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5 actualité Bienvenue à Diane Industries 7 actualité Le collège Mermoz reconstruit 16 culture Mars, mois du Jazz 17-21 dossier Elles font bouger l’Aisne 26-29 l'Aisne que j'aime Les splendeurs du Soissonnais www.aisne.com 195 Mars/Avril 2013 / le magazine du Département de l’Aisne Panorama sur l'Histoire

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195 Mars/Avril 2013 / le magazine du Département de l’Aisne

Panorama sur l'Histoire

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Le magazine du Conseil général de l’Aisne n° 195 de Mars/Avril 2013 / 240 000 exemplaires / Conseil général de l'Aisne - Rue Paul Doumer 02013 Laon Cedex - Secrétariat Journal l'Aisne 03 23 24 86 99 - Fax : 03 23 24 62 84 / [email protected] / www.aisne.com

Directeurs de la publication : Yves DAUDIGNY / Philippe MIGNOT - Responsable communication : Pascale CARTEGNIE - Rédacteur en chef : Laure MICHAUX - Rédaction : Pascale CARTEGNIE / Laure MICHAUX / Sabine ISRAEL / Céline VAN COPPENOLLE / Yves COURAUD / François-Xavier DESSIRIER - Photos : François-Xavier DESSIRIER - Réalisation graphique : Christian JOMARD / Service communication Conseil général de l’Aisne - Secrétariat : Annie BEAUVILLAIN - Imprimerie : Groupe MORAULT - Distribution : ADREXO

Imprimé sur papier 100% recyclé

4-9 actualité> Constant Mulet en lice pour les Championnats du monde d’ébénisterie> Economie : bienvenue à Diane Industries> Les dix ans d’Aisne Action Emploi > Le collège Mermoz bientôt inauguré> Sportifs en herbe> Un audioguide pour découvrir les sites américainsde la Grande Guerre

10-11 développement durable > Découvrez les éco-quartiers > AMAP, jardins ouvriers, marchés du terroir…Comment consommer malin ?

12 expression13-16 culture> Marchons sur le Chemin des Dames> A l’affiche du Ciné-jeune de l’Aisne> Tremplin musiques actuelles : tentez votre chance> Mars, le mois du jazz à Laon et Hirson

17-21 dossierElles font bouger l’Aisne

22-23 portraits> Fred Beaudouin, sculpteur d’art éphémère> Patrick Losson : une première publication> Insolite : Christian Marillier inventeur de la placomosaïque

24 un temps d'avanceL’INSSET à la pointe du cloud computing

25 histoirePaul Doumer, une incroyable ascension sociale,un destin tragique

26-29 l'Aisne que j'aimeValérie Closset, Greeter, passionnée de jeux télévisés,de randonnée, de photographie… vous proposeune visite ludique de Soissons

30-31 rendez-vousThéâtre, expos, concerts...

32 l'imageTremplin musiques actuelles : lancez-vous !

sommaire l'Aisne 195 - Mars/Avril 20132

17-21 dossier - Elles font bouger l’Aisne

Portraits de femmes à l’occasion de la Journée internationale de la femme le 8 mars. Par leur engagement associatif ou militant, leur réussite professionnelle, leur talent… elles valorisent l’image de la femme. Rencontres.

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édito l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

Un retour

sur le passé

utile au présent “ “

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Le 16 avril, lors de la journée de com-mémoration que le Département propose au Chemin des Dames, le public découvrira sur le plateau de Craonne un équipement original : en ce haut lieu d’une mémoire vive conservée dans un écrin de forêt, le Conseil général de l’Aisne a fait construire une tour observatoire. Haute de 20 mètres, cette structure en bois à l’architecture élé-gante est elle-même posée au faîte d’une montagne qui domine la vallée de l’Aisne, à 180 mètres d’altitude. C’est dire si de la tour observatoire la vue est spectaculaire : devant, le regard débouche sur la plaine de Reims, à gauche, il rencontre les hauteurs de Saint-Thomas et le camp des Romains, à droite au lointain, il plonge vers Soissons, encaissée, invisible. Cet équipement offre une vue imprenable sur l’histoire du Che-min des Dames : ces hauteurs stratégiques où s’étaient fixés les Allemands dès le 14 septembre 1914 et qui furent l’un des théâtres de la tragique offensive du printemps 1917. En remontant encore l’échelle du temps on peut également croiser Napoléon, puis César…

Original, cet équipement l’est assurément. Les sites du souvenir, les chemins de mémoire, nombreux dans tous les territoires de notre pays féru d’histoire, nous ont rendu familiers des vestiges, des traces, des monuments. Ils sont souvent, à l’initiative de la collectivité et d’associations, res-taurés, mis en tourisme. La tour observatoire du Chemin des Dames nous fait franchir un pas de plus dans cette politique de valorisation en ce sens qu’au regard sur le passé dont elle est un outil, elle associe une ambition pour l’avenir, une vision pour le futur. Du haut de la tour, les yeux se portent sur un hori-zon, sur des paysages au-devant qui té-moignent des changements qui affectent le territoire, sa géographie économique et sociale.

Le centenaire de la Grande Guerre arrive. Les acteurs de 1914-1918 ont disparu. Le temps de l’his-toire et celui d’une mémoire indirecte se sont substitués au temps des témoins. Ce bouleversement de notre rap-port à un événement aussi important que la Grande Guerre imposait de mettre à disposition du public d’aujourd’hui une offre différente ; une offre qui puisse s’ancrer dans son présent, correspondre à des habitudes et des attentes nouvelles. C’est l’ambition de la tour observatoire. Avec la même philosophie, dans le même esprit - celui d’un retour sur le passé utile au présent et avec les codes du présent - le Conseil général de l’Aisne propose chaque année, le 16 avril, une journée mémoire, citoyenne et conviviale au Chemin des Dames à laquelle vous êtes chacune, chacun, tous conviés.

Yves DAUDIGNYSénateur de l’Aisne

Président du Conseil général

Michèle Fuselier, native de Châlons-sur-Marne, est venue s’ins-taller dans l’Aisne à plein temps en 1993, après y avoir passé tous ses week-ends depuis 1972.

Détentrice d’une maîtrise de Sciences écono-miques et sociales et d’un DESS Sciences de l’information, elle a exercé jusqu’en 1995 au sein de l’Université de Lille en qualité de Direc-trice de l’Information économique et sociale.

En 1997, elle rejoint l’UCCSA (Union des com-munautés de communes du sud de l’Aisne) pour deux années au titre de Chef de projet Inser-tion par l’économique. Enfin, depuis 1999, elle est Chef de projet Renouvellement urbain à la Ville d’Epernay.

Michèle Fuselier est entrée dans la vie poli-tique en 1995 comme Adjointe au maire de Brasles. En 2008, elle est élue Maire de cette même commune dès le premier tour. Entre temps, de 2001 à 2004, elle siège au Conseil régional de Picardie. En 2004, elle est nommée Vice-présidente du Conseil régional en charge de l’Aménagement du territoire. Une fonction qu’elle occupera jusqu’en 2010.

En 2001, elle fait également son entrée à la Communauté de communes de la Région de Château-Thierry. Elle y siège comme Vice-pré-sidente jusqu’en 2008, année de son élection au poste de Présidente.

En décembre 2012, l’élue socialiste succède au Conseil général de l’Aisne à Jacques Kra-bal, Conseiller général du canton de Château-Thierry, dont elle était la suppléante, puisque celui-ci est élu Député.

Michèle Fuselier a été installée officiellement lors de la session du 4 février consacrée au Débat d’orientation budgétaire (DOB). Elle a été élue 4e membre de la Commission permanente et elle a rejoint la 4e Commission (Education, Sport, Culture, Jeunesse) dont elle a été élue Présidente.

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actualité l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013 talent4

Constant Mulet, 20 ans, a étésacré Champion de Franced’ébénisterie. Une consécration pour ce jeune hommeoriginaire de Sains-Richaumont qui ne ménage ni son tempsni ses efforts pour devenirle N°1 mondial.

Un jeunetalentmédaille d’or

Une filière d’éliteLe Lycée professionnel des Métiers de l’Ameublement de Saint-Quentin propose des formations en ébéniste-rie, tapisserie et broderie numérique. Il est soutenu par 850 entreprises partenaires et compte 277 élèves.

Le DMA ébénisterie forme des con-cepteurs-réalisateurs en mobilier contemporain destinés à s’illustrer dans l’aménagement intérieur haut de gamme (yachts, jets privés), l’architecture intérieure ou encore l’industrie du mobilier.

“Pour réussir leur dernière année, les étudiants doivent créer un mobilier contemporain en répondant à un cahier des charges précis” explique Jean-Claude Lallement, enseignant. Des défis de taille leur sont proposés : réaliser un meuble de rangement de bijoux pour un grand diaman-taire parisien, créer un écritoire en position debout pour l’écrivain Marc Lévy, ou, pour Constant, imaginer un coffret de présentation de montres gousset pour le Musée de l’horloge-rie de Morteau.

Les élèves doivent gérer le projet de A à Z : création graphique sur ordi-nateur, présentation d’une maquette en carton devant un jury, fabrication dudit meuble (choix des matériaux, assemblage, sélection de sous-trai-tants, etc.). Enfin, le meuble est à nouveau présenté devant un jury en juin.

Constant Mulet a une passion : travailler le bois. A la sortie du collège, ce jeune Thiérachien est entré en CAP d’ébénisterie au Lycée des Métiers de l’Ameublement de Saint-Quentin. Il a ensuite passé un Brevet des mé-tiers d’art (BMA) en 2 ans.

Aujourd’hui il est en deuxième année de DMA (diplôme des métiers d’art)… et ne compte pas s’arrêter là. Après une licence professionnelle en gestion et création d’entreprise, il a pour am-bition de “monter sa boîte”… après avoir un peu baroudé quand même ! “J’ai une proposition d’embauche d’une entreprise d’outre-Manche. Ce premier emploi me permettra de me perfectionner et d’améliorer mon anglais ce qui est primordial pour créer ma société d’ébé-nisterie haut de gamme.”

Parallèlement à ses études, Constant s’est bril-lamment illustré dans des compétitions profes-sionnelles. Depuis 1990 le Comité français des olympiades des métiers permet aux élèves de tous niveaux de participer aux sélections régio-nales puis nationales (“WorldSkills France”) ou-vrant la voie au concours international (“World-Skills Competition”).

Constant signe cette année sa troisième partici-pation aux Olympiades des métiers. “J’ai com-mencé quand je suis entré en CAP. J’ai remporté la médaille d’or de Picardie puis j’ai fini dixième au classement national.” Deux ans plus tard, il a concouru en région Nord-Pas-de-Calais. “J’ai terminé premier puis j’ai décroché la médaille d’argent au concours national.”

En novembre, Constant participait pour la der-nière fois aux Olympiades. Classé premier au niveau régional, il a ensuite été sacré Champion de France. Cette médaille d’or lui a été remise

Constant devra fournir un gros effort tout en restant concentré sur son ouvrage.

sur la scène du Zénith de Clermont-Ferrand. “C’est une expérience à vivre, riche en émotions.”

Cette victoire lui permet d’intégrer l’Equipe de France pour la compétition mondiale qui se déroulera du 3 au 6 juillet à Leipzig en Allemagne et qui réunit 1 000 candidats représentant 44 professions. “Les

olympiades ne comportent pas de phase de création, l’objectif est d’identifier le meilleur exécutant. Nous devons réali-ser un meuble en deux jours et demi.” Pour ce faire, Constant disposera d’un

établi spécialement aménagé en collaboration avec son professeur et ses camarades.

Le jeune homme suit un entraînement intensif. “Je travaille ma technique avant les cours et je vais régulièrement courir avec mon professeur pour ga-gner en endurance. Je dois être capable de tenir le rythme tout en restant concentré.”

Le jeune Sainsois participera prochainement à un stage d’enseignement technique de trois semaines, dont une semaine au sein de son lycée. Enfin il pourra bénéficier d’un stage de préparation phy-sique et mentale à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) de Paris. “C’est un entraînement digne des grands médaillés olympiques sportifs !” se réjouit-il.

Si Constant parvient à remporter l’épreuve, ce sera une véritable performance. “L’an passé le candidat français a décroché la médaille de bronze. Avant cela, la France n’avait pas remporté de médaille depuis 1988.” Verdict en juillet…

Saint-Quentin Sains-Richaumont

Championde France“

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actualité C’est la bonne nouvelle de ce début d’année : la reprise des locauxd’Impress par Diane Industries (tôlerie-chaudronnerie). La productionpourrait démarrer fin mars, avec une vingtaine de salariés.

Bienvenue à Diane IndustriesTrois implantationsannoncées

La société ChamPicarde, spé-cialisée dans la production et la commercialisation de champignons blancs bio, va s’implanter à Crécy sur Serre, à la Ferme de Saint-Jacques. L’objectif de son créateur Marc O’Connor : proposer une offre française jusqu’ici absente des grandes surfaces alimentaires. Une vingtaine d’emplois devrait être créée.

Le fabricant de gobelets en plastique Lariplast va s’ins-taller prochainement sur le site Ideapack à Marle. Société récemment créée, Lariplast em-ploiera dans un premier temps une dizaine de personnes pour monter progressivement en puissance vers un effectif d’une trentaine de salariés.

Suite à son rachat en mai 2011 par Thierry Lécuyer et Pierre Mahieu, la société TISS METAL (fondée en 1860) quitte la Marne pour la zone d’activité de Guignicourt.

Cette société est spécialisée dans la fabrication de tapis métalliques sur mesure qui sont utilisés comme convoyeurs dans les process de transfor-mation industriels (agroali-mentaire, mécanique, traite-ment thermique, métallurgie, pharmaceutique, emballage et verrerie). D’ici juin 2013, un nouveau bâtiment de 2000 m² devrait sortir de terre et accueillir une vingtaine de salariés.

l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

5économie

Créée en 2011, le jour de la Saint Diane, la SAS Diane Industries devrait ouvrir ses portes dans la zone industrielle laonnoise à la fin du mois de mars.

Natifs d’Amiens, Roger et Régis Messio, deux frères associés, ont été à la tête d’une entreprise de ma-tériels agro-alimentaires durant trente années au Cateau-Cambrésis. Historiquement, leur entreprise était spécialisée dans la fabrication d’équipements (chariots, moules, plaques) destinés aux boulan-geries-pâtisseries artisanales, industrielles et aux grandes surfaces. L’entreprise s’est diversifiée et développée jusqu’à atteindre 450 salariés en 2008.

Après la vente, les frères Messio ont racheté dans le sud de la France deux sociétés de fabrication de poêles et cheminées en liquidation judiciaire : France Turbo et Flam N’Co. Pour répondre à leurs futurs besoins en tôlerie, chaudronnerie, transfor-mation des métaux, assemblage… ils ont recherché un bâtiment suffisamment grand pour accueillir leur projet de sous-traitance lancé en 2011.

Contactés par l’Agence de Développement de l’Aisne, les frères Messio ont découvert les anciens locaux d’Impress (fabrication d’aérosols) vides de-puis 2009. “Ce site répondait à nos attentes par ses volumes. Le bâtiment n’a que vingt ans mais a mal vieilli. D’importants réaménagements étaient néces-saires” résume Roger Messio.

Depuis un an des travaux de grande ampleur sont réalisés dans la bâtisse de 20 000 mètres carrés :

Soutien au développementLa SAS Diane Industries a bénéficié du soutien du Conseil général de l’Aisne par le biais d’un prêt à taux 0 de 250 000 E sur 5 ans, dont 1 an de différé afin de per-mettre l’installation et le démarrage de son activité. Le Conseil régional est intervenu à même hauteur.

Cette aide a été octroyée dans le cadre du Schéma dé-partemental de développement économique qui soutient le travail des métaux, une filière identifiée comme en mutation, et la reprise de bâtiments non occupés.

Les premières machinessont déjà en fonctionnement.

réfection de la toiture, reprise de l’isolation, relève-ment des plafonds des bureaux de l’atelier, aména-gement de bureaux à l’étage, achat de matériels, etc. Soit au total 16 ME d’investissement.

L’entreprise s’est dotée d’un équipement automatisé pour le travail de l’inox et de l’aluminium destiné à divers secteurs d’activités : chauffage, loisirs, agro-alimentaire (fabrication de matériels), sous-traitance pour France Turbo, etc. “Douze millions d’euros se-ront investis sur trois ans pour lancer la production.”

Conscients du fort taux de chômage touchant le Laonnois, les frères Messio ont privilégié un recrute-ment local. Pour démarrer, 20 à 25 personnes sont embauchées. Un programme de formation est mis en place. “Les effectifs suivront une courbe ascen-dante. Nous espérons créer 130 postes supplémen-taires en quatre ans.”

Laon

en bref

MarleGuignicourt

Crécy/Serre

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actualité

L’AAE est née en 2002 des suites d’une réflexion sur l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi. “Nous avons re-cherché des outils alternatifs aux chantiers d’insertion pour répondre aux besoins des personnes qui souhaitaient revenir à l’emploi directement” explique le Directeur de l’asso-ciation Bruno Douçot-Rubigny.

Deuxième objectif : répondre aux besoins des entreprises du territoire en recherche de main d’œuvre. “Nous proposons un service qui va de l’analyse des besoins en personnel à l’intégration d’un nouveau salarié.”

L’association dénommée AAE (Aisne Action Emploi) s’appuie sur le soutien financier du Conseil général et de l’Europe (dans le cadre du Fonds social européen). Elle est administrée en collaboration avec les trois chambres consulaires de l’Aisne et est destinée à œuvrer pour l’accès direct à l‘emploi de publics cibles dans le secteur marchand.

Sa mission première : faciliter le recrutement et proposer une aide à l‘intégration du nou-veau salarié. Deux actions ont été mises sur pied.

Tout d’abord “Aisne Initiative Emploi”, créée en 2003 à destination d’un public qualifié, voire très diplômé (niveau Bac+4). La fina-lité étant de trouver un emploi pouvant satis-faire les candidats, tout en sachant que les entreprises peinent parfois à recruter sur des postes de haute qualification.

Le second dispositif, baptisé “Mission Em-

Dix ans au service desentreprises. L’association AAE(Aisne Action Emploi) propose gratuitement un accompagnement dans l’embauche et le suivid’un salarié.

Objectif : réussir l’intégrationdes nouvelles recrues.

Embaucheret après ?Une équipe de 15 salariés démarche les entreprises de tout le département pour concrétiser

des embauches durables.

l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013 économie6

Dix ans d’actionForte de dix années d’expérience l’AAE compte 15 salariés (dont 12 chargés de mission). Au total 2 342 personnes ont été accompagnées sur les deux actions. 1 944 ont repris un em-ploi (soit 83% des candidats). En dix années, 1 160 personnes sont sorties avec un emploi durable (contrats de six mois ou plus) grâce à des collaborations avec plus de 900 entre-prises.

ploi et Entreprises”, s’adresse à un public de premier niveau de qualification directement envoyé et sélectionné par les services du Conseil général de l’Aisne.

Mais attention l’AAE ne vient pas se substi-tuer au Pôle Emploi. “Nous nous appuyons sur la méthode IOD, comprenez interventions sur les offres et les demandes.” Les char-gés de mission de l’association démarchent directement les entreprises pour obtenir des offres d’emploi. Ils se rendent sur place afin de cerner les besoins de l’entreprise et définissent avec l’employeur les conditions d’intégration du nouveau salarié.

Ces mêmes chargés de mission proposent ensuite cette offre d’emploi à un candidat. “L’objectif n’est pas de proposer du précaire. Nous ne validons que des contrats de six mois minimum, mais nous

visons avant tout le CDI si possible.”

L’AAE fait évoluer les pratiques d’embauche. “Nous simplifions la mise en relation en ne présentant qu’une personne par poste pro-posé.” Les entreprises doivent accepter d’in-nover en ne demandant ni curriculum vitae, ni lettre de motivation, ni entretien d’em-bauche formel. Le recrutement se concrétise ou non lors d’une rencontre, sur le terrain, entre l’employeur et le candidat.

Le plus pour les entreprises : un suivi post-embauche. Un programme d’intégration et un planning de rencontres sont définis entre le nouveau salarié, l’employeur et l’AAE. “Les nouvelles recrues ont besoin de repères dans l’entreprise tant dans l’acquisition des

spécificités du poste de travail que dans la relation à l’équipe dans laquelle elles doivent s’intégrer. L’appui en matière de ressources humaines est apprécié par nos partenaires qui sont majoritairement des petites et moyennes entreprises qui ne disposent pas en interne de leur propre service RH.”

En 2012, au regard des résultats obtenus, le Conseil général a renforcé la couverture géographique de l’AAE. L’association inter-vient toujours sur le Saint-Quentinois et le Soissonnais mais aussi sur le Laonnois et la Thiérache. “Evidemment, nous sommes toujours à la recherche de nouvelles entre-prises désireuses de recruter” conclut Pierre Mascitti, Président de l’association depuis sa création.

Recruter autrement“ contact Aisne Action Emploi

Pour les entreprises intéressées 03 23 24 87 70

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Trop vétuste, le collège laonnois devait faire peau neuve. Une étude préalable a conduit le Conseil général à opter pour une reconstruction com-plète plutôt que pour une réhabilitation des bâtiments existants.

La difficulté majeure dans ce cas est la prise en compte de la présence des élèves, des enseignants et du person-nel. Le phasage en deux fois 12 mois de travaux a répondu à cette problé-matique : sécuriser le public et réduire les nuisances en séparant les activi-tés du collège et du chantier. Comme l’ancien établissement était situé au centre du site il a été décidé de lancer les travaux en juin 2010 sur un terrain situé à l’arrière avec la construction de nouveaux logements de fonction.

La 2e tranche des travaux a vu la construction du principal bâtiment d’enseignement (dont la 1re partie a été livrée pour la rentrée 2011 et la 2nde en septembre 2012) et du bâtiment administratif. La 3e phase des travaux portait sur la construction du bâtiment de la SEGPA (section d’enseignement général et adapté) et de la demi-pen-sion (réfectoire et cuisine).

La façade est maintenant sur la rue. Le nouveau collège est visible à l’entrée de la ville et a donc été intégré au paysage par un agencement architectural et paysager fortement urbain. L’utilisation du béton a été adoucie par l’usage du

actualité Reconstruit du sol au plafond, le collège Jean Mermozde Laon demeure le chantier le plus importantdu “plan collèges” du Département (23 ME).

Mermoz reconstruit

Le nouvelétablissementrépond aux normes dehaute qualité environnemen-tale.

bois pour l’isolation extérieure des fa-çades. A l’entrée du site, un grand es-pace vert composé d’essences locales accueille les élèves. Pour le confort de chacun, la cour de récréation fermée est à l’abri des vents et des nuisances phoniques extérieures.

Sur le plan de l’environnement, le col-lège répond aux normes HQE (haute qualité environnementale). Les eaux de toitures sont récupérées et alimentent les sanitaires tandis que les eaux de ruissellement sont stockées dans des cuves enterrées limitant ainsi les rejets dans l’environnement. L’énergie est optimisée avec des vitrages adaptés, une chaufferie mixte bois-gaz, l’exploi-tation de panneaux photovoltaïques, une ventilation mécanique qui extrait l’air vicié et apporte de l’air propre (plus besoin d’ouvrir les fenêtres ce qui per-met des économies de chauffage), etc.

Après appel d’offres, le chantier a été confié à une entreprise générale de bâ-timent qui disposait de tous les corps de métiers nécessaires à l’accomplis-sement des travaux. A la dimension environnementale, le Conseil général a associé une dimension sociale au projet : comme mentionné dans le cahier des charges, cette entreprise s’est engagée à intégrer des chantiers d’insertion (pour un total de 5% des heures travaillées). Par ailleurs, elle a sous-traité certains postes à des entre-prises locales.

Yves Daudigny a présenté ses vœux aux forces vivesdu département le 18 janvier. L’occasion de découvrirle dojo départemental de Tergnier, inauguré fin 2012, dédié à la pratique du judo et des arts martiaux.Cet équipement, d’un coût total de 5,5 ME, a été financé à hauteur de 927 700 E par le Conseil général.

L’ADICA (Agence départementale d’ingénierie pour lescollectivités de l’Aisne) a été officiellement constituée le 7 décembre à La Fère. Ouverte aux communes de moins de 3 500 habitants, communautés de communes et syndicats intercommunaux, elle est spécialisée dans l’assistance à maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre, l’assistance technique et juridique.

Le Président du Conseil général a visité le centre de tri textile de Ploisy appartenant au Relais Nord-Est Ile-de-France, entreprise leader en France dans la collecte,le tri et la valorisation des textiles. Le Relais, quiappartient au réseau Emmaüs, emploie des personnesen situation d’exclusion.

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7éducation l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

Laon

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actualité l'Aisne 195 - Mars/Avril 20138

Au Boxing Club d’Hirson, les enfants sont invités à venir se frotter à la boxe dès l’âge de quatre ans. Depuis la création de la baby boxe l’année dernière, ce sont 25 enfants qui apprennent la boxe sous forme de jeu. Trois entraîneurs diplômés encadrent les jeunes apprentis une heure par se-maine. “La boxe est un sport très complet. Par des exercices d’équilibre et de motricité, on fait travail-ler les enfants sur les bases de ce sport et même sur la musculation sans qu’ils s’en rendent compte” explique Pascal Buquet, le Président du club.

Même si la boxe est un sport individuel, la baby boxe apprend aux petits l’esprit de groupe puisque les enfants travaillent ensemble sur la position de salut, sur les enchaînements pieds/poings. Et si les entraîneurs leur mettent parfois les gants c’est pour des enchaînements simples mais jamais pour mon-ter sur un ring. A cet âge, les boxeurs apprennent surtout à canaliser leur énergie.

Tout comme le font leurs petits collègues judokas de Bucy le Long /Crouy. Le club Judo Avenir 02, qui compte 200 licenciés, accueille 48 petits dès l’âge de trois ans et demi.

Le sport ce n’est pas que pour les grands ! De plus en plus de clubs initient les moins de 6 ans à un appren-tissage ludique et en douceur de la discipline sportive.

Sportifsen herbe

sport

Un matériel spécifique dédié aux petits judokas.

La boxe, le sport idéal pour canaliser son énergie.

Après deux séances d’essai (le professeur juge si l’enfant est prêt), le futur judoka intègre un des trois cours d’éveil. Pour la qualité de l’enseignement, les enfants ne sont que seize par groupe. Comme pour la baby boxe, c’est par le biais du jeu et de la motricité que les enfants apprennent les bases de la discipline. Avec un matériel spécifiquement adapté comme les petits bonhommes, les enfants s’exer-cent à l’opposition et à la coopération en respectant les consignes : faire chuter l’autre, ou ne pas chuter soi-même, savoir se réceptionner, se placer…

Se familiariser avec les règles, apprendre les bases grâce au jeu et à la motricité, à l’Académie française de Basket-Ball de Venizel ce sont les mêmes objec-tifs. Les 70 petits basketteurs détiennent un carnet de suivi mis en place pour 6 ans. Y sont répertoriés les tests, les grandes règles du basket, leur marge de progression… Leurs parents disposent égale-ment d’un guide où sont indiqués ce qu’est l’Aca-démie, l’agenda des matchs et des rendez-vous, ce que l’on attend d’eux, etc.

Tout ce travail d’encadrement a été reconnu à un niveau national. En juin 2012, le club a été récom-pensé par la Fédération française de basket et s’est vu attribuer le label “Ecole de mini basket” pour

trois ans. C’est le deuxième club axonais, après le SQBB de Saint-Quentin, à obtenir cette distinction. Cette récompense salue l’action menée auprès des filles et garçons de 4 à 10 ans depuis la création de l’Académie de basket en 2009. Une centaine de jeunes (le club compte 21 licenciés adultes) y sont formés dès l’âge de 4 ans.

contactJudo Avenir 02 Bucy le Long/Crouy :03 23 72 81 69Boxing Club d’Hirson : 03 23 58 33 43Académie française de Basket de Venizel :06 61 45 02 90

rendez-vous9 et 10 marsLaon : championnat individuel régional de gymnastique - Sam. 9h-21h. Dim. 10h-16h30. Au Pa-lais des sports. Entrée gratuiteRens. 06 81 20 69 54

19 marsSaint-Quentin : match féminin de tennis de table en PRO A : TTSQ/Niort. A 19h15 au Palais des sports Pierre-Ratte.Rens. 03 23 62 66 05

23 et 24 marsChâteau-Thierry : 24 heures de marche, qualificative pour le Paris-Colmar. A 13h en centre-ville. Rens. 03 23 69 09 92

24 marsFestieux : randonnée du prin-temps ouverte à tous, 4 par-cours : 7, 11, 16, 21 km. Ini-tiation à la marche nordique à 10h30 et 14h30.Rens. 03 23 22 80 84

30 et 31 marsCerny en Laonnois : portes ouvertes au Golf de l’Ailette : visite et initiation, de 10h à 18h. Rens. 03 23 24 83 99

7 avrilCrépy : 30e randonnée du Laon-nois avec 4 circuits cyclo : 35, 50, 65, 80 km et 2 circuits marche de 7 et 10 km. Inscrip-tion au complexe sportif de 7h à 10h. Rens. 03 23 20 96 69

Château-Thierry : semi-mara-thon des Fables 5 ou 10 km et courses enfants. A partir de 10h au stade municipal.Rens. 06 66 86 76 08

Coucy-le-Château : coupe de France de DN3 cyclismeRens. 03 23 52 44 55

13 avrilCoucy-le-Château : concours de pêche (blancs à l’améri-caine) de 7h30 à 17h30.Rens. 03 23 52 39 69

13 et 14 avrilRibemont : concours de saut d’obstacles officiel pour cava-liers amateurs et pro. De 9h à 19h, à la Carrière.Rens. 03 23 63 76 08

Bucy le LongVenizel

Saint-Quentin

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actualité l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

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“Un Américain dans la Grande Guerre” est le nouvel audio-guide proposé par l’Agence de développement et de réservation tou-ristiques de l’Aisne (ADRT) pour découvrir les sites américains de 14-18.

En plus des brochures, les groupes à la recherche de destina-tions touristiques dans l’Aisne disposent désormais d’un site internet qui leur est exclusivement dédié.

Sur les tracesdes Sammies

Sortezen groupe

tourisme

Ce 13e audio-guide vient étoffer la thématique du tourisme de mémoire (un autre évoque le Chemin des Dames) puisqu’il propose de partir à la découverte des monu-ments américains de la Première Guerre mondiale dans le sud du département.

Août 2012, une jeune étudiante franco-américaine, Catherine, part sur les traces de Joyce Kilmer, poète américain célèbre dans son pays et combattant en 1918 dans le sec-

L’ADRT (l’agence de développement et de réservation touristiques de l’Aisne) travaille tout au long de l’année en étroite collabora-tion avec les offices de tourisme et les syn-dicats d’initiative du département. Voulant renforcer ces partenariats, l’ADRT et les offices de Tourisme de Laon, Saint-Quentin, Soissons et Château-Thierry (les seuls habi-lités à vendre des produits touristiques) ont créé www.aisne.voyages.groupes.fr, un site internet unique en France.

L’objectif du site est de présenter aux groupes les offres de sorties à la journée et de mutualiser les moyens de promotion afin de toucher une clientèle plus large. Car ac-tuellement ce sont surtout les personnes du

teur de Château-Thierry. En suivant le récit de la jeune femme, rythmé par des bruitages sonores et des extraits des poèmes de Kil-mer, l’auditeur est invité à découvrir douze sites importants commémorant les “Sam-mies”.

D’abord, la Cote 204 et son Mémorial en souvenir de l’offensive du 18 juillet 1918. Les statues symbolisant l’amitié franco-amé-ricaine, l’Aigle, le point de vue sur la Vallée

3e âge qui réservent des visites groupes.

Aux thématiques classiques présentées cha-cune dans un onglet (guinguette et spectacle, culture et patrimoine, nature et randonnée, gastronomie et dégustation, tourisme de mé-moire, tourisme industriel et métiers d’arts) s’ajoutent les onglets “sorties mini-groupes”, “scolaires”, “grands groupes” et “offres sur-mesure”.

“Ces entrées “Mini-groupe”, “scolaires” per-mettront de toucher une clientèle plus large et “offres sur-mesure” permet de s’adapter aux demandes de la clientèle” précise An-nette Ferez la coordinatrice du projet pour l’ADRT. Elle souligne également que “le site

rens. www.evasion-aisne.com

rens. 03 23 27 76 76

Le Monument américain de la Cote 204 à Château-Thierry, première étape du nouvel audio-guide.

de la Marne… Catherine poursuit son par-cours au cœur du Bois de Belleau. Là-bas, elle s’arrête au Mémorial de la 4e Brigade de la Marine. Une sculpture de bronze repré-sentant un Marine grandeur nature rappelle que ces hommes ont combattu ici en juin 18. Ce sont ensuite les vestiges des tran-chées et l’ancien pavillon de chasse. Puis Catherine visite le cimetière Aisne-Marne de Belleau et sa chapelle. Enfin elle suit les traces de Kilmer, qui était éclaireur et offi-cier de renseignement, et se rend au cime-tière Oise-Aisne à Seringes et Nesles, où le poète… Suspense !

Ce récit (élaboré par l’ADRT en collaboration avec l’association “American Battle Monu-ments Commission” gérante des sites amé-ricains de la Grande guerre en France) se télécharge gratuitement sur le site www.au-dio-guide-aisne.com et se transfère sur son MP3, smartphone, etc. Souvent émouvante, riche en anecdotes historiques réelles, cette histoire peut aussi s’écouter chez soi mais elle donnera à coup sûr l’envie de suivre les traces de Joyce Kilmer et de ses compa-triotes…

n’est pas un site de réservation en ligne mais de mise en relation entre les clients et les vendeurs de produits touristiques.” Sur chaque fiche de sortie ou d’excursion, les coordonnées du vendeur sont indiquées pour faciliter un contact direct.

Ce nouvel outil ne signe pas la fin des bro-chures papier mais vient en complément puisqu’il permet aux cinq partenaires de va-loriser instantanément leurs coups de cœur et leurs nouvelles offres.

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développement durablel'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

Eco-quartiers késako ?

Les éco-quartiers sont parfaitement intégrés à leurenvironnement et font la part belle à l’éco-construction.

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Le Conseil général souhaite privilégier de nou- velles formes d’habitat, dont les éco-quartiers. Il s’agit de projets urbains qui intègrent les trois piliers du développement durable (social, économique et environnemental) à l’échelle d’un quartier. Objectif premier : réduire son empreinte écologique. Et donc réfléchir à une meilleure gestion de l’eau, introduire des circuits de mobilité douce de type sentes pié-tonnes, assurer une diversité sociale et intergénéra-tionnelle au sein des quartiers, intégrer les construc-tions au paysage…

Un premier appel à projets a été officiellement lancé, à l’initiative du Conseil général et d’Eléa (association belge portant le projet en Wallonie). Le Concours Ecoquart Aisne Wallonie est destiné aux maîtres d’ouvrage (collectivités, associations, aménageurs publics ou porteurs de projets privés). Trois catégo-ries sont ouvertes : éco-démarches, éco-hameaux et éco-quartiers.

La phase de présélection est achevée. Les can-didats devront remplir avant la fin mars une grille

d’évaluation. La remise des prix aura lieu en juin 2013. Les projets primés seront valorisés par les différents partenaires de part et d’autre de la frontière. Un second appel à projets s’ouvrira en septembre pour dix nouveaux dossiers.

Les candidats pourront bénéficier de l’expertise technique d’associations spécialisées en aménage-ment durable et de partenaires publics. Deux assis-tants à maîtrise d’ouvrage développement durable participeront à la sélection et au suivi des candida-tures : le bureau d’étude belge “écoRce” et le bu-reau de conseil français “Cap Terre”.

Le Conseil général de l’Aisne et son partenaire belge espèrent ainsi donner une nouvelle impulsion à ces projets, parfois en gestation depuis de nombreuses années, en favorisant les partages d’expériences de part et d’autre de la frontière.

Géodomiarendez-vous

“Qui l’eut cru(e) ! Risques et inondations dans l’Aisne” (en partenariat avec le CPIE)

Nous avons (hélas !) beau-coup plus de chance de vivre une crue centennale que de gagner au loto… Face à ce triste constat, peut-être serait-il temps de prévenir les risques et d’apprendre à vivre avec les inondations. Le 5 avril de 20h à 22h, ac-cès libre - 03 23 80 32 20

“Clicnat, un outil indispensable à tous les curieux de la nature en Picardie” (en partenariat avec Picardie Nature)

Vous observez des papillons, des oiseaux ou des mammifères dans votre jardin, vous voulez mieux connaître la faune qui vous entoure, et vous voulez contribuer à sa connaissance, alors réservez bien la date, vous ne serez pas déçus !Le 9 avril dès 20h, accès libre - 03 23 80 32 20

RDV à Géodomia 33, rue des Victimes de Comportet 02000 Merlieux et Fouquerolleswww.geodomia.com

Conférences

L’appel à projets Ecoquart s’insère dans le programme européen de coopération transfrontalière Interreg IV France - Wallonie - Vlaanderen visant à renforcer les échanges économiques et sociaux entre la France et la Belgique. Ce programme, d’un montant total de 276 ME, couvre un territoire de 62 000 km2 réunissant 10,5 millions d’habitants.

L’appel a projets Ecoquart est financé à hau-teur de 276 000 E (côté français). Il a été of-ficiellement lancé le 28 novembre lors d’une journée d’échanges thématique organisée au Familistère de Guise. Partenaires français et belges ont pu y confronter leurs expériences en matière d’éco-quartiers, d’éco-hameaux et d’éco-démarches.

Eléa : l’exemple belgeDepuis 2003, Eléa, ASBL (association sans but lucratif) belge, s’est investie dans la construc-tion d‘un éco-quartier à Mouscron. Objectif : créer un projet exemplaire et reproductible, un éco-quartier qui marie performances éner-gétiques, éco-construction et mixité sociale.

Une cité bioclimatique à caractère social devrait voir le jour dans les prochaines années. Cet éco-quartier se constituera de deux plaines de jeux, de jardins collectifs, de logements BCE (basse consommation d‘éner-gie) et de maisons passives. Il sera traversé par une piste cyclable et une sente piétonne directe et sera doté de liaisons automobiles sinueuses.

Pour le moment, l’association a donné nais-sance à des jardins intergénérationnels et à un cahier des performances à destination des maîtres d’ouvrage et architectes. Un bâtiment pilote, le pôle technologique wallon, est sorti de terre. Eléa y fait la promotion des tech-niques de l’éco-construction. Des conseils sont prodigués aux particuliers et les profes-sionnels peuvent y bénéficier de formations en situation réelle au sein d’une maison en bois.

Eco-démarches, éco-hameaux, éco-quartiers… L’aménagement durableest au cœur des préoccupations des acteurs publics et privés en chargede l’aménagement du territoire. Ces initiatives seront valorisées par un appel à projets couvrant l’Aisne, le Nord et la Wallonie.

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développement durable

Consommer malinLes paniers

de la Ferme de la Tonnellerie

marient saveurs et couleursde saison.

Le bio, les produits sans emballage ou encore les produits durables (respectueux de l’environnement et des hommes) font au-jourd’hui partie de nos habitudes de consom-mation. Les produits fabriqués localement sont davantage prisés : les consommateurs sont à la recherche de qualité, d’authenticité et de saveurs.

Les AMAPComprenez : “Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne”. Le principe : recevoir un panier de légumes (ou d’autres produits fermiers) chaque semaine. “Ce concept ne convient pas à tous les consom-mateurs. Le panier est composé à l’avance, les légumes et quantités sont imposés, ainsi que les lieux et heures de distribution” ex-plique Sylvie Boitelle, productrice installée à Mauregny-en-Haye. Les adhérents profitent de produits de saison, cultivés en terres axonaises, plutôt que de légumes qui ont parcouru des kilomètres en camions frigori-fiques.

Entrer dans une AMAP est un acte militant. “L’objectif n’est pas seulement d’avoir un pa-nier de bons légumes, c’est aussi de soutenir un producteur sur le long terme.” En cas de forts aléas climatiques, l’adhérent peut ainsi avoir payé son panier d’avance et n’obtenir aucun légume.

Daniel Boitelle a repris la ferme familiale (élevage et céréales) en 1972 et y a déve-loppé une activité de maraîchage. Avec son épouse, Sylvie, ils recherchaient un système efficace de vente de légumes à la ferme. C’est un Marseillais en vacances dans la région qui leur a parlé des AMAP.

“J’ai trouvé une ambiance sympathique et bon enfant. De plus, l’AMAP donne la pos-sibilité à un petit producteur de continuer à exister sur de petites surfaces.” Depuis 2007, la Ferme de la Tonnellerie propose des distributions deux fois par semaine sur Reims et deux fois par mois sur Paris. En 2008, les Boitelle ont rejoint l’AMAP du Bois

l'Aisne 195 - Mars/Avril 201311

Vervins

Rocourt-Saint-Martin

Faire rimer économies et écologie,privilégier les produits locauxpour faire vivre l’agriculture axonaise,cultiver son potager… Voici quelquesastuces pour devenir des “éco-consom-mateurs”.

Les jardins familiauxRetour à la nature ! Le jardinage est toujours à la mode : il permet d’occuper utilement son temps libre, de faire des économies et de consommer des produits frais dont on est certain de la provenance.

Exemple à Laon. L’association des jardins ouvriers de Montreuil gère 200 parcelles sur quatre zones géographiques (ZAC Ile de France, quartiers Moulin Roux et Montreuil,

Mauregny-en-HayeLaon

de Fays pour des distributions chaque jeudi à Laon et directement à la ferme. Soit un total de 200 paniers.

“Je suis satisfaite mais il faut maintenant pé-renniser ce concept. Tous les ans il y a des AMApiens qui arrêtent au dernier moment sans prévenir. Il ne faut pas oublier que le paysan produit pour ses “clients” pour un an.”

A l’heure actuelle, le département compte près d’une quinzaine d’AMAP.

contact http://www.reseau-amap.org (annuaire national des AMAP)

Ferme de la Tonnellerie 03 23 24 22 82

contact 03 23 23 49 35

Cimetière de Manoise). “Il y a toujours des demandes de location. Je suis surpris qu’il n’y ait pas de hausse avec la crise. Person-nellement j’aime produire mes propres lé-gumes. Je sais ce que je mange car je n’uti-lise pas d’engrais, juste un peu de fumier. En plus, je fais un petit bénéfice financier !” souligne Francis Lefèbvre, retraité laonnois et Président de l’association.

Vente à la fermeet marchés du terroirPour ceux qui souhaitent faire des achats ponctuels, c’est encore la filière la mieux adaptée. Nombre de maraîchers proposent des ventes directes à la ferme (œufs, lé-gumes et fruits de saison...). En plus des traditionnels marchés, nos agriculteurs par-ticipent désormais aux marchés du terroir qui rassemblent tous types de producteurs (maraîchers, viticulteurs, apiculteurs, etc.). Les plus connus : le marché de Laon (le 3e vendredi de chaque mois au cloître de l’Abbaye Saint-Martin), le marché bio de Rocourt-Saint-Martin (2e samedi du mois de 10h à 14h30) et Thiérache fermière à Ver-vins (1er vendredi du mois de 16h à 21h).

A Vervins, l’association “Thiérache fer-mière” réunit des producteurs depuis plus de dix ans autour d‘une animation gustative et d’une exposition d’art. “L’objectif initial était de donner la possibilité aux produc-teurs locaux de vendre directement des pro-duits de bouche aux consommateurs. Nous accueillons des producteurs du Nord, des Ardennes et de Belgique” rappelle Marie-Agnès Lenard, Présidente de l’association.

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Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité. Les propos publiés ci-dessous le sont sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.

expression l'Aisne 195 - Mars/Avril 201312

Le groupe des Indépendants

Ce titre était celui d’une tribune publiée en septembre 2011 par la majorité départementale, devenue également majorité nationale depuis, et

qui se voulait une dénonciation de mesures du gouvernement FILLON mises en place trop rapidement.

Aujourd’hui, avec l’alternance, tout va effectivement beaucoup mieux :- Réforme des rythmes scolaires, menée tambour battant, sans concertation préa-

lable et sans tenir compte des moyens financiers et humains des communes,- Loi sur le mariage pour tous imposée au pas de charge alors que ce sujet

Train d’enfer… catastrophes

assurées !

de société, qui engage en profondeur nos consciences, notre culture et nos institutions, mériterait un véritable débat national,- Réforme du mode de scrutin cantonal et communal qui va politiser des élections pour lesquelles l’engagement citoyen était, jusqu’alors, prédomi-nant.

Train d’enfer… catastrophes assurées… Ceux qui hurlaient au loup, voici quelques mois, seraient bien inspirés, aujourd’hui, de faire preuve de moins de dogmatisme en accordant le temps de la concertation à nos concitoyens et leurs élus de base, à moins de vouloir continuer à nourrir les extrémismes de tous bords !

Le groupe UMP : C. Blériot, J. Lavrilleux, E. Mangin,F. Meura, H. Muzart, B. Noé, A. Rigaud, I. Vasseur

Nos cantons sont à l’aube d’une réforme qui va profondément - et dramatiquement - modifier le paysage territorial des départements.

En effet, un projet de loi du gouvernement prévoit la suppression pure et simple de la moitié des cantons.

Le Sénat, Chambre des territoires, a com-pris combien cette loi pouvait avoir de graves répercussions sur l’avenir de

nos territoires (ruraux notamment) et sur le lien de proximité indispen-sable entre le citoyen et son élu, le conseiller général. C’est pourquoi,

tous les Sénateurs, de droite comme de gauche, à l’exception notable des socialistes, ont rejeté ce texte ou se sont abstenus lors du vote de cette loi.

Dans ces conditions, difficile de comprendre la position du Sénateur et Pré-sident du Conseil général de l’Aisne. Celui-ci ferraillait il y a 2 ans contre la suppression de 9 cantons dans notre département. Aujourd’hui, il vote la destruction de 21 des 42 cantons axonais… Comprenne qui pourra.

Quel avenir pour nos cantons ?

La Majorité de Gauche :groupes socialiste, progressiste et communiste

Malgré toutes les difficultés, il faut rester optimiste, ne

pas sombrer dans la morosité et le défaitisme.

Notre majorité, toujours soucieuse d’accompagner la population du dépar-

tement et ses territoires, s’apprête à voter le budget 2013. Ainsi nous pour-

suivrons le financement du Plan Collèges ou du Schéma départemental

d’aménagement numérique.

Un niveau d’investissement soutenu, adapté à nos possibilités financières,

une maîtrise des dépenses de fonctionnement et un re-

cours limité à l’emprunt seront la marque de notre rigu-

eur mais aussi de nos ambitions.

Nous attendons avec impatience l’acte III de la décen-

tralisation pour qu’enfin tous les départements aient les

moyens suffisants et pérennes d’appliquer des politiques choisies, justes

et sociales. Notre action en faveur de l’éducation, du sport, de la culture,

sont des exemples de ces politiques que nous jugeons indispensables. Elles

représentent plusieurs millions que nous souhaitons pouvoir continuer à

engager.

C’est, à côté de l’action sociale, plus que jamais nécessaire en raison du

contexte économique qui tarde tant à s’améliorer, le rôle que la majorité de

gauche du Conseil général entend jouer aux côtés de ses concitoyens.

Les départements sont confrontés aujourd’hui à de profondes mutations

structurelles. La volatilité des ressources qui nous contraint à élaborer des

budgets de moins en moins lisibles sur le long terme en est une.

Par ailleurs, la réforme électorale et la restructuration des territoires can-

tonaux qui en découlera vont modifier en profondeur l’action des futurs

conseillers départementaux. Gageons que ces transformations n’iront pas

à l’encontre des attentes de notre population.

Au 2e tour de l’élection présidentielle, la majorité du

Conseil général de l’Aisne, socialiste, progressiste et

communiste a œuvré à la défaite de Nicolas SARKOZY et

à l’élection de François HOLLANDE pour que des réformes

radicales, empreintes de justice sociale, soient menées dans le pays, pour

que les départements aient les moyens de poursuivrent leurs actions dans

de bonne conditions. Elle redit toute son attente de voir ces réformes être

mises en œuvre.

“Accompagnerla population etses territoires”

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culture

culture 13

l'Aisne 195 - Mars/Avril 201313musique

Le jazz de mars est arrivé !

Henri Texier à la MALde Laon le 24 mars 2013.

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culture l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013 patrimoine14

Depuis 2007, chaque 16 avril, date anniversaire du début de l’of-fensive Nivelle en 1917, le Conseil général de l’Aisne organise une journée d’hommage à tous les morts, blessés et disparus de 14-18.

Marchons, marchonsL’édition 2013 sera marquée par l’inauguration de la tour observa-toire du Chemin des Dames (lire l’en-cadré) et débutera par une marche dont le rendez-vous est donné à 5h15 sur la place de la mairie de Craonne. Les marcheurs prendront le départ à la petite chapelle entre Craonne et Craonnelle, lieu correspondant à la première ligne française le 16 avril 1917. Temps de la marche estimé à 3h30.

Des feux de Bengale rouges et blancs seront tirés depuis le monument des Basques et la tour observatoire, rap-pelant l’heure H de l’offensive.

Dans la matinée, sera inaugurée l’exposition temporaire à la Caverne du Dragon, Musée du Chemin des Dames à Oulches la Vallée Foulon, constituée des planches de Barroux, illustrateur de renom. D’un car-net anonyme de soldat retrouvé sur un trottoir, il a composé un roman graphique. En début d’après-midi, le public est invité à assister à l’inauguration de la tour observatoire : à 15h, lâcher de pigeons sur le plateau de Californie puis courte marche jusqu’à la tour obser-vatoire et inauguration avec le Chœur d’hommes du Conservatoire de musique de Laon.

A 18h15, le Fort de Condé à Chivres-Val, accueillera le spectacle “Une vie de bonhomme”, composé de chansons de la Grande Guerre réarrangées et réin-terprétées par Tichot et ses musiciens. Puis les par-ticipants sont invités à une soupe servie à Craonne à partir de 20h15. La marche au départ de Craonne, à 20h45, sera visible dans la nuit grâce aux bâtons lumi-neux remis aux randonneurs. La journée se terminera avec une veillée à la nécropole de Craonnelle à 22h. A la lumière des bougies éclairant les stèles, le Chœur d’hommes de Laon rendra hommage aux millions d’hommes précipités dans la guerre.

Inauguration le 16 avril.

Craonne

“Gentilhommières des Pays de l’Aisne”de Philippe Seydoux Editions de la Morande - 116 E

Superbe ouvrage, digne du patrimoine monu-mental de l’Aisne... Au travers de multiples gra-vures, photographies ou croquis, l’auteur nous dresse un panorama détaillé des belles demeures anciennes du département de l’Aisne. Le présen-tant comme un ouvrage de référence, il recense plus de 360 édifices, accompagnés de notes, bibliographie et index de 4 000 noms. Présenté sous coffret, en deux volumes luxueusement reliés, ce voyage architectural nous emmène dans le Laonnois, le Vermandois et la Thiérache dans le tome 1 et poursuit l’exploration du patri-moine du Soissonnais, du Tardenois et de l’Omois dans le tome 2. En mettant en relief l’immense richesse patrimoniale et historique de l’Aisne, cette œuvre mérite une place de choix dans la bibliothèque de tout amateur d’art et d’histoire.

“Sans bleu” de Muriel MollardRomanEditionsLa Main Multiple14 E

Muriel Mollard, qui réside dans un village du Laonnois, nous livre ici son premier roman, après avoir écrit de nombreuses nouvelles. Qui dit premier roman pense maladresses, disper-sions ou redites... et pourtant... Ce livre parfumé de bleu se lit d’une traite, tant sa construction tout en finesse retient le lecteur dans une spi-rale qui semble faite de douceur maléfique. Une étrange sensualité plane sur cette écriture vive, efficace à l’extrême, une sensualité bleutée à l’odeur de mort. Car ici l’on s’aperçoit que l’on peut aimer toutes les nuances du bleu et adorer étrangler ses maîtresses... Un premier roman en forme d’appel à de nombreux autres que nous attendons avec impatience.

à lire

La tour observatoirePour valoriser le Chemin des Dames et consolider son potentiel culturel et touristique, le Conseil général met en œuvre un programme de renforcement des équipements dont la construction de la tour observa-toire sur le plateau de Californie fait partie. D’une hauteur de 20 mètres, la tour est construite en bois issus d’exploitations labellisées de Guyane française. Elle offrira un point de vue panoramique au som-met du plateau qui domine la vallée de l’Aisne à 180 mètres d’altitude, et permettra une approche historique des paysages et sites mais aussi l’observation de la faune et de la flore.

Cet observatoire rappellera l’im-portance des points hauts durant la Grande Guerre, leur conquête constituant un enjeu des batailles du Chemin des Dames, et sera équipé en son sommet d’un phare bleu, signal de mémoire dans le paysage.

Coût de l’opération : 750 000 E.rens. www.cavernedudragon.com

www.chemindesdames.fr

Le programme du 16 avril est communiqué à titre indicatif. Pour confirmation se reporter à partir du 20 mars prochain au programme en ligne sur

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cultureA l’affiche du Ciné-Jeune

contact www.cinejeune02.com

15 000 personnes ont assisté aux projections du Festival Ciné-Jeune dans tout le département l’année dernière. Si le centre de la manifestation est le Ciné Quai de Saint-Quentin, le festival se déplace aussi dans plus de vingt-cinq lieux, dont Hirson, Ver-vins, Fresnoy le Grand, Guise, La Ferté Milon, Sois-sons, Laon, Saint-Gobain, Ribemont…

Cette année encore une large sélection de films d’animation et de courts-métrages (dont des inédits et des avant-premières) est proposée aux enfants et aux adolescents. “Notre programmation concerne les enfants dès 3 ans avec des courts-métrages adaptés. Notre public est majoritairement scolaire pendant la semaine. Le week-end c’est en famille que l’on vient découvrir les films. L’objectif est de proposer un cinéma de qualité et de mettre en lumière des films qui ne sont pas diffusés à la télévision ou même au cinéma” explique Céline Ravenel, déléguée artis-tique du Festival.

Le textile sera le fil conducteur de cette 31e édition. Une conférence animée par Madeline Fontaine, qui a reçu le César du meilleur costume pour le film Séraphine, donnera un coup de projecteur sur le métier de costumier pour le cinéma.

Le week-end, un temps fort sera offert aux enfants et à leur famille, avec projection gratuite d’un film,

Le film Electrick children (USA)est en compétition pour le Grand prix du jury.

15

Merlieux et Fouquerolles

suivie d’un goûter et de nombreuses animations au Ciné Quai.

La sélection des courts-métrages et films d’anima-tion est faite en amont par un comité composé de professionnels du cinéma et de membres de l’asso-ciation. Au fil des années, l’association organisatrice a su nouer des relations avec les équipes d’autres festivals français et étrangers. La programmation est multiculturelle comme le démontre la sélection inédite pour le Grand prix. Neuf films y seront en compétition comme Shifting the blame (Allemagne), You and me forever (Danemark), Electrick children (USA) et Rat King (Estonie/Finlande). Les films sont diffusés en version originale sous-titrée et quand ils sont destinés aux plus jeunes une lecture est orga-nisée pendant la projection.

Comme dans tout festival, des prix sont décernés. Les enfants et adolescents prennent part à la cri-tique des œuvres : le Grand prix est décerné par

un jury d’adolescents (dont la moi-tié venant de l’étranger) ; deux jurys scolaires (enfants de 6/7 ans et de 8/9 ans) décernent le prix pour le meilleur court-métrage d’animation ;

il y a aussi le jury “option cinéma/audiovisuel” com-posé de lycéens axonais…

Toute l’année, l’association travaille avec des écoles partenaires sur le cinéma d’animation et ses tech-niques, en collaboration avec le CDDP (centre dé-partemental de documentation pédagogique). Les étudiants en option cinéma/audiovisuel des lycées Henri Martin (Saint-Quentin) et Gérard de Nerval (Soissons) sont parties prenantes du Ciné-Jeune. L’occasion pour eux de vivre au plus près de leur passion.

Le Festival Ciné-Jeune de l’Aisne, qui fêtait l’année dernière ses

trente ans, revient du 5 au 12 avril avec plus d’une centaine d’œuvres

à destination du jeune public.

cinéma l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

Conte et raconte Géodomia, le centre de res-sources environnementales de l’Aisne, propose aux enfants une séance de lecture autour d’un conte sur le thème de l’en-vironnement et de la nature.

Ouverte aux enfants de 3 à 10 ans accompagnés de leurs pa-rents, “Conte et raconte” met l’enfant au centre de l’histoire en faisant appel à son imagi-nation. Du crapaud au renard, de la forêt à l’étang, les enfants découvrent des univers et des personnages différents au fil de la lecture.

Pendant une heure, les conteurs se succèdent pour proposer à leur auditoire différentes histoires. L’objectif de cette séance : développer l’imagina-tion des enfants et pourquoi pas donner ou redonner envie aux parents de se laisser aller au plaisir de conter.

Cette année, une des lectrices de la médiathèque, Annick Geoffroy, rejoindra l’équipe des conteurs de Géodomia. Un mo-ment convivial pendant lequel les parents pourront découvrir le centre de ressources situé à Merlieux et Fouquerolles.

Le 6 avril à Géodomia à 11 heures. Réservation obligatoire au 03 23 80 32 20, attention les places sont limitées (10 enfants maximum).

33 rue des Victimes deComportet 02000Merlieux et Fouquerolleswww.geodomia.com

Programmation multiculturelle“

Géodomiarendez-vous

Page 16: L_AISNE_195

culture

Déferlante de jazz sur la cité couronnée et ses environs ! Du 8 au 29 mars, la 16e édition des Jazz’titudes de Laon offre un condensé de talent qui durant presque un mois balaye tout le spectre jazz. Swing manouche, accents yiddish, funk, blues, hard bop, gospel et jazz vocal tout le monde y trouvera son compte.

Au programme :8/03 - Beltuner : swing manouche, musette yid-dish à Chambry8/03 et 9/03 - Jazz et cirque avec les Jazzpotes et la Cie Isis à Pargny-Filain10/03 - Les Chérubins : gospel à la chapelle du palais de justice de Laon16/03 - Journal intime : jazz et impro autour de Jimi Hendrix à Chéry les Pouilly17/03 - Le Big Band de Laon invite Denis Leloup (trombone) au conservatoire de Laon21/03 - Boney Fields & the Bone’s Project : blues funk à la MAL de Laon

Parrain du festival, Didier Lockwood vient souffler les bougies de cette 10e édition avec une toute nouvelle formation, un quartet d’exception résolument tourné vers l’avenir. Il convie égale-ment le pianiste et compositeur Ben Toury, auto-

Swingsur unplateau

Tremplinmusiquesactuelles : faites-vous connaître !

Hirson se la joue Jazz

Laon

Hirson

Les Sweet System, jazz vocal.

Eko, un desgroupes gagnantsdu Tremplin 2012

La flamboyanteAxelle Red est de retour.

contact 03 23 20 67 81 www.jazztitudes.org

rens. 03 23 58 38 88http://www.transfrontalieres.eu

l'Aisne 195 - Mars/Avril 201316

22/03 - Tom Mc Clung & Jean-Jacques Elangué : modern jazz / Daniel Huck 4tet : sax & scat à la MAL de Laon23/03 - Ursus Minor : jazz, hip hop et rap à la MAL de Laon24/03 - Les Chats Noirs : jazz manouche / Sweet System : jazz vocal / Sebastien Texier trio invite Henri Texier à la MAL de Lazon28/03 - Bobby Dirninger : la route du blues au conservatoire de Laon29/03 - Patrick Mullié 4tet autour des jazz mes-sengers : jazz hard bop au Comptoir de Maître Kanter à Laon

didacte de génie dont le style explosif enflamme les salles. De retour des USA où elle s’est nourrie de culture folk c’est la chanteuse Axelle Red qui clôturera ce mémorable anniversaire.

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Vous êtes un groupe ou un artiste solo, confirmé ou débutant ? Venez participer au 2e Tremplin 100% musiques actuelles orga-nisé dans le cadre de L’Eté du Conseil général, le 3 mai au Parc Foch à Laon. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 22 mars, les conditions à remplir sont : - être axonais ou résider dans l’Aisne pour au moins l’un des membres du groupe- pouvoir assurer un set de 20 minutes- fournir une démo de 3 titres en MP3- ne pas avoir déjà gagné lors de l’édition précédente du Tremplin

Huit groupes ou artistes seront sélectionnés pour se produire en public et devant un jury de professionnels. Les trois vain-queurs monteront sur scène le 7 juillet prochain en ouverture du Concert de l’Eté du Conseil général de l’Aisne au Parc Foch également, dans des conditions professionnelles et devant plus de 4 000 spectateurs !

Pour participer, téléchargezle dossier de candidature surwww.aisne.com ouwww.facebook.com/leconcertete

Au programme :21/03 Guy Marchand -1re partie No Jazzy22/03 Didier Lockwood Group -1re partie Melon Jazz Band23/03 Ben Toury1re partie Funky Jet24/03 Axelle Red1re partie El Rotoh

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dossierl'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

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Elles font bouger l’Aisne

Elles s’illustrent dans la chanson, dans la fonction publique, dans l’agriculture, elles ont fait évoluer les pratiques de leur métier ou se sont imposées dans des univers tra-ditionnellement masculins, elle se distinguent par leur engagement en faveur du droit des femmes… A l’occasion de la Journée Internationale de la femme (8 mars), votre magazine vous propose de rencontrer des Axonaises qui bousculent tous les clichés.

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dossier l'Aisne 195 - Mars/Avril 201318

Une volonté en béton armé

Ginette Platrier n’a jamais eu peurde diriger des hommes sur les chantiers.

Julie Galisson est à la tête de la plus grande circonscription de police du département.

Chef de la circonscription de Saint-Quentinà 28 ans, avec 129 fonctionnaires sous son

autorité, le commissaire Julie Galisson incarneune police moderne et loin des clichés.

A 67 ans, Ginette Platrier, ancienne PDG d’une entreprise de maçonnerie, vit une retraite active comme Présidente bénévole de la Fédération Française du Bâtiment, une brancheprofessionnelle des plus masculines !

Saint-Quentin

Soissons

“La police, un métier d’hom- me”. C’était un slogan sur les affiches il y a 20 ans. Les choses ont changé. Pour ma part, je n’ai jamais ressenti de clivage homme/femme. Ici même, il y a des femmes dans quasiment chacune des unités et sur sept officiers, deux sont des femmes.” Originaire des Hautes-Pyrénées, Julie Galisson est arrivée à Saint-Quentin en avril 2012 après 18 mois passés à Lens. Si la cir-conscription saint-quentinoise est bien plus petite que celle de la cité nordique, les responsa-bilités n’en sont pas moins ac-crues pour la jeune commissaire qui se retrouve ici seule maître à bord. “A Lens, nous étions quatre commissaires et j’étais la n°4.” Bien que personne de son entourage ne soit dans la police, Julie Galisson s’est sentie très tôt attirée par ce métier, ce qui l’in-citera après le bac à décrocher un Master de “Droits de l’exé-cution des peines” et “Droits de l’homme”. Elle passe en externe le très sélectif concours de com-

Pleine d’énergie, Ginette Platrier est née à Soissons dans une famille arrivant du Portugal. “Mon père était maçon et mon nom me prédestinait à cette carrière.” Pourtant elle a pris un tout autre chemin en entrant à la sucrerie de Bucy le Long en qualité de se-crétaire-comptable. En 1976 elle participait à la création de la SARL SO.RE.BAT à Sois-sons, dont elle a pris la gérance en 1982. De 6 employés, la société spécialisée dans le gros œuvre, est passée à 25 en 1995.

En janvier 2006 elle a cédé SO.RE.BAT (35 employés) à un jeune entrepreneur marnais. “J’ai géré cette entreprise à la force des bras. Il y avait peu de femmes dirigeantes et peu de femmes dans le bâtiment. J’ai eu des dif-ficultés avec des messieurs architectes et parfois avec des employés. Certains m’appe-laient “maman” derrière mon dos.”

Ne souhaitant pas rester inactive, elle mul-tiplie ses engagements : administratrice à la FFB Aisne, membre de la Commission des Transmissions d’entreprises de la FFB Picar-die, déléguée à la commission des affaires sociales de la FFB Picardie, juge au Tribunal de commerce durant quatorze ans, etc.

En juin 2009, épaulée par le Président sor-tant qui avait “pressenti ses capacités et son envie de s’investir”, elle est élue Présidente de la FFB Aisne, puis réélue en juin 2012 pour 3 ans. Cette fédération représente 230 entreprises et artisans qui emploient 4 300 salariés.

Parmi ses priorités : la formation des jeunes. “Le bâtiment est un excellent ascenseur so-cial. Six patrons sur dix ont débuté comme apprentis.” En outre, elle a créé un groupe

Commissaire prisée

de jeunes au sein de la FFB. “J’en suis très fière. Ces jeunes entrepreneurs sont très ac-tifs. Ils sont l’avenir de notre secteur.”

missaire, s’ensuivent deux ans d’école à Saint-Cyr au Mont d’Or. “Le concours est particuliè-rement difficile. De ce fait, qu’on soit un homme ou une femme, arriver avec le grade de com-missaire règle déjà pas mal de choses.” En pratique, le travail d’un commissaire de la sécurité publique comporte un important volet administratif. “Mais j’aime aussi sortir de mon bureau. La coordination des équipes sur le terrain, je m’en occupe dès que je le peux.” Chef d’une circons-cription de 66 000 habitants requiert également une grande disponibilité, de jour comme de nuit. “Du fait de mon jeune âge et de mon peu d’expérience, c’est un choix de donner la prio-rité au travail quelques années.La police offre bien des perspec-tives, on peut passer de la sécu-rité publique, au judicaire, aux renseignements. Il y a plein de métiers différents envisageables dans une même carrière.”

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dossier 19l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

Axonaise pure souche, Anne-Sophie Carton-Laporte a passé son enfance à Gui-gnicourt. Jeune maman, une maîtrise d’in-génierie mathématiques en poche, elle entre dans la fonction publique en décrochant le concours lui ouvrant les portes de l’Ecole nationale des techniciens de l’équipement.

Après six années au bureau d’études routes de la DDE de l’Aisne, elle rejoint la Voirie départementale (Conseil général). Au sein du service Ingénierie grands travaux, elle s’illustre en assistance à maîtrise d’ouvrage.

En 2011, elle est nommée responsable de l’Unité départementale (UD) de Voirie de Soissons. Anne-Sophie Carton-Laporte y en-cadre une soixantaine d’agents répartis sur cinq sites (Soissons, Crouy, Coucy-le-Châ-teau, Braine et Villers-Cotterêts) et couvrant 211 communes traversées par 1 200 kilo-mètres de routes.

La boss des maths

Artisane de la natureFrançoise Bedel, pionnièrede la biodynamie dans le sud de l’Aisne.

Sa mission :l’entretien

du réseau routier départemental.

Passionnée de mathématiques, Anne-Sophie Carton-Laporte a opté pour une carrière dans la Voirie, un monde masculin où elle s’est frayé un chemin sans souci.

“Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres. Nous l’empruntons à nos enfants” (Saint-Exupéry).Tel pourrait être le leitmotiv de Françoise Bedel, une viticultrice adepte de la biodynamie.

Soissons

Crouttessur Marne

Au quotidien, Anne-Sophie Carton-Laporte gère le réseau départemental (pose de pan-neaux, fauchage, salage), organise la gestion des hommes et des moyens (respect des temps de travail), compose le programme des grosses réparations sur les chaussées et ouvrages d’art, etc. “Les élus sont plutôt contents d’avoir à faire à une femme. Quand je travaillais dans l’ingénierie j’ai du davan-tage faire mes preuves au départ.”

Bien qu’encadrant des agents d’exploita-tion uniquement masculins, elle n’est pas

Françoise Bedel entretient une relation quasi viscérale avec la vigne qu’elle associe constamment à son propre parcours. “Mes parents étaient ouvriers agricoles. A force de travail et de persévérance ils se sont établis à leur compte en 57, année de ma naissance. Ils ont alors connu trois années de gel et de petites récoltes. J’ai fait ma première décla-ration de récolte en 76, année mémorable en quantité et qualité.”

Françoise se destinait à la décoration inté-rieure, mais finalement son mari les a lancés dans l’aventure viticole. “Lorsque mon fils est tombé malade j’ai opéré un changement de vie radical suite à ma rencontre avec deux médecins homéopathes. J’en avais marre des produits chimiques, je voulais protéger la terre.” Elle suit une formation et passe ses 8 hectares en biodynamie en 1998.

Le principe : comprendre la vigne comme un être vivant. Ce mode de culture bannit

confrontée à des difficultés particulières. “J’ai été la première femme responsable d’UD, mais cette branche du Conseil géné-ral est assez jeune. La gestion du personnel était un volet complètement nouveau pour moi. J’ai du apprendre à gérer mon temps autrement et faire face à des situations d’ur-gence. A la maison, je dois gérer le quotidien avec mon mari et mes trois filles, mais ce n’est pas un souci.”

les engrais et produits phytosanitaires au profit de préparations à base de plantes cen-sées activer les forces cosmiques des pla-nètes présentes dans le sol. Un calendrier basé sur les rythmes lunaires et planétaires indique les jours conseillés pour le travail du sol, les plantations, les récoltes.

Avec l’aide de son fils, Françoise Bedel pro-duit et commercialise son champagne sans importation extérieure. “Il n’y a pas d’assem-blage. Je laisse le terroir s’exprimer.” Prin-cipalement vendu à l’étranger (Etats-Unis, Japon), son champagne a obtenu le label “Biodyvin” (décerné par le Syndicat inter-national des vignerons en culture biodyna-mique).

“La viticulture était un monde encore assez macho quand j’ai débuté. Ce fut plus diffi-cile pour moi car j’initiais une nouvelle dé-marche. Mais j’ai toujours été persuadée de ce que je faisais” conclut-elle.

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dossier 20l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

Du 18 au 30 mars, Dominique Cré-pin, 43 ans, PDG de la SA Warluzel (gros œuvre), sillonnera le désert marocain au volant de son impressionnant 4x4. Une aventure humaine extraordinaire pour cette femme qui a “toujours eu l’esprit d’aventure et l’envie de se surpasser”.

Dominique Crépin et Sandrine Guérin se préparent à en découdre avec le désert lors de ce rallye 100% féminin. “Nous devrons trouver notre chemin en hors piste sur base d’une carte et d’une bous-sole. Il est interdit de suivre une autre voiture ou d’utiliser un téléphone ou un GPS. Je connais très bien ce pays, ce sera ma force.”

Comme les 149 autres équipages, les deux Picardes devront se débrouiller en cas de panne… ou attendre le dépan-nage de nuit. “Chaque coup de main ou erreur donne lieu à une pénalité. Nous arrêtons le 4x4 tous les 3 kilomètres pour

La Mordue... de la vie !La Mordue prépare déjà un nouvel album.

Dominique Crépin sera de retour le 4 avril, des rêves plein la tête… et prête à repartir !

Dominique Crépin, chef d’entreprise et aventurière, s’apprête à réaliser un rêve de longue date : s’ali-gner au départ du Rallye Aïcha des Gazelles.

Viry Noureuil

Saint-Gobain

A peine son premier album sorti, La Mordue, plus connue à Saint-Go-bain sous le nom de Caroline Varlet, compose de nouvelles chansons, avec son compagnon de musique, François Guernier, dit Tichot. Les médias ont sa-lué sa gouaille, sa fraîcheur, et la qua-lité de ses textes. Ses premières leçons d’accordéon, à 9 ans, avaient un air de musette, mais très vite ses modèles sont plutôt Pigalle, Les Garçons Boucher ou les anglo-saxons des années 70. Née à Reims en 1976, elle grandit à Guigni-court. Elle se destine d’abord au pro-fessorat d’économie, mais sa rencontre avec Tichot sera déterminante : elle sera musicienne. Ils emménagent à Saint-Go-bain. Il est sur le devant de la scène, elle l’accompagne. D’un caractère enthou-siaste, elle s’implique dans la vie poli-tique, associative, culturelle de la ville : conseillère municipale, programmatrice du cinéma, bénévole des Vers Soli-daires, défenseur des femmes victimes de violence… C’est à l’occasion d’une

incursion dans le monde du théâtre ama-teur qu’elle commence à écrire des chan-sons. “J’avais besoin de dire des choses, comme dans Petite femme ou Mes né-nés.” Elle montre ses chansons à Tichot qui l’incite à les chanter elle-même et lui compose quelques titres. C’est lors d’une soirée organisée par Gaïa qu’elle ose pour la première fois. Une révélation : La Mor-due est née. C’est une autre rencontre qui la propulsera encore plus haut : Richard Gamba, producteur d’Arthur H, assiste à l’un de ses concerts et devient son mana-ger. Il l’encourage à retravailler les arran-gements des morceaux, lui permet de trouver un tourneur, un producteur. Après avoir joué plus de vingt dates en première partie d’Arthur H dans toute la France, La Mordue se produit le 12 avril au Café de la Danse, avec de nouveaux musiciens. “Un truc qui me ressemble plus, un peu plus musical” confie Caro. Pour préparer ce concert et le nouvel album, elle sera en résidence d’artiste dans l’Aisne tout le mois de mars. Les chansons de La Mor-

Gazelle dans l’âmerecalculer notre cap. L’un des objectifs du rallye est de consommer le moins possible de carburant.”

Depuis un an, l’équipage 115 est mobi-lisé sur ce projet chaque week-end pour trouver des sponsors et participer à des stages de navigation et de conduite.

Native de Viry Noureuil, après des études de comptabilité, Dominique a rejoint l’entreprise rachetée par son père, à l’âge de 22 ans. “Je ne connaissais rien du bâtiment j’ai tout appris sur le tas.” Au-jourd’hui à la tête d’une trentaine d’em-ployés, elle suit l’exemple de sa mère qui voulait déjà changer les mentalités et n’hésitait pas à prendre les commandes des engins de chantier ! “Je suis ravie de participer à une aventure qui contribue à changer le regard de la société sur les femmes. Nous aussi nous pouvons faire le Paris-Dakar !”

due sont comme des petits morceaux d’exis-tence, tantôt tendres et drôles, tantôt graves et acides. Irrésistibles…

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dossier 21

Le CIDFF est le relais de l’action des pouvoirs publics en matière d’accès aux droits pour les femmes, de lutte contre les discriminations sexistes et de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. Basée à Laon, l’équipe de huit personnes propose des permanences dans six lieux du département (Bohain, Saint-Quentin, Chauny, Laon, Soissons, Château-Thierry) pour faciliter l’accès aux droits et à l’autonomie, lutter contre les violences conjugales et mener des actions de prévention et de sensibilisa-tion dans des lieux du quotidien comme les supermarchés. S’adressant à tous les publics, le CIDFF propose également des actions de prévention des violences dans les relations amoureuses auprès des collégiens et lycéens.

Le CIDFF

l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

Directrice du CIDFF (Centre d’informa-tion sur le droit des femmes et des familles), Laurence Mikolajczyk-Talmas est tombée dans l’insertion sociale presque par hasard. En 1982, elle monte une boîte de nettoyage avec son compagnon. Elle est chargée des tâches administratives et de faire tourner la maison : le couple a deux enfants en bas âge.

En 1990, elle reprend une formation en ges-tion PMI/PME. Pendant ses stages les for-mateurs lui découvrent la “fibre sociale” et lui proposent de suivre une formation pour devenir… formatrice. Maintenant mère de

Vocation formatrice

Pour l’égalité

trois enfants, elle qui s’est “toujours occu-pée des personnes en difficulté” se dirige vers l’insertion sociale et professionnelle. “J’ai eu de la chance de tomber sur des per-sonnes qui m’ont toujours fait confiance” se souvient-elle car à l’époque elle “n’a que le bac”. Elle débute à l’APP (l’atelier pédago-gique personnalisé) en donnant des cours d’anglais pendant un an.

Ensuite elle rejoint les Restos du cœur et leurs ateliers d’insertion. Elle aide les per-sonnes à trouver des solutions pour une insertion professionnelle réussie et durable :

Autre association œuvrant pour le droit des femmes : ASTER (Actrices sociales des territoires européens ruraux), devenue ASTER-International, basée à Saint-Quentin.

La première mission du réseau était la pro-motion de l’égalité entre les hommes et les femmes. Très vite, ses actions se sont diver-sifiées et ses domaines d’intervention ont dépassé les frontières de l’Europe : ASTER compte quatre vice-présidences étrangères (une Grecque, une Sénégalaise, un Maro-cain, une Congolaise).

ASTER est reconnue sur différentes exper-tises : son travail sur l’égalité hommes/femmes, son approche du genre (la re-cherche des causes des inégalités), son action pour le développement local durable et la solidarité internationale.

Que ses actions soient menées dans l’Aisne comme par exemple à La Capelle avec

obtention du permis de conduire, garde des enfants, soins de santé…

Les années passant, Laurence obtient un diplôme bac+2 comme conseillère en insertion professionnelle grâce à la vali-dation des acquis de l’expérience (VAE). Aujourd’hui encore elle suit régulièrement des cours pour se former en continu. “Dans le social, notre situation est précaire. Nous dépendons des subventions et les budgets ne sont pas fixes d’une année sur l’autre.” Par son expérience de vie personnelle, elle peut comprendre les difficultés des femmes et hommes qu’elle rencontre. “J’ai vu des situations incroyables, injustes, mais surtout j’ai appris que dans chaque personne, il y a du bon, il faut juste prendre le temps de creuser un peu.”

l’appui à la création de l’association “Femmes et projets”, ou au Maroc, avec la création de 3 Maisons des femmes, ASTER parie sur la rentabilité sociale du projet. “Notre réseau travaille en faveur d’un développement plus humain, c’est pour cela que nous croyons beaucoup à la réciprocité Nord/Sud et Sud/Nord, car les bonnes initiatives en matière de développement durable (économie, social, environnement, culture…) sont partout. Par nos formations, nous participons aux chan-gements des mentalités et accompagnons les femmes dans leurs projets” explique Marie-Lise Semblat présidente d’ASTER-Internatio-nal.

L’association est reconnue comme organisme de formation agréé par la Direction régionale

contact 03 23 79 30 1430 avenue de l’Europe 02000 Laon

contact 03 23 67 07 54 / www.aster-international.org

du travail de l’emploi et de la formation pro-fessionnelle. Elle a également reçu l’agré-ment “éducation populaire” par la Direction régionale Jeunesse et Sports et depuis no-vembre 2012 elle est agréée par l’Educa-tion nationale. L’association intervient dans les établissements scolaires pour sensibili-ser les jeunes aux violences et au sexisme notamment par le biais d’une mallette com-posée de vidéos, jeux, plaquettes d’infor-mation, etc.

ASTER dispose d’une conseillère référente diplômée en égalité hommes/femmes en la personne de Fabienne Bonnard qui est également la coordinatrice de projets.

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Une valise géante sur les Champs-Elysées signée Fred Beaudouin.

Sculpteur de renom, sur bois, sur glaceet autres supports, Fred Beaudouins’est récemment installé à Montreuilaux Lions où il a trouvé de l’espace,du calme et de la sérénité.

L’art éphémèrede Fredice

portraits 22l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

Parisien de naissance, Fred Beau-douin est sorti diplômé de la prestigieuse Ecole Boulle (arts appliqués) en 1982. Son premier amour : la sculpture sur bois. Après sa formation, il a intégré un atelier de décors de publicité et appris à travailler tous types de matériaux (résine, moulage, mousse po-lyuréthane).

“J’ai ensuite formé “l’atelier Bombyx” pour travailler sur commandes sur de gros pro-jets, comme l’équipement de parcs d’attrac-tion.” Ce collectif, qu’il a quitté en 1992, est devenu par la suite “Attakus”, société de création de figurines en résine (Star Wars, L’Age de Glace).

Cet artiste indépendant a découvert la sculp-ture sur glace au début des années 90. “On m’a proposé de faire une performance de-vant un public : sculpter de la mousse polyu-réthane. Une vraie catastrophe à cause de la poussière ! J’ai ensuite renouvelé l’expé-rience sur un bloc de glace. Le public était scotché mais il fallait que j’arrive à faire cela en 45 minutes.”

De 1996 à 2006, Fred Beaudouin s’est

contact www.fredice.fr

illustré dans les stations de ski françaises. “Nous réalisions des grottes de neige sous lesquelles nous exposions nos sculptures de glace. Nous avons aussi travaillé sur des glaciers, une semaine à 3 000 mètres d’alti-tude, pour creuser une grotte au pic à glace. C’est amusant de graver sur des parois une image de la société dans laquelle on vit, un peu comme dans la grotte de Lascaux.”

Fred Beaudouin, connu sous le nom de FredIce, a été le premier à travailler la glace sur scène : il a assuré près de 900 perfor-mances publiques de 1993 à 2007. “Je peux faire des éclaboussures de 4 mètres de haut et viser les gens, c’est un vrai spectacle.” L’artiste utilise un pupitre qui éclaire la glace et récupère les eaux de fonte. Ses armes : une tronçonneuse, puis un fer à repasser pour lisser la matière et finaliser son œuvre d’art éphémère.

“Dans l’Aisne, je renais”Fred Beaudouin, 51 ans, a quitté la capitale pour s’installer dans un pai-sible bourg de l’Aisne. L’artiste avait besoin de sérénité et d’espace pour créer. Il a trouvé un antre à la hauteur de ses projets. “Je suis passé de 30 à 300 mètres carrés en déménageant. Depuis avril 2012 j’ai eu beaucoup de gros boulots.”

Par exemple, il a réalisé pour Mattel la plus grande poupée Barbie du monde, faite d’un assemblage de polystyrène, de ferrailles et de la plus grande perruque jamais réalisée. Cette dernière a été exposée lors du Salon du jouet Kidexpo à Paris. Récemment il a créé “Les cariatides”, des sculptures de polystyrène et résine de 3 mètres 50 de haut, qui sont venues s’intégrer dans une installation proposée par l’artiste Pierre Delavie dans le cadre de Lille 3000.

Son plus beau souvenir : une sculpture sur un iceberg à Terre-Neuve. “L’objectif était de représenter 15 animaux en voie de dis-parition. J’ai sculpté un rhinocéros, sur un support instable, des crampons aux pieds, avec un zodiaque juste à côté, au cas où. Malheureusement ce projet, qui réunissait 18 sculpteurs, a été abandonné.”

En 2002, nouveau coup d’éclat : il réalise une valise Louis Vuitton géante qui fut instal-lée sur les Champs-Elysées de 2003 à 2004 pour cacher les travaux de réaménagement de la prestigieuse boutique. “Les photos de cette installation ont fait le tour du monde, mon équipe a recréé une valise avec une poignée de 9 mètres 50 de haut, une ossa-ture avec échafaudage et une bâche impri-mée.”

Plus localement, il a récemment créé une sculpture sur glace pour les enfants de Mon-treuil aux Lions. Une prestation qui leur a arraché des cris de surprise et de joie !

Montreuil aux Lions

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portraits

Insolite : un Laonnois s’est créé son propre passe-temps… la placomosaïque. Rencontre avec Christian Marillier, un fondu de capsulesde champagne.

Plume en herbe

Reculez et admirez !Champenois d’origine, Christian Ma- rillier n’a pas toujours été un mordu de cap-sules. Son père, ouvrier d’usine, était fier de présenter à sa famille ses réalisations lorsqu’il rentrait du boulot… ce qui n’intéres-sait guère le jeune homme.

C’est à la retraite qu’il s’est lancé dans une collection, en mémoire de son père. “J’ai ensuite eu l’idée de réaliser un tableau com-posé de mes capsules pour l’exposer au dessus de mon bar.” Disposant de 2 000 plaques de muselets (l’autre nom des cap-sules), il a recherché sur internet une tech-nique pour réaliser un tableau “intelligent”. Il est alors tombé sur les sites évoquant les mosaïques de photo (technique de photo-montage). Malheureusement sa collection était trop mince pour qu’il puisse se lancer.

Par chance, il a rencontré l’un des plus gros

Une première publicationpour le Gobanais Patrick Losson.

Petite astuce pour admirer l’Ange au sourire de la Cathédrale de Reimsen placomosaïque : prenez un peu de recul !

“Ecrire est le plus facile pour moi, c’est une vocation, je ne peux pas faire sans.” Pa-trick Losson, 54 ans, est entré en 1981 dans l’enseignement en qualité de… professeur de technologie. Passionné par l’écriture, il a ensuite suivi des études littéraires pour devenir professeur de français.

C’est en 1989, alors qu’il était en poste au Collège Camille Desmoulins de Guise, qu’il s’est lancé dans le théâtre en créant “Les Derniers servis”, une troupe réunissant d’an-ciens élèves.

Depuis quatre ans, Patrick Losson enseigne au collège de La Chesnoye de Saint-Gobain où il anime un club théâtre fort d’une dizaine de recrues. “Je fais du théâtre en amateur, pour le plaisir. Ce qui prime c’est l’écriture. Le théâtre est une récompense, un moment de partage avec les élèves.”

Ce passionné fait jouer ses propres textes. Cette année, il s’agira d’une comédie écolo-gique. “Je suis parti d’une situation réelle : les travaux dans notre établissement. Dans

co l lec t ionneurs de France qui l’a autorisé à scanner ses 23 000 cap-sules. Ce fonds lui permet aujourd’hui de réaliser tous types de clichés (portraits, paysa-ges, animaux). “J’utilise un logiciel adapté qui recherche pour le portrait la couleur et le dessin appropriés. C’est ce qui permet par exemple de donner la petite étincelle dans l’œil.” Une fois la composition achevée, Christian confie le fichier informatique à un atelier photographique pour impression.

“Mon travail s’adresse plus particulièrement aux collectionneurs de capsules de cham-pagne” souligne-t-il. Ses créations sont expé-

Saint-Gobain

Laon

23l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

contact http://capsules.musa.free.fr/Placomosaique.html

ma pièce, le collège se retrouve à la rue ce qui engendre nombre de péripéties...”

“Mes élèves ont le droit à deux aventures pour le prix d’une : ils participent à l’écriture et à la mise en scène. Le théâtre leur per-met de s’affirmer et de réaliser leur rêve.” L’auteur et sa troupe travaillent sur le texte durant le premier trimestre. Ils enchaînent ensuite sur la mise en scène en vue de mon-ter sur les planches, au cinéma de Saint-Go-bain, le 28 juin 2013.

Consécration ultime : “l’Affaire du Loup de Saint-Gris”, la première pièce écrite pour le club, a été récemment publiée. “Il s’agit de l’histoire d’un psychologue pour animaux qui est chargé de retrouver un loup qui effraie toute la cité. C’est une enquête policière far-felue et délirante.”

Ce texte a été édité par “Art et Comédie”, la plus importante librairie de théâtre amateur active sur internet, partout dans le monde. “L’ouvrage est fabriqué à la commande. La pièce sera donc inscrite au catalogue plu-sieurs années.” Prochainement, le profes-seur espère pouvoir se consacrer pleine-ment à sa vocation. Une nouvelle aventure qui s’annonce…

diées partout en France et en Europe. “C’est vraiment une activité unique. Je suis le seul à faire cela. Je réalise un à deux tableaux par mois et je perfectionne ma technique depuis une dizaine d’années. Je suis toujours éton-né de voir le rendu de ma composition.”

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un temps d'avance l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

rens. www.insset.u-picardie.frPortes ouvertes les 6 et 9 mars 2013

“Le principe du “cloud“ (trad : nuage) c’est la délocalisation vers des serveurs dis-tants hautement sécurisés et parfaitement administrés. Plus besoin de rien dans vos terminaux si ce n’est d’un navigateur inter-net pour accéder à vos données et vos ap-plications qui, elles, sont sur le nuage. Plus de licences, des économies importantes à terme et votre parc informatique peut partir en fumée, vous n’aurez perdu que les ma-chines.” Maître de conférence à l’Université de Picardie, Harold Trannois est responsable pédagogique de toute la filière web qui a ouvert cette année un nouveau Master dédié aux technologies du “cloud” et à celles très liées des “mobiles”, smartphones, tablettes et autres terminaux nomades. Le cursus de l’INSSET est dorénavant complet en métiers du web, de bac+1 jusqu’à bac+5. Les 15 étudiants de la première année de Master viennent majoritairement de la Licence Pro de cette même filière et quasiment tous sont en alternance au sein de start-up locales. Ils

sont aussi incités à développer leur propre projet en intégrant “Le Garage”, un incuba-teur porté par l’Agence de développement du Saint-Quentinois au sein de la pépinière d’entreprise Créatis. Ils y trouvent l’émula-tion et l’environnement propices au mûris-

sement de leurs idées ainsi que aide et conseils sur des questions stratégiques comme la levée de fonds pour se lancer.

“L’idée est de créer un écosystème riche de possibilités” avance Vin- cent Demortier dont la société 4planet déve-loppe des outils dédiés à la logistique. “On peut imaginer un modèle innovant de finance-ment coopératif qui donnerait lieu à quelques “success stories.” Il en faut si nous voulons garder ces talents ici, nos étudiants sont très performants et se voient logique-ment un jour ou l’autre offrir un pont d’or pour partir ailleurs.” En 1re année de Master, Mason est alternant dans cette jeune société au sein de laquelle il avait déjà effectué son stage de licence. “En alternance je n’ai plus le sta-

Sur un nuage

Le cursus universitaire de l’INSSET (Institut supérieur des sciences et techniques) s’enrichitdu Master “Cloud Computing & Mobility”, une formation recherchée, suivie et soutenue parles géants du “cloud” que sont Google et SalesForce.

Saint-Quentin

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tut d’étudiant, je suis un salarié en forma-tion permanente” résume-t-il. “La proximité entre l’INSSET et le monde professionnel est une vraie chance, dès la licence nos interve-nants extérieurs sont des pros très pointus, disponibles et sachant s’adapter à nos at-tentes.” Au sein du “Garage”, Sylpheo édite et intègre des logiciels axés sur la gestion des relations clients. Avec 4planet et la Commu-nauté d’agglomération du Saint-Quentinois,

c’est l’un des acteurs clés dans la création de la formation. La société accueille trois alternants en Master ainsi que des stagiaires de l’INS-SET. “Le soutien moral de Google et de SalesForce avec qui nous tra-vaillons a été déterminant” rappelle

Pierre Lecointre, fondateur de la start-up. “Ils ont repéré ici des compétences qu’on ne trouve pas ailleurs, j’en veux pour exemple les trois étudiants qui ont été mis à l’honneur et accueillis aux USA pour le développement sur Ipad d’un outil en lien avec les réseaux sociaux. Les entreprises d’aujourd’hui et de demain ont un réel besoin de ces compé-tences, le potentiel d’emploi est très fort.”

Les sociétés de pointe comme Sylpheo ont besoin des compétences développées à l’INSSET.

Alternant chez 4planet, Mason voit la proximitéentre l’INSSET et les professionnels comme un atout.

Fortpotentiel d’emploi“

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Destin tragique“Un homme n’est grand que s’il a vu la mort de près et l’a regar-dée en face, froid et impassible” écrivait Paul Doumer en 1906 dans son ouvrage “Livre à mes fils”.

Paul et Blanche Doumer, parents de huit enfants, ont eu la dou-leur de perdre quatre de leurs cinq fils, morts pour la France, durant la Grande Guerre. André, lieutenant d’artillerie succombe à ses blessures le 24 sep-tembre 1914. Son frère, René, est déclaré mort pour la France en 1917. Cet attaché bancaire, capitaine dans l’aviation, est tué dans un combat aérien. Marcel, ingénieur, qui était également capitaine aviateur, est abattu en plein ciel et décède en 1918. Cette même année, les Doumer ont également inhumé une de leurs filles, Lucile, épouse Crété. Enfin, Armand Doumer, Docteur en médecine, est mort pour la France en 1923, des suites de son intoxication par les gaz de combat.

histoire

Intègre, dévoué à son pays, fin connaisseur des

questions économiques et financières, autant de qualités qui ont conduit Paul Doumer à l’Elysée.

Issu d’une famille d’ouvriers, Paul Doumer connutune ascension sociale et politique exemplaire,jalonnée de drames personnels, jusqu’au Palaisde l’Elysée.

Figure emblématique de la 3e République, Paul Doumer est né en 1857 dans une famille ouvrière du Cantal qui s’installe à Paris peu après sa naissance. De son enfance austère, il gardera le goût pour le travail et l’effort, inspiré par sa mère qui s’épuise à l’ouvrage après le décès de son père. C’est cet exemple qui lui donne cette force de travail lui permettant de se bâtir une carrière, sans héritage politique familial et sans facilités financières.

Passé par une école communale, il entre en apprentissage à l’âge de 12 ans chez un fabri-cant de médailles. Dans son centre de forma-tion, il s’impose comme un élève appliqué, dési-reux d’apprendre. Il obtient son baccalauréat en sciences, une licence de mathématiques (1877), une licence en droits (1878) et entre dans l’ensei-gnement. Il rejoint ensuite le parti radical, pour changer cette société inégalitaire dont ses parents avaient été victimes.

En 1883 il quitte l’enseignement et s’installe dans l’Aisne, dont sa jeune épouse est originaire. Il s’illustre comme rédacteur en chef du Courrier de l’Aisne et fonde dans la foulée La Tribune de l’Aisne. En 1885 il est élu Conseiller municipal à Saint-Quentin. Ce premier mandat lance sa car-rière politique. Il est élu Député de la circonscrip-tion de Laon pour la première fois en 1888. De 1891 à 1895 il siège toujours à l’Assemblée, mais en qualité de Député de l’Yonne.

Tournant important dans sa carrière : sa nomi-nation au Ministère des Finances (1895-1896). Il bataille devant la chambre des Députés pour instaurer l’impôt sur le revenu. En 1897, nommé Gouverneur général de l’Indochine Française, il initie un programme de grands travaux et une réorganisation en profondeur de la colonie, ce qui instaure un peu plus son autorité dans les domaines économiques et financiers.

De retour au pays, il siège à nouveau comme Député de l’Aisne de 1902 à 1910. Propriétaire d’une maison à Anizy le Château, il est élu Conseil-ler général du canton en 1904, mandat qu’il conserve jusqu’à son accession à l’Elysée. Il est élu Président du Conseil général à deux reprises : de 1924 à 1925 et de 1927 à 1931. Il contribue

à maintenir à l‘équilibre le budget du Département qui, dévasté, doit se reconstruire.

Sur le plan national, il est élu Président de la Chambre des Députés en 1905 puis essuie une défaite aux élections présidentielles de 1906. En 1912, élu en Corse, il entre au Sénat et conserve son siège jusqu’à sa mort.

La Première Guerre mondiale le révèle comme un patriote. Il fut un acteur majeur de la défense de Paris. Il assure notamment la liaison entre l’état major, les services publics et le Gouvernement replié à Bordeaux. Ses quatre fils, qui ont hérité du courage et de l’héroïsme de leur père, meurent pendant le conflit (lire l’encadré).

En 1921, puis en 1925, il retrouve le Ministère des Finances, pour notamment gérer le fort endette-ment du pays. En 1927 il est désigné 13e Prési-dent du Sénat, fonction qu’il assume jusqu’en 1931. Ses victoires politiques et son comporte-ment pendant la guerre lui confèrent une aura qui le porte à la tête de l’Etat : le 13 mai 1931 il est élu 14e Président de la République, une fonction qu’il ne remplira que dix mois.

Le 6 mai 1932 il est victime d’un attentat : il est abattu à Paris par un étudiant russe déséquilibré et succombe à ses blessures le 7 mai. Il était alors à l’apogée de sa carrière politique et demeure un exemple de par son ascension sociale.

25l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

Paul Doumer : histoire d’une ascension sociale

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Splendeursdu Soissonnais

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Passionnée de photographie, de jeux, de randonnée, de patrimoine et d’histoire, Valérie Closset est une Greeter très active qui propose des visites thématiques et surtout ludiques. Sur les pasde cette femme pleine d’énergie impossible de s’ennuyer !

Une femme, trois professionsAxonaise d’adoption, Valérie Closset a enseigné les mathématiques quatorze années en collège, notamment à Vailly sur Aisne et Belleu. Depuis six ans, désireuse de se reconvertir, elle s’est mise en disponibi-lité pour convenance personnelle. Son objectif : exercer une profession davantage liée à ses passions, à savoir la randonnée, la nature, la pho-tographie, les jeux.

“Le déclic m’est venu à l’ouverture du Center Parcs de l’Ailette. J’ai pos-tulé pour m’occuper de l’animation. Je voulais proposer des randonnées, un atelier photo et tenir une bibliothèque. Mais finalement le Groupe a opté pour des activités plus artistiques, comme le chant et la danse.”

Valérie recherche alors un métier qui lui correspondrait davantage. “J’ai trouvé un poste d’animatrice en maison de retraite à Soissons. C’est un travail passionnant, enrichissant et très gratifiant. Je suis présente pour apporter aux résidents des moments de plaisir et de détente. C’est parfait car j’aime les jeux et j’aime parler.” N’étant qu’à mi-temps elle donne en parallèle des cours de mathématiques à domicile payés en chèques emploi-service.

De nature dynamique, Valérie a choisi une troisième profession : guide conférencier. “J’aime faire découvrir la région aux amis et aux proches qui me rendent visite. Je suis tombée sur un appel à candidatures de l’office de tourisme de Soissons. Aimant les défis, je me suis lancée même si je n’avais aucune connaissance particulière en histoire et patrimoine.” Au final, Valérie est acceptée en formation et a obtenu en 2012 l’examen de guide conférencier.

A 45 ans, cette dynamique Axonaise a décidé il y a quelques mois d’ajouter une qua-trième corde à son arc : Greeter (guide bénévole choisi par l’Agence de développement et de réservation touristiques). “C’était une évidence pour moi de présenter ma candi-dature mais j’ai eu beaucoup de mal à choisir un thème de visite.” Finalement Valérie vous propose de découvrir les “Splendeurs du Soissonnais”… Tout un programme !

Mordue de jeux télévisésDepuis son enfance, Valérie est passionnée par les jeux. “A mon entrée au collège je passais mon temps à jouer avec un dictionnaire. Mes amis me lisaient une définition et je devais deviner un mot.”

“J’ai malheureusement trop peu d’occasions de jouer. Quand j’ai découvert les jeux télévisés sur internet, je me suis tout de suite sentie dans mon élément. C’est un milieu constitué de personnes qui ont la passion du jeu. J’ai ensuite décidé de passer des castings.”

Parmi ses faits d’armes : 4 victoires à “Questions pour un champion” qui lui ont permis de décrocher un voyage à Malte et sa prestation au jeu “En toutes lettres” présenté par Pierre Bellemare où elle fit tom-ber un candidat invaincu pendant 73 émissions ! Sa dernière prestation remonte à la fin 2012. Valérie s’est illustrée dans “Seriez-vous un bon expert ?” “A l’issue du jeu, Julien Courbet s’est prosterné devant moi” annonce fièrement l’Axonaise.

Pour partager sa passion, Valérie Closset a créé il y a un an dans son village un club “Questions pour un champion”, le seul du département. “Nous nous réu-nissons dans la salle des associations tous les mer-credis soirs pour répondre à des questions ou pour jouer à d’autres jeux de société.” Tous les partici-pants sont les bienvenus quel que soit leur âge.

Rens. 06 35 93 70 20 ou [email protected]

Valérie Closset - Chivres-Val

Passionnée de photographie et de jeux télévisés

Amoureuse du patrimoine soissonnais

Soissons

Valérie vous guidera à la découverte de Saint-Jean-des-Vignes, son monument préféré.

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l'Aisne que j'aime

Un fort animé

En bonne ambassadrice, Valérie fait la promo-tion des événements qui se déroulent chaque année au Fort de Condé.

En juin, un grand spectacle son et lumières est proposé en soirée, précédé de prestations de troupes de théâtre de rue. “La MJC de la Vallée de l’Aisne relate chaque année une tranche de vie de notre région.” Cette année, un nouveau spectacle sera présenté.

D’autres rendez-vous sont proposés durant la saison estivale : la rencontre des métiers d’art qui est l’occasion de démonstrations et d’initiations dans des disciplines diverses, des expositions thématiques dans un local dédié à cet effet, des animations dans le cadre des Journées du patrimoine, etc.

Le Fort rouvrira ses portes aux visiteurs le 15 avril 2013. De nombreuses animations seront programmées pour fêter ses dix ans d’ouver-ture au public.

Calendrier et rens. www.fortdeconde.com

Native de la Marne, Valérie est arri-vée dans l’Aisne suite à une mutation pro-fessionnelle il y a dix-sept ans. “Je suis tout de suite tombée amoureuse de ce départe-

Le Fort de Condé vous accueillleraà nouveau dès le 15 avril 2013.

l'Aisne 195 - Mars/Avril 201327

Coups de cœur ment car j’ai toujours aimé la marche et la nature. Je me suis immédiatement inscrite dans un club de randonnée pour découvrir les vallons, les monts et les sous-bois que j’adore tout particulièrement. J’ai beaucoup vadrouillé la première année à la découverte du département.”

Du cœur, Valérie n’en manque pas ! Tombée véritablement en amour pour le Soissonnais, elle apprécie autant les sous-bois que les belles pierres des maisons et autres monuments d’exception.

A son arrivée à Chivres-Val, Valérie découvre par hasard le Fort de Condé. C’est avec pas-sion qu’elle évoque cette place forte. “Au début de l’aviation, l’armée française a bâti un fort enterré, difficile à bombarder, et qui n’était pas visible du ciel. En effet, les bâtiments étaient engazonnés.” Le fort, en forme de pentagone, fut entièrement bâti en pierres de taille de 1877 à 1882.

Du fait de sa position stratégique, le fort est pris par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale. Ils disposaient ainsi d’une

Valérie apprécie tout particulièrement le patrimoine du Soissonnais. Son monument préféré : l’ancienne abbaye Saint-Jean-des-Vignes. “J’adore cet endroit. Le site est en accès libre, c’est à la fois un lieu convivial et apaisant. De la maison de retraite j’ai vue sur ce monument. Etant guide conférencier, je suis régulièrement dans les locaux du CIAP (centre d’interprétation de l’architecture et

Le Fort de Condé

L’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes

vue imprenable sur le Chemin des Dames et y installèrent un hôpital. Les dégâts causés par le conflit le rendirent inutilisable.

La Greeter ne se lasse pas de valoriser le tra-vail effectué depuis plus de 40 ans pour sa réhabilitation, tant par l’Association de sau-vegarde du Fort que par les pouvoirs publics (Communauté de communes, Conseil géné-ral, Union européenne). “C’est aujourd’hui un site idéal pour les balades en famille, avec son arboretum, ses parcours de jeux et ses aires de pique-nique.”

du patrimoine) qui se situe au pied de l’im-posante façade de l’abbaye. Vraiment je suis gâtée !”

La visite débute par l’aile droite, dans le cel-lier de l’ancienne abbaye datant du XIIIème siècle. “Cette réserve alimentaire était des-servie par un escalier droit ce qui était rare pour l’époque mais pratique pour descendre

les tonneaux de vin.” Juste au-dessus, le visiteur peut découvrir le vaste réfectoire, baigné d’une lumière naturelle délivrée par les nombreux vitraux. “Les piliers y sont plus élancés, avec des sculptures à la hauteur de la lumière. Dans le cellier l’architecture est plus massive. J’aime pointer ce contraste de style.”

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l'Aisne que j'aime l'Aisne 195 - Mars/Avril 201328

Les vestiges de l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes fondée par les chanoines augustiniens.

De l’abbaye construite en 1076, il ne reste que cette aile droite ainsi que la façade dotée de ses deux flèches. “Ce n’est peut être qu’une légende mais on raconte que ce sont les abbés qui sont montés là-haut pour apporter eux-mêmes la touche finale” relate notre guide qui n’est pas avare d’anecdotes historiques.

“Cette abbaye fut saccagée par les Protes-tants, puis occupée par les militaires après la Révolution. C’est alors qu’elle fut déman-telée pour la vente de pierres au profit de la cathédrale. Seule la façade est restée car les pierres sont plus difficiles à démonter et sont davantage travaillées. Une pétition contre le démantèlement avait même été lancée par Victor Hugo.”

Enfin, la Greeter aime faire découvrir Septmonts, son troisième coup de cœur. “Sept-monts est un village magnifique avec son arboretum, son donjon ouvert, et bien évidem-ment ses maisons. Je suis tombée amoureuse de ces bâtisses en pierres.”

Valérie vous guidera jusqu’en haut du donjon de 45 mètres… 120 marches pour jouir d’une vue imprenable sur l’arboretum aménagé dans le parc du château. Elle vous fera découvrir l’un des plus beaux villages du département, à renfort d’anecdotes. “Victor Hugo a laissé ici sa signature gravée dans la pierre” aime-t-elle raconter. Datant de 1370 ce donjon surprend les visiteurs par son architecture originale, à découvrir ou redé- couvrir.

Septmonts et son donjon

Sorties natureLa Greeter du Soissonnais propose également des sorties nature avec prise de photographies. “J’emmène les visiteurs pour une balade à pied au départ de la mairie. Le parcours varie d’une à quatre heures selon la demande.”

“Je suis passionnée de macrophotographie, c’est-à-dire que je réalise des gros plans d’insectes et de fleurs.” Pour ce faire elle ne sort jamais sans son sac à dos et sa bible : un guide de la faune et la flore. “J’y retrouve tous les insectes, poissons, mammifères et fleurs que je peux croiser dans l’Aisne.” Les passionnés pourront donc bénéficier des conseils avisés de notre guide.

En véritable mordue, Valérie présente ses clichés dans des livres qu’elle fabrique et fait relier sur internet. On peut y découvrir des insectes surprenants, des fleurs aux couleurs magnifiques, des paysages axonais étonnants, comme ce chalet du Soissonnais sous la neige digne d’une carte postale expédiée des Alpes !

Notre photographe amateur a également ramené nombre de clichés de ses voyages, notamment à Malte et en Grèce. “ Je n’aurais jamais visité ces contrées si je n’avais pas gagné des séjours grâce aux jeux télévisés” souligne-t-elle. Ses albums sont visibles sur des sites de partage de photographies en ligne : les internautes peuvent y découvrir son diaporama pour la nouvelle année ou encore ses escapades dans l’Aisne. De quoi voir notre département sous un autre jour !

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l'Aisne que j'aime l'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

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Découverte libreValérie Closset vous propose de

découvrir Soissons lors d’un rallye pédestre basé sur des jeux de mots.

A vous de jouer !

“Mon objectif est de forcer les gens à regarder ce qu’ils ne voient pas habituellement.” La Greeter propose donc une visite originale de la cité du Vase. Comme le veut tout rallye pédestre, les touristes s’aventurent seuls en visite et doivent trouver leur chemin grâce à des indices et un plan de la ville.

Le principe : deviner le nom des

rues à partir de jeux de mots. A chaque étape, les participants sont invités à pho-tographier leurs trouvailles. A l’inverse, les touristes disposent d’une planche de pho-tographies de monuments et d’ornements architecturaux qu’ils doivent identifier durant la visite. Enfin, un questionnaire est distribué pour s’assurer que les visiteurs ont bien été attentifs. “Généralement je fais deux équipes pour ajouter du piquant !” s’amuse-t-elle.

A vos stylos ! (pour le plaisir !)Retrouvez le nom des monuments de Soissons désignés en gras

“Il ne contient plus d’armes mais vous pouvez le visiter. Trouvez l’endroit où l’on pouvait stocker le vin ainsi que le lieu où l’on pouvait le déguster en mangeant.”

1

Observez ces photos… De quels monuments axonais s’agit-il ?2

Quelques questions…

- L’Hôtel de Ville est un très beau bâtiment car il est en fait l’ancien

- Comment s’appelle l’ancienne abbaye qui abrite le Musée et la bibliothèque ?

- De quel siècle date le réfectoire de Saint-Jean-des-Vignes ?

3

Solutions 1. L’Arsenal, lieu d’expositions temporaires dépendant du musée de Soissons - le cellier et le réfectoire de l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes (situés dans le prolongement de la façade de l’abbaye) 2. Abbaye de Prémontré - Palais de l’Intendance Hôtel de Ville de Soissons - le donjon de Septmonts - Saint Pierre au parvis à Soissons - le réfectoire de l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes de Soissons 3. Palais de l’intendance - Abbaye Saint-Léger - XIIIe siècle

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12 marsGauchy : Les Pinailleurs et Les Violons Barbares à 20h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 00

15 marsSoissons : Hommage aux Bal-lets Russes par six solistes de l’Orchestre Les Siècles. A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

16 marsLe Nouvion-en-Th. : Concert de printemps de l’Ensemble Or-chestral en Pays nouvionnais. A 20h30 à la salle polyvalente.Rens. 03 23 97 07 63

17 marsAnizy le Château : l’Orchestre de Picardie et Amaury Coeytaux. A 17h30 salle polyvalente.Rens. 03 23 80 18 13

23 marsSoissons : Concert de gala de l’Harmonie Municipale à 20h30 au Mail. Rens. 03 23 76 77 70

24 marsChâteau-Thierry : l’Orchestre de Picardie sous la direction d’Arie van Beek. A 17h30 au Palais des Rencontres.Rens. 03 23 84 86 91

musique

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Du 12 au 29 mars

Le Printemps des conteurs et des arts de la scène

29 marsSoissons : Memory, spectacle de et avec Vincent Delerm. Au Mail à 20h30.Rens. 03 23 76 77 70

13 avrilEtréaupont : Mountain Men et Thomas Schoeffler Jr : blues et groove à 20h30 au foyer culturel.Rens. 03 23 97 49 58

13 avrilLaon : Hugues Aufray à 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

15 marsBohain-en-V. : Panique à la Maison de retraite ! Au Royal à 20h30.Rens. 03 23 07 52 82

Du 15 au 30 marsChâteau-Thierry : Les Pas perdus par la Cie Le Théâtr’O. Par une écriture façon mosaïque, Denise Bonal donne à voir des instanta-nés de toute sorte au cœur d’une gare. A l’Espace Culturel Claude Varry.Rens. 03 23 69 20 78

16 marsItancourt : La bonne Anna, co-médie par la Cie Dernier recours, à 20h30 salle Jean-Le-Gal.Rens. 03 23 66 73 17

16 marsSoissons : Mystéric d’Eric An-toine. A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

19 marsLaon : Eloge du poil, spectacle loufoque et unique avec Jeanne Mordoj, ventriloque, jongleuse, danseuse… et femme à barbe. A la MAL à 20h30.Rens. 03 23 22 86 86

22 marsSoissons : Ne m’oublie pas par la Cie Philippe Genty. A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

12 mars à Itancourt : Nathalie Becue, L’apprentie sage-femme, salle Jean Le Gal à 20h.Rens. 03 23 04 18 73

13 mars à Chézy sur Marne : Nathalie Becue, L’apprentie sage-femme, salle Pierre Eschard à 20h30.Rens. 03 23 82 41 22

14 mars à Beuvardes : Titus et Gérard Baraton, Joyeux anniversaire, salle des fêtes à 20h30.Rens. 03 23 71 20 19

15 mars à Anizy le Château : Titus et Gérard Baraton, Joyeux anniversaire, salle des fêtes M. Pagnol à 20h.Rens. 03 23 80 94 23

16 mars à Sains-Richaumont : Titus et Gérard Baraton, Joyeux anniversaire, salle polyvalente à 20h30.Rens. 03 23 06 99 58

19 mars à Braine : Gauthier Fourcade,Si j’étais un arbre, foyer rural à 20h.Rens. 03 23 53 71 52

20 mars à La Capelle : Gauthier Fourcade, Si j’étais un arbre, salle du Dr Hennebelle à 20h30.Rens. 03 23 97 66 39

21 mars à Villers-Cotterêts : Jean-Louis Dessalles, Les origines du langage, média-thèque municipale à 20h.Rens. 03 23 76 48 20

22 mars à Tergnier : Damien Ricour, Pour-quoi j’ai mangé mon père, au Centre culturel à 20h30.Rens. 03 23 40 24 40

23 mars à Sissonne : Romain Bouteille, Le rire du Yeo-men, à l’espace culturel à 20h30.Rens. 03 23 80 06 24

26 mars à Wassigny : Yannick Jaulin, Conteur ? Conteur, salle des fête à 20h30. Rens. 03 23 60 56 84

27 mars à Morcourt : Yannick Jaulin, Conteur ? Conteur, salle polyvalente à 20h. Rens. 03 23 62 00 56

28 mars à Villeneuve Saint-Germain : Yannick Jaulin, Conteur ? Conteur, au foyer socio culturel G. Brassens à 20h30. Rens. 03 23 53 99 41

29 mars à Laon : Olivier Beaumont, Nicolas Vaude et Gabriel Le Doz, Le neveu de Rameau, à la MAL à 20h30.Sur réserv. 03 23 22 86 86

23 marsLe Nouvion-en-Th. : L’auberge du caramel par le petit théâtre d’Ori-gny. A 20h30 à la salle polyva-lente. Rens. 03 23 97 53 00

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15 et 29 marsMerlieux-et-Fouquerolles : sor-ties de 20h à 22h, Chouettes et hiboux le 15 et Fréquence Gre-nouille le 29. A GéodomiaInscriptions : 03 23 80 32 20

30 marsVillers-Cotterêts : 3 heures en fo-rêt. RDV à 6h parking du Grand Bosquet.Rens. 03 23 96 55 10

3 avrilCoincy : la Hottée du diable à 14h30.Rens. 03 22 89 84 29

6 avrilEssômes-sur-Marne : les oiseaux, RDV à 9h15 Place des Cygnes. Rens. 03 62 72 22 54

19 avrilMareuil-en-Dôle : atelier “la cul-ture sur buttes”Inscriptions : 03 23 70 54 15

sorties

rendez-vousl'Aisne 195 - Mars/Avril 2013

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théâtre expo expo

danse12 marsLaon : T.I.N.A. à 20h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

19 marsSoissons : Pour Giselle par la Cie Michel Hallet Eghayan. A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

6 avrilSoissons : Nouvelles virtuosités par la Cie 3e étage. A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

13 et 14 avrilChâteau-Thierry : gala de danse pour les 70 ans du Studio Va-loise. A 20h au Palais des Ren-contres.Rens. 03 23 83 21 39

conférence12 marsMerlieux-et-Fouquerolles : “Les Mardinales” de Géodomia, ma-tinée d’échange autour d’un thème intéressant l’environne-ment et l’urbanisme, à 9h, accès libre. “Le fleurissement : compé-tition et émulation”Rens. 03 23 80 32 20

9 avril Merlieux-et-Fouquerolles : “Les Mardinales” de Géodomia, “Ville, théâtre de biodiversité : côté cour ou côté jardin ?”Rens. 03 23 80 32 20

16 marsVervins : Le Magicien de papier de Paul Maz. A 15h au Piccolo Piccolo. Rens. 03 23 98 02 38

3 avrilLaon : Rumba sur la lune. A 10h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

20 avrilPargny-Filain : Soirée d’Isis à 20h30 sous chapiteau.Rens. 03 23 21 59 72

arts de la rue

Du 4 mars au 27 avril Vervins : photographies de J-L Ridou. Au Musée de Thiérache.Rens. 03 23 98 94 51

Jusqu’au 23 marsLaon : In vitraux par Julie Le-grand, à la MAL. Rens. 03 23 22 86 86

A partir du 16 marsAlaincourt : Les jeux de société. A la Maison de Marie-Jeanne de 14h à 18h.Rens. 03 23 63 62 07

Du 23 mars au 7 avrilChâteau-Thierry : Exposition pho-to d’Arc-en-ciel. A la Porte Saint Pierre de 14h à 18h.Rens. 03 23 83 51 14

Jusqu’au 24 marsChâteau-Thierry : Autour de la Saint-Vincent. A l’Office de Tou-risme.Rens. 03 23 83 51 14

Jusqu’au 30 marsTergnier : Communiquer pour résister 1940-1945. Au Musée de la Résistance et de la Dépor-tation de Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

Jusqu’au 30 marsChâteau-Thierry : La danse, en scène ! par le studio Valoise. A la médiathèque Jean Macé.Rens. 03 23 85 30 85

Jusqu’au 31 marsOulches-la-Vallée-Foulon : Du plateau de Californie à la Caverne du Dragon, œuvres d’Haïm Kern. A la Caverne du Dragon.Rens. 03 23 25 14 18

Du 2 au 27 avrilChâteau-Thierry : Dinosaure à la Médiathèque Jean MacéRens. 03 23 85 30 85

7 avrilFère-en-Tardenois : Exposition de peintures organisée par l’as-sociation Sainte-Macre. Salle Sainte Macre de 10h à 18h.Rens. 03 23 82 93 89

Jusqu’au 13 avrilChâteau-Thierry : Biodivertisse-ments de Fred Barnley. Au Silo U1.Rens. 03 23 84 87 01

23 marsGuise : L’envol du pingouin de Jean-Jacques Vanier. Au théâtre du Familistère à 20h30.Rens. 03 23 61 35 36

26 et 27 marsSoissons : Le petiloquent mous-tache poésie club, version jeune public du jubilatoire Grandilo-quent moustache poésie club. A 14h30 le 26. Le lendemain, place à la version adulte, mêlant slam et humour de café-théâtre, à 20h30. Au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

4 avrilLaon : La double vie de Fleur Elise : marionnettes, illusions et effets visuels à voir en famille. A 14h30 et 20h à Cap No.Rens. 03 23 22 86 86

4 avril Chauny : On choisit pas sa fa-mille. A 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

5 avrilChâteau-Thierry : Le baiser de la veuve à 21h au Théâtre Jean Cocteau.Rens. 03 23 69 43 00

5 avrilGuise : Nouvelles et courtes pierres, Cie Turak. A 15h et 20h30 au théâtre du Familistère.Rens. 03 23 61 35 36

7 avrilVervins : Panique à la maison de retraite à 17h30 au Piccoli-Pic-colo.Rens. 03 23 98 11 98

12 avrilBohain-en-V. : L’abus d’amant est dangereux pour la santé. A 20h30 au Royal.Rens. 03 23 07 52 82

13 avrilCorbeny : Bleu sombre horizon par la Cie de la Tripe du Bœuf, une évocation de la guerre de 14-18 à travers le regard de ceux qui l’ont faite, notamment Barthas, Tanty, Dorgelès et Apollinaire. A 20h30 à la salle polyvalente.Rens. 03 23 22 69 72

13 avrilSissy : Yvonne, princesse de Bourgogne par le Théâtre à cou-lisses, à 20h30 à la salle des fêtes.Rens. 03 23 66 73 17

Jusqu’au 14 avrilBohain-en-V. : Orient, Orienta-lisme... par Joëlle Moutarde à la Maison familiale d’Henri Matisse. Rens. 09 64 43 84 63

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Du 13 avril au 11 maiChauny : Expo photo avec “le jaune” pour thème. A la Média-thèque André Malraux.Rens. 06 10 47 28 86

Jusqu’au 28 avrilChâteau-Thierry : Les Variations Goldberg au Musée, par le FRAC Picardie. Au Musée Jean de La Fontaine. Rens. 03 23 69 05 60

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