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y 3132 ntlia vela r U k Le système universitaire de documentation www.sudoc.abes.fr Documents « en ligne » Le déploiement Nouvelles notices Les centres régionaux genda 19 3 4 5 2 Fonds nordique Bibliothèque S te -Geneviève La Nordique N. Jullian & H. Vincenot, Paris Réseau documentaire sur le web F. Bermann, Caen À la BDIC Du début du XX e siècle au début du XXI e M. Suzzoni, Paris Situation à Saint-Étienne M-C. Achard, S t -Étienne Mètres carrés en Franche-Comté S. Desseigne, Besançon À l’INRP De la fiche cartonnée au catalogage partagé C. Sibille, Paris 7 9 10 16 15 14 N° 21 janvier - février - mars 2001 À tous pour 2001 tous les vœux d’

Le système universitaire de documentation - abes.fr · usagers du catalogue et les serveurs de documents protégés, hébergés ou ... ont permis de conclure la phase de conception

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Le système universitaire de documentation

www.sudoc.abes.fr

Documents « en ligne »

Le déploiement

Nouvelles notices

Les centres régionaux

genda19

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Fonds nordique Bibliothèque Ste-Geneviève

La NordiqueN. Jullian & H. Vincenot, Paris

Réseau documentaire sur le webF. Bermann, Caen

À la BDICDu début du XXe siècle au début du XXIe

M. Suzzoni, Paris

Situation à Saint-ÉtienneM-C. Achard, St-Étienne

Mètres carrés en Franche-ComtéS. Desseigne, Besançon

À l’INRPDe la fiche cartonnée au catalogage partagéC. Sibille, Paris

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N° 21 janvier - février - mars 2001

À tous pour 2001

tous les vœux d’

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Éditorial

rabesques n° 21 janvier - février - mars 2001

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Documents « en ligne »Même si l’on trouve pour l’instant peu de documents « en ligne » dans lesystème universitaire de documentation, il est tout à fait possible de les cata-loguer, en respectant les recommandations du format UNIMARC en la matière,et en suivant les normes, notamment la récente norme de catalogage des res-sources électroniques (FD Z 44-082) : thèses, sites web, bases de données,voire fichiers déchargeables, peuvent être signalés, et on peut même y accé-der via la zone spécifique du format UNIMARC (856) et son équivalent dansl’affichage grand public de WebOPC (« URL » pour « Uniform ResourceLocator »).

Ainsi, tous les documents accessibles sans restriction d’accès peuventêtre consultés via le système universitaire de documentation, tout en béné-ficiant de l’esprit coopératif propre à la gestion du catalogue et des avan-tages liés au catalogage partagé : gestion des autorités, possibilité d’ac-céder pour un auteur ou un sujet donné à tous les types de documentsconcernés, partage du signalement et centralisation des « localisations ».

Pour l’instant, seuls les documents consultables par tous peuvent êtredécrits, mais l’ABES développe un serveur spécifique destiné à permettreune gestion décentralisée du contrôle d’accès à des documents protégésvia le système universitaire de documentation.

Le mode de fonctionnement est proche de celui qui permet l’accès auservice de prêt entre bibliothèques via WebOPC : les bibliothèques serontlibres de déclarer au niveau du système universitaire de documentationles usagers autorisés à accéder aux documents et seront entièrement auto-nomes pour une gestion en temps réel de ces accès. De même, le choixdes documents concernés sera entièrement à leur discrétion, l’ABES n’ayanten la matière aucune mission spécifique de gestion de documents élec-troniques.

Par souci de sécurité, le système ne ménage aucun lien direct entre lesusagers du catalogue et les serveurs de documents protégés, hébergés ounon par les établissements : tous les accès à des documents protégés depuisle système universitaire de documentation sont filtrés par l’outil déve-loppé par l’ABES, ce dernier étant vu par le serveur de documents commeun utilisateur s’identifiant.

Pour l’heure, on trouve un bon exemple de ce type de gestion pour accé-der au « Guide méthodologique », décrit en tant que site Web spécifiquedans le système universitaire de documentation, et qui n’est accessiblequ’aux bibliothèques déployées.

L’ABES est à la recherche de partenaires (éditeurs, établissements, consor-tiums…) pour envisager avec eux les modalités concrètes de dévelop-pement de cet outil, alternative intéressante aux catalogues locaux, voireaux catalogues spécifiques réservés aux documents électroniques qui sedéveloppent actuellement.

Pour toute information, [email protected], [email protected]

Une nouvelle année commence, qu’une nouvelle fois nous souhaitons excellente à tous nos lecteurs. L’année 2001 est riche en commencements : un nouveau siècle, un nou-veau millénaire et… le système universitaire de documentation. Sans perdre tout sens des proportions, nous avons le plaisir d’annoncer que le SUDOC est désormais en phase opéra-tionnelle. L’année dernière a été riche en avan-cées : ouverture de la consultation publique du catalogue en avril, expérimentation de la partie professionnelle par sept bibliothèques pilotesdepuis fin mai, prédéploiement des centres régionaux du CCNPS à l’automne. Les charge-ments de données, les développements des logiciels, les mises au point toujours nécessairesont permis de conclure la phase de conception et de réalisation du projet. À partir de janvier 2001, c’est l’installation dans les bibliothèques qui commence. Arabesques consacre une large part de sescolonnes à cette opération d’envergure.Au-delà du cercle des professionnels de la documentation, dont les missions, après l’inévitable prise en main, seront facilitées par ce nouvel outil, c’est la communauté des utilisateurs de la documentation qui bénéficierade services très enrichis pour l’accès aux ressources.C’est le résultat d’un travail collectif : les équipesqui ont réalisé le système, les bibliothèques qui leferont vivre. Que chacun en soit remercié. Avectous nos vœux pour une fructueuse appropriationdu système universitaire de documentation.

Suzanne SantiagoDirectrice de l’ABES

Le système universitaire de

Sur la une et ci-dessous : « Sauvage Groenlendois (sic) », « Sauvage pêchant dans son bateau », « Petit bateau du Groenland »Relation du Groenland [par Isaac de La Peyrère]. À Paris : chez Augustin Courbe, 1647. 8°. SC 8° 1652Bibliothèque Ste-Geneviève - Fonds nordique (voir art. p. 7)

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5 mois pour les réseaux BN-Opale et Sibil,ainsi que pour les établissements ne par-ticipant à aucun réseau de catalogage, etde 7 mois pour les établissements Auroc).Une procédure commune de déploiementsera utilisée, à un détail près, pour chaqueréseau. Elle sera la suivante :1/ une phase de lancement par réseau2/ une phase de préparation par groupe3/ une phase de déploiement par groupe4/ une phase de démarrage par réseau pourBN-Opale et SIBIL, par groupe pourOCLC et les bibliothèques hors source.

Avant le déploiementAvant de voir plus en détail ce qui se passera au cours de chaque phase, nouspouvons revenir sur le travail réalisé enamont du déploiement tant par l’ABES quepar les établissements.L’ABES et la maîtrise d’œuvre (Pica-Bull)ont procédé ensemble à l’élaboration dudossier préparatoire au déploiement,dossier récapitulant avec précision leprocessus du déploiement et le travailattendu de chacun. Parallèlement, le ser-vice Réseau & déploiement a dépouillé lesenquêtes envoyées au printemps 2000 auxbibliothèques ; ces enquêtes, portant surde nombreux points tel le nombre de per-sonnes participant aux opérations decatalogage et de PEB (prêt entre biblio-thèques), le système informatique de labibliothèque ou le nombre de postes, ontservi à établir les propositions de l’ABESpour la définition des groupes pour ledéploiement.Les bibliothèques, de leur côté, ont été inci-tées à veiller à l’acquisition par les futursutilisateurs des prérequis demandés pourla formation (catalogage en UNIMARC,connaissance de RAMEAU, pratique deWindows…), et à entamer avec leurs four-nisseurs de système informatisé de gestionde bibliothèque – SIGB – le travail sur lesdéveloppements spécifiques envisagésainsi que les devis qui en découleront.Enfin, l’ABES a demandé aux biblio-thèques (pour le moment, à celles du réseauBN-Opale) de nommer officiellement un « coordinateur du système universitairede documentation » qui sera son interlocuteur pendant, et bien sûr après, ledéploiement.

Le déploiement

Après 2000, l’expérimentationpilote et le déploiement des CR du CCNPS (voir ci-après

Les centres régionaux), l’année 2001 va voirl’intégration progressive dans le systèmeuniversitaire de documentation, de tousles établissements dont la liste se trouvesur le site web de l’ABES1.Ce sont 120 organismes universitaires(SCD et SICD), 6 bibliothèques degrands établissements et 11 autres biblio-thèques participant déjà à un réseau decatalogage partagé. Leur déploiement sedéroulera sur quatorze mois, la durée decette tranche du projet étant au total deseize mois.

La trajectoire du déploiementLe déploiement successif de toutes cesbibliothèques va se faire par réseau. Les premiers établissements déployés serontceux de BN-Opale (au nombre de 13),suivis de ceux du réseau Sibil-France (19 établissements), puis de ceux d’Auroc(44 bibliothèques utilisant OCLC), et enfindes établissements n’ayant jusque-là pasappartenu à un réseau de catalogage (23bibliothèques).2

En sous-ensembles de ce découpage parréseau, on trouve plusieurs groupes (deuxpour chaque réseau, à l’exception des éta-blissements Auroc, plus nombreux, quiseront répartis en quatre groupes). La répar-tition des bibliothèques dans chaquegroupe n’est pas encore faite pour tous lesréseaux ; pour le moment, le travail derépartition n’est effectué que pour le réseauBN-Opale et est en passe de l’être pour leréseau Sibil. Les autres suivront rapide-ment. La constitution de ces groupes estfaite par l’ABES sur différents critères(essentiellement répartition des formationsdans les différentes salles, nombre de per-sonnes à former, contraintes localesconnues de l’ABES…) et finalisée aprèsaccord des établissements.

La procédure de déploiementLa période qu’on appelle « déploiement »regroupe différentes opérations et va sedérouler sur plusieurs mois (entre le lan-cement et le démarrage, la durée sera de

Le détail des opérationsLa première phase du déploiement, ditephase de lancement, permet de définir avecprécision les dates des différentes opérationsqui suivront. Elle est également l’occasionde réunir les établissements du réseauconcerné, pour leur présenter l’opération dedéploiement dans son ensemble ; elles’adresse aux directeurs, aux coordinateurs,aux représentants nationaux du réseau et auxfournisseurs de SIGB, ainsi qu’aux repré-sentants du CRI.

Lors des deux phases suivantes,préparation et déploiement, le travailtourne autour de quatre grands thèmes :la définition précise du déploiement à l’in-térieur des établissements, la formation,l’installation des logiciels et les échangesentre le système central et les systèmeslocaux.La formation initiale des utilisateurs pro-fessionnels du système universitaire dedocumentation (catalogueurs – indexeurs,responsables de PEB) sera assurée par uneéquipe de formateurs relais recrutée etformée par l’ABES . D’une durée d’unesemaine, elle aura lieu soit à Paris, soit àMontpellier et permettra de former direc-tement entre un tiers et la moitié des per-sonnes devant travailler dans le systèmeuniversitaire de documentation, à chargepour eux de retransmettre les connais-sances acquises auprès de leurs collègues.Après inscription des participants pendantla phase de préparation, les sessions de for-mation initiale auront lieu pendant la phasede déploiement. Les « coordinateurs dusystème universitaire de documentation »bénéficieront bien sûr de cette formationinitiale et seront, en plus, formés à leursmissions particulières au cours d’une ses-sion de trois jours et demi à Montpellier.Cette formation qui aura lieu une fois parmois sera assurée par l’ABES au cours dela phase de déploiement. Enfin, une opération dite de « sensibilisa-tion » sera entreprise auprès de chaque biblio-thèque. Des équipes de professionnels del’ABES se rendront sur chaque site pour unedemi-journée d’intervention devant tous lespersonnels, et présenteront le système uni-versitaire de documentation et le déploiement,et ce, dès la phase de préparation.

e de documentation

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.../... Le système universitaire de documentation

En ce qui concerne l’installation des logi-ciels, Bull installera le logiciel client professionnel WinIBW, qui permet les opé-rations de recherche, de catalogage et defourniture de documents dans le systèmeuniversitaire de documentation, et le logi-ciel de prise de main à distance PC Anyw-here 9.0 ; ces installations seront complé-tées par celle d’Internet Explorer 5 sinécessaire. Un inventaire des postes devraêtre fait au préalable dans les établissementsafin de préciser l’emplacement exact despostes à équiper ainsi que leurs différentescaractéristiques. Si certains postes se révè-lent ne pas être conformes aux configura-tions requises pour le système universitairede documentation, les mises à niveau néces-saires devront être effectuées. Les logicielsseront ensuite déployés par Bull au coursde la phase de déploiement, avec tous lestests de mise en marche nécessaires.L’alimentation des systèmes locaux estd’ores et déjà préparée par l’ABES et lesdifférents fournisseurs de SIGB équipantdes bibliothèques universitaires par desréunions au ministère, auxquelles participela sous-direction des bibliothèques et de ladocumentation. Ces réunions permettentaux fournisseurs, après étude des conditionstechniques nécessaires aux échanges entrele système central et les systèmes locaux,d’établir des devis génériques pour le tra-vail qu’ils auront à effectuer et qui sera iden-tique pour tous les sites équipés du mêmesystème. De plus, chaque établissement auraétudié avec son fournisseur les spécifica-tions nécessitant des développements surson système local, qui donneront lieu à desdevis spécifiques, établis eux aussi avanttout test et avant la mise en œuvre. Cetteopération étant assez lourde et complexe,les phases de préparation et de déploiementseront consacrées aux tests, au choix desoptions que peuvent prendre les biblio-thèques pour ces échanges et au paramé-trage des transferts.

La phase de démarrage, qui conclura la période de déploiement, sera celle quidiffèrera légèrement selon les réseaux. PourBN-Opale et Sibil, elle sera commune auxdeux groupes. Pour les autres établisse-ments, il y aura une phase de démarragepour chaque groupe. Elle verra le démar-

rage du travail « en réel » dans le systèmeuniversitaire de documentation pour toutesles bibliothèques du réseau (ou du groupeselon les cas). C’est à ce moment là queles utilisateurs professionnels commence-ront à cataloguer leurs ouvrages et effec-tuer leurs demandes de fourniture dedocuments dans le système universitaire dedocumentation. C’est à ce moment là aussiqu’auront lieu les premiers transferts per-mettant les échanges entre le système uni-versitaire de documentation et les SIGB.À l’issue de ce travail commun de plusieursmois, les bibliothèques rejoindront le nou-veau réseau. Le système universitaire dedocumentation va ainsi s’enrichir d’une cen-taine d’établissements participants aucours de l’année 2001.

Magali Bergia [email protected]

Françoise Berthomier [email protected]

Catherine Étienne [email protected]

1. http://www.abes.fr/Superimetre.htm.2. Arabesques n° 20 oct. nov. déc. 2000

Nouvelles notices À Lyon 2, les catalogueurssont passés de BN-Opale au système universitaire de documentation

Il y a maintenant plus de six mois quenous utilisons le système universitairede documentation pour créer et

« exemplariser » nos notices, dans lecadre d’un catalogage partagé avec lesautres sites pilotes et, prochainement,avec les futures bibliothèques déployées.Après les premiers jours d’adaptation aulogiciel WinIBW et la découverte de cettebase riche de quatre millions de notices,le système universitaire de documenta-tion est devenu le cadre normal de notretravail.Avant l’expérimentation, divers moyensont été mis en œuvre pour préparer cechangement : réunions des coordinateursdes sites pilotes, constitution en interned’un groupe de travail, remises à niveauou formations initiales aux prérequis, dif-fusion des documents de l’ABES...

Cette notice, en affichage UNIMARC, est le résultat de la fusion de notices provenant de 3 sources différentes – BN-Opale, Sibil, OCLC.

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L’expérience acquise au sein du réseau BN-Opale a également constitué une bonne basepour aborder le système universitaire dedocumentation : nous retrouvons, parexemple, la procédure d’établissement deliens aux notices d’autorité, la constructiondes vedettes Rameau ou la gestion de sta-tuts de notices.Parmi les changements apportés par le sys-tème universitaire de documentation dansnotre pratique quotidienne du catalogage,les plus marquants sont au nombre de quatre.

1 Un changement d’environnement L’uti-lisation par le logiciel des fonctionnalitésde Windows permet une grande variété d’af-fichages ; elle doit encore être améliorée,en particulier en ce qui concerne la navi-gation à l’intérieur de la base, un peu dérou-tante. En revanche l’accès en ligne au Guideméthodologique à l’aide d’un « navigateur »,est un outil accueilli très favorablement.La possibilité de cataloguer en réseau surun nombre de postes plus important que pré-cédemment autorisera davantage de sou-plesse dans l’organisation du travail, doncune participation plus active des biblio-thèques intégrées à ce catalogage partagé.

2 L’hétérogénéité des notices issues de la reprise des sources. Comme ellesrésultent de la fusion de notices de sourcesdifférentes, elles ont été enrichies par desinformations d’origines diverses. Exceptépour les autorités, nous ne retrouvons pasles notices BN dans leur état initial. Le statutmis par défaut au moment de la constitu-tion de la base ne permet donc pas de jugerimmédiatement de la complétude desnotices reprises des sources. Nous rencon-trons une grande variété de situations : noticebibliographique avec ou sans liens aux auto-rités, présence ou absence des notices d’au-torité, etc. Cela oblige le catalogueur, dansun certain nombre de cas, à compléter lanotice avant de se localiser ; de même devra-

t-il procéder à des modifications sur toutesles notices dérivées d’une base externe, telleque la base du catalogue RLG – ResearchLibraries Group.

3 L’absence de fichier de travail. Seul lestatut saisi lors de la création permet d’in-diquer le caractère inachevé d’une notice.À la bibliothèque universitaire, les catalo-gueurs insèrent dans l’ouvrage une fiche decirculation permettant de savoir à toutmoment à quelle étape en est le catalogage.L’absence de fichier de travail est en partiecompensée par la possibilité offerte aux per-sonnes en formation d’utiliser une base d’en-traînement et par l’existence d’une grille desaisie dite « novice ».

4 Le niveau d’attribution des droits pourles catalogueurs. C’est le coordinateur local,au niveau de l’établissement, qui crée leslogins des utilisateurs dans le cadre de caté-gories définies au niveau national parl’ABES telles que « l’exemplarisation », lecatalogage ou le catalogage avec autorisa-tion de verrouiller les notices. Cette attri-bution nécessite, au démarrage, d’avoir faitle point sur les formations acquises et surla répartition du travail. Elle est heureuse-ment évolutive, ce qui devrait permettre, aufur et à mesure de l’expérience acquise etdu bilan qui en est tiré, de modifier si néces-saire l’organisation du catalogage.

J. [email protected]

G. Meunier [email protected]

Jacqueline Chaynes est coordinatrice –pour le système universitaire de documentation – entre l’ABES et Lyon 2,un des sept sites pilotes. Geneviève Meunier ✆ 04 78 77 31 72

Les centresrégionaux

Les responsables de CR duCCNPS*, en « inactivité forcée »depuis le 14 juillet 2000, date de

l’arrêt de la production dans l’applicationCCNPS, ont été conviés à une session deformation destinée à leur permettre de pou-voir reprendre leurs activités, dans le sys-tème universitaire de documentation.Cette formation s’est déroulée en trois sessions de quatre jours (17-20 octobre,7-10 novembre et 14 - 17 novembre 2000)à Montpellier, au CINES, le Centreinformatique national de l’enseignementsupérieur, qui est le serveur informatiquede l’ABES.Le programme de cette formation était forcément assez lourd, car il fallait à la foisrepréciser tout le nouveau contexte de tra-vail induit par l’intégration du CCNPS dansle système universitaire de documentation,découvrir et prendre en main une nouvelleinterface de travail (WinIBW), mais éga-lement découvrir un « nouveau » formatde catalogage bibliographique et surtouttrois autres formats de catalogage : don-nées d’exemplaires, notices d’autorités etnotices de centre de ressources (biblio-thèque).Le circuit de production des notices depublications en série n’était pas la partiela plus nouvelle de la formation, dans lamesure où il reprend pour l’essentiel cequi existait dans le CCNPS : toute publi-cation en série pour laquelle il n’existeaucune notice dans le registre de l’ISSNdoit faire l’objet d’une demande denumérotation ; cette demande, établie parla bibliothèque qui possède la publication,transite par le centre régional (chargé ducontrôle bibliographique), puis par l’ABES(chargée de la centralisation desdemandes), pour être acheminée au centrede l’ISSN compétent.Pour les responsables de centres régio-naux, il y a cependant quelques nou-veautés.

Le nouveau format UNIMARC (dusystème universitaire de documentation)doit être utilisé complètement, y comprispour les zones non contrôlées par l’ISSN.

Bruno Gelas, président de l’Université Lyon 2

M-Jeanne Tinland, directrice du service commun de la documentation

SCD ✆ 04 78 77 24 87 69 21

5 avenue Pierre-Mendès-France 69676 BRON CEDEX 11

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Les bibliothèques déployées cataloguent elles-mêmes leurs périodiqueset leurs exemplaires (ce qui représentera àterme un allègement de la tâche des CR).

Le catalogage bibliographiquechange dans la mesure où tous les pointsd’accès susceptibles d’être contrôlés parautorité doivent l’être dans le système uni-versitaire de documentation, ce qui suppose,soit l’établissement d’un lien avec une auto-rité existante (essentiellement collectivité-auteur et Rameau), soit la création préalabled’une notice d’autorité.

Les notices provenant de plusieurssources, un des objectifs de la reprise desdonnées a été de dédoublonner. Ceciconcerne également les publications en série,pour lesquelles 15 000 notices ont été iden-tifiées comme candidats doublons, et qu’ilconvient donc de traiter (en demandant lafusion ou non).A l’occasion de cette formation, les res-ponsables de centres régionaux ont égale-ment pu découvrir la vraie nouveauté du sys-tème universitaire de documentation, leformat des données d’exemplaires, danstoute sa rigueur, puisqu’il s’agit désormaisd’un format structuré. Ils ont également puprendre la mesure du travail qui reste àaccomplir sur les données reprises duCCNPS pour que tant l’affichage que l’uti-lisation de ces données d’exemplaires parle prêt entre bibliothèques deviennent opti-maux : à savoir la vérification et la cor-rection de TOUS les exemplaires repris.C’est un énorme travail, et c’est le prix àpayer pour passer d’un format CCNPS« texte libre » difficilement exploitable àun format structuré, qui par définition peutêtre échangé entre système central et sys-tèmes locaux, et exploité (automatiquement)dans le cadre des opérations de prêt entrebibliothèques.De plus, les « entrées secondaires » duCCNPS étant supprimées, le responsable decentre régional est désormais le seul à pouvoir mettre à jour des donnéesd’exemplaires pour les bibliothèques non-déployées (ce qui au moins pendant lapériode du déploiement représente uneénorme charge de travail supplémentairepour le CR).

À la suite de cette formation, et après unepériode d’entraînement sur une base test des-tinée à permettre l’assimilation des outilset des nouveaux formats, les responsablesde centres régionaux ont donc pu reprendreleurs activités « habituelles » dans le sys-tème universitaire de documentation. Par« habituelles » on entendra ici une énormemasse de travail de production (au moinsjusqu’à ce que les bibliothèques dépendantdu centre soient toutes déployées), ainsiqu’une énorme masse de travail rétroactifsur les exemplaires.Par ailleurs, l’ABES reprend les charge-ments de notices en provenance de l’ISSN,à la fois pour constituer un réservoir denotices et pour mettre à jour les notices pré-sentes dans le système universitaire de docu-mentation ; plus exactement pour mettre àjour les zones « sous autorité ISSN ».

Christian [email protected]

* Le réseau du catalogue collectif national despublications en série, maintenant intégré dansle système universitaire de documentation, estorganisé en 34 centres, répartis en province parrégion – hormis celui de l’INIST – et en Ile-de-France par discipline – sauf celui de la BNF. Cf. page 5 dans le n° 18 d’Arabesques.

rabesques n° 21 janvier - février - mars 2001

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.../... Le système universitaire de documentation

La dernière séance…Dessin de M. Claude Razanajao – SICD de Montpellier

Outre Lyon 2 et Rennes 2, qui

l’ont quitté pour le système uni-

versitaire de documentation,

cinq bibliothèques ou services

communs de documentation

d’Ile-de-France – les SCD de

Paris 1 & Paris 7, l’INRP, la

BDIC, la bibliothèque Sainte-

Geneviève – et sept organismes

universitaires de province – à

Besançon, Caen, Dijon, Lyon,

Orléans, Saint-Étienne,

Toulouse – constituent le réseau

BN-Opale*.

Ci-après, qu’ils soient nés en

1914 ou en 1624, à Paris ou en

province, certains se racontent,

à la veille d’intégrer le nouveau

réseau.

* BN-Opale

Base bibliographique

de la Bibliothèque nationale de France

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Des trois ensembles, la Réserve, le Fondsgénéral, le Fonds nordique, le dernier estprobablement le moins connu. Le dépar-tement fenno-scandinave ou Bibliothèquenordique conserve en effet les plus impor-tantes collections relatives à la Scandina-vie (Suède, Norvège, Danemark), à la Finlande, à l’Islande et à l’Estonie. Elleconstitue en ces domaines un centre de res-sources incomparable, une référence inter-nationalement reconnue.On situe actuellement l’origine de la

Bibliothèque Sainte-Geneviève en1624, date à laquelle le cardinal de

La Rochefoucauld, nommé abbé deSainte-Geneviève pour réformer l’ab-baye, fit don de 600 volumes de sa biblio-thèque aux chanoines. Ce n’est pas le lieuici de rappeler, même brièvement, l’histoiredes collections dont on connaît la richesseexceptionnelle déjà mises à la dispositiondu public savant au XVIIIe siècle. On saitaussi qu’en 1790 l’abbaye est supprimée,ses biens confisqués. Quelques chanoinesdont le Père Pingré, chargé de la biblio-thèque depuis 1753, assurent la continuitéet évitent les dispersions.Aujourd’hui, la bibliothèque Sainte-Gene-viève, rattachée à Paris 3, doit son origi-nalité à son statut à la fois public et inter-universitaire* mais aussi à son caractèreencyclopédique, qui confèrent à ses fonds,riches de l’héritage du passé, une pluri-disciplinarité précieuse à une époqued’étroite spécialisation.

La NordiqueLe fonds fenno-scandinave de Ste-Geneviève

Les États scandinaves ont toujours marquéleur attachement à la Bibliothèque nordique,même et surtout dans les moments diffi-ciles. Après la guerre, alors qu’ils avaientété sollicités par les États-Unis et laGrande-Bretagne pour créer des biblio-thèques scandinaves à Washington et àLondres, ils préférèrent maintenir la col-laboration avec Sainte-Geneviève, colla-boration qui ne s’est jamais démentie. Lacollection fenno-scandinave comprend

plus de 160 000 ouvrages et 1 200 publications en séries.Elle constitue un patrimoineculturel unique sur le Dane-mark, la Finlande, l’Islande, laNorvège, la Suède et, depuis1986, sur l’Estonie. Grâce àleurs dons et subventionsréguliers, la Nordique estdevenue un des deux pôlesd’excellence de la biblio-thèque Sainte-Geneviève,l’autre étant, bien entendu,le département de la Réserve.Elle doit aussi cette excellenceau fait que, depuis plus d’unsiècle, les pays du Nordenvoient tour à tour un« bibliothécaire délégué »,dont le premier en 1896 futErik Lie, fils du grand écrivainnorvégien Jonas Lie, quicontribua, ainsi que FritjofPalmer après lui, à la publi-cation du catalogue du fondsde la Nordique. Ces biblio-thécaires forment un solideréseau d’amitiés autour de labibliothèque Sainte-Gene-viève. En retour elle diffuseleur culture et sert de supportaux études scandinaves enFrance depuis la créationd’une chaire de langues et lit-tératures scandinaves à la Sor-bonne en 1912. Quelques dates importantesjalonnent l’histoire de la Nordique et retracent les évè-nements qui ont fait d’elle uncentre incontournable pourtous ceux qui s’intéressent àla « res nordica » .

Bibliothèque Sainte-GenevièveBudget : plus de 17 MF en 2000Lecteurs : 53 000Collections : environ 1 500 000 volumes et 12 000 titres de périodiquesBase bibliographique : plus de 610 000notices (source bibliographique : BN-Opale depuis 1989)Système informatisé de gestion de biblio-thèque (SIGB Geac-advance) achevé, ycompris la communication, et enrichid’une gestion informatisée des entrées etdes places.Sainte-Geneviève est constituée de troisgrands départements :1. la Réserve2. le Fonds général – imprimés des XIXe

et XXe siècles3. le Fonds nordique.

Les liens étroits qui unissent la bibliothèque Sainte-Genevièveaux pays nordiques ne datent pas d’hier et ce n’est pas toutà fait par hasard que la Bibliothèque nordique se trouve situéesur la montagne Sainte-Geneviève. En effet, bien des « esco-liers » scandinaves et finlandais sont venus étudier à Parisau Moyen Age et, dès le XIIe siècle, des rapports étroits se sontnoués entre le Danemark et l’Abbaye Sainte-Geneviève. C’estlà qu’Absalon, le célèbre archevêque de Lund, le fondateurde Copenhague, passa ses années d’étudiant. C’est là qu’ilse noua d’amitié avec le chanoine Guillaume qu’il fit venirpour organiser, selon la règle de Saint-Augustin, le monas-tère du Paraclet dans l’île d’Eskil. Un neveu d’Absalon, PierreSuneson, venu faire ses études à Paris, fut un temps chanoinede Sainte-Geneviève avant de devenir évêque d’Eskil. C’està Sainte-Geneviève que les Danois achetèrent contre une rede-vance annuelle une maison pour accueillir leurs étudiants. Enfinun chanoine génovéfain, Geoffroy, fut chargé d’aller sollici-ter la générosité scandinave pour reconstruire la chapelle del’Abbaye ruinée par les invasions normandes et ceci avec unsuccès qui dépassa ses espérances.Rien n’est resté des fondsscandinaves que ces relations anciennes avaient sans douteapportés à l’Abbaye, puisque les ouvrages les plus anciensdes XVIe et XVIIe siècles, en latin ou en français, nous vien-nent du don fait, en 1710, par Charles-Maurice Le Tellier,archevêque de Reims, frère de Louvois. Dans cettesuperbe bibliothèque, 500 volumes environ concernaient lespays scandinaves. Ce fonds, régulièrement alimenté par leschanoines génovéfains, échappa comme le reste de la biblio-thèque aux dispersions de la Révolution et les acquisitionsse sont poursuivies après 1790. En 1868, grâce au legs excep-tionnellement riche d’Alexandre Dezos de La Roquette,ancien consul de France au Danemark et en Norvège de1831 à 1836, de plus de 1 500 ouvrages, se constitua la « Col-lection scandinave ». Sa mise en valeur continuera à susci-ter de nombreux dons. Mais il fallait nourrir cette collectionnée il y a deux siècles : aussi plus de 600 ans après le cha-noine Geoffroy il fut décidé de solliciter la générosité scan-dinave. Henri Lavoix, administrateur de la bibliothèqueSainte-Geneviève, fut chargé par le Ministre de l’Instructionpublique, en 1885, d’une mission en Suède, Norvège et Dane-mark, pour resserrer les liens anciens et augmenter les col-lections. Il fut très bien reçu et revint avec 800 volumes envi-ron suivis, peu après, de dons généreux de la Finlande.

…/…

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.../... La Nordique

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Aujourd’hui, elle continue à recevoir endons la plus grande partie de sesouvrages et de ses périodiques (évaluésà 1MF par an) et achète (près de 300 KF par an) toutes les publicationsfrançaises, l’essentiel des contributions

étrangères les concernant (traductions,ouvrages d’art, d’histoire, de littérature,etc.). Autant que faire se peut, elleacquiert aussi des ouvrages rares ou pré-cieux sur l’histoire des pays nordiquesainsi que des récits de voyage, dans la

1710 - Don Le Tellier, archevêque deReims : les 500 volumes concernant les paysdu Nord forment le cœur historique du fondsfenno-scandinave de la bibliothèque Sainte-Geneviève.1868 - Don Alexandre Dezos de La Roquette(1 500 ouvrages sur le Danemark et la Norvège).1873 - Catalogue de la Collection scandi-nave par Mongin et Xavier Marmier, tousdeux bibliothécaires à Sainte-Geneviève.1885 - Mission de Henri Lavoix, adminis-trateur de la bibliothèque Sainte-Gene-viève, en Scandinavie afin d’obtenir desdons : 800 volumes entrent ainsi dans la col-lection.1903 - Le fonds possède près de 40 000 volumes, d’où l’attribution d’unepetite salle de lecture au 8 place du Panthéon.1908 - Publication du Catalogue de la Sec-tion scandinave par Eugène Capet en col-laboration avec le Norvégien Erik Lie, puisavec le Suédois Frithiof Palmer. Ils serontles premiers Scandinaves à exploiter cette col-lection.1912 - Création d’une chaire de langueset littératures scandinaves à la Sorbonnequi donne une impulsion accrue au fondsscandinave.1920 - Création du Comité de patronage dela Section scandinave de la bibliothèqueSainte-Geneviève par arrêté du 5 novembre1920 avec le Danemark, la Norvège et laSuède.1921 - Nouvel arrêté du 9 août 1921incluant la Finlande qui avait déjà fait denombreux dons. La Section scandinave prend alors le nom de Section finno-scan-dinave de la Bibliothèque Sainte-Geneviève.1925 - Le Comité de patronage règle défi-nitivement la situation du bibliothécaire délé-gué qui sera nommé pour une durée de 3 ans(puis 2 ans) à la section fenno-scandinaveet rétribué par son pays d’origine.1946 - Les membres du Comité de patronageobtiennent qu’une subvention régulière soitattribuée par les pays nordiques à la sectionscandinave.1950 - Le fonds scandinave, par décisiondu Comité de patronage, devient laBibliothèque nordique - Fonds finno-scan-dinave (ou fenno-scandinave) de la biblio-thèque Sainte-Geneviève.1961 - Elle est transférée dans une extensionde Sainte-Geneviève (réalisée sur le CollègeSainte-Barbe) au 6 rue Valette.

Carte de la ScandinavieHistoria de gentibus septentrionalibus, earumque diversis statibus …. Autore Olao Magno

Gotho Archiepiscopo Upsalensi ….. – Romae [ apud Ioannem Mariam De Viottis ], 1555. 2°.FOL SC 1759

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tradition des génovéfains sans lesquelsla Nordique n’existerait sans doute pas.L’accessibilité du fonds fenno-scandinaveest maintenant chose faite : depuis jan-vier 1999 l’ensemble de son catalogue estinformatisé et s’est accompagné de l’ou-verture d’un site internet**, qui enpermet la consultation sur le web et offreune large information sur les pays nor-diques, en particulier l’accès aux basesbibliographiques nationales.Modèle d’une coopération réussie, la Nordique est et doit rester une fenêtreouverte sur les pays de ses généreux dona-teurs en maintenant les liens qui existentdepuis toujours entre Sainte-Genevièveet le Nord.

N. Jullian & H. Vincenot

Hedvig Vincenot a été responsable du département de la Bibliothèquenordique, de 1984 à 2000.

* La bibliothèque Sainte-Geneviève est, enIle-de-France, un des neuf services interéta-blissements de coopération documentaire del’enseignement supérieur ; rattachée à Paris 3, elle concerne aussi Paris 1, Paris 2,Paris 4 et Paris 7. « Organisation des services de la documentation des établissements d’enseignement supérieur des académies de Paris, Créteil et Versailles […] Serviceinterétablissements de coopération documentaire : […]la Sorbonne […] Sainte-Geneviève […]Cujas […] médecine […] pharmacie […]art et archéologie […] documentationinternationale contemporaine […] languesorientales […] Jussieux. »JO du 27 mars 1991

** http://panoramix.univ-paris1.fr/bsg

Le service commun de la docu-mentation de l’Université deCaen a été mis en place dès 1989.

Jusqu’à cette date, la bibliothèque uni-versitaire que l’architecte Henri Bernardavait voulu « donjon du campus »1

était réservée aux enseignants, auxchercheurs et aux étudiants de 3e cycleLes jeunes étudiants étaient censés uti-liser des salles de travail que, à lademande de la présidence, les unités deformation et de recherche, les UFR,avaient mises en place.Le challenge, pour la nouvelle directiondu SCD, était donc de faire fonctionnerensemble des cellules documentaireséparpillées dans toute l’université au moment où des sites délocalisés apparaissaient dans toute l’académie :Cherbourg, Alençon, Lisieux, Saint-Lô,Vire…C’est grâce à la collaboration du centre de ressources informatiques del’université de Caen, le CRIUC, et duSCD que le réseau est mis en place. Le choix du logiciel Multilis était prédéterminé par la présence d’un ser-veur VAX au CRIUC et par sa structureen banques distinctes reflétant l’exacteréalité du terrain.Petit à petit, un besoin de profession-nalisation se fait sentir dans les UFR et,la première, l’UFR des sciences del’Homme choisit de transformer unposte d’enseignant en professeur cer-tifié en documentation. L’expérience estsi concluante que les UFR de languesvivantes étrangères, de sciences et techniques physiques et sportives – STAPS –, la Maison de la rechercheen sciences humaines et l’institut universitaire de technologie de communication prennent la même option. L’administrateur du système est un conservateur du SCD et le conservateur chef de la section thématique correspondante travaille enliaison étroite avec les bibliothèquesd’UFR : les commissions d’acquisitionactives en sciences et médecine sedéveloppent en droit, lettres et scienceshumaines.

L’évolution du système informatisé de gestion de bibliothèque, le SIGB Mul-tilis, vers un système d’information per-mettra bientôt un accès facile au cata-logue par internet grâce à la normeZ39.50 : la recherche se fera simulta-nément dans toutes les banques donnantune véritable dimension collective aucatalogue. Un choix de sites documen-taires sera également proposé tandisqu’en intranet le lecteur pourra consul-ter le réseau de cédéroms mis en placel’an dernier ainsi que les revues élec-troniques pour lesquelles la bibliothèquesouscrit un abonnement papier.C’est donc bien motivées que les équipesattendent leur entrée dans le système uni-versitaire de documentation, qui ren-forcera encore la cohérence du système.

Françoise [email protected]

SCD ✆ 02 31 56 58 76 56 13

Esplanade de la Paix

14032 CAEN CEDEX

1. Donjon…« (Les universités) étaient une institutionjouissant d’un certain prestige. […] La haute tour de la bibliothèque … constitue le signal del’université. Le choix de la bibliothèquen’est pas anodin puisqu’il s’agit de l’élément fédérateur de l’ensemble ; […] son programme architectural se prête bien à une réalisation en hauteur. De même qu’à Dijon-Montmuzard,(à Nanterre) une tour indique la présence de la bibliothèque, […] élément … indispensable aux études. » P. 918 dans Le Patrimoine de l’Éducationnationale (voir p. 20).

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Réseau documentaire sur le webEn 2001 à Caen*

Nathalie Jullian, directrice

de la bibliothèque Sainte-Geneviève

[email protected]

✆ 01 44 41 97 61 97 96

Place du Panthéon 75005 PARIS

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* En 2001 à Caen

Égalité et parité

Parité…Maryse Quérérectrice de l’académie de CaenJosette Travertprésidente de l’université de CaenFrançoise Bermanndirectrice du service commun de la documentation de l’université de Caen

Parmi 30 recteurs d’académie :6 rectrices… à Besançon, Caen, Dijon,Grenoble, Nantes et Limoges.

Parmi 88 présidents (ou administrateurs provisoires) d’université (ou d’INP) :1 administratrice provisoire en Polynésieet 8 présidentes ;Antilles & Guyane,Bordeaux II,Caen, Créteil,Grenoble III,Metz, Montpellier IIIet Nice.

Dans les 110 bibliothèques,BGE, SCD, SICD…30 directeurs & 1 administrateur– chiffres de l’année 2000.

Égalité…« Création du comité de pilotage pourl’égal accès des femmes et des hommesaux emplois supérieurs des fonctionspubliques […] Outre son président, le comité de pilotagecomprend dix-neuf membres désignés parle ministre de la fonction publique et de la réforme de l’État, […] notammentdans les domaines de l’éducation et de l’enseignement. […] pour une durée de cinq ans, renouvelable.M. Anicet Le Pors, ancien ministre,conseiller d’État, président Mme Françoise Milewski, économiste,rédactrice en chef des publications del’Observatoire français des conjonctureséconomiques, rapporteure générale… »JO, 14 novembre 2000.

Un couple d’industriels parisiens, les Leblanc,en 1914 dès le début de la première guerre mondiale, ont l’idée de recueillir en France ettrès rapidement à l’étranger, toute sorte de documents (imprimés manuscrits ou iconographiques),

pouvant servir à la compréhension du conflit naissant.Cette collection privée est donnée à l’État en août 1917 et prend le nom de « Bibliothèque-

Musée de la guerre ». Son appellation actuelle, « Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, BDIC », date de 1931.

Rattachée à l’Université de Paris en 1934 et après diverses localisations, la BDIC

.../... Réseau documentaire sur le web Du début du XXe siècle auCollections & catalogues de la BDIC, organisme de

Joyce Dennys « Le service royal de la Navy pour les femmes »Affiche britannique, 1917. Collection Musée d’histoire contemporaine-BDIC

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divisions de forme, dernier élément de lavedette matière construite du langageRameau).Avant tout, la documentation est collectéedans la langue originale (langues des paysd’Europe occidentale, centrale et orientale,y compris en caractères cyrilliques) ; elleconcerne d’une part, les sources primaires,les fonds d’archives et inventaires de fondsd’archives. À ces matériaux viennents’ajouter des séries de documents diplo-matiques, discours parlementaires, ainsi quedes mémoires politiques et recueils de cor-respondance. Puis, les interviews, lesécrits journalistiques et de nombreuses bio-graphies et récits autobiographiques sontlargement représentés. De même, lesétudes scientifiques et les travaux histo-riographiques sont inscrits, depuis l’origine,parmi les priorités de la collecte docu-mentaire.D’autre part, on trouve dans les collections,de précieux documents qui échappent aucircuit commercial de l’édition : brochures,tracts, actes de colloques ou de congrès nonédités. Il s’agit là, généralement, de publi-cations de partis, de groupes politiques,d’organisations syndicales, ou d’orga-nismes divers (associations, centresd’études, instituts, etc.). Ces nombreuxdocuments sont regroupés par sujets et trai-tés en Recueil sous un titre forgé ; ex : [Recueil. Thème. Type de documents].Un autre type de documents est représentépar les ouvrages de références : diction-naires biographiques, encyclopédies et dic-tionnaires spécialisés, bibliographies cou-rantes et occasionnelles (générales ouspécialisées sur un domaine), guides etrépertoires. Sont présents, également, desalbums, des ouvrages illustrés et des cata-logues d’expositions.Les collections réunissent également desromans historiques, des nouvelles, despièces de théâtre et recueils de poèmes ouencore des œuvres satiriques, genres lit-téraires retenus pour les thèmes traités, quisont en étroite liaison avec l’histoirecontemporaine.Par ailleurs, cette documentation est aussiconstituée de très nombreuses collectionsde publications périodiques : presse offi-cielle, presse d’information générale,presse politique et économique,

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Relations internationales et vie intérieure des États

Le domaine couvert par la BDIC, d’aborddéfini comme l’histoire de la guerre 1914-1918, s’est immédiatement orienté vers lescauses et les conséquences de cette guerre,pour couvrir progressivement l’histoireuniverselle du XXe siècle, dans une pluralitéd’approches et de points de vue. On y recenseune importante documentation sur la poli-tique mondiale et les relations internationales.

Les deux guerres mondiales et les différents conflits depuis le milieudu XIXe siècle. La bibliothèque possède desfonds très importants sur les conflits depuisle milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours.Tous les aspects sont pris en compte. Ilconvient de souligner la richesse et la plu-ralité des collections relatives aux deuxguerres mondiales. L’ensemble documen-taire concernant la guerre 1914-1918 estconsidéré comme exhaustif.

La vie intérieure des États, autreensemble documentaire, est largement repré-senté, il concerne tous les pays. Les diffé-rentes questions se rapportant à chacun desÉtats, s’articulent autour de grands champsthématiques, comme l’histoire générale, l’his-toire des mentalités, la politique, les gou-vernements et les questions juridiques, lesconditions économiques, la politique éco-nomique et commerciale, l’histoire militaire,les conditions sociales et la politique sociale,la vie intellectuelle et la politique culturelle,les relations extérieures (diplomatiques,culturelles, économiques), mais égalementla vie religieuse, les questions régionales etl’histoire coloniale.

D’autre part, la bibliothèque possèdede la documentation sur des thèmestransnationaux.

est installée en 1970 sur le campus de Nanterre. En 1973, le Musée est implanté dans l’Hôtel national des Invalides.Elle reçoit le statut* de bibliothèque interuniversitaire en 1973,

et devient cadist en 1982 pour l’histoire des relations internationales et du monde contemporain. Le Musée devient en 1987 Musée d’histoire contemporaine-BDIC ; il conserve

et collecte des documents iconographiques. On peut y consulter des collections de tableaux,d’affiches politiques, des photographies et des objets pouvant servir à l’étude

du monde contemporain.

En 2001, la BDIC possède plus de trois millions de documents.

…/…

e au début du XXIe

de documentation et de recherche pour l’étude du monde contemporain

Les mouvements sociaux et les révolutionsqui ont marqué la fin de la guerre 1914-1918 en Europe, ont amené la bibliothèqueà prendre en compte, les origines et le déve-loppement de divers courants du mouve-ment ouvrier international.Une documentation exceptionnelle a étérassemblée sur les révolutions russes, le fas-cisme, le nazisme, le pacifisme, les mou-vements sociaux, la question des natio-nalités et minorités. Par ailleurs, les émigrations politiques(russes et soviétiques, mouvements anti-fascistes italiens, mouvements antinazisallemands, réfugiés républicains espagnols,etc.), et les différentes émigrations poli-tiques jusqu’à nos jours, sont égalementdes thèmes qui font l’objet d’une collectedocumentaire assidue.Un autre point fort des collections : le faitcolonial, avec entre autres, la montée desrevendications autonomistes et indépen-dantistes, qui est présente dans de nom-breux pays.Les droits de l’homme sont aussi repré-sentés, et depuis 1993 avec la création du« Centre de recherche et de documenta-tion sur les droits de l’homme », la sélec-tion documentaire dans ce domaine estassurée de façon suivie.

Nature et présentation matérielle des collections

La BDIC a toujours été conçue comme un« laboratoire d’histoire ». Elle se donnepour mission de rassembler et d’exploiterpour les rendre utilisables les documentsde toute nature pouvant apporter des infor-mations aux chercheurs. Ces documentssont repérables dans le catalogue systématique (aux différents sujets,regroupement par types de documents) et dans le catalogue informatisé (aux différents sujets, par la présence de sub-

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.../... Du début du XXe siècle au début du XXIe

Dans les années 20, un autre ensemblebibliographique, le « Catalogue dedépouillement d’articles de la presse fran-çaise et étrangère », est conçu selon lesmêmes principes et autour des mêmesdomaines. Il sera tenu à jour par le « Ser-vice de la documentation » jusqu’en1973. Il est unique en France pour lapériode de l’entre-deux-guerres. Il com-prend environ 350 000 notices.

Ce classement est donc basé depuis l’ori-gine, sur la garantie d’existence biblio-graphique, où les concepts liés au domainehistorique, sont créés en connexion avecl’écrit et viennent s’insérer progressivementet logiquement dans ce cadre défini par lesfondateurs. Le caractère adaptable du système, sa flexi-bilité, son aisance, ses capacités à accueillirde nouvelles notions, à s’adapter aux évo-lutions du siècle, a été vérifié sans cessedurant 80 ans.Produit selon cette méthode, le cataloguesystématique est représenté par deuxgrands ensembles : « L’international et lespays »

« L’international et les pays »Le « Catalogue international » compteenviron 350 000 notices ; on y distingueles « Deux Guerres mondiales » et les« Grandes questions internationales ».Le «Catalogue des pays» comprend envi-ron 900 000 notices ; cet ensemble présentédans l’ordre alphabétique des noms de paysretrace la « Vie intérieure des États » del’Afghanistan au Zimbabwe.À l’intérieur de ces deux ensembles dessous-ensembles s’organisent par divi-sions générales puis secondaires de plusen plus fines, de plus en plus précises, tou-jours en étroite relation avec les événementshistoriques, offrant ainsi à l’utilisateur l’in-ventaire ordonné des collections sur unequestion. Ce classement « Internationalet Pays », conçu parallèlement et selon lesmêmes principes est organisé autour desdix domaines suivants : le général, les men-talités, le politique et le juridique, le mili-taire, l’économique, le social, le culturel,le religieux, le régional et les questionscoloniales.De même la conception du classement dela guerre 1939-1945 est calqué sur celuide la guerre 1914-1918.Le classement de ce catalogue « Inter-national » et « Pays » est systématique etanalytique à la fois par juxtaposition d’uncadre général et de questions diverses trèsprécises, comme dans un traditionnelcatalogue par sujets : thèmes, forme(nature et présentation matérielle du docu-ment), dates ; cette structure reste com-mune à l’ensemble des questions.

presse informelle, presse scientifique ; cequi donne 40 000 titres et 3 600 titres cou-rants sur 20 km de rayonnages.Enfin, depuis 1993 avec la création d’unservice audiovisuel, la collecte d’archivesaudiovisuelles historiques est égalementassurée. Elle concerne des documents dif-fusés en France et à l’étranger.

De l’Afghanistan au Zimbabwe

Depuis l’origine, la démarche est originale,plurielle dans la collecte et l’exploitationdes fonds. Pour cela, il faut un cataloguematières qui réponde à la diversité desdocuments et crée des conditions derecherche satisfaisante sur le plan histo-rique. Ce catalogue est conçu par CamilleBloch et Pierre Renouvin au lendemain dela guerre 1914-1918.

Classement systématique des documents

« Le catalogue méthodique a été établi sui-

vant un plan ou ordre de classement, éla-

boré avec soin...Mais ce cadre est une résul-

tante, non un prélude. Dès l’origine j’ai fait

un de ces rares actes d’autorité auxquels

je répugne, en interdisant à mes collabo-

rateurs d’établir par avance un plan

méthodique; il m’a semblé plus expédient

et moins aventureux de faire attribuer

d’abord à chaque ouvrage une rubrique de

matière, déterminée d’après son contenu

essentiel, puis de grouper peu à peu les

fiches ainsi rubriquées en des divisions

secondaires, puis générales de plus en plus

larges. Délibérément le plan donc a été

construit suivant un procédé empirique ;

la pratique quotidienne en a prouvé la sou-

plesse et la commodité. » Camille Bloch

« Bibliothèque et Musée de la guerre »,

Revue de synthèse historique,

tome XXXIII, n° 97-99, 1921.

Quelles sont les possibilités de recherches offertes ?1. Le catalogue systématique autorise à lafois les conditions d’une recherche précise,celle d’une recherche par voisinage, puiscelle d’une recherche exhaustive et métho-dique. Ceci, par l’ordonnancement desconnaissances, dont le classement com-mence par l’aspect général de la questionet va jusqu’au particulier. De plus, par l’existence d’un réseau de ren-vois d’orientation, de liens génériques, asso-ciés et spécifiques, il suggère à l’utilisa-teur une démarche historique, lui permettantd’affiner, d’élargir sa recherche, de navi-guer vers d’autres axes, là où un autre aspectdu sujet est présent, à l’intérieur de cettebase de données historique.2. Il permet d’établir une bibliographie ana-lytique spécialisée, avec précisions sur lecontenu des documents, données sur l’his-toire bibliographique de la publication,informations biographiques sur l’auteur.3. À l’intérieur de chaque sujet, parl’existence de subdivisions chronologiquespar périodes historiques, il permet de fairele point sur une question pour une périodedonnée.4. Comme la thèse et l’antithèse sont tou-jours liées, cela permet d’étudier unconcept et son opposé : communisme et

anticommunisme, fascisme et antifas-

cisme, militarisme et antimilitarisme…

5. Il permet des recherches par type dedocuments à l’intérieur d’une question :ouvrages de références, archives, sources,écrits scientifiques, témoignages, publi-cations périodiques...6. Un Index analytique pour l’ensembledu catalogue vient en aide aux utilisateurs.

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Le catalogue systématique n’est plus ali-menté depuis 1992, date où la BDICadhère au réseau de catalogage par-tagé BN-Opale. L’accès à la documen-tation est informatisé et le catalogue enligne succède au catalogue manuel – sys-tème Geac Advance, 150 000 noticesbibliographiques. Rameau est désormais le langage docu-mentaire d’indexation utilisé par laBDIC.Toutefois, ces deux outils d’accès à l’in-formation restent complémentaires etconstituent la mémoire de l’institution.L’un recense la documentation éditéedepuis la fondation de la bibliothèque jus-qu’en 1992, l’autre essentiellement àpartir de 1970. En 1998, à l’issue d’uncontrat entre la Bibliothèque nationale de France et la BDIC, une premièretranche de rétroconversion du cataloguealphabétique en caractères latins est effec-tuée pour l’édition depuis 1970 ;

elle porte sur 76 000 notices.Enfin, à l’ère de l’internet, de l’accès aux catalogues en ligne, on peut regret-ter que ce réservoir de données, riche de plus de 1 500 000 références, considérécomme indispensable à la recherche pourl’étude du monde contemporain, ne soitaccessible qu’aux utilisateurs sur place.Une « rétroconversion » serait hautementsouhaitable.

M. [email protected]

M. Suzzoni est responsable des catalogues et du secteur italien de la BDIC. Département bibliothéconomique ✆ 01 40 97 79 25 79 40

Monique Suzzoni, Catalogue en ligne, OPAC, Recherche par sujets,aide à l’interrogation Rameau,Nanterre, BDIC, 1997.

Monique Suzzoni, «Le fonds italien de la BDIC (et) Comment effectuer une recherche sur l’Italie à la BDIC», Matériaux pour l’histoirede notre temps,n° 57, janvier-mars 2000.

* Service interétablissements de coopérationdocumentaire, la BDIC, rattachée à Paris 10,concerne aussi Paris 1, Paris 2 et Paris 8.Cf. la liste des 9 SICD d’Ile-de-France dansle n° 17 d’Arabesques… et page 9 dans ce n°.

Cimetière militaire de Châlons-sur-Marne - Huile sur toile de Félix Valloton, 1917Collection Musée d’histoire contemporaine - BDIC

Bibliothèque de documentation internationale contemporaine

Geneviève Dreyfus-Armand, directrice de la BDIC

✆ 01 40 97 79 00 ou 02 6 allée de l’Université 92001 NANTERRE CEDEX

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Situation à Saint-Étienne

Cataloguant dans la base BN-Opale, la base de la Biblio-thèque nationale de France, le ser-

vice commun de la documentation de l’uni-versité de Saint-Étienne (après les sept sitespilotes et les trente-quatre centres de publi-cations en série) fait partie de la premièrevague des bibliothèques qui migreront versSUDOC, le système universitaire dedocumentation. Ce changement importantintervient dans une période de profondemutation pour l’université et son servicede documentation.L’université de Saint-Étienne, créée en1969, est profondément pluridisciplinaire,puisqu’elle couvre toutes les disciplines,à l’exception de l’odontologie. Après unepériode d’augmentation massive du nombred’étudiants, on assiste depuis trois ans àune chute significative des effectifs,conséquence de la chute démographiquescolaire et de la reprise économique. Leseffectifs tendant à se stabiliser autour de13 000 étudiants* l’université met à profitcette accalmie pour développer la rechercheet mettre en place une école doctorale, réor-ganiser ses différentes filières, regrouperde manière plus rationnelle les sept sitesstéphanois existants ; à Roanne, elle dis-pose d’un IUT de plein exercice et d’unpremier cycle en sciences et AES.Le SCD de l’université est implanté sur lestrois principaux sites stéphanois et disposede 1 500 m2 au rez-de-chaussée de lamédiathèque de Roanne construite en 1997,à proximité des locaux universitaires. Unprogramme immobilier ambitieux per-mettra un meilleur accueil des étudiants surtous les sites : la bibliothèque scientifiqueinaugura en décembre 2000 des locauxentièrement rénovés, la bibliothèque demédecine bénéficiera en 2001 d’unerestructuration, avec 300 m2 supplémen-taires, la bibliothèque de droit et lettresdevrait en 2003 être agrandie de 3 800 m2.La coopération documentaire est depuislongtemps l’une des préoccupations prioritaires.** Le réseau BRISE,bibliothèques en réseau informatisé de Saint-Étienne, regroupe actuellement 11 établissements relevant des collectivitésterritoriales ou de l’enseignement supérieursur 22 implantations. Il donne accès a 600 000 ouvrages répartis sur la ville et

permet au lecteur de connaître ou d’utili-ser les collections des différents partenaires.Actuellement, 30 % des lecteurs fré-quentent au moins deux bibliothèqueset 10 % du public non étudiant utilisentau moins une bibliothèque de l’ensei-gnement supérieur. A l’exception de troisbibliothèques qui n’ont pu, pour des rai-sons techniques ou de personnels entrerdans le réseau, toutes les bibliothèques duSCD en font partie, et sur les 240 000ouvrages que compte l’université, 160 000figurent dans la base BRISE.La nécessité de disposer d’un système degestion capable de dialoguer avec le sys-tème universitaire de documentation, lasaturation et l’obsolescence du systèmeactuel nous ont conduit à envisager sonchangement. Envisageant dans un premiertemps de maintenir un système unique pourpréserver le même niveau de service (cata-logue commun et carte de lecteur unique),les partenaires confrontés à des difficul-tés d’ordre juridique (élaboration d’unmarché unique, droits liés aux notices deSUDOC) et de calendrier ont décidé deconstituer deux réseaux distincts mais com-municants : un réseau de l’enseignementsupérieur piloté par l’université, avec l’École d’architecture de Saint-Étienne,l’École d’ingénieurs de Saint-Étienne etl’École de commerce, les autres établis-sements restant dans le réseau municipalpiloté par la bibliothèque municipale. Sou-haitant disposer de deux systèmes inter-connectables, les deux partenaires ontchoisi le même consultant pour les aiderà élaborer leur cahier des charges, et le bas-culement du système actuel dans lesfuturs systèmes s’effectuera en mêmetemps en juillet 2001. La mise en place de SUDOC, prévue àl’Université Jean Monnet au printemps2001, devrait précéder le changement dusystème de gestion, et il est envisagé queles nouvelles notices créées ou récupéréesdans SUDOC soient stockées pour êtrereversées en une seule fois lors du bascu-lement de la base bibliographique dans lesystème local. A l’heure actuelle, seule labibliothèque de droit et lettres cataloguedans la base BN-Opale, les autres sectionsse localisant sous des notices BN, récu-pérant des notices déchargées à partir du

cédérom BN-Opale ou créant directementdans la base BRISE. La bibliothèque uni-versitaire, souhaitant que toutes ses loca-lisations rattachées à une notice BN-Opalefigurent dans SUDOC, a extrait cesnotices qui ont été transmises à la Biblio-thèque nationale de France pour que leslocalisations soient chargées dans la baseBN-Opale.Il est certain que les changements qui vontintervenir au cours du premier semestre2001 vont entraîner une surcharge de tra-vail et un effort de formation très impor-tants, mais par sa richesse, le système uni-versitaire de documentation sera trèsrapidement un instrument de travail indis-pensable pour alléger les tâches de cata-logage et terminer rapidement la numéri-sation des catalogues.

M-C. Achard [email protected]

* 13 287 étudiants au 15 janvier 2000 et 12 689 au 20 novembre.

** Les collections de la bibliothèque de laFaculté de lettres, dès 1985, ont été déposéesà la bibliothèque droit-lettres qui a aussi été char-gée du catalogage des documents acquis par lescentres de recherche. En 1991, l’université achoisi d’informatiser ses bibliothèques enpartageant au niveau de la ville un système degestion unique dont l’unité centrale est instal-lée dans les locaux de la bibliothèque munici-pale.Les sections du SCD en 2001 : Droit-lettres.Sciences. Médecine. Antenne de Roanne.

Maurice Vincent, président

de l’Université Jean Monnet

Marie-Claude Achard, directrice

du service commun de la documentation

SCD ✆ 04 77 42 16 99 16 20

1 rue Tréfilerie

42023 St-ÉTIENNE CEDEX 02

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rabesques n° 21 janvier - février - mars 2001

L’Université de Franche-Comté estmultidisciplinaire et multipolaire ;elle assure ses missions d’ensei-

gnement et de recherche sur quatre sitesd’enseignement : Besançon, Belfort,Montbéliard, Vesoul et au travers de huitcomposantes. La recherche s’organiseautour de 47 laboratoires (dont 11 équipesassociées au CNRS), 6 écoles doctorales,6 instituts. L’université délivre environ 200 diplômes nationaux et une cinquan-taine de diplômes locaux. Au 15 janvier2000, elle comptait 20 777 étudiants. 30 % sont boursiers et les premiers deleur famille à poursuivre leurs études au-delà du baccalauréat.Dans un environnement très concurrentiel,l’Université de Franche-Comté se veutattractive et réactive par une démarche d’in-ternalisation des formations et des pro-grammes de recherche, par une articula-tion efficace de la formation et de larecherche, par un renforcement de la pro-fessionnalisation et de la pluridisciplina-rité.L’offre documentaire est répartie sur plu-sieurs bibliothèques universitaires.

Comme beaucoup debibliothèques universitairesfrançaises, le servicecommun de la documen-tation a connu une netteévolution dans les années90 avec le schéma Univer-sité 2000 et le 11e plan.Cette évolution a concerné,d’une part, la modernisationde l’outil documentaire* etd’autre part, l’augmentationdu libre-accès.Le catalogage en réseauavec BN-OPALE date de1992 ; en 1999, 58 305notices étaient déchar-gées.En 2000, a commencé, sur2 300 m2, la construction dela bibliothèque de médecine& pharmacie, dont l’ou-verture est prévue en2002 ; le contrat de planÉtat-Région 2000-2006prévoit la constructiond’une bibliothèque delettres de 8 000 m2 environ.Le contrat 2000-2003devrait permettre de conso-lider cette améliorationquantitative et qualitativede l’offre documentaire àtravers des objectifs d’amé-lioration du service public (augmentationdes heures d’ouverture, formation des usagers dans les cursus et à la bibliothèque, évolution vers un systèmed’information avec une interface unique pour accéder à l’ensemble des ressources documentaires) et des objectifs d’optimisation de l’offre documentaire (mise en place d’une charte documentaire et de plans de développement des collections). Le système universitaire de documen-tation est bien évidemment un outil très attendu en tant qu’interfaceunique de consultation, de catalogage partagé (nous comptons bien passer des 54 % actuels aux 15 % annoncés de cata-logage restant en local !) et de fourniture

à distance des documents.Cependant sa mise en place pendant la phase de déploiement puis de production suscite quelques inquiétudesdans notre établissement. En effet, aprèsune phase de test en novembre 2000,nous passons à la version 5 de notre SIGB (AB6) du 19 au 24 février 2001.Cette version client serveur sous Windows NT va radicalement changer lespratiques de travail du personnel par rapport à la version caractère et nécessite de mettre en place des formations pour chaque module ; chan-gement important mais certainementassez proche de ceux induits par le travail dans le système universitaire dedocumentation.

Mètres carrés en Franche-ComtéProjets et plan prévoient 2 300 m2 pour la médecine & pharmacie en 2002, puis 8 000 m2 pour les lettres avant 2006.

…/…

Dessin d’Olivier DrogouSCD – section droit – de l’Université de Franche-Comté

4 bibliothèques de sections à Besançon : Lettres, Médecine-phar-macie, Sciences, Droit et scienceséconomiques (3000 m2 en 1997)

2 antennes délocalisées à Belfort (3000 m2

en 1999) & Montbéliard (1500 m2 en1994)

2 bibliothèques en cours d’intégra-tion à l’IUT de Belfort et à l’UFR de STAPS

3 bibliothèques associées dans les UFR de Lettres et Médecine-pharmacie

Le SCD en quelques chiffres(ESGBU 1999)Droit : 2 818 étudiants inscrits

Lettres : 6 552 ”

Médecine-pharmacie : 1 675 ”

Sciences : 4 132 ”

BU de Montbéliard : 421 ”

BU de Belfort : 827 ”

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Il faudra ensuite procéder à la mise en œuvre des programmes nécessairespour travailler dans le système universi-taire de documentation et c’est seulementà ce moment là que nous serons prêts pourle déploiement. Aussi, souhaiterions-nousque le calendrier ne soit pas trop figé carmener les deux opérations de front seraitun défi difficile à relever… sans comp-ter la gestion du quotidien.

S. [email protected]

* 1993 : mise en place d’un réseau de cédéromsbibliographiques déployé dans l’université (80accès dans les laboratoires et autres services),accessible via le net depuis 2000.1994 : mise en place d’un SIGB (AB6) et créa-tion du réseau documentaire bisontin en col-laboration avec la bibliothèque municipale deBesançon (le catalogue commun est riche de735 000 notices dont 306 000 du SCD) Depuis 1995, 170 000 notices ont été rétro-converties (40 000 environ devraient figurer dansle système universitaire de documentation) Depuis 1999, l’offre électronique (bases de don-nées et revues en texte intégral) via notre ser-veur web, se développe de plus en plus, notam-ment grâce aux achats négociés en consortium(Current Contents, Elsevier, Academic Press…)

La bibliothèque et les centres documentaires assument les mis-sions de collecte, traitement, conser-

vation et mise à disposition des outils d’ap-pui à la recherche que représentent les fonds documentaires de l’INRP. La gestion et l’accroissement des actuels 580 000 volumes et 5 000 titres de périodiques,dont 800 vivants, sont assurés par moins de30 titulaires et une dizaine de contractuels.Au-delà de sa vocation à servir les équipesde chercheurs implantées ou associées àl’INRP, l’ensemble documentaire dessert aussil’ensemble du public national et internatio-nal des chercheurs en éducation et lesacteurs du monde éducatif, tutelle comprise.La bibliothèque, depuis une dizaine d’années,s’est restructurée autour de ses spécialisationset s’est impliquée dans les réseaux documen-taires nationaux :déjà dépositaire du dépôt légalrelatif à l’éducation et à la formation depuis1926, la bibliothèque est plus récemment deve-nue centre d’acquisition et de diffusion de l’in-formation scientifique et technique, CADIST,en sciences de l’éducation* en 1991 ; elle par-ticipe au prêt entre bibliothèqueset avait inté-gré le réseau du catalogue collectif nationaldes publications en série en 1991. L’INRPadhère au réseau BN-Opale depuis 1994 etest pôle associé à la Bibliothèque nationalede France depuis 1996.Une nouvelle étape a été amorcée en 1997avec la mise en place de l’informatisation

intégrée au sein des services documen-taires, via le système informatisé de ges-tion de bibliothèque Loris.Parallèlement, l’offre bibliographique s’estenrichie de 20 cédéroms, et plus d’une cinquantaine de périodiques spécialiséssont aujourd’hui consultables en ligne surl’intranet de l’établissement. Sur de nom-breux points, il s’est agi d’un saut direct duXIXe au XXIe siècle, sans l’étape des moder-nisations classiques de bibliothèques au XXe

siècle. L’INRP** est ainsi passé directementde la fiche cartonnée au catalogage partagéen réseau…

Le local et le réseauL’articulation entre le travail sur nos fondsspécialisés et leur mise à disposition au seindes réseaux se trouve au cœur de nos pré-occupations et de nos collaborations. Orga-nisation interne, formation des personnels,aménagement du circuit des documents,acquisition et traitement des collections, infor-

.../... Mètres carrés en Franche-Comté

Claude Oytana, président

de l’Université de Franche-Comté…

et du conseil d’administration

de l’Agence bibliographique

de l’enseignement supérieur

Sophie Desseigne, directrice

du service commun de la documentation

SCD ✆ 03 81 66 51 21 51 18

32 rue Mégevand BP 1057

25001 BESANÇON CEDEX

La jeune institutrice : historiette morale et récréative dédiée aux jeunes personnes, par Mistriss HOFLAND, traduite de l’anglais,Paris, 1827.

La mission, les activités et l’organisation de l’INRP ont été précisées (BO n° 4) en janvier 2000. Sousla tutelle des ministres chargés de l’édu-cation nationale, de l’enseignementsupérieur et de la recherche, sur l’en-semble du territoire national, notammentavec les instituts universitaires de forma-tion des maîtres – IUFM –, en liaison avecle Centre national de documentationpédagogique – CNDP –, l’INRP assure,entre autres, la conservation et le déve-loppement de ses collections muséogra-phiques et bibliographiques ; il les met àla disposition du public, en particulier parl’intermédiaire du Musée national del’éducation, de la bibliothèque et de sescentres documentaires.

À l ’ INRP, de la fiche caPriorités et orientations documentaires à l

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matique locale, mise en valeur des fonds, ser-vices aux publics : la majorité des tâches quo-tidiennes sont partie prenante, par un biaisou par un autre, de la réflexion sur les liensentre le local et le réseau.À l’heure du basculement dans le systèmeuniversitaire de documentation des biblio-thèques cataloguant dans BN-Opale, uneoccasion d’envergure nous est par exempledonnée de revisiter l’ensemble des questionsconcernant le signalement commun et à dis-tance de nos fonds.Élargir l’accès commun aux référencesbibliographiques, et par-là aux documentseux-mêmes, nous paraît indissociable de l’ef-fort parallèle fourni pour étoffer notrepropre catalogue local en ligne. Le cataloguecommun des ressources documentaires del’INRP propose actuellement d’accéder aux44 000 notices couvrant les documents enmagasins traités depuis 1995, tous les docu-ments en libre accès répartis dans trois salleset environ 70 % des titres de périodiques. Cecatalogue s’accroît quotidiennement au-delà des nouvelles acquisitions, puisque tousles ouvrages demandés en communicationy sont aussi saisis de manière brève, en atten-dant leurs signalements plus développés issusdes conversions rétrospectives.

Élargir l’offre de signalementLa bibliothèque et les centres documentairesde l’INRP ont en effet entrepris leur premièreconversion rétrospective en 1999 dans le cadred’un marché diligenté par la sous-directiondes bibliothèques et de la documentation. Lesnotices, dérivées de la BNF ou créées par leprestataire sont ainsi versées directement dansle catalogue local ainsi que dans le systèmeuniversitaire de documentation.Ce chantier, mené sans fermeture deslocaux, a concerné 40 000 notices. Nousavons privilégié les tranches chronolo-giques permettant d’opérer la jonction avecles notices déjà informatisées, afin d’assu-rer une continuité de la couverture de notreOPAC***. C’est ainsi qu’il donnera bien-tôt accès aux notices traitées depuis 1970pour la bibliothèque et depuis 1960 pour undes centres documentaires.Les résumés succincts des années 70 et 80propres à la bibliothèque sont saisis par nos

soins dans une zone de donnée locale desnotices rétroconverties, afin de conserver lesindications supplémentaires qu’ils apportentgénéralement sur la nature du document, sastructure ou son dépouillement par chapitre.Les suites de cette rétroconversion nous amè-nent aussi à approfondir notre travail de cor-rélation entre les différents systèmes d’in-dexation cohabitant dans l’ensembledocumentaire. En effet, selon leurs strateschronologiques et géographiques, les fichierssur papier utilisaient des indexations diverses,spécialisées ou plus généralistes, hiérarchi-sées ou plates, spécifiques à l’INRP ou non.Certains de ces systèmes d’indexation sontreprésentatifs de la construction des sciencesde l’éducation et recèlent une portée histo-rique non négligeable.Ce travail de longue haleine a été initié lorsde l’adoption du langage RAMEAU à labibliothèque et se poursuit entre d’autres sys-tèmes d’indexation au gré des évolutionsinformatiques des accès matières.La réflexion sur les passerelles que nous pou-vons bâtir entre indexations utilisées hier etaujourd’hui à l’INRP, grâce par exemple àun système local de renvois, est sous-tenduepar un double objectif : d’une part, conser-ver la mémoire linguistique structurelle d’unétablissement, pour témoigner de l’étatd’avancement d’un champ spécialisé derecherche à une époque donnée ; d’autre part,faciliter la continuité des recherches docu-mentaires de nos lecteurs, en leur proposantdes points de rebond sur les accès d’in-dexation.

Diversifier les accès :décrire, indexer, résumer…Dans le même esprit, une de nos orientationsactuelles repose sur la multiplicité et la com-plémentarité des accès aux notices, sans pourautant altérer leur sens ni nuire à leur cohé-rence. En tant qu’ensemble documentaired’un établissement de recherche, nous sou-haitons ainsi mettre l’accent sur le lien entredocumentation, recherche et valorisationde la recherche. C’est dans cet objectif quenous valorisons les notices que nous pro-duisons ou que nous intégrons dans le cata-logue de l’INRP, via notamment l’adjonc-tion d’une indexation spécialisée en éducationet d’un résumé.

e cartonnée au catalogage partagéà l’Institut national de recherche pédagogique

Afin de protéger ces informations lors desimports de notices provenant des réseaux, nousavons paramétré des zones de données localesspécifiques dans le bloc 9 du format UNI-MARC, en veillant à ne pas utiliser celles déjàdestinées à d’autres desseins par nos partenaires.Il ne s’agit bien sûr pas d’enrichir toutes lesnotices des documents que nous traitons,mais d’opérer un choix à partir de critèresrelevant notamment de « l’actualité » dudocument, de sa typologie et de sa nature.Nous conservons par exemple un nombreimportant de documents scolaires et para-scolaires : ces documents primaires nour-riront une part de la recherche de demain,comme ceux d’hier nourrissent en partie celled’aujourd’hui. Les documents primairesne jouent donc pas dans nos fonds le mêmerôle que les documents secondaires, eux-mêmes produits d’une recherche.La plupart des notices valorisées sont expor-tées vers la banque de données Émile 1***gérée par la bibliothèque et certaines d’entreelles s’intègrent sous forme abrégée dans lapartie bibliographique de la revue Perspec-tives documentaires en éducation, éditée parl’INRP. Mais quelle que soit leur destinationfinale, toutes les valorisations de notices effec-tuées par l’équipe de l’ensemble documen-taire depuis 1998 sont saisies dans un logi-ciel unique, le SIGB Loris, et sont consultablessur le web du catalogue commun des res-sources documentaires de l’INRP.Lorsque nous valorisons des notices, nous uti-lisons en complément de RAMEAU l’in-dexation hiérarchisée du Thesaurus européende l’éducation (TEE) : thesaurus multilinguespécialisé, le TEEconstitue le langage communà toutes les bases de données de l’Institut.Les résumés produits sont de type informa-tif. Des recommandations relatives notammentà leur taille et à leur facture sont émises pourveiller à une cohérence d’ensemble. Il est ainsipréconisé d’employer des noms propres et uneterminologie du langage naturel qui n’appa-raisse nulle part ailleurs dans la notice biblio-graphique, afin de pouvoir aussi utiliser cestermes comme critères d’interrogation. Celaaide à élargir le spectre de la recherche docu-mentaire dans le catalogue informatisé et peuten partie pallier certaines limites inhérentesà l’indexation.Dans notre esprit, le signalement desfonds documentaires dans les réseaux …/…

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rabesques n° 21 janvier - février - mars 2001

Chantal Sibille Bibliothèque de l’INRP✆ 01 46 34 90 67 01 44 07 30 84

* Cf. La liste des CADIST dans le n° 16 d’Arabesques

** Héritier du Musée pédagogique créé en 1879par Jules Ferry, l’INRP est aujourd’hui un éta-blissement public national à caractère adminis-tratif, dont les missions, définies par le décret du5 mars 1993 modifié par celui du 14 janvier 2000,couvrent les champs de la recherche en éduca-tion ; pour tous les niveaux d’enseignements, enformations initiales et continues, il a vocation notamment à mener des travaux sur les méthodeséducatives, réunir et diffuser les résultats de larecherche en éducation, évaluer les innovationsen matière pédagogique, concevoir et réaliser desenquêtes sur les acquis des élèves et l’évolutiondu système éducatif, participer à la formation despersonnels de l’éducation nationale.L’INRP, qui comprend environ 300 personnesainsi qu’un réseau d’enseignants associés, est dotéd’un site principal à Paris et d’implantations àMontrouge [nouvelles technologies et éducation],Rouen [salles d’exposition du musée] et Mont-Saint-Aignan [collections et documentation dumusée] et Saint Fons [missions « vie scolaire etcitoyenneté », « enseignement scolaire »,« innovation et recherche », certains chercheursdes départements thématiques et centre docu-mentaire].

*** OPAC http://biblio.inrp.fr:8181/ÉMILE 1 : BDD bibliographique généraliste enéducation, consultable sur le web.

constitue la première des mises en valeurdes collections de l’établissement. L’ob-jectif des enrichissements de notices viseensuite à compléter en l’affinant la des-cription intellectuelle du document, pourin fine proposer des outils supplémentairesgrâce auxquels le public décide de consul-ter, d’emprunter ou de demander l’envoidu document.Il s’agit par conséquent de développer enaval les services aux publics sur place età distance, en renforçant notamment le prêtentre bibliothèques et en mettant en œuvredes services personnalisés, telle que parexemple la diffusion sélective d’informa-tion.Les questions liées au projet de délocali-sation totale des sites parisiens nous plon-gent au cœur des questions d’avenir.Nous sommes conscients que l’équilibrede nos missions repose sur la résolutiond’équations auxquelles est confrontée lamajorité des bibliothèques et services docu-mentaires. Citons pour conclure cellesd’entre elles qui nous tiennent particuliè-rement à cœur actuellement : commentpenser conjointement la globalité de notretravail, qui se développe à l’échelle dedécennies, et la réalité quotidienne de tâcheset de services qui s’évaluent au jour le jour ?Comment résoudre l’équation des ambi-tions et des moyens sans hypothéquer lesnotions d’avenir et de qualité ?

Chantal [email protected]

.../... À l’INRP

Un SICD nouveau* est arrivé

Par convention (du 26 oct. 2000) entre l’Université Lumière-Lyon 2, l’Université

Jean Moulin-Lyon 3 et l’École normalesupérieure de lettres et sciences humaines,

à laquelle elle est rattachée,la « Bibliothèque interuniversitaire

de recherche en lettres et scienceshumaines** de Lyon », gère

« la bibliothèque universitaire de rechercheprévue par la convention de délocalisation »

de l’ENS et « la bibliothèque de recherchecommune aux établissements contractants ».Elle « favorise la coordination documentaire

des établissementsde l’agglomération lyonnaise ».

Parmi les trente membres de son Conseil de coopération documentaire,

« les représentants de l’ENS peuvent […]assurer une coordination avec l’Institut national de

recherche pédagogique » – INRP.***

* Le service interétablissements de coopération documentaire de Lyon s’ajouteaux SICD de quatre autres villes universitaires

de province : Bordeaux, Grenoble,Montpellier et Toulouse.

** Géographie. Histoire (sauf histoire de l’art et archéologie). Langues

(sauf langues slaves et orientales). Lettres.Philosophie. Sciences du langage.

***Nommée en 2000 directrice de l’INRP,Anne-Marie Perrin-Naffakh a pour mission de

« recentrer la politique scientifique, […] mettreen œuvre une gestion […] rigoureuse ; …

assurer à la fin 2002 le transfert des implantations parisiennes

sur le site de Lyon. » La lettre de l’éducation,n° 317, 2 oct. 2000.

Jeu du coquelicot - Gravure dans « Les jeux champêtres des enfans » par Mme la COMTESSE DE GENLIS, Paris, [vers 1825] - INRP

Anne-Marie Perrin-Naffakh

directrice de l’INRP

Marie-Louise Soula

directrice de la bibliothèque

INRP ✆ 01 46 34 90 62

www.inrp.fr

29 rue d’Ulm

75230 PARIS CEDEX 05

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Thèses…

L’édition n° 2000-2 du cédéromDocThèses est disponible.

Elle contient 382 667 notices bibliographiques de thèses soutenues en France. Cf. Bibliopolis [email protected]ébut 2001, ces notices seront intégréesdans SUDOC. Donc, TheseNet mis enplace dans cette attente, s’arrêtera.

Le circuit de signalement desthèses. Deux cas peuvent se présenterpour les bibliothèques universitaires.1. Au fur et à mesure du déploiement,les bibliothèques participant au réseaucataloguent les thèses directement dans le système universitaire de documentation.2. Les bibliothèques non encoredéployées envoient le Formulaire d’enregistrement de thèse soutenueaux pôles de signalement qui se

chargent de la saisie des données dansla base : l’ABES centralise la réception pour « sciences et lettres »,Clermont-Ferrand pour « santé ».Des deux feuillets du Formulaired’enregistrement, seul le deuxièmecontinue d’être envoyé à l’ANRT,pour microfichage ; celui destiné ausignalement dans Téléthèses n’estplus envoyé aux pôles de signalement.Il y a deux destinations possibles pourle feuillet à faire parvenir à l’ANRT :Lille pour les thèses soutenues ensciences humaines, lettres et arts,sciences juridiques, politiques etsociales, et Grenoble pour les thèsessoutenues en sciences exactes,sciences économiques et de gestion,en médecine et pharmacie.

Les « pages thèses » sur le web del’ABES : http://www.abes.fr/teleth.htm

« Établissement public, […] (prévu) dans les premiers mois de 2001, […] (l’INHA aura pour)objectifs prioritaires […] les chantiers du départe-ment de la Bibliothèque et de la Documentation. »Oct. 2000. Alain Schnapp, président de l’Association de préfiguration de l’INHA

2 rue Vivienne 75084 PARIS CEDEX 02

www.bibliotheque-mazarine.frLa bibliothèque Mazarine a ouvert un site le 22 décembre 2000.

rabesques n° 21 janvier - février - mars 2001

19

Janvier Mi-janvier… Annuaire 2001 des bibliothèques, BGE, SCD

et SICD de l’enseignement supérieur ; ce répertoire, réalisé par la

SDBD, contient de multiples coordonnées (rectorats, universités,

etc.), dont les adresses des organismes documentaires placés sous

la tutelle de la direction de l’enseignement supérieur.

Cf. SDBD 01 55 55 79 03 http://www.sup.adc.education.fr/bib/

11 & 12 Réunion annuelle des directeursde bibliothèques, BGE, SCD, SICD et d’autres organismes

documentaires de l’enseignement supérieur.Direction de l’enseignement supérieur ✆ 01 55 55 10 10

MEN 97 & 99 rue de Grenelle 75357 PARIS 07 SP

Février Le 2 Réunion du Comité français de l’UNIMARC –

Universal Machine Readable Cataloguing. L’ABES fait partie de

ce comité, créé le 31 mars 2000, qui se réunit trois fois par an.

Il s’est donné plusieurs objectifs :recenser les besoins français relatifs aux formats Unimarc

préparer les demandes adressées au Permanent Unimarc Committee– Puc

examiner les demandes d’évolution émanant des bibliothèques étrangères

assurer la diffusion de l’information sur les travaux du Pucassurer ou valider la traduction française des formats Unimarcavoir un rôle d’information sur les manifestations concernant

les formats Unimarc et leur relation avec d’autres modes de structuration des données – Dublin Core, XML, etc.

publier les recommandations applicables dans le cadre deséchanges de données bibliographiques en France.Le 6 décembre 2000, il a collecté et mis en forme les demandesfrançaises d’évolution, transmises au Puc avant le 15 décembre.Parmi les demandes de l’ABES : des adaptations concernant le traitement des thèses et des publications en série. Les demandes étrangères seront examinées le 2 février. Le Puc se réunit les 8 et 9 mars 2001, à Vilnius.

Philippe-Corentin Le Pape [email protected]

MarsA partir du 5 Inscriptions au concours de conservateur (externe & interne – catégorie A), si vous avez une licence ou son équivalent.

ENSSIB www.enssib.fr

Du 16 au 21 Salon du livre à Paris ; l’Allemagne en est l’invitée d’honneur.

Travail et méthodes du documentaliste :

pour une exploitation méthodique et optimale de l’information de Jacques Chaumier,coll. Formation permanente, séminaires Mucchielli,© 1980 ESF éditeur, division de Elsevier BusinessInformation, 6e édition revue et actualisée 2000.

…/…

genda

Institut national d’histoire de l’art

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rabesques n° 21 janvier - février - mars 2001 AR

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Directrice de la publicationSuzanne SantiagoISSN 1269-0589

ABES25 rue Guillaume-Dupuytren BP 436734196 MONTPELLIER CEDEX 5

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ABES ✆ 04 67 54 84 10 04 67 54 84 14 http://www.abes.fr

Arabesques ↔ Sylvette Salvit [email protected] ✆ 04 67 54 84 12

Comité de rédactionF. Berthomier - G. Lambert - L. Roussel - S. Salvit - P. Vaïsse

gence bibliographique de l’enseignement supérieur

Diffusion électronique des thèses

Un nouveau circuit, en remplacement de celui établi en1985, sera progressivement mis en place.Extraits du texte adressé aux présidentes et présidentsd’université ; aux présidentes et présidents ou directrices et directeurs d’établissements d’enseignement supérieur« - Les thèses sont désormais produites “nativement”

sous forme numérique,- les équipements et réseaux des établissements d’enseignement supérieur connaissent un grand développement,- la plupart des universités se positionnent à présenten tant que producteurs et diffuseurs d’informationsélectroniques. […]

(Le) rapport sur la diffusion électronique des thèses,[…] dont (ont été) validées les principales conclusions,est consultable sur le serveur du ministère à l’adressesuivante : http://www.sup.adc.education.fr/bib/Le nouveau dispositif envisagé préconise la diffusiondes thèses sur Internet. […] L’intervention de plusieurs acteurs sera requise :- celle de l’établissement de soutenance, au travers :

[…] • des services communs de documentation,chargés notamment des opérations de signalement dansles catalogues collectif et local, avec mention del’adresse électronique du document,• du service ayant en charge, au moyen de logicielsqui lui seront fournis, la conversion et la mise en lignedes thèses ;- celle de l’État ou d’un opérateur national […]. (Décision) […]

d’élaborer un nouvel arrêté relatif au dépôt, au signa-lement, à l’archivage et à la diffusion des thèses, […]

de mettre en œuvre, en prenant en compte les com-pétences acquises par les ateliers nationaux de repro-duction des thèses (ANRT), l’agence bibliogra-phique de l’enseignement supérieur (ABES), lecentre informatique national de l’enseignementsupérieur (CINES), les fonctions collectives néces-saires à la cohérence de l’ensemble. »CIRCULAIRE N° 2000-149 DU 21-9-2000 MEN DES

U3MIle-de-France

« Dans le plan U3M– Université du troisièmemillénaire – […] (est prévuun) nouveau campus […](avec) l’université Paris 7(Jussieu), l’Inalco (Languesorientales), l’École pratiquedes hautes études, l’Écoled’architecture de Paris-Val de Seine, un nouvel institut des Amériques et une bibliothèque consacrée aux langues et civilisations du monde. »Libération 25 sept. 2000Concernant U3M, LivresHebdo (24 nov.) annonce « trois nouvelles BU à Paris », indique la compositiondu Comité stratégique des bibliothèques d’Ile-de-France* et précise que « plusd’un milliard de francs seront dépensés d’ici à 2006 pour construire des biblio-thèques universitaires » ; avant de conclure que « Sainte-Geneviève**, dont leslocaux sont prêts d’éclater, espère donc respirer un peu… »

* Les travaux du Comité stratégique des bibliothèques d’Ile-de-France, présidés par D. RENOULT,feront l’objet d’un article à paraître dans le prochain n° d’Arabesques.

Daniel Renoult - Mission interacadémique Rectorat de Paris 47 rue des Écoles 75230 PARIS CEDEX 05.

** « Trois millions de (documents – volumes, périodiques, estampes, « curiosités »,

manuscrits…) font de cette bibliothèque (Sainte-Geneviève) une des plus importantes de Paris avec la Bibliothèque nationale (BNF), la bibliothèque de la Sorbonneet la bibliothèque de Médecine. » Le Patrimoine de l’Éducation nationale,de D. Alexandre-Bidon (EHESS), M-M. Compère (INRP),Y. Gaulupeau (Musée national de l’Éducation) et alii,

FLOHIC Éditions, 1999.

L’AMUE & la CPU en 2001Maison des universités

103 bd St-Michel 75005 PARIS ✆ 01 44 32 90 00 http://www.cpu.frSuzanne Maury-Silland, directrice de l’AMUE – Agence de modernisation des universités & établissements d’enseignement supérieur CPU – Conférence des présidents d’université – élections du 21 décembre 20001er vice-président - Bernard Belloc Université Toulouse I2e vice-président - Xavier Chapuisat Université Paris XI3e vice-président - Georges Molinié Université Paris IV

.../... Thèses…

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