Le Dieu Qui Fume Ou Le Voyage Vers La Terre Creuse (Willis George Emerson)

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  • 8/6/2019 Le Dieu Qui Fume Ou Le Voyage Vers La Terre Creuse (Willis George Emerson)

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    LE DIEU QUI FUMEOu

    Le Voyage Vers La Terre Creuse

    de WILLIS GEORGE EMERSON

    Ddi

    Mon Frre et CamaradeBONNIE EMERSON

    Ma femme

    Il est le Dieu qui demeure au centre, au noyau de la terre et il est l'origine desreligions de toute l'humanit. Platon.

    PREMIERE PARTIE:Avant-propos de l'auteur

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    Je crains que l'apparente histoire incroyable que je suis sur le point de vous relaterpuisse tre considre comme le rsultat d'un esprit superbement dcousu, peut-tre envertu de l'enchantement que procure la rvlation d'un mystre merveilleux, plutt qu'enraison de l'authentique rapport des expriences hors normes rvles par un Olaf Jansendont de la folie loquente se serait s'impose mon imagination pour faire fuir de monanalyse toute pense critique.

    Marco Polo se retournerait sans doute dans sa tombe l'coute de l'trange histoireque je suis appel rapporter ici. Une histoire aussi trange qu'un conte du "baronMunchausen" . Il est aussi bizarre que ce soit moi, un sceptique , qui ait seul le privilged'crire l'histoire d'Olaf Jansen, dont le nom est rvl maintenant pour la premire fois aumonde, et qui pourrait devenir aprs cette sortie de l' ombre, une vraie personnalit de laplante.

    Je dois librement avouer que ses dclarations n'admettent aucune analyse rationnelle,mais elles sont en rapport avec le profond mystre concernant le Ple Nord gel quipendant des sicles a semblablement intress les savants et les hommes de loi.

    Cependant bien qu'il soient diffrents des manuscrits cosmogographiques du pass,ces parfaits documents pourraient tre compils comme tant une narration de choses,que lui Olaf Jansen a effectivement vues de ses propres yeux.

    Plus d'une centaine de fois, je me suis interrog sur le fait de savoir comment il estpossible que la gographie du monde soit incomplte et que la sensationnelle narration deOlaf Jansen puisse tre soutenue par des faits tangibles . Le lecteur pourra lui-mmerpondre ces interrogations pour sa propre satisfaction, aussi loin que l'auteur de cettenarration ait pu se forger lui mme une conviction.

    Encore parfois mme, je suis embarrass pour savoir si j'ai t conduit hors d'une d'unevrit abstraite par la faute incontournable d'une subtile superstition ou bien si les faitsaccepts jusqu'ici comme vrais, sont, aprs tout, inexacts.

    Il se pourrait que la vraie demeure d'Apollon n'tait pas Delphes, mais dans cetancien centre du monde, au sujet duquel Platon a dit "la demeure relle D'Apollon estparmi les Hyperborens dans une Terre de vie ternelle o la mythologie nous rvle quedeux colombes en provenance des deux les extrmits du monde volrent pour serencontrer dans cette magnifique rgion qui constitue la demeure d'Apollon . SelonHcate de Milet , Leto, de la Mre d'Apollon est ne dans une le dans l'Ocan arctique,

    loin au-del du Vent du Nord."Ce n'est pas mon intention d 'aborder une discussion sur la thogonie des Dieux, ni sur

    la cosmogonie du monde. Ma simple proccupation est d'clairer le monde au sujet d'uneci-aprs partie inconnue de l'univers, comme elle a t aperue par le vieux navigateurnorvgien Olaf Jansen.

    Il y a un intrt international pour la recherche ayant trait au Ple Nord.

    Onze nations y sont engags, ou ont particip la prilleuse entreprise d'essayer dersoudre ce latent mystre cosmique de la Terre.

    Il est un dicton aussi vieux qu'une colline qui affirme :" La ralit dpasse la fiction" etde la manire la plus sensationnelle, ce postulat s'est prsent chez moi, il y a une

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    aventures.

    Dans les jours qui suivirent, et je devins bien familiaris avec Olaf Jansen. Et petit petit il me narra son histoire si merveilleuse qu'elle est un dfit la raison et tout ce qu'ilest possible de croire. Le vieux Scandinave s'exprimait toujours avec tant de conviction etde sincrit que ses tranges narrations me captivrent.

    Puis cette nuit l, le messager sonna ma porte et dans l'heure suivante mme j'arrivaiau bungalow d'Olaf Jansen. Il montra des signes d'impatience aprs cette longue attentebien que j'tais arriv son chevet immdiatement aprs ma convocation.

    "Je dois faire vite" proclama t-il alors qu'il me prenait la main en me saluant.

    "J'ai beaucoup vous dire que vous ignorez et je n'ai confiance qu'en vous. Je ralisepleinement (dit-il la hte) que je ne passerai pas la nuit. Le temps est venu pour moi derejoindre mes anctres dans le grand sommeil."

    Je remontai ses oreillers pour lui donner un meilleur confort et je lui assurai combienj'tais heureux d'tre son service de quelque manire que ce soit, car j'avais bien prisconscience de la gravit de la situation.

    L'heure tardive, le calme du cadre, l'inquitant sentiment de se retrouver seul avec lemourant et sa stupfiante histoire, tout cela runi ensemble faisait que mon cur battaitvite et fort avec une impression indfinissable.

    En vrit, plusieurs reprises, cette nuit prs du lit du norvgien, une sensation pluttqu'une conviction s'empara de mon me et je lui fis savoir que non seulement j'y croyais,mais qu'en ralit, je voyais bel et bien les terres tranges, le peuple insolite et le mondesurprenant qu'il me narrait et aussi que j'entendais le puissant chur d'orchestre form demilliers de voix puissantes.

    Durant prs de deux heures, il me sembla dot d'une force de presque surhumaineparlant prcipitamment et apparemment avec toute sa raison. Finalement il me prsentacertains documents, croquis, et cartes grossires. "Ceci" dit-il en conclusion , " Je vous lelaisse en main, si je peux avoir votre promesse de le transmettre au monde, je mourrai etheureux, car je dsire que les gens connaissent la vrit, concernant tous les mystres dela Terre glace du Nord qui y sont rvls. Il n'y a aucune raison ce que vous voussubissiez les mmes souffrances que le sort m'a rserv. Ils ne vous mettront pas dans

    des fers, ni ne vous enfermeront pas non plus dans un asile de fous, car vous neraconterez pas votre propre histoire, mais la mienne, et grce aux dieux Odin et Thor, queje remercie, je demeurerai dans ma tombe, hors d'atteinte des incrdules, qui vaudraientme perscuter."

    Sans une pense pour les hypothtiques rsultats de la promesse engage etprvoyant les nombreuses nuits d'insomnie qui m'attendaient, je lui ai donn mon soutienet avec lui mon engagement de satisfaire fidlement ces dernires volonts.

    Comme le soleil se levait au-dessus des pics de Jacinto bien loin l'Est, l'esprit de OlafJansen, le navigateur l'explorateur, et l'adorateur Odin et Thor, l'homme dont les

    expriences et les voyages qui vont tre relats, ne souffrent aucun parallle dansl'histoire du monde entier, passa de vie trpas, et je me retrouvai seul face la mort.

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    Et maintenant , aprs avoir sanctifi un dernier triste rituel cet homme trange, venantdes iles "Lofoden" et des rgions nordiques toujours plus recules, le courageuxexplorateur des rgions glaces qui dans ses annes dclinantes (aprs avoir pass la80me) a recherch un havre de paix et de repos dans cette Californie ensoleille, je vaisalors entreprendre de rendre publique son histoire.

    Mais avant tout, permettez-moi une ou deux rflexions:

    Les gnrations qui se suivent et les traditions venant du pass brumeux sonttransmises de pre en fils, mais pour quelque raison trange, l'intrt pour un inconnusecret et glacial ne s'affaiblit pas avec les annes coules que ce soit dans la consciencedes novices ou dans celle des initis.

    Avec chaque nouvelle gnration une irrmdiable impulsion stimule le cur deshommes pour la conqute de la citadelle voile de l'Arctique, le cercle du silence, la Terredes glaciers, les vastes tendues d'eau froide et des vents trangement chauds.

    Un intrt croissant s'est manifest dans ces icebergs en forme de montagnes et demerveilleuses spculations se sont donnes libre cours au sujet du centre de gravit de laTerre, le berceau des mares, o les baleines mettent bas, o l'aiguille magntiques'affole, o les aurores borales illuminent la nuit et o les esprits audacieux et courageuxde chaque gnration ont os s'aventurer et partir en exploration dfiant les dangers de lazone borale la plus avance. Une des oeuvres les plus consquentes des rcentesannes est "le Paradis retrouv, ou le Berceau de la Race humaine au Ple Nord", parWilliam F. Warren. Dans son ouvrage soigneusement construit, M. Warren s'est presquecass les dents contre la vraie ralit, mais apparemment l'a loup seulement de lalargeur un cheveu, si la rvlation du vieux norvgien s'avre authentique.

    Le docteur Docteur Orville Livingston, un scientifique dans un rcent article dclare : "lapossibilit d'une Terre l'intrieur de la plante fut d'abord porte ma connaissancequand je dcouvris une gode sur les rivages des Grands Lacs. La gode est une pierresphrique apparemment solide mais mme quand elle est fendue on s' aperoit qu'elle estcreuse et couverte intrieurement de cristaux. La terre n'est qu'une gode un peu pluslarge et le principe qui a procd la cration de la gode , vide intrieurement ,indubitablement a model galement la Terre."

    En prsentant le thme de cette presque incroyable histoire que me raconta OlafJansen, accompagne d'un manuscrit, de cartes, et de dessins grossiers, qu'il me confia,

    une introduction approprie s'impose comme celle qui suit:Au commencement Dieu cra le ciel et la Terre et la Terre tait informe et vide et aussi

    Dieu cra l'homme son image. Cependant, mme pour les choses matrielles, l'hommedoit ressembler Dieu, car il fut cre l'image du Pre.

    Un homme construit sa maison pour lui mme et sa famille, les porches ou les vrandassont tous dehors et sont secondaires. La construction est rellement ralise pour yapprcier intrieurement ses convenances.

    Olaf Jansen, a lanc cette affirmation par mon intermdiaire, moi son humble

    instrument, que, d'une manire semblable, Dieu a cre cette Terre pour son "intrieur"c'est dire pour ses Terres, ses mers, ses rivires, ses montagnes, ses forts et sesvalles, et pour ses autres convenances intrieures, tandis que la surface externe de la

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    Terre est plutt la vranda, le porche o les choses poussent par analogie maigrementcomme un lichen s'accrochant sur le versant d'une montagne pour y vivre dans un vraidnuement.

    Prenez une coquille d'uf et de chaque extrmit faites un trou de la largeur de cecrayon . Extrayez son contenu et ensuite vous aurez une reprsentation parfaite de la

    terre d'Olaf Jansen. La distance de la surface intrieure la surface extrieure, selon lui,est environ trois cents milles. Le centre de gravit n'est pas dans le centre de la terre,mais dans le centre de la coquille ou la crote; donc, si l'paisseur de la crote de la terreou la coquille est de trois cents milles, le centre de gravit est cent cinquante milles au-dessous de la surface.

    Dans leurs livres de bord des explorateurs arctiques nous parlent de la plonge vers lebas de l'aiguille alors que les navires voiles voguaient dans les rgions de l'extrme nord. En ralit, ils taient la courbure de la terre, sur le bord de la coquille, o la gravit estgomtriquement augmente et tandis que le courant lectrique (c'est du champmagntique dont il s'agit vraisemblablement. La thorie du champ magntique terrestre

    n'tait pas connue l'poque par l'auteur: Note du webmaster: ) se dirige apparemmentdans l'espace vers Ple Nord fantme, et cependant ce courant lectrique (idem) poursuitson cours vers le sud le long de la surface intrieure de la crote de la Terre.

    Dans l'annexe son uvre , le Capitaine Sabine donne un compte rendu desexpriences ralises pour dterminer l'acclration du pendule dans des latitudesdiffrentes. Cela semble avoir rsult du travail commun de Peary et Sabine. Il dit : "ladcouverte accidentelle qu'un pendule transport de Paris jusqu'au voisinage del'quateur a augment sa priode de vibration, a tabli , le premier pas, notreconnaissance montrant que de l'axe polaire du globe est moins actif que celui passant parl'quateur et que la gravit augmente progressivement quand on passe de l'quateur auxples".

    Selon Olaf Jansen, dans le commencement notre vieux monde a t cr seulementpour "le monde du dedans" , o sont placs les quatre grandes fleuves - l'Euphrate, lePison, le Gihon et le Hiddekel. Ces mmes noms fleuves, se retrouvrent pour d'autresflots l'extrieur purement par le suivi d'une ancienne tradition dont l'origine vient d'au-dela de la mmoire des hommes.

    Sur le sommet d'une haute montagne, prs de la source de ces quatre rivires, OlafJansen, le norvgien, prtend avoir dcouvert "le Jardin d'Eden", perdu depuis longtemps,

    le nombril vritable de la Terre et avoir pass plus de deux ans tudier et faire lareconnaissance de cette merveilleuse terre de "intrieur", exubrante avec une floreextraordinaire et o abondent des animaux gants; une terre o les gens vivent dessicles, bien plus que l'ordre de Mathusalem et que d'autres rvlations Bibliques; unergion o l'eau reprsente un quart de la surface "intrieure" et la terre les trois-quarts. Oil y a de grands ocans et beaucoup de rivires et lacs; o les villes sont superbement etmagnifiquement construites; o les modes de transport sont aussi trs en avance sur lesntres autant que nos fires ralisations sont en avance sur celles des habitants de la plus"profonde Afrique noire".

    Le diamtre intrieur est de six cents milles en moins que le diamtre reconnu de la

    Terre. Dans le centre identifi de ce vaste espace vide se trouve le sige lumineux, unemonumentale boule brumeuse, de feu rougetre, dont la brillance n'est nullementclatante, mais entour par un nuage blanc, doux, lumineux, distribuant une chaleur

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    uniforme et maintenu en sa place dans le centre de cet espace interne par la loi immuablede la gravitation. Ce nuage lumineux est nomm par les habitants de l'intrieur "Le Dieuqui fume". Ils croient que c'est le trne "du Trs Haut".

    Olaf Jansen m'a rappel comment, lors de nos anciennes journes de collge, noustions tous familiers avec les dmonstrations de laboratoire du mouvement centrifuge, qui

    ont clairement prouv que, si la terre tait un solide, la rapidit de sa rvolution autour deson axe la dchirerait en mille fragments.

    Le vieux Norvgien a aussi affirm que des points les plus loigns de terre dans lesles de Spitzberg et de la Terre de Franz Josef, on peut voir annuellement, les massesd'oies, volant toujours plus loin vers le nord, ainsi que les marins et d'explorateurs lerapportent dans leurs livres de bord. Aucun scientifique n'a encore t assez audacieuxpour essayer d'expliquer, mme pour sa propre satisfaction, vers quelle terre ces volatilessont guids par leur instinct subtil. Cependant, Olaf Jansen nous a donn une explicationla plus raisonnable.

    On explique aussi ainsi la prsence de la mer libre dans la zone arctique. Olaf Jansenprtend que l'ouverture du nord, o la largeur du trou, pour ainsi dire, est d' environ millequatre cents milles de diamtre. En relation avec tout ceci citons ce que l' explorateurNansen crit dans la page 288 de son livre: " Je n'ai jamais vogu de manire sisplendide. Vers nord, rsolument en direction du nord, avec un bon vent, aussi rapidementque le flot et la voile peuvent nous faire avancer, une mer libre , mille aprs mille, prioded'observation aprs priode d'observation, de ces rgions inconnues, toujours plus claireset plus libres de glace, on pourrait presque dire : " combien de temps cela durera-t-il ?"L'il fixe toujours la direction du nord comme on arpente un pont. Il regarde l'avenir. Maisil y a toujours le mme ciel assombri vers l'avant et qui signifie la prsence de la merlibre."

    Il y a aussi le Norwood Review d'Angleterre dans sa revue du 10 Mai de 1884 quidclare:" Nous n'admettons pas qu'il y a de la glace jusqu'au ple - une fois l'intrieur dela grande barrire de glace, un nouveau monde s'impose l'explorateur, le climat est douxcomme celui d'Angleterre et, aprs, embaum comme les les grecques. "

    Certains des fleuves "du dedant", proclame Olaf Jansen, sont plus grands que nosfleuves Mississippi et d'Amazone combins, dans le dbit d'eau transporte; en effet leurpuissance est occasionne par leur largeur et leur profondeur plutt que par leur longueuret c'est aux embouchures de ces puissants fleuves, quand ils arrivent vers le nord et vers

    le sud en suivant le long de la surface intrieure de la terre, que se forment et se trouventces gigantesques icebergs, certains d'entre eux ayant entre quinze et vingt milles delargeur et entre quarante et cent milles de longueur.

    N'est-ce pas trange qu'il n'y a jamais eu d'iceberg rencontr ou dans l'Ocan arctiqueou Antarctique qui ne soit pas compos d'eau douce ? Les scientifiques modernesprtendent que la conglation limine le sel, mais les affirmations d'Olaf Jansen sontdiffrentes.

    Des critures anciennes hindous, japonaises et chinoises ainsi que les hiroglyphes deraces teintes du continent Nord-amricain, tous parlent de la tradition des adorateurs du

    soleil et c'est possible, l'clatante lumire des rvlations d'Olaf Jansen, que les gens dumonde intrieur, grandement sduits par les lueurs du soleil qui brillait la surfaceintrieure de la terre, en eu assez de ce "de Dieu qui fume", le grand pilier ou le nuage

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    originel de toute force lumineuse et, las de leur atmosphre continuellement douce etplaisante, suivirent, soit par l'ouverture nord ou par l'ouverture sud, la lumire plus brillanteet ce peuple t finalement conduit au-del de la ceinture de glace et dispers sur lasurface "extrieure" de la Terre, par l'Asie, l'Europe, l'Amrique du Nord et, plus tard,l'Afrique, l'Australie et Sud Amrique. (La citation suivante est significative ce sujet: " Ils'ensuit que l'homme, originaire d'une rgion mre toujours indtermine, mais qu'un

    certain nombre d'hypothses considrent avoir t au Nord, a rayonn dans plusieursdirections; et que ses migrations ont t constamment dirigs du Nord vers le Sud." - M.Marquis G. de Saporta, dans la Science Populaire Montly, octobre 1883, page 753.)

    C'est un fait notable que, mesure que nous nous approchons de l'quateur, la staturede la race humaine est moins grande. Mais les Patagoniens de l'Amrique du Sud sontprobablement les seuls aborignes du centre de la terre qui sont sortis par l'ouverturehabituellement dsigne par le Ple Sud et ils sont appels la race gante.

    Olaf Jansen dclare que, dans le commencement, le monde a t cr par le GrandArchitecte de l'Univers, pour que l'homme puisse demeurer sur sa surface "intrieure", qui

    a depuis t l'habitation "du peuple lu".

    Ceux l qui ont t chasss "du Jardin d'Eden" ont apport leur histoire traditionnelleavec eux.

    L'histoire du peuple vivant "dans l'intrieur" se rfre un rcit suggrant l'histoire deNo et de l' arche, rcit qui nous est familier. Il a navigu loin, aussi bien que Columbus l'afait, en partant d'un certain port, vers une terre trange dont il avait entendu parler au loinvers le nord, emportant avec lui de toute sortes de btes des champs et les volailles del'air, mais on n' en n'a jamais plus entendu parler par la suite.

    Sur les frontires du nord de l'Alaska et toujours plus frquemment sur la cteSibrienne, on a trouv des cimetires contenant les dfenses de d'ivoire dans desquantits si grandes que l'on a suggr que l'endroit tait form d'antiques lieuxd'enterrement. Selon d'Olaf Jansen, ces dfenses proviennent de la grande vie animaleprolifique qui abonde dans les champs et des forts et sur les berges des nombreuxfleuves du Monde Intrieur. Les restes des animaux ont t attraps dans les courantsocaniques, ou ont t ports sur des banquises et se sont accumuls comme le boisflottant sur la cte Sibrienne. Cela a continu pendant une ternit et de l ces cimetiresmystrieux.

    A ce sujet William F. Warren, dans son livre dj cit, pages 297 et 298, dit : " Lesroches arctiques nous parlent d'une Atlantide perdue plus merveilleuse que celle dePlaton. Les lits de fossiles d'ivoire de la Sibrie dpassent tout ce qui existe de la sortedans le monde. Depuis les jours de Pliny, au moins, ils ont constamment subi unesurexploitation et tout de mme, ils demeurent le quartier gnral central de ceux quiveulent s'approvisionner. Les restes de mammouths sont si abondants que, commeGratacap dit, "Les les du nord de la Sibrie semblent cres d'os entasss". Un autreauteur scientifique, parlant des les de la Nouvelle Sibrie, vers le nord de l' embouchuredu fleuve "La Lena", emploie ce langage : " les grandes quantits d'ivoire sont extraites dela terre chaque anne. En effet, on croit que certaines les ne sont rien d'autres qu'uneaccumulation de bois de construction de drive et les corps de mammouths et d'autres

    animaux d'antdiluviens gels ensemble." De cela nous pouvons dduire que, pendant lesannes qui se sont coules depuis la conqute russe de la Sibrie, des dfenses utilesde plus de vingt mille mammouths ont t ramasses. "

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    Mais maintenant voil l'histoire d'Olaf Jansen. Je le donne en dtail, comme il a su luimme la transcrire. Dans le manuscrit et parsems dans le rcit, le vieux norvgien aplac entre guillemets, les travaux rcents sur l'exploration arctique, montrant ainsicomment il avait soigneusement compar ses propres expriences celles d'autresvoyageurs du Nord glac.

    Voici donc ce qu'a crit le disciple d'Odin et Thor :

    Fin de la page 47

    DEUXIEME PARTIE:

    L'Histoire d'Olaf Jansen

    Mon nom est Olaf Jansen. Je suis un norvgien, bien que je sois n dans la petite ville

    russe de marins d'Uleaborg, sur la cte orientale du Golfe de Bothnia, le bras du nord dela mer Baltique.

    Mes parents taient en croisire de pche dans le Golfe de Bothnia et ont habit cetteville russe d'Uleaborg au moment de ma naissance, le 27 Octobre 1811.

    Mon pre, Jens Jansen, est n Rodwig sur la cte scandinave, prs des les Lofoden,mais aprs son mariage installa sa maison Stockholm, parce que ma mre et sa familley rsidaient. Quand j'ai atteint mes sept ans, j'ai commenc accompagner mon pre lorsde ses tournes de pche le long de la cte scandinave.

    Trs jeune , je fis montre de mon aptitude pour des livres et l'ge de neuf ans, j'ai tplac une cole prive Stockholm, o je demeurai jusqu' l'ge de quatorze ans.ensuite j'ai suivi mon pre rgulirement dans toutes ses tournes de pche.

    Mon pre mesurait bien six pieds trois de haut (voisin de 1m90 :note du web master) etpesait plus de quinze stones (voisin de 95Kg), un typique Scandinave bon teint ayant unevie des plus rudes et capable de plus d'endurance, ma plus grande connaissance,qu'aucun autre homme. Il possdait, la douceur d'une femme dans pour les petites chosesde la vie et cependant sa dtermination et sa volont taient indescriptibles. Sa volontn'admettait aucune dfaite.

    J'avais 19 ans quand nous avons entrepris ce qui s'est avr tre notre dernier voyageen temps que pcheurs et qui a abouti l'histoire trange qui devra tre rvle aumonde, - mais pas avant que je sois arriv la fin de mon plerinage terrestre.

    Je n'ose pas permettre que les faits que je connais soient publis de mon vivant parcrainte que je subisse davantage d' humiliation, d'emprisonnement et de souffrance. Toutd'abord, j'ai t mis dans des fers par le capitaine du navire baleinier qui m'a sauv, pourla seule raison que je lui avais parl des merveilleuses dcouvertes faites par mon pre etmoi-mme. Mais j'tais loin d'tre arriv la fin de mes tortures.

    Aprs quatre ans et huit mois d'absence j'ai atteint Stockholm, pour constater seulementque ma mre tait morte l'anne prcdente et que la proprit avait t laisse par mesparents la famille de ma mre, mais elle m'a t immdiatement restitue.

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    Tout aurait pu bien continuer ainsi, si j'avais effacer de ma mmoire l'histoire de notreaventure et de la mort pouvantable de mon pre.

    Finalement, un jour j'ai racont l'histoire en dtail mon oncle, Gustaf Osterlind, unhomme ayant de considrables biens et que je l'ai press d'organiser une expdition pourmoi afin de raliser un autre voyage vers la terre trange.

    D'abord j'ai pens qu'il favorisait mon projet. Il semblait intress et m'a invit meprsenter devant certains fonctionnaires et leur expliquer, comme je l'avais fait pour lui,l'histoire de nos voyages et de nos dcouvertes. Imaginez ma dception et mon horreurquand, sur la conclusion de mon rcit, certains papiers ont t signs par mon oncle et,sans avertissement, je me suis trouv arrt et bien vite sous l'effet d'un lugubre etpouvantable emprisonnement dans un asile de fous, o je suis rest pendant vingt-huitans - annes de longues, ennuyeuses, et affreuses souffrances!

    Je n'ai jamais cess d'affirmer que j'tais sain d'esprit et de protester contre l'injusticede mon emprisonnement. Finalement, le dix-sept octobre 1862, je fus libr. Mon oncle

    tait mort et les amis de ma jeunesse taient maintenant des trangers. En effet, unhomme de plus de cinquante ans, dont la seule information que l'on connaisse de luiconcerne un fou, n'a aucun ami.

    Je fus embarrass pour savoir comment gagner ma vie, mais instinctivement, je metournai vers le port o les nombreuses barques de pche taient ancres et dans l'espaced'une semaine, je m'embarquai avec un pcheur par le nom d'Yan Hansen, quicommenait une longue croisire de pche aux les Lofoden.

    A ce moment l, mes prcdentes annes o j'avais tant bourlingu, m'ont t d'un trsgrand avantage, spcialement pour affirmer mon utilit. Ce ne fut pas seulement lecommencement d'autres voyages, mais par une frugale conomie, je fus en quelquesannes, capable de possder mon propre un bateau de pche.

    Pendant vingt-sept ans, par la suite, j'ai parcouru la mer comme pcheur, pendant cinqans travaillant pour d'autres et les vingt-deux annes dernires pour moi.

    Pendant toutes ces annes, j'tudiai avec diligence un maximum de livres, aussi bienqu'un dur ouvrier mon affaire, mais j'ai pris grand soin de ne mentionner personnel'histoire concernant les dcouvertes faites par mon pre et moi-mme. Mme ce dernierjour, j'aurai peur de savoir que quelqu'un ait pu voir ou connatre les choses que je suis

    entrain d'crire, et les notes et cartes que je garde par-devers moi. Quand mes jours sur laTerre seront termins, je laisserai des cartes et notes qui claireront et, j'espre, utilementl'Humanit.

    Le souvenir de mon long emprisonnement avec des maniaques, et toute l'angoissehorrible et les souffrances subites sont trop vives pour donner une autre chance unearrestation.

    En 1889, j'ai vendu de mes barques de pche et j'ai constat que j'avais accumul unefortune tout fait suffisante de m'entretenir le reste de ma vie. Je suis alors venu enAmrique.

    Pendant une douzaine d'annes, mon habitation fut dans l'Illinois, prs de Batavia, oj'ai runi la plupart des livres de ma prsente bibliothque, quoique j'y aie apport

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    beaucoup de volumes de choix de Stockholm. Plus tard, je suis venu Los Angeles,arrivant ici le 4 mars 1901. Je me rappelle bien, la date car c'tait le deuxime jourd'inauguration du Prsident McKinley. J'ai achet cette humble demeure et, ici dansl'intimit de mon propre domicile, abrit par ma propre vigne et mes figuiers et avec meslivres autour de moi, j'ai entrepris de faire des cartes et les dessins des nouveaux paysque nous avions dcouverts et aussi d'crire l'histoire en dtail du temps o mon pre et

    moi avions quitt Stockholm jusqu' l'vnement tragique qui nous a spars dansl'Ocan Antarctique.

    Je me rappelle bien que nous avons quitt Stockholm dans notre sloop de pche letroisime jour d'avril 1829 et avons navigu au sud, laissant l'le de Gothland gauche etl'le Oeland droite. Quelques jours plus tard nous avons doubl le Point de Sandhommaret avons emprunt le dtroit qui spare le Danemark de la cte scandinave. En tempsvoulu nous avons fait escale dans la ville de Christiansand, o nous nous sommesreposs deux jours et ensuite nous sommes repartis le long de la cte scandinave versl'ouest, en nous dirigeant vers les les Lofoden.

    Mon pre tait d'esprit trs gai, en raison des excellents et satisfaisants bnfices qu'ilavait obtenus de notre dernire pche qu'il avait commercialise Stockholm, au lieu dela vendre dans une des villes de marins le long de la cte scandinave. Il a tparticulirement heureux avec la vente de quelques dfenses d'ivoire qu'il avait trouvessur la cte d'ouest de la Terre de Franz Joseph pendant une de ses croisires du nordl'anne prcdente et il a exprim l'espoir que cette fois nous pourrions de nouveau treassez chanceux de charger notre petit sloop de pche de d'ivoire, au lieu de morues,harengs, maquereaux et saumons.

    Nous fmes escale Hammerfest, qui est 7140' de latitude N, pour nous reposerquelques jours. Nous y sommes rests une semaine, et nous fmes des provisionssupplmentaires et avec plusieurs tonneaux d'eau potable et nous avons ensuite naviguvers le Spitzberg.

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    Pendant les quelques premiers jours, nous avions une mer libre et un vent favorable etensuite nous avons rencontr beaucoup de glace et beaucoup d'icebergs. Un navire aussilarge que notre petit sloop de pche ne pouvait pas probablement trouv sa route parmi lelabyrinthe d'icebergs ou se serrer dans les canaux peine ouverts. Ces montagnesd'icebergs se prsentaient en une succession infinie de palais de cristal, de cathdralesmassives et des chanes de montagnes fantastiques, sinistres et pareilles des

    sentinelles, immobiles comme quelques falaises imposantes en roche solidifie, sedressant silencieux comme un sphinx, et rsistant aux vagues agites d'une mermouvemente.

    Aprs avoir chapp de justesse de nombreux accidents, nous sommes parvenus auSpitsberg, le 23me jour de Juin et nous avons jet l'ancre la Baie Wijade pendant uncourt temps, o nous avons eu la main trs heureuse pour notre pche . Nous avons alorslev l'ancre et avons travers le Dtroit Hinlopen et navigu le long de la cte de la Terredu Nord-East. (on doit se rappeler que Andree amora son fatal voyage en ballon partirde la cte nord-ouest Spitsberg ).

    Un vent fort nous a abord venant du sud-ouest et mon pre dit que nous ferions mieuxd'en profiter et d'essayer d'atteindre la Terre de Franz Josef, o, l'anne prcdente iln'avait, par accident, trouv les dfenses d'ivoire qui lui avaient rapport un si bon prix

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    Stockholm.

    Jamais, auparavant ou depuis, je n'avais vu tant tant d'oiseaux de mer; ils taient sinombreux qu'ils cachaient les rochers du littoral et qu'ils obscurcissaient le ciel.

    Pendant plusieurs jours nous avons navigu le long de la cte rocheuse de la Terre de

    Franz Josef. Finalement, un vent favorable nous a pouss vers la Cte Ouest et, aprsavoir navigu la voile vingt-quatre heures, nous sommes arrivs un magnifique petitbras de mer.

    On aurait pu peine croire que c'tait l, la lointaine Terre du Nord. L'endroi tait vertavec une croissante vgtation et bien que la zone ne reprsentait pas plus qu'un ou deuxacres, l'air tait cependant chaud et tranquille. Ce point aurait t le lieu o l'influence duGulf Stream se fait le plus profondment sentir.(.......Sir John Barrow, Bart., F.R.S., dansson ouvrage intitul "Dcouverte et recherche de voyages dans les Rgions Arctiques", dit la page 57 : "M. Beechey se rfre ce qui tait frquemment trouv et not - ladouceur de la temprature sur la cte occidentale du Spitsberg, est devenue l attnue,

    ou ne prsente aucune sensation de froid, bien que le thermomtre puisse tre seulementde quelques degrs au-dessus du point de conglation. L'effet brillant et vif d'un jour clair,quand le soleil brille plus avant au travers d'un ciel pur, d'une teinte azure, est si intenseque l'on y trouve aucun parallle mme dans le clbre ciel italien ." )

    Sur la cte-Est, il y avait de nombreux icebergs, bien que l'on soit ici dans une eau libre.Loin vers l'ouest , cependant, on voyait des blocs de glace et toujours plus au loin, versl'ouest apparaissaient en forme de chanes de basses collines de glaces. Devant nous etdirectement au nord, s'tendait une mer libre.( Le Capitaine Kane, la page 299, citant leJournal de Morton, le 26 dcembre, dit : "Aussi loin que je pourrais le voir, les passagesouverts taient larges au moins de quinze milles , avec parfois des miettes de glaces lessparant. Mais c'tait partout de la petite glace qui vient soit de l'espace libre au nord ousoit de la glace qui s'effrite et coule pour disparatre totalement plus avant vers le nord".)

    Mon pre tait un ardent adepte d' Odin et Thor et me disait frquemment qu'ils taientdes Dieux qui sont venus de loin au-del "du Vent du Nord."

    Mon pre expliquait que selon une tradition, qui dit qu'il existait alors plus au loin vers lenord, une terre plus belle que tout ce qu'aurait jamais connu tout mortel et qui est habitepar le peuple "lu". (Nous trouvons la chose suivante dans "Mythologie Allemande" page778, sous la plume Jakob Grimm; "Alors les fils de Bor construit au milieu de l'univers la

    ville appele Asgard, o demeurent les Dieux et leurs semblables et de ce lieu, ils mirentau point tant de choses merveilleuses et sur la terre et dans les cieux au-dessus . Il y adans cette ville une place appele Hlidskjalf et quand Odin est assis l sur son trnelev, il veille sur le monde entier et discerne toutes les actions humaines." )

    Ma jeune imagination a t stimule par l'ardeur, le zle et la ferveur religieuse de monbon pre et je me suis exclam : " Pourquoi ne pas naviguer vers cette terre gracieuse ?Le ciel est juste, le vent favorable et la mer ouverte ".

    Mme maintenant, je peux voir l'expression de surprise agrable de sa mine, quand ils'est s'est tourn vers moi et m'a demand : "Mon fils, dsires-tu aller et explorer avec moi

    - l'au-del o l'homme ne s'est jamais aventur ?" J'ai rpondu affirmativement. "Trsbien", rpondit-il. "Qu'Odin nous protge!" Et, ajustant rapidement les voiles, il a jet uncoup d'il notre boussole, a tourn la proue droit dans la direction du nord et au travers

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    d' une voie libre, notre voyage commena. (Hall crit, la page 288 : " Le 23 janvier deuxEsquimaux, accompagns par deux marins, sont alls au Cap Lupton. Ils ont annoncavoir rencontr une mer d'eau libre qui s'tendait aussi loin que l'il pouvait scruter".)

    Le soleil tait bas sur l'horizon, comme il pouvait l'tre encore en ce tout dbut de l't.En effet, nous avions presque quatre mois d' avance avant que la nuit polaire arrive de

    nouveau.

    Notre petit sloop de pche a bondi en avant comme s'il dsirait ardemment se lancercomme nous-mmes dans l'aventure. Trente-six heures aprs nous tions hors de vue del'extrme point nord du littoral de Terre de Franz Josef. Un courant fort se dirigeant le nordpar le nord-est semblait nous transporter. Loin droite et gauche de nous s'tallaientdes icebergs, mais notre petit sloop a d longer d'troits passages et des couloirs si finsen certains endroits, que si notre embarcation n'avait pas t de forme rduite, nousn'aurions jamais pu nous en sortir.

    Le troisime jour nous sommes arrivs une le. Ses rivages taient baigns par une

    mer libre. L mon pre dcida de faire une pose et de partir en exploration pendant unjour. Cette nouvelle terre tait prive de bois de construction, mais nous y avons trouvune grande accumulation de bois rejets par la mer, sur le rivage du nord. Certains destroncs des arbres taient quarante pieds de long (prs de 12m) et deux pieds de diamtre(60cm).

    ( Greely nous dit dans vol. 1, page 100, que : "Privates Connell et Frederick ont trouvun grand arbre conifre sur la plage, juste au-dessus de la limite extrme des hauteseaux. il faisait presque trente pouces (76cm) de circonfrence, environ trente pieds (9 m)de long et avait apparemment t port ce point par un courant il y avait deux ans. Unede ses parties avait t dcoupe pour en faire du bois de chauffage et pour la premirefois dans cette valle, un feu de camp brillant, joyeux a donn le confort l'homme.")

    Aprs avoir explorer pendant un jour le littoral de cette le, nous avons lev l'ancre etavons tourn notre proue vers le nord en direction de la mer libre .( Dr. Kane dit, la page379 de son ouvrage : "je ne peux pas imaginer ce que devient la glace. Un courant fortsurvint constamment du nord; mais, l' altitude de plus de cinq cents pieds (152m), j'ai vuseulement les bandes troites de glace, avec les grands espaces d'eau libre, de dix quinze milles dans la largeur, entre eux. Cette glace doit, donc, ou aller vers un espacelibre au nord, ou se dissoudre." )

    Je me rappelle que ni mon pre, ni moi-mme n'avions rien mang pendant presquetrente heures. Peut-tre cela tait d la tension d'excitation de notre voyage trangedans les plus lointaines eaux du nord, o d'aprs mon pre, personne ne s'tait aventurauparavant. Notre pouvoir de suggestion avait calm nos apptits physiques.

    A la place d'un froid intense comme nous l'aurions prvu, il faisait vraiment plus chaudet plus bien plus agrable que dans la rgion d'Hammerfest sur la cte du Nord de laNorvge, il y avait environ six semaines de cela. ( Le Capitaine Peary dans son deuximevoyage rapporte une autre circonstance qui peut venir confirmer une conjecture qui alongtemps t soutenue par certains, savoir qu'il existe une mer libre , sans glace, au ouprs du Ple. "Le deux Novembre," dit Peary, "le vent s'est rafrachi issu d'une tempte en

    provenance du nord-ouest, a baiss le thermomtre avant minuit de 5 degrs, tandis que,un accroissement du vent sur Melville Island tait gnralement accompagne par unehausse simultane de la temprature . Cela ne pourrait-il " demande-t-il, "tre occasionn

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    par le vent revenant de la haute mer, en suivant la direction d'o il souffle ? Et cela netend-il pas confirmer l'ide qu'au ou prs du Ple existe une haute mer ?")

    Nous admmes tous les deux, franchement avoir trs faim et immdiatement, j'aiprpar un repas substantiel grce notre garde-manger bien pourvu. Aprs nous noussoyons copieusement restaurs, j'ai dit mon pre que je sentais venir le sommeil et que

    j'allais m'endormir. "Trs bien", m'a t-il a rpondu, "je montrerai la garde".

    Je n'ai aucune faon de dterminer combien de temps, j'ai dormi; je sais seulement quej'ai t brutalement veill par secousse pouvantable du sloop. Je fus surpris alors dedcouvrir que mon pre dormait profondment. Je me hurlai pour le rveiller et il se mitrapidement debout. En effet, s'il n'avait pas saisi immdiatement le bastingage, il auraitcertainement t projet dans les vagues bouillonnantes.

    Une tempte de neige froce faisait rage. Le vent tait directement sur l'arrire,poussant notre sloop une vitesse norme et menaant chaque moment de nousrenverser. Il n'y avait pas de temps perdre, les voiles devaient tre affales

    immdiatement. Notre bateau se tordait dans des convulsions. Quelques icebergs quenous connaissions, nous ctoyaient de part et d'autre, et heureusement un canal s'ouvrait nous directement vers le nord. Mais en sera t-il ainsi longtemps? Devant nous,ceinturant l'horizon de gauche droite, s'talait un vaporeux brouillard ou une brume,parfois noir comme la nuit gyptienne au bord de l'eau et parfois blanc comme un hautnuage de vapeur, que l'on perd finalement de vue alors qu'il se confond avec les grandsflocons blancs de neige tombante. Il n'y avait aucun moyen de dterminer, s'il couvrait untratre d'iceberg, ou quelque autre obstacle cach contre lequel notre petit sloop sebriserait en nous prcipitant dans une tombe liquide, ou s'il tait simplement lamanifestation d'un brouillard arctique. (A la page 284 de son oeuvre , Hall crit : "dusommet de Providence Berg, on a vu un brouillard sombre au nord, indiquant la prsenced'eau. 10h00 trois des hommes (Kruger, Nindemann et Hobby) sont alls au Cap Luptonvrifier si la prsence d'eau libre s'averrait possible. A leur retour ils ont annonc ladcouverte de plusieurs espaces libres et beaucoup de glace rcente, pas plus vieille d'unjour, et si fine qu'elle tait facilement brise par des projections de glaons".)

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    Par quel miracle avons-nous chapp une suprme destruction, je ne saurais le dire.Je me souviens notre petite embarcation a grinc et a gmi, comme si ses joints secassaient. Elle a balanc et chancel, en avant et en arrire comme si elle avait t saisipar quelque froce courant sous-marin tourbillonnant ou quelque vortex .

    Heureusement notre boussole avait t fixe par de longues vis une traverse. Laplupart de nos provisions, cependant, furent jectes et expulses du pont desmarchandises et si nous n'avions pas pris la prcaution ds le dbut mme, de nousattacher fermement aux mts du sloop, nous aurions t balays dans les flots dchans.

    Au-dessus du tumulte assourdissant des vagues qui faisaient rage, j'ai entendu la voixde mon pre disant: "Soit courageux, mon fils," puis il a hurl "Odin est le Dieu des eaux,le compagnon du courageux et il est avec nous. N'aie pas peur."

    moi il semblait n'exister pour nous, aucun moyen d'chapper une mort horrible. Le

    petit sloop fendait l'eau, la neige tombait si abondamment qu'elle nous aveuglaitlittralement et les vagues talonnaient de leur blanche cume avec une infatigable fureur.Nous ne pouvions dire, quel instant, nous allions tre prcipits contre un quelconquebloc de glace la drive. L'norme houle nous soulevaient jusqu'aux sommets mmes de

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    colossales vagues puis, nous prcipitaient dans les profondeurs de leurs creux comme sinotre sloop de pche tait une coquille fragile. Des vagues gigantesques d'une blancheurinimaginable, se dressaient comme les murs vritables, d'une clture, de l'avant l'arrire.

    Cette pouvantable preuve exasprante, par ses innommables horreurs en forme desuspense et d'indescriptibles agonisantes peurs , dura plus de trois heures et pendant tout

    ce temps ce fut, la fuite en avant grande vitesse . Alors soudainement, comme s'il s'taitlass de ses efforts frntiques, le vent commena diminuer sa fureur et puis il disparuprogressivement . Finalement ce fut le calme parfait. Le brouillard avait lui aussi disparu eten avant nous s'tendait un couloir sans glace peut-tre dix ou quinze milles de largeuravec quelques icebergs loin notre droite et un archipel clairsem de plus petits sur notregauche.

    J'observais attentivement mon pre, en dcidant de rester silencieux, jusqu' ce qu'ilprenne la parole. Sur le moment, il dliait la corde de sa taille et, sans dire un mot, il acommenc faire travailler les pompes, qui ne furent pas heureusement endommages,allgeant le sloop de l'eau qu'il avait accumule dans la tempte en furie.

    Il a largu les voiles du sloop aussi calmement qu'il aurait lanc son filet de pche etensuite il fit remarquer que tions prts, pour recevoir le vent favorable ds qu'il selverait. Son courage et sa constance taient vraiment remarquables.

    Aprs inspection nous avons constat que le tiers de nos provisions tait encoredisponible, mais notre inquitude fut trs forte, quand nous avons dcouvert que nostonneaux d'eau avaient t prcipits par dessus bord pendant les plonges violentes denotre bateau.

    Deux de nos tonneaux d'eau taient dans la cale principale, mais tous les deux taientvides. Nous avions une suffisante provision d'alimentation, mais aucune eau douce. Jeralisai alors immdiatement le caractre effroyablement dramatique de la situation. Sur lemoment j'ai fut saisi d' une soif dvorante. "C'est en vrit trs alarmant" a remarqu monpre. "Cependant, faisons scher nos vtements dbraills, car nous sommes trempsjusqu' l'os . Aie confiance au Dieu Odin, mon fils. Ne te dsespre pas ."

    Le soleil tapait par des rayons assez inclins, comme si nous tions une latitude plusau sud, au lieu d'tre dans rgion trs au nord. Il se balanait de ci de l, son orbite n'tantjamais visible et il montait plus en plus haut chaque jour, frquemment couvert de brume,alors semblant regarder toujours fixement au travers du chapelet de nuages comme un

    oeil inquiet du destin, gardien de la mystrieuse contre du Nord et observant jalousementles frasques humaines. Loin sur notre droite les rayons ornant les prismes d'icebergstaient magnifiques. Leurs rflexions mettaient des flashes de grenat, de diamant, desaphir. Un panorama pyrotechnique de couleurs et de formes innombrables, tandis que ci-dessous, on pouvait voir la coloration verdtre de la mer et ci-dessus, le ciel teint depourpre.

    TROISIEME PARTIE:

    Au-del du vent du Nord

    J'ai essay d'oublier ma soif en m'vertuant transbahuter de la cale quelquesprovisions et un rcipient vide. Me penchant par dessus la rampe latrale, j'ai rempli lercipient d'eau dans le but de me laver les mains et le visage. ma stupfaction, lorsquemes lvres sont entres en contact avec l'eau, elle n'tait pas sale. La dcouverte me fit

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    sursauter. "Pre !" Ai-je halet le souffle proprement coup , " l'eau, l'eau, elle est douce ";"Que dis tu l, Olaf ?" a hurl mon pre, jetant un coup d'il htivement autour. "Tu tetrompes srement. Il n'y a aucune terre dans les environs. Tu dbloques voyons." "Maisgote-moi cela !" ai-je cri.

    Et ainsi nous avons fait la dcouverte que l'eau tait en effet douce, tout fait douce,

    sans le moindre le got sal, ni mme un soupon de saveur sale.

    Nous avons immdiatement rempli, nos deux derniers tonneaux d'eau et mon pre adclar que c'tait une faveur cleste venant des dieux Odin et Thor.

    Nous dbordions de joie, mais la faim nous a vite ramens la ralit. Maintenant quenous avions trouv de l'eau douce dans la haute mer, quoi devrions-nous nous attendreencore, cette latitude trange o aucun bateau n'a jamais auparavant navigu et o l'onn'avait jamais entendu le plouf d'un aviron ? (In vol.1, la page 196, Nansen crit : "c'est unphnomne singulier, - cette eau douce. Nous avions prsent une meilleure opportunitpour tudier cela, tel que nous le dsirions . Ce phnomne se passe quand une couche

    superficielle d'eau douce surnage sur l'eau de mer sale et cette eau douce glisse avec labateau sur la mer plus lourde du dessous comme si cette mer constituait une couche fixe.La diffrence entre ces deux couches liquides tait dans ce cas, si grande que tandis quenous avions de l'eau potable la surface, l'eau nous sommes arrivs extraire du fond dela salle des machines tait si sale qu'elle ne pouvait tre employe pour la chaudire." )

    Nous avions peine apais notre faim, quand une brise a commenc gonfler nosvoiles inertes et, jetant un coup d'il la boussole, nous avons constat que l'extrmitnord de l'aiguille pointait durement contre le verre en s'y appuyant.

    En rponse ma surprise, mon pre me dit : "j'ai entendu parler de cela auparavant;c'est ce qu'on appelle l'lvation de la pointe nord de l'aiguille."( C'est la pointe bleue quise collait la vitre de la boussole, tandis que la pointe blanche plongeait vers le sol: notedu Webmaster)

    Nous avons desserr le socle de la boussole et l'avons tourne angle droit par rapport la surface de la mer avant que la pointe de son aiguille ne se libre du verre et que lagravitation agisse librement. Elle a boug avec difficult et a sembl aussi instable qu'unhomme ivre, mais finalement s'est engag dans une direction.

    Avant cela nous avons pens que le vent nous portait vers le nord-nord-ouest, mais,

    avec l'aiguille libre, nous avons dcouvert, il pourrait se faire que cela en dpende, quenous naviguions lgrement par nord nord-est. Nous n'avions jamais suivie la direction,plein nord. (Dans le volume II, pages 18 et 19, Nansen crit de l'inclination de l'aiguille. Enparlant de Johnson, son aide : "un jour - c'tait le 24 novembre - il vint au dner, un peuaprs six heures, tout fait dsempar et a dit : "il y a eu une inclination singulire del'aiguille de vingt-quatre degrs. Et son extrmit du nord a remarquablement point versl'Est." )

    Nous trouvons de nouveau dans le premier voyage de Peary - page 67, - la chosesuivante : " Ils avaient observ qu' partir du moment o ils taient entrs dans le dtroitde Lancaster, le mouvement de l'aiguille de la boussole tait trs lent et puis sa dviation

    a augment alors qu'ils progressaient vers l'ouest et qu'ils ont ainsi continu le faire endescendant ce bras de mer. Ayant atteint la latitude 73 degrs, ils ont t tmoins pour lapremire fois du phnomne curieux de ce pouvoir rendant les mouvements de l'aiguille si

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    faibles qu'ils sont compltement dpass par l'attraction magntique du bateau, si bienque l'on puisse maintenant dire que l'aiguille s'orientait vers le ple magntique nord dubateau. "(ce bateau tait-il en mtal pour avoir une attraction et un ple magntiques? Ils'agit trs probablement du magntisme terrestre que subit le navire : note du traducteur)

    La mer tait sereinement calme, avec peine une maigre vague et le vent vif et grisant.

    Les rayons du soleil, en nous frappant de travers, nous fournissait une douce chaleur. Etainsi le temps s'coula, jour aprs jour et nous avons inscrit dans notre livre de bord, quenous avions navigu onze jours depuis la tempte subie dans la haute mer.

    Bien qu'utilises avec une stricte conomie, nos provisions tenaient bon , maiscependant commenaient s'puiser. Entre temps, un de nos tonneaux d'eau s'taitpuis et mon pre dit : "Nous le remplirons de nouveau". Mais, nous avons constat avecinquitude que l'eau tait maintenant aussi sale que dans la rgion des les Lofoden dela cte de la Norvge. Cela a ncessit, de notre part, d'avoir une extrme vigilance, pourle tonneau restant.

    J'avais souvent une profonde envie de dormir; tait-ce l'effet de l'expriencepassionnante de navigation voile dans des eaux inconnues, ou est-ce les consquencesde l'excitation terrible due notre aventure dans la tempte essuye, ou encore tait-ced mon dsir de nourriture? Je ne pouvais le dire.

    Je m'tendais frquemment sur la soute de notre petit sloop et j'observais trs hautdans le ciel son dme bleu; et, malgr le soleil qui brillait loin l'est, je voyais toujours uneseule toile au-dessus de moi . Pendant plusieurs jours, quand j'ai scrut cette toile, elletait toujours l directement au-dessus de nous.

    Autant qu'on s'en souvienne , c'tait le premier Aot. Le soleil, haut dans le ciel et taitsi brillant que je ne pouvais plus voir l'toile solitaire qui avait attir mon attention quelquesjours plus tt.

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    Un de ces jours, mon pre m'a fit sursauter en attirant mon attention sur un nouveauspectacle qui se prsentait loin devant nous, presque l'horizon. "C'est un soleil factice", ahurl mon pre. "J'ai dj lu cela quelque part; Il est dnomm un reflet ou un mirage. Ils'vanouira bientt ."

    Mais ce faux soleil rouge pale, comme nous l'avions imagin, ne s'est pas vanouidurant plusieurs heures; et alors que nous ignorions comment il pouvait emmtre sesrayons de lumire, il y avait toujours un moment o en balayant l'horizon, nous pouvionsapercevoir la brillance de ce prtendu faux soleil pendant une priode d'au moins douzeheures sur 24.

    Des nuages et des brumes de temps en temps pouvaient presque cacher, sonemplacement mais jamais entirement. Progressivement , il a sembl s'lever plus haut,au dessus de l'horizon du ciel d'un mauve ple alors que nous avancions

    . On pourrait peine dire qu'il s'apparentait notre soleil, si ce n'tait sa forme circulaireet quand, non obscurci par des nuages ou les brumes ocaniques, il prenait la colorationd'un rouge brumeux, une apparence hle qui passait une lumire blanche comme unnuage lumineux, refltant une lueur venant d'ailleurs.

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    Nous nous sommes finalement mis d'accord, en discutant, que, quelle que soit la raisondu phnomne, ce soleil brumeux et chatoyant, n'tait pas une rflexion de notre soleil,mais bien une plante en quelque sorte - une ralit.(Nansen, la page 394, dit : "Aujourd'hui une autre chose remarquable est arrive, qui tait qu'environ midi nous avonsvu le soleil, ou pour tre plus correct, une image du soleil, car il ne pouvait qu'tre qu'un

    mirage. Une impression particulire a t produite par la vue de ce feu rayonnant quibrillait juste au-dessus du bord le plus loign de la glace. Selon les des criptionsenthousiastes donnes par beaucoup de voyageurs arctiques de la premire apparition dece Dieu de vie aprs la longue nuit d'hiver, cela laisse une impression de radieuseexcitation; mais il n'en fut pas ainsi pour moi. Nous ne nous attendions pas le voirpendant des jours , si bien que mon sentiment fut plutt teint d'amertume , et dedception, car nous avons pens avoir driv beaucoup plus vers le sud. Donc ce fut avecplaisir que j'ai bientt dcouvert que cela ne pouvait pas tre le soleil lui-mme. Le miragetait d'abord un rayon aplati rougeoyant de feu sur l'horizon; puis plus tard il y eu deuxbandes, l'une au-dessus de l'autre, spares par un espace sombre; Et du sommetprincipal je pouvais voir quatre, ou mme cinq, lignes si horizontales directement l'une sur

    l'autre, toutes d'gale longueur, comme si on avait affaire un soleil carr, d'un rougeple, avec des rayons sombres horizontaux en travers. ")

    Un jour, aussitt aprs cela, je me suis senti extrmement somnolent et suis tombdans un sommeil rparateur. Mais il m'a sembl que je fus presque immdiatementrveill par la secousse vigoureuse de mon paule par mon pre qui criait : "Olaf,rveillez-toi; il y a une terre en vue!"

    J'ai saut sur mes pieds et oh! joie ineffable! L bas, bien au loin , et cependant dans ladirection que nous suivions, des terres mergeaient hardiment de la mer. La trace dulittoral s'tendait trs au loin notre droite, aussi loin que l'il pouvait voir et tout au longde la plage de sable , des vagues s'clataient, en une cume agite qui se reculait, ous'avanait ensuite de nouveau, en murmurant, venant des profondeurs, des sonoritsrptitives et tonitruantes. Les berges taient couvertes d'arbres et de vgtation. Je nepeux pas exprimer le sentiment de grande d'allgresse, qui m'accompagna, lors de cettedcouverte. Mon pre restait, debout, immobile, la main sur le barre, regardant tout droitdevant, ouvrant les effusions de son cur, la prire reconnaissante et l'action degrces envers les Dieux Odin et Thor. Pendant ce temps , un filet de pche rcupr austock de l'arrimage, avait t lanc et nous avons attrap quelques poissons qui vinrents'ajouter nos provisions qui dclinaient.

    La boussole, que nous avions re-fixe sa place, craignant une autre tempte, indiquaitalors franchement la direction du nord et se dplaait sur son pivot, comme si nous tions Stockholm. "L'lvation de l'aiguille" avait cess. Que pouvait bien signifier cela ? Alors,aussi, nos nombreux jours de navigation la voile nous avaient certainement fait dpasserde loin le Ple Nord. Et cependant l'aiguille continuait diriger le nord. Notre perplexits'est douloureusement accrue , car assurment nous devrions tre maintenant dans ladirection du sud. (Peary dans son le premier voyage, page 69 et 70, dit : "En atteignantl'le de Sir Byam Martin, la plus proche le de Melville Island, la latitude du lieud'observation tait 75 degrs 09 minutes 23secondes et la longitude 103 degrs44minutes 37secondes ; le plongeon de l'aiguille magntique de 88 degrs 25 minutes 58secondes ouest, dans la longitude de 91 degrs 48 minutes, o les dernires observations

    sur le rivage avaient t faites, 165 degrs 50 minutes-09 secondes, l'est, leur stationprsente, si bien que nous avons, en navigant dans l'espace inclus entre ces deuxmridiens, travers immdiatement le ple magntique et nous sommes sans aucun doute

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    traverss un de ces endroits sur le globe o l'aiguille vire de 180 degrs, ou autrement dit,o le Ple s'inverse vers le sud.")

    Nous avons navigu pendant trois jours le long du littoral, et ensuite nous sommesarrivs l'entre d'un fjord ou d'une rivire de taille immense. Cela ressemblait plutt une grande baie et l nous avons manuvr notre embarcation, en suivant lgrement la

    direction nord-est sud. Aid un vent tourment soufflant pendant douze heures sur vingt-quatre, nous avons continu avancer intrieurement dans cette voix, qui s'est aprsavr tre une rivire puissante et que , nous l'avons appris ultrieurement, les habitantsappellent Hiddekel.

    Nous avons continu notre voyage pendant dix jours ensuite et avons constat quenous avions heureusement pntr l'intrieur jusqu'au lieu o les mares ocaniquesn'ont plus d'effet sur l'eau, qui tait devenue douce.

    La dcouverte n'est pas venue aussitt, et s'est produite quand notre dernier tonneaud'eau s'est presque puis . Nous n'avons pas perdu de temps pour remplir nos tonneaux

    et nous avons continu remonter la rivire plus avant quand le vent s'averrait favorable.

    Le long des berges, on pourrait voir de grandes forts s'tirant sur plusieurs milles delongueur sur le littoral. Les arbres avaient d'norme taille. Nous avons accost et aprsavoir jet l'ancre prs d'une plage de sable, avons regagn la rive pied et avons trcompenss de trouver une quantit de noix , trs agrables au palais et pouvantsatisfaire notre faim et apportant un changement bienvenu dans la monotonie de notrealimentation.

    On tait autour du premier Septembre, ( 1829 : rappel du Webmaster) plus de cinqmois, nous l'avons calcul, aprs avoir fait nos adieux Stockholm. Subitement nousemes, une peur bleue, en entendant dans le lointain le chant de certaines personnes.Tout de suite aprs nous avons aperu un norme bateau qui descendait la rivire , droitdans notre direction . Ceux qui chantaient bord formaient un chur puissant dont l'chose rpercutait d'une berge l'autre de la rivire comme mille voix, remplissant l'universentier d'une vibrante mlodie . La musique d'accompagnement tait excute sur desinstruments cordes ne ressemblant pas nos harpes.

    Nous avions jamais vu un si grand bateau et si diffrent en matire de construction.(Mythologie asiatique , - page 240, "Le Paradis Trouv" - traduction par Sayce, dans unlivre appel "Histoires en provenance du Pass", on nous a parl d'une "demeure" que

    "les Dieux ont cre" pour les premiers hommes, - un demeure dans laquelle ils"grandissent" et "deviennent plus nombreux" et l'emplacement de cette demeure est dcritdans des mots correspondant exactement ceux de la littrature des iraniens, desindiens, des chinois, (Eddaic... non traduit)..... et Aztque; savoir, "dans le centre de laterre." - Warren.)

    ce moment prcis, notre sloop se trouvait au calme et pas loin du rivage. Le bord dela rivire, tait couvert de belle faon , d'arbres gigantesques de plusieurs centaines depieds de haut . Il nous semblait tre aux abords de quelque fort primitive qui sans aucundoute, devait s'tirer loin intrieur.

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    Le immense embarcation fit une pause et presque immdiatement aprs une barge futdpose sur l'eau et six hommes de stature gigantesque se sont rapprochs de notre petitsloop. Ils nous ont parl dans une langue trange. Nous avons devin, cependant, leurmanire d'agir qu'ils n'taient pas inamicaux. Ils ont parl entre eux un bon bout de tempset l'un d'entre eux fut pris d'un fou rire norme comme si notre vue tait devenue pour euxune trange dcouverte. L'un d'entre eux a examin scrupuleusement notre boussole quia sembl les intresser tous bien plus qu'aucune autre partie de notre sloop.

    Finalement, le chef fit un signe comme s'il voulait nous demander si nous dsirionsabandonner notre sloop pour nous rendre bord leur bateau. "Qu'est-ce qu'il te dit, monfils ? " A demand mon pre. "Ils ne peuvent pas faire mieux dsormais que de nous tuer."

    "Ils semblent avoir de bonnes intentions" ai-je rpondu, "Mais quels gantspouvantables! Ces six doivent tre l'lite du rgiment de premire classe du royaume.Regarde juste leur grande taille."

    "Nous pouvons aussi bien aller volontairement plutt qu' tre pris par la force" a dit monpre, souriant, "car ils sont certainement capables de nous capturer." Sur ce, il a indiqupar des signes, que nous tions prts les accompagner.

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    En quelques minutes, nous tions bord du bateau et la demi-heure plus tard notrepetit sloop avait t soulev physiquement de l'eau par une sorte trange appareillageavec crochet et treuill bord comme une curiosit.

    Il y avait plusieurs centaines des gens bord de ce qui , pour nous, tait ce

    gigantesque bateau, qui, nous l'avons dcouvert s'appelait "le Naz", mot signifiant, commenous l'avons appris aprs ,"le Plaisir", ou pour donner une interprtation plus approprie,le bateau de " l'Excursion du Plaisir ".

    Si mon pre et moi avons t curieusement observs par les occupants du bateau,cette race trange de gants, nous a aussi offert une gale source d'tonnement.

    Il n'y avait pas un seul homme bord qui n'aurait pas mesur pleinement 12 pieds(3m67) de hauteur. Ils portaient tous de pleines barbes, pas particulirement longues,mais apparemment coupes trs court. Ils avaient des visages doux et beaux,extrmement honnte, avec un teint rougetre. Les cheveux et la barbe certains taient

    noirs, et d'autres d'un blond roux et encore d'autres taient jaunes. Le capitaine, ainsi quenous avons dsign, le dignitaire qui commandait le grand navire, dpassait aismentd'une tte n'importe quel de ses compagnons. Les femmes mesuraient moyenne de dix onze pieds de hauteur. Leurs traits taient particulirement rguliers et raffins, tandis queleur aspect prsentait un teint des plus dlicats, rehauss par la marque d'une santresplendissante. "Selon toutes les sources acquises, qui se focalisent sur l're del'apparition de l'homme ici bas, celle-ci proviendrait du dsormais continent perdu( Miocene), qui entourait alors ple arctique. Que dans ce vritable l'Eden original,certaines des premires gnrations d'hommes sont parvenues une stature et unelongvit ingales dans aucun pays connu de l'histoire postdiluvienne ce qui ne peut enaucun cas scientifiquement tre ni." - Wm. F. Warren, "Paradis Trouv," p. 284."

    Les hommes et des femmes, ensemble, semblaient possder cette aisance particuliredans leurs manires que nous considrons comme un signe de bonne ducation et,malgr leurs statures gantes, il n'y avait rien chez eux qui pouvait suggrer la gaucherie.Alors que j'tais garon dans ma dix-neuvime anne, j'ai t, sans aucun douteconsidr comme un vrai Tom Pouce. Les 6,3 pieds (1,92m) de mon pre ne plaaient passa tte sa tte au-dessus de la ceinture de ces gens.

    Chacun d'eux semblait rivaliser avec son confrre de courtoisie et de gentillesse notregard, mais tous riaient chaleureusement, je m'en souviens, quand ils ont d improviser

    des chaises pour mon pre et moi-mme pour nous asseoir table. Ils taient richementvtus d'un propre costume particulier et trs sduisant. Les hommes taient habills dansdes tuniques lgamment brodes de soie et de satin et ceintes la taille. Ils portaientune culotte qui finissait aux genoux et des bas d'une texture raffine, tandis que leurspieds taient chausss de sandales ornes de boucles d'or. Nous avons rapidementdcouvert que l'or, leur tait connu, comme l'un des mtaux les plus communs, et qu'iltait employ largement dans la dcoration.

    Aussi trange que cela puisse tre, ni mon pre ni moi-mme n'avons eu la moindreinquitude pour notre scurit. "Nous sommes arrivs aux confins de notre propreconnaissance ", m'a dit mon pre. "C'est la finalit laquelle nous convie la tradition que

    m'a inculqu mon pre et le pre de mon pre et toujours en arrire en remontant denombreuses gnrations de notre peuple. C'est, assurment , la terre au-del du Vent duNord."

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    Nous avons fait une si bonne impression sur la communaut, que l'on nous a confi lacharge d' un des hommes, Jules Galdea et sa femme, pour qu'ils puissent nousapprendre leur langue; et nous, de notre part, tions aussi avides de recevoir leurinstruction.

    Sur l'ordre du capitaine, le navire s'est mis finement en route et a commenc remonterle cours de la rivire. La machinerie, bien que silencieuse, tait trs puissante.

    Les berges et des arbres de chaque ct dfilaient prcipitamment. La vitesse dubateau, parfois, surpassait celle de n'importe quel train de chemin de fer sur lequel j'auraipu monter, mme ici en Amrique. C'tait merveilleux.

    Pendant ce temps nous avons perdu de vue les rayons du soleil, mais nous avonstrouv une manation intrieure provenant du soleil morne-rouge qui avait dj attir notreattention, rayonnant maintenant une lumire blanche apparemment issue d'un amas denuages loin devant nous. Il diffusait une lumire plus intense, je dois l'avouer, que deux

    pleines lunes dans la nuit la plus claire.

    Dans douze heures ce nuage de blancheur allait disparatre de la vue, comme s'il s'taitclips et les douze heures suivantes allaient correspondre notre nuit. Nous avonsappris assez tt que ces gens tranges taient les adorateurs de ce grand nuage de nuit.Il tait le "Dieu qui fume" "du Monde Intrieur" .

    Le bateau a t quip d'un mode d'clairage qui je le prsume maintenant taitl'lectricit, mais ni mon pre, ni moi-mme n'taient suffisamment cals dans lamcanique pour comprendre d'o venait la puissance servant faire fonctionner lebateau, ou alimenter les magnifiques feux doux qui rpondaient aux mmes objectifscorrespondant nos mthodes actuelles d'clairage des rues de nos villes, nos maisonset tablissements d'affaires .

    Je dois rappeler que l'poque o j'crivais correspondait l'automne de 1829 et que surla surface "extrieure" de la terre nous ne connaissions rien alors, pour ainsi dire, surl'lectricit.

    L'air surcharg d'lectricit tait un constant revitaliseur. Je ne me suis jamais sentimieux dans ma vie que pendant les deux ans o mon pre et moi avons sjourn l'intrieur de la terre.

    Rsumons la suite des vnements : le bateau sur lequel nous naviguions est arriv un port, deux jours aprs que nous ayons t pris son bord. Mon pre dit avec uneapproximation aussi prcise qu'il pouvait l'valuer, que nous tions directement sousStockholm ou Londres. La ville que nous avions atteinte, tait appele "Jehu", signifiantune ville formant un port de mer. Les maisons taient grandes et magnifiquementconstruites et avec en apparence une parfaite uniformit, mais cependant sans allerjusqu' l'identit. L'occupation principale des gens a sembl tre l'agriculture; les versantsdes collines taient couverts de vignobles, tandis que les valles taient consacres lacroissance de grain.

    Je n'ai jamais vu un tel talage d'or. Il y en avait partout. Les revtements des portes entaient incrustes et les tables plaques de protection d'or. Les dmes des btimentspubliques taient d'or. Il tait employ trs gnreusement dans la finition des grands

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    temples de musique.

    La vgtation poussait avec une prodigue exubrance et des fruits de toutes les sortesavaient une saveur des plus dlicate. Les grappes de raisins de quatre et cinq pieds delongueur, chaque raisin aussi gros qu'une orange et des pommes plus grandes que la tted'un homme caractrisaient la merveilleuse croissance de toutes les choses "l'intrieur"

    de la terre.

    Les grands arbres d'acajou de la Californie seraient considrs comme de simple sous-bois compars aux arbres gants de fort s'tendant sur des milles et des milles danstoutes les directions. Tout au long des contreforts des montagnes, en divers lieux, nousavons vu des troupeaux normes de btail pendant le dernier jour de notre voyage sur larivire.

    Nous avons beaucoup entendu parl d'une ville appele "Eden", mais on nous a gards "Jehu" pendant une anne entire. Vers la fin de ce temps-l nous avions appris parlerassez bien la langue de cet trange peuple . Nos instructeurs, Jules Galdea et sa femme,

    firent preuve d'une patience qui fut vraiment louable.

    Un jour un reprsentant du "Dirigeant" de "l'Eden" est venu pour nous voir et pendantdeux jours entiers, mon pre et moi-mme, ont subi l'preuve d'une srie de questionstonnantes . Ils ont voulu savoir d'o nous venions, quelle sorte de gens y demeurait ,quel Dieu nous adorions, nos croyances religieuses, le mode de vie de notre terre trangeet mille d'autres choses.

    La boussole que nous avions apporte avec nous, avait reu de leur part uneparticulire attention . Mon pre et moi avons fait des remarques entre nous sur le fait, quela boussole montrait toujours le nord, bien que nous sachions maintenant que nous avionsnavigu sur la courbure ou le bord de l'ouverture de la terre et que nous tions loin verssud sur la surface "intrieure" de la crote terrestre, qui selon l'estimation de mon pre etla mienne, devait tre environ de trois cents miles d'paisseur ( voisin de 556 km en milesmarins) " de l'intrieur" la surface "extrieure". Comparativement, ce n'est pas plus paisqu'une coquille d'uf, si bien qu'il y aurait presque autant de surface sur "l'intrieur" quesur "l'extrieur" de la terre.

    Le grand nuage lumineux ou la boule de feu-rouge sombre- ardent-rouge le matin et lesoir et pendant le jour dgageant une belle lumire blanche, le "Dieu qui fume", - estapparemment suspendu au centre du grand vide "intrieur" la terre et demeure en cette

    place selon la loi immuable de gravitation, ou une force atmosphrique centrifuge, selon lecas. Je me rfre au pouvoir connu centrifuge ou centripte qui agit dans toutes lesdirections.

    La base de ce nuage lectrique ou de cet astre central, le sige des Dieux, est sombreet non-transparente, except pour de petites ouvertures innombrables, apparemment aufond du grand support ou l'autel de la Dit, sur laquelle repose le "Dieu Fumeux" et lesfeux brillant par la plupart de ces ouvertures scintillent la nuit dans toute leur splendeur etsemblent tre des toiles, aussi naturelles comme les toiles nous avons vu briller quanddans notre maison Stockholm, sauf qu'elles apparaissent plus grandes. Le "Dieu quifume" donc, avec chaque rvolution quotidienne de la terre, semble aborder l'est et

    descendre l'ouest comme fait aussi notre soleil sur la surface externe. En ralit, lesgens "du dedans" croient que le "Dieu qui fume" est le trne de leur Jhovah et qu'il eststationnaire. L'effet de nuit et le jour est, donc, produit par la rotation quotidienne de la

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    terre.

    J'ai depuis dcouvert que la langue des gens du Monde Intrieur s'apparente beaucoupau Sanscrit.

    Aprs avoir donn un compte rendu aux missaires du gouvernement central du

    continent intrieur, et que mon pre ait, leur demande, dessin grossirement, descartes, de la surface "extrieure" de la terre, montrant les sparations de terre et l'eau etdonnant le nom de chacun des continents, des grandes les et des ocans, nous avonst vhiculs jusqu' la ville "d'Eden", l'aide d' un transport diffrent de tout ce que nousavons en Europe ou en Amrique. Ce vhicule tait indubitablement de quelqueadaptation lectrique. Il tait silencieux et glissait sur un seul rail de fer dans un quilibreparfait. Le voyage s'est fait une trs haute vitesse. Nous avons t transports au hautdes collines et en bas des vallons, travers des valles et de nouveau le long des flans demontagnes escarpes, sans qu'apparaisse la moindre tentative faite pour niveler la terrecomme nous le faisons pour les rails de chemin de fer. Les siges de la voiture taientnormes et cependant de facture confortable et trs haut placs au-dessus du plancher de

    la voiture. Sur le sommet de chaque voiture a t adapt en haut des appareillagesforms de roues de pilotage , couches sur leurs cts, et qui sont automatiquementajusts en fonction de la vitesse de la voiture, et plus la vitesse du vhicule est grande,plus celle des roues est accrue. Jules Galdea nous expliqua que ces roues tournantespareilles des roues de ventilateurs au sommet des voitures, annulaient la pressionatmosphrique, ou ce qui est gnralement compris comme tant la gravitation et grce suppression de cette force ou son annulation, la voiture ne peut plus basculer d'un ct d'autre du rail unique comme s'il tait dans un vide; les roues de pilotage dans leursrvolutions rapides dtruisaient efficacement le prtendu pouvoir de gravitation, ou la forcede pression atmosphrique ou quel que soit l' influente puissance que cela puisse tre, quiest l'origine du fait que toutes les choses non soutenues tendent tomber de haut enbas sur la surface de la terre ou sur le plus proche point de rsistance.

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    La surprise de mon pre et de moi-mme fut indescriptible quand, en traversant lamajestueuse magnificence d'un hall spacieux, nous avons t finalement conduit devant letrs Grand prtre, rgnant sur toute la rgion. Il tait richement vtu et beaucoup plusgrand que ceux qui se trouvaient autour de lui et il ne pouvait pas avoir moins de quatorze(4,26m) ou quinze pieds de haut (4,57m) . La pice immense, dans laquelle nous avonst reus, semblait tre constitue finement de solides blocs d'or abondamment incrustsde bijoux d'un tonnante brillance .

    La ville "d'Eden" se situait dans ce qui semblait tre une belle valle, mais, en fait, elledominait le plateau de montagne le plus lev du Continent Intrieur, de plusieurs milespieds plus haut que n'importe quelle partie de la campagne environnante. C'est la place laplus belle que j'ai jamais contemple dans tous mes voyages. Dans ce jardin surlevtoutes sortes de fruits, des vignes, des arbustes, les arbres et des fleurs grandissaientdans une abondance notoire.

    Dans ce jardin, quatre fleuves prennent leur source dans une fontaine artsiennepuissante. Ils se divisent et coulent dans quatre directions. Cette place est appele pardes habitants "le nombril de la terre", ou le commencement, "le berceau de la racehumaine". Les noms des rivires sont l'Euphrate, le Pison, le Gihon et le Hiddekel. (Puis

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    L'Eternel Dieu planta un jardin d'Eden...et fit pousser du sol des arbres de toute espceagrables voir et bons manger. Le livre de la Gense II -(8-9).)

    L'insouponnable nous attendait dans ce palais de beaut, lorsque nous avons retrouvnotre petit bateau de pche. Il avait t apport devant le Grand prtre, parfaitementconserv dans sa forme, tout fait comme on l'avait sorti de l'eau, ce jour o il a t

    charg bord du bateau par les gens qui nous avaient dcouverts sur la rivire plus d'uneanne auparavant.

    On nous a accord une audience de plus de deux heures avec ce grand dignitaire,ayant de bonnes dispositions et une aimable prvenance. Il s'est montr trsenthousiaste, en nous posant de nombreuses questions qui continuellement revenaientsur les lments qui avaient chapps la sagacit de ses missaires.

    A la fin de l'entrevue, il nous a suscit notre satisfaction, en nous demandant si nousaurions voulu rester dans son pays ou si nous aurons prfr retourner au monde"extrieur", suggrant que le voyage de retour, couronn de succs, tait possible

    travers les barrires formes par les ceintures de glaces qui encerclent les ouvertures dunord et du sud de la terre.

    Mon pre a rpondu : "Il nous serait agrable, mon fils et moi, de visiter votre pays et devoir votre peuple , vos universits et vos palais de musique et d'art, vos grands domaines,vos merveilleuses forts de bois de construction; Puis aprs que nous ayons eu ceprivilge apprciable, nous aimerions essayer de retourner notre maison sur la surface"extrieure" de la terre. Ce fils est mon seul enfant et ma bonne pouse devrait tre lassed'attendre notre retour."

    "Je crains que vous ne puissiez jamais retourner", a rpondu le Grand prtre en chef,"parce que la voie est la plus dangereuse. Cependant, vous visiterez les pays diffrentsavec Jules Galdea comme escorte et il vous sera accord chaque fois courtoisie et bont.Ds que vous serez prts entreprendre un voyage de retour, je vous assure que votrebateau qui est expos ici, sera mis l'eau l'embouchure de la rivire Hiddekel, et nousvous souhaiterons bon voyage sous la protection de Jhovah."

    Ainsi termin notre seule entrevue avec le Grand prtre ou le Haut Dignitaire ducontinent.

    FIN DE LA TROISIEME PARTIE

    QUATRIEME PARTIE:Dans le monde intrieur

    Nous avons appris que les Hommes ne se mariaient pas avant qu'ils aient atteint lapriode d'ge allant de soixante-quinze cent ans et que l'ge auquel les femmesconvolaient tait lgrement infrieur et que des hommes et des femmes viventfrquemment de six huit cents ans et dans quelques cas beaucoup plus. Josephus a dit :"Dieu a prolong la vie des patriarches qui ont prcd le dluge et la fois cause deleurs vertus et aussi pour leur donner l'occasion de perfectionner les sciences de

    gomtrie et l'astronomie, qu'ils avaient dcouvertes et qu'ils n'auraient pas pu faire s'ilsn'avaient pas vcu 600 ans, car c'est seulement aprs cette priode de 600 ans que lagrande anne s'accomplit." - Flammarion, Mythes Astronomiques, Paris p. 26

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    Pendant l'anne suivante nous avons visit beaucoup de villages et villes, lesprincipales villes tant Nigi, Delfi, Hectea et mon pre fut sollicit pas moins d'une demi-douzaine fois afin de revoir les cartes qu'il avait bauches partir des croquis o figuraitle partage des terres et des eaux sur la surface "extrieure" de la terre.

    Je me souviens entendre mon pre faire la remarque que le peuple de gants de laterre du "Dieu qui fume" avait presque, une ide aussi prcise de la gographie de lasurface "extrieure" de la terre que celle qu'aurait eu un professeur moyen d'universit deStockholm.

    Dans nos voyages nous sommes parvenus une fort d'arbres gigantesques, prs dela ville de Delfi. Si la Bible avait dit qu'il y avait des arbres imposants plus de trois centspieds (91m) de hauteur et plus de trente pieds (9,1m) de diamtre, grandissant dans leJardin d'Eden, les crivains Ingersoll, Tom Paine et Voltaire auraient sans aucun doutequalifi cela de mythe. Mais si l'on nous parle des squoia gigantea de Californie, on peutdire que ces arbres gants de Californie sont bien minuscules et insignifiants si on les

    compare avec les arbres Goliaths de la fort du continent intrieur, o abondent desarbres puissants de 800 1000 pieds (243m 305m) de hauteur et de 100 120 pieds(30m 37m) de diamtre qui sont de plus innombrables dans des forts se prolongeantsur des centaines de miles dans l'arrire pays jouxtant la mer.

    Les gens ont des got musicaux trs pousss et sont un degr remarquable verssdans les arts et sciences, particulirement la gomtrie et l'astronomie. Leurs villes sontquipes d'normes palais de musique, o souvent pas moins de vingt-cinq mille voixvigoureuses de ce peuple de gants rsonnent en avant dans des churs puissantsexcutant des symphonies les plus sublimes. Nous supposons que les enfants ne suiventpas les institutions culturelles avant qu'ils n'aient atteint l'ge de vingt ans. Alors leur viescolaire commence et continue pendant trente ans, dont dix sont uniformment consacrspar tous les deux sexes l'tude de la musique.

    Leurs vocations principales sont l'architecture, l'agriculture, l'horticulture, le levage destroupeaux normes de btail et la construction moyens de transports particuliers cepays, pour voyager sur la terre et sur l'eau. Par quelque dispositif que je ne peux pasexpliquer, ils gardent le contact entre eux, en restant en communion avec les parties lesplus loignes de leur pays, grce des liaisons "atmosphriques".

    Tous les btiments sont rigs avec une considration spciale privilgiant la force, la

    dure, la beaut et la symtrie et avec un style architectural qui attire souverainement l'ilde chacun que je n'ai jamais observ ailleurs.

    Environ les trois quart de la surface "intrieure" est forme de terre et le dernier quartest form d'eau . Il y a de nombreux fleuves de taille norme, quelques uns se dirigeantvers le nord et d'autres vers le sud. Certains de ces fleuves ont trente milles de large etc'est en dehors de ces voies navigables normes, aux extrmits du nord et du sud de lasurface "intrieure", dans des rgions o des tempratures s'abaissent fortement , que lesicebergs forms d'eau douce se constituent. Ils sont alors pousss au dehors dans la mercomme des langues normes de glace, par des pousses brutales et hors normes d'eauxturbulentes qui, deux fois chaque anne, balayent tout en avant eux.

    Nous avons vu d'innombrables spcimens d'oiseaux vivants, pas plus grand que ceuxrencontrs dans les forts de l'Europe ou l'Amrique. Il est bien connu que lors des

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    Un jour nous a vu un grand troupeau d'lphants. Il a d y avoir eu cinq cents de cesmonstres tonitruants, avec leurs trompes ondulantes et toujours agites. Ils dchiraientdes d'normes branches d'arbres et pitinaient des petites pousses comme le ferait unebrosse de noisetier. Ils faisaient en moyenne plus de 100 pieds (30,48m) de long et de 75 85 (22, 86m 25,90 m) de haut.

    Il me semblait, alors que je regardais ce merveilleux troupeau d'lphants gants, queje me retrouvais de nouveau dans la bibliothque municipale de Stockholm, o j'avaispass beaucoup de temps tudier les merveilles de l're du Miocene. J'tais rempli d'unsilencieux tonnement et mon pre restait sans voix sous l'effet de la crainte. Il me saisit lebras en guise de soutien protecteur, comme si sa craintive apprhension allait nousrattraper. Nous tions comme deux atomes dans cette grande fort et, heureusement, cetroupeau norme d'lphants ne nous a pas aperus et ils ont driv plus loin, en suivantun leader comme fait un troupeau de mouton. Ils ont brout l' herbe jeune qu'ils ontrencontre dans leur dplacement et ont de temps en temps secou le firmament avecleur mugissement profond ."De Plus, il y avait un grand nombre d'lphants dans l'le : Et ily avait de quoi nourrir les animaux de toute sorte. Aussi quelles que soient les chosesparfumes qui existent sur la terre, soit des racines, ou de l'herbage, soit des bois, soitvenant de la distillation des fleurs ou des fruits, tout cela a grandi et a prospr sur cette

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    terre." - le Cratyle de Platon."

    Il y a une brume lgre qui monte de la terre chaque nuit et il pleut invariablement unefois chaque vingt-quatre heures. Cette grande humidit ainsi que la lumire et la chaleurlectriques re-vivifiantes entrent en ligne de compte, peut-tre pour justifier la vgtationluxuriante, tandis que l'air lectrique fortement charg et la rgularit des conditions

    climatiques peuvent tre grandement l'origine de la croissance gante et la longvit detoute la vie animale.

    Par endroits le fond des valles s'tendait loin sur de nombreux milles dans chaquedirection. Le "Dieu qui fume", dans sa lumire blanche claire, regardait calmement en bas.Il y avait une condensation en air lectriquement surcharg qui chatouillait la joue aussidoucement qu'un fuyant chuchotement. La nature chantait une berceuse dans le murmurefaible de vents dont le souffle tait doux avec le parfum de bourgeons et de fleur.

    Aprs avoir pass assurment plus d'un an en visitant de nombreuses de villes dumonde "intrieur" et beaucoup de pays intermdiaires et plus de deux ans s'taient

    couls depuis l'poque o nous avions t embarqus dans le grand bateaud'exploration sur le fleuve, nous avons dcid, encore une fois, de tenter nos chances surla mer et d' essayer de regagner la surface "extrieure" de la terre

    . Nous avons fait connatre nos souhaits et ils ont t contre-cur, mais promptementsuivis. Nos htes ont offert mon pre, dans sa demande, des cartes diverses montrant lasurface "intrieure" entire de la Terre, ses villes, ses ocans, ses mers, ses fleuves, sesgolfes et ses baies. Ils aussi ont gnreusement offert de nous donner tous les sacs deppites d'or - certains d'entre eux aussi grand que l'uf d'une oie - que nous avons dsiressayer d'emporter avec nous dans notre petite barque de pche.

    En temps voulu nous sommes retourns Jehu, o nous sommes rests un mois dansl'amnagement et la rvision de notre petit sloop de pche. Aprs que tout soit prt, lemme bateau "Naz" qui nous avait l'origine dcouverts, nous a pris bord et nous conduit jusqu' la bouche de la rivire Hiddekel.

    Aprs que nos frres gants nous aient organis l'appareillage de notre petiteembarcation , ils ont cordialement manifest leurs grands regrets pour la sparation et ontmontr beaucoup de sollicitude pour notre scurit. Mon pre a jur par les Dieux Odin etThor qu'il retournerait srement de nouveau dans une anne ou deux et leur ferait uneautre visite. Et ainsi nous leur avons fait nos adieux. Nous avons prpar et hiss notre

    voile, mais il y avait peu de brise. Nous avons bnfici de ce calme pendant une heureaprs que nos amis gants nous aient quitt et aient amorcer leur voyage de retour.

    Les vents soufflaient constamment au sud, c'est--dire qu'ils soufflaient de l'ouverturenord de la Terre vers ce que nous savions tre le sud, mais que, selon la pointe del'aiguille de notre boussole, correspondait directement au nord.

    Pendant trois jours nous avons essay de naviguer et de nous battre contre le vent,mais en vain. Sur quoi mon pre a dit : "Mon fils, retourner par le mme itinraire quenous sommes entrs est impossible cette poque de l'anne. Je me demande pourquoinous n'y avons pas pens auparavant. Nous avons t ici presque deux annes et demi ;

    Donc, c'est la saison o le soleil commence briller par l'ouverture sud de la Terre. Lalongue nuit froide s'tend actuellement sur la rgion du Spitzberg."

  • 8/6/2019 Le Dieu Qui Fume Ou Le Voyage Vers La Terre Creuse (Willis George Emerson)

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    "Que doit-on faire ?" ai-je demand.

    "Il y a seulement une chose que nous pouvons faire "a rpondu mon pre, "et c'est d'aller vers le sud." En consquence, il a vir de bord l'embarcation , a cargu fond lesvoiles et a pris le dpart en suivant le nord de boussole, mais, en fait, en se dirigeantdirectement vers le sud. Le vent tait fort et il nous semblait que nous fussions pousss

    par un courant qui nous emportait avec une rapidit remarquable dans la mme direction.

    Aprs exactement quarante jours, nous sommes parvenus Delfi, une ville que nousavions visit en compagnie de nos guides Jules Galdea et sa femme, prs de la bouchedu fleuve Gihon. Nous nous y sommes arrts pendant deux jours et avons reu lameilleure hospitalit par les mmes gens qui nous avaient accueillis lors de notreancienne visite. Nous avons fait quelques provisions supplmentaires et avons denouveau mis la voile, en suivant dment le nord indiqu par l'aiguille.

    Ds notre arrive l'extrieur de la Terre, nous sommes passs au travers d'un canaltroit qui a sembl tre un boyau sparant