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Laissez-vous conter Montbrison Moingt Capitale des Comtes de Forez Pays d'art et d'histoire du Forez Guide de visite

Laissez-vous conter Montbrison Moingt...Guide de visite. Avec l’Office de Tourisme ... les monts du Lyonnais et l’Auvergne, sur lequel le comte accepte de recentrer son ... la

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Laissez-vousconterMontbrison Moingt

Capitale des Comtes de Forez

Pays d'art et d'histoire du ForezGuide de visite

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Avec l’Office de TourismePartez à la découverte du Patrimoine de Montbrison MoingtPendant les vacances scolaires (hors vacances de Noël), l’Office de Tourisme vous propose desvisites commentées du centre historique de Montbrison. Différents circuits thématiques sontprogrammés au fil de l’année qui vous permettront d’aller au-delà du circuit ici proposé. Suivez le guide… Poussez avec lui les portes des anciens hôtels particuliers ou couvents pour y découvrir des cours intérieures ou des chapelles offrant bien des surprises !

Visites accessibles et avec un audio-guideToute l’année, l’Office de tourisme vous propose des visites audio-descriptives du centrehistorique de Montbrison Moingt, Champdieu, Saint-Just Saint-Rambert et Saint-Marcellin-en-Forez, conçues par Braille et Culture, pour le public en situation de déficience visuelle etaccompagné. Les audio-guides ainsi que des livrets spécifiques en braille, en caractères agrandiset thermo gonflés sont disponibles en prêt, dans nos maisons du tourisme.

Retrouvez le programme de nos visites guidées sur www.visitesloireforez.com

Avec l’Office de TourismeSéjournez en Loire ForezQue cela soit dans notre maison du tourisme ou sur nos sites internet, retrouvez toutes lesinformations nécessaires à l’organisation de votre séjour en Loire Forez et bénéficiez des conseilsde notre équipe accueil.

Nos sites Internetwww.loireforez.comwww.loireforez.euwww.loireforez.mobi

Réalisé avec lesoutien financier de :

Renseignements,réservations :

Maison du tourisme de Montbrison Moingt1, place Eugène BauneTél. 04 77 96 08 69Email :[email protected]

Ouverture :En juillet et août : • du lundi au samedi de 9h à 12h et 14h à 18h • le dimanche de 14h à 18h

Le reste de l’année : • du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et 13h30 à 17h30• le samedi de 9h à 12h30 et de 14h à 18h

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Parc deMontchenu

Jardind'Allard

Place desComtes de Forezet du Souvenir

français

SquareHonoré d'Urfé

RUE LOUIS BRAILLE

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UE DU FAUBOURG DE LA CROIXBOULEVARD DE LA PRÉFECTURE

RUE BOURGNEUF

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RUE DE LA PRÉFECTURE

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RUE DU FAUBOURG DE LA MADELEINE

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RUE CL. HENRYS

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PLACEPASTEUR

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PLACEE.BEAUNE

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NOVEMBRE

PLACEDE L'HÔTEL

DE VILLE

PLACEGRENETTE

PLACEDES PÉNITENTS

RUE DES CORDELIERS

RUE PRECOMTAL

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RUE D'ECOTAY

RUE NOTRE DAME RUE PAPON

B O U L E V A R D LA

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RUE S. BOYER

RUE MARGUERITE FOURNIER

BOULEVARD GAMBETTA

B O U L E V A R D C A R N O T

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RUE DES PENITENTS

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RUE DE BELLEVUE

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RÉPUBLIQ

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IMPASSE ST-JEAN

AV. DE LA LIBÉRATION

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RUE F. ROBERTETQUAI D

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PLACE DESCOMBATTANTS

RUE DUMARCHÉ

PLACEST.

ANDRÉ

RUE DU PALAIS

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RUE ST-PIERRE

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MUSÉED'ALLARD

Montbrison - parcours

Collégiale Notre-Dame-d’Espérance

Salle Héraldique de la Diana

Maison Jean Papon

Maison Robertet

Maison aux Lions

Ancienne chapelle

des Pénitents

Hôtel Girard de Vaugirard

Hôtel de Saint-Pulgent

Palais de Justice et

centre musical Pierre Boulez,ancien couvent de la Visitation

Calvaire

Tour de la Barrière

Sous-préfecture,

ancien collège des Oratoriens

Hôtel de Vazelhes

Square Honoré d’Urfé

Musée d’Allard

Jardin d’Allard

Hôtel de Ville,

ancien couvent des Cordeliers

Office de tourisme

Parcours

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Montbrison, capitale comtaleMontbrison, ville dynamique de presque 16 000 habitants, sous-préfecture de la Loire,est l’une des communes du départementles plus riches en patrimoine historique. Son rôle de capitale du Forez pendant sept siècles se lit au fil de rues et des édifices de première importance gérés et mis en valeuraujourd’hui au sein d’une Aire de Valorisationde l’Architecture et du Patrimoine.

Les origines de la villeL’histoire du comté de Forez et de Montbrison, sa capitale,remonte au milieu du Moyen-âge. Au début du XIe siècle, le Forez, intégré aucomté de Lyon, ne correspondpas encore à une entitépolitique. Il constitue une zonefrontière âprement disputéeentre l’Empire germanique et le Royaume de France. Les comtes de Lyoncomprennent très vite que leur pouvoir est mis en dangerpar la puissance montante de l’Eglise.

Après plusieurs décennies de conflits parfois violents, Guy II, comte de Lyon et de Forez et Guichard,archevêque de Lyon,parviennent à un accord en

1173. Appelé Permutatio, il prévoit la scission du comtéde Lyon en deux entitésdistinctes : d’un côté, la ville de Lyon et les terres attenantesreviennent à l’archevêque et, de l’autre, le Forez, situé entreles monts du Lyonnais etl’Auvergne, sur lequel le comteaccepte de recentrer sonpouvoir. Le Forez devient alorsun état indépendant etautonome. Montbrison endevient la capitale et débute lapériode la plus faste de sonhistoire : un âge d’or qui dureraprès de deux siècles sous lerègne de la « Maison d’Albon »dite de « Viennois ».

Les successeurs de Guy IIpacifient, consolident etdéveloppent leur comté,assoyant leur pouvoir en

Montbrison, centre historique, vue générale de la colline du Calvaire. On distingue, à gauche, le clocher de l'église Saint-Pierre ainsi que le dôme de l'ancien Palais de Justice

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Montbrison en 1732. Archives de la DianaVue semi-aérienne du site du Calvaire à MontbrisonPhoto © Ville de Montbrison/MN Paliard

se tournant vers le Royaume

de France. Tous les membres de

la Maison d’Albon restent très

attachés à Montbrison où ils

résident le plus souvent. La

ville est le siège officiel de leur

administration, notamment

fiscale et judiciaire, et joue un

rôle militaire majeur. Aux XIIIe

et XIVe siècles, les comtes de

Forez, en particulier Guy IV

(1196-1241) et Jean Ier (1276-

1333), engagent de nombreux

programmes de constructions,

et contribuent fortement à

l’extension de la ville et à son

embellissement dans un

contexte économique alors

favorable. Les chefs-d’œuvre de

cette époque encore visibles

aujourd’hui sont la Collégiale

Notre-Dame-d’Espérance et la

Salle héraldique de la Diana.

Montbrison de 1372 à nos joursEn 1372, le lignage direct de la« Maison d’Albon » s’éteint.Par alliance matrimoniale, lecomté de Forez passe aux mainsde Louis II, duc de Bourbon. Ilest désormais intégré à la vasteseigneurie bourbonnaise dont lacapitale est Moulins. Le rôlepolitique de Montbrisons’efface peu à peu. A la mort deCharles III de Bourbon en1527, duc sans descendance,Forez et Bourbonnais sontrattachés au Royaume deFrance par le roi François Ier.En 1542, le Forez est englobéavec le Lyonnais et le Beaujolaisdans la généralité de Lyon.

C'est à la Révolution française,en 1792, que Montbrison

recouvre une dimensionadministrative importante endevenant le siège de laPréfecture de la Loire jusqu’en1856. Cependant la Révolutionindustrielle ayant transforméSaint-Etienne en bassinéconomique et démographique

majeur du département,l’empereur Napoléon III décided’y transférer la Préfecture.Aujourd’hui, Montbrisoncompte un peu moins de 16 000 habitants et sedéveloppe de manièredynamique.

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Blason du Comté du Forez

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L’expression de la grandeurFondée en 1223 « en l’honneurde Dieu et de la bienheureuseMarie toujours Vierge », la Collégiale Notre-Dame-d’Espérance est née de la seulevolonté d’un homme, celle ducomte Guy IV de Forez (1196 -1241). Autant acte de piété que glorification de la dynastie, cette église relève d’une architecture de la grandeur digne d’un

monument de capitale. Pour servir son ambitionpolitique, le comte de Forezutilise les principesfondamentaux de l’architecturegothique, nouveau style alors à la mode né en Ile-de-France :volumes amplifiés à la conquêtedu ciel, maîtrise des forces, art du trait, clarté. Les dimensions de laCollégiale (60 m de longueur,33 m de largeur ; 20 m dehauteur sous voûte) traduisentparfaitement l’expressionrecherchée des pouvoirspolitique et religieux.Commencé en 1226, le chantier, très coûteux,

soumis aux fluctuations des ressources économiques du comté ainsi qu’aux aléas des guerres et des épidémies, se prolongera jusqu’au débutdu XVIe siècle. Vers le milieu du XIVe siècle, la Collégiale prend le vocablede Notre-Dame-d’Espérance en référence à une statue dela Vierge placée alors dans le chœur, et dont le socle étaitsculpté du mot « Espérance »,devise de l’Ordre de chevalerie

de l’Ecu d’Or fondé par le ducLouis II de Bourbon, devenucomte de Forez en 1372.

DEPART DU CIRCUITParvis de la Collégiale Notre-Dame-d’EspéranceRue Notre-Dame

SUITE DU PARCOURSContournez la Collégiale en empruntant la rue Loÿs Papon

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La Collégiale Notre-Dame d'Espérance vue depuis la colline du Calvaire Vue du chevet de la Collégiale

La Collégiale Notre-Dame-d’Espérance

Rue Notre-Dame1

Guy IV, comte de ForezPetit fils du comte Guy II, il dirigea le Forez de 1206à 1241. Orphelin jeune, il fut éduqué par son oncleRenaud de Forez, archevêque de Lyon. Au début de sonrègne, il pacifia la frontière est du comté et établit une paix durable qui lui permitde renforcer son pouvoir. Sous son règne furent édifiés la Collégiale, le couventdes Cordeliers ainsi que la deuxième enceinte du château situé au sommet de laville. Engagé dans la 6eme Croisade en Terre Sainte, Guy IV décéda à son retourprès d’Otrante en Italie. Selon ses vœux, il fut enseveli à la Collégiale qui contientencore son tombeau (gisant) visible dans le chœur.

Guy IVMusée d’Allard,

Montbrison

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Un monument maisaussi une institution et un quartierEn fondant la Collégiale, Guy IV crée parallèlement une institution religieuse, le Chapitre, qui perdura jusqu’à la Révolution. Treize chanoines (religieux)dirigés par un doyen le composent. Il a pour missionde gérer les ressources de l’institution, d’organiser la vie cultuelle etl’enseignement. Instruits, les élèves de l’école du Chapitresont souvent recrutés ensuitedans l’administration comtale.Le doyen exerce une autoritémorale considérable surl’ensemble des paroisses de la ville. Les chanoines viventdans des maisons organiséesautour de la Collégiale, formant un quartier clos séparé

de la ville. On lit encore trèsbien l’organisation de ce quartier autour de l’églisedésormais ouvert sur la cité.

Extérieurs de la CollégialeL’ensemble de l’édifice estconstruit en calcaire de Ruffieu(Bugey), puis, à partir du XVe siècle, en granite. La façade principale est achevéesous le règne des ducs deBourbon dans la seconde moitiédu XVe siècle. A l’origine, elle devait comporter deuxclochers encadrant le portailprincipal. Seul l’un deux, celuidu nord, a été achevé. Massif,s’élevant à 42 m de hauteur, il est contrebuté par de solidescontreforts à ressauts qui luiconfèrent presqu’une allure de donjon. A l’intérieur, troiscloches datées de 1502, de 1503

et de 1820. Le portail, élégant,appliqué en avant de la façade,est surmonté de cinq voussurescompartimentées en niches. Ces dernières, hélas, n’ontjamais accueilli les statuesprévues à l’origine, faute de

moyens. Seule trône au centredu tympan du portail une statuede la Vierge à l’Enfant. Un autre portail, situé au nord,est précédé d’un porche duXIVe siècle. La porte sud est plus tardive (XIXe s.).En prenant du recul, côté sud,on s’aperçoit que la nef de la Collégiale est épaulée par des arcs-boutants ancrés dans de puissantes culéesdont la maçonnerie émerge des toits des chapelles latéralesrajoutées ultérieurement. Ce dispositif sert à contenir la poussée des voûtes encroisées d’ogives utilisées pourcouvrir l’édifice, et d’éviter ainsil’écartement des murs.

SUITE DU PARCOURSPénétrez dans la Collégiale parle portail sud et rejoignezl’abside (derrière le maître autel)

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Intérieur de la CollégialeLe plan de l’église est inspiré de celui de la cathédrale Saint-Jean-de-Lyon. Il se compose d’une absidepolygonale et d’un chœur élevésau début du XIIIe siècle, d’un transept ouvrant sur deschapelles, ainsi que d’une nef àtrois vaisseaux se terminant par le portail principal. A la fin du Moyen-âge, au XVe siècle,des chapelles latérales ont étérajoutées contre le collatéralsud. Les voûtes gothiques qui couvrent l’édifice reposentsur le système de la croiséed’ogives. Les ogives sont desnervures diagonales en pierre secroisant à une clé sculptée. Ellesconcentrent l’essentiel du poidsde la voûte sur les piliers qui letransmettent à son tour au sol.L’originalité de la Collégiale

est surtout esthétique et résidedans l’effet ondulant descolonnes et colonnettesengagées dans les piliers. Le sommet des colonnes est coiffé de chapiteauxfinement sculptés de motifsvégétaux principalement.

SUITE DU PARCOURSDéambulez à l’intérieur de la Collégiale en empruntant les bas-côtés

Plan chronologique simplifié,sur un fond de M. de Gourmay, architecte, assistant de M. Grange-Chavanis A.C.M.H.

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Détail de la nefL'effet ondulant descolonnes et colonnettess'observe depuis lescollatérauxPhoto © Pays du Forez

C'est du haut de la chaire (XIXe s.) que le prêtre adressait aux fidèles ses instructions et ses enseignements". Photo © Pays du Forez

Détail des sculptures du maître-autel. Ici, la scène de la mise au tombeau du Christ.

Photo © Pays du Forez

Les stalles, sièges de bois à dossier élevégarnissant les deux côtés du chœur,étaient réservés aux ecclésiastiques.Photo © Pays du Forez

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• Le gisant de Guy IVSituée au fond de l’abside, la sépulture de Guy IV nous estparvenue incomplète. Elle se situait à l’origine devant le chœur, portée par huit pleurants. Seul reste le gisant datable du XIVe siècle et restauré de multiples fois. Guy IV est représenté coiffé de sa« barette » de comte ; une épéeornée du dauphin de Forezpend au baudrier qui ceint sa longue robe. Ses piedsreposent sur un lion, symbolede puissance. Deux angespassent un linge sous sa tête,tandis que deux autresbalancent des encensoirs à ses pieds. Saccagées par lesprotestants le 14 juillet 1562,les autres tombes comtales ont été détruites en 1792.

• La lumière« Je suis la lumière du monde ;celui qui me suit ne marche pasdans les ténèbres, mais il aurala lumière et la vie ». Evangileselon Saint Jean, VIII, 12.Au XIIe siècle, les théologiensdemandent aux bâtisseursd’ouvrir les églises à la lumièreen suivant l’idée qu’elle est une manifestation divine. Les vitraux colorés des grandesfenêtres du chœur et de la nefdoivent donner l’image de laJérusalem céleste, parée dejoyaux. Les vitraux médiévaux de laCollégiale ont disparu et ont étéremplacés au XIXe siècle lorsd’une importante campagne derestauration. L’un des plusintéressants est situé dansl’abside, derrière l’autel : laverrière centrale représente lascène de la fondation de laCollégiale par le comte Guy IV

aidant son fils à sceller la pierred’honneur en la présence del’archevêque de Lyon et del’évêque d’Embrun. Cette mêmepierre d’honneur écrite en latinest visible sur le mur, sous levitrail. En se retournant et enregardant vers le fond del’église, on peut voir au-dessusde la grande tribune d’orgueune grande rose dont les verresde couleurs à dominantes bleueet rouge alternent des motifsgéométriques et végétaux.

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La pierre d'honneur rédigée en latin, posée parGuy IV, comte de Forez, relate l'inauguration destravaux de la collégiale

Le gisant de Guy IV Détail du vitrail central de l'absideillustrant l'acte de fondation de laCollégiale par Guy IV, comte de Forez

Ce vitrail duXIXe sièclecomporte

trois niveauxsuperposés

d'illustrations

Le défi technique du vitrailExploitant au maximum la possibilité de percer lesmurs, les constructeurs gothiques ont pris des risques,notamment celui du vent qui est difficile à maîtriser.En effet, une bourrasque de vent à 100 km par heureexerce une pression d’environ 80kg par mètres carrés.D’où l’utilisation d’une armature métallique densefaite de barres de fer et de tiges plus fines pour offrirune résistance maximale.

La croix d’Estiallet (début du XVIIe s.)

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• L’orgue La musique instrumentale et les chants étaientomniprésents dans la liturgie.Apparu dans les églises à la fin du Moyen-âge, l’orgue redevient à la mode au XIXe siècle avec uneconception technique beaucoup plus puissante. Celui de la Collégiale, installésur une tribune de stylegothique flamboyant enpierre de Tournus, a été fabriqué par le facteuralsacien Callinet et inauguré en 1842.

• Le Trésor de la CollégialeChasubles, orfèvrerie,reliquaires, croix et bannièresde confréries, statuaires ettableaux, objets de cérémonie,témoignent du renouveau du patrimoine religieux de la fin du XVIIe siècle au débutdu XIXe siècle. Le dynamismede l’activité paroissiale aaccompagné les grandschantiers de restauration de la Collégiale, tout au long duXIXe siècle. Le Trésor témoignede l’activité créatrice desmultiples entreprises d’artreligieux de cette époque, qui a produit de prodigieuxdécors de cérémonie.

• Un décor sobre et raffinéLa couleur était égalementprésente sur les murs et voûtesornés jadis de peintures. Si la plupart des enduits peintsont disparu, il subsiste unereprésentation de saint Georgesterrassant le dragon sur le murà gauche du portail sud, ainsique le dessin d’un sol entrompe-l’œil sur le mur del’abside. La croix d’Estiallet, ou croix des saints (XVIIe s,classée M.H), scellée à gauchede l’autel, comporte des saintssculptés sur son fût. Les sculptures portent des traces de peinturestémoignant de la polychromiequi pouvait régner tant àl’intérieur qu’à l’extérieur des édifices. Dans la premièremoitié du XIXe siècle, a eu lieuune importante campagne derestauration de la Collégialefortement délabrée pendant la

Révolution. Un mobilier dequalité commandé auprès degrands artistes lyonnais estinstallé. Le maître-autel et laspectaculaire tribune d’orgueont été dessinés par Bossan,concepteur de la basilique deFourvières à Lyon. La chaireest l’œuvre des architectesBenoît père et fils, de Viscontiet du statuaire Fontan. Sondécor iconographique reprendle thème classique du Christ etdes quatre évangélistes. Quant aux stalles réalisées par Bernard, dans un style néo-gothique, elles rappellentla disposition des chanoines de Notre-Dame dans la partiequi leur était réservée, jusqu’en1789.

SUITE DU PARCOURSRessortez par le même portailet rejoignez à gauche en sortant, la rue Florimond Robertet.

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L'orgue Callinet, classéMonument Historique, est installésur une tribune néo-gothique en calcaire, finement ouvragée

Saint-Aubrin protégeant la ville de MontbrisonE. Dessert © Région Rhône-Alpes,Inventaire général du patrimoineculturel, 2005, A.D.A.G.P

Saint-Georges terrassant le dragon(peinture du XIIIe s.)E. Dessert © Région Rhône-Alpes,Inventaire général du patrimoineculturel, 2005, A.D.A.G.P

Vitrail historié du XIXe s.E. Dessert © Région Rhône-Alpes, Inventairegénéral du patrimoine culturel, 2004, A.D.A.G.P

Détail du retable de la chapellede la Vierge signé Fabishreprésentant Sainte Cécile,patronne des musiciens

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Edifiée à la fin du XIIIe siècle,probablement pour le mariagedu comte Jean Ier de Forez etd’Alix de Viennois, la sallehéraldique de la Diana présenteun décor peint spectaculaire. Près de 1728 blasons ornent unevoûte ogivale divisée en caissons.S’ils n’ont pas tous étéexactement identifiés, les familles nobles qu’ils

représentent, depuis le roi de France jusqu’à la noblesselocale, nous offrent un instantané des relationsdiplomatiques que le comte de Forez entretenait au-dedanset en dehors de son territoire audébut du XIVe siècle. Cette salle prestigieuse a longtemps servi aux réunionsdes états de la noblesse du Forez. Le roi François Ier

y est reçu en 1536. Héritier ducomté, celui-ci la donne auChapitre de la Collégiale Notre-Dame. On y intronisait leschanoines, et ont y donnaitponctuellement des spectacles.Altération du mot decania(doyenné du chapitre), la salleprend le nom de Diana.

Confisquée comme bien nationalen 1789, la salle de la Dianaconnaît diverses fortunes, avantd’être restaurée de 1863 à 1864 afin d’accueillir le siège de laSociété Historique etArchéologique du Forez dont on peut découvrir les riches archives, ainsi que le musée archéologique.

Salle Héraldique de la Diana7, rue Florimond RobertetInfos : 04 77 96 01 10Web : www.ladiana.com

SUITE DU PARCOURSSi vous le souhaitez, entrez dansla Salle Héraldique de la Dianaen empruntant la porte vitréesituée à droite de la façade.

SUITE DU PARCOURSEn sortant de la SalleHéraldique, prendre à droite.Longez le chevet de la Collégialepour arriver sur les quais duVizézy. Traversez la rivière en empruntant le passage du petit pont. Vous rejoindrez ainsi la rue Tupinerie.

Située au chevet de la Collégiale, la salle de la Dianarenferme un décor peint spectaculaire

Façade de la Diana

Alix de Viennois,détail de têtes sculptées dans unstyle néo-médiéval sur la façadeXIXe siècle de la Diana

Représentation de la Pastourelledans la salle de la Diana. manuscritsfrançais du British Museum, BnF.

Jean Ier de Forez (1276 – 1333)

Jean Ier, arrière-petit-fils de Guy IV, fut l’un des comtes les plus importants desa lignée. Son règne marque l’apogée du comté de Forez. Il procéda notammentà de vastes réformes de son administration en créant la chambre des comptesen 1317 qui était chargée du contrôle des finances du comté. Il fit partie del’entourage proche du roi Philippe IV le Bel.

Salle héraldique de la Diana7, rue Florimond Robertet2

Jean 1er de Forez(détail de la façade)

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Rue TupinerieAu Moyen-âge, elle constitue déjà avec les rues avoisinantes le cœur économiquede la ville tandis que maisons de notables et administrations s’implantent au plus près du château comtal. Cette rue resteaujourd’hui l’artère commerçante principale du centre-ville. Elle est longéepar le Vizézy dont les quais ont étéaménagés en 1884. De multiples ponts la relient au quartier de la Collégiale. A la fin du XIIIe siècle, plusieurs activitéssont signalées en bord de rivière : moulins àfoulons, blanchiment du chanvre et tanneries.

Maison Papon, du nom de Jehan Papon, Grand Juge de Forez (1505 ou 1507 -1590). Si sa façade a été refaite et les fenêtres agrandies, elle conservenéanmoins une porte gothique à accolade, donnant accèsà une cour intérieure depuis laquelle est visible l'une destours d’escalier la plus haute de la ville.

12, rue du Marché

Rue du Marché Avec la rue Martin Bernard qui la prolonge,la rue du Marché marquait le passage duGrand Chemin de Forez qui traversait le comté du nord au sud, le reliant au XIIIe siècle aux foires de Champagne etaux ports du Languedoc, en itinérant par lesud du Massif Central. Très prisé, cet itinéraire a favorisé l’occupationrésidentielle et commerçante qui se litencore très bien dans la présence d’arcadesde boutiques et de maisons privées.Au XVIIe siècle, la rue a été marquée par l’activité des ateliers de soierie installésau rez-de-chaussée des maisons.

Maison Robertet (inscrite M.H). Porte datée de 1587. L’organisation symétrique de sa façadeappartient aux canons esthétiques de la Renaissance. La famille Robertet, installée à Montbrison depuis le XIVe siècle, a donné plusieurs personnages illustresdont Jehan Robert (décédé en 1502) qui fut secrétaire du roi Charles VIII et Florimond (1458-1527), son fils, qui devint successivement trésorier des rois Charles VIII,Louis XII et François Ier.

14, rue Martin Bernard

Rue Martin BernardLes demeures de notables que l’on peutdécouvrir en général au fil des ruesanciennes, couvrent une large période quis’étend de la fin du XVe siècle au XVIIIe

siècle. Elles sont faites de lignes sobres et dedécors raffinés : fenêtres et portesmoulurées, médaillons sculptés, etc. Lafaçade sur rue, assez étroite, cache souventdes cours intérieures ornementées.

N°25 : Détail du plafond du salon du premier étage. La maison dite des Lions (inscrite M.H) appartient à la fin de la Renaissance. Son solide rez-de-chaussée à refends, surmonté d’un bandeau à têtes de lions, reçoitdeux étages dont le premier est éclairé de fenêtres à croisée et à meneau ornées de frontons triangulaires et cintrés. Elle fut construite au début du XVIIe siècle par Pierre Henrys, frère du jurisconsulte Claude Henrys.

25, rue Martin Bernard

En arrivant au niveau de la rue Tupinerie, tournez sur votre gauche puis prenez lapremière rue se présentant sur votre droite.La rue du Marché puis la rue Martin Bernard vous conduiront en direction de la ville haute.

SUITE DU PARCOURSEn haut de la rue Martin Bernard, prenez sur votre droite la rue Pasteur. Longez la place du même nom et vousdécouvrirez, se profilant sur votre droite, lafaçade de l’ancienne chapelle des Pénitents.

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La ville ancienne, rues et quartiers En sortant du quartier de la Collégiale, après avoir traversé larivière Le Vizézy, la ville ancienne se laisse découvrir depuisses quartiers commerçants jusqu’aux vestiges du château.

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Chapelle des Pénitents

Place des Pénitents

En retrait de la place s’élève la façade de la chapelle des Pénitents du Confalon (inscrite M.H, 2e et 3e quarts du XVIIIe s.).Outre son décor d’architecture se terminant au sommet par un clocher coiffé d’un bulbepolygonal, la façade est agrémentée d’undécor sculpté discret : agrafes à volutefeuillagée, angelots, guirlandes, palmes,médaillons. Créée à la fin du XIIIe siècle àLyon par saint Bonaventure, la confrérierenaît pendant les guerres de Religions. Celle de Montbrison est fondée en 1591 parAnne d’Urfé, lieutenant général du Forez.Son rôle était d’animer toute forme de piétéreligieuse (offices, processions) et de charité.Aujourd’hui, la chapelle abrite une salle despectacle labellisée « scène régionale ».

Rue Saint-PierreCette rue était jadis habitée par lesmagistrats et officiers du baillage, membresde la noblesse d’épée ou de robe.

L’hôtel de Vaugirard (XIVe-XVe s.)appartenait à une famille marchande dont la troisième génération accéda à la chargede conseiller et procureur du roi au baillage de Montbrison. Sa cour intérieure dalléeavec puits et escalier en vis comporte des décors superposant plusieurs époques,de la fin du Moyen-âge au début de laRenaissance.Cette demeure annonçant la Renaissance aassimilé la nouvelle esthétique inspirée, enForez, du château de la Bâtie d’Urfé : décorde façade homogène, emploi des fenêtres àcroisée et à meneau, pilastres ioniques.la diversité des portes anciennesmontbrisonnaises est remarquable.

Ici, une porte de la fin de la Renaissance,encadrée de pilastres cannelés à chapiteauxcorinthiens soutenant un entablement. Le tympan ajouré permet l’aération de l’allée.

7, rue Saint-Pierre

13, rue Saint-Pierre

SUITE DU PARCOURSRevenez sur vos pas et rejoignez la rueMartin Bernard. Remontez-la en prenant sur votre droite pour rejoindre la rue Saint-Pierre qui la prolonge.

SUITE DU PARCOURSAu bout de la rue Saint-Pierre, faites unepause pour admirer la façade de l’anciencouvent de la Visitation, puis empruntez la rue du Palais de Justice qui se présente sur votre droite.

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Hôtel de Saint-Pulgent

Hôtel de Saint-Pulgent,

corridor

Hôtel Vaugirard

détail

Hôtel Vaugirard

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Les remparts quartier du CalvaireSUITE DU PARCOURS(par le boulevard puis montée des visitandines)

Palais de justice, ancien couvent des VisitandinesE. Dessert © Région Rhône-Alpes, Inventaire généraldu patrimoine culturel, 2006, A.D.A.G.P

Le dôme du Palais de Justice, ancienne chapelledu couvent de la Visitation

Montbrison, ville de couventsOutre ses fonctions politiques etadministratives passées, rappelons queMontbrison a été, dès le Moyen-âge, une ville de couvents. Ces derniers se multiplient au XVIIe siècle, dans le contexte du mouvement de la Contre-Réforme catholique qui a pour objectif de contrecarrer l’expansiondu protestantisme. Le clergé paroissial,nombreux et actif, est renforcé par des nouvelles congrégations et institutionsqui vont s’implanter particulièrement sur la colline du Calvaire qui a perdudésormais toute vocation défensive. On y trouve, au XVIIe siècle, des ordresenseignants tels le couvent des Ursulinesqui a laissé place en 1804 au petitséminaire, le couvent de la Visitation et non loin de là, au pied de la colline, le collège de l’Oratoire. Ces bâtiments ont tous été réaffectés, après la Révolution,en écoles ou en administrations.

Couvent de la Visitation :

rue Saint-Pierre/montée des Visitandines

Premier bâtiment rencontré à gauche de larue du Palais de Justice, construit à partirde 1670 avec les pierres de l’ancien châteaucomtal situé juste au-dessus et démantelé àla fin de la Renaissance. Trente ans plustard, le couvent est complété par la chapelleSainte-Marie affectée en tribunal à laRévolution. Au XIXe siècle, à côté dutribunal, sont installés dans ce vaste édificela gendarmerie de 1808 à 1946 et lesprisons de 1793 à 1957. Aujourd’hui, le lieu accueille les écoles de musique et de danse de Montbrison ainsi que le service des Prudhommes.Le couvent de la Visitation se repère

aisément grâce au dôme spectaculaire de l’ancienne chapelle. Depuis la rue Saint-Pierre, on peut en observer l’ensembleconçu en 1700 par l’architecte Martin de Noinville dans le style néo-classique.La façade principale présente, de bas en haut,un grand escalier qui permet d’accéder à unportail monumental encadré par deuxcolonnes à chapiteaux corinthiens etsurmonté d’un fronton triangulaire. Au-dessus du portail, un œil-de-bœufaccueille une horloge. La façade estcouronnée d’un entablement cintré orné depots-à-feu sur les retours, entre lesquels sedétache, à l’arrière, le dôme coiffé d’unelanterne. L’intérieur est composé d’une seulenef couverte d’un plafond en bois à fougères.Un décor de peintures en grisaille exécuté en1854 par Giovanni Zaccheo présente, dans des panneaux en trompe-l’œil, les trophées de Justice et de multiplesallégories, accompagnés de sentences en latin. Devenu tribunal criminel en 1792puis cour d’Assises, ces lieux ont retenti de célèbres procès dont l’un des plus connureste celui de l’anarchiste Ravachol en 1892.

SUITE DU PARCOURSRemontez de quelques mètres la rue du Palaisde Justice et empruntez le passage aménagésous l’ancienne chapelle Sainte-Marie (à votregauche). Puis, prenez les escaliers qui vouspermettront d’accéder à une premièreesplanade. Traversez-la en direction dubâtiment principal. Là, au rez-de-chaussée,profitez du passage couvert pour rejoindre leparking du centre musical Pierre Boulez.Traversez-le et, au bout, prenez sur votredroite la rue de la Visitation. Elle vouspermettra de longer l’ancien couvent. Dans son prolongement, remontez la rue du Collège qui vous conduira jusqu’ausommet de la colline du Calvaire. Vous ybénéficierez d’une vue exceptionnelle sur lesquartiers sud de la ville.

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Le système défensif de la villeEn poussant plus loin, on arrive sur le flancsud de la colline du Calvaire. Les remparts qui servent de promenade datent de lapremière moitié du XIIIe siècle etconstituaient la deuxième ligne de défense du château comtal édifié au sommet du Calvaire à la fin du XIe siècle. Le château comtal se composait, à la fin du Moyen-âge, d’un donjonquadrangulaire crénelé, couvert d’un toit à faible pente, et relayé par une deuxièmetour imposante située au nord. Un grand bâtiment de deux étages, éclairé de nombreuses fenêtres, abritait au XVe siècle la cour des comptes de Forezpuis, au XVIe siècle, l’Auditoire de justice. Cet ensemble était protégé par une enceintecirculaire crénelée, sans tour, accessible

par une porte à l’est. Le château a été démantelé en 1596.La ville médiévale restée longtemps sans fortification, ravagée plusieurs foispendant la guerre de Cent Ans, se doteenfin de murailles en 1428. En dix ans, la ville est close d’une enceinte de quarante-six tours et sept portes. Ce troisième dispositif défensif, mal entretenu et menaçant ruine, est raséau début du XIXe siècle afin de permettrel’extension et l’aération de la ville. Il a laissé place au boulevard actuel.La promenade des remparts permet de jouir d’une vue d’ensemble sur le sud de Montbrison depuis les toitures, au premier plan, de l’ancien couvent des Ursulines- aujourd’hui école privéeSaint-Paul Forez- jusqu’au quartier

de la Collégiale d’où émerge la silhouettemassive du clocher. A l’ouest, la ville est bordée par lespremières hauteurs des monts du Forez. Les trois croix monumentales édifiées en 1870 remplacent un Calvaire plus ancien. Elles étaient le point d’arrivéed’un chemin de croix que Jean-Baptisted’Allard avait fait aménager sur la butte au début du XIXe siècle. Aujourd’hui, l’ensemble de la colline du Calvaire fait l’objet d’un projetcommunal de réhabilitation.

SUITE DU PARCOURSRedescendez la rue du Calvaire puis la rue du Palais de Justice qui se présente sur votre gauche. Passez le carrefour situé devant l’ancienne chapelle Sainte-Marie et poursuivez-la jusqu’à la sous-préfecture.

Les rempartsquartier du Calvaire

Vue cavalière de Montbrisonà la fin du Moyen-âge,extraite de l'Armorial de Revel (vers 1450).

Bibliothèque nationale de France.

Couvent des Cordeliers

Eglise Saint-André

Château comtal

Collégiale Notre-Dame

Fossés en eau

Tour de la BarrièreXIIIe siècle

Enceinte du XIIIe siècle

Rempartsdu XVe siècle

Donjon

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Sous-préfecture

Square Honoré d’Urfé

La sous-préfecture de Montbrison occupel’ancien collège des Oratoriens construit audébut du XVIIe siècle. L’ordre de l’Oratoire, fondé en 1611 par Pierre de Bérulle et constitué de prêtres, était réputé pour son esprit libéral, sa tolérance relative et son goût très marqué pour les étudeshistoriques et les sciences sous l’inspirationde Descartes. Il est appelé à Montbrisonpour l’instruction des jeunes garçons. Parmi les innovations pédagogiques de l’ordre notons l’enseignement, dès les premières classes, en languefrançaise et non plus en latin ainsi quel’explication de textes.Après deux incendies successifs, les bâtiments sont reconstruits en 1784 par l’architecte Louis Dubost. Ils sont

organisés en « U » entre cour et jardin, et sont récupérés à la Révolution pour y installer les services de la Préfecturejusqu’en 1856, puis ensuite ceux de la sous-préfecture. L’ancienne chapelle située dansl’aile gauche transformée plus tard en salled’apparat, le grand vestibule et l’escalierd’honneur, sont décorés de remarquablespeintures en trompe-l’œil exécutées parGiovanni Zaccheo dans la première moitié du XIXe siècle.

Hôtel de Vazelhes

1, rue du Palais de Justice

(4e quart du XVIIIe s- 1ère moitié du XIXe s.)Situé en face de la sous-préfecture, il est l’un des exemples de demeures de la fin du XVIIIe siècle qui adopte le modèlede l’hôtel particulier. Au contraire desmaisons observées dans les rues précédentes,serrées sur un parcellaire étroit, cet hôtelest édifié sur une vaste parcelle comportantun jardin protégé de hauts murs.L’ornementation est très dépouillée. Rue Puy-de-la-Bâtie, des édifices de la même époque comportent à l’intérieur devastes escaliers monumentaux, véritableséléments d’apparat du rez-de-chaussée.

Square Honoré d’Urfé Inauguré en 2012, le square Honoré d’Urféa été totalement remanié dans un stylecomposite inspiré en partie du style du jardin à la française qui se caractérisepar l’emploi de parterres délimités par des buis taillés et d’allées rectilignesconvergeant sur une fontaine. De nombreuses allusions sont faites au roman pastoral de l’Astrée écrit parHonoré d’Urfé (1567-1625), notamment la fontaine de Vérité d’Amour au pouvoirprédicateur et le labyrinthe symbolisant les errements et la quête de soi-même.

Poursuivez en empruntant la petite rue de la Préfecture qui vous conduira jusqu’auboulevard de la Préfecture. Descendez-le en prenant sur votre gauche. De l’autre côtédu boulevard, rejoignez le musée d’Allard et au-delà, le jardin du même nom.

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Le quartier de la sous-préfecture

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Le grand vestibule et l'escalier d'honneur de la sous-préfecture

Détail de décor du plafond de l'ancienne chapelle de l'Oratoireaujourd'hui salle de réception de la sous-préfecture

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Musée d’Allard et jardin d’Allard

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Musée Il est installé dans l’ancien hôtel particulierconstruit sur jardin par Jean-Baptisted’Allard, ancien membre de la maisonmilitaire du roi Louis XVI. La découvertedu musée propose d’explorer trois universdifférents : Beaux-Arts, Sciences naturelleset Monde de l’Enfance qui comporte, entre autres, une riche collection de poupées Gégé dont la fabricationétait localisée à Moingt.

Jardin

avenue d’Allard

La conception de ce jardin privé devenupublic en 1857 fait partie des grandstravaux d’aération et d’embellissement dela ville conduits par la commune dès la findu XVIIIe siècle. Le jardin d’Allard a eupour fonction de proposer auxmontbrisonnais une offre de promenadecomplémentaire à celle des boulevardsarborés. Redessiné en 1856 dans un styleanglais par Eugène Bülher, concepteur duParc de la Tête d’Or à Lyon, le jardind’Allard offre, aujourd’hui encore, unecollection d’arbres remarquables.

Musée d’Allard13, boulevard de la PréfectureInfos : 04 77 96 39 15Web : www.ville-montbrison.fr

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En 2012, le musée a remis à l’honneur le cabinetde curiosités de Jean-Baptiste d’Allard dont lescollections sont à l’origine du premier musée dudépartement de la Loire en 1810. Né à Montbrisonen 1769, marié, sans descendance et vivant de sesrentes, Jean-Baptiste d’Allard consacra sa vie à lacollection de « curiosités » parfois saisissantes qu’illèguera à la ville en 1848. Animé par l’espritencyclopédique, il accumula des objets selonquatre compartiments : règne minéral, règneanimal, règne végétal et règne humain. Définis parun goût pour l’hétéroclisme et l’inédit, les cabinetsde curiosité avaient joué un rôle fondamental dansl’essor de la science moderne depuis le XVIe siècle.

Portrait de Jean-Baptiste d’Allard

Pigeonnaturalisé(muséed’Allard,cabinet descuriosités)

Reprenez la direction du boulevard de la Préfecture qui vous conduira jusqu’à la place Eugène Baune où se situe l’Hôtel de Ville, ancien couvent des Cordeliers.

Hôtel et du jardin d’Allard(carte postale ancienne)

MartinePoupée GéGé,

Photo ©Musée d’Allard

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Chapelle du couvent des Cordeliers Façade sud de l’ancienne chapelle des Cordeliers en 1858(dessin d’Henri Gonnard - collection Louis Bernard)

Un peu d’histoireFondé probablement entre1220 et 1240 par le seigneur de Lavieu, le couvent des Cordeliers (moinesfranciscains) participe à l’essorurbain de la ville qui comptedéjà trois paroisses, trois hôpitaux et une églisecollégiale. L’église que l’on voitactuellement en face de l’officede tourisme a été consacrée en 1272. Elle se composeactuellement d’une nef unique.Le plan d’origine de l’églisedevait certainement êtreconforme au désir de simplicitédes moines franciscains dont la vie fondée sur la pauvretétotale et la prédication étaitexemplaire. Il devait se composer d’une nef uniquesans transept et d’un chœur.Tout au long des XIIIe, XIVe

et XVe siècles, les nombreuses

donations participent à l’embellissement et à l’extension des bâtiments.Des chapelles latérales sontrajoutées au sud de l’église.Edifié en 1282, le cloître formeune cour carrée encadrée sur trois côtés d’arcadescintrées couvertes et adosséesaux bâtiments. Le quatrième côté, encoreouvert aujourd’hui à l’ouest,donnait sur le cimetière.

Couvent des CordeliersPlace Eugène Baune

L’ancien couvent des Cordeliers a été choisi par l’agglomération Loire-Forez pour abriter une nouvelle médiathèque tête de réseau. Ce projet a donné l’occasion à l’archéologied’étudier pour la première fois l’un des plus anciens couvents de la ville. Un diagnostic archéologique conduit par l’INRAPen 2010-2011 ainsi que des fouilles exhaustivesréalisées en 2012 à l’intérieur de l’église et à l’extérieur de celle-ci ont permis d’approfondirla connaissance du site. Des questionnementsnouveaux ont pu être soulevés sur la chronologie de construction ainsi que sur l’organisation des bâtiments à l’époque médiévale.

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Les fouilles archéologiques à l'extérieur et à l'intérieur de l'église des Cordeliers ont permis de mettre au jour de nombreuses sépultures.Ci-contre, découverte d'une croix de procession en bronze

Les résultats du diagnosticarchéologiqueUne soixantaine de sépulturesindividuelles ont étédécouvertes à l’intérieur et à l’extérieur de l’église, avec une densité de 12 à 16sépultures sur 6 à 7 m2 sur troisà cinq niveaux. Cette fortedensité a été confirmée par les fouilles de 2012 et atteste del’attraction du couvent comme site d’inhumation. Les sépultures ont étéretrouvées à l’intérieur de l’église, dans les galeries du cloître, sur le flanc sud de l’église, débordant largementvers le chevet et devant la façade ouest. Les galeries du cloître, l’église et leschapelles semblent avoir étédestinées à la population la plusaisée et aux religieux.

Le cimetière attenant en avantde la façade et au sud de l’églisea accueilli les plus humbles.

Le mobilier archéologiquedécouvert est peu abondant. Il est composé essentiellementde céramiques, de monnaies et d’objets religieux oufunéraires (fin XIVe-XVe s.).Parmi les découvertes les plusintéressantes, notons une croixde procession en bronzedécorée (XIVe s.), placée dansune tombe de la nef, et unemédaille en argent associée à des perles dans un chapeletdisposé autour de la main d’un défunt dans une deschapelles sud. La quasi absenced’objet du XIIIe siècle soulève leproblème de datation effectivede l’église qui ne semble pascorrespondre à la date de fondation. Y aurait-il eu une chapelle antérieure

en dehors du périmètre du sondage archéologique ?Affaire à suivre…

Enrichi par l’histoire, le projetarchitectural de la médiathèqueprivilégie la réhabilitation del’église en suggérant les anciensvolumes du bâtiment.

FIN DU CIRCUITMaison du Tourisme de Montbrison Moingt

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Projet de la médiathèque

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Moingt la gallo-romaine(Ier-IIIe s. après J.-C.)

Le site de Sainte Eugénie a révélé au XIXe siècle l’existence d’anciens thermesgallo-romains d’une ampleur exceptionnelle.Ils témoignent, avec le théâtre mixte situé à proximité, de l’importance de Moingt dans l’Antiquité comme station culturelleet balnéaire, dont les vestiges enfouis serépartissent sur une superficie de 15 hectares. Cette réserve archéologique en devenir fait actuellement l’objet d’un programme de conservation et de valorisation de longue durée.

Les thermes (site Sainte Eugénie)Dès 1674, le chanoine Jean-Marie de la Mure voit en cesvestiges un temple de Cérès.Aménagé en grange dîmièrepuis en prieuré au Moyen-âge,l’édifice est doté d’une églisesous le vocable de sainteEugénie. Les bâtiments sontoccupés en 1804 par lesClarisses, puis en 1821 par unepassementerie avant d’êtretransformés en demeurebourgeoise sous le SecondEmpire. L’édifice est identifiéen 1876 comme étant des thermes antiques. La municipalité acquiert le siteen 1989 avec l’aide de l’État,de la Région et du Département.Le site est classé MonumentHistorique. De 1991 à 1993

se sont déroulées plusieursétudes archéologiques des vestiges. La partie connuedes thermes pourrait couvrir1850 m2, ce qui classeraitMoingt (Aquae Segetae) parmi les plus grands thermespublics de Rhône-Alpes.

La chronologie de laconstruction des thermes de Moingt n’est pas encoreexactement établie à ce jour.Cependant diverses découverteslaissent penser quel’agglomération antique de Moingt a été abandonnéedans la seconde moitié du IIIe siècle après J.-C. Si, jusqu’à aujourd’hui, lesinvestigations archéologiquesont été très partielles, lessondages effectués ont permisde mieux connaître le site.

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AV. THERMALE

RUE DE SAINT-ETIENNE

RUE DU PANORAMA

RUE DE MONTPLAISIR R

UE D

ES CA

RR

IERES

RUE DE LA PLANCHE

RUE DU SURIZET

ROCADE SUD

1

1

2

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RUE DES SARRASINS

RUE CENTRALE

RUE NEUVEBLD DE L’EGLISE

VERSMONTBRISON

SiteSainte-Eugénieet thermes

Théâtre

Centremédiéval

VERSST-ETIENNEP

P

Le site de Sainte-Eugénie est constitué en grande partie des murs des anciens thermes gallo-romainsPhoto © Pays du ForezSe repérer à Moingt

Le décor du clocher roman de l'église Saint-Julien reprend en partiel'ornementation des édifices publicsromains, avec des pierres formant des jeuxde couleur et des motifs géométriques

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Le vaste bâtiment enquadrilatère situé dans le parcest le résultat d’un emboîtementde bâtiments médiévaux - la chapelle Sainte-Eugénie et sonportail gothique visibles depuisla rue en sont les seuls vestigestangibles - dans les bâtimentsantiques en en conservant laplupart des murs, ceci jusqu’à10 à 12 mètres de hauteur encertains endroits. Les mursantiques ont été seulementperturbés par l’ouverture defenêtres à différentes époques. Parmi les confirmations, onconnaît la présence, au sud desbâtiments, d’un bassin parallèleà la façade, de 43 m sur 8 m, seterminant par une demi-lune àl’est. Des restes d’hypocauste(système de chauffagesouterrain par fourneau pourchauffer les bains et les

différentes pièces) ont étédégagés à proximité du bassin.Les thermes disposaientégalement d’un vaste terrain desport (appelé palestre) limité àl’est par un grand mur contrelequel étaient adossés desportiques (galeries soutenuespar deux rangées de colonnes)et des boutiques.

Le théâtre mixteConnu vers 1849, le théâtremixte de Moingt a été construiten deux temps (2ème moitié duIer siècle – début du IIIe siècle).Il pouvait contenir de 7 300 à8 000 spectateurs. Seulsquelques murs de la cavea quicontenait les gradins sontvisibles aujourd’hui, appeléslocalement « murs dessarrazins ». Deux campagnes

d’études réalisées en 1995 et 1996 ont montré qu’existaitun théâtre antérieur structuréen terre.Le théâtre antique de Moingtétait composé de trois parties :• Une scène fermée (A) par unmur de scène (ici, la scènemesurait 22 m de long sur 7 delarge avec des angles consolidéspar des contreforts). Le théâtrede Moingt présentait laparticularité de disposer d’unescène mobile, avec plancheramovible pour servir aux jeuxd’arènes. C’est pour cela quel’on qualifie le théâtre deMoingt de théâtre mixte car,selon les besoins, il pouvaitproposer à la fois des jeuxscéniques et des jeux d’arène. • L’orchestre (B) : partie planeentre la scène et les gradins.Lors des jeux scéniques,

les notables y étaient assis sur des chaises amovibles. Cette partie était laissée videpour les jeux d’arène.• La cavea (C) : ensemble desgradins aménagés dans la pente.En forme d’arc de cercleoutrepassé, la cavea du théâtrede Moingt est de dimensionimportante : 42 m de rayon et80 m de corde. Elle comportait26 rangées de gradinsaugmentées de plusieurs rangslors des jeux scéniques, ce qui porte sa capacitéd’accueil entre 7300 et 8000spectateurs. Trois portesd’entrées desservaient la cavea, elle-même divisée en 6 parties.Les derniers sondagesarchéologiques ont révélé que les gradins étaient terrassésen terre, couverts de bois ou de dalles de pierre.

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Murs de l'ancien théâtre gallo-romain Vue aérienne de l'ancien théâtre mixte gallo-romain de Moingt

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Pays d’art et d’histoire du Forez, un label du ministère de la Culture et de la CommunicationLe Forez est labellisé « Pays d’art et d’histoire » depuis 1999, reconnu pour la qualité de sespaysages, de son patrimoine bâti historique et vernaculaire ainsi que pour ses savoir-faireartisanaux et industriels. « Villes et Pays d’art et d’histoire » est un label national du ministère dela Culture et de la Communication octroyé aux collectivités engagées dans des programmes derestauration et de valorisation du patrimoine. Il garantit la qualité des actions culturelles etpatrimoniales par l’emploi d’un personnel qualifié. Aujourd’hui, un réseau de 163 villes et paysvous offre son savoir-faire sur toute la France.

Le service animation du patrimoine…Il propose toute l’année des animations pour la population locale et les touristes ainsi que desvisites et ateliers pédagogiques pour les scolaires. Il se tient à votre disposition pour étudier toutprojet. L’ensemble de la programmation est disponible sur le site internet www.paysduforez.fr.Pour les groupes, retrouvez l’offre de visites du Pays d’art et d’histoire du Forez surwww.foreztourisme.fr.

… Découvrez le Forez en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture et de la CommunicationLe guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes du Forez et vous donne les clés de lecturepour comprendre les paysages, les savoir-faire ou l’histoire au fil des monuments, des villes et desvillages emblématiques du Forez.

Renseignements, réservations : Syndicat mixte des Pays du ForezPays d’art et d’histoire du ForezPlace du Prieuré BP 1442600 CHAMPDIEUTél : 04 77 97 70 35Fax : 04 77 97 05 92Courriel : [email protected] : www.paysduforez.fr

Réalisé avec le soutien financier de :

Montbrison Moingt - Crédits iconographiques : office de tourisme Loire-Forez, Service Régional de l’Inventaire, Bibliothèque Nationale de France, Ville de Montbrison Moingt, M-N Palliard, Syndicatmixte des Pays du Forez, Communauté d’agglomération Loire-Forez.Crédits textes : service du Pays d’art et d’histoire du Forez (Syndicat mixte des Pays du Forez) avec l’aimable collaboration de l’office de tourisme Loire-Forez, de la commune et des archives municipalesde Montbrison Moingt.

Champdieu - Crédits iconographiques : commune de Champdieu, Syndicat mixte des Pays du Forez, Bibliothèque nationale de France.Crédits textes : service du Pays d’art et d’histoire du Forez (Syndicat mixte des Pays du Forez) avec l’aimable collaboration de l’office de tourisme Loire-Forez et de la commune de Champdieu.

Maquette : Catherine Ornon - Impression : Decombat

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Laissez-vousconterChampdieu

Pays d'art et d'histoire du ForezGuide de visite

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Centre de l'art roman en Forez : les bâtisseurs de l'An Mil.Exposition permanente.

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Centre de l’art romanen Forez : moines et bâtisseursautour de l’An Mil

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aventure humaine et de l’effervescence religieuse qui produisirent les chefs-d’œuvre de l’art roman de la fin du Xe siècle au XIIe siècle. Situé à côté de la porte fortifiée de Bise, le Centre de l’art romanen Forez vous propose de découvrir la raison de l’implantation massive des monastères en Forez et en Europe, l’organisation d’un chantier de construction

d’un prieuré rural ainsi que la vie quotidienne des moines. Il offre une belle introduction à la découverte du prieuré.

Les fortifications du prieuréEn pénétrant dans le villagehistorique par la Porte de Bise(XIVe siècle), le visiteur est surpris par les imposantesfortifications accolées aux mursextérieurs du prieuré. Elles se composent demâchicoulis* sur contreforts avec parapet sur arcs, qui se répètent sur l’église. Une tour circulaire complète le système défensif sur la façade. Un chemin de rondepermettait de faire le tour

des bâtiments. Les fortifications du prieuré et du village furent érigéespendant la guerre de Cent Ans(1337-1453), alors que le Forezsubissait des pillages réguliers.

Le prieuréFondé par l’abbaye auvergnate de Manglieu vers la fin du Xe siècle ou le début du XIe siècle, le prieuré* de Champdieu est mentionné dans les sources écrites en 1212. Il se compose d’uneéglise romane aménagée sur crypte, ainsi que de bâtiments conventuelsorganisés autour d’un cloître et conservés dans leur état de la fin du Moyen-âge.

*Mâchicoulis : de mâcher « écraser ».Balcon au sommet des murailles oudes tours, percé d’ouvertures dans sapartie inférieure pour observerl’ennemi ou laisser tomber sur luides projectiles ou des matièresincendiaires.

*Prieuré :monastère dirigé par un(e)prieur(e). Les prieurés, fondés pardes abbayes importantes, sont despetites filiales rurales desservies parun groupe restreint de moines (entre3 et 20 selon les cas dans le Forez).

Haut lieu de l’art monastique en ForezSitué sur le piémont viticole des monts du Forez,Champdieu est un village fortifié né autourd’un prieuré fondé au XIe siècle.La qualité de la restauration du patrimoine,son appartenance aux réseaux « Places fortesdu Forez » et « Villages de caractère en Loire »en font un lieu historique incontournable.

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Peinture dans l'ancien réfectoire représentant la Cène (première moitié du XVe siècle). Chapiteau de la sirène à deux queues

• Le cloîtreL’entrée principale du prieuré estsituée au nord. Elle est surmontéed’une niche abritant la statue desaint Benoît dont la règle régissaitla vie des moines. Un porche couvert de lambrispeints débouche dans le cloître,autour duquel sont organisés desbâtiments qui correspondaient aux besoins quotidiens desreligieux. Les bâtimentsconventuels furent entièrementrestaurés de 1450 à 1505 par le prieur Pierre de la Bâtie. Au rez-de-chaussée, on y trouveencore aujourd’hui les communs,le fournil, la cuisine, le réfectoireorné de fresques et doté d’unecheminée monumentale, des caves et des réserves. La salle capitulaire, située jadis àl’est du cloître, a été démolie au XIXe siècle. Le premier étage,accessible par une galerie en boiset par un escalier à vis, accueillaitle logement du prieur, le dortoirdes moines. Le deuxième étageétait occupé par des combles,séchoirs, greniers et galetas (sortesde petits logements modestesaménagés sous les toits).

• Le réfectoireIl est la seule salle, avec la chambredu prieur situé au-dessus,comportant une cheminéemonumentale. Cette dernière est ornée d’une peinturereprésentant la Cène, le dernierrepas du Christ (première moitiédu XVe siècle). Le plafond de la salle est orné de lambris peintsde couleur blanche, bleu et rouge.Les moines s’y rassemblaient pour leur repas quotidien, trèssimple. Ils avaient obligation de manger en silence, de boire et de manger avec modération les produits provenant de leurdomaine agricole.

L’église Saint-Sébastienet Saint-DomninEglise prieurale certainement dès le XIe siècle, sa conception est simple et sobre commel’ensemble des églises romanes du Forez. A l’extérieur, on observe,outre les fortifications évoquées ci-avant, la présence de deuxclochers. L’un, roman, surmonte à l’est la croisée du transept et estfinement travaillé. Ses faces

ajourées alternent un jeu de baiesgéminées surmontées d’arcaturesaveugles rappelant des similitudesavec le clocher de l’abbayed’Ainay, à Lyon. Le deuxièmeclocher, d’aspect plus austère,surmonte le portail d’entrée de l’église. De base romane, son sommet a été probablement reconstruit à la fin du Moyen-âge.

• L’église hauteOn y pénètre par un portail romandont le style dépouillé est fréquenten Forez. Ici, pas de tympande portail sculpté de scènesbibliques mais un simple arc plein cintre dont les voussuresretombent sur deux chapiteauxsculptés. L’un est décoré du motifde la sirène à deux queuessymbolisant la séductiondangereuse des illusions et destentations. L’autre est orné d’une feuille d’acanthe, thème de sculpture classique chez lesRomains, symbolisant la gloiretriomphant des obstacles.Le plan de l’église haute, en forme de croix, est classique(XIIe siècle). La nef, précédée d’un

narthex*, est voûtée en plein cintreet épaulée par deux collatérauxvoûtés en quart de rond. Au-dessus du narthex*, une chapelle dédiée à saint Michel surplombe la nef.Au fond, le chœur surélevé qui se superpose à la crypte,comporte une abside flanquée de deux absidioles. A double usage monastique etparoissial, la plupart des parties de l’église étant cependant réservée aux moines, les habitantssuivaient les messes dites par un chapelain dans l’une des chapelles latérales du chœur.

*Narthex : espace plaqué sur lafaçade des premières églises destinéaux personnes qui recevaient l’ensei-gnement religieux mais, n’étant pasencore baptisées, n’étaient pasautorisées à pénétrer dans l’église.

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• Les chapiteauxL’église comporte un grandnombre de chapiteaux romansornés d’un décor géométrique,végétal ou anthropomorphe. La sculpture romane proposeune vision du monde del’homme à cette époque, agitépar le combat perpétuel entrevices et vertus ; un univershiérarchisé, ordonnéharmonieusement et gouvernépar Dieu.

• La crypteIl n’existe que quatre églises à cryptes romanes dans le Forez :Saint-Romain-le-Puy, Saint-JustSaint-Rambert, Saint-Jean-Soleymieux.Celle de Champdieu, composéed’une abside flanquée de deuxabsidioles scandées de colonnes etchapiteaux, frappe parla clarté et la finesse de son décorsculpté à dominante végétale.Desservie par deux escaliers, elleaffiche une fonction depèlerinage.En effet, au vocable deSaint-Sébastien s’ajouta auXIe siècle, celui de Saint-Domnin,jeune martyr du IVe siècle.Au centre de la crypte, exposéesur un autel, une sculpturereprésentant la Vierge enfant(XIXe siècle), fut l’objet d’unpèlerinage pratiqué jusqu’à laSeconde guerre mondiale.

Promenade illustrée « Champdieu, Mille ans d’histoire »Un parcours illustré vouspropose de découvrir lepatrimoine champdiolat depuisla place du Ruillat. Il vousguidera dans le prieuré, puis surla promenade des remparts etdans les faubourgs dontl’architecture rurale ne manque

pas d’intérêt : clos de vignes oude vergers, fermes à cour ferméepar des porches traditionnels,loges de vigne et pigeonniers selaissent découvrir au fil d’unepromenade agréable. Deuxcircuits de petite randonnée, le «circuit de la Madone » (8 km) et le «circuit desHérons » (10 km) vousemmènent entre vignes et étangs.

Un exemple de récupération de la mythologie antique par l’ÉgliseSculptés sur l’un des chapiteaux dupilier sud de la croisée du transept,à la réception de la coupole, lesatlantes font directement référenceà la mythologie grecque. Atlas(« porteur ») était un Titan. Aprèsla révolte des Titans contre les dieuxde l’Olympe, Atlas fut condamnépar Zeus à soutenir le mondejusqu’à ce que quelqu’un veuillebien le remplacer…

Descendre l’escalier à gauchedu chœur, derrière les bancs

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1Départ

Le pont de Ruillat Le lavoir

Départ circuit

Le pont de Ruillat

La porte de Bise

La maison Vigneronne

Les bâtiments monastiques

L’Eglise

L’ancien hôpital

Le chemin des Efossés

La mairie et les écoles

La place du Chauffour

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Informations

� Parcours

Parcours dela promenadeillustrée