Leçon 3 Les indicateurs des moyens d’existence · répondants d’organiser ces stratégies par ordre prioritaire en termes de leur importance par rapport aux sources d’aliments

Sécurité alimentaire : l’information pour l’action

Évaluation et analyse des moyens d’existence

Leçon 3

Les indicateurs des moyens d’existence

Dossier de l’apprenant

l’

8
© FAO, 200
Ce cours est financé par l’Union Européenne et développé par

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

Cours : Évaluation et analyse des moyens d’existence Leçon 3 : Les indicateurs des moyens d’existence - Dossier de l’apprenant

Table des matières

Objectifs d’apprentissage ................................................................................. 2

Introduction.................................................................................................... 2

Aspects des moyens d’existence ....................................................................... 2

Sélection des indicateurs des moyens d’existence .............................................. 4

Interprétation des indicateurs des moyens d’existence ..................................... 22

Aptitudes requises......................................................................................... 24

Résumé........................................................................................................ 26

Pour en savoir plus :...................................................................................... 26

ANNEXE I: Aptitudes et connaissances requises ............................................... 29

Dossier de l’apprenant 1


Objectifs d’apprentissage

À la fin de cette leçon, vous serez capable de :

• identifier les indicateurs pour chaque aspect du cadre conceptuel des moyens

d’existence ;

• comprendre les critères de sélection et de collecte d’indicateurs des moyens d’existence;

• être conscient des aptitudes et connaissances requises pour choisir, recueillir, et

interpréter les indicateurs des moyens d’existence.

Introduction

Cette leçon porte sur la façon de choisir et d’interpréter les indicateurs pour l’analyse de l’état

des moyens d’existence d’un groupe.

Vous allez d’abord examiner quelques exemples d’indicateurs pour chaque aspect du cadre

conceptuel des moyens d’existence, puis vous recevrez quelques directives sur la sélection

d’indicateurs appropriés des moyens d’existence dans des contextes spécifiques.

Vous allez aussi examiner, à travers un exemple, comment les données recueilles peuvent être

interprétées.

Pour terminer, vous allez jeter un coup d’œil sur les aptitudes et les connaissances requises

pour entreprendre ces tâches.

Aspects des moyens d’existence

Idéalement, la combinaison d’indicateurs devrait couvrir tous les aspects des moyens

d’existence d’un groupe des moyens d’existence.

Un groupe des moyens d’existence est, par définition, homogène par rapport à la manière dont

le groupe obtient et maintient ses moyens d’existence, ce qui veut dire que les principales

stratégies des moyens d’existence seront similaires parmi les ménages.



e

L’homogénéité des groupes des moyens d’existence

Pour définir un groupe des moyens d’existence, il est nécessaire d’utiliser un c

seuils arbitraires. Certaines approches d’évaluation des moyens d’existence fon

automatiquement au sein des groupes des moyens d’existence, par ex. l’appro

des ménages (HEA) de Save the Children UK divise les ménages selon s’ils son

pauvres, ou très pauvres.

D’autres approches ne suivent pas ce modèle. Ceci implique que là où il existe

hétérogénéité significative par rapport aux biens des moyens d’existence et au

complémentaires à l’intérieur d’un groupe de moyens d’existence, les indicate

évaluer ou suivre l’état des moyens d’existence à l’intérieur de ces groupes au

différent pour les ménages dans chaque groupe.

Par exemple :

• La prédisposition à la sécheresse ou les niveaux élevés de VIH sont de

pourraient être utilisés pour comprendre le contexte de vulnérabilité.

• L’éducation ou être membre d’une grande famille élargie sont des indi

pourraient être utilisés pour indiquer des ressources ou des biens de

d’existence.

• Les systèmes de possession de terres ou les subventions pour les prin

base sont deux indicateurs qui pourraient être utilisés pour comprendre

institutions et processus qui influencent les stratégies des moyens d

• Le petit commerce et l’agro-pastoralisme sont deux indicateurs qui po

utilisés pour indiquer des stratégies durables des moyens d’existence

• L’état nutritionnel et le taux de mortalité brut (TMB)

• Les indicateurs à sélectionner devraient donc refléter :

• le risque principal et la vulnérabilité ;

• les biens clé ;

• les stratégies des moyens d’existence ;

• les politiques, institutions et processus clé qui pourraient avoir un

moyens d’existence ; et

• les résultats des moyens d’existence.


I tnforma ion détaillé

ertain degré de

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urraient être

.

impact sur les

3


OBTAIN THE ABOVE FIGURE IN FRENCH FROM STORYBOARD OF LESSON 1 SLIDE 16

Le schéma ci-dessus (cadre conceptuel des moyens d’existence) peut aider à comprendre

comment les systèmes des moyens d’existence des ménages interagissent avec l’environnement

extérieur – aussi bien l’environnement naturel que le contexte politique et institutionnel.

Jetons un coup d’œil sur quelques exemples d’indicateurs pour chaque aspect du cadre

conceptuel des moyens d’existence :

CONTEXTE EXAMPLE D’INDICATEURS

Le contexte de vulnérabilité La prédisposition à la sécheresse ou les niveaux élevés

de VIH

Les ressources ou les biens des

moyens d’existence

L’éducation ou être membre d’une grande famille

élargie

Les politiques, institutions et

processus clé

Les systèmes de possession de terres ou les

subventions pour les principales cultures de base

Les stratégies durables des moyens

d’existence

Le petit commerce et l’agro-pastoralisme

Sélection des indicateurs des moyens d’existence

Les informations ne devraient pas être recueillies sur un grand nombre d’indicateurs. Vous

devrez obtenir des informations précises sur les indicateurs clé.

Dans la mesure du possible, les indicateurs devraient être organisés par ordre prioritaire sur la

base qu’ils fournissent autant d’informations que possible sur les moyens d’existence.



Si de multiples stratégies des moyens d’existence sont utilisées, alors on peut demander aux

répondants d’organiser ces stratégies par ordre prioritaire en termes de leur importance par

rapport aux sources d’aliments et de revenu.

• Si la stratégie des moyens d’existence d’un groupe de populations est b

principalement sur le travail salarial, alors des informations sur les sala

taux journaliers, les fluctuations saisonnières, la relation à la disponibili

travailleurs, sont clé. Par contraste, les informations sur le petit comme

importantes.

• Si le groupe ou la stratégie des moyens d’existence comprend surtout l

alors les indicateurs clé sont le nombre de bétail, les terres possédées

prix du bétail, et le prix des grains. Cependant, les informations sur les

saisonnières des travailleurs seraient bien moins importantes.

• Le retard de croissance est un indicateur important des résultats des m

et reflète donc le succès de la stratégie des moyens d’existence. Cepen

pas seulement de la stratégie des moyens d’existence. Ainsi, alors que

croissance est un proxy raisonnable de la pauvreté, il reflète aussi les m

existantes, les services de soins locaux, les connaissances des traiteme

que la diarrhée, et les pratiques culturelles.

Avant de choisir les indicateurs, il est important de développer le cadre analy

comprendre comment les indicateurs seront incorporés dans ce cadre.

Il ne vaut peut être pas la peine de recueillir des données sur :

• Des pratiques qui ne sont pas importantes pour la compréhension de la

alimentaire.

Par exemple, les pratiques culturelles par rapport à l’alimentation des n

jeunes enfants sont importantes pour la compréhension de la sécurité

mais non pour la compréhension de la sécurité alimentaire.

• Des stratégies qui contribuent très peu à la sécurité alimentaire.

Par exemple, les stratégies telles que la collecte d’aliments sauvages ou

commerce contribuent très peu à la sécurité alimentaire. Il pourrait êtr

savoir que ces stratégies sont utilisées et d’avoir une notion de base qu

contribution à la sécurité alimentaire.


Exemple-Indica eurs clét

asée

ires, par ex. les

té des

rce sont moins

es agro-pasteurs,

ou cultivées, le

migrations

oyens d’existence

dant il ne dépend

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tique et de

sécurité

ourrissons ou des

nutritionnelle,

le petit

e suffisant de

ant à leur

5


• Des phénomènes qui pourraient avoir un impact sur les moyens d’existence et sur la

sécurité alimentaire mais où il n’existe pas de cadre conceptuel pour déterminer

l’importance de cet impact.

Par exemple, la propagation du VIH/SIDA est une menace presque sûre à la sécurité

alimentaire. Cependant, l’étendue et l’impact est en grande partie inconnu et non-

quantifiable.

Les moyens d’existence sont influencés par plusieurs facteurs au niveau de la communauté et

des ménages, de même qu’au niveau macro (national et international). Des indicateurs qui

permettent de faire le lien entre les niveaux micro et macro devraient être sélectionnés.

Par exemple, si la possession de terres est un indicateur important pour les fermiers pratiquant

l’agriculture de subsistance, alors les informations sur la taille des terres possédées au niveau

des ménages et sur les pratiques d’héritage au niveau communautaire sont utiles.

En même temps il est important d’avoir des connaissances au niveau macro des taxes

gouvernementales et des législations sur la possession de terres.

Un autre exemple est celui des stratégies des moyens d’existence qui sont basées sur les

cultures de rente. Ici, les informations sur le risque d’un échec des cultures, la grandeur des

terres réservées aux cultures de rente et les prix, sont des informations importantes à obtenir

au niveau des ménages et de la communauté.

En même temps il est important d’être capable de joindre ces informations aux informations du

gouvernement sur les politiques d’exports, les subventions pour les engrais et les herbicides, et

les taxes etc.

Les indicateurs des moyens d’existence devraient, dans la mesure du possible, refléter un

élément durable des moyens d’existence.

Par exemple, la vente du petit bétail peut être une partie durable d’un système, alors que

l’emprunt de larges sommes ou la vente de bœufs ne l’est pas et ne devrait donc pas être inclue

dans une série d’indicateurs des moyens d’existence.

Il n’est pas toujours facile de déterminer si une stratégie des moyens d’existence est durable ; il

est donc nécessaire dans ces cas là de compter sur sont jugement.

Par exemple, l’envoi d’argent peut être un élément important d’un système, même s’il dépend

du travail dans la capitale ou à l’étranger ; il pourrait donc être difficile de déterminer la

durabilité de cette source de revenu.



La durabilité dans les situation stables et les situations d’urgences

Dans les situations stables il arrive que les stratégies des moyens d’existence persistent et

que les indicateurs demeurent donc valides et utiles pour les besoins du suivi sur une longue

période de temps. Cependant, dans les situations de vulnérabilité chronique où les risques des

groupes des moyens d’existence augmentent graduellement, par ex. à cause d’une détérioration

de l’environnement, de la propagation du VIH ou de facteurs politiques/économiques, les

stratégies des moyens d’existence peuvent graduellement devenir plus limitées et les activités

deviennent plus « désespérées ». Les activités peuvent éventuellement devenir non-durables,

par ex. la production de charbon, le bétail qui broute au loin dans les pâturages, la migration

saisonnière pour le travail, l’envoi d’argent, et la vente de biens clé. Les stratégies précédentes,

par ex. la vente d’une portion du bétail, l’envoi d’une portion du revenu d’un migrant à la

maison, les activités de la main d’œuvre, peuvent baisser avec l’augmentation de la pression sur

les ménages. Il est donc important d’avoir une idée des stratégies (et indicateurs) qui peuvent

être érodés et qui sont donc changeants/transitoires.

Dans les situations d’urgences les stratégies des moyens d’existence peuvent changer de

façon dramatique. Par exemple, les pasteurs-nomades peuvent perdre la majorité de leurs

moyens d’existence, migrer vers les villes et devenir démunis. Les agro-pasteurs peuvent perdre

la plupart de leurs animaux et ont besoin de diversifier leurs sources de revenu, par ex. le petit

commerce et la migration pour le travail. Dans les situations de conflit, les moyens d’existence

peuvent radicalement changer par ex. inclure des activités illégales, la vente de terres, l’envoi

de dépendants pour travailler la terre des parents plus riches.

On devrait reconnaître que les indicateurs dans ces contextes là ne reflètent pas toujours des

stratégies désespérées et non-durables, mais aussi que les stratégies des moyens d’existence à

la fin de la crise (quand cette fin arrive) peuvent être très différentes à long-terme.



La facilité de la collecte de données d’indicateurs varie considérablement, tel que l’illustre

l’exemple ci-dessous.

De plus, il est souvent nécessaire de mettre l’information dans le contexte des variations

saisonnières normales. Ainsi, les données auront besoin d’être recueillies à des moments clé

dans les saisons afin d’interpréter leur importance. Ceci est particulièrement vrai pour les

indicateurs tels que les prix, la migration et les cycles de pâturage, la malnutrition et la

mortalité.

Difficile à recueillir

La collecte de données sur les salaires du petit commerce et sur les envois d’argent est moins

simple. Les salaires peuvent varier dans la même région et durant la même période de temps

alors que les informations sur l’envoi d’argent peuvent être non-divulguées (par souci de

taxation), à moins que l’argent ne soit envoyé à travers des institutions financières formelles

telles que les bureaux de poste. Il peut aussi être difficile d’obtenir des données sur le nombre

de jours travaillés ou le nombre de jour par semaine quand le travail est disponible.

D’autres types de données peuvent être encore plus difficiles à obtenir.

Par exemple, dans les situations de conflit où les gens peuvent se retrouver avec très peu à

cause de vols et où ils pourraient utiliser des stratégies criminelles ou immorales pour y faire

face, il pourrait y avoir une certaine réticence à divulguer des informations.

Les données sur les résultats, par ex. le retard de croissance, l’anémie et la mortalité,

nécessitent des enquêtes.

Ceci requiert un investissement considérable en ressources.

De plus, il pourrait être difficile de recueillir des données au niveau d’une zone des moyens

d’existence – les enquêtes étant habituellement menées au niveau administratif, par ex.

districts, ou provinces. Il existe des exceptions, par ex. au Darfour, au Soudan, Save the

Children UK mène des enquêtes nutritionnelles au niveau des zones des moyens d’existence.

Données sur les prix et les

salaires

Conditions du commerce

Dévaluations

gouvernementales

Données sur les

niveaux des salaires

du petit commerce ou

sur l’envoi d’argent

Facile à recueillir

Données recueillies en

situations de conflit



Là où une mesure objective1 ne peut être assurée, l’expérience des enquêteurs menant

l’évaluation et les moyens de triangulation peuvent être des éléments essentiels qui

déterminent la précision.

La triangulation est une comparaison d’informations obtenues de diverses sources. Dans

certaines situations il serait donc prudent de choisir des indicateurs qui peuvent être recueillis

de sources multiples. Par exemple, les ménages peuvent hésiter à fournir des informations sur

l’utilisation du charbon ou sur les raids sur le bétail comme sources additionnelles de revenu.

Ainsi, si l’information peut aussi être obtenue d’autres sources, par ex. les leaders villageois, les

représentants locaux du gouvernement, le personnel des ONG, alors les données pourraient être

plus fiables.

L’évaluation des moyens d’existence devrait être centrée sur les populations, et les objectifs et

priorités des personnes évaluées devraient être prises en considération. Par conséquent,

l’évaluation devrait, par définition, utiliser des méthodes participatives. Cependant, tous les

indicateurs ne peuvent pas être recueillis en utilisant des méthodes participatives.

Certaines informations pourraient être difficile à obtenir dans des contextes de groupes, alors

que d’autres informations devraient provenir d’une source d’experts.

Dans ce cas là on aura aussi besoin d’une combinaison d’indicateurs qui permettent l’utilisation

de méthodes participatives.

I

Les outils comprennent :

des entrevues semi-structurées,

des cartographies communautaires,

des profils historiques,

des classements, des études de cas,

des chronologies,

des calendriers saisonniers, etc.

1

aiisd

t is

Les méthodes participatives qui sont

couramment utilisées comprennent :

les réunions communautaires,

les discussions en groupes thématiques,

les discussions en groupes d’hommes et

en groupes de femmes,

les entrevues avec les personnes clé.

Une qualité essentielle d’un indicateur est qu’il soit mesurable objectivement. Cependant, de part leur nature, les évaluations et nalyses des moyens d’existence déterminent la nécessité d’une combinaison d’informations quantitatives et qualitatives. Certaines nformations, par exemple les biens physiques ou financiers, sont relativement faciles à quantifier objectivement, alors que les nformations sur d’autres types de ressources des moyens d’existence peuvent uniquement être obtenues à travers des évaluations ubjectives et sont plus qualitatives, par ex. les biens sociaux et les affiliations politiques. De plus, dans certaines situations, par ex. ans les contextes politiquement instables, la véracité de l’information ne peut être garantie. D’autres indicateurs, par ex. la



Il est aussi important de déterminer la faisabilité de l’utilisation des méthodes participatives

avant de s’y lancer. Par exemple :

• Est-il faisable de rassembler les personnes en un seul groupe ou de séparer les hommes

des femmes ?

• Quel genre de questions sont appropriées vu les sensibilités culturelles ?

• S’il est nécessaire d’avoir des représentants du gouvernement sur place, cela limitera-t’il

les réponses et la franchise ?

vulnérabilité à la sécheresse ou les conflits nécessiteront un cadre pour leur détermination. Ces cadres peuvent manquer de précision.



Maintenant nous allons examiner comment les indicateurs ont été sélectionnés dans un contexte

spécifique.

Nous allons commencer par examiner le cas des montagnards de Nias.

s

Les montagnards de Nias

L’île centrale de l’archipel de Nias au large de l’Indonésie a des c

situent au centre de l’île et qui comprennent une grande partie d

isolée, avec beaucoup de collines et une végétation dense. La qu

les villages sont éloignés, à 1-2 heures des routes principales av

faire pour accéder aux marchés et aux postes de santé.

Le gouvernement fournit aux ménages pauvres de la région du r

base) et il est aussi responsable de la stabilisation des prix du riz

des prix aux agriculteurs. Le gouvernement gère aussi la réserve

Les arbres/cultures dominantes dans les collines et les montagne

les patates douces, les bananes, et le manioc. Le caoutchouc es

rente et la patate douce est utilisée pour nourrir les porcs. Les b

cultures d’aliments de base les plus communes au niveau des m

dans plusieurs régions mais elle est aussi pratiquée par une peti

la population. D’autres cultures d’arbres comprennent la noix de

bétel et les fruits, mais ils sont cultivés à différents degrés.

Les hommes ainsi que les femmes recueillent la sève du caoutch

semaine aux marchés qui desservent des grappes de villages. Ch

deux porcs et la vente d’un ou deux porcelets est une source im

réservé aux femmes. Les aliments sauvages sont disponibles par

petite échelle.

L’accès aux marchés est la contrainte qu’on cite le plus souvent.

limitées et surtout recherchées auprès des parents plus riches –

L’accès à des montants plus importants ou la capacité de rembo

à travers la vente d’une partie de la terre possédée, ou de toute

d’obtenir des montants importants d’argent est de migrer à Sum

chercher du travail.

Les familles ont tendance à migrer sur une base temporaire ou p

vivre dans les plaines de riz. Les raisons citées sont une amélior


Cas No.1- Les mon at gnards de Nia

ollines et des montagnes qui se

es terres. La région est très

alité des routes est précaire et

ec un bon bout de chemin à

iz subventionné (aliment de

sur le marché et de la garantie

nationale.

s sont les arbres à caoutchouc,

t la plus importante culture de

ananes et le manioc sont les

énages. La culture du riz a lieu

te mais importante minorité de

coco, le sagou, les noix de

ouc et la vende chaque

aque ménage possède un ou

portante de revenu. Ceci est

la cueillette ou la chasse à

Les options pour le crédit sont

habituellement sans intérêt.

urser de grandes dettes se fait

la terre. Une autre façon

atra avec sa famille et d’y

ermanente pour travailler et/ou

ation de l’accès aux marchés et

11


aux services, et l’existence de plus d’opportunités économiques. Alors qu’une grande partie des

ménages ont quitté pour de bon, d’autres travaillent sur une base saisonnière de métayage

dans les plaines de riz pour complémenter leurs activ

une des options économiques les plus importantes, s

de terres ou ayant moins de travail.

Le travail de construction non-qualifié est aussi impo

découvert d’une colline pour préparer et vendre les p

et le travail dans les maisons locales. Les opportunité

tremblement de terre de 2005.

Les cycles saisonniers sont remarquables pour le cao

du porc. L’accès aux terres varie et dépend de la den

divisée entre les enfants.

À l’intérieur des zones des moyens d’existence des co

et au travail sont les deux facteurs les plus critiques

possession de porcs est en général semblable à trave

suffisamment de terres agricoles pour le caoutchouc

général à d’autres activités de travail. Si les ménages

caoutchouc et un demi-ha pour le riz, ceci est suffisa

signifie que d’autres stratégies de revenu sont néces

terres sont une minorité limitée mais importante. Les

vendu la terre pour payer les frais de scolarité ou les

personnes ayant quitté une région ont trouvé, à leur

terre.

Au total, 25 à 50% des aliments sont obtenus des cu

bananes et le manioc, en plus de petites contribution

récoltes. Le restant des aliments est obtenu avec l’ac

Les ménages sont vulnérables aux détériorations des

caoutchouc, le porc, et les achats essentiels. De plus

la culture/métayage du riz affectera un grand nombr

Un accès réduit ou un retour des travailleurs, à Nias

important sur le revenu. Les épidémies de maladies q

être aussi des facteurs de risque.

.

Dossier de l’app

Cas No.1- Les mon at gna ds dr e Nias – CONT

ités économiques dans les collines. Ceci est

urtout pour les ménages possédant moins

rtant, par ex. la destruction d’un côté

ierres et les rochers de différentes tailles,

s de travail ont augmenté depuis le

utchouc, le travail, et les activités de vente

sité populationnelle. La terre est héritée et

llines et des montagnes, l’accès aux terres

pour déterminer qui est pauvre. La

rs les ménages. Les ménages qui ont

ou le riz ou les deux ne participent pas en

possèdent 1 hectare (ha) pour le

nt. La possession de moins de terres

saires. Les ménages ne possédant pas de

ménages sans terres ont généralement

coûts d’un mariage. Dans certains cas, les

retour, qu’ils avaient perdu leurs droits à la

ltures de base du ménage telles que les

s additionnelles provenant d’autres

hat du riz.

conditions du commerce entre le

, la diminution de l’accès et/ou du retour à

e de ménages.

ou à Sumatra, pourrait avoir un effet

ui touchent les porcs et les poules peuvent

renant 12


Le gouvernement délaisse en général cette région – probablement parce qu’il est plus facile

d’influer sur le travail de développement dans les régions des plaines et des côtes.

Les indicateurs suivants ont été sélectionnés pour ce groupe des moyens d’existence :

• Les conditions du commerce entre le revenu du caoutchouc et du porc et l’achat

d’aliments et d’éléments non-alimentaires essentiels

• L’accès/le revenu de la culture/métayage du riz

• L’accès/le revenu du travail dans la ville de Nias ou à Sumatra

• Les épidémies de maladies du porc/d’autre bétail

• Les niveaux de retard de croissance et d’anémie chez les enfants

Les indicateurs des moyens d’existence des montagnards de Nias ont été sélectionnés pour une

variété de raisons :

• La combinaison d’indicateurs couvre la plupart des aspects des moyens

d’existence, c’est à dire la vulnérabilité, les stratégies, les processus et les résultats

des moyens d’existence.

• Ils fournissent le maximum d’informations sur l’état des moyens d’existence.

La plupart du revenu provient de la vente du porc et du caoutchouc, de la culture du

riz, et du travail dans la ville de Nias et à Sumatra. Ainsi, l’évaluation des conditions

du commerce entre les ventes du caoutchouc et du porc et l’achat d’aliments et

d’éléments non-alimentaires essentiels, ainsi que l’accès et le revenu de la

culture/métayage du riz et du travail fournissent un aperçu compréhensif de l’état

des moyens d’existence et de la vulnérabilité actuelle.

• Les indicateurs reflètent des stratégies durables des moyens d’existence.

• En général, les indicateurs sont faciles à mesurer. Les informations sur les prix et

les salaires sont assez faciles à recueillir, alors que les informations sur les résultats

en termes de retard de croissance et d’anémie (bien que coûteux) sont faciles à

obtenir. Les informations sur les épidémies de maladies du porc sont aussi faciles à

suivre.

• Les indicateurs peuvent être facilement incorporés dans un cadre conceptuel pour

évaluer l’état des moyens d’existence et de la sécurité alimentaire.





Nous allons maintenant examiner la situation des pêcheurs artisanaux au Bénin, et quels types

d’indicateurs ont été choisis.

Les pêcheurs sédentaires à temps plein au Bénin vive

pêcheurs installées sur la côte, où le terrain sableux n

la source principale de revenu pour la famille.

n

Les personnes qui sont les plus démunies dans ce gro

ils reçoivent des salaires très bas comme membres de

limités pour couvrir leurs dépenses de base.

La vulnérabilité

Les facteurs de changement : Épuisement des réserv

naturels de la mer.

La dévaluation du Franc CFA a causé une augmentati

bateaux, beaucoup plus importante que l’augmentatio

leur prend un plus grand pourcentage de leurs gains.

Les facteurs saisonniers : Le revenu diminue avec la s

devient moins varié, alors que le paludisme et les ma

plus fréquentes.

Les biens des moyens d’existence

Les biens de ce groupe des moyens d’existence peuv

Le capital humain : un ménage typique à deux revenu

Le capital social : les femmes sont les membres d’une

traditionnelle et société de microcrédit pour femmes,

avec les autres membres de l’équipe de pêcheurs.

Le capital naturel : l’accès à la mer et aux zones d’am

mangroves fournissent du bois pour la cuisson et pou

cocotiers sont utilisés comme abris.

Le capital physique : les ménages vivent dans des ab

cultivent les jardins familiaux dans lesquels elles plan

dans les puits du village.

Le capital financier : La plupart des ménages n’ont pa

tendance à avoir une part des fonds renouvelables de

Dossier de l’appr

Cas No.2- Les pêcheurs artisanaux au Béni

nt sans terres, dans des communautés de

e permet pas la culture et où la pêche est

upe ne possèdent ni équipement ni outils,

s équipes de pêche et ont des fonds très

es de poisson et destruction des habitats

on des charges pour les propriétaires de

n du prix du poisson. Par conséquent ceci

aison des pluies et le régime alimentaire

ladies des voies respiratoires aigües sont

ent être détaillés de la façon suivante :

s avec quatre ou cinq dépendants.

tontine, une assurance sociale

alors que les hommes ont des liens solides

errissage sur la plage sont gratuit. Les

r faire fumer le poisson. Les troncs des

ris faits de troncs de cocotiers. Les femmes

tes des tomates, etc. L’eau est disponible

s d’économies mais les femmes ont

la tontine.

enant 15


Dossier d

.Les politiques/processus/institutions

Il existe des réglementations qui limitent l’utilis

Il existe aussi des projets régionaux, pour enco

l’Afrique de l’ouest, qui sont financés par le Dé

Royaume-Unis (DFID).

Les stratégies des moyens d’existence

La saison sèche (beaucoup de pêche). Le prop

une petite partie des fonds obtenus de la vent

obtiennent un revenu du poisson qu’elles achè

La saison des pluies (peu de pêche). Les homm

rechercher du travail au port de Cotonou et en

d’argent, alors que les femmes vendent les réc

l’huile de noix de coco et du sel artisanal.

Le régime alimentaire : Durant la saison sèche

composée de tomates, d’huile de palme, d’oign

habituellement cuit en sauce ou fumé. Durant

manioc en sauce et le poisson est consommé o

Les dépenses : Durant la saison sèche, les dép

paiement d’emprunts, et le paiement de tontin

dépenses principales sont pour les aliments, le

Les résultats mesurables

L’incidence du paludisme et de la diarrhée son

>25%, avec 52% d’anémie chez les moins de

Cas No.2- Les pêcheurs artisanaux au Bénin – CONT

e l’apprenant 16

ation excessive de grands filets.

urager la pêche artisanale sur les côtes de

partement de développement international des

riétaire du bateau donne aux hommes adultes

e de la prise de la journée, alors que les femmes

tent, font fumer, et qu’elles revendent.

es adultes migrent avec l’équipe de pêche pour

voient occasionnellement de petits montants

oltes du jardin, préparent et vendent aussi de

, les ménages consomment du maïs en sauce

ions et de légumes verts. Le poisson est

la saison des pluies, l’aliment principal est le

ccasionnellement.

enses principales sont pour les aliments, le

es, alors que durant la saison des pluies, les

paiement des ton ines et les soins de santé. t

t élevés et les taux de retard de croissance

2 ans.


.

Les indicateurs principaux pour suivre les stratégies et l’état des moyens d’existence sont :

• Les salaires journaliers de la pêche durant la saison sèche et les envois d’argent durant

la saison des pluies

• Le revenu de la vente du poisson et des produits du jardin durant la saison sèche

• Les prix du maïs et du manioc

• Les conditions de commerce entre le revenu et le prix des aliments de base

• Les dévaluations de la devise par le gouvernement

• L’incidence du retard de croissance et de l’anémie

Commentaires

Au Bénin les pêcheurs comptent principalement sur le revenu de la pêche. Ainsi, les

informations sur leur salaire et les conditions du commerce avec leurs aliments de base clé, par

ex. le mais et le manioc, sont clé.

D’autres indicateurs ont moins d’importance ou ne sont pas des composantes clé des stratégies

des moyens d’existence. Par exemple, le petit commerce entre les femmes des pêcheurs est

important, mais ce n’est pas une source importante de revenu - surtout durant la saison sèche.

Comme troisième exemple, nous allons examiner la situation des pasteurs-nomades dans le sud

de la Somalie :

D

e

Les pasteurs-nomades dans le sud de l

alimentaires à partir de l’achat de céréa

Le lait et les produits laitiers du bétail r

d’aliments.

Le revenu est obtenu surtout à partir d

Les groupes moins riches avec leurs tro

significative d’aliments/de revenu à par

produits de la brousse et le travail temp

Les cadeaux intra-communautaires aux

et de l’argent sont aussi fréquents.

La vulnérabilité

Cas No.3- Les pasteurs-nomades dans le sud de la Somali

ossier

a Soma

les, de

eprése

es ven

upeau

tir d’ac

oraire

pauvr

Cas No.2- Les pêcheurs artisanaux au Bénin – CONT

de l’apprenant 17

lie obtiennent la majorité de leurs besoins

sucre et d’huile.

ntent une source additionnelle importante

tes du petit bétail et des produits du petit bétail.

x de plus petite taille obtiennent une quantité

tivités telles que le petit commerce, la collecte des

.

es, tels que le bétail qui donne du lait, les aliments


Les facteurs saisonniers : La longue durée de la saison de jilaal est habituellement la plus

difficile pour les pasteurs-nomad

élevés (pour la recherche saison

bétail sont faibles.

La vulnérabilité et les risques : L

une mobilité limitée pour broute

la population, la détérioration d

pastoral, et de faibles systèmes

médicaments non-contrôlé. Les

conditions de commerce dans c

marchés. Des chocs soudains pe

conflits, la fermeture des frontiè

l’import/export du bétail.

Les biens des moyens d’exis

Les biens de ce groupe des moy

Sociaux : Les ménages peuvent

temps durs et ils peuvent aussi

Physiques : La taille des troupea

Naturels : Les produits de la bro

aromatiques.

Financiers : À travers le petit co

importante migration des région

Les politiques/processus/in

Les facteurs qui ont un impact s

embargos sur l’import/export du

pour l’eau des ONGs.

Il existe aussi des interventions

localisées qui s’attardent sur la

es et leurs animaux, quand les besoins énergétiques sont Cas No.3- Les pasteurs-nomades dans le sud de la Somalie – CONT.


nière d’eau et de pâturages) et la production de lait et le prix du

es facteurs qui menacent les moyens d’existence comprennent

r à cause de l’insécurité, l’augmentation et la sédentarisation de

es systèmes de gestion traditionnels de l’environnement

de soins de santé pour le bétail dans un marche de

pasteurs-nomades font aussi souvent face à de mauvaises

ertaines régions à cause de la distance qui les sépare des

uvent aussi survenir, par ex. l’épuisement de biens dû aux

res et les perturbations du commerce tel que les embargos sur

tence

ens d’existence peuvent être divisés comme suit :

envoyer leurs enfants chez des parentés plus riches durant les

emprunter de la communauté.

ux de bétail varie beaucoup.

usse, par ex. le bois pour le feu, le charbon, les gommes

mmerce et la vente de bétail et de produits. Il existe aussi une

s rurales vers les régions urbaines.

stitutions

ur ce système des moyens d’existence comprennent les

bétail, les programmes de santé du bétail, et les interventions

d’éducation et de diversification du revenu dans des régions

réhabilitation des infrastructures liées à l’eau.


Les indicateurs clé pour le suivi des systèmes et de l’état des moyens d’existence des

pasteurs-nomades comprennent :

• Le prix du bétail et des produits du bétail

• Les conditions du bétail et la production laitière

• Le prix du maïs, du sucre et de l’huile

• Les conditions du commerce entre le prix du bétail et du maïs

• Les tendances de la migration des régions rurales vers les régions urbaines

• Les changements dans le système/les restrictions de pâturage

• Les épidémies de maladies du bétail

• L’épuisement des biens et les perturbations du commerce dus aux conflits

• La sécheresse et la mortalité du bétail

• Les embargos sur l’import/export du bétail

• Le retard de croissance, la maigreur et la mortalité

Commentaires

Dans une région, lorsque les embargos sur les exports du bétail représentent un risque sérieux

pour les populations pasteurs-nomades et agro-pasteurs, il est important d’avoir en place des

indicateurs et un cadre analytique pour traduire l’impact de l’embargo sur les moyens

d’existence et sur la sécurité alimentaire.

Un exemple : les indicateurs sur la diminution du volume des ventes du bétail et les

changements des prix qui en résultent, et qui à leur tour ont un impact sur les sources de

revenu.

Pour terminer, nous allons examiner le cas des agro-pasteurs dans le sud de la Somalie :

Doss

e

Les agro-pasteurs dans le sud de la Somal

leurs propres cultures, leur production de l

Le revenu provient des ventes du bétail et

pour les groupes plus pauvres, d’une varié

Cas No.4- Les agro-pasteurs dans le sud de la Somali

Cas No.3- Les pasteurs-nomades dans le sud de la Somalie – CONT.

ier de l’apprenant 19

ie obtiennent la majorité de leurs aliments à partir de

ait du bétail et de quelques achats.

des produits du bétail, de la vente de récoltes et,

té de petit commerce, travail temporaire et de


collecte de produits de la brousse. La redistribution intra-communautaire est aussi importante

pour les groupes plus pauvres.

Ce groupe des moyens d’existence est fortement vulnérable à une combinaison de facteurs

naturels et artificiels.

Les membres de ce groupe viennen

qui ont été parmi les plus grandes

Barre en 1991. Une combinaison de

(des réserves alimentaires ainsi que

alimentaires à grande échelle.

La vulnérabilité

Ceci inclut une faible pluviométrie,

épuisement des biens fixes et immo

aux conflits, et la fermeture des fro

Beaucoup de ménages font aussi fa

principaux centres urbains, à un m

économique, à une dette commerc

les récoltes, à des maladies, et à d

d’assistance des agences humanita

Les biens des moyens d’existen

Les biens des moyens d’existence d

Le bétail et les terres, le matériel d

Les ressources naturelles des produ

Les ressources financières de la ve

saisonnière vers les régions urbaine

L’appui social intra-communautaire

Les politiques/processus/instit

Le principal appui institutionnel pro

outils et qui ont appuyé les activité

pour les humains et le bétail.

Il existe aussi des interventions à lo

légumes dans certaines régions.

Les indicateurs principaux pour

• Le prix du maïs et du bétai

• Les conditions du commerc

Cas No.4- Les agro-pasteurs dans le sud de la Somalie – CONT.


t surtout de clans politiquement et militairement marginaux

victimes des violences depuis la chute du régime de Siad

faible pluviométrie et récoltes, les biens perdus résultants

du bétail) et le déplacement ont abouti à des pénuries

des saisons consécutives d’échec des récoltes, un

biles par ex. les terres, une perturbation du commerce due

ntières.

ce à une isolation physique loin des ports et des services des

anque de sécurité dû à la violence et à l’exploitation

iale et communale croissante, à des insectes nuisibles pour

es attaques d’oiseaux. En même temps, le niveau

ires est en baisse continue.

ce

e ce groupe comprennent les éléments suivants :

e la ferme et les habitations.

its de la brousse.

nte du bétail et des réserves alimentaires, et la migration

s pour le travail.

.

utions

vient des agences qui ont distribué des semences et des

s de vulgarisation de l’agriculture et les programmes de santé

ng-terme portant sur l’eau et sur l’appui de la production de

le système des moyens d’existence sont :

l

e entre le maïs et le bétail


• Les sécheresses, les insectes nuisibles et l’impact sur les résultats des récoltes

• Les conditions du bétail et la production laitière

• Les possessions moyennes de bétail

• Les perturbations du commerce dues aux conflits

• Le retard de croissance, la maigreur et les taux de mortalité

Commentaires

Pour les agro-pasteurs au sud d

commerce entre le bétail et le m

Cas No.4- Les agro-pasteurs dans le sud de la Somalie – CONT.

e la Somalie, les deux indicateurs clé sont les conditions du

aïs, et les résultats des récoltes.



Interprétation des indicateurs des moyens d’existence

Nous allons examiner l’exemple du camp de refugiés de Farchana au Tchad afin de comprendre

comment les indicateurs des moyens d’existence peuvent être interprétés dans des situations

réelles vécues.

d

La plupart des réfugiés dans ce camp sont ori

réfugiés qui sont arrivés au Tchad en provena

ont amené avec eux des biens, y compris des

des réserves alimentaires, et dans certains cas

plus loin ont en général amené très peu avec

animaux ont été pillés durant des raids qui pro

autre partie est morte de fatigue, de soif et de

cours de chemin, la moitié des ménages avaie

arrivée, et une grande proportion avait quelqu

les plus faibles se tenaient aux alentours du c

proportion de femmes inscrites au camp était

hommes. Ceci est probablement dû à une com

Soudan, ou d’hommes travaillant en Libye ou

hommes auraient aussi pu se joindre aux fact

Un kit de base a été fournit à chaque ménage

contenant d’eau, des couvertures, des nattes,

moustiquaires et des lingettes sanitaires. La ra

des haricots secs et le mélange maïs-soya (CS

aliments sont distribués sur une base mensue

L’économie du camp se limite à la vente des b

camp est éloigné de la ville, ce qui limite l’acc

village avoisinant est minuscule en comparaiso

sèche, il y a habituellement très peu d’opportu

majorité des possibilités d’emploi dans le cam

comprennent le déchargement de camions, l’e

Dossier d

Cas N.5- Le camp de réfugiés de Farchana au Tcha

ginaires des alentours de la ville de Geneina. Les

nce de villages à un ou deux jours de la frontière,

animaux, des ustensiles, des meubles de base,

, de l’argent. Les populations qui sont arrivées de

eux. Une fois au Tchad, une bonne partie des

venaient d’au delà des frontières, alors qu’un

faim. Malgré la perte excessive d’animaux en

nt toujours en leur possession 4-5 bovins à leur

es petits ruminants et/ou des ânes. Les animaux

amp et les plus sains broutaient plus au sud. La

en général quelque peu plus élevée que celle des

binaison de polygamie, de décès d’hommes au

dans des plantations au Soudan central. Certains

ions rebelles pour combattre.

de réfugiés dès leur arrivée, par ex. un

du savon, des ustensiles de cuisine, un seau, des

tion alimentaire comprend de l’huile, de la farine,

B) et fournit environ 1900 kcals per capita. Les

lle.

iens et à un travail lié aux efforts humanitaires. Le

ès à des opportunités de travail. La population du

n au nombre de réfugiés, et durant la saison

nités locales pour les moyens d’existence. La

p sont celles offertes par les ONGs, qui

ntassement des entrepôts, et la construction ; et

e l’apprenant 22


ce sont des travaux habituellement réservés aux hommes. Les commerçants tiennent un petit

marché journalier dans le camp pour les populations hôtes et refugiées. De plus, le village de

Farchana a un marché deux fois par s

commerce. Les produits en vente com

sel, du sucre, des biscuits, de la viand

La division de la richesse est classée s

Les plus favorisés : Ils ont un emploi

groupe possède des bovins et des pe

du camp. Ils n’ont pas besoin de vend

Les moyens : Ce groupe possède que

l’intérieur du camp ou au village. Il co

très petite échelle. Ce groupe vend ra

Les pauvres : Ce groupe n’a plus d’an

affaiblit. Il existe très peu d’opportuni

alimentaire et les biens de leur ménag

Les ménages pauvres attachent beau

sucre et ils tentent donc d’acheter ces

de la farine distribuée et ils ont donc

marchés locaux. Les éléments essent

absorbe un cinquième de leur revenu

Dès leur arrivée au camp, les réfugiés

village, de la paille et des petites bran

ont causé des frictions et ont été aba

Les réfugiés préféreraient ne pas ven

besoin d’acheter des éléments essent

sont les plus souvent vendues mais u

obtiennent leurs aliments à travers l’a

système organisé pour le partage. Qu

quelqu’un d’un autre secteur qui vien

reçoit sa propre distribution. Il n’y a p

parentés et de voisins plus favorisés.

Cas N.5- Le camp de réfugiés de Farchana au Tchad – CONT.


emaines qui fournit de meilleures opportunités de

prennent des légumes secs, des oignions, du savon, du

e, des pantoufles, et des habits usagés.

elon ces trois catégories :

régulier avec les ONGs et sont des commerçants. Ce

tits ruminants qui broutent plus au sud, à environ 10 km

re l’aide alimentaire ou les biens du ménage.

lques animaux et trouve du travail de temps en temps à

mprend les menuisiers, les tailleurs, et les commerçants à

rement l’aide alimentaire.

imaux à vendre. Il possède peut-être encore un âne

tés de travail pour ces ménages et ils vendent donc l’aide

e. Dans certains cas ils mendient pour leurs aliments.

coup d’importance à la consommation de viande et de

produits. La sauce est nécessaire pour améliorer le goût

besoin d’acheter des tomates, de l’okra et des oignions aux

iels non-alimentaires sont le thé, le savon et le sel. Ceci

.

ont pu gagner un peu d’argent en vendant au marché du

ches récoltées autour du camp. Par la suite, ces activités

ndonnées.

dre l’aide alimentaire mais n’ont pas le choix car ils ont

iels qui ne sont pas inclus dans les rations. Les céréales

ne vente limitée de CSB a lieu aussi. Les ménages

ide alimentaire (75% des besoins). Les réfugiés ont un

and un ménage n’a plus d’aliments, il emprunte de

t de recevoir une distribution, et le rembourse quand il

as d’intérêt. Les cadeaux d’aliments sont parfois reçus de


Indicateurs clé des moyens d’existen

• Quantité d’aide alimentaire reçue

• Prix des céréales (vendues)

• Disponibilité et coût des aliment

inclus dans la ration ou le paque

• État du bétail qui broute plus au

• Revenu provenant des ONGs et

• Prévalence de la malnutrition (m

En se basant sur les données recueillies

actuellement par une petite pénurie alim

moyenne légèrement en dessous de 200

Ceci est confirmé par leurs commentaire

nécessite moins de farine et ils ont dimi

Cependant, les agences d’aide humanita

dans le camp (contrairement à d’autres

suggère que les signes ne sont pas enco

priorité à leurs enfants.

Aptitudes requises

Quelles sont les connaissances et les

interpréter les indicateurs des moyens d

Il est nécessaire d’avoir des connaissanc

locales d’un système des moyens d’exis

moyens d’existence et d’identifier les so

D

Cas N.5- Le camp de réfugiés de Farchana au Tchad – CONT.

ce :

par ménage

s et des éléments non-alimentaires essentiels et non-

t de démarrage

sud

d’autres sources

aigreur) et taux de mortalité brut

, on peut démontrer que les ménages pauvres passent

entaire car ils arrivent seulement à assurer une

0 kcals par personne par jour.

s : ils préparent parfois de la bouille parce qu’elle

nué le nombre de repas quotidiens.

ire ont rapporté que la situation nutritionnelle actuelle

parties de l’est du Tchad) n’est pas inquiétante, ce qui

re visibles ou que les adultes donnent les aliments en

aptitudes qui sont requises pour recueillir, analyser et

’existence ?

es ultérieures ou possiblement des connaissances

tence afin de comprendre les stratégies locales des

urces adéquates d’informations.

ossier de l’apprenant 24


Il faudrait aussi être au courant des problèmes politiques, sociaux, et de genre afin de pouvoir

faire face aux divisions et aux tensions politiques au niveau communautaire et intra-

communautaire.

La collecte d’informations sur les indicateurs du marché nécessite aussi des aptitudes

spécifiques.

Pour terminer, il est nécessaire de comprendre la pertinence relative des politiques, institutions,

et processus pour un groupe des moyens d’existence particulier2 afin de faire le lien entre les

niveaux macro et micro.

2 Voir l’annexe I à la fin de cette leçon. Vous y trouverez de l’information sur les aptitudes requises pour la collecte, l’analyse, et

l’interprétation des indicateurs des moyens d’existence.



Résumé

Idéalement, la combinaison d’indicateurs devrait couvrir tous les aspects des moyens

d’existence d’un groupe des moyens d’existence.

Les indicateurs qui devraient être sélectionnés :

• peuvent être incorporés dans un cadre analytique ;

• permettent d’établir des liens entre les niveaux micro et macro ;

• reflètent un élément durable des moyens d’existence ;

• peuvent être recueillis à partir de plusieurs sources afin de permettre une triangulation,

selon les besoins ; et

• permettent l’utilisation de méthodes participatives.

Les connaissances et les aptitudes requises pour recueillir et interpréter les indicateurs des

moyens d’existence comprennent :

• les connaissances locales d’un système des moyens d’existence,

• un savoir des problèmes politiques, sociaux, et de genre,

• une expérience des marchés et des analyses, et

• la capacité de faire le lien entre les niveaux macro et micro.

Pour en savoir plus :

Ressources en ligne

FAO. Participation à la gestion des pêches artisanales pour améliorer les moyens d'existence des

pêcheurs en Afrique de l'Ouest. FAO document technique sur les peches. Rome 2004.

(http://www.fao.org/sd/erp/toolkit/Books/SARDLEARNING/CD-SL/Sources/p%EAche.pdf)

Atelier international: Sécurité alimentaire et crises dans les pays affectés par des urgences

complexes, 23-25 septembre, Tivoli, Italie. Articles et présentations. FAO. Financé par la

Commission européenne. (http://www.fao.org/crisisandhunger/root/tivoli_paper_fr.htm)

Moriarty et Butterworth. L'utilisation productive de l’alimentation en eau à usage domestique :

Comment l’alimentation en eau peut jouer un rôle plus large dans l’amélioration des moyens


http://www.fao.org/sd/erp/toolkit/Books/SARDLEARNING/CD-SL/Sources/p%EAche.pdf

http://www.fao.org/crisisandhunger/root/tivoli_paper_fr.htm


d’existences et la réduction de la pauvreté . IRC 2007.

(http://www.fr.irc.nl/content/download/127113/342801/file/TOP5F_prod_07.pdf)

Bulletin des zones arides: Peuples, politiques, programmes. Favoriser les moyens d’existence

ruraux. No. 42, Octobre 2002 (http://www.iied.org/pubs/pdfs/12544FIIED.pdf)

FAO. Guide rapide pour les missions: Analyse des institutions et moyens d'existence locaux. FAO

2006. (http://www.fao.org/sd/dim_pe4/pe4_060401_fr.htm)

FAO. Enseignements tirés par le projet WIN sur la diversification des moyens d'existence et le

développement des entreprises. Panorama des activités du WIN LDED au Cambodge au Népal

et en Zambie. FAO, 2006. (http://www.fao.org/sd/dim_pe4/pe4_060202_fr.htm)

Cleary D. Approches centrées sur la population : Synthèse des ouvrages publiés et comparaison

des types d’approche Programme d’appui aux moyens d’existence. Document de travail N° 5.

FAO, 2004. (http://www.fao.org/sd/dim_pe4/pe4_041202_fr.htm)

Zefanias M. Rôle des institutions locales dans la réduction de la vulnérabilité aux catastrophes

naturelles récurrentes et pour le développement de moyens d’existence durables. FAO 2004.

(http://www.fao.org/sd/dim_pe4/pe4_041201_fr.htm)

Lectures complémentaires :

Corbett. J (1988): Famine and household coping strategies.

World Development - Volume: 16; Issue: 9.

Hastie (undated). Using indicators to monitor protective impact. Oxfam G.B.

Jaspars. S and Shoham. J (2002): A critical review of approaches to assessing and monitoring

livelihoods in situations of chronic conflict and political instability. ODI Working Paper 191.

WFP (2005): Emergency Food Security Assessment Handbook.


http://www.fr.irc.nl/content/download/127113/342801/file/TOP5F_prod_07.pdf

http://www.iied.org/pubs/pdfs/12544FIIED.pdf

http://www.fao.org/sd/dim_pe4/pe4_060401_fr.htm





Young. H et al (2001): Food security assessment in emergencies: A livelihoods approach. ODI

HPN Network Papers 36. ODI, London.

Jaspars. S (2006): From food crisis to fair trade. Livelihoods analysis, protection and support in

emergencies. ENN Special Supplement No 3.

Westley. K and Michalev. V (2002): The use of participatory methods for livelihood assessment

in situations of political instability: A case study from Kosovo. ODI Working paper 190.

Narbeth. S and McLean. C (2003): Livelihoods and protection. Displacement and vulnerable

communities in Kismaayo, southern Somalia. HPN Network paper No 44, December 2003.

Pain. A (2002): Understanding and monitoring livelihoods under conditions of chronic conflict:

Lessons from Afghanistan. ODI working paper 187.

Boudreau.T and Coutts. P (2002): Food economy in situations of chronic political instability.

ODI working paper 188.

WFP (2003): Key issues in emergency needs assessment. Volume 1: Report of the Technical

Meeting. 28-30 October 2003, Rome, Italy.

Montania. A and Majid. N (2002): Conducive conditions: Livelihood interventions in southern

Somalia. ODI working paper 193.

F. Pittaluga, E. Corcoran, and J. Senahoun:Poverty profiles of artisanal fishers: methods based

on the SLA model.



ANNEXE I: Aptitudes et connaissances requises

1. Connaissances ultérieures du système des moyens d’existence

Les personnes qui mènent l’évaluation devraient au moins passer en revue la documentation

disponible. Idéalement, l’équipe d’évaluation devrait être accompagnée de personnes ayant des

connaissances locales du système des moyens d’existence.

Dans certains cas ceci pourrait se traduire par la participation d’une personne de la région

enquêtée ou venant d’autres parties du pays ayant des systèmes des moyens d’existence

semblables. Ceci pourrait aussi se traduire par la participation de personnes de pays avoisinants

ayant des connaissances de systèmes des moyens d’existence semblables.

Les connaissances locales aideront à :

• Identifier si les groupes des moyens d’existence vivent actuellement dans des conditions

normales (y compris les pressions saisonnières) ou s’ils font face à un degré (inhabituel)

de pression.

• Déterminer l’importance des différentes stratégies des moyens d’existence dans les

groupes des moyens d’existence.

• Recueillir des données précises sur les activités de commerce illégal, les bien que les

répondants voudraient cacher (par peur de taxation), les activités que les répondants ont

honte de déclarer, par ex. la vente prématurée des filles pour la dot.

• Savoir quelles sources d’information seraient les plus fiables.

2. Expérience des marchés et analyses

Les indicateurs du marché sont essentiels pour comprendre les stratégies, la vulnérabilité et

l’état des moyens d’existence. Les types d’indicateurs clé du marché sont les prix des aliments

de base, les prix des biens dont on peu se passer et qui forment une composante importante

d’une stratégie des moyens d’existence et les salaires (formels et informels).

Il pourrait paraître facile de recueillir des données sur les prix du marché des aliments de base

et des biens dont on peu se passer. Cependant, la compréhension des facteurs qui mènent à

des variations de prix dans le même marché, entre les marchés et sur une période de temps

(fluctuations saisonnières) n’est pas si simple. En effet :

• La qualité et la variété/les espèces d’aliments et/ou de bétail affecteront les prix.

• L’intégration du marché et les coûts de transport détermineront les variations entre les

marchés.



• Les facteurs saisonniers qui déterminent l’offre et la demande auront aussi un impact sur

les prix, de même que toute tendance aux spéculations par les commerçants ou une

monopolisation du marché.

• Les politiques et législations gouvernementales (dont certaines peuvent être mise en

œuvre à court-terme) pourraient aussi avoir un impact important et dramatique sur le

comportement des prix du marché.

• Les évènements tels que les sècheresses, les attaques d’insectes nuisibles, les épidémies

de maladies de bétail peuvent aussi causer d’importantes fluctuations des prix.

De même, la collecte d’informations sur les salaires n’est pas aussi simple qu’elle ne l’apparait.

Alors qu’il peut être facile de recueillir des données sur les salaires à partir des grandes

entreprises, par ex. les plantations, les grandes fermes, les compagnies de construction, il sera

bien plus difficile de déterminer le travail disponible et le nombre moyen de jours travaillés par

les membres d’un groupe des moyens d’existence.

Dans les cas où les travailleurs migrent et les adultes doivent quitter le domicile (de façon

saisonnière), il peut s’avérer être très difficile de déterminer le montant d’argent qui est envoyé

à domicile.

Dans les cas où le petit commerce occupe une part importante de la stratégie des moyens

d’existence, il pourrait être très difficile de mesurer des montants précis de revenu à partir de

ces sources. Une grande partie de cette activité sera sous-déclarée, parcellaire, et opportuniste.

Les connaissances théoriques du marché sont importantes, de même que l’accès aux

informations sur le marché local.

Idéalement, toute équipe d’évaluation des moyens d’existence serait accompagnée d’une

personne ayant de bonnes connaissances locales des marchés, et qui saurait aussi à qui se

référer pour obtenir des informations « de l’intérieur ».

3. Capacité de faire le lien entre les niveaux macro et micro

Il est nécessaire de comprendre l’importance potentielle des politiques, institutions et processus

d’un groupe particulier des moyens d’existence afin de pouvoir faire le lien entre les niveaux

macro et micro.

En général, ceci nécessite de différentes aptitudes que celles qui sont nécessaires pour

comprendre les stratégies des moyens d’existence au niveau des ménages et de la

communauté.



Il serait nécessaire d’avoir accès au moins à une analyse politique et économique, de même

que des connaissances générales des processus à plus long terme tels que les sècheresses, la

désertification, les changements climatiques, la propagation du VIH, etc.

Ce type d’information ne sera pas disponible au niveau du terrain. Il se trouve plutôt au niveau

des publications académiques et des média.

La conception d’un cadre dans lequel on peut interpréter les indicateurs de ces variables puis les

joindre aux indicateurs du niveau micro nécessitera un niveau élevé d’éducation et possiblement

un acquis académique en économie et en politique.

4. Connaissance des problèmes politiques, sociaux, et du genre

Certains types d’indicateurs peuvent être très sensibles pour des raisons politiques ou

ethniques, surtout dans les situations de conflit où les divisions et les tensions politiques

peuvent créer un manque de confiance par rapport à certains types d’information.

Par exemple, si on recueille des informations d’un groupe particulier sur les biens ou les terres

qu’ils possèdent, un autre groupe pourrait questionner la base de l’échantillonnage ou la

crédibilité des données.

Ceci accentue le besoin potentiel de s’assurer que les énumérateurs soient perçus comme étant

politiquement ou ethniquement neutres. Dans ces cas là, il est clair qu’il y aura une tension

entre le besoin de l’équipe d’enquêteurs d’avoir une expérience locale, et les préjugés réels ou

perçus.

Par exemple :

Au Kossovo, l’ethnie est présente dans tous les aspects de la vie, autant pour les Kosovars que

pour les non-Kosovars vivant dans la province. La langue parlée, le nom, la façon de prononcer

Kossovo (ou Kossova) ou la façon de saluer quelqu’un reflètent l’appartenance ethnique et dans

des cas extrêmes ceci peut être fatal. Cette menace a des conséquences pour la mise en œuvre

d’évaluations et, de ce fait, des adaptations ont du être faites dans la méthodologie de

l’évaluation ainsi que dans la logistique.

Dans un tel contexte, les accusations de favoritisme dans les interventions humanitaires

constituent une toile de fond permanente contre laquelle tous les intervenants gèrent leur

travail quotidien et leurs programmes. Durant un atelier d’analyse dans lequel les résultats de

sites d’évaluation serbes et albanais étaient présentés à un groupe (sans présence Serbe) un

membre de l’équipe albanaise a remis en question la sélection des sites en suggérant que les

sites serbes avaient été choisis car ils étaient reconnus comme étant plus « pauvres ».



Il est aussi important d’avoir une connaissance des divisions politiques et sociales au sein de

la communauté.

Dans ces situations, les méthodes d’évaluation participative ont besoin d’être conçues de façon

à ce que les répondants ne soient pas restreints et empêchés de fournir des informations

honnêtes et précises. Les indicateurs sur les facteurs de ressources et de vulnérabilité

pourraient être particulièrement importants dans ces cas.

De même, les dynamiques du genre pourraient être telles que les méthodes d’évaluation

participative ont besoin d’être sélectionnées avec prudence, par ex. des discussions en groupes

thématiques de femmes, ou des entrevues individuelles avec les mères/femmes adultes dans les

ménages, afin de recueillir des informations sur certains indicateurs clé. L’information sur les

modes de dépenses peut être particulièrement sensible aux dynamiques du genre. Dans ces cas

là, les équipes d’enquêteurs pourraient avoir besoin d’une énumératrice femme. Il faudrait

certainement avoir une bonne compréhension des sensibilités potentielles du genre.


Documents

Leçon 3 Les indicateurs des moyens d’existence · répondants d’organiser ces stratégies par ordre prioritaire en termes de leur importance par rapport aux sources d’aliments