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L’Evénement Discrimination : un directeur de boîte de nuit ira 5 jours en ESAT pour mieux comprendre le handicap mental… N°7 SEPTEMBRE 2006 Le magazine des Papillons Blancs du Morbihan Parole aux adhérents Se séparer... Pas toujours facile. Une action à la loupe "Un pour tous... Tous pour un !"

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L’Evénement Discrimination :

un directeur de boîte denuit ira 5 jours en ESATpour mieux comprendre

le handicap mental…

N°7SEPTEMBRE 2006

L e m a g a z i n e d e s P a p i l l o n s B l a n c s d u M o r b i h a n

Parole aux adhérentsSe séparer...

Pas toujours facile.

Une action à la loupe"Un pour tous... Tous pour un !"

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Le défilement des années se comptabilise de deuxfaçons: en année civile, ou en année scolaire. Bien sou-vent cette dernière prévaut pour parler de rentrée.

L’année civile qui comporte pourtant bien quatre trimes-tres, se réduit à trois temps, toujours sous l’empreinte dutemps scolaire, tout au long de la vie…La fin de la pause estivale est donc bien celle de « La ren-trée », pour tous. Période de redémarrage, à l’occasion delaquelle, après les bilans de fin d’année, on envisage le che-min qui reste à parcourir et les étapes qui seront à franchir.Pour l’Association, il en va de même. Les IME se relancentsuivant le rythme scolaire, mais également tous les établis-sements. Et chacun de s’engager dans de nouveaux projetsou de lancer ceux qui attendaient depuis fort longtemps.Cet automne des chantiers importants vont (enfin) débuter, et des dossiers en attente pouvoir (enfin bis) seconcrétiser cette année.Ce rythme décalé entre année scolaire et année civilem’amène à une autre réflexion, au sujet du décalage tem-porel entre l’émergence de besoins des familles et la concré-tisation d’un projet… Ce décalage est parfois si difficile àfaire comprendre. En effet, le temps est long, trop long pourqui attend que son enfant ait cette solution qu’on lui a pro-mise et qui ne peut admettre que le temps s’écoule sansdommage.Il existe le temps de l’individu confronté à ses difficultéset le temps de la société chargé d’y répondre. Or, bien sou-vent, on constate que le compte n’y est pas. L’Associationne coupe pas à ces deux réalités temporelles, avec d’un côtédes familles qui la pressent de mettre en place la réponseà leur besoin et de l’autre nos interlocuteurs qui autorisentet financent ces réponses. Ces deux temps ne se mesurentpas de la même façon et souvent l’incompréhension gagne,aussi bien les uns que les autres, ceux que l’on pressecomme ceux qui sont pressés.Dans une réalisation il y a un temps incompressible lié à lanature même du projet, c’est le temps objectif, le plus facileà comprendre et expliquer. Le temps « subjectif », celui deshommes et des femmes porteurs de projets et de ceux quiles reçoivent, est infiniment plus difficile à maîtriser. Or,c’est lui qui fera la différence dans la durée perçue par lespersonnes en attente. C’est là que doivent porter tous nosefforts, dès cette rentrée… Qu’elle soit bonne à tous.

Daniel KERGOSIEN

Avec le temps va…Actualité

L’événementCinq jours en ESAT pour mieux comprendre le handicap… ................. page 4

L’actualité des ÉtablissementsC'est moi qui l'ai fait ! ....................... page 5

Israël à Kerdiret ................................. page 5

La ferme de Prad Izel est née !........... page 6

L'Envol franchit une nouvelle étape ... page 6

Armor-Argoat en fête ......................... page 7

Des sports pour tous les goûts ........... page 7

Parole aux adhérentsSe séparer… Pas toujours facile ......... page 8

Reportage

Une action à la loupe"Un pour tous... Tous pour un !" ........ page 9

L’initiativePour savoir !...................................... page 12

Dossier

Assemblée Générale 2006L’essentiel

page 13

Pratique

Boîte à outilsLa scolarisation des enfants présentant un handicap .................... page 17

Courrier des lecteurspage 18

Contacts utilespage 19

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L’ÉVÉNEMENT

Cinq jours en ESAT pour mieux comprendrele handicap…

C’était le 7 juillet dernier, unvendredi soir comme tantd’autres. Devant l’entrée

de la boîte de nuit « Le Métro-dôme », située à La Richardais,près de Dinard, un groupe desept jeunes, accompagnés detrois éducateurs, se réjouissentà l’idée de passer une soirée enmusique et danse. Sept jeunescomme les autres, ou pres-que… Ils sont handicapés men-taux et pensionnaires d’unfoyer des Papillons Blancs, àSaint Malo.

Hélas, la joie anticipée est viteéteinte : le personnel chargéde filtrer les entrées de laboîte leur refuse l’accès. Citépar le Nouvel Observateur,Jean Perraud, le directeur dufoyer, explique que l’un desvigiles argumente alors que« des personnes trisomiquespeuvent faire des crises »…Dépitée, la petite bande s’enrepart, pour finalement passerun bon moment dans uneautre boîte, à Saint Malo. L’affaire aurait pu en rester là,

mais cette discriminationinacceptable a fait bondirquatre familles, soutenues parLes Papillons Blancs d’Ille-et-Vilaine qui a elle aussi portéplainte.

La sous-préfecture de SaintMalo, avisée de l’incident, envi-sage alors des mesures radi-cales : ni plus ni moins qu’une fermeture administrative pour3 mois.

Mais le propos des familles etde l’association n’est pas larétorsion. Au contraire, l’idéeest davantage pédagogique.Bien que les faits du refoule-ment à l’entrée soient avérés, lavolonté du dialogue a été favorisée.

Du coup, une solution pédago-gique et exemplaire a été trou-vée. Il s’agit, tout simplement,de faire partager, pendant cinqjours, au patron de la boîte denuit et à ses videurs, le quoti-dien des travailleurs de l’ESATArmor, de Saint Malo.

Une sanction de substitutionqui va dans le bon sens, celui dela sensibilisation plutôt quecelui de la crispation. « J'ai pro-posé cette alternative sans espritde vengeance, insiste LouisMouillère, directeur de l’ESAT,cité par Ouest France. C’estpour faire connaître les handica-pés. Encore aujourd'hui, c'est unmilieu qui fait peur. » Un avispartagé par Claude Laurent, lesecrétaire général de l’ADAPEI35, qui déclarait au même jour-nal : « Quand une telle affaire seproduit, nous ne sommes pas tou-jours au courant, car les handi-capés s'entendent dire qu'il n'ya plus de place. Un prétextefacile, pour leur refuser l'entrée.Ceux qui refusent le font souventpar ignorance, ils craignent defaire fuir la clientèle. »

Le propriétaire de la disco-thèque a accepté de jouer lejeu, surtout qu'il continue àclamer sa bonne foi. « Samedidernier, j'ai eu des clients en fau-teuil roulant. Ça ne me pose pasde problème, au contraire. » Ladiscothèque s'engage aussi àorganiser trois soirées, pour leshandicapés. L'une d'elles auralieu à Noël.

Eric DUVAL

Soutenues par l’ADAPEI d’Ille-et-Vilaine, quatre familles ont portéplainte contre une discothèque qui avait refoulé un groupe d’handicapésmentaux sans motifs réels. Résultat : les responsables sont condamnés àdes tâches d’intérêt général… en ESAT (ex CAT).

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LITÉL’ACTUALITÉ DES ÉTABLISSEMENTS

C'est moi qui l'ai fait !

Al'E.S.A.T, de Plumelec, la nouvelle salle depause a été inaugurée lors du repas «gril-lades» de fin juillet. La particularité de cette

salle est qu'il s'agit d'une illustration de la com-pétence des travailleurs. En effet, la totalité dubâtiment de 35 m2, intérieur et extérieur, a étéréalisée par les équipes de l'E.S.A.T.L'abri de jardin est un des modèles de notre gamme« Tonnelle » et nous avons fait le choix d'utiliserl'aménagement intérieur de cet abri comme activité de soutien pour les équipes de l'E.S.A.T.Après avoir monté l'abri, les équipes de « menui-serie » ont réalisé l'agencement en bois del'intérieur. Les équipes « espaces verts » se sontchargées du carrelage et des aménagementsextérieurs. Enfin, l'équipe « entretien de locaux »

a été associée au choix des revêtements qu'elleaura à entretenir ! Sans oublier, l'équipe pré-professionnelle de l'I.M.E. qui est venue prêtermain forte pour les faïences murales.L'intérêt de cette démarche a été triple :- les travailleurs expérimentent leurs savoir-faire

à travers des réalisations différentes,- les moniteurs utilisent un support intéressant

comme base d'une activité de soutien de typeprofessionnel

- enfin, le fait de réaliser nous-même les travauxnous a permis d'acheter des matériaux de meil-leure qualité; ainsi, à coût économique équiva-lent, nous avons une réalisation finale supérieure.

Il nous reste à trouver un nom à ce lieu sympathique. Les idées sont lancées.

Sophie ALIBERT

Des percussions, des cris dejoie, des chants, des israé-liens ?!

Mais que se passait-il à l’IMEde Kerdiret le 12 avril dernier ?C’est une longue et belle his-toire et vous allez tout savoir…« Vies à vies: d’une culture à l’au-tre », cela ne vous dit rien? C’estune aventure qui rassemble desjeunes de l’IME de Kerpape, desstructures jeunesse de Ploemeuret de l’IME de Kerdiret.

Tout au long de l’année, nousnous rencontrons et partageonsdes moments forts (olym-piades, karaoké, atelier cuisine,percussion, chant, bivouac).Qui a dit qu’être différent nousempêche de vivre ensemble ?Pas nous ! C’est dans cet espritque, modestement, nous avonsaccueilli une délégation israé-lienne conduite par JeanBohec, conseiller d’éducationpopulaire et de jeunesse à

la Direction départementale jeunesse et sport.Le thème de leur visite portaitsur la pédagogie de la Paix. Ilsont pu découvrir les différentspartenaires du projet « Vies àVies » et applaudir les jeunespercussionnistes et chanteursde l’IME de Kerdiret.L’ambiance était festive, cha-leureuse, ensoleillée et laissaità penser que cette aventurenous réservera encore de bellessurprises. A suivre…

Noëlle ROBERT

Israël à KerdiretJoël HERIQUET, président du CVS, inaugure le Châlet.

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L’ACTUALITÉ DES ÉTABLISSEMENTS

La ferme de Prad Izel est née !

L'intérêt des résidants pourles animaux n'est plus àprouver. L'intérêt des ani-

maux comme aide dans la com-munication non plus ! Lademande d’animaux de compa-gnie est régulièrement formu-lée par les résidants. Hélas : desanimaux en internat posent unproblème de gestion et, surtout,d'hygiène. Du coup, l’idée d’ac-quérir des animaux d'agrémentd'extérieur est née. Avec l’aideentre autre, de l'IME de Plume-lec, nous avons acheté un petittroupeau de chèvres naines.Ces animaux, rustiques etconviviaux, sont d'un entretienfacile. Leur comportement cor-respond bien à nos objectifs.Un groupe d'animateurs/anima-trices et de résidants s'est engagédans ce projet, chacun se défi-nissant un rôle, soit en groupe

soit individuellement (ex. : l'undes résidants s'est donné commemission de faire le tour duchamp tous les matins pour véri-fier l'état du grillage).Bien accueilli, bien installé, leprojet prend forme ; des forma-tions pour les animateurs : "ani-mal et institution" devraientnous aider à lui donner sadimension thérapeutique, dans

son aide à la socialisation et àla communication.Par ailleurs, nous espérons aussiavoir la capacité, avec ce nouveloutil, de relancer des motivationsde vie à des personnes vieillis-santes dont les centres d'intérêtdiminuent. Nous souhaitons bonvent à cette nouvelle activité.

Patrick MOY

L'Envol franchit une nouvelle étape

Douze travailleurs du CAT Alter Ego d'Hennebont se sont installés en janvier2005 dans la résidence l'Envol.

Cette résidence, originale dans son concept (lesparents se sont regroupés en SCI pour construireun petit collectif de 12 studios avec parties com-munes pour les repas et les loisirs. Les parents ontdemandé à l'Association des Papillons Blancs d'as-surer l'accompagnement social de leurs enfants.C'est le Service de proximité par son SAAD(Service d'Aide et d'Accompagnement à Domicile) qui est chargé de cette mission.De janvier 2005 à mars 2006, les résidants neprofitaient de leur logement que du lundi soirau vendredi, jour où chacun rejoignait le domicile de ses parents.

Au cours de la réunion du 26 janvier qui a réunil'ensemble des résidants, les parents et les per-sonnels, il a été décidé qu'à partir du 6 mars, auretour des congés de février, l'Envol « seraitouvert » un week-end sur deux pour permettreaux résidants de franchir une nouvelle étapedans leur autonomie.Il s'agit maintenant pour les accompagnants etles parents de permettre aux locataires de l'Envol de s'approprier leur logement commelieu de vie et non uniquement comme logementprovisoire de semaine…Pour les résidants, les familles et le service, unenouvelle étape pour l'Envol.

B. LOZAHIC

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LITÉL’ACTUALITÉ DES ÉTABLISSEMENTS

Armor-Argoat en fête

Se retrouver tous ensemble, en dehors du travail quo-tidien, pour partager un repas et passer un momentconvivial fait partie des temps forts d'une institution…

Nous avons décidé, pour 2006, d'organiser une fête endébut d'été avec la participation de tous : usagers et encadrants.Elle a eu lieu le vendredi 16 juin, par un soleil éclatant.Heureusement, le hangar est grand pour accueillir tout lemonde ! L'équipe « restauration » est venue installer lestables et nous a préparé un repas varié et savoureux, ponctué par une loterie.A la fin du repas, les musiciens « en herbe » et les plusconfirmés rejoignent leur place derrière le rideau. En effet,depuis bientôt 3 ans, 2 encadrants et quelques usagers seretrouvent dès qu'ils peuvent pour jouer ensemble.Cette année, accompagnés de quelques nouveaux chan-teurs, ils nous ont présenté trois morceaux. Plus ou moinsde stress à gérer pour chacun, d'autant plus que le tempsimparti pour régler la sono n'ayant pas été suffisant, cen'était pas très au point ! Mais, ce sera mieux l'année prochaine.Quant à la suite du spectacle, c'est une jeune stagiaireéducatrice qui l'a initiée en animant un atelier de danseavec quelques jeunes femmes. Elles ont ainsi pu préparerune chorégraphie accompagnée par deux de nos chan-teurs. Différents jeux de plein air, animés par quelqueséquipes de l'ESAT, ont ensuite occupé les convives…Beaucoup de travail et d'énergie ont été nécessaires pourorganiser cette journée, récompensés par le sentiment par-tagé d'avoir passé un bon moment. Nous remercionstoutes les personnes extérieures qui ont contribué à cetteréussite et décidons de renouveler cette formule l'an prochain.

Des sportspour tous les goûts

Samedi 20 maisoixante-dix per-sonnes, résidants des

foyers La Sittelle et StGeorges, travailleurs des

ESAT duPrat etdes ate-l i e r sAlréens,parentset béné-

voles, ont participé à une journéemultisports organisée par l’associa-tion V.E.S.P.V (VivreEnsemble le Sportau Pays de Vannes).Différentes activitésétaient proposées :boules Bretonnes,athlétisme, tennisde table, yole (mal-h e u r e u s e m e n tannulée en raison du temps), randonnée pédestre…A la fin de cette journée convivialeet chaleureuse l’ensemble des par-ticipants a exprimé le souhait dereconduire cette manifestation fortappréciée.

B LOZAHIC

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PAROLE AUX ADHÉRENTS

Le Papillon : Hervé est résidant de l’Envol depuisdébut 2005. Ce choix a-t-il été difficile à faire, pourvous et votre épouse, en tant que parents ?Marc Philippe : Cette question peut appeler deuxréponses… La première, logique, rationnelle est de direque cette solution s’est imposée d’évidence. Quand jedis « cette solution », c’est bien de l’idée de trouver unlieu de vie indépendant pour Hervé dont je parle. Monépouse et moi-même avançons en âge, et nous devonsimpérativement préparer Hervé et son environnementà notre « après »… Il serait inconcevable de continuercomme si de rien n’était, et de laisser notre fils démunilorsque nous ne serons plus en mesure de l’accompagner.Nous ne voulons pas non plus que cette responsabilitéincombe à ses frères. Donc, d’un point de vue logique,ce choix n’a pas été difficile. L’orientation vers le modede résidence de l’Envol est plus une questiond’opportunité, peu de places étant disponibles en foyeret donc difficile à trouver, surtout dans l’urgence.

Si je comprends bien, c’est au niveau affectif que lecap est le plus difficile à passer?MP: Vous avez raison… Le déchirement de la sépara-tion est toujours là. Quand Hervé a eu 3 ans, les pre-mières difficultés d’intégration ont surgi (refusd’admission dans l’école maternelle du quartier). Ducoup, nous nous étions dit qu’il serait mieux dans unIME. Plumelec venait d’ouvrir en 1973, et à 5 ans il y aeu une place en internat (il était trop loin pour pouvoirrentrer chaque jour au domicile familial). Cette sépara-tion fut une terrible expérience, pour lui et pour nous.Au bout de quatre mois, il a finalement intégré Kerdi-ret. Il pouvait ainsi rentrer à la maison. Nous sommestrès attachés… Il est resté là jusqu’en 1988. A cette date,il a commencé à travailler à l’Esat Alter Ego, toujours enrevenant le soir chez nous.Quand nous avons décidé qu’il serait bon pour Hervé d’élireson domicile à l’Envol, nous avons dû prendre sur nous,

bien entendu. Et nousdevons accompagnerHervé dans cette idéed’éloignement progres-sif. Pour l’heure, et endépit du fait qu’ilreconnaisse que lesactivités du week-end àl’Envol sont bien, ilpréfère revenir cheznous. Il faut avouerque, nous aussi, noussommes heureux del’accueillir.

Et Hervé lui-même, comment intègre-t-il son logement?MP: Pour l’instant, nous n’avons pas l’impression qu’ilperçoive son appartement comme son « chez lui », alorsque nombre des autres résidants, au contraire, sont trèsheureux d’avoir enfin leur indépendance. Il y passe sansdifficulté la semaine, lorsqu’il travaille à l’ESAT AlterEgo, mais dès le vendredi matin, son sac est prêt pourrevenir chez nous… Même les vacances, il préfère lespasser avec nous plutôt que de partir en voyage avec uneassociation. En fait, il n’a pas développé l’envie des’émanciper. Nous y sommes peut-être un peu pour quel-que chose… C’est difficile d’être de bons éducateurs…

Comment vous y prenez-vous pour que, progressive-ment, Hervé se sente plus chez lui ?MP: Déjà, depuis début 2006, il y reste un week-endpar mois, et il bénéficie des activités. Et puis nous allonsrégulièrement lui rendre visite chez lui, où il peut nousoffrir un verre de jus de fruit, etc. Il a déjà bien pris sesmarques, c’est, pensons nous maintenant, une questionde temps.

Propos recueillis par Eric DUVAL

Marc et Maryvonne Philippe sont les parents de Hervé. A 38 ans, ilpartage sa vie entre l’ESAT Alter Ego, son logement à l’Envol et le foyerde ses parents. Autonome, Hervé l’est… Mais il préfère malgré toutlorsqu’il est en famille. Pourtant, il faut préparer son avenir.

Se séparer… Pas toujours facile.

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UNE ACTION À LA LOUPE

Prenez 4 garçons très différents… Mais alors très différents !Proposez-leur un challenge : se présenter au "CACES 3",examen permettant d'obtenir le certificat de conduite de cha-riots élévateurs. Entourez-les des conseils et du soutien demoniteurs de l'ESAT (CAT). Ajoutez surtout une bonne dosede motivation et vous obtiendrez 100 % de résultat.

Le pari n'était pas évident :Stéphane et sa peur quasi"maladive" de l'échec…Franck, trop indisciplinépour valoriser ses capaci-

tés, Laurent, sans possibilité delire ou d'écrire, Jean Franck,très impressionné par desconditions nouvelles…Mais avant d’en arriver à pro-poser cette forme originale dethérapie, un cheminement dequatre ans avait déjà eu lieu ausein du foyer, notamment avecune activité « poney » et dessorties à la ferme.

Plus de deux ans d'effortTout a commencé, ou presque,en 2003… La direction del'ESAT inclut dans son plan deformation 2004 une initiationsur site à la conduite de cha-riot, en partenariat avec l'AFPAde Loudéac. Les évaluationspermettent de repérer des can-didats potentiels au CACESpour l'année suivante.Pour 2005, l’équipe décide deproposer le challenge à 4 tra-

vailleurs : chacun accepte, pastous forcément rassurés.Pour se donner le maximumd'atouts, les équipes de l'ESATet de l'AFPA imaginent une stra-tégie: adapter la formation, maisne modifier en rien les condi-tions de passage de l'examen.Eric MADEC, moniteur del'atelier bois où se trouventtrois des candidats, prend lepilotage pédagogique auniveau de l'établissement. Il adéjà largement participé àl'action en 2004 : « Nous avonstout joué sur la pratique, limitantla théorie au strict nécessaire(une heure par jour pendant 3mois sur la base du livre officiel).Il a fallu adapter : par exemple,des points de repère sur un mètre.Parfois, on butait sur des chosesqui nous semblaient simples : unetonne = 1000 kilos ! Nous avonsdû reformuler les questions géné-rales. Pour les préparer, nousavons fait une interrogation àbase écrite, mais avec réponsesorales : je les ai notés pour qu'ilsse repèrent. Sur les 4 garçons,

nous estimions que deux avaientle plus de chance. C'est l'espritde groupe, "l'empathie*" qui ajoué à fond : ce mot a vraimentsa place dans cette aventure. »Eric donne un qualificatif pour chacun dans cette complémentarité :=> Le "serviable", toujours à

disposition du groupe.=> Le "modèle", de loin le

meilleur au départ dans laconduite.

=> La "mémoire", montrecomment calculer… sanssavoir compter

=> La "soupape", sait calmerl'équipe dans les momentsde "crise".

Des hauts et des bas…Didier LE MERLUS, moniteurde l'atelier polyvalent, a parti-culièrement suivi Stéphane :« Ca nous a pris beaucoup detemps, des demi-journées entiè-res. On n'était pas habitué à des

"Un pour tous... Tous pour un !"

C’est notamment grâce à leur soutienmutuel que les quatre mousquetairessont aujourd’hui certifiés Caces.

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UNE ACTION À LA LOUPE

apprentissages si longs. La pre-mière tentative a été catastro-phique. Je devais être présent,visible en permanence, sinon ilpaniquait. Puis j'ai pu le surveil-ler de loin, il a pris confiance. Caa été un enrichissement pour toutle monde, y compris pour moi.Mais au tout départ, je pensaisqu’on n’y arriverait pas. J'ai dûme remettre en cause, notam-ment dans ma façon d'expliquer :par exemple si je passe des mètresaux centimètres, la personne netraduit pas automatiquement.Stéphane a voulu arrêter. Il afallu rediscuter, gommer le néga-tif et c'est reparti. Maintenant, jepense que d'autres travailleurspeuvent tenter le challenge, maisc'est du cas par cas. »

"J'ai tout à gagner etrien à perdre"Quand on entend justementStéphane nous confier cela, on

mesure le chemin parcouru.« C'était la conduite qui me fai-sait le plus peur. Mais le plus dur,c'était de tout se rappeler. On atravaillé avec Jean Franck etLaurent le soir. On a fait desexercices avec Eric et Didier. S’ilsne nous avaient pas fait cette pre-mière étape, on aurait eu beau-coup de mal à l'AFPA. Quandon n’avait pas le moral, on étaittous là pour se soutenir. Pendantl'examen, on disait à l'autre «Onpense à toi, tout va bien!» Onétait une vraie équipe… »Aujourd'hui Stéphane a beau-coup gagné en confiance, et passeulement sur le chariot…« Au début à l'AFPA, dit JeanFranck, c'était impressionnant :les lieux d'exercice étaient trèshauts ! C'était pas de la rigo-lade… Je n'avais pas tropconfiance en moi-même, je nepensais pas l'avoir. J'ai bienaimé qu'on fasse les exercices pardeux : quand un n'arrivait pas,l'autre donnait des conseils. Il afallu s'accrocher. Finalement, 3semaines, c'est court : à peinearrivé on est déjà reparti… »

Laurent confirme : « Le travailen très grande hauteur, c'étaitnouveau pour nous. Le formateura beaucoup insisté sur la sécurité.J'ai eu beaucoup de mal pour lescalculs: le groupe a été impecca-ble ! J'ai appris à reconnaître leschiffres avec l'ordinateur. »Franck a commencé à mieux semaîtriser : « Un chariot éléva-teur, c'est un truc dangereux :beaucoup plus dangereux à videqu'en charge ! Et ça, je ne m'enétais pas rendu compte avant.Au début, j'étais un peu «fou-fou», mais je me suis un peucalmé. J'ai du mal à restersérieux : ça m'a fait tout drôle derester un moment sans rigoler.Avant, j'envoyais les personnes«chier»... Maintenant, je fais plusattention. »

L'AFPA aux avant-postesL’équipe de l’AFPA sembleenthousiasmée par les résul-tats : « J’ai eu moins de pro-blèmes pour cette formation queje n’en rencontre parfois avec cer-tains personnels d’entreprise ! »remarque en souriant Hervé

LE PAPILLON - N°7 - SEPTEMBRE 2006

"Nom de code" : CACES R 389Catégorie 3Durée de la formation + test(hors entraînement) : 49 hObjectif formation : Conduite dechariots élévateurs en porte àfaux de capacité inférieure ouégale à 6 tonnes

Programme :=> Théorie (2 jours à l'AFPA)=> Rappel théorie - Préparation

aux circuits de circulation (13 jours ESAT)

=> Théorie - Pratique - Test (5jours à l'AFPA)

Coût pédagogique (AFPA) del'opération en 2005 : 3 730 €

LE CACES... C'est quoi ?

de g. à dr. : Stéphane et Laurent se sont retrouvés chez eux le soir pour travailler ensemble.

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BACCON, l’un des formateursparticipant.Mais c’est parce que l’opéra-tion a été bien préparée etgérée que les choses se sontbien passées : « On est passé en2005 d’un CCP (attestation detest) en intra (interne à l’ESAT)à un CACES très formalisé (gril-les de test…). Il a fallu sortir dulieu de travail habituel, aller àLoudéac, et s’adapter à un for-malisme indérogeable (processusd’apprentissage, aptitude àl’écrit…). On est monté d’unsacré palier entre les deux ! ».Franck VOURIOT, chargé desrelations avec les entreprises etinterlocuteur depuis le débutde la direction de l’ESAT, saitde quoi il parle : « Nous avonsdonc formé un référent (EricMADEC) et nous avons inter-calé une session à l’ESAT entredeux passages à l’AFPA. Pourles difficultés de maîtrise del’écrit, nous avons adapté lestests vers l’oral en utilisant aumaximum des photos. »Nicolas YOUF, l’autre forma-teur, avoue une légère appré-hension au départ : « Dans uneformation, c’est la premièreheure qui compte : je ne voulaispas louper l’accueil pour ne pasavoir à gérer du stress. A la finde ces journées, j’étais crevé… il faut être très carré dans cequ’on dit parce qu’une fois rentré dans les têtes, ils mettenten application.»« Il ne fallait pas fixer des objec-tifs au-delà du possible, remar-que Nathalie BENEVENT,attaché de direction responsa-ble de formation. Ils nous ontdonné une confiance qu’on ne

pouvait pas trahir. On est dansla mission de l’AFPA la plus profonde : l’insertion. »Nos interlocuteurs de l’AFPAsont unanimes pour tirer ungrand coup de chapeau augroupe : « On s’est senti épaulégrâce au travail remarquable destructuration des moniteurs del’ESAT, dit Hervé BACCON .Entre 2000 et fin 2005, j’aivraiment vu la différence entreautres avec Stéphane ! ». « Lacohésion du groupe étaitimpressionnante, souligneNicolas Youf : ils sont venuschercher un CACES, maisnous aussi on a appris ! ». « Lafusion entre eux a duréjusqu’au bout, conclut FranckVOURIOT… Y compris à laremise des diplômes ! »

Une "aide par le travail"qui dépasse l'horizonprofessionnelTous les comportements consta-tés par l'équipe d'encadrementde l'ESAT concordent après lepassage du CACES: chaque par-ticipant a évolué positivementbien au-delà du cadre strict deson poste de travail. Cette prisede responsabilité vis-à-vis de soi-même et vis-à-vis des autres adonné une autre dimension àleur horizon, et ils semblent setrouver mieux dans leur "peau".Après tout, c'est "simplement"la mission de l'ESAT… Mais unemission justement pas toujourssimple, et qui réjouit tous les acteurs lorsqu'elle réussitpleinement!

Jean-Marie ROGER

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UNE ACTION À LA LOUPE

Sur la route du CACES...

2004 :CCP*

2005 :CACES

Formation de 8 stagiaires sursite 1 semaine (ESAT)

Passage du *Certificat deCapacité Professionnelle

Formation du moniteur chargédu pilotage

Formation des 4 stagiaires sursite (ESAT)

Formation des stagiaires àl'AFPA

Test à l'AFPA

*Empathie : se mettre à la place de.

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L’INITIATIVE

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« Pour savoir ! », c’est la réponse unanime des cinq participants d’une activité proposéedepuis quelques mois aux résidants de l’U.V.E du Foyer du Pigeon Blanc de Pontivy enréponse à la question : « Pourquoi êtes-vous passionnés par la généalogie ? ». Mais savoirquoi au juste ?

Tout a commencé avec Manu.Au décès de sa mère, peu detemps après sa naissance, il

est confié à une famille d’accueil,qu’il affectionne encore beau-coup aujourd’hui. Cependant, illivre récemment à son éducateurun de ses souhaits les plus chers :avoir une photo de sa mère. Ledéfi a été relevé et, rapidement,touché par sa demande, « la pluslégitime qui soit », un petitgroupe de résidants s’est consti-tué autour de Manu.En conversant un peu plus avecAnna, Samuel, Manu et les deuxMichel, qui ne manqueraientpour rien au monde une de cessoirées studieuses, on se rendcompte de l’importance decette soif de savoir qui traduitun réel désir d’apprendre et decomprendre.Il faut d’abord se repérer dans lelabyrinthe de liens familiaux pastoujours évidents à saisir. Avecleur éducateur, ils se plongentdonc dans la lecture de vieuxdocuments, et s’escriment àdéchiffrer ces belles écritures dutemps passé, souvent difficiles àlire.

C’est l’occasion, pour tous, autravers de cette exploration deleur histoire personnelle et deleur lignée familiale, de décou-vrir ensemble des métiers biensouvent oubliés aujourd’hui, des’intéresser à l’origine des noms,des coutumes locales dispa-rues… C’est une façon dis-trayante de remonter le temps,de se sentir, pour quelques ins-tants, dans la peau d’un histo-rien essayant d’imaginer la viequotidienne à l’époque de sesancêtres.Tout en partant à la recherche desa propre histoire familiale, cha-cun s’est retrouvé dans cetteaventure collective riche dedécouvertes imprévues.Devant l’ampleur de la tâche, lacomplexité des actes adminis-tratifs pas toujours faciles àobtenir (livret de famille, certi-ficats de baptême, actes demariage…), il s’est vite avérénécessaire de faire appel à unspécialiste. L’Associationd’études généalogiques de Pon-tivy a bien voulu nous soutenir.C’est donc sous la houlette deson président, Monsieur Gilles

Blayo, que se poursuit avecenthousiasme notre équipée.Pour joindre l’utile à l’agréable,ce petit groupe se réunit tousles quinze jours autour d’unrepas convivial organisé à tourde rôle chez les uns et lesautres. Ces moments studieuxd’échanges et d’attentiondemandent à chacun beaucoupd’efforts : il faut écrire de nom-breux courriers, lire lesréponses adressées par les mai-ries, souvent calculer comme àl’école (si mon arrière-grand-père avait vingt et un ans en1885 lors de son mariage, quelâge avait-il en 1914, au débutde la Grande Guerre ?).Nous n’avons pas encore trouvéde photo de la mère de Manu,mais cela ne saurait tarder, tantles nouveaux généalogistes duFoyer du Pigeon Blanc ne ména-gent pas leur peine. Mais croyez-nous, quand nous aurons laphoto, alors notre petit repas seterminera par un somptueuxdessert arrosé d’un bon cru decidre breton !

Didier GIRAULT

Pour savoir !

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Au 31 décembre 2005, notre associationcomptait 701 adhérents, soit 41 de plusqu'un an avant. Cette amélioration peut êtremise au compte de l'appel à adhésion lancé

par une adhérente dans le magazine "Le Papillon"puisque quelques semaines après sa diffusion, 28adhésions nouvelles avaient été enregistrées et que13 anciens adhérents qui ne payaient plus leurscotisations, l'ont versée en 2005. Souhaitons quel'embellie perdure. A la date du 12 juin 2006, 640adhérents s'étaient acquittés de leur cotisation./…/Depuis notre dernière assemblée générale, le 25juin 2005, le Conseil d'Administration a tenu 6réunions, et le Bureau s'est réuni 12 fois.L’année écoulée fut rude et éprouvante, marquéepar les départs rapprochés du Directeur GénéralAdjoint chargé du secteur de la vie sociale, Mon-sieur Didier VANHOUTTE et du Directeur Géné-ral, Monsieur Jean Louis LOZÉ.Elle le fut particulièrement pour le seul rescapé dutriumvirat, Monsieur Daniel KERGOSIEN, Direc-teur Général adjoint, en charge du secteur del'enfance et du travail protégé, à qui l'intérim desfonctions du Directeur Général fut immédiate-ment proposé jusqu'à la désignation du successeurde Monsieur Jean Louis LOZÉ./…/ Il rempli tant et si bien sa tâche que, lorsque fut venule moment du choix du remplaçant de MonsieurLOZÉ, la candidature de Monsieur KERGOSIENa été retenue./…/Le recrutement de Madame Marie Anne MON-NIER en qualité de Directeur Administratif etFinancier et de Monsieur François PEZEU, au postede Directeur Général adjoint va permettre de nor-maliser le fonctionnement de la Direction Générale.L'association a été étroitement associée à la mise enplace de la Maison Départementale des PersonnesHandicapées et de la Commission Départementaledes Droits et de l'Autonomie qui remplace la

COTOREP et la CDES. Elle y est représentée parnotre Président Bernard BUHÉ, élu par ailleurs Vice-président de la Commission, des professionnels,Monsieur KERGOSIEN, Directeur Général, et Mon-sieur MARIEL Directeur adjoint de l'IME de SENE.Monsieur Joseph KERGUERIS, Président duConseil Général a, au cours d'un entretien récent,échangé avec Monsieur BUHÉ et Monsieur KER-GOSIEN sur l'ensemble des problèmes en attentede solution qui relèvent, dans le secteur du handi-cap, de la compétence du Conseil Général.Monsieur KERGOSIEN, au cours de ses rencontresavec le DDASS et le DGISS, a pu approfondir lesdossiers en instance et jeter les bases d'une nouvellecollaboration. L'attention de la DGISS a été toutparticulièrement appelée sur l'application des dis-positions du règlement départemental d'aide socialerelatives, d'une part au reste à vivre minimumgaranti aux personnes handicapées accueillies en éta-blissements, qui à notre sens comportent un certainnombre d'anomalies au plan de l'équité, d'autrepart, sur les modalités de recouvrement des contri-butions aux frais d'hébergement et d'entretien./…/Enfin l'association a participé activement aux réu-nions organisées par les services du départementpour préparer, sur le terrain, un programme d'actions pour la prise en charge des personnes handicapées vieillissantes.Un temps important a été consacré à la réorgani-sation de l'association et des services. /…/Le Conseil d'Administration s'est particulièrementimpliqué, cette année, aux côtés des profession-nels, dans l'élaboration des documents exigés parla loi et destinés à garantir les droits des personneshandicapées accueillies dans les services et établis-sements médico-sociaux : contrats de séjour, règle-ments de fonctionnement.Soucieux de parfaire leur formation, les administra-teurs ont suivi assidûment pendant plusieurs jours,un stage sur la responsabilité des associations et deleurs dirigeants animés par un ancien magistrat. /…/

Assemblée Générale 2006

Comme chaque année, notre AG s’est déroulée le 24 juin dernier à Locoal Mendon. Ça a été l’occasion de faire le point sur l’activité de l’année écoulée, et d’envisager les orientations futures. Avec ce dossier, nous portons à votre connaissance les rapports d’activité et d’orientation.

Rapport d'activité juin 2005 - juin 2006

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IERAssemblée Générale 2006

Mieux informés nous espérons éviter plus facile-ment les obstacles !L'effort de communication engagé l'an dernier aété poursuivi. Cinq numéros du magazine "LePapillon" ont déjà été diffusés. D'autres réalisationssont en cours notamment l'amélioration du siteINTERNET – INTRANET.L'opération brioches a été plus fructueuse que lesannées précédentes : 5600 brioches vendues ce quireprésente un bénéfice net de 15907 €

qui sera affecté à l'aménagement du Centre de Loi-sirs et de Vacances de PLOEMEUR, destiné auxpersonnes handicapées.Paradoxalement, si le nombre de brioches venduesa augmenté, le nombre de participants à l'opérationa diminué. Ce qui prouve que l'on peut fairemieux, si tous les adhérents, si toutes les famillesdont les enfants sont accueillis dans nos établisse-ments se fixaient pour objectif minimum, l'acqui-sition de 5 brioches à charge de les revendre.Une information et un soutien particuliers ont étéapportés tout spécialement aux familles dont lesenfants sont inscrits sur les listes d'attente des SES-SAD et des IME: précisions notamment sur les pos-sibilités d'intégration scolaire, ses étapes, ses limites.Le "collectif interassociatif départemental" a tra-vaillé cette année sur la mise en œuvre des nou-veaux textes : ressources, prestations de compen-sation, notre association y a participé activement.Au niveau régional, nous avons été présents àtoutes les réunions organisées par l'URAPEI,notamment à ses conseils consultatifs régionaux.Un travail important a été rendu sur le projet asso-ciatif de l'UNAPEI.Enfin, nous avons été mis en relation par la ville deLORIENT jumelée avec LUDWISCHAFFFENavec une association de parents d'enfants handica-pés mentaux La LIEBENSHILFE qui souhaitecréer des liens avec une association française pour-

suivant les mêmes buts – rencontre programméeen septembre à LORIENT.Nous devons saluer la persévérance et la fidélitédu club cyclotouriste de Bretagne, qui depuis main-tenant 4 ans, consacre à l'opération Handibreizdeux journées d'un tour de Bretagne pour recueil-lir des fonds destinés à financer de petits investis-sements qui profitent directement aux personneshandicapées. /…/Notre assemblée générale de l'an dernier, celle du25 juin 2005, s'est déroulée sous le signe de la nou-velle loi du 11 février 2005 sur l'égalité des droitset des chances, la participation et la citoyennetédes personnes handicapées.Six mois avaient été impartis par la Loi, au Gou-vernement, pour la publication des quelques 80mesures qu'appelait sa mise en application.Nous sommes loin du compte, mais il ne faut pastrop s'en plaindre. Il faut un temps raisonnable pourla mise au point des textes, et notamment pour orga-niser, comme l'avait promis le gouvernement, laconcertation préalable avec les grandes associations.Première mesure : celle introduite par les décretsdu 29 juin 2005 concernant les ressources,l'allocation aux adultes handicapés et ses deux allo-cations satellites, le complément de ressources etla majoration pour la vie autonome etl'amélioration du minimum de ressources garan-ties aux personnes handicapées accueillies en foyer.D'autres mesures non moins importantes ont suiviet parmi elles, celles concernant la mise en placeet l'organisation de la Maison Départementale desPersonnes handicapées et de la CommissionDépartementale des Droits et de l'Autonomie.- La prestation de compensation à domicile- l'intégration scolaire/…/

Christiane LATRILLE, Secrétaire des Papillons Blancs du Morbihan

➔ LA QUALITÉ DE L'ACCOMPAGNEMENTDES PERSONNES HANDICAPÉES

En 45 ans, nous avons connu deux grandes lois,celle de 1975 et celle de 2005.Cette dernière a suscité de l'espoir, mais… noussommes… inquiets sur sa mise en application.Notamment, la notification de l'allocation auxadultes handicapés a entraîné une stagnation, voire

parfois une perte pour les travailleurs des E.S.A.T..Nous devons donc rester vigilants et mobiliséspour qu'une nouvelle loi ne puisse engendrer unerégression.Autre grand chantier de la loi 2005 : la mise enplace de la Maison Départementale des PersonnesHandicapées qui, dans le Morbihan, se dénommeMaison Départementale de l'Autonomie. C'est une

Rapport d'orientation

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Assemblée Générale 2006

modification importante du dispositif où notreassociation participe activement et compte bienjouer un rôle important.

➔ LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS ET DES SERVICES

Après une année 2005 bouleversée par plusieursdéparts de professionnels nous allons pouvoir enfinréfléchir sur l'opportunité d'une amélioration del'organisation qui, datant de plusieurs années, abesoin d'être actualisée.Une commission mixte a commencé à évaluer l’étatdes lieux. Nous nous orientons vers une organisationplus resserrée, avec un nouveau partage des tâcheset responsabilités. L'aboutissement de cette réflexiondevrait intervenir dans les mois qui viennent, avecune mise en place effective dans la foulée.Autre point crucial : le réajustement des frais desservices communs. C'est un dossier qui est sanscesse remis sur le métier et ballotté entre l'Etat etle Département. Nous avons espoir malgré toutque, sous peu, cette affaire sera réglée, nous permettant une gestion plus sécurisante.Pour les E.S.A.T., nous avons connu, l'année écou-lée une dégradation importante des finances ; c'estun problème récurrent pour lequel nous avonsalerté l'autorité de tarification. Il semble que nousayons trouvé un écho favorable qui nécessitera unevigilance de notre part.Par ailleurs, nous finalisons l'élaboration du contratd'objectifs et de moyens avec nos interlocuteurs dela D.D.A.S.S. ; grâce à la bonne qualité d'échangesavec ces partenaires, nous avons obtenu, hormisdes dotations exceptionnelles ou pérennes, 10 pla-ces supplémentaires en 2005 et 9 en 2006. Encoreun effort et nous devrions sortir de l'ornière.Pour le secteur enfants, si nous avons enregistré uneextension de 20 places en SESSAD, (10 à Vanneset 10 à Ploermel), nous devrons poursuivre laconcrétisation de nos intentions concernant lesenfants souffrant de multiples difficultés, notam-ment dans leur développement et pour lesquelsdoivent être envisagées des structures particu-lières. Par ailleurs, nous devrons veiller aux condi-tions d'application de l'intégration scolaire queprévoit la loi de 2005.Pour le secteur de la vie sociale, suite aux échangesque nous avons eus avec les services du ConseilGénéral, nous espérons qu'enfin nous pourronsrégler certains points noirs qui nous préoccupentdepuis plusieurs années :

La programmation de la délocalisation du foyer dupigeon blanc de Pontivy,La programmation de l'implantation du foyer devie sur Auray,Le traitement des personnes lourdement handicapées qui nécessitent des soins,Le vieillissement et le temps partiel dans lesE.S.A.T., projets très attendus,Le projet de foyer de vie sur Ploermel,Le projet de foyer d'hébergement pour les travailleurs de l'E.S.A.T. d'Auray.Autant de sujets qu'il nous faudra suivre attentivement dans une programmation effective.Enfin, nous avons une perspective de contractua-lisation de nos relations entre le département etl'association. Ceci nous permettrait une lisibilitéde notre action et un affichage de notre politiquede réponses aux besoins constatés.

➔ LE DEVELOPPEMENT DE L'ASSOCIATIONLe projet associatif est en cours, il faut que nous lemettions en application dans les mois qui viennent,c'est un gage de notre essor.L'action associative se décline par :L'accueil des familles et des personnes handicapées en leur apportant aide, conseil etécoute attentive.La qualité des services rendus en privilégiant ladimension personnalisée de l'offre.Le partenariat avec notre environnement.La dimension familiale, gage de la pérennité denotre mouvement parental.

➔ CONCLUSION.Voilà toute l'ampleur des tâches que nous souhai-tons réaliser dans l'avenir ; mais tout ceci doit êtrel'affaire de tous et ne peut reposer sur seulementquelques bénévoles.Participons à la construction d'une société solidaire,car je reste persuadé que la grandeur d'une sociétése mesure à sa capacité à s'occuper des plus démunis d'entre les siens.Ne perdons pas de vue aussi notre ambition quidoit être d'accompagner la personne handicapéementale en l'aidant :A se réaliser

A se dépasserA nous surprendre.

Bernard BUHÉ, Président des Papillons Blancs du Morbihan

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UEBOÎTE À OUTILS

La scolarisation des enfantsprésentant un handicap

La loi du 11 février 2005 précise que toutenfant ou adolescent présentant un handi-cap peut être inscrit dans l’établissementscolaire de son secteur. Cette école ou cet

établissement devient alors son établissementscolaire «de référence ». Ainsi, la responsabilitéde l'éducation nationale est affirmée et lesenfants se voient reconnaître une véritable existence scolaire.

Cette inscription, comme pour les autresenfants, n'est pas automatique. Il appartient auxparents de faire cette démarche. Si personne nepeut exiger des parents l'inscription de l'enfantporteur d'un handicap à l'école de son quartier,à l'inverse, elle ne peut être refusée.

Dès les trois ans de l'enfant, les démarchesd'inscription à l'école maternelle peuvent êtreaccomplies auprès de la mairie du domicile del'enfant. La mairie délivre alors un certificatd'inscription indiquant l'école où est affectél'enfant. Il faut ensuite se présenter à l'école pourque l'inscription soit enregistrée par le directeurde l'établissement.

L'enfant est inscrit à l'école élémentaire à la ren-trée scolaire de l'année civile de ses six ans. S'ilétait déjà scolarisé en maternelle, l'inscription àl'école élémentaire est automatique. Si l'enfantn'est jamais allé à l'école maternelle, lesdémarches à effectuer sont identiques à cellesdécrites pour l'école maternelle.

Pour inscrire l'enfant au collège ou au lycée, ilfaut s'adresser au service de la scolarité du rectorat de votre académie.

L'inscription scolaire ne signifie pas que l'enfantva être forcément scolarisé dans son école de

référence. Cependant, l'inscription en mater-nelle doit, en principe, permettre à l'enfant d'yêtre accueilli au moins à temps partiel. Dans tousles cas, cette inscription impose à l'institutionscolaire la recherche de solutions adaptées : inté-gration individuelle collective et/ou associéeavec une prise en charge par un établissementmédico-social. Si l'école ne peut scolariser votre enfant, il conviendra de saisir la maisondépartementale de l'autonomie.

Cependant, cette inscription n'annule ni ne rem-place la décision d'orientation. Ainsi l'enfantreste inscrit dans son établissement scolaire deréférence lorsqu'il est accueilli dans un établis-sement médico-éducatif. Sa scolarité peut s'effectuer à temps partagé au sein de l'établis-sement médico-éducatif et dans une école ordinaire dans laquelle il sera inscrit.De même, si l'enfant a fait l'objet d'une décisiond'orientation vers un établissement médico-édu-catif qui n'a pas été mise en œuvre, l'inscriptionscolaire n'apporte aucune solution immédiate àla situation de votre enfant. En effet, le fait del'inscrire ne signifie pas qu'il va être scolariséimmédiatement dans son école de référence.C'est à la maison départementale de l'autono-mie qu'il convient de s'adresser afin que soitrecherchée, avec vous, une réponse à la situationde votre enfant. Dans l'attente de la mise enœuvre de la décision d'orientation, une solutionde scolarisation doit vous être proposée.

Dès à présent, l'inscription scolaire d'un enfantporteur d'un handicap dans l'école de son secteur est de droit.

En cas de difficultés, vous pouvez contacter lesPapillons Blancs en la personne de CélineColonna au 02-97-63-31-56.

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COURRIER DES LECTEURS

Monsieur Le Président,

Comme chaque année au moisde juillet la C.A.F. expédie lanotification de droits et paie-ment concernant l'AAH, L'APL.A l'énoncé des chiffres, j'ai eu unsursaut… Cela m'a conduit àétablir un comparatif des salaireset autres allocations perçues parTHIERRY afin de me situer surson pouvoir d'achat.Le résultat est tel que je me per-mets, par la présente, d'attirervotre attention.Je sais que vous-même êtesconscient du problème, quel'UNAPEI fait aussi des efforts,mais les promesses, ainsi que lesréformes nous tirent vers le baset 2007 approche avec proba-blement un nouveau lot de promesses.Je pense que la situation estsérieuse car la réforme entreprisequi devait se traduire par un gainréel pour le travailleur handicapés'affiche totalement inverse.Espérant n'être pas le seul àconstater ce fait, je vous souhaitebonne réception de la présente.Veuillez agréer, Monsieur Le Président, l'expression de messentiments les meilleurs.

Claude DOLET

Réponse des Papillons Blancs du MorbihanCher Monsieur,

Vous m’avez fait part de vos réflexions sur la dégradation du pou-voir d'achat des travailleurs de CAT et fourni à cet effet un tableaude l'évolution des ressources de votre fils entre 2002 et 2005.Ce tableau traduit bien la stagnation du pouvoir d'achat destravailleurs de CAT, comparable d'ailleurs à celle qui affecte lesecteur des pensions de retraite.L'UNAPEI est, comme vous le soulignez, bien consciente du pro-blème et s'est insurgée tout au long des négociations menéesauprès des services du ministère concerné pour obtenir que cetterégression, constatée en juillet 2005, du montant de l'AAH destravailleurs de CAT résultant de l'introduction d'une nouvelleformule de calcul, soit corrigée.Ce fut un rude combat. Pourtant, la correction apportée par ledécret du 16 juin 2006 relatif aux établissement ou services d'aidepar le travail, par le jeu d'abattements modulés en fonction dusalaire direct de production, sur les revenus d'activité profession-nelle, avant l'application de la formule de calcul de l'AAH, a étéjugée insuffisante. L'UNAPEI est alors remontée aux créneaux.Devant son insistance, Monsieur Philippe BAS, Ministre délé-gué aux personnes handicapées, a accepté de revoir ce dossier.Lors d'une rencontre le 25 juillet dernier avec MonsieurDEVOLDERE, Président de l'UNAPEI, il a finalement donnésatisfaction à notre légitime revendication.Ceci devra bien entendu, être confirmé par un nouveau décret,lequel doit intervenir à l'automne prochain. Les nouvelles dis-positions seraient alors applicables à compter du 1er janvier 2007.J'espère avoir répondu à votre légitime inquiétude et vous avoirdémontré que l'action de notre union nationale est toujours aussivigoureuse pour la défense de nos enfants handicapés.Veuillez agréer, Cher Monsieur, l'expression de mes sentimentsdévoués.

Bernard BUHÉ

COMPARATIF DES SALAIRES ET DE L'ALLOCATION ADULTES HANDICAPÉS

dates 2002 2003 2004 2005 différence Différence sur en euros 4 ans en %

salaire netannuel 7 465.00 € 7 615.00 € 7 545.00 € 7 790.00 € 325.00 € 4.35

AAH annuel 3 538.98 € 3 429.86 € 3 403.78 € 3 220.11 € - 318.87 € - 9.01prime àl'emploi 149.55 € 328.00 € 350.00 € 348.00 € 198.45 € -

cumul des sommes 11 153.53 € 11 372.86 € 11 298.78 € 11 358.11 € 204.58 € 1.83perçues

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UECONTACTS UTILES

➤ Siège "Les Papillons Blancs du Morbihan"2, Allée de Tréhornec56000 VANNESTél 02 97 63 36 36Fax 02 97 63 17 00Courriel :[email protected]

➤ Caisse Primaire d'Assurance Maladie37, Boulevard de la Paix56000 VANNESTél 02 97 01 53 72

➤ CPAM : Accueil des assurés73, Rue Gal Weygand56000 VANNESTél 0 820 904 149

➤ Caisse d'Allocations Familiales duMorbihan70, Route de Ste Anne56000 VANNESTél. 02 97 46 55 00

➤ Direction Départementale des AffairesSanitaires et Sociales (DDASS)32, Boulevard de la Résistance56000 VANNESTél 02 97 62 77 00

➤ Direction Générale des InterventionsSanitaires et Sociales (DGISS)36, Boulevard de la Résistance56000 VANNESTél 02 97 54 78 00

➤ Maison Départementale pour l'autonomieCommission Droits et de l’Autonomie (CDA)ZA Le Ténénio, Rue du Dr Joseph Audic56000 VANNESTél 02 97 62 74 74N° vert : 0800 056 200du lundi au vendredi de 14h30 à 17h30

➤ UNAPEI (Union nationale des associationsde parents, de personnes handicapéesmentales et de leurs amis)15, rue Coysevox75876 PARIS CEDEX 18Tél 01 44 85 50 50Fax 01 44 85 50 60Courriel : [email protected]

L e m a g a z i n e d e s P a p i l l o n s B l a n c s d u M o r b i h a n

Le Papillon, 2, allée de Tréhornec, 56000 VannesTéléphone : 02 97 63 36 36 - Fax : 02 97 63 17 00Courriel : [email protected]

Directeur de la publication : Daniel KergosienSecrétariat de rédaction : Sylvie GiquelConception : Semantexis SarlConception maquette : Taï-Marc Le Thanh

Commission paritaire en coursN° ISSN: en coursDépôt légal : 1011 - Septembre 2006Imprimerie : IOV communication, Parc de Botquelen, BP 34, 56610 Arradon

Le Papillon est un magazine trimestriel édité par l’association Les Papillons Blancs du Morbihan, association loi de 1901inscrite à la Préfecture sous le N° 3 509, affiliée à l’UNAPEI, reconnue d’utilité publique par le décret du 30 août 1963.

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OPERATION BRIOCHESOPERATION BRIOCHES

CONTACTEZ-NOUS : Les Papillons Blancs du Morbihan02 97 63 36 362, allée de Tréhornec 56000 Vannes

La brioche a un côté gourmandise que le pain n'a pas, mais, pour nous, elle représente la même chose que le pain: le symbole du partage et de la convivialité.Saviez vous que le mot «copain», étymologiquement,

Vendre et/ou acheter ces brioches, c'est partager un petit moment de convivialité, devenir quelques instants «copains» avec toutes les personnes handi-capées mentales.

de cette vente, les Pa-pillons Blancs du Mor-bihan ont pour objectif d'ouvrir un centre de plein air en bordure de mer, sur le terrain de Kergalan, en PLOEMEUR.

Avec la participation de

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