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LE STADE PIERRE-MAUROY ET APRÈS ? La finale de la Coupe Davis, les championnats d’Europe de basket ou de football, le Mondial de hand… Les images appartiennent, déjà, à la mémoire collective des Nordistes. Par la richesse et la diversité des clubs, par le nombre de licenciés, et par une ferveur populaire à nulle autre pareille, le sport dans le Nord est une véritable culture. Dans quelle mesure, les grands événements (et les équipements) agissent-ils comme un tremplin pour les territoires tant en termes de pratique sportive que de retombées économiques ? Associés à l’ISCOM pour la création graphique, les futurs journalistes de la licence professionnelle journalisme de sport, mise en place par l’ESJ Lille, apportent ici leur éclairage. Un dossier proposé par La Voix des Sports. 1. 2. 3. Un grand stade, plusieurs évenements les Retombées, Ce QU’ILS EN PENSENT dES ÉQUIPEMENTS, Pour quoi faire ? Supplément à La Voix des Sports du lundi 17 avril 2017 - Ne peut être vendu séparément - Directeur de la publication : Gabriel d’Harcourt - Imprimerie : La Pilaterie, rue du Houblon, 59700 Marcq-en-Baroeul. Maquette et Mise en page réalisées par Louis Courtecuisse - Étudiant de 3 ème année à ISCOM Lille

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LE STADE PIERRE-MAUROYET APRÈS ?

La finale de la Coupe Davis, les championnats d’Europe de basket ou de football, le Mondial de hand… Les images appartiennent, déjà, à la mémoire collective des Nordistes. Par la richesse et la diversité des clubs, par le nombre de licenciés, et par une ferveur populaire à nulle autre pareille, le sport dans le Nord est une véritable culture. Dans quelle mesure, les grands événements (et les équipements) agissent-ils comme un tremplin pour les territoires tant en termes de pratique sportive que de retombées économiques ? Associés à l’ISCOM pour la création graphique, les futurs journalistes de la licence professionnelle journalisme de sport, mise en place par l’ESJ Lille, apportent ici leur éclairage. Un dossier proposé par La Voix des Sports.

1. 2. 3.Un grand stade, plusieurs évenements

les Retombées,Ce QU’ILS EN PENSENT

dES ÉQUIPEMENTS,Pour quoi faire ?

Supplément à La Voix des Sports du lundi 17 avril 2017 - Ne peut être vendu séparément - Directeur de la publication : Gabriel d’Harcourt - Imprimerie : La Pilaterie, rue du Houblon, 59700 Marcq-en-Baroeul.M

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Un tremplin pour le sportdans la région

UN GRAND STADE, PLUSIEURS ÉVÉNEMENTS

« On a eu beaucoup de frissons avec le hand. La communion avec le public dans cette arène a été absolument magique. » Yannick Le Borgne,

directeur des sports de la Métropole Européenne de Lille (MEL) n’était pas sur le parquet. Il a pourtant vibré durant les deux matchs de l’équipe de France de handball.

« C’est une grande satisfaction de voir une nouvelle disci-pline s’approprier le stade Pierre-Mauroy avec autant de bonheur et de joie dans les tribunes. Ça a été un grand moment pour nous. » Cette fois-ci, pas de problème de froid ou d’odeur de gazon. Mieux encore, l’enceinte nor-diste est entrée dans l’histoire du sport. Avec 28 010 spectateurs pour le huitième de finale entre les Bleus et l’Islande, elle a battu le record d’affluence pour un match de handball en compétition officielle.

La métropole a émergé sur la scène sportive internatio-nale et ce, grâce à son nouveau stade. Une situation que confirme Yannick Le Borgne : « Il n’y a pas vraiment de classement entre les villes, mais Lille est évidemment de-venue une place forte du sport français. »

Un stade qui a tout changé

Passée à coté de la Coupe du monde de football 1998 et de rugby 2007, la capitale des Hauts-de-France est aujourd’hui devenue incontournable. « Dès qu’il y a une affiche en France, le stade et la métropole sont sollicités parce qu’au-delà de sa jauge, c’est tout un savoir-faire qui a été apporté. » À une heure de TGV de Paris, le stade

Pierre-Mauroy brille par son accessibilité. Domaine dans lequel pèchent ses confrères de l’Euro. « Ce qui plaît aussi aux organisateurs, c’est de savoir que les services sont performants. Le stade est dans un cœur de ville et arrive pourtant à vivre parfaitement avec ses voisins comme les centres commerciaux. »

Mais le stade n’a pas acquis sa réputation uniquement par l’organisation d’événements sportifs. Son toit amo-vible, unique en France, est un avantage important pour convaincre les organisateurs d’événements culturels, le concert de Bruno Mars encore dernièrement.

« Avec le toit, la capacité du stade à être polyvalent est une démarcation de taille par rapport aux autres. » L’agenda des spectacles qui se remplit bien cette année est une nouvelle preuve du pouvoir de séduction du stade Pierre-Mauroy.

DELPHINE TOUJAS &AUGUSTIN BOUQUET DES CHAUX

Ce n’est qu’un match amical, France-Argentine, mais un sym-bole fort. Trois mois après son inauguration, Pierre-Mauroy se met en mode rugby. Une réus-site sur le terrain (39-22) et en dehors (45 000 supporters), comme un coup de boost pour un sport encore peu pratiqué dans la région. Le stade a aussi organisé les demi-finales du Top 14 en 2015.

RUGBY 17 NOVEMBRE 2012

Le rugby s’installe dans le Nord... et Fofana chez les Bleus.

COUPE DAVIS21 - 23 NOVEMBRE 2014

La première finale internationale accueillie à Villeneuve-d’Ascq. La France reçoit la Suisse de-vant exactement 27 448 spec-tateurs (un record pour cette compétition). Sur la terre battue, Federer et Wawrinka dominent les Français. Dans les tribunes, bis repetita grâce à la forte délé-gation helvète. Mais Pierre-Mau-roy a montré qu’il avait les épaules solides pour de telles manifestations.

Les Suisses avaient glané leur premier Saladier d’argent.

SUPERCROSSDE 2014 À 2016

C’est le Grand Stade qui récu-père l’événement, pendant le réaménagement de Paris-Bercy. Fort de son toit qui permet d’orga-niser la compétition en novembre sans problèmes de météo, c’est un succès pour les organisa-teurs. Pour sa prochaine édition, le Supercross va quitter l’enceinte nordiste et poser ses bagages en terre parisiennes dans la nouvelle U Arena de Nanterre.

Le Grand Stade plus fort que Bercy.

EUROBASKET SEPTEMBRE 2015

Une nouvelle réussite en termes d’affluence (record d’Europe bat-tu pour du basket avec 26 135 spectateurs). C’est toute la phase finale de l’Eurobasket qui se dis-pute à Villeneuve-d’Ascq. Les Bleus, champions d’Europe en titre, sont attendus par tout un peuple en demi-finale contre l’Es-pagne, mais s’inclinent. Ils décro-cheront le bronze le lendemain, face à la Lituanie.

Le Nordiste Nando De Colo était chez lui à Mauroy.

EUROJUIN 2016

Le stade accueille six rencontres pendant l’Euro de foot (quatre de groupes, un huitième et un quart). Les tribunes sont pleines et la fan zone à Lille reçoit des milliers de supporters, venus de nombreux pays. Mais on retient surtout l’état incroyablement mauvais de la pelouse pendant France - Suisse ainsi que la démonstration de force galloise face à la Belgique en quarts (3-1).

Le couac ? La pelouse et le match nul contre la Suisse (0-0).

NICOLAS ASLAN

Et maintenant ?

La France ne va plus accueillir beaucoup de grandes compétitions ces prochaines années. Devenue incontournable, l’enceinte va de-voir trouver un nouveau souffle. Une finale de la Coupe Davis est dans les starting-blocks. Le basket aussi est prêt à faire son retour, un jubilé de Tony Parker est pressenti. Selon Yannick Le Borgne directeur des Sports à la MEL, l’ex-star des Bleus pourrait inviter ses amis stars de NBA pour un match de gala. Devenue incon-tournable dans sa configuration arena, le stade est candidat pour accueillir l’Euro 2022 de handball si la France est retenue. De même pour le rugby et la Coupe du monde 2023. Côté football, hormis les matchs du LOSC, la finale de la Coupe de la Ligue 2019 est annoncée. Les grands événements sportifs ont encore de l’avenir dans la région, il va juste falloir patienter.

PHOTO PASCAL BONNIÈRE PHOTO JOHAN BEN AZZOUZ PHOTO MAX ROSEREAU PHOTO PIB PHOTO STEPHANE MORTAGNE

PHOTO STEPHANE MORTAGNE

MATHIEU PLESTAN

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AMINATA N’DOYE : « UNE AVENTURE HUMAINE »

TOM PELAYO : JOUEZ JEUNESSE !

LEsRetombées

Un séjour à Lille qui rapporte.Le passage au stade Pierre-Mauroy restera peut-être le moment le plus marquant de son Mondial pour l’équipe de France de handball. Une ferveur sans précédent, un record mondial (28010 specta-teurs) : une visite qui a fait le bonheur des commer-çants de la métropole lilloise. À Go Sport Euralille par exemple, les recettes ont été excellentes.

« À partir des quarts, les ventes ont explosé avec une augmentation à trois chiffres », avoue Farid, le responsable du magasin. 120% pour les maillots, 110% pour l’ensemble du rayon handball, 350% pour les accessoires de supporters : la fête à Pierre-Mauroy a dopé l’économie de la métropole lilloise. Une vague positive confirmée par le bilan du comité d’organisation France Handball 2017, avec un panier moyen de 100€ par spectateur étranger

et 90 000 nuitées réservées sur l’ensemble de la compétition. Si le bilan reste en dessous des re-cettes exceptionnelles de l’Euro 2016 ou du cham-pionnat d’Europe de basket en 2015, le respon-sable de l’enseigne de sport l’explique par une « médiatisation bien moins forte du handball, qui reste en plus un sport moins populaire ». Les trois petits matchs au stade Pierre-Mauroy y sont aussi pour beaucoup…

RÉGIS GIUNTA Manager général de l’USDK :

« Profiter de l’effet Mondial »

« Il n’y a pas eu d’afflux et pour une raison simple : on ne l’a pas recherché puisque nous sommes déjà au taquet. Avec les éducateurs et les moyens à notre disposition, nous ne pouvons accueillir plus de 420 à 440 licenciés. Une dizaine de jeunes est venue nous voir. Nous les avons répartis dans différentes catégories d’âge. »

« Bien évidemment. Le Mondial a chatouillé l’intérêt des entrepreneurs. J’ai eu trois ou quatre rendez-vous assez rapidement et, à chaque fois, le chef d’entreprise en face de moi évoquait le Mondial. La campagne de prospection pour la saison prochaine s’articulera donc notamment autour de ces valeurs du hand véhiculées tout au long de la compétition. »

« Je l’espère. Il faut profiter de l’effet Mondial car le hand n’est pas à sa place dans la région. Il y a une synergie à trouver entre les clubs, au sein de la nouvelle Ligue. Derrière Dunkerque, le premier club est Amiens (N1). Ce n’est pas normal à mon sens. »

BASTIEN ROBBE Dirigeant à Lomme :

«Les entreprises du Nord se sont rendu compte de la popularité du hand»

« Oui, sportivement, nous avons vu une hausse de la de-mande de licenciés. Notre association était au complet donc on n’a pas pu se permettre d’accueillir les nouvelles demandes. En revanche, pour la saison prochaine, on a déjà enregistré beaucoup de pré-demandes pour des licences. »

« L’effet Mondial nous aide pour aller chercher de nou-veaux partenaires pour la saison prochaine qui veulent s’associer au handball. Les entreprises du Nord se sont rendu compte de la popularité du hand et dans nos dé-marches de recherche de nouveaux partenariats, nous nous appuyons sur cet élan populaire. »

« Le Nord reste une terre de handball car il est riche en clubs et en licenciés. Par rapport à d’autres régions, nous n’avons pas uniquement un grand club, mais plein de petits. Le Mondial peut être un vecteur pour faire croître de nouveau la popularité du sport dans la région, c’est sûr. »

Le jeune arrière droit de Dunkerque (20 ans), qui vient de signer son premier contrat pro, a remporté le Mondial U19, en 2015. Une épopée durant laquelle il a côtoyé plusieurs des jeunes champions du mondial de janvier, dont Ludovic Fabregas, la révélation de cette compétition.

Bénévole lors de trois grands événements sportifs au Grand Stade , la jeune femme de 25 ans est une amoureuse du sport.

Le Mondial a-t-il eu un impact sur

les demandes de licences ?

Espérez-vous attirer de nouveaux

partenaires et sponsors ?

Les Hauts-de-France peuvent-ils redevenir

une terre de handball ?

Basketteuse à Ronchin (N3), Aminata N’doye ne pouvait rester insensible à l’Eurobasket 2015. Une inscription sur internet et deux entretiens

plus tard, elle intègre l’organisation : « J’étais sur les terrains place de la République. Ce qui est intéressant, c’est qu’on rencontre des gens de tous milieux. » Elle poursuit : « J’aime cette idée du volontariat, faire plaisir aux autres tout en prenant du plaisir également » Le point d’orgue de la compétition ? « France-Espagne ! Perdre à la fin, c’était vraiment un sacré truc ! » Elle récidive à l’Euro 2016 de foot. Toujours étudiante, Aminata N’doye se retrouve à manager d’autres bé-névoles : « Nous étions douze pour gérer 720 per-sonnes. J’allais parfois sur d’autres postes.

C’était vraiment sympa. Je côtoyais plein de nationali-tés. J’ai gardé contact avec les gens de mon équipe.»

Fraîchement diplômée en ostéopathie, le Mondial de handball lui faisait envie. « J’ai aménagé les créneaux pour être disponible. C’était intense mais ça reste mon meilleur souvenir, confesse-t-elle. C’est une sa-tisfaction de se dire qu’on a contribué à l’événement. C’est une belle aventure humaine à vivre. » Elle recom-mande l’expérience et ne compte pas s’arrêter : « J’ai postulé pour le championnat de France d’athlétisme par équipes en juin. »

INTERVIEW CROISÉE

NICOLAS KOHLHUBER &MATTHIEU GUILLOT

La notoriété du hand

« Depuis la fin du Mondial, de plus en plus de monde s’intéresse au handball, à ses règles et ses joueurs. Il a suscité de l’engouement et a donné un coup de pouce à notre sport. »

Fabregas, déjà un cadre

« ‘’Ludo’’, sa compétition a dû lui donner de nouvelles ambitions et le goût du titre. Il doit continuer et confirmer. Il est déjà un pilier impor-tant de l’équipe de France. Dans les années à venir, il en sera un maillon fort. »

La compétition des jeunes

« Dika Mem a été bon mais a peu joué. Fabregas a, lui, fait une com-pétition impressionnante. À leur âge, c’est fort ce qu’ils ont fait. Ils le mé-ritent. »

Dans cinq ans sous le maillot bleu ?

« Quand des joueurs de ta génération arrivent à se faire une place en A, ça motive pour les rejoindre. Je dois encore progresser à l’USDK mais quel handballeur ne rêve pas des Bleus ? Je pense souvent au futur et à la possibilité de rejouer avec mes aciens équipiers. Tout va trés vite, alors pourquoi pas, d’ici cinq ans, porter la tunique bleue avec eux ? Je ferai tout pour. »

ELIOT WILLE

PASCAL LEFEBVRE & JÉRÉMIE BERNIGOLE

THOMAS BROGGINI & RÉMY MESSÉGUÉ

PHOTOS MARC DEMEURE

En souvenir de son bénévolat, Aminata conserve précieuseument les trois maillots des manifestations.

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Des équipementsPour quoi faire ?

Ces dernières années, la création et la rénovation d’équipements sportifs sont au cœur de la poli-

tique nordiste, le Grand Stade en tête de gondole. « I l faut assurer l’accessibi-l ité du sport à tous et les Hauts-de-France enregistrent un retard sur les autres régions de France », affirme Flo-

rence Bariseau, vice-présidente pour le Sport, la Jeunesse et la Vie Associative de la Région. Accueil l ir des événements internationaux est devenu un objectif pour la France. Carrefour européen, les Hauts-de-France occupent souvent une place importante dans les candidatures françaises, avec des installations mo-

dernes et, surtout, polyvalentes. « Les équipements sont pensés comme des lieux de vie et doivent se préparer à ré-pondre à une nouvelle demande sociale : pratiquer un sport où je veux et quand je veux ». Focus sur cinq enceintes, exis-

tantes ou en cours d’élaboration.

La Métropole Européenne de Lille devrait se doter d’une piscine olympique pour 2021, pour remplacer Marx-Dor-moy, vétuste, dans l’optique d’accueillir des championnats de France et d’Europe. Le financement serait entiè-rement pris en charge par la MEL.

PISCINE OLYMPIQUE DE LILLE

ARENA DUNKERQUELe projet de Michel Delebarre, abandonné en 2014, a été repris sous une autre forme par Xavier Bertrand début 2016. Le président de la Région, qui veut équiper chaque arrondissement d’une Arena, a fait de Dunkerque un site prioritaire, avec une salle de 5000 places (au lieu des 10 000 du projet initial), comme celle d’Orchies. « On vient de lancer une étude au sujet des Arenas : résultats d’ici six mois, indique Florence Bariseau. La région accompagnera l’investissement mais pas le fonctionnement. Ces Arenas devront être des équipements mul-ti-sports, multi-activités et même des lieux de vie ».

SPORT ET LOISIRS : LA FORMULE GAGNANTE DU PAARC

C’est un projet vieux de plus de 30 ans. Ouvert en mars 2011, le PAarc de Gravelines

est aujourd’hui un équipement viable. Grâce à ses activités liées au sport de haut niveau mais aussi à une base de loisirs en pleine expansion. A peine sorti de terre, le bassin recevait déjà ses premiers invités d’honneur. L’équipe olympique néo-zélandaise d’aviron, référence mondiale dans sa discipline, a passé son été 2011 à Gravelines pour préparer les Jeux Olympiques de Londres. Depuis, le PAarc des rives de l’Aa a reçu de nombreuses manifestations. Parmi les 25 à 30 événements annuels, les KÉVIN BESSIERE& ANTOINE MARTIN

avec la sortie de terre du deuxième noyau prévue en 2018. Il compren-dra notamment un téléski nautique et une zone naturelle protégée. L’idée originelle de poumon vert a fait son effet sur la population : la PAarc a connu une hausse de fréquentation de 160% entre 2012 et 2016.

L’avis de Jérémie Azou, champion olympique d’aviron : « C’est un lieu de rendez-vous des meilleurs rameurs. Le bassin est exigeant mais il présente des avantages. Il est balisé toute l’an-née, les repères sont fiables. C’est un équipement réussi. »

plus notables sont les championnats de France de canoë-kayak (2014), de nage en eau libre (2015) et d’avi-ron (2016). En 2017, le championnat de France de para-triathlon se dérou-lera aussi à Gravelines. Et en 2018, la Fédération Internationale d’aviron fera escale dans les Hauts-de-France avec les championnats d’Europe juniors. Mais pour Marie Leclercq, chargée de mission sur le PAarc, « le projet ne pouvait pas vivre que du sport ». Le site de Gravelines reçoit ainsi des événements de loisirs (Délire Grav’, Chtriman...). Il propose aussi des locations de pédalos et de vé-los. Son développement va continuer

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BERTRAND BOULENGER & MATHIEU WAGUETTE

STADE COUVERT DE LIÉVINConstruite en 1986 et rénovée en 2009, c’est la plus grande enceinte couverte nordiste (11 300 places). Fer-mée depuis 2012 suite à la détection de fissures, sa réouverture est un serpent de mer. Les choses devraient toutefois vite évoluer. Une commission de sécurité a validé les travaux fin mars, la date du 23 juin (journée olympique mondiale) est évoquée pour une réouverture officielle et le meeting d’athlétisme de Liévin a été remis au programme pour 2018. Selon Florence Bariseau, également présidente du syndicat mixte Lens-Liévin, « le projet d’établissement est en cours de réflexion. Le stade couvert doit asseoir son modèle économique sur une multi-activité : sportive, culturelle et événementielle ».

PHOTO SEVERINE COURBE

LE STAB ROUBAIXLe vélodrome couvert régional Jean-Stablinski, ouvert en septembre 2012, est la seule piste nordiste aux dimensions olympiques. L’écrin roubaisien est aussi multifonctions. Le « Stab » souffre cependant de la concurrence du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, ouvert en 2014, qui a accueilli les championnats du monde et d’Europe.

PHOTO HUBERT VAN MAELE

DAVO PÉVÈLE ARENA ORCHIESInaugurée en janvier 2013, la Pévèle Arena est devenue l’antre du BC Or-chies. La salle a aussi accueilli la phase finale de l’Eurobasket féminin en juin 2013. Initialement envisagée à 3000 places, elle avait finalement été conçue pour 5000 afin de recevoir l’événement. Salle multifonctions, elle a par exemple accueilli l’élection de Miss Nord-Pas-de-Calais en 2015.

PHOTO PHILIPPE PAUCHETDavo Pévèle Arena Stade Couvert de Liévin Le Stab