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LeFigaro–4juin2018
Inferno–5juin2018
LeMonde–5juin2018
Sceneweb–5juin2018
Libération – 8 juin 2018
Sortiraparis.com–19août2018
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Webtheatre.fr–Mercredi29août2018
30/08/2018 10:10Le festival d’automne 47ème édition
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WebThéâtre : Actualité des spectacles, théâtre, opéra,musique, danse - Paris
https://webtheatre.fr/Le-festival-d-automne-47eme
Le festival d’automne 47ème éditionLe festin de la rentréemercredi, 29 août 2018
Fidèle à lui-même, c’est-à-dire pluridisciplinaire, international, attentif à ce qui nait et fait remous,le Festival d’automne occupe une place de choix dans le panorama théâtral de la rentrée etdésormais s’éclate au-delà de l’octroi. C’est ainsi que pour cette nouvelle édition ( 12 septembre -31 décembre) et par le jeu de ses partenariats, il s’affiche notamment à Bobigny (MC93),Aubervilliers (Théâtre de la Commune), Gennevilliers (T2G) et aussi au Théâtre NanterreAmandiers où l’on pourra revoir ou découvrir Rêve et folie de Georg Trakl, l’ultime spectacle de cequasi pensionnaire du Festival d’Automne qu’est Claude Régy , maître d’expériences radicales auxconfins du langage et qui pour définir ce qui l’obsède cite Nathalie Sarraute qui, dans son ouvrageL’Ere du soupçon écrit « Les mots servent à libérer une matière silencieuse qui est bien plus vasteque les mots ».De quelques fidélitésAu chapitre des fidélités, on retrouve cette saison Julien Gosselin qui se plait à organiser delongues traversées multimédia autour des œuvres littéraires. Ce sera celle de huit heures créée auFestival d’Avignon qui propose une lecture croisée de l’œuvre de l’écrivain américain Don De Lillo (Joueurs, Mao II, Les Noms à L’Odéon) et une forme brève à la MC93, « Père » d’après « L’Hommeincertain » de Stéphanie Chaillou.C’est également avec deux créations que revient Sylvain Creuzevault. : Les Démons d’aprèsDostoïevski, vertigineuse fresque politique et philosophique tisonnée dans « l’intention de dresserentre révolution et spiritualité une dialectique du rire et de l’effroi » et pour laquelle le metteur enscène a demandé à Valérie Dréville et Nicolas Bauchaud de rejoindre sa troupe d’acteurs (Théâtrede l’Odéon). Puis ce sera Les Tourments , spectacle composé de courtes pièces de Jack London etStéphane Mallarmé que Sylvain Creuzevault qualifie de « peintures animées », de « naturesvives » et envisagées, « pour redonner au théâtre sa force de consolation collective » (MC 93).
Le retour de ce maître de la scène européenne qu’est Krystian Lupa est toujours un événement etc’est comme tel qu’est attendue sa dernière création Le Procès d’après Kafka, qui nous dit deschoses non seulement sur l’état actuel de la Pologne, mais sur l’Europe (Théâtre de l’Odéon).Parmi les habitués, on retrouve avec plaisir le collectif flamand TGStan qui transgresse avechumour les conventions théâtrales, brouille les frontières entre l’art et la vie en mettant l’acteur aucentre de son travail et de ses analyses. Ce sera avec Atelier et, en puisant dans l’œuvre deBergman, avec Infidèles et La Répétition . Comme à son habitude la troupe prendra ses quartiersd’automne au Théâtre de La Bastille où l’on pourra, également dans le cadre du Festival, voir ou
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revoir le magnifique spectacle du portugais Tiago Rodrigues, Sopro , une réflexion poétique sur lamémoire et le théâtre autour de ce personnage de l’ombre mais nécessaire qu’est le souffleur (voirl’article de Corinne Denailles https://webtheatre.fr/Sopro-de-Tiago-Rodrigues). C’est aussi autourde la mémoire, du théâtre et de la transmission que s’articule By heart spectacle présenté, lui, àl’Espace 1789 de Saint-Ouen.Tandis que le suisse Milo Rau , avec Reprise, Histoire(s) du théâtre , reconstitue l’enquête d’un faitdivers – un meurtre homophobe – de manière à la fois documentaire et allégorique pour nousramener à la naissance de la tragédie (Théâtre Nanterre Amandiers), Maxime Kurvers, metteur enscène et scénographe s’empare de la première tragédie connue du monde occidental, Les Persesd’Eschyle et emprunte à Nietzche pour nous livrer une méditation pointue sur la représentationthéâtrale et l’acteur ( Naissance de la tragédie Théâtre de la Commune).Parmi les spectacles singuliers et hors normes, on ne peut ignorer Complete works : table topShakespeare , conçu par le collectif anglais Forced Entertainment, qui propose, joué par un seulacteur sur un coin de table, avec salière, poivrier et autres accessoires comme personnages, uneintégrale Shakespeare, soit 36 comédies et tragédies résumées en moins d’une heure . Il est àprévoir qu’il n’y a pas que les petits vernis qui, au siècle dernier, ont vu un Presqu’Hamlet dumême tonneau joué par Gilles Privat sous la houlette de Dan Jemmett, qui seront alléchés parcette manière joyeusement inattendue de redécouvrir Shakespeare.
« Je suis troublée par le désordre dans lequel on vit qui semble nous mener à la destruction,j’essaie de comprendre pourquoi ça se passe ainsi et comment ça pourrait être autrement. Alorsj’ai voulu traiter ce questionnement par la poésie en parlant à un cheval avec des poèmes et deschansons » explique Laetitia Dosch qui, pour sa troisième création, Hate partage la scène avec uncheval. Avec ce spectacle, et ceux d’Emilie Rousset : Rencontre avec Pierre Pica , de MarionSifert : Le Grand sommeil et de Géraldine Martineau La Petite sirène d’après Andersen , c’est lajeune création au féminin que nous fait découvrir le Festival d’Automne qui par ailleurs a choisipour cette nouvelle édition de brosser, en quelque douze pièces chorégraphiques, le portraitd’Anne Teresa De Keersmaeker. Un second portrait est dédié au compositeur canadien ClaudeVivier ( 1948-1983) qui fut un des disciples de Karlheinz Stockhausen. Parmi les cinq programmesqui constituent ce portrait, Kopernikus, un rituel des morts pour lequel il a lui-même écrit le livretet que l’on verra au Théâtre de la Ville-Espace Cardin en décembre. Japon : Le proche et le lointainC’est en ouvrant la focale de la tradition à la modernité que le Festival braque ses projecteurs surle Japon. Ce sera d’abord avec deux spectacles Kabuki, forme théâtrale épique extrêmementraffinée et codée dont les origines remontent au XVIIème siècle. Dans le Kabuki - Ka, le chant ;Bu : la danse ; Ki : les arts de la scène, les rôles de femmes sont tenus par des hommes, desonnagatas dont l’art n’est pas de jouer une femme mais d’en suggérer l’essence. Au programmedeux pièces classiques et populaires du répertoire interprétées par deux légendes vivantes duKabuki contemporain : Na Kamura Shidô II et Kamamura Shinozuke II (Théâtre national deChaillot).« La logique de la tradition est de se réécrire sans cesse au présent » explique Hiroshi Sugimoto,
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artiste plasticien scénographe qui aime à explorer la tradition scénique de son pays. C’est leKyôgen, pendant populaire et comique du Nô qu’il revisite avec Sambaso, danse divine interprétépar trois générations de maîtres du kyôgen. A l’affiche également, côté danse Saburo Teshigawaraet côté théâtre de jeunes artistes qui aiment à brouiller les pistes et les codes et sontreprésentatifs de la scène contemporaine japonaise. Parmi ceux-ci, Toshiki Okada, mais aussi,moins connus et à découvrir au Théâtre de Gennevilliers : Kurô Tanino( The Dark Master), ShûMatsui (Un fils formidable). Pour sa part, Hideto Iwaï qui s’attache à retracer avec humour lesparcours singuliers des gens qu’il rencontre, présentera sa première création en français, inspiréede la vie des participants, professionnels et amateurs, rencontrés à Gennevilliers (Wareware nomoromoro, Nos histoires).Il y aura à voir bien d’autres spectacles, inattendus, fascinants, bouleversants aptes à nous sortirde nos torpeurs puisque c’est au total une soixantaine de manifestations de théâtre, danse,musique, performances, installations plastiques, que nous propose cette 47ème édition dédiée à lamémoire de Pierre Bergé, « dont l’engagement auprès des artistes et de la création continue denous guider » nous dit Emmanuel Demarcy-Mota, directeur du Festival d’Automne.
Festival d’Automne à Paris du 12 septembre au 31 décembreRenseignements et réservations tel 01 53 45 17 17www.festival-automne.com
Photos : « Dark master » (Kurô Tanino ©Takashi Horikawa, « Le Procès » Kafka/ Lupa © MagdaHueckel, « Hate » (Laetitia Dosh) © Dorothée Thebert Fillige
ElPaís–Samedi1erseptembre2018
LaTerrasse–Septembre2018
LeMonde–Mardi4septembre2018
14 | CULTURE MARDI 4 SEPTEMBRE 2018
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Ce qu’il faut voir cet automneDu centenaire de Bergman à Miro au Grand Palais, d’Ostermeier à la Comédie-Française à Christine and The Queens, quelques temps forts, essentiellement parisiens sur l’agenda, dès septembre
EXPOSITIONS« Tadao Ando, le défi », au Centre PompidouAutour de quatre thèmes (la forme primitive de l’espace, le défi de l’urbain, la genèse du pay-sage et le dialogue avec l’histoire), l’exposition présentera les gran-des étapes de l’œuvre de l’archi-tecte Japonais Tadao Ando, maîtrede l’épure, sculpteur de lumière et de paysages, magicien du béton. Du 10 octobre au 31 décembre.
« Picasso. Bleu et rose », au Musée d’OrsayCe furent longtemps les seules pé-riodes de Picasso qu’épargnaient ses détracteurs, trop dérangés par le cubisme et ce qui suivit. Contre-coup : ces débuts ont été par la suite délaissés par les musées. Sans doute est-il temps d’y revenirpour considérer d’un œil frais les années 1900-1906, quand Picasso balançait entre style néoclassique, poésie symboliste, élégie érotique et réalisme de la misère. Du 18 septembre au 6 janvier 2019.
« Caravage à Rome. Amis et ennemis », au Musée Jacquemart-AndréA Rome, dans les années 1590, un peintre s’impose par la nouveauté absolue de son style, la sobriété de ses compositions, l’intensité ex-pressive des figures et des gestes : Caravage. De lui, il est juste de dire qu’il révolutionne la peinture. On le vérifiera dans l’exposition, qui présente dix toiles dont sept ja-mais venues en France. On y véri-
fiera aussi quelle influence il exerce sur ses contemporains à travers une anthologie de ses pre-miers suiveurs. Du 21 septembre au 28 janvier 2019.
« Egon Schiele – Jean-Michel Basquiat », à la Fondation Louis VuittonAu rez-de-chaussée, une centaine d’œuvres sur papier – et quelques toiles – de Schiele. Dans les éta-ges, plus de 120 Basquiat sur tous supports et de toutes tailles. Quoi de commun entre eux ? Le fait que tous deux sont morts très jeunes ne suffirait pas à justifierle rapprochement. Alors quoi ? La colère contre des sociétés aussihypocrites l’une que l’autre, à Vienne et à New York, et la vo-lonté acharnée de mettre leurs contemporains à nu. Du 3 octobre au 14 janvier 2019.
« Tomas Saraceno », au Palais de Tokyo Vous avez toujours rêvé de jouerà l’homme-araignée ? Laissez-vous piéger dans les soyeuses toi-les de Tomas Saraceno : l’utopiste argentin a apprivoisé les plus ha-biles des arachnides, jusqu’à en faire ses collaboratrices. Il com-pose une parabole tout en danse, musique et expériences scientifi-ques, autour de l’urgente néces-sité qu’a l’homme de changer sonregard sur la planète. Du 17 octo-bre au 6 janvier 2019.
« Joan Miro », au Grand Palais« Mon unique certitude est que je veux détruire, détruire tout ce qui existe en peinture (…), seul l’esprit
pur m’intéresse », clamait Miro. C’est l’au-delà de ses toiles que le Grand Palais invite à redécouvrir. De lunes en étincelles, de constel-lations en éclats de lumière, le plus poète des peintres du XXe siècle se dévoile. Du 3 octobre au 4 février 2019.
Une saison japonaise, à Paris« Japonismes 2018 » offre l’occa-sion de découvrir à Paris l’art nippon à travers de nombreusesexpositions parmi lesquelles « Meiji, splendeurs du Japon im-périal », au Musée Guimet (du17 octobre au 14 janvier 2019), et « Jakuchu, le royaume coloré desêtres vivants », au Petit Palais (du 15 septembre au 14 octobre).
« Le Crac des chevaliers, chroniques d’un rêve de pierre », à la Cité de l’architecture et du patrimoineTémoin des influences successi-ves entre Orient et Occident, le Crac des Chevaliers, reine des for-teresses, domine la plaine deHoms, en Syrie. Construit par leshospitaliers dès le début duXIIe siècle, puis par les sultans mamelouks à la fin du XIIIe, il est inscrit depuis 2013 sur la liste du Patrimoine mondial en péril. L’exposition examine ce grand œuvre sous l’angle architectural,historique et politique. Du 14 sep-tembre au 14 janvier 2019.
« Dorothea Lange, politiques du visible », au Jeu de paumeOn connaît Dorothea Lange sur-tout pour son icône, la fameuse
Mère migrante serrant contre elle ses enfants sales, symbole de la grande dépression des années 1930 aux Etats-Unis. Au Jeu de paume, une centaine de tiragesd’époque viennent témoigner de l’œuvre engagée et intense de laphotographe américaine. Du 16 octobre au 27 janvier 2019.
CINÉMACentenaire Ingmar BergmanExplorateur fiévreux des profon-deurs intérieures, le Suédois Ingmar Bergman aurait eu100 ans le 14 juillet 2018. L’auteur de Fanny et Alexandre et de tant d’autres chefs-d’œuvre aura en France un anniversaire à sa me-sure. Sortie de documentairesinédits ainsi que d’un grandnombre de ses films en salles, in-tégrale à la Cinémathèque fran-çaise (à partir du 19 septembre), rencontres et débats, autant d’ini-tiatives qui devraient rappeler àquel point la sépulcrale « Statue du commandeur » de l’art et essai était pétrie de vie.
« Les Frères Sisters »Jacques Audiard fait partie desauteurs attendus qui s’attachentà ne pas être nécessairement là où les attend. Ainsi des FrèresSisters qu’on attendait à Cannes et qui est à Venise, qui se passeau Far West plutôt qu’en France, qu’on voudrait viril et qui n’estque tendre. Joaquin Phoenix etJohn C. Reilly y campent deuxfrères tueurs à gages sur la pistepicaresque de leur proie. Le 19 septembre.
« I Feel Good »Retour de Kervern et Delépine,les deux anars de Groland, qui poursuivent leur glorieuse mis-sion destructrice au cinéma. Laméthode est désormais connue, qui consiste à embarquer une ouplusieurs vedettes de gros calibredans une histoire séditieuse. Ici, Jean Dujardin en chômeur my-thomane adepte de l’idéologieultra-libérale, qui entreprend devendre des opérations de chirur-gie esthétique low cost aux misé-reux d’Emmaüs. Le 26 septembre.
« Un peuple et son roi »De la réunion des états généraux à la mort de Louis XVI, qu’est-ce qui s’est accompli, qu’est-ce qui s’est défait ? Pierre Schoeller a l’ambition de poser ces questions et d’y répondre par le cinéma,mettant en scène aussi bien le faubourg Saint-Antoine que l’As-semblée nationale. Avec Laurent Lafitte en Louis XVI, Olivier Gour-met et Adèle Haenel en révolu-tionnaires, Louis Garrel en Robes-pierre. Le 26 septembre.
« Crazy Rich Asians »La comédie de Jon M. Chu, qui met en scène le 1 % le plus riche de l’Extrême-Orient, est le succès surprise de l’été aux Etats-Unis. Premier film américain dont tousles acteurs sont asiatiques depuis The Joy Luck Club (1993), CrazyRich Asians, histoire d’amour entre une jeune fille simple et un garçon issu de l’élite, a été tourné à Singapour dans des décors assez luxueux pour que le filmait été comparé à un compte Ins-
tagram (en plus drôle) par le New York Times. Le 10 octobre.
« First Man »Le récit de l’apprentissage du métier de cosmonaute par NeilArmstrong et de son voyage vers la Lune a conquis le festival de Venise. Après avoir fait danser Ryan Gosling sous l’observatoire de Los Angeles dans La La Land, Damien Chazelle l’envoie dansles étoiles. Le 17 octobre.
« Bohemian Rhapsody »Certes, Sacha Baron Cohen a re-noncé à incarner Freddie Mer-cury, pour être remplacé parRami Malek. Mais l’alliance entre le rock grandiloquent de Queenet le style peu économe de Bryan Singer porte à espérer que Bohe-mian Rhapsody ira plus loin sur lechemin de l’outrance que SpinalTap. Le 31 octobre.
« En liberté ! »En mai 2018, la comédie de Pierre Salvadori avait secoué de rire le public cannois de la Quinzaine des réalisateurs. Entourés de seconds rôles qui démontrent l’absurdité de cette expression (Audrey Tautou, Damien Bonnard, Vincent Elbaz), Pio Marmaï (délin-quant autodestructeur) et Adèle Haenel (policière saisie par le doute) portent à incandescence le matériau comique. Le 31 octobre.
« Suspiria »Toute la question est de savoir siLuca Guadagnino fera plus ou moins peur que Dario Argento. Le remake par le premier du cauche-
« I Feel Good », film de Gustave Kervern et Benoît Delépine. PATRICE TERRAZ
Christine and The Queens. SUFFO MONCLOA
Etienne Daho. PARI DUKOVIC
« Irony of Negro Policeman », de Jean-Michel Basquiat.
COLLECTION AMA © ESTATE OF JEAN-MICHEL BASQUIAT. LICENSED BY ARTESTAR, NEW YORK
S É L E C T I O N
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mar du second, sorti en 1977, est lapremière incursion du réalisateur de Call Me by Your Name dans le cinéma de genre. Le 14 novembre.
SPECTACLES
Théâtre. Krystian Lupa et Franz Kafka, au Festival d’automne et à l’Odéon Après avoir été présenté à Mont-pellier en juin, voici à Paris ce Pro-cès, qui fait figure d’événement ar-tistique et politique. Le metteur en scène polonais Krystian Lupa y est au sommet de son art où se joignent la composition picturale, la réflexion spirituelle sur la fin d’une certaine Europe et un tra-vail d’une intensité unique sur la direction d’acteurs. Du 20 au 30 septembre.
Théâtre. Thomas Ostermeier et Shakespeare, à la Comédie-FrançaiseMaître de la mise en scène euro-péenne, Thomas Ostermeier, di-recteur de la Schaubühne de Ber-lin, vient enfin signer unspectacle à la Comédie-Française. Avec une troupe au top – Denis Podalydès, Laurent Stocker, Ade-line d’Hermy, Georgia Scalliet… –, il poursuit son parcours avec Sha-kespeare, en s’attaquant cette fois à La Nuit des rois, comédie brillante et mélancolique sur les errements de l’identité et la confusion des sentiments. Du22 septembre au 28 février 2019.
Théâtre. Jean-Pierre Vincent et Molière, à la MC93 de BobignyDu théâtre classique à son meilleur : Jean-Pierre Vincent of-fre une lecture passionnantepour notre époque de George Dandin, « petite » comédie deMolière, en fait d’une radicalitéet d’une modernité étonnantes.Dans cette histoire d’un paysan parvenu que fait tourner enbourrique sa jeune épouse issue de la petite noblesse de province, le metteur en scène emboîte avecprécision les mécanismes de lalutte des classes et de la guerredes sexes. Avec un excellent Vin-cent Garanger. Du 26 septembreau 7 octobre, puis en tournée.
Théâtre. Julien Gosselin et Don DeLillo, au Festival d’automne et à l’Odéon Après avoir été l’événement duFestival d’Avignon, la trilogie composée par le jeune metteur en scène à partir de trois romans de l’auteur américain Don De-
Lillo, Joueurs, Mao II et Les Noms, poursuit sa course haletante aux Ateliers Berthier. A ne pas man-quer, pour la puissance de jeu, de réflexion et de recherche for-melle proposée par Julien Gosse-lin et sa troupe d’acteurs. Du 17 novembre au 22 décembre.
Théâtre. Peter Stein et Molière, à la Porte-Saint-MartinAprès Le Tartuffe… Le Tartuffe. La saison dernière, le Théâtre de laPorte-Saint-Martin, à Paris, pré-sentait la pièce de Molière dansune mise en scène de Michel Fau,avec Michel Bouquet. Cette sai-son, il la propose dans une mise en scène de Peter Stein, avecPierre Arditi dans le rôle-titre et Jacques Weber dans celui d’Or-gon. C’est la première fois queces deux comédiens sont réunis sur un plateau. C’est aussi la pre-mière fois que Peter Stein abordeMolière. A partir du 14 septembre.
Danse. Lia Rodrigues, au Festival d’ automne et au Théâtre national de ChaillotLa chorégraphe brésilienne, au geste solide et charpenté, soulève de nouveau la question du groupe et de l’espace, au carre-four de la danse et du paysage,avec sa pièce Furia. Cette équipée pour une dizaine d’interprètes af-firme l’identité sauvage de l’hu-manité aux prises avec son ins-tinct et ses pulsions. Du 30 novembre au 7 décembre.
Danse. Israel Galvan, au Théâtre de la VilleLe danseur et chorégraphe fla-menco se pose sous la toile desRomanès pour une étrange invi-tation aux chats. Intitulé La Gato-maquia (La Bataille des chats) ou Galvan dansant entre quatre chats, d’après une œuvre burles-que de Lope de Vega, ce spectacle d’ores et déjà très surprenant en-tend puiser à la source de la tradi-tion gitane pour galvaniser la fa-mille et le public. Du 12 au 22 septembre.
Cirque. Yoann Bourgeois, à La ScalaPour lancer le paquebot nouveau de La Scala, l’acrobate-trampoli-niste et metteur en scène Yoann Bourgeois a créé Scala, une pièceconçue, selon cet as du vertige, comme « une phrase en chaîne, une phrase comme un domino cascade ». Huit acrobates se jet-tent à l’assaut d’un interminable escalier qui s’écroule et se recons-truit comme par miracle. Du 11 septembre au 24 octobre.
Humour. Fary, au ComediaLe jeune humoriste d’origine capverdienne, qui soigne tout autant son phrasé que son allure de dandy branché, revient avec unnouveau spectacle : Hexagone. Enclin d’œil à une (vieille) chanson de Renaud ? A voir. Après le succèsde Fary is the New Black, ce stand-uppeur qui fuit la vulgarité et le rire communautaire, mais pas les sujets qui fâchent, s’attaquera à la question de l’identité nationale. Du 17 octobre au 1er décembre.
Marionnettes. Ilka Schönbein, au MouffetardFigure majeure de la marionnette contemporaine, l’Allemande Ilka Schönbein revient avec sa créa-tion Eh bien, dansez maintenant (2017), une adaptation person-nelle de La Cigale et la Fourmi. Ac-compagnée par la voix d’Alexan-dra Lupidi et la musique de Suska Kanzler, elle donne vie à la cigale et autres créatures, mêlant danse, marionnette corporelle et techni-que du corps-castelet dans un ballet virtuose. Du 5 au 17 octobre.
Opéra. « Bérénice », de Michael Jarrell, à l’Opéra national de ParisMichael Jarrell aborde avec Béré-nice (création) un nouvel exemple de destin individuel développé sur fond de politique. Le composi-teur suisse a écrit lui-même le li-vret (d’après la tragédie de Racine) de cet opéra dont le rôle-titre sera incarné par la soprano Barbara
Hannigan, figure de proue du ly-rique contemporain. Du
26 septembre au 17 octobre.
Opéra. « Orphée et Eurydice »,
de C. W. Gluck, à l’Opéra-Comique
« Pour moi, le rapport à l’es-pace est proche de notre rap-
port à la mort », déclaraiten 2016 le metteur en scène
Aurélien Bory. Que rêver demieux pour illustrer cette asser-
tion que l’histoire d’Orphée, des-cendu aux Enfers pour en rame-ner sa bien-aimée ? La troublante Marianne Crebassa prêtera sa voix au héros dans une nouvelle production où la jeunesse sera présente, sur scène (Hélène Guil-mette, Léa Desandre) et dans lafosse (Raphaël Pichon). Du 12 au24 octobre.
MUSIQUE
Nancy Jazz PulsationsUn programme copieux pour les 45 ans du festival Nancy Jazz Pul-sations, du 10 au 20 octobre. Men-tionnons la chanteuse Stacey Kentavec orchestre symphonique, les saxophonistes Raphael Imbert et Samy Thiébault, une nuit du blues avec Lisa Simone, Bill Deraime et Melvin Taylor, les chanteurs An-dreas Schaerer et Raphael Saadiq, l’organiste Rhoda Scott, les contre-bassistes Renaud Garcia-Fons, Henri Texier et Avishai Cohen…
Le Blitz Tour, d’Etienne DahoRodée tout l’été, la tournée d’Etienne Daho prendra son envolle 5 octobre, à Courbevoie, pour parcourir la France dans des salles à taille humaine (comme à l’Olympia, à Paris, du 27 novembreau 2 décembre), plus que dans de grandes arènes. L’occasion d’ap-précier comment l’élégance rock de Blitz, son dernier album, im-prègne le reste de son répertoire.
Le Pitchfork Music Festival-Paris La déclinaison parisienne des fes-tivals organisés par le magazinemusical américain en ligne Pitch-fork propose, du 1er au 3 novem-bre, sous la Grande Halle du parc de La Villette, son lot de « vedet-tes » du rock indépendant (Mac DeMarco, Bon Iver, Stephen Malk-mus,…) et de formations rock, popou électro. Avec en ouverture du festival, les 30 et 31 octobre, l’opé-ration « avant-garde » dans sept autres salles parisiennes.
« Chris », nouvel album de Christine and The QueensUne poignée de singles ont an-noncé la couleur – plus funky, plus eighties, plus brute… – de Chris, deuxième album d’HéloïseLetissier, alias Christine and The Queens, qui paraîtra, le 21 sep-tembre, en version francophone et anglophone, avant le début d’une tournée française en dé-cembre. Son pseudonyme rac-courci accentue son androgynie pour incarner une marginalité canaille et afficher son mépris des frontières du genre.
« 19 », nouvel album de MHDLe petit prince de l’afro-trap re-vient le 19 septembre avec un deuxième album, 19. Mohamed Sylla, dit MHD, a connu une as-
cension fulgurante grâce à ses vi-déos qui mélangent la musique africaine de ses origines au trap, rap au rythme ternaire du sud desEtats-Unis. Sur ce nouveau dis-que, il invite le Malien Salif Keïta, le Nigérian Wizkid ou Orelsan.
Festival Arabesques, à Montpellier (Hérault)La 13e édition du festival consacré aux arts du monde arabe invite lachanteuse Souad Massi, les oudis-tes du Trio Joubran – qui lance-ront à cette occasion leur nouvel album –, le chanteur et pianiste Bachar Mar-Khalifé ou l’Orchestrede l’Opéra du Caire. Le luth orien-tal sera à l’honneur avec DhaferYoussef. Une création musicale sera proposée autour de la poésie de Mahmoud Darwich, morten 2008. Du 12 au 23 septembre.
Biennale Pierre Boulez à la Philharmonie de Paris Deux ans et demi après la mort dePierre Boulez, une nouvelle mani-festation tente de mettre en pers-pective son inscription dans l’his-toire. Depuis l’Asie du Sud-Est éternelle (gagaku japonais), objet de passion ethnomusicologique pour le jeune compositeur, jus-qu’au monde cosmopolite d’aujourd’hui (création de Benja-min Attahir) avec quelques escales chères au chef d’orchestre (We-bern, Stravinsky). Du 3 au 8 sep-tembre.
Les 40 ans de l’Orchestre de chambre de Paris, au CentquatreEmmené par la pétulante Debo-rah Nemtanu (violon) et le subtilNicolas Simon (direction, anima-tion), l’Orchestre de chambre de Paris invite petits et grands à fê-ter le quarantième anniversaire d’une formation qui sait rendre leclassique accessible à tous. Le22 septembre.
Debussy-Ravel, à l’Orchestrenational de Lyon Une affiche riche en correspon-dances sous l’égide des deux cen-tenaires célébrés en 2018. Celui dela mort de Debussy (représentépar La Mer) et celui de la fin de la Première Guerre mondiale (évo-quée par Le Tombeau de Coupe-rin, où Ravel rend hommage à desamis morts au front). Cette der-nière page sera présentée dans une orchestration commandée à Thierry Pécou. Le 31 octobre. p service culture
Denis Podalydès (à gauche) dans « La Nuit des rois », mise en scène de Thomas Ostermeier (à droite). JEAN-LOUIS FERNANDEZ
« Jeune fille s’évadant », de Joan Miro, 1967, bronze peint (fonte au sable). ©SUCCESSIÓ
MIRÓ/ADAGP, PARIS 2018
LesInrockuptibles–5septembre2018
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ParisMatch–du6au12septembre2018
LeFigaro–Vendredi7septembre2018
LeMondeSupplément–8septembre2018
Cahier du « Monde » No 22910 daté Samedi 8 septembre 2018 - Ne peut être vendu séparément
« Achterland », d’Anne Teresa De Keersmaeker. Une pièce majeure de la chorégraphe à l’honneur cette année. ANNE VAN AERSCHOT
Sous le signe du lienPour sa 47e édition, la manifestation francilienne mise sur le décloisonnement et la quête d’horizons nouveaux
Malgré son nom, le Festivald’automne à Paris se jouedes frontières comme dessaisons. La manifestationfrancilienne, point de dé-part de la saison culturelle
dans la région, a pris ses aises dans les théâtres etlieux d’art d’Ile-de-France – 23 en banlieue, 22 dans la capitale pour cette 47e édition – et étiresa programmation pluridisciplinaire jusqu’aux premiers jours de février 2019, occupant le devant de la scène pendant près de cinq mois.
De frontières, il en sera encore beaucoup ques-tion cette année lors de cette manifestation qui met un point d’honneur à accueillir des créa-tions venues de tous les horizons. Frontières entre fiction et réel, frontières du corps, frontiè-res du temps et de l’Histoire, frontières intimes…Voilà ce qui pourrait rassembler les artistes
d’Automne : l’envie d’explorer de nouveaux terri-toires ou de revisiter ceux que l’on croit connaî-tre pour mieux disséquer notre monde. Il en va ainsi des chorégraphies d’Anne Teresa De Keers-maeker, fil rouge de cette édition avec plus d’unedizaine de spectacles ; des pièces de Milo Rau (La Reprise. Histoire(s) du théâtre (I)), de Julien Gosse-lin (Joueurs, Mao II, Les Noms) ou du Polonais Krystian Lupa avec son très politique Procèsadapté de Franz Kafka ; ou encore de l’inclassableLaetitia Dosch, « la bizarre de la famille », comme la comédienne l’explique dans le portrait que nous lui consacrons à l’occasion de sa pièce Hate,réjouissant duo femme-cheval.
Cette année, l’autre grand invité d’Automne estun pays. Après la Corée du Sud en 2015, c’est autour du Japon de se donner en spectacle dans le cadre de la saison « Japonismes 2018 ». Théâtre traditionnel ou contemporain, danse ou perfor-
mance, les artistes japonais seront sur toutes les planches, à l’image d’Hideto Iwaï, qui viendra au T2G de Gennevilliers présenter sa deuxième pièce en France – Wareware no moromoro (noshistoires…) –, inspirée de son passé de hikikomori,ces personnes qui volontairement vivent reclu-ses chez elles. Autre registre mais même singula-rité avec le théâtre aux tonalités surréalistes de Kurô Tanino, artiste multifacette qui cite Marcel Duchamp comme source d’inspiration.
Passé et présentRaconter un pays, tisser des liens entre les
peuples, entre passé et présent, c’est aussi ce que proposera le metteur en scène québécoisRobert Lepage à partir du mois de décembre, auThéâtre du Soleil, avec sa nouvelle création,Kanata. Episode 1. La Controverse. Un spectacle qui a failli ne pas voir le jour après la violente
polémique née au Canada à propos de cette pièce dont le sujet est l’oppression subie par les Amérindiens peuplant le continent. Après avoirdécidé, fin juillet, sous la pression de minorités autochtones canadiennes qui ont fustigé l’absence de comédiens aborigènes et parlé d’« appropriation culturelle », de suspendre les représentations prévues à la Cartoucherie de Vincennes, Ariane Mnouchkine, directrice de la troupe du Théâtre du Soleil, et Robert Lepageont finalement fait le choix de maintenir leurspectacle, refusant de « céder aux tentativesd’intimidations idéologiques ». C’est aussi cela, Automne. Un festival dont les frontières sontperméables aux éclats de l’actualité. p
guillaume fraissard
Ce supplément a été réalisé dans le cadre d’un partenariat avec le Festival d’automne à Paris.
Festival Du 10 septembre au 31 décembre,
dans 45 lieux à Paris et en Ile-de-France
d’automne
Télérama–du8au14septembre2018
Maze.fr–16septembre2018