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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université de M’Sila
Faculté des Lettres et des Langues
Département des Lettres et Langue Française
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme
de master.
Option : Didactique du FLE et interculturalité
Intitulé :
L'enseignement de l'oral en FLE :
Réalité d'enseignement et perspectives pédagogiques Cas des étudiants de la 1 LMD
Département de français de l'université de M'Sila
Réalisé par : Dirigé par :
SADINI Fatiha BOUKHALET Djamel
Membre de jury:
M. Mounes Djaâfar Fayçal
M. Bensefa Youcef
Année universitaire : 2014/2015
Remerciements
Au terme de ce modeste travail, je tiens tout d’abord à remercier le bon Dieu le tout
puissant, de m’avoir accordé le courage, la patience, la volonté et surtout la santé pour
réaliser et mener à bien mon travail.
Mes remerciements les plus chaleureux et les plus vifs s’adressent à mon encadreur M.
Djamel BOUKHALET pour l’honneur qu’il m’a fait en acceptant de m’encadrer,
ainsi que pour les conseils précieux, les orientations, et le temps qu’il m’a consacré afin
de réaliser ce travail, qu’il trouve ici le témoignage de ma profonde reconnaissance.
Mes remerciements les plus sincères et les plus profonds sont adressés aux membres du
jury pour l’honneur qu’ils m’ont accordé en évaluant ce travail.
Enfin un grand merci pour toute personne qui a contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce modeste travail.
J’espère qu’il sera d’une aide pour les futurs étudiants
Je dédie ce mémoire à mes parents et particulièrement à ma maman en signe de reconnaissance
pour son dévouement et ses sacrifices, sans elle ma vie aurait connue une autre tournure.
A mes frères Rachid et Mohand.
A mon fiancé Mounir. A ma belle famille.
A mes amies Lynda, Karima et Nadia.
A la mémoire de ma grand-mère mama Djidji, tant aimée.
A tous ceux qui m’aiment.
Mllle: Fatiha
Introduction
Introduction 2
La meilleure valeur d'un orateur lui vient
de la foule ou de l'assemblée. Pour que l'orateur
soit grand et puissant, il faut que l'auditoire fasse la
moitié du chemin.
Victor Hugo
La langue, qu'elle soit maternelle ou étrangère, elle est présente dans la vie
quotidienne de l'homme car elle est un outil de communication indispensable qui
facilite le contact entre les membres de la société, c'est à l'aide de cet outil que
l’homme arrive à émettre des messages, exprimer ses idées et ses pensées et obéir à
ses différents besoins.
L'aspect écrit de la langue demeure, généralement, la propriété d'une couche
sociale limitée, tandis que l'aspect oral reste à la portée de tout individu de la
société. Orale ou écrite, la langue est enseignée dans les différentes institutions
sociales.
Cette étude se concentre sur le processus de l’enseignement / apprentissage
de l’oral, qui demeure la préoccupation la plus fondamentale des enseignants du
FLE. Apprendre une langue étrangère ne se limite pas à son aspect linguistique, mais
aussi à son coté communicatif.
Notre étude prend comme échantillon les étudiants de la première année
universitaire du département des lettres et langue française de l'université de M'Sila,
le choix de cette catégorie se base sur le fait que la première année universitaire est
la phase transitoire importante entre le statut de l'éducation et l'enseignement
supérieur. À travers cet échantillon, nous constatons que la majorité des étudiants de
la première année universitaire ne s’expriment pas aisément en langue étrangère, ils
éprouvent des difficultés à l’oral : stock lexical restreint, mauvaise prononciation,
mécompréhension du langage, difficulté d’expression,… etc. Aussi, nous avons
Introduction 3
remarqué, que les étudiants, lors d’un cours de français hésitent à parler en français,
et quant ils décident de parler, ils se contentent de répondre aux questions en
fragmentaire ou par des phrases incomplètes.
C’est dans cette perspective que s'inscrit cette recherche. On tente de
s’interroger sur les différents mécanismes qu’exploitent les enseignants pour
installer des compétences de l’oral. La problématique est conçue de quatre
questions :
Quelle est la réalité pédagogique de l'enseignement de l'oral du FLE chez
les étudiants de la première année universitaire du département des lettres et langue
françaises à l'université de M'Sila?
Quels sont les obstacles que rencontre l’enseignement de cette matière et
qui entravent la progression de son acquisition, bien qu'elle demeure si fondamentale
à l'appropriation de la langue étrangère? En revanche, quels sont les facteurs
prometteurs qu'on peut approuver afin d'aboutir aux objectifs préconçus?
Quel est l'apport de l'enseignant, de l’étudiant ainsi que les paramètres qui
entourent l'acte pédagogique (infrastructures, contexte, équipements…etc.) qui
doivent, en principe, constituer un facteur promoteur de l'acte de l'enseignement /
apprentissage de l'oral aux étudiants?
Le choix d'un thème pareil est relatif à plusieurs facteurs : Nous sommes un
témoin oculaire de la situation de l'enseignement de l'oral à l'université, l’étudiant
qui a sa part de responsabilité et qui préserve ses droits à un bon enseignement.
Ajoutant que nous serons, un jour, un actant dans le processus de l'enseignement
après la fin de nos études.
À cette problématique, on a conçu l'hypothèse suivante : la réalité de
l'enseignement et de l'apprentissage de l'oral au sein du département de français est
confronté à plusieurs obstacles universitaire et extra-universitaires. La responsabilité
Introduction 4
reste globale, elle est partagée entre l'étudiant, l'enseignant, l'administration et la
société etc.
Si notre travail portera essentiellement sur la réalité de l'enseignement de
l'oral en FLE langue étrangère, nous pensons que le choix d'un sujet pareil fait
forcément appel à une méthode analytique, une méthode qui se résume par un
questionnaire adressé aux enseignants du département. La conception des questions
est étroitement liée à deux axes majeurs : la réalité de la situation d'enseignement de
l'oral et les perspectives pédagogiques qui l'entourent.
Nous avons partagé notre travail en deux volets, un chapitre théorique dans
lequel nous allons évoquer des informations de différents ouvrages, des
dictionnaires, des documents, des mémoires et des sites Internet, et dans lequel nous
allons tenter de définir les notions relatives à l’enseignement de l’oral, ses
caractéristiques et ses difficultés, l’outil pédagogique de l’enseignement de l’oral et
l’apport des TICE de l’enseignement de l’oral. Le deuxième chapitre sera réservé
exclusivement à la pratique dans l'objectif de vérifier l’hypothèse à partir d’une
enquête qui sera accomplie à l’aide du questionnaire.
Nous espérons que ce modeste travail contribuera largement à mettre
l'accent sur la réalité d'un problème, comme nous espérons qu'il soit un
commencement vers la résolution du problème exposé.
Chapitre I :
Conceptualisation
sur l'oral
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 6
I- Qu’est-ce que l’oral ?
Si on se réfère au dictionnaire Le Robert Dictionnaire D’Aujourd’hui, l’oral
est défini comme suit : «opposé à l’écrit, qui se fait, qui se transmet par la parole, qui est
verbal.»1, tandis que l’oral dans le dictionnaire Le Petit Larousse illustré, désigne le :
«fait de vive voix, transmis par la voix (par opposition à écrit). Témoignage orale. Tradition
orale, qui appartient à la langue parlée. »2. Un autre dictionnaire tel que Le Dictionnaire
HACHETTE encyclopédique définit l’oral comme «transmis ou exprimé par la bouche,
la voix (par opposition à écrit) qui a rapport à la bouche».3Le Petit Robert de la langue
française donne aussi une étymologie de l’oral comme «mot qui vient du latin os, oris
«bouche», (opposé à écrit) qui se fait, qui se transmet par la parole»4
Grosso modo, l’oral se définit comme l’un des moyens avec lesquels se
réalise l’enseignement de tout savoir, un des deux moyens de transposition du
savoir et du savoir faire. En didactique des langues, selon certains auteurs tels
Charraudeau et Maigneneau l’oral désigne un domaine de l’enseignement de la
langue qui comporte l’enseignement de la spécificité de la langue orale et son
apprentissage au moyen d’activités d’écoute et de production de conduites à partir
de textes sonores si possible authentiques. L’apprentissage de l’oral passe par la
pratique de deux phénomènes, l’écoute de l’autre et la production de la parole.
II- Quel oral enseigner ?
Depuis longtemps, l’oral n’était pas considéré comme un outil didactique : «
l’oral a été depuis longtemps considéré comme un non objet, ni didactique ni pédagogique que
l’on n’utilisait pas dans l’enseignement. Cependant, l’oral est aujourd’hui un domaine pas
clairement identifié où l’on emmène avec soi ses préoccupations et que l’on a du mal à
comprendre »3.Selon Peytard J.« l’oral s’écoute, s’analyse et s’explique comme l’écrit »4 , il
1 Le Robert Dictionnaire D’aujourd’hui, Alain Ray, Canada, 1991, p. 700 2Le Petit Larousse illustré, Larousse, Paris, 1995, p. 720 3- Jean-François Halté & Marielle Rispail, L’oral dans la classe (compétence, enseignement, activités),
Paris, 2005, p. 12
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 7
n’est donc pas pauvre mais plus riche et plus complexe. De même, la nécessité de
développer une pédagogie pour l’oral s’accentue de plus en plus et une connaissance
préalable de l’oral à enseigner demeure primordiale pour bien situer une telle
orientation. Selon E. Charmeux5, deux formes d’oral sont à distinguer en classe :
D’une part, la parole spontanée ou plus souvent suscitée, comme le fait de répondre
à une question ou de mener un débat, met en jeu un oral basé sur les interactions.
D’autre part, l’oralisation de l’écrit au moment de la lecture d’un texte ou d’une
réponse réalisée par écrit par un apprenant.
Ainsi on différencie les situations et les activités orales en classe en fonction des
objectifs, on en distingue cinq types :
a. L’oral moyen d’expression
Il s’agit d’accorder aux apprenants des moments de paroles et de leur
permettre de s’exprimer librement sans trop se soucier des contraintes scolaires dans
le but de développer leur personnalité en tant que citoyen.
b. L’oral moyen d’enseignement
En ce cas, le maître prend la parole et se charge de véhiculer des savoirs
disciplinaires. Ainsi, il est appelé à remplir un double rôle. D’une part, il doit gérer
les échanges verbaux, d’une part il veille à les orienter vers l’objectif disciplinaire
tout en évitant les connivences.
c. L’oral objet d’apprentissage
La visée première d’un tel apprentissage est formative. Il s’agit de développer
des compétences communicationnelles, linguistiques et locutoires par la
4J. PEYTARD, des signes et des phrases : Grammaire, nouveau programme. Ed. BORDAS, 1978, p07 5E. CHARMEUX, Ap-prendre la parole : l’oral aussi ça s’apprend. Ed. SEDRAP, 1997
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 8
transposition de certaines pratiques sociales telles que le débat et l’interview menés
en petits et en grands groupes.
d. L’oral moyen d’apprentissage
Aborder l’oral comme un outil d’apprentissage par lequel l’apprenant peut
développer sa pansée, effectuer des transferts et reconstruire sa compréhension du
monde. Il s’agit de faire participer les apprenants à des activités orales qui font appel
à la pensée complexe dans le but d’enrichir leurs savoirs et de développer leurs
compétences discursives et communicatives.
e. L’oral objet d’enseignement
Il s’agit de faire dans des diverses situations d’interactions et de verbalisation
un objet d’enseignement permettant aux prenants de développer à la fois des
compétences linguistiques et communicatives appropriées. L. Lafontaine estime que
l’on peut organiser des débats dont la visée première est formative. À ce titre, S.
Plane ajoute :
« Un tel cadre peut avoir une double fonction, une fonction d’aide à la
préparation desituations en classe, et surtout une fonction d’outil d’analyse aidant
à sélectionner desinformations et repérer des séquences dans l’ensemble
foisonnant et hétérogène des situations,en général composites, mettant en jeu du
langage et des apprentissages. »6
L’enseignement du français est présent le long du cursus scolaire de
l’apprenant. Désigné comme un outil d’apprentissage, le français permettrait à un
apprenant d’opérer à l’aide de l’oral pour acquérir un savoir véhiculé dans la langue
étrangère d’où la formule, « apprendre à parler pour apprendre »7. Cependant, l’oral
6S. PLANE, Comment enseigner l’oral à l’école primaire ?, Paris, 2004, p36 7B. SCHNEUWLY, « Enseigner la parole publique ; une approche socio-historique », L’oral à l’école
et sa didactique.
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 9
n’est pas seulement un outil d’apprentissage, mais c’est aussi un moyen de
communication et devrait être enseigné comme tel, c’est-à-dire en fonction des fins
pratiques qui sont visées à savoir ; la communication, l’interaction et l’ouverture sur
l’autre. Il s’agirait donc de définir et de développer l’oral dans ses diverses
possibilités pratiques, de distinguer les différentes matières de l’oral et leur
didactique. En effet, la constitution de l’oral comme objet légitime d’enseignement
exige une clarification des pratiques langagières orales comme référence pour une
exploitation pédagogique et une caractérisation des spécificités linguistiques et des
savoir-faire impliqués dans ses pratiques.
L’oral dans le cadre scolaire a besoin d’être travaillé en liaison avec la
communication dans la société. D’ailleurs, pourrait-il en être autrement, sachant
qu’on apprend la langue pour communiquer dans la société. Le travail de l’oral
permettrait de favoriser une bonne communication entre l’enseignant et les
apprenants et le déroulement de l’acte pédagogique dans de bonnes conditions
III- Comment organiser l’enseignement de l’oral ?
Les difficultés à mener un travail sur l’oral en classe et à le théoriser ont
poussé plusieurs auteurs à s’interroger sur les moyens de lui donner une légitimité,
de l’organiser et de définir ses objets. Pour bien mener cet enseignement en classe,
trois conditions sont à respecter selon E. Roulet :8
1- Munir les apprenants de certaines données langagières de base qui lui
permettront par la suite d’entamer différentes situations de
communication.
http://www.eduscol.education.fr/D0126/didactiqueoral_schneuwly.htm (consulté le 29/02/2015 à
22h :30) 8E. ROULET, Parole étouffée, parole libérée. Fondement et limites d’une pédagogie de l’oral.
http://www.unige.ch/fapse/livres/alpha/w/wirthner+alii_1991_A.html (consulté le 05/04/2015 à 14h45)
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 10
2- Aider les apprenants à maîtriser ces situations, à les analyser en cherchant
les régularités pour les exploiter ultérieurement.
3- Leur donner par la suite l’occasion de mettre en pratique les habiletés
qu’ils ont apprises en préalable en les lançant dans des situations
d’interaction.
Une telle organisation exige un rôle important de la part de l’enseignant, ce
rôle est varié entre :
a- La gestion de l’environnement propice à ce type d’enseignement et qui
encourage la motivation, la confiance en soi (il faut rassurer les
apprenants), la curiosité et le désir d’apprendre.
b- Un jeu de rôle de médiateur entre le savoir et les apprenants, c’est lui qui
connaît l’objectif conceptuel vers lequel il doit orienter cet enseignement.
c- Prévoir les difficultés que les apprenants vont rencontrer, les encourager
et les soutenir en cas de nécessité.
d- Acceptation des erreurs en sorte qu’elles soient une source de réparation.
Cette démarche pédagogique aide l’apprenant et lui permet de devenir de
plus en plus autonome dans son apprentissage.
e- Suivre une approche pédagogique basée sur la collaboration entre les
apprenants en adaptant le contenu à leurs propres besoins dans le but de
les motiver et d’encourager la participation.
f- Etre performant en communication verbale (adapter son langage et sa
voix selon les situations et selon le public) et non verbale (exploiter des
ressources tels que les gestes, les déplacements dans la classe, les
expressions du visage…etc.)
g- Animation des situations d’interaction en suscitant et en gérant les
interventions spontanées de l’apprenant, les reformuler, les exploiter au
profit de l’objectif à atteindre.
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 11
h- Un suivi régulier du développement des apprenants et les évaluer
(évaluation formative qui permet de s’assurer du développement des
compétences orales) et d’opter pour des régulations.
IV- Concepts d’enseignement/apprentissage de l’oral
a. Conduites discursives
La notion de conduite discursive est l’interface entre le cognitif et le
langagier. Elle permet de rendre compte des constructions des objets de discours
tout au long de l’interaction. Les situations scolaires mettent en jeu une conduite
discursive où d’autres interviennent au fur et à mesure de la construction du
discours.Par exemple, faire le compte-rendu oral de délégués de coopérative : la
conduite discursive dominante est de rendre compte oralement d’une réunion.
L’apprenant, pour effectuer ce compte-rendu, produira d’autres conduites
discursives telles que l’explication, la reformulation, le questionnement s’il a besoin
de l’avis de ses camarades pour une décision, ou la formulation d’un problème qui
n’aura pas été posé ou résolu durant son compte-rendu, l’énumération des points
essentiels etc.
b. Tâches discursives
Elles permettent de comprendre où se situe l’activité de l’apprenant dans la
situation d’apprentissage. Elles sont données partiellement dans la consigne que l’on
formule aux apprenants et on les retrouve dans les productions orales. La notion de
tâche discursive est surtout utile pour identifier et programmer des variations de
difficultés dans les conduites discursives, selon la nature du référent à verbaliser.
Par exemple, donner son opinion à un interlocuteur unique dans une
interaction horizontale (comme à un camarade qui vient de poser une question) n’est
pas la même chose que donner son opinion sur une question polémique lors d’un
débat de dix personnes. Un autre exemple plus scolaire : formuler la procédure à
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 12
suivre pour reconnaître le verbe conjugué dans une phrase afin d’en faire une leçon,
ou pour justifier sa réponse au tableau lors d’une correction.
V- Caractéristiques liées à l’enseignement de l’oral
Les enseignants et les apprenants rencontrent de nombreux problèmes lors de
l’enseignement de l’oral. Une partie de ces problèmes vient des préjugés concernant
la communication orale. L’histoire des mentalités démontre que les changements des
comportements intellectuels sont très lents à se réaliser. Ainsi, beaucoup de
personnes considèrent qu’il n’y a pas besoin d’apprentissage parce que l’oral est
spontané. La recherche didactique sur l’apprentissage de la lecture et de l’écriture
montre que cet apprentissage passe en partie par un travail sur l’expression orale : il
faut dire les choses pour les mettre en ordre et les comprendre. Or par exemple, les
enfants ont besoin de pratiquer des exercices d’oral parce qu’ils ont du mal à réaliser
ou à décrire une action ou un fait. Cela permet aux apprenants de pratiquer la
langue, de mettre l’oral en pratique. Mais lorsqu’il s’agit d’apprenants plus âgés on
pense ne plus avoir le temps pour pratiquer des exercices d’oral, à décrire une action
ou un fait. On se préoccupe avant tout de terminer le programme afin d’éviter le
questionnement sur sa pratique pédagogique et de chercher des approches
différentes, donc des solutions possibles au problème de la gestion du temps.9
De plus, les enseignants pensent que les questions posées aux apprenants sont
souvent vécues comme un oral véritable. On peut dire que ces enseignants utilisent
la méthode directe parce qu’ils arrivent en classe, ils expliquent la leçon, et après
avoir terminé, ils posent des questions pour vérifier si les apprenants ont compris.
Systématisés, les apprenants parlent uniquement pour répondre aux questions posées
par les enseignants. Or, on sait que la méthode directe ne favorise pas
9 Lagane, René, difficultés grammaticales (accords et construction, choix des modes et des temps, de A à
Z, les conseils pour un bon usage du français écrit et oral), Paris, Larouse/Bordas,1993in « les difficultés
des élèves à communiquer en français à l’oral, en classe de 9eme et 10eme au lycée Abilio Duarte de
palmarejo » Présenté par Daniel Nunes Oliveira, université du Cap vert
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 13
l’enseignement/ apprentissage de l’oral. Les enseignants doivent choisir une
méthode qui favorise la communication, le dialogue entre l’enseignant et l’apprenant
mais aussi entre les apprenants. Une méthode telle que la méthode communicative
où les apprenants peuvent participer en donnant leurs points de vue. Pourtant les
réponses les réponses données par les apprenants ne constituent pas un apprentissage
de l’oral, mais une communication, une réponse sur un sujet donné que l’enseignant
évalue. En fait, cette situation de communication est essentielle pour rendre
l’enseignement dynamique et elle doit être travaillée à ce titre ; car l’apprenant doit
apprendre à formuler des réponses complètes, dans cette situation de
communication, pour développer pleinement ses idées. C’est un type d’oral
pragmatique mais peu formateur à propos de l’enseignement de l’oral. De plus, cette
attitude qui consiste à estimer cette pratique de l’oral comme suffisante indique qu’il
n’y a pas eu de réflexion sur la distinction entre l’oral vecteur de l’apprentissage et
apprentissage de l’oral.
La question de l’oral interroge plus fondamentalement le statut de la parole
des apprenants dans la classe et la peur de l’enseignant de ne pas réussir à maîtriser
les paroles des apprenants lorsqu’ils ont même envie de parler. Cependant il
n’apprécie pas non plus la passivité totale d’une classe. Il est important de savoir
que l’oral est non seulement un moyen d’enseignement mais il est aussi un objet
d’apprentissage.
Les apprenants ont la nécessité d’apprendre à parler correctement la langue
française, ils doivent apprendre à parler la langue française. Le changement
didactique qui nous a fait passer d’une logique d’enseignement transmissive à une
logique d’apprentissage constructive et interactive, nous invitent à placer la parole
de l’apprenant au centre du cours. Or l’enseignant est encore celui qui parle plus de
la moitié du temps. Il apporte une parole normée aux apprenants, mais cela ne doit
pas conduire à empêcher les pratiques langagières de ses apprenants. Au contraire, il
est nécessaire de les reconnaître pour les encourager à la parole. Il faut inciter les
apprenants à parler en français, en sachant même leurs difficultés. On doit connaître
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 14
les besoins des apprenants afin de pouvoir les aidés à surmonter leurs difficultés.
On peut adopter la méthode communicative qui favorise
l’enseignement/apprentissage de l’oral, mais aussi donne plus d’intérêt et de droit à
l’apprenant de participer dans le cours. De cette façon, l’enseignant ne se limite pas
seulement à donner sa leçon, mais aussi il donne la possibilité aux apprenants de
participer, de donner leurs points de vue.
En ne travaillant pas l’oral, on se remet aux apprentissages extrascolaires des
apprenants en la matière, et accepter la reproduction des inégalités sociales. L’école
a le rôle d’assurer l’égalité à tous les apprenants. Il est important de savoir que tous
les apprenants n’ont pas les mêmes capacités, les mêmes conditions à communiquer.
Travailler l’oral dans la classe donne la possibilité aux apprenants de mettre en
pratique leurs compétences d’expression et de communication Comme pendant
longtemps, l’oral n’a été envisagé que par rapport à l’écrit et résultait d’une
recherche de correction de langue établie sur les critères de l’écrit, bloquer d’une
part les apprenants qui se sentent incapable de réaliser cela, et d’autre part, ne prend
pas en compte la spécificité de la situation de communication à laquelle il faut
s’adapter. Pour l’enseignant il s’agit donc d’établir des critères d’évaluation adaptés
à la situation de communication orale. L’évaluation de l’oral pose un autre problème
au-delà du contenu du message, tout l’aspect non-verbal (attitude, gestuelle, tenue
vestimentaire…) est à prendre en compte. On peut associer immédiatement la classe
à l’évaluation, cette pratique de Co-évaluation a d’ailleurs particulièrement motivé
les apprenants.
Pour progresser dans la pratique de l’oral, il est nécessaire de s’exercer
régulièrement. Cependant il faut à un moment se pencher sur les spécificités de
l’oral, pour que le contenu ne prenne pas le pas sur la formulation. Finalement la
principale difficulté de l’enseignement de l’oral est d’arriver à travailler en même
temps la forme et le contenu du message.
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 15
VI- Difficultés d’enseigner l’oral
Les nouvelles orientations didactiques, les institutions officielles ainsi que les
nouveaux programmes affirment l’importance de l’oral en lui accordant une place
équivalente à celle de l’écriture et de la lecture. Or, son enseignement pose des
problèmes spécifiques, nous citons à titre illustratif :
a. Sur le plan matériel
Les paramètres qui interviennent dans l’interprétation d’un énoncé oral sont
nombreux et liés : aux éléments syntaxiques et sémantiques, il faut ajouter
notamment l’intonation, la prosodie, les variations de débit, les pauses…On voit
difficilement comment évaluer à chaud, en classe, une interaction orale dans sa
complexité et ses implications affectives. D’une part, l’oral ne laisse pas de trace et
requiert pour son étude des enregistrements techniques exigeants. D’autre part, son
évaluation nécessite beaucoup de temps, à la fois dans le temps de la classe et dans
le travail personnel de l’enseignant. Les effectifs moyens actuels des classes ne
permettent qu’une évaluation très occasionnelle des performances de chacun des
apprenants.
b. Obstacles à l’apprentissage
L’oral met en jeu l’ensemble de la personne, le verbal et le non verbal (gestes,
postures, regards, intonations etc.). Ainsi, il est souvent évalué selon les normes de
l’écrit vue les difficultés à gérer de paroles spontanées et à définir des normes pour
les évaluer :« on a recours quand on vise à améliorer l’oral de l’apprenant à des modèles
décalqués de l’écrit et des critères décalés, donc inopératoires pour la langue ou l’organisation
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 16
des discours. »10. Même si nous concevons l’oral comme objet autonome
d’enseignement, ceci nécessite un détour par l’écrit par le biais de la transcription.
Mettre en place un tel enseignement nécessite une formation des enseignants
du fait que les dispositifs pédagogiques et les recherches didactiques sur l’oral ne se
sont développés que récemment. Dans un tel enseignement, l’enseignant est
confronté à des freins multiples tels que les difficultés à faire parler toute la classe
d’un coté et d’un autre coté il peut faire à des apprenants qui n’ont pas envie de
parler ou qui parlent difficilement. Cette attitude est due à un sentiment d’insécurité
linguistique engendré par la norme. Selon Daniel COSTE :
« Il y a insécurité chaque fois que je me perçois dans ma prestation comme
inadéquat au Regard d’un standard, d’un niveau d’exigence, d’une norme que
d’autres, plus d’autres, Plus ‘compétents’, plus ‘légitimes’ sont à même de
respecter. La question est donc celle de la relation posée entre un jugement de
normativité et une auto-évaluation »11
VII- Outil pédagogique de l’enseignement de l’oral
L’intérêt porté à l’enseignement de l’oral dans les recherches est plus tardif
que celui porté à l’enseignement de l’écrit. Pour ces raisons, les outils disponibles
sont encore trop peu nombreux. Il en existe, mais généralement ils ont été conçus
pour un public spécifique. Certains manuels commencent à proposer une rubrique
consacrée à l’orale, mais les activités proposées sont souvent artificielles et
simplistes, au regard de la complexité et de la variété des situations orales. Par
ailleurs, le coût en temps pour leur analyse et l’intérêt tardif que la didactique lui
porte, sont autant de difficultés qui en font un sujet mal maîtrisé par les maîtres.
10E. NONON, L’enseignement de l’oral et les interactions verbales en classe : champ de référence et
problématiques. Revue française de pédagogie, n°127, octobre-novembre-décembre 1999,87-131.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfp_0556_1991_1_1067 (consulté le 23/04/2015) 11D.COSTE, Compétence bi/plurilingue et (in) sécurité
linguistique.http://www.scuole.vda.it/Ecole/Atti/05.htm (consulté le 23/04/2015)
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 17
VIII- Oral et TICE
L’enseignement via les TICE (technologie de l’information et de la
communication éducative) fait appel à des méthodes de pédagogie active. Au sein de
la démarche de projet, il permet d’instaurer de nouveaux rapports entre l’enseignant
et l’apprenant, entre l’apprenant et le savoir. A ce propos, le Ministère de
l’éducation nationale (commission nationale des programmes, groupe disciplinaire
de français) décide que l’école devrait permettre aux apprenants :« De développer leurs
habilités de communication et à accroître leur capacité à travailler en monde collaboratif en
tirant profit des possibilités offertes par les TICE »12. C’est le cas, pour prendre exemple,
de la compétence portant sur la maîtrise de la langue française, des capacités
définies pour s’exprimer à l’oral ; elles pourraient s’acquérir à partir des pratiques
d’écoute liées à la radio, ELISABETH LHOTE invente à ce propos le concept de
« paysage acoustique ».Elle explique que :
« Apprendre à percevoir dans une langue étrangère, serait savoir repérer,
capter, Identifier, interpréter des éléments des indices sonores et visuels qui
trouveraient leur sens dans le contexte situationnel et indiqueraient qui serait qui,
qui ferait quoi, dirait Quoi, pourquoi, etc. »13
Les capacités en question pourraient s’acquérir à partir de pratiques liées au
document audiovisuel. Ce média propose des expériences qui interviennent dans la
construction de leur vision du FLE et de la culture de l’autre. L’interprétation d’un
programme audiovisuel diffère souvent d’un apprenant à l’autre. Chaque apprenant
téléspectateur réagirait à sa manière. C’est sans doute là un point de départ pour des
échanges oraux au sein du groupe classe. L’enseignant peut demander aux
apprenants de distinguer entre la fiction (ses caractéristiques) et la réalité (leur
vécu). Ils pourront comparer les personnages et les situations dans lesquelles ils
évoluent à ce qu’ils connaissent même s’ils ne l’ont pas vécu ou à leurs propres
expériences. 12Commission Nationale des programme ; programme de français 1AM, janvier 2010 13E. LHOTE, Enseigner l’oral en interaction, percevoir, écouter, comprendre. Ed. HACHETTE, p17
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 18
Audiovisuel : on utilise le son et l’image : enregistrement sonore qui expose,
montre, fait écouter la structure linguistique et un film fixe (diapositive) : ce qui
donne son contexte social d’utilisation. En 1960, le CREDIF s’appuie sur le FF de
Gougenhim et la théorie d’apprentissage de Guberina, Rivenc et Renard pour créer
la première méthode SGAV avec la publication (1960) de vois et images de
France.14
Le document audiovisuel permet à l’apprenant de comprendre la langue sans
se soucier de sa structure ni de son lexique. Ainsi, « par accumulation ou par usure il
fera de cette langue un moyen de compréhension et d’expression sans qu’il en ait conscience,
surtout si le milieu social est favorable »15. Les éléments linguistiques, et
paralinguistiques (essentiellement des gestes, des expressions du visage, de
l’intonation expressive ou affective) accompagnent et renforcent la communication
orale. Ils aideraient dans un premier temps l’apprenant à reproduire correctement des
éléments prosodiques et des éléments gestuels en rapport avec la situation de
communication présente dans un support audiovisuel et permettraient à cet
apprenant de restituer d’abord, puis d’aller vers l’appropriation et l’expression
naturelle et spontanée.
L’intervention de l’enseignant en classe de français langue étrangère consistera
désormais dans ce cas à mettre l’apprenant en présence d’énoncés complets avant
qu’il ne soit en mesure de prendre conscience des valeurs et des fonctions de leurs
composants. L’enseignant exposera et expliquera les règles, s’en suivra une
application consciente par l’apprenant. Les supports audiovisuels, très présents
aujourd’hui dans l’environnement des apprenants, sont identifiables surtout par leur
qualité de sons ou d’images différentes (format, sujet, support, couleur ou noir et
blanc etc.). Comprendre l’importance d’un média audiovisuel, c’est trouver des
14CUQ J-P dictionnaire de didactique du français (2003) p. 28 15N. BENAMMAR, L’enseignement/apprentissage du FLE : Obstacles et Perspectives, Ed. Synergies
Algérie n°7-2009.In « les activités orales au cycle moyen cas de classe de 2 et 3 A.M » mémoire présenté
pour l’obtention du diplôme de magister en didactique, présenté par : Oual Amel. p.279
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 19
repères dans ce qu’il propose et c’est conduire l’apprenant à devenir un lecteur
d’images.
Quant à la fonction de l’audiovisuel dans ses rapports avec la parle, il
convient d’entendre ici par audiovisuel, un système symbolique, une ressource
sémiotique constituée de toutes les formes du langage : son, image, texte, musique,
gestuelle, etc. il contribuerait à la fabrication du sens et serait producteur de
connaissance et de représentation. Il stimulerait chez l’apprenant les structures
cognitives d’ordres : rationnel, émotionnel et spirituel.
L’emploi de ce genre d’image familiariserait l’apprenant avec le
décodage des messages télédiffusés. Il aurait une attitude réfléchie sur la
signification de ces messages et leur valeur. Sa réception se verrait plus
critique, elle consisterait, plus tard, à se mettre à distance d’une position
de consommation directe des produits audiovisuels. À ce titre P.
RIVENC, déclare :
«Tout apprentissage linguistique suppose que l’élève est plongé au départ dans
une situation de communication qu’il perçoit d’abord globalement par voie
audiovisuelle. C’est par approximations successives que l’élève-guidé par le professeur-
parviendra à rendre signifiantes et à intégrer dans son comportement linguistique, en
vue de nouvelles performances de communication, des séries de microsystèmes faisant
partie du système linguistique à apprendre. »16
Dans le cadre de la méthode audiovisuelle, l’accès au sens étranger passerait
par la prise en considération simultanée d’un contexte ou acte de communication et
d’une situation. Une combinaison (parole/image) complémentaire et interdépendante
comme c’est le cas à travers l’exploitation du dessin animé permettrait à l’apprenant
de première année moyenne en classe de FLE, d’aller de la forme au sens. Cette
16P. RIVENC.vers une définition du terme « structuro-global », Revue de Phonétique appliquée, 1972,
p. 21
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 20
combinaison éliminerait la comparaison incessante entre langue maternelle et langue
étrangère qui se produit spontanément chez l’apprenant.
L’image est considérée comme moyen possible de la compréhension, comme
simulacre d’une certaine réalité culturelle, une représentation figurative iconique
tendant à faciliter la compréhension traduction des énoncés étrangers. Tandis que
l’enregistrement sonore est vu comme modèle acoustique, comme présence d’une
réalité linguistique autre que le maître. La combinaison image et son perçue comme
instrument d’une représentation audiovisuelle qui donne lieu à une communication
et en provoque de nouvelles au sein du groupe classe.
IX- Vue sur la notion de l'enseignement
Le terme enseignement signifie initialement précepte ou leçon et, à partir du
XVII e siècle, action de transmettre des connaissances17. Dans cette acception, le
terme désigne à la fois le dispositif global (enseignement public / privé,
enseignement / primaire / secondaire / supérieur) et les perspectives pédagogiques et
didactiques propres à chaque discipline (enseignement du français, des langues des
mathématiques, etc.).18
X- Vue sur la notion de l'apprentissage
Apprendre veut dire s'informer et s'instruire. Dans un milieu scolaire, le terme
est étroitement lié à l'enseignement. Apprendre une langue ou une technique
quelconque vise à maitriser les mécanismes de fonctionnement de ce qui a été
appris. D'après le psychologue DENYEKO W : "
L’apprentissage est l’acquisition et le développement de la mémoire et des
comportements, y compris les compétences, la connaissance, la compréhension, les valeurs et la
sagesse. Il est le résultat de l’expérience et le but de l’enseignement. La définition insiste
également sur le fait que l’apprentissage est le résultat de l’expérience ou de la pratique.
17- Statistiques tirées depuis l'encyclopédie Universalis 2014. Article "Enseignement" 18CUQ J-P dictionnaire de didactique du français (2003), Paris, p.83
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 21
L’apprentissage traite des changements du comportement qui sont d’une nature relativement
permanente. Enfin, la pratique renforcée est perçue comme un facteur essentiel à
l’apprentissage. Plusieurs facteurs contribuent à l'optimisation de l’apprentissage. On cite à
titre illustratif la stimulation social et physique et l'organisation de la classe, féliciter les succès
des apprenants, évitez les tests et les examens-surprises, mise en valeur de l’apprentissage
coopératif…etc. "19
XI- Principes psychologiques centrés sur l'apprenant
Les principes psychologiques qui portent sur l'apprenant et le processus d'apprentissage
mettent avant tout l'accent sur les facteurs psychologiques qui sont liés à l'apprenant,
tout en reconnaissant l'interaction qui se produit entre eux et l'environnement externe ou
les facteurs contextuels.Ces principes prennent l'apprenant dans sa totalité, et ce à
travers des situations d'apprentissage semblables au monde réel.
Le fait d'apprendre une langue étrangère consiste à rechercher des objectifs ayant une
signification pour soi. Cet apprentissage se définit par une découverte et une
construction de sens à partir d'une information et d'une expérience, l'une et l'autre
conçus par les perceptions, les pensées et les émotions propres de l'apprenant.
L'apprenant indépendamment de l'information disponible, cherche à se donner une
représentation cohérente et significative de son savoir.
Étant donné que les acquis et les expériences diffèrent d’une personne à une autre,
l'esprit cherche naturellement à lui donner une signification et à la situer à l'intérieur
d'une unité plus large, c'est en lui donnant une signification tout à fait personnelle que
les apprenants organisent l'information qu'ils reçoivent. L'un des buts de l'éducation
scolaire est de parvenir à ce que tous les apprenants partagent une compréhension et une
conception communes des connaissances et des habiletés qui déterminent
l’apprentissage de cette langue. Les enseignants peuvent aider les apprenants à acquérir
leur savoir, en leur enseignant des stratégies qui leur permettent d'élaborer des
significations, de structurer différents contenus, de prendre conscience de leur savoir, de
19- DENYEKO W. Psychologie de l'apprentissage, Université virtuelle africaine, pp.16-17
Chapitre I : Conceptualisation sur l'oral 22
relier de nouvelles connaissances à des thèmes qu’ils connaissent déjà, d'emmagasiner
et de pratiquer ce qu'ils ont appris.
Chapitre II :
Pratiques de l'oral
Chapitre II : Pratiques de l'oral 24
I- L'oral et les institutions scolaires
L’école, l'université ou toute autre institution sociale a une mission à
multiples objectifs, elles doivent former et éduquer le futur citoyen et le doter de
mécanismes de connaissance de base.
L’enseignement du FLE est l’une des préoccupations principales dans le
domaine de la formation scolaire. Mais depuis bien longtemps, le problème de
l’apprentissage d’une langue seconde a posé un sérieux problème au niveau de la
production orale des apprenants. Il est constatable qu’au cours des années
précédentes de l’enseignement au premier et au second palier, l’oral est moins
pratiqué en tant que matière autonome.
Chaque année, des milliers d’apprenants arrivent à l’université avec de sérieux
lacunes à l’oral qui vont ensuite leurs poser un problème tout au long de leurs études
supérieures. On ne doit pas oublier que les apprenants prennent contact avec une
langue étrangère ce qui mène à parler de la notion d’insécurité linguistique
éventuellement à fixer. L’insécurité linguistique, d’après Jean-Pierre CUQ est
définie ainsi :
« L’insécurité linguistique peut être définie comme un phénomène,
généralement présent dans l’usage courant, dû à la distorsion relevée entre une
performance observée par le sociolinguiste et l’auto-évaluation du locuteur. Ce
type d’insécurité linguistique se caractérise par le sentiment de la faute et le
manque de sûreté dans la prise de parole (à l’origine d’une tendance à
l’hypercorrection et d’une multiplication des comportements irréguliers). »1
Le problème majeur de l’apprentissage de l’oral revient à la question de
l’initiative de l’apprenant. La plupart des apprenants hésite à prendre la parole face à
leurs camarades, car l’acte pour eux veut dire prendre le risque d’être jugés, cela
revient à la peur d’une mauvaise articulation, de commettre des erreurs ce qui va les
exposer aux remarques blessantes de leurs camarades et parfois de leur enseignant. 1Jean CUQ, Dictionnaire de didactique du français. Ed NATHAN, 2003, p.132
Chapitre II : Pratiques de l'oral 25
Une enquête est effectuée au sein du département des lettres et de langue
française. Le recueil de donnés a permis de procéder à de nouvelles investigations
orientées vers les enseignants.
II- Cadre général et déroulement de l’enquête
Dans l’objectif de mieux analyser la situation dans laquelle se déroule l’acte de
l’enseignement et de l’apprentissage de l’oral, des questionnaires ont été adressés
aux enseignants du département de français de l’université de M’Sila chargés de la
première année LMD, afin d’analyser la situation, ses entraves, ainsi que les
méthodes, les solutions et enfin l’évaluation.
L’université de M’sila a débuté en 19852 par l’ouverture d’un institut
d’enseignement supérieur en mécanique, suivi en 1989 par ceux de génie civil et de
gestion des techniques urbaines. En 1992, elle est devenue centre universitaire et en
2001, elle a accédée au statut d’université avec quatre facultés et 23 départements.
Le département de français a été créé en l’an 2001 au sein de la faculté des
lettres et des sciences sociales. En 2012, suite à la modification du décret de création
de l’université et la réorganisation des facultés, le département, désormais, des
lettres et de langue française fait partie de la faculté des lettres et des langues. Le
département assure, depuis sa création, une formation en vue de l’obtention du
diplôme de licence de langue française suivant le cursus du système classique. Cette
graduation est également assurée en système LMD depuis 2009/2010.
Dans le cadre de l’école doctorale algéro-française, pôle est, le département a
tenu au cours de son évolution, à assurer aux étudiants une formation d’études en
post-graduation. En 2005/2006 s’est concrétisé le premier projet de magistère dans
le cadre de l’école doctorale algéro-française, suite à la décision ministérielle du 18
décembre 2005.
2Ces statistiques ont été trouvées sur le site officiel de l’université de M’sila http://www.univ-
msila.dz/umvfr/ 20.05.2015, 16h00
Chapitre II : Pratiques de l'oral 26
III- Présentation de l’échantillon :
Au début de ce travail, on a distribué 24 questionnaires aux enseignants du
département des lettres et langue française de l'université de M'Sila. Le nombre de
questionnaire destiné aux enseignants (24 exemplaires) est justifié par rapport à la
matière de l’oral enseignée cette année (2014 / 2015) par 8 enseignants, ajoutant à ce
nombre, les enseignants qui ont déjà enseigné cette matière dans les années passées.
IV- Élaboration du questionnaire
Notre analyse du questionnaire se base sur la méthode analytique. Les
statistiques qui suivent ne représentent; en aucun cas, l'avis de l'ensemble des
enseignants, mais d'une minorité d'entre eux qui était prise comme échantillon pour
étude. L'analyse donc est proportionnelle, elle peut être, relativement, généralisée si
d'autres études sur la même thématique viennent pour soutenir ses résultats, une
démarche qu'exige toute recherche académique.
D'abord, nous avons essayé de rassembler les questions qui figurent sur le
questionnaire adressé aux enseignants3 selon leurs thèmes, ensuite, nous avons choisi
des titres pour chaque thème qui englobe plusieurs questions, l'objectif est de rechercher
plus de crédibilité possible pour cette recherche. Nous avons abouti aux résultats
suivants :
a. La méthode analytique
Le questionnaire nous parait un outil méthodologique plus approprié pour ce
sujet, il permet de récolter les opinions des enseignants loin de toute influence sur
leurs réponses. Il permet aussi de connaître leurs points de vue sans pour autant
déformer leurs réponses. Ce questionnaire traite un point bien précis : quelles seront
les éventuelles possibilités d’améliorer l’enseignement de l’oral à travers un
dispositif pédagogique, l’intégration d’un document audiovisuel dans
l’enseignement / apprentissage de l’oral en FLE.
3- Un exemplaire du questionnaire est joint en annexe.
Chapitre II : Pratiques de l'oral 27
Dans une tentative de répondre à la problématique qu’expose cette recherche,
le questionnaire est composé de douze questions à travers lesquelles, on a essayé de
comprendre les réflexions des enseignants au sujet de l’oral par le recours à un
auxiliaire didactique qui est l’audiovisuel.
b. Présentation des résultats
Après avoir distribué le questionnaire aux enseignants, on a commencé à
collecter les données en les mettant dans des tableaux récapitulatifs, afin de mieux
analyser les statistiques. Les résultats viennent comme suit :
1. Quel oral enseigne-t-on? (1-10)
En ce qui concerne le type de l’oral enseigné à l’université, on a opté pour une
question précise : ‘’Quel type d’oral enseignez-vous pour les 1 LMD ?’’.Notre souci à
travers cette question, est de savoir quel type d’oral enseigne-t-on aux étudiants. Les
réponses varient entre un oral authentique, une compréhension orale et un oral des
situations de communication. Les réponses se répartissent dans le tableau qui suit :
Réponses Nombre de questionnaires Pourcentage
L’oral authentique
(conversation courante)
9 37,5%
Compréhension orale 7 29,16%
Situation de communication 8 33,33
Tableau A (Questions 1 & 10) : Quel oral enseigne-t-on ?
Chapitre II : Pratiques de l'oral 28
29,16% des enseignants pensent qu’ils enseignent la compréhension et la
production orales, entrant dans le cadre d’installation d’une compétence de
communication à l’oral de conversation courante. Plus d’un tiers (33,33%) des
enseignants se basent sur les interactions en classe qui doivent préparer l'étudiant
aux situations de communication qu'éventuellement l’étudiant rencontrera dans sa
vie quotidienne. Ces enseignants pensent que la qualité et la fréquence des échanges
Chapitre II : Pratiques de l'oral 29
en classe sont des facteurs qui facilitent le processus d’apprentissage.37,5% des
enseignants affirment que l’oral enseigné est de type authentique, c'est un oral
académique qui se réfère au quotidien et au réel de l'étudiant. Des dialogues prêts à
redire. Les enseignants avancent que ce type d’oral aurait une référence contextuelle,
inspirée de l’environnement de l’étudiant, de savoir aussi que le français est utilisé
de façon spontanée, non seulement officiel. Ainsi et comme dans toutes les langues,
le français est une langue non pas homogène mais variable que les documents
authentiques exposent très bien lorsqu’il est question de document oral. Cette
variabilité permet à l’étudiant de langue de comprendre que le natif peut comme lui
se tromper, chercher un mot, hésiter et ceci non seulement le rassure pour la suite de
son apprentissage mais lui permet d’accéder au langage non formel pas toujours
disponible dans les manuels mais pourtant utilisé par le natif.
Si nous revenons à la définition du document authentique, il est un document
écrit, audio ou audiovisuel destiné au départ à des locuteurs natifs mais que
l’enseignant collecte pour l’utiliser dans des activités qu’il va proposer en classe. Ce
document est dit authentique parce qu’il n’a pas été conçu à des fins pédagogiques
mais à des fins communicatives. Il est présenté aux apprenants tel qu’il est, c’est-à-
dire dans son état original (si une quelconque modification est apportée à ce
document telle que la suppression d’un ou de plusieurs paragraphes pour diminuer le
taux d’informations ou bien l’ajout de connecteurs entre les phrases pour faciliter
par exemple la déduction, il ne s’agit plus alors de document authentique mais de
document didactisé). Ainsi, le document authentique se différencie du document
pédagogique ou fabriqué« créé de toute pièces pour la classe un concepteur de méthodes ou
par un enseignant. »4 Selon des critères linguistiques et pédagogiques.
Nous avons constaté à travers les réponses au questionnaire adressé aux
enseignants que tout type d’oral privilège la communication et développe les
qualités intellectuelles et morales, il forme la personnalité de l’apprenant en vue de
4Dictionnaire le ROBERT 2002 : p14
Chapitre II : Pratiques de l'oral 30
son adaptation sociale. L'oral authentique et la situation de communication restent le
type d'oral le plus exercé par les enseignants.
Dans une autre question similaire à la précédente, nous avons pensé à la
matière la plus proche de l'oral et qui peut amplement contribuer à son acquisition :
« Mise à part l’écrit, quelle serait l’autre matière en cursus LMD qui peut
contribuer à l’évolution de la compétence orale de l’étudiant ? » les réponses se
résument dans le tableau suivant :
Les réponses Nombre de questionnaires Pourcentage
La phonétique 8 33,33%
Toutes les matières 16 66,66%
Tableau B(Questions 1 & 10): Quel oral enseigne-t-on
Chapitre II : Pratiques de l'oral 31
66,66% des enseignants affirment que ce sont toutes les matières qui sont
concernées par l’oral, elles peuvent toutes aider à améliorer la compétence orale,
mais cela dépond de la manière avec laquelle l’enseignant travaille ; plus il
encourage les interactions verbales, plus l’oral s’améliorera.33,33% des enseignants
pensent que la matière qui contribuerait beaucoup plus à l’évolution de la
compétence orale serait la phonétique car elle permet à l'étudiant d’améliorer sa
prononciation.
Nous pensons, de notre part, que toutes les matières sans exceptions ne
pourront être réalisées en dehors des compétences orales. En revanche, l'oral
s'améliore à partir de son exercice incessant dans ces matières. Une relation de
réciprocité entre les deux pôles est si présente. Nous ne pouvons accomplir l'acte de
l'enseignement de l'oral en l'absence d'un espace dans lequel cette matière doit être
exercée.
2. Usage de la langue étrangère (2-3-5)
Pour savoir si ce qu'on enseigne à la matière de l'oral est d'utilité quotidienne,
puisque tout apprentissage dessine ses traits et ses objectifs, nous avons pensé à
poser la question suivante :« Apprendre une langue étrangère c’est apprendre à s’en
servir dans son quotidien. A quel point pensez vous que ces propos sont
applicables ? »Les réponses qui étaient récoltées sont dans le tableau ci-dessous :
Les réponses nombre de questionnaires Pourcentage
Applicable 20 83,33%
Pas applicable 4 16,66%
Tableau C(Questions 2, 3 & 5) : Usage de la langue étrangère
Chapitre II : Pratiques de l'oral 32
La grande majorité des enseignants affirment que la nécessité d'employer la
langue apprise est indispensable. Cette affirmation met la majorité des enseignants
du même avis. Ils justifient leurs réponses en déclarant qu’apprendre une langue
étrangère c’est apprendre à s’en servir fréquemment tant pour la communication
orale que pour la communication écrite. Tandis que 16,66% des enseignants
trouvent qu’elle n’est pas applicables, pour eux cela reste relatif aux circonstances
sociales et la motivation des étudiants.
Relativement à la question précédente, et afin de vérifier, à travers
l'enseignant, si les étudiants apprécient la matière de l'oral, nous avons pensé à
adresser la question suivante aux enseignants :« Loin de toute évaluation, pensez-vous
que les étudiants apprécient l’oral en tant que matière ? »Nous pensons que la
pratique de la langue sous sa forme orale est étroitement liée à l'appréciation de cette
matière. Si, psychologiquement parlant, un métier ou un apprentissage est méprisé
par celui qui le pratique, la réussite dans ce domaine sera loin d'être atteinte. Les
réponses à cette question viennent comme suit :
Les réponses Nombre de questionnaires Pourcentage
Non 5 20,83%
Oui 19 79,16%
Une grande partie des enseignants interrogés ont répondu positivement, leurs
étudiants apprécient l’oral. La minorité des enseignants interrogés pensent le
contraire, leurs étudiants n’apprécient pas l’oral. Pour ceux qui de réponses
Tableau D(Questions 2, 3, & 5): Usage de la langue étrangère
Chapitre II : Pratiques de l'oral 33
positives, ils expliquent cet intérêt de la manière par l’étudiant qui se sent plus libre
à l’oral, loin de toute contrainte d'écriture et qu'exige le travail académique de
rédaction et de dictée. Ceux qui ont répondu « non » donnent comme explication le
fait que l’oral expose l’étudiant dans des situations délicates face aux regards des
autres étudiants et de l’enseignant lui-même.
Nous pensons que le fait de ne pas s'exprimer en salle revient à plusieurs
facteurs variant entre le social, le psychique et le culturel. Du côté psychologique de
l'étudiant, il est remarquable que la force de la personnalité entre en jeux, un étudiant
de personnalité forte n'hésite pas, sans complexe, de prendre la parole partant de
l'idée qu'il est là pour apprendre. Tandis que l'absence de motivation de la part de
l'enseignant reste un facteur qui entrave l'acquisition de l'oral. Un enseignant doit,
comme l'exige la déontologie, motiver et encourager son étudiant, chose qui est
probablement absente à l'université, sinon, elle est remplacée par des reproches à
l'étudiant. Quant à l'absence de traditions orale dans la société algérienne, que ça soit
en langue étrangère ou maternelle, elle est forte présente. Ajoutant à tout cela, une
pauvreté constatable au niveau des mécanismes de l'expression orale de l'étudiant
depuis les premiers paliers de l'enseignement.
Si on se réfère aux réponses fournies par les enseignants questionnés, il est
encourageant d'avoir un grand nombre d'étudiant (80%) qui apprécient s'exprimer à
l'oral, mais il leurs manque toujours des mécanismes de production orale. L'erreur,
l'outil, les moyens et ainsi d'autres éléments qui doivent être mis à la disposition de
l'enseignant et son étudiant peuvent contribuer mieux à la résolution du problème
d'expression orale.
Toute langue est avant tout une langue parlée avant d'être écrite ce qui a
rendu l'oral aussi important, à travers cette question posée aux enseignants: "Parmi
d'autres, l'oral demeure une des matières fondamentales à la réussite de l'étudiant?
À quoi pensez-vous, revient cette importance?" Restons au même sujet des deux
questions précédentes, on a voulu voir comment une maîtrise de l’oral devient un
Chapitre II : Pratiques de l'oral 34
mécanisme nécessaire pour la réussite dans la vie professionnelle. Des réponses ont
été données :
Les réponses Nombre de questionnaires Pourcentage
Exploitation dans la vie professionnelle
Nécessité culturelle
23 95%
Étroitement lié au milieu scolaire 1 5%
Les résultats mentionnés dans le tableau indiquent que la majorité des
enseignants interrogés pensent que ce qui rend l'oral si important c'est le besoin et la
prescription professionnelle et sociale. Ils considèrent l’oral comme une mise en
pratique d’une langue dans la vie professionnelle qui exige la maîtrise de cette
matière. Le fait de maîtriser une langue oralement (être bon à l’oral) permet de
Tableau E (Questions 2, 3, & 5): Usage de la langue étrangère
Chapitre II : Pratiques de l'oral 35
construire sa pensée, verbaliser et exprimer des idées, donner son point de vue et le
défendre. L’oral se valorise en tant que pratique et moyen de communication utile,
dans le contexte scolaire et extra scolaire, sans oublier que la production orale est
une pratique de classe indispensable aux apprentissages qui a son importance. L’oral
est pour beaucoup d’étudiants un bon support de perception et d’apprentissage, ils se
souviennent mieux d’une idée qu’ils ont entendue. Quant au taux bas des
enseignants qui pensent que l'apprentissage de l’oral réside dans le milieu
universitaire et réside aussi dans la simple interaction entre l’étudiant et
l’enseignant, cette vision, si elle est propagée dans le milieu d'apprentissage, elle va
surement réduire à néant toute motivation d'apprentissage.
3. Moyens et oral (4-6-7-12)
Chaque enseignant avait une réponse à part entière en répondant à la
question suivante : « Par quel moyen motivez-vous les étudiants lors d’une
production orale ? ». Ils se mettent d'accord sur l'absence totale des équipements
nécessaires pour développer l'apprentissage de l'oral, chacun donc est appelé à créer
et à faire recours à ses propres moyens, parfois personnels.
En l'absence du matériel nécessaire à la production de l'oral, les enseignants
font recours à des méthodes traditionnelles. La création des situations de
communication restent la seule solution. À ce propos nous avons posé cette
question: « En absence d’équipement et de matériels pédagogique favorable à bon
enseignant de l’oral, comment le réalisez-vous ? »
Les réponses Nombre de questionnaires Pourcentage
Projet et sujet à débattre 6 25%
Matériel personnel 18 75%
Tableau F (Questions 4, 6, 7, 8 & 12): Moyens et oral
Chapitre II : Pratiques de l'oral 36
Cette question est importante du moment qu’elle nous renseigne sur les
pratiques enseignantes en rapport direct avec l’enseignement des compétences orales
en classe de FLE, les enseignants utilisent les moyens disponibles et leurs
ordinateurs portables, car ce sont les seuls outils accessibles aux enseignants.
Certains nous confient qu’ils peuvent le réaliser sous forme de projet et de sujets à
débattre. La majorité des enseignants disposent essentiellement de leurs matériels
personnels, ils travaillent avec leurs étudiants des productions à travers des questions
/ réponses et des situations de communication. Il est vrai que le débat privilégie
l’acte de communication, mais ce qu’il véhicule comme message pourrait échapper à
la compréhension de l’étudiant en classe de langue étrangère. Il devrait être placé en
situation d’écoute prolongée pour lui permettre de mieux comprendre le message et
d’acquérir des compétences.
Ce pendant l’utilisation du document audiovisuel perfectionnerait
l’enseignement de l’oral, il faciliterait la tâche à l’enseignant et permettrait à
Chapitre II : Pratiques de l'oral 37
l’étudiant d’acquérir des compétences. À ce sujet nous avons posez la question
suivante aux enseignants. « À quel degré l’usage de l’audiovisuel aide-t-il au
développement des compétences langagières étudiantes ? »
Les réponses Nombre de questionnaires Pourcentage
Très important 24 100%
La réussite de l'installation d’une compétence se mesure à travers la
performance et l'aptitude de l’étudiant. En enseignant le FLE, l’enseignant vise à
installer chez l’étudiant la compétence de pouvoir s’exprimer. La mise en interaction
grâce au document audiovisuel, permettra aux étudiants de mieux acquérir des
mécanismes de perfectionnement de l’oral.
L’ensemble des enseignants interrogés certifient que le document audiovisuel
contribue à améliorer l’enseignement de l’oral et à développer les capacités
langagières des étudiants en classe du FLE. Les enseignants expliquent que
beaucoup d’étudiants en première année universitaire rencontrent des difficultés à
s’exprimer oralement, cela se comprend, puisque comme nous l'avons déjà évoqué,
la tradition scolaire dans les paliers qui précédent l'université a exclu toute initiative
de s'exprimer en oral. Les supports audiovisuels en classe, peuvent contribuer
amplement à la résolution d'une grande partie de ce problème.
D'autres difficultés s'imposent lors de l'enseignement de cette matière à
l'université, elles varient entre le psychique de l'étudiant et de l'enseignant, du social,
du culturel…etc. pour cela, nous avons pensé à la question suivante : « Citez nous,
au moins deux difficultés qui entravent l’acte de l’enseignement de l’oral en 1
LMD ? »
Tableau G (Questions 4, 6, 7, 8 & 12) : Moyens et oral
Chapitre II : Pratiques de l'oral 38
Les réponses Nombre de questionnaires Pourcentage
Timidité des apprenants 8 33, 33%
Volume horaire 3 12,5%
Manque de moyen 8 33,33%
Niveau des apprenants 4 16,66
Formation d’enseignants 1 4,16%
Tableau H (Questions 4, 6, 7, 8 & 12) : Moyens et oral
Chapitre II : Pratiques de l'oral 39
33,33 des enseignants pensent que la timidité des apprenants et le manque de
moyens constituent des obstacles qui entravent l’enseignement de l’oral. Nous
pensons que cette affirmation reste à prouver, puisqu'on ne peut nier la mise à la
disposition de l'enseignant d'un matériel considérable, des laboratoires de langue,
des tableaux interactifs, des data-show, des téléviseurs (Bibliothèque centrale)
…etc., il est à noter que c'est la maitrise de cet outil audiovisuel ou informatique qui
pose un sérieux problème à travers les ingénieurs et les responsables de ces
laboratoires qui manquent d'expérience et de maitrise de ces outils.
16,66% des enseignants estiment que le niveau des étudiants peut être un
obstacle à l’enseignement de l’oral, s'ils ont un « bagage linguistique », il demeure
pauvre aux yeux de leurs enseignants. 4,16% des enseignants trouvent que la
formation des enseignants est un obstacle majeur qui rend l’enseignement de l’oral
difficile. Le contact, les journées d'études, les séminaires et toute forme de
manifestations scientifiques peuvent contribuer à la bonne formation des formateurs.
Dans l'enseignement de l'oral, l’enseignant est confronté à des entraves
multiples. La difficulté de motivation face aux étudiants qui parlent difficilement qui
est due à un sentiment d’insécurité linguistique engendré par la norme.
L'enseignement de l'oral à l'université doit permettre aux étudiants :« De développer
leurs habilités de communication et à accroître leur capacité à travailler en monde collaboratif
en tirant profit des possibilités offertes par les TICE »5.
5Commission Nationale des programme ; programme de français 1AM, janvier 2010
Chapitre II : Pratiques de l'oral 40
Quant à 12,5% des enseignants, ils pensent que le temps consacré à
l’enseignement de l’oral est insuffisant. Ce facteur rend l’enseignement de l’oral
compliqué et difficile, il se reflète à travers la question : « Pensez-vous que le
volume horaire consacré à l’enseignement de l’oral est suffisant ? », dont les
réponses étaient comme suit :
Les réponses Nombre de questionnaires Pourcentage
Pas suffisant 13 54, 16%
Suffisant 11 45,83%
Tableau I (Questions 4, 6, 7, 8 & 12) : Moyens et oral
Chapitre II : Pratiques de l'oral 41
Nous constatons que 54,16% des enseignants sont convaincus que le volume
horaire consacré à l’oral en tant que matière n’est pas suffisant. Parmi ces
enseignants, il y en a ceux qui proposent d’augmenter le volume horaire. 45,83% des
enseignants pensent que le volume horaire consacré à l’orale en tant que matière à
l’université est suffisant puisque le fait que l’étudiant est une fois inscrit en
spécialité de langue française, il est censée capable de s'exprimer dans cette langue.
4. L’évaluation de l’oral
L'évaluation revête un rôle important dans la progression de l'apprentissage
de l'oral. L'enseignant est appelé à suivre une évaluation continue et permanente de
l'oral à travers les mécanismes que procure cette matière. Dans le souci de savoir
quels outils et quelles manières sont utilisés par l'enseignant pour réaliser une
évaluation de son étudiant, nous avons pensé à la question suivante : « Comment
évaluez-vous l’oral des étudiants de la 1 LMD à la fin de l’année universitaire ? »
Les réponses Nombre de questionnaires Pourcentage
Jeux de rôle 15 62,5%
Compréhension 9 37,5%
62,5% des enseignants évaluent l’oral des leurs étudiants à travers les jeux de
rôle qui permet l'étudiant de mettre en pratique ses connaissances et habilité
acquises. 37,5% des enseignants évaluent l’oral de leurs étudiants beaucoup plus
avec des jeux de rôles, comme ils recourent aux deux critères : la compréhension et
la production. Nous pensons que le suivi régulier de la progression de l'oral des
Tableau J (Questions 9, & 11) : L’évaluation de l’oral
Chapitre II : Pratiques de l'oral 42
apprenants et les apprécier, par une évaluation formative, permet de s’assurer du
développement des compétences orales.
Le jeu de rôle est l’une des méthodes pédagogiques qui peuvent s'utiliser tout
au long de la formation des apprenants. Néanmoins, les objectifs poursuivis
varieront considérablement en fonction du moment où elles seront employées : cours
d'introduction en début de formation, cours avancés et cours de synthèse dans les
années ultérieures, cours de dernière année de formation, activités préparatoires aux
stages. Dans les cours d'introduction, ces méthodes pédagogiques permettent aux
apprenants d'appliquer les notions vues en classe à des situations concrètes et d'être
confrontés aux réalités de leur discipline. Les jeux de rôle y sont souvent privilégiés
en raison du cadre moins rigide qu'ils proposent et de l'accent qu'ils mettent sur la
compréhension des milieux de pratique et du travail des praticiens. Dans les cours
avancés et les cours de synthèse, le jeu de rôle permet aux apprenants d'intégrer
l'ensemble des connaissances et compétences acquises en cours de formation. Dans
les cours de fin d'études et dans les activités de préparation aux stages, ces méthodes
pédagogiques favorisent la résolution de problèmes et un retour sur l'activité afin
derectifier ou d'améliorer les comportements ou gestes inhérents au futur exercice de
la profession.
Cette méthode pédagogique exige temps et énergie qu'il vaut mieux investir
avant que pendant l'activité. Il est important de se demander si elle correspond au
contexte du cours où elle va-t-être utilisée. Le jeu de rôle devrait être idéalement
réalisé en trois temps : la préparation, le déroulement et le retour sur l'activité. C'est
pourquoi il est fortement conseillé de tenir compte du temps et des ressources dont
on dispose avant de décider d'y recourir.
L’évaluation de l’oral pose plusieurs problèmes, au-delà du contenu du
message, tout l’aspect non-verbal attitude, gestuelle, doivent être prises en
considération. Il est à noter aussi que l'évaluation ne se fait pas régulièrement par un
jeu de rôle ou par la compréhension puis la production, elle peut être faite par le
Chapitre II : Pratiques de l'oral 43
recours à l'écrit. Pour cette raison nous avons planifié la question suivante :
« Faites-vous appel à l’écrit en évaluant l’oral des étudiant ? »
Les réponses Nombre de questionnaires Pourcentage
Non, jamais 20 83,33%
Oui, parfois 4 16,66%
Comme nous l'avons déjà évoqué dans le volet théorique de ce travail, l’oral
n’a été envisagé, pendant bien longtemps, que par rapport à l’écrit. Mais ce que nous
avons conclu depuis les réponses des enseignants de l'université de M'Sila, rares sont
les évaluations orales qui font recours à l'écrit, la plupart se fait à travers la création
des situations de communications, des jeux de rôles, faire parler une image ou un
document audiovisuel muet etc.
Tableau K (Questions 9, & 11) : L’évaluation de l’oral
Conclusion
Conclusion 45
Au terme de cette recherche, nous pensons que nous avons, au
moins, pu concevoir la situation de l'enseignement d'une langue étrangère
dans son aspect oral.
La maîtrise de l’oral est un facteur indispensable à la réussite de
l'étudiant dans son parcours universitaire. Cette maitrise qui reste
indispensable pour d'autres situations de communications dans le
quotidien de l'individu. C'est depuis cette réalité que nous avons essayé
de mettre l'accent sur les difficultés que rencontrent les étudiants en
apprenant à acquérir l'aspect oral d'une langue étrangère, comme nous
avons tenté d'exposer les différentes exigences d'une bonne
communication orale dans cette langue.
Généralement, cette recherche trouve son aboutissement dans
plusieurs situations : apprendre l'oral de la langue française dans
l'université de M'Sila est une tâche très délicate, cela est dû à plusieurs
facteurs qui commencent, non pas depuis l'université mais encore depuis
les premières années d'apprentissage. Cela ne dégage pas la
responsabilité de l'étudiant qui doit se lancer et faire part de l'acte de
l'enseignement, sa passivité vis à vis de l'apprentissage influe sur son
enseignant. Ce dernier est appelé à son tour à redonner plus d'importance
et d'efforts pour mener son étudiant vers la maîtrise de l'oral. Certes, nous
ne pouvons plus fermer l'œil sur un manque étonnant de moyen mis à la
disposition de l'enseignant, ni encore la formation continue qui assurera
un bon rendement de cet enseignant.
L'enseignant ou l'étudiant ne sont pas les seuls éléments
indispensables pour réaliser et atteindre une bonne maîtrise de l'oral du
FLE, plusieurs autres facteurs entrent en jeu, ces facteurs sont extra –
Conclusion 45
universitaire, ils commencent depuis la famille et la société et arrive vers
les différentes institutions sociales.
Acquérir l'aspect oral d'une langue étrangère ne se limite pas
dans une interaction universitaire limitée entre l'enseignant et son
étudiant, l'acte est amplement accompli si l'ensemble des individus de la
société, par leur comportement intellectuel et culturel, feront part de cette
tâche, chacun peut contribuer à sa manière dans son domaine.
Annexe
1
Afin d'accroitre la fiabilité de notre travail de recherche en mater, nous nous
adressons à nos aimables enseignants (es) du département des lettres et langue
française de l’université de M’Sila par ce questionnaire qui sera couvert d’anonymat.
Notre objectif est de marquer une interrogation via la problématique déjà élaborée
sur l’enseignement de l’oral aux étudiants de la 1 LMD.
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1- Quel type d'oral enseignez-vous pour les 1 LMD ?
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2- Apprendre une langue étrangère, c’est apprendre à s’en servir dans son quotidien.
À quel point pensez-vous que ces propos sont applicables ?
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3- Loin de toute évaluation, pensez-vous que les étudiants apprécient l'oral en tant
que matière?
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4- Par quel (s) moyen (s) motivez-vous les étudiants lors d'une production orale ?
2
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5- Parmi d'autres, l’oral demeure une des matières fondamentales à la réussite de
l’étudiant ? À quoi, pensez-vous, revient cette importance ?
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6- En l’absence d’équipement et de matériels pédagogique favorables à un bon
enseignement de l'oral, comment le réalisez-vous ?
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7- À quel degré l'usage de l'audiovisuel aide-t-il au développement des compétences
langagières étudiantes ?
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8- Pensez-vous que le volume horaire consacré à l’enseignement de l’oral est
suffisant ?
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9- Comment évaluez-vous l’oral des étudiants de la 1 LMD à la fin de l'année
universitaire ?
3
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10- Mise à part l'écrit, quelle serait l'autre matière en cursus LMD qui peut
contribuer à l'évolution de la compétence orale de l'étudiant ?
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11- Faite-vous appel à l'écrit en évaluant l’oral des étudiants ?
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12- Citez nous, au moins, deux difficultés qui entravent l'acte de l'enseignement
de l'orales en 1 LMD ?
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Bibliographie
Bibliographie 52
Bibliographie
� Ouvrages
[1] Aude, P, L’expression orale
[2] BENAMMAR, N, L’enseignement/apprentissage du FLE : Obstacles et
Perspectives, Ed Synergies Algérie n°7-2009.
[3] CHARMEUX, E, Ap-prendre la parole : l’oral aussi ça s’apprend. Ed.
SEDRAP, 1997.
[4] Plane S et G. Claudie, Comment enseigner l’oral à l’école primaire De Blanc.
E. CHARMEUX, Ap-prendre la parole : l’oral aussi ça s’apprend. Ed. SEDRAP,
1997.
[5] Commission Nationale des programme ; programme de français 1AM, janvier
2010.
[6]COSTE, D, Compétence bi/plurilingue et (in) sécurité linguistique.
[7] Gaston, V, Nicole Pierre, L’oral haut la main.
[8] Guide d’enseignement efficace de la communication orale de la maternelle à la
3eme année Ministère de l’éducation.
G. Claudine et Plane S, Comment enseigner l’oral à l’école primaire De Blanc.
[9] Halté, J-F & Marielle Rispail, L’oral dans la classe (compétence, enseignement,
activités), Paris, 2005.
[10] Kerbrat O. C, Les interactions verbales.
[11] Lancien ,T, Le multimédia
[12] Lect, univer, dr, Simonà Bratu, L’audiovisuel comme support pédagogique.
[13] LHOTE, E, Enseigner l’oral en interaction, percevoir, écouter, comprendre.
Ed. HACHETTE.
[14] Moirant, S, Enseigner à communiquer en FLE.
Bibliographie 53
[15] NONON, E, L’enseignement de l’oral et les interactions verbales en classe :
champ de référence et problématiques. Revue française de pédagogie, n°127,
octobre-novembre-décembre 1999,87-131.
[16] PEYTARD, J, des signes et des phrases : Grammaire, nouveau programme. Ed
BORDAS, 1978.
[17] RIVENC, P, vers une définition du terme « structuro-global », Revue de
phonétique appliquée, 1972.
[18] ROULET, E, Parole étouffée, parole libérée. Fondement et limites d’une
pédagogie de l’oral.
[19] SCHNEUWLY, B, « Enseigner la parole publique ; une approche socio-
historique »
� Dictionnaires
[20] Alain, Ray, Le Robert Dictionnaire D’aujourd’hui, Canada, 1991.
[21] CUQ, J-P Dictionnaire de didactique du français. Ed NATHAN, 2003,
[22] Dictionnaire le ROBERT 2002
[23] Le Petit Larousse illustré, Larousse, Paris, 1995.
� Mémoires
[24] Daniel Nunes Oliveira, université du Cap vert, « les difficultés des élèves à
communiquer en français à l’oral, en classe de 9eme et 10eme au lycée Abilio Duarte
de palmarejo »
[25] Oual Amel, université de Constantine1, « les activités orales au cycle moyen »
� Sites web
[26] http://www.scuole.vda.it/Ecole/Atti/05.htm
[27] http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfp_0556_1991_1_1067
Bibliographie 54
[28] http://www.unige.ch/fapse/livres/alpha/w/wirthner+alii_1991_A.html
[29] http://www.eduscol.education.fr/D0126/didactiqueoral_schneuwly.htm
[30] http://www.univ-msila.dz/umvfr/
Table des matières
Introduction ………………………………………………. .....02
Chapitre I : conceptualisation sur l’oral…………. …...…05
I- Qu’est ce que l’oral ?...................................................... 06
II- Quel oral enseigner ?.........................................................06
a- L’oral moyen d’expression………………………..07
b- L’oral moyen d’enseignement…………………….07
c- L’oral objet d’apprentissage………………………07
d- L’oral moyen d’apprentissage…………………….08
e- L’oral objet d’enseignement………………………08
III- Comment organiser l’enseignement de l’oral ?................ 09
IV- Concepts d’enseignement / apprentissage de l’oral…….. 11
a- Conduites discursives……………………………. 11
b- Tâches discursives………………………………... 11
V- Caractéristiques liées à l’enseignement de l’oral………. 12
VI- Difficultés d’enseigner l’oral…………………………… 15
a- Sur le plan matériel……………………………….. 15
b- Obstacles à l’apprentissage……………………….. 15
VII- Outil pédagogique de l’enseignement de l’oral…………16
VIII- Oral et TICE…………………………………………….17
IX- Vue sur la notion de l’enseignement…………………… 20
X- Vue sur la notion d’apprentissage……………………… 20
XI- Principes psychologiques centrés sur l’apprenant……… 21
Chapitre II : pratiques de l’oral …………………………… 23
I- L’oral et les instructions scolaires……………………… 24
II- Cadre général et déroulement de l’enquête …………….. 25
III- Présentation de l’échantillon……………………………26
IV- Elaboration du questionnaire……………………………26
a- La méthode analytique ……………………………. 26
b- Présentation des résultats…………………………..27
1- Quel oral enseigne-t-on ? (1- 10)……………… 27
2- Usage de la langue étrangère (2-3-5)…………. 31
3- Moyen et oral (4-6-7-12)…………………….. 35
4- L’évaluation de l’oral…………………………. 41
Conclusion…………………………………………………. 44
Annexe………………………………………………………47
Bibliographie……………………………………………….. 52