6
Rennes Pacé Clayes Saint- Gilles La Chapelle- Thouarault Cintré Mordelles L’Hermitage Le Rheu Vezin- le-Coquet Saint-Jacques- de-la-Lande Chavagne Bruz Chartres- de-Bretagne Noyal- Chatillon- sur-Seiche Vern- sur-Seiche Chantepie Cesson- Sévigné Brécé Noyal- sur-Vilaine Thorigné- Fouillard Acigné Pont-Péan Orgères Corps-Nuds Saint-Armel Saint-Erblon Partenay de Bretagne Gévezé La chapelle des Fougeretz Montgermont Betton Saint-Sulpice- la forêt Chevaigné Saint-Grégoire Le Verger 350 150 300 100 250 50 200 0 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 Évolution de la population (indice 100 en 1901) Source : Insee - Recensements de la population Rennes Rennes Métropole Département d’Ille-et-Vilaine 15 k m E Numéro 94 - Janvier 2004 ISSN 1276-972X - CODE SAGE : FLASH9464 - PRIX : 2,20 Territoires La communauté d’agglomération de Rennes Rennes Métropole LE FLASH Octant Avec 365 000 habitants et 189 000 emplois sur 36 communes, Rennes Métropole est la première agglomération de Bretagne, tant sur le plan démographique qu’économique. Au cours de la décennie 1990-1999, l’augmentation de population a dépassé +1,2 % par an, soit un taux supérieur à ceux observés lors des deux périodes intercensitaires précédentes. Comme ailleurs, le nombre de personnes seules a fortement augmenté et l’âge moyen des habitants s’est élevé. En termes d’habitat, l’opposition entre Rennes et sa périphérie est encore très présente. Six groupes de communes et quartiers se dégagent, par l’analyse des catégories socioprofessionnelles dominantes. Le statut d’occupation des logements, l’activité ou le chômage accompa- gnent cette différenciation. Les étudiants et les cadres caractéri- sent le groupe le plus central, celui marqué par la présence d’une agriculture forte est le plus périphérique. n mars 1999, les 36 commu- nes qui forment la commu- nauté d’agglomération appelée Rennes Métropole regroupaient 365 000 habitants, dont 206 000 dans la ville de Rennes. Seules deux autres communes dépas- saient 10 000 habitants lors du recensement : Bruz (13 000 habitants) et Cesson-Sévigné (14 000 habitants). La commu- nauté compte 189 000 emplois, dont 58 % à Rennes. La croissance de Rennes Métro- pole dépasse nettement celle du département, ce qui se traduit par un poids de la communauté d’agglomération dans la

LE FLASH - INSEEbasé sur les IRIS afin de tenir compte de la diversité du bâti de la commune. 2 Insee Bretagne - Flash d’OCTANT - N 94 - Janvier 2004 Répartition de la population

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Rennes

Pacé

Clayes

Saint-Gilles

La Chapelle-Thouarault

Cintré

Mordelles

L’Hermitage

Le Rheu

Vezin-le-Coquet

Saint-Jacques-de-la-Lande

Chavagne

Bruz

Chartres-de-Bretagne

Noyal-Chatillon-sur-Seiche

Vern-sur-Seiche

Chantepie

Cesson-Sévigné Brécé

Noyal-sur-Vilaine

Thorigné-Fouillard

Acigné

Pont-Péan

OrgèresCorps-Nuds

Saint-ArmelSaint-Erblon

Partenayde Bretagne

Gévezé

La chapelledes Fougeretz

Montgermont

Betton

Saint-Sulpice-la forêt

Chevaigné

Saint-Grégoire

LeVerger

350

150

300

100

250

50

200

0

1901

1906

1911

1921

1926

1931

1936

1946

1954

1962

1968

1975

1982

1990

1999

Évolution de la population (indice 100 en 1901)

Source : Insee - Recensements de la population

Rennes

RennesMétropole

Département d’Ille-et-Vilaine

15 km

E

Numéro 94 - Janvier 2004

ISSN

127

6-97

2X -

CO

DE

SAG

E : F

LASH

9464

- P

RIX

: 2,

20€

TerritoiresLa communauté d’agglomération de RennesRennes Métropole

LE FLASHOctant

Avec 365 000 habitants et 189 000 emplois sur 36 communes, RennesMétropole est la première agglomération de Bretagne, tant sur le

plan démographique qu’économique. Au cours de la décennie1990-1999, l’augmentation de population a dépassé +1,2 %

par an, soit un taux supérieur à ceux observés lors des deuxpériodes intercensitaires précédentes. Comme ailleurs, lenombre de personnes seules a fortement augmenté etl’âge moyen des habitants s’est élevé.En termes d’habitat, l’opposition entre Rennes et sapériphérie est encore très présente. Six groupes decommunes et quartiers se dégagent, par l’analyse des

catégories socioprofessionnelles dominantes. Le statutd’occupation des logements, l’activité ou le chômage accompa-

gnent cette différenciation. Les étudiants et les cadres caractéri-sent le groupe le plus central, celui marqué par la présence d’une

agriculture forte est le plus périphérique.

n mars 1999, les 36 commu-nes qui forment la commu-

nauté d’agglomération appeléeRennes Métropole regroupaient365 000 habitants, dont 206 000dans la ville de Rennes. Seulesdeux autres communes dépas-saient 10 000 habitants lors durecensement : Bruz (13 000habitants) et Cesson-Sévigné(14 000 habitants). La commu-nauté compte 189 000 emplois,dont 58 % à Rennes.La croissance de Rennes Métro-pole dépasse nettement celle dudépartement, ce qui se traduitpar un poids de la communautéd ’agg loméra t ion dans la

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18 61543 30670 59986 44850 26138 71837 25119 398

364 596

5,111,919,423,713,810,610,2

5,3100,0

46 333110 687133 136192 006120 93191 679111 96161 085

867 818

5,312,815,422,113,910,612,97,0

100,0

40,239,153,045,041,642,233,331,842,0

40

25

30

35

15

20%

10

5

01 2 3 4 5 et plus

Taille des ménages dans Rennes Métropole

Source : Insee - Recensements de la population

1990

1999

15-24 ans, en raison du nombreélevé d’étudiants qui y résident ;de leur côté, les communespériphériques se distinguent parla présence massive d’enfants etd’adultes en âge d’être leursparents.Le nombre des moins de 20 ansen périphérie dépasse celui deRennes : 45 000 contre 43 000 ;inversement, les 60 ans et plussont bien moins nombreux enpériphérie : 23 000 contre34 000. L’(rapport des moins de 20 ans aux60 ans et plus) est ainsi de 1,27 à

indice de jeunesse

Rennes même, et de 2,00 surl’ensemble des 35 autrescommunes, à comparer auxvaleurs départementale etnationale (1,26 et 1,15). La partdes moins de 20 ans dans lapopulation de Rennes Métropoleest supérieure à la valeurdépartementale ; c’est l’inversepour la proportion des 60 ans etplus.L’évolution est marquée par levieillissement de la population àl’instar de la France, voire del’Europe : de 1990 à 1999, l’âgemoyen s’est élevé de 1,7 an dans

SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE

Intrarocade

Extrarocade

Les habitants de Rennes Métropole en 1999,selon le lieu de résidence en 1990 (en %)

Source : Insee - Recensement de la population 1999

40,4

18,9

11,6

6,9

7,2

4,1

10,9 Même logement

Autre logementde la même communeAutre communede Rennes MétropoleIlle-et-Vilainehors Rennes Métropole

Bretagne hors Ille-et-Vilaine

Île de France

Autres régions et étranger

CESSON-SÉVIGNÉ

Nord

Sud

BRUZNord et Ouest

Centre Nord

Sud-EstCentre-Sud-Ouest

RENNES

1 - Centre2 - Thabor - Saint-Hélier3 - Bourg-l’Évèque - La Touche - Moulin du Comte4 - Nord - Saint-Martin5 - Maurepas - Patton6 - Jeanne-d’Arc - Les Longschamps - Beaulieu - Baud7 - Francisco-Ferrer - Vern - Poterie8 - Sud-Gare9 - Cleunay - Arsenal - Redon10 - Villejean - Beauregard11 - Le Blosne12 - Bréquigny

1 2

6

5

410

3

12 11

789

Découpage utilisé

Le découpage utilisé pour laprésente étude a pour base ledécoupage communal, précisédans les communes de Rennes,Cesson-Sévigné et Saint-Jacques-de-la-Lande par le découpage en« grands quartiers » défini pour lerecensement.Pour la commune de Bruz, il a étéétabli un découpage en 4 quartiersbasé sur les IRIS afin de tenircompte de la diversité du bâti de lacommune.

2 Insee Bretagne - Flash d’OCTANT - N° 94 - Janvier 2004

Répartition de la population selon l’âge

0 à 4 ans5 à 14 ans15 à 24 ans25 à 39 ans40 à 49 ans50 à 59 ans60 à 74 ans75 ans et plusEnsemble de la population

Source : Insee, Recensement de la population 1999

Nombre %Rennes Métropole Rennes Métropole/

Ille-et-VilaineNombre %Ille-et-Vilaine

population du département deplus en plus élevé : en 1901, leterritoire actuel de RennesMétropole abritait un peu moinsde 20 % des habitants dudépartement ; cette proportionest passée à 42 % en 1999.

En 1990, la population totale deRennes Métropole s’élevait à326 000 habitants. Entre 1990 et1999, la croissance annuelle dela population a atteint 0,48 % àRennes et 2,33 % dans lescommunes périphériques, soit1,24 % par an en moyenne surl’agglomération. Entre 1975 et1982, le taux moyen était de1,02 % et entre 1982 et 1990, ilvalait 1,05 %. L’accroissementde population de la communau-té est dû pour 60 % à l’excédentdes naissances sur les décès,tandis que le solde migratoire enexplique 40 %. Dans la ville deRennes, les naissances sontparticulièrement nombreuses, cequi permet une augmentation dunombre d’habitants malgré unsolde migratoire négatif.De 1990 à 1999, la croissancen’est pas homogène sur lesdifférents secteurs de RennesMétropole : ainsi le secteur Sud aune progression de 3,4 % l’an,tandis que le secteur Ouestprésente un taux de 0,9 %.

En 1999, Rennes Métropoleapparaît comme une aggloméra-tion jeune, puisque l’âge moyen(35,6 ans) est inférieur de plus de2 ans à la moyenne départemen-tale (37,7 ans) et de plus de 3 ansà celle de la France métropoli-taine (38,9 ans).En termes d’âge moyen, il y a peude contraste entre ville-centre etpériphérie. Néanmoins, Rennesest caractérisée par le poids des

Le dynamismedémographique se maintient

La populationest relativement jeune

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13 132 4,2 15 156 4,3 15,4

55 768 17,7 72 420 20,4 29,9186 060 59,0 179 710 50,7 - 3,4

19 636 6,2 24 121 6,8 22,82 388 0,8 3 733 1,1 56,3

22 024 7,0 27 854 7,9 26,5263 852 83,7 279 984 79,0 6,1

23 420 7,4 34 336 9,7 46,614 848 4,7 24 734 7,0 66,638 268 12,1 59 070 16,7 54,4

315 252 100,0 354 210 100,0 12,4

Population des ménages selon le mode de cohabitation dans la communauté d'agglomérationde Rennes Métropole

Ménages d’une personne

Ensemble

Familles monoparentales

Homme seul

Homme seul et enfant(s)

Femme seule

Femme seule et enfant(s)

Familles

Couples avec enfantsCouples sans enfant

Hors famille dans un ménagede plus d’une personne

Source : Insee, Recensement de la population 1999

Nombre Nombre% %1990 1999 Évolution

1990-1999 (%)

L’emploi dans la communauté d'agglomération de Rennes Métropole

AgricultureIndustrieConstructionTertiaire

Ensemble

Source : Insee, Recensement de la population 1999

Hommes Femmes Ensemble Répartition(en %)

Évolution 1990-1999

%Nombre

1 319 768 2 087 1,1 - 961 - 32

20 465 7 143 27 608 14,6 - 3 340 - 118 590 822 9 412 5,0 304 3

72 272 77 527 149 799 79,3 24 398 19

102 646 86 260 188 906 100,0 20 401 12

Les déplacements domicile-travail en 1999

RENNES

Communespériphériques

de RennesMétropole

Hors deRennes Métropole

Emplois occupéspar des actifs résidants :

Taux de croissancede flux entre 1990 et 1999

Flux 1999

8

100 (+

98 %)

25 600 (+ 42 %)

3020

0

(+20 %)

8 700 (+ 26 %)

28 500 (+28 %)1610

0(+

4 %)

33 800 (+19

%)

54 100 (-9

%)

3 Insee Bretagne - Flash d’OCTANT - N° 94 - Janvier 2004

l ’agglomérat ion rennaise,comme dans l’ensemble de l’Ille-et-Vilaine, mais c’est 0,2 an deplus qu’au niveau national. ÀRennes, l’accroissement a été de1,2 an et de 2,3 ans en péri-phérie.

De plus en plusde petits ménages

La forte diminution de la tailledes ménages observée depuisplusieurs recensements s’estpoursuivie entre 1990 et 1999.

De 1962 à 1990, le nombremoyen de personnes par ménageétait passé, sur le territoire deRennes Métropole, de 3,18 à2,50 ; en 1999, il est de 2,25. Ilparaît fort probable que cettebaisse continue dans lesprochaines années.Pour la première fois, la taillemoyenne des ménages à Rennesest passée en dessous de 2(1,98), contre 2,71 dans le restedu territoire communautaire.Cette diminution s’explique engrande partie par l’accroisse-ment du nombre de ménages deune ou deux personnes. Cephénomène se vérifie à touteéchelle, du quartier… à l’Eu-rope ! En 1999, ces ménagesreprésentent les deux tiers desménages de Rennes Métropole ;on compte ainsi dix fois plus de« petits » ménages que de« grands » ménages (5 personneset plus).En dix ans à peine, la composi-tion des ménages a fortementévolué. Près de 17 % deshabitants sont des personnesseules, soit presque 5 points deplus qu’en 1990 ; la proportiond’hommes seuls a d’ailleursprogressé davantage que celle defemmes seules. L’augmentationde la part des étudiants dans la

population intervient peu dans ledéveloppement des ménagesd’une personne. Allongement dela durée de la vie, mises encouple plus tardives et rupturesplus fréquentes se conjuguentpour arriver à ce résultat.Le nombre de couples sansenfant et de familles monoparen-tales s’accroît également, tandisque les familles traditionnelles,les couples avec enfants, sontmoins nombreuses et ne repré-sentent plus que la moitié de lapopulation.

Six habi tants de RennesMétropole sur dix ont changé delogement entre 1990 et 1999. Uncontraste apparaît toutefois entrela ville de Rennes et sa périphé-rie : 36 % des Rennais habitentle même logement qu’au 1 jan-vier 1990, contre 46 % pour leshabitants des autres communesde l’agglomération. A l’inverse,la proportion de personnes ayantchangé de logement dans lamême ville est de 26 % àRennes, soit 16 points de plusqu’en périphérie – ce qui, pourune part, est dû à un effet « taillede la commune ». Chaqueannée, environ un Rennais surneuf et un « périphérique » surseize changent de logement.Rennes attire plutôt les person-nes venant d’une autre région oud’un autre département breton,tandis que les communespériphériques accueillent plussouvent les nouveaux arrivantsen provenance d’une autrecommune d’Ille-et-Vilaine.Dans bien des cas, le nombre depersonnes résidant dans le mêmelogement qu’en 1990 estinversement proportionnel àl’importance des constructionsneuves : La Chapelle-Thouaraultet L’Hermitage ont vu peu deconstructions neuves, tandis quele quartier Nord et Ouest de Bruzest presque entièrement neuf.

En 1999, 189 000 emploisétaient recensés sur le territoirede Rennes Métropole (nombred’actifs ayant un emploi, mesuréau lieu de travail), plus de lamoitié des 360 000 emplois dudépartement. En 1990, lenombre d’emplois recensés était

er

Mobilité résidentiellesur la décennie

Le nombre d’emploisaugmente plus viteque la population

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Proportion d’habitants qui résident en 1999dans le même logement qu’en 1990

En %

5060

4020

1- Voir Insee Première n 840, mars2002 : Onze fonctions pour qualifierles grandes villes. Le nombre d'em-plois « métropolitains supérieurs »à Rennes Métropole est de 18 258,soit 9,7 % des emplois.

o

Proportion de chômeurs parmi les actifs

En %

15105

Source : Insee - Recensement de la population 1999

Source : Insee - Recensement de la population 1999

4 Insee Bretagne - Flash d’OCTANT - N° 94 - Janvier 2004

de 168 500, soit une progressionde 12,1 %, pour une croissancede population de 11,7 %.La part de l’emploi salarié dansl’emploi total est élevée : 93 %en 1999, contre 92 % en 1990,et la tendance demeure à lahausse (la moyenne française estpassée de 85 % à 88 %).La répartition des emplois parsecteurs fait apparaître unegrande évolution, voire unbouleversement. Sur la période1990-1999, l’emploi recule de32 % dans l’agriculture et de11 % dans l’industrie ; dans laconstruction, la situation est àpeu près stable tandis que letertiaire propose 19 % d’emploisen plus.La comparaison de la structurede s emp lo i s de Renne sMétropole avec celle de laFrance métropolitaine met enlumière deux faits :

les activités de commerce etde services sont nettementsurreprésentées dans l’agglo-mération rennaise.

Ceci est caractéristique desgrandes agglomérations et vadans le sens des études con-cluant à une desemplois .

Les migrations alternantes domi-cile-travail connaissent une fortecroissance. Excepté les déplace-ments à l’intérieur de la ville-centre, tous les mouvementsaugmentent et notamment ceuxqui concernent les communesextérieures à Rennes Métropole.L’emploi situé dans la commu-nauté d’agg loméra t ion aprogressé de 12 % et le nombred’actifs qui partent ou quiarrivent dans une commune horsde Rennes Métropole pourtravailler s’est accru davantage :il a même presque doublé pourles habitants des communespériphériques travaillant endehors de Rennes Métropole.

métropolisation1

#

Domicile et travailsont de plus en plus éloignés

les mouvements de l’industrieet du tertiaire sont de mêmesens, mais plus accentués,qu’au niveau national ;

#

Le chômage est concentrésur la ville de Rennes

Deux tissus urbanisés,séparés par la rocade

De 1990 à 1999, le nombre dechômeurs au recensement estpassé de 13 500 à 17 000 sur leterritoire de la communautéd’agglomération, soit unecroissance de 26 %. En 1999, laville de Rennes concentrait12 100 chômeurs et la progres-sion sur la décennie est voisinede la moyenne nationale (24 %).La proportion de chômeurs dansla population active s’établit à10,1 % sur Rennes Métropole,contre 9,4 % pour le départe-ment et 12,8 % pour la Francemétropolitaine. Le chômage estrelativement bas dans toutes lescommunes périphériques (6,3 %en moyenne). A l’inverse, la villede Rennes est marquée par uneproportion importante dechômeurs (13,3 %), notammentà Villejean-Beauregard et auBlosne où l’habitat collectifsocial prédomine ; seul le quar-tier Vern-Poterie se distingue,l’arrivée récente de jeunes actifsoccupés ayant pour consé-quence un taux de chômage peuélevé.Dans la plupart des communespériphériques, le chômageapparaît stable ou en légèreprogression – tout en restantinférieur à la moyenne nationa-le ; quelques communes et lequartier Cleunay-Arsenal-Redonvoient cette proportion dimi-nuer ; il s’agit de territoires mar-qués par l’arrivée de jeunesactifs, la plupart vivant en cou-ples biactifs.Globalement, le territoire ren-nais enregistre une progressiondu chômage, modérée dans dixquartiers (y compris Villejean-Beauregard et Le Blosne) et fortedans le centre (par rapport à lamoyenne rennaise, le taux dechômage y était plus bas en 1990et plus fort en 1999).

La répartition spatiale des typesde logement ( individuel ,collectif social, collectif privé)met en évidence deux tissusurbanisés : le , quioccupe l’espace intrarocades(Rennes et la partie urbaine deSaint-Jacques-de-la-Lande), et le

qui occupe toutela périphérie. Bien entendu, ilexiste des espaces d’habitatindividuel à l’intérieur de la

tissu continu

tissu discontinu

rocade, et des immeubles enpériphérie (dont beaucoup ontété construits depuis 1990), maisà l’échelle des espaces iciutilisés, ces îlots particuliers sontdissimulés par la dominante quiles entoure.Si la part de l’habitat collectifsocial dépasse 30 %, le type dela zone est ainsi défini ; sinon,c’est le type majoritaire entreindividuel et collectif privé quil’emporte. Compte tenu de cettedéfinition, quatre quartiersseulement figurent dans le type

:Le Blosne et Maurepas-Patton,deux quartiers où l’habitatcollectif social est - de peu -majoritaire ;

habitat collectif social#

# Vil le jean-Beauregard etBréquigny, deux quartiers oùl’habitat collectif social estimportant mais cependantmoins représenté que l’habitatcollectif privé.

Ces quartiers logent un habitantde Rennes Métropole sur cinq, lataille des ménages y étant justeun peu supérieure à la moyenne.L’ , quicaractérise les autres quartiersrennais, abrite une proportionimportante de petits ménages,tandis que les familles nombreu-ses sont principalement pré-sentes en , quicorrespond à l’ensemble des 35communes périphériques. Parailleurs, les zones où l’habitat

habitat collectif privé

habitat individuel

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42,5 35,6 2,73 46,0 67,8 18,8 9,6 3,8

20,1 19,7 2,27 39,6 31,5 17,9 44,6 6,037,4 44,7 1,86 32,3 35,1 43,4 12,5 9,0

100,0 100,0 2,25 39,6 46,1 29,6 17,8 6,5

Évolution de la part des chômeurs parmi les actifsentre 1990 et 1999

En points

+4+1-1

Les types d'habitat dominant

Habitat individuelHabitat collectif socialHabitat collectif privé

Ensemble Rennes Métropole

Source : Insee, Recensement de la population 1999

Taillemoyenne

des ménages

Poidsde la classeen nombrede ménages

Poidsdu type

en populationtotale

Part de lapopulation

dans le mêmelogement

qu'en 1990

Répartition par statut d'occupation (en %)

Locatairevide non HLM

Locatairevide HLM AutresPropriétaire

Typologie des zones selon les catégories socioprofessionnellesdes personnes de référence des ménages

Étudiants et cadres Indépendants et cadres Ouvriers et indépendants

Étudiants

Communes ou quartiers caractérisés par une présence plus forte d’une catégorie socioprofessionnelleque la moyenne de Rennes Métropole.

Employés, ouvriers, et inactifsautres qu’étudiants Ouvriers et agriculteurs

1

2 4

3

6

5

2- Cependant, une bonne partie desemplois « précaires » sont des em-plois de stagiaires, donc peut-êtredes étudiants.Source : Insee - Recensement de la population 1999

Source : Insee - Recensement de la population 1999

La catégorie socioprofessionnelle(CS) de la personne de référenceest traditionnellement utiliséecomme indicateur explicatif desdifférences de mode de vie, derapport au travail ou de consom-mation. La typologie selon les CSmet en évidence une structurationdu territoire communautaire, enparticulier en périphérie, plus fineque celle obtenue par le seul typed’habitat . El le permet dedistinguer six groupes de quartierset communes, et fait apparaîtrel’existence de grands territoiresou de zones plus petites qui, parleur éloignement à Rennesnotamment, ont des caractéristi-ques proches.

Le groupe 1 comprend les zonesles plus centrales de la commu-nauté : les quartiers Centre,Thabor/Saint-Hélier et Jeanned ' A r c - L e s L o n g s c h a m p s -Beaulieu-Baud, ainsi que lequartier Nord et Ouest de Bruz,soit 4 % de la surface de RennesMétropole et 18,2 % de sa popu-lation. Les cadres et professionsintellectuelles supérieures sontsurreprésentés, en particulier lesprofessions libérales (beaucoupde non-salariés parmi les actifs)mais surtout les étudiants, avec

Le groupe ,habitat privilégié

des étudiants et cadres

central

les conséquences qui s’en sui-vent : forte proportion de 15-24ans, ménages de petite taille,parc locatif privé majoritaire,parc locatif social marginal,population fortement renou-velée. Par ailleurs, on constateune part relativement faible desretraités, et la proportion forte depersonnes âgées de 75 ans etplus est compensée par uneprésence moins élevée des 60-74 ans. Le taux d’activité estfaible, le taux de chômagerelativement fort ainsi que la partdes emplois précaires .

Le groupe 2 correspond auxquartiers rennais de Villejean-Beauregard, Nord-Saint Martinet Bourg l’Évesque-La Touche-Moulin du Comte et à la partie deCesson-Sévigné qui rassemble lecentre originel, des lotissementsanciens et les logements de laZAC de Coësmes ; il rassemble12,5 % de la population deRennes Métropole sur 5,1 % dela surface. Il semble se rappro-cher du groupe 1 par plusieursaspects : la pyramide des âges,

2

Un groupeen péricentre

peu actif

UNE TYPOLOGIE DES TERRITOIRESDE L’AGGLOMERATION RENNAISE,

SELON LA CATEGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE

Insee Bretagne - Flash d’OCTANT - N° 94 - Janvier 20045

collectif privé est dominantapparaissent comme des lieux detransition puisque moins d’unhabitant sur trois était déjà dansle même logement en 1990.Ce découpage favorise, par sadéfinition même, la perceptiondes contrastes liés au statutd’occupation ; cependant, mê-me dans le type habitat collectif

social, la proportion de locatai-res HLM n’atteint pas la moitiédes logements en moyenne,tandis que celle de propriétairesdépasse 30 % ; il y existe doncune certaine mixité de l’habitat,qui qualifie également l’en-semble de l’agglomérationrennaise.

Page 6: LE FLASH - INSEEbasé sur les IRIS afin de tenir compte de la diversité du bâti de la commune. 2 Insee Bretagne - Flash d’OCTANT - N 94 - Janvier 2004 Répartition de la population

Source : Insee, Recensement de la population 1999

Artisanscommerçants

chefsd'entreprise

Agriculteursexploitants

Cadres etprofessions

intellectuellessupérieures

Professionsintermédiaires

Employés OuvriersÉtudiants

ouélèves

RetraitésInactifsautres

qu'étudiantsou élèves

Répartition des personnes de référence des ménages par catégorie socioprofessionnelle (en %)

1

Rennes Métropole

Étudiants, cadres

Étudiants

Indépendants, cadres

Ouvriers, agriculteurs

Ouvriers, indépendants

Rennes

6

5

3Employés, ouvriers,inactifs non étudiants4

2

Rennes Métropolehors Rennes

0,0 3,0 17,5 13,9 8,9 6,0 16,1 30,1 4,5

0,1 2,8 12,1 15,1 11,2 10,6 22,9 20,7 4,5

1,2 5,6 23,1 20,7 10,4 13,4 22,3 1,3 2,0

0,0 3,0 9,8 16,5 17,3 18,0 22,9 6,5 6,0

0,8 4,7 12,5 20,6 11,3 19,8 25,4 1,4 3,5

3,6 4,5 9,6 19,6 7,9 29,0 23,6 0,4 1,8

0,5 3,7 13,8 17,3 12,1 14,6 22,0 11,7 4,30,0 2,8 12,7 15,7 13,4 12,5 20,8 16,9 5,2

1,2 5,2 15,9 20,0 9,9 18,4 24,0 2,7 2,7

Groupe

Cette note rédigée en 2003ne prend pas en comptel'entrée de Bourgbarré etNouvoitou dans la commu-nauté d'agglomération deRennes au 1 janvier 2004.er

6 Insee Bretagne - Flash d’OCTANT - N° 94 - Janvier 2004

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e

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Cette note a été rédigée par :

Bernard LE CALVEZ

Laurence LUONG

Jean-Paul MER

Jacques DARLOT, de l'Audiar

les taux d’activité et de chômage,la proportion d’emplois pré-caires et une part importante desétudiants (mais moindre quedans le groupe 1). Ce quicaractérise ce groupe est la sous-représentation de toutes lescatégories socioprofessionnellesd’actifs, les retraités étant dans lamoyenne.Un tiers des logements fontpartie du locatif privé, uncinquième du locatif social et unbon tiers sont occupés par leurspropriétaires ; la mobilité rési-dentielle est un peu moins forteque dans le groupe précédent.

Les communes du groupe 3forment une demi-ceinturecontinue au nord de Rennes, dePacé à Acigné, et logent 12,7 %de la population de RennesMétropole sur 24,7 % de sasurface. La première caractéris-tique de ce groupe est laprésence massive des catégoriessocioprofessionnelles dites supé-rieures : indépendants, em-ployeurs, cadres et professionsintellectuelles supérieures repré-sentent 30 % des ménages, soit10 ou 15 points de plus que dansles cinq autres groupes ; lesprofessions intermédiaires sontégalement bien représentées.

Au nord, des communespériphériques aisées

La proportion d’emplois pré-caires s’avère très faible ; 70 %des ménages sont propriétairesoccupants et la stabilité rési-dentielle est importante. Onrencontre beaucoup de famillesavec enfants, souvent consti-tuées depuis assez longtempsd’après l’âge des enfants.

Le groupe 4 comprend lesquartiers de Maurepas-Patton,de Sud Gare, du Blosne, deBréquigny et de Cleunay-Arsenal-Redon ; il rassemble24,5 % de la population deRennes Métropole sur 4,5 % dela surface. Il est caractérisé parune forte proportion de loge-ments HLM (35 %), un taux dechômage supérieur à 14 % - leplus fort parmi les six groupes - etune part élevée de salariés enemplois précaires (17 %),composés surtout de travailleursintérimaires ou en CDD. Outreles ouvriers et employés, estaussi présente la catégorie

, souvent desfemmes au foyer, ce qui caracté-rise bien les quartiers populaires.Le quartier Centre-Sud-Ouest deBruz se rattache à ce groupe ; ilcomprend une proportion im-portante de petits collectifs HLMconstruits à la fin des années 70.

inactifautre qu’étudiant

Un habitatpour certains quartiers

périphériques de Rennes

populaire

Au sud,une vaste zone périurbaine

aux caractéristiques

Des communesen limite de communauté

moyennes

rurbaines

Le groupe 5 est le plus importanten termes de communes commeen termes de population ; il ras-semble 28,3 % de la populationde Rennes Métropole sur 45,3 %de la surface. Il s’agit d’un terri-toire essentiellement périphé-rique, mais qui inclut aussi lequartier rennais Vern-Poterie.Les logements sont le plussouvent occupés par leurspropriétaires (plus de 60 %) et lesménages dont la personne deréférence est travailleur indé-pendant (artisan, commerçant,chef d’entreprise) ou ouvrier sontsurreprésentés. À l’inverse, laproportion d’emplois précairesest inférieure à 12 %, le taux dechômage s’établit à 7 % ; c’estici qu’on trouve le moins de 15-24 ans, mais le plus de retraités.Pour le reste, ce groupe est dansla moyenne de Rennes Métro-pole, ce qui tient pour une bonnepart à son poids.

Le groupe 6 est très périphérique,puisqu’il se compose de com-munes toutes situées aux limitesde Rennes Métropole, totalisant16,4 % de sa surface ; sa faible

populat ion (3,8 % de lapopulation de Rennes Métro-pole) le rend également margi-nal. Cependant ses caractéristi-ques, quoique proches de cellesdu groupe 5, sont bien affir-mées : les trois quarts desménages sont propriétaires et lapopulation est très stable, plusd’un habitant sur deux habitait lemême logement en 1990. Lesagriculteurs sont trois fois plusnombreux que sur RennesMétropole hors Rennes et oncompte deux fois plus d’ouvriersque dans l’ensemble de lacommunauté d’agglomération.Ce groupe se distingue aussi parla relative jeunesse de sapopulation (âge moyen : 34 anscontre 35,6 en moyenne surRennes Métropole) due surtoutau grand nombre de jeunesenfants. Il s’agit donc decommunes assurant la transitionentre la périphérie de l’agglo-mération rennaise et le mondeplus rural environnant.