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Réalisation : Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire - Conception : LMDI - Edition novembre 2011 - Crédit photos : Chambres d’agriculture des Pays de la Loire - Vita Consult Le plan Écophyto 2018 est piloté par le ministère chargé de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par une partie des crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses, indirectement par les utilisateurs de produits phytosanitaires. CONTACTS Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire • Animatrice régionale Écophyto 2018 : Myriam LAURENT Tél. 02 41 18 60 44 – [email protected] • Animatrice Écophyto Cultures spécialisées : Edith BODET-EMEREAU Tél. 02 41 18 60 56 – [email protected] Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt des Pays de la Loire • Chef de projet Écophyto 2018 : Gilles WUSTER Tél. 02 41 72 32 35 – [email protected] Retrouvez les numéros de sur www.agrilianet.com et sur le site de la Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr echo echo L’ phyto ligerien ligerien BONNES PRATIQUES Sécurité de l’applicateur : “Ne fermez pas les yeux !” La campagne “Ne fermez pas les yeux !” a été lancée en septembre 2011 par plusieurs organisations professionnelles (Adivalor, les Chambres d'agricultures, Coop de France, Farre, FNA, la FNSEA, In- Vivo, Jeunes agriculteurs, UIPP). Cela fait suite à la campagne “protégez vos mains !” pour sensibiliser les agricul- teurs aux bons comportements et aux bons gestes lors de l'utilisation des produits phytosanitaires. Il s’agit de faire connaître et développer l’usage des Equipements de protection individuelle (EPI), mais aussi tous les gestes simples, les règles d’hygiène et l’organisation de l’espace de travail. L’objec- tif est de réduire l’exposition des utilisateurs lors de la manipulation et l’application des produits phytosanitaires. Indice de fréquence de traitement (IFT) : un indicateur pédagogique à connaître A l’échelle de l’exploitation ou de la cul- ture, l’Indice de fréquence de traitement (IFT) est un indicateur pédagogique qui permet de positionner ses pratiques et d’envisager de les faire évoluer. Il in- dique l’intensité d’utilisation de produits phytosanitaires et correspond au nom- bre de doses homologuées appliquées à l’hectare, depuis la récolte du précé- dent jusqu’à la récolte de la culture en cours. C’est un moyen de suivre des évolutions et de comparer des pratiques. Vous trouverez tous les éléments pour comprendre le mode de cal- cul de cet indice, ainsi que des exemples de réduction et des réfé- rences repères en grandes cultures en téléchargeant le dépliant "L'indice de fréquence de traitement en grandes cultures” sur www.agrilianet.com/vegetal/ecophyto-2018/suivre-et-evaluer.html Un document similaire sera prochainement publié pour la viticulture. Axe 8 LES ACTUALITÉS (suite) DEPHY sur le terrain : les viticulteurs montrent les moyens qu’ils mettent en œuvre Le 8 juillet dernier, une opéra- tion de sensibilisation a eu lieu en Pays nantais : Chris- tophe DERRIEN de la société Vita Consult et animateur du réseau FERME vigne 44 a présenté aux viticulteurs invités par un distributeur, la démarche Ecophyto 2018 et son application dans la filière viticole. Cette journée de démons- tration avait pour but de faire connaître le réseau “Dephy Ecophyto” et sa recherche de références technico-économiques aux profes- sionnels. Ont été également présentés des systèmes de traitement des effluents phytosanitaires et du matériel de pulvérisation. Les viticulteurs du groupe Dephy ont expliqué leurs dé- marches volontaires et leurs motivations pour s’engager dans ce réseau. Ils ont dé- crit leurs axes de tra- vail et les actions qu’ils conduisent sur une parcelle de référence tant en termes d’en- tretien du sol (mené sous le rang et tondu au milieu), que d’éclaircissage et d’effeuil- lage. Le programme de traitements (pro- duits et doses) et les moyens employés ont aussi fait l’objet de discussions. Le même type d’action sur le terrain est conduit du 18 au 25 novembre 2011 dans toute la région, avec 8 des 13 groupes régionaux. Plus d’informations sur : www.agrilianet.com/vegetal/ecophyto-2018/actualites-ecophyto.html Axe 8 Effeuillage de la vigne : un levier pour limiter les maladies. moins, c'est mieux Réduire et améliorer l'utilisation des phytos : N° 2 novembre 2011 Retrouvez les numéros de sur www.agrilianet.com rubrique Végétal L’engagement FERME d’une centaine d’agriculteurs de la région pour réduire les produits phytosanitaires Notre région possède un des plus importants réseaux de fermes de référence et de démonstration en France : c’est le réseau FERME du dispositif DEPHY. Sur 114 groupes, les Pays de la Loire en comptent 13, soit plus de 10 % du réseau national, et de nouveaux candidats souhaitent s’y engager. Ce réseau a une mission première : diffuser à tous les agriculteurs des références concrètes et éprou- vées sur les systèmes de culture économes en produits phytosanitaires. Cette mobilisation est d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’une démarche vo- lontaire. Elle prouve que les structures locales de développement accompagnent sur le terrain les agriculteurs vers une réduction des intrants. Les 128 producteurs de la région qui participent à ces 13 groupes se sont engagés personnellement à baisser ou à maintenir assez bas le niveau de produits phytosanitaires sur leur exploitation. Ils sont soutenus, à titre individuel ou dans le cadre de leur groupe de travail, par un ingénieur réseau dont l’ap- pui leur est exclusivement dédié. Cette double approche – appui personnalisé et échanges en groupe – permet de laisser émerger le maximum de solutions innovantes pour réduire l’usage des produits phy- tosanitaires. A leur suite, ce sont tous les agriculteurs de la région qui devront s’orienter vers une pro- tection plus intégrée des cultures et une réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires. Ils bénéficieront pour cela des travaux, des tests et des références du réseau FERME des Pays de la Loire. Dans ce deuxième numéro de L’Echophyto ligérien, vous lirez les premiers témoignages des agricul- teurs engagés dans le réseau FERME. Changer de pratique, c’est avant tout changer la façon de conce- voir la protection des cultures, et d’intégrer des facteurs de temps et d’organisation du travail. C’est une approche très globale du système, qui permet aussi de préserver la production en quantité et en qualité. Bonne lecture. Jean-Loïc LANDREIN Président du Comité de pilotage Écophyto et Agronomie par mission déléguée de la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire LES ACTUALITÉS ¬ LES ACTUALITÉS Obtenir le CERTIPHYTO ............ p. 1 Réseau DEPHY : 128 agriculteurs engagés ......... p. 1 ¬ Les 13 réseaux DEPHY de notre région ............ p. 2 - 3 ¬ LES ACTUALITÉS suite DEPHY sur le terrain : les viticulteurs montrent leurs travaux ........... p. 4 IFT : indice de fréquence de traitement .................... p. 4 ¬ Les bonnes pratiques ......... p. 4 Les conditions d’obtention du Certiphyto à titre individuel ou collectif, pour pouvoir ven- dre, appliquer ou conseiller des produits phytosanitaires, étaient attendues avec im- patience, depuis la fin de la période d’expéri- mentation. Elles sont désormais connues avec la publication du décret du 18 octobre 2011 et des arrêtés du 21 octobre. Pour les agriculteurs, les sessions de formation Certi- phyto reprendront dès que les organismes de formation auront obtenu leur nouvel agré- ment. Le Certiphyto obtenu aura une validité de 10 ans pour les agriculteurs (seulement 5 ans pour les autres professionnels). La cer- tification est obligatoire pour tous les agricul- teurs à compter du 1 er octobre 2014. Pour plus d’informations, consultez www.agrilianet.com/vegetal/ecophyto- 2018/former-et-securiser.html SOMMAIRE Certiphyto : le dispositif officiel pour l’obtenir se met en place Le réseau FERME DEPHY est un réseau de fermes de référence et de démonstration (voir édito de Jean-Loïc LANDREIN ci-des- sus). Les 13 groupes en place dans la région comptent 128 agriculteurs qui représentent bien la diversité des productions régionales : 85 éleveurs, 2 céréaliers, 23 viticulteurs, 10 maraîchers et 9 arboriculteurs. Pour parvenir à des systèmes de culture économes, il faut associer une haute techni- cité des pratiques à la réflexion globale sur les systèmes de culture. Pour schématiser, on rassemble les leviers en 3 groupes qui portent : sur l’“efficience” des traitements (observa- tion et modélisation pour optimiser la dose et le moment de l’apport, conditions d’application...) ; sur la “substitution” d’un traitement par une technique alternative (mécanique, pro- tection, et l’utilisation du biocontrôle : auxi- liaires, phéromones, substance de défense des plantes...) ; sur la “reconception” globale du système de culture en recherchant tous les moyens préventifs de réduire la pression des bioa- gresseurs (rotation, travail du sol, espèces ou variétés, date ou densité de semis, ges- tion de la fertilisation...). Axe 2 Dans le réseau FERME DEPHY : toute la diversité des productions régionales à travers les 128 agriculteurs engagés Axe 4 13 nouveaux groupes ligériens candidats au réseau FERME DEPHY pour 2012 Diffuser à tous les agriculteurs des références concrètes et éprouvées sur les systèmes de culture économes en produits phytosanitaires. Favoriser les auxiliaires en implantant une jachère fleurie. echo echo L’ phyto ligerien ligerien

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Le plan Écophyto 2018 est piloté par le ministère chargé del’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, avec l’appui financierde l’Office national de l’eau et desmilieux aquatiques, par une partie

des crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses,indirectement par les utilisateurs de produits phytosanitaires.

CONTACTSChambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire• Animatrice régionale Écophyto 2018 : Myriam LAURENTTél. 02 41 18 60 44 –[email protected]

• Animatrice Écophyto Cultures spécialisées : Edith BODET-EMEREAUTél. 02 41 18 60 56 – [email protected]

Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture etde la Forêt des Pays de la Loire• Chef de projet Écophyto 2018 : Gilles WUSTERTél. 02 41 72 32 35 – [email protected]

Retrouvez les numéros de sur www.agrilianet.comet sur le site de la Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agricultureet de la Forêt www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr

echoechoL’ phyto ligerienligerien

BONNES PRATIQUESSécurité de l’applicateur :“Ne fermez pas les yeux !”

La campagne “Ne fermez pas les yeux !”a été lancée en septembre 2011 parplusieursorganisationsprofessionnelles(Adivalor, les Chambres d'agricultures,Coop de France, Farre, FNA, la FNSEA, In-Vivo, Jeunes agriculteurs, UIPP). Celafait suite à la campagne “protégez vosmains !” pour sensibiliser les agricul-teurs aux bons comportements et auxbons gestes lors de l'utilisation des produits phytosanitaires.

Il s’agit de faire connaître et développer l’usagedesEquipements deprotection individuelle (EPI), mais aussi tous les gestes simples,les règles d’hygiène et l’organisation de l’espace de travail. L’objec-tif est de réduire l’exposition des utilisateurs lors de lamanipulationet l’application des produits phytosanitaires.

Indice de fréquence de traitement (IFT) :un indicateur pédagogique à connaître

A l’échelle de l’exploitation ou de la cul-ture, l’Indicede fréquencede traitement(IFT) est un indicateur pédagogiquequipermet de positionner ses pratiques etd’envisager de les faire évoluer. Il in-dique l’intensitéd’utilisationdeproduitsphytosanitaires et correspondaunom-bre de doses homologuées appliquéesà l’hectare, depuis la récolte du précé-dent jusqu’à la récolte de la culture encours. C’est un moyen de suivre desévolutions et de comparer des pratiques.

Vous trouverez tous les éléments pour comprendre lemode de cal-cul de cet indice, ainsi que des exemples de réduction et des réfé-rences repères en grandes cultures en téléchargeant le dépliant"L'indice de fréquence de traitement en grandes cultures” surwww.agrilianet.com/vegetal/ecophyto-2018/suivre-et-evaluer.html

Undocumentsimilaire seraprochainementpubliépour la viticulture.

Axe 8

LES ACTUALITÉS (suite)DEPHY sur le terrain : les viticulteursmontrent les moyens qu’ils mettent en œuvre

Le8 juillet dernier, une opéra-tion de sensibilisation a eulieu en Pays nantais : Chris-tophe DERRIEN de la sociétéVita Consult et animateur duréseau FERME vigne 44 aprésenté aux viticulteursinvités par un distributeur, ladémarche Ecophyto 2018 et

son application dans la filière viticole. Cette journée de démons-tration avait pour but de faire connaître le réseau “DephyEcophyto”et sa recherche de références technico-économiques aux profes-sionnels. Ont été également présentés des systèmesde traitementdes effluents phytosanitaires et dumatériel de pulvérisation.

Les viticulteurs dugroupe Dephy ontexpliqué leurs dé-marches volontaireset leurs motivationspour s’engager dansce réseau. Ils ont dé-crit leurs axes de tra-

vail et les actions qu’ils conduisent sur uneparcelle de référence tant en termes d’en-tretien du sol (mené sous le rang et tonduau milieu), que d’éclaircissage et d’effeuil-lage. Le programme de traitements (pro-duits et doses) et les moyens employésont aussi fait l’objet de discussions.

Le même type d’action sur le terrain estconduit du 18 au 25 novembre 2011dans toute la région, avec 8 des 13groupes régionaux.

Plus d’informations sur :www.agrilianet.com/vegetal/ecophyto-2018/actualites-ecophyto.html

Axe 8

Effeuillage de la vigne : un levier pour limiterles maladies.

moins, c'est mieuxRéduire et améliorer l'utilisation des phytos :

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Retrouvez les numéros de

sur www.agrilianet.com

rubrique Végétal

L’engagement FERME d’une centaine d’agriculteursde la région pour réduire les produits phytosanitaires

Notre région possède un des plus importants réseaux de fermes de référenceet de démonstration en France : c’est le réseau FERMEdu dispositif DEPHY. Sur114 groupes, les Pays de la Loire en comptent 13, soit plus de 10 % du réseaunational, etdenouveauxcandidatssouhaitents’yengager.Ce réseauaunemissionpremière : diffuser à tous les agriculteurs des références concrètes et éprou-vées sur les systèmes de culture économes en produits phytosanitaires.Cettemobilisation est d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’une démarche vo-lontaire. Elle prouveque les structures locales dedéveloppement accompagnentsur le terrain les agriculteurs vers une réduction des intrants.

Les 128 producteurs de la région qui participent à ces 13 groupes se sont engagés personnellementà baisser ou à maintenir assez bas le niveau de produits phytosanitaires sur leur exploitation. Ils sontsoutenus, à titre individuel ou dans le cadre de leur groupe de travail, par un ingénieur réseau dont l’ap-pui leur est exclusivement dédié. Cette double approche – appui personnalisé et échanges en groupe –permet de laisser émerger le maximum de solutions innovantes pour réduire l’usage des produits phy-tosanitaires. A leur suite, ce sont tous les agriculteurs de la région qui devront s’orienter vers une pro-tection plus intégrée des cultures et une réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires. Ilsbénéficieront pour cela des travaux, des tests et des références du réseau FERME des Pays de la Loire.

Dans ce deuxième numéro de L’Echophyto ligérien, vous lirez les premiers témoignages des agricul-teurs engagés dans le réseau FERME. Changer de pratique, c’est avant tout changer la façondeconce-voir la protection des cultures, et d’intégrer des facteurs de temps et d’organisation du travail. C’est uneapproche très globale du système, qui permet aussi de préserver la production en quantité et en qualité.

Bonne lecture.

Jean-LoïcLANDREIN

Président du Comité de pilotage Écophyto et Agronomiepar mission déléguée de la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire

LES ACTUALITÉS

¬LES ACTUALITÉSObtenir le CERTIPHYTO . . . . . . . . . . . . p. 1Réseau DEPHY :128 agriculteurs engagés . . . . . . . . . p. 1¬Les 13 réseaux DEPHY

de notre région . . . . . . . . . . . . p. 2 - 3¬LES ACTUALITÉS suiteDEPHY sur le terrain : les viticulteursmontrent leurs travaux . . . . . . . . . . . p. 4IFT : indice de fréquencede traitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4¬Les bonnes pratiques . . . . . . . . . p. 4

Les conditions d’obtention du Certiphyto àtitre individuel ou collectif, pour pouvoir ven-dre, appliquer ou conseiller des produitsphytosanitaires, étaient attendues avec im-patience, depuis la fin de la période d’expéri-mentation. Elles sont désormais connuesavec la publication du décret du 18 octobre2011 et des arrêtés du 21 octobre. Pour lesagriculteurs, les sessions de formation Certi-phyto reprendront dès que les organismesdeformation auront obtenu leur nouvel agré-ment. Le Certiphyto obtenu aura une validitéde 10 ans pour les agriculteurs (seulement5 ans pour les autres professionnels). La cer-tification est obligatoire pour tous les agricul-teurs à compter du 1er octobre 2014.Pour plus d’informations, consultezwww.agrilianet.com/vegetal/ecophyto-2018/former-et-securiser.html

SOMMAIRE

Certiphyto : le dispositifofficiel pour l’obtenir se meten place

Le réseau FERME DEPHY est un réseau defermes de référence et de démonstration(voir édito de Jean-Loïc LANDREIN ci-des-sus). Les 13 groupes en place dans la régioncomptent 128 agriculteurs qui représententbien la diversité des productions régionales :85 éleveurs, 2 céréaliers, 23 viticulteurs,10maraîchers et 9 arboriculteurs.

Pour parvenir à des systèmes de cultureéconomes, il faut associer une haute techni-cité des pratiques à la réflexion globale surles systèmes de culture. Pour schématiser,on rassemble les leviers en 3 groupes quiportent :

• sur l’“efficience” des traitements (observa-tionetmodélisationpouroptimiser ladoseet lemomentde l’apport,conditionsd’application...) ;

• sur la “substitution” d’un traitement parune technique alternative (mécanique, pro-tection, et l’utilisation du biocontrôle : auxi-liaires, phéromones, substance de défensedes plantes...) ;

• sur la “reconception” globale du systèmede culture en recherchant tous les moyenspréventifs de réduire la pression des bioa-gresseurs (rotation, travail du sol, espècesou variétés, date ou densité de semis, ges-tion de la fertilisation...).

Axe 2Dans le réseau FERMEDEPHY : toute la diversité desproductions régionales à traversles 128 agriculteurs engagés

Axe 4

13 nouveaux groupesligériens candidats au réseauFERME DEPHY pour 2012

Diffuser à tous les agriculteursdes références concrètes et éprouvéessur les systèmes de culture économes

en produits phytosanitaires.

Favoriser les auxiliaires en implantant une jachèrefleurie.

echoechoL’ phyto ligerienligerien

Stéphane BOUDET, éleveur de porcsà Fercé (44)“Mes objectifs sont de dégager un revenu décentet régulier, de rattacher l’élevage au sol, de ne plusraisonner que chimie et d’améliorer l’image de la pro-duction porcine. Sur les cultures, j’applique le mêmeraisonnement que sur l’atelier élevage, à savoir, lamise en œuvre en amont de moyens préventifs,ainsi qu’une certaine tolérance vis-à-vis des bio-agresseurs, dans le but de n’avoir recours à la chi-mie qu’en dernier lieu.

De plus, je veux être capable de justifier la moindreutilisation de phytos. Pour cela, la recherche d’une

autonomie déci-sionnelle me semble être une voienécessaire. A travers un meilleursuivi de mes cultures et une plusgrande connaissance technique, jepeux être plus performant économi-quement, je me réapproprie monmétier, j’arrive à sortir du raisonne-ment “tout chimique” et ainsi j’aibeaucoup moins de scrupules pourcommuniquer vers l’extérieur.”

Yoann LEZE, éleveur bovins lait et viande à Quelaines Saint-Gault (53)“Pour rompre avec une rotation classique maïs ensilage-blé, j’ai intégré de la luzerne dans monassolement. Je la valorise en déshydratée dans l’alimentation des vaches laitières. En plus desbienfaits sur la santé des animaux, la luzerne, hormis à l’implantation, nécessite un recours très fai-

ble aux traitements phytosanitaires. Je consolide monautonomie alimentaire tout en réduisant l’usage desproduits phytosanitaires.En sans labour, nous sommes très attentifs au salisse-ment des parcelles. Je teste depuis 2 ans sur une par-tie du maïs, un passage de herse étrille en post-semis.La technique me plait, même s’il faut pouvoir s’adapterface aux conditions météo de l’année. J’attends denotre réseau des échanges pour moins tâtonner et pro-gresser plus vite.”

Xavier et Jocelyn UZU, éleveurs de volailles et d’ovinsà Rouez-en-Champagne (72)Une rotation diversifiée permet demieux gérer le salissement et de limiter la pression en bio-agresseurs.Pourtant, au-delà de l’aspect agro-environnemental, la diversification des cultures présente d’autres avan-tages. Elle permet de sécuriser ses revenus : “diversifier ses cultures permet de ne pas mettre tous sesœufs dans le même panier”, aime à dire Xavier, qui préfère raisonner sa marge à la rotation plutôt qu’à laculture. La diversification des cultures permet aussi de répartir le travail tout au long de l’année, puisqueles périodes de chantier varient d’une culture à l’autre. “On n’est donc pas obligé d’être à deux tout le temps,c’est aussi économe en charges de travail !”

Dominique DEFAY, producteur de lait etcultures de vente à Tennie (72)“Je recherche des techniques qui concilient rapidité etmarge. Jusqu’en 2010, je pratiquais sur les sols non irriguésune rotation 100 % cultures d’hiver à base de colza, blé etféverole d’hiver. Face à un salissement croissant par lesgraminées, j’ai décidé d’ajouter le tournesol et de placer lecolza après légumineuse. Je sème désormais le colza ausemoir de précision directement dans les repousses deféverole. Cette stratégie me permet de faire des économiesd’azote et de désherbage sur le colza, les repousses de féverole étant très couvrantes. La féverole estdestinée à l’alimentation humaine, je suis donc très vigilant quant à la qualité de mes récoltes.“

Michel RÉVEILLÈRE, arboriculteur à Bouzillé (49)“Depuis ma conversion vers la bio en 2001, je poursuis la réflexion, en recherched’évolutions pour amener plus de cohérence dans mon système et notammentaméliorer la biodiversité. J'ai commencé la reconversion du verger par une modi-fication de la gamme variétale ainsi qu’une diversification des espèces fruitièresafin de diminuer la pression des maladies et ravageurs. Dans le même esprit, jetravaille aujourd’hui à la mise en place de haies à l'intérieur même des parcelleset regarde comment l'introduction d’animaux peut être envisagée sous les arbres.

L'arboriculture qui se rapproche biensouvent d’une monoculture, doit évo-luer vers un système de culture plusfavorable au respect des équilibres.”

Daniel MACAULT, viticulteur à Juigné-sur-Loire (49)"Je suis engagé depuis 2010 dans un dispositif MAET, cela m’a obligé à un état des lieux surl’exploitation et à améliorer mes pratiques. Cela récompense aussi les efforts déjà faits surl’exploitation en termes de réduction d’utilisation des produits phytosanitaires. J’ai trouvédans mon engagement avec le réseau de fermes viti 49 DEPHY un outil complémentairedes MAET dans le sens où il permet dediscuter concrètement entre vigne-rons de difficultés techniques com-munes et de les surmonter ensemble.La dimension locale du réseau est in-téressante car les thématiques abor-dées nous concernent directement."

Dominique FRADIN,maraîcher à Saint-Hilaire-de-Riez (85)“J’ai investi cette annéedans un atomiseur me per-mettant de diviser par 3 letemps consacré à l’applica-tion des produits phytosa-nitaires. Aujourd'hui decette façon ce n'est plusune corvée, je réagis plustôt et agis plus vite.Je me suis aussi renducompte de l’importance dumatériel utilisé et de la qualité du traitement qui en découle. L’efficacitépar rapport à une pulvérisation à la lance est flagrante.

L’un avec l’autre, deux pas-sages sur la saison m’ontpermis de gérer mes popula-tions de ravageurs alors que3 ou 4 applications étaientnécessaires pour arriver aumême résultat d’habitude.Cela fait partie, je pense, desconditions à réunir pour réa-liser un bon traitement.”

Action pilotée parle ministère chargéde l'Agriculture, avecl’appui financier del’Office national del'eau et des milieuxaquatiques, par lescrédits issus de la redevance pour pollu-tions diffuses attribués au financementdu plan Ecophyto 2018.

Groupe de10 éleveursAnimateurs :Ludovic BOUDEAU/Mélissa DUMASGRAPEA (CIVAM85) - Tél. [email protected] éleveurs bovins travaillent depuislongtemps sur la réduction des charges

et utilisent très peu de pesti-cides. Leur système herbagerpâturant leur permet d'être pluséconomes en intrants et d'amé-liorer leur efficacité technico-économique.

systèmereconception

économeGroupe de12 viticulteursAnimateur :Guillaume GASTALDICA 49 - Tél. 02 41 40 20 [email protected] des productions et des débouchéscommerciaux divers, ces viticulteursd'Anjou-Saumur se rassemblent pour la

préservation de la qualité del'eau, grâce aux couverts végé-taux, à lamodulation de dose etaux outils novateurs pour posi-tionner les traitements.

diversitéexpérience

qualité

Groupe de11 éleveursAnimateur :Thierry GAINCA 85 - Tél. 02 51 36 83 [email protected]

Quatre leviers sont actionnéspar ce groupe pour diminuerl'utilisation des produits phytos :les rotations (couverts d'inter-culture, méteils, luzerne), lenon travail du sol, la sauve-

garde de la biodiversité du sol et l’opti-misation des conditions de traitements.

agronomieenvironnement

innovation

Groupe de10maraîchersAnimateur :Ludovic BZDRENGACA 85 - Tél. 02 51 36 81 [email protected] exploitants sont spéciali-sés dans la production sousabris froids des cultures ma-raîchères dominantes sur laVendée : tomate, concombre,aubergine, salade, radis,pomme de terre primeur et fraise.

attentifspartage

changement

Groupe de11 viticulteursAnimateur :Christophe DERRIENVITA CONSULT - Tél. 02 40 29 70 [email protected]

Ces producteurs de Mus-cadet se connaissent de-puis longtemps. Déjàengagés dans différentes

démarches, ils travaillent sur les seuilsd'intervention, la modélisation, la mo-dulation de doses et le travail de sol.

muscadetmodélisationprophylaxie

Groupe de9 éleveursAnimateur :Samuel GUISCA 49 - Tél. 02 41 94 74 [email protected] groupe de polyculteurs-éleveurssouhaite raisonner l’utilisation des in-

trants et en particulier des pes-ticides pour diminuer l’impactsur la santé et l’environne-ment, tout en restant techni-quement et économiquementperformant.

innovationmarge

environnement

Groupe de9 arboriculteursAnimatrice :Coralie PIREYREGABB Anjou - Tél. 02 41 37 19 [email protected] la bio... et de la diversité ! Voilà lecheval de bataille des arboriculteursengagés dans ce groupe. Leurs objec-

tifs : aller plus loin dans lestechniques alternatives auxproduits de traitements,même bio (haies aumilieudes vergers, animaux, vergerspluri-espèces...).

biodiversité

reconception

Groupe de10 agriculteursAnimateur :Marc GENDRYCA 72 - Tél. 02 43 29 24 [email protected]és à travailler en Groupement dedéveloppement agricole (GDA), ces

agriculteurs ont engagé depuisplusieurs années la réductiondes produits phytosanitaires.L’alternance de cultures de prin-temps et d'hiver au sein de la ro-tation contribue à cet objectif.

prolongementrotation

résultats

Groupe de11 agriculteursAnimateur :Philippe RABILLERCA 72 - Tél. 02 43 29 24 [email protected]

Ces agriculteurs ont l’habitudede travailler en groupe dansune logique de réduction desintrants. Les cultures d’hiverdominent et les IFT sont déjàinférieurs à la moyennerégionale.

groupemarge

agronomie

Groupe de9 éleveursAnimatrice :Emilie DENISADEAS-CIVAM - Tél. 02 43 14 23 [email protected]

Ce groupe, actif depuis 3 ans, af-firme que “réduire les pesticidesde 50 %, c’est possible”, à condi-tion de reconcevoir les systèmesde culture et de “réinvestir”dans l’agronomie, notammentau travers de la rotation.

reconceptionagronomie

rotation

Groupe de10 éleveursAnimateur :Etienne BARBARITCA 53 - Tél. 02 43 08 11 [email protected] “sans labour” vers la sup-pression d’un usage trop systé-matique des phytos : ceséleveurs mayennais s’engagentdans un réseau de fermes deréférences et partagent leursexpériences et leur projet personnel.

sans labouréleveurs

échanges

Groupe de8 éleveursAnimateur :Emmanuel MEROTCA 44 - Tél. 02 53 46 63 [email protected] réseau castelbriantais a dé-marré dès la phase test et conti-nue à réduire l’usage des phytospar l'allongement des rotations,la mise enœuvre d'itinérairestechniques bas intrants et la re-cherche d'autonomie décisionnelle.

diversitéautonomie

réflexion

Groupe de9 éleveursAnimateur :Fabien DEREPPERCIVAM 53 - Tél. 02 43 49 00 [email protected] groupe de polyculteurs-éle-veurs travaille à réduire sescharges (aliments bétail, en-grais, pesticides) pour amélio-rer ses revenus en éveloppantles prairies pâturées.

collectifconcertéévolutif

LE MANSLAVAL

ANGERS

NANTES

LA ROCHE-SUR-YON

echoechoL’ phyto ligerienligerienN° 2 - Novembre 2011

128 agriculteurs relèvent le DEPHY dans les 13 groupes ligériens du réseau FERMETémoignages