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a flqmon - pmméro t 9 i4 OIISTQ CENTl ES ^undi to Septembre LË^RWBUCAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS - , NANCY .^ 0 MENTS .. ^fr.paran. Mflto ffl d«/: LÉON OOULETTE INSERTIONS MEURTHE-ET-MOSELLE, MEDSE et VOSGES 22 - RÉCLAMES (3e page) 30 cent, la ligne. Autres départements et Étranger 28 _ _ ANNONCES (4* page) 20 ADMINISTRATION et REDACTION : R IIP Saint-Dizier 51 à NAtit/ff P °° r toute autre P ublicité > «'adresser à l'Administration. L abonnement est payable d'avance et continue sauf avis contraire. ~ i « irawn _— , Adresse télégraphique : EST-RÉPTJBLIGAIN-NANCY. TÉLÉGRAMMES ET INFORMATIONS GÉNÉRALES Mort du comte de Paris {Suite) La presse étrangère A Londres, tous les journaux ont annoncé en gros caractères, sur un placard, la mort du comte de Paris et publient de longs détails sur cet événement. La Pall Mail Gazette dit : « Le comte de Paris est mort, et morte avec lui est, pour l'instant, la tradition orléaniste. Ni son fils ni son neveu ne peuvent la faire revivre. Les funérailles du comte de Paris sont les funérailles des espérances de son parti. » La Westminster Gazette : « La mort du comte de Paris n'est pas un événe- ment, ce n'est qu'un fait divers. Le duc d'Orléans ne changera pas plus la situation que ne l'a changée son père. » L'Evening-Standard : « Il était estimable comme homme privé. Il était Anglais par l'éducation et les goûts, Allemand par sa mère et Français par son père. Sa mort n'affectera en rien les destinées de la Ré- publique ». Le Star est plus sympathique ; il reconnaît dans le comte de Paris un gentleman anglais, a » Analysons maintenant la presse belge : L'Indépendance belge dit que l'hommage de res- pect que méritent les vertus domestiques ne sera pas refusé à l'homme privé ; mais l'homme public ne fera pas bonne figure dans l'histoire, qui lui impu- tera la responsabilité de la fin de l'idée monarchi- que en France. La Réforme dit que l'histoire se contentera d'ins- crire son nom entre deux dates dans la chronologie des fils de sa race. Ce décès ne saurait modifier en rien la politique française. D'après VlUoile belge, l'événement de Stowe-Hou- se n'a pas laissé la France indifférente. Elle ne sau- rait se désintéresser de la vie ou de la mort de ceux qui ont leur nom mêlé à son histoire et qui sont liés à tout le passé de la nation. Le Journal de Bruxelles dit que le comte de Pa- ris était un prince d'une grande honnêteté et à qui rien ne répugnait plus que les moyens violents. C'é- tait un prince modèle dans la vie publique comme dans la vie privée. m i i Les journaux allemands sont plus uniformes dans leurs commentaires : ils rendent tous hommage au détunt, à ses qualités, à ses souf- frances ; l'opinion du Tageblatt est seule plus hardie : Le Tageblatt dit que le comte de Paris, mort en laissant des millions à un héritier entrepre- nant, a rendu un dernier et très grand service à la cause monarchique. Et il voit dans cette succession une nouvelle force pour la royauté. M. Drumont et Philippe VIII La Libre Parole dénonce « l'enjuivement » du duc dJOrléans et le renia : « Dans le lestament d'un antisémite, M. Edouard Drumont a écrit ; « Le prince aux yeux d'azur, le duc d'Orléans qui « avait une minute éveillé les sympathies autour de « lui par un coup de tête juvénile, est maintenant « enjnivé comme les autres. 11 s'exprimait jadis sur « le compte des juifs en termes particulièrement « grossiers. « Je vais écrire aux juifs » était son mot « quand il allait au lieu secret. Il y a quelques mois « il promenait les Rothschild dans sa voiture et tout « Londres s'est amusé de lui quand il courait dans « les coulisses après les jupes de la vieille Sarah « Bernhardt. » « Depuis lors, conclut la Libre Parole Venjuivement a continué de plus belle, et si ja- mais le duc d'Orléans devenait roi, il pourrait s'appeler le « Roi des 'Juifs », plus justement que « Roi des Français ». Le paya comprendra cette situation, ce que M. d'Haussonville, tout académicien qu'il est, n'a jamais su faire. Philippe VIII ne serait pas une solution, bien au contraire ce serait une aggravation du mal. , '* Avec lui, le privilège de lia Banque de Fran- ce serait accordé à Rothschild par simple dé- cret ; Burdeau serait ministre des finances ina- movible et le baron Hirsch serait au moins mi- nistre des affaires étrangères. Alors pourquoi ? se demandera la France, et elle cherchera ailleurs ! » Paris, 9 septembre, 9 h. 18 soir. LISBONNE. La cour prendra pendant quinze jours le deuil et quinze jours le demi-deuil à l'occasion delà mort du com- te de Paris. Havas. Paris, 10 septembre, 1 h. 10 matin. BUCKINGHAM. Depuis la mort de son père, le duc d'Orléans s'occupe de la préséance de toutes les cérémonies ; la comtesse de Paris porte sa douleur avec un grand courage. Les funérailles auront lieu à Weybridge vers midi. La reine Victoria a annoncé qu elle se ferait représenter. . La mise en bière du corps furaheu de- main matin ; le corps sera placé dans un quadruple cercueil ; des quantités de fleurs sont arrivées, mais conformément aux dernières volontés du comte, aucune ne sera déposée sur le tombeau. Aujourd'hui a eu lieu l'exposition du corps devant lequel une foule énorme a filé dans le plus grand recueillement. Le corps était en partie recouvert de dra- peaux tricolores. A ses côtés étaient, de- bout, les membres de la famile, deux sœurs françaises de la Miséricorde priaient agenouillées.— Havas. TERRIBLE ACCIDENT DE ÇHEftlIN DE FEJ! Dix tués, vingt Messes Paris, 9 septembre, 8 h. 25 soir. On annonce que le rapide partant de Pa- ris à midi 40 pour Cologne aurait déraillé à Apilly, entre Noyon et Chauny (Aisne). Il y aurait 37 victimes. Les détails man- quent. Havas. Paris, 9 septembre, 9 h. 45 soir. Le ministre des travaux publics qui se disposait à partir pour le Midi se trouvait à la gare de Lyon lorsqu'il apprit l'accident de chemin de fer. Il se fit immédiatement conduire â la gare du Nord il a pris le train de 9 h. 25 pour Apilly. GHAUNY, 6h. ij2. Dans l'accident; le chef de gare et plusieurs voyageurs sont tués ; le chauffeur, le mécanicien et le garde-frein sont blessés ainsi que plusieurs voyageurs. Havas. Paris, 9 septembre, Il h. 10 soir. SAINT-QUENTIN. Le train 115, al- lant à Cologne, a déraillé, à Apilly, à la suite d'une rencontre avec un train de marchandises qui était en manœuvres. On dit que le nombre des morts est de dix et celui des blessés de vingt. Cet accident aurait été plus terrible sans le sang-froid du mécanicien qui a ren- versé la vapeur, lui-mêmè eut la tête fendue; sa vie est en danger. Havas. Paris, 10 septembre, minuit 50. BRUXELLES. Un voyageur qui ar- rive par le train qui a déraillé à Apilly rapporte que l'accident s'est produit à 2 h. 25 de l'après-midi. Il a ressenti un choc violent, puis s'est précipité amsitôt en dehors de son wagon. Il a constaté que les trois premiers Wagons étalent complè- tement brisés ; ces trois wagons étaient en destination pour l'Allemagne et de- vaient être détachés à la frontière. Ce voyageur a compté neuf cadavres, parmi lesquels il a reconnu un avocat dont la tête était entièrement séparée du tronc. Il estime le nombre des blessés à vingt. D'après lui, l'accident estdûà la rencontre d'une locomotive en manœuvre. Le chef de gare, affolé, s'est jeté sur la voie et fut SAINT-QUENTIN. La collision s'est produite à deux heures et demie en gare d'Apilly avec une locomotive en manœu- vre. Le choc fut des plus violents, malgré les efforts du mécanicien de l'express qui a réussi à arrêter son train en renversant la vapeur. Aussitôt il a aperçu une ma- chine qui obstruait la voie. Le chauffeur et le mécanicien de cette machine ont été tués sur le coup, ainsi que le chef de gare qui commandait la manœuvre. Trois premières voitures ont été rédui- tes en miettes. Outre les personnes déjà citées, le conducteur, le serre-frein, une femme et son enfant ont été tués. On craint de trouver d'autres victimes sous les dé- combres. A sept heures, la voie n'est pas encore dégagée, malgré les secours envoyés de Noyon et de Tergnier. Havas. L'élection de Pont-sur-Seine Dimanche a eu lieu, dans l'arrondissement de Nogent-sur-Seine (Aube), l'élection d'un député en remplacement de M. Casimir-Périer, démis- sionnaire à la suite de son élection à la prési- dence de la République. Les candidats en présence étaient MM. Ro- bert, ancien préfet de l'Isère, ancien député, républicain ; Bachimont, maire de Nogent-sur- Seine, radical : Pedron, socialiste ; Gaudinp.au, républicain, et Chanet, républicain, tisseur à Lyon. Paris, 10 septembre, 12 h. 5 soir. NOGENT-SUR-SEINE. Electeurs ins- crits, 11,398 ; votants, 10,935; suffrages exprimés, 8.748. MM. Robert, républicain modéré, 4,081 voix ; Bachimont, radical, 3,361 voix ; Pedron, socialiste, 1,183 voix. Ballottage. Havas. 3 à i k ti i) l' Varzin, 9 septembre. Une indisposition subite oblige le prince de Bismarck à garder le lit. La faiblesse est ex- trême et nécessite tous les ménagements pos- sibles. La guerre entre la Chine et le Japon Londres. Le Times publie la dépêche suivante : «Shanghaï, 8 septembre.Le bruit court que l'armée japonaise et l'armée chinoise se trouvent en face l'une de l'autre sur les rives du fleuve Jin-Jin, qui coule au nord de Séoul. » 9- - » Une dépêche de Shanghaï porte que l'armée chinoise et l'armée japonaise ne sont plus sépa- rées que par la rivière Im-tjin, qui coule au nord de Séoul et traverse un quartier de la néninsule coréenne dans sa largeur, de l'est à l'ouest. Grossie par les pluies, elle offrirait ac- tuellement un obstacle infranchissable à toutes les tentatives de passage. Paris, 9 septembre, 9 h. 18 soir. SHANGHAI. L'amiral Tinz, comman- dant la flotte chinoise a Petchili, n'ayant pu empêcher les Japonais de s'emparer de l'île voisine de Port Arthur, a été dégradé pour lâcheté. Les journaux chinois assurent que l'em- pereur a repoussé la proposition du Lhug- Chang en vue d'obtenir la médiation de ÏAngleierre et de la Russie. Le navire anglais ayant recueilli le consul et les nationaux japenais à New- Chwang après le pillage des maisons ja- ponaises, a reçu l'ordre de partir pour éviter l'hostilité de la population. Ha- vas. NANCY, 9 septembre 1894. LES Avantages i \îm\\\ On accuse souvent les ouvriers d'écouter trop volontiers ceux qui les entraînent à la poursuite d'un état social chimérique, alors qu'ils ne cherchent même pas à utiliser les res- sources que la société actuelle met à leur dis- position. La mutualité, en faveur de laquelle de si grands efforts ont été faits, serait un ad- mirable instrument d'amélioration. Mais com- bien d'ouvriers font partie de sociétés de se- cours mutuels ? Combien connaissent exacte- ment leur organisation et les avantages qu'el- les leur offrent ? Bien que le nombre en soit accru, il reste bien au-dessous de ce qu'il devrait être. C'est que, s'il se trouve une foule de gens qui em- ploient leur éloquence à faire entrevoir des chi- mères à nos ouvriers, il en est bien peu qui leur enseignent à tirer parti des réalités. Exposer d'une façon claire et précise le fonc- tionnement des sociétés de secours mutuels, indiquer les ressources qu'elles ont à leur dispo- sition et les secours qu'elles peuvent fournir à leurs membres, montrer l'extrême facilité avec laquelle on peut les organiser, telle est la tâ- che que s'est imposée M. Papelier, consulté à cet effét par un groupe d'ouvriers de Nancy. Dans une conférence tout intime, qui a eu lieii ces jours derniers, salle de l'Agriculture, l'ho- norable député a exposé en détail le but et les avantages des sociétés de secours mutuels. Nous sommes certain de remplir à notre tour une mission utile en lui empruntant quelques- unes des indications qu'il a données à son au* ditoire. M. Papelier a commencé par établir les trois principaux cas dans lesquels les familles ouvrières ont besoin d'assistance. Ce sont : les accidents, la maladie et la vieillesse. Il est d'a- vis que le premier doit être écarté du program- me des sociétés de secours mutuels, par la raison que « ce sont ceux qui causent les acci- dents qui doivent les réparer ». Ce principe est consacré par la loi ; c'est donc au patron qu'il appartient d'indemniser lts victimes des acci- dents survenus dans leurs usines. La Chambre avait voté, avec raison, l'institution d'un tribu- nal arbitral chargé do fixer les indemnités, en s'appuyant sur le montant des salai-es et le préjudice causé ; le Sénat a préféré laisser ce soin aux tribunaux ordinaires. Le système de la Chambre était préférable, car il évitait les lenteurs judiciaires et les différences d'évalua- tions ; cependant les indemnités, en cas d'acci- dent, sont aujourd'hui assurées et les sociétés de secours mutuels n'ont plus qu'à parer à deux, éventualités : la vieillesse et la maladie. Une société de secours mutuels est Une véri- table société d'assurance contre le chômage ré- sultant de la maladie, qui peut, au moment, le plus inattendu, dévorer les épargnes de la fa- mille. Elle est aussi une assurance contre l'a- bandon trop souvent réservé à la vieillesse. Le vieillard sans enfants ou celui dont les enfants ne veulent ou ne peuvent remplir leurs devoirs filiaux, peut se trouver condamné à la misère après une vie de travail. L'Etat s'est préoccupé de ces dangers. Aussi encourage-t-il de son mieux les associa- tions fondées pour les conjurer,et de nombreux particuliers, sous le titre de membres honorai- res, suivent son exemple. Les ressources des sociétés de secours mu- tuels se composent donc : des cotisations versées par leurs membres actifs ; des coti- sations de leurs membres honoraires ; des sommes versées par l'Etat. Une cotisation de 1 fr. 50 à 2 fr. par mois eêt suffisante pour obtenir de bons résultats en tenant compte des autres ressources. Il existe des sociétés qui comptent plusieurs cen- taines de membres honoraires versant en outre de 5 à 10 fr annuellement ; comme ils ne de- mandent en échange aucun sacrifice à la so- ciété, ces sommes annuelles vont grossir ses réserves. Ne peut ou penser que tous les in- dustriels se trouvant en présence d'une société ayant donné des preuves d'organisation et de vitalité, se feraient un devoir de venir à elle ? Il existe encore un autre ressource, éven- tuelle, il est vrai. Dans la loi sur les règlements d'atelier, la Chambre avait supprimé les amendes ; le Sé- nat les a rétablies, mais en indiquant que 'le montant devrait en être employé à des œuvres ouvrières. Les sociétés de secours mutuels sont tout indiquées. A la fin de l'année, lorsque le budget des re- cettes et dépenses de la Société est établi, tou- tes les sommes non employées constituent un boni qu'elle a le droit de verser à la Caisse des dépôts et consignations pour constituer un fond commun. C'est sur ce fonds que seront prélevées les sommes nécessaires pour donner des retraites aux vieillards, aux infirmes, et c'est alors que l'Etat intervient par des subven- tions. Chaque année, l'Etat verse aux sociétés ap- prouvées une subvention ainsi composée : Un franc par membre de la Société. Une somme égale au quart du capital ver- par la Société à la Caisse des dépôts et con- signations. Ainsi, une société comprenant cent fmembres et qui, au moyen de ses cotisations, de celles de ses membres honoraires et du produit des amendes, a versé à la fin de l'année 400 francs à la Caisse des dépôts et consignations, recevra en outre de l'Etat : Une somme de 100 fr. parce qu'elle compte 100 membres, une autre somme de 100 fr. égale au quart du capital réuni par elle. Soit 200 fr. versés par l'Etat. En tout 600 fr., qui s'ajouteront aux économies précédentes. Ce sont des avantages réels. Mais ce n'est pas tout. Les défenseurs des mutualistes à la Chambre s'occupent d'eux et la commission de prévoyance de la Chambre, présidée par M. Léon Bourgeois, a accepté un amendement, présenté précisément par M. Pa- pelier, qui réclame l'inscription au budget de 1895 d'une somme de 1,500,000 fr. pour majo- rer les retraites des mutualistes. On sait que M. Burdeau, lorsqu'il présenta son projet de budget, avait aux dépenses prévu cette som- me ; il n'est pas douteux que M. Poincaré qui, lui aussi, faisait partie de la commission et qui acceptait le principe, ne réserve dans son bud get cette proposition. Les 1,500,000 mutualistes donnent actuelle- ment des retraites à 30,000 des leurs. Ces 1,500,000 fr. représenteraient une majoration moyenne de 50 tr. par chaque mutualiste re- traité. Enfin, M. Papelier espère voir sous peu se créer a Nancy une société de prévoyance ayant pour but de recueillir les dons et legs, destinés à encourager la mutualité et à aug- menter les retraites des mutualistes do la ville. Ce sera un exemple à suivre. Ces avantages énumérés, le conférencier a indiqué les voies et moyens à employer pour fonder une société de secours mutuels : Il suf- fit de s'entendre, d'établir des statuts et de les faire approuver. C'est une simple formalité ; dès qu'elle est remplie la société a droit aux subventions de l'Etat. Il est superflu d'ajouter qu'en terminant, M. Papelier a vivement engagé les ouvriers à pra- tiquer la mutualité. « En agissant ainsi, a-t-il dit, vous prouverez que vous êtes capables de défendre vos inté- rêts, que vous savez tirer parti de l'instruction développée par les institutions républicaines, et vous montrerez à vos adversaires, toujours prêts à reprocher aux ouvriers de ne pas savoir ce qu'ils veulent, que non seulement vous savez vouloir, mais encere organiser. » L'EST RÉPUBLICAIN n léjà pu- blié le canevas des i; modes nia- iKcuvres qui vont avoir lieu tlnus la Meuse. Afin d'en donner une idée plus complète, nous publierons demain « l'ordre de bataille » du ii e corps pour t'es manoeuvres dont non*, commenterons également le ibè- me. Enfin, à ce même numéro du il septembre, sera jointe une belle carte indiquant la position fies troupes pour la bataille de Deux- nouds-LaviprnévilTe, le 48 septem- bre, entre l'armée île l'Est et l'ar- mée de l'OiifNi, oiiisi une Rempla- cement de la revue qui ^era pas- sée à LaciMii\.«.rir.J!eiiN('. Cette carte, sur Inquelle les uni- tés militaires sont nettement in- diquées, a été dessinée spéciale- ment pour TEST RÉl»T UlAV S I \ par AI. Albert lïîirliier. ^Réclamer cette prime'! sratuite avec le numéro de denmin mardi. 11 septembre. TRIBUNEJ»UBLIOiIE A propos du cas du docteur Laffitte, dont nous avons déjà parlé, nous recevons d'un des membres du barreau et du conseil municipal de Nancy, M. H. de Courteville, cette intéressante communication : On accuse beaucoup et de tous côtés les jurés de Seine et-Oise de la grossière erreur qu'ils ont, dit-on, commise en déclarant coupable un médecin poursuivi devant eux pour avoir pra- tiqué des manœuvres abortives sur une jeune fille. L'affaire est en ce moment soumise à la cour de cassation. Le corps médical s'est vivement ému et il est possible qu'en présence de cette émotion, qu'on a réussi à faire partager à l'o- pinion publique, un vice de forme quelconque soit découvert qui permette à la cour suprême de renvoyer la cause devant un nouveau jury. Certaines personnes admettent déjà comme un fait acquis l'erreur des premiers juges et par- tent de pour faire un procès en règle à l'ins- titution même du jury. On n'ose pas en deman- der la suppression, mais on réclame une limita- tion de ses pouvoirs. On voudrait notamment rendre ses décisions susceptibles d'un recours en dehors de la revision et l'on n'imagine rien de mieux que de les déférer, même sur le point de fait, soit à la cour de cassation, soit à une autre juridiction, en tous cas à un tribunal composé de magistrats. Je regrette, pour ma part que le jury de Ver- sailles n'ait pas rencontré plus de détenseur. Je. ne connais pas les détails de l'affaire et je crois que bien peu de personnes sont en état d'affir- mer qu'il s'est aussi lourdement trompé qu'on le dit. Mais il est bien certain que s'il s'est trompé il n'en est pas le seul coupable. D'abord, circonstance énormément atténuan- te, de l'aveu même du condamné, sa décision a être entraînée par le rapport et la déposi- tion d'un docteur en médecine expert du parquet celui-ci a bien dit que son rapport et son témoignage n'étaient Jpas de nature à charger l'accusé. Mais ce dernier docteur en médecine comme lui, soutient le contraire. Que peuvent bien, dans ces conditions, faire des jurés ? A quelle opinion s'arrêter, en sécu- rité de conscience, entre cet Hippocrate qui dit oui et CP Gallien qui dit non tout en soutenant après coup et de bonne foi bien entendu, qu'il a voulu dire oui mais qu'on ne l'a pas compris ? Ajoutez à cela le prestige du ministère public qu'on présume toujours plus intéressé que la défense ajoutez toutes les charges de l'accu- sation savamment mises en relief dans l'inter- rogatoire et vous comprendrez facilementqu'une déclaration de culpabilité puisse facilement in- tervenir on l'attendait le moins. Au surplus la cour semble bien, quant à elle, l'avoir attendue dans l'espèce. Le docteur en question était accusé de com- plicité d'avortëment, crime puni par l'art. 317 du Code pénal des travaux forcés à temps. Les circonstances atténuantes accordées permet- taient aux termes de l'art. 463 du mémo code d'abaisser cette peine jusqu'à deux ans de pri- son. Ne voulant pas descendre jusque-là, la cour s'est arrêtée à trois ans de prison, donc elle aussi elle a cru d la culpabilité. Si, en effet, elle avait eu un doute elle eût appliqué le minimum. Triste loi, dira-t-on, qui oblige des magis- trats à condamner un homme sur un verdict qu'ils estiment erroné. Eh bien, non! notre législation, si défectueuse qu'elle soit, ne vio- lente pas à ce point la conscience des juges, il existe, en effet, dans le code d'instruction cri- minelle un article 352 qui est ainsi conçu : « Dans le cas ou l'accusé est reconnu coupable, si la cour est convaincue que les jurés, tout en observant les formes, Se SONT TROMPÉS AU FOND, elle déclare qu'il sera sursis au jugement et renvoie l'affaire à la session suivante pour y être soumise à un nouveau jury, dont ne peut faire partie aucun des jurés i/ucont pris part à l c décision annulée. » La cour, au cas actuel, n'a pas cru devoir recourir à ce moyen, elle n'a pas même abais- la peine au minimum ; il n'a point été ques- tion de la loi Bérenger. Donc, elle a partagé l'opinion du juyy et si celui-ci s'est trompé, il n'est pas le seul à l'avoir fait. Il est dès lors absolument injuste de lui faire supporter seul et d'étendre à l'institution elle-même la respon- sabilité morale de la faute, s: faute il y a. On voit en tous cas quelle est la valeur du contrôle exercé par les magistrats sur la dé- claration des jurés. Le remède est bien simple, il suffirait à la Chambre de voter le projet de réforme du code d'instruction criminelle qui est sur le chantier depuis à peu près douze ans. H. de C. CHRONIQUOET'ËST Les fêtes de dimanche Le mauvais temps a beaucoup contrarié les fêtes et renouvellements de fêtes qui ont eu lieu dimanche. Beaucoup de monde toutefois à la fête de Malzéville, localité plus visitée que jamais depuis qu'un tramway y mène. M. Thiriot, le sympathique peintre et photo- graphe, avait saisi l'occasion de cette fête pour exposer de remarquables spécimens de peintu- res en tous genres et de photographies peintes à l'huile et à l'aquarelle. Les églises et chapelles La religion catholique aurait tort de se croire persécutée à Nancy puisque en « l'an de grâce 1894 o. la ville possède onze églises paroissia- les : Cathédrale, Saint Epvre, S i;:t Sébastien, Saint-Pierre, Saint Nicoi.«s, S.iint-Fi.ncre, Bon- Secours, Saint-Georges, Saint-Léon, Saint-Man-

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L abonnement est payable d'avance et continue sauf avis contraire. ~ i « irawn _— , Adresse télégraphique : EST-RÉPTJBLIGAIN-NANCY.

TÉLÉGRAMMES ET

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Mort du comte de Paris {Suite)

La presse étrangère A Londres, tous les journaux ont annoncé en

gros caractères, sur un placard, la mort du comte de Paris et publient de longs détails sur cet événement.

La Pall Mail Gazette dit :

« Le comte de Paris est mort, et morte avec lui est, pour l'instant, la tradition orléaniste. Ni son fils ni son neveu ne peuvent la faire revivre. Les funérailles du comte de Paris sont les funérailles des espérances de son parti. »

La Westminster Gazette : « La mort du comte de Paris n'est pas un événe-

ment, ce n'est qu'un fait divers. Le duc d'Orléans ne changera pas plus la situation

que ne l'a changée son père. »

L'Evening-Standard : « Il était estimable comme homme privé. Il était

Anglais par l'éducation et les goûts, Allemand par sa mère et Français par son père.

Sa mort n'affectera en rien les destinées de la Ré-publique ».

Le Star est plus sympathique ; il reconnaît dans le comte de Paris un gentleman anglais,

a • » Analysons maintenant la presse belge : L'Indépendance belge dit que l'hommage de res-

pect que méritent les vertus domestiques ne sera pas refusé à l'homme privé ; mais l'homme public ne fera pas bonne figure dans l'histoire, qui lui impu-tera la responsabilité de la fin de l'idée monarchi-que en France.

La Réforme dit que l'histoire se contentera d'ins-crire son nom entre deux dates dans la chronologie des fils de sa race.

Ce décès ne saurait modifier en rien la politique française.

D'après VlUoile belge, l'événement de Stowe-Hou-se n'a pas laissé la France indifférente. Elle ne sau-rait se désintéresser de la vie ou de la mort de ceux qui ont leur nom mêlé à son histoire et qui sont liés à tout le passé de la nation.

Le Journal de Bruxelles dit que le comte de Pa-ris était un prince d'une grande honnêteté et à qui rien ne répugnait plus que les moyens violents. C'é-tait un prince modèle dans la vie publique comme dans la vie privée.

m i i Les journaux allemands sont plus uniformes

dans leurs commentaires : ils rendent tous hommage au détunt, à ses qualités, à ses souf-frances ; l'opinion du Tageblatt est seule plus hardie :

Le Tageblatt dit que le comte de Paris, mort en laissant des millions à un héritier entrepre-nant, a rendu un dernier et très grand service à la cause monarchique. Et il voit dans cette succession une nouvelle force pour la royauté.

M. Drumont et Philippe VIII La Libre Parole dénonce « l'enjuivement » du duc

dJOrléans et le renia : « Dans le lestament d'un antisémite, M.

Edouard Drumont a écrit ; « Le prince aux yeux d'azur, le duc d'Orléans qui

« avait une minute éveillé les sympathies autour de « lui par un coup de tête juvénile, est maintenant « enjnivé comme les autres. 11 s'exprimait jadis sur « le compte des juifs en termes particulièrement « grossiers. « Je vais écrire aux juifs » était son mot « quand il allait au lieu secret. Il y a quelques mois « il promenait les Rothschild dans sa voiture et tout « Londres s'est amusé de lui quand il courait dans « les coulisses après les jupes de la vieille Sarah « Bernhardt. »

« Depuis lors, — conclut la Libre Parole — Venjuivement a continué de plus belle, et si ja-mais le duc d'Orléans devenait roi, il pourrait s'appeler le « Roi des 'Juifs », plus justement que « Roi des Français ».

Le paya comprendra cette situation, ce que M. d'Haussonville, tout académicien qu'il est, n'a jamais su faire.

Philippe VIII ne serait pas une solution, bien au contraire ce serait une aggravation du mal. , '*

Avec lui, le privilège de lia Banque de Fran-ce serait accordé à Rothschild par simple dé-cret ; Burdeau serait ministre des finances ina-movible et le baron Hirsch serait au moins mi-nistre des affaires étrangères.

Alors pourquoi ? se demandera la France, et elle cherchera ailleurs ! »

Paris, 9 septembre, 9 h. 18 soir. LISBONNE. — La cour prendra pendant

quinze jours le deuil et quinze jours le demi-deuil à l'occasion delà mort du com-te de Paris. — Havas.

Paris, 10 septembre, 1 h. 10 matin. BUCKINGHAM. — Depuis la mort de

son père, le duc d'Orléans s'occupe de la préséance de toutes les cérémonies ; la comtesse de Paris porte sa douleur avec un grand courage. Les funérailles auront lieu à Weybridge vers midi.

La reine Victoria a annoncé qu elle se ferait représenter. .

La mise en bière du corps furaheu de-main matin ; le corps sera placé dans un quadruple cercueil ; des quantités de fleurs sont arrivées, mais conformément aux dernières volontés du comte, aucune ne sera déposée sur le tombeau.

Aujourd'hui a eu lieu l'exposition du corps devant lequel une foule énorme a dé filé dans le plus grand recueillement. Le corps était en partie recouvert de dra-peaux tricolores. A ses côtés étaient, de-bout, les membres de la famile, deux sœurs françaises de la Miséricorde priaient agenouillées.— Havas.

TERRIBLE ACCIDENT DE

ÇHEftlIN DE FEJ! Dix tués, vingt Messes Paris, 9 septembre, 8 h. 25 soir.

On annonce que le rapide partant de Pa-ris à midi 40 pour Cologne aurait déraillé à Apilly, entre Noyon et Chauny (Aisne). Il y aurait 37 victimes. Les détails man-quent. — Havas.

Paris, 9 septembre, 9 h. 45 soir. Le ministre des travaux publics qui se

disposait à partir pour le Midi se trouvait à la gare de Lyon lorsqu'il apprit l'accident de chemin de fer. Il se fit immédiatement conduire â la gare du Nord où il a pris le train de 9 h. 25 pour Apilly.

GHAUNY, 6h. ij2. — Dans l'accident; le chef de gare et plusieurs voyageurs sont tués ; le chauffeur, le mécanicien et le garde-frein sont blessés ainsi que plusieurs voyageurs. — Havas.

Paris, 9 septembre, Il h. 10 soir. SAINT-QUENTIN. — Le train 115, al-

lant à Cologne, a déraillé, à Apilly, à la suite d'une rencontre avec un train de marchandises qui était en manœuvres. On dit que le nombre des morts est de dix et celui des blessés de vingt.

Cet accident aurait été plus terrible sans le sang-froid du mécanicien qui a ren-versé la vapeur, lui-mêmè eut la tête fendue; sa vie est en danger. — Havas.

Paris, 10 septembre, minuit 50. BRUXELLES. — Un voyageur qui ar-

rive par le train qui a déraillé à Apilly rapporte que l'accident s'est produit à 2 h. 25 de l'après-midi. Il a ressenti un choc violent, puis s'est précipité amsitôt en dehors de son wagon. Il a constaté que les trois premiers Wagons étalent complè-tement brisés ; ces trois wagons étaient en destination pour l'Allemagne et de-vaient être détachés à la frontière. Ce voyageur a compté neuf cadavres, parmi lesquels il a reconnu un avocat dont la tête était entièrement séparée du tronc. Il estime le nombre des blessés à vingt. D'après lui, l'accident estdûà la rencontre d'une locomotive en manœuvre. Le chef de gare, affolé, s'est jeté sur la voie et fut

SAINT-QUENTIN. — La collision s'est produite à deux heures et demie en gare d'Apilly avec une locomotive en manœu-vre. Le choc fut des plus violents, malgré les efforts du mécanicien de l'express qui a réussi à arrêter son train en renversant la vapeur. Aussitôt il a aperçu une ma-chine qui obstruait la voie. Le chauffeur et le mécanicien de cette machine ont été tués sur le coup, ainsi que le chef de gare qui commandait la manœuvre.

Trois premières voitures ont été rédui-tes en miettes. Outre les personnes déjà citées, le conducteur, le serre-frein, une femme et son enfant ont été tués. On craint de trouver d'autres victimes sous les dé-combres.

A sept heures, la voie n'est pas encore dégagée, malgré les secours envoyés de Noyon et de Tergnier. — Havas.

L'élection de Pont-sur-Seine Dimanche a eu lieu, dans l'arrondissement de

Nogent-sur-Seine (Aube), l'élection d'un député en remplacement de M. Casimir-Périer, démis-sionnaire à la suite de son élection à la prési-dence de la République.

Les candidats en présence étaient MM. Ro-bert, ancien préfet de l'Isère, ancien député, républicain ; Bachimont, maire de Nogent-sur-Seine, radical : Pedron, socialiste ; Gaudinp.au, républicain, et Chanet, républicain, tisseur à Lyon.

Paris, 10 septembre, 12 h. 5 soir. NOGENT-SUR-SEINE. — Electeurs ins-

crits, 11,398 ; votants, 10,935; suffrages exprimés, 8.748. MM. Robert, républicain modéré, 4,081 voix ; Bachimont, radical, 3,361 voix ; Pedron, socialiste, 1,183 voix. Ballottage. — Havas.

3 à i k ti i) l'

Varzin, 9 septembre. Une indisposition subite oblige le prince de

Bismarck à garder le lit. La faiblesse est ex-trême et nécessite tous les ménagements pos-sibles.

La guerre entre la Chine et le Japon Londres. — Le Times publie la dépêche

suivante : «Shanghaï, 8 septembre.— Le bruit court

que l'armée japonaise et l'armée chinoise se trouvent en face l'une de l'autre sur les rives du fleuve Jin-Jin, qui coule au nord de Séoul. »

9- -• » Une dépêche de Shanghaï porte que l'armée

chinoise et l'armée japonaise ne sont plus sépa-rées que par la rivière Im-tjin, qui coule au

nord de Séoul et traverse un quartier de la néninsule coréenne dans sa largeur, de l'est à l'ouest. Grossie par les pluies, elle offrirait ac-tuellement un obstacle infranchissable à toutes les tentatives de passage.

Paris, 9 septembre, 9 h. 18 soir. SHANGHAI. — L'amiral Tinz, comman-

dant la flotte chinoise a Petchili, n'ayant pu empêcher les Japonais de s'emparer de l'île voisine de Port Arthur, a été dégradé pour lâcheté.

Les journaux chinois assurent que l'em-pereur a repoussé la proposition du Lhug-Chang en vue d'obtenir la médiation de ÏAngleierre et de la Russie.

Le navire anglais ayant recueilli le consul et les nationaux japenais à New-Chwang après le pillage des maisons ja-ponaises, a reçu l'ordre de partir pour éviter l'hostilité de la population. — Ha-vas.

NANCY, 9 septembre 1894.

LES

Avantages lé i \îm\\\ On accuse souvent les ouvriers d'écouter

trop volontiers ceux qui les entraînent à la poursuite d'un état social chimérique, alors qu'ils ne cherchent même pas à utiliser les res-sources que la société actuelle met à leur dis-position. La mutualité, en faveur de laquelle de si grands efforts ont été faits, serait un ad-mirable instrument d'amélioration. Mais com-bien d'ouvriers font partie de sociétés de se-cours mutuels ? Combien connaissent exacte-ment leur organisation et les avantages qu'el-les leur offrent ?

Bien que le nombre en soit accru, il reste bien au-dessous de ce qu'il devrait être. C'est que, s'il se trouve une foule de gens qui em-ploient leur éloquence à faire entrevoir des chi-mères à nos ouvriers, il en est bien peu qui leur enseignent à tirer parti des réalités.

Exposer d'une façon claire et précise le fonc-tionnement des sociétés de secours mutuels, indiquer les ressources qu'elles ont à leur dispo-sition et les secours qu'elles peuvent fournir à leurs membres, montrer l'extrême facilité avec laquelle on peut les organiser, telle est la tâ-che que s'est imposée M. Papelier, consulté à cet effét par un groupe d'ouvriers de Nancy. Dans une conférence tout intime, qui a eu lieii ces jours derniers, salle de l'Agriculture, l'ho-norable député a exposé en détail le but et les avantages des sociétés de secours mutuels. Nous sommes certain de remplir à notre tour une mission utile en lui empruntant quelques-unes des indications qu'il a données à son au*

ditoire. M. Papelier a commencé par établir les

trois principaux cas dans lesquels les familles ouvrières ont besoin d'assistance. Ce sont : les accidents, la maladie et la vieillesse. Il est d'a-vis que le premier doit être écarté du program-me des sociétés de secours mutuels, par la raison que « ce sont ceux qui causent les acci-dents qui doivent les réparer ». Ce principe est consacré par la loi ; c'est donc au patron qu'il appartient d'indemniser lts victimes des acci-dents survenus dans leurs usines. La Chambre avait voté, avec raison, l'institution d'un tribu-nal arbitral chargé do fixer les indemnités, en s'appuyant sur le montant des salai-es et le préjudice causé ; le Sénat a préféré laisser ce soin aux tribunaux ordinaires. Le système de la Chambre était préférable, car il évitait les lenteurs judiciaires et les différences d'évalua-tions ; cependant les indemnités, en cas d'acci-dent, sont aujourd'hui assurées et les sociétés de secours mutuels n'ont plus qu'à parer à deux, éventualités : la vieillesse et la maladie.

Une société de secours mutuels est Une véri-table société d'assurance contre le chômage ré-sultant de la maladie, qui peut, au moment, le plus inattendu, dévorer les épargnes de la fa-mille. Elle est aussi une assurance contre l'a-bandon trop souvent réservé à la vieillesse. Le vieillard sans enfants ou celui dont les enfants ne veulent ou ne peuvent remplir leurs devoirs filiaux, peut se trouver condamné à la misère après une vie de travail. L'Etat s'est préoccupé de ces dangers.

Aussi encourage-t-il de son mieux les associa-tions fondées pour les conjurer,et de nombreux particuliers, sous le titre de membres honorai-res, suivent son exemple.

Les ressources des sociétés de secours mu-tuels se composent donc : 1» des cotisations versées par leurs membres actifs ; 2° des coti-sations de leurs membres honoraires ; 3° des sommes versées par l'Etat.

Une cotisation de 1 fr. 50 à 2 fr. par mois eêt suffisante pour obtenir de bons résultats en tenant compte des autres ressources. Il existe des sociétés qui comptent plusieurs cen-taines de membres honoraires versant en outre de 5 à 10 fr annuellement ; comme ils ne de-mandent en échange aucun sacrifice à la so-ciété, ces sommes annuelles vont grossir ses réserves. Ne peut ou penser que tous les in-dustriels se trouvant en présence d'une société

ayant donné des preuves d'organisation et de vitalité, se feraient un devoir de venir à elle ?

Il existe encore un autre ressource, éven-tuelle, il est vrai.

Dans la loi sur les règlements d'atelier, la Chambre avait supprimé les amendes ; le Sé-nat les a rétablies, mais en indiquant que 'le montant devrait en être employé à des œuvres ouvrières. Les sociétés de secours mutuels sont tout indiquées.

A la fin de l'année, lorsque le budget des re-cettes et dépenses de la Société est établi, tou-tes les sommes non employées constituent un boni qu'elle a le droit de verser à la Caisse des dépôts et consignations pour constituer un fond commun. C'est sur ce fonds que seront prélevées les sommes nécessaires pour donner des retraites aux vieillards, aux infirmes, et c'est alors que l'Etat intervient par des subven-tions.

Chaque année, l'Etat verse aux sociétés ap-prouvées une subvention ainsi composée :

1° Un franc par membre de la Société. 2° Une somme égale au quart du capital ver-

sé par la Société à la Caisse des dépôts et con-signations.

Ainsi, une société comprenant cent fmembres et qui, au moyen de ses cotisations, de celles de ses membres honoraires et du produit des amendes, a versé à la fin de l'année 400 francs à la Caisse des dépôts et consignations, recevra en outre de l'Etat : 1° Une somme de 100 fr. parce qu'elle compte 100 membres, 2° une autre somme de 100 fr. égale au quart du capital réuni par elle. Soit 200 fr. versés par l'Etat. En tout 600 fr., qui s'ajouteront aux économies précédentes. Ce sont des avantages réels.

Mais ce n'est pas tout. Les défenseurs des mutualistes à la Chambre s'occupent d'eux et la commission de prévoyance de la Chambre, présidée par M. Léon Bourgeois, a accepté un amendement, présenté précisément par M. Pa-pelier, qui réclame l'inscription au budget de 1895 d'une somme de 1,500,000 fr. pour majo-rer les retraites des mutualistes. On sait que M. Burdeau, lorsqu'il présenta son projet de budget, avait aux dépenses prévu cette som-me ; il n'est pas douteux que M. Poincaré qui, lui aussi, faisait partie de la commission et qui acceptait le principe, ne réserve dans son bud get cette proposition.

Les 1,500,000 mutualistes donnent actuelle-ment des retraites à 30,000 des leurs. Ces 1,500,000 fr. représenteraient une majoration moyenne de 50 tr. par chaque mutualiste re-traité.

Enfin, M. Papelier espère voir sous peu se créer a Nancy une société de prévoyance ayant pour but de recueillir les dons et legs, destinés à encourager la mutualité et à aug-menter les retraites des mutualistes do la ville. Ce sera un exemple à suivre.

Ces avantages énumérés, le conférencier a indiqué les voies et moyens à employer pour fonder une société de secours mutuels : Il suf-fit de s'entendre, d'établir des statuts et de les faire approuver. C'est une simple formalité ; dès qu'elle est remplie la société a droit aux subventions de l'Etat.

Il est superflu d'ajouter qu'en terminant, M. Papelier a vivement engagé les ouvriers à pra-tiquer la mutualité.

« En agissant ainsi, a-t-il dit, vous prouverez que vous êtes capables de défendre vos inté-rêts, que vous savez tirer parti de l'instruction développée par les institutions républicaines, et vous montrerez à vos adversaires, toujours prêts à reprocher aux ouvriers de ne pas savoir ce qu'ils veulent, que non seulement vous savez vouloir, mais encere organiser. »

L'EST RÉPUBLICAIN n léjà pu-blié le canevas des i; modes nia-iKcuvres qui vont avoir lieu tlnus la Meuse.

Afin d'en donner une idée plus complète, nous publierons demain « l'ordre de bataille » du iie corps pour t'es manoeuvres dont non*, commenterons également le ibè-me.

Enfin, à ce même numéro du il septembre, sera jointe une belle carte indiquant la position fies troupes pour la bataille de Deux-nouds-LaviprnévilTe, le 48 septem-bre, entre l'armée île l'Est et l'ar-mée de l'OiifNi, oiiisi une Rempla-cement de la revue qui ^era pas-sée à LaciMii\.«.rir.J!eiiN('.

Cette carte, sur Inquelle les uni-tés militaires sont nettement in-diquées, a été dessinée spéciale-ment pour TEST RÉl»T UlAV S I \

par AI. Albert lïîirliier. ^Réclamer cette prime'! sratuite avec le numéro de denmin mardi. 11 septembre.

TRIBUNEJ»UBLIOiIE A propos du cas du docteur Laffitte, dont nous

avons déjà parlé, nous recevons d'un des membres du barreau et du conseil municipal de Nancy, M. H. de Courteville, cette intéressante communication :

On accuse beaucoup et de tous côtés les jurés de Seine et-Oise de la grossière erreur qu'ils ont, dit-on, commise en déclarant coupable un médecin poursuivi devant eux pour avoir pra-tiqué des manœuvres abortives sur une jeune fille.

L'affaire est en ce moment soumise à la cour de cassation. Le corps médical s'est vivement ému et il est possible qu'en présence de cette émotion, qu'on a réussi à faire partager à l'o-pinion publique, un vice de forme quelconque soit découvert qui permette à la cour suprême de renvoyer la cause devant un nouveau jury. Certaines personnes admettent déjà comme un fait acquis l'erreur des premiers juges et par-tent de là pour faire un procès en règle à l'ins-titution même du jury. On n'ose pas en deman-der la suppression, mais on réclame une limita-tion de ses pouvoirs. On voudrait notamment rendre ses décisions susceptibles d'un recours en dehors de la revision et l'on n'imagine rien de mieux que de les déférer, même sur le point de fait, soit à la cour de cassation, soit à une autre juridiction, en tous cas à un tribunal composé de magistrats.

Je regrette, pour ma part que le jury de Ver-sailles n'ait pas rencontré plus de détenseur. Je. ne connais pas les détails de l'affaire et je crois que bien peu de personnes sont en état d'affir-mer qu'il s'est aussi lourdement trompé qu'on le dit. Mais il est bien certain que s'il s'est trompé il n'en est pas le seul coupable.

D'abord, circonstance énormément atténuan-te, de l'aveu même du condamné, sa décision a dû être entraînée par le rapport et la déposi-tion d'un docteur en médecine — expert du parquet — celui-ci a bien dit que son rapport et son témoignage n'étaient Jpas de nature à charger l'accusé. Mais ce dernier docteur en médecine comme lui, soutient le contraire.

Que peuvent bien, dans ces conditions, faire des jurés ? A quelle opinion s'arrêter, en sécu-rité de conscience, entre cet Hippocrate qui dit oui et CP Gallien qui dit non tout en soutenant après coup et de bonne foi bien entendu, qu'il a voulu dire oui mais qu'on ne l'a pas compris ? Ajoutez à cela le prestige du ministère public qu'on présume toujours plus intéressé que la défense — ajoutez toutes les charges de l'accu-sation savamment mises en relief dans l'inter-rogatoire et vous comprendrez facilementqu'une déclaration de culpabilité puisse facilement in-tervenir là où on l'attendait le moins.

Au surplus la cour semble bien, quant à elle, l'avoir attendue dans l'espèce.

Le docteur en question était accusé de com-plicité d'avortëment, crime puni par l'art. 317 du Code pénal des travaux forcés à temps. Les circonstances atténuantes accordées permet-taient aux termes de l'art. 463 du mémo code d'abaisser cette peine jusqu'à deux ans de pri-son. Ne voulant pas descendre jusque-là, la cour s'est arrêtée à trois ans de prison, donc elle aussi elle a cru d la culpabilité. Si, en effet, elle avait eu un doute elle eût appliqué le minimum.

Triste loi, dira-t-on, qui oblige des magis-trats à condamner un homme sur un verdict qu'ils estiment erroné. Eh bien, non! notre législation, si défectueuse qu'elle soit, ne vio-lente pas à ce point la conscience des juges, il existe, en effet, dans le code d'instruction cri-minelle un article 352 qui est ainsi conçu : « Dans le cas ou l'accusé est reconnu coupable, si la cour est convaincue que les jurés, tout en observant les formes, Se SONT TROMPÉS AU FOND, elle déclare qu'il sera sursis au jugement et renvoie l'affaire à la session suivante pour y être soumise à un nouveau jury, dont ne peut faire partie aucun des jurés i/ucont pris part à l c décision annulée. »

La cour, au cas actuel, n'a pas cru devoir recourir à ce moyen, elle n'a pas même abais-sé la peine au minimum ; il n'a point été ques-tion de la loi Bérenger. Donc, elle a partagé l'opinion du juyy et si celui-ci s'est trompé, il n'est pas le seul à l'avoir fait. Il est dès lors absolument injuste de lui faire supporter seul et d'étendre à l'institution elle-même la respon-sabilité morale de la faute, — s: faute il y a.

On voit en tous cas quelle est la valeur du contrôle exercé par les magistrats sur la dé-claration des jurés.

Le remède est bien simple, il suffirait à la Chambre de voter le projet de réforme du code d'instruction criminelle qui est sur le chantier depuis à peu près douze ans. — H. de C.

CHRONIQUOET'ËST Les fêtes de dimanche

Le mauvais temps a beaucoup contrarié les fêtes et renouvellements de fêtes qui ont eu lieu dimanche. Beaucoup de monde toutefois à la fête de Malzéville, localité plus visitée que jamais depuis qu'un tramway y mène.

M. Thiriot, le sympathique peintre et photo-graphe, avait saisi l'occasion de cette fête pour exposer de remarquables spécimens de peintu-res en tous genres et de photographies peintes à l'huile et à l'aquarelle.

Les églises et chapelles La religion catholique aurait tort de se croire

persécutée à Nancy puisque en « l'an de grâce 1894 o. la ville possède onze églises paroissia-les : Cathédrale, Saint Epvre, S i;:t Sébastien, Saint-Pierre, Saint Nicoi.«s, S.iint-Fi.ncre, Bon-Secours, Saint-Georges, Saint-Léon, Saint-Man-

Lundi IO Septembre L'EST REPUBLICAIN ^^^^^^^^^ . Ten suy, Saint-Joseph, plus deux chapelles de se-cours, quarante-trois grandes chapelles ouver- j j tes au public dans les maisons religieuses et de plus de cinquante oratoires particuliers dans ua les mêmes maisons, dont quelques-uns sontr i fort beaux et fort élégants. He

La question du cirque ^? On s'est occupé à diverses reprises de l'uti- me

lité de la construction d'un cirque permanent à 2, Nancy. Nous n'avons plus à revenir sur les et avantages que présenterait un cirque établi à demeure, pouvant servir aux réunions, confé- ™l

rences, expositions, concours, fêtes publiques, _ etc., et qui reposerait un peu la salle Poirel, Gé véritablement surmenée par moments,au grand détriment de ses dorures. Gr

La construction en planches qui s'élève cha- 2 c que année place de l'Académie ne saurait avoir de qu'une durée éphémère et ne peut par consé- tU!

quent rendre les mêmes services. Les Nan- ^ céiens, grands amateurs de cirque, sont con- ^ damnés à s'en donner une indigestion durant Al un mois et à en être privés tout le reste de pa l'année. Ajoutons, sans arrière-pensée incon-grue, que l'époque de cette indigestion coïncide m: précisément avec celle de la foire, où une foule de d'autres spectacles se disputent leur laveur. tl!

Après, c'est l'abstinence complète. jj£ La construction d'un cirque permanent per-

H( mettrait aux attractions de se succéder pendant \ toute l'année — ou du moins, pendant toute la p; période où les portes du théâtre sont fermées. Ni Avec les quinze ou dix-huit mille francs qro tu coûte chaque année l'édification d'une rotom e Di en planches, on pourrait gager à peu près la ^ somme qu'exigerait, une fois pour toutes, la r création du nouveau cirque. G'

Rien d'étonnant, en présence de ces avanta- ci ges, que la question revienne de temps en temps Ço sur le tapis. On vient de nous communiquer un projet considérable, dressé par notre concitoyen M. Charles Varin, architecte expert — fils lui- p, même d'un architecte messin — et qui mérite p, d'être étudié. L'auteur ne le donne pas comme H un bloc à prendre ou à laisser. On a d'autant j cj plus de marge pour le simplifier qu'il estextrê- jd(

mement touffu, et qu'on pourrait obtenir un *e

ensemble remarquable eu réalisant seulement ^ la moitié de ses prévisions. j

v Par une combinaison ingénieuse, l'arène p pourrait, suivant les cas, être transformée en d< piscine ou en champ de patinage. De même l'eo- C trade destinée aux musiciens deviendrait, pour P les jours de conférences, une tribune. i

La salle serait également disposée de façon a ^ pouvoir, à un moment donné, servir à instal-

2 1er xm panorama. Le pourtour, de 100 mèires j de développement, serait utilisable comme va-

1 Q

lodrome. L'établissement comprendrait en outre di- B

verses annexes : Un café, un restaurant avec j terrasse, un logement pour le directeur, un g magasin avec galerie couverte, un foyer, des J écuries, un jardin d'hiver, une cascade qui

d servirait à la fois à l'ornementation extérieure j et au remplissage des bassins, un aquarium, a un musée des arts décoratifs, un musée com- e mercial, et enfin, au centre, une tour, observa- c toire militaire qui dominerait toute la ville et i d'où le regard embrasserait un magnifique ho- * rizon. 1

La ville n'aurait à fournir que le terrain ; elle confierait l'exécution et l'exploitation à une ^ société, qui lui remettrait l'établissement lorc- s que le délai fixé pour l'amortissement de son I capital serait expiré. c

Il y aurait certainement plus d'une idée à î retenir de ce projet. Mais ce que nous ne pou- ] vons admettre, comme le propose M. Varin, î c'est d'élever cette construction sur le cours . Léopold. Loin de contribuer à l'embellissement | de la ville, elle mutilerait et défigurerait l'une i de nos plus belles promenades. Le cours Léo-, pold forme un ensemble auquel on ne peut tou-1

cher sans en détruire les perspectives. Il est un emplacement tout désigné pour la (

création d'un cirque permanent. Il avait été of- 1

fert à la ville il y a dix ans et peu s'en est fallu ' que la question fût résolue. C'est le pâté de maisons qui se trouve entre la place de l'Aca- 1

démie, la rue Guerrier de Dumast, la rue Sua- J

nislas et la rue des Michottes. 1 Au centre de ce groupe de bâtiments il exis- 1

te un vaste espace à peu près libre, que Ton aurait pu acquérir à peu {de frais. L'acquisition ( doit être encore possible. Un cirque qui s'élé- 1 verait à cet endroit se trouverait en plein Nan- 1 cy, à deux pas de l'emplacement habituel. L'a-chat des maison en bordure ne serait pas né- < cessaire ; il suffi "ait d'une seule, la manon , Belliéni, pour mettre en communication le cir-que avec la place de l'Académie. La façade, si-tuée dans l'axe de la porte Désilles et de l'allée : principale du cours Léopold, pourrait être transformée en un vaste portique, donnant accès à un passage, couvert ou non, qui conduirait à l'intérieur.

L'espace libre étant plus que suffisant, rien n'empêcherait d'en consacrer le surplus à la création d'un jardin d'hiver, de construire autour du cirque des galeries couvertes et d'y établir des magasins, des cafés, des restaurants dont la location indemniserait la ville de ses avances. Chaque chose viendrait à son temps. '

Tel est, selon nous, le meilleur emplacement pour un cirque permanent. Si des difficultés s'opposaient à ce qu'il pût être utilisé, il y au-rait encore, à l'autre extrémité du cours Léo-pold, au-dessous de la rue des Glacis et de la rue de la Craffe, des terrains où un cirque pourrait ètie élevé avec une entrée sur le 1

Cours. Ce tont les terrainsdont M. Gaudchaux-Picard demandait la mire eu valeur, à la der-nière séance du conseil municipal. L'occasion serait aimi toute tiouvée. Il y aurait lieu, bien entendu, de réserver une partie des an- ; ciennes fortifications et de les planter d'arbres :

— peut-être d'y créer une promenade qui eu-1 tourerait le cirque entièrement. Mieux vaut, I en effet, créer une piomcnade nouvelle que doj mutiler les anciennes; une ville ne saurait' avoir trop d'espace, d'air libre et de lumière.1

Cela dit, nous devons rendre hommage à l'in-géniosité du plan proposé par M. Varin, qui re-met utilement sur le tapis la vieille et inté-ressante « question du cirque. »

Palmarès du lycée de Nancy (fin) Pour ne pas encombrer le journal outre mesure,

nous devons nous borner) à mentionner les prix et le premier accessit :

MUSIQUE VOCALE

Diviiion élémentaire 1, Jean Balot; 2, Paul Vonner; ace, Henri Jean-

didier, de Maron. GYMNASTIQUE

Ecternes et internes réunis. — Septième (A et B) 1, Koger Frossard; 2, Henri Ciiris'iany ; ace,

Henri Ducret. Huitième (A et B)

1, André Hekking ; 2, Paul Vonner ; ace, André ISiila, ce Saint-Mihiel.

DIVISION PRÉPARATOIRE

Première division. — Excellence : prix, Léon Daum, de Nancy. — Langue française: 1, Léon ' Daum ; 2, ex œquo, Jean Matin;, de Nancy, René

tsch., d'Epinal ; ace, Gaston Saux. — Lecture : juc,ien Blum ; 2, ex œquo, Léon Daum, Henri r\n ; ace, René Teutsch. — Leçons de choses : 'aul Job ; 2, René Teutsch; ace, Emile Poullain, Dijon. — Allemand: 1, René Teutsch; 2, Léon et am ; ace, Lucien Blum. tr listoire: 1, Paul Job ; 2, Lucien Blum; ace, Pi ari Guérin. <— Géographie : 1, Léon Daum; 2, ta Qri Guérin; ace, Emile Poullain. — Calcul : 1, la m Daum ; 2, Emile Poullain ; ace, Jean Hem- re ndinger. — Ecriture et dessin : 1, Henri Guérin ;

rc Emile Poullain ; ace, Léon Daum.—Application progrès : prix, Geoffroy Dégermain, Louis God- * a, Jean Hemmendinger, Jean Millot, Ferdinand r£

mier, Maurice Mutel, Henri Obelliane, Gaston le as, Paul Thoulet, Jacques Souriau, de Vendôme. M Gymnastique: 1, Louis Bertrand ; 2, Georges ti traud, de Nancy ; ace, Lucien Blum. al Dixième. — Excellence : prix, Henri Mortet, de enoble. — Langue française : 1, Henri Mortet ;

a] ■x œquo, André Millot, de Nanc3r ; Louis Martin, • Vesoul ; ace, Jean Hartmann, de Nancy. — Lec- P

-e : 1 ex œquo, Henri Mortet, Louis Martin ; 2 ex Ti

uo, Paul Bretagne, de Nancy ; François Ghristia-, de Bouzonville ; ace ex œquo, André Millot, fï nile Diébold, de Strasbourg. — Géographie: 1, h idré Millot ; 2, Henri Mortet ; ace, André Cham-

u HMw.—-.-.--L. ... —.... . , - <j Histoire : 1, Henri Mortet ; 2 ex œquo Jean Hart-inn, André Millot ; ace, Louis Martin. — Leçons choses : 1 ex œquo, Henri Mortet, François Chris- S;

iny ; 2 ex œquo, Paul Charaux, Jean Hartmann ; e, Paul Bretagne. — Calcul : 1 ex oequo, André s illot, Emile Diébold ; 2 ex œquo, Paul Charaux, îari Mortet ; ace, Jean Hartmann. — Récitation:

v ex œquo, André Millot, Henri Mortet ; 2 ex œquo, ml Bretagne, Emile Diébold, Pierre Lonjarret, de

c,

incy ; ace, Edmond Abraham, de Nancy. — Ecri-re : 1, François Christiany ; 2 ex œquo, Emile

v ébold, André Champagne ; ace, Gaston Fénard, Nancy. — Application et progrès : Prix, Edmond

v iraham, Gaston Fénard, Marcel Fiatte, Emile Geb-irt, de Nancy, Maurice Poirelle, Henri Riston,

B îorges Sigmann. — Gymnastique : 1, Robert osse ; 2, Pierre Chapuis, de Màcon ; ace, Fran-

v is Christiany.

CLASSE ENFANTINE D Première section. — Excellence : Prix, Marcel srrin, de Nancy.— Langue française: 1, Marcel > îrrin ; 2 ex œquo, Marcel Lefèvre, de Nancy, enri Michel, de Zurich ; ace, Paul Lioté, de Nan-r. — Lecture : 1, André Gante, de Reuwez (Ar- 3 mnes) ; 2 ex œquo, Charles Fuchs,de Nancy, Emi-Pichard ; ace, Marcel Perrin. — Géographie : I Charles Fuchs ; 2 ex œquo, Emile Pichard, Paul

ioté ; ace ex œquo, Marcel Perrin, Marcel Lefè- s re. — Histoire : 1, Marcel Perrin ; 2 ex œquo, aul Lioté, Marcel Lefèvre ; ace, Jacques Voirin, I 3 Nancy. — Calcul : 1, Marcel Perrin ; 2 ex œquo, barles Fuchs, Paul Déglin, de Nancy ; ace, Emile s

ichard. Leçons de choses : 1, Marcel Lefèvre ; 2, ex œquo, 1

aul Aubriot, Henri Michel ; ace, Marcel Perrin.— «citation : l, ex œquo, Paul Aubriot, Paul Lioté ; i , Henri Michel ; ace, Marcel Perrin. — Ecriture: , Emile Pichard ; 2, Jacques Voirin ; ace, André ante. Deuxième section. — Excellence : prix, Victor ■

,obbe, de Nancy. — Langue française : l,eœ œquo, ictor Robbe, André Félix, de Nancy ; ace, Geor-es Bartholmé, de Nancy. — Lecture : 1, ex œquo, 'ictor Robbe, Jean Lévy, de Nancy ; ace, René lortet. — Géographie : 1, ex œquo, René Duret, 'Autun ; Georges Bartholmé; ace, ex œquo, Victor lobbe, Jean Lévy. — Histoire : prix, René Mortet ; ce, Victor Robbe. — Calcul : 1, Jean Lévy ; ace, x œquo, André Félix, René Mortet. — Leçons de hoses : l, ex œquo, René Duret, Georges Barthol-né ; ace, René Mortet.— Récitation : 1, René Mor-et ; ace, ex œquo, Victor Robbe, Jean Lévy. — îcriture : i, ex œquo, René Mortet, André Félix ; ce, Victor Robbe.

Troisième section.—Excellence: 1, René Schmidt, le Nancy. — Lecture : 1, Pierre Boulet, de Nancy ; ce, René Schmidt. — Géographie : 1, Maurice .■ambert ; ace, René Schmidt. — Histoire : 1, ex equo, Marcel Véram, de Nancy ; Eugène Kalck, de >Iancy ; ace, Pierre Bourgon, de Nancy. — Calcul : , René Schmidt ; 2, Yves Bozellec, de Nancy ; ace, 'ierre Boulet. — Leçons de choses : prix, Damien Bastien, de Nancy ; ace, Léon Kalck.— Récitation: irix, Pierre Bourgon ; ace,ea; œquo. René Schmidt, daurice Lambert. —Ecriture : 1, Pierre Boulet ; 2, daurice Lambert ; acc.,-René Schmidt.

Sections réunies Application et progrès : Prix, Paul Aubriot, Lu-

;ien Macé, André Gante, Jacques Voirin, Tony Hem-nendinger, Victor Helmereich, de Nancy, Simon lacob.

La rentrée est fixée au mardi 2 octobre, à mit heures du soir, pour les pensionnaires et in mercredi 3 octobre, à huit heures du matin, jour les demi-pensionnaires et les externes. Découverte archéologique à Saint-Nicolas

Une découverte archéologique et artistique lu plus haut intérêt a été faite, samedi 8 sep-;embre, par M. Emile Badel, dans l'antique basilique lorraine de Saint-Nicolas-de-Port.

Il s'agit d'un monument considérable du lébut du seizième siècle, un Oculus ogival îomplètement masqué depuis d"ux siècles der-rière les hautes boiseries du chœur.

S'aidant d'une haute échelle et d'une corde à nœuds, M. Badel a pu se glisser derrière les boiseriees Louis XIV et faire le tour des arca-tures de l'abside. Il a retrouvé d'abord trois telles portes, ogivales, murées à l'intérieur ; puis, dans une arcature du,fond du chœur, un immense. retable sculpté avec niche profonde ponfl'Oculus.

Ce monument — de dimensions importantes — occupe toute l'arcature gothique ; il a la forme d'un retable d'autel très orné et finement sculpté. Au centre, une niche, jadis fermée par un grillage et terminée par une ouverture ronde, donnant sur l'extérieur. Cette niche est surmontée d'un dais et de pinacles feuillus.

De chaque côtéjdeux autres petites niches, puis deux autres clochetons élancés, le tout en fort bon état de conservation avec de gracieux motifs de style ogival.

A la base, une riche dentelle en pierre formée de grandes fleurs de lys.

Tel qu'il est, ce monument est admirable et d'un goût exquis ; il est à désirer ,'que M. l'ar-chitecte des monuments historiques fasse enle-ver le panneau de la boiserie et restaure en-tièrement ce beau spécimen d'une tradition li-turgique des plus curieuses. On pourrait alors, dans cette niche, placer le nouveau bras d'or de Saint-Nicolas, qui est actuellement une des merveilles d'orfèvrerie de l'exposition de Lyon.

Les Oculi sont aujourd'hui très rares dans nos églises de Lorraine, et les historiens n'en avaient jamais signalé aucun de dimensions aussi considérables.

La fabrique de la basilique est toute disposée â faire restaurer ce chef d'œuvre oublié depuis des siècles et odieusementwutilé par le mau-vais goût du XVIIe siècle. «*è>m }

Saint-Nicolas A la suite de la condamnation à deux ans de

prison d'un sieur Magron, débitant à Saint-Nicolas, sa femme demanda le divorce et l'ûb-

Magron ne s'en préoccupa pas le moins du monde, et, une fois libéré, il n'eût rien de plus pressé que de retourner aù domicile conjugal.

Malheureusement il y trouva un intrusy le sieur Poinsignou, qui l'avait remplacé depuis quelque temps. A diverses reprises, Magron voulut reprendre i;on ancienne situation, mal-gré le nouvel occupant.

Samedi, â la suite 'd'une scène de violences et de menaces, la police intervint. Magron a été mis en état d'arrestation.

A m v U uéj Dimanche dernier, un nommé Barrau ayant IligI

té congédié par MM. Cheviet et Laporte, en- £Q

repreneurs, vint, accompagné des trois frères tre, 'oisson ei d'un sieur Lintz, se livrer à une at- étri aquô^n .règle contre les ouvriers qui travail- tai< lienfrîair'îel chantiers. Après une série d'inju- r es, Qs lancèrent des pièces de bois et des pier- lar es sur les ouvriers. Un contre-maître, M. Ar- rep hur, voyant que l'agression devenait dange- par euse, alla chercher un revolver pour intimider Ç

ul

es assaillants, et mit l'arme dans sa poche. j®| dais le revolver tomba, Lintz s'en empara et

ve,

ira plusieurs coups qui, heureusement n'ont U[1 itteint personne. pos

Le contre-maître chercha à reprendre son pai irme. Une bagarre s'en suivit ; M. Arthur et I jlugieurs autres ouvriers reçurent des blessu- Ç

0.1

•es et des contusions. La police, prévenue, voulut mettre les mal-

'aiteurs en état d'an estation ; mais ils prirent fa a fuite dans les vignes, et ce n'est qu'après ] ane course assez longue qu'on put se saisir de ie ieux d'entre eux. do

Les autres furent cueillis le lendemain au vo saut du lit. vo

Deux des frères Poisson et Lintz ont déjà subi des condamnations.

Caisse d'épargne. — La caisse d'épargne de Luné- en ville a reçu pendant la 35" semaine de 1894: p

a A Lunéville, en 144 articles, dont 14 nouveaux no jomptes, 30.129 fr. 30. dii

A la succursale de Gerbéviller, 5 articles, . nou- la veau compte, 1.005 fr. sci

A la succursale de Blàmont, en 22 articles, 2 nou- toi veaux comptes, 3.045 fr.

A la succursale de Saint-Clément, en 2 articles, . re aouveau compte, 1.000 fr. ^

0 A la succursale d'Einville, en 1 article, . nou- ja veau compte, 20 fr.

r0 A la succursale de Badonviller, en 9 articles, 1 qu nouveau compte, 6.295 fr. ^

A la succursale de Blainville, en 1 article, . nou- _a veau compte, 3 fr. J.a Elle a payé :

te A Lunéville, en 71 articles, dont 14 pour solde, m 34.632 fr. 17.

A la succursale de Gerbéviller, en 2 articles, . y pour solde, 1.590 fr. ... ;

0 A la succursale de Blàmont, en 9 articles, . pour r„, solde, 3.5QOfB, . .. g|

A la succursale de Saint-Olément, en 3 articles, 1 ^1 pour solde, 354 fr. 55. ^

A la succursale d'Einville, en 1 article, . pour v

, solde, 50 fr. ...

v( A la succursale de Badonviller, en 5 articles, 4 te pour solde, 2.553 fr. 10.

w A la succursale de Blainville, en . articles,. pour ^( solde, ... fr... L,

Achat de . iascription de rentes. r(

Tribunal correctionnel.— Joseph Mangeol, 38 ans, m briquetier à Neufmaisons, quinze jours de prison, I le pour mendicité. oi

Jean Malglaive, 48 ans, manœuvre, sans domicile di fixe, six jours, 500 fr. d'amende , Joseph Iltis, 55 b ans, journalier à Lunéville, un mois et 500 fr. d'à- ti mende, pour contrebande. n

Delphine Breton, 40 ans, fille soumise à Nancy, s« six jours de prison, pour mendicité, et 5 fr. d'à- p mende, pour ivresse. d

Amand Hensch, 40 ans, maçon à Leintrey, vingt jours de prison, pour outrages à gendarmerie, 5 fr. L d'amende, pour ivresse. j

a Pietro Carminati, 21 ans, manœuvre à Manon- Si viller, huit jours de prison, pour vol de numéraire. r

' Edouard Bellot, 34 ans, maçon à Blàmont, 16 fr.

p d'amende, pour outrages à douaniers et 5 fr. pour ivresse.

Guiseppina Champion, 32 ans, journalière à Dom-jevin, 5 fr. d'amende, pour défaut de déclaration g (étranger). j

Marius Orel, 36 ans, marchand de porcs à Saint- ^ Germain, 25 fr. d'amende, pour outrages à gendar- * merie.

Arsène Vérelle, 42 ans, journalier à Merviller, 30 s

fr. d'amende ; Pierre Jédar, 18 ans, journalier à r

Lunéville, quinze jours de prison ; Alfred Fendrich, r 17 ans, journalier à Lunéville, quinze jours de pri- C son, pour coups et blessures volontaires.

Comice de l'arrondissement de Briey f

Le comice de l'arrondissement de Briey s'est i tenu aujourd'hui dimanche à Longuyon. c

Nous rendrons compte demain de l'exposition 1 et des récompenses. 11

Au banquet, M. Mézières a prononcé un dis-cours dans lequel l'éminent député a parlé de ^ la question si grave de la dépopulation des cam- , pagnes, ainsi que de plusieurs autres questions importantes. M. Mézières s'est exprimé à peu i près en ces termes : c

Discours de M. Mézières 1 j « Messieurs,

Vous savez avec quelle sollicitude M. le sous- c préfet s'occupe de tous vos intérêts, depuis sept ans c vous l'avez vu à l'œuvre, il est devenu pour vous un t ami. Il préside chaque année nos fêtes agricoles t avec autant de bonne grâce que de dévouement. Au- c jourd'hui il est, malgré lui, retenu loin de nous par des devoirs de famille. Je vous propose de lui adres- c ser l'expression de nos legrets et de nos sympa-thies, s

Vous avez voulu, mon cher président, qu'en l'ab- i sence de M. Giraud, cette fête fût,présidée par moi. ; Je reconnais là votre vieille et fidèle amitié. Je vous < remercie de l'occasion que vous m'olfrëz de me trou- i ver à côté de vous," au milieu de ces populations rurales auxquelles vous donnez de si bons exemples, 1 que nous aimons tous d'un même cœur, dont nous 1 souhaitons avec une égale passion ta prospérité. i

Oui, messieurs, je puis le dire avec la certitude j de n'être pas démenti, depuis que vous m'avez fait i

i l'honneur de me choisir comme votre représentant i , à la Chambre, je me suis attaché à la défense de vos j

intérêts et de vos droits. Je n'ai cessé de m'inspirer i de vos besoins et de plaider votre juste cause. !

Les Chambres ont leurs défauts, elles troublent et elles agitent quelquefois le pays par des discus-

' | sions aussi stériles que violentes; mais depu's un i i certain nombre d'années, dès qu'il s'agit de l'agri-

1. culture, l'accord se fait en votre faveur, vos amis ! ont presque toujours réussi à faire triompher vos

; revendications. Ce sera auprès de vous l'honneur et . la force des assemblées républicaines. Lssues de vos

libres suffiages, en communion constante avec vous, i elles n'ont cessé de s'intéresser à vos souffrances, elles ont cherché et trouvé les moyens d'y porter ; remède.

i La lutte n'a pas toujours été sans difficulté. Lors- i ' que nous prenions, avec l'énergie nécessaire, la dé-> fense de vos grands intérêts, lorsque nous procla- i s mions que vous représentez la première des indus- ;

tries nationales, que vous êtes le fond solide et ro- : 5 buste de la vieille France, qu'il ne faut à aucun prix

vous laisser succomber sous le pjids d'une concur-rence inégale, nous avons rencontré des adversai-

5 res passionnés et convaincus. On nous a reproché, non sans amertume, de vouloir faire hausser le

5 prix du blé et d'augmenter ainsi le prix du pain, s Nous ne nous sommes pas laissé ébranler par ces - arguments plus spécieux que sérieux, nous vous I

avons tendu la main et nous avons établi avec une énergie croissante les droits compensateurs. 3, 5, 7 fr. sont les étapes que nous avons successivement

, franchies pour le blé sans déterminer une hausse que l'intensité de la concurrence rendait impossible. Nous savions bien que le péril n'était pas là. Nous l'a-vons dit cent fois à la commission des douanes et à la tribune de la Chambre. Le danger n'est pas que les

1 prix s'élèvent. 11 esi au contraire que les prix ne 5 tendent sans cesse à diminuer, grâce à l'abaisse-. ment du fret et à la modicité des frais de culture > dans les pays neufs. , Les faits à cet égard sont significatifs. Il y a une ' vingtaine d'années le monde ne produisait qu'une

centaine de millions d'hectolitres de blé pouvant être importés sur les marchés du centre de l'Eu-1 rops. G était alors la Russie qui fournissait la plus j

> forte partie de ces céréales étrangères. Depuis lors j i des contrées nouvelles ont puissamment développé I

la culture du blé. L'Amérique, l'Inde anglaise, la]

J épublique argentine, l'Australie sont entrées en , le 1 ?ne à leur tour et par des transports rapides, avec d'^ i fret singulièrement économique, peuvent envoyer ] i centre de l'Europe huit cents millions d'hectoli- dé< es. C'est-à-dire que les éléments de la concurrence Ma rangère sont huit fois plus puissants qu'ils ne l'é- ] lent autrefois. pri N'aviez-vous pas alors raison de jeter un cri d'à- à -rme et n'avons-nous pas été vos interprètes, vos tra

iprésentants fidèles lorsque nous avons essayé de irer à ce danger ? Où en serait aujourd'hui 1 agri-îlture si nous n'avions pas successivement élevé s droits qui vous protègent ? Le blé qui, malgré \~°

■.s mesures de défense que nous avons prises, se^n0

end déjà si bon marché, ne serait-il pas tombé à [or a taux qui en aurait rendu la culture presque im- se Dssible en France, qui aurait jeté le découragement ro irmi les cultivateurs ? Nous avons donc bien fait de rester en étroite

re jmtnunioation de pensée avec vous, de ne nous _j lisser détourner par aucun argument du but que t, ous voulions atteindre. Vous nous rendrez cette H"

istice que nous avons ainsi sauvé l'agriculture *"a

■anç.aise d'un inévitable désastre. da Mais, messieurs, je vous demande pardon de vous m

Î répéter si souvent. Malgré toute la bonne volonté at] ont vos représentants sont animés, nous ne pou- né ons pas tout faire. Notre prospérité dépend de

nl ous encore plus que des pouvoirs publics. vc Elle dépend du bon choix que vous ferez des en-

rais, de l'emploi raisonné des machines agricoles, es méthodes de culture perfectionnées, de tout un 1l

nsemble de progrès dont l'exemple vous est donné pa iar les lauréats de ce beau concours. A cet égard d' tous ne pouvons que vous féliciter et vous applau- p£ ir De toutes parts, vous rompez résolument avec ge a routine, vous vous tenez au courant de ce que la

so cience exige, de ce qu'elle impose aujourd'hui à ons les cultivateurs.

J'ajoute qu'il y a quelque chose de plus nécessai- ie e encore, c'est de conserver et de développer au-

our de vous chez les jeunes générations l'amour de cc

a terre. Dites bien à vos enfants qu'ils ne trouve- P* ont nulle part une vie plus saine et plus heureuse u< [ue la vôtre. Vous avez à coup sûr, comme tout le s' nonde, vos épreuves et vos traverses. Le ciel n'est n: )as toujours clément, la température toujours favo- ci •able. Mais les bonnes années, les années abondan- g ,es comme celle-ci, vous apportent des dédommage- |

£ nents. ' Et puis vous possédez le plus précieux de tous les P'

siens, l'indépendance. Comparez la liberté dont vous ouissez à la sujétion dans laquelle sont tenus un si c' ?rand nombre de fonctionnaires et d'employés, v Domparez surtout l'air pur que vous respirez, qui slargit et vivifie vos poumons, à l'atmosphère viciée h ;t surchauffée des grandes villes. Croyez-en ma

a vieille expérience. Conservez la part que la nature n vous a faite, elle est la meilleure. Si vous aviez en-

tendu comme moi des milliers de fois les confiden-ces et les lamentations de ceux qui sont attirés hors D

de la campagne par le mirage de Paris, si vous " aviez vu les visages fanés avant l'heure, les yeux r rougis, la détresse morale et matérielle de tant de c malheureux qui ont cédé à la tentation de vendre i] leur patrimoine pour s'établir à la ville et qui n'y

s ont trouvé ni le pain du jour ni l'espérance du len- + demain, aucun de ceux qui possèdent en France un bout de champ ne voudrait l'abandonner. Il met- f trait dans la terre nourricière, dans la terre en gé- 1

néral si féconde lorsqu'elle est bien travaillée, toute P sa confiance et tout son espoir, sans vouloir s'ex- d poser jamais aux déception? inévitables qui l'atten-dent dans les grands centres. f

Je vous en supplie en finissant, aimez la terre, t donnez le bon exemple d'y rester et faites-la aimer c autour de vous. Elle vous rendra au centuple en t santé, en bonheur, en aisance, ce que vous lui au- l rez donné d'amour et de soins. » (Applaudissements ^ prolongés.)

Briey Dans la réunion qui a désigné le comité char-

gé de recueillir les souscriptions pour la statue !

du docteur Maillot, et dont nous avons publié le résumé, M. Orban a retracé les principaux ? traits de la vie du célèbre médecin et fait res- i sortir ses titres à la reconnaissance de la posté- l rité. On nous saura gré de publier quelques . renseignements empruntés au discours de M. Orban :

M. François-Clément Maillot, est né à Briey, le 13 j février 1804, d'une famille qui depuis bien des gé- < nérations compte une ligne ininterrompue de méde- , cins; il reçut le jour dans la maison située vis-à-vis 1

l'hôtel de la Croix-Blanche et qui est aujourd'hui la ;

propriété de M. Alexandre. M. Maillot fit ses études universitaires au lycée de

Metz et acquit en 1820 les premières notions de mé- , decine à l'hôpital militaire d'instruction de la même ' 'ville/ ' .•>■■■»*.*<* ÎS*«54* v^H» vM ...

En 1828, il se fit gradué docteur à la Faculté de S Paris, il a acquis successivement dans, la médecine , militaire les grades de : chirurgien sous-aids en , 1823, aide-major en 1826, major en 1832, médecin ' principal en 1847.

Dans ces emplois, il fut successivement attaché à ; divers hôpitaux de l'intérieur, au quartier général de l'armée du Nord,puis envoyéen Corse, à Alger et à Bône. C'est de ce dernier poste que sont datés les travaux qui lui ont valu tant de notoriété et tant d'illustration.

En 1836, il avait obtenu au concours une chaire d'hygiène et de médecine'légale i l'école de Metz.

En 1846, il était promu médecin en chef, profes-seur de clinique interne à l'école militaire d'instruc-tion de Lille, qu'il devait quitter en 1850 pour l'hô-pital de perfectionnement de Paris, ce même Val-de-Grâce où Comme chirurgien sous-aide il avait rem porté-le 1er prix en 1827

Son mérite, hautement affirmé et reconnu par tous lui valut, en 1852, le grade de médecin inspec-teur, et, en 1864, la haute position de président du conseil des armées, position équivalente à celle de général de division. Il l'occupa jusqu'en 1868, épo-que à laquelle il fut, par limite d'âge, suivant dé-cret du 30 avril, admis à la retraite après 13 cam-pagnes et 45 années de service, dans la pratique, uans l'cnaeignement, dans la direction du corps de santé.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1839, il fut pnunu officier en 1858 et reçut en 1861 la croix de commandeur.

C'est lorsque M. Maillot était médecin en chef de l'hôpital militaire de Bône en 1834, que pour com-battre les fièvres paludéennes des pays marécageux, il employa, après des recherches et une étude ap-profondie des causes de la maladie le sulfate de qui-nine à haute dose et qu'il obtint de cette médica-tion des résultats merveilleux; la mortalité y dimi-nua considérablement à tel point que les soldatsqui tombaient malades voulaient tous aller à Bône, où, dL-ient-ils, on ne mourait pas.

Cette nouvelle thérapeutique causa une révolution dans le monde médical, et le novateur fut en butte aux attaques des partisans acharnés des vieilles méthodes.

Il eut surtout à lutter contre Broussais et ses nombreux disciples dont beaucoup étaient très haut i placés, mais devant l'évidence, il fallut s'incliner et le sulfate de quinine resta en honneur. C'est grâce à cette médication efficace que la possibilité de l'oc-cupation militaire permanente de l'Algérie et de sa colonisation ne fut plus mise en doute ni discutée et que des milliers et encore des milliers de soldats et de colons lui doivent l'existence.

Avant lui on affaiblissait les fiévreux et on les en-voyait en masse à la mort, lorsqu'au contraire, d'a-près sa doctrine, il faut les ranimer et les fortifier.

Aussi pour reconnaître un aussi grand bienfait, qui étend aujourd'hui son influence sur toutes nos possessions coloniales, le conseil municipal d'Alger a décidé, le 1er mai 1881, que le nom du docteur Maillot serait affecté à une voie publique qui joint les lues Montpensier et Rovigo.

Le2juillet 1881, le président de la République a rendu le décret suivant :

« Vu le vœu émis par le conseil général du dépar-tement d'Alger, dans sa séance du 3 mai 1881, en vue de donner ;> un des villages nouvellement créés en Algérie te nom du docteur Maillot, pour perpé-tuer le souvenir des services rendus à la colonisa-tion par cet ancien inspecteur du service de saniê des armées,

« Décrète : Le village de Souk-et-Kéta, situé sur

territoire de la tribu de Muhdallah, département Alger, portera à l'avenir le nom de Maillot. » Le 18 mars 1882, le conseil municipal de Bôn

ea icidé que la rue de la Marine s'appellerait m» aillot. En 1883, l'Académie des sciences a décerné 1 •ix Monthyon (médecine et chirurgie), de 2,500 f

r M. le docteur Maillot, pour ses beaui et utile, avaux de colonisation sanitaire en Algérie.

Etat des récoltes Aujourd'hui, que la presque totalité des ré

)ltes sont rentrées, la température s'est de auveau mise à bouder ; aux averses et aux rages succèdent des fraîcheurs qui ne lah mt pas que d'inquiéter sérieusement les vig

ne]

>ns. La culture a pu, malgré quelques avaries

întrer les récoltes en bon état, et il ne rest« lus guère aujourd'hui sur le chaume que qu

e\. I

ues avoines tardives, des féverolles et le sar-îsin. Les premiers regains fauchés ont séché ans de bonnes conditions ; il n'en est pas de îême de ceux qui sont actuellement sur lèpre-ussi la culture a-t-elle suspendu momenta-ément la fenaison et en a remis la conti-uation lorsque le temps se montrera plus f

a.

orable. Si quelques cantons sont privilégiés par l

a uantité des regains, il n'en est pas de même artout, et l'on peut évaluer la récolte à celle 'une petite année ; fort heureusement les ailles offrent, par leur abondance, une lar-e compensation, et le bétail n'aura pas à ouffrir.

Les maïs, les moutardes offrent actuellement vec la pâture, un fourrage vert abondant, et ss betteraves promettent une assez bonne ré-olte. Seules les pommes de terre laissent un >eu à désirer ; bien que les variétés précoces lonnent un rendement assez satisfaisait, on 'accorde à trouver que les espèces dites ordi-laires et tardives sont peu fournies de tuber-mles, encore ceux-ci sont-ils petits et sans ^rand espoir de grossir, car la plupart des ânes sont grillées et la croissance se trouve >ar ce fait, enrayée.

La culture donne la dernière main aux ja-;hères, sauf à celles qui sont destinées à rect roir la semence après scarifiage.

On commence aussi à semer les seigles, et nen que le prix de cette céréale soit presque ivili aujourd'hui, les cultivateurs en sèment ïéanmoins en assez grande quantité.

Une grande question préoccupe assez vive-ment la culture : c'est celle des semences de [liés. Le bas prix auquel nous réduit la concur-rence étrangère fait qu'aujourd'hui chacun cherche les variétés à grand rendement ; faut-il s'en plaindre, oui ou non ? Oui, si l'on envi-sage le caractère routinier de certaines con-trées ; non, si ces constatations peuvent faire entrer la culture dans un autre mode d'exploi-tation depuis longtemps prôné et recommandé par des spécialistes, travailleurs infatigables et dévoués à l'industrie agricole.

Donnons un mot au vignoble, non pour nous faire l'écho de ses doléances, mais pour consta-ter que si certains territoires sont assez avancés, chez d'autres, par exemple, la maturité semble très lente à venir, et pour peu que le froid ac-tuel continue sa marche, nous récolterons un vin de piètre qualité.

La santé du bétail est bonne, et l'on ne si-gnale aucune maladie épidémique. {Bélier).

On nous demande souvent des renseigne-ments sur des cas de jurisprudence usuelle. Nous y répondons dans la limite de nos lumières et de la place dont nous disposons — c'est-à-dire de façon plus ou moins com-plète.

Ges demandes de renseignements — de plus en plus nombreuses - nous ont con-duit à penser que beaucoup de lecteurs ne souhaitent que d'acquérir les connaissances iuridiques utiles à leur situation ou pro-fession.

Nous nous sommes donc procuré un as-sortiment des célèbres traités faits par MM. Coqueugniot et Cuuisset-Carnot, et nous sommes en mesure de mettre chacun de ces utiles volumes à la disposition de nos lecteurs avec une diminution de vingt-cinq pour cent sur le prix de vente cou-rant.

(Voir aux annonces). «t m- .» •» «t s» S». MU a« «K «s « ™

Vosges Cour d'assises

Septième affaire. — Coups mortels (suite). — L'audience de samedi soir a encore été consa-crée tout entière à la continuation des débats de l'affaire Pilon. Plusieurs témoins importants ont été entendus, notamment un sieur Char-pentier qui a affirmé avoir vu Jolbert le 5 dé-cembre, vers sept heures moins un quart du matin, descendant le talus du chemin de ter militaire, à la Quarante-Semaine, et gagnant le chemin de Sainte-Barbe.

Il était vêtu d'une blouse grise, blouse que l'accusé affirme avoir brûlée deux jours plus tôt, parce que sa mère n'avait pas voulu la raccommoder.

Jolbert continua à protester de son inno-cence.

L'audience n'était pas terminée à une heure très avancée de la soirée.

Les écrevisses En présence des accidents causés par les écre-

visses de provenance étrangère, il est intéres-sant de savoir s'il faut renoncer ou non à re-voir des écrevisses indigènes.

Les opérations du repeuplement des cours d'eau en écrevisses ont été continuées en 1893 dans les Vosges.

On a acquis 3,125 écrevisses à pieds rouges qui ont été déposées, savoir: 1,042 dans la Meuse, à Coussey, Maxey et Domremy ; 2,083 dans le Vair, à Autigny et à Barville.

i Des pêches d'essai ont été faites en 1893 et les résultats obtenus n'ont pas été satisfaisants. Beaucoup de cours d'eau, dans lesquels se trou-vaient des pieds gris, étaient complètement à sec et, par suite, une certaine quantité d'écre-visses ont dû périr.

Châtel Jeudi matin, une fillerte do passage à Châtel,

la jeune Henriette Lerat, âgée de 14 ans, est accidentellement tombée dans le canal de l'Est, du bateau sur lequel el e se trouvait avec ses parents, mariniers à Dun-sur-Auron, dans le département du Cher.

Aux cris poussés par sa mère, l'cclusier Charles Croizier accour it ainsi que le père et

-le frère de la fillette. M, lgré tous leurs efforts, l'enfant ne put être retirée qu'au bout de trois quarts d'heure. Elle était morte.

Comice agricole. — La fête annuelle du co-miee agricole d'Epinal a eu lieu dimanche à

, Châtel. La distribution des récompenses a eu lieu à onze heures : elle a été suivie d'un ban-

■ quet.

m__

m______

m____

m_____ L*EST REPUBLICAIN Lundi 10 Septembre

Le concours eût été brillant sans la pluie qui a contrarié les fêtes projetées et empêché beau-coup de personnes de s'y rendre.

D

Le nommé Charles Toubhans, dit Lépi, meu-nier sur le ruisseau de la Rochère, à la Petite-Raon,

; s est pendu la nuit du 5 au 6 courant.

Il s est servi de son monte-sacs en prévoyant d enrayer la roue motrice de cet appareil après un développement calculé d'avance.

Les motifs de cette détermination sont di-vers : alcool, pénurie de ressources, désaccord avec ses enfants, etc.

Housseras Le 4 au soir, sur la route de Gerbépal à Gé-

rardmer, le jeune Jules-Athanase Féderkeil, âgé de 14 ans, dont les parents sont marchands forains à Housseras, a été écrasé par une voi-ture à bras qu'il conduisait avec son frère Georges.

Les démarches nécessaires ont été faites pour que le cadavre du malheureux jeune garçon pût être inhumé à Housseras.

Remiremont Le monument commémoratif. — On sait

qu'un concours a été ouvert pour l'érection d'un monument commémoratif aux victimes de la guerre de 1870, sur l'une des places publiques de Remiremont.

43 concurrents, dit l'Immeuble, ont pris part a ce concours. Les projets sont en ce moment exposes a l'hôtel de ville de Remiremont.

Le jugement du jury sera rendu prochaine-ment ; il aura lieu, en principe, du 15 au 20 septembre prochain.

Ce jury vient d'être nommé par le comité et se compose de sept membres, dont quatre ar-tistes :

MM. Ponscarrae, sculpteur, professeur à l'E-cole nationale des beaux-arts ; Fernoux, archi-tecte, président de la Société nationale des ar-chitectes de France ; Paul Perron, architecte à Remiremont, et Amann, sculpteur à Epinal.

Ensuite trois membres pris dans le sein du comité : MM. Argant, maire de Remiremont, président du comité du monument : Thiaucourt, secrétaire général du comité du monument, et Mûller, agent voyer d'arrondissement, mem-bre du comité.

BEVUE COMMERCIALE Halles et marchés de Nancy. — Denrées inspec-

tées du 26août au 1er septembre.—Viandes foraines, 1,600 kilogrammes. — Charcuterie, 3,200 kilogram-mes. — Poissons, 900 kilogrammes. — Marée, 700 kilogrammes. — Lapins, 1,200 pièces. — Vo-lailles, 1,500 pièces. — Gibier (lapins), ... pièces. — Gibier (lièvres) pièces. — Gibier (plumes), .,... pièces.— Gibier (chevreuils), .. pièces. — Gi-bier (sangliers) . pièce. — Beurre, 19,000 kilogr. — Œufs, 27,000 douzaines.

Saisies. — Viande corrompue, 50 kil. — Marée, 100 kilos. — Melons en putréfaction.

Analyse. — Lait et crème. Marché de Lunéville

Blé nouveau, le quintal, ]8 ..à — Blé vieux, 19 .. à .. — Farine 0, 28 .. à — Farine 1™, 27 .. à 28 ... — Seigle, 10 .. à .. .. — Avoine, 15 .. à — Orge, .. .. à — Son 10 .. à — Foin nouveau, 6 50 à Foin vieux, .. .. à — Paille nouvelle, 3 50 à — Pommes de terre, 4 .. à 5 ... — Pain, lre qualité, le kil., 0,30. 2% 0,25.

Marché aux, petits porcs.— Vendredi 7 septembre 1894, — 270 têtes amenées, vendues de 40 à 20 fr. la paire. Beaucoup d'invendus.

Marché de Toul Blé nouveau (100 kilog.), lre qualité, 18 .. à .. ;

seigle, 10 .. à .. .. orge, 13 .. à .... ; sarrasin, 16 .. à .. ..; maïs, 15 .. à .. .. ; avoine, 15 50 à .. .. ; haricots, .. . . à . . .. ; lentilles .... à .. .. ; ; pois, .. .. ; vesces, .. .. à .. .. ; graine de colza, 23 .. à .. ., graine de trèfle, .... à .. .. ; graine de luzerne, .... à ... ; foin, 7 .. à .. .. ; paille, 4 50 à , .. ; son 10 .. à ; .. ; recoupette, 14 .. à .. ..; pain, 32 1\2 le kilog. fa-rine, 27 .. à .. .. ; pommes de terre, . .. à . .. ; houblons, ..

Prix des bestiaux sur pied, les 100 kilog. — Bœufs, 90 fr. — Vaches, 76 fr. — Veaux, 124 fr. — Moutons, 110 fr. —Porcs, 120 fr.

Marché de Mars-la-Tour Blé, de 17 50 à 18 .. les 100 kil. ; avoine, de 15

à .. .. les 100 kil. ; paille, 14 fr. les 500 kil.; foin, 30 fr. les 500 kil. ; pommes de terre rondes 5 fr. les 100 kil. ; id. cornes 8 fr les 100 kil.

* LUXEMBOURG

Retour d'un émigrant Pour servir d'exemple aux personnes qui se-

raient tentées de se laisser séduire par les belles promesses des agences d'émigration :

Il y a un an environ partait pour la Répu-blique Argentine un ouvrier luxembourgeois, du nom de Théodore 0... Il était accompagne de sa femme et de ses deux petits enfants.

Arrivé dans ce pays, ils mangèrent bientôt

leur petit pécule et se trouvèrent dans la plus affreuse misère.

Les malheureux furent rapatriés jusqu'à An-vers par les soins d'un groupe de personnes charitables.

L'autre jour, ils arrivaient à Bruxelles, ne sachant où aller coucher et n'ayant pas un sou en poche.

Les pauvres émigrants allèrent frapper à mi-nuit à la porte du commissariat de police de la rue des Croisades. Le père demanda un asile pour les siens. On fît droit à sa demande. Ils ont passé la nuit dans les cellules de la division et le lendemain, à la première heure, O... s'est rendu chez le consul du Grand-Duché de Luxembourg afin d'être rapatrié.

NOUYELLES_DIYERSES M. Leygues, ministre de l'instruction publique,

est allé visiter le concours agricole de Monflanquin (Lot-et-Garonne).

Deux agents de la sûreté ont procédé, à Rou-baix, à l'arrestation de Gustave Denis, ex-gérant du journal socialiste le Travailleur, qui doit purger une condamnation à deux mois dé prison encourus pour diffamation dans son journal.

M. Baudin, député, arrivé dimanche soir à Rive-de-Gier, venant de Graissessac, a fait, après avoir visité les campements des grévistes qui ont volon-tairement mis leur mobilier à la-rue, une conféren-ce privée.

Il a promis le concours de plusieurs députés socia-listes, notamment de MM. Coûtant, Clovis Hugues, Rouanet, Sembat et Viviani, dont il a annoncé l'ar-rivée imminente.

La verrerie Richarme est sur le point d'allumer un second four.

Des plaintes formelles se sont élevées contre les dentistes qui se rendent sur les places publiques, foires et marchés et qui n'exercent pas seulement leur « art », mais s'occupent d'orthopédie, de la guérison des hernies, de la vente d'appareils élec-triques et aussi de « secrets » pour diverses ma-ladies.

Une instruction va être notifiée aux municipalités et aux commissaires de police pour surveiller étroi-tement les agissements des forains de cette catégo-rie qui cherchent à exploiter la crédulité publique, et pour les inviter à constater tous les faits délic-tueux par des procès-verbaux dont le parquet devra être saisi sans aucun retard à fin de pour-suites, «r»*»

Un détachement de 220 hommes partira de Sidi-Bel-Abbès le 14 septembre pour le Tonkin.

Les journaux de Berlin annoncent que le prési-dent do la République française a gracié un Alle-mand servant dans la légion étrangère, qui avait été condamné à mort pour insubordination, puis avait vu sa peine commuée en une longue période de tra-vaux publics. Ce jeune Allemand est le fils d'un em-ployé du marché aux bestiaux de Berlin.

Le gouvernement chinois a adressé une note aux différents gouvernements de l'Europe et des Etats-Unis, leur annonçant les causes et les circonstances de la guerre avec le Japon. Cette note ne contient rien qui ne soit déjà connu.

Les journaux du Tonkin, arrivés, vendredi, par le Calédonien, ne renferment aucune nouvelle im-portante.

On écrit de Tourane au Courrier d'Haïphong : « Tout récemment à Phantiet, une lettre inju-

rieuse, en caractères annamites, a été placardée au bureau de poste même. Entre autres plaintes et menaces, on y lisait cette phrase : « Les Français de la province seront bientôt jetés à la mer et tous leurs trésors portés au roi. »

h'Indépendance tonkinoise annonce que la com-mission de délimitation de la frontière du Yunnan a interrompu ses travaux faute d'entente avec les Chi-nois.

A Langson, le Chinois, envoyé par le général Sou et reconnu par M. Fritz Humbert Droz comme fai-sant partie de la bande qui l'a retenu prisonnier, a été livré au général Sou qui l'a fait décapiter à Port de Nam-Quan.

M. Lagarrue, capitaine au 2e régiment de tirail-leurs tonkinois, a été inscrit d'office au tableau de classement des candidats proposés pour la Légion d'honneur pour sa brillante conduite pendant tout le temps des opérations de Kaï-Kinh (décembre 1893 à,janvier 1894).

Le docteur Labouesse, médecin du 40e régiment d'infanterie de marine, vient de mourir à l'hôpital de Quang-Yen.

L'administration chinoise a momentanément re-fusé tout télégramme privé, rédigé en langage se-cret ou convenu. Elle n'accepte que les télégrammes écrits en langage clair anglais et ceux chiffrés au moyen de son vocabulaire officiel. Toutefois, les té-légrammes à destination des bureaux de Shanghaï, Amoy, Hong-Kong et Macao seront acceptés comme par le passé, à la condition expresse qu'ils soient ex-pédiés par la voie des câbles.

FAITS JIVERS UN TERRIBLE FOU, — Pris d'un accès de folie

furieuse, un journalier nommé JeanCarbonelle,

âgé de cinquante-trois ans, demeurant 12, rue Brisemiche, à Paris, a voulu tuer sa femme et sa fille. Sa femme ayant pu lui échapper, il a pendu sa fille par la ceinture en dehors de la fenêtre. Puis il a fait rougir au feu une tringle en fer et l'a passée au travers du ventre de son chien et de son chat.

Il en aurait fait autant à sa fille si les cris de la pauvre enfant n'avaient attiré des voisins qui sont intervenus.

Le fou a été envoyé à l'infirmerie spéciale du dépôt par M. Lawail, commissaire de police.

ASSASSINÉ DANS UN TRAIN. — Au mois de juin dernier, un négociant parisien, M. Emile Ber-nard, avait été trouvé mort, la tête trouée de deux balles, dans le train express numéro 14, à la station de Montôlimar.

M. Emile Bernard revenait de Monte-Carlo et il avait pour compagnon de voyage son associé, M. Henri Bonnefoi.

On crut tout d'abord au suicide et M. Henri Bonnefoi confirma cette hypothèse en faisant un récit qui ne laissait pas d'être bien invrai-semblable.

Le revolver — circonstance étrange ■— qui avait servi au soi-disant suicide appartenait à M. Henri Bonnefoi. M. Emile Bernard en pos-sédait un cependant que l'on retrouva dans une de ses poches.

Interrogé sur cette particularité, M. Bonne-foi déclara que son associé lui avait demandé le sien sous le prétexte d'en examiner le méca-nisme, puis, subitement, malgré son interven-tion, s'en était servi pour se tuer.

L'idée d'un crime, malgré tout, ne reposait pas sur des indices sérieux, et une enquête faite à l'époque resta sans résultat.

Toutefois la mère de M. Emile Bernard avait la conviction que son fils avait été assas-siné.

Elle savait que, dans son voyage à Monte-Carlo, il avait joué et gagné des sommes d'ar-gent importantes, qu'il revenait joyeux dans sa famille. Jamais, dans ses lettres fréquentes, son fils ne lui avait fait part du moindre cha-grin.

Or, l'argent, en très petite quantité, que l'on trouva sur le défunt fut découvert avec difficulté dans un pli secret de son portefeuille et dans l'étui de son revolver. Qu'était devenu le gain très important fait au jeu ?

Mme Bernard n'hésita pas à accuser l'asso cié de son fils de s'en être emparé par le crime et elle confia ses soupçons à M. Cochefert, chef de la sûreté.

L'enquête fut reprise et de nouvelles char-ges vinrent s'accumuler sur M. Henri Bon-nefoi.

Parmi celles-ci, on cite le déménagement qu'il fit à son profit de tout le matériel mobi-lier qui se trouvait dans les bureaux des né-gociants, matériel qui était la propriété com-mune.

Les investigations du magistrat instructeur vinrent s'ajouter à celles faites par le chef de la sûreté, et elles ont abouti à l'arrestation de M. Henri Bonnefoi, à Marseille.

Le coupable présumé a été transféré à la pri-son de Valence.

COUPS DEJISEAUX — Eh bien ! et votre procès avecX... ? — Gagné, mon cher, et par un moyen bien sim-

ple. Vous savez que j'avais pour président une perle d'honnêteté ; le matin même du prononcé du jugement, je lui envoie sous pli chargé deux billets de mille.

— Diable ! Il y avait de quoi tout faire man-quer.

— Sans doute ; aussi avais-je signé la lettre du nom de mon adversaire.

»

M. de X..., capitaine de vaisseau, a à son service un vieux matelot qui a couru les quatre coins des mers.

L'autre jour, Mme de X... demandait au vieux mathurin ce qui l'avait le plus frappé dans ses

— Ce qui m'a le plus étonné, répondit le matelot, c'est que les Chinois ont les mêmes habitudes que nous. Ainsi, madame, ils se mouchent avec leurs doigts, comme vous et moi ! *

BIBLIOGRAPHIE M. Ch. de Meixmoron de Dombasle vient de pu-

blier deux brochures qui intéressent à des titres bien différents les artistes lorrains.

La première contient une remarquable étude sur la vie et les œuvres de Grandville, étude déjà parue dans les Mémoires de l'Académie de Stanislas. Le talent de Grandville ne pouvait mieux être analysé que par M. de Meixmoron, un de nos peintres les plus distingués, appartenant à une école encore in-connue à. l'époque où vivait le célèbre dessinateur, et par conséquent non suspect de trop de sacrifice à une admiration convenue. Rendons cette justice à l'auteur que, contrairement â beauebup de partisans des écoles nouvelles, il ne cède pas non plus à la manie de critiquer tout ce qui s'est fait avant lui, Son appréciation est aussi consciencieuse qu'indé-

! pendante. On sent qu'elle s'appuie sur un examen approfondi des travaux du maître.

La deuxième brochure publiée par M. de Meixmo-ron de Dombasle est intitulée : Autour du lac de Gérardmer. L'auteur s'y montre sous le triple aspect d'artiste, d'écrivain et de poète. Ces pages tout in-times sont de ravissantes ébauches, où l'auteur a surpris la nature aux moments les plus figitifs, fixé d'un coup de brosse la nuance précise d'un rayon, souligné d'un trait original une scène finement observée, ou exprimé d'une façon pénétrante le charme particulier d'un paysage.

Même quand on a vu le" lac de Gérardmer, il est bon de le revoir avec M. de Meixmoron de Dom-basle ; on y découvrira certainement des aspects nouveaux, aussi bien dans les descriptions du tou-riste que dans les jolies vignettes dont l'artiste les a ornées. — L. F.

ETAT CIVIL DE LUNEVILLE NAISSANCES

Marie-Augustine Gigout. — Louise-Léonne Bister. — René-Louis Klein. — Thérèse-Char-lotte Feslard. — René-François Callier.

PUBLICATION DE MARIAGE Charles Didelot, et Marie-Joséphine Fa-

biang. DÉCÈS

Auguste-Constant Barette, 21 ans, peintre céramiste. — Marie Claude, 70 ans, veuve Reinstadler. — Eugène-François Gerbé, 46 ans, journalier. — Marie-Louise-Zélie Rodelly, 37 ans, épouse Tritschler. — Christine Becker, 66 ans, veuve Schindler. — Anne-Victorine-Charlotte Tarillon, 26 ans, épouse Narat.

ETAT CIVIL DE BACCARAT Mois d'août

NAISSANCES Aimée-Marie-Hélène Stich. — Maria Biaise.

— Paul-Auguste André. — Adrien-Emile Oliot. — Paul Legrand. — Marie-Louise-Jeanne Stef. — Maurice Messe. — Maria-Germaine Brouc-ker.

MARIAGES Frédéric-Auguste Engelhardt, 24 ans, tail-

leur sur cristaux, et Marie-Augustine Brégeot, 20 ans, ouvrière à la cristallerie. — Narcisse-Dieudonné-Arthur Nansé, 36 ans, garde d'artil-lerie de 3° classe, comptable à la direction de Grenoble, et Marie-Augustine Thiéry, 22 ans, sans profession à Baccarat. — Joseph-Augustin Urbain, 27 ans, employé à la faïencerie, domi-cilié à Pexonne, et Marie-Célina-Claire Déman-geât, 25 ans, sans profession à Baccarat.

DÉCÈS Marthe-Geneviève Bourguignon, 3 semaines.

— Maria Rouleau, 1 an. — Jean-Baptiste La-broche, 61 ans, manoeuvre. — François Lau-rent, 58 ans, manœuvre. — Marie Prudhomme, 34 ans, épouse Alexandre Mercy. — Emile Creps, 40 ans, tailleur sur cristaux. — Marie-Octavie Mathieu, 66 ans, veuve Jean-Baptiste Violle. — Marguerite Parmentier, 1 mois. — Joséphine Pardieu, 22 mois. — Aimée-Marie-Hélène Stich.

ETAT CIVIL DE TOUL NAISSANCES

Marguerite-Louise-Catherine-Marie Plessier. — Léonie Doucet. — Alain-Marie-Christophe-Valéry de Tinseau. — Benoite Sauzet. — An-drée-Jeanne Lagny. — Marcel-Charles Nicolas. — Louis-Pierre-Henri Bouveret. — Marcel Hu-rol. — Jeanne-Yvonne-Germaine Dumont. — Marie-Joséphine-Charlotte Bertrand. — Char-les-Henri-Eugène-JuDen Jorre. — Julienne-Ma-rie-Louise Jeandel.

PUBLICATIONS DE MARIAGES Philippe Boudant, sans profession à Paris, et

Eugénie-Maria Forêt, sans profession, à Toul. — René-Marie Lamas, professeur au collège, à Toul, et Marie-Louise-Colombe Léger, sans profession, à Molphey (Côte-d'Orj. — Jules Bauquel, garçon charcutier à Toul, et Marie Delacour, employée de commerce à Nancy. — Joseph-Marie-Arthur Mougeot, surveillant gé-néral au collège de Toul, et Marie-Joséphine Pierrat, sans profession à Einville (Meurthe-et-Moselle)^ r,5„IQ 1/T Tnnui' r

Louis Antoine, 3 mois. — Saint-Ange-Ludo-vic Laurent, canonnier au 6" bataillon d'artille-rie à pied. — Jean Chabrat, 22 ans, soldat au 156» régiment d'infanterie.

EXTRAIT DE L'ETAT-CIVIL DE METZ NAISSANCES

Etienne-Aloïs - Bettinger, aubergiste, une fille. -— Jean Serrier, garçon de magasin, une fille. — Henri Millier, ferblantier, une fille. — Jean-Baptiste Gaspary, serrurier, une fille. — Jules Elie Becker, ouvrier, une fille. — Augus-tin Vagner, fabricant de voitures, un'fils.— Pierre Sauer, peintre, une fille. — Louis-Edouard Remiatte, vigneron, une fille.— Jean-Jules Reinert, forgeron, un fils. — Eugène Stehly, coiffeur, une fille.

PUBLICATIONS DE MARIAGES Henri Gélot, menuisier, et Marie-Aurélie Cal

bourdin. — Pierre Schandi, ouvrier, et veuve. Marguerite Schandi, née Ardner. — Pierre-

Auguste Bartelemy, et Marie-Eugénie Thomas. —Martin Pfersich, employé à la mairie, à Metz, et Anne-Joséphine Toussaint, à Queuleu,

M r- y

G. Marly, 72 ans, rentier. — L. Doffing, 38 ans, aide receveur à l'octroi.

ETAT CIVIL DE PONT-A-MOUSSON NAISSANCES

Suzanne Artis. — Charles-Léon Trouy. — Marie-Adèle-Léontine Savioli. — Madeleine-Marie Gallois.

PUBLICATIONS DE MARIAGES

Xavier-Alfred Jacquot, journalier à Jezain-ville, et Marie Boucherez, sans profession à Pont-à-Mousson. — François-Auguste Marion, propriétaire à Vilcey-sur-Trey, et Adéline Jac-quemot, marchande de vins à Pont-à-Mousson.

DÉCÈS

Joséphine-Marie-Elisabeth Henrich, 11 mois lf2. — Eugène Chéry, 42 ans, tourneur en fonte. — Marthe-Germaine Breton, |un an. — Marie Offroy, 79 ans, sans profession, veuve de Jean Pérot. — Jacques Flauss, 34 ans, ébé-niste.

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\Feuilleton de L'EST REPUBLICAIN|

N° 6

LE CHALET DES

PERVENCHES Par FortunéfdulBOISGOBEY

{Suite)]

Nicole pouvait donc entrevoir dans ses rêves de jeune fille la possibilité d'un mariage d'inclination qui comblerait ses vœux.

Aurélien avait su lui dire, au bal, qu'il comptait passer l'hiver à Paris, et elle espérait bien l'y re-

I voir. Et voilà que sur cet amour naissant tombait com-

me la foudre l'affreuse nouvelle que la Cadichonne venait de lui apprendre.

Bernadette n avait pas nommé Aurélien |Bisca-ros, mais Nicole avait le pressentiment quejc'était lui qui se trouvait compromis dans une fâcheuse affaire.

Quelle affaire ?... Elle ne le devinait pas. Un duel; un duel dans la forêt, sans tét.oins, à cause d'elle peut-être ?

Son imagination n'allait pas au-delà de cette con-jecture, qui n'approchait pas de la triste vérité.

Mais elie voulait, à tout prix, éclaircir ses doutes, et elle ne perd'T, pas un instant pour exécuter un projet qu'elle avait conçu en apprenant que le pri-sonnier était dans la villa, aux prises avec le com-

I missaire de police. De l'appartement qu'elle occupait au premier éta-

ge, un escalier tournant conduisait à ce liall où se . déroulait l'interrogatoire.

Nicole n'avait qu'à descendre et à entr'ouvrir un

surprise aux écoule?, puisqu'elle avait sa retraite assurée.

Ainsi fit-elle, dès qu'elle fut seule, sans hésitation, mais non sans émotion, car son cœur battait à rom-pre sa poitrine quand, arrivée au bas de l'escalier, elle éeirta un peu la portière de tapisserie qui mas-quait la salle.

Elle vit le commissaire majestueusement assis dans un fauteuil en vieux chêne, devant une table sur laquelle écrivait le garde qui faisait office de greffier, et en face du prisonnier, dont elle n'aper-cevait que le dos.

Cet appareil judiciaire, vivement éclairé par deux candélabres chargés de bougies, faisait le plus sin-gulier effet dans cette salle de billard, et, à première vue, on pouvait ne pas le prendre au sérieux.

La table était assez près de la cachette où se tenait mademoiselle de Briouze pour qu'elle ne perdit pas un mot du dialogue.

— Ainsi, disait le commissaire d'un ton rogue, vous persistez à soutenir que vous avez frappé, à plusieurs reprises, aux portes de la villa où nous sommes ?

— J'ai frappé et j'ai appelé, répondit l'interrogé. i — C'est lui, murmura Nicole qui avait reconnu la voix d'Aurélien.

— Comment expliquez-vous que personne ne vous ait entendu ?

— Je ne l'explique pas. Je dis la vérité, voilà tout.

— Il faut tes preuves. Dans une affaire si grave, je ne puis pas me contenter des affirmations du prévenu.

— De quoi est-il accusé, mon Dieu ! se dit avec angoisse Mlle de Briouze.

— Vou- <ie semblez oublier qu'il s'agit d'un as-sassinat, reprit M. Gujan.

La jeune fille reçut un coup au cœur. Ses jambes fléchirenl et elle se cramponna à la tapisserie pour ne pas tomber.

— Je le sais, répondit Aurélien, j'aiî^poursuivi l'assassin au péril de ma vie... Il ne m'a pas tué, tt je n'ai pas pu l'attendre ; mais je ferai toc pour [e retrouver, car je tiens à venger mon malheureux

^—- Voilà de beaux tiuiments, dit ironiquement

mais ce sont des explications qu'il me faut... des explications catégoriques.

— Je vous ai dit tout ce que j'avais à vous dire. — Alors le revolver que vous m'avez remis ne

vous a servi qu'à tirer sur cet assassin... que vous seul avez vu.

— Et que j'ai manqué à mon grand regret. — Vous avez cependant fait feu deux fois. — J'affirme que non. Ce misérable a disparu si

vite que je n'ai pas pu lui envoyer une seconde balle.

— Comment se fait-il donc qu'il en manque deux ?

Voyez plutôt, ajouta M. Gujan en dévissant le canon de l'arme qu'il avait placée sur la table.Votre revolver est à six coups, et il ne reste que quatre cartouches dans le tonnerre.

C'était vrai. Deux des alvéoles d'acier où l'on in-sère les charges étaient vides.

Aurélien resta un instant interdit. 11 ne se sou-venait plus d'avoir tiré sur une mouette avant de venir au Casino.

— Ecrivez ! commanda le commissaire au garde qui lui servait de greffier, écrivez que- le prévenu n'a pas répondu à la question que je lui ai posée.

— Pardon ! dit vivement Biscaros, je vais y ré-pondre. Tantôt, en me promenant sur la plage...

Il n'eut pas le temps d'achever son explication. Une porte s'ouvrit avec fracas, à l'autre bout de la galerie et un homme entra brusquement, le cha-peau sur la tête et l'air menaçant, un homme dont Aurélien redoutait l'arrivée et qu'il reconnut aussitôt. i Nicole aussi le reconnut. g Mon père ! rnurmura-t-elle ; c est le coup de °ràce ! Il va croire qu'Aurélien est coupable, et il me défendra de le revoir... 11 me manquait ce malheur. . . , ,,.

C'était bien M. de Briouze qui interrompait 1 in-terrogatoire. ..........

Il venait de rentrer et d apprendre de la bouche de son valet |de chambre ce qui se passait chez lui. . , ,, . Il avait évidemment mal pris la chose, car lair de son visage ne promettait rien de bon.

Aurélien aurait voulu être à cent pieds sous terre. Cette malencontreuse arrivée du père de Nicole, c'était la ruine de toutes ses espérances.

Et le pauvre garçon ne savait pas encore que Ni-cole elle-même était là,.cachée derrière un rideau, et qu'elle assistait à son supplice.

Il avait vraiment grande mine, ce marquis irrité, etil aurait intimidé de plus hauts personnages que M. Gujan.

Tout d'abord, il ne prit pas garde à Aurélien, et il vint droit au commissaire, qui s'était levé en le voyant.

— Qu'est-ce à dire, monsieur? commença-t-il. Vous êtes chez moi ici, et ma maison n'est pas un bureau de police. De quel droit y êtes-vous entré ?

— Du droit que la loi donne à un magistrat dans l'exercice de ses fonctions, répondit gravement M,

u m — Vous ! un magistrat ! Vous avez l'air d'un huis-

sier. — Monsieur 1... — Et quand vous seriez conseiller à la cour de

cassation, ce ne serait pas une raison suffisante pour vous permettre de tenir vos assises dans ma salle de billard. Je vous somme d'aller juger dehors.

M. Gujan, rouge de colère, allait s'emporter, et il était difficile de prévoir comment la scène aurait fini, si le forestier ne s'en était pas mêlé.

Ce garde connaissait le marquis pour avoir jadis servi sous ses ordres dans un régiment de cavalerie et depuis que son ancien capitaine habitait le chalet des Pervenches, il ne manquait jamais de lui parler quand il le rencontrait sur la route du Moullo.

Mon capitaine, dit-il en saluant militairement vous ne savez pas qu'on a tué un homme à votré porte. Il fallait bien dresser procès-verbal, et M. le commissaire ne pouvait pas écrire à la belle étoile.

Cette observation calma M de Briouze, qui re-prit d'un ton plus doux :

Mon imbécile de valet de chambre ne m'a pas dit cela. Alors, ces gens que j'ai aperçus de ma voi-ture en traversant la clairière...

— Deux de mes j camarades qui gardent le mort, pendant que M. le commissaire interroge l'accusé.

— Où est-il donc, l'accusé ? demanda brusquement le marquis.

Aurélien, qui était resté cloué sur sa chaise par la désagréable surprise que venait de lui causer l'apparition de M. de Briouze, se leva, s'avança et (Ht : * ' •'• ••'

— L'accusé, c'est mol. — Vous, monsieur ! mais je vous connais !

Vous m'avez été présenté an Casino par mon vijil ami Caussade, mon voisin de campagne en Péfi-gord. , ■ t I

— J'ai eu en effet cet honneur. ovl I —-Et c'est vous qu'on accuse de.. — D'assassinat et de vol, oui, monsieur'4e xnar-

quis. f\\ # il — Allons donc !... c'est absurde... et vons n «n-

rez pas de peine à vous justifier. Adhémar de G&ns-sade ne m'aurait pas présenté un malfaiteur.

La jeune fille, qui entendait tout, respira plus li-brement, et Aurélien se prit à espérer que sa ren-contre avec le père de Nicole n'aurait pas les consé-quences qu'il redoutait.

— Monsieur le commissaire, reprit presque poli-ment le marquis, j'ai eu tort de vous parler comme je l'ai fait. Je reconnais que l'affaire est grave et qu'il y avait urgence à l'instruire ; mais je connais M. Biscaros, et je le tiens pour Hn galant homme. Je vous demande de l'interroger devant moi.

— C'est irrégulier, grommela M. Gujan. — Peut-être bien ; mais le cas est si particulier

que vous pouvez, je crois, déroger à la Tègie. Et pour commencer, je vous prie de me dire qui l'on a tué.

; ,„ -

— Un joueur... pour lui voler l'argent qu'il avait gagné ce soir, au Casino.

— Ce soir 1 Alors c'est à moi qu'il a gagné, car il n'y a que moi qui ai perdu... et je dois connaître cet homme.

— C'est un certain Gémozac...-de Bordeaux. Un grand garçon, taillé comme un tambour-

major! Il a joué à l'écarté contre moi et il-a été le gros gagnant. Je me souviens même qu'il a 'feit charlemagne. Il est parti de bonne heure, empor-tant son gain, mais'il n'a pas enrporté sa veine, car les autres joueurs m'ont achevé. Et vous prétende* que M. Biscaros a lue cet r.omr:ie pour s'empar r de. quelques billets de mille francs ? Vous me permet-trez dé ne rien croire.

A cette déclaralion, Nicole fut prise d'une envie folle; de sortir de sa cachette et de sauter au cou de son p^re qui affirmait si nettement l'inno-cence d'Aurélien, mais elle eut peur de gâter Ursi-

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