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LA LETTRE RÉGIONALE DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN MIDI-PYRÉNÉES - 1 er TRIMESTRE 2013 - N°2 LA LETTRE RÉGIONALE DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN MIDI-PYRÉNÉES - 1 er TRIMESTRE 2013 « L’agriculture biologique résiste bien à la crise et elle a encore un potentiel de croissance considérable. Pour poursuivre son développement la filière doit optimiser sa structuration. La multiplication des débouchés notamment des circuits courts de proximité, la recherche et l’expérimentation sont des axes fortement soutenus par nos politiques régionales. » Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées Chiffres Rétro Octobre 2012 : Ariège en Bio 10 e édition de cette foire bio désormais bien installée dans la région. 135 exposants dont 60 % de locaux ont attendu le public qui a été au rendez vous : au total environ 7000 visiteurs. Le thème des semences a eu du succès avec la présence de nombreux spécialistes du sujet. www.biosud.ouest.com/salons.html Février 2013 : Biofach Salon mondial des produits agro-alimentaires Bio, il a accueilli tous les acteurs du secteur à Nuremberg sur 4 jours. Pas moins de 17 entreprises du sud-ouest dont 6 de Midi- Pyrénées ont pu prospecter des marchés à l’export. Elles étaient réunies sur un stand Bio Sud-Ouest France de 190 m 2 organisé par INTERBIO Midi-Pyrénées et ARBIO Aquitaine. Dossier Réglementation Etiquetage des produits en conversion Le nom du produit et l’indication de sa conversion sont désormais séparés. Par ex : «courgette en conversion vers l’agriculture biologique» devient «courgette» et «produit en conversion vers l’agriculture biologique». Les étiquettes déjà validées peuvent être utilisées. p. 2 Stratégie collective Création de SUD OUEST France Sur la base d’une identité et d’une histoire partagées, les Régions Aquitaine et Midi-Pyrénées ont décidé en 2012 de se réunir sous une bannière commune, SUD OUEST France. Si la démarche est inédite, l’enjeu n’est rien moins que de promouvoir ensemble le secteur économique de l’agriculture et de l’agroalimentaire qui est le premier employeur des deux territoires. BIO SUD OUEST France, marque à la fois d’animation et de produits, est le volet spécifique au secteur bio. p. 2 Le secteur bio résiste à la crise © Laurent Moynat © Matthieu Sartre A la fin 2012, le marché national de la consommation bio à domicile est estimé à 3,920 milliards d’€ soit une croissance de près de 4,5 % contre 10,9 % en 2011. Cette moyenne masque une disparité entre points de vente, rayons et familles de produits. Ainsi, malgré un ralentissement, les produits bio résistent à la crise en France puisque la progression des produits alimentaires de grande consommation n’a été dans le même temps, que de 1,6 %. Par ailleurs, ils progressent sur nombre de marchés à l’export. Quoiqu’il en soit, la confiance des consommateurs ne faiblit pas et le bio continue de s’affirmer comme une tendance de fond. p. 3 & 4 Abonnez-vous à la lettre sur midipyreneesagribio.fr 2,3 % part de la consommation des produits bio à domicile dans le marché alimentaire total contre 1,3 % en 2007 64 % des français ont consommé bio en 2012 75 % des parents veulent du bio à l’école Source : Agence Bio

Le secteur bio - Languedoc-Roussillon...La vente directe a le vent en poupe en Midi-Pyrénées % des ventes de produits bio contre 11 % au national et les producteurs concernés croient

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La Lettre régionaLe de L’agricuLture bioLogique en Midi-Pyrénées - 1er triMestre 2013 - n°2

La Lettre régionaLe de L’agricuLture bioLogique en Midi-Pyrénées - 1er triMestre 2013

« L’agriculture biologique résiste bien à la crise et elle a encore un potentiel de croissance considérable. Pour poursuivre son développement la filière doit optimiser sa structuration. La multiplication des débouchés notamment des circuits courts de proximité, la recherche et l’expérimentation sont des axes fortement soutenus par nos politiques régionales. »

Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées

Chiffres

RétroOctobre 2012 : Ariège en Bio10e édition de cette foire bio désormais bien installée dans la région. 135 exposants dont 60 % de locaux ont attendu le public qui a été au rendez vous : au total environ 7000 visiteurs. Le thème des semences a eu du succès avec la présence de nombreux spécialistes du sujet.www.biosud.ouest.com/salons.html

Février 2013 : BiofachSalon mondial des produits agro-alimentaires Bio, il a accueilli tous les acteurs du secteur à Nuremberg sur 4 jours. Pas moins de 17 entreprises du sud-ouest dont 6 de Midi-Pyrénées ont pu prospecter des marchés à l’export. Elles étaient réunies sur un stand Bio Sud-Ouest France de 190 m2 organisé par INTERBIO Midi-Pyrénées et ARBIO Aquitaine.

Dossier

RéglementationEtiquetage des produits en conversionLe nom du produit et l’indication de sa conversion sont désormais séparés. Par ex : «courgette en conversion vers l’agriculture biologique» devient «courgette» et «produit en conversion vers l’agriculture biologique». Les étiquettes déjà validées peuvent être utilisées. p. 2

Stratégie collectiveCréation de SUD OUEST FranceSur la base d’une identité et d’une histoire partagées, les Régions Aquitaine et Midi-Pyrénées ont décidé en 2012 de se réunir sous une bannière commune, SUD OUEST France. Si la démarche est inédite, l’enjeu n’est rien moins que de promouvoir ensemble le secteur économique de l’agriculture et de l’agroalimentaire qui est le premier employeur des deux territoires. BIO SUD OUEST France, marque à la fois d’animation et de produits, est le volet spécifique au secteur bio. p. 2

Le secteur bio résiste à la crise

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A la fin 2012, le marché national de la consommation bio à domicile est estimé à 3,920 milliards d’€ soit une croissance de près de 4,5 % contre 10,9 % en 2011. Cette moyenne masque une disparité entre points de vente, rayons et familles de produits. Ainsi, malgré un ralentissement, les produits bio résistent à la crise en France puisque la progression des produits alimentaires de grande consommation n’a été dans le même temps, que de 1,6 %. Par ailleurs, ils progressent sur nombre de marchés à l’export. Quoiqu’il en soit, la confiance des consommateurs ne faiblit pas et le bio continue de s’affirmer comme une tendance de fond. p. 3 & 4

Abonnez-vous à la lettre

sur midipyreneesagribio.fr

2,3 % part de la consommation des produits bio à domicile dans le marché alimentaire total contre 1,3 % en 2007

64 % des français ont consommé bio en 2012

75 % des parents veulent du bio à l’écoleSource : Agence Bio

La Lettre régionaLe de L’agricuLture BioLogiQue en Midi-Pyrénées - 1er triMestre 20132

Le régime d’importation des produits bio changeJusqu’à lors, sauf pour les pays tiers reconnus équivalents, l’autorisation d’importation passait par une procédure d’attribution délivrée par les Etats Membres. Cette dernière prend fin le 1er juillet 2014.En juillet 2012, la Commission Européenne a publié une liste des organismes certificateurs « agréés » pour chaque pays tiers (RUE 508/2012). C’est-à-dire que leur cahier des charges est reconnu équivalent et l’accès au marché européen se fait sans autorisation d’importation, sauf conditions particulières à respecter.

suite de la p. 1

Stratégie collective

Arrêt d’émission des licences depuis le 1er janvierDélivrée aux opérateurs en début d’année par les organismes certificateurs, elle attestait de leur engagement à respecter les règles de production biologique, et de leur aptitude à produire, préparer, importer ou distribuer des produits biologiques.En accord avec l’INAO et pour simplifier les échanges commerciaux, il a été décidé de cesser l’émission des licences. Le certificat est désormais le seul document de garantie biologique à fournir aux clients.

Dès 2012, la bannière a accompagné les produits et entreprises sur les salons : Biofach, Salon International de l’Agriculture, Foire de Bordeaux, SISQA. De même, un projet d’ouverture d’une Maison du Sud Ouest en Chine dans la province de Hubeï devrait être finalisé courant 2013.

BIO SUD OUEST France pour le secteur bioMarque d’animation et de produits, BIO SUD OUEST France (BSOF) est le volet spécifique Bio de SUD OUEST France. Les interprofessions INTERBIO Midi-Pyrénées et ARBIO d’Aquitaine en sont les artisans avec une vraie expérience en la matière car elles communiquent ensemble sous la marque collective BIO SUD OUEST depuis 2006, notamment avec des stands communs sur les salons. La gestion de BSOF leur a été confiée. Un comité de validation des demandes d’utilisation de cette marque est en place. Premier à mettre en place l’étiquetage produit, le secteur bio est le plus avancé dans la démarche SUD OUEST France.La Région soutient les actions de communication et de promotion des produits Bio et la représentation des entreprises régionales sur les salons (Natexpo, Biofach, …) via INTERBIO, entre autres, sous l’égide de BSOF. Depuis 2008, 733 000 € ont été consacrés à des actions de promotion et de communication en région conduites par les différents partenaires de la bio.

Réflexion des professionnelsOuverte aux opérateurs bio des 2 régions, la marque BIO SUD OUEST France (BSOF) se veut porteuse de sens et reliée au territoire, pour aider à développer nos filières Bio interrégionales.Tout adhérent des 2 régions peut participer aux salons BSOF organisés par les associations interprofessionnelles.

La marque est accessible aux produits : - bruts issus du Sud Ouest - transformés, préparés dans le Sud Ouest, et dont 95 % du poids des ingrédients agricoles productibles dans le Sud Ouest , de même que les ingrédients figurant dans la dénomination de vente sont issus du Sud Ouest. Procédure :- Demander un dossier d’inscription sur www.sudouestfrance.fr (contacter Interbio en attendant la mise en ligne)- Engager le contrôle auprès de l’OC- Attendre la validation par le comité d’agrément

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Vincent Labarthe, vice-président de la Région, chargé de l’agriculture

Réglementation

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SUD OUEST France a vocation à guider la communication collective des entreprises et la promotion des produits en créant un repère clair et une garantie d’origine et de savoir-faire issus du Sud Ouest. Cette identification territoriale devrait améliorer le résultat économique des filières agricoles et agroalimentaires en Aquitaine et en Midi-Pyrénées, et maintenir, voire faire gagner des parts de marchés. En pratique, l’approche commune permet de mutualiser les moyens des deux Régions pour les opérations de promotion conjointes.

Aujourd’hui, SUD OUEST France a pris forme : les cahiers des charges produits sont presque achevés. Des réunions ont eu lieu dans chaque département pour informer les entreprises.

Création de SUD OUEST France et de sa déclinaison Bio

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La Lettre régionaLe de L’agricuLture BioLogiQue en Midi-Pyrénées - 1er triMestre 20133

En distribution spécialisée, le chiffre d’affaires a progressé de 4,5 % en 2012, avec des résultats individuels variables, reflets d’un secteur en pleine mutation. La concentration amplifie la concurrence. Les chaînes et réseaux spécialisés se développent mieux que les indépendants, qui souffrent. Cette année en France, ces derniers ont subi 80 % des fermetures alors que les réseaux trustent 70 % des créations. De même, la taille des magasins augmente avec un seuil critique de 250 m2  : en 3 ans, le nombre de « petits » magasins s’est érodé (-10 %) alors que les plus de 250 m2 sont devenus plus nombreux (+30 %). Côté famille de produits, la situation est également contrastée. Si les fruits et légumes ont la part belle avec 10 à 12 % de croissance, le rayon frais affiche modestement +5 à 6 % et l’épicerie sèche + 2 % alors que le non alimentaire, qui inclut la cosmétique et les compléments, est en recul de 12 %. En grande distribution, la situation n’est pas plus homogène. La croissance a été de 1,5 % en rayons dédiés au bio, où près de 40 % du chiffre d’affaire est généré par les marques de distributeur, contre 3,4 % hors rayons bio soit une croissance totale des ventes bio en GMS de 2.9 %. Sur ce secteur, il y a aussi une grande disparité en terme de familles  : +16,2 % pour les liquides, +1,9 % pour les produits frais en libre service, stagnation voire régression pour les volailles…

Le secteur bio résiste à la crise

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Dossier

Témoignage - Florence Picili Éleveuse - Graines de Terroir (82)« Réunis à 20 fermes bio, nous vendons nos produits en direct sur la zone nord est du Tarn et Garonne via un site internet www.grainesdeterroir.com remis à jour chaque semaine. Les clients commandent en ligne sans obligation de régularité, ni de montant minimum et sont livrés chez le producteur de leur choix. Ce système, plutôt économe en temps pour nous, progresse et offre un débouché très local, créateur de lien entre producteurs et avec les consommateurs. »

La vente directe a le vent en poupe en Midi-PyrénéesEn 2011, elle représentait 20 % des ventes de produits bio contre 11 % au national et les producteurs concernés croient ferme à son développement. Il est vrai que les circuits courts innovent beaucoup. On observe de nombreuses initiatives originales dans une approche mutualisée le plus souvent bio et non bio : tournées organisées, offre traiteur collective pour des événements, points de vente regroupés… Les AMAP aussi ne cessent d’augmenter depuis 2001. Selon le Réseau AMAP Midi Pyrénées, on en compte 160 dans la région, mais la progression ralentit dû au manque de producteurs, au brouillage du concept par d’autres systèmes paniers et à la difficulté des consommateurs à faire des projets en temps de crise.

Les consommateurs veulent du localElément très encourageant, le baromètre de l’Agence Bio établi fin novembre 2012 révèle que le sérieux, les exigences, la démarche environnementale et les qualités portées par la bio sont bien reconnues par les français. Les consommateurs bio réguliers sont toujours plus nombreux. 82 % d’entre eux ont maintenu ou augmenté leur

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Répartition des ventes de produits bio en 2012

Grandes surfaces alimentaires 1893 M € / 48,3 %Ventes directes

466 M € / 11, 9 %

Distribution spécialisée1387 M € / 35,4 %

Artisans commerçants174 M € / 4,4 %

budget achat d’aliments bio et la majorité n’envisage pas de le réduire. Ce baromètre révèle aussi que 91 % de la clientèle bio est sensible à l’origine des produits.

Ce constat est partagé par Mireille Lizot, Directrice de communication de Léa Nature dont fait partie le traiteur gersois Bio Par Cœur. Elle constate que les consommateurs réclament clairement du local mais à des prix acceptables, voire plus bas et avec une qualité maintenue. Depuis 2009, le groupe travaille à relocaliser tous ses achats en France. Pour les entreprises engagées dans cette voie, c’est un travail de longue haleine. Mais le processus est en cours dans les filières. En témoigne la part des importations de produits bio, ramenée en France à moins de 30 % en 2012 contre 39 % en 2009. Cette tendance est à relier aussi à l’essor des productions hexagonales : lait, légumes, céréales…

Source : Agence Bio

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Témoignage - Michel Moles Gérant de Aux saveurs du Quercy (82)« Nous vendons des fruits et légumes bio du Tarn et Garonne en gros et demi-gros. L’origine locale est appréciée mais la concurrence est difficile avec des prix jusqu’à 30% plus

bas. 2012 a été déficitaire pour les fruits et légumes bio français et s’est bien passée pour nous avec des prix stables. L’équilibre reste fragile car la production peut croître très vite. De plus, on exige plus de qualité. Les variations de calibre dans les caisses sont moins tolérées. Il faut du plateau avec sticker, ce qui complique et augmente les coûts. »

Surcoût pour les entreprises ?A la question du coût du local, les réponses sont variables. Pour l’ensemble du groupe Léa Nature, la facture matières premières se monte à + 50%. Chez Bio par Cœur, Valérie Gevaert, Responsable Marketing confirme que les prix sont souvent plus élevés, mais avec un écart qui reste insuffisant pour impacter le prix de revient. Pour elle, il faut des partenariats sur le long terme pour avoir des prix et des volumes suffisants et réguliers. De son côté Cyril Baland, gérant des Petits Chefs du Bio, travaille uniquement les produits frais et préfère le local même s’il y a des contraintes. Il contient ses coûts en achetant des produits de saison notamment lorsqu’il y a surproduction. « Les jolis produits sont pour le marché de frais et notre rôle d’industriel est aussi de valoriser tout ce qui est hors calibre » explique t il. C’est dans cet esprit qu’il achète une partie de ses légumes à CABSO, la plate-forme sud-ouest de Biocoop, qui est également son client. Il a aussi établi un catalogue produits modulable avec la saison et des recettes adaptées aux matières premières bien présentes en région : un travail dans l’esprit de son métier de cuisinier ! Pour ses samoussas, la proximité de Gers Bœuf l’a amené à opter pour le bœuf et à exclure la volaille.

Opter pour le local : un défi pour les transformateursDirecteur du Moulin du Pivert, biscuiterie bio dans l’Aveyron, Jean-Michel Cayla, travaille depuis plusieurs années à relocaliser au maximum ses achats et pour le reste, il opte

pour du bio équitable. Pour lui, la démarche est cohérente avec la vocation initiale de son entreprise. « La farine provient de variétés spécifiques pour la biscuiterie et qu’il a fallu implanter dans la région » confie t il. Aujourd’hui, l’entreprise finit de remplacer la très controversée huile de palme, par de l’huile de tournesol du sud ouest. « Il nous fallait du tournesol oléique dont les caractéristiques sont proches de l’huile d’olive c’est-à-dire supportant la cuisson, à la différence du linoléique. En outre, la mise au point des produits a nécessité 2 ans de travail car la plasticité avant cuisson se trouve modifiée. Les difficultés techniques se sont résolues avec l’achat de nouveau matériel. » Comparée à l’huile de palme, celle de tournesol renferme 30 % d’acides gras saturés en moins, un avantage nutritionnel qui peut être valorisé sur l’étiquetage. Par contre, elle est 15 à 20 % plus chère.

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Dossier (suite)

Et des avantages…Pour les transformateurs, le coût n’est pourtant qu’un paramètre parmi d’autres à prendre en compte. Au plan technique, l’enjeu est de gagner en traçabilité, qualité et sécurité. C’est aussi un bilan carbone réduit, des coûts de transport moindres, des achats fréquents donc moins de stockage, une fraîcheur des matières premières optimisée et la possibilité de livraison en vrac donc moins d’emballage. Et la démarche va encore plus loin. En participant à la valorisation du travail des producteurs bio régionaux et au développement de l’agriculture bio, les entreprises renforcent leur ancrage sur leur territoire. « On est partenaires, et on progresse ensemble sur la qualité. On construit aussi des projets et les relations humaines sont très importantes » explique Cyril Baland.

Promouvoir toutes ces initiativesPour satisfaire la quête d’informations des consommateurs sur l’origine des produits et soutenir toutes ces démarches d’achats locaux qui renforcent les liens sur le territoire, des actions se mettent en place telles la marque BIO SUD OUEST France (voir stratégie collective) qui permettra à terme d’identifier facilement les produits locaux qu’ils soient agricoles bruts ou de transformation. Citons aussi la campagne nationale « Bio et local, c’est l’idéal » dont la 2e édition a eu lieu en septembre avec de nombreux rendez-vous en Midi-Pyrénées avec les consommateurs : visites de fermes, animations en magasins…

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Groupe Front de GauchePCF-PG-GULe Front de Gauche soutient une agriculture respectueuse des êtres humains et de la nature : raisonnée ou biologique. Nous défendons donc une politique agricole orientée vers la diversité, la relocalisation de l’économie et la création de circuits courts.

Contact : [email protected]

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Osons Midi-PyrénéesTordre le cou aux a priori et aux idées reçues, permettre l’échange entre producteurs bio et non bio, confronter les expériences. L’opération « sur la route du bio » menée actuellement en Aquitaine, permet de jeter des passerelles entre deux mondes, l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle, qui se tournent trop souvent le dos. Elle constitue une initiative intéressante, qui mérite d’être exportée et déclinée dans d’autres régions, au premier rang desquelles la Région Midi-Pyrénées.

Osons Midi-PyrénéesL’opposition régionale UMP, UDI, MPF, divers droitewww.osonsmidipyrenees.fr

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Groupe Républicains et TerritoiresDes circuits courts créateurs d’emploisOutre la promotion des produits sous signe officiel de qualité, notre Collectivité doit renforcer sa politique de soutien aux circuits courts en encourageant, par exemple, les cantines des lycées à s’y approvisionner.

Christiane PIETERSwww.republicains-et-territoires.fr

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Groupe Parti Socialiste et RépublicainLa filière biologique poursuit son développement dans un contexte national porteur. Pour aider la structuration de la filière, les deux Régions Midi-Pyrénées et Aquitaine accompagnent les deux interprofessions régionales pour la mise en œuvre de la marque «Bio Sud-Ouest France». Cette dernière sera lancée au Salon International de l’Agriculture le 25 février prochain. Cet outil de développement économique sera un facteur de lisibilité pour une meilleure indentification des produits sur les marchés, y compris pour les marchés de proximité. L’enjeu pour la filière d’agriculture biologique, c’est bien de conforter la production et de favoriser la transformation et la commercialisation dans notre région marquée par une grande diversité de ces productions. La structuration des filières reste l’enjeu majeur, tant la production biologique française peine toujours à répondre à la demande. Nous devons pouvoir nous adapter à un marché qui est en passe de s’organiser, porté notamment par les initiatives toujours plus nombreuses des collectivités.

Vincent Labarthe, vice-président en charge de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de l’enseignement agricole.www.groupe-psr-midipyrenees.fr

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Groupe Europe EcologieLa bio doit être localeL’agriculture bio n’est pas un simple label estampillant les productions agricoles. C’est un modèle qui s’attache à la qualité des produits, à la juste rémunération des paysans et ainsi à la mise en œuvre de circuits courts de distribution. La Région Midi-Pyrénées a publié un sondage montrant la demande sociale du développement de cette agriculture locale. Il est temps d’accélérer le pas, de convertir les exploitations, de maintenir les outils tels que les abattoirs et d’organiser les circuits courts.

François Calvet, membre de la Commission Agriculture Pour le Groupe EELVwww.ee-crmip.org05 61 33 53 86

Les groupes politiques du Conseil régional s’expriment sur l’agriculture BioLes textes qui sont publiés dans cette rubrique relèvent de la seule responsabilité des groupes politiques signataires. Ils ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité du Conseil régional Midi-Pyrénées.

La Lettre régionaLe de L’agricuLture BioLogiQue en Midi-Pyrénées - 1er triMestre 20135

Lettre régionale de l’Agriculture Biologique n°2 - 1er trimestre 2013ISSN en attente. Dépôt légal Pour nous écrire :Hôtel de Région, Service des publications, 22 boulevard du Maréchal-Juin 31406 Toulouse Cedex 9Fax 05 61 33 50 16courriel : [email protected]

Directeur de la publication : Martin Malvy, Président de la Région Midi-PyrénéesDirecteur du Cabinet : Philippe JoachimDirectrice de communication : Marie-Christine de ZeeuwResponsable du service presse et publications : Thierry CharmassonResponsable des publications : Leïla HalhouliRédaction : Martine CosseratCharte graphique et maquette : ANATOMEDéclinaison PAO : Un air de vacances

contacts Vos contacts à la Direction de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Espace Rural :Région Midi-Pyrénées 22 bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9.

Secrétariat de la Direction : 05 61 33 52 44

Les contacts des partenaires de la Lettre Régionale de l’Agriculture Biologique en Midi-Pyrénées : • Interbio Midi-Pyrénées :

05 61 75 42 84 / www.biosudouest.com• Coop de France Midi-Pyrénées (FRC2A) :

05 61 75 42 82 / www.frc2a.fr• Fédération Régionale des Agriculteurs

Biologiques de Midi-Pyrénées (FRAB) : 05 61 22 74 99 / www.biomidipyrenees.org

• Chambre Régionale d’Agriculture Midi-Pyrénées : 05 61 75 26 00 / www.mp.chambagri.fr

focus « Ambition Bio 2017 »En octobre dernier, le Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt a annoncé un nouveau programme national « Ambition bio 2017 » pour donner un nouvel élan au développement de l’agriculture biologique et ses filières. Pour l’élaborer, il a engagé une large concertation régionale mise en œuvre par les Préfets de Région et co-pilotée avec les Présidents des Conseils Régionaux.La réflexion porte sur les thèmes  : développement de la production, structuration des filières, consommation, recherche et développement, réglementation et gouvernance Elle est soumise aux acteurs régionaux pour dégager les pistes d’actions concrètes.Cette consultation est capitale car elle débouchera sur le plan bio des 5 années à venir. C’est le moment de faire remonter les problématiques de la production et des intervenants d’aval. Dans ce contexte de crise, des mesures collectives sont nécessaires pour maintenir des filières bio dynamiques et fortes en région car les préoccupations économiques (viabilité des structures, valorisation de la production, compétitivité, ...) sont nombreuses.

[Pro] 05/03 : Restitution finale de la concertation régionale « Ambition Bio 2017 » 24/03 - 26/03 : Prowein - Salon International des Vins et Spiritueux - Düsseldorf www.prowein.com 16/04 : Assemblée Générale de la FRAB 22/04 - 24/04: MEDFEL - Perpignan www.medfel.com 11/06: Rencontres professionnelles nationales Agence Bio - Toulouse www.agencebio.org 12/06 - 13/06: SIAD - Salon de l’Agriculture Durable - Boé www.salon-agriculture-durable.org

Juin 2013: Publication du Plan Bio National « Ambition Bio 2017 »

[Grand Public] 01/03 - 03/03 : Vivre nature - Toulouse www.vivez-nature.com 08/03 - 10/03 : Fira Natura - Lerida www.firanatura.org 25/04 - 28/04 : Biocultura - Barcelone www.biocultura.org 19/05 - 20/05 : Biocybèle - Graulhet (81) www.nptarn.org 01/06 - 15/06 : Printemps Bio www.printempsbio.com

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