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BRGM L'ENTREPRISE AU SERVICE DE LA TERRE ào" .^^' .o^^ .sP"^' iXC Panorama des matériaux (1993) L. Albouy P. Marteau B. Odent P. Rocher C. Spencer P.-M. Thibaut janvier 1994 R 37 878 Ministère de l'IncJustrie, nnr* des Postes et Télécommunications BRGM et du Commerce extérieur SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL Service Public Etude réalisée d^.^!eeiÇ^e.(i^060 ORLEANS CEDEX 2 - France - Tél. : (33) 38.64.34.34 actions de Service public du BRGM BRGM L'ENTREPRISE AU SERVICE DE LA TERRE ào" .^^' .o^^ .sP"^' iXC Panorama des matériaux (1993) L. Albouy P. Marteau B. Odent P. Rocher C. Spencer P.-M. Thibaut janvier 1994 R 37 878 Ministère de l'IncJustrie, nnr* des Postes et Télécommunications BRGM et du Commerce extérieur SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL Service Public Etude réalisée d^.^!eeiÇ^e.(i^060 ORLEANS CEDEX 2 - France - Tél. : (33) 38.64.34.34 actions de Service public du BRGM

L'ENTREPRISE SERVICE TERREinfoterre.brgm.fr/rapports/RR-37878-FR.pdf · 2007. 11. 26. · 1) terre cuite 8351 5 478 5 403 5130 4 947 4 835 Source: FI-TB (1)11 n'existe pasde statistiques

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BRGML'ENTREPRISE AU SERVICE DE LA TERRE

ào".^^'

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iXC

Panorama des matériaux (1993)

L. AlbouyP. Marteau

B. OdentP. Rocher

C. SpencerP.-M. Thibaut

janvier 1994R 37 878

Ministère de l'IncJustrie, nnr*des Postes et Télécommunications BRGMet du Commerce extérieur SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL

Service PublicEtude réalisée d^.^!eeiÇ^e.(i^060 ORLEANS CEDEX 2 - France - Tél. : (33) 38.64.34.34actions de Service public du BRGM

BRGML'ENTREPRISE AU SERVICE DE LA TERRE

ào".^^'

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iXC

Panorama des matériaux (1993)

L. AlbouyP. Marteau

B. OdentP. Rocher

C. SpencerP.-M. Thibaut

janvier 1994R 37 878

Ministère de l'IncJustrie, nnr*des Postes et Télécommunications BRGMet du Commerce extérieur SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL

Service PublicEtude réalisée d^.^!eeiÇ^e.(i^060 ORLEANS CEDEX 2 - France - Tél. : (33) 38.64.34.34actions de Service public du BRGM

Panorama des matériaux (1993)

Mots clés ; Argiles pour terre cuite, argiles pour produits réfractaires, barytine, carbonates pourcharges, fluorine, gypse, matériaux pour ciment, mica, pierres ornementales et dimensionnelles,silice, talc.

En bibliographie, ce rapport sera cite de la façon suivante : ALBOUY L., MARTEAU P.,ODENT B., ROCHER P., SPENCER C, THIBAUT P-M. (1994) - Panorama des matériaux(1993). Rapport BRGM R37878, 62 p., 2 fig., 23 tabl.

© BRGM : ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.

Rapport BRGM R3787 8

Panorama des matériaux (1993)

Mots clés ; Argiles pour terre cuite, argiles pour produits réfractaires, barytine, carbonates pourcharges, fluorine, gypse, matériaux pour ciment, mica, pierres ornementales et dimensionnelles,silice, talc.

En bibliographie, ce rapport sera cite de la façon suivante : ALBOUY L., MARTEAU P.,ODENT B., ROCHER P., SPENCER C, THIBAUT P-M. (1994) - Panorama des matériaux(1993). Rapport BRGM R37878, 62 p., 2 fig., 23 tabl.

© BRGM : ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.

Rapport BRGM R3787 8

Panorama des matériaux (1993)

Resume

Le "Panorama des matériaux (1993)" a été rédigé à la demande du Service des MatièresPremières et du Sous-Sol (SMPSS) du Ministère de l'Industrie, des P. et T. et du Commerceextérieur.

Ce "panorama" regroupe II substances minérales non concessibles dont les principalescaractéristiques physiques, chimiques et économiques sont résumées en quelques pages.

La série "Mémento" consacrée aux roches et minéraux industriels, a servi de base documentaire àla rédaction des fiches. Généralement ce sont les auteurs des mémentos qui ont réalisé le travailen ayant soin de réactualiser les données économiques.

Les noms des auteurs et des substances traitées, sont désignés ci-dessous.

1 - Argiles communes pur produits de terre cuite2 - Argiles pour produits réfractaires3 - Barytine4 - Carbonates pour charges5 - Fluorine6 - Gypse7 - Matériaux pour ciment8- Mica9 - Pierres omementalcs et dimensionnelles10 - Silice1 1 - Talc

par P.-M. THIBAUTpar Ph. ROCHERpar L. ALBOUYpar P. MARTEAUpar L. ALBOUYpar P. MARTEAUpar C. SPENCERpar P.-M. THIBAUTpar B. ODENTpar Ph. ROCHERpar P. MARTEAU

Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

Resume

Le "Panorama des matériaux (1993)" a été rédigé à la demande du Service des MatièresPremières et du Sous-Sol (SMPSS) du Ministère de l'Industrie, des P. et T. et du Commerceextérieur.

Ce "panorama" regroupe II substances minérales non concessibles dont les principalescaractéristiques physiques, chimiques et économiques sont résumées en quelques pages.

La série "Mémento" consacrée aux roches et minéraux industriels, a servi de base documentaire àla rédaction des fiches. Généralement ce sont les auteurs des mémentos qui ont réalisé le travailen ayant soin de réactualiser les données économiques.

Les noms des auteurs et des substances traitées, sont désignés ci-dessous.

1 - Argiles communes pur produits de terre cuite2 - Argiles pour produits réfractaires3 - Barytine4 - Carbonates pour charges5 - Fluorine6 - Gypse7 - Matériaux pour ciment8- Mica9 - Pierres omementalcs et dimensionnelles10 - Silice1 1 - Talc

par P.-M. THIBAUTpar Ph. ROCHERpar L. ALBOUYpar P. MARTEAUpar L. ALBOUYpar P. MARTEAUpar C. SPENCERpar P.-M. THIBAUTpar B. ODENTpar Ph. ROCHERpar P. MARTEAU

Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

Table des matières

1. ARGILES COMMUNES POUR PRODUITS DE TERRE CUITE(par P.-M. Thibaut) 7

1.1. Généralités 71.2. Ressources françaises 71.3. Régions concernées 8

1.4. Marché- Utilisations 8

1.5. Flux commerciaux 8

1.6. Taille des entreprises - emploi 91.7. Coût - valeur ajoutée 10

2. ARGILES POUR PRODUITS CERAMIQUES ET REFRACTAIRES(par P, Rocher) II

2.1. Ressources disponibles 1 1

2.2. Marchés et utilisations Il2.3. Régions concernées 12

2.4. Flux commerciaux 12

2.5. Entreprises et emploi 13

2.6. Valeur ajoutée à la production 13

2.7. Retombées indirectes 14

3. BARYTINE (par L. Albouy) 15

3.1. Panorama mondial des réserves et de la production 15

3.2. Panorama français sur la barytine 16

3.3. Production française de barytine 16

3.4. Consommation française de barytine 17

3.5. Commerce extérieur 17

3.6. Les entreprises françaises productrices de barytine en 1992 18

3.7. Perspectives d'évolution à court et moyen terme 18

4. CARBONATES POUR CHARGE (par P. Marteau) 19

4.1. Ressources disponibles 19

4.2. Marché et utilisation 19

4.3. Régions concernées 204.4. Flux commerciaux 21

4.5. Taille des entreprises 214.6. Valeur ajoutée à la production 21

4.7. Emploi 224.8. Retombées indirectes 22

5. FLUORINE (SPATH-FLUOR) (par L. Albouy) 235.1. Panorama mondial des réserves et de la production 235.2. Panorama français sur la fluorine 245.3. Production française de fluorine 255.4. Consommation française de fluorine 255.5. Commerce extérieur 25

Rapport BRGM R3787a

Panorama des matériaux (1993)

Table des matières

1. ARGILES COMMUNES POUR PRODUITS DE TERRE CUITE(par P.-M. Thibaut) 7

1.1. Généralités 71.2. Ressources françaises 71.3. Régions concernées 8

1.4. Marché- Utilisations 8

1.5. Flux commerciaux 8

1.6. Taille des entreprises - emploi 91.7. Coût - valeur ajoutée 10

2. ARGILES POUR PRODUITS CERAMIQUES ET REFRACTAIRES(par P, Rocher) II

2.1. Ressources disponibles 1 1

2.2. Marchés et utilisations Il2.3. Régions concernées 12

2.4. Flux commerciaux 12

2.5. Entreprises et emploi 13

2.6. Valeur ajoutée à la production 13

2.7. Retombées indirectes 14

3. BARYTINE (par L. Albouy) 15

3.1. Panorama mondial des réserves et de la production 15

3.2. Panorama français sur la barytine 16

3.3. Production française de barytine 16

3.4. Consommation française de barytine 17

3.5. Commerce extérieur 17

3.6. Les entreprises françaises productrices de barytine en 1992 18

3.7. Perspectives d'évolution à court et moyen terme 18

4. CARBONATES POUR CHARGE (par P. Marteau) 19

4.1. Ressources disponibles 19

4.2. Marché et utilisation 19

4.3. Régions concernées 204.4. Flux commerciaux 21

4.5. Taille des entreprises 214.6. Valeur ajoutée à la production 21

4.7. Emploi 224.8. Retombées indirectes 22

5. FLUORINE (SPATH-FLUOR) (par L. Albouy) 235.1. Panorama mondial des réserves et de la production 235.2. Panorama français sur la fluorine 245.3. Production française de fluorine 255.4. Consommation française de fluorine 255.5. Commerce extérieur 25

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Panorama des matériaux (1993)

5.6. Les entreprises françaises de fluorine en 1992 265.7. Perspectives d'évolution à court et moyen terme 27

6. GYPSE (par P. Marteau) 296.1. Ressources disponibles 296.2. Marché et utilisation 296.3. Régions concernées 306.4. Flux commerciaux 306.5. Taille des entreprises 31

6.6. Valeur ajoutée à la production 31

6.7. Emploi 31

6.8. Retombées indirectes 31

7. MATERIAUX POUR CIMENT (par C. Spencer) 33

7.1. Ressources disponibles 337.1.1. Matières premières principales 337.1.2. Matières premières accessoires 337.2. Besoins à satisfaire 337.3. Régions concernées 347.4. Flux commerciaux 347.5. Taille des entreprises 357.6. Valeur ajoutée à la production 357.7. Emploi (encadrement - ouvriers) 367.8. Retombées indirectes, sous-traitances, transport etc 36

8. MICA (par P.-M. Thibaut) 398.1. Généralités 398.2. Ressources disponibles 398.2.1. Ressources mondiales 398.2.2. Ressources françaises 408.3. Utilisations 41

8.4. Flux commerciaux 41

8.5. Régions et entreprises concernées 428.6. Prix et valeur ajoutée à la production 42

9. PIERRES ORNEMENTALES ET DIMENSIONNELLES (par B. Odent) 45

9.1. Généralités 459.2. Ressources françaises 459.3. Régions concernées 469.4. Marché- utilisations 489.5. Flux commerciaux 489.5.1. En France 489.5.2. Au niveau international 509.6. Taille des entreprises - emploi 509.7. Coût - Valeur ajoutée 52

10. SILICE (par P. Rocher) 5310.1. Ressources disponibles 5310.2. Marchés et utilisations 54

Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

5.6. Les entreprises françaises de fluorine en 1992 265.7. Perspectives d'évolution à court et moyen terme 27

6. GYPSE (par P. Marteau) 296.1. Ressources disponibles 296.2. Marché et utilisation 296.3. Régions concernées 306.4. Flux commerciaux 306.5. Taille des entreprises 31

6.6. Valeur ajoutée à la production 31

6.7. Emploi 31

6.8. Retombées indirectes 31

7. MATERIAUX POUR CIMENT (par C. Spencer) 33

7.1. Ressources disponibles 337.1.1. Matières premières principales 337.1.2. Matières premières accessoires 337.2. Besoins à satisfaire 337.3. Régions concernées 347.4. Flux commerciaux 347.5. Taille des entreprises 357.6. Valeur ajoutée à la production 357.7. Emploi (encadrement - ouvriers) 367.8. Retombées indirectes, sous-traitances, transport etc 36

8. MICA (par P.-M. Thibaut) 398.1. Généralités 398.2. Ressources disponibles 398.2.1. Ressources mondiales 398.2.2. Ressources françaises 408.3. Utilisations 41

8.4. Flux commerciaux 41

8.5. Régions et entreprises concernées 428.6. Prix et valeur ajoutée à la production 42

9. PIERRES ORNEMENTALES ET DIMENSIONNELLES (par B. Odent) 45

9.1. Généralités 459.2. Ressources françaises 459.3. Régions concernées 469.4. Marché- utilisations 489.5. Flux commerciaux 489.5.1. En France 489.5.2. Au niveau international 509.6. Taille des entreprises - emploi 509.7. Coût - Valeur ajoutée 52

10. SILICE (par P. Rocher) 5310.1. Ressources disponibles 5310.2. Marchés et utilisations 54

Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

10.3. Régions concernées 5410.4. Flux commerciaux 5510.5. Entreprises et emploi 5510.6. Valeur ajoutée à la production 5610.7. Retombées indirectes 57

11. TALC (par P. Marteau) 5911.1. Ressources disponibles 5911.2. Marché et utilisation 5911.3. Régions concernées 6011.4. Flux commerciaux 61

11.5. Taille des entreprises 61

11.6. Valeur ajoutée à la production 61

11.7. Emploi 61

11.8. Retombées indirectes 62

LISTE DES FIGURES

Figure I : Répartition des cimenteries et centres de broyage en France 37Figure 2 : Les bassins de production dans le contexte géologique de la France 47

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Evolution de l'industrie française de la terre cuite 7

Tableau 2 : Production française de terre cuite par famille de produits 8

Tableau 3 : Commerce extérieur de la France en briques et tuiles 9Tableau 4 : Evolution de la structure de la profession (terre cuite de bâtiment) 10

Tableau 5 : Principaux groupes travaillant en France 13

Tableau 6 : Principaux producteurs mondiaux 15

Tableau 7 : Production française de barytine ct importation-exportation 16

Tableau 8 : Entreprises françaises de barytine 18

Tableau 9 : Répartition au marché des carbonates pour charge 20Tableau 10 : Principaux producteurs mondiaux de fluorine 23Tableau 1 1 : Production française de fluorine ; importation-exportation 24Tableau 12 : Entreprises françaises de fluorine 26Tableau 13 : Principales régions françaises productrices de gypse 30Tableau 14 : Production, en tonnes, de clinker, de tous liants ct consommation intérieur

de liants hydrauliques 34Tableau 15 : Commerce extérieur de la France en liants hydrauliques 35Tableau 16 : Evolution de l'emploi dans l'industrie cimenticrc 36Tableau 17 : Production mondiale par pays 40Tableau 18 : Importations ct exportations de mica en franco 41Tableau 19 : Principaux pays fournisseurs et clients 42Tableau 20 : La production française de pierres dimensionnelles 46Tableau 21 : Production mondiale de pierres dimensionnelles ct import-export 49Tableau 22 : Principales entreprises françaises de silice 56Tableau 23 : Répartition des utilisations du talc en France 60

Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

10.3. Régions concernées 5410.4. Flux commerciaux 5510.5. Entreprises et emploi 5510.6. Valeur ajoutée à la production 5610.7. Retombées indirectes 57

11. TALC (par P. Marteau) 5911.1. Ressources disponibles 5911.2. Marché et utilisation 5911.3. Régions concernées 6011.4. Flux commerciaux 61

11.5. Taille des entreprises 61

11.6. Valeur ajoutée à la production 61

11.7. Emploi 61

11.8. Retombées indirectes 62

LISTE DES FIGURES

Figure I : Répartition des cimenteries et centres de broyage en France 37Figure 2 : Les bassins de production dans le contexte géologique de la France 47

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Evolution de l'industrie française de la terre cuite 7

Tableau 2 : Production française de terre cuite par famille de produits 8

Tableau 3 : Commerce extérieur de la France en briques et tuiles 9Tableau 4 : Evolution de la structure de la profession (terre cuite de bâtiment) 10

Tableau 5 : Principaux groupes travaillant en France 13

Tableau 6 : Principaux producteurs mondiaux 15

Tableau 7 : Production française de barytine ct importation-exportation 16

Tableau 8 : Entreprises françaises de barytine 18

Tableau 9 : Répartition au marché des carbonates pour charge 20Tableau 10 : Principaux producteurs mondiaux de fluorine 23Tableau 1 1 : Production française de fluorine ; importation-exportation 24Tableau 12 : Entreprises françaises de fluorine 26Tableau 13 : Principales régions françaises productrices de gypse 30Tableau 14 : Production, en tonnes, de clinker, de tous liants ct consommation intérieur

de liants hydrauliques 34Tableau 15 : Commerce extérieur de la France en liants hydrauliques 35Tableau 16 : Evolution de l'emploi dans l'industrie cimenticrc 36Tableau 17 : Production mondiale par pays 40Tableau 18 : Importations ct exportations de mica en franco 41Tableau 19 : Principaux pays fournisseurs et clients 42Tableau 20 : La production française de pierres dimensionnelles 46Tableau 21 : Production mondiale de pierres dimensionnelles ct import-export 49Tableau 22 : Principales entreprises françaises de silice 56Tableau 23 : Répartition des utilisations du talc en France 60

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Panorama des matériaux (1993)

1 . Argiles communes pour produits de terre cuite(par P.-M. Thibaut)

1.1. GENERALITES

Les argiles communes pour produits de terre cuite sont des roches meubles d'origines variées :

argiles sédimentaires d'anciens bassins marins, lagunaires ou lacustres, dépôts éoliens, ou argilesrésiduelles d'altération d'anciennes roches sédimentaires ou plutoniques. Cette diversité d'origineexplique qu'on les rencontre dans de nombreux étages géologiques s'échelonnant du Primaire auQuatemaire.

Leur composition minéralogique est très variable d'im gisement à l'autre. Ce sont des rochesessentiellement constituées de minéraux argileux des groupes de l'illite, de la kaolinite et de lamontmorillonite (phyllosilicates d'alumine hydratés pouvant renfermer du magnésitmi, de lapotasse, de la soude ou du fer, suivant leur nature), associés en proportions variables, auxquelss'ajoutent des minéraux accessoires et des impuretés (sable siliceux, calcaire, oxydes de fer ou detitane, matières organiques...).

1.2. RESSOURCES FRANÇAISES

Il n'existe pas d'évaluation globale des réserves, mais celles-ci sont très importantes. Ce sont des

matériaux pondéreux à faible prix de revient à la tonne, qui nécessitent l'implantation des usinesde fabrication à proximité immédiate des carrières.

L'évolution de la profession ces dix dernières années a été marquée par une importanterestructuration et une forte concentration des entreprises, qui se sont soldées par la fermeture denombreuses carrières et usines (tabl, 1). De 1980 à 1992, la production totale de terre cuite a

progressivement chuté de 8,3 Mt pour 260 usines et 10,4 Mt d'argile extraites dans environ 300carrières, à 4,8 Mt de terre cuite dans seulement 133 usines ct 6 Mt d'argile extraites dans 135

carrières.

Années

1980

1988

1989

1990

1991

1992

Productiond'argile

C1000l)(l)

= 10 438

= 6 847

= 6 753

= 6413

= 6 184

= 6 044

Nombre decarrières

(E$timation)(l)= 300

= 160

= 135

Nombred'usines

260

173

150

142

139

133

Nombred'entreprisesou de groupes

>200

118

101

101

98

93

Production totale(1000 1)

terre cuite

8 351

5 478

5 403

5 130

4 947

4 835

Source : FI-TB(1)11 n'existe pas de statistiques professioimcllcs concemant les carrières d'argile ct leur production

Tableau 1 : Evolution de l'industrie française de la terre cuite de 1980 à 1992

Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

1 . Argiles communes pour produits de terre cuite(par P.-M. Thibaut)

1.1. GENERALITES

Les argiles communes pour produits de terre cuite sont des roches meubles d'origines variées :

argiles sédimentaires d'anciens bassins marins, lagunaires ou lacustres, dépôts éoliens, ou argilesrésiduelles d'altération d'anciennes roches sédimentaires ou plutoniques. Cette diversité d'origineexplique qu'on les rencontre dans de nombreux étages géologiques s'échelonnant du Primaire auQuatemaire.

Leur composition minéralogique est très variable d'im gisement à l'autre. Ce sont des rochesessentiellement constituées de minéraux argileux des groupes de l'illite, de la kaolinite et de lamontmorillonite (phyllosilicates d'alumine hydratés pouvant renfermer du magnésitmi, de lapotasse, de la soude ou du fer, suivant leur nature), associés en proportions variables, auxquelss'ajoutent des minéraux accessoires et des impuretés (sable siliceux, calcaire, oxydes de fer ou detitane, matières organiques...).

1.2. RESSOURCES FRANÇAISES

Il n'existe pas d'évaluation globale des réserves, mais celles-ci sont très importantes. Ce sont des

matériaux pondéreux à faible prix de revient à la tonne, qui nécessitent l'implantation des usinesde fabrication à proximité immédiate des carrières.

L'évolution de la profession ces dix dernières années a été marquée par une importanterestructuration et une forte concentration des entreprises, qui se sont soldées par la fermeture denombreuses carrières et usines (tabl, 1). De 1980 à 1992, la production totale de terre cuite a

progressivement chuté de 8,3 Mt pour 260 usines et 10,4 Mt d'argile extraites dans environ 300carrières, à 4,8 Mt de terre cuite dans seulement 133 usines ct 6 Mt d'argile extraites dans 135

carrières.

Années

1980

1988

1989

1990

1991

1992

Productiond'argile

C1000l)(l)

= 10 438

= 6 847

= 6 753

= 6413

= 6 184

= 6 044

Nombre decarrières

(E$timation)(l)= 300

= 160

= 135

Nombred'usines

260

173

150

142

139

133

Nombred'entreprisesou de groupes

>200

118

101

101

98

93

Production totale(1000 1)

terre cuite

8 351

5 478

5 403

5 130

4 947

4 835

Source : FI-TB(1)11 n'existe pas de statistiques professioimcllcs concemant les carrières d'argile ct leur production

Tableau 1 : Evolution de l'industrie française de la terre cuite de 1980 à 1992

Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

1.3. REGIONS CONCERNEES

Les principales régions productrices sont : le Nord-Pas-de-Calais, les Pays de la Loire et lePoitou-Charentes, l'Ile de France, l'Alsace, le Midi-Pyrénées, le Languedoc-Roussillon et larégion lyonnaise. En revanche, 48 départements ne possèdent aucune entreprise de terre cuite,notamment en Bretagne, dans le Massif Central, les Alpes et en Lorraine. L'essentiel des ventes se

situe dans de faibles rayons autour des usines productrices. Mais dans les conditions actuelles dumarché, les briques creuses supportent un transport d'environ 250 km, les tuiles de 400 à 500 km,parfois davantage (exportation).

1.4. MARCHE - UTILISATIONS

L'industrie de la terre cuite a un client pratiquement exclusif : le secteur du bâtiment. Malgré laforte concurrence des produits en béton qui a entraîné la chute de production de certains produitsau cours de ces demières décennies (hourdis, briques pleines, mais surtout briques creuses,tabl. 2), celle-ci se trouve compensée depuis quelques années par la production croissante debriques et de plaquettes de parement (marché français d'environ 600 000 t/an) et surtout de tuiles(marché français d'environ 2 Mt/an). En 1992, le marché de la brique apparente s'est biencomporté malgré une baisse de 5,7 %, bien inférieure à celle du logement, et celui des tuiles s'estmaintenu. Mais actuellement, les usines ne tournent pas au maximum du potentiel productif

Années

1980

1988

1989

1990

1991

1992

Briquespleines ouperforées

599

636

627

557

508

479

Blocs à

perforationsverticales

529

376

412

493

533

618

Briquescreuses

4207

2116

1960

1744

1570

1464

Hourdis

490

72

68

67

76

67

Tuiles

2164

2025

2085

2029

2042

2003

Boisseaux

232

129

117

97

82

70

Carreaux

67

50

55

52

41

42

Autres

63

74

79

91

95

92

Total

8351

5478

5403

5130

4947

4835

Tableau 2 : Production française de terre cuite par famille de produits (milliers de tonnes)

1.5. FLUX COMMERCIAUX

La France est le cinquième producteur européen de produits de terre cuite, derrière l'Italie,l'Espagne, l'Allemagne et la Grande Bretagne, mais le premier producteur mondial de tuilesdevant l'Italie ct rAllemagnc.

Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

1.3. REGIONS CONCERNEES

Les principales régions productrices sont : le Nord-Pas-de-Calais, les Pays de la Loire et lePoitou-Charentes, l'Ile de France, l'Alsace, le Midi-Pyrénées, le Languedoc-Roussillon et larégion lyonnaise. En revanche, 48 départements ne possèdent aucune entreprise de terre cuite,notamment en Bretagne, dans le Massif Central, les Alpes et en Lorraine. L'essentiel des ventes se

situe dans de faibles rayons autour des usines productrices. Mais dans les conditions actuelles dumarché, les briques creuses supportent un transport d'environ 250 km, les tuiles de 400 à 500 km,parfois davantage (exportation).

1.4. MARCHE - UTILISATIONS

L'industrie de la terre cuite a un client pratiquement exclusif : le secteur du bâtiment. Malgré laforte concurrence des produits en béton qui a entraîné la chute de production de certains produitsau cours de ces demières décennies (hourdis, briques pleines, mais surtout briques creuses,tabl. 2), celle-ci se trouve compensée depuis quelques années par la production croissante debriques et de plaquettes de parement (marché français d'environ 600 000 t/an) et surtout de tuiles(marché français d'environ 2 Mt/an). En 1992, le marché de la brique apparente s'est biencomporté malgré une baisse de 5,7 %, bien inférieure à celle du logement, et celui des tuiles s'estmaintenu. Mais actuellement, les usines ne tournent pas au maximum du potentiel productif

Années

1980

1988

1989

1990

1991

1992

Briquespleines ouperforées

599

636

627

557

508

479

Blocs à

perforationsverticales

529

376

412

493

533

618

Briquescreuses

4207

2116

1960

1744

1570

1464

Hourdis

490

72

68

67

76

67

Tuiles

2164

2025

2085

2029

2042

2003

Boisseaux

232

129

117

97

82

70

Carreaux

67

50

55

52

41

42

Autres

63

74

79

91

95

92

Total

8351

5478

5403

5130

4947

4835

Tableau 2 : Production française de terre cuite par famille de produits (milliers de tonnes)

1.5. FLUX COMMERCIAUX

La France est le cinquième producteur européen de produits de terre cuite, derrière l'Italie,l'Espagne, l'Allemagne et la Grande Bretagne, mais le premier producteur mondial de tuilesdevant l'Italie ct rAllemagnc.

Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

Les exportations de briques et tuiles sont en nette progression avec un chiffre d'affaires àl'exportation qui est passé de 94 MF en 1980 et 418 MF en 1990 à 543 MF en 1992 (tabl. 3).Les importations de briques semblent se stabiliser vers 100 Kt (80 MF en 1992) ; celles de tuilessont en décroissance avec 19 Kt en 1992 (25 MF).

Globalement, la balance commerciale est nettement bénéficiaire, avec un excédent de 438 MF en1992. L'essentiel du commerce se fait avec les pays de la CEE, notamment en zone frontalière.Pour les briques, le solde des échanges reste négatif avec le Bénélux, les Pays-Bas et l'Italie, maispositif avec les autres pays. Pour les tuiles, le solde est nettement positif avec le Bénélux,l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Espagne, et l'est devenu avec l'Italie depuis 2 ans.

Années

1980

1988

1989

1990

1991

1992

Export.Imprort.

Export.Import.

Export.Import.

Export.Import.

Export.Import.

Export.Import.

Briques de tous types

(1000 t)

22488

343137

398119

408114

38797

487104

(MF)

5429

114

79

133

75

14876

16774

21180

Tuiles

(1000 1)

4743

163

25

192

23

23524

25221

27419

(MF)

4028

18227

21527

27030

30527

33225

Source : Douanes françaises

Tableau 3 : Commerce extérieur de la France en briques ct tuiles de 1980 à 1992

1.6. TAILLE DES ENTREPRISES - EMPLOI

La restructuration de la profession s'est soldée par une réduction importante du nombred'entreprises (plus de 200 entreprises en 1980 et 93 seulement en 1992) et des effectifs (environ12.600 salaries en 1980 contre 5 518 en 1992, dont 448 cadres, 1029 ETAM et 4041 ouvriers).Durant la même période, le chiffre d'affaires total a évolué en dents de scie de 2,635 milliards defrancs à 3,304 milliards de francs, et la productivité moyerme a progressé de 663 à 876 t/an deproduits de terre cuite par salarié (tabl. 4).

En 1980, 60 % du chiffre d'affaires total de la profession était réalisé par 16 entreprises contre3 seulement en 1992.

Rapport BRGM R37 87 8

Panorama des matériaux (1993)

Les exportations de briques et tuiles sont en nette progression avec un chiffre d'affaires àl'exportation qui est passé de 94 MF en 1980 et 418 MF en 1990 à 543 MF en 1992 (tabl. 3).Les importations de briques semblent se stabiliser vers 100 Kt (80 MF en 1992) ; celles de tuilessont en décroissance avec 19 Kt en 1992 (25 MF).

Globalement, la balance commerciale est nettement bénéficiaire, avec un excédent de 438 MF en1992. L'essentiel du commerce se fait avec les pays de la CEE, notamment en zone frontalière.Pour les briques, le solde des échanges reste négatif avec le Bénélux, les Pays-Bas et l'Italie, maispositif avec les autres pays. Pour les tuiles, le solde est nettement positif avec le Bénélux,l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Espagne, et l'est devenu avec l'Italie depuis 2 ans.

Années

1980

1988

1989

1990

1991

1992

Export.Imprort.

Export.Import.

Export.Import.

Export.Import.

Export.Import.

Export.Import.

Briques de tous types

(1000 t)

22488

343137

398119

408114

38797

487104

(MF)

5429

114

79

133

75

14876

16774

21180

Tuiles

(1000 1)

4743

163

25

192

23

23524

25221

27419

(MF)

4028

18227

21527

27030

30527

33225

Source : Douanes françaises

Tableau 3 : Commerce extérieur de la France en briques ct tuiles de 1980 à 1992

1.6. TAILLE DES ENTREPRISES - EMPLOI

La restructuration de la profession s'est soldée par une réduction importante du nombred'entreprises (plus de 200 entreprises en 1980 et 93 seulement en 1992) et des effectifs (environ12.600 salaries en 1980 contre 5 518 en 1992, dont 448 cadres, 1029 ETAM et 4041 ouvriers).Durant la même période, le chiffre d'affaires total a évolué en dents de scie de 2,635 milliards defrancs à 3,304 milliards de francs, et la productivité moyerme a progressé de 663 à 876 t/an deproduits de terre cuite par salarié (tabl. 4).

En 1980, 60 % du chiffre d'affaires total de la profession était réalisé par 16 entreprises contre3 seulement en 1992.

Rapport BRGM R37 87 8

Panorama des matériaux (1993)

Actuellement, les principaux acteurs du marché sont : Imctal, Poliet et Coverland.

Années

1980

1988

1989

1990

1991

1992

20%

3

50%

U

2

2

2

2

2

60%

16

4

3

3

3

3

70%

23

6

4

4

4

4

80%

37

9

7

6

5

6

90%

65

21

14

12

11

10

95%

100

38

28

25

24

21

100 %

>200

118

101

101

98

93

Chiffred'affairestotal (MF)

2635

3199

3151

3237

3314

3304

Effectifs(milliers

desalariés)

12,6

6.8

6.4

6.2

6.0

5.5

Productiv.annuellemoyenne

(t/salarié)

663

805

839

823

824

876

Source : FFTB

Tableau 4 ¡Evolution de la structure de la profession (terre cuite de bâtiment)(Nombre d'entreprises ou de groupes qui ont réalisé un pourcentage du chiffre d'affairestotal. Effectifs ct productivité moyenne)

1.7. COUT - VALEUR AJOUTEE

Les argiles communes sont des matériaux à faible prix de revient à la tonne à l'entrée de l'usine(en moyenne 10 à 30 F/t, exccptiormcllcment jusqu'à 50 F/t lorsque l'usine est plus éloignée de lacarrière). En revanche, les produits de terre cuite sont de forte valeur ajoutée, les prix de ventedépart usine s'échelonnant d'environ 340 F/t (briques plâtrières) à 1 200 F/t (tuiles), jusqu'à2 200 F/t (carreaux ct produits spéciaux).

10 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

Actuellement, les principaux acteurs du marché sont : Imctal, Poliet et Coverland.

Années

1980

1988

1989

1990

1991

1992

20%

3

50%

U

2

2

2

2

2

60%

16

4

3

3

3

3

70%

23

6

4

4

4

4

80%

37

9

7

6

5

6

90%

65

21

14

12

11

10

95%

100

38

28

25

24

21

100 %

>200

118

101

101

98

93

Chiffred'affairestotal (MF)

2635

3199

3151

3237

3314

3304

Effectifs(milliers

desalariés)

12,6

6.8

6.4

6.2

6.0

5.5

Productiv.annuellemoyenne

(t/salarié)

663

805

839

823

824

876

Source : FFTB

Tableau 4 ¡Evolution de la structure de la profession (terre cuite de bâtiment)(Nombre d'entreprises ou de groupes qui ont réalisé un pourcentage du chiffre d'affairestotal. Effectifs ct productivité moyenne)

1.7. COUT - VALEUR AJOUTEE

Les argiles communes sont des matériaux à faible prix de revient à la tonne à l'entrée de l'usine(en moyenne 10 à 30 F/t, exccptiormcllcment jusqu'à 50 F/t lorsque l'usine est plus éloignée de lacarrière). En revanche, les produits de terre cuite sont de forte valeur ajoutée, les prix de ventedépart usine s'échelonnant d'environ 340 F/t (briques plâtrières) à 1 200 F/t (tuiles), jusqu'à2 200 F/t (carreaux ct produits spéciaux).

10 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

2. Argiles pour produits céramiqueset refractaires

(par P. Rocher)

Les argiles dites "nobles" utilisées pour la fabrication des produits céramiques sont des matériauxdans lesquels la kaolinite est la phase argileuse prédominante. Cette caractéristique, à laquellepeut s'ajouter la présence d'hydrates d'alumine, confère à ces matériaux une haute teneur enalumine et corrélativement des propriétés réfractaires. Par définition, un matériau réfractaire aune résistance pyroscopique équivalente à 1500° C au minimum. Tel est le cas des argilesexploitées en France dans les bassins de Provins et "des Charentes" notamment. Les principauxautres matériaux réfractaires naturels sont la bauxite, la dolomie, le grapliite, la magnésie, lasillimanite, l'andalousite, le zircon, le corindon, l'olivine, la chromite et la silice.

2.1. RESSOURCES DISPONIBLES

La plupart des gisements exploités en France sont d'origine sédimentaire détritique, résultant del'érosion, du transport et de la sédimentation d'argiles kaoliniques générées par l'altération des

feldspaths des roches granitiques. Les principales ressources nationales, situées dans les bassins"des Charentes" et de Provins, sont d'âge tertiaire et correspondent à des dépôts lenticulaires. Cedemier caractère impose la permanence d'une prospection géologique et rend difficile l'estimationdes réserves. Aucune estimation globale et précise des ressources nationales, d'un point de vuequantitatif et qualitatif, n'a été faite à ce jour.

Notre pays possède par ailleurs des gisements d'intérêt économique encore inexploités, en régionAquitaine en particulier. Des ressources potentielles en argiles grésantes ont été récemment misesen évidence dans les Landes de Gascogne (secteurs d'Argclouse dans les Landes ct de Cabanac enGironde).

2.2. MARCHES ET UTILISATIONS

Les argiles nobles, utilisées à l'état cru ou cuit (chamottes), constituent des matières premièresminérales d'une importance déterminante dans l'industrie céramique puisqu'elles confèrent, aprèscuisson, leurs caractéristiques aux produits finis : produits réfractaires, céramiques sanitaires,carreaux de revêtement de sols et de murs, vaisselle (porcelaine ct faïence) ct poteries(domestiques et horticoles).

La consommation française apparente d'argiles nobles était d'environ 850.000 t/an en 1990 et1991. En 1990, elle se répartissait ainsi par secteurs de l'industrie céramique :

- carreaux de revêtement : 44,2 %- produits réfractaires : 33,9 %- céramiques sanitaires : 1 1,7 %- poteries : 9,7 %- vaisselle : 0,5 %.

Rapport BRGM R37878 1 1

Panorama des matériaux (1993)

2. Argiles pour produits céramiqueset refractaires

(par P. Rocher)

Les argiles dites "nobles" utilisées pour la fabrication des produits céramiques sont des matériauxdans lesquels la kaolinite est la phase argileuse prédominante. Cette caractéristique, à laquellepeut s'ajouter la présence d'hydrates d'alumine, confère à ces matériaux une haute teneur enalumine et corrélativement des propriétés réfractaires. Par définition, un matériau réfractaire aune résistance pyroscopique équivalente à 1500° C au minimum. Tel est le cas des argilesexploitées en France dans les bassins de Provins et "des Charentes" notamment. Les principauxautres matériaux réfractaires naturels sont la bauxite, la dolomie, le grapliite, la magnésie, lasillimanite, l'andalousite, le zircon, le corindon, l'olivine, la chromite et la silice.

2.1. RESSOURCES DISPONIBLES

La plupart des gisements exploités en France sont d'origine sédimentaire détritique, résultant del'érosion, du transport et de la sédimentation d'argiles kaoliniques générées par l'altération des

feldspaths des roches granitiques. Les principales ressources nationales, situées dans les bassins"des Charentes" et de Provins, sont d'âge tertiaire et correspondent à des dépôts lenticulaires. Cedemier caractère impose la permanence d'une prospection géologique et rend difficile l'estimationdes réserves. Aucune estimation globale et précise des ressources nationales, d'un point de vuequantitatif et qualitatif, n'a été faite à ce jour.

Notre pays possède par ailleurs des gisements d'intérêt économique encore inexploités, en régionAquitaine en particulier. Des ressources potentielles en argiles grésantes ont été récemment misesen évidence dans les Landes de Gascogne (secteurs d'Argclouse dans les Landes ct de Cabanac enGironde).

2.2. MARCHES ET UTILISATIONS

Les argiles nobles, utilisées à l'état cru ou cuit (chamottes), constituent des matières premièresminérales d'une importance déterminante dans l'industrie céramique puisqu'elles confèrent, aprèscuisson, leurs caractéristiques aux produits finis : produits réfractaires, céramiques sanitaires,carreaux de revêtement de sols et de murs, vaisselle (porcelaine ct faïence) ct poteries(domestiques et horticoles).

La consommation française apparente d'argiles nobles était d'environ 850.000 t/an en 1990 et1991. En 1990, elle se répartissait ainsi par secteurs de l'industrie céramique :

- carreaux de revêtement : 44,2 %- produits réfractaires : 33,9 %- céramiques sanitaires : 1 1,7 %- poteries : 9,7 %- vaisselle : 0,5 %.

Rapport BRGM R37878 1 1

Panorama des matériaux (1993)

La production française de chamottes, parmi les toutes premières en Europe, a récemment décrudu fait des importations de produits à bas prix en provenance de Tchécoslovaquie et de Chine.L'évolution de la production nationale de produits finis au cours de la période 198I-I99I a été

variable selon les secteurs de l'industrie céramique considérés : baisse dans les secteurs desproduits réfractaires (plus de 30 %), de la vaisselle (production divisée par 2,5 entre 1982 et1990) et des poteries (23 % de 1982 à 1990) ; stabilité dans celui des céramiques sanitaires etforte croissance dans le secteur des carreaux de revêtement (88 % entre 1982 et 1990).

La consommation française de produits céramiques, et celle corrélative d'argiles, à court et moyentermes, paraît irrémédiablement orientée à la baisse dans le secteur des produits réfractaires (àl'exception des produits isolants) du fait de la diminution de l'activité dans l'industrie sidérurgiquect de l'évolution technologique (préférence pour les produits plus riches en alumine dont lafabrication ne fait pas appel aux argiles réfractaires).

Les secteurs des céramiques sanitaires et des carreaux de revêtement devraient connaître unregain d'activité dans notre pays compte tenu des perspectives dans le domaine du bâtiment (miseen chantier de logements neufs).

2.3. REGIONS CONCERNEES

La production française d'argiles nobles pour produits céramiques, qui s'élevait à environ 1,1 Mten 1991, se répartissait géographiquement ainsi :

- Bassin "des Charentes" (Charente, Charente-Maritime) : 32,2 %- Bassin de Provins (Scine-ct-Mame, Marne, Aube) : 19,0 %- Bassin du Centre Ouest (Indre-et-Loire, Indre, Cher) : 17,3 %- Bassin du Centre Est (Allier, Nièvre, Saône-ct-Loirc, Yonne, Puy-de-Dôme) : 14,6 %- Bassin du Sud-Est (Vaucluse, Gard, Var, Hautes-Alpes) : 4,3 %-Autres: 12,6%.

Les unités de traitement des argiles crues ct de fabrication des chamottes sont dans tous les caslocalisées à proximité des sites d'extraction des matériaux.

2.4. FLUX COMMERCIAUX

La production française d'argiles nobles approvisionne majoritairement (2/3 environ) l'industriecéramique nationale. Les flux internes au territoire sont orientés vers les sociétés manufacturièressituées principalement dans les régions suivantes : Nord-Pas-de-Calais (carreaux de revêtementnotamment). Lorraine, llc-dc-France, Centre, Limousin (porcelaine en particulier) ct Rhône-Alpes.

Les échanges avec l'étranger se font à une très large majorité avec les pays limitrophes. Lesimportations (302.000 t en 1991) avaient pour principales origines l'Allemagne (85 %), laGrande-Bretagne (Angleterre) ct l'Espagne.

En 1991, la France a exporte environ 390.000 t d'argiles nobles crues ct de chamottes,notamment en Italie (50 %), en Allemagne (20 %), en Espagne ct en Grande-Bretagne.

1 2 Rapport BRGM R3 78 78

Panorama des matériaux (1993)

La production française de chamottes, parmi les toutes premières en Europe, a récemment décrudu fait des importations de produits à bas prix en provenance de Tchécoslovaquie et de Chine.L'évolution de la production nationale de produits finis au cours de la période 198I-I99I a été

variable selon les secteurs de l'industrie céramique considérés : baisse dans les secteurs desproduits réfractaires (plus de 30 %), de la vaisselle (production divisée par 2,5 entre 1982 et1990) et des poteries (23 % de 1982 à 1990) ; stabilité dans celui des céramiques sanitaires etforte croissance dans le secteur des carreaux de revêtement (88 % entre 1982 et 1990).

La consommation française de produits céramiques, et celle corrélative d'argiles, à court et moyentermes, paraît irrémédiablement orientée à la baisse dans le secteur des produits réfractaires (àl'exception des produits isolants) du fait de la diminution de l'activité dans l'industrie sidérurgiquect de l'évolution technologique (préférence pour les produits plus riches en alumine dont lafabrication ne fait pas appel aux argiles réfractaires).

Les secteurs des céramiques sanitaires et des carreaux de revêtement devraient connaître unregain d'activité dans notre pays compte tenu des perspectives dans le domaine du bâtiment (miseen chantier de logements neufs).

2.3. REGIONS CONCERNEES

La production française d'argiles nobles pour produits céramiques, qui s'élevait à environ 1,1 Mten 1991, se répartissait géographiquement ainsi :

- Bassin "des Charentes" (Charente, Charente-Maritime) : 32,2 %- Bassin de Provins (Scine-ct-Mame, Marne, Aube) : 19,0 %- Bassin du Centre Ouest (Indre-et-Loire, Indre, Cher) : 17,3 %- Bassin du Centre Est (Allier, Nièvre, Saône-ct-Loirc, Yonne, Puy-de-Dôme) : 14,6 %- Bassin du Sud-Est (Vaucluse, Gard, Var, Hautes-Alpes) : 4,3 %-Autres: 12,6%.

Les unités de traitement des argiles crues ct de fabrication des chamottes sont dans tous les caslocalisées à proximité des sites d'extraction des matériaux.

2.4. FLUX COMMERCIAUX

La production française d'argiles nobles approvisionne majoritairement (2/3 environ) l'industriecéramique nationale. Les flux internes au territoire sont orientés vers les sociétés manufacturièressituées principalement dans les régions suivantes : Nord-Pas-de-Calais (carreaux de revêtementnotamment). Lorraine, llc-dc-France, Centre, Limousin (porcelaine en particulier) ct Rhône-Alpes.

Les échanges avec l'étranger se font à une très large majorité avec les pays limitrophes. Lesimportations (302.000 t en 1991) avaient pour principales origines l'Allemagne (85 %), laGrande-Bretagne (Angleterre) ct l'Espagne.

En 1991, la France a exporte environ 390.000 t d'argiles nobles crues ct de chamottes,notamment en Italie (50 %), en Allemagne (20 %), en Espagne ct en Grande-Bretagne.

1 2 Rapport BRGM R3 78 78

Panorama des matériaux (1993)

2.5. ENTREPRISES ET EMPLOI

En 1991, près de 80 % de la production française d'argiles nobles, toutes formes et qualitésconfondues, était contrôlée par 3 groupes ou sociétés : le groupe DAMREC, dépendant du groupeIMETAL via MIRCAL, assurant près de 54 % de la production à lui seul ; la société Argiles etMinéraux AGS, dont une partie du capital est détenu par le groupe IMETAL via MIRCAL ; et lasociété DIDIER S.I.P.C. (groupe DIDIERWERKE, Allemagne).

Cette concentration s'est récemment accentuée par la prise de contrôle de la société CERATERApar le groupe DAMREC (tabl. 5).

société/groupe

Groupe DAMREC-DAMREC*

-CERATERA

Argiles et Minéraux AGS**

DIDIER S.I.P.C.***

part de laproduction totale

en 1991

53,7 %

17.5 %

7.7 %

effectifs

220(1993)

76(1990)

420(1992)

435(1992)

chiffre d'affairesH.T.

NC

51.053 kF (1990)

253.770 kF (1992)

466.399 kF (1992)

résultats nets

NC

8.488 kF (1990)

3.549 kF (1992)

- 36.082 kF (1992)

* conceme rensemble des activités : argiles et autres (andalousite,...)** conceme l'ensemble des activités : argiles, chamottes et autres (charges minérales....)* * * conceme l'ensemble des activités : argiles ct autres (produits réfractaires. de construction....)

Tableau 5 : Principaux groupes travaillant en France

2.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

La valeur ajoutée à la production tient au traitement des argiles ct à leur transformation en

chamottes. Le traitement des matériaux bruts, qui, contrairement aux kaolins, ne transforme pasfondamentalement les argiles, comprend le mélange et l'homogénéisation (amélioration des

caractéristiques et atteinte d'une composition typique moyenne stable), le broyage, le séchage etenfin la sélection dynamique ct le cyclonage. A partir de ce stade, et après boulettage (mise enforme), les argiles peuvent être transformées en chamottes par calcination à haute température, cequi modifie totalement leur composition minéralogique. Les produits élaborés, argiles crues etchamottes, sont commercialisés sous différentes formes. Le prix de vente des argiles crues variede 200 à 500 F/t, celui des chamottes brutes de 500 à 700 F/t. Les chamottes broyées ct séchées

sont vendues 1000 à 1400 F/t.

Rapport BRGM R37878 13

Panorama des matériaux (1993)

2.5. ENTREPRISES ET EMPLOI

En 1991, près de 80 % de la production française d'argiles nobles, toutes formes et qualitésconfondues, était contrôlée par 3 groupes ou sociétés : le groupe DAMREC, dépendant du groupeIMETAL via MIRCAL, assurant près de 54 % de la production à lui seul ; la société Argiles etMinéraux AGS, dont une partie du capital est détenu par le groupe IMETAL via MIRCAL ; et lasociété DIDIER S.I.P.C. (groupe DIDIERWERKE, Allemagne).

Cette concentration s'est récemment accentuée par la prise de contrôle de la société CERATERApar le groupe DAMREC (tabl. 5).

société/groupe

Groupe DAMREC-DAMREC*

-CERATERA

Argiles et Minéraux AGS**

DIDIER S.I.P.C.***

part de laproduction totale

en 1991

53,7 %

17.5 %

7.7 %

effectifs

220(1993)

76(1990)

420(1992)

435(1992)

chiffre d'affairesH.T.

NC

51.053 kF (1990)

253.770 kF (1992)

466.399 kF (1992)

résultats nets

NC

8.488 kF (1990)

3.549 kF (1992)

- 36.082 kF (1992)

* conceme rensemble des activités : argiles et autres (andalousite,...)** conceme l'ensemble des activités : argiles, chamottes et autres (charges minérales....)* * * conceme l'ensemble des activités : argiles ct autres (produits réfractaires. de construction....)

Tableau 5 : Principaux groupes travaillant en France

2.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

La valeur ajoutée à la production tient au traitement des argiles ct à leur transformation en

chamottes. Le traitement des matériaux bruts, qui, contrairement aux kaolins, ne transforme pasfondamentalement les argiles, comprend le mélange et l'homogénéisation (amélioration des

caractéristiques et atteinte d'une composition typique moyenne stable), le broyage, le séchage etenfin la sélection dynamique ct le cyclonage. A partir de ce stade, et après boulettage (mise enforme), les argiles peuvent être transformées en chamottes par calcination à haute température, cequi modifie totalement leur composition minéralogique. Les produits élaborés, argiles crues etchamottes, sont commercialisés sous différentes formes. Le prix de vente des argiles crues variede 200 à 500 F/t, celui des chamottes brutes de 500 à 700 F/t. Les chamottes broyées ct séchées

sont vendues 1000 à 1400 F/t.

Rapport BRGM R37878 13

Panorama des matériaux (1993)

2.7. RETOMBEES INDIRECTES

Malgré les pratiques de recyclage des produits (avant cuisson ct produits finis), les évolutionstechnologiques (produits réfractaires) ct les effets des modes (céramiques sanitaires), les argilesnobles demeurent des matières premières minérales de base et spécifiques indispensables àl'industrie céramique. Cette demière, hors céramiques techniques avancées, représentait dansnotre pays en I99I :

- 8,8 milliards de francs H.T. de chiffre d'affaires, dont 40 % à l'exportation ;

- 210 entreprises et 3 12 établissements de production ;

- 20500 salariés.

Globalement, les matériaux sont acheminés en majorité par la route (environ 60 %), égalementpar le chemin de fer (environ 40 % ; surtout vers l'Italie pour l'export). Les voies navigables(exportations en Allemagne, Belgique et Suisse) et maritimes (exportations vers les paysorientaux) ne sont que très peu empruntées (quelques % de la production).

1 4 Rapport BRGM R3 78 78

Panorama des matériaux (1993)

2.7. RETOMBEES INDIRECTES

Malgré les pratiques de recyclage des produits (avant cuisson ct produits finis), les évolutionstechnologiques (produits réfractaires) ct les effets des modes (céramiques sanitaires), les argilesnobles demeurent des matières premières minérales de base et spécifiques indispensables àl'industrie céramique. Cette demière, hors céramiques techniques avancées, représentait dansnotre pays en I99I :

- 8,8 milliards de francs H.T. de chiffre d'affaires, dont 40 % à l'exportation ;

- 210 entreprises et 3 12 établissements de production ;

- 20500 salariés.

Globalement, les matériaux sont acheminés en majorité par la route (environ 60 %), égalementpar le chemin de fer (environ 40 % ; surtout vers l'Italie pour l'export). Les voies navigables(exportations en Allemagne, Belgique et Suisse) et maritimes (exportations vers les paysorientaux) ne sont que très peu empruntées (quelques % de la production).

1 4 Rapport BRGM R3 78 78

Panorama des matériaux (1993)

3. Barytine(par L. Albouy)

La barytine est un sulfate de baryum naturel, BaS04, utilisé :

- principalement par l'industrie pétrolière comme additif à forte densité pour les boues deforage,

- dans l'industrie chimique comme matière première pour la fabrication des dérivés du baryum(carbonates, chlorures, oxydes, hydroxydes, nitrates, peroxydes et sulfates de baryum),

- comme charge minérale dans une gamme variée de produits : peintures, papier, caoutchouc,plastiques, bétons denses, bétons anti-rayonnements, plaquettes de frein et disques d'embrayage.

3.1. PANORAMA MONDIAL DES RESERVES ET DE LA PRODUCTION(tabl. 6)

PRINCIPAUX

PRODUCTEURS

Chine

Inde

USA

ex-URSS

Maroc

Turquie

Mexique

RFA

Sous-total

TOTAL MONDE

RESERVESEXPLOITABLES

(1992)

Mt

40

30

30

10

10

4

7

1

132

170

%

23.5

17,6

17,6

5,9

5,9

2,4

4,1

0,6

77,6

100

PRODUCTION MINIERE (Mt)l

1990

1,75

0,71

0,44

0,50

0,36

0,27

0,31

0,17

4.51

5,59

1991

1,80

0,50

0,45

0,45

0,36

0,28

0,21

0,17

4,22

5,28

1992 (c)

1,80

0,54

0,41

0.40

0.35

0,30

0,20

0,17

4.17

5,20

92/90 (%)

+ 2.9

-25,7

-6,6

-20.0

-3.6

+ 10,7

-34,4

-1.2

-7,8

-7,0Sources US.I3M - e = estime

Tableau 6 : Principaux producteurs mondiaux

Mt : million do tonnes

Rapport BRGM R37878 15

Panorama des matériaux (1993)

3. Barytine(par L. Albouy)

La barytine est un sulfate de baryum naturel, BaS04, utilisé :

- principalement par l'industrie pétrolière comme additif à forte densité pour les boues deforage,

- dans l'industrie chimique comme matière première pour la fabrication des dérivés du baryum(carbonates, chlorures, oxydes, hydroxydes, nitrates, peroxydes et sulfates de baryum),

- comme charge minérale dans une gamme variée de produits : peintures, papier, caoutchouc,plastiques, bétons denses, bétons anti-rayonnements, plaquettes de frein et disques d'embrayage.

3.1. PANORAMA MONDIAL DES RESERVES ET DE LA PRODUCTION(tabl. 6)

PRINCIPAUX

PRODUCTEURS

Chine

Inde

USA

ex-URSS

Maroc

Turquie

Mexique

RFA

Sous-total

TOTAL MONDE

RESERVESEXPLOITABLES

(1992)

Mt

40

30

30

10

10

4

7

1

132

170

%

23.5

17,6

17,6

5,9

5,9

2,4

4,1

0,6

77,6

100

PRODUCTION MINIERE (Mt)l

1990

1,75

0,71

0,44

0,50

0,36

0,27

0,31

0,17

4.51

5,59

1991

1,80

0,50

0,45

0,45

0,36

0,28

0,21

0,17

4,22

5,28

1992 (c)

1,80

0,54

0,41

0.40

0.35

0,30

0,20

0,17

4.17

5,20

92/90 (%)

+ 2.9

-25,7

-6,6

-20.0

-3.6

+ 10,7

-34,4

-1.2

-7,8

-7,0Sources US.I3M - e = estime

Tableau 6 : Principaux producteurs mondiaux

Mt : million do tonnes

Rapport BRGM R37878 15

Panorama des matériaux (1993)

Les réserves mondiales potentielles sont évaluées à 500 Mt et le total des ressources est estimé à2 milliards de tonnes. On observe une forte prédominance de trois pays. La CEE a des réservestrès limitées.

3.2. PANORAMA FRANÇAIS SUR LA BARYTINE

Les réserves de barytine exploitable en France sont évaluées à 2 Mt ; les réserves potentielles sontestimées à 2,5 Mt (tabl. 7).

cnKtl

PRODUCTION "TOUTVENANT"

PRODUCTION BARYTINEENRICHIE

LIVRAISONS FRANÇAISES

IMPORTATIONS

dont CEEet Chine

EXPORTATIONS

dont CEE

CONSOMMATIONAPPARENTE

1990

310

91

84

41,8

23,414.5

78

77,5

59,9

1991

323,3

96,5

92

53,4

28,123,2

(ne)

79,2

1992

320,8

98,2

79

18,3

11.95,2

(ne)

36,2

92/90(%)

+ 3,5

+ 7,9

-6,0

-56,2

-40,0

Sources : APPMI, FMM et Statistiques du Commerce Extérieur de la France ; ne : non connues

Tableau 7 : Production française de barytine ct importation-exportation

3.3. PRODUCTION FRANÇAISE DE BARYTINE

La barytine produite en France est essentiellement destinée à l'industrie chimique. La SociétéBarytine de Chaillac, en activité depuis 1976, assure actuellement toute la production nationale.Elle exploite à ciel ouvert un gisement de dimension européerme - Chaillac-Les-Redoutières -situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Châteauroux (Indre).

' Kt : millier de tonnes

16 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

Les réserves mondiales potentielles sont évaluées à 500 Mt et le total des ressources est estimé à2 milliards de tonnes. On observe une forte prédominance de trois pays. La CEE a des réservestrès limitées.

3.2. PANORAMA FRANÇAIS SUR LA BARYTINE

Les réserves de barytine exploitable en France sont évaluées à 2 Mt ; les réserves potentielles sontestimées à 2,5 Mt (tabl. 7).

cnKtl

PRODUCTION "TOUTVENANT"

PRODUCTION BARYTINEENRICHIE

LIVRAISONS FRANÇAISES

IMPORTATIONS

dont CEEet Chine

EXPORTATIONS

dont CEE

CONSOMMATIONAPPARENTE

1990

310

91

84

41,8

23,414.5

78

77,5

59,9

1991

323,3

96,5

92

53,4

28,123,2

(ne)

79,2

1992

320,8

98,2

79

18,3

11.95,2

(ne)

36,2

92/90(%)

+ 3,5

+ 7,9

-6,0

-56,2

-40,0

Sources : APPMI, FMM et Statistiques du Commerce Extérieur de la France ; ne : non connues

Tableau 7 : Production française de barytine ct importation-exportation

3.3. PRODUCTION FRANÇAISE DE BARYTINE

La barytine produite en France est essentiellement destinée à l'industrie chimique. La SociétéBarytine de Chaillac, en activité depuis 1976, assure actuellement toute la production nationale.Elle exploite à ciel ouvert un gisement de dimension européerme - Chaillac-Les-Redoutières -situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Châteauroux (Indre).

' Kt : millier de tonnes

16 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

Le gisement s'étend sur une superficie de 25 hectares. De nouvelles réserves cubées en I99Ipermettent de prolonger la durée de vie du gisement de 4 à 5 années : à la cadence d'exploitationactuelle, l'extraction pourrait se poursuivre au-delà de l'an 2000.

Barytine de Chaillac est une filiale du groupe SOLVAY, via le Groupe SOLVAYDEUTSCHLAND.

- l'essentiel de la production de concentrés de flottation (60 à 65 Kt > 98 % BaS04) ^^t destiné àune société du même groupe installée en Allemagne - à Bad-Honningen entre Coblence etCologne - pour la fabrication de carbonate de baryum, nécessaire aux tubes cathodiques de

télévision ;

- le supplément (6 à 10 Kt/an) est vendu à ATOCHEM pour la fabrication de chlorure debaryxim dans l'usine de Dieuze près de Nancy ;

- une partie de la production (10 à 12 Kt/an) est commercialisée pour charges diverses :

plaquettes de freins, isolation phonique notamment automobile, verrerie, bétons denses et anti-rayoruiements et additif à forte densité pour boues de forage. Les produits sont conditionnés(séchage, ensachage) dans l'usine de Pontlevoy près de Montrichard (41).

3.4. CONSOMMATION FRANÇAISE DE BARYTINE

Entre 1990 ct 1992, la consommation apparente a diminué de 40 %. Cette diminution s'expliqueessentiellement par l'arrêt de l'usine de carbonate de baryum de RHONE POULENC à Ribécourtdans l'Oise. La différence entre production marchande ct consommation apparente indiquel'existence de stocks de plusieurs dizaines de milliers de tonnes.

3.5. COMMERCE EXTERIEUR

Les échanges de barytine se font traditionnellement avec les pays de la CEE et de préférence avecl'Allemagne. En 1990, les prix moyens (valeurs statistiques) étaient de l'ordre de 690 F/t pour lesproduits importés et de 508 F/t pour les produits exportés. Toutefois ces prix moyens sont àprendre avec précaution, ce sont des moyeimes pondérées entre les prix des concentrés"chimiques" à environ 500 F/t ct les qualités blanches micronisées à 1400 ou 1600 F/t. Lestonnages de pondération variant, les prix moyens statistiques sont peu représentatifs.

Les importations chinoises ont envahi le marché national en 1990 et I99I avant de s'infléchir en

1992. Le commerce extérieur enregistrait en 1990 un solde positif de 10,7 MF.

Rapport BRGM R37878 1 7

Panorama des matériaux (1993)

Le gisement s'étend sur une superficie de 25 hectares. De nouvelles réserves cubées en I99Ipermettent de prolonger la durée de vie du gisement de 4 à 5 années : à la cadence d'exploitationactuelle, l'extraction pourrait se poursuivre au-delà de l'an 2000.

Barytine de Chaillac est une filiale du groupe SOLVAY, via le Groupe SOLVAYDEUTSCHLAND.

- l'essentiel de la production de concentrés de flottation (60 à 65 Kt > 98 % BaS04) ^^t destiné àune société du même groupe installée en Allemagne - à Bad-Honningen entre Coblence etCologne - pour la fabrication de carbonate de baryum, nécessaire aux tubes cathodiques de

télévision ;

- le supplément (6 à 10 Kt/an) est vendu à ATOCHEM pour la fabrication de chlorure debaryxim dans l'usine de Dieuze près de Nancy ;

- une partie de la production (10 à 12 Kt/an) est commercialisée pour charges diverses :

plaquettes de freins, isolation phonique notamment automobile, verrerie, bétons denses et anti-rayoruiements et additif à forte densité pour boues de forage. Les produits sont conditionnés(séchage, ensachage) dans l'usine de Pontlevoy près de Montrichard (41).

3.4. CONSOMMATION FRANÇAISE DE BARYTINE

Entre 1990 ct 1992, la consommation apparente a diminué de 40 %. Cette diminution s'expliqueessentiellement par l'arrêt de l'usine de carbonate de baryum de RHONE POULENC à Ribécourtdans l'Oise. La différence entre production marchande ct consommation apparente indiquel'existence de stocks de plusieurs dizaines de milliers de tonnes.

3.5. COMMERCE EXTERIEUR

Les échanges de barytine se font traditionnellement avec les pays de la CEE et de préférence avecl'Allemagne. En 1990, les prix moyens (valeurs statistiques) étaient de l'ordre de 690 F/t pour lesproduits importés et de 508 F/t pour les produits exportés. Toutefois ces prix moyens sont àprendre avec précaution, ce sont des moyeimes pondérées entre les prix des concentrés"chimiques" à environ 500 F/t ct les qualités blanches micronisées à 1400 ou 1600 F/t. Lestonnages de pondération variant, les prix moyens statistiques sont peu représentatifs.

Les importations chinoises ont envahi le marché national en 1990 et I99I avant de s'infléchir en

1992. Le commerce extérieur enregistrait en 1990 un solde positif de 10,7 MF.

Rapport BRGM R37878 1 7

Panorama des matériaux (1993)

3.6. LES ENTREPRISES FRANÇAISES PRODUCTRICES DE BARYTINE EN1 992 (tabl. 8)

SOCIETES

Barytine deChaillacGroupe SOLVAY

EXPLOITATION

MINE OU CARRIERE

LOCALISATION

Ciel ouvertde Chaillac-lcs-Rcdoutières

36 - Chaillac

PRODUCTION

320 800 1

33,5 % BaS04

USINE DE

TRAITEMENT

Usine de flottationde Chaillac98 200 t > 98 %BaS04

Capacité :

110 000 t

Usine de Pontlevoyséchage, broyage,ensachage desproduits pourcharge

EFFECTIF

(fin 1992)

46 employéset unevingtained'emplois ensous-traitance

Tableau 8 : Entreprises françaises de barytine

3.7. PERSPECTIVES D'EVOLUTION A COURT ET MOYEN TERME

Le marché mondial de la barytine est largement dominé par l'industrie pétrolière. A partir de

1982, l'effondrement des prix du pétrole ct la très forte diminution de l'activité de forage pétrolieront entraîné une baisse notable de la consommation. Devenue premier producteur de barytineaprès l'arrêt de l'essentiel des capacités américaines, la Chine a multiplié ses ventes en directionde la CEE, en prenant des parts de nouveaux marchés. Alors que certains producteurs américainsct européens luttent pour la survie, les négociants ct transformateurs développent des capacitésde traitement avec des produits chinois importés.

La production française de barytine est destinée pour l'essentiel, à la fabrication de carbonate debaryum pour tubes cathodiques de télévision. On peut espérer que les nouvelles générations detéléviseurs élargiront le marché du carbonate de baryum, même si le carbonate de strontium,produit complémentaire, est de plus en plus utilisé.

La production de Chaillac joue un rôle prépondérant dans l'approvisionnement des usineseuropéennes de carbonate de baryum.

Le groupe SOLVAY, leader mondial sur le marché du carbonate de baryum, possède aussi l'usinede Massa en Italie (SABED) alimentée par de la barytine de Sardaigne, de Tunisie et d'Inde etdepuis 1990 l'usine de Onsan en Corée du Sud, alimentée par de la barytine d'Inde ct de Chine.Dans un environnement concurrentiel très sévère, la production de Chaillac est lice à lacapacité de traitement de l'usine allemande de Bad-Hônningcn.

18 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

3.6. LES ENTREPRISES FRANÇAISES PRODUCTRICES DE BARYTINE EN1 992 (tabl. 8)

SOCIETES

Barytine deChaillacGroupe SOLVAY

EXPLOITATION

MINE OU CARRIERE

LOCALISATION

Ciel ouvertde Chaillac-lcs-Rcdoutières

36 - Chaillac

PRODUCTION

320 800 1

33,5 % BaS04

USINE DE

TRAITEMENT

Usine de flottationde Chaillac98 200 t > 98 %BaS04

Capacité :

110 000 t

Usine de Pontlevoyséchage, broyage,ensachage desproduits pourcharge

EFFECTIF

(fin 1992)

46 employéset unevingtained'emplois ensous-traitance

Tableau 8 : Entreprises françaises de barytine

3.7. PERSPECTIVES D'EVOLUTION A COURT ET MOYEN TERME

Le marché mondial de la barytine est largement dominé par l'industrie pétrolière. A partir de

1982, l'effondrement des prix du pétrole ct la très forte diminution de l'activité de forage pétrolieront entraîné une baisse notable de la consommation. Devenue premier producteur de barytineaprès l'arrêt de l'essentiel des capacités américaines, la Chine a multiplié ses ventes en directionde la CEE, en prenant des parts de nouveaux marchés. Alors que certains producteurs américainsct européens luttent pour la survie, les négociants ct transformateurs développent des capacitésde traitement avec des produits chinois importés.

La production française de barytine est destinée pour l'essentiel, à la fabrication de carbonate debaryum pour tubes cathodiques de télévision. On peut espérer que les nouvelles générations detéléviseurs élargiront le marché du carbonate de baryum, même si le carbonate de strontium,produit complémentaire, est de plus en plus utilisé.

La production de Chaillac joue un rôle prépondérant dans l'approvisionnement des usineseuropéennes de carbonate de baryum.

Le groupe SOLVAY, leader mondial sur le marché du carbonate de baryum, possède aussi l'usinede Massa en Italie (SABED) alimentée par de la barytine de Sardaigne, de Tunisie et d'Inde etdepuis 1990 l'usine de Onsan en Corée du Sud, alimentée par de la barytine d'Inde ct de Chine.Dans un environnement concurrentiel très sévère, la production de Chaillac est lice à lacapacité de traitement de l'usine allemande de Bad-Hônningcn.

18 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

4. Carbonates pour charge(par P. Marteau)

Les carbonates de haute pureté sont utilisés, comme charges minérales sous forme de poudresmicronisées incorporées dans un liant organique, par les industries du papier, des plastiques etdes peintures, de la pharmacie, ct dans l'agro-alimentaire. Les produits de moindre qualité,comme les fillers pour bitume ou les poudres pour amendements ne sont pas traités dans cettefiche, bien que ce soit souvent les mêmes sociétés qui les produisent. Ce secteur économique,dominé par de grosses sociétés, souvent internationales, est très concurrentiel. Le recueild'informations est donc difficile.

4.1. RESSOURCES DISPONIBLES

La France dispose de ressources importantes en calcaires, craies, marbres et dolomies de bonnequalité, exploités généralement à la fois pour l'industrie, les BTP, ct l'agriculture. La proportionde ces carbonates utilisés comme charges minérales est variable selon leur pygîté, leur couleur etleur usage final. Sur une production d'environ 4 Mt de poudres de carbonates, on peut considérerque le quart, environ 1 Mt, sert de charge de qualité à forte valeur ajoutée.

Les gisements se trouvent essentiellement dani le Bassin Parisien pour la craie (Marne, Oise),dans les Bouches-du-Rhônc pour les calcaires blancs (Orgon), et dans la chaîne pyrénéenne pourles calcaires marmoréens et la dolomie. Il existe d'autres gisements de moindre qualité, quifoumissent surtout l'agriculture en amendements. Les ressources sont difficiles à chiffi-er comptetenu des contraintes d'exploitation, mais représentent plusieurs centaines de millions de tonnes. IIexiste par ailleurs dans d'autres régions, des réserves importantes, peu reconnues au niveauqualité et volumes.

4.2. MARCHE ET UTILISATION

En France, l'industrie papetière utilise annuellement 220 000 t de carbonates blancs de hautequalité pour le couchage, et 60 000 t pour la charge. L'industrie des peintures en consommeenviron 65 000 1, celle des plastiques 70 000 1, celle de la verrerie et des céramiques 250 000 t, etcelles des caoutchoucs, colles, moquette etc. 70 000 t. Environ 250 000 t sont rajoutés dansl'alimentation animale, et les industries alimentaires et pharmaceutiques en utilisent environ10 000 t, de grande pureté chimique.

Le marché intérieur est en évolution, du fait d'une part de la consommation accrue de carbonatesde charge dans l'industrie papetière (procédé en milieu neutre), au dépends du talc et du kaolinprincipalement, d'autre part de l'utilisation généralisée de plastiques dans l'automobile (où là letalc est en concurrence). Dans les autres secteurs industriels ou agro-alimentaires, la part decarbonates doit rester stable, ct la consommation sera liée à l'évolution de ces secteurs, avec unebaisse probable en verrerie-céramiques du fait du recyclage.

Rapport BRGM R37878 1 9

Panorama des matériaux (1993)

4. Carbonates pour charge(par P. Marteau)

Les carbonates de haute pureté sont utilisés, comme charges minérales sous forme de poudresmicronisées incorporées dans un liant organique, par les industries du papier, des plastiques etdes peintures, de la pharmacie, ct dans l'agro-alimentaire. Les produits de moindre qualité,comme les fillers pour bitume ou les poudres pour amendements ne sont pas traités dans cettefiche, bien que ce soit souvent les mêmes sociétés qui les produisent. Ce secteur économique,dominé par de grosses sociétés, souvent internationales, est très concurrentiel. Le recueild'informations est donc difficile.

4.1. RESSOURCES DISPONIBLES

La France dispose de ressources importantes en calcaires, craies, marbres et dolomies de bonnequalité, exploités généralement à la fois pour l'industrie, les BTP, ct l'agriculture. La proportionde ces carbonates utilisés comme charges minérales est variable selon leur pygîté, leur couleur etleur usage final. Sur une production d'environ 4 Mt de poudres de carbonates, on peut considérerque le quart, environ 1 Mt, sert de charge de qualité à forte valeur ajoutée.

Les gisements se trouvent essentiellement dani le Bassin Parisien pour la craie (Marne, Oise),dans les Bouches-du-Rhônc pour les calcaires blancs (Orgon), et dans la chaîne pyrénéenne pourles calcaires marmoréens et la dolomie. Il existe d'autres gisements de moindre qualité, quifoumissent surtout l'agriculture en amendements. Les ressources sont difficiles à chiffi-er comptetenu des contraintes d'exploitation, mais représentent plusieurs centaines de millions de tonnes. IIexiste par ailleurs dans d'autres régions, des réserves importantes, peu reconnues au niveauqualité et volumes.

4.2. MARCHE ET UTILISATION

En France, l'industrie papetière utilise annuellement 220 000 t de carbonates blancs de hautequalité pour le couchage, et 60 000 t pour la charge. L'industrie des peintures en consommeenviron 65 000 1, celle des plastiques 70 000 1, celle de la verrerie et des céramiques 250 000 t, etcelles des caoutchoucs, colles, moquette etc. 70 000 t. Environ 250 000 t sont rajoutés dansl'alimentation animale, et les industries alimentaires et pharmaceutiques en utilisent environ10 000 t, de grande pureté chimique.

Le marché intérieur est en évolution, du fait d'une part de la consommation accrue de carbonatesde charge dans l'industrie papetière (procédé en milieu neutre), au dépends du talc et du kaolinprincipalement, d'autre part de l'utilisation généralisée de plastiques dans l'automobile (où là letalc est en concurrence). Dans les autres secteurs industriels ou agro-alimentaires, la part decarbonates doit rester stable, ct la consommation sera liée à l'évolution de ces secteurs, avec unebaisse probable en verrerie-céramiques du fait du recyclage.

Rapport BRGM R37878 1 9

Panorama des matériaux fi993)

2 5 % 7%

25%

28%1 %

LU Papeterie '

• Peintures C

• Plastiques X 0

EJ Verrerie-céramiques f

Caoutchouc-colles-m oq uettes

Alimentation animale

Pharm acie-agroalimentaire iL l'~

\OÔ(KJ

\ "OC

Tableau 9 : Répartition au marché des carbonates pour charge

4.3. REGIONS CONCERNEES

la production des carbonates broyés pour charge se fait essentiellement dans trois régions :

- le Bassin parisien, pour la craie, à O m e y (Marne) et Précy (Oise),

- le sud de la vallée du Rhône (Bouches-du-Rhône, Gard), et dans une moindre mesure laDordogne, pour le calcaire,

- la partie est des Pyrénées, où se trouvent des calcaires marmoréens exploités dans les PyrénéesOrientales, et de la dolomie exploitée en Ariège.

Les usines de traitement (broyage, micronisation) se trouvent à proximité des gisements. Les plusgrosses unités, traitant entre 0,5 et 1 M t (toutes qualités confondues), se trouvent à O m e y (51), àOrgon (13) et à Cases de Pêne et Tautavel (66). Les utilisateurs, très diversifiés, sont trèsdispersés géographiquement.

20 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

4.4. FLUX COMMERCIAUX

Ils sont importants, la France exportant une part importante de sa production. Cependant, les

chiffres exacts sont difficiles à connaître avec précision, car les carbonates en poudre sont rangésdans la catégorie "craie" par les statistiques du commerce extérieur, ce qui doit exclure une partiedes produits micronisés obtenus à partir de marbres, et inclure des produits crayeux de faiblequalité. En 1992, les exportations de ces produits ont atteint 694 000 tomies, pour une valeur de

239 MF (prix moyen 350 F/t), et les importations 47 000 tonnes, pour une valeur de 16 MFenviron (prix moyen 340 F/t). Les principaux clients sont les pays européens limitrophes: RFA(288 000 tonnes), la Belgique et le Luxembourg (161 000 tonnes) et la Suisse (79 000 tonnes).Ces tonnages sont stables depuis le milieu des aimées 80 (exportation 677 000 tonnes etimportation 37 000 tonnes en 1985). Ils ne devraient pas évoluer sensiblement dans le fiitur, dufait de la concurrence des pays producteurs européens, et des autres produits naturels cu desynthèse (carbonate de calcium précipité, CCP).

4.5. TAILLE DES ENTREPRISES

Les quatre principales sociétés productrices de carbonates blancs pour charge sont :

- OMYA (C.A.I020 MF, cnv. 2 000 000 t/an), filiale du groupe suisse Pluess-Strauffer, et ses

filiales Blancs de Champagne (très faible production). Onyx et Marbres Granulés à 50 %(dolomie, marbres broyés), MEAC et SCEE (CA. 600 MF, surtout produits pour agriculture) ;

- PROVENÇALE SA (CA. 100 MF, 300 à 400 000 t/an de calcaires marmoréens de grandepureté et de blancheur élevée, essentiellement pour industrie) ;

- BLANCS MINERAUX DE PARIS (BMP, CA. et production inconnus), avec ses filialesCOFRAMI (80 % ECC, 20 % BMP), et Pyrénéenne de Charges Minérales (dolomie, env. 60000 t/an) ;

- PRODIGAL (CA. 127 MF, env. 500 000 t/an), branche charges minérales d'Arena, et nouveauvenu dans le secteur, produit des carbonates broyés, dont environ un tiers pour l'industrie.

4.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

Elle dépend beaucoup du type de produit, de sa préparation (pureté, blancheur, granulométrie) etde son usage final. On peut considérer que les fourchettes de prix départ usine sont les suivantes :

- poudre de craie pour charge : 400 - 700 F/t

- poudre de calcaire pour charge : 200 - 1500 F/t (plus en cas de traitement spécial, ou pour lespoudres de produits très purs et blancs utilisés en pharmacie par exemple).

Rapport BRGM R3 7878 21

Panorama des matériaux (1993)

4.4. FLUX COMMERCIAUX

Ils sont importants, la France exportant une part importante de sa production. Cependant, les

chiffres exacts sont difficiles à connaître avec précision, car les carbonates en poudre sont rangésdans la catégorie "craie" par les statistiques du commerce extérieur, ce qui doit exclure une partiedes produits micronisés obtenus à partir de marbres, et inclure des produits crayeux de faiblequalité. En 1992, les exportations de ces produits ont atteint 694 000 tomies, pour une valeur de

239 MF (prix moyen 350 F/t), et les importations 47 000 tonnes, pour une valeur de 16 MFenviron (prix moyen 340 F/t). Les principaux clients sont les pays européens limitrophes: RFA(288 000 tonnes), la Belgique et le Luxembourg (161 000 tonnes) et la Suisse (79 000 tonnes).Ces tonnages sont stables depuis le milieu des aimées 80 (exportation 677 000 tonnes etimportation 37 000 tonnes en 1985). Ils ne devraient pas évoluer sensiblement dans le fiitur, dufait de la concurrence des pays producteurs européens, et des autres produits naturels cu desynthèse (carbonate de calcium précipité, CCP).

4.5. TAILLE DES ENTREPRISES

Les quatre principales sociétés productrices de carbonates blancs pour charge sont :

- OMYA (C.A.I020 MF, cnv. 2 000 000 t/an), filiale du groupe suisse Pluess-Strauffer, et ses

filiales Blancs de Champagne (très faible production). Onyx et Marbres Granulés à 50 %(dolomie, marbres broyés), MEAC et SCEE (CA. 600 MF, surtout produits pour agriculture) ;

- PROVENÇALE SA (CA. 100 MF, 300 à 400 000 t/an de calcaires marmoréens de grandepureté et de blancheur élevée, essentiellement pour industrie) ;

- BLANCS MINERAUX DE PARIS (BMP, CA. et production inconnus), avec ses filialesCOFRAMI (80 % ECC, 20 % BMP), et Pyrénéenne de Charges Minérales (dolomie, env. 60000 t/an) ;

- PRODIGAL (CA. 127 MF, env. 500 000 t/an), branche charges minérales d'Arena, et nouveauvenu dans le secteur, produit des carbonates broyés, dont environ un tiers pour l'industrie.

4.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

Elle dépend beaucoup du type de produit, de sa préparation (pureté, blancheur, granulométrie) etde son usage final. On peut considérer que les fourchettes de prix départ usine sont les suivantes :

- poudre de craie pour charge : 400 - 700 F/t

- poudre de calcaire pour charge : 200 - 1500 F/t (plus en cas de traitement spécial, ou pour lespoudres de produits très purs et blancs utilisés en pharmacie par exemple).

Rapport BRGM R3 7878 21

Panorama des matériaux (1993)

4.7. EMPLOI

Environ 1500 personnes au total sont employées par les sociétés mentionnées, dans les carrièreset les unités de traitement. La proportion Cadres-ETAM-ouvriers n'est pas connue, mais doit êtresensiblement la même que pour les autres branches des industries extractives productrices deproduits analogues.

4.8. RETOMBEES INDIRECTES

Comme pour les autres produits de même type, les retombées indirectes concernent le transport(route ct rail), les activités de maintenance de matériel, celles de recherches pour la mise au pointde nouveau produits. Dans l'industrie du papier, mentionnons le fait que l'utilisation accrue decarbonates de charge en milieu de pH neutre est bénéfique sur le plan environnement, par rapportau procédé en milieu acide, plus polluant.

22 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

4.7. EMPLOI

Environ 1500 personnes au total sont employées par les sociétés mentionnées, dans les carrièreset les unités de traitement. La proportion Cadres-ETAM-ouvriers n'est pas connue, mais doit êtresensiblement la même que pour les autres branches des industries extractives productrices deproduits analogues.

4.8. RETOMBEES INDIRECTES

Comme pour les autres produits de même type, les retombées indirectes concernent le transport(route ct rail), les activités de maintenance de matériel, celles de recherches pour la mise au pointde nouveau produits. Dans l'industrie du papier, mentionnons le fait que l'utilisation accrue decarbonates de charge en milieu de pH neutre est bénéfique sur le plan environnement, par rapportau procédé en milieu acide, plus polluant.

22 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

5. Fluorine (SPATH-FLUOR)(par L. Albouy)

La fluorine est un fluorure naturel de calcium, CaF2, utilisé dans trois grands secteursindustriels :

- fondant dans la métallurgie,- acide dans l'industrie de l'aluminium et dans la chimie,- opacifiant dans l'industrie du verre et des céramiques.

5.1. PANORAMA MONDIAL DES RESERVES ET DE LA PRODUCTION

PRINCIPAUX

PRODUCTEURS

Chine

Mongolie

ex-URSS

Mexique

Rcp. Afrique du Sud

Sous-total

TOTAL MONDE

RESERVES

EXPLOITABLES

Mt CaF2contenu

27

20

62

19

30

158

210

%

12,8

9.5

29,5

9.0

14.2

75

100

PRODUCTION MINIERE

1990

1,70

0,61

0,38

0,63

0,31

3.64

5,00

Mt^ CaF, contenu

1991

1,60

0,52

0,35 (c)

0,35

0.27

3,09

4,35

1992(c)

1,30

0,40

0,32

0,30

0.25

2,57

3,60

92/90

(%)

-23,5

-34,9

-15,8

-52,7

-19,6

-29,4

-28,0

Sources US.BM - c = estimé

Tableau 10 : Principaux producteurs mondiaux de fluorine

Les réserves mondiales potentielles sont évaluées à 310 Mt de CaF2 contenu. Les ressourcesmondiales de minerais fluorés contenus dans les minerais phosphatés sont estimées à 330 Mt.

Mt : million de tonnes

Rapport BRGM R37878 23

Panorama des matériaux (1993)

5. Fluorine (SPATH-FLUOR)(par L. Albouy)

La fluorine est un fluorure naturel de calcium, CaF2, utilisé dans trois grands secteursindustriels :

- fondant dans la métallurgie,- acide dans l'industrie de l'aluminium et dans la chimie,- opacifiant dans l'industrie du verre et des céramiques.

5.1. PANORAMA MONDIAL DES RESERVES ET DE LA PRODUCTION

PRINCIPAUX

PRODUCTEURS

Chine

Mongolie

ex-URSS

Mexique

Rcp. Afrique du Sud

Sous-total

TOTAL MONDE

RESERVES

EXPLOITABLES

Mt CaF2contenu

27

20

62

19

30

158

210

%

12,8

9.5

29,5

9.0

14.2

75

100

PRODUCTION MINIERE

1990

1,70

0,61

0,38

0,63

0,31

3.64

5,00

Mt^ CaF, contenu

1991

1,60

0,52

0,35 (c)

0,35

0.27

3,09

4,35

1992(c)

1,30

0,40

0,32

0,30

0.25

2,57

3,60

92/90

(%)

-23,5

-34,9

-15,8

-52,7

-19,6

-29,4

-28,0

Sources US.BM - c = estimé

Tableau 10 : Principaux producteurs mondiaux de fluorine

Les réserves mondiales potentielles sont évaluées à 310 Mt de CaF2 contenu. Les ressourcesmondiales de minerais fluorés contenus dans les minerais phosphatés sont estimées à 330 Mt.

Mt : million de tonnes

Rapport BRGM R37878 23

Panorama des matériaux (1993)

5.2. PANORAMA FRANÇAIS SUR LA FLUORINE

Les réserves de fluorine exploitable en France sont évaluées à 10 Mt ; les réserves potentiellessont estimées à 14 Mt de CaF2 contenu.

(milliers tonnes)

PRODUCTION "TOUT VENANT"

(CaPj estimé)

PRODUCTION MARCHANDE

- Acide- Métallurgique ^

- Total production

LIVRAISONS

- Acide

- Métallurgique

- Total livraisons

- dont export directes

IMPORTATIONS

- Acide

- Métallurgique

- Total importations

EXPORTATIONS

- Acide

- Métallurgique

- Total exportations

CONSOMMATION APPARENTE(L+I-E)

- Acide

- Métallurgique

- Total 1

1990

514,7

(50,10%)

145,856,3

202,1

145,4

43,6

189,0

29,2

18,3

0,2

18,4

14,8

25,5

40,2

148,9

18,3

167,2

1991

399,7

(47,3 %)

125,640,1

165,7

122,7

37,3

160,0

23,6

27,1

1.5

28,6

10,0

22,0

32,0

139,8

16,6

156,5

1992

296,2

(44,2 %)

118,030,8

148,8

111,4

28,0

139,1

16,1

2,6

3.6

6,3

9.0

14,4

23,4

105,0

16,9

121,9

92/90 (%)

-42,5

-19,1-45,3-26,4

-23,4

-36,5

-26,4

-44,8

-85,5

+ 1998,3

-66,1

-39,0

-43,3

-41,7

-29,4

-7,9

-27,1Sources : AI'PMI

Tableau 11 : Production française de fluorine ; importation-exportation

acide : > 97 % Cal',métallurgique : < 97 Í ó CaF2

24 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

5.2. PANORAMA FRANÇAIS SUR LA FLUORINE

Les réserves de fluorine exploitable en France sont évaluées à 10 Mt ; les réserves potentiellessont estimées à 14 Mt de CaF2 contenu.

(milliers tonnes)

PRODUCTION "TOUT VENANT"

(CaPj estimé)

PRODUCTION MARCHANDE

- Acide- Métallurgique ^

- Total production

LIVRAISONS

- Acide

- Métallurgique

- Total livraisons

- dont export directes

IMPORTATIONS

- Acide

- Métallurgique

- Total importations

EXPORTATIONS

- Acide

- Métallurgique

- Total exportations

CONSOMMATION APPARENTE(L+I-E)

- Acide

- Métallurgique

- Total 1

1990

514,7

(50,10%)

145,856,3

202,1

145,4

43,6

189,0

29,2

18,3

0,2

18,4

14,8

25,5

40,2

148,9

18,3

167,2

1991

399,7

(47,3 %)

125,640,1

165,7

122,7

37,3

160,0

23,6

27,1

1.5

28,6

10,0

22,0

32,0

139,8

16,6

156,5

1992

296,2

(44,2 %)

118,030,8

148,8

111,4

28,0

139,1

16,1

2,6

3.6

6,3

9.0

14,4

23,4

105,0

16,9

121,9

92/90 (%)

-42,5

-19,1-45,3-26,4

-23,4

-36,5

-26,4

-44,8

-85,5

+ 1998,3

-66,1

-39,0

-43,3

-41,7

-29,4

-7,9

-27,1Sources : AI'PMI

Tableau 11 : Production française de fluorine ; importation-exportation

acide : > 97 % Cal',métallurgique : < 97 Í ó CaF2

24 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

5.3. PRODUCTION FRANÇAISE DE FLUORINE

L'activité extractive de la fluorine en France est surtout orientée vers la production de la qualitéacide (> 97 % CaF2), qui en 1992 représente 79,3 % du total.

Entre 1990 et 1992, la production totale de fluorine marchande accuse un recul de 26,4 % à148 800 1 en 1992 ; chiffre comparable à la production du début des année I960.

5.4. CONSOMMATION FRANÇAISE DE FLUORINE

Pendant la même période la consommation inteme a régressé de 29,4 %, à 105 044 1 qualité acideet de 7,9 % à 16 889 1 qualité métallurgique en 1992.

La différence entre production marchande ct consommation apparente indique l'existence destocks de plusieurs dizaines de milliers de tonnes.

5.5. COMMERCE EXTERIEUR

Les échanges de spath acide et métallurgique se font traditionnellement avec les pays de la CEEct de préférence avec l'Allemagne, l'Italie, la Belgique et le Luxembourg. En 1992 les prixmoyens pratiqués étaient de l'ordre de 800 à 910 F/t pour le spath métallurgique et de I 540 F/tpour le spath acide (> 97 % CaF2). Ces prix pouvant être très sensiblement inférieurs pour des

livraisons armuelles importantes.

Les importations de spath acide de Chine : 8 057 1 en 1990 et 18 804 t en I99I ont été arrêtées en1992. Face à la concurrence déloyale chinoise et pour défendre leur production, les producteurseuropéens ont déposé une plainte antidumping auprès de la CEE. Le préjudice causé a étéreconnu, mais les producteurs attendent avec impatience des mesures concrètes susceptiblesd'assurer une protection efficace de la production communautaire.

Rapport BRGM R3 7878 25

Panorama des matériaux (1993)

5.3. PRODUCTION FRANÇAISE DE FLUORINE

L'activité extractive de la fluorine en France est surtout orientée vers la production de la qualitéacide (> 97 % CaF2), qui en 1992 représente 79,3 % du total.

Entre 1990 et 1992, la production totale de fluorine marchande accuse un recul de 26,4 % à148 800 1 en 1992 ; chiffre comparable à la production du début des année I960.

5.4. CONSOMMATION FRANÇAISE DE FLUORINE

Pendant la même période la consommation inteme a régressé de 29,4 %, à 105 044 1 qualité acideet de 7,9 % à 16 889 1 qualité métallurgique en 1992.

La différence entre production marchande ct consommation apparente indique l'existence destocks de plusieurs dizaines de milliers de tonnes.

5.5. COMMERCE EXTERIEUR

Les échanges de spath acide et métallurgique se font traditionnellement avec les pays de la CEEct de préférence avec l'Allemagne, l'Italie, la Belgique et le Luxembourg. En 1992 les prixmoyens pratiqués étaient de l'ordre de 800 à 910 F/t pour le spath métallurgique et de I 540 F/tpour le spath acide (> 97 % CaF2). Ces prix pouvant être très sensiblement inférieurs pour des

livraisons armuelles importantes.

Les importations de spath acide de Chine : 8 057 1 en 1990 et 18 804 t en I99I ont été arrêtées en1992. Face à la concurrence déloyale chinoise et pour défendre leur production, les producteurseuropéens ont déposé une plainte antidumping auprès de la CEE. Le préjudice causé a étéreconnu, mais les producteurs attendent avec impatience des mesures concrètes susceptiblesd'assurer une protection efficace de la production communautaire.

Rapport BRGM R3 7878 25

Panorama des matériaux (1993)

5.6. LES ENTREPRISES FRANÇAISES DE FLUORINE EN 1992

SOCIETESEXPLOITANTES

EXPLOITATION

MINE OU CARRIERE

LOCALISATION PRODUCTION

USINE DETRAITEMENT

EFFECTIF(fin 1992)

Société d'Entreprises,Carrières et Mines del'Estercl - SECMEGroupe PECHINEY

Mine à ciel ouvertd'Escaro66 - Prades

Arrêt del'exploitation de lacarrière en mars1992.Alimentation del'usine à partir desstocks

Usine de LaBastide66 - detteFlottation36000 t spathacidearrêt : fin 1993capacité : 45 000 1

40

Société Générale deRecherches etd'E.xploitations Minières :

SOGEREMGroupe PECHINEY

Carrières deMontroc et duMoulinai81 -Réalmont

213 756 t(40 % CaPj)

Mine souterrainedu Burg81-Alban

52 500 1

(53 % CaFj)

Flottation àMontroc: 71 000 1

spath acideCapacité : 85 000 1

Flottation à Trébas10 000 1 spathacideCapacité : 20 000 1

Sous-traitance :

AUMAS

Gravimétrie à

Alban23 300 t spathmétallurgiqueCapacité : 30 000 1

Sous-traitanceExtractioncarrières : 40

Sous-traitanceflottationTrébas : 10

PersonnelSOGEREMTotal : 100

Société Industrielle duCentre -SIC

Mine du Rossignol36 - Chaillac

26 000 t(60 % CaFj)

Gra\imétrie :

6 000 1 spathmétallurgiqueCapacité del'usine :

50 000 t engravimétrie25 000 t enflottation

Total : 36dont mine : 30(27 ouvriers)

Mines du Haut du ThemB. Chomski

Ma,\onchamp88 - Rupl/MoscUc

2 500t(50 % CaFj)

Gravimétriespathmétallurgique

15

Sources : enquête auprès des entreprises

Tableau 12 : Entreprises françaises de fluorine

26 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

5.6. LES ENTREPRISES FRANÇAISES DE FLUORINE EN 1992

SOCIETESEXPLOITANTES

EXPLOITATION

MINE OU CARRIERE

LOCALISATION PRODUCTION

USINE DETRAITEMENT

EFFECTIF(fin 1992)

Société d'Entreprises,Carrières et Mines del'Estercl - SECMEGroupe PECHINEY

Mine à ciel ouvertd'Escaro66 - Prades

Arrêt del'exploitation de lacarrière en mars1992.Alimentation del'usine à partir desstocks

Usine de LaBastide66 - detteFlottation36000 t spathacidearrêt : fin 1993capacité : 45 000 1

40

Société Générale deRecherches etd'E.xploitations Minières :

SOGEREMGroupe PECHINEY

Carrières deMontroc et duMoulinai81 -Réalmont

213 756 t(40 % CaPj)

Mine souterrainedu Burg81-Alban

52 500 1

(53 % CaFj)

Flottation àMontroc: 71 000 1

spath acideCapacité : 85 000 1

Flottation à Trébas10 000 1 spathacideCapacité : 20 000 1

Sous-traitance :

AUMAS

Gravimétrie à

Alban23 300 t spathmétallurgiqueCapacité : 30 000 1

Sous-traitanceExtractioncarrières : 40

Sous-traitanceflottationTrébas : 10

PersonnelSOGEREMTotal : 100

Société Industrielle duCentre -SIC

Mine du Rossignol36 - Chaillac

26 000 t(60 % CaFj)

Gra\imétrie :

6 000 1 spathmétallurgiqueCapacité del'usine :

50 000 t engravimétrie25 000 t enflottation

Total : 36dont mine : 30(27 ouvriers)

Mines du Haut du ThemB. Chomski

Ma,\onchamp88 - Rupl/MoscUc

2 500t(50 % CaFj)

Gravimétriespathmétallurgique

15

Sources : enquête auprès des entreprises

Tableau 12 : Entreprises françaises de fluorine

26 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

5.7. PERSPECTIVES D'EVOLUTION A COURT ET MOYEN TERME

Les producteurs français de fluorine subissent une profonde crise dont les causes sontconjoncturelles et en partie structurelles :

- les mesures prises contre l'utilisation des produits chlorofluocarbonés (CFG) limitent le marchémondial du spath acide ;

- l'invasion de l'aluminium de Russie et des anciens pays de l'Est a stoppé les ventes de fluorured'aluminium en Europe ;

- l'arrêt de la fabrication du fluorure d'aluminium en 1996 se traduira pour la SOGEREM parune nouvelle diminution des ventes. Celles-ci auront été divisées par deux dans la période1989 - 1995 ;

- la récession mondiale et la baisse d'activité dans la sidérurgie explique le recul des ventes despath métallurgique ;

- les grands producteurs mondiaux de fluorine ont diminué leur production tout en confortant leurpart de marché. La Chine a produit 1 300 000 tonnes (CaFj contenu) soit 36 % de laproduction mondiale en 1992. Les produits chinois ont envahi tous les marchés à des prix dedumping ;

- les producteurs français espèrent reprendre des parts de leur marché traditionnel en Europe, àcondition que la décision de fi.xer un prix minimum aux importations chinoises dans la CEE,soit enfin rapidement appliquée ;

- les producteurs pensent que les mines de fluorine n'arriveront à survivre, que si l'on traite leproblème des charges sociales minières qui pèsent sur les entreprises.

Rapport BRGM R37878 27

Panorama des matériaux (1993)

5.7. PERSPECTIVES D'EVOLUTION A COURT ET MOYEN TERME

Les producteurs français de fluorine subissent une profonde crise dont les causes sontconjoncturelles et en partie structurelles :

- les mesures prises contre l'utilisation des produits chlorofluocarbonés (CFG) limitent le marchémondial du spath acide ;

- l'invasion de l'aluminium de Russie et des anciens pays de l'Est a stoppé les ventes de fluorured'aluminium en Europe ;

- l'arrêt de la fabrication du fluorure d'aluminium en 1996 se traduira pour la SOGEREM parune nouvelle diminution des ventes. Celles-ci auront été divisées par deux dans la période1989 - 1995 ;

- la récession mondiale et la baisse d'activité dans la sidérurgie explique le recul des ventes despath métallurgique ;

- les grands producteurs mondiaux de fluorine ont diminué leur production tout en confortant leurpart de marché. La Chine a produit 1 300 000 tonnes (CaFj contenu) soit 36 % de laproduction mondiale en 1992. Les produits chinois ont envahi tous les marchés à des prix dedumping ;

- les producteurs français espèrent reprendre des parts de leur marché traditionnel en Europe, àcondition que la décision de fi.xer un prix minimum aux importations chinoises dans la CEE,soit enfin rapidement appliquée ;

- les producteurs pensent que les mines de fluorine n'arriveront à survivre, que si l'on traite leproblème des charges sociales minières qui pèsent sur les entreprises.

Rapport BRGM R37878 27

Panorama des matériaux (1993)

6. Gypse(par P. Marteau)

Le gypse, sulfate de calcium naturel, est exploitée depuis l'antiquité en France, actuellementsixième producteur mondial. La structure industrielle de cet important secteur d'activitééconomique a été modifiée récemment par des prises de contrôle par des sociétés étrangères et des

regroupements de producteurs. Le marché, lié surtout au secteur du bâtiment, est actuellement enstagnation.

6.1. RESSOURCES DISPONIBLES

Les ressources françaises techniquement exploitables sont difficiles à chiffrer avec précision, del'ordre de 1,5 à 2 milliards de tonnes, dont 25 % pour le bassin parisien (en tenant compte dans cedemier cas de la partie, environ 50 %, stérilisée par l'urbanisation), le reste se répartissant entrel'Est, le Sud-Est et le Sud-Ouest. Ceci correspond, au rythme de consommation actuel, à environ200 ans d'exploitation, mais on observe une tendance très nette des municipalités à geler lesréserves exploitables et des administrations à ne pas renouveller les permis d'exploitation. Ceciréduit la durée prévisible des exploitations, surtout en région parisieime, où les réservesconcédées n'exèdent pas 140 Mt. Les réserves géologiques sont considérables en France,plusieurs milliards de tonnes.

Les ressources mondiales sont très élevées, plusieurs centaines de milliards de tonnes, répartiesdans de nombreux pays, dont plus de 80 sont producteurs.

6.2. MARCHE ET UTILISATION

Le marché français a légèrement progressé en volume au cours de la demière décennie, mais tendà décroître à nouveau depuis 1990, année où la production a atteint 5,68 Mt et la consommationapparente environ 4,9 Mt.

Les marchés, liés à 95 % au bâtiment (plâtre et ciment), concernent surtout les grandesagglomérations et les zones fortement urbanisées. Les utilisations se répartissent de la façonsuivante :

- 80 % pour la fabrication de plâtres, utilisés en enduits (1 060 000 tormes en I99I) ou pour lapréfabrication d'éléments de construction, plaques et panneaux (3 300 000 tonnes) ;

- environ 15 % comme adjuvants aux ciments ;

- environ 5 % pour les industries chimiques, l'agriculture, comme charges minérales (papiers,peintures, plastiques, alimentation et pharmacie), et en environnement (clarification des eauxd'étangs et de rivières).

Rapport BRGM R3 7878 29

Panorama des matériaux (1993)

6. Gypse(par P. Marteau)

Le gypse, sulfate de calcium naturel, est exploitée depuis l'antiquité en France, actuellementsixième producteur mondial. La structure industrielle de cet important secteur d'activitééconomique a été modifiée récemment par des prises de contrôle par des sociétés étrangères et des

regroupements de producteurs. Le marché, lié surtout au secteur du bâtiment, est actuellement enstagnation.

6.1. RESSOURCES DISPONIBLES

Les ressources françaises techniquement exploitables sont difficiles à chiffrer avec précision, del'ordre de 1,5 à 2 milliards de tonnes, dont 25 % pour le bassin parisien (en tenant compte dans cedemier cas de la partie, environ 50 %, stérilisée par l'urbanisation), le reste se répartissant entrel'Est, le Sud-Est et le Sud-Ouest. Ceci correspond, au rythme de consommation actuel, à environ200 ans d'exploitation, mais on observe une tendance très nette des municipalités à geler lesréserves exploitables et des administrations à ne pas renouveller les permis d'exploitation. Ceciréduit la durée prévisible des exploitations, surtout en région parisieime, où les réservesconcédées n'exèdent pas 140 Mt. Les réserves géologiques sont considérables en France,plusieurs milliards de tonnes.

Les ressources mondiales sont très élevées, plusieurs centaines de milliards de tonnes, répartiesdans de nombreux pays, dont plus de 80 sont producteurs.

6.2. MARCHE ET UTILISATION

Le marché français a légèrement progressé en volume au cours de la demière décennie, mais tendà décroître à nouveau depuis 1990, année où la production a atteint 5,68 Mt et la consommationapparente environ 4,9 Mt.

Les marchés, liés à 95 % au bâtiment (plâtre et ciment), concernent surtout les grandesagglomérations et les zones fortement urbanisées. Les utilisations se répartissent de la façonsuivante :

- 80 % pour la fabrication de plâtres, utilisés en enduits (1 060 000 tormes en I99I) ou pour lapréfabrication d'éléments de construction, plaques et panneaux (3 300 000 tonnes) ;

- environ 15 % comme adjuvants aux ciments ;

- environ 5 % pour les industries chimiques, l'agriculture, comme charges minérales (papiers,peintures, plastiques, alimentation et pharmacie), et en environnement (clarification des eauxd'étangs et de rivières).

Rapport BRGM R3 7878 29

Panorama des matériaux (1993)

Dans les prochaines armées, production et consommation apparente devraient rester assez stables,respectivement aux alentours de 5,5 ct 4,8 Mt, si la consommation de gypse de synthèsen'augmente pas, ce qui devrait être le cas. Le pourcentage de gypse destiné à la fabrication deplâtres pour enduit ct d'adjuvant aux ciments devrait baisser, et celui de plâtre pour élémentspréfabriqués et de gypse broyé pour charges minérales augmenter.

6.3. REGIONS CONCERNEES

Les principales régions de production sont la région parisierme (68 %), le grand Sud-Est (18 %)et le grand Sud-Ouest (13 %). Les centres de consommation sont surtout concentrés dans lesgrandes agglomérations (région parisienne: 20% de l'ensemble des produits).

REGIONS

Ile-de-France (Seinc-ct-Mame, Val d'Oise,Seine-St Denis, Yvelines)

Provence-Côte d'Azur (Vaucluse,Bouches-du-Rhônc, Htcs-Alpcs, Alpes-Maritimes)

Aquitaine (Landes, Pyrénées-Atlantiques)

Rhônc-AIpcs (Savoie)

Poitou-Charentcs (Charente)

Midi-Pyrénées ct Languedoc-Roussillon(Ariège, Hte-Garonne, Aude, Pyrénées-Orientales

Franche Comté ct Lorraine(Jura, Hte-Saône, Moselle)

POURCENTAGE

68%

13%

7%

5%

4%

2%

1%

Tableau 13 : Principales régions françaises productrices de gypse

6.4. FLUX COMMERCIAUX

les flux internes de gypse ct de plâtres sont assez limités, les gisements de la région parisiennealimentxmt essentiellement la moitié nord de la France, et ceux du Sud-Est et du Sud-Ouest leursrégions respectives. Les produits manufacturés, plaques ct panneaux, moins pondéreux ou à plusforte valeur ajoutée, voyagent mieux.

Les exportations, environ 500 000 t de gypse ct 250 000 t de plâtre, sont surtout destinées àl'Europe du nord (RFA, Bénélux, Scandinavie), et se font principalement à partir des gisementsdu bassin parisien. Les importations, environ 104 000 t de gypse ct 56 000 t de plâtres, sont enprovenance des pays limitrophes (RFA, Espagne, Bénélux, Suisse).

30 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

Dans les prochaines armées, production et consommation apparente devraient rester assez stables,respectivement aux alentours de 5,5 ct 4,8 Mt, si la consommation de gypse de synthèsen'augmente pas, ce qui devrait être le cas. Le pourcentage de gypse destiné à la fabrication deplâtres pour enduit ct d'adjuvant aux ciments devrait baisser, et celui de plâtre pour élémentspréfabriqués et de gypse broyé pour charges minérales augmenter.

6.3. REGIONS CONCERNEES

Les principales régions de production sont la région parisierme (68 %), le grand Sud-Est (18 %)et le grand Sud-Ouest (13 %). Les centres de consommation sont surtout concentrés dans lesgrandes agglomérations (région parisienne: 20% de l'ensemble des produits).

REGIONS

Ile-de-France (Seinc-ct-Mame, Val d'Oise,Seine-St Denis, Yvelines)

Provence-Côte d'Azur (Vaucluse,Bouches-du-Rhônc, Htcs-Alpcs, Alpes-Maritimes)

Aquitaine (Landes, Pyrénées-Atlantiques)

Rhônc-AIpcs (Savoie)

Poitou-Charentcs (Charente)

Midi-Pyrénées ct Languedoc-Roussillon(Ariège, Hte-Garonne, Aude, Pyrénées-Orientales

Franche Comté ct Lorraine(Jura, Hte-Saône, Moselle)

POURCENTAGE

68%

13%

7%

5%

4%

2%

1%

Tableau 13 : Principales régions françaises productrices de gypse

6.4. FLUX COMMERCIAUX

les flux internes de gypse ct de plâtres sont assez limités, les gisements de la région parisiennealimentxmt essentiellement la moitié nord de la France, et ceux du Sud-Est et du Sud-Ouest leursrégions respectives. Les produits manufacturés, plaques ct panneaux, moins pondéreux ou à plusforte valeur ajoutée, voyagent mieux.

Les exportations, environ 500 000 t de gypse ct 250 000 t de plâtre, sont surtout destinées àl'Europe du nord (RFA, Bénélux, Scandinavie), et se font principalement à partir des gisementsdu bassin parisien. Les importations, environ 104 000 t de gypse ct 56 000 t de plâtres, sont enprovenance des pays limitrophes (RFA, Espagne, Bénélux, Suisse).

30 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

6.5. TAILLE DES ENTREPRISES

Trois entreprises de dimensions intemationales sont présentes en France: la plus importante est legroupe britannique British Plaster Boards (BPB) Industries qui contrôle Plâtres Lambert(comprenant SAMC) et Placoplâtre, qui doivent être prochainement regroupées en une seuleentité (CA 2,9 milliards de francs, effectifs 1500 personnes, 60 % de la production française). Ontrouve ensuite le groupe français Lafarge, avec sa filiale Plâtres Lafarge (CA 566 millions defrancs en 1991, soit la moitié de celui de 1990, effectifs 750 personnes), qui a pris le contrôledepuis 1984 de la filiale plâtre du britannique Redland et vient de l'absorber totalement. Ces deuxentreprises dominent nettement le marché français et ont de nombreuses filiales en Europe. Legroupe allemand Knauf, 3'^^ européen, s'est récemment implanté comme producteur en régionparisienne, mais sa part du marché français est relativement restreinte (CA ne, effectifs 80 pourl'exploitation et la production de l'unité de St Soupplet en Seine-et-Mame). Les cinq autresentreprises de gypse et les deux producteurs d'anhydrite qui n'appartiennent pas à ces groupes nereprésentent que 5 % du chiffre d'affaires du secteur gypse-anhydrite-plâtres (3,8 milliards defrancs au total).

6.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

La valeur ajoutée à la production est importante :

- dans le cas de la fabrication de certains plâtres spéciaux (800 à 3000 F/t pour les plâtres demoulage) ct d'éléments préfabriqués en plâtre, 30 à 50 F/m^ pour les carreaux et 10 F/m^ pourles plaques,

- pour les produits cms de grande pureté utilisés comme charge minérale dans les industries dupapier, des peintures ct des plastiques (500 à plus de 1000 F/t).

Le CA estimé de la production de gypse est de 210-220 millions de francs, celui du secteur des

utilisations des produits bmts, du gypse et dérivés est de 3,8 milliards de francs.

6.7. EMPLOI

Les effectifs liés directement à la production de gypse, de plâtre et de produits en plâtre sontassez restreints car les différents modes de production sont très automatisés: 3600 personnes autotal en 1991, (dont environ 1400 cadres ct ETAM), contre 4000 en 1985.

Le secteur gypse-anhydrite-plâtrc emploie au total environ 80 000 personnes dans le bâtiment, letransport et le négoce.

6.8. RETOMBEES INDIRECTES

Elles sont importantes dans le secteur de la construction où une main-d'ocuvre spécialisée utiliseplâtres à enduire ou à projctter, et surtout les carreaux ct panneaux, plus faciles à utiliser. Letransport des produits manufacturés comme les plaques et panneaux, ainsi que du plâtre, se faitsurtout par la route.

Rapport BRGM R3 7878 31

Panorama des matériaux (1993)

6.5. TAILLE DES ENTREPRISES

Trois entreprises de dimensions intemationales sont présentes en France: la plus importante est legroupe britannique British Plaster Boards (BPB) Industries qui contrôle Plâtres Lambert(comprenant SAMC) et Placoplâtre, qui doivent être prochainement regroupées en une seuleentité (CA 2,9 milliards de francs, effectifs 1500 personnes, 60 % de la production française). Ontrouve ensuite le groupe français Lafarge, avec sa filiale Plâtres Lafarge (CA 566 millions defrancs en 1991, soit la moitié de celui de 1990, effectifs 750 personnes), qui a pris le contrôledepuis 1984 de la filiale plâtre du britannique Redland et vient de l'absorber totalement. Ces deuxentreprises dominent nettement le marché français et ont de nombreuses filiales en Europe. Legroupe allemand Knauf, 3'^^ européen, s'est récemment implanté comme producteur en régionparisienne, mais sa part du marché français est relativement restreinte (CA ne, effectifs 80 pourl'exploitation et la production de l'unité de St Soupplet en Seine-et-Mame). Les cinq autresentreprises de gypse et les deux producteurs d'anhydrite qui n'appartiennent pas à ces groupes nereprésentent que 5 % du chiffre d'affaires du secteur gypse-anhydrite-plâtres (3,8 milliards defrancs au total).

6.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

La valeur ajoutée à la production est importante :

- dans le cas de la fabrication de certains plâtres spéciaux (800 à 3000 F/t pour les plâtres demoulage) ct d'éléments préfabriqués en plâtre, 30 à 50 F/m^ pour les carreaux et 10 F/m^ pourles plaques,

- pour les produits cms de grande pureté utilisés comme charge minérale dans les industries dupapier, des peintures ct des plastiques (500 à plus de 1000 F/t).

Le CA estimé de la production de gypse est de 210-220 millions de francs, celui du secteur des

utilisations des produits bmts, du gypse et dérivés est de 3,8 milliards de francs.

6.7. EMPLOI

Les effectifs liés directement à la production de gypse, de plâtre et de produits en plâtre sontassez restreints car les différents modes de production sont très automatisés: 3600 personnes autotal en 1991, (dont environ 1400 cadres ct ETAM), contre 4000 en 1985.

Le secteur gypse-anhydrite-plâtrc emploie au total environ 80 000 personnes dans le bâtiment, letransport et le négoce.

6.8. RETOMBEES INDIRECTES

Elles sont importantes dans le secteur de la construction où une main-d'ocuvre spécialisée utiliseplâtres à enduire ou à projctter, et surtout les carreaux ct panneaux, plus faciles à utiliser. Letransport des produits manufacturés comme les plaques et panneaux, ainsi que du plâtre, se faitsurtout par la route.

Rapport BRGM R3 7878 31

Panorama des matériaux (1993)

L'exploitation des carrières est souvent sous-traitéc à des entreprises de Travaux Publics.

Les retombées sont importantes en région parisienne en ce qui conceme le réaménagement des

carrières en espaces verts reboisés, ou l'utilisation d'anciennes carrières souterraines en

champignonnières, ou même pour abriter le PC de la force de frappe (Tavemy).

32 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

L'exploitation des carrières est souvent sous-traitéc à des entreprises de Travaux Publics.

Les retombées sont importantes en région parisienne en ce qui conceme le réaménagement des

carrières en espaces verts reboisés, ou l'utilisation d'anciennes carrières souterraines en

champignonnières, ou même pour abriter le PC de la force de frappe (Tavemy).

32 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

7. Matériaux pour ciment(par C. Spencer)

La confection du mélange cm pour la fabrication du ciment nécessite environ 80 % de calcaire,15 à 20 % d'argile et de 0 à 5 % de matières secondaires.

7.1. RESSOURCES DISPONIBLES

7.1.1. Matières premières principales

Calcaire

Cette ressource est très abondante en France ; elle est surtout présente dans les grands bassinssédimentaires comme ceux de Paris et de l'Aquitaine ainsi que sur le littoral méditerranéenoriental.

Argile

Ressource assez abondante et rarement située loin du calcaire, dans les grands bassinssédimentaires cités ci-dessus.

7.1.2. Matières premières accessoires

Minerai de fer, bauxite, gypse, cendres volantes, laitiers

Mis à part le gypse, substance très abondante en France, il s'agit de minerais importés mais trèscommuns, peu chers ct consommes à petites doses dans le mélange cm. Les cendres volantes et

les laitiers qui sont des résidus issus de processus industriels, sont ainsi valorisés par leurincorporation dans le ciment.

7.2. BESOINS A SATISFAIRE

U s'agit de satisfaire les besoins nationaux en ciment portland artificiel essentiellement, c'est àdire environ 25 Mt (chiffre 1990). La part de la production exportée est d'environ 2 Mt, soitmoins que 10% de la production. Notons que l'année record de la production française a été 1974avec 33.4 Mt.

Rapport BRGM R37878 33

Panorama des matériaux (1993)

7. Matériaux pour ciment(par C. Spencer)

La confection du mélange cm pour la fabrication du ciment nécessite environ 80 % de calcaire,15 à 20 % d'argile et de 0 à 5 % de matières secondaires.

7.1. RESSOURCES DISPONIBLES

7.1.1. Matières premières principales

Calcaire

Cette ressource est très abondante en France ; elle est surtout présente dans les grands bassinssédimentaires comme ceux de Paris et de l'Aquitaine ainsi que sur le littoral méditerranéenoriental.

Argile

Ressource assez abondante et rarement située loin du calcaire, dans les grands bassinssédimentaires cités ci-dessus.

7.1.2. Matières premières accessoires

Minerai de fer, bauxite, gypse, cendres volantes, laitiers

Mis à part le gypse, substance très abondante en France, il s'agit de minerais importés mais trèscommuns, peu chers ct consommes à petites doses dans le mélange cm. Les cendres volantes et

les laitiers qui sont des résidus issus de processus industriels, sont ainsi valorisés par leurincorporation dans le ciment.

7.2. BESOINS A SATISFAIRE

U s'agit de satisfaire les besoins nationaux en ciment portland artificiel essentiellement, c'est àdire environ 25 Mt (chiffre 1990). La part de la production exportée est d'environ 2 Mt, soitmoins que 10% de la production. Notons que l'année record de la production française a été 1974avec 33.4 Mt.

Rapport BRGM R37878 33

Panorama des matériaux (1993)

3moo

250OO

20000

15000-

10000-

5000-

-Ftodrticntiîdirter

-FVüducticntas lists

-CtnsutiiHtien intérieur

-+-

1983 1989 1990 1991 1992

Tableau 14 : Production, en tonnes, de clinker, de tous liants (ciment et chaux hydrauliques) etconsommation intérieure de liants hydrauliques, d'après le Syndicat national desfabricants de ciments ct chaux.

7.3. REGIONS CONCERNEES

La production de ciment conceme toutes les régions, mis à part la Bretagne, dépourvue dematière première (calcaire). La consommation par région est liée au.x concentrations depopulations et au développement industriel. Dans une moindre mesure, l'utilisation de la brique enterre cuite dans le bâtiment tend à limiter la consommation de ciment dans certaines régions.Ainsi l'Ile de France, Rhône- Alpes, le Midi-Pyrénées, la Corse, le Languedoc-Roussillon ctProvcncc-Côte d'Azur, en 1989, dépassaient 434 kg par habitant. En revanche, lesconsommations du Nord-Pas-de-Calais, de la Picardie, ct de la Normandie étaient inférieures à400 kg par habitant.

7.4. FLUX COMMERCIAUX

La France est largement autosuffisante en ciment. Environ 10% de la production sont exportés,essentiellement vers les pays riverains (Luxembourg, Suisse, Belgique, Allemagne etc.)

34 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

3moo

250OO

20000

15000-

10000-

5000-

-Ftodrticntiîdirter

-FVüducticntas lists

-CtnsutiiHtien intérieur

-+-

1983 1989 1990 1991 1992

Tableau 14 : Production, en tonnes, de clinker, de tous liants (ciment et chaux hydrauliques) etconsommation intérieure de liants hydrauliques, d'après le Syndicat national desfabricants de ciments ct chaux.

7.3. REGIONS CONCERNEES

La production de ciment conceme toutes les régions, mis à part la Bretagne, dépourvue dematière première (calcaire). La consommation par région est liée au.x concentrations depopulations et au développement industriel. Dans une moindre mesure, l'utilisation de la brique enterre cuite dans le bâtiment tend à limiter la consommation de ciment dans certaines régions.Ainsi l'Ile de France, Rhône- Alpes, le Midi-Pyrénées, la Corse, le Languedoc-Roussillon ctProvcncc-Côte d'Azur, en 1989, dépassaient 434 kg par habitant. En revanche, lesconsommations du Nord-Pas-de-Calais, de la Picardie, ct de la Normandie étaient inférieures à400 kg par habitant.

7.4. FLUX COMMERCIAUX

La France est largement autosuffisante en ciment. Environ 10% de la production sont exportés,essentiellement vers les pays riverains (Luxembourg, Suisse, Belgique, Allemagne etc.)

34 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

Importations

Années

1988

1989

1990

1991

1992

Tout liants

168

176

190

446

1342*

Clinker

379

461

353

353

323

Exportations

Tout liants

II53

1201

1352

1352

1295

Clinker

878

943

877

877

1140

* augmentation constatée en 1992 en raison des importations en provenance de IXJsine de Gaurin en Belgiqueappartenant à Calcia (Ciments Français) mais qui seront comptabilisées corrraie production française en 1993.

Tableau 15 : Commerce extérieur de la France en liants hydrauliques (d'après le syndicat nationalde ciments et chaux. 1990)

7.5. TAILLE DES ENTREPRISES

Les cinq entreprises françaises productrices de ciment ont toutes des activités assez diversifiées.Lafarge Coppée occupe le premier rang mondial. Une majorité des actions du groupe CimentsFrançais est détenue depuis 1991 par Ital Cementi dont la filiale de la production de ciment enFrance s'appelle désormais Calcia. La deuxième société française est Vicat. Le découpage dumarché français entre les sociétés semble tenir encore, après de nombreuses années de bonfonctionnement. On peut considérer que Ciments Lafarge ct Calcia foumissent respectivement33 % du marché, Vicat 16%, le reste étant foumi par le Groupe Origny et Ccdest. Les rapportannuels I99I de ces cinq groupes confirment la diversité de leurs activités. Vicat, par exemple,indique que 35 % seulement de son chiffre d'affaires global est attribuable aux ciments vendus enFrance, soit environ 4 Mt. Le reste se répartit ainsi : granuiats 31 %, ciment et granuiats àl'étranger 15 %, transport de produits chimiques 15 %, divers 4 %. Le chiffre d'affaires deLafarge Ccppéc en 1990 a atteint 32,5 milliards de francs dont seulement 1,34 milliard de francspour les ventes de ciment en France.

7.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

Elle est très modeste lorsque l'on considère les différents postes de la chaîne de traitement,(concassage des matières premières, broyage, cuisson à 1450°, broyage du clinker etc..) ;

cependant, le ciment est un produit vendu en moyenne 580 F^ la tonne en vrac (hors TVA).

Prix du ciment d'après le Moniteur des Travaux Publies, n° 4671 du 4/06/93

Rapport BRGM R37878 35

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Importations

Années

1988

1989

1990

1991

1992

Tout liants

168

176

190

446

1342*

Clinker

379

461

353

353

323

Exportations

Tout liants

II53

1201

1352

1352

1295

Clinker

878

943

877

877

1140

* augmentation constatée en 1992 en raison des importations en provenance de IXJsine de Gaurin en Belgiqueappartenant à Calcia (Ciments Français) mais qui seront comptabilisées corrraie production française en 1993.

Tableau 15 : Commerce extérieur de la France en liants hydrauliques (d'après le syndicat nationalde ciments et chaux. 1990)

7.5. TAILLE DES ENTREPRISES

Les cinq entreprises françaises productrices de ciment ont toutes des activités assez diversifiées.Lafarge Coppée occupe le premier rang mondial. Une majorité des actions du groupe CimentsFrançais est détenue depuis 1991 par Ital Cementi dont la filiale de la production de ciment enFrance s'appelle désormais Calcia. La deuxième société française est Vicat. Le découpage dumarché français entre les sociétés semble tenir encore, après de nombreuses années de bonfonctionnement. On peut considérer que Ciments Lafarge ct Calcia foumissent respectivement33 % du marché, Vicat 16%, le reste étant foumi par le Groupe Origny et Ccdest. Les rapportannuels I99I de ces cinq groupes confirment la diversité de leurs activités. Vicat, par exemple,indique que 35 % seulement de son chiffre d'affaires global est attribuable aux ciments vendus enFrance, soit environ 4 Mt. Le reste se répartit ainsi : granuiats 31 %, ciment et granuiats àl'étranger 15 %, transport de produits chimiques 15 %, divers 4 %. Le chiffre d'affaires deLafarge Ccppéc en 1990 a atteint 32,5 milliards de francs dont seulement 1,34 milliard de francspour les ventes de ciment en France.

7.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

Elle est très modeste lorsque l'on considère les différents postes de la chaîne de traitement,(concassage des matières premières, broyage, cuisson à 1450°, broyage du clinker etc..) ;

cependant, le ciment est un produit vendu en moyenne 580 F^ la tonne en vrac (hors TVA).

Prix du ciment d'après le Moniteur des Travaux Publies, n° 4671 du 4/06/93

Rapport BRGM R37878 35

Panorama des matériaux (1993)

7.7. EMPLOI (ENCADREMENT - OUVRIERS)

L'industrie cimentièrc française voit le nombre de ses employés diminuer progressivement(6 775 personnes en 1992). Cette diminution porte essentiellement sur le collège ouvrier quireprésentait environ 49 % du personnel en 1988 contre 41 % en 1992.

Années

1992

1991

1990

1989

1988

Part encadrement

3963

4003

4040

4061

3906

Part ouvrier

2812

3083

3223

3509

3684

Tableau 16 : Evolution de l'emploi dans l'industrie cimentière de 1988 à 1992

7.8. RETOMBEES INDIRECTES, SOUS-TRAITANCES, TRANSPORT ETC.

L'industrie cimentière est répartie d'une façon assez homogène sur le territoire national (voir carteci-jointc). Les retombées économiques provenant de la présence d'usines et de carrières,concemcnt très souvent des communes de tailles modestes. Le transport* du ciment entre lesusines et les dépôts est assuré à 96% par la route ct à peine 1% par la SNCF. Cependant, ce

chiffre est en augmentation depuis deux ans en raison de l'usine de Gaurin en Belgique qui estprogrammée pour approvisionner, par voie ferroviaire, Paris et ses environs.

Informations fournies par le Syndical National des fabricants de ciment et de chaux, juin 1993

36 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

7.7. EMPLOI (ENCADREMENT - OUVRIERS)

L'industrie cimentièrc française voit le nombre de ses employés diminuer progressivement(6 775 personnes en 1992). Cette diminution porte essentiellement sur le collège ouvrier quireprésentait environ 49 % du personnel en 1988 contre 41 % en 1992.

Années

1992

1991

1990

1989

1988

Part encadrement

3963

4003

4040

4061

3906

Part ouvrier

2812

3083

3223

3509

3684

Tableau 16 : Evolution de l'emploi dans l'industrie cimentière de 1988 à 1992

7.8. RETOMBEES INDIRECTES, SOUS-TRAITANCES, TRANSPORT ETC.

L'industrie cimentière est répartie d'une façon assez homogène sur le territoire national (voir carteci-jointc). Les retombées économiques provenant de la présence d'usines et de carrières,concemcnt très souvent des communes de tailles modestes. Le transport* du ciment entre lesusines et les dépôts est assuré à 96% par la route ct à peine 1% par la SNCF. Cependant, ce

chiffre est en augmentation depuis deux ans en raison de l'usine de Gaurin en Belgique qui estprogrammée pour approvisionner, par voie ferroviaire, Paris et ses environs.

Informations fournies par le Syndical National des fabricants de ciment et de chaux, juin 1993

36 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

S o c i é t é s c i m e n t i è r e s f r a n ç a i s e s , u s i n e s e t c e n t r e s d e b r o y a g e

Dunkerque

Le Havre

Gaurain CC.C.B.)

St-Plerre-la-Cour

Vllllers-au-Bouln

Pont-à-Vendin

•Origny-Sainte-Benoîte Ebange

Gargenville B i ~ L „ Hemtng• Cormeltles-en-Parisis R o m B a a

Couvrot I Xeuilley

AltWrchFrangey

Rochetort-sur Nenon• T

Bettes yChampagnole

Créchy f

Q AngouméBoucaul(aments de l'Adour)

La Couronne' Bussac

D Esplet

Montalleu-Bouvesse• t É

Val-tfAzergues . "ChambéryLa Perelle " |

St-Egrève

Lexos

O H Cruas• • Le Te»

. M Contes-les-PinsBeaucaire • ^ Qrave-de-Peil

Fos-sur-MerLa Made

Martres Tolosane Sète1 ^ / 7 * La Mafl(

Port-la-Nouvelle

S O C I E T E S :

CALCIA QE

Ciments LAFARQE «t / jLAFARGE FONDU r-̂ ?

CEDESTGROUPE ORIGNY J;

VICAT V

Cbnnanteria

Centra d«broyage

O

Figure 1 : Répartition des cimenteries et centres de broyage en France

Rapport BRGM R37878 37

Panorama des matériaux (1993)

8. Mica(par P.-M. Thibaut)

8.1. GENERALITES

Sous l'appellation de micas sont regroupés des minéraux du type alumino-silicates de potassiumhydratés possédant des compositions chimiques et des propriétés différentes. Ce sont des

phyllosilicates constitués par des empilements de feuillets qui se clivent plus ou moins facilementen lamelles.

Les micas les plus employés dans l'industrie (90 % de la production totale) sont : la muscovite etla séricite (alumineux) et la phlogopite (magnésien), La biotite, avec sa teneur en fer qui la coloreen noir et son clivage difficile, a des utilisations très limitées. Le lépidolite (mica lithinifère) estutilisé conmie source de lithium.

Dans la nature, les micas se présentent en paillettes ou en feuilles. Ils sont commercialisés en

feuilles ou en poudre. Les gisements de muscovite en feuilles sont situés au sein de filons depegmatite, en association avec du feldspath et du quartz. Les gisements de phlogopite en feuillesse présentent en veines ou en poches dans certaines roches plutoniques (pyroxénites) oumétamorphiques (zones de contact gneiss-cipolins). Le mica en paillettes provient des mêmesgisements, mais il est souvent un sous-produit de l'exploitation et du traitement du feldspath, dukaolin (France) et du lithium. Il peut également provenir de certains gisements de micaschistes(Etats-Unis), de séricitoschistes (Corée) ou de roches intmsives particulières (carbonatitcsd'Afrique du Sud).

8.2. RESSOURCES DISPONIBLES

8.2.1. Ressources mondiales

Aucune évaluation des ressources mondiales en mica en feuilles (muscovite, phlogopite) n'a été

établie en raison de la présence sporadique de ce minéral. Les ressources les plus importantes enmuscovite en feuilles sont situées en Inde, Brésil, Afrique de l'Ouest, CEI, Argentine, Australie etZimbabwe, Les principaux gisements de phlogopite en feuilles sont localisés au Canada,Madagascar, Mexique, Sri-Lanka et CEI,

Les ressources mondiales en paillettes et en déchets de mica sont mal connues mais sontconsidérées comme très importantes. Les pays précédents qui possèdent les plus grandesressources en mica en feuilles disposent également de grandes réserves en déchets de mica, carseule une faible fraction du matériau présent est de qualité "feuille". Beaucoup d'autres payspossèdent d'importantes ressources en paillettes de mica, notamment les Etats-Unis, la Chine etla Corée, Globalement, plus de 20 pays sont producteurs de mica.

Rapport BRGM R37878 39

Panorama des matériaux (1993)

8. Mica(par P.-M. Thibaut)

8.1. GENERALITES

Sous l'appellation de micas sont regroupés des minéraux du type alumino-silicates de potassiumhydratés possédant des compositions chimiques et des propriétés différentes. Ce sont des

phyllosilicates constitués par des empilements de feuillets qui se clivent plus ou moins facilementen lamelles.

Les micas les plus employés dans l'industrie (90 % de la production totale) sont : la muscovite etla séricite (alumineux) et la phlogopite (magnésien), La biotite, avec sa teneur en fer qui la coloreen noir et son clivage difficile, a des utilisations très limitées. Le lépidolite (mica lithinifère) estutilisé conmie source de lithium.

Dans la nature, les micas se présentent en paillettes ou en feuilles. Ils sont commercialisés en

feuilles ou en poudre. Les gisements de muscovite en feuilles sont situés au sein de filons depegmatite, en association avec du feldspath et du quartz. Les gisements de phlogopite en feuillesse présentent en veines ou en poches dans certaines roches plutoniques (pyroxénites) oumétamorphiques (zones de contact gneiss-cipolins). Le mica en paillettes provient des mêmesgisements, mais il est souvent un sous-produit de l'exploitation et du traitement du feldspath, dukaolin (France) et du lithium. Il peut également provenir de certains gisements de micaschistes(Etats-Unis), de séricitoschistes (Corée) ou de roches intmsives particulières (carbonatitcsd'Afrique du Sud).

8.2. RESSOURCES DISPONIBLES

8.2.1. Ressources mondiales

Aucune évaluation des ressources mondiales en mica en feuilles (muscovite, phlogopite) n'a été

établie en raison de la présence sporadique de ce minéral. Les ressources les plus importantes enmuscovite en feuilles sont situées en Inde, Brésil, Afrique de l'Ouest, CEI, Argentine, Australie etZimbabwe, Les principaux gisements de phlogopite en feuilles sont localisés au Canada,Madagascar, Mexique, Sri-Lanka et CEI,

Les ressources mondiales en paillettes et en déchets de mica sont mal connues mais sontconsidérées comme très importantes. Les pays précédents qui possèdent les plus grandesressources en mica en feuilles disposent également de grandes réserves en déchets de mica, carseule une faible fraction du matériau présent est de qualité "feuille". Beaucoup d'autres payspossèdent d'importantes ressources en paillettes de mica, notamment les Etats-Unis, la Chine etla Corée, Globalement, plus de 20 pays sont producteurs de mica.

Rapport BRGM R37878 39

Panorama des matériaux (1993)

Toutes qualités confondues, la production mondiale de mica a progressivement chuté de

277 000 tonnes à 198 000 tonnes au cours de ces cinq demières années (tabl, 17),

PAYS

Etats Unis (déchets et paillettes)

CEI (toutes qualités) (estimation)

Canada (estimation)

Mexique (toutes qualités)

Inde (toutes qualités)

France (estimation)

Brésil

Taiwan

Sri Lanka

Afrique du Sud

Zimbabwe

Maroc (estimation)

Iran

Total autres pays petits producteurs

Production mondiale

1987

145 650

50 000

13 500

3 419

10 547

9 300

2415

787

1228

970

800

1500

2 450

3 161

277 665

1988

129 900

50 000

12 000

6 228

7 533

9 000

2 520

4 387

I98I

1669

1797

1500

1 127

2 739

251229

1989

119 142

50 000

12 000

4510

7 307

8 000*5'

3 700

4 290

2510

1708

I47I

1500

2 294

3 139

229 459

1990

108 845

45 000

12 000

5 863

6 682

7 000

4 990

4 000

2 400

1765

1 801

1500

1352

2 823

210 786

1991

102 830

40 000

10 000

7 222

6 662

6 000<*

5 000

4 300

2 400

I 883

I 800

1500

1 000

2 750

198 347

Source : US Bureau of mines - Nov. 1992Production sous estimée en ce qui conceme la France

Tableau 17 : Production mondiale par pays (tonnes)

8.2.2. Ressources françaises

La France ne possède pas de gisement de mica en feuilles. Mais elle est un important producteurde mica bmt en paillettes, comme sous-produit de l'exploitation des kaolins bretons. Les réservesfrançaises de mica en paillettes ne sont pas connues, La teneur en mica du matériau bmt estd'environ 5 à 10%.

La production française, d'environ 9 300 t en 1987, peut être estimée à 13 000 1 en 1992.

40 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

Toutes qualités confondues, la production mondiale de mica a progressivement chuté de

277 000 tonnes à 198 000 tonnes au cours de ces cinq demières années (tabl, 17),

PAYS

Etats Unis (déchets et paillettes)

CEI (toutes qualités) (estimation)

Canada (estimation)

Mexique (toutes qualités)

Inde (toutes qualités)

France (estimation)

Brésil

Taiwan

Sri Lanka

Afrique du Sud

Zimbabwe

Maroc (estimation)

Iran

Total autres pays petits producteurs

Production mondiale

1987

145 650

50 000

13 500

3 419

10 547

9 300

2415

787

1228

970

800

1500

2 450

3 161

277 665

1988

129 900

50 000

12 000

6 228

7 533

9 000

2 520

4 387

I98I

1669

1797

1500

1 127

2 739

251229

1989

119 142

50 000

12 000

4510

7 307

8 000*5'

3 700

4 290

2510

1708

I47I

1500

2 294

3 139

229 459

1990

108 845

45 000

12 000

5 863

6 682

7 000

4 990

4 000

2 400

1765

1 801

1500

1352

2 823

210 786

1991

102 830

40 000

10 000

7 222

6 662

6 000<*

5 000

4 300

2 400

I 883

I 800

1500

1 000

2 750

198 347

Source : US Bureau of mines - Nov. 1992Production sous estimée en ce qui conceme la France

Tableau 17 : Production mondiale par pays (tonnes)

8.2.2. Ressources françaises

La France ne possède pas de gisement de mica en feuilles. Mais elle est un important producteurde mica bmt en paillettes, comme sous-produit de l'exploitation des kaolins bretons. Les réservesfrançaises de mica en paillettes ne sont pas connues, La teneur en mica du matériau bmt estd'environ 5 à 10%.

La production française, d'environ 9 300 t en 1987, peut être estimée à 13 000 1 en 1992.

40 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

8.3. UTILISATIONS

Les utilisations industrielles du mica son nombreuses et très variées. Le mica en feuilles estessentiellement utilisé comme isolant dans la fabrication de matériel électronique (tubes à vide,lasers, ordinateurs, condensateurs), électrique (transformateurs, rhéostats, fusibles,,,), thermique(regards de fours, blindages de jauges de chaudières, accumulateurs de missiles thermosensibles)ct optique (retardateurs d'onde).

Le mica broyé est principalement utilisé pour la confection de boues de forage, des peintures etpapiers peints, des caoutchoucs et plastiques, des baguettes de soudure, des panneaux de plâtre,des ciments à jointoyer, des encres, des pigments nacrés, des explosifs, des cosmétiques, certainsproduits pharmaceutiques,,.

Dans les prochaines années, le marché pourrait se développer dans le secteur des cosmétiques,des produits pharmaceutiques et des produits de revêtement, notamment celui des pigmentsnacrés.

8.4. FLUX COMMERCIAUX

En 1992, la consommation apparente de la France en mica en poudre ct en déchets de mica peutêtre évaluée à environ 2 300 t (2 700 t en 1988), avec une production nationale estimée à13 000 t, l'importation de 5 200 t en provenance du Maroc, Brésil Inde, USA, Allemagne,UEBL', ct l'exportation d'environ 15 900 t vers l'Allemagne, le Royaume Uni et l'Espagne(tabl. 18ct 19),

Par rapport à 1988, on note une croissance en dents de scie des importations ct exportations, maisavec une balance commerciale toujours bénéficiaire,

La France demeure le centre du commerce du mica en Europe.

ANNEES

19881989

1990

1991

1992

TYPES DE MICAS

Total tous typesTotal tous types

Total tous types

Total tous types

Mica bmt ou clivé, en feuilles oulamelles irrégulicrcsMica en poudreDéchets de micaTotal tous types

IMPORTATIONS

Quantité(tonnes)

10895 855

4 653

4 934

223

1 7393 4625 424

Valeur(milliers de F)

7 68516 027

13 135

14 820

395

76139 343

17 352

EXPORTATIONS

Quantité(tonnes)

7 3948 404

8 369

7 827

73

8 4647 4239 278

Valeur(milliers de F)

20 34422 729

22 999

23 288

817

22 6161057

24 490

Source : Stat. du Comm. Hxt. de la France

Tableau 18 : Importations ct exportations de mica en France de 198S à 1992

IJKHl. : Union économique de la IJcIgiquc ct du Luxembourg

Rapport BRGM R37878 41

Panorama des matériaux (1993)

8.3. UTILISATIONS

Les utilisations industrielles du mica son nombreuses et très variées. Le mica en feuilles estessentiellement utilisé comme isolant dans la fabrication de matériel électronique (tubes à vide,lasers, ordinateurs, condensateurs), électrique (transformateurs, rhéostats, fusibles,,,), thermique(regards de fours, blindages de jauges de chaudières, accumulateurs de missiles thermosensibles)ct optique (retardateurs d'onde).

Le mica broyé est principalement utilisé pour la confection de boues de forage, des peintures etpapiers peints, des caoutchoucs et plastiques, des baguettes de soudure, des panneaux de plâtre,des ciments à jointoyer, des encres, des pigments nacrés, des explosifs, des cosmétiques, certainsproduits pharmaceutiques,,.

Dans les prochaines années, le marché pourrait se développer dans le secteur des cosmétiques,des produits pharmaceutiques et des produits de revêtement, notamment celui des pigmentsnacrés.

8.4. FLUX COMMERCIAUX

En 1992, la consommation apparente de la France en mica en poudre ct en déchets de mica peutêtre évaluée à environ 2 300 t (2 700 t en 1988), avec une production nationale estimée à13 000 t, l'importation de 5 200 t en provenance du Maroc, Brésil Inde, USA, Allemagne,UEBL', ct l'exportation d'environ 15 900 t vers l'Allemagne, le Royaume Uni et l'Espagne(tabl. 18ct 19),

Par rapport à 1988, on note une croissance en dents de scie des importations ct exportations, maisavec une balance commerciale toujours bénéficiaire,

La France demeure le centre du commerce du mica en Europe.

ANNEES

19881989

1990

1991

1992

TYPES DE MICAS

Total tous typesTotal tous types

Total tous types

Total tous types

Mica bmt ou clivé, en feuilles oulamelles irrégulicrcsMica en poudreDéchets de micaTotal tous types

IMPORTATIONS

Quantité(tonnes)

10895 855

4 653

4 934

223

1 7393 4625 424

Valeur(milliers de F)

7 68516 027

13 135

14 820

395

76139 343

17 352

EXPORTATIONS

Quantité(tonnes)

7 3948 404

8 369

7 827

73

8 4647 4239 278

Valeur(milliers de F)

20 34422 729

22 999

23 288

817

22 6161057

24 490

Source : Stat. du Comm. Hxt. de la France

Tableau 18 : Importations ct exportations de mica en France de 198S à 1992

IJKHl. : Union économique de la IJcIgiquc ct du Luxembourg

Rapport BRGM R37878 41

Panorama des matériaux (1993)

TYPES DE MICAS

Mica brut ou clivé, en feuillesou lamelles irrégulières

Mica en poudre

Déchets de mica

PAYS FOURNISSEURS

Italie, UEBL, Madagascar,Sri Lanka

Allemagne, UEBL, USA

Maroc, Brésil, Inde

PAYS CLIENTS

Allemagne, Espagne, USA

Allemagne, Royaume Uni,Espagne

Royaume Uni

Source : Stat, du Comm. Ext. de la France

Tableau 19 : Principaux pays fournisseurs et clients (en tonnage) de la France en mica en 1992

8.5. REGIONS ET ENTREPRISES CONCERNEES

En France, la production de mica est uniquement localisée en Bretagne ct assurée par deuxsociétés :

- Kaolin d'Arvor, filiale de Coframines, gisement ct usine de Kergantic près de Ploemeur,L'usine de 10 000 t/an de capacité a produit 4 715 t de mica en 1992 contre 3 673 t en 1991 et2 195 t en 1988 (chiffre d'affaires 1992 : 5,3 MF^ ; environ 5 employés pour la seuleproduction de mica) ;

- Société MICAREC, Joint venture entre Comptoir de Minéraux et Matières Premières(CMMP) et Société Minière des Kaolins du Morbihan (SKM). Exploitations à Kerbrient etLanvrian près de Ploemeur et Loricnt, ct usine de traitement Micarcc à Ploemeur, Productionde mica en 1992 estimée à environ 8 000t (productions antérieures, CA et effectifs noncommuniqués),

La Société des Kaolins du Finistère, filiale de ECC international, a cessé sa production de micadepuis début 1991,

En outre, la société SCIAM A a traité en 1992 environ 990 t de mica en provenance du Maroc,de l'Inde, de Chine et du Brésil, dans son usine à Dunkerque (capacité : 1 500 t/an), contre 964 ten 1991 et 1 291 t en 1988, Le chiffre d'affaires 1992 a été de 8,67 MF ct l'usine emploie9 personnes, La société METAFIX (Somme) découpe en lames manufacturées des feuilles demica importées de l'Inde et de Madagascar,

8.6. PRIX ET VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

Les prix des différentes qualités de mica sont extrêmement variés.

Mica en poudre. En Europe, le prix des micas pulvérisés varie très largement selon lesprovenances et les traitements appliqués. Les prix pratiqués en 1992 sont les suivants :

- mica bmt, déchets de mica : 800 - 1 000 F/t,- mica broyé à sec : 1 500 - 2 000 F/t (départ usine du Royaume Uni),

' MF : million de francs français

42 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

TYPES DE MICAS

Mica brut ou clivé, en feuillesou lamelles irrégulières

Mica en poudre

Déchets de mica

PAYS FOURNISSEURS

Italie, UEBL, Madagascar,Sri Lanka

Allemagne, UEBL, USA

Maroc, Brésil, Inde

PAYS CLIENTS

Allemagne, Espagne, USA

Allemagne, Royaume Uni,Espagne

Royaume Uni

Source : Stat, du Comm. Ext. de la France

Tableau 19 : Principaux pays fournisseurs et clients (en tonnage) de la France en mica en 1992

8.5. REGIONS ET ENTREPRISES CONCERNEES

En France, la production de mica est uniquement localisée en Bretagne ct assurée par deuxsociétés :

- Kaolin d'Arvor, filiale de Coframines, gisement ct usine de Kergantic près de Ploemeur,L'usine de 10 000 t/an de capacité a produit 4 715 t de mica en 1992 contre 3 673 t en 1991 et2 195 t en 1988 (chiffre d'affaires 1992 : 5,3 MF^ ; environ 5 employés pour la seuleproduction de mica) ;

- Société MICAREC, Joint venture entre Comptoir de Minéraux et Matières Premières(CMMP) et Société Minière des Kaolins du Morbihan (SKM). Exploitations à Kerbrient etLanvrian près de Ploemeur et Loricnt, ct usine de traitement Micarcc à Ploemeur, Productionde mica en 1992 estimée à environ 8 000t (productions antérieures, CA et effectifs noncommuniqués),

La Société des Kaolins du Finistère, filiale de ECC international, a cessé sa production de micadepuis début 1991,

En outre, la société SCIAM A a traité en 1992 environ 990 t de mica en provenance du Maroc,de l'Inde, de Chine et du Brésil, dans son usine à Dunkerque (capacité : 1 500 t/an), contre 964 ten 1991 et 1 291 t en 1988, Le chiffre d'affaires 1992 a été de 8,67 MF ct l'usine emploie9 personnes, La société METAFIX (Somme) découpe en lames manufacturées des feuilles demica importées de l'Inde et de Madagascar,

8.6. PRIX ET VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

Les prix des différentes qualités de mica sont extrêmement variés.

Mica en poudre. En Europe, le prix des micas pulvérisés varie très largement selon lesprovenances et les traitements appliqués. Les prix pratiqués en 1992 sont les suivants :

- mica bmt, déchets de mica : 800 - 1 000 F/t,- mica broyé à sec : 1 500 - 2 000 F/t (départ usine du Royaume Uni),

' MF : million de francs français

42 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

- mica broyé à sec : 1 500 - 2 000 F/t (départ usine du Royaume Uni),I 050 - 1 200 F/t (mica indien GIF Anvers),

- mica broyé par voie humide : 3 600 - 5 400 F/t (départ usine du Royaume Uni) et jusqu'à15 000 F/t dans l'industrie des cosmétiques,

- mica micronisé : 2 200 - 2 900 F/t,I 600 - 2 000 F/t (mica indien GIF Anvers)

Mica en feuille. Le prix est lié à la qualité (pureté, couleur, flexibilité, caractéristiquesthermiques et électriques...) et surtout à la taille des feuilles. Le prix moyen des mica en film auxEtats Unis est d'environ 40 000 F/t, Les meilleures qualités de muscovite rouge clair ("mby") se

négocient à plus de 3 400 F/kg et les moins bonnes à 4,5 F/kg,

Rapport BRGM R37878 43

Panorama des matériaux (1993)

- mica broyé à sec : 1 500 - 2 000 F/t (départ usine du Royaume Uni),I 050 - 1 200 F/t (mica indien GIF Anvers),

- mica broyé par voie humide : 3 600 - 5 400 F/t (départ usine du Royaume Uni) et jusqu'à15 000 F/t dans l'industrie des cosmétiques,

- mica micronisé : 2 200 - 2 900 F/t,I 600 - 2 000 F/t (mica indien GIF Anvers)

Mica en feuille. Le prix est lié à la qualité (pureté, couleur, flexibilité, caractéristiquesthermiques et électriques...) et surtout à la taille des feuilles. Le prix moyen des mica en film auxEtats Unis est d'environ 40 000 F/t, Les meilleures qualités de muscovite rouge clair ("mby") se

négocient à plus de 3 400 F/kg et les moins bonnes à 4,5 F/kg,

Rapport BRGM R37878 43

Panorama des matériaux (1993)

9. Pierres ornementales et dimensionnelles(par B. Odent)

9.1. GENERALITES

Le terme de "Pierres Omementales" utilisé en France regroupe chez les anglophones à la fois lespierres à bâtir ("building stone"), et les pierres semi-précieuses. Ils préfèrent employer le terme de"dimension stone", c'est à dire des pierres découpées "à dimensions", pour une utilisation dans leBâtiment et le Funéraire, regroupant ainsi deux types de produits :

- des blocs massifs ("pierres de taille"), permettant l'édification de murs porteurs ayant un aspectdécoratif ;

- des plaques de revêtement peu épaisses, donnant un aspect esthétique agréable à des stmcturesporteuses en béton, ou une apparence soleimelle à des monuments funéraires.

Cette notion de pierres dimensiormelles (et omementales) s'oppose totalement à celle de rochefragmentée, représentée par les granuiats, provenant de roches massives concassées ou de sable etgraviers alluvionnaires.

9.2. RESSOURCES FRANÇAISES

Le sous-sol français est particulièrement riche en pierres calcaires, en calcaires marbriers et engranites au sens strict, La plus grande partie des autres types de roches est représentée, mais lescaractéristiques tcchnico-économiqucs sont généralement peu favorables (faibles réserves,recouvrement épais, hétérogénéité de la couleur ou les grains..,).

Le tableau 20 regroupe les dormées sur la production française de 1980 à 1992, avec le nombred'entreprises, les effectifs conccmés et le chiffre d'affaires de la production en carrière, horsmarbrerie funéraire.

Rapport BRGM R3 7878 45

Panorama des matériaux (1993)

9. Pierres ornementales et dimensionnelles(par B. Odent)

9.1. GENERALITES

Le terme de "Pierres Omementales" utilisé en France regroupe chez les anglophones à la fois lespierres à bâtir ("building stone"), et les pierres semi-précieuses. Ils préfèrent employer le terme de"dimension stone", c'est à dire des pierres découpées "à dimensions", pour une utilisation dans leBâtiment et le Funéraire, regroupant ainsi deux types de produits :

- des blocs massifs ("pierres de taille"), permettant l'édification de murs porteurs ayant un aspectdécoratif ;

- des plaques de revêtement peu épaisses, donnant un aspect esthétique agréable à des stmcturesporteuses en béton, ou une apparence soleimelle à des monuments funéraires.

Cette notion de pierres dimensiormelles (et omementales) s'oppose totalement à celle de rochefragmentée, représentée par les granuiats, provenant de roches massives concassées ou de sable etgraviers alluvionnaires.

9.2. RESSOURCES FRANÇAISES

Le sous-sol français est particulièrement riche en pierres calcaires, en calcaires marbriers et engranites au sens strict, La plus grande partie des autres types de roches est représentée, mais lescaractéristiques tcchnico-économiqucs sont généralement peu favorables (faibles réserves,recouvrement épais, hétérogénéité de la couleur ou les grains..,).

Le tableau 20 regroupe les dormées sur la production française de 1980 à 1992, avec le nombred'entreprises, les effectifs conccmés et le chiffre d'affaires de la production en carrière, horsmarbrerie funéraire.

Rapport BRGM R3 7878 45

Panorama des matériaux (1993)

Années

198019821984198619881989199019911992

Productionde calcaires

ct de marbre(m3)

380 800380 500320 500299 700371 700410 600398 800382 000355 000

Productionde granits

(a)(m3)

189 900165 900146 200141 100149 700157 700162 000169 600171 100

Productionde grès ct

laves(m3)

24 03021 11029 06030 99034 13032 900

28 900(b)26 800(b)30 400(b)

Nombred'entreprises

115711061035986983

1021

10311059902

EfTcctifsdans cesecteur

13 29112 47311 1249 5029 6129 92810 04410 1929 913

Chiffred'affaires

total(million.F)

2 2762 6593 0403 0143 6233 9324 2344 4634 527

Source : UNICEM(a) : le terme de "granit" est employé par les granitiers pour désigner les roches "à grains", incluant les

granites au sens strict, mais aussi les gabbros, les dientes.. .et même certains calcaires cristallins.(b) : Production des grès uniquement, celle des laves n'est pas connue (secret statistique)

Tableau 20 : La production française de pierres dimensionnelles de 1980 à 1992

La production française, exprimée en tonnage, était en 1992 de 888 000 t de calcaires et depierres marbrières, de 465 000 t de granits, de 7 000 t de marbre, de 84 000 t de grès ct et letonnage de laves basaltiques était estimé à 3 000 t..

L'analyse du tableau 20 montre une relative stabilité de 1980 à 1992, de la production de pierrescalcaires et de marbre, une diminution de la production de granits jusqu'en 1987 suivie par unereprise régulière de l'activité granitière, une faible variation de la production de grès et delaves. De 1980 à 1992, 250 entreprises ont cessé leurs activités, ct les effectifs ont diminué de3 000 personnes. Le chiffre d'affaires qui a doublé de 2,2 milliards de francs, à 4,5 milliardsde francs.correspond, en fait, à l'inflation générale de cette décennie, et indique un maintien à peuprès constant de l'activité.

9.3. REGIONS CONCERNEES

Un recensement, réalisé vers 1980, dénombrait plus de 100 variétés de granites, 80 de grès, prèsde 400 types de pierres marbrières et de marbre, ayant fait l'objet d'une extraction en France. Lesgisements les plus vastes concernent les granites, les calcaires marbriers et les marbres, ct cesroches sont encore intensément exploitées.

La figure 2 schématise les principaux bassins de production.

Les roches plutoniques sont principalement représentées par les granites dont les affleurementssont nombreux dans les massifs du socle ancien (massif armoricain: granites de Louvigné,Lanhclin, Pcrroc-Guércc, Languédias, Quintin, Bignan, Huelgoat...; massif central: granites duSidobre, du Limousin... ; Vosges : La Bresse, Saulxurcs, Sénoncs, Gérardmer...; Corse).

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Panorama des matériaux (1993)

Années

198019821984198619881989199019911992

Productionde calcaires

ct de marbre(m3)

380 800380 500320 500299 700371 700410 600398 800382 000355 000

Productionde granits

(a)(m3)

189 900165 900146 200141 100149 700157 700162 000169 600171 100

Productionde grès ct

laves(m3)

24 03021 11029 06030 99034 13032 900

28 900(b)26 800(b)30 400(b)

Nombred'entreprises

115711061035986983

1021

10311059902

EfTcctifsdans cesecteur

13 29112 47311 1249 5029 6129 92810 04410 1929 913

Chiffred'affaires

total(million.F)

2 2762 6593 0403 0143 6233 9324 2344 4634 527

Source : UNICEM(a) : le terme de "granit" est employé par les granitiers pour désigner les roches "à grains", incluant les

granites au sens strict, mais aussi les gabbros, les dientes.. .et même certains calcaires cristallins.(b) : Production des grès uniquement, celle des laves n'est pas connue (secret statistique)

Tableau 20 : La production française de pierres dimensionnelles de 1980 à 1992

La production française, exprimée en tonnage, était en 1992 de 888 000 t de calcaires et depierres marbrières, de 465 000 t de granits, de 7 000 t de marbre, de 84 000 t de grès ct et letonnage de laves basaltiques était estimé à 3 000 t..

L'analyse du tableau 20 montre une relative stabilité de 1980 à 1992, de la production de pierrescalcaires et de marbre, une diminution de la production de granits jusqu'en 1987 suivie par unereprise régulière de l'activité granitière, une faible variation de la production de grès et delaves. De 1980 à 1992, 250 entreprises ont cessé leurs activités, ct les effectifs ont diminué de3 000 personnes. Le chiffre d'affaires qui a doublé de 2,2 milliards de francs, à 4,5 milliardsde francs.correspond, en fait, à l'inflation générale de cette décennie, et indique un maintien à peuprès constant de l'activité.

9.3. REGIONS CONCERNEES

Un recensement, réalisé vers 1980, dénombrait plus de 100 variétés de granites, 80 de grès, prèsde 400 types de pierres marbrières et de marbre, ayant fait l'objet d'une extraction en France. Lesgisements les plus vastes concernent les granites, les calcaires marbriers et les marbres, ct cesroches sont encore intensément exploitées.

La figure 2 schématise les principaux bassins de production.

Les roches plutoniques sont principalement représentées par les granites dont les affleurementssont nombreux dans les massifs du socle ancien (massif armoricain: granites de Louvigné,Lanhclin, Pcrroc-Guércc, Languédias, Quintin, Bignan, Huelgoat...; massif central: granites duSidobre, du Limousin... ; Vosges : La Bresse, Saulxurcs, Sénoncs, Gérardmer...; Corse).

46 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

m a r b r eCARTE GÉOLOGIQUE DE LA FRANCE

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Rochas volcanique*

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Figure 2 : Les bassins de production dans le contexte géologique de la France

Rapport BRGM R37878 47

Panorama des matériaux (1993)

La production bretonne était de 47 776 m^ en 1990 (60 % pour le Funéraire), employant1965 personnes réparties dans 160 entreprises. Les exploitants du Sidobre, dans le Tam, produit65 000 m^ de granite par an, soit 60 % de la production française. Vingt sept sites sont exploitéspar 54 entreprises dans les Vosges, produisant 2 100 m^ par an.

Les pierres calcaires et les calcaires marbriers sont très largement représentés sur le territoirefrançais (Avesnois, Bourgogne, Charente, Ile-de-France,Languedoc, Picardie, Provence...),

Les marbres sont des calcaires métamorphisés totalement recristallisés, généralement datés del'ère primaire, et affleurant dans les Pyrénées, la Montagne Noire, les Ardennes et le Boulonnais.

Beaucoup d'autres roches ont un intérêt ornemental, tel que l'andésite de Volvic, les grèsvosgiens, les meulières du Bassin Parisien, les schistes et lauzes du massif central, du sud-alpin,des Pyrénées,,,.

L'usine de transformation était toujours, dans le passé, située à proximité immédiate d'une ouplusieurs carrières, et elle faisait partie, la plupart du temps, de la même entreprise. Ledéveloppement des moyens de transport, les investissements de plus en plus lourds (lignes de

production automatisées), ct la demande par la clientèle de pierres d'origine variées ont entraîné ladisparition des liens entre usine et carrière, de nombreuses usines se positionnant à proximité dumarché des villes, et façonnant des blocs importés d'autres régions françaises ou de l'étranger.

9.4. MARCHE - UTILISATIONS

Le marché français de la pierre dimensionnelle et omementale est exclusivement axé sur des

utilisations dans les domaines du BTP (Bâtiment, Travaux Publics) et du Fiméraire.

Le chiffre d'affaires global de ce secteur en 1990 était de 7 273 MF, et se répartissait de la façonsuivante :

- Pierre calcaire ct marbre : 1 107 MF- Granits et similaires : 2 160 MF- Grès de constmction : 58 MF- Marbrerie de bâtiment : 606 MF-Ardoise: 287 MF- Laves : 16 MF- Marbrerie Funéraire : 3 039 MF

9.5. FLUX COMMERCIAUX

9.5.1. En France

En 1992, le solde négatif de notre balance commerciale s'est accentué avec le net fléchissement de

nos exportations (6,1 % en volume, et 9,3 % en valeur), alors que nos importations restaientstables (-0, 1 %) ; (Source: données douanières analysées par la revue "Le Mausolée").

48 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

La production bretonne était de 47 776 m^ en 1990 (60 % pour le Funéraire), employant1965 personnes réparties dans 160 entreprises. Les exploitants du Sidobre, dans le Tam, produit65 000 m^ de granite par an, soit 60 % de la production française. Vingt sept sites sont exploitéspar 54 entreprises dans les Vosges, produisant 2 100 m^ par an.

Les pierres calcaires et les calcaires marbriers sont très largement représentés sur le territoirefrançais (Avesnois, Bourgogne, Charente, Ile-de-France,Languedoc, Picardie, Provence...),

Les marbres sont des calcaires métamorphisés totalement recristallisés, généralement datés del'ère primaire, et affleurant dans les Pyrénées, la Montagne Noire, les Ardennes et le Boulonnais.

Beaucoup d'autres roches ont un intérêt ornemental, tel que l'andésite de Volvic, les grèsvosgiens, les meulières du Bassin Parisien, les schistes et lauzes du massif central, du sud-alpin,des Pyrénées,,,.

L'usine de transformation était toujours, dans le passé, située à proximité immédiate d'une ouplusieurs carrières, et elle faisait partie, la plupart du temps, de la même entreprise. Ledéveloppement des moyens de transport, les investissements de plus en plus lourds (lignes de

production automatisées), ct la demande par la clientèle de pierres d'origine variées ont entraîné ladisparition des liens entre usine et carrière, de nombreuses usines se positionnant à proximité dumarché des villes, et façonnant des blocs importés d'autres régions françaises ou de l'étranger.

9.4. MARCHE - UTILISATIONS

Le marché français de la pierre dimensionnelle et omementale est exclusivement axé sur des

utilisations dans les domaines du BTP (Bâtiment, Travaux Publics) et du Fiméraire.

Le chiffre d'affaires global de ce secteur en 1990 était de 7 273 MF, et se répartissait de la façonsuivante :

- Pierre calcaire ct marbre : 1 107 MF- Granits et similaires : 2 160 MF- Grès de constmction : 58 MF- Marbrerie de bâtiment : 606 MF-Ardoise: 287 MF- Laves : 16 MF- Marbrerie Funéraire : 3 039 MF

9.5. FLUX COMMERCIAUX

9.5.1. En France

En 1992, le solde négatif de notre balance commerciale s'est accentué avec le net fléchissement de

nos exportations (6,1 % en volume, et 9,3 % en valeur), alors que nos importations restaientstables (-0, 1 %) ; (Source: données douanières analysées par la revue "Le Mausolée").

48 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

Il faut noter que, en valeurs, 43,6 % de nos achats concernent des ouvrés de marbres et pierresmarbrières, et 21,3 % des blocs de granits. A l'opposé, presque 60 % en valeurs de nos ventessont relatives aux ouvrés en granits (26,1 %), ct aux ouvrés en autres pierres de constmction(33,3 %),

Après deux années de diminution des importations de blocs (- 15 000 t ), une reprise nette s'estamorcée en 1992 (+ 30 000 t), due à l'accroissement de nos achats au Brésil (+ 10 058 t), et en

Afirique du Sud (+ 7 300 1).

Dans la hiérarchie des pays foumisseurs de blocs de granits bmts, l'Afrique du Sud reste leaderavec 52 714 tonnes, suivi par le Brésil (44 387 t), la Norvège (21 664 t), l'Espagne (21 301 1), laFinlande (21 301 1) et l'Inde (19 860 t). En 2 années, l'Espagne est devenue un de nos principauxfoumisseurs, et l'Inde a progressé de I % en 1981 à près de 10 % en 1991 (1 379 1 à 17 019 1).

Notre principal client reste l'Allemagne dans le secteur granits et similaires, suivi par la Belgique,mais nos ventes ont diminué de 7 % par rapport à 1991, soit 25 229 1.

Pays

ItalieEspagneU.S.A.GrèceFranceBrésilChinePortugalIndeCorée du SudAfrique du SudTurquieEx-URSSBelgiqueCanadaBulgarieFinlandeJaponMexiqueAllemagneAutres pays

Total

Production

7500380019501850120012001200800800750700600600550500450450400400300

3175

29175

Import

1730479480

10

780-

-

30-

8025

-

-

25090

-

252100

20980

1035

8114

Export

22001043

80200270450550450630490610

75100100160350250

-

5080

1550

9688

Source : Revue "Le Mausolée"

Tableau 21 : Production mondiale de pierres dimensionnelles ct import-exporten 1991 (en milliers détonnes)

Rapport BRGM R37878 49

Panorama des matériaux (1993)

Il faut noter que, en valeurs, 43,6 % de nos achats concernent des ouvrés de marbres et pierresmarbrières, et 21,3 % des blocs de granits. A l'opposé, presque 60 % en valeurs de nos ventessont relatives aux ouvrés en granits (26,1 %), ct aux ouvrés en autres pierres de constmction(33,3 %),

Après deux années de diminution des importations de blocs (- 15 000 t ), une reprise nette s'estamorcée en 1992 (+ 30 000 t), due à l'accroissement de nos achats au Brésil (+ 10 058 t), et en

Afirique du Sud (+ 7 300 1).

Dans la hiérarchie des pays foumisseurs de blocs de granits bmts, l'Afrique du Sud reste leaderavec 52 714 tonnes, suivi par le Brésil (44 387 t), la Norvège (21 664 t), l'Espagne (21 301 1), laFinlande (21 301 1) et l'Inde (19 860 t). En 2 années, l'Espagne est devenue un de nos principauxfoumisseurs, et l'Inde a progressé de I % en 1981 à près de 10 % en 1991 (1 379 1 à 17 019 1).

Notre principal client reste l'Allemagne dans le secteur granits et similaires, suivi par la Belgique,mais nos ventes ont diminué de 7 % par rapport à 1991, soit 25 229 1.

Pays

ItalieEspagneU.S.A.GrèceFranceBrésilChinePortugalIndeCorée du SudAfrique du SudTurquieEx-URSSBelgiqueCanadaBulgarieFinlandeJaponMexiqueAllemagneAutres pays

Total

Production

7500380019501850120012001200800800750700600600550500450450400400300

3175

29175

Import

1730479480

10

780-

-

30-

8025

-

-

25090

-

252100

20980

1035

8114

Export

22001043

80200270450550450630490610

75100100160350250

-

5080

1550

9688

Source : Revue "Le Mausolée"

Tableau 21 : Production mondiale de pierres dimensionnelles ct import-exporten 1991 (en milliers détonnes)

Rapport BRGM R37878 49

Panorama des matériaux (1993)

9.5.2. Au niveau international

L'Italie est le leader intcmational incontesté de l'industrie de la pierre dimensionnelle etomementale, non seulement par sa compétence traditiomielle dans ce domaine, due entre autre, àl'exceptionnelle qualité de ces gisements de marbre de Carrare, mais aussi par son dynamismecommercial permanent. Ce pays est à la fois le premier dans la production, l'exportation,l'importation, la transformation en produits finis, et la vente de matériel spécialisé.

L'Espagne a fortement investi dans ce secteur depuis 10 ans, en particulier dans le domaineextractif

Les besoins du marché des USA progressent régulièrement depuis des années, approvisionnéspar une augmentation de la production locale, essentiellement granitique et par des importationsde pierres calcaires.

Le Brésil et l'Inde ont débuté leurs exportations vers les principaux marchés consommateurs:Europe, .USA, Moyen-Orient et Asie du Sud-Est depuis plus de 10 ans, mais leurs pressionscommerciales s'accentuent particulièrement depuis quelques années. Ils sont accompagnés par denouveaux pays producteurs qui savent profiter d'une main-d'oeuvre peu coûteuse, tels que laChine,la Turquie, 1' Ex-URSS et la Bulgarie, ou, qui ont volontairement investi dans ce secteurd'activité, particulièrement la Corée du Sud et le Japon,

Ces deux pays ont volontairement développé leurs industries de transformation pour exporter(Corée du Sud vers Japon), ou pour satisfaire une demande intérieure croissante (Japon), Dansun fiitur proche, il semble que la suprématie occidentale sera contestée par ces deux pays, car laCorée du Sud envisage d'approvisionner les marchés d'Europe et d'Amérique du Nord, et le Japonvient de fabriquer ses premiers chassis de sciage à lames diamantees.

9.6. TAILLE DES ENTREPRISES - EMPLOI

Une grande partie des producteurs ct des transformateurs de pierres, marbres et granits sontregroupés au sein de 1' UNICEM (Union Nationale des Industries de Carrières ct Matériaux deconstmction).

Ce secteur s'articule en deux branches principales correspondant au type de pierre travaillée:

- les granitiers, façonnant les granits (granites, noritcs, migmatites...), dont l'activité est répartieentre quelques entreprises moyennes ct une multitude de petites unités,

-les marbriers, travaillant les pierres calcaires, tendres à "froides", et les marbres. L'activité estdominé par deux grands groupes, quelques entreprises moyennes et de nombreuses petitessociétés.

En 1991, 527 entreprises granitières étaient affliliées à l'UNICEM (504 en 1986, 555 en 1977),

50 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

9.5.2. Au niveau international

L'Italie est le leader intcmational incontesté de l'industrie de la pierre dimensionnelle etomementale, non seulement par sa compétence traditiomielle dans ce domaine, due entre autre, àl'exceptionnelle qualité de ces gisements de marbre de Carrare, mais aussi par son dynamismecommercial permanent. Ce pays est à la fois le premier dans la production, l'exportation,l'importation, la transformation en produits finis, et la vente de matériel spécialisé.

L'Espagne a fortement investi dans ce secteur depuis 10 ans, en particulier dans le domaineextractif

Les besoins du marché des USA progressent régulièrement depuis des années, approvisionnéspar une augmentation de la production locale, essentiellement granitique et par des importationsde pierres calcaires.

Le Brésil et l'Inde ont débuté leurs exportations vers les principaux marchés consommateurs:Europe, .USA, Moyen-Orient et Asie du Sud-Est depuis plus de 10 ans, mais leurs pressionscommerciales s'accentuent particulièrement depuis quelques années. Ils sont accompagnés par denouveaux pays producteurs qui savent profiter d'une main-d'oeuvre peu coûteuse, tels que laChine,la Turquie, 1' Ex-URSS et la Bulgarie, ou, qui ont volontairement investi dans ce secteurd'activité, particulièrement la Corée du Sud et le Japon,

Ces deux pays ont volontairement développé leurs industries de transformation pour exporter(Corée du Sud vers Japon), ou pour satisfaire une demande intérieure croissante (Japon), Dansun fiitur proche, il semble que la suprématie occidentale sera contestée par ces deux pays, car laCorée du Sud envisage d'approvisionner les marchés d'Europe et d'Amérique du Nord, et le Japonvient de fabriquer ses premiers chassis de sciage à lames diamantees.

9.6. TAILLE DES ENTREPRISES - EMPLOI

Une grande partie des producteurs ct des transformateurs de pierres, marbres et granits sontregroupés au sein de 1' UNICEM (Union Nationale des Industries de Carrières ct Matériaux deconstmction).

Ce secteur s'articule en deux branches principales correspondant au type de pierre travaillée:

- les granitiers, façonnant les granits (granites, noritcs, migmatites...), dont l'activité est répartieentre quelques entreprises moyennes ct une multitude de petites unités,

-les marbriers, travaillant les pierres calcaires, tendres à "froides", et les marbres. L'activité estdominé par deux grands groupes, quelques entreprises moyennes et de nombreuses petitessociétés.

En 1991, 527 entreprises granitières étaient affliliées à l'UNICEM (504 en 1986, 555 en 1977),

50 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

Les trois quarts de l'activité sont regroupés dans trois régions :

- la Bretagne,- le Tam,- les Vosges,

Il faut noter que 80 % de la production granitière est utilisée dans le secteur du Funéraire,

En 1991, 327 entreprises productrices de calcaire et de marbre étaient affiliées à l'UNICEM(293 en 1986). Les groupes les plus importants sont :

- Le Groupe ROCAMAT (en 1992: 900 employés, 450 millions de CA, 35 carrières en activité,14 usines de transformation)est le plus grand Groupe européen dans le domaine de la pierrecalcaire.

- Marbres du CONDADO-France (120 millions de chiffre d'affaire en 1986), Ce Groupe,d'origine portugaise, a des filiales au Moyen-Orient et aux USA,

- Société des Carrières du Boulonnais (18 millions de CA, en 1986), Cette société commercialisele marbre "Napoléon Grand Mélange" qui, malgré son coût élevé, est exporté dans le mondeentier, en particulier aux USA et au Japon,

- Guinet-Derriaz S.A,

- Sogépierrc ....

En 1991, 138 entreprises avaient leur activité dans la marbrerie de bâtiment, c'est à dire lenégoce, et la pose de toute pierre naturelle.

Dans le domaine du Funéraire, les entreprises réalisent et érigent des monuments funéraires àpartir de tranches épaisses foumies par les producteurs (> 3 milliards F de CA. en 1990). Aprèsdes déceruiies de croissance régulière, ce secteur subit une crise d'activité depuis quelques années,en particulier à cause du développement rapide de la crémation, (auquel la profession a répondupar la réalisation de nouveaux monuments adaptés ou colombarium), mais aussi, par la venue surce marche de monuments traditionnels à des prix très faibles en provenance de pays à faibleniveau de vie (Inde).

Les effectifs du secteur "Calcaires, Marbres et Granits" (hors marbrerie funéraire) ont diminué deplus de 3 000 personnes de 1980 à 1986, pour se stabiliser ensuite aux environs de 10 000employés, qui se répartissent en 2 000 cadres-ETAM et 8 000 ouvriers, hautement spécialisés.Les salaires et appointements s'élevaient à 1 040 millions F en 1991,

Le secteur de la marbrerie funéraire employait à lui seul 6 630 personnes en 1991 (I 800 cadres-ETAM ct 4 800 ouvriers), et le montant des salaires et appointements s'élevait à 677 millions F.

Rapport BRGM R3 7878 51

Panorama des matériaux (1993)

Les trois quarts de l'activité sont regroupés dans trois régions :

- la Bretagne,- le Tam,- les Vosges,

Il faut noter que 80 % de la production granitière est utilisée dans le secteur du Funéraire,

En 1991, 327 entreprises productrices de calcaire et de marbre étaient affiliées à l'UNICEM(293 en 1986). Les groupes les plus importants sont :

- Le Groupe ROCAMAT (en 1992: 900 employés, 450 millions de CA, 35 carrières en activité,14 usines de transformation)est le plus grand Groupe européen dans le domaine de la pierrecalcaire.

- Marbres du CONDADO-France (120 millions de chiffre d'affaire en 1986), Ce Groupe,d'origine portugaise, a des filiales au Moyen-Orient et aux USA,

- Société des Carrières du Boulonnais (18 millions de CA, en 1986), Cette société commercialisele marbre "Napoléon Grand Mélange" qui, malgré son coût élevé, est exporté dans le mondeentier, en particulier aux USA et au Japon,

- Guinet-Derriaz S.A,

- Sogépierrc ....

En 1991, 138 entreprises avaient leur activité dans la marbrerie de bâtiment, c'est à dire lenégoce, et la pose de toute pierre naturelle.

Dans le domaine du Funéraire, les entreprises réalisent et érigent des monuments funéraires àpartir de tranches épaisses foumies par les producteurs (> 3 milliards F de CA. en 1990). Aprèsdes déceruiies de croissance régulière, ce secteur subit une crise d'activité depuis quelques années,en particulier à cause du développement rapide de la crémation, (auquel la profession a répondupar la réalisation de nouveaux monuments adaptés ou colombarium), mais aussi, par la venue surce marche de monuments traditionnels à des prix très faibles en provenance de pays à faibleniveau de vie (Inde).

Les effectifs du secteur "Calcaires, Marbres et Granits" (hors marbrerie funéraire) ont diminué deplus de 3 000 personnes de 1980 à 1986, pour se stabiliser ensuite aux environs de 10 000employés, qui se répartissent en 2 000 cadres-ETAM et 8 000 ouvriers, hautement spécialisés.Les salaires et appointements s'élevaient à 1 040 millions F en 1991,

Le secteur de la marbrerie funéraire employait à lui seul 6 630 personnes en 1991 (I 800 cadres-ETAM ct 4 800 ouvriers), et le montant des salaires et appointements s'élevait à 677 millions F.

Rapport BRGM R3 7878 51

Panorama des matériaux (1993)

9.7. COUT - VALEUR AJOUTEE

Des mercuriales sont publiées dans le Bulletin Officiel pour fixer les prix des :

- blocs :

. de granits français,

. de marbres français,

. de pierres de taille,

- tranches :

. de marbres étrangers,

. de marbres français.

Les prix indiqués s'entendent hors taxes, en francs, pour des blocs-marchands de longueur de2,5 mètres, d'une largeur et d'une hauteur voisine de 1,5 m, par m' , départ sur sol carrière, oupour des tranches de longueur et largeur équivalentes, pour une épaisseur de 20 millimètres, parm^ , rendus sur sol scierie française.

Dans ces conditions :

- le prix d'un bloc de granit français peut varier de 1500 à 3650 F/m^ (550 pour le Tam à1350 F/t pour le Lanhélin),

- le prix d'un bloc de granit étranger peut varier de 8500 à 18000 F/m' (2850 pour un NoirBelfast à 6300 F/t pour un Labrador bleu),

- le prix d'un bloc de marbre français peut varier de 3000 à 12000 F/m-' (1050 pour un GrisCihigue à 4300 F/t pour un Napoléon Grand Mélange),

- le prix d'une tranche de marbre français varie de 160 pour un Payolle à 370 F/m^ pour unNapoléon Grand Mélange,

- le prix d'une tranche de pierre marbrière, travertins, onyx et marbres étrangers peut varierde 165 pour un Travertin romain à 1450 F/m^ pour un Lasa blanc veiné, l'onyx du Pakistanatteignant 1400 F/m^,

Dans la majeure partie des cas, la valeur ajoutée dépasse 100 %.

5 2 Rapport BRGM R3 78 78

Panorama des matériaux (1993)

9.7. COUT - VALEUR AJOUTEE

Des mercuriales sont publiées dans le Bulletin Officiel pour fixer les prix des :

- blocs :

. de granits français,

. de marbres français,

. de pierres de taille,

- tranches :

. de marbres étrangers,

. de marbres français.

Les prix indiqués s'entendent hors taxes, en francs, pour des blocs-marchands de longueur de2,5 mètres, d'une largeur et d'une hauteur voisine de 1,5 m, par m' , départ sur sol carrière, oupour des tranches de longueur et largeur équivalentes, pour une épaisseur de 20 millimètres, parm^ , rendus sur sol scierie française.

Dans ces conditions :

- le prix d'un bloc de granit français peut varier de 1500 à 3650 F/m^ (550 pour le Tam à1350 F/t pour le Lanhélin),

- le prix d'un bloc de granit étranger peut varier de 8500 à 18000 F/m' (2850 pour un NoirBelfast à 6300 F/t pour un Labrador bleu),

- le prix d'un bloc de marbre français peut varier de 3000 à 12000 F/m-' (1050 pour un GrisCihigue à 4300 F/t pour un Napoléon Grand Mélange),

- le prix d'une tranche de marbre français varie de 160 pour un Payolle à 370 F/m^ pour unNapoléon Grand Mélange,

- le prix d'une tranche de pierre marbrière, travertins, onyx et marbres étrangers peut varierde 165 pour un Travertin romain à 1450 F/m^ pour un Lasa blanc veiné, l'onyx du Pakistanatteignant 1400 F/m^,

Dans la majeure partie des cas, la valeur ajoutée dépasse 100 %.

5 2 Rapport BRGM R3 78 78

Panorama des matériaux (1993)

10. Silice(par P. Rocher)

La silice (Si02) utilisée industriellement correspond à différents types de matériaux naturels :

- silice en grains (formations meubles) : sables extra-siliceux, siliceux et silico-argileux ; galets,- silice en roches (formations massives ou consolidées) : quartz, quartzites, grès hyper-siliceux.

Elle est presque exclusivement employée sous forme de quartz, très marginalement sous forme decristobalite et de tridymite.

Les sables quartzeux représentaient 92,5 % de la production française totale de silice en 1992.

10.1. RESSOURCES DISPONIBLES

La France possède, notamment dans le Bassin de Paris (départements de l'Aisne, de l'Oise et de laSeine-et-Mame où sont situés les principaux gisements actuellement en exploitation), avec laBelgique, les plus importantes réserves en sables extra-siliceux de qualité en Europe,

Les ressources nationales, géologiques et exploitables, n'ont pas fait l'objet d'une estimationglobale et précise. Certaines d'entre elles ne sont pas valorisées industriellement faute dedébouchés commerciaux dans les domaines de la verrerie et de la fonderie en particulier. Desdonnées parcellaires chiffrées ont été avancées en ce qui conceme les réserves situées dans desrégions où les matériaux siliceux sont actuellement exploités :

- sables de Beauchamp (Sud Picardie) : 100 Mt,- sables de Fontainebleau (Scine-ct-Mame, Essonne) : > 80 Mt,- sables de la Drôme : 10 Mt,- quartzites de Meillers (Allier) : 4 Mt,

Quelques exemples d'autres formations géologiques constituant des gisements potentielsd'importance notable peuvent être mentionnés :

* Sables :

- Sud des départements de Charente et de Charente-Maritime : sables du Cénomanien inférieur ctsupérieur, du Coniacien inférieur et du Santonicn supérieur (environ 300 Mm-' au total) ;

- Landes de Gascogne : "graviers d'Arcngosse", "sables de Castets" ;

- Sud du département des Landes : "sables supérieurs" ;

- Secteur de la Petite Sauldre (Sologne) : sables alluviormaircs quatemaires ;

- Régions de Saumur et de Tiercé (Maine-et-Loire) : sables siliceux blancs ;

- Parties Sud et Est de la forêt de Haguenau (Alsace) : sables pliocenes.

Rapport BRGM R3 7878 53

Panorama des matériaux (1993)

10. Silice(par P. Rocher)

La silice (Si02) utilisée industriellement correspond à différents types de matériaux naturels :

- silice en grains (formations meubles) : sables extra-siliceux, siliceux et silico-argileux ; galets,- silice en roches (formations massives ou consolidées) : quartz, quartzites, grès hyper-siliceux.

Elle est presque exclusivement employée sous forme de quartz, très marginalement sous forme decristobalite et de tridymite.

Les sables quartzeux représentaient 92,5 % de la production française totale de silice en 1992.

10.1. RESSOURCES DISPONIBLES

La France possède, notamment dans le Bassin de Paris (départements de l'Aisne, de l'Oise et de laSeine-et-Mame où sont situés les principaux gisements actuellement en exploitation), avec laBelgique, les plus importantes réserves en sables extra-siliceux de qualité en Europe,

Les ressources nationales, géologiques et exploitables, n'ont pas fait l'objet d'une estimationglobale et précise. Certaines d'entre elles ne sont pas valorisées industriellement faute dedébouchés commerciaux dans les domaines de la verrerie et de la fonderie en particulier. Desdonnées parcellaires chiffrées ont été avancées en ce qui conceme les réserves situées dans desrégions où les matériaux siliceux sont actuellement exploités :

- sables de Beauchamp (Sud Picardie) : 100 Mt,- sables de Fontainebleau (Scine-ct-Mame, Essonne) : > 80 Mt,- sables de la Drôme : 10 Mt,- quartzites de Meillers (Allier) : 4 Mt,

Quelques exemples d'autres formations géologiques constituant des gisements potentielsd'importance notable peuvent être mentionnés :

* Sables :

- Sud des départements de Charente et de Charente-Maritime : sables du Cénomanien inférieur ctsupérieur, du Coniacien inférieur et du Santonicn supérieur (environ 300 Mm-' au total) ;

- Landes de Gascogne : "graviers d'Arcngosse", "sables de Castets" ;

- Sud du département des Landes : "sables supérieurs" ;

- Secteur de la Petite Sauldre (Sologne) : sables alluviormaircs quatemaires ;

- Régions de Saumur et de Tiercé (Maine-et-Loire) : sables siliceux blancs ;

- Parties Sud et Est de la forêt de Haguenau (Alsace) : sables pliocenes.

Rapport BRGM R3 7878 53

Panorama des matériaux (1993)

* Quartzites :

- Massif Armoricain ;

- Vallée des Aldudes (Pyrénées Atlantiques).Les gisements français de silice ultra-pure (quartz) sont en cours d'épuisement. Deux des troissites actuellement en exploitation, situés en Dordogne et en Haute-Vienne, cesserontdéfinitivement toute activité à la fin de l'année 1994,

10.2. MARCHES ET UTILISATIONS

La silice trouve de très nombreuses applications industrielles. Les premières industriesconsommatrices sont :

- la verrerie (45 %), où la silice entre pour une part importante (environ 70 %) dans lacomposition du verre (verre plat, verre creux, verre technique et fibres) ;

- la fonderie (35 %), où la silice est la matière première de base utilisée pour la confection des

moules et des noyaux.

Les principaux autres secteurs utilisateurs (20 % de la consommation française totale de silice)sont les suivants :

- électrométallurgie : silico-alliages, silicium métal (silicones,,,,), ferro-silicium, silico-chrome,carbure de silicium,...

- céramique : pâtes céramiques, émaux, carreaux de revêtement,.,,- abrasifs : sablage, décapage, produits abrasifs ct d'entretien, sciage, polissage,- charges minérales : engrais, peintures, mastics, plastiques, résines, enduits, colles, caoutchoucs,- bâtiment : bétons spéciaux (cellulaires,.,.), mortiers techniques, laine de roche, plaques

isothermiques ct isophoniques, produits d'étanchéité, crépis, revêtements (sols, murs),- filtration : eaux potables ct industrielles, fluides divers,- forages : mise en production (eau, géothermie, pétrole),- chimie : silicates, silicones,- alimentation animale : aviculture,- optique : verres spéciaux, de précision,- électronique : supports de puces,

La consommation française apparente de silice a connu une baisse sensible en 1992comparativement aux deux armées précédentes (sables siliceux : 5,65 Mt contre 6,03 Mt ct5,91 Mt), Elle paraît inexorablement orientée à la baisse à court ct à moyen termes du fait de ladiminution de la demande en verrerie (recyclage du verre creux, utilisation de calcin "étranger"pour la fibre d'isolation), en fonderie (crise économique, recyclage des sables siliceux) et en

électrométallurgie (cessation de la production de carbure de silicium) notamment, et de l'absenced'un développement important dans les autres secteurs.

10.3. REGIONS CONCERNEES

La production française totale de silice s'élevait à environ 6,965,000 t en 1992, La répartitiongéographique de la production de sables (total : 6.444.000 t), en termes de bassins de productionct de départements concernés, était la suivante :

54 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

* Quartzites :

- Massif Armoricain ;

- Vallée des Aldudes (Pyrénées Atlantiques).Les gisements français de silice ultra-pure (quartz) sont en cours d'épuisement. Deux des troissites actuellement en exploitation, situés en Dordogne et en Haute-Vienne, cesserontdéfinitivement toute activité à la fin de l'année 1994,

10.2. MARCHES ET UTILISATIONS

La silice trouve de très nombreuses applications industrielles. Les premières industriesconsommatrices sont :

- la verrerie (45 %), où la silice entre pour une part importante (environ 70 %) dans lacomposition du verre (verre plat, verre creux, verre technique et fibres) ;

- la fonderie (35 %), où la silice est la matière première de base utilisée pour la confection des

moules et des noyaux.

Les principaux autres secteurs utilisateurs (20 % de la consommation française totale de silice)sont les suivants :

- électrométallurgie : silico-alliages, silicium métal (silicones,,,,), ferro-silicium, silico-chrome,carbure de silicium,...

- céramique : pâtes céramiques, émaux, carreaux de revêtement,.,,- abrasifs : sablage, décapage, produits abrasifs ct d'entretien, sciage, polissage,- charges minérales : engrais, peintures, mastics, plastiques, résines, enduits, colles, caoutchoucs,- bâtiment : bétons spéciaux (cellulaires,.,.), mortiers techniques, laine de roche, plaques

isothermiques ct isophoniques, produits d'étanchéité, crépis, revêtements (sols, murs),- filtration : eaux potables ct industrielles, fluides divers,- forages : mise en production (eau, géothermie, pétrole),- chimie : silicates, silicones,- alimentation animale : aviculture,- optique : verres spéciaux, de précision,- électronique : supports de puces,

La consommation française apparente de silice a connu une baisse sensible en 1992comparativement aux deux armées précédentes (sables siliceux : 5,65 Mt contre 6,03 Mt ct5,91 Mt), Elle paraît inexorablement orientée à la baisse à court ct à moyen termes du fait de ladiminution de la demande en verrerie (recyclage du verre creux, utilisation de calcin "étranger"pour la fibre d'isolation), en fonderie (crise économique, recyclage des sables siliceux) et en

électrométallurgie (cessation de la production de carbure de silicium) notamment, et de l'absenced'un développement important dans les autres secteurs.

10.3. REGIONS CONCERNEES

La production française totale de silice s'élevait à environ 6,965,000 t en 1992, La répartitiongéographique de la production de sables (total : 6.444.000 t), en termes de bassins de productionct de départements concernés, était la suivante :

54 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

- Sud Picardie (Oise, Aisne) : 34,8 %,- Centre Bassin de Paris (Seine-et-Mame, Essonne, Eure-et-Loir, Val-dc-Mamc) ; 30,8 %,- Sud-Est (Vaucluse, Drôme, Gard, Isère) : 17,2 %,- Sud-Ouest (Gironde, Lot-et-Garonne, Charente-Maritime, Landes) : 10,4 %,- Alsace (Bas-Rhin) : 4,8 %,- Autres : 2,0 %.

Les grès sont produits dans l'Essonne et la Seine-et-Mame ; les galets en Dordogne, dans le Lot etdans la Somme ; les quartzites dans le Gard, la Savoie et l'Allier. Le quartz (silice ultra-pure) estextrait dans les départements de Haute-Vienne et de Dordogne.

Les usines de traitement des matériaux siliceux sont toujours situées à proximité des carrières.

10.4. FLUX COMMERCIAUX

La production française de matériaux siliceux est soutenue par une forte demande intérieure. Lesflux sur le territoire national se font principalement en direction des grandes régionsindustrialisées qui abritent les verreries et fonderies : Nord-Pas-dc-Calais, Normandie, régionparisieime, Alsace, Lorraine, région lyonnaise et région bordelaise sont les plus importantes.

Les échanges avec l'étranger portent presque exclusivement sur les sables siliceux. Lesimportations, qui s'élevaient à 404,000 t en 1992, avaient principalement pour origine les payseuropéens suivants : Belgique (62 %), Royaume Uni (28 %), Norvège, Pays-Bas et Allemagne.Cette même année, les exportations étaient de 1,155,000 t, en particulier à destination de l'Italie(50 %), de l'Allemagne (36 %), de l'Espagne, de la Suisse et de la Belgique,

10.5. ENTREPRISES ET EMPLOI

L'industrie de la silice en France, en 199 1, a produit 6,7 Mt de matériaux, employé2,700 personnes (emplois induits directs compris, dont 1000 pour la branche extraction cttransformation sur le site) pour un chiffre d'affaires de plus de 530 MF,

En 1992, près de 80 % de la production française totale de silice était assurée par 4 sociétés ougroupes: le groupe SIFRACO (S.C.R. SIBELCO/Bclgique), SAMIN (groupe SAINT-GOBAfN), le groupe POLIET et Fulchiron Industrielle S.A., Cette concentration a été renforcéerécemment par la prise de contrôle du groupe SILAQ par le groupe SIFRACO,

Rapport BRGM R37878 55

Panorama des matériaux (1993)

- Sud Picardie (Oise, Aisne) : 34,8 %,- Centre Bassin de Paris (Seine-et-Mame, Essonne, Eure-et-Loir, Val-dc-Mamc) ; 30,8 %,- Sud-Est (Vaucluse, Drôme, Gard, Isère) : 17,2 %,- Sud-Ouest (Gironde, Lot-et-Garonne, Charente-Maritime, Landes) : 10,4 %,- Alsace (Bas-Rhin) : 4,8 %,- Autres : 2,0 %.

Les grès sont produits dans l'Essonne et la Seine-et-Mame ; les galets en Dordogne, dans le Lot etdans la Somme ; les quartzites dans le Gard, la Savoie et l'Allier. Le quartz (silice ultra-pure) estextrait dans les départements de Haute-Vienne et de Dordogne.

Les usines de traitement des matériaux siliceux sont toujours situées à proximité des carrières.

10.4. FLUX COMMERCIAUX

La production française de matériaux siliceux est soutenue par une forte demande intérieure. Lesflux sur le territoire national se font principalement en direction des grandes régionsindustrialisées qui abritent les verreries et fonderies : Nord-Pas-dc-Calais, Normandie, régionparisieime, Alsace, Lorraine, région lyonnaise et région bordelaise sont les plus importantes.

Les échanges avec l'étranger portent presque exclusivement sur les sables siliceux. Lesimportations, qui s'élevaient à 404,000 t en 1992, avaient principalement pour origine les payseuropéens suivants : Belgique (62 %), Royaume Uni (28 %), Norvège, Pays-Bas et Allemagne.Cette même année, les exportations étaient de 1,155,000 t, en particulier à destination de l'Italie(50 %), de l'Allemagne (36 %), de l'Espagne, de la Suisse et de la Belgique,

10.5. ENTREPRISES ET EMPLOI

L'industrie de la silice en France, en 199 1, a produit 6,7 Mt de matériaux, employé2,700 personnes (emplois induits directs compris, dont 1000 pour la branche extraction cttransformation sur le site) pour un chiffre d'affaires de plus de 530 MF,

En 1992, près de 80 % de la production française totale de silice était assurée par 4 sociétés ougroupes: le groupe SIFRACO (S.C.R. SIBELCO/Bclgique), SAMIN (groupe SAINT-GOBAfN), le groupe POLIET et Fulchiron Industrielle S.A., Cette concentration a été renforcéerécemment par la prise de contrôle du groupe SILAQ par le groupe SIFRACO,

Rapport BRGM R37878 55

Panorama des matériaux (1993)

société/groupe

Groupe SIFRACO :

- Compagnie Française desSilices et des Sables deNemours

- Groupe SILAQ. SILAQ, SEC Silice. Silice d'Albret

SAMIN*(groupe Saint-Gobain)

Groupe POLIET- Etablissements Bervialle- Et, Clatteau Langlois

- SABLEM-S,E.S,B,

Fulchiron Industrielle SA- Fulchiron Industrielle- Sablières du Thieulin- La Sables Industriels de

Momas

part delàproductiontotale en

1992

40.8 %

16,6 %

15,0%

6,5 %

effectifs

241 (1992)

22(1991)17(1991)NC

178(1992)

41 (1992)39 (1989)16(1991)26 (1992)

15 (1988)NCNC

chiffres d'affairesH.T.

230,497 KF (1992)

56.289 kF (1992)9.786 kF (1991)NC

204.193 kF (1992)

49.699 kF (1992)35,119 kF (1989)9,396 kF (1991)18,098 kF (1992)

18.427 kF (1991)13,578 kF (1990)4,505 kF (1990)

résultats nets

20,899 KF (1992)

4,333 kF (1992)15 kF (1991)NC

10,770 kF (1992)

7,455 kF (1992)3.667 kF (1989)127kF(I99I)2,460 kP (1992)

1,320 kF (1991)421 kF (1990)- 1,621 kF (1990)

* conceme l'ensemble des activités de la société : silice ct autres (carbonate de chaux,dolomie, phonolite, amendements, granuiats, recyclage du verre)

Tableau 22 : Principales entreprises françaises de silice

10.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

La valeur ajoutée à la production est liée au traitement des matériaux bmts extraits dans lescarrières afin qu'ils répondent aux spécifications industrielles, principalement en ce qui concemela composition chimique et la granulométrie. Les modes de traitement couramment utilisés sontles suivants : criblage, broyage, lavage, attrition, flottation, essorage, séchage.

Ainsi élaborés, les produits siliceux (issus de sables, galets, grès ou quartzites) ont un prix devente moyen de l'ordre de 100 F/t (qualités verrerie, électrométallurgie, filtration,.,,), alors que lesmatériaux bmts calibrés (granuiats), de type "sablons" par exemple, sont commercialisés à unprix de l'ordre de 30 F/t (emplois courants dans le B.T.P.).

56 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

société/groupe

Groupe SIFRACO :

- Compagnie Française desSilices et des Sables deNemours

- Groupe SILAQ. SILAQ, SEC Silice. Silice d'Albret

SAMIN*(groupe Saint-Gobain)

Groupe POLIET- Etablissements Bervialle- Et, Clatteau Langlois

- SABLEM-S,E.S,B,

Fulchiron Industrielle SA- Fulchiron Industrielle- Sablières du Thieulin- La Sables Industriels de

Momas

part delàproductiontotale en

1992

40.8 %

16,6 %

15,0%

6,5 %

effectifs

241 (1992)

22(1991)17(1991)NC

178(1992)

41 (1992)39 (1989)16(1991)26 (1992)

15 (1988)NCNC

chiffres d'affairesH.T.

230,497 KF (1992)

56.289 kF (1992)9.786 kF (1991)NC

204.193 kF (1992)

49.699 kF (1992)35,119 kF (1989)9,396 kF (1991)18,098 kF (1992)

18.427 kF (1991)13,578 kF (1990)4,505 kF (1990)

résultats nets

20,899 KF (1992)

4,333 kF (1992)15 kF (1991)NC

10,770 kF (1992)

7,455 kF (1992)3.667 kF (1989)127kF(I99I)2,460 kP (1992)

1,320 kF (1991)421 kF (1990)- 1,621 kF (1990)

* conceme l'ensemble des activités de la société : silice ct autres (carbonate de chaux,dolomie, phonolite, amendements, granuiats, recyclage du verre)

Tableau 22 : Principales entreprises françaises de silice

10.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

La valeur ajoutée à la production est liée au traitement des matériaux bmts extraits dans lescarrières afin qu'ils répondent aux spécifications industrielles, principalement en ce qui concemela composition chimique et la granulométrie. Les modes de traitement couramment utilisés sontles suivants : criblage, broyage, lavage, attrition, flottation, essorage, séchage.

Ainsi élaborés, les produits siliceux (issus de sables, galets, grès ou quartzites) ont un prix devente moyen de l'ordre de 100 F/t (qualités verrerie, électrométallurgie, filtration,.,,), alors que lesmatériaux bmts calibrés (granuiats), de type "sablons" par exemple, sont commercialisés à unprix de l'ordre de 30 F/t (emplois courants dans le B.T.P.).

56 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

10.7. RETOMBEES INDIRECTES

Dans la mesure où il n'existe pas à proprement parler de produits de substitution à la silice, cettedemière constitue une substance de toute première importance pour les industries consommatrices(notamment pour la verrerie et la fonderie), qui représentaient directement , en 199 1 :

- plus de 70 milliards de fi-ance de chiffre d'affaires ;

- plus de 120,000 emplois (notamment en Picardie et en Ile-de-France).

Ces chiffres sont deux fois supérieurs si on tient compte des industries dérivées.

Les matériaux produits et consommés en France sont principalement acheminés par la route(2/3 du trafic inteme), également par chemin de fer (plus de 28 %) et par voies navigables (plusde 4 %), Les importations s'effectuent à une très large majorité par les voies navigables, peu parla voie maritime. Le chemin de fer est le moyen de transport dominant pour les exportations (prèsde 2/3 du trafic, surtout en direction de l'Italie), suivi par la route (un peu plus d'un tiers dutrafic), les voies navigables et maritimes n'étant empmntées que très marginalement (moins de

1 % du trafic).

Rapport BRGM R37878 57

Panorama des matériaux (1993)

10.7. RETOMBEES INDIRECTES

Dans la mesure où il n'existe pas à proprement parler de produits de substitution à la silice, cettedemière constitue une substance de toute première importance pour les industries consommatrices(notamment pour la verrerie et la fonderie), qui représentaient directement , en 199 1 :

- plus de 70 milliards de fi-ance de chiffre d'affaires ;

- plus de 120,000 emplois (notamment en Picardie et en Ile-de-France).

Ces chiffres sont deux fois supérieurs si on tient compte des industries dérivées.

Les matériaux produits et consommés en France sont principalement acheminés par la route(2/3 du trafic inteme), également par chemin de fer (plus de 28 %) et par voies navigables (plusde 4 %), Les importations s'effectuent à une très large majorité par les voies navigables, peu parla voie maritime. Le chemin de fer est le moyen de transport dominant pour les exportations (prèsde 2/3 du trafic, surtout en direction de l'Italie), suivi par la route (un peu plus d'un tiers dutrafic), les voies navigables et maritimes n'étant empmntées que très marginalement (moins de

1 % du trafic).

Rapport BRGM R37878 57

Panorama des matériaux (1993)

1 1 . Talc(par P. Marteau)

11.1. RESSOURCES DISPONIBLES

Le seul gisement exploité en France, celui de Trimouns en Ariège (1600 à 1800 m d'altitude) estl'un des plus grands du monde, U foumit 6 % de la production mondiale et possède des réservespour plus d'un siècle au rythme d'exploitation actuel (environ 330 000 tonnes/an). Les autresgisements, tous situés dans la chaîne des PyTénées, sont beaucoup plus petits avec des qualitéssouvent moindres. Ils ont été généralement exploités, et sont soit épuisés, soit non rentables dansles conditions actuelles.

Les réserves mondiales de talc (ainsi que de pyTophyllite, silicate d'aluminium hydraté ayant lesmêmes propriétés que le talc), sont importantes: plus de 500 Mt, réparties aux USA, au Japon, enChine, Indes, Australie, Brésil etc, La production mondiale de ces deux minéraux est d'environ7,6 Mt en 1991. Les USA sont les principaux producteurs (1,3 t) suivi de trois pays quiproduisent surtout de la pyrophyllite: Japon (1,3 t), Chine (IMt) et Corée du Sud (0,85 Mt). Ontrouve ensuite des pays producteurs de talc essentiellement: Brésil (0,6 Mt), ex-URSS (0,53 Mt),Indes (0,41 Mt), Finlande et France (0,33 Mt).

11.2. MARCHE ET UTILISATION

le minerai extrait à Trimouns comporte 13 variétés selon la couleur et la pureté, dont 15 à 20 %de talc blanc haut de gamme. Le marché du talc est constitué pour environ 50 % par celui del'industrie des papiers, pour le couchage, la charge ou pour le contrôle des résines. Les autresutilisations sont réparties dans les secteurs des céramiques (12 %), plastiques et caoutchoucs

(~ 1 1 %), peintures (~1 1 %), alimentation humaine et pour le bétail (6 %), engrais et agrochimie(6 %), cosmétiques ct pharmacie (3 %) et divers (1 %),

Rapport BRGM R3 7878 59

Panorama des matériaux (1993)

1 1 . Talc(par P. Marteau)

11.1. RESSOURCES DISPONIBLES

Le seul gisement exploité en France, celui de Trimouns en Ariège (1600 à 1800 m d'altitude) estl'un des plus grands du monde, U foumit 6 % de la production mondiale et possède des réservespour plus d'un siècle au rythme d'exploitation actuel (environ 330 000 tonnes/an). Les autresgisements, tous situés dans la chaîne des PyTénées, sont beaucoup plus petits avec des qualitéssouvent moindres. Ils ont été généralement exploités, et sont soit épuisés, soit non rentables dansles conditions actuelles.

Les réserves mondiales de talc (ainsi que de pyTophyllite, silicate d'aluminium hydraté ayant lesmêmes propriétés que le talc), sont importantes: plus de 500 Mt, réparties aux USA, au Japon, enChine, Indes, Australie, Brésil etc, La production mondiale de ces deux minéraux est d'environ7,6 Mt en 1991. Les USA sont les principaux producteurs (1,3 t) suivi de trois pays quiproduisent surtout de la pyrophyllite: Japon (1,3 t), Chine (IMt) et Corée du Sud (0,85 Mt). Ontrouve ensuite des pays producteurs de talc essentiellement: Brésil (0,6 Mt), ex-URSS (0,53 Mt),Indes (0,41 Mt), Finlande et France (0,33 Mt).

11.2. MARCHE ET UTILISATION

le minerai extrait à Trimouns comporte 13 variétés selon la couleur et la pureté, dont 15 à 20 %de talc blanc haut de gamme. Le marché du talc est constitué pour environ 50 % par celui del'industrie des papiers, pour le couchage, la charge ou pour le contrôle des résines. Les autresutilisations sont réparties dans les secteurs des céramiques (12 %), plastiques et caoutchoucs

(~ 1 1 %), peintures (~1 1 %), alimentation humaine et pour le bétail (6 %), engrais et agrochimie(6 %), cosmétiques ct pharmacie (3 %) et divers (1 %),

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Panorama des matériaux (1993)

Céramiques 12%

Peintures 11%

Agro-Alimentaire 6%

Agrochimie 6%

Plastiques 11%

Cosmétiques-pharmacie 3%Divers 1%

Papiers 50%

Tableau 23 : Répartition des utilisations du talc en France

Les variétés de blancheur élevées sont réservées aux industries du papier, des plastiques et despeintures, celles de haute pureté chimique à l'agro-alimentaire et aux cosmétiques. Les variétésles plus c o m m u n e s sont utilisées dans l'industrie des céramiques, des engrais et pesticides, del'agro-alimentaire (6 % ) . L a demande française n'a pas varié depuis 1990 et reste voisine de 200000 t/an, en recul par rapport au début des années 80. L'utilisation dans les cosmétiques et lapharmacie ne représente pas un gros tonnage (~ 5000 t), mais le prix des talcs employés atteintdes valeurs élevées

Les perspectives de développement sont relativement contrastées. En papeterie, le talc devraitvoir sa part décroître au profit des charges carbonatées, mais se maintenir pour le couchage depar ses excellentes propriétés. Dans l'industrie des plastiques, l'emploi de plus en plus courantd'éléments plastiques dans l'industrie automobile devrait permettre une extension dans ce domained'utilisation. Dans les autres secteurs le marché du talc devrait rester stable.

11.3. REGIONS CONCERNEES

A partir du seul site de production de l'Ariège, près de 90 % du minerai subit un traitementprimaire (séchage, broyage standard, micronisation plus ou moins poussée) dans l'usine deLuzenac, ainsi que des traitements plus spécifiques pour certaines variétés. Le produit, stocké ensilos selon sa qualité, est ensuite expédié pour moitié en vrac, pour moitié en sacs de 50 kg ou enconteneurs souples de 1200 kg . Le rail et la route assurent à parts égales le transport. L aconsommation est disséminée car les utilisateurs sont très variés et très dispersésgéographiquement: papeteries, fabricants de plastiques et de peintures, industriespharmaceutiques....

60 Rapport BRGM R37878

Panorama des matériaux (1993)

11.4. FLUX COMMERCIAUX

la France exporte actuellement près de 150 000 tonnes/an, soit deux fois plus qu'au début des

années 80, Ce tonnage est expédié surtout sous forme broyée ou bmte vers la RFA, l'Espagne, leBénélux, la Grande-Bretagne, mais aussi vers les USA ou d'autres pays éloignés pour les hautesqualités. Les importations sont faibles, environ 25 000 tonnes, et il en résulte que laconsommation apparente s'est stabilisée à 200 000 tonnes/an, contre 220 à 240 000 t au débutdes armées 80. Les exportations maritimes se font par Bordeaux et par les ports de laMéditerranée.

11.5. TAILLE DES ENTREPRISES

Talc de Luzenac est seul producteur en France. Cette société fait partie du groupe minierbritarmique RTZ et elle est maintenant le premier producteur de talc des pays à économie demarché grâce aux nombreuses filiales qu'elle possède en Europe et en Amérique du Nord,notamment après le rachat récent de la branche talc de Cypms aux USA. La production totale dugroupe est d'une capacité de 860 kt, ct ses ventes ont dépassé 1 Mt en 1992. Son chiffre d'affairesen France est de 327 millions de francs en 1991,

11.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

Elle est fonction de la qualité du produit, c'est à dire de sa pureté ou de sa blancheur, puis dudegré de broyage par micronisation, enfin éventuellement d'un traitement spécial. Les fourchettesde prix du talc broyé micronisé pour les différents utilisateurs industriels sont les suivantes :

Papeterie :

Plastiques :

Peintures :

Céramiques :

Cosmétiques :

Autres :

. charge

. couchage700 -1200 F/t

1000 -1500 F/t

400 -10 000 F/t

1000 -2000 F/t

400 - 2000 F/t

2000 - 20 000 F/t

400 - 2000 F/t

Le prix moyen du talc à l'exportation est de 1000 à 1 100 F/t,

11.7. EMPLOI

170 personnes, surtout des étrangers, sont employées saisonnièrement de Mai à Octobre surl'exploitation de Trimouns (15 % du talc étant extrait et trié à la main), environ 350 enpermanence dans l'usine de traitement de Luzenac ou sur le site d'extraction en période deproduction, ainsi qu'une soixantaine au siège de la société à Toulouse (services commerciaux etrecherche), La production de talc broyé se maintient durant toute l'année à l'usine de Luzenac,grâce aux stocks accumulés pendant la période d'exploitation d'été, ct permet une activité

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11.4. FLUX COMMERCIAUX

la France exporte actuellement près de 150 000 tonnes/an, soit deux fois plus qu'au début des

années 80, Ce tonnage est expédié surtout sous forme broyée ou bmte vers la RFA, l'Espagne, leBénélux, la Grande-Bretagne, mais aussi vers les USA ou d'autres pays éloignés pour les hautesqualités. Les importations sont faibles, environ 25 000 tonnes, et il en résulte que laconsommation apparente s'est stabilisée à 200 000 tonnes/an, contre 220 à 240 000 t au débutdes armées 80. Les exportations maritimes se font par Bordeaux et par les ports de laMéditerranée.

11.5. TAILLE DES ENTREPRISES

Talc de Luzenac est seul producteur en France. Cette société fait partie du groupe minierbritarmique RTZ et elle est maintenant le premier producteur de talc des pays à économie demarché grâce aux nombreuses filiales qu'elle possède en Europe et en Amérique du Nord,notamment après le rachat récent de la branche talc de Cypms aux USA. La production totale dugroupe est d'une capacité de 860 kt, ct ses ventes ont dépassé 1 Mt en 1992. Son chiffre d'affairesen France est de 327 millions de francs en 1991,

11.6. VALEUR AJOUTEE A LA PRODUCTION

Elle est fonction de la qualité du produit, c'est à dire de sa pureté ou de sa blancheur, puis dudegré de broyage par micronisation, enfin éventuellement d'un traitement spécial. Les fourchettesde prix du talc broyé micronisé pour les différents utilisateurs industriels sont les suivantes :

Papeterie :

Plastiques :

Peintures :

Céramiques :

Cosmétiques :

Autres :

. charge

. couchage700 -1200 F/t

1000 -1500 F/t

400 -10 000 F/t

1000 -2000 F/t

400 - 2000 F/t

2000 - 20 000 F/t

400 - 2000 F/t

Le prix moyen du talc à l'exportation est de 1000 à 1 100 F/t,

11.7. EMPLOI

170 personnes, surtout des étrangers, sont employées saisonnièrement de Mai à Octobre surl'exploitation de Trimouns (15 % du talc étant extrait et trié à la main), environ 350 enpermanence dans l'usine de traitement de Luzenac ou sur le site d'extraction en période deproduction, ainsi qu'une soixantaine au siège de la société à Toulouse (services commerciaux etrecherche), La production de talc broyé se maintient durant toute l'année à l'usine de Luzenac,grâce aux stocks accumulés pendant la période d'exploitation d'été, ct permet une activité

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Panorama des matériaux (1993)

permanente dans une région peu industrialisée. L'entreprise emploie 40 % des actifs du canton.4 % du CA est investi dans la recherche, qui est organisée en cellules selon les industriesconsommatrices, une part étant par ailleurs assurée par des organismes universitaires.

11.8. RETOMBEES INDIRECTES

La production et le traitement du talc à Luzenac représentent la principale activité de la valléed'Ax, Les retombées indirectes sont nombreuses: tourisme (la carrière est visitée par des groupespendant l'été), approvisionnement des travailleurs saisonniers, transport de la totalité de laproduction vers les utilisateurs, entretien du matériel dans la carrière et téléphérique qui acheminele minerai dans la vallée. L'activité de recherche à partir du laboratoire de Toulouse fait parailleurs appel à des collaborations extérieures, surtout auprès d'universitaires.

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Panorama des matériaux (1993)

permanente dans une région peu industrialisée. L'entreprise emploie 40 % des actifs du canton.4 % du CA est investi dans la recherche, qui est organisée en cellules selon les industriesconsommatrices, une part étant par ailleurs assurée par des organismes universitaires.

11.8. RETOMBEES INDIRECTES

La production et le traitement du talc à Luzenac représentent la principale activité de la valléed'Ax, Les retombées indirectes sont nombreuses: tourisme (la carrière est visitée par des groupespendant l'été), approvisionnement des travailleurs saisonniers, transport de la totalité de laproduction vers les utilisateurs, entretien du matériel dans la carrière et téléphérique qui acheminele minerai dans la vallée. L'activité de recherche à partir du laboratoire de Toulouse fait parailleurs appel à des collaborations extérieures, surtout auprès d'universitaires.

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