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L AUTRUCHE Guide d’élevage

L'autruche - Guide d'élevage...REMERCIEMENTS Le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) tient à remercier les collaborateurs suivants pour leur

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L AUTRUCHEGuide d’élevage

Guide d’élevage

PARTENAIRES DU CENTRE DE RÉFÉRENCE EN AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE DU QUÉBEC

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec Coopérative fédérée de Québec Union des producteurs agricoles Le CRAAQ remercie Le Bulletin des agriculteurs, Marie-France Descarries, Pierre Dunningan, Marie-Josée Lacasse et Michel Noiseux pour les photos apparaissant en première et quatrième de couverture.

AvertissementsAu moment de sa rédaction, l’information contenue dans le présent guide était jugée représentative des connaissances sur la production et l’élevage de l’autruche au Québec et son utilisation demeure sous l’entière responsabilité du lecteur. Certains renseignements pouvant avoir évolué de manière significative depuis la rédaction de cet ouvrage, le lecteur est invité à en vérifier l’exactitude avant de les mettre en application.

Il est interdit de reproduire, imprimer, traduire ou adapter cet ouvrage, en totalité ou en partie, sous quelque forme ou par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation écrite préalable du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec. Les formats PDF sont destinés à l’usage exclusif de l’acheteur et ne doivent en aucune façon être diffusés ou échangés avec d’autres utilisateurs.

Pour information et commentairesCentre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec2875, boulevard Laurier, 9e étageQuébec (Québec) G1V 2M2Téléphone : 418 523-5411Télécopieur : 418 644-5944Courriel : [email protected] Internet : www.craaq.qc.ca

© Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, 2001

PAVI0002-PDFISBN 978-2-7649-0430-5ISBN 2-7649-0005-8 (Imprimé, 2001)Dépôt légalBibliothèque et Archives nationales Canada, 2014Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2014

Lorsque vous achetez nos publications, vous encouragez la diffusion des nouvelles connaissances et la mise à jour de nos outils de référence. Merci!

Le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec remercie le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation de son appui financier.

REMERCIEMENTSLe Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) tient à remercier les collaborateurs suivants pour leur contribution à la rédaction et à la révision du guide L’autruche :

Guy Bélanger, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction de la recherche économique et scientifique, Québec

André Bérubé, médecin vétérinaire, Clinique vétérinaire Saint-Vallier, Saint-Vallier

Anne Bérubé, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, Québec

Louise Bilodeau, Magazine Grands & Petits Gibiers, Saint-Frédéric

Josée Bolduc, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, Québec

Ronald Boucher, agronome, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction régionale de l’Estrie, Rock Forest

Martine Boulianne, Ph.D., médecin vétérinaire, Université de Montréal, Faculté de médecine vétérinaire, Saint-Hyacinthe

Martine Bourgeois, agronome, Les Aliments Maple Leaf inc., Division Shur-Gain, Brossard

Dany Cinq-Mars, Ph.D., agronome, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction des services technologiques, Division des productions animales, Québec

Isabelle Cormier, Université Laval, Département des sciences animales, Québec

Marie-France Descarries, éleveure, Mirabel

Francine Dufour, médecin vétérinaire et agronome, Coopérative fédérée de Québec, Québec

Gaétan Gingras, ingénieur et agronome, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction de l’environnement et du développement durable, Québec

Charles Jobin, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction de l’environnement et du développement durable, Québec

Marie-Josée Lacasse, éleveure, Ranch Autruche Beauce-Appalaches, Saint-Anselme

Michel Lefrançois, Ph.D., agronome, Université Laval, Département des sciences animales, Québec

Laurent Munyan, agronome, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Bureau des renseignements agricoles, La Pocatière

Michel Noiseux, éleveur, Ferme l’autruche dorée, Sainte-Marie-de-Monnoir

Lyne Pelletier, éleveure, Ferme Lymarel, Saint-Charles-de-Bellechasse

Martin Ruel, éleveur, Ferme Lymarel, Saint-Charles-de-Bellechasse

Kurt Serreyn, agronome, Fédération des Caisses populaires Desjardins de l’Estrie, Sherbrooke

Chantal Simoneau, M.Sc., agronome, Les Aliments Maple Leaf inc., Division Shur-Gain, Brossard

Richard Tessier, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction générale des affaires régionales, Québec

Roger Turcotte, agronome, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction des services technologiques, Québec

REMERCIEMENTS À TITRE POSTHUMEJean-Marc Côté, agronome, Société de financement agricole, Québec

Stéphane Dion, M.Sc., agronome, Coopérative fédérée de Québec, Montréal

COORDINATION ET ÉDITIONChantale Ferland, agronome, Centre de référence en agriculture et agro- alimentaire du Québec, Québec

Élise Gosselin, agronome, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, Québec

Danielle Jacques, agronome, Centre de référence en agriculture et agro- alimentaire du Québec, Québec

TABLE DES MATIÈRES

CHAPITRE 1 – INFORMATION GÉNÉRALE 1

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE L’ESPÈCE 2

SITUATION DE L’ÉLEVAGE DANS LE MONDE 3Afrique 3Australie 4États-Unis 4Europe et Royaume-Uni 4Israël 5

SITUATION DE L’ÉLEVAGE AU CANADA ET AU QUÉBEC 5

PRODUITS 7Viande 7Cuir 8Plumes 12Œufs 13

SOUTIEN ET ENCADREMENT 13Direction des services technologiques, ministère de l’Agriculture,des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) 13Table filière des grands gibiers 14

REGROUPEMENTS D’ÉLEVEURS 15Association québécoise des éleveurs de ratites (AQER) 15Coopérative des producteurs de nouvelles viandes 15Canadian Ostrich Association (COA) 16American Ostrich Association (AOA) 18Autres associations 18

PUBLICATIONS 19Magazine Grands & Petits Gibiers 19Publications en anglais 20

RECHERCHE 21Programme de projets d’essais et d’expérimentation en agroalimentaire 21

RÉFÉRENCES 22

CHAPITRE 2 – ASPECTS ÉCONOMIQUES 24

FINANCEMENT 25Le plan d’affaires 25Des objectifs réalistes : un préalable aux emprunts 28Capacité de remboursement 29Un financement planifié 30Financement à court terme 31Sources de financement 32Coûts de production 42

MISE EN MARCHÉ 45Situation de la mise en marché des produits de l’autruche 45Mise en marché : faire faire ou faire soi-même 45Principes de mise en marché 48Ressources 57

RÉFÉRENCES 60

ANNEXE 2.1 Lexique 61

ANNEXE 2.2 Liste d’ouvrages portant sur la commercialisation et la mise en marché 62

ANNEXE 2.3 Pour obtenir la liste des abattoirs 65

CHAPITRE 3 – BÂTIMENTS, AMBIANCE ET ÉQUIPEMENTS 66

INTRODUCTION 67

MESURES À PRENDRE AVANT DE CONSTRUIRE OU DE RÉAMÉNAGER 68Règlements et permis 68Choix de l’emplacement 68

NORMES DE CONSTRUCTION 69Fondations 71Mur 71Toiture avec contreventements 73Toiture et plafond diaphragme 73

CONDITIONS D’AMBIANCE OPTIMALES 74Température 75Humidité relative 75Qualité de l’air 76Courants d’air 77Tensions parasites 77Résumé des normes relatives à l’ambiance 78Exemples de niveaux d’équilibre ou de confort pour l’autruche 78

APPAREILS DE MESURE DES CONDITIONS D’AMBIANCE 79Thermomètre minimum – maximum 79Hygromètre 80Psychromètre à fronde 80Thermomètre / psychromètre électronique 81Manomètre Dwyer 81Appareils scientifiques 81

TYPES DE BÂTIMENT 83Bâtiment isolé 83Bâtiment de type serre 85Bâtiment réaménagé 86

AMÉNAGEMENT DES BÂTIMENTS 87Salle d’incubation 87Salle d’éclosion 92Salle de quarantaine 94

AIRES D’ÉLEVAGE 94Superficie et densité d’élevage 94Enclos pour les autruchons de 1 à 7 jours ou mini-poussinière 95

Enclos pour les autruchons de 7 jours à 3-4 mois ou poussinière 97Enclos intérieurs pour les jeunes et les adultes 100Enclos extérieurs 101

ÉQUIPEMENTS 106Incubateur 106Appareil à éclosion 109Système de chauffage 111Système de ventilation 113Éclairage 120Mangeoires 121Abreuvoirs 122Litière 124Contention et balance 125

PROBLÈMES D’AMBIANCE ET SOLUTIONS 126Débit minimum des ventilateurs difficile à maintenir pendant la saison froide 126Système de contrôle de l’ambiance difficile à maîtriser 127Mauvais fonctionnement du système de contrôle de l’ambiance 127

RÉFÉRENCES 128

CHAPITRE 4 – GÉNÉTIQUE 131

INTRODUCTION 132

DIVISIONS DE L’ESPÈCE ET CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES PARTICULIÈRES 132Autruche Masai 133Autruche d’Afrique du Nord 133Autruche d’Afrique du Sud et Autruche de Somalie 133Autruche domestique 134

L’autruche

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bryons. Également, l’air qui circule dans la chambre doit contenir le moins de microorganismes possible.

La ventilation doit assurer un apport d’air frais dans la salle d’incubation pour remplacer l’air de l’incubateur à un rythme régulier. L’apport d’air frais est calculé en fonction du nombre d’œufs en incubation et du débit de ventilationdel’incubateur.Ilfautundébitminimumde0,94litre/secondepour retirer le CO2produitpar40œufsàleurmaximumd’activitémétabo-lique dans un incubateur. Le tableau 3.3 présente la formule pour calculer le pourcentage d’air frais requis dans la salle d’incubation.

Pourcentaged’air frais requis

Tableau 3.3 Méthode de calcul pour connaître le pourcentage d’air frais requis dans une salle d’incubation en fonction du nombre d’œufs dans l’incubateur

Volume d’air frais requis par les œufs (litres/seconde) = x 100 Débit de ventilation de l’incubateur (litres/seconde)

Exemple de calcul pour un incubateur de 120 œufs : 1- Volume d’air frais requis 40œufsnécessitent0,94litre/seconde 120 œufs nécessitent trois fois plus d’air frais, soit 2,83litres/seconde 2- Débit de ventilation de l’incubateur Dans cet exemple, l’incubateur a un débit de ventilation de 8,50litres/seconde 3- Calcul du pourcentage d’air frais requis 2,83litres/secondex100=33% 8,50litres/seconde La quantité d’air frais requise pour une salle dans laquelle se trouve unincubateurde120œufsestde33%.

Source : Drenowatz, 1995.

Bâtiments, ambiance et équipements

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Enpratique,pourplusdesécurité,onmajorede50%laquantitéd’airfraisobtenue par calcul.

Le nombre de changements d’air à l’heure correspondant au pourcentage d’air frais souhaité est déduit de la relation suivante : pour obtenir un pourcentagede20%d’airfraisdansunepiècede3mx3mx3m,ilfauteffectuer 12 changements d’air à l’heure, soit l’équivalent de 90 litres/s. Par conséquent,unpourcentaged’airfraisde50%,seraobtenueneffectuant30changements d’air à l’heure. Cette relation varie selon le modèle d’incuba-teur et la grandeur de la pièce. Chaque incubateur possédant des caractéris-tiques différentes, l’éleveur doit se référer aux normes qui l’accompagnent. Les différents paramètres doivent être évalués pour chaque situation.

Les concentrations de CO2 et d’oxygène doivent également être vérifiées. Le volume de CO2acceptabledoitêtreinférieurà500-400ppm(0,05ou 0,04%).Àpartirde700ppmdeCO2, on dépasse le seuil critique et la qualité de l’incubation peut être affectée. Le CO2 est évacué en même temps que la chaleur et l’humidité. Le volume d’oxygène se situe quant à luiautourde21%.

Une autre méthode pour contrôler l’atmosphère de la salle d’incubation consiste à ajuster la ventilation en fonction de la température. Dans ce cas, la température de l’air de la pièce devrait être suffisamment élevée pour permettre un changement adéquat de l’air et suffisamment basse pour maintenir un taux d’humidité relative assez faible. En général, on vise une température variant entre 20 et 26 ºC et un taux d’humidité relative variant entre40et45%.Silatempératureesttropbasse,lacirculationd’airseratrop faible et l’air à l’intérieur des incubateurs ne sera pas renouvelé assez rapidement. Par contre, si la température dépasse 26 ºC, le pourcentage d’humidité relative de la pièce sera trop élevé. Il est nécessaire d’avoir un hygromètre pour mesurer le pourcentage d’humidité relative dans la salle d’incubation. La ventilation peut également être contrôlée en fonction du taux d’humidité de la pièce.

Toujours en ce qui concerne la ventilation, il est préférable de créer un flux d’air positif qui amènera l’air frais incorporé dans la salle d’incubation pour remplacer l’air vicié de l’incubateur et forcera ce dernier à sortir plutôt que de créer un flux d’air négatif qui aurait l’effet de tirer l’air vers l’extérieur.