NUMÉRO 1ÉRUPTION DU VÉSUVE EN 79 ap J-C

LE FIGAROME

SOMMAIRE

La Une : découverte sensationnelle d'un bureau de presse antique (P.2)L’Astronome T. Claudius Balbillus Modestus en visite officielle à Pompéi (P.3)Interview avec Dion de Pruse (P.4)L’astronomie dans l’Antiquité (P.5)Reportage en direct du Vésuve (P.8)Témoignage d’un rescapé (P.9)Pompéi : deux siècles de fouilles (P.10)Le commerce à Pompéi (P.11)Quelques villas à Pompéi (P.12)Herculanum et la villa des papyrus (P.14)Villa d’Oplontis (P.15)Paestum (P.16)Le mythe de l’âge d’or (P.18)L’Ara Pacis (P.20)Portrait d’Epicure (P.21)L’otium à Pompéi (P.22)En villégiature à Rome (P.23)Une métamorphose en BD (P.25)Courrier des lecteurs (P.26)Jeux (P.27)Cuisine (P.29)

EDITO Le Mag de l'Antiquité est enfin né ! Un premier numéro modeste - son élaboration a été interrompue au cours d'une année bien particulière -, mais il voit le jour en cette fin d'année scolaire 2019-2020. Voici un magazine où se côtoient références historiques, littéraires, culturelles et compositions humoristiques ou ludiques dans des rubriques encore hétéroclites et provisoires. Assurément, les prochains numéros trouveront une identité plus marquée et affinée : un vaste groupe d’élèves passionnés de la 6e à la terminale poursuivra ce partage et les plus âgés passeront le flambeau aux plus jeunes. Un grand merci aux élèves de terminale en particulier, qui ont permis de franchir brillamment la première étape de ce projet !

Le Mag de l’Antiquité

C’est alors que fut effectivement confirmé la nature du bâtiment

dans lequel le coffret avait été trouvé. La traduction révéla plusieurs siècles d’actualité antique ; il s’agissait donc bien d’un bureau de presse. Un bureau de presse atypique certes mais un bureau de presse quand même ! Cette découverte révolutionne complètement notre vision de l’antiquité : les hommes d’avant étaient déjà en avance sur leur temps ! Et les médias sont donc beaucoup plus vieux que nous ne le pensions ! Dans ce numéro du Figarome, découvrez en exclusivité des extraits des manuscrits jaunis que nous avons retrouvés. Immergez-vous dans ces quelques siècles de l’Antiquité et vivez ce tournant de l’archéologie moderne avec nous.

C'était il y a un mois à Pompéi, cette célèbre cité ensevelie au Ier siècle ap. J.-C. sous les cendres du Vésuve, quand notre escouade de reporters archéologues mit la main sur un bureau de presse romain. Notre expédition débuta alors que nous venions de recevoir un tout nouveau dispositif de télédétection par laser autrement appelé LiDAR. C’est avec l’aide de cet appareil que notre escouade d’archéologues professionnels parvint à détecter, enfoui sous la végétation aux abords de la ville de Pompéi, un bâtiment qui ne ressemblait en rien à ceux que nous avions pu rencontrer auparavant. Dans les jours qui suivirent cette mystérieuse découverte, après avoir rassemblé les spécialistes les plus éminents de tout le site de Pompéi, nous entamions enfin les fouilles.

Ces fouilles intensives, très éprouvantes, nous permirent néanmoins de découvrir la nature du bâtiment détecté, ou du moins de tenter de deviner sa nature car jamais aucun spécialiste présent lors des fouilles n’avait vu de sa vie d’architecture semblable à celle-ci. En effet, à l’intérieur de ce magnifique édifice, dans la salle principale, de nombreuses plaques de marbre sur lesquelles était inscrite toute l’actualité politique de l’époque, étaient disposées sur les murs. Tout laissait à croire qu’il s'agissait d’un bureau de presse antique mais nul ne souhaitait adhérer à cette idée qui paraissait quelque peu saugrenue. Jamais personne, avant notre escadron, n’avait découvert de bureau de presse dans l’antiquité, les Romains n’étaient définitivement pas assez évolués pour avoir recours à de telles organisations! C’était impossible à imaginer! Toutefois, notre équipe d’archéologues entêtés poursuivit ses recherches jusqu’à tomber sur un étrange coffret de bois aux splendides ferrures dorées.

À l’aide d’un pied de biche, le coffret aux ferrures dorées fut descellé. À l’intérieur, notre brigade découvrit ce qui semblait être les premières preuves de l’existence d’une actualité médiatique journalière dans l’Antiquité. Un codex dont les pages étaient jaunies et dont les lettres d’encre apparaissaient grisées, délavées ou même effacées dans certaines parties. Nos experts se précipitèrent sur les lieux des fouilles avec des pincettes de 2 mètres de long afin de préserver l’état du codex. Aucune empreinte digitale sur l’ouvrage n’était tolérée ! Une fois ramené au laboratoire en lieu sécurisé, le codex, qui était un empilage de papyrus manuscrits reliés par une couverture en cuir et du gros fil, fut pris en main par nos spécialistes gantés et désinfectés. Certaines pages collées par l’humidité furent déchirées à l’ouverture, ce qui engendra le licenciement d’une dizaine d’incompétents. Une approche plus délicate fut adoptée, mais les champignons situés aux pages XIII et XXVIII avaient l’air si apétissants que nos spécialistes se permirent de mordre à pleines dents dans des siècles d’histoire estimés à une valeur de 32467 euros. Une fois l’intégralité du personnel licencié, c’est l’administration du laboratoire qui se chargea elle-même de traduire ce qui restait du codex machouillé.

DÉCOUVERTE SENSATIONNELLE D'UN BUREAU DE PRESSE ANTIQUE

Arthur et Luna

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Parmi tous les manuscrits qui ont été retrouvés figure un papyrus recensant un épisode de la vie politique à Pompéi. Sur la première moitié du document est racontée l’unique visite officielle de l’astronome Tiberius Claudius Balbillus Modestus à Pompéi 17 ans avant sa mort. Au Grand Théâtre, il s’est exprimé devant quelques milliers de personnes pour leur faire part de sa plus grande inquiétude de l’époque. Voici la retranscription manuscrite de son discours :

“Citoyens, citoyennes,

Pour ceux qui l’ignorent, incultes disons-le, Je suis le brillant, prodigieux, légendaire, Tiberius Claudius Balbilus Modestus,Expert nobéliste en métaphysique sismique, Théoricien de l’ontologie du Néant,Cinq titres olympiques en patinage artistique.

Je vous prie d’écouter ce que j’ai à vous dire, Car l’enjeu qui m'amène n’est autre que la conscience D’un présage funèbre qui guette Pompéi.

Citoyens, citoyennes, la science sismiqueM’a révélé hier un désastre à venir,Une menace invisible mais hélas réelle.Les calculs sont exacts, l’heure est grave mes chers.

Le Vésuve placide, figé dans son silence,Renferme, en vérité, toute la colère de Zeus.Dans très exactement dix-sept révolutionsDe notre Terre autour du grand astre solaire,La mythique montagne grondera, entreraEn éruption comme saute un bouchon de champagne.

Des pluies de roches brûlantes fuseront de son cratère,Un nuage ténébreux dévalera les pentes,Vos demeures étouffées, s’embraseront de chaleur.Et cristallisées sur vos corps, les cendresFixeront à jamais l’empreinte du trépas.

La mort sur son chemin, n’épargnera personneCar l’ardeur et le feu n’ont guère de rival.

Peuple de Pompéi, la terreur m’envahitSi bien que je ne puis fermer l’oeil la nuit.Je vous en prie, amis, fuyez dès aujourd’hui.

Cela étant dit,Ceux qui se rient de moi, me raillent, Sachez que je vous souhaite, de flambantes funérailles.”

Balbilus et le Vésuve

L’Astronome Tiberius Claudius Balbillus Modestus en Visite Officielle à Pompéi

Louise

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L’autre moitié du papyrus est consacrée à l’interview du célèbre rhéteur grec Dion de Pruse qui après avoir écouté le discours de l’astronome et s’opposa à ses avances devant tous. Des journalistes de l’époque prirent l’initiative d’interviewer Dion de Pruse. Certaines parties du texte, trop carbonisées, sont irrécupérables. Voici donc un extrait de l’interview de Dion de Pruse :

“[...] contre Balbillus ?-Balbillus est astronome et l’astronomie, vous le savez, est une science imprécise. Il va donc de soi que les hypothèses, appelons-les ainsi, de Balbillus sont inexactes ou même erronées !-L’astronomie n’est-elle pas une science ? Une science ne s’ancre-t-elle pas dans le concret ? Dans le vrai ?-Balivernes ! L’astronomie n’est pas plus science que je ne suis roi ! L’astronomie n’a rien de vrai. Elle est fondée sur des interprétations d’observations. Rien n’est véritablement calculable ni démontrable par des preuves. Même les plus grands mathématiciens peinent à soutenir que notre terre serait ronde. Regardez autour de vous ! Le sol semble-t-il courbé ? Eh bien ! Si vous voulez mon avis, cette présumée éruption n’est qu’une histoire pour nous effrayer ; pour que nous désertions notre bord de mer si paisible au profit d’une secte d’astronomes qui viendrait s’installer dans nos demeures après notre départ.-Une secte d’astronomes ?-Vous m’avez bien compris.-Pourriez-vous développer ce propos ?-Ai-je vraiment besoin de développer ce propos ?-Non. Bien sûr. Le propos paraît clair en fin de compte… On me signale à l’instant que Balbillus estime que ladite éruption arrivera après 17 révolutions de notre terre autour de l’astre solaire - théorie qu’il a élaborée avec l’aide de son bon ami Nikêlaos Copernicos. Trouvez-vous que ces estimations sont elles aussi fallacieuses ?-17 ans ?! Une telle affirmation ne peut tenir la route. Moi aussi je peux formuler des hypothèses à tout va sur n’importe quoi dans le but de prouver quelque chose de nouméablement vrai. Et en ce qui me concerne, j’estime que c’est la mort de Balbillus qui aura lieu dans 17 ans. On ne peut pas survivre dans le monde contemporain en racontant de telles sornettes. On se fait indéniablement des ennemis.-Seriez-vous en train de monter un complot contre Balbillus ? Souhaiteriez-vous la mort de cet illustre personnage ?-Je ne puis ni confirmer ni démentir votre interrogation.-Supposons maintenant que Balbillus ait raison, pensez-vous que notre ville de Pompéi serait en danger ?-Si Balbillus a raison alors notre bonne vieille Pompéi a du souci à se faire. Or, comme Balbillus n’a pas raison, nous n’avons rien à craindre.-Un tremblement de terre de magnitude 5 a été enregistré il y a quelques jours par Carlus Francus Richtus. Suite à ce tremblement de terre, le sage Sénèque rapporte que des troupeaux de moutons ont péri sur les flancs de la montagne. Serait-ce un signe divin ?-Il est facile, pour Balbillus qui est arrivé il y a quelques jours, d’aller rencontrer son bon ami Sénèque afin qu’il empoisonne une trentaine de moutons sur la montagne et rendre ses arguments plus crédibles. Les moutons ne peuvent mourir de rien et comme ils sont tous morts et qu’ils n’étaient pas malades ni vieux, j’en conclus à un meurtre de moutons organisé.-Les moutons se soulèveront-ils contre nous pour se venger ?-Je ne puis ni confirmer ni démentir votre interrogation.-Nous avons pris soin, avant de vous interviewer, de nous renseigner sur votre personne. Vous êtes ce que nous appelons communément un “sophiste”, un manipulateur des foules, c’est bien cela ?-”Sophiste” ! Tout de suite les grands mots !-Oui pardon, nous y avons été un peu fort sur cette dernière question.-Et bien je vais devoir vaquer à mes occupations. Il est grand temps pour moi de me remettre au travail. Je vous remercie d’avoir pris le temps de prendre mon opinion en considération.-Merci à vous d’avoir [...]”

Interview avec Dion de Pruse

Arthur

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L’Astronomie est la plus ancienne des sciences, les hommes ont toujours été passionnés par le ciel et ont toujours cherché à comprendre son fonctionnement et son origine que ce soit par pure intrigue ou bien par désir de savoir se repérer dans le temps et dans l’espace (cycle des saisons pour l’agriculture et étoiles pour la navigation).

ASTRONOMIE

“Sans l’astronomie, l’homme ignore la place qu’il occupe” - Aristote

Les début de l’AstronomieÀ l’origine, les hommes ont commencé à utiliser l’Astronomie comme un repère de temps, s’aidant du soleil pour déterminer la durée d’une journée ou bien du cycle lunaire pour les années et le temps des fêtes religieuses.

Après plusieurs études sur la position du soleil par rapport aux étoiles, les hommes ont compris que la position du soleil n’étais pas fixe, mais qu’elle changeait au cours du temps et qu’elle correspond d’ailleurs au cycle des saisons. Les périodes les plus favorables aux semences et aux récoltes ont ainsi pu être déterminées de manière bien plus précise. Cependant, les premières civilisations se sont rendues compte que les trois unités de temps qu’elles avaient déterminées (jour, mois, année) n’étaient pas stables. En effet, l’année ne correspond ni à un nombre entier de mois, ni à un nombre entier de jours, et cette découverte a rendu complexe la réalisation des calendriers car elle nécessite une observation très précise du mouvement du ciel. Ainsi, les hommes ont décidé de regrouper certaines étoiles afin de former des constellations, plus faciles à discerner dans la voûte étoilée. Les premières civilisations ont également cherché à donner un sens à l’origine de ces mouvements. Le point commun de toutes les théories était de positionner la Terre au centre de l’univers. Pour les Babyloniens, la Terre était recouverte d’un dôme solide entouré d’eau, s’infiltrant par des trous, expliquant le phénomène des pluies. Pour les Egyptiens, la Terre représentait la déesse Nout, le Soleil le dieu Geb et les étoiles des feux s’échappant de la Terre vers le ciel.

L’Astronomie en MésopotamieLe peuple de Mésopotamie, appelé sumérien à l’époque, était doué dans le domaine des mathématiques, aussi bien en arithmétique, qu’en algèbre et en géométrie. En effet ils développèrent un système sexagésimal basé sur le nombre 60 plutôt que sur le nombre 10 comme c’est le cas dans notre système (aucune thèse ne parvient à expliquer le choix de ce système mais un avantage possible est que le nombre 60 est divisible par beaucoup plus de facteurs que le nombre 10). C’est donc à cette civilisation que nous devons la division du cercle et du ciel en 360 degrés ainsi que la division des heures en 60 minutes, puis des minutes en 60 secondes. Les Sumériens ont conçu et nommé plusieurs célèbres constellations afin de mieux se repérer dans le ciel. En effet, c’est vers l’an -5300 que les plus anciennes constellations sont apparues : le Lion, le Taureau, le Scorpion et le Capricorne.

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Les Sumériens se basent sur l’astrologie et en tirent des prédictions. Ces dernières sont d’abord liées à la position de la Lune et en particulier à sa position lors du premier croissant de Lune au début de chaque mois. Ces prédictions informent les sumériens quant à leurs récoltes, guerres ou épidémies. Plus tard, les prédictions ne seront plus basées sur la position des astres mais sur une série de tablettes qui montre l’évolution de la position des planètes, en particulier celle de Mars et de Vénus : Vénus est une planète qui correspond à la déesse Ishtar (déesse de l’Amour) et elle prédit l’amour et la fertilité, tandis que Mars est une planète associée au dieu Nergal (dieu de la guerre et des enfers) qui prédit les périodes de conflits et de guerre. Vers l’an -1000, les tablettes Mul Apin sont fabriquées et elles permettent une observation plus systématique du ciel. En effet celles ci classent les étoiles et constellations dans trois groupes distincts, chacun associé à un dieu : au Nord le dieu du vent (Enlil), le long de l’équateur le dieu du ciel (Anu) et au sud le dieu des eaux douces (Ea). La grande majorité des constellations dans ces tablettes correspondent à celle du monde grec et sont aujourd’hui à l’origine de l’organisation du ciel tel que nous le connaissons.

Les astronomes commencent à prendre note du premier (étoile du matin) et du dernier lever (étoile du soir) de la planète Vénus, ils se rendent compte du mouvement périodique de cette planète (il se reproduit à l’identique après un certain intervalle) et ils réalisent que ce qu’il nommaient étoile du soir et étoile de matin ne sont en fait qu’un seul et même astre. Un enregistrement plus systématique, ininterrompu et détaillé du mouvement des astres va alors s’établir et permettre de prévoir des événements naturels plus importants qu’autrefois comme les tremblements de terre ou bien le niveau des eaux.

L’Astronomie de l’Egypte ancienneL’Astronomie occupait une place très importante dans la civilisation égyptienne, tant d’un point de vue religieux que dans la vie de tous les jours.

Dû à la révolution annuelle de la Terre autour du Soleil, la position de notre planète se déplace lentement vers l’est au cours de l’année et ce décalage permet de rendre visibles certains astres perdus auparavant. Cette première apparition dans l’année s’appelle le lever héliaque.

En basant leur mesure du temps sur le soleil plutôt que sur les cycles lunaires, les Égyptiens ont créé un calendrier solaire. Les astronomes égyptiens ont découvert que ce lever héliaque se produisait à peu près tous les 365 jours, et c’est ainsi qu’ils ont divisé les années ; pour les mois il s’agit du même système, comme le cycle lunaire dure à peu près 30 jours, ils divisent l’année en 12 mois de 30 jours, chaque mois étant encore divisé en trois décades de 10 jours. Enfin, pour arriver à un total de 365, ils ont ajouté 5 jours supplémentaires appelés les jours épagomènes qui devinrent des jours de célébration des dieux Osiris, Seth, isi, Nephtys et Horus. Les Égyptiens inventent aussi le découpage du jour du 24 heures. Pour mieux se retrouver dans la voûte céleste et mesurer le passage du temps, il découpent le ciel en petits groupes d’étoiles reconnaissables qui se lèvent les uns après les autres au cours de la nuit et

pour coïncider avec les décades, chaque groupe avait été choisi de façon à ce que son lever héliaque soit séparé du précédent de 10 jours. Ces groupes d’étoiles sont baptisés décans.

Étant donné que la longueur des nuits est variable selon les saisons, le nombre de décans observables sur une nuit et variable également, mais au début de l’été les nuits ne durent que 8 heures, soit 12 décans. Les astronomes ont ainsi choisi de manière assez arbitraire, ce nombre comme base du nouveau système et le principe du étendu à la journée qui est depuis ce temps découpée en 12 heures. C’est de cette manière que les Égyptiens établirent la journée de 24 heures. Les Égyptiens étaient fascinés par l’astronomie et on souvent traduit cette fascination par l’architecture, effectivement plusieurs constructions telles que les pyramides de Gizeh ou bien le temple d’Amon-Rê ont été bâti à l’aide des astres et de leur position.

L’Astronomie grecqueContrairement à l’astronomie du temps de la Mésopotamie ou du temps de l’Egypte, l’astronomie grecque cherche réellement à donner une explication concrète et rationnelle des phénomène astronomiques. Cette volonté de démonstration est apparue au premier millénaire avant notre ère, en Grèce. La première théorie fut celle de Pythagore et de ses disciples appelée l’Harmonie des sphères. Effectivement, pour lui, la Terre est une sphère placée au centre du monde, autour de laquelle se trouvent d’autres sphères positionnées successivement dans l’ordre suivant : la Lune, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter et enfin Saturne. Chacunes de ses sphère tournerait, d’après Pythagore, sur elle-même, entraînée par sa propre rotation. L’astronomie fut ensuite dominée par deux personnages : Aristote et Ptolémée, dont les idées (incorrectes) vont dominer la pensée scientifique durant près de 2 millénaires.

D’après Aristote, la Terre était entourée d’une succession de sphères cristallines (55 sphères) qui s'emboîtent les unes dans les autres, chaque planète était alors associée à un groupe de sphères dont les

Tablette Mul Apin

Sous l’empire néo-babylonien, vers l’an -911, l’aménagement du ciel est complété par une division du zodiaque en 12 signes de 30 degrés, et c’est ainsi que naît l’astrologie.

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mouvements se superposent. Effectivement c’est ainsi qu’Aristote explique les irrégularités de mouvements apparents, cependant, cette thèse était fausse car il devenait impossible d’expliquer les changements de luminosité en fonction des planètes. De plus, Aristote avait une théorie philosophique du monde selon laquelle il était divisé en 2 : le monde sublunaire qui correspondait à la Terre et qui serait donc le règne de l’imperfection et du changement, ainsi que le monde supralunaire correspondant à ce qui entoure la Terre et qui serait le royaume de la perfection et de l’immuabilité.

D’après Ptolémée les corps célestes n’étaient pas liés à des sphères cristallines centrées sur la Terre. Pour lui, chaque planète se déplaçait sur un petit cercle (épicycle) dont le centre lui-même se déplaçait en suivant un grand cercle centré sur la terre appelé déférent. En ajustant la taille et la position de tous les cercles, Ptolémée obtenait un système capable de reproduire avec précision les mouvements apparents des corps célestes. Il était de plus en mesure d’expliquer les variations de la lumière des planètes puisqu’elles avaient donc toutes une distance à la Terre différente.

D’autres astronomes tels que Héraclide ou bien Aristarque de Samos proposent à l’époque d’autres théories bien plus proches de la réalité mais malheureusement aucun d’entre elles n’est validée. En effet, Héraclide avança que la Terre n’était pas immobile mais qu’elle tournait bien sur elle-même, et également que 2 planètes (Vénus et Mercure) tournaient autour du Soleil et non de la Terre. De même, Aristarque de Samos expliqua que notre étoile était largement plus volumineuse que la Terre et que le Soleil était le véritable centre du monde.

L’Astronomie musulmaneAprès cette période de riches découvertes et théories en Occident, l’astronomie vient se développer en Orient et notamment dans la partie islamique de l’Orient. Cet âge d’or de l’astronomie musulmane va commencer sous le règne du calife Al-Rashid puis de son fils Al-Mamun, tous deux voulant promouvoir le travail scientifique et culturel dans leur empire. Durant son règne à Bagdad entre 813 et 833 Al-Mamun va fonder la plus grande bibliothèque depuis celle d’Alexandrie et établir en 829 le premier observatoire astronomique permanent du monde.

La maison de la sagesse

Un grand nombre de savants et d’astronomes musulmans ont ainsi permis d’avancer dans les découvertes concernant les sciences des astres.

Al-Khwarizmi par exemple était un savant très connu du IXème siècle. En effet, c’est lui qui introduit et répand l’usage des chiffres que l’on utilise aujourd’hui (que l’on qualifie d’arabes mais qui sont en réalité originaires d’Inde). Sa contribution principale à l’astronomie sera le livre Sindhind zij basé sur l'astronomie hindoue dans lequel il établit des tables sur la position du Soleil, de la Lune et des planètes. Il y étudie aussi toute une série de sujets tels que les éclipses et la visibilité de la Lune. Vers la même époque, Al-Farghani a écrit les éléments d’astronomie, un ouvrage basé sur la pensée de Ptolémée dans lequel il introduit de nouvelles idées, révolutionnaires pour l’Europe occidentale lorsqu’il sera traduit en latin au XIIème siècle.Au IXème siècle, c’est l’astronome arabe Al-Battani qui va observer le ciel (depuis la Syrie) et en partager de nouvelles découvertes ; il en profite aussi pour établir un catalogue de 489 étoiles. De plus, c’est dans son ouvrage principal qu’il développe un rapprochement entre la trigonométrie et la sphère céleste. Tout comme le livre de Al-Farghani, une fois traduit en latin, l’ouvrage d’Al-Battani influencera beaucoup de scientifiques européens. En 994, l’astronome Al-Khujandi construit un énorme sextant mural à l’observatoire de Ray près de Téhéran. Cet instrument permet pour la première fois d’obtenir des mesures plus précises que la minute d’arc. Il est principalement utilisé pour déterminer une valeur plus précise de l'obliquité de l’écliptique (inclinaison de l'axe terrestre, aussi appelé obliquité, et sa relation avec l'équateur céleste et le plan de l'écliptique, ainsi qu'avec l'axe de rotation de la Terre.).

Enfin, au XIème siècle, le persan Omar Khayyam s’intéresse beaucoup à l’algèbre et à l’astronomie. Il crée de nouvelles tables astronomiques et arrive à déterminer avec une extrême précision la durée d’une année solaire. C’est vers le XIIème siècle que se clotûre cette âge d’or de l’astronomie islamique et les ouvrages des scientifiques arabes vont commencer à être traduits en latin et donc accessibles aux Européens.

Ainsi, durant toute la période Antique, la science et la connaissance des astres n’a cessé de se développer et de se préciser. De nombreux peuples s’y sont intéressés et un grand nombre de théories ont été envisagées, certaines étant longtemps prises pour vraies lorsque ce n’était pas le cas, d’autres réfutées alors qu’elles auraient pu être approfondies.

Plan de l’écliptique

Sextant mural de Al-Khujandi

Marie Q.

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Depuis quelques jour chers lecteurs, le Vésuve est d’une humeur effrayante. Nous avons donc missionné notre envoyé spécial pour inspecter les lieux. La situation est terrifiante et le paysage cauchemardesque. Voici ce qui se passe au sommet vertigineux du Vésuve...

23 août 79, près du sommet du Vésuve - Cela fait des heures déjà que je marche sur la route étroite et semée d’embûches qui mène au sommet du Vésuve. Phébus me brûle avec ses rayons mais je persiste et continue avec ardeur mon chemin. Je respire avec difficulté car l’air empli de suie devient de plus en plus dense et brûle ma gorge et mes poumons comme s’il y avait de petits êtres invisibles dans l’air qui vous coupent le souffle à chaque pas. Soudainement le Vésuve tremble de rage sous mes pieds, des secousses violentes venues de nulle part me font perdre l’équilibre. Il crie, il hurle, il fait siffler des pierres enflammées vers moi, mortelle qui ai osé le réveiller. La peur me saisit, je me mets à genoux et prie Zeus et Héra de m’épargner. Puis après quelques minutes, le Vésuve se calme et une grande fumée noire couronne le volcan. Une brume épaisse apparaît, il devient impossible de voir dix mètres devant soi. Dans un élan héroïque, je m'élance vers le cratère du volcan. Là, un jardin qui pourrait très bien être celui d'Hadès se dresse devant moi. A part quelques brindilles d'herbes folles qui brûlent, tout est recouvert par la cendre. L’odeur du cramé est insupportable, elle me donne des nausées et me force à respirer à demi. Mon corps ne peut pas supporter cette chaleur infernale qui vient de la bouche du Vésuve, la chaleur est telle que l’on se croirait dans la forge de Vulcain ! Le paysage est désolant et n’inspire rien de bon… De peur d’une autre crise de colère du volcan, je regagne à tout vitesse la ville. De loin, Pompéi, qui est d’habitude si calme et paisible tremble de peur face au Vésuve.

Citoyens et citoyennes de Pompéi, faites au plus vite des offrandes aux dieux pour calmer le terrible Vésuve !

REPORTAGE EN DIRECT

Andrea

La mort de Pline l’Ancien

S’appuyant sur deux jeunes esclaves, il se leva et retomba aussitôt. A ce que je suppose, la fumée trop épaisse lui obstrua la respiration et lui ferma le larynx qui, de nature, il avait faible, étroit et fréquemment oppressé. Quand le jour revint - c’était le troisième depuis celui qu’il avait vu pour la dernière fois -, son corps fut trouvé intact, en parfait état et couvert des vêtements qu’il avait mis à son départ. Son attitude était plus semblable à celle d’un homme qui se repose qu’à celle d’un mort.”

Pline le Jeune, Lettres, VI, 16, “Lettre à Tacite”, datée de l’an 104 8

“On décida de se rendre sur le rivage et de voir de près s’il était possible de prendre la mer ; maintenant encore, elle demeurait grosse et contraire. Là, reposant sur un linge étendu, à plusieurs reprises mon oncle demanda de l’eau fraîche et en but. Ensuite, les flammes, et l’odeur du soufre qui les annonçait, firent fuir ses compagnons et le réveillèrent.

À l'âge de 21 ans, le jeune Lucius, alors apprenti peintre à Pompei lors de la fameuse éruption du Vésuve, réussit à fuir mais il fut amputé de la main gauche : il se livre aujourd'hui à notre reporter Marcus et nous narre son extraordinaire aventure, qui s'est passée il y a 33 ans :

" Ce jour-là, avec mes autres condisciples, nous devions décorer un mur d'enduit frais tandis que mon maître Iulius traçait l'esquisse du tableau qu'il comptait réaliser. Seulement, quand le cadran solaire indiqua la dixième heure de la journée, une secousse retentit et un de mes condisciples perché sur un échafaudage laissa échapper un récipient de chaux qui éclaboussa notre travail de la matinée. Je me souviens même que Iulius avait dit avec fureur : « Fais un peu attention, espèce de brutum ! De la chaux couleur d'ocre à 100 sesterces, ce n'est pas donné non plus ! » (sourire nostalgique)

Vers la première heure de l'après-midi, une énorme explosion ébranla le sol et mon frère, Decimus, qui démontait les échafaudages de bois, était tombé de près de IV pas de hauteur (!) et s'était fracturé le poignet. Alors que nous nous acharnions, les servantes présentes dans l'atrium et moi-même essayions de le soigner, des pierres blanches commencèrent à tomber dans l'impluvium, éclaboussant tout le petit monde présent par des gerbes d'eau. En essayant d'extirper mon cadet hors de cette pièce où nous commencions à suffoquer à cause de la fumée degagée par les pierres calcinées, je pouvais distinguer au travers du compluvium une sorte de champignon de fumée obstruant la lumière du soleil et qui nous plongeait dans l'obscurité. Je me souviens encore que Decimus m'avait dit d'une voix terrifiée : « Lucius ! Les dieux sont en colère ! Prenons un char pour aller nous réfugier chez notre pater ! Par contre, vu la taille des pierres qui tombent, prends un coussin que tu attacheras à ta tête avec des tissus pour te protéger ! »

Vers le milieu de la nuit, toute la familia fut réveillée par un bruit assourdissant : un versant du volcan s'était écroulé ; et une grande quantité de secousses s’ensuivirent, provoquant les cris des nouveau-nés.

À l'aube du XXV août, alors que notre famille était sur la terrasse où l'on prenait le traditionnel jentaculum, le repas matinal où le pain de farro frotté d'ail est accompagné de fromage et d'eau, un nuage grisâtre se forma sur un flanc du volcan. Peu après, nous constatâmes avec stupeur qu'il se dirigeait vers nous ! Une vague de panique s’empara de mon esprit et, par instinct, je pris un bout de pain et de fromage, que je fourrai dans dans un bout de tissu et je m'élançai vers les écuries pour prendre un cheval et m'enfuir vers une ville au Nord qui n'avait pas été touchée par les événements (je ne le savais pas à ce moment-là) : Nola. Je ne m’arrêtai qu'une seule fois pendant ma cavalcade : le paysage n'était plus que ruines et désolation. Je me surpris à lâcher une larme, chose que je n'avais pas faite depuis très longtemps... "

Témoignage de L. Fabricius Numerus, rescapé de l'éruption du Vésuve du XXIV augustus LXXIX

Propos recueillis par Joseph

Les jours de la semaine

Lundi vient de Lunae dies qui signifie “ jour de la Lune “Mardi vient de Martis dies qui signifie “ jour de Mars “Mercredi vient de Mercurii dies qui signifie “ jour de Mercure “Jeudi vient de Jovis dies qui signifie “ jour de Jupiter “Vendredi vient de Veneris dies qui signifie “ jour de Vénus “Samedi vient de Sambati dies qui signifie “ jour du sabbat “ qui a remplacé Saturni dies qui signifie “jour de Saturne “ (conservé dans l’anglais saturday)Dimanche vient de Dies dominicus qui signifie “ jour du Seigneur “ qui a remplacé Solis dies qui signifie “ jour du soleil ”(conservé dans l’anglais sunday et l’allemand Sontag)

Marie Q.

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Pompéi : deux siècles et demi de fouilles

Après l’éruption du 24 août 79, la cité de Pompéi tombe dans l’oubli. Jusqu’en 1748, les incursions à Pompéi relèvent du pillage ; puis des “fouilles d’antiquaires” commencent sous l’impulsion de Charles III d’Espagne et c’est à l’Allemand Winckelmann, grand spécialiste de l’art antique que l’on doit l’engagement dans des découvertes plus ordonnées et respectueuses du site. Les fouilles à Pompéi et à Herculanum s’accéléreront au XIXes grâce à l’intérêt des souverains de toute l’Europe. Avec Victor-Emmanuel II et Cavour, l’Italie réalise son unité et le destin de Pompéi va changer : c’est l’avènement des fouilles rationnelles sous la direction de Giuseppe Fiorelli (nommé en 1860). Pompéi est alors divisée en régions et en îlots, chaque maison reçoit un numéro.

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D’autres directeurs des fouilles laisseront leur empreinte dans l’histoire des recherches archéologiques, tels Ruggierro (1875-93), Giulo de Petra et Ettore Pais (1893-1910), Spinazzola (1910-24), Amedeo Maiuri (1924-41)...Depuis 1984, on parle de la seconde mort de Pompei, l’administration italienne ayant bloqué les 36 milliards de lires attribués par la CEE à la restauration de Pompéi. Végétation, humidité, vandalisme et marées touristiques achèvent la ville fantôme, également à la merci de la prochaine éruption qui l’ensevelira définitivement...

En 1863, Fiorelli invente une méthode de moulage des corps : localisé à partir des débris d’os, le “corps” reçoit une injection de plâtre liquide par un peity conduit jusqu’à occuper l’intégralité du vide laissé par l’enveloppe minérale. En effet, les cendres volcaniques s’étaient solidifiées autour des corps des humains et des animaux, épousant leurs formes, dessinant en creux le moindre poli de leurs vêtements, le moindre tressaillement de leurs muscles… Ainsi, les moindres détails de la vie quotidienne reviennent à la lumière.Quelques moulages sont exposés à Pompéi...

↪ À voir ! Exposition 2020au Grand Palais (et virtuelle) :https://www.inrap.fr/pompei-chez-vous-14922

LE COMMERCE À POMPÉI

Le macellum est le centre commercial de Pompéi. Il est placé dans le coin nord-ouest du forum près de la Via degli Augustali et du sanctuaire de Lari public.Il a été construit vers la fin du IIIe siècle avant JC , puis modifié entre 130 et 120 BC. Le macellum était situé au centre du forum. Il était ouvert/fermé et constitué de 3 entrées différentes. La première était à double porte sur le forum, la deuxième située sur la rue des Augustales et la dernière sur une rue transversale, la rue des Balcons suspendus. Au centre il y avait le marché du poisson et autour des boutiques. Il était constitué d’une vaste cour portiquée.

Les types de commerçants : Dans les temps romains, il existait deux types de commerçants, les negotiatores et les mercatores. Les negotiatores étaient des usuriers ( ils prêtaient de l’argent ) et généralement les produits de base. Les argentarii étaient considérés comme une sous-classe de negotiatores et remplissaient le rôle de banquiers en gardant les dépôts individuels et en encaissant les lettres de crédit et de change. Les mensarii faisaient le même travail que les argentarii mais étaient employés par l'État. Les mercatores fabriquaient et transportaient les marchandises.

Le fast food romain autrement appelé Thermopolium était un établissement de restauration rapide, composant des repas et boissons chaudes à consommer sur place, en boutique ou devant la boutique autrement dit sur le trottoir. Les aliments étaient conservés dans des amphores, les dolia (jarres qui contenaient de grandes quantités de nourriture). Il était situé au rez-de-chaussée d’une insula (un immeuble). Le thermopolium était ouvert le matin, le midi et le soir. Au petit-déjeuner, (jentaculum), on y servait du fromage, un peu de pain et quelques olives ou des biscuits. Au déjeuner, (prandium) , on y servait du fromage, des fruits et du pain trempé dans du vin. Le dîner (cena) était le seul vrai repas de la journée donc les Romains mangeaient chez eux.

Léa

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Maison des VettiiLa maison des Vettii doit son nom aux propriétaires : Aulus

Vettius Restitutus et Aulus Vettius Conviva. Elle est située dans un coin plus calme de Pompéi. D’anciens documents nous prouvent que Conviva est l’un des frères d’Auguste. Cette

maison est un exemple typique des maisons de l’époque, elle était accommodée de peintures du 3ème et 4ème style

pompéien. La maison était richement décorée, appartenait à une ancienne caste d’esclaves qui ont fait fortune dans le

commerce du vin et des produits agricoles. Après le tremblement de terre de 62, les Vettii restaurèrent leur

maison. Après son ensevelissement par l'éruption du Vésuve en 79, la maison et toutes ses décorations furent préservées.

Maison du Poète TragiqueCette maison est aussi appelée “Maison d'Homère” à cause de ses nombreuses peintures tirées de l’Illiade. Elle est l’une des plus célèbres de Pompeii. Elle est connue pour ses nombreuses mosaïques d’inspiration mythologique. Les propriétaires de cette maison ne sont pas connus à ce jour. Elle est aussi connue grâce à une mosaïque particulière, c’est celle du “Cave Canem” qui veut dire “Attention au chien”.

Maison de Vénus (au coquillage)Cette maison a été nommée ainsi car les archéologues

y ont trouvé une fresque de Vénus dans un coquillage, l’image typique de la Déesse. Nous pouvons également

noter la présence d’un cygne, qui représente Vénus. L’artiste a finalisé sa représentation de la Déesse, en

figurant son amant, le Dieu Mars.De plus, on distingue une large coupe, où s’abreuvent des colombes, également un symbole de Vénus. Pour

finir, plusieurs autres fresques ont été découvertes, représentant des scènes mythologiques.

Maison du Centenaire La maison du Centenaire est la plus grande, regroupant

trois maisons : elle est complexe et différente de par son style. La construction appartient à plusieurs époques. Il y a des bains privés, un nymphé, une piscina ( un bassin à poissons ) et deux atrium. Vers l’an 15, la maison a été remodelée, ce qui explique les bains et la piscine. Peu avant l’éruption, les chambres avaient été repeintes.

QUELQUES VILLAS A POMPEI

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Maison des Amours doréesCette villa appartenait à Cn. Poppaeus Habitus, apparenté à

Sabina Poppaea, deuxième femme de l’empereur Néon.

La maison des amours dorées, à la différence de presque toutes les autres, ne se développent point autour de l’atrium,

mais du jardin, qui est la caractéristique de la maison, c’est pour cela qu’on y a remis de nombreuses plantes. Son côté

sud, est presque totalement réservé à diverses divinités égyptiennes.

La Villa des MystèresCette villa se trouve au bord de Pompéi, à seulement 300 m d’Herculanum. Elle est célèbre grâce à la découverte d’une fresque représentant l'initiation d'une jeune mariée au culte voué au dieu Bacchus. La villa est structurée de manière carrée à cause du terrain irrégulier dans cette zone. Elle prend appui sur une base pour que la villa soit sur un étage seulement. Les salles sont richement et luxueusement ornées de fresques, d’aménagements balnéaires...

Maison du FauneLa Maison du Faune était l’une des plus luxueuses et

impressionnantes maisons durant la République romaine, elle fut construite au IIe siècle av J-C. Elle abritait également de

nombreuses oeuvres d’art célèbres. Son nom lui vient de, “La Statue du Faune Dansant”.

Maison des cinq squelettesDécouverte en novembre 1827, cette maison porte très bien son nom, puisqu’en effet, les fouilles ont permis de trouver, après de nombreuses années de recherches, les restes de cinq malheureux. Ils étaient visiblement riches car ils avaient des bracelets, des anneaux d’or et des pièces de monnaie de divers métaux.

Maison de Castor et PolluxCette maison a été découverte de 1828 à 1829. Elle se situe

sur la rue Mercurio, et a été nommée Castor et Pollux car des archéologues y ont trouvé une fresque de Castor et Pollux.

Deux coffres forts ont été découverts -avec un mercure- sur l’un des piliers.

Inès et Sina

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Le jour de l'éruption, les habitants furent témoins de plusieurs tremblements de terre. Ils y étaient habitués et ne s’en étonnaient

plus. A moins de 10 km du Vésuve, elle fut la première cité touchée fatalement par l'éruption et les premières nuées ardentes. Les habitants d’Herculanum en furent victimes pendant la nuit, quand le panache de fumée s’effondra. Certains habitants s’étaient enfuis vers Naples. Les autres habitants se réfugièrent sur la plage ou sous des abris de pêcheurs. Quand la nuée ardente dévala sur Herculanum, elle carbonisa littéralement ceux qui se trouvaient sur son passage... les autres habitants, réfugiés sous les abris, moururent rapidement à cause du choc thermique, leur corps fondant et se brisant comme du verre. Plus tard, une boue volcanique de 30 mètres recouvrit Herculanum. Aujourd’hui, la visite du site permet de découvrir les ossements des habitants décédés dans les abris, et surtout des vestiges assez bien conservés (notamment des poutres et un paravent en bois, qui bien que noircis, ont traversé les siècles).

Herculanum était une ville romaine antique détruite par l'éruption

du Vésuve, la même éruption que celle qui a dévasté la ville de Pompéi. Elle comptait environ 4 000 habitants et la cité n’est à ce jour que partiellement explorée : les bâtiments principaux resteront enfouis (il faudrait en effet détruire la ville moderne, construite à la surface, à quelques dizaines de mètres plus haut, afin de continuer les fouilles, et la réglementation ne l'autorise pas).

Les 1800 volumina (livres en rouleaux) retrouvés en partie

calcinés pourraient délivrer des secrets un jour, grâce aux nouvelles technologies développées (lecture grâce à des rayons, sans dérouler les livres qui se décomposent si on les manipule).

À 20-25 mètres de profondeur, on découvre la Villa

des Papyrus en 1750 au cours de la construction d’un puits. Sa façade est dirigée vers la mer et on y découvre plusieurs statues en bronze, en marbre et plus de 1 800 rouleaux de papyrus brûlés. Elle était autrefois, la seconde résidence du beau-père de César. Il y fit construire de somptueux décors et aménagements dont une bibliothèque, un musée, des colonnes, des piscines, des bains plus grands que ceux que l’on trouvent dans les thermes, des fontaines, des peintures ...

HERCULANUM

LA VILLA DES PAPYRUS

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La peinture romaine n’est pas seulement une forme d’art figuré privilégiant le trompe-l’œil : les

Romains témoignent d’un goût pour les matériaux et ornements précieux. On découvre dans des textes latins du Ier siècle apr. J.-C. que des commanditaires apprécient les marbres exotiques, les plaques d’ivoire et d’écailles de tortue, les éléments de dorure avec incrustations de gemmes.

PREMIER STYLE (« style à incrustations ») env. 200 à 80 av. J.-C :

La décoration est pratiquée sur un mur en relief ; chaque fausse plaque imite un marbre

coloré différent ou est peinte d’un ton uni.

DEUXIÈME STYLE (« style architectural ») env. 80 av. J.-C. à fin de siècle :

Apparition de la perspective illusionniste: des architectures fictives (colonnes, corniches...)

symétriques ouvrent les murs sur des lieux extérieurs illusoires; le relief des plaques de marbre n’est plus réel, mais rendu par des jeux d’ombres et de lumières. Des tableaux figuratifs apparaissent (scènes mythologiques, etc...).

TROISIÈME STYLE (« style ornemental égyptien ») env. 15 av. J.-C. à 40 apr. J.-C :

L’illusion de profondeur disparaît presque entièrement; les éléments architecturaux n’ont

plus qu’un rôle ornemental : ils séparent de grands panneaux de couleur. Les motifs sont plus simples et des éléments abstraits apparaissent ; de grands vides (avec des détails miniatures), très fréquents, mettent en valeur un tableau central.

QUATRIÈME STYLE (« style fantastique ») env. 40 à 79 apr. J.-C :

Retour de l’illusion de profondeur ; des éléments d’architecture, toujours symétriques,

irréalistes. Beaucoup d’ornements, de figures s’ajoutent à l’élément central.

Une villa impériale (Néron et sa seconde épouse Poppée) reste un joyau de la région de Naples

également : on peut y découvrir de splendides fresques, représentatives des 4 styles de peinture pompéienne :

VILLA D’OPLONTIS

Sina

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FAITS DIVERS

Biggus Diccus à été retrouvé ivre mort dans un lupanar.

Le célèbre sénateur Biggus Diccus, tristement connu pour sa dépravation, a été retrouvé une fois de plus dans un lupanar pendant la Fête de la Femme. Il était ivre… et mort ! Etant donné le nombre incalculable de ses ennemis et des femmes qu’il a outragées, on peut légitimement penser que sa mort n’est pas naturelle. Une enquête est en cours afin d’identifier la cause du décès.

Triche au concours de pet !

Nous sommes fiers d’annoncer que le gagnant du concours annuel de pet est le Vésuve ! Avec un record phénoménal d’engloutissement de deux villes et beaucoup de disparus. Néanmoins, ce record ne sera pas comptabilisé puisque la disparition de nombre de concurrents rend la compétition caduque.

ALERTE COVIDUS-1

Hier soir, un nouveau cadavre a été retrouvé et présente les mêmes caractéristiques que les précédents : aucun ne présente de blessure. Le nombre de morts augmente à une vitesse alarmante. La légion de défense anti-criminelle qui travaille depuis trois semaines peine à faire avancer l'enquête. Le seul suspect surnommé “Covidus-1” serait un déséquilibré ayant dérobé un flacon à la célèbre Académie de recherche de Rome.

Yannis

Les temples de Paestum

❖Temple de Poséidon : Le Temple de dédié au dieu Poséidon à Paestum (le dieu des océans ou le dieu Neptune pour les Romains) est contemporain du Parthénon ou du temple de Zeus, à Olympie, en 450 av. J.-C. On ne connaît pas vraiment son origine, on a toujours un doute sur l’identité de ce temple. Il pourrait peut-être être dédié, non à Poséidon mais à Hera. Il est fort bien conservé.

❖Temple de Cérès : Ce temple est dédié à la déesse Athéna (non à Cérès comme on pourrait le croire). Il mesure 32 m de long et 14 m de large. Il a été transformé en église.

❖Temple d’Héra : Ce temple fut d’abord pris pour une basilique antique, vu ses dimensions et la configuration retrouvé au XVIIIème siècle, mais il s’agissait bien d’un temple grec dédié à Héra. C’est le temple le plus ancien, vers 560-550 av. JC. Il mesure 54 m de long et 24 m de large. Il est de style assez sobre, ancien, il est dédié à Héra, la déesse de la fécondité.

PAESTUMPaestum conquise puis détruite par Rome en 273-272 avant J-C. Sur la côte tyrrhénienne, en Italie du sud, dans le cadre de la prise de Tarente, une ville italienne d’environ 200 000 habitants. Elle a été fondé en 600 avant J-C et portait le nom de Poseidonia. Les remparts de Paestum ont été fondés par les Grecs puis renforcés par les Lucaniens et les Romains. Ce sont les grecs venue de Sybaris qui ont fondé paestum au environ de 600 avant notre ère ils la nommée Poseidonia en l’honneur du dieu poséidon. L'âge d'or de la ville se situe aux VIe et Ve siècle avant J-C. Paestum fut très fréquentée grâce à son port maritime et fluvial. A cette époque le sanctuaire et la péninsule devinrent la plus fréquentée d’Italie.

Direction de publication : Mme Nguyen AndreisRédacteur en chef : Arthur T.Maquettiste : Marie B.Journalistes - reporters : Danaé, Alexandre S., Arthur T., Yannis, Marie Q., Luna, Louise, Marie M., Lisa, Marianne, Marie B., Andrea, Joseph, Victoria, Inès, Léa M., Sina, Adeline, Leyla, Wilmer, Tina, Seo-Yeon, Lily-Rose, Aline, Tran, Ekaterina, Julia

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La célèbre tombe du plongeurLe mot “tombe du plongeur” provient de la scène peinte sur la face interne de la dalle de couverture de la tombe. Cette scène représente un athlète plongeant dans l'eau. En réalité, il y a une série de cinq fresques. Selon les archéologues et les spécialistes, ces cinq scènes représentent une unité stylistique, probablement reliée avec la personnalité du défunt mais nous ne sommes sûrs de rien.

La dalle : le motif du plongeur : le motif est situé sur la voûte céleste devant les morts qui veut sans doute exprimer un saut vers l’inconnu. On peut voir que les branches de l’arbre situé derrière le plongeur sont un peu cassées comparées à celles de l’autre, redressé et tendu vers le ciel.

La paroi latérale Sud : le banquet : 5 hommes sont rassemblés devant un banquet, ils sont disposés en klinai (un homme seul et deux en couple) qui se détendent. On peut observer que les deux personnes à la gauche regardent celle du milieu alors que les autres sont pris par la musique. Le personnage tout à gauche lui, tient une lyre et dans l’autre un oeuf, ce personnage est celui qui se tient le plus proche de la tête de mort et on peut supposer que l’oeuf qu’il tient dans ses mains et une offrande qui symbolise la fécondité et la puissance dans la mort.

La paroi latérale Est : Cette peinture en partie abîmée vers le côté Est représente une scène de rituel religieux dans laquelle un jeune officier, un pichet à vin en main, tourne le dos à un grand vase et s’en va servir un convive : c'est vers ce motif que la tête du défunt est tournée, le contenu du grand vase symbolisant l'élixir de jouvence ou tout simplement la jeunesse et le commencement de la vie.

La paroi latérale Nord : Tout comme la paroi latérale Sud on peut voir 5 hommes disposés en klinai et qui se distinguent des 5 précédents, le couple le plus à droite est pris dans une scène d’amour qui renvoie peut êtres aux joutes érotiques. Ce couple est observé par le couple situé au centre alors que les 2 autres s’amusent au jeu de cottabe qui signifie également quelque chose d'érotique. C’est “Le couple amoureux qui est situé le plus près de la tête de mort

La paroi latérale Ouest : Vers le côté Ouest, un cortège d’influence étrusque montre 3 personnes : un homme barbu habillé d'un manteau et s'avançant avec un bâton noueux, un jeune homme portant une chlamyde bleue et enfin l'apatride, une jeune femme jouant de l'aulos ; elle est de petite taille, le visage pâle et habillée d'un chiton blanc.

Adeline et Leyla

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Le mythe de l’âge d’or est un mythe qui apparaît dans la mythologie grecque puis dans la mythologie romaine. Cette période de l’âge d’or est également appelée « règne de Saturne » et fait partie du mythe des âges de l’humanité (l’âge d’argent, l’âge d’airain et l’âge de fer).

Nous distinguons deux grands moments : Hésiode et la période augustéenne.

Hésiode et les cinq « races »Tout d’abord, le premier mythe de l’âge d’or est celui du poète Hésiode au VIIIe avant J-C dans le contexte des « âges obscurs ». Dans son ouvrage « Les Travaux et les Jours », il décrit une règle idéale et paisible de Saturne. À cette époque prospère, les hommes sont justes, purs et procheS des dieux. Ils vivent sans souffrance, ne subissent point la vieillesse et ils reçoivent de la nature ses bienfaits sans devoir cultiver la terre. Dans cet ouvrage, Hésiode écrit le temps comme un cycle constitué de quatre âges : l’or, l’argent, le bronze et le fer. Ensuite, le mythe des races est traduit par les Romains de « mythe des races » en « mythe des âges ».

La période augustéenne Dans l’Histoire romaine, l’âge d’or se déroule durant la période de la République. Dans l’Énéide de Virgile, la fondation de l’Empire par Auguste met fin à une longue période de crise et de guerre civile. Il annonce le règne d’Auguste comme le retour d’un âge d’or. L’Énéide représente Auguste comme un homme capable de restaurer la paix de l’Empire. Par ailleurs, le mythe de l’âge d’or peut être instrumentalisé et devenir un outil de propagande politique. Ainsi, dans la période romaine, le mythe de l’âge d’or est compatible avec l’espoir d’un retour à un nouvel Âge d’Or.

La LittératureÀ Rome, il est utilisé dans la poésie de Virgile, ce dernier parle de siècle d’or. En effet, Virgile écrit plusieurs poèmes s’inspirant de cette thématique : dans son poème “À Pollion” de son recueil Les Bucoliques, Virgile raconte la prophétie du retour de l’âge d’or. Les poèmes du recueil des Géorgiques ou encore dans sa rédaction de l’Énéide, Virgile mentionne également ce siècle d’or.

La religionLe Jardin d’Eden : L’Âge d’or et le Paradis représentent deux figures d’un bonheur originel perdu. Dans la tradition gréco-latine, l’Âge d’or est un état primordial où les hommes vivent sans souffrir ni vieillir dans un lieu où règnent la paix et la justice. Par ailleurs, la race d’or est proche des dieux. Nous retrouvons cette proximité dans le jardin d’Eden avec Adam et Ève. En effet, le jardin d’Eden (ou le paradis terrestre) est l’endroit où auraient vécu Adam et Ève, les premiers humains créés par Dieu. C’est un endroit paradisiaque où il fait bon vivre et où les humains et animaux vivent en osmose. Toujours verdoyant ce jardin offre fleurs et fruits mais aussi des animaux pacifiques, de l’or et des pierres précieuses. Ce jardin clos est séparé du reste du monde par un mur et considéré comme un endroit de délices et de perfection. Une seule condition : ne pas manger le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal. Malheureusement, Adam et Eve vont s’y laisser tenter, ce qui va leur faire prendre conscience de ce qui est Bien ou Mal. Dieu va les punir et les envoyer vivre sur Terre en les obligeant à travailler la terre par eux-mêmes. Ainsi, dans la tradition chrétienne, le Paradis est sur Terre mais son accès est désormais interdit aux hommes.

L’Utopie L’utopie est un genre littéraire qui consiste à imaginer une société idéale, indépendamment de toutes les

contraintes de la réalité. L’utopie, par effet miroir et la peinture d’un monde idéal où les hommes sont libres et heureux, permet de critiquer implicitement le monde contemporain : dénoncer les défauts de la société, prévenir de dérives qui pourraient conduire à mener l’humanité à la catastrophe. L’utopie a donc une fonction didactique. Elle permet de faire réfléchir sur l’organisation sociale et de proposer des idées nouvelles afin d’améliorer la vie en société. Ce genre littéraire s’est développé à travers l’ouvrage de Thomas More aux XVIIe et XVIIIe siècle L’Utopie (1516). Il décrit une île imaginaire formant un État idéal, inspiré par la République de Platon où l’on ne travaille que 6 heures par jour, où la propriété privée est bannie et où règne l’égalité. La division du pouvoir absolu en trois empêche la tyrannie et supprime l’idée qu’une divinité règne dans ce cadre spatio-temporel. Plus humain, plus crédible cet âge d’or revêt un aspect moins légendaire.

LE MYTHE DE L’AGE D’OR

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Rabelais dans son roman Gargantua nous dessine un autre lieu utopique : l’abbaye de Thélème. Un lieu sans lois ; des lois dont on se passe car tout le monde est naturellement bon. La devise de l’abbaye est “Fais ce que voudras”, adressée à des hommes naturellement bons et donc laissés entièrement libres de leurs actions. Contrairement à l’Âge d’or, les habitants de l’abbaye de Thélème vont travailler aux champs, mais heureux dans leur labeur.

Les utopies se poursuivent dans le cadre de l’Eldorado dans Candide. Voltaire reprend la légende de l’existence d’une société parfaite et riche située quelque part en Amérique du Sud dans une cité bâtie en or. La société en question prend des pierres précieuses pour des cailloux. Ils ne sont donc pas affectés par l'appât du gain. En l’entourant de montagnes escarpées, Voltaire rend l’Eldorado difficile d’accès. Candide lui-même ne trouve l’utopie que par accident. Le moyen d’atteindre l’Eldorado est donc masqué et cette utopie légendaire qui prend ses racines dans l’Âge d’or regagne un peu de son mystère.Boris Vian créé à son tour une utopie dans son ouvrage Et on tuera tous les affreux, publié sous son pseudonyme “Vernon Sullivan”. Il s’agit ici d’une île où tout le monde est jeune, beau et identique. Arrive au beau milieu de cette perfection un être laid. Toutes les femmes en tombent amoureuses, parce qu’il est différent des autres garçons que l’on trouve naturellement sur l’île. Cela fâche bien entendu les hommes parfaits qui préparent alors l’expulsion de ce nouveau rival. Ici, la beauté physique des personnes que l’on trouvait dans l’Âge d’or est reprise par Vian dans l’intention d’en créer une nouvelle version, dnas l’isolement d’une île.L’utopie de l’Eldorado est reprise en 1992 dans la série animée “Les Mystérieuses Cités d’Or”. Le peuple de Mu, véritable peuple de l’Atlantide, cette île utopique et fabuleuse dont la technologie était supérieure en tout par rapport au reste de l’humanité et qui a sombré au fin fond de l’abysse océane décrite par Platon, aurait construit la Cité d’Or, gardée par le Grand Prêtre contre la convoitise et l’avidité espagnole et portugaise des grandes découvertes. C’est un nouvel aspect qui est apporté à ces utopies dérivées de l’Âge d’Or : celui de la nécessité de protéger ces utopies, ces sociétés rares et parfaites.

La peinture

L’âge classique

Cette huile sur toile, intitulée L’âge d’or fut réalisée par Pierre Charles Tremolière en 1789. Cette oeuvre est exposée au Musée d’Art et d’Histoire de Cholet en France. Au premier plan, des femmes autour d’un cours d’eau. Au second plan, les personnages cueillent des fruits dans des arbres et au dernier plan, les femmes dansent. Nous retrouvons le thème omniprésent de l’âge d’or : les personnages sont joyeux, ils dansent et n’ont pas besoin de travailler ou souffrir. Ils paraissent légers et libres de tout souci. Par ailleurs, les corps sont mis en avant par la lumière. L’ombre est celle des arbres, de la nature omniprésente et protectrice : les animaux sauvages semblent protéger les hommes. In fine, dans cette oeuvre, le bonheur règne sur cette vie paisible.

Modernité du mythe

Cette huile sur toile, réalisée par Henri Matisse en 1905, est exposée dans la ville de Pennsylvanie aux Etats-Unis. Dans ce tableau, les personnages sont nus, ils s’embrassent, vivent dans leur monde et ignorent les éléments autour d’eux : certains jouent de la flûte, au fond de la clairière, un groupe de danseurs et des couples. La beauté des corps sont mis en avant par les différentes intensités de lumière du tableau. Ils s’amusent, délivrés de tout souci, ils cueillent des fleurs et bavardent. Concernant les couleurs, elles sont vives, et joyeuses, le jaune offrant luminosité et chaleur douce. De plus, la nature est omniprésente, suggérée par la couleur verte. Henri Matisse parvient à synthétiser le thème de l’âge d’or mythique et une émotion individuelle : couleurs pures, utilisation de la ligne pour délimiter les corps et mise en avant la sensualité des courbes.

Bonheur de Vivre (The joy of Life) d'Henri Matisse (1869-1954)

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Ces transformations de l’Âge d’or sont révélatrices : l’humanité a subi une chute ou alors c’est que nous avons l’impression d’avoir chuté. Nous sommes émerveillés par ces mondes dépeints dans ces oeuvres. Nous sommes émerveillés car nous n’avons jamais rien vécu de tel. Si l’on compare les temps qui courent à notre situation actuelle nous pourrions dire que nous sommes au plus bas - corona. Est-ce que l’Âge d’or était une période annonciatrice de décadence totale ? D'insouciance qui était perçue comme le plus grand des plaisirs ? Où tout le monde se sentait jeune et libre de maux ? Rappelons l’insouciance des années 60-70 et combien la musique, la folie, la liberté des artistes ont ranimé la flamme de l’espoir. Plus jamais on ne verra de guitaristes agiter leurs longs cheveux en cercles répétés. Jamais ne verra-t-on plus cela ? ou autrement ? Un nouvel Âge d’or à l’issue de cette période de confinement ? Il ne reste qu’à l’inventer…

Lisa, Marie, Arthur

Ce monument en marbre célèbre la paix restaurée par l’empereur dans la zone méditerranéenne après ses victoires dans la péninsule ibérique et en Gaule. Elle se trouvait dans le Campo Marzio, une vaste zone en dehors des murs de la ville. D'ici on pouvait rentrer dans Rome par le nord, traversant la via Flaminia, maintenant Via del Corso. Dans ce lieu les légions faisaient des rites de purification après une bataille.

L'Ara Pacis du latin : Ara Pacis Augustae, « Autel de la Paix auguste ») ou Autel de la Paix est un monument de la Rome antique édifié. Le Sénat romain en 13 avant J.-C. décida de construire un autel comme symbole de reconnaissance pour le premier empereur romain, Auguste. Un merveilleux monument dédié à la paix et à la prospérité que le royaume de l’empereur Cesare Auguste avait apporté à Rome.

Aujourd’hui l’Ara Pacis est l’un des monuments les plus importants de la Rome ancienne. Il avait une fonction exclusivement religieuse, où de rituels de sacrifices d’animaux étaient pratiqués, auxquels seuls les prêtres et les vestales pouvaient participer. Ce monument est un autel à l’intérieur d’une structure fermée en marbre de Carrare. Sa surprenante décoration se compose de différents reliefs et montre la famille d’Auguste en procession. On peut avoir aussi différentes allégories liées à la fondation de Rome.

ARA PACIS

Marianne

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“La mort n’est rien” -Épicure

BiographieÉpicure est un philosophe grec, né fin 342 av. J.-C. ou début 341 av. J.-C. et mort en 270 av. J.-C. Il est le fonde, en 306 av. J.-C., l'épicurisme, l'une des plus importantes écoles philosophiques de l'Antiquité. En physique, il soutient (comme Démocrite) le fait que tout ce qui existe est composé d'atomes indivisibles. Les atomes se dispersent aléatoirement dans le vide et peuvent se combiner pour former des agrégats de matière. L'âme en particulier serait un de ces agrégats d'atomes, et non une entité spirituelle, (notamment d'après son disciple Lucrèce). En logique ou épistémologique, Épicure considère que la sensation est à l'origine de toute connaissance et annonce ainsi l'empirisme.

L'épicurisme, est un courant de la philosophie occidentale qui a pour objectif principal l'atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls plaisirs de la vie. C'est une doctrine matérialiste et atomiste qui peut être soit qualifiée d'hédonisme (doctrine selon laquelle la recherche du plaisir et le fait d’éviter la souffrance constituent le but de l’existence humaine) raisonné, soit l'eudémonisme (doctrine selon laquelle le bonheur est le but de la vie humaine).

L'épicurisme est issu de l'école du Jardin, fondée à Athènes par Épicure en 306 av. J.-C., et est de ce fait aussi appelé « doctrine d'Épicure » ou « philosophie du Jardin », Épicure ayant établi son école dans un petit jardin acquis à Athènes.penseure

“C’est parfois la peur de la mort qui

pousse les hommes à la mort”

PORTRAIT

Son héritage a été revendiqué par le matérialisme moderne (Marx notamment, mais aussi certains libertins comme Pierre Gassendi et les matérialistes des Lumières comme Diderot ou D'Holbach).

Ce mouvement propose de s'appuyer sur le plaisir, défini comme souverain bien, et sur le rejet de la souffrance afin d'atteindre un état de bonheur, une sérénité de l'esprit, caractérisé par l'absence de troubles, l'ataraxie. Toutefois, à la différence de l'hédonisme tel qu'il est pratiqué par les Cyrénaïques, l'épicurisme bannit toute forme de plaisir non naturel et non nécessaire et consent à accepter certaines formes de souffrances.

Marianne et Yannis

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Lorsque le Vésuve était inactif, les gens l’étaient aussi !

À Pompéi comme à Rome, la journée des citoyens romains se divisait en deux temps : le matin était consacré au commerce (negotium) et l’après-midi au repos (otium). Comme nous, ne rien faire était pour eux un grand plaisir, et ils y consacraient la moitié de leur journée. Durant cette période de repos, les Romains s’amusaient et profitent des loisirs qui s’offraient à eux.

L’Otium, un privilègeÀ l’époque des Romains, c’était un privilège réservé aux hommes aristocrates, un moment où ils pouvaient écrire des poèmes d’amour, étudier la philosophie ou bien contempler les fresques érotiques du meilleur goût. Pour cela, différents lieux accueillaient ces patriciens oisifs, notamment les thermes, un endroit où l’intimité se mêlait aux conversations mondaines. Le théâtre était également un lieu de grande importance pour l’exercice de l’otium. Contrairement à notre époque, les spectateurs pouvaient manger, crier et rire à pleine voix, et ainsi se divertir en toute liberté.

Une Ode à la sensualité

Maison du poète tragique, mosaïque,Pompéi

Une scène de répétition pour une pièce de théâtre, avec des comédiens enfilant leurs costumes et masques tragiques.

L’Otium, un plaisir pour les lettrés.L’otium a profondément marqué les écrivains de l’Antiquité, qui ont laissé une trace de leur réflexion. Dans les poèmes de Catulle, nous retrouvons ses passions pour son amante Lesbie, mais également ses soucis amoureux, qui le laissent perdu face à une oisiveté ravageuse. Le lecteur découvre aussi la banalité de la vie amoureuse, ses hauts et ses bas.

Un Otium bien mérité !En outre, l’Otium était la période de retraite suite à l’exercice d’une fonction publique. Les soldats, après avoir terminé leur service militaire, se reposaient, tout comme les magistrats et les sénateurs ayant longuement exercé leur fonction. Donc si l’on vous reproche de ne rien faire, dites que vous avez un “tempérament latin”... Oisiveté n’est pas passivité !

L’OTIUM A POMPEI

Danaé et Alexandre

Scène de l’ivresse, mur est du triclinium de la Maison des Amants Chastes à Pompéi.

Les banquets participaient à l’Otium, et les Romains y dégustaient des mets appétissants et des vins succulents. Ci-dessous, une fresque représentant une scène d’ivresse à Pompéi : deux citoyens ivres accompagnés de deux courtisanes à moitié dévêtues et une servante en arrière-plan.

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Mama Lupa signifie "Maman Louve" en latin. C'est maintenant le symbole de la ville de Rome. Romulus et Rémus ont été jetés dans le Tibre et sauvés grâce à cette louve. Abandonnés après la naissance les deux jumeaux sont allaités par cette louve. Romulus est alors devenu le premier roi de Rome, selon la légende. Rome a été fondée en 753 avant JC sur le Palatin après une épreuve fatale entre les deux frères. Leur légende a traversé les siècles et en Italie, la Mama Lupa est devenue un symbole. Entre les publicités, logos et caricatures, notre loup est partout : jusqu'aux maillots de foot de l’A.S. Roma !

Le Lupercal (du latin lupa, "louve") est une grotte au pied du mont Palatin à Rome, près du temple d'Apollon Palatin et de la basilique Santa Anastasia Palatine. Dans la légende de la fondation de Rome, Romulus et Remus se seraient retrouvés dans cette grotte avec la louve qui les aurait recueillis jusqu'à ce qu'ils soient retrouvés et élevés par le berger Faustulus. Nombre de tableaux furent réalisés sur ce sujet. Les prêtres de Lupercus célèbrent alors dans cette grotte les Lupercales, des premiers jours de Rome à 494, pratique finalement interdite par le pape Gelasius I.

Les trois ParquesLes Tria Fata, ou en latin Parcae et en grec Moires sont la personnification du destin dans la mythologie antique. On les représente sous la forme de trois vieilles fileuses et elles président au destin des hommes.La première, Clotho, transforme la matière brute en fil. Son travail sera ensuite poursuivi par sa sœur Lachesis, qui elle coupe le fil en suivant de bonnes mesures. Quant à la dernière, Atropos, “celle à laquelle on ne peut échapper”, elle tisse le fil pour en faire un grand rouleau. On imagine qu’elles interviennent à la naissance des hommes et qu’elles détiennent le secret de leur avenir inscrit sur ce fameux grand rouleau. Le saviez-vous ?

❏ Les trois Fées dans La belle au bois dormant ou dans le film

Magnificent sont inspirées des trois Parques.

❏ Dans le film Hercule de Disney, les trois Parques essaient de couper le fil de vie d’Hercule mais n’y arrivent pas.

En villégiature à Rome

Tran et Ekaterina

Tina et Wilmer

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Les héros du début de la République

Les Horace et les CuriaceRome et Albe décident de régler leur conflit en

désignant trois héros de chaque côté. Les Horace, champions de Rome et les Curiace, ceux d’Albe. Trois Albains se blessent rapidement et deux Romains meurent. Le dernier survivant des Horace, Publius Horatius choisit la stratégie de la fuite (feinte) et encourage les Curiace à le poursuivre. Cependant, les Curiace, blessés à des degrés différents, ne le rattapent pas à la même allure ce qui permet à Publius de les tuer un par un.

Marcus CurtiusEn 362 av. J-C, pendant l’invasion gauloise, un tremblement de terre surgit et créa un gouffre. Les dieux avertissent alors le peuple que pour refermer le gouffre, il faudra y jeter ce que Rome a de plus précieux. Marcus Curtius, un jeune guerrier, se jette tout armé avec son cheval dans le gouffre aussitôt, songeant que ce que Rome avait de plus précieux était la force de ses guerriers. Puis le gouffre se referma aussitôt. Marcus Curtius est devenu un héros légendaire, incarnant la virtus romaine.

Les femmes romainesLes femmes à Rome n’avaient absolument AUCUN droit. Tout passait par le père ou le mari et rien par la femme. L’homme avait le droit d’avoir des amantes, et tous en avaient, mais malheur à la femme qui en avait un ! L’adultère était un crime très grave, tout comme l’avortement ou boire du vin. Le mari pouvait à tout moment répudier sa femme, il lui suffisait de dire : “Fais tes paquets et rentre chez toi.”. Cette phrase était donc très grave et redoutée par toutes, et avait une grande valeur juridique. La pauvre fille devait immédiatement s’en aller, retourner chez ses parents et le mari reprenait la dot initiale. Mais le pire dans cet acte de divorce était l’humiliation et la honte pour la femme en question ! A ce moment là, on ne pouvait qu’espérer qu’elle se remarie vite pour ne pas salir la réputation familiale, en imaginant qu’elle soit reprise par sa famille.

Après toutes ces tristes considérations, il faut tout de même ajouter que les femmes mariées étaient très respectées, et malheur à celui qui levait la main sur l’une d’elles! Leur “pouvoir d’offrir la vie” était très respecté. Surtout que le seul rôle qu’elles avaient donc dans la société était d’avoir des enfants, de les éduquer et de rester avec eux jusqu'à ce qu’ils soient assez grands pour se marier. Donc, être une femme célibataire aux temps romains n’était vraiment pas joyeux, mais surtout humiliant ! Par contre, mariée, et de préférence à un homme puissant, les femmes étaient telles des déesses ! Les matronae patriciennes pouvaient être très puissantes : en véritables maîtresses de maison, elles pouvaient être influentes sous leur toit et être fières de leurs enfants, leur plus bel “ornement” comme le dit un jour Cornélie, la mère de Tiberius et Caius Gracques, à une amie qui se vantait de la beauté de ses bijoux !

Quand il rentre à Rome, Publius tue sa propre soeur qui pleurait son fiancé, l’un des Curiace. “Que périsse ainsi toute Romaine qui osera pleurer la mort d'un ennemi."

Sina

Inès

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Julia

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Courrier des Lecteurs

❖ Les Romains avaient-ils conscience qu’ils étaient logés au pied d’un volcan ? - Jean, 87 ans

L’éruption de 79 n’est effectivement pas la seule éruption connue du Vésuve. La précédente avait eu lieu aux environs de 3500 av. J.-C. mais n’avait laissé aucune trace dans la mémoire des Hommes. Les habitants de Pompéi étaient persuadés de n’avoir affaire qu’à une montagne on ne peut plus banale dont les flancs étaient particulièrement fertiles. D’ailleurs, les fouilles ont révélé une fresque qui a été intitulée Bacchus et le Vésuve et qui représente le dieu du vin Bacchus devant le Vésuve qui, à l’arrière plan, était encore intact. Le Vésuve était alors un symbole de fertilité agricole et d’abondance des récoltes pour les populations vivant autour du volcan.

Le système de courrier n’étant pas avancé à l’époque, l’alerte du réveil du volcan parvint très tard dans les villes alentour alors que l’empereur Titus envoyait des consignes pour l’évacuation des populations et pour l’apport de secours aux habitants en danger. L’éruption s’étant déroulée sur deux jours, lorsque le panache de cendres s’éleva dans le ciel le premier jour, les habitants crurent à un caprice des Dieux ; mais voyant que ledit caprice ne les affectait pas tant que ça, étant donné que le vent transportait les cendres vers des zones non habitées, tous dormirent le soir-même à poings fermés. Dans la nuit du premier au deuxième jour, cinq nuées ardentes déferlèrent sur les villes autour du volcan, engloutissant complètement Pompéi et ses habitants qui n’eurent jamais le temps de se rendre compte de ce qui leur était arrivé. Merci pour votre question Jean.

❖ Les habitants de Pompéi ont été mis en garde par des signes précurseurs de l’éruption. Comment se fait-il que personne n’ait réagi ? - Marlène, 48 ans.

Oui Marlène ! Les résidents de Pompéi ont eu droit à un tremblement de terre en 62 dont la magnitude est actuellement estimée par les historiens à 5 sur l’échelle de Richter. L’Américain Charles Francis Richter a défini cette valeur au XXème siècle pour mesurer la quantité d’énergie libérée par un séisme. Attention cependant à l’erreur commune qui consiste à dire que la magnitude mesure l’intensité d’un séisme ! Cela n’est évidemment pas vrai, puisque l’intensité d’un séisme peut-être très destructrice malgré sa petite magnitude et inversement. Tout dépend de la distance à l’épicentre. Le tremblement de terre a permis à la lave de remonter à la surface et de s’accumuler dans le réservoir du Vésuve qui jusqu’alors était considéré comme «endormi». Suite au tremblement de terre, des fissures se sont ouvertes sur les flancs du volcan et ont laissé des gaz toxiques s’échapper. Les troupeaux habitant les pâturages du volcan, notamment les moutons, se sont intoxiqués au fur et à mesure et ont été retrouvés morts asphyxiés. Le sage Sénèque rapporte dans ses ouvrages la mort de ces ovidés et s’inquiète à propos de la montagne. Il faut toutefois noter que la lave est restée dans le réservoir pendant encore 17 ans ! Les habitants ont oublié ces incidents et n’ont pas fait le lien entre ces signes précurseurs et l’éruption plinienne de 79 (qu’ils ne pouvaient vraisemblablement pas imaginer puisqu’ils ignoraient l’existence-même des volcans !).

❖ C’est quoi une éruption plinienne ? - Victor, 7 ans.

Les volcanologues américains Christopher G. Newhall et Stephen Self mirent au point en 1982 à l’université de Hawaï un moyen relatif permettant de mesurer l’explosivité d’une éruption volcanique. L’explosivité se mesure en fonction du volume de matériaux éjectés par le volcan et en fonction de la hauteur du panache ou du nuage émis au moment de l’éruption. L’explosivité du volcan est ainsi qualifiée par des termes allant de « non-explosif » à « apocalyptique ». L’indice de référence créé par ces volcanologues en 1982 est l’Indice d’Explosivité Volcanique de l’anglais Volcanic Explosivity Index (VEI). Le VEI du Vésuve en l’an 79 est mesuré à 5 ce qui correspond à une éruption dite « plinienne » de type paroxysmique, c’est-à-dire d’intensité maximale ; alors qu’il y a 8 niveaux sur l’échelle et qu’il peut donc y avoir trois autres niveaux entre paroxysmique et apocalyptique ! L’éruption plinienne est une appellation décernée aux éruptions dont la hauteur du nuage dépasse 25 km de hauteur, 1km3 de volume de matériaux expulsés et dont la fréquence des éruptions est supérieure à 50 ans d’intervalle. L’éruption du Vésuve en 79 peut alors être rapprochée de l’éruption du Mont Saint Helens aux États-Unis en 1980. Puissent nos recherches éclairer ton interrogation. Merci pour ta question Victor !

Arthur

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LE STOMACHION

Loculus d’Archimède, autrement appelé stomachion, est l'un des plus vieux puzzles connus, attribué à Archimède (287 av. J.-C. - 212 av. J.-C.).

Le stomachion de Suter est composé de 14 pièces d’ivoire, qui peuvent former de 17 152 façons différentes pour former un carré, mais aussi d'autres figures (éléphant, soldat, etc.) Le terme de stomachion serait dérivé du mot ostomachion (Ὀστομάχιον), de ὀστέον(osteon, os), et μάχη (makhê, lutte, combat).

J E U X

MOTS MÊLES

Mots à trouver

-Salve : bonjour → salut, salvateur-Vale : au revoir, porte-toi bien → valétudinaire, Valérie-Vita : la vie → vital-Laetitia : C’est la déesse romaine personnifiant la joie et le bonheur.-Patria : la patrie → patriarche, patriote-Amicus : l’ami → amical-Urbs : la ville → urbain, urbanisme, urbanité-Noctis : la nuit → nocturne, noctambule-Romulus : Le fondateur de Rome et frère de Rémus.

R U I R A P S A N O M E N

S N O C T U S U L J P S J

E L T B C S T R L V J B S

J K S I G E R E R U B A O

G N M O S A L V E N M L L

L A E T I T I A V G A O U

K R O M A T F L V S E M R

S B R U A I H E S P U N Q

M A M U I R E P M I A G S

K X I A Q P A T R I A F E

Trouvez trois autres façons de former un carré :

-Regis : roi → royaume, régicide-Imperium : le pouvoir → empereur, impératif-Nomen : nom → nommer, nominatif, prénom-Gens : famille → des gens, génétique, généalogie, génération-Roma : Rome-Solus : seul → solitude, solo, soliste, esseulé

Victoria

Seo-Yeon, Lily-Rose et Aline

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L A V E V T I T U S A E

A N T I Q U E A V E S M

T M O E E R P A G E T I

I E G A R M M X E R R R

N A E A E U O X E D O C

S E I S M E P R O M N M

C I C E R O N T A V O U

S F U M E E U I I G M R

A N E C U H N T L F I O

A U G U S T E V O E E F

C L E P S Y D R E N C E

V I L L A M I N E R V E

LaveTitusAntiqueAveTogeLatinPompéiSeismeCiceronForumAstronomie

FuméeMagmaRomainVoxOrgePageSageAgeTerraMoutonRome

CodexAugusteClepsydreMytheMinerveVillaEruptifCrimeCélineCenaFigarome

MOTS MÊLES

SUDOKU

HOROSCOPEGémeaux

Travail : Vous devriez songer à grimper dans le cursus honorum.Amour : Cupidon vous réserve une belle surprise.Santé : Un peu de vin miellé au jentaculum vous redonnera du peps.

CancerTravail : Attention à vos collègues qui pourraient vous préparer quelque chose aux ides de mars.Amour : Cessez de vous retourner, Euridyce ne reviendra plus.Santé : Allez vous ressourcer au soleil en Campanie.

LionTravail : La Pythie de Cumes vous conseille de faire une pause.Amour : Parmi les deux prétendants, l’un verra 6 vautours dans le ciel, l’autre 12. Qui obtiendra votre main ?Santé : Faites un peu de pancrace, cela vous décrassera.

ViergeTravail : Soyez plus agréable avec vos esclaves, ils pourraient se révolter...Amour : N’oubliez pas la règle des trois P : Pater, Patria, Penates.Santé : Une petite recette aux dattes devrait vous convenir.

BalanceTravail : Les triumvirats, ça ne fonctionne pas !Amour : En amour non plus...Santé : Allez aux thermes plus souvent, vous avez mauvaise mine.

ScorpionTravail : Le ciel s’obscurcit, attention à la nuée ardente qui pourrait vous tomber dessus.Amour : Un gladiateur ne vous aurait-il pas fait chavirer le coeur ?Santé : Si vous ne prenez pas soin de vous, vous pourriez plonger dans une tombe.

SagittaireTravail : Enduisez bien votre toge de craie blanche pour les prochaines élections.Amour : Vous êtes tel un aurige au dernier virage. Prenez la bonne trajectoire pour éviter une chute fatale.Santé : Un petit massage et une bonne épilation à prévoir !

CapricorneTravail : Négociez mieux ou vos dettes vous mèneront à l’esclavage.Amour : L’une de vos esclaves vous prépare un mauvais coup.Santé : Cessez les cenae arrosées !

VerseauTravail : Ménagez vos meilleurs clients, vous aurez besoin d’eux prochainement.Amour : Arrêtez de rêver d’une vestale, elles n’ont pas le droit d’aimer !Santé : Quelques longueurs quotidiennes à la natatio vous aideront à maigrir.

PoissonTravail : Les dieux ne vous tomberont pas sur la tête !Amour : Une redoutable Cléopâtre vous attend au carrefour.Santé : Allez faire un tour aux champs phlégréens, vos problèmes de peau disparaîtront.

BélierTravail : L’un de vos intendants ne gère pas bien une villa.Amour : Ne répudiez pas votre femme, vous ne trouverez pas mieux qu’elle.Santé : Pensez à mettre plus d’huile d’olive dans votre vie.

TaureauTravail : Venisti, vidisti, vicisti.Amour : La familia avant tout.Santé : Profitez davantage de votre otium.

JEUX DES TERMINALES

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ENTRÉE : Melon et pastèques au poivre (Apicius 85 - Pepones et Melones ) Préparation : 5 min Ingrédients (pour 6 personnes) :❏ 1 melon❏ 1/2 pastèque❏ 2 pincées de poivre au moulin❏ pouliot sec (sorte de menthe poivrée) : 1 cuillère à café❏ 1 c. à café de miel❏ 1 c à soupe de passum -vin paillé (vin jaune d'arbois ou vin paillé de Corrèze)

Préparation :1- Piler le pouliot2- Couper le melon et la pastèque en gros dés3 -Mélanger le melon avec le miel, le poivre , le vinaigre et le pouliot4- Servir très frais.

PLAT 1 : Agneau à la tarpéenne (Apicius 364 Agnus tarpeianus) Ingrédients pour 2-3 personnes :❏ 8 côtelettes d’agneau (env. 1⁄2 kg)❏ 1⁄2 oignon, haché finement❏ 4 grosses dattes, dénoyautées, hachées finement❏ 2 c.s. de sarriette fraîche ou séchée❏ 2 c.s. de thym frais ou séché❏ 1 c.s. garum (nuoc-mâm)❏ 1⁄2 verre de vin (vin cuit) huile d’olive

Préparation :1- Mélanger la sarriette, le thym et le poivre dans un bol, et utiliser la moitié du mélange pour en frotter la viande. Faire macérer avec du garum (pas trop, environ une cuiller à café).2- Ajouter les dattes pilées à la moitié restante des herbes, ainsi que quelques gouttes de garum et une cuiller à soupe d’huile d’olive, pour former une pâte grossière.3- Cuire les côtelettes dans une poêle avec un peu d’huile, quelques minutes de chaque côté, puis garder au chaud. Dans le jus resté dans la poêle, faire blanchir à feu doux l’oignon, puis y ajouter le mélange des herbes et des dattes. Faire cuire quelques minutes, puis déglacer au vin (et au vin cuit si vous en avez). Quand le vin s’est évaporé et que les dattes se sont ramollies, remettre les côtelettes par-dessus et cuire encore quelques minutes à feu moyen.4- Servir dans un plat chaud, en couvrant bien les côtelettes avec la sauce aux dattes, assez épaisse.

PLAT 2 : Le minutal de porc aux abricots (Apicius 170 : Minutal ex praecoqviis ) Préparation : 15 mnCuisson : 30 -40 mn Ingrédients (pour 4 personnes)❏ Huile d'olive❏ 1 c à café de garum (nuoc-mam),❏ vin blanc sec,❏ 1 oignon,❏ 600 g de palette de porc,❏ poivre, cumin, menthe séchée, aneth, miel,❏ vin de paille,❏ vinaigre,❏ abricots frais dénoyautés,❏ liant pour sauce (farine )

Préparation 1-Hacher l'oignon et coupez la palette de porc en dés.2-Faire revenir l'oignon et le porc dans de l'huile et du garum. Arroser de vin et laisser mijoter.3-Piler du poivre, du cumin, de la menthe sèche et de l'aneth. Bien mélanger avec du miel, quelques gouttes de garum, du vin de

LE MENU DU JOUR

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DESSERT : Panis mellitus (pain d'épices antique)Les origines de la fabrication du pain d’épices remontent à l’époque de l’ancienne Egypte, où l’on consommait le pain au miel, puis à celle des Grecs qui le nommèrent "Melintunta", alors que les Romains l’appelèrent "Panis Mellitus". Ainsi, dans l’antiquité, on trouve les traces d’un biscuit, composé de miel et de farine, il s’appelait “pain de l’Hymette”, du nom d’une montagne d’Attique réputée pour son miel. A cette époque les épices n’étaient pas utilisées. De même chez les Romains le “panis mellitus” (dont parle Pline l’Ancien) était frit et enduit de miel écumé après cuisson, tout comme le “melitounta” d’Aristophane, mélange de farine de sésame enrichie de fromage et d’œufs et enduit de miel après la cuisson.

Ingrédients : ❏ 400 ml de liquide (250 ml de lait & 150 ml d’eau par exemple, ou 400 ml d’eau... au choix !)❏ une cuillère à café de bicarbonate de soude❏ 1 cuillérée et demie à café d’anis en poudre (pas en grain !)❏ 1 cuillérée à café de cannelle (la cannelle n’était pas employée à l’époque romaine, on n’est donc pas obligé d’en

mettre !)❏ 500 gr de farine complète❏ 250 gr de miel parfumé❏ 250 gr de sucre roux, cassonade ou vergeoise .

Préparation : 1. Préchauffer le four à 220°, beurrer un moule à cake assez grand.2. Dans une casserole , faire chauffer et mélanger le lait, l’eau et une pincée de sel avec le sucre et le miel de sorte que les ingrédients fondent.3. Dès que c’est chaud, retirer du feu, ajouter les épices (cannelle, gingembre, anis).4. Mettre la farine dans un saladier et y ajouter petit à petit le liquide, en remuant bien pour que la pâte ne fasse pas de grumeaux ; quand le mélange a un peu refroidi, ajouter la levure, et mettre le tout dans le moule, au four.5. Faire cuire 10 mn à 220 °, puis 45 mn à 180 °, en couvrant d’un papier d’aluminium pour éviter que le pain d’épices ne cuise trop sur le dessus.

paille, du vinaigre et du jus de cuisson.4- Ajouter les abricots et laisser cuire.5- Lier si nécessaire avec un peu de farine en remuant.

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source : http://actu-histoireantique.over-blog.com/page-4062205.html