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LE MAGAZINE GRATUIT DE LA CROIX ROUSSE ET DE CALUIREN°20-MAI 2010
LE MAGAZINE GRATUIT DE LA CROIX ROUSSE ET DE CALUIREN°21-JUIN 2010
PORTRAITLE FONDATEURDE LUGDUNUM
la ficelle
L’ARRESTATIONDE JEAN MOULINL’ARRESTATION
DE JEAN MOULINL’ARRESTATION
DE JEAN MOULIN HISTOIRELA RÉSIDENCEVILLEMANZY
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Al’occasion de l’inauguration du mémorial
Jean Moulin ce mois-ci, dans la maison du
Docteur Dugoujon à Caluire, La ficelle
revient sur cette dramatique journée du 21 juin 1943,
lorsque “Max” est arrêté par Klaus Barbie. Le déroule-
ment de cette arrestation reste, 67 ans plus tard, très
mystérieux sur de nombreux points…
Nous nous sommes également intéressés à l’histoire du couvent des
Colinettes, devenu successivement couvent, caserne, hôpital militaire… Il
ne s’agit plus aujourd’hui des Colinettes, mais de la résidence hôtelière
Villemanzy et du restaurant panoramique du même nom.
Enfin, le gone du mois est le premier gone de l’histoire…. Lucius Munatius
Plancus a fondé Lugdunum en -43 avant Jésus-Christ. Cette fondation
s’est déroulée dans un contexte politique plutôt orageux.
Bonne lecture !
Julie Bordet
É D I T OS O M M A I R E
Le gone du moisLucius Munatius Plancus,
fondateur de Lugdunum
La Ficelle s’en mêleLa maison du docteur
Dugoujon : l’arrestationde Jean Moulin
Carnet d’adressesSpécial terrasses
La Ficelle se bambaneCouvent des
Colinettes/HôpitalVillemanzy:
du couvent à la caserne
AgendaLes rendez-vous de juin
la ficelleN°21 - Juin 2010
Retrouvez La ficelle en téléchargement surwww.laficelle.com
Vous pouvez également retrouver la ficelle surwww.croixrousse.net
Directrice de la publication Julie Bordet : 06 14 03 75 34
La Ficelle. 5 rue Belfort 69004 LyonTél. 04 78 27 34 26 - 06 14 03 75 [email protected]
Impression : IPS (Reyrieux -01)Edité à 15 000 exemplaires
Distribution : Société Goliath, Lyon 1er
La ficelle SARLCapital : 8000 euros. Siège social : 94 boulevard de laCroix-Rousse 69001 Lyon. Objet social : édition depublications de presse et de sites InternetGérante : J. Bordet. RCS : 503 200 487 RCS LYON
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La Ficelle Juin 2010 / Page 4
one du mois
le gPortrait. Né entre -85 et -90, Lucius Munatius Plancus était officier de Jules César durant la guerre
des Gaules. Il est nommé proconsul de la Gaule Chevelue l’année de la mort de César. Il est connu
pour avoir fondé Lugdunum en -43 avant Jésus Christ.
Lucius Munatius PlancusFondateur de Lugdunum
La fondation de Lugdunum ne s’est pasfaite dans un climat apaisé. JulesCésar vient d’être assassiné. Marc
Antoine, consul et ancien lieutenant deCésar s’oppose au Sénat de Rome, et àOctave (futur Auguste, premier empereurromain), fils adoptif de César, dans uneguerre de pouvoir.Afin d’occuper Munatius Plancus, gouver-neur de la Gaule Chevelue, et l’empêcherde rejoindre le camp d’Antoine, le Sénat deRome lui ordonne, ainsi qu’à Lépide, defonder une colonie pour “tous ceux quiavaient été autrefois chassés de Vienne parles Allobroges et s’étaient établis entre leRhône et la Saône, à l’endroit où ces fleu-ves mêlaient leurs eaux”*.D’après l’inscription sur le mausolée dePlancus**, il était seul à fonder Lugdunum.Lépide devait certainement avoir déjà trahiRome et rejoint Antoine : il est déclaréennemi public par le Sénat le 30 juin. Ladate du décret ordonnant la fondation deLugdunum semble donc antérieure à cettedate (puisqu’il concernait aussi Lépide),mais la fondation est postérieure puisquePlancus semble s’en être chargé seul.Amable Audin a fixé la date de cette fonda-tion le 10 octobre de l’année -43. AndréPelletier est plus prudent, dans sonouvrage Lugdunum :Lyon : “contentons-nous d’affirmer que Lyon a été fondée pen-dant la guerre de Modène opposantOctave à Antoine, soit entre juillet etnovembre 43”. Il semble qu’il y ait eut undeuxième décret : Plancus ne voulait pasfonder une colonie sans qu’elle soit recon-nue de pleine citoyenneté romaine.“Le 19 août, Octave, insignifiant jeunehomme que Cicéron se flattait de manœu-vrer à sa guise, se faisait attribuer le consu-lat pour le reste de l’année, imposait l’abro-gation du senatus-consulte contre Antoineet Lépide, exigeait la condamnation légaledes tyrannicides et offrait à Antoine une
alliance publique. Maitre de la capitale et duSénat, il détenait désormais la légalité, lalégitimité du pouvoir”***.Plancus décide alors de se rallier du côtéd’Antoine. Les négociations sont longues: Plancus, en échange de sa province et de
son armée, demandait surtout la viesauve… Quelques années plus tard, Octave etAntoine s’opposeront à nouveau.Munatius Plancus prendra le partid’Octave.
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Même s’il n’est plus du côté du Sénat, ilfonde quand même Lugdunum, sur le pla-teau de la Sarra. Selon Gabriel Chevallier,Munatius Plancus n’aurait fait “que tracerl’enceinte de la nouvelle ville au moyend’une charrue tirée par une génisse et untaureau blanc, selon un rite sacré, autourd’un axe central est-ouest”. La colonien’est pas pourvue de muraille, tout au plusune levée de terre avec fossés et palissa-des à l’image des camps romains. Les pre-miers bâtiments sont faits de bois et deterre.
Munatius Plancus n’aurait fait“que tracer l’enceinte de la nou-velle ville au moyen d’une char-rue tirée par une génisse et un
taureau blanc, selon un ritesacré, autour d’un axe central
est-ouest”
Il appelle la ville Colonia Copia FelixMunatia Lugudunum. Sur la pièce debronze frappée par Plancus, on voit “lebuste de la déesse Copia, couronnéed’une muraille à trois tours et accostée dela corne d’abondance, son emblème habi-tuel. Au revers, Hercule saisit par les cor-nes un taureau furieux. Près de lui, la mas-sue posée verticalement. Tout cela évoque
la légende étolienne de l’invention de lacorne d’abondance dite cornu copiae.Hercule avait détourné le fleuve-taureauAcheloüs pour fertiliser des terres arides,ce qui s’exprimait mythiquement en disantqu’il avait arraché la corne du front de savictime pour l’offrir à copia, déesse del’opulence frumentaire”***. D’aprèsAmable Audin, Plancus aurait nommé laville en hommage au Dieu celte Lug, dieude la richesse, qui a arraché une corne aufront de Balar, “le serpent à cornes dubélier”. “L’image monétaire plancéenneunissait donc, en les confondant, le mythegrec d’Heraklès et d’Acheloüs, et le mytheceltique de Lug et de Balar”.Mais Marc-Antoine frappe aussitôt unenouvelle monnaie commémorant la fonda-tion de Lyon : le génie de Lyon apparaîtdebout, nu et armé. Un caducée dans lamain gauche et la corne d’abondance àdroite. Le pied droit est posé sur un globe,.Un bouclier est posé à ses pieds. Devantlui, un corbeau. “ce qui frappe à l’étude deces attributs, c’est la triple nature du Génie.Caducée et corne d’abondance en fontune émanation de Mercure, dieu du com-merce et de la richesse. Bouclier, carquois,épée l’associent à Mars, dieu de la guerre,mais d’une guerre victorieuse et achevée :les armes ne sont pas brandies, mais aurepos, bouclier à terre, arc au carquois,
épée au fourreau. Enfin, il est un Apollon.La couronne radiée et le globe le suggè-rent. Mais surtout il a emprunté au dieuastral son animal familier : le corbeau (…)Le Génie de la colonie romaine deLugdunum est Lug, son éponyme, maîtredu sanctuaire celtique de Lugdunum.”Malgré les tentatives de Marc Antoine des’approprier la fondation de la ville,Munatius Plancus reste dans l’histoire deLyon deux mille ans après sa création.Pourtant, le romain ne sera resté que quel-ques années entre Rhône et Saône. Ildevient proconsul d’Asie en -40 avant dedevenir censeur en -22. L’empereurAuguste le fait également participer à lareconstruction de Rome, notamment pourla restauration du temple de Saturne. Ilmeurt en Italie en 15 avant Jésus Christ.Son mausolée existe encore à Gaète, enItalie.
* Selon l’historien grec Dion Cassius** “Il fonda en Gaule les colonies de Lyonet Augst (près de Bâle, ndlr)”*** d’après Lyon, miroir de Rome,d’Amable Audin
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Le 9 juin 1943 à Paris, le général Delestraint(“Vidal”), chef de l’Armée
secrète, a été arrêté alors qu’ilavait rendez-vous avec RenéHardy (“Didot”). Durant toutesa détention, Delestraint necessera d’accuser Hardy detrahison. Il a été démontréqu’Hardy n’était pour rien dansson arrestation.Le délégué du général deGaulle pour la France, JeanMoulin (“Max”), l’apprend vrai-semblablement le 14 juin etdécide de réunir rapidement, àLyon, les principaux membresde l’Etat–Major de l’Arméesecrète. Il aurait envisagé dedésigner deux chefs del’Armée Secrète : RaymondAubrac pour la zone Nord etAndré Lassagne pour la zoneSud. Le général Delestraintdevait être remplacé par lecolonel Schwartzfeld.Jean Moulin charge AndréLassagne de trouver un lieupour cette réunion. Après unerencontre entre Lassagne,Aubrac et Henri Aubry (chefd’Etat-Major) le 19 juin à Lyon,il est décidé que la réunion sedéroulera le 21 juin à 14 heu-res* dans la maison du DocteurDugoujon à Caluire. Sept per-sonnes sont prévues :Aubrac, Lassagne, Aubry,
Schwartzfeld, Lacaze, Larat etMoulin.Frédéric Dugoujon, sympathi-sant de la Résistance, est unami d’enfance de Lassagne.Le lieu est idéal : proche deLyon tout en étant dans unebanlieue moins surveillée ; àproximité d’un arrêt deTramway ; suffisamment depatients entre 14 et 16 heurespour que quelques personnesde plus n’attirent pas l’atten-tion.Le matin du 21 juin, le docteurinforme son employé de mai-son, Marguerite Brossier, queMonsieur Lassagne viendra endébut d’après midi accompa-gné d’autres personnes etqu’elle devra les conduire àl’étage, dans sa chambre.Le premier arrivé est AndréLassagne. Il salue son amiDugoujon, qui le trouve inquiet,et repart en direction du Trampour aller à la rencontre deAubry. Aubry l’attend avecRené Hardy qu’il a ammenéavec lui, enfreignant une règleprimordiale de sécurité : inter-diction de décider de la partici-pation d’une personne noninvitée directement par l’orga-nisateur. Il y aura donc huit per-sonnes présentes à la réunion.Le colonel Lacaze arrive peuaprès, suivi de Larat, puis de
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La maison du docteur Dugoujon
Arrestationde Jean Moulin
Dossier. La maison du docteur Dugoujon a été le théâtre d’un des faits les plus marquants de la
Résistance : l’arrestation de Jean Moulin et de sept principaux responsables de l’Armée secrète
le 21 juin 1943. Rachetée en 2007 par le département du Rhône, elle a été réhabilitée pour devenir
le Mémorial Jean Moulin. L’inauguration est prévue le 21 juin, place Gouailhardon.
icelle s’en mêle
la f
La maison du docteurDugoujon, à Caluire
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Lassagne, Aubry et Hardy.Tous sont menés par la domes-tique dans la chambre située aupremier étage.Jean Moulin, quant à lui, adonné rendez-vous à Aubracun peu plus tôt place Carnot. Ilsvoyagent ensemble jusqu’à laplace Croix-Paquet où ils pren-nent la Ficelle jusqu’au plateau.Ils doivent alors retrouver lecolonel Schwartzfeld, qui arriveen retard. Une fois réunis, ilsmontent dans le Tram n°33 quiles mène place Castellane(actuelle place Gouailhardou).Ils sonnent à la porte de la mai-son de Dugoujon. Margueriteles accueille, mais les amènedans la salle d’attente du rez-de-chaussée, plutôt que dansla chambre.
Vers 15 heures,Klaus Barbie et
ses hommesdébarquent place
Castellane etinvestissent la
maison du docteurDugoujon.
Vers 15 heures, Klaus Barbie etses hommes débarquent placeCastellane et investissent lamaison du docteur Dugoujon.Les policiers mettent la mainsur les invités du premier étageet commencent à les interroger.Les Allemands ne se préoccu-pent pas des personnes du rez-de-chaussée. Klaus Barbiepensent n’avoir à faire qu’à desimples patients. Il décide toutde même de transférer tout lemonde au siège de la Gestapo,dans l’Ecole de santé militairede l’avenue Berthelot.L’arrestation aura duré environune heure.Les prisonniers sont tousmenottés, à l’exception deHardy qui n’est maintenuqu’avec un cabriolet (corde-lette attachée au poignet).Avant de monter dans une desdeux Tractions garées sur laplace, Hardy parvient à se libé-rer et plonge dans un fossé dela montée Castellane pour évi-ter les tirs des policiers alle-mands. Il s’échappe.
Barbie se rend vite compte qu’ila attrapé Jean Moulin, mais il nesait pas de quel prisonnier ils’agit. Il torture chacun d’euxjusqu’à obtenir une réponse.C’est finalement Aubry quiparle, deux jours après l’arres-tation.Jean Moulin est alors ques-tionné et torturé. Il ne parle pas.Il est transféré à la Gestapo deParis et de nouveau torturé. Ilest envoyé à Berlin, il décèdedans le train entre Metz etFrancfort le 8 juillet 1943, dessuites de ses blessures.
Beaucoup de mystèresdemeurent depuis ce 21 juin1943. On ne sait toujours pascomment les Allemands ont puconnaître l’existence de cetteréunion. René Hardy a très viteété accusé d’être le traître decette histoire, et après deuxacquittements, il est encoreconsidéré comme tel par quel-ques historiens. On ne sait pas pourquoi JeanMoulin et ses deux compa-gnons ont été dirigés vers lasalle d’attente plutôt que dansla chambre du 1er étage. Est ceune simple erreur de la domes-tique, qui, d’après Lucie
Aubrac, connaissait pourtantbien le visage de RaymondAubrac ?On ne sait pas pourquoi Barbieest arrivé vers 15 heures alorsque la réunion aurait pu êtredéjà finie. A-t-il su qu’elle avaitété retardée ? Comment ?On ne saura surement jamaisexactement comment s’estdéroulée cette journée drama-tique, mais on pourra désor-mais visiter l’intérieur de la mai-son.Le conseil Général, propriétairede la bâtisse depuis 2007, aentrepris des travaux de réha-bilitation afin de rendre l’endroit
identique à ce qu’il a été en1943 : sols, papiers peints,volume, etc.Le rez-de-chaussée et le pre-mier étage seront aménagéssimplement et les visiteurspourront découvrir des por-traits, des photographiesd’époque et des témoignagesaudio. Le sous-sol servira desalle multimédia.L’inauguration de ce mémorialest prévue pour le 21 juin.
* L’heure est source de discordepour les historiens. On hésiteentre 14h00 et 14h30.
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La statue de Jean-Moulin Le fossé de la montée Castellane, parlequel Hardy a échappé aux allemands.
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la fCouvent des Colinettes/Hôpital Villemanzy
Du couventà la caserne
Histoire. Depuis le XVIIe siècle, les bâtiments situés dans la montée Saint-Sébastien ontservi successivement de couvent, caserne, hôpital militaire, restaurant et hôtel.
Au XVIIe siècle, le marquisde Coligny décide deconsacrer une partie de
sa fortune à la Religion et faitune donation, en 1661, detrente mille livres à la commu-nauté de Sainte Elisabeth pourla fondation d’un couvent. Lamaison Marmejan, sur la balmeSaint-Clair est achetée :“Maison, jardin et verger, vigneet fonds qui jouxte de vent lechemin tendant de la place desTerreaux à la recluserie Saint-Sébastien et de soir autre che-min tendant dudit chemin auboulevard de Saint-Clair**.Elles s’installent, avec l’aide deMadame de Coligny, l’annéesuivant la mort du marquis, en1665. Le couvent a très vite denombreuses prétendantes.Après trois ans de prospérité,les missionnaires de Saint-Joseph viennent briser lecalme en essayant de casser ladonation de la marquise et
intentent un procès contre les“collinettes”. Ils avaient déjàbénéficié des donations ducouple et se considéraientcomme plus méritant que lesreligieuses de Sainte-Elisabethqui possédaient déjà deux
couvents à Lyon (Bellecour etles Deux-Amants).“On obligea les parents à reti-rer leurs filles qui étaient encorenovices, on leur persuada quele roi détruirait cette maison, etl’on fit saisir les revenuscomme appartenant à la dona-trice ; de part et d’autre onpublia des factums, l’affairetournait au scandale”*.Après trois ans de procédures,elles obtiennent la protectiondu Parlement et un arrêt confir-mant la donation de Madamede Coligny.
Le monastères’étend, après l’ac-quisition en 1669de la récluserieSaint-Sébastien,jusqu’au sommet
de la colline
Le monastère s’étend, aprèsl’acquisition en 1669 de larécluserie Saint-Sébastien,jusqu’au sommet de la colline.En 1738, lorsque les admis-sions sont devenues trop nom-breuses pour la maison ache-tée par la marquise, lesColinettes ont demandé à l’in-tendant de Lyon de parafer lesplans du nouveau bâtimentqu’elles ont déjà commencé àconstruire en 1719. Il s’agit dubâtiment que nous connais-sons aujourd’hui, construit de1762 à 1766.La nouvelle chapelle est béniteen 1773. “La foule était tellequ’il fallut requérir quinzearquebusiers pour le maintiende l’ordre”**.A la Révolution, les religieusessont chassées du couvent.Elles se sont dispersées : cer-taines sont parties à la campa-gne, d’autres sont restéesdans un logis de la Croix
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Rousse, et d’autres encore sesont mises à travailler ou à vivrede l’aumône. La maison, le jardin et la cha-pelle Saint-Sébastien ont étévendus. Le monastère estresté propriété de la Nation. Ilest transformé en casernedurant le siège de Lyon en1793.La chapelle Saint-Sébastienest détruite quelques tempsplus tard, et les terrains au norddu couvent sont vendus etmorcelés.En septembre 1796, le couventdes Colinettes devient définiti-vement caserne. En 1831, lacaserne est occupée par lesVoraces. En 1834, en revan-che, les troupes se barricadentà l’intérieur et ne se laissent pasenvahir.En 1859, l’ancien couvent desColinettes devient un hôpitalmilitaire. Durant la guerred’Italie, l’hôpital Desgenettes(situé alors sur les quais duRhône) s’est retrouvé en man-que de lits. On décide alors decréer un hôpital temporairepour combler cette insuffi-sance. Il est reconnu « en 1865comme propre au traitementdes maladies infectieuses. Ilpeut alors loger non seulement386 sous-officiers et soldats,mais aussi 38 infirmiers. Denombreux malades sont admis
lors des épidémies de variolede 1868 et 1870”***.
Le lieu prend lenom
de Villemanzy, en hommage au
comte del’Empire, officier
de la Légiond’honneur
Le lieu prend le nom deVillemanzy, en hommage aucomte de l’Empire, officier de laLégion d’honneur.Au début du XXe siècle, lacaserne est condamnée à êtredémolie par le sous-secrétaired’Etat à la guerre, en visite àLyon. Heureusement, le projetn’aboutit pas. Pendant la première guerremondiale, l’hôpital ne désem-plit pas, accueillant poilus etprisonniers allemands.“De février à juillet 1939, l’hôpi-tal Villemanzy fonctionna pourle compte des Hospices Civilsde Lyon et reçut des blessés dela guerre d’Espagne arrivésavec les armées rouges enretraites. L’ordre n’était pasencore rétabli dans la vieillemaison lorsqu’éclata laguerre”**
Il redevient hôpital militairedurant la seconde guerre : “ilreçut quelques milliers de pau-vres diables, soldats d’occa-sion, victimes de surmenage,
de l’hérédité ou de l’alcool,beau champ d’observationpour les psychiatres et les neu-rologues”.En 1945, il cesse d’être hôpital.Il devient lieu de résidencepour les étudiants de l’école duService de Santé des Armées àpartir de 1969 jusqu’à leurdéménagement à Bron en1981. La résidence Villemanzyappartient depuis à la Ville quien fait alors une résidence pourchercheurs et universitairesétrangers. La résidence estaujourd’hui une résidencehôtelière ouverte à tous.L’ancienne maison du méde-cin chef est devenue un restau-rant panoramique, et la ter-rasse dominant la ville estaujourd’hui un jardin public.
* D’après l’abbé Vachet dans“Les Couvents de Lyon” en1895.** D’après le supplément des“Albums du crocodile” de1943, rédigé par Martin Basse*** D’après “Les Hôpitaux mili-taires au XXe siècle”.
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L’agenda de juin
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ÉVÉNEMENTS
Jeudi 10 juin14h-20h : portes ouvertes de laRégie de quartier 124. Services20, rue Ornano18h : inauguration du jardinDuplat. Angle rues Leroudier etDupont
15 et 16 juinLa prison, la démocratie àl’épreuve ? Deux jours deréflexion et d’échanges sur laquestion carcérale, organisés parla mairie du 1er arrondissement.
Mardi 15 juin14h à 18h : place SathonayAnimations sur la questioncarcérale (ateliers d’informations,cellule reconstituée, lectures depoésie écrites par des personnesincarcérées, ouvrage de labibliothèque municipale enconsultation, ateliers decuisine…)18h30 : Mairie du 1erDiffusion du film “La récidive enquestion” de Patrick VironDébat en présence du réalisateur.Entrée libre
Mercredi 16 juin18h30 / Mairie du 1erConférence-débat sur le sensde la peine, animée par PhilippeZoummeroff, co-auteur del’ouvrage “La prison, ça n’arrivequ’aux autres” ; Entrée libre
10 au 25 juinExposition des travaux desélèves du Réseau de RéussiteScolaire des PentesCondition des Soies - 7, rue StPolycarpe. Entrée libre
Samedi 19 juinLe beau marché organisé parl’association Arts PentesRue Sergent Blandan
Samedi 12 juin : Croix-Rousse en fêteA l’occasion de cet évènementplacé sous le thème de laguinguette, l’association Lyoncôté Croix-Rousse, propose unensemble d’activités destinées àtous. Entre 10h et 19h, un vide-grenier, une brocante, l’expositionde produits artisanaux ou encorela dégustation de produitsrégionaux vont se côtoyer sur laplace de la Croix-Rousse, lagrande rue et jusqu’au Boulevard(derrière la mairie). Tout cela seraégayé par des animations
déambulatoires divers (danse,musique, troupe de théâtre). Pourtout renseignementcomplémentaire appeler le : 04 78 27 30 76 ou [email protected]
Du 11 au 26 juin Mai : Exposition “bulles sur soie”En tant que partenaire du festivalde la BD depuis sa création, laMaison des Canuts proposecette année encore auxdessinateurs de bande dessinéede venir exprimer leur talent surde la soie. Elle vous invite lors dufestival OFF à venir découvrir uneexposition des plus belles bullessur soie. Du mardi au samedi, de10h à 18h, entrée libre à lamaison des canuts au 10-12 rued’Ivry.
Samedi 12 juin : Spectacle musicald’AnimachansonL’association Animachansonpropose un spectacle musical dechansons théâtraliséesaccompagné au piano, guitare etmétallophone par les enfants. Denombreux inédits de Prévert etKosma, autour du film “Le roi etl’oiseau”, mise en scène parAnaïs Lancien.Rendez vous samedi 12 juin a11h au 40 rue Belfort,réservation obligatoire dèsmaintenant au 06-81-07-14-15.
Du 19 au 25 juin : Exposition “les talents de laCroix-Rousse”“Les talents de la Croix-Rousse”se retrouvent le samedi 19 juin,de 9h30 à 18h30, sur la Place dela Croix-Rousse pour une grandeanimation culturelle avec desgroupes de musique, de la danseou encore des démonstrationssportives.La mairie et la maison desassociations les accueillent aussidu 19 au 25 juin pour uneexposition de photographies despersonnalités et des lieuxmarquants de la Croix-Rousse,complétée par un court métrage.Horaires d’ouverture de lamaison des associations du lundiau jeudi de 14h-22h et levendredi de 14h à 16h.
Du 29 juin au 9 juillet :Exposition de planches de B.DLe collectif de graphistes etd’illustrateurs “One Shot” exposedes planches de bande dessinéà la Maison des Associations. Laplupart des membres de cecollectif sont déjà desdessinateurs reconnus et
proposent, dans le cadre dufestival de la BD, d’exposer unecinquantaine de leurs créations. Un vernissage aura lieu le 29 juinà partir de 18h30. Horairesd’ouverture de la maison desassociations de 14h-22h.
Samedi 26 juin : Concoursde pétanqueL’organisation “pétanque descanuts” propose un tournoi dede 7hà 20h, place Tabareau.
Mercredi 30 Juin 2010 : La 2ème Journée de l’UrgenceSociale“Créer du Sens pour VivreEnsemble à la Croix-Rousse»Cette manifestation se dérouleraà la Maison des Associations, enprésence des acteurs sociaux du4ème arrondissement. Il s’agira d’informer lesprofessionnels sur les nouveauxdispositifs de droit commun duCCAS (Ville de Lyon) et lesréformes en cours dans le champdu social. Des atelierspermettront de travailler sur lavalorisation des savoir-faire etsur les pratiques d’interventionsociale des professionnels.Cette journée est ouverte àtoutes les associations qui,chaque jour, œuvrent pour nosconcitoyens les plus en difficulté.“Par leur action, elles contribuentà conforter notre vouloir vivreensemble”. Rabia AzizAssociations invitées : FoyerNotre dame des sans abri(accueil de jour la rencontre),secours populaire, secourscatholique, armée du salut,restos du cœur, centre social,entretemps (point nuit), habitat ethumanisme.Structures : Mairie du 4, CCAS,MDR, Pôle emploi, Hôpital de laCroix-Rousse, Adsea, Adoma.
Dimanche 13 juin à 11hJournée de la RésistanceA noter : en raison des travauxde la place Gouailhardou, lacérémonie aura lieu face au 1bisrue Jean Moulin, devant lemémorial Jean Moulin
Le 16 juin 2010 à 20h15Conférence - La violence chezles adolescents : une réponseaux troubles de l’identité ?Conférence et débatEn présence de JacquesSchiavinato, psychologueclinicien, psychanalysteSalle du conseil municipal Hôtel de Ville. Place du DocteurFrédéric Dugoujon Contact inscription : MichèleMonnet. 04 37 91 52 20
Le 18 juin 2010 à 18h00Histoire d’en parlerHistoires d’en parler, c’est lecercle de lecteurs de labibliothèque, ouvert à toutes et àtous, pour partager et découvrirdes idées de lecture, des coupsde coeur, en toute simplicité !Thèmes de la prochaine réunion :La littérature allemandecontemporaineGunter Grass - Jakob Arjouni -Jean Amery - Sibylle Berg - PeterBerling - Alfred Döblin - WilhelmGenazino - Peter Handke...Bibliothèque municipalePlace du Docteur FrédéricDugoujon - B.P 7969642 Caluire et Cuire Cedex 04 78 98 81 00
CALUIRE-ET-CUIRE
4e ARRONDISSEMENT
1er ARRONDISSEMENT
32, Boulevard de la Croix-Rousse - Lyon 1er
Tél. 04 78 28 13 53
Cuisine de saison
Produits frais
du marché de la Croix-Rousse
Plat du jour : 8,50 €
Formule : 11€
Formule étudiant : 5,50 €
Menu gastronomique sur commande
Fabrication maison de foie gras
Soirées à thème, apéros musicaux, Jazz, spectacles
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Pour nous écrire : [email protected]
CONCERTS
Samedi 19 juin “Chansons Alma Maison !”3ème édition. Concertssimultanés de 4 Zondits chez 4Z’Habitants de la rue de l’AlmaAvec Frédéric Bobin, HélèneGrange, Jean-Baptiste Veujoz etZ’elle , puis repas Al’ma Rue àpartir de 20h30 et sérénademusicale des Zondits surl’esplanade de la rue de l’Alma.RV à partir de 18h30 devant le 15de la rue de l’Alma. Apporter grignoton, picodon etpicolon pour tablée sous lesétoiles (ou sous la pluie) !!! Et un assoie-fesses (pliant,bergère, rocking-chair, trône,chaise haute ou percée...)
21 juinPlace Gabriel Rambaud à partirde 18h. La thématique est “tousles Jazz ...”, une quarantaine demusiciens participeront à cettesoirée en partenariat avecL’association “un doigt de Jazz” ,l’école de l’ENSATT et la Halle dela Martinière.
Du 17 juin au 7 juillet JazzLecture-spectacleCool blues : les écrivains du jazzJeudi 17 juin 2010 à 19h30, à labibliothèque - Pour adultes etadolescents. Sur inscription àpartir du 28 mai à l’accueil de labibliothèque, par mail ou partéléphone
Conférence musicale“Les clés du jazz : écouter, mieuxcomprendre et apprécier le jazz”Mercredi 23 juin à 19h15 (durée1h45) à la bibliothèque Inscription à l’accueil de laBibliothèque, par téléphone oupar mail à partir du mercredi 2juin.
Concert Jazz vocal, Charlatan transferMercredi 7 juillet à 21h à laChapelle Saint Joseph - Place duDocteur Dugoujon (Accès parl’entrée principale de l’Hôtel deVille.) Bibliothèque municipale etChapelle Saint Joseph Place du Docteur FrédéricDugoujon. 04 78 98 81 00
CINÉMA
90 ans du Cinéma Saint-DenisCinéma Saint-Denis77 Grande Rue de la Croix-Rousse. 69004 Lyon
Soirée Portes Ouvertes le mardi15 juin à 20 h 30 au CinémaSaint-Denis.Regards sur un autre cinéma !Dans le cadre de son cycle“Regards sur un autre cinéma”,le Cinéma Saint-Denis ouvre sesportes le mardi 15 juin à 20 h 30pour une Soirée Spéciale “CourtsMétrages”. A cette occasion, leCinéma Saint-Denis présenterades films courts métragesréalisés par 3 sociétés deproduction audiovisuellelyonnaises.Le 15 juin, chaquesociété présentera plusieurscourts métrages originaux dansdes domaines très divers : fiction,musique, danse, documentaire,etc…Les réalisateurs et/ou membresdes sociétés de productionseront présents et débattrontavec les spectateurs à l’issue desprojections. Entrée libre
Mardi 22 juin à 20h30Projection en avant-première«Khaled Ben Yahia, un Princedu Oud»Le cinéma Saint-Denis organiseune soirée spéciale avec laprojection “en avant-première”du film documentaire «KhaledBen Yahia, un Prince du Oud» ; ce film réalisé par BernardDautant et produit par ActePublic retrace l’histoire d’unhomme expatrié, qui cherche saroute métissée entre Orient etOccident, du quartier de la Croix-Rousse àTunis, Djerba ou Sidi Bou Saïd… Le oud, véritable compagnonmusical, ponctue cedocumentaire de mélodieshéritées du taqsim et desmaquams... Khaled Ben Yahia a été élumeilleur musicien tunisien del’année en 2008. Il sera présent lors de laprojection pour une rencontreavec le public. Durée 52 minutes - Entrée libreRéservations : 04 72 00 98 87
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“ goraa
10e épisode
A l avait pris la décision d’amenerLaura et Daryl devant le Conseil.Seul celui-ci saurait quoi faire.
Pendant le trajet, il observait le frère deson ami et l’Initiée. La manière dont ilss’étaient rapprochés le surprenait et ilsentait que cela était lié à leur histoire etsurtout à leur destin. Ils paraissaient seconnaitre depuis toujours et avaient unperpétuel besoin de se toucher. Ils nedonnaient pas l’impression de s’en ren-dre compte. C’était naturel. Il se doutait bien de ce qui allait suivre etne savait pas encore si c’était une bonnechose. Tant qu’il ne savait pas où était le médail-lon de Daryl, il était difficile de savoir ceque leur réservait l’avenir.Au plus profond de lui, il sentait uneangoisse s’installer doucement. Lesannées de formation qu’il avait reçues luiavaient appris à ressentir les change-ments d’humeur du temps et, à cet ins-tant, il savait que quelque chose bou-geait. Il savait aussi que l’ensemble desAvertis le sentaient aussi. Ce qui l’inquiétait vraiment, c’était laprésence de Fetum parmi eux.Il le connaissait depuis de nombreusesannées. Lors des diverses activités que devaientpratiquer les futurs Grands Erudits, ilavait dû passer du temps dans desendroits comme le Berceau : en tantqu’élève, puis en tant que maitre. Il avaitappris au coté de Fetum. Leurs routes s’était séparées quand Alavait été choisi pour siéger au Conseil etdevenir un Averti. Fetum était resté surla voix plus classique et était devenu unGrand Erudit chargé de former les futursdirigeants. Depuis plus de 15 ans, parallèlement àsa fonction de formateur, il cherchait unefemme comme Laura. Il faisait partie
d’une organisation qui avait mis enplace, en plus de la détection prénataledes garçons, une analyse génétiquesystématique des femmes de plus de 25ans. Ces recherches avaient un objectifprincipal : elles permettaient d’affecteravec plus de rigueur des potentiels enface de fonctions adéquates. Le fait qu’ilfaille attendre les 25 ans du sujet, per-mettait un meilleur rendu des conclu-sions. De plus, cet examen permettaitaussi de déceler une anomalie généti-que extrêmement rare et présente seu-lement chez la femme. Cette particula-rité était citée dans les textes que cha-que Erudit avait appris.Il était écrit que la personne la possé-dant devait les protéger face à un dan-ger qu’il n’avait pas encore identifié. Fetum était complètement obnubilé parcette recherche et le fait que ce soit luiqui la trouve était assez troublant. Il n’était pas sûr que le but que s’étaitfixé Fetum soit cohérent avec l’intérêt duConseil.Il allait devoir rester vigilant.
Les membres du Grand Conseil étaientréunis et les attendaient. Le Suprêmeétait assis au centre et leur demanda deprendre place sur les fauteuils laissésdisponibles. Laura et Daryl se tenaienten retrait, derrière Fetum et Al.“Maitre AL, vous nous avez demandé devenir écouter le récit de ces personnes.Au vu des derniers événements dontvous avez été informé dernièrement,j’espère que l’importance est avérée.” L’attitude de l’homme qui avait pris laparole était ouvertement hostile. Le Suprême posa son bras sur le sien.“Maitre Gravil, laissez Maitre Al nousexpliquer son besoin.”Al se leva. “Merci Grand Suprême. Je vous pré-sente le docteur Fetum Bermin, c’est unGrand Erudit du Berceau. Les deux per-
sonnes qui l’accompagnent sont DarylBermin, son frère, et Laura, une Initiée.”Sur ce dernier mot, les Grands maitresréagirent vivement :“Nous ne sommes pas informés de ladécouverte de la particularité.”Fetum se leva à son tour et prit la parole.«Nous allons tout expliquer, mais vousdevez écouter jusqu’au bout que ce queMaitre AL va nous dire.”Fetum se rassit et Al continua.« Comme vous venez de le découvrir, laportée des évènements que nous allonsvous relater, va certainement atteindre ledegré d’importance que Gravil attendavec tant d’impatience.”
Pendant plusieurs heures, Daryl et Lauraracontèrent leurs expériences et Fetumétaya les résultats de ses propresrecherches. Le Conseil resta silencieux une bonnepartie de l’exposé, mais quand ils com-mencèrent à parler du médaillon deDaryl, et de sa disparition, le Suprêmeparut écouter avec encore plus d’atten-tion et un pli se forma sur son front.“Je suis assez surpris, Frères Bermin,que vous ayez une si grande connais-sance du conflit que nos aïeuls ont eueavec les DJUR. C’est seulement hier quej’ai appris tout cela à mes GrandsMaitres. De plus, je ne suis pas allé vrai-ment dans le détail. Ce secret a été sibien gardé qu’aucun livre ne relate lesfaits. J’aimerais comprendre commentce savoir vous est parvenu.”Avant que Fetum prennent la parole, leSuprême leva une main et reprit :“Mais nous n’avons pas le luxe de per-dre du temps pour cela. Nous devonsagir vite afin de ne pas nous retrouverdevant un danger encore plus grand quecelui que connurent nos ancêtres.”
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RéminiscencePar Elodie Montessuy
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Ombres de la Croix-Roussepar Josette Aschenbroich-Bordet
Contact : [email protected]
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