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LE MAGAZINE DE VOS SALLES ART ET ESSAI du 28 janvier au 3 mars 2009 Tivoli et Lapérouse ALBI Cinémovida César APT Cinémovida ARRAS Cinémovida-Palace BÉZIERS Cinémovida-Lido CASTRES Pathé COGNAC Cinémovida CHATEAUROUX Tanneurs DOLE Forum LAON Lido MANOSQUE Clovis SOISSONS www.cinemovida.com RICKY LE BAL DES ACTRICES LES TROIS SINGES GRAN TORINO NOUVEAUTÉS, RÉPERTOIRE, JEUNE PUBLIC, DOCUMENTAIRES... TOUS LES FILMS ART ET ESSAI DANS VOTRE SALLE ! 37 THE WRESTLER CINÉMOVID’ A RT

LE MAGAZINE DE VOS SALLES ART ET ESSAI • du … · Arras : Philippe Lioret venu présenter Welcome en avant-première au Cinémovida ... Le commissaire Paul Bellamy vient passer

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LE MAGAZINE DE VOS SALLES ART ET ESSAI • du 28 janvier au 3 mars 2009

Tivoli et Lapérouse ALBI • Cinémovida César APT • Cinémovida ARRAS • Cinémovida-Palace BÉZIERS • Cinémovida-Lido CASTRESPathé COGNAC • Cinémovida CHATEAUROUX • Tanneurs DOLE • Forum LAON • Lido MANOSQUE • Clovis SOISSONS

www.cinemovida.com

RICKY

LE BAL DES ACTRICES

LES TROIS SINGES

GRAN TORINO

NOUVEAUTÉS, RÉPERTOIRE, JEUNE PUBLIC, DOCUMENTAIRES... TOUS LES FILMS ART ET ESSAI DANS VOTRE SALLE !

nº 37

THE WRESTLER

CINÉMOVID’ART

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films� L'apprenti........................................p. 14� Le bal des actrices ............................p. 7� Un barrage contre le Pacifique..........p. 6� Barry Lyndon ..................................p. 20� Bellamy ............................................p. 5� El bola ..............................................p. 6 � Brendan et le secret de Kells ..........p. 21� Le chant des mariées ....................p. 12� Che 2ème partie : Guerilla ..................p. 9� Chomsky et cie ................................p. 8� Choron dernière ..............................p. 8� Il Divo ..............................................p. 7� The Duchess ....................................p. 6 � Enfants de Don Quichotte ................p. 4� Espion(s) ..........................................p. 4� Et après ..........................................p. 15� Faro, la reine des eaux ..................p. 16� Frozen river ......................................p. 9� Gran Torino ....................................p. 17� L’homme de sa vie ..........................p. 18� L’homme sans âge ..........................p. 20� semaine Hitchcock..........................p. 20� I feel good ......................................p. 10� J’ai très mal au travail ......................p. 8� Jodhaa Akbar ................................p. 16� Laban le petit fantôme ..................p. 21� Leonera ..........................................p. 17� Louise-Michel ................................p. 19� Mascarades ....................................p. 12� Nos enfants nous accuseront ........p. 14� Les plages d’Agnès ........................p. 16� Religolo ..........................................p. 13� Ricky ..............................................p. 15� Les trois singes ..............................p. 19� Septième ciel ..................................p. 10� Slumdog Millionaire........................p. 13� Sonic Mirror....................................p. 10� 35 Rhums ......................................p. 16� La vie moderne ..............................p. 18 � The Wrestler ..................................p. 11

� nouveaux films � reprises� jeune public � avant-première

� Programme ............................p. 22 - 23

HORAIRES AU 08 92 68 75 14 0,34 €/mn

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CINÉMOVID’ART est une publicationd e l a S A S C I N É S Y M P A18 avenue Voie DomitienneImmeuble Le Forum - 34500 Bé[email protected]

Réalisation : BIG SKY - www.bigsky.fr [email protected] av. Georges Clémenceau 34000 MontpellierRédaction : Aysegül Algan, Julien Darve, BertrandMorane, Cécile Vargoz - PAO : Cécile Vargoz(© BIG SKY. tous droits de reproduction réservés)

Impress ion : ROT IMPRES, (Espagne )

DOLE - LAON - CHATEAUROUX - SOISSONS : Cinémovid’ carte : 12€

> tarif réduit (4,50€) pour les films Art et Essai,une place gratuite lors de son achat (carte valable un an.)

CASTRES : Carte Les cinglés du cinéma : 12€

> tarif réduit (4,50€) pour les films Art et Essai> tarifs préférentiels pour séances spéciales.

ALBI : Ciné Forum carte : 12€

> tarifs réduits (4.50€ films d’actualité, 3.00€ répertoire,2.50€ films d’animation)> tarifs préférentiels pour les week-end cinéma et festival “Les ŒIillades”.

COGNAC : Carte EuroCiné-Cinémovida : 12€

> tarif réduit (4,50€) pour les films Art et Essai> 3€ pour week-end thématiques, une place gratuite lors de l’achat.

MANOSQUE : Carte Repérages-Cinéma Lido : 12€

> tarif réduit (3,80€) pour les films Art et Essai soutenus par l’associationA l’affiche, une place gratuite lors de l’achat.

BÉZIERS : Carte Les amis du Palace : 15€

> tarif réduit (4,50€) pour les films Art et Essai> tarifs préférentiels pour séances spéciales.

ARRAS : Carte Plan Séquence : 15€

> tarif réduit (4,50€) pour les films Art et Essai> tarifs préférentiels pour séances proposées par Plan-Séquence.(une place gratuite lors de l’achat)

APT : Carte d’abonnement 10 places : 53€

> non nominatives, valables 1 an à compter de la date d'achat

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ALBILe Tivoli : 2 rue Pierre Gilles 81000 ALBILe Lapérouse : 60 rue Séré de Rivières 81000 ALBI • tél : 05 63 54 62 89

APTCinémovida César : Rue Scudery 84400 APT • tél : 04 90 74 16 46

ARRASCinémovida : 48 Grand Place 62000 ARRAS • tél : 03 21 15 54 39

BÉZIERSCinémovida Le Palace : 7 av Saint-Saens 34500 BÉZIERS • tél : 04 67 77 52 76

CASTRESCinémovida Le Lido : 24 quai Miredames 81100 CASTRES • tél : 05 63 71 23 65

CHÂTEAUROUXCinémovida : 86 av. Charles De Gaulle 36000 CHATEAUROUX • tél : 02 54 22 55 80

COGNACLe Pathé : 57 av Victor Hugo 16100 COGNAC • tél : 05 45 32 37 98

DOLELes Tanneurs : 12 rue du 21 Janvier 39100 DOLE • tél : 03 84 82 63 75

LAONLe Forum : 17 av Carnot 02000 LAON • tél : 03 23 79 09 59

MANOSQUELe Lido : 2 av St Lazare 04100 MANOSQUE • tél : 04 92 72 00 85

SOISSONSLe Clovis : 12-14 rue du Beffroi 02200 SOISSONS • tél : 03 23 59 31 42

> Tous les horaires et actualités de vos salles sur : www.cinemovida.com

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édito

Cinéma engagé et engageant !

Une fois de plus les sorties cinéma que nous vous avons sélectionnées sont, sans

conteste, tournées vers un cinéma de réflexion.

Réflexions sur des thèmes de société autour desquels vos cinémas organisent

des débats, avec des équipes de films ou des associations qui se mobilisent.

Ainsi, nous continuons de vous proposer des débats autours de Nos enfants nous

accuseront de Jean-Paul Jaud sur la nourriture bio, Enfants de Don Quichotte sur

les mal logés, J'ai très mal au travail de Jean-Michel Carré sur le monde sans pitié

du travail, Welcome de Philippe Lioret sur le monde des réfugiés clandestins...

Ce cinéma, s’il est engagé, est aussi engageant dans le sens où l'utilité du propos

donne la place à de belles réalisations et de belles interprétations.

L'engagement se voit aussi à travers des films tels Il Divo sur la mafia italienne, sur

Chomsky et cie, Choron dernière, I feel good...

Enfin, des réalisateurs engagés vous proposent des œuvres qui, nous n'en dou-

tons pas, marqueront les sorties cinéma en 2009 : Bellamy de Claude Chabrol,

Slumdog Millionaire de Danny Boyle, qui a raflé de nombreux prix au derniers

Golden Globes, The Wrestler de Darren Aronofsky, Lion d'or du meilleur film à la

Mostra de Venise et Golden Globe du meilleur acteur pour Mickey Rourke, Gran

Torino de et avec Clint Eastwood...

Bonnes projections à tous !

L’équipe Cinémovida

c ’est arr ivé prèsde chez vous. . .

Arras : Jean-Paul Jaud présentait son film Nosenfants nous accuseront, le vendredi 9 janvier (photo Jovani Vasseur)

Arras : Philippe Lioret venu présenter Welcome en avant-première au Cinémovida (photo Jovani Vasseur)

Soissons : Le cinéma Le Clovis à Noël, décorégrâce aux commerçants du centre-ville.

Châteauroux : la soirée débat, en décembredernier, autour du film The visitor : une démons-tration de djembé avant la séance ; et après, undébat plus sérieux sur l'immigration.

Albi : Lyes Salem pour la présentation de son filmMascarades, le 7 janvier au cinéma Lapérouse.

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Soirées débat :

Enfants de Don Quichotte(Acte I)de Ronan Dénécé, Augustin et Jean-BaptisteLegrand, France, 2008, 1h17

L’histoire, vous la connaissez tous : celledes “Enfants de Don Quichotte”, associa-tion initiée par Augustin Legrand et PascalOumaklouf, qui à l‘hiver 2006, décident dedormir dans la rue avec les SDF, pour lesaider à se fédérer et réclamer leur droit aulogement. Et aujourd’hui, pas de lutte sansimages… On se souvient, au-delà descélèbres tentes rouges, du plongeon deLegrand nu dans la Seine, ou des peopleallant passer la nuit sous la tente. Un côtésensationnel qui a su frapper l’opinion,aboutir à la loi sur le Droit au logementopposable… même si, deux ans après, onattend toujours les constructions massivesde logements sociaux promis. Reste queles images, tournées par les Enfants deDon Quichotte pendant leur mobilisation,sont elles-même une part de l’action…

> lundi 2 février à 20h30 : séance suivie d’undébat avec ATTAC Artois, Droit AuLogement, et ATD Quart Monde

> mardi 3 février à 14h30 : séance suivie d’une intervention de Paul Masson

Chomsky et ciede Olivier Azam et Daniel MermetFrance, 2008, 1h52 (voir page 8)> vendredi 13 février à 18h30

séance en présence de Daniel Mermet Soirée proposée par ATTAC Artoiset Cinémovida.

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Espion(s)de Nicolas Saada, France, 2008, 1h39avec Guillaume Canet, Géraldine Pailhas, Stephen Rea, Hippolyte Girardot...

Après de brillantes études, Vincent travaille pourtant comme simple bagagiste dans un aéro-port. Avec son collègue, il vole régulièrement dans les bagages. Un jour, alors que son com-plice fouille une valise diplomatique, il est tué par l’explosion d’un flacon de parfum. Son pro-priétaire, un diplomate syrien, récupère le bagage avant de disparaître. La DST contraintVincent d’accepter un marché : s’il collabore avec eux pour retrouver les hommes impliquésdans l'explosion, il ne sera pas poursuivi pour vols. Son enquête le conduit à Londres ; pour serapprocher d'un homme d'affaires anglais lié aux agents syriens, Vincent essaie de séduire safemme. Mais ses sentiments vont le rattraper…Valoriser les personnages plus que la technologie, mettre en avant une histoire sentimentale aucœur d’un récit d’infiltration, voilà la pierre de taille que Nicolas Saada apporte à l’édifice du filmd’espionnage à la française. S’écartant d’une obstination toute hexagonale d’imiter le styleanglo-saxon en la matière, il concentre son propos sur « la manipulation, les faiblesses humai-nes, la fragilité en chacun de nous ». Le critique aux Cahiers devenu scénariste et producteurde cinéma, a fait le film qu’il aurait voulu voir. Longuement mûri. La référence à un contextemondial chaotique est soignée. La mise en relief des déchirements intérieurs de son héros-mal-gré-lui est d’un évident éclat. Guillaume Canet crève l’écran. On est brinquebalé avec lui deParis à Londres, d’une identité à l’autre, d’un sentiment à un désespoir, sans pouvoir se déta-cher des enjeux d’un film décidément prenant.

J.D.

> Albi, Châteauroux, Arras, Laon, Soissons du 28 janvier au 10 février > Manosque du 28 janvier au 3 février > Castres du 18 au 24 février> Apt du 11 au 17 février > Béziers, Cognac, Dole du 25 février au 3 mars

Avec la carte Plan-Séquence à 15 €Bénéficiez de nombreux avantages au Cinémovida d’Arras• 4,50 € pour les films Art et Essai• Tarifs préférentiels pour les séances spéciales

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www.plan-sequence.asso.fr

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Bellamyde Claude Chabrol, France, 2008, 1h50avec Gérard Depardieu, Clovis Cornillac,Jacques Gamblin, Marie Bunel, VahinaGiocante…

Le commissaire Paul Bellamy vient passerses vacances à Nîmes dans la maison defamille de sa femme. Loin de se préoccuperdes ennuis de son demi-frère alcoolique pré-sent sur les lieux (Cornillac), il préfère enquê-ter sur un certain Noël Gentil (Gamblin), quilui demande sa protection. L’homme se ditendetté jusqu'au cou, craint la police, craintpour sa vie et même… craint d’avoir tuéquelqu’un. Qui ? Il ne le dit pas. Bellamy netarde pas à établir un lien entre cet individu etl'assureur Emile Leullet, qui est recherchédans toute la région pour escroquerie à l’as-surance…Chabrol, c’est cinquante ans de cinéma et àpeu près autant de films. Et curieusement,pas une seule collaboration avec l’incontour-nable Gérard Depardieu ! Bellamy, polar pro-vincial au titre qui fleure bon Maupassant, a

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E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .@ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

donc été imaginé autour de cette rencontre, et de l’envie de Chabrol de rendre hommage àSimenon. Bien qu’inspiré de Maigret par sa bonhomie et sa “lenteur” de réflexion, le person-nage qu’incarne Depardieu étonne par sa complexité : derrière son tempérament de bonvivant, on devine un passé tortueux, qui laisse notre protagoniste à la fois revenu de tout, maistoujours prêt à débusquer les pires crapules. Un personnage qui, comme Chabrol, sait mettreà jour avec une acidité joviale les trahisons et la médiocrité d’une bourgeoisie provinciale. Etvoila que ce simple polar en apparence, se révèle être un scanner de nos vilénies familières, etvient accrocher un nouveau portrait dans la drôle de galerie de caractères du cinéaste.

J.D.

> Apt, Albi, Arras, Châteauroux : sortie nationale le 25 février

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Un barrage contre lePacifique de Rithy Panh, France/Belgique, 2008, 1h55avec Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel, Astrid Berges-Frisbey…

Indochine, 1931. Malheureux propriétaires blancs d’une terre régulièrement inondée du Golfedu Siam — donc incultivable — une famille de colons français se retrouve confrontée à la mis-ère. Tandis que la mère concentre toute son énergie dans un projet fou (construire un barragecontre la mer), ses enfants, Joseph, 20 ans, et Suzanne, 16 ans, livrés à eux-mêmes, partentà la découverte de leurs sentiments. C'est alors que M. Jo, fils d'un riche homme d'affaires chi-nois, tombe sous le charme de Suzanne. La famille va tenter d'en tirer profit...Depuis son premier documentaire Site 2 en 1989 à son dernier, Le Papier ne peut pas enve-lopper la braise en 2007, en passant par S-21, la machine de mort khmère rouge en 2002,Rithy Panh n’a eu de cesse de régler ses comptes avec son pays (le Cambodge) et son his-toire (le génocide perpétré par les Khmers rouges). Il signe aujourd’hui sa première fiction : uneadaptation du roman éponyme de Marguerite Duras où, cette fois-ci, le cinéaste revient sur ledouloureux passé colonial. Ce microcosme centré autour d’une mère (magnifique IsabelleHuppert) et sa tyrannie affective sur ses enfants donne l’occasion à Pahn de conter à la fois undrame familial, une histoire sentimentale, et de livrer une description sans condescendance dusystème colonial. Car ce barrage qui casse, ce barrage toujours à reconstruire contre lePacifique, contre l’injustice et la corruption des fonctionnaires du cadastre, contre la faim quitue les enfants dans la plaine, c’est toute une symbolique de la résistance, de sa germinationet de sa transmission. Chez Pahn comme chez Duras, l’engagement anti-colonialiste est lemême : virulent mais intensément poétique.

A.A.

> Apt du 28 janvier au 3 février > Cognac, Laon du 11 au 17 février> Béziers du 4 au 17 février > Manosque, Arras du 18 au 24 février> Soissons du 4 au 10 février > Châteauroux du 18 février au 3 mars

CHÂTEAUROUX

Cycle VO anglaise :

The Duchessde Saul Dibb, GB, 2008, 1h50, avec KeiraKnightley, Ralph Fiennes, Hayley Atwell…Fin du XVIIIe siècle, en Angleterre. La vietumultueuse de la belle et charismatiqueduchesse Georgiana Spencer, qui provo-qua le scandale à cause de sa vie senti-mentale, et de son engagement dans la viepublique. Loin de la tiédeur de tant defilms “en costumes”, l’histoire de l'arrière-arrière-arrière-arrière grand-tante de… LadyDi Spencer est un drame brûlant, et unmagnifique portrait de femme.

> du 21 janvier au 3 févrierSéance pour les collèges et lycées surdemande (renseignements au cinéma)

Cycle VO espagnole : El Bolade Achero Manas, Espagne, 2001, 1h28 avec Juan José Ballesta, Pablo Galan,Alberto Jimenez, Nieve de Medina…

El Bola est un garçon de douze ans, élevédans une famille violente et sordide.Honteux de ce contexte familial, il évite sescamarades de classe. Grâce à l'arrivéed'un nouvel élève dans son école, il décou-vre l'amitié et une famille où la communica-tion et l'amour prédominent…Un premier film très prometteur qui, avecun tact infini, décrit la vie d’un enfant meur-tri. Un drame de la maltraitance qui serésout par la communication, la patience…et qui en 2001, a remporté les principalesrécompenses aux Goyas (Césars espa-gnols).

> du 11 au 24 février séances scolaires à la demande

Ciné senior : Le code a changéde Danièle Thompson, France, 2008, 1h40avec Karin Viard,Dany Boon, Patrick Bruel,Marina Foïs, Marina Hands...

> vendredi 20 février à 14h15

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Le bal des actricesde Maïwenn, France, 2008, 1h47avec Jeanne Balibar, Romane Bohringer, Julie Depardieu, Mélanie Doutey, Marina Foïs,Maïwenn, Charlotte Rampling, Muriel Robin, Karin Viard, Joey Starr…

Déjà, son premier court métrage (réalisé en 2003 d’après son one-woman-show qui a carton-né sur les planches pendant 18 mois) s’intitulait I’m an actrice. Logique pour une fille d’actrice(Catherine Belkhodja) et sœur d’actrice (Isild Le Besco) qui a joué son premier rôle à 5 ans(L'année prochaine... si tout va bien de Jean-Loup Hubert). Et si pour son premier long métra-ge en tant que réalisatrice, en 2006 (c’était Pardonnez-moi, et son incroyable succès critique)Maïwenn signait un dramatique journal de famille, pour son deuxième, la comédienne-cinéas-te choisit de revenir au camp de la légèreté, pour parler de ce qu’elle connaît de mieux : la vied’actrice... La trame de sa fiction — car c’en est bien une — est simple : une réalisatrice qui se prend pourla nouvelle Sofia Coppola (Maïwenn, évidemment) veut faire un documentaire sur les actrices,toutes les actrices, quelle que soit leur étiquette. Les populaires, les intellos, les trop belles, leshas been, les débutantes des cours de théâtre, les « filles de »… Et la réalisatrice va tout filmer,avec ou sans leur accord. Les actrices (les vraies, celles qui jouent dans le film) sont toutes for-midables d’autodérision, et prennent le risque indéniable de créer la confusion entre leur per-sonnage et leur propre image. Ou serait-ce pour elles une manière d’exorciser leurs démons ?Jeanne Balibar en actrice intello rêvant de tourner des films d’action, Karin Viard en actricerêvant de tourner aux « States » mais incapable d’aligner deux mots en anglais, Muriel Robinen actrice-clown rêvant d’être prise pour autre chose et nous en passons des meilleures, dontCharlotte Ramping chantant avec… Joey Starr ! Car une autre des bonnes idées de Maïwennpour son Bal est d’avoir couplé chaque comédienne avec un chanteur-compositeur (BenjaminBiolay, Anaïs, Nina Morato, Marc Lavoine…), dans un film qui donne sans conteste envie dechanter, de danser, et surtout de rire des tourments de ces actrices… comme des nôtres.

A.A.

> Béziers, Albi, Châteauroux du 28 janvier au 10 février > Castres, Arras du 11 au 24 février> Manosque, Cognac, Dole, Laon du 25 février au 3 mars > Apt du 18 au 24 février

Il Divode Paolo Sorrentino, Italie, 2008, 1h40avec Toni Servillo, Anna Bonaiuto, GiulioBosetti... (VOSTF)Prix du Jury, Cannes 2008

A Rome, à l’aube, alors que tout le mondedort, un homme arpente inlassablement lestrottoirs de la ville, encadré par des gardesdu corps. Il a l’air drôle, sous ses allures depantin articulé façon Droopy… mais il aaussi, bien souvent, des airs de Nosferatu.Paolo Sorrentino nous présente GiulioAndreotti, l’homme qui fut 25 fois ministreet 7 fois président du conseil, et incarna lepouvoir en Italie pendant plus d’un demi-siècle. L’homme que l’on surnommaitl’Inoxydable, le Sphinx, Il Divo… Une fois encore, Sorrentino (LesConséquences de l'amour, L'ami de lafamille) s’intéresse à un personnage antipa-thique. Et une fois encore, le portrait qu’ilen dresse oscille entre détestation et fasci-nation. Raconter la vie d’Andreotti revient àraconter l’Italie ; une histoire pleine de bruitet de fureur, de crimes, de collusions entrele pouvoir officiel, les loges maçonniques,le Vatican et la Mafia… Il y sera aussi ques-tion des Brigades Rouges, d’Aldo Moro, dela Loge P2… Mais le cinéaste ne prend àaucun moment la voie du didactisme. Sonfilm ne cherche pas à instruire, et encoremoins à plaire. Son cinéma est engagé,contestataire et sur-inspiré : tour à tourwestern moderne, farce théâtrale, ou contepervers, et capable de mélanger musiqueclassique et techno. Un film baroque pourillustrer un univers décalé, absurde, mena-çant, avec l’humour comme arme polie dudésespoir. Bienvenue dans un monde aff-reux, sale et méchant.

A.A.

> Apt, Castres, Arras du 11 au 17 février> Albi, Laon du 18 au 24 février> Manosque, Cognac, Soissons

du 25 février au 3 mars

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Chomsky& compagnie de Olivier Azam et Daniel MermetFrance, 2008, 1h52

En mai 2007, pour l’émission “Là-bas si j’ysuis” sur France Inter, Giv Anquetil et DanielMermet réalisent une série d'entretiens avecNoam Chomsky, linguiste américain renom-mé devenu dernier intellectuel libertaire,dont la pensée est magistralement banniede la plupart des médias. De Paris àBoston, de Montréal à Toronto, Olivier Azamfilme ces entretiens. Le succès radiopho-nique est tel qu'une souscription est lancée,et grâce à l’engagement de milliers de“Souscripteurs Modestes et Géniaux”, lefilm voit le jour, produit sans aucune aidepublique. Une entreprise réjouissante dans l'esprit deChomsky, qui nous incite inlassablement àdévelopper par nous-mêmes une penséecritique, contre les différentes formes depouvoir et les idéologies qui les justifient.Oui, les changements sont possibles, et leconformisme n'est pas une fatalité ! Le filmn'est pas une hagiographie à la gloire del'intellectuel, mais une série de rencontresstimulantes avec des historiens, des journa-listes, des chercheurs tels que Max Wallace,Michael Albert, Andrew Bacevitch, JeanBricmont ou encore Normand Baillargeon,auteur du “Petit traité d’autodéfense intel-lectuelle”. C'est non seulement passionnant,mais aussi, contre toute attente, singulière-ment palpitant. Et puis... un film qui militepour l’ascension du Pic du Canigou ne peutêtre foncièrement mauvais !

C.V.

> Cognac du 28 janvier au 3 février> Castres du 4 au 10 février> Dole, Arras du 11 au 17 février> Laon du 18 au 24 février> Soissons du 25 février au 3 mars

Choron, dernière de Pierre Carles et Eric MartinFrance, 2008, 1h40

Choron restera le monsieur chauve et ivrequi mettait sa bite dans les flûtes dechampagne. Remarquez, y a pire commetrace laissée sur terre. BHL, exemple auhasard, ne laissera-t-il pas l’image d’un triste sire qui montrait sa chemise blanchedans les postes de télévision ? Quoi qu’il en soit, le Prof était bien plus quecela. Quand j’étais jeune (et vrai) journaliste,de la bande des Hara-Charlie-Kiri-Hebdo,c’était lui qu’on voulait tous rencontrer.

Parce qu’il avait la classe. Le panache.L’esprit vif. La grande gueule qui cogne. Lesautres étaient bien gentils de dessiner etd’exprimer leurs idées, mais qui leur fournis-sait le papier ? C’était bien lui. Escroc, men-teur, voleur, peut-être. Mais qui avait lescouilles d’être leur directeur de publication ?D’aller jusqu’aux procès ? D’endosser lesdettes ? Lui. Toujours lui. Sans lui, aucundes artistes devenus aujourd’hui célèbresou morts ou les deux n’aurait pu sortir lamoindre blague, le moindre dessin. Ils luidoivent tout. Et par ricochet, nous, lesGrolandais, aussi. Car si hier le Prof n’avaitpas ouvert le ventre de la société à lahache, jamais nous ne pourrions aujourd’huila finir à l’Opinel ! Merci à toi Georges Bernier. On se reverrapas là-haut, y en a pas, mais je suis heu-reux de t’avoir vu en bas.

Benoît Delépine

> Béziers du 11 au 17 février> Apt du 25 février au 3 mars

COGNAC

Soirées débat :

J'ai très mal au travailde Jean-Michel Carré, France, 2006, 1h26

Stress, harcèlement moral, violence,dépression voire suicide : la souffrance autravail est un mal de plus en répandu.Jean-Michel Carré (Galères de femmes…)met en lumière les modifications profondesqui sont intervenues dans le monde du tra-vail et leurs conséquences souvent désas-treuses à tous les niveaux de la hiérarchie.Interviewant psychanalystes, sociologues,économistes, dirigeants ou simples sala-riés, il réussit à mettre à jour la complexitéde la relation qui nous lie à notre travail,vendu depuis des siècles comme unesource d’épanouissement… alors que laréalité du terrain est beaucoup plus moro-se. Ponctué d’extraits de comédies et depublicités bien choisis, le film se laisseregarder avec un plaisir mêlé d’inquiétude.Travailler plus... oui mais pourquoi ?

> jeudi 5 février à 20h30 projection suivie d'un débat, en présence duréalisateur, de personnes élues de la Régionet des professionnels du secteur Santé,autour de la thématique "Santé au travail”(tarif unique : 1 €)

Nos enfants nous accuserontde Jean-Paul Jaud (voir page 14)

> mercredi 11 février à 20h30projection suivie d'un débat en présence duréalisateur (sous réserve) avec Biocoop,Amap de Cognac, et un boulanger bio

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Che 2ème partie : Guerillade Steven Soderbergh, USA, 2008, 2h05avec Benicio Del Toro, Marc-André Grondin, Matt Damon... (VOSTF)Prix d’Interprétation masculine Benicio Del Toro, Cannes 2008

Hasta la Revolución, siempre ! Moins d’un mois après sa première partie consacrée à Cuba,l’ambitieuse biographie filmée du Che par Steven Soderbergh passe à la deuxième phase desopérations : la Bolivie. Il est au plus haut de sa puissance. Il défie glorieusement le monde capi-taliste et ses valeurs. Et surtout, il n’a pas fini sa lutte. Quittant secrètement Cuba, le Che serend incognito en Bolivie, au cœur même du continent, afin d’y amorcer la grande révolutionlatino-américaine. Mais dans ce pays encastré sans accès à la mer et déjà secrètement inves-ti par les services secrets américains, la guérilla a beaucoup de mal à s’organiser et se retrouvedans un cul-de-sac. Après plusieurs années exclusivement consacrées aux recherches, Soderbergh tire une chro-

nique détaillée de la période la moins connue de la vie de Guevara. Guérilla illustre avec détailset précision le déroulement des opérations dans le maquis bolivien, tout comme les efforts psy-chiques et physiques que nécessita cette campagne pour le Che, avant d’avoir sa peau….Mais même trahi par son camp, isolé dans une région inhospitalière et taraudé par de violen-tes crises d’asthme, le révolutionnaire reste, jusqu’à sa fin, un meneur exemplaire et inflexible.Au terme de cet épisode plus sombre et tourmenté que la glorieuse et solaire partie cubaine,le cinéaste aura accompli un double exploit : humaniser l’esprit complexe qui se cache derriè-re l’effigie de T-shirt, la figure branchée, le fantasme, tout en évitant la glorification insipide pro-pre au biopic hollywoodien. Et c’est là, le véritable hommage au Che.

A.A.

> Albi, Laon du 28 janvier au 10 février > Soissons du 11 au 24 février> Châteauroux, Arras du 28 janvier au 17 février > Cognac du 18 au 24 février> Manosque, Castres du 11 au 17 février

Frozen riverde Courtney Hunt, USA, 2008, 1h37avec Melissa Leo, Misty Upham, MichaelO'Keefe, Mark Boone Jr... (VOSTF)Grand Prix, Festival de Sundance 2008

Une petite ville américaine à la frontière duCanada, à la veille de Noël. Son mari ayantdépensé tout leur argent au jeu, Ray seretrouve sans le sou avec ses enfants àcharge. Elle rencontre Lila, jeune mère d'o-rigine Mohawk, qui lui propose, pourgagner de l’argent, de faire passer auxÉtats-Unis des immigrés clandestins, à tra-vers la rivière gelée. Vu sa situation, Rayaccepte. Pourtant, les risques sont élevés,car la police surveille les allers et venues, etla glace peut céder à tout instant... Au départ, Frozen river était un court-métrage qui fit connaître sa réalisatricedans le monde entier. Se doutait-elle qu’enétirant son sujet, elle allait le voir qualifié de« thriller le plus excitant de l’année » parQuentin Tarantino en personne ? Sansdoute pas. Car Courtney Hunt ne pratiquepas l’esbroufe. Avec une mise en scèneaussi rigoureuse que le froid hivernal quis’offre à l’œil de sa caméra, elle suit pas àpas cette mère courage à la Ken Loach,obligée de traverser chaque jour un lacgelé la peur au ventre. La réalisatrice segarde bien de juger ses personnages, maisdéfend ses figures de femmes résistantes :aux hommes qui les trompent, au systèmequi les laisse tomber, à la nature hostile, àla peur, au quotidien morose… Et voilàcomment on peut encore découvrir desterritoires et des histoires nouvelles, ainsique des personnages passionnants.

J.D.

> Castres du 4 au 10 février> Albi, Laon du 11 au 17 février> Béziers, Soisons du 18 février au 3 mars> Manosque, Albi du 18 au 24 février> Apt, Cognac du 25 février au 3 mars

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Séances scolaires à la demande ! SUR RÉSERVATION AUPRÈS DU CINÉMA DE VOTRE VILLE(voir coordonnées en page 2)

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I feel good !de Stephen Walker, USA, 2008, 1h48 (VOSTF)

« Should I stay or should I go ? » : voilà bienune question que l’on peut se poser quandon a atteint les 93 balais… Eileen, elle, pré-fère le chanter, en reprenant les Clash ! CarEileen fait partie des Young@heart, une cho-rale endiablée du Massachussetts, dont leschanteurs ont en moyenne 80 ans, et n'in-terprètent... que du rock ! Des Clash àJames Brown en passant par Sonic Youthou Radiohead, ces mamys and papysenflamment les scènes du monde entier,reléguant nos petits chanteurs à la croix debois... en maison de retraite. Le film les suitau cours de leurs répétitions, et s'ils sontparfois confrontés, c'est vrai, aux réalités deleur grand âge, c'est d'abord une revigoran-te leçon de jouvence que nous donnent àvoir, et à entendre, ces formidables seniors.Punk’s not dead.

C.V.

> Apt, Soissons du 28 janvier au 3 février > Béziers du 4 au 10 février> Manosque du 11 au 17 février

Septième cielWolke 9

de Andreas Dresen, Allemagne, 2008, 1h36avec Ursula Werner, Horst Rehberg, HorstWestphal... (VOSTF)

Inge aime son mari. Mais Inge est attiréepar un homme plus âgé, Karl. Il était venufaire retoucher un ourlet de pantalon chezelle, et ce fut tout de suite le coup de foud-re. Alors en cachette, ils dînent au restau-rant ensemble, vont voir des courses devoitures et font l’amour, riant de positionsnouvelles. Rien de bien original. Ah oui, undétail, Inge a soixante-cinq ans, et sonamant dix de plus…L’amour serait-il réservé aux jeunes, beauxet en bonne santé ? La sexualité a t-elle unedate de péremption ? Evidemment non.Encore fallait-il un film pour le dire, et unréalisateur suffisamment intelligent et subtilpour ne pas vouloir choquer avec un sujetqui n’en a pas besoin. Septième ciel est unbeau film, parce qu’il aborde son sujet demanière très sobre, très sensuelle, très tacti-le. Avec une délicatesse infinie, AndreasDresen montre la passion s’emparer de cesdeux «seniors », sans fausse pudeur ni pro-vocation inutile, comme n’importe quelleautre film d’amour, avec ses bonheurs etses drames. Tout cela dans une économiede dialogues (et de moyens) qui, paradoxa-lement, crédibilise totalement le propos. Dequoi regarder d’un autre œil notre grand-mère ou notre sexagénaire voisin de palier…

J.D.

> Apt, Soissons du 28 janvier au 3 février > Manosque du 11 au 17 février

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Avant-première:

Welcomede Philippe Lioret, France, 2008,avec Vincent Lindon

> vendredi 6 février à 18h30en présence du réalisateur, Philippe Lioretréservations ouvertes - Tarif 5 €

“Piste son” : Une fois par mois, la rencontre du cinémaet de la musique...

Sonic Mirrorde Mika Kaurismäki, Finlande/Suisse/All.,1h19, avec Bill Cobham, Randy Brecker,Debalê Malê…

Passionné de musique, Mika Kaurismäki (lefrère d’Aki) suit ici l'immense Billy Cobham,batteur exceptionnel depuis près d'undemi-siècle, dans un voyage musicaldepuis la Finlande jusqu'au Brésil en pas-sant par les Etats-Unis et la Suisse où uncentre d'accueil de jeunes autistes utilise lamusicothérapie…

> jeudi 19 févrierTarif 5 € - Abonnés 4.5 €Possibilité de séances groupes dans la semainedu 18 au 24 févrierRéservations 03 84 82 63 75ou mail : [email protected]

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de Darren Aronofsky, USA, 2008, 1h45avec Mickey Rourke, Marisa Tomei, EvanRachel Wood, Judah Friedlander… (VOSTF)

Lion d’or du meilleur film à la Mostra deVenise 2008Golden Globe 2009 du meilleur acteur pourMickey Rourke

Le sujet de départ peut laisser plus d’unspectateur français sceptique : l’histoire d’uncatcheur américain… C’est que le public duvieux continent est peu familiarisé avec cesport spectacle où des colosses déguisés etgrimés comme des mauvais personnages decomics se traitent de tous les noms, et s’in-fligent un traitement SM dopé à la testosté-rone. Le catch n’en reste pas moins une dis-cipline requérant de hautes compétencesphysiques, une culture en soi, une véritableinstitution. Et c’est là que commence notrehistoire… avec Randy Robinson dit “LeBélier”. A la fin des années 80, il était lemeilleur, le dieu du ring, le favori du public.Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une poignée

The Wrestlerd’aficionados à venir le regarder se produire dans les petites salles de gym et maisons de quar-tier. Mais le cœur de Randy ne bat toujours que pour l’amour de son métier, et dès qu’il des-cend du ring, sa vie est un désastre. Pas de famille, mais une fille abandonnée des années plustôt, pas de petite amie, mais le béguin pour une strip-teaseuse, et un petit mobil-home dont ilpeine à payer le loyer. Quand le cœur de ce vieux Monsieur Musclor le lâche en plein milieud’un match, le verdict médical est formel : Randy ne doit plus « catcher », sous peine d’y lais-ser la peau. Alors, le gentil géant (Rourke a atteint 106 kilos de muscles pour le rôle) tente d’ap-prendre à faire autre chose, de remettre de l’ordre dans sa vie, et peut-être, de remonter unedernière fois sur le ring pour faire ses adieux au public…On n’imaginait pas Darren Aronofsky, cinéaste au style tape-à-l’œil de Pi, Requiem for a dreamet The Fountain, capable d’adopter une approche quasi documentaire. On imaginait encoremoins Mickey Rourke, sex-symbol des années 80 déchu au rang de has been défiguré par sesannées de boxe et les multiples chirurgies esthétiques induites, trouver un aussi beau rôle aucinéma. Cette histoire de come-back sous les feux de la rampe d’un trop vieux, trop moche,trop cassé… c’est bien la sienne. Et il peut être sûr que avec ce Wrestler, plus jamais ni sonnom ni sous sourire aigre-doux ne tomberont dans l’oubli.

A.A.

> Albi, Châteauroux du 18 février au 3 mars> Béziers du 18 au 24 février> Apt, Castres, Arras du 4 au 10 mars

tous les horaires de votre cinéma : www.cinemovida.com

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Le chant desmariéesde Karin Albou, France/Tunisie, 2008, 1h40,avec Lizzie Brocheré, Olympe Borval, NajibOudghiri... (VOSTF)

Tunis, 1942. Amies d’enfance, Nour, musul-mane, et Myriam, juive, rêvent secrètementde la vie de l'autre : tandis que Myriamenvie les fiançailles de son amie avec soncousin Khaled, Nour aimerait apprendre àlire. Mais lorsque l'armée allemande pénètredans Tunis, l'amitié des jeunes filles s'érodepetit à petit, la propagande tentant de mon-

ter les communautés les unes contre lesautres. Khaled, contraint de travailler pouravoir le droit de se marier, accepte de colla-borer…Peu de films sur la Seconde GuerreMondiale se situent dans un protectorat, oùla propagande nazie modifia profondémentle comportement des communautés. Maisici, c’est comme si les bombardements etles bruits de bottes n’étaient perçus que deloin, à travers la lucarne des maisons, où lesfemmes continuent de vivre malgré la tour-mente. La réalisatrice Karin Albou (La petiteJérusalem) parvient à recréer l’intimité decelles qui, impuissantes, voient s’altérer lesamitiés, se corrompre les amours, et se doi-vent de choisir un camp sans n’avoir riendemandé. Avec une sensibilité et une émo-tion palpable, elle crée une correspondanceentre la brutalité de l’occupant, et celle, pasforcément plus acceptable, que subissentles femmes dans le retour des traditionsarchaïques, à la faveur du conflit.

J.D.

> Manosque du 4 au 10 févrierle 5 en présence de la réalisatrice

> Apt du 18 au 24 février> Béziers du 25 février au 3 mars

Mascaradesde Lyes Salem, Algérie, 2008, 1h32avec Lyes Salem, Sarah Reguieg, MohamedBouchaïb, Rym Takoucht, Merouane Zmirli...

Pré-sélectionné aux Oscars 2009 pourreprésenter l'Algérie — où il connaît un francsuccès public — auréolé de prix dans tousles Festivals où il est montré, Mascarades,premier long métrage de Lyes Salem, pour-rait bien annoncer la renaissance d'un ciné-ma algérien à la fois populaire et exigeant.Le cinéaste, que l’on connaissait déjàcomme comédien (Alex, Délice Paloma…), yjoue lui-même le rôle de Mounir, un joyeuxfanfaron qui aimerait un peu plus de respectet de reconnaissance sociale. Mais dansson petit village des Aurès, tout le monde semoque de sa sœur Rym, atteinte de narco-lepsie : elle s'endort sans arrêt. Un soir d’é-briété, Mounir fait courir la rumeur selonlaquelle sa sœur s'apprête à épouser unmilliardaire australien. Jusqu'ici méprisé, lejeune homme devient alors l'objet de toutesles flatteries et convoitises... pendant queRym vit une histoire d'amour clandestineavec son meilleur ami.A la fois vaudeville pétillant et chroniquesociale pertinente, Mascarades offre unregard plein de dérision et de poésie sur lesmasques et l'hypocrisie qui rongent lasociété algérienne, mais aussi sur la formi-dable vitalité de sa jeunesse qui, à l’imagede la jolie Rym, ne demande qu’à seréveiller. Loin des clichés et des lamenta-tions, mais proche du meilleur de la comé-die italienne, Lyes Salem affirme un sens duburlesque et une truculence revigorants.

C.V.

> Manosque, Laon du 28 janvier au 3 février

MANOSQUE

Rencontres Cinéma de Manosque3 au 8 février 2009

Cette année encore le Cinéma Le Lido estpartenaire des Rencontres Cinéma.

Pour cette 22ème édition, hommage àCharles Burnett, talentueux pionnier ducinéma noir américain, qui présenteraKiller of Sheep, My Brother'sWedding,To Sleep with Anger etWarming by the Devil's Fire.

Le cinéaste brésilien Julio Bressane pré-sentera son dernier film L'Herbe du rat (AErva do Rato), sélection Venise 2008) ainsique O Mandarim et Miramar. Claire Denis présentera son nouveau film,35 Rhums, en avant-première.

séances spéciales au Lido :

O Mandarimen présence du réalisateur, Julio Bressane > jeudi 5 février à 21h00

Le chant des mariéesen présence de la réalisatrice, Karin Albou > jeudi 5 février à 21h00

Programmes complet du festival sur :www.oeilzele.net

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Slumdog millionairede Danny Boyle, GB/USA, 2008, 2h00avec Dev Patel, Anil Kapoor, Irrfan Khan, Madhur Mittal, Freida Pinto... (VOSTF)Golden Globes 2009 du Meilleur Film, Meilleur Réalisateur, Meilleur scénario,et Meilleure musique originale

Propulsé au rang de cinéaste culte par son Trainspotting en 1996, échoué sur La Plage en2000 pour revenir 28 jours plus tard (2003), avant d'oser partir tutoyer le Sunshine (2007),Danny Boyle surgit rarement là où on l'attend. Aujourd'hui, il s'empare d'un livre de l'indienVikas Swarup, pour s'immerger dans un conte de fée tragique et fou furieux, à l'image d'uneInde scindée entre modernité mondialisée et misère archaïque. Slumdog Millionnaire est, entout cas, un étonnant spectacle. Tout commence sur un plateau télé que l’on croit reconnaî-tre : celui de l'équivalent indien de “Qui veut gagner des millions”. Jamal, jeune orphelin issudes bidonvilles de Bombay, est à deux doigts de la victoire finale. Devenu héros national, il s'ap-prête à répondre à la dernière question quand la police vient l'arrêter, l'accusant de tricherie.Comment un illettré de 18 ans peut-il avoir tant de connaissances ? Jamal se met alors àraconter son enfance et sa vie dans les rues, et son amour pour la belle Latika, qu'il espéraitretrouver en participant à l'émission... autant de chapitres qui éclairent ses réponses au jeu, etautant de flashes-back pour un Danny Boyle survolté, qui passe des studios rutilants de télé àla crasse de ruelles grouillantes, où des gamins en haillons croisent de nouveaux riches, oùl'ombre et la lumière, les couleurs et les odeurs se bousculent frénétiquement sous les yeuxd'un cinéaste anglais à la fois émerveillé, interloqué, enivré par ce qu'il découvre... et ce qu'ilfilme. Depuis Petits meurtres entre amis jusqu'à Millions, Danny Boyle sait que l'argent peutrendre fou. Il nous fait partager, ici, les rêves et cauchemars de son candide “candidat”, jusquedans sa vision de la cruauté du monde. L'exploitation, la corruption, la misère la plus noire,comme la flamboyance d'un pays fabuleux, sont embrassées dans un même lyrisme bolly-woodien, plein de fulgurance et d'électricité. Certains repartiront avec la gueule de bois, d'au-tres garderont plein d'ivresse dans les yeux...

C.V.

> Dole du 28 janvier au 10 février > Apt du 4 au 10 février> Châteauroux du 4 au 17 février > Laon du 18 au 24 févreir> Soissons du 11 au 17 février > Arras du 25 février au 3 mars

ReligoloReligious

de Larry Charles, USA, 2008, 1h40avec Bill Maher, Jose Luis De Jesus Miranda,Steve Berg, Andrew Newberg… (VOSTF)

Croire en Dieu serait-il nuisible pour lasanté… mentale ? La Foi est-elle une mal-adie obsessionnelle ? Nos interrogationsvous choquent ? Alors attention, ce filmrisque de heurter votre sensibilité. Pour lesautres pauvres âmes damnées, priez avecnous pour ne pas mourir… de rire ! Carlorsque le journaliste américain le plus tena-ce et le plus politiquement incorrect (BillMaher, ultra-célèbre aux States) s’associeau réalisateur de Borat (et ses leçons cultu-relles sur l’Amérique pour profit glorieusenation Kazakhstan) pour réaliser un docu-mentaire sur la religion, ça torpille grave. En bon reporter consciencieux, Maher par-court la planète, du Capitole au Vatican, duMur des Lamentations au quartier rouged’Amsterdam, à la rencontre des puissantsde la planète comme des gens de la rue, detous bords et de toutes confessions. Àaucun moment le journaliste ne se permetse moquer de la religion : elle le fait trèsbien elle-même ! Il suffisait donc juste deregarder d’un petit peu plus près pour voirtoutes les hypocrisies et la corruption desreligions organisées, ainsi que la logiqueabsurde et hilarante qui assure leur cohé-sion. Maher nous offre ainsi le film docu-mentaire le plus insolent qui ait été tournésur le plus grand mensonge jamais racontéaux hommes.

A.A.

> Dole du 28 janvier au 10 février > Albi, Laon du 11 au 17 février> Châteauroux du 11 au 24 février> Castres, Soissons du 18 au 24 février> Béziers du 18 février au 3 mars> Cognac, Arras du 25 février au 3 mars

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CASTRES

Soirée débat :

Nos enfants nous accuserontprojection suivie d'un débat avec M. MichelValette (président de Nature et progrès duTarn), M. Gaetan Du Bus (producteur et techni-cien forestier), Mme Valérie Bachin (contrôleurEcocert) et M. Hervé Gélis (Biocoop) > jeudi 29 janvier à 21h

Les “cinglés du cinéma” proposent

Joyeuses funérailles de Frank Oz, USA, 2007, 1h30, avec MatthewMacFadyen, Rupert Graves, Alan Tudyk... > du 28 janvier au 3 février

Frozen Riverde Courtney Hunt, USA, 2008, 1h37 (voir p. 9)> du 4 au 10 février

Les plages d’Agnès de Varda, France, 2008, 1h50 (voir p. 16)> du 11 au 17 février

The Duchessde Saul Dibb, GB, 2008, 1h50 (voir p. 6)> du 18 au 24 février

De l’influence des rayonsgamma sur le comportementdes margueritesde Paul Newman, USA, 1972, 1h40Avec Joanne Woodward, Nells Potts, RobertaWallach, Carolyn Coates, Judith Lowry…> du 25 février au 3 mars

Les trois singesde Nuri Bilge Ceylan (voir p. 17)> du 25 février au 3 mars

L’apprentide Samuel Collardey, France, 2008, 1h25,avec Paul Barbier, Mathieu Bulle…Prix de la semaine internationale dela critique, Mostra de Venise 2008

Après La vie moderne de Depardon, le ciné-ma n’abandonne pas les paysans ni leurréel. Voilà donc, avec L’apprenti, un jeuneréalisateur qui pose sa caméra au cœurd’une petite exploitation laitière des plateauxdu haut Doubs. Mathieu, 15 ans, élève dansun lycée agricole, y est apprenti. Il est formépar Paul, l’exploitant, mais outre l’acquisitiondes méthodes de travail, le jeune garçondoit s'intégrer à la vie de la famille, prendreses marques, trouver sa place. Au fil desjours et autour des gestes du travail, l’ap-prenti tisse des liens avec son maître destage et apprend ce qui ne s'apprend pasdans une salle de classe. Car c'est aussi unpère absent que Paul remplace... Samuel Collardey part du réel : Mathieu,Paul et tous les autres, immergés dans leurquotidien, jouent leur propre rôle. Toutefois,le réalisateur ne sacrifie rien de sa mise enscène au dispositif documentaire ; il tourneen 35 (avec tout ce que cela suppose decontraintes techniques, d’attention portée àl’éclairage, au cadre), propose aux protago-nistes des scènes, une action, un sujet deconversation. Un interventionnisme qui,paradoxalement, renforce et restitue le sen-timent de réel.

A.A.

> Manosque, Castres, Châteauroux, Soissonsdu 28 janvier au 3 février

> Arras du 4 au 10 février

Nos enfants nousaccuserontde Jean-Paul Jaud, France, 2008, 1h47

1985. Jean-Paul Jaud réalise un documen-taire sur les poules pondeuses en batterie.Atteint d’un cancer du côlon, il s’attacheradésormais à enquêter le plus minutieuse-ment possible sur les dérives de l’industrieagro-alimentaire, et sur l’impact des pestici-des sur notre alimentation et notre santé.C’est dans la continuité de ce travail que cenouveau film apparaît, avec pour point dedépart l’initiative du maire de Barjac (Gard)qui décide, envers et contre tous, de servirdu bio à la cantine scolaire de son village. Etle film de poursuivre sur des images d’uneconférence à l’Unesco : « Un scientifiqueaméricain a constaté que la nouvelle géné-ration d’enfants est la première de l’histoiremoderne à être en moins bonne santé queses parents. Ce n’est pas acceptable. »Parcourant les terres agricoles, recueillantles témoignages d’exploitants et d’ouvriers,le réalisateur va brosser un tableau assezdur de la catastrophe environnementale quiguette nos enfants si la situation ne s’amé-liore pas : les 76 000 tonnes de pesticidesdéversés chaque année sur notre paysreprésente un réel danger pour la jeunegénération, chez qui le nombre de cancersaugmente de 1,1 % par an. Voilà une réalitébien difficile à entendre, mais qu’il estnécessaire de comprendre pour agir. Avantque nos enfants ne nous accusent.

J.D.

> Castres du 28 janvier au 3 févrierdébat jeudi 29 janvier à 21h00

> Albi du 4 au 10 févriervendredi 6 février à 14h00 : séance scolaire suivie d’un débat avec le réalisateurà 20h30 : projection en présence duréalisateur suivie d’un débat avecMarijke Cool, biologiste universitaire

> Cognac du 11 au 17 févrierdébat mercredi 11 février à 20h30

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Et aprèsde Gilles Bourdos, France/Canada/All., 2008,1h47, avec Romain Duris, John Malkovich,Evangeline Lilly… (VOSTF)

Déclaré mort à huit ans suite à un chocavec une voiture, Nathan est pourtant reve-nu à la vie. Trente ans plus tard, c’est unavocat de renom. Il vit aux Etats-Unis ets’est séparé de son épouse – son seulamour – à la suite du décès de leur deuxiè-me enfant. Il ne vit que par son travail jus-qu’au jour où un obscur directeur de cli-nique vient lui révéler des informationscapitales sur lui. Sur sa vie et sur sa mort… En adaptant le roman à succès deGuillaume Musso, Gilles Bourdos esquive lepiège du fantastique discount. Loin de lafureur des effets spéciaux, la puissance dufilm tient, paradoxalement, à sa petitemusique caressante, rassurante. Tout lemonde y parle à voix basse, comme si par-ler haut et fort risquait d’éveiller un angeendormi. Cet ange existe, il porte la beautésans trucage de la sublime Evangeline Lilly.Rescapée de la série Lost, elle est la mes-sagère involontaire du secret qui embraseraRomain Duris, convaincant dans son pre-mier rôle en anglais. Les images de GillesBourdos se passent de commentaires.Elles sont d’une telle beauté que ce chemi-nement abstrait, étiré, presque alangui,devient une poétique conversation entre lavie et la mort. Alors peu importe que l’onprenne nos vessies pour des lanternes, carl’état dans lequel nous plonge le film aquelque chose du trip heureux, du shootbienveillant et du quasi-voyage astral…Quelque part entre le Always de Spielberget Sixième Sens de Shyamalan.

B.M.

> Béziers, Dole du 11 au 24 février

Rickyde François Ozon, France/Italie, 2008, 1h30avec Alexandra Lamy, Sergi Lopez, Mélusine Mayance, Arthur Peyret, André Wilms…

Décidément, François Ozon est imprévisible. Après s’être expatrié en Angleterre pour tournerAngel, film en costumes kitschissime sur un amour malheureux, voilà qu’il nous revient avec unfilm fantastique… Adaptation d’une nouvelle de l’écrivain britannique Rose Tremain, Rickyraconte l’histoire d’un couple de banlieusards qui se rendent compte que leur bébé a une par-ticularité physique… qui le rend très différent des autres. Plus surprenant encore est d’y voirévoluer, aux côtés d’un délicieux Sergi lopez, la comédienne Alexandra Lamy : « Quand monagent m’a appelée pour me dire que j’allais passer un casting avec Ozon, j’ai été surprise. Jeviens du théâtre, mais mon image est tellement associée à la comédie et à Un gars une fillequ’elle me semblait difficilement compatible. Ozon, grand amoureux des comédiennes, aurait-il pris le pari — gagnant — de révéler “Chouchou” à un univers plus dramatique ? Le choix estjudicieux, tant elle figure, sans fard ni coiffure, cette femme ordinaire qui doit gérer comme ellepeut un évènement extraordinaire dans sa vie trop banale, se battant comme une lionne pourprotéger et faire accepter son bébé, et contre sa propre volonté égoïste d’empêcher son bébéde “voler de ses propres ailes”.

J.D.

> Apt, Albi, Arras du 11 au 24 février> Châteauroux du 11 février au 3 mars> Manosque, Castres, Laon du 25 février au 10 mars

à Castresavec la CARTE LES CINGLÉS DU CINÉMA

• tarif réduit 4,50€ pour les films Art et Essai• tarifs préférentiels pour les séances spéciales

carte en vente 12€ au Cinémovida Le Lido

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Les plagesd’Agnèsde Agnès Varda, France, 2008, 1h50

Cléo de 5 à 7 (1962), Sans toit ni loi (1985),Jacquot de Nantes (1990), Les glaneurs etla glaneuse (1999)… Voici près d’un demi-siècle qu’Agnès Varda arpente les cheminsde traverse du cinéma. A 80 ans passésaujourd’hui, la cinéaste revient sur les pagesqui ont marqué sa vie pour dresser sonautoportrait filmique. Une euphorisante nou-velle forme “d’autodocumentaire” dans

laquelle la cinéaste se met en scène aumilieu d’extraits de ses propres films, d’ima-ges, de photos et de vidéos personnelles,tissant un patchwork bigarré et poétique quiévoque le morcellement de la mémoire, toutcomme la richesse d’une vie passionnée etpassionnante dédiée à l’art et à l’amour. Deses débuts de photographe puis de cinéas-te “Nouvelle Vague” dans les années cin-quante, de son engagement féministe à sesvoyages à Cuba, en Chine et aux USA,Agnès évoque tout sans impasse ; son par-cours artistique comme sa vie de famille…et l’homme qui a le plus compté dans savie : Jacques Demy. Loin d’un film testa-ment, ces Plages d’Agnès ressemblent aujournal intime d’une vraie jeune fille, libre,curieuse, et fichtrement talentueuse.

A.A.

> Arras du 28 janvier au 3 février > Dole du 28 janvier au 10 février > Apt, Cognac, Laon du 4 au 10 février> Castres, Soissons du 11 au 17 février

35 rhumsde Claire Denis, France/Allemagne, 2008,1h40, avec Alex Descas, Mati Diop, GrégoireColin, Nicole Dogué…

Lionel, conducteur de RER, vit seul avec safille Joséphine. Depuis toujours ? Depuislongtemps en tout cas, à voir la tendresseet la complicité qui les unissent, comme uncouple. Ceux qui gravitent autour d’eux —Noé, le voisin solitaire de l’appart au des-sus, sans doute amoureux de Joséphine ;Gabrielle, chauffeur de taxi mélancolique,évidemment amoureuse de Lionel ; ouRené, le vieux collègue qui s’effondre quandil est mis à la retraite — n’ont pas, malgrél’amitié, vraiment leur place dans ce couple.Sauf que Joséphine grandit. Et chacun lesait, la séparation est inéluctable…S'en fout la mort, J'ai pas sommeil, 35Rhums... Les titres des films de Claire Denissont déjà des promesses. Enigmatiques etsinguliers, beaux et un peu inquiets, pourdes œuvres où se dévoile un regard uniqueet troublant sur les gens, et sur les lieuxqu'ils traversent. Ici la proche banlieue pari-sienne, des quais de RER, un petit resto dequartier, quelques appartements suffisent àdessiner la géographie d’une histoire où lesgens vont et viennent en parlant peu, où lapudeur interdit d'exhiber ses peurs ou sesdésirs, mais où la sensualité et l'intelligencesuggèrent les petits bonheurs ou les gran-des douleurs avec légèreté. Bien sûr, lapuissance magnétique d’Alex Descas (quiretrouve Claire Denis pour la 6ème fois) et labeauté de Mati Diop (nièce du grandcinéaste sénégalais Djibril Diop Mambety)sont pour beaucoup dans l’ivresse de cesRhums. C'est fragile et beau, pudique etprofond, limpidement bouleversant commeseuls peuvent l’être les films... de ClaireDenis.

C.V.

> Béziers du 25 février au 3 mars

APT

Jodhaa Akbarde Ashutosh Gowariker, Inde, 2008, 3h29avec Hrithik Roshan, Aishwarya Rai...

Au 16ème siècle, l'Inde est dominée par ladynastie des empereurs musulmansmoghols. Le dernier héritier, Akbar, farou-che guerrier, multiplie les batailles pouragrandir le territoire de l'empire. Afin d'uni-fier la région du Rajasthan, il consent àépouser Jodhaa, une princesse Rajpoutehindoue...Une reconstitution historique grandiose, unconte indien flamboyant où tourbillonnentcombats et passions amoureuses, dan-seurs et éléphants, dans une débauche dedécors plus somptueux les uns que lesautres. Par le réailsateur de Swades etLagaan.

> du 4 au 10 février

SOISSONS

Faro, la reine des eaux de Salif Traore, Mali/France/Canada/BurkinaFaso/Allemagne, 2007, 1h33, avec SotiguiKouyate, Fili Traoré, Michel Mpambara...Zan, enfant adultérin, retourne dans sonvillage, plusieurs années après en avoir étéchassé, afin de découvrir qui est son père.Son arrivée coïncide avec les brusquesmouvements de Faro, l'esprit du fleuve,manifestations interprétées comme unsigne de colère liée à l'arrivée du bâtard. Premier long métrage d’un ancien assistantde Souleymane Cissé et de AbderrahmaneSissako, une belle fable humaniste quimontre, à travers une histoire intime, unesociété africaine partagée entre animismeet rationalité occidentale.

> vendredi 30 janvier à 20h30Ciné débat autour des splendeurs et tradi-tions du Mali, en partenariat avec l'associa-tion Madomé.

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films

Leonerade Pablo Trapero, Argentine, 2008, 1h53avec Martina Gusman, Elli Medeiros, RodrigoSantoro... (VOSTF)

Leonera… Un joli titre pour une sale histoi-re. Julia, 26 ans, enceinte de quelquessemaines, est accusée du meurtre de soncompagnon. Les preuves sont accablan-tes, pourtant, elle n’en garde aucun souve-nir. Nous n’en saurons pas plus, car làn’est pas le propos du film. Incarcéréedans une prison pour femmes après unprocès expédié, Julia va y vivre avec sonbébé de vrais moments de bonheur pen-dant quatre ans. Jusqu’à ce que la justicevienne le lui retirer, et le confier à sa grand-mère exilée en France.« Leonera », c’est « l’antre du lion » enespagnol, mais c’est aussi le nom de lacellule de transit avant l’incarcération. Làoù Julia tourne comme une lionne en cage,victime plus que coupable, se battant cont-re des conditions de vie difficiles et des co-détenues hostiles. Puis sortant ses griffespour défendre sa progéniture, dans unescène mémorable où le talent de MartinaGusman explose. Pablo Trapero, son marià la ville, dirige son actrice sur le bout desdoigts, évite les excès de larmes et lemélo. Il a tourné dans une vraie prison,avec la participation de vraies détenues, etnous fait pénétrer un étrange univers : celuide femmes qui aiment et élèvent leursbébés derrière les barreaux, qui apprennentà être mères dans un climat de violence etde frustration, pour finalement être arra-chées à leurs enfants. Déchirant.

B.M.

> Arras du 4 au 10 février > Soissons du 11 au 17 février

Gran Torinode Clint Eastwood, USA, 2008, 1h55avec Clint Eastwood, Bee Vang, Ahney Her, Geraldine Hughes…

A peine quelques mois après la sortie de L’échange, Eastwood revient avec un film de plus peti-te échelle, quasi-intimiste. Et nous gratifie enfin, quatre ans après Million Dollar Baby, de sa pré-sence sur l’écran.Pour le retour de Eastwood-acteur, Eastwood-cinéaste lui a concocté du gratiné sur mesure :le rôle d’un vieux vétéran de la guerre de Corée grincheux et raciste à souhait. En effet, WaltKowalski ne voit pas d’un très bon œil l’emménagement d’une famille de “Viets” dans le pavillonà côté du sien, dans cette triste banlieue de Detroit. Mais tandis que le vieil homme, un peuchatouilleux de la gâchette, guette la rue pour protéger sa Gran Torino 1972 de ceux qui la relu-queraient d’un peu trop près, il devient malgré lui le héros de ses voisins en sauvant leur fils,Thao, des mains de quelques voyous peu scrupuleux. S’attachant petit à petit au garçoncomme à sa famille, Kowalski va découvrir qu’il a peut-être beaucoup plus d’affinités avec cesétrangers qu’avec sa propre famille, mais aussi déterrer les démons de son passé.Tous les thèmes de prédilection d’Eastwood sont là (l’honneur, la famille, la justice, la ven-geance), et l’ensemble du film résonne d’une émotion humaine de haut calibre. Mais surtout,Eastwood l’acteur livre ici l’une des ses meilleures performances, tout en déconstruisant avechumour son propre mythe. Et oui, « Dirty Harry » a pris sa retraite, et ne nous aura jamais faitautant rire. Quant à Clint, on lui souhaite de ne jamais arrêter de bosser, car avec les annéesqui passent, son niveau de maturité est comparable à celui d’un très bon vin. Voilà donc unepetite cuvée de très grand cru !

A.A.

> Manosque, Albi, Châteauroux, Soissons (VF) et Arras (VO) : sortie nationale le 25 février

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BÉZIERS

Ciné concert :

Le silence avant Bachde Pere Portabella

avec l’ensemble « Le petit cœurd’Occitanie » pour un prélude musical enhommage à Jean-Sébastien Bach.

> jeudi 29 janvier à 20h30

Journée de la Femme : A l’occasion de la Journée de la Femme le8 mars, semaine cinéma avec :

Les bureaux de dieude Claire Simon

Les plages d’Agnèsde Agnès Varda

Premières neigesde Aida Begic

Le chant des mariéesde Karin Albou

> soirée débat jeudi 5 mars à 20h30

BÉZIERS : “Le temps Depardon”

En marge de la venue de Zabou Breitman à Béziers pour son spectacle“Des gens”, le Palace diffuse du 4 au 10 février :

Des gensd’après Urgences et Faits divers

de Raymond Depardon

Mise en scène : Zabou Breitman

avec Zabou Breitman, Laurent Lafitte

Production théâtre Vidy-Lausanne.

jeudi 5 février à 19h

et vendredi 6 février à 21h

Billetterie ouverte du mardi au vendredi de 15h à 19h et le

samedi à partir de 16h, soirs de représentations uniquement.

théâtre

L’homme de sa viede Zabou Breitman, France, 2006, 1h54avec Bernard Campan, Charles Berling,Léa Drucker…Frédérique et Frédéric profitent de leur étédans la Drôme. L’irruption du voisin homodans leur quotidien va troubler les cœurs,en particulier celui de Frédéric... ZabouBreitman se penche sur la sensualité etl’ambiguïté des amours masculines. Maisau-delà, c’est la naissance de tout senti-ment amoureux qu’elle raconte, celui quiagit comme révélateur, qui bouscule notreidentité et fait vaciller nos certitudes.

> du 4 au 10 février

La vie modernede Raymond Depardon, France, 2008, 1h30Après Profils paysans : l’approche en 2000,et Le quotidien en 2005, La vie modernevient clore un travail de dix ans pourDepardon. Le cinéaste revient donc filmerces héros de la moyenne montagne, dernierespace de la petite agriculture avec, en soncœur, la douloureuse question de leurdisparition. Loin du misérabilisme et du fol-klore, il nous parle, entre sérénité et nostal-gie, de nos racines et du devenir des gensde la terre.

> du 4 au 10 février

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Louise-Michelde Gustave Kervern et Benoît Delépine,France, 2008, 1h30, avec Yolande Moreau,Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde, AlbertDupontel, Philippe Katerine…

En pleine nuit, le patron d'une entreprisepicarde déménage son usine et prend lafuite. Sous l'impulsion de Louise, quelquesouvrières, scandalisées, décident deregrouper leurs indemnités de licenciementpour financer un projet de reconversion :faire buter le patron par un professionnel… Associés depuis leur époque télévisée(Groland), Benoît Delépine et GustaveKervern ont déjà transposé, par deux fois,leur verve révolutionnaire au cinéma. Leurpremier film, Aaltra, mettait en scène deuxhandicapés taillant la route jusqu’enFinlande pour demander réparation. Lesecond, Avida, était une fable surréalisteillustrant la perdition de la société entre lestrop riches et les trop pauvres. Leur nouvel-le réalisation se penche encore sur le com-bat inégal entre les petites gens et la“Grosse Machine”. La “Louise Michel” his-torique était une anarchiste révolutionnairefrançaise du 19ème siècle. La Louise-Michel de Kervern et Delépine, c’est nonpas une, mais deux personnes : Louise,l’ouvrière sauvage (infaillible YolandeMoreau), et Michel, le tueur à gages le plusminable de la profession (impeccable BouliLanners, du récent Eldorado). Ensemble, ilspartent à la recherche du patron voyou,dans un périple loufoque et déjanté, maisancré dans la réalité des territoires (géogra-phiques, sociaux, humains) qu’ils traver-sent. Un film qui traite avec poésie ethumour des derniers choix laissés à ceuxqui n’ont rien. Drôle et noir ; drôlement noir…

A.A.

> Béziers, Cognac, Soissonsdu 28 janvier au 3 février

> Châteauroux du 4 au 17 février

Les trois singesÜç maymun

de Nuri Bilge Ceylan, Turquie, 2008, 1h49avec Yavuz Bingöl, Hatice Aslan, Ahmet Rifat Sungar, Ercan Kesal… (VOSTF)Prix de la mise en scène, Festival de Cannes 2008

Le chauffeur d’un homme d’affaires accepte, moyennant finances, d’endosser la responsabi-lité d’un accident de voiture mortel causé par son patron et s’en va purger sa peine. Durant sonabsence, sa femme et son fils adolescent accumulent petits secrets et gros mensonges. Auretour du père, la famille tente désespérément de rester unie en refusant d'affronter la vérité.Les trois singes du titre, c’est bien les trois membres de cette famille stambouliote habitant unappartement aussi modeste que surréaliste face à la mer, comme exilée du monde. Mais ilsauraient autant pu être de Madrid, Pékin, Moscou. Peu importe… Ceylan reprend à son comp-te la philosophie de Confucius (ne pas voir, ne pas entendre, ne pas parler) pour établir unemétaphore universelle de l’hypocrisie relations entre individus. Par rapport à ses débuts ciné-matographiques (Nuages de mai) ses images sont moins naturalistes, résolument plus stylisés.Sens du cadre, jeu sur la densité des plans, contraste des tons, soin apporté à la bande-sonet prodigieuse maîtrise de l’ellipse ; le cinéaste turc reste toutefois un adepte du contemplatif.Grâce à un parti pris esthétique très prononcé, il isole ses personnages du monde environnant.Et regarde, sans jugement ni psychologisation, leur lente dislocation, sondant – une nouvellefois après Uzak et Les Climats — la psyché trouble de la nature humaine. Et si son univers estrésolument celui de l’incommunicabilité, il est aussi celui d’une beauté transcendante.

A.A.

> Béziers du 28 janvier au 3 février > Arras du 18 au 24 février > Cognac du 18 au 24 février > Castres, Laon du 25 février au 3 mars

avec la carte Les Amis du PalaceBénéficiez de tarifs réduits auCinémovida-Le Palace à Béziers

adhésion pour une année : 15 €contact : [email protected]

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Les Enchaînés (Notorious) 1946, 1h41, avec Ingrid Bergman,Cary Grant, Claude Rains... (VOSTF)

La fille d’un espion nazi est utilisée par lesservices secrets américains pour infiltrer lesanciens complices de son père installés auBrésil. Un grand film d’espionnage sur lethème du sacrifice, une bouleversante his-toire d’amour et un magnifique duo d’ac-teurs.> samedi 7 février à 14h

dimanche 8 février à 18h30

Fenêtre sur cour (Rear Window) 1954, 1h52, avec James Stewart, Grace Kelly, ThelmaRitter... (VOSTF)Un reporter photographe, immobilisé chezlui à la suite d’un accident, passe sontemps à observer de sa fenêtre ses voisins.Il remarque certains comportements étran-ges et soupçonne l’un d’eux d’avoir com-mis un meurtre. Tourné dans un immensedécor unique, une magistrale leçon de ciné-ma.> samedi 7 février à 18h

lundi 9 février à 20h30

Frenzy1972, 1h56, avec Jon Finch, Barry Foster,Barbara Leigh-Hunt... (VOSTF)À Londres, un mystérieux sadique assassinedes femmes et tient la police en alerte.Soupçonné, un homme devra mener l’en-quête lui-même pour se disculper. Avechumour et horreur, Hitchcock multiplie lesallusions à ses anciens films et porte à leurparoxysme les thèmes fondamentaux deson œuvre.> dimanche 8 février à 11h15

mardi 10 février à 20h30

> Stage d’analyse filmiqueles 7 et 8 février

Après avoir acquis une renommée enAngleterre, Alfred Hitchcock s’est imposé àHollywood où il a toujours su conjuguer sonart de la mise en scène, son goût pour l’in-novation et sa capacité à toucher un largepublic comme le prouvent Les Enchaînés,Fenêtre sur cour et Frenzy. Rédactrice etmembre du comité de rédaction desCahiers du Cinéma, Charlotte Garson analy-sera le travail du cinéaste à travers les troisfilms du programme. Les projections sedérouleront au Cinémovida et les tempsd’analyse à l’Office Culturel d’Arras (61,Grand’Place).

> samedi 7 février14h : Les Enchaînés - 16h/17h45 : 1er tempsd’analyse - 18 h : Fenêtre sur cour.

> dimanche 8 février9h30/11h : 2ème temps d’analyse11h15 : Frenzy - 13h15 : déjeuner14h30/17h30 : 3ème temps d’analyse.

ARRAS

Littérature et Cinéma :Cycle proposé par le service culturel del’Université d’Artois, Plan-Séquence etCinémovida à Arras. Chaque film est pré-senté par Guillaume Winter, enseignant àl’UFR de Langues d’Arras.

Barry Lyndonde Stanley Kubrick, Royaume-Uni, 1975,3h07, avec Ryan O’Neal, Marisa Berenson,Patrick Magee, Hardy Kruger... (VOSTF)De son engagement dans la Guerre deSept Ans à son mariage avec une richeLady anglaise, l’ascension et la chute d’unjeune intriguant irlandais, Redmond Barry,dans l’Europe du XVIIIe siècle. Un immensefilm romanesque et tragique aux imagessomptueuses et à la musique sublime où legénial Kubrick dépeint sans pitié les vanitéshumaines. Chef-d’œuvre.

> mardi 3 février à 20hTarif : 4 € / Réduit (Plan Séquence/étudiants) : 3 €

“Les Inventeurs du Temps” En partenariat avec le Musée des Beaux-Arts dans le cadre de l’exposition «LesInventeurs du Temps. Trésors de la hauteépoque horlogère 1500-1700 »(7 février au 27 avril 2009).

L’Homme sans âge de Francis Ford Coppola (Youth withoutyouth) USA-Roumanie, 2007, 2h05avec Tim Roth, Alexandra Maria Lara,Bruno Ganz... (VOSTF)Roumanie, 1938. Un vieux professeur delinguistique est frappé par la foudre etrajeunit miraculeusement. Son cas attire lesespions de tout bord : nazis en quête d’ex-périences scientifiques, agents américainsqui cherchent à recruter de nouveaux cer-veaux. Celui-ci n’a d’autre choix que defuir. Au cours de son périple, il va retrouverson amour de toujours... Avec ce conte defées mystérieux, Coppola nous livre un filmexpérimental bouillonnant et baroque, quilui permet d’aborder ses thèmes favoris : lafuite du temps, l’amour, la mémoire...

> jeudi 19 février à 20h30Tarif : 4 € / Réduit (Plan Séquence/étudiants) : 3 €

“Plan Séquence” propose :

Alfred Hitchcock,l’art et la manière> à Arras du 7 au 10 février 2009

Trois films, trois périodes, et un stage d’analyse filmique pour mieuxconnaître le maître du suspense.

« Je ne veux pas que l’intrigue suive la technique. Un bel angle de prise de vue peut causerun effet qui satisfait le chef opérateur, ou même le metteur en scène. Mais la question est desavoir si, dramatiquement, ce plan est la meilleure façon de raconter l’histoire », disait AlfredHitchcock en 1955. En voici la preuve avec trois films incontournables du maître.

Tarifs : Pass 3 films : 9 € - TN : 4 € - TR : 3 € (carte Plan Séquence, étudiants) Stage (incluant 3 films) : 18 € - 15 € (enseignants, carte Plan Séquence) - 10 € (étudiants)

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ARRAS“A deux c’est mieux” :

Petits Héros de Itai Lev, Israël, 2006, 1h16 - VOSTFavec Alon Lysy, Anastasia Safonov, DanielDamidov (à partir de 8 ans)> du 28 janvier au 3 février

Oliver et Olivia film d’animation de Jannik Hastrup, Danemark,1990, 1h10 (à partir de 2/3 ans)> du 4 au 10 février

“Le peuple de l’herbe” :

Le Bal des lucioles courts-métrages d’animation de JanisCimermanis, Dace Riduze, Maris Brinkmanis,Lettonie, 2001/2008, 43mn (à partir de 2/3 ans)> du 11 au 17 février

ciné-goûter mercredi 11 février à 14h00

1001 Pattes film d’animation de John Lasseter, USA, 1998,1h35 (à partir de 5 ans)> du 18 au 24 février

Fourmiz film d’animation de Eric Darnell et Tim JohnsonUSA, 1998, 1h19 (à partir de 5 ans) > du 25 février au 3 mars

Renseignements au 03 21 15 54 39

Tarif : 3,80 € pour tous - Tarif groupe : 3 €

Laban,le petit fantômeprogramme de courts métrages d’animationde Per Ahlin, Lasse Persson, Alicja Jaworski,Suède, 2006, 44 mn (à partir de 3 ans)

Laban vit au château Froussard avec safamille de fantômes, au côtés d'une familleroyale. Tout irait pour le mieux dans lemeilleur des châteaux hantés du monde,sauf que... Laban, le petit fantôme, a peurdu noir !!Inspirées d'un célèbre personnage de la lit-térature jeunesse suédoise, six petites his-toires pour les tout petits, évoquant lespeurs enfantines.

> Béziers du 28 janvier au 3 février> Manosque du 18 au 24 février> Dole du 4 au 10 février

“Mes premiers cinés” avec remised'un diplôme à chaque petit spectateurRéservations scolaires au 03 84 82 63 75ou mail : [email protected]

Brendan et le secret de Kellsde Tomm Moore, Irlande/France/Belgique, 2008, 1h15. (à partir de 7 ans)

Au moyen âge en Irlande, Brendan, petit moine de 12 ans, vit dans l’abbaye fortifiée de Kells.Sa rencontre avec Frère Aidan, célèbre maître enlumineur et "gardien" d'un Livre fabuleuxmais inachevé, va l'entraîner dans de fantastiques aventures. Pour la première fois, Brendansortira de l’abbaye pour affronter la grande forêt… Produit par la société française Les Armateurs (à qui l’on doit Kirikou ou Les triplettes deBelleville), un merveilleux voyage dans les légendes celtiques, mais aussi un conte initiatiqueatemporel. Et la musique de Bruno Coulais (Les choristes mais aussi L’enfant qui voulait êtreun ours) accompagne la splendeur des dessins.

> Béziers, Arras du 11 au 24 février > Castres du 18 au 24 février> Albi du 11 au 17 février > Cognac, Laon du 25 février au 3 mars

Le chien, le général et lesoiseauxde Francis Nielsen, France, 2003, 1h15(à partir de 6 ans)> Cognac du 11 février au 3 mars

ciné goûter le 18 février

Loulou et autres loupsProgramme de films d’animation, France, 2003,55mn, de Serge Elissalde et Grégoire Solotareff (à partir de 4 ans)> Châteauroux du 4 au 17 février

“Mes premiers cinés” mer 4 février à 15h

Mèche Blanche,les aventures du petit castorde Philippe Calderon, France, 2008, 1h30(à partir de 4 ans)> Châteauroux du 18 février au 3 mars

“Ciné Miam” mer 18 février à 15h

Petit à petitcourts métrages de Pierre-Luc Granjon, Uzi etLotta Geffenblad, France/Suède, 2007, 40 mn> Apt du 4 au 10 février

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MANOSQUE BÉZIERS APT COGNAC CASTRES ALBI

L'APPRENTI

MASCARADES

ESPION(S)

LOUISE-MICHEL

LE SILENCE AVANT BACH

LE BAL DES ACTRICES

LES TROIS SINGES

LABAN LE PETITFANTÔME

7ÈME CIEL

I FEEL GOOD

UN BARRAGE CONTRELE PACIFIQUE

CHOMSKY ET CO

CHE 1 : L’ARGENTIN

LOUISE-MICHEL

NOS ENFANTS NOUSACCUSERONT

L'APPRENTI

LE CHANT DES MARIÉES

JOYEUSES FUNÉRAILLES

CHE 2 : GUERILLA

LE BAL DES ACTRICES

ESPION(S)

Rencontres Cinéma deManosquedu 3 au 8 février

ESPION(S

LA VIE MODERNE

L’HOMME DE SA VIE

UN BARRAGE CONTRE LEPACIFIQUE

LE BAL DES ACTRICES

I FEEL GOOD

LES PLAGES D’AGNÈS

JODHAA AKBAR

MUSÉE HAUT, MUSÉEBAS

SLUMDOG MILLIONAIRE

PETIT À PETIT

LES PLAGES D’AGNES

CHE 1 : L’ARGENTIN

CHOMSKY ET CO

FROZEN RIVER

UN BARRAGE CONTRELE PACIFIQUE

NOS ENFANTS NOUSACCUSERONT

CHE 2 : GUERILLA

LE BAL DES ACTRICES

ESPION(S)

7ÈME CIEL

CHE 2 : GUERILLA

I FEEL GOOD

UN BARRAGE CONTRE LEPACIFIQUE

CHORON DERNIÈRE

ET APRÈS

BRENDAN

RICKY

IL DIVO

ESPION(S)

NOS ENFANTS NOUSACCUSERONT

UN BARRAGE CONTRELE PACIFIQUE

LE CHIEN, LE GÉNÉRALET LES OISEAUX

LE BAL DES ACTRICES

IL DIVO

LES PLAGES D’AGNÈS

CHE 2 : GUERILLA

ESPION(S

RICKY

FROZEN RIVER

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BRENDAN

FROZEN RIVER

UN BARRAGE CONTRELE PACIFIQUE

LABAN LE PETITFANTÔME

FROZEN RIVER

RELIGOLO

THE WRESTLER

ET APRÈS

BRENDAN

RICKY

LE BAL DES ACTRICES

LE CHANT DES MARIÉES

LES TROIS SINGES

CHE 2 : GUERILLA

LE CHIEN, LE GÉNÉRALET LES OISEAUX

LE BAL DES ACTRICES

RELIGOLO

THE DUCHESS

BRENDAN

ESPION(S)

RICKY

IL DIVO

FROZEN RIVER

THE WRESTLER

RICKY

LE BAL DES ACTRICES

IL DIVO

GRAN TORINO

BRENDAN

ESPION(S)

RELIGOLO

35 RHUMS

FROZEN RIVER

LE CHANT DES MARIÉES

FROZEN RIVER

BELLAMY

CHORON DERNIÈRE

LE BAL DES ACTRICES

IL DIVO

RELIGOLO

ESPION(S

FROZEN RIVER

BRENDAN

LE CHIEN, LE GÉNÉRAL...

RICKY

LES TROIS SINGES

DE L’INFLUENCE DESRAYONS GAMMA…

BELLAMY

GRAN TORINO (VF)

THE WRESTLER

programmeSauf indication contraire et films “jeune public”, tous les films étrangers sont en version originale sous-titrée français.(attention : programme sous réserves de modification)

horaires au 08 92 68 75 14 0,34 e/mn et sur www.cinemovida.com

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DOLE CHÂTEAUROUX ARRAS LAON SOISSONS

LES PLAGES D’AGNÈS

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SLUMDOG MILLIONAIRE

L'APPRENTI

THE DUCHESS

CHE 2 : GUERILLA

LE BAL DES ACTRICES

ESPION(S)

PARFUM DE FEMME

CHE 2 : GUERILLA

LES PLAGES D’AGNÈS

ENFANTS DE DONQUICHOTTE

ESPION(S)

MASCARADES

CHE 2 : GUERILLA

ESPION(S)

L'APPRENTI

LOUISE-MICHEL

7° CIEL

FARO LA REINE DES EAUX

ESPION(S)

LES PLAGES D’AGNÈS

RELIGOLO

LABAN LE PETITFANTÔME

SLUMDOG MILLIONAIRE

CHE 2 : GUERILLA

LE BAL DES ACTRICES

ESPION(S)

SLUMDOG MILLIONAIRE

LOULOU ET AUTRESLOUPS

LOUISE-MICHEL

L'APPRENTI

CHE 2 : GUERILLA

LEONERA

ESPION(S

LE CHE 2 : GUERILLA

LES PLAGES D’AGNÈS

ESPION(S)

ESPION(S)

UN BARRAGE CONTRE LEPACIFIQUE

CHOMSKY ET CO

ET APRÈS

RICKY

CHE 2 : GUERILLA

RELIGOLOSLUMDOG MILLIONAIRE

LOULOU ET AUTRESLOUPS

LOUISE-MICHEL

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RICKY

CHE 2 : GUERILLA

LE BAL DES ACTRICES

IL DIVO

BRENDAN

FROZEN RIVER

RELIGOLO

UN BARRAGE CONTRE LEPACIFIQUE

LEONERA

LES PLAGES D’AGNÈS

SLUMDOG MILLIONAIRE

CHE 2 : GUERILLA

SONIC MIRROR

ET APRÈS

RICKY

RELIGOLO

UN BARRAGE CONTRE LEPACIFIQUE

EL BOLA

MECHE BLANCHE

THE WRESTLER

RICKY

LE BAL DES ACTRICES

LES TROIS SINGES

BRENDAN

UN BARRAGE CONTRE LEPACIFIQUE

CHOMSKY ET CO

IL DIVO

SLUMDOG MILLIONNAIRE

FROZEN RIVER

RELIGOLO

CHE 2 : GUERILLA

LE BAL DES ACTRICES

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RICKY

BELLAMY

GRAN TORINO (VF)

UN BARRAGE CONTRE LEPACIFIQUE

THE WRESTLER

MECHE BLANCHE

RELIGOLO

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GRAN TORINO

SLUMDOG MILLIONAIRE

RICKY

LE BAL DES ACTRICES

LES TROIS SINGES

BRENDAN

CHOMSKY ET CO

IL DIVO

GRAN TORINO (VF)

FROZEN RIVER

Slumdog millionaire The Wrestler Bellamy

du

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