Le Roc Du Boeuf Bulletin Gourmand 4 hd interactif janvier 2016

Les nouveaux Menus Reflets d’hiver sur nos papillesPage 2-3

Décorations de fêtespage 4-5

Nos producteurs locaux Le coup de coeur du momentEmmauel, Eleveur de Brebis, fromagerpage 6-7

Le Roc du Boeuf aime :lecture, créations... Page 8-9

Promenons nous...Quand les fadettes s’initiaient à la veillée..page 10-11

Le Roc du BoeufBulletin Gourmand n°4

Le Roc du Boeuf Moulin de la côte 87600 Rochechouart05 55 03 61 75 www.lerocduboeuf.com

Les Menus Hiver 2016


Le Roc du Boeuf


Le Roc du BoeufLes Menus Hiver 2016

Ambiance hivernale et festive !


Le Roc du Boeuf


Le Roc du BoeufCouleurs chaudes !

Nos fournisseurs & producteurs locaux


Le Roc du BoeufUne ferme au lieu-dit de la «Grange du Noir», sur la commune de Saint-Auvent, perchée sur une colline qui domine toute la commune, en pleine nature, au milieu des champs, en bordure de forêt de Rochechouart. Emmanuel Hartwich, 45 ans, a pris une décision irrévocable, il arrête sa carrière d’informaticien, quitte sa région de Metz et devient exploitant agricole en achetant cette ferme .En premier lieu, sur ses 37 hectares, Emmanuel s’occupe de l’élevage d’une vingtaine de vaches limousines. Il investit dans 45 brebis laitières de race» Lacaune»(cf article), les mêmes utilisées pour produire le lait du fameux Roquefort. Dans un bâtiment de la ferme, il décide de fabriquer un laboratoire de transformation répondant aux normes actuelles.Une fois les travaux terminés, il débute sa production de fromages frais au lait cru de brebis, de tome ou encore de caillé de brebis. Aujourd’hui, il propose ses produits à la vente et la demande est de plus en plus importante. La diversité des produits c’est agrandie, faisselle, petits frais, des affinés et des crémeux, quelquefois des secs (si les frais ont le temps de vieillir...), aussi des frais enrobés (ail et fines herbes, tomates, mexicain, bruschetta, et saveurs épicées )...La ferme compte aujourd’hui 70 brebis, le cheptel devrait progressivement monter à 100 brebis pour rentabiliser au mieux et vivre décemment de son travail.Il pratique la vente directe à la propriété et livre l’instant fromages, les magasins Vival de Saint-Auvent et Cognac-la-Forêt, les «ruche-qui-dit-oui» de Saint-Yriex-sous-Aixe, de Saint-Junien et de La Roche-l’Abeille. Enfin, il est présent sur le marché de producteurs de

Saint-Laurent sur Gorre qui a lieu le 3eme dimanche de chaque mois.Anecdote :Quand nous avons rencontré Emmanuel au milieu de ses brebis,dans la bergerie, on est saisie par la relation fusionnelle qu’il entretien avec ses brebis et agneaux, les animaux sont dociles et incroyablement calmes malgré notre présence, il nous a même été possible de caresser ces petites bêtes toutes douces et tellement adorables, Bella, la chienne du Roc du Bœuf, qui est présente lors de cette visite aura même le droit et la possibilité d’approcher puis d’en profiter pour faire « des bisous » aux petits agneaux ! Tout est en osmose avec la nature et la vie animale dans cet endroit serein.


Le Roc du BoeufEmmanuel éleveur de Brebis, fromager.

La race Lacaune :La Lacaune est une race ovine française initialement à aptitude mixte qui comprend aujourd’hui deux variétés : la Lacaune lait et la Lacaune viande. La Lacaune lait est exploitée principalement dans le rayon de Roquefort pour la production laitière surtout destinée à production fromagère sous cette appellation, ses agneaux, coproduits de l’activité laitière sont engraissés après sevrage pour la production d’agneaux de boucherie.

Le berceau de la race se situe dans le sud du Massif central, dans une zone de causses calcaires arides et de prairies d’altitude sur terrain schisteux, au climat difficile: froid l’hiver, très chaud l’été et balayé par les vents.Au xixe siècle, la population de brebis laitières est variée dans le bassin de production du roquefort, chaque zone ayant sa préférence pour une race locale. Ce sont majoritairement des races multiple rôle : lait, viande, laine... Dans les Monts de Lacaune, les éleveurs sont les premiers à prendre en compte la baisse du prix de la laine : ils orientent alors la sélection de leur cheptel vers une production laitière de qualité. Ce travail explique le nom de Lacaune, commune tarnaise, donné à une race dont le bassin d’élevage couvre plusieurs départements.Les caractéristiques de la race ont été fixées par arrêté ministériel en 1902. Le premier concours consacré à la race Lacaune s’est tenu en 1905. Le livre généalogique de la race (flock-book) a été créé en 1942 après fusion des races Camarès, Larzac et Lauragaise Elle est aujourd’hui exportée pour améliorer la production laitière de races rustiques. Morphologie :C’est une race de format moyen à lourd. La brebis

lacaune pèse de 70 à 80 kg pour une hauteur au garrot de 70 à 80 cm. les mâles pèsent de 95 à 110 kg. Elle se caractérise par une tête fine au profil légèrement busqué. Elle n’a pas de cornes. La laine forme une toison de laine fine de 1,5 à 2 kg (2,5 kg pour les béliers) laissant à découvert la tête, le cou, les pattes et le ventre, toutes parties recouvertes de fins poils blancs4.La toison est blanche, mais le décret d’appellation du Roquefort tolère les brebis du type racial de couleur noire, preuve de leur existence

Emmanuel Hartwich 8, La Grange du Noir, 87310 Saint-Auvent 05 55 09 04 48

Le Roc du Boeuf aime !


Le Roc du BoeufDans un modeste ermitage au cœur du désert égyptien, Nathan, un vieux Copte, attend la mort avec sérénité. Et c’est la vie frappe à sa porte : venus de Bagdad, d’Ispahan, de Constantinople, de Jérusalem, des visiteurs font halte chez lui, en attendant de poursuivre leur chemin à bord d’une caravane partie, elle, de Samarcande. Mais, tel un mirage, la caravane n’arrive pas… Durant dix jours, Adour, l’ancien joueur de luth arménien, Hilarion, le moine-soldat grec, Zahra, qui attend la naissance de son enfant, et Madjid, le serviteur en fuite, vont tour à tour raconter leur histoire et leurs tribulations.Ce sont ces récits, pleins d’espoir, de terreur, de drames et de joies qui dessinent les arabesques à la fois insensées et lumineuses de notre propre condition humaine. Le talent de conteur d’Henri Gougaud donne à cette fresque d’un Orient disparu le charme d’un rêve et la sagesse d’une fable où l’amour, le temps, la vie, la mort, la fraternité, la religion

se répondent comme par enchantement.

Le plaisir par les contes s’acquiert souvent lors de l’enfance. Puis vient parfois le bonheur extraordinaire de pouvoir en lire à des enfants et de partager alors avec eux cette joie. Adulte, il arrive de nous laisser encore toucher par la grâce avec ces conteurs extraordinaires que sont des écrivains comme Joseph Kessel, Panaït Istrati, ou Henri Gougaud.

Henri Gougaud, c’est ce conteur qui récolte des contes dans le monde entier, les consigne et nous les restitue ou oralement, de sa belle voix chantante qui envoûte, ou dans ses livres dont la lecture nous emplit de couleurs, de rires, d’enseignements, de sagesse et d’espoir.

Ce sont avec ce roman d’étranges voyageurs dépenaillés et angoissés qui prennent pied dans le désert, sur l’écran de notre imaginaire, venus du Caire, d’Alexandrie, Venise, Erevan, Kryftos, ou Ispahan, noms de légende qui déjà à eux seuls font rêver…. Arrivés à une maison perdue au milieu de nulle part, ils viennent attendre une hypothétique caravane qui leur permettra de rejoindre la ville.

Mais est-il possible que la caravane passe par là ?… Oui ! Car ce lieu est célèbre, c’est celui du miracle de l’entraide, du secours à l’homme perdu dans le désert, dans cette maison gardée depuis des années par le vieux Nathan qui s’éteint, cette première nuit de l’histoire, tout doux de la correspondance amoureuse avec Fahima : Dix-huit ans de murmures d’amour, de battements de coeur, de caresses lointaines(…). Ces lettres vont avec le temps qui change la couleur des choses. La couleur mais pas le dedans. Il a confié la maison à Madjid, pour que celui-ci à son tour allume à la fenêtre la lampe qui guidera le voyageur perdu dans l’immensité de sable.

C’est une lecture magique, en compagnie de ces princes, mendiants le lendemain, mendiants devenus princes – qui sait ce que la destinée réserve à chacun -, d’un berger turbulent ou voleur sans cervelle, d’une prostituée, du diable ou vieil enfant prêt à tirer un poignard de sa manche…

Asseyez-vous, écoutez donc… ces histoires tristes et gaies, imagées et vivantes, des histoires de fille de reine ou de mendiants…. Ecoutez…


Le Roc du BoeufLe Roc du Boeuf aime !

Yves et Yvan sont passionnés par les couteaux et les belles matières, artisan d’art

et créateur de couteau unique. Ils imaginent, créent et fabriquent des couteaux à la main avec préçision, ils vous offrent le meilleur de leur savoir-faire et confectionnent de mains de maîtres des pièces exceptionnelles dans leur atelier situé dans le village de Parade sur la commune d’Oradour sur Vayres.Les aciers utilisés sont les carbones 90MCV8 , XC75, les inox, 14C28N, 12C27, les frittés ( issus de la métallurgie des poudres ) RWL34, ATS40CP et leur propre acier damas issu de leur forge.Ils découpent ou forgent ces lames à la main dans la pure tradition de coutellerie et dans des aciers sélectionnés de très haute qualité,ce qui leur demande un long et délicat travail. Ils sélectionnent les plus

belles matières pour confectionner vos couteaux, les manches sont réalisés dans des matières nobles, naturelles, pures, uniques et rares, comme l’ivoire ou la molaire de mammouth, la nacre, le corail rouge, les bois précieux ; l’ébène, la loupe d’amboine...Aujourdhui Yves et Ivan signent leurs couteaux en leur nom « Forge du Pradeau » et se positionnent comme fabricant reconnu par les collectionneurs les plus avertis . Au cœur de leur atelier, il confectionnent avec passion des splendides créations parfois sur mesures pour des clients passionnés et exigeants.Au fil des années ils ont su développer et transmettrent les valeurs du savoir-faire Français: élégance, travail d’excellence et passion...

Ivan et Yves Grenier de la forge au couteau.

Site internet : www.forgedupradeau.com06 76 12 37 03 courriel : [email protected]


Le Roc du BoeufPromenons nous... dans les bois...tant que le loup n’y est pas !

Quand les fadettes

s’initiaient à la veillée..

C’étaient des femmes mystérieuses qui vivaient surtout dans le sud-ouest de la Haute-Vienne. Dans son ouvrage sur la société rurale en Limousin, A. Goursaud nous a rapporté un récit sur ces fadettes de la région de Saint-Victurnien. Le voici:« Les fadettes étaient des êtres ayant un buste de femme et des jambes de chèvre. Elles habitaient, à l’origine, des grottes situées sur le bord de la Vienne, dans la région de Saint-Victurnien. Leur plaisir était de tourmenter les hommes, effrayer les bêtes dans les prés, faire tourner le lait, faire perdre les œufs des poules; brouiller le chanvre était leur occupation préférée. Un jour, une fadette était entrée dans la maison d’une vieille et y semait le désordre. La vieille se fâchant, la fadette lui demanda son nom. «Je m’appelle moi-même. » A peine la femme eut-elle répondu cela que le fuseau sauta d’un côté et la quenouille de l’autre. Alors la femme jeta un tison enflammé sur la fadette. i cite dernière se sauva les vêtements en flammes. Voici qu’arri-vée près de la Vienne, elle rencontra la reine des fadettes qui se promenait avec ses chambrières:« Qui t’a mise dans cet état? lui cria-t-elle.— C’est moi-même, c’est moi-même!

— faut que tu sois folle pour cela. Alors, éteins le feu toi-même! »Et la fadette sauta dans la rivière.Saint Victurnien, qui avait vu la scène, demanda ce qui l’était passé. On lui raconta tous les méfaits des fadettes. Alors le saint se mit à prier Dieu, lui demandant de délivrer le pays de ces mauvais génies. Une nuit, la Vienne se mit à monter, à monter si bien que l’eau monta jusqu’à la grotte des fadettes. Les uns disent que les fadettes purent s’échapper et se réfugier dans la région de Rochechouart, les autres qu’elles furent noyées, mais on pense plutôt qu’elles se sauvèrent, car c’étaient des fées, et l’on sait que les fées ne meurent pas.Peut-être que les fadettes se sauvèrent vers le village de Babaudus, au lieu-dit «Les Sapinières» où Ton pouvait voir une série de trous curieux, semblables aux terriers de lapins: les trous aux Fadettes. Au début du siècle, on défendait aux enfants de s’y rendre seuls, de peur qu’ils n’y rencontrent ces êtres surnaturels.Et le soir, à la veillée, elles venaient s’asseoir près du feu. Elles avaient la manie de prendre les meilleures places et de faire sauter les braises du foyer. Elles taquinaient les grands-mères qui tricotaient en mêlant leur laine. Elles s’emparaient des bébés pour les promener sur le toit des chaumières. Cepen-dant, elles ne leur faisaient aucun mal et même vous les ren daient, tout de suite; il suffisait de leur demander gentiment.


Le Roc du BoeufPromenons nous... dans les bois...tant que le loup n’y est pas !

Pour conclure, voici le texte d’A.Goursaud sur les fadettes de Rochechouart:En ce temps-là vivaient dans le village un pauvre paysan et sa femme. Pendant les longues soirées d’hiver, cette dernière filait le chanvre qui servait pour tisser la grosse toile bise de jadis. Or, cette année-là, le travail n’avançait pas et le mari s’en étonnait.« Que veux-tu que j’y fasse? répondit sa femme. Les fadettes sont là tous les soirs; l’une me coupe mon fil, une autre cache mon fuseau et la troisième brouille mes écheveaux!— Bien, dit le paysan. Ce soir je prendrai ta place, et je t’assure qu’elles n’auront pas envie de recommencer. »Et le soir, on aurait pu voir un spectacle étrange se dérouler dans cette chaumière. Après avoir dépouillé ses vêtements, le paysan, qui avait envoyé sa femme au lit, enfilait en effet le caraco et les jupes amples de cette dernière et venait tranquille ment s’asseoir près du feu. Mais déjà, de chaque côté de l’âtre, la place était occupée par deux petites vieilles à la figure ridée et malicieuse.Sans prêter attention aux deux importunes, l’homme enfourcha une touffe de filasse sur sa quenouille et se mit en devoir de commencer à filer. Mais ses gestes étaient si gauches que les fadettes éclatèrent de rire tandis que la plus hardie île mandait:«Tiens! Voilà une nouvelle «velheirî». Et comment l’appelles-tu?— Je m’appelle Moi-Même!— Hé, Moi-Même, reprit l’autre, comme tu files

bien!— Plo! (sans doute) répondit sa compagne en riant plus fort, plo, les autres soirs on filait fin, fin, et on chantait: Viro-lou piti! Viro-lou piti! (tourne-le petit); mais ce soie c’est gros, gros, et on chante: Viro-lou gros! Viro-lou gros! (tourne-le gros).— Ah, ça ne te va pas, rétorqua le paysan rageur. Hé bien, attrape! »Et, saisissant la pelle à feu qu’il emplit de braises ardentes, il fa leur lança au visage.Hurlant de douleur, les deux fadettes sortirent précipitam ment et appelèrent à l’aide.« Qui vous a fait cela? Qui vous a fait cela? demandèrent leurs compagnes qui étaient accourues.— C’est Moi-Même! C’est Moi-Même! répondirent les malheureuses d’une seule voix.— Hé bien alors, guérissez-vous toutes seules!»


"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d’autre"Paul Eluard

Text

es, M

ise e

n pa

ge ,

Cré

atio

ns g

raph

ique

s, ill

ustr

atio

ns, p

hoto

grap

hies

Pat

rick

Pina

ud co

pyrig

ht 2

016

Documents

Le Roc Du Boeuf Bulletin Gourmand 4 hd interactif janvier 2016