R A P P O R T A N N U E L 2 0 1 3

une serre technologique

le ctp…

il faut accepter de planter pour que d’autres récoltent ailleurs et plus tard

nous sommes les jardiniers de l’innovation

Ingénieur-Chef de Projets Centre Technique du Papier

Bernard Werber La Révolution des fourmis

combien fécond le plus petit domaine quand on sait bien le cultiver

Johann Wolfgang von Goethe

le jardin c’est de la philosophie rendue visible Erik Orsenna

il faut cultiver notre jardin

Voltaire Candide

6 � 7RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT

• DES IDÉES & PROJETS CRÉATEURS DE VALEUR SEMÉS AU CTP !• LE PROJET CEPI TWO TEAM… 8 CONCEPTS D’INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES

8 � 9BILAN

• L’ORGANISATION DU CTP• DES RÉSULTATS SOLIDES DANS UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE DIFFICILE !

10 � 31INNOVATION

• SÉPARER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE• CULTIVONS LA CONNAISSANCE DES ÉLÉMENTS FINS• AU MOMENT DE SEMER, IL FAUT SAVOIR PRÉVOIR

• À L’ABRI DES TEMPÊTES DE STICKIES ! • MULTIPLIONS LES “BOUTURES SANS PUCE” !

• LES VERTUS DU GREFFAGE • CULTIVER L’INNOVATION RÉCLAME DE BONS OUTILS !

• C’EST AU FRUIT QUE L’ON CONNAÎT L’ARBRE • A3PLE : LES PREMIERS FRUITS

• PRÉPARER LA MOISSON EN ÉPARGNANT SES RESSOURCES• L’ALMANACH DE LA COMMERCIALISATION

32 � 33RENDEZ-VOUS

• ÉVÉNEMENTS 2013

34 � 35NOS CLIENTS 2013• UN ENJEU INDUSTRIEL MONDIAL

36 LES CTI

• LA FORCE D'UN RÉSEAU

37 FILIALE

• ZOOM SUR TECHPAP

2008. Imputer le moindre de nos revers à la conjoncture économique tendue est devenu un réflexe. La crise fait douter de l’avenir de l’industrie, et surtout des industries traditionnelles comme la nôtre et des produits de commodités qui, pour certains, appartiennent au passé. Quand on voit les mutations profondes provoquées par la révolution informatique, les services et le vir-tuel semblent être l’avenir ! 2013. Prise de conscience et changement de discours. L’industrie retrouve des vertus aux yeux des politiques, en France et en Europe. L’Allemagne, moins impactée par la crise, aura sans doute servi de catalyseur à ce retournement. On parle d’une nécessaire réindustrialisation… et d’une toute aussi nécessaire vision d’avenir pour la réussir.Cette vision, l’Europe l’a précisée en 2013 avec Horizon 2020 -programme pluriannuel de soutien au développement économique-. Quant à la Smart Specialization Strategy, elle propose aux régions de mettre leurs atouts en avant pour faire émerger celles qui seront “leaders et porteuses de projets d’avenir”. Une démarche qui s’articule avec les stratégies des pôles de compétitivité, dont bien des domaines s’alignent avec ceux de notre branche. Certains rêvaient d’un monde sans usine ? Nous imaginons au contraire un schéma, nouveau, dans lequel les industries sont bien présentes et ont un avenir. Reste à le préparer pour qu’il devienne réalité.

En Europe…C’est à Barcelone en 2013 que la FTP1 a révisé son agenda stratégique et présenté sa “nouvelle vision” de la recherche innovation. Elle s’accorde aux grandes questions sociétales d’Horizon 2020, répond aux enjeux du recy-clage (économie circulaire), de la bioraffinerie (tirer le maximum de valeur du bois) et au développement de nouveaux produits. Avec ses objectifs à 2050, particulièrement ambitieux, CEPI2 trace le sillon et montre qu’il est possible d’imaginer, dans nos procédés industriels, des ruptures technologiques ouvrant des perspectives nouvelles en termes de compétitivité, de bénéfice environnemental, ou de développement de nouveaux produits. L’Europe a fait l’expérience des PPP3 dans son dernier programme cadre pour relancer l’industrie dans sa politique d’innovation. Notre industrie a montré qu’avec le BIC4, dont le CTP est membre associé, elle était l’embryon le plus développé d’une bioéconomie européenne. En participant au Two Team Project 5, le CTP exprime son enthousiasme à se projeter dans l’avenir, à explorer de nouveaux champs d’investigation, à se donner un second souffle !

… et dans notre serre technologiquePoussez les portes du CTP. Il abrite des innovations en incubation, prêtes à une transplantation dans l’industrie. Dans les orientations prises en 2013, l’objectif du CTP est d’aboutir au plus vite en phase finale d’un développe-ment tiré par les usages. Aussi l’avenir passe-t-il par des rapports resserrés avec les transformateurs et imprimeurs, et par une mutation technologique à leur portée, comme le développement de l’électronique organique imprimée. C’est une opportunité, une nécessité impérieuse pour tout le secteur. Aussi, n’attendons pas le prochain choc pétrolier pour trouver dans le bois les substituts du pétrole. Cultivons ensemble nos idées, croisons nos ADN, réussissons la greffe de la science et de la technologie, faisons germer de nouveaux champs d’innovation. Anticipons ce nouvel élan industriel, fait d’opportunités et de challenges qui s’offrent à nous… Et souhaitons que cette récente prise de conscience conforte l’État dans ses orientations et son soutien !

1) Plateforme technologique forêt-bois-papier 2) Confederation of European Paper Industries

3) Partenariats public-privé 4) Biobased Industries Consortium

5) Joutes d’innovation pour des ruptures technologiques

ÉDITO

DES PROJETS PRÊTS À GERMER

Gilles Lenon directeur général

Jérôme Grassin président

RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT

Le Centre Technique du Papier est un Centre Technique Industriel (CTI). Tout comme ses homologues du Réseau CTI, sa mission est d’accompagner les entreprises (PME, ETI et groupes industriels), en matière d’innovation et de performance. Ici, l’invention dépasse le caractère aléatoire de la recherche et répond aux orientations industrielles, sociétales et aux attentes des mar-chés, nationaux et internationaux. Pour que les inventions trouvent leurs marchés et deviennent innovations industrielles, un préalable est de les valider et les traduire en termes de technologie et de produit.Le CTP est là pour apporter des solutions globales et réalistes ; économi-quement acceptables et industriellement réalisables, et accroître la perfor-mance industrielle des entreprises de son secteur. Mais ceci ne peut se faire sans clairement identifier la portée de ses résultats ! Le CTP s’efforce donc depuis plusieurs années de suivre “la valeur créée” pour ses industriels partenaires.La Dotation d’État par exemple, est un véritable fond d’amorçage qui permet de financer des projets de recherche afin de lever les incertitudes de faisabilité industrielle. En effet, des pistes d’innovation sont explorées afin de réduire le risque d’échec industriel et de démontrer le potentiel de valeur pour tout site de production. Dès lors que ces projets sont suffisamment avancés, il est beaucoup plus facile d’y associer des entre-prises partenaires intéressées qui alors contribuent à l’effort de développement collectif à coût partagé, avant de les décliner individuellement sur leurs sites.Il est communément accepté d’un point de vue macro-économique que tout effort de recherche tend à générer au moins 4 fois son budget en matière de bénéfice économique. Ce ratio est également constaté depuis 3 ans pour nos activités de Transfert Technologique.

L’analyse “a priori” de la création de valeur potentielle des Prestations de Conseil & Expertise et de Formation est systématiquement effectuée au CTP depuis 2009. Cette analyse annuelle montre une progression régulière de la valeur créée chez nos clients. Cette estimation “a priori” ne suffit évi-demment pas à rendre compte du bénéfice réel acquis. C’est pourquoi, en 2013, le CTP a questionné directement les industriels pour évaluer la valeur

réellement créée par les prestations et trans-ferts technologiques. Ces questionnaires ciblés ont eu un taux de retour de 67 %, ce qui nous a permis de conforter notre analyse.

En 2013, le CTP a été plus que jamais moteur vers de nouveaux champs d’innovation ! C’est l’interaction de l’excellence scientifique, tech-nologique et industrielle, qui permet de débou-cher sur la réussite. En effet, c’est à l’interface des connaissances, des expertises et des savoir- faire que se trouvent ces champs d’innova-

tion, qui n’aboutiront qu’avec l’impulsion et l’accompagnement de pro-fessionnels du transfert technologique. Un pied dans la recherche, un pied dans l’industrie, le CTP est là pour soutenir le développement industriel et pour ancrer l’emploi et la valeur en France, face aux enjeux économiques d’aujourd’hui.

DES IDÉES & PROJETS créateurs de valeur…semés au ctp

Dotation

Industrie

Valeur créée

LE PROJET CEPI TWO TEAM…8 CONCEPTS D’INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES Lancé par CEPI lors de son congrès annuel en novembre 2012 le projet Two Team avait pour ambition de faire émerger les technologies de rupture qui devront permettre d’atteindre les objectifs de la feuille de route “Roadmap 2050” : une réduction de 80 % de l’impact carbone ; une augmen-tation de 50 % de la valeur ajoutée pour le secteur. Mises en compétition dans un schéma d’innovation ouverte, deux équipes constituées de papetiers, de fournisseurs et d’instituts de recherche, se sont réunies régulièrement pour proposer chacune quatre concepts d’innovation technologique.Le CTP, représenté par François Julien Saint-Amand pour “l’équipe bleue” a contribué activement au succès du projet Two Team ! Une licence gratuite d’exploitation des résultats qui pourront être développés sur la base des 8 concepts présentés* est octroyée par CEPI à l’en-semble de ses partenaires industriels ainsi qu’aux par-ticipants du projet Two Team. Le concept gagnant, issu de l’équipe bleue est le D.E.S. - Deep Eutectic Solvents. Cette nouvelle approche scientifique, dérivée du mé-tabolisme des plantes, a été particulièrement explorée par l’Université d’Eindhoven. Les D.E.S. pourraient très bien révolutionner le secteur des pâtes, par le déve-loppement à moyen terme de ce nouveau procédé vert, sobre et économique, à basse température et pression atmosphérique, pour les bioraffineries de demain.

* Lien Internet : www.unfoldthefuture.eu

conseil d’administrationReprésentants des chefs d’entreprisesJ. Grassin Président du Conseil d’AdministrationP. Escaffre Ahlstrom Innovation ServicesL. Bonvalet UPM-Kymmene FranceJ.B. Latour Smurfit Kappa Paper Production TechnologyC. Jeauneau Vicat - Papeteries de VizilleA. Klem Norske Skog GolbeyA. Leturcq Stora Enso CorbehemH. Leydier Emin LeydierR. Ruppel Georgia-Pacific FranceD. Sens Tembec TartasP. Sombret Fibre ExcellenceJ.-M. Vau Antalis-Arjowiggins Creative PapersF. Vessiere Vertaris

Représentants du personnel technique des branches d’activités intéresséesP. Bauret CGTA. Deplanque FO Papiers-CartonsS. Marchand CGCJ.-J. Mazet CFDT

Au titre de l’enseignement technique supérieur et de personnalités particulièrement compétentesC. Lecante TecknowmetricsJ.-P. Queré UnidisF. Rettmeyer AllimandA. Serres Kadant LamortD. Trutt Imprimerie nationale

Commissaires du gouvernementC. Lerouge Ministère P. Angot du Redressement D. Basset productif

Contrôleur général économique et financierA. Rocca Ministère de l’Économie et des Finances

Commissaire aux comptesP. Mesnard Experts et Partenaires

FilialeTECHPAP SAS 2013 = 1 923 k€ de CACS 90251 - 38044 Grenoble cedex 9Tél. +33 (0)4 76 51 74 75 - Fax +33 (0)4 76 42 05 04www.techpap.come-mail : techinfo@techpap.com

l’organisation du ctpDIRECTEUR GÉNÉRAL Gilles Lenon

Éco-conception et Recyclage des EmballagesAlain Cochaux

Développement Durable : Eau, Air, ÉnergieFrédéric Guillet

Certification, Hygiène, Alimentarité, SantéMatthieu Schelcher

Performances, Qualité, Normalisation des Papiers-CartonsSylvie Moreau-Tabiche

Capteurs - Modélisation et Traitement de donnéesGuy Eymin-Petot-Tourtollet

Process-Pâtes & Fibres FonctionnellesMichel Petit-Conil

Procédés de DésencrageBenjamin Fabry

Pâtes Désencrées, Chimie de la Partie HumideBruno Carré

Nanotechnologies, Surfaces FonctionnellesDavid Guérin

Technologies d’Impression et ImprimabilitéPaul Piette

DirectriceVéronique Morin

Directeur adjointFrançois Julien Saint-Amand

SITES INDUSTRIELS Directeur Philippe Ritzenthaler

CONSEIL\ EXPERTISE\ PRESTATIONS

RECHERCHE & INNOVATION

GROUPES INDUSTRIELS Directrice Fabienne Vercelli

DirecteurAndré Lemaître

Directrice Administrative et FinancièrePerrine Demengeon

InformatiqueMartine FaviAlfredo Guembes-Dileo Stéphane Chermette

CommunicationSandrine Pappini

DocumentationCoralie Lefevre

Services TechniquesJean-Luc Guillouty

Ressources HumainesCorinne Bardou

Qualité & SécuritéMichèle Bouclier

ACCRÉDITATIONN 1-0552PORTÉE

DISPONIBLE SURWWW.COFRAC.FR

BILAN

les chiffres 2013 à retenirdes résultats solides

dans un contexte économique difficile !

Le chiffre d’affaires 2013 a légèrement fléchit mais notre maîtrise des frais de fonctionnement et la forte mobilisation de nos équipes, ont permis une bonne résistance d’ensemble dans une conjoncture peu porteuse et nous ont conduits à dégager un résultat positif.Une situation financière solide, des ratios bilanciels maîtrisés, une capacité à nous adapter à un environnement volatil, l’engagement et le professionnalisme des équipes ont placé le CTP en position d’investir à hauteur de 1,2 M€ dans :• la rénovation de notre bâtiment pilote• la création d’une serre technologique pour l’électronique imprimée• la modernisation de nos moyens pilotes (couchage)

et d’analyses (spectrométrie de masse en chimie)

Ces efforts s’inscrivent dans un projet pluriannuel de renforcement de nos moyens opérationnels pour la démonstration industrielle d’une recherche à haute valeur ajoutée…

11,56

15

802

488

534

135

1 216

578

C’EST EN MILLIONS D’EUROS LE CHIFFRE D’AFFAIRES DU CTP POUR 2013

PILOTES SEMI-INDUSTRIELS ET LABORATOIRES TECHNOLOGIQUES qui permettent de pousser nos recherches du laboratoire jusqu’à une maturité technologique au stade industriel !

31 % de dotation pour l’effort collectif de recherche

39 % de contrats industriels et associés à la recherche

8,08 millions d’euros en Recherche et Développement

3,48 millions d’euros en Conseil - Expertise et Prestations de Laboratoires

ET

SOIT

C’EST LE NOMBRE DE DEVIS ACCEPTÉS

HOMMES/JOURS/SITES c’est-à-dire le nombre de jours de nos techniciens et ingénieurs sur site

industriel aussi bien PGR2 (42 %) que CEPEF3 (58 %)

C’EST LE NOMBRE DE SOCIÉTÉS ACTIVES AU CTP

c’est-à-dire ayant commandé ou fait l’objet d’une offre formalisée sur l’année 2013

COLLABORATEURS CTP 4 dont 105 personnels scientifiques

(techniciens et cadres)

LE NOMBRE DE DEVIS ENREGISTRÉS SOUS SELLIGENT (CRM1 DU CTP) pour nos clients industriels et prospects...

HOMMES/JOURS/PILOTE c’est-à-dire le nombre de jours d’utilisation de nos pilotes sur l’année

49,6 283LE CHIFFRE DE LA PARITÉ… 49,6 % de femmes, un centre exemplaire et paritaire !

C’EST LE NOMBRE DE JOURS DE FORMATION VENDUS AU CTP… pour 1 979 heures stagiaireset 23 formations différentes sur 10 domaines d’expertise

1) CRM : Customer Relationship Management, en anglais, ou en français GRC : Gestion de la Relation Client...2) PGR : Programme Général de Recherche3) CEPEF : Conseil Expertise Prestations Études et Formation4) Chiffres au 31/03/2014

Depuis 2009, le CTP a participé à trois projets de recherche sur le tri des pa-piers et cartons : SortMix (CTP), Sort IT (Europe) et TRI+ (national). Ce dernier, achevé en septembre 2013, a non seulement permis le développement de nouveaux capteurs de tri – aujourd’hui commercialisés par l’équipementier Pellenc ST, partenaire du projet –, mais également d’acquérir une solide expertise dans l’évaluation des performances des centres de tri. Les résultats majeurs sont la possibilité de séparer les papiers imprimés en offset des papiers imprimés en flexographie, les papiers avec bois des papiers sans bois, de différencier les emballages couchés des magazines, les cartons bruns des papiers colorés en marron.

Produire une sorte “à désencrer”Par ailleurs, le CTP a proposé une pro-cédure de contrôle pour quantifier les performances des centres de tri traitant la collecte sélective issue des ménages. « L’analyse porte sur la composition des flux entrants et sur la détermination de la pureté des fractions sortantes, ainsi que le rendement d’extraction permet-tant de limiter les pertes matières, pré-cise Alain Cochaux. Les flux et fractions sont caractérisés en composition (pa-piers de bureau, journaux-magazines, cartons bruns, cartons couchés, autres cartons, indésirables non fibreux…). On peut ainsi vérifier les capacités du centre de tri à sortir des fractions fibreuses conformes aux cahiers des

RUDOLOGIE TRI DES PAPIERS & CARTONS ALAIN COCHAUX

charges. Forts de cette expertise, nous avons caractérisé le centre de tri placé en entrée d’une papeterie : l’usine de désencrage réceptionne un mélange papiers et cartons et, par tri optique, écarte les cartons afin de produire une sorte “à désencrer” alimentant son procédé. » L’étude réalisée par le CTP dans le cadre du conseil-expertise a permis d’apporter à son commanditaire des recommandations quant aux réglages à effectuer pour mieux séparer les boîtes en carton couché des magazines.

Préparer l’avenir L’activité tri s’est également portée sur la collecte des papiers de bureaux avec, dans le cadre d’un projet de recherche exploratoire, une étude sur les

différentes pratiques en fonction des gisements : immeuble de bureaux mo-no-occupant ou multi-occupants, zone d’activité diffuse... Il reste de nombreux axes d’amélioration pour mieux capter les papiers de bureaux. Enfin avec une participation active à la révision de la norme EN643 “Liste européenne des sortes standard de papiers et cartons pour recyclage”, le CTP a contribué à l’élaboration du document officielle-ment publié le 29 janvier 2014.

SÉPARER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE

L’avenir du recyclé passe par la capacité et l’optimisation à trier : développer de

nouveaux capteurs de tri, définir une procédure de contrôle des flux entrants

et fractions sortantes et optimiser le centre de tri à l’entrée d’une

papeterie… Un "savoir trier" que le CTP cultive d’année en année.

Six sites industriels ont fait l’objet de bilans en éléments fins dans le cadre du projet Idéfix. Le CTP a analysé les fines par classes de taille. Leur nature (minérale / organique), leur contenu en encre ont été caractérisés. Ceci a permis d’avoir une vue générale plus précise du procédé, et une masse d’in-formations sur d’éventuelles pistes de gain de rendement. La comparaison des résultats entre sites est particu-lièrement intéressante, non seulement pour mieux connaître leurs compor-tements, mais encore pour envisager des pistes qui n’apparaissent pas forcément à l’étude d’un cas isolé. Les échanges entre le CTP et ses clients ont été enrichis par les connaissances engrangées, au bénéfice de chacun des partenaires.

Quelles sont les pistes qui émergent ?Selon les audits des sites industriels évalués, plusieurs stratégies de récu-pération des éléments fins intéressants peuvent être suivies : • Utilisation de la flottation à air dispersé sur les eaux de procédés• Modification du fonctionnement des cellules de flottation• Meilleure gestion de la partie humide pour décharger les eaux de procédés

Des gains de rendement significatifsL’une des stratégies identifiées, centrée sur l’amélioration du fonctionne-ment des cellules de flottation, a été validée industriellement lors de plu-sieurs campagnes d’essais. Sylvie Ossard nous l’explique : « Les gains at-tendus étaient au rendez-vous ! … Entre 1,5 et 3 % de points de rendement, ce qui représente plusieurs centaines de milliers d’euros / an. Ces résultats ont particulièrement intéressé le site, qui les utilise dans un contrôle fin du procédé, visant à l’adapter à la qualité de la pâte demandée par la machine à papier. » Le CTP propose d’ailleurs aux papetiers intéressés d’explorer ensemble les pistes prometteuses.

cultivons LA CONNAISSANCE DES ÉLÉMENTS FINS

30 à 50 % de la matière circulant dans les procédés à base de papiers récupérés sont des éléments fins : fines cellulosiques, charges minérales et encre. Leur caractérisation – pour identifier ceux à conserver dans le procédé – offre des pistes de gain de rendement.

IDEFIX RECYCLAGE / DÉSENCRAGE ÉLÉMENTS FINS SYLVIE OSSARD

Les additifs utilisés par l’industrie papetière sont variés : additifs fonctionnels, qui confèrent des ca-ractéristiques spécifiques au papier ; additifs de procédé, qui augmentent les performances de la production. Introduits en différents points des ma-chines, ils se retrouvent en quantité non négligeable dans les effluents du procédé, risquant de perturber le bon fonctionnement de la station d’épuration. Ils sont à l’origine d’une baisse du rendement épura-toire, de surcoûts d’exploitation liés à des arrêts ma-chine et enfin de surcoûts dus aux taxes sur les rejets non-conformes.

Simulation en mode dynamique« De nouvelles méthodes de laboratoire permettent de quantifier les préjudices des additifs sur les trai-tements aérobie et anaérobie, d’évaluer leur impact sur la biodégradabilité, le moussage et le transfert d’oxygène dans les bassins d’aération, explique Christophe Neyret. Dans le cadre d’Addistep, un outil de simulation numérique du transfert des additifs entre la machine et la station d’épuration a été dé-veloppé pour trois procédés papetiers représentatifs : papier pour ondu-lés, papier à pâte désencrée et papier couché. La simulation s’effectue en mode dynamique, c’est-à-dire qu’il est possible d’observer l’évolution de la concentration lors d’une injection par choc dans le procédé (ex : biocide). La baisse de l’activité de la substance au cours du temps (durée de vie) et son affinité avec les fibres sont également prises en compte par le simulateur. Un guide et des recommandations pour quantifier et limiter l’impact des additifs sur la station d’épuration est aujourd’hui disponible. Il propose une méthodologie pour évaluer l’incidence des additifs en fonction des risques potentiels et des conditions d’utilisation : tests à réaliser, choix des concen-trations et exploitation des résultats. Un exemple d’évaluation de l’impact d’un additif est détaillé dans ce guide. »

Le guide et les méthodes d’analyse élaborées par le CTP, constituent une aide précieuse pour le choix, l’utilisation et la formulation des additifs papetiers. Les effets secondaires de ces additifs peuvent ainsi être estimés, sur site industriel, en rapprochant les connaissances des fournisseurs d’ad-ditifs de celles des responsables de production.

AU MOMENT DE SEMER, IL FAUT SAVOIR PRÉVOIR

Le projet Addistep s’était donné pour objectif, d’une part de définir une méthodologie visant à limiter l’impact des additifs papetiers sur le bon fonctionnement de la station d’épuration, d’autre part de fournir une aide aux papetiers pour la sélection de nouveaux additifs. Le projet a été mené en associant les fournisseurs d’additifs aux travaux de la profession.

ADDISTEP2 IMPACT ADDITIFS PAPETIERS / STATION D’ÉPURATION CHRISTOPHE NEYRET

Solustic vise à fournir un indicateur plus pertinent à de tels risques. Le CTP propose un indice de perturbation, basé sur la quantité de stickies expo-sés aux surfaces et aux habillages. Des simulations de cette exposition montrent que le grammage de la feuille d’une part, la longueur, l’épaisseur et l’orientation des stickies dans la feuille d’autre part, sont les paramètres clés. Le calcul de ce facteur d’exposition nécessite une caractérisation morphologique de la population des stickies présents. Pour ce faire, un nou-veau capteur a été développé pour caractériser les stickies dans leurs trois dimensions (sans pressage). Cet outil est d’ailleurs une belle réussite de travail collaboratif réalisé par différentes équipes du CTP (désencrage et capteurs) !

Le capteur 3DStick« Il fonctionne sur le principe de la triangulation laser associée à une ana-lyse dans le proche-infrarouge, commente Pascal Borel. La triangulation laser permet de positionner les contaminants dans le plan du filtre support

et de connaître leur morphologie en trois dimensions. La spectroscopie proche-infrarouge permet en complément de différencier les stickies des autres contaminants, souligne Davy Soysouvanh. Cette approche innovante apporte un “plus” important par rapport aux méthodes actuelles : les stickies sont analysés dans leur morphologie initiale (sans modification) et de manière entièrement automatisée. De plus, l’approche du CTP ne se limite pas aux stickies : elle peut être appliquée à l’ensemble des contaminants macroscopiques des pâtes recyclées, grâce à la mise en œuvre de cette technologie. Ce qui ouvre des perspectives dans le contrôle des opérations de classage et d’élimination des contaminants en temps réel sur les procédés de recyclage. »

DiagnoStick poursuit la démarcheL’application en usine de cette nouvelle approche combinant les mesures 3DStick, et le calcul de l’indice d’exposition, devraient permettre d’anticiper les problèmes liés aux stickies

au cours de la production du papier. L’application de ces résultats via une mesure en ligne complètement automatisée sera développée dans le nouveau projet du CTP, DiagnoStick, qui débute en 2014.

Les stickies, particules ou dépôts collants présents

dans la pâte, perturbent les productions à base de fibres recyclées en provoquant des

trous, points, dépôts et autres casses. Les contaminations

par stickies mesurées jusqu’alors n’expliquaient

pas les problèmes soudains de machinabilité tels que les

"tempêtes de stickies".

À L’ABRI des tempêtes DE STICKIES !

SOLUSTIC ÉLIMINATION MACRO-STICKIES / CAPTEUR 3D STICK SYLVIE OSSARD / PATRICK HUBER / THIERRY DELAGOUTTE

Deux grandes familles de codage ont fait l’objet d’investigations pour leurs utilisations (identification ou authentification) dans des concepts alliant des matériaux et des procédés différents. Le premier axe investigué est celui du codage dans la masse. « Nous avons créé une structure périodique multicouche dont les propriétés électromagnétiques pour chaque ensemble de strates alternées sont différentes, explique Guy Eymin-Petot-Tourtollet. Une structure parfaite absorbe la totalité des ondes ; le codage apparaît dès lors que l’on introduit des défauts dans l’organisation des strates ou dans les matériaux qui les composent. Basées sur des simulations, plusieurs gé-nérations de démonstrateurs de 7 à 19 couches ont été réalisées. Le projet a démontré la faisabilité d’introduire plusieurs bits de codage dans la masse, répétable et reproductible, pour un coût de tag très bas (0,16 centimes d’euro pour une surface de 3 x 3 cm² et une épaisseur de l’ordre du millimètre). À des fins d’authentification, il a été montré que l’utilisation de couches cellulo-siques présentant un caractère spatial aléatoire (de type floculation) permet de signer spécifiquement chaque zone du tag avec une grande capacité de codage. Pour l’usage en identification, nous avons cherché à augmenter le nombre de bits des tags pour accroître la capacité de codage. Les calculs sur la base des caractérisations réa-lisées, prouvent qu’un codage sur une dizaine de bits est possible. Et les dernières évolutions des lecteurs THz pourraient permettre d’aller jusqu’à une quarantaine de bits. »

Quinze fois moins que le moins cher des tags classiquesLa seconde famille est celle du codage UHF en surface des matériaux. Différents principes ont été étudiés et les plus adaptés au papier, ont été simulés. « Il en ressort qu’un codage sur une quarantaine de bits est éga-lement possible. Ce qui est suffisant pour de nombreuses applications ! Des prototypes de tag sans puce ont été réalisés sur des substrats modèles, puis sur différents papiers en flexographie avec une encre conductrice. Les fortes pertes électromagnétiques des substrats testés ont poussé le CTP à les optimiser pour améliorer la qualité d’impression. Et surtout imaginer des concepts couplés à d’autres voies de réalisation. Les solutions actuelles intègrent une vingtaine de bits sur un support de 6 x 5 cm². Le coût complet d’un tel tag est d’environ 0,4 centimes d’euro soit quinze fois moins que le moins cher des tags classiques. Une solution associant les techniques de transformation et d’impression a été découverte ; elle améliore d’environ six fois la capacité de codage, ce qui la porterait bien au-delà des 20 bits actuels. Son évaluation pratique a été réalisée sur substrats idéaux et sur substrat papier. D’autres composants à bas coût sont réalisables dont des filtres HF-Haute Fréquence (brevet déposé). »

Pour ces deux familles de codages, le CTP ouvre ses connaissances aux PME de l’imprimerie et de la transformation pour démocratiser et industrialiser ces technologies. MULTIPLIONS

LES “BOUTURES SANS PUCE” !

Réduire le coût des tags avec puce était l’un des objectifs de ce projet ANR THID lancé en 2010. Mais aussi : la sécurisation des données, la fiabilisation de la RFID au contact des vibrations et de la température, l’augmentation des distances de lecture (limitée par le couplage antenne/puce), la réduction des puissances rayonnées et la recyclabilité du tag. Le CTP est prêt à faire pousser ces boutures technologiques dans vos usines.

SECURID RFID DU FUTUR / TAGS BAS COÛTSGUY EYMIN-PETOT-TOURTOLLET

Avec près de 10 ans de travaux sur la fonctionnalisation des fibres lignocel-lulosiques adaptées au milieu industriel papetier, le CTP et FCBA ont mis au point des techniques prometteuses, en milieu aqueux ou peu solvantés, pour améliorer la résistance des papiers-cartons. « Selon l’utilisation finale, on privilégie le caractère hydrophobe ou hydrophile des fibres et du papier, dé-clare Michel Petit-Conil. Certaines de ces techniques sont passées du stade laboratoire à la ligne pilote. Les verrous technologiques et environnementaux ont été déterminés pour pouvoir aborder la faisabilité technique, envisager le transfert sur site industriel et évaluer le coût associé. »

Trois technologies de fonctionnalisationL’oxydation Tempo est une de ces techniques de fonctionnalisation des fibres. Elle améliore la résistance mécanique de 30 % et la capacité d’absorption

d’eau de 100 %. Si le passage à l’échelle pilote n’a pas permis d’obtenir les mêmes résultats, il a mis en évidence les verrous technologiques et environnementaux. Une autre technologie intéressante est le traitement des fibres par l’ozone (création de groupements carboxyles sur la cellulose). Elle améliore de plus de 50 % les résistances mécaniques de la feuille de papier produite avec des pâtes chimiques écrues ou blanchies. Enfin, la technologie de la chimie click découle d’un concept développé en 2001, basé sur des réactions rapides et efficaces, sans génération de sous-produits et sans utilisation de solvants toxiques. « La stratégie étudiée est celle de la création de fonc-tions alcynes sur la cellulose pour pouvoir ensuite modifier les

fibres par greffage de molécules d’intérêt, selon l’application envisagée. Cette réaction a pu se réaliser en milieu aqueux ; elle a permis de produire des fibres fonctionnalisées sur lesquelles un polymère difonctionnel non-toxique à base de polyéthylèneglycol (PEG) a été greffé. Les résistances des fibres à l’état humide ont été améliorées de 25 à 35 % selon le type de fibres étudiées (pâte chimique blanchie raffinée ou non, pâte TMP1). »Plus d’une quinzaine de publications dans des magazines spécialisés ou de présentations dans des conférences internationales ont permis de montrer l’expertise acquise sur cette thématique.

1) TMP : Pâtes Thermomécaniques.

Mocell est le dernier d’une série de projets de recherche

menés par le CTP et FCBA sur la fonctionnalisation des fibres. Il va bien au-delà de la propriété

intellectuelle de ces techniques prometteuses pour l’industrie

papetière : comment lever certains verrous technologiques,

en prenant en considération les nouvelles opportunités de

fonctionnalisation et de greffage des fibres papetières ?

LES VERTUS DU GREFFAGE

MOCELL FONCTIONNALISATION DES FIBRES, 10 ANS DE R&D MICHEL PETIT-CONIL

Le couchage est une opération essentielle pour augmenter les performances et la fonctionnalité des papiers et cartons. Réalisée en ligne ou hors ligne, l’opération consiste à déposer une quantité contrôlée d’une formulation à base aqueuse sur la feuille de papier, puis à sécher cet enduit. Le procé-dé est couramment utilisé pour améliorer l’imprimabilité des sortes gra-phiques, ou pour conférer des propriétés barrières aux papiers et cartons destinés à l’emballage.

La technologie progresse aussi sur nos pilotes !« Pour maîtriser une pratique aussi sensible et stratégique que le couchage, et être en mesure de répondre aux évolutions récentes du marché, notre pilote méritait bien quelques améliorations, précise David Guérin. Depuis 2008, il a fait l’objet de modifications majeures. Voici les principales… » Installation d’un cylindre refroidisseur (2008). Il autorise l’enroulage sans ”blocking“ des bobines traitées avec des couches barrières ou thermoscel-lantes. Ces couches, en majorité des émulsions de polymères, ont tendance à “coller” au-dessus de 40 à 50°C ou au-delà de 10 % d’humidité. Un système de refroidissement de la feuille avant enroulage évite que les spires du papier adhèrent entre elles, empêchant son déroulement et la rendant inutilisable. Mise en place d’un bac chauffant et de systèmes d’alimentation courts (2012). Ils recréent des conditions proches de celles des systèmes industriels : température des bains d’enduction du pilote maintenue à environ 50 °C, pour une viscosité, un étalement et une pénétration similaires à ceux de l'industrie.

Les circuits courts donnent la possibilité d’utili-ser des produits en développement, uniquement disponibles en faible quantité (10 à 20 litres). Reconstruction de la sécherie (2013). Les deux nouveaux séchoirs à air chaud et le dé-placement d’un four infrarouge ont permis de modifier la sécherie. Elle offre une plus grande capacité de séchage, plus de flexibilité et plus d’efficacité à cette opération cruciale dans le

développement de la qualité des papiers et cartons enduits. Modification des rouleaux guides feuilles (2013). Le guidage latéral de la bande de papier – qui est remouillée lors de l’enduction puis séchée – est un paramètre clé pour la productivité de la coucheuse et la réduction de la casse. Le changement de certains cylindres guide feuille, leur reposition-nement hors des séchoirs et la modification du parcours de feuille pour en augmenter la courbure a permis d’améliorer la qualité et la productivité de la coucheuse. Installation de deux jauges de mesures, grammage et humidité (2013-2014). Les contrôles en ligne de l’humidité avec une sonde infrarouge et du gram-mage avec une source radioactive permettent d’analyser en temps réel le dépôt réalisé sur le papier. On maintient ainsi des conditions de séchage optimal pour la qualité de l’enduction ; on optimise les réglages du poste d’enduction et le pilotage du séchage. Rénovation de la supervision (2014). L’objectif est d’améliorer les temps de réponses lors de la conduite de feuille.

Le CTP dispose aujourd’hui d’une machine polyvalente et performante. Son dimensionnement en fait un outil adapté pour tester de nouveaux produits n’existant qu’en faible quantité, anticiper leur industrialisation. C’est un des pilotes les plus attractifs d’Europe, tant par sa technicité que par ses coûts de fonctionnement et de location modérés.

cultiver l’innovation RÉCLAME DE BONS OUTILS !

Pour être en phase avec les évolutions récentes des marchés du papier/carton – réduction des volumes des sortes graphiques et diversification des sortes d’emballages – et anticiper les développements vers de nouveaux débouchés, le CTP a entrepris des modifications majeures sur son pilote de couchage.

PILOTE COUCHAGEINVESTISSEMENTS / TECHNOLOGIES / POLYVALENCEDAVID GUÉRIN / CAROLINE LOCRE

« Notre laboratoire de chimie est en mesure de caractériser l’essentiel des matériaux, de quantifier les substances présentes dans les matières cellulo-siques, déclare Matthieu Schelcher. Il développe et valide des méthodes de dosage de substances chimiques dans les pâtes, papiers et cartons… qui peuvent ensuite être normalisées pour devenir des méthodes de référence. » Le laboratoire est équipé des moyens courants d’analyse chimique des com-posés organiques – chromatographie gazeuse, chromatographie liquide, microscopie infrarouge, spectrométrie UV-Visible, analyseur élémentaire CHONS – et, pour l’analyse des minéraux et métaux, de spectrométrie ICP-OES (torche plasma) et d’absorption atomique.

Coupler les techniques, pour des résultats fiables Dans un domaine aussi exigeant que l’alimentaire, les moyens analytiques mis en œuvre doivent être fiables et sensibles pour détecter et quantifier de manière certaine des substances chimiques à très basse concentration dans des matrices complexes. À cet effet, le laboratoire s’appuie sur deux systèmes de chromatographies en phase gazeuse couplés à un spectromètre de masse. Ces équipements peuvent identifier et quantifier les composés organiques volatils et semi-volatils, comme les solvants et composés or-ganiques pouvant être à l’origine d’odeurs. Ils sont également utilisés pour mesurer la teneur en phtalates d’un matériau, ou encore détecter la possible migration de cette substance dans différents simulants alimentaires. Cette technique a ses limites pour des molécules de haut poids moléculaires ou faiblement volatiles. L’alternative est la quantification de molécules par chromatographie liquide. Les détecteurs les plus couramment utilisés fonctionnent par UV ou par fluorescence, des techniques sensibles mais

qui ne garantissent pas d’atteindre systématiquement une limite de détection aussi basse que souhai-tée. C’est pourquoi le CTP a investi dans un système de chromatogra-phie liquide couplée à un détecteur par spectrométrie de masse. C’est la méthode de prédilection pour une quantification précise et une confir-mation de la présence de subs-tances à l’état de traces dans des

matrices complexes. Avec ce détecteur, il est par exemple possible de doser l’acide perfluorooctanoïque ou encore les amines aromatiques primaires à de très faibles teneurs. Cet équipement complète le parc analytique existant pour répondre à l’ensemble des demandes des industriels. Il s’impose éga-lement dans d’autres applications comme le dosage de tensioactifs dans des effluents de process.

C’EST AU FRUIT QUE L’ON CONNAÎT

L’ARBRE

Les industriels ont l’obligation de réaliser l’analyse des produits qu’ils fabriquent et qui sont destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires. Ces analyses, leur nombre et leur nature, dépendent du type de contact et des règles en vigueur dans les pays. Elles constituent la principale activité du laboratoire de chimie du CTP.

LABORATOIRE CHIMIELC-MS (CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE - SPECTROMÉTRIE DE MASSE) MATTHIEU SCHELCHER

Chaque démonstrateur développé dans A3Ple consiste en un circuit élec-trique très simple entièrement réalisé sur papier avec des techniques d’im-pression papier. Le premier prototype contient le minimum de composants nécessaire à traduire la mesure d’un capteur sous forme d’information visuelle : quelques résistances, une batterie, un transistor… et des lignes conductrices pour connecter tous les éléments entre eux !

L’intégration, clé du succès Le premier volet de travail concernait le support cellulosique : parmi les papiers existants dans le commerce, ceux qui présentent de bonnes proprié-tés pour l’impression des composants électroniques ont été sélectionnés puis testés en conditions réelles. En parallèle, les paramètres de compo-sition/fabrication de papiers ont été étudiés pour les supports spécifiques aux mémoires. Le CTP a travaillé avec chacun des partenaires du projet sur l’impression des composants. Les contraintes liées à la formulation d’une encre et à l’impression ont été prises en compte. L’architecture de certains com-posants a été repensée pour répondre aux exigences de l’impression, et vice versa. Mais la vraie difficulté réside dans l’intégration. « Le succès du pro-jet aussi, précise Anastasia Delattre. En effet, l’ensemble des composants et des connexions doivent être gérés

pour aboutir à la réalisation d’un circuit électrique fonctionnel complet… et réalisés par les seules techniques d’impression. Pour ce faire, le CTP a été à l’origine d’une méthode de travail originale par itération. Elle permet de résoudre les problèmes un à un et de gérer les effets dus aux interactions entre la chimie, l’électricité et l’impression. »

Un démonstrateur imprimé sur presse industrielleImprimé chez le partenaire industriel, le premier prototype n’intégrait que les lignes et les résistances. Pour va-lider ces éléments imprimés, les autres composants ont été remplacés par des composants traditionnels. Ce circuit hybride fonctionne depuis plusieurs mois ! Cette étape validée, un circuit plus complexe a été conçu pour prou-ver la possibilité d’une réalisation “à la demande”. Après le format étiquette du premier prototype : un poster format A0 est en passe de voir le jour avec, en son centre, un système indiquant le niveau de pollution de l’air ambiant. Les com-

posants en développement (au stade laboratoire) chez les partenaires sont intégrés les uns après les autres. Le capteur fonctionne déjà et les premiers essais sur presse industrielle sont planifiés. L’écran de contraste sera fonc-tionnel sitôt que quelques problèmes de courbure auront été résolus. La méthode itérative porte ses fruits même si, aujourd’hui, tous les com-posants ne sont pas encore imprimés. Du circuit hybride au circuit 100 % imprimé, ce n’est qu’une histoire de saisons !

A3PLE : LES PREMIERS FRUITS

A3Ple, projet européen dont le CTP est coordinateur,

montre la voie de l’électronique imprimée sur

papier. Au carrefour de la chimie, de l’électricité et de

l’impression, le CTP et ses partenaires ont imaginé des démonstrateurs qui

élargissent l’horizon d’une électronique imprimée

sur papier, biosourcée et recyclable.

A3Ple DÉMONSTRATEURS PAPIERSCIRCUITS ÉLECTRIQUES IMPRIMÉS ANASTASIA DELATTRE

remplacement des machines en intégrant l’effi-cacité énergétique…). Parmi les sites récents nous ayant fait confiance, en 2013, Smurfit Kappa Cellulose du Pin, l’un des principaux sites de production français en termes de production. »

Jusqu’à 10 % d’économiesLe CTP possède plus de 30 années d’expé-rience dans l’expertise des sécheries et a également réalisé de nombreux audits élec-triques intégrant la trituration, le raffinage, le vide, le pompage, l’air comprimé… Plus de 100 sécheries ont déjà été étudiées avec des

potentiels de gains atteignant fréquemment 10 % des consommations thermiques, et des potentiels d’économies d’électricité allant jusqu’à 10 % de la facture électrique. Les économies annuelles qui en découlent atteignent plusieurs centaines de milliers d’euros. De plus, les différents travaux scientifiques menés par le CTP permettent aussi de proposer des solutions novatrices telles que pompes à chaleur, intégration énergétique des procé-dés... L’objectivité de nos diagnostics énergétiques est garantie par notre indépendance vis-à-vis de tout fournisseur d’énergie, de services énergé-tiques et d’équipements.L’audit énergétique est l’outil indispensable pour atteindre un objectif d’éco-nomie d’énergie. Il peut également servir de point de départ à la mise en place d’un système de management de l’énergie, selon la norme ISO 50001. Le CTP reste ainsi au service de la profession pour des actions d’amélioration tant dans le domaine de l’énergie que celui de la gestion et du traitement des eaux.

PRÉPARER LA MOISSON EN ÉPARGNANT SES RESSOURCES

La maîtrise des consommations énergétiques est un enjeu majeur pour l’industrie papetière. Les raisons : renforcer sa compétitivité à long terme en réduisant l’impact de l’augmentation du prix des énergies, anticiper l’évolution des contraintes réglementaires, améliorer son image auprès de ses clients, réduire ses émissions de gaz à effet de serre…

Aujourd’hui, la facture énergétique des usines papetières représente 10 % à 30 % des coûts annuels de production. Depuis des années, le CTP accom-pagne la profession dans l’amélioration de ses performances, notamment avec ses audits énergétiques avec plan d’actions visant à diminuer les consommations de vapeur et d’électricité, que présente Arnaud Aubigny : « En 2013, nous avons conforté nos éléments de benchmarking afin d’aider les industriels à définir leurs objectifs de maîtrise de l’énergie. En premier lieu, nous réalisons une analyse énergétique globale du site. Des indica-teurs de performances énergétiques globaux sont établis et comparés à des valeurs de référence, mettant en évidence les potentiels d’économies. Nous réalisons ensuite une étude plus approfondie à partir de mesures sur site. Une répartition des consommations énergétiques par atelier est proposée. Des indicateurs de performances sont établis par poste et comparés aux références dont le CTP dispose : performances obtenues selon les meilleures technologies disponibles (BREF papetier), synthèse d’enquêtes énergie réalisée en collaboration avec la COPACEL. Nos préconisations portent sur les bonnes pratiques comportementales (sensibilisation et formation du personnel), sur le processus d’exploitation des installations (conduite des procédés, maintenance, remplacement ou mise en place de matériels à investissement faible…) ou sur les investissements plus lourds (modification des installations,

AUDITS ÉNERGÉTIQUES DU CTPDIAGNOSTICS / AMÉLIORATIONS RÉDUCTIONS DES COÛTSARNAUD AUBIGNY

L’usage des lingettes humides se développe. Par leurs fonctions, elles sont souvent utilisées dans l’environnement de la salle de bains. Les consom-mateurs peuvent avoir le réflexe de les jeter dans les toilettes. Elles ne sont cependant pas toutes “flushables”. Cet aspect est particulièrement impor-tant pour éviter la mise en cause des producteurs en cas de perturbation des systèmes d’évacuation et traitement des eaux usées domestiques. C’est un facteur de différenciation fort pour les metteurs sur le marché. En effet, les clients sont en attente d’une identification de cette aptitude sur l’emballage des lingettes.Les experts “flushabilité” du CTP ont coopéré avec les deux associations de producteurs de non-tissés EDANA1 et INDA2 pour définir une méthodologie de test. Elle est décrite dans les “Flushability Guidelines” édités par ces associations et mises à jour en 2013. Le laboratoire flushabilité du CTP est le seul laboratoire en Europe à être reconnu pour l’évaluation technique de la flushabilité selon le protocole mis au point par ces associations de producteurs. 90 % de ses activités sont réalisées à l’international… et bien au-delà de l’Europe. Des clients américains, chinois, japonais ont sollicité le CTP pour tester leurs produits.

Flushabilité attestée L’aptitude à la flushabilité requiert un résultat positif à sept tests :• le passage dans les toilettes et les conduites ; • la désintégration sous agitation ; • la sédimentation ; • le passage dans des pompes de relevage domestiques ; • le passage dans des pompes de relevage de station d’épuration urbaine ; • la biodésintégration en milieu aérobie ; • la biodésintégration en milieu anaérobie.À chaque test est associé un critère d’acceptabilité, l’ensemble permettant de conclure à l’aptitude globale du produit à être évacué par les toilettes et à pouvoir être commercialisé comme tel. Le CTP a également réalisé certains de ces tests indépendamment, à la demande des industriels. Cela est notamment utile en phase de développement produit. Par exemple, il a été constaté que pour un même substrat, le lotionage peut modifier le comportement à la sédimentation de la lingette humide. À toutes les étapes du calendrier de développement de ces produits, le CTP a accompagné des industriels pour finalement vérifier leur flushabilité avant leur mise sur le marché.

1) EDANA : European Disposables And Nonwovens Assocation 2) INDA : International Nonwovens and Disposables Association

L’ALMANACH DE LA COMMERCIALISATION

Dans le domaine de l’hygiène, les lingettes

non-tissées humides voient leurs usages se démultiplier. L’acceptabilité des produits

est un point clé de leur mise sur le marché. Un

critère de cette acceptation par les autorités est la

flushabilité. La vérification de cette aptitude selon des recommandations

professionnelles fait l’objet de l’activité d’un laboratoire

dédié au CTP.

LABORATOIRE FLUSHABILITÉ MÉTHODOLOGIE EUROPÉENNE / LINGETTES FLUSHABLESLAURENCE LEROY / SYLVIE MOREAU

Commission recherche Copacel, 17 janvier à Paris. Première réunion de l’année pour explorer la “face cachée” des fibres à toutes les échelles… Cette commission deviendra “Groupe de Travail Recherche et Innovation” au sein de la nouvelle organisation Copacel.

JANVIER

Forums de recherche CTP, 6-7 février. Restitution des résultats des projets de re-cherche de l’année écoulée aux clients signa-taires d’un contrat de recherche CTP innovation. Ces forums constituent un véritable lieu d’échanges et d’interactions entre les scienti-fiques du CTP et les industriels.

Conférence de presse de la MIP, 21 février. Les partenaires de la MIP (Maison du Papier) signent pour la 1re année une conférence de presse commune à Paris, regroupant toutes les fédérations de la filière afin de dresser le bilan économique de l’année écoulée.

FÉVRIER

8th FTP conference, (Espagne) 11 au 13 mars. Lors de cette conférence de la plateforme forêt-bois-papier (FTP), les organisateurs ont eu l’occasion de lancer alors officiellement la “Vision 2030” et la révision de l’Agenda stra-tégique 2020 (SRA).

Tissue World Barcelone, (Espagne) 19 au 21 mars. Fabienne Vercelli était présente sur le stand de notre filiale, Techpap, pour repré-senter le CTP lors de ce salon, incontournable pour les industriels du Tissue…

Semaine de l’Industrie Journée Portes Ouvertes, 20 mars, organisée dans le cadre de l’Institut Carnot PolyNat, conjointement avec Grenoble INP-Pagora et le Cermav, pour découvrir leurs dernières innovations.

Workshop Européen “Chimie responsable pour le traitement des ef fluents”, 27-28 mars, organisé par le CTP, conjointe-ment avec le PTS. Ce 1er workshop accueillant une quarantaine de participants de toute l’Eu-rope, a permis de diffuser des connaissances et de partager les retours d’expériences afin d’identifier et réduire l’impact des additifs de fabrication du papier sur le traitement des eaux usées.

MARS

ÉVÉNEMENTS

2013 RENDEZ-VOUS

Séminaire Science et Industrie, Institut Carnot LISA, 4-5 avril, Marne la Vallée. “La diversité des lipides dans le champ de la bio-economie”… Une 1re réflexion vers un projet collaboratif de 4 instituts Carnot (dont PolyNat, représenté par Gilles Lenon) sur les filières biosourcées et leurs impacts multi-sectoriels : agro-alimentaire, chimie et ma-tériaux, santé, énergie, cosmétique…

AVRIL Huit partenaires PME & l’UNIC à Douai, 11-12 juillet. Invitation du CTP-Douai, pour sceller le partenariat du projet EIPIT1 (labellisé en nov. 2013 par le pôle de compétitivité MAUD2) et finaliser les orientations du contrat de performances UNIC, CTP, DGCIS.

1) Électronique imprimée pour les imprimeurs transformateurs.

2) Matériaux et Applications pour une Utilisation Durable.

JUILLET-AOÛT

Journée scientifique Institut Carnot PolyNat, 7 juin, au CTP. Présentations des résultats des projets de recherche exploratoires financés par PolyNat.

Graphitec, 11-13 juin, Paris Porte-de-Versailles. Le CTP était présent sur le “Campus de la Filière Graphique”, le grand stand collectif qui réunissait 24 organisations de la Filière Graphique. Une 1re sans précédent qui tra-duit une volonté de synergie des forces vives, comme le soulignait Laurent de Gaulle, pré-sident de Culture Papier, lors du petit-déjeuner de présentation du groupe d’études à l’Assem-blée Nationale “Papiers et Imprimés”. Serge Bardy et Jacques Krabal étaient les grands témoins de cette rencontre entre élus et pro-fessionnels qui en appelle d’autres afin d’aboutir un jour, à ce que le député-maire de Château-Thierry, Jacques Krabal, n’hésite pas à qualifier de “soutien législatif” !

JUIN

Colloque annuel Culture Papier, 6 décembre. Culture Papier s’invite à Marseille, capitale eu-ropéenne de la culture en 2013. Le CTP participe à cette rencontre et découvre une autre dimen-sion de la science, la psychologie cognitive des technologies numériques développée par le labo-ratoire Lutin (CNRS-UMS 2809).

Diagnostic PME OPCA 3+, 18 décembre au CTP. Comme dans toute activité de recherche, la gestion des parcours professionnels et la gestion prévisionnelle des emplois et des com-pétences sont un exercice difficile. L’OPCA 3+ a permis au CTP de lui apporter un regard extérieur pour définir un dispositif d’accompa-gnement pour 2014.

Bilan annuel du Contrat de performance 2013 avec la DGCIS le 20 décembre à Bercy, Paris.

DÉCEMBRE

Barbecue de rentrée du CTP, 17 septembre. Un moment convivial pour les salariés du CTP, l’occasion de marquer la rentrée profession-nelle et une nouvelle exposition d’artistes peintres sur les murs de l’entreprise.

Journée Parlementaires au CTP, 19 sep-tembre. Alors que le groupe d’études “Pa-piers et Imprimés” de l’Assemblée Nationale planche sur un Livre Blanc sur l’avenir de la filière industrielle, son président, Jacques Krabal, s’est rendu au cœur de la Cellulose Vallée à Grenoble INP-Pagora et au CTP. Ce déplacement lui a permis de mieux percevoir les papiers et les imprimés comme vecteurs d’innovations. Il s’est engagé, lors de la confé-rence de presse qui a suivi, à promouvoir la filière papier-imprimé auprès des pouvoirs publics, en particulier auprès du Ministère du Redressement Productif, pour que celle-ci fasse pleinement partie des futures filières d’avenir !

Conseil d’Administration CTP à Douai, 27 septembre. Didier Trutt, président di-recteur général de l’Imprimerie Nationale, accueille les administrateurs du CTP sur son site de Douai, site classé pour la production de titres sécurisés.

SEPTEMBRE

MAIATC 2013, 28 au 30 Mai, Grenoble. La 11e session de formation sur le désencrage des papiers récupérés et la 6e sur le recyclage des emballages papiers-cartons étaient orga-nisés conjointement par le CTP et le PTS. La cinquantaine de participants des cinq continents (notamment, participation impor-tante des pays d’Asie) ont abordé l’état de l’art, les innovations en matière de désencrage et de recyclage et ont eu la possibilité de suivre, une session pratique d’une journée avec application en laboratoire, encadrés par les ingénieurs et techniciens du CTP.

Nouvelles réunions d’échanges clients, 7 octobre. Le CTP engage plus de 150 réunions individuelles “sur mesure” clients/chefs de projet pour favoriser et développer le transfert technologique des résultats de la recherche sur les sites industriels…

Rendez-vous Carnot, 9-10 octobre, Lyon. Avec les partenaires de l’Institut Polynat. Des rendez-vous d’affaires toujours très enri-chissants !Une occasion d’échanger avec les grands don-neurs d’ordre de différents horizons industriels !

OCTOBRE

66e Congrès ATIP, 12-13 novembre. Lyon. Cette édition du congrès ATIP en Région Lyonnaise avait pour thème “Matières pre-mières, structures des matériaux papetiers et nouvelles technologies - Innovations et futur”. Outre des présentations aux confé-rences, le CTP était présent sur un stand commun avec Grenoble INP-Pagora pour répondre aux questions des industriels.

CEPI PaperWeek et EFPRO, 26 au 28 novembre. Après une première journée du Séminaire EFPRO-CEPI consacrée à de Jeunes Cher-cheurs sélectionnés pour présenter leurs projets les plus innovants - Philippe Martinez a saisi l’occasion pour présenter les travaux du CTP en chromatogénie. Cette semaine de Congrès Annuel de CEPI a été marquée par ailleurs par la présentation des résul-tats du Projet CEPI Two Team. Le CTP était particulièrement représenté lors de ces évènements.

NOVEMBRE

Les clients du Centre Technique du Papier, sont très majoritairement implantés sur le territoire français. Toutefois la mondialisation a modifié la “donne” économique et ces usines jouent, aujourd’hui, leur compétitivité au niveau mondial. Celles-ci s’inscrivent dans une toile industrielle de très grande envergure. Cette mappemonde de nos clients, y révèle un CTP, reconnu et apprécié à l’international pour son expertise, qui a su se placer au cœur des préoccupations de son industrie. Les graines semées par le CTP germent aux quatre coins de la planète pour que nos clients en récoltent les fruits !

Nombre de commandes clients en 2013

un enjeu industriel mondial

ÉTATS-UNIS

15

CANADA

4

AMERIQUEDU SUD

10

NOS CLIENTS 2013

*

AFRIQUE

DU NORD

8

AFRIQUEDU SUD

4

AFRIQUEÉQUATORIALE

1

RESTE DE

L’EUROPE

211

INDE

3

RESTE DE

L’ASIE

12

OCÉANIE

3

MOYEN-

ORIENT

5

FRANCE

567

« Les CTI sont des dispositifs originaux. Traits d’union entre l’industrie et la recherche, ce sont des structures de gestion privée qui, avec le soutien des organisations professionnelles, poursuivent à l’échelle nationale des activités de recherche industrielle, de développement expéri-mental et de diffusion de leurs résultats, notamment par le transfert de techno-logie. Leurs profits sont intégralement réinvestis dans ces activités. Leur connaissance approfondie du tissu industriel et leur expérience du terrain leur permettent d’appréhender et de répondre au plus près aux besoins des entreprises et en particulier des PME… Le CTP est l’un de ces CTI, partenaire du renouveau industriel…»

UN RÉSEAU NATIONAL : LE RÉSEAU CTI

UN RÉSEAU RÉGIONAL : L’ACTRA

« Le réseau national des CTI, que fédère au niveau Rhône-Alpin l’ACTRA est là pour soutenir le développement industriel et pour ancrer l’emploi et la valeur en France face à la crise et aux enjeux économiques d’aujourd’hui. L’ACTRA c’est la force d’un réseau de 13 centres scientifiques, techniques et industriels, tous acteurs incontournables de l’innovation technologique, qui mobilisent 1 500 collaborateurs, en lien avec 7 000 entreprises sur les quelque 19 000 que comptent la région Rhône-Alpes. Ce réseau allie compétences et énergies, notamment dans les

domaines forts comme le secteur du bâtiment et comme les matériaux et les procédés de fabrication, chers au CTP. De plus, l’ACTRA, de par la diver-sité́ des métiers et la transversalité des compétences a collaboré en 2013 avec les autres acteurs régionaux dans la définition d’une vision partagée de la Stratégie Régionale d’Innovation. »

la force d’un réseau

CENTRES TECHNIQUES INDUSTRIELS

CETIAT Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques CETIF Centre Technique des Industries de la Fonderie CETIM Centre Technique des Industries Mécaniques CSTB Centre Scientifique et Technique du Bâtiment CTC Centre Technique du Cuir CTCPA Centre Technique de la Conservation des Produits Agricoles CTDEC Centre Technique du Décolletage CTP Centre Technique du Papier CTTN-IREN Institut de Recherche sur l’Entretien et le Nettoyage FCBA Institut Technologique Forêt Construction Bois Ameublement IFP Énergies nouvelles Institut Français du Pétrole IFTH Institut Français du Textile et de l’Habillement PEP Pôle Européen de Plasturgie

13 CENTRES SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES ACTIFS EN RHÔNE-ALPES

Techpap est la filiale du CTP qui a pour vocation d’industrialiser et de commercialiser les appareils et logiciels issus de sa recherche. Fort de plus de 20 ans d’expérience dans la production et la vente d’équipements d’optimisation et de contrôle de qualité dans l’industrie papetière, Techpap est aujourd’hui présent sur tous les continents papetiers ! Sa dernière vente de Pulp Inspector au Brésil démontre encore cette année le succès de cette petite PME dynamique qui sait faire pousser dans le monde entier les graines semées par le Centre Technique du Papier !

TECHPAP EN QUELQUES MOTS CLÉS…• Innovation & Technologie• International & Multiculturel• Diversité commerciale• Liberté des développements• Synergie avec le CTP• Écoute & Solutions• Satisfaction Clients

zoom sur techpap

Techpap est à la frontière entre la Recherche et la Production avec une activité polyvalente et un spectre élargi de compétences techniques et commerciales. Techpap a développé une gamme complète d’ins-trumentations pour les sites de production ; allant des appareils laboratoires jusqu’aux équipements “en ligne” à la pointe de l’innovation. Sa force est de bénéficier de la synergie de recherche et d’innovation insufflée par le CTP et Grenoble INP-Pagora.« Améliorer, moderniser les produits existants afin de pérenniser les équipements déjà installés chez nos clients fait partie de nos priorités et de nos avantages concurrentiels » précise Dominique Moineau, Directeur Technique de Techpap.Une des clés pour l’avenir sera d’accom-pagner le nouvel élan des secteurs pape-tiers porteurs en ce début du 21e siècle : l’emballage, le tissue, les non- tissés, les papiers spéciaux etc. Le futur de Techpap devra aussi passer par une meilleure inté-gration de ses développements dans les mutations des procédés existants...Cette évolution en cours depuis les der-nières générations d’équipements et tout particulièrement en 2013, devra se pour-suivre dans les années à venir. « Avec une présence dans le monde entier et un chiffre

d’affaires essentiellement réalisé à l’Export (80 %), notre enjeu majeur reste, et doit rester, la satisfaction et la reconnaissance de nos clients sur les cinq conti-nents » précise Didier Rech, Directeur commercial de Techpap.

Techpap a été choisi en 2013, après un long proces-sus de sélection par Fibria pour installer sur le site d’Aracruz dans l’état du sud-est d’Espirito Santo au Brésil, le Pulp Inspector… un capteur “on-line” mais surtout une “petite” solution novatrice et hautement

rentable pour l’une des plus grandes usines de pâte marchande au monde… « Nous avons installé chez Fibria le Pulp Inspector, interconnecté avec cinq sys-tèmes d’échantillonnage de pâte afin de fournir des mesures en ligne de blancheur ISO, de morphologie des fibres ainsi que la prédiction des principales pro-priétés physiques…. Et le tout avec un franc succès ! Une belle réussite qui ouvre la porte du marché brési-lien ! » souligne Afonso Do Samoreira, représentant Techpap pour l’Amérique Latine… « Une graine semée dont nous espérons bien récolter les fruits ! »

FILIALE

ÉDITÉ PAR LE CENTRE TECHNIQUE DU PAPIER Domaine Universitaire - CS 90251 - 38044 GRENOBLE - Cedex 9 - FRANCE \ Tél. +33 (0)4 76 15 40 15 - Fax +33 (0)4 76 15 40 16 - E-mail : infoCTP@webCTP.com - www.webCTP.com \ Directeur de la publication : Gilles Lenon \ Rédactrice en chef : Sandrine Pappini \ Rédaction : CTP, Adncom \ Ont collaboré : Arnaud Aubigny, Corinne Bardou, Pascal Borel, Malou Caillat, Alain Cochaux, Thierry Delagoutte, Anastasia Delattre, Perrine Demengeon, Afonso Do Samoreira, Guy Eymin-Petot-Tourtollet, Jérôme Grassin, David Guérin, Patrick Huber, Pailan Joury, François Julien-Saint-Amand, Gilles Lenon, Laurence Leroy, Caroline Locre, Dominique Moineau, Sylvie Moreau, Véronique Morin, Christophe Neyret, Sylvie Ossard, Michel Petit-Conil, Didier Rech, Philippe Ritzenthaler, Matthieu Schelcher, Davy Soysouvahn, Fabienne Vercelli \ Maquette et mise en page : Adncom \ Imprimeur : Imprimerie du Pont-de-Claix \ Reliure : SIRC \ Photos : Alexis Chezière, Shutterstock, CTP.

Domaine Universitaire CS 90251 - 38044 Grenoble Cedex 9 - FranceTél. +33 (0)4 76 15 40 15 - Fax +33 (0)4 76 15 40 16

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Conçu, imprimé et transformé en France

DES IDÉES… DES ENVIES ? SEMEZ-LES AU CTP !

SNous les faisons germer, incuber et acclimater dans un environnement industriel propice.

Quand nos jeunes pousses technologiques sont prêtes à être replantées ou greffées,

nous vous les transférons et venons les faire grandir chez vous pour en optimiser les rendements et les traitements…

La serre technologique du CTP, un accélérateur de développement !