Le peuple n°40, novembre 2014

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  • 8/10/2019 Le peuple n40, novembre 2014

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    Journal du Parti de Gauche de la Vienne : cologie/ socialisme/ rpublique N40, novembre2014

    Il n'y a pas que la grenade...

    J ai hsit ajouter des mots tousces mots qui dferlent et qui dferle-ront pour noyer notre malaise : unjeune homme de 21 ans est priv

    jamais du combat quil menait, priv ja-mais de rvolte et despoir. Rmy Fraisseest tomb, il y a un mois, dans un affronte-ment qui n'aurait jamais d avoir lieu ; etnous restons, curs certainement, unpeu dcourags, sur le bord de sa tombe ne savoir que dire.Nest-il pas temps pourtant de parler tant lesilence a cri autour de cette mort : le si-lence prudent de ceux qui ne voulaient passe trouver du ct des casseurs, le silencede ces mdias qui attendent toujours dequi se faire lcho ; le silence aveugle detous ces gouvernants qui ne distinguent

    pas comment meurt aujourdhui la der-nire silhouette du dernier fantme de ladmocratie quon nose plus rver ?Les faits sont l, il faut les dire. Le combatde Rmi est un combat tout simple, celuique lhomme conduit depuis son origine,qui cherche prserver lcosystme qui lemaintient en vie. Et ce combat tout simple,il est sans doute celui que le pouvoir res-sent comme le plus subversif : il rappelle lasolidarit ncessaire la prservation de

    leau que lon partage, de lair que lonrespire ensemble, de lnergie qui nousprotge et nous transporte, de la nourri-ture qui ne doit pas nous tuer. Il rappellela ncessaire construction dune dmocra-tie qui garantisse chacun selon ses be-soins, qui mette au sommet de son labora-tion lintrt gnral.

    La subversion est l, subversion dunmonde fond sur la concurrence des int-

    rts particuliers, sur lquilibre artificielconstruit par les marchs : le combat colo-gique, un ditorialiste du Figaro le dclaraitau moment de lvnement, est dangereuxpour le capitalisme, est dangereux pour

    ceux qui ont abdiqu leur reste dhumanitpour rciter le grand credo libral ! A NotreDame des Landes, au Testet, le pouvoirmontre sa force, dploie des forces impres-sionnantes dagressivit stupide. Pourquoi ?Parce quil a peur de ce qui y est contest.Peur de ne plus pouvoir dguiser les int-rts de quelques-uns en intrt gnral ;peur de ne plus pouvoir tricher en gonflanta et l les impacts des politiques pu-bliques en termes conomiques, en termesdemploi gagn ; peur de voir les yeux dupeuple se dciller devant linutilit de tousces grands projets, devant, au bout ducompte, linutilit de toute son action poli-tique.Au Testet, cest le pouvoir local qui tait la manuvre et a ne change rien laf-

    faire. La population ny a pas t enten-due ; on a bti les remparts habituels au-tours des opposants ; on a forc les dci-sions ; on a encore une fois affaibli lespoirdune dmocratie qui fonctionne. La vio-lence tait l, dans toutes ces trahisons,dans tous ces faux-semblants. La violenceterrible qui dpossde de la libert decroire encore en la victoire possible duncombat lgitime. Et sur le terrain, cette fois,elle aura pris la forme dune grenade. Et

    elle aura scell dfinitivement le destindun jeune homme.

    Jacques Arfeuillre

    Edito : C'est honteux et inqui-tant. Quun recteur dcide de fairedu zle en demandant ses quipesde prvenir dans les tablissementsscolaires l'islamisme radical ; quecelles-ci produisent un documentsatur de clichs, invitant la gn-ralisation, lvnement de quoirvolter !Le rectorat doit rappeler ce docu-ment et les enseignants doivent s'op-

    poser sa diffusion et son utilisa-tion. On ne travaille pas construirela lacit en ciblant une religion plu-tt qu'une autre ; on ne contribuepas la comprhension des compor-tements en maniant les clichs et lesgnralisations... Comment ne paspenser en voyant ce diaporama quidcrit les signes physiques suppossattachs lislamisme radical, aux

    expositions de 1941 rduisant uneconfession un certain nombre designes extrieurs ? Va-t-on enfin rou-vrir les yeux : ne sommes-nous pasen train de driver, sous couvert deprvention du terrorisme, du dji-hadisme, vers la stigmatisation detoute une communaut avec tout ceque cela entraine de dangers pour lacohsion mme de notre socit ?En entrant l'cole, cette manire de

    penser montre combien l'islamopho-bie pntre le corps social.Un faux pas ? Une maladresse ? Diffi-cile croire quand on voit que l'onconfie aujourd'hui de telles missions d'anciens policiers dsormais in-vestis, de cette manire, d'une partde la formation de nos chefs dta-blissements. On ne peut accepterque les fonctionnaires de lducationnationale soit transforms en auxi-

    liaires de police, en agents des ren-seignements gnraux.

    Jacques Arfeuillre

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    Indigns levez-vous !Cest en pleine campagne lecto-rale pour les lections locales de2011 que nat le mouvement desIndigns. Des centaines de mil-

    liers despagnols se runissent sur lesplaces pour clamer leur indignation face un gouvernement socialiste incapable dersoudre la trs grave crise conomiqueet sociale qui secoue le pays. Ils saventaussi que la droite appliquera la lettreles ordres de la troka europenne. CesIndigns sont les victimes directes des

    coupes budgtaires dans les collectivits(presque toutes) quelle prside.Lampleur de la dfaite du PSOE est telleque des lections gnrales anticipessont organises fin 2011. La droite estlargement vainqueur.

    De lindignation la constructionPubli en janvier 2014, le manifeste Prendre les choses en main , sign parune trentaine de personnalits de gaucheconstitue le point de dpart dune idesimple : profiter de la caisse de rsonanceidale que constituent les lections euro-

    pennes de 2014 et ainsi, convertirlindignation en changement politique .Ds le mois de mars, le mouvement de-

    vient un parti dirig par Pablo Iglesias. Lacampagne sappuie sur un quotidien,Publico, et sur des missions de tlvi-sion, notamment celle de lhumoristeFacu Diaz, commentateur sarcastique delactualit du moment.Le rsultat est la hauteur des attentespuisquavec prs de 8% des voix Podemosdevient la 4meforce politique espagnoleet remporte 5 siges. La dynamique a

    jou, mais le coup aussi tait habile. Laparticipation aux lections europennesest gnralement faible (46% en 2014)etloffre lectorale trs forte sur tout leterritoire espagnole. Cela contribue disperser considrablement le vote dau-tant plus que lon assiste une dstructu-

    ration du systme lectoral fond sur despartis dominants.

    2015, anne la plus chaude dusicle ?Lanne lectorale 2015 promet dtrecharge : lections locales (tous les ni-

    veaux) en mars, puis lections gnralesen novembre. Les sondages annonaientdepuis plusieurs mois une dfaite de ladroite aux locales. Lirruption de Pode-mos et une forte dynamique en sa faveurcompliquent considrablement la tcheaux socialistes qui pensaient rcuprer ce

    que la droite perdrait. La droite elle-mme est dsormais inquite dans sesbastions. Le plus emblmatique est laCommunaut de Valence, jadis degauche, passe droite dans les annes90, et dont le dernier prsident a d d-missionner pour corruption. Podemos faitperdre la majorit la droite et joue enquelque sorte le jeu des Verts sur lchi-quier politique parisien.La question des lections gnrales estplus complique dans la mesure o lersultat des lections locales jouera un

    rle important en termes de dynamique.Les sondages sont donc lire avec unegrande prudence. Larrive en tte dePodemos ne signifie dailleurs pas sonaccession au pouvoir. Rien nempche lePSOE et la droite du PP de constituer unemajorit gauche-droite dj en vigueurdans plusieurs pays europens.Notons enfin quune tude serre desrsultats montre que Podemos inscrit saprogression en voix dans le cadre dunelgre remobilisation de la gauche tandisque la droite seffondre. Podemos aspireune partie des voix dIzquierda unida(Front de Gauche), du PSOE et delextrme gauche. Limportance du fac-teur dynamique est trs grand dans lamesure o il suffit de regrouper des

    voix fortement disperses pour raliserun bon score.

    El Mundo / Le Monde, cherchez la

    diffrenceCe succs a bien sr fait des inquiets etdes jaloux. Son programme a de quoiinquiter dans la mesure o il sagt dereplacer lEtat parmi les grands acteursconomiques. Les libraux apprcient dautant plus quil est question de contr-ler les activits bancaires, dinstituer unrevenu minimum social, de renationalisercertaines grandes entreprises. Le dvelop-pement durable est au cur dun projetqui veut rnover la citoyennet euro-

    penne. La politique de migration menepar la droite europenne est dans le colli-mateur. Ne parlons pas de cette horreurdmocratique que constituerait la refon-dation dune Espagne selon une sorte desystme fdral aprs organisation derfrendums.Le leader du parti, choisi aprs des dbatsdans des comits locaux puis rgionaux,et un vote en ligne, fait lobjet de nom-breuses attaques. Son amiti avec desmouvements indpendantistes de gauchelui a valu dtre rapproch de lETA. Son

    passage par lAmrique du sud et sontude de la rvolution bolivarienne luivalent laccusation de toucher de largentde la part du Venezuela. Enfin le pro-gramme de Podemos est qualifi dirra-liste, de populiste cest un journalistedel Mundo, quotidien de droite qui ledit Quand on sait que les dtourne-ments de fonds des lus au pouvoir ontatteint 500 millions deuro en 4 ans, onest convaincu ! Et encore, quand on serappelle que le grec Tsipras et le franaisMlenchon taient prsents au dernier

    congrs, on peut tre inquietsurtoutdepuis que Le Monde nous explique queMlenchon est populisteEn attendant souhaitons une anne trschaude dans les curs pour Podemos :Espagne, la vraie gauche revient !

    Laurent Chevrel

    PODEMOS : Espagne, la gauche revientLes europennes ont marqu un gros succs lectoral pour le tout jeune

    parti Podemos. De quoi son avenir est-il fait ?

    Grenoble : Plus darbres, moins de pub !Bravo ! Certains diront que c'est anecdotique : a ne l'est pas et nous l'avions propos aux municipales. On ne peut contester la poli-

    tique de l'offre et encourager cette manipulation qui fait du citoyen un consommateur captif : dbarrassons l'espace public de la fa-brique des envies, centrons nos politiques sur la satisfaction des besoins, et redonnons de l'espace l'expression, l'change, la culture ;a vaut bien quelques cocktails et autres vins d'honneur...

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    I l y a quelques semaines, la SocitFranaise de Physique a publi lesrsultats d'une enqute ralisedans toute la France auprs decentaines d'enseignants de physique-chimie (niveau L1 L3) sur les effetsaprs le bac des nouveaux programme delyce (rsultats disponibles l'adresse

    https://www.sfpnet.fr/uploads/tinymce/ResultatsenqueteSFPprogrammelycee-1.pdf). Cette enqute fait suite celleralise par l'Union des Professeurs dePhysique et de Chimie (http://

    www.udppc.asso.fr/bupdoc/consultation/article-bup.php?ID_fiche=21693)auprsdes enseignants en lyce de ces nouveauxprogrammes. Dans un cas comme dansl'autre, le constat est accablant. A la quasiunanimit, les enseignants parlent d'unegnration sacrifie pour la physique-

    chimie (c'est l'expression exacte quirevient sous la plume des enseignants).Evidemment, la physique-chimie n'est pasla seule discipline concerne. Une tudercente sur laquelle le ministre de l'Edu-cation Nationale n'a pas communiqumontre que 46% des lves qui sortent deCM2 sont en grande difficult pour lalecture et l'orthographe.

    Revenons la physique-chimie. Les en-qutes de la SFP et de l'UDPCC pointentdeux types de problmes. Premirementla non matrise de notions pourtant l-mentaires en physique-chimie. Ainsi la

    vitesse moyenne pose des problmes beaucoup d'tudiants de niveau bac+1 bac+3 en sciences, alors qu'il y a peu leslves de collge, voire de primairetaient l'aise avec cette notion. Le ni-

    veau mathmatique trs nettement insuffi-sant est le deuxime gros point noir desnouveaux programmes. La physique-

    chimie n'est pas une science uniquementdescriptive, a fortiori lorsque l'on est dansune filire universitaire en sciences : ilarrive un moment o l'on doit faire des

    calculs. Si l'on ne matrise pas les opra-tions mathmatiques de base, il n'est pluspossible de faire quoi que ce soit partird'un certain niveau. Comme le disait Gali-le : "Les mathmatiques sont le langagede la nature". Lorsque des notions aussilmentaires que les nombres ngatifs oules fractions sont des difficults insurmon-

    tables pour des lves passant le bac S oudes tudiants en sciences, que peut fairel'enseignant de physique-chimie ?Comment en est-on arriv l ? La diminu-tion des horaires de cours, faite pourcacher la baisse dramatique du nombrepostes d'enseignants, est une des causesprincipales. Un exemple suffira pour lecomprendre. L'horaire hebdomadaire dephysique-chimie en premire S est passavec ces nouveaux programmes de 04h30 03h00. Ces rductions d'horaires, dci-

    des sous Sarkozy, n'ont pas t remisesen cause par Hollande (pas plus que nel'a t le contenu calamiteux des pro-grammes). On ne peut videmment pasavoir le mme contenu des programmesavec 30% de temps d'enseignement enmoins. La diffrence serait encore plusgrande avec des programmes un peu plusanciens pour lesquels l'horaire tait voisinde 06h00 hebdomadaires. Avec des ho-raires rduits, nombre de notions quidemandaient du temps pour tre assimi-les par les lves ne peuvent matrielle-ment plus l'tre. Contrairement ce queprtendent certains ouvrages aux titresraccoleurs, tout ne peut pas tre expliquen trois minutes.

    La raction des instances dirigeantes del'Education Nationale ou du ministre del'Enseignement Suprieur devant cettesituation, qui n'est malheureusement pasnouvelle mais atteint maintenant une

    ampleur catastrophique, a toujours t lamme : supprimer des programmes lesnotions qui demandaient trop de tempspour pouvoir tre bien comprises (dans

    un autre registre, c'est ainsi que certainsveulent "rformer" l'orthographe vues lesdifficults des lves actuels). Ou com-ment faire croire que l'on n'a pas de tem-prature en cassant un thermomtre. Aforce de coupes claires dans les ides debase, on en arrive la situation actuelleavec des programmes dcrits comme "un

    mince vernis de science qui part l'eau"ou "un saupoudrage d'ides superfi-cielles".Les deux enqutes doivent aussi nousamener remettre en question les pda-gogies qui sous-tendent les programmes.

    A force de vouloir bannir toute transmis-sion de connaissances par l'cole, il n'estpas tonnant que les lves finissent parne plus rien savoir.Que l'on se comprenne bien. Le proposde l'article n'est pas de jeter la pierre sur

    les enseignants ou sur les lves. Ils fontce qu'ils peuvent avec les programmes quiexistent. C'est au contraire un miracle quela catastrophe ne soit pas plus grande(signe d'ailleurs que bien des enseignantsfont sans le dire de la rsistance cesprogrammes ineptes et dangereux). Celafait longtemps que les enseignants disentque les baisses d'horaires en sont arrives un point tel que le sens mme de cequ'ils enseignent est en pril. A la paru-tion des premires bauches de ces nou-

    veaux programmes, les professeurs dephysique-chimie ont alert les instancesde l'Education Nationale sur le dsastre

    venir. Comme d'habitude, au mieux ilsn'ont pas t couts, bien souvent ils ontt traits avec mpris. Il n'est pourtantpas difficile de comprendre que l'on nepeut pas ternellement tricher avec laralit et faire comme si les problmesn'existaient pas. La ralit finit toujourspar se rappeler notre bon souvenir.

    Cdric Mulet-Marquis

    Enseignement de la physique-chimie:chronique d'un desastre annonc

    Promouvoir les sciences en vitrine et les sacrifier dans

    larrire boutique, cest bien ce qui est en train de se passerdans lEducation Nationale. Rcit dun naufrage.

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    Pourquoi le PG a raison de defendre l'ex-trader Kerviel ?

    Nous croyons en la lutte desclasses, ce qui veut dire qu'unKerviel tait un adversaire poli-tique quand il tait trader

    (boursicoteur). Et c'est au titre de son rlepublic et pas au nom de sa personnalit,car un trader peut tre sympa dans le priv,tout comme un anti-capitaliste peut tredtestable. Mais nous dfendons aussi unecertaine ide de la Justice et des valeurs

    humanistes. Quoiqu'il ait fait, tout hommea des droits, notamment celui d'tre dfen-du par un avocat, d'tre jug quitable-ment, de mme que nous condamnons latorture, la peine de mort et l'horreur carc-rale. Ainsi, il est inadmissible de condam-ner Jrme Kerviel une amende de plusde 4,5 milliards d'euros, somme que quasi-ment aucun homme n'est en mesure depayer. N'est-ce pas une condamnation mort symbolique ? Depuis quand un salaridoit-il payer de sa poche l'argent fait

    perdre son entreprise ?

    Il y a des causes plus dfendables, commeles ouvriers exploits. Mais Kerviel touchait50 000 70 000 euros par an de salaire. Cen'est pas un prolo, mais un huissier, quimet les gens la rue, gagne plus. Et mmedes prolos sont venus dfendre l'ex-trader.[Claudio Calfuquir est venu de Montreuil apporter le soutien dun salari un

    autre salari . Militant CGT dans le

    groupe aronautique Dassault, le jeune

    homme a t rcemment licenci pour faits de syndicalisme , assure-t-il. Pour

    lui, il sagit de faire face linjustice : Ce

    nest pas une fonction que nous sommes

    venus dfendre mais des faits que nous

    dnonons. Personne ne peut croire quun

    homme seul ait failli dtruire une banque

    telle que la Socit Gnrale . (1)]

    Et mme pour un ennemi politique ,nous n'utiliserons jamais des modes d'at-taque contraires nos valeurs. Mme, nous

    les condamnerons. Nous refusons unejustice d'exception au nom du il l'a biencherch . Nous condamnons les commen-

    taires phallocrates durant l'affaire Strauss-Khan, tels que puisque Naffisatou Dialloest une trafiquante, on va quand mme

    pas condamner DSK pour viol . Nouscondamnons l'assassinat de Clment Mric,quand bien mme ce Clment Mric taitun tudiant de Science-Po, qui serait peut-tre devenu trader, comme Kerviel. Nousnous opposons aussi un raisonnementbinaire qui dirait que Kerviel l'ex-trader

    sera un salaud jusqu' la fin de ses jours(alors qu'il est aujourd'hui ruin), et l'inverse que Schumacher a le droit de fairele con en Formule 1 sous prtexte qu'il estfils de maon (alors qu'il est millionnaire).Nous avons donc choisi clairement notreennemi : le second.

    L'exprience de Milgram montre que lamajorit des gens peuvent se comporter enbourreaux si une autorit rpute incontes-table leur donne des consignes. Ainsi, un

    Kerviel qui se retrouve en cole de com-merce (car le systme ducatif actuel nelaisserait pas le premier de la classe faireun CAP coiffure) croit peut-tre au bien-fond de la Bourse et se plie au jeu,comme les autres. Les gens qui villipendentKerviel oublient qu'tre un pur et ungentil anti-capitaliste ne va pas de soi : tout le monde n'a pas eu la chance

    d'avoir des parents communistes quivous auraient enseign que russir sa vie,c'est tout sauf faire des tudes de com-

    merce. De mme qu'tre anti-militariste, cen'est pas d'insulter le premier soldat durang venu, qui n'a pas forcment eud'autres choix pour avoir un toit, maisrejeter l'institution en bloc. a demandemoins de courage de tenir un jugementmoralisateur sur un type, plutt que des'attaquer politiquement un systme.

    Un bouc missaire bien pratique

    Ce qui nous amne dire que Kerviel, estun bouc missaire bien pratique, car s'il at condamn personnellement, la SocitGnrale s'en tire indemne et se prend

    pour la victime. Or Kerviel, n'a t qu'un tireur d'lite au sein de la machine deguerre que constitue cette banque, il n'enest pas le gnral. Condamner Kerviel de tradersalaud c'est entriner le fait qu'ilpuisse y avoir des bons trader . Nous, aucontraire, pensons que la fonction de tra-derest nuisible la socit, quelque soit lapersonne, et qu'il n'y a pas de maniremorale de boursicoter. C'est un minimum

    quand on se veut anti-capitaliste. Dire Kerviel Salaud , a vite de dire qu'on vitdans un ordre financier bti sur diffrentstraits et accord transnationaux (accord delibre-change, du GATT, de l'OMC, traitde Bretton Woods, et assemble gnraledu Fonds Montaire International (FMI) Kingston en 1976), et d'pargner les gou-

    vernements qui ont fabriqu tout a. Rou-vrez vos livres d'histoire !

    Enfin dfendre quelqu'un n'est pas

    soutenir inconditionnellement . Dansune affaire judiciaire, les avocats dfendent l'accus, mme si ce dernierplaide coupable. Parce que le but n'est pasde mentir sur les faits commis, mais dechercher des explications, des circons-tances attnuantes, des complices, des

    victimes, etc... videmment Kerviel n'estpas tout blanc. Mais, les gens ont le droitde changer et si nous faisons une rvolution citoyenne pour sortir ducapitalisme et de l'exploitation (vaste pro-

    gramme !) il faudra savoir vivre pacifique-ment entre anciens exploiteurs capitalisteset anciens exploits. Ce n'est pas en tenantdes positions comme Kerviel salaud ! que nous y arriverons. En tenant une posi-tion comme celle du Parti de Gauche, si !

    Thomas SAHABI

    Note (1) - http://www.lepartidegauche.fr/

    actualites/actualite/affaire-kerviel-david-

    contre-goliath-

    24013#sthash.rsVcezAF.dpuf

    Notre soutien public l'ex-traderJrme Kerviel interpelle, et ne suscite pas l'unanimit. Nos adversaires profitentde cette prise de position soi-disant paradoxale pour nous discrditer. Essayons d'expliquer sur quels principes,nous pouvons dfendre Kerviel, qui pourtant ne fait pas partie de notre clientle habituelle . Et pourquoi c'est

    cohrent avec nos valeurs.

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    Or le ptrole n'est pas prsent enquantits infinies. Oui, je sais,c'est vident, mais tous les cono-mistes qui ne voient de salut que dans unecroissance sans fin ne l'ont visiblement pascompris. Il arrivera donc un moment,

    force dextraire des quantits de plus enplus grandes de ptrole, o les rservesdiminueront inluctablement. Noussommes prcisment ce moment.

    Cette diminution venir du ptrole n'estpas une lucubration de catastrophistesprompts annoncer la fin du monde maisest la conclusion qui ressort des donnesde l'Agence Internationale de lnergie etde l'United States Administration Informa-tion Energy (pour le dtail des chiffres,

    voir l'article d'Emmanuel Broto dans lenumro d'octobre 2014 du journalLaDcroissance). Entre 2005 et 2012, la pro-duction mondiale de ptrole brut conven-tionnel a atteint un plateau. Depuis 2012,elle est en dclin. Ce dclin prvisible adailleurs t prvu et annonc depuislongtemps par ceux que le dogmatismed'une croissance infinie n'aveuglait pas.Entendons-nous bien. Nous ne parlons pasd'une raret artificielle du ptrole organi-se par les pays de l'OPEP pour maintenirun cot lev du baril. C'est une limite

    physique qui a t atteinte. Les principauxchamps ptroliers commencent se tarir etplus aucune nouvelle dcouverte de gise-ment ne permet de compenser. La diminu-tion de la quantit de ptrole extraite estirrmdiable.

    Ce qui va se passer

    Nous aurons cependant un sursis. L'exploi-tation des gaz et ptroles de schiste, dessables bitumeux contrebalanceront unmoment mais quels cots financiers etcologiques si ces solutions venaient treadoptes ? - le dclin du ptrole conven-tionnel. Mais le rpit sera de courte dure.En 2016,l'extraction du ptrole de schisteaux USA, qui se fait actuellement marche

    force, sera son maximum avant de dcli-ner. Si d'autres pays se mettent exploiterde sources non conventionnelles de p-trole, les estimations des quantits dispo-nibles reportent 2020 (dans seulementsix ans!) la diminution de la quantit totalede ptrole, conventionnel ou non.

    Les consquences pour les socits dpen-dant du ptrole seront gigantesques. Re-gardons ce que nous dit l'histoire. En1971, les USA atteignent leur pic d'extrac-

    tion de ptrole brut, ce qui avait t an-nonc ds le dbut des annes1960 maisqui avait t raill l'poque. S'ensuivrontplusieurs crises ptrolires majeures et lafin des trente glorieuses. En 1988, l'URSSatteint son pic de production de ptrole

    brut, ce qui sera l'un des lments dclen-cheurs principaux de son clatement. En2005, le pic mondial d'extraction du p-trole conventionnel a t l'un des facteursmajeurs, quasi-systmatiquement passsous silence, de la crise dbute en 2008 etdans laquelle nous sommes toujours. Biensr, le mcanisme des subprimes a ampli-fi les effets de la stagnation de la produc-tion ptrolire et d'autres structures poli-tiques auraient pu amortir le choc. Il n'enreste pas moins que nous sommes au pieddu mur et que rien n'est fait pour changer

    radicalement les modes de production. Aucontraire, nous utilisons le peu de tempsqui nous reste pour acclrer encore dansla mme direction ce qui accentuera la

    violence du choc. Les coups de menton etles dclarations ampoules propos dugnie de l'homme pour surmonter lesdfis, qui ont pu faire un temps illusion,finiront par se fracasser contre la ralit.

    Accrochez les ceintures camarades.

    Cdric Mulet-Marquis

    Mme Persico prend les dsirs de l'quipe municipale pourla ralit. Lorsque les commerants de Poitiers voquentdans leur lettre ouverte au maire leur dsir de voir seraliser le projet du thtre, i y a des lus pour lire dans cette men-tion une adhsion au projet. Pourtant, la rfrence au thtredans la lettre ouverte des commerants est loin de reflter unequelconque impatience pour le projet misrable d'une salle d'arts

    visuels de 300 m2 en sous-sol laudience qu'on peut d'ores etdj prvoir de confidentielle. Sont-ce les boxes commerciaux quiles feraient saliver ? Ou les quelques logements de grande luxepromis sur les tages suprieurs ?

    Bien sr que non. Ce que nous savons, au Collectif de dfense duthtre aprs 18 mois de lutte, c'est que bien des commerants,comme beaucoup de poitevins, se souviennent de ce qu'un lieu deculture populaire apporte dans les habitudes de dplacements desuns et des autres : un tel lieu, mieux qu'un HM qu'on peut trou-

    ver la priphrie commerciale, donne l'envie de se rapprocherde l do vient la vie, du cur qui bat, celui qui rpond notrebesoin de sociabilit. Plus que de parkings, daccs en voiture oude locomotive commerciale, les poitevins cherchent cette chaleurque cur d'agglo semble avoir vitrifie dans la blancheur de sespavs. Et ce n'est pas le saccage du thtre qui la ressuscitera.

    Jacques Arfeuillre

    Ancien thtre :Le projet de saccage sauverait le centre-ville de Poitiers !

    A force d'entendre parler longueur de journe d'une conomie de plus en

    plus dmatrialise, on en oublierait presque que ce sont au contraire les

    matires premires qui font tourner le commerce. La plus importante

    d'entre elles est sans doute le ptrole (avec tous ses drivs). Sans ptrole,

    la mondialisation, c'est--dire la mise en concurrence de chacun contretous l'chelle de la plante, s'arrte faute de pouvoir transporter les mar-

    chandises bas cot et rapidement. Sans ptrole, la vie comme on la mne

    dans les pays dvelopps, avec sa dbauche d'nergie et de consommation

    n'est plus possible.

    PEtrole : le dEbut de la fin

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    I l semble donc qu'on a trouv lamartingale qui va rsoudre tousnos petits problmes d'emploi : lesingalits se creusent, les richessont de plus de en plus riches, on vadonc les faire payer. Comment ? En leurconstruisant des villgiatures pour leursloisirs de riches, si possible au cur des

    richesses patrimoniales de notre beaupays. (Il est bien connu que ce sont lesplus mme reconnatre leur justeprix les dites richesses).Si je rsume, je prends un patrimoineinscrit au patrimoine mondial del'Unesco, l'Abbaye de Saint-Savin. Jecherche une socit prive spcialisedans l'accueil de riches, je mets 1.8millions d'argent public sur la table(tat, Rgion, Dpartement, com-mune) et je fais natre un Htel 3toiles avec un restaurant "toilable"

    au Guide Michelin. Une vingtained'emplois sont promis par la socit enquestion et l'tablissement public decoopration culturel qui gre l'Abbaye,compte sur les sminaires, et autresraouts de riches pour crer localementde l'activit. Quant aux autorits cultu-relles, elles gagnent une restaurationextrieure du logis abbatial : voil dequoi se faire pmer d'aise tous les poli-tiques locaux qui ouvrent les tiroirs descaisses dpartementale, rgionale et

    communale. Imparable, y compris pourles dputs et conseillers gnraux, clas-ss "gauche", du coin.Et on ferait la fine bouche ? On pense-rait, en matire de tourisme, aux au-berges de jeunesse qui peinent trouverdes financements pour se faire rhabili-ter ? On rverait d'une mdiation cultu-relle vers le patrimoine historique qui nesoit pas rserve l'lite fortune denotre beau pays o l'on ne semble plusrflchir le patrimoine sans aussittlassocier la gentry (je ne parlerai pas

    de l'ancien thtre de Poitiers" bientttransform, en partie, en logements deluxe, comme les anciennes archives d-partementales de Poitiers se sont retrou-

    ves htel 3 toiles...)Ce ne serait pas du jeu, et ce serait bienla preuve qu'on ne sait pas reconnatre la

    vraie richesse, celle qui sait se rserver l'entre-soi.

    Jacques Arfeuillre

    Cur d'agglo, dsert minral" devra cder laplace "Poitiers-Centre, poumon commercial".La municipalit est passe l'offensive, a concer-t, cogit, dcid : la vie doit, nouveau, circuler

    dans l'hyper centre quel qu'en soit le prix. Et ce dernier seraessentiellement le cout d'une campagne de com, 45000 eu-ros, dont 40 000 la charge de la ville.Car la vie est un produit comme un autre : dans la socitlibrale, il n'y a rien dont la publicit ne puisse venir bout.Les poitevins boudent le centre ? C'est qu'ils en ont une mau-

    vaise image. Maquillons notre ville, fardons-la, habillons-la dequelques affiches bien senties : les consommateurs de vent netarderont plus revenir en masse clbrer le culte des appa-rences et des faux-semblants."2000 marques, 450 enseignes, 4000 places de parking" : le

    slogan est fort, imparable. Qui pourrait rsister l'attrait dece nouvel eldorado ? Qui ne tendrait vers le dessin d'une telleutopie ? Ouvrez les yeux, Poitevins ! Le centre est fait pour la

    voiture et le caddy , vous pouvez revenir en masse y prome-ner vos rves de consommateurs insatiables.Les professionnels de la com le savent bien : une bonne cam-pagne vaut mieux qu'une politique. Le citoyen n'a plus de-puis longtemps, en guise de volont, que son pouvoirdachat. Mettons la ville en vitrine, fermons des thtres pouren faire des commerces : la vie reviendra d'elle-mme.Et qu'on ne nous dise pas que la vie n'est pas un produitcomme un autre :Cur d'agglo vient d'acheter pour 40 000euros le dfibrillateur de sa ranimation. Souhaitons qu'on nesoit pas tromp de remde....

    Jacques Arfeuillre

    La vie est un produitcomme un autre

    i i

    Faire payer les riches ?Le projet dune htellerie de luxe dans lAbbaye de Saint-Savin

    semble faire localement consensus. Malgr largent public

    dpens et le symbole.

    Redynamiser le centre-ville grands coups de com ? Cest la seule

    solution qui reste quand la politique baisse les bras et ne croit plus

    quau pouvoir du march

  • 8/10/2019 Le peuple n40, novembre 2014

    7/7

    Journal du parti de Gauche de la Vienne, octobre 2014. Directeur de publication : Jean-Luc Morisset et Sverine Lenhard. Rdacteurs :Jacques Arfeuillre, Cdric Mulet-Marquis, Laurent Chevrel, Thomas Sahabi, Fred Abrachkoff. Maquette : Sverine Lenhard .Photos : Severine Lenhard, Imprim par nos soins 1000 exemplaires.ISSN : 2116-3456Contact de la rdaction : [email protected], http://86.lepartidegauche.fr/ Abonnement de soutien : 15en chque lordre du Parti de gauche 86 adresser Jacques Arfeuillre, 16 rue Maillochon, 86 000 POITIERS.

    L e premier ministre a rcemmentannonc que, tout compte fait, iltait oppos la Gestation PourAutrui. Ce ne sont pas des considrationssur la condition des femmes qui l'on faitchanger d'avis, mais l'annonce d'un succsde la manif pour tous du 05 octobre.

    Aprs les tergiversations de Hollande au

    moment de la loi sur le mariage pour tous,disant qu'il accorderait une clause de cons-cience aux maires refusant de marier deuxpersonnes du mme sexe, avant de fairemachine arrire, le gouvernement sembleune fois de plus donner raison la droitereligieuse ractionnaire.Du ct de la gauche, l'obligation faite laFrance par la Cour Europenne des Droitsde l'Homme d'accepter les enfants ns deGPA l'tranger n'a suscit au final quepeu de rprobation. Il y a bien sr l'excep-

    tion notable de la tribune publie dansLibration le 13 juillet 2014 (signe entreautres par Marie-George Buffet, YvetteRoudy, Lionel Jospin, Jos Bov, JacquesTestart, Ren Frydman) et demandant auprsident de la Rpublique de s'opposer l'arrt de la CEDH. Il n'empche, il y avaitde la place gauche pour avancer desarguments contre la GPA et peu de cetteplace a t occupe. Pour commencer, il y

    a le refus de toute marchandisation ducorps et c'est un crve-coeur d'entendrela droite et l'extrme droite reprendre cetargument qui aurait d tre le ntre. Onaura beau tourner le problme dans tousles sens, il y a au bout du compte dans laGPA un contrat dans lequel on rtribueune femme pour mettre son corps dispo-

    sition de ceux qui en ont les moyens. L'ar-rt de la CEDH franchit un cran dansl'ignominie puisqu'il ajoute la dlocalisa-tion la marchandisation. C'est encore unargument sur lequel la gauche devrait semobiliser et ne pas laisser la parole ladroite. Ce sont les femmes de pays pauvresqui loueront leur ventre aux couples despays riches.Ces deux arguments justifieraient euxseuls de demander l'interdiction de la GPAet d'envoyer patre la CEDH. Si cela ne

    parat pas suffisant, il n'est pas difficile d'entrouver d'autres. A force de glisser vers ledroit l'enfant, on finit par transformer lesenfants en chose que l'on peut avoir surcommande. En d'autres mots, ils sont euxaussi transforms en marchandises. Pen-sons aussi aux innombrables problmesqui ne manqueront pas de se poser :- que se passera-t-il si la mre porteusedcide finalement de garder son enfant ?

    Ira-t-on lui arracher de force ?- que se passera-t-il si la mre porteuse ades problmes de sant, voir dcde, encas de grossesse difficile ?- que se passera-t-il si l'enfant n n'est pasconforme au cahier des charges, un enfanttrisomique comme cela s'est rcemmentproduit ?

    A plus long terme, d'autres drives sont craindre. Avec la GPA on banalise la fabrica-tion technique de l'enfant au prtexte quec'est possible. Dans bien des cas pourtant,les personnes qui y ont recours n'en ontmdicalement aucun besoin puisqu'ellesne sont pas striles. Les femmes riches quine voudront pas prendre le risque de pos-sibles complications lors d'une grossesse,ou plus futilement pour ne pas voir leurcorps changer, pourront payer pour qued'autres prennent ce risque leur place.

    De mme que pour la souverainet descitoyens, ne laissons pas l'extrme droites'emparer de nos mots d'ordre sur la GPA !

    Christine Bchaud, Cdric Mulet-Marquis,

    Thomas Sahabi

    NdR : ce sujet fait dbat au PG, comme

    dans de nombreuses formations poli-

    tiques.

    Qui peut croire encore la volont de COSEA de protgerl'environnement des consquences de la construction de laLGV ? La pollution de la Boivre lors des derniers pisodes

    pluvieux est loquente : on drive dans la rivire les coulementsdu chantier et les ravinements de talus vont jusqu obstruer, parplaces, le cours. "Nous allons prendre contact avec les syndicats derivire pour valuer ces consquences", dit le constructeur. Alorsque le chantier est dans sa phase terminale et qu'on a multipli lesoprations de com pour affirmer que tout tait born, matris,

    valu, on avoue qu'on n'a pris aucun contact srieux pour prot-ger les rivires... Et voil qu'ils nous inventent le concept de"Pollution transitoire" : un comble ! La meilleure faon d'viter lesconsquences dsastreuses d'un chantier LGV sur l'environne-ment, c'est encore de ne pas ouvrir de chantier LGV... Aux lusfavorables la construction d'une LGV reliant Poitiers Limoges,de prendre la leon de cet pisode."

    Jacques Arfeuillre

    Une pollution transitoire ?

    La GPA, pas si simple...Se dclarer opposs la gestation pour autrui, ce nest pas mar-cher sur traces de la Manif pour tous, mouvement auquel nousrestons farouchement opposs. Nous sommes des rangs de ceux

    qui dfendent lgalit face au mariage. Mais nous sommes ausside ceux, qui luttent contre marchandisation abusive, en loccur-

    rence, ici, du corps de la femme.