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Le Front - Journal étudiant de l'Université de Moncton

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Le Front - 19 janvier 2012

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2 LeFront Le jeudi 19 janvier 2012

ACTUALITÉ

Le recteur de l’Université de Moncton Yvon Fontaine quittera son poste en juin prochain, après deux mandats complets et un autre supplémentaire de deux ans. Il laissera sa place, en faisant abstraction des recteurs par intérim, au 8e recteur(trice) de l’histoire de l’université à enfiler ce que Maurice Basque – conseiller scientifique à l’institut d’études acadiennes – décrit comme d’énormes souliers à chausser. Surtout, rajoute-t-il, compte tenu du fait qu’il faut avoir des yeux tout le tour de la tête pour garder le cap. Le candidat sera nommé officiellement en avril et arrivera en poste au mois de juillet.

À son arrivée en juillet, le nouveau ou la nouvelle recteur/rectrice se verra offrir un poste qui, selon Monsieur Fontaine, n’a pas véritablement de tradition d’une passation accompagnée du pouvoir. Lorsqu’il est lui-même entré en poste en juillet 2000, Monsieur Fontaine avait, de par son poste de vice-recteur à l’enseignement et à la recherche, déjà une bonne idée de la charge de travail qui l’attendait. Mais, il ajoute : « En somme, une personne ne provenant pas du milieu plonge dans les responsabilités sans aide dès le premier jour.

Contrairement, à certaines universités françaises où le recteur arrive avec son équipe toute faite tel le président de la République, le ou la prochain(e) recteur/rectrice devra composer avec une nouvelle équipe qui ne lui sera certes pas familière. » Maurice Basque explique, pour sa part, ne pas voir de véritable tendance dans les manières de gérer l’université au courant de l’histoire, chacun y allant de sa personnalité, souvent bien distincte l’une de l’autre, si ce n’est de l’adaptation à l’époque à laquelle ils ont appartenu. Preuve qu’il n’y aurait pas de recette pour devenir recteur, Yvon Fontaine dit ne jamais véritablement avoir eu de plan de carrière. Son cheminement s’est toujours dessiné par des opportunités qu’il avoue ne jamais avoir prévues. D’abord, vice-doyen à la faculté de droit. Ensuite, étant sur le comité de sélection lors du changement de doyen de la faculté, il regarde le train passer ; toutefois, en raison d’un désistement de celui qui était fortement pressenti au poste – il se fait offrir le poste de doyen de la faculté. Il accepte, car il sentait le besoin de s’investir dans cette situation qu’il décrit comme de l’instabilité dans la faculté de l’époque. Ensuite, malgré un passage intermédiaire de deux ans dans la sphère privée à titre de vice-président de l’institution financière Assomption Vie, qui l’avait obligé à démissionner, à l’époque, de son poste

Les années 70-80Puis, pour un mandat, il y a

eu Jean Cadieux, premier recteur à ne pas être né en Acadie. Cependant, comme l’ajoute Maurice Basque, directeur de l’Institut de recherche Acadienne et historien de formation, « de par son entourage, c’était tout comme s’il était acadien. Son mandat marque la venue d’une faculté de droit à l’Université de Moncton, dont Fredericton n’était pas spécialement friand, surtout à titre francophone. » Monsieur Basque dit être arrivé à l’université lors de son règne et d’en avoir gardé un très bon souvenir. « S’il y a souvent dans les films un gentil et un méchant flic, Cadieux aurait été le gentil. Ça allait un peu avec l’époque – Cadieux étant sélectionné en 1974 –, il était assez libéral au sens moins inhibiteur et moins strict que son successeur. » Ce nouveau recteur, c’est Gibert Finn en 1980.

Provenant du milieu

financier en étant PDG de l’assomption – aujourd’hui, Assomption Vie – il est décrit par Monsieur Basque comme quelqu’un qui a utilisé une stratégie financière plus musclée et rigoureuse. Une des raisons de la santé financière de l’université sous son règne est expliquée par le fait que le millionnaire gaspésien Jean Louis Lévesque était dans son réseau de contacts et de ce fait, effectuait des dons de montants faramineux à l’université. Le réseau de contact bien établi s’avère un point qui semble faire l’unanimité chez les intervenants comme une compétence indispensable pour un recteur. S’en suit Louis-Philipe Blanchard, de 1985 à 1990. Ancien professeur à la faculté des sciences de l’Université Laval, il a laissé son empreinte sur la fonction de recteur en s’appliquant sur l’incitation à la recherche, en créant entre autres neuf nouveaux centres de recherche.

Ouverture sur le monde qui s’amplifie

Les dix années de rectorat qui ont précédé la venue d’Yvon Fontaine sont celles de Jean Bernard Robichaud. Décrit comme un humaniste, de par le développement de missions humanitaires, ses années à titre de travailleur social l’auront grandement influencé dans ses décisions. Il finit son mandat sur une grève des professeurs en 2000.

Maurice Basque affirme qu’il y a certains dossiers qui reviennent périodiquement sur la table et qui ne feront certes pas exception dans les mandats du prochain recteur. Le premier : l’ajout de cours d’anglais pour remplir les coffres de l’université. Le second, avec lequel Jean Bernard Robichaud avait eu un peu de difficulté, le nom de l’université que certains voudraient nommer Université de l’Acadie et qui est associé encore parfois au général Robert

Monckton – un des responsables de la déportation des Acadiens. Ce nom est utilisé encore aujourd’hui pour des raisons de séduction à l’international – Université de l’Acadie donnant une perspective très régionale. De plus, certains croient que le changement du nom de l’université devrait venir avec le changement du nom de la ville. Si c’est une question de nom de ville, pourquoi pas : Université de Dieppe ? Monsieur Basque répond : « Ce ne serait pas une mauvaise idée, mais bon, il y a déjà Dieppe en France … ça serait à étudier. » Et pour le reste, la difficulté vient du bouillonnement des structures, donc du nombre d’intervenants avec qui le recteur doit s’entendre : les différents syndicats et corps professoraux, ainsi que les différents campus et différentes facultés, etc.

Le mandat de Monsieur Fontaine en aura été un, selon Monsieur Basque, de maturité à l’international.

La genèseLe musée acadien situé sur

le campus porte le nom du tout premier recteur de l’Université de Moncton: Père Clément Cormier. Il est celui qui a donné le nom à l’université pour l’associer à la ville dans laquelle elle était située. L’université est née de l’union des trois collèges de l’époque : le collège Sacré-Cœur de Bathurst, le collège Saint-Louis d’Edmundston et le collège Saint Joseph de Memramcook. Ce dernier avait, un peu avant la fondation de l’Université de Moncton en 1963, déménagé une partie des ses effectifs à Moncton, sur la rue Church. Encore aujourd’hui, les campus d’Edmundston et de Shippagan ont une certaine indépendance. En 1967, Adélard Savoie est devenu le premier recteur laïc. Il est resté en poste durant deux mandats.

Yvon Fontaine à ses derniers mois comme recteurd’enseignant à l’université, Yvon Fontaine aura fini par devenir vice-recteur à l’enseignement et à la recherche en 1997 : mandat de quatre ans qu’il n’a pas fini, se sentant prêt, de par son expérience professionnelle et sa maturité, à devenir recteur. Il a succédé à Jean-Bernard Robichaud. Se défendant d’être carriériste, il regarde vers certaines connaissances de Toronto – endroit où il a étudié – et admet que s’il avait agi par pure volonté de se voir à des postes de haut prestige, il ne serait peut-être pas à Moncton présentement. Il rappelle ainsi au passage qu’un poste de recteur n’est pas acquis à l’avance pour qui veut l´avoir.

Ce qu’il lui reste à faire …Les défis de son dernier

semestre à titre de recteur seront de s’adapter à la précarité financière qui se présente à la province pour le dépôt du budget provincial au mois de mars. Monsieur Fontaine parle aussi du renouvellement de l’entente avec l’Université de Sherbrooke concernant la faculté de médecine comme une importante préoccupation lors de la fin de son mandat.

Pourquoi 12 ans ?Le mandat normal d’un

recteur est d’une durée de 5 ans, mais celui d’Yvon Fontaine a duré 12 ans. Pourquoi ? Parce que, ne voulant pas se présenter pour un autre mandat complet et se faisant demander pour rester comme recteur le temps d’éviter

de nouvelles réformes qui recommandaient de remplacer les écoles du nord de la province en polytechnique, une nouvelle consultation s’était mise en branle pour lui permettre exceptionnellement de faire un mandat supplémentaire de 2 ans.

Les commentaires sur le recteur et sur ce qui est souhaité comme remplaçant.

« Somme toute, un bon recteur, » admet, non sans hésitation, Ghislain Leblanc, président de la FEECUM. « Malgré nos divergences, il y avait toujours moyen de discuter avec quelqu’un de professionnel. » « Pour l’avenir, un candidat qui est ouvert aux changements et qui est capable de faire face au défi de ce qui s’en vient est à souhaiter. »

Maurice Basque dit d’un recteur qu’il doit, malgré les divergences, donner l’impression d’être le chef en public. « C’est ce qu’est Yvon Fontaine sur le campus de l’université. » Monsieur Basque rajoute que la compréhension du fait minoritaire est primordiale pour chaque recteur de l’Université de Moncton.

Le vice-président académique Justin Guitard, aussi l’étudiant sur le conseil consultatif pour la sélection, dit, sans pouvoir rien révéler sur le processus de sélection de l’université en raison du fait que chaque personne présente sur le conseil consultatif ait signé une entente à ce sujet :

« Sans rire, les candidats sont vraiment tous les deux de très bonnes candidatures. Ils ont tous les deux des curriculums très impressionnants. » Lorsque questionné sur le fait que tout comme dans l’affaire du vice-rectorat le conseil consultatif pourrait ne pas être écouté, Monsieur Guitard avoue que cela est parfaitement possible, mais n’est vraiment pas souhaitable puisque ça fait pratiquement 2 ans que le conseil se penche sur l’étude du dossier. Bref, « ce serait un affront au processus de sélection », lance calmement Justin Guitard.

Monsieur Fontaine a confiance de voir son successeur, peu importe qui il est, diriger l’université de manière à ce qu’elle s’ouvre sur le monde comme elle se doit de le faire à l’avenir. Le défi pour le prochain recteur sera aussi de maintenir la population étudiante au même niveau. Un maintien qu’il se dit satisfait d’avoir accompli, compte tenu des pronostics qui, à ses débuts comme recteur, annonçaient une forte baisse.

Monsieur Fontaine souhaite au prochain recteur d’avoir autant de plaisir qu’il en a eu à exercer cette fonction. N’ayant visiblement pas l’âge de la retraite, Yvon Fontaine se consacrera après son mandat à l’agence universitaire de la francophonie ainsi qu’à d’autres projets auxquels il songe, mais dont il n’a pas voulu révéler le contenu.

Le rectorat dans l’histoireMathieu

Plourde Turcotte

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ACTUALITÉ

liens étroits avec l’Acadie alors que son premier emploi comme enseignante au Canada a été à Saint-Quentin au Nouveau-Brunswick.

« L’Université de Moncton est le pilier de la communauté acadienne et l’Université de Moncton existe parce qu’il y a l’Acadie et vice-versa » soutien Marie-Josée Berger.

Parmi les enjeux envisagés, la candidate parle du rôle de l’Université de Moncton comme institution généraliste.

« Ce qui m’attire c’est de voir comment fonctionne une vocation généraliste à l’intérieur d’une communauté si proche qu’est l’Acadie », affirme Marie

de commentaires sur les raisons qui ont poussé le Centre de recours étudiant à lui remettre le Prix du bras de fer, sous prétexte qu’elle est toujours employée par l’Université d’Ottawa et que de tels dossiers sont confidentiels.

« La liberté académique est l’essence même du monde universitaire pour les professeurs et les étudiants. Mais nous, dans l’administration de l’université, autant que la liberté académique est un privilège sacré autant que c’est un privilège sacré le respect de la confidentialité des dossiers des professeurs et des étudiants », affirme Marie-Josée Berger, candidate au poste de recteur à l’Université de Moncton.

De plus, la doyenne se défend en affirmant que depuis son entrée en poste elle offre une journée par semaine où elle ouvre ses portes aux étudiants et les invitent à venir la consulter, peu importe le motif. Elle espère d’ailleurs pouvoir en faire autant avec les étudiants de Moncton.

« J’ai bien hâte de rencontrer les étudiants de l’Université de Moncton, de leur parler pour qu’il puisse apprendre à me connaitre et ils verront et feront leur propre jugement ».

Ce sentiment semble être réciproque chez Ghislain LeBlanc, président de la Fédération des étudiants et étudiantes du centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM).

« Ces accusations sont inquiétante à première vue, mais je pense qu’il faut donner chance à la candidate à se prouver à

Josée Berger.

Étant actuellement à la tête d’une faculté qui s’étend sur trois campus à travers l’Ontario, Marie-Josée Berger croit pouvoir transférer cette expertise aux défis que posent les trois campus de l’Université de Moncton.

« Les difficultés et les enjeux reliés à la gestion de trois campus je les vis. Donc pour moi le point essentiel c’est que les trois campus s’enrichissent mutuellement. »

En ce qui concerne l’autre candidat, Raymond Théberge, il est actuellement Sous-ministre adjoint à la division de l’éducation en langue française, de l’éducation des autochtones

l’Université, affirme LeBlanc. Je pense toute fois qu’il faut prendre les inquiétudes soulevées par nos collègues à l’Université d’Ottawa au sérieux, car il y a certainement des raisons qui les ont poussés à faire de telles accusations. »

Dans le processus de sélection, des consultations publiques avec les étudiants et les candidats seront organisées, et pour le président de la Fédération ce sera une occasion de faire la lumière sur la situation.

« C’est des situations comme ceci qui démontrent l’importance des consultations publiques dans le processus d’embauche des hauts dirigeants de l’Université. »

Quand on inscrit le nom de Marie-Josée Berger sur le moteur de recherche Google, le site contenant les informations sur le Prix du bras de fer est le quatrième à apparaitre. Ghislain LeBlanc s’explique mal le fait que la firme de chercheur de cadre ou encore les membres du comité de sélection ne semblaient pas au courant de cette histoire.

« Il faut se poser la question pourquoi ce n’est jamais sorti avant et comment on n’a pu manquer ça alors que c’est de l’information publique ».

En ce qui en est de la candidate Marie-Josée Berger, elle ne semble pas trop s’en faire des accusations portées à son compte et ce que ça pourrait impliqués pour sa candidature.

« J’ai fait les journaux et ça m’a donné l’occasion de vous parler, de me présenter et je me dis toujours que tout malheur est

et de la recherche au ministère de l’Éducation et ministère de la Formation, des Collèges et Universités de l’Ontario. Impliqué au niveau de la fonction publique, Raymond Théberge a également oeuvré dans le monde académique à l’Université de St-Boniface au Manitoba et l’Université Laval au Québec. Son travail porte principalement sur la francophonie canadienne, surtout sur le thème de l’éducation.

Le Front à tenter de joindre Raymond Théberge, mais ce dernier n’a pas rendu les appels et les courriels.

Il est à noter qu’un troisième candidat a été sélectionné par le comité de sélection, mais ce

bon. »

Une ancienne présidente de la FÉÉCUM frappée

par le bras de fer

Étudiante au doctorat à l’Université d’Ottawa et ex-présidente de la FÉÉCUM, Stephanie Chouinard a elle-même été aux prises avec Marie-Josée Berger.

L’ancienne étudiante de l’Université de Moncton est membre du comité de rédaction du journal La Relève, une publication mettant en valeur des textes d’étudiants universitaires de la francophonie canadienne. Selon le site de la publication, La Relève est « à la fois journal d’actualité et revue intellectuelle, La Relève propose, à sa façon, de raviver un débat et un questionnement national canadien-français par un dialogue entre les multiples communautés francophones du pays » peut-on lire sur le site du journal.

En septembre 2010, le journal a présenté une édition sur le thème de l’éducation dans la francophonie canadienne, dont une grande majorité des textes provenaient d’étudiants à l’Université d’Ottawa. Quelques mois avant, la doyenne de la faculté aurait promis l’achat d’une publicité d’une valeur importante. Le journal a donc informé les responsables de la faculté de l’échéance et des spécifications de cette publicité plusieurs semaines avant

dernier dont l’identité n’a pas été relevée s’est désisté avant la période des fêtes.

La prochaine étape du processus est une série de consultation publique où les deux candidats rencontrons les membres de la communauté universitaire. Les dates et les détails sur le format de ses consultations se font toujours attendre. En principes elles devraient se tenir à la fin janvier ou au début février.

l’impression. Par contre, une semaine avant la parution du journal la doyenne n’était plus joignable et c’est par la voix d’un assistant que les responsables du journal se sont fait dire assez sèchement que la faculté ne respecterait pas sa promesse.

« À une semaine de la parution, on avait un manque à gagner de quelque mille dollars, affirme Stéphanie Chouinard. C’est un manque de respect incroyable pour le travail de La Relève et des étudiants de la faculté d’éducation qui avait écrit le contenu du journal à 80% ».

À une semaine de la parution, les responsables de la publication ont donc du faire des pieds et des mains pour compenser cette somme importante dont dépendait La Relève pour être distribuée.

Ayant été présidente de la FÉÉCUM de 2007 à 2008, Stéphanie Chouinard se dit inquiète pour son alma mater.

« C’est un journal qui a une mission qui ressemble de très près à l’Université de Moncton, soit au niveau de l’éducation dans un milieu francophone minoritaire et puis de voir que cette dame-là crache après avoir donnée sa parole sur ce projet-là et mettre en péril notre publication, cela m’inquiète beaucoup sur la vision qu’elle a pour l’Université de Moncton et qu’elle a sur la francophonie canadienne en général. »

2 candidats en lice pour le poste de recteur à l’UdeM

Une candidate au rectorat nommé pire administratrice par un groupe étudiant de son Université

Marie-Josée Berger et Raymond Théberge, voilà les noms des deux candidats qui seront dans la course pour remplacer Yvon Fontaine au poste de recteur de l’Université de Moncton.

Actuellement doyenne de la faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, Marie-Josée Berger est une enseignante de carrière et auteur de nombreuses recherche et publication portant sur le monde de l’éducation, notamment en milieu minoritaire. D’ailleurs, la candidate affirme avoir des

Alors que les deux candidatures reçues au poste de recteur de l’Université de Moncton ont été annoncées en début de semaine dernière, l’une des candidates semble déjà avoir accumulé une prise à son compte. Marie-Josée Berger, l’actuelle doyenne de la faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa a été nommée par une organisation étudiante de son institution pire administratrice de l’année scolaire 2010-2011.

Ce prix citron, nommé le Prix du bras de fer, est remis annuellement par le Centre de recours étudiant, un service de Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) qui a pour but d’aider les étudiants qui voudraient faire appel de décisions de l’administration de l’Université.

Selon l’annonce qu’a fait le Centre, Berger serait « doyenne de la faculté la plus inefficace, frustrante et sans esprit de collégialité ». Selon les informations publiées sur le blogue de l’instance de recours, la doyenne de la faculté d’éducation aurait fait objet de nombreuses plaintes formelles et non formelles à son égard déposé par divers étudiants de l’Université au cours des années.

En poste à l’Université d’Ottawa depuis 2002, Marie-Josée Berger s’est avérée avare

Marc-AndréLeBlanc

Marc-AndréLeBlanc

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Cependant, il est très inquiétant de voir les informations provenant de l’Université d’Ottawa sur la candidate Marie-Josée Berger, qui a été pointée du doigt par des étudiants et collègues de l’université ontarienne pour son traitement injuste dans certains dossiers.

Lorsqu’il a été interrogé par les membres de différents médias, le président du conseil des gouverneurs, André Richard, a affirmé qu’il n’était pas au courant que Mme. Berger c’était mérité ce prix du bras de fer. Pourtant, une simple recherche Google permet de voir très rapidement que ce prix lui avait été remis par l’association étudiante de l’université.

Si c’est réellement le cas, il est clair que les recherches

ÉDITORIAL

La fin du mandat du recteur Yvon Fontaine arrive à un moment extrêmement important pour l’Université de Moncton. Les derniers mois semblent avoir écorché la réputation de l’Université, et la nomination du nouveau recteur aura un grand rôle à jouer si l’administration souhaite redorer son blason.

On a constaté une certaine surprise lorsqu’on a rendu publics les noms des deux candidats retenus pour le poste de recteur, alors que ni Yvon Théberge, ni Marie-Josée Berger n’est d’origine acadienne. C’est un fait assez rare, alors que l’identité de

nécessaires n’ont pas été faites lors de la sélection des candidats. Il n’est pas compliqué, lorsque l’on entreprend le processus d’embauche d’un poste aussi important, de passer le nom des candidats dans Google.

Lorsqu’elle a été confrontée par les médias, Mme. Berger a affirmé qu’elle répondrait à cette mini controverse lors des consultations. Pourquoi attendre les consultations, et ne pas y répondre maintenant ? En attendant, Mme. Berger semble tout simplement attendre que les gens oublient cette question. Encore une fois, il semble que les étudiants n’auront pas réponse à leurs questions. De toute évidence, la transparence ne fait pas la loi au deuxième étage de Taillon.

l’Université de Moncton est très intimement liée à son rôle en tant qu’institution acadienne.

Ceci étant dit, ce n’est pas une mauvaise chose. L’Acadie est en train de se diriger vers une identité inclusive, alors que l’immigration francophone est devenu un enjeu de taille dans la communauté acadienne. Une Acadie inclusive veut également dire une Acadie qui fait une place aux francophones du Québec et d’ailleurs au pays.

Dans le cas du rectorat de l’Université de Moncton, les deux candidats sont quand même des francophones originaires de l’extérieur du Québec. Ils sont donc très au courant de la situation des francophones en milieu minoritaire. Il est donc clair qu’aucun des deux ne devrait avoir de problème à comprendre la situation de l’Acadie.

Le rectorat, un poste d’une importance capitale

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pour montrer combien c’est absurde », dit Ghislain LeBlanc. « Aussitôt qu’un étudiant obtient un certificat de mariage, il est considéré comme indépendant de ses parents. » Pourtant, les étudiants sont déjà assez indépendants dès leur arrivée à l’Université, maintient la FÉÉCUM.

Le reportage de CTV sur le mariage a été rediffusé à travers internet d’un océan à l’autre. Plusieurs universités canadiennes, dont toutes celles dans les Maritimes, ont pu voir ce qui avait été réalisé ici, à Moncton. Un bon nombre d’étudiants canadiens ont félicité la FÉÉCUM sur cette réussite.

Un effort à l’interne remarquable

Un autre dossier qui a fait des vagues à profusion ce dernier semestre est la nomination de la vice-rectrice aux affaires étudiantes et internationales, Marie-Linda Lord. Dans un dossier bien publicisé, les membres de la FÉÉCUM ont demandé une révision de la procédure, demande qu’on leur a accordée.

Ghislain LeBlanc souligne que c’est bien la démarche qui posait problème, et non la vice-rectrice elle-même. « Depuis que Mme Lord est en fonction, nous avons eu une excellente relation de travail. Je crois que l’on continuera d’avoir une bonne

à partir de l’ensemble des notes obtenues à chacune des épreuves telles qu’indiquées dans le sommaire remis au début du cours (règlement 8.6.1). L’administration a-t-elle délibérément le droit de modifier les règles du jeu lorsqu’elle seule juge qu’il en est plus avantageux pour tout le monde ?

Selon M. Paul Émile Bourque, doyen de la FSSSC, cette décision était justifiée : « Lorsque j’ai pris connaissance de ce dénouement, je me suis immédiatement questionné sur la pertinence de cette évaluation, à savoir si elle permettait d’évaluer la pleine compétence des étudiants et étudiantes. Cette évaluation-là était la même que celle de l’année précédente, et donnait donc place à un haut risque de plagiat », dit-il. « Selon la professeure, certains étudiants du cours se seraient simplement approprié les travaux des étudiants de l’année précédente. Toujours selon le rapport de la professeure, le plagiat s’étendait

collaboration dans le futur. »Dans les derniers mois, la

FÉÉCUM a été fière de remarquer que les conseils étudiants ainsi que les divers comités du campus ont été très actifs. Notamment, la levée de fonds pour l’Arbre de l’espoir a été un énorme succès, l’ensemble de la population étudiante ayant réussi à amasser 36 000 $.

Autre changement à noter, la vente de livres, anciennement dirigée par Symbiose, est maintenant une responsabilité de la FÉÉCUM. Les profits seront déposés dans un nouveau fond communautaire pour des projets environnementaux ou de justice sociale.

À la suite de plusieurs commentaires de la part des étudiants, la FÉÉCUM a aussi décidé de se positionner par rapport à l’envoi des courriels étudiants. La demande de mieux cibler les courriels, placée auprès des différents services étudiants, a permis d’éviter le surplus d’envois.

Le travail n’est pas fini pour autant

Malgré le succès et la visibilité impressionnante du faux mariage organisé par la FÉÉCUM, Ghislain LeBlanc souligne que le défi réside plutôt ailleurs. « C’est une chose de les convaincre qu’il y a un problème, » dit LeBlanc, « mais après ça où est-ce qu’on va trouver l’argent ? Est-ce qu’ils

de quelques mots à quelques pages, selon le cas. En décidant d’annuler l’évaluation, l’idée était surtout de ne pas pénaliser les étudiants qui auraient voulu se diriger vers la maîtrise. »

Il est important de mentionner ici que l’obtention de la note « B » au minimum dans le cours Bases théoriques du soin est un prérequis à l’admission en maîtrise en Science infirmière.

« Si nous avions été de l’avant avec l’application du règlement, pouvez-vous imaginer le montant des ressources financières et administratives que la formation de 38 comités d’appel aurait exigé ? Nous en aurions eu pour des mois », rajoute M. Bourque.

Cet incident soulève une question importante en créant un précédent : est-ce que les étudiants peuvent simplement s’acquitter d’une évaluation en trichant massivement ?

Justin Guitard, vice-président académique de la FÉÉCUM, déduit que oui : « Si l’on se fie à ce qui s’est passé dans ce cas-ci, oui.

vont vraiment passer à l’action ? »

Même si une faille dans le système est découverte, les fonds ne seront pas nécessairement disponibles pour les étudiants. De l’autre côté, il n’est pas clair si le gouvernement va choisir de débourser davantage de prêts. Le budget provincial, qui sera dévoilé au mois de mars, permettra d’avoir une meilleure idée de ce qui pourrait se dérouler.

Si, à la suite d’une analyse, le gouvernement découvre qu’il y a réellement une faille dans le système et que la solution serait d’accorder davantage de prêts, il n’est pas clair si cet argent sera effectivement déboursé.

Déjà, la FÉÉCUM s’attend à ce que le financement ne soit pas à la hauteur qu’il devrait être dans les prochaines années. Tous les différents scénarios qu’elle envisage se terminent soit par une augmentation des droits de scolarité, soit par une baisse dans la qualité de l’enseignement. Ni l’un ni l’autre de ces résultats sont souhaitables, dit le président.

Une année de changementsAu mois de juillet prochain,

l’Université de Moncton aura une nouvelle rectrice et vice-chancelière ou un nouveau recteur et vice-chancelier. M. Yvon Fontaine, qui a occupé le poste pendant 12 ans, sera bientôt remplacé. « Ça va être

Toutefois, ces étudiants risquent que le professeur aille de l’avant avec la procédure normale ».

M. Guitard précise que la décision de l’administration n’a pas fait que des heureux au sein des étudiants concernés : « Quelques étudiants nous ont formulé des plaintes concernant le changement de pondération au syllabus ». En effet, ce changement a pénalisé ceux et celles qui auraient obtenu une excellente note lors de l’évaluation. « La FÉÉCUM reconnait que les plus grandes victimes dans toute cette histoire sont les gens qui n’ont même pas été accusés de plagiat et qui ont vu leur note baisser à cause de ça », dit-il. « Nous sommes dans une situation difficile où, peu importe la décision qui va être prise, ce sera injuste pour quelqu’un. Nous représentons les étudiants, autant ceux qui n’ont pas fait de plagiat que ceux qui en auraient vraiment fait. Je crois véritablement que la faculté a fait ce choix en voulant aider

un très gros changement pour la FÉÉCUM », dit le président.

Des changements importants auront aussi lieu au cœur même de la FÉÉCUM. Le 28 février, l’Université apprendra qui seront les gagnants des élections de la Fédération. Les heureux élus entreront en fonction à partir du 1er avril.

Le dossier du Café Osmose continue de se développer et semble prometteur. Depuis le début septembre et à la suite d’évènements très réussis tels que le Bal des Neiges du 3 décembre, le Café va très bien. « J’oserais même dire que le café n’est plus déficitaire, on ne fait plus de pertes », rapporte Ghislain LeBlanc.

Le Tonneau aussi fonctionne très bien depuis que les activités organisées ont des attentes plus modestes. Des évènements tels que le concert de Radio Radio et les « Jammers du Campus » ont été d’énormes succès, nous indique la FÉÉCUM.

Pour ce qui est des changements au niveau de l’infrastructure du Café, la FÉÉCUM est toujours en attente de connaitre les intentions de l’administration de l’Université. Une entente a tout de même été réalisée et l’administration s’est dite d’accord de ne pas effectuer de changements sans le plein consentement de la FÉÉCUM.

les étudiants, malgré que cela ait nui à certains. Nous prévoyons rencontrer les étudiants de cette classe-là moi et Ghislain afin de tâter le terrain à savoir jusqu’à quel point ils veulent pousser les négociations. »

Nicholas Enslow, étudiant en Science infirmière, faisait partie du groupe d’étudiants suivant ce cours. « J’ai trouvé que cette histoire était un désastre et que ce n’était vraiment pas professionnel », dit-il. « On a décidé de nous confronter avec ça pendant la période d’examens ; on était tous déjà stressés d’avance. Pour ma part, j’aurais vraiment préféré que l’on nous consulte avant d’effectuer ces changements ; c’est nous les principaux concernés. J’espère qu’une situation comme celle-là ne se reproduira plus jamais. »

Une modification au règlement universitaire visant à prévoir un tel cas devra maintenant être instaurée. Comment choisira-t-on de contourner cette nouvelle règle ?

ACTUALITÉLa FÉÉCUM fait le bilan d’une année productive

38 étudiants accusés de plagiatL’administration contourne le règlement universitaire sur des doutes

En ce début de semestre d’hiver 2012, le Front s’est entretenu avec le président de la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), Ghislain LeBlanc, afin d’effectuer un retour sur le semestre qui s’est terminé et donner un aperçu de celui qui vient de débuter.

Une sensibilisation bien réussie

Au mois d’octobre dernier, la FÉÉCUM a rédigé un document contenant sept recommandations adressées au gouvernement du Nouveau-Brunswick. Ce projet visait à démontrer les failles dans le système d’éducation postsecondaire de la province et à proposer des solutions.

Notamment, le fait d’inclure la contribution parentale dans le calcul des prêts étudiants est une source de problème pour plusieurs étudiant.e.s universitaires, au Nouveau-Brunswick ainsi que dans le reste du Canada.

Afin de sensibiliser les gens à ce problème, la FÉÉCUM a organisé un faux mariage entre deux étudiants. Cette union les rendait ainsi indépendants de leurs parents et leur permettait d’avoir plus d’aide financière de la part du gouvernement.

« On a ridiculisé le système

38 étudiants sur 49 se sont retrouvés accusés de plagiat lors d’une évaluation la session dernière dans un cours de science infirmière à l’Université de Moncton.

Selon la procédure décrite dans le règlement universitaire, dépôts de plaintes formelles et comités d’appel auraient dû s’en suivre afin de déterminer si oui ou non ces étudiants étaient véritablement coupables de ce dont on les accusait, mais rien de cela n’a été fait.

Prise au dépourvu devant cette situation, l’administration de la Faculté des sciences de la santé et des services communautaires (FSSSC) a plutôt choisi d’aller de l’avant avec l’annulation de l’évaluation en question, modifiant de ce fait la pondération inscrite au plan de cours (syllabus). Or, le règlement universitaire stipule très clairement que la lettre finale d’un cours est déterminée

Anthony Doiron

Danielle Bilodeau

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6 LeFront Le jeudi 19 janvier 2012

ACTUALITÉ

Martin soutient qu’il est impossible de communiquer en français au sein de l’AÉNB.

Les conséquences sont multiples. Premièrement, les intérêts spécifiques aux étudiants francophones sont mal représentés. Deuxièmement, selon Martin, cette situation force toujours le v.-p. externe de la FEECUM, étant seul bilingue, à remplir le poste de secrétaire au sein de l’AÉNB. Elle rajoute que le président actuel ne parle pas un mot français et qu’il est temps de passer du bilinguisme à la dualité :

« On trouve qu’au point où on en est, la dualité du point au vue du lobbying provincial puis de l’éducation postsecondaire, c’est rendu nécessaire. La FEECUM pense que tout de suite, le compromis, c’est de se rassembler avec les deux autres campus [de l’UdeM] puis de créer l’équivalent francophone [de l’AÉNB]. »

Tous ne partagent pas cet avis. Sylvain Bérubé, v.-p. exécutif de la FEECUM en 2010-2011, désirait rester membre de l’AÉNB. Dans son rapport final, il écrit :

« L’AENB est un groupe incroyable qui nous permit de sélectionner des priorités aux niveaux provinciales [sic.] qui aideraient tout [sic.] les étudiants de la province lors des élections et par la suite. […] [J]e considère que cette année la transition sera incroyablement importante afin d’assurer que l’organisme continue à vivre. Ma peur c’est que dans le cas d’un conflit une école membre cesse de participer aux réunions et mettre [sic.] en péril toute la raison d’être de l’organisme. »

Le Front s’est entretenu avec

Bérubé la semaine dernière. Celui-ci maintient la position qu’il tenait l’année dernière :

« L’AÉNB était un lieu qui symboliquement démontrait que les étudiants du N.-B. étaient unis. Ensemble ils travaillent à trouver des solutions pour l’avancement de la cause étudiante. Notre absence de cet organisme-là démontre que les étudiants au N.-B. savent pas ce qu’ils veulent et en plus qu’ils sont pas capable de discuter pour en venir à un consensus. »

Il se demande la question suivante : pourquoi un gouvernement, au préalable peu préoccupé par les enjeux financiers de l’éducation et du postsecondaire, s’intéresserait-il à la cause des étudiants si ceux-ci ne sont même pas capables de collaborer au nom de l’intérêt des étudiants de la province ?

Bérubé soutient que les efforts incessants de la FEECUM pour remettre l’AÉNB sur ses pieds représentent une partie du problème. En voulant à chaque année « changer le monde » et « faire que l’AÉNB marche », pour citer Martin, la FEECUM aurait selon Bérubé alimenté les tensions au sein de l’exécutif.

Ironiquement, il souhaite désormais que l’AÉNB cesse d’exister. De cette façon, espère-t-il, les étudiants prendraient conscience de la valeur de l’association et la feront renaître avec force.

Antécédents : la FEECUM et l’AÉNB

Les rapports de fin de mandat des exécutifs passés de la FEECUM sont révélateurs des problèmes relatifs à l’AÉNB.

Dans son rapport de

présidente pour l’année 2007-2008, Stéphanie Chouinard écrit :

« [L’AÉNB] ne s’est pas montrée des plus proactives lors de la sortie du rapport L’Écuyer-Miner [sur l’éducation postsecondaire] en septembre […]. L’AÉNB a d’ailleurs brillé par son absence lorsque nous étions en préparation pour une éventuelle grève de l’ABPPUM. Notre cotisation à l’Alliance a coûté aux étudiants de l’Université de Moncton 13 000$ cette année, et je crois que la FÉÉCUM aurait pu avoir de bien meilleures retombées en utilisant ces argents à ses propres fins. »

Chouinard propose ensuite que la FEECUM reconsidère son adhésion à l’organisme si ce dernier ne démontre pas davantage de proactivité en 2008-2009.

L’année suivante, la présidente de la FEECUM, Tina Robichaud, partage dans son rapport final un avis similaire à celui de Bérubé :

« Un des principaux avantages d’être membre avec l’AÉNB est le fait de s’asseoir à la même table que les autres associations étudiantes avec le gouvernement et représenter tous les étudiants au NB, ce qui apporte une voix beaucoup plus forte et [un] message beaucoup plus clair. Le gouvernement n’accepterait pas de mettre en place des programmes si tous les étudiants ne peuvent s’entendre sur le même message »

Elle souligne toutefois un vote très serré au C.A. qui a démontré que plusieurs préféreraient « devenir membres associés en raison de l’insatisfaction du service reçu de l’alliance. »

L’année suivante, en 2009-2010, le v.-p. exécutif de la FEECUM, Simon Ouellette, émet la critique suivante dans son rapport final :

« Ne faisant pas toujours un travail fantastique en lobbying, l’AENB échoue complètement à combler le vide revendicatif dans le mouvement étudiant. Mais cela est en quelque sorte le résultat de l’indécision de ses propres membres. La FÉÉCUM est aux prises avec le même problème. Si eux-mêmes, les chefs étudiants, ne sont pas prêts à prendre la rue pour leurs objectifs, comment peuvent-ils oser demander l’engagement de la masse ? »

Cette même année, Robichaud occupait toujours le poste de présidente. Dans son rapport final, elle réaffirme le besoin de siéger au sein d’organismes tels l’AÉNB. Elle avoue cependant qu’« Il y aurait aussi lieu de faire une révision […] surtout au niveau de l’alliance étudiante du Nouveau-Brunswick. Il y a vraiment environ 10 ans, et si pas plus, qu’on questionne ce qu’on retire de l’organisation ».

Au final, comme l’affirme Martin, la FEECUM décide en 2012 de passer à l’acte sur un sujet à la traîne depuis 2002. Elle précise que le nouveau statut de membre associé de la FEECUM est « peut-être un peu pour donner un ‘‘wake-up call’’ au président puis aux autres membres de l’AÉNB. Ça va être au prochain exécutif de décider au mois de décembre l’année prochaine si on débarque complètement ou pas. »

La FEECUM a récemment voté au Conseil d’administration (C.A.) pour passer du statut de membre ordinaire à celui de membre associé au sein de l’Alliance des étudiants du Nouveau-Brunswick (AÉNB). Comme l’exige la constitution de l’AÉNB, chaque membre ordinaire doit devenir membre associé pour une période d’un an avant de se retirer complètement. Il se pourrait donc que la FEECUM quitte le groupe de lobbying étudiant provincial dès décembre prochain.

Joëlle Martin, v.-p. exécutive de la FEECUM, énumère deux raisons principales pour justifier le retrait potentiel : les problèmes antécédents entre l’AÉNB et la FEECUM ainsi que l’unilinguisme de l’organisme.

Dans un premier temps, l’AÉNB éprouve continuellement des problèmes de fonctionnement et de structure à l’interne.

« Depuis 2002, chaque nouvel exécutif qui arrive pense qu’il peut réinventer l’AÉNB puis la faire fonctionner. Ça fait dix ans que la FEECUM se bat pour essayer d’avoir un organisme de lobbying provincial qui fonctionne, puis ça fonctionne pas. Ça nous fait perdre du temps, dans le fond », explique Martin.

Le deuxième facteur est celui de la langue. Outre avec les étudiants provenant des campus de Shippagan et d’Edmundston,

La FEECUM envisage se retirer de l’AÉNB

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Le jeudi 19 janvier 2012 LeFront 7

Rémi Frenette établir un plan de financement pluriannuelle de quatre années pour pouvoir permettre aux universités de mieux budgéter à long terme, là. Puis aussi, au niveau du Ministère, ici, nous on est en train d’étudier toutes les formes de prêts et bourses étudiantes qu’on offre, à savoir si ça pourrait être mieux distribué », explique-t-elle.

Cette réponse reflète ce qui avait été annoncé l’année dernière par le ministre des finances, Blaine Higgs. Autrement dit, même le fait que les étudiants néo-brunswickois portent le plus lourd fardeau financier du pays n’affecte en rien la proactivité du gouvernement.

Au terme de l’entente pluriannuelle, les universités du N.-B. verront leur cotisation augmenter. Les chiffres exacts de cette hausse seront dévoilés avec le budget pour l’année 2012-2013 en fin mars.

Ghislain LeBlanc, président de la FEECUM, se dit déçu de l’inaction des progressistes-conservateurs :

« C’est un peu décourageant de voir qu’au N.-B., quand on va devenir la province avec les frais de scolarité les plus élevés au Canada puis qu’au niveau de la province, on ne change pas d’approche et on ne prend aucune mesure pour que les frais de scolarité demeurent [abordables] … Ils sont déjà pas abordables. »

« Donc à la fois, c’est

une énorme pression pour les étudiants par rapport à payer les frais mais aussi, par rapport aux universités de la province, le potentiel de recruter des jeunes étudiants devient de plus en plus difficile. Quand on pense qu’on a un vieillissement de la population puis qu’il faut attirer plus de jeunes dans la province, on met pas les chances de notre côté. »

De son côté, le FEECUM ne s’engage pas plus que le gouvernement à réviser son approche. Comme elle entend le faire depuis le premier semestre, elle négociera durant les prochains mois pour essayer de maintenir l’augmentation des frais à un taux égal ou inférieur à l’inflation de la province.

Qu’en est-il donc de ce taux d’inflation ?

En octobre dernier, le N.-B. et la N.-É. se situaient à 4.2% : les taux les plus haut au Canada. Une autre belle première position pour la province ! Pour comparer, la hausse de 4% de cette année a fait grimper les frais d’admission de 200$ à l’UdeM.

Ainsi, même si la FEECUM négocie avec succès, l’augmentation risque d’être substantielle.

Dans toute cette affaire, ce sont les étudiants qui sont le plus pénalisés. La moyenne d’endettement à l’UdeM se chiffre vers les $34,000 pour un baccalauréat de quatre ans. Certains travaillent ou se privent

pour arrondir les coins. Le stress des finances, le temps et l’énergie dépensés pour survivre au coût des études pèsent plus lourdement que jamais sur la relève néo-brunswickoise.

N’oublions pas les familles qui doivent désormais contribuer davantage à l’aide financière de leurs enfants aux études. Ceci est dû au retour de la prise en compte de la contribution parentale dans le calcul des prêts, un autre cadeau des progressistes-conservateurs.

On constate pourtant que l’un des dix « buts et principes » du parti progressiste-conservateur se lit comme suit : « La force de notre province réside dans notre capacité d’éduquer nos citoyens […] de façon à ce qu’ils puissent atteindre leur plein potentiel … » (http://www.pcnb.ca/fr/).

Ces mots ont-ils un sens réel ou servent-ils simplement à donner l’impression que tout ira bien malgré les coupures budgétaires et le classement honteux de la province ?

Faudra-t-il plus que des conversations en cravates, des classes dans la neige et des faux mariages pour se faire entendre par le gouvernement ?

Si ces derniers ne font qu’approfondir le gouffre, qu’en sera-t-il de l’électorat et surtout des étudiants ?

Les étudiants vont-ils encaisser les augmentations sans mot dire ?

Vont-ils contester leur

endettement faramineux, celui de leurs collègues, de leurs familles et des jeunes de demain ?

Vont-ils s’armer de pancartes et de slogans en prenant les rues et en occupant des espaces stratégiques ?

Vont-ils se ranger derrière la FEECUM, maintenir la voie du lobbying et espérer que les frais n’augmentent pas trop ?

La FEECUM elle-même va-t-elle décider qu’assez, c’est assez ?

Les questions se multiplient. Les réponses restent en suspens.

Voilà trois semaines qu’on sait que le N.-B. assume les frais de scolarité les plus élevés au Canada. Pourtant, force est de constater que rien n’a changé dans l’arène des contestations, des demandes et des objectifs de lobbying en ce qui concerne l’UdeM.

Finalement, la nouvelle n’est peut-être pas aussi troublante que l’inertie du gouvernement, de la FEECUM et des étudiants eux-mêmes. Reste à voir comment tout ceci évoluera d’ici à la fin mars.

On le peut certainement au Nouveau-Brunswick et bien plus facilement que n’importe où ailleurs au Canada. Depuis quelques semaines, l’Ontario offre un rabais de 30% sur les droits de scolarité à tous ses étudiants collégiaux et universitaires dont le revenu familial ne dépasse pas $160,000. C’est ainsi que le N.-B. se retrouve officiellement au « premier rang » avec une moyenne des droits de scolarité les plus élevés au pays. Cette moyenne se chiffre à plus de $5,800 tandis que celle de l’Ontario est descendue à environ 5,000$.

La nouvelle est d’autant plus troublante quand on réalise que le parti progressiste-conservateur de David Alward garde l’intention d’augmenter les frais de scolarité durant les prochains quatre ans.

Après s’être adressé au gouvernement provincial et à la FEECUM, Le Front conclut que ni l’un ni l’autre des deux groupes n’envisage un changement de cap dans les négociations.

Le premier entretien s’est déroulé avec Marie-Josée Groulx, agente de communication pour le Ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail :

« Tout de suite, on est en discussion avec les quatre universités publiques du Nouveau-Brunswick pour

Être … endettés jusqu’au cou pour étudier : ici on le peut ! ACTUALITÉ

tous eu la chance de s’affronter contre l’équipe universitaire. La Féecum était également de la partie pour donner leur appui. Quelques anciens membres de la LICUM ont aussi profité de l’occasion afin de démontrer leur talent une fois de plus. Ensuite, la participation spéciale de Jean-Sébastien Levesque, membre de la Revue acadienne, fut bien appréciée. Pour le cout minime de 1$, les spectateurs avaient l’occasion d’inscrire un thème qu’ils désiraient voir les joueurs interpréter. Cette façon originale d’amasser des sous était très attirante et amusante pour la foule rassemblée. Boisson et des sacs de bonbons étaient aussi en vente pour leur venir en aide.

En temps normal, ce marathon est organisé dans le but d’amasser des fonds pour se rendre à la coupe universitaire d’improvisation, mais dut au fait qu’elle se déroule à Ottawa, les frais sont trop élevés, et l’équipe

a préféré économisé cette année et comme de fait se procurer un

nouveau trophée. Une journée bien réussit comme celle-là

consiste à un grand pas vers la l’accomplissement de leur but.

L’Improvisathon un succès digne de la LICUM

Samedi dernier, la LICUM (Ligue d’Improvisation du Campus universitaire de Moncton) tenait sont marathon annuel, l’Improvisathon. Dix heures d’impro, sans arrêt consistent à un défi de taille que s’est lancé l’équipe de l’Université. C’est événement, est organisé dans le but de récolter des fonds afin de se procurer un nouveau trophée, puisque l’ancien est désormais rempli. C’est donc vers midi, à la salle multi du centre étudiant que tous se sont réunis afin de débuter ces 10 heures complètes d’impro. Plusieurs invités étaient au rendez-vous. Les écoles secondaires, Mathieu Martin de Dieppe, L’Odyssé de Moncton et Louis-J.-Robichaud de Shédiac ont Mathieu Godin et Ludger Beaulieu

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8 LeFront Le jeudi 19 janvier 2012

La Première et non la dernière pour la gang de la Revue Acadienne

Parler de paradis avec Monique Poirier

C’est devant une salle comble que la Première du spectacle La Revue Acadienne à eue lieu vendredi dernier à Jeanne-de-Valois. Le public était d’humeur joyeuse et déjà avant la représentation on ressentait l’effervescence de la foule.

Comme promis la gang de La Revue Acadienne ont ressorti les personnages préférés du public, comme Yvon Godin, la Sagouine, Marie-Jo Thériault et Cayouche. Un moment fort de la soirée fût celui où est réapparut le célèbre Sol, magistralement personnifié par Robert Gauvin. On a pu entendre l’audience s’exclamer avec un beau « OH! Sol! ». Toutefois, pour certains ce n’était pas évident de comprendre toutes les blagues et les subtilités. Mathieu Plourde-Turcotte, originaire du Québec a toute suite remarqué l’effort que le groupe a déployé pour essayer de couvrir toute les régions

Elle vient de lancer son tout premier album solo : Parler de Paradis. Monique est connue depuis plusieurs années en Acadie pour avoir fait partie du groupe Les Muses et du collectif Ode à l’Acadie. Cette artiste acadienne est reconnue pour sa gentillesse, son humilité et son authenticité. Grande passionnée, elle est source d’inspiration et de générosité. On dit que c’est en donnant que l’on reçoit : à voir le nombre de collaborateurs ayant travaillé sur son album, on peut aisément s’imaginer tout ce que Monique a pu semer au cours de sa carrière. En fait, ce sont plus de quinze confrères musiciens et auteurs qui ont collaboré à la création de son œuvre : « Ce sont des amis avec qui j’ai partagé la scène depuis les dix dernières années. Ils ont fait preuve d’une énorme générosité en temps et en idées. »

Le paradis a ses passionsMonique Poirier souhaite

que les gens qui écouteront son album réussissent à y puiser des mots auxquels ils pourront s’identifier. Pour elle, le terme « parler de paradis », c’est cette quête du bien être du moment présent, de ressentir qu’on est au bon endroit au bon moment. Son

Acadienne « Contrairement aux Bye Bye et à ce que RBO avaient fait, ils couvrent une bonne partie des régions de la province ». À la fin de la première partie du spectacle Mathieu avouait ne pas avoir compris toutes les blagues des sketchs présentés. C’est plutôt dès le premier sketch de la deuxième partie qu’on l’à vu rire avec les différentes blagues et imitations québécoises telles que Louis-José Houde et l’acadien désireux d’apprendre le parler québécois pour ainsi espérer obtenir un contrat au théâtre.

Madame Marielle LeBlanc quant à elle nous a dit quelle et son mari suivait La Revue Acadienne depuis leur tous début « Ça fait au moins huit ans que nous les suivons ». Elle aime le fait que les humoristes on un humour non-choquant et rafraîchissant « Les gens ont un humour agréable et nous aimons le fait qu’ils ne dévalorisent personne » Madame LeBlanc affirme qu’elle apprécie tout particulièrement la chimie qui règne entre les cinq humoristes.

partenaire dans la production de l’album comme dans la vie, François Émond, a réalisé l’album en plus de signer la direction et les arrangements musicaux. Selon Monique, c’est un beau processus de cheminement personnel. Le plus beau dans tout ça, c’est qu’ils ont commencé à travailler sur ce projet en attendant un enfant. « J’étais enceinte de trois mois lorsque nous avons entamé la production de l’album et on l’a terminé lorsqu’Olivier a eu sept mois. » Monique affirme que le fait qu’ils se sont transformés en parents en montant l’album s’entend dans ce dernier. « Tu sais, cette lumière qu’on a en soi s’allume et devient encore plus intense lorsque nous devenons parents. » En lui demandant pourquoi tant de gens avaient manifesté leur amour et leur reconnaissance si rapidement après et pendant les lancements, Monique répond qu’elle ne s’explique pas la magie qui s’est manifestée : « Je pense que c’est parce que nous avons choisi la simplicité. » Pendant le lancement, ils ont expliqué l’histoire du projet et y ont mis cette touche personnelle qui fait qu’on a eu l’impression de le vivre avec eux.

L’authenticité, un gage de réussite

À la voir aller, on se demande quelle est sa formule magique

Il faut dire qu’ils célèbrent cette année leur 10e anniversaire et qu’ils étaient déjà amis et collègue bien avant la toute première Revue Acadienne. Pour Monique Bourque cette revue était excellente « C’est mon préféré jusqu’à date, j’ai toujours aimé ce qu’ils ont fait mais cette année je

pour y arriver. Comment devenir un artiste et un être accompli ? « Soyez authentiques et vrais, que ce soit en musique, en arts, ou simplement avec votre façon

pense qu’ils se sont surpassés » Monique poursuit en indiquant qu’elle apprécie particulièrement la fluidité du spectacle « On n’a pas eu l’impression qu’il y a eu des longueurs, ça passé super vite ». Ce ne sont pas tous les spectateurs qui ont été emballés et certains ont

d’être. » Monique encourage tous les étudiants à créer sans hésitation : « Si vous avez envie, créez, n’hésitez pas. Allez-y ! Croyez en vous et créez. Même

critiqués le manque de subtilité de certaines blagues en utilisant la citation du navet dans le sketch avec Yvon Godin. Ils n’ont toutefois pas voulu commenter plus longuement. Comme quoi, finalement, tous les goûts sont dans la nature.

si les tendances et les modes peuvent parfois vous influencer, tentez d’y résister et demeurez vous-mêmes. »

VéroniqueWade Gallien

VéroniqueWade Gallien

ARTS & CULTURE

« Quand on a créé l’album, je ne pensais pas au résultat final. On ne s’est pas imposé de limite, on a pris chaque chanson comme une entité, et ça a donné ce résultat. »

(photo : Nathalie Doucet Photography)

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10 LeFront Le jeudi 19 janvier 2012

INTERNATIONAL

Le bilan total de morts dans cet incident était de six morts lors de la rédaction de l’article. Toutefois, une quinzaine de personnes manquent toujours à l’appel. On dénombre aussi une quarantaine de blessés, dont plusieurs mineures lorsque des passagers sont sautés hors du bateau après que celui-ci ait chaviré.

Le bateau de croisières aurait heurté un rocher avant de se retourner sur le côté dans la Mer Méditerranée, vendredi soir, près de l’île du Giglio, en Toscane.

Les allégations comme quoi les citoyens se sont vus forcés à se manifester ainsi que démontrer de la tristesse se comptent par dizaines dans les médias. L’un des journaux spécialisés dans l’actualité Nord-Coréenne, le Daily NK, établi en Corée du Sud, rapporterait que plusieurs personnes ont été arrêtés et mises aux travaux forcées dans des camps réservés aux « ennemis du peuple » et ce, pour une durée de six mois.

Plus tôt ce mois-ci, les mêmes sources rapportaient un grand nombre de personnes mises à l’amende pour ne pas

Le navire partait d’Italie et devait faire des escales à Marseille, Barcelone et Palerme. Il était situé à une distance de 150 mètres de la côte et aurait dévié de sa trajectoire afin d’effectuer un « inchino », une sorte de salutation aux habitants des régions se trouvant sur le passage du bateau, accompagné de lumières allumées et de sirènes afin de signaler son passage. Les autorités tentent toujours de confirmer cette information.

Une « erreur de jugement grave » du commandant,

avoir assisté aux obsèques du « leader suprême de la république ». La sanction actuelle toucherait aussi ceux qui ne sont pas parvenus à pleurer ou dont la tristesse ne semblait pas assez sincère aux yeux des autorités du pays.

Par contre, pour ceux qui ont émis des critiques à l’endroit du nouveau leader du pays, Kim Jong-Un, la sanction s’est avérée plus sévère. Les gens ayant émis des commentaires négatifs à l’égard du fils de Kim Jong-Il ont été condamné à un séjour dans des camps de rééducation.

Francesco Schettino, serait à l’origine de l’incident. La compagnie appartenant le navire, Costa Croisières, soutient qu’il y aura « des conséquences graves » pour le commandant. Accusé d’homicide et d’abandon du navire, la seconde accusation lui vaut à elle seule un risque d’emprisonnement de 12 ans.

De plus, la gestion de la situation à l’intérieur du bateau s’est vue véhément critiquée au cours des derniers jours. L’alerte ne fut lancée qu’une heure après l’impact.

Accusé d’avoir incité le génocide, un Rwandais attend son extradition

Léon Mugesera, homme politique Rwandais vivant au Canada et accusé d’incitation au génocide, est présentement dans l’attente d’un renvoi dans son pays natal.

L’extradition s’est vue reportée au 20 janvier afin de laisser le temps à la Cour suprême du Québec d’analyser et d’étudier une demande du conseil des Nations Unies, laquelle stipule que si Mugesera est renvoyé dans son pays, il

Construit en 2006, en Italie, le paquebot pouvait accueillir près de 4 000 passagers. Selon les autorités, 4 200 passagers et membres d’équipage se trouvaient à bord lors du naufrage. Parmi eux, une douzaine de canadiens, tous sains et saufs selon le ministère des Affaires étrangères.

pourrait être sujet à de la torture.Les tribunaux canadiens ont

donc acquiescé à la demande afin de laisser le temps aux autorités d’étudier le dossier, lequel sera débattu au Palais de justice de Montréal ce vendredi, le 20 janvier.

Rappelons que Léon Mugasera devait subir un procès au Rwanda pour incitations à la haine et au génocide après un discours livré en 1992 dans lequel il incitait le peuple hutu à la haine envers les tutsis, ce qui aurait mené, plusieurs mois plus tard, au massacre de plus de 800 000 personnes.

Ce qui semblait être un voyage de rêve est vite tourné au cauchemar pour plusieurs milliers de vacanciers d’Europe alors que le navire de luxe Costa Concordia s’est échoué sur les côtes méditerranéennes, vendredi dernier.

Fausse tristesse en Corée du Nord?

Les images de coréens attristés par la mort de leur chef, Kim Jong-Il, ont fait le tour du monde. C’est par milliers que les habitants de la Corée du Nord se rassemblaient pour les obsèques de leur leader, décédé en décembre dernier. Toutefois, derrière ces images se cachent parfois des histoires de tristesse forcée par l’armée du pays.

Toscane

Plusieurs morts et une quarantaine de disparus dans le naufrage du Costa Concordia

L’actualité internationale en brefMartin Savoie

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12 LeFront Le jeudi 19 janvier 2012

DÉTENTE

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7 5 3

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Puzzle 1 (Easy, difficulty rating 0.42)

Generated by http://www.opensky.ca/~jdhildeb/software/sudokugen/ on Wed Jan 18 02:56:07 2012 GMT. Enjoy!

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2 9

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Puzzle 1 (Medium, difficulty rating 0.55)

Generated by http://www.opensky.ca/~jdhildeb/software/sudokugen/ on Wed Jan 18 02:56:14 2012 GMT. Enjoy!

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Puzzle 1 (Hard, difficulty rating 0.64)

Generated by http://www.opensky.ca/~jdhildeb/software/sudokugen/ on Wed Jan 18 02:56:22 2012 GMT. Enjoy!

4 6

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3 4 9

4 5 6 9

8 3 6 9 2

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Puzzle 1 (Very hard, difficulty rating 0.78)

Generated by http://www.opensky.ca/~jdhildeb/software/sudokugen/ on Wed Jan 18 02:56:30 2012 GMT. Enjoy!

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Le jeudi 19 janvier 2012 LeFront 13

CHRONIQUE

Y a pas de mal à se faire plaisir !

COURRIER DU SEXE

Sexfriend, fuckbuddy, copain de baise, ami avec bénéfice ou appelé plus prosaïquement plan cul, peu importe le petit nom sexuellement affectif qu’on donne à cette personne, son utilité reste la même : nous satisfaire sexuellement et ponctuellement sans pour autant s’investir émotionnellement. Un phénomène devenu à la mode chez les jeunes de 18 à 30 ans. Toutefois, LA question persiste : est-ce toujours aussi simple ?

A quoi sert-il ?

En période de jachère sentimentale et donc sexuelle, il existe plusieurs manières de gérer cette situation.

Dans notre cas, certaines

Chères Josy et Phyphy,

Je suis persuadée que vous n’êtes pas étrangères à l’accumulation de bouées de sauvetages autour de vos hanches durant la période de Noël. Rassurée moi, ça n’arrive pas qu’à moi ou devrais-je dire, à nous ? Et bien oui, mon copain et moi, nous nous sommes un peu laissé aller durant la période des fêtes et nous ressemblons un peu au bonhomme Michelin ! Je vous épargne les détails. C’est pour cette raison que je vous écris. On a pris du poids, ça nous dérange, ça nous aide donc pas physiquement à s’aimer mais nous aimons avoir du sexe ensemble. On a donc pris des nouvelles résolutions pour 2012, bien évidemment et l’une d’entre elle est de maigrir. Cependant, le problème est le suivant : nous ne sommes pas sportifs et nous n’aimons pas faire du sport ! La question est donc la suivante : Nous aimons le sexe, nous nous aimons mais notre physique a fait dégringoler notre libido de manière considérable, avez-vous des solutions pour nous ?

Les petits bonhommes Michelins.

sont patientes et attendent de croiser le crapaud qui se transformera en prince charmant ou qui restera crapaud, qui sait ! Et croyez-le ou non mesdames, certains hommes espèrent trouver l’amour. Choquant ?

En revanche, certaines de nos consœurs préfèrent garder leur libido active à l’aide de bebelles disponibles au sex shop. Messieurs, quant à eux, se tournent vers leur amie la plus fidèle au monde : l’incroyable, l’incontournable, la fameuse … main ! Et pour éviter les petites fuites, n’oubliez pas de vous munir d’une boîte de mouchoir. Toutefois, est-ce que ces petits plus ont le pouvoir de remplacer la magie d’un vrai corps-à-corps ?

NON ! En effet, certaines d’entre nous privilégient le contact physique qui procure le vrai plaisir. Ne pas confondre avec un prostitué mâle. La personne avec qui vous échangez des étreintes purement sexuelles

Chères PBM(S),

Nous sommes ravies de te considérer comme étant la première à nous écrire pour ce début d’année. En ce qui concerne ta question, une partie de jambes en l’air d’une durée moyenne de 20 minutes permet de perdre jusqu’à 300 calories ce qui est l’équivalent de jogger pendant 15 minutes ou de manger une frites du McDonald qui est de 360 calories. Le sexe fait maigrir, c’est prouvé scientifiquement ! Alors si vous voulez perdre du poids tranquillement pas vite, écartez les jambes. Lors de vos rapports sexuels, ce sont surtout les muscles abdominaux qui sont le plus sollicités. De plus, étant donné que ces derniers travaillent forts, cela aide au transit intestinal. Ca ne parait pas, mais ca prévient la constipation et les effets secondaires. Ainsi, il est plus facile d’éliminer les toxines de votre organisme, de diminuer votre rétention d’eau et conséquemment de perdre du poids. Les muscles du fessier et des cuisses travaillent eux aussi énormément, ce qui contribue à mieux les définir et à avoir une plus belle silhouette. Il faut

doit être une personne que vous connaissez bien. Bonjour les économies.

Le fuckfriend idéal !

Notre sexbuddy n’est pas commandé sur Internet MAIS il doit répondre à certains critères de sélection pour assurer un service 100 % garanti !

Nous avons chacun nos préférences :

- Une personne avec qui on a déjà eu des parties de jambes en l’air plus que satisfaisantes. Un ex, par exemple. Il faut alors que la rupture soit 100 % digérée par les deux.

- Il faut se sentir suffisamment à l’aise pour essayer des positions acrobatiques. Soyons fou ! Mesdames ne doivent donc pas appréhender de montrer leurs gambettes velues entre deux séances chez l’esthéticienne.

- Le corps de notre partenaire sexuel nous inspire et nous donne

toutefois être imaginatif lors du changement de position. Les positions debout aideront plus à avoir un petit cul d’enfer ! Et un petit conseil en plus pour toi chère lectrice, active toi ! Ne fais pas en sorte que ce soit le gars qui travaille le plus sexuellement car les résultats sur ton corps seront vains.

Par contre, oui on dépense de l’énergie, on structure son corps, on améliore notre santé respiratoire, hormonale, morale etc… mais il ne faut pas que vous misiez seulement sur l’acte sexuel pour perdre du poids. Un peu de sport n’a jamais tué personne !

Cordialement, Josy et Phyphy,

xoxo.

envie jusqu’à en mouiller notre petite culotte.

- On est amis et on se respecte : pas de jugement !

- Notre partenaire est dispo et répond rapido-presto à nos appels.

- Cette personne est célibataire. Aucun emprunt !

Les règles d’or :

Rien n’est anodin dès lors qu’une relation entre deux êtres est engagée. Et même s’il ne s’agit «que» de sexe, il y a des règles à respecter afin protéger son cœur et celui de l’autre :

- On ne tombe pas amoureux ! Pas si facile … A force d’entretenir des relations sexuelles avec la même personne, des sentiments peuvent naître. Et si l’autre reçoit l’une des flèches de Cupidon, revoyez l’arrangement. On ne joue pas avec les sentiments !

- Le lendemain d’une nuit de folie, ne jamais s’attendre à un

cadeau ou un texto de la part de votre joujou !

- On est claire dès le début. Sans forcément utiliser la formule :»veux-tu être mon Fuckfriend ?», on fait bien comprendre à l’autre que l’on ne cherche rien de sérieux.

- On adopte toujours le réflexe préservatif. Il tient peut-être aussi ce rôle auprès de nombreuses autres femmes célibataires... On apprend donc à ne pas se montrer exclusive.

- On n’hésite pas à informer notre sexbuddy si l’on fréquente une personne sérieusement. Cependant, ce n’est pas pour cette raison que vous devez le jeter comme une vieille chaussette. Après tout, dans fuckfriend, il y a le mot «ami» !

- Enfin, il n’y a pas de règle ! Et il peut tout à fait arriver que les deux tombent amoureux l’un de l’autre pour commencer une belle histoire...

Josée Gallant

Stephy Rebmann

Page 13: Le Front - Journal étudiant de l'Université de Moncton

14 LeFront Le jeudi 19 janvier 2012

SPORTSHockey féminin

Moncton se regroupe contre SMU après une défaite face aux Tommies

Une semaine en dents de scie

Après avoir subi seulement sa deuxième défaite de la saison, l’équipe de hockey féminin de l’Université de Moncton est rapidement revenue à l’ordinaire.

Les Aigles Bleues ont subi une défaite crève-cœur samedi après-midi de 3 à 2 en prolongation à domicile face aux Tommies de St. Thomas University avant de blanchir les Tigers de Dalhousie University 4 à 0 dimanche sur la route.

Samedi, Katie Brewster avait deux buts pour les Tommies, dont l’égalisateur à 15 :42 de la troisième et le but gagnant à 7 :56 de la période de prolongation, ce qui a permis aux Tommies de St. Thomas University de l’emporter sur les Aigles Bleues.

C’était seulement la deuxième défaite des Aigles qui sont toujours en bataille avec les X-Women de St. Francis Xavier University pour la première position au classement.

« Nous n’avons pas mal joué, c’est St. Thomas qui a très bien joué » souligne Denis Ross, entraineur en chef des Aigles Bleues. « Parfois il faut perdre

Les Wildcats affrontaient deux équipes de fond de classement, soient les Voltigeurs de Drummondville, mercredi et les Screaming Eagles du Cape-Breton. Après une belle victoire de 4 à 1 contre les Voltigeurs, les Wildcats ont sous-estimé les Screaming Eagles du Cape-Breton en perdant 6 à 5, en fusillade, contre eux.

Mercredi, les Cats ont joué une bonne partie remportant la rencontre 4 à 1. Pour une rare fois cette saison, l’attaque est venu des quatre trios. Les marqueurs ont été Alex Saulnier, Ryan Penny, Patrick Delisle-Houde et Ross Johnston. Aussi, pour une rare fois, Brandon Thibeau gardait les filets et il a récolté sa 1re victoire de la saison avec 30 arrêts sur 31 tirs. On va

pour apprendre, pour savoir c’est quoi l’intensité et l’agressivité du début à la fin, pendant 60 minutes; il n’y a rien de gagner d’avance ».

Après un but d’Amélie Larivière en avantage numérique pour Moncton et de Courtney Fox pour les Tommies en première, Natalie Cormier a redonné l’avantage aux hôtes avec un

aussi retenir de cette partie, le coup discutable du joueur des Voltigeurs, André Bouvet-Morrissette qui a frappé à la tête, Patrick Downe des Wildcats. Après la rencontre, l’entraîneur des Voltigeurs, Mario Duhamel était bien sûr très insatisfait de la tenue de ces joueurs : « On n’a pas joué notre style de jeu, on s’est laissé débordé par les Wildcats proche du filet. ». Tandis que, bien sûr, du côté de Danny Flynn, entraîneur en chef des Wildcats, il était bien heureux du match en général : « L’équipe a joué comme elle devait joué, ça été un effort de tout le monde ce soir. ».

Vendredi, les Screaming Eagles du Cape-Breton ont causé une surprise battant Moncton, 6 à 5. Pourtant, les frères Saulnier et Marek Hrvik ont récolté 5 points, mais Cape-Breton a fait mieux. Surtout, grâce à l’excellente performance de William Carrier qui a compté deux buts importants dans la rencontre en plus d’un but en tirs de barrage. Donc, c’est un point

autre but en supériorité dans la deuxième période. En troisième, les Aigles n’ont pas réussi à augmenter la marge ce qui leur a ultimement coûté avec le but égalisant et gagnant de Brewster.

Pour le deuxième match consécutif, Moncton n’a pas pu soutenir une initiative en troisième période; contre les Tigers de Dalhousie University

important que les Cats ont perdu à Sydney, en fin de semaine.

Les prochaines parties des

le match d’auparavant, elles ont toutefois réussi à l’emporter en prolongation, mais cette fois ce ne fut pas le cas. Selon Ross, même si les lancers étaient 29 à 24 pour les Tommies, c’est Moncton qui a eu le plus de chances et, ainsi, il aurait fallu en profiter.

« Quand on a une chance à marquer, il faut la prendre » maintient-il. « (Les Tommies) ont

Wildcats auront lieu le vendredi 20 janvier à Bathurst contre le Titan et le dimanche 22 janvier

eu l’avantage mental sur nous autres parce qu’elles sont restées dans le jeu avec une équipe de première position. J’ai dit aux filles après le match que lorsqu’il ne reste que quelques minutes dans le match, il ne faut pas regarder au cadran, mais plutôt continuer à jouer ».

Le lendemain, les Aigles Bleues ont repris leurs bonnes habitudes pour l’emporter 4 à 0 face aux Huskies de Saint Mary’s University à Halifax.

Marie-Michèle Poirier avait deux buts et Kathy Desjardins a effectué 24 arrêts pour son cinquième blanchissage de la saison pour assurer la victoire à Moncton.

Poirier a marqué ses deux buts en deuxième période, les deux premiers buts de la rencontre. Gabrielle Poirier et Marie-Pier Arsenault ont chacune ajouté un but en troisième pour compléter le pointage.

Ainsi, les Aigles Bleues (11-1-0) sont maintenant en 2e position au classement, un point derrière St. F.-X. (13-2-0) avec un match en main. Moncton accueillera ces X-Women à l’aréna J.-Louis-Lévesque lors du deuxième match de sa fin de semaine, dimanche à 14h. Les Tigers de Dalhousie University seront d’abord les visiteurs samedi au nid des Aigles à 14h.

contre les Screaming Eagles du Cape-Breton, à Sydney.

Kathy Desjardins effectue un arrêt lors de la défaite des Aigles de 3 à 2 en prolongation contre St. Thomas samedi. Desjardins a répondu avec un jeu blanc le lendemain pour aider à Moncton à vaincre

Dal 4 à 0. (Photo : Normand A. Léger).

(Photo Marc Grandmaison)

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Le jeudi 19 janvier 2012 LeFront 15

Dans une marge de 24 heures, Christian Gaudet et les Aigles Bleus ont éprouvé les meilleures et les pires des émotions pendant deux matchs à domicile.

Faisant un bref retour au jeu, Gaudet a aidé aux siens à l’emporter 6 à 3 sur les Axemen d’Acadia avant de se blesser encore une fois au début de la défaite écrasante de 5 à 1 de Moncton face aux Tigers de Dalhousie University.

« Nous avons tellement bien joué (contre Acadia), mais contre Dalhousie tout est allé mal », a résumé Serge Bourgeois, entraineur en chef des Aigles Bleus. « Dans cette ligue, si on prend une soirée de congé on va perdre, et nous l’avons prouvé ».

Avant le premier match de la fin de semaine, les Aigles avaient reçu la nouvelle que Christian Gaudet disputera son premier match après une absence de plus de deux mois en raison d’une commotion.

Gaudet n’a pas attendu longtemps pour annoncer son retour, marquant un but moins que 5 minutes du début du match et ajoutant deux passes pour aider aux Aigles à vaincre les Axemen.

« C’était un gros match pour nous et c’était vraiment une victoire d’équipe ce soir », a proclamé Gaudet, qui a été nommé joueur du match.

Après la coupe du monde, la plus prestigieuse des coupes Africaines, la coupe d’Afrique des nations débutera le 21 janvier et se clôturera le 12 février 2012. Comme à chaque édition, elle nous promet son taux d’adrénaline et de suspense. Cette édition sera marquée par l’absence de bon nombre de nations qui on toujours fait sensation lors des éditions précédentes. Je fais allusion au tenants du titre, l’Egypte, et à d’autres, tels que le Cameroun,

avant le match, mais c’était une nervosité positive ».

Toutefois, autant que tout a bien été pour Gaudet et les Aigles Bleus vendredi soir, l’opposé était vrai le lendemain.

Cela a commencé avec la blessure de Gaudet 56 secondes après la première mise en jeu qui s’est cassé l’os du péroné près de la cheville. Les Aigles ont ensuite écopé trois punitions consécutives, ce qui a permis à Dal d’ouvrir la marque à 4 :39 de la première période lors d’un but de David MacDonald en avantage numérique. MacDonald a ensuite doublé la marge avec un lancer de derrière la ligne bleue.

En deuxième, Jordan Villeneuve-Gagné a profité d’une erreur du gardien André Guay, qui a mal joué la rondelle, pour marquer en désavantage et augmenter l’avance des Tigers à

créée notamment par la Guinée ou la Zambie. La Lybie devra livrer une forte bataille dans ce groupe qui, par rapport aux autres, a moins d’expérience.

Groupe B : Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Soudan, Angola. Grands favoris du groupe, la Côte d’Ivoire impressionne avec un effectif qui, le moins qu’on puisse dire, est « imposant ». Menés par le plus grand attaquant de l’histoire du pays, Drogba, leur force physique sera un vrai challenge pour les autres équipes de la compétition. Le Burkina Faso, mené par son défenseur qui évolue avec l’Olympique lyonnais Bakary Koné, devrait être le principal problème pour la Côte d’Ivoire.

3 à 0. Shea Kewen a également marqué en deuxième pour Dalhousie et la marque était ainsi 4 à 0 après 40 minutes.

André Guay a ensuite commis une deuxième erreur avec la rondelle en troisième période, ce qui a permis à Brett Theberge de marquer en supériorité le cinquième but des Tigers. Christopher Guay a finalement brisé le jeu blanc du gardien Wendell Vye de Dal, mais c’était bien trop peu et bien trop tard.

Selon Bourgeois, la blessure de Gaudet a déstabiliser l’équipe.

« C’est comme si on a paniqué après la blessure », précise-t-il. « J’ai vu des gars qui n’ont presque pas pris de punitions de l’année prendre des punitions stupides et ça nous a couté ».

« Tout allait mal » ajoute-t-il.

Groupe C : Gabon, Maroc, Tunisie, Niger. Groupe de la mort pour cette édition, c’est le groupe qui nous promet les matchs les plus intenses de la phase de groupes. Très difficile de se prononcer sur ce groupe qui compte des équipes aussi impressionnantes les unes que les autres. Le Maroc, qui compte des joueurs qui évoluent dans les championnats européens les plus prestigieux, impressionne, surtout après l’élimination de l’Algérie face à des Lions de l’atlas impeccables. La Tunisie voudra réitérer l’exploit de 2004. Ils on une très bonne équipe, bien soudée et forte de caractère. Il ne faut pas non plus oublier le Niger et le Gabon qui, lui, pourra compter sur le support du pays

« Nous avons frappé des poteaux, nous avons manqué des passes; André Guay c’est un excellent gardien qui joue d’habitude très bien la rondelle. L’effort était là, mais il y a des parties de même ».

Les Aigles Bleus (12-6) tombent ainsi en 4e position au classement, un point derrière les Huskies de Saint Mary’s (12-7-1) et les Axemen d’Acadia University (12-6-1) avec deux matchs et un match en main respectivement. Moncton disputera trois matchs cette semaine, commençant ce soir à Charlottetown face aux Panthers de University of Prince Edward Island. Ils accueilleront ensuite les deux équipes de Fredericton, les Varsity Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick et les Tommies de St. Thomas University, vendredi et samedi à l’aréna J.-Louis-Lévesque.

tout entier. Groupe D : Ghana, Guinée, Mali, Botswana. Comme pour le groupe A, une équipe se démarque : ici, le Ghana part favori pour finir en tête du classement du groupe. Riche en joueurs expérimentés qui pratiquent dans des clubs de football de renommée, il faut s’attendre à une rude lutte de la part de la Guinée, le Mali et le Botswana qui, on peut le dire, sont d’un niveau assez proche.

Vivement le 21 janvier. La CAN nous promet tout un spectacle, et que le meilleur gagne !

Après que Gaudet avait ouvert la marque, Liam Heelis a répondu pour les Axemen en avantage numérique, mais Kevin Charland a redonné l’avance aux Aigles avant la fin de la première. En deuxième, malgré être en désavantage du côté des lancés de 15 à 10, Acadia a réussi à marquer le seul but de la période lors d’un but de K.C. Brown avec moins que 2 minutes à faire.

Moncton ne s’est toutefois pas baissé la tête et a poursuivi l’effort en troisième pour briser l’égalité avec trois buts consécutifs en 10 minutes d’Éric Faille, de Francis Rochon et d’Alexandre Quesnel. Jonathan Laberge a ensuite réduit la marge pour les Axemen, mais Faille a marqué son deuxième en filet désert pour solidifier la victoire.

L’entraineur en chef soulignait après le match l’importance d’avoir eu maintenu l’effort de la deuxième en troisième.

« Mon seul message pour les gars avant la troisième période était de continuer à jouer comme ils l’avaient fait en deuxième » dit Bourgeois. « Je savais que si cela se faisait, nous allions finir par créer un but d’une façon ou d’une autre et c’est ce qui s’est produit avec le rebondissement chanceux sur le but de Faille ».

De son côté, Gaudet se disait fier de pouvoir retourner avec autant de succès.

« C’était sûr que c’était un moment spécial (de marquer au début du match) » avoue-t-il. « Je cherchais juste à faire les petites choses bien pour commencer, je voulais seulement aider l’équipe à gagner peu importe si je marquais. J’étais un peu nerveux

l’Afrique du Sud, le Nigeria, ou encore l’Algérie.

Cette année, ça se passe au Gabon et Guinée équatoriale, pour enfin atteindre la grande finale le 12 février au stade d’Angondjé à Libreville, capitale du Gabon. La coupe suivra le système des éliminatoires : seize équipes, incluant les deux pays organisateurs.

Voici les quatre groupes de la compétition:

Groupe A : Guinée Équatoriale, Sénégal, Zambie et Lybie. Dans ce groupe, le Sénégal part favori et pourrait normalement se qualifier assez aisément, sauf en cas de surprise qui pourrait être

SPORTSHockey masculin

Une fin de semaine prometteuse tombe en morceaux

Yes we CAN 2012

Christian Gaudet a retourné d’une commotion cérébrale avec 3 points dans la victoire de 6 à 3 des Aigles vendredi contre Acadia, mais s’est blessé au début de la défaite de 5 à 1 contre Dal et sera

absent du jeu pendant 6 semaines.