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& vous Saveurs Jean-Claude Ribaut Rens. Publicité “ GASTRONOMIE ” m 01.57.28.39.57 Publ ic s Gastro onom e e Gastro onom e e m m mi ie ie omi o o s stro o r Ga Gas G G r YUGARAJ - Cuisine indienne 1971 - 2011 : 40 ans le succès d’une institution ! ... « les pattes noires de Challans », « le poulet blanc de Loué », l’agnelait des Pays d’Occitanie..., heureuse alliance d’une belle cuisine indienne et d’excellents produits. Un savoir faire, un service au petit soin et des prix doux, des plats à partir de 16 , 17 , 18 ... Formule déjeuner en semaine à 19 ; une carte de vins : plus de 130 références que vous propose « le Prince de l’Univers » pour accompagner les plats authentiques. F. lundi. St SYLVESTRE DÎNER PROLONGÉ 76 14, rue Dauphine (6 e ) - 01 43 26 44 91 PARIS 6 e “UN FILM D’UNE SIMPLICITÉ, D’UNE FORCE, ET D’UNE FOI EN L’HUMANITÉ À COUPER LE SOUFFLE.”Le Monde ★★★ Première “BOULEVERSANT” Télérama © Photo : Patrick Swirc - Design : TROÏKA • Crédits non contractuels. ZADIG FILMS présente Retrouvez le film sur : facebook.com/LWLeFilm AU CINÉMA LE 4 JANVIER “SUBLIME” ★★★★ Studio Ciné Live Appelez LOUISE WIMMER Edition culinaire P our certains, il s’agit de l’ouvrage le plus marquant depuis Escoffier. Pour d’autres, Modernist Cuisine est à l’art culinaire ce que l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert fut à la philosophie : un outil capable de contribuer au passage de l’obscu- rantisme à l’ère des Lumières. Evénement de fin d’année de l’édition gourmande, cette œuvre monumentale écrase la concurren- ce de ses 2 440 pages et de ses plus de 3 500 photos. Six volumes, soit 25 kg de connaissances destinées à faire le point sur la cuisine d’aujour- d’hui et de demain. Une révolution peut-elle naître de cette gastrono- mie passée au crible de la science ? Cette somme colossale, sortie aux Etats-Unis en mars et déjà tra- duite en cinq langues, s’est consti- tuée à l’initiative de Nathan Myhr- vold. Ancien responsable du déve- loppement technologique de Microsoft, ce physicien polyva- lent, qui travailla dans sa jeunesse avec Stephen Hawking sur la théo- rie quantique de la gravitation, a quitté la firme de Bill Gates avec suffisamment de millions de dol- lars pour créer sa propre entrepri- se, Intellectual Ventures, vouée à la recherche et au dépôt de brevets. Près de Seattle, il a investi un ancien garage Harley Davidson pour réunir un collectif de savants travaillant aussi bien sur de nou- veaux types de réacteur nucléaire que sur des lasers capables d’élimi- ner les moustiques. Dans ce quar- tier général de l’invention, Myhr- vold a aussi développé un coin cui- sine. Passionné de gastronomie, plusieurs fois titré dans des compé- titions de barbecue, capable de s’aménager des stages en restau- rant dans son emploi du temps de Géo Trouvetou, ce rat(atouille) de laboratoire a fini par se pencher sur la technologie culinaire. Après avoir rédigé une étude de référence sur la cuisine sous vide, le patron d’Intellectual Ventures a décidé d’élargir sa prospection scientifique à tous les modes de cuisson, puis à l’ensemble des pra- tiques culinaires. D’autres avant lui avaient fait entrer la science en cuisine, com- me l’Américain Harold McGee, l’Es- pagnol Joan Roca ou les chercheurs français Nicholas Kurti et Hervé This, inventeurs de la notion de gas- tronomie moléculaire, influence déterminante de la cuisine expéri- mentale du Catalan Ferran Adria. Mais aucun n’avait jusque-là dispo- sé d’autant de moyens et d’ambi- tion que le Cooking Lab mis en pla- ce par Nathan Myhrvold. Aux côtés de ce dernier et de Chris Young, un jeune cuisinier français, Maxime Bilet, est le coauteur de cette Moder- nist Cuisine, conçue avec une ving- taine d’autres collaborateurs. « Nous avons travaillé pendant près de quatre ans dans une cuisine laboratoire équipée des outils les plus classiques comme les plus sophistiqués, tels qu’un distillateur sous vide ou une centrifugeuse à haute vélocité, explique M. Bilet. Les autres chercheurs d’Intellectual Ventures se sont souvent joints à nos travaux. » Le but : passer en revue les méthodes et recettes les plus tradi- tionnelles, faire le tri entre idées reçues et faits scientifiques, explo- rer les nouvelles voies proposées par les cuisiniers avant-gardistes, les possibilités offertes par la tech- nologie et l’apport de la chimie. On pourra trouver paradoxal que la « cuisine moderniste » célè- bre, en particulier dans son recueil de recettes, une idée de l’avant-gar- de culinaire qui semble déjà dater. Ferran Adria a fermé en juillet les portes de son restaurant El Bulli ; des chefs militants de la « gastrono- mie moléculaire », comme Heston Blumenthal ou Grant Achatz, sem- blent délaisser les éprouvettes pour plus de naturel et de tradition. « Nos recherches n’induisent pas une esthétique culinaire, précise Maxime Bilet. Il s’agit d’abord de faire le lien entre la modernité et le délicieux. Quel plaisir, par exemple, de découvrir la saveur incompara- ble d’un beurre de petits pois obte- nu grâce à notre centrifugeuse, ou la richesse aromatique d’une réduc- tion de whisky distillé dans un éva- porateur rotatif ! » Loin de ne contenter que les petits chimistes des fourneaux, les six volumes de Modernist Cuisine (Histoire et fondamentaux, Tech- niques et équipements, Animaux et végétaux, Ingrédients et prépara- tions, Recettes à l’assiette, Manuel du chef) se révèlent un passion- nant voyage à travers les mystères des transformations culinaires. Décortiquant aussi bien la tradi- tion du fumage, l’hygiène alimen- taire, les multiples cuissons de l’œuf que la technique de sphérifi- cation ou l’exceptionnel crous- tillant de frites passées au bain à ultrason, ce périple est d’autant plus fascinant qu’il est illustré par de spectaculaires photos plon- geant au cœur des aliments et des casseroles. Du temps sera nécessaire pour évaluer précisément le mérite et l’impact d’une telle masse livres- que. « Ce sera une marche essentiel- le dans l’évolution de la cuisine, moins comme livre de recettes que comme outil de réflexion », prédit Jean-François Piège, chef vedette du restaurant Thoumieux, à Paris. Comme lui, Anne-Sophie Pic, seule femme chef française trois étoiles, à Valence, s’est procuré l’encyclopé- die dès sa sortie. « Le volume de tra- vail et sa mise en scène sont impres- sionnants, admire-t-elle, mais gare à ce que la science ne prenne la pre- mière place en cuisine au détri- ment des intuitions et de l’émo- tion. » « Ces connaissances ne sont pas là pour brider la créativité d’un cuisinier, assure Maxime Bilet, mais au contraire pour lui ouvrir de nouvelles portes. » p Stéphane Davet « Modernist Cuisine », de Nathan Myhr- vold, Chris Young, Maxime Bilet (Tas- chen, 2 440 pages, 399 ¤) F ini le temps où les huîtres étaient offertes treize à la douzaine sur les marchés ! Leur prix a plus que doublé en quelques années. Maintenant on les achète par deux, « à la deuzai- ne », plaisante l’humoriste Nicolas Canteloup. C’est à l’unité que, pour sa part, le Bar à huîtres pro- pose de grands crus d’huîtres prê- tes à emporter pour le réveillon de la Saint-Sylvestre : les moyen- nes n˚3 de l’île de Ré à 1,9 €pièce, la spéciale Gillardeau, « moyenne et charnue » n˚3, Marennes Oléron à 2,90€pièce et même 4,90 ¤ l’unité pour l’exceptionnelle « pousse en claire » n˚2 de David Hervé ! Les huîtres sont devenues un produit de luxe en raison de la forte morta- lité des naissains (embryons), jus- qu’à 70 %, enregistrée depuis 2008. Or trois années d’élevage et d’affinage sont nécessaires pour que l’huître soit comestible. Nous sommes donc en première année de pénurie de l’offre. Pénurie rela- tive, dans la mesure où l’augmen- tation des prix a freiné la deman- de. Cause officielle de cette morta- lité, un virus de type herpès, qui frappe les seules huîtres creuses. En fait, rien ne va plus dans la filiè- re ostréicole depuis que l’Agence française de sécurité sanitaire (Afs- saps) des aliments avait donné, en 2003, son feu vert pour le dévelop- pement de l’huître dite triploïde ou des quatre saisons, rendue sté- rile par manipulation du nombre de ses chromosomes et parvenant à maturité en deux ans au lieu de trois. La relation de cause à effet n’a pas été établie entre la forte mortalité actuelle et la production massive de triploïdes (plus de 50 % de la production aujourd’hui), mais la filière se désole. Les seuls bénéficiaires sont les écloseries, chargées de la prévention de l’épi- zootie. Les grands amateurs d’huî- tres se fournissent à L’Ecailler du Bistrot (22, rue Paul-Bert, 75011 Paris). Ils bannissent tout assaison- nement, sauf le poivre, et vident la première eau à l’ouverture, sou- vent fade ou trop sapide. p n Sur Lemonde.fr ribaut.blog.lemonde.fr « Gare à ce que la science ne prenne pas le dessus en cuisine au détriment de l’émotion » Anne-Sophie Pic chef à Paris « Modernist Cuisine » ou les secrets du goût en six volumes Conçue par des physiciens et des chefs cuisiniers, cette encyclopédie, déjà traduite en cinq langues, passe la gastronomie au crible de la science Les huîtres à la « deuzaine » 24 0123 Samedi 31 décembre 2011 - Dimanche 1 er - Lundi 2 janvier 2012

Le Monde - 311211 - Modernist Cuisine

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Saveurs Jean-ClaudeRibaut

Rens. Publicité “GASTRONOMIE”

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YUGARAJ - Cuisine indienne1971 - 2011 : 40 ans le succèsd’une institution !... « les pattes noires de Challans »,« le poulet blanc de Loué », l’agnelaitdes Pays d’Occitanie..., heureusealliance d’une belle cuisine indienne etd’excellents produits. Un savoir faire,un service au petit soin et des prix doux,des plats à partir de 16 !, 17 !, 18 !...Formule déjeuner en semaine à 19 ! ;une carte de vins : plus de 130références que vous propose « le Princede l’Univers » pour accompagner lesplats authentiques. F. lundi.St SYLVESTRE DÎNER PROLONGÉ 76!14, rue Dauphine (6e) - 01 43 26 44 91

PARIS 6e

“UN FILM D’UNE SIMPLICITÉ, D’UNE FORCE,ET D’UNE FOI EN L’HUMANITÉ À COUPER LE SOUFFLE.”Le Monde

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ZADIG FILMS présente

Retrouvez le film sur : facebook.com/LWLeFilm

A U C I N É M A L E 4 J A N V I E R

“SUBLIME”!!!! Studio Ciné Live

AppelezLOUISEWIMMER

Edition culinaire

Pour certains, il s’agit del’ouvrage le plus marquantdepuis Escoffier. Pour

d’autres, Modernist Cuisine est àl’art culinaire ceque l’Encyclopédiede Diderot et d’Alembert fut à laphilosophie : un outil capable decontribuer au passage de l’obscu-rantismeà l’ère des Lumières.

Evénement de fin d’année del’édition gourmande, cette œuvremonumentaleécraselaconcurren-ce de ses 2440pages et de ses plusde 3500photos. Six volumes, soit25kg de connaissances destinées àfairelepointsurlacuisined’aujour-d’huietdedemain.Unerévolutionpeut-elle naître de cette gastrono-miepassée au crible de la science?

Cette somme colossale, sortieaux Etats-Unis enmars et déjà tra-duite en cinq langues, s’est consti-tuée à l’initiative deNathanMyhr-vold. Ancien responsable du déve-loppement technologique deMicrosoft, ce physicien polyva-lent, qui travailla dans sa jeunesseavec StephenHawking sur la théo-

rie quantique de la gravitation, aquitté la firme de Bill Gates avecsuffisamment de millions de dol-lars pour créer sa propre entrepri-se, IntellectualVentures,vouéeà larecherche et audépôtde brevets.

Près de Seattle, il a investi unancien garage Harley Davidsonpour réunir un collectif de savantstravaillant aussi bien sur de nou-veaux types de réacteur nucléaireque sur des lasers capables d’élimi-ner les moustiques. Dans ce quar-tier général de l’invention, Myhr-volda aussi développéuncoin cui-sine. Passionné de gastronomie,plusieursfoistitrédansdescompé-titions de barbecue, capable des’aménager des stages en restau-rant dans son emploi du temps deGéo Trouvetou, ce rat(atouille) delaboratoireafiniparsepenchersurla technologie culinaire.

Aprèsavoir rédigéuneétudederéférence sur la cuisine sous vide,le patron d’Intellectual Ventures adécidé d’élargir sa prospectionscientifique à tous les modes decuisson,puis à l’ensembledespra-tiques culinaires.

D’autres avant lui avaient faitentrer la science en cuisine, com-mel’AméricainHaroldMcGee, l’Es-pagnol JoanRocaouleschercheursfrançais Nicholas Kurti et HervéThis,inventeursdelanotiondegas-tronomie moléculaire, influencedéterminante de la cuisine expéri-mentale du Catalan Ferran Adria.Maisaucunn’avaitjusque-làdispo-sé d’autant de moyens et d’ambi-tionque leCooking Labmis enpla-ceparNathanMyhrvold.Auxcôtésde ce dernier et deChris Young, unjeune cuisinier français, MaximeBilet,estlecoauteurdecetteModer-nist Cuisine, conçue avec une ving-tained’autres collaborateurs.

«Nous avons travaillé pendantprèsdequatreansdansunecuisinelaboratoire équipée des outils lesplus classiques comme les plussophistiqués, tels qu’un distillateursous vide ou une centrifugeuse àhaute vélocité, explique M.Bilet.Les autres chercheurs d’IntellectualVentures se sont souvent joints ànos travaux.»

Le but : passer en revue lesméthodeset recettes lesplus tradi-

tionnelles, faire le tri entre idéesreçues et faits scientifiques, explo-rer les nouvelles voies proposéespar les cuisiniers avant-gardistes,les possibilités offertes par la tech-nologie et l’apport de la chimie.

On pourra trouver paradoxalque la «cuisine moderniste» célè-

bre, en particulier dans son recueilderecettes, une idéede l’avant-gar-de culinaire qui semble déjà dater.Ferran Adria a fermé en juillet lesportes de son restaurant El Bulli ;deschefsmilitantsdela«gastrono-miemoléculaire», comme HestonBlumenthal ouGrant Achatz, sem-blent délaisser les éprouvettespourplusdenatureletdetradition.

«Nos recherches n’induisent pasune esthétique culinaire, préciseMaxime Bilet. Il s’agit d’abord defaire le lien entre lamodernité et ledélicieux.Quelplaisir,parexemple,de découvrir la saveur incompara-ble d’un beurre de petits pois obte-nu grâce à notre centrifugeuse, oularichessearomatiqued’uneréduc-tion dewhisky distillé dans un éva-porateur rotatif !»

Loin de ne contenter que lespetits chimistesdes fourneaux, lessix volumes de Modernist Cuisine(Histoire et fondamentaux, Tech-niques et équipements, Animauxetvégétaux,Ingrédientsetprépara-tions, Recettes à l’assiette, Manueldu chef) se révèlent un passion-nant voyage à travers lesmystèresdes transformations culinaires.Décortiquant aussi bien la tradi-tion du fumage, l’hygiène alimen-taire, les multiples cuissons del’œuf que la techniquede sphérifi-cation ou l’exceptionnel crous-tillant de frites passées au bain àultrason, ce périple est d’autantplus fascinant qu’il est illustré parde spectaculaires photos plon-

geant au cœur des aliments et descasseroles.

Du temps sera nécessaire pourévaluer précisément le mérite etl’impact d’une telle masse livres-que.«Ceseraunemarcheessentiel-le dans l’évolution de la cuisine,moins comme livre de recettes quecomme outil de réflexion», préditJean-François Piège, chef vedettedu restaurant Thoumieux, à Paris.Commelui,Anne-SophiePic, seulefemme chef française trois étoiles,àValence,s’estprocurél’encyclopé-diedèssa sortie.«Levolumede tra-vailet samiseenscènesont impres-sionnants, admire-t-elle,mais gareà ce que la sciencene prenne la pre-mière place en cuisine au détri-ment des intuitions et de l’émo-tion.» «Ces connaissances ne sontpas là pour brider la créativité d’uncuisinier, assure Maxime Bilet,maisaucontrairepourluiouvrirdenouvelles portes.»p

StéphaneDavet

«Modernist Cuisine», de Nathan Myhr-vold, Chris Young, Maxime Bilet (Tas-chen, 2440 pages, 399¤)

Fini le temps où les huîtresétaient offertes treize à ladouzaine sur lesmarchés!

Leur prix a plus quedoublé enquelques années.Maintenant onles achète par deux, «à la deuzai-ne», plaisante l’humoristeNicolasCanteloup. C’est à l’unité que,pour sa part, le Bar à huîtres pro-pose de grands crus d’huîtres prê-tes à emporter pour le réveillonde la Saint-Sylvestre: lesmoyen-nesn˚3 de l’île de Ré à 1,9!pièce, laspécialeGillardeau, «moyenne etcharnue»n˚3,MarennesOléron à2,90!pièce etmême4,90¤ l’unitépour l’exceptionnelle «pousse enclaire»n˚2 deDavidHervé! Leshuîtres sont devenues unproduitde luxe en raisonde la fortemorta-lité des naissains (embryons), jus-qu’à 70%, enregistrée depuis2008.Or trois années d’élevage etd’affinage sontnécessaires pourque l’huître soit comestible. Noussommesdonc enpremière annéedepénurie de l’offre. Pénurie rela-tive, dans lamesure où l’augmen-tationdes prix a freiné la deman-de. Cause officielle de cettemorta-lité, un virus de typeherpès, quifrappe les seules huîtres creuses.En fait, rienne vaplus dans la filiè-re ostréicole depuis que l’Agencefrançaisede sécurité sanitaire (Afs-saps) des aliments avait donné, en2003, son feuvert pour le dévelop-pement de l’huître dite triploïdeoudes quatre saisons, rendue sté-rile parmanipulation dunombrede ses chromosomes et parvenantàmaturité en deux ans au lieu de

trois. La relationde causeàeffetn’apasété établie entre la fortemortalité actuelle et laproductionmassivede triploïdes (plusde50%de laproductionaujourd’hui),mais la filière sedésole. Les seulsbénéficiaires sont les écloseries,chargéesde lapréventionde l’épi-zootie. Les grandsamateursd’huî-tres se fournissent à L’EcaillerduBistrot (22, ruePaul-Bert, 75011Paris). Ils bannissent tout assaison-nement, sauf le poivre, et vident lapremièreeauà l’ouverture, sou-vent fadeou trop sapide.p

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«Gareàcequelascienceneprennepasledessusen

cuisineaudétrimentdel’émotion»Anne-Sophie Pic

chef à Paris

«ModernistCuisine»oulessecretsdugoûtensixvolumesConçuepardesphysiciensetdeschefs cuisiniers, cetteencyclopédie,déjà traduiteencinq langues,passe lagastronomieaucriblede la science

Leshuîtresàla«deuzaine»

24 0123Samedi 31 décembre 2011 - Dimanche1er - Lundi2 janvier2012