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www.canc.nc Îles Loyauté : une agriculture entre tradition et développement LE DOSSIER page 18 DÉCEMBRE 2019 JANVIER 2020 LE MAGAZINE DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE N°170 ÉCONOMIE Centres de gestion : mission Cerfrance page 36 ÉLEVAGE Lutte contre la tique : à l’heure du bilan page 30 FORMATION Tout savoir sur l’enseignement agricole page 44

LE DOSSIER page 18 Îles Loyauté · produits. Plus de 30 points de vente du territoire y participent ! Marchés, supérettes, supermarchés et hypermarchés concourent dans une catégorie

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www.canc.nc

Îles Loyauté :une agriculture entre tradition et développement

LE DOSSIER page 18

DÉCEMBRE 2019JANVIER 2020LE MAGAZINE

DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE

N°170

ÉCONOMIECentres de gestion : mission Cerfrance

page 36ÉLEVAGELutte contre la tique : à l’heure du bilan

page 30FORMATION Tout savoir sur l’enseignement agricole

page 44

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 3

SOMMAIRE

www.canc.nchttps://www.facebook.com/Chambre.Agri.NC/

04 L’ACTU • Les brèves

• Bientôt des fermes de démonstration• La Chambre d’agriculture enquête sur la sécheresse• Retour sur la Fête des produits locaux• Agritour se poursuit…• Toujours lutter contre l’antibiorésistance• Registre de l’agriculture : se mettre à jour

18 LE DOSSIER • Îles Loyauté : une agriculture

entre tradition et modernité

24 VÉGÉTAL • En bref

• Un colloque sur les biofabriques

28 ÉLEVAGE • En bref

• Lutte agronomique contre la tique• Schéma de reproduction des Belmont Red• Bilan de la fi lière bovine

36 ÉCONOMIE • Centres de gestion :

la mission Cerfrance

38 TECHNIQUE & INNOVATION • En bref

• Fiche technique - Gestion des bioagresseurs : la rouille

• Retour sur le premier concours de miels calédoniens • Fiche technique - EvRP : santé et sécurité au travail • Fiche technique - Gestion des déchets : les huiles usagées

44 FORMATION • L’enseignement agricole

sur le territoire • Les prochaines formations agricoles

48 NOTRE RÉSEAU • L’actualité de nos partenaires

• L’IAC fête ses 20 ans • Coopération régionale : les enjeux des Rita • Le bouclier qualité-prix des produits frais • Saveurs communes : mangue & poivron • Bienvenue à la ferme : découvrir le terroir • Le coin des affaires

La Calédonie agricole est une publicationde la Chambre d’agriculture de Nouvelle-CalédonieBP 111 - 98 845 Nouméa CedexTél. 24 31 60 - Fax 28 45 87 - [email protected] de publication : Gérard PascoDirecteur général : Yannick CoueteChargée de communication : Romane ChatellardCoordination : agence On En Parle !Rédaction - Correction : agence On En Parle !, Chambre d’agriculture (Annabel Bariseel, Pauline Baudhuin, Romane Chatellard, Fanny Contensou, Dao Deruy, Alexandre Étuvé, Julie Ferrand, Chloé Fontfreyde, Vincent Galibert, Ingrid Girold, Anna Gowe, Laura Henry, François Japiot, Yoann Kerhouas, Sabrina Lucien, Maryse Orrière, Sophie Tron), Benoît Bost (MFR), Marine Constant (Upra porcine), Aude-Émilie Dorion (IAC), Romain Guety (Adécal), Cynthia Henriot (Upra équine), Eugénie Kerleau (Initiative NC), Claire Lataste (Bio Calédonia), Virginie Leclerc-Roques (Ifel), Amandine Martin (Agence rurale), Marjolaine Mitaut (Ifel)Conception graphique : agence On En Parle !Photo de couverture : Éric AubryRégie publicitaire : Didier Blanchard, agence On En Parle ! - tél. 78 35 88Impression : ArtypoDistribution : Marion Martinez - tél. 85 17 37 / CANC : tél. 24 31 60ISSN : 1257 - 0397Envoyez vos infos à [email protected] Calédonie agricole est tirée à 6 000 exemplaires.Toute reproduction partielle ou totale de la présente publication est strictement interdite sans autorisation expresse de l’éditeur.

ÉDIT

ON°170 DÉCEMBRE 2019-JANVIER 2020

Retrouvez-nous sur facebook

Même si je n’oublie pas qu’une sécheresse d’une grande ampleur impacte durement notre secteur, avec des conséquences redoutables à court et moyen terme, j’aurais cependant aimé délivrer des messages positifs dans ce dernier numéro de l’année, évoquer ainsi l’agriculture dans les îles Loyauté, à laquelle un dossier est consacré, ou encore le formidable élan attendu par les fermes de démonstration, qui vont être mises en place sous le sceau du projet PROTEGE. Mais s’il est question d’élan, c’est bien plutôt d’un élan brisé ! Dans un contexte fi nancier diffi cile pour l’ensemble du pays, nous savions que se dessinaient des nuages noirs, annonciateurs de décisions budgétaires prises au détriment des projets de développement de notre agriculture. Il était toutefois impossible de prédire une telle violence arbitraire. Qu’il s’agisse du budget de la Chambre d’agriculture ou de ceux de la plupart des organisations professionnelles agricoles, le gouvernement a choisi la voie de coupes sombres (de 20 à 35 %), sans la moindre concertation préalable avec les professionnels. L’absence au sein du gouvernement d’un membre représentant le secteur agricole n’a bien évidemment qu’envenimé le sort d’une profession qui, depuis quelques mois, semble abandonnée par les politiques en responsabilité. Certes, une forte délégation agricole a été reçue le 3 décembre par le président du gouvernement et d’autres membres de l’institution. Mais, après les nuages noirs, et malgré la cordialité de l’entretien, c’est bien une douche froide que nous avons subie, sous forme d’une fi n de non-recevoir quant à notre demande d’amender le projet budgétaire, propositions à l’appui. Dans de telles conditions, il apparaît d’autant plus essentiel de remettre l’agriculture au cœur, de rappeler son caractère vital en termes de sécurité alimentaire, de veille sanitaire, de prévention santé, de maintien d’activités et d’aménagement sur tout le territoire. Il est rigoureusement impératif que l’agriculture mène ce combat collectivement et retrouve une place forte au sein des organes de décision. Si cette crise doit avoir une vertu, ce doit être celle de sonner le rassemblement de nos forces au sein d’une instance nouvelle propre à porter haut et fort une parole commune, solidaire et concertée. Le Conseil professionnel agricole1 projeté doit être demain le symbole de la main ferme présentée par les professionnels aux politiques. Oui au dialogue si nous sommes respectés et écoutés pour ce que nous sommes : des professionnels. Le cas échéant, le temps d’autres actions viendra. Des actions dont les politiques devront assumer la responsabilité à l’égard des consommateurs de nos produits locaux, dont ils semblent oublier qu’ils sont aussi leurs électeurs…

Gérard Pasco,Président de la Chambre d’agriculture

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 20204

L’ACTU

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et jours fériés.

EN BREF

Protectiondes données La Chambre d’agriculture se met en conformité au regard du réglement général sur la protection des données (RGPD). Un audit a ainsi été réalisé par une consultante spécialisée au cours du 4e trimestre de l’année et a donné lieu à un plan d’action qui sera mis en œuvre courant 2020. Pauline Baudhuin, récemment nommée déléguée à la protection des données (DPO), est chargée de sa mise en œuvre et du suivi des obligations réglementaires.

La bonne pratique

ÉLECTIONS ÀL’AGENCE RURALELe conseil d’administration de l’Agence rurale s’est tenu le 9 octobre dernier. Lionnel Brinon a été élu président de l’Agence rurale.

Du 28 novembre au 7 décembre, l’interprofession fruits et légumes organise un concours d’étals pour valoriser ces produits. Plus de 30 points de vente du territoire y participent ! Marchés, supérettes, supermarchés et hypermarchés concourent dans une catégorie spécifi que. Les professionnels de la fi lière et élus apprécieront l’implication des participants sur la base de plusieurs critères dont la fraîcheur des produits, la diversité des variétés et l’attractivité. À l’issue de la fi nale, le prix du plus « bel étal » de chaque catégorie ainsi que trois prix spéciaux - l’originalité, la valorisation des produits locaux et le prix du public - seront décernés. Les résultats seront annoncés, mardi 10 décembre, lors de la soirée de remise des récompenses.

Pour en savoir Ifel Nouvelle-Calédonie - Tél. : 70 45 [email protected] - www.ifel.nc

Les élus et le personnel de la Chambre d’agriculture vous souhaitent de très belles fêtes de fi n d’année ! Pour information,> la Chambre d’agriculture sera ouverte en continu de 7 h 30 à 14 h,

les mardis 24 et 31 décembre, > les locaux seront fermés les 25 décembre et 1er janvier, > les équipes vous accueilleront aux horaires habituels les 26 décembre

et 2 janvier.

Joyeuses fêtes à tous !

Afi n d’améliorer ses pratiques environnementales et de diminuer ses déchets, la Chambre d’agriculture a choisi de supprimer l’emballage en plastique qui recouvrait jusqu’à présent les exemplaires de La Calédonie agricole lors de l’envoi aux ressortissants. Faisons tous un geste pour réduire nos déchets !

Concours d’étalsde fruits et légumes

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 5https://www.facebook.com/otodisnc/

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Réalisé par Jenny Briffa de Têtemba Productions, le documentaire Trésors du Caillou a été diffusé sur Canal+ Nouvelle-Calédonie, le 28 novembre dernier. Il met en avant les nombreux trésors agricoles dont dispose le territoire grâce à sa nature généreuse, en s’immergeant au plus près des meilleurs producteurs. Des fermes aquacoles du nord de la Grande Terre aux tables japonaises, des forêts de santal de Maré aux parfumeries Chanel, des vanilleraies de l’île des Pins aux cuisines des grands chefs parisiens, voyage au cœur de l’excellence calédonienne.

Trésors du Caillou est disponible en replay sur Canal+ sur bit.ly/COPRODTRESORSDUCAILLOU

Nouveaux horairesd’ouverture

La fi lière cocotier au cœur de PROTEGEDu 4 au 8 novembre, un séminaire régional sur la fi lière cocotier s’est tenu en Polynésie française afi n de défi nir le programme des actions à mettre en œuvre, dans le cadre du projet PROTEGE et fi nancé par le 11e FED, pour les trois prochaines années au bénéfi ce de la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna. Deux objectifs ont été atteints : > Formuler des recommandations pour l’élaboration de la

programmation des actions pour la fi lière cocotier ;> Poursuivre la coopération entre les pays et territoires

d’outre-mer (PTOM) au travers d’échanges techniques et scientifi ques et de retours d’expérience afi n d’aboutir à des synergies et à la mutualisation des moyens, voire à des ajustements de stratégie de ces territoires.

La délégation calédonienne était composée de membres représentant la fi lière cocotier : l’association pour la sauvegarde de la biodiversité d’Ouvéa (ASBO), le Centre d’appui au développement rural loyaltien (CADRL), Arbofruits, la Direction du développement durable de la province des îles Loyauté, la SEM Sud Forêt et la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie.

Dans un souci d’harmonisation du fonctionnement des antennes et des sites de la Chambre d’agriculture, le siège, basé à Nouméa, modifi e ses horaires d’ouverture. À partir du lundi 16 décembre, celui-ci sera ouvert de 7 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30 du lundi au jeudi, et de 7 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 15 h 30 le vendredi.

d’infosTél. : 24 31 60 - [email protected] www.canc.nc

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ANC

La Calédonie sous les projecteurs

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 20206

L’ACTU

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EN BREF

La campagne débutera le 1er janvier 2020. Les courriers parviendront aux ressortissants courant février 2020. Pour rappel, les énergies aidées sont le gasoil, l’électricité, le gaz et le bois de chauffage.Les bénéfi ciaires sont les agriculteurs :> inscrits de manière défi nitive au registre de l’agriculture ;> ayant effectué leur mise à jour donnant droit à points l’année

précédente pour les personnes inscrites avant 2019 ;> ayant réglé la cotisation au registre de l’agriculture pour

l’année 2020.

Depuis 2019, ce dispositif fonctionne selon deux régimes :> le régime normal pour lequel les dossiers doivent contenir

des factures fi scalement conformes ;> le régime forfaitaire, valable pendant 3 ans, pour lequel

un simple formulaire d’adhésion et une liste des matériels suffi sent.

Les résiliations au régime forfaitaire pour l’année 2020 doivent parvenir à la Chambre d’agriculture avant le 31 décembre 2019 (cachet de la poste faisant foi ou dépôt dans les antennes).

Les aides forfaitaires seront versées au cours du premier semestre 2020.

Les dates limites de dépôt des dossiers pour la campagne 2020 ont lieu deux mois après la clôture du trimestre, soit :> Pour le 1er trimestre 2020 : au plus tard le 31 mai 2020 ;> Pour le 2e trimestre 2020 : au plus tard le 31 août 2020 ;> Pour le 3e trimestre 2020 : au plus tard le 30 novembre

2020 ;> Pour le 4e trimestre 2020 : au plus tard le 28 février 2021.

Pour en savoir Fanny Contensou : Tél. 24 31 60 - [email protected]

Aide à l’énergie - campagne 2020

Dispositif d’aide à l’achat d’aliments

« sécheresse »En raison des conditions climatiques, un dispositif d’aide à l’achat d’aliments « sécheresse » a été mis en place depuis le 15 octobre. Sont concernés les éleveurs, personnes physiques ou morales, inscrits au registre de l’agriculture et au dispositif préventif d’aide à la constitution d’un stock fourrager pour l’année en cours, ayant déjà consommé du foin ou réalisé une coupe de fourrage. L’approvisionnement des éleveurs bénéfi ciaires de la mesure sera assuré par des distributeurs agréés par l’Agence rurale. La liste des distributeurs et des aliments fi gure sur le site agence-rurale.nc. Pour les pierres à lécher et produits assimilés, la demande doit se faire via le formulaire en ligne sur le site à envoyer, complété, à l’adresse suivante : [email protected]

Promouvoir le marché de DucosCourant novembre, la Chambre d’agriculture a réalisé une enquête de satisfaction sur le marché de Ducos afi n de mieux répondre aux attentes des consommateurs. Les questions portaient sur la fréquentation, le rapport qualité-prix, les jours d’ouverture, les produits… Merci à tous pour votre participation. Les résultats dans le prochain numéro de La Calédonie agricole.

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Pour en savoir Tél. : 26 09 [email protected] - agence-rurale.nc ©

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Attention ! Les dossiers concernant le 4e trimestre 2019 doivent parvenir à la Chambre d’agriculture au plus tard le 29 février 2020.

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 20208

L’ACTU

Au moment du bouclage de ce 170e numéro, les candidatures ont été déposées (date butoir au 4 décembre) et leur examen est prévu le 19 décembre. Le jury,

composé de onze spécialistes du monde agricole2, devrait rendre sa décision d’ici la fi n de l’année ; laquelle sera communiquée lors d’une conférence de presse, puis sera diffusée sur le site et la page Facebook de la Chambre d’agriculture.

Comme précisé dans l’encadré ci-contre, ce projet n’est pas exclusif au territoire. Il inclut les autres PTOM du Pacifi que, et ce caractère régional sera tout sauf neutre pour les candidats qui seront retenus. Outre leur motivation pour faire évoluer leurs pratiques agricoles, les exploitants qui s’engageront dans ce projet au long cours devront faire preuve de partage, de transmission et avoir le goût de l’échange.Le budget qui sera mis à disposition de ce réseau, sur la période 2020-2022, n’a en ef-fet pas vocation à se substituer ou complé-ter les dispositifs existants de fi nancement des investissements, mais de permettre l’accès à de la formation, de l’acquisition de matériel à caractère innovant, de l’ex-pertise, et des opportunités de partager des retours d’expérience dans la région.Ce réseau de fermes de démonstration a pour fi nalité d’accompagner l’ensemble des systèmes agricoles (végétaux et ani-

maux) vers l’agroécologie et l’agriculture biologique, pour assurer une plus large autonomie vis-à-vis des intrants importés, protéger une biodiversité cultivée et fonc-tionnelle et, enfi n, renforcer la résilience face au changement climatique.

APPORTER LA PREUVE PAR L’EXEMPLE DE LA VIABILITÉ DE L’AGROÉCOLOGIE

Ces fermes ont pour objectif fi nal d’ap-porter la preuve par la démonstration (d’où leur nom !) que de telles pratiques innovantes sont viables sur un plan éco-nomique, social et environnemental et qu’elles peuvent être reproduites à grande échelle. Comme un expert l’avait précisé lors du forum Agrinnov, en mars dernier, c’est bien en s’ouvrant à des agricul-teurs performants dits conventionnels

Dans le cadre du programme PROTEGE1, un réseau de fermes de démonstration va voir le jour en Nouvelle-Calédonie début 2020. Principal objectif : attester de la viabilité d’un développement à grande échelle de l’agriculture biologique.

PROTEGE, acte 1 : un réseau de fermes pour déployer l’agroécologie

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 9

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que l’agriculture bio a réalisé, ces der-nières années, une percée spectaculaire dans de nombreux pays. Un défi qui doit aujourd’hui être relevé par les PTOM, soutenus par l’UE. Un défi dont les fruits doivent servir, demain, d’autres pays (Fidji, Samoa, Vanuatu, etc.) dans le cadre d’une approche régionale et partagée.

Financé par l’UE, dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED), ce programme de coopération et d’intégration régionale concerne les PTOM - Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna et Pitcairn. Il vise à construire un développement durable et résilient des économies de ces PTOM face au changement climatique. Investir dans les pratiques agricoles aujourd’hui pour mieux préserver les ressources de demain, tel est l’enjeu de PROTEGE !

PROTEGE EN QUELQUES LIGNES…

© C

ANC

1 PROTEGE : projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes

2 Le jury comprend un représentant du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, le président de la Chambre d’agriculture, un élu consulaire de chaque province, un représentant de l’Institut agronomique néo-calédonien, un représentant de l’Adécal « pôle terrestre », un représentant par province et le coordonnateur régional thématique « agriculture et foresterie » de PROTEGE.

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202010

L’ACTU

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Menée entre les 13 et 25 novembre, l’enquête, com-posée de 20 questions, a été soumise à tous les ressortissants via une large diffusion (communi-cation relayée par SMS, site, courriel, Facebook, mailing-list). 261 agriculteurs et éleveurs y ont

contribué. Les principaux thèmes abordés étaient : l’impact de la sécheresse sur la ressource en eau, sur les productions ani-males et végétales, sur le chiffre d’affaires, mais aussi un ques-tionnement quant aux moyens et solutions à mettre en œuvre.

IMPACT DE LA SÉCHERESSE SUR LA RESSOURCE EN EAU

Quant à la ressource eau, récemment au cœur de l’actualité à travers la deuxième édition du Forum de l’eau qui s’est tenu fi n novembre, l’impact est plus particulièrement ressenti en termes de retenues collinaires et de pompage dans les rivières. De ma-nière générale, entre 25 et 35 % des répondants se considèrent fortement ou très fortement concernés dans l’un ou l’autre cas.

IMPACT SUR LA PRODUCTION VÉGÉTALE

La sécheresse contraint surtout les producteurs dans leurs irri-gations (68 % sont touchés) et participe à l’augmentation de leurs coûts de production. Dans une moindre mesure, ils ont dû retarder leurs semis. Près de 60 % des interrogés attestent d’une augmentation de la pression de la faune sauvage sur leurs cultures. Enfi n, quant aux rendements, les pertes existent, mais restent majoritairement sous la barre des 40 %.

IMPACT SUR LA PRODUCTION ANIMALE

Si la sécheresse contraint les éleveurs à apporter du foin (50 % de réponses positives), des compléments alimentaires (56 %) et de l’eau (48 %), peu d’éleveurs constatent une diminution de leur cheptel en lien avec la sécheresse. A contrario, 48 % dé-clarent une augmentation de la pression de la faune sauvage.

En production animale, les pertes de production sont signifi ca-tives, mais restent faibles avec moins de 10 % des éleveurs qui attestent de perte supérieure à 40 %. Il sera toutefois intéres-sant d’étudier à long terme la courbe de fécondité des vaches mères. Enfi n, 2/3 des répondants évoquent un chiffre d’affaires stable en 2019 (31 %) ou en diminution de moins de 20 % (34 % des répondants).

La sécheresse qui touche la Nouvelle-Calédonie concerne un grand nombre d’agriculteurs et d’éleveurs sur le territoire. Soucieuse de ce contexte préoccupant, la Chambre d’agriculture a initié une enquête d’impact auprès de ses ressortissants.

Enquête sécheresse : résultats et analyse

StableDiminution de 0 % à 20 %Diminution de 21 % à 40 %

Diminution de 41 % à 60 %Diminution de 61 % à 80 %Diminution de 81 % à 100 %

Entre 0 % et 20 %Entre 21 % et 40 %Entre 41 % et 60 %

Entre 61 % et 80 %Entre 81 % et 100 %Non concerné

17%Non

concerné

20%Un peu

41%Beaucoup

22%Pas du tout

Impact de la sécheresse sur les coûts de production végétale

Estimation des pertes de rendement en production végétale

Impact de la sécheresse sur le chiffre d’affaires en production animale

35% 31%19% 3%

2%

3%

7%

8%

22% 34%15% 21%

ASSURANCE SÉCHERESSE ET PLAN FOIN52 % des répondants déclarent être prêts à payer pour une assurance sécheresse.

Parmi les concernés (122 répondants), 56 % attestent bénéfi cier du plan foin.

LES ENJEUX

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 11https://www.sgia.nc/

LES ACTIONS À METTRE EN ŒUVRE

Une grande majorité des répondants sont prêts à mettre en œuvre des innovations techniques (67 %), à stocker de l’eau (62 %) et, dans une moindre me-sure, à changer leurs itinéraires techniques (46 %). Parmi les 122 répondants concernés (car possédant qui des bovins, des cerfs ou des petits ruminants), 64 % sont prêts à acheter plus d’aliments et 60 % à augmenter la production de foin.

LES SOLUTIONS PROPOSÉES POUR LES EXPLOITATIONS

146 personnes ont fait des propositions de solution à mettre en place sur les exploitations agricoles, pour un total de 179 propositions. Elles peuvent être regroupées en quatre thèmes : l’eau (41 %), l’alimentation animale (30 %), les itiné-raires techniques (15 %), autres (14 %).

Quant à l’eau, c’est le développement des retenues collinaires (43 %) et les forages à base d’énergies renouvelables (31 %) qui constituent la majorité des réponses. Concernant l’ali-mentation animale, la hausse de production de foin (24 %), l’augmentation du stockage des aliments (20 %) et une meil-leure gestion des pâturages (17 %) sont les réponses les plus fréquentes.

DES MOYENS À METTRE EN ŒUVRE POUR DIMINUER L’IMPACT DE LA SÉCHERESSE

De manière générale, la première préconisation (37 %) concerne donc l’eau : retenues collinaires, barrages, stockage d’eau de pluie, forages, etc. Suivent l’alimentation (18 %) avec l’augmen-tation de la production, du stockage et des pâturages (foin), les arbres (plantation, reboisement) pour 13 % et les itinéraires techniques (12 %) avec, comme items, le compost, le paillage, l’adaptation des variétés, l’irrigation. Les autres propositions (aides fi nancières, moyens techniques, lutte contre le feu, etc.) émargent toutes à moins de 10 %.

Les résultats complets de l’enquête sont disponibles sur www.canc.nc

26%Innover dans

le matériel d’irrigation

19%Améliorer la fertilité des sols et favoriser le paillage des cultures

33%Développer l’agroforesterie, planter des arbres pour protéger les cultures, faire de l’ombre, être source de nourriture

22%Adapter les

cultures au climat et au sol

Les propositions, quant aux itinéraires techniques, se partagent en quatre sections relativement homogènes

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202012

L’ACTU

O bjectif de cet événement qui a réuni producteurs, culti-vateurs, éleveurs, transfor-mateurs et chefs cuisiniers : organiser l’ensemble de la

chaîne alimentaire pour proposer aux consommateurs calédoniens des menus intégrant un maximum de produits lo-caux. Car manger local et de saison, c’est possible et cela s’apprend. Manger local et de saison, c’est manger des aliments qui ont du goût. C’est encourager la pro-duction alimentaire près de chez soi et, donc, l’autonomie alimentaire. C’est agir pour l’environnement. Autant d’enjeux partagés par la Chambre d’agriculture, partenaire de l’événement. « Parce que manger est un acte de vie, nous pro-posons un mode de consommation qui nous ressemble et nous rassemble. Un modèle qui participe à recréer du lien entre le produit et l’assiette, entre le

producteur et le consommateur pour le rendre le plus direct, le plus durable et le plus savoureux possible », indique ainsi Gabriel Leviennois, chef cuisinier et res-ponsable de la plateforme Pacifi c Food Lab, à l’origine de l’événement.

DE LA CANTINE À LA RUE

Tout au long de la semaine, un bus a sil-lonné les routes calédoniennes pour aller à la rencontre des exploitants, des élèves d’établissements scolaires, des gites tou-ristiques pour favoriser les échanges, créer du lien et participer à valoriser, ensemble, la culture culinaire. Plus de 35 cantines, soit près de 100 000 couverts, ont participé à la manifestation. Le prin-cipe était simple : chaque agriculteur par-rain a dédié une partie de sa production pour une cantine afi n que le chef cuisinier concocte des recettes à partir de ses pro-duits. Ce producteur parrain a ensuite été invité à partager un repas avec les élèves dans « sa » cantine. En parallèle, chaque soir, un restaurant éphémère, installé à Nouméa, a proposé un menu « bistrono-mique » avec des recettes créées spécifi -quement. Enfi n, point d’orgue de cette se-maine, le Street Food Festival qui a offert, dans la rue, une table d’hôte « géante »,

un foodcourt et un marché de produits locaux afi n de célébrer ensemble, chefs cuisiniers, acteurs de l’agroalimentaire et grand public, les produits locaux !

VALORISER LES SIGNES DE QUALITÉ

Partenaire de la Fête des produits locaux et présente avec un stand lors du Street Food Festival, la Chambre d’agriculture, accompagnée de Bio Calédonia, a saisi cette occasion pour communiquer sur les signes de qualité. « Nous nous aper-cevons que les signes de qualité ne sont pas suffi samment connus du grand pu-blic, explique Florence Rubio, conseillère démarche qualité. Les produits, qu’ils soient certifi és Agriculture responsable, Agriculture intégrée, Pêche responsable, BioPasifi ka (agriculture biologique), Qua-lité supérieure et Certifi é authentique, indiquent que les producteurs et pêcheurs respectent un cahier des charges strict, privilégiant le respect de l’environnement, un savoir-faire ou la qualité supérieure d’un produit. Malheureusement, encore beaucoup de personnes ne font pas la distinction entre les différents signes de qualité : c’est pourquoi il est important de continuer à communiquer sur eux. »

Manger local et de saison ! C’est le message que souhaite transmettre la Fête des produits locaux, organisée en Nouvelle-Calédonie du 7 au 13 octobre dernier.

Les produits locaux à l’honneur

LES PRODUITS LOCAUX MIS EN LUMIÈRE PAR DES CHEFS DE RENOMMÉE INTERNATIONALELes chefs cuisiniers du Pacifi que Sud ont répondu à l’appel de la Nouvelle-Calédonie. Trois chefs venus de Nouvelle-Zélande (Marc de Passorio), du Vanuatu (Leonid Vusilai) et de Tonga (Soane Pasi) ont été présents tout au long de la semaine pour partager leurs savoir-faire et découvrir les spécifi cités locales.

La Chambre d’agriculture a participé à la Fête des produits locaux.©

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 13

FRANCK SOURY-LAVERGNE, PARRAIN DE LA FÊTE DES PRODUITS LOCAUX

Issu d’une famille d’agriculteurs, Franck Soury-Lavergne, 34 ans, poursuit l’activité familiale, à La Foa. En 2012, il cultive 3,5 hectares de fruitiers dans une démarche de certifi cation biologique. Depuis 2015, il est gérant à temps plein et écoule 80 % de ses produits en circuit

court, notamment au marché de Ducos. Il approvisionne également des magasins bio et des restaurateurs. Il participe à la totalité du cycle de vie d’un produit, de la semence jusqu’à la vente. En 2016, il a acquis, avec ses deux frères, une deuxième parcelle qu’ils développent selon les principes de l’agroforesterie. Élu à la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie, président de Bio Calédonia et membre du GABNC, il fait partie du groupe d’agriculteurs qui a créé la première coopérative agricole.

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202014

L’ACTUVOS SERVICES

L’IMPORTANCE DE LA CARTE AGRICOLE

Organisées avec le concours des mairies, de la DDE-E, de Bio Calédonia ainsi que ce-lui de la Maison familiale et rurale à Poué-bo et de l’Upra à Ouégoa, les journées ont débuté en séance plénière pour présenter notamment la carte agricole et inciter les participants à se professionnaliser. « C’était l’occasion, en allant à la rencontre des exploitants, porteurs ou non de la carte agricole, de leur dire que nous sommes là pour eux. Qu’ ils n’hésitent pas à nous solliciter, nous pouvons les accompagner », explique Selek Waetheane, aide comptable à l’antenne de Koumac.

DES ATELIERS PRATIQUES

La fertilité des sols, le dock des engrais et la santé des cultures ont été présentés aux participants du groupe végétal. Pour ceux du groupe élevage, une table ronde était proposée sur la diversification en petit élevage à Pouébo et un atelier sur

l’économie et l’environnement technique de l’élevage bovin à Ouégoa.L’après-midi a été consacré à des démons-trations techniques. La petite presse à balles rondes est un équipement adapté à la taille des parcelles et des tracteurs utilisés par les exploitants ou les pres-tataires. Elle permet de produire du foin, une alimentation précieuse en période de sécheresse, et du paillage, une solution effi cace pour gérer l’enherbement et éviter le désherbage chimique dans les cultures (grâce à l’utilisation de la paille). Quant aux fi lets électrifi és mobiles, ils rendent possible une exploitation fl exible des sur-faces et une bonne gestion du pâturage. À Ouégoa, la visite chez un éleveur a permis d’être au cœur de la pratique, en s’intéres-sant par exemple à l’analyse de la bouse de vache, outil de suivi primordial de la santé de l’animal.« C’était la première fois qu’une journée comme celle-là était organisée dans notre commune », commente une participante de Pouébo. « Pour moi, ça fait tilt, se ré-jouit un producteur de vanille, vous nous

avez présenté des éléments que nous ne connaissions pas et qui vont changer nos manières de travailler. » Preuve que la dé-marche est plus qu’utile et appréciée ! Les exploitants ne doivent pas hésiter à solli-citer les services techniques de la Chambre d’agriculture et de ses partenaires pour se faire accompagner dans leurs projets.

Agritour a pour objectif de fédérer les communautés agricoles locales, grâce aux échanges entre agriculteurs, techniciens et élus. C’est aussi l’occasion de présenter les services techniques de la Chambre d’agriculture et de ses partenaires. Deux journées ont été organisées en septembre à Houaïlou et Poindimié ; cette fois, la caravane Agritour a fait escale à Pouébo le 6 novembre et à Ouégoa, le lendemain.

Cap au Nord,

Pour en savoir Chambre d’agricultureAntenne de KoumacChristelle Devillers et Selek WeatheaneTél. : 42 35 [email protected]

à Pouébo et Ouégoapour deux escales

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 15

Lutter contrel’antibiorésistanceLes antimicrobiens sont des médicaments essentiels pour contrôler et traiter les infections tant chez les humains que les animaux. Mais ils perdent leur efficacité à un rythme croissant en raison de leur sur-utilisation et de leur mauvaise utilisation.C’est pourquoi il est essentiel de prendre des mesures pour qu’ils soient manipulés avec précaution.Ensemble, nous devons garantir l’utilisation responsable et prudente des antimicrobiens chez les animaux pour préserver leur disponibilité et leur effi cacité, et donc pour protéger la santé et le bien-être des humains et des animaux. En donnant la priorité à des bonnes pratiques d’élevage, de biosécurité, d’hygiène et à des programmes de vaccination, nous pouvons préserver la santé animale.

LES ENJEUX

Les cinq règles d’utilisation À SUIVRE PAR LES ÉLEVEURS

La Nouvelle-Calédonie s’engage dans la lutte internationale contre l’antibiorésistance.Pour toute question relative à ce sujet, vous pouvez vous adresser à votre vétérinaire ou au Service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (Sivap) de la Davar.Tel. : 41 25 36 - [email protected]

NOUS AVONS TOUS UN RÔLE À JOUER, ET VOUS, EN TANT QU’UTILISATEURS D’ANTIMICROBIENS, POUVEZ APPORTER VOTRE CONTRIBUTION ! »

1. Uniquement sur prescription vétérinaire

2. Uniquement quand cela est nécessaire : les antimicrobiens ne traitent pas toutes les infections !

3. Uniquement à la bonne posologie, en respectant la durée de traitement et le temps d’attente prescrits

4. Uniquement par approvisionnement auprès de sources agréées

5. Uniquement en association à de bonnes pratiques d’élevage, de vaccination et d’hygiène

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202016

L’ACTU

L’inscription au registre agricole permet d’obtenir la carte professionnelle et donne accès à de nombreux services, formations et aides. C’est la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie qui en assure la gestion administrative.

c’est l’heure de la mise à jour !

Registre agricole,

QUI PEUT S’INSCRIRE ?

> Toute personne ayant un projet agri-cole et justifi ant l’accès à un terrain agricole en propriété, location ou mise à disposition ;

> Toute personne ayant ou s’engageant à avoir dans un délai d’une année le seuil minimum de 500 points sur son exploitation.

Pour s’inscrire, il suffi t de remplir une demande d’inscription à l’antenne de la Chambre d’agriculture la plus proche de son lieu d’exploitation et une autre au Ridet.Le registre, porteur de près de 3 000 ins-criptions, a fait l’objet d’un important travail de fi abilisation durant l’année 2019. Ce qui permet de bénéfi cier, au-jourd’hui, d’une base de données perti-nente et d’informations statistiques de référence.

MISE À JOUR 2020

Le formulaire de mise à jour est adressé annuellement aux professionnels ins-crits de manière défi nitive, depuis plus d’un an. Ils devraient le trouver dans leur boîte aux lettres la première semaine de décembre, accompagné de l’appel à cotisation. Qu’il s’agisse d’actualiser ses données personnelles, ses moyens

de production ou tout autre changement sur son exploitation, cette mise à jour est essen-tielle. « Pour un exploi-tant, elle permet de renouveler sa carte agri-cole pour 2020, carte qui conditionne no-tamment les aides fi nancières auxquelles les agriculteurs peuvent prétendre. Pour la Chambre d’agriculture, elle nous per-met, en affi nant la connaissance de nos ressortissants, d’assurer une communica-tion ciblée et pertinente vis-vis de chaque fi lière et de défendre au mieux leurs inté-rêts », explique Fanny Contensou de la Chambre d’agriculture.Le délai de rigueur pour adresser ce for-mulaire, dûment renseigné, est fi xé au 20 juin 2020. Cependant, il est fortement conseillé à tous les professionnels de l’effectuer le plus tôt possible.À noter que la Chambre d’agriculture, en tant que chambre consulaire, est centre de formalités et peut effectuer égale-ment la mise à jour des informations concernant la situation des agriculteurs au Ridet. « Nous comptons donc sur les prompts retours de nos ressortissants pour maintenir le registre le plus actua-lisé et fi able possible et représenter au mieux notre profession agricole », conclut Fanny Contensou.

LES NOUVEAUTÉS DE LA MISE À JOUR 2020 :> lntroduction des données

sur le bail rural> Numéro de Cafat du chef

d’exploitation demandé> Localisation de

l’exploitation plus détaillée

Pour en savoir Pôle économique de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-CalédonieFanny ContensouTél. : 24 31 [email protected]

2020

VOS SERVICES

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 17

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202018

LE DOSSIER

L’ag

LA CHAMBRE D’AGRICULTURE DANS LES ÎLES 

Grâce à ses antennes à Lifou et à Maré, la Chambre offre un service de proximité à ses ressortissants des îles Loyauté : information, accompagnement, inscriptions et conseils. Elle leur permet, entre autres, de s’inscrire à des formations (journées techniques) aux thématiques variées : cultures maraîchères, machinisme agricole, protection des cultures, maladies et ravageurs…

ContactLifou : Tél. 45 12 30 - [email protected]é : Tél. 45 13 12 - [email protected]

UN JARDIN D’INSERTION POUR LES JEUNES À LIFOUDans le district du Wetr, à Lifou, René Wacapo, élu à la Chambre d’agricul-ture, a été sollicité par l’Établissement provincial de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle pour les Îles loyauté (Épefi p) pour accueillir dix jeunes stagiaires sur son exploi-tation, où il leur apprend différentes techniques : marcottage, bouturage, greffage... « Le but, c’est de les former pour qu’ils deviennent la relève de de-main », confi e-t-il. Ce dispositif, qui se déroule en trois phases de trois mois (observation, qualifi cation, insertion), a pour cible un public très éloigné de l’emploi. « Il vise à réinsérer les jeunes sur des parcelles agricoles pour une forme d’autonomie alimentaire et une implication dans le développement économique de la province des Îles », explique Antoine Sinyeue, chef de pro-jet jardin d’insertion à l’Épefi p. « Après neuf mois, ils décideront s’ils vont sur leur propre terre ou s’ils continuent sur la parcelle mise à disposition par le chef de clan. » Une fois la formation achevée, les jeunes sont accompagnés, de l’installation sur leur parcelle à la commercialisation de leurs produits. Expérimenté à Lössi en 2018, ce projet pilote sera déployé dans les autres districts de Lifou, avant Maré et Ouvéa. Une opportunité que Jean-Louis Jiane, la vingtaine, est heureux d’avoir saisie : « Ma famille, ma tribu et l’ île sont derrière moi. C’est important pour moi. L’agriculture, c’est ma vie ».

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griculture des Îleset développemententre tradition

Petite en taille, mais grande en qualité. Si l’agriculture dans les îles Loyauté peine à se professionnaliser et se développer, elle recèle de nombreux atouts que le reste du pays ne peut que lui envier. Tour d’horizon des principaux traits de caractère de l’agriculture loyaltienne.

QUAND ON VIENT DE LA TERRE ON EN COMPREND MIEUX LES RÉALITÉS.

groupama-gan.nc Caisse Locale d’Assurance Mutuelle Agricole du Pacifi que, Caisse réassurée par GAN OUTRE-MER IARD-SA au capital de 7 807 392 euros. 344 877 881 RCS Paris. 8-10 rue d’Astorg 75008 Paris. Crédit photo : Aurélien Chauvaud. Janvier2019. Document et visuels non contractuels.

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UNE AGRICULTURE FAMILIALE AVANT TOUT

Majoritairement traditionnelle dans les Îles, l’agriculture est en premier lieu destinée à répondre aux besoins de la famille, puis aux dons et aux

échanges.

« En province des Îles, l’agriculture est avant tout vivrière et orientée vers la sa-tisfaction des besoins familiaux. Elle est rythmée par le calendrier, les coutumes et les fêtes de l’igname », indique Victor Carawiane, directeur du Centre d’appui au développement rural loyaltien (CADRL), un agropole basé à la tribu de Atha La Roche à Maré qui a pour but d’appuyer et professionnaliser le monde agricole. À titre d’exemple, selon l’étude réalisée par l’IAC (Institut agronomique néo-calé-donien) en 2011 sur l’agriculture en tribu, 32  % de la distribution et de la produc-tion de l’igname sur les îles Loyauté sont réservés à l’autoconsommation, 35 % aux dons et coutumes, 22 % aux semences et seulement 11 % à la commercialisa-tion. En 2012, date du dernier recense-ment général agricole, l’agriculture faisait vivre 4 400  personnes aux Loyauté. Soit

3 000 personnes de moins en dix ans, en raison essentiellement des migrations vers la Grand Terre. Néanmoins, le carac-tère agricole de la population reste mar-qué. La population active des Îles (Maré et Ouvéa) est celle qui compte la plus grande part de personnes vivant unique-ment de l’agriculture (40 %). Si les exploi-tations emploient quelques rares salariés, elles sollicitent en général les membres de la famille : conjoint(e)s, enfants… « Nos enfants ont fait leurs études grâce au fruit de la terre. Ils doivent maintenant nous aider », estime Jean-Jacques Weijin, vice-président de la Chambre d’agricul-ture, en reconnaissant qu’il est toutefois diffi cile pour les jeunes de prendre la re-lève. « Heureusement, de nouveaux agri-culteurs s’installent et prennent leur carte professionnelle », précise Lucynda Xuma, conseillère de la Chambre dans les Îles.

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202020

LE DOSSIER

Les exploitations sont dotées de petites surfaces et généralement marquées par la polyculture. Comme chez Jean-Jacques Weijin, les agriculteurs produisent généra-

lement des tubercules, quelques fruits et légumes (litchis, avocats, agrumes…), de la vanille et parfois du miel. Elles peuvent aussi accueillir quelques porcs, poules et chèvres. « Une forme d’exploitation do-mestique plus adaptée aux Îles que le mo-dèle intensif. Autant avoir plusieurs petites exploitations et jouer sur le colportage », préconise Victor Carawiane. La diversifi -cation des cultures permet, en outre, de pallier les irrégularités de production. René Wacapo, lui aussi élu à la Chambre d’agriculture, a dû attendre 14 ans pour voir ses arbres donner des fruits. Sans compter que toutes les années ne se res-semblent pas… « En 2018, si, sur 60 pieds de letchis, 40 ont donné, seuls sept ou huit entreront en production en 2019. » Les trois îles partagent des problématiques communes, à savoir des diffi cultés d’ap-provisionnement en plants, mais aussi

des freins d’accès à l’eau et au foncier. Quand ils n’ont pas la chance d’avoir un forage agricole sur leur parcelle, les agri-culteurs se débrouillent avec les moyens du bord : arrosage manuel ou irrigation à partir d’une cuve de rétention des eaux de pluie ou d’un AEP (alimentation en eau potable).

À CHAQUE ÎLE SON IDENTITÉ

Malgré ces points communs, chaque île a ses spécifi cités. Ainsi, longtemps considé-rée comme le « grenier de l’agriculture », Maré exploite plus de la moitié du verger provincial et porte des efforts particuliers sur une production d’avocats dont la répu-tation n’est plus à faire. L’île est également connue pour ses ignames dont le CADRL a constitué, en collaboration avec la Techno-pole CCT et certaines associations issues des clans de l’igname, une collection de tubercules locale de l’île. « L’igname a une portée identitaire. C’est elle qui hié-rarchise et crée du lien dans la société. C’est une passerelle partout en Calédonie,

mais encore plus à Maré, où les pratiques culturelles sont ancrées. D’où l’importance de sécuriser ce patrimoine génétique foi-sonnant », insiste Victor Carawiane. Par ailleurs, l’IAC a caractérisé une vingtaine de variétés de banane locales et une tren-taine de variétés de chou kanak à Maré, vi-sibles sur le site du CADRL. C’est également à Maré que se tient la distillerie Serei no Nengone (SNN) qui alimente en essence de santal les plus grands noms de la parfume-rie et de la cosmétique mondiales. Le bois est acheté à la SARL Takone, propriété des autorités coutumières, qui s’approvisionne à Maré et à Lifou. C’est à Jean Waikedre, diplômé en biochimie, que l’usine doit son procédé de fabrication, tenu secret, à l’ins-tar des données de production. Seuls les volumes exportés sont connus. Au total, 8,6 tonnes d’huiles essentielles, concer-nant a priori uniquement des huiles essen-tielles de santal, ont été exportées en 2018, principalement vers la Métropole, indique la Davar.Ouvéa reste la seule commune calédo-nienne à produire du coprah. Plutôt logique pour une île qui dispose de 3 000 hectares de cocoteraie ! Produite par la Société agricole des producteurs d’Ouvéa (Sapo), l’huile est utilisée pour la fabrication de savon mais aussi comme biocarburant. Après avoir atteint un pic de production en 2014 (395 tonnes) à la faveur d’une struc-turation de la fi lière, depuis, la production est en baisse, affi chant 157 tonnes en 2018.Enfi n, Lifou se distingue par une vanilleraie qui prend de l’ampleur et dont la produc-tion est stimulée par une structure pro-fessionnelle de transformation et de com-mercialisation (cf. article ci-contre).

Si les îles Loyauté partagent des traits communs en matière d’agriculture, chacune d’entre elles se dénote toutefois par ses propres caractéristiques.

Des points communs et des spécifi cités

René Wacapo, élu à la Chambre d’agriculture, produit sur près de 4 hectares de terre dans le district du Wetr à Lifou.©

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Le Centre d’appui au développement rural loyaltien (CADRL), basé à Maré, a pour mission d’accompagner et de professionnaliser l’agriculture aux Loyauté.

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Aujourd’hui, l’Épefi p et Arbofruits installent un nouveau producteur sur sa parcelle. René Ukeane est pompier à l’aéroport de Wanaham, mais il souhaitait développer une exploitation agricole. Son choix s’est porté sur la vanille. « C’est une culture qui ne nécessite pas trop d’investissement en matériel et qui se revend 7 000 F le kilo pour des gousses de 18 à 20 centimètres. Le marché est en manque, jusqu’en Métropole, et le fort taux de vanilline dans les Îles est apprécié. » René devra attendre deux ans pour pouvoir récolter et s’assurer, d’ici là, que sa vanille est bien nourrie et irriguée en eau. Son seul besoin ? Du personnel pour marier les fl eurs. En attendant, son installation est suivie par Jean-Paul Lolo, technicien d’Arbofruits. « Nous fournissons un accompagnement technique jusqu’à la récolte et assurons un suivi de la production. Le but est de pérenniser l’exploitation. » Une dizaine de producteurs sont ainsi accompagnés, chaque année, par l’organisme.Comme René Ukeane, bon nombre de Loyaltiens se sont lancés dans la culture de l’orchidée. La production est en plein essor dans les trois îles. Leurs gousses sont vendues à la Maison de la vanille, basée à Lifou, une coopérative qui uniformise les produits. La fi lière compte 400 petits exploitants pour un peu moins de trois tonnes produites chaque année, soit une goutte d’eau si on la compare aux 10 000 tonnes de Madagascar. Mais c’est un choix. Les producteurs ont décidé de privilégier la qualité à la quantité.

De retour à Maré en 2014 après plusieurs années passées sur la Grande Terre, Jacky Uedre s’est lancé dans l’apiculture il y a cinq ans, en parallèle de son activité de transport. Ses ruches produisent chacune 20 à 30 kg de miel par an, avec deux à trois récoltes. Il aimerait produire davantage, mais l’apiculture est loin d’être un long fl euve tranquille. « Le papillon-piqueur attaque le miel. Il faut être vigilant en permanence », détaille-t-il. Par ailleurs, les approvisionnements en matériel sont onéreux et complexes en raison de l’éloignement. En attendant, Jacky compose avec les moyens du bord. Il achète ses bouteilles sur Internet et gère lui-même la commercialisation de sa production. Alors que la plupart des apiculteurs vendent sur place, il exporte son miel toutes fl eurs dans la capitale.

À Lifou, Philippe Xuma, ancien technicien en apiculture à l’Adécal, s’est lui aussi laissé tenter par les abeilles. En 2019, il a investi dans quelques ruches et s’est associé pour créer une société, La Case du miel, dans l’optique d’en vivre. Sa production de miel toutes fl eurs est en pleine progression. Désormais, il peut compter sur 20 à 30 kg par an et par ruche, soit près du double par rapport à la Grande Terre. Il comptera 50 ruches peuplées d’ici la fi n de l’année. Vice-président de l’association des apiculteurs des îles Loyauté (AIL), Philippe assiste à un engouement croissant pour l’apiculture : « Depuis cinq ans, la production de miel sur les îles a augmenté de 30 %. À tel point que la province des Îles est en train de rattraper la province Nord ». L’île compte plus d’une centaine d’apiculteurs, possédant de une à cent ruches. Et le miel de Lifou s’avère renommé. Deux années consécutives, des miels de Drehu ont été primés au Salon de l’agriculture à Paris : le miel de la jungle de Patrick Leblanc en 2018 et le miel de Hnanemuaeptra de Jules Usike en 2019. L’idée est désormais de structurer la fi lière. À ce titre, Philippe entend mettre à disposition une miellerie à une quinzaine d’apiculteurs. Ce matériel professionnel permettrait de faciliter l’extraction et la mise en pot du précieux nectar. De quoi soutenir le développement de la production apicole sur l’île.

LA VANILLE DES ÎLES MISE SUR LA QUALITÉ

LE MIEL COULE À FLOTS

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Jacky Uedre, producteur de miel à Maré.

Philippe Xuma, producteur de miel à Lifou.

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202022

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Avocats, arboriculture, maraî-chage, vanille… René Wacapo produit sur près de quatre hec-tares dans le district du Wetr à Lifou. Mêlant variétés pré-

coces, de saison et tardives, ses 120 pieds d’avocat lui permettent de produire toute l’année. Ce professionnel qui travaille d’arrache-pied tient à transmettre son savoir-faire aux jeunes générations. « La production est insuffi sante pour l’heure à Lifou, on est toujours en rupture de stock. On devrait pouvoir s’autosuffi re. Pour cela, il faudrait installer plus de producteurs dans les tribus pour accroître l’activité ar-boricole, le maraîchage, l’apiculture et la culture de la vanille. » Pour accompagner ce développement, René Wacapo estime qu’il faut un accès à l’eau, des moyens de mécanisation et de formation plus consé-quents. D’où sa participation aux jardins d’insertion (cf. p. 18). L’élu des Îles se féli-

cite également de la mise en place, depuis trois ans, des journées techniques (JT), utiles pour se former sur le machinisme, la reconnaissance des maladies et des ravageurs, la préparation des sols ou, encore, l’irrigation. Des sessions de for-mation qui mobilisent chaque année de nombreuses personnes sur les îles.

TROUVER DES DÉBOUCHÉS

Les exploitations agricoles de la province des Îles étant éloignées des principaux centres de consommation de la Grande Terre, les agriculteurs ne peuvent prati-quement compter que sur le marché inté-rieur pour commercialiser leurs produits. Quelques fruits et légumes sont toutefois exportés pour les Jeudis du centre-ville à Nouméa, le marché broussard ou le mar-ché de Noël.Autant de produits qui gagneraient à être davantage distribués, en raison de leur qualité. Les agriculteurs fuyant les pesti-cides, les fruits et légumes sont cultivés

de manière totalement naturelle. « In-sectes, maladies, ravageurs… On laisse agir la nature ou on utilise le piégeage. Nous n’utilisons pas de pesticides, seu-lement des répulsifs naturels comme le piment ou bien la fumée », témoigne René Wacapo. « Nous avons trop peur de conta-miner la lentille d’eau, nous utilisons donc uniquement des engrais et répulsifs natu-rels », confi rme Pothin Wadra, animateur de la Chambre d’agriculture épidémio-surveillance des îles Loyauté pour le GDSV (Groupement de défense sanitaire végé-tal). Aux Loyauté, la qualité de la terre est telle que les plantes poussent facile-ment. « Il faut juste accepter de se lever de bonne heure », sourit René Wacapo.Seulement 13 % des exploitants vendent leurs produits à un groupement de pro-ducteurs ou une centrale d’achat comme l’UCPA (unité de conditionnement des produits agricoles). Créée en 2007, cette fi liale de la Sodil a pour but « d’aider les agriculteurs à commercialiser leurs produits », indique Joseph Wayewol, res-

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 23

ponsable de la structure basée à Lifou. Si auparavant la politique de la maison consistait à acheter tout et n’importe quoi, d’année en année, l’unité s’est mise à opérer un tri. « Nous privilégions les productions pour lesquelles il y a de la demande et les producteurs régu-liers », précise-t-il. Ainsi, six producteurs d’ignames sont sous contrat dans les districts du Wetr et de Lössi, et un pro-ducteur de pommes de terre à Gaïca. « Si on veut être autonome, il faut produire au-delà de 200 tonnes de fruits et légumes », estime Joseph Wayewol qui envisage le développement d’une exploitation propre à l’UCPA. D’ici décembre, la création d’une serre est envisagée. Elle accueillera des salades vertes, concombres et tomates, les légumes les plus consommés à Lifou.Par ailleurs, les projets de développement de l’agriculture dans les îles ne manquent pas. Face à la demande, le CADRL souhaite installer à Drehu une antenne de produc-tion de plants arboricoles et maraîchers. Quant à René Wacapo, il aimerait voir émerger un agropôle à Handro à Lifou, regroupant les différents partenaires de la Chambre d’agriculture : Arbofruits, IAC, Adécal, Bio Caledonia… De beaux projets qui n’attendent qu’un soutien politique pour être menés à bien.

DEVENIR ÉLEVEUR SANS TERRAINÀ Ouvéa, un jeune éleveur s’est lancé dans une pratique novatrice pour son élevage de chèvres. Il utilise des clôtures fi lets électriques pour les contenir et les déplacer régulièrement sur les terres. Il a fait la même expérience avec des cochons, tout aussi concluante. Facilement déplaçable, cette clôture permet par ailleurs de valoriser les animaux pour préparer des cultures et aussi entretenir l’espace comme les cocoteraies, que ce soit chez soi ou pour des tiers. L’animal devient alors un gestionnaire de l’espace. De quoi faire d’une pierre deux coups : assurer l’alimentation de ses bêtes, tout en nettoyant et fertilisant les parcelles de tiers.

de demain

Le vice-président de la Chambre d’agriculture, Jean-Jacques Weijin, sur son exploitation, à Lifou.

Je voudrais propulser l’agriculture des Loyauté et passer à une autre échelle. La population le réclame. La production est là, mais nous avons toujours besoin d’accompagnement, en plus de tout le travail réalisé par la Chambre d’agriculture.JEAN-JACQUES WEIJIN, AGRICULTEUR À LIFOU, VICE-PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202024

VÉGÉTALEN

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Le 18 octobre à Maré, le Centre d’appui au développement rural loyaltien (CADRL) a ouvert ses portes à une centaine de producteurs de Nengone. Ils ont pu observer différents ateliers animés par les partenaires du CADRL : plantes alimentaires par l’IAC (Institut agronomique néo-calédonien), lutte et identifi cation des ravageurs par le GDS-V (groupement de défense sanitaire végétal), démonstration de matériel agricole par la Chambre d’agriculture, identifi cation des variétés d’igname par l’Adécal, greffage et culture de vanille par Arbofruits et un marché bio réunissant cinq producteurs labellisés BioPasifi ka. Le même jour, Bio Calédonia était aussi présente à la Fête de la vanille de Mu à Lifou, aux côtés de la Maison de la vanille. L’occasion pour Arbofruits et les producteurs certifi és BioPasifi ka de réaliser des démonstrations de méthodes de culture de la vanille et d’échanger sur la fi lière avec le grand public.

Les plantes mellifèresAfi n d’allier plantes endémiques et production de miel, le Centre de promotion de l’apiculture (CPA) de l’Adécal a réuni les botanistes calédoniens pour défi nir une liste de 15 plantes endémiques hautement mellifères et multipliables en pépinière. Ils se sont basés sur les travaux de l’IAC (Institut agronomique néo-calédonien) et sur le Guide des plantes ornementales de Gildas Gateblé. Cette liste sera ensuite proposée aux apiculteurs et aux pépinières locales, en vue de la multiplication des espèces. On y trouve, entre autres, cerisier bleu, faux tamanou, pomme kanak, fausse banane, chêne blanc… En parallèle, le groupe démarre la revue d’une liste plus large de plantes mellifères qui viendra compléter l’ouvrage Fleurs en fl eurs de Bernard Suprin.

Pour en savoir Informations sur technopole.nc

Tél. : 23 12 83 - labelbiopasifi [email protected]

Bio Calédonia dans les îles

Depuis début septembre, date à laquelle des Oryctes rhinoceros ont été détectés à Tontouta, le Service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (Sivap) a classé la zone infestée et mis en place des mesures obligatoires de surveillance, de lutte et de prévention. Pour info, cet insecte nocturne, actif du coucher au lever du soleil, s’attaque aux cocotiers, mais également aux autres palmiers. Les œufs sont pondus dans du matériel végétal en décomposition issu des cocotiers et autres végétaux. Ils composent, avec le fumier, les souches d’arbre, la sciure de bois et le compost, les principaux habitats larvaires. Les dégâts observés sur les plantes hôtes sont généralement causés par les adultes ou jeunes adultes. Les dommages peuvent apparaître sous la forme de coupe en forme de « V » sur les frondes et sont toujours associés à des trous de forage dans les troncs et dans les branches.

Pour en savoir Service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaireTél. : 24 37 45 - [email protected]

POUR RESTER INFORMÉ, ABONNEZ-VOUS AU BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL BSV, PUBLIÉ PAR LA CHAMBRE D’AGRICULTURE SUR [email protected]

Point info sur le scarabée rhinocéros

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Des fl eurs de pomme kanak, Syzygium malaccense 

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 25

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Une nouvelle recrue au GDS-V Arrivée depuis août, Maryse Orrière est chargée de mission en protection des cultures au sein du GDS-V (groupement de défense sanitaire végétal) de la Chambre d’agriculture. Sa principale mission est de travailler sur l’utilisation et la réglementation des produits phytosanitaires à usage agricole (PPUA). Pour rappel, la liste des PPUA autorisés pour 2020 est en cours de construction. Il est fortement conseillé aux agriculteurs d’anticiper et de faire leurs demandes auprès des importateurs pour tout besoin particulier.

Maryse Orrière Tél. 73 93 26 - [email protected]

Filière papaye : des opportunités à l’exportLa Chambre d’agriculture a récemment rencontré les représentants de la société néo-zélandaise Fuller Young International limited pour un projet de développement de la fi lière. Déjà présente au Japon, l’entreprise cherche à accroître son approvisionnement en feuilles de papayer et en papayes vertes dans le Pacifi que et, notamment, en Nouvelle-Calédonie. Cette variété japonaise, au taux élevé de papaïne, convient au développement de médicaments anti-dengue et à l’approvisionnement du marché néo-zélandais de la papaye verte, en plein essor. Un conseiller technique pourrait venir en Calédonie dès 2020 pour une mise en place de la fi lière dans le respect des conditions de culture et d’importation.

Pour en savoir Raymond Fuller [email protected] ©

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202026

VÉGÉTAL

C’est en 2009 que la province Sud décide de se lancer dans cette aventure qu’est la protection biologique intégrée. Comment ? En créant la première biofabrique

du pays, à Saint-Louis. Elle sera suivie par la création, au premier trimestre 2020, de celle de Port-Laguerre. « Ce premier colloque des biofabriques francophones est très important, déclare Laurent Vignon de la Direction du développement rural à la province Sud. L’enjeu est la réduction ou la suppression de l’usage des pesticides par l’utilisation d’insectes auxiliaires. »

« RIEN NE RÉSISTE À UN ACHARNEMENT DE FOURMI »

Cette citation de Victor Hugo résume à elle seule ce qu’est une biofabrique : une structure ayant pour mission principale l’élevage d’insectes utiles dans la lutte biologique permettant de réduire l’usage de pesticides chimiques au sein d’exploitations agricoles. Les insectes qui y sont élevés, appelés auxiliaires, per-mettent de contrôler les principaux ra-vageurs des cultures et d’autres espèces envahissantes, dont certaines plantes aquatiques qui ont été importées et se sont disséminées dans le milieu natu-rel. L’utilisation des insectes auxiliaires s’effectue selon une démarche globale, le programme Protection biologique intégrée (PBI), que les biofabriques s’efforcent de développer en milieu rural avec l’aide des agriculteurs impliqués dans un programme de certifi cation, au sein de l’organisme de gestion Repair et secondé par les orga-nismes de recherche et développement dont la Technopole Adécal.

UN ENGAGEMENT DE COLLABORATION

L’objectif de cette rencontre entre pro-fessionnels locaux et extérieurs (Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie, Agence rurale, Direction des affaires vétéri-naires, alimentaires et rurales, la Direction de l’environnement, Repair…) de la fi lière, est de créer une dynamique de groupe et d’échanger pour progresser. « Cinq bio-fabriques, La Coccinelle de La Réunion, le service agriculture (DAG) de Polynésie française, Fredon de la Martinique, Savéol de Métropole, avec, bien sûr, la province Sud, participent à ce colloque », explique

Laurent Vignon. Au programme de cette intense semaine : des présentations, des ateliers sur les techniques de production, des réfl exions sur l’organisation des bio-fabriques, sur la commercialisation des insectes, ainsi que des visites d’exploi-tation. L’avenir est prometteur, à l’image de la biofabrique de Savéol (saveol.com/fr) qui protège 200 hectares de serres de tomates en Bretagne avec un label « Sans pesticide ».« Nous avons convenu de développer un partenariat qui fait l’objet d’un projet d’engagement de collaboration dans les prochaines années  », conclut Laurent Vignon.

Du 18 au 22 novembre s’est tenu, à l’initiative de la province Sud, le premier colloque des biofabriques francophones. Objectif : créer une dynamique afi n de développer la protection biologique intégrée.

Un nouvel élan pour la protection biologique intégrée

C’est en 2009 quedécide de se laventure qubiologique En créant

du pays, à Saintla création, ade celle decolloqueest trède

« L’enjeu des biofabriques est la réduction ou la suppression de l’usage des pesticides par l’utilisation d’insectes auxiliaires. »

LAURENT VIGNON DE LA DIRECTION DU DÉVELOPPEMENT RURAL DE LA PROVINCE SUD

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Le 22 novembre, Philippe Blaise, premier vice-président de la province Sud, a signé une convention de partenariat avec quatre autres biofabriques francophones. La Réunion, la Polynésie française, la Martinique, la Bretagne, et donc, la Nouvelle-Calédonie font désormais partie d’un seul et même réseau d’échange de données sur l’élevage d’insectes auxiliaires. Une première !

EXEMPLE : LUTTER CONTRE LA JACINTHE D’EAU PAR L’INTRODUCTION D’UN PRÉDATEUR NATUREL

Présente sur de nombreux plans d’eau stagnante ou dans les retenues collinaires, la jacinthe d’eau est une plante envahissante qui impacte fortement les propriétés agricoles et leur environnement. En lieu et place de produits phytosanitaires pour lutter contre les espèces envahissantes, la solution biologique consiste en l’introduction de l’ennemi naturel de l’espèce dans son propre milieu. Depuis une trentaine d’années, la lutte biologique contre la jacinthe d’eau est un succès dans plus de 30 pays. La solution ? L’utilisation d’auxiliaires strictement limités à la plante, deux espèces de charançons aquatiques, soumis à de nombreuses études scientifi ques depuis 1975. Toutes les études menées ont conduit au même constat : Neochetina eichhorniae et Neochetina bruchi sont inféodés à la jacinthe d’eau.

Le charançon aquatique est particulièrement effi cace pour la lutte biologique.

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202028

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En octobre, dans le cadre du projet « Tiques et pâturages » supervisé par Chloé Fontfreyde du GDS-A, les Cobayes se sont réunis pour la troisième fois à Poé. Porté par Alexandre Étuvé, responsable de la station d’élevage de la Chambre d’agriculture, ce groupe s’est consti-tué en décembre 2018 avec Stephen Moglia et Jean-Marc Devillers. Les éleveurs se rencontrent chaque trimestre pour améliorer la gestion de la tique dans leurs élevages, en se basant sur leurs calendriers de rotation de pâturages. Cette dernière réunion leur a permis de découvrir l’élevage de Jean-Marc et d’observer les améliorations effectuées pour la gestion de la tique avec, notamment, la mise en place d’abreuvoirs.

Premiers chiffres sur la lutte agronomiqueÀ partir des calendriers de rotation remplis par les éleveurs du projet « Tiques et pâturages », des premiers chiffres ont été présentés au comité technique sur la tique, en septembre. L’IAC (Institut agronomique néo-calédonien) a rapporté que la lutte agronomique permet une diminution signi-fi cative des traitements acaricides, propor-tionnelle au nombre d’années d’accompa-gnement. Le groupement de défense sani-taire animale (GDS-A), quant à lui, a montré que le suivi des tiques dans les pâturages permet de cibler les traitements réma-nents, en fonction des troupeaux et de la présence de larves dans les pâturages, et d’allonger d’un mois en moyenne le délai entre ce traitement et le bain suivant.

LES « COBAYES », PREMIER GROUPE D’ACCOMPAGNEMENT COLLECTIF ©

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Tout au long du mois d’octobre, la Chambre d’agriculture, dans le cadre de la charte bovine, a organisé une série de réunions en Brousse, en partenariat avec le syndicat des éleveurs de Nouvelle-Calédonie et l’interprofession viande de Nouvelle-Calédonie (IVNC). Une belle occa-sion d’aller à la rencontre des éleveurs qui ont répondu présent et d’échanger en direct. Ont été abordés les sujets suivants :

présentation et formation classifi cation bovine par l’IVNC ; organisation des abattages de fi n d’année avec les services de l’Ocef ; présentation des dispositifs de l’Agence rurale pour prévenir les effets de la sécheresse ; actions de lutte contre le vol de bétail et le braconnage ; questions diverses.

Pour en savoir Charte bovine de la Chambre d’agricultureAntenne de Nessadiou Tél. : 44 02 97

RÉUNIONS SUR L’ÉLEVAGE BOVIN EN BROUSSE

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202030

ÉLEVAGE

ÉLEVAGES BOVINS

ÉDITOCe document d’analyse des données de la lutte contre la tique du bétail est une « première ». Près de dix ans après sa création, en 2010, le GDS-A a choisi de dresser un premier bilan de son action.Les différentes données chiffrées attestent d’une réelle évolution quant aux pratiques des éleveurs. Le virage entamé à la création du GDS-A a été bien négocié et cela se voit ! Ce premier bilan montre en effet une diminution encourageante de l’utilisation des acaricides, au profit d’un recours croissant à des moyens de luttes alternatifs : races résistantes à la tique, observation des montées de tique pour traiter à vue, lutte agronomique et suivi des tiques des dans les pâturages. Tous les agents du GDS-A et les partenaires de la filière sont impliqués pour accompagner ces

changements.Destiné à tous les professionnels concernés par cette lutte, ce dépliant met à disposition les informations suivantes : composition du cheptel par type d’animaux et types raciaux, définition des méthodes de lutte, niveau d’utilisation des traitements pour lutter contre la tique…La volonté des professionnels de la filière est de confirmer ces évolutions pour garantir une production efficace et adaptée aux enjeux agricoles contemporains.Gérard PascoPrésident de la Chambre d’agriculture

LUTTE CONTRELA TIQUE

Groupement de défense sanitaire animaleSYNTHÈSE 2010-2018Tiques :

Outre la Chambre d’agriculture, via le groupement de défense sanitaire animale (GDS-A), ce sont tous les partenaires de la charte Bovine (Upra, Institut

agronomique néo-calédonien, Direction des affaires vétérinaires, alimentaires et rurales, provinces, groupement technique vétérinaire) qui œuvrent pour faire progres-ser la lutte contre la tique du bétail.

Un document de synthèse vient de paraître, sous l’égide de la Chambre d’agriculture, en

collaboration avec l’ensemble des parte-naires. Il met à disposition des publics concernés de nombreuses informations : composition du cheptel par type d’animaux et de races, défi nition de méthodes de lutte contre la tique, niveau d’utilisation des trai-tements, etc.

De manière générale, les différentes données chiffrées attestent d’une réelle évolution quant aux pratiques des éleveurs. Le virage entamé à la création du GDS-A a été bien négocié et cela se voit ! Ce premier

bilan montre en effet une diminution encou-rageante de l’utilisation des acaricides, au profi t d’un recours croissant à des moyens de lutte alternatifs : races résistantes à la tique, observation des montées de tiques pour traiter à vue, lutte agronomique et suivi des tiques dans les pâturages. Tous les agents du GDS-A et les partenaires de la fi lière sont impliqués pour accompagner ces changements et la volonté des profession-nels de la fi lière est de confi rmer ces évolu-tions pour garantir une production adaptée aux enjeux agricoles contemporains.

Près de 10 ans après sa création en 2010, le GDS-A est en mesure de dresser un premier bilan exhaustif de son action en termes de lutte contre la tique du bétail. Une lutte dans laquelle sont engagés de nombreux partenaires du monde agricole.

10 ans de lutte

35%Bos tauruseuropéen

11 473 bovins

12%Bos indicus3 858 bovins

13%Races compositestropicales4 039 bovins

40%Croisementstropicaux13 131 bovins

Bos taurus européen : Limousin, Charolais, Angus, Blond d’Aquitaine, Bazadaise, Chianina, Hereford, Piémontaise, Prim’Holstein, South DevonBos indicus : BrahmanRaces composites tropicales : Belmont Red, Droughtmaster, Santa Gertrudis, Sénépol, JersiaiseCroisements tropicaux : Braford, Brahmousin, Charbrais, Sénélais, Sénésin, croisement résistant (au moins 50 % de sang Brahman)

RÉPARTITION DU NOMBRE DE BOVINS DANS

LES ÉLEVAGES ACTIFSPAR CATÉGORIE

DE TYPE RACIAL CONNU

en données

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QUELQUES DÉFINITIONS UTILES…> TRAITEMENT

COURTE ACTIONPar traitement courte action, on entend le fait de traiter les bovins au Taktic® ou à l’Amitik® (amitraze) par balnéation (bain) ou aspersion. Ces traitements sont utilisés par les éleveurs lorsqu’ils observent des tiques sur les animaux.

> TRAITEMENT LONGUE ACTION

Par traitement longue action ou rémanent, on entend le fait de traiter les bovins à l’Acatak® ou à l’Ivomec Gold®. Ces traitements sont encadrés par le GDS-A et utilisés en moyenne une fois par an dans les élevages concernés.

> LUTTE AGRONOMIQUE

La lutte agronomique consiste à diminuer la charge de larves dans les pâturages. Elle comprend deux volets : les pré-requis, ou bonnes pratiques, et le suivi des tiques dans les pâturages.

561 ÉLEVAGES ACTIFS ONT DES BOVINS IDENTIFIÉS493 d’entre eux, soit 88% se fournissent en amitraze

68 d’entre eux, soit 12%ne se fournissent pas en amitraze

94 ÉLEVAGES SONT RÉSISTANTS OU TOLÉRANTS À L’AMITRAZE**

66 élevages 28 élevages résistants à l’amitraze (R) tolérants à l’amitraze (T)

* rac

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36%Type racial

inconnu1 658 bovins

44%Bos taurus européen1 987 bovins

20%Types raciaux

tropicaux*864 bovins

NOMBRE DE BOVINS TRAITÉS AU RÉMANENT

PAR TYPE RACIAL EN 2018

Nombre d’élevages ayant eu au moins un traitement rémanent dans l’année Nombre de nouveaux éleveurs ayant un traitement rémanent par an

12

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

28

17

37 39

1017

53 50

63

55 54

1116

106

14

Nombre d’élevages utilisateurs

STABILISATION

CRÉATIONDU GDS-A

DONNÉES RELATIVES À L’UTILISATION DES TRAITEMENTS “LONGUE ACTION” OU “RÉMANENTS”

DONNÉES RELATIVES À L’UTILISATION DES TRAITEMENTS “COURTE ACTION” (AMITRAZE)

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202032

ÉLEVAGE

La Belmont Red :

En partenariat avec l’Upra bovine, la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie a développé un projet de test et de diffusion de la Belmont Red, via un contrat pour l’importation de 100 embryons.

« La Belmont Red, c’est un peu le 4x4 de la race bovine : elle passe partout, dans toutes les condi-tions, elle est résistante et, en plus, très docile, souligne Yoann

Kerhouas de la Chambre d’agriculture. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a été importée en Nouvelle-Calédonie en 2013. » Aujourd’hui, des éleveurs vantent les mérites de cette race : fertilité, docilité, rusticité. Alors petit focus sur un Bos taurus indicus pas comme les autres (lire encadré)…

UNE RACE AUSTRALIENNE COMPOSITE ET RÉSISTANTE

Sa première qualité est, sans nul doute, ses origines en partie tropicale et, notam-ment, le critère de résistance à la tique1, à l’image des autres races composites, comme les Brahman, Santa Gertrudis, Droughtmaster ou Sénépol. Ce sont les Australiens qui ont développé cette race composite et adaptée au climat tropical, comme à la station d’élevage Belmont (Queensland) à partir de 1954. Ils ont mis en place un « programme pour créer une race fertile, productive et rentable pour les

zones sèches du nord-est de l’Australie, à partir de la race Africander et des races Hereford et Shorthorn avec, comme desti-nation, une aptitude bouchère ». Les Bel-mont Red ont ainsi vu le jour et, après plu-sieurs générations, des études montrent un niveau de résistance à la tique de 97 %.Au vu de ces éléments, le choix de la Bel-mont Red s’est donc imposé pour « déve-lopper l’offre génétique de race tropicali-sée en Nouvelle-Calédonie, précise Yoann Kerhouas, dans la mesure où les tiques développent des résistances aux acari-cides : l’utilisation de reproducteurs plus résistants à la tique est mise en œuvre par les éleveurs en croisement avec des races plus sensibles, comme les Limousins et les Charolais ».

UNE RACE DOCILE, RUSTIQUE ET FERTILE

« Au-delà de sa résistance et de son adap-tation aux conditions d’élevage et de pâ-turage, notre choix en collaboration avec l’Upra bovine a été renforcé par le travail historique du Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation, ou CSIRO (organisme gouvernemental aus-

En élevage bovin, on parle de “races”, mais il s’agit de deux espèces, l’une taurine « taurus », l’autre zébu « indicus » appartenant au même genre « Bos ». Elles sont interfécondes et produisent des descendants qui le sont également. Elles se distinguent entre elles par des caractères morphologiques comme, par exemple, la bosse du garrot. Les zébus et quelques races taurines, notamment d’Afrique (Sanga, Tuli, N’Dama, Sénépol…), ont évolué dans des environnements où la tique était présente sans être affectées par ce parasite.Les races Bos taurus ont essentiellement évolué dans un milieu tempéré (Europe et Proche-Orient). Elles incluent les races anglaises et européennes pour la production de lait (Holstein, Jersey...) ou de viande (Charolais, Limousin, Angus...). Les races zébus ou Bos indicus ont évolué dans un environnement plus tropical, en Asie du Sud, et incluent des races pour la production de lait (Sahiwal...) ou de viande (Nellore, Gir, Brahman...). Plus récemment, un troisième groupe de races taurines a évolué́ dans un environnement tropical : elles sont référencées comme adaptées aux conditions tropicales. Elles gardent ainsi la qualité de production des Bos taurus avec une résistance comme les Bos indicus : Santa Gertrudis, Droughtmaster, Belmont Red. Ainsi la Belmont Red inclut 50 % de sang de Sanga et 50 % de sang de races tempérées (Hereford, Shorthorn). Aujourd’hui, sa composition génétique est plus ouverte puisque l’association Belmont tolère : 25 à 50 % de Sanga (Africander ou similaire), 50 % de races tempérées (anglaises ou européennes), 0 à 25 % de Bos indicus (Brahman ou similaire).

TAURUS OU INDICUS

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portrait d’une vache pas comme les autres…

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tralien pour la recherche scientifi que). Les critères de sélection sur le maintien d’une bonne note d’état corporel (NEC), même en conditions sèches, sont aussi un élément de production et de qualité des viandes ; en particulier, le dépôt de gras intramus-culaire (persillage) est une des caractéris-tiques marquantes. » La Belmont Red est docile, facile à manipuler, résistante à la chaleur et reste fertile sur des pâturages à faible valeur alimentaire. En effet, le taux de productivité est aussi un atout dans les conditions d’élevage diffi ciles : atteindre environ 90 % pour les vaches gestantes, avec un premier vêlage à 2 ans, est l’objec-tif et la stratégie développée dans de nom-breux pays d’élevage, notamment dans la partie sud de l’Afrique et en Australie.

Pour fi nir, c’est une race qui stocke très rapidement la graisse dans les muscles et qui rend donc sa viande reconnue et recherchée. Alors, quoi de plus normal qu’avec sa robe rouge, la Belmont intéresse de plus en plus les éleveurs calédoniens.

1 Résistance à la tique Rhipicephalus microplus des races bovines présentes ou en vue d’introduction en Nouvelle-Calédonie, Thomas Hüe, janvier 2014.

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Un troupeau de Belmont Red en Australie.

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202034

ÉLEVAGE

Bilan mitigé pour la fi lière bovine L’observatoire de la fi lière bovine calédonienne vient de révéler les données de production et de commercialisation pour l’année 2018. Le bilan s’avère contrasté. Si la fi lière accuse une perte de productivité, la qualité de la viande est néanmoins en progression.

LES NAISSANCES MARQUENT LE PAS

Le constat est sans appel : la fi lière accuse une perte de productivité. Les naissances de veaux ont baissé de manière consé-quente. Alors que le nombre de naissances déclarées dans le cadre de la mesure d’aide à la vache allaitante avait connu une belle progression (+4 %) en 2016 et 2017, permettant de retrouver un niveau équivalent à celui de 2014 (~17 000 nais-sances), ce chiffre a chuté de 12 % entre 2017 et 2018 pour atteindre 14 466 nais-sances, soit le score le plus faible enre-gistré depuis le début de la mesure. Cela représente 17 % de naissances en moins par rapport à la moyenne des dix dernières années (2009-2018) (cf. schéma ci-des-

sous). L’explication principale à ce recul : les sécheresses récurrentes et l’impact de celle de 2017, une des plus intenses enregistrées en Nouvelle-Calédonie. Elle a fortement impacté la production four-ragère des pâturages et donc l’état cor-porel des vaches, dont les capacités de reproduction se sont trouvées réduites et probablement, pour la plupart, décalées de quelques mois.

LA QUALITÉ DE LA VIANDE PROGRESSE

Néanmoins, si le nombre d’animaux abattus est en baisse, Yoann Kerhouas, animateur de la filière bovine à la Chambre d’agri-culture, note un point positif : « Les pro-ducteurs ont su s’adapter pour faire face à

« L’élevage bovin n’est pas au mieux. Il subit

des cumuls de sécheresse auxquels les producteurs continuent de s’adapter », COMMENTE ÉRIC GUILLERMET, ÉLEVEUR ÉLU À LA CHAMBRE D’AGRICULTURE, CHIFFRES DE LA DAVAR (DIRECTION DES AFFAIRES VÉTÉRINAIRES, ALIMENTAIRES ET RURALES) À L’APPUI.

cette situation récurrente de sécheresse. La production de viande reste plus ou moins stable ». En 2018, la production de carcasses bovines locales a accusé une baisse limitée à 2 %. Elle atteint un poids total de 2 886 tonnes, en recul de 65 tonnes par rapport à 2017. Autre fait saillant : « La production de carcasses de qualité est en hausse ». Les éleveurs ayant modifi é la gestion de l’ali-mentation de leurs bêtes, les animaux sont plus lourds et abattus plus jeunes. À titre d’exemple, pour les gros bovins, la part des classes bouchères (extra, A et AA) repré-sentait 52 % des abattages en 2018, soit une progression de 7,7 % par rapport à 2017. « En résumé, c’est la valorisation de la génétique calédonienne et sa transition vers des ani-maux mieux adaptés aux conditions d’éle-vage et produisant des formats de carcasse de qualité », conclut Éric Guillermet, éleveur et élu de la Chambre d’agriculture.

Nombre de naissances en fonction du nombre de vaches mères déclarées

Classifi cation 2016 2017 2018 Évolution 2016/2017

Moyenne 2016/2017

Gros bovins

Classes bouchères (Ex, AA, A) 40 % 48 % 52 % 7,7 % 47 %

Intermédiaires (B) 35 % 32 % 30 % -6,7 % 32 %

Transformation (C, CC, T, D, E) 25 % 21 % 17 % -23,5 % 21 %

Veaux

A 12 % 17 % 25 % 32 % 18 %

B 80 % 76 % 68 % -11,8 % 75 %

C et E 8 % 6 % 7 % 14,3 % 7 %

LE CHIFFRE52,4%C’EST LE TAUX DE PRODUCTIVITÉ DE L’ANNÉE 2018 DES ÉLEVEURS AGRÉÉS À LA MESURE D’AIDE À LA VACHE ALLAITANTE.UN CHIFFRE EN RECUL DE 7,6 POINTS PAR RAPPORT À 2017, SOIT UNE BAISSE DE 13 % PAR RAPPORT AU TAUX DE 2017.

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 35

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202036

ÉCONOMIE

Les centres de gestion planchent sur leur avenir

Du 4 au 16 novembre, une mission du Cerfrance, réseau de conseil et d’expertise comptable en Métropole, était à l’œuvre en Nouvelle-Calédonie. Objectif : effectuer un audit des centres de gestion de la Chambre d’agriculture afi n de toujours mieux répondre aux besoins des ressortissants.

Les centres de gestion agricole de la Chambre d’agriculture pro-posent aux exploitants un accom-pagnement personnalisé dans la gestion de leurs obligations

administratives et comptables et les faire gagner, ainsi, en autonomie et com-pétence. Le centre de gestion Sud a été créé fi n 2017 avec un fi nancement à 100 % par les agriculteurs adhérents, tandis que celui du Nord existe depuis 1999 avec un soutien fi nancier de la province Nord. Après plusieurs années d’exis-tence et de services rendus, l’heure est donc au bilan afin de préparer l’avenir. Une mission du Cerfrance a fait le tour de chaque antenne afin d’effectuer un audit. Plusieurs raisons président à cette mission qui s’est déroulée en novembre :

une forte demande du personnel des centres de gestion pour monter en compétence ;

la recherche d’une meilleure produc-tivité pour assurer l’équilibre fi nancier du centre de gestion du Nord ;

le développement du service en province Sud et une harmonisation indispensable des méthodes de travail et des prestations au niveau territorial ;

le renouvellement en 2020 de la convention avec la province Nord ;

une recherche des conditions de pérennisation du service sur les années à venir.

AUDIT ET PISTES D’AMÉLIORATION

Chaque antenne - La Foa, Pouembout, Poindimié et Koumac - a été auditée. Des rencontres avec les élus de la Chambre

d’agriculture, des représentants de la province Nord et les adhérents des centres de gestion ont eu lieu. Trois journées de travail collectif avec toute l’équipe à l’antenne de Pouembout étaient aussi inscrites au programme. Le tout mené par Didier Legras, quarante ans d’expérience Cerfrance, directeur d’agence et expert dédié au dévelop-pement international, missionné par la Chambre d’agriculture avec des objec-tifs clairs : établir un état des lieux des méthodes et de l’organisation du tra-vail, identifi er des pistes d’amélioration et d’harmonisation entre les antennes, travailler avec l’équipe pour une montée en compétence technique, organisation-nelle, fonctionnelle et opérationnelle. Didier Legras était accompagné dans sa mission par deux permanentes de la Chambre d’agriculture, Dao Deruy et Fanny Contensou, afi n de faciliter les dé-

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 37

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Une des pistes de réfl exion a porté sur un accompagnement plus spécifi que des très petites exploitations : une comptabilité en partie simple, dont les résultats sont repris dans une fi che de gestion, reconnue par les partenaires fi nanciers et institutionnels. Cet accompagnement pourrait être développé sur l’ensemble des trois provinces.

Un nouveau produit plus adapté

placements, l’organisation sur le terrain, fl uidifi er les échanges, etc.

UN PLAN D’ACTION

Les résultats feront l’objet d’un rap-port qui sera remis à la direction de la Chambre d’agriculture. « Cependant, pré-cise Didier Legras, on peut d’ores et déjà constater, que la Chambre d’agriculture a doté les centres de gestion de moyens matériels et humains suffisants pour délivrer un service de qualité. Des pistes d’amélioration ont pu être identifi ées ; si certaines sont traitées lors des journées de travail collectif avec toute l’équipe, d’autres feront l’objet d’un plan d’action phasé qui devra être mis en place par la direction. » Le rapport à venir détaillera ainsi les améliorations à apporter. Les six prochains mois seront intenses et déter-minants pour ce service de la Chambre d’agriculture qui, par ailleurs, est très plébiscité par les agriculteurs des trois provinces.

CERFRANCELe Centre d’économie rurale a été créé en 1955 par des agri-culteurs pour les agriculteurs. Il s’est peu à peu développé à d’autres secteurs, comme le commerce, l’artisanat ou les services, mais demeure néan-moins la référence de la comp-tabilité agricole. Didier Legras, directeur d’agence et expert dédié au développement international, a fait toute sa carrière au CER 47, un petit département rural et composé majoritairement de très petites exploitations. Il a donc une très grande expé-rience des profi ls similaires à ceux de Nouvelle-Calédonie et des problématiques rencon-trées par ces derniers.Rendez-vous sur cerfrance.fr

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Didier Legras du Cerfrance a été missionné par la Chambre d’agriculture pour auditer les centres de gestion.

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202038

TECHNIQUE & INNOVATION

Sept nouveaux certifi és BioPasifi ka

Tél. : 23 12 [email protected] ka.nc

Le comité territorial de certifi cation de Bio Calédonia s’est tenu le 1er octobre dernier et a répondu favorablement aux candidatures suivantes pour la certifi cation BioPasifi ka :

Louis Ate : verger et cultures vivrières à Canala Éric Boai : maraîchage, verger et cultures vivrières à Houaïlou Éric Ducout (déjà certifi é pour ses œufs) : maraîchage et canards de chair à Boulouparis Nathalie Lestage : maraîchage à Oua Tom Mickaël Sansoni : agriculture syntropique à Païta Auguste Pourouoro : production et torréfaction de café à Houaïlou Julia Waturu : verger, cultures vivrières et vanille à Maré

VARROA NE PASSERA PAS !

Dans le but de détecter précocement une introduction du varroa - un acarien para-site des abeilles mellifères en grande part responsable des pertes de colonies dans de nombreux pays du monde, le maillage des ruchers sentinelles s’étend sur tout le territoire ! Deux nouveaux ruchers senti-nelles ont été mis en place à Port Ouenghi et Koumac. Ils sont suivis par des agents sanitaires apicoles (ASA) qui réaliseront, tous les deux mois, les tests spécifi ques de détection du varroa. Ils viennent s’ajou-

ter aux quatre ruchers sentinelles, trois au port autonome de Nouvelle-Calédonie et un à Bourail, gérés par le Resa (réseau d’épidémio-surveillance apicole), et à celui de KNS géré par le vétérinaire de Koné. Et bientôt, deux ruchers sentinelles supplé-mentaires seront aussi installés à Lifou, à Wé et Easo.

Plus de renseignementssur le site technopole.nc

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LES FEMMES RURALES À L’HONNEURLe 19 octobre, le gouvernement a organisé la 4e édition de la Journée internationale des femmes rurales en Nouvelle-Calédonie au dock Arti’Féees à Nouméa. Initiée par l’ONU et célébrée sur le territoire depuis 2014, la manifestation vise à mieux faire connaître les préoccupations, les besoins et les aspirations des femmes vivant en milieu rural et tribal, de les mettre à l’honneur et de valoriser leur travail et leur implication dans l’économie du pays. Les participants ont pu s’informer sur les actions, mesures, outils existants en faveur de la création et de l’accompagnement dans le domaine de l’économie informelle et de l’entrepreneuriat. Le thème, cette année, « L’économie solidaire des femmes, un progrès pour le pays ! ».

Pour en savoir Rendez-vous sur gouv.nc

Semaine européenne de la réduction des déchets

Du 16 au 24 novembre, dans le cadre de la SERD initiée par l’Ademe, la Chambre d’agriculture a participé aux côtés de la ville de Nouméa à une série d’actions et d’animations pour sensibiliser les Calédoniens à la diminution des déchets. Une opération sur le gaspillage alimentaire, accompagnée d’une dégustation de jus de fruits et légumes de catégorie 3, a ainsi été organisée au marché broussard de Ducos le 16 novembre et au marché de Port-Moselle, le dimanche suivant. Toute la semaine, la Chambre d’agriculture a publié sur sa page Facebook des messages mettant en avant des associations agricoles. Et chacun des agents a reçu une éco cup.

EN BREF

Pour en savoir Rendez-vous sur @Chambre.Agri.NC

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 39

FICHE TECHNIQUE

CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 39

La rouille est un champignon qui attaque le feuillage. On retrouve plusieurs types de rouille sur le territoire : rouille blanche des crucifères (Albugo

candida) qui attaque le chou, le chou de Chine, le radis et le navet, la rouille du haricot (Uromyces appendicula-tus), et Puccinia sp sur le maïs. Cette maladie se retrouve aussi dans les cultures ornementales (kaori, canna, frangipanier, myrtacées…). La rouille

peut détruire fortement la culture lorsque la variété n’est pas résistante. Sous les feuilles, les rouilles forment des spores jaunes-rouges, parfois noires, entourés d’un halo jaune. Les spores peuvent se conserver sur les débris végétaux morts et vivants. Selon les espèces, le champignon provoque des dessèchements préma-turés du feuillage.

Distribution L’ensemble de la Nouvelle-Calédonie, en plein champ plus particulièrement

*Attention : en cas d’utilisation d’un PPUA, l’utilisateur a l’obligation de respecter les règles et les normes d’utilisation du produit. Consulter les fi ches techniques et les fi ches de données de sécurité.http://www.davar.gouv.nc/portal/page/portal/davar/sante_animaux_vegetaux/pesticides

** La présence sur le territoire est indicative et non exhaustive, en fonction des données disponibles à la date de la réalisation du document.*** Les produit NTS sont des amendements. Ils ne font pas partie des PPUA en Nouvelle-Calédonie. Stimulateur de défense des plantes.http://www.nutri-tech.com.au/**** Les usages autorisés sont à vérifi er. Ils varient selon l’espèce cultivée (haricot, chou…).Les dites informations données sous ces réserves ne sauraient engager la responsabilité des auteurs de cette fi che.

Période à risque Humidité, 16-25°C

janv. fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc.

Cycle

Entre 10 à 15 jours Spore Germination Développement végétatif Sporulation

La rouille

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R

Produits de contrôle autorisés

Solutions Produits,

organismes, matières actives

Autres usages sur autres cultures*

Applica-tion Utilisation Stade ciblé Mode action Système

production

Présence sur le Territoire**

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Fruitie

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Produits alternatifs

ou amende-ments***

Trichoderma harzianum,

Trichoderma lignorum,

Trichoderma koningii (Tricho-

shield)****

X X X X X X X X X X X X X

Huile essenti-elle d’orange douce (PREV-

AM)

X X X X X X X X

Autres PPUA*

Azoxystrobine (ORTIVA)

X X X X X X X X X X X

Azoxystrobine + Difénocon-

azole (AMISTAR TOP)

X X X X X X X X X X X

Boscalide + Pyraclostrobine

(SIGNUM)X X X X X X X X X X X X X X

Principaux moyens de gestion pour la Nouvelle-Calédonie

Mesures pro-phylactiques et pratiques

culturales

Contrôler / Limiter les

débris végétaux

Rotations culturales /

date de semis

Favoriser l’association des cultures

Variétes tolérantes / résistantes

Drainage du sol, irriguation par

goutte à goutte

Maîtriser aération

Éviter les fortes densités

de plantation

Éliminer les parties (organes)

/ plantes atteintes

GESTION DES BIOAGRESSEURS

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202040

TECHNIQUE & INNOVATION

du premier concours des miels de Nouvelle-Calédonie !

LE DÉROULEMENT DU CONCOURS

Les vingt-cinq jurés (apiculteurs, professionnels des métiers de bouche et représentants de l’agroalimentaire) ont évalué les qualités organoleptiques des miels

présentés. Pour cela, ils avaient suivi, en amont, une formation dispensée par un expert de la qualité des miels, Étienne Bruneau du Cari, association de cher-cheurs du laboratoire d’écologie de l’Uni-versité catholique de Louvain.Au terme de trois heures de dégusta-tion, à huis clos, onze apiculteurs ont été récompensés. « Tout le monde a joué le jeu, qu’ils s’agissent des apiculteurs ou des membres du jury qui se sont impli-qués dans la formation, ce qui donne à ce concours toute sa crédibilité », se réjouit Romain Gueyte, responsable du CPA.Les primés, fiers de leurs médailles

(réalisées par les jeunes en insertion du Groupement pour l’insertion et l’évolu-tion), recevront également un diplôme et un lot d’étiquettes à apposer sur leurs pots de miel. Pour les médaillés d’or, les frais d’inscription au Concours général agricole, qui se déroulera du 22 février au 1er mars 2020 à Paris, seront pris en charge.« Cette première édition est très satis-faisante. Nous pouvons progresser et nous devons nous tourner aussi vers les consommateurs pour qu’ils s’appro-prient la connaissance des goûts et des saveurs », commente Jean-Luc Chanier, président du concours, de l’Adanc (asso-ciation des apiculteurs de Nouvelle-Calédonie) et apiculteur. Un nouvel événement, à inscrire dans son agenda 2020, qui contribue à valoriser le savoir-faire des apiculteurs et à promou-voir la qualité et la diversité des miels calédoniens.

APICULTURE

Organisé par le Centre de promotion de l’apiculture (CPA) de l’Adécal, le concours des miels s’est déroulé le 1er octobre dernier. Les cinquante miels concourants ont été analysés, au préalable, dans le laboratoire du CPA. Ceci a permis notamment de les répartir en trois catégories : miel à dominante niaouli, miel toutes fl eurs clair et miel toutes fl eurs foncé.

Félicitations aux primés

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LE PODIUMCATÉGORIE MIEL NIAOULI· Médaille d’or : Philippe Hacques (Moindou)

· Médaille d’argent : William Maurice (Koumac)

· Médaille de bronze : Jean-Pierre Drain (Le Cap-Bourail)

CATÉGORIE MIEL TOUTES FLEURS CLAIR· Médaille d’or : Philippe Hacques (Moindou)

· Médaille d’argent : Adèle Ehnyiamane (Lifou)

· Médaille de bronze : Jules Usike (Lifou)

CATÉGORIE MIEL TOUTES FLEURS FONCÉ· Médailles d’or : Muriel et Henri Lepot (Mouirange) et Anna Ita (Lifou)

· Médailles d’argent : Jean-Pierre Drain (Le Cap-Bourail), Patrick Leblanc (Lifou) et Caroline Faivre (Dumbéa)

· Médailles de bronze : Nicolas Pairault (Mont-Mou Païta) et Roger Ihage (Lifou)

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 41

PHILIPPE HACQUES, DOUBLE MÉDAILLÉ D’OR !« Les deux premières années ont été diffi ciles. Grâce à l’intervention d’Anthony, agent sanitaire apicole, au respect scrupuleux des procédures et à un suivi rigoureux, j’ai pu sauver mon rucher », explique Philippe Hacques. Et produire un miel dont sa clientèle de fi dèles raffole. L’apiculteur poursuit : « Ce sont les clients qui m’ont poussé à me présenter au concours. Recevoir deux médailles d’or, cela a été une surprise et bien sûr une grande joie ! Aujourd’hui il faut maintenir ce

niveau de qualité. J’ai pour projet de passer en biologique, d’ici deux à trois ans ».

MURIEL ET HENRI LEPOT, UN COUPLE EN OR« J’ai offert une ruche à mon épouse, il y a six ans de cela. Elle a suivi un stage auprès d’un apiculteur et est revenue avec deux nouvelles ruches, puis en a voulu cinq… Et, aujourd’hui, nous en possédons une trentaine ! Nous avons suivi les formations gratuites du CPA, un formidable appui technique pour se lancer.

Nous nous sommes inscrits au concours par jeu. La médaille d’or nous donne un nouvel élan pour poursuivre notre activité », confi e Henri Lepot.

JEAN-PIERRE DRAIN, UN « CHANCEUX » DOUBLEMENT PRIMÉDepuis ses ruchers du Cap, près de Bourail, Jean-Pierre Drain explique : « mes ruches sont installées dans un endroit idéal, c’est une chance ! Les bonnes années, je peux faire deux récoltes et mon miel de mangrove a un goût très particulier. Cette année a été exceptionnelle et, grâce à une récolte précoce, j’ai pu m’inscrire au concours. J’ai été surpris de recevoir deux médailles, même si je reçois beaucoup de compliments de la part des consommateurs ».

Pour en savoir Centre de promotionde l’apiculture - AdécalRomain GueyteTél : 44 15 79 / 99 29 [email protected]

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202042

TECHNIQUE & INNOVATION

QUE DIT LA LOI POUR L’EMPLOYEUR ? Article Lp. 261-1 : l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent :

1 des actions de prévention des risques professionnels 

2 des actions d’information et de formation 

3 la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés

L’employeur veille à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte des évolutions du contexte et tendre à l’amélioration des situations existantes.

QUE DIT LA LOI POUR L’EMPLOYÉ ? Article Lp. 261-10 : il incombe à chaque travailleur de prendre soin de sa santé et de sa sécurité, ainsi que de celles des autres personnes concernées du fait de ses actes ou omissions au travail, notamment en se conformant aux instructions données par l’employeur et à celles fi gurant au règlement intérieur, le cas échéant.Afi n de réaliser ces objectifs, les travailleurs doivent, en particulier, conformément à leur formation et aux instructions de leur employeur :

1utiliser correctement les machines, appareils, outils, substances dangereuses, équipements de transport et autres moyens

2utiliser correctement l’équipement de protection individuelle mis à leur disposition et, après utilisation, le ranger à sa place

3

ne pas mettre hors service, changer ou déplacer arbitrairement les dispositifs de sécurité propres notamment aux machines, appareils, outils, installations et bâtiments, et utiliser de tels dispositifs de sécurité correctement

4signaler toute défectuosité constatée dans les systèmes de protection

ET DANS LA PRATIQUE ? Pour l’employeur Pour l’employé

Les règles de santé et sécurité dans l’entreprise

• Défi nir les règles• Affi cher les règles• Répéter les règles de sécurité

Respecter les règles

Les EPI, équipements de protection individuelle

• Fournir les EPI adaptés aux risques• Vérifi er le port des EPI

• Porter les EPI• Entretenir les EPI• Signaler les EPI à changer

Les formations

Former et informer les salariés aux règles de sécurité (EPI, conduites…)

Suivre les formations et les mettre en pratique

Les machines et les outils

• Lors d’un investissement choisir du matériel adapté et avec des dispositifs de sécurité• Réparer et/ou remplacer le matériel qui dysfonctionne

• Respecter le matériel• Signaler les dysfonctionnements d’un matériel• Ne pas mettre hors service les dispositifs de sécurité

La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202042

FICHE TECHNIQUE

Santé et sécurité au travail : quelles sont les règles ?

LE DOCUMENT QUI REGROUPE TOUTES LES RÈGLES DE SÉCURITÉ D’UNE ENTREPRISE EST LE RÈGLEMENT INTÉRIEUR. Il est obligatoire pour les entreprises de plus de 20 salariés, mais il peut être mis en place dans toutes les entreprises. Dans un premier temps, il est possible d’affi cher une charte des règles de sécurité dans l’entreprise pour que tous les salariés puissent en prendre connaissance.

EvRP (Évaluation des risques professionnels)

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 43

FICHE TECHNIQUE

Les huiles usagées (HU) font partie des déchets dangereux. Nos conseils pour la collecte et le traitement…

7 LES TYPES D’HUILE DANS LA FILIÈRED’après le Code de l’environnement, sont concernés tous les produits à base de pétrole ou synthétiques : huile de carter moteur, huile moteur, fl uide hydraulique, liquide pour transmission, huile à engrenage, liquide de frein, fl uide caloporteur et tout autre fl uide utilisé à des fi ns de lubrifi cation de machine et de matériel.

2 COMMENT LES STOCKER SUR L’EXPLOITATION ?En attendant leur collecte, il est fortement conseillé de les stocker dans une cuve sur rétention, pourvue d’un système de récupération des liquides et d’un séparateur d’hydrocarbures. Le stockage temporaire peut se faire dans des bidons et des fûts, à l’abri des intempéries.

3 LA COLLECTE : OÙ LES DÉPOSER ?Pour connaître les points de collecte : Tél. 05 28 28 (numéro vert) - trecodec.ncPour déclencher une collecte, une quantité minimale de 1 000 litres est exigée sur Nouméa et le Grand Nouméa. Ailleurs, sur le territoire, cette quantité est de 2 000 litres. Lors du pompage, des échantillons sont prélevés et chaque lot est analysé.

4 LES ANALYSESDans les analyses sont recherchées les teneurs en eau, PCB, PCT, chlore : ces derniers peuvent générer des dioxines lors de leur combustion. Si la teneur en eau est supérieure à 10 %, le point de collecte doit acquitter une pénalité.

5 COMMENT SONT-ELLES VALORISÉES ?Les HU collectées sont livrées à la centrale des HU de Doniam-bo. Après décantation et fi ltration des corps solides, elles sont ajoutées au fi oul consommé par la centrale Énercal. Elles sont détruites par combustion et produisent de l’énergie. Les huiles non conformes sont exportées en Métropole pour être valorisées.

6 CE QU’IL EST INTERDIT DE FAIRE

7 LES RISQUES POUR L’ENVIRONNEMENT D’une manière générale, les carburants et huiles usagées sont peu biodégradables. Leur densité est plus faible que l’eau. Un litre d’HU peut couvrir une surface importante d’eau et, en s’infi ltrant, polluer la nappe phréatique. Les conséquences d’un rejet direct de l’HU dans le milieu naturel sont donc évidentes. Il est aussi interdit de brûler les huiles, car elles émettent des substances toxiques pour l’environnement et la santé.

Les huiles usagées

CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 43

1 litre d’huile usagée peut couvrir une surface de 1 000 m2 d’eau et empêcher le développement de la faune et la fl ore.

LE FINANCEMENTRéalisé grâce à une éco-participation de 26 F par litre d’huile, il permet d’avoir des points de collecte sur l’ensemble du territoire et de ne pas entraîner de surcoût pour éliminer le déchet.

Pour en savoir Trecodec Tél. : 05 28 28 (numéro vert)www.trecodec.nc

GESTION DES DÉCHETS

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202044

FORMATION

Proposer des formations agricoles aux jeunes Calédoniens en adéquation avec les besoins des agriculteurs est un enjeu essentiel de la Direction de l’agriculture, de la forêt et de l’environnement (Dafe). État des lieux de l’enseignement agricole proposé en Nouvelle-Calédonie.

Tout savoirsur l’enseignement agricole

Pour les élèves, suivre un enseignement dans le secteur agricole présente de mul-tiples avantages grâce, entre autres, à la mise en place de pratiques pédagogiques innovantes. Chaque établissement dispose ainsi d’une exploitation agricole, véritable support pédagogique. C’est un moyen effi -cace pour les jeunes d’acquérir une expé-rience sur le terrain, en lien direct avec les cours, les professionnels et la recherche.

L’IMPORTANCE DU STAGE

Quelle que soit la formation, l’élève doit suivre un stage de quelques semaines dans une exploitation agricole. L’idéal pour assimiler les compétences tech-niques et faire ses premiers pas dans la vie active. Encadré par une convention, le stage n’est pas rémunéré et permet à l’élève d’être accompagné et formé par l’agriculteur - maître de stage, qui lui transmet son savoir-faire et peut repérer de futurs employés. L’enseignement agricole offre tous les atouts pour trouver rapidement une voie d’insertion professionnelle.

Le lycée agricole et général Michel-RocardImplanté à Pouembout depuis 1992, l’établissement dispose d’une exploitation agricole de 165 ha pour la mise en pratique d’activités agricoles : production maraîchère, parcelle de maïs, culture hors-sol, compost, apiculture et élevage bovin.Tél. : 47 26 44 - [email protected]

Le lycée agricole privé Do Neva Ouvert en 1984 à Houaïlou à la formation agricole pour accompagner la professionnalisation de l’agriculture marchande, le lycée possède une exploitation agricole, des parcelles cultivées en agriculture biologique, vergers, ruches, poulailler…Tél. : 42 52 36 [email protected]

Le lycée polyvalent du Mont-DoreInauguré en 2016, il dispose d’une surface agricole de 3 000 m2, d’une serre et d’outillages adaptés. Des chantiers écoles sont régulièrement organisés au sein des entreprises du Grand Nouméa.Tél. : 45 48 [email protected]

Les Maisons familiales ruralesQuatre MFR sont en activité en province Nord. Ces établissements sont le plus souvent une alternative à la scolarité classique, pour les élèves à partir de 15 ans. Lire encadré ci-contre.Tél. : 99 53 [email protected]

LES ÉTABLISSEMENTS

Le stage est un outil gagnant-gagnant pour l’élève et l’agriculteur. Si vous êtes intéressé par devenir

maître de stage, contactez les établissements.©

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 45

« Si un jeune veut travailler dans l’agriculture, il lui faut suivre l’enseignement agricole

pour des cours théoriques, comme la gestion, et acquérir les bases en pratique. Pour nous, les profession-nels, c’est important de prendre un stagiaire pour qu’il améliore et complète ses connaissances sur le terrain. Au fi nal, il pourra devenir un salarié ou créer sa propre exploita-tion et participer à l’économie du pays. Être agriculteur, c’est le métier du passé, du présent et du futur, et c’est protéger notre patrimoine par le développement durable. »

MÉRYL MARLIER, ÉLUE DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE, PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION FORMATION

Début octobre, dans le cadre d’un séminaire, adhérents et militants des quatre associations - Bélep, Koné, Poindimié, Pouébo - se sont rencontrés pour se concerter et

agir ensemble autour d’un même objec-tif : un projet structurant à la fois éthique, ambitieux et cohérent. Cette rencontre a permis de repositionner l’action des MFR au niveau de l’implication et de la respon-sabilité des parties prenantes : associa-tions, équipes éducatives, parents, milieux de vie, collectivités, milieux professionnels, milieux coutumiers. Les interventions des participants ont conforté le réseau dans sa volonté de poursuivre son développement au service des jeunes, avec conviction et qualité. En conclusion du séminaire, une déclaration a été signée par les associa-tions. À la rentrée 2020, le réseau propose d’accompagner des jeunes dès la fi n de la 5e, avec la mise en place d’une 4e et une 3e

de l’enseignement agricole par alternance (50 % du temps en stage et 50 % à la MFR). Des jeunes pourront aussi parcourir une classe de DIMA en sortie de 4e pour découvrir des métiers et préparer une orientation professionnelle. Enfi n, le réseau proposera un CAPA option Horticulture par alternance, en deux ans (stage/MFR), et itinérance dans le réseau des quatre MFR. Les inscriptions sont ouvertes.

MFR, Moi j’aime FaiRe !

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LES DIPLÔMES PRÉPARÉS EN NOUVELLE-CALÉDONIE Classes de 4e et 3e de l’enseignement agricole - MFR CAPA Métiers d’agriculture - Lycée du Mont-Dore et MFR CAPA Jardinier paysagiste - Lycée du Mont-Dore CAPA Agriculture en régions chaudes - Lycée Do Neva CAPA Services aux personnes et ventes en espaces rurales - Lycée Do Neva Bac pro Productions horticoles - Lycée Do Neva Bac pro Services aux personnes et aux territoires

Lycée Do Neva et Lycée Michel-Rocard (LMR) Bac pro Conduite et gestion de l’exploitation agricole - LMR Bac pro Gestion des milieux naturels et de la faune - LMR Bac pro Aménagements paysagers - LMR Bac technologique Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant - LMR Bac pro Services aux personnes et aux territoires - LMR BTS Développement de l’agriculture en régions chaudes - LMR

Les niveaux de formationLe certifi cat d’aptitude professionnel agricoleLe CAPA permet d’acquérir des tech-niques et pratiques professionnelles simples. L’élève peut ensuite soit intégrer le marché du travail, soit pour-suivre ses études en bac pro. D’une durée de deux ans, le CAPA comprend 12 semaines obligatoires de formation en milieu professionnel.

Le baccalauréat professionnel agricoleLe BPA vise à former dans les domaines agricoles, l’aménagement paysager et le service à la personne. D’une durée de trois ans, la formation comprend 14 semaines de stage obligatoire.

Le brevet de technicien supérieur agricole Le BTSA DARC (développement de l’agriculture des régions chaudes) s’ef-fectue en deux ans après un Bac géné-ral, un Bac STAV (sciences et technolo-gies de l’agronomie et du vivant) ou un Bac pro du même secteur. Ce diplôme, de niveau bac + 2 qui se prépare en for-mation initiale, forme des techniciens afi n d’accompagner le développement et la production agricole.

2019 est une année charnière pour le réseau des Maisons familiales rurales de Nouvelle-Calédonie. En effet, de nombreux jeunes sont en demande de parcours scolaires différents du système éducatif classique. Le réseau s’est donc mobilisé pour répondre positivement à leurs besoins.

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Pour en savoir Bélep - Tél : 42 80 70 [email protected]é - Tél : 47 34 75 / 54 87 67 [email protected]é - Tél : 42 72 99 [email protected]ébo - Tél : 47 64 94 [email protected]

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202046

FORMATION

Et rendez-vous sur : @formationagricolenc Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie :Tél. : 24 63 [email protected]

CFPPA Nord :Tél. : 47 70 50 / 76 89 77 [email protected]

CFPPA Sud et Îles Loyauté :Tél. : 43 01 43 [email protected]

AJC : Tél. : 75 75 [email protected]

Optim’Hum : Tél. : 76 19 69 [email protected]

Concernant les formations Certiphyto-NC, d’autres dates peuvent être proposées : appelez l’organisme de formation et faites remonter votre besoin !

Vos contactsFiafPour les formations payantes de vos salariés, contactez le Fiaf, Fonds interprofessionnel d’assurance formation. Tél. : 47 68 88contact@fi af.nc • www.fi af.nc

Sous réserve de modifi cation des dates et lieux - décembre 2019

Vos prochaines formations décembre 2019 - mars 2020

Le Fonds interprofessionnel d’assurance formation propose, dans le cadre de sa programmation annuelle, des formations aux salariés du secteur agricole, fi nancées à 100 % sous réserve d’éligibilité, pour répondre aux besoins du secteur et remontés par le pôle d’excellence sectoriel agricole. Parmi ses missions, le Fiaf assure, entre autres, le fi nancement des actions de formation choisies par les entreprises pour leurs salariés et les accompagne dans la défi nition de leurs besoins. Ainsi, en 2019, l’association a fi nancé au total 26 entreprises du secteur agricole, 106 salariés et 43 formations,

dont 19 Certyphyto-NC. Tout employeur, qui a besoin de renseignement sur le fi nancement des formations pour ses salariés ou d’aide à la gestion de son obligation de dépense (0,7 %), peut contacter une conseillère du Fiaf.

Pour en savoir Contactez le FiafTél. : 47 68 88 - contact@fi af.ncwww.fi af.nc

DES FORMATIONS ADAPTÉES AU SECTEUR AGRICOLE

THÈME DATE LIEU DURÉE PUBLICPAY-

ANTEORGANISME

DE FORMATION

THÉMATIQUES AGRICOLESDotation à l’Installation agricole (DIA) 1er semestre 2020 à défi nir à défi nir Résidents Nouvelle-Calédonie Non CFPPA Sud

CERTIPHYTO-NC (obligation règlementaire)

17 décembre Koumac

1 jour

Acheteurs et utilisateurs de PPUA (produits

phytosanitaires à usage agricole)

avec interdiction d’acheter et d’utiliser les produits

toxiques et CMR (cancérogènes, mutagènes

et reprotoxiques)

Oui CANC

18 décembre Païta

23 janvier Païta

29 janvier Bourail

30 janvier La Foa

13 février Koumac

25 février Canala

3 mars La Foa

17 mars Ouégoa

24 mars Pouembout

4, 11 et 18 février Païta

3 jours

Acheteurs et utilisateurs de PPUA sans restriction et agri-culteurs importateurs de PPUA

pour leur activité

Oui CANC

5, 12 et 19 février Bourail

26 février, 4 et 11 mars Canala

27 février, 5 et 12 mars La Foa

18, 25 mars et 1er avril Koumac

19, 26 mars et 2 avril Pouembout

14, 15, 21 et 22 janvier Païta

4 joursImportateurs et distributeurs de PPUA, conseillers agricoles

et prestataires de serviceOui CANC

31 mars, 7, 8 et 15 avril Pouembout

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www.canc.nc

https://www.facebook.com/Chambre.Agri.NC/

Au cœur des territoires,au service des agriculteurs

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NOTRE RÉSEAUACTUALITÉS PARTENAIRES

L’Upra porcine a organisé un voyage en Métropole, en septembre dernier : la délégation était composée d’une dizaine d’éleveurs porcins. Première étape : le Space, Salon international de l’élevage de Rennes où se retrouvent chaque année les professionnels travaillant avec les éleveurs porcins. L’itinéraire s’est poursuivi jusque dans le Sud-Ouest où les Calédoniens ont pu rencontrer plusieurs acteurs de la fi lière Kintoa (porcs basques élevés en plein air et transformés) et de la fi lière jambon de Bayonne. Ils ont aussi visité des élevages de porcs standards, une coopérative et une usine d’aliments. Un voyage riche en rencontres et, également, en dégustation du savoir-faire gastronomique bien connu des éleveurs du Sud-Ouest !

Retrouvez toutes les infos sur UPRA Porcine et sur ucs.nc

Étalonnerie de Nessadiou, saison 2019-2020

Les commerçants engagésTrois grandes enseignes commerciales, Johnston Supermarché, Super U Auteuil et Auchan Supermarché, viennent de s’engager auprès du réseau Repair, soutenu par l’Agence rurale, à mettre en valeur, dans leurs rayons, les produits issus de l’Agriculture responsable. Ces supermarchés ont choisi de soutenir le label Agriculture responsable, en adhérant à Repair et en s’engageant à assurer la traçabilité des produits agricoles certifi és dans leurs magasins. Les produits issus de l’Agriculture responsable vont donc bénéfi cier d’un traitement différent dans les magasins. Ils seront stockés, puis placés sur les étals de manière spécifi que afi n d’être facilement identifi és par les consommateurs lorsqu’ils seront proposés à la vente.

Pour en savoir rendez-vous sur repair.nc

Initiative NC lance une campagne de crowdfunding Jusqu’au 31 décembre, Initiative NC lance un appel aux dons auprès des Calédoniens, entreprises et particuliers, qui souhaitent encourager les initiatives locales et contribuer à fi nancer le développement d’activités et la création d’emplois. Une période propice aux dons, puisque chaque contribution est déductible des impôts. Initiative NC fi nance chaque année de nombreux porteurs de projet par l’octroi de prêts d’honneur à taux 0 % permettant l’accès à un crédit bancaire. L’association accompagne aussi les Calédoniens dans le montage de leur activité et assure un suivi dans leur mise en route. 88 % des entreprises suivies par Initiative NC sont pérennes à trois ans. Aujourd’hui, vous avez l’opportunité de participer au fi nancement d’une entreprise et d’aider au développement de services de proximité : n’hésitez pas !

Pour tout renseignement, Tél. : 24 40 14 - www.wawa.nc 

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L’équipe de Repair lors de la conférence de presse du 11 octobre qui présentait les commerçants engagés.

Depuis 2001, l’étalonnerie de Nessadiou accueille des juments de septembre jusqu’à mi-janvier ; la fermeture est prévue le 20 janvier 2020. L’objectif est de mettre à disposition des éleveurs de Nouvelle-Calédonie et adhérents de l’Upra équine un outil performant pour la mise à la reproduction de leurs juments. Quatre étalons sont présents sur place pour la monte en main : un Selle français, un Pur-sang, un Quarter Horse et un Trotteur français. L’insémination, avec de la semence congelée, est également disponible pour plusieurs races : Selle français, Quarter Horse, poney, Pur-sang arabe… L’ensemble permet ainsi l’utilisation d’une génétique diversifi ée. Pour rappel, l’étalonnerie dispose de 15 hectares de prairies de la station d’élevage de la Chambre d’agriculture et d’un bâtiment pour les échographies, les inséminations et les saillies. Depuis l’ouverture de la saison, 50 juments ont été accueillies et 20 sont déjà gestantes.

Pour en savoir www.ucs.nc

La fi lière porcineen déplacement en Métropole

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 49

Spécialisé dans la recherche visant à favoriser un dévelop-pement rural durable, l ’IAC bénéficie d’un statut unique et particulier dans la vie des

institutions et des collectivités locales. Héritier d’une longue histoire au service de toutes les ruralités du pays, l’Institut a su construire des collaborations fructueuses avec les organismes de recherche et de développement calé-doniens et internationaux, ainsi qu’avec ses nombreux partenaires agricoles et institutionnels. Grâce aux moyens de recherche mobilisés, il est aussi un appui spécifi que et indéfectible aux provinces et au gouvernement, aussi bien sur les questions de développement économique et de préservation de l’environnement que de sociétés liées à la ruralité. Au fil de ses recherches, des plus fonda-mentales aux plus appliquées, l’IAC a su devenir l’organisme référent sur ces questions dans un dialogue permanent avec les institutions locales, l’État et le Cirad (Centre de coopération internatio-nale en recherche agronomique pour le développement), ainsi que la Chambre d’agriculture, qui siègent d’ailleurs depuis ses débuts, en 1999, au conseil d’admi-nistration.

DES PONTS ENTRE LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ

« C’est une journée à marquer d’une pierre blanche, souligne Laurent L’Huillier, direc-teur général de l’Institut. En effet, derrière ces célébrations, cette journée sera un véri-table moment d’échange entre les agents de l’IAC, heureux de pouvoir faire découvrir les recherches qui ont contribué, au cours des deux dernières décennies, à faire progresser

les connaissances et faire évoluer les pra-tiques agronomiques, et les invités qui auront l’occasion de mieux comprendre l’application de ces recherches. » Une journée pour entrer au cœur de la science et pour arpenter les parcelles de la station à la découverte des variétés fruitières d’aujourd’hui et de demain. Un moyen de lancer de nouveaux ponts entre la science et la société, une des valeurs fondamentales qui anime l’Institut depuis sa création.

PARTENAIRES

L’Institut agronomique néo-calédonien fête ses 20 ans

Pour en savoir Institut agronomique néo-calédonienTél. 43 74 15 - www.iac.nc

Institut Agronomique néo-Calédonien - IAC

Le 11 décembre, l’Institut agronomique néo-calédonien célébrera ses 20 ans à la station fruitière de Pocquereux. Pour l’occasion, l’Institut qui a su, tout au long de son évolution, construire des collaborations avec des organismes de recherche et de développement, ainsi qu’avec de nombreux partenaires agricoles et institutionnels, proposera à ses convives un voyage à travers sa riche histoire…

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202050

NOTRE RÉSEAUCOOPÉRATION RÉGIONALE

Réseaux d’innovation et de transfert agricole, un partenariat « gagnant-gagnant »

ENJEUX POUR LA NOUVELLE-CALÉDONIE ET LA ZONE PACIFIQUE

La Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie est le point focal du réseau en Nouvelle-Calédonie. À ce titre, elle se pro-pose d’animer une plateforme autour du continuum « Recherche - Développement - Expérimentation - Démonstration - Trans-fert », avec l’implication de l’IAC (Institut agronomique néo-calédonien) et la Tech-nopole terrestre, en réponse aux besoins

exprimés localement par les profession-nels de l’agriculture.Dans un premier temps, l’objectif est d’alimenter et partager des informa-tions techniques via le site « coatis » du Rita (coatis.RITA-dom.fr), notamment en lien avec les travaux et publications de l’IAC, de la Technopole terrestre et de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calé-donie. « Nous souhaitons organiser une veille documentaire active, pour mettre à disposition des agriculteurs l’ensemble des ressources disponibles (fiches et guides

techniques) et assurer la transmission des résultats des travaux de recherche et développement. Il existe par exemple un guide technique sur la vanille, édité par le Rita de Mayotte, qui intéresserait sans nul doute les producteurs de Lifou… Ou encore un livret sur l’agroforesterie en Guyane qui rassemble des travaux d’expérimentation pertinents avec ceux en cours localement », explique François Japiot, animateur du projet Rita pour la Nouvelle-Calédonie.La participation au réseau est également une opportunité pour faire connaître les

le,

»

Sur la base d’expérimentations et d’actions de recherche et développement, les Rita accompagnent, depuis 2011, le développement des productions de diversifi cation animale et végétale dans les départements d’outre-mer (Guyane, Guadeloupe, Martinique, Mayotte et La Réunion). Les PTOM* - Wallis-et-Futuna, Polynésie française et Nouvelle-Calédonie - ont émis le souhait de les rejoindre en 2016. Leurs agricultures insulaires tropicales répondent en effet à des enjeux similaires à celles des Dom.

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Les membres des Rita échangent et partagent leurs connaissances.

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Dans le cadre des visites de terrain, les participants se sont rendus sur une exploitation certifi ée en agriculture biologique (cinq hectares en agroforesterie et 500 poules pondeuses sur un parc de deux hectares). L’agriculteur a présenté un système ingénieux de poulailler itinérant (des pondoirs et perchoirs installés sur des remorques) qui permet de faire « pâturer » ses poules pondeuses, de gérer l’enherbement et la fertilité des sols. « En complément à cette visite, nous avons eu un échange très intéressant sur les espèces végétales utilisées et utilisables sur les parcours. Une thématique d’actualité pour la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie puisque, dans le cadre des Rita avec La Réunion, nous travaillons sur un projet d’outils d’aide aux producteurs de volailles, adapté aux contextes tropicaux », expose Pauline Baudhuin. Une enquête est effectivement en cours pour appréhender les pratiques existantes sur l’aménagement des parcours et les problématiques rencontrées. Cette étude devrait être fi nalisée d’ici la fi n de l’année et donner lieu, en 2020, à la rédaction de recommandations.

Pour en savoir François Japiot, chargé de la coopération technique régionale à la Chambre d’agricultureTél. : 76 16 91 [email protected]/fr

travaux réalisés en Nouvelle-Calédonie, comme, par exemple, les études sur la tique menées par l’IAC et ses partenaires, mais aussi de développer des liens avec les autres Rita et pouvoir répondre à des appels à projets de manière concertée.Au-delà de la dynamique calédonienne, l’objectif de structurer un Rita Pacifi que trouve sa logique dans la similitude des contextes d’une part, et les réseaux et pro-jets existants d’autre part (interconsulaire, PROTEGE…). Se regrouper entre États et territoires du Pacifi que, pour échanger et mutualiser les ressources, devient une né-cessité pour faire face aux défi s actuels de la sécurité alimentaire, de la biosécurité, du changement climatique et de la mon-dialisation des échanges.Pour accompagner ce processus, le pro-jet PROTEGE (Projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes), mis en place dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED), devrait permettre de faciliter le dé-veloppement de travaux conjoints et de booster le Rita au niveau Pacifi que dans le domaine de la transition agroécologique et le développement de l’agriculture bio-logique.

LE SÉMINAIRE EN GUYANE

Des rencontres du réseau ont lieu deux fois par an, à l’occasion du Salon inter-national de l’agriculture à Paris et lors d’un séminaire en territoire ultramarin. Ce dernier s’est déroulé en Guyane, du 21 au 25 octobre. Pauline Baudhuin, chargée de suivi opérationnel à la Chambre d’agricul-ture, y représentait la Nouvelle-Calédonie. Au programme, des visites de terrain, illus-trant la diversité des agricultures guya-naises, et des ateliers (apiculture, fertilité des sols, alimentation et santé animale…). Un colloque institutionnel, organisé à la collectivité territoriale de Guyane, a aussi permis d’échanger sur d’autres théma-tiques. La présence de la Nouvelle-Calé-donie à ce séminaire a permis de l’intégrer pleinement dans le réseau Rita et de la positionner comme un correspondant qua-lifi é sur des sujets tels que l’agroforesterie, la santé animale ou l’identifi cation de la qualité des produits pays. Les multiples temps de rencontre ont facilité l’identifi -cation des interlocuteurs et donc les futurs échanges et transferts de connaissances.

*pays et territoires d’outre-mer

FOCUS SUR LA FILIÈRE VOLAILLES ET LE PARCOURS AMÉNAGÉ EN GUYANE

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Visite d’une bananeraie lors du séminaire en Guyane.

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202052

NOTRE RÉSEAU

Signé le 27 septembre dernier via un accord interprofessionnel, le bouclier qualité-prix (BQP) porte sur une centaine de produits de première nécessité et de grande

consommation. Les paniers sont composés d’au moins 15 % de produits de marque de distributeurs et 15 % de produits fabri-qués localement, ainsi que de produits de première nécessité sous contrôle des prix ; ils ne concernent que les surfaces commerciales de plus de 500 m². Le dispo-sitif a été complété par un autre accord interprofessionnel, signé le 28 octobre au gouvernement, pour l’étendre aux produits frais.

DES PRODUITS FRAIS POUR TOUS

Ce panier de produits frais est proposé dans toutes les enseignes de plus de 1 000 m2, les magasins plus petits pouvant également le mettre à disposition de façon volontaire. D’un poids de 7,5 kg pour un prix total plafonné à 5 000 F, il est composé d’au moins 6 kilos de fruits et légumes (deux types de fruits et quatre types de légumes) et d’1,5 kg de protéines animales dont au moins une variété de viande et une autre de poisson.Le gouvernement a publié un tableau de références. Cependant, l’origine des produits pourra varier en fonction des saisons, avec un minimum de trois réfé-rences de fruits et/ou de légumes locaux. Mise en place pour une durée de cinq mois, cette extension du BQP sera ensuite pérennisée et fera l’objet d’une négocia-tion annuelle avec les partenaires.

PARTENAIRES

Après les produits d’épicerie, ce sont les produits frais qui bénéfi cient, depuis le 1er novembre, d’un panier au prix plafonné de 5 000 F pour 6 kg de fruits et légumes et 1,5 kg de viande et poisson dans le cadre du bouclier qualité-prix, un dispositif de lutte contre la vie chère.

étendu aux produits frais

Le bouclier qualité-prix

> La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA)> L’interprofession viande de Nouvelle-Calédonie (IVNC)> L’interprofession fruits et légumes de Nouvelle-Calédonie (Ifel)> L’AITPH (Association des industriels transformateurs

de poisson hauturier)> Le syndicat des commerçants de Nouvelle-Calédonie> L’offi ce de commercialisation et d’entreposage frigorifi que (Ocef)> La confédération des pêcheurs professionnels

de Nouvelle-Calédonie (CPPNC)> Le groupe SCIE Distribution> Le syndicat des grossistes> Le syndicat des aviculteurs professionnels> Le syndicat des importateurs et distributeurs

de Nouvelle-Calédonie (SIDNC)> Kenu In Distribution

LES 12 SIGNATAIRES DE L’ACCORD INTERPROFESSIONNEL

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 53

Poivrons FARCIS EXPRESS Ingrédients 6 poivrons ❘ 500 g de chair à saucisse ❘ riz cuit (rond de préférence) ❘ 1/2 l de bouillon dégraissé ❘ 1 boîte de concentré de tomates ❘ persil platPréparation : 20 min - Cuisson : 1 h

1. Videz les poivrons. Mélangez la chair à saucisse avec le riz cuit et ajoutez le persil. Remplir les poivrons avec ce mélange. 

2. Choisir une cocotte où on peut mettre les poivrons « debout » assez serrés. Mélangez le concentré de tomates avec le bouillon. 

3. Arrosez les poivrons avec ce mélange : le niveau de liquide ne doit pas dépasser 2-3 cm de fond et surtout ne pas couvrir les poivrons.

4. Couvrir et cuire au four 60 min à 200°C environ.

SYLVIO LEFÈBVRE PRODUCTEUR DE OUÉGOA

« Nous sommes installés à Ouégoa depuis plus de 20 ans. Nous sommes éleveurs de bovins et producteurs de bananes poingo, mais progressivement nous avons

diversifi é notre production avec le choux, les concombres et récemment les poivrons. Le poivron, c’est un essai. Nous allons sans doute continuer puisque certains distributeurs de Ouégoa et de Koumac sont intéressés. Nous avons commencé avec quelques pieds et s’il y a des niches, nous développerons cette culture. C’est une plante qui n’est pas trop diffi cile à cultiver. Il existe plusieurs variétés de poivrons, mais ce qui fait les différences de couleur, c’est sa maturité : il est vert brillant avant maturité et devient rouge foncé (ou jaune orangé) lorsqu’il est mûr. Le poivron se mange cru ou cuit : en salade, sauté, farci, en accompagnement de brochettes de bœuf par exemple... Il peut aussi être cuisiné pour les ratatouilles et les piperades. Pour qu’il soit plus digeste, il faut retirer la peau et les fi bres blanches. Ce légume est bon pour la santé, comme d’ailleurs tous les légumes lorsqu’ils sont cultivés de façon saine. En plus, il est riche en vitamines C et A… »

BÛCHE DE NOËL À LA Mangue Ingrédients 5 mangues ❘ 120 g de sucre ❘ 4 œufs ❘ jus de ½ citron ❘ 50 cl de crème liquidePréparation : 15 min

1. Pelez 4 mangues et mixer la pulpe avec 70 g de sucre et le jus de citron. Montez la crème froide en chantilly.

2. Blanchissez les œufs avec le sucre restant dans un saladier au bain-marie pendant 5 min : le mélange doit tripler de volume. Hors du feu, incorporez la purée de mangues, puis la crème chantilly, en mélangeant.

3. Versez la préparation et la mangue restante coupée en lamelles dans un moule à cake, tapissé de papier fi lm, et réservez au congélateur au moins 4 heures.

HENRIETTE BONNEAU PRODUCTRICE À TOMO

« Sur notre propriété, avec mon mari, nous cultivons corossols, bananes, citrons et mangues. Nous en avons plusieurs variétés : sabot, Peters, Labbé et mangues de

Tahiti. C’est vrai qu’il en existe de nombreuses (plus de 1 000 dans le monde), mais celles-ci sont des variétés d’ici. Ce n’est pas une culture diffi cile, mais les mouches des fruits peuvent les abîmer. Il faut donc protéger les arbres et nettoyer les pieds pour qu’ils restent propres. Nous préférons les fi lets, le fumier et le terreau que nous faisons nous-mêmes, aux traitements. On vend notre production au marché de gros à Nouméa et parfois on partage avec la famille et les voisins. C’est important de partager ce que l’on a. La mangue ? On peut la cuisiner de différentes manières : en salade de fruits, en confi ture (avec les joues de mangue), en chutney, en jus, en coulis, en glace, en sauce, en soupe. On la sert crue ou cuite comme hors-d’œuvre, légumes avec la volaille, le canard ou le porc. Moi, je l’aime nature, comme la pomme liane ou la papaye, la manger à maturité, juste après l’avoir cueillie. C’est un fruit plein de vitamines et de fer, très bon pour la peau. La mangue a plein de qualités, mais attention, à ne pas être trop gourmand, sinon on risque d’avoir un peu mal au ventre… »

Saveurs

communes

LE POIVRON LA MANGUE

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La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202054

NOTRE RÉSEAU

UNE VOLONTÉ DE BIEN FAIRE LES CHOSES

Depuis 19 ans, les agriculteurs du réseau Bienvenue à la ferme de la Chambre d’agriculture ont à cœur de vous faire découvrir leurs produits et leur savoir-faire

au travers des différents métiers de la vie à la ferme. Pour quelques jours ou quelques heures, venez partager un moment convi-vial, délecter vos papilles autour d’un déli-cieux repas et, tout simplement, profi ter en famille ou entre amis des plaisirs simples et essentiels de la vie à la ferme.En réservant chez nos adhérents, vous soutenez activement l’agriculture et l’éco-nomie locale de Nouvelle-Calédonie.

DES ÉVÉNEMENTS PORTEURS

Depuis plusieurs années maintenant, les exposants du réseau vont à la rencontre

du public lors des différents marchés et foires, ou en organisant des événe-ments ouverts à tous, comme les marchés paysans. Outils d’animation et de déve-loppement du territoire, ces marchés offrent aux consommateurs la possibilité de « toucher » des produits en direct, sans intermédiaire, où prime la relation avec le producteur. Des moments d’échange privilégiés !

BIENVENUE CHEZ NOUS

En valorisant l’authenticité, l’agri-tourisme touche petits et grands. Il permet de découvrir les activités d’une exploitation agricole, son fonctionnement et son envi-ronnement en participant à la visite d’une ferme pédagogique ou d’une ferme de découverte.Bienvenue à la ferme permet d’organiser des séjours avec hébergement et restau-ration, mais aussi de nombreuses activités

telles que la randonnée à cheval dans les fermes équestres ou la chasse à la ferme, par exemple.Avec ses 50 adresses, c’est une occa-sion unique de découvrir le monde rural calédonien.

BIENVENUE À LA FERME

du terroir calédonien

Découvrir toutel’authenticité

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 55

Le livret Bienvenue à la ferme est publié annuellement depuis la création du réseau en Nouvelle-Calédonie. Il a évolué au fi l des ans et son format réduit vous permet de le conserver avec vous, partout. La dernière version sera disponible courant décembre dans tous les offi ces de tourisme du territoire, le siège et les antennes de Chambre d’agriculture.Grâce au guide, découvrez l’offre complète des adhérents de Nouvelle-Calédonie.Consultez également les informations en ligne sur les sites www.bienvenuealaferme.com et www.canc.nc, ou en tapant sur un moteur de recherche directement le nom d’une ferme.

d’informationsSabrina Lucien, animatrice du réseau Bienvenue à la FermeChambre d’agriculture - Antenne de BourailTél. : 44 23 48 / 79 36 [email protected]

Je suis le thon calédonien :

Parlez-moisur ce thon !

- Ma qualité est exceptionelle, et je suis soigneusement pêché dans le Parc naturel de la mer de Corail et remonté à la main.

- Je suis un poisson sauvage, traité dans les règles d’hygiène et de traçabilité irréprochables.

- Je suis pêché à la ligne dans le respect de l’environnement pour garantir une ressource durable.

- Je contribue à l’équilibre alimentaire.- Excellent à déguster, on me savoure cru, cuit,

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LE COIN DES BONNES AFFAIRES

La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202056

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ANIMAUX À VENDRE

• Agnelles entre 8 et 10 moisTontouta - Tél. : 46 93 14

• Béliers Suffolk race pure, 14 moisTél. : 47 17 05

Porcelets en sevrage10 000 F/unité. Tél. : 78 22 94

Visibles à la ferme de Koligoh :• Boucs Saanen de 7 mois : 15 000 F/unité• Coqs Plymouth de 4 à 6 mois :3 000 F/unité• Lapins californiens croisés Papillon de 4 mois : 3 000 F/unitéTél. : 47 67 25 à partir de 18 h

2 jeunes jars de 6 mois, blanc et gris6 000 F/unitéTél. : 41 50 79

Génisse prêtes Santa Mousin et Santa Charol - Poids : 400 à 500 kg Tél. : 72 22 58

À vendre• Cabris castrés, 1 an pour un bon méchoui à venir chercher sur pied à BoulouparisPrix : 5 000 F/unité

• Chèvres de réforme et boucs entiers pour consommationou tondeuseTél. : 79 32 22

À vendre taureau Droughtmaster / BrahmousinPrix : 150 000 FTél. : 75 74 10 - Karl Michelon

À vendre lot de 2 génisses Droughtmaster / Santa20 et 26 moisPrix : 250 000 FTél. : 75 74 10 - Karl Michelon

À vendre un taureau Sénépol de 4 ans, élevage Fernand Marlier, PouemboutPrix : 300 000 FTel : 77 40 43

La ferme de Koligoh vend : chèvres laitières de 12 à 18 mois 20 000 F/unitéTél. : 47 67 25 - Berthe Berger entre 11 h et 13 h et à partir de 18 h

RECHERCHERecherche génisses, tous bovins, Faire offreTél. : 79 22 83

MATÉRIELÀ VENDRE

Groupe électrogène 2,5 kWAPrix : 40 000 F, Tél. : 76 48 62

Épandeur engrais 500 litresPrix : 80 000 F, Tél. : 86 80 99

Rouleau plat, 2,20 m de largeurPrix : 150 000 F, Tél : 86 80 99

Râtelier pour moutons, longueur : 2,50 m, bon état, 1 épandeur à engrais cuve en galvaTél. : 86 80 99

Tracteur Valtra 90 CV, chargeur frontal, pic-balles, godetPrix : 3 MFTél. : 86 80 90

1 sous-soleuse 3 dentsPrix : 400 000 FTél. : 84 00 20

Enfonce-pieux pendulaire rotatif HTG 5 (achat mai 2016, servi 1 fois) Prix à l’achat : 1,715 MF, cédé à 900 000 FTél. : 74 44 59 ou 47 18 01

1 bullbar nickelé pour UtahPrix : 35 000 F (avec 2 phares longue portée) Tél. : 44 32 65 ou 76 37 73

• Charrue 2 disquesPrix : 180 000 F• Rouleaux toile, tapis de sol (longueur 50 m, largeur 6 m)Prix : 35 000 F/unité• Plaque vibrante, Prix : 80 000 F• Chariot élévateur frontal pour tracteur, Prix : 750 000 F• Land Rover 90 dieselPrix : 350 000 F• Tracteur Landini 65 CV 4 x 4, très peu d’heures, Prix : 2,8 MF• Lame Grader laser (à monter sur relevage 3 points)Prix : 550 000 F• Giro tondo-broyeur, largeur de coupe : 1,6 et 3,2 m, état neuf, Prix : 1,3 MF• Tondeuse hélicoïde 3 éléments Ransomes, autoportéePrix : 450 000 F Tél. : 97 48 09

À vendre atomatiseur à dos de marque Solo 423, état neufTél. : 93 51 88

À vendre charrue Nardi 2 socs réversibles, très peu servie, visible à Koumac, Prix : 500 000 F Tél. : 78 81 53

À vendre Gyro Jyrax, bon étatPrix : 200 000 FTél. : 75 26 49 - Fabien Moglia

À vendre tracteur Sam 70 CVPrix : 500 000 FTél. : 76 91 64 - M. Grimm

À vendre Rotobeche Gramegna avec affi neur 3,50 mPrix : 450 000 F Tél. : 92 91 93

À vendre hydroseeder de marque Scheiep modèle Eco 500, état neuf utilisé 1 foisPrix : 690 000 FTél. : 80 02 01 - Mango pépiniè[email protected]

À vendre 6 pondoirs pour 60 pondeuses chacun, œufs propres et protégésPrix : 40 000 F/unité Tél. : 51 97 11 - Ray Conway

À vendre cuve à eau métallique sur remorque (ancienne cuve de l’armée), visible sur TOMOPrix : 80 000 FTél. : 77 41 55 - Farid Bourelg

À saisir 2 KIA Cerato avec papiers, Diesel, 1 avec mécanique à faire,1 épave bon étatPrix 60 000 F le lot - négociable  Tél. : 86 86 69

À vendre deux Gyros d’occasion largeur coupe 1,50 mPrix à débattre, tôle à refaireTél. : 79 15 00 - Michel Marie

À vendre Covercrop 16 disques, marque Quivogne, bon état, peu servi - Prix : 350 000 F Tél. : 79 15 00 - Michel Marie

À vendre tarrière hydraulique avec 2 mèchesPrix : 250 000 F Tél. : 79 51 77

RECHERCHERecherche Massey Ferguson 835 DS pour pièces (état pas important)Tél. : 86 01 79

Cherche à acheter pour pièces (pignons) vieux rotavator Maletti (couleur bleu clair), même hors d’usageTél. : 46 92 94 / 79 65 12

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 57

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Terrain 80 ares. Lieu : Gouaro, en bordure RT1. Possibilité eau et électricitéTél. : 50 98 16

Terrain constructible, 1,2 ha situé à Gouaro, commune de Bourail. Terrain plat en bord de route, eau, vue dégagée. Possibilité de mettre l’électricitéTél. : 75 97 77

Exploitation agricole hydroponique (maraîchage) sur terrain de 38 ares avec maison de 75 m2, clôturé, arboré, eau, électricité, exploitation

• Terrain « La Foa-Fonimoulou » propriété agricole de 171 ha• Terrain « La Foa-Fonimoulou » propriété agricole de 21 ha• Terrain « La Foa-Ouatom » propriété de 100 haTél. : 77 67 26 - [email protected]

À vendre terrain agricole 40 ha, eau, électricité avec rivière, BourailTél. : 92 06 00Charles Dambreville

À vendre terrain 12,5 ha, vue et site exceptionnels, source, retenue eau, cuves, conteneurs, fruitiers, forêts, clairière clôturée 3 haTél. : 70 85 05Guillaume Benoît

À vendre propriété SCA de 106 ha sise à Ouitchambo Boulouparis, terrain avec rivière et captage d’eau délimité par un géomètre, grande forêt, 4x4 nécessaire pour accès

LOCATIONBourail, à 3 min du village, terrain de 8 ha idéal pour chevaux ou centre équestre plat, entièrement

en activité rentable, formation de reprise assurée, Malabou, PoumCurieux s’abstenir Tél. : 78 50 60

Petite propriété agricole de 3 ha à la Tamoa (terrain plat) comprenant : maison F2 + mezzanine, serre 400 m2 irriguée, 6 paddocks électrifi és pour chevaux, eau/électricité. Idéal pour projet agricole (maraîchage, culture sous serre) oupropriétaires de chevauxPrix : 59 MFTél. : 81 36 76

À vendre propriété agricole de 5,3 ha à Ouaménie en bord de RT1, très bonne terre cultivable, verger (litchis, mandarines), forage 600 l/h, retenue collinaire,compteur d’eau et d’électricité,terrain clôturé, avec deux accès, immense plateformePrix : 27 MF Tél. : 91 86 60

À vendre • Terrain « La Foa-Ouano » propriété agricole de 225 ha

clôturé, stockyard métallique rond, abreuvoir, 10 écuriesTél. : 79 65 94

À louer 8 ha pleine culture à 140 000 F/ha ou à couper vert P/10 000 F la benne de pick-up Tél. : 44 15 16 / 83 93 85Linda Noveri

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Terrain exploité en pépinière permaculture maraîchère, production de semences. Matériel à vendre : tracteur mini pelle et camion plateauTél. : 76 28 18

Terrain 6 ha en bordure de rivière, plat, La Foa (10 min du village)Tél. : 78 65 41

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LE COIN DES BONNES AFFAIRES

La Calédonie AGRICOLE - DÉCEMBRE 2019 / JANVIER 202058

RECHERCHERecherche forêt à l’achat entre Bourail et La TontoutaTél. : 77 47 79 (laisser message)

Recherche terrain plat de 2 ha avec point d’eau. Zone : Dumbéa pour activité équestreTél. : 96 69 92 (laisser message)

Recherche terrain agricole à partir de Païta, accès eau et électricité possible Tél. : 51 51 91 / 79 89 01

Jeune couple d’agriculteurs cherche à acheter 2 à 3 ha de terrain agricole pour maraîchage, entre Nouméa et La TontoutaTél. : 79 04 [email protected]

Recherche propriété à développer pour élevage ou exploitation à reprendre. Jeune éleveur exploitant. Tél. : 51 38 17

Recherche propriété pour bail rural entre Tamoa et Ouaménie de 2 à 10 haTél. : 86 60 23 - Méric Tranne

Recherche propriété à louer de minimum 80 ha située entre Païta et La Foa pour élevage bovinsTél. : 84 23 58 - M. Chabaud

VÉGÉTAUXÀ VENDRE

Citronniers 4 saisons + agrumes variés. Prix : 1 800 F/unitéTél. : 95 14 74

Balles rectangulaires Rhodes Grass petit format, Pangola Grass ou tout-venant en stock ou sur commande, toute l’année Prix : à partir de 500 FTél. : 76 35 12

Bottes de foin rondes, La FoaTél. : 86 80 99

Bottes de foin de 230 kg à 6 000 FTél. : 77 67 45

Plants d’agrumes greffés variésPrix : 1 800 F et plants citrons 4 saisons non greffés. Prix : 1 500 FTél. : 95 14 74

Visible à la ferme de Koligoh. Diverses plantes 2 000 F/plant : rosiers, arbres fruitiers (avocatiers, manguiers, corossoliers, pommes kanak…)Tél. : 47 67 25 à partir de 18 h

Balles de foin Rhodes coupées en décembre 20185 000 F/unité - Ouenghi Tél : 79 34 13 - Claude Sarran

EMPLOIRecherche emploi dans l’agriculture maraîchère. Expérience ouvrier maraîcherTél. : 84 99 18

Recherche emploi, ouvrier maraîcher agriculteur, Permis BTél. : 85 64 96

Recherche emploi dans agriculture : maraîchère-arboricole, horticole et pépinièriste Tél. : 98 51 94 - Alick Wamytan

Recherche emploi dans le paysage expérience jardinier professionnel. Tél. : 98 04 56 - Christopher Wacali

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centre-ville, Nouméa• par mail : [email protected] ATTENTION : Les annonces seront publiées seulement dans deux N° de La Calédonie agricole à la suite. Les annonces sont publiées sous la seule responsabilité de leur auteur. La Chambre d’agriculture ne peut, en aucune façon, être tenue responsable de leur contenu (réalité, nature de l’offre…).

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À vendre balles de foin pour paillage de 1,2 x 1,2 m - 250 kg - Prix : 1 000 F/unité Tél. : 78 77 97 - Patrick Chabaud

À vendre cuves alimentaires 1 000 litres ayant contenu de l’alcool (pas de produit chimique) au prix de 15 000 F pour les agriculteursTél. : 35 44 40 - Maison Ridolfi  horaires : 5 h à 14 h du lundi au jeudi et 5 h à 13 h vendredi

Prestation d’espaces verts : élagage, terrassementZones : Bourail, Koné, La Foa Tél. : 74 63 40 / 75 19 33Franck Robelin

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