L’écrit réflexif2015-2016

21 septembre 2015 - Intervention de 11h à 12h30Nicolas MÉNAGIER – Doyen des I.E.N du second degréSophie NEUMANN – Responsable Formations et Stages à l’ESPE

La formation et l’accompagnement� Information le 21 septembre pour les tuteurs d’établissement

� 2 journées de formation à l’ESPE pour les stagiaires :� Le 24 septembre : explicitation du cadrage de l’écrit réflexif

Attentes , Méthodologie, bibliographie� Le 25 février : accompagnement, suivi

Le thème de l’écrit réflexif sera déterminé par le stagiaire, en accord avec ses deux tuteurs pour le 16 novembre 2015 .Il sera remis aux deux tuteurs pour correction entre le 31 mars et le 25 avril 2016

Qui doit le produire ?Pourquoi?

� « Le mémoire demandé aux stagiaires des concours rénovés à mi-temps non étudiants en master 2e année MEEF prend la forme d’un écrit réflexif de pratique professionnelle.

� Ce cadrage ne s’applique pas aux stagiaires inscrits en formation « post-MEEF » qui rendront un écrit collectif (dont le cadrage sera précisé ultérieurement) ».

Les types de stagiaires� 1er cas : obtention du concours et étudiant en Master 2 MEEF

� Mémoire à réaliser� La réussite du master permet au directeur de l’ESPE de donner un avis

favorable pour la titularisation

� 2ème cas : obtention du concours et déjà un master d’enseignement� Écrit collectif dans le parcours « post-MEEF »� Permet au directeur de l’ESPE de donner un avis pour la titularisation

� 3ème cas : obtention du concours et stagiaires non adoss és à un master MEEF (et tous les stagiaires dispensés de diplôme)� Ecrit réflexif� Permet au directeur de l’ESPE de donner un avis pou r la titularisation

Quel est cet écrit réflexif ?

Le stagiaire aura à� Choisir une situation professionnelle vécue se rapportant à

une séquence d’enseignement � Interroger cette séquence � Rechercher et sélectionner des ressources documentaires

permettant d’éclairer les points interrogés � Faire des propositions d’amélioration de la séquence � Porter un regard critique sur les compétences

professionnelles développées � Lien ressources ESPE: http://www.univ-orleans.fr/espe

1ère étape� Choisir une situation professionnelle vécue se rapportant à

une séquence d’enseignement, issue des programmes, et visant le développement de compétences

�possibilité d’aborder l’ensemble des élèves ou de se restreindre à un type d’élèves : élève décrocheur, élève en situation de handicap, élève en difficulté, élève en grande réussite, etc.

2ème étape� Interroger cette séquence pour en extraire les éléments déterminants pour que l’apprentissage ait lieu.

Ces éléments mêleront, suivant le cas, des éléments de connaissance disciplinaires, didactiques, pédagogiques, psychologiques, sociologiques, réglementaires (programmes et/ou textes officiels).

3ème étape

� Rechercher et sélectionner des ressources documentaires (articles, ouvrages, conférences en ligne, manuels, etc.)permettant d’éclairer les points interrogés.

Une petite bibliographie sera proposée, mais le stagiaire ne devra pas s’y limiter et montrer qu’il est capable de trouver d’autres références par lui-même.

4ème étape� Faire des propositions d’amélioration de la séquence à partir

des étapes précédentes.

5ème étape� Etre en mesure de porter un regard critique sur les

compétences professionnelles développées par cet écrit réflexif.

Plan possible : proposition de la commission académique� Cadrage Monographie 2015-2016 140915-2.docx

Les points importants� Faire apparaître une réflexion sur la relation

enseignant-enseigné pour que l’apprentissage ait lieu� La séquence et/ou la séance est « moins » centrale

que les éléments qui résultent de cette séquence et/ou séance

� La séquence peut se placer et être interrogée dans un processus plus long (sur l’année)

� Penser à placer le stagiaire en position d’observateur afin qu’il puisse mieux regarder « ce qui se joue » dans une situation d’apprentissage

� Les ressources sont multiples (café pédagogique, …)

Des exemples…A partir des premières tendances des écrits de l’année dernière…

A améliorer

1- Des manques formels : (absence de sommaire ou de bibliographie)2- Qu’est-ce qu’une introduction ? Rappel des principes généraux .3- Quelles reprises des références scientifiques?4- Description du contexte établissement ou de classe : souvent

présentes, ces descriptions sont rarement reprises dans les analyses introductives, de choix de séquence, didactiques ou pédagogiques

5- Réflexions sur la place et les rôles de l’enseignant : les productions sont très (trop) centrées sur l’atteinte des objectifs programmatiques et ne questionnent pas suffisamment ce qui fait enseignement.

6- Question : les écrits présentés relatent une séquence ou un projet globalement réussi (perçu comme tel), il serait intéressant de voir en réflexion des situations plus problématiques (dans les deux sens du terme)

7- Conclusion : pas assez ou pas du tout centrée sur les compétences professionnelles développées par ce travail d’écrit

Des exemples …A promouvoir

1- Une posture acteur – observateur2- Une bonne maîtrise des outils et médias de l’enseignement (salles infos. Tablettes , vidéo, conférences )3- L’inscription de la séance ou du projet dans un temps long et systémique (lien avec d’autres disciplines – liens avec l’AP, analyse des progressions élèves..) 4- Une bonne compréhension de la notion de parcours comme un processus mêlant compétences, activité et rencontres sensibles. 5- La notion de remédiation (et si c’était à refaire)

Exemple introduction� 1. « Introduction

Nous avons choisi de réaliser une analyse réflexive d’une séquence réalisée en cours de Principes Fondamentaux de l’Economie et de la Gestion (PFEG) avec une classe deseconde générale et technologique (2GT). Dans un premier temps, nous allons décrire le contexte de l’enseignement. Par la suite, nous présenterons la préparation de notre séquence ainsi que nos choix didactiques et pédagogiques. Par la suite, nous détaillerons une séance que nous analyserons. Enfin, dans une dernière partie, nous mettrons en évidence les compétences développées par ce travail »

INTRODUCTION:Depuis septembre 2014 j'enseigne en tant que stagiaire au lycée ………….Cette année de stage s'est révélée être un défi passionnant mais compliqué à relever. Il a été délicat d'établir, avec mes élèves, une relation qui permette de maintenir une ambiance propice au travail. La réalité s'est tout de suite imposée à moi : le fait d'être le professeur ne suffit pas à lui seul pour être écouté et obéi.Pour cela il a fallu poser un cadre et le maintenir de manière très rigoureuse et juste,comprendre le fonctionnement des adolescents d’aujourd’hui, s'y adapter et enfin proposeraux élèves un enseignement qui soit à la fois adapté à leur niveau (souvent hétérogène) etqui les intéresse. Donner du sens à mon cours et maintenir le cadre de travail ont été sans aucun doute les défis les plus compliqués à relever et la route pour maîtriser pleinement cette partie du métier de professeur est encore longue. Il est très difficile de maintenir un cadre de travail si les élèves n'arrivent pas à s’intéresser au travail qui leur est proposé et inversement , sans un cadre, l'activité la plus passionnante ne pourra pas être menée de manière sereine et constructive.Il m'est donc apparu que mon écrit réflexif allait traiter de la manière de donner du sens à mon enseignement. Enseignant dans un lycée professionnel, ayant suivi les formations à l'ESPE et en m'appuyant sur une étude de Boudrenghien, Frenay, Neuville, Noël et Wertz(2006), démontrant que des étudiants en faculté valorisent le fait que les professeurs proposent des activités «contextualisées», c’est à dire des activités dans lesquelles est mis en évidence le lien entre la théorie et la pratique, et où l’on accorde une place importante à l’application de ce qui est enseigné, j'ai choisi une séquence de PSE (prévention santé environnement) utilisant l'atelier comme outil afin de donner du sens à mon enseignement.

�contexte résumé et la question centrale de l’écrit posée sous forme d’une réflexion…

Contexte d’EPLE ou de classe

� « Profil de l’établissementL’établissement concerné est le lycée Léonard de Vinci, situé à Amboise en Indre-et-Loire (37). Il s’agit d’un lycée d’enseignement général et technologique, avec 31 divisions, composé de 940 élèves et de 80 enseignants. Cet établissement public local d’enseignement (EPLE) fait partie d’une cité scolaire avec deux collèges et un lycée professionnel. Seulement 30% des élèves habitent Amboise et les communes environnantes et 92,1% sont demi-pensionnaires. Uniquement 3,2% des effectifs sont internes. Les élèves empruntent beaucoup les transports scolaires pour venir au lycée. Enfin, 31,8% des élèves du lycée ont des parents ouvriers ou inactifs, contre 20,7% pour le département. De plus, 20% ont des parents cadres supérieurs ou enseignants, contre 34,6% pour le département »

� « Profil de la classe Le projet a été mené avec la classe de 1ère STMG 2 (Sciences et Technologies duManagement et de la Gestion), composée de 29 élèves (16 filles et 13 garçons). Il s’agit d’une classe hétérogène, qui a eu respectivement 11,64 et 11,34 sur 20 de moyenne générale au 1er et au 2ème trimestre. Plus précisément, 57% des élèves ont eu entre 8 et 12 de moyenne générale ; 39,2% ont eu plus de 12 et enfin 3,8% ont eu moins de 8. Le bilan du professeur principal lors des conseils de classe a montré qu’il s’agissait d’une classe agréable dans l’ensemble mais avec des problèmes de concentration pourplusieurs élèves. »

Place et rôle de l’enseignant� « L’insuffisance majeure de cette séance porte sur la mise en

activité des élèves. Nous pensons qu’ils auraient du participer davantage à leur propre formation. …/… La présence de tablettes individuelles permettrait, dans cet exemple, à tous les élèves de profiter à la fois d’un espace de travail permettant le visionnage de vidéos et la réalisation de simulations individuelles. Une autre solution consisterait à réaliser l’ensemble du cours sur poste informatique. Cette solution serait tout à fait réalisable et permettrait à chaque élève d’avancer à son rythme (dans un objectif de différenciation pédagogique). Le professeur deviendrait alors une ressource à disposition des élèves. Cette solution n’a pas été réalisable car il n’y a pas assez de postes informatiques dans notre salle pour tous les élèves. De plus, la disposition des postes ne permet pas une mise en commun aisée (certains élèves devant se retourner, ce qui, étant donné l’agencement trop exigüe, n’est pas confortable). »

Conclusion La séance analysée dans cet écrit réflexif a permis de changer des habitudes et d’éveiller la curiosité des apprenants, mais des modifications doivent être apportées sur son déroulement et son organisation afin de mieux répondre aux objectifs.Pour ma part, j’ai apprécié de mettre en œuvre ce type d’activité qui m’a permis de développer plusieurs compétences, en particulier P44, grâce au travail de groupe qui permettait de « favoriser le développement d‘échanges et de partages d’expériences professionnelles entre les élèves ». J’ai pu également « repérer les difficultés des élèves afin de mieux assurer la progression des apprentissages », lors des premières séances de ma séquence, ce qui m’a permis de développer la compétence P55.Finalement cette année de stage m’a permis de me rendre compte de la nécessité, en tant qu’enseignant, de se remettre continuellement en question dans ses pratiques, mais aussi de se former et d’innover, afin d’apporter aux élèves des séances plus attractives et d’obtenir un maximum d’attention et de participation en classe pour leur permettre d’acquérir les compétences attendues.

Acteur - observateur� « Mon écrit réflexif porte sur une séquence de cours

effectuée en 1ère STMG. J'ai préféré choisir une séquence car je l'ai constituée du début à la fin et j'ai pu analyser les réactions des élèves mais aussi leurs difficultés. Au cours de l'année, j'ai participé à de nombreuses sorties pédagogiques (visite d'un journal ou encore du Sénat lors d’un séjour à Paris...) ou encore l'expérimentation de tablettes. Pour chaque projet, je n'étais pas forcement à l'origine des préparatifs mais plutôt observateur. La confection de ces sorties (préparation, contacts, création de dossier) a été réalisée par des collègues d'économie et gestion du lycée et notamment ma tutrice. »

Références scientifiques

� Lu dans un écrit :

� « Au niveau didactique, il semble que le choix d’une définition négative du développement durable ait marqué les élèves. »

� Une remarque restée sans suite …

Liens avec dispositifs AP et interdisciplinarité� « Une visite dans un tribunal peut rendre ce cours p lus

intéressant et concret pour les élèves. Il est auss i possible de faire revivre un procès en donnant des rôles à des élèves pour qu'ils le jouent en utilisant les notions vues en cours. Pour finir, la venue d'un profession nel de la justice (avocat, juge, greffier etc.) peut perme ttre de concrétiser les notions vues et de répondre aux questions des élèves sur ce domaine. »

Des pistes : jeux de rôles – approche sensible…

La notion de remédiationIII. Perspectives et remédiation

� Pour essayer de diminuer les différences de niveau entre les groupes, le professeur peut essayer de former les groupes de niveau équivalent. Mais ceci demande une bonne connaissance des élèves et de leurs capacités.

� Afin que chaque élève travaille sur l'ensemble des documents et améliore la communication au sein de chaque groupe, il faudrait donner un corpus documentaire et un questionnaire à chaque élève et exiger que chacun réponde au questionnaire dans un premier temps. Et dans un second temps, que les élèves harmonisent leurs réponses dans une production de groupe.

� Pour simplifier la prise de note, le professeur peut fournir un document à compléter élaboré à partir des productions élèves.

� De plus, pour que l’auditoire suive correctement les présentations, il faut que le professeur demande à chaque groupe de réfléchir à des questions sur les sujets des autres groupes ou qu’il prépare un questionnaire qui permettrait d’inciter les élèves à suivre et à s’interroger sur le travail des autres.

� Il pourrait être intéressant de laisser plus d'autonomie aux élèves pour la création de leur support d'oral, avec notamment l'utilisation des TICE comme par exemple la possibilité de créer une présentation sur PowerPoint ®. Il serait également intéressant de faire travailler les élèves sur une situation afin qu'ils définissent eux mêmes leur problématique et leurs objectifs. De plus, je pense qu'un apport théorique sur l'oral est indispensable, il peut se faire en lien avec l'enseignement professionnel des élèves. Cela permettrait aux élèves de mieux appréhender l'oral en sachant quelles informations présenter et comment les aborder. Cela permettrait également de faire des ponts avec un certains nombres de leurs enseignements (français et enseignements professionnels).