L'Anarchisme au Paraguay

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    Ce texte est en fait un extrait du livre, en espagnol, El anarquismo en America Latina de

    lanarchiste argentin Angel Cappelletti (1927-1995). Cet extrait va de la page LXXVII la page

    LXXXIV.

    Le contenu en est superficiel mais vu labsence quasi totale en France dlments historiques sur le

    mouvement anarchiste paraguayen, il nous a sembl intressant traduire.

    Nous signalons que ce texte na pas t traduit par le CATS de Caen mais par un argentin qui est

    entr en contact avec nous. Cest cette personne, qui se reconnatra, qui a ralis la traduction, et

    nous len remercions chaleureusement.

    Le CATS sest content, en mars 2011, de traduire les notes et deffectuer les corrections finales

    ncessaires.

    Dautres traductions sont en tlchargement libre sur notre site : http://ablogm.com/cats/

    Lanarchisme au ParaguayAu Paraguay, le plus lointain et isol des pays latino-amricains, l'activit des anarchistes remonte ladernire dcennie du sicle pass. En 1892 un groupe nomm Les fils du Chaco publia un manifeste, quinchappa certainement pas la surveillance rpressive des gouvernants dalors, et qui, selon Nettlau,semble tre le premier document libertaire du pays prcit (1).

    Cette mme anne quelques syndicats sont organiss, parmi eux ceux des charpentiers colonne vertbrale ducourant anarcho-syndicaliste (1bis). Le statut du syndicat des maons, vers 1900, fut rdig par Pedro Gori.En 1906 apparut Asuncin El Despertar (Le rveil ), un organe de la Fdration Ouvrire Rgionale

    Paraguayenne (FORP), central ouvrire anarcho-syndicaliste, fonde cette anne l avec l'appui moral de laFORA. Pendant les annes suivantes ont surgi galement dautres journaux libertaires, comme LaRebelin (La Rbellion ), La Tribuna (La Tribune ) et Hacia el Futuro ( Vers l'Avenir). partir de 1920 commena tre publi Renovacin (Rnovation ), qui dura jusqu'en 1926. Quelquesbrochures de doctrine et de propagande furent dites tant par le groupe El Combate (Le Combat)comme par la FORP (qui publia, par exemple, La Huelga , La grve de Rafael Barrett). L'activit desgroupes anarchistes ne cessa pas durant les annes 30. Un fait singulier et certainement trs peu connu del'histoire paraguayenne contemporaine fut la proclamation de la commune dEncarnacin, par un grouped'anarchistes en 1931. Lcrivain paraguayen Gabriel Casaccia y fait allusion dans son roman Losherederos (Les Hritiers ). Le 20 fvrier 1931, un groupe d'ouvriers et d'tudiants, ayant sa tteObdulio Barthe, prit la ville dEncarnacin, avec l'intention de proclamer l une commune libertaire. Le faitfaisait partie d'un plan chelle nationale qui se proposait de commencer au Paraguay une rvolutionsocialiste et libertaire (2). Parmi les militants libertaires qui ont particip la prise il faut se rappeler deCantalicio Aracuy, Ramn Duran, Ciraco Duarte, Juan Verdi, J. P. Cullar, L. Naboulet, M. Kaner, V.Canavesse.

    La lutte pour la journe de huit heures se dveloppa au Paraguay ds la fin de lavant-dernire dcennie duXIXe sicle, et, les anarchistes ny ont certainement pas t trangerEs, eux/elles qui militaient dans lessyndicats des mtiers graphiques, des cheminots, des boulangers, etc. Les premires tentatives de grve, entant que mouvement, se dclenchent partir de 1889. Le 1er mars de cette anne les ouvriers ferroviaires

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    dclarent une grve aux projections significatives. partir de l, et de plus en plus, suivront d'autres mtiers,comme celui des charpentiers, dont le syndicat commenait dj se distinguer parmi les principauxpropulseurs de l'idologie anarchiste, et en Septembre 1901, aprs une grve d'une semaine de dure, ilobtient l'implantation de la journe de huit heures de travail. Sur les bases de ces premires manifestations

    d'expression et de conqutes populaires, l'mergence de l'anarcho-syndicalisme commotionne la vie du pays(2bis). Dans le susnommManifeste des fils du Chaco, reproduit dans La Democracia du 21 mai1892 (et cit par D. Salinas), les anarchistes paraguayens dfinissaient ainsi leur idologie et leurs buts :Nous sommes communistes -anarchistes et comme tels nous nous proposons de propager l'mancipationcomplte du proltariat; en mme temps que nous luttons pour abolir l'exploitation inique de l'homme parlhomme, nous mettons toutes nos forces morales et matrielles pour faire disparatre toutes les tyrannies,pour tablir la vraie libert, l'galit et la fraternit entre les familles humaines... nous voulons que laproprit individuelle soit transforme en libert commune pour le bien de tous, nous voulons abolir laproprit individuelle parce que c'est la cause primordiale de tous les maux qui nous accablent, car avec ellese maintient toute cette scorie de l'humanit, comme le sont : le gouvernement, le clerg, les avocats, les

    militaires, les commerants et les rentiers qui vivent comme des parasites et qui, pour continuer de jouir deleurs rapines maintiennent avec ce que nous produisons cette nombreuse arme.

    Les ides anarchistes, semes par des migrants espagnols et argentins, avaient germ, comme on le voit,avant que ne finisse le sicle. Cependant comme le dit bien Salinas en termes d'avances, ledveloppement du mouvement ouvrier marque un jalon important quand, sous l'impulsion de l'anarcho-syndicalisme, s'tablit la premire centrale ouvrire. Cela se produit le 22 avril 1906 avec la fondation etl'organisation de la Fdration Ouvrire Rgionale du Paraguay (3). Au commencement elle comptaitseulement trois syndicats (les mtiers graphiques, les charpentiers et les cochers), mais bientt elle reutl'adhsion des autres. Parmi ses fondateurs il y avait M. Amarilla, J.Serrano, J. Cazzulo, G. Recalde, L.

    Castellani (3bis). Ses bases programmatiques taient analogues celles de la FORA.

    L'arrive de Rafael Barrett reprsente le moment de la plus grande apoge idologique et culturelle del'anarchisme paraguayen. Sa revue Germinal est, avec El Despertar (Le rveil ), lexpression laplus significative du mouvement libertaire et ouvrier de l'poque. Son oeuvre a, pour le Paraguay proltaire etpaysan, une transcendance ingale. Cela nous oblige nous arrter sur elle et sur la vie mme du grandcrivain espagnol, li par la gnrosit de son esprit et par sa passion libertaire cette rgion lointaine del'Amrique Latine. Barrett a t, en effet, comme le dit Roa Bastos, le dcouvreur de la ralit sociale duParaguay (4). Il tait n Torrelavega, Santander, le 7 janvier 1876, comme la tabli, aprs une tudeminutieuse, Vladimiro Muoz (5), en corrigeant des biographes prcdents, comme Armando Donoso (6) et

    Norma Suiffet (7), pour qui le lieu de sa naissance tait Algeciras (8).

    Son pre, Jorge Barrett, tait cossais; sa mre, Carmen lvarez de Tolde, tait apparente, ce quilsemble, avec les ducs dAlba. On ne connat pas les dtails de sa jeunesse, mais il a tudi le piano et leslangues vivantes et il a obtenu son diplme d'arpenteur Madrid. Pendant un temps il a fait l une vie dejeune monsieur semi-intellectuel, et on peut mme supposer, avec Hierro Gambardelia, quil a publi l sespremiers crits, ignors pour nous. ses vingt-six ans il embarqua pour l'Amrique, m peut-tre par le dsird'aventure ou par l'intention de rompre avec un pass un peu frivole et d'orienter l'existence, dj impulsepar des idaux rnovateurs et justiciers, en chemin vers la solidarit humaine, contribuant l'effort de ceuxqui luttaient ici pour ces idaux (9). Un jour de 1903 (et non de 1907 ou 1908, comme laffirme

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    embarqua vers l'Europe, dcid chercher Paris le secours de la science qui tait son dernier espoir. Arcachon, Gironde, il mourut le 17 dcembre, un peu plus d'un mois aprs Florencio Snchez et victime dela mme maladie. La prose de Rafael Barrett, disperse dans des journaux argentins, paraguayens eturuguayens, a t runie aprs dans quelques volumes. Orsini Bertani, qui avait dit Moralidades

    actuales (1910), publia la mme anne, dans un petit tome, lessai Lo que son los Yerbales , et l'annesuivante, El dolor Paraguayo et Cuentos breves (14). En 1912 il mit au monde encore quatre tomesd'articles, notes et essais de Barrett, quil intitula : Mirando vivir. Al margen , Ideas y criticas etDialogos, Conversaciones y otros escritos . En 1923, l'diteur de Montevideo Claudio Garca sortit untome de Paginas dispersas de Barrett. La maison d'dition Proyeccion de BuenosAires publia Elterror Argentino , en ajoutant Lo que son los Yerbales . Juan Guijarro (pseudonyme de GandolfiHerrero) prpara, pour la Maison d'dition Claridadde Buenos Aires, une anthologie intitule Barrettsintetico .

    Bien que dj en 1931-1933 la maison d'dition La Protesta ait essay de donner au public lecteur Las

    Obras completas de Barett, le projet ne sest ralis quen 1943, grce la Maison d'dition Americalee (15) de Buenos Aires, qui en 1959 sortit une autre dition en trois tomes, avec quelques ajouts. Il ne fut paspossible en revanche de concrtiser le plan de la Commission dhommage Rafael Barrett de Rosario, quiconsistait publier les assez abondants crits indits ou non recueillis en volume que laissaient l'crivainespagnol (16).

    Homme de fine sensibilit esthtique et de vaste culture, vers dans les sciences physiques et mathmatiquestout comme en conomie et politique, ami de Valle Incln, de Ramiro de Maeztu et de Garca Lorca, Barrettsemblait destin briller comme une toile de premire ordre dans le firmament littraire de l'Espagne. Deshasards historiques et biographiques lempchrent de raliser une oeuvre organique et le privrent de la

    clbrit qui, de son vivant, entoura certains de ses compatriotes et amis. Ce qui nous reste de lui suffit,cependant, pour lui assurer une place prminente parmi les grands prosateurs latino-amricains de l'poque, ct de Rod, son admirateur, et de Gonzlez Prada, son coreligionnaire. Rod lui mme, dans une lettreadresse Barrett, lui dit : Vous avez exalt la chronique, sans perdre ni amnit ni simplicit. Vous l'avezdignifie par la pense, par la sensibilit et par le style... Votre critique est implacable et adroite, sonscepticisme est efficace, atteint le profond; et cependant, la lecture de ces pages de ngation et d'ironies faitdu bien, rconforte, anoblit, et c'est qu'il y a dans l'esprit de votre ironie un fond affirmatif, une lointaineidalit nostalgique, un rve dsireux d'amour, de justice et de piti qui se font ainsi plus communicatifs etpntrants, dans le ton d'une mlancolie simple et ironique, que sils senveloppaient daccentsd'enthousiasme et de foi ou de protestation dclamatoire et tragique. Votre attitude de spectateur lucide, dans

    le thtre du monde, a toute la noblesse du stocisme, mais avec en plus une veine profonde de charit.

    Vaz Ferreira, le philosophe le plus reprsentatif de l'Uruguay, rdige, dans le troisime tome de Leccionesde Pedagogiaycuestiones de enseanza (Leons de pdagogie et questions dducation ), ce jugementqui n'est certainement pas indigne du prcdent : Rafael Barrett a t l'une des apparitions littraires les plussympathiques et les plus nobles. Homme de bien, honnte et hroque, hte d'un pays tranger, il adopta sa douleur et son J'accuse , peut tre plus courageux que l'autre, eut de toute faon le mrite suprme dene mme pas pouvoir lui offrir, surtout ce moment, despoirs ou dexpectatives de gloire. Et il a t unhomme de pense, de sentiment et daction. Il est l'exemple que je commence dsormais substituer celuid'Anatole France, quand je veux montrer comment il est possible de ne pas tre un esprit dogmatique, d'avoir

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    bien plutt une tendance au doute, et mme presque un scepticisme base de sincrit, et tre, cependant, unhomme daction et d'une action noble et valeureuse peut-tre plus efficace et plus noble que celle desdogmatiques. Et, comme crivain, en produisant dans les plus tristes et invraisemblables conditions, dans letourbillon du journalisme quotidien, sans temps, malade, il sut donner ses productions une densit

    intellectuelle si forte, et en mme temps une chaleur si puissante dhumanit, quil russit synthtiser lundes plus purs et bien men alliage dintelligence et de sentiment. Dans son oeuvre La Literatura enArgentina , lvaro Yunque considre Barrett comme le reprsentant le plus illustre de la littratureanarchiste de cette rgion d'Amrique du Sud.

    Dans sa premire jeunesse Barrett ne fut pas un anarchiste militant, mais srement il sympathisait avec lesides libertaires, si vives et vigoureuses pendant ces annes dans la pninsule ibrique. En arrivant BuenosAires, il dclara, comme nous lavons vu, son admiration pour laction directe devant linsupportableinjustice. Mais cest au Paraguay que son militantisme se manifesta. Non seulement il publia l bas le journal Germinal mais il participa y compris la Premire Confrence d'Ouvriers Paraguayens, organise par la

    FORP, dans laquelle il traa les linaments initiaux en ce qui concerne le problme de la terre, calant en celaun des points nvralgiques du processus conomique national : la question agraire (17). Cela dit, sonanarchisme n'a jamais t dogmatique. Extrmement pointu et incisif dans la critique de la socit capitalisteet bourgeoise, Barrett se montrait trs flexible dans les formules ou les programmes socialistes adopter. Ilne se proccupait pas beaucoup des disputes internes qui divisaient les anarchistes de l'poque. ladiffrence de ce qui se passait avec d'autres crivains libertaires, il ne dmontrait pas non plus d'agressivitexcessive contre les marxistes. Il pensait, plutt, qu'un accord entre les deux grands courants du socialismeinternational, marxiste et anarchiste, pouvait assener le coup de grce au systme capitaliste. D'autre part, ilne semble pas avoir t un croyant inconditionnel en la science, comme l'taient nombre de ses collgueslibertaires, ni avoir recherch le fondement philosophique de son anarchisme dans un matrialisme

    machiniste et dterministe la manire de Kropotkine. Comme Malatesta, il tendait admettre une certainelibert dans la volont humaine. Et en plus d'une occasion il semble exprimer son accord avec une conceptionvitaliste du monde, analogue peut-tre la philosophie bergsonienne qui alors surgissait en France et sediffusait en Europe. Il y a chez Barrett une haute valorisation de la volont qui le rapproche des ides deBaroja, l'un de ses contemporains. Avec celui-ci il partage galement le sens critique, l'ironie acerbe, lavision sombre de la ralit. Mais, sa diffrence, cette obscure perspective ne le conduit pas unersignation dsesprante mais dbouche sur un acte de foi, sur l'espoir d'une rvolution imminente. D'autrepart, par son style, Barrett est plus prs de Valle Incln que de Baroja.

    Pote libertaire, dune violente tonalit social, le paraguayen Leopoldo Ramos Gimnez le fut aussi, n en

    1896, et auteur d'un recueil de pomes intitul Piras sagradas . Comme cela sest pass avec certainspotes argentins, sa muse prit bientt des directions moins combatives et plus esthtisantes, dans Eros etAlas y sombras (17bis).

    NOTES :

    1) M. Nettlau, Viaje libertario a travs de America Latina in Reconstruir 77, page 37.

    1bis) Franscisco Gaona, Introduccin a la historia social y gremial del Paraguay , I page 42.

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    2) Fernando Quesada, 1931 la toma de Encarnacin , Asuncin, 1985.

    2bis) Daro Salinas, Movimiento obrero y procesos politicos en Paraguay in Pablo GonzlezCasanova, Historia del movimiento obrero en America Latina .3, Mexico, F.C.E., 1984, page 369.

    3) Daro Salinas,op. cit., page 374, rcemment les ditions R. P. dAsuncin (Paraguay) ont runi en unvolume, en dition fac-simil, la collection d El Despertar , organe de la FORP en 1906-1907.

    3bis) Ciriaco Duarte, El sindicalismo libre en Paraguay , Asuncin, 1978, pages 89 et suivantes.

    4) Augusto Roa Bastos, Rafael Barrett, descubridor de la realidad social del Paraguay , prologue Rafael Barrett, El dolor paraguayo , Caracas, Biblioteca Ayacucho, 1978.

    5) V. Muoz, Barrett in Reconstruir , 98, page 39.

    6) A. Donoso, Un hombre libre , prologue R. Barrett, Paginas dispersas , Montevideo, 1923, page

    13.

    7) N. Siuffet, Rafael Barrett , Montevideo, 1958, page 15.

    8) Rufino Blanco Fombona ne se dcide pour aucune des 2 villes, bien quil incline pour Algeciras, ense basant sur le fait que la mre de Barrett ntait pas castillane mais andalouse (Motivos y letras deEspaa , Madrid, page 210), ce qui est galement faux vu que, selon Muoz, son manoir tait Villafranca del Bierzo, Len.

    9) J. A. Solari, Rafael Barrett, misionero de la justicia y de la belleza in Reconstruir , 101, page 11.

    9bis) Jorge A. Warley, Rafael Barrett, anarquismo y denuncia , Buenos Aires, 1978, page 7.

    10) Rafael Barrett, Buenos Aires in Obras completas I, Buenos Aires, 1943, page 22.

    11) V. Muoz affirme que parmi les fondateurs de la Unin Matematica Argentina se trouvait leprofesseur espagnol connu Julio Rey Pastor. Mais celui-ci, n en 1888, avait seulement 15 ans en 1903et, par ailleurs, il narriva en Argentine quen 1917 (Jos Babini, La evolucin del pensamientocientifico en la Argentina , Buenos Aires, La Fragua, 1954, page 196).

    12) E. Garcia de Ziga, Rafael Barrett, matematico in Boletn de la Facultad de Ingenieria ,Montevideo, 1er dcembre 1935, page 30, (cf Lzaro Flury, Rafael Barrett, cientifico intuitivo in

    Reconstruir , 101, pages 35-36).

    13) La rvolution librale de 1904 incarnait des idaux de surpassement intellectuel et signifiait larbellion irrite des masses citadines contre le commandement, arbitraire et odieux, du sabre de lacavalerie , dit Carlos R. Centurin (Historia de la cultura paraguaya I, Asuncin, Biblioteca Ortiz Guerrero , 1961, page 567).

    14) El dolor paraguayo , bien quil inclut quelques courts rcits, ne constitue pas, en ralit, une srie de brefs contes lintention raliste , comme le croie Rafael E. Velsquez (Breve historia de lacultura en Paraguay , Asuncin, 1978, page 240). Il fut rdit, galement Montevideo, en 1926, avec

    des commentaires et jugements critiques dEmilio Frugoni, Jos E. Rod, Ramiro de Maeztu (ami de

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    jeunesse de Barrett) et Jos G. Bertotto, auteur, daprs V. Muoz, dun livre biographique etautobiographique intitul Mi amigo Rafael Barrett , qui reste encore indit. Bautista Fueyo publiaensuite, une autre fois, Buenos Aires, El dolor paraguayo ; en y ajoutant lessai marquant Loque son los Yerbales .

    15) Cette mme anne 1943, lassociation des Amigos de Rafael Barrett de Montevideo publia aussiles Obras completas (bien que, daprs lavis de spcialistes comme Miguel A. Fernndez, aucunedes 2 versions ne soient aussi compltes quon pourrait le souhaiter). En 1967, furent imprimes Montevideo les Cartas intimas de Barrett, avec une introduction et des notes de son pouse, et unprologue de L. Hierro Gambardella. Elles forment le volume 119 de la Coleccin de ClasicosUruguayos .

    16) La bibliothque Ayacucho de Caracas publia, en 1978, El dolor paraguayo , auquel ils ajoutrentLo que son los Yerbales , El terror Argentino , La cuestin social et dautres crits (quelquesuns non inclus dans les livres publis de Barrett). Le livre comporte un prologue dAugusto Roa Bastoset des notes de Miguel A. Fernndez. Sur la vie, la pense et luvre de Rafael Barrett on peutconsulter, en plus des travaux cits dans les notes antrieures : Manuel Domnguez, Rafael Barrett ,Asuncin, 1910 ; J.R. Forteza, Rafael Barrett, su obra, su predica, su moral, Buenos Aires, ditionsAtlas, 1927 ; Victor Massuh, En torno a Rafael Barrett, una consciencia libre , Tucumn, ditionsLa Raza, 1943 ; Noel de Lara, La obra de Rafael Barrett , Buenos Aires, ditions Sol, 1921 ; AlvaroYunque, Rafael Barrett, su vida y su obra , Buenos Aires, ditions Claridad, 1929. Dans le N101 dela revue Reconstruir (1976) de Buenos Aires et dans le N27 de Ruta (1976) de Caracas, on peutlire quelques articles propos de Barrett, loccasion du centenaire de sa naissance. En 1990 futpubli une nouvelle et plus exhaustive dition des Obras completas de Rafael Barrett (ditions R.P.,

    Asuncin, Paraguay) sous la direction de Miguel Angel Fernndez et de Fransisco Corral. Le tome IV( la charge de M. A. Fernndez) contient des textes indits et oublis.

    17) Daro Salinas,op. cit., page 375.

    17bis) E. Anderson Imbert, Historia de la literatura hispano-americana II, Mexico, LibrerosMexicanos, 1964, page 99.