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Ctudmcqdch3‘t0/l‘h1/07¶Má602¶07Îld‘mmÍd¶OQHW9L‘qnb7CG,Eq‘mbd.Adkfhptd0+44Les marionnettes armées Le Maroc rompt ses relations avec l’Iran à cause du soutien militaire de Hezbollah au Polisario PAGES 8-10 Chqdbsdtqcdk‘otakhb‘shnm9@ac‘kk‘gDk@lq‘mh Climat des affaires et protection des investisseurs • Aujourd’hui Danone, demain Renault ?

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Le Maroc rompt ses relations avec l’Iran à cause

du soutien militaire de Hezbollah au Polisario

PAGES 8-10

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Climat des affaires et protection des investisseurs

• Aujourd’hui Danone, demain Renault ?

Repères La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 3

Directeur de la Publication et de la Rédaction Abdallah El AmraniE-mail : [email protected]@hotmail.fr

Siège Social22, Rue Ahfir (ex Cannes),

Val d’Anfa, Casablanca

Technique et commercial96, Rue Alwahda,

Mers Sultan, Casablanca

Tél. : 05 22 47 22 8605 22 47 34 12

Télécopie/Fax : 05 22 20 29 67

N° de la commission paritaire : H.F/040-06

Rédacteur en chef :Hamza Abdelouaret

National :Sanae El AmraniAziza Mesbahi

Reporters :Mohammed Taoufiq

[email protected]

Relations publiques :Abdelilah Ibn Ghazala

Infographiste :Mohammed Jibril

Assistante de direction :Fatiha Lakmad

Photos : AFP / MAP

Assistant de la rédaction :Noureddine Choukry

Abdelilah Ibn [email protected]

Salima SerghiniRaouya Lachhab

(Tanger - Tétouan)

ChroniqueurJawad Kerdoudi

Correspondant régionalAbdelkader Belcadi

Bureau de RabatGSM : 06 52 02 15 76

Tunisie

Le Dinar agonise

Selon une annonce de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), la monnaie européenne a dépas-sée lors de la séance du 27 avril 2018, la barre des 3 dinars dans les échanges interbancaires.

En effet, l’euro porte ainsi son appréciation par rapport au dinar tunisien à 1,81% depuis le début de l’année et ce, après une fulgurante augmentation de 21,3% en 2017.Lors de son lancement en 2002, l’euro était ap-précié à 1.3 dinars tunisiens, sa valeur s’érode-ra progressivement jusqu’à 2012 en dépassant les 2 dinars, avant de voir sa chute s’accélérer après le début du « printemps tunisien ».Une mauvaise nouvelle pour l’économie du pays en proie à des difficultés en raison de la balance commerciale déficitaire, en dépit des améliorations constatées ces dernières semaines.Au vu du volume des importations euro-péennes en Tunisie, cette hausse de l’euro face au dinar risque d’affecter encore plus le pouvoir d’achat du citoyen tunisien, déjà lar-gement éprouvé ces dernières années.

"L ’éventuelle révision du

contrat est le dernier signe que le nouveau Premier ministre éthio-pien remplit une promesse de purger le "favoritisme" envers les forces de sécurité", avance Bloom-berg Markets.

Il y a six ans, l’Etat a attribué le projet Yayu dans la région subver-sive d’Oromia à la société publique Metec, mais depuis, moins de la moitié des travaux ont été achevés, a indiqué le porte-parole du minis-

tère Wondefrash Assefa.

"Il se peut que nous annulions l’accord et que nous continuions avec une autre entreprise, mais la décision n’est pas encore prise", a-t-il déclaré à Bloomberg. "Il se peut que d’autres participent, y compris des sociétés étrangères".

OCP pourrait faire partie des en-treprises susceptibles de prendre en charge le projet, a indiqué Wonde-frash. OCP a intérêt à "produire de l’engrais, mais nous n’avons pas encore trouvé de solution à ce pro-blème", a-t-il déclaré.

Metec avait déclaré en 2012 que le projet Yayu coûterait 400 millions de dollars et sa réalisation pren-drait deux ans, selon un communi-qué publié sur la page Facebook du gouvernement régional d’Oromia en février. La compagnie a depuis demandé un complément de finan-cement équivalent au budget ini-tial, a-t-il ajouté.

Craig Atherfold, de la firme de relations publiques Edelman, agis-sant pour le compte du groupe OCP, n’a ni infirmé, ni confirmé les intentions du géant phosphatier marocain.

OCP en pole position pour reprendre un projet d’usine d’engrais en Ethiopie

,A�L¶GITIMIT¶�DU�LEADERLe gouvernement éthiopien pourrait annuler un contrat pour une usine d’engrais attribuée à son conglomérat mili-taro-industriel Metals & Engineering Corp (Metec) et l’ou-vrir à un appel d’offres international, a annoncé le minis-

tère des Entreprises publiques.

• Mostafa Terrab, PDG de OCP.

La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 4Lignes rouges

Lors de meetings et de défilés orga-

nisés à cette occasion dans dif-férentes villes du Royaume, les représentants des sections locales des principales centrales syndicales et leurs militants ont scandé des slogans appelant à la consolidation du dialogue so-cial, la préservation des acquis, l’augmentation des salaires et à la généralisation de la protection sociale.

Ainsi, la classe ouvrière de Fès et Meknès a appelé le gouverne-ment à ouvrir un véritable dia-logue social susceptible de dé-boucher sur la consolidation des acquis des ouvriers marocains sur les plans matériel et social loin de toutes les considérations

politiques, invitant les centrales syndicales à unifier leurs rangs pour réaliser les revendications légitimes de la classe ouvrière.

Le renforcement de la paix sociale, la réduction des dispari-tés sociales, l’augmentation des salaires, la réforme des régimes de retraites et la réduction des charges fiscales sont autant de revendications formulées par les participants aux meetings et défilés de la classe ouvrière de Fès et Meknès, qui rejette par ail-leurs toute atteinte au pouvoir d’achat des couches sociales défavorisées.

Les militants des centrales syndicales ont réitéré également leur appel à à plus de justice sociale, à la garantie du droit au travail décent, du droit à la san-

té, à l’enseignement et du droit à la grève, tout en exprimant leur entière mobilisation pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume face aux provoca-tions du Polisario et de l’Algérie et leur solidarité avec le peuple palestinien dans sa lutte pour la liberté.

A Marrakech, les différentes représentativités syndicales ont célébré cette fête du travail dans un climat de responsabilité et de mobilisation exigeant l’amé-lioration de leurs conditions so-ciales et économiques. Les parti-cipants aux meetings organisés par l’Union marocaine du tra-vail (UMT) ont scandé des slo-gans appelant à la poursuite de la lutte pour la dignité et pour la justice sociale, au respect des droits légitimes des travailleurs,

l’application des dispositions du Code du travail et à l’augmenta-tion des salaires.

Ils ont également appelé les employeurs à améliorer les conditions matérielles de la classe ouvrière, à se conformer aux exigences du Code du tra-vail et à améliorer les pensions de retraite, plaidant pour la poursuite de la lutte pour dé-fendre les droits et les acquis des travailleurs tout en réitérant leur position constante et indéfec-tible pour la défense de l’intégri-té territoriale et la souveraineté du Royaume.

Lors d’un meeting de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), les militants ont ap-pelé à respecter la dignité de la classe ouvrière et à résoudre les

divers problèmes liés, notam-ment à l’assurance et à la justice sociale, tout en renouvelant leur mobilisation globale en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume.

Pour sa part, la Confédération démocratique du travail (CDT) a scandé des slogans revendi-quant le respect de la loi fon-damental des travailleurs, la protection sociale de la classe ouvrière et l’amélioration de ses conditions économiques pour assurer leur dignité et une vie décente, tandis que les autres syndicats ont plaidé pour la nécessité d’améliorer les condi-tions économiques de la classe ouvrière et de leur pouvoir d’achat, ainsi que de respec-ter leurs droits légitimes et se

Fête du Travail

#¶L¶BRATION�RESPONSABLELa classe ouvrière au Maroc a célébré, mardi 1er mai, dans un climat de responsabilité et de mobilisation, la fête du Travail qui coïncide avec le 1er mai, dans un climat de responsabilité et de mobilisation exigeant l’amélioration de conditions de travail et de

vie des ouvriers et la préservation de leurs acquis socio-économiques.

• La classe ouvrière au Maroc célèbre dans un climat de responsabilité la fête du Travail.

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La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 6Lignes rouges

Au cours de meetings populaires tenus à

cette occasion, les sections des cen-trales syndicales représentées au niveau de la province ont souligné la nécessité de mobiliser tous les moyens disponibles pour la défense de la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire, appe-lant dans ce sens l’Organisation des Nations unies (ONU), en tant que médiateur pour le règlement du conflit artificiel du Sahara marocain, à assumer pleinement ses responsa-bilités en vue de mettre un terme aux agissements provocateurs des sépa-ratistes du polisario.

La classe ouvrière a, également, appelé le gouvernement à ouvrir un véritable dialogue social avec no-tamment pour objectifs de renforcer le pouvoir d’achat des citoyens et d’améliorer les prestations fournies dans les secteurs de la santé, de l’en-

seignement et de l’emploi.

Les militants des centrales syndi-cales ont, en outre, exprimé leur rejet aux propositions du gouvernement faites lors du dialogue social, notant que ces propositions restent en deçà des aspirations de la classe laborieuse.

Ils ont appelé dans ce cadre à res-pecter le Code du travail, à plus

de justice sociale, à la garantie du droit au travail décent, du droit au logement et du droit d’observer la grève. La réduction des disparités territoriales et la mise en œuvre de programmes socio-économiques et culturels ciblés de nature à favoriser le développement de la région de Drâa-Tafilalet ont été également au centre des revendications des sec-tions des centrales syndicales.

Fête du travail à Errachidia

3ANT¶�ET�ENSEIGNEMENTLa mobilisation pour la défense de l’intégrité territoriale du Maroc, l’amélioration des prestations de santé et la qualité de l’enseigne-ment, le rejet des propositions du gouvernement lors du dialogue social et la protection du peuple palestinien contre les exactions israéliennes, figurent parmi les revendications de la classe ou-

vrière à Errachidia à l’occasion de la fête du 1-er mai.

New Delhi

Ambitions touristiques

Doubler le nombre de touristes indiens en 2019, voilà l’ambition du Maroc telle qu’elle a été présentée par l’ambassadeur marocain en Inde, Mohamed Malki. Dans un entretien accordé à l’agence de presse indienne, Press Trust of India, Malki a souligné que le Maroc, qui a accueilli 21.850 visiteurs indiens en 2017 prévoit de doubler ce chiffre en 2019 en adop-tant plusieurs mesures.L’une d’elles concerne l’ouverture, dans un délai de deux à trois mois, d’une représenta-tion de l’Office national marocain du tourisme (ONMT) à New Delhi afin de faire la promo-tion de la destination Maroc auprès du marché indien à fort potentiel. “L’ouverture d’une représentation de l’ONMT va nous permettre de planifier des programmes stratégiques de promotion dans la perspective de bénéficier du marché indien qui offre de grandes opportuni-tés”, a noté Mohamed Malki.Ce dernier avait tenu en ce sens une réunion avec une trentaine d’agences de voyages spé-cialisées dans le tourisme événementiel dans la capitale économique Mumbai, en présence de plusieurs représentants des médias indiens. Organisée en collaboration avec la plus ancienne agence de voyages du monde “Cox and Kings Global services”, fondée en 1758, cette réunion a permis au diplomate maro-cain de passer en revue les principaux atouts touristiques du royaume et les monuments historiques dont regorge le pays.

conformer aux dispositions de la Constitution, tout en répon-dant aux demandes urgentes de toutes les catégories nécessi-teuses.

Ces syndicats ont, également, mis l’accent sur l’amélioration des salaires et des indemnités, la garantie des libertés syndicales et l’établissement d’un dialogue social constructif visant à amé-liorer les conditions de vie de la classe ouvrière et de leur per-mettre de bénéficier de la protec-tion sociale.

De son côté, la classe labo-rieuse a célébré, mardi à Oujda, la Fête du travail dans une am-biance empreinte de mobilisa-tion et de responsabilité à tra-vers l’organisation de meetings et de défilés.

La classe ouvrière de la capi-tale de l’Oriental a saisi cette occasion pour faire part de ses préoccupations et attentes pour l’amélioration de ses conditions sociales, matérielles et profes-sionnelles.

Les participants aux défilés du 1er Mai, hommes et femmes, qui ont sillonné les principales artères de la ville, ont plaidé

pour la protection des droits et de la dignité des travailleurs, le respect du code de travail et des libertés syndicales, la préserva-tion des acquis et la lutte contre toutes formes d’injustice sociale.

Ils ont de même appelé à l’annulation de l’article 288 du code pénal et à la création de tribunaux spécialisés dans les litiges et conflits du travail, sou-lignant que le dialogue social est indispensable pour trouver des solutions aux questions so-ciales, économiques, politiques et culturelles

Ils ont réitéré par la même occasion leur constante mobi-lisation pour la défense de la marocanité du Sahara et mettre en échec les manœuvres ourdies par les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume

Pour sa part, la classe ouvrière de Tanger a appelé à cette occa-sion à plus de droits afin d’amé-liorer les conditions de vie des travailleurs marocains, particu-lièrement de la ville du Détroit en tant que deuxième pôle éco-nomique du Maroc.

L’Union marocaine du travail (UMT), l’Union nationale du tra-vail au Maroc (UNTM), l’Union

générale des travailleurs du Ma-roc (UGTM), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT) ont tenu plu-sieurs meetings avant d’orga-niser les traditionnels défilés sur les principales avenues de la ville, au cours desquelles les militants ont scandé des slogans appelant à l’augmentation des salaires et des indemnités et à l’amélioration des conditions de travail.

Elles ont également plaidé pour l’amélioration de la cou-verture médicale et de la pro-tection sociale, la titularisation et la protection des travailleurs contre le licenciement arbi-traire, ainsi que pour la recon-naissance de la liberté syndi-cale dans les secteurs public et privé, outre l’emploi des chô-meurs. Les travailleurs ont, en outre, pointé du doigt les condi-tions de travail au sein des so-ciétés de gestion déléguée et des entreprises privées, réité-rant la nécessité de lutter contre l’injustice et la marginalisation que subit la classe ouvrière opprimée, de respecter le code du travail dans le règlement de certains dossiers syndicaux en instance et de consacrer la liberté d’expression syndicale

conformément aux dispositions du Code du travail. Dans la vile de Guelmim, la classe ouvrière a organisé des meetings popu-laires et des marches au cours desquels elle a plaidé pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et à la satisfaction de leurs revendi-cations dans les différents sec-teurs d’activité.

Les sections locales des syndi-cats représentés dans la région ont appelé à remédier aux pro-blèmes qui entravent la marche de développement dans les quatre provinces relevant de la région (Guelmim, Tan Tan, Assa Zag et Sidi Ifni), notamment dans les secteurs de l’emploi, de la santé et de l’enseignement.

Elles ont insisté, dans ce sens, sur l’amélioration de l’offre de santé à l’hôpital régional de Guelmim, qui pâtit, selon les syndicats, d’un nombre de dys-fonctionnements, dont la surpo-pulation, le manque d’équipe-ments médicaux, le retard dans les délais d’examen, outre des problèmes liés à la situation de la classe ouvrière oeuvrant dans ce domaine.

La célébration de la fête des travailleurs a été, par ailleurs,

l’occasion pour ces syndicats pour réitérer leur mobilisation pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume et de ses valeurs constantes.

A Agadir, la classe ouvrière affiliée aux différentes centrales syndicales a plaidé, à l’occasion de différents rassemblements, pour l’amélioration des condi-tions matérielles et sociales des travailleurs et pour la protection de l’action syndicale.

Lors de meetings auxquels ont pris part des ouvriers des sec-teurs de l’agriculture, de l’édu-cation, de l’artisanat, des pêches, du tourisme et des transports, des représentants de sections régionales des principaux syn-dicats ont en outre appelé à la poursuite de la mobilisation en vue de la concrétisation des revendications de la classe ouvrière, notamment en ce qui concerne l’augmentation des sa-laires et la préservation du pou-voir d’achat des salariés.

Par ailleurs, la classe ouvrière dans la capitale du Souss a saisi l’occasion de la commémoration du 1er mai, pour réaffirmer son engagement ferme en faveur de la défense de l’intégrité territo-riale du Royaume.

•••

Repères La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 7

Intervenant à l’occa-sion de la célébration

du dixième anniversaire de la Délégation générale de l’admi-nistration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), M. Tamek a rappelé le Dahir n° 1-08-49 du 29 avril 2008 relatif à la création de la DGAPR, se félicitant des efforts déployés pour assurer la sécurité des établissements pénitentiaires et de moderniser la gestion administrative du sec-teur.

Il a fait savoir que la création de cette Administration est in-tervenue pour accompagner la dynamique réformiste générale dans laquelle le Royaume s’est engagé sous la Conduite éclai-rée de SM le Roi Mohammed VI et les mutations socio-éco-nomiques et leur incidence sur l’évolution de certains types de délits et crimes.

M. Tamek a rappelé dans ce cadre les projets structurants entrepris par l’administration, notamment ceux visant l’amé-lioration des conditions de dé-tention, la lutte contre la surpo-pulation et de ses conséquences sur la vie des détenus à travers

la construction de nouvelles prisons et la fermeture de celles en état de vétusté, la réalisation d’une infrastructure répondant aux normes d’accueil et l’amé-lioration de la qualité des repas fournis aux prisonniers.

M. Tamek a également loué l’approche juridique et hu-

maniste suivie dans les éta-blissements pénitentiaires et l’adoption de nouvelles voies de coopération avec plusieurs acteurs et experts nationaux et internationaux en vue d’orga-niser des campagnes médi-cales multidisciplinaires au profit des détenus et de garan-tir leur droit aux soins et aux

traitements.

Le Délégué général a aussi rap-pelé la loi n° 23-98 relative à l’or-ganisation et au fonctionnement des établissements pénitentiaires promulguée par le dahir n° 1-99-200 du 13 joumada I 1420, qui a placé la protection des droits de l’Homme au centre de ses prio-

rités et jeté les bases institution-nelles à même d’améliorer les conditions de vie des détenus et d’humaniser le milieu carcéral, évoquant les sessions de forma-tions organisées au profit du per-sonnel pénitencier en parallèle avec le lancement par la DGAPR de plusieurs programmes rela-tifs à la promotion des droits de l’homme et des prisonniers et à l’amélioration du statut des fonc-tionnaires du secteur.

M. Tamek a, également, mis en exergue le rôle central joué par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus qui s’est engagée dans plusieurs projets et initiatives pilotes en faveur des pensionnaires des établissements pénitentiaires, mettant en avant les visites ef-fectuées par Sa Majesté Le Roi aux maisons carcérales pour s’enquérir des conditions de dé-tention dans ces structures.

Cette cérémonie a été mar-quée par la remise d’attestations de mérite à plusieurs fonction-naires de la Délégation en guise de reconnaissance aux efforts déployés au service des détenus et par la présentation des nou-veaux uniformes des différents grades des agents de la DGAPR.

Délégation générale de l’Administration pénitentiaire

(UMANISER�LE�MILIEU�CARC¶RALLe Délégué général de l’Administration pénitentiaire et à la Réinsertion, Mohamed Salah Tamek, a mis en avant, vendredi 27 avril à Tiflet, les efforts et les programmes visant

l’humanisation du milieu carcéral et la réinsertion des détenus dans la société.

• Mohamed Salah Tamek.

Devant les adhé-rents et les mili-

tants du syndicat réunis pour le meeting central du 1er mai, le secrétaire général de la cen-trale, Abdelilah El Hallouti, a exhorté le gouvernement "à per-sévérer dans le dialogue social, à donner une nouvelle chance à la négociation et à revoir sa dernière offre en consentant un effort supplémentaire, à même de peaufiner les propositions relatives à la hausse des salaires dans le sens de son amélioration et sa généralisation aux secteurs public et privé, ainsi que celles se rapportant au volet législatif

et aux délais d’exécution".

Il a incité le gouvernement à "assumer ses responsabilités" en matière de mise en œuvre des points en suspens de l’accord du 26 avril 2011 et de concep-tion d’un cadre efficient d’une véritable négociation collective et d’un dialogue sectoriel régu-lier et productif.

Le dirigeants syndical a, en outre, appelé à l’activation des dispositions constitutionnelles portant sur les droits écono-mique et social, notamment l’accès aux services de santé, à la protection sociale, aux liber-tés individuelles et collectives

et à l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés.

Il a, d’autre part, relevé que l’UNTM restera, comme à son habitude vigilante et présente sur le terrain pour une action militante "sincère et respon-sable" pour la défense des causes justes, particulièrement la question de l’intégrité terri-toriale qui fait face aux provo-cations visant à perturber les efforts du Royaume pour par-venir à une solution durable et réaliste, dans le respect des résolutions onusiennes et de la souveraineté nationale.

M. El Halouti s’est, à cet ef-

fet, adressé à la communauté internationale, essentiellement l’ONU en tant que facilitateur d’une solution politique, pour assumer son entière responsa-bilité pour faire cesser les actes provocateurs des séparatistes, qui mettent en péril la stabilité régionale.

L’Union nationale du travail au Maroc a placé, cette année, la célébration de la Fête du Travail sous le slogan «Mobilisés pour l’unité nationale, lutte pour la dignité de la classe ouvrière et rejet de la liquidation de la cause palestinienne».

Dans cet esprit, M. El Hal-

louti a mis en garde contre les développements graves qui ciblent Al-Qods Acharif et les droits historiques du peuple palestinien, réitérant la soli-darité totale de son syndicat avec le combat des Palesti-niens et son rejet catégorique des tentatives des puissances mondiales de "liquider" cette cause juste.

Il a invité le mouvement syn-dical arabe et dans le monde à constituer un large front pour défendre les droits des travail-leurs palestiniens, garantis par les conventions internationales et bafoués par les forces d’occu-pation israéliennes.

Fête du Travail

0OUR�LES�DROITS�DES�SALARI¶SL’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a réaffirmé, mardi 1er mai à Casablanca, sa détermination à poursuivre la lutte pour les droits de la classe ouvrière, la réalisation de la justice sociale, la préservation des

libertés syndicales et la défense de l’intégrité territoriale.

La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 8Lignes rouges

"Je viens de rentrer de

la République islamique d’Iran, où j’ai eu une rencontre avec le ministre iranien des affaires étrangères, M. Javad Zarif, que j’ai informé de la décision du Royaume du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec la République islamique d’Iran", a précisé le ministre lors d’une rencontre avec la presse natio-nale et étrangère.

L’ambassadeur de SM le Roi à Téhéran a quitté ce jour l’Iran, a indiqué M. Bourita, ajoutant qu’il allait recevoir le même jour le chargé d’affaires de l’ambas-sade iranienne à Rabat pour lui demander de quitter le Royaume du Maroc “sans délai”.

Le ministre a tenu à préciser que cette décision est une "réac-tion à une implication confirmée de l’Iran à travers le Hezbollah, dont tout le monde connait le lien avec l’Iran, dans une al-liance avec le Polisario contre la sécurité nationale et les intérêts supérieurs du Royaume".

Cette décision est prise pour des "considérations purement bilatérales et n’a aucun lien avec les développements régio-naux ou internationaux" et que le "Maroc ne prend jamais ce genre de décision sous influence ou sous pression, mais lorsqu’il s’agit de son intégrité territo-riale, de sa sécurité nationale, de la sécurité de ses citoyens, il ne peut qu’être ferme et prendre des décisions claires".

Il a à cet égard rappelé que le Maroc a repris ses relations diplomatiques avec l’Iran en 2014, alors que ce pays était en crise avec des pays même amis du Maroc.

Le chargé d’affaires est parti à Téhéran en 2015 et l’ambassa-deur en 2016, ce qui montre que le Maroc, malgré le contexte ré-gional et international, a renfor-cé ses relations diplomatiques avec ce pays à travers l’ouver-ture de l’ambassade et le retour de l’ambassadeur iranien il y a 3 ans, a encore rappelé M. Bourita, ajoutant que même sur des su-jets qui concernent directement l’Iran, comme le programme

nucléaire, la position du Maroc a toujours été claire et que la dis-cussion doit avoir lieu dans des enceintes appropriées par rap-port à l’efficacité de cet accord.

"Mais jamais le Maroc n’a pris de position hâtive ou des posi-tions inappropriées" par rapport à l’Iran. Il est donc clair que la présente "décision est liée exclu-sivement au Maroc et à l’Iran", a tenu à préciser le ministre.

"Le Royaume dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts supérieurs du Maroc", a insisté M. Bourita.

Et de relever que la colla-boration entre le mouvement séparatiste du Polisario et le Hezbollah a gagné en ampleur et en visibilité à partir de mars 2017, notant qu’une relation entre les deux mouvements s’est construite bien avant, déjà en 2016, lorsqu’un "comité de sou-tien au peuple sahraoui" a été mis en place pour la première fois au Liban, à la faveur d’une bienveillante protection du Hez-

bollah.

"En 2016, il y a eu la visite de hauts dirigeants de Hezbollah dans les camps de Tindouf pour rencontrer des responsables militaires du Polisario", a-t-il dit, ajoutant que "le point de basculement et l’élément le plus important qui a changé la nature de la relation entre le Polisario et le Hezbollah a été l’arrestation à l’aéroport international Mo-hammed V de Casablanca, le 12 mars 2017, de Kacem Mohamed Tajeddine, un des grands finan-ciers du Hezbollah qui agit en Afrique".

Il a tenu à préciser que ce dernier a été arrêté sur la base d’un mandat d’arrêt interna-tional émis par les Etats-unis d’Amérique pour blanchiment d’argent et appartenance à une organisation terroriste.

"A partir de ce moment là, a souligné le ministre, le Hezbol-lah a menacé de vengeance et commencé à renforcer sa rela-tion avec le polisario contre le Maroc", ajoutant que des artifi-ciers et des encadrants militaires ont été envoyés à Tindouf pour

entraîner des éléments du Poli-sario sur la guérilla urbaine et pour former des commandos dans le but de mener des actions contre le Maroc.

"Plus récemment, au cours de ce mois, une première livraison d’armes à été fournie au poli-sario et notamment des Sam 9, Sam 11 et des strellas, ont été li-vrés par des dirigeants du Hez-bollah aux milices armées du polisario", a révélé le ministre.

Des éléments plus précis se-ront, et certains l’ont déjà été, partagés par les services maro-cains avec leurs partenaires de pays étrangers, a expliqué M. Bourita, relevant que le Maroc dispose "des preuves, des don-nées et des dates qui montrent l’implication d’au moins un membre de l’ambassade d’Iran à Alger dans l’organisation de toutes ces opérations pendant au moins deux ans".

"L’implication d’un membre de l’ambassade disposant d’un passeport diplomatique ira-nien qui travaille à l’ambassade d’Iran à Alger, a été l’élément clé pour faciliter les contacts et les

rencontres et fournir toutes les facilités logistiques pour que les hauts responsables y compris militaires du Hezbollah puissent partir à Tindouf et rencontrer les responsables du Polisario", a-t-il indiqué.

"Une telle décision stratégique d’aider militairement le Poli-sario et de former des gens du polisario ne peut être prise sans la coordination, voire même le consentement de la République islamique d’Iran", a-t-il fait no-ter, précisant qu’il ne s’agit pas juste d’une rencontre ou d’une déclaration, mais de "deux ans de coopération, de deux ans de visites à travers l’ambassade d’Iran à Alger".

"Nous pensons que la Répu-blique islamique d’Iran ne peut être étrangère à toutes cette pré-paration", a souligné le ministre. M. Bourita a affirmé que le Ma-roc ne peut accepter "qu’un pays forme des commandos et des gens à la guérilla urbaine, livre des armes, entraîne militaire-ment et encadre les militaires du polisario", précisant que la déci-sion de rupture "n’est pas contre

Le Maroc rompt ses relations avec l’Iran à cause du soutien militaire avéré de son allié le Hezbollah au Polisario

$ES�MARIONNETTES�ARM¶ESLe Royaume du Maroc a décidé de rompre ses relations avec l’Iran à cause de la "connivence avérée" et du soutien militaire de son allié le mouvement Hezbollah au "Polisario", a annoncé, mardi 1er mai, le ministre des Affaires

étrangères et de la coopération internationale, M. Nasser Bourita.

• Les milices du Polisario reçoivent de la part d’experts militaires Hezbollah libanais des entraînements continus sous des tunnels creu-sés sous le dispositif de défense marocain.

•••

La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 9Lignes rouges

Maroc / Iran

Le Qatar solidaire

L’Etat du Qatar a fait part, mardi soir, de sa profonde et totale solidarité avec le Royaume du Maroc dans "la préservation de la sécu-

rité et l’intégrité de son territoire face à toute tentative de saper cette intégrité, ou de viser sa sécurité et celle de ses citoyens".Dans un communiqué publié par l’agence de presse qatarie, le ministère des Affaires étran-gères a souligné "l’importance du respect des principes régissant les relations entre les Etats, avec à leur tête le respect de la souveraineté", ainsi que "la non-ingérence dans leurs affaires intérieures et la résolution des différends à travers le dialogue et les moyens pacifiques reconnus à l’échelle internationale".Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita avait annoncé que le Royaume du Maroc a dé-cidé de rompre ses relations avec l’Iran à cause du soutien militaire de son allié le mouvement Hezbollah au "Polisario".

L’Iran œuvre à semer la zizanie et à attiser les

conflits tribaux dans les pays arabes et islamiques, à s’ingérer dans leurs affaires intérieures et à soutenir le terrorisme, a souligné le chef de la di-plomatie saoudienne, dans un Tweet sur son compte personnel Tweeter.

La meilleure illustration et la preuve tangible en sont "les immis-cions de Téhéran dans les affaires intérieures du Royaume du Maroc frère à travers son comparse, le mou-vement terroriste, le Hezbollah, dans l’entraînement et l’encadrement du soi-disant Polisario", a-t-il précisé.

Mardi soir, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération inter-

nationale, Nasser Bourita, a annoncé que le Royaume du Maroc a décidé de rompre ses relations diploma-

tiques avec l’Iran, en raison du sou-tien militaire de son allié, le Hezbol-lah, au "Polisario".

les chiites, ni contre les peuples liba-nais et iranien, c’est une décision, une réaction contre des actions inaccep-tables menées par le Hezbollah avec la bénédiction, sinon plus, de l’Iran".

"Le Maroc n’a pas l’habitude de prendre ce genre de décision faci-lement et c’est pour cela que nous

avons pris beaucoup de temps pour recouper les informations, pour vérifier chaque donnée, chaque date, chaque rencontre, et lorsqu’on a eu suffisamment d’élé-ments, d’indications et de preuves que des choses se préparent pour menacer la sécurité nationale du Maroc et la sécurité des citoyens marocains, le Maroc a pris cette

décision", a-t-il insisté.

"Avant tout, nous avons voulu confronter l’Iran à ça, c’est ce que j’ai fait ce matin. Nous n’avons pas reçu de réponse qui remet en cause les éléments en notre possession et c’est pour cela que le Maroc a pris cette décision" de rupture des relations diplomatiques avec Téhéran.

"Nous sommes aux côtés du Maroc dans la défense de ses causes nationales et contre toutes les ingérences iraniennes dans les affaires intérieures du Royaume", a souligné sur son compte Twit-ter le ministre d’Etat émirati pour les Affaires étrangères, Anouar Karkach.

"Notre politique appuyant le Maroc est une coutume instaurée par Feus Cheikh Zayed et SM Hassan II que Dieu ait leurs âmes en Sa Sainte Miséricorde et notre position demeure constante pour le meilleur et pour le pire", a-t-il ajouté.

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita avait annoncé que le Royaume du Maroc a décidé de rompre ses rela-tions avec l’Iran à cause du soutien mili-taire de son allié le mouvement Hezbol-lah au "Polisario".

"Nous soutenons le Maroc à chaque fois que les circonstances l’exigent comme il le fait constamment vis-à-vis de nous. Nous appuyons avec force sa décision pertinente de rompre ses relations diploma-tiques avec l’Iran, en raison de son soutien à ses ennemis et de sa collaboration avec le mou-vement terroriste Hezbollah", a souligné le chef de la diplo-matie bahreïnie, dans un Tweet posté sur son compte Tweeter.

Auparavant, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération interna-tionale, Nasser Bourita, avait annoncé que le Royaume du Maroc a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran. Cette décision est une "réaction

à une implication confirmée de l’Iran à travers le Hezbollah, dont tout le monde connait le lien avec l’Iran, dans une al-liance avec le Polisario contre la sécurité nationale et les intérêts supérieurs du Royaume", avait tenu à préciser M. Bou-rita.

L’Iran œuvre à "déstabiliser" la sécurité des pays arabes et islamiques

2YAD�APPUIE�2ABAT

Le Maroc rompt ses relations avec l’Iran

3OUTIEN�¶MIRATIxLe Maroc rompt ses relations avec l’Iran

x�ET�BAHRE½NI

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a affirmé que l’Iran œuvre à "déstabiliser" la paix et la sécu-

rité des pays arabes et islamiques.

L’Etat des Emirats arabes unis a réaffirmé, mardi 1er mai, sa position aux côtés du Ma-roc contre les ingérences iraniennes dans les

affaires intérieures du Royaume.

Le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Cheikh Khaled Bin Ahmed al-Khalifa, a an-noncé, mardi 1er mai, que son pays soutient la décision du Maroc de rompre ses relations

diplomatiques avec l’Iran.

• Adel al-Joubeir.

• Mohamed Bin Abderrahman al-Thani , ministre qatari des Affaires étrangères.

• Anouar Karkach. • Cheikh Khaled Bin Ahmed al-Khalifa.

•••

La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 10Lignes rouges

L’Organisation mon-diale de la santé (OMS)

a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur les ravages de la pollu-tion à l’échelle mondiale. Quelque 7 millions de personnes dans le monde perdent la vie chaque année à cause des maladies cardiovasculaires et

respiratoires liées à la pollution de l’air, indique l’OMS dans une nou-velle étude. Le nombre de victimes de la pollution reste très élevé dans certains pays, notamment asiatiques, mais il est moins important dans les pays nordiques et certains États euro-péens.

Au Maroc, la proportion de vic-

times de la pollution se situe à 25,1 morts pour 100.000 habitants, soit un niveau moins élevé qu’en Algérie (30,6), en Tunisie (42,6%), en Égypte (50,9) et dans la majorité des pays de la région MENA. La moyenne régio-nale atteint en effet 58,8 morts pour 100.000 habitants. Selon l’OMS, plus de 90% de la population mondiale respire un air ambiant pollué.

Organisation mondiale de la santé

,A�POLLUTION�TUE

Maroc / Iran

L’Iran nie et se contredit

Face aux preuves irréfutables fournies par le Maroc sur le soutien militaire du Hezbollah aux séparatistes du Polisario, Téhéran a mis du temps à réagir pour démentir l’évidence. Comme par hasard, les communiqués de l’Iran reprennent la même terminologie que son bras armé au Liban.Dans sa première réaction à la décision du Maroc de rompre ses relations avec Téhé-ran, le ministère des Affaires étrangères de l’Iran a publié un communiqué dans lequel il rejette «les allégations mensongères du Maroc quant à la coopération militaire de l’ambassade iranienne à Alger avec le Polisario».Un communiqué qui reprend la même terminologie du mouvement terroriste le Hezbollah allié à Téhéran.Ce qui démontre l’embarras de l’Iran face à la réalité des faits, c’est que l’ambassade de ce pays à Alger s’est crue obligée, elle aussi, de publier un communiqué dans lequel elle dément toute coopération militaire avec le Polisario. Sauf que le rédacteur du commu-niqué se désavoue lui-même quand il écrit: «L’ambassade de la république islamique confirme son attachement à consolider les bonnes relations qui lient l’Iran à l’Algé-rie» et, partant, de l’Iran au front Polisario, instrument d’Alger pour contrer les intérêts suprêmes du royaume du Maroc, à leur tête son intégrité territoriale.

L’opération supervisée actuellement par le

Hezbollah, allié des Mollahs d’Iran, se déroulerait sous des tunnels creu-sés dernièrement du côté ouest du dispositif de défense marocain, dé-voile le site du quotidien «Algérie Times».

«Le front Polisario s’emploie in-lassablement et à une cadence très élevée à mettre en oeuvre ce plan infernal placé sous le nom de code «Parapluie de résistance», à l’instar de celui élaboré et mis en exécution par le Hezbollah, lors de la guerre de 2006 contre Israël », révèle encore le site du quotidien algérien.

«Il s’agit d’un nouveau mode de guérilla mais qui a déjà fait ses preuves contre la plus grande puis-sance au Moyen-Orient, en l’occu-rence l’armée de Tsahel, en Israël», avertit la même publication.

«Des experts du Hezbollah en tech-niques de guérilla ont veillé person-nellement à former les miliciens du Polisario au creusement et à la pré-servation de ces tunnels», souligne la

même source.

Mais passons, car le transfert de cette nouvelle technique de guérilla n’aurait jamais pu se faire sans la bénédiction et l’assistance militaire de l’état-major de l’armée algérienne, à la tête duquel se trouve le général de corps d’armée, Gaid Salah, dont l’hostilité anti-marocaine n’est plus à démontrer.

Toujours selon «Algérie Times», Gaïd Salah aurait lui-même supervisé cette opération et ordonné l’élargis-sement même du réseau de tunnels, de manière à en transformer certains en dépôts pour le stockage d’armes et de munitions, en prévision de la reprise des hostilités contre le Maroc.

M’Hamed HamrouchIn Le360.ma

Comment le Hezbollah prépare le Polisario à…

,A�GUERRE�DES�TUNNELSLes milices du Polisario reçoivent de la part d’experts militaires Hezbollah libanais des entraînements continus sous des tunnels creusés sous le dispositif de défense marocain, en prévision de

la reprise des hostilités contre le Maroc.

Santé

Grève de 5 jours

Le syndicat indépendant des médecins du secteur public a décidé d’arrêter tous les exa-mens médicaux dans les centres de diagnostic

pendant cinq jours, entre le 7 et le 11 mai. Il a aussi décidé d’observer une grève générale dans les hôpitaux, mercredi et jeudi 24 cou-rant. Le syndicat justifie ce débrayage par la démarche de retenue sur salaire entreprise par le gouvernement et le peu de cas fait des revendications des médecins du secteur public.

• Le président iranien Hassan Rohani avec le ministre des Affaires étran-gères Mohammad Jawad Darif.

Repères La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 11

A cette occasion, il a été procédé à la projec-

tion de films documentaires mettant en valeur le patrimoine architecturel, culturel et musical du Maroc, ainsi qu’à l’organisation de concerts de musique et de folklores animés par des artistes marocains.

L’assistance a suivi également un défilé du Caftan marocain organisé par les stylistes Siham El Habti et Amal Belkayed. Selon le directeur de la RAM au Caire, Montassir Ben-said, l’organisation de ce spectacle marqué par la présence de prés de 40 entreprises touristiques opérant dans le marché égyptien, coïncide avec la célébration du 60è anniver-

saire de la compagnie et s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’échange culturel maroco-égyp-tien, ainsi que la promotion de l’at-tractivité touristique entre les deux pays.

Ce spectacle a été initié en coordi-nation avec l’ambassade du Royaume au Caire.

Promouvoir la destination Maroc au Caire

,A�2!-�FAIT�SON�SHOWRoyal Air Maroc (RAM) a organisé lundi 30 avril au Caire, un spectacle artistique pour promouvoir les potentiels tou-

ristiques du Royaume auprès des opérateurs égyptiens.

Gouvernance et développement économique

Liens indéfectibles

Il existe un lien positif et significatif entre la gouvernance et le développement économique. «Une amélioration de la gouvernance de 1%

s’accompagne d’une hausse de 1,13 point du niveau de revenu par habitant», révèle la der-nière étude de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Le Maroc est 51e dans le classement des pays selon l’indi-cateur agrégé de la gouvernance. «Malgré un léger recul en 2016 comparativement à 2012, la position du Maroc, surtout en gouvernance publique, demeure toujours favorable compa-rativement aux pays de sa région ainsi que par rapport à d’autres pays comme la Turquie, la Chine, la Grèce et le Mexique», indiquent les auteurs.

Zapatero a fait ces décla-rations alors qu’il parti-

cipait à un Sommet mondial à Cuen-ca (Équateur).

Dans une vidéo, l’ancien Premier ministre espagnol apparaît avec le président du conseil de la région de Rabat, Abdesamad Sekkal. Zapatero pense que l’organisation de la Coupe du monde 2026 serait « une belle per-formance » pour le Maroc. « Je dis haut et fort que la candidature du Maroc a mon fort soutien… Le Maroc est un pays qui progresse, avec des réformes et un amour pour le foot-ball (…) ».

Selon Zapatero, le fait que le Maroc organise la Coupe du monde serait une bonne chose pour l’Espagne, en raison de la proximité géographique qui permettrait aux Espagnols de suivre le Mondial plus facilement si elle se déroule dans un pays du Ma-ghreb.

À une question concernant le der-nier tweet de Trump qui menace les pays qui soutiennent le Maroc,

Zapatero a répondu: « Je ne suis pas d’accord d’un point vu général sur les positions de Trump… Et encore moins avec ce qu’il vient de lan-cer… ».

« Les Etats-Unis ont mis sur pied une candidature FORTE avec le Ca-

nada et le Mexique pour la Coupe du monde 2026. Ce serait une honte si les pays que nous avons toujours soutenu décident de faire campagne contre la candidature américaine. Pourquoi devrions-nous soutenir des pays qui ne nous soutiennent pas? », avait lancé Trump sur Twitter.

Coupe du monde 2026

:APATERO�R¶POND�°�4RUMPL’ancien Premier ministre espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, a exprimé son soutien à la candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2026. Zapatero a affirmé qu’il "travaille pour que le Maroc puisse l’ac-

cueillir", rapporte la presse espagnole.

Droits de l’Homme

Le débat est entamé

Le ministère d’État chargé des droits de l’Homme a entamé le débat avec les organisa-tions de la société civile concernant la première

conception du suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des mesures du Plan d’action national en matière de démocratie et de droits de l’Homme. Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des droits de l’Homme, a affirmé que son département a voulu que la société civile soit le premier acteur, avant les autres départe-ments concernés et le parlement, avec lequel il lance le débat sur ce mécanisme.

• Mustapha Ramid.

• José Luis Rodríguez Zapatero.

Repères La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 12

Cette convention de partenariat

a été signée par le ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdel-kader Amara, le ministre délé-gué auprès du ministre de l’In-térieur, Noureddine Boutayeb, l’Iinspecteur de la protection civile, le général de brigade Abderrazak Boussif et le direc-teur général de l’ADM, Anouar Benazzouz.

La convention, qui vise ‘’à améliorer la durée d’interven-tion de la Protection civile sur le réseau autoroutiers natio-nal’’, pre voit la construction, l’e quipement, le fonctionne-ment et l’entretien de 11 postes prioritaires de secours ainsi que l’acquisition de 13 ambulances et 13 ve hicules de secours et de sauvetage et de leurs e quipe-ments.

D’une dure e d’une anne e re-nouvelable, la convention porte-ra a 16 le nombre total de postes de secours disponibles sur le re

seau autoroutier national, soit l’équivalent d’un poste tous les 100 km en moyenne.

Cette initiative, qui inter-vient en soutien a la strate gie nationale de la se curite rou-tie re 2017-2026, va permettre d’accompagner l’extension du re seau autoroutier national et l’augmentation de son trafic via le renforcement du dispositif d’assistance rapide.

Selon un communiqué d’ADM, la convention capita-lise sur la comple mentarite des deux partenaires. L’ADM en sa qualite de concessionnaire de la construction, de l’entretien et de l’exploitation des autoroutes pour garantir a ses clients-usa-gers la se curite , la fluidite et le confort, et la DGPC dans le cadre de sa noble mission de protection et de de fense de la population civile et des biens,

dont le de vouement n’est plus a de montrer.

Ces projets ne cessiteront un investissement de 30 millions de dirhams, dont un tiers sera pris en charge par la DGPC.

A cette occasion, MM. Abdel-kader Amara et Noureddine Boutayeb, accompagnés de l’inspecteur de la protection civile, du directeur général de

l’ADM, du wali de la région de Fès-Meknès et du gouverneur de Meknès, ont procédé à l’inau-guration du poste de secours de Meknès, construit à proximité du péage Meknès-Est.

Les 11 postes de secours seront implante s sur les axes autoroutiers de Port Tanger Med-Assilah (Péage Ain Da-lia), Larache-Tanger (péage Larache), contournement de Rabat (péage Sala El Jadida), Rabat-Casablanca (aire de ser-vice Bouznika), contourne-ment de Casablanca (péage Titmlil),Casablanca-Setta (Péage ou Nœud Berrechid), Settat-Marrakech (Aire de ser-vice contournement de Mar-rakech), Marrakech-Agadir (échangeur Argana/péage entrée Agadir), Berrechid-Beni Mellal (péage Khouribga) et El Jadida-Safi (péage Safi).

Le réseau géré par ADM com-prend 1.800 kilomètres d’auto-routes. Il est emprunté quoti-diennement par plus de 350.000 véhicules et capte un quart de la circulation totale du pays.

Autoroutes du Maroc

0OSTES�PRIORITAIRES�DE�SECOURSUne convention de partenariat a été signée, jeudi 26 avril à Meknès, entre la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) et la Direction géné-rale de la Protection Civile (DGPC) pour la création de 11 postes priori-

taires de secours sur le réseau autoroutier national.

OADA

Réélection

Le Maroc a été réélu membre du Comité exécutif de l’Organisation arabe pour le déve-loppement administratif (OADA) pour un

mandat de deux ans. Cette réélection constitue un "bilan très positif" en matière de formation, de qualification et de promotion de la science dans ce domaine, ainsi qu’en matière de consolidation des bonnes pratiques inhérentes à la gouvernance administrative, a affirmé le ministre délégué chargé de la réforme admi-nistrative et de la fonction publique, Mohamed Benabdelkader.

• Mohamed Benabdelkader.

• Convention de partenariat entre ADM et DGPC.

La vigilance des élé-ments de la police et

de la douane au centre de contrôle des voyageurs au sein du port a permis, suite à une fouille minu-tieuse, l’arrestation d’un employé

dans l’une des sociétés de trans-port maritime basée au même port, a-t-on précisé de même source, ajoutant que le mise en cause, qui était en voyage officiel, s’apprêter à embarquer avec cette quantité de drogues camouflées sous forme de Briouates, stockés dans un bocal à

gâteaux faits maison.

L’individu en question, né en 1982, a été placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête menée par la po-lice judiciaire au port de Tanger ville sur instructions du parquet général compétent, selon la même source.

Tanger: Saisie de 10 kg de chira

"RIOUATES�DE�TRAlQUANTS�Les services de la police et de la douane au port de Tanger ville ont avorté, jeudi 26 avril, une tentative de trafic de 10 kg de chira camouflés sous forme de Briouates (gâteaux tra-

ditionnels), a-t-on indiqué de source policière.

Repères La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 13

Le Conseil de gouver-nement, réuni jeudi 26

avril sous la présidence du chef du gouvernement Saad Eddine El Oth-mani, a approuvé le projet de décret N°2-18-294 qui modifie et complète le décret N°2-02-854 du 10 février 2003 portant statut particulier du person-nel du ministère de l’Education na-tionale, en vue de son adaptation aux dispositions du décret N°2-11-672, publié le 23 décembre 2011 et portant création et organisation des centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation.

Ce projet de décret, présenté par le secrétaire d’Etat chargé de la formation professionnelle, vise la création d’une nouvelle instance au sein de celles composant le per-sonnel du ministère de l’éducation nationale sous la dénomination "Instance de gestion du corps pé-dagogique et administratif", a indi-qué le ministre délégué chargé des

relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gou-vernement, Mustapha El Khalfi, dans un communiqué lu à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement.

Ledit projet vise aussi, a-t-il ajouté, à définir les composantes de cette nouvelle instance, qui comprend no-tamment le cadre d’administrateur pédagogique, les grades dudit cadre et la procédure d’avancement.

Ministère de l’Education nationale

5N�STATUT�PARTICULIER

• Saad Eddine El Othmani.

OFPPT

La formation continue

L’Office de la formation professionnelle et de la promotion du Travail (OFPPT) s’apprête à mettre en place une offre de formation continue au profit de 280.000 salariés, soit une hausse de 22% par rap-port à l’année 2017. Ce qui permettra de réaliser un chiffre d’affaires de 196 MDH. En outre, la prochaine rentrée 2018-2019, l’Office augmentera sa capacité d’accueil à 592.000 places pédagogiques en forma-tion initiale contre 544.000 durant l’année 2017-2018.

***

Carte Ramid

Enquête sur les dysfonctionnements

Suite aux rapports qu’il a reçus, le ministère de l’Intérieur a entamé son enquête sur les dysfonctionnements qui auraient entaché l’obtention de la carte Ramid. L’enquête qui sera effectuée en coordination avec les services du ministère de la santé et l’agence nationale d’assu-rance va d’abord enquêter sur le nombre de bénéficiaires effectifs de ce régime. Ce nombre est estimé actuellement à 11,5 mil-lions de personnes, un chiffre qui dépasse largement le chiffre visé, soit 8 millions de bénéficiaires.

D ans un communi-qué lu lors d’un

point de presse à l’issue de la réu-nion du Conseil du gouvernement, M. El Khalfi a précisé que le Conseil a suivi une présentation relative au programme national des routes rurales qui a fait l’objet d’un débat en tant que politique publique au parlement, ajoutant que le ministre délégué à l’Intérieur et le ministre

de l’Equipement, du Transport et de l’Eau, ont présenté des données détaillées sur cette politique initiée dans le milieu des années 90.

Avant le lancement de cette po-litique, le Maroc ne comptait que mille kilomètre de routes rurales qui sont passés actuellement à 11 mille km réalisés avec une enve-loppe budgétaire de 28 MMDH, a relevé le ministre, notant que 36 MMDH ont été alloués à la

réalisation de 22 mille km addi-tionnels pour les 7 prochaines années, ce qui aura un impact positif sur le désenclavement du monde rural.

A cet égard, le ministre a fait savoir que le Conseil de gouver-nement s’est félicité de la qualité du débat au sein du parlement, tout en assurant qu’il prendra en compte les critiques et les proposi-tions faites par les parlementaires.

22 mille km de routes rurales dans les 7 prochaines années

0ROMESSE�GOUVERNEMENTALEUn total de 36 milliards de dirhams (MMDH) ont été alloués à la réalisation de 22 mille km de routes rurales lors des 7 prochaines années à compter de 2017, a indiqué, jeudi 26 avril à Rabat, le mi-nistre délégué chargé des relations avec le Parlement et la société

civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.

Cotation du dirham

Please, don’t let me be misunderstood!

Un Marocain sur deux dit ne pas com-prendre la réforme du mécanisme de cotation du dirham mise en œuvre il y a un peu plus

de trois mois. Les résultats de l’enquête de L’Economiste-Sunergia sont sans ambages. En dehors des initiés et des professionnels, le sujet est peu compris, même chez les per-sonnes d’un niveau d’instruction avancé. Les capsules vidéo de Bank Al Maghrib pour faire la pédagogie n’ont pas eu beaucoup d’effet, semble-t-il.

• Mustapha El Khalfi.

Repères La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 14

D ans une déclara-tion à la MAP en

marge d’une rencontre avec le ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique, Ab-delkader Amara et le président du directoire de Marchica Med, Said Zarrou, le responsable ivoirien a indiqué avoir passé en revue, avec la partie maro-caine, plusieurs aspects inhé-rents à ce projet, affirmant que "nous avons pris les bonnes dé-cisions" et que, "pour l’instant, nous sommes satisfaits et tout se passe bien".

Sur l’ensemble des points abordés, "nous sommes tom-bés d’accord et nos vues sont

convergentes. On est confiants que ce projet va renforcer la sta-ture de la Côte d’Ivoire comme pays phare de la sous-région", a-t-il encore dit.

Pour le SG de la Présidence ivoirienne, ce projet, "qui tient particulièrement à SM le Roi Mohammed VI", se veut un "mo-dèle" de la coopération sud-sud et une illustration de l’amitié Maroc-Côte d’Ivoire.

Au sujet de l’audience accor-dée lundi par le Président Ouat-tara à une délégation marocaine conduite par MM. Amara et Zar-rou et à laquelle il a assisté, le responsable ivoirien a relevé qu’elle a permis de marquer un arrêt sur un projet qui est d’une

importance stratégique pour la Côte d’Ivoire, car représentant un chantier structurant qui va transformer complètement le quartier du Plateau et la Baie de Cocody.

Au cours de cette audience, à la quelle a pris part l’Ambassa-deur du Maroc en Côte d’Ivoire Abdelmalek Kettani, la partie marocaine a briefé le président Ouattara et des membres du gouvernement ivoirien, sur l’état d’avancement dudit pro-jet.

Les deux parties ont égale-ment évoqué plusieurs autres chantiers inscrits dans le cadre de la coopération entre le Maroc et la Côte d’Ivoire.

Baie de Cocody

�.OUS�SOMMES�SATISFAITS�Le ministre, secrétaire général de la Présidence ivoirienne, Patrick Achi, s’est félicité, mardi 1er mai à Abidjan, du cours des travaux du projet de sauvegarde et de valorisation de la Baie de Cocody, affirmant que "nous sommes satis-

faits" et que "tout se passe bien".

Au cours de cette audience, à

laquelle a pris part l’Ambassa-deur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani, la partie marocaine a briefé le président Ouattara et des membres du gouvernement ivoirien, sur l’état d’avancement du projet de sauvegarde et de valorisation de la Baie de Cocody.

Les deux parties ont égale-ment évoqué plusieurs autres chantiers inscrits dans le cadre de la coopération entre le Ma-roc et la Côte d’Ivoire. Dans une déclaration à la MAP, M. Amara a indiqué que les entretiens avec le président Ouattara ont permis de pré-senter au chef d’Etat ivoirien ainsi qu’aux ministres pré-sents, plusieurs aspects relatifs à ce chantier d’envergure et à l’avancement de ces travaux.

Selon le ministre, c’était éga-lement une occasion pour évo-quer plusieurs questions en vue d’optimiser davantage le cours des travaux.

Dans une déclaration simi-laire, M. Zarrou a affirmé qu’il s’agit, à l’occasion de cette au-dience et à travers une visite de chantier effectuée mardi, de "voir comment donner un grand souffle à ce projet dont les travaux avancent déjà à une cadence considérable".

Avec la partie ivoirienne, "on va plancher sur le volet relatif au développement de la Baie de Cocody comme stipulé par la

Convention relative à ce projet, signée devant les deux Chefs d’Etat, SM le Roi Mohammed VI et le président Ouattara", a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Zar-rou a souligné, qu’au-delà de la Baie de Cocody, "nous menons aussi des réflexions sur le projet d’ouverture de l’embouchure de la ville de Grand Bassam (35 km d’Abidjan), de sorte à servir non seulement à la recirculation des eaux mais aussi pour que cette ville profite pleinement de la

consistance de ces travaux".

"C’est pour cela qu’on exa-mine la mise en place d’un port de plaisance et un autre de pêche, a-t-il expliqué. "Des ré-flexions sont également menées pour réhabiliter cette ville clas-sée patrimoine de l’UNESCO", a-t-il poursuivi, faisant savoir que le volet réhabilitation com-mence déjà à "intéresser les bail-leurs de fonds pour des finance-ments mais aussi des dons".

C’est dire, somme toute, que "les deux parties travaillent ensemble, non seulement sur la facette technique mais aussi sur les volets financier, institution-nel et de réhabilitation du patri-moine, d’après M. Zarrou.

Il a, pour conclure, affirmé que les deux Chefs d’Etat, SM le Roi Mohammed VI et le pré-sident Ouattara ainsi que les deux gouvernements, oeuvrent ensemble pour réussir tout ce que les deux pays ont entamé à la Baie de Cocody, sur la lagune d’Ebrié et par rapport à tout ce qui se fait dans les autres sec-teurs enregistrant une dense et fructueuse coopération bilaté-rales.

Côté ivoirien, ont assisté à cette audience, le ministre, secrétaire général de la Prési-dence ivoirienne, Patrick Achi, le ministre des infrastructures économiques Kouakou Koffi, le ministre de la Construction, du logement, de l’assainissement et de l’urbanisme, Claude Isaac Dé et le ministre ivoirien de l’Inté-gration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, Ally Coulibaly.

Abidjan

!MARA�ET�:ARROU�REµUS�PAR�/UATTARALe président ivoirien Alassane Ouattara a reçu, lundi 30 avril à Abidjan, une délégation maro-caine conduite par le ministre de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Ab-

delkader Amara, et le président du directoire de Marchica Med, Said Zarrou.

Douane

La chasse aux tricheurs

A l’approche du Ramadan, les services de douane au port de Casablanca mènent une campagne sans précédent pour neutraliser les

réseaux spécialisés dans la commercialisation des produits périmés ou dont les dates de péremption approchent. Plusieurs personnes soupçonnées d’importer des denrées alimen-taires périmées ont été arrêtées. Ces individus sont accusés notamment d’introduire ces pro-duits périmés pour en falsifier, après, les dates de péremption.

• Le président ivoirien Alassane Ouattara.

Prolégomènes La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 15

Lors d’une confé-rence organisée

par l’association "Mosaïque" et l’ambassade du Maroc en Nor-vège sur l’Islam politique radical, le politologue marocain a souli-gné que l’examen de ce sujet ne devrait pas se limiter seulement à l’étude des aspects sociaux.

Il devrait être plutôt appréhen-dé sur la base de l’encadrement idéologique, de la vision de la religion et de l’interprétation des textes islamiques, a-t-il estimé.

L’extrémisme, plus qu’une simple une expérience indi-viduelle, est aussi une consé-

quence des politiques adoptées, de la gestion des questions des musulmans, ainsi que de la rela-tion entre l’Islam, la politique et le pouvoir, a fait observer M. Touzy, qui s’exprimait au cours de cette rencontre tenue dans la bibliothèque nationale de la capi-tale norvégienne, en présence de plusieurs experts et intellectuels norvégiens.

A cet égard, l’anthropologue marocain a passé en revue l’expé-rience des musulmans et leur rap-port au Pouvoir depuis la mort du Prophète Sidna Mohammed, et les liens entre Religion et Pou-voir.

D’après M.Tozy, professeur des sciences politiques à l’Uni-versité Hassan II de Casablanca, l’une des méthodologies de la recherche sur cette question de-vrait se focaliser sur les attitudes

des musulmans, et non pas sur l’Islam en soi.

Cette approche historique, a-t-il indiqué, pourrait expliquer plu-sieurs positions extrémistes dans les discours et les attitudes, dès lors que l’Islam n’a pas spécifié la façon de gérer les affaires de l’Etat.

Les contributions de la popu-lation à la gestion des affaires religieuses ont commencé de disparaître avec l’émergence de l’Etat-nation qui a s’est employé à crée un Islam nationaliste, à la faveur des mesures ayant englobé notamment l’école, les Oulémas et les mosquées, a-t-il fait obser-ver.

Dans le même ordre d’idées, il a estimé qu’il existe désormais une tendance sociétale en faveur de la laïcisation, ajoutant qu’il y

a beaucoup de problématiques liées à l’interprétation des textes religieux.

Il a, en outre, soutenu qu’un courant d’interprétation basé sur la jurisprudence des "Maqâsid" a réalisé un progrès remarquable dans des questions aussi com-plexes comme la polygamie et l’héritage, et ouvre actuellement un débat sur la relation entre la politique et la religion, relevant que de telles initiatives augurent de nouvelles perspectives de ré-forme dans l’avenir.

Mardi, M. Tozy avait donné une conférence similaire à l’université d’Oslo, au cours de laquelle il a signalé que les différentes expé-riences des sympathisants de l’Is-lam politique extrémiste dictent le choix de la manière idoine pour l’examen du discours et de la pra-tique des divers cas étudiés.

Lors de cet événement, orga-nisé par le Centre des études islamiques et du Moyen-Orient relevant de l’Université d’Oslo, le chercheur a prévenu que la généralisation entrave l’atteinte de bons résultat dans ce genre de recherche, sachant que l’ex-trémisme est étroitement lié aux facteurs géographiques, mais aussi à des paramètres politiques.

Il a également noté que l’Islam politique radical a été influencé par certains fondements idéo-logiques, notamment en termes d’interprétation des textes reli-gieux et de leurs contextes.

De l’avis de M. Tozy, ces fon-dements s’appuient sur l’idée de la globalisation de l’Islam, ce qui représente un problème majeur pour l’Islam nationaliste de nos jours.

"La convic-tion du

Maroc est que la migration est trop riche pour être ramenée à l’immigration irrégulière; elle est trop complexe pour être ré-duite aux perceptions stéréoty-pées associées aux migrants et trop utile pour être simplifiée en une équation binaire au postu-lat erroné et à la somme discri-minante", a affirmé M. Bourita lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la cinquième confé-rence du dialogue euro-africain sur la migration et le développe-ment qu’abrite la cité ocre les 1er et 2 mai.

La coopération dans le do-maine migratoire, a relevé le ministre, s’entend fondamenta-lement au-delà des seuls – bien que nécessaires – contrôle des frontières et lutte contre les réseaux criminels de trafic des migrants, notant que cette coo-pération doit être une solidarité agissante, plaçant le continent africain au cœur de ses actions en matière de migration.

Il a rappelé, en ce sens, que le Maroc a mis en place, depuis cinq ans, une politique nationale d’immigration et d’asile qui favorise l’intégration durable des migrants, ajoutant que cette politique a permis, notamment, deux campagnes de régularisa-tion des migrants, dont la der-nière s’est close sur un bilan de 28.400 demandes, dont 95% sont des ressortissants de pays afri-cains frères.

Et de poursuivre que le Maroc cultive, par ailleurs, une dialec-tique fondée sur la cohérence entre la politique intérieure et la politique extérieure et déve-loppe une diplomatie migratoire d’ouverture, essentiellement tournée vers la défense des prio-rités du continent africain.

Le ministre a souligné, en outre, que le mandat de leader de l’UA sur les questions migra-toires, confié à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, traduit bien cet engagement, ajoutant que la pré-sentation de l’Agenda Africain pour la Migration, lors du 30è Sommet des Chefs d’Etat et de

Gouvernement de l’Union Afri-caine fut l’aboutissement d’une approche faisant de la migration un levier du co-développement, un vecteur de solidarité et un pi-lier de la coopération Sud-Sud.

La proposition de création d’un Observatoire Africain des Migrations, sous l’égide de l’Union Africaine, est l’une des principales réponses apportées par l’Agenda, visant à déve-lopper la collecte, l’analyse et l’échange de données entre les pays africains, et de favoriser, ainsi, une gouvernance éclairée des migrations africaines, a-t-il indiqué.

M. Bourita a fait savoir, en substance, qu’outre cette confé-rence sur le dialogue euro-afri-cain, l’engagement du Maroc sur la question migration culmine en 2018 avec la tenue de deux autres grands rendez-vous in-ternationaux en terre marocaine, en l’occurrence la 11è édition du Forum global sur la migration et le développement (5-7 dé-cembre) et la conférence d’adop-tion du Pacte Mondial pour des

Migrations Sûres, Ordonnées et Régulières (10-11 décembre) où le Maroc s’érigera en porte-pa-role du continent africain.

Ainsi, a-t-il affirmé, l’engage-ment du Maroc en matière de migration participe d’une dé-marche globale reposant sur les efforts du Maroc pour la consoli-dation de la paix, de la stabilité et du développement du continent.

Cette démarche, a-t-il conclu, s’inscrit dans le cadre d’un en-gagement porté par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui vise, comme cela a été affirmé par le Souverain, à "servir l’Afrique et réaliser les attentes de ses peuples qui aspirent au déve-loppement et à une vie digne menée dans un climat em-preint d’unité, de sécurité et de stabilité".

La cinquième Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement a ouvert ses travaux, mercredi matin à Mar-rakech, avec la participation des ministres des Affaires étran-

gères et/ou de l’Intérieur d’une soixantaine de pays.

Cette rencontre de haut ni-veau, aussi dite "Processus de Rabat", est marquée par la pré-sence également de représen-tants d’organismes onusiens, de diplomates internationaux, ainsi que de partenaires du dialogue euro-africain sur la migration et le développement. Elle sera sanctionnée par l’adoption de la Déclaration de Marrakech et du Plan d’action de Marrakech.

Le Processus de Rabat est une plateforme d’échanges et de dia-logue euro-africaine concernant les politiques, les opportunités et les défis en matière de migra-tion et de développement dans le but d’échanger les expériences et bonnes pratiques, établir des partenariats et définir les priori-tés internationales en la matière.

La première conférence a eu lieu en 2006 à Rabat, alors que les trois éditions suivantes se sont déroulées respectivement à Paris (2008), Dakar (2011) et à Rome (2014).

Phénomène de l’Islam politique extrémiste

4OZY�S�EXPLIQUE�°�/SLO

Nasser Bourita

,A�MIGRATION�EST�TROP�RICHEx

Le chercheur marocain Mohamed Tozy a appelé, mercredi 25 avril à Oslo, à approfondir l’étude du phénomène de l’Islam politique extrémiste et à éviter l’adoption des démarches simplistes en la matière.

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a estimé, mercredi 2 mai à Marrakech, que "la migration est trop

riche pour être ramenée à l’immigration irrégulière".

• Mohamed Tozy.

Balisage La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 16

Si la réalité des rap-ports de forces pou-

vait changer avec la simple espé-rance exprimée par des individus capables d’entraîner derrière eux les masses populaires, Arabes et Musulmanes auraient remporté des victoires éclatantes dans nombre de domaines:

- D’abord militaire où ils furent battus à plate couture et de ma-nière récurrente par des enne-mis successifs dans des batailles qu’elles ont parfois perdu avant même de les entamer. Ni les dis-cours galvanisants de Nasser, ni les appels mobilisateurs de Sad-dam et encore moins la logor-rhée révolutionnaire de Kadhafi n’ont pu empêcher les défaites

cuisantes.

- Sur le plan économique et social, les voeux émis, ici ou là, d’une société sans inégalités de classes et égalitaire à tous les niveaux ont butté sur la cita-delle inexpugnable de la réa-lité. Un seul exemple: l’Algérie, notre voisine se dit république populaire et le régime qui la gou-

verne depuis 1962 se réclame du socialisme. Et pourtant, malgré sa richesse et les centaines de milliards accumulés, jamais ce régime qui se dit l’émanation du peuple n’a réussi à créer une éco-nomie diversifiée. En 2017, sans pétrole ni gaz, le Maroc a exporté en valeur autant que les expor-tations algériennes dominées à

0AR�!BDALLAH�%L�!MRANI

•••

• Aujourd’hui Danone, demain Renault ?

Climat des affaires et protection des investisseurs

Balisage La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 17

94% par le pétrole et le gaz.

,�ENTREPRISE�EN�PREMIER�ET�DERNIER�OBJET�DES�

ENJEUX

C’est que ces pays, Algérie en tête, ont négligé la base fonda-trice des économies et des socié-

tés, en l’occurrence l’entreprise et son corollaire la liberté d’entre-prendre.

Sur ce registre le Maroc a pris une avance marathonienne sur son voisin de l’Est.

Créer une entreprise au Maroc, développer une activité écono-mique, créer de l’emploi et de

la richesse n’est plus ce rêve que beaucoup de Marocains culti-vaient il y a si longtemps, mais qui, malheureusement, virait souvent au cauchemar. La raison ? L’incroyable machine bureau-cratique qui obligeait les entre-preneurs à courir pendant plus de trois mois, voire plus dans de nombreux cas, pour créer une

Le «consommacteur» voulant partager ses choix de

consommation, à l'aune de ses convictions politiques, devra, au nom de la loi, se censurer.

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• Aziz Akhannouch.• Miriem Bensalah Chaqroun.

Balisage La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 18

simple entreprise.

Ayant compris que l’investis-sement est l’un des tout premiers facteurs de développement éco-nomique, le Maroc s’est donc en-gagé depuis plus de deux décen-nies dans une série de réformes pour améliorer durablement le climat des affaires et faciliter les investissements.

D’où la remontée fulgurante du royaume dans les différents classements des agences de nota-tion et surtout dans le doing bu-siness que publie annuellement la Banque mondiale.

Le Royaume, certes, premier pays nord-africain du dernier classement, affiche, cependant, de faibles scores dans les indi-cateurs à caractère légal et régle-mentaire.

Au Maroc, le classement est attendu chaque année avec un intérêt prononcé, car la politique économique est systématique-ment réévaluée en fonction de la place occupée dans le classe-ment. C’est ce qui explique qu’en plus de la mise en place d’une Commission nationale de l’envi-

ronnement des affaires (CNEA), placée sous la tutelle du chef du gouvernement et composée de représentants de l’administration publique et du secteur privé, le Royaume s’est récemment doté d’une nouvelle stratégie visant à classer le pays dans le Top 50 mondial d’ici à 2020. Cette an-née, le Maroc est arrivé à la 69e position au niveau mondial, ce qui laisse imaginer la suite du parcours : plus l’on s’approche du haut du palmarès, plus les marges pour glaner des places s’amenuisent.

Avec ce phénomène des appels aux boycotts discriminatoires et la réaction massive des pays occidentaux qui ont légiféré pour juguler l’ampleur qu’il prend dans la sphère économique mon-diale et la levée de boucliers qu’il provoque souvent auprès de certains investisseurs, le Maroc est bien obligé d’intégrer cette urgence en adoptant des lois pro-tégeant les entreprises de subir la loi et les humeurs des lobbies politiques.

Il y va de l’avenir économique du pays et par conséquent de sa stabilité sociale. Et tout cet enjeu est déterminant dans notre clas-

sement dans le doing business.

"AROM·TRE�POUR�LES�INVESTISSEURS�ET�POUR�LES�

AGENCES�DE�NOTATION

Aussi critiqués que soient sa

méthodologie et son classement, le Doing business est l’un des rapports les plus prestigieux du monde économique. Pour les investisseurs, il constitue un baromètre auquel ils se réfèrent en matière d’affaires, alors que

pour les agences de notation, c’est une véritable bible. Les in-dicateurs et autres détails qu’ils agrègent sont repris dans bien d’autres rapports économiques, mais aussi de bailleurs de fonds et des notes souveraines. Bref, un puissant argument de séduction

auprès des investisseurs pour les pays les mieux placés.

Selon le rapport Doing Busi-ness 2018, publié par la Banque mondiale le 31 octobre 2017, le Maroc détient le 69e rang mon-dial parmi 190 pays avec un score de 67,91 points et perd un rang par rapport à l’année précédente.

Pour le gouvernement, avec ce résultat le Maroc "confirme sa place en tant que lea-der en Afrique du Nord". Le Royaume devance en effet la Tunisie (88e), l’Égypte (128e) et l’Algérie (166e). A l’échelle du continent, le Maroc maintient son 3e rang derrière les Îles Mau-rice (25e) et le Rwanda (41e) et devant le Botswana (81e) et l’Afrique du Sud (82e).

Mais cette position risque de se détériorer pour absence de légis-lation sur les risques de l’entre-

prise face aux appels de boycott discriminatoires et l’immobi-lisme du Conseil de la concur-rence devenu une coquille vide par pusillanimité.

En effet Rien dans la loi maro-caine n’incrimine le boycott des

produits de consommation. En revanche, l’instigation au boycott peut engager la responsabilité civile de son auteur, à condition qu’il soit identifié comme un concurrent de mauvaise foi.

Savions-nous qu’en France, par exemple, appeler au boy-cott des produits d’un Etat dont certains militants n’apprécient pas les orientations politiques constitue une infraction pénale ? C’est ce que la Cour de cassa-tion dans ce pays a jugé dans deux arrêts du 20 octobre 2015. A présent, toute personne qui, en guise de protestation contre une politique, appelle à ne pas acheter de produits originaires d’un Etat commet une infraction et encourt une sanction pénale, synonyme d’amende et même de prison ! Celui qui appelle ses concitoyens à mettre leurs choix de consommation en accord avec

Le Maroc est bien obligé d'intégrer cette urgence en adoptant des lois protégeant les entreprises de subir la loi et les humeurs des lobbies politiques. Il y va de l'avenir économique du pays et par conséquent de sa stabilité sociale. Et tout cet enjeu est

déterminant dans notre classement dans le doing business.

Aussi critiqués que soient sa méthodologie et son classement, le Doing business est l'un des rapports les plus prestigieux du

monde économique. Pour les investisseurs, il constitue un baromètre auquel ils se

réfèrent en matière d'affaires, alors que pour les agences de notation, c'est une

véritable bible.

Les indicateurs et autres détails que les experts de la BM agrègent sont repris dans bien d'autres rapports

économiques, mais aussi de bailleurs de fonds et des notes souveraines.

Bref, un puissant argument de séduction auprès des

investisseurs pour les pays les mieux placés.

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Balisage La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 19

des convictions éthiques n’est plus un militant engagé. Il de-vient un délinquant, avec tout le poids de l’infamie attachée à une condamnation pénale.

Ces arrêts ont été rendus à l’en-contre de militants du mouve-ment Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) qui avaient ap-pelé à ne pas acheter de produits israéliens.

Cette pénalisation marque une rupture avec une ancienne tradi-tion militante d’action pacifique. Selon ses détracteurs celle-ci remet en cause plusieurs libertés qu’on croyait fondamentales.

Nées au XIXe siècle dans les pays anglo-saxons, les cam-pagnes citoyennes de boycott - c’est-à-dire le refus coordonné d’acheter des produits en signe de mécontentement contre la politique d’un gouvernement - étaient devenues courantes.

Au Maroc, en incitant à ne pas consommer trois marques, ces mouvements d’obédience parti-sane, particulièrement islamiste, s’efforcent de structurer dans une dimension collective les actes individuels de boycott, afin de sanctionner la principale cible concernée, Aziz Akhannouch, accusée d’avoir créée un blo-cage politique au lendemain des législatives de l’automne 2016 au prétexte de la participation de l’USFP squelettiquement repré-sentée. Le bras de fer Akhan-nouch/Benkirane s’étant ache-

vé sur le largage de ce dernier triomphalement élu, toutes les opportunités sont bonnes pour les partisans de prendre leur re-vanche. L’objectif étant de pous-ser l’adversaire politique à être, in fine, l’objet d’une éviction élec-torale. Les deux autres marques ont été subtilement choisies pour transmettre un message succes-sivement au patronat, à travers la présidente, pour lui signifier qu’il ne saurait les contourner si tant est vrai son attachement à ses intérêts. L’autre message est destiné à l’investisseur étranger, via la France, pour lui dire que les Islamistes du PJD sont les seuls interlocuteurs valables de l’échiquier politique.

Dans une société de libertés, comme la nôtre, nous assisterons inévitablement à l’évolution de ce type d’action pacifique qui faisait partie des outils dont les associa-

tions en France disposaient libre-ment pour créer un effet de mobi-lisation et exercer une pression.

En France, un État démocra-tique, avant que ne soient instau-rées des lois, aucun des mouve-ments pro-boycott qui respectent l’ordre public n’a été poursuivi pénalement.

Outre le fait qu’elle rompt avec une tradition établie d’ac-tion pacifique, la pénalisation actuelle ouvre, selon ses oppo-sants, la voie à une remise en cause de plusieurs actions en-treprises au nom de la liberté. Des conséquences en chaîne ont fini par modifier en profondeur l’action militante. Le «consom-mateur» voulant partager ses choix de consommation, à l’aune de ses convictions poli-tiques, devra, au nom de la loi, se censurer.

Sur la voie de la pénalisation, par notre pays, du boycott dis-criminatoire s’érigeraient des Maître Ziane et leurs plaidoiries sur la voie publique pour nous convaincre qu’une telle législa-tion affectera tout le dispositif

des libertés y compris la liberté d’association. Cette dernière en-tité pourrait être marginalisée ou même dissoute, au motif qu’elle serait discriminatoire. Elle affec-tera aussi, nous dirait-on, la liberté de réunion. Toutes les per-sonnes publiques, nous affirme-

rait-on, pourraient être conduites à refuser de prêter leurs salles à des associations appelant au boycott d’un produit ou d’une élection. Elle affecterait enfin la liberté de manifester, au prétexte qu’un appel au boycott y serait prononcé.

Maintenant, au Maroc, on n’a pas pris encore conscience que le temps économique est plus rapide que le temps politique. La majorité gouvernementale devrait s’empresser pour dépo-ser des projets de lois confor-tant les partenaires développés émetteurs de capitaux et d’inves-tisseurs. Ces derniers ont l’oeil rivé sur les mesures préventives adoptées par les pays d’accueil, comme le nôtre, afin d’assurer les entreprises étrangères contre les appels au boycott discrimi-natoires. Car ce précédent de Danone en terre marocaine ne restera pas sans conséquences.

Au Maroc, on n’a pas pris encore conscience que le temps économique est plus rapide

que le temps politique. La majorité gouvernementale devrait s'empresser pour déposer des projets de lois confortant les

partenaires développés émetteurs de capitaux et d’investisseurs.

Avec ce phénomène des appels aux boycotts discriminatoires

et la réaction massive des pays occidentaux qui ont légiféré pour

juguler l’ampleur qu’il prend dans la sphère économique

mondiale et la levée de boucliers qu’il provoque souvent auprès de certains investisseurs, le

Maroc est bien obligé de suivre l’exemple européen.

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Économie La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 20

Peu de gens se-raient en mesure

aujourd’hui d’affirmer avoir les bonnes réponses à la quantité de questions que ce mouvement atypique soulève. Nous aurons ici l’humilité réaliste de dire qu’on n’en sait pas plus que le commun des mortels mais avons néanmoins l’ambition de poser les bonnes questions et d’essayer de compléter le puzzle à partir des éléments en notre disposition.

0ETIT�RAPPEL�DES�FAITS

Le vendredi 20 avril 2018 un appel au boycott est lancé sur les réseaux sociaux, c’est-à-dire essentiellement des groupes Facebook. D’après Tel Quel, ces groupes sont Wavo, comptant 750.000 fans et Casa Bel Visa (700.000 fans). Ils seront suivis par d’autres.

L’appel vise trois marques de produits de grandes consomma-tion, deux alimentaire (Sidi Ali et le lait Centrale Danone) et une chaîne de stations service (Afri-quia). Le mot d’ordre est de ces-ser de consommer ses marques pendant un mois. Motif : contes-ter contre leur politique de prix élevés.

La campagne de boycott est menée sous deux hashtag es-sentiellement : #Khalih_Yrib et #Mouqatiâoune

,ES�POLITIQUES�R¶AGISSENT

La première réaction officielle au boycott fut celle du ministre des finances Mohamed Bous-said qui qualifie les boycotteurs de «M’dawikh» (fous). Son col-lègue au gouvernement et au parti RNI, Aziz Akhannouch, lui emboîte le pas pour affirmer que «les producteurs de lait sont dans le réel et qu’Internet ne pourra y changer».

La toute dernière réaction d’un officiel est celle de Moha-med Yatim, ministre PJD de l’Emploi. Ce dernier affirme «ne pas savoir qui est à l’origine du mouvement qu’il faut par ail-leurs considérer positivement comme étant un signe de vitalité

de la société et en entendre les revendications».

Avant Yatim, Abdelilah Ben-kirane, ancien premier ministre et chef du parti PJD, avait confié au journal Akhbar Al Yaoum «ne pas comprendre le boycott des produits alimentaires dont les prix n’ont pas augmenté» mais trouve justifiée une fronde anti-Afriquia car «le prix du car-burant a bien augmenté».

Pour fermer la parenthèse des réactions, difficile de ne pas citer celle d’un autre Benkirane. Il s’agit d’Adil Benkirane, direc-teur achat & amont laitier chez Centrale Danone. Ce dernier avait affirmé en marge du SIAM de Meknès que le mouvement de boycott est «une trahison pour la patrie».

0LUSIEURS�ZONES�D�OMBRES

Ce mouvement inédit dans l’histoire du pays a tout pour intriguer. Quel en est l’initia-teur ? Qui le dirige et à quelles fins ? Pourquoi cibler ces trois marques et ne pas boycotter les autres ? Pourquoi aujourd’hui et pas avant? Ce sont là les ques-tions les plus évidentes venant à l’esprit. D’autres peuvent égale-ment être d’actualité.

Qui se cache derrière le mou-vement de boycott ? Très tôt les doigts accusateurs montraient Abdelilah Benkirane. L’utili-sation par Boussaid du terme M’dawikh, que Benkirane avait lui-même utilité pour désigner les activistes digitaux de son parti, semblait confirmer cette thèse.

Mais, comme pour réfuter cette thèse, le ministre Yatim, réputé être proche de Benkirane, affirme lui ne pas connaître ni l’initiateur du mouvement ni celui qui le dirige. Il laisse tout de même la porte ouverte à l’im-plication possible d’activistes PJD en précisant que «ce type de mouvement est incontrôlable même pour un parti aussi rigou-reusement organisé que le PJD».

La piste Benkirane semble néanmoins s’appuyer sur des éléments assez factuels. Ayant tout perdu, le chef islamiste, vé-ritable bête politique, ne semble pas encore accepter sa mise en retraite prématurée. Il semble de plus puiser une forte légiti-mité dans une cote de popula-rité qui ne fait qu’augmenter et qui semble même gagner une certaine aura de martyre du système! Rappelons au pas-sage que la libéralisation des prix du carburant n’a jamais été osée avant Abdelilah Benkirane

et que c’est grâce à sa popula-rité que la grosse pilule FMI a pu passer sans trop de dégâts sociaux.

Benkirane a toutes les raisons d’en vouloir à Aziz Akhan-nouch, patron d’Afriquia. Car c’est à lui qu’il avait affaire lors des négociations de formation du gouvernement Benkirane 3 qui ne verra pas le jour. Il l’accu-sait alors de blocage.

Il a également des raisons d’en vouloir à Meriem Bensaleh, pa-tronne de Sidi Ali. Cette dernière constituait une sorte de rempart face à la montée islamiste dans le monde du business. On se rappelle encore le boycott de la CGEM en 2013 de la visite au Maroc du président turc Tayep Erdogan. Motif invoqué: la ren-contre avec les hommes d’af-faires a été organisée par l’asso-ciation Al Amal, proche du PJD, alors que la CGEM revendique le statut de représentant officiel et unique des hommes d’affaires marocains.

Avant cet épisode, la CGEM était également montée au cré-neau au lendemain d’une coupe de 15 milliards de dirhams déci-dée par le gouvernement Ben-kirane dans le budget consacré à la commande publique. Une manne dont a été privé le sec-

teur économique privé repré-senté par la CGEM.

Dans ce scénario d’apparence bien cohérent, Centrale Danone fait tâche. Car il s’agit là d’un groupe privé devenu totalement français après le retrait de Mada (ex-ONA, ex-SNI) du secteur agroalimentaire. Pourquoi Ben-kirane s’en prendrait-il à une telle entreprise ?

5N�MODE�OP¶RATOIRE�IN¶DIT

La piste Benkirane est d’au-tant plus compliquée à envi-sager que le mode opératoire du mouvement de boycott ne semble pas répondre totalement aux méthodes islamistes. Il s’agit en effet d’un mode mêlant au niveau du discours le prêche religieux à l’injure version « tcharmil » des ultras.

Cela va de ««mes sœurs et frères, Dieu a dit…» à «celui qui boit du Lben Centrale sa prière du vendredi ne sera pas accep-tée» en passant par «Ta sœur est une p… qui boit du lait des saoudis et tu n’es qu’un âayach (vendu)»», raconte un profes-sionnel de la com’ ayant été en contact avec des groupes de boycotteurs.

Côté méthodes, le mouvement semble décidé à rester virtuel et exclusivement actif via Face-book et Watsapp à travers des vidéos, des images commentées ou encore des enregistrements sonores.

1UELLES�AUTRES�PISTES��

Si l’on écarte la piste PJD, trois autres demeurent possibles :

1-Un choc entre concurrents dans une course à un leadership économique exclusif : les re-gards doivent se tourner dans ce cas vers les concurrents.

2-Un 20 Février économique qui ne dit pas son nom.

3-Un mouvement fourre-tout où des intérêts épars et divers semblent se retrouver !

C’est cette dernière piste qui semble la plus plausible. En ef-fet, on est en face d’un mouve-ment dont l’origine est non iden-

Boycott

1UI�A�OUVERT�LA�BOITE�DE�PANDORE�Cela fait plus de dix jours que le mouvement de boycott dure. Dix jours durant où il n’a pas cessé de surprendre, d’étonner, de faire réagir et, surtout, de soulever des questions,

beaucoup de questions. En face, peu d’éléments concrets de réponse.

•••

Économie La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 21

I ntervenant à la séance d’ouverture,

le président et directeur du forum, Mohamed Benais-sa, a rappelé que SM le Roi Mohammed VI a souligné à maintes reprises la nécessité d’encourager l’investisse-ment et d’être à l’écoute et au service des jeunes porteurs de projets qui constituent "une force positive" pour le déve-loppement du Maroc.

De son côté, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) Drâa-Tafilalet, Abdellatif El Ansari, a mis en exergue l’im-portance du forum qui consti-tue une plateforme permettant d’approfondir le débat sur des questions liées à la promotion de l’investissement dans le ter-ritoire.

M. El Ansari a, en outre, mis en évidence la pertinence du thème choisi pour le forum en ce sens qu’il vise à renforcer la coopération sud-sud, un objec-tif qui s’inscrit dans le cadre de la politique suivie par le Maroc "dans le sens de s’ouvrir de plus en plus sur l’Afrique sui-vant une logique de partena-riat win-win".

D’autres intervenants afri-cains ont salué le leadership du

Maroc et les choix stratégiques du Royaume en faveur du dé-veloppement du continent.

Ils ont également appelé à promouvoir davantage les partenariats entre les entrepre-neurs marocains et leurs ho-mologues africains dans divers domaines.

Initiée par l’Association Ma-roc jeune sous le thème "Le Ma-roc est un acteur crucial dans la coopération sud-sud vers un développement économique en Afrique", la rencontre a sur-tout pour objectifs d’échanger les expériences et d’examiner les possibilités d’ouverture sur les marchés entrepreneurial et

commercial africains.

Il s’agit également de mettre l’accent sur les orientations, les enjeux et les nouvelles innova-tions dans le domaine de l’en-trepreneuriat.

Parmi les participants au forum figurent notamment

l’ex ministre béninoise de la microfinance, Marie Laurence Sranon, la maire de la ville de Mandlazaki au Mozambique, Maria Helena Corriera, en plus d’entrepreneurs et d’experts dans le domaine de la coopé-ration sud-sud représentant le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Congo Brazaville.

Soutenir les jeunes porteurs de projets pour créer une dynamique économique à l’échelle régionale et nationale

,�APPEL�DE�/UARZAZATELes participants au 5è Forum marocain de l’entrepreneuriat ont appelé, jeudi 26 avril, à Ouarzazate à soutenir davantage les jeunes porteurs de projets dans la perspective de

créer une dynamique économique à l’échelle régionale et nationale.

tifiée mais que de plus en plus de parties affirment aujourd’hui soutenir voire même cherchent à récupérer.

En effet, très tôt le mouvement de boycott s’est vu offrir des sou-tiens assez précieux de la part de plusieurs artistes marocains influents : Latifa Raafat, Asmaa Lemnaouar, Dounia Batma et même Saad Lamjarred pour ne citer que ceux-là.

L’autre appui le plus visible du mouvement est la diaspora marocaine en Europe. Elle est l’auteure des vidéos les plus sai-sissantes en la matière avec des comparatifs de prix entre pro-duits européens et marocains laissant perplexes quand on sait que le pouvoir d’achat européen est 10 fois le pouvoir d’achat marocain.

Les appuis vont se succéder pour toucher même les agricul-teurs (dans le cas du lait). Ces derniers ont saisi l’occasion pour exprimer leur sentiment d’injustice face à la politique de prix à l’achat des firmes lai-tières : «ils nous achètent le litre de lait entier 3 dirhams pour le revendre à 7 après l’avoir vidé de tout son beurre», tel fut leur message essentiel.

Plus récemment, quelques associations de défense du consommateur ont rejoint le mouvement de boycott tout en y allant doucement.

Mais le soutien le plus pré-cieux au boycott provient de cette majorité silencieuse de marocains qui considère qu’elle a été «trahie par les politiques au profit des lobbies écono-miques». Elle trouve là le moyen

de « faire mal », elle qui n’a que « trop encaissé ». Une attitude revancharde et irrationnelle qui n’en a que faire des arguments logiques de type : «pourquoi telle marque et pas telle autre ?» ou «pourquoi s’attaquer à ces produits alors qu’il y a plus stratégiques tels que la santé et l’enseignement ?» ou encore le fait que «le boycott ne règle pas le vrai problème qui est celui de la mise en place d’une vraie éco-nomie de marché et de concur-rence pure parfaite».

1UELQUES�LEµONS�°�TIRER

1-Le mouvement de boycott a montré à quel point la société était devenue incontrôlable et à quel point les interfaces clas-siques (partis, associations, mé-dias, etc.) entre citoyens et insti-tutions n’opèrent plus.

2-Il a également montré que la maitrise du digital était une bataille perdue d’avance pour les marques. Celles-ci ont cru trouver la bonne fenêtre de tir à travers les posts sponsorisés et autres blogueurs et influen-ceurs aux milliers de suiveurs. La réalité montre aujourd’hui que rien ne peut faire infléchir une vague digitale alimentée par des ultras.

3-Les marques sont très mal préparées à la gestion de crises similaires. Entre le silence as-sourdissant d’Afriquia et Sidi Ali et la com’ spontanée de res-ponsables Centrale Danone, la bonne dose semble difficile à trouver.

4-Le peu de solidarité entre marques du même secteur d’où l’utilité discutable des fédéra-tions sectorielles.

/�VA T ON��

Aujourd’hui, à son 10ème jour, le mouvement de boycott semble bien en marche comme l’affirme cet autre article Tel Quel. S’il est vrai que les dégâts économiques ne seront pas de nature à déstabiliser des mas-todontes de la taille des entre-prises visées, le danger est que de le voir s’éterniser dans une logique de bras de fer insensée.

Le constat est qu’aujourd’hui le mouvement est en train d’échapper à ses initiateurs pour se transformer en une véritable cause de société.

Mais qui a ouvert la boite de pandore ?

In CONSONEWS.MA

•••

• Abdellatif El Ansari.

Économie La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 22

L ’offre du gou-vernement com-

prend une batterie de mesures importantes, dont une partie concerne l’augmentation des salaires des fonctionnaires dans les échelons de 1 à 5 de l’échelle 10, a déclaré le mi-nistre lors du point de presse à l’issue de la réunion hebdoma-daire du Conseil du gouverne-ment, notant que cette mesure, dont le coût s’élève à près de 4 MMDH, contribuera à amélio-rer le revenu de plus de 700.000 fonctionnaires, dont 120.000 au niveau des collectivités territo-riales.

L’autre mesure, a-t-il pour-suivi, porte sur l’augmentation des allocations familiales au profit de quelque 380.000 fonc-tionnaires, hormis les salariés des collectivités territoriales et des établissements publics, pour une enveloppe de près de 1 MMDH.

Le ministre a fait état d’autres

mesures relatives entre autre à la création d’une nouvelle catégo-rie pour les fonctionnaires clas-sés dans les échelles inférieures et l’application de l’indemnité de travail dans les zones éloi-gnées.

Par ailleurs, M. El Khlafi a indiqué que le dialogue social avec les syndicats se poursuit, exprimant le souhait du gouver-nement de parvenir à un accord qui serait un pas important sur la voie de l’amélioration du

revenu, du pouvoir d’achat et la lutte contre les disparités au niveau des revenus.

Dans ce cadre, il a indiqué que le gouvernement tient à la réussite du dialogue social et la

signature de l’accord tripartite et que cet accord ait un impact positif sur l’amélioration du revenu, de la capacité d’achat du citoyen et la lutte contre les disparités.

"Ce que nous voulons et ce à quoi nous aspirons est de réus-sir le dialogue social et de signer l’accord tripartite", a insisté le ministre, relevant que cela sera un pas gagnant à la fois pour la classe ouvrière et pour les fonc-tionnaires.

Évoquant les revendications des syndicats, le ministre a indi-qué que chaque revendication fait l’objet de discussions sur la table de négociation dans le cadre du dialogue social, rele-vant que chaque partie exprime sa position.

A cet effet, M. El Khalfi a rap-pelé que le gouvernement et les syndicats avaient convenu de mener le dialogue sociale en deux étapes et que les rencontres et le dialogue avec les syndicats demeurent ouverts.

Abdelkader Ama-ra a indiqué,

lors d’une séance publique à la Chambre des représentants consacrée à l’examen d’un rap-port sur le désenclavement du monde rural, que le programme de réduction des disparités sociales et territoriales prévoit encore près de 22 mille Km sup-plémentaires.

En ce qui concerne l’avance-ment du deuxième programme national des routes rurales, le ministre a fait savoir que les routes dont les appels d’offre ont été lancés s’élèvent à 15020 Km, soit 96,6 pc, les routes réali-sées à 13438 Km, soit 86,4 pc, et les routes ouvertes à la circula-tion 13400 Km, soit 86 pc.

Il a ajouté que le taux d’acces-

sibilité oscille les 79,4 pc, alors que la population bénéficiaire est estimée à 2,9 millions habi-tants, précisant que la contribu-tion des communes a atteint 1 milliard 600 mille Dh, soit 69 pc du coût global.

M. Amara a, par ailleurs, an-noncé le coup d’envoi pour la construction et l’aménagement de 560 Km, pour un montant de 559 millions Dh et le début de réalisation des travaux de la chaussée, en 2ème phase, des

routes déjà aménagées sur une longueur de 740 Km pour une enveloppe budgétaire de 464 millions Dh.

Le rapport élaboré par le groupe de travail thématique à

la Chambre des représentants relatif à la contribution du deu-xième programme national des routes rurales, dont les grandes lignes ont été présentées lors de cette séance, a appelé à la mise en place d’une stratégie natio-nale pour la réhabilitation des routes rurales, qui soit contrai-gnante pour toutes les parties, insistant sur la nécessité d’élabo-ration de toutes les études tech-niques avant la mise en place d’une première conception des projets routiers.

Le document a également proposé le soutien et la mise en place de toutes les conditions pour le succès de la stratégie du développement des zones rurales et montagneuses, fixées par le fonds du développement rural, tout en prévoyant un pro-gramme dédié au désenclave-ment des montagnes.

Dialogue social

,E�COÆT�DE�L�OFFRE�GOUVERNEMENTALE

Le taux d’accessibilité est passé en 20 ans de 34% à 80%

$¶SENCLAVEMENT�DU�MONDE�RURAL

Le coût de l’offre gouvernementale dans le cadre du dialogue social s’élève à près de 6 milliards de dirhams (MMDH), ce qui représente "un effort financier considérable", a indiqué, jeudi 26 avril à Rabat, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement

et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.

Le ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara, a affirmé, mardi 24 avril à Rabat, que de grands efforts ont été déployés pour le désenclavement

du monde rural, puisque le taux d’accessibilité est passé en 20 ans de 34 à 80%.

• Le coût de l’offre gouvernementale dans le cadre du dialogue social s’élève à près de 6 MMDH.

Économie La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 23

Une conférence inaugurale sur

les "FinTech en Côte d’Ivoire : Défis et perspectives", à laquelle ont pris part le ministre ivoirien de la communication, Bruno Nabagné Koné, et l’ambassa-deur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani, a marqué le coup d’envoi solennel de cet événement qui réunit, durant deux jours, des opérateurs éco-nomiques venus d’Afrique et d’ailleurs.

Dans une déclaration à la MAP, la directrice du CAD, Mouna Kadiri, a indiqué que cette mission multisectorielle, la 10ème du genre en deux ans d’existence du CAD, a jeté son dévolu sur la thématique des FinTech eu égard aux enjeux y afférant qui se dressent au-jourd’hui devant les entreprises et les économies du continent africain.

Aussi, a-t-elle ajouté, le Groupe Attijariwafa bank et son actionnaire de référence Al-Mada, l’un des plus impor-tants fonds d’investissements panafricains, "sont très engagés autour de la transformation di-gitale et des FinTech".

A l’aune des enjeux découlant et se rapportant aux FinTech, la mission du CAD et de la SIB se propose d’accompagner les préoccupations des entreprises tout en essayant de décortiquer tous les aspects inhérents aux technologies financières et à leur déploiement.

Sur le choix de la Côte d’Ivoire pour abriter cet événement, Mme Kadiri a précisé que ce pays "fait office aujourd’hui de Benchmark dans nombre de sujets liés au +mobile banking+ et à toutes les transformations digitales".

Elle a, par ailleurs, fait obser-ver que cette mission se tient en présence d’importantes déléga-tions provenant du Maroc, du Gabon, de Mauritanie, de Tuni-sie, du Cameroun, du Sénégal, entre autres. Ce qui démontre, selon la directrice du CAD, tout l’intérêt attaché à ce sujet par les entreprises et les différents acteurs africains.

Sur les enjeux et perspectives des FinTech, Mme Kadiri a affirmé qu’ils diffèrent en fonc-tion des régions, expliquant que "si dans certains pays dévelop-pés, on parle de destruction de l’emploi, dans d’autre zones, comme en Afrique, ces techno-logies sont perçues comme des opportunités extraordinaires et des leviers de croissances pour les TPE et les PME, surtout pour les moderniser et basculer celles qui opèrent dans l’informel vers le formel et surtout à moindre coût".

Un avis que partage le direc-teur général de la SIB, Daouda Coulibaly, qui a relevé, lors de la Conférence inaugurale, qu’en Afrique, les FinTech offrent des opportunités de taille pour le développement des services bancaires et financiers, dans un monde de plus en plus dématé-rialisé.

Selon différentes sources, a-t-il dit, entre 47 et 69 milliards USD ont été investis dans les FinTech entre 2015 et 2016, contre 13 mil-liards USD seulement engagés en 2014, "ce qui renseigne sur l’importance de plus en plus croissante de la technologie fi-nancière".

Pour le DG de la SIB, ces chiffres donnent plutôt raison aux réflexions prédisant que les FinTech vont révolutionner les

services bancaires et financiers, de la même façon "qu’Internet a modifié les industries de la presse et de la musique".

D’après lui, il est improbable que les institutions tradition-nelles disparaissent totalement du paysage, "mais nous savons qu’à partir d’un certain seuil, l’évolution peut être fulgurante, c’est pourquoi la SIB prend toute la mesure de la situation et se met résolument en position d’anticipation.

5N�SECTEUR�BANCAIRE�DYNAMIQUE

Dans ce sens, M. Coulibaly a souligné que la SIB a mis au point un plan d’investissements ambitieux priorisant le recours aux technologies financières, grâce auquel elle est aujourd’hui "leader sur le marché ivoirien en termes de nombre d’agences, de dépôts et de soutien aux projets de l’Etat, aux entreprises et aux particuliers".

Ces réalisations, a-t-il rappelé, ont valu à la SIB le prix du meil-leur Etablissement du Secteur Financier de Côte d’Ivoire 2017 ainsi que la tête du classement des Spécialistes en Valeur du Trésor de l’UEMOA pour la Côte d’Ivoire.

M. Coulibaly a ensuite passé

en revue quelques innova-tions digitales conçues par la SIB, à l’image de la plateforme "Sibnet", la première en Côte d’Ivoire à permettre une ges-tion des paiements et des tran-sactions de manière totalement autonome, avec les exigences de sécurité requises.

La SIB a également lancé le produit "Bourse Connect", pion-nier et unique en Côte d’Ivoire. Il s’agit, selon lui, d’une offre de bourse en ligne intégrée et sécurisée qui permet aux clients d’accéder de manière autonome à tous les outils indispensables à la gestion de leurs portefeuilles.

De son côté, le ministre ivoi-rien de la communication et de l’économie numérique a relevé que les Etats africains ont au-jourd’hui besoin d’un secteur bancaire "dynamique, inclusif et abordable", estimant que ce besoin est réalisable "quand la banque rencontre le numérique".

Selon lui, la convergence entre finances et technologies est à même de profiter aux taux de bancarisation "très faibles de nos populations". Ces taux, a repris le ministre, pourraient croitre considérablement lors des pro-chaines années, si des solutions innovantes sont développées, "d’où l’importance des FinTech".

De l’avis du ministre ivoirien,

le défi d’une inclusion financière forte sera difficilement relevé avec les méthodes actuelles d’où la solution d’aller "vite et bien" vers des solutions alternatives, en particulier celles qui s’ap-puient sur les technologies nu-mériques.

Qui plus est, a-t-il enchainé, le numérique pourra également récupérer les flux financiers, avec tout ce qui en découle en termes de croissance, générés par le secteur informel et pou-voir ainsi libérer tout le poten-tiel économique des Etats afri-cains.

C’est dire, selon l’officiel ivoi-rien, que le numérique est d’au-tant plus important qu’il va de pair avec le souhait des Etats et des institutions financière de "réduire la circulation de la monnaie fiduciaire au profit de la monnaie électronique".

Dans ce sens, a-t-il insisté, le secteur financier et bancaire est invité à comprendre les par-cours et les spécificités du sec-teur informel afin de lui appor-ter des solutions adaptées en ayant recours aux FinTech et en associant surtout les startups locales.

Au programme de cette ren-contre, la 2ème de l’année après la Mauritanie, figurent "des ren-dez-vous d’affaires B to B (tous secteurs) ainsi que B to G en vue de concrétiser nombre de par-tenariats, en plus de l’accès au dispositif des banques de pro-jets d’investissement de la Côte d’Ivoire".

Les missions initiées par le CAD ont fédéré plus de 1.500 entreprises de 15 pays du conti-nent et permis plus d’un millier de rendez-vous d’affaires. Des visites de chantiers ont été éga-lement effectuées aux projets de développement les plus emblé-matiques de ces pays.

Le CAD, organisateur du Fo-rum International Afrique Déve-loppement, est une plateforme fédérant les communautés éco-nomiques engagées en Afrique en vue de poursuivre la dyna-mique de mise en relation et d’identification d’opportunités d’investissements et de partage d’expériences.

Attijariwafa bank

,ES��&IN4ECH��°�!BIDJANLes travaux d’une mission multisectorielle autour des FinTech (technologie financière), se sont ouverts, jeudi 26 avril à Abidjan, à l’initiative du Club Afrique Développement (CAD) et de la Société Ivoirienne de Banque (SIB),

filiales du groupe Attijariwafa bank.

• Le CAD et la SIB réunissent des opérateurs économiques africains autour des "FinTech" à Abidjan.

Économie La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 24

Lancée par l’Office national de sécuri-

té sanitaire des produits alimen-taires (ONSSA), avec l’appui du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Déve-loppement rural et des Eaux et Forêts, en collaboration avec les autorités locales et la préfec-ture de Skhirate-Temara, cette opération vise à encourager les engraisseurs à enregistrer leurs exploitations auprès des ser-vices vétérinaires de la Direction régionale de l’ONSSA de Rabat-Salé-Kénitra.

Dans ce sens, une campagne de communication a été initiée dans le but d’inciter les éleveurs engraisseurs à contacter les ser-vices vétérinaires de l’ONSSA pour s’enregistrer, afin de leur permettre de vendre leur chep-tel lors de la période de Aïd al Adha.

Au cours de cette opération, qui permettra à l’ONSSA de dis-poser d’une base de données des éleveurs engraisseurs des ovins et caprins destinés à l’abattage à cette occasion, les éleveurs enre-gistrés bénéficieront gratuite-ment de l’identification de leurs ovins et caprins par "une boucle spéciale Aïd Al Adha".

Le directeur régional à l’ONS-SA, El Horr Youssef, a confié à la MAP que pour inciter un maxi-mum d’éleveurs à enregistrer leurs ovins et caprins et faciliter leur identification et traçabilité, cette campagne de sensibilisa-tion a été lancée dans toutes les préfectures et provinces de la ré-gion Rabat-Salé-Kénitra en pre-

mier lieu, soulignant qu’elle va être étendue ensuite au niveau national, dans toutes les régions du Royaume.

Pour sa part, le président de la Fédération marocaine des droits du consommateur, El Khar-rati Bouazza, a mis l’accent sur l’importance d’identification et

de traçabilité des ovins, vu que cette opération constitue "une pièce maitresse" dans la pro-tection du consommateur, pré-cisant qu’en cas d’absence de cette traçabilité, la maitrise de la santé du cheptel s’avère impos-sible. L’ONSSA est un établis-sement public, sous tutelle du ministère de l’Agriculture, de la

Pêche maritime, du Développe-ment rural et des Eaux et Forêts, créé par la loi n° 25-08 et doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il exerce pour le compte de l’Etat les attri-butions relatives à la protection de la santé du consommateur et à la préservation de la santé des animaux et des végétaux.

Le cheptel de l’Aïd

%NGRAISSEMENT�CONTRÁL¶Le coup d’envoi de l’opération d’enregistrement des unités d’engraissement des ovins et caprins destinés à l’abattage, à l’occasion de Aid Al Adha, a été donné, mercredi au niveau de la commune rurale de Sidi Yahia des Zaers, par

le gouverneur de la préfecture de Skhirate-Temara, Youness El Kassimi.

• Facilité d’identification et de traçabilité.

Au terme de cette assemblée, qui

a réuni plus de 400 profes-sionnels de toutes les régions du Royaume, les participants ont élu le directeur général du Groupe Rahal, Sidi Moham-med Rahal Essoulami (candidat unique), président de la FMT.

S’exprimant à cette occasion, M. Essoulami a indiqué que la création de ce nouveau cadre a pour objectif principal de fédé-rer toutes les forces du secteur en vue d’en faire un créneau de développement à l’échelle natio-

nale et internationale.

Pour M. Essoulami, la FMT est un nouveau jalon dans l’orga-nisation de ce secteur auquel a fortement contribué le Groupe Rahal fondé en 1946 et qui a pu consolider une expérience et une maitrise dans les métiers de bouche en développant un ensemble de projets intégrés lui ayant permis de se position-ner comme un opérateur leader incontesté dans son domaine et d’acquérir une renommée inter-nationale.

Il a rappelé que depuis l’année 2002, la stratégie du Groupe Ra-

hal a envisagé la diversification dans de nouveaux métiers en bénéficiant des synergies après une consolidation de l’activité de base par une intégration ver-ticale en amont des différents métiers relatifs à la restauration et au traiteur.

Le Groupe compte aujourd’hui à son actif plus de 20 entités réparties sur 8 pôles d’activités stratégiques et qui emploie plus de 5500 collaborateurs dans plus de 10 métiers, a-t-il dit.

Ce secteur, rappelle M. Essou-lami, emploie plus de 80.000 personnes en temps normal et

environ 200.000 en haute saison, indiquant que la mise en place de cette fédération permettra d’accorder un intérêt particulier à la formation au profit de tous les employés, de renforcer le vo-let social via notamment la cou-verture médicale au profit des collaborateurs et de lutter contre les intrus qui portent atteinte à l’image de ce secteur.

La fédération veillera égale-ment à la défense des intérêts de ses membres et à la mise en place de projets socioculturels pour contribuer au dévelop-pement de l’économie et de la société marocaines.

Pour sa part, Leila Benjelloun du Groupe "Amende et miel", également membre du comité d’organisation de l’assemblée constitutive de la FMT, a estimé que cette nouvelle structure per-mettra de consolider les rangs des traiteurs ajoutant que le choix de M. Essoulami à la tête de cette entité en fera un cadre fort au service de ce secteur.

Pour sa part, Youssef Elouardi du groupe "Elouardi traiteur" a jugé judicieux la mise en place de cette fédération pour pouvoir réglementer le secteur, protéger les employés et faire face aux intrus.

Profession de traiteur

.AISSANCE�D�UNE�F¶D¶RATION�MAROCAINEL’assemblée constitutive de la Fédération marocaine des traiteurs (FMT), qui vise à régle-

menter la profession de traiteur, a eu lieu, mardi 1er mai, à Casablanca.

L’événement La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 25

Avec un aménage-ment simple et

sobre, le stand de la Palestine at-tise la curiosité, attire les regards et force à la visite.

Mystérieux et intriguant, ce stand connaît une importante affluence même s’il n’offre pra-tiquement rien à voir aux visi-teurs du Salon qui sont géné-ralement plus intéressés par la découverte et la dégustation des produits peu familiers que met en avant ce salon que par autre chose.

Le décor: une table en verre, deux chaises en plastique et un imposant poster qui met en relief la mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher (Al-Qods) dans toute leur splendeur. Le tout est agrémenté par trois plants d’oli-viers, symboles de la paix, de la résistance et de la quête à la liberté.

Planté au cœur du Pôle inter-

national du SIAM, le stand de la Palestine vole les regards et ne laisse pas indifférent les visi-teurs marocains et étrangers.

Surpris par sa présence, nombre d’entre eux ne peuvent passer leur chemin sans s’y s’ar-rêter pour poser des questions à ses responsables au sujet de la Palestine et de sa cause chère à tous les Marocains. Les plus ti-mides d’entre eux, se contentent de jeter des regards éphémères à l’endroit, alors que d’autres se plantent devant pour prendre des photos ou des selfies, une fa-çon de marquer leur amour à la Palestine et à Al-Aqsa, première Qibla des musulmans.

C’est également une manière de témoigner de leur solidarité envers le peuple palestinien qui souffre cela fait plus de 50 ans des affres de l’occupation israé-lienne.

La participation palestinienne est avant tout un fort acte de présence qui rappelle que l’Etat

de Palestine existe et qu’il est un fait et une réalité que nul ne peut changer, a indiqué un visi-teur du SIAM dans une déclara-tion à la MAP.

De par sa asymbolie et ses significations, la présence pales-tinienne à une manifestation de cette envergure est une chose très positive et constitue une va-

leur ajoutée indéniable pour la cause palestinienne, a-t-il ajouté.

Un autre visiteur trouve qu’il est important pour les Palesti-niens d’être toujours présents et représentés dans de tels événe-ments internationaux. La Pales-tine doit saisir l’opportunité que représentent les manifestations de l’ampleur du SIAM pour mar-

quer sa présence, a-t-il souligné.

La participation palestinienne est également perçue par les vi-siteurs du Salon comme un défi et un désaveux à tous ceux qui souhaitent que la cause pales-tinienne perde la visibilité et le rayonnement dont elle jouit pour tomber petit à petit dans l’oubli.

"Notre amour pour la Pales-tine et Al-Qods coule dans nos veines. Nous sommes solidaires avec nos frères palestiniens et avec les martyrs qui ont sacri-fié leurs vies pour que la Pales-tine reste toujours debout", ont affirmé d’autres visiteurs, qui insistent sur le fait que la ville Sainte d’Al-Qods est une terre arabe et qu’elle le restera pour toujours.

"Al Qods est la capitale éter-nelle de la Palestine. Ce pays nous est très cher et sa cause est centrale est sacrée pour tous les pays arabo-musulmans", ont-ils fait savoir.

Signée en marge du 13è Salon interna-

tional de l’agriculture au Ma-roc (SIAM), cette convention constitue le cadre de référence des interventions conjointes de l’ANDZOA, de l’ONCA et de la FIFARGANE pour l’accompa-gnement de la filière de l’Argane en matière de formation, de sen-sibilisation et toute action de conseil agricole. Elle fixe égale-ment le cadre de mise en œuvre et de suivi de ces interventions qui s’articulent autour de deux axes, le premier portant sur l’ac-compagnement, l’encadrement et le conseil des profession-nels de cette filière en termes de techniques de production, d’organisation professionnelle, de commercialisation et de ges-tion à travers l’élaboration et la

mise en œuvre de programmes de sensibilisation et de forma-tion spécifiques aux besoins des producteurs pour un dévelop-pement durable.

Il s’agit aussi du transfert des acquis de la recherche et des nouvelles technologies en vue d’améliorer la productivité de la filière de l’Argane et les revenus des agriculteurs, la conception et l’exécution de campagnes de communication et de sensibili-sation ainsi que les actions d’ac-compagnement et la réalisation de tout programme jugé d’inté-rêt pour le développement de l’agriculture dans les zones de l’arganier.

Quant au second axe, il traite de l’accompagnement des professionnels de la filière de l’Argane pour bénéficier

des aides et incitations agri-coles et dans la conception et la réalisation de projets de développement agricoles des zones de l’arganier.

La 13ème édition du SIAM (24-29 avril) connait la participa-tion de 1.400 exposants en pro-venance de 70 pays. Cette mani-festation de grande envergure a choisi cette année la thématique de "La logistique et les marchés agricoles", un sujet qui est au cœur des enjeux de l’agriculture durable et résiliente.

Cette thématique illustre la di-mension internationale du SIAM et l’évolution de la stratégie du Plan Maroc Vert aujourd’hui axée sur la commercialisation de la production agricole et les débouchés tant nationaux qu’in-ternationaux.

SIAM 2018 :

5NE�PARTICIPATION�PALESTINIENNE�TR·S�REMARQU¶E�

Filière de l’Argane

5NE�CONVENTION�POUR�L�ACCOMPAGNEMENT�

"Simple et beau", est une règle d’or dans le monde de la publicité et du design. Ce principe signifie qu’il n’est point nécessaire de faire compliqué quant l’objectif peut être atteint par des choses très simples. C’est le pari qu’ont réussi les organisateurs de la participation de

la Palestine au Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM 2018).

Un convention cadre visant l’accompagnement et le développement de la filière de l’Argane a été signée, samedi 28 avril à Meknès, entre l’Office national du conseil agricole (ONCA), l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), et

la Fédération interprofessionnelle de la filière de l’argane (FIFARGANE).

L’événement La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 26

Composée de prési-dents des régions

de plus de dix pays d’Afrique, dont le Sénégal, la côte d’ivoire, le Burkina Faso, l’Afrique du Sud, le Bénin, le Togo, et du Pacifique (Iles Salomon), cette délégation qui est venue s’infor-mer de l’expérience marocaine en matière de décentralisation et de coaching territoriale, à l’invi-tation de la région de l’Oriental, a sillonné les différents pôles du SIAM lors d’une visite guidée par le commissaire du salon, Jawad Chami. A cette occasion, le président du Conseil dépar-temental de Kaolack au Séné-gal, Baba Ndiaye, a relevé dans une déclaration à la presse, que l’Afrique dispose d’énormes po-tentialités agricoles qui ont été souvent exploitées par d’autres pays de l’Occident.

"Avec la promotion de ces potentialités, nous sommes sûrs que les pays africains réus-siront leur émergence", a-t-il

poursuivi, estimant que lorsque cette émergence sera territoriale, "nous serons effectivement des pays développés".

Soulignant l’importance de leur présence au SIAM, eu égard au rôle majeur que joue le Maroc dans la promotion de l’agricul-ture, M. Ndiaye a indiqué que "SM le Roi Mohammed VI a une

vision extrêmement claire de la coopération sud-sud", laquelle vise à appuyer les pays africains afin qu’ils puissent développer leur continent par eux-mêmes.

Cette vision, a-t-il expliqué, est partagée par les différents chefs d’Etat africains, ajoutant que c’est pour cette raison que les différentes régions africaines

sont aujourd’hui présentes au Maroc.

De son côté, le président des maires de Centrafrique maire de la ville de Bangui, Emile Gros Raymond Nakombo, a souligné que le Maroc est devenu une plaque tournante pour toute l’Afrique sur plusieurs plans, économique, culturel et artis-

tique en particulier.

Le SIAM "nous inspire", a-t-il dit, relevant que le Maroc est un exemple à suivre par tous les pays africains pour qu’ils puissent prendre en main leur développement. "Ce n’est pas un rêve, le Maroc est là pour nous conduire vers cette expansion économique, culturelle, et so-ciale", a fait valoir M. Nakombo.

La 13ème édition du SIAM (24-29 avril) connait la participa-tion de 1.400 exposants en pro-venance de 70 pays. Cette mani-festation de grande envergure a choisi cette année la thématique de "La logistique et les marchés agricoles", un sujet qui est au cœur des enjeux de l’agriculture durable et résiliente. Cette thé-matique illustre la dimension internationale du SIAM et l’évo-lution de la stratégie du Plan Maroc Vert aujourd’hui axée sur la commercialisation de la pro-duction agricole et les débou-chés tant nationaux qu’interna-tionaux.

La première chose qui attire le regard

des visiteurs à l’entrée du "Pôle Nature et Vie" est un groupe de jeunes étudiantes de l’Ecole Hassania des travaux publics en train d’expliquer aux visiteurs le contenu de boites jaunes expo-sées dans leur stand.

En écoutant leurs explications, le visiteur comprend que les petites boites contiennent des compotes de pommes à faible valeur calorique, idéales pour les nourrissons, les personnes qui suivent un régime amincis-sant et les diabétiques.

Mais ce que le visiteur ne sai-sit toujours pas, c’est comment des étudiantes d’une presti-gieuse école d’ingénierie, ayant choisi les travaux publics pour

spécialité, se retrouvent-elles dans un salon d’agriculture sans aucun rapport avec leur études en train de vendre des compotes de pommes !

Dans une déclaration, la prési-dente de la branche de l’associa-tion Enactus au sein de l’Ecole Hassania à Casablanca, Fatima Zehra Aghrarouch, a indiqué qu’elle participait cette année au SIAM pour exposer les projets de son association estudiantine dont le réseau s’étend à 36 pays, et ce en vue de promouvoir l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes.

Concernant les boites de com-potes de pommes qui suscitent la curiosité des visiteurs, la jeune étudiante a expliqué que l’idée de la "ComPom" leur est venue lorsque son association a visité le village de M’semrir (province de Tinghir) où les

membres de l’association ont pu constater que 40% de la récolte de pommes dans la région était gaspillée, alors que le manque d’employabilité était particuliè-rement flagrant chez les femmes du village.

C’est ainsi que l’association a eu l’idée de lancer un projet pour aider les femmes de la région à assurer un revenu mensuel tout en mettant fin au gaspillage de la récolte de pommes.

La jeune Aghrarouch a fait observer que ce sont les femmes elles-mêmes qui se chargent de préparer et de commercialiser ce produit, notant qu’il s’agit d’une compote bio sans aucun produit conservateur.

Tous le bénéfices générés par cette activité, que ce soit auprès des épiceries locales ou lors

des grands salons comme le SIAM, reviennent directement au femmes de M’semrir, tandis qu’Enactus se charge de la com-mercialisation et de la promo-tion du produit.

L’esprit de créativité et d’initia-tive de ces étudiantes ne connait aucune limite et émane d’une sincère volonté à aider autrui, a fait remarquer Fatima zahra, soulignant l’importance du rôle positif que jouent les membre d’Enactus dans la société.

Cette association, a-t-elle poursuivi, ne se contente pas du projet "ComPom", mais se penche sur d’autres initiatives visant à améliorer le niveau de vie de la population rurale.

Parmi ces projets, figurent ce-lui de "Mistomar", une chambre froide écologique qui n’a pas

besoin d’un apport énergétique externe et qui permet le stoc-kage et le conditionnement des produits agricoles, précise la présidente d’Enactus Ehtp.

"Nous avons également un autre projet, en l’occurrence "Dif’aa" (chaleur en arabe), qui est un dispositif de chauffage en argile, économique et écolo-gique, a-t-elle ajouté.

Toutes ces initiatives attirent l’attention des visiteurs de ce stand qui viennent découvrir les réalisations de ces jeunes étu-diants qui, malgré un emploi du temps chargé au niveau de leurs études, ont réussi à contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population rurale en mettant en valeur certains pro-duits agricoles marocains.

Younes Kraifa

SIAM 2018

,ES�!FRICAINS�EN�FORCE

Une initiative estudiantine pour promouvoir les produits du terroir

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Une délégation africaine d’une cinquantaine de responsables a effectué, samedi 28 avril à Meknès, une visite au Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM).

Le Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) constitue une opportunité pour s’informer des efforts soutenus que déploie le gouvernement en faveur du développement de l’agriculture nationale, mais se veut aussi une occasion propice pour s’informer des initiatives parallèles et non-officielles qui tendent vers le même

but, à l’instar de l’initiative de jeunes "ComPom".

• Une délégation de représentants des régions africaines en visite au SIAM 2018.

L’événement La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 27

S ignées en marge du 13è Salon interna-

tional de l’agriculture au Ma-roc (SIAM), ces conventions permettront aux agriculteurs de bénéficier d’un produit qui répond à leurs attentes.

A cette occasion, le Président directeur général de Cosumar, Mohamed Fikrat, a souligné l’importance de ce chantier qui a, selon lui, nécessité des mois pour préparer une offre adaptée aux agriculteurs agré-gés producteurs des plantes sucrières.

"Nous continuons à consoli-der nos opérations en interne en tant qu’acteur responsable et social, nous mettons dans le centre de nos préoccupations l’Homme, à commencer par les agriculteurs partenaires", a-t-il dit.

Il a par ailleurs, mis l’accent sur la digitalisation de l’amont agricole, citant comme exemple la région de Tadla où chaque agriculteur dispose d’une carte électronique qui lui permet de gérer toutes les opérations, depuis le service des intrants jusqu’à la mise à

disposition de la récolte pour l’usine.

"Nous comptons généraliser cette expérience. La prochaine région serait le Gharb et puis les trois autres régions où nous évoluons pour la plante sucrière", a-t-il ajouté.

Le programme d’agrégation

"Fellah Bladi" concerne plus de 20.000 exploitants dans la région de Doukkala dont 5.000 dès 2019, a fait savoir à cette occasion le PDG de Cen-trale Danone, Didier Lam-blin, notant qu’il s’agit là d’un exemple de partenariat Public-Privé qui modélise le concept d’agrégation et lui donne toute sa puissance tel que le prévoit le Plan Maroc Vert (PMV).

A terme, le projet aura des impacts économiques, sociaux et écologiques significatifs sur les exploitations, la région de Doukkala et le Maroc, a ajouté M. Lamblin, précisant que sur sept ans, la productivité lai-tière devrait progresser de 70% dans la région, la marge des éleveurs devrait être multipliée par 2 à 3, outre la formation de 4.000 femmes et la création de 800 emplois.

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, de la pêche mari-time, du développement rural des eaux et forêts, Aziz Akhan-nouch, a mis en avant l’impor-tance de ce projet qui va bénéfi-cier à quelque 20.000 éleveurs, soulignant que l’agrégation est fondamentale pour que les pe-tits exploitants puissent amé-liorer leur rendement et leur productivité.

L’Etat ne peut qu’encourager et soutenir un tel projet qui in-téresse une filière (laitière) très importante pour l’économie

marocaine et qui contribue à la création de sept milliards de dirhams de richesse au Maroc, soit plus de 6% du PIB agri-cole, a assuré le ministre. L’en-semble du chiffre d’affaires de cette activité avoisine les 10 milliards de dirhams, a-t-il fait observer, relevant qu’au niveau social, cette activité emploie plus de 470.000 personnes dans plus 400.000 exploitations.

Pour sa part, Bernard Gi-raud, président et cofondateur de Livelihoods Venture, un fonds d’investissement inter-national expert dans le finan-cement et l’accompagnement de projets agricoles, a expliqué que ce projet combine d’une part l’investissement dans les équipements, qu’il s’agisse de l’irrigation, des bâtiments d’élevage ...etc, mais égale-

ment (...) "le soft", c’est-à-dire la formation des producteurs, notant qu’un "gros volume" de formation, d’accompagnement technique et dans la gestion est prévu dans le cadre de ce pro-gramme.

M. Giraud a en outre fait remarquer que ce projet "est dessiné pour s’adapter aux besoins des différentes exploi-tations", à savoir les fermes à gros potentiel laitier, celles qui continueront à produire du lait en plus de la production végétale, et enfin les petites exploitations qui trouvent des difficultés à devenir des ex-ploitations laitières exclusives. L’ambition du programme "Fellah Bladi" est de construire un modèle agricole compétitif, solidaire, durable et innovant. Le budget total du programme

"Fellah Bladi" est de 880 mil-lions de dirhams. Centrale Da-none et Livelihoods proposent de démarrer la première phase (2019-2020) avec 5.000 éleveurs à hauteur de 240 millions de dirhams avec un contribution directe de 50 millions de di-rhams de Centrale Danone et Livelihoods.

Le programme "Fellah Bladi" s’appuie sur le succès du pro-jet-pilote “Hlib Bladi”. Lancé par Centrale Danone en 2014 et présenté au SIAM 2016, ce pro-gramme “Hlib Bladi” a permis d’apporter des solutions du-rables et compétitives à 1.600 éleveurs de la Chaouia avec une augmentation de la pro-duction de 20%, grâce à l’amé-lioration de la qualité ainsi qu’une baisse de 9% des coûts d’achat de matières premières.

D’ailleurs, cette rencontre a été marquée par la remise des prix d’excellence destinés aux fer-miers, éleveurs, coopératives et centres de collecte impliqués dans le cadre du projet Hlib Bladi. Le lancement du pro-gramme “Fellah Bladi” bénéfi-cie de l’appui de l’Agence pour le Développement Agricole (ADA) qui, dans le cadre de ses missions, promeut les projets d’agrégation et l’investisse-ment dans le secteur agricole.

Avec 400.000 exploitants représentant 12% des agricul-teurs, la filière laitière joue un rôle socio-économique de premier plan dans le monde agricole. Depuis 2008, la filière laitière enregistre de nombreux succès. La produc-tion a doublé en passant de 1.25 à 2.5 milliards de litres. Près de 96% de la demande est couverte par la produc-tion locale. Cependant, les agriculteurs restent exposés à des risques récurrents qui menacent la pérennité de leur activité. Pour faire face aux risques qui pèsent sur la filière laitière, l’agrégation et les mécanismes de soutien (Pillier II) du Plan Maroc Vert sont des réponses adéquates.

L’agrégation permet en effet de structurer et de rendre la filière plus compétitive, de réduire l’incertitude pour les agrégés via une relation trans-parente avec l’agrégateur, de professionnaliser les exploi-tants par l’assistance technique et de mettre à niveau les équi-pements.

Agriculteurs agrégés producteurs des plantes sucrières

"IEN�PR¶PARER�UNE�RETRAITE

Premier programme d’agrégation de la filière laitière au Maroc

,ANCEMENT�DU�PROJET��&ELLAH�"LADI�

Des conventions relatives à la mise en œuvre du projet de la retraite des agriculteurs agrégés producteurs des plantes sucrières ont été signées, mercredi à Meknès, par la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (FIMASUCRE) et la Caisse interpro-

fessionnelle marocaine de retraite (CIMR).

Le Groupe Centrale Danone a lancé, mercredi 25 avril à Meknès, dans le cadre du 13ème Salon In-ternational de l’Agriculture au Maroc (SIAM), le projet "Fellah Bladi", premier programme d’agré-gation au service du développement et de la durabilité des petites exploitations laitières au Maroc.

• Bernard Giraud, président et cofondateur de Livelihoods Venture.

Culture La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 28

L’exposition donne à voir une cin-

quantaine de clichés inédits de ce capteur d’images talentueux, tous retracent des moments forts de la diplomatie mondiale en 15 ans d’activités à l’aéroport genevois.

Elle plonge le public dans le monde feutré du protocole dans la cité helvétique, siège euro-péen de l’ONU, immortalisant en particulier l’accueil des chefs d’Etat et de hautes personnalités à leur descente d’avion et sur-tout l’ambiance qui entoure de tels évènements.

"Je ne trouve pas de mots pour dire combien je suis heureux d’avoir enfin mené à bien ce tra-vail centré sur des pages vivantes de la politique internationale", a confié le photographe lors du vernissage qui a eu lieu jeudi.

Au-delà des aspects proto-colaires, l’exposition met en lumière bien davantage que des poignées de main ou un cérémo-nial accompagné de sourires en guise de bienvenue.

"Les clichés de Zouhri sai-sissent l’instant délicat où l’hu-meur d’une journée se dessine de telle manière que, si l’accueil est réussi, la qualité de l’action diplomatique peut s’en trou-ver positivement influencée", a estimé le président du Conseil d’Etat de Genève, François Longchamp qui s’exprimait de-vant l’assistance.

"Il y a derrière les images,

a-t-il relevé, bien d’autres éléments à montrer, des sen-timents à dévoiler, des enga-gements à souligner. Et Mo-hamed Zouhri le fait avec un immense talent".

Ce sont là autant d’œuvres mémorables auxquelles il a consacré beaucoup de temps pour offrir une exposition qui en elle-même lui offre hommage. "Mais c’est à nous de lui rendre hommage, de lui dire à quel point il a servi la paix et la diplo-matie, deux dimensions qui font la singularité de Genève", a fait observer M. Longchamp.

La cité de Calvin, où l’aéro-port est l’un des rares au monde à disposer d’un Service de pro-tocole, reçoit chaque année plus de 4.500 hautes personnalités internationales, dont la moitié occupent un rang ministériel ou certaines sont des membres de familles royales.

Depuis quinze ans, cet ancien photographe de l’Union interna-tionale des télécommunications se fond en marge de ces accueils officiels en connaisseur des "règles du jeu". Il a eu en effet l’opportunité de se rapprocher et d’immortaliser les arrivées et

départs des grands de ce monde à Genève à l’occasion de confé-rences internationales, sommets ou négociations.

La collection de ses clichés exposés jusqu’au 21 mai met en valeur entre autres l’arrivée de nombre de leaders, dont le pré-sident chinois Xi Jinping en jan-vier dernier, le Premier ministre russe Vladimir Poutine en 2011 ou la chancelière allemande An-gela Merkel une année plus tôt.

On y trouve des images mon-trant par exemple l’arrière-cour des réunions du G8 sous forte

surveillance ou encore l’arrivée en 2009 en hélicoptère du Président français Nicolas Sarkozy escorté par un dispositif de sécurité.

Des évènements de portée mondiale et des circonstances diverses, mais avec comme dénominateur commun une qualité d’image due au fait que Mohammed Zouhri pouvait approcher son objectif partout : "J’étais à dix mètres du président George Bush à son arrivée pour le G8 en 2003 à Evian (près de Genève), alors que les autres photographes étaient relégués à 120 mètres", se vante-t-il.

Le photographe Mohamed Zouhri dévoile…

�,ES�COULISSES�DU�MONDE�"Les coulisses du monde" de la diplomatie sont dévoilées le temps d’une exposition au bord du lac Léman, montée par le Marocain Mohamed Zouhri,

photographe officiel du Conseil d’Etat de Genève.

• Le photographe Mohamed Zouhri dévoile "les coulisses du monde" au bord du Léman à Genève.

Dans l’intro-duction de cet

ouvrage de 636 pages de for-mat moyen, l’auteur appelle tous ceux qui dénigrent le dia-lecte marocain, le considérant comme un "langage de rue simple et simplifié", ainsi que

ceux qui ignorent la capacité de la "darija" à exprimer les émo-tions avec précision, à revenir aux poèmes de zajal maro-cain et aux chefs-d’œuvre des "mouachahat" de la musique andalouse.

Pour réaliser cet ouvrage, le chercheur a puisé dans de

nombreux livres et recueils aca-démiques, à la fois en arabe et en français, comme "le dialecte marocain, champs d’échange entre l’arabe et l’amazigh", le "dictionnaire arabo-amazighe" de Mohamed Chafik, "Étude sur les coutumes des tribus zayanes" de Robert Aspignon et "Grand dictionnaire perse"

d’Ibrahim El-Dessouki.

En 2015, M. Bousselam avait publié le premier tome du "dic-tionnaire du dialecte marocain (origines et différences régio-nales)" en 383 pages de format moyen aux éditions Bouregreg également.

L’auteur a également écrit "Le costume traditionnel marocain" (2014) et "Histoire de la tribu de Béni Mellal" (1991), alors qu’il publiera bientôt un ouvrage d’environ 350 pages en langue française sur les origines ara-méenne et syriaque de toutes les langues du monde contem-porain.

"Dictionnaire du dialecte marocain (origines et différences régionales)" de Mohammed Bousselam

0ARUTION�DU��·ME�TOMELe chercheur marocain, Mohammed Bousselam, vient de publier le deuxième tome du "dictionnaire du

dialecte marocain (origines et différences régionales)" aux éditions "Bouregreg" à Rabat.

Culture La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 29

Initié sous la direction de Karim El Aynaoui,

directeur général de OCP Policy Center et Aomar Ibourk, en-seignent chercheur à l’université Cadi Ayyad de Marrakech, cet ouvrage collectif en langue fran-çaise (20 auteurs), présenté de-vant un parterre d’intellectuels, de politologues et d’universi-taires, en présence des membres de l’association Sciences Po Paris Alumni Maroc, s’assigne pour objectif de produire et d’accumuler des connaissances utiles sur le potentiel des jeunes en matière de force de travail pour le développement écono-mique et social du Maroc.

Cet ouvrage de 451 pages (moyen format), édité par OCP Policy Center, se décline en cinq parties, à savoir ‘’Caractéris-tiques du marché du travail ma-rocain: structures et tendances’’, ‘’Chômage, structure du marché et croissance’’, ‘’Transition dans le marché du travail marocain’’, ‘’Gouvernance et politique d’emploi au Maroc’’, et ‘’Vieillis-

sement de la population: emploi et régimes de retraite’’.

A cette fin, les thèmes traités dans ce livre portent notam-ment sur la capacité du sys-tème éducatif et de formation à transmettre les compétences techniques et non techniques aux jeunes dans leurs parcours de scolarisation et de forma-tion, le rôle des programmes de l’emploi dans la qualification et la reconversion professionnelle des jeunes et des actifs pour une meilleure adaptation aux besoins évolutifs de l’économie en compétences, la capacité de l’économie à créer des emplois permanents et décents en fa-veur des jeunes diplômés, et les moyens de favoriser l’inclusion sociale des jeunes privés d’édu-cation et de formation.

Dans une déclaration à la MAP, M. Ibourk a souligné que cet ouvrage collectif comprend des recherches très variées, illustrant des spécificités, des points de vue particuliers, des approches et des convictions de plusieurs auteurs, ajoutant que

les réformes à engager pour une meilleure prise en charge des problématiques de l’employa-bilité et de l’insertion des jeunes sur le marché du travail doivent s’appuyer sur des informations pertinentes et des analyses de fond sur les déséquilibres entre l’offre et la demande de travail, nécessitant des régulations au niveau macroéconomique et mésoéconomique dans le cadre d’une vision intégrée et cohé-rente dans laquelle convergent tous les efforts consentis par les pouvoirs publics et les diffé-rentes parties prenantes.

A la lumière des éclairages apportés sur les défis et enjeux de l’employabilité, de l’inser-tion et de l’inclusion des jeunes, il s’avère fondamental que les pouvoirs publics adoptent un ensemble de réformes combi-nant à la fois l’amélioration du cadre macroéconomique et l’en-vironnement de l’investissement pour accroître la qualité et la quantité disponibles, a-t-il noté, mettant l’accent sur la valorisa-tion du capital humain pour en faire un facteur de production

stimulant une croissance éco-nomique d’emplois qualifiés et décents et sur la gouvernance du marché du travail en renfor-çant les institutions chargées des politiques d’emploi.

Pour approcher cette ques-tion, l’ouvrage observe, dans sa préface, que l’exploration des différents phénomènes et problématiques du marché du travail marocain requiert une analyse multidimensionnelle, en vue d’aborder la question de la particularité des déséquilibres constatés. Il s’agit, notamment d’apporter un éclairage sur le problème du chômage et la si-tuation des jeunes dans le mar-ché du travail, et d’analyser les facteurs qui sont à l’origine des difficultés rencontrées par les chômeurs, particulièrement les diplômés.

Dans le contexte actuel de transition démographique avan-cée et de forte demande sociale, l’emploi constitue un défi des années à venir au Maroc, sou-ligne-t-on, ajoutant que les diffé-rentes analyses menées dans ce

domaine insistent sur la nature du tissu économique qui doit être reconstruit pour devenir dynamique et compétitif dans une perspective de long terme en cohérence avec la question de l’emploi, le cadre institutionnel exigeant une meilleure organi-sation en vue d’une meilleure synergie entre les structures opérationnelles, l’accroissement de leur efficacité et le déve-loppement des qualifications des jeunes qui doit s’opérer en fonction des besoins actuels et futurs des entreprises, ainsi que la capacité d’entreprendre des jeunes, qui demeure faible et tri-butaire de déterminants socio-culturels souvent défavorables.

L’idée de cet ouvrage em-brasse l’ambition d’OCP Policy Center, qui s’assigne pour mis-sion de contribuer à approfondir les connaissances et à enrichir la réflexion autour de questions économiques et de relations in-ternationales revêtant un enjeu majeur pour le développement économique et social du Maroc, et plus largement pour celui du continent africain.

Présentation de l’ouvrage

�,ES�ENJEUX�DU�MARCH¶�DU�TRAVAIL�AU�-AROC�

L’ouvrage intitulé ‘’Les enjeux du marché du travail au Maroc", réalisé par une pléiade de chercheurs, universitaires et responsables de diffé-

rents horizons, a été présenté, jeudi 26 avril à Rabat.

• Présentation à Rabat de l’ouvrage "Les enjeux du marché du travail au Maroc".

Culture La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 30

«Rdat lwa-lida»,

réalisée par la scénariste et productrice franco-marocaine Zakia Tahiri, parle du parcours de deux mères qui ont un secret et font tout pour leurs fils res-pectifs. C’est aussi l’histoire de Karim joué par Abdellah Rachid qui est un formidable comédien, tout comme les deux mères, dont les rôles sont incarnés par les talentueuses Raouiya et Saa-dia Azgoune.

«Fiancé à Souad dont le rôle

est incarné par Fatima Zahra La-hrech, Karim est un jeune Maro-cain qui a fait des études, mais qui ne trouve pas sa place dans la société», explique Tahiri. Il ne trouve pas de travail à la hau-teur de ses espérances, mais il a pourtant plein d’espoir et plein de rêves, tout comme son meil-leur ami Fouad qui est joué par le comédien Oussama Bastaoui.

Tous les trois au démarrage de l’histoire sont comme dans un petit rêve, mais très vite ils s’aperçoivent que la réalité est bien plus dure. En effet Karim va être confronté à la difficulté

qu’ont beaucoup de jeunes dans notre pays comme beaucoup dans le monde, souligne la réa-lisatrice.

Avec un scénario totalement passionnant, Fatine El Yous-soufi, auteure et Zakia Tahiri, réalisatrice, racontent en 30 épisodes un vécu de deux uni-vers totalement opposés mais lié par plusieurs entraves. Au casting, on retrouve des valeurs sures du petit écran telles que Abdellah Rachid, Raouiya, Saa-dia Azgoune, Fatima Zahra La-hrech, Malek Akhmiss ou encore Oussama Bastaoui.

Placée sous le signe de la soli-darité avec Al Qods, cette nou-velle édition du festival arabe de la radio et de la Télévision s’assigne pour objectif de déve-lopper la production radiopho-nique et télévisée tout en contri-buant à l’amélioration de la qualité des produits, aussi bien au niveau de la forme qu’au ni-veau du contenu et promouvoir la créativité des acteurs du sec-teur (professionnels des médias, écrivains, réalisateurs, artistes, artisans du son et de l’image …).

Rappelons que le Maroc a pris part à ce festival, à travers la

Haute Autorité de la Commu-nication Audiovisuelle (HACA) qui a aménagé, pour l’occasion, un stand au sein de l’admirable cité de la Culture qui a abrité les activités de cette 19ème édition.

Une équipe de la HACA était à pied d’œuvre, cinq jours du-rant, pour présenter aux respon-sables, aux participants et aux visiteurs du stand la «HACA Média Solutions» (HMS), une solution technique et informa-tique dédiée à la régulation et au monitoring de contenus audio-visuels, développée en 2006 par la HACA.

Au terme de la 7è édition du festi-

val organisé sous le Haut Patro-nage de SM le Roi Mohammed VI, le prix du meilleur réalisa-teur a été remporté par Mounir Najib pour le film "Az", alors que celui du meilleur scénariste est revenu à Mohamed Fadel Homani pour son film "Sada

As-sawt" (Écho de la voix, ndlr), selon un communiqué des orga-nisateurs.

"Sallil As-samt" raconte l’his-toire d’un homme qui lutte contre la monotonie de son quo-tidien et l’impact psychologique de son emprisonnement dans une cellule sombre isolée du monde extérieur, en utilisant ses différents sens pour rompre le

silence qui l’entoure.

Le film est produit par le Laboratoire du Sahara sous la supervision du réalisateur marocain Hakim Belabbes, du critique cinématographique Hammadi Guiroum et du pro-ducteur américain Dan Smith, dans le cadre d’un projet visant à ancrer le cinéma au Sahara et à former les jeunes dans le do-

maine du 7è art.

La 7è édition du festival a été marquée par un hommage rendu à nombre d’artistes et d’intellectuels des provinces du Sud en reconnaissance de leurs réalisations dans le domaine de l’audiovisuel, comme Bachir Al-Dakhi et Mohamed Lamine.

Le jury, présidé par le réalisa-

teur et écrivain Fouad Souiba, s’est félicité de la qualité des films participants, ajoutant que les œuvres primées ont été choisies sur la base de leur "ex-cellence, professionnalisme et haute valeur artistique".

Par ailleurs, le jury a appelé à soutenir les jeunes expériences cinématographiques dans les provinces du Sud du Royaume.

Festival arabe de la radio et de la Télévision

�2DAT�,WALIDA�

Grand prix du festival international du film de Dakhla

�3ALLIL�!S SAMT�

La série télévisée marocaine «Rdat Lwalida», a remporté le premier prix dans la catégorie «série de comédie et sociale», lors de la 19ème édition du festival arabe

de la radio et de la Télévision (ASBU), tenue du 26 au 29 avril à Tunis.

Le film "Sallil As-samt" (la voix du silence, ndlr) a remporté le grand prix du fes-tival international du film de Dakhla (24- 28 avril), qui a célébré le court-métrage hassani à travers la projection de 20 films des provinces du Sud et de Mauritanie.

Culture La Vérité • N° 713 • du 4 au 10 mai 2018 31

Le roman de 113 pages est le fruit

de la quête que mène l’auteur pour déterrer son père et le faire renaître à travers son encre, qu’il décrit comme "sa vraie vengeance et son unique revanche sur la mort", en volant à son père son passé pour lui inventer un avenir.

En dix chapitres, le récit suit l’auteur, inconsolable après la mort de son père, dans son dé-sir de le ressusciter en creusant dans son passé. Tout commence par une photo de classe de 1956

publiée sur le blog du lycée Mangin de Marrakech, dans la-quelle figure le père de l’auteur.

Cette photo en noir et blanc, ces camarades de classe figés pour l’éternité avec ce simple sourire de circonstance dicté par l’injonction du photo-graphe et ce mutisme pesant émanant de la photo éveillent en l’auteur un besoin d’enfan-ter ces personnes et de dispo-ser de leur vie comme on dis-pose d’une matière ou d’une couleur, en choisissant des vies au hasard et en déroulant les phrases les unes après les autres.

S’en suivent alors des his-toires envoutantes sur la vie de chacun de ces camarades de classe, émanant de l’imagina-tion de l’auteur et de son désir de souffler une étincelle de vie dans ces corps figés dans la pho-to leur inventant des histoires remplies de péripéties aux-quelles il prend part également.

Néanmoins, un détail attire l’attention de l’auteur, son père a les yeux fermés sur la photo. Ce détail qui rompt à lui seul le silence de la photo a permis à son père de se détacher du groupe, comme s’il s’exerçait déjà à mourir.

C’est à travers les yeux fer-més du père sur la photo que l’auteur ouvre les siens. Désor-mais, il regarde pour deux, écrit pour deux, fouille dans les plis de sa mémoire et éventre ses souvenirs pour faire respirer son père. Il couche sur le papier la vie qu’aurait eue son père en sa compagnie, lui inventant un avenir et un destin remplis d’histoires.

Dans sa quête du père, l’au-teur, puisant dans son imagi-nation, n’hésite pas à endos-ser son identité et à porter son visage comme on porte un masque qui dévoile plus qu’il

ne cache.

Ecrivain et artiste marocain, Youssouf Amine Elalamy est l’auteur de plusieurs romans, notamment "Un Marocain à New York", "Les clandestins" qui a reçu le Prix Grand Atlas et le Prix le plaisir de lire, "Paris mon bled", "Miniatures", "Ous-sama mon amour", "Amour no-made" et "Drôle de printemps".

En 2005 il a publié un livre en darija, "Tqarqib Ennab" et avait obtenu en 1999 le Prix du meil-leur récit de voyage décerné par le British council international pour ses écrits en anglais.

Parution d’un roman de Youssouf Amine Elalamy

�-¸ME�PAS�MORT�"Même pas mort" est l’intitulé du nouveau roman de Youssouf

Amine Elalamy qui vient de paraître aux éditions Le Fennec.

Lorsqu’il s’agit d’un manuscrit d’un

des piliers du chant andalou au Maroc, il n’y a pas lieu d’enché-rir sur sa valeur artistique, patri-moniale ni de diverger sur ses objectifs visant à documenter la mémoire musicale, indique Ahmed Guennoun, président de l’Association Nassaim Al Anda-louss des amateurs de la mu-sique andalouse de Tanger dans la préface de l’ouvrage réalisé par les chercheurs marocains Hatim Loukili et Driss Guedira.

La compilation des manus-crits de feu Moulay Ahmed Loukili datant de 1965, fruit de l’expérience d’un artiste au talent avéré, constitue une réfé-rence en matière de ce patri-moine authentique qui peut être mise à profit par tout un chacun, au fil des générations, en quête sans cesse renouvelée de trésors du patrimoine andalou authen-tique, précise M. Guennoun.

La compilation de manuscrits de feu Moulay Ahmed Lou-kili est mise à la disposition des chercheurs. Il s’agit de docu-ments manuscrits rares illus-trant des chefs d’œuvres de l’art andalou, transmettant un mes-sage artistique aux porteurs du

flambeau de la musique anda-louse pour que les successeurs soient dignes de la confiance des

pionniers d’un art raffiné, sou-ligne le président de l’associa-tion, expliquant que cette com-

pilation offre une valeur ajoutée au legs musical authentique au travers des œuvres léguées à la

postérité par un créateur talen-tueux qui a consacré toute sa vie à l’art andalou.

Pour leur part, Hatim Loukili et Driss Guedira ont fait savoir qu’ils publient la compilation des manuscrits de feu Moulay Ahmed Loukili pour exaucer le vœu nourri tout au long de sa vie par l’artiste défunt qui a mar-qué de ses empreintes le monde de l’art, rendre hommage à sa mémoire et lui exprimer une reconnaissance posthume pour son apport à la musique de pa-trimoine authentique.

Moulay Ahmed Loukili, qui a entamé l’écriture de son manus-crit en 1965, recevait parfois Ab-delmalek Lahlou, intéressé par l’art andalou qui l’a encouragé à accomplir ce travail documen-taire, ont indiqué les chercheurs qui ont mis en valeur les innom-brables qualités dont était doté l’artiste défunt, notamment son excellente élocution poétique et son assimilation de l’acception poétique.

La compilation comprend la biographie de feu Moulay Ahmed Loukili (1908-1988), la texture poétique des 11 nawba du chant andalou et une annexe contenant des textures poé-tiques.

Parution d’un ouvrage sur la performance de Moulay Ahmed Loukili

,A�TEXTURE�PO¶TIQUE�DU�CHANT�ANDALOU����L’ouvrage intitulé "La texture poétique du chant andalou... Performance de Mou-lay Ahmed Loukili: enregistrement et manuscrit", dont la publication a été assurée par l’Association Nassaim Al Andalouss des amateurs de la musique andalouse de Tanger, présente l’expérience de l’un des plus grands maîtres de la musique anda-

louse en matière de documentation de cet art authentique.

• Moulay Ahmed Loukili.