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LA VILLE GALLO-ROMAINE

CHATELET

de Gourzon en Haute-Marne

TOME 1

Les Fouilles de p.-C. GRIGNON au XVIIIO Siècle

Textes prksentks

par Louis LEPAGE

Mitions du CERPHM

15, avenue Benoft-Frachon

SAINT-DIZIER

1990

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Pub1 s du Centre d9Etudes et de Re hes de Préhistoire Haut-Marnaise

Cahier N' 1. La nécn~pole mrJrovingienne de Saint-Blin.

Cahier N' 2. Le camp de. la Vergentiere a' Cohons, Fouilles 1964.

Cahier N' 3. Le Lamp de la Vergentière à Cohona, étude odontologiquc des dolmens 1 & 2.

Cahier N' 4. La collection Lallemand au Mus& de Saint- Dizier.

Cahier N' 5. Le camp <le la VergentiZre à Cohons, Fouilles 1965.

Cahier N' 6 a' 9. Réédit chéologie antique parus dans les Annales de la Société d'Hrstoire et d'A ont entre 1893 et 1939.

Cahier N IO.(& paraître) RBaition des textes intéressant le d6patement de la Haute- Marne parus dans le Bulletin Archéologique. Tables analytiques des cabiers 1 A 10.

01990 - CERPHM 15, avenue Benoît-Frachon 52100 Sauit-Dizier

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AVANT-PROPOS

La "Mon~agrie du Chârrlet" est située dans la partie nord du departement de la Haute-marne. Elle couvre vingt-deux hectares situes sur les communes de Gourzon, Laneuville h Bayard et Fontaines-sur-Marne. L'ensemble a et6 classé Monument historique.

Les premiéres fouilles furent entreprises en 1772 et poursuivies jusqu'en 1774. Des subventions octroyees par le Roi permirent I'execution de ces travaux. Les fouilles cesserept cette annee la, a la suite d'une visite d'un prince de Rohan qui trouva les ruines insignifiantes. Pierre-Clement Grignon, mattre de Forge à Bayard, publia le resultat de ses travaux dans deux "bulletins" qui parurent presque immediatement.

"Trentes rues, un grand temple, dix huit aedicules, cent vingt huit maisons, soixante trois caves, quarante deux citernes, soixante treize puits, deux fours de otier, une fosse de fonderie pour les P metaux, quatre conduites d'eau en pierre et en bois, deux p aces spacieuses et un vaste batiment pour les bains publics" : tel est l'inventaire à la Prévert, donne par Grivaud de la Vincelle.

Un "Dis Pater" en bronze et une inscription votive au dieu Oumiorix sont au Louvre, tandis qu'un jupiter h la Roue, une Venus et un Hercule sont conserves au Museee des Antiquites Nationales. Grignon composa un manuscrit de 168 dessins et lavis en neuf cahiers, il comptait faire une publication exhaustive de ses travaux. Ce manuscript etait en possession de M. Bordier en 1876, qui le presenta une seance de la Societe des Antiquaires de France. Le cabinet de Grignon fut rachete a rés son deces par I'abbe de Tersan, qui en dessina une partie en vue d'une publication. Ce fut rivaud de la Vincelle qui acheva l'oeuvre commencee et qui publia 130 planches en 1819.

cP En 1820, le chevalier E. Durand acquit en vente publique la collection de I'abbe Campion de Tersan. II en fit don en 1825 au Musee du Louvre.

Par la suite, des fouilles furent executees et relatees avec plus ou moins de methode ar l'abbe Phulpin, Pothier, l'abbe Gelin, I'abbe Fourot, les fréres Colson, Paul et Regis, /' e docteur Chaussinand etc ... Sans compter les innombrables fouilles sauvages de ces demitres annees.

Les vestiges conserves se trouvent dans les musees de Langres (collection Colson), de Saint-Dizier (fouilles Gelin et Fourot), de Chaumont, une partie des objets decouverts par Grignon se trouvent compris dans les collections des musees du Louvre h Paris et des Antiquites Nationales à Saint-Germain-en-Laye.

Les textes ecrits, sur les fouilles realises sur le ChAtelet, sont abondants et de qualite inkgale. On trouve de nombreuses redites, toutefois il s'agit d'une masse de documents irremplaçable pour

iI'etude de I'archtologie champenoise. Ces documents sont maintenant tous hors commerce et il est quasi exceptionnel de les trouver chez les bouquinistes ou les antiquaires.

Dans le tome premier, nous avons reedite les deux premiers "bulletins" de Grignon aux-quels nous joignons les planches publiees en 1819 par Grivaod de la Vincelle. Cet ouvrage resulte de I'idee premiere de Grignon mais sa mort à l âge de 61 ans n'a pas permis la realisation de ce rojet. Une biographie de Grignon que nous avons publiee rkcemment dans les Memoires de la

Eociete Academique de la Marne, dont Grignon fut menbre, precède ces textes.

Dans cette edition, nous nous sommes permis de rectifier l'orthographe des textes formant les deux bulletins de Grignon. Nolis n'avons pas touche au texte lui-meme , bien que certaines formulations soient desuettes et difficilement compr~hensibles de nos jours. Quel ues sous-titres ont 13.5 ajoutés A ceux du texte de Grignon pour en faciliter la lecture. Par ail 9 eurs certaines attributions d'objets ou de divinites soient totalement erronees. A titre d'exemple, nous citerons

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qu'une hipposandale a été prise pour un porte-lampe. Il va de soi que le lecteur fera ses interpretations personnelles. Pour ce qui est de l'outillage en fer, nous pouvons apporter un important coefficient de confiance aux attributions de Grignon, sa profession de maftre de forge fait de lui un specialiste dans ce domaine.

Nous avons jugé utile d'établir un index détaillé, accompagne d'une liste des planches et de l'inventaire, se rapportant au Châtelet, des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine publié par le colonel Espérandieu. II ne fait aucun doute que ces annexes rendront de grands services aux chercheurs.

II convient de signaler que le texte de Grivaud de la Vincelle est bien incomplet comme il apparaPt ici. La suite du développement devant accompagner les planches de cet album n'est jamais paru.

Les prochains tomes, dont nous envisageons l'édition, contiendront les travaux réalisés sur le Châtelet au cours des XIXeme et XXeme siecles. Il s'agit de s qui ont précédé la date de parution des différents articles et parfois de c

C'est en hommage 2 tous ces chercheurs disparus que nous publions ces textes.

L.L.

Nota : Dans ce volunie, les planches de l'album de Grivaud de la Vinceiie ont etc reduites avec un coefficient de 0,7 %. Il convient d'utiliser ce rapport avant de se servir des echelle ou pour rktablir les dimensions réelles des objets presques tous graves a l'échelle 1/1.

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Pierre-Clkment GRIGNON

"Archéologue du XVIII sièc1e"l

Par

Louis LEPAGE

C'est à Samt-Dizier que naquit Pierre-Cl6mnt. le 24 aodt 1723, de Pierre Grignm, échevin de la ville et Marie-Anne Marisy. La famille Grignon était déjà étahlie à Saint-Dizier en 1642.

1 De sa jeunesse nous ne savons que pzu de choses : il eut Rouelle comme maftre et w u e n t a son laboratoire jusqu'en 1744, année où il se mine à Saint-Dizier, avec Mane-Reine Mathieu, fille de Jean-Baptiste Mathieu, échevin, et de Pimette Bouland, habitant 3, rue des Jardiniers. ActueUement, rue. Robert-Dehaut (nouveUe dénomination), au p' 3, se trouve une belle maison bourgeoise du XVIII' sihle. Le heurtoir a été daté de 1746. Est-ce la maison Mathieu?

Ap2s avoir voyagé dans plusieuia pro\ inceh pour y ohserver la nature et les arts, Grignon devint maître des forges de Bayard et niarchand de hoia en grch pour la probision de Paris.

II travaille de nomhreusçs ~nnécs, puia se met à é~nre, tout d'abord sur la métallurgie, les sciences naturelles; il tentera alors l'aventure arché«logiyue

l i ~ C'était un ami de Buffoii qui voyait en lui ' u n homme intelligent et probe".

L II sera également maître dys forges de Tonance (sic) et on lui attribue aussi la direotion des forges NérowiUe et

. . Souppes (sic) (1775- 1786) .

I

I 1 Ce texte a fait I'ohjet d'une premi2rc puhliçation parue dans les mémoires de la S w i M d'Agriculture,

commerce, Sciences et Arts di1 d2partement de la Marne, tome CIII, année 1988, p. 193-209.2 pl. h.t. sous le. titre Piem-Clément Grignon, memhrz dc la Sociét6 Littéraire devenue Acadbmie de Châlons, "archéologue du

XVIII' si2cle.

2 Rouelle Guillaume (1703-1770) Chimiste. Avait le génie de taire penser: il fut également mathe de Lavoisier.

3 Arch. na!. , F 12 1303 et 1304. N&rouville et Souppes-sur-Lomg ( Seme-et-Mamr /. On peut s'éti~nner de la date de 1786, postérieure de dellx an% au décés de Grignon. il y a pu avoir conlusion avec Ongnon fils qui fut

gbrant des forges de Button (1774- 1777) et s'intéressa, en 1785, aux minea de hulaincourt (Arch. nat., F 14 7792, doss. Haute-Marne, soua- dossier 4.)

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Biographie de P.C. GRIGNON Louis LEPAGE

GRIGNON ENCYCLOPEDISTE

Grignon était membre comspondan 1' Académie des Jnsnïptions et Belles Lettres de Pans (cette demiare s'est scindb pour devenir l'Académie Française et !'Académie des inscriptions et Belles Lettres de I ' Institut de France). II étajt également membre associé de la Société Littéraire de Châlons puis de 1'Académie de Châlons et de celle

F . Comme sa biographie le montre, Grignon ne s'est pas content€ d'études archéologiques. C'était avant tout un métallurgiste passiorné par l'art des forges. En ce domaine ii a des idées de précurseur; il essaie de pallier an manque d'ouvrages de références par une séne d'articles et de communications qui en font l'un des meilleurs spécialistes de son époque. Bien que bon nom n'apparaisse pas dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alambert, il a patticipe g son élaboration, en commentant notamment une grande parhe des planches sur la sidérurgie. Il était ami de Bouchu et de Buffon, tous deux maîtres de forges. Ses compétences en la matière seront d'ailleurs monnues : il sera nommé inspecteur général des Manufactures B fer du royaume.

Grignon, écologiste, s'inquihte de la consommation de charbon de bois qui induit une deforestation importante (61.284 hectares annuels). II propose des modifications de hauts foumeaux et en sxpCrimente un, en 1761, "qui si il était gknéralis8, permettrait une konomic unnuelle, pour la Champagne, de @ois cent cinquante arpents da bois de ving<cinq B trente ans" (environ 7 0 0 hectares).

Grignon se mue parfois en konomiste. II l'est déjh lorsqu'il cherche économiser le bois pour la fonte du métal, mais également lorsqu'il étudie la possibilitd de rendre la M m e navigable de Joi~?villejusqu'B Pink-Dizier, La voie fluviale permettrait de réduire le temps de mah d'oeuvre, une économie de foumge pour les chevaux : "la s o m q épargnée pour le fi& des marchandises serait dans la proportion de 6 tl 55". Il signale d'ailleurs l'insécwité'du transport fluvial entre Vitry-le-François et Saint-Dizier aù l'on peut déplorer de nombreux naufrages '. En 1779, Buffon propose des paris, de la Compagnie p u r l'exploitation et l'épuration du charbon de terre, B Grignon, Cette compagnie, créée vers 1778 ori Iégbrement avant, était patronnk par Necker et Maurepas. Buffon y avait engagé 39.000 livres. Pour attuer Gngnon â la direction de cette $ompagnie, le cél*bre naturaliste lui céda une partie de ses int€r&ts. Après la mort de Grignon, la compagnie périclita .

1 Naufrages mis en évidence, en 1983, par la découverte d'un ensemble de produits métallurgiques ouvrés et

2

de charbon de terre B Wassy oii l'on ne cornait que des mines de fer.

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Biographie de P.-C. GRIGNON Loub LBPA(IG

Notre auteur aborde vraiment toutes les branches de la science, puisqu'il décrit, le premier, la parasitose du aapaud par le diptère Lucilia bnfonivora Moniez. II tait encore des observations sur des &maux anormaux ou des infeotions diverses. Gkiéralement toutes ses constatations sont rapportées à l'Académie des Sciences. Si, dans bien des cas, il ne relate que des faits, et si ses conclusions sont parfois depassées, m&me à son époque, on décèle 16 le reflet de. son esprit curieux.

Nous savons que Grignon possedait à Saint-Dizier un "cabinet relatif surtout à la partie minéralogique et aux antiquités qu'il a découvertes dans les ruines de la petite ville du Chetelet en Champagne"hDezallier dtArgenviUe, '. Grignon est en o u ~ e un humaniste, puisqu'il adresse un rapport à l'Académie de Châlons, traitant de la mendicité '. Enfui il a un projet ambitieux qu'il dénomme " Projet de tablettes encyclopédiques de champagne". Ce projet, divisé en dix parties, où il suggere d'éviter le luxe de façon à obtenir une meilleure diffusian, n'a m s l h e u ~ e u s e j n ~ pas été réalisé.

Il s'agissait d'un périodique annuel dans lequel se seraient trouvés (nous résumons ces chapitres avec des ternes modernes) :

1 - Météorologie, cosmographie, chronologie.

2 -Géographie (avec cartes géologiques et sociologiques) et histoire.

. 3 -Gouvernements Ccclésiastique, polihque et civil (répertoire nominatif)

4 -Sciences : université, collèges, séminaires, observations sur les dialectes et les costumes locauxqui disparaissent.

biographie des auteurs, po&tes. Méthodes agricoles, inventaires, botaniques, vins, for&.

Imprimerie, bibliographie champenoise.

1 Architecture militaire, voies romaineb.

6 -Commerce : import-export. Poids et mesures, pnx : comparaisons. Manufactures, nqgatiou, poste aux chevaux, foires.

. 7 -Finances : histonqueQpertoire nommatif des fonctionnaues,tableau des produits annuels des taxes et autres imp6ts.

.d 8 - Population : statistique*, naisbances, décès, causes des dé&, épid6unes, remues. H B p i t q nombre de lits.

9 - Histoire de la Champagne. Notes bw l'année nobiliaue précédente.

i La conchyliologie, Paris, 1780

2 Arch. dkpart. de la Murne 1 J 38.

3 Bibl. mun. Châlons-sur-Marne, M6

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10 -Loisirs : bains, promenades publiques, guinguedes, CEtes publiques et jeux champenois. Nous trouvons ici en plus développé et à l'échelle régionale, ce qui apparaîtra au XIX' siècle dans les annuaires d6partementaux.

En conclusion, nous devons reconnaltre l'esprit curieux, rationnel, bref, encyclopédiste, de ce citoyen-chevalier du XVIU siècle, en avance sur son temps, précurseur des révolutions culturelles et mdustrielles qui suivront. Son esprit ouvert l'a mené plus loin encore, pursqu'il est aussi un pionnier en archéologie.

GRIGNON ARCHEOLOGUE

L'influence du SiZcle des LumiZres et l'esprit encyclopédique de Grignon se révèlent dans les recherches archéologiques qu'il a entreprises.

LES PREMIERES FOUILLES SUBVENTIONNEES. EN 1772, il commence des fouilles archéologiques sur la colline du Chgtelet ', ces fouilies seront poursuivies en 1774 par ordre (avec l'autorisation) dit roi, m i s qui plus est, aux frais de Sa Majeste. La conduite des fouilles pourrait presque servir de modèle à un archéologue acmei.

Tout d'abord Grignon se tient informi: des traditions locales. En 1770, il écrivait : "Le Chatelet est un côteau formant un cane tronqué vers son milieu, d'environ quatre vingt toises <le hauteur, sur lequel les Roqaim avaient un petit fort, casrellum, dont LX monticule a tiré son nom. II subsiste encore sous la t em labourable des parties de caves encombrées. Des mWailles en petit bronze du Bas-Empire que l'on y trouve assez communément prouvent que ces

2 romains ont séjourné dans ce canton" . Après ces recherches, il exécute quelques sondages et dès que le roi lui accorde une,subverition, il commcnce des travaux de grande envèrgure. A l'issue de ceux-ci, ilélabore des rapports bien structurés qu'il transmettra ensuite B l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres l'époque succeptible d'en débattre. . .

UNE ARCHEOLOGIE MODERNE. ,

Grignon fait dresser des plans par son fils et propose parfois des reconstitutions graphiques. Dans ses rappoq, il est assez bref, pensant que cét ensenhle sera couronné par une publication de synthèse avec obsewationsetréflexions historiques. "Dans notre dissertation, nous entrerons dam de plus grands détails, parce que nous c4nsidWow les objets, non seulement comme le8 Antiquaires, mais aussi nous tournerons nos vues du coté de la chymie et de l'histoire naturelle; ayant Jeu oc~asions de tidire des observations neuves, qui jeneroos du jow8ur:les a)cidgtsque l'on rencontre dans les mines metalliques,particuli&ement le fer, le plomb, le cuivre pur et combiné.", D g l u s , il

'Il i Le Châtelet est situé sur la rive droite de la Marne, sur le temtoire de la wmmunede Gowon (Haute-Marne). Cette demi2re est actuellement compnse dans le regroupement de communes de Bayard-sur-Marne.

11 z Grignon Pierre-Clément, "Mdmo~re sur la nécessir6 et lafacilité de rendre navigable la rivi2re Murne depuis Saint- Dizierjusqir 'au firssiis fie Joinville", Amstenlam, 1770.

ii , ? 3 Grignon Pieme- Clément, Birliin(sic1 desfouillesfaitespar ordre du Roi, d'une vllle romalne, sur la petite

montagne dr Châtelet, entre Saint- Dizier et Joinville en Champagne, décauvene en 1772, Bar-le- Duc, 1774, L / 1 p. 12-13.

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Biographie de P:C. GRlGNON

A défaut de fouiller lui même, il semble avoir utilisé des équipes qui ont tout relevé, jusqu'au moindre fra%mept métallique : il déclare d'ailleurs que ces travaux ont été exécutés avec une "attention religieuse". D'aprta son plan il parait avoir quadrillé le terrain en carrés de ctnquante toises de &té. Parfois une stratigraphie a été obsewée : "l'une des rues qui ne sont point pavées mais dont le sol est formé par un massif composé de pierres rangées irréguliBrement,et sans au& aii que le nivellement et les pentes nécessaires, a été haussée de 15 pouces; puisqu'il se trouve au dessus d'un premier pavé, un ancien, qui est séparé par un remblai de cette épaisseur : méme il s'est Muvk encore sous ce dernier les fondations d'une maison très ancienne, qui a sans doute étk abattue pour aligne? la nie plus régulièrement".

Des détails sont fmement observés : usure des deux faces d'une mar~he réutilisée, citernes repérée grâce B un dépot grishtre qui les différencie des caves. La faune a été notée, la recherche des mano-restes végétaux fai* avec identification de ch&ne, J e sapin, de noyaux de cerises, de grauis de courge, de lin, de bM. L'étude des objets est minutieusement conduite, en essayant d'en découvrir l'utilisation ancienne : enclume, bigorne m u r ou* sur cuivre), clous, limes, scies, serpes, tmelles, éléments de semerie, ustensiles de cuisine, chahes, armes, hameçons, etc. ..II faut due que sa profession de. mattra de forge le poussait B éludier plus particulièrement I'outillage en fer. Il remarque des creusas de bronziers contenant encore des culots de régule. Parfois, il ignore l'usage des objets (il s'agit essenheiiement d'objets préhistoriques) mais la description qu'il en donne est suffisamment précise pour déterminer certains d'entre eux : haches, couteaux, etc ... Les dimeosions sont très souvent notées, ainsi que les details inhabituels : peinture sur sculpture en pierre, etc ...II cherche A connaître l'origine des matériaux utilisés et fait appel pour cela à des comparaisons avec les échantillons de sa couection d'histoire natuteue. U note l'utilisation de la pierre de Savonnières (carrières situées A motns de six kilomètres du Chitelet), détermine du granite des Vosges. A propos d'une masse de zinc, il indique l'existence d'une mine de fer située dans les envispas, B "forte contenance en

I zinc" . Sa soif de savoir le conduit à I'exp8nmentation archéologique. Lorsqu'il découvre des fosses A potier, il ajoute "nous en avons tiré une terre grise, verdâtre, legére, ardoisée, d'un grain h, un peu sablonneuse, se p6üissant assez bien, sans faire une liaison exacte : nous publierons nos exptsriences sur cette terre". La métallurgie I'int6resse et il écrit : "Enfui une quantité de vieilles ferrailles, en plus grande partie décomposée et mngée par la rouüle, avec lesqueues nous avons kp5té le procédé des Celtihénens, rapporté par Diodorede Sicile et du quel nous rendrons compte".

Des dessins d'éléments d'architecture ont été exécutés ; ds comportent le plus souvent une écbelle graphique. Les vues en plan des principaux monuments ont été utilisées pour la publicationdéfinitive; dans quelques cas des coupes ont été relevées et elles complètent alors la description de notre auteur. Dans le dessin du menhir de la Haute-Borne, il utilise un prouédé qui sera souvent utilisé par les photographes et qui consiste B faire figurer un personnage auprès du monument pour matérialiser l'échelle.

Si comme noub venons de le voir. Grignon est en mesure de fouiller, de rédiger un rapport concts et wmplet, il est éealement cauablz d'assurer une dissertation littéraire de haute tenue pour réhter les arguments pr&entds par ~Gutrichien Sceyb pour I'anribution d'un nom au Châtelet. Il écarte avec délicatesse des hypoth&s avan&s, comme Alésia, et s'appuie sur les textes classiques et la géographie locale du Châtelet et du Mont-Auxois. Une antre éventualité, "~oviom$us Vodicossirrm ", qu'il pense plausible, n'est pas retenue faute de preuve. 'ïoujow8 ap sujet de la dénomination, un autre texte l'intéresse, il est du milieu du XVII' siècle, mais avant d'&a plw evPrf ii fait preuve de ptudenïe el il desire compulser le lexte original qui est un acte de février 1240. 11 semble que ni Grignon ni ses successeurs n'aient découveri ce1 acte qui aurait pu appi)rter une dknomination B la ville fouillk.

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Biopaphte da P.-C GRIGNON Louis LEPAGE

FINANCEMENT DES FOUILLES Les premiers travaux (1772) ont été financés par Grignon. En 1773, il les poursuit " par ordres d l'Académie des Belles Lettres par le Ministre, et, en 1774 par les ordres mmaiats du roi gui reçu le sieur Grignon lorsqu'il eut l'honneur de présenter B Sa Malesté les dessins des antiques qu'il en avait tiré" . Des acomptes furent alors payés par l'Intendance de Champagne : six cents livres en 1773 et deux mille e

Gngnon est sensible à la misZre qui l'entoure : "je suis environné d'un peuple nombreux et misérable; je fais avec le zéle d'un bon citoyen des efforts pour essuyer les larmes ...O=. Il pense utiliser les subventions pour fo- du aux néçessiteux.

Le 27 août 1773, il réclame les fonds accordés par le roi.

Le 17 décembre, il rend des comptes sur 880 journées de travail et sur le maténel fourni. Pour l'ensemble la note se monte à 436 livres et 3 deniers, 9 sols.

Le 31 décembre 1773, le $leur Grignon reçoit 2600 livres sur les travaux de chanté (que l'ou peut comparer aux travauxd'utilité collective T.U.C. actuels).

Tout au long de l'année 1774, il réçldme, fournit des comptes. Les dépenses s'élèvent A 4539 livres.

En févner 1775, le comte d'Ormesson demande le paiement de 6000 livres auquelles d convient de soustraire les 2600 déjà payées.

Le 14 mars, Grignon declare que Içs travaux de chanté sont liés au manque d'emplois, et il parle des difficultés causées par les incendies. Cette date e\t importante, car il signale dé^& des problé que le grand incendie de Saint-Dizier n'a pas encore eu lieu.

La lettre du 6 mai 1775 est intéressante : nous y trouvons l'état des dépenses engagees depuis 1772. En aont il demande des fonds. Le 9 septembre 1775, une lettre de Turgot, contraleur général des Pinances ii Rouillé dlOrfe$, intendant de, Champagne à Châlons-sur-Marne, mentionne qu'il a fait payer les "débopn&sW avec ordre de suspendre les travaux . Le 14 septembre 1775, Grignon annonce qu'il a établi un projet avec M. Collot, au sujet des incemlies de Saint-Dizier (incendies de 19 et 20 août 1775, où plus de 500 habitants ont été sinistrés et réduits B la plus exq&pie misère). Le 3 octobre 1775, il revient A la charge, ainsi que le 31 décembre de la m&me aonée mais il ne semble pas, avoir été entendu.

Que trouvons-nous, dans cette cmspondance, en dehors des tracasseries administratives que tous les fouilleurs, quelque soit l'époque, ont connues ? II y a des renseignements sur les fouilles proprement dites. Dans de qombreuaes lettres, le leit-motif est que ces travaux soulagent la mis&. "Lz sieur ûcignon voyant avec satisfaction qqq les dépenses de ces fouilles étaient un secours .pour les habitants des communautés cimomv?isines, il a employé les manouvners des deux sexes et de tout âge, en leur fixant des salaires suivant leurs forces, leur mteüigence qt la naturedes travaux auquel il les appliqwit".

Ibid., C 365, n'18.

3 Ibid., C 365, n'24.

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Biographie de P.-C. GRIGNON

"Ces travaux ont étk surveillés par deux p~queurs et six espions '. Us ont été inspectés par Grignon fils qui ne les a pas quitté un instant pendant le cours de trois années, prenant ses repas sur l'atelier aux heures des ouvriers (sic). Le prix de journée a été fixé de 5 & 10 sols pour les jeunes gens, de 10 il 12 sols pour les femmes, de 12 il 15 sols pour les hommes, de 18 & 24 sols pour les travaux pénibles et les piqueurs". Le paiement avait lieu par quinzaine.

II est intéressant de noter l'origine des ouvriers. Certains étaient venaient de villages distants d'environ 20 kilomètres. Ancerville (Meuse), Aulnoy (Meuse), Bayard (Haute-Mame), Bazincourt (Meuse), Biencourt (-sur-Orge) (Meuse), Bienville (Haute-Marne), Brauvilliers (Meuse), Chamouilley (Haute-Marne), Chevillon (Haute-Marne), Cousances (Meuse), Curel (Haute-Marne), Eurvilie (Haute-Marne), Hornoy (Haute-Marne), Fontaines (-sur-Marne) (Haute-Marne), Gourzon (Haute-Marne), Guindrecourt (aux Ormes) (Haute-Mame), La Neuviiie (-&-Bayard) (Haute-Marne), Mesnil-sur-Saulx (Meuse), Narcy (Haute-Marne), NeufcMteau (Vosges), Osne-le-Val (Haute-Mame), Rez-sur-Marne (Haute-Marne), Ragewurt (Rachecourt) (Haute-Marne), Sommancourt (Haute-Marne), Sommeville (Hautc-Mame), Tancourt (Attancourt) (Haute-Mame), Vrainville (Haute-Marne).

Le nombre de journées est de 8 778. 1 ,e volume fouillé est estimé il 4 654 toises cubes sur une &tendue de 8 573 toises carrées 1/3 de guperficie, soit une surface de 3,8 mètres carrés p h journée de travail &la profondeur moyenne de 1;06 mètre. A notre-époquecette cadence serait considérée commehè8 rapide. Il convienttoutefois de la moduler ; il y a des zones hors habitat : nies, plalaces,'r~tc.:.

Quel est le matériel utilisé pour les travaux ? Les comptes précis de Grignon nous permettent l'énumkation suivante : pelles, pioches, hoyaux (houes), pinces (leviers), paniers pour porter les ternes, cuviers pour vider les-puits ainsi qu'un tour et un treuil avec ses deux "aggrets", plus deux cordes de chanvre et deux de tiUeul, voitures pour le hansport des pierres et des'maténaux; pla'nches et membrures pour echafauder, u n b a d et quatre "brichèts"pour porter l'eau aux ouvriers. On trouve, en ouire, une sorte de caravane pour servir de bureau mobile ("b~is,foumiture et façon d'une chambre roulante constmite sur la montagne") et des planches. pour couvrir une cave où semer les outils.Enfin, quelqu& détails annexes, relatifs A 'ce que nous appelons dép6t de fouille : 120 "boetes" ou boites en cmon pour ilasser les antiquités, planchés, clous et main d'oeuvre pour former des tablettes pour placer les

, . antiquités, quatre-vingts journks de réciireuses (nettoyage du matériel) aux quelles s'ajoutent lei frais de réparation d'outils. , , , ,

L

Un mois <le havai1 de dessinateur, copies de plan, frais de gravure et d'impression du plan et des deux bulletins : ai

1 i peut voir que tout est compté, )usqu'A la pi~blication. Mais une note supplémentaire n'est pas inintéressante : " Le

i i sieur Grignon ne porte point au compte les frais de plusieurs voyages il Pans et à la Cour et les dépenses qui en sont inséparables, le prix de heaiicoup de livres qu'il a Bté obligé d'acheter pour açquerir des connaissances sur cet objet ;

Z les dépenses et frais de rkception des <:iiric?iix ~ I I I sont V ~ I I U S en foule visiter les travaux : l'endroit qu'il habite biant ! isolé au milieu de la campagne, il n'a pu se dispznser de leur ofliir des rafralchissements et I'hospitalite aux Mafires, I Domestiques et chevaux. Quant aii temps et aux veilles que lui çt son fils ont consacré A c e pénible travail, ils en

trouvent le dédommagement ilans la satistàction d'avoir fait une découverte yui leur a mérité les regards de Sa . . Majesth l'attention du G»i~vçmement, I'appr~ibation de I'Acadéinie iles Belles Lettres et des savants, enfin la reconnaissance de la Patrie"

L

Comme les temps ont peu chanp6 !

I Piem-Clément Grignon a vrdiment clri~ii à l'appellation d'archéologue, il notre respect et à notre admiration pour uv«ir pressenti les méth(xle\ <le rwhr:r<.hc. mixlerne.

- vaux publics, agent technique sous les ordres du conducteur de Ravlrux. Espion : il semble que yé par Grignon, désigne des personnes susceptibles de présenter un lilpport journalier.

it ici de PiemCIBment Grignon.

Page 12: LEPAGE 1990.pdf

Biographie de P.-C. URI<iNON h u i s LEPAGE

, . , , LE CHATEL .

.

:

La "Montagne du Ch Fontaines-sur-Marne. L'ensemble a et6 classé Monument historique.

Les fouilles furent en poursuivies jusqu'en 1774. Elles cessèrent cette année là, B la suite d'me visite d'un prince de Ro trouva les ruines msigmfiantes.

"Trentes nies, un grand temple, dix huit aedicules, cent vmgt huit maisons, soixante trois caves, q m m t e deux citernes. soixante treize puits, deux tourh de potiw, une fosse de fonderie pour les métaux, quatre conduites d'eau en pierre et en bois, deux places spaïieu\cs et un vaste batiment pour les bains publics" : tel est l'inventaire à la Prévert, donné par Gnvaud de la Vincelle.

Un "Dis Pater" en brome et une inscnption votive au dieu Oumiorix sont au Louvre, tandis qu'un Jupiter à la Roue, une Vénus et un Hercule sont conservés au Musée des Antiquités Nationales. Gngnon composa im manuscrit de 168 dessins et lavis en neuf cahiers. Ce manuscnpt était en possession de M. Bordier en 1876, qui le présenta à m e sdnce de la Société des Antiquaire5 de France. Le cabinet de Grignon fut racheté par l'abbé de Tersan, qui en dessina une paitic eu vue d'une publ~wtion. Ce fut Grivaud de la Vincelle qui acheva l'oeuvre commene& et qui publia 130 planches en 18 19.

En 1820, le chevalier E. Durand acq publique la collection de l'abbe Campion de Tersan. II en fit don en 1825 au Musée du Louvre.

Par la suite, des fouilles furent exécutEzs avec plus ou moins de méthode par l'abbé Phulpin, Pothier, l'abbé Gél'm, l'abbé Fourot, les frères Colson, Paul et Régis, le docteur Chaussinand etc,..Sans cnmpter les innombrables fouilles sauvages de ces dernihres années.

Les vestiges conservés w trouvent dans les musées de Langres (collection Colson), de Saint-Dizier (fouilles Gélin et Fourot) ; de Chaumont ; une partie dzb ohjets découverts par Gngnon se trouvent compris dans les c musées du Louvre B Paris et des Antiquités Nationales à Saint-Gennam-eo-Laye.

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Arch. mirn. de Saint-Dizier, Rcgisu$s paroissiaux, baptéqm, paroisseNoue-Dame.

19) Manuscrit Rene Gouthikre. Ari:h. Sfé des Lrlrres de Saint-Dizier (Sans rote).

Aclr! de mariage, paroisse Notre ,[)+me, Arch.mun. de Saint:Dizîer.

Arch. Hnure-Marnr, 60 H 19.

Biographie de P.C. GRIGNON Louis W A G E

ANNEXE 1

NOTICE BIOGRAPHIQUE

Naissance 21 Saint-Dizier, fils de Pierre Gngnon, échevin, et de Mane-Ame ~ a n s ? .

La famille Grignon est établie à Saint-Dizier depuis au moins 1642".

Le cursus des études de Pierre-ClArnent n'est pas connu. Elles furent certainement très sérieuses et touchtrent un vaste domaine.

12 juln 1744

blaiiage4 B Saint-Diz~er avec Mme-Reine Mathieu, fdle de lean-Baptiste Mathieu, échevui (21 sont 1707-18 janvier 1790), et de Pierrene Bouland, habitant : 3, ruelle des Jardiniers (actuellement rue Robert-Dehaut, au n'3 se trouve une belle maison bourgeoise du XVIIl'si&!le). Elle fut rachetée en 1807 par Pa~llette de l'Isle, proprietaire des Forges &Foumeaux de Bayard.

7 mai 1749

Entrée en jouissance de la Forge de Bayard, propriété de la commanderie de ~uetz'.

1 Je remercie Mme &M. htfite-Lnrnuudie, conservateur des Archivos de 1'Académiedes hscriptiw8 et

I Belles~bttrcs de I'lnstihit de Francc,.M. Pierre Berton, archiviste de l'Académie des Sciences de l'Institut de France, M. Bernard Mahieu, conservateur en chef honoraire du Service des renseignements des Archives nationales, Mme Martine Chauney, secrétaire général de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Leüm de Dijon, et M. Armand Ferrant, secir5tuitr: général de la Société d'Agriculh~re, Commerce, Sciences et Arts de la Marne, pour les renseignements qu'ils ont recherchés A mon intention et qui m'ont petmis de compléter cette

biogrttphie,

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Biographie de P.C. <iRl<iNON L& LEPAGE

Chargé par le gouvernement de parcourir les provinces du royaume pour exammer les mines et observer les travaux des manufactures ;i feu').

2 Construction du premier haut-fourneau elliptique avec revétement intLrieur en bnque réfractaire

1759

"Mtmoire contenant des expériences et des réflexions sur 1' amiante ferrugineux et l'amante naturel, les effets des 3

volcans, le prétendu fer natit" pr6s ie des Sciences . 1 février 1760

Lettre à l'Académie d

1761

"Mémoire sur la forma observations sur une n "Mémoire sur l'unité moyens employés commun6

1762

"Mémoire sur les métamorphose du fer, ou rétlexions thymiques et physiques, spr les différentes situation du fer dans la terre, dans son traitement jusqii'8 sa perfection et sa destruction, particulièrement sur les mystallisaii&~ métalliques dans le feu, spécialement sur la çonfiguratiojdu fer, de sa matie et de son régule; sur différents phénomènes de sidérotechnie; et autres parties de métallurgie .

1 LACOMBE Chrishane et THEODORES Jean.-"Pierre-Clémnt Grignon (1723-1784), Métallurgiste, "Antiquaire", Biologiste et vétérinaire amateur", dans Actes du 95 Congrès des Sociétds Savanres, Reims 1970' t. 11, section des Sciences, p. 35-58. (Paris,Bihliothèque Nationale, 1975, p. 38.

2 Ibid., p.42.

3 GRIGNON Pierre- Clément, Métnoires de physique sur l'Art defabriquer le fer, dedefondre et de forger les canons d'artillerie, sicr l'histoire naturelle ~. et sur divers sujetsparticuliers dephysiqife et l'économie, avec une .. . . ~ , . , . . , . ~. table analyriqrie rk<ligde sii~iifr,r&i! diitf~nnalii,;P&s;177S; p.'1-19:"" ' '

4 Lacombe Ch. et Théalond6s J., op. cit., p.3

s Grignon P.C., Mémoires ..., p. 20-37. Rapport du4 juillet 1761 B I ' Académiedes Sciences.

6 Ibid,p.38-55.

7 Ibid, p. 56-90,3 pl..

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Biographie de P.-C. GRIGNON Louis LEPAGE

"Mémoire de sidérotechn~c, contenant des expbiences, ob~e~atioI,!S, et réflexions sur les moyens de laver et de fondre les mines de fer avec l'économie d'un cinquième de charbon" . C'est en 1762 que Grignon aclresse au conseil de 1'Ecole royale militaire ses "Reflexions sur la mine prématurée des poutres des batiments cie I'EcoIe Royale Militaire; sur les moyens de prévenir pareil incident, et sur des principes

. économiques pour équarrir les hois dans les forêts".

1 mer dans des "~~uii iaux 6cononuq~; et encyclopédiques" l'article suivant : "Rbfuiation de l'usage

de la scie appliquée à l'abattage des arhres J e futaie" . 1 i 1767-1779

4 Correspondance et mémoires du sieur Grignon, Maitre de Forges à Bayard . 1768

5 Voyage ii Bourbonne, Chaunwnt, M~intipnv-le-Roi. Bains-les-Bains, Luxeuil . 10 decembre 1768 1 *.

i ,. Rapport à 1' Acd6miz des Scicnczs sur

,{ , .. "Mémoire de m6tiillurgie a>ntewant cles observations et rkflexions analytiques sur la déoouverte de la cadmie des

forges i fern6.

17 décembre 1768.

Nommé membre comeslx)ndant de Duhamel du Monceau, à 1' Académie royaledes sciences7. -- -

, 1 62 B I' Académie des Sciences.

2 Grignon P.C., Mémoires. .., p. 3 17-334. 11 est utile de rappeler que Grignon était aussi marchand de bois.

l ' i .I Arch. nnr , F 12 1700 R.

9

1 s Grignon P.C., M<;ni~rirrs .... p. 315-417. "Observations sur I'histoue naturelle, particuii&rement sur la nanue de l d certaines pierres. sur I'arrangenienr de quelques métaux dans leurs minères, sur la cause de la chaleur des eaux

Ici thermales de Bourhonne, de Bains, de Luxeuil, de Plombières &de Remiremont, tiré de l'itinkaire d'un voyage tait sur les tronti2res des ImivinLeh de Champagne, de Lorraine, d'Alsace et de Franche-Comté". IL

I b 3 a Grignon P.C., Mc'morrr.$ .., p. 27.1-295. Rapport du 10démmbre 1768 à 1' Académiedes Sciences

Acud. cles Sciences, Dossier Biopraphique de Grignon.

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Biographie de P:C. GRIGNON Louis LEPAGE

20 décembre 1769

Exposé d'une demi-heure à la Société Littéraire qui deviendra l'Académie de Châlons (en août 1775) sur le sujet suivant : "Mémoire sur la ntcessiti et la facil~té de rendre navigable la riviére Mame depuis Saint-Dizier jusqu'au dessus de loinville"'.

1770

"Mémoire sur les soufflets des torges à ter". Prix de I'Académie royale de Biscaye, province espagnole, établie à Bergera, sur la question : "Quel cst le meilleur des trois espèces de soufflets employés dans les mines de fer?"2.

9 août 1771

Rapport à I' Academie des Sciences <;Ur : "Observations de physiologie sur des sujets ~exdi~itaires"'.

31 aotît 1771

Rapport à 1' Académie des Sciences sur trois communications : "Description d'une maladie observée sur les crapauds et provoquée par des vers qui leur rongent la tête"'.

5 "Observations sur un chat monstrueux; . "Mémoire de chimie métallurgique contenant des observations et des expériences sur la fritte des forges à fer" .

17 juillet 1772

Lecture i 1' Académie des Inscriptions et Belles Lettres de Paris d'un premier mémoire manuscrit $e 24 pages de texte manuscrit et un plan lavé en couleur, niémoire sur I'ancieme ville du Châtelet en Champagne . A la suite de cette communication, Grignon est nommé membre correspondant de cette Académie. Les premiers travaux furent exécutés à ses frais.

i Ibid, p. 505-548. Etude également publiée par Grignon, en 1770, &Amstardam. C'est dans la préface de cet ouvrage que Gngnon ~ndique sa communication à "I'AcadénueV de Chûlons,encore Société Littéraire 13 cette

époque.

? Grignon, Mémoires.., p. 184- 232.

3 Ibid., p. 256-260.

le dossier biographiq

6 Ibid., p. 296-303.

7 Arch. Acad. des Inscriptions et Belles krtres de Paris, C 79.

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1 , . Rapport à 1' Académie des Sciences : "Observations hypotolagiques"l.

1 6 février 1773

1 Mémoire de onze pages sur les çnstalli;ations métalliques. Rapporté par Daubenton, Desmaret et Baumé. Lu le 19 février 1774 8 1' Académiedes Sciences-.

1 ! 30 août 1773

Rapport à 1' Acadéye des Sciences !.iir : "Mémoire d'artillerie sur une nouvelle fabrique de canon de fonte 6purée b ou de régule de fer" . fl . . 1 Sans date

d c Observation sur la vipère'.

5 Observation sur le vmaigre iielaté .

l * 18 janvier 1774

1 Lecture d'un mémoire sur le monument de la Haute-Bome, à on tain es-sur-~arne~.

1 Au mois de mars, recommandé par le ministre Bertm, Gngnon est présenté Louis XVI. Des ordres furent alors donnes pour que le trésor royal foumft aux dépenses des fouilles nouvelles.

r

I I1 s'agit certainement de 1' "Observation hippotomique contenant la descnption d'un accident particulier B cwtains chevaux étrangers, et que 10s éüuyers appellent "coup de lance"". Grignon, Mémoires ...., p. 261-273.

1 i , 2 Ihid., p. 476-482. Mémoire sur les çrystallisations mbtalliques pyriteuses et vieeuses wtificiellei

1 le moyen du feu".

I l 5 Ibid, p. 426-446.

1, forniees par

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Louis LüF'AGE

6 avril-3 1 mai 1774

. , PremiZre campagne de h~uilles suhventionn&s.

1774 ' : :

. . . Publication d'un Bullt%in; surles premiers résultats, des foililles du hâtel let'.

lerjuin 1774-11 novcmhr~ 1774

DeuxiZme campagne de fouilles çubventionn&s.

I l février 1775

Rapport A I' Académie des Sciences : "E~sai d'une théone d'artillerie de fer contournée ou A ruban"'.

1775

Publication du second bulletin des touilles du chatelet).

Admission A l'Académie des Sciences, Arts et Bdles-Lcttres de Chalons (lettres patentes d'aoat 1775), qui succédait tl la Société littéraire de ChBlons, dont il était dcjà membre au moins depuis 1769 . Publication d'un ouvrage contenant les diverses üommunications de Grignon, faites à 1' Académie des Sciences de pariss. Ce volume a &té r&éditS. en 1807.

Gngnon reçoit des lettres de noblcrse du roi ; il est nommé chevalier ; il se voit attribuer le cordon de Saint-Michel et une pension.

i Gngnon Picrre-Cltment, Brtlletin des joiiilles. faites par ordre dli rai, sur la petite Montagne di Chbtelet, entre Saint-Dizier er Joinville cn Champagne, décoriverte en 1772, Bar-le-Duc, 1774.

2 Grignon, Mémoires.., p. 447-475 his.

3 Grignon Pierre-Clément, Second Bulletin des fouilles faitespar ordre du roi ... B Paris, chez Delalain, Libraire, rue et à coté de la ComAdie Française. MDCCLXXV.

4 Cf. supra (20 déc. 176YJ, et H. Menu, " La Société Littéraire et l'Acad6mie des Scien Belles-Lettres de Châlons-sur-Marne, 1750-1792", dms Mém. Soc. Agr. Corn. SC. e tA

189-292.

s Grignon Pierre-Cldment, Mdmoire de Physique sur l'art de fabriquer le fer, d'enfondre et forger h c a n a n s d'artillerie, srrr l'histoire nutrrrelle, sur divers sujets ...., orné de 13 planches en taille douce, par M. Grignon, Paris 1775. 1 vol. in 4.

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D'Hozier, juge d'armes de la noblesse de France, avait établi ainsi ses armoiries. " D'azur B mis flambeaux d'or allumés de gueules et posés deux et un, celui du milieu étaat au dessus d'un croissant d'argent et surmonté d'une étoile d'or. Ledit écu timbré d'un casque de proiü orné de ses lambrequias d'or, d'azur, d'iugent et de gueules.

Grignon présente, en 1776, le mémoire suivant B 1' Acadknie de ~ i j o n ' : "Observations sur les épizoties (sic) contagieuses particulièrement sur celle qui a régné sur les boeufs en Champagne".

Ce mémoire est aussi pr6tenîé & 1' Academie royale des Sciences, Arts et Belles Lettres de CUions, il cst publie en 1776, B Londres et B Paris .

1 Grignon est élu le 4 juillet 1776, membre con'espondant de 1'Acadbmie de Dijon.

Portrait gravé par S.-G. Miger, d'a@ A. Pujos 1 a 1 10 aoQt 1777

Chicane B 1' Académie de D~jon au sujet de la cristallisatiou du fer.

I r 1 Manusait de 56 pages se rappoitant B la mendicité4.

1 l 27 juin 1778

Mémoire B l'Académie de Dipn : "Réflexions sur l'action réciproque que le feu et l'eau ont l'un sw l'antre"'

/ I 1778

Rojet de tablettes encyclo@diques de la Champagne, lu le 19 may 1778 & l'Académie de ~ M I o n s ~ .

i Arch. & 1 'Acad de Dijon, comptes-rendu des séances, Reg. VIU, fol. 167 v-168.

bcombe et ThéodoidZs, op. cil . p.52-55

Arch. de 1 'Acad. cle Dijon, comptes-rendus dm séanczs, Reg. IX, fol. 7.

Arch. Marne, 1J 38.

Arch. de 1 'Acad. de Dijon, comptes-rendus des séances, Reg. IX, fol. 189 v-191 v.

ibl. mun. Châlons-sur- Morne, Ms 1278.

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Biopphie de P:C CIRIGNON Louis LEPAGE

Présentahon à 1' Académie des Sciencaa du plan d'un ouvrage nommé : Physique des Forges.

24 janvier 178 1

2 Rapport à 1' Académie des Sciences su e marine .

3 aotît 1782

Rapprt à 1' Académie des Sciericea : "Exphieiica pourco~aî t re si le fer du royaume &tait propre à &tre converti en 3

acier par la limentation (sic)" .

14 novembre 1782

Exptdition d'une lettre accompagnant un mémoire rmpnmé sur les expériences faites à Buffon pour convertir le fer 4

en acier .

Publication de la traduction de l'ouvrage du Suédois T o b y Olof Bergmam (1734-1784). Analyse complbtée'de notes, d'un appendice et de quatre m2moims sur la métallurgie . 2 aotit 1784

D&ès à Bourbonne-las-Bains d'une maladie aigu6 inconnue. . .

Son acte de d&22sb . porte . les mentions suivantes :

-Membre de 1' AcadAmie des Sciences ~,

i Arch. nul, F. 10 403 dosr. 4

2 11 s'agit certainenient des ancrer de marine.

4 Arch. de I'Acad de Dijon, comptes-rendus des séances, Reg. XII, fol. 266.

s Docteur Henry Ronot, "Un industriel humaniste au XVIII' siècle : Pierre-Clément Grignon", dans Chhiers Haut-Marnars, n'116, Ier tnmastre 1974,j). 49-54. (p. 52).

6 Arch. mun. Boirrhnnne-les-Bains. Registres parorssiaux, actes d'inhumations, année 1784.

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Biographie de P.-C. GRIGNON Louis LEPA(t6

l I i -Membre de 1' Académie des Inscriptions et Belles Lettres

l E -Membre de 1' Académie de Dijon

I i - Membre de 1' Académie de Chhlons 1 l .......... l i -Membre de 1' Académie de en Espagne

k B - Commissaire du Conseil pour l'Inspection Gen&ale des Forges et Fondeies du royaume, puis Inspecteur &eml

F des Manufachues 2t feu. : Y

1 - Domicilié au Jardin du mi2.

D

B I

r F E

,

L ANNEXE II r

I BlBLIOGRAPHIE

es de lu Haure-Murne, C 365 Mriiiriires 21 çmzspiiiiilanw de legnon avec l'intendance au sujet des fouiUes let 127 pièces).

RORDlER.- "Commiinicaiion sur les li~uilles dii Chatell:t", dans Bulletin de lu Sociéfe des Anriquaires de France, t. XX , 1876, p. 74- 8%. ihid t. XX, 1R76, p. 160-165. ibid, 1. XXIV , 1880,p. 103.

ON, Pais, Mus6um d'histoire nariirellz, 1952, p. 213.

Paul et R6gis.- "Ln: Chàtzlei d ses environs à l'&poque préromaine", dans Mémoires de la SociLr6 des s Sciences, des Arrs de Saint-Dizier, 1. XXIII, 1935, p. 7-37,s pl. h.t.

ne-Marie.- "La forge dl: Bayard en 1776" dans Cahiers Hairr-Marnais, na126,3eme tr. 1976.

ndré: Notes histori(1urs et so~nmuires sur le Chiîreler, Ihretz, Ba)urd, communiquées aux membres de 'lanrhvopiclur~ "la f1i11oe-Morne" réunis à &vard le 20 août 1935. Langres, Imprimerie Champenoise,

IER dVARGENVILLE.- La co~ichyliologie. 3' Mition, Paris, 1780, t. 1, p. 803.

- ........ -

'n8it de 1'Acadkmie dr. Biscaye, Bordera.

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Biographie drP.-Ç. GRIGNON Lamis W A C E

FOUROT Auguste (abbB).- "L'oppidum du Châtelet" dans Memoires de la Soçiété des Lettres, des Sciences, &#Arts de Saint-Dizier, t. IV, 1887, p. 1-101.

GRIGNON Pierre-Clément.- Bulletin flesfourllesfaites par ordre du Roi d'une ville romaine sur la petite montagne du Chatelet, entre Saint-Dizier et Joinville en Champagne, découverte en 1772. Bar-le-Duc 1774.

GRIGNON PierreC1ément.- Second bulletin cles fortilles .... Paris, 1775.

GRIGNON Pierrc-Clément.- Mémoires <le physique sur l'Art de fabriquer le fer, de fondre et de forger les cpnons d'artillerie, sitr l'histoire naturelle et sirr divers sujets particuliers de physique et l'économie, avec une. table analytique rédigée sous forme de di~tionnaire. Pans, 1775.

GRIVAUD dc La VINCELLE.- Art., et MPtiers des Anciens. Paris, 1819.

GRIVAUD de La VINCELLE.- Cabinet cles objets d'antiquité et de curiosité qiii compasaient le cabinet de feu Monsieur l'abbé de Tersan. Paris, Imprimerie de Nouzon, 1819.

GUYARD Michel.- "Un maîhe de forge "éclairé", Pime-CMment Grignon , et son traité de sidémtechnie", dans Cahiers Haut-Marnais, n 162,3eme tr. 1985, p. 2448.

LACOMBE Christiane et THEODORES Jean.- "Pierre-Clément Grignon (1723 - 1784), Métallurgiste, "Antiquaire", Biologiste et vétérinaire amateur", dans Actes du 95' Congrès des Société Savantes, Reims 1970, t. I I , section des Sciences, p. 35-58. Paris, BihliothZque nationale, 1975.

MICHAUD.- Biographie irniverselle, 1857, t. 17, p. 540-541.

NADAUD de BUFFON.- Corresponflunce inédite de Buffon. Paris, Hachette, 1860, 2 vol., t. 1, p. 173.1. I I , p. 58.

NICAISE Auguste.- "Sur un buste antique en marbre trouvé au Châtelet (Hante-Marne)", dans Mémoires de la Société d'Agricultrire, Commerce, Sciences et Arts du département de la Marne, 1884-1885, p. 99- 105.

PHULPIN (abbé).- "Notice hiographiqiie de Grignon", dans Nores archéologiques siir les fouilles du Chdtelet, Neufchateau, 1840, p. 10 1 - 109.

RONOT Henn (Dr): " Un inductr~el humaniste au XVIIlZme siécle. Pierre-Clément Grignon ", dans Cahiers Haut-Marnais, n'116, I tr. 1974, p. 49-54.

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BULTIN DES FOUILLES

FAITES PAR ORDRE DU ROI, D'une Ville Romaine, sur la petite montagne

du Chatelet, entre St. Dizier et Joinville, en Champagne,

decouverte en 1772.

Par GRIGNON,

Maltre de forges 1) Bayord, Cornpondant h I'Acadbmie

Royale deu Inscription6 et Belles-Lettrea. de celles des

Sciences de Pans, assaci6 de celle de CbBlone.

A BAR-LE-DUC, Chez CHRISTOPHE, Impimeur-Libraire.

Se trouve à Paris,

Chez DELALAIN, Libraire,

rue de la ComMie Prançaise.

M. DCC. LXXIV.

Avec Permission.

Page 24: LEPAGE 1990.pdf

BULTIN (sic) des fouilles de la Ville Romaine, sur la montagne du Chiltelet, en Champagne,

entre St. Dizier et Joinville.

L'Empressement des Savants et .des Curieux maisons forment des ca&s irréguliers en gkiéral : oq s'informer des succès des fouillesque nous faisons,par ne les rebnnaît qu'aux fondations, qui .subsistedt ordre du roi, et aux frais de Sa Majesté, dans l'enceinte encore en assez bon BUif, -sous 8 B 15 :pouces du de la Ville Romaine, dont nous avons fait, en 1772,la ' remblai des ruines..

. . découverte, qui:a ét6 annoncée par les.papiers publics ; nous détermine.8 répondre collectivement à toutes les ~ondatioes lethes quenous avms reçues de differents pays, et de général toutes les fmdati&s, méme l e s airas des presque toutes lesprovinces du royaume, par un détail chambres. des temples, des caves, d e cfhnes, quoique succinct des antiques que nous avons rmucillis cette assises sur la masse rooailleuse de la montagne, sont année, depuis le six Avril, jusqu';l.cc~jour trente-un posées sur ~1 lit de pierres rangées de bout, ou ~~i :. no* en ferons de, -m&me, par la suite, pour légèrement incluiées, et liées avec du mortier de chaux satisfaire l e voeu gkiéral. et du ciment.

&dicules Il paratt que les particuliers les plus riçhes, ou les plus religieux, avaient chacuns leur temple souterrain : ces Ædicules, presque tous de la m&me forme, mais plus ou

huit moins spacieux, ont une étendue de 7 sur 8 pieds, et de ves, 9 sur 15. L'on y descend par un escali@r en.pierm ;

- chaque marche, souvent fr& usée, mème des deux faces, ayant éi6 retombe, a de 7 B 9 pouces de haut sur dix pouces de saillie : elle est d'une seule pierre. Un larmier artistement fait, pour hvoriser la divergence des rayons de la lumi&re, éclaire l'escalier, au pied duquel est une porte, dont I'embrasu~e est cbmposée de quatre pierres seulement, lesquelles sont les deux jambages en placard, le seuil et le linteau. Cette porte communique B un porche, pronaos, de quatre pieds de

On' largeur sur douze pieds de longueur, faisant un retuw d'équerre avec l'alignement de l'escalier. Ce porche rqoit du jour par le larmier qui éclaire l'escalier en face du palier ; il est t e r a b par une seconde porte, composée comme la première, et qui affl6we l'angle du mur de l'intérieur de I'Ædicule, qui fait un autre retour d'équerre avec.Yalignewnt,du porche. Les murs du contour de cas petits temples sont blevés en belle maçonnerie de pierre de taille du pays, équarrie sw l'échantillon de 5 B 7 ,popces de hauteur, sur 8 i+ 10 pouces de longueur : ils sont B un simple parement, parce qu'ils sont adossés au massif de la monîagne, composé de bancs de pierre. Ces purs sont ou &pis et peints fresque en grand compartiment de couleurs v&-iBes:; ou il règne sur les jointures des pierres, un petit cordon de mortier tir6 B la règle. Deux larmiers donnent du jour dans c.56 tieux sada : L'on: y voit au levant des &mbrasi>res prati@es dans I'épaissètir 'dei

' murs : elles ont de 3 A 4 pieds de large*, et' sont trO"e en élevées de 3 B 4 pieds au dessus au sol: 'Ën fa& de ces

embrasures, ÆDICUL4, "on trouve des : , aute.

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GRIGNON

ENCLABRIS, accompagnés de plusieurs foyers de formes variées, des lampes et des statues de diverses divinités, au culte desquelles ces temples étaient consacrbs.il ne s'est trouvé qu'un seul de ces Ædicules voiité ; tous les autres souterrains ne l'ont p i n t été.

Caves Les caves se distinguent facilement des Ædicules, en ce que 1' l'escalier vient aboutir B l'affleurement des murs

précipitaient, dans ces puits et dans les latrioes, tout ce que leur maladresse d6tniisait ; car nous y trouvons beaucoup de @mens de vaisselle en terre superbe.

Latrines Les latrines étaient de formes carrées, circulaires, ou hbmicirculaires, murées avec moins d'art que les autres souterrains : leur forme, la terre noire et quelquefois fétide que I'on en retue, les caractérisent.

qui les forment, n'y ayant point de porche intermédiaire. 2' il n'y a point d'emhrasuras pratiquées Fosses à potier dans les murs. 3' les murs, quoique construits avec le Les fosses B potier ont 4 sur 6 pieds de largeur, et 9 de m&me art et les mêmes maténaux, ne sont ni crépis ni profondeur. Nous en avons tiré une tene grise-verdâtre, peints. Ces caves sont éclairées par un ou deux légbre, ardoisée, d'un gram h, un peu sablonneuse, st; larmiers, suivant qu'elles sont spacieuses. 11 y en a qui pétrifiant assez bien, sans fiaire une liaison exacte : ont d'étendue 8 sur 12 pieds, d'autres 10 sur 13, et les plus grandes 12 sur 30 pieds. On remarque, dans plusieurs, des trous pratiqués dans le sol ; on trouve, dans d'autres, des pierres cubiques creusées coniquement : il y avait un puits dans le milieu d'une qui est du nomhre des plus grandes.

Citernes L'on reconnaît les citernes en ce qu'elles n'ont de larmiers, ni d'escaliers, et par la qualité des terres que I'on retire du fond, lesquelles sont un dépC>t grisàtre et onctueux. Les citernes ont communément 6 B 8 pieds de largeur en carré, et 15 à 18 pieds de profondeur.

Puits Les puits sont nomhnux ; leur JiamZtre est de 3 B 6 pieds ; ils sont presque tous circulaires ) il y cn a un ovale dans toute sa prof«ndrnir ; un carr6 sous six pieds seulement de sa hure, et rond dans le surplus de sa profondeur. Ces puits sont murés de 7 à 9,piuls par le haut ; le reste est taillé dans le nx : le plus profond a 55 pieds sans source.. Dans un. seul il a paru un peu d'eau ; il a 4 pieds de diamktre, sur 30 pieds de profondeur ; les autres sont de 4 h 6 pieds d'ouverture, sur la hauteur de 12 à 15 pieds. Ou les sources de ces puits sont détournées, ou, ce qui est plus prohahle (car la montagne n'est sourcilleuse qulà sa hase) ces puits ne servaient que de puisards, ou d'espkes de L' 'iternes et d'amas d'eau.. Les esclaves de ces temps usaient de ' la même précaution que les domestiques d~ nos ,jours, pour se soustraire à la sl-verité de leurs maîtrcs ; ils

nous publirons nos expériences sur cette terre. Des conduites d'eau, formées par des pierres creusées en goulot, posées à plat sur une pente légke, apportaient, dans ces fosses, l'eau nécessaire pour détremper la terre et la corroyer.

Fours à potier Des deux fours à potier, II ne reste que la hase de la tour, qui était carrée sur 7 B 8 pieds de proportion, ayant une a m de terre argileuse battue, et dont la chaleur avait lié et durci les parttes. Ces fours avaient, sur un des cdtés de leur base, une arcade de 18 pouces de largew, sur deux pteds d'blévation : c'est pour cette issue, qui donnait sur une chauffe de 5 pieds en came, plus profonde que l'aire du four, que I'on introduisait le bois pour échauffer le four, et cuirr: la poterie.

Conduites d'eau en pierre Les conduites d'eau étaient composées cotpme celles que nous venons de décrire ; 11 y en avait une de 40 pieds de longueur, qui apportait les eaux d'un hbtiment plus élev6, dans une grande citerne.

Condnites d'eau en bois Nous avons ouvert une tranchée de deux pieds et demi de largeur, sur 50 toises de longueur, qui renfermait une conduite d'eau composée de myaux en bois entièrement détnnt. Nous n'en avons trouvé d'autres vestiges que de8 parcelles de bois, qui étaient fenifib dans les tiens de fer qui contenaient les sertissves : ces liens se rencontraient exactement d'espace B autre, de cinq pieds et demi envuon de distance.

Dans tout l'espace tiiuill6 cette am&, dans lcquel nous nos réflexions historiques, d'après les fouilles avons décomhré tous les s«u@~tains que nous venons complbtes. Nous distribuerons les différents objets, de d&rire, nous avons tiré un trhs grand nomhre dans des paragraphes particuliers, sans avoir égard& d'antiques : nous en donnerons plutbt la nomenclature, leurs usages ; mais seulement à la nature de la mtiere qu'une description exacte ; parce que nous remettons de leur composition. ce travail lorsque nous puhlirons nos ohsewations et

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OR. Nous n'avons encore trouvé aucune piZ~e, dans aucun genre, en or ; mais seulement des tragments dc petits tubes, une medaille, une bague, et le revstement d'un vase en cuivre doré, tks dégradés.

ARGENT.

Cuiller Une cuiller à bassin ovalc ; son manche est long et grêle ; il est emmanché au bassin par une masse , f

3 déprimée, percée d'un trou rond.

lus belle conservation : c'est un s fermé ; il est renforcé dans le

iminue de grosseur insensiblement par les sont repliés en dehors : ils sont terminés par ds de chêne, aussi artistement travaillés que qui est carré dans son épaisseur. II présente

ar la diagonale ; leur arête est formée par dont les sinuosités sont tr6s pressées.

illes d'argent pur, quelques unes de d'autres de saucées. Elles sont presque toutes ; il y en a une seule consulaire, de Regulus,

ne colonie d'Asie. II y a nombre de r ikes, genres, qui sont argentées : il en scra parlé

BRONZE nons dans cet article, non seulement les

nnltqucs composks dc ro\etie pure, mais au\\[ toux ccux dont la matiL'rc est C U I V ~ ~ U ~ Ç : tels le laiton, le hri~nze pmprcment dit, le métal Je pnnir, etL. Dans notre dlrratation, nous entren~nb dans de plus grands détail,. paniu que nous considkons les objets, non seulement wlmme les antiquaires, mais aussi nous tournerons nos VUew du chté de la chimie et de l'histoire naturelle ; vint des occasions de faire des observations neuves, 91 Jetteront du pu r \ur les accidents que l'on mruntn dans les mines mttalliques, ~~articuli~rernent #Ur (a fer, le plomb, le cuivrc pur et ci~mhiné. Nou, Jtmn<crt,nb nussi I'c\sai docimastique des mati?re\ ndl8illtlueh.

Iktr ies !J~'fi(Otuc de Mercure d'un travail fini et d'une hoiinc g ~ f v r i l n n . Ce dieu çst nu, assis sur UII rocher. d1.r.t

rwouvrcnt, d'un chié. et de \'autre, un coq en pied. 1.a

de base à cette pikce, ; au hommet de l'angle

une tome temstre, contre laquelle

ETAIN. Un morceau informe d'un étain pur, et un seul petit tube, ressemblant à un ferret d'aiguillette, étamé.

ZINC. Un petit lingot de zinc ; il a été forgé en partie. L'on se servait de ce métal, comme aujourd'hui, pour composer 1c laiton et d'autres métaux combUiés : il y a une mine de ter dans les envuons, qui contient beaucoup de zinc.

PLOMB. Des tragmeiits de plomb laminé ; des masses informes qui proviennent d'un plomb coulé dans des mous, pour sceller des femements dans la maçonnerie. Des poids, l'un en forme d'un prisme quadraagulaire, t a n é par un oeillet dans lequel est passé un anneau de fer : il était à l'usage d'une balance m i n e .

Poids Cmq autres poids d l'usage de balances A &$au. De ces poids il y en a deux petits formés ni rotule ; un autre conique, terminé par un oeillet de fer ; un quatrième ayant la figure de deux canes tronqués, unis base B base ; le cinquième est un segment de sphère, terminé par un cylmdre dépnmé : ces deux derniers ont, comme le troisième, il leur partie supérieure, un oeillet de fer, pour recevoir un anneau qui manque, et qui servait les soulever. Des masses de plomb wulé dans différentes pièces, pour leur donner du poids et de la solid 'rz. Enfin de~ix m6xkailles qui n'ont de relief que d'un coté.

Mercure appuie son pied droit étendu ; d'une main il tient une bourse, de l'autre, il s'est détaché un attribut, qui était probablement un caducée : sa téte est ailée sans pétase ; ses cheveux sont bouclés avec art, et sa physionomie est mtéressante. Un autre Mercure, élevé sur un piédestal circulaire, orné d'une gorge et d'un tore, et autres ornements d'architechue..Ce dieu a la tête couverte du pétase, ailé et bordé tout autour des boucles de sa cbeveleure ; d'une main il tient une bourse, et de l'autre le fragment d'un attribut : il est couvert d'un e x o d e ou espèce de hmique sans manches ; il a un pied cassé. Le buste d'un Apollon drapé ; de sa chevelure sortent cinq rayons trks longs, qui ont été implantés après coup. Comme cette pièce est coulée creuse en bas relief, le vide de la tête est rempli de plomb qui est cristallisé, sous une forme salue de couleur blanche. Une statue de Jupiter, ayant une barbe et une chevelure tds ample et friséïs. Ce dieu est nu, ayant seulement des espèces de brodequins qui viennent B mi-jambe ; il tient ka foudre de la niain droite, élev8e B la bauîew de la tête ; son bras gauche est pendant et appuyé sur une roue B six rayons. Cette pièee, qui n'est pas d'un bien bon style est remarquable par un attnbut singulier, qui

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GRIGNON PREMaR BULLETIN

est un grand anneau mobile, qui a &té mis après coup : cet anneau passe dans le Was gauche, traverse l'épaule, et est enfilé dans un oeillet qui sort des deux omoplates de la statue, et eu fait partie. Dans cet anneau sont enfilés neuf annelets, formés en S, A double volute. Les pieds de cette statue pohent sur une base plate, dont les deux extrémités se réunissent nar derrtkre. nour former un second oeillet.

i

Un Hercule nu ; il est courbé comme ~ t l a s ; il a sur l'épaule gauche l'a tête de la d&p)uillc du lion ; d e m é r ~ l'autre on aperçoit la gorge d'un carquois rempli de flèches ; ce dieu tient un arc Je la main gauche, et appuie la droite sur la massue : cette statue, c o q e la préçblente, a deux oeillets s i t ués .8~~ même! .partie& Le simulaqe. d'un,jeunç homme: fris6 en éventail ; de la mqin droite il. comprime un corps cylindrique, qu'il appuie,sur.sapoitrine serrée d'une bande ; de la main gauche, il se couvre le pubis, et a, comme l e s précédentes pièces, deux oeillets qux m&mes parties.. Un sanglier m%le dont les soies, dans la direction de tautes les vertèbres, sont hérissées verticalement. Sa gueule est armée degrosses défenses, et a deux oeillets, I'uu A l'épaule, l'autre à la hanche gauches. Ces quatre dernières pibces, trouvks dans un Æ<ficule, sont d'un style barbare : elles ont été dbgradées par l'incendie du sacde la Ville, et, quoique complêtes, elles ne sont pas d'une belle conservation. Une statue d'Adonis. sous la figure d'un jeune homme dans la premibre adolescence : il est nu et -élevé sur un

piédestal hexagonal. Cette figure est d'un malieur style que les précédentes ; ses mams fermées laissent voir, entre la réunion des doigts, des ouvertures où étaient enfilés des atmbuts : il ne lui en reste plus d'auws que les grSces de la jeunesse. Un p t i t bélier, un corbeau, un canard, de proportions correspondantes aux statues précédentes, qui sont palmaues. Un dauphin qui servait d'anse B quelque pièce. Une bractéole cuculaire représentant, en bas relief, une tête humaine d'un regard farouche.

Patères Trois patéres, dont il n'y a que les poignées de biw conservées : l'une de ces poignées est plate, simple et terminée amlairement ; I'autre est cylindrique, et K t par une piahne angulaue, qw supporte une @te de bouc. Au centre de l'arc par lequel ce manche était soudé an bassin de la patère, on voit une tête humaine, et aux deux extrémités de cet arc, des têtes allongees d'animaux fantastiques. Le manche de la tmisième est toumé en fuseaux tronqués, unis par une olive au centre : le bout extéxieur est t e m é par la t6te d'un chien courant.

Cuillers Un grand nombre de cuillers, sous différentes formes : le bassin des unes est simplement ovale, se rétrécissant du coté du manche ; d'autres ont des oreilles coniques, comme les cuillers à glace de nos jours ; d'autres sont circulaires. nlus ou moins nrofonds : d'autres tr&s . A

étroits, creusés cBtes et allongés en forme de feuilles d'olivier. Les manches de ces cuillers sont ou cylindriques, ou crénelés, unis ou avec des cordons et des renforts. terminés en pointes, ou par des boutons en olives.

Une grande cuiller ai potage, dont le manche est cass8.

Fourchette Une petite fourchene B deux branches.

Lampe Une lampe en fome de ces anciens porte-mouchettes B rebords élevés ; elle est figurée par deux bssins circulaires, l'un quadruple de l'autre, se communiquant par une entrée commune ; les bords sont presque perpendiculaires au fond, qui est plane, et porte s w un pied évasé par sa base, situé sous le bassin principal : une espèce d'oreille baudée obliquemeut au grand bassin, est taillée circulairement en dehors, et elle forme en dedans un croissant, dont les deux cornes fmissent par deux boutons saillants.

Poignées Des crochets de lampes ou de lustres ; ils sont composés de deux anneaux, s é p d s par une coupole

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! i j ' qui recouvre et déhorde l'anneau infkriçiir, lequel est

remplacé, dans quelques unes, par une [:Lape, chantournée sur des contours symétriques

i 1 Des poignées d'ucerru ou de cowres à hijoux : ils sont

j artistement faits, et d'une belle conservation. L'un était pour le couvercle, l'autre pour le cAt6 ; parce que le dessous de ce dernier est uni. Les ornements qui

j i décorent ces pièces, sont des tiges à pans, réunis au

centre par une olive ; les houts sont ornés de cordons, et terminés par des glands, dont la cupiile et l i pistil

i I sont bien rendus ; ces pi&& sbnt encore passks dans

les oeillets et bandes Qui les affermissaient aux ais dont j les coffres étaient bEitis

1 Phalliis i Trois phallus pour penilii. au col : ces aniulettcs I prouvent que les dames <le c<:tie ville sollicitaient la F $ protection du dieu Priape. un de aes phallus est triple ;

l'attribut du milieu est en repos ; les deux collatéraux sont dans l'état du plus grand degré de puissance ; les deuxautres, garnis de leurs appendice\ et peli2rcs, sont

9 5 simples.

! Phalères Deux phalères qui se pendaient aux caques ci aux 1: 1 harnais d r chevaux.

Amulette Une amulette sphérique de dix-huit lignes de diamètre, 3 garnie de sa hélière ; elle est comp«s&e de deux capsules hémisphériqueï qui s'emhoitent l'une dans

S l'autre. une goupille qui baverse tout le diamètre, empkhc par ses rivets, que les. deux parties ne se desunissent. Nous avons été surpris, aprks II'avoir

r ouvert, d'y trouver une plante entière, pliée avec art, et $ 1 assez bien conservk polir la reconnaître pour le lotus

tnlonint d'Egypte ; plante q u i était en vknération, et rigr&ahle par son «deur.halsamique.

, fort d'échantillon

lances, dont un est

cés 'Ehitun de tr<iistrous, disposés en'

h, dont un a pour hase une ellipse, plus celle de sa surtace, parce que les c0tés sont

inclinés ; il est coté d'un point ; c'est l'once mmine : les deux autres sont composés de deux cBnes tronqués, unis hase à hase ; l'un est un quart d'once, et I'autre est coté de trois points, et pbse environ trois onces romaines.

Poids Nous donnerons la pesanteur exacte. et les rapports de tous les poids, dont nous e ~ c b i r o m , par la suite, notre Museum.

Balance romaine Une petite romaine, garnie de son crochet : elle est de la plus beUe conservation, et est divisée, au fofi et qu faible, par des dégradations duodécimales.

Anneaux Des anneaux romains de tous les diamètres propres B l'usage des plus petits enfants, et A celui des hommes les plus forts. k u r solide est de forme variée : les uns sont carrés, d'autres méplats, d'autres hémicirculajres, d'autres circulaires, les uns sont coupés en ovales, on en voit qui ont une arête intérieure, d'autres enfin sont coupés à pans bisotés.

Bagues Nous distinguons les anneaux des bagues, parce que les bagues sont garnies d'un chaton formé, soit de la,m&me mati2rz. que celui de la composition de la bague, ou garni d'une pierre quelconque. Nous ne transportemus point, dans d'autres articles, ce qui conceme cette partie, afin de rapprocher, sous un seul point de we , tous les objets de ce genre. II n'y a que les bagues de fer dont les sertissures des chaton5 aient retenu les pierres : 11 y en a deux garnies de pierres vitreuses transparentes. Une autre est un anneau de fer enveloppé de deux bandes d'argent, dont celle de Pintérieur, par une sertissure dentée, tetient celle de dessus, sur laquelle est une plaque, oli on lit MAIVS. Une hague en argent t rb simple et cassée. Beaucoup en cuivre : sur les unes on a ménagé une massette de même métal, comme sur celles de St. Hubert, que le peuple porte par dévotion. D'autres ont une masse qui s'unit à l'anneau par une diminution graduée ; l'on y voit l'alvéole dans lequel était enchassé la pierre dont elles étaient ornées. Ces alvéoles sont carrés, ronds, allongés, ou régulièrement ovales ; les pierres sont perdues ; nous en avons retrouvé quelques unes.

Pierres de bagues Parmi les pierres fausses, qui ornaient les bagues, il y en a une bleue, sur laquelle est gravé un Amour, qui, d'une mam, tient un casque, et de l'antre, une haste posée sur son épaule. Sur une autre, qui imite l'onyx, on lit NOX. Sur une autre sont gravés l'Amour et I'Hynien, séparés par une ligne perpendiculalle. Les

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GRIGNON PREMIER BULLETE4

. .

autres sont de forme bizam, et sont mutiEes en plus grande partie. Deux pierres fines, I'une est un jaspe <le tome ovale, sur laquelle est gravé un Amour qui tient, entre ses doigts, un papillon ayant les ailes déploy6es ; symbole de l'inconstance. L'autre est une agate-caméole de forme circulaire, sur laquelle est gravee une téte q u laisse rien à désirer : tous les détails de la figure sont bien prononcés ; elle est digne du plus grand maître. Plusieurs crapaudines hien polies. D'une grosse bague sort une masse très saillante, qui représente un gland v i l . Les hommes avaient donc la même vkntation que les femmes, pour le dieu, dont cette figure est I'emblême.

Anneaux 11 se trouve une grande quuntitb d'anneaux, de toutes dimensions, pour des usages domestiques ; les uns sont encore passés dans des chapes, d'autrcs dans des oeillets, d'autres terminent des houts de chalnes.

Aiguilles On trouve beaucoup d'aibwilles de tête, ou plutût de grandes épingles, qui servaient à soutenir et orner les tresses des cheveux des femmes ; la tige en est trés gr&le e t bien affilée ; la tête est une massette polygonale. Nous en avons deux qui sont terminées par des, chapes, dans lesquelles sont enfilézs des pierres bleues. fausses, qui sont taillees en d~xléca&lte. Une aiguille i3 tapisserie.

Instruments de chirurgie Des instmments de chirurgie, comme sondes à pointe obtuse et à massette en olive. dont quelques unes sont percées ; des spatules plates de différente couleur ; des feuilles de myrte, des tenettes à charnières, des pincettes à essort, de petiteh palettei, de8 aiguilles de d i f f h t e longueur.

Cure-oreilles poche.

Des fragments de miroir çirculairzs.

Encrier Un eiictier ; c'est un petit vase homhé, sans support : les bords forment un gros bourrelet.

Plume Une plume à écrire ; c'est un cent: tuhulé tds allongé, taillé par sa base, comme les plumes que vendent les bijoutiers.

Filigrane Ut)e pièce en filigrane. sou6 la t ~ ~ r m e d'une sphère aplatie, ayant un trou circulaire au centre ; elle est

composée de fils de laiton, tors et unis entre eux, comme les méùailleç d'un réseau.

8 Tubes Des portions de tubes presque capillarres, qui ont été dorés ; d'autres plus gros et coniques, comme la douelle d'un soufflet ; d'autres cylindriques avec des renforts et des anneaux.

Clochettes Nous avons recueilli plusieurs clochenes, tintinnabula, de formes variées ; les unes sont canées par leur bord, et ont le cerveau ovale ; d'autres sont cucul~ires, comme celles d'usage actuel pour les appartements. il y en a de fort élevées, d'autres déprimées ; une a un rebord @ès saillant à la pince ; une autre a ét6 si fort amollie au feu de l'incendie, que pr&te à fondre, elle s'est repliée sur son battant comme un chiffon.

Clefs Un très grand nombre de clefs, dont la plus grande partie ont un caractère d'antiquité qui les rendent remarquables. Parmi ces clefs, les unes sont entiérement de bronze ; les autres sont partie en bronze et partie en fer : ce dernier métal est rkservé pour le penneton et partie de la tige. La tige d'une de ces clefs est carrée, ayant la forme d'un obélisque renforcé par des ornements, qui sont des cordons et des Listels ; up oeillet ouvert dans le bout de la masse de sa tige, lui sert d'anneau pour la suspendre. Le penneton en bronze est double, mais parallèle ; I'un est plus descendu que I'auwe. : ils sont divisés I'un et l'autre en deux parties carrées prismatiques, s$par&s pour passer le* g a m i w s de la semire. Une autre clef plus petite a son anneau détach6 de la tige : le penneton est recourbé, et ressemble une main de taupe. Nous avons aussi deux très petite8 clefs, qui sont soudées B des bagues : I'une est percée de plusieurs alvéoies, pour l'orner. P a m les clefs qui sont l'autre en fer, il y en a prismatique, ornée d'astragales et de listels ; elle est terminée par une tête de chiendogue, qui a la g u d e bhnte, symbole de la sécurité : 1s penneton de cette clef, très maltraité par la rouille, est recourbé par deux plis à angle droit. Deux autres clefs sont termjnées par des fleurs de lis bien dessrnées ; deux autres par des corps ef (&te de lion assez barbares. Plusieurs clefs, totalement en cuivre, se rapprochent beaucoup de la forme des n6tres.

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i i ORIONON PREMIER BULLETIN

i

Entrees de serrures Des entrées de serrure de toute forme : i l y en a de simples, qui sont coupBes circulairement, ou en losange, ou carrément ; d'autres sont très étendues et découpées sous différents dessins qui représentent des fleurons, des rinceaux, des feuillages : quelques unes sont soutenuqs par des cordons saillants et ornés de mbul&s variées ; ils y sont assujqttis, ou par soudure ou par des goupilles. Toutes ces p i h s , à cause de leur. peu d'$paisseur, &nt souffit des dégradations notables.

. . Fibtilis ' ,

Les fibules, , j h u i ~ ~ , stint en si grand nombre et si ~ari 'ées,~u'il hudrkit un volume entier pour &'donner une descri$tiOn succincte. N(ios dirons seulement, en général, qu'il y en a de toute grandeur, depuis un p u c e jusqu'à quitte de longueur, de simples, d:ttroites et de larges : parmi ces dernikrzs. il y en a qui so i t circulaires, de chantourntes et à pans, de carr&s et en losange, ornbes de traits, ou de reliefs, o'u de pièces rapportées ; d'autres co~ipé~s sous la l'orme de divers animaux, poissons, chiens, oiseaux, coqs, paons, etc. Dans tous les genres et les espkcis, il y en a d'unies, de relevtes, de ciselées, de damasquinées, d'autres gamies de pierres, de talque, ou d'encaustique, plusieurs argentées. Enfui on remarque I'$sprit de l'ouvrier s'étudier à saisir le caprice des m<des, dans des ouvrages qui mêlaient à I 'util i tB I'agrkment de la décoration. Nous devons placer ici des plaques circiilaires et

) homh&s, de divers d iadt rz : ces (irnements servaient B assujettir, sur l'épaule de\ hommes, Ica deux parties de la tunique, clamyde, et autres revztements, par le moyen de deux tenons, qui sont soud& en dessous de ces pièces, qui laisaient l'ottice d'agrafes. Toufes ne sont par circulaires : il y en a d'allongees ; d'autres repli<les de deux cbtds, comme un chapeau retiap6 de deux taces, ont la figure de la coqiiille que l'on nomme patelle : même il y en a sur lesquelles l'ouvrier a tracé des rtaits saillants et divergents, qui wprhcntent très hien les nervures de cdte coquille ; d'autres sont tnvaillées 2 jour, avec plus ou moins d'art et de goût. b s pikes d'ornements, ressemblant plu\ ou moins A dm pions du .leu d'&hua. servaient, \anu doute, à ikmortir d'autres pikes, dont cclle5-ci \ont détachées.

'sont encore élastiques : la surface des tilets, des lisérés, des pon.ctuations, celle des autres. . .

?ui, d'un travwil fcirt nir des cleti; ayant 'un

nneau d'une h&le ,~.

3

d'oreille, s'assu~ettit dans un oeillet, pratiqué B l'autre extrémité de la branche de l'anneau. Des îÎagments de cadres, dont les moulures sont plus ou moms fmes.

Charnieres Des charnières pour des petits coffres : il y en a de t&s ornées, d'autres de très simples. Il y en a de t&s grosses, qui se meuvent sur un boulon qui les pénétre : elles ont été trouvées aux envuons du temple principal, ades ; elles pourraient bien avou servi 2 la penture de ses portes.

Rouelles Nous avons trouvé plusieurs roues de 18 B 20 lignes de diamètre, dont plusieurs sont trés artistement faites et bien conservées. Les unes ont un axe saillant, d'autres bont percées pour recevoir un petit essieu : elles ont é@ polies au tour. L'usage de ces petites roues nous est inconnu, ainsi que d'un grand nombre d'une autre espèce, qui n'ont que 4 & 8 lignes de diamètre, B 4 rayons, et qui ne sont, à proprement dire, que de petits cercles, travers6s par deux diamètres, qui se croisent, & angle droit, au centre.

Clous Des clous de différentes forme et Longueur : quelques uns sont semblables B nos cloux dorés, pour l'ameublement ; d'aunes n'ont pas d'autre forme que les cloux de fer ordinaires ; quelques uns ont la tête globuleuse : enfin celle des autres n'est qu'me feuille mince cuculaire ; la tige de ces derniers est courte, délibe et très afilée.

Vase Un petit vase globuleux, de deux pouces et demi de diamètre : un cordon saillant forme sa base ; il est terminé par un petit goulot évasé, taillé en gorge. Il est orné de traits parallèles et perpendiculaues, qui sont séparés par une bande, qui règne au pourtour du centre.

Plats Trois plats, ayant des oreilles comme nos é c w e s , mais moins anguleuses. Le plus grand a 18 pouces de longueur, y compris les oreilles, qui sont chantournées et ornées de fleurons, de nnceaux et de traits contournés et gravés en creux : son bassin est de forme ovale, de huit lignes de profondeur ; il est supporté par un cordon massif d'un contour ovale, et qui lui est attaché par des nvets : les oreilles se réunissent par une prolongation de I1extr&mité de lew base, qui forme un rebord au pourtour du bassin. Les deux autres plats sont moins grands : l'un a neuf pouces, et l'autre 7 ; les ornements sont B peu près les mêmes ; leur bassin est aussi profond, mais coupé sur ùn ovale anguleux, du côté des oreilles. L'un de ces plats est mieux conservé que les deux autres, que la rouille a détruits en grande partie.

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GRIGNON

Chaines Nous avons trouvé des chaînes figurks, comme les chaînes torses de nos tournebroches ; d'autres, plus artistement faites, sont à maille pidte, forgées et forbes ; d'autres enfm sont tissées avec beaucoup d'art : telles celles que nos bijoutiers vendent, pour suspendre, d'un bout, les montres, et de I'autrç, tous les hreloquets que la frivolitt enfante journellement.

~éda i l l e s Nous avons recueilli 3400 médailles cn bronze, de tous les modules, répandues et isolks dans l'étendue des fouilles de cette année : elles ne sont pas toutes d'une belle conservation, il s'en faut beaucoup ; plus des deux-tiers sont totalement frustes : les unes, surtout en grand bmnze, sont si usées, qu ce ne sont plus que des

de métal ; d'autres sont converties à une esp&% de calchitis, d'autres en venlet pulvérulent, d'autres en malachites, d'autres enfin sont min&alisées sous une f m e nistallisbc. Cent soixante-cinq d6 ces médailles, surtout les bicbphales, sont coilpées en deux parties, d'autres par quartier. Toutes ces médailles ne sont pas romaines. Il y en a 900 gauloises de trois esp2ces : les unes sont des masses hémisphériques coulks ; d'un côté on voit une t&e, de l'autre un animal qui tient du cheval, entrç les jambes. du<uel, sur quelques ynes, on remrrque . les éléments d'une tleur de lis : ïcs pikes sont si barbares et si bmtes, que Ies jets des coulés y sont encore adhérents. Celles de la seconde espke ne sont pas d'un meilleur gont : c'est une petite goutte globuleuse de métal ; elle est déprimée par la compression du poinçp, qui y a imprimé, d'un côté, une $te, et de 13autre,un animal ; et comme le méttl :siaigre, de sa percuqsion e n a corrompu les hords des crevasses. II n'y. en a qu'une seule dz'la derni2re es@e: c'est une plaque de laiton, i n foime de capsule,, qui n'est pas d'un meilleur coin que les prkédcntes.

~,

Nous allons donner l'ordre chronologique des médaille^ de, coh- romain, sans distinction d e mbbl; de module, ni de revers ' : nous. les- plaçons dans: I?articla, des bronzes, parce,quec'eüt le métal prulomindnt, et pour éviter les répétitions; '~ '

REGVLVS ; C. 1. CAESAR ; C. OCT. AVGVSTVS ; M. AGRIPPA L. F. ; COLONlE DE NISMES ; JVLIA AVG. ; CAIVS CAESAR ; LVClVS CAESAR ; TIBERIVS CAESAR ; NERO. CL. DRVSVS ; ANTONIA AVG. ; C. AVG. CALIGVLA ; T. CLAVDIVS ; NERO CLAVDIVS CAESAR ; S. GALBA C. A. ; M. OTHO ; A. VlTELLlVS G. ; F. VESPASIANVS ; TITVS. C. IMP. ; DOMITIANVS AVG. G. ; NERVA AVG. G. ; NERVA TRNANVS OP. A. ; PLOTiNA AVG. ; T. HADRIANVS ; L.

AELIVS C. ; T. AE. R FAVSTINA AVG. ; LVC AVG. ; M. AVRELIVS C AVG. ; P. H. PERTINAX ; L ' S P . ; JVLIA. P. T. AVG. ; M. A CARACALLA ; 1. F. PLAV AVRELIVS ANTONINVS : JVLIA MOESA M. A. SEVERVS ALEXANDER. ; JVLLA MAMMEA AVG. ; C. 1. V. MAXIMININVS A. ; C. 1. V. MAXIMVS. C. ; M. A. GORDIANVS A. ; M. A. GORDIANVS P. M. J. PHILIPPVS. 1. ; M. J. PHILIPPVS. II. ; C. M. Q. TRAJANVS. D. ; C. V. VOLVSIANVS AVG. ; P. L. VALERIANVS. A. ; P. L. E. GALLIENVS. A. ; J. E. SALONINA AVG. ; P. L. C. SALONINVS. V. AVG. ; M. C. L. POSTVMVS. AVG. ; V. LAELIANVS AVG. ; M. P. VICTORINVS

M. A. CLAVDIVS AVG. ; L. D. AVRELIANVS. ~ V G . ; P. P. TETRICVS. AVG. ; C. P. TETRICVS. C. ; M. E. TACiTVS. AVG. ; M. A. PROBVS AVG. ; C. V. DIOCLETIANVS. AVG. ; M. A. MAXIMIANVS AVG. ; F. V. CONSTANTIVS. C. A. ; G. V. MAXIMIANVS. C. A. ; C, C. V. MAXIMINVS C. A. ; M. A. V. MAXENTiVS. AVG. ; F. V. CONSTANTINVS M. AVG. ; F. C. CRISPVS. C. ; F. C. CONSTANTINVS. 1. C. AVG. ; P. 1. CONSTANS C. AVG. ; F. 1. V. CONSTANTINVS. C. AVG. F. MAGNENTiVS. AVG ; M. DECENTIVS. C. AVG. ; M. MAXIMVS AVG. ; CONSTANTIVS AVG. ; VRBS ROMA. ; VRBS CONSTANTINOPOLIS.

Parmi ces médailles, il y en a de trbs pficieuses, par leur rareté et l e u belle conservation ; y en ayant plusieurs, fleur de coin, Quoiqu'il y en ait beaucoup de multipli&s, avec les memes revers et avec des différents, parhculièrement celles des demie18 empereus et tyrans des Gaules ; nous prévepons que le temps ne nous a pqs encore pennis de reconnaîîre toutes celles que nous possedo~s ; que nous en 8vona un grand nombre d'iocertaines ; qu'b peine avons-nous commencé la recherche du plus petit bmnze et des quinaires, qui sont nombreuses, pour lesquelles il faut un usage conformé, que nous n'avons p i n t encore acquis : nous y supplkons par une énde opiniâ!xe, et par les lumikes des savants que nous avons dejk consultés. Nous nous empressons de publier les obligations que nous avons, en ce genre, A M. Deneri. - - qui a eu la complaisance de nous donner les premiers éléments d'une science qu'il possède dans un degré éminent : l'étude de sa riche collection est un cours complet de numismatique. Dans notre dissertation, nous entrerons dans detail suivi de toutes les médailles que nous avons recueillies de nos fouilles : nous espérons en donner une suite avec peu de lacunes.

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Nous fmissons l'article du bronze par dire qu'il se trouve beaucoup de mitraille : ce sont des morceaux de différentes pitces, mutilQs par fraction et par érosion ; d'autres fondus par l'effet de l'incendie et des jets, échappés des ateliers des fondeurs.

FER. L'articlt: du fer est immense,.par le nomhre et la variété des .. .pi&c$s. .~ 'C'?st la partie. métallique qui excite le plus nos regrets ; parce quq ln rouille a tiiit, sur les pi~ces

s-s plus longtemps et . Plusieurs sont

, qu'elles sont converties en mine de de! hémititks hmn~s, brutes ou

cependant .quelqiies unes ont résisté à la rir un hasard heureux,

a chaux, pnxlu'iic par les

e : sa tige est iravaill2c iiiacc soin, d'une e car&, purtic à pana ; l'airc est anguleux

et arrondi d e a u r ; des renforts

de l'angle et du (alon : elle paraît pour un ouvrier en cuivre.

PREMIER BULLüïIN

Une hache qui a beaucoup de rapport à la cognée des Limousins. Un hacheret à deux tranchants en sens contraire. Couteaux Des seva, des dolabra, des secespira, des culiri, des curelli pour les sacrifices.

Couteaux Des couteaux de toutes fotmes et grandeurs, pour les usages domestiques : il ne s'en trouve aucun il sssort. Un est particulièrement remarquable : la lame est mince ; elle a quatre puces de longueur, et six à sept lignes de largeur ; elle est coupée en demt-cercle par le bout ; la soie est affermie avez des nvets, dans un manche d'os, d'un pouce et denu de longueur. et est échancré circulairement par le hout. Un autre se ferme dans un manche de corne B cert Un autre est assujetti à un manche d'os, perct d'un trou pour le suspendre : konomie usitbe de nos jours, par les enfants du peuple.

Fusils à affiler Des ti~sils d'acier, pour atfiler les tranchants.

Ciseaux (forces) Des ciseaux de différente grandeur : leurs branches ne sont pomt composées de deux parties séparées et mobiles sur un axe commun ; mais elles sont eunies pour former un ressort, qui écarre les deux lames, donc l'action n'a lieu qu'en comprimant leurs branches dans la mam : telles sont les cisailles ou forces, dont on se sert pour tondre les moutons. Des serpettes de différentes grandeur. L'une a une soie fort longue ; son tranchant forme un petit croissant très fermé : le tranchant n'est biseauté que d'un de. Une plus grande se f a a i t dans son manche ; une autre fort grande n'est courbée qu'à l'extrémité de sa lame. Des ciseaux d'artisans de toutes les espkes, comme fermoirs, ciseaux il planches, bec de tourneur, de sculpteur, de ciseleur ; des gouges, des gouge- ; des tranches de ferromers. Des poinçons de toute longueur, à pointe a i y e et ohtusa Des scies pour la pierre, d'autres pour le hois, de différentes formes. Des truelles larges, et d'autres étroites ; des riflards courbés et brettb.

Serrurerie Des pentures et fermetures de portes. qui sont des gonds de toute grandeur, soit ssimples ou ~OUTC~UB, B patte ou à platine ; des paumelles, des loquets, des targettes et des verrous ; des couplets simples et B double charnière ; *des palastres et des entr6es de semue. Ces demi&res sont fort variées ; il y en a de circulaires, depuis jusqu'B 8 pouces de diametre, d'autres coupëes en losange, d'autres camement.

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GRIGNON PREMIER BULLETIN

Des clefs sous les formes les plus variées,' les plus simples et les plus composkes : parmi les premières, il y en a qui ne paraissent qu'ébauchées ; d'autres Se rapprochent beaucoup de celles de nos .iours, et dont les passages pratiqués pour les garnitures, sont très bien entendus. Les plus composées ont un caractére très différent de celui qui rbine dans toutes nos espèces actuelles : les unes ont une tige formée d'un prisme quadrangulaire, déprimé, fort massif ; elle estterminée par un anneau qui eu est détaché, ou par un oeillet plus

ou moins ouvert, dans l'extrémité dc ha masbe : le bout inférieur est amaigri, pour former la branche du penneton, qui est simple ou double. simples sont repliées B angle droit, et sont seulement divibézs en mis ou quatre parties égales î t paraIlAles ; les doubles sont composées de deux parties de grandeur égale, qui s'unissent sur la ligne centrale de Is tige, et forment une équerre : une des parties est taillée comme celle des précaentes ; l'autre est échancrée au pourtour, par diverses ouvertures plus ou moins profondes, méme chantournées avec agrément : l'intérieur est percé de plusieurs m u s oblongs, circulair~h, ovales, et d'autres formes vah%s, et consacrées plus I'ornoment qU'8 I'utilie. Ces clefs poussaient deux pennes B droite et 8 gauche, et ne faisaient qu'un demi-tour. Des crochets pour ouvrir des vmous, par pratiqué dans les ais des portes. Des frettes pour des tuyaux da conduite d'wu : elles sont renforcées dans le milieu, et amincies sur les bords ; ce qui leur donne une forme plane intkrieurement, et angulaire au dehors : il règne, au centre du pourtour, un cordon saillant. Des rondelles, des soies, des hausses, des chapes de chantigneule, des mouffles, des boites, eb autres femments propres aux essieux des voitures. Des boulons, des goupilles de toutes forme et longueur ; des clavettes massives, simples et à tete, d'autres B dnix branches et B ressort.

Des crochets de perches de p&cheurs, des ham Une filière B tuer le fil de laiton. Des poids de Romaine : ils sont compos6s de deux pyramides hexaures, unies base B base, terminées par un anneau ; un de ces poids est ajusté avec du plomb. Des ustensiles de cuisine, comme cuillers B bouche, à potage, casseroles, trépieds, Des fers a souder, de forme et de volume différents. Des porte-lampes kn grand nombre : ce sont des platines de fer échancrées profondément ; les angles sont repliés et termin6s par des crochets passés dans des anneaux, auxquels étaient assujetties les cbaliies qui les suspendaient. Des chaînes de toutes forme et dimension : les unes sont composées de mailles de fil d'archal plates ou torses ; d'autres de verges de fer canées ou arrondies, tournées en S ou en 8, on carrément ou en ovale, ou enfin très allongées : les deux branches d'une grande et forte maille sont courbées parallèlement ; elles ressemblent beaucoup B celles dont nous faisons usage, pour passer dans la lame du joug des boeufs que l'on fait tirer. Des rochets de toutes les sortes : une de ces pieces est composée de trois fortes branches, et ressemble beaucoup à un crochet patibulaire, oil il servi)it B suspendre les victimes. Des crampons, des oeillets, des poignées, manubrla, de toutes les dimensions.

Armes Des mailles de cotte d ' m e s , des javelots, un sabre, des épées B deux tranchants, une espice de grand poignard, avec son manche d'os gami en cuivre, des fers de hastes et de piques. Des mors de bride pour des filets : ils sont brisés, ou d'une seule pièce : on en distingue particulièrement deux, desquels l'un est compose d'une branche droite, qui passait dans la bouche du cheval, et d'un a u m hémicipwlaire, mobile, qui pouvait servir de gourmette. L'autre mors est une simple tige de &r, temi~~terminge par deux ameaux, pour passer le bout des @es ; v i s elle traverse deux plrlthn de fer, arrondies par le bas ; le haut est termin6 par une chape, p o u assujettir Iqs montants de la bride. Ces platines, dont nous ignorons le nom, pouvaient suppléer aux branches et aux bossettes dont les mors qui sont actuellement d'usage, sont garnis. Des fibules très grandes, pour le menu peuple. Enfui une grande quantité de vieilles ferrailles, en plus grande partie décomposées et rongees par la rouille, avec lesquelles nous avons répété le p d é des Celtibériens, rapporte par Diadore de Sicile, et duquel nous rendrons wmpte.

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PIERRES EN

Nous n'avons trouvé aucun ouvrage complet en marbre ; mais seulement des fragments de dalle de différente quantité, et des poids.

utés sur moitié de ur. Ce morceau ressemble beaucoup B ceux mettons sur nos papiers volants, pour les

table ornée- de

tine (haches polies) eaux de pierre serpentine de différente

on les nomme, en histoire naturelle,

e rotule de quatre pouces de diamhtre, et paisseur en pierrc serpentine.

de trois B quatre pouces de

piene, pour battrr: le hriquet.

GENERAL.

Ardoise Deux feuillets d'ardoise B toiture, et un marceau de dalle d'ardoise, de neuf B dix lignes d'épaisseur. L'ardoise était peu en usage dans cette ville, puisque l'on n'en trouve presque aucuns vestiges.

Pierres B aiguiser Plus de quatre-vingt pierres ii affiler, cos, de différentes formes, grains et qualie, prouvent le nombre des artisans de cette ville : sur quelques uns de ces affiloirs, on remarque les impressions qu'y ont fait les outils des ouvriers, qui se sewaieat des poinçons, dlal&nes, burins et autres instruments minces, arrondis et affil&.

Gres rouge Des masses de grés î h rouge, pour affûter les outils plats des menuisiers, maçons, sculpteum, etc. Ces pierres ont été d'un losg usage, car la plupart sont ses-udes.

Galets Des galets de mer globuleux, de volumes différents, dont plusieurs sont aplatis et polis, pow servir de molette ii broyer les couleurs. D'autres galets de riviére, qui étaient employés dans le ciment, dont ils faisaient les aires de leurs petits temples, des n5se~oirs, des chambres, des caves et citernes.

Roche calcaire Le pavé des nies, comme nous l'avons dit, est en roche bnite calcaire, qui est une pierre B chaux coquiUeuse spatique, Ws- dure.

Roche vitrifiée Tmis poids de balance ea roche vitreuse ; ils sont de volume différent, sous la même forme ; l'un est cbt6 x, l'autre xv, et le troisiéme xxv. Les deux premier4 sont cassés, l'autre est entier ; sa base et sa surface sont elliptiques, de d i s i o n s égales ; les côtés sont renfles au centre, et inclin& l'un sw l'autre. Ces poids sont percés chacun d'un trou au centre de lew surface, pour y sceller l'oeillet d'un anneau.

Granit Nous avons recueilli un grend nombre de fragments de bassins et de meules de moulias B bras de grrutit noir, violet et couleur de chair. Ces bassins ont de quinze B dix-huit pouces de diamétre, tailles circulairement ; l q base est plate ; I'intérleur egt creuse sur une wurbw parabolique, plus ou moins profonde ; ils ont un rebord d'un pouce environ de largeur, et d'un demi-pouce et demi de hauteur intkieurement.

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GRIGNON

Les meules de granit sont plus ou moins épaisses, suivant qu'elles ont été plus ou moins usézs ; elles ont de deux à six pouces d'épaisseur ; Izs unes sont planes d'une face, et elliptiqiies de l'autre ; d'autres sont lenticulaires, c'est-àdire, bombées des deux faces.

Lave de volcan L'on trouve une très-grande quantité de laves de volcan de deux espèces ; les unes sont d'un gris iirdoi,é, et un peu friable à leur surface ; les autrzs, plu\ remhmnies, sont d'un grain plus semé, plus dur, quoique poreuses. Dans ces derniks, on aperqoit quelques çnstaux de cristal de roche, du quartz et dri ha\alte\ . ce5 derni2reh nous paraEssent avoir été tirézs dit mont Etna, et nous avons trouvé, dans les montagnes des Vmges, des morceaux de la qualité des premi2rz5 ; nous les jugeons, par comparaison, avec les échantillons de notre collection d'histoire naturelle. Ces laves servaient B taire des machines pour broyer des corps durs ; car nous trouvons de\ meules et des bassins qui en sorit composés, et qui sont semhlahles à ceux que nous venons de décrire. Noiia avons aussi deux bassms de même matikre, qui cint l'un 24, a L'autre 30 pouces de diamètre : ces dzux piàes, qui ne sont pas entières, n'ont point de rebord ; leur tome est tFlsdéprimée : sans doute que le service a beaucoup contribué à les surbaisser. ces bassins ont, au centre, une ouverture circulaire de 6 à 7 pouces de diamètre, et sont percés de plusieurs trous disposés en tiers-point, pour les rendre stables, par le moyen de goujons, qui les assujettissaient sur leur base.

Une autre pibce, taillée dans une grciare masse de lave de volcan, très-dure, mérite particulikement notre attention : elle a 33 pouces de hauteur, at 33 et demi de largeur ; sa forme en général est cella d'une clepsydre ou horloge de sable, c'est-à-dire, qu'elk ebt composée de deux pavillons d'entonnoir, unis par leur sommet, qui est trnnqué par une ouverture de huit pouces de diamètre. Ses bords supérieurs et inférieurs ont un pouce d'épaisseur ; sa nurface intérieure est légèrement bombée au tiers de la profondeur, et elle est riblée par des traits obliques peu profonds, comme les meules dormantes de nos moulins à farine ; les parties extérieures sont coupées sur des lignes droites, qui suivent presque l'inclinaison der surfaces mténeures, mais qui ne viennent point ahouhr jusqu'au centre : elle se terminent au bord d'un rentort, qui forme une ceinture saillante d'un demi-pouce, et qui est coupée d'a plomb sur quatres poucas de hauteur. Aux deux c6tb opposés, l'ouvrier a réservk deux masses, qui forment deux emmanchures qui saillissent de six pouces ; leur face antérieurç est un carré long, au centre duquel est pratiquée une mnrtaise profonde et large, pour recevoir un tenon qui y était assujetti par des houlons de 15 ligne9 de diamètre ; les autres parties extérieures de ces emmanchures sont taillées

PREMIER BUL

obliquement pour augmenter leur solidité. Cett machine, presque entière, prBseqte l'idée d'un doubl moulin conique ou d'un foyer : elle n'existait pas seul dans cette Ville, puisque nous avons trouvb les. fragments de deux autres, si mutilés, qu'il ne nous a' pas éié possible d'en rapatroner les morceaux, pour ni

former un ensemble.

Pierre de taille La pierre de taille est la partie la plus abondante ; elle a été tiree des canières de SavonniZresen-Pertois, situées à une lieue et demie du Chitelet. C'est une pierre calcaue, blanche, poreuse ; elle est composée d'oolithes et de quelques 6agments de coquilles, empgtés dans un spath dur, blanc, et à demi transparent. Elle est médiocrement pesante, supporte le tardeau, et se @te aux ornements : elle est la base de la maçonnene, de l'architecture et de toutes les piéces de sculpture que nous découvrons. Les gros murs sont en camaudage de cette pierre, appareillée avec autant de justesse que de propreté : les gros blocs sont percés de trous, qui ont servi B placer le louveteau pour les élever ; les cbtés des jointures sont évidés en plat-fond, pour contenir le coulis du mortier ; et des renforcements d'un pouce et demi de profondeur, taillés en forme hapéz surfaces, se sont trouvés remplis ü&sdur, qui liait les pierres ensemb

Sculpture Nous avons a hes et des colonnes du péristyle qui sont d'ordre corhihien : les colonnes ont tout le poli que la pierre peut recevoir ; mais les oves et les fleurons des corniches, quoique vidés avec une attention recbq~hée, ne sont pas finis avec ,Je, &me soin. Ces tuosceaux d'architecture et de sculpture, qui ont résisté aux ef- de la main sacrilbge qui a détmit tant de chefsd'oeuvre, ont conservé la fralcheur qu'ils avaient au sortir de l'atelier du sculpteur. La plus grande partie des colonnes de toutes les parties de la ville ont été mutilées par les flammes : il y en a d'odres ionique et corinthien, unies et canelées. Nous espérons, d'après les dimensions de ces pibces, d o m l'élévation des batiments, en suivant les principes de l'architecture grecque.

Statues - - - - -. - - Nous trouvons peu de statues entières ; la fragiiité de la matière, la catastrophe qui a enseveli cette ville sous ses ruines, la lime du temps, les accidents inévitables des fouilles, quoique nous y apportioqs une. attention religieuse, sont autant de causes destmctives, qui nous privent de la jouissance d'une partie des antiques dans leur integrité. Voici ceux qui méritent m e attention particulière.

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(IRIONON i

PREMIER BIJLLFFIN

, Un buste de Mercure qui finit aux épaules, le reste est un bloc carré, échancré, par dessous, par une ouverture triangulaire ; ce qui fait présumer que ce dieu était un Terme terragone, placé sur l'arête de quelque comble :

il son visage a été peint ; son au est gracieux, les boucles de ses cheveux bordent le pétase qui le couvre, lequel

. c n'est point garni d'ailes ; mais d'espace à autre, il sort

~? de ses b . d s des pointes contournées, qui forment des espèces d'anneaux, pour y pascier des feuillages. Une statue de Venus Callipyga, ou aux belles fesses, de

t fi grandeur naturelle : c'est la belle nature copiée avec

~ . vtrité. Cette dbesse avait, pour toute draperie, une lbgke tcharpe qu'elle ne rqut pas des mains de la

sement elle a les jambes et les bras ups d',outils tranchants, qui l'ont

ment vers l'abdomen, sont des preuveS la tumur du soldat, armé pàr la

l'Ambition, et par le Fanatisme, qui ont

ces for&ts tranquilles ;

Détruisez un culte odieux : s Dniides et leurs Dieux terre n'aient plus d'asile..

'enfant nouvellement n6 ; il est engainé. e d'une momie ; on ne lui voit que les

&te qui est sans cheveux : ses pieds réunis iedestal.

e partie d'une longue dalle de pierre, sur

verse de' l'eau. La

((y 1 culaia : une banderole, telle celle de la panetière $ %) ktl~, lui croise la poimne. La trolaième est nue,

droite, tient un &rps sur une lyre : on voit à

atriéme est Minerve, qui de I'autre une lance : un

Uf p u 6 prts de son tpnule. De ln ïinquiéme (1 )U, m8le que le hubte, drapé mausbadement.

:id#wluma de ceil cinq figures sont longues et

la riasete A un autel d'ordre toscan : cette Nu'dbruuhb, ce. qui donne lieu de pensq

b a n ti quitte le travail au moment du sac de b f l ~ ~ f e représente une femme nue, dont la

tête est un peu inclinée : elle est d'un travail plus avancé que le reste de la pièce ; son visage respire un air de décence et de réîlexion. Elle a les deux mains appuyées sur la poitrine, et devait tenir quelque chose de la droite ; ses jambes sont croisées : les masses de cette figure sont distribuées facilement dans de bonnes proportions. Un autre autel, enclabris, cippus, fini et entier : c'est un pilastre carré, dont la base est supportée sur un entablement saillant ; le haut est terminé par un coussinet en volute, d'ordre ionique, orné de fleurons : sur chaque face de cet autel, est adossée une figure en demi-bosse, d'une coudée de hauteur. L'une est celle d'Hercule qui, de la main droite, lève une massue, pour assommer un lion, qu'il tient, de la main gauche, par la crinière, et le serre, de son pied, contre t e m : un aigle, qui repose sur son bras, est le symbole de son intrépidité. La seconde figure reprtsente la Victoire, dea palmaris, qui est soutenue sur un globe : d'we main elle tient une palme ; de I'autre une e s N e de voile. La troisième est la déesse des richesses, d a copia : elle tient, d'une main, une bourse ouverte ; de I'autre, des espèces numéraires. La quatribme est Midas, qui tient une bourse ferm€e : il est baba6 comme un capucin. De ces quatre figures, Hercule seul est nu ; les trois autres sont drapces, et ne sont pas d'un bon style. Un petfi Mercure fort mvtilé, adosd B un autel. Une pierre sbpulccale, taiUbe en hiangle rectangle, comme un fronton ; le dexrière est bombé : sur la partie antkieure, qui est ravalée, on voit le buste d'une mEre de famille, ayant à ses cBtés deux enfants, et un plus petit qui est appuyé audessous de sa poitrine : le feu en a corrompu les fanes . Un autel taille en colonne iwique, d'une belle conservation ; cette pièce a été h i e au tour : saqs

Tete de Pallas

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l l

GRIGNON PREMIER BULLET

dout4 que cet autel était consacré à Bacchus, que L'on d'autres foyers, beaucoup représentait souvent sous la forme d'une colonne. venons de décrire ; ils Des bras, des jambes, des @tes isolées, et autres parties détachées des statues dont elles ont fait partie. Panni les tetes, il y en a une de Pallas, ornée d'un casque surmonté d'un panache flottante. Une autre est celle d'Apollon, d'un mauvais style ; une de Mercure, qui est d'une bonne exécution. Une main, avec partie de l'avant-bras. d'une statue colossale, qui devait avoir douze pieds de hauteur ; nous avons beaucoup de nous l'attribuons B Priape, parce que nous avons trouvé, pr&s de cette main, l'attribut caractéristique de cette divinité, dans les m&mes proportions, monstrum Des augets simples et doubles, borrendum, IMorme, ingens ! domestiques, et pour baigner les enfants. Une main qui tient une patère ; uue autre qui relève le plis d'une draperie.

Des pierres creusées en goulot, qui servaient de cheneau pour conduire les eaux des bktiments dans des

Partie de la statue d'un enfant nu, qut est à genoux. réservoirs : quelques unes sont ornées de moulures. Deux figures d'oiseaux que Pline appelle sirènes. Celle D,, piems en h?yaux pour recevoir d'un chien fort mutile. l

l'eau des tubes descendants des toitures, et la dégorgq

Divers vaisseaux sacres et civils dans des rigoles au dehors des blltimentg, ou daos les citernes : d'aubes conduites d'eau pour les citernea.

Dans les &dicules, délubres ou s6r0bicuieb, souterrains, nous avons trouvé des foyers, dans deux desquels il y Une cuvette : elle a une partie circulaire mu66@ de 7 B

avait encore du charbon : ce sont der; cubes réguliers, pouces ; se Par un de W?me

ou ou moins depnmés ; ils sont creusés profondeur. sur trois pouces d ' o u v e m : elle a pu intkieurement, sous la forme de deux entonnoirs, unis servir à l'usage des ba i .

par leur sommet, ce qui lui laisse au cenire une Enfm des dalles de pierre, de 15 8 18 pouces en carré, ouverture circulaue de trois à six pouces de diamèire : sur 12 à 15 lignes d'épaisseur, percées de trous pour il y a de ces foyers qui sont circulaires et arrondis au recevoir des cloux : elles servaient B cou* les pourtour exterieur, et taillés intbieurement de meme édifices ; d'autres plus épaisses, pour paver des cours, que les précédents. Nous trouvons aussi des tiagments des vestibules, des cuisines, et auises pikes commune$.

TERRES, I

Les antiques en terre, de diffkente qualité, sont aussi statue d'un Flamine, r e v h de ses habits pontificaux ; nombreux, qu'ils sont variés par la matikre, les formes, deux etes de femme ; une représentation de la ville de les ornements et le coloris. Rame, sous i'embl&me d'une femme qui alaite deux Nous ne pouvons donner, dans ça plumitif, tous ies enfants ; un piedestal oblo@, suc lequel on vsit les détails qui formeront une partie considérable de vestiges des pieds de deux petitas s t a m qu'il l'histoire que nous nous pmpbons de publier ; parce S U P P ~ ~ " ~ .

que les ornements dont les vases de la partie la plus Une autre tem. blanche, plus sablonneuse que la prbieuse de cette collection ront charges, demandent précédente, dont qow ~ v o w dsux p& wuse@ une élude approfondie des sujets qui sont relatifs à des coniques et circulaires, pour la fonte des metaux. traits d'histoire, B de8 cérémonies religieuses Une es@ de terra plw solde, dlun blaw

1 1

auxquelles ils etaient u~nsaaéii, ou aux usages civils mobs éclatant, qui çompase des petits pour lesquels ils etaient destinés. Nous en parlerons globuleux, desquels un est entier, et n'a pas ; sommairement, en divisant cette matière, par l'ordre d'autres sont tum d'me m e bme, et EOntiwent des couleurs et de la qualie des terres. encore des culots de +gde du cuivre qui y a été fondu.

Terre blanche Un morceau de coupelle, d'une p$te blanche, grmue,

Une terre tr&s blanche, qui resvemhle B celle de pulvénilenteettalqueuse. Champagne, dont on fait leu pots de verrene : elle n'a Une cinquibme espèce de terre blanche, d w t diffken<s pas la dureté de la terre B p ip , et a plus de consistance vaisseaux sont composés : les uns sont des vases que le platre. Nous avons, de cette terre, une pehte grossiers, déprimés et tvasés, ayant des goulettes pow

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i verser les liqueurs. Les autres sont des guttum ou gutturlnum, des urfboles, des hydria, ou autres espèces de cruches et de bouteilles : plusieurs de ces vases sont

, entiers ; les uns ont des goulots circulaires, d'autres échancrés ; quelques uns sont divisés en deux paties, pour laisser A l'au la liberté.. de rentrer par une

" ouverture, dans le vaisseau, A mes.we que la liqueur en

anses mtibres ou coupées, sur

utes les formes et grandeurs, en terre erte, et avec couverte : les unes sont de , hydria, ornphora, canrhari, ornées de autres unis. Des assiettes de divers

rebords perpendiculaires ou

s'tlbve sous la forme de se i base ; il est d'une on est etonné de la

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horizontal. Des olla de forme globuleuse, avec des larges rebords.

Terre rouge La terre rouge ou ferrugineuse est la plus abondante : nous avons un trbs-grand nombre de pikes composées de cette terre, sous des nuances infinies, Des briques de différentes dimensions : il y en a qui ont jusqu'g 22 pouces de longueur, sur 15 de largeur et deux d'épaisseur ; elles sont unies, et servaient de pave ; d'autres, employées dans quelques parties de mur, ont de 8 ii 10 pouces de longueur ; des cemaux de 8

sur un pouce et demi

tes dimensions, sont découpees A leur surface par des traits lus ou

Tesson de céramique sigillée d'origine argonunise (L.L.)

moins approfondis : sur quelques unes ces tmits sont papendiculaires, pardéles et très s e d s ; sur d'autres il sont par bandes, sépa&s par des intervalles unis : on en voit oQ ils sont croises A angle dmit ; sur d ' a m , ils figurent des h6lices. L'on remarque les memes hnits sur des espèces de tuyaux, coupés catn%ent et ouverts d'un &té, qui seniaieut de conduites d'eau. Nous n'avons trouvb que deux tuiles c o W , et e s peu de plates. Des fiagrnene de cades, composés de m8me terre que celle des brlqw, D'une terre plus &purCe et mieux apprëtée, sont composéa des cratères de plusieurs grandeurs, des o h , t des conges, sans vernis. Des petites lampes de deux especes les unes sont recouvertes par dessus ; ellw ont uti bec sailinut, opposé A un petit anse ; les auhes sont en f o w de bougeoir sans poignée : ce sont des petits vases circulaires, dont les bords soet releves et rabatm en dehors ; au centre est une bobbhe, qui s'1?4&ve B la hauteur des bords, el est tendue pow que i'buila puisse abreuver la mkche. La partie la plus pdmieuse des Butrea varies eat composée d'une terre muge, couverte d'un vernis

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GRIGNON PREMIER BULLETIN

rouge, tres éclatant, et d'un poli achevb. Cette belle pllte a été réservée pour les vases consacrés B la religion et au luxe ; quelques uns sont unis, ou simplement ornés de moulures, particuliZrement les pièces d'une forme déprimée, tels les discius, les assiettes, et autres de cette nature, même des coupes à b o k : mais tous les aums vases dont les bords sont élevés, et ceux qui tiennent au genrt: de I'hydria, sont plus ou moins chargés d'ornements en creux ou en relief. Ces ornements varient B l'infini : les uns ne sont formés que par des traits en creux, ou par des moulures et des filets plus ou moins saillants ; des feuilles, des plantes, des fruits, des rinceaux sont distribués avec plus ou moins de régularité et de goQt, sur ia surface de certains. Enfin les plus précieux sont des anaglyphes en bas-relief et demi-bosses, dbc»rés des ornements les plus riches, les mieux antendus, et les mieux exécutés ; ils sont rago0tants par leurs formes blégantes et réguliéres, par l'esprit et la correction du dessin, par le h i du travail, et par le poli et l'éclat de leur couverte. Les sujets sont tous intéressants : si ce sont des chasses, les animaux y ont de I'acticin ; ceux qui sont consacrés h la religion, inspirent du respect ; les fêtes et les jeux qui sont représentés sur d'autres, respirent la gaiet6 ; enfin les combats sont des traits intéressants d'histoire, que nous tâcherons d'approfondir. Quoique la plus grande partie de ces vases porte l'empreinte du génie et le sceau de la perfection, il en est cependant quelques uns dont les ornements ne font que des caricatures barbares.

reconstruction, et sur lesquels sont exprimées les moeurs les plus dissolues du temps : licence dangereuse, que I'Aretin a renouvellée de nos j o w . Nous ne ferons qu'un seul reproche aux vases que MU avons hrés des fouilles du ChPitelet : c'est qu'en général ils penchent par leur base ; Leurs pieds n'ayant pas assez d'assiette, ils sont presque tous versants. - - De tws les temps, les grands hommes et les artistes célébres se sont immortalisés, en scellant leur chef-d'oeuvre de leur nom ; c'est B ce desir de mériter les éloges de leurs wntemporains, la reconnaissance et les hommages de la postérité, que nous devons ceux qui fixent notre admiration. Si Hadrien défendit aux architectes d ' inswe leur nom, sur les monuments qu'ils élevaient ; les habiles potiers, qui fonmmnt ces beaux vases, dûrent se soustraire à une loi, qui devait étouffer les germes des talents ; car nous trouvons leurs noms imprimés, presque tous en caractëres mmains, sur la surfice intérieure du foad des mieux exécuth. Voici ceux que nous avons pu lire ; les autres ne sont que des monographes, des espèces d'arabesques, et des entrelacs, dont nous n'avons pas encore la olef. SANCTIANIM., LORD., MAMI., DIVI., OIIA., VOVR-AVOTI., PORMOSVS., OPPRIMI., MIDDIRIVS., SIMITIOS., RIIVS. P. P., SALVRIAT., OIVI. MINSINA., CERIALI., OIVI., MINSINA., CERIALI. M., MINSIVS., VISA,, CUCICL., DVRVIV., DIVXI., VEXIVIX., ITALIS., IVSADVO., JANVARIS., M. MEM : IVS. P., MIVRON., CATLVS. F. MICCIO.. OH. MKUAI.. OFCELAD..

Nous pouvons dire, en général, des ornemonts de tous CRIIMAI., M. DETI. M., OWATRO., MACRIN.; les vases, avec Properce, MII., SANVAENS., MSATVS.. OKiAI. IVI. ~- - . -.

~ u t r m partes nul10 crimine pictus erat ; COTILLVS., CATELLO., BORV.'P. P., WOVYO.:

car nous n'avons aperçu, sur aucun. de ces libidines, CRESTL, PIEI. L, ORIABI., MOMAMA., CATVOS.,

que le peintre Parrhase se permettait, telles cellas que OFTARIO., JAVLLAIVL, COMICVS., ROCIAV.

nous avons remarquées sur les vases qui ont été trouvés ne nous Permettons achiellement aucune dans les thermes de Luxeuil, lors de leur réflexionsurcesinsmiptions.

VERRE. Lorsque la ville de ChBtzlet tleunssait, l'art de la vert, de plus foncé vert- d'eau, de vert aiguem- ; verrerie n'était point dans son berccau ; nous en de bleu clair, de bleu foncé ; de jaune @le, & jaWe jugeons par les fragments nombreux que nous tirons de orangé, et de jaune rembnull. Toutes ces especes sont nos fouilles : l'on en composait de toutes les couleurs ; transparentes : il y en a d'opaques de wuleurs blawhe, on le soufflait sous toutes sortes de formes. verte, jaune, rouge, violette, pourpre, gris de lh, bleue, Nous n'avons qu'une seule piéce dd verre dans son brune et noire. entier : c'est une coupe de vem de fougère, qui a été Les ouvners avaient l'ait d'hwrporer les verres de trouvée hors de la ville, dans un pet~t cratère, @s dea couleur avec ceux qui n'en ont point ; car nous n'avons ossements d'un cadavre humain : sa f m est des pièces de vene blanc transparent, m b de filets et circulaire, sur trois poueh de hauteur ; sa base est de wrdons bleus ; d'autres avec des larmes bleues et hémisphérique, sans pied. gris de lin, ordonnées avec symétrie, de bleu avec des parmi les différentes soties de verne, il y en a de trés larmes blanches. Ils formaient aussi des combinaisons transparent, sans couleur, c'est ce lu^ que l'on nomme de verre de diffkentes couleurs, NYis ensemble : il vulgairement verre blanc ; de blanc avec une nuance de résulte, de ce mélange, des dessins bizarres, B peu pr&s

semblables à ceux du papier marbré B I'eau : nous en

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GRIGNON

avons des fragments jaunes, jaspés de bleu et dc blanc ; de bleu marbn5 de blanc ; de vert chamarre de jaune et de rouge. Il faut obsewer que le blanc et le rouge sont des espèces d'émaux, qui ne sont point transparents ; d n'y a que l'excipient de ces verres qui le soit : nous en avons un morceau particulier, qui est un mélange de verres blanc, brun, pourpre et gris de lin, qui n'est qu'A demi transparent : il a B la cassure, quoique vitreuse, beaucoup de ressemblance avec la porcelaine. Nous avons la plus grande partie d'un vase de 12 pouces de diameire, et de 5 de profondeur : il est composé d'un

quelques morceaux, qui ont été fondus et amalgamés avec d'autres mati&res, par l'effet de l'incendie général ; et d'autres, composés d'un verre trop salin, qui est devenu talqueux et chatoyant. Nous avons recueilli beaucoup de pierres vitreuses, pour des bagues, depuis quatre jusqu'A douze lignes de diamètre : elles sont circulaires, leur base est plane, et leur partie supkieure est convexe. Elles sont de diverses couleurs : il y en a de blanches, de vertes, de bleues et de noires : elles n'ont qu'une demi- transnarence.

verre de couleur vert d'eau ; son pourtour extérieur est Des gniins de collier grosseur vafiée, mais tous relevé en grosses cBtes perpendiculaires, en demi-bosses, l'intérieur a été tourné et poli.

d'une couleur verre, sous une forme globuleuse, déprimée au perfornge : ils sont stries profondément en

L'on faisait aussi des verres plans : nous en avons deux ligne droite ; le vene de leur composition est grenu, morceaux ; l'un est inégal dans ses surfaces, et est fiagile etopaque. encore chargé dans ses bords, d'un ciment rouge, très Des croissants fmés et ouverts, unis ou U>urnes en !in et adhkent, qui le sceuait, sans doute, dans un de noir, opaque et de bonne chassis : l'autre est d'une eau plus pure que le m e d e n t ; il est plus épais, pius uni,.iI a ée usé et Des pierres de bagues artificielles transparentes, qui

d'une face. imitent les agates, de couleur variée avec divers accidents, L'émeraude, le grenat, la topaze : ces pienes

En général, la verrerie est fort &paisse, d'une excellente sont si,,,P1ement plies, ou elles sont gravks, ai4si que qualite, puisqu'elle ne s'est point décomposée, ayant I,avons dit A I,article des conservé toute s a transparence, B l'exception de

b Nous avons une grande quantité de styles B &rire sur i les diptyques ou polyptyques, qui étaient des tablettes 1 $ enduites d'une couche de cire. Leur longueur est de 3 A

4 pouces ; leur forme varie : les unes sont des cônes 1 , t&s allongés ; d'autres sont renflbb en fuseau : ces

1 deux espèces se termineut par une t&te ou parfaitement globuleuse, ou hémisphérique, ou en olive, ou sont

' 6 ' ,ni& au tour, en chaperon, ou A gorge, avec des filets ù et des moulures, ou rayés de spires ; d'autres sont des

cbnes unis, sans tete, et ressemblent en petit, A des masses de billard. DES aiguilles de 4 13 6 pouces de longueur, d'usage pur les toilettes des dames, et pour passer des rubans.

1 Dos cuillers, dont les bassins sont ou circulaires, ou oblongs.

es poignées d'épée, qui ont . quelques ornements. s de fllltes de diffkent diambtre.

s et de galets B jouer. de petites pièces circulaires,

t de 8 A 10 lignes de diam&tre. des tessbres oudes congiario :

'un côté, et convexes de l'autre, ou

u moins nombreux.

Nous avons une très grande quantité de défenses de sanglier, bien consewbs, des dents et autres parties osseuses de toutes soaes d'es- d ' a n b u x . Dans une petite cave, il s'est tmuvé trente canons de jambes de cheval ; dans une autre, plus de soixante noyaux de cornes de bouc, et dans des puits, des noyaux de cornes de buffle et de boeuf : nous ne distinguons ces deux desnk&res espèces, que par le volume. Une petite cave était entibrement remplie d'ossements brisés et en partte d&üuits. Nous n'avons trouvé encore, dans l'enceinte de la Ville, que deux milchoires d'homme. Nous nous sommes assurés, par l'essai d'une fouille provisoh que le lieu de l'inhumation de la grande partie des habitants, était situé hors de la Ville, pbs d'une voie romaine, qui subsiste encore : c'est 18 que nous avons tmuvé le aatère et la coupe de verre, dout nous avons parlé.

Hic misere plebl stobat commune sepulchnrm.

Hot. On sait que la couNme d'iuhumer les morts hors de villes, le long des graods chemins, était consacrée par une loi des douze tables : le cri des philosophes invoque la sanction de cette loi parmi nous, pow détruire un usage vain et barbare, qui s'est introdwt depuis 12W, d'entasser les vivants avec les morts.

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GRIGNON

Nous avons tiré de nos fouilles une grande quantité de bois de cerf, les uns entiers et très p u endommagés, d'autres détruits en partie ; des portions auxquelles les ouvriers avaient commencé de donner une forme ; des couronnes tournées et percées, pour pendre, en amulettes, des cornillons polis et des manches d'outils. Nous observons que l'ivoire, en général, s'est bien conservé, ainsi que les dents de sanglier et d'autres animaux. L'humidité a eu plus de prise sur les parties osseuses : la c o r n de cerf, qui a quelqueh propri6tés de

l'ivoire, a résisté, en plus grande partie, B la pourriture. Il n'en est pas de même de la wrne de boeuf, et autres analogues de divers animaux, dont il n'est resté que les noyaux calcaires. Les habitants aisés de la viUe de Châtelet se régalaient d'huîtres ; car nous avons trouvé, dans le fond des caves les plus profondes. des coauilles de ce testacée - - bien conservées : elles sont de la ;amille de celles de la Manche.

VEGETAUX. Nous t-inons l'énumération de nos antiques, par les Nous avons, dans notre museum, différentes pièces végétaux. Tout le bois qui a échappé B l'incendie d'antiques, en bronze, en fer et en pierre, dont pous général, est mtiérement poumi, rUuit en terreau, B n'avons point fait mention ici, parce qu'ils sont sous l'exception d'un petit morceau de planche de chene, des formes si inusitées ou si mutilées, que nous n ' q tir6 du fond d'un puits, et dont la d&omposition est avons point enwre saisi l'esprit : nous attendons des fort avançée ; et d'un morceau de sapin, qui a conservé pièces de comparaison, pour pouvoir les juger, avant de son organisation et sa couleur, B la faveur de sa résme, les publier dans le bulletin que nous donnerons B Ba fin et de la profondeur du terrain qui le recouvrait. Mais de l'année, pour faire part, aux amateurs, des succès de toutes espèces de charpente et de menuiserie sont nos travaux. Nous ne pourrons publier que l'histoire de entièrement consumées. Nous avons remarqua, dans le cette Ville, que lorsque nous sortirons de son vaste sol des appartements, des couches horizontales minces tombeau, sur lequel on eut pu mettre, pour épitaphe, ce et noires, qui marquaient les vestiges des planchen. vers de Martial :

Nous avons recouvré une cruche de terre, qui était A demi remplie de noyaux de cerises ; quoique décomposés en plus grande partie, ils avaient conserva leur forme : probablement que ces cerises avaient été confites dans cette.cniche. On sait que nous devons ce fruit agréable au sensuel lu cul lu^, qui l'rivait rapporté de Cerasonte.

Cuneta jacentjZammls trlsti submersa favilld. Et nous pourrions due de cette ViUe, ce que Montaigne disait de Rome : "On n'en voit que le ciel, sou lequel elle était assise, et le plan de son gPte."

Voyage B Rome.

POST-SCRIPTUM. ON lit dans la gazette de France, N' 38, du 13 Mai dernier, la traduction d'une lettre de M. Sceyb, ppbliée dans celle de Vienne : l'auteur du Journal politiquz, du m6me mois, est entré dans un plus grand détail sur les observations que ce Savant a faites, aur le site et le nom de la ville, des fouilles de laquelle nous nous occupons. Quoique l'auteur de la gazerte de France ait fait, d'office, une observation b.&s rende, qui détruit les assertions de M. Sceyb, nous L T O Y I ) ~ ~ devoir entrer en lice avec cet Académicien. M. Sceyb dit I' 'Xnclemotunirm, Lingo~ies, Langres, sont trois expressions synonymes, qui désignent la ville de Langres en Champagne. Point de doute à cet égurd, puisque c'est d'un wnsentement unanime. 2' "Andonatunum n'est éloigné de Diirocartor<r (il faut dire Duracurtorum) Reims, que de dix lieues d'Allemagne."

Nous ne sommes point d'accord ici ; parce qu'il y a quarante- rrois lieues de Langres B Reims, en suivant l'itinéraire publié par M. Danville, sur lequel il y a, entre ces deux villes, trois stations intermWires, qui sont Durocatalaunum, Corbilium, et Segessera ; que Châtelet est éloigné de 17 lieues de Langres, et de 26 de Reims ; que ces 26 lieues françaises en font 16 dlAUemagne environ ; conséquemment Chatelet n'est point à 10 Lieues de Durocortorum : cette position indiquée par M. Sceyb, n'est donc pas juste. 3' "Qu'il lui est indifférent que l'on appelle l'endroit en question Châtelet ou Andomalunum i parce que ce pays était habité par les Ciogoniens, et qu'Andomatunum en était la capitale. Cette proposition ne n ~ u s parait pas dans I'ontre des choses : tous les peuples d'une pmvince peuvent p ~ r t e p le nom génkique de la capitale, Lingones ; mais toutes les villes d'une même province, d'un même royaume, ne portent pas le même nom que la capitale, parce qu'il

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y aurait confusion. Deux villes de meme nom sont dont parle le Tite Live au livre v, cite par M. Sceyb. toujours distinguées par un surnom, ou leurs noms Dans le détail que cet Historien fait, avec la plus s'orthographient différemment. Nous disons Vienne en grande précison, des différentes nations gauloises, qui Dauphine, Vienne en Autriche, CbAlons ravagèrent et piliérent l'Ombrie, 1'Etrurie et Rome, les

I ~urocatalaunum, et Chalon Corbilonum. Toutes les Belges n'y sont point dénommes : donc les habitants de villes de France ne s'àppllent .point Paris, et toutes ChPtelet n'eurent point de part B ces exp8ditions.

toutes les ,villes situées sur des hauteurs, se terminaient des armes, etc." dunum, dont nous avons fait dunes, lieux Blevés. Ceci est uu commentaire de Tite Live, et nonsoq texte

. Nous d6eiuisons ce syst&me, qui s, en assurant M. Sceyb que

ville et la capitale des Ligoniens toutes les statues, dans les plus grandes pmportioqs, s du pays, de Savonni&,

et demie de -telet, t I'Andomatunum, eioignée de 26 lieues de cons6quemment ne viennent ni de l'Ombrie,' ai .de ; on doit.conclwe que la ville qui etait siîu&e Rome et de I'Ehurie. Que les simuhaes en bmnze:ne

te dcniikre montagne. n'est point l'antique sont que palmaires : ce sont des pénates, dii prgestiti, dont quelques unes sont gauloises : nous avons rouvé

quoiqu'en grande partie s, ils peuvent avoir 6té

faits dans la ville mkme, sur des modkles étrusques, puisque nous avons trouvé deux fours t~ potiers ; que les habitante de cette ville ont pu en tYer de la fabrique de Nîmes, meme de la célkbre manufacture de Samos,

faut lever tout doue la constniçtiq de cette B la gauloise ; que la

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GRIGNON PREMIER BULLBTIN

Les passages de Tacite et de Tite Live, cités par M. La Marne est la seule riviére qui baigne la racine de Soeyb, et ceux que l'on pourrait rapporter d'Europe, de Chiltelet ; celle de Saulx qui est la plus proche au nord Pline, de Polybe, ne dissipent point les ténèbres qui de ce cateau, en est éloignée de 7000 toises. Le mont enveloppent l'origine, le nom et I'histotre de la ville Auxois au contraire est entouré de deux rivières. qui ne qui exista sur Chfitelet : car quand on dirait (sic), avec sont distantes I'une de I'autre, dans leur plus gr& ce Savant, que cette ville était une cité des Ligoniens, éloignement, que d'un diambtre de 11OO toises ; ce qui nous lui demanderions quel est son nom propre, et oh est conforme ti la description de César : Cujus collis puiserons-nous des notions sur l'histoire et les annales radices duo duabus ex partibus jlumiw subluebant. de cette ville. Ces deux rivières, qui sont I'Oze et I'Ozeraia, II n'est pas étonnant que M. Sceyb se soit trompé : confluent cinq quarts de lieue dlAlise, sous les niines

PtolomBe, qui des murs d'Alexandrie. truqait le plan des du Chilteau-Gri!3non. Gaules, nous a transmis plusiaurs de. ses erreurs. Le mont Auxois est une montagne élevée de 250 toises L'itinéraire d'Antonin, Peutinger, m&me notre audessus de la p l m e : Ipsum erat oppidum in colle compatriote Bergier ont fait, dans les itinéraires des summo, admodum edito loco. ChTitelet n'est point une Gaules, dos omissions qui n'ont point &té suppléées par montagne ; ce n'est qu'un côteau, formé par le ravip leur éditeur et commentateur. Nous remplirons cette aeust par le cours de la rivière de M m e ; il n'a que tQhe pour la Champagne, où il existe plusieurs voies 2ûû pieds de hauteur perpendiculaire, ffi qui ne fait que romaines, qui ne sont point indiquées dans les deux quinziémes du mont Auxois. Chatelet n'est donc gbgraphes citBs. point ce collis summus dont parle César. Nous présumons que le dernier sac, qui a enseveli la Chiltelet est une conîinuité des c8teaux qui bonlent la ville de Chlltelet sous ses mines, a pr&édé de vallée de la Mme, qui est îrès semée, ayant au plus beaucoup la défaite d'Attila dans les champs cent toises de largeur ; au lieu que César dit d'Alise : catalauniques, où nous avons été. reconnaître, il y a Anre oppidum planifies circiter millia passunum triuni longtemps, le camp de ce Prince, qui existe. encore prt?s in longitudinem patebaf. Cette grande plaine que M. La Cheppe, Fanirm Minerve. M. Sceyb n'a pas pense DanviUe évalue ti 2266 toises de longueur, n'existe que I'histoue de ce ,jl&au de Dieu fait partie du point devant la ville de Chûtelet au pied du cô@u ; de catéchisme champenois. ses ruines on découvre seulement la vallée de Iri M m e , Nws invitons M. Sceyb & renouvelle.^ SM ~echerches ; Une lieue de long- au Sud-Wst. et sur deux il paralt que les plus pbnihles hont le tniit de ses loisirs lieues a l'Est-sud, ainsi que la surface des côteaux des : nous nous proposons de puiser dans les soiirces qu'il environs, qui forme le terre-plein au Nad, entre la nous a uuliquées, particuliémment les memoirer de Saulx et la Mme, et entre cete rivibre et celle de 1'Acadbmie de Cortone, qui ne font pwnt encore partie Biaise au Midi. Mais l'on ne doit pas W P * cette de notre petite bibliothèque. étendue de temin en forme de plaine élevé%, au texte

Une Dame, qui ~ a r d e l'incognito dans le journal de César ; et la vallée de la Marne, qui n'a qup six c~nt pieds de largeur, sur deux cents de profondeur, ne peut politique de ce mois, demande si la ville qui exista sur

expliquée par le motp,anities. ChTitelet, n'est pas Alesia. Plus réservé que Molière, nous ne tournerons point en ridicule las recherches Albe était une t@s grande ville, puisqw Vere@éto@ historiques que fait cette Dame, sur I9ob,jet dont nous Y fit en@r une garnison de 8000 hqmmes, outre les nous occupons, et qui fixe I'attenticm du public. Nous habitam, millia b 0 ~ u t R U ~ otogiw deleta &uni, etc. m n d r o n s sommairement à cette question, non pour Aussi est-il vrai de dire que la lat te forme du mpnt

appuyer la décision de M. Danville, qui dans ses Auxois, lquelle Cette ville duit bfitie, a 6 W pieds éclaircissements sur l'ancienne Gaule, prouve de longueur, sur environ 2000 de largeur ; au lieu que démonstrativement que l'antique Alesia. dont parle celle de Cu*let n'a qile 2200 pieds de loagueu~~ sur César sur la fin du VI1 livre de ses commentaires, était environ l6w de largeur : étendue qui 4e Peut située sur le mont Auxois, prés Sainte-Reine ; mais compter une ville capable de contenir plus de 2500 pour donner des connaissances du local de Chfitelet, et h o m e s de garnison pour un sibge. prouver qu'il n'a que trbs peu de rapport avec celui du Au surplus tous les dktails que donno Char du sibge mont Auxois. d'Alesia, ne peuvent se rapporter au local (le CMtelet César dit : Prarindsque Alesiam, qirod est oppidum et de ses envimus. Mandubiorum, lter facers coeplr. Alain &tait donc du II faut donc conclure qu'Aiesia o'est point le nom de la pays d'Auxois, Mandubli ; au lieu que Châtelet était au ville qui exista sur Cb8telef mais bien le véritable nom pays des &ml : ce sont donc deux villes distinctes, qui de celie qui fut blltie sur le mont Awois, et qui s sont situées danu deux provinces diffkcntes, et conservé, dans le pays, celui d'Alise, connu éloignées d'un degré de latitude l'une de l'autre. particulièrement de tous ceux qui vont, eq @lerinage,

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1 intercéder sainte Reine, pour une maladie populaire : [ i hoc notum est lippis. 1 t L'on pourrait former une conjecture plus 1 vraisemblable, en désignant la ville de ChAtelet par I Noviomagus Vadicassium, que l'on trouve dans les

tables de Ptolomée. Les motifs de notre conjecture sont 1. qu'a cent toises de Chfitelet, existe le hameau de la NeuviUe, qui rend en français le mot Noviomagus : ce hameau peut étre fondé par une partie des habiîants du ChPtelet, qui furent forcés, après le sac de leur ville, de chercher un asile, qui ne fût pas éloigne de leurs possessions temtoriales, que l'ennemi n'avait pu leur enlever. 2. Les Vadicasses étaient un' peuple désigné

s de la Gaule helgique. aprés les Tricasses : aucun

sur le temitoire qu'occupait ce es place dans le pays des

le les transporte en Picardie, dans . l'Abbé de Longrue ne sait od les loger.

le sentiment de M. es h l'égard de ce

rapprochant les sentiments de Ptolomée, de Pline, M. de Valois, et l'incertitude de M. l'Abbé de

ngrue, ne poumons-nous pas dériver de Vadicasses, ssiacus Vassy ? Cette ville est e s ancienne, elle est

iocèse de ChUons, située ad Belgiam, puisqu'elle qu'h deux lieues de la rivière de Marne, qui

aule belgique, et n'est 6loignée que de ues de la ville de Troyes, Tricasses. Nous ne

ir cette conjecture, que lorsque é des preuves capables de 1'6tayer

ment : en attendant mieux, nous allons .proposer

PREMm BULLETIN

une découverte que nous avons faite, dans un manuscrit de Joinville, qui nous a été communtqué par Mde. Maillefer. L'auteur qui est du milieu du dix-septtème siècle, dit h l'article de Gourzon, village dépendant de la principauté de JoinviUe, et est situé en face de ChBielet,

la rive gauche de la Marne : "Anciennement la cite de Gorze fut bfitie sur la montagne de ChAtelet, finage dudit Gounon, sous Bayard, qui depuis aurait été ruinée, et sous ses ruines se trouvent des médailles d'or, d'argent et de laiton des empereurs Arcadius et Honorius. Delh est demeuré le vestige du Village de Gourzon, ainsi q'il se c o ~ a î î par un vieux titre du mois de Février 1244." Nous ne considérons ceüe citation que comme un faible mdice, parce que 1' l'auteur prouve, dans le cours de sdn histoire de Joinville, une crédulité trop facile ; qu'il adopte une infinie de faits inadmissibles. 2' Le copiste a mutilé le texte par une immense quantité de fautes. 3' Nous n'avons trouvé encore aucune médaille des empereurs Arcadius et Honorius. 4' Le mot Gorze ne nous paraît ni romain, ni gaulois, ni celtique, quoique dans le pays messin il existe une abbaye de ce nom. 5' L'emplacement qu'il iodique pour Gourzon, sous Bayard, est faux, puisque Bayard est situ€ audessous de Chatelet et de Gounon. Nous compulserons l'acte cité du mois de Février 1240, et nous en rendrons compte.

Des ruines de Châtelet, Juin 1774.

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SECOND

BULLETIN DES FOUILLES Faites par ordre du Roi,

D'UNE VILLE ROMAINE

Sur la petite montagne de CHATELET,

entre Saint-Dizier &Joinville, découverte en 1772,

Par M. GRIGNON, Maître de Forges à Bayard, Correspondant de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, de celle des Sciences de Paris, Associe de celle de Chalons.

A PARIS , Chez DELALAIN, Libraire, rue & B côté

de la Comédie Franwise

M.DCC. LXXV. Avec Permission.

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i

GRIGNON

Second Bulletin des Fouilles

Faites par ordre du roi, d'une Ville Romaine

sur la petite montagne de Châtelet, entre Saint-Dizier et Joinville. éclaircissements nécessaires pour la wnaaissance d u local, nous entrerons dans tous les details que. nous croirons nécessaires à leur satisfaction, en mppcq# toutes les circonstances qui ont p&&é le premier Bulletin, et en donnant la description des an t iqk que nous avions recueillis avwt sa publication, et de ceux

permis de répondre plutbt B I'accueil favorable que les que nous avons reiirbs des fouilles faites depuis le 1 de Savants et les Curieux ont fait B nos premiers Essais Juin i774, jusqu'au 11 Novembre suivaat, 6- A historiques sur cetté ville anfique, que nous tirons de laquelle les rigueurs de l'hiver nous ont M l'oubli eternel. auquel la bsrbarie des sikles reculés d'abandonner les iravaux que nous ne reprendrom que semblait l'avoir conda@+. par les ndres du Gouvememenf parce quq les Si nous avonsquelquti faible merite de donner une dépenses qu'elles exigent SWssent les faites d'un nouvelle existence cette ville, dont l'histoire ne fait W ~ C U ~ qui a eu le c o q e @qu'al? de n 1 ~ u t e r nulle mention : si nous la 16Mifions dans I'idke de nos que son zéle. Lecteurs, en leur traçant le plan de son enceinte, de ses situation ,,eographiqUe et desmiPtion foaifications, la distribution de ses nies, de ses places et de ses édifices publics, de ses temples particuliers, La petite montagne de ChBtelet est sihite au 48"" de ses bains, de &,ufac.s, de ses maisons : si degré 32' 30" de latitude, et au 22."' 32' de longitude, nous prLsentons les statues des Dieux et les autres au,bord de la nvike de hm, en Champape, sur le objets du cuite. de ses habitants, Les instruments des territoue de Gounon, dans la Principauté de Joinville, arts, les poids et mesures, les monnaies, et les armes ; B trois lieues de distance des villes de Joinville et de enfin les différents objets d'utiliîé publique et du luxe Saint-Dizier ; elle est envirmte des villages de

qui caractérisent les moeurs et les usages du temps Gourzon, de Fontaine, de la Neuville, de la Forge de

auquel cette ville florissait ; c'est que notre zèle, Bayard, et de la Commanderie de Ruek.

enflamme par tes regards de Sa Majest6, fait des efforts fi monticule tire son nom de Castmm, QsteUum. pour remplir le devoir d'un citoyen utile 6 sa patrie, et comme une infinité d'endroits oh il y a eu des camps, mériter l'auguste protection du Roi, qui, dans l'aurore des chateaux, des forteresses, et où il existe des villes. de son *ne, hhauffe le coeur de ses sujets par la La base de sa masse est ovale allonge qui a dans douce influence de sa bienfaisance et par la protection son p m d diamétre, dirigé de l'Ouest-Nord au Sud-Est,

huit cents quatre-vingtdix toises, dans' son petit dia&&, du Sud au Nord ;enfin deux mille cent toises de pourtour. Eue s'éléve de deux cents pieds au dessus du niveau de la riviére, et se @+ne par G e plate-fame d'e~viron soixante mille toises c m W de superficie, qui ttaient entièrement OCEupees par l'assiette d e la ville, formant une espèce de tnwgle curviligne, dont les trois parties saillantes figuraient trois e s e s de bastions, d ~ t l'un est duigt au Couchant, le second, au ,Nordet le troisiéme est isol6 enti&rement, mais sa base s'enracine au Sud-Est av&le &teau de Fontaine, elle est dtlimitee, au Midi, par la rivièfe de Marne qqi la bsigae ; $ I ' h t - N o r d et au

fondre et d'eu forger des canons d'dlerie; syr mie, chez Delalain, libraire à Paris, rue de la Comédie

. ,

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GRIGNON SECOND BüLJXïIN

Nord par le vallon de Ruetz, au Nord-Est et B l'Est par bastion au Couchant était formé de t e m r a p p o ~ e s ; le ravin creusé dans les terres de Fontaine. qu'à partir de ce point il régnait au pourtour de la Le cBté de la montagne qui est exposé au Midi étant monfagne, sans intem~tion, depuis l'Ouest-Sud occupe presque B pic, est inculte dans la plus grande J ~ ~ q u ' i VEst-Est-Sud, en passant par le Nord, un partie de son étendue, excepté B sa base qui est garnie cordon saiuant qui délimitait toute cette partie, lequel de vignes. Le cBté qui regarde L'Ouest forme un angle ressemblait plus mines d'un mur écroulé que ses prolonge par l'4boulement des terres supérieures sur fondements, mais masqué par les tenes dont il est une pente d'environ onze pouces par toise, ce qui la recouvefi, et par des buissons qui s'y sont emcines.

est entihement

Plan des Fouilles du Chatelet ',

En tournant le vallon de Ruetz, au Nord et Nord-Est, le pendant de la montagne prend de la raideur et est couvert des bois communaux de Gourzon. La partie exposée B l'est-Sud, est fort escarpk, mais cependant praticable pour les voitures qui traversent la montagne par le vieux chemin de Bayard à Fontaine. Tous ces détails sont dessinés dans le plan que mon fils a levé, lequel est à la fin de ce Bulletin : il fqut y :jter un coup d'oeil. L'ancienne nadition orale, quoique fort obscure, les m4dailles romaines que I'on r tniuv&s de temps à autre à la surface du terrain de ChPtelït, surtout après qu'il avait été remué par la charrue, ont toujours fondé l'opinion que cet endroit avait été c~cupa par les Romains. J'avais remarqué <le 16gers enfoncements sur le terrain, qui d'année à autre se surbaissaient sensiblement malgré la terre que la charrue y reportait ; que la neige fondait plus vite dans certains cantons que dans d'autres, ce qui me donna lieu de Fnser qu'il existait dans cet endroit des souterndins encombrés. Je jetai alors un coup d'oeil attentif sur cette montagne, je reconnus que sa surface avait Et6 en pnrtie aplanie à main d'homme, qui~iqu'elle soit un peu plus élevée à l'Est qu'h l'Ouest, le surplus est horizontal, le cBté du Nord étant un peu incliné. Je vis que I'espka de

forniée de terre rapportée p u r l'élever de niveau sur le pendant de la montagne, l'autre est extérieure, elle est assise dix ou douze pieds plus bas que le mur, et pratiquée dans la massif de la montagne excavée et régalée. On sait que les romains mmmaient ces terrasses Pomaeria, qu'il n'était pss permis aux habitants des villes de pratiquer des jardins sur celle qui était uitérieure, et que la chamie ne pouvait approcher de l'extérieure. Je remarquai, que du cBté du midi, il existait des traces Légères de pareilles terrasses, mais bien plus déformks par une culture a n c i e ~ e , que cefie des autres partiea, surtout dans le bois de Gourzon, oh la portion qui y existe a conservé son niveau, ses dunensions et ses alignements. Je vis que le cordon du mur, dont j'ai parle était mterrompu dans un endroit oh I'on voyait les traces d'un ancien chemin rzndu sinueux pour en diminuer le rampant, lequel partait de la vallee de Ruea B l'ouest-Nard pour monter à la ville ; que cette a6pration de mur était, sans doute, I'antréa de la ville et le poménon. dans cet endroit, avait plus da largeur et kormait une espéce de place qui avait quutm issues. le vis aussi sou& le bastion, B l'Ouest, un fosab de c~rconvallation au deswus du pmbtion qui en rendait

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SECOND BULIEïïN

l'acces difficile dans cette partie ; mais ce fossé s'est effacé par la suite des temps dans le surplus de son étendue ; il formait une courbe sous le bastion et se prolongeait au Nord sur une ligne droite parallkle B celle des esplanades. Après ces observations j'examinai le sol de la surface de la plateforme de ChRtelet qui est inculte dans une grende partie de son &tedue, couverî de buissons dans une autn, et dont le tiers au plus est cultivé par les labowurs des environs qui y semaient du seigle de trois m t e s l'une. Je remarquai que toute la surface était jonchée de pienailles informes de différentes espèces qui sont, en pl48 grande partie, calcinées et rougies par le feu d'un incendie, de fragments de briques et de poteries, de morceaux de laves de volcans qui avaient reçu de l'an d a formes varikes. Tous ces objets m'annonçaient un lieu jadis habité et detruit par une catastrophe quelconque, et dont il restait point d'autres indices que celles dont nous venons rendre compte.

Haec loca viquondam et vasta convulsa ruina Dlssllufsse.

Quoique Ctsar. dans ses Commentaires, n'ait fait nulle mention de la ville de ChBtelet, que l'histoire du temps, memit les Auteurs du bas Empire, et posterieurs, aient gPrdt A sa\ tg& le plus profond silence, je me persuadai que la surface de Chlltelet avait jadis servi d'emplqcement A une ville romaine ; j'appuyai mes caijech,re~ sur les baces d'une route qui porte encore le nom de chemin des Romains, qui vient aboutir au Levant, B l'une des portes de la ville : cette mute wmmuniquait de Chatelet B Nais, Nasium, B NeufchBreau, Noviomagus. et 4 Cirand, quoique aucun auteur n'ait fait mention dans les itinéraires, de cette voie mmeine qui est seulement tra&e sur quelques cartes b.Ls modemes. On voit A oinq cents pas de CMteiet, un piene fameuse qui se nomme la Haute-Borne, et qui slMève de vingt pieds au dessus du sol. Cette pierre méplate et brute est plantte sur la marge de cette chauss6e romaine : on lit, au Levant, A la moitié de 68 hauteur,

Plusieurs savants se sont exercts sur cette inscription, mais comme la plupart l'ont mal lue, ils lui ont donné

nous avons .lue B

ou trouve les preuves dans les épitaphes inscrites sur les tombeaux de ces deux familles. D'autres circonstances fortifieront nos idées. Le site de Chatelet est la position la plus avantageuse pour batir une forteresse, son sommet est d'une étendue considtrable, il est isolé, et quoique commande par les &teaux des environs, il en est sép& par des valiées profondes qui devaient en rendre l'accès difficile A l ' e~emi. L'air y est pur, I'on dtcowre au loia de toutes parts, et la rivière de Marne baigne la racine de la montagne. Les Gaulois qui ont fondé cette ville, ce dont nous adminisharom des preuves, choisisent pour son emplacement, la plate-forme du Chlltelet, situation qui wnvint également aux Romains qui l'ont yebfitie, pame que dans ces temps reculés, l'on construisait p s q u e toujours sur des lieux MevBs, telles les plus anciennes villes qui se sont ensevelies sous leurs Nines et celles qui existent encore aujourd'hui. b fa$ et lea chRteaux étaient blltis sur des croupes do montagnes et sur des pointes de rochers escarpes, Tous les chernias que les Romains nous ont laissts Went sihies 8ur la d i e des terrains. Sans doute que ce goût et I 'wge de Utir sur des lieux &leveS, t îai it d6temMa p \es cirwmtanoes soit qu'alm les vailtes et les plaines fussent couvates de forfis qui s ' p s a i e n t 1) la faoüitb des communication8 ; $oit que la guerre ttanI la passim prédominante, et l'occupation presque unique Btsit plus favorable pour dtcouvrir de loin, rendre plus difficiles les enquises de l'ennemi, et faciliter la défense des places. L'on est descendu depuis dans les vaUtes pour profiter des douceurs et des avantages qu'elles seules peuvent procura aux ditTbrentes soeietes qui s'y sont etablies, qu'après que la culture a rendu la nature ploins agreste, que les empires ont pris plus d'6tendw et une circonstance capable de s'opposer 1) l'ambition des Romains, et de les repousser audelil dm Alpes ; enftn que les moeurs se sont adoucies par les sciences et l'exercice des arts qui ne peuvent fieurit que dans le sein de la paix. En soitant de la ville du Mtt de l'Est-Sud oii voit l'entrh d'un chemin taülé (laos le Roc qui formait rampe douce sur le pendant de Ja montagne exposé au midi. Cette rampe a rm6~pvé k nom de chemin de l'abreuvoir. Il était e n w e pmtiqu6 dans le commencement de ce siècle. C'est par œ chemin dirige de SEst au Sud, qiu: I'on deswuduit dans ia vnlite de la Marne, et que les habitants de CMtelet vmiept abreuver leurs chwvux dans le guet, que f ' ~ Damme aujourd'hui Guet Jean Bara, dtnomination qui peut tirer ses racines des mot8 Gentls üarbame. Ce abernia n'est plus Wyaeate, p m qu'ü est 4~wmbi.8 dpas so partie suprieure par I'tboulement des tmm, et (14e la culture des vignes l'a détniit (laos la base de Ja

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11acc6s trés difficile dans cette partie ; mais ce fossé s'est efface par la suite des temps dans le surplus de son btendue ; il formait une courbe sous le bastion et se prolongeait au Nord sur une ligne droite parallble 9 celle des esplanades. Après ces observations j'examinai le sol de la surface de la plateforme de Chiîtefet qui est inculte dans une grande partie de son étendue, couvert de buissons dans une autre, et dont le tiers au plus est cultivé par les

mis annêes l'une. Je remarquai que toute la surface était jon pienaiiles informes de differentes espèçes qui sont, en plus grande partie, calcinées et rougies par le feu d'un incendie, de fragments de briques et de poteries, de morceaux de laves de volcans qui avaient reçu de l'art des formes variées. Tous ces objets m'annonçaient un lieu jadis habité et detruit par une catastrophe quelconque, et dont il restait point d'autres indices que celles dont nous venons rendre compte.

Haec loca viquondam et vasta convulsa r u l m Dissiluisse.

Quoique Cesar, dans ses Commentaires, n'ait fait nuile mentipn de la ville de CMteIet, que l'histoire du temps, &me les Auteurs du bas Empire, et posterieurs, aient garde B son 6gard le plus profond silence, je me persuadai que la surface de Châtelet avait jadis servi d'emplocoment B une ville romaine ; j'appuyai mes conjectures sur les traces d'une route qui porte encore le nom de chemin des Romains, qui vient aboutir au Levant, B l'une des portes de la ville : cette route communiquait de Chatelet B Nais, Nasium, $ Neufchâteau, Noviomagus, et 9 Grand, quoique aucun auteur n'ait fait mention dans les itinéraires, de cette voie romaine qui est seulement tracke sur quelques cartes trLs modernes.

dessus du sol. Cette pierre m&

VIROMARUS.

6s sur cette inscription,

on trouve les preuves dans les épitaphes inscrites sur les tombeaux de ces deux familles. D'autres circonstances fortifieront nos idées. Le site de Chatelet est la position la plus avantageuse pour Mtir une forteresse, son sommet est d'une étendue considérable, il est isolé, et quoique commandé par les cûteaux des environs, il en est s 6 p d par des vallées profondes qui devaient en rendre l'a& difficile B l'ennemi. L'au y eût pur, l'cm dkowre au loin de toutes parts, et la nviere de Mame baigne la raciae de la moniagne. Les Gaulois qui ont fondé cette ville, ce dont nous administrerons des preuves, choisirent pour son emplacement, la plate-forme du Châtelet, situation qui convint également aux Romains qui l'ont rebfitie, paroe que dans ces temps muih, l'on construisait puque toujours sur des lieux &levés, telles les plus anciennes villes qui se sont ensevelies sous leurs &es et celles qui existent encore aujourd'hui. Les fa$ et les chateaux étaient bath sur des crovpes do m0nkqgx.s çt sur des pointes de rochers esoarpes, Tous les cbemias que les Romains nous on$ laissts &aient situb rn le crête des terrains. Sans doute que ce goDt et I'usllge do bfik sw des lieux élevts, &taient dCîermiaCs par les circonstmces soit qu'alm leu valltcs et les plaines fussent couvertes d$ forêts qui s'opposaient il la %lit& des communications ; $oit que la gume Liant la passion predominante, et l'occupation p q u e unique était plus favorable pour d&ouvrir de loin, rendre plus difficiles les entreprises de l'ennemi, et faciliter la dtfense des places. L'on est deseendu depuis dans les vaIltes pour profitet des douceurs et des av8ntage8 qu'elles seules pwveqt procurer aux différentes sdétes qui s'y sont établies, qu'après que la culture a rendu la nature moins agreste, que les empires ont pris plus d'ttendue et une circonstance capable de s'~lflioser il l'ambition des Romains, et de les repousser audeY des A l p ; esfia que les moeurs se sont adouoies par les soiegce8 et l'exercice des arts qui ne peuvent fleurir que daDs le sein de la paix. En sortant de la ville du &té de l'Est-Sud on voit l'entrée. d'un chemin taillé. @ans le Roc qui formait une rampe douce sur le pandant de la montagne expost au midi. Cette rampe a conservé le nom de chemin de l'abreuvoir. Il &tait enwre pratiqu6 dons le commencement de ce siècle. C'est par çe chemin dirigé de l'Est au Sud, que l'on d e r i c W t dans la v d Q de la Marne, et que les habitants de Châtelet vena* abreuver leurs chevaux dans le guet, que I'ob nomme aujouirl'hui Guet Jean Bara, d é d m qui peut tirer ses racines des mots Qentis Barbame. CB chemin p'mt plus sf<iuer,té, p qu'il est enmmW daw na partie supkieure par I"6boulement des Urras, et <lus la culture des vignes l'a dthuit dam la base de Ca

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QRIQNON SECOND BULWm

montagne ; ses deux issues sont bien existantes, et I'on voit encore les traces de la ligne de son rampant. L'abreuvoir était pratiqué ou dans la nvière de la Mame, ou dans un ruisseau formé pat les eaux des sources fluantes du village de Fontaine'à Bayard où il subsiste des moulins d'un temps immémorial ; mais les eaux de la rivière de Marne n'ont été versées dans le misseau, qui est aujourd'hui le canal de la Nabfhe, lequel fournit l'eau nécessaire à la dépense de la forge de Bayard, que dans le treizibme siéïle par les soins des qui possédaient la Commanderie de

~uetz ' de laquelle dépendaient ces moulins, qu'ils avaient acquis des Dames du Vai- d'0sne. Après avoir réfléchi sur les motifs des diff€rents objets de nos observations, avoir rapproché les diversppports qu'ils avaient, nous conclûmes que nécessairement il avait existé une vüle sur la montagne du Chatelet, et nous persuidfimes, que si I'on y faisait des fouilles dirigées avec inteliigence, on y reeueilierail une ample coilechon d'antiques qui serait d3Bpoque et enrichirait i'histoire ; enfin qui dMommagerait des peines et des dépenses, et nos pr&somptions se sont réalis&s.

UIL \

New comien$inizh leb fouiIleh cri 1772, par un endmit où le terrain était Iég2rement enfoncé. Après avoir enlevé deux pieds et demi de dbcombre, I'on rencontra la margelle d'un puits de tniis pieds et demi de diamètre bien muré, I'on établit un treuil au dessus, et il fut vidé, jusqu'i trente-six pieds de profondeur sans avoir trouvé le fond. Pendant ce temps nous ames tenter quelques fouilles iscilées dans des terres incultes ; nous y découvdmes des aires de chambres composées de cimen4 l'angle d'un mur Bpais, des caves où I'on voyait l'empreinte du feu d'un ftvt incendre. Ces fouilles nous produisir~nt des portions de vases, des instruments destinés aux sacrifices, un ex-voto, des os des victimw, des briques d'une forme particulière, des portions d'aqueducs, des vemrieb, des tragments de miroirs métalliques, des cuillen pour les paru'fums, des couteaux, partie d'un collier do femme, une clet antique. des fibules, enfin haaucuup de médailles gauloises et romaines de differenth m<xiuies, en argent, an bronze , certaines fourrées ou S ~ U L ~ S , dont beaucoup de frustes. Nous dkruonb cas différents objets dans la suite de ce bulletin, avec les autres antiques que nous avons tirés depuih, en suivant l'ordre que nous avons obseivé dans le pré&ent. Lorsque nous eûmes fait lea premières tentatives qui priaient la conviction de nos présomptions. des

Quoique la surface de Chûtelet qui couvre les ruines dont nous nous wcupons, soit en plus grande partie inculte et couverte d'tpines et de geni2vreq ; que la propriété de ce terrain n'ait eu pour origine aucun titre d'acquisition, ni de concession ; que le8 divers particuliers qui s'y sont formé des hbritciges d'un rapport faible et incertain, ne puissent adnunistrer

d'autres titres qu'une protection plus ou moins ancienne ; qu'il suffit encore aujourd'hui danu la majeure partie de la totalité de la montagne de défricher, pour acquérir un dmit de propriéte, nouq respxt$mes cette propriéte, toute p&aire qu'elle est, a h d'éviter toute discussion : no- avons attendu pour faire des fouilles complexes, que nous y fussions autorisks. En Juillet 1772, nous lames B l'Académie des lnsnptions et Belles Lettres, une dissertation dans laquelle nous rendions compte à cette savante Compagnie de nos premibres fouilles, des objets qu'elles avaient produits, memc des sueCes que l'on devait espérer si on les continuait : nous soumîbs B ces reganls le peu d'maques que QOW avons reoueiiiis alor&, et & son jugement nos faibles essais. L'Académie récompensa nbtre zble du titre hoaprable de soq C Q I ~ S ~ O I I ~ ~ ~ ~ , et fil part de cette dhuver te au Ministte qui en rendit campte au Roi, Sa Majsste ordonna que ces fouilles geraient continuW. Cea Mdree nous furent transmis par M. le Sediaire de l'Académie. Munis de cette autorie, nous avons commeno6 paf creuser dans toute l'étendue du graad diambtre de la montagne, une tranchée de trois pieds de largeur, sur une profondeur variée, et une s e w ~ d e djrig& &UJS le petit diamètre, laquelle w~isait ti mgle droit la prenu2re. Par cette opération, nous avons m n p u que toute la surface de Chitelet ayait €te habitee, m&me qu'il y avait eu des maisons situées jusque suc le genw de 18 montagne. Au point d'intersection des lignes que haçaient ces deux tranchees, et qui etaient le centre de toute la surface, s'est trouvé le Temple AEdes, que nous déorirons, et dans leauel il s'est tmuv4 un mm.

2 Les chevaliers de Malte qui ont sucçédé aux Templiers, O

Moulins, sur la permission de la Peine de Sicile, Dame de

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GRIGNON SECOND BULLEïIN

une piscine, des fragments de statues, des vases, des fragments de thuribulum, des morceaux de corniche sculptée et des ruts de colonnes provenant iant du péristyle extérieur, que du pourtour de la pi&e carrée, une patére de plusieurs pièces de monnaie. Dans un petit aedicule qui n'était pas éloigné, nous trouvames plusieurs statues palmaires en bronze, un autel, des foyers ; dans des caves, des statues de diffbrentes divinités fort mutilées ; une fonderie, un fourneau de bain, un four B potier, des puits, des citernes en très grand nombre, desquelles mus avons ti* beaucoup de vases en terre de diverses couleurs, de formes variées et appropriM B différents usages, des clefs, des pentures de portes, beaucoup d'ossements et d'instruments des arts. Nous dessinimes toutes ces pièces sur 80 planches in fol. Nous eclmes l'honneur de les pr6senter au Roi en Mars 1774, et d'en expliquer les sujets B sa Majesté qui daigna y @ter une attention particulière. Nous devons cette faveur B l'Académie des Belles Lettres qui assura le Gouvernement que notre découverte était importante, et qu'elle méritait des encouragements ; B M. Bertin, Ministre, qui aime les sciences et les arts qu'il protège en général, et particulièrement les savants et les artibtes de son dépnrîement, et B M. le Duc d'Aumont, Premier Gentilhomme de la Chambre, dont le gont est connu par se Wieuse collection. Nous allons actuellement entrer dans le détail des différents monuments que nous avons découverts, par une description topographique de la distribution des mes, des niaisons et des aifices qui formaient la portion de la ville qui est actuellement dkouverte, et des antiques que nous avons tirés de ses ruine.. NOUS ne reviendrons point sur ce que nous avons dit dans nom premier bulletin ; il ne serd question dans celui-ci d'aucune des pièces qui y sont décrites, à moins que nous ne soyons obligés d'en *ter quelques unes pour

buUe,tin. . . .

muséeum, de les dessiner en plus grande partie, et d'en faire l'histoire. Ayant décrit dans notre premier bulletin les choses qui ont Bté découvertes dans l'étendue de 4818 toises, faisant partie de la totalité des fouiiles actuelles qui ont été faites de suite ; il reste B parler du surplus de cette étendue qui est de 3755 toises canées. Nous avons découvert dans cette surface 19 rues, un grand temple, 10 aedicules, 38 maisons, des places spacieuses, un très grand britiment vis-B-vis, 25 caves, 28 citemes, 24 puits, beaucoup de latrines, une fosse de fonderie B couler des pièces métalliques.

Depuis que le plan est levé, nous avons mieux r la situation des mes, ells sont toutas tirées au cordeau. dans toutes sûrtes de directions, en en ayant peu de parallèles ; (I'on sait que Néron après le fameux incendie qui réduisit Rome en cendre, ordomia que les rues de la nouvelle ville et de d e s de l'Empire romain, seraient tirées au cordeau). La rue la plus remarquable est celle qui sépare le temple principal des bains publics, elle est déjil dkouverte sur une étendue de 70 toises, elle a 32 pieds de largeur : les autres sont moins spacieuses; les plus 6troites ont 15 pieds, quelques-unes sont des angles et l'on y trouve d'espaces B autres des parties pavbs en roche du pays.

Temple Le Temple principal était élevé au-dessus du sol, il n'en subsiste que les fondations qui étaient recouveRes d'un pied et demi d'épaisseur de décombres des ruines, 11 était de foime carré, ses angles carespondent B peu près aux points cardiaaux de l'horizw, il etait compost de quatre parties principales, Celle du centre que I'on doit regarder comme la pièce sac*, Sacrarlum, est un carré long de trente pieds sur vingt-cinq B l'extérieur, le mur qui le délimite a 30 pouces d'epaisseur, et wt ceint d'un autre mur de 18 pquces d'épaisseur assis plus bas, sur lequel il y a huit dés, deux de chaqw @te, espads régulièrement qui servaient de supporis B des colomea cannelées avec des chapitaux d'ordre C ~ ~ t w e n , dsnt nous n'avons trouvé que <les fragments ; nous avons reW plusiews pieires de 1+ corniche de I'entablemeqt qui sont entikes et de la plus beUe conservation. La sculpture eu est recherchée et dépouilI&e avec soin, mais les surfaces ne spnt point adoucies et f i e s , ffi

qui leur donne un ton pl* @le. Cette pièce ffintrale mt emvbwée d'une plu$ pande, que I'on peut considérer comme I'adihim, c'est un W dont deux c8tes paralléles ont 62 pi@$, et las deux eu-s 58. 71 est formé par ua mur, en p s w s pierres de taille, li&s entre eues par des queues d'aronde remplies d'un ciment qui en forme les iiiiwns. La partie de oette. en~einte b i t au levant. l'on

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Plan du Grand Temple

en a retiré trois piems de la corniche, dont une eüt angulaire, qui a 16 pouces d'Bpaisseur, sur autant de saillie, elles sont d'une belle conservation. Beaucoup de tbtes, de bras, de jambes, de statues en pierres, des fragments de peintures B kesques formant des compartiments A panneaux ; le ,jaune, le blanc, le rouge, le vert et le lilas en sont les couleurs principales. Nous y avons aussi tmuvé des faitibres, qui sont des pierres co;us&g en goulots, d'une courhure hyperbolique en dedans ; la partie supérieure est taillée circulairement, I'arbte est une plate bande d'un demi-pouce de saillie. Ces pièce8 s'embottaient l'uni: dans l'autre, B Joints recouverts, et les bouts qui terminaie111 le comble finissaient par des tetes de lion. Le tmisibme espace qui renferme les deux pr&dents, et que I'on peut appeler le vestibuk. çelh, forme un parallélogramme irrégulier, le plus grand de ses cAt& a 96 pieds, le côtb opposé en a 90 ; le cAté du levant a 92 pieds et est presque égal B celui au couchant qui s'incline le plus. Cet espace était pavé avec des dalles de piemes, il suhsiste une partie Je ce pavé en face de la porte de I'aditirm que nous avons dhrite A l'article du bronze du précédent bulletin. Enfin le quatriéme espace qui est l'atrium, qui environne les autres parties de tmis côtés seulement, a 140 pieds au midi, 133 au nord, 107 au levant et 108 au couchant ; il forme trois espben de corridors, dont celui au levant est plus large que les deux autres, ils n'ont entre eux de communication que par celui du midi. II ne s'est rien tmuvé de remarquable dans cet espace, si ce n'est des dalles de pierres qui servaient B couvrir la toiture. Ce Temple avait 407 toises da surface, il était pavé de dalles de pierres, le sacrarirrm était entouré d'un péristyle, les murs peints B hsque, le comble était couvext en dalles de pierres de 12 A 15 lignes d'épaisseur sur 1.5 A 18 pouces de largeur et hauteur, attachees avec de grands clous sur lu charpente de la

toiture. La crete des &tiers était couverte avec les faitibres et pierres que nous avons d&rites cidasus. En face du temple du côté du levant, il y avait une place publique, aera, et deux corps de batimmts prolongeant l'étendue du Temple de ce c8té.

&dicules Les petits Temples ou Aedicules, sont semblables A ceux que nous avons décrits dans notre premier Bulletin. Nous remarquerons seulement que ce n'était pas un usage constant de pratiquer les embrasures, Ædicula, et de poser les autels du cBté du levant, en ayant trouvé plusieurs sous les autres aspects, œ qui pouvait &tre détenniné par la position des mes d'où ces lieux sacrés tirent du jour par les larmiers qui y étaient pratiqués avec beaucoup d'art. Si ces larmiers étaient au levant, et l'entrée du temple au Nord, il fallait nécessauement placer les embrasures, les autels, les tables sacrées et les foyers au midi. Nous avons trouve plusieurs de ces foyers encore remplis de charbon. Sur une des pierres de taille qui fermaient l'angle du mur d'un aedicule, on voit une petite figure mal sculptée dans l'épaisseur de la pierre : c'est une Bacchante qui tient d'une main une co-e de fletus, et de l'autre une torche ardente, elle &lave les bras, son attitude est relle d'une femme qui s'agite, ses bras, ses mains et ses jupes sont peinte8 en TOU&:'" " "

Un des plus grands sedicules est remarquable par deux escaliers qui y c o ~ q u e ~ f pmbabiement qu'il appartenait B deux families qui honoraient en commun leurs pénates, et que chacune descendait dans le temple par l'escalier qui etait particulier A la maison qu'elle occupait, y ayant dans ce petit Temple trois autels de diffCreqtes f o m .

Maisops Les maisons dont nous ne pouvons reconnaître les diswbutions intérieues, mais seulement les fondatiom d a mws d'enceinte, sont de forme et de grandeur variees : 11 y en a peu qui soient inscrites dans un am6 régulier. Il y s très grande apparence que beaqcoup de maisons ont été entièrement détruites, même leurs fondements, parce que nous trouvons de grandes places 00 il ne subsiste que des caves, des citames et des puits. Dans plusieurs on d h u v r e des cours, dont quelques-unes fort spacieuses, d'autres ~ a v h en partie. Il y en a use dont nous avons levé une portion du pavé qui recouvrait les fondations d'une autre maison.

Places publiques L'on reconnalt les places publiques par les espaces où I'on ne trouve point de fondations de maisons. U y en a une fort spacieuse denibre le Temple, vis-A-vis le bain public, une autre devant I'enhée du Temple, et uae plus grande qui est perpendiculaire A cette d e m i e .

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Il y a deux réflexions B faire sur les espaces vides que nous pmons pour des places publiques. La premiére, que l'on pouvait considérer comme telles, des espaces où les maisons auraient été ddMmites jusque dans les fondements, et dont il ne reste point de vestige, quoiqu'il y en eOt de b8ties lorsque la ville subsistait. La seconde, que, quoique dans les espaces que nous estimons etre des places publiques, on trouve quelques puits, citemes, et des vestiges de caves, on n'en doit pas conclure que ces endroits ne soient effectivement des places, parce que I'on abat souvent des édifices civils pour former des places, et I'on ne fait la dépense, ou ne se donne pas la peine de démurer les puits, les caves et autres soutenains qui s'y trouvent ; on se contente de les combler et d'asseoir dessus le pavé. Si I'on fouillait dans les places publiques, m&me dans les nies de nos villes, n'y .tiouverait-on pas les traces d'anciens blltiments ?

Bains publics AU.. &&&nt du Temple, on d-ouvii un grand b ~ t b & ~ t , qui n'en est sép&.que par une nie longue + spacieuse ; les 'fondations, de ce blltiment, qui feqf*it les bains publics, forment une figure qui apprwhe db trapèze, dont la base a 84 pieds. de face, up dqc6tBs en a 78, rautre 69, et est égalau sommet. Ce bll&nt qui a ,156 mises .c@s de superficie est di~üib* .m huit parties inegales et distinctes ; la

, &cipale qui est la plus apparente, est le fourneau qui estbllti .titres réguliérement. L'on remarque d'abord la chauffe qui est un cané long de douze pieds et demi de laipeur sur six pieds de largeur, c'est dans cet espace que seplaçaient les tiseurs pour faire le feu, sous une arcade de 39 pouces.de. largeur et de six pieds et demi de longueur, formant' une perpendiculaim avec la

eu de méme un

s'élsrgit sur des lignes coupees B angle droit ; le haut a 13 pieds de large, et les cloisona ont chacune 11 pieds. Sur I'htre de cette premiére partie du four, il y avait quatre-vingt-dix piliers circulaires composés de briques, de deux pouces d'épaisseur et de huit pouce6 de diamétre, pos&s les unes sur les autres, ce6 petits piliers étaient espacéa régulièrement sur des lignes qui se coupent B angle droit et servaient B supporter les chaudieres qu'ils nommaient mllllaria. Le second four était sép& du premier par w mw de vingt-un pouces d'épaisseur, percé B sa base au niveau de l'aire des deui fours par trois W e s , dont celle du centre avait vingt-quatre pouces de largeur, et les deux collatérales vingt-un B vingtdeux pouces, sur B peu prés pareille hauteur ; c'est par ces arcades que ce four recevait la flamme du premier. Ce second four est un cané de douze pieds neuf pouces de hauteur, sur douze pieds huit pouces de largew, sur l'aire duquel il y avait cinquante six piliem pareils h ceux du précédent, e s p a de m&me et alignts avec w e exacte corraspondance. Tous les murs du wniour et les intermédiaires de ce double four étaient de p l m de taille, même les arcades ; ils étaient revetus mtcrieuremmt d'w enduit de ciment de deux 8 trois pouces d'épaisseur, l'aire était fonnée d'un massif de dix P douze d'epaisseur de ciment composé de morceaux de biques concassées @s gmssikement, sous un pouce cube et plus de volume, liés avec un wulis de farine, de brique e< de chaux. Nous avons vu dans des salines où l'on graine le sel de cuisine par évaporation dam des chaudières, imiter B peu de chose près, la forme de ce foumeau, en établissant une chaudière économique B l'eztrémite du fourneau dans la dilection de la chauffe. Des cauaux aspiratoires pratiqubs B I'extrvSmité du second four, attirent sous la chaudike économique la flamme a@s qu'elle a produit son effet sous la première gnuuie chaudi*=, et il serait possible de les multiplier ewm davantage, parce que lorsque l'air contenu dans plusieurs espaces qui se communiquent, est rsMé suffisamment pour y établir une flamme pure, la chaleur s'y propage aveç la m&me hiensite, s w qu'il soit nbessaire d'augmenter le volume de son alimeqt.

Le bûtiment qui composait l'ensemble des baies publics était distrib* en neuf parties, savoir, le double fourneau dont nous avons pa~parlé et qui était enuironné du propnigeum ou yestibule : du Hie, hypacaustum ; du tepidarium, ou bain de vapeurs, concamerata sudatio ; du laconicum, ou étwe sèche ; du calidn lavario, ou bain d'eau chaude ; de l'eloeothesfum, lieu où on se frottait d'huile ; du bain ûoid,frgida lavario, dans lequel il y avait un réservoir d'eau pour I'wnge de cet@ partie ; en611 du Srlglairium, lieu du rahicbissement. Toutes ces parties pouvaient &tre

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GRIGNON

recouvertes par d'autres piéces que nous ne pOUVOnb que soupçonner. Au dehors et proche de ces bains, était une autre grande citerne à laquelle communiquait un aqueduc de plus de soixante toises de longueur, qui portait hors la ville les eaux qui avaient servi à l'usage des bains. Cet aqueduc est fom6 par deux murs assis sur un pavé, 11 Btait recouvert de tablettes de piem de taille.

Laconlum Il paraît qu'outre les hains publics, i l y en avait aussi de particuliers, car I'on voit dans la partie au levant de la ville, un autre petit fourneau pour les bains, et particulièrement destiné pour un laconicum, car I'on remarque au devant un espace de firme elliptique, et dans lequel on descendait par deux escal~ars composés chacun de tmis marches. Cette partie principale du fourneau f m e un c a d long irrégulier, I'on y remarque vingt-sept petits piliers de plenes pour soutenir les chaudi&res.

Tepidarim A cinquante toises de ce four, il y en a un autre qui nous a paru avoir servi pour un tepidarium ; il a environ huit n ids en camé : à un des anales. est - . pratiquée une petite vonte pour passer le feu, laquelle communique 4 une petite çhauffi carrk. L'on voit aux trois autres angles la hase des tuyaux par où pabsait la flamme pour chauffer des étuves. II y a quelques piliers de pienes sur l'aire du four qui est f ~ m é avec du ciment.

Caves Parmi les caves, il y en a une qui est remarquable par I'tpaisseur de aes murs en piefre de taille qui ont quarante quatre pouces d'épaisbeur, hien mm;unnée en grandes pierres, les autres sont constmitzs de mémc que celles dont nous avons parlé dans le bulletin de I'an passl. Nous observons que si en général les cavzs st>nt trbs peu spacieuses pour la plupart, c'est que lz vin n'était point d'un usage général, mais de luxe, conséquemment que I'on n'en hisait pomt de grands magasins ; d'ailleurs la façon de le conserver dans de grandes amphores ou dolies, dont nous trouvons des fragments, ménageait les ehpaceb. Lz vin étart d'autant plus rare, que NNéron avait defindu de planter de8 vignes dans les Gaules, et ce ne tut que I'an 250 de notre ère, que Tacite en permit la culture sux Gaulois qui pr6paraient dans t«us 164 tenips de l'année de la bibre qu'ils nommaient cervisiu.

Citernes II y a plusieurs citernes remarquables ; I'on on voit une, et c'est la seule qui soit taillée sur une forme

hexagonale, une autre c m & taillée dans le roc, de sept pieds de largeur et de vingt-six de profondeur. Une tmisic?me dans laquelle l'eau était am* d'un hàtiment voisin par upe conduite de quarante pieds de longueur, composés de goulots de pierre de taille s'emboîtant l'une dans l'autre. Une quatriéme au fond de laquelle on a découvert deux souterrains, l'un de huit pieds de longueur dirige au couchant, et l'autre de dix-huit pieds aussi de longueur perd au nord, U y a lieu de croire que ces deux souterrains qui ont 6% excavés dans le roc, étaient destinés pour des communications qui n'ont pas été achevées.

Puits Les puits que nous avons fait décombrer dans ces nouvelles fouilles, sont aussi fréquents que dans les précédentes, ils sont de la méme forme et de même proportion. Nous observons qu'il est venu de l'eau dans plusieurs, particulihment dans un de trente pieds de profondeur, dont I'eau est très fralche, ce qui a été d'un grand secours pendant l'été pour y faire rafralchir des liqueurs capables de temperer l'ardeur du soleil et du travail.

Latrines Les latnnes n'ont rien de remarquables ; nous les faisons vider exactement, parce qu'elles foumissent des fragments de vases qui y ont &té préopités, tant par les esclaves qui les avaient brisés, que par la fuite du désordre des choses, lm du sac de ia vitle,

Fosses A couler Nous avons fait vider deux soutemains qui nous ont paru avoir servi de fosses ;1 couler de grandes piéces de métal. L'une a douze pieds de profondcuy, sa base est pavée, elle fonne un c d ; les quatre CBtls s'éiévent régulibrement jusqu'à cinq pieds de hauteur ; mais üs se rétrécissent eii montant jusqu'à la bure qui egt plus l a r p que le fond ; en sorte que le vide 4e l'int&ieur de cette fosse ressemble aux fourneaux c e des fonderies des forges B fer de Champagne. L'autre fosse est plus large et moins &fonde, les m m en sont déthits en plus grande partie, 10 base en est circulaire, et andehors du cercle qu'elle d M t , 6oqi espacés réguli6rement quatre petites fosses de pierre de méme forme d'environ dix-huit pouceai de diambtre, elles communiquaient par le c6té ineriew avec la partie principale de la fosse. Passons mamtenant à la description des antiques retirés de ces monuments ankntis pat des -8 sacriIbges el barbares, puisque nous pouvoqs d i avffi Erle .'

Nunc restant veteris tantum vestigia Rome,

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Le très petit nombre d'antiques en or et en argent que nous tuons des mines du Chfitelet, prouve la rareté de ces métaux pr6cieux dans ces temps, et le peu d'usage qu'en faisaient les habitants de cette ville : car quand mtme on supposerait que Ion du sac et de l'incendie, le vainqueur aurait enlevé les nchesses qui pouvaient s'y trouver ; que les vaincus aient empoaé leurs effets les plus prbcieux, méme qu'après leur défaite, ils soient revenus sur leurs pas retirer des cendres de leur vilie ce q w le désordre aurait pu y avoir enseveli, il n'est pas possible que si l'or et l'argent y eussent été, ~e ne dis pas aussi communs, qu'il le sont aujourd'hui, mais seulement qu'il eut été. permis d'en frapper ordinairement des monnaies courant-, de les employer au service des autels et au luxe des plus somptueux, nous aurions da trouver un plus grand nombre d'antiques compo& de ces m€taux, mais leur rareté ne peut ttre attribut% qu'aux usages du temps et au peu de facultés des habitants de Chttelet. En vain la critique serait des efforts pour accuser nos ouvriers d'infidélité, notre administration d'inanention, et notre plume d'une réticence réfl&hie pour en imposer ; nous lui rtpondrona avec l'assurance de la candeur, que le mensonge tel qu'il soit, est un crime dont nous ne ffirons jamais convaincus. Que l'ordre, la discipline et la s€v€tit€ que nous faisons observer dans nos 'avaux, Btent ii tous les manouvners que nous y admettons les moyen8 de frauder, et I'atiention que I'on apporte pour visiter les déblais, nous fait recouvm les objeis sous le plus petit volume, puisque nous avons pne pike gauloise de deux lignes de diamètre et des pierres gravtes qui n'excedent pas ce volume. Nous avons cru œ détail néçessaire pour faire. taire les sifflets: des gens voués B l'oisiveté et ii toute sa cour.

Nous avons trouvé un petit bout d'or-trait d'une ligne de diamètre et de trois lignes de longueur ; la ductilité immense de ce métal était donc connue, ainsi que l'art d'en faire des tissus. Une bague d'm ornée d'une pierre taillée en tombeau, cette bague pèse cem huit grains et demi, la pierre seule pbe six grains et demi, fort près de deux carats. C'est une hyacynthe orientale qui est enchassée dans une botte oblongue, elle y est contenue par une sertissure sam ornement qui s'élève d'une demi ligne audessus d'un cordon perlé : elle pose sur un petit lit de craie blanche qui forme un reflet mat. Il n'y a point d'autre entourage que le cordon qui fortifie la chasse, mais B chaque extrémitt du chaton, I'on voit quatre perles d'or, dont deux plus grosses au centre et deux moindres aux extrémités, elles décrivent ensemble une

SECOND BULLETIN

portion de cercle. L'anneau est fort, il est plat intérieurement, ses &tés sont cafres, la partie exterieure est biseautee, ayant au centre une léggère aréte. Cette bague n'a pas le canicîère de la plus b u t e antiquité. : tells celles de cuivre et de fer, dont nous parlerons, mais eue est remarqqable par une inscription qui est gravée en lettres romaines sous le champ de la pierre en ordre inverse pour qu'on put les Ure dans leur sens naturel h travers la pierre, et lorsque le jour est clair, on lit facilement MIORI. U ya lieu de penser q w le mot n'exprime pas le nom de l'ouvrier, piais plu% celui du propriétaire de ce bijou, par un usage qui remonte jusqu'aux Egyptiens, et qui s'est pqétué ; car Sire de Joinville, dans son admicahie bistoire de la vie de S. Louis, nous dit que ce Roi étant B Acre, reçut des ambassadeurs du Rince des BBdouigs, surnommé le Vieil de la montagne ; qu'il lui envoya, entre wtres présents, sa propre chemise en signe d'amitit et un anneau symbolum de fin or pur, sur lequel son nom était gravé, en signe de l'alliance qu'il voulait contracter avec oe prince, qui joignait la valeur la plus hémique B un zèle Nent pour la Religion. Le goût de ces inscriptions nominales s'est renouvelé de nos jours par les adorateurs de la ûivolité, qui caressent leur chiffre edacé souvent avec celui de leur maîtresse, sous un cristal enchassé dans un bague, et ceux qui brulent d'une flamme plus pure font inscrirs leur nom dans l'intérieur de deux anneaux de metal différent, et qui s'unissent artistement pour n'en faire qu'un seul. Ce sont les femmes qui sont les dépositaires du gage de la tendresse mutuelle : quelques-unes ont la prkaution de 1'8tei, Iorsqu'elles se wl6vent du serment, ainsi que les Italiennes qui tirent un rideau devant Dais Madone, lorsqu'eiles ouvrent celui de leur lit B leurs amants. Le mot MIORI peut &tre intégral et fomer le nom propre du pqniétaire de la Bague, parce que nous avons lu sur des vases des signahires qui ont beaucoup de rapport avec ce mot, tels LORII. DM. AVOTI. OIVI. DER. NOI. PRIMI. etc. Les t e d s o n s de ces mots se sont perpehiees en Italie. L'on peut considerer aussi ces lettres comme des ioitiales des noms et surnoms du propFititaire, tels Marcus Julius. ORI. ou il avait cinq lant pronoms que noms et sumow, et pouvait se nommer Marcus Julius. OCfavius ru th^ Januatius. Les fastes consulaires de cea temps nous o h t des exemples de ces noms compos€s, tels Baciqs. Messius Quinms. Trajanus. Decius Cornul, I'an 1003 de Rom, et sous l'empire de Probus, temps auquel Borissait encore la viUe de CMtelet.

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SECOND BULLETIN

donné dans notm bulletin de 1774 la r revétue en argent, qui

US, et d'une pierre du que le mot NOX, y est

s nos réflexions sur la sait que le luxe des

point qu'Héliogabale ne se du méme : que l'on en portait

aux pieds et aux mains, méme h toutes les phalanges ; que l'on en fabriquait pour les différentes saisons, ce qui est confirmé par Juvenal.

Semestri vatum digitos çircirmligut uiito. D'ap&s ces usages il nous paratt que celle où on lit MAIUS était destinée p u r le semestre d'été commençant au mois de Mai : et que celle sur laquelle est gravé le mot NOX, Btait un ornement pour les f&tes nocturnes. Nous donnerons dans cet article la suite de tous les anneaux et des bagues, quoique composés de différent métal, m&me les pierres qui y avaient été montées, et

l que le temps a séparéeh de leurs chatons, pour expoAer le m&me objet sous un coup d'oeil. Deux bagues d'argent, dont une est des plus simples, elle est composée d'une lame d'un quart de ligne d'épaisseur, ayant deux lignes de largeur h la partie int6rieure, et trois lignes h l'extérieure, sur le grand pan qui tient lieu de chaton, car cette lame ebt pliée sur huit angles et forme un octaedra. La seconde bague est composée d'une portion d'anneau circulaire terminé par deux appendices qui ressemblant A des oreilles d'buelles percées B jour symétriquement : elles sont soudées B un chaton de forme ovale qui contenait une piette factice de couleur grise. Plusieurs anneaux en fer. dont trois très massifs supportaient des pierres de six lignes de diametre. Deux bagues du m&me métal, dont une entière a consacvé una partie de la pierre du chaton qui était fausse et de couleur de massicot : partie d'une autre qui a retenu la pierre dont elle 6isit ornée, qui est une agate venl8pe taillée en ovale et biseautée, bien polie, et sur laquelle est gravée en creux avw peu d'art, une figure couverte d'un manteau dans l'attitude d'un homme qui marche et saisit un objet avec lies deux mains. Une autre bague de fer. annulum signatorium, est cassee, ainsi que la pierre du chaton, qui est une agate, sur laquelle nous oroyons apercevoir une lyre accompagnée de fleurons et de serpents, ce qui nous fait présumer qu'elle a appartenu h un Rétre d'Apollon. Plusieurs anneaux de fer pour les manages, annuli sponsalitli, genlales, nupilales. Lcs bagues en cuivre nont le6 plus nombreuses et les plus variées ; il y en a de toutes grandeurs, depuis celles qui sont d'usage pour las enfants du premier aga,

jusqu'aux grandeurs nécessaires pour les gros orteils des hommes les plus nerveux. Plusieurs ne sont que des filets qui excedent à peine la grosseur d'un foie de sanglier. Elles sont extérieurement ciselées en gdnetis : d'autres moins déliées sont aplaties intérieument et sont cannelées audehors ; d'autres sont circulaires intérieurement et taillées h l'extérieur sur huit pans égaux biseautés. Il y en a de guiilochées, plusieurs larges et minces qui paraissent audehom coitiposéeg de plusieurs cercles appliqués les unes sur les autres ; une d'enfant qui est percée d'un petit âou comme l'anneau d'une bélière : toutes ces bagues sont des anneaux sans chatons. Parmi celles qui en sont garnies, les unes sont des masses eü i iquei qui dimimuent insensiblement de volume, tant en épaisseur qu'en largeur, pour fo- la partie intérieure de l'anneau ; les pierres qui y étaient serties s'en sont détachées. Il y en a une qui est garnie d'une pierre verte et obscure, plate et sans aucune gravure. L'anneau est détaché de la masse du chaton par des échancrures qui forment des oves et des astragales. Une trés petite, porte un chaton en forme de trémie qui est rempli d'une pftte dure, jaunfitre. Sur deux anneaux de méme gmssew et diam&tre, on remarque deux petits renflements auxquels sont adhérentes, par une tige très courte, des massettes déprimées qui sont échancrées et chantouniées en forme de lyre qui s'Blbvent perpendiculakement au plan de l'anneau : ces massettes sont percéas, au cenire, d'un trou en forme de T renversé, c'est-&dire, coeppsé d'une ouverture perpendiculaire au centn: de l'ouverture horizontale, et des m&mes dimensions. il nous paran que ces appendices étaient de petitce clefs qui ouvraient en soulevant ou en foulant des s e m s proportionnées qui fermaieut des bijoilx peut+& de ces bijoux indiscrets que la jalousie condamnait ay silence. Sur une bague de cuivre, dont l'anneau eqt W &le, on remarque sur une plaque piince de &me mbtd une téte imp&iale qui paraet &tre celle de Trajas. Trois bagues de verre noir et opsque et une da vnra vert transparent. elles sont assez bnitea, l a uties met unies, les autres ont reçu & distan~es in@ales l'impression d'une tranche lorsque la pBici du vprrp 441th encore molle. Une, faite avec moins de nbgügmca, s reçu les ébauches de quelques mementa ; s u w a n'ont été polies 9 la meule, et leur matiére aigre et boursouflée n'eat pas reçu l'effet dq @ur avec avantage, Les pierres qui ont .$té t t ouvh d8mhcea des chat0118 sont en gén6nl de deux espbees, les unes sont naturelles, les autres sont artificieiies. Parmi les premières ù y a deux agates laiteuses da fonna ovale ; sur une qui a quatre lignes et demie dans son grand diamétre, est grave un eufant ai& et coiffb dun b o m , il porte sur une main un oiseau B la hauteur de la tete.

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ORlCiNON SECOND B w

C'autre agate, de cinq lignes de longueur, représente un espèce de candélabre ; l'objet qu'il pom de la gauche homme couvert d'un manteau, portant d'une main un et qu'il semble regarder, n'a pas un caractbre assez grand couteau élevé et de l'autre une hache, ce qui distinct pour le recomitre. En gtnkai toutes les para% &tre un victimaire. gravures et les ectypes sont barbares et d'une mauvaise Une hyacynthe d'Auvergne de six lignes de longueur, encore sertie dam son chaton détach6 de l'anneau, L'autre pierre factice est un ovale de quatre ligaes de représente un homme nu casqué, ayant le bras droit diamstre, bombé audessus, presque plane en dessous ; appuyé sur un support inintelligible, et tient de la main c'est un verre dur d'une belle eau, trés haasparent qui gauche une espèce de feuillage mal carcatérisé. imite la turquoise. Les autres pierres sont compos&s de Sur une agate de sept lignes et demie de diamétre, est verre blanc, nou fm'obsour, et de peu de merite : p é e en creux une figure de Pallas, appuyée contre il Se trouve aussi plusieurs cmpaudines. Nous aUom une colonne, elle tient son casque de la main droite et reP*re la suite des m&ux. une lance de la gauche, son bouclier est posé devant Un anneau d'argent de onze lignes de dia* elle. composé de trois m a u x c o m t n q w , dont Un onyx mversé de plusieurs zones grises et blanches I'ineneur et I'exL%ieur sont unis, et I'iotermBdiairs est aitematives, est dégradé par une infinité de gerçures "me14 le disque était divisé par quatre mym, se qui lui ont tté imprimées par une vive chaleur ; la moi~mt en a%les droits, et qui ont éte cassb.

gravure en est si bizarre qu'il semble que l'art n'y a Un petit tube de quinze lignes et demie de lmaeur, et aucune part, et que le renforecment qu'on y observe, de deux lignes deux tiers de diadW. Lp soudure s'at qui forme une masse confuse, est le produit d'un détruite par les effets des a g a @ et du mm. accident naturel. Un clou de Mme métal de neuf ügnes et demie de Un autre petit onyx, dont une couche laiteuse formait le longueur ; la tete forme un Q& w & ~ , la tige est champ de la pierre, a t M brûlé par le choc de quelque courte et ta po& est peu afnl&. corps dur. Plusieurs medaüles d'wge~t de difhfwnt aloi, des Parmi les pierres fausses, deux sont particuli&ement fourrées et des saucees ; nous les m-08 remarquables ; l'une est de couleur sanguine et imite la l'article général des WaiUes au ohapiw des b e s , fausse hyacynthe, elle est gravée en creux sur son parce que presque toute la partie est compm6e de ce champ ovale, on y distingue un enfant nu coiffé d'un métal. bonnet, il tient de la main droite tcartee en arriére une

PLOMB. Tmis gms poids de plomb, dont un est coupé en Deux fonds de boites de huit pouces de longueur, sur hétnispbére, ayant un anneau de fer pour le supporter, il six pouces de largeur, et d'am pouce de p l o f o n d ~ ~ . est d a son entier : l'anneau seul est dégradé. Une masse de plomb qui a fait partie d'un vase çoniqu~ Les deux autres sont formés par deux cônes tronquts : des égouttures de plomb ~ 0 ~ 1 6 pour différents usages. unis base B base ; l'anneau de fer manque : il reste Un petit vase de plomb en f o m de laarymatairc, il 8 seulement la tige de l'oeillet de fer qui a subi une vingt- et-une lignes de longueur, son ouverture est dégradation qui a occasionnt celle de la paizie triangulaire ; la gorge amidie, est garnie de d m mpkteure de ces poids B l'usage de balance B flbu. anses carrées qui sont cassRes en partie : le wrps de oe Trois auires plus petits poids de forme globuleuse avec est renflé et ta a huit paas, se -nt de petits anneaux de cuivre et de fer passés dans un ~Y~-dal~ment. oeillet de fer, cas poids traient B I'usage des r o d e s ou bslances B levier.

BRONZES La rareté de l'or et de l'argent obligea les habitants de les vaisseaux employés f i la ville de Chstelet A employer le cuivre pur ou wmestibles, qui plus est, pour 1- combine pour les monnaies, les statues, les vase3 Chirurgie. C'est pourquoi notre collectio destin& eu service religieux de domestique, mbme pour bronze est des nombreuses et des plus varj&s ; nous

allons essayer d'en dwner une idCe.

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GRIGNON

Statues Une statue de Jupiter Férétrien, hau posée sur un piédestal de forme circulaire de vingt-et-une lignes de hauteur, sur dix-huit lignes de base. Ce Dieu est nu, le bout d'une mante posée sur son épaule gauche vient se replier sur l'avant-bras et pend jusqu'au bas du gras de la ~ambe, la maui de ce côté porte la foudre. La main droite est élevée et fermée, sans doute pour tenir un sceptre, les yeux sont d'argent, les cheveux, la harhe, eto. sont hisés avec art. En géntxal les formes de cette figure sont trop arrondies, les muscles n'étant pas assez tortement prononcés. L'on trouve dans la superhe collection des rumes d'Herculanum, une tigure gravae, absolument semblable ?i celle qui vient d'étre décrite. Une statue de Mercure, haute de cmq pouces, posée sur un piédestal cané de vingt-unz lignes de hauteur, ornée d'oves et portant sur quatre patins. Cette figure est dans I'atatude d'un homme qui se repose sur la lamhe droite et flechit la gauche, qui ne pom hur le hout du pied, parce qu'il était soutenu par un bâton qui manque, et sur lequel la main gauche s'appuyait. Le Bras droit est pendant et légèrement étendu, la main de ce. &té manque. Cene figure est originale, en ce que ce Mercure n'a point les athlbutr ordinaires de cette Divinilé, elle n'a de commun avec les auIres statues de Mercure, que la nudité, la Jeunesse et les grâces de la figure. Le pétase ailé est remplacé par des boucbs de cheveux relevées en cornes, réunies par leur base sur le sommet de la @te ; mais ce qui constate particulikement que c'est un Mpcure, c'est qu'on lit sur le champ extérieur du piédestal, MERCURIUS, en lettres ponctuées assez régulièrement. Quoique cette figure ne soit pas harbare, on n'y reconnaft pas l'esprit du style romain, ni dans I'a(titude, ni dans l'expression. Une statue de Mars de même grandeur que la précédente, qui posait sur un piUebtal de même forme, mais elle en est séparée, parcy? que les deux pieds de la Divinité sont cassés. Cette figure adolecnite imberbe est nue, le jeu des muscles y est mieux annoncé que dans les précedentes, les pn~portions sont ri%gulières, les attitudes faciles. L'on remarque que la peau de l'abdomen forme une espèce de tablier qui couvre une partie du pubis et des joncfns dea cuisses le long des aines, et y fait un bourrelet . Son air de téte est noble et gracieux, il est couvert d'un casque, guieu, ii oreilles contournées en dessus, c'est une figure humauie qui en fait l'ornement, il est surmont6 d'un panache, jubu, qui s'élève peu au- dessuh de la ttte ; les hords de ce

3 On voit dans la collection d'Herculanum, une StaNe de

casque anguleux par devant pèsent sur un rond de boucles de cheveux ûisisés symétriquement avec gout. Cette Divinité a pour toute draperie une mante, dont u~ bout pose sur l'épaule gauche, est repli& sur l'avant-bras et descend jusqu'au gras de la jambe oi, elle est ter-e angulairement et amortie par un bouton. Cette ügure a la main gauche ouverte A demi, l'autre est élevée z l la hauteur du casque, et retient un bout de la hampe d'une haste qui a été brisée. Cette pièffi serait de la plus belle consewation, s i elle n'avait pas les deux pieds casses par la maladmse d'un de ces demi-curieux qui portent le trouble dans les cabmets par une stupide démangeaiam de palper tout : Contactuqye omnia jàednnt. Un petit buste de Pallas, fait pour snvv d'ornement : elle est cuirassée et casqMe, le panache de son casque est exclusivement grand. Il est d'un bon style : mais comme il s'est trowé onf fendu dans la terre avec des ferrements, la rouille de ceu deux métaux s'wt combmée de façon qu'il 4 fallu employer le feu pour les désunir, les formes en sont un peu alîéi?k. Une Victoim de trois pouces de hauteur, non compti~ ses attribuis et le piédestal circulairu, sur lequel elle est posk. Cette Deesse n'ri que les bras et les pieds nus. Lx corps est couvert d'une ample draperie retroussée A trois étages, dont le premier finit au bas de la poitrine, le second sur les hanches, et le misOrne deucend jusqu'aux plis des pieds qui posent sur un globe dans une attitudz de progression. L'ouvrier a au d o m du mouvement B cette figura par l'impression de. l'air qui pousse la draperie en aniém et la serre. siur les cuisses et les jamlxs que l'oeil découvre, ainsi que la gorge A travers le tissu de la draperie. Cene Diviail6 a les ailes dkployées en anidre et élevées beaucoup audeqsus d c ta tête. L'anrihut qu'olle tenait de la mnin gauche est perdu, de la dmite ellu tient une courmine de laurier assez mal dessinée ; un air de grand idgne sur sa physionomie, dont les traits sont rbguliers. Ses cheveux peignks (orment un boumlet contoumt. autour de la face, et se rkunissanf par derrière, viennent flotter plus bas que les kpaules : cette figure est la m8me que cella qui est sculptée sur un cippe. Un buste de deux paums et demi de hauteur coulé en ~ n u x ; ce demi-relief représente une femme coiffée 8 la grecque : le style en est barbare et mauvais, il est trdiie avec autant de négligence que d'irrégulatité. Comme rien n'monce le dessin de l'ouvrier. nous ne nous permettrons auoune réflexion suc le sujet qu'il a voulu traiter, mais nous sommes bien dédommag6s par le morceau suivant.

: Mars, qui a ce replis sut les hanches.

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Une @te humaine coupée depuis le chignon jusqu'au dessous du menton ; elle est posée inclinée sur une base qui fonne un carré long, ouverte intérieurement ; cette ouverhm se fermait par une pièce B tirou qui coulait dans deux ramures teillées B queue d'aronde, ce qui formait une botte pour conserver quelque objet précieux. La masse de cette boîte fwme une @te complète de masque. A travers les téguments, on distingue les différentes parties de la bolte osseuse du crâne et les compartiments des sutures. La figure est d'une expression vigoureuse ; elle est animée par le cerne des yeux ; la barbe en est articulée ; une froide symktrie n'en a point compassé la masse ; Le coin de la bouche en est effacé par une mèche d'un c6té ; de l'autre elle est B decouvert, le menton est garni ; deux autres mbcbes de volume différent, pendent de la base des oreilles qui sont saillantes, et ne sont que comme les étuis de celles de la tete qui devait se couvrir de ce masque. L'on remarque sur cette figure trois vernies, L'une B droite au bas de la joue B la hauteur de la bouche, l'autre moins grosse au- dessous de la pommette B gauche, la troisième b c6té du front, au- dt3ssus de l'angle externe de l'oeil gauche. On sait qu'me vmus de cette espêce ressemblant B un pois chiche, fit domer le surnom de Cicem B Cicere aux a9euls de Cic&on, dont l'éloquence eut tant d'influence sur les affaires politiques et civiles des romains. L'on aperçoit v a s le milieu du coronal de cette @te, une espece de couronne formée par deux traits parallèles, dont I'espace est rempli par des hachures obiiques ; quelques mkhes de cheveux aux tempes, audessus du front, d e d r e les oreilles et au chignon ; mais ces accessoires ne sont hads qu'au burin, l'ouvrier les a négligés pour w s'occuper que de la figure. Un petit bouc de onze lignes de hauteur posé sur un petit piBdestal camé, les proportions en sont bonnes, mais le îravail n'en est pas Un petit buste d'un enfant coiffe dans le gofit Egyptien ; sa, tete est surmonta d'un anneau qui sentait B la suspendre en fonne d'ornement, pmhahlement que c'est la reprtsentation. d'm enfant, dont le souvenu

osant sur une base circulaire r au total. Cette figure

Ile d'un enfant ; une forte e visage et se termine en

Cette Iétea été remplie d e a solidiié, :et sans doute

xi :qui a servi B amortir visage plein,ayant de

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gros yeux saillantî sans esprit, deux grandes tresses de cheveux accompagnent le visage jusqu'au bas du menton, deux grosses boucles ornent les tempes, et le peigné des cheveux vient raocourcir le front de oette figure Gauloise.

coq Un oiseau qui a quelque rapport au coq, mais dont les proportions et le travail n'ont aucun m&ite.

Ex Voto Un ex voto, composé d'une plaque de cuivre de rosette hiis mince, coupé carrément de deux pouces dix ligoes de longueur sur vingtdeux lignes de iargeur : les deux bouts sont en partie détachés de la pibce principale de la plaque par deux 6cba-s coniques qui f o m n t des domi rbombes ou des queues d'aronde : cene plaque est pe* au milieu du bord de la partie supérieure, d'un hou dam lequel est passa la maille d'une chahette de cuiw qui servait B i suspendre près du simulane du Dieu auquel il ttait adresse : pn lit sur un des &te% de cette plaque une insLnptioq qui n'est point gravée, mais ponctuCe ai leam CO&& assez mal dessinées. Cette plaque au sortir de la terre était si chargée de rouille, que nous avons étt oblige de la faire rougir au feu pour en détacher la couche de verdet qui la couvrait, a h de pouvoir 1M I'insdption qui est conçue en ces termes.

.OWGI. SA TVRN4LIS

PAVLI PILIVS. EX VWO. P.

Pour J'inteiiigenoe de cette inscpption, il fautobsenia ?wles Latins prononçaient 1'V en ou, prononciation que A~emmds, les Anglais et les k W a i s 'xjt conservée. Nous mémes, en transportant dans po& langue les mots l a h , -8 avons &opte .ww :. prononciation, ' C O c o ~ ~ ~ s ch(: m t ~ , ieaw de :

f0uai.e de fuhen , 104 de lupirs, -+$s(sjc) ,&buxuSi aimi d e WU@ :d'autres. Nous p a n s ~ qop? ;que dans : ' ce@ . inscription Asik par un ho* q W . ,

oahograpbiait-d'am les srna de la pmpolleiatioa, ei

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l'on p u t présumer que origi est pour ongini. Le P qui est la dernière lettre de cette inscription est suivi d'un point qui désigne l'abréviation de POSVIT. D'après cette i é g h observation, on peut aisément saisir le sens de cette inscription que nous traduisons ainsi : Saturnal, fils de Paul, offre ce voeu au Dieu, seul principe. Il y a lieu de croire que çet ex voto, était adressé à Jupiter qui était adoré par les Romains, comme le Dieu suprême, le martre des Dieux, et l'auteur des evbnements. La forme de la plaque n'a rien d'extraordinaire, l'on en tn)uve de semblables dans Gmter, entre autres un ex voto adressto à Mars et à la Fortune, et un qui pom une inscription à l'honneur de Septime Severe, inais l'inscription n'est pas ordinaire en ce qu'elle n'est que ponctu6e et non gravée. Celui qui l'a gravée n'a pas observé la régularité dans la grandeur respective des lettres de m&mc que dans celle du Mercure, dont nous avons par16 plus haut. On trouve dans le deuxikme volume des fouilles d'Herculanum une inscription ponctuée sur un bras. Quoique cet ex-voto soit garni d'une maille de chainette qui semblait devoir servir A le suspendre ayant 6te tiré d'un puits profond, il peut y avoir été jeté par l'effet de la superstition des Romains qui enrichissaient les fontaines et les lacs d'ex-voto, de medailles et autres ofbandes qu'ils y prhipitaient, pour se rendre propices les Dieux qui y présidaient.

Une patère de cinq pouces et demi de diamhtre, et trois pouces et demi de profondeur travaillée avec beaucoup d'art. L'ouvrier apr2s avoir retreint sa pièce en ménageant plus l'épaisseur au bord et au fond, l'a finie au tour, et a pratiqué au centre du fond, en forme d'ornement, comme trois petites capsules concentriques étagees graduellement. II a formé le manche de La meme pibce sans soudure, ct a recouvert son oeuvre d'une lame d'argent en dehors et en dedans avec le meme art que les faux-monnayeurs fourraient des p i h s qui n'avaient que l'apparence d'argent, art que l'on a renouvele de nos jours pour des batteries de cuisine, que l'on donne sous le titre de nouvelle invention, nll sub sole novum. Le manche de cette patère est plat et mince, il est échancré dans b milieu sur des lignes elliptiques. Il s'élargit & mesure qu'il approche du bassin de la patète, dont les bords ornés de filets sont une continuité des extrémit6s de ce manche. Le bout extérieur est terminé circulairement et ouvert d'un trou taillé en bouche de carpe, avec deux petiiY appendices chacun des cbtés perces & jour. Cette piéçe a et6 fort rnaltraitke par la rouille qui a détaché le fond de la pitxe principale. Le manche d'une patbrr orné de simples filets, d'une pyramide de petits rond8 estampes par trois, d'eux et un, puis un en pointe : audessous on voit un

SECOND BULLEIW

monogramme qui est le poinçon de i'ouvner, lequel semble n'étre formé que de la seule lettre M, avec deux traits qui en lient les jambes ; mais on y découvre un P, un V, un A, qui pourraient s'interpréter par Publius. Valerius. Alexander. Au revers du manche d'une autre patkre, qui est percé d'une ouverture formée en trkfle, on découvre six inscriptions, la première paralt étre le poinçon de l'ouvrier composé de deux lettres, LG : la seconde est plus composée, l'on y distingue les six lettres suivantes 1. CES. LV. 1. divisées en quatre parties par des points d'abréviation. La troisième est divisée en trois parties, C. IV. PATE. La quatrième ne paraît faire qu'un seul mot CERPONA. La cinquième n'est composée que de tmis lettres AMA. La sixième, mal imprimée, était composée de quatre lettres, dont la première ne paraît pas, les trois autres sont EIS. II est très difficile de deviner l'explication de ces incriptions : si quelque curieux veut exercer son érudition et son génie à ce travail, nous lui en aurons beaucoup d'obligation : nous avouons que nous n'avons ni le loisir, ni la patience, ni la sagacitb nécessaires pour ces logogriphes.

Perpendiculum Un plomb de Charpentier ou de Maçoa perpendicumum : c'est une plaque d'enviroa deux lignes d'épaisseur et do vingtet-une Lignes de diadtre, le contour est taillé en trèfle avec trois oetits appendices anguleux au centre des eoba~rrures, et qui sont disposés en tiers pobts. Au centre est une petite ouverture triangulaire, dont le massif des &tés forme un plus grand triangle soutenu par lea branches des trèfles extkieurs dont chaque fleuroa est vide cuculairement.

Cuillers Plusieurs cuillers de différentes formes et grandeurs pour l'usage de la table et celui des parfums, une des plus grandes a été argentée et deux autres B t a d s : voyez le premier bulletin.

Fourchettes Une fourchette de cinq pouces de longueur la tige en est gréle et cylindrique, d'une ligne de 8 demie de diametre, chacun de ses bouts, se termine par une fourchette à deux branches, dont les brins sont légèrement fermés en pied d'écrevisse, chaque fourche est dirigée de façon que l'une est perpendiculaire & l'autre. II est nahuel de penser que la fourchette, dont il est fait mention dans notre premier bulletin, était pareille, ainsi qu'une troisibme que nous avons recueillie cette année, parce qu'une partie de leur tige est cassée. Un bout de tige de cuiller ou de fourchette ; il est carré et crénelé, il a été doré.

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l Couteau (de 1'Age du Bronze) Une lame de couteau de cinq pouces de longueur, non compris la foie qui en a deux. Elle est usée en grande partie, n'ayant plus que cinq lignes de largeur et cinq quarts de lignes d'i5paisseur sur le dos, qui est arqué au milieu, le tranchant est droit et biseaut6, d'un &té seulement, et se relève B la pointe. La foie est

~, cylindrique au collet, et aplatie B son extrémité, où elle est percee d'un trou pour passer le rivet qui devait llaffanir B son manche,

. . Crochets Un crochet de lampe numéroté V. Il est composé d'un grand oeillet déprimé e t biseauté, orné d'un petit bouton et de deux espèces de feuilles. Cet oeillet est *6 par II& tige très courte soudée avec un chaperon circulaire audessus duquel on voit les naissances des branches du principal anneau qui

. . supportait la lampe, lequel est cassé.

ffies et d'acera de toutes grandeurs,

ornements: Le pénie des ouvriers de la nacre, dont ils ne sont que pays des Gaules etait couvert où dominait le &&ne, la port

es et annoncées par de

e, comnie celles dont on 'es des Comtes. Les bouts

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' SECOND BULN.ElïN

q u ~ se replient en dedans pour former les attachas, sont terminés par des animaux fantastiques, de la gueule desquels sortait une tige qui se repliait en crochet. Les autres poignées d'une composition moins riche et d'un moindre volume, sont de simples filets cylindriques contournés, d'autres sont des tiges carrées terminées par des boutons arrondis ou ornes d'astragales, les autres sont fo-s en fuseau avec une olive entre plusieurs filets.

Coffrets Nous avons recouvré beaucoup de couplets, de chamiè~s, de loquets et autres pièces de fermetures @ de garnitures de coffres et de boîtes, qui sont plus ou moins bien exécutées, et ressemblent beaucoup aux mêmes pièces que nous employons pour nos nécessaires, et autres petits coffres A bijoux.

Amulettes, phallus, cassolettes Un phallus dont la pièce principale est détacl&, il ressemble au surplus A ceux que nous avons décrits l ' a passé ; mais nous en possédons un @?a original, il est fait d'une couronne de bois de cerf, scie du cbte du crftne, on lui a laissé toutes les protubkances de la couronne, et de l'autre c8té on y a sculpté sans beaucoup d'art le symbole de la gBnkation : trois mua de deux lignes de diamètre perc6s du bas eo but , servaient B passer des rubans pour peiadre 44 col des dames, cet objet de leur v6n&ation, B l'imitation des Egyptiennes, qui ne se contentaient paa de la représentation, puisque dans les grandes f&@s de Priape, eues arboraient la réalité dans les pompons de leur panue. Re petites cassolettes de fwmas van&, les unes sont rondes, d'auües cades, d'autres sont elliptiques, Ces petiws boîtes B éponges odorantes, sont composée6 de deux parties unies par une charnière, s'emboîtant l'une dans l'autre, ou s'appliquent seulement l'une contre l'autre ; eues restent assujetties par un petit wet. u n des &tés est uni, il est perce par de petits truus, pour que les parnima puissent exhaler leurs odeurs. L'autre est orné de moulures en demi-boss? ou simplement de filets et cordons concentriques, ou de compartiments d'encaustique de diverses wuleurs, stellati, il y en a m&me qui sont damasquinés. 11 est probable que ces cassolettes se portaient dans la poche, parce qu'on ne remarque II ancwie des bélieres pour les syspeodre, comme de nos jours l'on en suspead aux cordons des montres.

Mesure de longueur Nous avons trouve en 1773 un pied y o d n , daas soq entier : nous le jugeans tel, patte que Je dami-pied, dont nous avons parlé dans now premier bulletin, est une pièce de comparaison 6tant de @me grandeur que la moitié de celui que nous dtcrivws. Ce pied est

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l3RlONON SECOND BüLiEïIN

composé de deux petites barres de cuivre méplates, d'une ligne et demie de largeur, sur une ligne d'épaisseur, elle sont unies par une chamiére. Lorsque ce pied est ouvert, il est assujetti par une aliilade qui tourne sur un point mobile, et s'applique sur le plat de la chamibre, son autre extr€mité vient s'assujettir sous le bout d'un petit rivet ii mentonnet, et p u r qu'elle ne passa pas outre, elle est arrêtée par un bouton saillant qui est reçu dans un encoche pratiquée dans I'alidade à ce dessein. L'on observe sur ce pied quatre sortes de divisions, une sur chaque face ; la plus grande qui est le demi-pied, n'est marqu6.e que par le pli de la ïhamibre ; la- seconde est ponctub sur la face intérieure divisée en quatre parties, ce sont les palmes, pcrlniu. La face extérieure divisée en seize parties fixait les doigts, et l'un des cotés présente les douze onces, dont le pied est composé. Ce pird mesud avec un compas à vis, sur une règle, entre deux équerres, et comparé avec pied de roi matrice divisé en 1440 parties, s'est trouvé contenir dix pouces dix lignes cinq points un quart, ou 1305 un quart, parties du pi& français. Nous l'avons com aré avea une matrice du pied conservé au P Capitole, et nous avons reconnu qu'il avait cinq quarts de points de moins, celui du Capitole contenant 1306 et demi, parties du pied de roi. Ici noub ne somme& pas d'accord avec M. Devanvilla, qui donne 1307 parties au pied du Capitole. Nous voyons par ces division&, que les hommes ont composé leurs mesures d'après la propcmion de la belle nature. Le pied a formé la base fondamentale, la palme palma, trois quarts de pied, le pan palmus, composé des quatre doigts r&nis, a formb le quart, Io puce, la douzibme partie ou l'once, et les doigts, la sixième partie en sorte que la hauteur d'un homme composée de six grandeur8 de pied, revient à peu près t~ cinq pieds cinq pouces trois lignes de notre mesure, ce qui &pivalait A ce que nous appelions toise. Comme les gaulois et les peuples du Nord sont plus grands que les Italiens et les peuples du Midi, il est naturel que leurs mesurss aient ét4 plus grandes. II en est de méme des espaces d'intervalles qui se mesurent par la démarche : telles que les distances des lieux, deux hommes de stature différente parcourent en temps inégaux 18 méme étendrie de chemin, avec le même dogr6 de vitesse et le mdme nombre de pas, et il y a lieu de croire que les mesures des Patagons doivent d~iuhler celles des Albinos.

Balances Trois fléaux de balancab. un droit, c'est le plus grand ; un courbe en an, il est ires faihle et a boaucoup de rapport à ceux de nos trébuchets ; un troisième plus petit, n'a que quatre pouces et demi de longueur, il a été ajusté avec un fil de laiton, contourné A I'extrtmit6

d'une de ses branches. Ces tléaux sont sans chapes, tounlions ni grains d'orge, pas m€me d'aiguilles, conséquemment ces balances avaient peu de précision. L'armure d'une romaine ; elle est composbe d'une espèce de canon de six pouces de longueur ; deux crochets aplatis sont mobiles dans des oeillets adhérant au canon en sens opposé et B des distances convenables, pur peser au fort et au faible ; un troisième aochet est passé dans un oeillet qui termine le canon : c'est à ce cmchet que l'on suspendait les matières que l'on voulait peser ; il n'y a aucune division marquée sur cette armure, elles l'étaient sans doute, sur un cyimdre de bois qui s'emmanchait dans le canon, et auquel était suspendu le poids de comparaison. Le bout d'une autre romaine composbe comme la précédente, mais elle est moins forte, et n'est fornu% que d'une lame de cuivre roulée et soudée avec les oeillets qui devaient porter les crochets suspensoirg.

Poulie et anneaux Partie d'une petite poulie, dont la gorge mt fort profonde. Un anneau fort w s d de vmgt lignes de dia* k s d'oeuvre, et de quatre lignes d'épaisseur, il est deforné intérieurement par l'effet du long usage auquel il a berut. II est remrquable par une petite gorge d'un tiers de ligne de largeur, et d'une demi-ligne de profondeur tailiée carrément au pourtour exterieur. Beaucoup d'autres anneaux de différents dia&ws qui ont servi à divers usages ; leur massif est wu@ sur des formes vanées : les unes sont taillées carfiment, et leurs faces sont ou perpendiculaires à leurs bases, ou sont inclinées, en se présenw sur leurs diagonales, d'autres sont circulaires, ou ovales, ou déprimêes ; ON aperçoit sur quelques-uns des ornements en filets et petits astragales, et les autles sont enwffi adhérents B des chapes, des oeillets et des rivets. La plus grande partie de ces anneaux ont été coulés : quelques-uns sont formés de filets cylindriques soudés. Des petites viroles de diffkentes fornies et diamètres. Elles se distinguent des anneaux en ce qu'elles sont UQ peu wniques, ce sont des dnes tronqués près de leurs bases.

Aiguilles Plusieurs aiguilles, la plu emballer, une est partini cinq pouces et demi de longu deux bouts dont un est dépn ouvertures, l'un est petite et circulaire de deux tiers de ligne de diamètre, elle est pratiquée entre deux autres de trois lignes et demi de longueur et de deux tiers de largeur ; celles-ci sont talll4es carrément et ornées de petites gorges faites par des traits de lime.

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SECOND BULLElW

Instruments de chirurgie Clochettes L'on remarque parmi les instruments de chirurgie des Des clochettes de différentes formes et grandeurs, telles aiguilles à séton de différentes longueurs, dont que l'on en trouve B Herculanum. Ces clochettes plusieurs sont tenninées du &té de l'oeil, par une seniaient aux usages civils et au culte religieux, on en espèce de petite spatule wnique et tranchante par sa suspendait jusqu'B sept et huit aux Priapes, emblémes hase : des sondes de forme et de grandeur variées ; des monstrueuses qui n'étaient supportables que par spahilea de différentes formes : leur manche est terminé l'opinion religieuse qui couvre les choses les plus par cautère, ainsi que celui des feuilles de myrte, révoltantes d'un voile imp6nétrable à la raison. enfh des pinces disséquer. Des timbres, dont un plus grand que les autres, a Beaucoup de cure-oreilles ; ce sont de petits vingt-huit lignes de diamhtre et vingtdeux de buteur. instiuments composés d'une tige cylindrique ou en Son épaisseur est B peu prés égale dans toutes ses forme de fuseau allongé, unie ou ornée de filets, de parties : c'est un cône tronqué & la moitié de sa hauteur spirales ou de cordons. Un des bouts est tenniné en par une retraite, il est terminé par un autre c8ne plus pointe et pouvait servir de curedent. L'autre fmi en petit dont le sommet est m n d i et dép& : il est une petite palette dépnmée et arrondie qui est incl i ie percé en son extrémité de deux trous opposes pour le au plan de la tige. suspendre : il rend un son clair et argentin.

Clefs Des fragments de miroirs métalliques, ce sont des Les clefs en bronze sont presque aussi nombreuses que 1ames.minces circulaires de métal du PriceRohert, de celles en fer, dont nous parlerons B l'article de ce trois B quatre pouces de diamètre. Ces plaques de métal ' dernier métal, une en bronze est singulièrement étaient montées dans un chassis comme nos moyennes remarquable par sa fanne antique, par son volume, par loupes dioptriques. La surface qui 6tait moins polie, et l'esprit de son travail et par sa belle conservation. Le qui fermait le reveta du miroir,'était unie ou ornée de wrps de cette clef est ime masse dépnipée, écbanm& cordons concentriques, et autres dessins faits au tour et circulairemeat sur les côtés : elle est terminee en haut au burin. Il paraît par un fragment, que l'on fermait en bas entre deux lignes horizontales et p&aUbles, elle autour de quelques-uns, un rang de trous ronds percés B est ornée de mets et de moulures. Le baut .q t w ~ q n é

par un gros coidon méplat roulé sur lui-m&me de pan et d'antre, et de son centre s'élève une crête coupée sur

1 une ligne elliptique ; une tige cylindrique stpare le

Un tuhe taillé en plume B ecrim, mais qui n'est pas penneton de la masse principale, elle est plaçée su fendue au bec, comme celle dkrite dans notre premier centre de ces deux pièces. Le penneton est composé de

deux parties, l'une est dans h direction du plan de la 1 ! 1,

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nous n'avons pas perfectionn& l'art de Beau,~np de petites clefs, jresque toutes m, ressemblent B cellm de nos cadenas ordiqae, elle6 en ~ diifbrait p.& I'aaneau et la tige qui est plate, et en ce

1

63 l !

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GRIGNON SECOND BULLETIN

que le penneton est perpendiculaire au plan de facilement sur plusieurs pi&ces de monnaie Gauloise, l'anneau. une fleur de lys entre les jambes d'une espèce de Une autre clef, dont le penneton est détaché de la tige, qui en forme I'cmblème. Nous av- aussi un I 'meau est circulaire mterieurement et taillé à cmq kagmentde VaSe chargé d'une fleur de lys. pans à l'extérieur. Celui de l'extrémité est charge d'une Nous pensons donc que les dessins les plus réguliers, masse longue et déprimée, sur la tace de cettr: masse comme les plus bizarres que les hommes exécutent, ne sont creusées deux gouttibres qui la divisent en tmis sont que des copies pliis ou mons bien exécutées des &tes anguleuses, celle du centre est unie, les deux produits de la nature, nihil est in intellectu, quod non autres sont qénelées, ce qui peut avoir wntnbué B faire prius fiierit in sensu. Le lys est une plante iadigène servir cette clef de cachet. dans les Gaules ; la fleur de ses différentes espkes ont

de l'éclat et une odeur agréable : qualités suffisantes pour fixer les idées des peintres, jaloux d'enrichir leufs ouvrages des beautés de la nature, en imitant les formes agréables. Lorsque le lys blanc vers la mi-Jum veut fleurir, les sut petales de sa fleur forment un corps cylmdrique formé de deux canes tronqués unls base à base ; avant de s'épanouir il s'en détache trois qui se contournent et se renversent au dehors, tandis que les trois autres sont encore réunis : alors elle représente la partie supérieur d'une fleur de lys. La fleur du glaïeul ins nostra, amsi nommée, parce que les couleurs de l'arc-enciel sont peintes sur les pétales des fleurs de cette plante indigène A la France, représentent parfaitement la fleur de lys, parce que trois de ses pétales restent réunis sur le pistù, tandis que les trois autres sont roulés en dehors : et les peintres ont pu prendre aussi la forme des fleurs de lys du blason, telles qu'elles sont représentks aujourd'hui, d'aprés l'inspection des feuilles du marier dont la plupart représentent parfaitement une tleur de lys. Il est donc naturel de penser que les fleurs de lys n'ont d'autre origine que la copie de la fleur d'un lys ; et si

Une tige de clef terminée en fleur de lys, comme les les fleurs de lys n'ont pas exactement la ressemblance deux que nous avons rapporté dan3 noue premier de la fleur de la plante qui en est le type, c'est que les bulletin. L'on a beaucoup écrit sur l'origine des fleurs peintres y ont ajouté de4 accessoires de pur ornement. de lys qui forment les armes de l'auguste Macson de Nous avons comparé des fleurs de lys de diffkents France. Des auteurs graves tint avanc6, après de âges, depvis le quatorzième siècle jusqu'à présent, nous pénibles recherches, que les tleurs de lys n'étaient, que avons remarqué que cette figure de blason a varié dans leur principe, que des abcillai, des crapauds, des infinimeut dans ses formes. grenouilles, des fers de pique. de hache d 'ame Les fleurs de lys ne sont pas les seuls ornemen& pris no- francisque ; que les peintres, par caprice ou dans la nature et m s p a t é s daas l'mchitecture ou le par maladresse avaient déformé des diftbentea figures blason, qui aient souffert des alterations & la main et élémentaires, et en avaient cornpus6 der fleurs de lys. du g&nie des artistes qui les ont employés, Le La superstition, ou une indiscrbte dévotio~ les a meme namaliste ne reconnaît pont racWtbe ou attribuées l'effet d'un miracle ; mais noub PeIBons, branche-mme dans les mceaux de cene dont cqmme M. le Chevalier de Jaucourt, que ces figures Callimachus orna le chapiteau Corint$ien, pfitendues élémentaires des t1r:Ws de lys. etalent celles Reconnalt-on dans une colonnade, une assemblée de des animaux qui étaient les ernhlêmes particuliers aux ces belles ~ r m q u ~ ~ qui écWftèrent le génie des rois, dans les tombeaux dequds (m a trouvées : tels architectes ioniens, au point de prendre pow pdles les abeilles l'étaient de Childéric 1. Le serpent à deux de leurs ouvrages immortels, ces femmes dont les tetes de Childéric II. La salamandre de Fansois [, et le regards fornient des héros. soleil de Louis XIV. Nous ajoutons que les fleurs de lys ont une origine plus ancienne dans les Gaules, nous Entrées de serrure &mettons pour preuve : 1' les ornements de c a clefs : Des entrées de senwes simples, et de composées : 2' une fibule hémicirculaire, dont la chappt: est chargée parmi ces dernières, nous en dkrirons une qui est de plusieurs fleurs de lys : 3' que l'on distingue très

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l GRIGNON

particulièrement remarquable, c'est une feuille de laiton qui a neuf pouces de longueur, sur trois pouces dans sa plus grande largeur, laquelle est percée au centre dans l'endroit de l'écusson qui correspond à la s e m e ; elle

, . est compos6e de trois parties principales, qui sont l'écusson proprement dit, la base et le couronnement. La base est une espèce de soc posé sur trois globes, et sur lequel s'élèvent et descendent des rinceaux qui soutiennent l'écusson : le chapiteau est fomé par des ornements représentant des h i t s et de simples bandelettes contournées qui sont découpées avec symétrie. L'*sou est circulaire et plein, il est seulement ouvertpour le passage d'une clef à un seul penneton, et pour un tenon qui recevait le bout d'une haverse fixée. B une charnière au c6té opposé ; cette haverse couvrait le passage de la clef, en sorte que cette s m e était fermée par une autre s e m e ou cadenas qui passait dans l'oeillet dont nous avons parlé : ou bien cette pièce s'ouvrait au moyen d'un secret qui détendait le ressort qui l'assujettissait : cette entrée était tixée par deux clavettes, dont la tige déprimée pénétrait les planches de la porte et y était arrêtée par des goupilles. Le passage de la clef des autres écussons, n'était point condamné comme celle de l'entrée de la semire' que nous dérrivons, parce que nous n'y décowrirons pas les mêmes pièces qui servaient à cette double sûreté.

Le très grand nombre de fibules que nous trouvons, prouvent l'usage fréquent que l'on en faisait ; le mkite de leur différent travail, est une preuve qu'elles servaient aux hommes de toutes les classes. Nous 4i distinguons de vingt quatre sortes, variées dans leurs espèces ; les unes. sont très simples et très grossièrement exécutées, elles servaient au menu peuple : d'autres travaillées avec plus d'attention et de gotît, étaient pour les citoyens d'un second ordre ; enfui celles que l'on peut appeler bijoux, en ce qu'elles étaient un objet de luxe, étaient destinées pour les

lesquelles le génie des s se développe, ainsi que l'art du mekeui en et de l'émailleur, on remarque principalement

, un dauphin, une. hydre

es peintes en émiib des . Les,plus @cieuses sous

q~ïn&s, srgentees ou

SECOND BULL6TlN

dorées, émaillées de toutes sortes de couleurs distribuées avec autant de gotît que d'agrément. Les fibules qui se rapprochent le plus des formes de nos boucles et de ces épingles avec lesquelles les paysans attachent leurs chemises sur la poitrine, sont des anneaux fermés ou ouverts et traversés par un ardillon mobile dans sa chape. Ceux qui sont ouverts sont terminés par des glands, ou des massettes ou des têtes de serpents recourbées : le corps de ces anneaux est ou uni ou orné de filets, de grènetis et d'hélices, ou ce sont des espèces de rondelles déprimées et ornées de moulures. Parmi ces dernières, il y en a qui ont jusqu'8 trois pouces de diamètre. Les paysans de la Norvège et de la Suède, en patent encore actuellement de cctk forme. Les fibules qui ont plus de rapport à nos boucles,sont composées d'une chape w é e , circulaire ou hémicirculaire, elliptique ou contournée, trapéwfdale ou à lunette, toutes sont traversées par un ardillon mobile. En général les fibules que nous avons recouvnk, annoncent l'industrie des ouvriers qui s'efforçaient de saisir le goût du public par les formes et l'esprit de leur travail, et de joindre la solidité à l'utilité de leurs ouvrages.

Appliques, boutons Rieu n'est plus varié que les arrêts ou agrafes qui servaient B reunir et B contenir sur 1'6paule les différents v@tements, tels que le pal iium... etc. y en a de rondes et de chantournées, en rinceaux ; les unes sont des plaques circulaires de six B trente- six lignes de diamètre, légkement bombécs, ou ayant au centre un segment de sphère, ou ces pièces sont sous la forme d'un chapeau détroussé. Parmi celles-ci, les unes sont des masses coulées, les autres ne sont que des plaques battues ornées de grénetis et de filets ; elles sont simples, unies ou argentées, ou émaillées, et auxquelles les tenons sont soudés : il y en a de mupëes en ovale et chgées d'ornements en relief : deux repr6sentent des barillets : sur une on voit une @te de lion : plusieurs ne sont garnies en dessous que d'un seul tenon, plus communément elles en ont deux : l'on en voit qui sont terminées par des massettes ou par des plaques assujetties l'une B l'auüe par une tige commune et intermédiaire, plus ou moias longue, comme les segments des boulets ramés ; d'autres enfui ne forment qu'un double bouton, tels ceux de come et d'ivoire qu'une es@= de fou nie dans les rues de Parh, sous le tiîre de cadenas ou sOreté des culottes. Nous avons une pièce circulaire de trentequatre lignes de diamètre et d'une demi ligne d'épaisseur, elle est bombée et tetminée au centre par un bouton, ce qui lui donne assez la forme d'un teton avec soti mamelon ; du centre intérieur il sortait une tige qui est wss& m

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partie, cette p ihe nous paraît avoir servi à garnir le centre d'un bouclier. Une. autre pièce d e trois pouces de <liamètre plus massive que la précédente, dont la partie supérieure, très Ikgèrement bombée et unie, est garnie en dessous d'une tige pyramidale de deux pouces et demi de longueur, et d'un demi pouce de largeur, sur tmis lignes d'épaisseur à sa hasr: : on remarque un oeillet soudé. obliquement sous cette plaque prZs de son bord. L'usage de cette pièce singulière nous est inconnu.

Un resson de cuivre trempé, de trois lignes de largeur, un sixième de ligne d'épaisseur et qoam pouces de longueur. Un de ses bouts plus large est terminé circulairement, I'autre est angiileux ; 13un.et l'autre sont ouverts par de petites lumières, de m2me que ceux des barillets de nos montres.

Des bra&lets de formes variAea, les uns sont des lames minces chargées de diUArents ornements composés de filets, grènetis, rosettes, enlacements, hhlices et ponctuations. Un des bouts de ces bracelets est terminé pur un crochet qui passait dans une ouverture pratiquée b l'autre bout, afin de 1'assu.jettir au bras. L a . ws autres

ques terminéa par de petites ties et ornées de diff~rerits traits disposés , ceux-la s'élargissent et se refermeni par

ne de cette espke se fermait

st une esp2ce d'anneau qui n'est pas est plus epais qu6 ses extrémités, qui

et se terminent en pointe

e petites r»ucs pareilles à celles dont nous dans notre précédnit bulletin.

lous de brc~nze est fort variée. La uns feuilles de laiton tournks en &ne,

efoulée pour former la téte : les autres its dans une clouyère, comme les clous

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SECOND BUL-

de fer ; d'autres sont coulés, ces derniers ont une forte tige surmontée d'une téte globuleuse, et qessemblent à ces arrêts que L'on attache aux portières des équipages, pour tenir les glaces A demi-fermées et suspendues par les cordons dans les boutonnières passées dans la tête de ces espècp de clous. Parmi les clous qui servaient d'ornement, les uns ne sont que des bractéoles minçes, unis ou ornés de filets et de diverses moulures, ayant une tige qui leur est soudée ou rivée. Les plus remarquables sont damasquinés ; un est couvert en partie d'une lame d'argent ; un autre montre une attention particulière, la téte est circulaire et fort relevée, le centre de son énunence représente une *te tanmttque, dont le nez triangulaire, massif et saillant, présente un point d'appui au coup de marteau ; plusieurs ressemblent aux gros clous dorh des impériales de voitures.

Tubes Des tubes d'un peut diamètre, les uns sont coul6s, d 'autres formés par des lames de métal coulées et soudks.

Styles à écrire De6 styles à écnre, de formes différentes ; l'une est Upe tige ronde finissant en pomte par un bout, et de I'autre elle est terminée par une olive entre des cordom, surmontée d'un petit globe tmnuné par un oeillet. La tige du second est renflée dans le milieu, le bout opposé à la pomte est biseawté de façon qu'il présente une mulhtude de surfaces rhomboïdales : la tête est w e masse cuculaire déprimée posée sur une espêce de vase en coupe. La t8te du troisième est repli&. comme la crosse d'un &&que, elle est terminée par un bouton formé de deux d u e s unis base B base. Le troisième un peu moins long que les pr&&lents, fi porte en t&te une plaque circulaire et dentée, qui se termine par un crochet formé en oeillet, dans lequel est passé un petit anneau mobile pour le suspendre.

Le quahième est termin6 par une t&te fantastique, dont la gueule ouverte forme le passage d'un m e a u . Le cinqui&me a été argenté, il tinit par w e wiu dont le doigt du milieu, l'annulaire et l'auriculaire, sont étendus, l'mdex est courbé sur le pouce et tient une petite masse déprimée et percée dans laquelle est passé un petit anneau. Tous ces styles sont d'une belle conservation.

Mors de bride Un mors de bride de cheval composé de deux parties, I'une est une tige octogone légèrement cowbk, terminée par deux oeillets inclinés sur la courbure. La seconde est une ttge du m&me volume et forgée de même B huit pans, plus courbée dans son milieu que la précédente, elle est terminée d'un bout par un oeillet fermé ; I'autre bout qui est le centre du mors, forme un

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GRIGNON SECOND BULLEïûi

oeillet ouvert ou un crochet, dont la branche est déprimée, fort allongée et courbée parallèlement à la tige, dont elle fait partie : cette pièce s'unit et se sépare de l'autre A volonté. Les Anglais se servent encore de pareils mors brisés pour les chevaux qui ont la bouche tendre.

Couvercles Trois couvercles de vases, l'un est une plaque circulaire de vingt-six lignes de diamètre et de deux lignes d'épaisseur, ayant une anse pour le saisir. L'autre est plus petit, légèrement courbé dans le milieu et chantourné comme la coupe d'une larme, il est de meme garni d'une petite anse pour le poser et le lever. Le troisième est une plaque biseautée sur ses bords, elle est coupée circulairement, dans sa plus grande étendue, ayant une partie saillante qui est relevée et tronquée. Au centre de la surface s'élève une peute pyramide qui est l'extrémité d'une masse représentant un parallélépipède qui finit en un tenon percé d'un trou, lequel recevait la goupille de la charnière qui était adhérente à l'anse ou au bord du vase auquel il était deshé.

Vase (aiguiére) Un vase de cinq pouces et demi de hauteur, dont le ventre est une ellipsoïde tronquée et surmontée d'un col court de fonne conique, dont les bords sont très évasés et terminés après un bourrelet, il est garni d'une anse terminée par des rinceaux soudés au bord du vase, ayant au centse une feuille qui s'élève en se courbant pour appuyer le pouce de la main de celui qui veut faire usage du vase. La tige de cette anse est forte, elle est arrondie en dessous et presque plate en dessus, où il règne un cordon articulé et pyramidal qu en relève le milieu. La base de cette anse qui est soudée sur le ventre du vase, est une plaque elliptique ayqnt trois parties saillantes, disposée en tiers pognts, elle est ornée d'une figure humaine en relief qui représente un homme culde-jatte ayant deux ailes. Cette figure grotesque, d'une main soutient sa cuisse assez élevée, pour que son pied, qui est cassé, soit ai la hauteur de sa bouche, et de l'autre main il soutient son genou droit, ayant la jambe de ce &té repliée sous la cuisse gauche. Quoique cette figure soit barbare, le vase est cou+ sous une forme c o m t e et agréable, son anse est placée avec intelligence, et son contour produit un bon effet. Une petite anse de vase formée d'une lame de cuivre, large et courbée légèrement dans son milieu : les deux bouts se teminent en pointes repliées, pour passer dans les oeillets du vase qu'elle devait supporter.

Plaques Des plaques minces formant des carrés allongéa, garnies en dessous de deux ou de trois pointes, pour les

fixer sur les pihces dont elles formaient les mements. Le dessus est ou uni ou orné de moulures, ou damasquiné en compartiments ou feuillages. Deux de ces pièces sont courbées comme les plaques que l'on met sur les colliers de chiens, et paraissent avoir servi ai quelque chose d'équivalent. Plusieurs petites plaques ,carrées de cinq lignes et demie sur quatre et demie de surface, elles sont unies en dessus et garnies en dessous de qua% pointes pqw les f i e r sur du bois ou sur du cuir, en forme d'ornements.

Objets divers Des œillets, des pitons de diverses grandeurs, les uns de cuivre fondus, d'autres forgés ; des couplets et des charnières traversées d'une goupille de fer. Une espèce de bo&e pour rouler le battant d'une porte cochère : elle est composée de deux pièces, I'une est un tube de vingtdeux lignes de hauteur, et de trente lignes de diamètre hors-d'oeuvre dont la base est terminé par un rebord plié B angle droit, qui forme un cm6 perce d'un trou A chaque angle, comme les oreilles d'un tuyau de conduite ; cette bride était clouée sous le linteau de la porte dans lequel pénétrait ce bout de tube. L'autre partie est un tronçon de tube s'embottant juste dans le premier et ayant intérieurement un prisme triangulaire soudé sur sa surface dans la ligne perpendiculaire 13 sa base. Cette partie proéminente servait A empêcher qu'elle ne toumllt autour du bois du battant auquel eue servait de virole. Cette pitce a ét6 trouvée près du Temple principal, elle hisait probablement partie des pentures de ses portes, ainsi que les grosses cbarnikes que nous avons denites dans notre premier bulletin. L'on fait bien actuellement fermer les grosses portes par le mecanisme des tourillons : mais nous n'avons pas remarqué que I'on prenne la précaution de les garnir de boltees et de viroles pour adoucir les frottements, wnserver les tenons et contenir les volants daas leur @plomb. Des viroles pour des manches d'outils. Une frette de voiture semblable B celle que I'on met mir le petit bout des moyeux des roues des cabriolets : cependant un peu plus conique. Trois embnichures de trompette ou autre instrument de ce genre. Elles sont coulées massives, la partie qui s'applique sur les Ihvrep, n'est p i n t c m & coniquement, mais en coupole, comme la cupule d'un gland au centre de laquelle est un trou rond de cinq quarts de lignes de diamètre pour le passage du vent. L'orifice inférieur de c8s trois embouchures, est de même diamètre, mais elles sont de grnndeur inégale.

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MON Les medailles sont tres abondantes, nous en avons recueilli psqu' t~ présent plus de neuf mdle qui se sont trouvées toutes éparses, B l'exception de vingtdeux de Néron qui étaient au fond d'une urne prés d'un cadavre dont nous parlerons. II y en a beaucoup de gauloises ; celles-ci se trouvent plus profondément enfouies que les romaines, particuliérement dans les places publiques, dans les endroits qui ont et6 détruits et reconstruits, sous les remblais des rues qui ont été exhaussées, et les murs des maisons : comme aussi dans des cantons plus abondamment que dans d'autres, d'où nous inférons que les Gaulois ont précede les Romains, qu'ils sont les fondateurs de la ville, et que les Romains en ont été les restaurateurs, et qu'après l'avoir possédé pendant plusieurs si&les, ils l'ont cedé à la force du vainqueur : nous reviendrons sur ces faits historiques. Quelques savants ont paru désirer que nous fissions une distinction des médailles par qualité de métal et par module. Nous allons donner la suite de toutes celles que nous avons recueillies et reconnues jusqu'alors, en observant toujours l'ordre chronologique.

Monnaies romaines D'argent pur, fourrbes et saucées, et de bronze, par ordre chronologique. Nous en indiquerons le métal et les modules par des abréviations que l'on doit entendre ainsi : arg. d'argent ; arg. f. d'argent fourré ; arg. S. d'argent saud ; arg. b. d'argent bas aloi ; g. b. grand bronze ; m. b. moyen bronze ; p. b. petit brome. Les chiffres indtqueront le nombre de chaque espéce.

RVGLVS LVCICS LIVINWS. arg. 1. MARCVS SCAVRS EDILIS CVRT. arg. 1. CAESAR IMP. arg. 1. C. OCT. AVGVSTVS. arg. 1. arg. f. 1. g. b. 12. m. b. 2. p. b. 1. M. AGRIPPA. g. b. 7. AVGVSTVS - AGRIPPA. Colonie de Nîmes. g. b. 5. m. b. 1.

C. CAESAR. arg. 1. arg. f. 1, p. b. 1. CAESAR PONTIFEX. g. b. 1. m. b. 8. TIBERIVIS CAESAR. g. b. 9. m. b. 2. C. CAESAR GERMANICVS. arg. f. 1. g. b. 3. p. b. 5. ANTONIA AVG. g. b. 1. m. b. 1.

NAIES GALBA. C. A. arg. 1. m. b. 1. M. OTHO. arg. 1. P. VESPASIANVS. atg. 3. urg. f. 4. g. b. 12. m. b. 2. TITVS.C.IMP.arg.I.arg.%I.g. b.2. DOMITIANVS. AVG. G. arg. 1. arg. f. 4. arg. b. L NERVA C. IMP. arg. 1. f. 4. NERVA TRAIANVS. arg. 1. arg. t. 3. arg. f. 1. g. b. 35. m. b. 1. restitué g. b. 1. PLOTINA AVG. g. b. 2. T. HADRIANVS. arg. f. 1. g. b. 10. m. b. 5. AELIVS. PIVS. arg. 2. arg, f. 9. arg. f. 1. g. b. 55. m. b. 18. Du même, deux m. b. fourées de fer. O. FAVSTINA. AVG. arg. f. 2. g. b. 5. m. b. 2. M. AVRELWS. ANTONINVS AVG. arg. f. 1. arg. f. 1. g. b. 54. ANMA. FAVSTINA. g. b. 8. m. b. 1. LVCIVS VERVS. g. b. 6. LVCILLA. AVGVSTA. g. b. 2. m. b. 3. M. AVRE. COMMODVS. g. b. 16. m. b. 3. CRISPINA AVGVSTA. g. b. S. m. b. 1. P. H. PERTINAX. m. b. 1. SEPTIMVS SEVERVS. arg. 1. IVLIA. P. T. AVG. g. b. 1. M. A. S. ANTONINVS CARACALLA. mg. 1. arg. P. 1. PLAVTILLA AVG. g. b. 1. SEPTIMVS GETA. m. b. 1. M. O. S. MACRINVS. AVG. g. b. 1. M. AVRELIVS ANTONINVS. g. b. 1. IVLIA. SOEMIAS. m. b. 1, IVLIA. MAESA. g. b. 1. .

M. A. SEVERVS. ALEXANDER. arg. f. 1. g. b. 2, IVLIA MAMMAEA AVG. arg. f. 2. C. 1. V. MAXIMININVS. AVG. arg. fi 2. arg. f. 3. g. b. 2. C. 1. V. MAXIMVS. m. b. 1. M. A. GORDIANVS. AVG. arg. f. 3. arg. f. 1. M. A. GORDIANVS. P. arg. f. 4. arg. f. 1. m. b. 1. M. 1. PHlIPWS 1. arg. 3. C. M. Q. TRAIANVS. D. arg. f, 1. g. b. 5. m. b, 1, C. v.

C. AVG. CALIGVLA. arg. 1. m. b. 1. T R E B O N W S . GALLVS. AVG. m. b. 1. IVLIA AVG. arg. f. 1. g. b. 1. C. V. VOLVSIANVS. AVG. g. b. 1. T. CLAVDIVS CAESAR. arg. f. 1. g. b. 46. m. b. 3. S.

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GRIGNON SECOND BUUETiN

P. L. VALERIANVS. AVG. arg. 2. arg. f. 2. arg. f. 1. g. b. 1. P. L. E. GALLIENVS. arg. f. 7. arg. t. 3. arg. b. 2. p. b. 3. 1. E. SALONINA. AVG. arg. f . 4. M. C. L. POSTVMVS. AVG. arg. 1. arg. f. 4. arg. f. 2. g. b. 4. p. b.lM. AVRELIVS. CL. AVG. GOTï. g. b. 1. p. b. 3. V. LAELIANVS AVG. arg. f. 1. M. P. VICTORINVS. p. b. 3. M. A. CLAVDIVS. AVG. m. b. 1. C. L. AVRELIANVS AVG. g. b. 1. P. P. TETRICVS. AVG. p. b. 10. C. P. TETRICVS. C. p. b. 1. M. E. TACITVS. AVG. arg. f. 1. m. b. 1 M. A. PROBVS. AVG. arg. f. 1. arg. f. 2. m. b. 1. C. V. DIOCLETHNVS. arg. f. 2. g. b. 2. MAXIMVS. HERCVLES. g. b. 1. CONSTANTIVS. CLORVS. g. b. 5. m. b. 1. p. b. 1. MAXENTIVS. m. b. 1. CONSTANTINVS. M. AVG. g. b. 3. m. b. 4. p. b. 29. F. 1. CRISPVS. p. b. 6. CONSTANTINVS IVNIOR. p. b. 1. F. 1. CONSTANT. mg. 1. m. b. 8. p. b. 5. F. 1. V. CONSTANTINVS. C. AVG. p. b. 11. F. MAGNENTIVS. AVG. arg. t. 1. g. b. 3. m. b. 49. p. b. 18 . . M. DECENTIVS C. g. b. 5. m. b. 8. p. b. 2. F. C. CONSTANTIVS. C. m. b. 1. p. b. 56. VRBS ROMA p. b. 22. VRBS CONSTANTiNOPOLIS. p. b. 12. Enfin deux d'argent fourré, de familles romaines : nous observemns que nous avons plusieurs médailles de différents Empereurs qui sont percées, pour y passer un cordon a h de les suspendre en forme d'amulette par respect, comme nos paysans pendent B leur boutonnibre ou B leur chapelet, l'effigie de ceux qui ont merité le culte de leur vénération, et comme un sphifique B certaines maladies. Nous en avons aussi une de N&on, grand bronze de la plus belle conservation ; elle a été vidée autour pour faire une boîte mystérieuse, comme de nos jours I'on forme avec des pièces de monnaies des boîtes, dont les sertissures sont imperceptibles, pour renfermer les plus grands secrets : tels ceux q w I'on Ki passer B travers les sentinelles dans une place assiégée, dans les îénbbres des prisohs mal@ la surveillance des gardes, dans ces tours inventées par Danaé, et par les grilles des cloftres qui recèlent ouv vent tes victimes du @pgé et de la tyrannie : pour d h h aux recherches impomines de la jalousie le

portratt d'une maîtresse que l'on adore Librement en secret. L'amour toujours fécond en moyens et en ressources pour altmenter le feu de son flambeau, et atteindre droit au but par les voies les plus iortueuses, soudoie des confidents pour couvrir ses mits, de l'imposture d'un mystère impénétnible. Combien de jeunes beautés ont inonde des larmes de la volupte le portrait de leur amant, que leur découvrait du centre d'un bonbon où il &ut enseveli ; tel la nymphe d'un papillon qu'une douce chaleur fait Bclore, paré des plus belles couleurs, toujours amant, et toujours inM&le.

Monnaies gauloises Les maailles gauloises sont en très gnuid nombre, elles sont des plus barbaces ; les plus communes représentent d'un cBté une tete ceinte d'un diadbme, de l'autre un animal presque toupm de figure fantastique, rapprochant ordinairement de celle du cheval, ayant entre ses jambes les éléments d'une fleur de lys. Parmi celles d'un autre genre et qui sont poins barbaies, on en voit une d'argent représentant d'un cSté une tête couverte d'une espace de casque, on Et devant la iàce DVRNACVS, de l'autre cBte on voit un homme qui tient une lance qu'il porte horizontalement, comme s'il voulait en percer quelqu'un, il est monté sur un cheval qui est an grand galop : au bas on voit trois

lettres qui sont A peu prbs PON. Une autre médaille d'argent, représente une @te portant des cheveux courts et fris&, elle regarde B gauche ; deux ailes déployckx se réunissent A la partie snperieure de la poitrine. Cette tete est entourée d'un cordon en grènetis assez bien exécuté : de l'autre &te est la figure d'un animal qui tient du bouc et du mouton, lequel regarde en arrière : on lit VLATOS. Le reste du champ est rempli de irai@ cwtoumts, il est t e 6 par un cordon en g&netk. Une petite medaille d'argent fowré, M degradée, représente d'un &té une I&te tournée B gauche, de l'autre un cheval ayant une roue entre les jambes. Une en forme de médaillon, est de cuivre couvert d'étain, elle est si dégradée qu'il n'est pas possible d'en reconqafb.e les impressions. Une de grand bronze, re@sente une rete avec de longs cheveux, une couronne fermée oh I'on remarque deux grosses perles ou boules : le revers prtsente le corps d'un cheval portant we tête d'oiseau ; de son dos

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s'élèvent des traits recourk en avant à la hauteur de la tête, et qui forment une espèce d'aile. Une de laiton, est bombée du coté qui porte une @te dont une méche de cheveux lui pend sur la face et se boucle sur le milieu du nez ; sur le revers, qui est creux, on voit un animal gigantesque et fantastique : le reste du champ est rempli par des traits bizarres, parmi lesquels on voit un triangle formé par trois S. Une petite, très bien conservée, représente une tête de femme, dont les cheveux sont restés avec art, une des tresses forme une couronne autour de la &te, une autre pend de I'oreillle sur le col. On voit, derrière la tête, ces deux lettres VO, et une coumnne de myrte sous son menton ; le revers présente une femme debout drapée, ayant au devant d'elle une branche de palmier : on lit derrière cette figure, AREC. Sur une autre à peu près de même f m e , on voit une tête affublée de traits biiarres, et au revers un oiseau qui becquète à terre. Une autre représente une tete de m&me forme que la précédente ; au revers deux oiseaux gigantesques aux ailes déployées, un serpent et une oiset et le, dont les bouts des croisillons sont termines par des boutons ayant d'autres boutons intennédiaires. Une de même module, la tête est totalement rongée par la muille, mais le revers est trbs bien conservé ; on y voit uq oiseau dont les ailes perpendiculaires au dos, sont fomées par deux traits qui forment des 3. On y voit une croisette semblable à celle de la précédente, un pentagone dont les cotés sont prolongés pour former cinq triangles, dont les sommets sont terminés chacun par un bouton : on y remarque six lettres mal figurées qui sont LLYCCC. Sur le revers d'une autre, on lit REMO mus le ventre d'un cheval qui est surmonté d'un oiseau qui approche de la figure de l'ibis.

Plusieurs sont coulées en forme de médaillon, ayant un cordon saillant $m deux &tés ; sur Yune de ces deinikes, on voit une &te de mouton, et au revers un OW8.

SUI quatre semblables, on remarque d'un &té une espèce de figure humaine entière, dont l'oeil occupe la plus grande partie du visage, il tient d'une main une espèce de flambeau ardept, et de l'autre us m l e ; au revers, ta figure ébauch&e d'une espèce d'ours, et au dessus un monogramme qui ressemble à un C et w N unis ensemble sans qu'ils soient enlacés. Sur une petite médaille, globuleuse, on voit une tête barbare, l'on rewrque au devant de la face une insaiption composée de ces trois lettres SOA ; au revers paraît un~cheval au galop, ayant sous le ventre une rosette, et au dessus un's couche. Toutes les autres médailles gauloises sont des plus barbares ; elles sont relevées du cBt6 de la figure qui présente une tête jaufflue ceinte d'un diadbme ; elles sont plates du cBté du revers, oQ l'on voit une figure d'animal approcbant de celle du cheval, entre les jambes duquel on voit la partie supérieure d'une fleur de lys. Ces médailles se coulaient dans des moules de terre grossièrement faits : les Gaulois ne se donnaient pas la peine d'en retmncher les jets, ni de les ébarber. Nous avons enfin une médaille gothique qui n'a de relief que d'un cBié, et qui représente une tête barbue portant une couronne fmée. Nous ne rapportons ici qu'environ 760 medailles reconnues, parce qu'il y en a une grande quantité de frustes de coin romain ; beaucoup plus de gauloises barbares de la méme fome sans insaiptiom et sans caractères distinctifs, et que nous en avons beaucoup & nettoyer et B reconna5tre : l'on sait combien ce travail est long et pénible.

FER Les antiques en fer sont toujours Irès abondants et h.&s variés, ils sont composés d'une infinité d'instruments et d'outils de différents ouvners : ils bont plus ou moins dégradés par la rouille, plusieurs sont d'une belle conservation. Nous allons entrer dans le détail des différentes sortes.

Lingot Une masse de fer bmt, n'ayant revu que les premiers rudiments des forges à bras, est plus volumineuses que celle décrite dans notre premier bulletin. Elle a onze pouces de longueur, sur quatre de largeur, et trois d'épaisseur.

Peiene - Un peigne, probablement h l'usage des chevaux, ou pour peigner la filasse du chanvre, il a neuf pouces de longueur et quatre poucies de largeur. La rouille I'sysnt défonné en plus grande partie, nous n'avons pu reconnaiîre les espacss intetmMiaires des dents gui nous ont paru fort serrées et de plus de trois pouces de longueur.

OUTILLAGE EN FER Clous, ateliers de ferronniers Une clouyére B maia pour faire de petits clous.

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l GRIGNON SECOND BULLETDI

Des clous de toutes formes, force üt b~andeur, tant Beaucoup de poinçons d'une forme singulière, ils ont droits qu'à crochets, à soufflets, A double tête et des une forte masse composée de deux pyramides unies broches ; des tenailles à chauffer, de trois grandeurs, base à base, l'une est tronquée et terminée par un qui se sont trouvées dans la boutique d'un ferronnier bouton qui forme la t&te de l'outil, l'autre se pmlonge avec beaucoup de crasses de la forge. en une pointe trbs affiléz.

Des fers de varlope et de galère.

Une petite tenaille à tirer les creusets du feu ; des Des gouges de tout calibre, dont une est singuliére, sa

marteaux à main de différente grandeur, dont l'oeil du tete est courte, carrée et méplate, le canal de son trou

manche est rond, ainsi que ceux de tous les outils qui s'élargit en montant jusqu'au milien de la tige qui cst

s'emmanchent, ce qùi est une imperfection que nous aussi creuske depuis la t&te, en s'élargissait jusqu'au

avons c&gée en donnant une forme carrée A l'oeil de point de réunion de la tendance commune où cet outil

tous nos outils, afm que le manche y soit assujetti, plus fome un losange, en sorte que les éclats de bois ou de

facilement et plus solidement. pierre détachés par l'effet de la percussion, montent par le canal jusqu'A cette espèce de magasin, qui ayant plus d'étendue que le canal, en Facilite la sortie.

Un compas de ciuq pouces, il est des plus qimples, sans De grosses louches et de petites, une cuiller à vider, chamikn ; il est composé de deux branchès, terminées des mèches de vilebrequin, des perce-piares : la soie

introduisait au moment de s'en servir, dans un fOt commun, ce qui devait retarder le travail, parce que pour vider le trou, il Fallait nécessaement que

Cinq poinçons de s e e e r p u r percer des trous de l'ouvrier tirat l'outil par Ia..kige ay.~'.h:,q& ; nous différents calibres. avons perfectionné cette manipulation, en fixant t'outil Quatre estampes pour anondir des têtes de clous, de B son fit. ,:,..,

gonpiiles et de boutons. Des viroles soudées pont affermir divers outils dans Des limes méplates,.demi rondes et carrées. leur manche.

Une virole de gland de Perronnier : c'est un wrdon de fer méplat tourné en spirale, dont on gsmit un morceau

Un briquet composé d'une lame de figure c d q u e de b i s qui doit contenir les brins de verges dont on allongée :de la partie la plus large qui est la su@rieur, fait l'écouvillon ou une h-anche à cheud, parce qu'il ne il sort une branche qui se =plie en fome d'un anneau serait pas possible d'y placer m e virole BOU&, les pour passer l'index et appuyer le pouce ; elle à conte& 6-t trop coniques. s'applique ensuite contre la lame pour placer le grand doigt et l'annulaire, puis elle se recourbe en avant et se Une virole soudée, dont on garnit la chevosse des mets

termine par un bouton p u r porter sur le petit doigt, en à p&cher.

sorte que cet instrument est assez solidement saisi pour Foëne soutenir le choc de la percussion. Dew fers de perche à @cher : leur pointe est forte De petites tranches à chaud de ferronnier. mousse, pont qu'en appuyant eue n'enfonce pas dans

le massif du lit de la rivière. Ciseaux, gouges Des fers de btlton de voyageur, les uns sont de simples

Des ciseaux de menuisier ; les uns sont des bédanes, ayant une forte tige terminée en biseau renforcé, et par

pointes ayant une soie qui entrait dans le bois et y &ait

une tête ronde, ou par une masse carréz ; les autres affermie par une virole, d'autres sont des douelles

sont des fermoirs qui ont une t&te ou une soie pour teminées en pointes, d'auaes enfui sont compos6es

dans un manche. Des ciseaux à planche, de d'une flèche affilée tournée en spirale et g d e àe deux barbillons et terminée par une virole qui reçoit le bout appointé du b8ton.

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GRIGNON SECOND BüLi5ïIN

un pouçe de largeur, arrondie par le bout, elle devait borte qu'elle ne pouvait couper qu'en planant comme &ire employée B des ouvrages d'un travail recherché. les couteaux B deux mains. ia moitié d'une lunene de Corroyeur. Haches cognées Un couteau B deux mains de c h , il est t rb court et cinq hches ou cogoées de diffkente forme ou anlu6 en forme de demi-cercle. grandeur B l'usage des Menuisiers, Charpeptiers,

Pieds-de-biche Cbarrons et Bucherons.

Deux pas de chévre pour arracher des gros clous, l'un a Charrues une tige droite terminée par une pince aplatie, fourchue, biseautée, et Egùrement w w b k ; l'autre est beaucoup plus forte que la premike, elle est B double pince, l'un de ses bouts est recourbé sur un angle de vingtdeux degrés, et peut amcher en foulant et en élevant, ce qui forme un levier du premier et du second genre, l'autre est terminé par un fort biseau qui fait le point d'appui. Cet outil a pu servir B des charpentiers de bateaux, pour arracher le hinglage lorsque l'on radouble. Deux noyaux B bois de charron que l'on nomme vulgairement tue- bois : ils sont taillés sur des courbures différentes. L'un a une trés longue douelle pour recevoir le manche, sa lame est recourbée en demi-cercle au dehors, l'autre est courbé de façon que la lame fermait un angle de quarante-cinq de@s avec sou manche qui s'assujettissait dans une espèce de virole.

Hues, pioches Un hoyau B tene ayant une forte &te carrée ouverte d'un oeil circulaim, sa lame est forte et droite. Un autre hoyau & teme dont la lame est coupée en langue de serpent, et est courMe ; c'est une espèce de chamie A main, dont l'usage s'est conservé dans le pays. Un autre petit hoyau B essarter, il était deux lames, dont les tranchants étaieut opposés, se réunissaient au centre où est une masse percée d'un oeil elliptique. Une pioche, dont la tige est courbée eu dessous sous un angle de soixante degrés, en sorte que l'oeil de l'emmanchure est taillé en biseau sur la courbure de la tige.

Serpes, serpettes Des serpes de moyenne grandeur, leur lame s'éléve perpendiculairement du c8té du dos, puis se recourbe sur un angle droit pour famer la pointe, le cBié du tranchant est saillant dans le milieu, en sorte qu'il décrit une wurbe composée B peu prés comme la figue d'une S. Ces serpes ressemblent en petit B celles dout les bhcherons des ports de Paris se smvnit pour découper sur le billot les tquipages des flottes pour eu faire des falourds.

Deux socs de charrues, vomer, & l'usage des chanues & tourne- oreille, l'un a quatorze pouces de longueur, et se divise en trois paties principales, la pointe, le mrps et le manche. La pointe a cinq pouces de longueur, elle forme un triangle, dont la base a quatre pouces et les &tés cinq pouces et demi, le dessous de cette partie est plane, le dessus s'éléve au centre où il rtgne une arrête entre les deux biseaux qui fonneat les cbté.3. Le corps ou I'ensouchure a six pouces de longueur, c'est une espèce de canal dont le fond est plat, les uît& s'éltveat d'un pouce, ils diminuent du &té de la pointe et sont replies eu quart de m d , Le manche a trois pouces de longueur, c'est une continuité de I'ensouchure fortement &hancrée, le bout est coupé &ment ; 3 est ouvert par une coche de neuf lignes de profondeur et trois lignes de largeur, pour recevoir un tenon a h d'assujettir le soc solide dans le cep. L'autre soc a douze pouces et demi de lougwur en totalité, mais il est beaucoup plus petit que le préçtdeut, parce que le manche en est beaucoup plus long, au surplus il est de la m&me forme et dans des proportious relatives. L'usage de ces socs de c b s 9 toume oreille s'est perpétué dans la Cbampgue blanche oh l'ou verse en allant et revenant toujours sur la dernière voie, elle convenait tr& fort au local de Chgtelet qui est un pays de c8teay où il est plus facile et plus avantageux de verser la tene sur le pend~pt, cependant on y a abandonné cet usage. Un co0h.e de chamie, il ne ressemble pas aux autres : c'est un morceau de fer méplat, dont la base est un camé long régulier ; sa partie antérieure est trac& sur une ligne droite, l'opposée f o m un WC d'un gr& cercle, en sate que cette pièce a dix- huit ligne5 de largeur dans sou milieu, elle se temiiae en pointe par le bas, et sa partie supfxieure qui pénétrait la haye, est coupée carrément, elle est légèrement recowbBe en amére, et eue est per&e d'un petit trou pour passer IUX goupille pour l'affermir sur la haye, Il y a lieu de noire que cette espèce de coQtre était pour les terres légéres et pierreuses dans lesqueues le coOtre ue doit que souleves et détourner les p i e w qu'il rencontre, et où il n'est pas besoin de dtcbirer le chevelu des raoipes des terres herbeuses et de f e b les terres massives et compactes.

Une serpette tailltk circulairement, elle est courbée sur Deux colliers de chami& ce sont des qui un angle droit avec la soie de son emmanchure, en embrassent la haye ou fléche denière le bouloh qui la

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pénètre pour fixer le point d'appui oh agit toute la force active des chevaux ou des boeufs. L'un est formé d'une branche de fer ronde de neuf lignes de diamètre courbée sur une ligne hyperbolique, et se termine A chaque bout par une Chappe ouvene triangulairement : c'est A ces chappes qu'étaient unies des chaînes qui allaient s'an&ter demère les jumelles sous la t&te de la broche pendante qui passe dans l'oeil du fourchet auquel est assemblée la traverse des briolets ou panoniers. L'autre collier est compose de deux branches de fer de six Lignes de diamétre repliées l'une contre l'autre, sous la m&me forme que celle du précédent.

Sarcloirs Des sarcloirs de deux espkea: : les uns sont composés de deux tranchants sous la forme d'une petite serpette, dont le tranchant intérieur est taillé carrément et forme un second tranchant qui coupait en p o u s s ~ t ; le milieu de la tige forme une douelle couverte pour passer le manche de l'outil, et y était fortement assujetti par une soie terminée par une pointe qui passait dans l'épaisseur du manche et y était nvée. Les sarcloirs de l'autre espèce sont composés d'un ciseau coupé A angle droit ou obliquement A la direction de la branche, l'intérieur est ouvert par une échancrure angulaire plus ou moins ouverte, dont les cBtés sont tranchants, et cette partie semait, non seulement A couper en tirant les racines de chardons, d'arrête-boeuf, ou d'autre plantes fortement adhérentes B la terre, mais elle pouvait aussi servir A couper les petites branches des arbres fruitiers charges de nids de chenilles. Les branches de ces derniers sarcloirs se terminent en une douelle conique pour recevoir le manche de l'outil qui y était assujetti par un clou ou un rivet. Nous avons décrit ces instmments, parce qu'ils sont infiniment mieux entendus que ceux dont nous nous servons aux memes usages.

Encluines pour battre les faux Des enclumes de faucheur pour barn les faux dans la prairie lorsque leur tranchant a été rendu mousse par I'affüage et le service. Elles ne difkent en rien de la forme des nBtres : c'est une tige pyramidale ouverte aux deux tiers de sa hauteur par un oeil qui forme un carré long dans lequel sont passées deux lames de fer dont les bouts sont contournés en volute pour emp@cber que l'enclume ne s'enfonce dans la terre lorsque le faucheur happe dessus a h d'amincir le tranchaat de sa faux.

Boites moyeux, frettes Des boîtes de moyeu, des rondelles, des scies, des mousses, et des chapes d'essieu, des broches pendantes et autres agrès de voiture et de roulage.

OUTILS ET INSTRUMENTS

Chaines Des chahes de diverses formes et grandeurs, dont une a six pieds de longueur : elle est composée de mailles elliptiques, elle est terminée d'un bout par un cmchet.

Outillage et accessoires relatifs aus chevaux La lame d'un boutoir de maréchal : quoiqii'il paraisse que dans ce temps on ne ferrait pas les pieds des chevaux, cet outil était nécessaire lorsque la corne des murailles du sabot se déformait, ou s'allongeait trop, pour la réduire dans de justes propmions. Cet instrument était aussi nécessaire pour lever la folles dans les cas de maladies du petit pieds, des courbatures, pour enlever des crapauds ; enfin pour les op6rations chinügicales de cette partie du cheval, mulet, âne ou boeuf. Des étrilles de paleibier, elles sont composées d'une seule lame pliée B angle droit, elle se terminent par une soie qui penétrait dans la longueur du manche. Des mords de bride, dont deux sont composés chacun de deux tiges de fer qui s'unissaient par un cmchet p)at et elles étaient remplies entre ces crochets et ceux des montants des brides, de virolles et de petites rondelles mobiles qui roulaient sur la langue du cheval. Des caveqons semblables B ceux dont nous faisons usage.

Outils de bourrelier De grandes aiguilles de bourrelier pour passer des coumies dans l'épaisseur des charges de crin ou de bourre. Un emporte pi& : c'est une tige taillCe A pans, le bas est aplati et rwlb en wrnetdont le sommet tronqué est un banchant ciwulaire, le haut de la tige est le service.

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GRIGNON SECOND BULLJZTIN

Des boucles composëes d'un anneau et cl'iin ardillon traversant.

Roulette Une machuie très bien conservée, dont nous ne devinons point l'usage : elle est composh de deux rotules de fer de quatre pouces de diambtre et de deux lignes d'épaisseur, elles sont travershs au centre par un boulbn de six B sept lignes de diamètre, et de trois pouces et demi de longueur, non compris la thte, la virole et le nvet : chaque rotule est mobile, elle est contenue entre deux lames de fer se six pouces de longueur et d'un pouce de largeur, l'une et l'autre traversées par le boulon qui sert d'essieu à la machine ; l'une de ces lames est mmce et droite, c'est l'intérieur, l'extérieur a une ligne et demie d'épaisseur, elle est repliée B angle droit au delB du rayon de la rotule, pour former un espace dans lequel cette roulette a un mouvement de rotation, le surplus de cetttz bande vient s'appliquer le long du bout de l'autrc lame mténeure, et y était assujetti par un nvet. Peutatre que l'espace mtermédiaire entre ces deux roulettes était rempli par le pied de quelque ustensile ou meuble dont le service exigeait un mouvement progressif en avant ou en ambre, comme pied de table ou de lit, ou le brancard d'un petit c h i o t .

Balances, poids Des garnitures de levier de balances romaines, ce sont des canons de fer garnis de aochets pour suspendre d'une part les objets que l'on voiilait puer, d'une autre pour soutenir A la main la romaine : nous observons

d'un cordon de deux lignes d'épaisseur et de trois B quatre lignes de largeur. La face supérieure est arrondie, celle inférieure est coupée carrément, ils ont été polis. Deux de ces espèces de couronnes sont garnies de trois pointes disposées en tiers-point. Ces pointes, qui sont de petites pyramides d'un pouce et de dix-huit lignes de hauteur, étaient droites ; plusieurs sont repliées par accident, la plus petite de ces pièces en avait quatre, dont deux sont détachées. L'on ne peut présumer que ces trois pikes soient des trépieds, ceux que nous avons découverts jusqu'alors étaient triangulaires. Nous pensons que ces cercles surmont6s de trois et quatre pointes, sont des diadèmes, ou plut& des couronnes vallaires que l'on décernait aux soldats, qui, les premiers, forçaient les retranchements de l'ennemi.

Masque en fer Partie d'un masque, il en reste la partie inférietue du visage, de la joue droite, des narines et de la bouche. Il a été fait avec beaucoup de précision, et ntelligenw, et prouve que les ouvriers de ce temp F savaient bien emboutu le fer et lui faire prendre toutes sortes de formes. La bouche, le menton, partie des joues et du nez que l'on y remarque sant prononcés avec grAce. Ce masque paraît avoir servi B l'usage du théPtre : on sait que les acteurs qui en portaient de convenables au caractère qu'ils représentaient, garnissaient les masques, faits de bois OU de cuir bouilfi, avec des lames métaliliques, pou( rendre leur voix plus sonw afin de se mieux faire entendre des spectateurs dans ces lieux si vastes et si rempli.

que ces derniers aochets sont plats et larges par l'endroit qui s'appuie sur les doigts qui suspendent la Dents de herse balance, ce qui est beaucoup mieux entendu que les Des dents de herse de fo*ificatio& ce sont des anneaux minces, dont les n6tres sont garnies, lequels ~ ~ r a " d e s te-&es Par une soie qui pénétrait dass la meurtrissent les doigts de ceux qui s'en servent, s u r t o ~ traverse infeeure de la herse, et y était assujettie par

lorsque le fardeau a du poids, parce que I'effoa le fait des viroles et des rivets, ou par le bout da la soie

sur un seul point. divisée en deux ptuties mpliées et rentrantes daos la surface de la barre de la herse.

Une petite romaine de m&me forme et grandeur que celle en bronze que nous avons demte l'an passé. Elle Equerres, poignées ne pouvait servir que pour de très petits objets : car D~ petites équerres pour las qui Comwaieat l'arbre n'a guke qurune ligne de grosseur : elle est est de petits coffres : les bnioches des unes sont fort dégradée. larges et unies, d'autres sont tors&s, en spirales, Des poids de romaines, ce sont des masses globuleuses D~~ poignées de ou de tiroh nous polygonales terminées par un oetllet. mettons B nos commodes.

Filieres, spatules, trépieds Pelles, crochets Des ffiéres de divers calibres pour tirer des de Une pelle feu, dont La queue est &plate, elle a vingt- laiton ou de fer. quatre pouces de longueur et UP pouce de largeur, le Des spatules de diverses grandeurs en feuilles de pelleton a six pouces de longueur sur qu8h.e 8 cinq de laurier et de myrte, elles sont droites, leur tige est largeur. temioée par oeillet pour les suspendre. Plusieurs autres pieces peues B feu. Trois cercles de fer de quatre, de quatre et demi et de D,, crochets deux et bahes cinq pouces de diametre intérieur, ils sont composés douille pour mcevok le but mançhe, ou

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SECOND BULLETIN

d'une soie pour rentrer dans le manche garni d'une virole. Ces instruments servaient à suspendre dans les bouhques des marchands leb marchandises qu'ils ont coutume d'étaler en montre aux planches de leur abat-JOUI, et aux soliveaux de leurs boutiques.

Casseroles, cremaillères Des poëles et poElOns, des casseroles et des cuillers A potage : ces pièces sont très dégradks, parce que L'épaisseur du métal n'a pas opposé assez de *ticeuce au rongeant de la rouille. Une crémaillère de cuisine, elle est composée de trois tiges de fer, unies entre-elles bout B bout au moyen des anneaux soudes qui sont passés dans des trous percés dans les massettes deprimées qui les termuient. Celle d'en bas forme à sa partie inférieure un grand crochet courbé en demi-cercle ; la tige du haut est terminé par un double crochet renversé sur les cbtés, une double maille courbée embrasse les deux crochets B leur base, et elle forme une anse dans laquelle est passe un anneau qui est la suite d'une chaîne A maille annulaire : c'est sans doute par le moyen de ces anneaux que l'on élevait ou baissait la crémaillére, en diminuant le nombre des anneaux qui la suspendaient au crampon de la rotie de la cheminée.

1 Clochettes Des clochettes ovales et carrées. Plusieurs battants qui se sont détachés de ces clochettes, par l'effet de la rouille : leur masse est sphérique ou cylindrique. Un renvoi de sonnette.

nombre de crochets fort singuliers. Ils sont x pouces de longueur, et ou un enroulement la partie inférieure se

est divisée en deux

branches carrées et obtuses. L'usage de ces pikes n'est pas facile 8 devmer, peut-être ce sont des clefs d'un genre particulier. Deux espèces de harpons, composés d'une pointe de fer aiguisée, audessous de laquelle est soudée une branche très affilée et recourbée en arribre contre la tige principale.

Raclettes Une pièce assez singulière, c'est une lame de fer terminée par un crochet pour la suspendre, ses cotés sont repliées B angle droit, ce qui forme un canal de huit pouces de longueur, de deux pouces de largeur et de dix-huit lignes de profondeur ; le fond est percé de deux trous, et ses bords sont taillés ni scie. Deux ratissoires, l'une et une tige cylindrique Iégbrement courbée, eue est terminée B chacun de ses bouts par une plaque triangulaire dont la base est tranchante et tournée en opposition en quart de wm1e du coté que la tige s'élève. L'autre est une lame formant deux triangles tronqués unis par leur sommet ; leurs bases tranchantes sont recourWe8 en sem contraire, l'une très légèrement, et L'autre en quart de ce cercle. Ces ratissoires pouvaient servir à des sculpteurs on B des maçons pour unir des champs.

Clavettes, boulons, crochets Des clavettes de toutes largeurs. Des boulons B clavettes et B rivets. Des boulons tournants tête de diamant. Des oeiUets 8 charnière, B double et simple tige pour fermeture de coffre, et pour attacher des anneaux et des chaînes. Des goupilles de toutes sortes de dimensions. Des supporls tournés en console. Des mandrins creusés en goulots pour arrondir des barres de fer. Deux petites ratissoires B nettoyer les huches à péhù. le pain. Des crampons 8 crochet, ils sont composés d'une platine percée de plusieurs trous pour recevoir des cloux B rivets et de deux brançhes pliks en demi-cercles, un de ces crampons est fomé t*> fer à cheval, et n'a qu'une seule branche saillante en avant qui est recourbée, elle est mée de moulures. Ces pieces pouvaient servir à former des rateliers pour supporter des annes, comme lances, javelots, haste, etc. II se trouve un tr&s grand nombre de crampons d'un autre genre, ils sont composés de deux parties principales, d'une tige et d'une tête, la tige et de quatre B six pouces de longueur, elle est pyramidale ou conique. La tête est plate, ttroite et lopgue, s't-tendwt d'un et de deux pouces de chaque côté du haut de la tige.

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Des nochets de toute forme, de toute longueur, et grosseur pour différenis usages. II y en a un singulièrement remarquable, il a en totalité trois pouces et demi de longueur, sa branche forme un carré méplat, un de ses bouts nnit par un oeillet, l'autre est replié, il est terminé par trois pointes disposées en tiers-point, ce qui forme une griffe, dont la base est perpendiculaire au plan de la tige. De petites chevilles de fer qui ressemblent B celles de bois des instruments B corde, et qui servent B d o ~ e r aux cordes l'étendue nkessaire B l'harmonie des accords. De fortes dents de rareau de jardinier pour égaliser la terre lorsqu'elle a été ameublie par la bbche. Des crochets, tels ceux dont on se sert pour attacher B la corde du treuil pour remonter le minerai dans les travaux des mines.

Fermetures Des charnières que l'on nomme commun6ment couplets, ce sont des bandes percées de plusiers 'ous pour les assujettir sur les cBtés des coffres ; elles se terminent par un oeillet qui passe en sens opposé dans celui de l'autre bande qui est attachée sur le couvercle pour le contenir. Un très grand nombre de couplets A double charnikre, traverses d'un boulon rivé ; les uns sont cmés les autres triangulaires depuis deux jusqu'à SIX pouces de longueur. Des gonds simples et composBs de toute grosseur, les uns sont B platines, d'autre mentonnet, quelques-uns pour des volants de partes qui se ferment d'elles-memes par l'inclinaison que l'on donne à leur penture. Des crapaudines pour des toumants de porte. Des paumelles de différents genres, les unes sont de simples bandes percées d'espace B autre, dans leur étendue pour les clouer contre les ais des portes, leur bout est enroulé pour recevoir la tige du gond. Les autres sont doubles, elles embrassent les ais des deux c8tés. et elles ont un oeil au centre ou de &té pour descepdre dans le gond : ces derniers sont tt& bieq entendus, en ce que les rivets éîant refoulés de part et d'au@ sur chaque bande, les paumelles sont plus en état de soutenir le poidset l'assemblage des portes. Des chapes pour contenir fortement les tournants des portes cochères avec les planches d'A cBté et le bEtti de leur assemblage. Des poignées pour tirer les portes et les faire fermer. Une targette B cessort. Des crampons pour retenir le péne de la serrure contre le jambage des portes.

Des loquets, des targettes, dea crampons et autres pikes de fermeture.

Cadenas, serrures Deux cadenas : ce sont des boites cyl parties sont retenues par des rivets. Ces boEles renferment les garnitures de la serrure, qui contient deux @ues pour fermer deux objets d'un &me tau$ de clef, l'un eu dessus, l'autre pardessous : il y a B la partie supéxieum une masse déflmée et chantournée qui est soudée B la bolte ; cette pièce est percés d'un oeillet dans lequel est pasd la demike maille d'une chahe qui sert B les arrêter. Des semues, elles soht si dégradées par la rouille, .'il n'est pas possible d'observer l'entente et la mkwque des garnitures. Des entrées de semires de toutes formes, de rondes, de w é e s , d'autres coupées en losange, d'autres B pans : 04 en observe une qui est circulaire et de huit pouces de diamEtre, elle était d'usage pour une clef B double panneton, d'une grandeur démesurée, ayant trois pouces de hauteur, sur deux de largeur, reçourbees B angle droit en sens contraire.

Clefs Les clefs sont aussi nomheuses qu'elles sont vanée$ par leur forme et par leur volume. Outre celles que nous avons décrites dans notre premier bulletin, il y en a de caractére différent. Une de moyenne grandeur, est wmposée d'une tige percée au bout supérieur par un oeillet, elle fame une pyramide tronquée qui s'unit B une branche quadrangulaire et méplate qui est pli& B angle droit dans 1s direction de la tige principale : ce panneton forme un carré long divise en trois branches prismatiques deprimées. Une seconde de meme grandeur, est composée d'uq oeillet Ws ouvert formé d'un cercle mince qui etait garni inténeunaieqt d'une doublure de cuivm, l'anneau est soudé B une masse canée et déprimée, d'@ sort wq petite tige quadrangulaire qui porte de cBté un parmetor, de forme cubique qui dépasse i'épaisseur de la tige. Le panneton de presque toutes les auOes clefs, dont la tige est massive, est toujours place en opposition du plan de la masse. Uoe clef d'un autre genre, est composée d'une tige de neuf pouces de longueur ; elle est quadrangulaire, mkplate, de six lignes de largeur, sur trois d'épaisseur ; elle est pliée sur une courbure parabolique, un de ses bouts est fixé dans un touret qui se meut daaa une chape qui sert de poignée pour manoeuvrer la clef ; L'autre bout est replié B angle droit, il supporte B son extrémité une esp2x.e de paaneton divis6 en deux parties prismatiques quadranguhires implantéRs dans la direction de la tige principale ; sur le cBté ttt audessw

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de panneton, est un double crochet quadrangulaire qui est pqendihlaire B la tige saillante sur la ceté. D'autres clefs sont composées d'une simple tige arrondie déprimée B un bout, 00 cette tige est percée d'un @ou, ou bien elle est roulée en oeillet , l'autre bout de la tige est coudé et replié en différents sens sur elle-même et se divise en deux ou @ois parties, qui fonnent un panneton plus ou moins composé, qui ressemble B une griffe, B un rateau. Quelques-unes de ces clefs sont garnies d'un anneau passé dans l'oeil du haut de la tige principale. Parmi les clefs qui approchent le plus des f m e s des nbtres, il y en a trois de grandeur variée, dpnt l'anneau est formé par une continuité de la tige qui est aplatie et tournée e n amère en sens opposé B la direction du panneton, qui est foré, crénelé et denté comme les nbtres, les anneaux de plusieurs sont ouculaires, üs sont soudés & la tige, leur masse est mince et large. Des défenses de larmiers de cave, ce sont des pointes aiguts disposees en croix Ecartelées et rivée8 le long d'une bande de fer qui traversait les lanniers dans l m

Une kpée B "l'Espagnole? c'est une lame droite de deux pieds de longueur et de dix-huit lignes de largeur ttnnchante des deux &tés, Le bout de la pointe d'une autre épée beaucoup plus &paisse, de m@me largeur que la précédente, elle a une anetc élevée qui règne au centre des deux cbtés. Le bout du côté de la poignée d'une autte ép& plus ttroite, plus épaisse et tranchante des deux cBtés. Partie d'une lame d'ép6e fort mince, elle parait avoir &té fort courte, car elle se rétrécit rapidement vers la

Un fer de lance, il a six pouces et demi de longueur et quinze de lignes de largeur, le6 deux cbtés sont f m amincis et îrès tranchants, il règne au centre des deux faces sur toute leur longueur une m@te anguleuse fon saillante : cette lame se t%ne par une douille poir recevoir le bout dela hampe. Un autre fer de lanke de quatre pouces et demi de loigueur, ses c8tés sont lbgèrement échwicrés, il manque la douille. Un fer de haste, il a sept pouces et demi de longueur,

B quatorze de largeur, ses. c8tés sont et f v n t deux lignes presque parallèles, se en une pointe mousse, elle est garnied'une

d a p le Mt de sa hampe. 'une.pique de six pouces de iongwur, il est fott

, relevét~rniflé dans son:eon-milieu, se terminant en une pointe fort aigut, son plan est celui d'un fuseau.

Un autre fer de pique de quatre pouces de longueur, non compris sa douille. il est plus dép~m&, mobs anguleux, et plus tranchant que le pé&dent. Un autre fer de pique avec partie de sa douille, il a trois pouces et demi de longueur, il est fort étroit. Un très petit fer de pique de deux pouces de longueur coupé en feuille de laurier. Le fer d'une fléche composé d'we douille d'un pouce de longueur et de trois lignes d'ouverture, ayant un trou pour y passer un rivet ; la tige est tom& en spirale sa base, et se termine par une poirite quadrangulaire : c'est le carreau ou quadiellus. Un fer d'une petite arme offensive composé d'une lame de vint- une lignes de longueur et de quatre lignes de largeur, dans son plus grand renflement, elle est mince et aiguk? comme la lame d'une gramle lancette. Sa tige est courte et adhérente B une p~tite douüie, sur laquelle elle est incliaee Iégkewnt. On aperçoit B leur jonction la base d'une petite branche d'une seconde partie qui manque ; cette pièce peut-8h.e aussi le fer d'une es* de flèche appelée votillon. Des javelots de six B dix pouces de longueur, ce sont des ches t&s allongés, la base des w s forme une douille pour recevoir le Mt ; d'autres se termipent par une soie qui entrait dans le bois, et y était affermi psr une virole.

Fourches, Fourchettes Une fourche, dont les deux branches sont des pyramides allongées de huit pouces et demi de longueur ; elle présente la diagonale du WC de leur base, elles sont séparh par un inienalle de seize P vingt une lignes, elles sont repliées B angle droit B leur enfourchure qui se termine au centre par une soie plate et quadrangulaire. Partie d'une fourche beaucoup plus petite. Deux fourchettes qui paraissent avoir été d'usage pur la table, leur tige est cylindrique, g&le et longue, l e m branches courtes, rondas et poinhies : elles n'ont pas été travaillées avec soin. Une griffe de victimaire pour tirer les entrailles des victimes ; d'une masse méplate sortent mis branches cylindriques pointues et recourbees ; le manche est une tige de quatre pouces et demi de longueur f a dégradé.

Haches Deux dolabra : se sont des haches dont les victimaires se servaient pour couper les victimes. L'une des deux beaucoup mieux conservk que I'autre, est composée d'une lame de six pouces et demi de longueur et de quatre pouces de largeur, elle se termine par une douille forte dans laquelle est muté le bout du w c b e de bois qui lui &tait adhérent, lequel est devenu une mine de fer du genre des hématites sans avnu perdu la

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GRIONON SECOND BLILLFTIN

forme de son organisation. La coupe de la lame de cet Des portes-lampes de &me forme que ceux que nous instrument est terminé par deux arcs qui se réunissent B avons décrits dans notre premier bulletin. la pointe et forment un hiangle curviligne irrégulier. Enfin, beaucoup de vieille fenriille composée en plus Plusieurs autres ddabra de moindre volume et de grande partie de c l o u e e et de différents outils et m&me forme. ustensiles rongés par Ia rouille ; nous en avons fait du

Couteaux fer d'une bonne etoffe, la pâte en est charnue et fibreuses, il a du ressort et de la raideur, mais il y a un

Des seva, espèce de couteaux poi~nis, forts et étroits e s grsnd déchet, il friut 210 livres de vieilles qui servaient B égorger les victimes. ferrailles pour 100 livres de fer ressusci~. Des couteaux ou culrri qui servaient B dépecer les viandes des victimes : les plus forts d'entre ces PIERRES EN G&NÉ couteaux se nommaient secespita, d'oh l'on nommait Marbre sesium le morceau de chair des victimes. Ces Le marbre est trZs rare dans les nllnes dont nous nous instruments sont sous diffkentes formes, leurs tranchants sont droits, obliques ou arrondis. ils ont un

occupons, les habitants de cette ville en kisaient peu d'usage : outre les morceaux dont nous avons parlé

de fer par un bouton Ou par un crochet dans notre premier bulletin, nous avons recouvre les pour les suspendre, ou par un oeillet pour y passer un es&es ,, anneau, ou ils sont termines par une douille pour recevoir le bout de leur manche, ou par une soie qui se Un f%ment d'un mortier de marbre blanc, Iégkement "vait au bout mférieur du manche, qui était de bois, taché de gris ; ce mortier dont le fond était plat, ne d'os ou d'ivoire orné de fisures et de viroles d>nr ou pouvait servir qu'a broyer. - - -. - d'argent. Ces couteaux victimaires s'enfermaient dans une gaîne commune aux différentes espèces, vaglna, que les Prétres portaient suspendue B leur ceinture : usage que. nos Bouchers ont conservé. Un fusil pour affiler le tranchant des couteaux, c'est une masse d'acier de quatre pouces de longueur, et de neuf lignes de diamZtre taillée en fuseau, dont les deux bouts sont tronqués, sa surface est trks polie, et il est terminé par la soie de son emmanchure. Des couteaux, cultelli, p u r l'usage de la table : dans quarante-cinq que mus avons, il n'y en a pas deux qui soient bien ressemblants, le c8té du tranchant des uns est droit, ainsi que le dos qui se réunissent par deux lignes plus ou moins inclinbes pour former la pointe, le dos des autres décrit un arc, d'autres une courbe irrégulière, quelques-uns ont un manche de fer terminé par un bouton, d'autres une soie plate pour étre riv& entre les deux parties qui composaient le manche, d'autres en& ont une soie grêle et pointue pow pénétrer le long du manche. Nous avons conservé en pius grande partie la forme de ces couteaux qui depuis deux jusqu'B huit pouces de longueur.

Cuillers Le bassin ovale d'une cuiller B bouche de la de celle dont nous faisons usage, il est fort mince et d'une bonne conservation. Une petite cuiller B bassin rond.

Divers Une aiguille B emballer de quaae pouces de longueur. Des anses de seau ou d'autres vasw. Des frettes de tuyaux de conduite de différent calibre.

Un morceau d'un autre petit mortier de marbre blanc traversé de zones grises ondulées, comme celle des albPtres. II était beaucoup plus profond que l'autre, quoique nous ne puissions assigner cette dimension ; il n'avait que trois poilces de dimaètre intérieurement. Deux pilons de mortier, de marbre blanc, et deux de marbre gris, ce sont des canes que ces pilons servaient plut& comme les mortiers pour broyer des corps durs, que pour les briser par contusion. Trois morceaux de dalles de marbre blanc unicolor, d'un pouce et d'un pouce et demi d'épaisseur. Des morceaux de dalles de marbre '

cinq lignes d'&paisseur. Un fragment d'une petite tablette bien poli qui n'a que trois lignes d'épaisseur, c'est presque la totalité d'un carré long qui avait trente-neuf lignes de longueur, sur vingt-sept de largeur. Deux morceaux de dalles de marbre noir d'un pouce, et de deux pouces et demi d'épaisseur, Un morceau de marbre noir veiné de gris, il fait partie d'un feuillet qui n'avait que vingt-une Ügnw de largeur, sur cinq lignes d'épaisseur, et dont la longueur nous est inconnue, étant mmpus par les deiax bout. Un morceau brut de marbre gris. Une dalle de marbre d'une couleur obscure vert foncé. Une petite dalle de vingt lignes de largeur, sur trois d'épaisseur de marbre gris veiné de blanç. Une petite tablette entiZre de marbre gris fiché de brun, de noir et de jaune obscur. Ce morceau a trente ligoes de longueur, sur dix-neuf de largeur, et quatre lignes d'épaisseur. Les quatre c8tés sont coupés en chanfreh, le dessous est plane : on remarque sur la surface un

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cette petite tablette a servi à broyer des couleurs précieuses. Des dalles d'ardoise noue, de diverse épaisseur.

Outillage en silex Des couteaux de circonciston de diverses grandeurs, depuis dix-huit lignes jusqu'ii six pouces de grandeur ; ils sont composés de pierres de diverse nature, de silex, de grès, de jade, de serpentme, d'agate laiteuse ; un paraît être de lave de volcan : ils sont tous coupés à peu près sous la même forme qui est un triangle dont le sommet est tronqué et la base circulaire, ce qui forme un trapézoïdal taillé en coin ; un seul s'éloigne de cette figure : c'est un pnsme quadrangulaire renflé dans son milieu, un bout se termine en une pointe obstuse, et l'autre en un tranchant de trois lignes de largeur. Les plus grands de ces couteaux sont de pierre A fusil, silec, l'un quoique mutilé n'est pomt décomposé à sa surface, l'autre qui est d'une belle conservation étant presque dans son intégrité, est devenu opaque à sa surface qui s'est décomposé de l'épaismr d'un tiers de ligne. Ce wuteau sacré a six pouces de longueur, son tranchant très affilé forme un demi cercle de vingt sept lignes de diamétre. Au rapport des Théophantes, les victimaires se servaient de ce couteau pour immoler un wchon B I'homeur de Jupiter, lorsque deux peuples ennemis après avoir épuisé leur fureur homicide, cimentaient un traité de paix en face des autels : au moment que les plénipotentiaues se juraient une amitié inviolable, et qu'ils prenaient les dieux pour témoins de la fidelité de leur serment, le flamme frappait chaque victime perpendiculairement avec le tranchant du wuteau sur la symphyse du crûne du cochon, dont il divisait avec autant d'dresse que de force les deux parties ; il faisait alors des impréciatiws, et il suppliait le grand maître de l'Olympe, le souverain des dieux, d'écraser sous les wups de sa foudre le premier des deux peuples contractants qui violerait par des hostilités son serment, de m&me qu'il massacrait B son honneur cette victime impure.

Pierre de touche Une petite pierre de touche sous la forme d'un parallélépipède.

Pierres B affiler, polissoirs, broyons Une grande quantité de cos ou pierre à affiler de toute forme et grandeur, elles sont en plus grande partie usées. Les pierres de grès B affûter les outils plats qui sont d'usage dans les différents arts. Des molettes B broyer les volume

SECOND BULLETIN

Mosaïques Des mosaïques en pienes noires et blanches approchant du marbre ; ce sont de petits parallélépipèdes de six B douze lignes de longueur sur trois à six de face, ils étaient posés debout les uns contres les autres, liés entre-eux avec un ciment fm composé de chaux et de farine de brique : comme ces petites pièces ne sont pas équames régulièrement, leur jonction n'est pas exacte et uniforme, il paraît que l'on n'avait obesrvé d'autre ordre dans la distribution des deux M U ~ ~ U T S qu'en les rangeant par bandes altenatives qui pouvaient former des wmpartiments.

Meules Des meules de granit-micacé des Vosges, il y en a depuis trois jusqu'B sept pouces d'épaisseur, quelques morceaux ont subi une altération qui a détruit le cément qui en liait les molécuies, en sorte qu'il s'émiette comme une roche pourrie : la plus grande partie a conservé sa dureté. Beauwup de fragments et quelques meules entikes de lave8 de volcans, de m&mes formes et dimensions que celles que nous avons déaites dans notre premier bulletin, une a jusqu'B huit pouces d'epaisseur.

Pierre de taille La pierre de taille des camères de Savonnières, est toujours t&s abondante, les murs des édicules des caves, de la plus grande partie des maisons en sont wnstmits, ainsi que tous les ornements d'architecture, et les statues des différentes divinités. n est bieo fâcheux que cette pi- n'ait pas la solidité du marbre, ce qui a précipité la rume d'une grande partie des antiques qui en sont composées, et elle a céde d'autant plus facilement aux efforts de la barbane du vainqueur, qu'étant de nature calcaire, le feu de l'incendie l'a réduite en chaux. C'est ainsi que des monuments élevés par les arts pendant plusieurs siécles, périssent en uri instant sous la main sacrilbge d'un vainqueur forcené qui renverse les autels, brise les statues des Dieux, viole leur sanctuaire, change en désert les vüles les plus florissantes, wuvre enfin la !erre de ses forfaits en réduisant en cendre tout ce qui ne peut céder au torrent de son insatiable cupidité.

Quid non mortalia pecrora cogis. Auri sacra fames. La fureur, la soif du sang et de la destruction, sont elles une suite de l ' o d e de la nature pour réprimer son exubérance : tels nous voyons des animaux, particuli&remnt des insectes, s'entre-dévorer lorsque leur pullulation a été poussée au point supréme : ou cette fureur est-elle, daos l'ordre social, une dépravation des moeurs qu'il serait possible de corriger, en se reposant sur les $idemies pour la reforme des individus surabondants ?.., Rtpomdez

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victimes innombrables de la barbarie de ces fléaux de l'humanité. Jetons un coup d'oeil sur les restes précieux des statues de cette ville antique, qui ont échappé A la voracité destructive de l'incendie général qu'elle d subi.

Statues Partie d'une statue de Jupiter ; il est sous la figure d'un vieillard, sa chevelure est ample et hs8e, il s'eu élève deux boucles audessus du front qui forment deux espèces de cornes, symbole de sa puissance, il porte une barbe bouffante et divisée en mèches ondulantes ; une. espèce de mante lui couvre une partie de la poitrine, du dos et le bras droit, dont la man est cassée ; les deux bouts de ce manteau sont retenus par une nbuie sur l'épaule gauche dont le bras est détaché : il avait le reste du corps nu : il est cassé à la hauteur des hanches. Cette figure est d'un style barbare. Une figure de Latone entière B l'exception de la tete. Cette Déesse est assise sur un autel d'ordre Toscan, elle est entièrement couverte d'une draperie, dont les plis sont naturels et artistemeut faits, elle élève le genou gauche sur lequel est posé une globe qu'elle retient de ta main du m@me &té : l'autre main est posée sur une corne d'abondance. L'on voit demère cette figure deux jambes et deux pieds de deux enfants qui étaient debout sur l'autel, c'était sans doute Diane et Apollon dont elle accoucha dans I'ile de Délos que Neptune éleva du sein des eaux, pour la soustraire B la fureur du serpent Python, Ministre de la jalousie de Junon. Deux autres statues de la m&me Divinité plus mutdées et moins bien exécutées que la prenuke. Un Bacchus de grandeur naturelle ; il est sous la figure d'un beau jeune homme de l'tige de quatorze B quinze ans ; une échnrpe légère qui est nouée et support6 par une colonne contre laquelle il est appuyé, descend de sa hanche gauche pour rendre un service officieux B la pudeur, tout le reste est nu ; l'on remarque la justesse des proportions de I'llge auquel les formes sont encore arrondies comme dans les femmes, et ne sont pas fortement prononcées comms dans les hommes. Cette statue. n'a plus ni jambe, ni bras, la tête est détachée du corps, la chevelure est divisée sur le sommet de la téte, les mèches en sont contournées pour accompagna la face, et sont réunies au chignon, où elles forment une msette en catogan : on aperçoit sous les cheveux du dessus de la tete une bandelette sur laquelle étaient implantées deux espèces de cornes divergentes. dont ü ne reste qu'une de quinze lignes de hauteur, elle est camée B sa base et paraît avoir été taillée B pans par le haut. Une autre statue de Bacchus adossée B une espèce de colonne carrée, dont la partie supérieure est terminée par une corniche au coin de laquelle pend une grappe

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de raisin ; la figure est entiérement nue : on aperçoit seulement un double cordon qui entoure Sepaule gauche, les bras et les jambes de cette statue sont cassés, et la face est un peu dégradée. Une petite statue de la félicité ; elle est de tiers de grandeur, sa tete manque ainsi que les jambes qui sout cassées au- dessous du genou : elle est couverte d'une draperie assez bien entendue qui lui descend jusqu'au genou, et ne laisse à découvert que la table de la poitnne et l'épaule droite sur laquelle pend une mèche de cheveux. Sa robe est serrée par une large ceinture audessus de cette figure, partie d'une longue corne d'abondançe qui la caractérise, et un collier de perle qui ornait sa belle gorge. Une petite victime humaine de quart de grandeur, représentant une jeune fille que I'on ne reconnaft qu'au gonflement du sein qui est wuvert de la bandelette sacrée qui la caract6rise. La t&te, les bras et les cuisses manquent B cette figure, ce qui reste par& &tre sorti d'un bon atelier : I'on remarque deux mèches de cheveux qui lui tombent négligemment de l'une et l'autre épaule sur le sein. Parîia d'une figure des plus exrraotdinaires, elte pose sur une base plate qui forme un cad long, dont les angles sont tronqués et les &tés échaaa4s circulairement. C'est un enfant qui paraft wdrogyne au premier coup d'oeil ; il est posé sur le plis des hanches, ses cuisses sont repliées en arrière, ses jambes sout élevées parallèlement B SM dos, de façon que ses pieds qui manquent devaient &tre B la hauteur de sa tete, qui, ainsi que ses bras, sont séparés du tronc. De ce cOt6 on aperçoit la masse des fesses qui est confondue dans le plis contre nature des cuisws, leur sépmtion dil& B sa base présente I'idée d'un sexe d i f f k t ; nous pensons que cette figure représente un de ces gueux qui se disloquent les membres a h de se donnner en spectacle sous des aititudes forcées et monstpwuses, pour mettre B contribution la bourse des spectatew, plus révoltés que surpris de ces crimes qui degradent l'homme, blessent la nature, et qui tendent B faire dégénbrer Ses- humaine. Partie d'une autre figure B peu p& dans la &me attitude : c'est un enfant &le B genou, mais ses jambes sout confondues dans la base sur laquelle il est posé. Une figure enchatnée, adossée B un bloc de pierre qui a été déformée par la calcination ; mais la figure n'a souffert d'autre altkétion qu'une teinte rembrunie. La tete a un caractère de iristesse, elle est penchée. Sa chevelm est courte, peignée et bouclée en cercle. Uns p"u de Mte fauve qui est retroussée sw se épaules par des agrafes B tete ronde lui pend sur la poitrine où elle fame une espèce de sac dans lequel repose w jeune faon de biche. Une patte de la peau pend jusqu'k la hauteur du nombril, O* le corps est nu et mutilé.

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Partie d'une figure en bas relief depuis l'abdomen jusqu'aux pieds ; elle est couverte d'une double draperie trés savante, celle de dessus est retroussée avec gdce sur la hanche gauche, ce qui fait apercevoir la seconde qui tombe jusque sur les pieds. On remarque B la partie antérieure de la base sur laquelle cette figure est en pieds ces lettres, ARC.F.N. avec les distances qui sont observées ici. Le bas d'un autre bas relief, dont il ne reste que les jambes nues jusqu'aux genoux, où l'on voit le bout d'une draperie qui couvrait sans doute le reste du corps, 1'oÜ remarque aussi sur le soc de cette figure les lettres FR N 1 S. Un petit Mercure assis sur un tronçon de colonne qui est posé sur le bord d'une base cù.çulaÙe ornée de moulure, et sw laquelle ce Dieu a les pieds étendus et appuyés, on vit auprès de ces pieds la tome : cette statue mutilée est entiément nue ; elle est sortie des mains d'un bon sculpteur. Un autre Mercure en bas relief adossé une dalle de pierre chantournées par le haut et ornée de deux rinceaux qui suivent le contour de l'échancrure. Cette Divinitk est couverte d'une huuque qui lui descend jusqu'au genou, de la main droite il tient une bourse, la main gauche est cassée audessous de l'avant bras, l'on remarque une ouverture de quaire ponces en carré dans toute la profondew de la pike, probablement que cette ouverme est accidentelle et faite postérieurement ; partie des jambes et les pieds de cette stahle sont perdus. Deux statues de trois pieds de hauteur réunies dans une espèce de niche, dont les côtés sont ouverts, le dessus est ceintré, on remarque sur les coins antérieurs deux masses coniques ornées d'enroulements. L'une de ces figures représente Mercure ; il est B ganch ; il est couvert du pétase ailé ; il porte le bras droit élevé B la hauteur de la tête, et de sa mam pend une bourse qui repose sur son épaule, une mantille nouée sur l'épaule droite vient lui couvrir une partie de la poitrine, et se replier sur le bras gauche, la main de ce c6té manque, elle portait le caducée qui est appuyé sur sa poitrine, le reste du corps est nu, ses pieds posent sur la base de la niche oii l'on voit la tortue, et demère ses jambes, le bélier. La statue qui lui est associée représente une femme entièrement couverte d'une tunique, dont les plis font un meweilleux effet, cette draperie ne cache aucune forme du corps qui est dans les meilleures proportions. On voit un coq ménagé dans les plis inférieurs de la drapene de cette belle figure qui pose sa main gauche sur une corne d'abondance, elle est coiffée B la grecque avec une m u e ou c h i e ~ n . cette coiffure est surmontée - .. -- W .

des deux ailes, pareilles $ celles du pétase de Mercure.

Ces deux figures font du meilleur style, il parait que le Sculpteur a voulu représenter Mercure sous les deux sexes, comme on représente Apollon, puisque cette femme a pour atûibut le coq et le pétase ailé qui font ceux de Mercure.

Pieioribus atque Poetis

Quidlibet audendi semper f i l 1 aequa potestas Il est bien fâcbeux que le Mercure homme ait les jambes et une cuisse cassées, mais iJ serait possible de réparer ce précieux morceau. Une t&te de Mercure couverte du pétase ailé et bordé d'un rond de boucle que forme sa chevelure : elle est d'une belle conservation et d'un bon genre. Une statue de quatre pieds de hauteur ; elle est debout sur le soc d'une pile carrée, dont la partie sufieure est coupte obliquement et tail& en tombeau, ayant R la partie antérieure une éminence au centre de 17ar&te qui règne le long de cette partie, laquelle recouvre totalement la t&te qui est comme placée sous une niche. Cette statue est couverte totalement de deux tuniques, dont celle de dessous recouvre. une partie des pieds qui sont enveloppés d'une chaussure, qui jouit comme le pied d'un bas. L'on n'y aperçoit n i semelle, ni courroie. La premiére tunique qui est une toge, descend quatre pouces moins que celle de dessus : l'on aperpit P la hauteur des genoux deux pendants qui sont comme le bout des manches garnies de Gruiges. Cette statue tient entre l'index et le pouce de la main dmite une grenade qu'elle appuie fort sur sa poitrine, de l'autre main elle pom un panier d'osier canisirum, empli de fruits : on y distingue un raisin pendant des bords du panier, uva pensilis, des pommes, un abricot, uae figue et de gmsses prunes. Cette statue n'a souffert de dégradation qu'a la tête qui est en place ; mais elle est separée en deux parties du haut en bas, et en iravers sur les épaules, ainsi que l'espèce de dame qui la recouvre : c'est une figure d'homme, ses cheveux prennent racine presque jusque sur les yeux, ils sont relevés en arrière tout autour de la face, ce qui compose p e espèce de bonnet court qui lui couvre cependant les oreilles, il est rayé par les mèches de cheveux qui forment des canelures profondes et sinueuses, e l h sont tontes dirigées vers l'occiput. Cette statue a été trouvée avec les précédentes de Mercure, elles étaient sans doute placées dans un jardin. Le haut de la niche qui était le moms enfoncé en terre, a été d6gradé par le foc de la charme qui y a tracé des sillons. Nous observons que ces trois Divinités é@nt destinéas pour orner des jardins, il etait n6cesseire de les methe B l'abri des injwes de l'air, c'est pourquoi elles ~ o p t recouvertes d'une e s e e de dame que l'on nommait umbracrlum. Un bus% eu bas relief d'un jeuw homme, sculpté dans une espèce de niche cm&, le bas est &han& et

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forme un hiangle, dont le sommet est en bas audessous de la poitrine. Cette partie est couverte d'une draperie qui ne laisse que le col ii découvert : la figure est agréable, ses cheveux sont peignés sur la @te et forment une es+e de turban sur les tempes et sur les oreilles que I'on voit en partie. Deux lions de grandeur inégale, ils sont joiats ensemble par le &té, on n'en voit que la face et les oreilles, le reste est couvert de draperies massives B plusieurs étages : les mantes dont ces lions sont couverts ressemblent à celles dont on drape les chevaux dans les convois funkaires. Le plus grand a dix-sept pouces de hauteur, sur treize pouces et demi de longueur, prise B la base du soc qui les supporte, et qui est recouvert par le bas des drapedes. L'autre a quatone pouces de hauteur et onze pouces et demi de longueur ; le plus grand porte un grand cercle qui passe denike les oreilles et vient tomber sur le poitrail où est suspendu un m e a u de quatre pouces de diambtre, dont la masse est contournée en spirale ou vis sans fui : l'autre porte de m&me un grand anneau plat orné de moulures, et B travers lequel passe une partie de sa t&te, au centre de cet anneau pend une attache plate, un ex voto de forme cade , avec un appendice de chaque c6té qui est taillé en queue d'aronde. Le museau de ces deux singulibres figures a été dégradé, le reste n'est point endommagé. Partie d'une statue d'une femme nue de demi-grandeur, il n'en reste que le tronc, les cuisses, et le bras gauche orné d'une amiille B trois filets placés audessous de l'aisselle. De la main gauche cette figure soutient un bout de draperie qui ne lui couvre qu'une partie de la cuisse, le surplus respire les grâces et la volupt€. II est bien fâcheux qu'un moiceau si @cieux ait été mutilé. Deux statues de tiers de grandeur, fort dégradées par le feu, ce qui en reste parait désigner Vénus et Adonis, ou Castor et Pollux, ils sont debout sur une base qui porte une colonne contre laquelle ils sont i)ppuy6s, ils sont nus et ils avaient les bras et les jambes enlacées voluptueusement, Le pouce d'une statue gigantesque en pierre argileuse du pays, cette statue devait avoir dix-huit pieds huit pouces de hauteur en prenant le pouce pour six septiemes de nez qui est la trente deuxiZme partie de la hauteur régulière : l'ongle de ce pouce est taillé carrément B sa racine et au bord du doigt. Nous avons fait bien des voeux pour découvrir la belle pièce dont nous possédons un si faible échantillon, et dont la bonne exécution excite nos regrets.

Tronc Un tronc trouvé dans le Temple : c'est une colonne c a d e d'ordre ionique, la masse suNrieure est creusée carrtment pour recevoir les offrandes, elles y étaient en sûreté au moyen d'une plaque de fer ou de bois qui

SECOND BULLETIN

recouvrait le tronc et le fermou B clef : on voit encore l'emplacement de la serrure et celui des crampons qui l'affermissaient. Ce n'est donc pas d'aujourd'hui que les prêtres ont placé dans les temples des dépositaires muets des générosités religieuses. - Fronton Partie d'un fmnton d'édifice sur lequel on une tete et partie de l'encolure d'un cheval en demi bosse de tiers de grandeur.

Animaux Des figures de chiens auxquels il manque la @te et les pattes. Une tête de loup et une t6te de lion qui sont sculpt&s au bout des pierres qui seniaient de faitikes B la toiture du Temple ; ces animaux ont la gueule béante sane ttre p"ée entièrement, parce qu'ils ne devaient pas dégorger d'eau, comme ces animaux, la plupart fantastiques, placés au bout des chenaux de II08

cathédrales pour lancer l ' au de pluie qui vient s'y rendre par les gargouilles.

Table Une table ronde qui a eté tirée entikre d'un édicule, elle a trois pieds de diamètre et deux pouces et demi d'épaisseur, ses bords sont omés de moulures, sa surface est unie, mais il s'élkve au cenw deux rondeaux wncentnques d'un demi-pouce d'épaisseur, le plus élevé a seize pouces de diambtre, et le second en a vingt- et-un, elle est supportée au c e m par un seul pied en forme de balustre carré formé par deux pyramides tronquées. unies base B base ; la partie inférieuse de ce support porte sur une base quadrangulaire qui forme une espeçe de soc, et est incsustée au centse d'un autre plus grand taillé B huit pans omés de moulures, dont la principale est un talon renversé entre deux bandes. L'on a trouvé aiiprés de cette table un cylindre de pierre de buit pouces de hauteur et de treize pouces et demi de diamètre, qui était sans doute destiné B &tre plac6 sw le centre de sa surface pour y poser une statue : c'est ainsi que now l'avons placé dans notre museum : cette table que I'on nommait monopodlum, servait aux repas religieux que I'on faisait en l'honneur des statues des Dieux qui y pr€sidaient. Des pierres de trois B quatre pouces de hauteur, sur dix B douze pouces de longueur, leur coupe est une ellipse aUong6e qui est tronquée du &té des petits foyers. Le dessow est plat et uni, le champ du dessw mt meus6 d'un demi-pouce de profondeur jusque auprès des bords qui n'ont que six B sept lignes de largeur, probablement que ces pierres servaient de support.

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Supports Des autels portatifs, les uns sont de petites colonnes, d'autres sont taillés en balustres, les uns sont des piles carrées de différents ordres d'architecture. II y en a qui sont posés sur un soc carré on à pans, le dessus forme une petite table plus ordinairement carrée, sur laquelle on a tracé des rainures, non seulement paralli?les aux côtés du c a h , mais encore sur les diagonales.

Supports de vases Des foyers de différentes espèces, les plus simples sont des dés creusés en forme de deux entonnoirs unis par le sommet tronqué par une ouverture de quatre à six pouces ; d'autres sont circulaires et ornés audehors de baguettes et de goulots. Les plus recherchés dans le travail sont des cubes déprimés portant sur quatre pieds ménagés aux qwtre angles ; chaque face est percée de deux ou trois ouvertures carrées ou ceintrées entre la cimaise et la corniche, laquelle est quelquefois surmontée d'une gorge circulaiue qui borde I'ouvemire du milieu, qui forme le foyer, proprement dit, qui contenait le feu sacré pour les sacrifices. Des cubes creusés coniquement pour recevou et

olter la base des cadus ou amphore-v

Des pierres carrées ou circulaires creusées en coupoles qui powaient servir de mortiers pour piler.

Sépultures, sarcophages Deux tombeaux ; ce sont des auges de pierres, dont un de six pieds de longueur, de deux de largeur à la tête, et de treize pouces aux pieds : il a dix-huit pouces de hauteur & la &te, et quuue aux pieds, ce qui forme un pyramidal tronqué, dont deux faces pluh larges que les deux autres. L'autre de cinq pieds et demi, est plus faible dans les dimensions. 11s sont creusés de façon que le corps du tomheau n'a que deux pouces d'épaisseur, le fond est percé sous la tête d'un trou de deux pouces pour écouler la liqueur putride provenant de la dissolution du cadavre. Ces tombeaux étaient recouverts, l'un d'une pierre creusée de deux & trais pouces en dessous, I'autre d'une piene plate ayant pour toute inscription m a mnlbus Diis , ces lettres sont grossièrement gravées, même le D ebt formé A contresens. L'on doit ohserver que la coupe du c8té de la tête de ces tombeaux est coupée sur un arc, dont le rayon est formé par la longueur totale du creux, et le côté des pieds est taillé sur une ligne perpendiculaire,' ce qui ferait cmire que l'on prenait la mesFe juste du mort pour qu'il n'y ait point d'espace vide entre les surfaces intérieures du tombeau et les extrémitb du cadavre. Dans le plus grand tombeau étaient renfemiés deu cadavres, l'un d'un homme pohé au fond, et

d'un adulte de 13 P 14 ans. dont ia tête était sur

la poitnne de celui de dessous ; il y a lieu de prémm que ces deux cadavres étaient ceux du père et de son fils. ii s'est trouvé dans ce tombesu plusieurs d a i l l e s de Constantin le Grand, et un couteau B deux ma& très court et fort arqué. Comme c'était la coutume des Romains de graver sur les tombeaux la figure des instruments de la profession du défunt, ou d'inhumer avec lui les outils de son métier, ce pouteau désigne ici la 8Qulture d'un charron enterré sous Constantin. L'autre tombeau taillé sur de plus petites dimensioos, contenait le cadavre d'une vieiUe femme, n'ayant plus que quelques chicots rads sur les parties @utérieures des miichoires. Ces deux tombeaux btaient posés sous dix P douze pouces de decombres, du couchant au levant, ayant les pieds au dernier aspect. Il s'est trouvé dans une autre partie de la ville le cadavre d'un h o m e d'environ trente ans inhumé sans mcueil, sous du pouces de décombres, aucune de ses pariiea n'avaient souffert de déraugement, il avait les mains et les bras étendus &té dp corps, Son a trouvé dans les environs un vase brisé avec vingt- deux medailles de Nkai, grand bmnze. Qu'il nous soit permis de faire ici une observation d'Histoire Naturelle sur les dents de ces cadavres. Une dchoire d'un homme d'environ cinquante ans émit garnie de presque toutes ses dents, elles btaient entourées audessus des gencives de con&tions pierreuses qui ne se sont point démites. Une autre d'un homme de trente ans, avait une dent canine et une incisive cariées, il paraissait que les trous de la carie n'avaient pas augmenié depuis son inhumation. La mflchoire d'une vieille femme ne portait aucune dent, il n'existait même aucune tnrce des aivéoles des dents qu'elle avait perdues, ses mâchoires s'étaient fortement aplaties par la mastication, en sorte que leur coupe formait un triangle. Nous obervemps aussi que toutes ces mllchoires sont taill4ea carrtment B la partie antérieure, conformation qui s'est mtué dans les environs, particulikement dans la viiiage de CheviUon, qui est distant d'une lieue de Chlltelet.

Supports de vases, poids de tisserand, etc. Un cube de deux pouces, il y a au milieu de chaque face un trou conique qui W t t e ju~qu'au centr% oii tous les trous se ~ImIIUIIiquent. Plusieurs morceaux de trois pouces de buteur composés de pyramides octaedres tronqubs, unies p le sommet ; eues sqit pefcées d'un trou dans la direction de l'axe : probablemt que ces pieqeq étaient destinées B composer de petites colonnes er( les enfilant l'une sw l'autre dans m e verge fq , Eorqmune. Nous avons beaueq~ de RKUCBBUX de tcw cuite qui ont un tri% g m d rapport avec ces p-s : ces morceaux sont des cBnes tmnqués unis par leur sommet. Jls sont de même percGs d'un trou dam la

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surfaces des cadres des panneaux. Ce petit enclubris était donc dédié 8 Apollon, et les deux autres figures représentent les Pr&tres de cene Divinité. Nous retrouvons des traces de cette sculpture barbare dans les prétendues vignettes de SAlmanach Boiteux, et dans les figures des cartes 8 jouer que I'on continue d'exécuter avec la grossiketé de leur origine ; l'on n'a perfectionné dans ce jeu que l'art de se ruiner et de faire des dupes. La raison, selon nous, en est, que les hommes qui s'occupent des sciences et du bonheur de l'humanité, ne portent pas leurs vues de perfection sur les cartes : ils les abandonnent aux gens oisifs qui sont toujours sans talents utiles.

Bas-reliefs Une dalle de pierre de douze pouces de hauteur, cinq pouces de largeur, et de dix-huit ligne$ d'épaisseur. L'on avait ménagé au haut un oeillet pour la suspendre, et comme il s'était cassé, il a été nécessaire de faire des encoches sur les c6tés pour la suspendre par un las coulant. Dans le bas I'on avait iaillé une espéce de cartouche qui est en partie cassé, cc qui en rebtt: prouve qu'il n'y avait rien de tmcé, ni figure, nt insmption. Le panneau du miheu est ravalé de quatre lignes d'épaisseur qui est celle d'une figure de six pouces et demi de hauteur. Elle est plate en toutes ses parties : la face, et la chevelure qui ne parait qu'au debsus du front, ne sont figurées que par des traits: Iç col est marqué par un léger renfoncement, il n'est pab au centre de la figure : nen n'est marqué dans la tronc, c'est une masse circonscrite dans un car6 un peu allongé par les cbtés, et dont les angles sont émoussés : I'on y remarque aucun pli de drapene, l'avant-bras et la main dmite sont tracés entre deux lignes parall&les sans aucunes articulations. Cette main poite une sorte de serpette ou bâton augura1 ; l'autre, une espèce de sceptre. Les extrémités inférieures ne se distinguent du tmnc que par deux échancrures coniqueb placées 8-peu-près audessuî des hanches. Les cuisses sont couvertes d'une espèce de jupe courte qui descend jusqu'au genou, et dont les plis forment d s arcs hansversaux. Les jambes bont informes et écartées, elles sont droites et presque perpendiculaires aux épaules : les pieds bont inarticulés, et paraissent chaussés dans des souliers de bottes. Le mauvais style de cette tigurz \'ebi (ransnus entièrement jusqu'8 nous dans ces pain\ d'6pi~e en galette, qui courent les toires et le5 pkierinages des campagnes.

SECOND BULLETIN

Un autre morceau qui paraît 8h.e un ex voro : cette pièce a quatre pouces de hauteur et autant de largeur, le haut est arrondi. La partie antérieure est couverte d'une espèce de bas- relief A taille plate, qui représente deux tétes d'enfant famées par des demi-globes UTtfguliers et déprimés, sur lesquels trois trous faits avec la po* d'un couteau et disposés 8-peu-pres en tiers-pht, forment les yeux et la bouche ; le surplus de la face est sous-entendu : du bas du menton descend une petite hge qui s'unit au c6té supérieur d'un carré qui forme la bordure d'un cané mscrit, et de chacune de ces plaques carrées se prolonge une autre tige qui pounait &tre une suite de celle qui pend du menton de chaque figure. II nous parait que I'on a voulu exprimer la repré&tation de deux enfants Jumeaux, dont an a recommandé le salut et la conservation aux Dieux protecteurs de ta famille. Une petite pierre bmtte de forme anguleuse : on a tracé sur- le-champ anténeur de cette p ihe la figure. d'un enfant ; un cercle irrégulier et quelques traits b k e s forment la téte ; un ovale renferme les bras et la poitrme, qui est divisée en huit petits carres. Ce bas est cirwnscnt dans un grand carré divisé par des üaits perpendiculaires, @ marquer les plis du vbtement.

Auge Une petite auge faillée üanémmt par le bw et arrondie par le haut, le creux forme une ellipse Lrégulière de neuf 8 dix lignes de profondeur : nous pensons qu'elle pouvait renfermer les cendres de l'enfant re@senté par la figure précédente. La grossi&reté et la barbarie des demières antiques que nous venons de décrue, prouvent I'antiquit.5 de la fondation de la ville qui fut coLIShuite sur Châtelet, et que les premiers Gaulois, auxquels nous devons attribuer ces grossiers rudiments de la sculpture, en furent les fondateurs. Ce passage des arts est bien marqué par la beauté de I'exeCution des antiques que

s dans la premièn partie de 1'artJcle :Yp= z 1 3 a v o n s vu aussi datu h maai,, et si les Romains n'avaient pas détmit tous les bâtiments Gaulois pour réédifier la viUe qu'ils avaient prise sur eux, afin d'en aligner les rues, et d'y 6lever des monuments et des habitations selon leur gont et leur manihre, nous trouverions, dans toutes les parties des ruines, des traces de la barbarie de ces peuples du Nord, qui déhchèrent une partie du sol de la France actuelle, où ils se transplantèrent dans les temps les plus reculés.

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TERRES Les antiques en terre que nous avons recueillies depuis elles sont en relief et o r d m b a v ~ sym&trie y ayant notre premier bulletin et avant 1774, sont aussi des espèces de syrpes ou vrilles renversées, posbs nombreux, aussi variés, et d'autant plus précieq que alternativement entre les feqillm et audessous. plusieurs sont entiers et d'une belle conservation : nous un moyen du geare des alla, en terre blanche, suivrons de m&me l'ordre de la couleur et de la qualit6 percé dans le fond, d'un petit troy et au ventre, de des terres. deux rangées d'autres trous espa& plus ou moins

Terre blanche réguii&rement sur 2 lignes circulaires. Trois petits piédestal de terre tr&s blanche, dont deux D, fragments de grands es massifs et fort sont ronds et bombés eu dessus, le troisième est carré ; évasés, de deux pieds de dismetre, dont les ms soni les deux pieds de la statue qu'il supportait, y sont restés renfords par un double cdon, ayant une large adhérents. goulette pour verser in liqueur qu'ils contenaient : leur D'une pierre presque aussi blanche, mais plus surface intérieure est hérissée de pointes de quartz qui compacte, sont composés des 0110, des cantharus et des y ont Bt& implantées a@s la confection enrike des hydria, à une et 8 deux anses de diverses grandeurs vases ; ce qui nous fait soupçonner que ces vases sous les formes les plus agréables : plusieurs de ces servaient à foulades Btoffes. vaisseaux sont entiers. De petits couvercles de vases de même terre. Ce sont

Creusets des plaques rondes Iégkement bom& par dessous et creusées en dessus ; on voit au centre, au lieu de

Des creusets composés d'une terre de couleur blanche bouton pour les une petik emllience qui a été tirant au gris. L'un n'a que deux pouces de hauteur, il est sous la forme d'une olive, son ouvernue est

taillée en coin ou écbancrée par un pin& fait avec le

circulaire : un autre, de forme globuleuse, est encore pouce et l'index qui y ont laisse leur impression, m&me

luté, son ouverture est elliptique ; il est percé vers le celle des l&ameuts des houppes nerveuses,

bord su$neur dl,,,, petit trou qui servait probablement Une tasse de chasse de terre blanche couverte d'un g passer un gochet pour yenlevm du foumeau lorsque vernis de couleur olive rembmni ; ce vase est O& d'un le métal était en fusion. u y a apparence que ces deux bas relief qw représente des lt%'ier8 et des litvres neusets servaient 8 la fonte de l'or et de Sargent, car courant 8 toutes Jnmh, exécutes avec un iut inhitable leur capacité n'excède pas deux pouces cubes. : l'oumer n'a pas appliqué son génis B rendre.

strictement la nahue, mais il a mis tant de feu Deux teme plus rembrunie* attitudes et de délicatesse dans les traits, que l 'ai peut ressemble 8 une petite cucurbite de deux pouces de dire que a la me. Ce qui est bmtew, ayant un ventre 'phenque tenain' par une admirable daas I'ex&ution de çe c'est que la petite gorge, audessous de laquelle il y a un trou de couverte n'a rien déformé, tout y respire, les traits les m&me qu'au creuset précédemment décrit: l'autre de déliés point été ni les angles mis pouces de hauteur a une panse hémisphérique émouss$.., ni les creux remplis il dve & nos surmontée d'une gorge dilatée et ovale. Ces deux en porcelaine et en tene pip, qui derniers creusets ont servi à fondre du cuivre, ùs sont corrompent toutes les des encore cuimsés de leur lut et du vernis des scories du d,t leurs vases sont enrichis, par une métal. vitreuse, gluante et destructive, qui ne s'imbibe pas Vases divers dans la pâte ; eue form~ au conhr(ire une es* de Un urceolus blsnche, &aw& qui, masquant et grossissaqt tous le8 traits, bte

vernis de massicot ; il a six pouces de buteur au l'action et la vie que le génie du sculpteur avait su

total : sa forme est un globe déprimé, portaot sur un imprimer B sou ouvrage. C'est bien ici le lieu de

petit pied dont la base est circulaire ornée de moulure, rappeUa le précepte d'Horace,

il est uni au vase par une gorge arrondie : le col de ce Vos exemplaria grQeca vase est trb étroit intérieurement, il est COU$ en haut Noctum nersate manu, versare dlurw, en forme d'entonnoir, dont les bods rabamis forment un codon saillant qui termine le vase ; I'anse est à toua nos artistes en ce geqre, en leur mettant sous les

composée de deux cordons ronds unis 8 c8té Sun de yeux les savants morceaux de ce vase, et un üés grand

l'autre, en sorte qu'il régne une cannelure entre eux. La nombre d'autres en terre rouge qui réuoissent la

partie supérieure du coqs du vase est couverte de des fonnes à la finesse, B la solidite de la @te, et 8 la feuilla qui ressemblent B peu-p& B celles de vigne, légkeie de leur et les

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ornements peuvent sewu d'étude pour ln composition et pour l'exécution.

Terre rouge

Briques En général la tene muge est la plus abondante, la brique de tout genre était fort d'usage, ainsi que la poterie. Il y a apparence qu'ils ne faisaient pas sécher les pièces en terre sous des halles, comme on le fait presque généralement actuellement ; mais que lorsqu'elles étaient formées, on les exposait à l'air. Cette présomption est établie sur l'impression des pieds de chien, de chat et de cochon qui sont restées sur divers morceaux sur lesquels ces animaux, particulièrement le cochon et le chien n'a~iraient pu marcher, si ces pièces avaient éte exposées sur des tablettes élevées et serrées les unes wnire les autres sous des halies. Nous avons vu dans plusieurs briqueteries et tuileries, conserver cet usage de faire sécher les pièces B l'air libre m&me à plate terre, et cette manoeuvre accélère si fort l'opération, qu'en quinze jours la terre est pétrie, moulée, séchéZ et cuite. Nous convenons qu'une grosse pluie et continue, cause souvent des ravages et des accidents qui obligent de remouler la terre qui l'avait déjà été.

Tubulis et briques d'hypocauste Nous avons plusieurs pièces entières tr«uvées sur

l'aire d'un fourneau, dont elles formaient les piliers, ce sont des parallél@ipédes de douze pouces de longu ur v- six pouces de largeur et quatre pouces d'épaisseur, i s

~. sont creux intérieurement dans h~utes leurs dimensions, ce qui réduit l'épaisseur du massif à neuf lignes. Les deux cbtés étroits sont ouverts par une mortaise qui forme un carré long de quatre pouces de hauteur, sur quinze lignes de largeur, se correspondant l'une à

Il y a apparence que ces piliers ont été aeusés et ouverts B dessein, afin que la flamme puisse s'introduire dans leur intérieur et p r t m la ckdleur au point.de contact de la pièce qu'ils supportaient.

s fragments de terre cuite qui sont recourbés B droit et percés sur les c6tés par des ouvertures aires : ces pièces peuvent provenir de piliers

une autre forme que les précedents, mais destinés au

briques rondes de huit puces de diamètre et de pouces d'épaisseur : ces briques étaient posées les sur les autres p u r former les piliers du foyer des

Lampes Des lampes bépulcrales de m&me forme que celles que nous avons décntes l'an passé ; et d'autres en forme de bougeous avec une anse pour les porter.

Terrines Des égmgeoires : ce. sont des vaisseaux circulaires et déprimés, l'intérieur est hkissé de pointes de quartz pour déchuer les fnnts, les racines dont on voulait expnmer le suc : ds sont percés de deux petits trous opposés formant B l'extérieur la bouche de deux mufles par laquelle on versait la liqueur, d'autres n'étaient pomt percés de trous, parce qu'ils n'étaient desthés qu'A réduire en poudre gmssi8re des caps durs, ces derniers étaient des espèces de rapes. Ces vases hérissés de pontes de pierres dures nous représentent l'idée des rapes que les sauvages composent avec des ais de bois dans lesquelles ils implantent de meme de petites pierres ou des dents de poissons. Nous usons du méme mécanisme pour I1appl.&t des ratines, en mcrustant dans un mastic d'asphalte étendu sur des tables, des pointes de quartz et de granit pour friser les étoffes par un mouvement ondoyant.

Céramique sigillée L'éclat du vernis rouge des vases les plus précienx, le fmi de leur poli, captivent toujours notre admiration : la variéte des sujets, de leurs ornements en bas relief ou en creux, la diversité des frises, sont aussi multipliés que leurs formes, qui sont élégantes et agréables. La nature de ces temes, dont on peut trouver des analogues dans le pays, varie par les nuances de la coulenr, par le gram et par la densité de la pPte : quelques-unes ressemblent à celles que l'on nous apporte de la C h e , mais les vases qui en sont composés, sont bien supkieurs aux vases Chinois par leur forme ragoatante et correcte, par les sujets allégoriques ou 118turels qui en composent les ornements, et par le 6ni du travail. D'autres terres ressemblent 3 celle de Bocaraut en Espagne, qui n'est qu'un bol tsés affiné mêlé &du sable broyé : nous remarquons que les ornements consista en trois chcses, les sujets principaux, les moulures, les frises et autres accessoires. Les sujets sont tirés de la mythologie, de l'histoire, de la morale, ou ils représentent des cérémonies religieuses. Sur la plus grande partie des vases, ce sont des chasses, des pêches, des courses et des combats. L'on remarque parrm ceux de la mythologie, un Hercule qui a deux bras droits armés chacun d'une massue, symbole de la supériorité de sa force. Les moulures sont tirées de l'architecture, elles sont régulières et légères, les cordons et les gorges bien arrondies et les angles très vvifs. Les frises sont plus ordinairement ornées d'oves ou de guillochis. Sur quelques unes, ce sont des fleurs, ou des

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bits , ou des rinceaux qui sont exécutés d'aprks nature. Une de ces &ses est remarquable par son sujet qui est formé d'une série d'hommes couchés, leurs bras sont étendus dans un cordon r@ant au centre du pourtour.

Céramique sigillee décorée B la molette Un fragment de ces vases présente un phénomkne singulier. Le sujet principal est une espece de mosaïque en relief : elle est formée par des codons circulaires paralléles et espaces &gdikement, les intervalles sont divises en petits écussons c a d s separ& par des traits perpendiculaires. Ces écussons sont remplis de différente sujets de blason ; dans les uns des traits perpendiculaires et parall&les figurent le gueule, dans d'autres des traits obliques tirés de droite A gauche, reprCsentent le sinople, le pwrpre est exprime dans d'autres par des traits tirés de gauche B droite. L'on voit dans quelques-uns une espece de medette, dans d'au- des billettes posées par deux, deux et deux ; enfin on remaque dans d'autres un sautoir, entre les branches duquel sont représentés des croissants, des ronds et des fleurons. Ce témoignage idprochable de l'antiquité des figures symboliques des armoiries, prouve la solidité du sentiment de Chozier qui dit, "qu'il y aurait de l'ignorance A croire que les Romains aient entièrement manqué d'annoiries*. Favyn, Segoin, et Dicdne de Sicile, les font remonter jusqu'aw premiers %ges du monde ; Phdostrate, Xenophon, Quinte-Curce, les fixent aux temps hémlques. Le Pare Monet a donc &rit des biUeves&s, lorsqu'il a 6x6 sous Charlemagne la premikc 6poque des armoiries.

D1cor à la barbotine Quoique la plus g r d e partie des vas@ en terre rouge

%îpwcouverte d'un vemis rouge, klataqt, si bien fondu et imbibt dans la pgte, qu'il ne dBfonas aucun ornement, il y en a quelques- uns qui sont couverts d'un vernis blanc avec des fiteta rouges : on remarque sur d'autres vernissés en rouge des cornpartimena form&s par des points saillants de matiare blanche métallique : une espèce de terre rouge est -verte d'un vemis b r i h t qui imite le broaze, et des iris gorge de pigeon.

Céramique micassde D'autres terres sont pétries de mica jaune, que l'on nomme vulgairement sable d'or. Nous ne pouvons nous livrer A la description de toute la vaisselle en terre, qui est immense et g é n b l e m e ~ beUe : nous nous proposons avant d'ex&uter ce travaü de rapatmner les fragmente de ceux qui sont cas866 et de les souder au moyen d'un mastic pou relever le mérite de cette immense wllecti~n, dont la baut6 de la mntikc et du travail augmento le prix ; ce n'est pas que sur plusieurs de ces vases, on ne remarque quelques traits de barbarie, mais il faut user de l'indulgence d'Horace,

Non ego paucls Offendar maeulis.

Nous croyons rempli un devoir de justice @ de reconnaissance, en transmettaPt A la postérit4 les noms

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que les potier; ont inscrits sur lçurs oiivrages : ils prouvent d'un cbt6 les mdiments de I'irnprimerie, de l'antre l'émulation de ces ouvriers et des sentiments d'un amour propre, qui est le germe de la perfection des arts. Ces noms ne sont pas tous complets, quelques-uns ne sont que des lettres initiales, d'autres des abréviations : nous les rendons tels que nous les avons lus. SATINVS. 1. , MARIANNS., BI. T. VR. IX. F. , OH. MKIIAI., SABINVS., OF. GAI. IV1 , W. XX. W., 1- SAHOVVO. , DIV. XIII. , XAN , DELALV , DELICIN. , CARISSS F. , DIVI. I . , nilc PRIMI. , DEMO. F. , CARIIVS. OV10. N. , DECMVS. FE. , IERIVS. F. , OPASSEY., TORIAC. 1:. , OF. LIVDE., NOI. , ASVTA. PRIMI. , OF AQVllNl , MCEPHORE. , IVICCWIO. , NINY. , OF. PRONI. , CINCTVGNATV. , ORCRESTI. , OP. IVCVM. , RIVVIVS. , M. M. IVSIVSI. MARCE1,LVS EC. , METI. M., SARND. , 'I'ORNIO., SESCO F. , ITALI. , LENIVS. , OFMATE. , OPVTAITI. . DISIITOF. , CARNATVS , AMADIS. , AXPOTATVS. , POCCA. F. , NACA. , . MERCA. , hlORIA. , PERECRIV. OFLABIO. , CABRVS. , CNIAAC. , OF. SARVT. , DACCVS. F., VILA., ILLA. , FEI.I(II0 CATETI.0, , ARCEILVS., ILIAVS., DARRA. P , OI:MDN. CR., SVIPIO. , CRllNV II. , DAVIVS. 1:II . IVOVOI. , DIVIX CII., BIMIVS. , CIAMIIIV. , Ol11Nl. M , VI, XII. , RIOMONVS , L.VGIII\.I. , l ' A l ?,Il. , DRAPON. CONOIMVS. MINSINA. P. . SAI.LIRIA'T. , 0101. , RIIVS. F. P. , MlDDlKlVS . ~11NIT1OÇ , FANV. , V. FASI. , AITAF NNR , AI'l'FRY X i ACIRG. . P M V.

L'on peut remarquer daris ces n<1i11:; h:aiic,~up dr: taminaisons latines en VS, en IS, en A; ci cn O. mimt l'usage du temps qui permettait dr \r scnw <les V majeurs pour des U. Des terminaibons iral~qu~s en I CI

O, des grecques en os, en on, cn ai, 61 erl rr, m&me dea

hébraïques en in, en im ; ces sept demières inscriptiois sont imprimées sur les anses des dolia vinaria, ou grosses amphores. Beaucoup de ces noms sont prkédés de la préposition of, que les Anglais ont adoptée, qui veut due de au génitif, et auprés. Tels sont ces noms, OF GAI. OF I,ABIO, OF LNDE, OF PROM, etc. ou bien of exprime l'abréviation du mot oficinae, laboratoire. Dans 'l'un et l'autre cas on a lieu de présumer que ces mots précedés désignent le nom de la manufacture dans laquelle ces vases ont été faits, ou de l'ouvrier ; mais il n'y a pas de doute que ceux qui sont suivis d'un F, qui est l'abrégé de fecir, et ceux qui sont suivis de deux F, qui est l'abréviation de Figulus fecir, désignent le nom propre de l'ouvrier. Nous remarquerons aussi lu'il y a plusieurs lettres qui sont A contre-sens, surtout des S, comme'dans ASVTA; et d~ N, comme dans MARIANNS, qui sans doute veut dire MARIANVS. Mais'ce sont des inconections de la giiffe avec Iaqucllc l'ouvrier scellait ses 'ôuvrages. L'on ne doit point, d'après ces insniptions publiques et ~~opulaires fautives, .juger que le siécle auquel elles ont paru, ait été barbare : car quel siècle serait jugé plus barbare yue le iintre, si sa célébrité dépendait des irisi:riptrous des montres des marchands et des tavernes, l'on sait comhirtn lis barbouilleurs d'easeigries t:ommettent de faulcs qui donnent souvent lieu B des quolibets et A des jcux de mots.

Noiis finiroris l'article <les tems par la description d'un gliil>~: ~ l z u x tn rem rouge sans vernis, de deux pouces dç iliambtre, il est divisé l'extérieur en compartiments Inangulaires par trois zones, qui se croisent 13 angle droit. Ces zones sont formées chacune par des traits parallèles espacés de deux lignes. Ils ont étb tracés avec une pointe, I'iritemalle qui les sépare est rempli par des traits obliques. Cette pièce ne peut 8tre qu'un joujou d'enfant, ou l'attribut de quelque divinité, comme symbole de la puissance.

VERRE La fragilité du verre, la ~atastrophe du sac de la ville, l'incendie tenible et total qu'elle a esiuyé, sont autant flacons 1 ' de causes qui nous privent de la conservation intégrale Tel un flacon de verre verdawe, il est carré, de de la plus grande partie des antiques an verre que nous vingt-et-une lignes de face, sa base est plate, sa hautegr

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avons retirées des mines, cçpendant nous avons totale est de quatre pouces, il est terminé par une gorge plusieurs vaisseaux et autres pièces en vzm, entikres. qui.fonne le col, dont les bords sont raplatis et étendus

; I'onfice est trés éwoit, l'anse est souci& au bord du bourrelet de l'orifice, et se replie B la hauteur de la soudure, pour tomber perpendiculairement sut le botd

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de la masse camée où il est attacM. Cette anse est mince et plate, elle est échancrée sur les ctités, et cannelée sur le plat ; les wrdoas des cmelures sont prolongés audel& d 3 fond des goulots, œ qui forme d q crénelures B la base de cette anse. Plusieurs autres façons carrées de m&me forme que le préc8dent ; nous voyons par les parties qui nous restent, que cette forme etnit fort en usage pour une inhité de vaisseaux de cette es* dans toutes sottes de grandeurs.

Flacon annulaire Une petite bouteille ampulia, d'une formé fort singuliére : c'est un anneau de vingtdeux lignes de diamétre, ouvert au centre d'un trou rond de neuf lignes : un w l wurt terminé par un chaperon, dont les bords sont rabattus, communique B I'inténeur de cette ampoule : deux appendices opposés, toumé.s en volutes le long du col et sous tes bords, forment deux ffiiuets pour y passer un suspendoir : cette petite bouteille a servi B conserver des parfums, ou d'autres objets wnsacrés B la religion.

Vases lacrymatoires De petits lacrymatoires : il y en a deux sortes, les uns sont de petites fioles, dont le ventre fort deprimé pose sur une base plate sans point ; un w l grêle et mince s'éléve beauwup au- dessus de la partie globuleuse, ü est terminé par le rebord d'une ouverhue trés petite, les autres sont des canes Iégkcment tronqués du cbte du goulot, leur base est plate et fort épaisse : d'autres e n h sont termines par une base coupée en clild'ffiuf.

Assiettes, coupelles Le fragment d'une espèce de discus de quatre pouces de diuktre, il est de vene blanc mate ; les borda ne sont pas élevés plus de quam Lignes au dessus de la surface du centre, ils sont anes de petites moulures : des portions d'aubes vases du m@me geqre plus étendus et plus profonds ; il y eu a d'ovales et de ronds.

Partie d'un petit vase d'environ deux pouces de diamètre, ayant huit B neuf lignes de profondeur ; ses bords sont temiinés par un codon plat for& p une duplicaiure du verre, laquelle n'étant pas sou*, laisse un intervalle, lequel est mmpli de corps étrangem, ce qui fonne une es* de miroir, D'autres vasee, dont les bords sont élevés perpendiculairement B la base, et dont les cordm des bords sont massifs.

Verre & vitre Quelques morceaux de verm plans qui ont et6 w&s et roules sur une table, et emuite polis comme nos glaces. Des ïragments de vases de vem noir et opaque. Deux styles B écrire de méme verre, il6 out une. @te globuleuse, une tige cyiindrique terminée par une pointe.

Bracelets Des amiilles de différentes formes wmposés d'un venu, de m&me quuüté ; ils dWvent des cmissants irès fennés, leurs branches sont plus @tes que le corps qui est r e d b dans le milieu ; leur surface est ou unie QU

ornée de Mets plus ou moins saillants et plus ou moins serrés, qui sont tournés en spirales : d'aubes sont plats, unis inteneurement et cannelés en (lehors, Les dames ornaient l e m bras de ces armilles. Une femme eii cultivant une vigne située vers le Mont-Aimé, mous vitnarus, pri% de Vertus en Qiampagne. en a trouvé l'an damier un d'or qui excède le poids d'un man: ; un W v r e de Chiüons, M. Ccquetcay l'a ache& au poids de l'or qui est pur, il est passé a M. Denneri.

Verrerie décorée Des fragments de bouteilles et flacans, et de vases de diverses formes, en verre bleu de safit du plus grapd éclat ; les uns sont wis, d'autres sont divisés losange par des mita saillantri, le centre de chaque rhombe est rempli par une larme entourée d'lui cordon : nous devons observer que ces ornements qui sont ell relief au dehors, sont oreux en dedans ; ils ont donc 6té faits avec un instrument lorsque la fite du v m était enorne molle, ils n'ont pomt 6tê appliqués dessus, wmme sur quelques autres que nous avons decnta l'an passé.

Cubes de mosaïque De petits cubes & v m de même wulew p u r faire des compartimenfs de mosafqw.

Perles Des grains de collier de diverses wuleurs et des &mes formes que ceux que wu8 avong décrit8 l'nu passe. Un bout de collier compose de piemes fausses bleues et vertes altemativement ; les vertsa sont de petits prisme8

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hexagonaux, les bleues sont des cubes, dont les huit angles sont tronqués, ce qui forme des solides tétradécaédres ou à quatorze faces. Ces pierres sont enfilées dans une chaînette de laiton, dont les brins sont carrés.

Fusaioles Des pirouettes pour lester des fuseaux à filer : ce sont des masses circulaires et déprimées, elles sont percées d'un oeillet pour recevoir le bout inférieur d'un fuseau auquel il reste attaché pour lui donner du poids, surtout lorsque la fileuse commence à le charger, afin que son poids additionnel à celui du fuseau serre les fibres de la filasse à mesure que le mouvement circulaire impnmé au fuseau les commet l'un sur l'autre.

Verreries diverses Des hgments d'une coupe déprimée et fort évasée, elle est composée d'un verre combiné, dont les surfaces sont raboteuses et fipres au toucher. La base de cette composition est un verre vert- tendre, il sert d'excipient à deux espkes de pates vitreuses opaques, l'une couleur bmn, et I'autre jaunâtre ; ces deux couleurs étrangères sont distribuées en Iigneh droilcs, inclinées OU torses, et en ponctuations, avec une sorte de symétrie. Un autre vase à c6te, est compos6 d'un verrc vertd'eau transparent : on y remarque des llgnes jaunes, ondoyantes et contournées en volutes irrégulières, dont

OS ET 1 L'ivoire dont la substance cède ditfic~lement aux agents destructeurs du temps, nous toumit t«ujours une collection ample et intéressante.

Styles, épingles, aiguilles Les styles à &ire étant un usage presque genéral, sont les plus abondants en ce gerire, nous en avons plus de trois cents, dont la plus grande partie est d'une belle conservation. Ceux que nous avons recueillis depuis notre premter bulletin, sont sous les m&mes formes que ceux que nous y avons dé~nts , 11 y en a un grand nombre en ivoue, les autres sont d'os, de même que beaucoup d'aiguilles à passer : une de ces aiguilles qui a près de cinq pouces de longueur, ebt percbe de trois trous, dont un long est placé entre deux petits circulaires.

Objets divers Des ébauchoin de sculpteur en ivoire, dont un entier a conservi! sa couleur, son éclat et son poli, comme s'il sortait de la main de I'ouvner. Cette plèw a six pouces et demi de longueur, le haut est terminé par une olive entre des codons et amortie par un bouton. Le wrps est taillé. en fuseau, dont la pointe est dbpnmée sur la

le centre est une tache muge : ces deux couleurs ne sont point seulement superficielles, mais eues pénetrent la masse du verre avec laquelle elles ont été pétries. Une autre espèce de verre est entikement opaque, le fond de la pPte est b ~ n , il est fermé tant intérieurement qu'extérieurement de paillettes d'une matière vitreuse de couleur jaune, et de kagments d'une autre espèce de wuleur muge : on remarque B la cassure, que ces corps étrangers et additionnels ont été distribués dans le verre par l'effet d'une compression qui les a couchés sur le plat ; mais une chose remarquable, est que la matière vitreuse qui a reçu ces espéces d'émaux, étant d'une wnsistance moms dure, a céde à l'action d'un dissolvant, et s'est surbaissée, en sorte que les émaux additionnels en excèdent la surface. Ces verres peints, wmbiiés et pétris exigent des connaissances profondes de l'an de la v e d e , et de la sagacité dans le manuel des opérations. Des morceaux de verre fondus par I'effet de l'incendie général du sac de la vllle, on y r e w q n e des parties qui ont été. réduites en scories, et sur d'autres les impressions des corps durs sur lesquels le verre a été reçu dans son état de mmolissement. Nous avons trouvé du soufre, des chaux métalliques blanches, du bleu de montagne et de la pieme d'azur, matières avec lesquelles ils coloraient les verres de composition.

VOIRE longueur d'un pouce : c'est avec cette partie que le Sculpteur hbauchait les formes de son modkle en terre ou en cire moues. Trois petites pièces, qui d'un bout sont mminées en palettes pour servir de cwe oreille, et l'autre en pointe servait de cure- dent. Une spatule qui est percée d'un trou +culaire B l'endroit de la réunion du manche à la palette. Des espèces de tire-mo8Ue assez grossikement faits.

Poignées, manches La poignée d'un bilboquet avec lequel les jeunes gens s'amusent à élever en l'air une boule suspendue 9 une corde pour la recevoir avec l'une ou l'autre des pointes du b~lboquet qu'ils enfilent dans te mu dont la biUe est peroee. Le manche d'un outil artistement avaiUé : c'est un cylindre de quatre pouces de ton ur et de six lignes de diamétre ; II est orni! de pe 'tes gorges de nlets F exemement déliés, ainsi que de petites mosdques : ces ornements étaient recouverts d'une feuille d'argent si mince, qu'elle rentrait dans toutes les moulures qui paraissaient à sa surface. Cette feuille d'argent,

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peut-étre de bas aloi, etait si déliée, qu'elle s'est réduite en poudre, il en est resté une très petk partie adhérante B la pièce. Deux poignées d'&es : ce sont des corps presque cylind~iques un peu évidés dans le milieu : ils sont ornés de petits filets fort se1168 les uns contre les autres. Quatre autres poignées d'@es, de trois pouces et demi de longueur, plus grosses que la précédente : on remarque dans le caps trois flets saiUants qui les divise en quatre parties m l é e s pour placer les doigts et pouvoir tenir I'épee avec plus d'assurance dans les mouvements du combat. Un bout de founeau d'épée, il n'est chargé d'ornements que d'un cBté, le hauî est gami de deux petits appendices p c é s chacun d'un petit trou pour l'assujettir au fourreau. Moitié de la coquille d'une garde d'épée fort simple, elle est plane du c8t€ de I'intériew de la garde, et un peu convexe du &té de la lame. Partie d'un manche d'outil, c'est une pyramide octaèdre tronquée par une gage qui a autant de face, elle est terminée par un cordon. Partie d'un manche foa historié, de mosaques, d'arcs et de flet8 arîistement gravés. Un manche de cane de ced, ses surfaces sont unies, on n'a enlevé que les nigosités de la corne, la soie de l'outil auquel il servait, y est encon: adhérente.

Peigne Un peigne, il est composé d'une lame d'une ligne d'épaigseur et de cinq pouces de longueur, la partie dentée est taillée carrément par le bas, la partie supérieure est recouverte par deux autres lames triangulaires, elles sont assujetties l'une B l'autre par plusieurs rivets et forment la poignée, qui est ornée au pourtour de filets droits, et bnicés en chevrons bries B la base, les dents du peigne out un pouce de hauteur et sont taillées onze au pouce, leur épaisseur doublant leur intenraUe qui ont chacun environ un tiers de ligne.

Anneaux Un anneau, partie d'un auhe d'ivoire, do CiIdaire. Partie d'un m e a u méplat de diam&ûe, il a ininteileurement une gorge c droit ; la surface extérieure est divisée en deux parties par trois rainures, dont deux sont tracées sur les bords ; sur celle du milieu sont espacés inégalement des iraus ronds, ce qui nous fait soupçonner que cette pièce était

2 cf. article de Colson dans mélanges Cb. Royer (L.L.).

un anneau horsire pour servir de cadm & des voyageurs.

Cuillers Beaucoup de cuillers dont les bassina sont circulak~ ; leur manche est rond et termin6 en pointe affilée.

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Charnieres Des bouts de flutes de différente grosseur : nous observemm que les mu8 ont été per& au dessus, au lieu que nos luthiers les percent B I'inténw.

Etui, boite Une cheville &monter les cordes d'un iastrument. Les fragmenta d'une pi* qui parait avoip été un cornet B jouer aux dés, MtiUus, mais nous n'avoos trouvé encore aucun de, quoique ce jeu ait été fort mite parmi les Romaias, même parmi le peuple et le soldat.

Fusaioles, amulettes Des rotules de difféffiut diambtre, planes en dessous et wuvexes au dessus, elles sont percées au centre d'un m u de deux B tmis lignes de diadtre, elles ressembleni & de gros moules de boutons de diffkent calibre : on remarque sur plusiews, tant au dessus qu'eu dessous, des traits pouchies avec symétrie et ordonnés &-peu-@ comme les alvéoles des pintes d'oursin.

Défenses de sanglier, bois de cervidé Des défenses de sanglier bien come~ées ; des bois de cerf, dont plusieurs out &té Ur&s des fouilles, gntim, d'autres par morceaux, plusieurs cornmenCe8 d'&a travaiués.

Ebauehes L'on a tire de l'atelier d'un humeur une pacotille d'os scies des deux bouts, et prépsrés pour les faire s&hm avant de les iravafier, ainsi que uow l'avons remarqvé dans les boutiques des toumem de Dieppe, oii l'on travaille I'os et l'ivoire si supk.ieurement, Des plaques d'ivoire pour la maqueterie : l'on voit des mosasques tra&s sur leurs surfaces,

Pattes de coq 2 Des pattes de coq, la c m de l'ergot est debnrite, il ne reste que le noyau adhé~nt B I'os de la jambe, et qui est tras long.

Coloration par lYo%yda de cuivre Plusieurs pièces d'instruments, des fragmenta et des dents d'animaux : convertis en partie en huquoisei p a

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GRIGNON SECONP BULLETIN

des portions cuivreuses qui se sont dissoutes, et qui ont cuivreuses pénétrent t e s avant dans la masse du pénétré dans le tissu des os et de l'ivoire. Tel on voit marbre et la colorent en vert bledtre. Ces os n'ont pas aux Places des Victoires et de VendBrne le marbre acquis la dureté de la turquoise de Languedoc, parce blanc qui compose le piédestal des statues de Louis qu'ils n'ont point reçu par intussusception le cément XIV, verdi par la pénétration des parties cuivreuses que quartzeux qui donne de la dureté aux fausses la pluie détache du bronze et entraîne avec elle sur les turquoises. moulures saillantes du marbre. Ces molkules

VEGETAUX

Il s'est trouvé dans le coin d'une cavç environ une rendre fluide et de l'introduire dans le tissu du bois mesure de blé de froment qui était mêlé avec la terre sans en déranger l'ordre organique : ce bois est un des décombres : nous n'en avons pll tirer que quelques minerai de fer du genre des hématrtes ou des mines par livres. Ce blé n'a point perdu sa forme, mais sa couleur érosion : c'est le premier passage du fer en et sa consistance ont été entiérement changées ; il est décomposition l'état de mmerai, et c'est par cette noir et pulvédent, il est dans l'état de l'espèce de voie que se régénérent tous les jours les m4es de fer charbon fonné par l'humidité sans le contact de l'air. Il qui n'ont pas toujours pour base le bois, mais ditTerente fait fulgurer le nitre comme le charbon formé par le nature de terres, de sable ou de pierre : souvent m&me feu. cette rouille en dissolution se condense en petites Des morceaux de grosse toile pétrifi& par un fluor gouttes globuleuses ou dépnhes, d'oh procèdent les spathique. mines en grain : nous avons traité cette partie dans nos

Quelques petits morceaux de bois et de tiges de plantes Mémoms de physique.

pétrifiés de m&me par du spath. Nous ohw-vons que le Un de ces morceaux de bois ,est Presque totalement fluor spathique n'a pas seulement agi sur les parties converti en m w a i : d'nn bout, il rougit au feu A la végétales ; qu'il s'en est condcnsé en larmes sur les manière des métaux : l'autre bout a Comervé sa nahue morceaux d'os, d'ivoire, sur presque toute la poterie et de bois. et bfile avec flamme et fumée : c'est un la vaisselle en tem. Ce spath y est tort adhérent, il est Inanche d'outil taillé en pied de biche. Nous jaune et demi transparent. connaissons un moyen d'miter les minerais pnioédaat

Des carpolithes : ce sont des noyaux de ceriscs çt de de la destruction du fer, nous l'avons publie. Quoique

prunes, des pépms de pommes et de poires, des grains toutes les charpentes, les planchers, les lambris soient

de melon, de courge, de lin et de chanvre qui sont à détnuts, tant par le feu que par l'humidité, nous avons

demi petrifiés ; quelques-uns paraissent vermoulm. recouvré partie d'une espèce d'anneau de bois ou d'armille qui nous parait erre d'ébène pas sa couleur

Du bois ferrifié, la plus grande partie de WS morceaux rembmie, et par la contexwe de ses fibres. sont des manches d'outil en fer, qui s'est décomposé par l'effet de la rouille qui l'a atténue au point de le

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CONCLUSIONS ?

Maigré les efforts que nous avons faits pour être clair, propwons d'en compléter la suite, mais Le respect ROM précis et exact dans la description que nous donnons oblige de dbfeq. au Roi la gloire de leur publication. des antiques qui composent notre museum, nous La protectiw que Sa M4jesté a a g a 6 accder B IU>@ sommes bien persuades qu'une partie de nos lecteurs découverte et P nos travaux, nous tâit e8p&m ffitte n'en sentiront p s tous les détaüs aussi faciiement que faveur. Le pubüc p u t compter sur notre zêle qui si nous leur avions presenté les dessins graves. C'est le émane du d&ir irrésistible- d'&tra utile P la m e . defaut de toutes les descriptions, et qui a Bt6 connu de D, le post-schptum de notre demier Bulle* naus

Horace nous dit : avons promis de rendre compte de certain acte de demissa per aurem, février 1240, cite par un auteur du demies siecle, qui a

et quoe écrit quelques fragments d'une histoire de Joinville qui n'a pas mkit.5 I'imptwision. Cet acte est un article de

Ipse sibi traiiit sp ta tor . dénombrement de la PNinpauté de Joinville h é f i La description d'un moucheron peut être aussi étendue dans le camùaire de Jean de Joinville, O& il est dit. et aussi chargée de détails que celle d'un éléphant ; "Doit Chateler de sou Boyard qu'on dli être de Gorze, c e ~ e d m t quelle di~proportion daas les masses ! que la MaladrRie de Boyard tient du Seigneur de L'esMt du l e c m est aussi -@ Pour suivre le Joinville. Je Michad, Doyen de la C&xieoneté, fa8 naturaliste dans ses observations que pour sentir le savoir buts ceux qui veront ces 18-8, que ~~~~i~~ rapport, le m&canisme de chaque partie de ou de Michad, ~ & h e de la Maladrerie de BOY& et w m l'autre, et il n'est que trop ordinaire que si celui qui de cette maison : ont reçomus p d e v m t moi, que décnt est concis, il devient obscur et inintelligible au quand tiennent en la moniaigne dou c&teler de tecteur ; si il est diffus, les idées de celui qui lit se ,,, B ~ ~ & , là l'on dit que la G~~~ fur confondent. Mais si sur une m6m planche ces deux anciennement, ou quand qu'ils po-nt squkic que Ils &&es sont rendus fidalement ; du premier coup d ' d i le tienait dou Seigneur de Joinville pow -te le spectateur se forme une id& vraie de chacun, deniers ceusea que je cy devant etc. etc. qui fut faire en conçoit les rapports et les dispropoai0114.Il faut donc l'an de 1'inCBmation de notre Seigneur M. CC XL est des planches gravées pour faire jouir le public du mois merite de notre dhuverte, et pour en transmethu la L,autorité de ce cartulaire ne nous parait pas mémoire P la postérit&. Tout le monde ne peut voir une gniad poids, pasce qu'il n'y est point dit collection conservée dans un cabinet, le burin et la affirmativement que qui fut bBtie an-ement presse sont des ministres fidAles, qui par la magie de sur ~ h ~ ~ ~ l ~ ~ se nomma Gorze, îe O" d* l e u art transportent dans @utes les parties de l'univers vague neuf si&les. L~ wifion de C~teler, ou les objets qui leur sont confie% et leur a8fiüreût la gloire c h b l e t actuel]emrn,, dit être sous nayd , fausse, de I'immortalie : c'est ainsi que les prkieux antiques nous I'BVOns remarqué, d'Herculanum ne @riront plus ; iis sortent glorieux de w-nde du c8@ de la sourck de la a leur tombeau, le Roi de Naples par sa munificence leur ,,, que d,, les recuies le village & FMtaine a donné une nouvelle existence en les faisant tirer des qui est siiué au-dessus, le nom de Bayard, ruines qui les wmmaient depuis dix-huit siècles, et les ce qui p"t indiqué su de * -8 où ce aux temps les plus par la superbe et village est d6aigné sous le nom de Fontaine d h r d : précieuse édition que ce Souverain a fait faire avec une a&mt18 toujoUTB premier wi a magnificence vraiment Royale. Nous =grectons bien de ée approuvé par plusiew du mer O*, en ne pouvoir acqubrir cet ouvrage inestimable, nous n'avons pu que jeter rapidement les yeux sur le dernier

wyant que la ville qui exjsta sur CMteleC est le Novio mgus Vadicossium rappt& par Ptolomde : nous en

volume. avais déduit les raisons. Nous avons déje une collection de p~es de 250 phches in folio des antiques de notre museum, que nous avons dessues en plus grande pattie ; nous nous

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GRIGNON SECOND BULLETIN

NOUS n'en avons aucune connaissance que notre sentiment ait été contredit. M. Sceyb n'a pas soutenu le sien, nous en avons fait sentir l'inconséquence. 3

Nous nous adtons un instant sur les divers jugements que différentes personnes, qui sont venues nconnaitre les lieux, et visiter notre museum, ont portés sur la dénomination que I'on devait donner aux mines de Chatelet. Les unes sMuites par le nom de Châtelet, sans faire attention à l'étendue de la surface, à la nature des monuments, et au caractère des antiques que I'on y trouve, ont dit que cet endroit n'était qu'un fort, un château, costellum. Plusieurs villes dérivent leur nom de ce mot ; nous en avons plus de trente en France sous les noms de Château, Châtel, Châtelet, Chatellerau, Chatignan, Chatillon. Ammien Marcellin, en parlant de plusieurs villes, dit, casrellum quod oppidum, 11 ne faut

L donc pas s'en tenir à la racine du nom d'une ville pour en déterminer l'étendue et l'importance ; et il n'est pas douteux que plusieurs grandes villes ont commencé par un chateau, même par une cabane. Nous avons accompagné sur les mines d'autres personnes qui, essoufiées d'avoir monté un rempant de deux cents pieds, et alarmées des précipices qui sont fréquents dans nos ruines, décidaient sans avoir vu, que cet endroit était un camp custrum stutivum, et soutenaient opiniâtrement leur sentiment qu'ils ne pouvaient établir sur aucune connaissance du local.\ ,~

Nous n'avons point essayé de faire plier le& opiniâtreté, et de les ramener à un sentiment raisonnable fondé en principes : car c'est une trop pénible tache que de convaincre (le faux, des demi-savants qui mettent de I'6g(ilsrne et de l'importance dans leurs rêveries. Un homme déguisé sous I'unif«rmç du Génie (des Ponts er Chaussées, s'est rendu sur les liliux, il a visité notre cabinet, a parmuru les ruines, il n'a aperçu partout que des têts de pot de hriquc et de tuile ; ses yeux obscurcis par Le voile de l'ignorance, n'cm point été sensibles aux précieux antiques qui captivent l'attention et l'admiration des vrais savants, ignoti nulla cup'do : il n'a vu que des têts, et a prononcé qu'il n'y avait eu sur Chatelet que des hiilenes ; il s'est occupé de cette id& heureuse pendant un profond sommeil, ii

son réveil il s'est cru inspiré ; plus de repos qu'il n'ait fait des prosélytes ; il a publié son rêve dans les carrefours ; la populace lui a ri au nez: les gens sensés l'ont averti inutilement de son erreur : voila cependant le censeur qui s'était proposé pour juger du mérite de nos travaux. Dii boni ! Nous sommes bien d8dommagés par le jugement éclairé que l'Académie des Inscripnons et Belles Lettres a porté à notre découverte et au succ.?.s de nos travaux, et qv'elle a bien voulu consigner dans les certificats honorables que cette savante Compagnie nous a accordés. L'Académie, juge, contre le sentiment de M. l'Abbé Lebeuf, qu'il exista sur Châtelet une ville gauloise: nous Savons prouvé dans le cours de ce bulletin ; les savants qui se sont rendus sur les lieux, s'en sont convaincus. Un château n'eût jamais soixante mille toises d'étendue couvertes de maisons; il n'en exista pas avec un très grand nombre de ws tirées au cordeau : on n'y vit jamais un temple d'une aussi vaste étendue, bat1 avec magmficence, et des oratoires multipliés dans les maisons des particubers. On n'y construisit point de thermes publics, dont les chaudières fussent supportEes par cent-quarante- quatre piliers. S'il n'eût existé sur Châtelet qu'un camp, nous eussions trouvé beaucoup d'armes et peu d'instruments des arts ; mais au contraire tous les arts y étaient e x e d , puisque nous en retirons les différents outils, et que nous n'avons encore que quelques armes. 11 est donc évident qu'il exista sur Chatelet une viUe Mtie par les Gaulois, reconstruite par les Romaios et saccagée par les Goths : nous la vengeons du silence des historiens et de la tyrannie des barbares qui l'avaient condamnée à I'oubli éternel. Nous osons nous flatter que les aurieux verront avec plaisu le plan du local que nous avons f&it graver. avec quelques détails, par le burin correct du sieur la Gardette.

De notre Museum en Mai 1775.

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ARTS ET METIERS DES ANCIENS,

REPRESENTES PAR LES MONUMENTS,

ou RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES

SERVANT principalement à I'explication d'un grand nombre d'Antiquités recueillies dans les niines d'une ville gauloise et romaine, dhuvertes entre Saint-Dicier et Joinville, dkpartcment de la Haute-Mame, et accornpg&s de

130 planches gravées au trait ou ombrées :

OWRAGE qui p u t servir de supplément aux recueils de Montfaucon, du Comte de CAYLUS, de D'AGINCOURT, etc., ainsi qu'aux découvertes souterraines d'Herculanum.

Par M. GRIVA UD DE LA VZNCELLE, mcmhre de plusieurs académies et sociétés littérByes et savantes

Vidi artes veterumque munus vuriisfluur mefuilu Vivo Nihil enim est opere au! m n u factum, qun> a l i q u a d modis. Statius. non conBciat et consumt vetustas.

Silv.lib.t.3.m vill.Tiburt.Mani.Vopisc. Ciceau.

A PARIS,

CHEZ NEPVEU, LIBRAIRE-EDITEUR, PASSAGE DES PANORAMAS, N 26,

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GRNAUD DE LA VWCEUE

PREFACE

Nous n'entreprendrons pas, dans l'ouvrage que nous publions, de faire une histoire générale des arts, c'est-idire de remonter i leur invention, d'en suivre les progrès, d'en marquer la décadence, la renaissance et le perfectionnement. Ces différentes kpques ont suivi la taarche et les nuances de la civilisation, elles appartiennent B l'histoire des nations. Cette tâche serait d'ailleurs audessus de nos forces, et demanderait un temps et des dépenses que les circonstances ne nous permettent pas d'y consacrer. En considérant la brièveté du voyage que l'homme fait sur la terre, et dont une multitude d'évhements petit encore accéErer la fin, nous avonh reconnu qu'il lui est B pbine permis d'effleurer le vaste des champs des connaissances humainea. Nous avons donc essayé de resserrer le cercle de nos études et de nos recherches, et nous nous sommes attaché, de préférence, aux antiquités de notre patrie ; ce sujet est assez intéressant pour ouvrir une vaste carrière i l'écrivain zél6 et laborieux ; et noue sol, d'ailleurs, est aussi fertile en monuments enfouis que celui de l'Italie. Ida capitale de la France nous a foum le sujet de nos premiers wsais ; des fouilles, faites il y a douze ou quinze ans, dans les jardins du palais du Luxembourg, produ~sirent un grand nombre d'antiquités que nous sauvâmes de la deshuction, et que nous publiàmes en 1807. Les traces de l'existence des premiers habitants ole Paris, et du long séjour qu'y firent les Romains, sont devenues d'autant plus rares, que depuis tant de si8cles écoulés, les surfaces y ont continuellement varié, et ont pris successivenunt une élévation considérable. Nous renouvelons donc ici nos vffiux pou1 que le gouvernement, devenu propriétaire du seul monument antique échappé B la destruction dans cette immense cité, en assure la conservation et la jouissance, en le faisant débarrasser des masures qui I'envel:l»ppent et le détkiorentl. Nous nous sommes préc6demment occup6 de quelques points géographiques, et des antiquités de quelques villes de la Gaule, ainsi que deb voie romaines qui en iravershient plusieurs contré= ; nous avons aussi fait connaltre un grand nombre de monumentb cuneux ou inkiits qui y avaient été découvens ; le nouvel ouvrage que nous allons offrir au public, nous fi>urnit encore une occasion favorable de faire tourner au profit de la science et de l'illustration de notre patne, les

1 Ce monument est connu aous le nom de Salle des The des Mathurins, et occupé par un tonnelier

ARTS ET M E T E R S

découvertes intéressantes qui en sont la base, et qui tiennent aux premiers temps de notre histoire. M. GRIGNON, mitre des forges B Bayan, entre Saint-Dizier et Joinville, ayant reconnu, sur le plateau de la montagne de ChRtelet, voisine de son établissement, les trqces d'une habitation ancienne et assez considérable, fut autonsé par le roi, en 1772, y faire faire des fouilles. Elles furent exécutées avec intelligence, et produisirent des antiquit6s de tous les genres. Sculptures, ustensiles en terre, en bronze, en fer, et en verre ; figurines, médailles, etc., tout fut recueilli avec soin par M. GRIGNON ; il fit un rapport, sur le résultat de ces fouilles, B l'académie des Inscriptions et Belles-Lettres, qui le nomma son correspondant, et il fit aussi connaître ces détails au public, dans deux bulletins ttèsdétaillés, Ûnpnm6s en 1774 et 1775. Mais les travaux d'exploration ne s'étendirent pas audela du tiers du plateau de la montagne. Depuis cette époque, ce terrain est demeuré intact, et recble, par conséquent encore, la plus grande partie de la ville dont GRIGNON avait commencé de mettre à découvert les mes et les edifices minés. Aprés sa mort, M. l'abbé de TERSAN, qui, depuis sa première jeunesse, avait rassemblé de riches et nombreuses collections en tous genres, fit I'aquisition de tout ce qui avait été recueilli i Chatelet. Il conçut l'idée de faire servi ces antiquités à des recherçhqs, guf les arts et métiers des anciens, et ne tarda pas & commencer l'exécution de ce projet. Il fit graver successivement plus de cent planches, et les composa de manière qu'elles ne devaient etre, en quelque sorte, que des thèses archéologiques ; son plan etait de foumir des arguments dont il voulait laisser i chacun le libre développement et la discussion. Mais ce savant recommandable a vu tous ses moyens d'existence anéantis, par suite de la révolutim ; w e cani&v de prés de dix-sept lustres, consacrée i l'bhde des sciences et B la pratique de toutes les vertus, ne lui a laissé qu'une santé bien alerée ; depuis plusieurs années il s'est vu forcé de se détacher, pour ainsi dire, pièce i pièce, des collections p&cieuses, Kits de ses kconomies et de ses goûts, et devenues aujourd'hui sa principale ressource. Il avait depuis longtemp suspendu d'abord, et entikement renoncé B l'ouvrage qu'il avait projet6 ; le texte entier restait B faim, quoique la g r a w des planches fat presque terminée.

rmes de Julien ; il est situé me de la Harpe, pres de celle

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Ce travail aurait donc été perdu si nous n'eussions essayé d'y mettre la demike main. Mais en nous imposant cette ache, nous ne nous sommes point proposC d'adopter, sans reetriction, le plan de M. l'abbé de TERSAN ; nous nous irouvmns, au contraire, souvent en opposition avec lui, sur l'explication des monuments ; aussi croyons-nous devoir observer, qu'en conservant B notre docte ami L'honneur de la conception et des grandes divisions de l'ouvrage, I'ex&ution et les détails nous apiwirtiement, le texte entier est de nous. Qu'on ne voie point, au reste. dans cette observation, une prétention de notre amour-propre, mais le désir de supporter seuls la responsabilité des fautes et des erreurs que l'on poumit reprocher B notre travail. Nous dirons encore que nous ne cherchons point B mkiter les suffmges de ceux qui voudraient rencontrer partout le style fleuri d'un discorn académique, ou les fictions agréables d'un mman. Les charmes de i'6loqueuoe et les gmces de la diction ne peuvent pas toujouni accompagner ou compenser la s6cheresse de I'énidition. L'antiquaire fouille dans le sein de la terre pour y cherch les premiers fondements de l'histoire. ; c'est 18 que se trouvent encore ensevelies, en gmcde pariie, les archives des premiers siècles ; et lorsque les debris de ces temps obscurs viennent frapper ses regards, il s'attache B les conserver, B les classer, B les éMier et B les faire conna!tre sans autre Ntention que celle d'acquérir quelques droits B la reconnaissance de ceux qui vivent avec lui, et de ceux qui viendront après. Les antiquités découvetes A Chatelet, servant de base B noire travail, nous commençons par des recherches sur les peuples qui ont anciennement habité cette contrée ; nous essayons de découvrir le nom qu'a porté la ville détruite et le îerritoire dont elle faisait partie ; nous parlom de la pime levée, connue sws le nom de Haute-Borne de V i r o m , et nous proposons une opinion nouvelle sur la signification de l'inscription latine, gravée sur uae de ses faces. Après une courte desrription Mpographiq~e de la montagne de Chatelet et de ses environs, nous passons en revue les fouilles faites par GRIGNON, les edifws les plus considhbles mis B dhuver t par ses mvaux, ce qui nous conduit B discuter L'étendue et le rang de l'habitation ruinée ; enfin, wu6 parlons trés sommairement des monuments antiques qui y ont été recueillis, et dont la description appartient A la partie de l'ouvrage relative aux arta et mktiers des anciens, qui suivra ces recherches prtliminaires. L'homme. comme la créature la plus parfaite, exerce son empire sur touies les autres ; les productions de la nature sont desrin6es P ses besoins et B ses jwissances. Son intelligenw et son industrie L'aident B diriger leur emploi, et B les approprier B son utilité et B son agrément. C'est dom sous ce rapport, et relativement B

ARTS ET MEnERS

l'homme, que sous wnsidkons les arts, et nous les appliquons B sa vie atibre, depois sa naissance jusqu'~ sa m. Deux grandes divisions composent cas recherches ; l'une traite des iutn iibbw, L'autre des arts nhhniques. L'homme nait faible et délicat, l'expression de la douleur est la premike qui lui écbappe eo entrant dans le monde ; son accroissement est lent et progressif; Les dangers et les matadies assiègent la premiere @que de sa vie. Après les soins qui lui sont dom& B sa naissance et dans son enhce, naous passons B son éducation ; I'instniction éiémentake, les exercices du corps, les jeux et les beaux-arts remplissent cette premiere sétie. Daus la seconde, qui comprend les arts m&aniquag, nous nous occupons d'abord des premiers besoins de i'homme, de sa nourriture, de son habitation, de son se& inr&ieur et de son habilkmeat. Viennent ensuite les ouvriers partiniliera en M u geares, ceux terre, en bois, en pierre, et en metaux ; çew quj travaillent aux choses usuelles, ocw d ' a m e n t et ceux de luxe ; les ouvriers géuérsq appa&Bant au service public, au service militaire, B la navigation, et ceux qui sont propres B une industrie supérieure. Nous d i s m quelque chose des metiens réput& in£8mes chez les anciens, tels que les gens du cirque, les charistam et les comediens. Nous terminons ce qui a rapport aux arts et métiers, par une addition qui comprend les commerçants, les sociétes et la police mercantiles, Nous y traitons pripcipalemmt de la mani& de calculer et de compter des anciens, de lears poids, dg leurs mesures, et de leurs monnaies. Mais l'homme n'est pas pour satisfaire seulemat ses besoins physiques, exercer son industrie, et multiplier ses jouissances ; il est un sentimat mwal qui doit occuper la prernike place dans son coew ; c'est celui de le reconnaissance envm It divia auteur de toutes choses. Ce sentMent est si na-1 et si juste qu'il existe chez tous les hommas, quelque point du globe qu'ils habitent ; et les natim les p l u sauvages, comme les peuples civilisés, ont eu une religion a p p m W B leUr position, et au deveioppmmt p1w ou moins gnuid de leurs facultes morales ; ~ o u s consaaons donc la demi& partie de notre ~uvrap aux monuments recueillis A Chiltelet, qui sont relatifs P la religion et au nilte ; nous arrivons enfin B cette d 4 e i . e époque de le vie, qui la termine comme elle a commencé, par la faiblesse et les maladies ; tout s'évanouit alors aux yeiur de l'homme p& A la terre ; richessap, graudeius, piaiiirs, twt fuit et disW;hemuxcehi iquiPmveBceiermesaoe regrets et sans teptoclaes, et qui muve dpns son coaur l'espoir consolant d'une vie nouvelle et moins agitee que celle qu'il sent nmir.

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Pallida mors aequo pulsar pede Pauperum tabernas, Regumque turres.

HORACE.

Les hommes de tous les pays ont honore la mémoire des défunts par des cérémonies et des usages consacrés par la supershtion ou la religion ; les monuments et les traditions nous ont fait connaltre les sentiments lugubres et religieux dont les peuples anciens ont été pénétrbs en rendant les derniers devoirs aux morts. Nous passons donc brièvement en revue ces derniers soins rendus B l'homme, sa sépulture, et les larmes répandues sur sa cendre. On sait combien la fameuse formule Suv Ascia dedicavit, qui se rrouve dans un grand nombre d'mscriptions ~muiaùes , a cxercC la sagacité des

ARTS ET METWS

savants ; de longues discussions se sont élevées sur ce point de mtique, et n'ont offert que des solutions incomplètes ou peu satisfaisantes. ii &tait peut-&tre réservé au pieux abbé qui nous a fourni le sujet et le plan de nos recherches, de découvrir le sens véritable et caché de cette f o d e . Nous développerons donc son systkme B cet égard, et nous ferons en sorte de l'étayer de preuves irrécusables ; puissions- nous faire passer dans l'&me de nos lecteurs poire conviction sw ce pomt, et obtenu sur tous les autres lew assentiment ou leur indulgence ! Nous dirons alors avec confiance B noire ouvrage, B l'imitation d'Ausone :

Perge, d Libelle : et utere Felicitare intermind.

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RECHERCHES PRELIMINAIW

denombrement (Brev. fer. Roman). II y en eut plus Uird Non indignemur morralia corpora solvl dix-sept, par la mtiw d'une troisième et d'une

Cernimus exemplis oppida posse mori. quatrieme Lyonnaise et d'une s e c d e NamOnnsise. Cette- demi& division sie composait : des Alpes

R U T ~ L ~ ~ S NUMATJAN, in itiner, de PopiloniB. eve08. Matitimes, de8 Alpes Pennioea on Graïenunes, de la Avant d'entrer dans les détails de la découverte qui fut Viennoise, des devx Narbonnaises, de la faite en 1772 d'une ville gauloise et romsine, sur la Novempopulanie, des &u Aquitaines, de la grade montagne de Cùâtelet, entre Saint-Dizier et Joinville, Séquanaise, des deux Germaniques, des deux nous pensons qu'il convient de dire quelque chose de Belgiques, et des quatre Lyonaaises. la contrée où cette montagne est situb ; il est A Propos César dit, daus ses commentaires, que les peuples de la aussi de remonter aux temps anciens où ce pays fut Gaule étaient divises en plusieurs çantons. a designe habité, pour descendre ensuite successivement B ,jvjras le de chaque peuple. vids

des établissements plus Ou civltatem constare, non oedifictis, (Appian) et par Pagi considkables, y furent détruits ou abandods. Il est les peuples dlun hfkieur, ou les vraisemblable que ces désastres furent la suite des subordOMés. omnis C ~ A S ~ ~ l ~ ~ ~ i a in qua,uor guerres longues et sanglantes dont les Gaules furent le PAGOS divisa est. (céssr, comment. 1. i,). thé&& pendant une longue suite d'annbes. Selon César et d'autres auteurs, la M m e sépmit la Lorsque César la conqu&te des peuples Gaule Celtique de la Belgique. Ausone dit : Matrona ... belliqueux dont les colonies s'étaient répandues de tous Gallis Belgisque i>IIersi,qfines, La Belgique occiqiait la W s , et dont les armes avaient mena& d'anéantir toute rive droite et la Celtique s'étendait s u la gauche de la puissance des Romains, ces conquérants ambitieux ,ttefivibe. ne possedaient encore dans les Gaules qu'une province qui prit dans la suite le nom de Narbonnaise ; le reste Parmi les peuples qui habitaient la Gaule Belgique, on

était partage en trois nations principales, I'Aquitanique, distinguait les Remi nu Rémois, limitrophes de la

la Celtique et la Belgique. Cette division subsistait Celtique, et dont le pays se trouvait compris entre La

encore lorsqu'en l'an 27 avant I'bre chétienne, Meuse, la Marne et l'Isère ou l'ûise 1. Auguste assembla les états de la Gaule B Narbonne, et services que les Rémois tendirent César dans la en Et faire le dhombrement selon l'usage de R O ~ ; il conquéte de la Gaule, leur me~&ent d'btre placés par changea en m&me temps les limites des quatre 1" a ~ h les Aedui qui d e 8 provinces qui existaient alors, pour mettre des longtemps occupaient le premier m g . Pline donne aux proportions plus exactes entre leur &endue et l e u Remi le titre de Foederatl, lew capitale avait le rang de population. Ce fut aussi sous le regne de ce prince, ou, peu de temps après lui, que la Belgique Bprouva des il parait qu'8 la suite des changemen@ qui s'operkent retranchements dont on composa deux nouvelles dans la division des différente4 parties de le Gaule, il se provinces qui prirent le nom de Germaniques ; d'autres forma des peuples particuliers, des démembrements de changements eurent ensuite lieu successivement dans peuples plus anciens et plus considérables ; un grend les Gaules, et Sextus Rufus, qui écrivait sous nombre de villes prirent alors le rang et le titre de cites, Valentinien 1, dont le règne fmit en l'an 375, y porte B c'est-Mire de capitales de ces nouveaux peuples, par quatone les provinces dont il a d o d le exemple, les Catalauni se détaohbat vrdsem-

1 II y avait dans les Gaules deux rivikxes du nom d'lsara, l'we dans le pays des Allobroges, que les miens géographes appellent Isar ; l'autre. dont il est parlé daus l'itinéraire d'Antonin, en indiquant la ville de Driva Isarae, aujourd'hui Pontoise, et dont le nom a été changé par corruption, dans le moyen-Qe, en çelui d'Esia ou Aesia

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GRIVAUD DE LA VINCELLE ARTS ET METIERS

blablement des Remi, car César et les autres auteurs anciens n'en font aucune mention. On ne leur voit occuper un rang particulier que dans la notice des provinces, qui cite leur ville parmi celles de la seconde Belgique, Civitas Catellaunorum. Eutrope, qui écrivait sous Valens, mort en I'an 378, en parlant de la victoire qu'Aurélien remporta sur Tetricus, dit : Sicperavit Tefricum apicd Catalaunos (lib. IX). On trouve dans l'itinéraire d'Antonin, que l'on considère assez généralement, ainsi que la Table Thimlosienne, comme un ouvrage du quatrième siècle, Dicrocarelaienos posteà Catalauni, c'est aujourd'hui Chilons-sur-Marne. Les Leuci étaient voisins des Remi et des Catalauni ; la notice des provinces les place dans la Belgique premiere, et ajoute à leur nom celui de leur capitale, Civitas Lelccorum Tullo. César parle de ces peuples, et Ptolémée leur donne deux villes, T~rlliem, Toul, et Nasiiim, 'dont on vient de retrouver l'ancien emplacement et de découvrir une partie dzs mines près du village de Naix, dans le département de la Meuse. 2. Les noms de ces deux villes se trouvent aussi dans l'itinéraire d'Antonin et dans la table Thécdosienne. Pour l'intelligence de nos recherches nous avons fait dresser une carte dans laquelle nous donnons la topographie de la contrée de la Gaule dont nous nous occupons, avec les noms anciens et nouveaux. NOUS y avons placé quelques médailles antiques dont les légendes font mention de peuples de la Gaule, et de contrées qui en étaient voisines. 3. Nous a v o ~ aussi rapporté dans cette carte, les ydrties correspondantes de la table Théodosienne, et de la carte de la Gaule, par d'Anville, ainsi que le détail de l'ancienne voie qui conduisait de Reims à Mdz, tiré d c l'itinéraire d'Antonin (Voyez planche 1). Le pays des anciens 'Catalauni, est le Chalonnais, ou partie des départements de la Marne et de la Haute-Marne ; celui des Lececi est occupé PLU. le Barrois, ou partie des départements de la Meurthe et de la Meuse. La montagne de Chitelet est situ& dans le

département de la Haute-Marne, sur la rive droite de cette nvike. La ville qui a existé. sur son plateau appartenait-elle aux Remi, et par suite aux Catalauni, ou aux Leuci ? C'est ce que nous allons chercher à déterminer, en resserrant beaucoup nos recherches, pour ne pas sortir du cadre dans lequel nous voulons nous renfermer. Les Romains, animés d'une soif insatiable de conquktes, portaient chez les peuples qu'ils avaient soumis, leurs lois, leurs usages et leurs moeurs. Ils s'attachèrent surtout à établir dans tous les pays orl ils pénétrèrent, des moyens de communicati6n pour faciliter la marche des troupes et le transport des provisions et des bagages. On attribue aux Carthaginois, la construction des premiers chemins, pavés en pierres et cailloux, mêlés avec le sable et liés par un ciment. Ce fut B leur imitation que les Romains, après avoir établi des chemins en Italie, en h t aussi construire dans tous les pays où s'étendit Ieur domination. Primum poeni dicuntur lapidibus vlas srravisse : posteà Romani per ornnem pend orbem disposuerunt (Isidor. libr. 15. ongin. cap. ult.). Il serait difficile de déterminer l'époque B laquelle les Romains commencèrent $ établir des chemins dans les Gaules. Polybe (lib. 3) fait mention d'une voie romaine qui conduisait des Alpes aux Pyrékes, en traversant la Narbonnaise et l'Aquitanique, et dont il fait remonter l'existence à la seconde guerre punique. Une autre voie, appelée Domiria, de Domitius Ahenobarbus, qui la fit construire l'an de Rome 629, sortait de Savoie, et traversait le pays des Allobmges et des Averniem. Auguste, qui acheva de pacifim les Gaules, fit aussi construire des chemms à travers la Tarentaise et les monts Apennins. L'une de ces mutes allait jusqu'g Lyon. Mais ce fut Agrippa, gendre de ce prince, qui vers I'an de Rome 730, vingt ans environ avant J.E., et après la mort de César, fit construire quatre grande8 voies qui partaient de Lyon et traversaient toutes les Gaules. L'une allait B Marseille ; l'autre aqx pVr6n&s,

2 On doit cette découverte intéressante pnncipalement au zèle de M. Denis, savant &laird, et rédacteur du journal de la Meuse ; il s'occupe de publier les details des fouilies qu'il a diigées dans l'ancien sol de Nasium, et d'en faire connaître Iw résultats, Son ouvrage se rattachera au nBW par plusiew points ; puisse-t-il contribuer, ainsi que nous, à stimuler le zèle de nos compatriotes, pour la recherche et la conservation de tout ce qui tient aux premiers temps de notre histoire

3 La première de ces médailles prirtz le nom de REMO des deux cBt6.s. Les trois têtes qui y sont rep&entées paraissent être celles des trois Gaules ; Togata, Braccara,et Comata. La légende les désigne positivement dans deux autres médailles de Galba, rapportées dans le bas de la carte. La seconde médaille, sur laquelle on lit CATAL. est attribuée aux Catalairni ; mais les caractkes latins de ces deux monnaies, prouvent qu'elles ont été frappées ap&s l'invasion des pomarns. La médaille de Julien SAposta, qui porte pour I6gende , Virtus exercitus Gall., fut frappée par ce prince, pour honorer le courage de l'armée B laqueue il dut ses succès éclatants dans les Gauleb. Les deux autreb avec la tête de Constantin-leGrand, conservent le s o u v d de ses conquêtes dans la Germanie

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en passant par l'Auvergne et I'Aquitaine ; la troisi&me aboutissait A I 'Och, par Boulogne, et la quatrieme au Rhi. On établit bienrôt après, dans le trajet de ces routes principales, des embranchements et des communications d m tous les sens. Ces voies secondah ne sont pas toutes iadiquées dans les anciens itinéraires, notamment dans celui d'Antonin, el la table Théodosienne ; ce qui jette souvent de grandes difficult6s dans les recherches géographiques. Par exemple, dix ni douze voies romaines se réunissaient & Andemotunum, Langrea, capitale des Zingones, et on ne trouve dans l'itinéraire. et dans 1a îable, que buis chemins qui traversaient cette ville ; l'un venant de Cabillonum, Chalon ; l'autre de Vesonrlo, Besançon, et le troisiéme de Durocortorum, Reims. Cependant il a Bté reconnu qu'une autre grande voie sortait de Langres, passait par Nogent-le-Roi, Reynel, Mmdres, Naix, Ligny, Bar-le-Duc, Pains, Neuville, Saint-Marc, Poix, Dampierre et le Temple (Fanum Minewae), Q 'o~ elle arrivait A Reims. (Voyez la carte de Champagne, par Delille), On en a observd d'autres encore qui sortaient de la m&me ville, mais nous nous attachons ' s e u h n t A celle dont n m venws d'indiquer le hajet, parce que c'etait de cette voie que se ddtachait une branche, qui descendait sur la Mme, du chté de Joinville, suivait le cours de la civiète, par C w l et Fontaine, d'oh elle arrivait A Chiltelet. EUe en ressortait par la porte du levant, pour aller repindre la grande voie aux environs de Naix. (Voy. Caylus, recueil d'antiq. t. 3 pag. 425). On a suivi les traces de cette dani& branche de Châtelet A Naix, et jusqu'aux temps les plus r&ents, on lui a toujours donné le nom de Chemin Romain. Les anciens itinéraires n'en font aucune mention ; on le trouve iodiqué seulement sur quelques cartes modernes, et son existence est d'une grande importance p o u nos recherches. On voit sur cet@ route, A cinq cents toises de l'emplacement de la ville qui existait sur le plateau de Chatelet et sur le territoire de Fontaine, les restes d'une espèce d'obélisque dont une pattie a cedé depuis quelques m & s aux efforts du temps ; les habitants du pays l'oni toujours appelé la Haute-Borne. Avant qu'une portion se fût détachée de cette masse de pierre qui est brute et raboteuse sur toutes ses faces, elle avait hors de terre dix-huit pieds de hauteur, six pieds huit pouces de largeur A sa base, et dix-huit pouce4 d'épaisseur, Ces dimeasions diminuaient en remontant A sa partie supkieure, où elle n'avait plus que trois pieds un pouce de largeur, sur quatorze pouces d'épaisseur. Elle n'Btait enfouie que de buis pieds au midi, et de deux au nord, ce qui est d'autant plus étonnant que cette masse, qui contenait environ cent trentedeux pieds cubes de pierre et pouvait peser, A peu-près, dix-neuf mille huit cents livres, en 6valuimt le pied cube A 150 livres, était élevée sur un tenain léger et sablomeux. Eue n'était qu'A deux toises et au niveau

ARTS EîMEîiERS

de l'ancienne chaussée romaine de Chlltelet B Naix, dont nous avow parle. (Voyez pour Saaiplacement de cette pierre les planches 1 et II et pour sa figure la planche IV n' 1.) MOREAU DE MAUTOUR, en examhant avec attention ce monument, dtcouwit vexa la moitié da sa hauteur, du côté du levant, uaa inscription en beaux caractères latins, de ciuq pouces et demi de hautenr, et formant les deux lignes qui suivent :

VIROMARVS

ISTATLLIF. Ce savant en communiqua, en 1733, une copie fig- A l'académie des Inscriptions, dont il était membre, et y joignit ses conjechires sur la maniBre dont on pouvait l'expliquer. (Voy. Académ. des Inscript. Hist. t. V. page 267, édit. in-12). En 1750 M. LEGENDRE, ingénieur de la province de Champagne, adressa, ?a la m&me académie, une description plus exacte et plus déîaülée de la HauteBome, avec un mémoire d m lequcl il i l iai t mention des traditions locales et des opin;ous des gens du pays sur ce monument. L'abbé LEBBUF fut c-6 d'en faire un rapport, et nous ferons mmtttr: son sentiment, en passant en rewe les différentes explications qui ont été proposées depuis la d b v e r t e de l'inscription. MOREAU DE MAUTOUR pensa que le mot Viromanis pouvait &tre I'abségé du nom de Viridomanis, prince d'Autun, dont César a fait mention dans ses commentaires (lib. 3, il expiiqw la seconde ligne par

iovi STATori uIgentem Lapidem uIscdbi Pecit. On trouva peu vraisemblable qu'un prince Gaulois eût consacré ce monument en langue A une divinite encore dtrangere ?a cette époque dans les Gaules : on @f& d'adopter, sans abréviatioa, le nom da V i , wmme celui d'un chef Gaulois qui servait dans les armées romaines, et on proposa cette nouvelle leçon.

VIROMARUS Iovi STATort Iovi Uberatori iovi Pereirio.

M. LEGENDRE, n'avait pas lu la secande iigne de l'inscription, comme MOREAU DE MAUTOUR. Ii supprimait le grand 1 entre le T et l'P, ce qui faisait IstatIlf, au lieu d11statiLIR, et cette remarque est importante. Selo4 les gens du pays, c'était un certain ATILA, gouverneur de ce canton qui avait t'ait élever cette piene en mémoire de la destruction d'une villa appelée ROLLA, dont les babitan~s s16raient révoltts contre lui. D'après ce sentiment et an chaageant quelques l e m ils expliquaient ainsi i'inricripticm :

VI ROUA RUTa fuit ISTum ATIia Inmm Iullir Pied,

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GRlVAUD DE LA VINCELLE

Cette version, qui ne parut pas soutenable, fut rejetée ; on n'admit pas non plus le sentiment de ceux qui voulaient que cette pierre indiquât le tombeau de Viromarus. L'abbé LEBEUF adopta cependant en partie c%te demière conjecture, et essaya de l'appuyer sur des témoignages puisés dans l'histoire. Il nia d'abord l'existence d'une ville sur le plateau de Chiîtelet, consentant tout au plus B y reconnattre les restes d'une très petite forteresse, dans l'enceinte de laquelle se trouvaient de vastes jardins. 11 avait, disait-il, découvert que le nom de Viromarus s'était conservé dans la Champagne, quoique très alté&; il croyait le retrouver dans celui d'une montagne voisine de la ville de Vertus, et appelée dès le treizième siècle, Mou- Wimer, Mons Vidomari, Vodemari, Wimari, et Witmari. II citait d'anciennes chroniques d'après lesquelles cette montagne aurait reçu son nom, d'un certain Wimar ou Wimer, chef d'une horde de voleurs, qui s'y était réfugié ; forcé ensuite de s'en éloigner, il aurait remonté la rive de la Marne, et se serait établi sur la montagne de Chiîtelet, pur y continuer ses brigandages ; mais B la fui ayant succombé, il aurait été pris, @cipité de la montagne, et son corps enseveli sur le ,bord du chemin appelé par le peuple, chemin d'Attila. D'après ces conjectures qui sont, il faut en convenir, bien hasardées, l'abbé LEBEUP expliquait ainsi l'inscription de la Haute-Borne.

VROMARVS In STratà ATiLae In Fossus.

(Voy. Acad. des Inscript. Hist. t. 12 pag. 223, édit. in-12.) Le comte de CAYLUS a aussi parlé du m&me monument (Recueil d'Antiq. t. III) ; il a pmsé, contre le sentiment de l'abbé LEBEUP, qu'il y avait eu B Chlltelet, une habitation gauloise qui fut, sans doute, augmenee et fortifiée par les Romains, pour profiter de sa position avantageuse, et y établir unt: garnison. Il n'a vu, au surplus dans la Haute-Borne, que la pierre himulaire d'un Viromarus, fils d'lstatiius. Enfin GRIGNON, dans le second bulletin qu'il a publié des fouilles faites sur le plateau de Châtelet, (page XC), s'est occupé de cette pierre, et il en a lu l'inscription comme MAUREAU DE MAUTOUR, et comme nous I'adoptemns nous-m&mes. Se fondant sur les alliances entre les familles Julia et Statilia, dont les monuments antiques font mention, il l'expliquait ainsi :

VROMARVS lulii STATlLIi Filius. On lui objecta que dans toutes les inscriptions antiques le mot Julius, qui n'est pas un penom, mais le nom d'une famille, et des plus distinguks dans Rome, n'était jamais écrit par une seule initiale. (Voy. Acad. des Inscript. Hist. t. 19 pag. 273 éd. in- 12). On trouvera peut-étre que nous présumons beaucoup trop de notre propre sagacité, en disant que nous n'adoptons le sentiment d'aucun des havant8 que nous venons de citer. Nous allons, cependant, essayer

ARTS ET hiE.TiERS

d'établir le n6tre ; et s'il ne satisfatt pas entièrement, nous espérons, du moins, qu'il offrLa plus de vraisemblance que les conjectures que nous avons rapportées. Nous avons déjà fait observer que la division de la Gaule éprouva successivement de grands changements, et que le nombre de ses proviaces, qui n'était que de quatre sous le regne d'Auguste, se trouvait port6 B dix-sept sous celui de Valentinien 1. Nous avons dit que par suite B ces changemots, plusieurs peuples principaux se subdivisèreat en peuples particuliers, et qu'un grand nombre de villes deviarent, en conséquence, des capitales, qui prirent le titre et le rang de cités. ïi est probable que les confins du territoire de chaque peuple furent 4étermin6s avec plus d'exactitude, B cette meme époque. Dans les temps les plus anciens, les premiers partages des terres ne furent sans doute marqués que par des limites naturelles, telles qu'une chaîne de montagnes, des pointes de rochers, le cours d'un fleuve, ou d'une rivière, un conaqent ou tout autre objet remarquable, que l'on etsit convenu de ne pas dépasser. Mais B mesure que les grandes réunions se démembrkent, ai dut multiplier aussi les moyens de fixer le tenitoire & chaque peuple. Lorsque les Romains furent entiè~ment martres des Gaules, ils y portereut l e m lois, leurs moeurs et leurs usages ; ils y avaient établi des routes &es et commodes qui se prolongeaient et se coupaient dans tous les sens ; ils y intrcduisirent aussi l'usage de mesurer ces chemins et d'y placer d'intervalle B autre des pierres ou colonnes sur lesquelles les distances étaient marquées. Le m&me moyen dut servir B poser les limites de chaque province, de chaque peuple, et de chaque canton. Ces bornes furent indiquko, B d&faut de points naturels assez remarquables, par des pienes ou des colonnes placées dans le voisinage OJI sur le h>rd des routes, et dont plusieurs portaient des inscriptio~ls ; Lapides Alemanorum et Burgundlonum confinia dividebant. (Ammian. Marcellin. lib. XVTII). LRs latins les appelaient Termini. On plantait encore ces pierres aux endmits oii plusieurs mutes se réunissaient, afin de servir de guides aux voyageurs. Elles étaient souvent surmontées de la t&te d'une des divinités appelées, Dli ou krres Viaies, panni lesquelles Mercure tenait le premier rang. On voyait aussi au nombre des dieux, qui présidaient aux chemins et aux voyages, Baccbus, Apollon, que MACROBE nomme, Varum praeses. Silvain, appelé par Horace, Tutorffnium : Hercule, etc. On peut considérer, comme une preuve de la fixation des limites des diffkents territoires, le grand w m b de lieux design&, dans les ancien6 itinb&s, sous lé nom de Fines. 11 y en avait dans les Gaules, dans I'Ihlje, et meme entre la Mado ine et 1'IUyne. On connait encore en France, principalewnt sur les limites des anciens diocèses, plusieurs endroits qui ont coaserv6 le

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nom de Fins ou Fains. Cela pourrait peutdtre conduire B établir qu'ti l'époque oh le christianisme fut introduit d w les Gaules, I'btendue des diocbses fut réglée dur la division du gouvernement civil, comme l'a pensé SAMSON, dans ses remarques sur la carte de l'ancienne Gaule. D'ANVILLE, dans sa notice de la aaule, cite, d'aprés les anciens itinéraires, quinze endroits qui ont porte le nom de Fines ; dans ce nombre, nous en remarquons deux très rapprochBs l'un de l'autre, sur deux voies romaines qui sottaient de Reims et conduisaient l'une & Divodurum, Metz, l'aum B i'ùllum, Toul. Il y en avait une troisiéme, entre Reims et Soissons, que l'on croit être aujourd'hui Fismes. Cette observation semble prouver que les limites des peuples de cette contrée, tels que les Remi, les Suessiones, les Catalauni, les ieuci et a u m , avaient été fixées avec une attention d'autant plus rigoureuse, que la Belgique fut la premiére province qui éprouva des changements dans l'étendue de son territoire ; non-seulement elle composa les deux Germaniques, mais elle fut encore divisée en première et en seconde ; on a vu que les Catalauni faisaient partie de t'une, et les (Ruci de l'autre. Ne pourrions-nous pas en conclure, avec beaucoup de vraisemblance, que la pierre élevée sur le territoire de Fontaine, et A laqueue les traditions locales ont c o n s e ~ é le nom de Haute-Borne, indiquait en effet la séparation des territoires de deux peuples voisins, comme les Catalauni et les ieuci ? Quelques monuments analogues, dont nous allons parler, viendront B l'appui de cette conjechire ; et nous n'auront pas besoin d'appeler B notre secorn des traditions fabuleuses ou invraisemblables, pour déterminer l'origine et le but de la pierre de Fontaine, dont l'inscription deviendra peut-être alors facile B expliquer. Schoepfiii dans son histoire d'Alsace (tome 1, page 53!3), parle d'une piene pyramidale, qui se trouvait sur les caifuis de la Lonaine et de l'Alsace, dans l'ancien comté de Dachsburg. Les gens du pays l'appelaient Kunckel, ou quenouille. Cette piem brute et sans inscription, était d'une seule pi- ; elle avait vingt-et-un pieds de hauteur, cinq de largeur k sa base, et deux et demi d'épaisseur. Sa forme était pyramidale et dbcmissait jusqu'A son sommet qui se terminait en pointe. (Voyez Pl. IV, a' 2). De chaque c8té de cette pyramide était une large pierre mutilée, que Schoepflii pensait être les débris de deux obélisques semblables & celui que le temps avait épargné. Nous croinon6 plut& y reconnaîîre les restes de ces sortes de pierres, dans lesquelles on taillait des degrés pour aider les voyageurs ti monter ou A descendre de leurs chars et de leurs chevaux. On en a attribué l'invention B CaPus Gracchus, Mre de Tibère. Quibus adjecri lapides

ARTS ET MEiWKS

eminentiores veluti bases quoedam.... 2 queis in vehicuh vel equos scansia jïerer commodior. (BERGIER, Hist. des Grandsi Chemins de l'Empire, tom. 2, pag. 753). Cette pierre pyramidale, dont nous venons de parler, paraît avoir, comme celle de Fontaine, servi de borne aux territoires des Wboci et des Leuci ; eue vient dom B I'appui de notre opinion sur la Haute-Bmne. OLAUS WORMIUS, savant Danois, a fsit graver, dans son histoire de la Nonuége, w e pierre-borna qui y existait, et sur laqueue on voit une noiK (PI. IV. a' 3). II en a encore fait camaftre trois autres, placées ensemble prés de Berghen (Pl. IV, a' 8). CAYLUS (tom. VI, pag. 361) a décrit plusieurs pierres levées, entre autres celle que nous <lmons (Pl. IV, n' 4) et qui se trouvait avec deux autres, moins Blevées, dans le jardin d'une auberge du bourg d'Aurillé, dans le bas Poitou. Nous rapportons aussi (Pl. IV. a' 5), d'après Thomas GALE, auteur anglais, des Pyramides en pierre, qui existaient dans l ' Y o r W , et qui paraissent avok servi de bornes de temtoire (Antonin, iter Britann). Nous pounions joindre ici une longue nomenclahire des monuments analogues celui de Fontaine, et que l'on retrouve dans toutes les parties de l'ancieme Gaule ; mais nous croyons en avoir eu assez US justifier notre sentimt. Nous reviendrons plus loin sur les masses énormes de pierres que I'oq y rencontre également et que t'on a consid4*s FOIMIE les restes d'un culte particulier que les premiera habitants & la Gaule rendaient sous cette forme B leurs aivinités. Nous nous résumerons ici relativement ti la pierre appelée Haute-Borne, que nous considérerons comme l'une des limites placées sur les c o n h des Catalauni et des Leuci, et nous proposons de LUe ainsi l'inscription qu'on y a gravée :

VLROMARVS

1 STATuir 1 Leucorum 1 Fines. (Vimmarus a pose 1- limites des ïeuwis.)

Staruere signifie poser. établir, dresser, ériger. On trouve dans Virgile Staruit Maenh, il &leva des murailles. Rien ne semble donc s'opposer B notre explication. Au surplus, on peut re"rqu4 que nous y négligeais les trois signes eq forme d'l, qui dépassent en hauteur les autres lettres, et que nous considtrons comme des points d'intersection qui indiquent l'abréviation STAT, et @para! les initiales L et P. On pourrait aussi attribuer B ces signes une valeur numérique qui dhignetait ou la troisieme borne de m@me nature, p l a b sur les contins du m6me peuple, ou la troisibme station depuis la capitale jusqu'B la frontike. En adoptant ce dernier sentiment nous proposerions de lire : V I R O W V S (ad) STATiowm

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GRiVAUD DE LA VINCELLE ARTS ET MGTmS

III (tertiam) Leucorum Fines (pofuit). Une autre conjecture se psésente encore, et nom ne voulons pas négliger de la faire connaître. ûn sait que les Romains avaient des magistrats appelés Triumviri, dont Les attributions différentes €raient déterminées. Les uns étaient chargés de surveiller la fabrication des monnaies, d'autres de ce qui avait rapport B la salubrité, etc. Ceux que I'on appelait Trjumvlri Agrarii, devaient fane l'arpentage et la répartition des terres ; c'était e u aussi qur conduisaient les colonies romaines au lieu de leur destination, marquaient l'emplacement des villes, partageaient et limitaient les tenitoues, etc. Viromams avait pu exercer cette fonction de Triumvir agrarius, et l'avoir indiquée en posant les confins des Leucois, dans l'inscription qui nous occupe par les trois grands 1 qui y signifieraient Viromarus TRIUMVIR (ugrarius.). On trouve souvent les titres, de Quinquevir et Sevir, indiqds dans les inscriptions antiques par 11111 vir IiiiI vir. Cette dernière conjechire serait d'autant plus vraisemblable. que nous pouvons l'appuyer d'un monument antique recueilli danh les ruines d'une ancienne ville des Leucois, Scarpona, aujourd'hui Charpaigne. C'est une inscription que nous rapportons (Pl. L) au bas du fragment de la table Théodosienne ; elle est tk6e de l'histoire de Toul, par le père BENOIT. On y lit :

III1 (quartum vir) VIARVM CVRANdurum SABELLVS Voro Suscepro Posuic Marenii

SCARPonoe CIVitati LEVCiirum.

Sabellius, l'un des quatre magisrracs chargks de l'entretien des chemins, a drigé ce monumenr vorlf à Scarpone, ville des Leucois. Le m&me auteur cite deux autres inscriptions découvertes à Naix, et dont nous donnons l'une (Pl. 1), dans lesquelles il est égaiement fdit mention des Curatores (viarum). Tous les monuments prouvent l'existence de cette espèce de magistrats dans le pays des Lencois, sous la domination romaine, et nous paraissent concluants en faveur de notre dernier sentiment. Il est, selon nous, tres vraisemblable que les anciens attachaient une valeur ou une signification particulière a u lettres que I'on trouve frkquemment dans les inscriptions, et qui dbpassent les autres en hauteur ; nous ne nous Occuprons pas en ce moment d'approfondir cette conjeçture ; nous citerons seulement une pierre ou autel v~itif, découvert B Metz, sur lequel est une inscription dans laquelle on lit : in honorem domus DIVINAE (Sic.), A la gloire de la famille imHriale. Ce monument, qui paraît dater de l'époque où Maximilien Hercule faisait la guerre aux barbares qui s'ktaient jetés dans les Gaules, nous parait appuyer aussi le sentiment que noim venons d'émettre ; les deux grands 1 du mot Divinne, indiqueraient, dans notre système, que deux emperenrh Dioclétien et

Maximien Hercule partageaient B cette Cpoque la puissance supr&me. (Voy. Hist. de Metz, in-4' 1769, tome i, page 59 et 61). Nous ne nous arrêterons point B rechercher si le mot Viromarus est le nom d'un Gaulois ou d'un Romain ; nous rapportons (Pl. IV, N 6 et 7) deux inscriptions, l'une irouvée B Aubagne, près de Marseille, dans la maison où l'illustre abbé BARTHELEMY &tait ne, et dans laquelle il est fait mention d'un Venimarus ; l'autre, découverte B Traw, en Dalmatie, el citée par M M 1 (Mus. Veronens.), dans laquelle on bt le nom d'nn Virdomarus. On trouve, dans le recueil de GRIJTER @ag. 297. lin. penult.), celui d'ua Virdumarus, chef des Gaulois Insubres, dont biompbq la consul M. Claudius Marcellus. MURATORI parle d'un Segomarus dont il est bi t mention dans une inscription de Brescia ; tous ces noms ont la m%me terminaison que celui de Viramarus. Les Romains envoyèrent d'abord dans les provinces, pour les gouverner, des pr&teurs qui rémissaient l'autorité civile et nnlitaffi, sous le nom de Praesides, gouverneurs. Ils la partagbnt ensuite avec les caisnis, qui avaient le titre d'lmperafores, généraux en chef. Auguste divisa les provinces de l'empire en Roconsulaues, Rktoriales et Présidiales. Lc sénat nommait les proconsuls, le peuple, les préteurs ; Sempereur se réserva le choix des gouverneurs ou praesides. Vzromarus fut sans doute l'un de ces magistrats, et prépose au gouvernement de la Belgique il réunit aux fonchons de cette charge celle de curateur des chemins ; ce fut en cette demiere qualité qu'il fit poser les bornes du territoire des Lencois qui en faisaient partie ; les gouverneurs des provinces regardaient la sweillançe des rouies comme une de leurs plus importantes attributions. Dans tous les temps ce fut une fonction trés honorable chez les Romains ; on appelait ceux qui l'exerçaient, Curatores viarum, Plutarque nous apprend que Jules Césw fut fait curateur de la voie Appieme, et que les dépenses qu'il fit de ses propres deniers pour l'entretien et l'embeiiissement de cene mute, wntribnèrent beaucoup B augmenter son crédit auprès du-peuple. Les chemips éiaient entretenus ou par corvées ou par des entrepreneurs adjudicataires, payés par les habitam des pays que ces chemins travmaient. Il faliait donc déterminer bien positivement les limites de chaque territoire, afm que ces charges fussent r&ppartiea selon l'étendue et la population du (errain sur lequel elles étaient imposées. Mais c'est assez nous occuper d'un monument dont l'importance nous a peut+tre e n t r w trop loin ; revenons A la ville qui a existé sur la montagne de Chiitelet, et essayais de découvrir son nom, et B quel peuple elle a appartenu. Peut+tce quelque monument, sorti du sein de ses mines, nous aidera-t-il B former A

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cet égard des con&tures qui, B défaut de l'évidence, p o m n t du moins présenter quelque probabilité. Le savant abbe qui avait jeté les fondements de I'aifice que nous essayons de conetniire, mais des plans duquel nous semm souvent forcé de nous Ccarter, avait pensé que cette ville avait pu s'appel4 ERPONA ; il établissait sa conjecture sur l'un des noms gravés sur une plaque de bronze recueillie dans ses mines (Voy. Pl. V, n' 8. c.) C. ERPONI, qu'il expliquait par Caslrum Erpona. Nous ne trouvons aucun motif raisonnable d'adopter son sentiment, cw nous ne voyons sur cette plaque informe qu'une maaice destinée, en la découpant, B four161 les espèces de sceaux ou cachets que les potiers appliquaient sur les vases de leur fabrique, pour y indiquer le* nom ou celui de leur atelier. Nous avons fait gnwer un grand nombre de ces empreintes, calquées sur des vases découverts B Paris 4. GRIGNON, dans les bulletins des fouilles de Chiltelet, en a aussi donné beaucoup qu'il a copiées sur des vases du méme genre, c'est-Adire de terre muge, appeMe terra campana, et dans lesquelles on retrouve plusieurs des noms de potiers foumis par les vases de P d s . Ainsi, au lieu de lue sur la plaque de brome de Chstelet Castrum WPONA, nous y venons Caii ERPOM, sous-entendu oflcinae. Et dans les autres empreintes h. CARVIUI, d. Caii JUlil PATPrni ; e. Titi CESi ; f. Vetii ; tous noms d'ouvriers et fabricants de poterie. GRIGNON, page 129 de son second bulletin, parle de ce fragment, qu'il regarde comme un manche de patère, mais il renonce 4 en expliquer les inscriptions qu'il n'a pas citées mctement . Nous atiachmns plus d'importance B une autre plaque de @me metal que la précédente, et découverte égalemut B CMtelet. Elle est gravéet dans sa grandeur naturelle, planche V, n' 1. Nous l'avons examinée avec sttentioa, et nous pensons qu'on ne peut rlvquer en doute son antiquité, On y lit cette inscription ponctuée, mais bien conservee : DE0 OVNIORIGI SATVRNALIS PAVLI FlLIVS EX

VOTO Posuir. Les Gaulois u'eurunt d'abord, comme tous les peuples ignorants et sauvages, qu'une idée vague d'une puisswce superiewe B laquelle I'hommr: devait son existence, et l'univers ses phénomhes et ses merveilles. La superstition enfanta ensuite chez eux des cuites dont les objets fureut choisis parmi ceux qui frappaient plus fortement les sens, excitaient la joie, la terreur ou la crainte. Ils adorèrent les montagnes, les bois, les fleuves, les lacs, les fontaines, les rochers et

4 Antiquités Gauloises et Romaines - Paris, 1807, chez

ARTS ET MEi'LERS

&me les vents ; ils croyaient que la divinité résidait dans ces objets inaaimebi, et cc culte se perpétua chez eux longtemps encore apr& qu'ils eurent adopté , l'anthropomorphisme des auhes peuples. il est probable que lea Gaulois repent des nations avec lesquelles ils communiqukent avant l'invasion des Romains, et principalement des Grecs, le culte de leurs divinitea ; mais ils l e m consembent des f o m s , des ateibuts et des fonctiom conformes B l e w pmmi.3res idées, B leuni moeurs et B l e m usages. Au reste, ils ne se cn%ent pas seulement des divinitts priocipales, entre lesquelles ils partageaient i'administration de l'uriivers ; ils en eurent aussi B l'exemple des Romains, de topiques, ou locales, dont le culte était limité B un pays, B un canton, et m&me B une ville. On les appelait Dti municipes, Dii locules, Dil topicl. Un graad nombre d'inscriptions antiques, découvertes dans différentes parties des Gaules, ont fait c o ~ a f a e plusieurs de ces divinités du second ordre ; elles ont appris aussi que non seulement les villes étaient anciennement mises sous la pteçtion d'une divinité speciate dont elles ont m&w quelquefois tiré leur nom, mais que souvent l e villes elles-memes avaient &té apothéasées. Ces observations préliminaires nous ont paru nécessaires avant de nous OeCUper de l'inscription gravk sur la plaque de b w e découverte B Cluttelet (V. Pl. V, n' 1). On rie saurait doutsr que le dieu Ouniorlgis, dont il y est fait mention, ne fit une de ces nombreuses divinités locales dont les Gaulois invoquaient l'appui. GRIGNON, dans le second bulietin de ses fouilles (page 126). a décrit certe plaque, mais il fait deux mots d1Ouniorigi, qu'il traduit par uni, et origlni, s d principe ; il pr&ume, en cn@uence, que le vwu de Satumalis ltait ndressl B Jupiter, le dieu sup&m, le maîw de l'Olympe ; nous esphuns motiver suffisamment les raisons qui nous font rejeter cette explication, pour en proIloser une qui aous panut plus vraisemblable. Notre plaque devait être fixée B la chaîpe d'une lampe, comme celle que nous avons fait graver, n' 2 de la &me planche V, d9ap&s Licetus (de Lucgrn. lib. I?). GORl rapporte plusieucs monuments du m8me genre, parmi lesquels nous avons choisi celui que nous O- Pl. V, n' 4, parce qu'il y est fait mention d'nue divinité locale (Inscript. antiq., tom. I, pag. 71). Nous y avons joint n' 3 la fameuse hr ipt ion tmuvée B Aum eo 1679, dans un puits, et qui était consamée B ta d b s e Bibracte, nom gaulois de cette capitale de8 Aedum. E n k nous citemes une plaque de b m ~ , analogue B la nBtre, tirée du cabii t du cardinal ZBLADA, et

Nepveu, libraire - pag. 146 et suiv., st plancha VIII

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GRTVAUD DE LA VINCELLE ARTS ET METERS

rapportée par Gaet. MARINI (Arri e Monctmenti dei seconde des mots On I'érre, et Opeyens né sur une fraiell. Arvali, pag. 304). Elle est d'autant plus montagne. On voit que nces deux explications rentrent remarquable, que dans l'inscription qui la couvre, il est I'iine dans l'autre, et ont peu-pr&s le même sens ; car fait mention du monument offert aux dieux sous le nom ce sont les hautes montagnes, séjour des vents froids, et de Lychnucum, qui signifie chandelier B branches, dont les sommets sont couverts de glace et de neige, lampe à plusieurs mêches ; la voici : qui portent au loin les fnmas et les rigueurs de l'hiver.

M. PLAETORIUS. M. L. EROS La nature a besoin du repos que lui procure cette saison

M.ANICIVS M. L. PRIMVS froide et humide qui dispose la terre à épancher au p ~ t e m p s les sucs nouniciers qu'elle a amassés

MAGISTRI FANO CONTERMINI pendant l'hiver. DON0 LYCHNVCVM DANT 5 Nous avons vu que les anciens peuples avaient pris,

Tous ces monuments sont votifs comme le niitre, qui pour objets de leurculte, tout ce qui b p p a k f o r n e n t apprend que Satumalis, fils de Paulus, a consacré (une leur esprit ou leurs sens. M. DUMEGE, que nous lampe) au dieu Ouniorigis, pour accomplir un voeu. venons de citer, a publié divers monuments de la Nous avons essayé de retrouver dans la langue celtique mythologie gauloise, qui prouvent que. les Aquitains l'étymologie du nom de ce dieu nouveail et inconnu, en avaient continué, Sous la domination romaine, d'adorer ne nous aventurant néammoins qu'avec pwut ion dans des objets inanimés, tels que les arbres, les montagnes ce labyrinthe obscur; mais nous n'avons rien clkouvert et les f o m n t ~ ; ICS Belges ont donc p q avec de satisfaisant ; nous aimons mieiix en chercher vraisemblance, adorer aussi et personnifier les vents et l'explication dans la langue grecque, qui était familière 1"s saisons. Nous lie pousserons pas plus loin nos aux Gaulois, ainsi que le disent Cér~r, Strahon, Pline, c~n~Wt'Jres Sur t'étymologie du mot Ouniorigis ; mais et d'autres anciens auteurs. Nous avons, il'iiilleurs, des I'insc"ti0n qui nous occupe, et son analogie avec exemples que les noms de plusieurs divinit6s gauloises d'autres monumenrs di1 m2me genre, nous font faire étaient tirées du grec:. Nous citerr~ns seulement Une réflexion d'une autre. nature, et qui nous parait de quelques-uns des ni>mhreux autels votifs, dkouverts quelque importance. I R dieu Ouniorigis ne pounait-il dans les anciens pays des Tecrosu~es et des Convenae, Pas la divinité topique ou protectrice d'un canton et consacrés à des dieux gaulois, tels que Sir et ~ b e ~ j ( 1 dont les habitants prtaient le nom, et dont la ville (Voy. Monuments religieux des Volces-. Ectosages, ~"cipde était biliz sur la montagne de Chatelet ? par DUMEGE, Paris, 1814). L'auteur tr»i~ve Quelques exemples nous serviront à développer cette l'étymologie de ces noms clans la langue grecque ; il "<.i=fure toute nouvelle, et qui rétablirait le nom rapporte aussi un vasz fragmenté et orné d'une oublié et perdu des anciens habitants de cette petite inscription votive, dans laquelle on l i t c:clui d'un dieu W>nf'k. Heliougmouni, encore inconnu aux antiquaires, et Nous avons fait graver (Pl. V, n' 5) une insCnption, évidemment formé des mots grecs Ilrhioa, Soleil, et tirée du recueil de MURATORI, dans laquelle on lit : Monos, unique. On sait combien le culte de cet astre a Iovi Oiptimi Maxima ET MARTI CATVRIGI été répandu chez les anciens peuples, les Gaulois l'honoraient aussi sous des noms tri% variés. Ces GENIO LOGI, etc. A Jupiter rrés bon,

exemples, que nous pounions multiplier, sutlisent snns et à MARS CATURIGIS, Génie du lieu, etc. doute pour nous autoriser B chercher dans la langue Les Caruriges étaient un peuple puissant et belliqueux grecque l'étymologie du mot Ouniorigis 6, nous en , qui habitaient les Alpes Cottiemes ; leur capitale se proposerons dont deux explications différentes, sans nommait Caturigas ou Carorigomagus ; on a c~ en prétendre les faire adopter ; nous trouvons la première retrouver l'emplacement à Chorges, entre Gap et dans Ontos utile, et Pigos, froid, hiver. Nous lirons la Embrun (D'ANVILLE, notice de la Gaule). On voit,

5 Muratori - 934.17 - cite un autre monument, dans lequel il est fait mention d'une offrande semblable, et Reinisius - (CI.XI. n' 100) rapporte aussi une inscription votive avec les mots Lampador et Ollnr, ornovit.

6 Voyez la Religion des Gaulois, par Dom Martin, tom. 1, pag. 44

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GRIVAUD DE LA VINCELLE ABTS ET MBPP3RS

dans i'inscription que nws venons de citer, que les peuple voisin de la Gaule Belgique ; 2' sur le peuples avaient dom16 leur nom B leur divinité tutélaire témoignage de Phe , qui nomme le mâme peuple aprés ; on a trouvé i% Nîmes, plusieurs monuments consaaés les mcasses ; 3' sur la différence de s e n t k t des au dieu Nemausus, dont cette v u e a tiré sat nom (V. auteurs modema qui ont pl& les Vadeassas dans le Pl. V, n' 6). Nous rapportons, dans la m&me planche, Chlllomah ou dans le Valois. GRIGNON pense encore quelques autres inscriptions votives, également dédiées que Wassy aurait pu &tre la capitale de ces peuples. A des divini1és Niélaires de vines ef de colonies qui en Nous trouverons peutdtm ailleur$ I'oceesjon ont conservé les noms. d'approfondir cette conjecture ; nous nous bomaons en En nous rapprochant de la contrée o i ~ notre plaque a été " moment dire avec GRIGNON, <lus Gomon, la dkowem, nous trouvw, sur la route de Reims A Neuvine, et d'autres villages voisina de la üwîüagae de Nasium, un endroit appelé dans la table ThMosienne Châtelet, ont pu devoir leur existence aux habitants de Caturices, et dans l'itinéraire d'Antonin, Caturigis OU la ville d é e , forcés de chercher un asile et de Camrigas (Voy. Pl; 0. C'était saus doute la ville nouvelles habitations dans le voisiwe de leurs principale d'un petit peuple dépendant des Remi 7, p~s"s""is bX'Iiton'ale5 que ieWs enLwmis n'avaient pu Qu~iqu'~ucun auteur ancien n'appuie de son ni d 6 w k ni leur €dever. Ainsi fa Neuviiie aurait et& témoignage notre sentiment, nous croyons cependant un Noviomagus Ount~rigium , et q u e h m e n h i @ de pouvoir avancer, quoique timidement, une coajecture la m&me contrée, qui W n t aussi le nom de Neuville, qui ne serait pas contredite par les haditions du pays, autorisent moire que les uns et 1- furent c'est que notre iascnption hit connaître un autre petit fondés par des habitauts qui se trouvaient sans asile par peuple qui portait le nom d'Ounioriges, qui descendait, suite des dévastations que les b ~ b m s du N d comme les Caturices, des Remi ou des Catalauni. La essuyerA cette Con*. 8.

ville principale de ce peuple, qui confmait aux Leucois, La montagne de Chiltelet est situ& pr&s de la Marne, aurait été celle dont on a retrouvé les niines sur la sur le territoire de Go-, entre Joinville et montagne de Chiltelet, et son nom ûuniorigis ou bien Saint-Dizier, et B trois lieues de chacune de ces villes ; Ounlorigas, Ouniorimagus. elle est environnée des villages de G o u n o ~ Fontaine. GRIGNON, dans son p~emier bulletin des fouilles la Neuvifie, Bayard et Ruetz. Sa base, qui forme un faites A Chlltelet, pag. 79, cite des fragments manuscrits ovale allongé, a. d m son graiad diamktm de tirés dtune histoire de Joinville, par un auteur du I'oUe~t-U~rd au s~d-est, environ neuf cents toises de XWkme siècle, et dans lesquels il est dit, A l'article de longueur ; du s a au nord, qua@e Cern, et de Gourzon, village situé en face de Chatelet, sur la i v e hconfé~nffi , deux miiie cent. EUe s%éfeve B deux gauche de la Marne, qu'anciennement la citk de Gorze cents pieds au-dessus du niveau de la dvike, et se fut bdtie sur ki montagne de Châtelet, GRIGNON t e d u e Pm un platean d'environ soixante aille toises avance aussi, mais cette opinion demanderait seule une "rréesde superficie, f 0 n ~ ~ n t une es@e de h g i e longue discussion, que la ville de ChPtelet devait étre le cwifigne. La montagne, isolée sa ~afl ie ~ u p b ' i e ~ , Noviomagus Vadicassium, dont il est fait mention dans ~'emache par sa base aU sd-ast, avec le coteau de les tables de Ptolémée. Fontaine, tenant A la chaîne qui rkgne A gauche du

II appuie cette conjecture, I' sur ce que le m&me chemin de Sain-Dizier A Joinville. La Marne la baigne

géographe désigne sous le nom de Vadicasses un au midi ; elle est bornée, A t'ouest-nord et au nord, par

7 Bullet, dans ses Memoires sur la langue celtique, tome 1, dit que Caturiges signifie hommes puissants & 14 guern, de Cat, combat, et Hg, puissants ; selon lui, Catalauni ou Catuelauni a la même sigsifiration de car, combat, uel, meilleurs, an, hommes. Les icatalauni, voisks des Caturices, et que quelques auteurs ont appeles Gaturriges, Caturriges, devaient peut-&tre aussi leur nom A leurs vertus guerrières. En cherchant s m étymoiogie dans la hxg!ue grecque, on trouve Katio dessous, et Peyosfroid ; a o p m & signpie enfoui, enterré, cette explication se rapprocherait davantage de celle que nous avons pmposée pour le mot Ouniorlges.

8 Les monuments de la planche V. depuis le n' 9 jusque et y compris le n' 15, ayant rapport aux voeux que faisaient les anciens iorsqu'ils entreprenaient quelques voyages, leur description trouvera sa plam, lorsque nous e u t r e m dans les détails que des monuments analogues nous foumiront dans la suite de cet oumge.

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GRIVAUD DE LA VMCELLE ARTS ET MKTleRS

le valion de Rue& ; au nord-est, et à l'est par le ravin creusé dans les terres de Fontaine.

La montagne, du cbté du midi, est aiupéc presqu'à pic ; à l'ouest, elle est accessible aux voitures, et cultivée sur les deux tiers de sa hauteur, dont le reste est une rocaille couverte de huissons ; elle prend de la raideur au nord et au nord-est ; elle est trks escarpée A l'est-sud ; cependant les voitures la traversent de ce cbté par le vieux chemin de Bayard à Fontaine. Les trois parties saillantes du triangle hrnié par le plateau de la montagne dont la surface a &té aplanie en partie à main d'homme, figurent trois hastions placés au couchant, au levant et au nord. Celiii du couchaiit est composé de terres rapportées, et à partir de ce point il règne, sans interruption, au pourtour (le la montagne, une espèce de bourrelet saillant qui marqG l'enceinte de la ville dont l'assiette occupait toute la supçrtic:ie du plateau. On a reconnu l'emplacement des deux esplanades, I'une intérieure, l'autre ext6rieure, que les Romains appelaient Pomoerir19, et au-dessous du bastion occidental un fossé de cir~onvallation qui formait une wurbe sous se hastion, et s'ttendnit au nord sur une ligne parallèle aux deux esplanades. L'interruption du cordon qui niarquail I'enccinte de la ville, a fait reconnaître qu'elle avait deux entrécs, I'une à l'est, l'autre à l'ouest. Tous ces détails, que nous tirons en pranile partie du second bulletin puhlié par GRIGNON, sont inarques sur le plan géométral de la montagne (planche 11) par des lemes de renvoi. Ce plan, IevL en 1774 par GRIGNON fils, a été grav& nouvr~lleiiirnt avcç quelques rectificatioris. En 1'i:xaminaiit i>n se tormzra non-seulement unc id& positive et r:xai,tr des lieux, mais on se trouvera, par çettç seule inspection, diaposé à rewnnaltre que l'habitation qui a existé sur cet emplacement dzvait être d'une certaine importance. Le plateau de Ch&telct est inculte ci couvert de buissons dans les deux tiers de sa superlicie ; de temps immémorial, en y r~muant la terre, ou aprt?s dç fortes pluies, on y a découvert des m&ùailles ~t d'antres monuments aniiques. La surtac6 du teriain est jonchée de fragments de pierres, de briques et (le tuiles en grande partie calcinées, qui ont tait conlïcturer que la ville dont on y voit Irs mines, tilt ilétriiite spontanément et vniaenihlahlçment par un inczndie.

La position de ce monticule était on ne pciit pas plus favorable à une fi>rtoresse , son sommet cst vastc, iholi:

et séparé par des vallées profondes, des coteaux voisins qui auraient pu le commander ; la vue y est étendue de tous cBtés, et la Marne en baigne le pied. On sait que les anciens bâtissaient de préférence leum villes sur des lieux élevés ; soit que les plaines et les vallées fussent alors couvertes de forêts et de marécages qui emflchaient de les habiter, soit que l'état de guerre presque continuel oh les peuples se trouvaient dans les temps reculés, les ohligefit de s'établir de préférence dans des positions d'où ils pussent découvrir au loin les entreprises de leurs ennemis, et où la definse fût plus facile : or verum est nlinl nirinitu oppidu ultis collibus aut praeruptis lacis uedijîcuri (Steph. Bysant. pag. 46, not. 98). Les pmgés de l'agriculture et l'accroissement de la population firent descende des habitants dans les vallées et dans les plaines. Nous pensons donc que la ville de Chatelet fut fondée ci habitée d'abord par des Gaulois ; les Romains, devenus maîtres des Gaules, et ayant à entretenir des troupea nombreuses, principalement dans la Belgique, par où les natiotw du nord pouvaient pénétrer plus promptement, durent profiter de toutes les positions avantageuses pour y placer des forteresses et y établir des garnisons ; celle de Chstelet ne put leur échapper ; les restes et la nature des conshuction~ qu'on y a découveri annoncent assez que cette ville fut augmentée et emhellic par les Romains qui durent l'occuper pendant une longue suite d ' a ~ é e s . Il ne faut pas conclure du nom que cet endroit a conservé, et qui parait venir de Cosrellum que la ville détruite n'était qu'un poste miliiairc ou l'un (le ces camps dont on a retroiivé les traces dans beaiicoup d'endroits de la Gauk. On sait que les Romains campaient dans le voisinage des villes sans permettre aux soldats, quelle que fut la rigueur de la saison ou du climat, de chercher un abri dans leurs enceintes (Caylus, Mm. VII, pag. 307). Nous avons en France plus de trente villes dont le nom vient de Castellum ; il y en a d'autres encore qui ont wmmencé par un camp autour duquel les habitations se sont multipliées, et qui sont ensuite devenues considérables : mais dans ces demi&res on reconnait toujours les traces et l'enceinte du fort qui a servi de noyau à ces hahitations. On sait d'ailleurs que les anciens ont donné Ir: nom de Castellum à des villes. Ptolémée appelle Casrrlliini Menapiorum un endroit qui, selon D'ANVILLE, eht Kessel, sur la gauche de la Meuse ; AMMIEN MARCELLIN (lib.XV1) en parle

9 Le Ponioerinm était un espace rElcrv2 lant au dehors iles villes qu'en dedant dcri murailles, où l'on ne pouvait ni habiier ni Iahourcr. C'était la qiiç Ic:. Jiugurza consultaient les auspices, url ~(rp~urirh auspicia. Les séputhues avaient aussi leur Pomof!rium, c'est à-iiire qu'elles étaient environnées d'une éteii<luc de terrain plus ou mo& grande, dans laquelle il Ltiiit detend~i d: foiiillrr.

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aussi, et dit : CASTELLUM OPPIDUM quod Mosa praeterlambtt Cassel près Dunkerque, est désigné dans l'itinéraire d'ANTONIN par Castellum Morinorum, et Cassel, vis-&-vis de Mayence était le Castellum Trajani dont parle AMMIEN MARCELIN (lib. XVII). Le même historien nous apprend que la capitale de la France n'était, dans le quatrieme siecle qu'un fort qu'il appelle Castellum Parisiotxm, et JULIEN-l'Apostat IioxCxunv oppidulum. Selon M. DE CAYLUS, i'ancienne Lutece, bornée alors & ce qu'on nomme aujourd'hui la Cité, fut entourée de murs avec des tours. Cybèle était, selon la mythologie des anciens, la protectrice des villes, et c'est d'apres cette idée qu'on la représente avec une couronne formée de tours et de murailles ; muraligue caput sumsum c i d r e corond (Lucret. lib. 6). Les villes grecques de l'orient sont souvent personnifiées et représentées sur les médailles sous les traits d'une femme voilbe et couronnée de tours (Voy. Pl. VI, n' 3 et 5) ; panni les villes d'occident on ne connait que Rome et Carteiia en Espagne qui aient été reprbsentées de même sur les momies. On a trouvé & Fans plusieurs bustes de Cybèle ; le plus remarquable fut découvert en 1675, dans les fondements d'une vieille tour, p16s de l'église de Saint-Eustache; il est actuellement dans le cabinet du mi. Nous en donnons un trait réduit, planche V, n' 1. Dom MARTIN, dans la religion des Gaulois (tom. 2, pag. 40, pl. 28) en cite un autre trouvé près de Montmartre ; nous avons nous-mêmes recueilli un petit buste en bronze de la même déesse, dans les fouilles du Luxembourg (Antiquités Gauloises, etc. Paris, 1807, pl. 1). Nous avons fait graver dans la planche VI différentes médailles grecques et latines, sur lesquelles on voit des portes et des enceintes de villes anciemes, nous y avons joint aussi une peinhue curieuse, tirée de BELLORI, et qui représente une ville entière avec les noms des principaux édifices. II fallait qu'une habitation présenuit quelque importance, soit par sa situation, soit par sa population et son étendue pour qu'on la ceigdt de murailles. Les historiens et les géographes ne parlent pas & beaucoup près de toutes les viUea de la Gaule qui tinrent un rang distingué sous les Romains : on en a une preuve positive dans les ine es de plusieurs cités inconnues, et qui ont €té découvertes dans les demiers siècles. Nous avons dit que celle de Chlltelet parait avoir été détnute spontanément et par un incendie, mais nous pas- que cet événement est de beaucoup antérieur & la défaite d'Attila dans les champs catalauniques, conjecture qui avait été avancée par quelques écrivains qui ont parlé de la ville de Chêtelet. Nous appuyons notre sentiment principalement sur les médailles découvertes dans ses mines, et dont la moins ancienne porte l'effigie de Cmtance II, second fils de Constantin et de Fausta. Ce prince succéda & son pére

I'an de J.C. 337, et @na jusqu'en I'an 361 qu'il mounit & Mopsuc&ne, petite vüle au pied du mont T a m . Le kgne de Constance II fut e t s orageux En I'an 341 les Francs s'étaient jet& dans les Gaules pour les piller, et depuis cette @que les barbares y continu&ent leurs invasions et les ravagtrent sans relâche ; en 355 las Francs, les Allemands et les Saxons s'étant poaés de nouveau dans cw provhm, y niin&rent un grand nombre de villes, s'emparèrent de Cologne. Ce fut & cette époque critique, et & ln sollicitation de l'impératrice Eusébie, que Constance fit revenir d'Ath6nes Julien II, le a& César & Müan, et lui céda les Gaules, l'Espagne et la Bretagne. Ce prince se rendit aussitôt dans ces provinces pour combattre les barbares du nord qui les ravageaient, et il reprit Cologne en 356. Mais ce ne fut qu'en 358, et après une lutte sanglante, qu'il parvint ii repousser entièrement ces essaims destnicteurs. On a aussi trouvé dans les Nines de Chiitelet des médailles de Constance Galle, frke de Julien-l'Apostat, que Constance avait fait César en 351 et qu'il fit décapiter & Flascone, dans l'Istrie, eu 354. Mais on n'en a trouvé a u m e ii l'effigie de Julien. Las premières monnaies qui furent frappées avec la t&te de ce dernier prince, sont de l'an 355, c'est-&-di de l'épaque oa il reçut le titre de Cbsar. Ces monnaies furent émises en grand nombre, et elles sont communes dans les collections. Nous pouvons conclure de ce qu'elles manquent entièrement panni ceUes qui ont été recueillies & CMtelet, que la ville qui y existait fut détruite aprés I'an 351 et @vant l'an 355 par les barbares qui inondbrent les Gaule & cette 6poque, et pénétréreut jusqu'8 Sens qu'ils assiégtwrt en saccageant tout ce qui se trouvait sur l m passage. Au surplus, notre ville ne fut pas la seule qui disparnt soue leurs torches incendiaires ; il a bté r e c o ~ u que d'antpsn cités de la &me contrée, et, entre eutces, celle de Nasium, furent détruites & la m@me époque. L'incendie de CbPtelet permit aux habitants de prendre ln fuite et d'emporter sans doute ce qu'ils avaient de d l e u r et de plus précieux, car on n'a tmuvé d w les décombres de la partie de la ville qui a été fouil&, que le squelette d'un seul homme, sans cercueil, et dont aucune partie du corps n'avkt souffert de dérangemeot. On n'y a deeouvert non plus que deux tombeaux en pierre, dont Sun renfermait les mtes d ' w vieille femme, et l'autre ceux d'un homme et d'un adulte de 13 B 14 W. Des médailles du grand Constantin, recueillies près de ces ossements, feraient mjechuw que ces défunts furent plac4s dans leurs tambeaux dana les demiers temps de l'existence de la vüle, et B une époque où les iwursions des barbaras tenaient les habitants enfermés dans l m murs. car ils avaient une sépulture commune P e n v h deux cents toises de la ville, pres de la mute de Ckltelet b Nasiw, daas iin

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ARTS ET METIERS

terrain où deux fouilles provisoires ont pr<xluit divers monuments himulaires dont GRIGNON a parlé. L'étendue des fouilles faites sur le plateau de ChBtelet, en 1772 et 1774, fut de 8573 toises carrks, et le remuement des terres, de 4654 toises çuks ; le terrain fut exploré de suite et à fond jusqu'au massif rocaille~ix de la montagne. On peut en voir les détails dans la planche III. Ces travaux mirent à découvert trente mes, un grand temple, dix-huit aedicules ou petits temples souterrains, cent vingt-huit maisons, soixante-trois caves, quarantedeux citernes, soixante-treize puits, grand nombre de fosses d'aisance, deux fosses et deux fours à potier, une fosse de fonderie pour les métaux, quatre conduites d'eau, en pierre, et deux en bois, deux places spacieuses et un vaste hritiment pour des bains publics (Voy. pl. 111). Les rues, ouvertes de quinze à vingt pieds de largeur, étaient tirées au cordeau, dans des directions tr6s multipliées, mais rarement parallèles ; elles étaient ou pavées en morceaux de roche calcaire du pays, kquarris sur six à sept pouces d'échantilh)n, et pi)sés sur un lit de pierres irréguli2res ou seulement jonchées de pierres mélées de gravier.

Les maisons étaient en général peu sapcieuses ; plusieurs, cependant, devaient êtrç vastzs, et avaient des cours pavées et ornks de col~)nnes dimt lin a retrouvé les débris. La fnnne de ccs niaisons était presque tou~ours un carré irrkgulier ; leurs hndations, les aires des chambres, des temples c.t {les citernes étaient posées sur un l i t de pierres rang&% debout, oti légèrement inclinkcs et l iks avec un niorticr dc chaux et de ciment,

Nous aurons l'occasion de parler avec <létail de la nature de ces constmctioris et dz leurs distrihiitions ; nous nous homerons à donner ici les olimensions du grand temple Aerlrs dont on voit lz plan ghimétral, planche VI, n' 16, il était placé dans la ni,; principale, ou du moins dans la plus considérable de celles qui ont été mises à découvert par les ti)uilles de GRIGNON. Cette Ne avait trente-deux pieds de larp<:iir, et séparait le temple des bains publics.

Ce temple était éIevS au-dessus du sol, on n'en a retrouvé que les h>ndations enszvelies sous deux pieds de décombres. II était de forme à peu-pr2s <:arrr5e, et sas angles correspondaient aux points <:adinaux de l'horizon. Cet édifice se composait de qiiatrt: parties principales, séparées les unes dos autres par dcs murs de différentes dimensions. L.a prenii&re, OII I'Arrium, environnait les autres de trois cOtés eulement et formait au levant, au midi et au +~ucbant, trois comdors, dont le premier &tail plus large que les deux autres. Le mur de clôtureavait au midi 140 pieds, 107 au levant et 108 au couchant ; cette premiàe enceinte n'était point pavée ; la seconde, qui tirmait une ospke de vestibule oii cella, avait au nonl 96 pieds, au midi

90, et à peu-près 92 au levant et au couchant. Cet espace était pavé en dalles de piene, dont une partie subsistait encore en face de la porte de I'Aditum qui suivait (Voyez pl. VI, n' 17 et 18). On a houvé les charnières des pentures de cette porte, dans le voisinage de l'endroit où elle était placée. La tmisiéme partie ou I'Adirum, était un carré dont deux c6Es paraU6les avaient 62 pieds, et les deux autres 58 ; elle était entourée d'un mur en grosses pierres de taille liées entre elles par des queues d'aronde remplies de ciment, L'entrée de cette enceinte était au levant ; ella conduisait à la quahième partie du temple ou sacrarium, qui était un carré long de 30 pieds sur 25 hors d'oeuvre. Le mur qui l'entourait avait 30 pouces d'épaisseur, et était ceint d'un auhe mur de 18 pouces, assis plus bas, et sur chaque face duquel étaient deux dés servant de support A des colonnes. Les fragments qu'on en a découverts ont fait reconnathe qu'elles étaient cannelées, avec des chapiteaux corinthiens. On a trouvé aussi des portions de la corniche d'entablement, dont la sculpture était recherchée et dépouillée avec soin. Ce temple avait 407 toises de surface ; il était pavé de dalles de piem (Voy. pl. VI, na 17). Le comble était couvert d'autres dalles plus minces, c'est-àdire de 12 à quinze lignes d'épaisseur, sur 15 A 18 pouces de largeur et de hauteur, attachées avec de grands clous sur la charpente de la toiture (Voy. pl. VI, n* 19 et 20). La crête des aretiers était couverte avec des faitiéres ou pierres creusées circulairement à leur partie supérieure, avec une arête en plate-bande, de demi-pouce de saillie. Ces pièces s'emboîtaient l'une dans I'auhe. a joints ~. -~ recouverts, et les bouts qui terminaient le comble ktaient ornés d'une.tê.te de lion ou de loup (Voy. pl. VI, n' 21). Les murs du temple étaient peints à fresque, et h~rmaient des compartiments à panneaux ; le jaune, le blanc, le rouge et le lilas s'y faisaient remarquer.

On a trouvé dans les décoinbres de l'inerieur de cet édifice des fragments nombreux de sculptures d'ornement et de statues, débris informes de son ancienne magnificence. II eOt été à désirer qu'on eQt pu, d'après les règles de l'architecture, en rétablir l96lévation. Nous rapportons, dans la planche VI, différentes médailles sur lesquelles on voit des temples de formes variées, qui donnent une idée de la constmction de ces édifices sacrés. En face du temple de Chfitelet, dont nous venons de retracer les restes, étaient au levant une place publique et deux bâtiments qui dépendaient de ce temple et le prolongeaient de ce cBté. On n'a rien découvert qui pot indiquer à quelle divinité il était consacré.

Nous terminerons cette premike partie de notre travail par un sommaire rapide des antiquités en tous genies ; recueillies par GRIGNON, et qui seront ensuite

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classées B mesure que MUS nous occuperons des arts qui les ont produites. Le kbs petit nombre d'ouvragea et de monnaies d'or et d'argent, trouvés B ChBtelet, est une preuve de plus que les habitants, au moment du sac de leur ville, eurent le temps d'emporter ce qu'ils avaient de plus précieux ; l'ennemi lui-&me, avant de la détruire, se sera livré au püiage, et aura pris ce qu'il y avait de meilleur. Peut-être aussi les travaux d'explaation n'ont-ils pas été dirigés dans la partie des mines qui peut receler quelques richesses en ce genre ; on prétead, dans le pays, qu'un curé des envirm, qui, depuis longues années, a fait des recherches isolées et presque secrbtes dans le terrain de Châtelet, y a dbuvert un assez grand nombre de piéces d'or. Le plomb, l'étain et le zinc étaient rares parmi les objets retirés des décombres par GRIGNON ; le bronze et le fer, ce dernier métal surtout, ont foumi une abondante récolte de monuments en tous genres. En bronze, on a recueilli : des statuettes de différentes divinités, de petits bustes des représentations d'animaux, des paeres, des lampes, des cuillers, des amulettes, des ex vota, des fibules, des clefs, e u h des ustensiles variés et servant B un grand nombre d'usages religieux et civils. Plus de neuf mille medailles, presque toutes en brome, out été trouvées dans toute l'étendue du tarain fouillé ; mais on a remarqué que les médailles gauloises d'une ancienne fabrique, ainsi que les aukes monuments des arts, dont l'ex6cution grossière annonce la barbarie des premiers Bges, étaient enfouis plus profondément que tout ce qui priait le caractère et le style romain ; on peut en conclure que la ville de Châtelet, d'abord fondée et habitée par les Gaulois qui ne connaissaient encore que les rudiments de l'art, a subi divers changements, et qu'elle fut, mmme nous I'avons déjà fait remarquer, augmentée et embellie par les Romains, qui l'occuphnt jusqu'au moment de sa destruction. Le fer est de tous les &taux celui qui se détruit le plus facilement ; I'humiditb y produit la rouille qui le ronge et le décompose : aussi dans l'immense quantité d'objets en fer renieillis B Châtelet, y en avait-il quantité de dégradés, et plusieurs m&me teliement décomposés qu'ils étaient retournés B l'état de mine de fer du genre des hbmatites btunes ; panni ceux qui avaient échappé B la destruction, on remarquait des enclumes, des bigonies, des tenailles, des compas, des limes, des clous de toutes les dimensions, et divers outils propres B les fabriquer, des couteaux de toutes les fames, des ciseaux, des serpettes. des scies, des fernues de portes et de meubles, des clefs, des mors de bride, et une variété infinie d'autres objets qui prouvent combien, d& cette @que, l'industrie avait perfectionné et multiplié tout ce qui tient aux arts mécaniques et B l'utilité.

ARTS BT MBTIBRS

Le marbix était m ii Wtelef on n'en a recueilli que des hgments informes et de peu de volume. On y a trouve aussi des grbs et des laves volcaaiqu~s employ&s B des meules, des mortiei8 et des bassins. Les constructions en pierres de tailIe, ou m maçmmmje étaient faites d'une pierre tir& des cwrikwr de Savonai&es en Perthois, si- B une demi-liws de la ville ruinée. Les ornements d'architeotw et les autres sculptures étaient de la &me pierre, et en grand nombre. On y d'iatinguait, comme MUS I 'avm dit, les essais informes et grossiers des Gaulois, des ouvrages des Romains, chez lesquels I'art avait déj8 pris un haut degré de perfection. La v u e de Chgtelet fut donc assez considkable pour &tre ornée et embellie, ces conqukaiits, d'édifices publics et partinilien ; tout annonce aussi que les arts industriels, principalement, y furent pratiquts pendant une longne suite d'années. La plastique, ou I'art de mcdeler et de mouler l'argile, remonte aux premiers 4ges du monde ; l'abondance et l'utilité de cette substance, l'ont rendue précieuse aux hommes de tous les pays ; les sauvages la pétrissent grossièrement pour en fomm des ustensiles 4 leur usage, ou pour consolider les abris qu'ils se constmisent ; les hommes civilisés en ont multiplié l'emploi, et lui ont d o m toutes les #mues ; on kouve donc partout de nombreux débris d ' m a g e s en tem cuite. On en a recueilli B Chiitelet de plusieurs sortes, a principalement des fragments de cette belb poterie en terre rouge, couverte d'un vernis brillant, unie ou ornée de bas-reliefs, et de fornies aussi élégmtes que vari&, et dont nous avons déjB parlé. La catastrophe subite de UOke ville, et l'incendie qui I'a détruite, ont, autant que la fragilité de la matitra, rendu les ouvrages en verre rares, ou incomplets dans les fouilles de GRIGNON. Cependant le peu qu'eues ont produit annonce que l'art de la verrerie, porté chez les anciens B un degré de perfection extraordinaire. a été pratique avec s u d s B Chlltelet. On y a kouvé beaucoup de styles en os, et en ivoire, des tessbres, des manches d'outils et des poigaées d'épée, ainsi qu'une grande quantité d'os d ' ~ q de défenaes de sangliers, et de bais de cd, tous ces débris paraissent avair &te destinés B &tre travaillés, Les végétaux étant presque tous, par la moilesse de leurs parties intégrantes, d'une destniction prompte et facile, GRIGNON n'en a recueiUi que des fragments presque décomposés, tels que des morceaux de planches de ch&ne et de sapin, des manches d'outils, des noyaux de fniits, et du bl6 entit.ment carboaisés, et pulvédent, deci morceaux de gmsse toile, pekifiés par le fluor spathiqua ; la plupart des masches d'ou&, en bois, étaient plus ou moins convertis en minerai ferrugineux par la décomposition du métal des outils qui, devenu fluide, s'était intraduit dans le tissu du bois sans en déraiiger l'ordre organique.

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GRlVAUD DE LA VINCELLE

Nous avons dans cette première partie de notre travail, cherché B reconnaître B quel peuple a appartenu la ville qui a existé sur la montagne de Chatelet, située dans la Gaule Belgique. Nous avons pensé qu'elle dépendait d'abord des Remi et ensuite des Caralauni ; l'explication nouvelle que nous avons proposée de l'inscription de la Haute-Borne, nous a conduit B avancer que cette pierre avait sewi de limite au territoire des Leuci. Un monument curieux et précieux pour nos recherches, malgré son peu de volume, nous a fait conjecturer que le canton où la montagne de Châtelet est située, avait été habité par un petit peuple appelé. Ounioriges ; comme celui dont il est fait mention dans les anciens itinéraires, sous le nom de Caturices, et qui habitait un canton voisin sur la route de Reims à Nasium. Nous avons dit aussi que la ville détruite appartenait B ce peuple inconnu. comme tant d'autres, jusqu'i ce jour, et qu'elle avait pu tirer de lui le nom dlOuniorigas, ou peut-être Oirniorimagus. Quoique ce sentiment ne soit encore appuyé ni sur les traditions historiques, ni sur les découvertes antérieures à la nbtre, nous avons tant d'exemples du silence des bistoriens sur des peuples et des considérables, que cela n'a point a d t é nos conjectums ; peut-êtrz par la suite, des preuves nouvelles viendrontulles les i:onfirmer, et il sen\ toujours flatteur pour nous d'avoir mis sur la voie et préparé les succès de ceux qui s'en occupzront après nous. La ville de chatelet fut détniite par un incendie ; nous croyons avoir établi que ce désastre arriva de I'an 351 à I'an 355 de J.-C., sous le rZgne de Constance I I ; ce qui s'accorde avec les preuves acquises de l'8poque oh d'antres villes de la même 'contn5e ont 618 également ruinées. Enfm, nous avons passé sommairement en revue les antiqnités nombreuses recueillies dans les fouilles faites par GRIGNON. M. le vicomte DELASALLE, ancien préfet de la Haute-Marne, savant distingué autant qu'administrateur érlairé, s'est occupé avec un zZle hien Iiii~ahle de la recherche des monuments antiques qui existaient encore dans le département confié à ses soins. Dans

ARTS ET MBTEiRS

l'intéressante notice qu'il en a rédigée, et qu'il a eu la bonté de nous communiquer, il parle de la montagne de Chatelet et des mines qu'on y trouve. Il dit que les excavations faites par les travaux de GRIGNON, ont été wmblées par les paysans, qui ont fait, dans d'autres parties du plateau, plusieurs déûichements. M. DELASALLE lui-m&me a fait ouvrir, B ses frais, de nouvelles tranchées dans les parties qui n'avaient point encore été fouillées ; elles ont fait d h u v r i r des constructions, des caves, des fossés, des restes d'aqueducs ; mais on n'y a recueilli que des antiquiîés de peu d'importance. Il serait i3 désirer que quelques cuconstances heureuses, ou des fouilles en grand, bien dingées et protégées par l'autorité, achevassent de faire connaître la portion de cette ancienne habitation qui reste encore ensevelie. Nous ne doutons pas qu'on n'y recueillit de nouvelles preuves de son étendue, et peut-être des monuments qui jetteraient un nouveau jour sur le nom qu'elle a porté ainsi que les habitants de cette contrée. Nous allons, dans la seconde partie de cet ouvrage, classer, décrue et examiner les antiquités dewuvertes B Chatelet ; nous tâcherons, d'aprbs cet examen, de fixer l'état dea arts dans les Gaules vers le milieu du quatrième siècle, époque déjà voisine de celles où les barbares du nord se jetèrent dans les provinces et les ravagérent longtemps avant de ~Wssu à s'y fixer. L'arrivée de ces peuples ignorants et presque sauvages, fut le signal de la décadence des arts dans les Gaules et dans l'Italie ; leur dégénération ne fit ensuite que s'accmître pendant plusieurs siècles ; les croisades ~ommencèrent B leur rendre un peu de lustre, en rapportant le goOt des arts qui fleurissaient dans I'Onent, mais ils ne reprirent un grand éclat que lorsque les MEDICIS, en Italie, et en France FRANCOIS Ier, voulant rétablir le gofit dans toute sa pureté, rappelérent l'uulustne et l'amour des lettres, et terminèrent, dans le qumzième siècle, cette longue série dc vandalisme, pendant laquelle les sciences et les arts étaient tomMs dans l'abandon et dans l'oubli.

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ARTS ET METIERS DES ANCIENS, REPRESENTES PAR LES MOMJMENTS

I - S W LES ARTS

Les productions des arts étant des objets sensibles, ae et les principales pmporfions du carps de leur pation ; laissent de traces dans notre esprit et dans nvtre a on sait que rien n'est aussi va446 dsas les di&entes mémoire que par les impressions dont elles ont frappé parties du globe ; la stature, la wpfonqntion et les nos sens. Toutes les ipventions humaines ont eu organes de 1:homme offrent partout des diff6xunws I'hoqupe pour objet ; elles ont cornenCe par le aussi, sensibles que la physionomie. Res savants ont nécessaire, et les ébauches primitives s'étant mbme avancé que la varieté des langues, et des perfectioMees par la pratique et l'habitude, k s arts se dialectes, était une suite nBoessaire de celle des organes sont a l m portés vers le luxe et le superflu. La de la parole ; ahsi les peuples du nord ayant la fibre meilleure methode pour étudier les prodwtious de plus serrée et les nerfs plus engourdis, leurs iangues I'industtie, en conaaître l'origine, les changements et sont wqzpées de beaucoup de monosylbbea, de les degrés de perfection, est de presenter aux yeux les consonnes et d'expressions gutûuaSes qui ies &enk momunents qui y ont rapport. En adoptant ce principe, dures et difficiles 8 prononcer aux babitrylkn des rCgiopa nous croyons cependant devoir rappeler B nos lecteurs &ridionales, chez lesqueis la dispositien wumire des que nous n'avons pas l'intention de faire une histoire orgknes rend les sons plus d m la prononciation plus générale des arts, mais d'appliquer & l'état ob ils se facile et plus mesu&. trouvaient dans les Gaules, vers le milieu du quawiéme 0, considère comme Les plus de sikle, les &ouv*s A C h % ~ b en arts, ceux qui sont sortis de I'Egypte, et les m o i s qui considkant aussi ces monuments dans leurs faPPW paraissent avok exceU4, dans des temps trés -lés, d'utiiiîé pour l'homme, depuis sa naissance jusqu'h sa dans les prd& mbaniqm et les mwt. matenelles des arts, passent pour les descxnchks et les Les arts se sont ressentis du climat, du génie, des éléves des E g y p k . Ces dernien Watt astre& par moeurs et des habitudes des différents peuples ; mais leurs lois B n'admettre aucune figure étraug&e dans la leurs progr& n'ont pas toujours suivi ceux de la présentation des objets de ltur do. Ils ltaient oblig&s civilisation : on a vu sortir des mains de sauvages d'adopter un style de tradition, cwnna teins barbares des ouvrages d'une perfection qui supposait de prescrire exclusivement les iamedq iadiquhs par les ~. une patience et une adresse extraorduiaires, d souvent livres s a d s . Lcur respect sans bornes pour Ics morts des procédbs inconnus aux nations civilisées. Les Izs éloignait de I'Mude de Sanatomie, et twias Inus monuments ont prouvé que les anciens ont été plus avancés que nous dans le plus grand nombre des arts iodusûiels, et qu'ils avaient employb des procédés qui s'éiant perdus A ceriaines époques, ont été retrouvés et consid&s comme des découvatcs nouveiies : par exemple, l'imprimerie etait connue B la Chine depuis plusieurs sieclq lmqu'elle fut inventes en Europe. Les bouleversements du globe, les luttes continuelles et sanglantes qui se sont etablies entre les peuples, leur &nt souvent oublier ou abandonna la pratique des arts étrangers A la guerre ; mais l'industrie pciî un nouvel essor, et tous les arts refleurirent loreque la paix pmnit aux hommes de se livrer A une vie rtgulière et B des occupations utiles. Jetons un coup d'oeil rapide sur les notions que les monuments et les traditions ont pu nous domer de l'etat des arts chez les peuples de l'antiquité. On a prétendu que les artistes de tous les pays avaient aniserv4 dans lem ouvrages le caractère de la figure

connaissances en ce genre se bornèrent aux apénk de l'embaumement, qui ne pauvaie@t offrir pwun résultat utile pour les vlvants. bw d t a e étaient, ea général, mep"4s et consides keulemt mmw des ouvriera li* par bibituda A deg pratiques M i t a i r e s qui devaieDt étouffei leu inspinitions du génie. Toutes ces causes rbunies a@mt de grands obntsol~~ aux progres des Egyptiens dans les sciences et dam les m. Cependant, malgr6 ces dlfauts, ils ex€cut8kat des monuments d'arcbiiachue et de ecqlptwe, qui prouvent m e élévati0n sublime dans les iddes et den wnnaissancea approfondies des prokedts dos lvts m ~ q w . On travaillait chez eux avec pesfection #es matières de la plus grande dmt6 : comme le granit, le basalte. le jaspe et le serpentin ; la fonte des &taux, la d o m , la peinhire, la snùpkum, leur étaient €am&-. i a fabrication des toiles, du papyrus et de difftrms ktoffes, leur foqmissait des moyens de 00- etendus ; i l 6 faieaient aussi de8 ouvrages en ierre cuite

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et en émail, et ce que le temps nous a conservé de leurs productions en tous gentes, étonne par les connaissances qu'elles font supposer B ces peuples, dès les temps les plus reculés. On a pensé que les arts passkent de I'Egypte dans la Phénicie ; mais il ne nous reste guère de ce dernier pays que des mMailles et des piems gravées. Cependant, si nous en croyons quelques auteurs anciens, les sciences et les arts fieurissaient chez les Phéniciens longtemps avant que les Grecs fussent sortis dela barbarie ; ils avaient porté à un plus haut de& de perfection qu'aucune autre nation l'arithmétique et l'astronomie, et s'illustrkent par de nombreuses découvertes industrielles. On fabriquait B Sidon des toiles de lin, des tapisseries, des voiles; on y travaillait les métaux ; on y taillait et on y mettait en oeuvre le bois ; e n f i on y avait inventé le verre. Tyr était renommé pour ses belles teintures, principalement celle de pourpre, et par des ouvrages curieux en ivoire. Salomon fit venir des ouvriers phéniciens pour bgtir le temple de Jérusalem, et dans la suite les Romains employèrent des ouvriers carthagmois pour la confection de leurs meubles en bois les plus précieux. Les Phéniciens étendirent par la navigation lew commerce dans toute la terre, et y transportèrent les produits de leur industrie. Les Hébreux ne nous ont laissé aucun monument qui leur appartienne spécialement ; ils faisaient venir dans les temps florissants de leur monarchie des ouvriers de Tyr et de Sidon pour exécuter leurs grands ouvrages. On peut croire cependant qu'ils ont pratiqué les arts dans les temps très reculés. Le Veau d'or dont il est parlé dans l'Exode (Ch. 32. vers. 4) et le Tabernacle ordonné par Moyse (lbid. vers. 30 et 34). prouvent des connaissances avancées en métallurgie et en chimie ; il faut observer qu'a l'époque où ceu ouvrages furent exécutés, I'art était encore dans l'enfance chez presque toutes les autres nations. Les ruines de la célèbre Persépolis nous out fourni quelques moyens de reconnaltre l'état de l'art chez les Perses. On en a retiré de nombfeux IÏagments de sculptwe qui ont fait remarquer q4e ces peuples se plaisaient B surcharger leur architecture de figures et d'ornements. Le cabinet du roi possède un monument per$épolitain très curieux ; c'est une pierre noire, couverte de figures et de caractères cludiformes. (MILLIN. Monuments antiques inédits, t. 1, p. 58). On connait aussi des briques 'sur lesquelles sont des inscriptions du même genre, et des pierres gravées en creux, dont la fome est le plus souvent celle d'un cylindse. L'61émmt de L'écriture persépolitaine est la forme pyramidale ou cunéiforme ; on y a reconnu plusieurs systèmes plus ou moins compliqués. Les monnaies connues sous le nom de danques et frappks en Perse, depuis Cyrus jusqu'au dmier Danus, sont les

ARTS ET MEïTERS

plus anciennes monuaiea connues. La religion des Perses s'opposait à ce qu'il8 dowssent une famg humaine à leurs divinités, ce qui, pint à leurs id& de biensCance qui leur faisaient regarder comme un mauvais augure ou un d é h t dans les c a i v e ~ c e ~ toute espke de nudité, fuf pour eux un obstacle w n s w t aux progr& des arts du dessin. Les Emsques, longtemps mattre~ de bute I'Itaiie, sont, apds 19s Egyptiens, ceux qui cultivbnt la plu. anciennement les arts et qui les portkent 8 une g r M e perfection. Ils durent surtout l'état florissant ori ils parvinrent chez eux, à Iew union et à leur puissance qui les tinrent dans une longue paix. Ils commencèrent sans doute, comme tous les autres peuples, par des essais informes et grossiers, car leurs premiers ouvrages offrent de l'exagération et de la dureté : ces défauts qui tenaient peut- être B leur çaraçtère sévke et mélancolique, plus propre B lew faire sentit ce qui était grand que ce qui était beau, continuèrent à se montrer dans leurs ouvrages, meme a@s qu'ils eurent pris des Grecs un style plus correct et plus parfait. (Voy. Histoire de L'art, par Winckelmarlp, t. 1, addition G, pag. 633, Paris 1802.) Les Emsques, dans des temps tr&s anciens fondirent des statues et travaillèrent le bronze ainsi que les autres métaux. Pline (Lib. XXXiV.) parle d'une statue en bronze d'Apollon, de cinquante pieds de haut, ouvrage étrusque qui ornait la bibliothèque d'Auguste. Ils avaient chez eux des mines trb riches dont les Romains, après la conquête de I'Etnuie, h t cessq l'exploitation afio de ne pas les épuiser. (PLIN. Lib. III. c. 20.) On peur se faire une idée du nombre prodigieux des ouvrages de l'art qui existaient dans ce pays, d'après ce que dit le &me historien, que l'an de Rome 489, Marcus Flavius Flaccus, s'étant rendu maître de Volsinium, fit transporter h Rome, de cette seule ville, deux mille statues. Les fameuses carrières de marbre de Luna, aujourd'hui Carrare, dépendaient du territoire des Etntsques. On peut citer c o r n e uae preuve de lews connaissances en architectwe, le tombeau élevé Chiusi par Porsenna. Cet édifice avait trois cents pieds de long en tous sens, et cinquante pieds d'élévation ; il renfermait un labyrinthe spacieux, trois rangs de pyramides trks élevées et beaucoup d'autres ornemene somptueux. (PLIN. Lib. XXXVI, c. 13.) Les EMisques sont les premiers en occident qui se soient occupés de divination ; ils ont inventé plusieurs insûuments de musique ; ils excellaient B fbndre et ciseler le bronze, B modeler la terre et B graver les pierres %es. il nous reste d'eux des scuiphues an marbre, en albtitre et en terre cuite ; des figures et des ustensiles ; des médailles et des piems gravées, ski que des vases en t em unis ou peints, qu'il ne faut pas con- avec ceux que l'on découvre dans la Campanie et auxquels on a longtemps donné

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ml-à-propos le nom de vases étrusques. Tous les monuments qui appartiennent B cette nation portent un cachet partibulier qui les distingue, par leur style, des ouvrages de tous les autrea peuples. Les Samnites, les Volsques, les Campanieus et les Ligwiew, peuples limitrophes des Etnisques, ont aussi cultivé trts anciennement les arts ; b langue des Samnites et celle des Volsques, dérivées de celle des Osques, paraissent des dialectes de la langue ét~usque. Quant aux monuments des arts, il serait d i c i l e de bien déteminer ceux qui leur appartiennent. Les Samnites, quoique belliqqeux, aimaient le luxe et les plaisirs. Selon Tite-Live (Zib. IX, c.lO), leurs armes étaienr inomstées d'or et d'argent, et l'élite de leurs t m u p était v&me de longues robes de lin, dans un temps où l'usage de ces étoffes était encore inconnu aux Romains, La grande population et la puissançe des Volsques sont suffiamment attesees par la lutte longue et sanglante qu'ils soutinrent contre les Romains, qui ae purent les subjugue^ qu'aws vingtquatre triomphes. La population excite l'industrie, et celle-ci donne naissance au luxe. On peut en conclure que les arts ont fleuri chez les Volsques. Püne dit (Lib. XXXV, c.12) que du temps de Tarquin l'ancien on fit venir 8 Rome un artiste de cette nation pour y exécuter une statue de Jupiter en terre cuite. On 8 découvert B Velletri des bas-reliefs en tene cuite attribués aux Volsques et qui ont été publiés B Rome en 1785. On trouve dans les cabinets des medailles d'argent et de bronze avec des légendes en caracteres que les savants ont pas6 appartenir aux Osques et aux Samnites (MIONIqET, Descript. de med. grecq., t. 1, pag. 103 et suiv,). Dans la haute antiquité, la Campanie était comprise dans YEtnuie, quoique ses habitants ne fissent point partie de la puissance fédkrative des Ehusques ; la douceur de leur climat et la richesse de leur sol, les portaient 8 la paix et aux plaisirs. Il ne uws est p"venu de la Campanie, avmt que des colonies grecques vinssent s'y établir, que des d a i f l e s de viiles siWes dans le milieu du pays, comme Capoue et Téanum ; elles 8ont d'un stylr; qui peut rivaliser avec celui du plus beau temps de l'art chez les Gwq y portent des légendes dont les caractbs approchept de ceux des Etmques, mais que des savants w t pris pwr puniques. Les vases peints, que dans tous les temps on a dhuverts en grand noqbre dans la Campanie, principalement aux environs de Nola, sont les ouvrages des Grecs qui formèrent des 6tablissemmts dms cette contrée, comme le prouvait leur fabrication, leurs formes, le style du dessin, et les sujets des peintures dont ils sont om&. Quant aux Liguriens qui ont habiié une grande partie de l'Italie. même avant les Ebusques, aucun(s) monument(s), aucune@) tradition(s) ne peuvent nous

ARTS ET MElïEUs

éclairer sur l'état où les arts se trouvaient chez eux dans les temps anCieas. Nous a v w vu les arts QW&C naisgaoce dam 1'Egypte et de la passer daas la Ph&igiet in Perse et l'Etq@p ; mais dans ces d i f f h t s pays les intauentioas cf Ics d6cowertes de I'ipdustrie paraissent avoir rencouet des entraves qui en Oet ami?@ les pro* et les ont retenues dans un état de m&üorritb audwsus d q w I elles n'ont pu s'élever. C'était aux Grcce qu'il était réservé de porter les arts au pliis baut de@ de perfection. S'emparant de toutes les dkouvertes faites par les autres peuples, eux seuls ont cherché le beau et par une étude approfoiidie, par de savantes licemes. ils sont patvenus B dépasser la limite que la na* semblait avoir trac& au génie de I'hoqme. Op peut attribuer cette supkiorite des Grecs & différentes causes, telles que l'influence du climat. la constitution politique, les penchants, les moeurs et surtout le juste considération dont ils environnaient (out homme qui s'était distingué dans les emplois publics, dans In yie privée, dans les G C ~ ~ ~ C B B et dana les artri. Les m s portaient jusqu'8 l'enthousiasme lew admiration pour toutes les productions du génie et de l'industrie ; magistrats, guer~iqs, @tes, musiciens, atblbtes, artistes et ouwkxs en tous genres qui s'étaient fait remarquer par leurs talents, étaient honorés de leur

a w s leur mort, nai seulement daas l'endroit vys nsPtra, mais leur #putation s'écndpit

L'W eut son enfsnce chez l a Grecs comme chez tous les autreri peuples ; on pense assez genéralemeot qu'il5 empnintkent des Egyptiens la connaiss&ce des arts ainsi que leurs premibs idees de religion et lo forme de leur gouvernement ; mais bientôt ils 8'-t du goOt de leurs @les pour le grand et le pmdigicux en diminuant les masses ils s ' a t t a o b t B I'élbgaaw et B la beauté des formes et dea détails ; ils y ajoutbrept ensuite la grace et le hi qui les conduisiFBnt par Ic beau idéal au plus haut de& de e t i m et de sup&iorite. Que& i d 6 ne ,preadqn pi. de IIIQ@I~&~& dei G&,~ de' l+etat a&g Ohp% :+% i

. _ . _.: . , , 8 ., l+ i&i~ seuls. de .Piusa& &&ys~eur' &lP;&&'

qui.a"a[t,parcouni a1ff4tentes.4&s . : . ,

y avait $mpîês &f iqu 'B: ik?7k ta~ i&~~a~ &sgv@ei il y @vair 30 $fo6;$ èt 3#&&ies &$&w &'he..

,. ,, ,. . , : . 8 24 c h q ae, la même &tic@, ' ~ I K I U wmma attelb de 'deux e t de quatre ~ h & ~ a ~ ' . ' w r t a a t : & ' & : deux fipures, p W 6 s de courev et 8ivis de groqpes plus ou moins nombreux ; 49 animaux de diffcmte espèce et tous de g r d e pmpodon8, et des bas-*liefa aussi de brome, et remaquablas par leur grPndeq autant que par le choix et I'exInition de lem su&@, ïi parle de 713 temples, de portiques, de troph&eo, de tombeaux et de mpnuments en tous para h t las

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GRlVAUD DE LA VINCELLE ARTS ET -S

villes et les campagnes étaient ornées avec une étonnante profusion. Cependant Pausanias n'avait parcoum qu'une partie de la Grèce, et B l'époque de son voyage il y avait trois cents ans que les Romains ne cessaient de dépouiller ce beau pays de tous les monuments qu'ils avaient pu transporter. Néron fit enlever cinq cents statues de la seule ville de Delphes. On voit par ces détails que chez les Grecs tout marchait & l'unisson, et si l'on considère le peu d'étendue de leur pays, on ne pourra se lasser d'admirer leur génie ; la postérité la plus reculée conservera le souvenir de leur gloire, de leurs vertus et de leurs talents. Les monuments des arts qui sont restés des Grecs ont dans tous les temps été recherchés avec empressement ; ils occupent le premier rang dans les collections des souverains comme dans les cabinets d e particuliers, et partout ces restes précieux ont été les modèles que les artistes de toutes les nations se sont plu B çopier et & étudier. On m i t assez généralement que les Romains reçurent d'abord les arts des Etrusques, dont ils adoptèrent en grande partie les coutumes et les usages. Rome s'étant ensuite enrichie des dépouilles de la Gr&&, ce fut & l'&le des artistes de cette nauon que ceux de Rome se formèrent ; mais dans les temps les plus florissants de l'empire ils furent toujours en petit nombre et restèrent loin de leurs modèles. Sous les rois, les Romains cultivèrent peu les arts et firent venir des ouvriers de I'Etrune pour exécuter leurs principaux ouvrages ; ils y furent également négligés dans les premiers temps de la répubhque fondée et soutenue par la force des armes. Vers la fin de la seconde guerre punique, les Romains ayant tait alliance avec les Grecs, commencèrent à prendre d'eux le goat des arts ; la guerre entre les Romams et Philippe de Macédoine père de Persée, ayant été terminée dans la 145ème olympiade, l'an de Rome 558 ; Lucius Quinctius y fit transporter un grand nombre de statues de marbre et de bronze, des vases artistement travaillés et beaucoup d'autres richesses ; le tout fut exposé aux yeux du peuple pendant le triomphe de ce général qui dura trois jours (Tit.Liv. Lib. XXXIV. C.50) ; enfim la vithoire signalée que remporta, dans la 146ème olympiade, L. Scipio sur Antiochus-le- Grand, mi de Syrie, ayant rendu les Romains maitres de toute l'Asie jusqn'au Mont-Taurus, le butin immense qu'ils fient et qu'ils apportèrent & Rome acheva d'y introduire le luxe et la mollesse asiatiques. Ils adoptèrent alors jusqu'anx divinitCs de la Grèce et attach6rent i( leur culte des petres de cette nation : c'est principalement aux Romains que nous devons la connaissance des plus beaux ouvrages grecs. Sons les empevurs, Rome devint le centre des arts ; Auguste les y fit fleurir par la protection et les encouragements qu'il accorda aux savants et aux

artistes ; il n'en fut pas de meme sous Tibère qui, rapportant tout & ses passions et & ses vices, s'occupa peu des arts qu'il n'aimait pas ; Caligula plus féroce encore fit détruire les statues des grands hommes, mutiler les chefsd'oeuvre de la Gréce, et tenta de rejeter les Romains dans l'ignorance et dans la barbarie ; Claude voulut passer pour le protecteur des lettres, et s'il n'encouragea pas les arts, du moins il ne fit rien qui pot nuire & leurs progrès ; Néron témoigna une passion outrée pour tout ce qui y avait rapport ; mais son gout était faux et dépravé, défaut qui tenait peut-&tre B son éducation dirigée par Sénèque, assez partial pour exclure des arts libéraux la peinture et la sculpture ; aussi les arts déclinèrent-ils sensiblement sous le r&ne de ce prince. On ne peut guère s'&ter & examiner leur état depuis cette époque jurqu'& Vespasien successeur de tant de monstres et de tyrans ; il attira près de lui, protégea et encouragea les savants, les @tes et les artistes ; son exemple fut suivi par son vertueux fils Tite, et les ans se soutinrent encore sous le farouche Domitien et sous le règne éphkmke de N e ~ a ; mais ils semblkent renaiïre sous celui de Trajan qui voulut faue oublier les troubles des règnes précédents et s'illlistrer par les grands ouvrages qu'il fit entqxendre. Hadnen fut comme son père adoptif le protecteur des sciences et des arts qu'il cultiva lui-m&me ; mais par une contradiction dont sa vie offre plusieurs exemples, il persécuta presque wntinuellement les savants et les artistes : il voulut rendre & la CMce sa première splendeur et il embellit les villes les plus célèbres de cette contrée et de l'Asie mineure d'un grand nombre d'édifices somptueux. L'Italie eut aussi part & ses encouragements et & ses lib6ralités. Les arts parurent se soutenu enwre sous les Antonins et jusqu'& Commode, sous lequel ils déclinhpnt sensiblement et tombkent tout-&-coup. Les lettres essuyèrent le m&ne gchec et les Grecs eux-m8mes avaient, alors, oublié jusqu'8 la langue de leurs anc8tres. Le dgne de Septime- Sévère fut l'époque d'une décadence encore plus marquée, comme on peut en juger par les monumepts de ce temps ; elle contmua sous les successeurs de ce prince et fut enfin protée au demier tenpe pendant les tmubles excit& par les -te tyrans qui s'éleyèrent sous Gallien, vers le milieu du troisikme si&le. L'architectw ofîdt encore quelques traces de grandeur dans la masse des édifices ; mais le mauvais go@ domina dans tous les ornements. Les arts panvent reprendre un peu de vigueur sow Constantin-le- Grand qui, a@s avoir pacifié l'empire, voulut les encourager ainsi que les lettres. Le nouveau siège de la puissanw romaine, Constantinople, fut embelli d'un grand nombre de stahies tirées de l'Italie, de la G&se et de l'Asie mineure ; I'éloquence et la langue grecque reprirent un nouveau lustre ; mai6 cet éolat passager fut bientbt terni par les ravages de la barbatie qui continua de dominer. L'établissement du christianisme nuisit

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GIUVAUD DE LA vmcaLLE ARTS BT MEilERS

@me beaucoup aux arts, le ztle des nouveaux chrétiens les portmt B mutiler et B détruire tout ce qui pouvait rappeler le paganisme. Cette ruine fut achevk. par les barbares qui se jetèrent dans la Grèce et dans

; Rome prise et p i l h plusieius fois fut dbpouiil& de ses ornements et de ses richesses ; les Romains eux- mêmes demislent des chefsd'oeuvre que le temps avait respeot.56 et dont la perte devint irréparable. L'an 663, Constant U, petit- nts d'Hkaciius, prince indigne B tous e g d s de la couronne, fit deve r de Rome et transporter B Syracuse, où il avait fix6 son sejour, tout ce qui avait échappe B la destruction, principalement les ouvrages et les ornements d'airain et de bronze, qui devinrent aprts sa mort la proie des Swasias. Les arts oublies en Italie se réfugièrent B Constsp.tiriop1e et ce fut aussi de l'Orient que plusieurs siècles après ils h e u t rapportés en Italie et dans les antres conaées de l'Europe. U nous resterait pour c0mp14ter cette revue rapide de l'etat des arts chez les anciens B parler de leur naissance et de leurs progrbs chez les Gaulois ; mais c'est une @the bien difficile B remplir. Ces peuples oecupés, dans les temps les plus recul4s. de la vie pastorale ne se livraient alors qu'8 des babihdes douces et paisibles. Leurs besoins bîaient simples et peu multipliks. Lorsque la eavigation et le commerce eurent ensuite attiré chez eux b s nations opulentes de 1'Eumpe et de l'Asie, ils reçurent d'eues, avec la coonaissance des a s , le ddsir du luxe pt la soif des richesses ; leurs besoins se multiplièrent ; ils employkent l'or dans leur panue, en firent des ofôrandes B leurs dieux et en fabriquèmt des mowaies afin de se pronuer les productions de$ autres pays. II est vraisemblable que les Gaulois reçurent lea arts des Pheniciens et ensuite des Grecs avec lesquels ils wmmuniqukent longtemps avant l'arrivh des Romains dans leur pays. Lewa premiers signes d t a i r e s , seuls pioduits de i'art qu'on puisse leur a t t n iw avec certitude, sont barbares et grossiers pow la gravure et la camposition des types ; ces monnaies wu1&s avec assez de soin, daiis des moules d'argile ou de plPLüe, sont ~ ~ ~ p a s k e s d'ug m6taJ dont l'alliage supposerait des connaissances avancées dans la

II -PREMIBRS SOINS 1

A SA NAISSANCE ET 1-

L'home seul, pamii U>UW h~ pbatures, est do& de cette m o n de souffle divin qui lui dowe avec l'intelligence et la raison le sentiment de sa dignité ; m i s soumis cependant sous d'autres rapports B la loi ~a- il vissr su BW& &=ilde 4-)B douleur ; ses membres d61icats. ses organes longtemps

m6tallurgie ; Ü se pouait cepeidant que ce métal employd aussi pac les Gaulois pour en faim des agrafes, des boucles et d'autres ouvrnges, Mt w pmduit.nature1 de leurs mines ; les dtrangem auraient encore pu le leur apportez pr&t B 6üe mis m oeuvre. On sait au reste que les Gaulois avaient une (iptitude iiatureue pour les arts et pour tout ce qui tjeni à I'iidwhie ; ils en perfwtionnbqt plusieu16 procedes, pntre a- l'étamage du fer et du cuivre qu'ils avaiegt portt 9 tel degré d'éclat @t de soii@6 que l e m ouvrages, ee EB genre, imitaient parfaitewnt l'"genteat lt, b e n t h n f aussi plusieurs am6liornti008 en amiculture. et leurs progrés furent rapide8 dam les sciGw s t d& les arts : les monuqents qui nous sont parvenus et que l'ni peut regarder comme soais des mains des dadais, surtout avant I'invasion des Romains, portent néanmoins toujours w caractb de barbarie et de rudesse dont nous foumirom plusieurs exemples dans la suite de cet ouvrage ; mais dts qu'ils eurent wurM sous le joug de leurs vainqueurs qui s'Mabhnt en grand nombre au milieu d'eux pour y assurer leur dénomination, les Gaulois adoptèmst laur religion, leurs moeurs et leurs usages, et s'identiE&rent B la ih entièrement avec eux. Les Romains wwrirent alcm les Gaules d'aifices, et y amenèrent des ouvrier8 en tous genres qui s'y hèrent et s'y 6 t a b b t : awsi la plupmt des maiuments antiques que l'on y deWuvre portent-ils le caractère du style mmin ; m y recnuurit même lea pro@, Les variatims et la dmdmca progmssive des a t s chez ces conqu6mta &lLbres, En passant en revue ceux qu'op a ptirts de# miws de la ville de ChBrelet, nous femns en sPrto dde m m jusqu'a quel point nos anc&hes avaient @té de leur longue communication avec l e m vainqueun ; la destruction de notre ville n'ayant eu lieu qu'8 m e 6poque où la dkadeuce des arts &bit Pb$ bien ava- chez les Romains, noue poww y distinguer tes differents IIges de ces monunwnts J nous punonri enfin, en nous appuyaqt aussi des nombreuses découvertes faites en Italie, donner une id& @te des ressources que les beaux arts et muous la g e m s d'industrie ont offert am aqoiem qui nous ont seryi de modbles,

DONNES A L'HOMME,

DANS SON ENPANCE

mmfa*i. lui PaaQmt n&m& N ~ R nii~istSqw ttrangèm. L'auteur de Ia nam m plawt daaP le aeh des mères le premiey aüment de I'enbce, llas a chargées de ces te* soias. Les temps, los ü e w ka i t i e t ~ n r e t h e s , o m ~ d t c z 1 6 8 d i ~ peuples des varidüa et des modiflcr)tian danu la

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ARTS ET -S

manière dont les femmes ont rempli cette premiére tâche de l'amour maternel. Les moeurs des Gaulois, dans les premiers temps de leur existence, sont si peu connues, qu'il n'est guère possible de savoir wmment ils soignaient et gouvernaient leurs enfants dans le premier Bge. Leurs femmes étaient fécondes et bonnes noiimces, ce qui, joint à l'espèce de honte attachée au célibat, dut augmenter beaucoup la population chez ces peuples. Les femmes des Gaulois et celles des Germam allaitaient elles-memes leurs enfants qui étaient presque toujours nus ou enveloppés Iégdrement et sans pression. Leur ptemier berceau était un bouclier sur lequel on les étendait pour les laver, ce que l'on faisait cependant de préférence dans un fleuve ou dans une nvir?re. D'après les traditions, les enfants étaient expr~sks de bonne heure aux intemp6ties des saisons et accoutumés à tous les exercices du corps, surtout au maniement des armes. On s'attachait peu à la culture de leiir espnt ; mais on leur inspirait un respect sans hornrs pour leurs parents, qui avaient droit de vie et de nion sur eux jusqu'à ce qu'ils fussent admis au nombn des guemers ; ils cessaient alors de les servir à table, paraissaient avec eux en public et se trouvaient dans iine indépendance absolue. Nous n'avons nen découvert dans Irî touilleh de ChPtelet qui rappel& les premiers soins clonnés à l'enfance qu'une petite figure de terre hlanche crétacée et dont la tête manque. (PI. VII, n' 4) Noua en avons rapproché, n' 5 et 6 une figure analogite <le même matière découverte à Arles 1 Nous 211 p~>ssé<Ions une trouvée à Bordeaux, hien conservée et tenant dmix enfants wmme celle de Chatclet. Montfaii~on (Antiq. expiiq. T. V. p. 190) en rapporte aussi <I I I mZme genre, et on en a recueilli dans les Gaules un ashez grand nombre, ce qui peut faire conleciurer qiiz ces petites figures étaient des ex voto : d'aprks les monuments, il paraît que les Grew et les Romains enveloppaient dans des langes leurs enfants nouveau-nés, et <rtte coiitume paraît avoir existé chez des peuplrs plus anciens encore. Ego narus accepi Lommunem aërem er in simrllter

factam decidi terram er primaln vocem similem omnibus emisi plorans ; in involum~~nris nutrirus sum et curis magnis. (Lib. sapienr. cap. VII, v. 3 er 4.) On voit, sur un médaillon d'Antonin-le-Pieux, Jupiter naissant et envelopF d'un maillot (Seguin select. numism. pag. 127) ; Winckelmann rapporte un bas-relief de la villa Borghese représentant la naissance

1 Cette figure appartient à l'abbé de Tersan, et nous ob et gravés dans les planches de cet ouvrage font partie meme cabinet.

de Télèphe fils d'Hercule, également emmailloté. (Monum. ined T. II, tav. 71) Montfaucon a fait graver un sarcophage curieux découvert à Rome en 1723, dont nous avons reproduit une partie (F'l. V, n' 14). Le savant hénUictin a pensé qu'il représentait en quatre actions la courte apparition sur la terre du jeune enfant dont ce. monument renfermait les restes ; dans la premiére, I'enfant nouveau-né et emmailloté &tait porté par sa mére assise prés de son man, sur un char deux roues, attelé de deux chevaux ; dans les deux suivantes, on voyait l'enfant essayant ses premiers pas au moyen d'une machine avec des roues que l'on retrpuve souvent sur les monuments antiques (Gori Inscript. Etrur. T. II, p. 151), et se livrant aux jeux du premier âge ; enfin dans la demiére partie, l'enfant nu est assis sur son pére dans le même char qui a ouvert la marche et audevant duquel un génie funèbre voltige et va saisir pour l'éteindre le flambeau de la vie (Anti. expliq. t. III, p. 72 et suppl. t. v. p. 106). Le% Grecs avaient comme les Romains de nombreuses divinités qui présidaient aux accouchements, et dont chacune ava~t des fonctions paiticnlidres relatives aux circonstances qui accompagnaient l'instant de la naissance On croit que les Egyptiens furent les premiers qui éhuiièrent l'art des accouchements ; mais on ignoia celui des deux sexes qui l'exerçait chez eux : les Iiomuies libres furent pendant longtemps charges seuls chcz Ier Grecs de pratiquer cet art ; l'exemice de la méde~ine qui comprenait la pharmacie et la chinhinirgie étant détendu aux femmes et aux esclaves ; cependant les femmes Iihres obtinrent dans la suite la permission de se livrer aiix fonctions de sages-femmes : chez les Rcrriains ces matrones étaient classées avec les médecins , elles devaient s'assurer d'abord de la grossesse en s'appuyant de l'avis d'autres femmes ; on les appelait aux premières douleurs et elles soignaient la mere et l'enfant jusqu'au cinquibme jour, assistées par les adstetrices, gardes-malades ; l'enfant était alors confié à la noumce. Les sages-femmes étaient nombreuses à Rome ; il y en avait m&me d'attitrées pour chaque quartier. Les hommes y pratiquaient aussi l'art des accouchements, car il y avait une loi qui les punissait sévèrement en cas de supposition d'enfant ti des femmes blessées ou stétiles (Diction d'antiquités, T. 1, accouchements). Lorsque I'enfmt était né, la sage-femme le lavait dans un vase que les Grecs nommaient Emqxin*, et les Latins Alvei, barqueroles, gondoles, selon Capitalin. (in vit. Albini. 5 ) Les jeunes princes de la famille des

setvemns ici que tous les monuments recueillis A Chetelet : de ses u>llections ainsi que ceux an bas desquels on lit :

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ARTS ET MEi'iKRS

Césars étaient lavés en naissant dans une écaille de tortne, in testudineis alveis. Nous avons publié un beau camée en calctdoine, du cabinet de M. le baron Roger, de Pans, qui confirme cet usage. (Recueil de monum. antiq. Paris, 1817.) On observait avec la plus scnipnleuse exactitude, le jour, l'heure et m&me la minute de la naissance des enfants, ce qui servait principalement à tirer leur horoscope. On connaît un grand nombre d'inscriptions tumulaires, faites surtout pour de jeunes enfants, dens lesquelles il est fait mention des années, des mois et souvent des jours, des heures, quelquefois meme des minutes de la vie des défunts. (Antiq. expliq. suppl. tome III, pag. 169 et suiv.) Le hgment de la figure en terre blanche (PI. VU, n' 1) tenant une pomme ou une boule a aussi été trouvée à Chiltelet ; la figure analogue, n' 2, a été découverte à Preuilly dans le MBiconnais. Il n'y a de remarquable dans ces petits monuments que le vetement qui est purement gaulois : il se compose du sagum, tunique courte et large, surmontke du manteau B capuchon appelé cuculle, et des anaxyrides, es* de pantalon en usage principalement chez les peuples du nord. Ces figurines, qui paraissent aussi des ex-voto, peuvent donner une idée de l'habillement des jeunes Gaulois. A@ la nourriture et le vetement, le premier besoin de l'enfant qui commence & se mouvoir sans secours

Nous ne occupemns pas du genre d'instmction que recevait la jeunesse chez les peuples encore privés de la civilisation ; ne connaissant alors d'autres lois que celles du droit naturel, ils s'occupèrent sans doute trks peu de la culture de l'esprit. Les exercices du corps, propres à augmenter ta vigueur et l'adresse, et B procurer les qualités les plus nécessaires pour l'attaque et la défense, étaient ceux qu'ils s'appliquaient à enseigner à la jeunesse ; les soins de la culture des terres et la garde des troupeaux furent aussi les occupations habituelles des hommes dans les premiers @es du monde. Le d4veloppement successif des facultés morales, I'impulsion des besoins, les portèrent peu-&-peu B tenter des expériences dont souvent le hasard favorisa le succès, et que l'observation et la médiation perfectionn&rent avec le temps. Telle fut l'origine des connaissances humaines, qui plus tard furent réduites en corps de dockrine, et soumises e n b B une classification scientifique, divisée en *ceptes théoriques et pratiques. Le besom de I'mshuction dut se faire sentir plus fortement lorsque les législateurs commencèrent i assujetiir les hommes réunis en société B des régles qui détenninénnt les droits réciproques de chacun. On ne peut douter, au surplus, que l'élude des sciences, comme la pratique des am, ne remonte à une

étranger, est d'expimer ses id& et ses désirs, en articulant des sons. C'est ce besoin qui donna naissance aux langues chez les différents peuples. Les signes peuvent bien suppléer jusqu'8 un' m i n point les mots auxquels on a donné des signification relatives & nos idées ou aux objets qui fkappent nos sens, mais ils ne les remplacent jamais completement. Le langage devint plus nWssaire aux hommes lorsqn'ils entrtrmt en société, et fut le principal moyen de communication entre eux. D'abord simple et cUconsCnt 00- l& idées et l e m besoins, ce ne fut qu'avec le temps, et lorsque les connaissances s'étendirent, que le langage fut assujetti à des systèmes et B des regles, en m&me temps qu'on en multiplia les signes et les sons articulés. On chercha ensuite à fixer les idées par des moyens moins fugitifs que la parole, soit pour faciliter les communications entre des personnes éloignBes, soit pour conserver et hansmettre à la postérité des événements importants : alors on inventa l'écriture, qui rendit sensibles à l'oeil les sons qui jusqn'alors n'avaient frappé que l'oreille. L'origine de cette découverte se perd, comme celle des langues, dans la nuit des temps. Nous parlerons de l'une et de l'au&, ainsi que des monuments qui y ont rappm, B mesure que nous avancerons dans les details de l'education que les anciens donnaient & leurs enfants.

ATION

haute antiquité. Nous n'examinmns point si l'Asie fui le berceau des unes et des autres, et s i leurs progrès furent plus rapides chez tels ou tels peuples ; ces recherches nous entraîneraient hop toin, sans peut-&tre nous conduire à des conséquences positiyes et satisfaisantes. Les Grecs reçurent de l'Asie, et principalement de l'Egypte, la plupart des sciences et des arts, que leur génie et une culture assidue et raisonnée po&rent chez eux au plus haut degré de perfection ; les Romains s'enrichirent ensuite des découvertes des Grecs, et les prirent pour modeles, sans cependant pouvoir les atteindre ; ces deux nations étant dans l'antiquite celles qui se sont le plus distinguées dans la littérature et dans les arts, comme aussi d e s dont l'histoire et les monuments nous fournissent le plus de moyens de les étudier et de les connaîîe, nous nous o c c u p n s d'elles seulement dans la courte revue que nous allons faire de l'éducation chez les anciens. Les femmes grecques allaitaient elles-mémes leurs enfants, et ne connaissaient ni raison ni considkation qui pot les dispenser de ce devoir ; elles ne se décidaient & recourir B des nounices étyangères que bien rarement, et lmsqu'il y avait une néassité absolue. On inspirait de trks bonne heure aux enfants

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ARTS ET MFXEW

une vénération et une obéissance sans bornes envers leurs parents, dont la bénédiction avait le plus grand prix, et la malédiction était le plus grand des malheurs. Les enfants rendaient B leurs parents en avançant en &ge les tendres soins qu'ils en avaient reçus dans leurs premières années et leur jeunesse, mais plus encore pour satisfaire leur coeur, que pour obi% aux lois qui en faisaient une obligation ; en& ils attachaient un haut degré de mMte et de gloire B venger les offenses faites il leurs parents. Les jeunes fiUes grecques étaient elevbs dans une grande g&ne et presque dans la &lusion ; on leur enseignait tout ce qui avait rapport aux soins intérieurs du ménage, B filer et B chanter ; on lew serrait la taille dans des corsets étroits, pour la rendre plus fine et plus légère ; leur chevelure etait bis& et retroussée avec art. Les jeunes garçons avaient les cheveux longs et flottants ; ils étaient v&Qs comme leurs @es et macigeaieut B la m h e table. Au sonir de l'enfance, ils étaient confiés i des pedagogues ou précepteurs, qui leur donnaient les premiers éléments de I'instiuction, les conduisaient dans les écoles et les ramenaient chez leurs parents. Le système de l'éducation chez les Grecs était bien propre A developper tous les avantages physiques, B faire germer et B perfectionner les talents et les qualités morales. Les législateurs d'Athènes surtout avaient senti toute l'importance d'une bonne &lucation.+ enfants de basse extraction y étaient réservés pour la pratique des arts mécaniques ; ceux des classes relevées étaient instruits selon les lois de Solon, dans les lettres, la philosophie, et les autres connaissances propres B forme^ le coeur et I'esprit. La jeunesse grecque apprenait dans les écoles la morale, la grammaire, la pdtique, la rhétorique, le dessin, la peinnue, etc. ; eue passait de 1B dans les gymnases, où, dès le lever du soleil, elle se livrait aux exercices du corps, tels que t'équitation, la course B pied et en chars, la lutte, le pugilat, la pancrace, la paume, le disque, le palet, le javelot, l'arc, la danse, etc. Lns jeux publics Ment un puissani moyen d'émulation, et contribuaient au développement des W t é s intellec&eUes, en excitant chez les jeunes gens une louable ambition et un vif désir de la gloire ; on exigeait de ceux qui devaient concow B ces jeux de qualit& naturelies, soutenues de cainaissances W q u e s et pratiques et de longues éhdes préparatoires ; on s'attachait surtout B buuver dans les concurrents une voix 81% et exercée, avec une grande habileté sur la lyre et la cithare, principaux instniments dont on accompagnait la dklamation. Les musiciens, les poètes, les orateurs, et m h les historiens, lisaient publiquement leurs ouvrages B l'occasion de ces jeux, et les sophistes s'y exerçaient B la discussion. On distinguait ces jeux en musicaux, et en gymniques.

Nous ne parlerons ici que des premiers, en faisant remquer que les Grecs comprenaient sous le nom de musique, la poétique, la rhétorique et la grammaire ; cc que nous appelons musique i n s m n t a l e n'trait jamais sep& chez eux de la poésie, du chant, de la déclamation et du geste. Les monuments nous fourniront dans la suite plusieurs détails sur les autres jeux appel68 gymnique^. La pdsie w a de beaucoup la pmse chez les G m ~ s ; mais les premiers @tes n'écrivaient pas leurs productions, qu'ils récitaient ou chantaient dans leur pays et dans les contn%s qu'ils parcouraient. La religion, la maale, la physique. les 6vtnunent~ mémorables et l'histoire des hommes céltbres, furent les sujets de ces anciens p&mes. Orphée, Mus& et Homère sont les plus ancieh pottes dont les ouvrages aient échappt aux ravages dcs siècles. La prose suivit la @sic et précéda I'tloquence réduite en principes ; car celle qu'on peut appeler d'inspiration fut employée dans les temps les plus lecuÏa~. La grammaire fui un des principaux objets de l'éducation chez les Grecs. Elle ne fut d'abord que I'an de parler at d'écrùe avec précision ; mais platon éveillri l'attention des Grecs sur l'utilité de cette science ; et du temps de son disciple Aristote on commença, en lui donnant plus d'etendue, B faire des analyses du langage. La grammaire fut alors divis& en deux parties principales, dont I'une embrassait seulement les rtgles de la langue, et I'autre en expliquait analytiquement les mots et les phrases. Les gmnmaùiens joignirent bientôt B l'enseignement de la langue celui de la e i e , de l'art otatoire, et mtme quelques éléments de la philosophie considérée dans sen rapports avec les autres sciences. La rhétorique, ou la t h h i e de I'éloquence~ devht une suite de ce geme d'inslniction. Empédocle est regarde comme le premier rheteur qui ait enseigné de vive voix les principes de l'éloquence ; comme m m i t que Corax et Titias, ses éltves, qui vivaient environ 400 ans avant J.C., furent les premiers qui traekent par k i t leurs instructi0118. La philosophie fut appostée en Cnece par des colonies de I'Egypte, de la Phénicie et de la Tbrace ; mais ceae science, qui ne fut d'abord que thbrique et spknhtive, devint, par les soins de Socrate, la rtgle pratique de la vie et des devoim de l'hcqnme; elie h t d& lors meignée dans les &les publiques verbalement ou pnr écrit, et on la divisa en deux dochines distinctes, do* I'une coqtemit les dogmes et les vtriibs qui fainai- partie de l'instruction g6nkale, et l'autre, ayadt pour ob@ des rechemhes sec&tes, n'&ait easdgnes qu7P des disciples choisis et B dcs adeptes. Lrirsqu'on hisoit mention daris les leçom publiques de octte wmnde doctmie, c'était d'une manièic vague, obscure et en termes higmtiques ou figwh, dont les suils inities avaient la clef. Socrate prfectiona aussi la dialogique,

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ARTS ET MEIïERS

méthode i n d u i t e par ZBnon l'EEatique, selon laquelle le maître. et l'élbve s'entretenaient par demandes et par réponses, en canme-t par les idées et les vé&s connues les plus simples, pour arriver gradueilement aux recherches les plus abstraites, et en tirer des lumières pmpres B opém la conviction. Parmi les différentes sectes philosophiques qui s'établirent successivement dans la Grtce, celle qui y obtint le plus de faveur fut celle de Socrate ; elle d o m naissance B d'autres, qui toutes s'écartèrent plus ou moins, et fut rétablie par Platon, le plus illustre des élbves du fondateur, qui étendit et perfectionna le syseme de son ma* pour en faire la base de ses krits. Aristote, élbve de P l a t a fut le @re de la philosophie péripatéticienne ; Dioghe et Anthistènes devinrent les chefs des cyniques ; Zhou fonda la secte des stoi'cims ; Pythagore, Epicure et Pyrrhon donnèrent leurs noms B celles qu'ils établirent. On voit, par ce court exposé, que toutes les sciences et toutes les connaissances qui pouvaient contribuer au bien-ûtre et au bonheur de l'homme étaient chez les Grecs la base de l'instruction de la jeunesse. Chez les anciens Romains, l'autorité paternelle, B laquelle les mères avaient peu de pari, s'étendait au droit de vie et de mort. Un père pouvait vendre son fils jusqu'8 mis fois et le revendiquer autant de fois. il pouvait aussi s'emparer du fiuit de ses épnrgnes et de son travail, et le déshériter sans autre motif que sa volonté ; mais cette puissance perdit dans la suite une partie de son étendue. L'émancipation çonsmtie par le pke rendait le fils indépendant, et maftre de sa personne et de son bien. L'adoption était aussi trbs commune chez les Romains, et fut même permise sous les empereurs aux femmes qui n'avaient pas d'enfants, Sous le règne de Constantin-lffinuid, il fut permis de légitimer les enfants naturels, qui alors obtenaient tous les droits, avantages et privilbges échus aux autres enfants, mais seulement ' cernait le père et son héritage. D m les premiers temps de l'existence des Romains, les pères élevaient eux-memes leurs enfants ; ils les accoutumait aux travaux de 19 campagne, leur transmeîtaient la connaissance des lois qu'eux-&mes tenaient de leurs parents, et leur inspiraieni, surtout par l'exemple, l'amour de la patrie ; ils leur apprenaient aussi le maniement des annes, et tous les exercices relatifs B l'état militaire. Mais, lmeque le luxe se fut introduit B Rome, on donna aux enfants, B l'imitation des Grecs, des pédagogues charges de leur fain éiudier les langues, les sciences, et pratiquer les exercices du corps. Ces maitms, choisis d'abord avec le plus graod soin, ne quittaient jamais leurs élbves, et les portaient A la vertu par leurs leçons et par les exemples des graads hommes. Mais dans la suite on se relkha de cette sév6rité dans le choix des m a k s , et du temps de

Juvénal et de Quintilien, qui vivaient dans le premier sikle de 1'Eglise. on confiait souvent la jeunesse B des hommes de la lie du peuple, B des mercenaires, et m&me B des exclaves du premier m g . Les enfants des deux sexes portaient juaqu'k douze aos unc tunique appel& allcata chlarnys, qu'ils quittaient alors pour pmdn la @texte ; les garçotw changeaient œ vetement de quiaee B dix-sept ans, contre la mb virile, et coupaient leu^ cheveux, qu'on avait laisses jusqu'alors longs et flottants I une @e était jetée au feu en l'honneur d'Apollon, et l'autre dans l'eau, en

. celui de Neptune, sans doute d'aprb ce grand principe de physique, que la chaleur et I~humidité sont lss premiers et les plus actifs agents de toute végétotim. Les jeunes gens se faisaient aussi raser pour la pedbre fois le plus souvmt en prenant la mbe virile et quelquefois plus tard, Cette première coupe de la barbe était consetv6e iioigueusement et mufermée dans quelque wuble Wieux. Némn mit Ir) sienne d w une boite d'or, et la eonsaaa B Jupiter Capitolia. (Sueton, vita Neron) Quant aux filles, lorsqu'elles etaient nubiles, eues offraient B Vénus leurs jouets de i'enfan~e. On leur Btait. ainsi q4'aux garçons, la bulle, e s p h d'amulette qui pendait du cou sw la poitrine ; et OP leur donnait la prétexte, qu'elles conservaient jusqu'8 leur mariage. Leur éducation se borna d'abord B I'ecOn~mie intérieure, aux ouvrages qui y aWmt rapport, et B I

quelques talents d'agr6ment ; mais, dana la e u h , le goDt des sciences ayant fait B Rome beaucoup de pmgrés, ~'insüuctiou du sexe ti~t moins méq et les I

l femmes les cultiv$wnt : Tullia, fille de Ci- $tait très insinite. (Ceer, fragm. cons.) Nous p o s a b Q ~

I encore le disfours que la nUe du CtIbbm mtew Hortensius pmmnça en public p u r @ke exempta les 1 dames romaines d'une taxe impos6e sur qwtone o e a ~ d'mire elles par les triumvh Octave, Antoine et iépide. (Valer, Mar, 1. 8, c, 3) E n b Juv&nal mwi apprend (scltyr. 6) q4e de son temps la h g u e gwqw était très familike aux dams mmainea.

l Pendant @s de mis siecles ap&s la fondation de Rome, lw pomains iqguirent dans une 1 p o W ignorance. On en cite pour example la cl% d'm que l'on atacbait B la mwille du templa de Jitpjm Capitolin, le premier de4 ides de sep*, et qui seMt d'abord B compter le nombre des quéq. ( 7 1 1 ~ Liu., 1. 7, 1 dec.1 Loysqu'on eut fait B R o m la compilation COIUW sous le nom de TAia des douze tables, des W e s pubiiques s'y établirent pour faire appreadre par coew les lois B ia jeunesse. Les p m t s jaloux de donner B lewu enfants une éducation plus relevte, les envoyaient chez les Tosew ; main lmqw, v m le ciaquibme #&le de Rom, I'Btnuie, la grasde Gréce et la Sicile eurent passé sous la domination romaine, des oratew, des grammameas M des pottes y

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apportèrent de ces differents pays le goûî de i'ktude et du savoir. Ce fut surtout A la fin de la dernière guerre punique, vers l'an 512, que les Romab s'appliquèrent avec plus d'attention B l'élude de leur langue et A la poésie. Leurs relations avec les Grecs augmentérent ces dispositions ; I'art de parler en public devint chez eux une partie essentielle de l'education, et ils firent un si grand cas de l'éloquence, qu'ils att*rent des maîtros de la Grèce pour leur en enseigner les règles. Lorsque dans la suite leurs conquétes leur eurent ouvert le chemin de ce berceau des sciences et des arts, ils envoyèrent les jeunes geas B AtMnes pour y étudier surtout I'tloquence et la langue grecque. Bienfit l'art oratoire, la connaissance de l'histoire, la philosophie, les sciences naturelles et les sciences exactes, firent des p r w s rapides ; et les magistrats et les hommes puissants se firent une gloire et un devoir de les encourager et de les protéger. L'education pmfitant de ces lumihs ne fut plus bornée aux exercices du corps et à l'art militaire ; les Romaias voulurent essayer leur propre génie sans secours étranger. Leurs rheteurs et leurs grammairiens enseignhrent alors non-seulement les éléments des langues grecque et latine, les principes de I'art oratoire et de la poésie ; mais ils eurent, comme les Grecs, l e m combats oraioires, @tiques et musicaux ; on appela les connaissances qui formaient la masse de l'instruction morale, Arres liberales. studia humanitatis. Hadrien fopda I'Athénte, l'une des plus célèbres écoles publiques ; elle se soutint presque jusqu'A la décadence de l'empire, et prit, dans les derniers temps de son existence, le nom de Schola romana. La moitié de ce vaste édifice était consacrée B l'instruction de la jeunesse ; l'autre servait aux combats d'émulation des pdtes, des orateurs et des autres savants. La méthode d'enseignement fut la méme chez les Romains que chez les Grecs ; mais leur goût pour les lettres et l'éloquence, qui avait wmmencé B décliner sous le règne de Trajan, perdit beaucoup

IV - LA

On pense gh€ralement que les langues ont une origine commune, mais que leurs differences et leurs variations proviennent des mBlanges successifs et multiplits qu'elles ont éprouvés. La dispersion des hommes fqt la premikre cause de l'altkation de la langue primitive, dont toutes les autres sont des dialectes plus ou moins reconnaissables. Cette langue primitive a dO etre simple et composée d'un petit nombre de mois presque tous monosyllabiques, mais suffisaats pour exprimer les premi&res idées et les premieis besoins. On e i ~ trouve des preuves dans la langue h6bdque, qui compmd aussi l'arabe, le syriaque, le chsld&n, le phhicien, et le samasitain ; ainsi que dans l'alphabet 6Wpien et dam l'ancienne langue Qyptieme. Quelques savants ont voulu considCrm l'hebreu wmme la langue

encore sous ses successeurs, et tomba bien& entI.?rement. Nous ne pouvons nous dispenser de dire aussi quelque chose de l'éducation chez les Gaulois ; nous avons dé$ parlé de la manière dont ils soignaient leurs enfants dans le premier Pge ; nous a v m observe qu'üs s'attachaient beaucoup moins B la cultnre de l'esprit qu'a celle du corps ; d m les plus anciam temps, les Druides ttaient chez les Gaulais charges exclusivement de l'insmiction de la jeunesse ; ils avaient des collèges et des écoles publiques dans les principales villes de la Gaule ; on y enseignait las dogmes religieux, les sciences, et principalement la physique et la morale : Mulra de siberius arque eorum motu, de m u d ac terrarum magnituciine, de verum narurd, & deorum immonalitote, vi oc potestate disputant, oc juventi rracàrnt. (Caesar. Comm. lib. 6.) Mais a@s la canqui?te des Gaules par les Romains, de nouvelles écoles publiques s16tabiirent, et la jeunesse y fur instruite d ' a m la méthode et dans les principes des vainqueurs. Les premikes et les plus ckltbres îiuent les écoles Moeniennes, qu'Auguste fonda dans l'antique viile d'Autun ; on en a reconnu l'emplacement dans l'ancien couvent des Cordeliers, oa l'on a w11servt longtemps des fragments de colonnes, de statues et de mosaïques qui avait appartenu B ce vaste édince. On voit gravées sous les portiques des especes de cartes géographiques sur lesquelles étaient indiques la position des villes, le cours des fleuves, la figure et les sinuosités des &tes maritimes, et les distances respectives des endroits les plus remarquables. On croit qu'un fragment de çes cartes sur lequel éteit gravé l'itinéraire des voies romaines d'Italie, et qui avait &té découvert en fouillant un terrain de la viUe d'Autun, RU enfoui de nouveau dans les fondations de l'abbaye de Saint-Jean-leGrand.

primitive, et y rapporter toutes les a u m , priacipalement le chinois ; mais ils paraissent avoir adopté une fausse mkthode. La ianpue phénicienne diffhit peu de la syrhque, et toutes d m etaient des dialectes d'une langue géntmle de l'orient, qui changea de dhiomination selon les pays, et varia dans ses altï%mtions et ses modificatio116, en mervan t P p près le @me gkiie et les mêmes racines. On sait que les Grecs eurent anciennement des mlatim intimes avec les Phkiicien~ dont ils reçmcnt l'&duce, et avec les Egyptiens qui jetèrent des colonies dans l'Attique et dam 1'4rgalide ; elles s'y &&en$ aux miens habitants et leur communiquèrent leurs

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connaissances dans les sciences et dans les arts ; on peut en tirer La conséquence que la langue égyptienne concounit alm A former la langue grecque, ou qu'elle

-- lui fournit du moins un grand nombre de mots ; et en effet on en reconnuil beaucoup auxquels on ne peut refuser cette origine. Lorsque les Grecs se tiuent emparés de I'Egypte, ils y substitukent leur méthode A la méthode orientale, et Ü en r4sulta la langue copte, qui est un composé du grec et des débris de l'ancien Bgyptien ; elle a aussi beaucaup de ra* avec le phhicien. La langue latine se forma en grande partie de la langue grecque, Nomina latina ex Graecis orta sunt plurura proecipue. Eoiicd ratone : Cui nosrer sermo est simillimus. (QUINTILIAN., 1. 1 , instit., cap. 6.) Mais ce premier langage des Romains éprouva des changements et des modifications par son m6lange avec celui des nations qui s'établirent B Rome, telles que les Osques, les Etnisques, les Gaulois cisalpins, etc. Ce ne fut qu'A la suite des temps, et lorsque les grammaitiens pwent établi des règles fixes, que la langue s'épura et devint telle qu'on la trouve dans les auteurs de la bonne latinite. On la divise ordiairement en quatre Ilges qui forment les quatre époques de la liturature romaine, savoir : le premier de la pmmikm guerre punique B la mort d'Auguste, le second de la iin du rkgne de ce pince A la mort de Trajan, le iroisieme de cette Bpoque &la deshuction de Rome par les Cloths, et le dernier de cet év&ement jusqu'A la renaissance des lethes. Les Celtes, qui furent les plus anciens habitants des Gaules, curent certainement un langage particulier ; mais il ne nous reste p w le munaître que le temoignagc de quelques historiens qui ne nous

V-ECR

L'invention de I'écritnre fui une suite de celle des langues, et servit B peindre aux yeux les sons que, jusque-là l'oreille seule avait saisis ; ~ependant, avant q u ' a eat imaginé ce moyen de communication si utile et si commode, on en avait trouve d'autres, iqparfaits B la v&-iîé, de conseiver la mémoite des Bvknemen@ les plus importants ; des colonnes, des amas de pierres ou d'autres objeta sensibles appuyes de chanta et de aaditicms, servirent dans les plus anciens tempa A transmettre les évènements et A les expliquer aux gkiéfations les plus r e c u ~ s . Lorsque les klements du dessin et de La peinture furent connus, on figura les objets eux-memes, mais ce procMB ne pouvait s'appliquer qu'a ceux qui etaient susceptibles de

fournissent encm que des notions bieq inmmplttcs. Quoique les Gaules hrssent pamgkcs en plusieurs btats et paya qui se gouvernaient par des lois &cuJi&rw, cepdant ces diffbren(es partiw n t formaient qu'w seul corps de rtpublique dont les h W t s se bitaient dans les assemblées g W e s de la nation. Les M e s , qui exerpient en mtma tamps le saeetrloce et la magistrature, s'assemblaient m e fois par an prLB de Chartres, pour cendre justice aux habitaBis do toutas les concrBe~ de la Gaule qui s'y mdaient mur les consulter. il fallait donc qu'ü y etït une commune, famiükre 8 tous 104: Gaulais, et qpi dut même se consmer sans ajtkatim tant que les Qaples ne furent poht expos&s 8 des iavasicms 6mingW. Mais les Druides, qui 6ieieOt w s i les wcbivistes de la nation, ne poqvaient rien fixes par Wt ; les dmtriaes et lea traditions étaient bwwmises verLwlement de géneration en gén6ration ; dest ce qui a laisst si peu de mayens de bien conQBftre et d'approfondir la l ~ g u e celtique dont beaucoup da savants se sont -t occupés. La g d qu'on en a fom& est simple, presque monosyllabique, -et of& une nomhmuse synonymie. On y trouve des mots hbbreux, syriaques et phéniciens, comme on rumaque des mots celti<lues dans toutes les hguea ancimues. Le dtique peut donc &tre consid€I$ comme un dialecte de ette l a n ~ w primitive, contemporain des autres langues ançiannw, dkivé comme ellea d'une souche commune, et dont I'antiquitt doit remonta hux temps de la dispetsios des premiers peuples de la tene, . .

On s prétendu que la langue celtique s'etait consm& avec assez de pure* dans la Bretagne armorique et dans le pays de Gdes ; on a au aussi en rooonnnim

frapper les sens. Oa trouve dea îrams de cet@ p&&e Mure allégaique flans les biQoslyphe8 des Egyptiens ; les Mexicaios L'employaient avant qw les Espagmis eussent detruit lew empire ; elle est eqwp en usagre aujourd'hui chm lw sauvapw du fh&a+ BieW, par d q qpp0tt-s cje canvention, ws mprt!sentatio~u servirent, ti hdtquer cles idées abseraita(i ; aimi I'peü etait I ' w e de la Pmyidpwe, uil sapqpt mordant sa queue celle de l'et-, etc. Cette s w p 4 e écriture s y m a q u e p&t avoir aussi plis aaissoace chez les Egyptleas. Avffi le tempa ces invwtioq se perfectiodmnl en se simplifiaab et se chez les nations ; ce th$ a l m quc: l'on mt A exprimer par I'enitunt les som et les mota qui swt la

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représentation convenue des choses ; mais il fallut encore beaucoup d'études et d'expkiences pour arriver B l'écrihxe alphabétique ; on ne connaît pas l'époque précise de cette utile invention, qui remonte B une bu te antiquife, comme le prouvent divers passages de la Bible 2. On croit que l'&riture alphabétique fut découverte par les Egyptiens ou les Assyriens, qui furent les nations le plus anciennement organisées en corps social. lotteras semper arbirror esse Adsyrias : sed alii apud AEgypros à Mercurio, ut Gellius, alii apud Syros reperias valum. (F'LIN. lib. 7, c. 56.) Selon Diodore 0. 3), les Egyptiens tenaient leurs lettres des Ethiopiens. Les Grecs pensaient que Cadmus, né dans l'Chient, leur avait apporté les lemes de la Phénicie ; les Romains avaient la même opinion, comme le prouvent ces vers de Lucain :

Phoenicesprimi, famae si credirur, ausi Mansuram rudibus vocem signarejîguris, Nondiumflumineas Memphis conrerere biblos Noverar, et saris tantam volucresque, jëraeque, Sculptaque servabanr magicas animalia linguas.

Des savants ont nu rewmaîîre une gaade ressemblance entre les caractères des Phéniciens et ceux des Egyptiens. Ces derniers, suivant Porphyre, avaient tmis sortes de lettres : 1' les 6pistoliques. en petit nombre et dont l'alphabet n'est pas bien WMU,

étaient employées sans mélange dans I'tcriture cursive ordinaire ; 2' les hiéroglyphiques, combmku avec les predbres, et dont chaque figure répondait à une idée ou un mot par un rapport de convention établi entre ces figures et les qualités, les sentiments ou les passions des &es vivants ; cette écriture servit dans la suite B dérober au vulgaire et autres nations les sciences des Eigyptiens ; 3' les symboliques, qui étaient des espèces d'énigmes allégoriques. Les Chinois, dont l'origine remonte à une bute antiquité, ont eu d'abord, comme les Egyptiens, dont on les croit issus, des caraciéres qui peignaient aux yeux tes choses désignées ; mais ceux qu'ils emploient aujourd'hui ne sont que des figures sans rapport avec le son ou l'objet qu'ils indiquent. Cadmus n'apporta dans la m e que seize lettrea. Utique in Graeciam artulisse è Phoenice Caàmum sedecim (litteras) numero. (PLIN. Hisr. mt., 1. 7, c. 56.) Ce qui a fait conjectnrer que les Egyptiens et les Phéniciens n'en avaient que ce nombre dans leur écriture courante ou épistolique. Cet alphabet fut augmenté par P a l a d e s , Sinionides et Epichanne, et

ARTS ET M3iïERS

fixé enfin ii vingt-quatre lettres par Callisirate de Samos, qui lui donna le nom d'alphabet ionien. @IN. Hist. nat. 1. 7, c. 57) Les lettres a-s aux Grecs par Gdmus furent transmises aux Latins par EvPrdn, Arcadieu. Evander tùm ea pojlgus ex Pelopneso autorirate magis quam imperio regebar loca, venerabilis vir miraculo linerarum, rei novae inter rudes artium homines. (Tïï. LN. 1. i, ab Usb. mnd.) L'écriture fut tant6t horizontale, tant& pexpendichke. Les Grecs suivirent d'abord la méthcde des ûrientnux de droite à gauche ; ils adopUrcnt wuite ceiie dcs peuples d'ûccident de gauche B droite, et e d n ils écrivirent altemativement de droite à gauche et de gauche B droite ; ce genre d'briture s'appelait sillon de boeuf. Les Grecs écnvireot aussi perpendiculsbment comme les Chinois. On n'employa dans les plus anciens temps que les lettres majusmùns, l'opinion la pins commune. étant que les autres caractàes, notamment celui que nous appelons italique, ne furent en usage que v m le neuvikme ou dixième siècle. On se servit dans les plus anciens temps pour hnc%r l'écriture de diverses substances : chez les Grecs eues variaient selon la nature et le but des f&ts ; ainsi les actes publics étaient graves sur l'&in, le marbre, la pierre, le plomb, et d'autres matiéres solides ; mais pour les t m t s ordi~~~iirts on se servait des kuüies et de la pellicule intkieure des arbres, du parchemin et du vélin ; on écrivait aussi suc des tablettes de bois et d'ivoiirt, unies ni enduites d'une matière grasse ou gommeuse, sur la toile, et enfm sur le papyrus. On h e n t a aussi un papier de coton qui prédda celui de chiffon dont on se sert généralement aupunl'hui. La man& qui servit le plus longtemps et le plus communément B tracer l'écriture fut la plante. appelée papyrus, qui ne croissait guke qu'en Egypte, et qui a donné son> nom au papiq. Hérc~Iote et Sirabon l'appellent biblos, Théophraste et Diosmides pnpyras. Hérodote est le plus ancien des auteurs qui ont parlé du papyms. (L. 2, ch. 92.) Cette plante croissait dans le Nil B l'epoque des inopdations, mais seulement dans les esendroits où l'eau ne s'&levait pas au-dessus de deux coudées ; sa longueur totale était de dix coudees, sa tige de quatre B sept ; sa racine, de la grosseia du poignet, poussait dans le limon des branches obliques, grêles et nombreuses ; les p a m s ou tiges, de forme hianguiaire, sortaient &B différentes parties de la plante, et étaient terminées par une touffe chevelue sans fiuit ni semence apparem ; les tiges, plus molka que les arbrisseaux et plus solides que l'herbe,

2 Exod. X W . 14. XXIV. 4.28. - Numeri XVil. 18. XXXI. 9.19.26. - lob. Xm. 26 XXX1.35.36. Luc

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i renfermaient sous leur Bcorcc, de lu con8istance des Nous avons rapport6, planche W, un fragment de cannes de jonc, une moelle blanche. ' Papynrs du cabinet de l'abbe de Tersan, sur lequel #out La papym etait d'une grande utiliî6 aux Egyptim ; ils des deun des C~ C W i f a 6sYP*m. en cmstruisaicnt des barques qu7ils conaidLraient ~ W W dans ka bibliothbquss pubüqw de camme sawh , d'a@$ la tradition qu'Isis sien etait I'EurnpB* et dans basitonip de cabinets, un graod s e d e pour sa fui@. La pellicule vois& de ~'&oKx, n o d m de m~nuscrirs swWpy"s. LI ~~UcCtion la plw que Pluie appelle liber, et d'oh est venu le mot livre, riche en et 8- est mfle de M c 4 oD 1'011 cinïmw servait A faire des voiles ; on en faisait aussi des nattes, 1" muleaux d6couvarts dsns OR fo*llcs d'Horcul~mu3~ des matelas, des couveraires, des cordages, des Le scrlnium La fonne la plus ~~e des auvmp cbwssures pour las Ntres, des baideletteu pour les écril8 d m les temps wEiw &ait etUe d'un &&u ; momies, des vttemenis pour les pauvres. etc. Selon les feuilles de v6ih ou de papier ç0Utes les '&& aw Plina et Moscorides, cette plante avait des vernis aqtres n'6taient écrites que drun CM ; on le$ m a médicinales, et tous les Egyptiem la &haient cuite B autour d'un cyllldre de bois OU d'boise (baciUus) w Veau ou rôtie pour en sucer la m d e et le jus. Mais les exfrémitcs duquel *ient des eap&m ds boutons pr41aautions qu'on lui faisait subi pour servir B (unbillci) peints, vernia ou d&. La titm de l'ouvqe I'Wtwe devinrent une des principales sources de la etait &rit sur un Sidex attacht au l'une des tnachq du richesse de I'Egypte, qui fit longtemps de ces feuilles rouleau que l'on maintenait avec des rubans w des un commerce aussi ttendu que lucratif. Pluie (llb, 13, c. courroies {lora), et on J'eaduisait d'huile de ddm pour 11) a dome des dWls trbs chmtancits su i la le conserver. Les Qecs avaient cependant aussi des fabrication du p a p p , que les Chwu appelaient aussi livres de forme canée dont les feuilles Wtcs dca deux phUyra et biblos. Ils désignaient sous le nom de &tés etaient dunies A leur pa& sup&ieum par dcs fils chartes, comme les Latins sous celui de charfa, toutes ou cornies. les feuilles destineCs B recevoir I'écritiae, quelle qu'ni 011 tee ou-OB poi Iri e, et il y avdt frit la matière. des geiis qui en faisaient m a 4 ; ceux qui ~XcelInicnt Le commewe du papyrus d'Egypte, qui etait encore d m cc geme de twvd ttaimt appel& CM leu h e midérable vers la fin du troisieme siècle. se souk& dgrsphes, et ceux qui ornaient lm m s 4 ~ ~ & de jusque vers le commencement du sixième, époque oh lettres d'or chrywgrapAes ; ils avaient aussi des les impâîa sur cena rnatibre Went devenus si on&reux, tachygraphes qui s'appliqusient A saisir et A wmsqvm que Théodoric en affrançhit l'ltaiie. Dm les huitième le tex* d'un discours en écrivant aussi vite (lut la et neuvibme siècles, l'abondance du parchemin et le parole au moyen de oertains sigma et d1a&v&tiom connaissance du papier de coton firent diminuer peu A Muites en methode. peu l'usage du papym, qui paraît avoir cessé tout+-fait dans le om'bme,

Ici se termine le texte publié par Grivaud de La Vince

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ANNEXES

GLOSSAIRE

INDEX DES MATIERES

TABLE DES PLANCHES

LISTE DES RELIEFS ET BAS-RELIEFS DU CHARLET

BIBLIOGRAPHIE

TABLE DES MATIERES

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GLOSSAIRE

acerra : coffret.

adihim : chambre seadte d'un temple.

aedicule : B prendre dans le sens de sanctuaire.

agate-carn4ole : cristal de roche ou quartz couleur de chair.

ais : planche de bois.

anaglyphe : ouvrage sculpté ou ciselé en relief.

ANDEMATUNUM: Langres.

argent4 : il s'agit wtahment d'étamage.

astragale : moulures qui dkaent l'extrémité supérieure d'une colonne 4 la base du chapiteau.

bilievesee : discours frivole, projet ridicule.

bleu de safre : bleu W du cobalt.

bobèche : partie de chandelier 03 I'on met la chandelle.

bract4ole ou bracteroles : Grignon a utilise ce mot en place de bracléste : objet dont l'empreinte est en relief sur la face et en creux sur le revers. Ces objets sont sur métal mince.

breloquets : breloques - assemblage de plusieurs petits meubles ou bijoux tenant B m e cbafae commune.

bretter : tailler une pierre (de taille) avec des inshuments B dents.

brichet : cruchon.

briolets i pièce de charrue.

caiehitis : oxyde de cuivre 7

cancelfles) : partie du choeur la plus proche du maftrc-autel.

rarpo : préfixe OC du grec kapos fniit. ?O

carpolithe : concrétion dure des Wts.

carresudage : pierre, pave plat.

caveçan ; demi-cercle que I'on met sur les naseaux d'un o h 1 qu'on

cella : saochiaire d'un temple.

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GLOSSAIRE

chantigneule ou chüntignolr : pi2ce de hi~is soutenant les pannes d'une chwente.

chéneau : canal qui recueille les eaux d'un toit.

çhevosse : now ne voyons pas à quel objet ou partie d'objet Grignon fait allusion.

circonvallation : ensemble des travaux de défense que les assiégeants font autour d'une place assiégée.

clamyde : sorte de chemise.

cludifonne : en forme de clous (cunéiformes).

coliibrine : argile à poterie.

COROBILIUM : Corhail (Marne).

cos : pierre à aiguiser.

c~nple ts : Deux pattes de ter à queue d'aronde, unies par deux chaniikes.

couronne vallaire : qu'on donnait chez les ~omains, à celd qui avait franchi le premier les retrmçhe- ment6 ennemis.

couteaux de la circonci'iion : il s'agit ici de haches polies et de lames en silex.

crapaudine : (pierre de bague) dent *trifiée do poisson employée en joaillerie.

cncnrhite : r&iptent où l'on met une substance à distiller.

degradatiops : ici graduations.

diptyques : tablettes à écnrs contenunt Jeux feuillets.

docima$tique : qui a rapport à la science qut apprend à w ~ a t t r e la na* et la proportion d q &taux contenus dans 12s minerais (chimie analytique quantitative).

douelle : se dit de la coupe des pierres propres à faire des voates, et de la courbure d'une voote. Douve de tonneau. Ici il s'agit d'unr: douille.

DUROCATALAUNUM : ChBlons-sur-Marne.

DUROCORTORUM : Rams.

ectype : copie, empreinte de l'inscription d'une médaille (esta

egrugeoir : petit récipient en hois dans lequel on met en p u d

encaustique : peinture dont les couleurs sont liquéfiées au feu avec de la cie. d'essence. Dans le contexte il s'agit certainement de restes d'émaux ou de p e h w .

enelahris :entoun , environ.

épincé (pierre): taillé avec un gros marteau Je paveur.

exomède : tunique courte sans manche.

falours : fagot de grosses haches.

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GLOSSAIRE

fermoir (cheaux) 1 ciseau de menuisial, de sculpteuy.

fd d'acchal : fil de laiton.

fulgurer : produire un éclair.

grain (poids) : 0,053 gr.

haste : longue lance.

hausse : objet qui permet de hausser quelque-chose.

hipposandales : sorte de sandales mbtalliques adaptables aux pieds des chevaux. Grignon les a pris pour des poites-lampes.

hyacynthe : pierte prkieuse d'un jaune rougegtre.

intussusception : introduction d'un suc dans un corps organise, manibm dont s'accroissent les corps vivants.

lamier : saillie d'une corniche - Ici Grignoq utilise ce mot comme synonyme de soupirail.

lieue d'Allemagne : la lieue de poste = 3898 m. Ln lieue gbgraphique veut 4444 m & w .

l i e (longueur)? 0,002255 m soit 2,2S mm.

litel : filet - petite moulure unie et camée qui stpare deux autres moulures.

logogriphe ou logogryphe : sotte d'taigme, En langage modeme logo.

lut6 (creuse&) : boucher les interstices avec une piîte.

medaiiles : monnaies.

mine : minerai.

monographe : auteur d'qne monographie, qui ne traite que d'un seul sujet.

montre (enseigne) : bchantiiion, cc qu'un matchand etale devant sa boutique.

mouchette : instniment pour moucher les chandelles, partie saillante du lennier qui empeche veau de couler endessous.

munifkeace : magnificence,

once (poW :, 34594 gr.

hiastre : botte de fer qui forme la partie externe d'une semire,

paimaire : (stahle) de la taille de la paume de la main.

panetiere : sac pain. filet pau pmndre les oiseaux. petit min: cbse. dwtim con+,jmeat p ici).

paaoniers : pièce de charrue (paloaoier 1).

patère : sotte de casserole métallique, de luxe.

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GLOSSAIRE

pédicules : espèces de queues propres B certaines parties des plantes autres que les fleurs et les Guita.

peliere : poils, toison ?

pennetou : petit pêne de clé.

pied (longrcertr) : 0,3248 m.

pied d'&revisse de menuisier : certainement pied de biche.

pied de roi matrice :

pirouettes : bois ou métal traversi: d'un petit baton qui sert à le faire tourner. Sorte de totoo, toupie.

polyptyques : tablettes B écrire contenant plus de deux feuillets.

pomerion : lieu orl ne doit &tre établie aucune constniction.

pouce (longueur): 0,027 m.

pronaos : portique en avant d'un temple,

propnigeum : pntefurnium -bouche d'un fourneau.

prosélyte : étranger, partisan qu'on gagne B une opinion.

riblée : surface polie d'une meule.

rosette : cuivre obtenu par la fusion et posséJant une couleur caractéristique.

sacrarium : lieu oh l'on conserve de6 &jets sacrés.

sauche (rnédoilles) : piZce de cuivre recouverte d'une mince lame d'argent.

SEGESSERA : Bar-sur-Aube (Aube).

spathique : fluate de chaux - nom donné à différentes substances min6mle8

suspendoir : qui tient dans une position élevée - certainement une soae

talque ou talc : silicate de magnesie qui fournit une poudre.

tenettes : petite pince chirurgicale.

terme terragone : borne.

t&ts de pot : tessons de pot.

theophantes : Non6 ne connais~ons pas ce mot. Mais la th6opbame est la manifqststioo de la divate aux hommes par une forme mat6rialle.

thuribulum : objet qui a un rapport avec l'encens.

tintinabule : grelot en clochette.

tiseur : ouvner qui entrehent le feu avec un tisard.

toise : mesure de longueur 1,9490 m.

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GLOSSAIRE

taise carde : mesure de surface 0,0379 ares soit 3,8 mS.

vfctimaire : celui qui fournissait les victimes ou qui faisait les sppr&ts du s H a .

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INDEX

INDEX DES MATIERES

Abondance (v. déesse-mere) Bague en or : 27,55 - Pl. LXVI

Adonis (?) : 28 Bague en os : 92 - Pl. XXXM

Aedicule : 25,28,52 - Pl. LXXXII Bans : 53 - Pl. LXXIf, LXXEI

Agrafe : 31 Balance : 29,62,74 - Pl. LXXXIIi

AiguiBe : 30, 62, 73, 78 - Pl. XXI, XXXVII, XXXVUI, Barbotine : 88 LXVII Bas-relief : 37,BS -Pl, CXV, C m 1 Aiguille en os : 41,91 Bessin en pierre : 85 - Pl. LXXN Alene : Pl. XLV, LXVII Battant de sonnette : 75 - Pl. XW Amphore : 39 - Pl. XCVIII, CXXM Bigorne : 33 - Pl. LVm Mulene : 29,42,61,92 - Pl. LXXI, CXXXI Ble carbonise : 93 AndoniUer : 42.92 - pl. XVII Bois (v. v6gbîaux) : Animaux (bronze) : S8,59 - PI. CXX Bois de cemide (v. andoeiuer) : Anneau B clefs (clavier) : 31 Boite : 59 Anneau avec poiates (v. trépied) : 74 - Pl. LXXVI Boite B moyeu : 73 Anneau en argent : 57 - Pl. LXVI Boite en bronze (vrapandine) : 67 Anneau en zinc : Pi. LXV Boucle : 74 Anueuux : 29,30,62,92 -Pt. XM Bougeoir (v. ebde l i e r ) : Anneaux en os : 92 Boulon : 75 Anse en bronze : 67 Bouterolle (v. poin~on) : Ause de seau (en fer) : 78 Boutoir de maréchal ferrant : 73 Antefixe : 36 - PI. CXVI Bouton : 65 Apollon : 27, 38, 85 - Pl. CXX Bracelet : 31 - Pl. LXX AppUque (v. boaton) : 65 - Pl. XXXVI(l), XuV, B ~ ~ ~ , ~ ~ brePze : 66 LXXV

Bracelet eq verre : 90 - Pl. LI Applique en argent : Pi. LXVI

Bracelet ballstanign : Pl. CXXM Ardoise (schiste) : 35, 79

Brique : 39, 87

Annale en bronze : 66 Briquet : 71 -Pi. W V I

Amilles hallstattienn& :PI. LXXVI B r o m : 27,57

Assiette eu réramique : 39 Bronze iiguw? (v. sculpture) : 27, 28, 58, 59 - Pl. xxnvI(l), c m , LXXXN, cm, cnax, cxx, cxxv

Assiette en verre (v. verreriel : 90 - Pl. LI Broyon : 35.79 Atelier de ferronnier : 71 Buste (v. sculpture) r 59, 81 Auge : 85 - Pi. LXXN Cadenas : 76 - Pl. m ( 3 )

Cadre : 31

Capsclte (mesure) : Pl. XCI s:W-Pl.CXVI Carriere de pierre i 79

casque : m. Lxw

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INDEX

Casserole : 34, 75 Clef eu b ros~p : 30,63 - Pl. XXXW(1) et (2) Cassolette : 29, 61 Clochette : 30.63, 75 - Pl. CXXl Cave : 26.54 Clous divers : 33, 70 - Pl. LX-LX1 Caveçou : 73 Clous eu bronza : 31,66 Cella : 52 -Pl. VI Clous-appliques : 67 - Pl. LX Céramique (voir poterie, vase, gobelet etc.) : 38, 39, 86 Clouyère : 70 - PI. XXXII, xxxn1, XCI B XCV, XCVIII

Came : 61 C h m i q u e A d@raiwut apparent : 39

Coffret ; 61 Céramique micassee : 88

Collier : 90 - PI. I,Xw Céramique sigillée : 40, 87, 88 - PI. XVI, XVII, XX, XLVI B XLIX, LXXX, CXVIII Collier de chwwe : 73

Céramique sigillée décorée A la molette : 88 Colonne : 36, $1

Cernuuos : 37 - Pl. CXI CO~PKS : 33,71 -Pl. XXIl

Chalue : 34, 73 - PI. XXIX Conduite d'eau : 26 - Pl. LXXW

Chatnette eu bronze : 32 - Pl. LXVIIJ Corniche sculptée r 36, 52 - Pl. XXII

chandelier : 75 - Pl. LX Cotte de maille : 34 - PI. LXXVII

Chape : 62,76 Coupe en terre : PI. XXXII

Chapiteau : 51 Coupe et coupelle eu verre : 40,41,90 - PI. LI

Charniere en bronze : 31 - PI. XXXVl(2) Couperet (v. hachoir) :

Charnière eu fer : 33, 77 couteeu : 33.78 - Pl. XXXII, LXII,

Charnière en os : 41, 92 - Pl. XIX Couteau eu hrouae : 41 - Pl.

Charrue W. soc, coutre, collier) : 72 - PI. XXV Coutre : 72

Chatelet : 12 - Pl. II Couvercle : 67,136

Chaton de bague (v. intaille, chaton) : 29, 30, 41, 55 Couverture (pierre de) i 52 - Chaudière : 53,54 Crampon : 76

Chauffage (v. hypwauste) : Crapaudine ; 76

Chemin (v. voie) : 49.50 Cratère : 40,41

Chien : 28, 30, 31, 38, 82 - PI. VI Crtmaillhre : 75 - Pl. XXVIII

Chirurgie (instruments) : 30.63 - PI. IX

Cimetihre : (v. s6pulture) Crochet : 34,61,74,75,78

Ciseau Abois : 71 - Pl. LIII, LV, LVlJ

Ciseau de maçon : 71

Ciseau de sculpteur : 71

Ciseau en fer : 33 - Pl. XXI, XXII

Ciseaux (v. forces) : 33

Citerne : 26, 54 Cuiller en os : 41,92 -PI. XXXIX

Clavette : 75 cure-oreille : 30, 63, 91

Clavier : 31 - Pl. XXXVI Dé 4 jouer i PI. XVUI

Clef en fer : 33,76,77 - Pl. XXX, XXXV, XXXVI W h e t s de bronza : 33

Clef-bague : 30 - Pl. XXXVI Déesse-mèm : 37,80 - pl. VII, C X ~

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Défense de sanglier : 41.92 - pl. XVII

D6fense de soupirail : 77

Dent de herse : 74

Doigi ~eulpt6 : 82 - Pl. XXI

Dolium (v. cdramiqne) : Pl. XCIV, XCVIII

Ebauchoir en œ : 91

Eeriture : Pl. X B XIU

Eldments d'applique en bronze : Pl. LXIIl

hibouchure de trompe : 67, Pi. XD(

mporte-pièce : 73

Enclume (v. bigorne) :

Enclume de faucheur : 73 - Pl. XXIV

Encrier : 30 - Pl. VI11

Enfant : 37,59 - Pl. VII

Entrée de serrure : 31, 33, 64, 65, 76 - Pl. XXXVI(3) et

Epee : 34,77 - Pl. LXXVII

Epingle : Pl. VITI, XVUI

Epingle en argent : 57 - Pl. LXVI . ~

Epingle en bronze : 28 - Pl. XXI, XXXVnI

Epingle en os : 41,91 - Pl. XXI, XXXVIII, XXXIX

Estampe de forgeron : 71 - PI. LVIII, LM

Etain : 27 - Pl. LXV

Ehii i 30 - Pl, IX, XXXVII

Mui en plomb : 57 - Pl. LXV

. , .

Fibule en omega : 27 - Pl. XLIV

Fil 11 plomb : 60 - PI. XXXIV

Filiere : 34, 74 - Pl. LXVlU

Filigrane : 3463 - Pl. LXXI

Flacon en verre : 90 - Pl. LI, XCV

Fldau de balance : 29 - Pl. LXXWI

Foëne : 71

Fondation : 25,52

Forces : 33 - Pl. JMN, XXXW,

Foret : 71 - Pl. XXIII, WJJ, L W Fosse : 49

Fosse de coul& : 54

Fosse de potier : 26

FouiUes : 50,110 - Pl. UI Four de potier : 24

Fourche : 77 - FI. XXIV

Fourchette : 60,77 - Pl. XXXII

Fourreau d96p#e : 92 FFaacisque (v. hache) ;

&esque : 52

Frette (v. tuyauterie) : Frise : Pl. XXII Elonton : 82

Fusaïole : 91.92 - Pl. LXXI

Fuseau en os : Pl. XXXVU, XXXM Fusil il affiler : 33,78

Galets (v. broyou) ;

Globe en cdramique : 89

Gobelet eu c6ramiqne : P1. XXluU, XCU

Gobelet eu verre (v. verrerie) : PI. XCV, w m Goud : 34,76

GOUW : 34,72 - a. m, mm, WU Goupille : 75

Granit : 35

Grès : 35

Groupe nuimalier iim

Babltatian : 52

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INDEX

Hache : 33,72,77 - LIV, LXXVlll

Hache il douille : Pl. LVI

Hache eu gres : 79 m

Hache en jaddite : 79

Hache eu serpentine : 35, 79

Hache en silex i 79

Hache marteau : 79

Hache polie : 35, 79 - PI. XXII, LXXVII

Hache taillde : Pl. LXXVn

Hachoir : 33, PI. XXVIII, XXXI

Hameçon en bronze : Pl. XV

Hameçon eu fer : 34

Harnachement (v. mors) : Pl. XIV

Harpon : 75 - PI. LXXVII

Haute-Borne : 49, 103 - Pl. IV

Hercule : 28,37 - Pl. CIX, CXI

Herminette (v. pioche) :

Hipposaudale (porte-lampe) : 34, 78 - PI. CXXVIl

Houe, hoyau (v. pioche) :

HuPtre : 42

Huître fossile : PI. XVI

Hypocauste : 53,54, 878 -PI. LXXII, LXXllI

Inscription : 59, 60, 108 - Pl. V, PI. VI!

Instruments de chirurgie (v. chirurgie) :

Intaille (v. pierre, chaton) : 29, 30, 55

Isis et O s i h ? : 82, Pl. CVIIl

Ivoire : 41, 91

Javelot : 34 - PI. XV, LXXVII

Jupiter : 27,58, 89 - Pl. CXlIl

Lacrymatoire : 90, PI. CXXVIII

Lame en silex : 35, 79

Lampe il huile : 39, 87 - Pl. LXXV, CXXVI

Lampe en bronze : 28 - PI. CXXVIl

Lance (v. fer de) : 34

CiiMnes : 26,54

Lime : 33,71 - PI. LIV-LIX

Lingot de fer (fer brut) : 33, 70

Lissoir : Pl. XXXIV

Longueur (unite) : 64 - Pl. XC

Loquet : 34 Louche (v, puisoip) :

Loup ou chien (temple) 1

Maillot t 37'- Pi. Cm Maison : 25,53 ' "

Manche (v, poignee) : 41

Mandrin : 33

Marbre : 3578 - pl. XXI

Mars:58-PkCX

Marteau : 71 -Pl. XXQI, LVlE

Masque eu fer : 74 - Pl. XVm

Méehe (v. FORET) : MedaiUe (v. monnaie) :

Medaillou en bois de ce@ Pl. LXXT

Mercure : 27,37,58, 81 - PI, LXXX1;CXVE.'

Mesure (v. balauw, longueur) : Meule : 35,36,79 - Pl. XXVI, XXVII

Mine de fer : 27,93

Miuerve : 37 - PI. CXV, CXK

Miroir : 30,63 - pl. XXXVIU

Molette (v. hroyou) : Moiauaie gauloise : Monnaie romaine : 27,32,48,57.68,69

Mo? de bride en bronae : 66

Mors de bride en fer : 34, 73 - Pl. XV

Mortier : 78, 83 - PI. X

MosaYque : 79, 90 - Pl.

Moufle (7. poulie) :

Moulure en bronze : 31 Mufle de lisu (c6~am Musee : 11

Musique (iustnrment)

Navette en bronze : pl

Noyaux : 42,93 ! 1

Oeillet : 67, 75 1

Or : 27,55

Os : 41.91 i 1

Os (bumaias) : 41, 83

Os (réserve dtos B trsvsiuer) !

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INDEX

Oxyde de cuivre : 93

lias : 58 - PI. CXVI

&re : 28.60 - Pi. CXXnI, CXXV : eu plomb i 27,57, - Pl. de coq : 92 Poids ea terre ; 83

umelle (v, charni&i.e), :. . . ~ , Poiguard : 34 - Pi, Pavement : 25,51,52

Peigne en fer: 70 -PI. XLV . , ' PoignBe : 29,61,74,76 - Pl. W , XXXVI(5) . ,

Peigne enaos : 92 - Pl. XXXM Poigne? ea os : 91,92

Peinture : 52 Poinçon, pointeau, pointerolle : 33, 71. 72 - Pi, Pelle : 74

x m , XXXVII, Lxvn, LXIII

Pendentif (v, schiste) : Pl. CXXXI Polissoir ; 34,79

Percuteur en silex (v. broyon) : 35 Porte-lampe (v. hipposandale) :

Perle : 41.90 - Pl. LXXI Poterie IV. Ckramique) :

Phalere : 29 - Pl. WXV Potier : 26

Phallus : 29,61 Poulie (v. moufle) : 34,62 - Pi. LXXIX

Pied (mesure) : 29,61 - Pl. XC Priape : 38

Pied de biche ; 72 - Pl. LVIf Puisoh eu bronze : 28 - Pl. C, CXXXI

Pierre I I aiguiser : 35,79 Puita : 26,54

Pierre B briquet (suex) : 35 Raclette : 75 - Pl, XXVm

Pierre de bague (v. chaton, iutaüles) : 24, 30,54,57 Râteau : 76

Pierre de couverture : 38 - Pl. VI Réservoir : 53

Pierre de taille : 36,79 Ressort : 29,66 - Pi. LXXa

' Pierre de touche : 79 Rivet : 63

Pilette d'bypacauste (v. bain) : 53, 54 Rache vitrifide (1) : 35

, Pilon : 78 - PI. XXI Roche volcanique ; 36

Pince : 71 -Pl. LIV, LXVI, LVIII, L E Rouelle : 31,66 - Pl, LXV, CXiV

Pince ta épiler, pincette : 30,63 - Pl. XXXVIII, LXVI Roulette : 74

Pioche (v. hoyau) : 72, - Pl. XXiV Rue : 25,5 1

Phce publique : 52 Sabre (v. scramasaxe) i

Piaque en bronze : 67 Salümbwue r 80

Plaquette de schiste perfor4e : PI. CXXXf Sangiier r 28 -Pl. C E

Plat en bronze : 31 - PI. XXXII Sarcloir : 73

Plat en terre : 39 Sarcophage : vou sepultura

Plateau de balance : 29 - Pl. LXXXIII, LXXXV SceUement : 27

Plomb : 27,57 Sde : 33 - Pi. XXII, LIV LVI

Plume (B Bcrire) : 30,63 Seramasaxe : 34 - PI, LXXVn

P&le : 75 - Pi. XXVIII Sculpture : 27, 28, 36-38, 52, 58, pl, Cx. CxVI

Poelon : 75 - Pl. XXVIII Sepulture : 40,41,83

Poids de balance : 34 Serpe : 72, Pl. XXN

143

Page 139: LEPAGE 1990.pdf

1 INDEX

Serpette : 33, 72 - Pl. LIV

Serrure : 33,76

Serrure (v. entrée) :

Sigillee (v. cérmnique) : 87, 88

Signature de~~o t i e r : 40, 40, 83 - PI. XCVl, XLVlI

Silex : 35, 79

Sireue : 37 I

Situation : 47 , Soc (v. charrue) : 72 - PI. XXV

Sonnette (v. clochette) : Soupirail : 25

Souterrain : 54

Spatule : 74

Stratigraphie : 9

Statue (v. sculpture) :

Statuette en étain ; Pl. LXV

Statuette eu terre blanche : 38, 121 - Pl. VIX, n. 1 et 4

Strigile : Pl. XXXIV

Style a &rire : 41,66, 91 - Pl. VI11

Support de vase : 38.83 - PI. XXVIII, LXXXII

Support : 83 I Table : 52, 82 PI. LXXXII

Targette : 33, 76

Tns de forgeron : Pl. LVIIl

Temple : 51,52, Pl. VI

Tenaille : 33

Terre cuite (v. ceramique) : 38, 86

Terrine : 87, Pl. XXXIII

Tessère : 41 - PI. XVIII

Tete (v. sculpture) :

l'@tu de maçou (v, marteau) : Thermes (v. baius) :

Tronc r 82 - Pl. CI

Truelle : 33, 71 - Pl,

Tube ; 30,63,66 - Pl. IX,

Tube eu ivoire : 92, Pl. XVUI

Tubulature : 39, 87 - Pl. LXXIr

Tuile : 39

Turquoi* : 93

Tuyauterie r 26,34,54,79, Pl. XXV, LXXIV, LXXR

Unie cineraire eu verre : 44

Vaisselle eu bronze (v. plat) : 31 -PI. XXXlI

Vase (v. Céramique) :

Vase eu bronze : 31,67 - Pl. LXIII, LXIV

Vase (v. Chmique) :

vegétaux : Vénus : 28, 37 -Pl. CIX

vénus et ~dou i s : 82

Verre (v. verrerie) :

Verre vitre : 41, 90

Verrerie ; 40, 89-91 - PI. L, LI, XCII, XCV, CXXXI

Verrou (v. targette) :

Victoire : 37,58 - Pl. CXI, CXlX

Virole : 62, 72

Voie romaine, chemin : 42.49, 103 - Ziuc : 27 - Pl. LXV

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Ca<ze du Wtele t et de ses envlons

Plan du Wtele t n Plan des fouilles en 1772 III

La Haute-Bome IV

Monuments votifs V

Fian du grand temple VI

Premiers soins do^& B t'homme VI1

Première éducation. Ecoles VIU

Pédagogie. Ecriture IX

Fragments de papyrus X

Pierres gravées XI

Exiture egyptieme XII

Alphabets du Nord XII1

Equitation. Etriers. Fers XIV

~quitatiou. ors. ~peions xv P&che. Coquillages XVI

Chasse XVII

Gymnases. Jeux. Th&kes XVIII

Musique XIX

Danse XX

Chirurgie. Peintm. Sculphire XXI

Architecture XXII

Ouvriers en piene et en marbre X X a

Gravure et impression XXm

Jardinage et Agriculiuce xm Labourage et charrue XXV

Mouluis XXVI - S N I 1

Cuisina XXVIII - XXIX

Marché. Office XXX

Boucherie. Couperets XXXI

Cuillers. Fourchettes. Plats XXXII

Cellier. Amphores. Vases XXXIII

Maçonnerie. Instruments XXXIV

Cleefs en. kr XXXV-XIDfVI Clefs en bronze XXXVIl

Cl&, gonds XXXW-2 Semues. Cadenas )(xXVI-3 Entrées do semires XXXVI-4 Marteaux de portes. Anses XXXVI-5

Tisserands. CouMi?m XXXM Coiffures. Miroius. Aiguilles XXXWU

Peigne. Fuseaux. Piets XXXIX Fibules XLBXLIII Boucles. Boutons XLlV

Cordonnier XLV

Potier XLVI

Vases XLVII B XLIX

Verres L B LU Idenuisier. Instruments LIU B L N

Scieur. EMniste LV

Tonnelier LVI

Charpentier LVll

Forgeran. Semuier LVIII - L E Cloutier LX - W Coutelier LX[[

Chaudronuier. Ciaefew LXffI Vases en bronze IXN Plombier. Potier, Fondeur LxV orfevre. Bijoutier WtvI Bourtelier. SeUier LXVU Jardinier. Treill~geue LXMl Cieleur LXDF Bracelets. Bagues cm Ivoire. Bijoutiw bxw Bain du Ch8telet WrMl Bains, Thermes LXXIII - L W

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TABLE DES PLANCHES

Equipements miiitaires "

LXXV

Amiilles LXXVI

~ r m e s L X X V ~

NaWes LXXVIlI

Machines LXXIX

Scènes du cirque LXXX

Divinités LXXXI

L'araire LXXXII

Balances LXXXIII'

Poids de balances LXXXIV

Poids de balances LXXXV B LXXXIX

Mesures de longueur XC

Mesures de capacité XCI 4 XCVI

Vases en verre XCVII

Moules. Coms maa6$iras XCIX

M&illes. Statues. Toques C

Coffre CI

P i m s sculptées du Wtelet CVIII B CXI

Latène. Junon C X ~ Jupiter CXIU

RoueUes CXIV Divinités. Gé&s CXV - XX

Sonnettes CXXl P a h s CM(U1

Cuillers CXXV

Lampes. Porte-lampes W V I VI Urnes funéraires c~

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LISTE DES RELIEFS ET BAS-RELIEFS TROUVES AU CHATELET

Jupiter -dessin dans Dissert. fol 37**

Vénus et Adonis trés mutilée (Dessin Grignon bull p. 203) Dissert. fol 162 et 163 - (p. 83)

Voir (Grivaud pl CXV) - @. 36)

non dessinée (bu11 p. 203) - (p. 83)

Vénus (bull p. 197) non dessinée - @. 82)

Autel (Grivaud pl CXII) Dessis Grignon Bull p. 199 - Di8sert. fa1 182 - Babelon Rev. Arch 1914 II p. 186) - (p.82-83)

Bloc mutIl6 - dessin d'apr2s Fourot

Autel Vénw - Bull p. 49 - Dissert fol 158 - b.36)

Jambes avec inscription FRNIS Bull p. 199 Rissert fol 163 - (p.82)

Déesse mére Bull 195 - Dissert. fol 185 pl CXII - (p. 81)

Vénus -Grignon Bull p. 47 - Dissert. fol. 157 - @.35)

Autel PL CXI - Q.36)

Mercure - Ress, Dissert. fol 155 et 156

Mercure - coll. Colson.

Tricéphale coll. Colson

Mercure Buil p. 199 non dessinée - (p.82)

Pierre de toit PI CXVI Dissert fol 36

Mercure Grignon Bull p. 50 - (p. 36)

Tête de Mercure Bull p. 200 - Dissert. fol 31 - @. 89)

Monument funéraire Bull p. 201 - @. 83)

Bacchus non dess. Bull p. 196 - @.El)

Bacchu4 BuII p, 196 - Dissert. fol 159 - (p. 83)

Nemesis - Grignon Dissert fol 202 Marbre blanc ancienaeooll. Grbu

Epona - coll. Colson

* ESPERANDIEU, Recueil génkal des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine (Paris, 1907-1955), 14 volumes dont les deux demieru par Raymond Langer.

*t Les abréviations sont les suivantes: Dissert. : manuscrit Grignon en possassion de Bordier en 1875. Bull. : correspond B la mention de Ongnon d m ses bulietins, la pagination indiquh antre. parenthtse est celle de ceno édition. Grivaud : donne l'indication des planches de l'atlas.

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RELIEFS ET BAS-RELIEFS

Déesse mére Bull p. 196 non dess. - (p.82) 1

Epona - coll. Colson

Grignon Bull p. 198 voir pl CXVI - (p.89)

Déesse mém - Grivaud pl. CXII - (p.81)

Stéle - QFivaud pl (3X - (p. 86)Esp.

Deesse ? Grivaud pl CX Rissert. fol 180 - (p. 86)

Fragment Bull 198 non dess. - (p. 82)

Fragment Bull 202 non dess. (p.83)

Fragment Dissert. fol I8Q

Fragment Bull p. 204 vou pl VI - (p. 37 & 84)

Fragment de fronton Bull p. 204 - fol 180 non dess. - @. 84)

Anguipéde Bull p. 197. (p. 82)

Monument tùn6raire Bull p. 50 - (p.36)

Momie ou enfant emmaillot6 BuU p. 48 pl CIX - @. 36)

Stèle pl CX - (p.86)

Lions Bull. p. 202 . (p. 83)

Tête coll. Nicuise.

Frangments de t€tes pl. CXVI - (p.36 & 79-80)

Tete perdue D. tol. 39

pl. CX Dissert. f. 180

Venus - Dissea. t. 34

Buste portrait. Dissert. fol. 200

Phulpin notes p. 28 non dessin&

LISTE PAR PLANCHE

PL VI

N' 2 1 (Esp. 4748) - Chien provenant des faîtièreq du temple, - @.

PL VI1

- Statuettes en terre blanche, - (p. 37, 119, 120).

PI. cvm - Animaux, - (p. 83)

PL CD(.

N' 3 (Esp. 4752) - Enfant emmaillotb (ex vpto ??), - @. 36).

PL cx. N' 1, 2, 3,5 (4753) . Autel B tmis faces, - (p. 86). N' 4 (Esp. 4743) - Stèle représentant un homme avec une serpette, ; (p. 86).

148

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RELIEFS ET BAS-RELIEFS

N' 6 (Esp. 4758) - Tete. N' 7 (Esp. 4753) - Peux tbteri ires stylisée (ex vota ?), - (p. 86). N' 8 (Esp, 4744) - Déesse assise, - (p. 86).

PL CXI. N' 1,2,3.4 (Esp. 4726) . Autel & quate faces dont w teessnte Cmuo~s, - (p. 36),

PL cxn N' 1 et 2 (Esp. 4742) - Dtesse-méte, - (p. 81). N' 4 (Esp. 4724) - Déesse-mère, - @, 81).

PL cxv (Esp. 471n - Bas-relief, groupe de plusieurs divinités, - (p. 36).

PL cm 1. (Esp. 4756) - Tete de jupiter, 2. (Esp. 4756) -Tête de Diane, eue est surmontBe d'un croissant, -@. 81-82). 3. (Esp. 4741) - Stéle monîraat uo jeune-homme portant uo aaili>al sur la poittiae, la ~ W I B est hversb par rapport 8 celle publi6e dans Espérandieu. - Q.82) 4.(Esp. 4756) (voir 4733 t&te de Mercure), - @. 83 , 5. (Esp. 4756), 6. (Esp. 4756) - T b de Pallas ? m e d'un casque sunuont6 d'un p&e, - (p. 361, 8. (Esp. 4756), 9. (Esp. 4756) - Bacchus, 10, (Esp. 4731) - Pierre de toit

PI CXVI Disse* fol 36. (Esp. 4756) - Apoilon, p. 36. - (p.36)

PL CXVII (Esp. 4720 Autel rnumé 1773 - (1774 Grigpon bu11 p. 199 Dissert. fol. 182) ( M e r w et Mois ou Rosrnerta), - (p. 82-83).GRIVAUD2.

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BIBLIOGRAPHIE DES COMMUNES DE GOURZON ET DE FONTAINES-SUR-MARNE*

ABRAHAM J., 1924.- Dictionnaire des communes du departement de la Haute-Marne, Chaumont, p. 149, 161.

ANONYME .- Notes Historiques sur la Haute-Marne. Manuscrit 6n 18éme siècle, Bibliothèque de Saint-Dizier, sans cote.

.-Annuaire de la Haute-Marne, p. 181, note 2.

ANONYME, 1880-1886.- Le cimetière gallo-mmain près du Châtelet, Bull. de la Stb Hist. et Arch. de Langres, t. I I , p. 336.

ANONYME, 1882.- Cimetière gallo-romain et sépultures mises zi jour dans la consmiction de la route de Fontaines au Châtelet, Revue de Champagne et de Brie, p. 416.

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TABLE DES MATIERES

AVANT PROPOS

Pierre-Clément GRIGNON fiArchéologue du XVIII* si&cletl par Louis LEPAGE 9

............................................................................................................... Notice biographique 1 3

Bultin des fouilles faites par ordre du roi d'une ville romaine, sur la petite montagne du Chtltelet, entre St-Dizier et Joinville, en Cham- pagne, découverte en 1772

par GRIGNON. 23

... Rues, maisons ........................................................................................................................... Métaux .............................................................................................................. . . . ....... 2 6

. ' â7 Bronze ............... ...................... ; ...................... ; .................. .:.... ..... ........ %!. ..................................

Second Bulletin des fouilles faites par ordre du roi d'une ville ro. maine, sur la petite montagne du Chatelet, entre St-Dizier et Join- ville, en Champagne, découverte en 1772

par M. GRIGNON. 47

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Plomb ................... : ...... ..., ................................................................................................... $7

Monnaies ................... ..................................................................... , .......................... , .$.,,..,...,.... 68

Fer ..................... . .... ..: ................................................... , ................................................ 70

Pierre .......................................... ............................ ................................~..3~.,...,..,..,,.5,,.....,,... 78

Terre ........................... ,.... ........... . ............. . ..........,....,., *., ...,... , ........... !. .................... ,:,. ,.*..!,.....,. 86 . , . .,

Verre .......... . ............................... , ............................................................................... 89 . . . , .

0 s et ivoire .................. ............. ............................... . ............. . . . . . . . . . . . . . . . 91

Végétaux ........................... ,. .............................................................................................. 93

Conclusions ................................................,..........,......,.2. .......................... . .,....... 9 4

Arts et Métiers des Anciens par M.. GRIVA UDDE LA VINCELLE,

héface ........ .. ...... .................................... ....... .$ ......... ................. ........... ..!, ...... .........: ..... .. ,..... ... Recherches préliminaires ..................................... , .................................................. 102

Arts et métiers des anciens représentés par les monuments ................................. ....... . . . . . 116

1. Sur les arts ........................................

II. Premiers soins dom%$ I!homme, a sa naissance etdaas son eafaliçe

III. Educstion .............. ~.................~...............,.........................,...~....,.,.~q,....,.......,,....,.....,.~...+.... 12.

IV. Langues .............................................. . ...................................................... 125

V. Ec&We ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ . . . . . . . , ...,,... . . , 1 2 6 ANNEXES

GLOSSAIRE ............................~I:.........,...........1.,.........................,,...,

INDEX DES MATIERES ............. ...........,......,.....17, .....,...,..,...,..

BIBLIOGRAPHIE ........................................,...z........,,.t .!..s:.c....... .... ....., ..,., , .....III~.~.,.,,,....,.,~~,, 154 . . . ,

TABLE DES MATIERES ..........................,...........qv.................,.,..........,.... .,.. .:.., ..,,:,.-....,.. 159 , . .

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PLANCHES

ISSUES DE L'ATLAS

DE GRIVAUD DE LA VINCELLE

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