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L’orchestre de la crise Dominique CHAUMIER

Corniste d'orchestre d'opéra et de musique de chambre

Laurent CHAUMIER

Professeur de Hautbois et de Musique ancienne à l'École municipale de Musique de Gourdon;

Bernadette DOBOS,

Violoncelliste d'orchestre et de musique de chambre, Professeur de Violoncelle à Budapest

Sheila Antaki

Flûtiste d'Orchestre, Professeur à l'École municipale de Musique de Gourdon.

Introduction des Instruments: Quatre pièces courtes donnent l’occasion de montrer les caractéristiques et les particularités de chaque instrument qui sont tour à tour en position de soliste accompagné par le reste du groupe. Les enfants peuvent prendre une part active dans ce procédé en faisant des observations sur la personnalité de chaque instrument et en posant des questions.

Compositeur Titre de l’oeuvre Fiche Vidéo MP3

1. J.S.Bach: Polonaise de la Suite n° 2.- Présentation de la Flûte (2-3 minutes) X X

2. Marin Marais: Le Basque - Présentation du Cor (1-2 minutes) X X

3. F.Schubert: Moment Musical n° 3 - Présentation du Hautbois (1-2 minutes) X X

4. A.Piazzola: Oblivion - Présentation du Violoncelle (2-3minutes) X X

La Danse, musique mondiale et classique:

Discussion sur la danse et la manière dont elle est devenue une grande partie de la musique classique (en faisant participer les élèves sur leurs perceptions pour le tempo, le style, le caractère des danses). Illustration de la manière dont les compositeurs adaptent la danse et le mouvement, et comment chaque culture imprime dans la danse un style spécifique dans le son, le rythme et le caractère qui reflètent les spécificités de leur pays.

1. W.A. Mozart: Menuet (2-3 minutes) X X

2. J.Strauss: Sangerslust Polka (1-2 minutes)

3. A. Dvorak: Danse Slave n° 4. (7-8minutes) X X

4. J.Brahms: Danse Hongroise n° 5 (3 minutes) X X

5. G. Fauré: Pavane (2-3 minutes) X X

6. C.Gardel: Mi Buenos Aires Querido-Tango (4-5 minutes) X

Jouer ensemble : une équipe de joueurs individuels :

1. J.B.Lully Marche pour la Cérémonie des Turcs (2 minutes) Introduction : explication du rôle de chaque instrument dans la pièce, travail d’ensemble et effort d’homogénéité avec des instruments très différents.

X X

2. J.S. Bach Choral (extrait : 20 sec) Illustration des instruments usant une uniformité rythmique, formant un bloc musical

X X

Individualité Courtes pièces où chaque instrument prend un rôle primordial, alors que les autres l’accompagnent.

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C’est aussi l’occasion de parler brièvement des instruments et de leur production de son.

Polonaise de la Suite n° 2 (2 min)………………………….…J.S. Bach

Le Basque (1mn30)……………………………………….Marin Marais

Moment Musical n° 3 (2mn)…………………………….Franz Schubert

Oblivion (3 min)…………………………………………..Astor Piazzola

Démocratie Travail individuel des instruments mais dans un contexte « démocratique » où chacun prend tour à tour le rôle principal à travers une forme musicale: la Fugue. Explication progressive de la fugue en partant d’une chanson familière.

Explication du canon: Frère Jacques (30 sec)

Explication du le Fugue : Frère Jacques traité en Fugue (1 min)

Contrapunctus n° 9, de l’Art de la Fugue (3 min)…………J.S Bach

Geographical Fugue (3 min)………………………………Ernst Toch Continuation de l’histoire de la fugue XXe siècle, avec une fugue parlée sans instruments. Conclusion, pièce où les instruments prennent tour à tour le rôle principal et le rôle d’accompagnement

Phantom Rag (3 min)....................................................Brown/Violinsky

Qu'est-ce-qu'une musique de chambre ? Une œuvre de musique de chambre est une composition musicale dont chaque partie est écrite pour un seul instrumentiste contrairement à l'orchestre où chaque partie est jouée par un groupe d'instruments. C'est une musique destinée à être jouée dans l'intimité des intérieurs de nobles ou d'amateurs fortunés. L'espace réduit où elle se trouve généralement exécutée ainsi que la simplicité qui caractérise, la plupart du temps, ses compositions expliquent le nombre limité de musiciens, cinq ou six tout au plus. .

le concert de flûte de Adolphe von Menzel

En musique de chambre, on rencontre essentiellement le trio, le quatuor, le quintette et le sextuor. Le quatuor à cordes est la formation de musique de chambre la plus fréquente, il est composé de deux violons, d'un alto et d'un violoncelle. Les instruments de l’orchestre de la crise : La flûte traversière : La flûte traversière a une histoire très ancienne. A la préhistoire, la flûte a été faite à partir d’os. Puis elle a été perfectionnée par l’utilisation du bois (au Maghreb et en Europe par les bergers qui les taillaient dans du buis ou autres bois assez durs). Au XIXe siècle, lorsque l’on a commencé à constituer des orchestres importants qui jouaient dans de grandes salles, le son émis par la flûte en bois n’était plus assez fort. On a alors construit des instruments en métal (argent – or - …) Si l’on tenait les premières flûtes devant soi, en soufflant dans l’extrémité du tube, au XVIIIe le principe de la flûte traversière avec son trou de côté a été généralisé. Toutes les flûtes traversières sont des instruments à embouchure (trou latéral), produisant un son par biseau d'air. Près de trois cent pièces sont nécessaires pour construire une seule flûte traversière. C’est au XIXe siècle que le mécanisme complet que l’on connait aujourd’hui a été inventé par Boehm.

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Le flûtiste place le corps de l'instrument à sa droite. Avec les lèvres, il faut régler la direction, la vitesse et la finesse de jet d'air que l'on envoie sur le biseau. Avec la langue, il faut commander l'attaque du son et sa coloration. A la différence de la flûte à bec, on peut souffler fort ou très doucement. Maintenue en équilibre par le menton et les deux pouces du joueur, la flûte est relevée de façon à être presque perpendiculaire au corps du flutiste. Chaque doigt à la responsabilité d'une clé et donc de plusieurs trous. La famille de la flûte traversière comprend 4 instruments dont le plus petit est le piccolo. Il mesure environ 30 cm de long. La flûte habituelle mesure 60 cm de long. C'est l'instrument standard que l'on retrouve dans la plupart des orchestres. La flûte alto a une tonalité plus grave de quatre notes. Des compositeurs tel que Ravel ont utilisé son timbre triste dans des musiques descriptives. La flûte basse fut inventée au 20eme siècle dans le but d'obtenir un jeu plus grave et plus profond que n'importe quelle autre flûte. Planche n°1 : présentation de la flûte Planche n°2 : présentation JMF de la flûte Le hautbois : On distinguait jadis les instruments en bois jouant haut, les hautbois, et ceux jouant bas et grave, les gros-bois. Le hautbois est né en France au 17ème siècle et connaîtra très vite un immense succès dans toute l’Europe. L’instrument possède une anche double, deux languettes de roseaux, placées à l’embouchure, qui vibrent en claquant l’une contre l’autre. L’anche du hautbois est particulièrement fragile ; les musiciens la fabriquent souvent eux-mêmes, passant des heures à l’ajuster. Le hautbois est célèbre pour sa sonorité aiguë et plaintive, mais tellement claire que c’est souvent lui qui donne le « la » à l’orchestre pour que les instruments s’accordent entre eux. La voix du hautbois peut être aussi rauque, sombre et mélancolique dans le registre grave. Dans Pierre et le Loup de Prokofiev, le hautbois tient le rôle du canard. Il tient le premier rôle dans la Ronde des paysans de la symphonie pastorale de Beethoven. Les instruments de la famille des bois ont une anche, simple ou double en roseau.

Planche n°1 : présentation du hautbois

Le cor d’harmonie : Les premiers cors étaient fabriqués avec des cornes creuses d’animaux dont on brisait la pointe. Le premier vrai cor fut le cor de chasse, qui ne pouvait émettre qu’un nombre limité de sons ; on lui a alors ajouté des petits tubes pour l’allonger, qui ont permis d’obtenir toute une série de nouvelles sonorités harmoniques : le cor d’harmonie était né. Ce gros escargot de cuivre au pavillon très évasé est un long tube, plusieurs fois enroulé sur lui-même, d’une longueur de près de 6 mètres ! Le cor est d’origine allemande et très utilisé dans les orchestres. Il est muni de palettes (actionnant des pistons rotatifs). Le pouce gauche agit par exemple sur une palette qui permet de choisir entre deux longueurs de tube enroulé. L’une donne des notes profondes et chaudes, l’autre des notes brillantes et aiguës. De tous les cuivres, c’est le cor d’harmonie qui possède les timbres les plus variés. La sonorité du cor n’a pas le caractère incisif de la trompette et du trombone, dont les tubes sont plus courts. Le cor arrondit et donne une plus grande plénitude à la section des cuivres dans un orchestre, y ajoutant chaleur

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et profondeur. C’est un instrument « physique » : le cor exige des lèvres indestructibles et des poumons puissants, surtout lorsqu’il aborde des notes aiguës. Si l’on observe un corniste, on voit celui-ci soutenir le cor de sa main droite en insérer sa main dans le pavillon.

Cela permet également de modifier certaines notes (technique du bouchage) et de créer un effet de

sourdine. De sa main gauche, le corniste active trois palettes pour changer la hauteur du son.

Planche n°1 : présentation du cor d’harmonie

Le violoncelle : Le violoncelle appartient à la famille des cordes frottées, qui comprend aussi le violon, l’alto, et la contrebasse. L’instrument en bois mesure environ 1,40 m et se joue assis, tenu entre les genoux, maintenu au sol grâce à une pique. Le violoncelle possède quatre cordes (do, sol, ré, la), de la plus grave à la plus aigüe. Ces cordes sont tendues sur une caisse creuse et le violoncelliste les frotte avec un archet, baguette en bois à laquelle est attachée une mèche de crins de chevaux. Avant de jouer, le musicien tend la mèche à l’aide d’une vis située à l’extrémité de la baguette. Le violoncelliste peut aussi pincer les cordes avec les doigts de la main droite : c’est le pizzicato. Une brève histoire du violoncelle Le violoncelle apparaît juste après le violon, à la fin du XVIe siècle. Concurrent de la viole de gambe, il est utilisé jusqu’au XVIIIe siècle aux côtés du clavecin pour soutenir les ensembles instrumentaux. C’est ce qu’on appelle la basse continue. Basse continue : en musique baroque, désigne une pratique d'improvisation à partir d'une basse écrite. Les instruments monodiques (violoncelle, viole de gambe, contrebasse) jouent la ligne de basse écrite, et les instruments polyphoniques (clavecin, orgue, théorbe, luth, guitare) complètent librement les accords. Peu à peu, grâce à sa puissance sonore, le violoncelle remplace complètement la viole de gambe, et sort de son seul rôle d’accompagnateur pour s’affirmer comme instrument soliste : en 1725, Bach achève ses Six suites pour violoncelle seul, chef-d’œuvre incontournable du répertoire pour violoncelle. Avec Mozart et Haydn, le violoncelle devient un pilier de la musique de chambre. Au XIXe siècle, il acquiert ses véritables lettres de noblesse d’instrument soliste grâce aux pages magnifiques composées par Schumann, Saint-Saëns, Dvorak. Au XXe siècle, l'instrument fait jeu égal avec le violon. Il faut dire qu’il trouve en Rostropovitch, génial violoncelliste russe, un ambassadeur sans égal, qui joue dans le monde entier et initie la création de plus de cent cinquante nouvelles œuvres pour le violoncelle par les plus grands compositeurs du siècle, de Chostakovitch à Boulez. On continue aujourd’hui d’explorer les capacités techniques de cet instrument, y compris dans les musiques actuelles, où de nouvelles techniques incluant des dispositifs électroniques permettent de modifier son son en temps réel.

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Planche n°1 : présentation du violoncelle