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L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

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L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE. Le poids des Régimes spéciaux. Les principaux régimes spéciaux. Les régimes spéciaux ont été créés avant l’institution des assurances sociales en 1930, en contrepartie de certains risques, contraintes ou servitudes. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Page 2: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Le poids des Régimes spéciaux

Page 3: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Les principaux régimes spéciaux

• Les régimes spéciaux ont été créés avant l’institution des assurances sociales en 1930, en contrepartie de certains risques, contraintes ou servitudes.

• Ces régimes totalisent aujourd’hui une masse de prestations versées de l’ordre de 10 milliards d'euros pour environs 500000 bénéficiaires de droits directs

Régime de prévoyance des marins français Régime de sécurité sociale des mines Régime de retraites de la sécurité nationale des chemins de fer (SNCF) Régime de retraites de la régie autonome des transports parisiens (RATP) Régime de retraites de la Banque de France Régime de retraites de l'Opéra, de l'Opéra comique et du Théâtre français

Page 4: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Une démographie défavorable  Rapport

démographique(hors réversion)

Rapport démographique (réversions comptées pour

1/2)

Salariés du privé 1.82 1.72

Salariés agricoles 0.41 0.36

Fonctionnaires 2.2 1.84

Ouvriers de l’Etat 1.28 0.98

CNRACL 4.03 3.57

Mineurs 0.13 0.10

SNCF 0.86 0.67

RATP 1.35 1.08

Marins 0.66 0.49

EDF-GDF 1.65 1.33

Banque de France 1.53 1.35

Page 5: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Le niveau moyen des pensions dans les régimes spéciaux est > à celui des régimes de droit commun

  Taux de retraite moyen

(en % du traitement brut hors primes)

Taux de cotisation apparent

en %

Durée moyenne d’assurance (trimestres)

Salariés du privé 47% 26% 97

Salariés agricoles 16% 44% 48

Fonctionnaires 80% 44% 136

Ouvriers de l’Etat 66% 68% 128

CNRACL 65% 18% 118

Mineurs 30% 302% 96

SNCF 78% 116% 137

RATP 72% 67% 144

Marins 66% 135% 119

EDF-GDF 85% 64% 138

Banque de France 90% 67% Non Disp

Page 6: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

La hiérarchie n’est pas bouleversée par la prise en considération des durées d’assurance.

Durée moyenne d'assurance

48

96

97

118

119

128

136

137

138

144

0 20 40 60 80 100 120 140 160

Salariés agricoles

Mineurs

Régime général

CNRACL

Marins

Ouvriers de l'Etat

PCM

SNCF

EGF

RATP

trimestres

Déviation par rapport à la "rentabilité" apparente moyenne du trimestre cotisé

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120% 140% 160%

Salariés agricoles

Mineurs

CNRACL

Marins

Ouvriers de l'Etat

Régime général

SNCF

RATP

PCM

EGF

rentabilitémoyennerentabilité durégime

Page 7: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Cette divergence, s’explique par la spécificité des modalités de calcul des droits à la retraite en

vigueur dans ces régimes.

• Les conditions d’octroi des pensions personnelles sont plus avantageuses en raison d’un âge de départ à la retraite parfois plus précoce que pour le régime général.

 • Les régimes spéciaux n’appliquent pas de coefficients de minoration pour départ anticipé à la retraite. • Les pensions de réversion sont accordées sans condition d’âge ou de ressources ce qui représente un

avantage au regard de la réglementation du régime de base. • La pension minimale, pour une durée de service donnée, est plus favorable que dans les régimes de

droit commun. • Les pensions sont indexées sur les salaires et non sur les prix

Page 8: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Les retraites des régimes spéciaux sont largement financées par le vecteur de la « compensation » entre

régimes et ou par voie budgétaire

Page 9: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Les transferts à destination des régimes spéciaux ne sont pas intégralement justifiables car ils contribuent au creusement des inégalités intra générationnelles

• L’existence de transferts entre des régimes de retraite, quel qu’en soit le vecteur, ne peut se justifier que si, à carrière analogue, les régimes accordent des prestations retraites comparables et que la compensation vient corriger un déséquilibre purement démographique.

• Si une part des transferts est destinée à financer le surcoût lié à l’octroi de retraites plus avantageuses dans le régime bénéficiaire, alors le caractère équitable de la redistribution est dénaturé.

• Lorsque l’on aborde la question des régimes spéciaux, il est donc indispensable de s'interroger sur la convergence des prestations entre régimes débiteurs et créditeurs.

Page 10: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

L’impact de la réforme des retraites va amplifier les écarts inter régimes

2010 : Ratio [pension Régime spécial / pension privé]sur l'ensemble de la retraite

145%

132%

143%

125%

130%

135%

140%

145%

150%

cadre ouvrier employé

Page 11: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Régimes spéciaux et handicap concurrentiel

 • La redéfinition du territoire des services publics soulève le problème du

handicap concurrentiel que constituent les charges de retraite pour les entreprises dotées de régimes spéciaux.

 

• Depuis le 1er janvier 2005, les entreprises cotées en Bourse ou faisant appel à l’épargne publique sont dans l’obligation d’appliquer la norme IAS 19 qui prévoit de provisionner, et donc de faire apparaître dans les comptes des entreprises, les engagements sociaux.

Page 12: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

La France est en retard en matière d’ouverture à la concurrence des services publics.

Royaume-Uni, Suède, Espagne et Allemagne : Evolution des types de régimesdans 4 secteurs d'activité (Poste,Télécommunications, Rail, Electricité)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

1969 1975 1981 1987 1993

régimes spéciaux

régimes des fonctionnaires

régimes de droit commun

Page 13: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Le problème de l’apurement de la dette sociale peut se dénouer selon trois scénarios.

 

• Le premier, le plus évident mais aussi le plus coûteux, passe par le provisionnement pur et simple des engagements de retraite par l’entreprise.

 

• Le second scénario, consiste à intégrer les régimes spéciaux aux régimes de droit commun. Le protocole d’intégration passe par une " pesée " destinée à évaluer le déséquilibre causé à long terme au régime intégrateur par l’incorporation des régimes spéciaux. Le montage peut être complété par l’édification d’un régime " chapeau " destiné à pallier le manque à gagner résultant du changement de statut des salariés.

 

• Enfin, le troisième passe par l’instauration d’un taux de cotisation patronale " libératoire " susceptible de libérer l’entreprise de son engagement comptable à l’endroit des salariés, conjugué au paiement à l’Etat d’une " soulte de sortie " couvrant une partie du déficit de financement de l’engagement actualisé.

Page 14: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

L’exemple de France Telecom• Prise en charge par l'État de la charge de paiement des pensions des anciens agents des télécommunications.

 

• Paiement par France Télécom d'une cotisation patronale au régime de retraite des fonctionnaires. Cette cotisation a un caractère libératoire (37,6% en 2003). Elle est calculée de manière à ce qu'elle n'induise ni handicap, ni avantage concurrentiel entre l'opérateur et ses concurrents n'employant pas de fonctionnaires.

 

• Versement à l'État d'une " soulte " (37,5 milliards de francs, soit 0.45% du PIB en 1997) acquittée par France Télécom, cette soulte ayant vocation à compenser partiellement le coût du transfert vers le budget de l'Etat du paiement intégral des droits acquis des actuels pensionnés.

 

La réforme de France Telecom en 1996 repose principalement sur l'extinction progressive du régime des agents de France Télécom relevant d'un statut de droit public. De fait, les recrutements de fonctionnaires ont cessé à partir de 1997, de telle sorte qu’à terme seul prévaudra, le régime de retraite des salariés de droit privé.

Page 15: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Des solutions de plus en plus complexes face à la surveillance de la Commission Européenne :

l’exemple de la réforme des IEG  

 ADOSSEMENT AUX REGIMES DE DROIT COMMUN

(engagements estimés à 40 milliards d’euros)

  CNAV ARRCO - AGIRC

Cotisations libératoires

Alignées sur le droit commun,  soit : 14,75% jusqu’à 1 PASS + 1,70% déplafonné

Alignées sur le droit commun, soit : 7,5 % pour l’Arrco20 % pour l’Agirc 2% ou 2,20 % selon le niveau de salaire pour l’ AGFF

Validation des droits Reprise des droits sur la base de 100% du PASS

Reprise de 54,8% des droits à l’Arrco et de 94,7%. des droits à l’Agirc

Soulte

1,3 milliards de bonifications à la charge du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) 7,7 milliards à la charge des IEG. dont 3,08 milliards bloqués au Fonds de réserves des retraites (FFR) jusqu’en 2020. 4,62 milliards versés par la caisse IEG à la CNAV d’ici à 2024 et financés par une contribution tarifaire

Page 16: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

L’apurement de la dette sociale spécifique au régime spécial des IEG

  DROITS SPECIFIQUES DES IEG(engagements estimés à 36 milliards €)

  __DROITS PASSES__31/12/2004__ DROITS FUTURS__

Activités Régulées (transport, distribution) engagements estimés à 20 milliards

Contribution tarifaire assise sur le transport de l’électricité et du gaz (avec une garantie de l’Etat)

Provisionnement par les entreprises de la branche des IEG en fonction desnormes IAS 19

Activités Non Régulées (concurrentielles)engagements estimés à 16 milliards

Financement (provisions) assuré par les entreprises de la branches IEG (avec une garantie de l’Etat)

Page 17: L’AVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE

Des perspectives préoccupantes

• Les entreprises dotées de régimes spéciaux ne feront pas l’économie d’une réforme. Elles ne peuvent pas rester un îlot d’immobilisme au milieu d’un monde en mutation.

• La mise en place d’un cadre en cohérence avec les besoins de compétitivité des entreprises publiques est subordonnée à la question de l’apurement de la dette des régimes spéciaux.

• Le montage sera particulièrement délicat pour La Poste, qui bien qu’employant des fonctionnaires, assure le financement intégral des pensions servies par l’Etat. Le montant actualisé des engagements de retraite de La Poste est estimé à 57 milliards d'euros.