Le Figaroscope - 7 October 2015

PALMARS Les meilleurs hot-dogsde Paris

notre slectionExpos - CinmaMusiques - Thtre

FIGAROSCOPE + Les royaumes du fantastique au Petit Palais P.18cahier central

BONS PLANS, CANTINES, SOIRES page 8

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LE GUIDE

DU PARIS

TUDIANT

SUPPLMENT DU FIGARO N 22133 DU MERCREDI 7 OCTOBRE 2015 | COMMISSION PARITAIRE N 0416 C 83022 DPARTEMENTS 60, 75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95 www.figaroscope.fr

IL EST TEMPS...GO, GO, KIDEXPO !La billetterie du plus grand salon ddi la famille et ses loisirs vient douvrir. En guise de coupe-file : lachat dun billet en ligne, qui vous donnera accs aux stands 30 minutes avant tout le monde !

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QUEL PARISIENTES-VOUS ?Rive droite ou rive gauche ? Spritz ou bire blonde ? Orsay ou Louvre ? Rflchissez bien, car 5 week-ends pour deux lAuberge du Jeu de paume de Chantilly (5* Relais & Chteaux), incluant le petit djeuner et un massage relaxant, sont gagner grce notre quiz dautomne.JEU-CONCOURS JUSQUAU 1ER NOVEMBRE HTTP://RIVE-GAUCHE-RIVE-DROITE.SCOPE.LEFIGARO.FR

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LE FIGAROSCOPE DU MERCREDI 7 AU 13 OCTOBRE 2015 3

DITOCAMPUS PARADIS

Chaque anne ou presque, le magazine Ltu-diant se livre lun de ses exercices favoris :le classement des villes o il fait bon tudier.Publi en septembre, le palmars se limite lHexagone ; sans doute vaut-il mieux, dailleurs (une mise en concurrence avec Berlin ou Salamanque aurait pu nous coter des rangs supplmentaires). Pourtant,mme avec son illustre Sorbonne, Gibert Jeune, le pass Imagine R, Sophie Marceau en agrge amoureuse de Vincent Lindon, ses foodtrucks infati-gables et des logements tudiants dans le Marais, Paris ne se hisse pas plus haut que la 13e place ! Les jeunes lui prfrent de loin Toulouse, Grenoble et Montpellier. Pourtant, Paris en a gard quelque 325 000 dans ses filets ; il faut donc croire que les tudiants trouvent la capitale certaines qualits. Cest ce que nous avons tent dinventorier au fil des pages suivantes. Ainsi, les adresses de bars y sont aussi nombreuses que les varian-tes demploi du temps. Mais nanmoins utiles.

ANNE-CHARLOTTE DE LANGHERdactrice en chef

Directeur de la publication : Marc Feuille Directeur des rdactions : Alexis Brzet Directeur dlgu des rdactions : Paul-Henri du Limbert Directeur adjoint :Bertrand de Saint Vincent Directeur adjoint ldition : Anne Huet-Wuillme diteur : Sofia Bengana diteur adjoint : Robert Mergui Rdaction en chef : Anne-Charlotte De Langhe Rdaction : Figaroscope, 14, boulevard Haussmann, 75438 Paris Cedex 09. Tl. : 01 57 08 50 00 Publicit direction commerciale : Frdric Benaim. Tl. : 01 56 52 25 34 Commission paritaire : 0416 C 83022 Impression : LImprimerie, 79, route de Roissy, 93 290 Tremblay-en-France.

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TENDANCELENVOL DU NIGHT FLIGHTEscale dans le IIeAU SEIN DU TOUT NOUVEL HTEL BACHAUMONT, AU CUR DE LA CAPITALE, LE BAR DE NUIT EST LE DERNIER REPAIRE DES AMATEURS DE COCKTAILS ET DAMBIANCE INTIMISTE.

D epuis que la famille Costes a inventla formule du carnet dadressesmultiples - toujours les mmes,pourtant jamais vraiment identiques -, dautres jeunes familles dentrepreneurs se sont mises aux affaires. Le Paris des bars, res-taurants et htels est devenu un vaste Mono-poly, que se partagent les nouveaux quadras sachant flairer lair du temps. Comme les fr-res Moussi, spcialistes de la brasserie new-look, le trio de lExperimental Group opredavantage dans le domaine des cocktails.

OLIVIER BON ET SES ACOLYTES. De-puis la cration du Curio Parlor (aujourdhuiferm), de lExperimental Cocktail Club (IIe), du Prescription (VIe), du Beef (Ier) et du Fish Club (Ier), de la Compagnie des vins surnatu-rels (VIe), du Grand Pigalle Htel (IXe)Rome de Goriainoff, Olivier Bon et Pierre-Charles Cros trustent les circuits nocturnes de la vie parisienne. Plutt secrets, ils crent des lieux cosy aux dcors soigns, jouant sur lesinspirations anglo-saxonnes et sappuyantsur une expertise du cocktail.

LE NIGHT FLIGHT. Pour leur premire aventure au sein dun htel, le Bachaumont, les associs ont opt pour un minibar tout en longueur, spar du restaurant par un jolicouloir au sol en marbre. Bien quexigu, lesalon est douillet. En hommage au Vol de Nuitde Saint-Exupry, le Night Flight est certai-nement la plus classique de toutes les adres-ses du groupe. La carte propose une slectionde breuvages base dalcools dsuets, com-me Dernires Lettres et Arospostal, ainsi que des marronniers tels que le Manhattan oula Margarita. Comptez entre 14 et 15 le ver-re. Pour les accompagner, de petits encas(ufs mayo, anchois la ricotta) goteux.

DOROTHE MEILICHZON. La jeune d-coratrice qui monte (Caf Pinson, Htel Para-dis) - et qui signe la plupart des spots dugroupe - optimise lespace avec des assisesbasses, poufs et banquettes dangle dans desteintes oranges en contraste avec le bleu destabourets en bois hauts filant le long ducomptoir. Lumires douces, mais manque de piges son : bien que la slection musicale soit honnte, le volume sonore grimpe (trop) vite ds que le bar est plein.

ET BIENTT LE MATHIS. En plus des troistablissements londoniens (le dernier baptislgamment Joyeux Bordel Shoreditch), lExperimental Group va bientt reprendre lemythique Mathis (VIIIe).

PAR SOPHIEDE [email protected]

NIGHT FLIGHT18, rue Bachaumont (IIe).TL. :01 48 58 56 23HORAIRES :de 18 heures 1 heure.

En hommage Saint-Exupry, le Night Flight est le refuge des voyageurs de la nuit.

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En lienaveclexposition dumuse dOrsay

Muse dOrsayAuditoriumCABARET

Samedi 10 octobre 16hJeudi 15 octobre 20h30musee-orsay.fr

Duduche offrent le sourire apais de celui qui a la reposante certitude de ne pas perdre son temps. En un mot : Paris, tout est fac ! La magnifique rcupration des Grands Moulinsde Paris, qui senvasaient depuis des lustres audbouch de la rue Watt, en est un bel exem-ple. On ny moud plus le bl mais les ides ; et a phosphore sec ! Dune manire gnrale, les petits cours abondent ; les seniors passent les diplmes quils nont pas eu le temps (ou ledroit) de passer dans leur jeunesse ; tout sap-prend, se digre, se rgurgite.Lutilit de tout cela ? Elle reste dbattre,mais les diplmes sont de doux macarons quon spingle au revers. On connat cebesoin de se sentir spcialiste, lgitime,adoub ; un besoin si franais N. E. O.

charge lui dobliquer son regard, de penserautrement : les rues sparant les amphis ne sont que des parenthses ; cest luniversit elle-mme qui nous ceint, qui nous dvore. Faites-en la cartographie buissonnire etvous verrez quil nest pas un arrondisse-ment, pas une venelle, qui nait son repaire depotaches. Dans notre socit o lon pousse les tudes jusqu la trentaine, o lon campe chez ses parents jusquaux noces, o les diplmes enchanent sur le chmage, il fautbien les caser, tous ces coliers postpubres.

TOUT EST FAC ! la gnration Casimir a succd la gnration Pokmon : autant de Tanguy qui pullulent et dcouvrent la douceurde vivre et dtudier sine die. Nos modernes

Q uon se le dise : Mai 68 a gagn ! Biensr, ils sont loin, les pavs qui volentet les injures coups de matraque.Mais si la chienlit nest quune douce nostal-gie, Paris est devenu un gigantesque campus. Explos, le Quartier latin ! Dilat lextrme, sinfibulant dun quartier lautre, de succur-sales en amphithtres hors les murs. Les pourtours de la Sorbonne ne sont plus quun chromo pour des touristes qui sont les seuls ne pas comprendre que Paris est, en bien des points, la capitale des tudiants. Cest bien simple : luniversit est partout !Voyez le dsarroi de ltudiant qui sinscrit la Sorbonne mais apprend quil va devoir allerplancher boulevard Malesherbes ou porte de Clignancourt. Plutt que de se lamenter, LUC

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LE GUIDE DU NOUVEAU PARIS TUDIANT

QUIL SOIT INSCRIT EN DROIT OU AUX BEAUX-ARTS, LTUDIANT PARISIEN 2.0 PASSE PLUS DE TEMPS TRAQUER LE WI-FI QU FOUINER CHEZ GIBERT, PRFRE TRAVAILLER BIEN ACCOMPAGN QUE SEUL ET TRINQUE AUSSI SOUVENT QUIL DVORE.

RENTRE UNIVERSITAIRE OBLIGE, LE FIGAROSCOPE A PLANCH SUR SES REPAIRES DAUJOURDHUI.

PAR MARIE-SARAH BOULEAU, SOPHIE DE SANTIS, NICOLAS DESTIENNE DORVES, MATHILDE DOIEZIE, COLETTE MONSAT ET EMMANUEL RUBIN

Loin du bitume, le chemin

de lUniversit Paris-Diderot, installe dans

les anciens Grands Moulins de Paris (XIIIe), prend des airs champtres.


UNE RENTREEN MUSIQUESAU JARDIN !5 SEPTEMBRE - 11 OCTOBRE

ORCHESTRE DE GAILLONET HARMONIE DEVREUXCORDES ET TROMPES DE CHASSE DELAGARDERPUBLICAINEBATTERIE-FANFARE DELBEUFHARMONIE DE VINCENNES,PONTOISE, CHAUMONTHARMONIE DE LA RATP. . .

> Retrouvez le programme des concerts gratuitssur : www.jardindacclimatation.fr

Cration : FK - Agency / Polyvalence

LA BIBLI, CEST FINILes spotso potasserLES CAFS ET ESPACES DE COWORKING RENCONTRENT DE PLUS EN PLUS DE SUCCS AUPRS DES TUDIANTS. AMBIANCE CONVIVIALE, PRISES FOISON, WI-FI ET CAF EN ILLIMIT : LES ADRESSES SE MULTIPLIENT.

(36, rue Saint-Sbastien, XIe), une grandesalle est spcialement mise dispositiondans le fond. En prime, une bibliothqueparticipative permet de varier ses lectures.Mais ce sont bien les Pres PoPulaires (46, ruede Buzenval, XXe) qui dfient toute concur-rence Assis autour dune table ou sur uncanap, les heures dfilent paisiblement. Le caf - mme pas amer ! - est plus quabor-dable (1 ). Lun des cofondateurs, Grgory, lassure : On nimposera jamais de renou-veler sa consommation ! En fin de journe,les crans se referment, et les tudiantstroquent leur tasse vide contre une bire.

SOURCE DOPPORTUNITS. Chez Cowork-shop (29, rue des Vinaigriers, Xe. Tarifs : 4 /heure, 20 /jour, - 15 % pour les tudiants), il existe deux espaces de coworking bien dis-tincts : lentre, un lieu ouvert tous et, dansle fond, des salles spcialement ddies aux entreprises. Raphal, 31 ans, tudiant en in-formatique, est fidle ces murs : Venir icimimpose une rigueur ! On peut aussi sentrai-der, en fonction des domaines de comptences dechacun. Parfois, il suffit de laisser traner ses oreilles : les entreprises prsentes quelques mtres pourraient bien proposer des stages, voire des emplois M.-S. B.

I l est bien loin le temps o tous lestudiants se regroupaient, tels desmoutons, la bibliothque univer-sitaire. Lasss dentendre les mouches voler dans ce silence studieux, certains dentreeux ont tourn le dos au troupeau, prfrant bcher dans dautres lieux bien moinsmonotones.

COMME LA MAISON. La plupart des es-paces de coworking proposent la mme for-mule : grce un systme de carte dlivre lentre, le client paie au temps pass surplace. Il peut consommer des boissonschaudes et se servir volont au buffet mis disposition - souvent compos de petits g-teaux sucrs et sals. Camille, 24 ans, tu-diante en architecture, a lu domicile lAntiCaf Beaubourg (79, rue Quincampoix,IIIe. Tarifs : 4 /heure, 16 /jour, - 15 % pourles tudiants) pour travailler toute la jour-ne : Je my sens comme chez moi et cestpratique : on est dans le centre de Paris. Lundes derniers en date sappelle Hubsy (41, rueRaumur, IIIe. Tarifs : 4 /heure, 16 /jour,- 10 % pour les tudiants). Sauf quici, le cafest vraiment bon ! Les deux fondateurs,baristas de formation, sappliquent fairevoyager les papilles de leurs clients, pendantque leur cerveau bouillonne. Trois universdiffrents ont t crs : un espace convivial lentre, un salon douillet ltage et desbureaux au niveau infrieur.

LES BONS PLANS. Les plus petits budgetsoptent plus facilement pour le bistrot ducoin mais, entre les conversations au comp-toir et les commandes hurles par les ser-veurs, pas facile de se concentrer. Certainstablissements se rvlent bien plus calmes. la Chambre aux Oiseaux (48, rue Bichat, Xe),un caf (2,20 ) suffit pour sinstaller - maisdifficile de ne pas craquer pour une ptisse-rie : cheesecake, carrot cake, brownie Lestudiants sont les bienvenus au milieu decette dcoration vintage, digne du salon demamie (sauf le week-end, car cest souventcomplet). Au trs rcent Coffee Spoune

Parfum de start-up au Coworkshop,

rue des Vinaigriers (Xe).

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HACH MENUPAR EMMANUELRUBIN

RESTO U BULLIER,self sous-douPAS DE VIE TUDIANTE SANS SON INTERCLASSE, LE RESTO-U. UNE ZONE POUR LE MOINS TRANGE, O LON EST CENS NOURRIR SON CORPS POUR MIEUX AFFTER SON ESPRIT. VOIR.

P ardon Paul, excuses Nizan pourla paresse de la paraphrase mais, aumidi universitaire, dans lune de cescantines prposes recharger les accus estu-diantins, on pensait soudain trs fort : ils avaient 20 ans et je ne laisserai jamais per-sonne dire que cest le plus bel ge de lapp-tit. Le ciel tait pourtant bleu. Un bleu derentre, un bleu despoir permis. Len-vironnement, dun charme gal. Ultime fron-tire du Quartier latin avec la Sorbonne deuxpages, la studieuse fac de pharmacie, le trs appliqu jardin de lObservatoire Jusquce btiment dit du Crous ! peler lacronyme- Centre Rgional des uvres Universitaireset Scolaires -, on a dj moins faim. pntrer cette architecture mi-seventies, mi-soviet, cest carrment fini. Le restau est au second tage, le climat se fait administratif, lescalier tire la tronche, une gnration sersigne la queue pas franchement leu-leu, lestomac se vote.OPTION FRITURE. Deux salles se proposent la tambouille. La premire sannonce clas-sique , la seconde plaide le voyage . On connat la rengaine, voyage, jeunesse, jeunes-se, voyage, va donc pour la balade. Laquelle bouchonne dj au rayon plateaux et cou-verts. Un pas, deux pas, le rigolo de servicelche sa blague, deux Lolitas rvent du jour oelles taperont leurs talons sur tapis rouge,lhistoire de lart coude coude sans convic-

tion avec la philo, les maths appliques mar-chent sur les orteils de la sociologie, bref, nos chres tudes suprieures pitinent. a passe table comme a repiquerait une anne. En rang docile, dans une discipline avachie, sans conviction mais avec cette ternelle odeur defriture qui accompagne les ruminants et lesgrgaires.BAS DE PLATEAU. Comme pour les mater-nelles, on a flch le parcours : hors-duvre, plats chauds, plats dailleurs, desserts. Le self glisse sur ses rails avant passage en caisse et installation dans une configuration de rfec-toire. Grandes tables, mange-debout, dcor de conditorei quattristent un peu plus lesreproductions de quelques grandes et doctesfigures qui firent la pense franaise. Cesttellement spleenesque quon a tout de mme pris soin de border le primtre aux lumiresde larges fentres. Dommage que le plateau soit si sombre. la suite, un incongru rame-quin dendives creves davoir crapahut en chambre froide, lexotisme improbable etembourb de quenelles-frites, un clafoutiscerise nen rien dire. Le voyage promisdevait tre au bout de lennui. croiredailleurs que cest fait exprs. Histoire de nepas distraire. ne pas mettre la tte dans leurassiette, les tudiants la plongeront peut-tre dans leur bouquin. En attendant, dans unbout de la salle, une tudiante rvasse lafentre. Son regard semble crois, plus bas, la terrasse de La Closerie des Lilas.

MAIS ENCORELE SERVICE. Sympathique remplir les gamelles.LE PUBLIC. Sans surprise, une faune apa-thique se nourrir, plus prodigue dfou-railler le portable que la fourchette.EST-CE CHER ? Comme disait mon prof de maths : question bte, rponse idiote ! 2,90 pour les tudiants. 6 pour les autres (et il y en a).FAUT-IL Y ALLER ? Comme disait mon prof de philo : Vaste question 39, av. Georges-Bernanos (Ve). Tl. : 01 40 51 37 85. Tlj sf dim. De 11 h 30 14 h et de 18 h 15 20 h. RER B Port-Royal.

SUR PLACE OU EMPORTERTas quoipour 10 ?LE RESTAU U A SES LIMITES, LES PLATS DE PTES CHEZ LES POTES AUSSI. QUANT AUX BISTROTS, ILS SONT SOUVENT HORS DE PORTE DES BUDGETS ESTUDIANTINS. RESTENT QUELQUES PISTES MOINS BALISES POUR MANGER MALIN.

L es bons plans pour se nourrir moindre cot, les tudiants les tra-quent lanne. Sauf tre spon-soriss par une famille comprhensive quiinvestit dans un projet nutrition sant long terme, ils fonctionnent souvent ladbrouille, nhsitant pas partager leursdcouvertes et tuyaux sur les rseaux so-ciaux. Quand vraiment les finances sont auplus bas, ils mettent le cap sur les petitesadresses eco-friendly o lon vous offre un plat de moules ou un couscous gratuit enchange dune consommation. Cest le casdu Bouillon Belge (6, rue Planchat, XXe. Tl. :01 43 70 41 03), chaque mercredi soir, duTribal Caf (3, cour des Petites-curies, Xe.Tl. : 01 47 70 57 08) ou de la Cordonnerie (28, rue Greneta, IIe. Tl. : 01 40 28 95 35) quipratiquent aussi le couscous gratuit certainssoirs de la semaine. Pour ce non-prix, iI y amme un peu de viande (et beaucoup de l-gumes) sous la graine ! Deux rgles : arrivertt et jouer le jeu des consos obligatoires.

La pizzeria Al Taglio (VIe) t la premire a lanc les pizzas au poid et la coupe.

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Bien vues aussi, les pizzas la coupe, faonde circonscrire son apptit au poids. La pre-mire avoir lanc ce concept, Al Taglio(3 adresses dont 20, rue du Dragon, VIe.Tl. : 09 66 89 14 72) a, depuis, fait de nom-breux mules. Parmi les plus priss de lajeunesse ddore, la Pizza dei Cioppi (44, rueTrousseau, XIe. Tl. : 09 84 48 14 58), dont lesgarnitures sont concoctes partir de trs bons produits.

CHANES SANS GNE. Pour changersinon des ternels chawarmas, cantinesindiennes et chinoises de quartier dont le principal mrite est de ne pas tre chres,certaines chanes font un gros effort quali.Cest le cas de Chipotle (4 adresses dont 20, boulevard Montmartre, IIe . www.chipotle.fr)et ses burritos customiss pour un peu plusde 9 avec des ingrdients frais, 100 % tra-ables. Vrifiable, car ce fast-food mexicainaffiche haut et fort lorigine de ses viandes(poulet dAncenis, buf et porc levs enplein air). Autre alternative gourmande et haute en couleur, Miznon (22, rue des couf-fes, IVe. Tl. : 01 44 78 01 89), le bar pitaouvert par Eyal Shani fin 2013, en pleinMarais. Le th est offert et les chaussons far-cis, nickels (buf bourguignon, steak mi-nute, chicken salad), se dgustent mmeen demi-portions. Sinon, pour ceux quisont accros aux kebabs et connaissent parcur lexcellent Grill (15, rue Saint-Augus-tin, IIe. Tl. : 01 42 96 10 64), Zarma est le nou-veau spot de SoPi (64, rue Jean-Baptiste-Pigalle, IXe). Au poulet, agneau ou kefta debuf, servis avec des frites et un vrai painmaison, cest juste trop bon !Enfin, pour finir par un petit caf, non plusturc mais faon yankee, les Starbucks Coffee(une quarantaine dadresses Paris,www.starbucks.fr) ne sont pas les moins chers mais srement les plus accueillantsavec leur Wi-Fi gratuit illimit. Un trs bonrapport dure/prix ! C. M.

Grill (IIe) : le kebab de luxe parisien.

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CLO # 18 ANSCOURS FLORENT

C ette Bretonne dorigine dcouvre tout juste la vie parisienneet son rythme trs intense et festif . Pour cette lve du Cours Florent, la capitale est dabord synonyme dopportunits .

PRAGUN # 24 ANSCOLE DE COMMERCE

v enu dInde pour un master 1 lcole suprieure de commerce de Paris (ESCP), il partage sa vietudiante entre les cours et les soires , apprciant tout particulirement ses balades pied dans les rues de cette vieille ville .

ANTONY # 18 ANSSCIENCES PO

E n dehors de ses cours de 1re anne,le jeune homme profite souvent des vnements culturels gratuits dans la capitale. Sinon, on le retrouve, coup sr, avec des amis, au bord du canal Saint-Martin .

HLNE # 22 ANSBEAUX-ARTS

tudiante en 2e anne, la jeune femme profite de limmense offreculturelle Paris . Entre deux expos,elle dcompresse autour dun verre, mais tout est vite cher sauf quand on connat les bons plans ! .

LIAS # 20 ANSLA SORBONNE

f aire ses tudes Paris en 3e annedhistoire sapparente pour lui une bonne priodede rencontres, avec des gens venus du monde entier . Et ce, de jour comme de nuit , mais surtout lors des soires

JULIETTE # 21 ANSFAC DE MDECINE

C ette tudiante attaque sa 4e anne Paris-Descartes. Quand ellenest pas plonge dans ses rvisions,elle retrouve des amis dans un bar, prs de sa fac, le plus souvent en semaine, car il y a beaucoup moins de monde que le week-end ! .

SOUS LES PAVS...

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2 AU 13 DCEMBRE 2015

CARMENSUITE FLAMENCA

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Une production de la Fondation Antonio Gades En collaboration avec

PAR ICI LES SORTIES !Toute la musique quils aimentPARCE QUIL EST AUSSI POSSIBLE DE SIROTER UN VERRE TOUT EN PROFITANT DUNE BONNE MUSIQUE, TOUR DE CHAUFFE EN QUATRE ADRESSES, PARMI LES PLUS PLBISCITES PAR LA JEUNESSE ESTUDIANTINE.

l a combinaison parfaite pour gayerles soires tudiantes : trouver unendroit sympa o se coller-serrerautour dune table, y empiler les verres, touten apprciant de la bonne musique, avant depoursuivre la discussion sur une piste de dan-se ou dans la fosse dune salle de concerts. Enla matire, le Pop In (105, rue Amelot, XIe)remplit toujours sa mission. Surnomm letemple de lindie pop , il accueille une foule de mlomanes assoiffs qui, aprs avoir rcu-pr un verre lentre, grimpent les esca-liers pour sinstaller sur des canaps ouautour dun vieux piano, puis descendent ausous-sol applaudir de jeunes groupes venus gratter leur guitare.

AMBIANCE TRS ROCK galement laMcanique Ondulatoire (8, passage Thir,XIe). Le rez-de-chausse, spacieux, se paredune dcoration vintage. Ne reste plus quse laisser gagner par lhumeur chaleureuse. Mais cest au sous-sol, encore, que lnergieest la plus euphorique. Aprs stre acquittdes droits dentre (entre 5 et 10 ), bienve-nue dans cette cave vote o dfilent toutela semaine groupes de rock, punk ou ska,voire des DJ. Non loin, le Badaboum (2 bis, rue des Taillan-diers, XIe) combine trois lieux en un : un bar cocktails et tapas dlicieux, une salle deconcerts-club, selon lhumeur, entre grou-pes indpendants et DJ sets audacieux, ainsiquune secret room aux allures dappar-tement, pour recrer un peu dintimit.Autre quartier, autre atmosphre. Sur les toits de la structure verte irradiantede la Cit de la mode, le Wanderlust (32, quaidAusterlitz, XIIIe) est devenu le rendez-vouschic de la jeunesse parisienne, du mercrediau samedi soir. Sa terrasse gante laisse pla-ce toutes les envies : cocktails au soleil couchant, projections nocturnes par tempsclair, DJ set Et, lintrieur, un club o sedhancher sur de la house ou de la technojusquau bout de la nuit. Gare aux cernes lelendemain, de retour en cours M. D.

Le Pop In (XIe)ou le temple de

lindie pop.

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LES SOIRES LECTRO

V ingt-trois heures passes, en finde semaine, de nombreux clubsparisiens semblent sur la mmelongueur donde. Au fond dune grotte ou sur une pniche, les musiques lectroniques rsonnent lunisson.Le Virgo. Les collectifs la Raffinerie et Sonotown ont tout juste lanc ce club, runissant des pointures de la scne lectro, chaque vendredi, tels que Carl Craig, Octave One ou DJ Sneak. 34, rue du Dpart (XVe). www.virgo.parisLa Concrete. Cest un peu devenu le QG En effet, chaque dimanche, la Concrete est ouverte de 7 h le matin 2 h le lendemain. De jour comme de nuit, son public est inpuisable. 69, port de la Rape (XIIe). www.concreteparis.frLe Tunnel. Les anciennes carrires de craie se prparent accueillir la saison 3 (pisode 1 le 9 octobre) du Tunnel. De nouvelles galeries ont t explores, permettant dinstaller une deuxime scne. 5, chemin des Montquartiers (Issy-les-Moulineaux, 92). www.tunnelparis.comLe Faust. Le club a rcemment chang sa disposition. Le dancefloor stend dsormais sur toute la longueur, sous un plafond de LED. Samedi 10 octobre, cest le collectif Mamies qui donnera le ton de la soire ! Pont Alexandre-III (VIIe). www.faustparis.frLUnderclub. Rcemment install vers Chtelet, ce petit club techno-house a une capacit daccueil de 300 personnes, pour profiter de sa soire, en toute intimit. M.-S. B.57, rue Quincampoix (IVe). www.underclubparis.fr

CULTURE ET SYSTME D

O n oublie que lopra, le thtre ou les concerts sont plus accessibles quilny parat LInstitut culturel italienpropose un festival de musique sous les chics lambris de lhtel de Galliffet, avec une belle programmation classique, lyrique et mme jazz. noter, le duo des surs Rana au piano et au violoncelle, le 16 octobre 20 h. La plupart des concerts sont gratuits pour les tudiants. (Institut culturel italien, VIIe www.iicparigi.esteri.it). Parfois, il suffit juste dtre dbrouillard et patient ! Direction lun des trois Kiosques Jeunes de Paris (IVe, XVe et XVIIIe, www.paris.fr.), o sont proposes, par jour et par personne (de 13 30 ans), deux invitations pour assister deux spectacles et quatre places tarif rduit pour trois spectacles diffrents. Des thtres privs mettent quant eux en vente certaines places 10 pour les moins de 26 ans. la Comdie-Franaise (salle Richelieu, Ier, www.comedie-francaise.fr), tous les premiers lundis de chaque mois, les moins de 28 ans peuvent obtenir une place gratuite. Et, la Philharmonie de Paris (XIXe, www.philharmoniedeparis.fr), on peut rserver lavance des places 10 pour tous les concerts. M.-S. B. ET S. DE S.

LA CLOCHE A SONNLes meilleurs happy hoursJEUDI, VENDREDI, SAMEDI POUR PROFITER DU MARATHON DES SOIRES TUDIANTES SANS (TROP) COMPTER, IL SUFFIT DE SURVEILLER SA MONTRE.

A u comptoir, autour dune table ousur un bout de trottoir, chacunses habitudes. Une bire ou uncocktail la main, cest juste une questionde got, mais - cette heure-ci - certaine-ment pas de budget.

LINTERMINABLE. la tombe de la nuit,lObjectif Lune (19, rue de la Roquette, XIe)est plein craquer. Lhappy hour commen-ce 18 h et se termine 1 h. La pinte de

bire est 3 et les cocktails 3,80 de18 h 22 h, puis 6,50 jusqu 1 h. lacarte, que des classiques, mais les serveursproposent des crations personnelles pourles plus tmraires.

SOUS PRESSION. Carte de transports,carte de crdit, carte dtudiant et dsor-mais une carte pour payer sa bire ! laTireuse (18, rue Laplace, Ve), le client la re-charge (10 minimum.), se sert ensuitelui-mme avec lune des tireuses installesdans le bar, et il est dbit en centilitres.Lavantage tant de pouvoir tester plusieursvarits de mousse. Entre 18 h et 21 h, la pinte de Grolsch est 4 . Il ne reste plusqu adopter la technique ! Chez Charlie et sabire 2 balles (29, rue de Cotte, XIIe), com-me son nom lindique, le demi de bire alle-mande Licher est toujours 2 . De quoi at-tirer les tudiants aux fins de mois difficiles.De 18 h 21 h, la pinte est 3,50 . Et, pourponger tous ces verres, la propritairevient tout juste douvrir en face Charlie tasla dalle ?, avec des tapas moins de 10 .

COCKTAILS. En fin daprs-midi, a sebouscule la Mre Pouchet (168, boulevardDiderot, XIIe). Le temps est compt : entre17 h et 20 h, les trois-quarts des cocktails la carte sont 6 . Et ils sont vraiment bons.Quelques recettes moins classiques sontproposes, comme le Passionnment (vod-ka, framboises, fruit de la passion, miel) oulAmande (amaretto, liqueur de caf, sucrede canne, citron). Mais, en ralit, il paratquil ne faut aller Nul Bar Ailleurs (18, rue deCotte, XIIe) : partir de 17 h 30, et jusqu21 h, le double cocktail (50 cl) est au prix dusimple (25 cl) en temps normal (6 ). Une pinte de cocktail , en somme. M.-S. B.

OBERKAMPF, LINDTRNABLE

D cidment, Oberkampf (XIe)saccroche sa rputationde quartier qui bouge,demeurant le QG parisien des tudiants noctambules. En dbut de soire, les happy hours gayent la rue Jean-PierreTimbaud, comme LUFO, La Marquise, LOrange Mcanique ou Le Onze Bar Un peu plus tard, les tudiants prennent le chemin de LInternational (5-7, rue Moret). La soire ne sachevant quau petit matin, aprs un dtour par Le Nouveau Casino (109, rue Oberkampf). M.-S. B.

a se bouscule la Mre Pouchet : entre 17 h et 20 h, les trois quartsdes cocktails la carte sont 6 .


NOUVEAU

LE FIGARO SANT, VOTRE GUIDE TRIMESTRIEL SOUS LA FORME DUN ABCDAIRE

5,90 EN VENTE ACTUELLEMENTen kiosque et sur www.garostore.fr

N6

C comme CataracteConcerne-t-elle que

les seniors ?

O commeObscuritSommes-nous gaux pour

voir dans le noir ?

R commeRtine articiellePeut-on rendre la vueaux malvoyants ?

AP_SCOPE_215x285_FigaroSANTE-Vol6_EXE.indd 1 28/09/2015 17:29

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MAX EMANUEL CENCIC lEst, le renouveau

TOUT JUSTE DBARQUE DE VIENNE, LA STAR DES CONTRE-TNORS, PRODUCTEUR ET METTEUR EN SCNE SES HEURES, A JET SON DVOLU SUR LE PARIS COSMOPOLITE DE LA GARE DE LEST.

M on premier appartement parisien,je le voyais entre Opra et Made-leine. De Madeleine Magen-ta, il y a pourtant un monde. Max EmanuelCencic la travers sur un coup de tte, aprsavoir dcouvert, en plein boulevard de Stras-bourg, au fond dune cour labri des regards, le nid daigle do il contemple satit la belle glise Saint-Laurent, et quiabrite depuis quelques mois ses amours ba-roques. Du baroque, il y en a dailleurs danschaque recoin de son domicile, des lustres milanais qui ornent sa salle manger au cla-vecin qui trne dans son salon de musique.Le chanteur, qui vient de publier chez Deccason treizime album solo, Arie Napoletane, a

sign seul la dcoration dulieu. Preuve, sil en fallait,que le contre-tnor a plusdune corde vocale sonarc. Cest dailleurs en tantquinterprte, mais aussiproducteur et metteur enscne, quon le retrouvera

en fvrier prochain Karlsruhe, en Allema-gne, loccasion du festival Hndel, o il ex-hume une uvre rare de ce matre de lop-ra : Arminio. Dici l, il se produira en rcitalle 20 janvier au Thtre des Champs-ly-ses, Paris, dans le programme du disque.

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PAR THIERRY HILLRITEAU@thilleriteau

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LUMINEUSES LECTURES

C est un lieu baign de lumire !En entrant dans la mdiathque,dont jai appris quelle estla deuxime plus grande bibliothque de Paris, on a peine se figurer que ce btiment fut autrefois une prison, et encore avant cela une lproserie. Je trouve cette transformation trs russie. Quant au fonds documentaire, je suis all faire un tour au rayon disques, par curiosit, et javoue avoir t agrablement surpris.

MDIATHQUE FRANOISE-SAGAN8, rue Lon-Schwartzenberg (Xe). Tl. : 01 53 24 69 70.

SUR LE POUCE

J e nai pas souvent le temps de cuisiner Alors, pour un repassur le pouce la maison, je naiquune adresse, incontournable : chez Julhs. Cette picerie traiteur me surprend chaque fois par son offre immense. Que ce soit pour ses ptes fraches et la collection de sauces qui laccompagne, ses spcialits du monde ou bien ses rayonnages de vins de Bordeaux et de champagnes particulirement bien achalands.

JULHS54-58, rue du Fbg-Saint-Denis (Xe). Tl. : 01 48 00 01 40.

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CUISINE COSMOPOLITE

J ai dcouvert La Fidlit au hasardde mes promenades. Je trouvelintrieur de ce bar-restaurant,qui vient dtre refait, absolument gnial. Avec sa verrire, ses miroirs et ses diffrentes teintes de vert, on se croirait dans un palazzetto vnitien. Ct ambiance, on y retrouve un ct chic et dcontract qui tranche avec latmosphre du quartier. La cuisine mle des influences trs cosmopolites, allant de lAsie lItalie.

LA FIDLIT12, rue de la Fidlit (Xe). Tl. : 01 47 70 85 77.

CE MARCH SINON RIEN

C haque fois que je passe sous ces hallescouvertes, jai le sentiment de remonter le temps et de meretrouver au cur des anciennes Halles centrales de Paris les odeurs en moins ! Mais outre larchitecture de style Eiffel, laquelle je suis trs attach, cest dabord pour son ct village que japprcie ce march, o lon a le sentiment davoir le monde porte de main et de bouche.

MARCH SAINT-QUENTIN85 bis, bd Magenta (Xe). Du mar. au sam. (8 h-20 h) et dim. (8 h-13 h 30).

HAVRE DE PAIX

J adore larchi contemporaine,mais rien ne me navre davantageque les btiments modernes o le fonctionnalisme a pris le pas sur lesthtique. Ici, cest exactement linverse. La transformation de cet ancien couvent en espace dexposition, avec sa librairie et son petit caf ouvrant sur un jardin hors monde, est une vraie russite. Parler darchitecture contemporaine dans un tel lieu redonne tout son sens la dmarche artistique dune telle discipline.

CAF AMaison de lArchitecture. 148, rue du Fbg-Saint-Martin (Xe). Tl. : 01 42 09 31 81.

INVITATION AU VOYAGE

J e ne suis jamais all en Inde maisma sur y a vcu plusieurs mois,et fut mme, au grand dam de nosparents, une admiratrice du gourou Sa Baba. Peut-tre est-ce donc par atavisme familial que jadore me perdre au passage Brady. Il y a dans la profusion de parfums et de couleurs de cette Little India , qui vient dtre rnove, un ct dlicieusement kitsch qui rappelle naturellement Bollywood et son cinma dune touchante navet.

PASSAGE BRADY33, bd de Strasbourg (Xe).

Cest le sandwich de tous les fantasmes.Aurait-on un jour dissimul un fragment delespce canine dans un morceau de pain ?Faut-il alerter lassociation L214, dj sur lepont pour la dfense des malheureux canards,poules et autres espces martyrises ? Depuis1884, cest tabli, on utilise le mot anglais dog comme synonyme de saucisse. Maisles allgations qui voudraient que les fabri-cants de saucisses utilisent de la viande dechien seraient bien antrieures, sans doute dumilieu du XIXe (a, cest Wikipdia qui le dit, en se basant sur les travaux dun universitairedOxford, publis en 2004). Bref, rien de trsprcis sur le sujet. Ce que nous pouvons juste

prciser pour rassurer les tempraments in-quiets, cest que nous navons crois sur leterrain que des spcimens de saucisse tout fait banals. Du buf, du porc, du poulet par-fois, de la dinde rarement, et une seule fois duveau (le fameux veau chaud de YannickAllno qui aurait pu remporter une premireplace si le parti pris de la tte de veau recons-titue sous forme de saucisse ne stait rvlclivant). noter aussi, parmi les nouveaux oxymoresurbains les hot-dogs veggies (Tricycle, dans leXe, avec une saucisse de bl et soja fume aubois de htre, et East Side Burgers, dans le XIe,avec une saucisse galement vgtale). Nous

ne les avons pas retenus, car trop loigns dela recette initiale.Au chapitre street food, le hot-dog est auxAmricains ce que le fish and chips est auxAnglais et le jambon-beurre aux Franais. Unmarqueur populaire et transgnrationnel quisest export depuis longtemps hors de son pays dorigine. Voici quelques annes, degrands chefs sen sont mme empars pour lamliorer, lanoblir avec des ingrdientshaut de gamme. Il arrive ainsi que les saucis-ses, longtemps synonymes de plastic food, af-fichent dsormais de beaux pedigrees et quecertains petits pains viennent de bonnes mai-sons. Vivent les chiens chauds ! C. M.

LES MEILLEURSHOT-DOGS DE PARISLES BURGERS ONT DU SOUCI SE FAIRE, LES HOT-DOGS MONTENT LASSAUT DE LA CAPITALE ! POUR LES AMATEURS, NOUS AVONS PASS AU CRIBLE UNE QUINZAINE DADRESSES QUI EN ONT FAIT LEUR SPCIALIT OU LEUR NOUVEAU JOKER.

DOSSIER RALIS PAR ALICE BOSIO, COLETTE MONSAT ET HUGO DE SAINT PHALLE

Excellente saucisse maison 100 % buf dans le hot-dog de notre gagnant, Frenchie To Go (IIe).

RESTAURANT

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LE PRINCIPETest A priori bon march, mais rservant desmarges confortables son vendeur, le hot-dog,souvent dcri par la bien-pensance culinaire,ne sest jamais si bien port dans la capitale. Dlaissant les stands ambulants, voire les gu-rites de caf o il sbroue entre crpes et gau-fres, nous lavons pist l o il tait cens don-ner le meilleur de lui-mme : bistrots de chef, bars amricains, bonnes brasseries, y comprisune petite ambassade allemande (Le Stube) oil a droit de cit ! Soit une quinzaine dadressesqui linscrivent leur carte toute lanne.

sence et prparation plus ou moins travailledoignons, cheddar, ketchup, moutarde, re-lish) et enfin le rapport qualit-prix. Lorsquele hot-dog, servi sur table, tait escort defrites ou autres accompagnements (coleslaw, salade verte), nous avons lgrement majorla note de ce 4e critre pour en tenir compte.Rsultats Oui, le hot-dog peut tre un sand-wich extrmement gourmand lorsquil est prpar avec soin et avec de bons produits. Les gagnants de ce palmars en sont la plus belleillustration.

Mthode Les hot-dogs ont t dgusts par lesjournalistes de la rubrique, au cours des deuxsemaines qui ont prcd la parution. Ils ontt nots selon une grille de lecture prtablie.Critres retenus Quatre, nots chacun sur5 points pour un total sur 20. Soit le petit pain(industriel ou artisanal, suffisamment toast ounon), la saucisse (le choix allant de la plus basi-que de porc sous vide, des spcimens trs tra-vaills, comme chez Frenchie To Go ou au Terroir Parisien, en passant par les trs bonnes saucisses bio de Leonis Dli), la garniture (pr-

PALMARSNOTRE TOP 10 PAIN(SUR 5) SAUCISSE(SUR 5) SAUCE, GARNITURE(SUR 5)

RAPPORT QUALIT/PRIX

(SUR 5)

TOTAL(SUR 20) PRIX

1 FRENCHIE TO GO9, rue du Nil (IIe).Tl. : 01 40 26 23 43. 4 5 4 4 17 8

2 TERROIR PARISIEN28, place de la Bourse (IIe).Tl. : 01 83 92 20 30. 4 4,5 4 4 16,5 10

3 LE STUBE 31, rue de Richelieu (Ier). Tl. : 01 42 60 09 85. 3,5 4 4 4 15,5 5,90

4 LEONISDELI67, rue dArgout (IIe).Pas de tl. 3,5 4 4 3,5 15 6,40

5 LE FLORAL 73, rue du Fbg-du-Temple (Xe).Tl. : 01 40 18 46 79. 3,5 3 4 4 14,5 10

6 KRAFT HOT DOG15, rue des Archives (IVe).Tl. : 01 42 77 09 75. 4 3 3,5 3,5 14 5,50

6 EX AEQUO

MARCEL 15, rue de Babylone (VIIe). Tl. : 01 42 22 62 62. 3 4,5 3,5 3 14 15

8 GABE 83, rue de Turbigo (IIIe).Tl. : 06 80 38 34 80. 3 4 3 3,5 13,5 5,90

9 MOSAQUE 56, rue du Roi-de-Sicile (IVe).Pas de tl. 2,5 2,5 3 4 12 3,50

10 HUTCH HOUSEOF HOT DOGS3, rue Sainte-Marthe (Xe).Pas de tl. 2,5 2,5 3 3,5 11,5

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11E BIIIM 7, quai de Loire (XIXe). Tl. : 01 40 36 93 78. Prix : 9 . 10,5/20 12E CLYDE 36, rue Vivienne (IIe). Tl. : 09 81 85 78 74. Prix : 9 . 9,5/20 12E EX AEQUO HARRYS BAR 5, rue Daunou (IIe). Tl. : 01 42 61 71 14. Prix : 6,50 . 9,5/2014E H.A.N.D. 39, rue de Richelieu (Ier). Tl. : 01 40 15 03 27. Prix : 12 . 9/2015E CHARLY BUNS COFFEE 36, place du March-Saint-Honor (Ier). Tl. : 01 42 60 36 67. Prix : 14,90 . 8,5/20

ET LES AUTRES...


PUBLI-INFORMATION

Spcialits

POUR TOUS RENSEIGNEMENTS : RACHEL 01 42 33 37 33

1eCAVEAU DU PALAIS

Nich au cur du Paris Royal, le Caveau du Palais vousaccueille tous les jours pour une escale atypique quiravira les amoureux de Paris. Sa cuisine franaise,moderne et inventive, voluant au rythme des saisonset des envies du chef : des Ravioles de tourteaux etleur bisque lgrement pice, en passant par le Canondagneau rti pommes de terre fondantes, chalotes etails contes et jus de viande, pour nir par la Robe duPalais. Sacuisinesduit aussi bien lesnsgourmetsqueceux cherchant une cuisine plus authentique.Le plus : la terrasse chaueOuvert 7/7 de 12h00 14h15 et de 19h00 22h15www.caveaudupalais.fr19, placeDauphine-0143260428

10eLE FLOREAL

Un lieu sympa, qui vous donne rendez-vous toute lajourne dans un intrieur chaleureux et confortable,ouvert non stop et donne un ct chic un quartierentre Rpublique et Belleville avec sa belle terrasse quisurplombe la rue anime. Du burger au plateau de fruitsde mer en passant par le hot-dog, Le Floral nhsitepas vous proposer une nouvelle carte tous les joursavec des produits de saison. Il y en a pour tous les gotset tous les apptits au Floral.Le plus : Brunch le samedi et le dimancheOuvert 7/7 de 8h00 02h00 dumatinMtro Goncourt73, rueduFaubourgduTemple-0140184679

15eCHEZMARIE EDITH

Aplumesoupoils, lasaisondesgibiersestouvertechezMarie-Edith, cest le moment de partir la chasse auxsaveurs . Les premiers perdreaux rtis, faisans, rble delivre accompagns des lgumes du moment, laissentchapper leurs fumets caressants et nous transportentdans une exquise balade automnale sans oublier leschampignons. Place aussi aux incontournables : lesabats ( rognons de veau, joue de buf, ris de veau),les poissons : (daurade, bar, homard), les viandes :(let de buf , carr dagneau, magret de canard) ,et les desserts au got denfance. Dans une ambiancefeutre on prend volontiers ses habitudes ici tant il y ade lauthenticit et de la gnrosit dans lassiette etdans laccueil. De quoi rgaler nos papilles , on vous lerecommandevivement.Menu carte 29 et 32 -Ouvert 7/7Mtro Cambronne ouMotte-Picquet-Grenelle34, rueduLaos-0145664460

GRGORY MARCHAND Limportant dans le hot-dog, cest la saucisse !

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adapts aux rythmes soutenus des cuisi-niers. Jallais notamment chez GraysPapaya, une institution new-yorkaise, pourmanger un hot-dog avec un jus de fruits. Enminstallant Paris, et en ouvrant FrenchieTo Go en 2013, javais envie de retrouvercette cuisine mais avec une vraie qualit.

Quels sont les ingrdients de votre hot-dog ?Il est fidle la recette new-yorkaise : sau-cisse maison 100 % buf, pain de GontranCherrier, choucroute maison et sauce Savo-ra, plutt que moutarde. Comme Chicago,on propose aussi un petit pot de relish, tou-jours maison, avec du poivron, du concom-bre et des oignons. Mais il est servi part, jene veux pas limposer.

P ourquoi proposer un hot-dog chez Frenchie To Go ?Lorsque je travaillais Londres (auFifteen de Jamie Oliver, NDLR) et New York( la Gramercy Tavern, NDLR), jtais ungrand consommateur de street food. Lestraiteurs et les delis sont particulirement

LA TTE DE TROIS ADRESSES RUE DU NIL (UN RESTAURANT, UN BAR VINS, UN SPOT DE CUISINE SUR LE POUCE), LE TALENTUEUX CHEF DE FRENCHIE TO GO REVENDIQUE UNE RECETTE 100 % NEW-YORKAISE.


IN MEMORIAMMais pourquoi ont-ils donc oubli Little Fernand, latelier du hot-dog (45, rue du Faubourg- Poissonnire, IXe), monomaniaque du chien chaud et annexe du Big Fernand, lui-mme spcialiste du hamburg la sauce rgionale ? Tout simplement parce quil a ferm durant lt 2014. Dommage, nous aimions beaucoup la crativit dploye par Steve Burggraf, le PDG des deux adresses, qui faisait swinguer ses garnitures avec des recettes un peu rock (fourme dAmbert-Tabasco, moutarde au cidre-fromage raclette) mais se montrait intraitable sur la qualit de la saucisse et du pain, fourni par un boulanger artisanal. Aujourdhui, reste toujours Big Fernand (16 adresses en France et ltranger) qui joue fond la carte de la street food hexagonale. C. M.

Comment prparez-vous vos saucisses ?Le secret dun bon hot-dog, cest sa saucisse. Et le secret dune bonne saucisse, cest duti-liser un bon buf. Nous prparons les ntres partir des parures et du gras des briskets (poitrines de buf) que nous nettoyons pourle pastrami. Le buf Longhorn ou Shorthornvient de chez Tim Wilson, fermier et boucheranglais de The Ginger Pig, dans le North Yorkshire, star du march londonien deBorough Market. Elles contiennent 40 % degras. Leur prparation est assez technique : ilfaut mulsionner le gras pour que les saucis-ses ne soient pas sches. Pour laborer ma recette, jai travaill avec un ami et anciencollgue de la Gramercy Tavern, Scott Bridi,dsormais la tte de Brooklyn Cured, quiproduit de la charcuterie New York. On cuisine la chair avec des pices, puis on gar-nit des boyaux de mouton naturels, avant de faire fumer chaud les saucisses dans notre fumoir. Elles sont ensuite grilles minute lacommande sur la plancha.

Vous ne mettez pas de cheddar ?Si la saucisse est bonne, il est inutile de venir polluer son got avec dautres ingrdients.Cest comme a que je laime en tout cas. Ou, la rigueur, avec de petits oignons frits

En vendez-vous beaucoup ?Oui, dautant que cest le produit le moins cher que nous ayons la carte (8 ). Les enfants en sont dingues : on le propose alors avec du ket-chup la place de la Savora. Il sert aussi de cou-pe-faim tout moment de la journe. Je passe dailleurs trs rgulirement en dvorer un !

PROPOS RECUEILLIS PARALICE BOSIO

LA SEMAINE PROCHAINELes nouvelles ptisseries ouvertes par de grands chefs

dition collector

} Le Figaro Magazine rend hommage au pape des cruciverbistes. Une compilation de 40 deses meilleures grilles pour vous faire dcouvrir ou apprcier nouveau lart de croiser les mots.

EN VENTE ACTUELLEMENTen kiosque et sur www.figarostore.fr6,90

Volume

9

prsente

NOUVEAU


LIEU :Sofitel Arc de Triomphe. 2, av. Bertie-Albrecht (VIIIe).TL. :01 53 89 50 53. HORAIRES :Tlj. Mtro : Charles-de-Gaulle-toile.

D u ct de ce Sofitel,depuis le gastronomique visantltoile jusquau concept mal repomp, les restaus ont au moins autant ram quils se sont succd. Un jour pas mal, lautre pire. Reste qu tant se chercher, ladresse sest peut-tre enfin trouve. Sans plus se compliquer la casserole quen demandant Christian Constant de rpliquer ses Cocottes, table succs de la rue Saint-Dominique (VIIe)

LES COCOTTES AU SOFITELdont la formule est visiblement soluble dans le fonctionnel des grands htels. Et mme si la moiti des plats ne soulve pas la fonte (le mijot a ses limites), il y a l une bonne conviction de recettes tradis traites en manire urbaine. Le tout dlgu avec cette souplesse de room-service : au bar, sur banquette et dans un quasi non-stop, remarquable vous lcher un cabillaud vapeur sur le coup des 16 heures.

AVEC QUI ? Un col blanc en mi-temps.UNE, DEUX, TROIS ASSIETTES ! ufs mimosa : petit plaisir ovode. Tte de veau en cocotte : gaillarde. Tarte chocolat de Mamie Constant : courtoise.SERVICE ? En non-stop de 12 23 heures et plutt allgre.LADDITION ? La carte 50 mais les menus bien btis 28 et 32 (dj., sem.).QUELLE TABLE ? La 5/1.

SHANG PALACE

GENRE : en provenance directe de Canton, nouveau chef pour la table chinoise du palace. Et la cuisine de suivre un ton plus aigu, enrichie dindits et toujours aussi minutieuse rvler ses classiques.

PRIX : entre 90-150 . Menus 78 (dj.), 98 et 128 (dn.). Mention la formule dim-sum, 52 (dj.). Rouleaux de pte de tofu fum et julienne de lgumes : envotant. Jarret et langue de buf, crpes paisses aux poireaux : dlicat. Demi-canard laqu pkinois : incontournable.

AVEC QUI ? Une Maggie Cheung.

BONNE TABLE : la 7. Service fluide, dune lgance lifte.

lHtel Shangri La. 10, av. dIna (XVIe). Tl. : 01 53 67 19 92. Tlj sf mar. et mer. Mtro : Ina. Voiturier.

COFFEE CLUB

GENRE : dans lesprit des Coffee Parisien qui convertirent le Paris annes 1990 aux classiques US, un bon volume de saloon new-yorkais, plutt sympathique largir le propos au-del du burger. Pour autant, le mex ne vaut pas ici le tex.

PRIX : middle class ! Entre 20 et 35 . Menu (enfant) 10 . ufs Bndicte : gourmand. Club sandwich Deluxe : bien chafaud. Carrot cake : un peu sec !

AVEC QUI ? Une yankette.

BONNE TABLE : au bar. Gentil service de girl next door .

87, rue dAssas (VIe).Tl. : 01 43 29 87 87. Tlj. Mtro : Vavin.

KRAFT HOT DOG

GENRE : au rythme avec lequel se multiplient les choppes chien chaud, les petits toutous de la food vont bientt se mettre japper. Tant qu aboyer avec la foule, autant mordre belles dents dans le joufflu des modles assembls par cette consciencieuse niniche.

PRIX : env. 4,50-6 le sandwich. Formule 7,50 . Hot-dog coleslaw, guacamole : mme si lon sen met autant sur les doigts que dans la bouche, belle pice. Hot-dog classic : la saucisse ferme, le pain moelleux, la sauce sexy, rien redire.

AVEC QUI ? Un speed.

BONNE TABLE : debout face comptoir ou assis dans le dlicieux Clotre des Billettes (au 24 de la rue). Service emball, cest pes !

15, rue des Archives (IVe). Tl. : 01 42 77 09 75. Tlj jusqu 23 h-minuit. Mtro : Htel-de-Ville.

LES FRITES MAMANGENRE : dans une ambiance de blague Carambar et un espace bricol en norme baraque frites, la bande des Fils Maman rcidive popoter potache en dclinant et dtournant donc la frite. Lensemble gentiment bourrin !

PRIX : env. 15-30 . uf cocotte et ses frouillettes (ah, ah, mouillettes tailles frites) : trop compact. Frites Saint-Andr (en forme de croix), saucisse et crme moutarde : bravement rgressif ! Frites de banane au Nutella : accrochez-vous !

AVEC QUI ? Un Tanguy.

BONNE TABLE : sur lune des plus longues tables dhte de Paris. Service chaud patate.

6, rue Lamartine (IXe).Tl. : 01 48 78 12 20. Tlj sf lun., mar. (dj.), sam. (dj.) et dim. (dn.). Mtro : Cadet.

NOUVEAUTSPAR EMMANUEL RUBIN

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UN DERNIER VERREPAR NICOLASDESTIENNE DORVES

AVEC JULIE FUCHSFolie douceALORS QUELLE INCARNE LA FOLIE DANS PLATE DE RAMEAU, AU PALAIS GARNIER, LA SOPRANO FRANAISE (EN)CHANTE LE RPERTOIRE DES ANNES 1920 DANS SON RCITAL YES , CHEZ DEUTSCHE GRAMMOPHON. LIBIAMO !

Q uest-ce que je vous offre ?Un cocktail base de concombre, desureau, deau gazeuse et de menthe. Jefais une semaine sans alcool. Non par dite, mais parce que je naime pas les automatismes

Quelle musique pour vous accompagner ?Ella Fitzgerald, Mercedes Sosa, des chantstraditionnels (scandinaves et corses), Bach,Gainsbourg, Bjrk, du jazz, plein de jazz. Mais ma nouvelle petite lubie, cest llectro

Quest-ce qui vous retient (encore) la nuit ?Penser, rflchir au lendemain, ce que je naipas fait assez bien la veille et que je peux am-liorer, dans tous les domaines. Si a marche ? Oui : je ne dors pas !

Vlib, taxi ou VTC ?Le Vlib et, quand il pleut, un VTC.

La rue que vous aimez traverser quand tous les chats sont gris ?La rue Peyrollerie, chez moi Avignon, quilonge le Palais des papes, sous le rocher. Unerue de petits pavs, sur le trottoir de laquellejai beaucoup chant, 18 ans, avec mon quintette vocal, durant le festival. lpoque, on ne chantait que quand on en avait envie

La dernire page Web que vous consultez le soir venu ?Jai rcemment dcouvert Ted , une page o tout le monde vient parler de sujets les plus divers : sciences, psycho Jai un peu hontemais, la dernire fois, jy ai lu un article sur Les 26 questions se poser pour resteramoureux Javoue, je suis une midinette

En cas de fringale nocturne, direction ?Un bon bout de pain aux noix et de lappenzel. Un jour, jai mang ce fromage entoure des vaches qui lavaient fait : un des plus beauxmoments de ma vie !

Et votre ultime SMS est pour ?Un groupe de copains que jai cr surWhatsApp il y a trois ans, lorsque je suis partie pour Zrich.

La phrase que vous aimez dire lumire teinte ? Est-ce quon met le rveil ?

La question que vous auriez aim que je vous pose ? Voulez-vous bien vous taire, maintenant, sil vous plat ?

RENDEZ-VOUS DONN AU BAR DU PARK HYATT VENDME (5, RUE DE LA PAIX, IIE. TL. : 01 58 71 10 60)

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SJean-Honor Fragonard, LInstant dsir (dtail), vers 1770.

FRAGONARD DANS DE BEAUX DRAPSEMBARQUEMENT POUR LLE DAMOUR AVEC LE DIVIN FRAGO COMME CAPITAINE. UNE CROISIRE TOUR TOUR GALANTE, LIBERTINE, POLISSONNE, VOIRE FRANCHEMENT GAULOISE.

A h, cette fin de XVIIIe sicle o la chairntait pas encore triste ! Quand,dans les alcves parisiennes et dansles folies de Marly, on jouait mille jeux roti-ques. Si quelque vierge y tait menotte,ctait de guirlandes de fleurs. Au voisinage de telles galanteries, mrinos et tourterelles trahissaient lanimalit profonde du comportement amou-reux. On avait lu LAstre du tendreHonor dUrf, mais on savait aussi ce que connotait un cor de chasse,une flche tire de son carquois ouun glaive de son fourreau. Rien nimportait plus que lhdonisme.Lunivers pouvait bien scrouler, on embarquait allgre pour Cythredans lesquif invent par Watteau.Au cours de cette qute des sens qui nest en dfinitive que la qute du sens, Jean-Honor Fragonard (1732-1806)pousse lescarpolette le plus fort. Il la propulseplus loin que celle dun Boucher, par exemple, lcole duquel il a tout de mme appris quune paire de fesses nest jamais plus savou-reuse quavec une pointe de rose.

Le divin Frago (comme il y a le divin Mozartou le divin Sade) invente une touche pleine de vigueur, ou extrmement fluide pour ses lavis, comme expression mme du dsir. Telle est sa modernit. Ces factures radicales saccordent aux thmes. Ainsi ceux des Contes libertins de La Fontaine, prfrs aux fables morales. dfaut, dans La Laitire et le Pot au lait, on se concentre sur la jupe releve dans la chute de la mignonne Perrette.En ce qui concerne la mythologie, Fragonard lui te la svrit austre dont un David se fera bientt le chantre pour ne garder que lhybris primordiale des nymphes et ses satyres. Vite, il se libre mme de ces dieux et de ces desses au profit dtres autrement plus rels. Surgissent alors des bouviers renversant des filles de fer-me, des curieuses nous aguichant par un jet de ptales de roses, une socit de libertins tour-nant en partie fine une ripaille flamande

JEUX DEAU ET PTARDS. Les plus beaux tableaux se remarquent par leur exceptionnelle lumire dore (Renaud entre dans la fort en-chante), ce en quoi Fragonard se distingue deses homologues contemporains galement ex-perts en scnes grivoises. Car la veine libertine court alors partout, de la littrature la posie, des dcors dhtels du Marais aux cimaises destrs officiels salons de peinture. Le parcours le rappelle amplement.Au dpart, Fragonard a jou le jeu de la recon-naissance acadmique. Mais sa clientle aux penchants plus prosaques paie mieux. Surtout, on le sent soucieux de dire plus directement les pulsions, commencer par les siennes. Dans la slection de trs haute qualit runie par Guillaume Faroult, en charge des peintures franaises du sicle des Lumires au Louvre

(Le Verrou du Louvre, Le Baiser gagndu Met de New York ou encore La R-sistance inutile de Stockholm sont aurendez-vous), on dcouvre dpatantsdessins. O des jets deau inondentune couche. O des ptards explosentau pied dun lit dfait Convulsions.Exultations. Sans tabou aucun.Ces liaisons deviennent toutefoisdangereuses. Les bosquets o unelite grime en bergers arcadiens joue colin-maillard ne sont plus taills.Le chat de La Leon de musique nousfait les yeux noirs. La violence essen-

tielle reprend le dessus sur lamour essentiel.La passion qui emporte Le Verrou se voit bor-ne par Le Contrat. Avis de gros temps doncsur Lle damour. Le temps de Fragonardntait quphmre. Ctait celui de la plus douce civilisation.

MUSE DU LUXEMBOURG19, rue de Vaugirard (VIe).TL. :01 40 13 62 00.HORAIRES :de 10 h 19 h ,(21 h 30 lun. et ven.).JUSQUAU :24 janvier.CAT. :RMN, 288 p., 39 .

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LE DRESSING DE RVE DES PARISIENS lHtel de ville, jusquau 31 octobre.FLORENCE, PORTRAITS LA COUR DES MDICISau Muse Jacquemart-Andr, jusquau 25 janvier 2016.DE ROUGE ET DE NOIR la BnF (site Richelieu), jusquau 30 avril 2016.

PAR [email protected]


IMMERSION FORTEMARC-OLIVIER WAHLER RUNIT HUIT PROJETS DE JEUNES ARTISTES EN LICE POUR LE 17e PRIX DE LA FONDATION RICARD DANS UN PARCOURS SENSORIEL, LORDRE DES LUCIOLES , QUI MET LE VISITEUR EN TAT DALERTE.

PAR SOPHIE DE SANTIS [email protected]

o n pntre dans cette expositionexprimentale par une tentehermtique plonge dans lenoir. Dans ce refuge la temprature tropicale, des machines crpitent, deslucioles brillent, des plantes poussent etdes criquets vivants se reproduisent.Cest le laboratoire mystrieux du Suisse Robin Meier. Comme lui, ses congnres

proposent dautresaventures tout aussicaptivantes. Commelatelier de rcupra-tion de matriaux in-formatiques de Tho-mas Teurlai, qui tentede trouver de lordans les micropro-cesseurs uss. Unerue vers lart quifrle les extrmes.

HOWARD HODGKIN, LIL MATISSELE GRAND PEINTRE ABSTRAIT BRITANNIQUE REVIENT PARIS CHEZ RIC DUPONT POUR UNE EXPOSITION SUR PAPIER. TOUTE LRUDITION ET LA MAIN DU MATRE SE RETROUVENT DANS LUVRE GRAV AUX COULEURS DAURORE ET DE SOUS-BOIS.

tion sur papier qui fait vibrer doucement lacouleur. Depuis 30 ans, Howard Hodgkin travaille avec le mme diteur, Alan Cristea, qui suitson uvre grav lombre prs , confie ricDupont, tout heureux daccueillir le matrepour son retour Paris. Ses gravures aucarborundum sont des perfections techniques qui demandent 3 4 passages. Les formatspeuvent tre spectaculaires - 2 2,5 m pourla plus grande - ou petits comme Gate au vert

abstrait, sans que limpactet lmotion y perdent.Les gravures de HowardHodgkin, qui ont accom-pagn sa vie entire depeintre, gardent toujoursce sentiment du vivant, delhabit qui arrte le regardet le temps. Elles sont tires sur detrs beaux papiers Mou-lin du Gu au fort gram-

mage (350 grammes), ce qui leur donne unematire particulire. Le carton dinvitationau vernissage donne une ide de ce perfec-tionnisme sensuel. Une petite vingtaine de gravures diffrentes, des tirages restreints,de 20 40 exemplaires, des prix plus abor-dables (de 3 300 20 000 hors taxes)pour avoir pareil matre sous la main.

GALERIE RIC DUPONT138, rue du Temple (IIIe).TL. :01 44 54 04 14.HORAIRES :du mar. au sam., de 11 h 19 h.JUSQUAU :du 10 octobre au 14 novembre.

PAR VALRIE DUPONCHELLE @VDuponchelle

G ordon Howard Eliot Hodgkin est nen 1932. Et cet homme desprit seraconte comme un roman en unecourte biographie comme une nigme laSherlock Holmes. De son grand-pre ma-ternel, Gordon Hewart, fils de drapier duLancashire, journaliste et homme de loi, il ahrit de son premier prnom et dune cer-taine ide de la justice. Du ct paternel, desanctres quakers, ces lites intellectuellesprotestantes, dont un aeul Thomas Hodg-kin (1798-1866) qui donna son nom la si-nistre maladie et un autre, Luke HowardF.R.S. (1772-1864), qui donna des noms auxnuages en 1802 et lui lgua son prnomdartiste, Howard. Le rencontrer, chez lui Londres, prs du British Museum, cest re-dcouvrir avec dlices le monde rv dunartiste, esthte, rudit, intensment civiliset simple comme le soleil. lt 2014, la Gagosian Gallery avait cl-br dans ses murs, rue de Ponthieu, lartmatissien de ce peintre la belle formule.Lhiver dernier, elle exposait Londres,17-19 Davies Street, ses Indian Waves o la touche sclaire comme les Tropiqueset senfuit comme le crpuscule, vrai re-mde la pluie et aux nuages de la Grandele. Cest donc un pur bonheur de retrouverce grand artiste Paris, dans cette exposi-

LE DRESSING DE RVE DES PARISIENS lHtel de ville, jusquau 31 octobre.FLORENCE, PORTRAITS LA COUR DES MDICISau Muse Jacquemart-Andr, jusquau 25 janvier 2016.DE ROUGE ET DE NOIR la BnF (site Richelieu), jusquau 30 avril 2016.

ET AUSSI

Eye, par Howard Hodgkin (an 2000).

FONDATION DENTREPRISE RICARD12, rue Boissy-dAnglas (VIIIe).TL. :01 53 30 88 00.HORAIRES :du mar. au sam. de 11h 19 h.JUSQUAU :31 octobre.CO

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AAvec malice et sensibilit, le duo Claude Brasseur-Nomie Schmidt donne corps la rflexion dIvan Calbrac sur la famille et les relations entre gnrations.

LOURS ET LA PPEIVAN CALBRAC TRANSPOSE LCRAN SA PROPRE PICE, LTUDIANTE ET MONSIEUR HENRI , PORTE PAR CLAUDE BRASSEUR ET UNE RVLATION, NOMIE SCHMIDT.

P as vident de passer de la scne lcran. Ivan Calbrac, auteur etralisateur de Ltudiante et Mon-sieur Henri, russit lexercice avec bon-heur. Cre au Thtre de Paris en 2012dans une mise en scne enleve de JosPaul, avec Roger Dumas dans le rle-titre,Claudia Dimier, Sbastien Castro et Lysia-ne Meis, cette comdie douce-amre,cocasse et tendre avait reu un accueiltriomphal du public comme des critiques.Elle avait, entre autres, t rcom-pense par le grand prix du jeunethtre de lAcadmie franaise. Cette histoire la fois mouvanteet drle touche vraiment les gens ;et le cinma permet datteindre unpublic plus large , observe IvanCalbrac. Lauteur de 44 ans napas choisi la facilit avec une in-trigue porte par des personnageshauts en couleur. Constance etMonsieur Henri sont commechien et chat. Lui est un expert-compta-ble la retraite, veuf, qui tient sa tran-quillit. Elle, tudiante en situationdchec, est trs dcouvert . Cest lefils plein de bonnes intentions qui a eulide de la recruter en lui louant une

chambre pour veiller discrtement surson paternel. Ce dernier rejette Constan-ce demble, avant de la charger dunemission dlicate et non dnue de culot.Observateur de ses contemporains, IvanCalbrac en a tir des enseignements sur lecomportement humain. En 2002, pour sonpremier film, il avait dj crit Irne, quiavait rvl Ccile de France dans un rlede clibataire aux amours prilleuses. DansLtudiante et Monsieur Henri, lauteur trai-te avec une grande gnrosit de la famille,des diffrences de gnrations, des rela-tions filiales, de la transmission, mais ga-lement du couple. Esprit avis et plumecisele, il dveloppe et approfondit enfinesse des thmes qui parlent tous.

BOUGON PARFAIT. Il aime sappuyer surdes comdiens emblmatiques. En lieu etplace de Roger Dumas, il a sollicitClaude Brasseur, 79 ans, qui compose unbougon parfait. De son propre aveu, lecomdien a des points communs avec ceseptuagnaire grincheux et intransigeant,mais aussi tellement pudique quil narri-ve pas dire je taime son fiston,Guillaume de Tonqudec, irrsistible encostume-cravate.Sa rserve donne prtexte des scnesmouvantes avec Constance. Cest No-mie Schmidt qui succde Claudia Dimierdans la peau de la lycenne qui na pasla langue dans sa poche. Comme celle-ci

lpoque de la pice, la jeuneactrice suisse de 23 ans est cla-tante de vivacit et de fracheur.Elle rend avec justesse le mal-trede toute une jeunesse qui se cher-che, dans une socit qui limitela libert dexpression et interditloriginalit. Elle est aussi rayon-nante que des comdiennes amri-caines comme Julia Roberts ,admire Ivan Calbrac.Nomie Schmidt devrait voir la

liste des propositions de films se rallonger.Face au cador Claude Brasseur, elle offreune belle ide de ltendue de son talent.Prochainement, elle endossera la robedHenriette dans Versailles, la srie vne-ment de Jalil Lespert sur Canal +.

LTUDIANTE ET MONSIEUR HENRIComdie dIvan Calbrac.AVEC :Claude Brasseur, Nomie Schmidt, Guillaume de Tonqudec.DURE :1 h 38.


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LA LOI DU MARCHDrame, de Stphane Briz. 1 h 33. Les tribulations dun chmeur dans la France daujourdhui. Vincent Lindon, remarquable, a remport un prix dinterprtation mrit au dernier Festival de Cannes, et le film a dpass le million dentres. Le voici maintenant en DVD, dit par Diaphana.


IMAGES DOUTRE-RHIN LE FESTIVAL DU CINMA ALLEMAND DE PARIS FTE SES VINGT ANS, DU 7 AU 13 OCTOBRE. UN RENDEZ-VOUS POUR DCOUVRIR DES UVRES RCENTES ET DE NOUVEAUX VISAGES.

PAR MARIE-NOLLE TRANCHANT [email protected]

L e 20e Festival du cinma alle-mand de Paris souvre mercredisoir au cinma L Arlequin aveclavant-premire dElser. Un hros ordi-naire (sortie le 21 octobre). Sign par leralisateur de La Chute, Oliver Hirs-chbiegel, le film est une biographie his-torique consacre Georg Elser, rsis-tant allemand de la premire heure,auteur dun attentat contre Hitler le8 novembre 1939, Munich.

Deux autres avant-premires noter :Le Temps des rvesdAndreas Dresen(sortie le 16 dcem-bre), qui raconte lajeunesse de la RDAau lendemain de lachute du mur, etLes Amitis invisiblesde Christoph Hoch-

husler (sortie le 18 novembre), thrillerpolitique sur la manipulation dune en-qute journalistique.En clture, on dcouvrira Pour toujourset un jour/Scorpions, documentaire deKatja von Garnier sur le groupe de hard-rock Scorpions.De nombreux ralisateurs et acteursaccompagnent les films : ainsi, samedi 10 octobre, le public aura rendez-vousavec Alexander Fehling. Le GoetheInstitut, qui programme la section ac-teurs/actrices , propose un focus sur cet acteur berlinois de 34 ans rcem-ment remarqu en France dans Le Laby-rinthe du silence de Giulio Ricciarelli.

FESTIVAL DU CINMA ALLEMANDCinma LArlequin 76, rue de Rennes (VIe).DURE :du 7 au 13 octobre.INFORMATIONS :www.festivalcineallemand.com

TRAFIC DE TALENTSAVEC SICARIO , LE RALISATEUR CANADIEN DENIS VILLENEUVE LIVRE UN THRILLER NOIR ET PRENANT AUTOUR DES CARTELS DE LA DROGUE.

travers le personnage de Kate Macy,sorte de reprsentation de Candide aupays des brutes sadiques de la pire espce,le ralisateur de Prisoners et Enemy traitede manipulation, des frontires bienfloues entre le bien et le mal, de rapportsdinfluence. Reconnaissons-le, parfois,on sgare comme le Petit Poucet dans une

fort opaque. Pourtant,du dbut la fin, on res-te scotch.crit par Taylor Sheridan(NCIS : Los Angeles, LesExperts), le texte estdune efficacit redouta-ble sous-tendu par desdialogues rapides commeles balles tires dun fusilautomatique ou des silen-ces assassins. Aux chan-

ges, le marathonien Denis Villeneuve privi-lgie laction, de prfrence rapide. Seservant de sa camra comme dune arme, il ne laisse dailleurs aucun temps mort sesprotagonistes. Pas le temps de souffler. Cer-taines scnes claires par le chef-oprateurRoger Deakins sont filmes avec une virtuo-sit poustouflante.En symbiose, les comdiens jouent le jeu.Benicio del Toro compose un killer quidonne froid dans le dos. Dans Traffic, deSteven Soderbergh, il enqutait dj sur lescartels de la drogue. Son partenaire, JoshBrolin, nest pas aussi clair quil lassure.Enfin, malmene par ces deux mles,Emily Blunt, dans un rle indit pour elle,sen tire avec les honneurs. N. S.

SICARIOThriller de Denis Villeneuve.AVEC :Emily Blunt, Benicio del Toro et Josh Brolin.DURE :2 h 02.

J eune et jolie recrue du FBI lamoralit impeccable, Kate Macy(Emily Blunt) ignore dans quelmonde elle dbarque. Une unit secrtede la CIA charge de dmanteler un traficde drogue entre les tats-Unis et le Mexi-que. Dans leur point de mire : le chef ducartel de Juarez. Kate Macy, qui, selonson boss, a pass les dernires annes dfoncer des portes , se voit encadrer pardeux hommes imposants, moins arc-bouts quelle sur les principes dontolo-giques : Matt, un soi-disant agent du gou-vernement, autoritaire (Josh Brolin), etAlejandro, un consultant inquitantau pass douteux (Benicio del Toro).Avec Sicario, prsent en comptition auFestival de Cannes (mais reparti bre-douille), Denis Villeneuve, 47 ans, livreun thriller noir, hypnotique, qui prendaux tripes. Presque anxiogne, le Qub-cois met le spectateur sur des charbonsardents pendant deux longues heures. Enespagnol, sicario signifie tueur ga-ges . De fait, plus lenqute avance, plusles pistes senchevtrent et sont ponc-tues de crimes sanglants, tous plus vio-lents les uns que les autres.

LA LOI DU MARCHDrame, de Stphane Briz. 1 h 33. Les tribulations dun chmeur dans la France daujourdhui. Vincent Lindon, remarquable, a remport un prix dinterprtation mrit au dernier Festival de Cannes, et le film a dpass le million dentres. Le voici maintenant en DVD, dit par Diaphana.

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lombre dune butte Montmartre de carte postale, Marie-Julie Baup et Lornt Deutsch jouent, chantent et dansent sur le vaste plateau du Thtre de la Porte Saint-Martin.

IRMA ET NESTOR ONT BEAUCOUP SDIREMARIE-JULIE BAUP ET LORNT DEUTSCH, ENTRANS PAR LPATANTE NICOLE CROISILLE, SESSAIENT AVEC SUCCS LA COMDIE MUSICALE DANS IRMA LA DOUCE . ILS RACONTENT LEURS BONHEURS.

i ls saiment ! la ville, comme lascne, Marie-Julie Baup et LorntDeutsch forment un couple tout decharme et dnergie. Ils se sont connus sur unplateau, en jouant. Ils croient en lavie, en lamour. Ils ont trois enfantset, comme ils jouent ensemble cha-que soir, ils ont d sorganiser ! Ni-colas Brianon, qui signe la mise enscne enleve dIrma la Douce, a euune trs bonne ide en les runis-sant.

LE FIGARO. Il y a trois semainesque vous jouez. Comment vous sentez-vous ?Marie-Julie BAUP. Le public fait beaucoup. Il nous aide gagner en libert, dans le jeu, le chant, la danse et, chaque soir, nous avons le sentiment daller plus loin.

Lornt DEUTSCH. Ce style douvrage est trssouple, il y a un ct pte pizza qui changede forme sans arrt ! Et cest trs excitant dans le jeu. On progresse sans cesse.

Saviez-vous chanter, lorsque Nicolas Brianon vous a propos ce projet ?M.-J. B. Jai toujours chant, aim chant.Sur une scne, jen avais eu loccasion avecJrme Savary, dans Tartarin de Tarascon.Pour Irma, nous avons eu un trs bon profes-seur, Vincent Heden, et nous continuons deprendre des cours. Nicole Croisille nous a aids, elle est un modle de discipline et detalent. Nous ladmirons beaucoup.L. D. Javais un peu chant dans La StationChampbaudet de Labiche. Chanter est une ex-prience extraordinaire. Cela ouvre, littrale-ment, cela donne de lnergie, cela vous re-met daplomb et cest une thrapie, en fait !

Que pensez-vous de lintrigue dIrma la Douce ?M.-J. B. Jaime la sincrit des sentiments, jaime le ct conte de fes de louvragedAlexandre Breffort. Il est malicieux et lesmlodies de Marguerite Monnot sont ravis-santes. Pour une fois, on ne me demande pasde faire rire toute force !L. D. Il y a du ralisme potique dans louvra-ge, mais aussi un ct Monty Python qui estirrsistible et soulign par la mise en scne.

Que prfrez-vous dans cette aventure ?M.-J. B. Le travail en troupe : les costumespleins dimagination de Michel Dussarat, G-rard Daguerre et ses musiciens, nos camara-des si talentueux qui souvent jouent plusieurs

personnages, tout donne de llan.L. D. Nicolas Brianon a su trouverles couleurs de la reprsentation. Ilnous a dirigs trs prcisment dansle jeu : il faut tre sincre et juste,mme si les personnages sont despersonnages de fantaisie.

Y a rien sdire, y a qu saimer , cela vous correspond ?M.-J. B., L. D. Nous, on parle tout le

temps ! Nous aimons parler. Nous nous fai-sons des dbriefings chaque soir !

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THTRE DE LA PORTE SAINT-MARTIN18, bd Saint-Martin (Xe).TL. :01 42 08 00 32.HORAIRES :du mar. au ven. 20 h, sam. 17 h et 20 h 45.PLACES :55 10 .

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FROCIT POUR RIRELHUMOUR NOIR DAMANTHA STHERS ET DE MORGAN SPILLMAECKER CLAIRENT CE CONSEIL DE FAMILLE .

PAR JEAN-LUC JEENER

E lle est bien sympathique, cette petitecomdie dhumour noir crite parAmanda Sthers et Morgan Spillemaec-ker, et les gens qui viendront la voir passerontun moment agrable. Ctait ce quon entendaitau sortir du spectacle et ctait justifi. Mainte-nant, nos auteurs auraient pu tre un peu plusexigeants avec eux-mmes, donner un peu plusde vrit, de crdibilit et, surtout de folie, une histoire qui laurait mrit. Ils sont troisgrands enfants qui ont dj largement fait leurvie, deux hommes et unefemme qui ne sont pas encorecompltement sortie de lem-prise de leur mre. Une gorgo-ne, cette mre-l, castratrice,mchante, intresse, enva-hissante. Une seule solution :sen dbarrasser pour avoirenfin la paix et, pour le frrean, surtout ne pas continuer se ruiner en lui donnant delargent. Vouloir empoisonnersa mre est une chose, le mettre en pratiqueune autre et comme on est dans une comdie,les ratages se succdent. Lhumour noir est tou-jours trs rjouissant et cest parfois vraiment drle. Le texte un peu trop sage mriterait unemise en scne plus endiable. On sent que celava venir une fois que le metteur en scne ricCivanyan aura mis un peu plus de liant entre lesdeux espaces scniques o se passe laction.Dautant que les comdiens sont bien : vaDarlan, Frdric Bouraly, Erwan Creignou.Mais cest surtout Maud Le Guenegal qui em-porte le morceau. Impossible de lui rsister.

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THTRE DE LA RENAISSANCE20, bd Saint-Martin (Xe).TL. :01 42 88 64 44.HORAIRES :Mar-sam, 21h ;sam, dim 16 h.PLACES :de 10 45 .

JEU DE MAIN, JEU DE SOUS-MARINAU VIEUX-COLOMBIER, CHRISTIAN HECQ ET VALRIE LESORT ADAPTENT 20 000 LIEUES SOUS LES MERS DE JULES VERNE AVEC DES MARIONNETTES. UNE FERIE BURLESQUE.

mais il a des ides et du talent.Chrisitian Hecq, qui dit avoir appris parler au thtre en entrant laComdie-Franaise, se souvient ici de sa vie davant, quand il travaillait avec Philip-pe Genty, matre s marionnettes et illu-sions. Hecq a form ses camarades de pla-teau. Christian Gonon, Nicolas Lormeau,Jrmy Lopez, Elliot Jenicot, Louis Arene,tous mettent la main la pte et semblentsamuser beaucoup. Ils quittent parfois leur

personnage de Ned Landou du Professeur Aron-nax pour enfiler descombinaisons noires. Ilsdisparaissent ainsi dansla pnombre pour mani-puler les cratures sousmarines imagines parla plasticienne ValrieLesort, qui cosigne lespectacle avec ChristianHecq. Au centre du beaudcor conu par ricRuf, le grand hublot ova-

le du Nautilus fait surgir des abysses despoissons (ne pas confondre le lent et taci-turne mrou goliath et le petit nerveuxmoorish idol), des requins, des scaphan-driers, des mduses ou encore un poulpegant.Cette version de 20 000 Lieues sous les mersest du ct des arts forains, de la lanternemagique. Posie des machines, rverie sous-marine Du thtre tout public in-terdit aux mes tristes.

THTRE DU VIEUX-COLOMBIER21, rue du Vieux-Colombier (VIe).TL. :01 44 58 15 15.HORAIRES :du mer. au sam. 20 h 30, le dim. 15 h, le mar. 19 h.JUSQUAU :8 novembre.PLACES : de 9 33 .

PAR TIENNE SORIN [email protected]

C est la rvolution la Comdie-Franaise ! Aprs un cinastedbutant au thtre en la per-sonne dArnaud Desplechin qui met en sc-ne dans la Salle Richelieu un formidable Prede Strindberg, aprs Bob Dylan rinvent au Studio-Thtre par Marie Rmond dans le trs rock et rjouissant Comme une pierre qui, voici le dernier forfait de ladministra-teur ric Ruf. 20 000 Lieues sous les mers ! ?Cest Racine quon assassine ! On est loin dune version en alexandrins du roman de Jules Verne. Non, une adaptation clownes-que et marionnettique ! Cest le trublion de la troupe, Christian Hecq, qui trahit le th-tre de la parole dans lequel excellent les ac-teurs du Franais. Le sacrilge est vite par-donn, tant le spectacle merveille.Hecq na pas les moyens de Hollywoodni le charisme de James Mason (le Capi-taine Nemo du film de Richard Fleischer),PA

SCA

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ART

DE DAVID STOREY / MISE EN SCNE GRARD DESARTHEAVEC CAROLE BOUQUET / PIERRE PALMADE / GRARD DESARTHE

VALRIE KARSENTI / VINCENT DENIARD

13, rue des Rservoirs 78000 Versailles /& 01 39 20 16 00www.theatremontansier.com

VENDREDI 9 ET SAMEDI 10 OCTOBRE : 20H30

Avis de grand frais au Franais : un sous-marin, des requins, des scaphandrierset un poulpe gant.


GU

IDEC

LASS

IQUE Katheryne Watson (Theodora) et Stphanie dOustrac

(Irne), personnages chargs en motions dans Theodora.

POIGNANTE THEODORA WILLIAM CHRISTIE ET SES ARTS FLORISSANTS REPRENNENT LAVANT-DERNIER ORATORIO DE HAENDEL DANS UNE NOUVELLE VERSION SCNIQUE CONFIE AU BRITANNIQUE STEPHEN LANGRIDGE.

A ntioche, quatrime sicle aprs J-sus-Christ. Suite un dcret dugouverneur, la cit doit vouer unnouveau culte Vnus. Theodora, noble etchaste Romaine convertie au christianisme,sy refuse. Comme de nombreux autres membres de sa communaut - me-ne par Irne, elle est arrte etcondamne servir comme courti-sane dans le temple de la desse. Dy-dime, jeune centurion pris deTheodora, dcide alors de voler sonsecours. Il ne pourra la sauver du martyre.Haendel a 64 ans lorsquil sattelle,en 1749, ce qui sera son avant-der-nier oratorio. Le seul de langue an-glaise tre bas sur lhistoire de la chrtien-t. Ironiquement, Theodora est aujourdhui considr comme lune de ses uvres les plusabouties, le seul duo final de lacte III surclas-sant en motion bon nombre de ses airs

dopra. Pourtant, il sagit de loratorio qui,du temps de Haendel, remporta le moins desuccs. Daucuns affirment que la raison est chercher du ct de son sujet, lhagiographie tant une spcialit plus catholique que pro-testante. Dautres mettent ce dsamour ori-ginel sur le dos de la malchance, un tremble-ment de terre survenu quelques jours plus ttayant partiellement vid Londres de ses habi-tants. Dans tous les cas, louvrage ne connut lpoque quun nombre limit de reprsenta-tions mais jouit depuis plusieurs dcennies, etplus particulirement depuis la triomphale production scnique de Glyndebourne, en 1996, dun regain dintrt plus que mrit.

UNE TERRIBLE INTOLRANCE. Rien de sur-prenant, donc, ce que le chef WilliamChristie, dj matre duvre du Theodora de1996 (aux cts de Peter Sellars), ait souhait rouvrir cette partition en ouverture de saisondu Thtre des Champs-lyses, avec unejeune quipe vocale et un nouveau metteuren scne : lAnglais Stephen Langridge, nou-veau directeur de lOpra de Gteborg. la charge de ce dernier de faire rsonner Theo-dora aux oreilles dun public daujourdhui. Une jeune communaut chrtienne face uneterrible intolrance, a sonne tellement moder-ne , rappelle de son ct William Christie ausujet dune uvre quil classe parmi les ora-torios les plus poignants et bouleversants . Luvre dun humaniste qui met en dramemusical la condition humaine, dun compositeurprofondment sensible linjustice et la souf-france , poursuit le chef et fondateur desArts Florissants.Il pourra compter, pour donner un relief dra-matique ces personnages chargs en mo-tions, sur le charisme dune quipe de chan-teurs hors du commun. De la Theodora de

Kathrin Watson lIrne de Stpha-nie dOustrac, en passant par le cen-turion Dydime incarn par PhilippeJaroussky. Le contre-tnor franaisretrouve Christie, presque dix ansaprs la production triomphale dIlSantAlessio de Landi, sur cettemme scne. Dun saint lautre, ilpourrait ny avoir quun pas. MaisTheodora marque pour le chanteur le dpart dune nouvelle aventure. La

premire fois que je chante en anglais un oratoriode Haendel . Gageons que ce ne sera pas ladernire. Et que notre contre-tnor pourrait bientt jeter son dvolu sur dautres chefs-duvre de lle dAlbion.

THTRE DES CHAMPS-LYSES15, av. Montaigne (VIIIe).TL. :01 49 52 50 50.DATES :du 10 au 20 octobre.PLACES :de 5 140 .

VIN

CEN

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TNATALIE DESSAYEntre lieder de Schubert et mlodies franaises, la clbre soprano colorature, rcemment convertie au thtre, poursuit sa fructueuse collaboration avec le pianiste Philippe Cassard. Le 11 octobre au Palais Garnier. Loc. : 0 892 89 90 90.

PAR THIERRYHILLRITEAU@thilleriteau


LE GESTE ET LA PAROLE POUR LE BOLCHOEN OUVERTURE DES RETRANSMISSIONS DES BALLETS DU BOLCHO PAR PATH LIVE, LE CINMA LE CLUB DE LTOILE PROPOSE DES CONFRENCES DARIANE DOLLFUS.

V oici quelques annes que, grce Path Live, le Bolchotriomphe en mme temps Moscou et sur grand cran Paris. Le Club de ltoile, partir de cette anne,offre un vrai plus : en partenariat avec lesite dansercanalhistorique.com, desconfrences dAriane Dollfuss, talen-tueuse conteuse et experte du ballet,comme en tmoigne son Noureev lin-

soumis chez Flam-marion. Au Club deltoile, avant lesprojections, elle don-nera des confrencespermettant de situerluvre, ses enjeuxet ses grands inter-prtes. Cerise sur legteau, Casse-Noi-sette, le 20 dcembre,sera prcd dun

atelier pour enfants. Au menu des septsances, Giselle de Grigorovitch, le 11 octobre ( 15 h 30 pour la confrence,17 h pour la projection), puis Joyaux deBalanchine l

Documents

Le Figaroscope - 7 October 2015