Leçon 1 Introduction aux moyens d’existence · Leçon 1 : Introduction aux moyens d’existence - Dossier de l’apprenant Biens sociaux Les biens sociaux se réfèrent au statut

Sécurité alimentaire : l’information pour l’action

Évaluation et analyse des moyens d’existence

Leçon 1

Introduction aux moyens d’existence

Dossier de l’apprenant

l’

Ce cours est financé par l’Union Européenne et développé par

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

© FAO, 2008

Cours Évaluation et analyse des moyens d’existence Leçon 1 : Introduction aux moyens d’existence - Dossier de l’apprenant

Table des matières

Objectifs d’apprentissage ................................................................................. 2

Définitions des moyens d’existence ................................................................... 2

Composantes du cadre conceptuel des moyens d’existence................................. 3

Le rôle du marché dans les moyens d’existence ............................................... 15

Résumé........................................................................................................ 18

Pour en savoir plus........................................................................................ 19

Dossier de l’apprenant 1


Objectifs d’apprentissage

À la fin de cette leçon, vous serez capable de :

• définir le concept des moyens d’existence ;

• identifier les composantes des moyens d’existence dans le contexte d’exemples vécus ;

et

• comprendre le rôle du marché dans les moyens d’existence.

Définitions des moyens d’existence

Quels sont les moyens d’existence ?

Définis simplement, les moyens d’existence sont les « moyens de gagner sa vie », les

activités et ressources qui permettent aux gens de vivre.

Différentes personnes ont différents styles de vie et façons de combler leurs besoins.

La compréhension de ces styles de vie peut aider dans l’examen de la sécurité alimentaire et de

l’accès aux aliments.

L’introduction au concept du droit a une alimentation adéquate dans les divers efforts de

développement existants fournit un espoir pour un reversement de cette situation.

Une des premières définitions1 des moyens d’existence, qui est aussi la plus citée est que :

« ils englobent les capacités, les biens (y compris matériels et sociaux) et les activités requis

pour gagner sa vie. Les moyens d’existence sont durables quand ils peuvent faire face aux

stress et chocs (sécheresse, inondations, guerres, etc.) et s’en remettre, et maintenir ou

améliorer leurs capacités et leurs biens, sans ébranler la base des ressources naturelles »

(Chambers et Conway, 1992).

1 Autres définitions des moyens d’existence

Il existe plusieurs autres définitions. Par exemple, les moyens d’existence sont les « moyens par lesquels les populations accèdent et

mobilisent les ressources qui leur permettent de poursuivre les objectifs nécessaires pour leur survie et leur bien-être à long-terme,

et qui réduisent donc la vulnérabilité créée et exacerbée par les conflits » (Young. H et al, 2002).



Les moyens d’existence sont semblables pour des groupes de personnes faisant des choses

semblables.

Nous appelons un « groupe des moyens d’existence » un groupe de personne ayant accès à

des ressources similaires, ayant des valeurs sociales et culturelles similaires, et ayant un statut

économique comparable. De plus, les personnes d’un même groupe des moyens d’existence

partagent les mêmes risques et types de vulnérabilités. On trouve souvent plus d’un groupe des

moyens d’existence dans une même région géographique.

Par exemple, au Bénin, une étude de la FAO a divisé les pêcheurs artisanaux en quatre sous-

ensembles : les pêcheurs à l’intérieur des terres, dans les lagunes, les migrants côtiers et les

sédentaires. Chacun de ces sous-ensembles utilise les mêmes genres d’activités et de

ressources pour vivre.

L’emphase mise sur les moyens d’existence dans les programmes d’urgence a pour origine la fin

des années ‘80 suite aux famines qui sont survenues en Afrique au milieu de cette décennie.

Durant cette période, les interventions humanitaires n’ont commencé qu’une fois que les

populations étaient sans ressources, malnourries, et avaient migré vers les camps de famine.

Les acteurs impliqués dans les interventions ont réalisé que s’ils avaient agit plus tôt, il aurait

été possible de prévenir des pertes de biens et des moyens d’existence à grande échelle et

d’éviter la migration vers les camps – en d’autres termes, si on avait préservé les moyens

d’existence, à long terme on aurait pu sauver des vies.

Composantes du cadre conceptuel des moyens d’existence

Les moyens d’existence sont déterminés par une multitude de facteurs, et de ce fait, une

combinaison de différents types d’information est nécessaire pour les comprendre.

Ces informations comprennent :

1. Le contexte de vulnérabilité

2. Les ressources ou les biens des moyens d’existence

3. Les politiques, institutions et processus

Oxfam affirme que « Les moyens d’existence comprennent les capacités, les biens et les activités requises pour gagner sa vie. Les

moyens d’existence sont durables quand ils peuvent faire face aux chocs et s’en remettre, se maintenir dans le temps, et fournir les

mêmes ou de meilleures opportunités pour tous dans le présent et le futur. »



4. Les stratégies des moyens d’existence

5. Les résultats ou les buts des moyens d’existence

Tous ces types d’informations sont des composantes du cadre conceptuel des moyens

d’existence. Nous allons examiner chacune de ces composantes sur les écrans suivants.



1. Le contexte de vulnérabilité.

Le contexte de vulnérabilité encadre l’environnement externe dans lequel les gens vivent.

Il inclut les facteurs suivants, sur lesquels les populations ont un contrôle limité ou aucun

contrôle :

• les facteurs de tendances à long-terme tels que la densité populationnelle, la

dégradation des terres, le changement de climat, l’inflation des prix, et la propagation du

VIH.

• le risque de chocs qui ont un impact sur les moyens d’existence tels que les

sécheresses, inondations, attaques d’insectes nuisibles, effondrement des marchés et

conflits/insécurité.

• les éléments saisonniers tels que les charges de morbidité et le manque d’eau.

On présume souvent que les personnes pauvres sont les plus vulnérables, car les ménages plus

riches ont des biens et des ressources qui peuvent faire face aux chocs et aux tendances de

vulnérabilité à long-terme.

Cependant, alors que ceci peut être vrai dans plusieurs cas, il est aussi vrai que dans des

situations d’instabilité politique et de guerre, c’est l’affiliation ethnique ou politique qui

détermine le risque et la vulnérabilité, sans tenir compte de la richesse. Il est donc important de

comprendre le contexte politique afin de comprendre le contexte de vulnérabilité.

2. Les ressources ou les biens des moyens d’existence

Les populations ont besoin d’une variété de biens pour atteindre des résultats positifs des

moyens d’existence.

Les biens des moyens d’existence comprennent ce que les populations possèdent, c’est à dire

les ressources humaines, sociales, naturelles, physiques et financières. Ces cinq catégories de

biens sont inter-reliées. Pas une catégorie à elle seule n’est suffisante pour produire la gamme

des résultats des moyens d’existence que les populations recherchent.

Biens humains

Les biens humains représentent les acquis, les connaissances, l’éducation, la capacité de

travailler, et la bonne santé qui permettent aux populations de poursuivre différentes

stratégies des moyens d’existence et d’atteindre leurs objectifs des moyens d’existence.



Biens sociaux

Les biens sociaux se réfèrent au statut social, de même que l’accès à une famille élargie et à

d’autres réseaux sociaux. Ils incluent aussi des relations de confiance et de réciprocité qui

facilitent une coopération, diminuent les coûts des transactions et qui peuvent fournir les

bases pour une couverture de sécurité informelle parmi les populations pauvres.

Biens naturels

Les biens naturels comprennent les réserves de ressources naturelles auxquelles les

populations peuvent accéder et qu’elles peuvent utiliser pour bâtir leurs moyens d’existence,

par ex. les terres, les forêts, les ressources en eau.

Biens physiques

Les biens physiques comprennent le bétail, les terres, les abris, les outils, l’équipement, mais

peuvent aussi appartenir aux communautés, par ex. les infrastructures des routes.

Biens financiers

Les biens financiers comprennent le revenu, mais aussi l’accès aux crédits et aux

investissements. Ils incluent aussi les réserves disponibles qui peuvent être disponibles sous

différentes formes, par ex. l’argent comptant, les dépôts bancaires, le bétail et les bijoux. Ils

peuvent aussi inclure des rentrées régulières sous forme de pension et d’envois d’argent.

La résilience des moyens d’existence des populations est en grande partie déterminée par les

ressources ou les biens qui leurs sont disponibles et comment ceux-ci ont été affectés par les

désastres. Cependant, les biens peuvent être transformés en un handicap fatal. Par exemple,

pour de nombreuses populations qui vivent dans des régions riches en ressources (par ex. La

République Démocratique du Congo, le Liberia et l’Angola qui sont riches en pétrole et en

diamants) ces biens sont devenus un handicap.


3. Les politiques, institutions et processus

Sont un ensemble important de facteurs externes artificiels qui forment les options que les

populations ont pour atteindre leurs objectifs des moyens d’existence.

Ils influencent l’accès aux biens et la vulnérabilité aux chocs, et ils opèrent à tous les niveaux,

du local à l’international, et dans toutes les catégories, du plus privé au plus public. Les


politiques d’agriculture, de la possession des terres et de l’utilisation des terres peuvent

contribuer à l’augmentation ou à la diminution de la vulnérabilité aux désastres.

Au niveau international, les programmes d’ajustements structurels rendent souvent la tâche

difficile aux pays d’appuyer le développement d’entreprises locales en empêchant les

subventions. Les subventions agricoles des pays de l’ouest et les règles du commerce

international menacent la production et l’exportation de produits agricoles des pays en

développement.

Les institutions comprennent des agences civiques, politiques et économiques. La protection

des personnes et de leur bien-être dépend des systèmes politiques responsables, des lois en

vigueur, des systèmes judiciaires fonctionnant et de la disponibilité des services publics.

Le rôle de la gouvernance informelle devient souvent plus important dans les situations où la

gouvernance formelle est faible ou effondrée. Les institutions locales peuvent jouer un rôle

central dans le maintien de l’ordre public ; par exemple, en Somalie à travers les lois

coutumières et les tribunaux de la sha ia. r

Les processus déterminent les manières dont les institutions et les populations opèrent et

interagissent. Ils peuvent inclure des changements dans l’économie, le cycle de travail, les

marchés, la culture, et les processus de marginalisation sociale, économique et politique à long-

terme.


4. Les stratégies des moyens d’existence

Les stratégies des moyens d’existence sont une variété et une combinaison d’activités et de

choix que les populations font ou entreprennent normalement dans les temps de stabilité et de

paix afin d’atteindre leurs objectifs des moyens d’existence (par ex. activités productives,

stratégies d’investissements, choix de la reproduction).

Les stratégies des moyens d’existence peuvent être divisées en deux :

• les activités basées sur des ressources naturelles, par ex. la culture, l’élevage, le

tissage, la collecte et le regroupage ; et

• les activités basées sur des ressources non-naturelles, par ex. le commerce, les

services, l’envoi d’argent.

La plupart des ménages utilisent une combinaison des deux. Même dans les contextes urbains,

les ménages utilisent le peu de terre disponible autour ou à coté de l’enclos pour la culture à

petite échelle et pour faire l’élevage du petit bétail. Plus les populations ont des choix et de la


flexibilité dans leurs stratégies des moyens d’existence, plus leur habilité sera grande pour faire

face – ou s’adapter – aux chocs et aux stress du contexte de vulnérabilité.

Par contraste, les stratégies pour faire face aux problèmes, sont des solutions temporaires

à l’insécurité alimentaire, bien que dans le cas de plusieurs situations d’urgence prolongées,

elles deviennent des stratégies des moyens d’existence.

Au début, les populations choisissent des stratégies pour faire face aux problèmes qui ne sont

pas nuisibles aux moyens d’existence, par ex. la vente d’un certain nombre de petit bétail, la

migration pour travailler et la collecte d’aliments sauvages.

Cependant, avec un nombre croissant de personnes adoptant les mêmes stratégies, leur valeur

diminue, par ex. le prix du petit bétail chute et les salaires deviennent plus bas.

Les ménages ont par la suite besoin de recourir à des stratégies plus nuisibles qui menacent

la viabilité des moyens d’existence à long-terme, par ex. la vente de biens clé, la prise de prêts

à des taux exorbitants, la re-hypothèque des terrains. Dans les situations d’urgences politiques

ou liées à des conflits, les options pourraient inclure la participation à des activités violentes,

illégales, dangereuses ou dégradantes.

5. Les résultats ou les buts des moyens d’existence

Les résultats des moyens d’existence peuvent être classés sous trois rubriques : économique,

biologique et social.

La sécurité alimentaire et du revenu, par ex. la capacité d’obtenir suffisamment d’aliments et de

fonds pour rencontrer les besoins de base, est essentiellement un résultat économique. Les taux

ou les niveaux de mortalité et de malnutrition sont essentiellement une mesure biologique des

résultats des moyens d’existence. La dignité est un terme compréhensif qui inclut des notions

telles que le choix et le contrôle de l’avenir, l’estime de soi et le statut. C’est clairement une

mesure sociale et de ce fait, elle est difficile à quantifier. Le droit à une vie avec dignité est un

des principes de base de la Charte Humanitaire, mais dans un effort de répondre rapidement

aux urgences, la dignité des populations est souvent oubliée.

Le schéma ci-dessous peut aider à comprendre comment les systèmes des moyens d’existence

des ménages interagissent avec l’environnement extérieur – aussi bien l’environnement naturel

que le contexte politique et institutionnel.



SEE

•

•

•

Key:

H = Human Capital

N = Natural Capital

STORYBOARD PRESENT

Le cadre conceptuel pren

biens » - et comment ce

stratégies des moyens d

Le contexte de vulnérab

Les stratégies des moye

qui par la suite conduise

niveau des ménages.

F = Financial Capital

S = Social Capital

P = Physical Capital

ATION FOR FRENCH TRANSLATION OF THE FIGURE

d on considération cinq types de capital - le « pentagone des

ux-ci sont transformés par des politiques et institutions en

’existence.

ilité a un impact sur les biens des moyens d’existence.

ns d’existence produisent des résultats des moyens d’existence

nt à une amélioration ou à une détérioration des biens au



Nous allons maintenant examiner trois exemples afin de mieux comprendre comment une

situation vécue peut être « lue » en utilisant un cadre conceptuel des moyens d’existence..

Exemple I: Pêcheurs artisanaux au Bénin

Les pêcheurs sédentaires à temps plein au Bénin vivent sans terres, dans des communau

pêcheurs installées sur la côte, où le terrain sableux ne permet pas la culture et où la pêc

la source principale de revenu pour la famille. Les personnes qui sont les plus démunies d

groupe ne possèdent ni équipement ni outils, ils reçoivent des salaires très bas comme

membres des équipes de pêche et ont des fonds très limités pour couvrir leurs dépenses

base.

Les composantes des moyens d’existence :

A. La vulnérabilité

Les facteurs de changement : Épuisement des réserves de poisson et destruction des hab

naturels de la mer. La dévaluation du Franc de la Communauté financière de l’Afrique a c

une augmentation des charges pour les propriétaires de bateaux, beaucoup plus importan

l’augmentation du prix du poisson. Par conséquent ceci leur prend un plus grand pourcen

de leurs gains.

Les facteurs saisonniers : Le revenu diminue avec la saison des pluies et le régime alimen

devient moins varié, alors que le paludisme et les maladies des voies respiratoires aigües

plus fréquentes.

B. Les biens des moyens d’existence

Les biens de ce groupe des moyens d’existence peuvent être détaillés de la façon suivant

Le capital humain : un ménage typique à deux revenus avec quatre ou cinq dépendants.

Le capital social : les femmes sont les membres d’une tontine, une assurance sociale

traditionnelle et société de microcrédit pour femmes, alors que les hommes ont des liens

avec les autres membres de l’équipe de pêcheurs.

Le capital naturel : l’accès à la mer et aux zones d’amerrissage sur la plage sont gratuit. L

mangroves fournissent du bois pour la cuisson et pour faire fumer le poisson. Les troncs d

cocotiers sont utilisés comme abris.

Le capital physique : les ménages vivent dans des abris faits de troncs de cocotiers. Les f

cultivent les jardins familiaux dans lesquels elles plantes des tomates, etc. L’eau est dispo

dans les puits du village.


Exemple I

tés de

he est

ans ce

de

itats

ausé

te que

tage

taire

sont

:

solides

es

es

emmes

nible

10


Le capital financier : La plupart des ménages n’ont pas d’économies mais les femmes ont

tendance à avoir une part des fonds renouvelables de la tontine.

C. Les politiques/processus/institutions

Il existe des réglementations qui limitent l’utilisation excessive de grands filets. Il ex

des projets régionaux, pour encourager la pêche artisanale sur les côtes de l’Afrique

qui sont financés par le Département de développement international des Royaume-

(DFID).

D. Les stratégies des moyens d’existence

La saison sèche (beaucoup de pêche). Le propriétaire du bateau donne aux homme

une petite partie des fonds obtenus de la vente de la prise de la journée, alors que l

obtiennent un revenu du poisson qu’elles achètent, font fumer, et qu’elles revenden

La saison des pluies (peu de pêche). Les hommes adultes migrent avec l’équipe de p

rechercher du travail au port de Cotonou et envoient occasionnellement de petits m

d’argent, alors que les femmes vendent les récoltes du jardin, préparent et vendent

l’huile de noix de coco et du sel artisanal.

Le régime alimentaire : Durant la saison sèche, les ménages consomment du maïs e

composée de tomates, d’huile de palme, d’oignions et de légumes verts. Le poisson

habituellement cuit en sauce ou fumé. Durant la saison des pluies, l’aliment principa

manioc en sauce et le poisson est consommé occasionnellement.

Les dépenses : Durant la saison sèche, les dépenses principales sont pour les alimen

paiement d’emprunts, et le paiement de tontines, alors que durant la saison des plu

dépenses principales sont pour les aliments, le paiement des ton ines et les soins det

E. Les résultats mesurables

L’incidence du paludisme et de la diarrhée sont élevés et les taux de retard de croiss

>25%, avec 52% d’anémie chez les moins de 2 ans.


Exemple I-CONT

iste aussi

de l’ouest,

Unis

s adultes

es femmes

t.

êche pour

ontants

aussi de

n sauce

est

l est le

ts, le

ies, les

santé.

ance

11



Exemple II : Les pasteurs-nomades dans le sud de la Somalie

L’exemple suivant fournit uniquement de l’information sur la vulnérabilité, les biens, et l

politiques/processus/institutions.

Les pasteurs-nomades dans le sud de la Somalie obtiennent la majorité de leurs besoins

alimentaires à partir de l’achat de céréales, de sucre et d’huile. Le lait et les produits lait

bétail représentent une source additionnelle importante d’aliments. Le revenu est obten

surtout à partir des ventes du petit bétail et des produits du petit bétail.

Les groupes moins riches avec leurs troupeaux de plus petite taille obtiennent une quan

significative d’aliments/de revenu à partir d’activités telles que le petit commerce, la col

produits de la brousse et le travail temporaire.

Les cadeaux intra-communautaires aux pauvres, tels que le bétail qui donne du lait, les

et de l’argent sont aussi fréquents.


A. La vulnérabilité

Les facteurs saisonniers : La longue durée de la saison de jilaal est habituellement la plu

difficile pour les pasteurs-nomades et leurs animaux, quand les besoins énergétiques so

élevés (pour la recherche saisonnière d’eau et de pâturages) et la production de lait et l

bétail sont faibles.

La vulnérabilité et les risques : Les facteurs qui menacent les moyens d’existence compr

une mobilité limitée pour brouter à cause de l’insécurité, l’augmentation et la sédentaris

la population, la détérioration des systèmes de gestion traditionnels de l’environnement

pastoral, et de faibles systèmes de soins de santé pour le bétail dans un marche de

médicaments non-contrôlé. Les pasteurs-nomades font aussi souvent face à de mauvais

conditions de commerce dans certaines régions à cause de la distance qui les sépare de

marchés.

Des chocs soudains peuvent aussi survenir, par ex. l’épuisement de biens dû aux conflit

fermeture des frontières et les perturbations du commerce tel que les embargos sur

l’import/export du bétail.

B. Les biens des moyens d’existence

Sociaux : Les ménages peuvent envoyer leurs enfants chez des parentés plus riches dur

temps durs et ils peuvent aussi emprunter de la communauté.

Physiques : La taille des troupeaux de bétail varie beaucoup.

Exemple II

es

iers du

u

tité

lecte des

aliments

s

nt

e prix du

ennent

ation de

es

s

s, la

ant les

12


Naturels : Les produits de la brousse, par ex. le bois pour le feu, le charbon, les gommes

aromatiques.

Financiers : À travers le petit commerce et la vente de bétail et de produits. Il existe aussi une

importante migration des régions rurales vers les régions urbaines.

C. Les politiques/processus/institutions

Les facteurs qui ont un impact sur ce système des moyens d’existence comprennent les

embargos sur l’import/export du bétail, les programmes de santé du bétail, et les interventions

pour l’eau des ONGs.

Il existe aussi des interventions d’éducation et de diversification du revenu dans des régions

localisées qui s’attardent sur la réhabilitation des infrastructures liées à l’eau.


Exemple III: Les agro-pasteurs dans le sud de la Somalie

Les agro-pasteurs dans le sud de la Somalie obtiennent la majorité de leurs aliments à

leurs propres cultures, leur production de lait du bétail et de quelques achats.

Le revenu provient des ventes du bétail et des produits du bétail, de la vente de récolt

pour les groupes plus pauvres, d’une variété de petit commerce, travail temporaire et

collecte de produits de la brousse. La redistribution intra-communautaire est aussi imp

pour les groupes plus pauvres.

Ce groupe des moyens d’existence est fortement vulnérable à une combinaison de fac

naturels et artificiels.

Les membres de ce groupe viennent surtout de clans politiquement et militairement m

qui ont été parmi les plus grandes victimes des violences depuis la chute du régime de

Barre en 1991. Une combinaison de faible pluviométrie et récoltes, les biens perdus ré

(des réserves alimentaires ainsi que du bétail) et le déplacement ont abouti à des pénu

alimentaires à grande échelle.


A. Les biens des moyens d’existence

Les biens des moyens d’existence de ce groupe comprennent les éléments suivants :

• Le bétail et les terres, le matériel de la ferme et les habitations.

• Les ressources naturelles des produits de la brousse.

• Les ressources financières de la vente du bétail et des réserves alimentaires, e

migration saisonnière vers les régions urbaines pour le travail.

Exemple III

13

partir de

es et,

de

ortante

teurs

arginaux

Siad

sultants

ries

t la


• L’appui social intra-communautaire.

B. Les politiques/processus/institutions

Le principal appui institutionnel provient des agences qui ont distribué des semences et des

outils et qui ont appuyé les activités de vulgarisation de l’agriculture et les programmes de santé

pour les humains et le bétail.

Il existe aussi des interventions à long-terme portant sur l’eau et sur l’appui de la production de

légumes dans certaines régions.

C. La vulnérabilité

Ceci inclut une faible pluviométrie, des saisons consécutives d’échec des récoltes, un

épuisement des biens fixes et immobiles (par ex. les terres), une perturbation du commerce due

aux conflits, et la fermeture des frontières.

Beaucoup de ménages font aussi face à une isolation physique loin des ports et des services des

principaux centres urbains, à un manque de sécurité dû à la violence et à l’exploitation

économique, à une dette commerciale et communale croissante, à des insectes nuisibles pour

les récoltes, à des maladies, et à des attaques d’oiseaux. En même temps, le niveau

d’assistance des agences humanitaires est en baisse continue.



Le rôle du marché dans les moyens d’existence

L’accès aux marchés et comment les marchés fonctionnent peuvent être essentiels au succès ou

à l’échec des moyens d’existence.

Dans le contexte rural, les ménages les plus pauvres pourraient avoir une dépendance plus

importante sur les marchés que les ménages les plus riches.

SEE STORYBOARD PRESENTATION FOR FRENCH TRANSLATION OF

Même les fermiers ruraux qui pratiquent l’agriculture de subsistance et qui cu

d’aliments pour atteindre les besoins alimentaires annuels du ménage pourra

façon sporadique au marché. En temps normal, il pourrait toujours y avoir de

« inattendus » pour des fonds, par ex. pour l’achat de médicaments, pour de

funérailles, pour des frais de scolarité. Pour la plupart des ménages ruraux, l

nécessaires pour les aliments additionnels, ainsi que pour des éléments esse

alimentaires, pourraient être obtenus par la vente de biens ou de surplus de

par le salaire d’un travail périodique.


Exemple: Kitui

THE FIGURE

ltivent assez

ient participer de

s besoins

s frais de

es fonds

ntiels non-

récoltes/bétail et

15


Dans les situations d’urgences, les marchés jouent un rôle encore plus important dans les

moyens d’existence.

Dans les « périodes difficiles » avec un échec des récoltes, les ménages ruraux pourraient être

de plus en plus forcés dans le marché afin d’obtenir des aliments. Les fonds pour l’achat

d’aliments pourraient être obtenus par la vente de petit bétail, l’augmentation du travail

(impliquant une migration), le petit commerce, etc.

Les populations urbaines pourraient être particulièrement vulnérables aux perturbations des

marchés qui sont causées par les urgences à moins que le gouvernement et les paraétatiques

(grandes entreprises, propriétés de l’état) interviennent pour contrôler les fluctuations du

prix du marché.

Étude de cas – Le Congo : Comment les marchés peuvent affecter de f

dramatique les résultats des moyens d’existence.

Le Franc de la Communauté Financière de l’Afrique a été dévalué de 50% le 12

dans 14 pays de l’Afrique sub-saharienne. En 1993, avant la dévaluation, une e

menée sur les pratiques d’alimentation des nourrissons, la qualité des aliments

et l’état nutritionnel des enfants et de leurs mères. Une enquête de suivi a été

deux districts de Brazzaville sur des ménages ayant des enfants âgés de 4-23 m

révélé que les dépenses quotidiennes pour l’alimentation ont augmenté de faço

entre 1993 et 1996, avec beaucoup de ménages qui disent avoir complètement

certains aliments qui étaient devenus trop chers. Aussi, la qualité des aliments

donnés aux nourrissons avait baissé, par ex. les gruaux étaient préparés à base

locaux au lieu de farines importées, tel que cela était fait précédemment, et av

conséquent la moitie de la densité énergétique. Entre 1993 et 1996 la prévalen

croissance a augmenté de façon significative, de 12,1% à 15,5%. L’émaciation

augmente de 6,0% à 8,8%.

L’indice de masse corporelle moyen a diminué de 1,28 kg/m2 chez les mères. C

une perte de poids de 3,3 kg en trois ans pour une femme de taille moyenne. P

le nombre de femmes présentant une maigreur (IMC < 18,5 Kg/m2) a augmen

significative, de 11,3% à 15,6%. Les auteurs de l’étude ont conclu que l’impact

sur l’état nutritionnel était le résultat d’une diminution de l’accès aux aliments,

affaiblissement des soins de santé et des pratiques de soins en général. Ceci es

engagement plus substantiel des femmes dans des activités génératrices de rev

compenser leur pouvoir d’achat affaiblit.


Étude de cas : Le Congo

açon

janvier 1994

nquête avait été

de complément,

menée dans

ois. L’enquête a

n importante

abandonné

de complément

d’ingrédients

aient par

ce de retard de

a aussi

eci correspond à

ar conséquent,

té de façon très

des dévaluation

mais aussi d’un

t dû à un

enu pour

16


La forme de perturbation du marché dépendra du type d’urgence2.

L’impact des urgences est souvent clairement visible dans le comportement des prix du marché

et de la disponibilité alimentaire.

Les pénuries alimentaires ou la vente des biens en surplus deviennent apparents à travers

l’augmentation du prix des aliments de base et la diminution du prix du bétail. Il en résulte une

détérioration des conditions du commerce qui impacte les moyens d’existence. La détérioration

des conditions du commerce peut être alimentée par des pénuries réelles et par des ventes de

détresse et/ou de spéculation. La spéculation par les commerçants et l’impact sur les conditions

du commerce ont lieu surtout là où les marchés ne sont pas compétitifs et où le flot

d’information est limité.

Au pire des cas, les marchés peuvent s’effondrer et les populations urbaines et rurales vivront

alors des crises soudaines et un manque total d’accès aux aliments clé.

2 Le marché et les urgences

La baisse de la productivité affecte les provisions au marché. La perte de revenu ou de biens diminue la demande pour les

marchandises. Dans les situations de conflit, la coupure de l’accès aux marchés peut être une stratégie intentionnelle de partis en

guerres, ou une conséquence du conflit due à l’insécurité. De même, les inondations et les tremblements de terre peuvent détruire

ou bloquer les routes.

Dans les situations de pénuries alimentaires localisées, les commerçants peuvent hésiter à transporter les produits alimentaires

des régions ayant des surplus, à cause d’une incertitude des marchés dans les régions en pénurie, ou à cause du manque

d’informations suffisantes pour changer les routes du commerce.

Même les interventions d’aide peuvent parfois affecter les marchés. Dans les régions ayant des surplus, l’achat local d’aliments

peut hausser le prix de ces derniers, et inversement, l’aide alimentaire importée peut avoir des impacts négatifs sur les prix au

marché. Même l’utilisation de véhicules de transport par les agences d’aide peut avoir un impact négatif sur le commerce dans les

cas où le nombre de camions est limité.



Résumé

Les moyens d’existence signifient tout simplement « les moyens de gagner sa vie ». Dans le

contexte de la sécurité alimentaire, ils se référent aux populations, leurs capacités, leurs biens

(matériels et sociaux), leur revenu et les activités nécessaires pour les moyens d’existence (y

compris la manière d’obtenir des aliments).

Les moyens d’existence sont déterminés par une variété de facteurs, et par conséquent, une

combinaison de différents types d’informations sont nécessaires afin de les comprendre.

Les éléments suivants sont les composantes du cadre conceptuel des moyens d’existence :

• Le contexte de vulnérabilité

• Les ressources ou les biens des moyens d’existence

• Les politiques, institutions et processus

• Les stratégies des moyens d’existence

• Les résultats ou les buts des moyens d’existence

Le marché joue un rôle important dans les moyens d’existence, surtout dans les contextes

d’urgence. L’accès aux marchés et comment les marchés fonctionnent sont très importants au

succès ou à l’échec des moyens d’existence.



Pour en savoir plus...

Ressources en ligne

• Le forum sur la mise en œuvre de stratégies axées sur des moyens de subsistance durables.

Expériences et enseignements de différentes organisations. Pontignano (Siena) 7-11 Mars 2000

(http://www.fao.org/docrep/003/x7749f/x7749f00.htm)

• Notes d’information sur les moyens d’existence durables DFID

(http://www.livelihoods.org/info/info_guidancesheets.html)

• Callens & Seiffert 2002. Methodological Guide: Participatory Appraisal and Analysis of Nutrition

and Household Food Security Situations and Interventions from a Livelihoods Perspective

(http://www.fao.org/docrep/006/ad694e/ad694e04.htm)

• Livelihoods Approaches Compared: A Multi-Agency Review of Current Practice (Karim Hussein,

with contributions from the agencies studied. DfID, ODI, Oct 2002)

(http://portals.wdi.wur.nl/files/docs/ppme/Comparing_SLAs.pdf)

• Un manuel sur le développement local participatif à l'intention des formateurs.

(http://www.fao.org/sd/dim_pe2/pe2_050301_fr.htm)

• Food Insecurity and Vulnerability in Viet Nam: Profiles of Four Vulnerable Groups [FAO/ESA,

2004] (http://www.fao.org/docrep/007/ae066e/ae066e00.htm)

• Centre asiatique de prévention des catastrophes et FAO. Rôle des institutions locales dans la

réduction de la vulnérabilité aux catastrophes naturelles récurrentes et dans le développement de

moyens d'existence durables. Etude de cas: Vietnam FAO, 2004


• FAO. Participation à la gestion des pêches artisanales pour améliorer les moyens d'existence des

pêcheurs en Afrique de l'Ouest. FAO document technique sur les pêches. Rome 2004.

(http://www.fao.org/sd/erp/toolkit/Books/SARDLEARNING/CD-SL/Sources/p%EAche.pdf)

• Atelier international: Sécurité alimentaire et crises dans les pays affectés par des urgences

complexes, 23-25 septembre, Tivoli, Italie. Articles et présentations. FAO. Financé par la

Commission européenne. (http://www.fao.org/crisisandhunger/root/tivoli_paper_fr.htm)

•


http://www.fao.org/docrep/003/x7749f/x7749f00.htm

http://www.livelihoods.org/info/info_guidancesheets.html

http://www.fao.org/docrep/006/ad694e/ad694e04.htm

http://portals.wdi.wur.nl/files/docs/ppme/Comparing_SLAs.pdf

http://www.fao.org/sd/dim_pe2/pe2_050301_fr.htm

http://www.fao.org/docrep/007/ae066e/ae066e00.htm


http://www.fao.org/sd/erp/toolkit/Books/SARDLEARNING/CD-SL/Sources/p%EAche.pdf

http://www.fao.org/crisisandhunger/root/tivoli_paper_fr.htm


• Moriarty et Butterworth. L'utilisation productive de l’alimentation en eau à usage domestique :

Comment l’alimentation en eau peut jouer un rôle plus large dans l’amélioration des moyens

d’existences et la réduction de la pauvreté . IRC 2007.

(http://www.fr.irc.nl/content/download/127113/342801/file/TOP5F_prod_07.pdf)

• Bulletin des zones arides: Peuples, politiques, programmes. Favoriser les moyens d’existence

ruraux. No. 42, Octobre 2002 (http://www.iied.org/pubs/pdfs/12544FIIED.pdf)

• FAO. Guide rapide pour les missions: Analyse des institutions et moyens d'existence locaux. FAO

2006. (http://www.fao.org/sd/dim_pe4/pe4_060401_fr.htm)

• FAO. Enseignements tirés par le projet WIN sur la diversification des moyens d'existence et le

développement des entreprises. Panorama des activités du WIN LDED au Cambodge au Népal et

en Zambie. FAO, 2006. (http://www.fao.org/sd/dim_pe4/pe4_060202_fr.htm)

• Cleary D. Approches centrées sur la population : Synthèse des ouvrages publiés et comparaison

des types d’approche Programme d’appui aux moyens d’existence. Document de travail N° 5.

FAO, 2004. (http://www.fao.org/sd/dim_pe4/pe4_041202_fr.htm)

• Zefanias M. Rôle des institutions locales dans la réduction de la vulnérabilité aux catastrophes

naturelles récurrentes et pour le développement de moyens d’existence durables. FAO 2004.


Lectures complémentaires

Corbett. J (1988): Famine and household coping strategies.

World Development - Volume: 16; Issue: 9

Jaspars. S and Shoham. J (2002): A critical review of approaches to assessing and monitoring livelihoods

in situations of chronic conflict and political instability. ODI Working Paper 191

WFP (2005): Emergency Food Security Assessment Handbook

Young. H et al (2001): Food security assessment in emergencies: A livelihoods approach. ODI HPN

Network Papers 36. ODI, London

Jaspars. S (2006): From food crisis to fair trade. Livelihoods analysis, protection and support in

emergencies. ENN Special Supplement No 3


http://www.fr.irc.nl/content/download/127113/342801/file/TOP5F_prod_07.pdf

http://www.iied.org/pubs/pdfs/12544FIIED.pdf






Narbeth. S and McLean. C (2003): Livelihoods and protection. Displacement and vulnerable communities

in Kismaayo, southern Somalia. HPN Network paper No 44, December 2003

Pain. A (2002): Understanding and monitoring livelihoods under conditions of chronic conflict: Lessons

from Afghanistan. ODI working paper 187

Boudreau.T and Coutts. P (2002): Food economy in situations of chronic political instability. ODI working

paper 188

WFP (2003): Key issues in emergency needs assessment. Volume 1: Report of the Technical Meeting. 28-

30 October 2003, Rome, Italy

F. Pittaluga, E. Corcoran, and J. Senahoun: Poverty profiles of artisanal fishers: methods based on the

SLA model

Food Insecurity and Vulnerability in Nepal: Profiles of Seven Vulnerable Groups [FAO/ESA, 2004]


Documents

Leçon 1 Introduction aux moyens d’existence · Leçon 1 : Introduction aux moyens d’existence - Dossier de l’apprenant Biens sociaux Les biens sociaux se réfèrent au statut