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CAMPAGNE DE FINANCEMENT DU 29/06/15 AU 08/08/15 voix pronomina les - pour un objet tout à la fois singulier et foisonnant, « un sujets » et « un romans », un singulier pluriel. Dans ses par agraphes à la première personne, il se présente comme de l’écriture autobiographique entre deux siècles, entre deux millénaires, avançant les aventures d’un enfant des la fois ses voix pronomi nales - pour un ob j e t tout à années soixant e sur les chemin s qui en forgeront un poète de la nébuleuse asso ciative, un profe sseur tardif et ce pendant entho u s iaste c o mme un créateur de ré c i ts, mis en chansons, e n nouvelles et en synopsis d’abord confidentiels. singulier et quatre paragrap h es de même p i e rre de taille par chapitres. Son dispositif tient à la fois dans sa constru c t ion narrative en textes, en sept séries de q uatorze courts Les Ailes des Chât eaux constitue un projet de vie e t un c y c le de proses en sept tomes qui suivent l eur cours. Chaqu e tome p résenté enroule 98 Les Aile s des Chât e aux constitue un projet de vie et un cycle de pr oses en sept tomes qui suivent le ur cours . C haque tome présent é enroule 98 te x t es, en s e p t séries de quatorze courts chapitres. Son dispositif tient à la fois dans sa construction narrative en quatre paragraphes de même pierr e de taille par chapitre avec le fronton d’un titre en ale xandrin - drôles d e s onnets de pr oses en assem blages de briques et de b raque s - et dans l’utilisation d e ses un romans », assemblages de b r iques e t de braques - et dans sonnets d e proses en d’un titre en ale xandrin - drôles de l’utilisation de chapitre a vec le fronton pluriel. D ans ses Châtea u x foisonn a n t, « un sujets » et « constitue Ailes des Les un singulier Les Ailes des Châ teaux constitue un paragra p hes à LES AILES DES CHÂTEAUX Dans quelque labyrinthe LAURENT DESVOUX D’YREK

Les Ailes des Châteaux - Dans quelque labyrinthe

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DESCRIPTION

Les Ailes des Châteaux constitue un projet de vie et un cycle de proses en sept tomes qui suivent leur cours. Chaque tome présenté enroule 98 textes, en sept séries de quatorze courts chapitres. Son dispositif tient à la fois dans sa construction narrative en quatre paragraphes de même pierre de taille par chapitre avec le fronton d’un titre en alexandrin - drôles de sonnets de proses en assemblages de briques et de braques - et dans l’utilisation de ses voix pronominales - pour un objet tout à la fois singulier et foisonnant, « un sujets » et « un romans », un singulier pluriel. Dans ses paragraphes à la première personne, il se présente comme de l’écriture autobiographique entre deux siècles, entre deux millénaires, avançant les aventures d’un enfant des années soixante sur les chemins qui en forgeront un poète de la nébuleuse associative, un professeur tardif et cependant enthousiaste comme un créateur de récits, mis en chansons, en nouvelles et en synopsis d’abord confid

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campagne de financement du 29/06/15 au 08/08/15

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entre deux siècles, entre deux millénaires, avançant les

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Les Ailes des Châteaux - les 7 tomes prévus en 42 syllabes

Dans quelque labyrinthe

Et par quelques jardins

Dans quelque image peinte

Et par divers chemins

Au rendez-vous de vivre

L’invention de demain

Livre de tous nos livres

Texte w 463 venu la nuit du dimanche 31 mai

au premier juin en Île-de-France et complété dans les transports à Paris le matin du premier juin 2015.

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SOMMAIRE

Dans quelque labyrinthe Les Ailes de mes Châteaux (Tome 1)

En nombres et lettres vous lisez ce sommaireLa carte alexandrine aux multiples entréesTitres alexandrins disposés en sonnetsSept sonnets de prose quatre-vingt dix-huit textes

Prélude

SONNET DE PROSES 1 - Préambulades

00) La méprise pouvant s’abattre sur mes proses01) En vérité comment est conçu chaque quiz02) Pourquoi je me suis appelé Laurent Desvoux03) La légende liée à mon nom de famille

04) Un jeu qui me marqua dès les primes années05) Ce que je voyais par la fenêtre d’enfance06) Ce que je dévorai comme primes lectures07) Pourquoi j’ai pleuré trois jours en mai soixante-huit

08) Quel paradis perdu pour l’âge de raison09) Ce que me demandait le jeune chef de bande10) Pourquoi l’institutrice pleura tout un jour

11) La farce du grand-père et sa fin moins comique12) Pourquoi ma mère grand est restée en Europe13) Ce que j’ai reçu des parents au croisement

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SONNET DE PROSES 2 - Jeunesse

14) Un mercredi d’écriture de poésie15) Un auteur apprécié circulant dans la classe16) Tel est le plus beau mot de la langue française17) Visite à l’écrivain revenant du marché

18) Où j’appris le plus sur notre Littérature19) Ce qu’on voulait pour moi mais ce que je voulais20) Pourquoi je me suis retrouvé sur un « Maigret »21) Ce que j’appelais « La rose âge automatique »

22) Ce qui viendrait à jour un jeudi vingt avril23) Arrière mère grand et création du monde24) Le singulier roman de jeunesse commis

25) L’appel de sieur André pour Antoine Demarche26) Ce que je proposais au poète du Sur27) Où l’on s’est rencontrés d’amour avec B.N.

SONNET DE PROSES 3 – Jours et retours

28) Comment j’ai passé dix ans dans un internat29L’étonnant jour du dernier oral de concours30) Quelle anagramme joua son rôle majeur31) Ce que j’imaginais pour le parc de ma ville

32) Comment je mis à jour « les Jourdains du vers blanc »33) Pour sortir de la solitude de la plume34) Un petit mot reçu de Léopold Sedar35) Comment je suis cigale et fourmi de mes textes

36) La voyelle qui me murmure l’Espérance37) La minute en retour au cadran des horloges38) Chaque premier jour de saison invitation

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39) Pourquoi je ne suis pas devenu comédien40) Le synopsis que j’envoyai vers l’Amérique41) Ce que l’on m’écrivit au retour d’un concours

SONNET DE PROSES 4 – Surlittératures à pavés

42) Mon vers de démarrage à me mettre en chansons43) L’an que j’ai proposé comme l’An du Sonnet.44) Ce que j’appelle « le pavé circonstanciel »45) Pourquoi je connaissais abscons, abstrus, accort

46) Pourquoi je me prénomme Laurent et Alain47) Pourquoi j’écris en vain mes chansons par vingtaines48) Mes chansons mes sonnets chansonnets d’échansons49) Cet atelier que j’animais pendant douze ans

50) Quelle occasion pour « Pourquoi n’écrivez-vous pas ? »51) Comment j’ai fait des sonnets des nombres parfaits52) Parfois l’on me demande de ne pas écrire

53) Ce que j’imaginais objets surlittéraires54) Pourquoi ce turbulent devint blanc comme un linge55) Vous demander la pièce pour avoir fait rire

SONNET DE PROSES 5 – Pourquoi et qui ?

56) Pourquoi je ne suis pas devenu scénariste57) Pourquoi je ne suis pas devenu photographe58) Comment je vois je vis je veux l’alexandrin59) Au fil de mes dessins quel nombre est en retours ?

60) Pourquoi je fréquente les cafés de Paris61) Les métiers que je voulais faire étant petiot62) Qu’est devenu mon vers, demandait un ami63) La rédaction avec le thème l’an 2000

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64) Ma vocation de professeur aux origines65) La petite porteuse d’eau que j’allais voir66) Pourquoi je reste mince en dépit du profil

67) A découvrir qui habitait mon Boulevard68) A découvrir qui habitait ma rue d’banlieue69) Mon grand-père Sylvain se prénommait Sadia

SONNET DE PROSES 6 – Comment et quel ?

70) Le Président que j’ai croisé le plus souvent71) Comment les collections de grand-pa m’échappèrent72) Ce que j’entends quand les enfants disent maman73) Le recueil que je composai dans un transport

74) Une écriture quotidienne ; un, deux ou trois75) Comment je fais rimer « Grand Livre » et « Bateau ivre »76) Mais qui sont Zi et Po qui parlent tout le temps ?77) Quel journal depuis l’an de la Chute du Mur ?

78) Un parcours de onze ans d’une psychanalyse79) La machine que j’ai rêvée et qui sera80) Quelle peste connut la grand-mère Léa

81) Le(s) nom(s) d’aviateur(s) au survol de ma vie82) Pourquoi je fréquente les transports franciliens83) L’association que j’ai vraiment pensé créer

SONNET DE PROSES 7 – Nombres lieux signes titres

84) Ce que j’ai prévu pour mon vingt-millième texte85) Mes lieux les plus courants de composition86) Qu’y a-t-il de vrai dans « l’ego surdimensionné » ?87) « C’est sympathique mais pas révolutionnaire »

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88) Récit du premier livre à compte d’éditeur89) Le titre que me proposa mon professeur90) Un professeur dont je fus l’élève étonné91) Les signes de la main que je fais aux voitures

92) Une course-poursuite au camping à vélo93) La petite porteuse d’eau que j’allais voir94) Le cadre dans lequel je tombais amoureux

95) Les pages le grand numéro des numéros96) Ce qui m’est arrivé Porte de Clignancourt97) Par une nuit d’avril où je ne dormis pas

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02) Pourquoi je me suis appelé Laurent Desvoux

Hypothèse a) J’avais lu, dans les années quatre-vingts, qu’à la question « Pourquoi écrivez-vous ? » le poète Robert Desnos répondait « Pour prendre rendez-vous ». Cela m’a donné l’idée de « prendre » Laurent Desvoux comme pseudonyme, ce nom écrit « Des » pour rappeler l’initiale syllabique du surréaliste. Que je considère comme une manière de grand frère d’écriture et de vie, un aîné qui aurait vécu dans mon quartier de Saint-Merry, à évoquer la rue Saint-Martin, cette rue qui apporta son prénom à mon cousin, car mon oncle nous succéda dans la rue Quincampoix. Un aîné rebelle, inventif, promoteur de l’onirisme, et pensant possible la conjugaison de la forme régulière venue des temps médiévaux et le surréalisme aux images crocodiles, oiseaux ou salamandres.

Variante b) L’été 1984, tu avais rendez-vous avec une jeune femme dans ta banlieue. Mais comme elle ne venait pas, tu es allé dans une cabine téléphonique, elle t’a répondu qu’elle ne s’en souvenait plus, marquant par là le peu de cas de la rencontre. En sortant de cette cabine, tu as prononcé plusieurs fois « Le rendez-vous est manqué ». A ce moment, par quelque déclic et quelque revanche nominale, tu as entendu clairement « Laurent Dévoux ». D’un insuccès tu passas à une affirmation, d’un manque à un plein, d’un lapin posé à la naissance d’un auteur à plein.

Possibilité c) Ça s’est passé en rêve à la fin des années quatre-vingts. Il était dans une file d’attente dans une banque de ma ville. Un homme avec le masque de Groucho Marx est entré en criant « Rendez-vous ! »

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ou « Rendez tout ! », on n’entendait pas distinctement. Quelqu’un a surgi de la file d’attente, lui a retiré le masque et il a vu avec stupéfaction que c’était son visage qui apparaissait. En repensant à ce rêve qui le réveilla en sursaut, il a pensé à deux possibilités de pseudonymes : Laurent Destout ou Laurent Desvoux. Dans cette ambivalence sonore, il voit la tension entre les personnes à se rendre et les biens à rendre ; les banques et la finance doivent rendre l’argent qu’elles ne se contentent pas de gérer, mais qu’elles font fructifier pour en profiter sur le dos des emprunteurs, particuliers ou publics. C’est du moins l’impression grandissante avec la venue de la crise financière en Europe, du reste dans « Rendez-tout » s’entendent les sons du mot « dette ». Il pense que son songe aurait livré le cri de « Rendez-sous ! » ou « Rendez-fous ! », son nom et son destin auraient pris autres figures…

Choix d) Quand nous étions enfants, nous fûmes très marqués par un conte où un chaton malicieux répétait sans cesse à son jeune maître « Rendez-vous compte ». A la fin du conte et en fin de compte, après épreuves et pérégrinations, le héros devient Comte de la Forêt des Contes. Rendez-vous compte. Ce conte nous a éveillés aux jeux de langage et nous a fait imaginer, sur la base de nos propres prénoms, Laurent un personnage « Laurent Desvoux, comte ». Ce fut là notre premier et dernier titre de noblesse. Près de chez nous s’élève la Maison du Conte; pendant quelque temps, ce n’est une facétie que de la dysorthographie généralisée, le panneau signalait la « Maison du Comte » ; que n’avons-nous récupéré « notre » panneau, lorsque le signalement de l’erreur a provoqué son remplacement. Ne sommes-nous devenus comtes de l’imaginaire, princes des poètes d’au jour le jour, rois des

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alexandrins de prose ou poésie, misérables gavroches à crier Liberté !

Texte 18 000 écrit dans un salon de thé puis au « Café de la Paix » à La Rochelle le 14 juillet 2007 au matin. Titre changé en alexandrin le 17. Complété en italique les 2 et le 5 juillet 2012. Peaufiné le 7.7.14.

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04) Un jeu qui me marqua dès les primes années

Hypothèse a) C’était, sans hésitation, le jeu des petits chevaux que nous pratiquions en famille à course-poursuite avec petits dés et figurines équestres, qui me donna le désir de l’équitation. Lorsque je fis des tours de manège, enfant sur le dos d’un cheval, je conduisais ses pas de manière à former, non pas tant un cercle, qu’un carré épousant la forme de ce jeu de hasard coloré. J’ai cru que la vie, c’était rattraper et dépasser les chevaux des autres, pour faire un grand tour et retourner à l’écurie avec toute son équipée au complet et bien rangée. Et que l’enthousiasme, à pas mesurés, compensait les hasards sur le tracé.

Variante b) C’était, sans hésitation, le jeu de la corde à sauter que tu pratiquais dans la cour de récréation avec les filles qui t’acceptaient dans leur groupe. Pour toi c’était une manière d’être en bonne compagnie, les jeux de cow-boys et d’Indiens ne t’attirant guère. Par la suite, tu eus envie de monter sur la corde, lors d’un stage dans un cirque parisien, et tu fis tes premiers pas de funambule. Tu marchas sur la corde, tu marchas sur ce fil tendu et comme il était plaisant de prendre tout le temps pour arriver à destination, certes avec le sentiment de soulagement, même à un mètre quarante du sol. Dommage qu’il ne t’en reste pas de photographie, juste celle sur le dos d’un éléphanteau où tu arbores un sourire de joie et de fierté et le rire d’une jeune écuyère dans l’angle droit.

Possibilité c) C’était, sans hésitation, le jeu des quatre coins qu’ils pratiquaient en famille dans le parc

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du Luxembourg. Quatre arbres leur formaient les quatre angles que les trois enfants et les deux parents devaient gagner, laissant le perdant momentané au centre, avant de nouvelles courses. Il a repensé, à la post-adolescence, à ce jeu considérant cette forme carrée où le centre constitue un danger, une perte. Forme pyramidale qui semble s’avancer ou reculer, selon le regard ou l’humeur. À cette période, il a recherché aussi le centre de Paris, centre mouvant, émouvant, risqué, exposé. Alors le point de départ des routes de France, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame, pouvait figurer ce centre, ou l’obélisque de la Concorde, en rappel du pays des pyramides, ou Beaubourg le taureau bariolé sorti du ventre de Paris, ou…

Choix d) C’était, sans hésitation, le jeu de la fontaine magique avec l’apparition d’un défenseur, lorsque, mes frères et moi, nous déclenchions la tempête, après avoir versé un verre d’eau, dans la petite écuelle posée sur le rebord. Nous défaisions le défenseur à tour de rôle et nous confisquions son cheval le temps d’une promenade dans le bois de Vincennes. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’arrivai en cinquième et que la professeure de français nous fit découvrir Yvain ou le Chevalier au Lion, qui reprenait avec des siècles d’anticipation, cette trame de récit dont nous étions persuadé de l’avoir inventée de toutes pièces, - sous ce chêne où Saint-Louis avait pris l’habitude royale de rendre justice !

Texte 18 259 écrit dans deux cafés banlieus’arts d’Île-de-France le samedi 24 novembre 2007. Complété en 2012. Peaufiné aussi le 7.7.14.

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63) La rédaction avec le thème l’an 2000

Hypothèse a) Mon professeur de français en sixième nous donna en 1974 le sujet imposé d’imaginer notre vie en l’an 2000, date lointaine, presque improbable. J’imaginais sur une petite feuille double à grands carreaux que j’étais devenu professeur de français en collège et que je demandais à mes élèves de composer sur leur vie en cette année 2000. Cette année-là, pour la première fois les Français avaient élu comme Président un extra-terrestre venu vanter les mérites de la paix universelle entre les fleurs, les animaux, les êtres humains et les êtres venus des dix-sept coins de « l’espasse-temps ». Mais ma copie fut jugée manquant de réalisme. N’empêche que je suis bien devenu professeur de français en collège.

Variante b) Ton professeur de français en cinquième, Mademoiselle M., vous donna vers 1975 le sujet imposé d’imaginer votre vie en l’an 2000. Tu étais devenu vétérinaire et tu te promenais avec ta femme et vos deux enfants en forêt. Tu n’entends rien ? demandas-tu. - Non. – Justement, il n’y a plus de chants d’oiseaux… Mademoiselle M., en vous rendant les copies, s’était enthousiasmée pour le récit de Jean-Luc qu’elle vous lut en entier : une post-histoire de Martiens envahisseurs des plus « classiques » pour la Science-Fiction, un genre littéraire que découvrait emballée notre spécialiste de latin grec. En l’an 2000, tu rappelas ce souvenir par lettre à Jean-Luc, devenu l’un des animateurs télévisuels les plus en vue de sa génération. Une réponse avant 2050 ?

Possibilité c) En l’an 2000, Laurent Jos était professeur

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depuis peu de temps et donna comme sujet à ses élèves de collège d’imaginer et de décrire les Jeux Olympiques des animaux à Sidney. Le kangourou devait en être l’un des animaux vedettes. Un élève crut bon d’apporter en guise d’exemples personnels son chat et son chien familiaux qui mirent une belle pagaille dans la classe à se courir après entre les tablées, paniqués peut-être par tant de jeune monde, lui-même en mouvement pour fuir ou pour rattraper ces compagnons de l’humain. Il fut difficile par la suite de retrouver un calme olympien. Une dictée d’un extrait des Métamorphoses contribua un temps à rétablir le calme.

Choix d) Après que j’eus croisé le Maire de Paris, Jacques Chirac dans les années 80 sur l’île Saint-Louis, j’eus l’idée de noter un possible sujet de composition : imaginer l’an 2000 après J.C., initiales prises pour celles du maire, futur Président de la République. Quand je couchai mon sujet par écrit, je laissai la possibilité d’autres personnages pivots : Jean Chrysostome, Jules Cimon, Jean Critonom, Jacqueline Cènédy, Josette Calice, Jim Cinéma, Julie Canon et mille autre binômes que vous préciserez à votre guise, à votre grise, à votre quiz.

Texte 19 249 écrit au « Café de Flore » sur le Boulevard Saint-Germain à Paris le dimanche 10 mai 2009. Peaufiné « alâmaison et alordinateur » le 13. Alexandrin de titre venu au café « Le Rostand » à Paris le 8. Peaufiné aussi le 5 juillet 2014.

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74) Une écriture quotidienne ; un, deux ou trois

Hypothèse a) En moyenne par jour j’écris un, deux ou trois poèmes, des poèmes en large et en travers, en long et en oblique, en vers ou en versets, en sonnets ou en chansons, en métro ou en tramway, en bus ou en Réseau Express et rares sont les jours - des jours trop pleins d’actions qui s’enchaînent et qui m’enchaînent, alors vides d’écriture - où le poème n’a pas rencontré ma voix, où les poèmes ne se sont pas couchés tendrement sur le papier de mes fiches, prime étape encore et toujours avant le traitement de texte où les vers seront polis ou dépolis, pairs ou impairs, tercets ou quatrains, selon la guise de leur forme ultime. Un, deux, trois, soleil ! un, deux, trois express ! un, deux, trois poèmes !

Variante b) En moyenne par jour tu écris un, deux ou trois textes que ce soient des poèmes ou des proses en tous genres, parmi lesquels Ma vie en quiz, mais encore tes poèmes en prose où tu fais récits de choses vues ou entendues ou imaginées à partir de points de départs que te donnent les jours saisis dans leur ensemble et dans leurs détails quiztoresques - et tu te poses sur une banquette de métro ou d’autobus ou sur le zinc de ce comptoir juste le coude et ta fiche entre tes lunettes et deux soucoupes avec les dialogues des Zuns et des Zautres qui font un bruit textuel de fond qui t’enrobe et te dérobe. Une, deux, trois proses ! un, deux, trois poèmes ! un, deux, trois genres !

Possibilité c) En moyenne, par jour, il accueille un, deux ou trois moments d’inspiration. Comme ces moments peuvent le surprendre en toutes activités, s’il le peut, il se met à écrire sur fiche, nappe, livre, ticket,

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carte, feuille de journal, feuille d’arbre. Mais parfois il ne peut noter le fruit de cette inspiration, Laurent tente de le mémoriser dans son ordre et désordre et de l’inscrire plus tard, au sortir de la classe, d’un couloir, de la nuit. Ces moments favorables au passage de quelque chose à se formuler, provenant de l’inconscient, de l’inconnu, de l’observation ou de l’imagination, durent en général quelques minutes, puis le cours habituel de la journée reprend son cours, avant retour de l’état de surprise verbale imaginative créative langagière émotive lyrique.

Choix d) En moyenne, par jour, je travaille de manière intense lors d’une, deux ou trois sessions. Je me donne à fond pour cribler ma fiche de mots, de vers, d’images, de rythmes et peu importe si le café s’anime des joyeux ou tristes lurons en gaillardises ou braillardises, si le monde débarque en informations titres de batailles en tempêtes, de crises en rebonds, de lucarnes en parades, si le métro s’immobilise ou accélère entre deux stations souterraines, si les écureuils du parc courent d’arbre en arbre, si les perruches et les pies se poursuivent en cris, si le soleil darde plus que d’habitude, si la pluie redouble son année, pour me faire sortir de ma construction verbale, je donne ces coups de collier - et le poème est perlé élaboré conçu tissé formé déformé reformé travaillé dans la voix dans son flux ses reflux ses batailles ses tempêtes ses crises ses rebonds sa fin et son redémarrage.

Texte 19 322 écrit dans un café de Paris le 25 juin, puis dans un café de la banlieue de Paris le 2 juillet 2009. Peaufiné « alâmaison et alordinateur » le 3. Peaufiné aussi le 4 juillet 2014. Alexandrin de titre venu le 16.05.

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75) Comment je fais rimer « Grand Livre » et « Bateau ivre »

Hypothèse a) A l’université j’avais pensé faire un travail sur le poème phare « Le Bateau ivre ». J’avais écumé alors le rayon Rimbaud à la bibliothèque de Beaubourg et photocopié des études multiples sur ce poème de cent vers : des analyses selon la psychologie, la psychanalyse, les meurs, la cartographie, l’astrologie, les voyelles, le voyant, le voyou, le tarot, les références, les sources de Jean-Arthur… A l’ère d’internet, je pense créer un site consacré au Bateau avec toutes les études existantes et toutes les études à venir que vous voudrez bien lui accorder selon les entrées : « Mon étude du vers… », « Mon étude de la strophe numéro… », « Mon étude du poème ». Et prouver en l’éprouvant que jamais le poème n’est soluble dans ses commentaires.

Variante b) En l’an 2000, tu as fait paraître un mince recueil Le Poème ivre. Chaque page en son poème était formé à partir d’une des 25 strophes du « Bateau ivre ». Chacun des alexandrins des quatrains était éclaté, constellé sur quatre vers et l’extrait syllabique intégré en capitales dans un nouveau vers en minuscules. A l’ère d’internet, tu penses créer un site où chacun pourra transformer les 25 strophes en 25 poèmes de quatre quatrains et/ou transformer tes/quelques 100 strophes en 100 poèmes de seize vers. Ainsi s’éprouveront ivresse, sensation océanique de fusion/effusion, diffusion/diffraction dans les vers et les sens, expérience rimbaldienne du « Je est un autre » et vivre voyage décisif ta Surlittérature.

Possibilité c) A l’époque des films en vidéo, Laurent

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Notre avait pour projet d’associer, à la lecture du « Bateau ivre », cent comédiens d’expérience pour dire chacun un vers, avec un montage à la clé. L’alternance des rimes féminines et masculines aurait été rendue par actrices et acteurs. La construction de Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau l’ayant marqué, il pensa aussi à faire lire l’intégralité des cent vers par cent acteurs et créer sur ordinateur le poème se déroulant avec lecture combinatoire aléatoire. A l’ère d’internet, il pense créer un site où les lecteurs du monde entier, après lecture de quelques conseils de diction, seraient invités à lire les alexandrins du divin J-A R avec là encore construction de lectures aléatoires avec changement de locuteurs après chaque vers ou chaque strophe. Il pense également associer les élèves des écoles de théâtre à cette lecture géante et interactive. Cent mille milliards de bateaux ivres, cent mille milliards de lecteurs, cent mille milliards de sabords à l’abordage !

Choix d) Le grand livre que j’entends faire à partir du « Bateau ivre » est l’éclatement du poème dans ses centaines de mots en autant de titres pour des poèmes de la Francophonie. Des poèmes par exemples aux titres « Comme », « Je », « Descendais », « Des », « Fleuves », « Inconnus ». Pour un autre vers en écho d’éclat et de fusion, d’espace et d’océan : « Oh », « Que », « Ma », « Quille », « Eclate », « Et », « Que », « J », « Aille », « A », « La », « Mer »… Le lecteur du site serait invité à cliquer sur chaque vocable du poème pour accéder à des poèmes portant ce mot en titre et à composer lui aussi selon ces mots balises des poèmes dérivés dans le sillage de l’éternel jeune maître. Un poème qui fait voyager de Léviathans en Dorades, de Cataractes en Neiges inouïes. Un grand livre d’ambition

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mallarméenne mais dans les pas de l’Aventurier des Voyelles.

Texte 19 324 écrit dans un café de la banlieue de Paris le 4 juillet 2009. Peaufiné dans un café val-de-marnais le 4 juillet 2014.

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76) Mais qui sont Zi et Po qui parlent tout le temps ?

Hypothèse a) Dans l’un des deux cafés où j’écris tout le temps, à la table jumelle sont Zi et Po, deux solides gaillards un rien braillards, qui font, défont et refont le monde, à coup d’évocations de titres de journaux, de nouvelles entendues sur les ondes, concernant la France intra muros, l’Europe and co, d’autres discussions au comptoir d’un autre café, des bruits qui courent, des silences qui planent, des murmures de rhum, d’expressions zittoresques, d’impressions pottoresques, des volutes de la mousse des bières bues en demi litres pour qu’adviennent les idées et les actions du siècle encore naissant, encore vagissant et qu’il faudra éduquer pour qu’il ait le goût de l’effort et du travail bien fait. Vous remettrez cela garçonne s’il vous plaît…

Variante b) Quel que soit le sujet, dans la pièce que tu as écrite, à l’encre sympathique, Zi-né-d’Yne et Po-d’Anne ne sont jamais d’accord. Six chaises sont prévues derrière chaque interlocuteur qui doivent être occupées par des spectateurs à qui sera demandé d’applaudir à chaque vérité assenée par leur tribun et de lever un panneau avec un dix sur dix – ou un zéro sur dix quand c’est l’autre qui s’exprime. A de certains moments, les idées et les mots changent de lèvres entre Zi et Po. Parfois leur prose se transforme en poésie ou en chant, et la joute se poursuit comme entre deux boxeurs du verbe. Mais s’ils jouent chacun d’un instrument, ils n’accordent pas leurs violons et quand l’un fait un son aigu de scie, l’autre fait un son grave de basson…

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Possibilité c) Po et Zi sont les interlocuteurs de ses sonnets dialogués, réunis sous le titre Le géant petit théâtre de Po et Zi. Ces sonnets réguliers, au nombre de 500, à la fin de l’année passée, sont formés exclusivement de répliques. Laurent PZ les destine à la scène, par exemple pour des compagnies théâtrales d’amateurs ou pour les écoles de théâtre. Ils se prêtent à des montages pour des spectacles qui peuvent allier poésie, théâtre et chansons. Cette alliance voulue entre poésie et théâtre - et musique - remonte au fait que son père était notamment comédien des scènes parisiennes et provinciales – et bon chanteur - et qu’il lui a infusé le goût de la poésie, en récitant, aux jeunes matins du monde, pour se cultiver la mémoire et entretenir sa diction et son métier de dire au jour le jour, de longs poèmes de Hugo, de Rimbaud, de Rictus, de Mallarmé, de Norge…

Choix d) Nous avons donné l’appellation de Zi et de Po à tous les interlocuteurs qui s’attardent à parler sur le palier près de notre porte. Les gens commencent par commenter les informations placardées, liées à la vie de la résidence, l’entretien on peut pas se plaindre, le gardiennage ils sont charmants, les charges elles arrêtent pas d’augmenter, les travaux ils remettent ça, les économies d’énergie qu’on pourrait faire avec des fenêtres double vitrage pour tous, la fermeture par des portails tout autour c’est quand même pas des portes de prison, le syndic faut comparer toujours, le conseil syndical, vous voulez pas aller aux réunions, ils recherchent des volontaires, puis évoquent propriétaires et locataires en singularités, le jeune homme du troisième qui dévale l’escalier cinq à quatre quand il voit

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arriver son bus, l’acharné des travaux du second, y a pas des limites horaires quand même, les frasques du quatrième étage il faut faire quelque chose, la poussette qu’a disparu au sous-sol y a des choses qui devraient pas, Monsieur Langle qu’on n’a pas vu depuis longtemps, comment vous ne saviez pas, le ventre qui s’arrondit de Mademoiselle Julie, mais par qui ?, les Martinez qui envisagent de rentrer au pays, non non c’est les Martines, les voisins du dessus avec la retraite ils sont deux fois plus occupés, et qu’est-ce qu’ils reçoivent, les poètes ils ont des mots doux et d’autres moins doux…

Texte 19 348 écrit dans deux cafés de la banlieue de Paris les 13 et 14 juillet 2009. Alexandrin de titre noté le 12. Peaufiné à la bibliothèque le 23. Peaufiné aussi le 4 juillet 2014.

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81) Le(s) nom(s) d’aviateur(s) au survol de ma vie

Hypothèse a) L’auteur du récit préféré des Français était élève dans le lycée Lakanal - où j’ai fait mes études, à un moment où les élèves du lycée Saint Louis ont été transférés en banlieue sud. Par la suite, j’ai passé dix ans à l’internat B. et j’ai longtemps lu et relu la plaque vantant le passage en tant que pensionnaire d’Antoine de Saint-Exupéry, l’auteur très élevé du Petit Prince, abîmé en mer méditerranéenne lors d’une mission lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Cette année au lycée, en Education civique, j’ai eu pour élève un de Saint-Exupéry de la famille du pilote romancier qui a amadoué les roses, les renards, les sables et les lecteurs du monde entier.

Variante b) Grâce à ton père qui l’admirait et vous a communiqué cette admiration-plaisir, tu as été grand lecteur des bandes dessinées de Fred. Ce dessinateur parisien d’origine grecque et grand donneur de phylactères pour la revue « Pilote » exploitait, avec bonhomie et humour, sa ressemblance avec l’aviateur Blériot qui, le premier, avait traversé la Manche – il y a cent ans ce mois-ci. Ainsi se plaisait-il avec ou derrière sa moustache très fournie à se représenter en aviateur de la bande dessinée moderne qui n’hésitait pas à mêler photographies, documents graphiques d’époque retravaillés dans des décalages surprenants et ravissants. Lorsque tu encourageais ton père à la création artistique - c’était réciproque -, tu lui disais, pour l’inviter à dépasser son modèle avec cette admiration qui le bloquait au sol, qu’il était, lui, ton père aux bribes divines, le cosmonaute de l’imaginaire.

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Possibilité c) Quand il était enfant, ils allaient en vacances direction grand ouest ou grand sud. Ils empruntaient, pour le deuxième cas, l’autoroute du soleil (qui coupe leur ville en deux) pour un mois de camping sur les terres de César, le directeur haut en couleurs d’un lieu de villégiature près de Cannes la Napoule. Au retour de grand air et de grand bronzage, le moment où cela sentait l’écurie, c’était quand de l’autoroute apollinienne, ils apercevaient le monument ailé, posé sur le faîte de la résidence de « La Croix du Sud » qui représentait de manière svelte et abstraite l’avion de Jean Mermoz. Ce quartier de Chevilly-Larue entrelace les rues dédiées à tous les pionniers des liaisons transatlantiques, de l’Aéropostale, des batailles aériennes, des premières conquêtes de l’espace pour l’homme encore oiseau.

Choix d) J’aurai travaillé pendant dix ans dans un internat dont les entrées parisiennes étaient situées rue Madame et rue Guynemer, Guynemer le héros des airs de la première guerre mondiale. Dans cette rue avait habité un ancien président de la République et habitaient à cette époque le futur haut responsable de la Francophonie et un ministre de plusieurs gouvernements, dont l’actuel, qui par erreur une fois entra dans ma classe de quelques externes pour y chercher son fils. Guynemer était cet oiseau des airs qu’un autre oiseau des airs d’en face allait mortellement blesser. Ailes brûlées au soleil du feu de l’amorce du siècle précédent. Lorsque je fus nommé professeur, ce fut encore dans un quartier aux confins de Paris et de faubourgs où furent réalisés les premiers vols, les essais téméraires des pilotes, de ces hommes-oiseaux qui chutèrent maintes fois avec leurs carlingues chauves-

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souris et pour témoigner de ces temps héroïques, encore aujourd’hui, un ballet d’hélicoptères anime ce ciel et une montgolfière, fièrement avec hauteur de vues, prend les mesures de l’air capital.

Texte 19 358 écrit dans un petit café banlieus’art sympathique les 20 et 21 juillet 2009. Peaufiné à la bibliothèque le 21. Peaufiné aussi dans un café francilien le 3 juillet 2014.

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