IUFM DE BOURGOGNE

PROFESSEUR DES ECOLES

Le thème diachronique : un moyen destructurer le temps chez l'enfant au cycle 2.

Un exemple : l'alimentation

Perraudin MarieDirectrice de mémoire : Mme Nicole Verney-Carron

Année : 2004/2005Numéro de dossier : 04STA00253

Remerciements

Je tiens à remercier ma directrice de mémoire Madame Verney-Carronpour son aide et ses conseils qui m'ont guidés dans mes recherches etmes travaux pour l'élaboration de mon mémoire.

Un remerciement aux élèves de CP/CE1 de La Nocle-Maulaix pour leurparticipation et leur investissement dans le projet, ainsi qu'àl'enseignante qui m'a permis d'expérimenter cette séquence.

Et un grand merci à mes parents qui ont subi toutes mes sautesd'humeur et d'humour. Merci pour leur soutien dans mes moments dedoutes et de leur appui tout au long de mes années d'études et de monannée de pré-recrutement.

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Table des matières1. Qu'est-ce que l'histoire?......................................................................................5

A. Définition de l'histoire................................................................................................. 5

B. Le but et la démarche de l'histoire................................................................................ 5

C. Les documents historiques et la chronologie................................................................ 5

2. Les finalités de l'histoire à l'école..................................................................... 6

A. L'évolution de ses finalités........................................................................................... 6

B. Les finalités de l'histoire à l'école aujourd'hui.............................................................6

3. Le temps................................................................................................................ 7

A. Définition du temps. ................................................................................................... 7

B. Qu'est-ce que le temps historique ?..............................................................................8

C. Le temps et l'espace...................................................................................................... 9

4. La construction du temps chez l'enfant............................................................9

A. Le temps et l'enfant...................................................................................................... 9

B. Une structuration progressive....................................................................................10

C. Le temps : pourquoi est-ce une notion fondamentale ?.............................................. 11

5. Le temps dans les instructions officielles...................................................... 12

A. Les programmes..........................................................................................................12

B. Le temps dans les autres disciplines........................................................................... 13

6. Un thème diachronique : l'alimentation........................................................14

7. Présentation du classe...................................................................................... 17

8. Expérimentation de la séquence.......................................................................18

Bilan de cette séquence sur la construction du temps : .........................29

Conclusion.................................................................................................... 31

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Introduction

Au cours d'une année passée dans une classe de moyenne et grande section, denombreuses remarques m'ont interpellé. Les enfants ne semblaient pasappréhender le temps et posaient de nombreuses questions telles quel :- « C'est l'heure de la récréation ? »- « C'est bientôt l'heure des mamans ? »- « Quand c'est mon anniversaire ? »Toutes ces remarques m'ont amenée à m'interroger sur la notion de temps. Je mesuis rendue compte que ce concept est en réalité complexe, difficile et long à mettreen place chez l'élève.Pour nous adulte, le temps fait parti de notre quotidien. Nous devons le gérer, leprévoir et même courir après. Mais pour les enfants, il faut du temps ( et c'est le casde le dire ! ) avant d'arriver à cette maîtrise. Et c'est seulement à partir de cetteannée passée sur le terrain que j'ai pris conscience que le concept de temps est unenotion à construire et que cela nécessite un apprentissage particulier tout autant quele langage ou les mathématiques.Pour beaucoup le temps à l'école c'est l'histoire enseignée au cycle 3 avec lamémorisation de dates ou d'événements du passé. Mais cet enseignementcommence dès la maternelle, car on s'est aperçu qu'avant d'aborder l'histoire, il fautmaîtriser l'un des ses principes fondamentaux : le temps.Ce temps est donc aborder dès le cycle 1 où de nombreuses activités sont mises enplace pour aider les enfants à structurer le temps, notamment par la mise en placede rituels, des projets en sciences ou en éducation physique. Mais à la fin du cycle 1et même à la sortie de l'école maternelle, cette notion est loin d'être acquise. C'estce que j'ai pu observé lors de mon stage de pratique accompagnée en CP/CM2.C'est là que je me suis interrogée sur les activités mises en place au cycle 2 pourapprofondir la notion de temps et amener les élèves vers l'histoire.

En effet, quelles sont les activités que l'on peut mener en classe pour amenerles élèves à s'interroger sur le passé tout en continuant à structurer le tempsprésent et futur ? Un thème diachronique est-il une aide à cette structurationdu temps chez l'enfant ?

Pour répondre à mon interrogation, j'ai choisi de travailler sur la définition de l'histoireet ses finalités. Ensuite je me suis penchée plus particulièrement sur la notion detemps et sur sa construction chez l'enfant. Je définis aussi le temps par rapport auxprogrammes officiels. Et je présente mon thème, qui me permet de construire monprojet sur la structuration du temps, l'alimentation. La dernière partie est consacrée àl'expérimentation de la séquence dans une classe de CP/CE1.

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1. Qu'est-ce que l'histoire ?

A. Définition de l'histoire

Éthymologiquement le mot histoire vient du grec et signifie enquête. L'histoire estdonc une enquête sur le passé et pour cela elle s'appuie sur des preuves, desindices laissés par les hommes du passé.C'est pourquoi les auteurs du livre Vivre l'espace, construire le temps définissent lefait de faire de l'histoire comme « reconstruire à l'aide de documents la vie d'unesociété, à une période donnée en un lieu déterminé. »

B. Le but et la démarche de l'histoire

Le but de l'histoire aujourd'hui est plus de ocmprendre que de raconter ce que leshommes du passé ont fait. Elle cherche à comprendre le sens des différentsévénements qui ont au lieu et comment ils s'enchaînent entre eux pour aboutir à unchangement ou à une rupture avec ce qui était déjà en place.C'est dans ce sens que travaille l'historien d'aujourd'hui. « Il s'attache quand ilreconstruit le passé, à faire revivre une société, à en montrer le fonctionnement etaussi le dysfonctionnement (...) » ( Vivre l'espace, reconstruire le passé ).Pour réaliser ce travail et établir l'histoire, l'historien s'appuie sur une démarcherigoureuse qui peut se qualifier de scientifique. Son travail se fonde d'abord sur uneproblématique avec la formulation d'hypothèses. Ensuite pour vérifier ceshypothèses, l'historien fait une recherche documentaire où il va analyser, compareret confronter des documents de toutes sortes pour constituer des éléments deréponses.Cette recherche se fait dans le but aussi de comprendre le présent. Quelsenchaînements d'événements, pourquoi et comment les hommes en sont arrivés làaujourd'hui. L'étude de l'histoire nous donne des éléments pour connaître le passémais aussi pour déchiffrer le présent. C'est ainsi que pour les auteurs du livreEnseigner l'histoire à l'école, il faut instaurer une « dialectique présent-passé.L'étude du passé introduit une distance par rapport à nos problèmes contemporains ;elle nous y ramène et nous fait jeter sur eux un regard perspicace. Cette étude dupassé nous permet donc de mieux apppréhender, de mieux résoudre nos problèmescontemporains. »Pour connaître l'histoire, l'historien s'appuie sur des documents et crée des outilscomme la chronologie.

C. Les documents historiques et la chronologie.

Pour décrypter le passé, l'historien répertorie les traces laissées par les hommes dupassé.Ces traces peuvent prendre n'importe quelle forme : les données de l'archéologue,les paysages, les objets de la vie courante, la mémoire orale, les écrits, lesmonuments. Et c'est à partir de tous ces indices que l'historien va pouvoir mener sonenquête pour reconstruire le passé. Il doit avoir cependant un regard critique sur ces

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documents, s'interroger sur leur fiabilité et être soucieux de les confronter pour enfaire ressortir la passé. Mais parfois, surtout pour les temps plus lointains, il estdifficile d'établir le passé, et l'historien ne peut qu'émettre des hypothèses, et c'estpourquoi certains aspects de l'histoire peuvent nous échapper.Ces preuves sont donc des outils pour reconstruire le passé. L'historien va créer desoutils pour classer, ranger les différents événements qu'il va dater. C'est lachronologie, notamment la frise chronologique. L'historien met à jour des faits qu'ilva ranger dans l'ordre du temps. Il donne ainsi des repères. Ces repères sontnécessaires voire indispensables mais ils ne sont pas en soi l'histoire, car il faut leurdonner du sens en les périodisant comme l'historien l'a fait en inventant le siècle, lemillénaire, la date. Cependant ce découpage du temps doit tenir compte despermanences et des ruptures dues aux événements dont il faut comprendrel'enchaînement. Ces différents découpages restent « des repères commodes, desoutils de mesure inventés par les historiens. » ( Vivre l'espace, construire le temps ).La chronologie n'est qu'un instrument de l'histoire pour J.Le Goff.Après avoir défini l'histoire et son but en étant que science, nous allons voir quellessont les finalités de l'histoire à l'école.

2. Les finalités de l'histoire à l'école.

A. L'évolution de ses finalités.

La discipline historique est récente puisqu'elle est née au 19ème siècle grâce à l'élanrépublicain. Elle a été rendu obligatoire par Victor Duruy dans les années 1860 pourles valeurs morales dont elle est porteuse. À cette époque, les élèves sont instruitset éduqués pour forger chez eux le sentiment national et faire d'eux de bonspatriotes. Ensuite avec Jules Ferry en 1882, l'histoire est devenue une valeurfondamentale de l'enseignement laïc, un idéal républicain. Il s'agit de former de bonsrépublicains. L'histoire est un outil de propagande des valeurs morales,démocratiques, politiques et militaires de la 3ème République et ce jusque dans lesannées 1920. C'est ainsi qu'Ernest Lavisse a pu écrire comme introduction à sonmanuel d'histoire ( Le Petit Lavisse ) en 1884 : « si l'écolier ne devient pas un citoyenpénétré de ses devoirs et un soldat qui aime son fusil, l'instituteur aura perdu sontemps. »Entre les années 1920-1970, l'histoire est une discipline comme une autre où il fautconnaître et mémoriser des dates et des événements. C'est dans les années 1980, quand l'histoire est regroupée avec d'autres disciplinessous le même nom « éveil », que les finalités de son enseignement changent. Ils'agit de faire comprendre l'histoire tout en mémorisant quelques dates etévénements.Aujourd'hui l'enseignement de l'histoire a toujours pour but de faire de l'histoire et deformer de futurs adultes mais avec des moyens différents pour atteindre ce but.

B. Les finalités de l'histoire à l'école aujourd'hui.

Pour les auteurs du livre Enseigner l'histoire à l'école, les finalités de l'enseignement

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à l'école sont multiples.L'une des premières finalités, c'est la formation du futur adulte et du futur citoyen. Ilfaut amener les élèves à travers l'histoire à être « conscient des problèmes qui seposent dans la société dans laquelle il doit s'intégrer et agir ». Pour cela l'étude dupassé est une aide puisqu'il permet de comprendre le présent. « La connaissancedes sociétés permettra à l'élève de mieux connaître celle où il vit » et c'est ainsi que« l'histoire, parce qu'elle est information sur le passé, devient alors formation pour leprésent ». Avec leur formation, les futurs adultes pourront ainsi agir et participer à lavie des groupes et sociétés auxquels ils appartiennent.Ensuite, une des finalités de l'histoire c'est de former l'esprit critique des élèves. Ilsdoivent être capables de raisonner, d'émettre un jugement pour comprendre lesdevoirs et les contraintes de la vie en société et des relations humaines.L'histoire permet d'amener les élèves à une certaine tolérance et respect des autresen leur permettant de prendre conscience de la diversité des cultures. En effet, enappréhendant l'origine de ces différences, l'élève sera à même de mieux lesconnaître et les accepter. Il peut ainsi se rendre compte « qu'il y a et qu'il y a eud'autres modes de vie que le sien, d'autres sociétés que la sienne et d'autrescivilisations que celles dans laquelle il évolue ». Ainsi l'histoire contribue à leurdonner le sens de la solidarité.Mais elle contribue aussi à son épanouissement, son équilibre personnel en leplaçant dans un passé car « ils ont besoin de s'inscrire dans une lignée » .Il s'agit aussi de transmettre une mémoire collective, un passé commun qui évolue.Pour atteindre ces finalités, Monique Flonneau dit qu'il s'agit « de faire passerl'enfant du temps vécu individuel et autocentré à la perception du temps historique,sinon objectif tout au moins mesurable et reconnu par le groupe ou la collectivité ».

Donc pour appréhender l'histoire, l'élève doit comprendre et saisir la notion detemps. Mais qu'est-ce que le temps ?

3. Le temps.

A. Définition du temps.

Quand on se pose la question : qu'est-ce que le temps ? , on s'aperçoit qu'il estdifficile de donner une réponse complète et satisfaisante. Et depuis toujours denombreux scientifiques et philosophes n'ont pu se mettre d'accord sur cette notion.Si bien que le philosophe Pascal jugeait sage de considérer le temps comme unenotion première qu'il est impossible et même inutile de définir.Il est donc difficile de donner une définition de la notion de temps car les temps n'estpas une réalité que l'on peut appréhender, toucher. Il est abstrait, immatériel. Letemps est une construction de l'homme : l'homme n'a pas reçu le temps, il ne l'a pasdécouvert mais il l'a inventé. Il l'a inventé dans le but de maîtriser quelque chose quilui échappe. C'est une mesure distincte de nos sociétés. Il est donc « une réalitésubjective variant avec les époques, les sociétés et les individus ». ( Pierre Giolitto ).Et tout ceci veut dire qu'il n'est pas innée chez l'homme, que l'enfant ne le possèdepas en venant au monde, c'est à lui de le construire.

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Mais une chose est sûre, malgré les difficultés à le définir, le temps est irréversible.

Le concept de temps sous-entend d'autres notions permettant de l'exprimer c'estpourquoi les termes de durée, succession, rythme et simultanéité sont souvent trèsemployés :

succession : la succession est une série d'événement, de personnes, de faitsqui se suivent sans interruption. Tout cela peut s'ordonner indéfiniment enfonction de leur apparition et de ce qui les a précédés, avant ; et de ce qui les asuivis, l'après.

durée : la durée est l'espace de temps durant lequel une action se déroule. Ladurée est donc un intervalle entre deux positions du temps, le point de départde la mesure et son point d'arrivée.

rythme : rythme des jours, des nuits, des saisons ; c'est une alternance dephénomènes plus ou moins réguliers. Ce rythme laisse penser que tout est unrecommencement, alors que tout a un début et une fin et que malgré cesrythmes naturels et biologiques, le temps est irréversible.

simultanéité : la chronologie est définie comme la succession des différentsinstants. Un instant peut être antérieur à un autre c'est à dire qu'il se dérouleavant, un instant peut être postérieur c'est à dire qu'il a lieu après, deux instantspeuvent être simultanés c'est à dire qu'ils ont lieu en même temps.

Même si l'homme a tenté de structurer le temps en lui donnant un cadre, il existeplusieurs temps auxquels il est soumis :

■ le temps naturel ou cyclique : les saisons, l'alternance jours/nuits : c'est untemps cyclique qui revient.

■ le temps personnel ou affectif : unique à chaque personne et qui varie selon lessentiments de chacun, c'est pourquoi c'est un temps qui a des durées différentes.

■ le temps social : celui de la vie en communauté, de l'école, du travail, des loisirs.

■ le temps conventionnel : celui qui rythme le temps social, le temps des montreset des calendriers ; c'est le temps créé par les hommes pour faciliter la viecollective.

■ le temps historique : le temps appartenant à l'espèce humaine puisqu'il s'agit dupassé commun à tous.

Il existe donc des temps communs que les hommes partagent ( le tempsconventionnel, social, naturel, historique ) et un temps individuel, perçu et vécu parchacun selon sa sensibilité ( le temps affectif ).Toute activité humaine s'inscrit dans le temps.Le rôle de l'école est donc d'aider l'enfant à passer de son temps personnel autemps des autres ( le temps social ) et de l'aider à construire son temps de l'histoire.

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B. Qu'est-ce que le temps historique ?

Dans les différentes sortes de temps, il y a le temps historique celui que l'élève doitacquérir tout au long de sa scolarité. Mais quel est-il?Pour leur faire acquérir ce concept de temps historique, Monique Flonneaupréconise le travail sur la frise chronologique. Cette frise donne un effet de continuitéde part la lecture linéaire qu'elle induit.Mais d'après Fernand Braudel, le temps historique ne se déroule pas de façonlinéaire. Il est constitué de trois composantes essentielles :

le « temps long » qui est le temps des permanences et des évolutions lentes. Untemps qui correspond à l'histoire des civilisations et des mentalités. La périodicitéen est le siècle, voire le millénaire.

le « temps moyen » mesuré en décennies, est celui des cycles démographiquesou économiques. Il correspond à « l'histoire lentement rythmée », c'est le tempsdes mutations et des ruptures.

le « temps court » qui s'écoule au rythme de l'année, du jour ou de l'heure. C'est letemps de la vie quotidienne, le temps de l'événement politique, guerrier etdiplomatique.

C'est donc ce temps historique que l'enfant doit appréhender, un temps qui nenécessite pas seulement la maîtrise du temps psychologique ou physique. Il ne luisuffit pas de comprendre les notions de durée, de succession, d'antériorité/postériorité pour concevoir le passé. C'est parce que le passé n'appartient ni autemps des souvenirs qu'il est difficile à concevoir pour l'enfant. L'histoire se piqued'entrer dans le temps vécu des autres et c'est dans ce temps que les élèves doivententrer.

C. Le temps et l'espace.

Il est difficile de parler de temps sans évoquer la notion d'espace.On ne peut pas concevoir un temps abstrait qui ne serait pas relié à un espacedonné. En effet tous les jours le vocabulaire utilisé lie ces deux notions : éloigné,proche, court, à deux minutes de, etc. L'enfant aussi appréhende l'espace avantd'appréhender le temps parce qu'il y évolue. Il commence par localiser l'espace, àpartir duquel il pourra se repèrer dans le temps. Il reconnaît une action par rapportau lieu où elle s'est déroulée. Ainsi sur une frise chronologique les repères spatiauxtraduisent la simultanéité, la durée, la succession. La notion espace/temps légitimeainsi le couple disciplinaire histoire/géographie qui a été instauré pour d'autresraisons en 1882 ( « pour aimer sa patrie, il faut connaître son pays »).La notion de temps est complexe et l'enfant doit se l'approprier et la construirepuisqu'elle n'est pas innée chez l'homme.

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4. La construction du temps chez l'enfant.

A. Le temps et l'enfant.

Comme nous l'avons vu précédemment, le temps est une construction intellectuellede l'homme qu'il se doit de s'approprier et de construire.Cette notion va se construire progressivement chez l'enfant car c'est un conceptabstrait et complexe. Mais au départ il doit composer avec deux types de temps :son temps vécu, propre et le temps des autres.Tout d'abord, le jeune enfant ne compose qu'avec son propre temps vécu. Il vit letemps sans en avoir conscience, c'est le temps biologique rythmé par lesalternances veille/sommeil, les repas. Ce temps va lui procurer des sensationsdiverses de plaisir ou de désagrément mais cela reste lié à l'instant précis et vécu. Ilvit cet instant pour lui même sans se préoccuper des rythmes des autres. C'est letemps égocentrique où l'expérience du temps est celle de l'attente de la satisfactionnotamment celle du biberon.Et c'est comme cela que le très jeune enfant évalue le temps : « c'est la mesure dela frustration entre le plaisir immédiat et le plaisir différé » , selon les auteurs deVivre l'espace, construire le temps.Ce temps égocentrique va se modifier en se confrontant au temps des autresnotamment en entrant à l'école maternelle. Le temps individuel va rencontrer celuides autres et l'enfant doit passer d'un temps vécu à celui d'autrui. Tout en étant enrelation avec le temps des autres, l'enfant commence à prendre conscience dutemps à travers son expérience personnelle, les repères qu'il se donne se rapportentà ses faits et ses gestes ( avant la classe, après la classe, après les vacances, etc ).L'école maternelle doit donc mettre en place d'autres repères pour aider l'enfant àdécouvrir le temps des autres et aussi l'aider à s'inscrire dans ce temps qui devientle temps social. Peu à peu il faut qu'il devienne apte à distinguer les différents moments dans ledéroulement du temps, à établir des relations d'antériorité, de postériorité, desimultanéité entre ces moments. Et par la suite, il leur faut mesurer les durées quiséparent ces différents moments.Étant ainsi passé d'un temps personnel, subjectif et éclaté à un temps continu,structuré, organisé, l'enfant pourra ainsi aborder cette notion difficile à saisir qu'est letemps historique.

B. Une structuration progressive.

La construction du temps chez l'enfant nécessite une maturation psychologique.Plusieurs psychologues se sont penchés sur la question pour savoir à quel momentil était opportun d'aborder l'histoire avec les enfants.Jean Piaget a défini l'évolution psychologique de l'enfant en différents stades quisont successifs et dont l'ordre est constant ; si bien que chaque stade présuppose leprécédent et l'intègre en le transformant et en le réorganisant.Il a établit quatre stades durant lesquels l'enfant appréhende le tempsprogressivement :

■ le stade de l'intelligence sensori-motrice ( 0-2 ans )■ le stade de la pensée préopératoire ( 2-7/8 ans )

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■ le stade des opérations concrètes de pensée logique ( 7/8 – 11/12 ans )■ le stade des opérations abstraites ( 11/12 – 15/16 )

Pour Jean Piaget, avant 5 ans, l'enfant ne possède qu'un temps « intuitif » limité auxrapports de succession et de durée donnés dans la perception immédiate. L'enfantne sort pas du temps présent car il n'est centré que sur son action. Il est incapablede prendre conscience du temps qui s'écoule pendant son action, il se limite à desimpressions qui se fondent sur son expérience.Très progressivement et très partiellement, ces notions temporelles s'étendent versle futur, le passé et en parallèle se construisent les notions de succession et dedurée. L'enfant parvient peu à peu à chiffrer la durée et à la comparer.C'est au 3ième stade que l'enfant accède aux opérations logiques, ainsi il arriveprogressivement à ranger les événements, à comprendre leurs successions avecleurs interactions.Le temps intuitif se transforme donc en représentations de plus en plus abstraites. Ilse décentre de son action pour prendre conscience de ce temps qui s'écoulependant qu'il agit. Le système temporel devient donc logique : « l'enfant différenciedans toutes les situations d'ordre spatial et temporel, il sait déterminer toutes lessuccessions ».Il passe ainsi de la perception du temps intuitif à la constructiond'un tempsopératoire à la fin du 3ème stade. C'est donc vers sa onzième année que l'enfantaurait atteint les concepts temporels nécessaires à l'enseignement de l'histoire. Pourlui, apprendre l'histoire c'est d'abord historiser son propre vécu, le temps de sesparents avant de passer à l'étude des sociétés passées.Pour Jean Piaget, le principal facteur de développement est celui de la maturationmentale ; c'est à dire que l'enfant est prêt pour un apprentissage nouveau lorsqu'ilatteint le niveau pour agir seul. Il pense donc qu'il faut attendre que l'enfant soit murpour aborder un apprentissage.

Donc pour Piaget, il faut attendre que l'enfant soit prêt pour appréhende l'histoire.Mais d'autres psychologues pensent qu'il ne faut pas attendre car on sait qu'il existe« un rapport dialectique entre la maturation psychologique et les apprentissagesscolaires, les secondes facilitant et accélérant la première. » ( Pierre Giolitto ).

Pour le psychologue Jérôme Bruner les concepts se construisent de manièrespiralaire, « l'enfant, à chaque étape de son développement, les appréhende à sonniveau de compréhension, (que) ces appréhensions (...) successives, de plus enplus fines et appofondies, (...) aboutissent à la maîtrise du concept dans toute sonétendue et sa richesse. »Pour lui, l'enfant n'a donc pas besoin de construire et de maîtriser totalement unenotion pour pouvoir l'utiliser. Il appréhende la notion à son niveau de compréhensionet les affine au fur et à mesure de la maturation psychique mais aussi grâce àcertaines pratiques scolaires.

C. Le temps : pourquoi est-ce une notion fondamentale ?

La structuration du temps est très importante dans le développement psychique del'enfant ainsi que pour la construction de son savoir et de son équilibrepsychologique car l'enfant a besoin d'avoir des repères. Le temps permet lasocialisation, ce que fait l'école maternelle : « le temps de l'école comme élément de

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la socialisation relève de la confrontation du temps intime à celui des autres enfantsqui ressentent des choses analogues. » ( temps et temporalité )Le temps permet aussi la structuration de l'intelligence et des apprentissagesscolaires. Ces repères dans le temps lui servent à :

prendre conscience du temps vécu, se situer dans l'environnement social ( école, famille ) se projeter dans l'avenir : faire des projets, anticiper une action, programmer desactivités, apprendre à attendre, reporter, anticiper et gérer son temps, prendre conscience d'une chronologie dans une succession d'actions, dereprésentations ce qui lui permettra plus tard d'aborder l'histoire, situer un événement vécu, passé, organiser sa mémoire, vivre dans un temps organisé, accepter les contraintes du temps social. tous ces repères lui servent à ordonner le monde et à le comprendre mais aussi àavoir une image temporelle unifiée de lui même et plus tard à se situer dansl'histoire d'une famille, d'un pays, de l'humanité.

Certains de ces repères se construisent à l'école, le temps est une notion qui estinscrite dans les apprentissages à l'école; nous examinons donc maintenantcomment ce concept est abordé au sein des programmes officiels.

5. Le temps dans les instructions officielles.

A. Les programmes

Le cycle 1 et 2 ont un statut particulier puisqu'il ne s'agit pas de faire de l'histoire àproprement parler mais d'aborder la notion de temps. Dans les programmes,l'apprentissage du temps se fait sous la discipline nommée « découvrir le monde »,où se trouvent d'autres disciplines telles que les sciences physiques, les sciences etvie de la terre, la géographie et les mathématiques. A travers cette discipline, l'enfant peut s'ouvrir au monde et à la culture. Cesdifférentes matières ne sont pas abordées en tant que telles mais cela permet deposer les premiers jalons qui faciliteront par la suite leur approche disciplinaire.Au cycle 1, les objectifs sont : « l'élève apprend à conduire ses actions, à en prévoirles résultats, à anticiper les événements et à les expliquer. »

Au cycle 2, ils sont : « l'espace et le temps deviennent des cadres homogènes etexplicites dans lesquels ces connaissances peuvent être situées. Les élèvesprennent conscience de l'existence d'autres époques (...) La diversité des réalitéshumaines dans l'espace et plus encore dans le temps peut déjà être perçue (...) Lesélèves accèdent à un usage raisonné des instruments leur permettant de structurerle temps et de mesurer les durées. Il s'agit aussi de leur faire prendre consciencedes réalités ou des événements du passé et du temps plus ou moins grand qui noussépare. »

Au cycle 3, ils sont : « aider les élèves à construire une intelligence du temps

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historique fait de simultanéité et de continuité, d'irréversibilité et de rupture, de courteet de longue durée. Le respect du déroulement chronologique, jalonné par des datessignificatives (...) constitue l'une des bases de l'approche historique. »

Au cycle 2, la notion de temps est approfondie afin de la consolider ; celle-ci étant unconcept fondamental à l'étude et à la compréhension de l'histoire du cycle 3.Même si cette discipline, « le temps qui passe » est associée à d'autres, il estabordé des thèmes qui lui sont propres ; et l'enfant fait de l'histoire quand il étudiedes modes de vie caractéristiques du passé comme la préhistoire ou le Moyen-Âge.Avec un tel travail, on pose les premiers jalons d'un vocabulaire et d'une démarchespécifique à l'histoire puisqu'une approche des documents historiques est amorcée.Sans cette étape l'élève aurait du mal à construire l'histoire au cycle 3.

A travers les objectifs du cycle 2, on peut se rendre compte qu'il s'agit d'amener lesélèves à se situer dans le passé et le futur proche puis progressivement par rapportà un passé plus lointain. Il doit commencer à mettre en ordre des étapeschronologiques en sachant distingué le passé récent d'un passé plus lointain, à partirde l'étude de quelques éléments de civilisation. Il doit être capable de situer uneinformation relative au passé dans une suite chronologique.Tout ceci est défini dans les programmes en terme de compétences à atteindre :

distinguer le passé récent du passé plus éloigné, identifier une information relative au passé en la situant dans une suitechronologique, fabriquer et utiliser divers types de calendriers et y situer les événements étudiés, mesurer et comparer des durées, être curieux des traces du passé et les questionner pour les interpréter avec l'aidedu maître.

Au cycle 1 et 2, l'apprentissage est très axé sur la construction du temps ; surtout aucycle 1 où cet objectif est prioritaire. Mais les repères qui sont construits permettentune approche du passé, du présent et du futur, les élèves font de l'histoire avec descaractéristiques propres à cette discipline.

B. Le temps dans les autres disciplines.

Le concept de temps se construit aussi dans les autres domaines d'apprentissagede l'école. La construction de la notion de temps se fait par un travail pluridiscilplinaire. Latransversalité de ce concept explique sa présence dans les autres activités, ce quiaide à son apprentissage.Ainsi, le temps apparaît implicitement dans les domaines suivant :

■ éducation physique : le temps est une variable de l'activité, on alterne des tempsd'activité et de repos. Dans l'activité même : on fait quelque chose longtemps, vite,lentement, rapidement, simultanément, successivement, accélération,ralentissement, arrêt, etc.

■ en sciences : à travers les différentes découvertes, les progrès techniques sesont fait dans le temps,

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■ en mathématiques : un chapitre est consacré au repérage du temps avec descompétences à atteindre:

– établissement des ordres de grandeurs ( jours, mois, siècle, millénaire)– connaître les jours de la semaine, les mois, l'année, lire une information

apportée par calendrier,– connaître les relations entre minutes et heures,– utiliser un calendrier, un sablier ou un chronomètre pour comparer ou

déterminer les durées,– choisir les unités appropriées pour exprimer le résultat d'un mesurage de

durée.

■ en maîtrise de la langue : le vocabulaire employé pour décrire les actions et leursenchaînement est à acquérir par les élèves, le temps apparaît aussi quand ons'attache à la structure d'un roman ou d'un conte,

■ en éducation musicale : l'art de manier les sons sur une durée, dans ce domaineon voit apparaître les termes de rythme, simultanéité, durée, succession, tous cesmots qui appartiennent au vocabulaire temporel.

Dans ces domaines, le temps apparaît en tant que tel mais pas seulement, il estprésent car il est lié aux hommes donc à son passé. Par exemple, on peut étudieren éducation musicale, l'évolution des chants et des instruments de musique ; engéographie les découvertes maritimes sont liées à des personnages historiques.L'histoire est sous-jacent à toutes les disciplines dès que celle-ci se rattache àl'homme.

6. Un thème diachronique : l'alimentation.

Pour établir mon projet je me suis appuyée sur l'objectif qui consiste à faire prendreconscience aux élèves de l'existence d'autres époques en découvrant des élémentsde civilisation.C'est pourquoi j'ai choisi un thème diachronique, c'est à dire un thème qui sedéroule dans le temps et qui peut avoir une lecture horizontale en le plaçant sur unefrise chronologique.Le thème de l'alimentation m'a paru intéressant car il touche le vécu des enfant, etpour aborder l'histoire dans un premier temps nous avons vu précédemment qu'ilfallait partir de quelque chose de concret pour les enfants afin qu'ils puissent yadhérer et trouver des repères. De plus ce thème est un problème d'actualité qui lesconcerne fortement. Il m'a donc semblé intéressant de se pencher sur les habitudesalimentaires des hommes du passé et de les comparer aux nôtres.Ce thème me permet ainsi de faire une première approche de la frise et de ladémarche historique.

Pour mon projet sur l'alimentation, je fonde le travail des élèves sur la recherchedocumentaire.

La recherche documentaire comme un moyen utilisable dans le cadre d'unedémarche historique.

La démarche historique se fait en plusieurs étapes :

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situation de départ : elle définit selon des objectifs amenant à la formulation d'unproblème,

formulation d'un questionnement et d'hypothèses : cette phase est guidée par lemaître qui aide à reformuler les questions pour s'assurer de leur sens, à recentrersur le problème à résoudre et à favoriser l'amélioration de l'expression orale desélèves. Cette phase permet de faire émerger les représentations initiales desélèves, de confronter les éventuelles divergences pour favoriser l'appropriationpar la classe du problème soulevé. Ici il s'agit de savoir comment les hommes dupassé se nourrissaient. Et les élèves énoncent des hypothèses qu'il faudra validerou invalider,

la recherche : confirmation ou infirmation des hypothèses : Cette étape permetdes moments de débat entre les élèves, une argumentation et une verbalisationdes faits observés.

élaboration d'une réponse : après avoir comparé les hypothèses avec ce qui aété trouvé, il s'agit d'établir une trace écrite sur les nouveaux savoirs établis.

Dans l'élaboration de mon projet j'ai suivi cette démarche pas à pas. Pour larecherche, je me suis basée sur une recherche documentaire, c'est à dire enutilisant différents documents scientifiques comme des reproductions d'oeuvresd'arts, des extraits d'ouvrages scientifiques destinés à une certaine tranche d'âge.Cette recherche étant l'une des étapes la plus importantes puisque c'est elle qui vanous permettre de valider ou non nos hypothèses.Et pour mener à bien cette recherche documentaire, il faut un questionnementprécis pour que la recherche soit précise. Le lien entre les connaissances de l'élèveet le travail à effectuer doit être fait pour que les élèves comprennent la situationproposée et soient motivés pour aller au bout de la recherche.

Pour Nadia Miri et Anne Rabany, auteurs de l'ouvrage Découvrir et exploiter lesécrits documentaires, l'objectif de cette recherche c'est de « rendre les élèvescapables de parcourir les étapes qui vont de l'aptitude à cerner le sujet de leurrecherche, à la capacité à restituer et à utiliser l'information, ce qui passe par ledéveloppement de compétences préalables :

- s'approprier les outils documentaires dans la BCD,- distinguer les supports d'informations,- connaître le plan de classement,- localiser l'information dans les livres,- s'approprier les objets de lecture. »

Ce qui veut dire que parallèlement à ce travail en histoire doit ce faire un travail enmaîtrise de langue, et notamment pour aider les élèves à localiser des informationsdans un texte. En effet, faire une recherche documentaire, c'est faire une lecturesélective et récolter des informations afin de répondre à des questions. L'informationdoit être utilisée et retraduite dans une phrase simple ou construite pour prendre laforme d'un exposé. Et ce travail est difficile pour l'élève c'est pourquoi il a besoind'aide en dehors de la recherche en histoire.Cette recherche nécessite aussi un travail sur le livre documentaire en lui même afinque l'élève sache comment il est construit et qu'il puisse aller chercher desinformations qui l'intéresse.La recherche documentaire doit se travailler en dehors du domaine scientifique qui

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la motive pour faciliter son approche.On ne rentre pas dans un texte documentaire comme dans un récit narratif.

Pour ma recherche sur l'alimentation, j'apporte aux élèves des reproductionsd'oeuvres d'arts, des photographies de vestiges ou de monuments, et des extraitsd'ouvrages scientifiques. En effet, il existe très peu de documents historiques quisoient accessibles aux enfants de cet âge. C'est pourquoi j'ai décidé de travailler surdes documents adaptés à leur âge.

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7. Présentation du classe

C’est dans une classe de CP/CE1 que j’ai choisi de mener ce travail. Cette classede 24 élèves ( 8 CP et 16 CE1) avait jusque là travaillée sur la notion de temps àtravers le repérage sur un calendrier mensuel et annuel.L’objectif final est de mener les élèves à structurer le temps et de se familiariser avecune frise chronologique par le biais du thème de l’alimentation.C ‘est essentiellement par un travail de groupe et de recherche documentaire queles séances se sont déroulées.Dans un premier temps, il s’agit de sensibiliser les élèves aux différentes traces dupassé et ensuite de les amener à s’interroger à partir de ces traces sur l’alimentationdes hommes à différentes époques.

Présentation de la séquence : l’alimentation à travers les âges.

Les objectifs :

L’objectif principal de cette séquence est donc d’amener les élèves à structurer letemps et à se familiariser avec une frise chronologique.Cette étude de l’alimentation à travers les âges permet aussi :

d’aborder la distinction entre passé récent et passé éloigné, de favoriser la curiosité des élèves envers les traces du passé et d’essayer de lesquestionner, d’identifier les informations relatives au passé en les situant dans une suitechronologique, d’approcher la lecture documentaire.

Le déroulement :

C’est une séquence de 6 séances.La première séance est consacrée à l’étude des différentes traces laissées par leshommes et à leur utilité pour la recherche historique.Les 4 séances suivantes s’attachent à la recherche sur les différentes modesd’alimentation à différentes époques. Il s’agit donc de retrouver des informationsdans les documents historiques pour répondre à notre question : « comment senourrissaient les hommes avant nous ? » Et ensuite de situer ces époquesrencontrées dans l’ordre chronologique.La dernière séance est une séance d’évaluation où il s’agit de nommer les époquesrencontrées, de les replacer dans l’ordre chronologique et de leur associer desimages.

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8. Expérimentation de la séquence

Première séance :

Ä Objectifs : - connaître les différentes traces du passé

- connaître l’utilité de ces traces

Pour commencer cette première séance et lancer le projet, je pose une question enrapport avec l’alimentation et notamment ce que les élèves ont mangé à midi. Jelaisse répondre librement en ponctuant de temps en temps de questions pourévaluer leurs connaissances sur l’alimentation aujourd’hui ( sachant qu’ils onttravaillé auparavant la structure des repas et la notion d’équilibre dansl’alimentation). Une fois cette phase terminée, je leur pose une question : « à votre avis, est-ce queles hommes ont toujours mangé comme nous aujourd’hui ? » Pour la plupart desCE1, la réponse est non alors que les CP répondent oui. Je demande donc aux CE1d’expliquer leur réponse et de dire aux autres ce qu’ils savent sur l’alimentation deshommes avant nous. Après un temps de parole libre sur leurs représentations, jeleur demande comment nous pouvons faire pour vérifier s’ils ont raison. Tous, lesCE1 comme les CP, affirment qu’il faut regarder dans les livres documentaires(terme utilisé par les élèves). Un élève parle même du film Homo sapiens pour serenseigner sur la nourriture des hommes préhistoriques. Je dois recadrer ladiscussion car ils sont tous partis sur ce film, et pour cela je pose ma questiondifféremment pour les orienter vers les sources utilisées pour écrire ces livresdocumentaires : « comment les auteurs des livres ont fait pour écrire toutes cesinformations ? » La réponse est la même : ils cherchent dans les livres.Ayant des difficultés à voir où je veux en venir, je mets au tableau des reproductionsde tableaux du Moyen Age, des photos de peintures rupestres, de textes et desphotos de sites archéologiques. Nous observons d'abord les tableaux et les textes.Suite à un moment de questionnement, nous concluons qu’ils nous donnent desinformations sur le passé. Nous passons aux photos des sites archéologiques. Trèsvite les CP demandent pourquoi les hommes creusent et se sont les élèves de CE1qui répondent. Mais ils ont du mal à définir les raisons et le but des recherches.J’apporte donc la réponse en leur expliquant le but de telles fouilles.Pour conclure, je leur distribue une trace écrite avec les différentes sourcespermettant de connaître, construire le passé. Nous établissons ensemble la phrasede conclusion que les CE1 copient sur leur feuille.

ÄConstats : Les élèves n’ont aucune difficulté à rentrer dans la discussion, laquestion problème les a interpellés et ils ont essayé d’y répondre en cherchant dessolutions. Le projet semble les motiver. Les CE1 sont très actifs alors que l’attention des CP diminue très vite. Il faut souventrecadrer leur écoute. Les élèves ont du mal à me donner des exemples de traces dupassé lorsque je leur demande si autour de l'école il y a des traces du passé.

ÄAnalyse : je dois poser beaucoup de questions pour les amener là où je veux. Il y aun fort étayage pour les conduire à se poser des questions et à essayer d'y répondre

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par eux-mêmes. Et mes questions permettent d'avancer dans la séance et d'avoirune meilleure idée du niveau de leurs représentations.

L'étayage est un concept défini par J.Bruner. Il s'agit de rendre l'élève capable derésoudre un problème, de mener à bien une tâche, d'atteindre un but qui aurait été,sans assistance, au delà de ses possibilité. Ce qui signifie que le soutien de l'adulteconsiste à prendre en main les éléments de la tâche qui excèdent initialement lescapacités du débutant, lui permettant de se concentrer sur les éléments quidemeurent dans son domaine de compétences et de les mener à terme. Cettefonction de l'étayage se déroule en six étapes : l'enrôlement, le réduction des degrésde liberté, le maintien de l'orientation, la signalisation des caractéristiquesdéterminantes, le contrôle de la frustration et la démonstration.

J'ai du mal à garder l'attention des CP. Ceci est peut être dû au fait que la séanceest trop abstraite pour eux. Nous avons discuté pendant 30 minutes sur lesdifférentes traces du passé. Je n'ai pas assez alterné entre phase d'écoute et phasede manipulation pour eux. Le travail et le concept sur lequel nous travaillons est sansdoute trop abstrait pour leur âge. Je me suis trop éloignée de leur vécu malgré laquestion du départ

En effet, les différents stades d'abstraction, selon Britt-Mary Barth, sont :■ le vécu, la manipulation donc ici le réel■ la verbalisation■ la représentation donc ici par l'affiche, la photographie■ la représentation mentale■ la symbolisation■ l'abstraction c'est-à-dire être capable de parler de quelque chose sans avoircette chose sous les yeux.

J'ai abordé le thème des traces du passé pour faire comprendre aux élèves par lasuite sur quels genres de documents nous allons travailler, et comment les livresdocumentaires ont été construits ( c'est à dire à partir des traces du passé). Maisn'étant pas mon objectif de séquence je n'ai pas insisté sur ces traces. Je leurdemande de me donner des exemples de traces qui nous entourent pour me rendrecompte de l'impact de la séance. Ils ont du mal à en trouver mais en les guidant pardes questions ils arrivent à me citer les monuments voire les paysages entourantl'école. C'est seulement une première approche sur ce que sont les différentesressources historiques.

Deuxième séance : ÄObjectifs :

- identifier une information relative au passé en la situant dans une suitechronologique,

- initiation simple à la lecture documentaire.

Nous commençons cette séance par un rappel des différentes traces nouspermettant de connaître le passé. Ils me parlent notamment des archéologues et de

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leur travail. Je peux ainsi aborder le thème de la séance : les hommes de lapréhistoire. Et ce sont les élèves, principalement les CE1, qui trouvent le but de laséance en rappelant la question du départ. Je donne le titre de la séance :l’alimentation des hommes de Cro-Magnon.Ensuite, je leur explique comment se déroule la séance : une mise par petitsgroupes et une recherche documentaire. Ils doivent trouver dans les documents lesréponses à trois questions : quels sont les aliments ? Les ustensiles utilisés ? Leurmanière de manger ?Je les mets par groupes de six élèves, CP et CE1 mélangés avec un ou deuxdocuments (textes ou reproductions iconographiques) à disposition. Une fois lesgroupes constitués, je leur demande de reformuler la consigne.Pendant la recherche, je passe dans les groupes pour les aider à recueillir lesinformations nécessaires et seulement celles qui sont utiles pour répondre auxquestions.Une fois ce travail terminé, il y a une mise en commun où chaque groupe vientexposer ses réponses. Au fur et à mesure, je remplis un tableau reprenant les troisquestions de la recherche.La mise en commun est plus longue que prévue à cause de discussions sur ce qu’ilfaut mettre ou non dans le tableau, et aussi parce que l’attention diminue à chaquegroupe qui passe. Je préfère donc retarder la présentation de la frise chronologique.Je finis par faire un récapitulatif du tableau et à entamer une courte discussion sur laplace des hommes préhistoriques dans le temps pour me rendre compte du niveaude leurs représentations sur ce sujet. Les élèves de CE1 répondent dans l’ensembleque les hommes de Cro-Magnon vivaient il y a très longtemps, voire à l’époque desdinosaures, alors que les CP ont plus de mal à s’exprimer.Je rajoute seulement que les hommes préhistoriques ne vivaient pas en mêmetemps que les dinosaures, chose que nous avons vérifiée dans les livres quecertains ont amenés par la suite.

ÄConstats : Les élèves sont très motivés par le thème de la séance.Le travail de groupe n’a pas été très productif, les groupes sont trop conséquentsdonc tous les élèves n’ont pas accédé aux textes. De plus les textes sont trop longs,ce qui entraîne une certaine lassitude.Les CP ont très peu participé dans le travail de groupe. Cependant dans certainsgroupes j’ai observé un travail de coopération, certains élèves lisent à haute voixpendant que les autres notent les informations. Dans tous les groupes je me suisconfrontée au même problème, c’est à dire celui de relever des informationsintéressantes pour répondre aux trois questions. Souvent, ils écrivent des phrasesentières, ils ne sélectionnent pas les informations à l’intérieur.Pendant la mise en commun les élèves ont beaucoup de mal à rester concentrésune fois qu’ils sont passés exposer leurs réponses. Je dois recadrer l’attention àplusieurs reprises, ce qui a prolongé la séance c’est pourquoi j’annule laprésentation de la frise chronologique, de plus je n’ai plus leur attention.

ÄAnalyse : J'ai organisé ce travail de groupe pour faciliter la recherchedocumentaire notamment au niveau du relevé des informations nécessaires pourrépondre aux questions posées. Je souhaitais qu’ils s’entraident dans cetterecherche. Mais mon travail de groupe est mal organisé et mal pensé ce qui expliqueles difficultés que j’ai rencontrées. J’ai voulu garder les groupes de travail constitués dans la classe ( selon un code decouleur) mais ils sont trop importants. Les élèves n’ont pas tous eu accès auxdocuments, ce qui n’a pas facilité le travail de groupe.

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Ensuite les documents choisis sont trop longs ce qui a compliqué la prised’informations pour le compte rendu, et a provoqué une certaine lassitude dans larecherche.Pour éviter l’agitation de la mise en commun, plusieurs solutions peuvent répondre àmes difficultés : ■ Au lieu de faire exposer chaque groupe, j’aurais pu donner le tableau et leur faireremplir au fur et à mesure de la lecture des documents. Je leur rend le tableaucorrigé et tous ensemble, nous remplissons le tableau commun, ainsi nous évitonsles exposés répétitifs.■ Chaque groupe a des documents différents mais sur le même thème, la mise encommun ne leur apporte donc pas d’informations supplémentaires puisque lesexposés donnent les mêmes informations. J’aurais dû leur distribuer des documentsne répondant pas tous aux trois questions. Ainsi le retour au collectifs a pour but dedonner des informations complémentaires aux autres groupes.

Pour Michel Barlow, auteur du livre Le travail en groupe des élèves, le grouped’apprentissage doit exister dans le but d’aider chaque participant à faire desacquisitions intellectuelles. Et ce travail de groupe « ne se justifie que si la tâche aun niveau de complexité telle qu’elle ne pourrait être accomplie par des individus ».L'intérêt d’un tel travail est de permettre la construction de l’intelligence à l’aide de laconfrontation avec les autres.Pour cela, M.Barlow s’appuie sur les trois règles de fonctionnement émises parPhilippe Meirieu :

- instaurer dans le groupe un échange entre chaque participant pour favoriserla confrontation maximale

- donner à chaque participant des éléments de réponses pour favoriser laparole de tous

- permettre à chacun d’apporter ses différents modes de fonctionnement à latâche commune pour atteindre l’objectif.Pour Philippe Meirieu, le but de travail en groupe est que « l’élève puisse transférerà une situation nouvelle l’aptitude acquise dans le groupe et qu’il sache choisir parmitous les procédés présentés celui qui facilite sa conception. »

Troisième séance :

ÄObjectifs : - prendre connaissance d’une frise chronologique et en comprendre lefonctionnement et son rôle.

N’ayant pu présenter la frise chronologique en fin de deuxième séance, je rajouteune séance de 15 minutes afin de la travailler.Je relance le sujet sur l’alimentation des hommes de Cro-Magnon. Et ensuite je leurdemande à quelle époque vivaient ces hommes. Tous les élèves me donnent le nomde préhistoire.Je présente une frise chronologique divisée en 5 périodes et graduée. Je leurdemande ce que c’est, ils en font une description : « c’est une bande avec unespirale ». Je leur demande ce que peut bien représenter cette grande bande. Pourles aider je leur indique qu’il y a des dates et des mots comme préhistoire, moyen-âge et l’année 2005. Je leur demande ce qu’est l’année 2005, tous répondent que

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c’est aujourd’hui donc le présent. Je leur montre où se situe l’année sur la frise.Ensuite, je les interroge sur ce qu’il y a avant. Les élèves de CE1 me répondent qu’ils’agit de tout ce qu’il y a avant 2005, donc cela représente le passé. Je reprends laréponse des CE1 en précisant que cette grande bande, appelé frise chronologique,retrace la vie des hommes du passé.Après cette explication, je leur demande de me situer la préhistoire sur cette frise.Les CE1 m’indiquent que la préhistoire est au début de la frise. Pour bien lamatérialiser, je la colorie en gris. Cette frise reste au tableau pendant trois semaines.

ÄConstats : les élèves rentrent très facilement dans le vif du sujet car ils sonttoujours très intéressés par le thème de la préhistoire. Ils sont attentifs à la frisechronologique que je leur présente, les CP ont plus de mal à se concentrer mais ilsarrivent à restituer le rôle de la frise à la fin de la séance.

ÄAnalyse : Cette première séance de la construction de la frise n’a pas posé deproblème aux élèves de CE1, mais cela est un peu plus difficile pour les CP, pourqui la perception du temps est en pleine construction. Comme nous l’avons vu dansla première partie, l’élève de CP se conforte encore dans son propre temps et ilcommence à s’ouvrir à celui des autres. Mais il me semble intéressant de leur présenter la frise chronologique pour les aiderà structurer le temps.« la construction de la frise chronologique est une activité fondamentale pourdévelopper la mémoire et pour favoriser la perception du temps historique. » (M.Flonneau, De la découverte du monde à l’histoire aux cycles 2 et 3 ). La chronologieest un instrument de l’histoire selon J.Le Goff, un instrument permettant de favoriserla construction du temps. Avec la chronologie et les activités mises en place autourd’elle, l’élève apprend à se situer dans le temps qui passe et à situer lespersonnages et les événements. La vie de l’enfant se situe dans le présent, entre lepassé qu’il ne perçoit plus et l’avenir qui n’est pas encore. Cette perception du tempsest une construction qui implique la mémoire ( le passé ) et l’anticipation ( l’avenir ).La frise joue aussi un autre rôle, elle se transforme en trace écrite pour la classe.Elle permet de matérialiser, de visualiser le déroulement du temps en y indiquant uncertain nombre de repères.

Quatrième séance :

Ä Objectifs : - identifier une information relative au passé en la situant dans une suitechronologique,

- initiation simple à la lecture documentaire.

Je relance le projet en demandant aux élèves pourquoi nous avons travaillé surl’alimentation des hommes de Cro-Magnon. Ils me disent que nous cherchons àsavoir comment se nourrissaient les hommes du passé. Je leur précise donc quenous allons faire des recherches sur l’alimentation des romains, c’est à dire deshommes qui vivaient à l’époque de l’antiquité, une période après les cro-magnonsmais avant nous.Avant de lancer le travail de groupe, je les questionne sur les Romains à savoir quiils étaient. Aucun ne peut répondre donc pour les aider je leur décris les jeux des

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arènes avec les gladiateurs, je leur montre aussi différentes images de gladiateurs etde Romains habillés en toge. Pour certains l’évocation du mot gladiateurs leurpermet de mieux situer ces hommes.Ensuite, je leur pose la question : « à votre avis, que mangeaient les Romains ? Est-ce qu’ils mangeaient la même chose que les Cro-Magnon ? Mangeaient-ils despizzas ? » Les CP et quelques CE1 évoquent la possibilité qu’il y ait encore desmammouths mais l’hypothèse est réfutée par les autres. Pour la plupart d’entre eux,l’alimentation romaine se rapproche de la notre. Je note leur réponse au tableaupour comparer par la suite avec leur recherche.Le travail de groupe est toujours axé sur les 3 questions : quels aliments ? Quelsustensiles ? Comment ? Je leur fais répéter la consigne.Je fais 6 groupes de 4 élèves avec CP/CE1 mélangés et mets à leur disposition 3 ou4 documents ( textes et reproductions d’œuvre). Les images sont surtout destinéesaux CP ce que j’ai indiqué en passant dans les groupes. Mon passage dans les groupes est destiné à les aider à recueillir les informationsnécessaires pour répondre aux questions, et à aider les CP à lire les images pour entirer des informations.Le retour au collectif permet à chaque groupe d’exposer son travail. Au fur et àmesure, je note dans le tableau les réponses trouvées. La mise en commun sousforme d’exposés perturbe l’attention car les groupes passés n’écoutent pas lesautres. Il faut recadrer plusieurs fois pour obtenir l’écoute de tout le monde.Quand toutes les informations sont trouvées et inscrites dans le tableau, nouscomparons avec les hypothèses de départ et avec les hommes de Cro-Magnon. Etnous notons une évolution dans la variétés des aliments.La dernière phase de la séance est un travail sur la frise chronologique. Je leurdemande de me rappeler le nom de cette grande bande, ils ne souviennent pas maisils peuvent expliquer : « c’est la vie des hommes d’avant nous ». Nous resituons lapréhistoire en expliquant pourquoi elle est là. Ensuite je leur rappelle que lesRomains vivaient à une époque appelée antiquité, et ils trouvent toute de suite oùest cette période sur la bande. Je la leur matérialiser en la coloriant en jaune.Pour finir, je distribue à chacun une nouvelle frise, différente de la frise commune.Nous l’observons, ils trouvent qu’il s’agit « d’une autre bande de la vie deshommes». Je leur explique que les dates sont des événements particuliers dupassé. Ils ont à retrouver la préhistoire et l’antiquité ( les mots sont écrits au tableaupour les CP ) sur la frise et à les matérialiser avec les mêmes couleurs que celle dutableau. Les CE1 font ce travail en autonomie tandis que je reprend avec les CP cequ’est une frise. Nous localisons ensemble la préhistoire et l’antiquité. Cette nouvellefrise leur sert de trace écrite

Ä Constats : les élèves ont plus de mal à rentrer dans le sujet, ils parlent encore deshommes préhistoriques. La modification des groupes n’a pas énormément changéles difficultés que j’ai rencontrées à la deuxième séance, les CP ont été cependantpris en charge par les CE1 mais une fois les images observées ils commencent à sedésintéresser du travail.La mise en commun est faite dans les même conditions que la séance deux et jerencontre la même difficulté à savoir la diminution de l’attention des groupes passés.Les élèves ont compris dans la plus grande majorité le rôle de la frise chronologiquec’est à dire inscrire les différentes époques à laquelle les hommes ont vécus.

ÄAnalyse : Par rapport à la préhistoire, les élèves possèdent moins deconnaissances, de représentations sur les Romains. La période des dinosaures lesfascine et ils associent cette période à la préhistoire. Il faut donc que je raconte des

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histoires sur les Romains pour qu’ils s’intéressent à cette époque moins ancrée dansleur vécu.Dans cette séance, je modifie quelque peu mon travail de groupe. Je diminue leseffectifs et je donne des textes ne répondant pas aux mêmes questions. Mais cesmodifications ne font guère évoluer le travail même si je remarque une cohésion plusimportante entre les CP et les CE1. Ils ont l’habitude de travailler en groupe mais cetravail se fait surtout dans le cadre de manipulations. Ici c’est un travail de recherchepar la lecture ce qui est plus difficile, surtout pour les élèves de CP qui entrent dansla lecture, mais aussi pour les élèves de CE1 qui ne la maîtrisent pas totalement.Donc pour eux, s’occuper des CP et faire une recherche par la lecture est unesurcharge de travail.De plus, le relevé d’informations est un travail difficile. C’est pourquoi j’aurais dûl’approfondir indépendamment dans un premier temps en maîtrise de la langue etensuite le reprendre dans la recherche.Je ne change pas les modalités de la mise en commun c’est pourquoi je perds leurattention. La mise en commun peut se faire de manière variées, pas seulement sousforme d’exposés oraux. Elle peut prendre la forme de comptes-rendus écrits ou dedessins.

Cinquième séance :

Ä Objectifs : - identifier une information relative au passé en la situant dans une suitechronologique,

- initiation simple à la lecture documentaire.

Le déroulement de cette séance est particulière du fait d’un grand nombre d’absents( 10 présents sur 25 élèves ). L’ayant déjà annulée la veille pour la même raison, jedécide de la maintenir ce jour là.Je commence comme d’habitude par rappeler le travail fait auparavant en reprenantles notes du tableau comparatif. Ensuite je leur demande si le mot Moyen Age leurévoque quelque chose. Seul un élève de CE1 parle de château fort, remarque quiprovoque chez les autres des réactions. Ils commencent à parler de chevaliers,d’armures, de donjon. Une fois cette période identifiée, nous la rattachons à notreprojet.Nous passons par une phase de recueil d’hypothèses sur les aliments qu’ilsmangent, sur les ustensiles utilisés et sur leur manière de manger. Les hypothèsessont plus axées sur les ustensiles et sur leur façon de se nourrir. Je leur propose devérifier ces hypothèses dans les documents.Je lance le travail de groupe tout de suite. Je donne des reproductions de tableauxdu Moyen Age représentant des banquets aux élèves de CP. Pendant que j’expliquela consigne aux CE1, les CP doivent observer les tableaux et essayer de trouver desréponses. Je mets les CE1 en binômes en donnant un texte à chacun ( différent decelui de son camarade ). Le binôme doit le lire et ensuite informer son camarade desréponses qu’il a trouvées. Je leur fais reformuler la consigne. Je retourne avec lesCP et nous analysons ensemble les tableaux et je note leurs réponses.Le retour au collectif commence par les CP qui exposent ce qu’ils ont trouvé à partirdes tableaux. Je les aide à reformuler en les questionnant. Ensuite, j’interroge unCE1. Il énonce ses informations, je les inscris dans le tableau. Après, je demande

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aux autres élèves s’ils ont des éléments à rajouter et en fonction des réponses jecomplète ou non le tableau.Nous complétons seulement la frise commune. Nous localisons le Moyen Age enexpliquant que cette période vient après la préhistoire et l’antiquité car c’est unpassé plus proche de nous.Nous finissons cette séance en comparant avec les autres époques. Les élèves sontsurpris de constater que les hommes mangent encore avec leur doigts au temps deschevaliers.

ÄConstats : la modification du travail de groupe porte ses fruits, tous les élèves sontactifs dans la recherche. Il y a eu cependant un petit moment de flottement avec lesCP. Une fois que j’ai terminé la lecture des tableaux avec eux et que je retourneauprès des CE1 pour les aider ils se sont retrouvés sans occupation, j’ai doncraccourci mon temps d’aide aux CE1 mais dans l’ensemble ils ont bien répondu à laconsigne même s’il ont toujours du mal à retirer du texte l’information nécessaire.Pour la collecte des informations, je commence par les CP qui ont parfois du mal às’exprimer sur ce qu’ils ont fait, ensuite je fais intervenir les CE1 qui me disent s’ilsont des éléments de réponses pouvant confirmer ce que les CP viennent de dire. Lefait de ne pas faire passer tous les groupes permet d’avoir un temps de retour pluscourt et de garder l’attention de tous.

ÄAnalyse : les changements apportés dans les groupes permettent aux élèves demieux rentrer dans la tâche puisqu’ils ont chacun un rôle : rapporter des informationsà une autre personne n’ayant pas lu le texte, et noter les informations qu’on luidonne.Pour réaliser cette tâche, je les mets par deux mais ce travail peut très bien seréaliser dans un groupe de quatre élèves avec les mêmes rôles, le but étant deremplir le tableau.Pour les CP, la lecture des tableaux est une activité motivante car ils ont à observerdes œuvres d’une autre époque. Ils ont beaucoup aimé décrire les personnages,leurs vêtements, les lieux et comparer tout ceci à eux. La différence entre eux et lestableaux les a interpellés. A partir de cette description, nous avons donc cherché àsavoir comment se nourrissaient les hommes du Moyen Age et quelles étaient leurscoutumes. Les élèves relèvent facilement les indices mais ils ont du mal à en tirerdes hypothèses. Ils n’arrivent pas à faire le lien entre ce qu’ils voient et ce que celapeut signifier. Ils ont du mal à accéder à l’implicite. Mais le retour avec les CE1 leurpermet de mieux comprendre le travail effectué. A la lumière des textes lus par lesélèves de CE1, les CP peuvent ainsi infirmer ou confirmer leurs hypothèses. Cetteétape permet aux CP, mais aussi aux CE1, de comprendre que les tableaux sontdes sources de renseignements sur le passé, et pas seulement une image àregarder. Le travail des CP et des CE1 est complémentaire c’est pourquoi la mise encommun s’est mieux déroulée.

Les images sont nombreuses en histoire : oeuvres d'art, caricatures, photographiesanciennes, cartes postales, illustrations de journaux, photographies de vestiges, demonuments, ect.Ces images sont importantes car elles nous donnent de nombreux indices sur lepassé. Elles sont des représentations réelle de la vie à une époque ou des mises enscène, c'est pourquoi il est primordial de bien les choisir en fonction de ce qu'on veutque les élèves en retirent dans leur apprentissage.Pour Monique Flonneau, auteur du livre De la découverte du monde à l'histoire auxcycles 2 et 3, l'image possède plusieurs fonctions et place dans une séance

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d'apprentissage : “une image pour susciter l'intérêt des élèves.” : le but avec cette lecture d'imageest de déclencher un questionnement. Les images peuvent servir d'introduction àune problématique. “une image à la base de la construction du savoir historique” : on interrogel'image, on en fait une lecture structurée pour en ressortir des informations. “une image pour illustrer” : elle intervient après le discours et elle permet de fairevisualiser ce qui a été énoncé. “une image synthèse pour évaluer les connaissances” : on peut ainsi se rendrecompte si les élèves sont capables de reconnaître les notions abordées et de lesréinvestir. “Tout ce travail de lecture doit déboucher sur un questionnement qui ne trouverade réponse que dans une recherche documentaire complémentaire. Le vrai rôlede l'image est d'interpeller l'enfant d'éveiller sa curiosité, de lui suggérer desinterprétations, des corrélations que le travail sur d'autres supports documentaires(...) permet de valider.”

Cinquième séance bis :

ÄObjectifs : - placer une époque sur la frise chronologique en tenant compte des autres.

Je reprends la séance précédente pour présenter aux absents le travail de leurscamarades et pour placer le Moyen Age sur la frise commune et sur la leur. Jedemande à un élève d’expliquer la recherche effectuée la dernière fois. Il cite sansdifficulté le nom de la période étudiée. Ensuite, il fait une lecture du tableau pourénoncer les informations trouvées. Je l’interromps de temps en temps pour poserdes questions auxquelles les autres peuvent répondre.Nous reprenons la frise chronologique du tableau et nous cherchons à placer lemoyen-âge . Ce travail se fait sans difficulté. J’ai donc colorié cette période en vertpour la mettre en évidence. Quand j’ai fini et que je m’éloigne du tableau, un élèveme demande pourquoi je laisse « un espace blanc entre les Romains et leschevaliers ». Je leur explique que nous étudions des hommes du passé à desmoments donnés et que nous ne devons situer que ces hommes là sur la frise, lesespaces blancs représentent les hommes à une autre période de l’histoire.Je conclue la séance en lisant l’histoire Le festin de Wilfrid (Arkéo junior ) pourpermettre aux élèves de mieux se rendre compte du déroulement d’un banquet àcette époque.

ÄConstats : Malgré leur absence au cours précédent, les élèves sont entrés dans lesujet et ont montré leur déception de ne pas avoir pu faire les recherches, c’estpourquoi ils posent des questions aux camarades qui les ont faites. Le travail sur la frise ne leur pose aucun problème. Ils ont remarqué seulement àcette séance que je ne coloriais pas toute la frise, ce qui semble susciter chezcertains des interrogations .De finir sur une histoire racontée leur a énormément plu.

ÄAnalyse : Le travail amorcé dans les séances 3 et 4 porte ses résultats ici car lesélèves n’éprouvent aucune difficulté à situer l’époque. Ils semblent avoir compris que

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nous nous rapprochons peu à peu de l’année 2005. Ils retrouvent facilement et enautonomie pour les CE1 la période étudiée sur leur frise. Pour les CP, je les aidesurtout au niveau de la lecture pour retrouver le mot Moyen Age. Ce qui me permetde dire qu’ils semblent avoir compris le rôle de la frise c’est qu’ils peuvent expliqueret justifier leur travail.Seuls certains CE1 ont remarqué les espaces blancs laissés entre certainespériodes. Mon explication semble leur convenir mais cela reste abstrait, surtout pourles CP. Je leur donne des exemples mais ils ont du mal à saisir pourquoi nous nepouvons pas étudier tous les hommes du passé. La notion du temps est encorefloue surtout celle de la durée. Mais ils savent que c’était il y a longtemps, ils ne serendent pas encore tout à fait compte de tout ce qui a pu se passer entre « il y alongtemps » et eux.L’apport de l’histoire lue par la maîtresse permet de faire vivre toutes lesinformations trouvées. De plus, cette histoire est celle d’un enfant de leur âge auquelils peuvent s’identifier.

Sixième séance :

ÄObjectifs : - connaître le fonctionnement et le rôle d’une frise chronologique,

- associer des images à la bonne époque.

Je commence par faire observer la frise du tableau. Je leur demande ce que c’est etde m’expliquer ce que nous avons fait avec cette frise tout au long de nosrecherches sur l’alimentation. Les élèves n’arrivent pas à donner son nom mais ilssavent expliquer son rôle. Ensuite, ils me décrivent les zones coloriées etm’indiquent ce que cela représente : la Préhistoire, l’Antiquité et le Moyen Age. Ilsrésument en même temps ce que nous avons trouvé sur l’alimentation des hommesaux périodes données.Je leur distribue une feuille avec une frise chronologique où seule l’année 2005 estplacée. Je leur donne aussi des papiers de trois couleurs différentes avec les nomsdes époques étudiées. Je leur fais lire les papiers, aux CP comme aux CE1, ensuiteje leur demande s’ils ont une idée du travail qu’ils vont avoir à faire à partir de cettebande et des papiers. La majorité des élèves trouvent la consigne : « il faut mettreles papiers dans le bon ordre du temps . » Je distribue aussi aux élèves de CE1 desimages représentant les hommes de Cro-Magnon, un mammouth, des Romains etdes chevaliers; ils doivent les placer sous la bonne époque. Ils travaillent enautonomie pendant que je suis avec les élèves de CP. Nous plaçons ensemble lesdifférentes époques, nous passons d’abord un travail de lecture pour choisir le bonpapier . Une fois celui de la préhistoire identifié, je leur demande où il faut la placersur la frise. Ils arrivent seuls à le mettre au bon endroit en expliquant qu’il s’agit dudébut de l’histoire. Je leur demande qui vivaient après les hommes préhistoriques .La plupart répondent les Romains mais ils ne savent pas donner le mot antiquité,donc je leur donne et nous cherchons le papier qu’ils placent à la suite de lapréhistoire. Nous faisons de même pour le Moyen Age. Je leur distribue aussi lesimages, les mêmes que les CE1 et ils doivent les associer à la bonne époque del’histoire. Pendant que les CP travaillent, je corrige avec les élèves de CE1 leurtravail. Tous ont réussi à placer les époques dans le bon ordre, mais quelqueserreurs sont commises au niveau des images des Romains et des chevaliers. Une

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fois tous les papiers collés, je leur fais placer leur date de naissance sur la frise entraçant un trait et l’année. Je retourne auprès des élèves de CP pour vérifier leurtravail, certains ont commis la même confusion que les CE1. Eux aussi ont à placerleur année de naissance.Pour finir ce travail, nous cherchons une légende à cette nouvelle frise qui leur sertde trace écrite. C’est un CE1 qui la trouve, je rajoute seulement le nom de frisechronologique. Les CE1 ont aussi à écrire les différents noms des hommes du passé( Cro-Magnon, Romains et chevaliers ).Je leur distribue une feuille sur laquelle se trouve le tableau comparatif que nousavons construit tout au long du projet sur l’alimentation au cours des âges.

ÄConstats : Cette séance d’évaluation me permet de constater que les élèves sontbien rentrés dans la construction de la frise puisque un ou deux élèves seulement sesont trompés. Ils sont motivés à construire leur propre bande historique. Ils ont dansl’ensemble retenu le nom des périodes étudiées.Rajouter leur date de naissance a permis à certains de prendre conscience dutemps qui s’est passé avant eux puisque plusieurs élèves m’ont fait la réflexion :« mais il s’est passé tous ça avant nous ! » Certains aussi m’ont demandé quand vivaient les rois et où c’était indiqué sur lafrise, ils voulaient savoir comment les hommes mangeaient à cette époque et ilsm’ont demandée pourquoi nous ne cherchions pas pour les autres hommes, « tousceux des espaces blancs. »

ÄAnalyse : Les élèves sont très actifs durant cette séance. Construire leur proprefrise leur plaît. Cette motivation est due au fait qu’ils ont compris comment il fautprocéder. Tout le travail fait auparavant sur la frise leur permet ici de réaliser la leur.Jusque là nous avons colorié les périodes sur deux frises, celle du tableau et la leur,ici c’est à eux de placer, coller et écrire selon une logique, celle du temps.Je leur fait rajouter leur année de naissance pour qu’ils prennent conscience de làoù ils se situent par rapport aux périodes rencontrées pendant notre recherche; leurfaire comprendre que l’époque de leurs parents ou grands-parents n’est pas silointaine que ça. Mais cela reste quand même abstrait pour eux. Tout ce qui leurvient d’une époque, aussi proche soit elle d’eux, leur semble venir d’il y a « trèslongtemps ». Ils ont intégré cependant que la préhistoire est une période trèslointaine et qu’il y a une différence entre le passé éloigné et le passé plusproche de nous. Plus nous avançons dans la frise plus nous nousrapprochons du présent ; ils savent faire la différence entre le passé loin dudébut de la frise et le passé proche vers la fin de la frise.Aucun n’élève ne me pose la question sur la fin de la frise à savoir pourquoielle s’arrête peu après 2005 ou pourquoi rien n’est inscrit après. Ils ont doncbien compris que ce qu’il y a après c’est le futur et comme « nous ne leconnaissons pas nous ne pouvons pas l’écrire! ».

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Bilan de cette séquence sur la construction dutemps :

Au cours de cette séquence, j’ai pu me rendre compte que le thème del’alimentation est intéressant pour les élèves les touchant au plus près. Faire le lienentre leur alimentation et ce qui se mangeait avant leur a permis d’entrer dans latâche sans difficulté. Il est facile de leur parler de l’alimentation puisque c’est unthème qui les touche au plus près et voire même au plan affectif.

Cette séquence m’a permis de prendre conscience de certains points :

ØAu niveau de mon travail de groupe ; un travail de groupe est un moment de classequi doit s’organiser avec des objectifs et des buts précis pour les élèves. Il fautpenser à ce que l’élève doit apprendre pendant ce moment et ce qu’il peut retirer desprocédés d’apprentissage des autres. Mes séances m’ont permise d’améliorer montravail au fur et à mesure des séances, c’est ainsi que j’ai pu trouver une solutionlors de la cinquième séance même si celle-ci a été un peu particulière du fait dugrand nombre d’absents.

ØAutre point auquel je n’ai pas assez réfléchi ce sont les supports utilisés pour lesrecherches : mes textes n’étaient pas assez variés et adaptés aux élèves. Au départ,ils étaient longs, chose que j’ai modifiée au fur et à mesure. Et au lieu de leurdistribuer des documents photocopiés j’aurais pu leur donner les livres dont ilsétaient extraits. Un lien avec la maîtrise de la langue aurait permis d’approfondir letravail de recherche au niveau des livres documentaires mais aussi au niveau desinformations à retirer du texte pour répondre aux questions.Un autre support que je n’ai pas utilisé ( car pas disponible à l’école ) c’est internet,j’aurai pu mettre un ou deux groupes sur les ordinateurs pour faire des recherchessur l’alimentation des hommes.

ØCette séquence m’a permis aussi de me rendre compte qu’une séquence préparéepeut et doit être parfois être modifiée pour s’adapter aux élèves. J’ai dû adapter maséquence et c’est pourquoi j’ai supprimé une séance et coupé des autres en deux.J’ai annulé la séance sur l’alimentation d’aujourd’hui car les élèves avaient travailléauparavant sur les repas et l’équilibre alimentaire. Et je ne voyais pas forcémentl’utilité de refaire une recherche sur l’alimentation d’aujourd’hui. Mais nous avons euquand même au début de la séquence une discussion sur la nourriture des hommes,et après l’évaluation nous avons fait sur la nourriture en comparant l’alimentationd’aujourd’hui et celle des hommes du passé. Et certains élèves se sont demandéspourquoi il y a plus d’aliments aujourd’hui. A partir de cette question un autre travailpour structurer le temps peut être amorcé à travers le thème d’où viennent lesaliments.J’ai coupé des séances car soit parce qu'elles étaient trop longues comme dans ladeuxième séance et je n’avais plus l’attention des élèves donc cela ne servait à riende leur présenter quelque chose de nouveau ; soit parce qu’il manquait des élèves etque je voulais qu’ils participent à la construction de la frise.Construire une séquence permet de voir dans quelle direction on veut se diriger,mais celle-ci doit rester modulable car il est parfois nécessaire de rajouter desséances pour permettre aux élèves de progresser ou alors de raccoucir car ils

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avancent plus vite que prévu.

Cette séquence avait pour but d’amener les élèves à structurer le temps et à sefamiliariser avec une frise chronologique. L’objectif est atteint puisque tous lesélèves ont su construire leur propre frise mais surtout ils sont capables de l’expliquerquand je leur demande ce que c’est. Le temps reste cependant encore une notionabstraite qu’il faut encore approfondir à l’aide d’autres thèmes pour les amener petità petit à la frise et au temps historique abordé au cycle trois.De plus avec ce thème, les élèves se sont penchés sur un passé lointain, donc je lesai amenés à se décentrer d’eux même pour aller vers l’histoire, une histoirecommune que nous notons sur la frise. En avançant dans le temps, ils ont pu faire ladifférence entre un passé très lointain et un passé proche.Ce travail permet aussi aux élèves de faire une première approche des sourceshistoriques. Je n’ai pas insisté sur ces ressources car ce n’était pas mon objectifprincipal, ceci se fait au cycle trois. Cette première approche leur permet deconnaître d’où viennent les informations utilisées par les auteurs des livresdocumentaires. C’est une première sensibilisation.En vue de mes deux niveaux, j'ai fait une différenciation pédagogique afin depermettre aux élèves d'avancer à leur rythme. Ainsi les CE1 en difficulté avec cettenotion ont pu suivre avec le CP.Le thème de l’alimentation est un thème permettant de s’ouvrir aux autresdisciplines, chose que je n’ai pas faite alors qu’il y avait de nombreuses possibilités.Ce projet pouvait être prolongé en arts visuels ( les arts rupestres, les mosaïques, lalecture de tableaux ), en écoute musicale ( musique du Moyen Age ), et en maîtrisede la langue ( travail sur la recette, sur l’exposé oral, choix des informations dans untexte ).

Ce travail sur l’alimentation comme moyen de structurer le temps est très riche etintéressant aussi bien pour les élèves que pour l’enseignant.

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Conclusion

Le temps, notion abstraite et complexe, demande un long travail de constructionchez l'enfant. L'école, à travers les différentes activités qu'elle met en place, amènel'enfant vers cette construction puisqu'il s'agit pour elle de le préparer à l'histoire.Aborder le temps par le biais du thème diachronique est un moyen d'aider à lastructuration de ce concept au cycle 2. En effet, le thème diachronique permet deparcourir les différentes époques de l'histoire tout en bâtissant une frise qui lesrange. Ainsi les élèves traversent les époques de l'histoire en évoquant des nomshistoriques, des anecdotes et des événements qui seront approfondis par la suite.Par ce thème diachronique, il s'agit de sensibiliser les élèves à un vocabulaire et àune démarche qui sont propres à la discipline historique. Tout ce travail leurpermettra de mieux appréhender l'histoire et de mieux la comprendre. L'histoireabordée au cycle 3 n'est pas seulement l'apprentissage de dates ou d'événementsjugés importants ; aujourd'hui il y a une volonté de faire comprendre l'histoire auxélèves afin de développer leur esprit critique pour former le futur adulte et le futurcitoyen qu'ils sont.En commençant au cycle 2, on prépare l'élève à rentrer dans cette démarche.

Avec ce projet sur l'alimentation au cours des âges, j'ai pu répondre à ma questioninitiale : « le thème diachronique est-il un moyen pour structurer le temps chezl'élève ? » En tant qu'enseignante et par rapport à mon année d'expérience sur le terrain, je medemandais quelles activités mettre en place au cycle 2 pour organiser le temps chezl'enfant.Et ce projet terminé, je constate que, même si la notion de temps est loin d'êtreacquise, il est possible de faire de l'histoire. En effet, les élèves sont capables de sepencher sur le passé et de mener des recherches pour trouver les réponses auxhypothèses formulées.

Mon hypothèse est validée pour ce qui est du thème diachronique comme moyen destructuration du temps. Proposer un thème diachronique contribue effectivement àcette élaboration du temps chez l'élève. Les élèves ont appris à différencier le passérécent du passé plus éloigné, et à construire une frise chronologique.

Ceci n'est qu'une première approche qui nécessite d'être encore approfondie avec lamise en place d'autres thèmes ou d'autres activités.

Pour mettre en place ce projet, je me suis appuyée sur le travail de groupe et larecherche documentaire. J'ai ainsi pu me rendre compte que cela nécessitait uneréflexion toute aussi construite que la séquence en elle-même ; car les moyens pourexécuter ce projet font partie de sa réussite et de la réussite des élèves.

Pour moi, cette réflexion sur la notion de temps, sa construction et sonapprentissage m'a permis de prendre réellement conscience des difficultés que lesélèves pouvaient rencontrer. Mais je suis aussi convaincue qu'au cycle 2, à traversmon expérience de ce stage, qu'il est possible de faire de l'histoire. Dans lesinstructions officielles, on parle de « découvrir le monde, le temps qui passe » mais

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on pourrait tout aussi bien dire « découvrir l'histoire ». En effet, quand l'élèvecherche à connaître un phénomène du passé en faisant des recherches, il fait del'histoire.

Le cycle 2 prépare donc l'élève à rencontrer l'histoire en tant que discipline mais ilpermet aussi à l'élève de rentrer avec plus de plaisir dans cette matière qui paraît àcertains rébarbative avec tout ce qu'il faut retenir du passé ! Il faut donc aussichangé cette image négative de l'histoire en la rendant plus attractive et plusaccessible aux élèves.

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BIBLIOGRAPHIE :

Instrutions officielles de 2002

L'histoire à l'école primaire, Ministère de l'Education Nationale, de la Recherche etde la Technologie,

Temps et temporalité, Mirielle Brigaudiot, Benoît Falaize, Doubles pages,collection pour l'école maternelle, 2002.

Enseigner l'histoire à l'école, cycle 3, Alain Dalongeville, Hachette éducation,1995.

Enseigner l'histoire à l'école, Maryse Clary et Claude Genin, Istra, 1991.

Vivre l'espace, construire le temps, O.Belbéoch, C.Loudenot, N. du Saussois,Magnard, 1994.

Enseigner l'histoire : un métier qui s'apprend, Jacqueline Le Pellec, VioletteMarcos-Alvarez, Hachette éducation, 1991.

Didactique de l'histoire, Henri Moniot, Nathan pédagogie, 1993.

De la découverte du monde à l'histoire aux cycles 2 et 3, Nathan pédagogie,1996.

Histoire et géographie à l'école élémentaire pour une mutation, rencontrespédagogiques, Recherches et pratiques n°13, 1986.

Les chemins de l'histoire à l'école, Gracia Dorel Ferré, Magnard collection lesGuides, 1997.

L'enseignement de l'histoire aux cycles des apprentissages fondamentaux etdes approfondissements, M.L et P. Coll, Armand Colin,

Découvrir et exploiter les écrits documentaires, Nadia Miri, Anne Rabany,Bordas pédagogie, 2003.

Le travail en groupe, Michel Barlow, Bordas pédagogie,

Ouvrages utilisés pour la recherche documentaire :

La préhistoire, Encyclopédie Larousse 6/9 ans, Larousse, 2003.

Comment vivaient les Romains ?, Fernand Nathan, 1977.

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Comment vivaient les Romains ?, Gallimard Jeunesse

Les Romains, Questions-Réponses 6/9 ans, Nathan, 1997.

A l'ombre des châteaux forts, Découverte Juniors Gallimard, Larousse, 1992.

Vivre au Moyen Âge, Questions-Réponses 6/9 ans, Nathan, 1994.

Les hommes de la préhistoire, Arkéo junior, N°56, septembre 1999.

L'art dans la préhistoire, Arkéo junior, N°67, septembre 2000.

Un numéro 100% préhistorique, Arkéo junior, N°100, septembre 2003.

La cuisine gallo-romaine, BT, N°1137.

Apicius, un grand cuisinier romain, Arkéo junior, N°72, février 2001.

Les Mayas, Manger à la romaine, BT, N°926.

L'art de cour au Moyen Âge, TDC, N°872, 15 mars 2004.

Le festin de Wilfrid, Arkéo junior, N°62, mars 2000.

L'archéologie aujourd'hui, TDC, N°548, 25 avril 1990.

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : projet de séquence :

Domaine disciplinaire : Découverte du monde : le temps qui passe.

Séquence : l'alimentation au cours des âges Niveau : CP/CE1

Objectifs de séquence : - amener les élèves à se familiariser avec une frisechronologique et à structurer le temps historique par le biais d'un thèmediachronique : l'alimentation.Objectifs géneraux : - distinguer le passé récent du passé éloigné

- identifier une information relative au passé en la situant dansune suite chronologique,

- être curieux des traces du passé et les questionner pour lesinterpréter avec l'aide du maître,

- initiation simple à la lecture documentaire.Objectifs spécifiques : Déroulement

• s'interroger sur les différentes tracesdu passé,

• poser le problèmatique.

Séance 1 : découverte du passé :découvrir les traces, sources quipermettent de connaître le passé.

• Identifier une information relative aupassé en la situant dans une suitechronologique.

Séance 2 : l'alimentation des hommes deCro-Magnon : à l'aide de documents,s'informer sur le mode d'alimentation deshommes de Cro-Magnon et inscrire cettepériode sur une frise chronologique.

• Identifier une informations relative aupassé en la situan dans une suitechronologique.

Séance 3 : les Romains ont-ils inventé lapizza ? : s'informer sur le moded'alimentation des Romains et inscrirecette période sur la frise chronologique.

• Identifier une informations relative aupassé en la situan dans une suitechronologique

Séance 4 : grand festin au château fort etfamines à la campagne : mêmedémarche que les séances précédentes.

• Identifier une information relative aupassé en la situan dans une suitechronologique.

Séance 5 : progrès de l'alimentation maismauvais menu : même démarche que lesséances précédentes.

• Connaître les différentes périodesétudiées et les placer correctementsur une frise chronologique.

Séance 6 : évaluation : sur la frisechronologique, placer les photos dansl'ordre chronologique et nommer lespériodes rencontrées

Critères de réussite : - connaître les différentes traces du passé, - savoir utiliser la frise chronologique et comprendre son utilisation, - connaître le nom des différentes époques étudiées : préhistoire,

antiquité, Romains, Moyen Âge, - lire un document historique pour en retirer les informations voulues.

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ANNEXE 2 : fiche préparation séance 1.

Domaine disciplinaire : découverte du monde : le temps qui passe.

Titre de la séquence : alimentation au cours des âges Date : 28/02/05

Séance : N°1

cycle : 2

Matériel : documents montrant les différentes traces du passé et traces écrites àdonnées aux élèves.

Objectifs : - s'interroger sur les différentes traces du passé, d'où viennent ces traces et qui les a faites,

- élaborer un questionnement pour répondre à une question.

Compétences : - distinguer le passé récent du passé éloigné

- être curieux des traces du passé.

Déroulement Situationsd'apprentissage

durée

1. Lancement du projet:

« Au fait qu'est-ce que vous avez mangé à la cantine à midi? Etavec quoi vous mangez? Qu'est- ce que vous utilisez? »

2. Le problème:

« A votre avis est-ce que nous avons toujours mangé comme ça?Assis à une table avec des couverts? Est-ce que les repas onttoujours étaient composé d'une entrée, d'un plat, d'un dessert? »

si répondent - non: « pouquoi vous dites non, qu'est-ce qu'ilsmangeaient? Et comment tu le sais?

- oui: »comment nous pourrions savoir si vous avez raison? »

3. chercher une solution :

et nous comment peut on prouver ce que vous dites. Qu'est-ce qui pourrait nousaider à trouver les réponses? » ( réponses possibles : chercherdans les livres, oui mais comment les auteurs des livres ont faitpour savoir comment les hommes se sont nourrissaient?)

s'ils ne trouvent pas : afficher au tableau des images de sites archéologiques,tableaux du Moyen âge, d'anciens textes... leur faire décrire etleur expliquer ce que c'est.

4. Trace écrite :

élaborer une trace écrite des différentes manières de connaître le passé.

Collective

collective

collective

collective puisindividuelle

5 min

3/4min

10 min

5 minutes

Observations :

37

ANNEXE 3 : fiche préparation séance 2

Domaine disciplinaire : découverte du monde : le temps qui passe.

Titre de la séquence : alimentation au cours des âges Date : 01/03/05

Séance : N°2

cycle : 2

Matériel : les différents documents sur la préhistoire nécessaire à le recherche

grande affiche du tableau pour trace écrite collectif

Objectifs : - identifier une information relative au passé en la situant dans une suite chronologique

- lire des textes documentaire et en donner les informations.

Déroulement Situationsd'apprentissage

durée

Lancement de l'activité :

rappel de ce qui a été fait la dernière fois : « qu'est-ce qu'on cherché àsavoir avec les documents que je vous avez présenté?

Leur présenter le thème de la séance : les hommes de Cro-Magnons,est-ce que vous connaissez les hommes de Cro-Magnons? Quand est-ce qu'il vivaient? Qu'est-ce qu'il mangeaient à votre avis? Recueil desreprésentations et les noter au tableau.

« Nous allons vérifier ce que vous dites dans les documents mais pourça on surtout s'intéresser à trois choses : les aliments qu'ilsmangeaient, les ustensiles qu'ils utilisaient et leur manière de manger

recherche :

mise par groupe, 4 groupes de 6 élèves CP/CE1 mélangés, avec 3 ou 4documents sur les hommes préhistoriques.

Retour en collectif :

exposer ce que chaque groupe à trouver comme informations sur lestrois question et remplir le tableau de la classe.

Élaboration de la frise chronologique :

leur présenter la frise : qu'est-ce que c'est? À quoi ça peut servir?Qu'est-ce qu'on voit dessus? Leur donner le nom de frisechronologique et leur expliquer son rôle : « c'est une frise surlaquelle est inscrite tout le passé des hommes »

colorier la période de l'histoire pour qu'il visualise bien oùelle se situe.

Collective

Collective

par groupe

collective

collective

5 min

3/4min

15 min

10 min

10 min

Observations :

38

ANNEXE 4 : fiche préparation séance 3Domaine disciplinaire : découverte du monde : le temps qui passe.

Titre de la séquence : alimentation au cours des âges Date : 04/03/05

Séance : N°3

cycle : 2

Matériel : la frise chronologique qui restera au tableau et la tableau del'alimentation

Objectifs : - prendre connaissance d’une frise chronologique et en comprendre son fonctionnement, sonrôle.

Déroulement Situationsd'apprentissage

durée

Lancement de l'activité :

Reprendre le travail sur les hommes de Cro-Magnon : « qu'est-ce quenous avons cherché et qu'est-ce que nous avons trouvé? »

« est-ce que vous savez à quelle époque ils vivaient ces hommespréhistoriques? » les laisser parler librement.

Présentation de la frise :

Leur montrer la frise chronologique : « qu'est-ce que c'est? Qu'est-ceque cela peut répresenter selon vous? » leur laisser un temps libre dediscussion. Leur indiquer que l'année 2005 est marquée et qu'il y aaussi d'autres mots préhistoire, antiquité, moyen âge, leur demander cequ'est l'année 2005 où elle se situe par rapport à nous. S'ils ont du malà répondre leur donner la réponse.

Localiser la préhistoire sur la frise :

leur demander où se trouve la préhistoire sur la frise et pourquoi ellese situe à cet endroit.

Matérialiser l'emplacement de cette période en la coloriant.

Collective

collective

collective

3/4 min

10 min

5min

Observations :

39

ANNEXE 5 : fiche préparation séance 4Domaine disciplinaire : découverte du monde : le temps qui passe.

Titre de la séquence : alimentation au cours des âges Date : 07/03/05

Séance : N°4

cycle : 2

Matériel : documents sur les Romains

frise chronologique du tableau et celle individuelle pour les élèves

affiche sur l'alimentation au cours des âges.

Objectifs : - identifier une information relative au passé en la situant dans une suite chronologique,

- initiation simple à la lecture documentaire et en tirer des informations.

Déroulement Situationsd'apprentissage

durée

Lancement de l'activité :

« nous avons vu comment se nourrissaient les hommes de Cro-Magnons, maintenant on va chercher comment faisaient les romainspour se nourrir. »

« à votre avis est-ce qu'ils mangeaient la même chose que les hommespréhistoriques? » leur donner le nom de l'époque antiquité souslaquelle vivaient les Romains

Recueillir leurs hypothèses et les noter au tableau.

Recherche :

« nous allons chercher dans les documents toujours avec les 3questions : les aliments ? Les ustensiles ? Et leur manière de manger ?

Faire 6 groupes de 4 élèves CP/CE1 mélangés avec 3 ou 4 documentsà disposition.

Mise en commun :

Exposer ce que les groupes ont trouvé comme informations et remplirle tableau de la classe.

La frise chronologique :

Nous avons placé la préhistoire maintenant nous allons situerl'antiquité sur la frise, où va-t-elle se trouver sur la frise ? Pourquoi ?

La matérialiser sur la frise collective en la coloriant en jaune.

Trace écrite :

leur donner leur frise individuelle : « qu'est-ce que c'est ? Qu'est-cevous allez faire ? » localiser la préhistoire et l'antiquité sur cettenouvelle frise, en autonomie pour les CE1 et avec moi pour les CP.

Collective

Par groupe de 4élèves

collective

collective

collective puisindividuelle

6/8 min

15 min

10 min

6/7min

5/6min

Observations :

40

ANNEXE 6 : fiche préparation séance 5Domaine disciplinaire : découverte du monde : le temps qui passe.

Titre de la séquence : alimentation au cours des âges Date : 10/03/05

Séance : N°5

cycle : 2

Matériel : documents sur le Moyen Age

frise chronologique du tableau et celle individuelle pour les élèves

affiche sur l'alimentation au cours des âges.

Objectifs : - identifier une information relative au passé en la situant dans une suite chronologique,

- initiation simple à la lecture documentaire et en tirer des informations

Déroulement Situationsd'apprentissage

durée

Lancement de l'activité :

rappeler ce qui a été fait et dit en lisant le tableau : l'homme de Cro-Magnon et les Romains, établir une comparaison entre leur moded'alimentation.

Recueillir leurs hypothèses et les noter au tableau: « qu'est-ce qu'ilsmangeaient et comment, avec quoi ? »

Recherche :

« nous allons chercher dans les documents toujours avec les 3questions : les aliments ? Les ustensiles ? Et leur manière de manger ?

Les CE1 en groupe de 2 : un document écrit chacun

Les CP avec moi : lecture d'images, analyser des tableaux représentantdes scènes de banquet, et les amener à faire des hypothèses sur leshabitudes alimentaires.

Mise en commun :

Les CP exposent en premier et les CE1 complètent en fonction de cequ'ils ont trouvé.

Remplir le tableau collectif et comparer avec les hypothèses du départ.

La frise chronologique :

Placer ensemble le Moyen Age sur la frise cllective

La matérialiser en la coloriant en vert.

Trace écrite :

retouver le Moyen Age sur leur frise et le matérialiser comme sur lafrise collective.( CE1 en autonomie et CP avec moi )

Collective

CE1: par 2

CP avec moi

collective

collective

individuelle

6/8 min

15 min

10 min

3 /4 min

5/6min

Observations :

41

ANNEXE 7 : fiche préparation séance 5 bisDomaine disciplinaire : découverte du monde : le temps qui passe.

Titre de la séquence : alimentation au cours des âges Date : 14/03/05

Séance : N°5 bis

cycle : 2

Matériel : frise chronologique du tableau et celle individuelle pour les élèves

affiche sur l'alimentation au cours des âges.

Objectifs : placer une époque sur la frise chronologique en tenant compte des autres.

Déroulement Situationsd'apprentissage

durée

Lancement de l'activité :

Demander à un élève qui était présent à la dernière séance deprésenter le travail effectué aux autres en essayant de le faire résumer.

La frise chronologique :

faire situer le Moyen Age sur la frise du tableau en leur demandantpourquoi cette période ce situer à cet endroit, les faire verbaliser enutlisant un vocabulaire temporelle.

Matérialiser cette période en vert.

Trace écrite :

Reprendre sa frise individuelle et colorier cette époque en vert,toujours de manière autonome pour les CE1 et avec moi pour les CP

Collective

collective

individuelle

8/10 min

5/6 min

5/6 min

Observations :

42

ANNEXE 8 : fiche préparation séance 6Domaine disciplinaire : découverte du monde : le temps qui passe.

Titre de la séquence : alimentation au cours des âges Date : 17/03/05

Séance : N°6

cycle : 2

Matériel : frise vierge

petits papiers de couleurs avec les noms des périodes

images ( préhistoire, Romains, Moyen Age )

Objectifs : - connaître le fonctionnement et le rôle d’une frise chronologique,

- associer des images à la bonne époque.

Déroulement Situationsd'apprentissage

durée

Observation de la bande historique de la classe :

« qu'est-ce qu'elle nous indique cette bande ? »

« qu'est-ce que nous avons colorié ? Pourquoi nous les avonscolorié ? »

Construire sa propre frise :

Leur donner les frises vierges : « qu'est-ce qui est placé sur cettebande ? »

« qu'est-ce qu'on va pouvoir faire avec cette nouvelle frise ? »

Donner les petits papiers : « qu'est-ce qui est écrit dessus ? Qu'est-cequi va falloir faire à votre avis ? »

Replacer les petits papiers dans la bon ordre du temps et associer lesimages à la bonne époque.

Placer sa date de naissance sur cette nouvelle frise .

Correction de cette frise :

corriger tous ensemble cette frise et justifier ces choix en utilisant levocabulaire historique et temporelle adéquat ( préhistoire, antiquité,moyen âge, avant , après , passé plus loin ... )

Collective

collective

CE1 autonomie

CP collectiveavec moi

collective

8/10 min

5/6 min

15 min

10 min

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Le thème diachronique : un moyen de structurer le temps chez l'enfant aucycle 2.

Un exemple : l'alimentation.

Résumé :

Le temps est une notion complexe et abstraite que l'enfant doit construire.Pour aider l'élève dans cette structuration, le thème diachronique est uneapproche intéressante et riche en notion historiques. Pour se faire, les élèvesse sont penchés sur le thème de l'alimentation des hommes du passé par untravail de groupe et de recherche documentaire.

Mots clés : – histoire– construction du temps – thème diachronique – alimentation – cycle 2 .

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