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ColonelMichel

LEMONNIERGrand-Croixde la Légiond’honneur

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EDITORIAL

LE COMBATTANT N°330 - 3

EDITORIAL Chers amis (es) Lors de notre dernier congrès, plusieurs pré-sidents de section nous ont fait part de leursactions envers les plus jeunes afin de susciterdes vocations dans le cadre de la citoyenneté etnotamment pour trouver des volontaires afin desoulager nos porte-drapeaux qui en ont bienbesoin. Les présidents de section recevrontdébut 2018 une synthèse de ces actions. 2017 s’achève, cette année nous auraapporté son lot d’évènements bons et moins

bons, entre autres, toujours des attentats dont on a maintenant un sen-timent de banalisation ou pire d’indifférence, une émotion spontanéepuis plus rien, mis à part évidemment les proches des victimes inno-centes. Le général de Villers a été contraint de quitter ses fonctions dans lesconditions que nous connaissons, de nombreuses associations patrio-tiques l’ont soutenu et ont reconnu son courage et sa déterminationdans la conduite de notre armée, c’est tout naturellement que l’ACUFs’est associée à ce mouvement. En cette fin d’année, nous aurons une pensée pour toutes ces vic-times et leurs proches, pour nos amis malades ou hospitalisés. Nousn’oublierons pas nos militaires et policiers, qui assurent, dans desconditions difficiles sur notre territoire ou en OPEX, la protection denotre chère France. Je vous souhaite une bonne année et surtout une bonne santé. Bonne lecture.

Marceau MARTINPrésident national

Rédaction administration :8 bis, rue Vavin75006 PARISTél. 01 42 49 28 64Courriel : [email protected] internet : www.acuf.fr

C.C.P. ACUF PARIS : 615894 FN° Commission Paritaire : 3207D73ACReproduction interdite

Impression et mise en page :SARL Imprimerie GuériaudZ.I. de Bellevue - 03120 LapalisseTél. [email protected]

PERMANENCEElle est assuréeau siège national,8 bis, rue Vavin75006 PARIS

Tél. 01.42.49.28.64

Attention,heures d’ouverture modifiées

du lundi au jeudide 10 h à 16 h 30

le vendredi de 10 h à 15 h

On peut joindre,en cas d’urgence :- Marceau MARTIN, présidentnational au 06 81 79 70 05

- Françoise GOUDOUNEIX,secrétaire nationaleau 06 77 44 15 22

- Alain de LAJUDIE, rédacteuren chef au 04 70 46 32 96

Editée et réalisée par l’Association desCombattants de l’Union Française, Anciensdu C.E.F.E.O., Indochine, Madagascar,Corée, Afrique du Nord et autres théâtresd’opérations extérieurs.

Directeur-gérant : Marceau MARTINRédacteur en chef : Alain de LAJUDIEComité de rédaction : Alain de LAJUDIE

Michel LE ROUXMichel DAB

LES RÈGLEMENTS PAR CCP :sont à adresser directementau siège national, et doncen aucun cas aux CCP.En effet, ceux-ci sont

dans l’incapacité de nous faireconnaître l’identité du tireuret l’objet du versement.

REVUE TRIMESTRIELLE

03 Editorial du présidentnational.

04 Décoration05 Secrétaire d’Etat06 Célébration07 Indochine

10 Missions Extérieures12 La Vie de l’Association14 L’ACUF vous informe17 Le Carnet de l’Association18 Le saviez-vous19 Photos

SOMMAIRE

Le Président National Marceau MARTIN,

Les membres du Bureau,

Le Comité Directeur et le Conseil National,

de l’Association des Combattants de l’Union Française

vous adressent ainsi qu’à vos familles et vos proches

leurs meilleurs vœux pour 2018

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4 - LE COMBATTANT N°330

C’est à l’Hôtel de Salm qui abrite les locaux de la GrandeChancellerie que le 28 juin le colonel Michel LEMONNIERs’est vu remettre les insignes de sa distinction par le généralPUGA, Grand Chancelier en présence du président nationalet de la secrétaire générale de l’ACUF. Michel LEMONNIER titulaire de 5 citations sur la croix deguerre des TOE et de 6 citations sur la croix de la Valeur mili-taire a été nommé chevalier de la LH en 1955 pour servicesexceptionnels de guerre en Indochine, promu officier en 1960pour services exceptionnels de guerre en Algérie puis com-mandeur en 1977. Il a été élevé aux dignités de Grand-Officier en 2011 puis de Grand-Croix en 2017. Il est aussiGrand-Officier de l’ordre national du Mérite depuis 1990 ettitulaire de la médaille des sports. Blessé deux fois enIndochine, il a un taux d’invalidité avec maladies de 90 %. Né en 1928, il est engagé volontaire en 1945. Il effectueraune carrière qui le conduira d’abord à Berlin puis enIndochine où il effectuera deux séjours, l’un de 1947 à 1949comme brigadier et brigadier-chef, puis après une interrup-tion de trois ans au cours de laquelle il rassemble les anciensdu CEFEO de Normandie et devient président de Seine-Maritime, le second comme sous-lieutenant de réserve de1952 à 1954. Après l’Algérie où il créa « les Eclaireurs spé-ciaux », unité de renseignements opérant le long de la fron-tière tunisienne, ce sera les FFA puis à la Délégation généralepour l’armement la Direction des affaires internationales pourla vente d’armes. Il sera ensuite nommé Attaché de Défenseen Malaisie et y réalisera d’excellentes affaires pour laFrance. En retraite dès 1981, il poursuivra avec succès ses activi-tés dans le domaine de l’armement en Malaisie et enIndonésie, sera admis dans les « Ecrivains Combattants »pour son livre « les Eclaireurs spéciaux » et participera acti-vement à la vie de plusieurs associations. Il sera vice-prési-dent de l’ACUF de 1985 à 1989, restera membre du Comitédirecteur, il est à nouveau vice-président -Indochine- depuis2010. Mieux qu’une longue énumération des différentes facettesdes multiples activités de Michel LEMONNIER, vous trouve-rez ci-dessous son allocution lors de sa réception de Grand-Croix de la Légion d’honneur.

Le rappel de certains souvenirs lors de la remise deGrand-Croix de la Légion d’Honneur, le 28 juin 2017 àl’hôtel de Salm. En ce jour si important dans ma vie, mes pensées sontallées à tous ceux que j’ai laissés en cours de route sur lessentiers de nos guerres. Pour moi l’Indochine comme l’Algérie ce fut l’amitié et ledévouement. Engagé pour l’Algérie, affecté à Berlin, la guerre débute enIndochine. Mon jeune âge m’en exempte. J’insiste pour par-tir. Des stalactites pendent dans notre baraque en fer et vitréesans chauffage, dans cet hiver allemand. Ded partage avecmoi un casque d’eau chaude qu’il a dégoté. 24 jours de tra-versée en paquebot, j’ai découvert l’amitié indissoluble. Un mois après, nous sommes engagés dans la plaine desJoncs avec les légionnaires de la 13ème. Notre groupe s’estconstitué autour d’un FM en tête du peloton. Chef de piècebrigadier-chef Guy de CHAUMONT-GUITRY, tireur MauriceFRENAY – neveu du résistant, et moi brigadier porteurenthousiaste des musettes de chargeurs. Des journées àpatauger dans des marais de joncs puants où l’on s’enfonce

parfois jusqu’à la poitrine, des moustiques en nuages et dessangsues voraces. Chacun se débarrasse du superflu. Dansl’assaut Maurice exulte. Guy blessé à la tête s’écroule. Jepose mon premier pansement, oubliant les sulfamides.Souriant, Guy m’absout. Maurice découvre la balle dans lecasque colonial. Autour de nous, assis, des balles soulèventdes petits nuages de poussières. C’est la joie. Le villageflambe, rougit le ciel, des cris, des pleurs et des lamentationsde femmes …… Hans…. Des cris de légionnaire éploré sansdoute. A l’aurore tout dort. Une mare d’eau claire, un sampaninséré parmi les roseaux, m’attirent, une petite fille dort enrobe de satin bleu. Un petit trou rougi marque sa tempe. Elleest morte si jeune. Je la recouvre de larges feuilles inconnuesafin que le soleil ne la grille pas. Une année s’est écoulée. Seul survivant d’une embus-cade, pistolet au poing, Maurice ne s’en remettra jamais.Puis, Guy est tué par trahison de son poste. Durant 6 mois, mon scout car assure la sécurité du convoihebdomadaire Saigon – Vinh-Long. J’y insère des points dedéfenses renforcées par les escortes. Je perçois une rede-vance par véhicule, j’élimine ceux qui sont en mauvais étatcar nous devons rouler sans arrêt. Un officier changeanttransporté nous supervise. Je suis devenu le KID. Puis, je commande un poste de partisans d’où je rayonne.Mon voisin flambe. Tous morts. Je donne l’alerte par fusées,mon poste radio est en réparation. En pleine nuit, de son AMDed me crie, – « Ne sors plus Kid ! Tu es libérable. » Malgré des accrochages, une blessure, 4 mois à l’hôpital,je rentre sans citation et meurtri. Trois ans plus tard, j’y reviens en sous-lieutenant. Jeretrouve mon ancien escadron. Le capitaine, vieux soldat,encourage mes initiatives. Je me fais connaître. Je coiffe 24postes, plus de 1500 partisans armés de confessions diffé-rentes. Dans les grandes opérations, je dirige une bande dedeux à trois cents supplétifs, à l’aide de grands drapeaux. Cequartier pacifié passe aux ordres d’un capitaine vietnamienqui désertera avec la caisse confiée. Pour ma part, je suiscoopté par les commandos de choc, sans cesse en opéra-tion. Plus tard, à sa mort, notre Patron ABEREGG, me lèguerale fanion du commando. L’Indochine, c’est fini ! Muté en Algérie – Aurès, installation à Aris, dès l’arrivéeavec un peloton d’appelés, nous controns une embuscade.Notre rapidité a sauvé le convoi de l’Administrateur. Le colo-nel du 3ème REI m’interpelle. « LEMONNIER, tes hommes sontmes meilleurs légionnaires. » Il a raison. Je garderai cesappelés conquis jusqu’à leurs libérations. Rentrant avec mes AM sur le PC, des coups de feu nour-ris. Une compagnie de supplétifs se démène pour survivre.Nous entrons dans la danse. Le Général VANUXEM pose sonhélicoptère parmi nous, recherche les fautes. Secoue malégion d’honneur et m’interroge « Où as-tu gagné ça ? » Jeréponds aussi sèchement. « En Indo avec 5 citations ! » Sonton change. « Vous êtes tous des braves, » dit-il. A ses côtés,choisi comme aide de camp, je vivrai la bataille du barrage oùtant de Katiba seront écrasées. On n’en parle jamais. Deuxans avec lui à apprendre. Ce fut dur, mais un vrai bonheur. A son départ, je forme une unité de renseignements à basede rebelles ralliés ou prisonniers. L’adversaire m’a surnomméFARTAS, le pelé. A leur tête, lieutenant, la rosette de la légiond’honneur m’est décernée. Bien après mon départ, après l’ar-mistice, une partie de ces Harkis aurait été massacrée.

Colonel Michel LEMONNIERGrand-Croix de la Légion d’honneur

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LE COMBATTANT N°330 - 5

Nous avons lâché l’Algérie, surveillépar la SM. Mon escadron de chars estposté au Rocher noir, puis dans Alger.Je traite inflexible avec des fellaghaspour le maintien de l’ordre. Finalement,une nuit tombée l’intendant généralPERRAT et moi, ne retenant plus noslarmes, nous regardons les fellousespeu nombreux qui défilent sous nosfenêtres pour entrer dans Alger. Une suite de garnisons, j’apprendsle russe. La DGA me confie la coopéra-tion avec l’URSS et ses satellites. Un poste d’AFA m’est alors offerten Malaisie. Je mène à bien mes dos-siers en raison des liens crées avec lafamille Royale. Des contrats dont unfabuleux sont signé… « Quatre chas-seurs de mines » Là, j’assiste à l’arrivé de la premièrevague des boat people « réfugiés viet-namiens ». Entassés sur un petit bâti-ment de la marine. Mon képi bleu iden-tifié. Un cri s’élève : « Des français !Nous sommes sauvés. » Découvre despersonnalités dont un colonel terrorisé,fils du docteur de Ho Chi Minh etancien chef du SR. Sur ordre, je l’expé-die vers la France. (1) Des salopards du

Vietminh chargés de l’assassinat desfuyards, identifiés, sont remis auxmalaisiens. A mon départ, ces réfugiés,démunis, m’offrent un sabre en bois,taillé par un des leurs. Je le conservetoujours. Le CEMA m’adresse une lettre non-officielle. « C’est fini ». La mort dansl’âme, je quitte l’uniforme pour unesociété où le PDG me traite en colonel.Puis, je m’expatrie pour une trèslongue période en Indonésie sur desprojets aéronautiques où je rencontrema femme, Ira. Mes camarades Ded NARBEY,Maurice FRENAY et Roger SCHOTT,restons en contact jusqu’à leur mort.Ma mémoire ne les a jamais quittésdepuis. Certains anciens m’appellent oum’écrivent encore par à-coups.1 - TU la belle fille du chef des paras

qui se donnera la mort à Saigon.Réfugiée aux USA. Je la soutiendraiainsi que son fils durant desannées.

2 - Le 19 juin, ancien d’Algérie JOF-FROY vient de me téléphoner –Gilbert HUSTACHE est présent ici.

3 - Le Général SIMON sera aussi d’unetrès grand efficacité envers cesréfugiés.

4 - VANACKER des commandos dechoc.

Ma période civile, Durant une dizaine d’années, je tra-vaille au profil de l’industrie militaire enliaison avec l’inspection de l’ABCgénéral WOISARD. L’évolution du projet char Leclercen France. Des évolutions dans les hélicop-tères. Puis sur patronage du GIFAS, jem’expatrie en Indonésie auprès du Dr.HABIBIE (rôle de conseiller) pour laréalisation d’un avion à commandeélectrique. A mon avis trop en avancepour la technologie. Le projet est misen route difficilement. La crise finan-cière va le bloquer. Les bouleverse-ments politiques le gèleront. Le GIFASchange. Arrivé d’un nouveau secrétairegénéral, je rentre en France, prendrema retraite et m’active dans le milieudes associations patriotiques.

Le champ de compétence et lesattributions de la secrétaire d’Etatauprès de la ministre des armées ontété fixés par une lettre de missionsignée le 25 juillet 2017. En premier lieu, la secrétaire d’Etataura la responsabilité des questionsrelative aux anciens combattants, auxvictimes de guerre, ainsi que cellesrelatives aux rapatriés et à la politiquemémorielle. A ce titre, elle seranotamment chargée de la tutelle del’Office national des anciens combat-tants et victimes de guerre (ONAC-VG), de la représentation du ministèredans les cérémonies de commémora-tion et du développement du tourismede mémoire. La politique culturelle et archivis-tique sera de son ressort et notam-ment les projets relatifs aux troisgrands musées du ministère, la numé-risation des archives et la réalisation

du projet de la Cité des archives àVincennes. Elle sera en charge de la politiqueen faveur du lien armées-nation et enparticulier envers la jeunesse. Lacontribution du ministère au servicenational sera une de ses prérogatives. Dans ce projet à dimension inter-ministérielle, une démarche deconcertation, d’expérimentation etd’évaluation devra être menée dans lecadre de ressources nouvellesdédiées. Ce projet devra être mené ens’axant sur le développement de l’es-prit de défense et de sécurité et lacontribution à la politique de recrute-ment des armées. La secrétaire d’Etat aura égale-ment à poursuivre la politique duministère en matière pédagogique(enseignement défense, histoire,mémoire) et sa contribution à l’égalitédes chances et aux actions citoy-

ennes. Dans le domaine de la formation,elle veillera à l’aboutissement de laréforme des six lycées du ministère,mais également à développer sesliens avec les acteurs locaux, en par-ticulier les milieux économiques et lesétablissements de formation initiale etcontinue. L’objectif est de renforcerson insertion dans les écosystèmesterritoriaux de formation afin depouvoir recruter des talents. Un pland’action dans ces domaines devraêtre proposé d’ici la fin de l’année. Enfin, la secrétaire d’Etat aura encharge la politique en matière dedéveloppement durable, assistera laministre dans le suivi de la transfor-mation du service de santé desarmées et dans ses relations avec lesparlementaires.(Commission des droits de la FNAM)

Attributions de Geneviève Darrieussecq,secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées

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SECRETAIRE D’ETATSECRETAIRE D’ETAT

I

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A l’occasion de la célébration descombats de Bazeilles, fête des Troupesde Marine, dans les arènes de Fréjusvendredi 31 août au soir, David RACH-LINE, sénateur-maire de la ville, a pro-noncé un discours devant les autoritéspolitiques et militaires, discours vive-ment applaudi par le public. En voici delarges extraits : “Soldats de l’infanterie de Marine,Soldats de France, Fréjus est cette année encore hono-rée de vous accueillir entre ses mursromains ! Vous les officiers, sous-offi-ciers, les caporaux, les marsouins et lesbigors ; vous qui héritez, 147 ans après,de la gloire éternelle d’une divisionmythique et héroïque. Vous les héritiersde la Division bleue, la division Marine,qui ardeur au cœur et courage à labaïonnette, a tenu à 1 contre 10 la ligneque la patrie lui avait demandé de tenir. Je vois ici des soldats, des hommessolides, des frères d’armes qui du Malià l’Afghanistan, du Kosovo aux rues denos villes françaises, assurent et assu-ment les missions qui sont les leurs.Protéger et servir, croche et tient ! Dansles déserts du Mali, dans les mon-tagnes afghanes, au bord des routeskosovares ou en faction devant noséglises et nos monuments, vousdémontrez au quotidien votre immensedignité et votre infaillible courage. Vous avez appris à prendre exemplesur ceux qui sont passés avant vousdans cet uniforme sacré. Vous avezappris les exploits du fier commandantArsène Lambert et de ses hommes quidéfendront leurs positions à Bazeillesjusqu’aux dernières cartouches,jusqu’aux derniers souffles ! Vous avezappris le martyr des soldats de Verdun,vous avez entendu le cri des héros duChemin des Dames, vous avez perçu lahargne des engagés en Indochine,vous avez su le courage de noshommes en Algérie Française, vousavez vu tomber pour la France voscamarades, vos frères d’armes. Vous avez vécu ce que peud’hommes vivent, vous les sentinellesde la Mère Patrie désormais attaquéejusque dans sa chair par la barbarieignoble et lâche de la vermine islamiste!En patrouille ou en faction dans nosrues, vous assurez désormais ladéfense de nos familles, de nos enfantset de nos valeurs. Car la France est en guerre… Pas lamême guerre qu’en 1870 lors des com-bats de Bazeilles mais elle est bel etbien en guerre. Nous, de là où nous sommes, élusde la République, citoyen français,

nous vous voyons, nous vous saluons,nous vous rendons un hommage sin-cère et nécessaire. Nous vous voyonsmarcher côte à côte, dormir les unscontre les autres comme le furent avantvous ceux qui étaient entassés, danstant de boue, de sang et de larmes. A Bazeilles, dans les tranchées de laSomme et de la Marne, dans lesrizières de Dien Bien Phu, dans les ruesde notre capitale, de Nice, de Saint-Étienne du Rouvray, de Magnanville, deLevallois Perret… Il pleuvait au dehors,et au dedans, la nuit était dangereuse,grise et rouge, les étoiles couvertes delarmes et d’obus. Et accotés les unsaux autres, les frères d’armes prennentleur tour de garde pour veiller sur laNation, ils tirent pour protéger nosenfants. Plus que jamais, la France aconfiance en son armée, Fréjus aconfiance en ses troupes de marine, lesFrançais ont confiance en nos soldats. 147 ans après, dans un contextenational et international totalement dif-férent, les combats de Bazeilles réson-nent plus fort que jamais ! Les combatsqui ont fait notre nation résonnent plusfort que jamais, autant de grandes vic-toires et de défaites glorieuses : Que serait la France sans sonindomptable armée de terre, sans safière marine, sans son honorable arméede l’air ? Que serait la France sans sonroi fondateur, Clovis et ses guerriersfrancs ? Que serait la France sansCharles Martel abattant l’envahisseurmahométan à Poitiers ? Que serait laFrance sans Saint-Louis, le roi croisé,juste parmi les justes, combattantparmi ses hommes, dînant aux côtesdes plus humbles ? Que serait laFrance sans tous ses rois et ses hérosanonymes qui ont de tout temps coo-pérer et combattu pour un bien com-mun inestimable qui se nomme« Patrie».Des entrailles de la France sont sortiesles plus belles épopées jamais racon-tées par l’Histoire ! Des entrailles de notre armée sontissues les plus belles légendeshéroïques : Jean Bart et Surcouf, pré-curseurs de notre Marine victorieuse,René Fonck et Guynemer, les as denotre aviation ou encore Turenne,Condé, Bigeard, Foch, Gallieni,Lyautey… Tous ces noms résonnentpour l’éternité et constituent le plus belhéritage qu’il soit pour former nosgénérations futures, pour enseignernotre art militaire et notre savoir faireséculier, pour tracer une route sure etfière pour l’avenir de la Maison France.

Fort de cet héritage et parce que cesoir nous honorons encore et toujoursnos troupes de marine, nos héros deBazeilles, nous devons ensembleretrouver cet esprit de loyauté infailli-ble, cet esprit de communion nationale. Bazeilles n’est pas seulement lerécit du sacrifice ultime et de la bellemort… Bazeilles c’est une page duroman national français ; ce sont deslignes de sang versé qui racontentcomment des français, debout lesarmes à la main ont résisté jusqu’à lamort pour défendre l’honneur de laFrance. C’est l’histoire de 2655 fils deFrance tombés au champ d’honneur ;2655 officiers de carrière, paysans,commerçants, engagés et volontairestombés au seuil d’une maison, car iciétait la Porte de la France et ici… per-sonne ne passe ! L’esprit de Bazeilles, c’est uneNation attaquée, meurtrie, bafouée quise relève au cri de Vive la France !L’esprit de Bazeilles retentit et doitretentir à chaque période de doute etd’obscurité qui recouvre la France. Cet esprit s’est insufflé dans lescœurs des poilus, des résistants maispas seulement, il était déjà là, incons-cient, mais bien prégnant dans le cœurdes du Guesclin, des Jeanne d’Arc,des Bayard ou encore des soldats deVendée, des grognards de la Vieillegarde ou des chevaliers de l’Ost royal ! Les marsouins et les bigors, gradésou non, ont cet héritage dans le sang etdans le cœur. Ils se rappellent de leursglorieux aïeux de Bazeilles : brulés vifs,fauchés par les balles ennemis, ampu-tés par les obus prussiens, suffoquantdans la fumée noire de la mort et pour-tant toujours debout au nom de l’hon-neur et du courage pour défendrecoûte que coûte et vaille que vaille laMère Patrie en danger ! Aucun n’arenoncé dans la nuit chaude du 31aout, aucun n’a abandonné dans lepetit matin du 1er septembre. Tousensemble, frères d’armes, pères, maris,frères et fils de France ne cèdent pas(...) Faisant écho sans le savoir à la bar-barie de l’Islamisme qui frappe désor-mais aveuglément la France et sescitoyens (...) Ainsi, les combats de Bazeilles ontrévélé les héros, sacrifiés sur l’autel dupatriotisme, ils reposent à jamais aupanthéon des braves, de ceux qui ontfait le choix un jour de défendre jusqu’àla mort, l’éternité de la France.L’éternité de la France, voilà notre pro-jet à tous : citoyens, élus, soldats, offi-ciers ! Sa grandeur, son témoignage, sa

Célébration de Bazeilles

6 - LE COMBATTANT N°330

CELEBRATIONCELEBRATION

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gloire. Ce projet passe par plus de volonté,de loyauté, de courage et de coopéra-tion. Plus de volonté pour rendre hom-mage à ceux qui nous ont précédés,plus de loyauté envers notre histoiredeux fois millénaire, plus de couragepour défendre nos valeurs immuableset plus de coopération pour aider lesnations et les peuples qui nous entou-rent et qui partagent les mêmes objec-tifs. Les aider chez eux et non accueillirles misères et les reproches, Les former chez eux et non serepentir de ce que nous sommes,

Les respecter et les entendre et nonles reléguer à des aspects écono-miques ou sociaux ! Entendons la voix de nos aïeux, deceux qui nous ont fait, de ceux qui nousont légué les vastes bocages nor-mands, les garrigues de Provence, lescôtes insubmersibles de Bretagne, lesforêts landaises, les contreforts duJura, les plaines de Bourgogne, lescîmes des Alpes ou les îles dePolynésie ! Entendons le souvenir du soldatinconnu, le souvenir de cette flammeardente sans cesse ranimée.Entendons les tirs et les coups deBazeilles, ce sont les bruits et les râles

de la France éternelle. Celle qui neconcède pas, celle qui mène les autres,celle qui ne se laisse pas faire, celle quihisse 2000 ans d’ordre romain, debonté chrétienne, d’immenses rois etde victoires glorieuses aux cimes de lapensée ! Compagnons inconnus, vieux frèresd’armes, chers visages forgés par lasueur et le sang, vous êtes les héros detoute une Nation, une nation libre etfière… qui prie pour vous. Gloire et honneur aux troupes demarine, Gloire et honneur aux soldatsde France : Debout les morts, croche ettient”Et Au nom de Dieu, vive la Coloniale !!!

C’est au Tonkin où se trouve lamajorité des douze mille Français etvingt mille Indochinois que comprendl’armée française, répartis sur tout leterritoire, que se déroulent les plusdurs affrontements. A HANOÏ, au centre du petit lac, lepagodon posé sur son socled’herbes, cerné de lotus paraît flottersur l’eau grise où tremble un reflet dutoit cornu. Le ciel s’assombrit. La nuittombe sur Hanoï. Une sourde explo-sion retentit et l’électricité s’éteint.Dans la ville, soudain plongée dansl’obscurité, des camions bâchés, lesphares masqués d’un « loup » bleuqui filtre la lumière, convergent vers lecentre urbain déposant à chaque car-refour des paquets de soldats cas-qués et trapus. Rapides et disciplinés, ces soldatsdisposent des sacs de sable en demi-cercles, mettent mortiers et mitrail-leuses en batterie. A vingt heures pré-cises, la fusillade éclate mêlée de hur-lements qui déchirent la nuit. Rafalesde balles traçantes, tonnerre descanons, lueurs fulgurantes des lance-flammes. Dix mille japonais surgis del’ombre se ruent à l’assaut de la cita-delle. Le calvaire de l’IndochineFrançaise commence. Marsouins et tirailleurs de la cita-delle tiendront vingt heures sous undéluge de feu. Les neuf canons de 75servis par les assiégés tirent à haussezéro sur les japonais qui se présen-

tent aux portes « ouest et nord » enrangs serrés. Les tirs nippons redou-blent d’intensité, mortiers lourds,obus de 77, des troupes fraîches relè-vent les unités décimées. Trois foisles japonais précédés de lance-flammes ouvriront une brèche dans ledispositif français, trois fois les mar-souins les repousseront. La troisième contre-attaque,menée par un vieil officier sorti durang, le capitaine OMESSA, est unextraordinaire fait d’armes. En moinsde quarante minutes un bataillonjaponais retranché dans les cours etles grands bâtiments du 9ème RIC esttaillé en pièces… par huit groupes decombat –une centaine d’hommes.Pendant toute la durée de l’assaut, levieux capitaine OMESSA, unemusette de grenades en bandoulière,a marché à la tête de ses marsouinset il s’accrochera au terrain jusqu’aumoment où lui ou ses hommes aurontépuisé leurs cartouches et leurs gre-nades quadrillées. Alors les mar-souins incendieront leurs camions etsaboteront les pièces d’artillerie. Au quartier Balmy, pour unegrande partie, les cadres étaientabsents mais des éléments dedéfense franco-indochinois ont étémis en place. Le lieutenant ROUDIER,commandant la compagnie d’alerteréussit à franchir plusieurs barragesjaponais et rejoint son poste. Ladéfense est organisée dans les deux

bâtiments et la « tour chinoise » destransmissions. Les japonais, soute-nus par un tir de mortiers, attaquent àdécouvert, le lieutenant ROUDIERarmé d’une mitraillette fauche les pre-miers rangs des attaquants et gagnela tour. Il se heurte à des japonaisinfiltrés. Blessé d’un coup de baïon-nette dans la poitrine il s’écroule sanslâcher son arme, se redresse peuaprès et abat deux soldats japonaisoccupés à mettre une mitrailleuse enbatterie contre nos troupes. Une balleexplosive lui brise le bras dont ildevra ensuite subir l’amputation. Sessous-officiers et tirailleurs défendrontles positions jusqu’à l’aube. Le 10 mars à 16 heures, un claironsonne le cessez-le-feu. Le généralOKADA, commandant les troupesd’attaque japonaises, accorde auxsurvivants de la citadelle les hon-neurs de la guerre. La cérémonie auxcouleurs avec salut aux morts, ledéfilé des troupes françaises enarmes hors de la citadelle tandis queles japonais présentent les armes.Les pertes françaises et indochi-noises dépassent cinquante pourcent des effectifs engagés … enmoins de vingt-quatre heures debataille sans répit ! A HAÏPHONG, près de la mer deChine, le capitaine REGNIER athlètesuperbe –champion d’Indochine du110 mètres haies et du saut en lon-gueur – et fin lettré –il est titulaire de

Le coup de force Japonais : 9 mars 1945 (suite 1)

LE COMBATTANT N°330 - 7

CELEBRATIONCELEBRATION

INDOCHINEINDOCHINE

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INDOCHINEINDOCHINEtrois diplômes : chinois, vietnamien etjaponais – invité par les officiers nip-pons à disputer un match de basket,est fait prisonnier. Torturé, criblé decoups de baïonnettes, il refuse designer un ordre de reddition de la gar-nison qu’il commandait. Les japonaisl’amènent devant le poste et som-ment son officier adjoint « d’ouvrir lesportes ». Le capitaine REGNIER crieau lieutenant DAMEZ : « faites votredevoir ». Le feu éclate de partout, lescombats dureront près de quatre-vingt-dix heures. Les japonais qui ontexécuté le capitaine REGNIER ont euplus de deux cents morts. Le 13 mars, le lieutenant DAMEZreçoit l’ordre de se replier dans labrousse. Il incendie le poste et réussità forcer les lignes japonaises avectous les rescapés.LE TRAQUENARD DE LANGSON Langson verrou de la porte deChine, tant de fois secoué par le fra-cas des armes, les japonais commen-cent par tendre un traquenard « sou-riant » aux autorités civiles et mili-taires du territoire : l’administrateurAUPHELLE, le général LEMONNIERet le colonel ROBERT sont arrêtés aucours d’un repas « d’amitié ». Aumême moment, vers vingt et uneheures, dix mille soldats nippons par-tent à l’attaque des positions fran-çaises. Sur tous les ouvrages, citadelles,fortins, points d’appui, casematesisolées, casernement, le combats’engage, tantôt à distance, tantôt aucorps à corps : à la mitrailleuse, aucanon débouchant à zéro, puis aulance-flammes. Marsouins, bigors,légionnaires se battant à un contrecinq, parfois à un contre dix, sansreculer d’un pouce. Devant la résistance que leuropposent les troupes franco-indochi-noises, les japonais essaient en vaind’extorquer au général LEMONNIER,à M. AUPHELLE et au colonelROBERT un ordre de reddition.Devant leur refus, les trois chefs fran-çais sont décapités. Au cours de la bataille acharnée etsauvage, un officier d’un calme prodi-gieux, le lieutenant DURONSOY,conduit les contre-attaques et récu-père les blessés. Après quinze heuresde combat et malgré un bombarde-ment aérien, la citadelle tient tou-jours. DURONSOY blessé par plu-sieurs éclats de grenade profite d’uneaccalmie pour se faire panser etreprend la tête de ses combattants. Atreize heures, les survivants sereplient sur le fort Brière-de-l’Isle en

escaladant’ sous le feu ennemi, lespentes abruptes de l’ouvrage. Le fort ne tombera que le 11 aumatin après avoir essuyé plusieurssalves d’obus toxiques. Les pertes ont été lourdes : deuxcent cinquante morts et trois centcinquante « européens » presquetous blessés. Les japonais alignent les blancsattachés avec de grosses cordes aupied des remparts du fort. Les tirail-leurs indochinois ont été séparés deleurs frères d’armes « blancs ». Un canonnier eurasien, JeanNGUYEN du 4ème RAC, a été mis decôté à cause de son facies asiatique.« Tu n’es pas blanc, toi » lui jette unofficier nippon en le repoussant d’unebourrade. NGUYEN secoue la tête etrentre volontairement dans le pelotondes condamnés. Deux fois écarté, ilreviendra deux fois en disant : « J’aitoujours vécu avec les français, ilsm’ont traité comme un frère : je mour-rai avec eux ». Les mitrailleuses japonaisesouvrent le feu sur les prisonniers entirant bas, à hauteur des jambes. Lelieutenant DURONSOY, les tibiaséclatés, tombe à genoux, en enton-nant la Marseillaise reprise spontané-ment par tous ses camarades. Deuxcompagnies de fusiliers japs pous-sant « Banzaï » se précipitent sur lesfrançais fauchés et les lardent decoups de baïonnettes. Le carnagedure deux heures puis ayant coupéles liens qui unissaient encore leursvictimes, les japonais, à coups depieds font rouler tous les corps dansle profond ravin bordant le fort, où lescadavres sanglants des héros deLangson, dispersés au hasard de lapente ne connaitront jamais de sépul-ture. Une des victimes a survécu àses blessures, dans la nuit ellereprend connaissance et parvenant àse dégager de l’entassement descadavres, se traine chez un mission-naire annamite qui l’a soigné et puensuite gagner la Chine. Cependant après la chute desforts de Langson, il restait environdeux cents français, que les japonaisavaient entassés dans un logis étroit.Une nuit, vers une heure, un lieute-nant et quelques soldats nipponspénétrèrent dans ce local, ordonnantà quelques prisonniers de se lever etde les suivre. Un quart d’heure plustard, les japonais revinrent seuls etemmenèrent d’autres hommes. Lesdéparts se succédèrent ainsi toute lanuit et au matin, la prison était vide. Par groupes de dix, les français

avaient été dirigés d’abord vers unposte de police puis, fouillés,presqu’entièrement dévêtus et lesmains liées derrière le dos, emmenéshors de la citadelle et conduits à tra-vers la ville jusqu’au fleuve. Ils ont étéarrêtés auprès d’une pagode brillam-ment éclairée, puis poussés dans letemple où une vision d’horreur lessaisit : des soldats japonais patau-gent dans des mares de sang qu’ilsbalayent placidement. Puis les nou-veaux venus sont forcés de s’age-nouiller sur le sol gluant et, à coup depioches et de baïonnettes, ils sont àleur tour exécutés et leurs cadavrestrainés dans une fosse où ils s’accu-mulent. Deux survivants gravementblessés, le sous-lieutenant CHO-METTE et le caporal-chef SALADINI,parvinrent à se dégager du charnieret à s’enfuir en rampant après ledépart des japonais. La population civile et les institu-tions d’assistance ne furent pas épar-gnées non plus par la fureur nip-ponne. Plus de cinq cents blessésparmi lesquels se trouvaient centquarante-deux français étaient ras-semblés dans l’hôpital. Mais aucuneconsidération d’humanité ne pouvaitarrêter les japonais, la pharmacie futpillée, la salle d’opérations transfor-mée en dortoir, les autoclaves et lesinstruments furent volés tandis que latable de chirurgie servait à laver lelinge. Le personnel médical poursui-vait les amputations sous unevéranda en présence de japonaisgoguenards qui souillaient les der-niers instruments. Beaucoup de blessés demeurésaux mains de l’ennemi périrent sanssoins. Bientôt les prisonniers valideset les blessés capables de marcherfurent emmenés pour être exécutés. Ilne resta dans l’hôpital jusqu’au 21juin que quatre-vingt-cinq français.Un premier convoi d’évacuation desgrands blessés fut enfin dirigé surHanoi mais 72 % d’entre eux man-quèrent à l’arrivée. Au total, l’arméeavait perdu dans la seule place deLangson 83 % de son effectif euro-péen. L’effectif de la garnison deLangson au 9 mars 1945 comprenaitenviron 4.000 hommes dont seule-ment 700 français. On estime à 460 lenombre de ceux-ci qui furent assassi-nés après la reddition des forts. Lepourcentage des pertes des combat-tants indochinois n’a pu être établi ;ils se sont en général bien comportéset firent preuve de loyauté, mêmeaprès la défaite.

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HA-GIANG, Le chef de bataillonMOULLET, commandant le troisièmeterritoire, avait reçu comme l’adminis-trateur de Langson, une invitation àdiner chez les officiers japonais.Flairant un piège, il avait décliné l’in-vitation mais pour ne pas être enreste, il avait prié, le même jour, lecommandant japonais et ses lieute-nants à une réception. Les japonaisannoncèrent qu’ils seraient huit.Autant d’officiers français furent invi-tés, chacun ayant une arme dans sapoche, tandis que des soldats mon-taient la garde à la porte sous pré-texte de rendre les honneurs. Dans une atmosphère lourded’anxiété commune, le commandantjaponais feint soudain d’être prisd’une indisposition et se retire. C’estle signal de l’attaque. Ses compa-gnons entonnent une chanson basse,âpre et funèbre puis tout à coup, d’unseul mouvement, saisissent leursarmes et se ruent sur leurs hôtes. Aumême moment des soldats nipponsqui ont pénétré dans le jardin par sur-prise font irruption dans la pièce. Unofficier français est tué, un autre mishors de combat, trois autres sontmaitrisés. Mais le commandantMOULLET et un de ses lieutenantsparviennent à gagner l’étage d’où ilstirent sur les assaillants. Quatorzeheures seront nécessaires pourréduire la résistance de ces deuxhommes qui feront face à tous lesassauts. Dans le désordre de l’attaque, lafemme du commandant avait pu quit-ter le salon afin de rejoindre sa filletteâgée de quelques mois. Au passageelle se heurte à des soldats japonaisqui lui jettent aux yeux une poignéede poudre. Aveuglée elle est empoi-gnée, ligotée et jetée sur le sol du jar-din. Désespérément, elle appelle safille. Son mari l’entend et les japonaisconsentent à laisser porter l’enfantjusqu’à sa mère. Mais à l’étage, lesdeux français résistent toujours. Ni laruse, ni la menace n’ont aucun effetalors, une idée monstrueuse jaillitdans l’esprit des japonais. Pendant lanuit, ils pousseront devant eux dansl’escalier cette femme portant sa fil-lette dans ses bras et s’en servirontcomme d’un bouclier. Le canon d’unrévolver appuyé au dos, ils l’obligentà monter les marches une à une tan-dis que les coups de feu crépitentdans l’obscurité. Un drame terrible selivre dans la conscience de l’officierfrançais qui, cependant, n’hésite paset persiste à résister. Un à un les défenseurs du fort et

de la caserne ont succombé sous lenombre. Seuls les deux officiersrésistent toujours sous les combles.L’ennemi a recours à l’ultime menace:les survivants de la garnison sont ras-semblés dans le jardin avec la familledu commandant, ils vont être fusillés.Les deux officiers acceptent alors dese rendre. Cependant, ce geste n’empê-chera pas le massacre des prison-niers et de fonctionnaires civils ;quarante-quatre sous-officiers ethommes de troupe furent exécutés àcoups de pelles et de pioches puisachevés à la baïonnette. Le lendemain, l’adjudant DURY,percepteur, ayant refusé de signerune déclaration affirmant faussementque 448.000 piastres avaient été par-tagées entre les troupes françaises,fut exécuté sans autre forme de pro-cès. Le commandant japonais passepour s’être approprié la caisse. Endeux jours, 79 % de la populationfrançaise du poste, civils et militairesa péri sous les coups des japonais. Le poste de Quang Yen, occupépar une compagnie commandée parle capitaine MALLET, assailli par deuxbataillons japonais repoussera sixattaques et résistera jusqu’au 10mars. Le capitaine MALLET quatre foisblessé au cours de l’action, coup desabre au bras, se dégage et abat unofficier japonais d’une balle en pleinetête. A dix heures, une balle lui per-fore le poumon, à onze heures uneautre balle lui traverse les deuxcuisses, il refuse malgré tout de his-ser le drapeau blanc. Le poste seraécrasé sous les obus. Dong Dang, poste clé de la fron-tière du Tonkin formé d’une série deblockhaus couronnant un mamelon eten contre bas de quatre casematesenterrées, est occupé par une garni-son de cent-cinquante hommes sousles ordres du commandant SOULIEqui repousse trois assauts puiscontre-attaque en pleine nuit. Lecommandant SOULIE est tué. Le capitaine ANOSSE prend lecommandement. Durant deux jourset trois nuits, la garnison brise l’uneaprès l’autre toutes les vagues d’as-saut japonaises. Les nippons quiattaquent à dix contre un amènent del’artillerie lourde. Les blockhaus sau-tent l’un après l’autre. La garnisondécimée, munitions épuisées, cessele feu. Le général qui commandait lestroupes nippones félicite le capitaineANOSSE pour son courage, l’as-

somme d’un violent coup de fourreausur la nuque et l’achève d’une ballede révolver qui lui fait éclater la tête.Les cinquante-cinq survivants duposte dont quarante indochinois sontensuite décapités au sabre ou éven-trés à la baïonnette. Mon Cay, La garnison forte d’unmillier de tirailleurs se trouva renfor-cée par des troupes de la marine etde la Légion étrangère qui avaient puse dégager du delta. La résistanceconsistait à tenir le village de Vien-Yien qui commande la seule routedonnant accès au territoire et à élimi-ner les japonais de la position qu’ilsoccupaient à Ha-Coi. Une violentecontre-attaque permit de repousserl’ennemi de Vien-Yien où il s’était ins-tallé. En même temps, Ha-Coi étaitencerclé et nettoyé après un assautau cours duquel le lieutenant-colonelLECOQ trouva la mort. Les japonais furent obligés defaire appel à des renforts pour rétablirla situation. Mais du côté français lestock de munitions s’épuisait et leravitaillement faisait défaut. A traversune zone infestée d’éléments nip-pons, nos troupes durent se replier le18 mars vers la Chine tout en gardantle contact avec l’ennemi. Vers le 20 mars, entre le FleuveRouge et la ligne de chemin de fer deHanoi à Langson se regroupèrent lesgarnisons de Thai-nguyen et deTuyên-quan, ainsi que des élémentsdu 9ème RIC qui avaient réussi à sedégager de Hanoi. Sous le commandement du colo-nel SEGUIN, ces troupes conduisirentdes actions de guérilla sur la routecoloniale n° 4 et sur la route deTuyên-Quan à Ha-Giang. Cependant,les japonais avaient occupé lespostes qui commandaient les voiesde retraite vers la Chine. Le groupe-ment se trouva tronçonné en troiscolonnes. L’une forte de cinq centshommes succomba le 20 mars ayantépuisé ses vivres et ses munitionstandis qu’une trentaine de rescapésseulement parvenait à gagner la fron-tière. La seconde colonne, celle ducolonel SEGUIN, réussit à se frayerun passage vers la Chine qu’elleatteignit le 7 avril. Enfin, des élémentsforts d’environ six cents hommessous le commandement du chef debataillon REUL parvinrent à résisterjusqu’au 10 avril.

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MISSIONS EXTERIEURESMISSIONS EXTERIEURES

La France ne dispose pas desmoyens stratégiques à hauteur deses ambitions et en raison de moyensaériens insuffisants, nos armées fontappel à des sociétés étrangères,américaines russes et ukrainiennes. Un rapport parlementaire souligne latrès forte dépendance à des moyensnon militaires dans un secteur sensibleet préconise que dans l’attente de miseà disposition de moyens patrimoniauxde développer le recours à la mutualisa-tion multinationale. L’engagement de nos forces atteintun niveau exceptionnel et fin février2017 plus de 30 000 militaires sontmobilisés : 13.000 hommes en métro-pole, 7.000 pour les forces de souverai-neté dans les territoires ultra-marins,3.750 prépositionnés sur des basesfrançaises dans des Etats étrangers(Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, Djibouti,Abou-Dhabi), 6.650 hommes engagésdans des opérations extérieures dont4.000 pour Barkane. Les distances sont importantes,Paris est à plus de 7.000 kilomètres deKourou, de 9.400 de la Réunion, de16.750 de Nouméa. La relève des unitéset leur soutien logistique impliquentd’importantes capacités de transportaérien et maritime. Les distances entre la métropole etles théâtres d’opérations sont du mêmeordre : Paris-Bamako 4.100 kilomètres,Paris-N’Djaména 4.200 kms, Paris-Amman 3.400 kms, le défi logistique estquotidien et se prolonge sur place.Barkane couvre une zone de 4.500 kmsd’est en ouest et de 1.500 du nord ausud, Bamako est à 950 kms de Gao et à2.500 kms de N’Djaména. L’éloigne-ment de ports en eaux profondes faitreposer le soutien sur les seules voiesterrestres et aériennes. En croissance constante, le postetransport au titre du surcoût OPEX estpassé de 13 millions d’euros en 2001 à152 millions en 2015 avec un pic de 231millions atteint en 2013. L’opérationServal a nécessité un effort tout à faitexceptionnel avec le transport de18.000 tonnes de fret en un mois. Entrele 11janvier 2013 et le 28 février 2013, ila été procédé à 169 affrêtementsaériens (115 vols d’Antonov 124, 47Iliouchine, 7 Antonov 225) et 110 volsd’avions alliés (C17 principalement). En 2013, le président de laRépublique décide l’engagement destroupes françaises au Mali, le flux de fretdouble par rapport à 2012 et 2014marque u retour des flux dits d’entretienpour le fret, le transport passagers restestable. Ces transports, passagers et fret

peuvent s’opérer par trois voies. La voiemaritime offre une capacité d’emport etde distance maximum mais de longsdélais et exige des capacités portuairesde bon niveau limitées en Afrique àquelques ports en Côte d’Ivoire et auGabon, éloignées des zones d’engage-ments et doivent donc être complétéespar un acheminement par voies terres-tres ou aériennes. La voie terrestreassure une souplesse d’emploi sur desdistances relativement courtes. Elleexige une logistique mobile, est sujetteaux menaces en zone de conflit et seheurte aux difficultés du terrain déser-tique. La voie aérienne offre une granderapidité d’acheminement sur degrandes distances mais aussi descharges financières plus élevées (30 foisplus que par voie maritime). Selon le type d’appareils employésles capacités aéroportuaires devrontêtre plus ou moins développées. Pour les théâtres des opérationsextérieures en cours, la voie aérienneconstitue le principal mode d’achemine-ment des hommes et du matériel. Deux services du ministère desarmées gèrent les acheminements. Lecentre de soutien des opérations et desacheminements (CSOA) et le centremultimodal des transports (CMT). LeCSOA est en charge des achemine-ments stratégiques, il assure pour lecompte du centre de planification et deconduite des opérations (CPCO) duministère la maitrise d’ouvrage pourl’externalisation du transport logistique.Il est partie prenante des structures decommandement du soutien déployéessur les théâtres. Organisme extérieur du commissa-riat des armées, le service spécialisé dela logistique et du transport (SSLT)est lereprésentant du pouvoir adjudicateur,ordonnateur secondaire il fait fonctionde centrale d’achat. Avec 15 personnes,il gère 200 marchés et 180 000 facturespar an. La France ne peut couvrir au mieuxqu’un quart de ses besoins en matièrede transport stratégique et les annéesde fort déploiement comme en 2013,cette capacité tombe à 7,4%. Pour les vols stratégiques, l’arméede l’air dispose de moyens propres limi-tés et vétustes : deux A 340 (279 passa-gers ou 41 tonnes de fret) âge moyen22,5 ans ; trois A 310 (185 passagers ou29 tonnes de fret) âge moyen 30,6 ans ;onze C 135 et trois KC 135 (ravitaille-ment en vol ou 73 passagers ou 25tonnes de fret, l’âge moyen dépasse 50ans. En raison de leur âge avancé, les

avions ravitailleurs ne sont pas enmesure d’assurer toutes les missions desoutien nécessaires d’où le recours per-manent aux flottes étrangères principa-lement américaines pour le soutien desOPEX. Pour la posture nucléaire aéro-portée, les ravitailleurs français opèrentdans l’espace aérien français sousréserve de leur capacité technique àvoler. Dans ce contexte, un contrat notifiéen novembre 2014 par la DGA est parti-culièrement attendu, il porte sur 12appareils en remplacement de 19, ledéficit capacitaire n’en sera pas résorbépour autant. Les premières livraisonsinterviendront en juin 2018 mais pen-dant ce temps le vieillissement de laflotte actuelle se poursuit et accroit ledéficit actuel. Hors ravitaillement, lescapacités des A 330 demeurent limitéset ne couvrent que très partiellement lesbesoins opérationnels de transport. Pour les vols tactiques les moyensatteignent un seuil critique dû à uneusure avancée. La flotte de Transall estpassé de 46 appareils en 2011 à 21 dis-ponibles fin 2016, le taux de disponibi-lité risque de descendre sous 40 %.Pour la flotte de C130, le taux de dispo-nibilité des 14 appareils est passé de72 % en 2011 à 22,5 % en 2016. Nouvel appareil de transport euro-péen, le A 4000M a subi d’importantsretards de fabrication. La première livrai-son prévue en 2009 ne l’a été qu’en2013 et seulement huit appareils sont enligne alors que le seuil de suffisance estde 25, ce que demandera encore plu-sieurs années. Ce retard oblige à pro-longer la vie des appareils existants et aconduit à l’achat d’urgence de CASA etde C 130. De plus, la disponibilité desA400M livrés se révèle catastrophiqueet semble n’être que d’un sur dix. Avecune capacité d’emport maximale (deuxcontaineurs contre onze pour l’Antonov124), l’A400M ne peut être la solutionpour le transport stratégique, il ne rivali-sera jamais avec les gros porteurs,An-124 et C 5. Un Antonov 124 équivaut à 5A400M, l’heure de vol est respective-ment de 56.000€ pour l’Antonov et de36 000 pour l’A400M. Pour une heure devol d’Antonov il faut 5 heures d’ A400Msoit le quintuple en volume et le triple envaleur.

L’externalisation : un abandon desouveraineté Les limites des capacités nationalescontraignent les autorités militaires àrecourir à des capacités extérieurespour résoudre leurs besoins de trans-

Difficultés du transport aérien

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MISSIONS EXTERIEURESMISSIONS EXTERIEURES

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port aérien militaire. Ces capacités peu-vent être mises à disposition par despays alliés (directement ou par mutuali-sation) ou par externalisation. Cepen-dant la mutualisation reste modeste caraucun pays européen n’est propriétaired’avions gros porteur. Dans le cadre de l’OTAN, le contratSALIS offre un accès garanti à un desgros porteurs An-124 pour appuyer lesopérations. Ce contrat prévoit l’affréte-ment de deux An-124 sur préavis de sixjours et de deux autres sur préavis deneuf jours. Les avions doivent être louéspour 1 800 heures de vol par an en2016. Il est possible d’obtenir desheures additionnelles en plus desheures prépayées. Pour se prémunir d’une défaillancemême temporaire, les autorités fran-çaises ont doublonné avec un marché àbons de commande. Ce marché d’unedurée de quatre ans vise les besoinsd’affrètement ayant un préavis de plusde vingt jours a été attribué à la sociétéICS qui se présente comme mandatairesolidaire d’un groupement de cotrai-tants comprenant une société biélo-russe, deux russes et une ukrainienne.Ce marché permet d’accéder à diffé-rents appareils dont l’un des plus grosporteurs du monde. Ce marché suscitequelques interrogations car contraire-ment aux industriels de la défense quidoivent faire des appels d’offre pourchaque vol, celui-ci signé pour quatreans ne met pas en concurrence desprestataires exposants ainsi la défenseà un risque opérationnel car reposantseulement sur ICS et un risque financiercar il ne permet pas au ministère desarmées de se garantir contre des prixplus élevés que ceux du marché. ICSest ainsi le premier bénéficiaire privé duministère et bénéficie de 10 % du bud-get opérationnel “missions extérieures’’. Par ailleurs, le recours à l’externali-sation tend à s’accroitre pour le trans-port tactique ou le post acheminementcar nos avions de transport tactique,C130 et Transall sont fortement sollici-tés en raison des distances depuis 2013ce qui accélère la consommation depotentiel. Certains dommages sont dusà Barkane en raison des conditionsd’utilisation plus sévères en zonesahélo-sahélienne, les plus affectésétant les C130 dont le taux de disponi-bilité est descendu à 43 %. Outre lesréparations effectuées sur place, la moi-tié du parc est en permanence en entre-tien. Cela a rendu nécessaire l’extensiondu recours à l’affrètement de moyenscivils de transport tactique. Pour le transport stratégique il estfait recours à plusieurs types d’appareilsdont les plus gros du monde. La ving-taine d’appareils de la flotte mondiale

d’An-124 est détenue par trois entités ;Flight Unit FU-224, émanation du minis-tère de la défense russe, Volga Dniepr,société russe à capitaux privés etAntonov Airlines ADB, société ukrai-nienne à capitaux privés qui détient etexploite aussi l’Antonov 225, le plusgros avion du monde pouvant transpor-ter 250 tonnes et dont il n’existe qu’unseul exemplaire au monde. La projec-tion et l’entretien de nos forcesarmées sur les théâtres extérieurs estdonc soumise au bon vouloir d’opéra-teurs russes et ukrainiens. Lors de la crise ukrainienne de 2015,la France s’est associée aux sanctionseuropéennes et américaines à l’encon-tre de la Russie et annula la vente dedeux bâtiments de projection et decommandement à la Russie. Sur déci-sion des autorités russes, la sociétéémanant du ministère de la défenseinterrompit ses vols au bénéfice de laFrance via ICS, la privant des An-124. Depuis décembre 2016, le contratSALIS signé par l’OTAN s’appuie sur lessociétés Volga Dniepr et ADB mais sou-lève des difficultés diplomatiques en rai-son de la complexité géopolitique dudossier et des tensions internes àl’OTAN. Et si les sociétés Volga Dniepret ADB sont en droit des sociétés pri-vées, elles n’échappent pas aux réalitésdu jeu géopolitique en raison de la spé-cificité de leur objet social. Dans ce contexte, les autorités fran-çaises agissent comme s’il n’en étaitrien. Le contrat SALIS ou celui à bonsde commande loin de diversifier la flottede gros porteurs ne desserrent pasl’étau de dépendance envers la Russieet l’Ukraine. Si les armées se satisfontdu bon acheminement du fret et lesdiplomates de la solidité du couplefranco-allemand, ce sont les russes etles ukrainiens qui ont la maitrise de laprojection de nos forces sur les théâtresextérieurs. C’est donc une véritableépée de Damoclès qui est suspendueau-dessus de la France en matière detransport stratégique. L’externalisation du transport straté-gique révèle d’autres fragilités juridiqueset financières. La compagnie russe FlifhtUnit 224 a interrompu en 2015 ses volsd’Antonov au profit d’ICS obligeantcelle-ci à se tourner vers d’autres opéra-teurs. Il s’en suit un certain flou, lesconditions de modification du contratn’ayant pas été prises en compte.Les contrats SALIS et ICS reposent surdes coûts et des modalités opératoiresnettement distinctes. Le prix de l’heurede vol d’ICS est plus élevé que celui deSALIS et le ratio des vols aller/retour surl’ensemble des missions confiées à ICSpouvant atteindre 50% engendre un sur-coût évitable. En 2015 ICS a effectué

plus de 600 heures de vols pour moinsde 500 par SALIS alors que le ministèrede la défense n’a pas utilisé la totalitédes heures de vol prépayées à SALIS.

Privilégier une option nationale Le changement du contexte géopo-litique depuis l’annexion de la Crimée etles tentions russo-ukrainiennes ontmodifié les relations entre la France et laRussie, entre l’OTAN et la Russie et a euun impact sur la stratégie globale del’OTAN, certains membres souhaitant unrenforcement des capacités militairesorientées contre la Russie. SALIS peut-ilalors compter sur les compagnies opé-rant ICS ? Cette hypothèse ne semblepas avoir été prise en compte. Dès lorsse pose la question de la disponibilitéd’un avion-cargo pouvant transporterdu hors gabarit. Aucun programme fran-çais ou européen n’est à l’étude nimême planifié. Bien que de conception déjàancienne, le premier vol eut lieu en1982, au prix d’une mise à niveau tech-nologique, l’Av-124 pourrait atteindre2030. Il serait donc possible d’envisagerl’achat de cet appareil pour renforcer lescapacités de transports stratégiquesnationales. Cette question a d’ailleursété posée par des parlementaires en2011 dans le cadre de la commissiondes finances de l’Assemblée nationale.D’un coût d’acquisition de 105 à 140millions d’euros l’exemplaire comparéaux 130 millions de l’A440M, l’An-124offre des performances nettement supé-rieures : 120 tonnes sur 4 800 kms ou 80sur 8 400 kms contre 20 tonnes sur6 390 kms ou 30 sur 4 500 kms pourl’A400M. Ces chiffres laissent songeur. Près de six ans plus tard, alors quele besoin capacitaire est plus que jamaisavéré et la dépendance stratégique plussensible, aucun débat ne porte surl’éventualité d’acquisition de très grosporteurs. Des rapports parlementaires avaientdéjà souligné la fragilité française enmatière de transport stratégique,notamment lors du retrait d’Afghanistanet lors de l’opération Serval et jugeaientque le manque de capacités propresétait préoccupant Il serait pertinent que pour préserverl’autonomie stratégique française soitétudié la question de l’acquisition. Ladépendance française à l’égard de laRussie et de l’Ukraine pour le transportstratégique oblige les autorités fran-çaises à concevoir une évolution car nulne saurait prédire ce que les équilibreset déséquilibres géopolitiques nousréservent.

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ALLIER – Inauguration Le 28 juin, une stèle à la mémoiredes bourbonnais morts pour la Franceen Indochine a été dévoilée à Noyantsur Allier en présence du secrétairegénéral de la préfecture, du directeur del’ODAC, du maire de Noyant, du délé-gué militaire départemental, d’un repré-sentant du président du Conseil dépar-temental et de nombreux présidents etmembres des associations patriotiques.Une gerbe fut déposée par le présidentde l’ADAI et celui de l’ACUF. Noyant abrite depuis 1954 une com-munauté de rapatriés vietnamiens etpossède une importante pagode qui estla fierté de ce bourg important. Installéeà l’initiative de l’ADAI dont plusieurs pré-sidents étaient originaires de cette com-munauté, cette stèle porte les noms desbourbonnais morts en Indochine. Ellefait suite à une autre stèle installée il y afort longtemps par l’ANAI.

CHÂTEAUBRIANTSortie d’automne Le mercredi 27 septembre 2017, 53adhérents et sympathisants ont parti-cipé à une sortie organisée par BleuVoyage, au profit de la section ACUF. Le lieu de rassemblement était à lagare SNCF de Châteaubriant. A 7h00l’autocar, grand confort, prenait la direc-tion de Doué la Fontaine, avec unconducteur agréable, chanteur et bla-gueur. Arrivée à 9h00 dans ce cadre majes-tueux, sur le site d’un restaurant troglo-dyte, pour le petit déjeuner qui fut lebienvenu. Après celui-ci, le groupe fut invité àse diriger vers la salle de réception, pourla présentation de la collection du spon-sor RS Distribution (huiles essentielles,oreillers, lit électrique, fauteuil électriqueet ustensiles de cuisine). La présenta-tion était peut-être un peu longue. Maisle vendeur de produits qu’il connait trèsbien, a rendu ce moment tout de mêmeagréable, par son humour, ses connais-sances et sa gentillesse. Puis arriva l’heure du déjeuner pré-paré avec soin, qui a été apprécié partoute l’assemblée de l’ACUF. Des spé-cialités que beaucoup d’entre nousn’avaient encore jamais eu le plaisir dedéguster, cuites sous nos yeux au feude bois. A 15h00 départ vers la Ménitré pourune balade commentée d’une heure sur

la Loire. Au fil de l’eau, on découvrait lespetits villages typiques, les iles sau-vages habitées par une grande diversitéd’oiseaux. Les commentaires du guidefurent très appréciés par le groupe etcette superbe journée ensoleillée fut unréel plaisir Puis à 17h15 l’heure du retour versChâteaubriant. Sur la route était prévuun arrêt d’une demi-heure, pour le potde fin de journée, dans un endroit cam-pagnard remarquable.

(Les participants)

Journée familiale Comme chaque année la section deChâteaubriant a réuni ses adhérents etsympathisants au nombre de 148 pourpartager une journée familiale. Rendez-vous est donné à 12h à la Halle de BéréChâteaubriant.

Cinq adhérents reçoivent la médaillede l’ACUF pour leur fidélité et servicesrendus à la section, en présence deMonsieur Alain HUNAULT maire deChâteaubriant et de Michel Le ROUX,référent départemental de l’ACUF etvice-président national, du nouveauprésident de la section M. ArmandDUGUE. Ils ont procédé à la remise desdistinctions à : Louis AVRILLAUD,Claude FLIPOT, Marie-Louise GROSEIL,Albert LERAY et Serge PESLERBE.Félicitations à ces nouveaux promus.Des fleurs ont été offertes à leursépouses.

Le président a remercié M. le mairepour l’aide technique et matérielleapportée par les services municipaux etlui a remis la médaille de vitrine del’ACUF, spécialement conçue à l’occa-sion du 70ème anniversaire de notre asso-ciation. A la suite à cette cérémonie l’assem-blée s’est retrouvée autour d’un vind’honneur, puis d’un bon repas préparépar un traiteur local. Au cours de cedéjeuner des convives se sont absentés

pour participer à la cérémonie commé-morant la voie de la Liberté, dans lecadre de la semaine du souvenir.L’après-midi a continué par une anima-tion dansante avec René et sa boite àmusique et s’est terminée à 19 heures.

Cérémonie du 11 novembre Nous avions 6 récipiendaires duTRN. Les décorations ont été remisesau monument aux Morts par le généralMarc PAITIER à : Jacques BOUET,Claude FERRON, Gilbert RETIF, RogerJOLY, Fernand CHERRUAUD, AndréMOISDON. Félicitations à ces nouveauxpromus.

MARSEILLE - Réunion de rentrée Le 19 octobre, nous avons évoquéles nombreux malades qui ont regrettéde ne pouvoir se joindre à nous et ceuxqui nous ont quittés depuis notre AG,Mme BEASANCON, Mme BRES, Mme

ROBERT, ancienne infirmière militaire siappréciée, M. Serge JOURDE, ancienprésident de Toulon, s’étant illustré lorsde la Journée des Barricades, commel’a rappelé le bulletin de Mémoiresd’Empire. Nous avons pris connais-sance de l’aimable lettre du colonelLEMONNIER nous remerciant de nosfélicitations et rappelant ses souvenirsde jeune marseillais. Nous nous sommes réjouis du projetd’une plaque à Notre Dame de la Gardehonorant les morts d’Indochine et avonsdonné notre accord pour une participa-tion de 1 000 euros. Nous avons échangé sur les bulle-tins remarquables de l’ASAF, en particu-lier sur les témoignages d’intellectuelsalgériens reconnaissant les bienfaits dela colonisation (n°115 p.42), le retourd’un service national aux futurs fonc-tionnaires et enseignants, les lettres auxengagés du Chef d’État-Major desArmées. La réunion s’est clôturée par unbon repas

NANTESSortie dans le golfe du Morbihan Le mardi 23 Mai dès 8h30 notre carprenait la direction de Vannes où noussommes arrivés vers 10h15. Aussitôtnotre groupe a pris le petit train pourune visite guidée de la ville et de sonenvironnement. Direction ensuite versSaint Gildas de Rhuys où nous avonstous apprécié face à la mer un excellent

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déjeuner. Puis visite de la magnifiqueAbbatiale avant de nous diriger versPort Navalo afin d’embarquer pour unemini-croisière dans le golfe du Morbihandurant 1h1/2, par un temps superbe etprofitant de la présence de nombreuxbateaux du fait de la fête du Golfe.Avant de rentrer sur Nantes, nousnous sommes arrêtés au mémorial“Indochine” du Morbihan à Lauzachpour y observer une minute de silence etchanter la Marseillaise. Tous les partici-pants étaient ravis de cette excellentejournée et demandaient déjà le lieu de lasortie pour l’an prochain.

Cérémonies du 8 juin 2017 Comme chaque année notre sectionest responsable à Nantes de l’organisa-tion des cérémonies en collaborationavec les membres du comité d’entente“Indochine” dont le président Michel LEROUX en est le responsable - 9h30Messe à la Chapelle de l’Immaculée(classée) avec répartition des tâchespour les lectures et chants et célébréepar le Père Joseph CRUSSON, ancienaumônier militaire, et Etienne ROULLETpour l’animation et Daniel CANTIN àl’orgue ainsi que Grégoire BON à latrompette. A 11h, cérémonie aux TablesMémoriales, acccueil des autorités parle président de notre section et le prési-dent de l’Amicale des anciens et amisd’Indochine puis lecture du message del’ACUF par trois élèves de CM2 del’école Saint Pierre de Nantes suivi de lalecture du message du ministre desAnciens combattants par le directeur decabinet, monsieur Johann MOUGENOT,représentant la préfète des Pays de laLoire et de la Loire Atlantique. Dépôtdes gerbes par les autorités et les asso-ciations, sonnerie aux morts interprétéepar un jeune lycéen, Grégoire BON,minute de silence suivie de laMarseillaise entonnée par les jeunes dela classe de CM2 sous la direction deleur professeur monsieur GREF, etaccompagnée du public. Les autoritésciviles et militaires ainsi que les deuxprésidents saluèrent ensuite les porte-drapeaux et les élèves de CM2.

Heureux anniversaire Le samedi 9 Juillet, le présidentMichel LE ROUX s’est rendu chez ladoyenne des adhérents de la section deNantes, madame Annick LE KER dontc’était le centième anniversaire. Au nomde tous les membres de la section, il luia été remis des fleurs tout en la félicitantpour sa fidélité à l’ACUF. Madame LEKER, tant qu’elle le pouvait participait àtoutes nos manifestations. Elle est tou-jours heureuse d’avoir des nouvelles del’ACUF par le journal “Le Combattant”.

L’occasion d’une rencontreLe mardi 17 Octobre 2017 et comme

chaque année, la Section a réuni prèsd’une quarantaine de ses membres pourson repas amical d’automne. C’est tou-jours l’occasion de se retrouver aprèsles vacances, d’accueillir les nouveauxadhérents, d’échanger et de se commu-niquer diverses informations sur la viede la section et du national sans oubliernos amis malades. Ce fut égalementl’opportunité de parler de notre excel-lent congrès 2017 dans le cadre du 70ème

anniversaire de notre association etd’annoncer celui de 2018 prévu les 17,18, 19 avril 2018 à Neuvy sur Barengeonà la Grande Garenne, propriété de laFédération André Maginot dont lecongrès national aura lieu à Nantes en2018. Après un excellent repas puis latombola et des chants, nous noussommes quittés heureux d’avoir passéun bon moment ensemble.

ALLOCUTION DE MICHEL LE ROUXPOUR LES OBSEQUES DE PIERREJARNO Mon cher Pierre, Parler de ta vie est extrêmement dif-ficile tellement elle a été bien remplie enparticulier sur le plan militaire et dansl’Education nationale, c’est pourquoi jene m’arrêterai que sur ces deux pointsimportants de ta vie. Issu d’une famille de huit enfants,dès l’âge de 13 ans tu es rentré commeenfant de troupe à l’Ecole militaire pré-paratoire des Andelys dans l’Eure. Là tuas reçu une instruction stricte aussi biensur le plan intellectuel, civique, sportifque militaire. Dès 1938 le nazisme com-mençait à s’étendre sur l’Europe et ledéclanchement d’une guerre prochainese faisait déjà sentir. Au terme de la débâcle de 1940,l’Ecole a dû fermer et de ce fait tu asrejoint ta famille à Châteaubriant où tonpère était gendarme. C’est donc danscette ville que tu as dû continuer tesétudes et obtenu ton brevet élémentaire.Dès 1943, guidé et conseillé par tonpère qui, lui, avait déjà œuvré dans larésistance, tu as commencé à participerà la lutte contre l’occupant commeagent de liaison pour le réseau de résis-tance “Buck master” de Châteaubriantet ce de 1943 à 1944. Le 4 Août 1944Châteaubriant était libéré par les blindésdu général PATTON mais la résistancecontinuait face aux allemands dans lePays de Retz. Ton père te conseilla alorsde rejoindre le lieutenant BESNIER afinde participer au regroupement de résis-tants pour former le premier noyaudu premier Groupe Mobile deReconnaissance (GMR). Le 17 septem-bre 1944, eut lieu la première attaqueentre les FFI et les allemands prèsd’Arthon en Retz au Pont de HautePerche. Peu de temps après lors d’unenouvelle attaque tu as été blessé et l’unde tes meilleurs camarades André

LEMESLE fut tué près de toi. Grâce aucourage et à la ténacité des résistants,de nos soldats et de leurs chefs dont tufaisais partie la zone du Pays de Retz futenfin libérée comme l’ensemble de laPoche de Saint-Nazaire. Après le 11 Mai 1945 tu as rejoint tabase arrière à Machecoul. Le 20 Juin1945 ton escadron, avec tout son maté-riel, fut intégré au 6ème régiment deCuirassiers qui fut par la suite désignépour faire partie des troupes d’occupa-tion en Allemagne à Morbach près deTrèves. En mars 1946 ton régiment futdissous et de ce fait tu as rejoint le 4ème

régiment de Cuirassiers à Mourmelonoù tu as été désigné comme responsa-ble de la formation des pilotes de charsen tant que sous-lieutenant. Là, tu as dûremettre tous les chars allemands aucentre de matériel de Gien. Certains ontété transférés à l’Ecole de Cavalerie deSaumur où tu as pu revoir le Panther“Dauphin” dont tu avais été chef dechar. En 1949, tu t’es porté volontaire pourl’Indochine. Aussitôt arrivé à Saigon tuas été affecté au 5ème régiment deCuirassiers “Le Royal Pologne” pourtrois mois avant de rejoindre le pelotond’automitrailleuses à 30 Kilomètres ausud de Saigon où tu as eu la surprise devoir arriver le lieutenant Bernard de LAT-TRE de TASSIGNY. De 1949 à 1950, tu as assuré avecton peloton la protection des convois etdes tours de garde assiégés par lesviets, tu as participé à de nombreusesinterventions pour dégager des postesattaqués. Avec le Corps expéditionnaire fran-çais, tu as vécu des expériences éprou-vantes où les noms de Dong Khé, deCao Bang, de Lang Son, de Lau Kay onttoujours réveillé en toi des souvenirspoignants Fin juillet 1952, c’est ton retour enFrance avec tout son cortège d’imagesterribles. En 1953, tu as été affecté au 4ème

Cuirassiers en Allemagne à Wittlich prèsde Trèves où ton épouse Suzanne estvenue te rejoindre. Tu as alors préparéle concours des élèves officiers deSaumur. Admis en septembre 1957 etaprès un an de stage à l’Ecole deCavalerie de Saumur, tu as été affectéen Algérie dans les Aurès au 3ème esca-dron du 8ème Hussard. Ton escadronavait pour mission d’assurer la protec-tion des convois et de l’infanterie dansce récif montagneux où les fellaghasétaient nombreux et connaissaient bienla région. Mission difficile et dange-reuse, de jour comme de nuit. Début 1961, tu as quitté l’Algérie etas été affecté au Centre d’instructiondes divisions blindées à nouveau àTrèves en Allemagne en tant qu’adjointau Centre de formation des pilotes

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DEFENSE - Budget 2018, un effort enfaveur des armées Le budget de la défense augmentede 5,6%, à 34,4 milliards d’euros, dont18,5 milliards pour l’équipement desarmées. L’effort se poursuivra jusqu’en2022 dans un contexte de lutte contre leterrorisme. Après la vive émotion provoquée ausein des armées - jusqu’à la démissiondu chef d’état-major Philippe de Villiers- par le gel de 850 millions d’euros decrédits militaires mi-juillet, le gouverne-

ment a décidé d’augmenter le budgetde la défense en 2018. Cela, dans uncontexte de lutte contre le terrorisme surles théâtres d’opérations extérieures(Opex) et en France (opérationSentinelle). Les militaires font partie desgagnants du budget général 2018, mal-gré la mise sous tension des financespubliques. La défense bénéficiera de1,8 milliard d’euros de crédits supplé-mentaires l’année prochaine, à 34,4 mil-liards d’euros. Soit une hausse de 5,6%

par rapport au budget 2017. En 2018, laFrance consacrera 1,82% de son PIB àsa défense, contre 1,7% un an plus tôt.« C’est un budget de remontée en puis-sance », souligne-t-on au cabinet deFlorence Parly, la ministre des Armées. 18,5 milliards pour équiper les armées L’effort sera maintenu, avec 1,7 mil-liard d’euros de plus par an jusqu’en2022. Sur la durée du quinquennatMacron, « les moyens des armées aug-menteront de 30 milliards à 190 milliardsd’euros, contre 160 milliards sur la

de blindés où, entre autres faitsmarquants, tu as su convaincre unecommission technique néerlandaised’acheter le char français AMX. En 1965, profitant de la loi dedégagement des cadres de l’Armée, tuas sollicité ton admission dansl’Education nationale que tu as obtenudès le mois de septembre. Tu as étéalors affecté à l’Inspection académiquede Nantes où tu es devenu responsablede tout ce qui se rapportait à la scolaritéd’un élève de la maternelle à la termi-nale. Tâche assez lourde mais combienintéressante ! En retraite en 1989, tu n’as pas purester inactif. C’était l’époque du recen-sement à Nantes, alors tu as été chargéd’un secteur et as dirigé une équiped’étudiants pour mener à bien ce travail. Après cette brillante carrière et entant que capitaine honoraire de l’ArmeBlindée Cavalerie, tu as tenu à t’engagerpour le “Devoir de Mémoire” afin que lesjeunes générations puissent connaître lepassé et particulièrement celui desanciens combattants, d’où ton attache-ment aux associations patriotiques, touten profitant de ta vie familiale. Après une carrière exemplaire tu asencore beaucoup donné en prenant desresponsabilités comme : vice-présidentpuis président des anciens F.F.I duPays de Retz et du Premier GMR(Groupement Mobile de Reconnais-sance) à Chauvé ; vice-président dela Fédération départementale desCombattants Volontaires et FFI ; vice-président à mes côtés de l’ACUF(Association des Combattants del’Union Française) de la section deNantes et Environs. Trois Guerres à ton actif : 39/45 -l’Indochine et l’Algérie qui t’ont valu denombreuses distinctions : officier de lalégion d’Honneur, commandeur dansl’ordre national du Mérite, croix deGuerre TOE avec étoile d’argent, croix

de la Valeur militaire, croix du combat-tant volontaire (39/45), croix du combat-tant, médaille d’Outre-Mer, médaille dereconnaissance de la Nation, médailledes blessés militaires auxquelles s’ajou-tent deux citations à l’ordre de laDivision pour tes actions au combat enIndochine et en Algérie ainsi qu’officierdans l’ordre des Palmes académiquespour ton passage dans l’Educationnationale. Grand patriote, tu as beaucoupœuvré pour notre Pays et nous ne pou-vons que t’en être reconnaissant. Au revoir Pierre, merci pour tout,nous ne pourrons t’oublier.

PARIS A l’occasion du 99ème anniversairede l’Armistice de 1918, le Président du“Comité de la Flamme sous l’Arc deTriomphe - Flamme de la Nation” legénéral d’armée (2S) Bruno DARY a pré-sidé la traditionnelle veillée d’honneurau tombeau du Soldat Inconnu, lesamedi 11 novembre 2017 à partir de20h30. Ont notamment participé à cette trèsbelle et émouvante cérémonie de veil-lée, les plus hautes personnalités civileset militaires françaises, les nombreusesassociations adhérant au Comité de laFlamme, les mouvements et formationsde Jeunes (lycées militaires et civiles, denombreux mouvements de scouts etc..),ainsi qu’un public venu nombreux écou-

ter et se recueillir. L’ACUF nationale a été dignementreprésentée en la personne de MichelLANG, président de la section de Paris,accompagné de madame GenevièveBIGOT-GOUNARD, vice-présidente etde Jean-Jacques PELLETIER, porte-drapeau. Cette magnifique veillée d’honneur aété émaillée de nombreuses lectures delettres, notamment celle, à sa famille,d’un jeune mutilé à la main, après sonretour sur le front de l’est dans les tran-chées, après sa guérison. Ces lecturesfurent ponctuées d’intermèdes musi-caux joués par le bataillon de musiquedes Sapeurs-Pompiers. La dernière lecture fut particulièreémouvante et poignante. En effet, ce futla lecture d’une lettre écrite en 1916 parun soldat sur le front de Verdun parson arrière-arrière-petit-fils, actuelle-ment membre du Comité de la Flamme ! Le général d’armée Bruno DARY a,ensuite, déposé une gerbe sur la tombedu Soldat Inconnu. Ce geste d’hom-mage et de respect a été suivi par celuide nombreuses hautes personnalités enprésence qui ont également déposerune gerbe sur le tombeau du SoldatInconnu. Après la sonnerie aux Morts, lacérémonie s’est poursuivie par l’extinc-tion du flambeau du Relais Sacré et legénéral d’armée DARY a procédé à lasignature du Livre d’Or. Le président dela Flamme a remercié les très nombreuxparticipants s’adressant tout particuliè-rement aux jeunes participants sur cehaut lieu d’histoire et de mémoire. Le président Michel LANG a été par-ticulièrement ému par la ferveur com-muniquée par les très nombreux mou-vements de jeunesse présents très atta-chés aux valeurs de la France, dont il a,à un moment de sa vie, fait partie, C’est en ces termes qu’il a remercié,au nom de l’ACUF, le président de laFlamme.

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période 2013-2017 et autant sur lapériode 2008-2012 », explique-t-on àl’Hôtel de Brienne. L’objectif est de pla-cer la France sur la trajectoire desfameux «2% du PIB » consacrés à ladéfense, à « périmètre constant et horspensions » en 2025. À cette échéance,le budget annuel des armées doit attein-dre 50 milliards d’euros. C’est une pro-messe du président Macron qui doit êtretenue. Le budget 2018 est marqué par unnouvel effort (+1,2 milliard de plus) enfaveur de l’équipement des armées quireprésentera 18,5 milliards d’euros decrédits. Parmi les matériels qui serontlivrés, on recense notamment deuxavions de transport Atlas A400M, le pre-mier des douze ravitailleurs AirbusMRTT attendus avec impatience par lesarmées, dix hélicoptère NH90, quatreavions de combat Rafale, 8000 fusilsd’assaut HK416F ou encore une frégatemulti-missions et des véhicules blindésGriffon. Amélioration de la condition militaire Des côtés des effectifs, la défensepoursuit leur remontée avec 500 créa-tions nettes d’emplois alors que leministère a perdu 8000 postes entre2007 et 2015, selon les chiffres duministère de la Défense. Le gouverne-ment a décidé de renforcer ses moyenshumains dans le renseignement et lacyberdéfense, avec 400 postes supplé-mentaires créés. La condition des mili-taires et de leur famille sera améliorée.Plus de 30 millions d’euros de plus ontété décidés pour booster les soldes etles primes. « Fin octobre, le ministère dela Défense rendra public un effort bud-gétaire spécifique pour les familles »,précise l’Hôtel de Brienne. Le budget 2018 prévoit égalementun « paquet protection » de 200 millionsd’euros dont 105 millions pour les sitessensibles (dépôts de carburant et demunitions), 32 millions pour protéger leministère contre les cyberattaques et lesolde pour protéger le combattant et lesmatériels sur-sollicités sur les théâtresd’opération. À cet égard, un autre effortest aussi à noter en faveur des Opex : laprovision augmente de 200 millions, à650 millions d’euros. « L’objectif estd’avoir un nouvel étiage plus réaliste enportant les crédits Opex à 1,1 milliardd’euros d’ici à 2020, soit une augmenta-tion de 200 millions par an », précisel’Hôtel de Brienne. « Le ministère prenddonc davantage à sa propre charge lecoût des Opex au lieu de s’en remettreà la solidarité interministérielle », noteFrançois Cornut-Gentille, député LR dela Haute-Marne et membre de laCommission des finances. Spécialistedes questions de défense, ce derniersalue un effort de sincérité du budget2018. En effet, «99% des ressourcessont budgétisés », insiste-t-on au cabi-

net de la ministre Florence Parly, « c’estun budget solide ».Le boulet des impayés Pour autant, cet effort budgétaireest-il à la hauteur de la multiplicationdes missions demandées aux armées?« En valeur absolue, il y a un effortconsidérable de fait. Mais compte tenudes missions demandées aux militaires,on est dans une situation critique »,estime François Cornut-Gentille. « Il fautun débat approfondi sur les Opex, lacondition militaire et le fonctionne-ment », ajoute le député LR. « Il faut allerjusqu’au bout de l’effort de sincérité ». En outre, depuis de nombreusesannées, les budgets ne sont pas apurés.Chaque nouvelle annuité traîne, commeun boulet, un report de charge, c’est-à-dire des factures impayées. Fin 2016, ilavait atteint 3,1 milliards d’euros. Il vaencore augmenter fin 2017 : les obser-vateurs évoquent 3,4 milliards d’euros.Ce qui représenterait 10% du budget dela défense prévu pour 2018! Enfin, le ministère devra mettre enœuvre en 2018 l’annulation des 850 mil-lions de crédits décidés cet été. Il pré-voit de réaliser une économie de 430millions d’euros sur les versements àdeux agences de défense dont Loccar.Quelque 90 millions d’euros seront éga-lement économisés en renégociant «certaines parties de contrats passés »dont le standard F4 du Rafale, le pro-gramme de frégates intermédiaires FTIet la tranche conditionnelle de la réno-vation des Mirage 2000D. Enfin, un cer-tain nombre de livraisons sont décalées,représentant une facture de 330 millionsd’euros. Parmi elles, des radars desti-nés aux avions légers de reconnais-sance, l’acquisition d’une charge utilepour les drones, un pod de détectionmissile pour Rafale.

(figaro.fr Economie 28/09/2017)

LISTE DES OPÉRATIONS OUVRANTDROIT À LA CARTEDU COMBATTANT AU TITREDES OPÉRATIONS EXTÉRIEURESOPEX (Mise à jour à la datedu 8 février 2017) Le droit à la carte du combattant autitre des opérations extérieures (OPEX)résulte de la loi du 4 janvier 1993.Règles d’attribution :Les bénéficiaires : Militaires des forcesarmées françaises ainsi que les per-sonnes civiles qui, en vertu de décisionsdes autorités françaises ont participé ausein d’unités françaises ou alliées ou deforces internationales, soit à des opéra-tions ou missions menées conformé-ment aux obligations ou engagementsinternationaux de la France.Opérations concernées : L’arrêté inter-ministériel du 12 janvier 1994 modifié endernier lieu le 8 février 2017 a fixé lesterritoires et les périodes à prendre en

considération.Territoires et périodes :Afghanistan : pays et eaux avoisinants :opérations HERACLES, PAMIR, ENDU-RING FREEDOM, ARES et EPIDOTE du03.10.01 au 02.10.15 ;Barkhane : les services effectués dansle cadre de l’opération Barkhane sur lesterritoires de la République islamique deMauritanie, de la République duSénégal, de la République du Mali, de laRépublique Algérienne démocratique etpopulaire, de la République de Côted’Ivoire, du Burkina Faso, de laRépublique du Niger, de la Libye, de laRépublique du Tchad, de la Républiquefédérale du Nigeria, de la République duCameroun et de la RépubliqueCentrafricaine du 01.08.14 au 31.07.18;Bosnie-Herzégovine : mission depolice de l’Union européenne (MPUE)du 01.01.03 au 31.12.09 ;Cambodge, pays limitrophes et leursapproches maritimes et aériennes du01.11.91 au 31.10.94 ;Cameroun : régions de Wouri, Mungo,N’kam, Bamiléké, Kribi, N’tem, Sanagamaritime, Nyong et Kélié, Nyong etSanaga, Djà et Lobo ; 1ère période du17.12.56 au 31.12.58 ; 2ème période du01.06.59 au 28.03.63 Chammal : sur les territoires de la Syrie,de l’Irak, de la Turquie, de la Jordanie,du Liban, des Emirats Arabes Unis, del’Arabie Saoudite, du Koweït, deBahreïn, du Qatar et de Djibouti et eauxavoisinantes 15.08.14 au 14.08.18 ;Congo : territoire du Congo et pays limi-trophes du 19.03.97 au 18.03.00 ;Côte d’Ivoire et ses approches mari-times, opérations LICORNE, CALAO(ONUCI) du 19.09.02 au 17.09.18 ;Egypte : opération FM0 (force multina-tionale et observateurs) du 01.09.14 au31.08.18Gabon : du 02.06.03 au 01.06.11 ;Golfe Persique et Golfe d’Oman : opé-rations maritimes et opérations militairesdu 30.07.87 au 29.07.03 et du 30.07.90au 29.07.03 ;Haïti : dans le cadre de la mission desNations Unies de stabilisation en Haïti(MINUSTAH) sur le territoire de laRépublique d’Haïti et des pays et eauxavoisinants du 19.02.04 au 18.02.16 ;Héraclès-mer sur les eaux de l’océanIndien et du golfe arabo- persique du03.10.15 au 02.10.17 ;Irak : frontières irano-irakienne (opéra-tion RAMURE) et turco-irakienne (opéra-tion LIBAGE) du 01.04.91 au 20.07.91 ;Jordanie : dans le cadre de l’opérationTAMOUR sur le territoire du 06.08.12 au05.08.18 ;Kosovo : Mission des nations unies auKosovo (MINUK) du 10.06.99 au09.06.09 ;Liban : du 22.03.78 au 22.03.07République du Liban et Israël et leurseaux avoisinantes, opérations DAMAN

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(FINUL) et BALISTE du 02.09.06 au31.08.18 ;République du Libéria : mission desNations unies au Libéria du 01.05.11 au30.04.17Libye : opération HARMATTAN du18.03.11 au 31.10.11 ;Madagascar : du 30.03.47 au 01.10.49;Mali : Dans le cadre de l’opération« Serval » sur les territoires de laRépublique du Mali, de la RépubliqueIslamique de Mauritanie, de laRépublique de Sénégal, de laRépublique de Côte d’Ivoire, du BurkinaFaso, de la République du Niger et de laRépublique du Tchad, EUTM MALI,MINUSMA, du 10.01.13 au 31.07.18Mauritanie : 1ère période du 01.01.57 au31.12.59, 2ème période du 01.11.77 au30.10.80 ;Minurso sur les territoires du Maroc etde la Mauritanie du 01.05.15 au30.04.17 ;Ouganda : du 02.06.03 au 01.06.11 ;Méditerranée orientale (Suez) du30.10.56 au 31.12.56 ;République Centrafricaine : opérationBoali, 1ère période du 20.09.79 au19.09.82, 2ème période du 18.05.96 au17.05.99, 3ème période du 03.12.02 au01.12.14 ; Dans le cadre de l’opération menéeau titre de la police des Nations unies(MINURCAT), 1ère période du 25.09.07 au24.09.08, 2ème période du 15.03.09 au14.03.11 ; Dans le cadre de l’opération EUFORTchad/RCA sur le territoire du Tchad, dela République Centrafricaine et paysavoisinants, du 28.01.08 au 27.01.10 ; Opération « SANGARIS » sur les ter-ritoires de la RCA, Cameroun et Tchad,du 05.12.13 au 04.12.17 ; Dans le cadre de l’opérationEUMAM-RCA (European Union MilitariAdvisory Mission) MINUSCA, EUTMRCA du 19.01.15 au 31.07.18 ;République démocratique du Congo :opérations Mamba, MONUC etMONUSCO du 02.06.03 au 01.06.17.Dans le cadre de l’opération MONUSCOsur le territoire de la République démo-cratique du Congo du 02.06.03 au01.06.13 ;Rwanda : territoire du Rwanda et sespays limitrophes du 15.06.94 au14.06.97 ;Somalie : Somalie et ses approchesmaritimes et aériennes : du 03.12.92 au02.12.95 ; Dans le cadre de la mission del’Union africaine de Somalie (AfricanMission in Somalia) sur les territoires dela République fédérale démocratiqued’Ethiopie, de République de Somalie etses eaux avoisinantes du 23.09.08 au22.09.14. Opération ATALANTA du08.12.08 au 07.12.15, Républiques de laSomalie, du Kenya, du Yémen et deDjibouti, le Sultanat d’Oman et leurs

eaux avoisinantes ainsi que sur les eauxde la mer Rouge;Tchad et pays avoisinants, notammentle Cameroun du 15.03.69 au 31.12.15.Dans le cadre de l’opération menée autitre de la police des Nations unies(MINURCAT) 1ère période du 25.09.07 au24.09.08 ; 2ème période du 15.03.09 au14.03.11. Dans le cadre de l’opérationEUFOR Tchad/RCA sur le territoire duTchad, de la République centrafricaineet pays avoisinants du 28.01.08 au27.01.10 ;Timor Oriental : du 16.09.99 au15.09.01 ;Ex-Yougoslavie : Yougoslavie,Slovénie, Croatie, pays limitrophes eteaux avoisinantes du 01.01.92 au31.12.94 ; forces multinationales en Ex-Yougoslavie, pays limitrophes et eauxavoisinantes : opérations Trident, Astréeet Proxima du 01.01.95 au 31.12.15 ;Zaïre (ex Congo Belge) du 13.05.78 au12.05.81.

(Source DGONAC/DMI/DRR)

OPEX - Ces soldats qui meurent dansle secret des opérations françaises. La mort d’un soldat français desforces spéciales en Irak met en lumièrele secret autour de leurs missions. C’était un texte court et prudent.Samedi 23 septembre au soir, l’Élyséepublie un court communiqué, déplorantla mort d’un militaire français, adjudantdu 13e régiment des dragons parachu-tistes, “tué au combat” au Levant. Soitdans la zone irako-syrienne. C’est lepremier militaire français qui meurt danscette zone depuis l’entrée de la Francedans l’opération Chammal, lancée enseptembre 2014. Elle mobilise 1.200soldats français. On ne connaît ni l’identité du mili-taire, ni le lieu exact où il a trouvé lamort, et ce “afin de ne pas le révéler àl’ennemi”, précise le colonel PatrickSTEIGER à l’AFP. Car officiellement, laFrance ne combat pas dans cette zone.En réalité, depuis mars 2015, des com-mandos français sont bien présents surle territoire irakien, rappelle Le Parisien.Conseils et expertises : En tout, oncompte une centaine de personnes.Leur mission : former les soldats ira-kiens, et épauler les combattantskurdes. Ils ne combattent donc pasdirectement, mais conseillent et appor-tent leur expertise. Les détails des mis-sions ne sont jamais connus du public :l’état-major n’a donc livré aucun détailsur les circonstances de la mort du sol-dat. Le Levant n’est pas la seule régiondu monde où la France agit en secret.En 2016 déjà, trois militaires françaisavaient été tués en Libye.A cette occasion, le porte-paroledu gouvernement de l’époque,Stéphane Le Foll, avait confirmé la

tenue d’opérations secrètes de laFrance en Libye. “Les forces spécialessont là. Bien sûr pour aider, et faire ensorte que la France soit présente par-tout pour lutter contre les terroristes”.Les trois militaires appartenaient aucentre parachutiste d’instruction spé-cialisée de Perpignan.

(msn 25 septembre 2017)

RETRAITE DU COMBATTANT REVA-LORISEE La retraite du combattant perçue parplus d’un million de combattants pas-sera de 702 à 746 euros par an, soit uneaugmentation de 11% par rapport àl’année dernière. Cette hausse a étédécidée en octobre dernier durant lequinquennat de François Hollande. Lapension des anciens combattants, dontle nombre de bénéficiaires est enconstante baisse, était gelée depuis2012.

(Figaro.fr 1er août 2017)

VALEUR DE POINT D’INDICE La valeur du point d’indice de pen-sion militaire d’invalidité au 1er janvier2017 est, compte tenu de la variation del’indice d’ensemble des traitementsbruts de la fonction publique de l’Etatconstatée, fixée à 14,40 euros.

(Arrêté du 1er aout 2017)

AGRESSIONS - En 2016, le nombre degendarmes blessés à la suite d’uneagression a augmenté de 10% Selon l’Observatoire national de ladélinquance et des réponses pénales(ONDRP), 18.721 gendarmes et poli-ciers ont été blessés en mission oudurant les heures de service en 2016.Par rapport à l’année précédente, cechiffre est en recul de 1,7%. Mais à yregarder de près, il couvre des réalitésfort différentes. Ainsi, dans le détail, 5.767 policierset 4.079 gendarmes ont été ou se sontblessés lors d’une intervention, ce quifait une hausse globale de 4% si l’onconsidère les statistiques de 2015. Enrevanche, le nombre de personnelsblessés en service affiche une baisse de7,4%. Pour ce qui concerne plus particuliè-rement la gendarmerie, l’ONDRPindique que 49% des gendarmes bles-sés lors d’une mission de police (soit1.984 militaires) l’ont été à la suite d’uneagression, ce qui fait une hausse –conséquente – de 10% sur un an. S’agissant des policiers, il a étéconstaté une très forte hausse des bles-sures par arme chez les policiers (+60%en un an). « Parmi les policiers blessésen mission de police, 70 % assuraientdes missions liées à la sécurité publiqueet 21 % étaient affectés au sein de lapréfecture de police de Paris », détaillel’étude de l’ONDRP.

16 - LE COMBATTANT N°330

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DECES- Thierry BASTARD, 61 ans ; a servi au8ème R.P.I.M.A. ; section de Poitiers,juillet 2017.- Docteur Robert BONNARDOT, 94ans ; ancien combattant 39/45, cam-pagne d’Italie, débarquement deProvence, Rhin et Danube ; officier del’ordre national du Mérite ; section deSte Foy La Grande, le 2 octobre 2017. - Madame Monique BRES, 79 ans,épouse de notre camarade PaulBRES, décédée après une longuemaladie et 67 ans de mariage ; sectionde Marseille le 18 juillet 2017.- Ferdinand CHAPUT, 92 ans ; sergent,sous-lieutenant dans la résistance,combattant d’Indochine ; président dela section Rhin et Danube deMaubeuge-Hautmont, capitainehonoraire des sapeurs-pompiers ;chevalier de la Légion d’honneur,médaille militaire, chevalier de l’ordrenational du Mérite, croix de guerre39/45 ; croix de guerre TOE ; sectionde Maubeuge le 26 juillet 2017.- Pierre DESAPHY, 90 ans ; adjudant-chef de l’Infanterie de Marine ; com-

battant d’Indochine (1947/1949) etd’Algérie (1950/1952) ; section deCharente-Angoulême, le 8 octobre2017.- Georges GRAVAILLON, 96 ans ;colonel ; à 19 ans, à Chalon surSaône, échappe au service du travailobligatoire et rejoint le maquis deCorlay en Saône et Loire encadré pardes militaires et y restera trois ansjusqu’au débarquement. Entre à St-Cyr puis combattant d’Indochine sansinterruption de 1949 à 1954 dans lesbataillons Muong et sera blessé deuxfois. Après deux ans aux pompiers deParis part en unité combattante enAlgérie jusqu’en 1963. En 1979, rejointla sous-préfecture du Var àDraguignan comme secrétaire généralet rejoint l’ACUF la même année.Chevalier de la légion d’Honneur enIndochine, sera à nouveau nommé àce grade en France à la suite d’uneerreur au lieu d’être nommé officier,officier de l’ordre national du Mérite ettitulaire d’autres décorations. Sectionde Draguignan, le 1er janvier 2017.- Pierre GUICHARD, 88 ans ; sectionde Laval, le 16 octobre 2017.

- Pierre JARNO, 92 ans ; capitaine deréserve ; engagé à 16 ans dans laRés i s tance ,ancien com-battant 39/45(combat danspoche deSaint-Nazaire),d’Indochine etd’Algérie ; ilquitte l’arméeen 1965 eti n t è g r el ’ Educa t i o nnationale àl ’ I nspec t ionacadémique de Nantes ; vice-prési-dent de la section de Nantes,obsèques célébrées le jeudi 26Octobre.- Serge JOURDES, capitaine, chef dezone OAS en Algérie ; ancien prési-dent de la section de Toulon, directeurde la publication « Rizières et Djébels» section de Toulon, le 6 août 2017.- Jean Claude LEMAIN ; combattantd’AFN ; médaille militaire, croix de laValeur militaire avec étoile de bronzeet une citation à l’ordre du régiment et

LE CARNET DE L’ASSOCIATIONLE CARNET DE L’ASSOCIATION

En outre, 1.919 gendarmes ont étéblessés « en environnement opération-nel lors d’opération ou de mission depolice en dehors des agressions et desACCR » [accident de la route, ndlr], notel’étude. Cela représente 47% des gen-darmes blessés en mission. « Par rap-port à 2015, le nombre de personnelsblessés dans ces circonstances a connuune augmentation de 10 % (1.743 bles-sés en 2015), souligne l’ONDRP. Enfin, le seul cas où le nombre degendarmes blessés baisse est celui des« accidents corporels de la circulationroutière », qui représente 4% de l’en-semble des miliaires blessés au coursd’une mission de police en 2016. « Cettecatégorie enregistre une baisse de l’or-dre de 26 % entre 2016 et 2015 (239gendarmes victimes en 2015 contre 176en 2016) », précise l’Observatoire. Par ailleurs, le nombre de gen-darmes et de policiers tués dans l’exer-cice de leur fonction a fortement aug-menté en 2016. Au total, 18 militaires dela gendarmerie ont trouvé la mort, dont14 lors d’une opération de police. « Parmi ces décès, 2 sont consécu-tifs à des agressions physiques, 6 résul-tent d’accidents corporels de la circula-tion routière (ACCR) survenus tandisque les personnels étaient en interven-

tion et 6 ont eu lieu en environnementopérationnel, c’est-à-dire lors d’opéra-tion de police dans d’autres circons-tances que celles des agressions et desACCR. Le nombre élevé de victimes en2016 est donc essentiellement dû à desévénements tragiques accidentels »,précise l’ONDRP.

(par Laurent Lagneau)

AUGMENTATIONS - Ce qui change au1er janvier Le nouvel an est, habituellement,pour les gouvernements l’occasion deglisser, dans l’espèce d’apathie quinous saisit à l’occasion de la trêve desconfiseurs, quelques cadeaux empoi-sonnés : les augmentations de tarifs decertains services. Pour 2018, on parlebeaucoup de celles-ci dans deuxdomaines : le stationnement, et laPoste. Plafonnées jusqu’ici à 17 euros, lesamendes pour non-règlement du sta-tionnement (dont le prix ne cesse, luiaussi, de grimper) vont pouvoir grimperen flèche selon les zones. En effet, lesmaires ont désormais la faculté de fixerlibrement les prix du forfait de post-sta-tionnement. A l’heure actuelle, près de 90 villesont déjà fixé le montant nouveau de

l’amende, et c’est Lyon qui remporte latriste palme de la ville où la contraven-tion sera la plus élevée : 60€ enPresqu’île et sur les grands boulevards,35€ partout ailleurs ! Heureusement,d’autres cités sont plus raisonnables :Nice s’est fixée à 16€, et Calais descendmême à 11€. Autre augmentation prévue : celledes tarifs postaux. Ce n’est certes pasoriginal, mais, au 1er janvier prochain, lahausse moyenne sera de 4,7 %. Si l’onveut bien se souvenir que, ces trois der-nières années, les hausses ont été res-pectivement de 3,1 % cette année, de3,6 % en 2016, et de 7 % en 2015, cen’est pas rien ! Pour n’évoquer que les plus connusdes timbres, le prix du timbre vert vapasser de 73 à 80 centimes (soit unehausse de 9,6 %), et celui du timbrerouge – la fameuse lettre prioritaire – de85 à 95 centimes (soit une hausse de11,8 %). La Poste justifie ces hausses par labaisse des volumes distribués et lanécessité de garantir le service univer-sel, fixé par l’Union européenne pour lesEtats-membres. Quand cela marchemal, on se rattrape toujours sur lecochon de payant…

LE COMBATTANT N°330 - 17

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ASTRONOMIE - Collision de deuxétoiles En 2022, deux étoiles vont entrer encollision. Fait exceptionnel, nous pour-rons observer ce spectacle à l’œil nu.Deux étoiles qui se tournent autour A l’origine de cet événement setrouve KIC 9832227, un nom barbarequi désigne une étoile binaire à contact.Sous cette appellation on retrouve unensemble de deux étoiles dont lesatmosphères se touchent. Non seule-ment ces deux étoiles sont prochesmais en plus, elles se s’attirent l’unevers l’autre. Un long processus qui s’ac-célère depuis quelques années, ce quirend leur collision plus que jamais d’ac-tualité.D’après Larry Molnar professeur auCalvin College, la rencontre des deuxétoiles est imminente. Il estime quecette fusion des deux astres devrait sedérouler d’ici cinq ans, soit en 2022 auplus tard. Enfin vu de la Terre évidem-ment, car KIC 9832227 se trouvant àplus de 1800 années-lumière de nous,en réalité cette collision s’est déroulée ily a environ 1795 ans. Un événement unique Un événement de la sorte est raris-sime et constitue donc une opportunitéunique pour Molnar et son équipe d’étu-dier ce genre de phénomène. De plus,comme le souligne le scientifique, « il ya une chance sur un million que l’onpuisse prédire une explosion. Cela n’ajamais été fait auparavant ».Un spectacle observable à l’œil nu Mais pour les scientifiques la colli-sion des deux astres est aussi uneopportunité d’intéresser un public denon-initiés. « Le projet est important nonseulement pour ses résultats scienti-fiques, mais aussi parce qu’il est sus-ceptible de capter l’imagination desgens dans la rue » a déclaré le doyen à

la Recherche au Calvin College. En effet,la rencontre des deux astres produiraune très forte luminosité, faisant del’étoile naissante l’une des plus bril-lantes de notre ciel. La constellation où se trouve KIC9832227 est observable à l’œil nu unegrande partie de l’année dans l’hémi-sphère nord. Alors notez bien l’informa-tion dans vos calendriers, en 2022, vousallez sûrement pouvoir assister à unspectacle céleste qui ne se reproduirapas d’ici peu.

(Daily geek show 06.08.2017)

FEMMES MILITAIRES - Pour la pre-mière fois, une femme va commanderun peloton de combat des Marinesaméricains L’anonymat qu’elle souhaite garderrisque de ne pas tenir bien longtempsétant donné que, être la première (et laseule pour le moment) femme à com-mander un peloton d’infanterie de la 1stMarine Division, finira forcément par seremarquer un jour ou l’autre. Cette jeune femme officier fait partiedes 88 Marines (sur 131 au départ) quiont réussi le très exigeant stage appeléIOC (Infantry Officer Course), qui sedéroule pendant 13 semaines àQuantico, en Virginie. Ce dernier com-mence par une épreuve d’endurance de14 heures, qui, destinée à tester menta-lement les stagiaires, comprend descourses avec un sac de 40 kg sur le doset des parcours d’obstacles). À cestade, nombreux sont ceux qui aban-donnent. Entre 2012 et 2015, 27 femmesavaient tenté, à titre expérimental, desuivre l’IOC de l’US Marine Corps(USMC). Aucune ne fut en mesure d’al-ler jusqu’au bout. Dans le même temps,692 hommes (sur 978 au départ) réussi-rent à le terminer.

« Je suis fier de cet officier [féminin] etde ceux de sa promotion », a commentéle général Robert Neller, le commandantde l’USMC. « Les Marines ont le droit des’attendre à des officiers compétents etcapables, et ils le méritent », a-t-il conti-nué. L’administration Obama ayant sou-haité ouvrir toutes les spécialités decombat aux femmes, ce n’est qu’endécembre 2015 que ces dernières furentofficiellement autorisées à servir au seind’unités dites de mêlée (infanterie etarme blindée cavalerie). Le corps des Marines s’était montréjusque-là réticent à cette idée. Ainsi,trois mois plus tôt, il avait publié uneétude selon laquelle les sections d’in-fanterie exclusivement masculinesétaient plus performantes par rapportcelles constituées d’hommes et defemmes pour 93 des 134 tâches éva-luées (69%). Et d’expliquer que celaétait avant tout dû aux différences phy-siologiques et morphologiques. Alors que deux femmes venaient deréussir, à titre expérimental, le stage dela Ranger School, dont le brevet estindispensable pour espérer rejoindre le75th Rangers Regiment des forces spé-ciales américains, les conclusions decette étude furent remises en cause parRay Mabius, le secrétaire à la marine. Etd’autres firent valoir que les femmesainsi évaluées n’avaient pas subi detests d’aptitude physique aussi exi-geants que pour les hommes… Quoi qu’il en soit, si les postes decombat devaient être ouverts auxfemmes, il n’était nullement question deréduire les exigences physiques.« L’important, c’est qu’il soit ouvert àquiconque se qualifie », avait estimé M.Mabius. « C’est juste que vous avez unechance de réussir », avait-il insisté.

(Zone militaire 26-09-2017)

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18 - LE COMBATTANT N°330

d’autres décorations. Avec sonépouse, il fut un animateur et une che-ville ouvrière de la section. Section deLimoges, le 9 octobre 2017. - Raymond MAZELAIGUE, 80 ans ;combattant d’Algérie ; croix du com-battant, médaille de reconnaissancede la Nation, médaille commémoratived’Afrique du Nord, médaille du Travail; section de Clermont-Ferrand, le 24Octobre 2017.- Henri PARAT, 86 ans ; lieutenant-colonel (er) ; section de Poitiers, juillet2017.- Antoine RELAVE, le plus ancien et

fidèle adhérent de la section de Saint-Chamond, le 18 octobre 2017.- Paulette ROBERT, 96 ans ; ancienneinfirmière militaire ; engagée volontaireà la 1ère Armée ; campagne de France,d’Allemagne et d’Autriche ; deuxséjours en Indochine, dont le 1er àl’hôpital Lanessan lors du coup deforce vietminh du 19 décembre 1946,puis successivement laborantine àl’hôpital Michel Lévy, à l’institut demédecine tropicale du Pharo et àl’hôpital Laveran où elle fut promuesurveillante, très appréciée de sespatrons et de ses collègues pour son

professionnalisme ; section deMarseille, septembre 2017.- Bernard VALLET, 81 ans ; à servidans les Commando-Parachutistes ;section de Poitiers, juillet 2017.- Joseph VEYRE, 82 ans ; section deSaint-Chamond, le 28 juillet 2017.

DECORATIONSLégion d’honneur- Jean LE GALL, président de la sec-tion de Versailles, médaillé militaire,nommé chevalier de la légiond’Honneur. (Décret du 5 avril 2017, JOdu 7 avril 2017)

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LE COMBATTANT N°330 - 19

Nantes : sortie dans le golfe du Morbihan

Nantes : cérémonie du 8 juin

Nantes : repas d’automne

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Inauguration d’une stèle à Noyant d’Allier