équipements publicspour que les salariés vivent bien surle territoire. « Ce cercle vertueux,résultat d’une politique volontaristemenée depuis trente ans, est à la basede la réussite de Saint-Quentin-en-Yve -lines », a rappelé Robert Cadalbert,président de la CA, lors de ses vœuxaux acteurs économiques, le 6 janvierau Théâtre.Après une croissance économiquede 4 % en 2008, qui témoigne defondements solides, l’agglomérationn’échappe ni à la crise ni aux mena-ces qui pèsent sur la taxe profes-sionnelle. En 2009, la CA a décidéde réaliser des économies dans tousles domaines, sauf en matière detransports et de solidarité. « La réussite de Saint-Quentin-en-

Yvelines s’est construite sur desbases solides, entre compétitivité,solidarité et cadre de vie, a soulignéRobert Cadalbert. C’est le fruit d’untravail sur le long terme et l’agglo-mération ne se repose pas sur sesacquis. »Grâce à un tableau numérique inter-actif, conçu par la sociétéOptinnova, basée à Promopole, leprésident de la CA a détaillé, direc-tement sur la carte de Saint-Quentin-en-Yvelines, les nombreuxprojets d’aménagement de l’agglo-mération. Preuves en images queSaint-Quentin continue de préparerson avenir.

Lors de ses vœux aux acteurs économiques, le 6 janvier au Théâtre, l’agglomération a confirmé le dynamisme de son projet, entre compétitivité, solidarité et cadre de vie.

côté entreprisesl’actualité

6 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Promopole fait face à la crise

E n ces temps de crise, Jean-Yves Gendron, présidentde Promopole, a délivré un message positif aux PME

de la pépinière et du village d’entreprises de Saint-Quentin-en-Yvelines, à l’occasion de ses vœux, le 27janvier dernier.

Sous l’impulsion de son nouveau directeur, Jean-MarieGouezou, Promopole va s’efforcer, en 2009, de renforcerses partenariats avec la direction du développement éco-nomique de la CA, la Maison de l’entreprise et la chambrede commerce. La pépinière s’est engagée dans un pro-

cessus de labellisation qui lui permettra de mettre à jourses services et d’améliorer l’accompagnement à ses rési-dents. Cette année 2009 sera également celle du câblagedu bâtiment de Montigny et de son raccordement au réseautrès haut débit… mais aussi celle de la sortie de terre dunouveau bâtiment de Trappes.Enfin, Jean-Yves Gendron a annoncé que pour aider lesentreprises à traverser la crise, il proposera à son conseild’administration de ne pas répercuter intégralement lesaugmentations indicielles des loyers.

Grâce à un tableaunumérique interactifconçu par la sociétéOptinnova, Robert Cadalbert a détaillé les projets d’aménagement de l’agglomération.

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Recrutements puissance 4Afin de favoriser le rapprochement de l’offre et de la demande, quatre forumsdu recrutement – au lieu d’un – ont étéorganisés cette année dans le cadre de la Semaine de l’emploi de Saint-Quentin.Ciblés sur les métiers qui recrutent, ils ont pris la forme de quatre demi-journéesthématiques, réparties au long de lasemaine et dans plusieurs communes del’agglomération (Prisme, SQY Ouest, hôtelde ville de Trappes). Essai transformé : un millier de candidats ont rencontré unetrentaine d’entreprises qui embauchent.Bilan détaillé à suivre.

Le chômage en chiffresAu 3e trimestre 2008, Saint-Quentin-en-Yvelines comptait 4 289 demandeursd’emploi de catégorie 1, c’est-à-dire despersonnes sans emploi, immédiatementdisponibles, à la recherche d’un emploi à durée indéterminée et à temps plein.Parmi celles-ci, 19 % ont moins de 25 anset 14 % ont plus de 50 ans. Près de 13 %sont à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an et un peu plus de 7 % depuisplus de deux ans. 54 % postulent à desemplois qualifiés, 25 % à des postes nonqualifiés, et près de 20 % sont des cadres.(Source : Pôle emploi des Yvelines).

Rencontres économiquesLa Maison de l’entreprise organise le 26 mai, de 8 h 30 à 10 h, à l’hôteld’agglomération, une rencontre économiquesur la dépénalisation du droit des affaires.Le 23 juin (même lieu, même heure), c’est sur l’anticipation de la transmissionde son entreprise que se pencheront les experts de la Maison de l’entreprise. Quant au 2e Forum de la créationd’entreprise, il se tiendra le 9 juin. Tél. : 01 39 30 51 30

Agenda

Pôle emploi

Semaine de l’emploi

Assises de l’emploi

Le territoire s’adapte

Concours de la création

Quelle est la réglementation en matièrede chômage partiel ? Comment amélio-rer la gestion prévisionnelle desemplois et des compétences ? Quelle est

la place des quinquas sur le marché du travail ?Autant de questions abordées lors des Assisesde l’emploi, organisées par la Maison de l’entre-prise, le 10 février à l’hôtel d’agglomération. Larencontre a pris la forme de trois tables rondesautour du thème « Entreprises, vos emplois évo-luent, votre territoire s’adapte ».« Nous avons constaté un retournement de ten-dance fin 2008 », a expliqué Christophe Baillat,responsable des mutations économiques à laDirection départementale du travail, de l’emploiet de la formation professionnelle (DDTEFP). « Le secteur automobile souffre, la sous-traitanceest à l’arrêt, et le chômage partiel explose. » Dans

le département, 85 demandes de mise au chô-mage partiel ont été enregistrées au 4e trimestre2008, contre seulement 12 au 4e trimestre 2007.Anick Delauménie, responsable de Pôle emploipour le sud des Yvelines, a précisé l’organisa-tion de la nouvelle structure dans l’aggloméra-tion. Il y aura deux sites Pôle emploi à Saint-Quentin-en-Yvelines : l’un à Trappes – avenuedes Bouleaux, doté de 76 conseillers –, et l’autreà Montigny-le-Bretonneux – avenue desChaumes, avec 50 conseillers. Dès septembre,chaque demandeur d’emploi aura unconseiller attitré pour le placement et l’indem-nisation. Quant à la Maison de l’emploi deSaint-Quentin-en-Yvelines, elle s’inscrit encomplémentarité de Pôle emploi, avec pourobjectifs de créer des synergies, de fédérer etd’aider tous les acteurs.

C ’est le 10 février qu’a été donnéle coup d’envoi du 8e concoursde la création et des jeunes

entreprises organisé par la Maison del’entreprise. Celui-ci est ouvert auxporteurs de projets (non-inscrits auregistre du commerce), aux jeunesentreprises de moins de quatre ans,mais aussi aux repreneurs. Date limi-te de dépôt des dossiers de candida-ture : le 10 avril 2009.Après examen par le jury, composé des princi-paux partenaires de la Maison de l’entreprise,la remise des prix aura lieu le 9 juin, à l’occa-

sion du 2e Forum de la création d’en-treprise de Saint-Quentin-en-Yvelines.Les lauréats se verront récompenséspar les partenaires du concours :Promopole, chambre de commerce etd’industrie de Versailles – Val-d’Oise– Yvelines, chambre de métiers et del’artisanat des Yvelines, MalakoffMédéric, Medef Yvelines Sud, Banquepopulaire Val-de-France, KPMG, DBF

Audit, Codic, Alcatel-Lucent et CIC. Montanttotal des prix : plus de 70 000 €.

Maison de l’entreprise. Tél. : 01 39 30 51 30

#56 Avril Mai Juin 2009 l SQYentreprises l 7

Les acteurs se mobilisent pour faire face aux évolutions du marchédu travail et à la crise. Tour d’horizon lors des Assises de l’emploi.

Maison de l’entreprise

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Deux plates-formes de System@ticprésélectionnéesDeux des quatre projets de plates-formeslabellisés par System@tic ont étéprésélectionnés dans le cadre de l’appel à projets lancé par l’État fin 2008. La première (Quasper) permettra dequalifier et de certifier les systèmesperceptifs (vidéo, infrarouge, radar) et sera implantée sur le site de Versailles-Satory, en partenariat avec le pôle Mov’eo.La seconde (PCS) vise la mise en place de moyens de calcul haute performancepour la simulation. Ces plates-formes – regroupements d’équipementstechnologiques et de moyens humains – permettent de capitaliser les résultatsdes projets de R&D en fournissant des supports et des services pourl’expérimentation de nouvellestechnologies.

Philippe Dehennin prend le volant de BMW France

Deux ans après son arrivée à la tête du groupe BMW Group France, Nicolas Wertans a quitté ses fonctions le 31 janvier dernier. Philippe Dehennin l’a remplacé depuis le 1er février. Âgé de 53 ans, de nationalité belge, celui-ci étaitdepuis 2001 président de BMW GroupBelgique et Luxembourg. Il est diplômé enadministration-gestion de l’université deWashington et a débuté sa carrière en1987 chez BMW Belgique comme directeurdes ventes, puis directeur commercial.Polyglotte, il parle couramment le français,le néerlandais, l’anglais et l’allemand.

Nomination

R&D

Inauguration

Banque populaire rénove son siège

Implantée depuis 1983 à Saint-Quentin-en-Yvelines, Banque populaire Val-de-Franceest l’une des premières entreprises à avoirchoisi l’agglomération. « Nous avons cru en

cette ville depuis sa création et aujourd’huinous sommes fiers de faire partie d’un pôle éco-nomique majeur », souligne Yvan de La Portedu Theil, son directeur général.Quasi trentenaire, le siège social de la banque,situé avenue Newton, dans le quartier du Pas-du-Lac, avait besoin d’une réhabilitation etd’un réaménagement. « Les équipements tech-niques n’étaient plus aux normes et l’aména-gement intérieur ne correspondait plus à lamanière de travailler d’aujourd’hui », préciseYvan de La Porte du Theil. C’est ainsi qu’unchantier de rénovation de ce bâtiment de 11 000 m2 a été lancé en 2004 avec des experts,les architectes Bruno Valode et Richard Colin,et une équipe projet en interne, pour un inves-tissement de 20 millions d’euros.Le résultat, présenté le 12 février, est à la hau-teur des objectifs. Sur l’architecture d’origine,une façade a été recréée avec des profils pare-soleil en métal, des murs et des toitures végé-talisées. Un grand hall de verre et de béton

blanc d’une hauteur de deux étages ainsi qu’uneagence bancaire ont été conçus à l’entrée. Leréaménagement intérieur a été pensé pouraméliorer le confort, l’espace et la qualité ducadre de travail des 500 salariés, avec des espacessemi-ouverts facilitant la communication entreles services. Une initiative qui montre que cer-tains immeubles saint-quentinois des années80 peuvent être rénovés avec succès…

Banque populaire Val-de-France a inauguré son siège social réhabilité et réaménagé. Une réalisation exemplaire sur un bâtimentde 11 000 m2 sorti de terre au début des années 80.

côté entreprisesl’actualité

8 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Segula Technologies Automotivevient de racheter Matra Auto-

mobile Engineering, le célèbrebureau d’études situé à Trappes etprécédemment détenu par Pininfa-rina, le designer italien. Basé auparc d’affaires Le Val – Saint-Quen-tin, le département automobile dugroupe d’ingénierie et de conseil eninnovation ajoute ainsi une corde à

son arc. Matra Automobile Engi-neering a réalisé un chiffre d’affairesde 38 millions d’euros en 2007 etcompte plus de 300 collaborateurs.Ses équipes interviennent principa-lement dans les caisses et leséquipements, les prototypes et lesmaquettes, la sécurité passive et l’électronique, et ont acquis uneforte expérience dans la conception

des véhicules électriques.« L’achat de Matra Automobile Engineering vient renforcer lesexpertises de Segula TechnologiesAutomotive dans le cycle completde développement d’un produitautomobile, du design à la mise enfabrication », souligne Bilal Anbari,président de Segula TechnologiesAutomotive.

Ingénierie

Segula Technologies rachète Matra Automobile Engineering

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10 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

En pointe sur le taux de réussite et d’insertion professionnelle de ses étudiants, l’Université deVersailles – Saint-Quentin-en-Yvelines(UVSQ) poursuit son développementpluridisciplinaire. Porteuse de projetset de partenariats avec les entreprises, tant en matière derecherche que de formation, elle s’affirme comme un acteur à part entière de la vie économique.Entretien avec Sylvie Faucheux, sa présidente.

côté entreprisesl’invitée Sylvie Faucheux

Recherche et formation

« L’UVSQ est partenaire de 500 entreprises »

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l’inv

itée

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régional dans l’institut Pierre-Simon-Laplace (IPSL) et spécialisé dansl’observation du climat, de l’environ-nement et des nouvelles planètes.L’UVSQ intègre aussi une école d’in-génieurs, l’ISTY, qui compte aujour-d’hui deux filières, la mécatroniqueet l’informatique, et bientôt deuxautres : l’une sur la physique-chimiede la défaillance – en partenariatavec le pôle de compétitivitéMov’eo et l’institut de la défaillancecréé avec Valeo –, et l’autre sur l’ins-trumentation, en lien avec l’OVSQ.Nous avons également deux IUT :l’un à Vélizy, spécialisé dans l’infor-matique, l’électronique, la robo-tique, et l’autre à Mantes, sur l’éco-conception, l’écologie industrielle etles services environnementaux.Nous travaillons actuellement pourque l’antenne de Rambouillet del’IUT de Vélizy, qui présente un fortpotentiel de développement,devienne un IUT à part entière.

Quels sont les principauxdomaines d’excellence de l’UVSQ ?S. F. : Nous disposons d’un avantagecomparatif dans le domaine des scienceset des sciences sociales, de l’environ-

nement et du développement durable.Nous proposons vingt-cinq spécialitésde master sur cette thématique.L’observatoire des sciences de l’uni-vers s’appuie sur deux grands labora-toires spécialisés dans l’environne-ment et le climat. Nous avons égale-

SQY Entreprises : Comment se présente aujourd’hui l’UVSQ ?Sylvie Faucheux : Université auto -nome depuis 1991, l’UVSQ connaît,depuis, une augmentation régulièrede ses effectifs. Avec une croissancede 8 % en 2008-2009, elle accueilleactuellement près de 17 000 étu-diants. De plus, cette hausse concerneles différents cycles, ce qui montrebien que l’UVSQ est une universitéde recherche, où l’on ne vient pasuniquement pour le premier cycle,mais où l’on reste, pour certains,jusqu’au doctorat. Quelque 2 000 étudiants (12 % des effectifs)viennent même de l’étranger poursuivre un master ou un doctorat.Nous avons aujourd’hui près de 50laboratoires de recherche reconnusdans toutes les disciplines, le plussouvent des unités mixtes avec desorganismes comme le CNRS,l’Inserm ou le CEA.

Quelles sont aujourd’hui les principales disciplines couvertes ?S. F. : Au fil du temps, l’UVSQ estdevenue une université très pluridis-ciplinaire. La faculté des sciences, àVersailles, englobe toutes les disci-plines scientifiques et compte denombreux grands laboratoires,impliqués dans six pôles de compé-titivité. À notre faculté de sciencessociales et humaines, à Saint-Quentin-en-Yvelines, s’est ajoutée lafaculté de droit et de science poli-tique, qui connaît une croissancetrès importante.Arrivée plus récemment, en 2001, lafaculté de médecine va être au cœurdu développement de l’UVSQ.Chaque année, de nouveaux labora-toires se créent. Avec la réforme desmétiers de la santé, nous allons for-mer des infirmières, des kinés, etc.Nous allons aussi créer un institutdes métiers de la santé et de l’aide àla personne.L’université est également dotée d’unObservatoire des sciences de l’uni-vers, l’OVSQ, intégré au niveau

• Près de 17 000 étudiants• Plus de 160 formations• 50 laboratoires de recherche• 1 000 doctorants• 1 500 enseignants-chercheurs• 650 postes administratifs

et techniques• 4 facultés : sciences et technologies,

droit et science politique, sciencessociales et humaines, médecine

• 1 observatoire des sciences de l’univers (OVSQ)

• 1 école d’ingénieurs (ISTY)• 2 instituts universitaires

de technologie (IUT)• Taux de réussite : 75 % en 1re année

de licence, 91 % en 3e année de licence, 85 % en master

• Taux d’insertion professionnelle (dans les six mois suivant l’obtentiond’un master) : 75 % (89 % parapprentissage)

L’UVSQ en chiffres

L’université et ses quatre facultés accueillentaujourd’hui près de17 000 étudiants.

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ment ouvert un laboratoire sur l’éco-nomie de l’environnement et du déve-loppement durable. La faculté demédecine est aussi porteuse d’undomaine d’intérêt majeur de la régionIle-de-France sur la santé publique etl’environnement. Notre fondationpartenariale Fondaterra (Fondationeuropéenne pour des territoires dura-bles) réunit un grand nombre d’entre-prises partenaires, comme EDF, GDFSuez, Vinci, mais aussi Veolia,Bouygues, ADP... Nous venons ausside créer une chaire internationale surle management de l’éco-innovationavec cinq groupes industriels :Alstom, SNCF, Saur, Italcementi etGDF Suez. Enfin, nos chimistes et nosphysiciens développent de fortes com-pétences sur les nouveaux matériauxet les énergies renouvelables.L’UVSQ se distingue également dansle domaine de l’informatique, en par-ticulier en cryptologie, où nos cher-cheurs sont parmi les meilleurs mon-diaux. Notre laboratoire, conjointavec le CEA, vient d’ailleurs designer un très gros contrat avec Intel.En matière d’histoire et de littérature,l’UVSQ figure parmi les membresfondateurs du groupe de recherchedu château de Versailles.Le sujet du handicap est égalementun domaine d’excellence pour l’uni-versité, avec à la fois le laboratoired’ingénierie des systèmes, au seinde Mov’eo, et les médecins de l’hô-pital de Garches, celui-ci étant lié ànotre faculté médicale.Les langues représentent aussi undomaine privilégié. Nous avonsd’ailleurs un important projet avecle Cerel (Centre de ressources etespace langues), qui va devenirl’institut des langues et des relationsinternationales.Nous avons enfin plusieurs plates-formes technologiques en partenariatavec des groupes industriels ou d’autres centres de recherche, notam-ment sur la spectroscopie des sur -faces ou l’instrumentation spatiale.

Quels liens sont développésavec les entreprises ?S. F. : Aujourd’hui, notre universitéest partenaire de 500 entreprises.Environ 250 contrats de rechercheont été signés avec l’industrie. Denombreux partenariats sont nouésavec les entreprises pour les forma-tions professionnelles, notammentpar apprentissage. Nous avonsd’ailleurs inauguré récemment unCFA (Centre de formation d’appren-tis) interne à l’université, en parte-nariat avec la chambre de commerce.Enfin, nous développons d’autrestypes de partenariat avec les entre-prises sur divers sujets comme lesoutien aux étudiants handicapés.

Quelle est aujourd’hui l’implication de l’UVSQ dans les pôles de compétitivité ?S. F. : L’UVSQ est impliquée dans sixpôles de compétitivité : Mov’eo,System@tic, Advancity, CosmeticValley, Medicen et Astech (lire l’article

côté entreprisesl’invitée Sylvie Faucheux

pages 34-35 de SQY Entreprisesn°54). De plus, les labellisations despôles de compétitivité ne concer-nent plus seulement les projets derecherche, mais aussi les forma-tions. Mov’eo et System@tic en par-ticulier s’apprêtent à labelliser desformations et c’est un domaine danslequel nous sommes très présents.

Comment se traduit le dévelop-pement de l’apprentissage ?S. F. : Aujourd’hui, nous proposons40 licences professionnelles et 28masters professionnels par appren-tissage. Environ 25 % des étudiantsde 3e année de licence et 58 % desétudiants de 2e année de mastersont en alternance. L’objectif, inscritdans notre contrat quadriennal, estqu’à terme, toutes nos licences ettous nos masters professionnelssoient en apprentissage. De nou-veaux diplômes seront accessibles àla rentrée prochaine, notamment unmaster sur la construction durableet les nouveaux matériaux, avec despartenaires comme Bouygues cons-truction et Vinci. La formation enalternance va également se dévelop-per avec les métiers de la santé etd’aide à la personne.

Quelle est l’offre et l’activité enmatière de formation continue ?S. F. : Toutes nos formations sontouvertes à la formation continue.Nous montons aussi des formationsavec des partenaires industriels en

La nouvelle fac de médecine s’installe au centreLa nouvelle faculté de médecine sera construite au cœur de Saint-Quentin-en-Yvelines, en face du centre commercial SQY Ouest.Dotés d’amphithéâtres et de laboratoires, les futurs bâtiments, d’une surface de 14 000 m2 et garantis HQE (haute qualité environne-mentale), accueilleront à la rentrée 2012 quelque 1 200 étudiants de 1re année (plus occasionnellement les 2 000 étudiants des autresannées), ainsi que 300 chercheurs. Le site devrait également héberger des start-up spécialisées, en particulier dans la santé et l’en-vironnement.« Aujourd’hui, nos laboratoires de médecine sont éparpillées dans toute l’Ile-de-France, précise Sylvie Faucheux. Grâce à cette nou-velle faculté, vingt laboratoires seront rassemblés sur le même site. » Les travaux, d’un montant d’environ 45 millions d’euros, seront financés par l’État (dont l’UVSQ), le conseil général et la communautéd’agglomération, via un PPP (partenariat public-privé). À l’issue du dialogue compétitif en cours, celui-ci sera signé avec l’entrepriselauréate à la fin du 1er semestre 2009.

Le Centre de ressources et espace langues(Cerel) de l’université estouvert aux entreprises pour laformation continue.

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l’inv

itée

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fonction des besoins, comme parexemple sur la mise en place de par-tenariats public-privé (PPP) sur l’ef-ficacité énergétique. Nous sommesen effet l’un des premiers établisse-ments en France à avoir lancé unPPP sur l’efficacité énergétique pour rénover tous nos bâtiments.Un grand projet, pour lequel noussommes en phase de dialogue com-pétitif, et qui présente l’intérêt des’autofinancer par le biais des éco-nomies d’énergie générées.

Quels sont les autres types de partenariats développés avec les entreprises ?S. F. : Les exemples sont très divers.Nous avons des partenariats sur lehandicap avec des entreprisescomme la Société générale ouSodexo. Avec la fondation partena-riale Fondaterra, la PME saint-quen-tinoise Green Cove et SFR, nousavons mis en place un système decovoiturage via le téléphone portablepour tous nos étudiants.La taxe d’apprentissage est égale-ment un axe de développementimportant (lire l’article en pages 24-25 de SQY Entreprises n°55). Lesuniversités sont en effet habilitées àpercevoir la taxe d’apprentissage,

mais reçoivent aujourd’hui beau-coup moins que les grandes écoles.Par ce biais, les entreprises peuventaider l’université à développer cer-tains projets, comme la modernisa-tion de notre laboratoire de languesou le développement de formationsinnovantes.Nous avons aussi un programmepour l’égalité des chances baptisé « Cordée de la réussite » avec despartenaires industriels, pour accom-pagner les collèges et les lycées deszones défavorisées.

Comment se positionne aujourd’hui l’UVSQ par rapport à l’OIN et au campus du plateau de Saclay ?S. F. : L’UVSQ est membre signatairedu projet du campus du plateau deSaclay, avec la particularité que noussommes les seuls à ne pas vouloiraller physiquement dans l’Essonne.Nous souhaitons rester dans lesYvelines et assurer un équilibre entreles deux départements, pour l’ensei-gnement supérieur et la rechercheau sein de l’OIN (Opération d’intérêtnational). Toute notre stratégieconsiste à développer notre offre deformation et de recherche en com-plémentarité avec les établissements

du plateau de Saclay, et à mutualisertoutes les plates-formes scientifiqueset technologiques.L’UVSQ, à Saint-Quentin-en-Yvelineset à Versailles, est prise en considé-ration dans le schéma de ChristianBlanc, tout comme le plateau deSatory, site phare du pôle de com-pétitivité Mov’eo, dont l’UVSQ vaporter la fondation partenariale(Mov’eoTronics).

www.uvsq.fr

Propos recueillis par Michel Bazan

L’IPSL et l’OVSQ à l’écoute de la planèteFédération de recherche de la région Ile-de-France et pôle d’excellence derenommée mondiale dans les sciences de l’environnement et du climat, l’ins-titut Pierre-Simon-Laplace (IPSL) va prochainement regrouper deux de ses cinqlaboratoires au cœur de Saint-Quentin-en-Yvelines, dans le parc des Sourcesde la Bièvre (Guyancourt). À terme, le nouveau site abritera 450 chercheurs,ingénieurs et doctorants. Les trois bâtiments – un immeuble neuf de 9 000 m2

et deux structures anciennes réhabilitées totalisant 1 350 m2 – doivent êtrelivrés fin 2009 ou début 2010.« L’OVSQ, Observatoire des sciences de l’univers, intègre ces deux laboratoi-res de l’IPSL, mais aussi deux laboratoires de médecine et le laboratoired’économie du développement durable, précise Sylvie Faucheux. C’est un obs-ervatoire pluridisciplinaire, assez unique en France, qui représente un potentielde développement très important en termes de recherche et de formation. C’estaussi un vrai “plus” pour l’attractivité du territoire, car de nombreuses entre-prises sont intéressées par les thématiques liées au changement climatique.Tous les développements liés à l’instrumentation et au spatial devraient éga-lement attirer des start-up innovantes. »

Une Maison de l’étudiant, avec une sallepolyvalente et des locaux pour les associa-tions et les mutuelles, va être construite sur2 500 m2 boulevard d’Alembert, à côté del’université. Financé par la région, ce projetfait actuellement l’objet d’un concours d’ar-chitecture. À proximité, sera bâtie unerésidence universitaire proposant une cen-taine de logements. Ces deux établissementsdevraient voir le jour à l’horizon 2012. « L’ob-jectif est de proposer un guichet unique pourles étudiants, avec tous les services réunissur un même site, mais aussi des lieux devie étudiante, des salles de sport, etc. »,souligne Sylvie Faucheux.

Bientôt une Maison de l’étudiant

Vue sur la bibliothèque

universitaire deSaint-Quentin-

en-Yvelines.

(photo en bas à gauche)L’UVSQ compteaujourd’hui près de 50 laboratoiresde recherche reconnus dans toutes les disciplines.

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côté entreprisesrendez-vous

Auto-entrepreneur

Depuis le 1er janvier 2009, une déclaration d’activité sur le Net suffit pour devenir auto-entrepreneur. Jean-Marc Borgiotti, responsable de la création d’entreprise à la Maison de l’entreprise, nous explique les avantages du nouveau dispositif.

« Créer son entreprise en dix minutes »

SQY Entreprises : Quelles sont les principales caractéristiquesdu nouveau régime d’auto-entrepreneur ? Jean-Marc Borgiotti : Ce dispositif,mis en place par la loi de moderni-sation de l’économie du 4 août2008, est une réponse à ceux qui ontune idée ou un projet de créationd’entreprise, mais qui hésitent àsauter le pas. Il est ouvert à tous :salariés, demandeurs d’emplois,étudiants, retraités, fonctionnaires,entrepreneurs déjà en activité… Et ilpermet de créer son activité demanière extrêmement simple, enbénéficiant d’avantages fiscaux,sociaux et déclaratifs.

Quels sont précisément ces avantages ?J.-M. B. : Toutes les formalités et lescoûts liés à la création d’entrepriseont été réduits à l’extrême puisqu’unesimple déclaration d’activité suffitdésormais pour se lancer dans l’aven -ture entrepreneuriale. Le créateur estalors automatiquement affilié à laSécurité sociale et valide des trimestresde retraite. Mais surtout, ses chargessociales et son impôt sur le revenusont calculés uniquement sur ce qu’ilencaisse et varient de 13 % pour lesactivités d’achat et de revente demarchandises à 23 % pour les pres-tations de services. Le versement peut se faire mensuel-lement (à partir de juillet 2009) oupar trimestre et est libératoire. Enclair, si le créateur d’entreprise n’en-caisse rien, il ne paie et ne déclarerien ! De plus, il n’est pas soumis àla TVA ni à l’impôt sur les sociétés etil est exonéré de taxe professionnelle

pendant trois ans. L’auto-entrepre-neur est également dispensé d’imma-triculation au registre du commerce etdes sociétés (RCS) ou au répertoiredes métiers (RM). Enfin, il bénéficied’une comptabilité très allégée etpeut protéger facilement son patri-

moine immobilier en le rendantinsaisissable par une simple déclara-tion notariée.

Y-a-t-il des restrictions ?J.-M. B. : Seules les personnes phy-siques exerçant à titre individuel peu-vent bénéficier de ce nouveau dispo-sitif. Elles doivent, en outre, réaliserun chiffre d’affaires annuel inférieur à80 000 euros HT pour des activités decommerce et à 32 000 euros HT pourdes prestations de services. Si ellesdépassent ces seuils pendant deuxannées consécutives, elles doiventalors contacter leur centre des impôtspour choisir un nouveau régime fiscal,celui du réel simplifié par exemple.

Comment s’y prendre pourdevenir auto-entrepreneur ? J.-M. B. : C’est très simple. Il suffit dese connecter sur le site www.lauto -entrepreneur.fr, de remplir un formu-laire de déclaration de début d’activi-té et d’y joindre un justificatif d’iden-tité en format électronique. Le dos-sier est alors constitué et enregistré etun mail de confirmation est adresséau créateur. L’opération prend àpeine dix minutes et est totalementgratuite. On peut aussi adresser sademande par voie postale au centrede formalités des entreprises (CFE)de son département. Pour avoir plusd’informations sur ce dispositif, lesfuturs auto-entrepreneurs peuventégalement s’adresser à la Maison del’entreprise.

Propos recueillis par Christiène Brancier

www.lautoentrepreneur.fr/

« Les salariés, qui se lancent dans la création d’entreprise, ont une obliga-tion de loyauté vis-à-vis de leur employeur », prévient Jean-Marc Borgiotti,spécialiste de la création d’entreprise à la Maison de l’entreprise.

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côté entreprisesmanagement

Interview

Lauréat des Trophées de l’Association des directeurs et responsables de services généraux(Arseg) en 2008, Bertrand Delerue, de Malakoff Médéric, nous livre ses réflexions sur l’évolutionde cette fonction, qui revêt une importance croissante pour la performance des entreprises.

Services généraux : « Conjuguer qualité et juste coût »

SQY Entreprises : Qu’est-ce quivous a valu d’être le lauréat desTrophées de l’Arseg (Associationdes directeurs et responsablesde services généraux) pour l’année 2008 ?Bertrand Delerue : L’attribution de ceprix est justifié, à mon avis, par lamise en place d’une politique deservices généraux suite à unefusion d’entreprises, ce qui consti-tuait un challenge assez complexe,d’autant qu’il a été réalisé en moinsde six mois.Il s’agissait de fusionner les équipes,en adoptant les meilleures pratiquesdes uns et des autres et en mettanten place de nouveaux process. Celaa impliqué beaucoup de communi-cation, pour donner du sens au pro-jet, ainsi qu’un travail de « gestiondu deuil », afin de faire émerger unenouvelle entreprise.

Quels sont les principaux défisque doivent relever les directeursde services généraux ?B. D. : Ils sont de trois ordres : éco-nomique, social et environnemen-tal. Sur le plan économique, c’est lamaîtrise des coûts : sur de nomb-reux sujets comme l’énergie, lecourrier, la consommation de papierou la restauration collective de l’en-treprise, il faut conjuguer qualité etjuste coût. Au niveau social, notreaction influence directement l’imagede l’entreprise et donc son attracti-vité. Les conditions de travail, l’amé -nagement des bureaux, l’accueil for-gent la première impression laissée

par l’entreprise. De plus, les condi-tions de vie au travail ont un impactdirect sur l’ambiance et donc sur laproductivité. Enfin, les questionsd’environnement et de développe-ment durable sont aujourd’hui aupremier plan. Les choix immobi-liers, par exemple, privilégient lesprocédés HQE (haute qualité envi-ronnementale).

Comment analysez-vous le développement des services aux salariés ?B. D. : Nous devons prendre encompte une évolution importantedes mentalités : si l’entreprise resteun espace de travail, elle est aussiconsidérée comme un cadre de vie.Les jeunes diplômés ont de très fortesattentes en la matière. C’est ainsique les services aux salariés (garde-rie, conciergerie, salle de sport...)prennent davantage d’importance.Si une entreprise veut attirer et fidé-liser les meilleurs éléments, elle doitaussi leur offrir des conditions devie agréables dans l’entreprise.

www.arseg.asso.fr

Propos recueillis par Michel Bazan

L’Arseg (Association des directeurs et respon-sables de services généraux) compteaujourd’hui plus de 1 600 membres issus detous les secteurs de l’économie. Promouvoirla profession, valoriser la fonction, commu-niquer sur ses domaines d’expertise,dynamiser son réseau : telles sont les mis-sions que s’est assignée l’association.Selon l’Arseg, les 20 000 directeurs et respon-sables de services généraux en France gèrentaujourd’hui plus de 110 milliards d’euros debudget, 1,1 million d’emplois internes ou exter-nes encadrés, et plus de 110 millions de m2.

Promouvoir, valoriser, communiquer

Bertrand Delerue,Malakoff Médéric :« Les conditions devie au travail ont unimpact direct surl’ambiance et doncsur la productivité. »

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Installée à la pépinière Promopole Thorez, Flex en France ouvre un second entrepôt à Trappes et recrute en zone franche urbaine afin de proposer ses prestations logistiques aux PME de l’agglomération.

zone industrielle de Trappes-Élan-court. Avec ce développement, quis’accompagnera de nouveaux recru-tements en 2009, la société vise lesPME qui n’ont pas les finances pourse doter d’un entrepôt ni pour inves-tir dans des outils logistiques pro-fessionnels et n’ont pas non plusdes compétences de logisticien.Cette solution a déjà séduit plu-sieurs clients dans la parfumerie, la

maroquinerie, l’automobile, l’infor-matique et les produits d’art.« Nous permettons à ces entreprisesd’accéder à ces services en mutuali-sant les coûts, explique ÉdouardFaba. Les petites structures peuventainsi se recentrer sur leur cœur demétier et apporter de meilleurs servicesà leur client en termes de délais delivraison ou de qualité d’emballagepar exemple. Avec, à la clé, un gainde flexibilité et une réduction descoûts. » Et dans ce domaine, Flex enFrance dispose d’une belle référencepuisqu’elle a aidé Ricoh France àréduire de 20 % ses coûts logis-tiques.

Michel Bazan

FLEX EN FRANCE5, rue Maurice-Thorez78190 TrappesTél. : 01 30 13 14 37www.flex-en-France.fr

Flex en France : des solutions flexibles

Flex en France a été créée enjuin 2006 par deuxHollandais de la sociétéFlexwinkel, spécialiste de la

logistique aux Pays-Bas. En février2007, la jeune pousse s’installe àPromopole Thorez, la pépinièred’entreprises de la zone francheurbaine (ZFU) de Trappes. Dans lafoulée, elle décroche un importantcontrat avec Ricoh, le fabricant dephotocopieurs. Il s’agit de gérer lestock de pièces détachées et de pré-parer les commandes à livrer aux 1 000 techniciens présents danstoute la France.

Du stockage, du personnel et des services« Nous ne sommes pas une entreprisede transport », précise ÉdouardFaba, responsable opérationnel deFlex en France. « Nous mettons à ladisposition de nos clients des surfacesde stockage, du personnel et des ser-vices. » Un large panel d’activités,qui comprend la réception, la pré-paration et l’expédition des com-mandes, mais aussi des prestationspersonnalisées en fonction desclients.L’entreprise emploie deux personnesau siège, Édouard Faba et une com-merciale, Djéneb Nimaga, ainsiqu’une vingtaine de personnes dansles entrepôts. Elle accueille égale-ment deux jeunes en alternance,étudiants en master logistique et enBTS négociation clientèle.

Un deuxième entrepôtFlex en France a ouvert en septembre2008 un deuxième entrepôt de 3 000 m2 sur deux étages dans la

côté entreprisescréation

ZFU

L’entreprise emploiedeux personnes ausiège, Édouard Faba,responsable opérationnel, et Djéneb Nimaga,commerciale, ainsiqu’une vingtaine de personnes dans les entrepôts.

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Recruter en ZFULa plupart des salariés de Flex en France viennent des quartiers inscrits dans lazone franche urbaine (ZFU). Pour recruter, l’entreprise s’appuie sur un réseaude partenaires comme les services d’aide à l’emploi de la ville de Trappes, leclub Face, la mission locale ou l’École de la 2e chance. « Nos métiers ne deman-dent pas forcément de diplômes, mais nous embauchons des personnes motivées,jeunes et moins jeunes », explique Édouard Faba, lui-même issu du milieu asso-ciatif. « Nous attachons beaucoup d’importance à l’insertion professionnelle etnous souhaitons nous impliquer de plus en plus dans la vie locale. Il existe unevraie volonté de développer le quartier des Merisiers, et en donnant de l’emploi,nous souhaitons participer à ce développement. »

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Implantée à Promopole Thorez, à Trappes, cette start-up labellisée « jeune entreprise innovante »par le ministère de la Recherche, développe des solutions originales en matière de réseaux Wifi et de marketing électronique de proximité.

Internet de leur chambre ou de leurbungalow, via un système de paie-ment en ligne ou de cartes pré-payées. Cette solution a notammentété adoptée par l’hôtel Le PavillonBleu à Trappes, mais aussi parSofitel et Novotel en Polynésie fran-çaise. Elle devrait également êtredéployée en Algérie et au Moyen-Orient. La start-up commercialiseaussi un autre produit, « 01 Wifi »,

qui permet de sécuriser l’accès Wifidans les entreprises.Plus récemment, elle a mis au pointun produit pour les grandes struc -tures, aéroports ou grands hôtels,permettant de contrôler les accèsWifi en gérant la qualité de serviceavec différents profils d’utilisateurs.Une solution qui pourrait trouver sapremière application dans des aéro-ports au Maghreb.

Michel Bazan

ARTEMIS NETWORKS5, rue Maurice-Thorez78190 TrappesTél. : 01 30 51 95 84www.artemis-networks.com

Artemis Networks : les nouvelles solutions Wifi

Le statut de jeune entrepriseinnovante, obtenu fin 2008auprès du ministère de laRecherche, outre les avantages

fiscaux qu’il nous procure, représenteune belle reconnaissance », estimeFrédéric Dubois, cofondateurd’Artemis Networks avec HayderSaleh. « Cela va nous permettre departiciper à des projets de rechercheet développement. Nous allons bien-tôt intégrer le pôle de compétitivitéSystem@tic. »

Sécurisation des réseauxQuel chemin parcouru depuis lacréation de la société, en 2006 ! Lesdeux entrepreneurs travaillaientdepuis plusieurs années dans lasécurité des réseaux Wifi quand ilsont eu l’idée de développer dessolutions logicielles innovantes demobilité et de sécurité des systèmesd’information. Ils s’implantent àTrappes, où habite Hayder Saleh, « au cœur de l’agglomération deSaint-Quentin-en-Yvelines, une zonedynamique où sont présentes denombreuses entreprises ». La jeunesociété emménage dans les locauxde Promopole Thorez, la pépinièred’entreprises créée dans le cadre dela zone franche urbaine (ZFU).

Campings, hôtels, aéroports…Les deux associés conçoivent etdéveloppent leur plate-forme logi-cielle, qui aboutit à la création d’unesolution baptisée « 01 Wifi Hotspot ».Un produit facile à installer, destinéaux hôtels et aux campings, qui per-met aux clients de se connecter à

Start-up

Frédéric Dubois et Hayder Saleh ont créé ArtemisNetworks en 2006.Aujourd’hui, ils s’apprêtent à rejoindre le pôle de compétitivitéSystem@tic.

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Artemis Networks développe égalementune technologie innovante en matière demarketing électronique de proximité. « Notre solution permet la diffusion decontenus multimédias vers des équipe-ments mobiles comme les téléphonesportables ou les PDA, explique FrédéricDubois. Le téléphone est aujourd’hui leplus personnel des supports publicitai-res ou d’information. Ce nouveau type demarketing permet de toucher une largepopulation tout en donnant à la commu-nication un aspect plus ciblé. C’estégalement très écologique : zéro papieret zéro déchet ! » Les applications sontnombreuses : elles permettent aux entre-prises de communiquer avec leurs clients,leurs prospects ou même leurs salariés,et aux collectivités de diffuser des infor-mations aux habitants ou aux touristes.

Marketing électronique de proximité

«

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côté entreprisesparcours

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La Fondation agir contre l’exclusion (Face) de Saint-Quentin-en-Yvelines aura dix ans cetteannée. Pour les entreprises mobilisées, la priorité reste de redonner un travail aux chômeurs de l’agglomération. Le point avec Isabelle Meyer-Dusart, directrice de Face.

prévenir l’échec scolaire, ainsi quenos interventions en direction desjeunes sortis du système scolairepour les aider à mieux comprendrel’entreprise et le monde du travail.

Sur quels chantiers allez-voustravailler en 2009 ? I. M.-D. : Avec les clubs Face de Pariset de Seine-Saint-Denis, nous allonsdonner la priorité à l’égalité de trai-tement pour tous. Des actionsconcrètes d’accès ou de retour àl’emploi seront menées dès le mois

de mai, afin de favoriser le travaildes seniors et des personnes handi-capées, mais également l’égalitéhomme-femme et la diversité cultu-relle. Nous allons aussi renouvelernotre participation au prochainmarathon de New York, en deman-dant aux entreprises partenairesd’emmener avec elles un groupe dejeunes Saint-Quentinois.

En cette période de crise, les entreprises sont-elles moinssensibles aux actions menéespar le club ? I. M.-D. : Au contraire ! Face a accueillices derniers mois de nouveaux membres, dont des entreprises pres-tigieuses comme Thales, FenwickLinde ou encore Garnier. Au total, 41 sociétés sont aujourd’hui investiesdans les actions du club.

Qu’est-ce qui motive les entreprises à rejoindre Face ? I. M.-D. : Tous les membres souhai-tent se rendre utiles en aidant unepersonne à avancer au niveau pro-fessionnel. Mais c’est aussi pour lesentreprises un excellent moyen des’ancrer sur le territoire tout enbénéficiant d’un label national. Leclub leur offre une véritable boîte àoutils, immédiatement opération-nelle, pour des projets qui mobili-sent l’ensemble de l’entreprise.

Propos recueillis par Christiène Brancier

CLUB FACE SQYTél. : 01 30 16 16 13www.fondationface.org

Face : « Le retour à l’emploi est une priorité »

SQY Entreprises : Le club Face de Saint-Quentin-en-Yvelines a été le premier créé en régionparisienne, à l’initiative de lacommunauté d’agglomération.Quel regard portez-vous sur ces dix ans de lutte contre l’exclusion ?Isabelle Meyer-Dusart : En 1999, ilétait très novateur de mobiliser desentreprises pour développer l’éco-nomie locale et créer du lien social,en aidant des personnes en situationd’exclusion à retrouver une forma-tion ou un travail. Le club s’est d’a-bord focalisé sur l’accompagnementdes demandeurs d’emploi et descréateurs d’entreprises. Maisaujourd’hui, ses actions visent enpriorité un retour à l’emploi le plusrapide possible des chômeurs. Lesentreprises du club s’investissentdans la recherche de postes à pour-voir au sein même de leur structure.Avec le développement de la préca-rité, on ne peut plus se contenterd’un engagement de moyens, il fautun engagement de résultat.

Quelles ont été les principalesactions de Face en 2008 ? I. M.-D. : En 2008, le club a parrainé31 chercheurs d’emploi. Les deuxtiers ont aujourd’hui retrouvé un tra-vail ou une formation. En partena-riat avec les agences Manpower etAdecco, Face s’est aussi mobilisépour développer l’offre d’insertiondes publics en difficulté. Pour cela,nous avons utilisé des missionstests, de moyenne puis de longuedurée, qui pouvaient déboucher surdes emplois durables. En parallèle,nous avons poursuivi nos actionsd’information dans les écoles afin de

Social

« Il existe aujourd’hui23 clubs Face enFrance. Mais celui deSaint-Quentin a été lepremier à voir le jouren région parisienne »,rappelle IsabelleMeyer-Dusart, sa directrice.

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#53 Juillet-Août-Sept. 2008 l SQYentreprises l 19

C’est sans doute parce qu’il croque la vie à pleines dents, aime l’art autant que la bonne cuisine, que Jean-Luc Madec, le bouillonnant patron du restaurant Les Templiers, à Élancourt, a réussi son pari : associer avec bonheur gastronomie, vieilles pierres et bonne humeur.

cendres. « Nous avons travaillé pen-dant plusieurs mois dans une cuisineprovisoire installée dans des Algecos.Et nous recevions nos convives dansl’ancien bâtiment des gardes, quenous avait prêté la communautéd’agglomération », se souvient Jean-Luc Madec. Le restaurant d’origine est aujourd’huisuperbement restauré. Il emploieneuf salariés, quatre apprentis, etreçoit environ 80 clients par jour. Et l’aventure n’est pas prête de s’ar-rêter. « Je fais partie de ces petits

patrons qui ont une passion : celle defaire vivre et grandir leur entreprise »,confie Jean-Luc Madec.

Christiène Brancier

RESTAURANT LES TEMPLIERSCommanderie de la VilledieuC.D. 58. 78990 ÉlancourtTél. : 01 30 62 17 89www.aubergelestempliers.com

Jean-Luc Madec, le goût du bonheur

La grande cuisine fait d’abordrêver les cuisiniers, c’est sou-vent ainsi qu’ils choisissentce métier. Jean-Luc Madec, le

chef de l’auberge Les Templiers n’é-chappe pas à la règle. Il reprend en1991, avec son épouse Annie, unrestaurant qui peine à trouver saplace. L’homme souhaite revisiter lacuisine traditionnelle française,mais aussi la démocratiser. « Labonne bouffe, c’est la fête, la joie.Une contribution au bonheur, qui nedoit pas être réservée à une élite »,explique Jean-Luc Madec.

Le rendez-vous des gourmetsSa cuisine sera donc gastronomique,mais accessible au plus grand nombre.« Dès l’ouverture, nous avons baisséles prix et travaillé 7 jours sur 7 pourque cet établissement devienne un ren-dez-vous incontournable pour tous lesgourmets de la région. » La recetteséduit. De Versailles à Rambouillet,on se presse pour découvrir cettenouvelle adresse gourmande, instal-lée dans une authentique comman-derie du XIIIe siècle. Le restaurateur accueille dans sonétablissement les peintres, lesphotographes et les sculpteurs de larégion. « Il fallait profiter de cet écrinsuperbe pour faire découvrir desartistes contemporains. »

L’appétit d’entreprendreMais la vie est rarement un longfleuve tranquille. En avril 2000, unincendie détruit l’intégralité du res-taurant « En une nuit, nous avonsperdu notre outil de travail, maispas notre appétit d’entreprendre. » Ilfaudra tout de même deux annéespour que l’auberge renaisse de ses

Restaurant Les Templiers

« La course aux étoiles du guideMichelin ne m’intéresse pas. Je cuisine d’abordpour faire plaisir à mes convives »,confie Jean-LucMadec, le chef cuisinier du restaurantLes Templiers.

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Vieilles pierres d’une ancienne comman-derie des Templiers datant du XIIIe siècle,salle à manger aux vastes volumes, toilesd’artistes contemporains… C’est dans undécor prestigieux que l’auberge des Madecréunit, depuis bientôt dix-huit ans, l’his-toire, l’art et les saveurs. Le restaurant,dominé par une superbe chapelle de stylegothique primitif, est installé dans le plusancien bâtiment de Saint-Quentin-en-Yve-lines. Magnifiquement restauré dans lesannées 70 par l’Établissement public d’a-ménagement, le site abrite aussi un toutnouveau centre culturel, ouvert en décem-bre 2008.

Un décor prestigieux

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côté entreprisesen pointe

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Depuis vingt ans, ce spécialiste de la gestion de contenus modernise le traitement de l’informationen développant des systèmes documentaires et éditoriaux pour l’industrie et l’édition.

clients une exploitation optimale deleur information, grâce à des recher-ches ciblées, la mise en place de filtresou des interactions choisies avec descontenus graphiques intelligents »,explique Yves Mangili.

Ouverture à l’exportAu fil des ans, l’entreprise s’estdotée de compétences dans des sec-teurs de pointe comme l’aéronau-tique, les télécommunications, lesradars ou encore l’informatiqueindustrielle. Ce qui lui permet dedévelopper des solutions d’aide àl’exploitation et à la maintenanced’équipements ou de systèmes spé-cifiques. « Renault Trucks ou Thalesutilisent au quotidien nos portails

après-vente pour optimiser les répa-rations de leurs équipements », sefélicite le patron de 4Dconcept. Bien implantée sur le territoirenational, grâce à ses activités de ser-vices, d’ingénierie, de conseil, et lacréation de deux agences à Lyon etToulouse, l’entreprise voudrait s’ou-vrir à l’export. Depuis 2000, elleédite des logiciels consacrés à laproduction et à la gestion de l’infor-mation qu’elle envisage de vendreen Europe et au Canada.

Christiène Brancier

4DCONCEPT41-43, avenue du Centre78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 61 08 50 20www.4dconcept.fr

4Dconcept, la révolution permanente de l’info

Valoriser l’information en lastructurant. À partir de ce leit-motiv, l’entreprise 4Dconcept,créée en 1989 par Yves

Mangili, fait aujourd’hui partie desténors de l’ingénierie documentaireet de la gestion de contenus.Spécialisée dans l’organisation, l’en-richissement et la diffusion de l’in-formation, elle développe des appli-cations innovantes utilisées par lesgrands industriels français et inter-nationaux, mais aussi les grandsnoms de la presse et de l’édition,pour la mise en œuvre et le pilotagede leurs systèmes documentaires etéditoriaux. « Nos clients s’appellentAirbus, Thales, PSA, Alcatel-Lucent,EADS, Dassault, Iveco ou Cogema...Mais nous travaillons aussi pourHachette, Lagardère Digital Media ouLes Echos », indique Yves Mangili.

Au service de la performanceÀ ces géants de l’industrie et desmédias, 4Dconcept offre une exper-tise dans la création, l’exploitationet l’édition de contenus riches etintelligents sur tous les supports, dupapier au CD-Rom, en passant parle Web, les ordinateurs de poche oules applications embarquées. « Notre objectif est de garantir à nos

Informatique

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« Notre ambition estde proposer à nosclients une documentation vivanteet électronique, quipuisse être embar-quée sur des PC, desPDA, des e-papers ou sur l’ordinateur de bord des voitures »,explique Yves Mangili,le fondateur et l’actuelprésident de 4Dconcept.

La réalité augmentée en ligne de mireCette année encore, 4Dconcept consacrera 10 % de son chiffre d’affaires à la recherche et à l’innovation.Après avoir développé l’application et les interfaces de lecture du premier terminal e-paper mobile et parti-cipé au développement du premier kiosque à journaux mobiles connecté en 3G d’Orange, l’entreprise selance dans la réalité augmentée. Une technologie associant le virtuel au réel et qui devrait trouver de nom-breuses applications dans l’aide à la décision, l’assistance, mais également le guidage dans l’industrie, lamédecine ou encore l’architecture.

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Tous les grands industriels s’appuient sur les logiciels de simulation d’Ansoft pour concevoir les systèmes utilisés dans nos téléphones portables, dans les motrices des TGV, mais aussidans l’électronique spatiale ou l’industrie automobile.

les logiciels d’Ansoft intéressenttous les grands noms de l’électro-nique, de l’informatique, des télé-coms, mais également tous les cher-cheurs des laboratoires publics. « Aujourd’hui, 90 % des universitésfrançaises travaillent avec nos outils »,se félicite Philippe Larvor.

Le Val-Saint-Quentin au centre du monde Implantée dans l’Hexagone depuis1999, Ansoft France assure la com-mercialisation, la formation et le SAVdes logiciels sur le territoire national,mais également en Espagne, auPortugal, au Benelux, en Suisse fran-cophone, en Scandinavie et enAfrique. En mai 2008, la filiale s’estinstallée au Val-Saint-Quentin, àVoisins-le-Bretonneux. Tout près duTechnocentre Renault, de Thales oudu CEA de Saclay, qui figurent enbonne place dans la liste de sesclients, aux côtés de STMicro -electronics, Logitech, Siemens, FranceTelecom ou Schneider Electric… Hasard du calendrier, ce déménage-ment coïncide avec le rapprochementd’Ansoft et d’Ansys, un des géants dela simulation mécanique, fluidique etthermique (lire l’encadré), dont lafiliale française est elle-même basée àMontigny-le-Bretonneux !

Rosa Maï

ANSOFTLe Val-Saint-Quentin Bâtiment D2, rue René-Caudron78960 Voisins-le-Bretonneux Tél. : 01 61 38 31 30www.ansoft.com

Ansoft, pionnier de la simulation électromagnétique

Créé aux États-Unis au débutdes années 80, Ansoft estl’un des grands éditeurs delogiciels pour la conception

et la simulation de produits électro-niques. « Grâce à nos outils d’analyse,de modélisation et de conception, lesingénieurs des sociétés de recherche etd’ingénierie du monde entier réa -lisent plus facilement de nouveauxcomposants hautes et basses fré-quences, en minimisant les phasesde prototypage », explique PhilippeLarvor, directeur d’Ansoft France.

Génie logicielL’éditeur met à leur disposition devéritables ateliers de génie logiciel,qui permettent un développementrapide, efficace et économique denouveaux produits. « Nos outils ser-vent à optimiser la qualité du signald’une antenne de téléphone cellulaire,à analyser les champs électromagné-tiques d’un moteur d’alternateur ouà concevoir des composants magné-tiques comme un transformateur de centrale électrique », détaillePhilippe Larvor. Mis au point par des experts derenommée mondiale en électroma-gnétisme, circuit et simulation système,

Logiciels

Ansys absorbe Ansoft Au printemps 2008, Ansys, spécialiste de la simulation mécanique, fluidique et thermique, a pris le contrôled’Ansoft Corp. Cette opération, dont le montant est estimé à 830 millions de dollars, donne naissance à unnouveau géant de la simulation numérique. Réunies, les deux entités pèsent près de 500 millions de dollarsde chiffre d’affaires, emploient 1 700 salariés et disposent d’une quarantaine de bureaux de vente répartissur trois continents. En France, l’intégration des deux entités est en cours et devrait s’opérer en douceur.Ansys et Ansoft sont déjà toutes deux installées à Saint-Quentin-en-Yvelines.

« Depuis Saint-Quentin-en-Yvelines,nous assurons la commercialisationet le support de nossolutions sur six payseuropéens et enAfrique », indiquePhilippe Larvor, direc-teur d’Ansoft France.

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le dossiercôté entreprises

DÉVELOPPEMENT DURABLE

23 Optimiser les déplacements des salariés

PROJETS STRUCTURANTS

28 Fluidifier la circulation

PÔLE MULTIMODAL

30 Une gare modernisée

PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

31 Innover dans la mobilité durable

SOMMAIRESpécialtransports etdéplacements

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le dossier

Développement durable

S’appuyant sur l’obligation pour les grandes entreprises de mettre en place un Plan de déplacements d’entreprise (PDE), la communauté d’agglomération, en partenariat avec la chambre de commerce, a initié plusieurs groupes de travail associant grandes entreprises et PME. Objectif : bâtir ensemble un Plan de déplacements interentreprises (PDIE).

S’appuyant sur cette obligationréglementaire, la direction trans -ports et déplacements de la commu-nauté d’agglomération (CA) deSaint-Quentin-en-Yvelines s’estengagée dans une démarche cibléevers les salariés des entreprises. « Ils’agit de promouvoir et d’accompa-gner les Plans de déplacements d’en-treprise (PDE) en intégrant ce quifait notre légitimité : la dimensioninterentreprises », explique ErwanLamouroux, chargé d’études à ladirection transports et déplacementsde la CA. « L’objectif est de fédérerles démarches individuelles de cha-cune des entreprises et de mutualiserles moyens et les solutions à appor-ter. » Les PDE deviennent ainsi des

PDIE (Plans de déplacements inter-entreprises) et bénéficient aussi auxPME du secteur partageant lesmêmes problématiques de mobilité.

Optimiser les déplacements des salariés

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Les transports encommun constituentsouvent le volet le plus important des plans de déplacements interentreprises.

L’objectif premier du PPA (Plan de protec-tion de l’atmosphère) et des PDE (Plans dedéplacements d’entreprise) est de réduirela part de la voiture individuelle. Mais lalimitation des déplacements peut aussi per-mettre aux entreprises de réduire les coûts,les risques d’accidents, les pertes de temps,d’améliorer l’organisation du travail et denourrir leur stratégie de développementdurable.

Gagnants sur tous les coûts

L’arrêté interpréfectoral date du30 octobre 2008. Dans le cadredu Plan de protection de l’at-mosphère (PPA), les 350 éta-

blissements franciliens dont plus de700 salariés viennent travailler en voi-ture individuelle doivent mettre enplace un Plan de déplacements d’en-treprise (PDE). Objectif : limiter lapollution liée au trafic routier des voi-tures individuelles en mettant enplace des solutions alternatives(transports en commun, covoiturage,accès piéton ou vélo, réduction desdéplacements…). Il s’agit pour l’em-ployeur d’inciter ses collaborateurs,ses clients et ses fournisseurs à réduirel’usage de la voiture individuelle. Àce jour, vingt-cinq établissementssont concernés dans les Yvelines,dont six à Saint-Quentin : Renault,EADS, Thales, Bouygues Construc -tion, Malakoff Médéric et Saipem.

Fédérer et mutualiserD’ici fin juin 2009, ces entreprisesdevront réaliser un diagnostic : uneanalyse des besoins en mobilité dessalariés et de l’offre de transport. Etpour fin 2009, elles devront établirdes mesures avec des objectifsquantifiés de réduction d’utilisationde la voiture individuelle et dereport sur les autres modes, ainsiqu’un calendrier de mise en œuvresur cinq ans maximum. Un bilandevra être présenté à la fin dechaque année à la Drire (Directionrégionale de l’industrie, de larecherche et de l’environnement).

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le dossiercôté entreprises

Trois secteurs géographiques cor-respondant à des zones d’activité,intégrant les grandes entreprisesconcernées, mais aussi des dizainesde PME, ont été identifiés : la Clef-de-Saint-Pierre et Pissaloup (avec EADSet Thales), la zone autour des ronds-points des Saules et des Sangliers(avec Bouygues Construction,Malakoff Médéric, Sodexo) et leTechnocentre Renault. Trois zonesreprésentant près du tiers des emploisde l’agglomération.

Meilleure desserte de busTout a commencé dans la zone d’ac-tivités de la Clef-de-Saint-Pierre etde Pissaloup avec le travail réaliséen 2007 dans le cadre de l’implanta-tion d’EADS Defence & Security etde plusieurs sociétés du groupeThales. Une première réflexion quis’est traduite notamment par l’amé-lioration de la desserte de bus et lerenforcement de la ligne 463. C’estdans cette logique qu’un groupe detravail comprenant une vingtained’entreprises s’est naturellementconstitué en septembre 2008.Ce groupe planche aujourd’hui surle diagnostic, mené en partenariatavec la chambre de commerce etd’industrie de Versailles – Val-

d’Oise-Yvelines (CCIV), qui co-anime les groupes de travail et assurele traitement des fichiers d’adresseset des questionnaires relatifs auxdéplacements des salariés.

Limiter l’impact sur l’environnement« Pour répondre à nos obligations,nous avons pris la décision de réali-ser un plan de déplacements inter-entreprises, avec les autres établisse-ments de la Clef-de-Saint-Pierre »,explique Cédric Anghilente, ingé-nieur sécurité environnement etconditions de travail chez ThalesOptronique et chargé d’une mission

de coordination pour les quatresociétés de Thales présentes sur lesite de la Clef-de-Saint-Pierre. « Notre PDE sera le PDIE piloté parla CA et la CCIV. Celles-ci coordon-nent les différentes entreprises de lazone et nous apportent des outilspour analyser les modalités detransport des salariés. Une fois cediagnostic réalisé, il s’agira de défi-nir quelles actions nous mettrons enplace pour optimiser ces déplace-ments, afin de limiter l’impact surl’environnement. Cela peut passerpar exemple par l’amélioration destransports en commun ou la promo-tion du covoiturage. »

Le transport dans toutes ses formesMême si les transports en commun en constituent souvent le volet le plus important, les PDE intègrent tou-tes les formes de transport : covoiturage, autopartage (voitures en libre-service) et même les circulationsdouces (vélo et marche). Pour les ronds-points des Saules et des Sangliers, situés à une distance raison-nable de la gare (vingt minutes à pied), le vélo et la marche peuvent être des solutions adaptées et fontl’objet d’une réflexion au sein du groupe de travail.L’information sur l’offre de transports en commun auprès des salariés, des stagiaires et des visiteurs estaussi un élément important. Des supports d’information à destination des entreprises sont d’ailleurs encours de réalisation. Au-delà des transports, certains aspects des PDE relèvent plus de l’organisation du travail des entreprises,comme le développement du télétravail ou l’organisation des livraisons.

La zone d’activitésautour des ronds-pointsdes Saules et desSangliers est l’un des trois secteurs géographiques de l’agglomération concernés par la miseen place d’un plan de déplacements interentreprises.

Cédric Anghilente,chargé d’une missionde coordination pourles quatre sociétés de Thales présentessur le site de la Clef-de-Saint-Pierre.

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le dossier

« Il est rapidement apparu que lesproblématiques de déplacements dessalariés étaient communes à unemajorité des membres du groupe dutravail », explique Didier Lepitre,directeur du site d’EADS Defence &Security. « L’élaboration d’un PDIEsemblait donc préférable à des PDEindividuels pour avoir une démarcheglobale, commune et optimisée, valo-risante pour le parc d’activités, maisaussi plus efficace car les actionsengagées bénéficieront d’un effet delevier plus important. »« Les secteurs de la Clef-de-Saint-Pierre et de Pissaloup sont en pleindéveloppement et concentrent déjà

plus de 10 000 salariés, ajoute DidierLepitre. Les premiers travaux dugroupe ont fait émerger un fortbesoin d’une liaison de bus rapideentre la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines et le secteur, bénéficiant à lafois d’une fréquence soutenue etd’un itinéraire optimisé au sein de lazone d’activités. »

La voix des PME« La participation à ce groupe de tra-vail permet à une PME comme lanôtre de faire entendre sa voix, aucôté de grandes entreprises commeThales ou EADS », estime de soncôté Dominique Cousteix, directeur

général d’Urban Logistique, entre-prise de 100 salariés implantée à laClef-de-Saint-Pierre. « Nous pouvonsévoquer nos besoins, et notammentceux de nos équipes d’ouvriers, demagasiniers et de caristes, qui tra-vaillent de 6 h à 14 h ou de 14 h à22 h. Nous améliorerons égalementnotre connaissance de l’offre detransports en commun sur le secteur.Cela nous permet aussi de nouer descontacts avec d’autres entreprises, cequi est toujours enrichissant. »Même démarche sur le secteurSaules-Sangliers, où un premier tra-vail avait été réalisé en 2006-2007sur la ligne de bus 468 qui dessertChallenger, le siège de BouyguesConstruction. Mais en l’absence desolution, l’entreprise a mis en placesa propre navette. Avec l’arrivéeprochaine dans cette zone du groupeMalakoff Médéric et de SodexoFrance, de nombreux salariés sup-plémentaires sont annoncés et leursattentes sont importantes. Là, aussi,un groupe de travail s’est constituédepuis octobre 2008.

2 100 salariés supplémentaires« Aujourd’hui, les bus de la ligne 468,qui dessert le secteur, sont déjà com-plets aux heures de pointe », souligneMarc Temes, de Malakoff Médéric,l’un des deux référents de ce groupede travail. « Avec notre arrivée et cellede Sodexo, ce sont quelque 2 100 sala-riés de plus qui vont travailler danscette zone. L’augmentation de la fré-quence des bus aux heures de pointeest donc une piste privilégiée par lesentreprises du secteur. »« Le sujet est sensible pour beaucoupde nos salariés, qui utilisent lestransports en commun pour arriverà Saint-Quentin, explique MarcTemes. Jusqu’à présent, une fois à lagare, ils n’avaient qu’à traverser larue pour atteindre notre immeubleavenue du Centre. À partir d’octobreprochain, ils devront compter vingtminutes pour rejoindre notre nou-veau site en bus ou à pied. »

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Une enquête sur 12 communesLe travail réalisé dans le cadre des PDIE va permettre à la direction des transports et déplacements de laCA de mieux connaître les déplacements quotidiens des salariés. Pour mieux appréhender ceux des habi-tants, une enquête auprès des ménages sera menée d’octobre 2009 à janvier 2010 sur les sept communesde l’agglomération et sur cinq communes voisines. Ces deux types d’enquêtes – auprès des habitants etdes salariés – permettront d’avoir une vision globale des déplacements quotidiens sur le territoire.

Dominique Cousteix,directeur générald’Urban Logistique (à gauche) et DidierLepitre, directeur dusite d’EADS Defence & Security (à droite).

Erwan Lamouroux,chargé d’études à la directiontransports et déplacements de la CA (à gauche) et Marc Temes, de Malakoff Médéric(à droite).

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Renault est plus avancé dans sadémarche (lire l’encadré L’exemplede Renault). Avant même l’annoncede l’obligation réglementaire, leconstructeur automobile avaitnommé un chef de projet PDE, quitravaille sur plusieurs sites dont leTechnocentre. Aujourd’hui, Renaultsouhaite élargir sa réflexion avec lesautres entreprises implantées autourdu Technocentre et travailler avec laCA. Un troisième groupe de travailen perspective… Cette démarche partenariale sur lestransports et déplacements permetde renforcer les liens de l’agglomé-ration avec les grandes entreprisesdu territoire. Un partenariat quipourra ensuite s’étendre à d’autressujets. L’existence de ces groupes detravail, réunissant grandes entrepri-ses et PME, aux côtés de la CA et dela CCIV, donnera également plus depoids aux projets de transports etd’infrastructures du territoire,comme par exemple l’aménagementde l’échangeur des Garennes (RN 12), dont l’objectif premier estde désengorger le rond-point desSangliers.

Michel Bazan

Pour en savoir plus :www.pdeiledefrance.frwww.ademe.fr

L’exemple de Renault

le dossiercôté entreprises

L e site internet www.covoiturage.agglo-sqy.fr, mis en place par la CA

depuis février 2008, comprend unmodule entièrement gratuit dédié auxentreprises. Celles-ci peuvent mettre enplace un service de covoiturage réservéà leurs employés, grâce à un code d’ac-cès privé. Les salariés qui s’inscriventsur le site ont ainsi accès aux trajetsproposés par leurs collègues.

Ce service peut également être mis enplace à l’échelle d’une zone d’activitéset donc parfaitement s’intégrer dans unPDIE, parmi les différentes solutions demobilité proposées. Des actions vontêtre mises en place avec les entreprisespour promouvoir ce service auprès dessalariés.

http://www.covoiturage.agglo-sqy.fr/covoiturage-entreprise.php.

Le covoiturage en pole position

Frédéric Rollin, chef de projet PDE pour les sites ingé-nierie France de Renault – dont le plus important est leTechnocentre de Guyancourt – présentait en novembredernier un retour d’expérience sur la mise en place duplan de déplacements de l’entreprise. Extraits.Le Technocentre Renault héberge 11 500 résidents et reçoit2 000 visiteurs par jour. La distance moyenne entre la rési-dence des salariés par rapport au lieu de travail est de 32 kilomètres. Ce qui correspond à l’émission de

13 000 tonnes de CO2 par an, soit un peu plus que celle duTechnocentre lui-même (12 300 tonnes). Voilà pour l’enjeuenvironnemental.L’ambition de Renault est de réaliser « un PDE exemplaire »pour augmenter l’efficacité économique, sociale et environ-nementale du management de l’entreprise en y incluant lagestion globale des déplacements. Ce qui lui permet égale-ment de se positionner comme un acteur et un architected’une mobilité durable en mettant en place des solutions inno-

vantes. Avec, à la clé, une rationalisation des coûts de dépla-cements, une amélioration des conditions de vie et de travaildes équipes, une attractivité accrue des sites labellisées « développement durable ».Principales pistes de réflexion pour les trajets domicile-travail : l’optimisation des réseaux de transports en commun,le covoiturage, certains aménagements routiers, le véhiculepartagé et des solutions multimodales adaptées.

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Saint-Quentin-en-Yvelines a fait des transports une de ses priorités en matière d’aménagement.De grands projets se concrétiseront prochainement, assurant la fluidité des déplacements dansl’agglomération.

déplacements alternatifs (vélo, mar-che, covoiturage, etc.), la stratégiede l’agglomération s’est principale-ment tournée vers le développe-ment des transports en commun etla diminution du trafic automobile,comme cela a été inscrit dans son

plan local de déplacements (PLD,lire l’encadré). Le réseau de bus sera ainsi moder-nisé. « L’idée est de structurer l’en-semble de l’agglomération avec deslignes à haut niveau de service – pro-ximité, fréquence, confort, prix, rapi-dité, fiabilité, etc. – qui offriront auxsalariés un mode de déplacementplus rapide que la voiture, délestantnos principaux axes d’un nombreimportant de véhicules particuliers »,explique Laurent Schlaeintzauer,directeur des transports et déplace-ments à la CA. Plusieurs transportsen commun en site propre (TCSP) –avec des voies totalement réservéesaux bus –, ou transports en com-mun en site préférentiel – avec desvoies partiellement réservées auxbus –, verront le jour.

Fluidifier la circulation

Près de 500 chefs d’entrepriseet partenaires économiquesétaient réunis le 6 janvierdernier au Théâtre de Saint-

Quentin, à l’occasion des vœux duprésident de la communauté d’ag-glomération (CA), Robert Cadalbert.Ceux-ci ont été séduits par sa pré-sentation interactive des grands pro-jets d’aménagement pour Saint-Quentin-en-Yvelines dans lesannées à venir.

Transports en commun prioritairesEn effet, plusieurs de ces grandsprojets concernent le sujet de préoc-cupation majeure pour les Saint-Quentinois, les transports et lesdéplacements. Or, la démarche de laCA en la matière – qui appliquelocalement les préconisations duSchéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif) adopté le 25 sep-tembre 2008 – rejoint l’attente desentreprises, des salariés et des pres-tataires : fluidifier la circulation àSaint-Quentin-en-Yvelines. Outre une politique volontariste etinnovante en termes de modes de

Projets structurants

Plan local de déplacements (PLD)Spécificité francilienne portée par les intercommunalités, le plan local de déplacements (PLD) est la décli-naison locale du plan de déplacements urbains d’Ile-de-France (PDUIF), document qui détermine, pour cinqà dix ans, l’organisation du transport des personnes et des marchandises, la circulation et le stationne-ment. Or, le PDUIF, lui-même application régionale du PDU, obligatoire depuis 1996 pour les communes etagglomérations de plus de 100 000 habitants, a pour ambition d’assurer un équilibre durable entre lesbesoins de déplacements des Franciliens et la protection de leur environnement et de leur santé. Et ce endiminuant le trafic automobile, en développant des transports en commun et la promotion des modes alter-natifs (marche, vélo, covoiturage…). Le PLD permet à l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelinesd’appuyer ses projets d’aménagement sur un programme à long terme (TCSP par exemple), de fédérer lesdifférents acteurs, d’approfondir certains sujets (schéma de circulation douce, pôles gares, etc.) et d’initierdes démarches innovantes, tels les plans de déplacements d’entreprise (PDE, lire p. 23-25).

La démarche de l’agglomérationrejoint l’attente des entreprises et des salariés : fluidifier la circulationà Saint-Quentin-en-Yvelines.

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le dossier

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Le TCSP Saint-Quentin-Massy seraprolongé à l’Est, sur la RD 36, vers leplateau de Saclay. L’amé nagementd’un TCSP entre les gares deVersailles-Chantiers et de Saint-Quentin (via Satory) est égalementenvisagé. Enfin, sur le parcours de latrès fréquentée ligne 417A actuelle,un TCSP Trappes-La Verrière seracréé, entre les deux gares SNCF viaÉlancourt. À plus long terme, l’ob-jectif est de rejoindre ces deux TCSPen franchissant sans coupure la N10et le réseau ferré. En reliant ainsil’est et l’ouest de son territoire,Saint-Quentin-en-Yvelines assureraune continuité en cohérence avec lesbesoins futurs de l’Opération d’inté-rêt national (OIN) Paris-Saclay.

Continuité urbaineEntériné par le Sdrif, le projetCorajoud de couverture de la N10(du rond-point de la base de loisirsà la station-service, dans le sensParis-province), à Trappes, s’inscriralui aussi dans cette volonté de conti-nuité urbaine. « La concrétisation dece projet occasionnera des itinérairesde délestage qui constitueront uneopportunité pour la CA de mener destravaux pour fluidifier deux despoints noirs saint-quentinois : lepont de la Villedieu, entre Élancourtet La Verrière, et le pont du général-

Leclerc, entre le centre-ville deTrappes et la zone industrielle »,annonce Laurent Schlaeintzauer. Mais la couverture ne résout pastout… Restera à désengorger la N10.Si la CA compte en partie sur ledéveloppement des TCSP, elle miseégalement sur le prolongement duRER C jusqu’à La Verrière etCoignières, lui aussi acté par leSdrif. « De Saint-Quentin, les usa-gers n’auront plus à prendre leur voi-ture. Dans l’autre sens, les personnesqui garaient jusqu’alors leur véhiculeà Saint-Quentin se gareront désor-

mais à Coignières et à La Verrière,soulageant ainsi la circulation et lestationnement », anticipe LaurentSchlaeintzauer. Ce prolongementnécessitera le réaménagement lagare de La Verrière et ses abords(parkings, accès routiers, entrée deville…), qui ne pourront absorberles mouvements supplémentaires.Telle est l’ambition du comité depôle gare élaboré à La Verrière, dontle pendant existe pour la gare deSaint-Quentin-en-Yvelines, où lesprojets sont pléthore (lire p. 28).

Un dernier point noirEnfin, dernier chantier mais pas desmoindres, notamment pour les sala-riés de l’est (Guyancourt, Montigny-le-Bretonneux) et du sud (Magny-les-Hameaux, Voisins-le-Breton -neux) de l’agglomération : relier l’ave - nue des Garennes, à Guyancourt,directement à la N12 vers l’ouest(Plaisir), sans passer par le rond-point des Sangliers ni celui desDroits-de-l’Homme. « En réalisantcette liaison, nous soulagerons Saint-Quentin-en-Yvelines d’un de ses plusgros points noirs », conclut ErwanLamouroux, chargé d’études auxtransports et déplacement de la CA.

Arnaud Thomelin

Le Transport en commun en sitepropre (TCSP) Saint-Quentin-Massysera prolongé à l’Est,sur la RD 36, vers le plateau de Saclay.

« L’idée est de structurer l’ensemblede l’agglomérationavec des lignes de bus à haut niveaude service », explique LaurentSchlaeintzauer, directeur destransports et déplacements à la CA.

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le dossiercôté entreprises

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Au cœur du projet de l’agglomération, la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines bénéficiera d’amé-nagements d’envergure destinés à valoriser et à dynamiser ce lieu de passage incontournable.

cial et, de l’autre côté, la base de loisirs. « Du train à la marche, enpassant par le bus, la bicyclette, lavoiture et le taxi, l’objectif est plusglobalement de favoriser la complé-mentarité et le passage entre les différents modes de déplacement »,souligne Carine Sabathié, chargéed’études aux transports et déplace-ments de la CA. De plus, le potentielde développement de services pourl’heure inexistants, du type espacerepos et travail en Wifi, est énormeet permettra d’améliorer les condi-tions d’attente des usagers.

Enjeu stratégique majeurMais, pour Laurent Schlaientzauer,le pôle gare de Saint-Quentin vabien plus loin que ses objectifs d’es-thétisme et de proximité. Il en faitun enjeu stratégique majeur : « Lagare de Saint-Quentin-en-Yvelinesconstitue déjà, à l’heure actuelle, un

lieu de passage incontournable, un noyau de vie et d’activités dansl’agglomération. Il est indispensablede nous appuyer dessus pour ancrer notre agglomération dansl’Opération d’intérêt national Paris-Saclay : la gare de Saint-Quentinsera alors un maillon vital de la liai-son entre l’Est – Plateau de Saclay,Orsay – et l’Ouest – la Clef-de-Saint-Pierre, Plaisir. »

Arnaud Thomelin

Une gare modernisée

Réfection des Escalators,remise aux normes et créa-tion d’ascenseurs, réhabili-tation de la station souter-

raine de bus et de taxis... Depuis denombreux mois, le quotidien de lagare de Saint-Quentin-en-Yvelines etde ses dizaines de milliers d’usagers– 70 000 allées et venues par jour –est rythmé par des travaux. « Touss’inscrivent dans un projet plus largepour ce pôle gare, qui constitue unvéritable noyau à revaloriser », rap-pelle Laurent Schlaientzauer, direc-teur des transports et déplacementsà la communauté d’agglomération(CA). « Un projet global, cohérent etcoordonné avec l’ensemble des par-tenaires concernés dans le cadred’un comité de pôle : État, collectivi-tés, Syndicat des transports d’Ile-de-France, SNCF, transporteurs, com-merçants, riverains, etc. »

Ouverture vers le vélodromeDans les mois et années à venir,après ces premières étapes principa-lement liées à l’accessibilité, degrands travaux d’aménagementseront engagés (lire l’encadré), dontle point d’orgue sera l’ouverture dela gare vers le vélodrome. « Ce der-nier point nécessitera la créationd’une seconde entrée, côté Pas-du-Lac,et la requalification de la RD 10 »,précise Laurent Schlaientzauer.Le nouveau visage de la gare deSaint-Quentin-en-Yvelines fera lapart belle aux circulations dites douces, que les élus saint-quenti-nois ont inscrites au cœur de leurspriorités en matière de déplace-ments. Des liaisons piétonnes etcyclistes permettront ainsi de rejoindrele cœur de ville, le centre commer-

Pôle multimodal

Grands travaux d’aménagement• réaménagement de la salle des pas perdus, avec une zone de passage

piétons, commerciale et une entrée vers la place Charles-de-Gaulle entière-ment repensée

• doublement des stationnements vélos (400 places à terme)• modernisation du hall voyageurs• création d’une gare routière interurbaine côté Pas-du-Lac• ouverture de la gare vers le vélodrome et la base de loisirs

Les travaux demodernisation entrepris à la gare de Saint-Quentin entrent dans un projetplus large coordonnépar un comité de pôle.

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le dossier

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L’agglomération explore des pistes de recherche avec les pôles de compétitivité pour faire de Saint-Quentin un territoire d’innovation en matière de mobilité durable.

pôle de compétitivité Advancity, pouridentifier des projets de R&D dont lacommunauté d’agglomération (CA)pourrait être partenaire ou pilote »,explique Élizabeth Rodrigues, char-gée de mission veille économique etstratégique à la CA. Un groupe detravail thématique a été constituéavec la société Egis Mobilité, desPME innovantes ont présenté leursthèmes de recherche.À ce stade, quatre pistes se dégagent.La première concerne l’automobile enlibre-service (ou autopartage), sur unprincipe analogue au Velib’ parisienmais avec des voitures électriques, unsystème de réservation en ligne et unemise à disposition sophistiquée.Le deuxième projet a trait à l’infor-mation des usagers dans un hub mul-timodal. Il s’agit de penser les « nœuds » de la ville, autour desgares, comme des « échangeurs », deslieux où toutes les formes de mobili-

té se croisent et s’articulent (trains,bus, parkings pour automobiles etvélos, taxis, billetteries et affichageshoraires, etc.). Le système d’informa-tion, très sophistiqué et entièrementnumérique, doit faciliter le passaged’un mode à un autre pour les usa-gers. Il s’agit aussi de compléter uneoffre de déplacements multimodalepar du multiservices à l’usager.Le troisième axe de travail porte surla dématérialisation du parcmètre etde la barrière de péage avec un sys-tème de télépaiement. Enfin, le qua-trième thème exploré concerne lesflottes d’entreprise partagées. Il s’agitd’organiser la mise en commun desvéhicules de service autour de« grappes » d’entreprises. Une der-nière piste qui peut parfaitements’intégrer dans les plans de déplace-ments interentreprises et pour-rait générer 30 % d’économie.

Michel Bazan

Innover dans la mobilité durable

Enjeu d’aménagement impor-tant, la mobilité est aussi unsujet d’innovation technolo-gique, économique et sociale.

C’est l’un des thèmes de R&D de troispôles de compétitivité implantés surle territoire : System@tic, Mov’eo etAdvancity. Les transports sont, avecles télécoms et la sécurité, l’un destrois marchés visés par System@tic,en pointe sur les logiciels embarqués.Mov’eo a pour ambition de concevoirdes véhicules sûrs pour l’homme etpour l’environnement, avec quatredomaines d’activités stratégiques :énergie et environnement, mécatro-nique, sécurité routière, mobilité etservices. Quant à Advancity (ex-Ville& mobilité durables), il a fait de lamobilité et du transport l’une de sestrois thématiques de R&D – avec laville et l’aménagement d’une part,l’habitat et la construction d’autrepart. Information des usagers, socio-logie des déplacements, nouvellestechnologies pour la mobilité, écono-mies d’énergie, fluidité des trafics etservices associés : tels sont les princi-paux thèmes étudiés.

Quatre pistes de réflexionÀ Saint-Quentin-en-Yvelines, degrands groupes industriels, des PMEinnovantes et des laboratoires derecherche, impliqués dans ces pôles,planchent sur ces sujets. De plus,l’agglomération compte avec la garede Saint-Quentin un nœud detransport multimodal important.D’où la volonté de faire de Saint-Quentin-en-Yvelines un territoired’innovation et d’expérimentationen matière de mobilité durable.« Une démarche exploratoire a étélancée, avec l’accompagnement du

Pôles de compétitivité

La mobilité est un enjeu d’innovationtechnologique, économique et sociale.

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côté entreprisesautomobile

Successeur de Yutaka Higashikubo à la tête de Suzuki France depuis février 2008, Ken Iijimafait le point sur les ambitions de la marque japonaise.

çais en 2005. Elle a symbolisé lerenouveau du design Suzuki et sesventes n’ont cessé d’augmenterdepuis son lancement pour atteindre15 000 unités par an.Depuis, des modèles comme leGrand Vitara, le SX4 et plus récem-ment la Splash, ou encore un modèleplus ancien comme le Jimny, ontpermis à notre marque d’accroîtreses ventes.Pour la distribution de ces modèles,nous nous appuyons sur un réseaude qualité fort aujourd’hui de 220concessionnaires.

Quels sont les principaux chantiers en cours en France ?K. I. : Afin de suivre l’évolution de lamarque, nous avons dû faire évo-luer notre réseau et depuis cinq ans,le nombre de concessionnaires n’acessé d’augmenter. Tout en privilé-giant la qualité, nous considéronsque le nombre de 220 points de ventesà fin 2009 nous permet d’avoir unebonne couverture territoriale. Lapérennité de notre réseau est tou-jours notre préoccupation première.Avec le développement considérableque notre marque a enregistré enFrance depuis ces dernières années,l’après-vente a également vu son

« Suzuki s’adapte à la demande européenne »

SQY Entreprises : Où en sont les ventes de Suzuki France ? Ken Iijima : Depuis la création de safiliale automobile en France en1992, Suzuki a réussi à se dévelop-per pour devenir aujourd’hui unacteur majeur sur le marché. En2007, avec une croissance à deuxchiffres pour la cinquième annéeconsécutive, Suzuki a enregistré unnouveau record avec 31 807 véhiculesvendus dans l’Hexagone. De nou-velles contraintes liées aux régle-mentations apparues début 2008ont bousculé nos prévisions de ventes, comme celles de nosconcurrents. Nous avons vendu 28 360 véhicules l’an dernier.

Quels sont les piliers de la croissance ?K. I. : Premier modèle de la nouvellestratégie européenne de Suzuki, àsavoir concevoir, et fabriquer desmodèles par et pour la demandespécifiquement européenne, la Swifta fait son entrée sur le marché fran-

Interview

Ken Iijima dirige Suzuki France depuisfévrier 2008.

Dans la foulée de la Swift, laSplash symbolise le renouveau du design Suzuki.

rôle s’intensifier. Un de ses dévelop-pements concerne actuellement lesforfaits entretien.

Où en est le projet de grosse berline ?K. I. : Les nouvelles réglementationsen vigueur depuis début 2008 nousobligent à adapter nos prévisions.Le modèle Kizashi, plus spécifique-ment destiné au marché américain,est reprogrammé pour son éventuellearrivée en Europe. En mars 2009,l’arrivée du tout nouveau modèleAlto, écologique et compact, s’ins-crit davantage dans le contexte sen-sible actuel du respect de l’environ-nement.

Avez-vous tiré profit du bonus-malus écologique et dans quelle proportion ?K. I. : Oui pour les modèles à voca-tion citadine comme la Swift et la Splash. C’est évidemment moinsle cas pour les modèles SUV commele Grand Vitara.

Les effectifs sont-ils amenés à bouger au siège de SuzukiFrance ?K. I. : Avec 150 collaborateurs toutesdivisions confondues, le site deSuzuki France à Trappes est parfai-tement adapté à notre taille et lesinfrastructures nous conviennenttrès bien.

Propos recueillis par Sylvain Reisser

SUZUKI FRANCE8, rue des Frères-Lumière78190 TrappesTél. : 01 34 82 14 00www.suzuki.fr

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Hôtellerie - Tourisme

Construit en 1981, le lycée de l’hôtellerie et de tourisme de Saint-Quentin-en-Yvelines formedes professionnels aux parcours souvent brillants. La recette de cet établissement labellisélycée des métiers : l’excellence de ses cursus et une ouverture sur le monde et l’entreprise.

technologique. La première va duCAP au bac pro et englobe tous lesmétiers de production et de distri-bution de l’hôtellerie restauration :cuisine gastronomique et restaura-tion collective, accueil des clients etservice en salle. « Sa vocation pre-mière, c’est l’insertion professionnelle,avec un diplôme qui a une valeurimmédiate sur le marché du travail »,insiste le directeur. La filière techno-logique s’adresse, quant à elle, à des

bacheliers désireux de préparer unBTS en hôtellerie restauration, avecdeux options possibles : « mercatiqueet gestion hôtelière » ou « art culinaire,art de la table et du service ».« L’objectif est ici de former des tech-niciens supérieurs et de futursmanagers, qui seront capables depiloter et d’animer un restaurant, unhôtel, ou même des entreprises deservices connexes d’ouverture inter-nationale. »

Table ouverte sur le monde et l’entreprise

Cuisinier, serveur, sommelier,concierge, directeur d’hôtel,conseiller en développe-ment local ou agent de

voyages… Depuis plus d’un quartde siècle, le lycée de l’hôtellerie etde tourisme de Saint-Quentin-enYvelines forme de futurs profession-nels aux métiers d’une filière qui acréé plus de 200 000 emplois en dixans. « La France est aujourd’hui lapremière destination touristique aumonde, ce qui permet au secteur del’hôtellerie et de la restauration derecruter chaque année un nombreimportant de nouveaux salariés. Nosdiplômés n’ont aucune difficulté àtrouver un emploi. Au contraire ! »,se félicite Bernard Troy, le proviseurdu lycée hôtelier de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Un vrai lycée des métiersIdentifié bien au-delà de Saint-Quentin, autant par sa silhouette quiévoque celle d’un paquebot, que parla qualité de ses formations, l’éta-blissement répond parfaitement auconcept de lycée des métiers. « En région parisienne, nous sommesla seule école à réunir l’ensemble desmétiers de notre filière professionnelle :du CAP à la licence, en formationinitiale et continue, mais aussi sousstatut scolaire ou par l’apprentissage.Nous pouvons ainsi proposer à nosélèves des perspectives d’évolution et deformation tout au long de leur vie »,souligne Bernard Troy.Accueillant chaque année plus de700 élèves, le lycée a mis en placedeux grandes filières de formation :la filière professionnelle et la filière

Des milliers de postes à pourvoir

côté entreprisesformation

« Il est essentiel pournous de créer unerelation de confianceet un véritablepartenariat avec lesentreprises quiaccueillent nos élèvesen stage ou enapprentissage »,indique Bernard Troy,le proviseur du lycéehôtelier de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration ne connaît pas la crise. En dix ans, plus de 200 000 emplois y ont été créés. Et chaqueannée, ce sont entre 15 000 et 25 000 nouveaux postes qui sontà pourvoir. Parmi les raisons de ce dynamisme, le rayonnementinternational de la France, qui attire aujourd’hui près de 80 millions

de touristes étrangers, alimentant un chiffre d’affaires annuel quidépasse les 50 milliards d’euros ! Et les prévisions des profession-nels du secteur sont plutôt encourageantes : d’ici à 2020, 80 000postes de cuisiniers devraient voir le jour et plus de 23 000 respon-sables d’hôtels, de cafés et de restaurants seront recherchés.

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fil des ans, le lycée a réussi à tisserdes liens solides et durables avec desprofessionnels de tous horizons : desentreprises locales comme le restau-rant Les Templiers, l’hôtel du Golf, le Mercure ou le Campanile de Saint-Quentin, mais aussi des groupesinternationaux comme Accor,Sodexo ou Frantour… « Nous vou-lons offrir à nos élèves le plus grandchoix possible d’entreprises, du restau-rant gastronomique à la restaurationcollective, de l’hôtel de charme auxgrandes chaînes internationales »,insiste Bernard Troy.Après plus de vingt cinq ans de fonc-tionnement, le lycée s’apprête aujour-

Ouverture à l’internationalCette diversité de parcours permet àl’école d’attirer chaque année denombreux élèves, venus des quatrecoins de France, mais également deRussie, de Chine, du Portugal, duMaroc, ou encore de l’Afrique noireet de l’océan Indien. « Nous sommesdans des métiers d’accueil où l’ouver-ture sur le monde est indispensable.La dimension internationale estd’ailleurs l’un des volets importantsde notre projet d’établissement »,note Bernard Troy. Cela se traduit auquotidien par un apprentissage ren-forcé des langues, la mise en placed’un bac pro avec une option euro-péenne. Cela passe aussi par des for-mations de longue durée dans despays européens et la multiplicationde stages à travers le monde, de laChine aux États-Unis en passant parle Brésil ou l’Estonie. « Ces échangessont très formateurs pour nos étu-diants et nous ne mettons aucunebarrière au niveau des destinations. »

Des liens forts avec les entreprises La même ouverture sur le monde del’entreprise rythme la vie deslycéens. Stages, formations en alter-nance ou périodes d’apprentissagetiennent une place de choix dans leparcours de chaque élève. « Il s’agitavant tout de créer une relation deconfiance et un véritable partenariatentre l’école et les entreprises. » Au

d’hui à faire peau neuve. Une réno-vation du bâtiment et de ses équipe-ments est programmée pour l’été2010. Le chantier devrait durer troisans. Mais pas question pour autantde sécher les cours. « Tout sera orga-nisé pour que la formation des élèvesse poursuive dans les meilleuresconditions », assure Bernard Troy.

Christiène Brancier

Lycée hôtelier de Saint-Quentin-en-Yvelines

Place François-Rabelais 78042 GuyancourtTél. : 01 30 96 12 00www.lyc-hotellerie-guyancourt.ac-versailles.fr

Des métiers de passionPlus de 8 000 professionnels des métiers de l’hô-tellerie et du tourisme ont été formés en 25 anspar le lycée hôtelier de Saint-Quentin-en-Yvelines.Certains élèves sont aujourd’hui des directeurs degrands hôtels internationaux, des managers detalent dans de prestigieuses entreprises de res-tauration ou même des chefs étoilés au guideMichelin. « Nous sommes dans des métiers de pas-sion, où les notions de plaisir et d’excellence sontessentielles. Et ce sont ces valeurs que nous nousengageons aujourd’hui à transmettre à tous nosélèves », confie Bernard Troy.

Plus de 8 000professionnels des métiers del’hôtellerie et dutourisme ont étéformés en 25 anspar le lycée hôtelierde Saint-Quentin-en-Yvelines.

Une rénovation du bâtiment et deses équipements

devrait débuter à l’été 2010.

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Un Intermarché à La VerrièreUn Intermarché de 1 000 m2 va êtreconstruit dans le quartier Orly-Parc à La Verrière. Le chantier devrait s’établirprochainement, l’ouverture étant prévueavant la fin de l’année. C’estl’aboutissement d’un dossier complexe. Un premier permis de construire avait été rejeté après plusieurs recours, mais cette fois-ci le permis déposé à la mairie le 27 octobre 2008 n’a pas été contesté et a été validé fin décembre.Le futur supermarché prendra place àproximité du petit centre commercial existant.

Le passe Navigo prend place à la gareAfin de favoriser l’intermodalité – le passage d’un mode de transport à l’autre – et la fluidité du passage desusagers dans les gares franciliennes, le Syndicat des transports d’Ile-de-France(Stif) va expérimenter une nouvelle idée à la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, sous maîtrise d’ouvrage de la communautéd’agglomération. Le système testé permetd’utiliser le passe Navigo pour accéderdirectement aux parcs-relais des gares,régler le stationnement puis accéder au train.

Un nouveau président pour le CodesqyLe conseil de développement de Saint-Quentin-en-Yvelines, le Codesqy,représentant la société civile auprès desélus, vient d’être renouvelé pour latroisième fois. Il compte désormais 85 membres, contre 50 auparavant. YvesLondechamp, consultant en management,en est le nouveau président. S’inscrivantdans la continuité du travail réalisé, ilcompte « développer et approfondir lacouverture de certains sujets, tels que lavie associative, la santé, l’aménagementdu territoire, notamment dans le cadre del’OIN Paris-Saclay, et le développementéconomique ». Tél. : 01 39 30 42 13 –www.agglo-sqy.fr/codesqy

Développement

Site pilote

Implantation

36 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Salon

Deux projets phares au Mipim

Saint-Quentin en chiffres

côté aménagementl’actualité

Deux projets deconstruction durableétaient mis en avantau Mipim : le futursiège social de SodexoFrance (en haut) etcelui d’ETDE (groupeBouygues) développépar Sodearif (en bas).

Le site internet de la com-munauté d’agglomération(CA) s’est enrichi de nou-

velles fonctionnalités. Dans larubrique « Connaître Saint-Quentin », il propose désor-mais, au sous-menu « Obser -vatoire de la ville », 62 fiches derenseignements sur l’agglomé-

ration, classées par thèmes(habitat, démographie, ensei-gnement, marché immobilier,construction, entreprises etemplois) ou par communes.Une mine de données chiffréesagrémentées de tableaux, decartes et de graphiques.Par ailleurs, il est désormais

possible de feuilleter en ligneles publications éditées par laCA. Vous pouvez lire SQYEntreprises en ligne comme sivous étiez dans votre salon,feuilleter les pages, zoomer,imprimer, envoyer à un ami...Ludique et agréable.www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Internet

Saint-Quentin-en-Yveliness’affirme comme un terri-toire de projets auprès desacteurs internationaux de

l’immobilier d’entreprise. L’agglo -mération était présente du 10 au 13mars derniers à Cannes, pour lesvingt ans du Mipim (Marché inter-national des professionnels de l’im-mobilier). L’occasion de mettre enavant deux projets de partenariatde construction durable. Le pre-mier, avec Sodearif (groupeBouygues), concerne le futur siègesocial d’ETDE (autre filiale deBouygues), avenue du Centre, àMontigny. Ce projet a été présentéle 11 mars, en présence du prési-dent de Sodearif, de l’architecteHubert Godet, et de RobertCadalbert, président de la commu-nauté d’agglomération (CA). Lesecond partenariat, avec le groupe-ment GA Promotion – BNP ParibasImmobilier, porte sur la construc-tion du nouveau siège social de Sodexo France, dans le quartierde la-Redoute-de-Bouviers, àGuyancourt. Des responsables dece groupement, ainsi que l’archi-tecte Jean-Paul Viguier, se sontassociés le 12 mars à la CA pourprésenter ce projet de bâtiment

HQE (haute qualité environnemen-tale) en cours de construction.Deux exemples parmi d’autres dupotentiel de développement et d’in-novation de Saint-Quentin-en-Yvelines.

www.mipim.com

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Très haut débit

La communauté d’agglomération s’apprête à déployer un réseau très haut débit (THD) pour l’ensemble de Saint-Quentin-en-Yvelines. L’objectif est double : qualité de service pour tous et anticipation des besoins du futur, notamment ceux des entreprises.

ouvert à l’ensemble des opérateursde manière concurrentielle. Dans ceschéma, certaines offres serontdédiées au monde de l’entreprise.

Vers des services de « niche »Les opérateurs entreprises pourrontproposer facilement des servicesspécifiques répondant aux besoinstant des grandes entreprises que destrès demandeuses PME/TPE : liai-sons symétriques à débit garanti à100 Mb/s, sécurisation des données,etc. Quant aux opérateurs locaux, ilspourront développer des services de« niche » : sauvegarde informatiqueà distance (back-up), téléassistance,télégestion, téléphonie spécialisée,etc. Une émulation technologiquequi profitera forcément aux entre-preneurs et aux salariés.En 2009, une première phase de rac-cordement concernera 5 000 prises

(entreprises, immeubles collectifs,maisons individuelles, etc.). Puis, àpartir de 2010, la CA déploiera autotal 65 000 prises sur le domaineprivé, qu’il s’agisse d’habitations oud’entreprises.

www.agglo-sqy.fr/THD

Arnaud Thomelin

Anticiper les services du futur

Propriétaire de son réseaucâblé, y compris des four-reaux, depuis 2005, la com-munauté d’agglomération

(CA) a désormais l’ambition dedevenir un aménageur numérique.Le projet de réseau très haut débit(THD), présenté par le présidentRobert Cadalbert le 12 février der-nier en conseil d’agglomération, aété voté à l’unanimité. « En se lan-çant dans le très haut débit, la CAsouhaite anticiper les besoins tech-nologiques de demain. »

Facteur d’attractivitéLes travaux de modernisation duréseau, déjà entamés depuis plu-sieurs mois, permettront à terme dedéployer, dans les mêmes fourreaux,un nouveau réseau de transport enfibre optique(1), « l’épine dorsale duréseau », sur l’ensemble du territoirede Saint-Quentin-en-Yvelines, zonesisolées comprises. Pour les entreprises situées dans leszones d’activités, non reliées auréseau câblé, des travaux supplé-mentaires de desserte devront êtreréalisés. Cet investissement serafondamental pour préserver l’attrac-tivité de Saint-Quentin-en-Yvelines.Le THD offre en effet des débits lar-gement supérieurs à ceux de l’ADSLou du câble, de l’ordre de 100 Mb/sen réception et de 50 Mb/s en émis-sion. Ce qui permet potentiellementune multiplicité et une simultanéitéde services : visioconférence, télé-travail… La CA met à disposition une infras-tructure, mais elle ne se veut pasfournisseur d’accès. Le nouveauréseau THD sera par conséquent

(1) Fil de verre de quelques microns de diamètre enrobé de plastique conduisant la lumière et servant principalement aux transmissions de données, la fibre optique est aujourd’hui reconnue comme la meilleure solution pour l’accès au THD.

1987 : création du réseau câblé

2005 : préemption des infrastructures du réseau par la CA et la villede Coignières. Elles en assurent l’entretien, la rénovation et le développement.

2008 : prise de conscience de la nécessité de développer l’accès au très haut débit et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, favorisée par l’État à traversla loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008.

2009 : lancement d’un nouveau réseau très haut débit

Repères

En se lançant dans le très hautdébit, la CA souhaiteanticiper les besoinstechnologiques de demain.

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38 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Gestation

La première crèche bioclimatique des Yvelines ouvrira ses portes à la fin de l’année, à la Clef-de-Saint-Pierre, à Élancourt. Un projet soutenu par la communauté d’agglomération.

différents jardins, un potager…Au quotidien, c’est un prestataireprivé, la Maison bleue, qui porte leprojet. Celui-ci prendra en chargel’intégralité des frais et les répercu-tera en partie sur les entreprises etles communes. Les crèches privées,qui n’avaient jamais vraimentdécollé en raison de leurs coûts,

bénéficient désormais de fondspublics. Depuis les dispositifs finan-ciers de 2004 pour inciter l’em-ployeur à se lancer dans l’aventure,l’État subventionne en partie lesfrais de fonctionnement. Au final, lecoût net pour l’entreprise est évaluéà 5 000 €par an et par place.Les parents paient le même prix quedans une autre crèche mais bénéfi-cient de plus de souplesse et demoins de stress. Une solutiongagnante pour l’entreprise qui fidéliseson personnel – baisse de l’absentéismeet moins de turnover – et soigne sonimage. Fenwick, Thales Optroniqueet CRMA ont déjà réservé leurs placesdans la future crèche. D’autres sonten cours de signature, comme ThalesSystèmes Aéroportés. À ce jour, surles 60 berceaux disponibles (2/3 pourles entreprises et 1/3 aux communes),72 % des places sont réservées.

Élisabeth Charle

Crèche interentreprises, une naissance attendue

L’idée est née en 2006 pourrépondre à la demande desentreprises de la Clef-de-Saint-Pierre. Il s’agissait de

résoudre les problèmes de garderencontrés par les salariés. La com-mune d’Élancourt et la communautéd’agglomération (CA) réfléchissentdès lors à la création d’une crècheinterentreprises, une première àSaint-Quentin-en-Yvelines. « Noussommes attentifs aux évolutions quis’engagent vers une mutualisationdes services, explique Bruno Lecerf,de la CA. C’est notre rôle d’impulserun aménagement cohérent au plusprès des besoins des entreprisescomme un restaurant ou une crècheinterentreprises. » Concrètement, laCA s’est engagé à trouver un terrainet a lancé un appel à candidatureavec un cahier des charges exigeanten terme environnemental : « Nousne sommes pas seulement des ven-deurs de terrain, poursuit l’aména-geur. La valorisation et la promotionde notre territoire passent égalementpar la qualité de l’aménagementproposé. »

Crèche verte & Maison bleueClimatisation naturelle, capteurssolaires, récupération des eaux depluie, peintures et isolants biolo-giques… Cette crèche sera au topdes qualités environnementales – leprojet est lauréat du Fedei (Fondseco départemental environnement &innovation) et recevra des subven-tions du conseil général. Pour lesenfants, ce sera une crèche quatreétoiles : espaces d’activités permet-tant des jeux d’eau et de peintures,

côté aménagementl’actualité

Cette première expérience n’est qu’un début. La reconnaissance parle Fedei (Fonds eco départemental environnement & innovation) apermis à la Maison bleue de lancer quatre crèches de ce type sur larégion parisienne. Elle envisage aussi l’ouverture d’une seconde crè-che interentreprises à Guyancourt (fin 2009). « Nous sommes encontact avec de nombreuses entreprises à Saint-Quentin qui semontrent très intéressées. En construisant plusieurs crèches, nousmettons en place un maillage pour satisfaire le maximum d’entreelles. En cela, le rôle d’interface et de facilitateur de la CA notam-ment en terme d’aménagement est un plus », constate Ariane Raugel,à la Maison bleue.

Une expérience qui fait des petits

Au top des qualitésenvironnementales,cette structure seraégalement unecrèche quatreétoiles pour les enfants.

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40 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Le jeudi 4 juin, la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines organise le Trophée des entreprises. Ce raid multisports s’inscrit dans le cadre de la Semaine du Défi nature.

Du 2 au 5 juillet prochains, le Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines accueillera l’édition 2009de l’Open de France. L’occasion pour les entreprises de l’agglomération de mener des opérationsde relations publiques.

Esprit d’équipe, solidarité,convivialité. Autant devaleurs décuplées à l’occa-sion du Trophée des entre -

prises, organisé par la communautéd’agglomération le jeudi 4 juin etouvert à tous les salariés des entre-prises de l’agglomération et descommunes environnantes. Par équipes de trois (hommes, fem-mes et mixtes), les participantsenchaîneront des épreuves de runand bike, de course d’orientation,de canoë et un relais VTT. Ils pour-ront également s’initier gratuite-ment à l’escalade et au golf, en par-tenariat avec le Golf national deSaint-Quentin-en-Yvelines. Le repas

d’après-course sera offert, ainsi quele tee-shirt technique et la gourde del’événement. Le reste de la semaine verra se suc-céder plusieurs rendez-vous sport-nature : Trophée union nationale dusport scolaire (UNSS) les mercredis3 et 10 juin, Roller balade le vendredi5 juin à 21 h et, en point d’orgue, le Défi nature en lui-même, lessamedi 6 et dimanche 7 juin, avecau menu trois raids (expert, débu-tant et aventure).

Trophée des entreprises : plus vite, plus haut, plus fort

Open de France Alstom 2009 : l’occasion de communiquer

Sport

vivre sa ville l’actualité

Le 4 juin, de 17 h 30 à 20 h, à la base de loisirs 30 € par équipe (caution de 28 € par chèque séparé + certificat médical de non contre-indication à la pratique des sports de raid)Inscriptions sur , www.sqy-definature.fr ou par courrier à : communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, direction sports loisirs – 2, av. des IV-Pavés-du-Roy – BP 46 78185 Saint-Quentin-en-Yvelines cedex

Golf

L ’Open de France de golf, c’est le trèshaut niveau sportif avec le gratin desjoueurs du circuit professionnel euro-

péen, le célèbre et très sélectif parcours de« l’albatros », 4 millions d’euros de dota-tions, 46 000 spectateurs en 2008 et près de800 heures de retransmissions téléviséesdans le monde entier. Des chiffres à donner le tournis, qui peu-vent inciter les entreprises à profiter d’unévénement d’envergure internationale pourcommuniquer en invitant leurs principauxcollaborateurs et partenaires. Plusieurs prestations sont proposées parl’organisateur, Amaury sport organisation(ASO) : du stand d’exposition (Arcades)

aux opérations à la carte sur toute lasemaine, en passant par la location d’uneterrasse privative. Les entreprises implan-tées à Saint-Quentin-en-Yvelines bénéficie-ront de 15 % de réduction sur l’ensembledes prestations.

Pour le grand public, le tarif d’entrée à lajournée sera de 25 € (gratuit pour les jeunesde moins de 16 ans). Les Saint-Quentinoisauront, sur présentation d’un justificatif dedomicile, une place offerte pour une ache-tée. Un passe quatre jours est enfin dispo -nible pour les licenciés au tarif de 25 € (30 €après le 10 juin).

Open de France Alstom 2009 • Du 2 au 5 juillet au Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines, av. du Golf à Guyancourt • Tél. : 01 30 43 36 00 www.golf-national.com et www.opendefrance.frRenseignements complémentaires, tarifs, devis et réservations : Tél. : 01 41 33 46 27 (Stéphane Andriolo)et [email protected]él. : 01 41 33 14 77 (Simon Deleplanque, Arcades) et [email protected]

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Environnement

Pour préserver l’environnement et la santé publique, la communauté d’agglomération a adoptépour ses espaces verts une gestion différenciée qui s’appuie sur des techniques d’entretienlégères et propres. Mode d’emploi.

Contres les mauvaises herbes,connaissez-vous la recettedu Waipuna ? Faites chauf-fer de l’eau à 95 °C, ajoutez

du maïs, ainsi qu’un résidu de cossede coco (propice à la conservationde la chaleur) et épandez le toutsans pression sur les herbes à éradi-quer. À raison de trois passagesannuels, soit autant que pour untraitement chimique, les cellules dela plante seront suffisamment brû-lées pour éviter une repousse rapide.Lorsque l’herbe est plus éparse,pensez au désherbage thermique,qui consiste à carboniser les touffesde façon très ciblée, à l’aide d’unbrûleur. Vous tâcherez d’éviter laproximité immédiate des voitures,pour prévenir tout risque de contactavec des émanations de gaz ou d’es-sence. Dans ce cas précis, l’arrachagemanuel ou à la binette s’avère sou-vent une meilleure option.

Désherbage éco-respectueux En privilégiant des solutions alter-natives aux produits phytosani -taires, la communauté d’aggloméra-tion (CA) s’est engagée depuis plu-sieurs années dans une gestion ditedifférenciée de ses espaces verts.Ainsi, dans tous les parcs et jardinspublics de Saint-Quentin-en-Yvelines, ainsi que sur les voiriesentretenues par la CA, le désherbageest aujourd’hui éco-respectueux. « Nous n’imposons pas de techniqueparticulière », explique Céline Berry,directrice environnement et espacesverts à la CA. « Mais les entreprisesavec lesquelles nous signons descontrats s’engagent à utiliser desméthodes d’entretien légères et

propres. » À terme, c’est notre regardde citadins sur nos espaces naturelsurbains qui pourrait en être modifié.

Fertilisant naturelNe vous étonnez donc pas de croi-ser des pelouses sur lesquelles leproduit de la tonte aura été laissésur place, selon les principes dumulching : la matière organiqueainsi dispersée sert de fertilisantnaturel. Ailleurs, il aura tout simple-ment été décidé de laisser l’herbepousser, pour favoriser la biodiversité,

Médecines douces pour espaces verts

En mettant fin aux traitements chimiques, laCA contribue à préserver la qualité de lanappe phréatique. Pour autant, l’arrosage desronds-points fleuris et des jeunes poussesreste indispensable. Pour limiter la consom-mation en eau, la CA élargit la palette végétaleet intègre dans les massifs des plantes vivaces dont le besoin en eau est moindre.Un projet d’économie de l’eau de ville estaussi à l’étude. Les entreprises chargées desarrosages utiliseraient des eaux de pluie récu-pérées dans les bassins de retenue.L’installation d’une station de pompage estd’ores et déjà programmée.

Le débit de l’eau

y compris dans des espaces urbains.Ainsi les coulées vertes sont-elles deplus en plus traitées comme desprairies que comme des espaces depromenade. « Il faut y perpétuer unelarge palette végétale et des espacesrefuges, afin d’en faire de véritablescorridors biologiques où la faune estpréservée et qui constituent des puitsde carbone, particulièrement utilespour la santé des citadins », pour-suit Véronique Keignaert, techni-cienne à la CA.

www.waipuna.fr

Laurent Riéra

Au pied des arbres,le dépôt d’un « broyat » d’élagageévite de désherber,conserve l’humidité(ce qui économisede l’eau) et sedécompose enhumus bénéfique à l’arbre.

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Prospective

À Saint-Quentin-en-Yvelines, l’art fait partie de la ville. Un patrimoine à ciel ouvert singulier mais fragile, sur lequel la communauté d’agglomération veille. À l’origine, il y avait des rêves…

L’art est dans la ville

Bâtir une ville en laissant uneplace de choix à l’artcontemporain est un fait his-torique majeur. Avec les

villes nouvelles, des rêves se cons-truisaient », déclarait en novembredernier le sculpteur Nissim Merkadolors d’un colloque sur l’art dans lesvilles nouvelles*. Le rêve derenouer le dialogue entre l’art et laville, d’investir l’espace urbain.Conçues au milieu des années 60,les villes nouvelles, parce qu’expéri-mentales, ont permis à ces rêves dese réaliser.

Un laboratoire permanentDans l’effervescence des années 70,Saint-Quentin impose d’emblée l’artdans son développement. Sous l’im-pulsion de personnalités engagées,comme Serge Goldberg, directeur del’établissement public d’aménage-ment (EPA), et d’élus, la commandepublique accompagne les projetsd’urbanisation. Là où un quartiersort de terre, un artiste s’invite.Testant grandeur nature de nouvellesformes, couleurs et matériaux, lespremières œuvres détonnent dansun paysage jusqu’alors constitué dechamps et de prairies. C’est abstrait,souvent imposant et ne laisse pasindifférent.Aux 7-Mares à Élancourt, premierquartier à intégrer l’art urbain, pous-sent en 1974 de drôles de tentaculesrouge vif baptisés Arborescencepolymorphique. L’œuvre en résinede Marthe et Jean-Marie Simonnet,figures de la sculpture française, seravite renommée les « Spaghettis » parles habitants. Puis ce sera au tour deRéflexion d’espace discontinu, deMichaël Grossaert, qui deviendra le « Mickey ». L’aspect conceptuel de

vivre sa ville culture

Intitulée Réflexion d’espacediscontinu par son auteur,Michaël Grossaert,cette sculpture duparc des Coudrays a été rebaptisée le « Mickey » par les habitants.

Ville d’art et d’histoirePionnière, Saint-Quentin l’a également été en étant la première ville nouvelle à recevoir en 2006 le label « Villes et Pays d’art et d’histoire », qui reconnaît la richesse de son patrimoine contemporain et le travailde sensibilisation mené par le Musée de la ville. Une carte du patrimoine est à ce propos disponible gra-tuitement au musée et à l’office du tourisme de Saint-Quentin-en-Yvelines. Mais l’histoire ne s’arrête paslà : l’art public se construit aujourd’hui à l’heure des inventaires, des restaurations et de la médiation auprèsdu public. Un audit général est en cours qui donnera lieu à un planning de restauration sur cinq ans. « Mieux vaut prévenir que guérir, plaide Julie Guiyot-Corteville, pour que l’on ne se retrouve pas à gérer uncimetière des éléphants. ».

* Journée d’étude « L’art dans les villes nouvelles, de l’expérimentation à la patrimonialisation », organisée le 17 novembre dernier par le Centre d’histoire culturelle des socié-tés contemporaines de l’université, en partenariat avec le Musée de la ville.

«

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l’œuvre est négligé mais qu’importe :l’art est dans la rue.Dans les années 80, les artistes sontassociés au processus d’urbanisa-tion et contribuent à forger l’iden titéde la ville en devenir. À l’image deLa Perspective, de Marta Pan, dont letracé du canal du centre-ville ponc-tué d’œuvres d’art structure l’espa-ce. L’art donne du sens à la ville.Piotr Kowalski, Nissim Mercado,Dani Karavan, Serge Homs… Degrands noms ont laissé leurempreinte, dont certains ont faitleurs premières réalisations dans laville nouvelle. Trente ans après, plusde 80 œuvres d’art public s’exposenten toute gratuité dans les places, lesrues, les jardins ou les parcs de l’ag-glomération. Un véritable musée àciel ouvert.

Des repères urbainsMais la ville nouvelle a grandi… Etses œuvres d’art ont vieilli. Passé letemps de la création, reste à s’inter-roger sur leur devenir. Que sontdevenus les rêves ? L’utopie artis-tique et sociale a-t-elle tenu ses pro-messes ? Les habitants se sont-ilsapproprié l’art public ? Pas forcé-ment. Ils l’ont parfois critiqué, sou-vent raillé, mais la pratique montrequ’ils s’en sont emparé. Dans leurvie quotidienne, ces œuvres devien-nent des repères urbains : plutôtque d’évoquer les rues ou les parcs,on parle des Gogottes (sculpture d’animaux fantastiques de PhilolaosTloupas, à Guyancourt). On indiquel’entrée de la ville nouvelle par « La

Grande Arche bleue » (L’Arche deKowalski). On en oublierait presquequ’il s’agit d’œuvres d’art !La sculpture monumentale de KlausSchultze, Personnages à table, prèsdu lycée hôtelier à Montigny, en afait les frais : transformée en cen-drier par les étudiants, elle a mêmeété mutilée – ses mains et ses brasont été arrachés. « Cet exemple sou-lève le problème de la pérennité desœuvres publiques qui résistent malau l’usure du temps et à l’usagepublic », constate Julie Guiyot-Corteville, conservatrice en chef dupatrimoine au Musée de la ville.Détérioration climatique (L’Arche deKowalski a perdu 16 panneaux deverre lors de la tempête de 1999),couleurs qui passent, dégradations,usure des matériaux… Certainesœuvres vieillissent mal. Commentles protéger alors qu’elles doiventrester à ciel ouvert ? C’est là le nou-vel enjeu : entretenir et valoriser cepatrimoine exceptionnel.

Un lifting concertéCommence alors pour le Musée dela ville un travail de concertation etde réflexion. « 80 % de notre tempsconsiste à rassurer l’artiste qui craintqu’on ne le trahisse en touchant àson oeuvre ! », souligne la conserva-trice. Pas facile de restaurer ce quiest, par essence, un modèle unique(les plaques de L’Arche de Kowalski,d’un bleu de cobalt introuvable enFrance, ont été fabriquées en Italie)ou de trouver l’entreprise apte à lefaire (c’est une société de carros -

Les entreprises prennent le relaisPour le promoteur Codic, à l’initiative du parc d’affaires Le Val – Saint-Quen-tin, à Voisins-le-Bretonneux : « Bâtir l’avenir est un art. » Une devise qu’il suitau pied de la lettre en marquant l’entrée du parc d’affaires par une sculpturemonumentale, Tondo, signée de l’artiste italien Mauro Staccioli. Un cas qui n’estpas isolé. Déjà en 2006, le promoteur CFC Développement offrait à la ville deGuyancourt, à l’entrée du parc Ariane, la sculpture Inti – soleil en quechua –de la Péruvienne Giannina Lanata-Ricard.

serie qui a restauré le « Mickey »).Mais pas impossible. Les œuvress’offrent parfois une seconde jeu-nesse. Source de sagesse, sculptured’Inoué et Miyata, jadis dans le parcde la médiathèque Anatole-France àTrappes, est un exemple de restau-ration réussie. Forcée de s’exilersuite à la rénovation de la média-thèque, elle s’est installée à laCommanderie des Templiers à Élan-court, sans prendre une ride.Assurément, l’art public n’a pas ditson dernier mot.

Élisabeth Charle

Des Spaghettisdes Simonnet (à gauche) à La Famillede José Sotor (à droite), en passantpar Source desagesse, d’Inoué et Miya (au centre),plus de 80 œuvresd’art publics’exposent dans la ville.

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vivre sa ville culture

En scène !

Avant la pause estivale, SQY Entreprises vous présente sa sélection de spectacles à voir sur l’agglomération. Musique, théâtre ou cirque, il y en pour tous les goûts ! Alors, ne vous privez pas,d’autant que des conditions particulières sont réservées aux comités d’entreprises.

Une fin de saison colorée

THÉÂTRE19, 20, 26 ET 27 MAIEMMMA LA CLOWN EN AFGHANISTANDrôle, maladroite et bavarde, Emma laclown est néanmoins partie en expédi-tion en Afghanistan avec l’ONG « Clownssans frontières », du 21 juin au 3 juillet2003. Petite troupe de six clowns, ils ontjoué pour les enfants des rues, lesorphelins, les hôpitaux, encadrés pardes ONG locales. Tous les jours, Emmala clown a écrit, a tenu un cahier, uncarnet de voyage, et fait des photos avecun appareil jetable. C’est autour d’unesoirée « diapos et pâtisseries » qu’ellea choisi de raconter son aventure.Meriem Menant a créé son personnaged’Emma dans les années 1990 et le faittourner en solo depuis 1995. Poésie etprestation tragi-comique, voici peut-êtreune ère nouvelle dans la carrièred’Emma.21 h au Prisme

5 ET 6 MAIJE SUIS EN COLÈREMAIS ÇA ME FAIT RIREJean-Louis Hourdin n’est pas metteuren scène, il est chef de troupe ! Cettenuance en dit long sur l’originalité dupersonnage, qui regarde le monde à tra-vers un prisme drôle et subversif. Lepublic saint-quentinois l’a peut-êtredécouvert dans Veillons et armons-nousen pensée où il s’illustrait (à la Fermede Bel-Ébat) sur des textes de Büchner,Marx, Engels et Brecht avec FrançoisChattot. Il revient cette fois avec uncabaret écrit par Eugène Durif (avec quiil avait déjà collaboré pour le même type

de projet en 2003, le spectacle s’appe-lait Même pas mort !) et qui met enscène neuf acteurs et trois musiciens.Évidemment, il s’agit d’un cabaret poé-tique et politique, gai et joyeux et,évidemment, on y parle de l’état de notrepauvre monde. « Le “milieu culturel” atoujours méprisé les formes populairesqu’il décréta “mineures”. Pour nous,ce cabaret, la chanson, le rire, le forain,le cirque, les fanfares, le burlesque, lesblagues sont des formes “majeures”,fondamentales de notre métier. Ellessont la preuve que notre communautépeut se rassembler, et toujours dansune fraternité inouïe. »21 h au Prisme (en partenariat avec la Ferme de Bel-Ébat – Coproduction du groupe des 20 théâtres-Ile-de-France)

MUSIQUE7 MAICHANTONS AVEC L’ORCHESTREVoici un spectacle original et tout à faitinédit, puisque le prestigieux Orchestrenational d’Ile-de-France s’entoure dechœurs amateurs et d’une chorale d’en-fants afin de présenter les plus bellespages de Mozart, Verdi, Berlioz et Puc-cini. Outre l’incontournable ensemble,180 enfants, 140 chanteurs amateurset deux chorales se partagent la scène.19 h 30 au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

13 MAILE MÉDECIN MALGRÉ LUISandrine Anglade revisite Molière et pro-pose une mise en scène audacieusepour faire de ce classique un opéra

comique réussi. Arrangée en 1858 parJules Barbier et Michel Carré sur unemusique de Charles Gounod, cette « pièce » qui n’en est plus une, fait dechaque musicien de l’orchestre unsoliste prêt à dialoguer avec les chan-teurs. Un mélange des genres porté àmerveille par l’Orchestre de Picardie quis’illustre ici dans un exercice plutôtétonnant.20 h 30 au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

19 MAIDANZA DEL VIENTOJordi Savall au rebab (instrument de lamusique orientale) s’entoure des artistes de l’ensemble à vents néerlan-dais pour emmener le public en voyageautour de la Méditerranée. Saveurs,odeurs et couleurs se mêlent alors auxmusiques. Un « effet madeleine » portépar quinze musiciens et un jongleur.20 h 30 au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

CHANTONS AVEC L’ORCHESTRE

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CIRQUE14, 15, 16 ET 17 MAILE FIL SOUS LA NEIGEC’est un des événements majeurs de lasaison ! Sept funambules, hommes etfemmes, sont réunis dans un spectaclede fil dans lequel ils évoluent, seuls, enduo ou à plusieurs, sous le regard d’An-toine Rigot qui a imaginé cette histoireaprès une chute qui l’a gravementblessé en 2000. À partir des impres-sions qu’il a éprouvées durant ses vingtannées passées dans les airs, il raconteles obstacles et les défis qui font del’existence ce qu’elle est : un beau com-bat qui nous oblige à chercher enpermanence un équilibre délicat. Venusd’Amérique du Nord et de toute l’Europe,les fildeféristes présents ont tous unniveau international. Accompagnés detrois musiciens, dans un décor de toiletissée composée de fils de différenteshauteurs, ils marchent, dansent, vire-voltent et figurent la tristesse, le doute,l’amour ou la confiance. Un très beauspectacle de cirque qui allie prouessesphysiques, émotion et poésie. « Il y a sixans, j’ai hésité avec la vie. En fait, enm’entraînant sur la plage, à moitié dansl’eau ; et puis voilà, un mauvais réflexe ;je tombe sur la tête et puis je suiscomme un sac de sable ; ce jour-là touta basculé. Cela faisait vingt ans que jecourais sur les fils. Cela faisait vingtans que j’étais funambule… »Les 14 à 19 h 30, les 15 et 16 à 20 h 30, le 17 à 16 h, sous chapiteau à Trappes (en partenariat avec le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Association culturelle de Trappes et la Ferme de Bel-Ébat)

18 ET 19 MAIMIETTESLauréat de Jeunes talents cirque, RémiLuchez présentera sa nouvelle créationà La Merise. Atypique, cet artiste tra-vaille autour de matières brutes (le filde fer, des bouts de bois, de la terre). Àla manière d’un clown maladroit, il expé-rimente et tente de construire unestructure qui tiendra le fil sur lequel ilprévoit de grimper mais qu’il n’hésitepas à couper alors qu’il est encore des-sus… Bricolage, acrobatie, humour etunivers décalé sont ici de mise, pour leplus grand plaisir de tous.19 h 30, à La Merise

Nicolas Gervais

LE MÉDECIN MALGRÉ LUI

EMMA LA CLOWN EN AFGHANISTAN

MIETTES JE SUIS EN COLÈRE MAIS ÇA ME FAIT RIRE

Théâtre de Saint-Quentin-en-YvelinesTél. : 01 30 96 99 00 www.theatresqy.org

Le Prisme à ÉlancourtTél. : 01 30 51 46 06www.leprisme.agglo-sqy.fr

La Ferme de Bel Ébat à Guyancourt Tél. : 01 30 48 33 44 www.ville-guyancourt.fr

La Merise à TrappesTél. : 01 30 13 98 51 www.lamerise.com

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vivre sa villeautomobile

Essai

Citroën C3 Picasso, le minispace puissance cube

moussée, volant cuir à surpiqûresorange, levier de vitesses en alu –, nisur l’espace et la modularité. Le C3Picasso se distingue surtout de sesconcurrents par un pare-brise semi-panoramique en trois parties. Lemontant de baie très mince associéau fenestron très évasé évite le nœudd’occultation, l’angle de vue passantde 70° à 87°, un record. L’ambiancedéjà très lumineuse pourra s’enrichird’un toit transparent dont les passa-gers arrière profiteront au premierchef. Le conducteur n’est pas oubliéavec une position de conduite remar-quable reposant sur un volant réglableen deux plans et un levier de vitessessurélevé.Bien pensée, cette C3 propose desassises arrière coulissant indépen-

damment sur 150 mm et des dos-siers inclinables en deux positions.L’ensemble s’escamote d’une seulemain pour former une surface dechargement parfaitement plate de 1 506 litres. En configuration stan-dard, le coffre de 500 litres disposed’un fond ajustable sur deuxniveaux différents.

Comportement rigoureuxDes quatre motorisations essayées,les deux diesels affichent unesobriété et un agrément supérieursgrâce à l’apport du turbo. À l’usage,si l’écart entre les deux HDi 1,6 litren’est pas flagrant, le 110 ch peut sevanter d’un ESP de série (option à350 €), certes aussi sensible audéclenchement que l’assistant aufreinage d’urgence. Profitant d’unelargeur inhabituelle pour la catégo-rie, la C3 Picasso affiche un com-portement rigoureux, quoique sous-vireur à la limite.Ce jovial cube arrondi réussit uneremarquable synthèse des presta-tions recherchées par les clients etsigne la créativité retrouvée d’unemarque au sommet de sa forme.

Sylvain Reisser

Descendre de catégorie sansrenoncer à son standing età certaines prestationsnotamment de confort,

c’est la formule que Citroën espèregagnante avec son nouveauminispace Picasso développé surune base de la C3. Chez le cons-tructeur aux chevrons, on a pronos-tiqué un changement de comporte-ment et de mentalités des automo-bilistes qui va se concrétiser par ladescente des adeptes du segmentM1 vers des véhicules plus petits dusegment B.« C’est la fin du toujours plus », estimeVincent Besson, directeur produitset marchés de la marque, qui nepouvait rêver meilleure périodepour lancer ce C3 Picasso anticipantles attentes des clients. Le proposapparaît d’autant moins saugrenuque ce Picasso se fait fort d’en offrirautant qu’un véhicule de la catégo-rie supérieure pour moins cher (àpartir de 14 950 €).

Remède anticriseBousculant les schémas traditionnels,ce minispace arrive comme unremède anticrise. La force de cetteformule inspirant la sympathie dèsle premier regard grâce à son designoriginal et athlétique est de parler àtout le monde, jeunes couples avecdeux enfants mais aussi seniorsayant, par exemple, besoin deconduire leurs petits-enfants. Le concept prend tout son sens dansl’habitacle. Citroën n’a mégoté ni surla présentation, soignée voireluxueuse sur le haut de gamme, nisur les matériaux – planche de bord

46 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

La famille des monospaces Picasso s’enrichit d’un nouveau véhicule, un minispace qui apparaît particulièrement inspiré dans un contexte de crise.

Ce nouveau C3Picasso se fait fortd’en offrir autantqu’un véhicule de la catégoriesupérieure pourmoins cher.

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