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Vil* ANNÉE - fto 105 EDITION DU DIMANCHE Dimanche 27 Octobre 191» PRIX DE LA^LIQNE " ~~ ~ ~ " ! ! ' ' ~ 1>R1X ^ ^ V page 5 fr. Meuse...... 5fr. ' ET DES VOSGES ; . SE a Directeur : L. FLORENTIN. Bureaux : 21, rue Saint-Dizier, Nancy. Monseigneur TURINAZ Catholiques avant tout, BOUS partiel- 1 poa*, dans une large mesure, au deuii de 1 Km -s m y, et, | ni en s .a nom personnel qu'en celui de soa Conseil d'Ad- ministration, dont il est le fidèle interprète, c le directeur du « Journal de la Meurthe et c des Vosgeg * s'agenouille aveo émotion * devant les restes de celui qui fut Monsei- s gneur Charles-François Turinaz, évêque de < Nancy et de Toul, archevêque d'Antioche, ! primat de Lorraine et prélat assistant au < trône pootificl, décédé à Saint-Ftrmin, 1 dang la nuit du 19 au 20 octobre. Nous n'avons pas la prétention d'hono- ' rer, comme il le mérite, le glorieux pon- ' tife qui, pendant trente-six années, illus- tra le siège épiscopal de Nancy, féconda toutes les œuvres de piété et de charité de noire diocèse, et bii'la d'un si vif éclat I dans le collège des évèques de France : 1 nous voulons seulement payer à sa mé- * moire !e trip'e tribut de nos prières, de 1 nos regrets et de notre gratitude. Je me souviens, comm» si c'était hier, 1 de l'entrée solennelle de Mgr Turinaz dans ' cathédrale, le I e ' juin 1882, de l'im- f pression produite sur mes regards d'étu- ! diant par sa belle et majestueuse stature, sur mon imagination et mon âne tout en- ' tière par les vibrantes déclarations de J notre nouvel évêque: « Je vous apporte ma parole et, s'il le faut, mon sang et ma vie, disait-il à ses diocésains attristés du '' dépait de Mgr Foulon, je vous apporte la 1 paix dans le désir de la cosciliation, venez ' donc : laissons les malentendus, les sépara- ' lions, tout ce qui divise, désole et attriste. ( nez, et si nous ne nous rencontrons pas } sur le terrain des croyances religieuses, ' que, du moins, nous nous rencontrions sur s le terrain de la vérité, de la justice et de ' de la loyauté. Travaillons ensemble pour le ( salut de notre pays. » * L'amour de Dieu, le triomphe de l'Egli- ( se, la prospérité de la France, telles furent 1 les troi* grandes passions qui iuspirèrent ' ses sentiments et ses actes et dirigèrent ' toute sa vie. La justice, la charité et la liberté sont les nobles causes pour les- 1 quelles il a combattu comme un vaillant 1 athlète, parfois même comme un intrépide 1 lutteur. Ses discours, ses polémiques, ses j écrits alimentés par une puissance prodi- j gieuse de travail tt une étonnante facilité d'assimilation, reflètent un souci constmt et indomptable de communiquer à ses con- temporains les suggestions que sa cons- cience et sa raison lui font apparaître com- me des vérités. Dans l'élan de la discus- sion H a pu parfois perdre de vue la dis- tinction entre l'opinion et la certitude, et faire à cette dernière une part trop géné- reuse pour ses propres idées. Avec le recul des années, l'historien de cette grande figure lèvera tous les voiles et formulera un jugement définitif sur certains démêlés fait, ont les échos ont franchi bruyam- ment les limites du diocèse, mais persouno ne contestera ni la bonne foi ni la sincérité de evèque de Nancy. il n'a pas connu d'autre chemin que la ligne droite, d'autre consigne que celle du devoir et de l'honneur. L'indépendance et la dignité du caractère, le mépris de l'ar- gent et des ambitions terrestres, la simpli- cité et l'austérité le la vie privée, de la charité et de la justice, l'amour des petits et des pauvres pour lesquels il a sacrifié jusqu'à sa fortune personnelle, tels lurent les moyens d'action du pasteur que pleurent tous ses diocésains. Par ses lettres et ses tournées partorales, par seg encouragements aux œuvres reli- gieuses, es ou charitables qu'il avait trouvées ou fondées, par son désintére. sè- ment absolu, par le choix judicieux de ses auxiliaires et son contact paternel avec son clergé, par les soins délicats et attentifs dont il entourait les élèves de ses sémi- naires, par le développement de meut libre et la création de nouveaux cen- tres paroissiaux, et au dessus de tout par la flamme de son éloquence irrésistible, il imprima une vive impulsion au mouve- ment r ligieux dans les 1 es et le ouvriers de notre département. Hier, je rencontrai successivement d ux prêtres qui m'honorent de leur amitié : l'un courbé sous le poids des années et des ioûra) és, tern ne dan- la retr te une existence couronnée de mérites, l'autre est u ; îctivi passion Dans xpres- sion de leur douleur et de leur admiration, tous deux me firent de leur chef le plus bel éloge que puisse ambitionner un suc- cesseur des apôtres : « Notre évêque, me dit le plus jeune, avait du ministère pasto- ral la notion la plus haute et Sa plus évan gélique. Dans ses conseils et ses directions, I s? plaisait à nous répéter que le curé doit être l'homme de tous, ne recourir qu'à des procéJés surnaturels et charitables, et avant tout se tenir en dehors des discus - sions et des querellas politiques. » « 0 J8 de fois, m'affirma le bon chanoine, Monseigneur nous a dit que la seule façon de préparer de bonnes élections est de christianiser les foyers, de moraliser les individus, d'instruire le peuple et de mora- liser la jeunesse. » Comnentant l'évangé- lique a Dluturaum ,> de Léon XUI, Mgr Turinaz en appliqua toujours la sage doc- trine ; dans un langage grave, élevé et patriotique, il s'efforça de dégager de la poussière des confl ts terrestres la sublime mission du prêtre. Par là, il estimait faire œuvre nationale, ce qui lui était très sen- sible, car il fut un grand Français. Français, Mgr Turinaz l'était jusqu'aux moelles et le manifesta ardemment chaque fois qu'il eut occasion de mettre sa par sonne, son influence et les accents entraî- nants de sa haute éloquînea au service âi la patrie. Soit qu'il chantât nos gloires ou qu'il exaltât les conquêtes lointaines de notre drapeau, que, du plateau de Mirs-la- Tour, il criât au farouche vainqueur de 70 le caractère provisoire de sa domination à Metz, ou qu'il promît à nos frères opp i- m- 4 s la fin de leur doaloureuse servituie ; soit qu'il saluât nos morts héroïques qui ont franchi le seuil de l'éternité par la porte empourprée du sacrifice; soit même qu'a vec une filiale soumission, il plaidât devant le Pontife Suprême en faveur des usages séculaires qui ont fait de notre pays fia Da- tion la plus catholique du monde, ou bien qu'il fît luire aux yeux aveuglés par la pas- sion et les compromisïions politiques des éclairs doulouseusement prophétiques, par- tout il porta l'amour sacré de sa patrie, de lui on peut dire que c ce Français it honneur à- la France ». A sa façon, ce vaillant patriote a écrit une belle page de la sublime épopée que nous vivons. A demi vaincu par la maladie, il aurait pu, sans inquiéter sa conscience I ni étonner ses diocésainÎ, rester dans sa famille l'ont surpris las derniers jours de juillet 1914. Mais, de l'aveu même de nos chefs militaires, notre chère cité était menacée d'une attaque et d'une invasion brusque, difficile à conjurer, il voulut être là, à sou poste d'honneur et de péril, pour dire leur fait à nos inqualifiables agresseurs et nouveau Léon-le- Grand, protéger son peuple contre les barbares inod»rnes .. Nancy fut épargnée, mais le diocèse a payé un large tribut à l'holocauste qui ensan- glanta l'autel de la patrie : les deux tiers des p8rois;es furent indignement souil- lées par les hordes teutonnes, les églises tombèrent au champ d'honneur sous les coups des vandales d'Outre-Rhin, plus de cinquante prètre3 passèrent dans les geôles prussienaes ou devant le peloton d'exécu- tion pour expier le crime pat iotique d'avoir été « l'ange de la résistance ». l'ai contre, l'évêque de Nancy eut la douce joie d<3 contribuer, avec toutes les autorités de la ville et du département, a l'Union sacrée qui a groupé autour du drapeau menacé tous les éléments de la nation. Devant le cercueil de l'infatigable apôtre de la paix et de la concorde entre les Français, honneur aux fonctionnaires, ma- gistrats et représentants qui n'ont fait qu'un cœur et qu'une âme avec le miBistre de Celui qui promit et apporta « la paix aux hommes de bonne volonté. » Il est difficile, même à un évêque, de faire l'uuanim.té autour d'une décision ou d'une mesure administrative. Mgr Turinaz eut cependant la sensation de ce rare bon- heur quand, le 5 juin 1913, à la joie et aux applaudissements du ètergé, aux a tions des fidèles et toutes les classes de la société, il publia le billet de la Congré- gation Consistoriale, élevant M. l'abbé Charles Ruch, grand vicaire de Nancy, à la dignité d'évêque de Géraja et de coad- juteur, avec future succession, a l'évéchê de Nancy et de TouL Par ce suprême et incomparable bienfait dont il comblait le diocèse qu'il a tant aimé, notre Pontife vénéré confondait, dans une apothéose magnifique, le crépuscule de sa longue et féconde carrière, avec la bril lante aurore de son docte, pieux, vaillant i et très digne successeur. LÉONCE FLORENTIN 1 MONSEIGNEUR BUCH Erêqua de Nancy et de Toul Les pouvoirs des vicaires généraux expi- rant avec la personne de l'évêque qui les a nommés, l'administration d'un diocèse, pendant la vacance, revient au Chapitre de l'Eglise Cathédrale. Toutefois les cha- noines ne peuvent gouverner collective- ment pendant plus de cinq jours, et dans ce délai, ils doivent nommer un vicaire capilulaire qui peut, selon son gré, s'ad- joindre des pro-vicaires avec fonctions de vicaires généraux. Le régime prend fin le jour le nouvel évêque présente ses bulles au Chapitre et nomme lui-même sss collaborateurs. Mgr Ruch devenant évêque de Nancy-et de Toul par le fait même de la mort de Mgr Turinaz, nous ne connaîtrons ni le régime capilulaire, ni le mode ordinaire de transmission des pouvoirs administratifs. Le texte de la buile pontificale est formel : « Vous qui êtes vicaire général de Nancy et docteur en théologie, de l'avis de Nos Vénérables Frères les cardinaux de la Sainte Eglise Romaine et de notre autorité aposto- lique, nous vous constituons et nommons coadjuteur de Mgr Charles François Turinaz, évôque de Nancy, pour !e gouvernement et l'administration de l'Eglise Cathédrale de Nancy, avec future succession, tant pour le spirituel que pour le tempsrel. Que le dit Mgr Charles François, évôque, cesse par un motif quelconque, de régir l'Eglise de Nancy, nous déclarons et décrétons qu'elle sera tout aussitôt pourvue en votre personne, et que vous en deviendrez l'évêque... » Désireux de conserver, dans son inté- grité leur droit de pourvoir les diocèses du m^nde catholique, et considérant, dans leur haute sagesse, qu'il n'est pas toujours inutile de renouveler périodiquement l'at- mosphère des évêches, même les mieux dirigés, les papes ont maintenu comme de très rares exceptions les nomiBations de coadjuteur avec future sucesssion, et pren- nent invariablement les titulaires de ces charges en dehors du clergé diocésain. La dérogation à ces règles est éminemment flatteuse pour notre diocèse et celui qui en est l'objet. Quand nos arrière petits-fils pénétreront le secret des délibérations de la Sacrée Congrégation de la Consistoriale pendant l'année 1913, ils connaîtront les motifs judicieux et éclairés qui ont dicté la dési- gnation de Mgr Ruch comme le plus a même de succéder à Mgr Turinaz. Notre génération prendra facilement son parti de les ignorer, quand elle aura savouré avec délices ce bel éloge qui reflète si bien nos pansées et répond si parfaitement à nos sentiments. « Nous n'avons pas su, disait « nagu ère ui des éminentissimes cardi- « naux de la Consistoriale, qu'admirer le « plus de la haute sagesse, du profond a f-avoir ou de la tendre piété de ce jeune « prêtre que la plupart de mes collègues et , « moi nous avons vu à l'œuvre comme j « messager de son évêque pour des affaires j « délicates doit, du reste, il a proposé au j « Saint-Père la prudente solution à la satis- j c faction générale. » A ce solennel hommage du Sénat de l'Eglise, le diocèse de Nancy faisait écho en applaudissant le témoignage de son chef, a Depuis longtemps, écrivait Mgr Tu- rinaz, dans sa lettre pastorale du 29 juin 1913, vous appréciez les grandes qualités et le remarquable talent de Mgr Ruch, sa parole facile et brillaste, sa science théolo gique, sa piété et son zèle, sa simplicité et sa bonté pour tous, son esprit à la fois élevé et pratique, son activité et soa tra- vail qui dépassent parfois ses force?, son attachement aux vraies doctrines, son amour pour l'Egli e et le Souverain Pon- tife, et son ardent patriotisme... » Trop tôt, hélas, un an après sa consé- cration, l'évêque de Gérasa allait avoir une nouvelle et tragique occasion de manifester soa amour passionné pour son pays. Ap- pelé au service de la patrie en danger, comme aumônier des vaillantes troupes de notre frontière, depuis le début de la cam- pagne, il est avec elles à la peine et à l'hon- neur, au danger et à l'héroïsme. Dès la première année de la guerre, la croix de guerre avec palmes et la croix de la Légion d'honneur attestèrent la courageuse con- duite de Mgr le Coadjuteur: son sublime et apostolique dévouement, était proposé à l'admiration de toute l'armée et de la France entière par cette magnifique ci- tation ; « Aumônier militaire au groupe de bran- cardiers d'un corps d'armée ; .s'eilaçant mal- gré son érainente dignîLé dans une situation modeste, fait preuve d'une activité et d'un dévouement inlassables, depuis le début de la campagne, et notamment au cours des derniers combats. La visite des tranchées, la recherche des blessés sur la ligne de feu, 'es veilles dans les ambulances, son calme cou rage lui ont acquis l'affection respectueuse de tous. Prêtre, soldat et prêtre nancéien, il est parmi les troupes du corps d'armée, la vivante représentation de la foi des apôtres et de la foi patriotique lorraine. Dans sa filiale douleur, Mgr Ruch ne nous pardonnerait pas de rompre le ma- jestueux et funèbre silence du palais épis- copal pour exprimer autre chose que des regrets ou des prières pour l'illustre pontife que nous pleurons avec lui. Qu'il nous soit cependant permis de dé- poser au pied du trône de notre nouvel évêque l'hommage de notre profond atta- chement, de notre affectueuse et parfaite soumission. Léonce FLORENTIN. Jours de réception de Monseigneur De la « Semaine Religieuse » : Monsei- gneur l'Eve jue recevra le Chapitre de la Cathédrale le samedi 2 novembre, à une heure et quart, et le clergé à une heure et demie. Il recevra les communautés religieuses le lundi 4 novembre, de neuf heures à midi. Le samedi 2 novembre et le lundi 4 no- vembre, il recevra à partir de deux heures et demie, les autres personnes qui se présen- teront à l'Evêché. Donation A l'occasion de la mort et des obsèques de Mgr Turinaz et de la prise de possession du siège épiscopal par Mgr Ruch, deux raille francs seront distribués aux pauvres de. Nancy par les soins de MM. les curés, des Sociétés de Saint Vincent de Paul et des As sociatious des Dames de charité. La libération progressive de la Belgique et du nord de la France s'accomplit et chaque jour voit les armées allemandes contraintes d'accentuer leur mouvement de retraite. Le littoral belge est libéré en entier ; Zeebruge, le nid à sous marins, est occupé par les An glais. L'armée britannique a déelanebé une nouvelle offensive mercredi sur le front Solesme-le Cateau, au sud de Valenciennes et a enlevé de puissantes positions sur une profondeur de 5 kilomètres, capturant des milliers db prisonniers et de nombreux ca- nons. Dans les seules journées de mercredi et de jeudi, les Anglais ont fait plus de 7 000 prisonniers, capturé plus de 100 canons et atteint la ligne générale de la Sambre à l'Oise. L'escadrille indépendante britannique a attaqué violemment la voie ferrée de Metz Sablons le 23 octobre et a réussi de nom- breux coups directs. Une des conséquences de l'avance victo- rieuse de nos alliés belges dans la région d'Ostende a été la capture de la fameuse pièce de 380 installée au Langenboom et qui tirait sur Uunkerque. En Orient, les alliés sont arrivés sur le Danube ils ont immédiatement intercepté la circulation ; ils occupent Vidin un des principaux ports bulgares du Danube, dans la boucle que forment à l'extrémité nord- ouest de la Bulgarie, les frontière serbe et roumaine. On mande de Salonique que les nom- ; breuses informations de source privée qui arrivent de Turquie indiquent qu'une agita- tion politique intense règne à Constaotinople On assure qu'Enver pacha aurait été blessé dans un récent attentat. Nouvelles d'Allemagne N'ius lisons dans le « Morgen Post » de Berlin ces lignes significatives : « Il est visi- ble que nous devons nous en remettre entiè- rement au bon vouloir de la meute acharnée à notre poursuite. » Le prince Max de Bade, chancelier de j l'Empire, a prononcé mardi au Reichstag un important discours dans lequel il a plutôt j « plastronné » pour remonter la moral ger- manique et pour essayer d'en imposer aux alliés. Il a déclaré notamment : « Nos enne mis veulent une paix de violence. Nous ap- pellerons le peuple à la défense nationale; s'ils veulent une paix du droit, nous entre- rons en négociations. » Loin de déclarer que l'Allemagne renonce à l'Alsace Lorraine, il a dit que l'Alsace Lorraine participe au gou- vernement allemand ! Après ce discours, le Centre a lu une proclamation affirmant que si une paix d'entente n'est pas po-sible, la défense nationale appellera jusqu'au dernier homme pour la défense de la patrie. C est cequa nous verrons bientôt. Le Reichstag a voté mercredi, par 105 voix contre 52, une motion de confiance en faveur du chancelier. Après la réponse allemande Tous les journaux des alliés sont d'avis que l'on doit seulement accepter, de la part [ de l'Allemagne, une capitulation s I l lions. I On mande de Londres que, dans les j milieux officiels britanniques on ne regarde pas comme satisfaisante, la réponse de l'Alle- magne à M. vt M son : tous les gsuvernements alliés y voient une manœuvre spécieuse, dont le but délibéré est de gagner du temps en provoquant des discussions, et tous sont net- \ tement résolus à ne pas s'y laisser prendre. Eu ce qui concerne le? détails mêmes de la note, le point de vue britannique est que si, d'une part, avant que toute <1i^cussion puisse s'engager, l'Allem»gne doit évacuer l'Alsace* Lorraine, elle doit ég^le aent donner à la Grande-Bretagne certaines autres garanties qui sont pour elle d'intérêt vital. Dépêche de New York: « correspondant du « New York Times» à ; Washington dit que le président Wilson n'acceptera rien de moins que la capitulation sans conditions de l'Allemagne. Aucun armistice ne sera accor à moins que les garanties exigées par le maréchal Foch ne soient accordées. Si gouvernemsnt de Berlin n'est pa* prêt à ac cepter ces conditions, le pré<ideat Wilson et les alliés attendront que les vict ires actuel- les aient porté leurs fruits. D ins les milieux les mieux informés, on dit que le présidant Wilson est sur ses gardes et ne se laissera pas prendre aux tours de la diplomatie alle- mande. » La Réponse de M, Wilson à Berlin Par notification en date du 23 octobre, au chargé d'affaires suisse chargé des intérêts allemands, le président Wilson, après avoir rappelé que le gouvernement allemand a accepté toute? les conditions de paix expo- sées par M. Wilson, le 8 janvier, dit : « Le seul armistice qu'il s'estimerait ius tifié à soumettre pour êire pris en considé- ration serait un armistice aissant les Etats- Ui»is et les peuples associés en position d'im poser tout arrangement qui pourrait être conclu et rendre impossible le renouvelle- ment des hostilités de la part de l'Alle- magne. » M. Wilson ajoute « que les nations du monde ne se fleut pas, ne peuvent pas se fier aux paroles de ceux qui jusqu'à présent fu- rent les maîtres de la politique allemande », et que si l'on devait traiter avec eux, ce se- sait une capitulation sans merci qui serait exigée On ne pouvait mieux dire. Toi a les môiata Barbares .. A Roubaix et Tourcoing, les usines ont été pillées et le matériel restant au moment de notre avance a été brisé. On apprend, d'autre part, de La Haye, que les Allemands ont évacué toute la population civile de Valenciennes qui avant la guerre, s'élevait à 32.000 habitants. Les ordres furent donnés il y a huit jours pour que tous les habitants soient prêts à partir à midi, le 13 octobre. Il leur fut. permis de prendre ce qu'ils pouvaient emporter, mais les moyens de transports manquaient complètement. Ce fut «ne longue procession d'hommes, de femmes d'enfants, qui partirent le samedi après-midi, escortés par des Allemands à cheval. L'escorie fut maintenue «pendant deux jours. Nouvelles d'Autriche Le conseil national des pays tchèques (Bohême), vient de se constituer en gouver- nement, qui siège à Paris et qui est officiel- lement reconnu par les Alliés. Il se compose de MM. Masavyk, président du gouvernement provisoire, ministre des finances ; M Benès, ministre des affaires étrangères ; M. Stefanik, ministre de la guerre, Selon des nouvelles de Vienne, Tempe reur publierait prochainement un manifeste proclamant l'indépendance de la Hongrie. if ©it relie i aér i im j ' I BIP - i.(4j"ll<|<vj ; n Le général Jamont, ancien commandant du 6 8 corps, ancien gouverneur de Paris, e^t mort à 87 ans. Le « Matin » annonce la mort, suite de grippe, du général Georges Renouard, 44 ans. Une grande manifestation patriotique en l'honneur de la classe 1920 a eu lieu di manche à Paris. En Suisse, la dépréciation du mark est de 38,60 0 t 0, et celle du franc de 8 60 0[0. Les résultats du dernier emprunt des Etats-Unis seront supernes ; il a été souscrit plus de trente milliards de francs. La commission des travaux publics de la Chambre a approuvé le projet du gouver- nement tendant à la réquisition par l'Etat des chemins de fer pendant la guerre. On va rendre à Paris, le soir, une par- tie de l'éclairage dont l'avait privé depuis les premières incursions aériennes des gothas. Le président de la République, accom- pagné des présidents de la Chambre e< du Sénat et de plusieurs ministres s'est rendu lundi à Lille, Roubaix et Tourcoing. Les olefs de Metz M Lucien Pallez vient de remettre au pré- sident du cooseil, ministre de la guerre, trois clefs 1e la vi'le rte Metz qui ont éié sau véesen 1870 par l'ingénieur Dietz. Ces clefs étaient primitivement au nombre de quatre Une d'elles a élé malheuieusement perdue. Les sections des clefs figureui res- pectivement l'as de carreau, l'as de trèfle, l'as de pique et l'as de cœur. L'as de cœur porte la lettre S : c'est la clef de la porte Serpeuoise. L'as- de pique porte la lettre P : c'est celle de la pone de Paris L'as de trèfle porte la lettre D : c est la clef de la porte de Diedenhofien ( Thionville). Le président du conseil a décidé que ces reliques précieuses seront OMbeivéen au mi nistère de la guerre jusqu au jour i.ù la re mise pourra en être solennellement faite à la municipalité de la ville de Metz redevenue française, en présence des soldait victorieux de l'entente. Mort smpecte Dans la forêt de Rougeau (seine et Oise), on a trouvé, grpèvemeut bl-ssé a -la é < d un j coup de gourdin, t tienne Ruge' m^nouvrier, j 50 ans.

Le Journal de la Meurthe - Kiosque Lorrain · des Vosgeg * s'agenouille aveo émotion * devant s les restes de celui qui fut Monsei-gneur Charles-François Turinaz, évêque de

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Vil* ANNÉE - fto 105

EDITION DU DIMANCHE Dimanche 27 Octobre 191»

PRIX DE LA^LIQNE " ~~ ~ —~ — "

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V page 5 fr. Meuse...... 5fr.

—■ ' ET DES VOSGES ; . SE a Directeur : L. FLORENTIN. — Bureaux : 21, rue Saint-Dizier, Nancy.

Monseigneur TURINAZ Catholiques avant tout, BOUS partiel- 1

poa*, dans une large mesure, au deuii de 1

Km -s m y, et, | ni en s .a nom personnel qu'en celui de soa Conseil d'Ad-ministration, dont il est le fidèle interprète, c

le directeur du « Journal de la Meurthe et c

des Vosgeg * s'agenouille aveo émotion * devant les restes de celui qui fut Monsei- s

gneur Charles-François Turinaz, évêque de < Nancy et de Toul, archevêque d'Antioche, !

primat de Lorraine et prélat assistant au < trône pootificl, décédé à Saint-Ftrmin, 1

dang la nuit du 19 au 20 octobre. • Nous n'avons pas la prétention d'hono- '

rer, comme il le mérite, le glorieux pon- ' tife qui, pendant trente-six années, illus-tra le siège épiscopal de Nancy, féconda toutes les œuvres de piété et de charité de noire diocèse, et bii'la d'un si vif éclat I dans le collège des évèques de France : 1

nous voulons seulement payer à sa mé- * moire !e trip'e tribut de nos prières, de 1

nos regrets et de notre gratitude. Je me souviens, comm» si c'était hier, 1

de l'entrée solennelle de Mgr Turinaz dans ' cathédrale, le Ie' juin 1882, de l'im- f

pression produite sur mes regards d'étu- !

diant par sa belle et majestueuse stature, sur mon imagination et mon âne tout en- ' tière par les vibrantes déclarations de J notre nouvel évêque: « Je vous apporte ma parole et, s'il le faut, mon sang et ma vie, disait-il à ses diocésains attristés du '' dépait de Mgr Foulon, je vous apporte la 1

paix dans le désir de la cosciliation, venez ' donc : laissons les malentendus, les sépara- ' lions, tout ce qui divise, désole et attriste. (

V» nez, et si nous ne nous rencontrons pas }

sur le terrain des croyances religieuses, ' que, du moins, nous nous rencontrions sur s

le terrain de la vérité, de la justice et de ' de la loyauté. Travaillons ensemble pour le (

salut de notre pays. » * L'amour de Dieu, le triomphe de l'Egli- (

se, la prospérité de la France, telles furent 1

les troi* grandes passions qui iuspirèrent ' ses sentiments et ses actes et dirigèrent ' toute sa vie. La justice, la charité et la liberté sont les nobles causes pour les- 1

quelles il a combattu comme un vaillant 1

athlète, parfois même comme un intrépide 1

lutteur. Ses discours, ses polémiques, ses j écrits alimentés par une puissance prodi- j gieuse de travail tt une étonnante facilité d'assimilation, reflètent un souci constmt et indomptable de communiquer à ses con-temporains les suggestions que sa cons-cience et sa raison lui font apparaître com-me des vérités. Dans l'élan de la discus-sion H a pu parfois perdre de vue la dis-tinction entre l'opinion et la certitude, et faire à cette dernière une part trop géné-reuse pour ses propres idées. Avec le recul des années, l'historien de cette grande figure lèvera tous les voiles et formulera un jugement définitif sur certains démêlés fait, ont les échos ont franchi bruyam-ment les limites du diocèse, mais persouno ne contestera ni la bonne foi ni la sincérité de evèque de Nancy.

il n'a pas connu d'autre chemin que la ligne droite, d'autre consigne que celle du devoir et de l'honneur. L'indépendance et la dignité du caractère, le mépris de l'ar-gent et des ambitions terrestres, la simpli-cité et l'austérité le la vie privée, de la charité et de la justice, l'amour des petits et des pauvres pour lesquels il a sacrifié jusqu'à sa fortune personnelle, tels lurent les moyens d'action du pasteur que pleurent tous ses diocésains.

Par ses lettres et ses tournées partorales, par seg encouragements aux œuvres reli-gieuses, es ou charitables qu'il avait trouvées ou fondées, par son désintére. sè-ment absolu, par le choix judicieux de ses auxiliaires et son contact paternel avec son clergé, par les soins délicats et attentifs dont il entourait les élèves de ses sémi-naires, par le développement de meut libre et la création de nouveaux cen-tres paroissiaux, et au dessus de tout par la flamme de son éloquence irrésistible, il imprima une vive impulsion au mouve-ment r ligieux dans les 1 es et le ouvriers de notre département.

Hier, je rencontrai successivement d ux prêtres qui m'honorent de leur amitié : l'un courbé sous le poids des années et des ioûra) és, tern ne dan- la retr te une existence couronnée de mérites, l'autre est

u ; îctivi passion Dans xpres-sion de leur douleur et de leur admiration, tous deux me firent de leur chef le plus bel éloge que puisse ambitionner un suc-cesseur des apôtres : « Notre évêque, me

dit le plus jeune, avait du ministère pasto-ral la notion la plus haute et Sa plus évan gélique. Dans ses conseils et ses directions,

I s? plaisait à nous répéter que le curé doit être l'homme de tous, ne recourir qu'à des procéJés surnaturels et charitables, et avant tout se tenir en dehors des discus -sions et des querellas politiques. » — « 0 J8 de fois, m'affirma le bon chanoine, Monseigneur nous a dit que la seule façon de préparer de bonnes élections est de christianiser les foyers, de moraliser les individus, d'instruire le peuple et de mora-liser la jeunesse. » Comnentant l'évangé-lique a Dluturaum ,> de Léon XUI, Mgr Turinaz en appliqua toujours la sage doc-trine ; dans un langage grave, élevé et patriotique, il s'efforça de dégager de la poussière des confl ts terrestres la sublime mission du prêtre. Par là, il estimait faire œuvre nationale, ce qui lui était très sen-sible, car il fut un grand Français.

Français, Mgr Turinaz l'était jusqu'aux moelles et le manifesta ardemment chaque fois qu'il eut occasion de mettre sa par sonne, son influence et les accents entraî-nants de sa haute éloquînea au service âi la patrie. Soit qu'il chantât nos gloires ou qu'il exaltât les conquêtes lointaines de notre drapeau, que, du plateau de Mirs-la-Tour, il criât au farouche vainqueur de 70 le caractère provisoire de sa domination à Metz, ou qu'il promît à nos frères opp i-m-4s la fin de leur doaloureuse servituie ; soit qu'il saluât nos morts héroïques qui ont franchi le seuil de l'éternité par la porte empourprée du sacrifice; soit même qu'a vec une filiale soumission, il plaidât devant le Pontife Suprême en faveur des usages séculaires qui ont fait de notre pays fia Da-tion la plus catholique du monde, ou bien qu'il fît luire aux yeux aveuglés par la pas-sion et les compromisïions politiques des éclairs doulouseusement prophétiques, par-tout il porta l'amour sacré de sa patrie, de lui on peut dire que c ce Français it honneur à- la France ».

A sa façon, ce vaillant patriote a écrit une belle page de la sublime épopée que nous vivons. A demi vaincu par la maladie, il aurait pu, sans inquiéter sa conscience

I ni étonner ses diocésainÎ, rester dans sa famille où l'ont surpris las derniers jours de juillet 1914. Mais, de l'aveu même de nos chefs militaires, notre chère cité était menacée d'une attaque et d'une invasion brusque, difficile à conjurer, il voulut être là, à sou poste d'honneur et de péril, pour dire leur fait à nos inqualifiables agresseurs et nouveau Léon-le- Grand, protéger son peuple contre les barbares inod»rnes .. Nancy fut épargnée, mais le diocèse a payé un large tribut à l'holocauste qui ensan-glanta l'autel de la patrie : les deux tiers des p8rois;es furent indignement souil-lées par les hordes teutonnes, les églises tombèrent au champ d'honneur sous les coups des vandales d'Outre-Rhin, plus de cinquante prètre3 passèrent dans les geôles prussienaes ou devant le peloton d'exécu-tion pour expier le crime pat iotique d'avoir été « l'ange de la résistance ». l'ai contre, l'évêque de Nancy eut la douce joie d<3 contribuer, avec toutes les autorités de la ville et du département, a l'Union sacrée qui a groupé autour du drapeau menacé tous les éléments de la nation.

Devant le cercueil de l'infatigable apôtre de la paix et de la concorde entre les Français, honneur aux fonctionnaires, ma-gistrats et représentants qui n'ont fait qu'un cœur et qu'une âme avec le miBistre de Celui qui promit et apporta « la paix aux hommes de bonne volonté. »

Il est difficile, même à un évêque, de faire l'uuanim.té autour d'une décision ou d'une mesure administrative. Mgr Turinaz eut cependant la sensation de ce rare bon-heur quand, le 5 juin 1913, à la joie et aux applaudissements du ètergé, aux a tions des fidèles et toutes les classes de la société, il publia le billet de la Congré-gation Consistoriale, élevant M. l'abbé Charles Ruch, grand vicaire de Nancy, à la dignité d'évêque de Géraja et de coad-juteur, avec future succession, a l'évéchê de Nancy et de TouL

Par ce suprême et incomparable bienfait dont il comblait le diocèse qu'il a tant aimé, notre Pontife vénéré confondait, dans une apothéose magnifique, le crépuscule de sa longue et féconde carrière, avec la bril lante aurore de son docte, pieux, vaillant

i et très digne successeur.

LÉONCE FLORENTIN

1

MONSEIGNEUR BUCH Erêqua de Nancy et de Toul

Les pouvoirs des vicaires généraux expi-rant avec la personne de l'évêque qui les a nommés, l'administration d'un diocèse, pendant la vacance, revient au Chapitre de l'Eglise Cathédrale. Toutefois les cha-noines ne peuvent gouverner collective-ment pendant plus de cinq jours, et dans ce délai, ils doivent nommer un vicaire capilulaire qui peut, selon son gré, s'ad-joindre des pro-vicaires avec fonctions de vicaires généraux. Le régime prend fin le jour où le nouvel évêque présente ses bulles au Chapitre et nomme lui-même sss collaborateurs.

Mgr Ruch devenant évêque de Nancy-et de Toul par le fait même de la mort de Mgr Turinaz, nous ne connaîtrons ni le régime capilulaire, ni le mode ordinaire de transmission des pouvoirs administratifs. Le texte de la buile pontificale est formel :

« Vous qui êtes vicaire général de Nancy et docteur en théologie, de l'avis de Nos Vénérables Frères les cardinaux de la Sainte Eglise Romaine et de notre autorité aposto-lique, nous vous constituons et nommons coadjuteur de Mgr Charles François Turinaz, évôque de Nancy, pour !e gouvernement et l'administration de l'Eglise Cathédrale de Nancy, avec future succession, tant pour le spirituel que pour le tempsrel. Que le dit Mgr Charles François, évôque, cesse par un motif quelconque, de régir l'Eglise de Nancy, nous déclarons et décrétons qu'elle sera tout aussitôt pourvue en votre personne, et que vous en deviendrez l'évêque... »

Désireux de conserver, dans son inté-grité leur droit de pourvoir les diocèses du m^nde catholique, et considérant, dans leur haute sagesse, qu'il n'est pas toujours inutile de renouveler périodiquement l'at-mosphère des évêches, même les mieux dirigés, les papes ont maintenu comme de très rares exceptions les nomiBations de coadjuteur avec future sucesssion, et pren-nent invariablement les titulaires de ces charges en dehors du clergé diocésain. La dérogation à ces règles est éminemment flatteuse pour notre diocèse et celui qui en est l'objet.

Quand nos arrière petits-fils pénétreront le secret des délibérations de la Sacrée Congrégation de la Consistoriale pendant l'année 1913, ils connaîtront les motifs judicieux et éclairés qui ont dicté la dési-gnation de Mgr Ruch comme le plus a même de succéder à Mgr Turinaz. Notre génération prendra facilement son parti de les ignorer, quand elle aura savouré avec délices ce bel éloge qui reflète si bien nos pansées et répond si parfaitement à nos sentiments. « Nous n'avons pas su, disait « nagu ère ui des éminentissimes cardi-« naux de la Consistoriale, qu'admirer le « plus de la haute sagesse, du profond a f-avoir ou de la tendre piété de ce jeune « prêtre que la plupart de mes collègues et , « moi nous avons vu à l'œuvre comme j « messager de son évêque pour des affaires j « délicates doit, du reste, il a proposé au j « Saint-Père la prudente solution à la satis- j c faction générale. »

A ce solennel hommage du Sénat de l'Eglise, le diocèse de Nancy faisait écho en applaudissant le témoignage de son chef, a Depuis longtemps, écrivait Mgr Tu-rinaz, dans sa lettre pastorale du 29 juin 1913, vous appréciez les grandes qualités et le remarquable talent de Mgr Ruch, sa parole facile et brillaste, sa science théolo gique, sa piété et son zèle, sa simplicité et sa bonté pour tous, son esprit à la fois élevé et pratique, son activité et soa tra-vail qui dépassent parfois ses force?, son attachement aux vraies doctrines, son amour pour l'Egli e et le Souverain Pon-tife, et son ardent patriotisme... »

Trop tôt, hélas, un an après sa consé-cration, l'évêque de Gérasa allait avoir une nouvelle et tragique occasion de manifester soa amour passionné pour son pays. Ap-pelé au service de la patrie en danger, comme aumônier des vaillantes troupes de notre frontière, depuis le début de la cam-pagne, il est avec elles à la peine et à l'hon-neur, au danger et à l'héroïsme. Dès la première année de la guerre, la croix de guerre avec palmes et la croix de la Légion d'honneur attestèrent la courageuse con-duite de Mgr le Coadjuteur: son sublime et apostolique dévouement, était proposé à l'admiration de toute l'armée et de la France entière par cette magnifique ci-tation ;

« Aumônier militaire au groupe de bran-cardiers d'un corps d'armée ; .s'eilaçant mal-gré son érainente dignîLé dans une situation modeste, fait preuve d'une activité et d'un

dévouement inlassables, depuis le début de la campagne, et notamment au cours des derniers combats. La visite des tranchées, la recherche des blessés sur la ligne de feu, 'es veilles dans les ambulances, son calme cou rage lui ont acquis l'affection respectueuse de tous. Prêtre, soldat et prêtre nancéien, il est parmi les troupes du corps d'armée, la vivante représentation de la foi des apôtres et de la foi patriotique lorraine.

Dans sa filiale douleur, Mgr Ruch ne nous pardonnerait pas de rompre le ma-jestueux et funèbre silence du palais épis-copal pour exprimer autre chose que des regrets ou des prières pour l'illustre pontife que nous pleurons avec lui.

Qu'il nous soit cependant permis de dé-poser au pied du trône de notre nouvel évêque l'hommage de notre profond atta-chement, de notre affectueuse et parfaite soumission.

Léonce FLORENTIN.

Jours de réception de Monseigneur De la « Semaine Religieuse » : — Monsei-

gneur l'Eve jue recevra le Chapitre de la Cathédrale le samedi 2 novembre, à une heure et quart, et le clergé à une heure et demie.

Il recevra les communautés religieuses le lundi 4 novembre, de neuf heures à midi.

Le samedi 2 novembre et le lundi 4 no-vembre, il recevra à partir de deux heures et demie, les autres personnes qui se présen-teront à l'Evêché.

Donation A l'occasion de la mort et des obsèques de

Mgr Turinaz et de la prise de possession du siège épiscopal par Mgr Ruch, deux raille francs seront distribués aux pauvres de. Nancy par les soins de MM. les curés, des Sociétés de Saint Vincent de Paul et des As sociatious des Dames de charité.

La libération progressive de la Belgique et du nord de la France s'accomplit et chaque jour voit les armées allemandes contraintes d'accentuer leur mouvement de retraite. Le littoral belge est libéré en entier ; Zeebruge, le nid à sous marins, est occupé par les An glais.

— L'armée britannique a déelanebé une nouvelle offensive mercredi sur le front Solesme-le Cateau, au sud de Valenciennes et a enlevé de puissantes positions sur une profondeur de 5 kilomètres, capturant des milliers db prisonniers et de nombreux ca-nons.

— Dans les seules journées de mercredi et de jeudi, les Anglais ont fait plus de 7 000 prisonniers, capturé plus de 100 canons et atteint la ligne générale de la Sambre à l'Oise.

— L'escadrille indépendante britannique a attaqué violemment la voie ferrée de Metz Sablons le 23 octobre et a réussi de nom-breux coups directs.

— Une des conséquences de l'avance victo-rieuse de nos alliés belges dans la région d'Ostende a été la capture de la fameuse pièce de 380 installée au Langenboom et qui tirait sur Uunkerque.

— En Orient, les alliés sont arrivés sur le Danube où ils ont immédiatement intercepté la circulation ; ils occupent Vidin un des principaux ports bulgares du Danube, dans la boucle que forment à l'extrémité nord-ouest de la Bulgarie, les frontière serbe et roumaine.

— On mande de Salonique que les nom- ; breuses informations de source privée qui arrivent de Turquie indiquent qu'une agita-tion politique intense règne à Constaotinople On assure qu'Enver pacha aurait été blessé dans un récent attentat.

Nouvelles d'Allemagne N'ius lisons dans le « Morgen Post » de

Berlin ces lignes significatives : « Il est visi-ble que nous devons nous en remettre entiè-rement au bon vouloir de la meute acharnée à notre poursuite. »

— Le prince Max de Bade, chancelier de j l'Empire, a prononcé mardi au Reichstag un important discours dans lequel il a plutôt j « plastronné » pour remonter la moral ger-manique et pour essayer d'en imposer aux alliés. Il a déclaré notamment : « Nos enne mis veulent une paix de violence. Nous ap-pellerons le peuple à la défense nationale; s'ils veulent une paix du droit, nous entre-rons en négociations. » Loin de déclarer que l'Allemagne renonce à l'Alsace Lorraine, il a dit que l'Alsace Lorraine participe au gou-vernement allemand ! Après ce discours, le Centre a lu une proclamation affirmant que si une paix d'entente n'est pas po-sible, la défense nationale appellera jusqu'au dernier homme pour la défense de la patrie. — C est cequa nous verrons bientôt.

— Le Reichstag a voté mercredi, par 105 voix contre 52, une motion de confiance en faveur du chancelier.

Après la réponse allemande Tous les journaux des alliés sont d'avis

que l'on doit seulement accepter, de la part [ de l'Allemagne, une capitulation s

Il lions. I — On mande de Londres que, dans les j milieux officiels britanniques on ne regarde

pas comme satisfaisante, la réponse de l'Alle-magne à M. vt M son : tous les gsuvernements alliés y voient une manœuvre spécieuse, dont le but délibéré est de gagner du temps en provoquant des discussions, et tous sont net-

\ tement résolus à ne pas s'y laisser prendre. Eu ce qui concerne le? détails mêmes de la

note, le point de vue britannique est que si, d'une part, avant que toute <1i^cussion puisse s'engager, l'Allem»gne doit évacuer l'Alsace* Lorraine, elle doit ég^le aent donner à la Grande-Bretagne certaines autres garanties qui sont pour elle d'intérêt vital.

Dépêche de New York: « L« correspondant du « New York Times» à ; Washington dit que le président Wilson n'acceptera rien de moins que la capitulation sans conditions de l'Allemagne. Aucun armistice ne sera accor dé à moins que les garanties exigées par le maréchal Foch ne soient accordées. Si 1» gouvernemsnt de Berlin n'est pa* prêt à ac cepter ces conditions, le pré<ideat Wilson et les alliés attendront que les vict ires actuel-les aient porté leurs fruits. D ins les milieux les mieux informés, on dit que le présidant Wilson est sur ses gardes et ne se laissera pas prendre aux tours de la diplomatie alle-mande. »

La Réponse de M, Wilson à Berlin Par notification en date du 23 octobre, au

chargé d'affaires suisse chargé des intérêts allemands, le président Wilson, après avoir rappelé que le gouvernement allemand a accepté toute? les conditions de paix expo-sées par M. Wilson, le 8 janvier, dit :

« Le seul armistice qu'il s'estimerait ius tifié à soumettre pour êire pris en considé-ration serait un armistice aissant les Etats-Ui»is et les peuples associés en position d'im poser tout arrangement qui pourrait être conclu et rendre impossible le renouvelle-ment des hostilités de la part de l'Alle-magne. »

M. Wilson ajoute « que les nations du monde ne se fleut pas, ne peuvent pas se fier aux paroles de ceux qui jusqu'à présent fu-rent les maîtres de la politique allemande », et que si l'on devait traiter avec eux, ce se-sait une capitulation sans merci qui serait exigée

— On ne pouvait mieux dire.

Toi a les môiata Barbares .. A Roubaix et Tourcoing, les usines ont été

pillées et le matériel restant au moment de notre avance a été brisé.

On apprend, d'autre part, de La Haye, que les Allemands ont évacué toute la population civile de Valenciennes qui avant la guerre, s'élevait à 32.000 habitants. Les ordres furent donnés il y a huit jours pour que tous les habitants soient prêts à partir à midi, le 13 octobre. Il leur fut. permis de prendre ce qu'ils pouvaient emporter, mais les moyens de transports manquaient complètement. Ce fut «ne longue procession d'hommes, de femmes e» d'enfants, qui partirent le samedi après-midi, escortés par des Allemands à cheval. L'escorie fut maintenue «pendant deux jours.

Nouvelles d'Autriche Le conseil national des pays tchèques

(Bohême), vient de se constituer en gouver-nement, qui siège à Paris et qui est officiel-lement reconnu par les Alliés. Il se compose de MM. Masavyk, président du gouvernement provisoire, ministre des finances ; M Benès, ministre des affaires étrangères ; M. Stefanik, ministre de la guerre,

— Selon des nouvelles de Vienne, Tempe reur publierait prochainement un manifeste proclamant l'indépendance de la Hongrie.

if ©it relie i gé aér i im j ' I BIP - i.(4j"ll<|<vj ; n

Le général Jamont, ancien commandant du 68 corps, ancien gouverneur de Paris, e^t mort à 87 ans.

— Le « Matin » annonce la mort, suite de grippe, du général Georges Renouard, 44 ans.

— Une grande manifestation patriotique en l'honneur de la classe 1920 a eu lieu di manche à Paris.

En Suisse, la dépréciation du mark est de 38,60 0t0, et celle du franc de 8 60 0[0.

— Les résultats du dernier emprunt des Etats-Unis seront supernes ; il a été souscrit plus de trente milliards de francs.

— La commission des travaux publics de la Chambre a approuvé le projet du gouver-nement tendant à la réquisition par l'Etat des chemins de fer pendant la guerre.

— On va rendre à Paris, le soir, une par-tie de l'éclairage dont l'avait privé depuis les premières incursions aériennes des gothas.

— Le président de la République, accom-pagné des présidents de la Chambre e< du Sénat et de plusieurs ministres s'est rendu lundi à Lille, Roubaix et Tourcoing.

Les olefs de Metz M Lucien Pallez vient de remettre au pré-

sident du cooseil, ministre de la guerre, trois clefs 1e la vi'le rte Metz qui ont éié sau véesen 1870 par l'ingénieur Dietz.

Ces clefs étaient primitivement au nombre de quatre Une d'elles a élé malheuieusement perdue. Les sections des clefs figureui res-pectivement l'as de carreau, l'as de trèfle, l'as de pique et l'as de cœur.

L'as de cœur porte la lettre S : c'est la clef de la porte Serpeuoise. L'as- de pique porte la lettre P : c'est celle de la pone de Paris L'as de trèfle porte la lettre D : c est la clef de la porte de Diedenhofien (Thionville).

Le président du conseil a décidé que ces reliques précieuses seront OMbeivéen au mi nistère de la guerre jusqu au jour i.ù la re mise pourra en être solennellement faite à la municipalité de la ville de Metz redevenue française, en présence des soldait victorieux de l'entente.

Mort smpecte Dans la forêt de Rougeau (seine et Oise),

on a trouvé, grpèvemeut bl-ssé a -la é < d un j coup de gourdin, t tienne Ruge' m^nouvrier, j 50 ans.

LA SITUATION Les armées alliées continuent à écrire de

ccptoifiques bulletins *.• victoire, et cha-que-jour, ce sont de nouvelles ville s de Belgique ou du nord de la France qui sont enlevées à l'ennemi.

Tous résultats excellents qui ne peuvent manquer, d'ailleuri. d'avoir une très fâiheute répercussion sur le moral des populatious d'Outre Rhin.

Les Allemands se défendent avec une suprême énergie daas les secteurs compris entre C mbrai et la Meuse, cherchant à retarder le plus pos la progression de nos forées en direction de Alaubeuge-Charleville-Mézières. Ils ne pourront arrê-ter longtemps les magnifiques troupes qui, depuis trois mois, ne cessent de les battre à jet continu.

Aussi «omprend-on le désir très vif de la paix qui se manifeste en Bochie 1

C'est fini des extravagantes prétentions pfcngermanistes, c'est fini de* projets d'an-Dtxion de la Brique, de la Lorraine, des colonies françaises ; c'e&t fini du projet de démembrement de la France 1

C'est fini aussi deg conditions d'armistice suivantes que l'Allemagne « acceptait s de faire éventuellement à la France «us heures de 1914, où elle se croyait victo-rieuse.

1° Cession de es les colonies fran-çaises ;

2° Cession des régions du Nord Est de la France ;

3° Octroi d'une indemnité de 10 milliards de francs ;

4° Suppression de tous droits d'entrée pendant ving cinq ana sur les marchandises allemandes en France. L'Allemagne se réser vait le droit de frapper éventuellement de tarifs les produits français entrant en Alle-magne ;

S* La France renonçait pour une durée de ving cinq ans au servie» militaire obliga-toire ;

6° Destruction de toutes les forteresses françaises ;

7° Abandon par la France à l'Allemagne de 3 millions de fusils. 2.000 canons et 40.000 chevaux ;

$° Droits spéciaux accordés à teus les bre-vets allemands en France ;

9° Renonciation par la France a toute alliance avec la Russie et la Grande Bre-tagne ;

10e Adhésion de la France à une allianc» de vingt-cinq ans avec 1 Allemagne.

Aujourd'hui l'Allemagne t'accroche aux b8^qul S du \ résident WiUou, cherchant à l'entraîner autour d'un ta us ert, sVffor çant de finir aux moindres frais la partie qu'elle a voulu jouer et qu'elle a perdue.

DaDS sa réponse à la dernière Note amé-ricaine, Berlin ergote à plaisir ; ce n'est pas net et ce n'est pas franc.

On accepte l'évacuation, mais à condi-tion que « Ie6 modalités de cette évacua-tion et les conditions de l'armistice soient confiées à des conseiLers militaires. »

On proteste contre toutes les accusations de barbai ie et on propose qu'une commis-siuD neutre aille sur place 1

On la s-e entendre que le Reichstag a le pas, mamuo^ni sur « les milieux dépour-vus de responsabilité ». Laitons donc tout ce fatras tranquille.

Nous connaissons, pour les avoir subis, les odieux et multiples attentats Je la bar barie ^ei inaijique, si connaissons aussi, pour en avoir été les victimes, la mauvaise foi et la duplicité allemandes.

Trêve doDC aux discussions et aux échanges ce noies 1

L'Allemagne est vaincue, et BOUS avons droit à des réparations proportionnées aux sacrifices, aux douleurs et aux dommages qui LOUS oit été infligés.

Nous ne pouvons accepter qu'une capi-tulation sans conditions.

A Focb de régler les conditions de l'ar-mistice demaudé par l'ennemi 1

Aux gouvernements alliés de préparer, de rédiger et de dicter les conditions de paix !

C'est, d'aileurt, ce que le président Wil-son vient de signifier à l'Allemagne en termes des plus nets, dans sa dernière réponse.

L. F.

Chronique de l'Est Dimanche 27 octobre, 1346e jour de guerre. 23* âpre* la Pentecôte" Saint Didiei. Lever du soleil : 6 h 30 ; coucher : 16 h 39 Lever de la lune : 23 h. 57 ; coucb : 13 h. 24.

Le gaz et l'électricité Le gaz, qui avait été très « pauvre » à

Nancy depuis le 16 octobre, a repris dans toute sa force mercredi 23 octobre, à partir de 10 heures, et l'on a confiance que main-tenant il ne se produira plus d'accroc dans l'arrivée des convois de charbon. Le fonc-tionnement de l'électricité a continué à être normal.

Sirène et tocsin Lundi soir, vers 7 h. 15, il y eut à Nancy

alerte par sirène et tocsin, sans rien de plus, la remonte ayant sonné un quart d'heure plus tard. Mercredi, à midi, le tocsin et la canonnade de la défense antiaérienne se sent fait entendre, sans que personne, d'ailleur». y prêtât une grande attention.

Nos souscriptions Nous avons reçu pour les Prisonniers de

guerre : de Mme Le Joindre, 20 fr — Pour un étudiant prisonnier, de Mme

la Baronne de Gaiî» divers volumes de îltté "tiure.

Vous ferons de nouveaux envois de vie tuailles à nos intéressants prisonniers, dès que nos ressources nous ls permettront.

OBSÈQUES PB

Mgr TURINAZ Mgr Charles François Turinaz, évôque de

Nancy, archevêque d'Antioche a BJ, jeudi 24 octobre, à Nancy les obsèques que méri-tait « l'évêque de la frontière » : obsèques grandioses par leur simplicité, obsèques grandioses par l'affluence de monde qui était venu lui rendre les derniers devoirs, obsè ques grandioses par le concours de toutes les notabilités civiles, militaires, obsèques gran-dioses > ar le nombre des enfants et des pau vres qui vinrent lui apporter la prière de leur reconnaissance, ob èques grandioses par l'expression de sympathie attristée qui se lisait sur tous les visages...

tl n'est pas exagéré de dire, au surplus, que la France entière s'est associée au deuil de Nancy, car tous les journaux sans excep-tion ont rendu un hommage mérité à la mé-moire du prélat disparu. Depuis la « Croix » jusqu'au « Temps ». en passant par l'« Ac-tion française », le « Gaulois », le « Figaro », l'« Echo de Paris », la « Libre Parole », etc., etc., les grands organes qui reflètent l'opi-nion publique ont été unanimes à écrire, sous des formes d flerentes : j

« La mort de Mgr Turinaz est une grande perle pour l'Eglise et pour la France : nous ne l'entendrons plus cette voix du patriote réchauffant au cœur de tous l'amour de la - -- - , de l'évêque t j .-qu'à la fin pour les droit» du Saint Siège et de l'Eglise ; du grand citoyen adressant un suprême ap-pel « à tous les hommes d'ordre, aux libé-raux sincères, aux honnêtes gens de tous les partis », pour qu'ils défendent, d'un com-mua accord, les causes sacrées pour les-quelles il a vécu et il est mort I »

.. La Cathédrale de Nancy avait revêtu ses de grand deuil mardi dernier,

pour recevoir le cercueil de Mgr Turinaz qui, après le service funèbre chanté à Saint Firmin, y arriva à cinq heures du soir, les cloches de nos églises sonnent en volée. Il fut reçu sur le parvis par Mgr Ruch, par le Cha-pitre, par MM. les Vicaires généraux, des fidèles, et par M Mirman qui avait tenu à

r ce témoignai, tbie a l'évê que, en compagnie duquel M. le préfet fit, depuis quatre ans, une si belle campagne

I d'Union Sacrée. Le cercueil fut aussitôt transporté dans la

t chapelle Saint Roch, transformée en cha pelle funèbre (la 3e chapelle à gauche, qui z - le immédiate" - - Notre-Dame de Bonne Nouvelle), C'est en la chapelle Saint-Roch qu'est enterré le seul évêque,

es obsèques eu Xancy avant celles auxquelles nous venons d'assister; c'est là que fut inhumé Mgr d'Osmond en septembre 1823. ainsi que le rappelle un cartouche noir placé à droite de l'auiel Une autre inscription gravée à gauche, rappelle

noire du BUOCei |f u'Osmond, Mgr de Forbin-Jeanson mort loin de son diocèse à Marseille en 1844 et enterré à Paris au cimetière de Picpus.

Sur le cercueil de Mgr Turinaz furent placés la mître, le — B a canpa magna vioiette et la crois pastorale. Et mardi soir, et mercredi pendant toute la journée les

_ es se succédèren rruplion pour prier devant les restes mortels du prélat. Au loin le canon tonne, et les échos de notre artillerie lourde viennent résonner dans notre cathédrale comme s'ils voulaient saluer une dernière fois le grand « évêque de la frontière ».

Les tentures noires de la chapelle portent, g e, ce simple a - «-urs, ni cou

ronnes. » La lettre de faire part du décès, reçue mer-

credi matin, était ainsi libellée : « Monsieur,

Nous avons la douleur de vous faire part de la mort de Monseigneur Charles François Turinaz, archevêque d'Antioche évêque de Nancy et de Toul, pieusement décédé le di manche 20 octobre, au couvent de Saint Firmin.

Ses obsèques auront lieu à la Cathédrale de %-êncy le jeudi 2 e, à 10 heures. Des places seront réservées aux autorités qui voudront bien y assister.

De la part de Monseigneur Ruch, son an-• ;• • oadjuteur De la part de ses anciens Vicaires généraux

et secrétaires Da la part du Chapitre de la Cathédrale. De la part de sa famille. »

A Jeudi matin, temps brumeux... Le grand

I citafalque est élevé au transept, en son em-I placement ordinaire ; il est surmonté delà I barrette, du rochet et de la cappa violette ; I au devant un vaste écusson des armes épis I copales.

Dès 9 heures, on commence à entrer dans la cathédrale ; à 10 heures, l'église est corn ble. Aux premiers rangs ont pris place le vainqueur du Grand Couronné de Nancy, plusieurs antres généraux et officiers supé

M. le pré! M. Simon, ! de Nancy, il BI conseillers

= ci pan x, M. le premier président, tous les directeurs des services départementaux, les présidents et délégués de toutes les asso-

is religieuses, les supérieures et délé guées des congrégations de religieuses, etc. Les prêtres « in nigris » ont pris place dans !• chœur ; dans i av; les mem-bres du Chapitre et MM. les curés de la ville. D'autre part, prennent ^place sur six fau-teuils NN. SS. les archevêques et évêques de Sans, de Saiot-Dié, de Verdun, de Gap, Mgr Halle, auxiliaire du cardinal de Cabrières, M. le vicaire capilulaire de Besançon, repré-sentant soa archevêque. Le cardinal-arche véque de Rouen et plusieurs autres prélats ont adressé à Mgr Ruch des télégrammes de

ts de ne pou - as -r dux luné

La levée du corps est faite à 10 heures par Mgr Chesnelong, archevêque de Sens ; le deuil est conduit par Mgr Ruch, MM les vi caires généraux Barbier et Jérôme, M. le chanoine Simon, secrétaire de l'évêché, et M. le curé du Sacré-Cœur.

La messe funèbre est chantée par Mgr Cas tellan, archevêque de Chambéry, ayant com-me prê re assistant M le chanoine Staemmel,

du Chapitre, el iiacies d'hon-neur MM. les chanoines Saunier et Vagner. Au cours de l'office. - I - » « et les di-vers autres chants ' -- - és par la maî-trise de la cathédrale, le Petit Séminaire tt la ' «le de la cathédrale, soutenus par le grand orgue. Il n'y a pas eu d'oflrande.

Lorsque la messe fut terminée, M. le vi-caire général Barbïermonta en chaire pour donner lecture du Lestement spirituel de Mgr Turinax, que nous reproduisons « in-extsnss »,

TBsiamsni spiritual oa Mgr Turinaz e est mon testament . Au nom do la

Très sainte et adorable Trinité .. Je veux être enterré le plus simplemeni

possible. Si j'espérais être obéi, )e deman der^is d'être enseveli eamme les pauvre*.

J interdis absolument qu'on fasse mon oraison funèbre, sous quelque prétexte et quelque forme que ce soit. Je ne mérite pas des éloges, et j'ai besoin de prières, de pardon et de miséricorde.

J'interdis de placer des fleurs et des cou ronnes autour de mon cercueil

J'ai toujours voulu faire le bien et accom-plir mon devoir. Je crois ru'étre consacré de

. -s forces aux diocèses qui m'ont été confies Ce qui m'iotpiie on an e malgré nia • -e et maigre la redoutable respon-sabilité de l'épiscopat. c'est que « Dieu re garde !e cœur » et que je r B infinie mi éricorde.

Je demande humblement pardon à ceux que j'ai pu contrister et auxquels j'ai pu faire quelque mal Je demande des prières à ceux auxquels j'ai pu faire quelque bien.

donne de grand cœur à ceux qui ont pu me faire de la peine.

ma profonde r- z are aux préires, aux religieux, aux religieuses, aux chrétiens dévoués, aux généreuses femmes qui m'ont aidé par leurs conseils, leur con cours, leur charité et leurs dons dans l'ac complissementde ma mission, dans la fonda-tion et te développement des paroisses, des œuvres et des ass

rime en particulier ma profonde et très vive reconnaissance à MM. les Vicaires généraux, aux membres de l'administration diocésaine et aussi au clergé, qni m'ont se-condé avec tani de dévouement. Que tous tra-vaillent à la réalisation de mon plus ardent désir : faire un peuple chrétien 1

Je désire être enterré dans l'église du Sacré-Cœur de Nancy Si on place une pierre sur ma tombe ou auprès de ma tombe, on y gravera mes noms et mes titres, quelques date?, puis ces mots : I r l _ Pria », et mon autre devise, si on veut ; puis : « Il a aimé et servi de tout son cœur et de toutes ses forces Dieu, l'Eglise et la France ».

à Nancy, le vingt troisième jour du , mois d'octobre mil neuf cent douze.

Charles François TURINAZ,

Evêque de Nancy.

!¥5 Il est 11 heures ; la me née, et es = >rs procédé, selon le rite liturgique,

à Ginq absoutes, qui furent successivement données par : Mgr Chesnelong, archevêque

j de Sens ; Mgr Foucault, évêque de Saiat-Dié ; Mgr Gioîsty évêque de Verdun , Mgr de j Llobet, évêque de Gap ; Mgr Oa-tallan, arehe 1 vêque de Chambéry. Et à 11 h. 40, le cortège

j funèbre se dirigeait vers l'éflise du Sacré Cœur; le temps est très sombre, mais il ne

En tête prennent place et marchent sur deux rangs les enfants des diverses écoles

; libres, les membres des Congrégations de J Dames, les Sœurs de Saint Charles de la

e Chrétienne, du Sacré Cœur da Marie des Petites Sœur des Pauvres et les déléguées des autres couvents de sœurs de Nancy. Puis viennent les évêques, le clergé,

ehar funèbre ; les cordons du poë'e sont ; tenus p r MM les Chanoines Marton Staem ' met, Jacques, André, par r.cr, p:e

mier adjoint, par M i de Ldllemmd de j Mont, Terraux et par le coloael Lormeau.

Derrière le corbillard marchent Mgr Ruch, en ré de MM les grand -s, M. le Pi les généraux, M. le Maire et tous les autres assistants. Ou suit la rue Saint-Jean,

H>urg Saint Jean et la rue de Laxou Sur les trottoirs, se tr e tout ie 'oug du _-~z 'M une foule con acte que OU sent respectueuse et sympathique.

A l église du Sacré-Cœur, la chapelle de la Sainte Vierge, à l'entrée de laquelle avait été préparé le caveau épiscopal, était entourée de tentures noires. Le corps fut aussitôt dé-posé et les dernières prières récitées par Mgr Chesnelong, et la foule défila, bénissant une dernière fois le cercueil du vaillant évêque. Au fond de la chapelle, on remarque le fac simile du tombeau tel qu'il sera élevé, le tout surmonté du buste de Mgr Turinaz.

La triste cérémonie funèbre est terminée, il est midi 45.

SPECTATOR.

A Mgr Turinaz était né à Chambéry le 3 fé

vrier 1838 II fit ses études au Petit Sémi naire de Pont de Beauvoisin, sa philosophie à Moutiers. ses études ecclésiastiques au Grand Séminaire de CL- - - - a Rome, où il fut reçu docteur en théologie et en droit

Ordonne pi septembre lut successiveme la cathé

drale de Chambéry secrétaire privé du car-et, archevêque ery, et

professeur au Grand Séminaire. Il avait été nommé évêque de Moutiers en Tarentaiss, 1B

21 mars 1873 et sacré le 9 juin de la même année. C'est le 23 mars 1882 qu'il fut promu

i au siège de Nancy et de Tuul, devenu vacant par le transfert de Mgr Foulon à l'archevêché

□ 0, siège qu iusqu'au 19 octobre 1918.

NécrcIogJê Nous apprenons, au moment de mettre _ _ - - in décès à ko,,. _- , caronne

le Ravinel, ni ui s'est et pieusement éteinte, entourée

de son mari et de ses enfaais. de Mme de El ijà ébran

lée, avait été profondément altérée à la suite de la mort pour la France ds son fils ataé. le

tienne de Ravinel. Les soins dé voués qui lui ont été prodigués n'ont pu re-tarder la fatale échéance

Nous prions M le capitaine de Ravinel et tous les siens, d'agréer l'expression de nos

it respectueu ;es,

A

Le colonel en retraite Hoffmann qui, en 1900, s'était retiré à Nancy, vient de mourir à Autrey les-Gray (Haute-Saône) où il rési dait depuis quelques mois II était âgé de

i A

avons le regret d'apprendre la mort à Lorev, à l'âge de 57 ans de line -,euve Ar thur Noël, née Delalle sœur de (Mgr Delalle,

,nre de Thu aposto | lique du Naial et de M Auguste Delalle le

B négoc Nous prions Mgr Delalle, M. me leur famille d'agréer l'expression de nos bien sincères condoléances.

apprenons avec regret la mort, à 69 ans. dug uéral Bérard, ie armt Ju ^énie

i l! avait servi un certain temps » Nancy, d'où I il est passé au gouvernement militaire de t Paris, Il fut ensuite gouverneur deCalaiB.

On annonce également la mort de : la jeune Audiée Dallée, 5 ans, à Pont Saint Vincent ; — M. Adrien Springuel, 37 ans, contre-mai tre aux usines Solvay, à Géraud (Bouches-du Bhône) ; — M. Joseph Sulter, mobilisé, 46 ans à l'hôpita. militaire de Nancy ; M Henri Decker, ingénieur, industriel à Frouard, oi ans, décédé à Montpellier deux mois après son fils le lieutenant Decker, tombé au champ d'honneur le 9 août à rà^e de 23 ans ; — la jeune Marie-Victorine Mar-tin, S ans, à Amance ; — Mme Liébaut née Jacquot, 44 ans, réfugiée d'Arraye et Han, a Saint Max ; - Mlle Joséphine Trois, 88 ans, à uay Saint Christophe ; Mlle Lucie Bié-velot, 20 ans, à Maxéville ; — M. Louis Vuil laume négociant à Diarville, 50 ans ; -M. Forme, industriel, rue de l'Etang, à Nancy, 65 ans, d*cédé à Vittel ; — M Paul Jeandidier, 68 aDs, i Maron ; — Mlle Maria Maïquin, 12 ans, à Maxéville ; — M. Gabriel Senietie, 35 ans. demeurant 8. rue Molitor, à Nancy, décédé à Beaumont-Monteux (Drô me) ; — Mme veuve Xavier Cénay, née Hus son, 88 ans, mère de M H Rousselot Cénay, négociantà Nancy, décédée à Dontiliy (Seine et Marne ; — Mme veuve Pancard, née Chré-tien, mûre de M. Georges Pancard, avocat à Nancy, tué à l'ennemi en 1915, dé cédée à Maçon ; — M. Louis Jacquot, 57 ans. évacue d'Arracourl décédé à Pont Saint-Vin-cent ; — Mme Georgette Lesartre, née Mar-che, demeurant 11, faub. Saint ieorges. à Nancy, décédée à Doulaiocourt (Hte Marne) ; - M Victorin Pépin, 52 ans, à Sexey-aux Forges ; — Mme Charles Henry, née Simonet; 25 ans, pâ issière à Dombasle, décédée à Her b^mont ; — M. G Pierson, propriétaire à Rosières aux Saline», 67 ans ; — Capitaine d'infanterie Camille Gremion, de Tanton-ville (2 citations), mort des suites de ses blessures, le 17 octobre à 33 ans.

Tomrjéi au Oàaaap Encore un nouve u deuil, glorieux mais

combien cruel, qui atteint une de nos fa-mille lorraine ! Nous apprenons, avec un profond chagrin, la mort de l'adjudant Fran çois Velin, fils de M et Mme Velin de

tué le ; octobre dernier, dans une de nos dernières attaques.

Soldat d'infanterie au début de la guerre, Fr^çois Velin fut blessé dès le mois d'août 1914, devant Morh<nge, et quelques mois plus tard il était réformé. Mais notre jeune concitoyen était de ceux qui ne pouvaient s'accommoder de cet état de sécurité, et il souffrait de ne plus combattre pour la France, alors que tous ses camarades combattaient, souffraient eu mouraient pour la patrie. Sa famille, au surplus, n'imitait pas l'exemple, très rare heureusement de certaines familles qui sesont montrées au doigt plus tard et clouées aufpilori pour avoir soigneusement « embusqué * leurs fils: sa famille était fière de sa vaillance.

Et lorsque parurent les chars d'assaut, 1 François Velin s'empressa de briser sa ré

forme et de faire des démarches pour entrer dans cette nouvelle arme. Il y réussit à sa

1 grande joie, et pendant plusieurs mois il ne > ee*.sa de se distinguer au cours de multiples 1 combats. Deux citations à l'ordre, en juin et 1 en août dernier, vinrent attester « la bra i voure et le sang froid remarquables » de cet 1 héroïque soldat, nommé successivement ma i réchal des logis et adjudant sur les champs

de ba'aille. Six semaines plus lard, il ob tenait la médaille militaire

Blessé en juillet dernier, il hâta sa guéri son, et à peineeonvalescent,ilietournaitàson char d'assaut, toujours avec le même zèle et

i la même ardeur. Le 14 octobre, il tomba 1 mortellement atteint devant R..., emportant 1 dans sa tombe l'image souriante de la Vic-

toire françiise. Il a retrouvé Là Haut de nombreux amis qui l'y avaient précédé, et de

t Là Haut, il prodiguera à ses parents si eprou-t vés, ses consolations et ses encouragements.

Le 4 septembre dernier, la médaille mili > taire lui était attribuée avec le beau motif ' que voici : 5 « Sous officier d'un courage et d'une en-

durance remarquables, qui s'est prodigué r sans compter, donnant le plus bel exemple t d'énergie. Le 23 juillet 1918, à la tête de sa t section de chars d'assaut, a, malgré un vio-8 lent feu d'artillerie et de mitrailleuses, réussi > à atteindre ses objectifs, permettant à l'in-

fanterie d'occuper ses positions « Atteint de i deux blessures, n'a quitté son commande-

ment que par oidre, après avoir ramené son unité et rendu compte de sa mission. — Une citation.

Nous prions M et Mme Velin d'agréer l'expression de notre bien douloureuse sym palhie et de nos patriotiques condoléances.

,t Est encore tombé pour la France, le sous J lieutenant d'infanterie Pierre François Xavier

B Bolla, tué le 6 octobre à l'âge de 20 ans, il , était le fils de M Eugène Bolla pharmacien à

Bayon, auquel BOUS adressons nos sincères t condoléances é juéglon d'honntiir

Nous avons le plaisir d'apprendre la no-8 minalion au grade de chevalier de la Légion I d'honneur deux de nos sympathiques eonci-; toyens, le capitaine Geerges delà Salle, ca

pitaine automobiliste, et le lieutenant d ar-II tillerie à pied de Saint Seine. Sincères félici

tations. — Est nommé officier de la Légion d hon

tteur à titre civil sl(ns Irai M Marin-3 ger, président de la Société de tir et de B l'école de préparation au service militaire de

Nanoy. 8 A

Sont nommés chevaliers de la Légion e d'honneur : MM. Branstatter, directeur des B postes à Bar-le Duc ; Ravillon directeur des

P" v Berlin, commis principal des postes à Pont à Mousson.

Citation à l'ordre) t Le capitaine Pierre Weiss, dont nous avons s eu le f ,-ir d'annoncer la nomination au

grade de ehevalier de la Légion d'honneur, vient d'être l'objet de la citation suivante :

« Weiss (Pierre), pilote à l'escadrille..., a k rendu des services exceptionnels exécutant

depuis trois mois 19 reconnaissances loin-taines à basse altitude livrant trois durs

B combats. S'est distingué récemment ea atta quant avec sucres à moins de 200 mètris à la bombe et à la mitrailler

^ gare de... »

1 ' cortège de la Toussaint e eer , g - . jP

cortège de la Toussaiat au cimetière du Sud s et à Préville à une heure autre que celle des 3 grands offices paroissiaux du matin Qu'on r le fixe donc à l'après-midi, et les catholiques i pourront, au moins, y prendre part.

Université de Nanoy far décision ■ .îstcr ■;- du 18 onurant

) sur la proposition du recteur, la réouverture de l'Institut chimique et de l'Institut ë'aotro-

i technique est autorisée, s Les coun dits du P. C. N. reprendront éga-

lement.

l'Emprunt de ia Libération et l'Offensive financière

Menée rudement par dix armées alliées l'ofiensive militaire accuse des résultats cha' que jour plus éclatants. Une triple oflensi»." financière, conduite simultanément par le! Etats Unis où s'ouvre la campagne en faveur du 4« Emprunt de la Liberté, en Angleterre où bat son plein l'émission des War Bonds et en France, où s'ouvre le 4« Emprunt de la Défense Nationale, appuie et seconde la stra tégie alliée. plus clairement que le succès d'un Emprunt d'Etat, ne mesure Je degré de confiance d'un peuple qui combat travaille et épargne. Et les Allemands oui depuis le 23 septembre,rencontrent des diffi' cultés dans l'émission de leur neuvième Emprunt de guerre, ne peuvent évidemment s'y tromper.

Aussi vionnent-ils de répondra à ces ofien sives conjuguées par une manœuvre aussitôt percée à jour: l'offensive diplomatique l'nf fensive de paix.

Mais, de même que les armées alliées ont répondu aux avances ennemies par une autre avance : cel a qui chaque jour dégage une fraction des territoires occupés, de même le capital français répondra, lui aussi, par l'avance à l'Etat de ses dispanibilités.

los Cioelies, la Victoire et l'Emprunt Pendant lo minutes, dimanche dernier. les

cloches des chapelles et des églises, les clo-ches des couvents et des basiliques, les clo-ches de nos villages et de nos villes ont sonné envolée.... Elles sonnaient l'appel à l'emprunt, elles sonnaient l'annonce de la victoire.

O cloches bénies, que votre voix esl élo-quente !

0 cloches de chez nous qui avez sonné pour notre baptême et pour celui de nos en-fants, o cloches de chez nous qui avez sonné pour notre première communion et pour celle de nos enfants, o cloches qui avez chanté nos joies et pleuré nos deuils, o cloches bé nies que votre voix est éloquente !

Dt puis trois ans vous étiez restées muettes, écoulant les sonneries provocatrices qui voua venaient d'outre Rhin ' Depuis trois ans, vous attendiez avec patience que votre jour fut arrivé. Et ce jour est venu .

Vous avez sonné en giande volée pour an-noncer l'aurore de la Victoire qui embrase déjà tout l'horizon 1 Vous avez sonné en grande volée pour rappeler à tous vos com-patriotes qu'ils ont l'impérieux devoir de sou-crire a l't mprunt de la Libération, à l'emprunt du triomphe, afin de hâter l'heure où l'ennemi, terrassé et vaine.n, devra ac-cepter toutes les condit oni du vainqueur.

Lorsqu'il s'est agi de veiaei 1 or * ta Ban-que de France, lorsqu'il a été question des premiers emprunts, la Lorraine a toujours été au premier rang, et elle a toujours donné l'exemple du patriotisme actif et éclairé. Cette fois, il en sera encore de même, i II nous faut des canons, des tanks, des avions, des munitions », s'écriaient les grands chefs militaires. Donnons leur, par nos souscrip-tions, tout ca qu'ils demandent, afin que rien ne s'oppose à une marche de plus en plus rapide vers la Victoire décisive, vers la paix glorieuse...

Contra la paix brusquée L' « Union des grandes Associations fran-

çaises contre la propagande ennemie » lance une circulaire patriotique où elle écrit avec infiniment de raison :

a Le grand état major allemand est obligé à la retraite par les victoires des Alliés. Son recul n'est pas l'évacuation demandée par le président Wilson, comme il cherchera à le faire croire, mais la conséquence ds nos vic-toires.

« L'armistice et la paix brusquée, cher-chés par l'Allemagne, sont destinés à sauver l'armée allemande d'une déroute, comme l'attaque brusquée de 1914 devait lui assurer la victoire.

« Du sang-froid, ne nous laissons plus prendre aux offres trompeuses, aux promes-ses et imp n une paix durable sur des réalités et des garanties. »

A • de grippe Une communication faite à la dernière

séance de l'Académie des sciences à Paris semble démontrer qu'une première atteinte de grippe confère à l'immunité, et que la contagion s'exerce par le contact des malades et non par les locaux.

Medaillei d honneur La médaille d'honneur en argent en faveur

des clercs d'officiers publics a été accardée à M. Charles Noël, à Faulx, qui compte trente-deux ans de service dans l'étude de MM. Ma-rin et Bouffin, notaires.

— Des médai'les d'honneur en argent en faveur des vieux serviteurs, ont été accor-dées à Mlle Marie Beluche, qui compte 41 ans de services chez Mme veuve Chipel, à Epinal. et à Mlle Marie Louise, qui compte 46 ans de services chez M. Baffray, à Rupt sur Mo-selle.

Le Souvenir de. S<»ur Les souscriptions reçues pour remplacer la

petit souvenir que le « Journal de la Meur the » avait offert à Sœur Julie, de Gerbévil-ler, et qui a été volé dans la chapelle de l'hô-pital, ont été sufïî-antes pour réparer c« vol sacrilège II a même été reçu par l'Imprime-rie Lorraine des sommes supplémentaires qui ont été transmises a la vaillante Sœur Julie.

Legs M. Petit, chef de correspondance technique

aux usines Solvay, à Dombasle, a légué 6.00» francs à la ville ds Dombasle, 6 000 fr au bureau de bienfaisance de la ville de Dom-basle, et 25.000 fr. aux hospices civils ae Nancy pour fonder un lit au nom de son n's

Emile —M. Gardeur à Nancy, a légué une som-

me de 6 000 fr. à la ville, sous diverses con* ditions, et m: = ce sa propriété de la roe Lothaire-II, pour en faire un asile, a'nsl

qu'une somme de 8.000 fr. — Mme veuve Soukinze a légué à l'hospice

Saint François de Saint Nicolas de-Port, une somme de 6 000 francs, ses meubles, ses joux et son argenterie

AirU aux rafugiéi belge* En égard aux brillants succès remportés

par les armées belges et alliées, les fiiuf1^ belges envisagent la possibilité d'un prochain retour au foyer. Certains d'entre eux se me1

tent même déjà en route vers Paris ou n» chefs-lieux des départements, s'exposani de vaines et lourdes dépenses. Le gouvern» ment belge doit mettre ses compatriotes e garde contre cette précipitation e% contraire à leur intérêt bien compris.

H croit utile de leur faire savoir que leur

rapatriement sera nécessairement suhnr donné à des accords à conclure avec I

Kc,u I

vernement français» au rétablissement des r communications et à l'organisation du ravi l taillement dans les territoires reconquis

Les mesures qui seront prises en vue du r rapatriement seront portées en temps utile à i la connaissance du public. Un office du rana r triement fonctionnera prochainement à Pa î ri8

, Londres et La Haye, Les intéressés y ( trouveront tous les renseignements et le cor/ S cours nécessaire. a

Suppresiïon de train* exprew ï Par suite du manque de matériel, la crise Â

des transports qui sévit sur tous les réseaux l a pris, depuis quelque temps, on le répète î chaque jour, un caractère particulièrement >i»u ;

D autre part, Péta* sanitaire du personnel das chemins de fer laisse grandement à dési J rer, l'épidémie de grippe exerçant se? ravages * parmi les mécaniciens et les chauffeur» où ) l'on compte près de 30 0(0 de malades. ' 1

En présence de cette situation, le geuver-nement a cru devoir autoriser les grands réseaux à supprimer provisoirement des s trains de voyageurs. 11 a donc été décidé qu'à f partir du 25 octobre, la circulation des trains t express de jour serait suspendue pendant 1 one durée de dix jours, r

Les iocumotives affectées au service de ces 1 trains renforceraient ainsi l'effectif des ma- r chines ré-ervées pour les trains de marcban- 1 dises, et une circulation continue et intense, c assurée pendant celte courte période, per- t mettrait de faire face aux nécessités des ra i vitaillements d'ordres divers. i

Tribunal correctionnel de Nancy ! Victor Jacquemin, 43 ans, et Victor Ni-

colle, 60 ans, tous deux cultivateurs a Ben , ney ont été trouvés, le 22 septembre der nier, par deux gendarmes de Fiavigny, en action de chasse, dans les champs 50 francs d'amende et la confiscation des fusils.

— Julea Bernardi, 28 ans, manœuvre, à Nancy, qui se trouvait, le 15 septembre der-nier, au bar Dur, rue de la Hache, 83, au 1

cours d'une discussion survenue entre des 1

militaires, déchargea le revolver de l'un j 1

d'eux. En procédant à cette opération, un I coup partit et alla blesser un des militaires ' au pied droit. riO fr. d'amende.

— Henri Martin, 27 ans, qui est un mutilé 1 J

de la guerre, demeurant à Essey-les-Nancy, ! J a été employé comme facteur rural. Au cours de ses fonctions, il a détourné quelques J

lettres contenant des mandats et de la cor J respondance qui lui étaient confiés. Six mois * de prison par défaut. \

— Marguerite Naudin, veuve Strefî, mé- \ nagère à Seichamps, laissait pâturer sa j chèvre sur les terrains non dépouillés de 1

leurs récoltes. Le garde champêtre intervint [ et dressa procès verbal ; la veuve Strefl lui ' adressa des paroles outrageantes sérieuses. 1

25 fr. d'amende.

Petits laits lascélees \ Dimanche dernier, après midi, représenta-

tion à la Grande Taverne au profit des œu- { vres municipales de bienfaisance. Salle coin ble ; dans les loges d'honneur, M. le préfet, 1 M. le maire de Nancy, M. le comte de Beau- " regard, consul général d'Italie. M. le préfet a „ prononcé une éloquente allocution patrio ( , tique dans laquelle il a célébré l'attitude et le courage de l'Italie, puis se sont déroulés I 3

les films représentant la bataille de la Piave [ pendant que l'orchestre de M, A. Schsaidt ' exécutait de jolis morceaux de musique ita , lieane.

— La Société de médecine de Nancy, dans sa réunion de mercredi, a entendu une com-munication du docteur L. Spillmani sur « La Grippe ».

— Les versements à la Caisse d'épargne de ( Nancy se sont élevés en 1917 à la somme de ] 5.060 551 fr. et les remboursements à 4 mil t lions 158.005, soit un excédent de versement de 902 655 francs. (

— La rentrée des classes à l'école supé j rieure de garçons a eu lieu vendredi 25 oc- i tobre.

— Mardi matin, un régiment d'élite a tra- | versé les rues de Nancy musique en tête.

— M. François Villain est nommé membre ( consultatif des chemins de fer en remplace-ment de M. Papelier.

— C'est le dimanche 27 octobre, à 2 h. 1 [2. que sera donnée à la salle Poirel la manifes-tation en faveur de l'emprunt : allocution de M. Emile Hinzelin, musique militaire, films patriotiques, tout contribuera â augmenter l'éclat de cette manifestation.

— Au cours de l'aulre nuit, des coups de revolver ont été tirés par des étrangers con-tre un débitant alors qu'il fermait son éta-blissement situé à l'angle des rues delà Hache

— Un malfaiteur inconnu a dérobé une bécane appartenant * M. Camille Bouville, facteur des postes, rue Saint Julien, à Nancy.

— Henri Lange, 18 ans, garçon de café, a été arrêté sous l'inculpation de port illégal de décorations aussi multiples que variées, fourragère, etc.

Incendia rua de Btraiboutj» Mardi, vers minuit, un incendie s'est dé

claré rue de Strasbourg, 48, à Nancy, dans le fournil de M. Hentz, boulanger. Le feu était dû à l'éehauflement du bois placé à proximité du four. Les pertes, consistant en trente cinq slé.res de bois et en trois mètres carrés de plancher brûlés, sont évalués à 2 000 fr en-viron ; elles sont couvertes par une assu-rance.

LTn aifti! écr .e je se Paul Ma?er, âgé de lins, demeu-

rant chtz sa mère, rue de Toul, à Nancy, en revenant de l'école, a été renversé psr une automobile ; il eit mort quelques heures après.

A Lnnéville Du 16 au 31 octobre, les bosquets et jardins

publics sont ouverts de 6 h. à 17 h 30-— Le tribunal correctionnel a condamné :

la femme Charles Simonin, de Villacour pour excitation de mineure à la débauche, 6 mois de prison ; — Marius Mikler, 49 ans. carrier, a Gerbéviller, pour chasse en temps prohibé à 50 trancs d'amende ; — la femme Strich, 43 ans, épicière fruitière, à Lune; ville poui renie le la : Ion nen; creu -, 16 fr. d'amende.

— Le dimanche 13 novembre, les conscrits de -- = m lait iéléb ar m H me e a l'église SaiQt Jacques, pour le repos de l'âme de leurs vaillants aînés. Ils se sont également rendes au cimetière, devant le esomuaient de 1870, ayant à leur tête le général D... M. Rel-ier, maire, le «ous préfet, etc. Plusieurs dis-cours furent prononcés.

Etat civil. — Naissances. — Henri Jules Lanavy, Giande-Rue, 55. — Marcel-Louis Adrion, rue Saint Maur, 44. — Germaine Simone France Thouvenot, rue Villebois Mareuil 10. — Marguerite Juliette Fouillot. ru» M

, Publications de mariages. — Camille -Jduques, cultivateur, et Marie Louise Ber r nard, brodeuse. — Charles Pfeifler, camion- j aeur, et Maria Freidinger. à Dombasle. i

ireces, — M »rie Thérèse Lebigre, 3 ans, é rue Saint Maur, 8. - Mathilde Mammosser, f 4* ans rue Haxo, 5. - Léonie Fuss, 22 ans, j rue de la Barre, 12 — Marie Amélie Liotte, j 2o ans, veuve Laurent, rue de Viller, 106 — i Georges Albert Martin, 63 ans, faubourg de Menil 3y. — Joseph-Auguste Romand, 69 ans, faubourg de Ménil, 12. — Catherine Nisse, 13 ans, rue François Parmentier, 26 — Lhnstine François, veuve Dament, 74 ans, f â oainl Clément. — Marie Soulier, femme < Muller, 40 ans, rue Eugène-de Turckheim, i 11. — Emile Bernard, 52 an», rue Haxo 6. 1 —- François Arnould 79 ans, faubourg de 1 Nancy, 33. - Julien Scharbach, 78 ans ma- ï s œuvre, rue de Jolivet, 11. — Charlotte- < Mane Dinterich, 10 mois, rue Charles Vue, f db. — Emélie Schmitt, femme Zaber, 65 ans, 1 place Eugène Ferry, 9. t

A Toul | Le conseil d'arrondissement da Toul, dans ,

sa dernière réunion, a émis le vœu que l'hos J pire Saint-Charles de Toul, qui est réquisi j tionné par l'armée depuis le début des hosti -lues, soit remis à la disposition de l'admi-nistration civile, cet établissement hospita-lier qui est le seul existant dans l'arrondisse- 1 ment étant absolument indispensable pour ' les besoins de la population de la région. Le 1 conseil d'arrondissement a ensuite exprimé (

toute sa reconnaissance et sa profonde admi- 1 ration aux troupes américaines dont l'hé-roïsme vient de délivrer le canton de Tbiau i court qui se trouvait sous la botle prussienne '• depuis le début des hostilités. * i

— La erèche, qui avait été fermée à la suite des dégâts commis par le bombarde- 1

ment aérien du 14 août dernier, reçoit I nou-veau des enfants depuis le lundi 21 courant.

t ivlf EtUOti ilêfl Je '>u 18 octobre

Naissances. — Raymonde Louise GiJberle Paquin, boulevard de la Pépinière, 49. — André René Marcel Gerbault, rue du Montet,

\ n° 76 ( Décès. — Marcel Balat, 2 mois, rue Duc

Raoul 8. — Marcelle Louise-Eugénie Claude, 12 ans, chemin des Sables, s. n°. — Eugénie ■ Joséphine Germaine Augustin» Brès, 12 ans,

! rue de l'Equitation, 17. — François Orfiger, j 50 ans, sans profession, Champigneelle». —

Albert-Auguste Simonin, 49ans, ouvrier à la Manufacture des tabacs, rue de la Colline,

j 30. — Jean Pierre Belsel, 57 ans, tailleur d'habits, rue Claudot, 42. — René Antoine, 18 ans, typographe, rue de la Salle, 33. — Rosine Haas, 26 ans, sans profeesion. rue de la Colline, 145. — Juliette Henry, 28 ans, ouvrière au camouflage, Laxou. — Victoria-Zé'ie Gramain, 52 ans négociante, épouse Pierret, rue Saint George, 43. ,

Du 19 octobre Naissance. — Paul Auguste Stef, rue du

Montet, 2t0. Décès, — Marguerite Parisot, 68 ans, sans

profession, veuve Vautrin, Manoncourt-sur-1 Seille. — Sophie Lucie Masson, 42 ans sans

profession, veuve Lebœuf, Pont-à Mousson. — Gélestîne Fradin, 22 ans, sans profession, épouse Doyen, rue du Ruisseau, 89 — Jeanne

j Thiébaut, 32 ans, sans profession, épouse ! Godon, Marbache. — Anne Schveitzer, 56 1 ans, sans profession, épouse BeckeHg, rue j de la République, 22 — Elisabeth Grisa,

80 ans. veuve Poirisse, Malzévilie. — Marie-Victorine Martin, Sans Amo. — Madeleine-Lucienne Marche, 4 ans, rue Raugrafi, 29. — Jean Bàrgnier, 2 ans, Tantonville.

Du 20 octobre Naissance. — Néant. Décès. — Henri Albert Deny, 33 ans, sous-

chef de gare, rue de l'Abbé Grégoire, 32.— Marie Augustine Bertrand, 48 ans, ménagère, épouse Didillon, Grande-Rue, 8. — Marie-Justin8 Camille Haraucourt, 53 ans, bou-chère, veuve BourgraS, rue Saint Thiébaut, 4. — Catherine Tremmel, 43 ans, sans pro-fession, épouse Balland, rue des Sables, 1. — Marie Elisa Demangeon, 69 ans, domes-tique, célibataire, rue des Q iatre Eglises, 56. — Barbe Henriot, 55 ans, sans profession, épouse Paquin, Boàxièrès sous Froidmont. — Victorine Labussière, 68 ans, sans profes-sion, épouse Châteaux, Thiaucourt. — Léonie Marie Dehlinger, 16 ans, cartonnière, céliba-taire, rue de l'Abbé Grégoire, 5. — Jules Jean Emmanuel Chaumont, 54 ans, graveur sur métaux, rue Gambetta, 26, — Joséphine Viat, 21 ans, brodeuse, épouse Grueker, Lunéville. — Jacques Albert Scherb, 57 ans, pharma-cien, Raon l'Etape.

Du 21 octobre Naissances. — Georges-François Com-

mance, rue de Strasbourg, 15. — René-Emile-Jules Célestin Dhooge, rue de Stras bourg, 91 bis. — René-Jules-Adrien Cohn, chemin des Sables, 32. — Raymond Albert Edouard Mézin, rue Charles III, 102. — Simone Jeanne Emilienne Wittmann, rue Paul-Bert, 23.

Déeès. — Elisabeth Muller, 51 ans, journa-lière, épouse Brucker, Pont à Mousson. — Joséphine Thiriet, 32 ans, repasseuse, épouse Guay, rue de la Colline, 145 —- Reine Au gusta Catherine Braquart, 5 ans, Malzévilie. — Henriette Botzon, 52 ans, journalière, épouse Dehaye Heillecourt. — Germaine-Alexandrine Stengel, 8 ans, rue Victor, 44. — Eugène l'en in, 44 ans, cultivateur, Moyen vie. — Albert Diébold, 6 mois, rue du Fau-bourg-Sainte Catherine, 29. — Georgette Gottié, 4 ans, rue de Tomblaine, 39.

Du 52 octobre Naissance. — Néant. Décès. — Paul-Louis-Dominîque Vuil-

laume, 51 ans, marchand de vins en gros, Diarville. — Jeanne Elophine Guerquin, 80 ans, sans profession, célibataire veuve Butin, Loisy. — Reine-Agathe Dubas, 71 ans, pro prietaire. célibataire, l'ont à Mousson. — Augustine Gérardin, 30 ans, épouse Siegel, rue de Toul, 78. — Victor Claude, 59 ans, terrassier, sans domicile — Manuel Guttie rez, 33 ans, ouvrier d'usine, Pompey. — Jules Prosper Harœand, 57 ans, ouvrier d'usine, rue Isabey, 52. — Germaine Tissoas,

, 16 ans, brodeuse, Richardménil. - Angèle-Marie Kopp, > ans, papetière, rue la Cita

i délie, 4 bis. Du 33 octobre

i Naissances. — Gilbert-Marie Louis Kuhn, t rue du Montât, 54. — Gilbert Eugène Ger-i rmin, rue Erckmann Chatrian, 12. — Berthe t Alice-Georgette Kapps, rue du Ruisseau, 27 « Alice-Mathilde Jeanne Scholl, rue de - Nabécor, 27.

L s, G. telle i L 1 : as profession, célibataire, rue de Toul, '■>■ —

i Alfred Marie Albert Velreiter, 34 ans, culti-i valeur, Erbéviller. — Marie Joséphine

Jacob, 18 ans, piqueuse en chaussures, céli bataire, rue Laflize, 13, — Jean Baptiste Billet, 58 ans. forgeron, rue Oberlin. ï6. — Louise Aida Giire, B ans. rus Jeannot. 7. —

Aune Martin, 48 ans, sans profession, épouse Caye, rue de Malzoville, 35 — André Pierre-Jacques Mourot, 1 an, rue Jeannot, 11. — Anne-Louise Favier, 56 ans, couturière, épouse divorcée Fiack, rue du Ruisseau. — j Eugène Dauchez, 7 ans, Sponville. — Emile Merner, 35 ans, infirmier, Jarville. — Justin Jarrier, 71 ans, retraité du chemin do fer. | Vandœuvre.

Du 24 octobre I Naissance. — Néant. j 1

Décès. — Agathe Weber, 45 ans, sans pro- 1

fession, célibataire, à Commercy. — Emile- • Charles Blanchard, 60 ans, sans profession, à Valfroicourt (Vosges). — Jeanne Ronfort, 12 ans 5 mois, rue François Guinet, 10 — Renée-Eugénie Daniel, 4 mois, à Frouard. — i Marcel Bardin, 37 ans, employé de chemin de fer, à Maxéville, — Joseph Weindling, 57 ans, ébéniste, rue Jamerai-Duval, SI. — 1

Elise fmbs, 71 ans, sans profession, céliba-taire, rue de Strasbourg, 84. — O Jette Les-prit, 21 ans, couturière, célibataire, boule-vard de la Pépinière, 2. — Clémence Trom-pette, 33 ans, sans profession, célibataire, rue Saint Michel, 1. —- Charles Peultier, 14 ans, à Houdeiniont.

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Eugène Bastien, ouvrier d'usine, à Laneuve-vilie devant-Nancy, et Marie-Cékstine Wil-heim, sans prrtession. — Fernand Paul Courtois, vitrier, et Jeanne Victorine Nach-brona, ouvrière a x Tabacs, veuve Poulleux. — Remy Désiré-R >bert Merle, maître méca-nicien, et Blanche Clément, sa«s profession, à Paris avant à Nancy. — François Zinn, coupeur en chaussures, et Laure Marthe Maurice, ouvr<ère en chaussures. — Maurice-Charles Léon-Louis Matringhen, bijoutier, et Marthe-Andrée Chevallier, employée de com-merce — Henry Hesse, ouvrier d'usine, à Jarville, et Mélanie Knauss, ouvrière d'usine. — Léon Varcol ier, employé de banque, et Maria Bagard, sans profession, à Marlhe-mont.

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Le sieur Diviani, ouvrier aux usines de Neuves-Maisons, qui courtisait une jeune fille de Frolois, apprit que celle ci devait prochainement se marier. Furieux il se ren-dit à Frolois et tira sur cette jaune fille trois coups de revolver qui l'ont blessée assez griè veinent. Diviani a été arrêté.

Sapeure-pompiere Sont nommés : Denis (Joseph), sous lieute

nant à Moriviller ; Simon (Jean-Baptiste), lieutenant à Merviller ; Griiel (Victor), sous lieutenant à Glonville ; Harmand (Claude), sous lieutenant à Fenneviller ; Remy (Jean Baptiste), capitaine à Baccarat ; Charton (Prosper). lieutenant à Brouville ; Birker (Charles), SOBS lieutenant à Bertrichamps ; Maillot (Nicolas), lieutenant à Clayeures.

ienus faite Le sieur Eugène Lacroix, ouvrier dana une

usine à Frouard, a eu une main prise et for-tement abîmée par une machine.

— A Neuves Maisons, procès-verbal a été dressé contre enfaals qui ont brisé la devan-, ture du magasin d'épicerie de M. Nicolas Gaspard, épicier, où ils ont dérobé six dou zaines d'œufs et près de quinze livres d'amandes sèches.

— A Jarville, des inconnus, après avoir déplombé un wagon placé sur une voie de garage, ont dérobé une caisse de cent boites de porc rôti et une caisse de dix boîtes de tomates. Ce wagon était destiné à une coopé-rative militairi.

— A Ceintrey. un commencement d'in-cendie a causé quelques dégâts à une maison de la rue du M v.

AVIS IIP JBT 1NT L'Administration du t Journal de la

Mauithe * rappelle qu'il n'est répondu i aucune lettre qui ne contient pas un timbre de quinze centimes pour la réponse

M. l'abbé Louis Demangol, élève au Grand Séminaire, est tombé au champ d'honneur.

— M. l'abbé Pierrat, curé de Wisembach, et M l'abbé .Landel, ancien curé du Valtin, ont été rapatries l'un et l'autre et sont arrivés

— On a arrêté à Saint Dié le sieur Paul Thirion, 31 ans, ouvrier à l'usine Frientz, pour vol d'une somme 1.100 francs à son compagnon de travail. Victor Vincent.

— Le ministre des Travaux publics a donné des instructions pour que trois trains hebdo-madaires, d'environ 500 tonnes de cotons bruts et filés, soient régulièrement mis en inarche entre Le Havre et la région de l'Est.

— Samedi ont eu lieu à Bruyères les ob sèctues de Mlle Claire Choufournier, infir-mière de la S- B. M., décédée victime de son dévouement, à l'âge de 34 ans.

— Par suite du manque de charbon, l'usine à gaz d Epinal a cessé de fonctionner lundi 2i octobre.

— M Marraud, sous-préfet de Saint Die ' depuis le 4 août 1914, est chargé par intérim

de la préfecture du Loiret — A Remiremont. Mlle Lambolez, coutu

rière, a été renversée par uo camion auto mobile ; blessures haineusement peu graves.

LISTE Administrative, Commerciale ©t Industrielle

devant servi?' de guide à nos abonnés et lecteurs :

PREFJIOTURiB Désormais les heures d'ouverture des bu- I

reaux de la Préfecture de Meurthe-et-Moselle j seront -les suivantes : matin : de 8 h. Ir2 à 11 h. 3[4 ; soir : de 14 h. à 17 h. » •!

MAIRIE Matin : de 8 heures i midi. SeLr : d« i h. 1/2 à B heures. Bureau des réfugiés : le matin, de 9 beuree

à 11 heures. C&nlrôlewr des Contributions directes, bu-

reau a* 10, entresol ; lundi et mercredi de ' t heures à k. heures soir, veadredd de M heurei à 11 heures du maté».

POSTES art ce al ; de h Ji du aaaiL â 8 heures du soir.

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O o BE Monsieur E SCHANG, négociant en vins ;

Madame E SCHANG née GUÉPKATTK ; Mesde-moiselles Jeanne et Lucie SCHANG ; Mad^e veuve SCHANG, à Thiébauménil ; Monsieur et Madame Gnorgea SCHANG, à Colon ; Monsieur BIENFAIT, adjudant au 9 d'artillerie, décoré de la Méiaile militaire, prisounier deguerre ; Madame BIENFAIT née SCHANG ; Me-sieurs Louis et Georges BIENFAIT; Monsieur et Ma dame MOUREY ; Monsieur et Madame MAKCOT ; Monsieur HIREYHE, sergent au " d'infanterie ; Madame PIREYKE et ;eur Fille ;

Les familles SCHANG, GUÉPRATTE, BIENFAIT, MOUREY, MARCOT, PIREYRE, LIONNET et GEY,

Ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de

Monsieur Louis SCHANG Sous lieutenant au .,.« régiment d'infanterie

Décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme

Six citations leur fils, frère, petit-fils, neveu, cousin et ami

Tombé au Champ d'honneur le 31 août 1918, à 1 âge de 2b ans.

Et vous prient d'assister au Service, qui aura lieu le mardi 29 octobre, à 10 heures du matin, en l'Eglise Saint-Nicolas.

Et rapoelleot à votre mémoire le souvenir de

% iiaur Ha:rî mm son frère.

Mort pour la France, le 10 août 1915. Nancy, 61, rue des Jardiniers.

Il ne sera pas envoyé de lettres de faire-part1

le présent avis en tenant heu.

ON DEMANDE ZS^Z'U1^. < L aeura, 11, avenue de Boufflers.

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OFFICE NATIONAL DES MUTILÉS ET RBF0HMÉ8 CE LA GUERRE

(97, quai d'Orsay, à Paris.) Pour permettre de répondre aux demandes

qui tendent à assurer des occupations aux officiers ou anciens officiers qu'une blessure a rendus impropres au service militaire, il serait désirable que les officiers placés dans cette condition fissent connaître au sécréta • riat de l'office national, 97, quai d'Orsay, à Paris, leurs noms et adresses ; il leur sera adressé ensuite un bulletin de recensement à remplir, pour faire connaître leur âge, leurs antécédents, leurs aptitudes, etc...

Les militaires de tous grades, mutilés et réformés de la guerre, peuvent en outre s'adresser soit à l'office public de placement le plu» voisin de leur ré-idence, soit au comité départemental des mutilés, à la Préfecture ; la plupart des offices disposent dès mainte-nant d'un certain nombre d'emplois offerts aux mutilés et réformés par des agriculteurs, des industriels et des commerçants.

En raison des événements, les

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l'espérons complète dans le plus bref délai possible. |P Et je suis convaincu que pour cette tâche aff tuera ÉL l'argent de l'Epargne Française. »

(L. L. KLOTZ, Ministre des Finances;, ij

jj|pi La nouvelle rente est exempte d'impôts. Elle jouit des mêmes J[ K privilèges que les rentes 5 °|0 1915, 1916 et 4 °/0 1917. Elle est admise

par l'Etat en paiement de l'impôt sur les bénéfices de guerre. Elle est %y B| à l'abri de toute conversion pendant 25 ans. Eiïe comporte une -^Él K. prime de remboursement de 29 fr. 20 pour un montant nominal de

100 francs égale à 41,24 °/0 du capital versé à la souscription.

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r|L La souscription est ouverte du 20 Octobre au 24 Novembre 1918. La BANQUE DE FRANCE admettra cette rente en garantie

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A détacher après l'avoir complété et signé, et à renvoyer au Directeur du Journal de la I Meurthe et des Vosges, à Nancy, sous enveloppe affranchie.

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déclare souscrire un abonnement de UN AN,

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