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MALESTROIT - Histoire d’Oust !... (suite) Si la navigation de la rivière d'Oust, entre Malestroit et Redon, remonte à des temps anciens, elle n’en reste pas moins imparfaite. Il faut nécessairement des crues pour donner une hauteur suffisante d'eau dans ces hauts fonds pour qu'un bateau puisse y passer. La vitesse du courant, augmentant en raison de la hauteur d’eau, rend cette navigation d'autant plus laborieuse, qu'on est obli- gé presque partout de conduire les bateaux à la perche, faute de chemin de halage. Elle va prendre un nouvel essor grâce à la construction, près des moulins de Rieux et de Beaumont, de deux écluses in- dispensables pour élever les bateaux au-dessus des chaus- sées de ces moulins. Il est dit que c'est la corporation des Marchands de MALESTROIT qui a fait exécuter les premières constructions. Cette ville payait annuellement aux proprié- taires de ces moulins une redevance en grain pour l'usage qu'ils faisaient des déversoirs de ces usines. Mais pour autant seules des barques plates, à faible tirant d’eau, étaient en mesure d’atteindre Malestroit. Le commerce s’effectuait principalement vers Redon et pres- qu’uniquement par la route. A une journée de cheval, les marchands, arti- sans et notables de Malestroit écoulaient vers cette ville ; les peaux, le re- nommé drap de Malestroit, et autres produits du pays.

Le Canal de Nantes à Brest 2/5

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Suite d'une belle histoire technique du tronçon Malestroyen du Canal de Nantes à Brest qui de Saint-Congard, passe par Saint Laurent sur Oust, Malestroit, Saint Marcel, sépare Sérent de Saint Abraham et de la La Chapelle Caro jusqu’à le Roc Saint André.

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MALESTROIT - Histoire d’Oust !... (suite) Si la navigation de la rivière d'Oust, entre Malestroit et

Redon, remonte à des temps anciens, elle n’en reste pas moins imparfaite. Il faut nécessairement des crues pour donner une hauteur suffisante d'eau dans ces hauts fonds pour qu'un bateau puisse y passer.

La vitesse du courant, augmentant en raison de la hauteur d’eau, rend cette navigation d'autant plus laborieuse, qu'on est obli-gé presque partout de conduire les bateaux à la perche, faute de chemin de halage.

Elle va prendre un nouvel essor grâce à la construction, près des moulins de Rieux et de Beaumont, de deux écluses in-dispensables pour élever les bateaux au-dessus des chaus-sées de ces moulins. Il est dit que c'est la corporation des Marchands de MALESTROIT qui a fait exécuter les premières constructions. Cette ville payait annuellement aux proprié-taires de ces moulins une redevance en grain pour l'usage qu'ils faisaient des déversoirs de ces usines.

Mais pour autant seules des barques plates, à faible tirant d’eau, étaient en mesure d’atteindre Malestroit. Le commerce s’effectuait principalement vers Redon et pres-qu’uniquement par la route. A une journée de cheval, les marchands, arti-sans et notables de Malestroit écoulaient vers cette ville ; les peaux, le re-nommé drap de Malestroit, et autres produits du pays.

L’écluse de Foveno

Avec la construction du canal de Nantes à Brest le calibrage de l’Oust devient nécessaire entraînant la modification du son profil. L’écluse de Foveno engendre la disparition du gué situé à cet endroit, par contre l’établissement d’un déversoir donne une retenue d’eau suffisante pour entraîner une roue à aubes qui permet de faire fonctionner « l’usine de sciage du bois » apparte-nant à Monsieur Camille Grenier.

(Autorisation du 11 août 1862, signée : Napoléon et délivrée par Le Ministre, Secrétaire d’État au département de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics. Signé : ROUHER) (ADM.)

La « Société des Minoteries et des Usines de Malestroit et de Foveno » aussi dénommée : «Société Anonyme des Minoteries Jules LANOE » profitera aussi de cette force hydraulique, La construction de l’usine de Foveno (minoterie) sera autorisée par le décret du 14 août 1864. (ADM.)

Plus proche de Malestroit, disparait le gué de la Garmanière, il était utilisé, entre autre, par le fermier qui exploitait des terres sur la rive opposée, Une chemin creux (bordant l’entreprise D.C.R.) permettant d’y accéder est encore visible de nos jours

Disparus aussi un autre gué, ainsi qu’une petite île face à l’actuel complexe sportif de la Daufresne.

Pour traverser la rivière il faut emprunter

¨le grand pont¨ entre le centre ville et l’île Notre-Dame et le petit pont de la Madeleine.

L’accueil des bateaux se fait au port de Malestroit !…

En fait il s’agit vraisemblablement d’une pente douce qui des-cend jusqu’au bord de l’eau. Cette cale est inadaptée au futur trafic du canal qui arrive à grand pas.

Un quai est alors en projet.

A suivre…

Michel ROBERT - MALESTROIT