LE CENTRE SOCIAL CAF «L’ILE AUX FAMILLES»

40 ANS D’HISTOIREHIER

AUJOURD’HUI

ET DEMAIN...

Centre Social

Caf

Ce livret n’a pas l’ambition de retracer les 40 ans d’existence du centre social de la Caf. Il a pour projet de retenir quelques jalons qui témoignent de sa riche histoire et de celle des femmes et des hommes qui

l’ont construite.

Ce centre social, c’est d’abord une volonté politique jamais démentie par les diff érents Conseils d’adminis-trations et Directions qui se sont succédés. C’est aussi un témoignage sur trois atouts de l’institution :

• Sa durée d’engagement,• Sa présence au plus près des familles,• Sa volonté d’agir directement avec des professionnels qualifi és.

LE PREMIER ATOUT : sa capacité à s’engager dans la durée et à assurer aux familles, aux associations, aux collectivités, une continuité de soutien.

Créer du lien social, donner la parole aux habitants, aux usagers, prendre en compte les évolutions de leurs besoins, les amener à être acteurs sur leur quartier, nécessite une constance d’engagement que bien des dispositifs partenariaux, souvent plus

éphémères, ne peuvent apporter. Cette continuité est l’une des clés de la qualité des actions menées au sein du centre mais aussi sur son territoire par les autres acteurs.

LE DEUXIÈME ATOUT : sa volonté d’être présent aux côtés des familles.

Ce centre social constitue l’un des trois piliers de la présence de la Caf sur le quartier de la Mosson/ Paillade aux côtés de l’antenne des prestations et du multi accueil.Ces trois équipements sont représentatifs des off res de service que la Caf de l’Hérault entend mettre en œuvre pour les familles :

• Garantir l’accès aux droits et la qualité du traitement de ces droits,• Les accompagner dans une meilleure conciliation de leur vie familiale et professionnelle,• Favoriser leur intégration sociale dans leur environnement et contribuer à la cohésion sociale sur les territoires.

LE TROISIEME ATOUT : la gestion d’équipement. Par sa volonté d’agir directement dans la gestion d’équipements, la Caf vise deux objectifs :

• Apprécier l’impact des procédures règlementaires, leurs évolutions sur la gestion d’un équipement, soit, plus prosaïquement «mettre les mains dans le cambouis» et mieux comprendre ainsi les éventuelles diffi cultés des gestionnaires et pouvoir ainsi les accompagner,• Expérimenter pour diff user ensuite de nouvelles activités, pratiques.

Je remercie toutes les personnes, habitants du quartier, bénévoles et salariés des associations qui s’engagent quotidiennement pour un mieux vivre collectif.Je remercie aussi tous les agents de la Caf qui ont contribué et qui continuent de contribuer par leur engagement au rayonnement de la présence de la Caf sur ce quartier.

Thierry MATHIEUDirecteur de la Caf de l’Hérault

HIER LE CENTRE SOCIALConstruit dans les années 1960, le quartier de la Paillade est le fruit d’une initiative du Maire de Montpellier, François Delmas, en réponse à l’accroissement rapide de la population de la ville. Cette croissance s’explique par un fort exode rural, l’importance de l’immigration espagnole et le retour des français des colonies nord-Africaines. Le maire affi che la volonté de créer une «ville nouvelle», ex-nihilo, et c’est ainsi que la Serm achète, le 12 mars 1962 à la famille Baroncelli, son domaine de 225 hectares situé à 7 km au nord-ouest de Montpellier sur une zone de garrigue. C’est en 1967 que les premiers habitants, essentiellement des rapatriés d’Algérie, se sont installés. C’est donc sur un territoire de garrigue et de terres agricoles, qu’ont été construits 15 000 logements, principalement des logements sociaux, dans le but d’accueillir 40 000 habitants.

Cependant les travaux s’étalent dans le temps et lorsque les premiers habitants emménagent en 1967 le quartier demeure encore un vaste chantier. Le manque d’équipement se fait cruellement sentir et les habitants de la Paillade se sentent isolés et délaissés par la politique de la ville. C’est dans ce contexte et à cette époque que la Caf décide d’ouvrir un centre social.

Achat par la Ville du domaine de la

Paillade

La Mairie met à disposition de la Caf de Montpellier un terrain

pour la construction du centre social.

Arrivée des premiers habitantsPré-centre social dans

un appartement F4. Dès l’arrivée des premiers habitants, l’offi ce

Hlm met à disposition de la Caf un appartement situé dans le premier groupe d’habitations. Il n’y a aucun

autre équipement sur la Zup.Deux activités principales : halte d’enfants et relations

avec les premiers habitants.

Pré-centre social dans deux appartements F5 et F6

L’appartement se révèle trop petit, l’offi ce Hlm met alors à disposition

deux appartements. Activités principales :

• Halte garderie• Conseillère Esf Ateliers collectifs, • Assistantes sociales, • Protection maternelle et infantile.

Démarrage des travaux

de construction du nouveau

quartier

1962

1972

1967 1970

19681964

Développement des activités socio-éducatives. Mise à disposition du centre de

mètres carrés sociaux (cinq locaux aménagés en club,

ateliers, salle de réunion) pour accueillir les activités enfants,

adolescents, adultes.La Caf ouvre au public des nouveaux locaux du centre social aux 410 - 476 avenue

de Barcelone (actuel) : 2100 mètres carré sur deux

bâtiments.

L’urbanisation en «tours» et en «barres» est stoppée

par la ville de Montpellier, et c’est dans les années 1980 que

les premières opérations de dédensifi cation ont commencé

(démolition des barres du quartier Phobos).

Outre le changement de nom, le quartier s’est vu

transformer par une densifi cation du réseau de transports en commun avec notamment

l’arrivée d’une ligne 1 de tramway. Les équipements éducatifs, culturels et sportifs se sont

développés, ainsi que le tissu associatif

Le centre social reçoit l’agrément animation collective

familles : mise en place de projets d’accompagnement à la

parentalité avec les familles, basé sur la participation des habitants.

Ouverture de la première micro-crèche de la Ville :

«Les Fabulettes».

La Caf de l’Hérault entame des travaux de réhabilitation.

Au-delà de la mise en conformité des locaux, cette importante

réhabilitation avait pour objet de permettre à l’équipe de disposer

d’un espace le plus adapté possible à la mise en œuvre du projet social.

Ainsi, cette réhabilitation a été étudiée notamment

en vue d’une réorganisation de la fonction accueil.

Un nouveau projet d’aménagement voit le jour sous l’impulsion du nouveau maire de Montpellier, Georges Frêche.

Des infrastructures culturelles et sportives se développent sur le quartier comme un centre nautique, un cinéma,

une Maison pour tous. En parallèle, alors que certaines tours sont démolies

(Phobos), de nouveaux Hlm sont construits en réponse

à la trop forte densité sur le quartier.

Le premier bâtiment (N°410 – le plus important)

regroupe les services administratifs : Caf – Udaf

– Cpam (permanence administrative et médecin

conseil) et les activités socio-éducatives et culturelles en direction des jeunes,

adolescents, adultes et retraités.

Le deuxième Bâtiment (N° 476) regroupe les

services de la petite enfance : halte-garderie gérée par

la Caf, services Pmi, gérés par la Direction départementale de la solidarité : consultation

nourrissons, planifi cation des naissances,

permanences des assistantes sociales.

1974 1977

2000

2008

2011

1984

... ......

Démarrage du Projet

de rénovation urbaine

2005Mise en circulation d’une nouvelle ligne

de tramway qui, dans la continuité de la ligne 1,

a pu enrayer l’eff et « cul-de-sac » du quartier.

Inauguration des nouveaux locaux.

Le centre social devient «L’Ile aux Familles».

2012

...2013

LE CENTRE SOCIAL DE NOS JOURS

> L’ACCUEIL AU CŒUR DU PROJET SOCIAL > REPENSER L’AMENAGEMENTL’accueil est une fonction primordiale et inhérente au fonctionnement de tout centre social. L’accueil n’est pas qu’un lieu mais une fonction dans un centre social : fonction d’écoute et de lien, fonction de veille et d’observation sociale, d’analyse et de projet. Cette fonction d’accueil est forcément co-portée. L’un des objectifs central visé par un centre social est l’implication et la participation des usagers. L’accueil doit donc être envisagé comme une action collective de tous les professionnels qui y travaillent. On ne peut travailler collectivement que si l’on est au courant du travail, des activités des autres. Un centre social se veut avant tout être un espace où la parole est ouverte à tous. Ainsi, être repéré par les habitants et les acteurs locaux comme un lieu d’accueil, d’écoute et d’information est primordial.

Les récents travaux de réhabilitation des locaux ont permis de repenser l’aménagement du grand hall d’accueil du centre social. Cette réhabilitation a été l’occasion de construire un nouveau projet d’accueil, axe central pour les centres sociaux. L’équipe, les partenaires et les familles ont été

associés à ce travail.

Aujourd’hui, le hall d’accueil est un lieu de rencontres conviviales, où se croisent les publics et les partenaires. Par exemple, des cafés rencontres y sont proposés 3 fois par semaine.

Les habitants peuvent y venir pour lire le journal, boire un café ou tout simplement dire bonjour. Cette convivialité est indispensable : elle n’est pas une fi n en soi mais est au service de la participation. En eff et, on ne peut participer que si l’on se sent bien dans un lieu, accueilli et attendu.

Un fonctionnement du centre social subordonné à sa

fonction d’accueil.

L’ÉQUIPE DU CENTRE SOCIAL CAF :

De bas en haut :Magali ROUVIER, secrétaire, Nadine CANVA, secrétaire, Marie-France BAFFALIE,

technicienne administrative, Marisol RIVAS-NAVARRO, animatrice coordinatrice,

Guy DENIS, agent d’entretien, Bernard SARRAZY, Adjoint

à la Direction de l’Action sociale Caf, Flavien LAFOSSE,

Responsable du centre social et Rodolphe DAMOUR, Directeur

adjoint chargé de l’Action sociale

L’ACCUEIL AU CŒUR DU PROJET SOCIAL

> LA PARTICIPATION DES HABITANTS : UN OBJECTIF PERMANENT

La nécessité de faire participer les usagers, y compris au fonctionnement des centres sociaux, a été depuis reprise dans tous les textes de référence depuis 1952 et dernièrement par la circulaire Cnaf relative à l’animation de la vie sociale de 2012.

Ainsi, plusieurs projets ont été menés ces dernières années pour renforcer la participation des publics : l’obtention de l’agrément animation collective famille en 2008, la redynamisation de l’association des adhérents, la mise en place récente du salon des parents, la création d’un conseil de maison, ou encore le développement de la co-production parents-professionnels.

«»

L’animation de la vie sociale repose sur une dynamique de mobilisation des habitants. La caractéristique de cette dynamique est de permettre aux habitants de participer à l’amélioration de leurs conditions de vie, au développement de l’éducation et de l’expression culturelle, au renforcement des relations de voisinage, à la prévention et la réduction des exclusions, par une démarche globale adaptée aux problématiques sociales d’un territoire. (extrait de la circulaire Cnaf 2012).

LE CONSEIL DE MAISON

Dans un contexte économique diffi cile, l’accompagnement à la parentalité reste une priorité pour la Caf de l’Hérault et pour le centre social à travers une question centrale : comment associer les parents les plus démunis, souvent exclus des processus d‘expression ? Comment les rassurer sur leurs capacités à être parents malgré leurs diffi cultés ?

Un partenariat très fort avec l’Epe (Ecole des Parents et des Educateurs) se renforce depuis de nombreuses années, grâce aux projets expérimentés au centre social.

Aujourd’hui, par exemple sont mis en place :

• Le temps pèresIl s’agit d’un groupe de parole réservé aux pères. En eff et, certains d’entre eux fréquentent les actions parentalité mais très généralement, ce sont les mères qui participent. L’idée est de réserver un temps spécifi que aux pères pour qu’ils puissent échanger sur leurs diffi cultés éventuelles, mais aussi pouvoir s’épauler en partageant leurs expériences et réussites. Ce temps est animé par un psychologue de l’Ecole des parents et des éducateurs.

> L’ACCOMPAGNEMENT À LA PARENTALITÉ

• Un salon des parentsLe salon des parents est un espace créé dans une démarche d’action collective, suite à l’extension du bâtiment. Cette salle est désormais disponible, pour regrouper les actions parentalité déjà menées au sein de la structure, mais également être un lieu ouvert le plus possible où les parents peuvent se retrouver, échanger ou monter des projets.Tous les parents qui le souhaitent ont la possibilité de proposer leurs idées et d’exprimer leurs envies, grâce à des temps d’échanges et de rencontres entre parents ou entre parents et professionnels.

• Un lieu intermédiaire : « L’Escarpolette »L’Escarpolette est une action de soutien à la parentalité fi nancée par la Caf de l’Hérault et animée par l’Ecole des parents et des éducateurs (Epe) de l’Hérault. Il s’agit d’un lieu intermédiaire pour les enfants dont les parents sont séparés et qui ont donc deux maisons et leurs parents. Dans les situations confl ictuelles, le passage de relais de l’enfant dans le cadre de gardes alternées est souvent très compliqué. Ce lieu off re une réponse à cette problématique.

Des professionnels de l’Epe (conseillère conjugale et familiale, médiatrices familiales, pédiatre et psychologues) y accueillent les familles qui peuvent trouver leur propre manière d’organiser et de vivre sereinement les moments de séparations et de retrouvailles, lors du changement de résidence de l’enfant.

Les parents qui ont des diffi cultés à communiquer peuvent transmettre des informations utiles sur le quotidien de leur enfant. Les enfants peuvent prendre le temps de quitter et de retrouver chacun de leurs parents dans un climat paisible.

LE SALON DES PARENTS

• Les sorties famillesElles existent depuis longtemps au centre social. Toutefois, jusqu’en 2008, date du 1er agrément animation collective famille, elles étaient organisées dans le cadre de l’Alsh. Les parents étaient conviés à certaines sorties organisées par les animateurs avec les enfants. L’équipe d’animation a développé un nouveau projet de sorties familiales, qui, au-delà de la sortie elle-même, permet un travail sur la parentalité. Ces temps de sorties favorisaient les échanges collectifs ou individuels sur d’éventuelles problématiques parentales.

Naissance du comité usagersFin 2009, commençait à émerger un petit groupe de parents capables de prendre en charge l’organisation de ces sorties : est alors née l’idée de la création d’un comité d’usagers. Dès 2010, nous avons proposé aux familles volontaires et impliquées d’adhérer à l’association des adhérents du centre social afi n que le groupe devienne complètement autonome.

Le collectif familles gagne en autonomie Il est présent aux diff érentes instances du centre social, impliqué dans la majorité de ses projets et est force de proposition. Le collectif sorties familles a pris une place très importante dans l’association des adhérents.

Le groupe d’expressionDans la continuité des sorties familles, nous avons souhaité renforcer le lien avec les familles fréquentant les sorties, en remettant la parentalité au cœur de cette action. Nous leur avons proposé des espaces de rencontres parents/professionnels pour échanger sur la relation parent/enfant durant les sorties et plus largement sur le loisir, l’éducation, les relations intra-familiales.

L’animation de ce groupe se fait conjointement avec une psychologue de l’Ecole des Parents et des Educateurs et la référente famille, facilitant l’expression et les échanges entre parents.

> L’AUTONOMIE DES FAMILLES : COMMENT FAIRE VIVRE SON QUARTIER ?

2 projets illustrent l’accompagnement de l’équipe vers cette autonomie des familles :

Diff érentes thématiques sont abordées lors de ces rencontres : la place du père dans l’éducation de l’enfant, les diffi cultés éducatives ou encore le besoin de rompre l’isolement, de rencontrer d’autres personnes de son quartier…Afi n de permettre une présence et une participation totale à ces temps de rencontre, nous avons proposé aux familles un accueil pour leurs enfants le temps de l’animation.

• L’espace de garde solidaireLa mise en place d’un espace de garde solidaire vient répondre à un besoin des familles repéré par les professionnels proposant des ateliers divers au centre social. Les besoins ont été recensés dans plusieurs groupes : en eff et, certaines personnes ne peuvent pas participer à des activités car elles n’ont pas de solution pour faire garder les enfants.

LES SORTIES FAMILLES

Il y a déjà eu au centre social la création d’une micro crèche pour répondre aux besoins des parents qui suivent des cours d’alphabétisation. Il n’est pas question cette fois de créer une structure de garde mais de répondre à ce besoin en créant une organisation solidaire entre parents.

Toutefois, si ces notions de solidarité et d’auto-organisation des familles sont au cœur du projet du centre social, confi er ses enfants à un autre parent ou garder à son tour les enfants d’autres parents n’est pas anodin. C’est pourquoi un volet parentalité est mis en place avec ce projet, en lien avec des professionnels de la petite enfance et des psychologues de l’Ecole des parents et des éducateurs. Ainsi, des temps collectifs avec les parents impliqués permettront d’échanger : Qu’est-ce qu’un parent est en mesure d’accepter d’un autre parent ? Qu’est-ce que l’on autorise ? En eff et, s’occuper d’un autre enfant que le sien peut également interroger sur ses propres pratiques.

Accompagner les parents dans la mise en place de ce mode de garde.Les parents auront la possibilité d’être accueillis à la structure multi-accueil de la Caf pour des

temps d’observation avec les professionnels de la petite enfance.

Si ce projet se pérennise, une évolution est déjà envisagée : l’ouverture de cette solidarité à d’autres publics et d’autres services. Exemple : une personne retraitée sans enfant, pourrait garder des enfants et en échange, elle pourrait utiliser ses points pour d’autres services d’accompagnement pour aller faire des courses.

4044444444444444444444444444444444444444400000000000000000000000000000000000000Les 40 événements des 40 ans du centre social sont représentatifs d’un travail collaboratif (avec les partenaires), participatif (avec le concours des habitants) et ouvert sur le quartier (diverses manifestations). Ils sont aussi signifi catifs de ce que l’on peut attendre d’un centre social.

DES PROJETS POUR DEMAINLe centre social est en perpétuel ajustement de ses actions, pour évoluer avec les besoins du territoire et être au plus proche des attentes des habitants.

Ainsi, parmi les nombreux projets en cours de développement, voici 3 exemples en construction :

• Une salle informatique dynamiqueLe centre social a rénové sa salle informatique et réfl échit actuellement à son développement.

Plusieurs actions sont déjà en cours : - un cyber espace animé par un bénévole 2 fois par semaine pour permettre aux habitants d’avoir un accès à un poste informatique : impression de documents, rédaction d’un CV, recherche sur Internet, saisie d’un texte…- un atelier d’initiation «@ vos ordis» pour des adultes qui ont besoin d’apprendre les bases pour utiliser un ordinateur : fonctionnement du clavier, création d’une boîte mail, enregistrement et impression d’un document, recherche basique sur Internet…ATELIER INFORMATIQUE

L’idée est que cette salle soit davantage utilisée par les diff érents groupes qui fréquentent le centre social : accompagnement scolaire, ateliers d’apprentissage du français... Il est également envisagé de renforcer les projets d’animation autour de l’informatique, notam-ment les rencontres intergénérationnelles durant lesquelles les plus jeunes peuvent expliquer aux plus anciens les modes de communication modernes. Des actions parentalité pourront également être à nouveau proposées pour accompagner les parents quant à la place de l’informatique à la maison, apprendre les systèmes de protection existants ou encore échanger sur les règles à poser avec les enfants quant à son utilisation.

• Le développement du secteur jeunesLe centre social de par son histoire et sa gestion par la Caf, a mis en place de nombreux projets petite enfance et parentalité. Aujourd’hui, il convient de renforcer le secteur jeunes au regard des besoins du quartier. Ce constat est partagé par l’ensemble des acteurs locaux.Ainsi, depuis l’an dernier, une dynamique pour toucher le public 13-25 ans est lancée et commence à porter ses fruits.

Dans le cadre des 40 ans du centre social, un chantier loisirs a ainsi été mis en place en partenariat avec une association de jeunes habitants (Rêves de rue) et une association de prévention spécialisée (Aps 34) afi n que quatre jeunes de 18 à 20 ans réalisent une fresque murale à l’entrée du centre social. Ce projet leur a permis de se constituer un budget pour un projet de loisirs.

LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR JEUNES

FRESQUE RÉALISÉE PAR LES JEUNES POUR LE 40 ÈME ANNIVERSAIRDU CENTRE SOCIAL

Des permanences des éducateurs de rue sont également proposées chaque semaine pour faire venir ce public dans nos locaux. Depuis cette rentrée scolaire, le centre social accueille également un nouveau partenaire : «Condamnés à réussir» qui s’adresse au public jeunes et qui va développer un projet de web radio locale dans nos locaux.

La prochaine étape est l’ouverture d’un accueil de jeunes 13-17 ans, à condition que l’ensemble des partenaires concernés par la politique jeunesse s’accordent sur les fi nancements.

• Animer l’espace publicBeaucoup de partenaires s’accordent à dire qu’il devient de plus en plus diffi cile de mobiliser les publics sur les actions se déroulant dans les structures, notamment les publics les plus en diffi cultés.

D’autre part, beaucoup d’habitants expriment leur souhait d’être davantage informés sur les actions menées par les structures du quartier. Ainsi, dans le cadre des 40 ans, l’équipe du centre social a décidé d’investir l’espace public pour aller à la rencontre des familles, mais aussi de recueillir les besoins et attentes des habitants.

C’est ainsi qu’un «pique-nique de rentrée géant» a été organisé dans le parc du quartier.

Nous avons également mis en place une «Convi’Roulotte». Il s’agit d’une roulotte qui se déplace dans le quartier pour off rir un café ou une boisson aux passants. Une fois cette relation créée, place à la discussion et aux échanges ! Ce dispositif, mené en partenariat avec nos partenaires comme la Maison pour tous Léo Lagrange a vocation à se pérenniser. Diff érents ateliers de rue sont également organisés pour recueillir les propositions de la population.

Enfi n, sous l’impulsion du centre social, une action de formation «Animer l’espace public» est prévue en 2015 pour les membres du réseau associatif et institutionnel pailladin.

RE

CONVI'ROULOTTE

PIQUE-NIQUE

PORTRAITS ET TÉMOIGNAGES« »Je fréquente le centre social et la crèche de la Caf où tous mes enfants ont été.Mes enfants faisaient beaucoup d’activités, avec ma femme, on participe aux sorties familles. Je me souviens de cette sortie neige au Mont-Aigoual : il y avait une super ambiance toute la journée. Dans le bus, les femmes dansaient et chantaient ! Ce que j’aime au centre social, c’est que les gens sont sympas, il y a une bonne ambiance, on rigole, il n’y a jamais de problème.

« »L’association des adhérents est née en même temps que le centre social : cela fait donc 40 ans que je viens chaque semaine ! Je me souviens des ateliers créatifs pour partager nos connaissances dans une atmosphère conviviale. Le centre social en trois mots : AMITIE, CONVIVIALITE, COMPAGNIE.

JOSETTE LAGARDEBénévole depuis 40 ans

Association des adhérents du centre social.

HOCINE BERRAISHabitant (fréquente le centre

social depuis plus de 15 ans).

«»

«»

Il se passe plein de choses au centre social, comme la journée « Part’âges et métiss’âges » qui est très importante. Cela attire beaucoup de monde à la Paillade, au moins 500 personnes ! Je suis très investi dans cet événement, je m’occupe de la mise en place et de la logistique. […]Moi, je contribue aux ateliers informatiques en animant bénévolement le « Cyber espace » deux fois par semaine.Ce qui me plait, c’est de me sentir utile ici. Cela m’a marqué : c’est très fort vraiment d’aider des gens qui sont dans le besoin ! Et ça ne s’oublie pas ! »

Le centre social Caf off re l’occasion de rassembler tout le tissu associatif, de se retrouver avec les institutionnels, ça fait cohésion et cohérence ! C’est un lieu de rassemblement de forces qui œuvrent dans le domaine du social. L’accueil des associations favorise les échanges, la réfl exion commune. C’est un équipement en plein milieu du quartier, ouvert aux familles par le biais de plusieurs choses. Tout ce qui émane du centre social ou des associations qui y sont hébergées est très positif : ce n’est pas un centre fermé mais ouvert sur le quartier.Il faut que le centre social de demain continue à fédérer, c’est

important ! Fédérer, c’est rassembler les forces, réfl échir ensemble.

Les off res de collaboration sont très nombreuses au centre social. J’ai découvert ce qu’était un centre social en venant y travailler et de manière de plus en plus positive. Au début, je me sentais hébergée et sans plus… maintenant, je vois mieux qu’un centre social c’est un lieu pour fédérer des tas de choses dans le quartier, s’ouvrir vers le quartier mais aussi faire venir les gens du quartier. J’ai participé à des conférences sur la laïcité, des conseils de maison, des groupes de travail sur la relation parents/école…Je pense à des moments de théâtre forum dans lesquels j’avais découvert la force de cette procédure et j’avais vu certaines participantes de mon groupe intervenir et prendre des positions que je n’aurais pas imaginées, ça m’avait beaucoup intéressée.L’équipe du centre social cherche à tout prix à ce que les gens soient plus impliqués, aient des responsabilités. J’ai l’espoir que dans 5 ans, il y ait plus d’adultes du quartier engagés dans des responsabilités au niveau du centre social ; c’est ça qui serait le plus intéressant !

JONATHAN BAPTISTEHabitant et bénévole

Animateur du Cyber Espace et soutien logistique (fréquente

le centre social depuis 5 ans).

«»En tant qu’enseignante, j’ai travaillé en étroite collaboration avec tous les directeurs du centre social. On avait de très bons rapports avec tous. Chaque fois que l’école voulait faire quelque chose qui sortait de l’ordinaire, on venait au centre social.Je pense que le centre social fait vivre le réseau associatif et institutionnel Pailladin. CHRISTIANE CROS

Partenaire - Directrice de l’école Salamanque de 1980 à 2000,

actuellement Présidente des associations Tin Hinan et Alci.

»Je suis animatrice-coordinatrice au centre social depuis 23 ans. Je me souviens de ce muret devant le centre social, tant fréquenté… C’est certainement l’endroit que je préfère, ce lieu de passage, de rencontres avec les habitants ainsi que les partenaires ; cet espace informel où sont nés des prémices de projets autour d’échanges riches, passionnés et parfois animés. Le centre social en trois mots : PASSAGE – PARTAGE – DECOLLAGE

Animatrice coordinatrice du centre social, référente famille.

MARISOL RIVAS-NAVARRO

ABDOU BAYOUPartenaire - Actuel Président

de l’association Défi et Cpe au collège des Escholiers. MAGUY CHAILLEY Bénévole depuis près de 10 ans

(Astm puis Alisé). »»»

Quand j’étais enfant, je fréquentais déjà le centre social. Je pratiquais l’expression corporelle, et ce qui me fascinait, c’était les objets fabriqués dans les ateliers manuels et exposés dans les vitrines !Maintenant, en tant qu’adulte et maman, je trouve que les journées « Part’âges et métiss’âges » sont des grosses journées, très sympathiques dans lesquelles il y a beaucoup d’acteurs du centre social, ça rassemble tout le monde, tous les âges, toutes les nationalités, c’est très riche ! Les valeurs sous-jacentes à ce genre d’événement sont la solidarité et le partage de culture, le partage entre les générations. […]De plus, je trouve très important de garder en tête l’aspect de la laïcité : c’est un lieu de neutralité, de l’égalité homme/femme. Les acteurs de ce centre ont une vision très lucide du quartier et sont très attentifs aux demandes et aux besoins des habitants. Ils essayent ainsi avec leurs moyens d’améliorer la situation de la population, et ils le font très bien !

ELISE DAURELLE Habitante - fréquente le centre

social depuis 25 ans.

Elise avec sa maman il y a 25 ans

«

»

Je pense que les attentes des familles vis-à-vis du centre social ont considérablement évolué au cours du temps. Je me rappelle de parents passant au centre social pour le centre de loisirs et l’accompagnement à la scolarité ou disparaissant dans le couloir menant au lieu d’accueil parents/enfants. Petit à petit, les parents me semblent s’attarder au centre social. Dans le hall, ils s’assoient, échangent, il n’est pas rare d’en voir accoudés à la banque d’accueil, discutant avec les

accueillantes. La dynamique a changé : ils nous regardent, nous saluent, viennent parfois vers nous pour un petit échange de nouvelles sur leurs enfants, sur eux-mêmes, sur leurs projets au centre social. Mais ils prennent aussi de nos nouvelles, à nous les habitants professionnels du lieu, se préoccupent de la santé de l’Epe, font des propositions. La posture a changé, les parents se savent légitimes et bienvenus, chez eux ? Pour moi, ces constats donnent tout leur sens au partenariat entre l’Epe et le Centre Social. De simples «accueillis» au Centre Social, avec nos permanences d’écoute et de soutien pour les parents, nous avons pu rapidement partager des idées de «hallisme» avec Thierry Sevin. Comment faire pour que les habitants en viennent à «habiter» le grand hall du centre, à investir le lieu et le considérer comme une ressource pour l’exercice de leur parentalité au quotidien. La proposition d’un partenariat autour «d’une Epe au cœur d’un centre social» est née pour faire vivre la question de la parentalité au cœur d’un projet social. Cette expérience a été très enrichissante pour nous. Aujourd’hui, le relais

est pris et nous regardons avec un grand plaisir toutes ces initiatives, parentales et professionnelles se déployer, sans plus aucune inquiétude pour la vie du grand hall.

BLANDINE SAGOTPartenaire.

Coordinatrice de l’Ecole des parents et des educateurs.

«

»

Le centre social et les maisons pour tous sont les endroits où il y a le plus d’associations qui font vivre le quartier. Il y a aussi le théâtre Jean Vilar, la salle Louis Feuillade, les lieux de sport. Cela amène des gens des autres quartiers et ça permet de faire vivre mieux la Paillade. Ici, une grosse orientation est faite sur l’aide à la parentalité donc à l’éducation et la scolarité. Le public est informé sur ses droits (logement, droit, santé, aide aux démarches, accompagnement…). Je n’oublie ni la culture, ni le sport. C’est un lieu de solidarité et d’échanges, qui permet au public de devenir autonome, d’agir et de s’impliquer dans les actions du quartier ! Le centre social essaie d’impliquer au maximum son public pour qu’il se prenne en mains et agisse.Ce qui m’a beaucoup plu, c’est le travail avec les hommes analphabètes, il y a eu un réel échange entre les jeunes et les moins jeunes… un théâtre forum avec un groupe de débutants qui a demandé une grosse implication de tous. Il y a eu aussi tout le travail fait avec Pause Culture, durant lequel nous avons vécu à chaque fois des expériences nouvelles qui apportent aux uns et aux autres, mais qui m’a toujours apporté aussi beaucoup à moi également

Bénévole depuis plus de 20 ans (Ateliers

de français puis animatrice du groupe Pause culture).

SYLVETTE SEVELLEC

SOFIA ET VICTOR RAC

Sofi a semble bien… chez elle. Son mari travaille, ses enfants vont à l’école. Elle s’organise pour que tout soit agréable à la maison. A-t-elle besoin d’autre chose ?Son amie Samia lui parle des sorties familles

organisées par le centre social, elle ne sait pas ce que c’est, mais elle a confi ance en Samia… alors elle y va !Sofi a prépare un pique-nique et part rejoindre Samia et les autres familles pour la journée d’activité accrobranche à St Christol. Elle rencontre de nouvelles personnes ainsi que les animateurs du centre social.Sollicitée par les animateurs, elle commence à participer à des rencontres avec d’autres parents.

La première : une réunion bilan sur les sorties familles. Elle découvre qu’elle peut apporter ses compétences à ce groupe et s’investit dans l’organisation des sorties familles avec les animateurs, dans un premier temps.Lorsque les sorties deviennent la quatrième activité de l’association du centre social, elle fait partie des premières à devenir adhérente et à organiser des sorties pour les autres familles du quartier, comme la journée Canoë Kayak à St Bauzille de Putois.La rencontre avec ces familles lors des inscriptions

lui fait prendre conscience, qu’elle aime bien ce contact et qu’elle se verrait bien dans un travail en lien avec du public. Sofi a en parle à Marisol, l’animatrice, qui lui répond : «On va vous aider, si vous avez besoin de nous, on peut vous accompagner dans ce projet». Sofi a s’accroche à cette idée comme à une bouée… et commence à prendre en main ce nouveau projet.

Par le biais de Pôle emploi, elle eff ectue un stage au centre social d’évaluation en milieu de travail, pour découvrir le métier de l’accueil. Ce stage de 15 jours confi rme son désir de poursuivre dans cette voie.Aujourd’hui, Sofi a a un contrat avec une association qui propose des chantiers d’insertion et va bientôt débuter un autre stage à la médiathèque Jean-Jacques

ROUSSEAU, structure partenaire du centre social, ce qui lui a facilité l’accès à cette expérience.Depuis qu’elle est inscrite dans un parcours d’insertion, Sofi a a moins de temps, mais maintient son implication dans l’association des adhérents avec le «collectif familles» dès qu’elle a un moment de libre. Elle passe régulièrement au centre social, pour dire bonjour à l’équipe et donner des nouvelles. Elle a quand même prévu d’organiser une sortie de temps en temps».

SOFI

A

«Sofi a prend conscience qu’elle

aime le contact et qu’elle veut

travailler en lien avec du public»

VIC

TOR

ONTENT LEUR HISTOIRE

Victor est retraité, il habite le quartier depuis plus de 10 ans. Il ne bénéfi cie d’aucune aide de la Caf, donc selon lui aucune raison de se rendre au centre social. Son épouse obtient l’agrément

d’Assistante maternelle, il l’accompagne au Ram pour la mise en place de son dossier administratif. Sur les conseils de Nicole, l’animatrice du Relais, ils se rendent au centre social, afi n de découvrir les activités proposées. Victor est surpris de tout ce qu’il y trouve ! Il va pouvoir participer à des activités que ses fi nances ne lui permettaient pas.

Il commence une initiation à l’informatique, participe à des ateliers de sophrologie, et de nutrition… participe à des sorties et des petits voyages.

Victor est passionné par l’opéra… Grâce aux activités proposées au centre, il va pouvoir découvrir une facette de sa passion qu’il ne connaissait pas, au travers des artistes et de la visite de l’opéra de Montpellier.Il rencontre d’autres personnes avec qui il peut partager et échanger.

En 2008, dès sa création, il intègre le groupe Pause culture, auquel il continue encore à participer… Puis il s’investit dans un théâtre forum, sur le thème des secrets de famille, pour la journée «Part’âges et Métiss’âges» 2012. Il est régulièrement présent dans diff érentes instances du centre social lors des évènements festifs, du conseil de maison,

des conférences…

Aujourd’hui, Victor aide les autres. Il accompagne des personnes dans leurs démarches administratives, lors de rendez-vous médicaux… Récemment, Victor nous a confi é : «Participer et être à disposition des autres aujourd’hui, c’est au centre social que je le dois. L’aide et le soutien que j’ai eus, je veux à mon tour faire

de même». Sa devise : «Quand on reçoit, on donne».

Il se sent prêt à continuer à participer et à mobiliser d’autres personnes. A partir du moment où il fait quelque chose, il aime bien le faire en groupe, ça ne lui demande pas grand-chose et c’est dans l’intérêt de tous. Il dit que tout seul on ne peut pas…

«Participer et être à disposition

des autres aujourd’hui, c’est au centre social que je le dois.»

Centre Social

Caf

Centre social Caf l’Ile aux familles - 410 avenue de Barcelone - 34080 MONTPELLIER

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