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RIVOARILALA Nirisoa Estela « LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE » Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine

LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

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Page 1: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

1

RIVOARILALA Nirisoa Estela

« LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE »

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine

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Page 3: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

Année : 2017 N° : 8912

« LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE »

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 30 janvier 2017

à Antananarivo

Par

Madame RIVOARILALA Nirisoa Estela

Née le 10 février 1986 à Morarano Chrome

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat)

Directeur de thèse : Professeur RAKOTO ALSON Aimée Olivat

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RAKOTO ALSON Aimée Olivat

Juges : Professeur RAKOTOARISON Ratsaraharimanana Cathérine Nicole

Professeur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis

Rapporteur : Docteur NTOE Zara Alain

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DEDICACES

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Je dédie cette thèse à

Jésus

« Merci Jésus pour tout, je crois que tu étais toujours avec moi durant toutes

ces années et tu le seras pour toujours. »

Mon cher époux, RAZAFIARISON Maxime Victorien

«Les mots me manquent pour exprimer l’amour et la reconnaissance que

j’éprouve pour toi. Merci milles fois pour tout ce que tu m’as donné, pour tes

patiences et tous ces investissements. Que Dieu sera toujours avec toi. »

Mes deux fils adorés Miranga et Mirindra

« Mes garçons, quelles que soient les circonstances, nous pouvons toujours

nous arranger. Vous m’avez donné la force de continuer. Dieu vous bénisse. »

Mes parents, mes sœurs et mes frères

« Je sais combien vous attendez ce moment ; merci pour tout, sans vous, je ne

serai pas si forte comme ça. Vous m’avez apporté un soutien inestimable. Dieu

sera avec vous. »

Toute ma belle famille

« Je ne vous remercierai jamais assez pour votre compréhension. Merci pour

votre prière. Que Dieu vous bénisse. »

Mes amis et la promotion ATRIKA

« Mes sincères remerciements. »

Page 12: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

A NOTRE MAITRE, DIRECTEUR ET PRESIDENT DE THESE

Madame le Docteur RAKOTO ALSON Aimée Olivat

- Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en

Hématologie Biologique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo

-Directeur d’Etablissement CHU JRA Antananarivo

« Malgré vos multiples occupations, vous nous avez consacré votre temps à

nous enseigner et à présider ce travail, vous êtes toujours là pour nous écouter et

corriger. Nous vous remercions de votre gentillesse et nous vous adressons tous

nos respects. Que Dieu vous bénisse. »

Page 13: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Madame le Docteur RAKOTOARISON Ratsaraharimanana Cathérine Nicole

-Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Anesthésie

Réanimation à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

-Chef d’USFR Urgences Chirurgicales CHU JRA

Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis

-Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en

Chirurgie Thoracique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

-Directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la

Recherche Scientifique.

« Nous avons le privilège et l’honneur de vous avoir parmi les membre du

jury. Veuillez accepter nos remerciements et notre admiration pour vos qualités.

Longue vie à vous »

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur NTOE Zara Alain

-Interne des hôpitaux en Biologie Médicale

-Médecin assistant à l’UPFR Biochimie du CHU JRA

« Pour votre accueil bienveillant et pour la spontanéité d’accepter de diriger ce

travail, merci pour vos conseils, vos aides malgré vos occupations. Que Dieu vous

protège. »

Page 14: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé

« Notre haute considération et profond respect. »

A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE

MEDECINE ET DES HOPITAUX D’ANTANANARIVO

A TOUS LES MEDECINS ENCADREURS DES STAGES HOSPITALIERS

« Nos respectueux remerciements en reconnaissances de l’enseignement que

vous nous avez prodigué pendant ces longues années. »

A TOUS LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DE LA

FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

« Nos sincères remerciements pour vos accueils et vos services tout au long du cursus. »

A TOUS LES MEDECINS ET PERSONNELS DU LABORATOIRE

D’ANALYSE MEDICALE DU CHU-JRA

« Nos reconnaissances pour vos collaborations »

A TOUS CEUX QUI, DE LOIN OU DE PRES, ONT PARTICIPE A LA

REALISATION DE CE TRAVAIL

« Nos sincères remerciements. »

Page 15: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

SOMMAIRE

Page 16: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION 1

PREMIERE PARTIE: RAPPELS 3

I. DEFINITIONS 3

I.1. Urgence absolue 3

I.2. Urgence relative 4

I.3. Urgence organisationnelle 4

I.4. Urgence biologique 4

II. PARAMETRES BIOCHIMIQUES EN URGENCE 5

II.1. Déséquilibre hydro-électrolytique 5

II.1.1. Le sodium 5

II.1.2. Le chlore 6

II.1.3. Le potassium 6

II.2. Evaluation de la fonction rénale 7

II.2.1. L’urée 8

II.2.2. La créatinine 9

II.3. Déséquilibre métabolique : la glycémie 11

II.4. Etats inflammatoires : la protéine C réactive 15

II.5. Inflammation du pancréas : la lipase 16

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

I. METHODES 18

I.1. Cadre de l’étude 18

I.2. Type de l’étude 19

I.3. Période de l’étude 19

Page 17: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

I.4. Echantillonnage de l’étude 19

I.5. Critères d’étude 20

I.6. Variables étudiés 20

I.7. Matériels 20

I.7.1. Matériels biologiques 20

I.7.2. Matériels techniques 21

I.7.3. Collecte et analyses des données 22

I.7.4. Analyses statistiques 22

I.7.5. Limite de l’étude 22

I.7.6. Considération éthique 22

II. RESULTATS

II.1. Profils sociodémographiques 23

II.1.1. Fréquence des examens urgents 23

II.1.2. Age 23

II.1.3. Genre 24

II.2. Services demandeurs 25

II.3. Paramètres par services 26

II.4. Coût des examens biochimiques prescrits 27

II.5. Renseignements cliniques 28

II.6. Nombres de paramètres demandés en urgence 30

II.7. Temps de réalisation des analyses 30

II.8. Paramètres biochimique d’urgence 31

II.8.1. Exploration de la fonction rénale 31

II.8.2. Exploration du métabolisme glucidique 34

II.8.3.Exploration de l’équilibre hydro-électrolytique 36

Page 18: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

II.8.4. Marqueurs de l’inflammation et de l’infection 37

II.8.5. Inflammation du pancréas 39

DISCUSSION

1. L’établissement d’étude 41

2. Le nombre d’analyses biochimiques en urgence 42

3. Les caractéristiques sociodémographiques 42

4. Les services demandeurs 43

5. Les renseignements cliniques 45

6. Le nombre de paramètres 47

7. Le coût des analyses 47

8. Les paramètres demandés 49

8.1. L’ionogramme sanguin 49

8.2. L’exploration rénale 50

8.3. La glycémie 50

8.4. La lipasémie 51

8.5. La protéine C réactive 52

9. La durée de rendu des résultats 54

CONCLUSION

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

55

ANNEXES

Page 19: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

LISTE DE TABLEAUX

Pages

Tableau I : Répartition des 472 patients selon les tranches d’âge et le genre…….23

Tableau II : Bilan rénal.............................................................................................26

Tableau III : Ionogramme sanguin………………………………………………….26

Tableau IV : Glycémie……………………………………………………………...26

Tableau V : Lipasémie…………………………………………………………….27

Tableau VI : Protein C Reactive……………………………………………………27

Tableau VII : Coût de chaque paramètre biochimique……………………………..27

Tableau VIII: Répartition des renseignements cliniques les plus fréquents………..29

Tableau IX : Fréquence des paramètres demandés par patient…………………...30

Tableau X : Répartition selon les résultats de la créatininémie………………….32

Tableau XI : Répartition selon les résultats de l’urémie…………………………33

Tableau XII : Répartition selon les résultats de la glycémie………………………34

Tableau XIII : Répartition selon les résultats de la CRP …………………………..38

Tableau XIV : Répartition selon les résultats de la lipasémie ……………………..40

Page 20: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1: Photo de l’Automate de Biochimie Clinique BS

300 (Société Shenzen Mindray Bio Medical Electronics Co. LTD China)..21

Figure 2: Répartition des patients selon le genre……………………………….…....24

Figure 3: Répartition selon les services demandeurs ……………………………… 25

Figure 4: Répartition selon les motifs principaux de prescription …………………28

Figure 5 : Répartition selon les résultats du bilan rénal……………………………..31

Figure 6: Répartition des résultats du métabolisme glucidique……………………..34

Figure 7: Répartition selon les résultats de l’ionogramme…………………………..36

Figure 8: Répartition selon les résultats du CRP………………………………….....37

Figure 9: Répartition selon les résultats de la lipasémie………………………….....39

Page 21: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

LISTE DES ABREVIATIONS

ATP : Adénosine triphosphate

AVC : Accident vasculaire cérébral

Cl- : Chlore

CRP : Protéine C réactive

CHU-JRA : Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona

ECG : Electrocardiogramme

HTA : Hypertension artérielle

K+ : Potassium

Na+ : Sodium

NFS : Numération formule sanguine

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

SAU : Service d’Accueil des Urgences

SFAR : Société Française d’Anesthésie-Réanimation

SFMU : Société Française de Médecine d’Urgence

TCE : Traumatisme cranio-encéphalique

UPFR : Unité Paraclinique de Formation et de Recherche

Page 22: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Fiche de demande d’analyse de l’UPFR Biochimie

Annexe 2 : Prix des analyses

Annexe 3 : Valeurs de références des paramètres biochimiques que nous avons

étudiés

Page 23: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

INTRODUCTION

Page 24: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

1

INTRODUCTION

La Biochimie est l'une des spécialités de la discipline Biologie médicale

assurant l’exploration du métabolisme. Elle reflète la situation physiopathologique

d’un patient. Elle est utile aux cliniciens pour le diagnostic, le dépistage d’une

pathologie ainsi que le suivi d’une maladie et de son traitement [1]. Par définition,

l’acte de biologie s’inscrit dans une démarche préventive, diagnostique, pronostique et

thérapeutique [2]. La responsabilité de cet acte inclut le prélèvement, l'exécution de

l'analyse, la validation des résultats, aussi que leur confrontation avec les données

cliniques et biologiques des patients. Les résultats avec les commentaires concourent

au diagnostic et à la prescription des soins.

En situation non prévue, de survenue brutale qui peut engager le pronostic vital

et/ou fonctionnel à court terme du patient, les examens biochimiques d’urgence

occupent une place très importante d’une part pour l’investigation urgente d’une

pathologie grave et d’autre part pour l’aide à la décision pour une prise en charge

rapide et adaptée [3]. L’urgence est définie en collaboration avec les prescripteurs en

fonction de l’état clinico-biologique du patient et des renseignements cliniques et

selon les critères du laboratoire liés à la réalisation des analyses. Pour les services de

laboratoires, une situation d'urgence peut entrainer des risques de dysfonctionnements

importants des organisations et des procédures, pouvant entrainer des conséquences

graves [4]. En vue de réserver le service d'urgence pour les situations de la vraie

nécessité, un système de gestion de demande d’analyses biologiques a été mis en place

dans les laboratoires des pays développés.

A Madagascar, devant la non disponibilité de texte réglementaire officiel

national sur les normes en matière de création et de fonctionnement d’un laboratoire

de biologie, étudier l’aspect du bilan biochimique d’urgence dans notre centre de

référence nationale CHU-JRA Antananarivo nous a semblé intéressant dans la mesure

où le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique appelle à un renforcement des

laboratoires sur les processus graduel d’amélioration d’un laboratoire en vue de son

accréditation [5].

La problématique se pose sur ces prescriptions abusives et la non disponibilité

d’une formation continue pour les médecins. C'est à cette situation qu'est confronté le

Page 25: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

2

service des urgences, où des prestations aussi adéquates que possibles devraient être

dispensées, pour répondre aux sollicitations nombreuses et pressantes des usagers.

L'amélioration des prestations du service passe par une gestion rigoureuse du

personnel, du matériel, du temps et de l'espace.

La réalisation de cette étude pilote sur le service de laboratoire de biochimie

avait pour objectif d’étudier le profil épidémio-clinique et biologique des patients

ayant bénéficié des examens biochimiques en urgences dans l’UPFR de biochimie du

CHU-JRA.

OBJECTIFS DE L’ETUDE

Objectif principal

Notre objectif principal était d’étudier le profil épidémio-clinique et biologique

des patients ayant bénéficié des examens biochimiques en urgence dans l’UPFR de

Biochimie du CHU-JRA.

Objectifs secondaires

- Analyser les prescriptions d’analyses biochimiques en urgence

- Analyser le coût moyen par patient.

Notre étude se divise en trois parties. Après cette brève introduction,

- une première partie constituera la revue de la littérature

- la deuxième partie sera consacrée à la méthodologie et aux résultats de notre étude

- puis les commentaires et la discussion des résultats obtenus avant la conclusion

Page 26: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

RAPPELS

Page 27: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

3

RAPPELS

Selon DELOLME, l'urgence est la situation de tout patient qui se présente à

l’hôpital pour une consultation ou une hospitalisation dont la prise en charge n'a pas

été programmée [6]. L'urgence a un contenu différent selon les acteurs. Pour le

médecin, c'est une situation pathologique grave qui met en jeu le pronostic vital ou

fonctionnel si elle n'est pas traitée dans les délais les plus brefs. Pour le malade, toute

situation pathologique nouvelle ou insolite est une urgence.

L’urgence médicale est définie par toute circonstance qui, par sa survenue ou

sa découverte, introduit ou laisse supposer un risque fonctionnel ou vital si une action

médicale n’est pas entreprise immédiatement. Sa survenue est brutale, imprévue

(douleur aiguë, malaise, traumatisme, détresse médicale. . .) [7].

L’urgence est définie en collaboration avec les prescripteurs en fonction de

l’état clinico-biologique du patient et des renseignements cliniques et selon les critères

du laboratoire liés à la réalisation des analyses. Pour les services de laboratoires, une

situation d'urgence peut entrainer des risques de dysfonctionnements importants des

organisations et des procédures, pouvant entrainer des conséquences graves [4].

Les examens biochimiques occupent une place importante en urgences. En

effet, les résultats de ces tests seront utilisés pour influencer les décisions médicales

et viennent renforcer l’importance du gain de temps dans cette étape diagnostique [3].

I. DEFINITIONS

1. Urgence absolue

L’urgence absolue en biochimie [7] correspond à la mise en évidence et/ou le

suivi d’un état pathologique aigu ou chronique, à l’origine d’une défaillance vitale ou

d’un déséquilibre systémique (équilibre hydroélectrolytique,...) délétère pour

l’organisme. Une anomalie biochimique peut être mise en évidence au diagnostic ou

simplement témoigner d’un désordre associé à une pathologie, qui nécessitera d’autres

investigations (biologiques ou non biologiques) pour affirmer le diagnostic.

Page 28: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

4

Les urgences en biochimie peuvent aussi contribuer à évaluer l’état

« biochimique » d’un patient pour lequel le diagnostic de pathologie a été fait par

ailleurs, ou pour définir une situation pathologique initiale: les résultats serviront alors

de base pour le suivi ultérieur de ce patient, par exemple après instauration d’une

thérapeutique.

2. Urgence relative

L’urgence relative en biochimie correspond aux mêmes situations

pathologiques mais dans un cadre moins aigu.

3. Urgences organisationnelles

L’urgence organisationnelle, dans le schéma actuel de fonctionnement des

structures sanitaires françaises(en particulier hospitalières), les urgences en biochimie

peuvent aussi être logistiques (organisationnelles), aidant à la régulation des flux de

patients dans un service d’accueil des urgences (SAU) par exemple, car favorisant

l’orientation d’aval (retour à domicile, observation ou hospitalisation) [7]. Le cas

d’une demande en urgence d’un marqueur cardiaque tel que la troponine est un bon

exemple de cette situation.

4. Urgences biologiques

La plupart des analyses biochimiques dites d’urgences ont aussi des urgences

biologiques Elle concerne des échantillons ou des examens fragiles, dont la prise en

charge technique doit être réalisée rapidement afin de garantir la qualité des résultats.

Cela fait référence au fait qu’un échantillon doit être traité sans attendre pour permettre

un diagnostic fiable même si le rendu partiel ou définitif n’est pas contributif au

démarrage du traitement.

Par exemple le délai de conservation des analyses sur sang total est limité (potassium,

glucose, bilirubine...) [7, 2].

Page 29: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

5

II. LES PARAMETRES BIOCHIMIQUES EN URGENCE

Les examens biochimiques usuels ont longtemps été considérés

indispensables et systématiques pour apprécier l’état « biologique » général d’un

patient et exclure des diagnostics. La pratique médicale en médecine d’urgence,

anesthésie-réanimation ou médecine interne, les données de la littérature et les

recommandations des sociétés savantes de médecine d’urgence (SFMU) ou

d’anesthésie-réanimation (SFAR) sont contributives pour justifier la prescription

d’examens biochimiques en urgence absolue, relative ou organisationnelle, soit dans

un cadre général d’évaluation du patient soit dans un contexte ciblé (inflammation) ou

spécifique (grossesse). Justifications propres à certaines circonstances

physiopathologiques [7] : regrouper en marqueurs de grandes fonctions.

1. Déséquilibre hydroélectrolytique

Les “bilans” hydroélectrolytiques (Na+, K+, Cl -) sont des paramètres utiles

dans un service d’accueil des urgences pour orienter le diagnostic devant des signes

d’appel d’un trouble hydroélectrolytique ou dans des circonstances favorisant la

survenue de déséquilibres ioniques. Les mesures d’un ionogramme sanguin font

partie des examens de routine qui sont effectués actuellement grâce à des procédés

automatisés rapides et extrêmement fiables. On mesure habituellement la natrémie, la

chlorémie et la kaliémie dans notre hôpital.

Dans les services de soins intensifs, ces paramètres font aussi partie de la

surveillance biologique périodique des patients [7].

1.1. Le sodium

Ce sont des cations essentiels du milieu extracellulaire, très importants dans le

maintien de l’hydratation car la quantité du sodium dans l’organisme détermine le

volume du secteur extracellulaire et sa concentration reflète le volume du secteur

intracellulaire. Les entrées sont assurées par l’alimentation et les sorties sont régulées

par les reins.

Page 30: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

6

La valeur normale est de 135 à 147mmol/L. (UPFR biochimie CHU JRA)

La natrémie est un élément de jugement de la gravité intracellulaire. Son

dosage permet le diagnostic et la surveillance des hyper et hyponatrémie [8-10].

Les dysnatrémies importantes font toujours partie d'un tableau clinique grave

et complexe, et bénéficient au mieux de la prise en charge dans un service de

réanimation médicale, leur réversibilité dépend en fait de leur cause première.

1.2. Le chlore

Les variations du chlore suivent généralement celles du sodium [11]. La

chlorémie normale est comprise entre 96 à 108mmol/l.

On parle d’hypochlorémie pour des valeurs inférieures à 96 mmol/L. Elle peut

être la conséquence d’une diminution de la quantité de sel due à des pertes digestives,

rénales et cutanées ; ou de la conséquence d’une augmentation de la quantité d’eau.

On parle d’hyperchlorémie pour des valeurs supérieures à 108mmol/L. Elle

peut être due à la diminution de la quantité d’eau.

1.3. Le potassium

C’est le principal cation du milieu intra cellulaire qui joue un rôle essentiel

dans l’électrophysiologie des cellules excitables, cardiaques et nerveux.

L’important gradient de concentration entre milieu extracellulaire et

intracellulaire est soumis à une régulation complexe et précise, et qui est à l’origine de

nombreux rôles physiologiques que possède le potassium. La kaliémie est également

étroitement dépendante de l'équilibre acido-basique ; l'acidose provoque une sortie de

potassium intracellulaire, et une hyperkaliémie ; l'alcalose a un effet inverse. Des

dyskaliémies accompagnent souvent un désordre hydroéléctrolytique.

Une hypokaliémie et hyperkaliémie peut menacer le pronostic vital du fait des

complications cardiovasculaires possibles et les modifications de l’ECG impliquent un

traitement rapide [12].

Page 31: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

7

On parle d’une hypokaliémie si la valeur est inférieure à 3

mmol. L'hypokaliémie traduit souvent une déplétion importante du stock potassique

de l'organisme. Les manifestations essentielles sont triples : cardiaques, avec

modification caractéristique de l'électrocardiogramme et éventuellement des troubles

du rythme qui peuvent être sévères ; neuromusculaires, avec apparition de paralysie

dans les formes les plus importantes ; rénales, avec des perturbations fonctionnelles et

un risque de lésion organique si l'hypokaliémie est très prolongée.

On parle d’une hyperkaliémie si la valeur est supérieure à 5

mmol. L'hyperkaliémie ne traduit pas toujours une augmentation du pool potassique

de l'organisme, car elle peut être induite par une lyse cellulaire brutale ou par une

acidose. Les signes essentiels sont cardiaques avec aspect électrocardiographique

constant et caractéristique. Le risque majeur de l'hyperkaliémie, dès qu'elle dépasse 7

mEq/l, est l'arrêt cardiaque qui est irréversible et souvent inopiné, aucun autre

symptôme d'alarme n'étant habituellement présent. Les causes les plus fréquentes de

l'hyperkaliémie sont l'insuffisance rénale où elle est favorisée par des excès

alimentaires ou par la prise de diurétiques « épargneurs de potassium ». Le

traitement de l'hyperkaliémie doit être avant tout préventif, notamment par restriction

des apports alimentaires chez les sujets exposés. Une hyperkaliémie reconnue doit être

traitée d'urgence.

On utilise d'abord des perfusions de sels alcalins (bicarbonates) qui sont

efficaces surtout en cas d'acidose, de sérum glucosé hypertonique associé à l'insuline,

ces deux procédés entraînant une rentrée du potassium dans le secteur intracellulaire.

Les résines échangeuses de cations administrés par voie digestive ont un délai

d'action plus grand et ont surtout un grand intérêt préventif. Enfin, le recours à

l'épuration extrarénale, qui permet un contrôle très rapide des chiffres de kaliémie, ne

peut être utilisé que dans des centres spécialisés.

2. Évaluation de la fonction rénale

Le dosage de l’urée et de la créatinine permet de caractériser l’intégrité de la

fonction rénale. La mise en évidence d’une insuffisance rénale doit conduire par la

Page 32: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

8

suite à en préciser le mécanisme (fonctionnel, organique, obstructif) et l’étiologie

(primitive ou secondaire, aiguë ou chronique) [7].

2.1. L’urée

Le dosage de l’urée est l’un des dosages les plus fréquemment effectués.

L'élévation dans le sang du taux de l'urée et des autres produits d'excrétion azotée est

communément décrite en clinique sous le nom d'azotémie ou d'urémie [13]. Elle

permet en une première approximation de rechercher une insuffisance rénale avec le

dosage concomitant de la créatinine. Elle s'installe progressivement au fur et à mesure

que s'étend la destruction du parenchyme rénal.

2.1.1. Variations physiopathologiques

2.1.1.1. Valeurs normales

Les diverses méthodes à l'uréase donnent des résultats comparables entres elles

et les valeurs trouvées [14] varient en général de 2,5 à 7,5mmol/L.

2.1.1.2. Variations physiologiques

-L'âge: chez le nourrisson, l'urée sanguine a des valeurs légèrement plus basses

(1 ,66 à 3,33mmol/L) que chez l'adulte [15].

-Le sexe: les valeurs sont habituellement de 25% inférieures chez la femme [14].

-L' hydratation: on note une élévation pouvant être supérieure à 8,33mmollL si le

régime est pauvre en liquide [14].

-L' alimentation: en cas de régime carné, on note une élévation de l'urémie.

2.1.1.3 Variations pathologiques

2.1.1.3.1. Augmentation de l'urémie

Lorsque l'urémie augmente au-delà de 11 ,6mmol/l, cela peut être dû à [14]:

-une formation excessive d'urée lors d'un régime hyperprotidique, où à une fièvre où à

des infections aiguës,

- un défaut d'excrétion de l'urée qui peut être rencontré lors d'oligurie

- des insuffisances cardiaques, des cirrhoses ascitiques, des fuites hydrosodées

(diarrhées, vomissements),

Page 33: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

9

-des néphropathies aiguës et chroniques,

- des obstructions au niveau de l'appareil urinaire (adénome, cancer de la prostate),

-la prise de médicaments tels que les antibiotiques, les diurétiques, les

antihypertenseurs, et les médicaments entraîne une néphrotoxicité.

2.1.1.3.2. Diminution de l'urémie

Une chute de l'urée en dessous de 1,66mmoL/l témoigne [14] :

-d'une carence protidique alimentaire, d'une malabsorption digestive.

-de certaines insuffisances hépatiques.

-d'une hydratation excessive.

-La prise de médicaments tels que le chloramphénicol et la streptomycine qui sont

capables d'engendrer de fausses baisses de L'urée sanguine.

2.2. La créatinine

La créatinine dans l’organisme provient de la dégradation de la créatine. La

créatine est l'acide a-méthylguanidino-acétique.

C'est un constituant essentiel du muscle. La créatinine, produit du catabolisme

de la créatine, est son amide cyclique, son dérivé phosphorylé, le phosphagène,

possède une liaison riche en énergie échangeable avec l'ATP et constitue une réserve

énergétique pour le muscle [16].

L'origine de la créatine est double. La créatine exogène (alimentaire) est

absorbée au niveau de l'intestin, diffuse dans le sang et se localise dans les tissus :

muscle strié, myocarde et cerveau surtout.

La créatine endogène est synthétisée en deux temps : la première réaction

(transamidination), qui aboutit à la glycocyamine (acide guanidino-acétique) à partir

du glycocolle et de l'arginine, a lieu dans le rein ; la seconde (transméthylation grâce à

la S-adénosylméthionine) dans le foie ; sa destinée est ensuite la même que celle de la

créatine exogène qui est éliminée d'emblée par les urines en grande partie sous forme

de créatinine. La créatinine endogène prend naissance dans le muscle aux dépens du

Page 34: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

10

phosphagène, puis elle est éliminée par le rein en quantité constante (2% de la créatine

totale) par vingt-quatre heures, ce qui en fait un très bon marqueur de la fonction

rénale [17].

Quand on parle de la créatininémie, on doit toujours parler de la clairance de la

créatinine. La clairance de la créatinine se définit comme étant le volume de plasma

en ml entièrement épuré par cette substance en une minute. Elle (C) sera évaluée par

le rapport suivant:

C (ml)= U (mol/ml).V (ml/min) / P (mol/L).

Où U est la concentration urinaire de la créatinine,

P la concentration plasmatique de la créatinine et V la diurèse de 24h [14,18].

C= (140-âge).poids (Kg) /7,2.créatininémie (mg/L).

Pour tenir compte de la surface corporelle, il est nécessaire de multiplier le

résultat par 0,85 chez la femme. La valeur normale de la clairance de la créatinine est

de 120mL/min/1,73m2 de surface corporelle chez l'adulte.

L'appréciation du débit de la filtration glomérulaire se fait le plus fréquemment

par mesure de la clairance de la créatinine endogène. Plus la clairance est élevée, plus

le pouvoir épurateur du rein pour la créatinine est élevé.

La clairance de la créatinine diminue dans l'insuffisance rénale. De plus,

l'évaluation de la clairance de la créatinine permet chez l'insuffisant rénal de

déterminer la toxicité et la réduction de la posologie à appliquer à certaines indications

thérapeutiques, telle la mise en œuvre des hémodialyses périodiques dans

l'insuffisance rénale grave avec clairance de la créatinine inférieure à 10Ml/min.

2.2.1. Variations physiopathologiques

2.2.1.1. Valeurs normales

Chez l'adulte, les valeurs de la créatinine sont les suivantes [19] :

- chez l'homme, elles varient de 65-120 mmol /L.

- chez la femme, elles varient de 50-100 mmol/L.

Page 35: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

11

2.2.1.2. Variations physiologiques

-Le sexe: la créatininémie varie selon le sexe, elle apparaît plus élevée chez l'homme.

Cette différence serait liée à la masse musculaire plus importante chez l'homme.

-L'âge: elle est plus basse chez le nourrisson et plus élevée chez l'adulte.

-La grossesse: la diminution de la créatininémie au cours de la grossesse peut être

attribuée à une hypervolémie [16].

-Le régime nutritionnel : un régime riche en viande augmente le taux de la

créatininémie par un apport exogène [14].

2.2.1.3. Variations pathologiques

Les variations pathologiques de la créatinine vont presque toujours dans le

sens d'une augmentation.

2.2.1.3.1 Augmentation de la créatininémie

-l'insuffisance rénale aiguë et chronique de toute étiologie.

-l'insuffisance cardiaque et l'hypertension artérielle.

-l' acromégalie, l'hyperthyrolodie.

-la prise de médicaments tels que: acide ascorbique, certaines céphalosporines,

cimétidine, gentamycine, anti-inflammatoires, lévodopa et méthyldopa, paracétamol,

tobramycine.

2.2.1.3.2 Diminution de la créatininémie

-l'affaiblissement et la réduction de la masse musculaire.

-la prise de médicaments tels que: les anabolisants, les antiépileptiques.

3. Déséquilibres métaboliques

Le dosage de la glycémie, qui permet de diagnostiquer et de suivre un diabète,

est un examen d’urgence absolue.

Page 36: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

12

3.1. La glycémie

Le glucose est le principal sucre de l’organisme. C’est lui qui apporte l’énergie

à la plupart des cellules. La glycémie correspond au taux de glucose dans le sang. Le

glucose est un aldohexose comportant plusieurs fonctions alcools et une fonction

réductrice aldéhydique.

La glycémie est l'un des paramètres le plus souvent demandé en urgence et en

routine au laboratoire de biochimie.

L'intérêt du dosage du glucose repose sur le dépistage du diabète sucré et aussi

dans le bilan biologique de certaines affections pancréatiques, surrénaliennes,

hypophysaires, thyroïdiennes ainsi que dans la surveillance des traitements par les

corticoïdes et certains diurétiques.

3.1.1. Variations physiopathologiques

3.1.1.1. Valeurs normales

Selon les différentes méthodes on trouve des résultats différents chez l'adulte

[19]:

Pour les méthodes réductimétriques la glycémie est de 5 à 7,25mmoliL

Pour les méthodes furfuraliques la glycémie est de 4 à 5,2 5mmol IL

Pour les méthodes enzymatiques la glycémie est de 4 à 6,2mmol/L

3.1.1.2. Variations physiologiques

Plusieurs éléments peuvent influencer la glycémie, notamment:

-L’âge : la glycémie augmente progressivement avec l’âge.

-Le sexe: la glycémie est constamment plus élevée chez les hommes que chez

la femme de même âge mais cette différence n'est pas significative [20] ;

-L'influence des paramètres morphométriques : d'après la plupart des auteurs,

la glycémie serait corrélée à la masse corporelle et à la surcharge pondérale. La

tolérance au glucose est diminuée chez les sujets obèses et paraît être corrélée « à la

Page 37: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

13

graisse corporelle». De même, la glycémie diminue parallèlement au poids corporel

chez les personnes astreintes à un régime anti-obésité.

-L'influence de la consommation d'alcool: après consommation de plusieurs

boissons alcoolisées, la glycémie augmente de façon importante (20 à 50%). Ceci

illustre l'effet diabétogène de l'alcool qui stimule la glycogénolyse aboutissant à un

état d'hyperglycémie.

-Le tabac: il provoque une augmentation de la glycémie de 0,060mmol/L après

10min et d'une durée d'une heure. Cela est dû à l'effet de la nicotine qui, par

stimulation de la médullosurrénale, entraine une augmentation des catécholamines

plasmatiques à effet hyperglycémiant

-Le stress: il augmente la glycémie.

-La grossesse: au cours de la grossesse normale, la glycémie diminue

progressivement et parallèlement à l'augmentation de la sécrétion d'insuline. Cette

variation serait liée aux modifications de la régulation du métabolisme des hydrates de

carbone chez la femme enceinte

L'influence de l'activité physique: un effort intense diminue la glycémie de 10

à 40% chez l'homme, alors qu'un exercice physique bref semble ne pas avoir

d'influence sur la glycémie.

-L'effet des médicaments: les médicaments tels que les corticoïdes, l'ACTH,

les estrogènes, les contraceptifs oraux, les antidépresseurs tricycliques, les

benzodiazépines, les inhibiteurs calciques, la morphine, augmentent la glycémie.

Le surdosage médicamenteux chez les diabétiques dû à la prise d'insuline ou

des sulfamides hypoglycémiants en excès, à l'oubli de prise de repas, ou à l'exercice

physique 'intense peut entraîner une diminution de la glycémie.

De même, certains médicaments tels que le chloramphénicol, les salicylés, le

clofibrate, les antidiabétiques oraux, l'insuline, les antihistaminiques, diminuent la

glycémie.

Page 38: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

14

3.1.1.3. Variations pathologiques

3.1.1.3.1. Augmentation

Lorsque la glycémie devient supérieure à 7,2mmol/L [14,20] :

-le diabète de type I (insulino-dépendant) : 10% des diabètes.

-le diabète de type II (non insulino-dépendant) : 90% des diabètes.

-les pathologies pancréatiques comme la pancréatite aiguë ou chronique et la

néoplasie du pancréas,

-la maladie de Cushing (excès de corticoïdes),

-le glucagonome (excès de glucagon),

-l'acromégalie (excès en hormone de croissance), et la thyrotoxicose.

3.1.1.3.2. Diminution

On parle d'hypoglycémie lorsque la glycémie devient inférieure à 2 mmol/L.

Les hypoglycémies se rencontrent dans les pathologies suivantes [14,21]:

-Le dumping syndrome post-gastrectomie.

-La sécrétion excessive d'insuline (insulinome, polyadénomatose

endocrinienne).

-Les déficits en antagoniste de l'insuline comme l’insuffisance surrénalienne

(adrénaline et cortisol) et l’insuffisance hypophysaire.

-Les troubles du stockage du glycogène dans le foie comme les hépatites

virales sévères, l’infiltration métastatique du foie, l’intoxication hépatique (CCl4,

phosphore, arsenic, chloroforme, paracétamol, salicylés), l’intolérance au fructose, la

galactosémie et l’aglycogènose.

-Le paludisme (consommation du glucose par le parasite et hypoglycémie

induite par la quinine).

-L’hypoglycémie du nouveau-né (prématuré).

-L’hypoglycémie post-natale chez les enfants de mère diabétique.

Page 39: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

15

4. Etats inflammatoires

La protéine C réactive (CRP) est le marqueur sanguin le plus courant et

indispensable en urgence de l’inflammation. C’est une protéine de la phase aigüe de

l’inflammation [22], synthétisée par les cellules du foie dont le niveau augmente dans

le sérum ou le plasma pendant une réaction aux infections ou aux processus

inflammatoires non infectieux en mobilisant les défenses immunitaires de

l’organisme par l’activation de la voie du complément.

Les valeurs normales sont inférieures à 10mg/L. Ce seuil est dépassé dans un

délai de 4 à 8 heures après un accident inflammatoire aigu, avec des valeurs pouvant

atteindre environ 20 à 500 et l’augmentation est en moyenne sensiblement plus

importante au cours des infections bactériennes qu’au cours des infections virales.

Son dosage remplace la mesure de la vitesse de sédimentation moins sensible

et moins spécifique. L'amplitude de l'augmentation de la CRP varie en fonction de la

cause de l'inflammation [7].

Dans les infections bactériennes l'augmentation est franche (de 10 à 100 fois

la normale) et modérée dans les infections virales (2 à 4 fois la normale).

La CRP est utilisée en première intention en association avec la numération

formule sanguine, elle peut permettre par exemple d'étayer l'origine infectieuse d'une

douleur abdominale (appendicite aiguë).

Bien qu'étant l'un des plus précoces parmi les marqueurs disponibles, une

limite importante à ce dosage en urgence est son élévation relativement tardive après

le début de l'inflammation (élévation à partir de la douzième heure et pic seulement

entre le deuxième et troisième jour).

Etant donné que des valeurs élevées sont toujours associées à des

changements pathologiques, le dosage de la CRP fournit des informations utiles pour

le diagnostic, la thérapie et le suivi des maladies inflammatoires.

Page 40: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

16

5. Inflammation du pancréas

On demande la lipasémie devant des douleurs abdominales aigues.

5.1. Rappel de physiologie

La lipase est une enzyme essentiellement pancréatique dont le rôle principal

est d’hydrolyser les triglycérides alimentaires en bêta-monoglycérides. Sa

concentration est très élevée dans le suc pancréatique et sa sécrétion est stimulée par le

pH alcalin du jéjunum lors d’un repas.

Deux types de marqueurs sont couramment utilisés, essentiellement dans le

cadre du diagnostic de pancréatites aiguës : amylasémie et lipasémie. Mais le seul

dosage de lipasémie suffit car sa sensibilité et sa spécificité sont meilleures que celles

de l'amylasémie [10, 23, 24].

Au niveau jéjunal, les sels biliaires émulsifient les triglycérides alimentaires

liposolubles, afin de permettre à la lipase pancréatique hydrosoluble d’agir sur

l’interface lipide-eau. Il se produit ainsi une lipolyse destinée à permettre la résorption

intestinale des graisses.

En cas de pancréatites chroniques, le déficit en lipase conduira à une

malabsorption des triglycérides avec apparition secondaire d’une stéatorrhée.

Dans les pancréatites aiguës, le taux de lipase augmente précocement dans le

sang, parallèlement au taux d’amylase. Par contre, son retour est plus lent et la

lipasémie reste plus longtemps élevée que l’amylasémie. Il est donc possible de

détecter une pathologie pancréatique dans sa phase tardive au vu d’une lipasémie

augmentée avec une amylasémie normale.

Une élévation de la seule lipasémie supérieure à 3 fois les valeurs usuelles

dans les 48 premières heures suivant le début des symptômes, associée à une douleur

abdominale aiguë évocatrice, suffit à poser le diagnostic de pancréatite aiguë.

5.2. Intérêts du dosage de la lipase sérique

Confirmation du diagnostic de pancréatite aiguë dans sa phase tardive

(amylase normale)

Page 41: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

17

Du fait de sa spécificité pancréatique, toute augmentation de la lipase sérique

doit faire rechercher une pathologie à ce niveau.

5.3. Prélèvement

Tube sec (sérum), patient de préférence à jeun.

5.4. Variations physiopathologique

5.4.1. Augmentation de la lipase sérique

- Pancréatite aiguë

- Ulcère perforé dans le pancréas

- Affections des voies biliaires

- Ethylisme chronique

- Cancer du pancréas

- Insuffisance rénale sévère

5.4.2. Diminution de la lipase sérique

- Pancréatite chronique

- Post-pancréatectomie

L’étude de ces différents paramètres analysés en urgence constitue l’objet de ce

travail.

Page 42: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

17

METHODES ET RESULTATS

Page 43: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

18

METHODES ET RESULTATS

I. METHODES

I.1. Cadre de l’étude

Ce travail a été réalisé au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy

Andrianavalona (CHU-JRA) d’Antananarivo.

Il a reçu cette appellation en 1975 mais sa construction date de 1965, possède

une activité d’urgence et de réanimation médicale et chirurgicale avec une offre de

soins de 621 lits.

En tant que structure de référence, il offre un cadre de travail adéquat pour nos

travaux. Il comporte plusieurs services cliniques et médicotechniques parmi lesquels

le laboratoire de biochimie qui nous a servi de cadre d'étude.

L’UPFR Biochimie a pour vocation d'effectuer les analyses biochimiques

courantes. Les examens biochimiques les plus courants effectués dans ce laboratoire

sont la créatininémie, l'urémie, la protéinurie, la protéinémie, l'albuminurie, l'uricémie,

la glycémie, le dosage des enzymes, du cholestérol, l'électrophorèse de l'hémoglobine,

l'ionogramme sanguin, la lipase, la CRP, etc.

Il a l'habitude de conduire des études de recherche. Il est dirigé par un

professeur qui est assisté dans sa tâche par des médecins biologistes et appuyé par des

techniciens supérieurs de laboratoire et des stagiaires. Les activités du laboratoire sont

coordonnées par un major.

Les bilans prescrits au sein de l’hôpital ont été étudiés et ainsi que les

demandes de bilan de patients des autres centres hospitaliers environnants.

L’UPFR Biochimie est un laboratoire d’analyses médicales ouvert 24 heures

sur 24. La période de garde inclut l’intervalle de temps entre 15 heures30 à 07 heures

du lendemain pour les jours ouvrables et durant les 24heures des jours fériés et les

week-ends. Durant cette période, seuls les bilans d’urgences sont traités, assurés par

un interne en biologie médicale.

Page 44: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

19

I.2. Type de l’étude

Il s’agit d’une étude prospective descriptive réalisée sur des résultats d’analyses

d’urgence effectués dans l’UPFR Biochimie du CHU JRA.

I.3. Période d’étude

L’étude s’est déroulée du 1er au 31 mai 2015, soit une période de un mois.

I.4. Echantillonnage de l’étude

Les analyses biochimiques des patients demandés pendant la période de garde

à l’UPFR Biochimie et les analyses demandés en urgence dans la journée pendant le

mois de mai 2015 constituent l’échantillon de notre étude.

La période de garde inclut l’intervalle de temps entre 15 heures 30 à 07 heures

du lendemain pour les jours ouvrables et durant les 24 heures les jours fériés et les

week-ends.

Durant les 30 jours de notre étude, nous avons retenu un échantillon de 1121

examens biochimiques demandés en urgences pour 472 patients.

Les paramètres biochimiques ont été étudiés en fonction de leur disponibilité,

de la fréquence de prescription et de leur pertinence clinique en situation d’urgence. Il

s’agit de :

l’ionogramme,

la glycémie à jeun,

la créatininémie,

l’urémie,

la CRP (protéine C-réactive)

et la lipasémie.

Page 45: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

20

I.5. Les critères d’étude

I.5.1. Critères d’inclusion

-Tous les demandes d’analyses biochimiques en urgence sans distinction d’âge ni de

genre.

I.5.2. Critères de non inclusion

Des patients non-hospitalisés venant à titre ‘’externes’’.

Des patients ayant bénéficié des analyses de routine, c’est-à-dire sans mention

« urgent » pendant les jours ouvrables.

I.5.3. Critères d’exclusion

Tous les dossiers incomplets ont été exclus de cette étude.

I.6. Variables étudiés

L’âge,

Le genre,

Les renseignements cliniques,

Les services demandeurs,

Le nombre des paramètres demandés

Le coût des paramètres biochimiques prescrits par demande

Le temps de réalisation

Les résultats des analyses biochimiques d’urgences

I.7. Matériels

7.1. Matériels biologiques

Le matériel biologique de notre étude a été constitué par des échantillons de

plasma, provenant de prélèvement sanguin des patients pour un bilan biochimique

d’urgence.

Page 46: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

21

7.2. Matériels techniques

Le dosage des paramètres a été fait sur l’automate Mindray BS300®, de la

société Shenzhen Mindray Bio-medical Electronics Co., Ltd, 2009-2012. Chine,

N° AO-2A 1011986.

Figure 1 : Photo de l’Automate de Biochimie Clinique BS 300® (Société Shenzen

Mindray Bio Medical Electronics Co. LTD, China) [photo prise au laboratoire de

Biochimie CHU-JRA]

Système de gestion du milieu

réactionnel Système de traitement des

échantillons

Page 47: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

22

C’est un système ouvert comprenant :

- Un système de traitement de spécimens

- Un système de gestion du milieu réactionnel avec des cuvettes optiques à usage

unique

- Un système de mesure photométrique (photométrie UV-Visible et une module ISE)

- Un système de traitement des informations (données patients, données de calibration

et de contrôle) qui est constitué par un ordinateur avec le logiciel Chemistry Analyzer

Software BS300 et l’imprimante, le tout rattaché à l’automate.

7.3. Collecte et analyse des données :

Les résultats des différentes analyses biochimiques de chaque patient ont été

transcrits manuellement sur une fiche de demande individuelle qui constitue une partie

de dossiers des patients.

7.4. Analyse statistique

Après saisie des données sur ordinateur, le tableur Microsoft Excel® a été

utilisé pour la gestion et l’analyse des données et la réalisation des graphiques, puis

nous avons analysé et interprété les données avec le logiciel EPI INFO® version 7.

La valeur seuil de signification a été fixée à p value< 0,05 et chi-square< 5.

L’analyse statistique a été validée par le service de biostatistique de la faculté

de Médecine d’Antananarivo.

7.5. Limites de l’étude

Notre période d'étude qui ne dure que un mois n'a pas permis de saisir les

problèmes liés à ces patients.

7.6. Considération Ethique

Le chef de l’UPFR nous a permis et a autorisés d’extraire un certain nombre

de données du dossier des patients. De notre part, nous avons respecté la

confidentialité des patients en ne mentionnant aucun nom et en ne divulguant aucun

résultat des analyses dans cette présente étude.

Page 48: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

23

II. RESULTATS

II.1. Profils sociodémographiques

II.1.1. Fréquence des examens urgents

Selon notre préenquête, 1359 patients ayant demandé des analyses

biochimiques durant notre période d’étude, nous avons retenu 472 patients selon nos

critères d’inclusion soit 35% de toutes les demandes d’analyse en biochimie.

II.1.2. Age

L’âge des patients a été compris entre 1 et 95ans avec un âge moyen de 45

ans. Au cours de notre période d'enquête nous avons enregistré 472 patients qui se

répartissaient comme suit (tableau I) :

Tableau I : Répartition des 472 patients nécessitant des demandes d’analyses

biochimiques d’urgence selon les tranches d’âge et le genre.

Age Féminin

N=220

Masculin

N=252

Sex-ratio Total

N=472

0-4ans 14 12 0.86 26(5.5%)

5-14 4 11 2.75 15(3.1%)

15-25 26 22 0.85 48(10.2%)

25-40 50 42 0.84 92(19.5%)

41-64 76 92 1.21 168(35.6%)

65+ 50 73 1.46 123(26.1%)

Page 49: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

24

II.1.3. Répartition des patients selon le genre :

Dans 53,4% des cas, les patients étaient de genre masculin (p>0,05).

Le sex-ratio a été de 0,8 montrant une prédominance masculine.

Figure 2: Répartition des patients selon le genre

46.6%

53.4%

FEM MASC

Page 50: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

25

II.2. Services demandeurs

Les services de réanimation et des urgences ont demandé en urgence des

analyses biochimiques des 232 patients soit 49,10%.

P>0,05 et chi-square>5 (NS)

Figure 3 : Répartition selon les services demandeurs

49.1%

18.9%19.7%

3.4%

8.9%

REANIMATION etURGENCE

CHIR et GOB MEDECINE PEDIATRIE ONCOLOGIE

SERVICES DEMANDEURS

Page 51: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

26

II.3. Paramètres par services demandeurs

Tableau II : Bilan rénal

Services demandeurs

Urée

n=203

Créatinine

n=308

Réanimation-urgence 69,46% 53.9%

chirurgie-GOB 14,80% 16.5%

Médecine 10,30% 18.5%

Oncologie 3,44% 9.4%

Pédiatrie 1,00% 1.0%

Tableau III : Ionogramme sanguin

Services demandeurs n=308

Réanimation-urgence 49,35%

Médecine 23,38%

chirurgie-GOB 13,63%

Oncologie 10,70%

Pédiatrie 2,60%

Tableau IV : Glycémie

Services demandeurs n=181

Réanimation-urgence 61,30%

Médecine 16,51%

chirurgie-GOB 15,00%

Oncologie 6,62%

Pédiatrie 0,55%

Page 52: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

27

Tableau V : Lipasémie

Services demandeurs n=23

Réanimation-urgence 82%

chirurgie-GOB 13%

Médecine 4%

Oncologie 0

Pédiatrie 0

Tableau VI : Protein C Reactive

Services demandeurs n=90

Chirurgie-GOB 35,50%

Réanimation-urgence 24,44%

Médecine 24,44%

Pédiatrie 10,00%

Oncologie 5,50%

II.4. Coût des examens biochimiques prescrits

Tableau VII : coût de chaque paramètre biochimique

Paramètres

Nombre

N=1121

Unité en ariary

(Ar)

Total

N=6.685.475

Urée 202 2850 575700

Créatininémie 301 2850 857850

Glycémie 184 2850 524400

CRP 97 9975 967575

Ionogramme 311 11350 3529850

Lipase 26 8850 230100

Page 53: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

28

II.5. Renseignements cliniques

Nous avons classé les renseignements cliniques selon leur objectif d’analyse.

Les cinq classes se répartissent comme suit :

- Bilans pour une surveillance et contrôle

- Bilans pour diagnostic

- Bilans post-opératoires

- Bilans préopératoires

- Bilans pré-thérapeutiques

Figure 4: Répartition selon les motifs principaux de prescription

50,4%

36%

10,2%

2,5%0,9%

0

50

100

150

200

250

FREQUENCE

Page 54: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

29

Nous avons aussi enregistré dans le tableau II les 31 renseignements cliniques

les plus fréquents.

Renseignements cliniques

Frequence

n= 472

%

Post opératoire

Hémorragie digestive

49

40

10,4

8,5

Douleurs abdominales 28 5,9

Tumeur néoplasique 26 5,5

Problèmes gynécologiques 23 4,9

Contrôle 17 3,6

Problèmes cardiovasculaires 15 3,2

Troubles de conscience 15 3,2

HTA 13 2,7

Œdèmes 13 2,7

Préopératoires 12 2,5

Problèmes urologiques 12 2,5

Syndrome occlusif 11 2,3

Fièvre 10 2,1

Traumatisme 10 2,1

Anémie 9 1,9

AVC 8 1,7

Dyspnée

Diabètes

8

8

1,7

1.7

Ictère 7 1,5

Insuffisance rénale 7 1,5

Crises convulsives 6 1,3

Hémorragies 6 1,3

Problèmes ophtalmologiques 6 1,3

Tableau VIII : répartition des renseignements cliniques les plus fréquents

Page 55: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

30

II.6. Nombre des paramètres biochimiques demandés en urgence

Tableau IX: fréquence des paramètres demandés par patient

Nombres des paramètres

par bulletin

unité

(n=472)

%

1 171 36,2

2 85 18

3 101 21,4

4

5

6

102

11

2

21,6

2,3

0.42

II.7. Temps de réalisation des analyses

Pour les urgences, le temps de réalisation et le temps d’attente des

résultats étaient de deux heures.

Pour les urgences différées, ce temps variait de quatre à six heures.

TCE 6 1,3

Asthénie 5 1,05

Intoxication alcoolique 5 1,05

Pré thérapeutique 4 0,8

Toux 4 0,8

Vomissement 4 0,8

Hyperglycémie 3 0,6

Infection urinaire 2 0,4

Autres 72 15,3

Page 56: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

31

II.8. Paramètres biochimiques d’urgence

II.8.1. Exploration de la fonction rénale

La créatininémie et l’urémie ont été souvent demandées ensemble pour

explorer la fonction rénale. La créatininémie constituait les 64,2% des demandes

tandis que l’urémie représentait 42,8% des demandes.

Chi-square> 5 et p< 0,05

Figure 5: Répartition selon les résultats du bilan rénal

31,2

20,8

48

27,5

1,3

70,9

0

10

20

30

40

50

60

70

80

HYPER HYPO NORMAL

BILAN RENAL

urée (%) créatinine (%)

Page 57: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

32

II.8.1.1. Selon la cohérence entre les motifs de prescription et les résultats

de la créatininémie et l’urémie demandées en urgences

Tableau X : Répartition des résultats de la créatininémie en fonction des motifs de

prescription (p=0,0152)

Bv Renseignements

cliniques

Hyper(%) Hypo(%) normal Total

AVC

Hémorragie digestive

HTA

Insuffisance rénale

Anémie

Œdèmes

Diabètes

Problèmes gynéco

Post-opératoires

Douleur abdominale

TCE

Trouble de conscience

Dyspnée

28

22

50

100

25

58

66

54

19

11

0

11

25

00

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

71

77

50

0

75

42

33

46

81

89

100

89

75

87,5

90

77

57

44

92

37,5

48

75,5

32

83

60

100

nombre de patients demandant la créatininémie (œdèmes par exemple)

Total = ---------------------------------------------------------------------------------------

nombre total de patients (présentant des œdèmes).

Ex : pour le cas des œdèmes

92% ont demandé la créatininémie.

58% présentent une hypercréatininémie

42% ont des résultats normaux

Page 58: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

33

Tableau XI : Répartition des résultats de l’urémie en fonction des motifs de

prescription. (p=0,0224)

Renseignement clinique Hyperurémie

(%)

Hypo

(%)

Normal

(%)

Total

(%)

AVC 66 0 33 37,5

HTA 75 12,5 12,5 61,5

Insuffisance rénale 71 14 14 100

Anémie 0 50 50 22

Œdèmes 100 0 0 8

Diabètes 0 0 100 25

Post-opératoires 21 31 48 59

Douleur abdominale 9 9 82 39

Trouble de conscience 50 25 25 27

Dyspnée 25 0 75 50

nombre de patients demandant l’urémie (post-opérés par exemple)

Total = ---------------------------------------------------------------------------------------

nombre total de patients de même motif.

Ex : 59% des post-opérés demandent le dosage de l’urée

21% présentent une hyperazotémie

31% ont une hypoazotémie

48% ont des résultats normaux

Page 59: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

34

II.8.2. Exploration du métabolisme glucidique

La glycémie en urgence a été demandée dans 38,8% des cas. (p=0,02 et chi-

square> 5)

Figure 6: Répartition des résultats du métabolisme glucidique

41,8

8,7

49,5

0

10

20

30

40

50

60

hyperglycémie Hypoglycémie Normale

GLYCEMIE

Page 60: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

35

II.8.2.1. Selon la cohérence entre les motifs de prescription et les résultats

de glycémie demandée en urgences

Tableau XII : Répartition des résultats de la glycémie en fonction des motifs de

prescription d’urgence.

Renseignements

cliniques

Hyperglycé

mie (%)

Hypoglycé

mie (%)

Normal

(%)

Total

(%)

HTA

Tumeur néoplasique

Troubles de conscience

TCE

Pancréatite

Diabétique

Post-opératoires

Préopératoires

Hémorragie digestive

Insuffisance rénale

50

100

50

80

100

50

64

25

14

0

0

0

0

0

0

0

0

12 ,5

4

100

50

0

50

20

0

50

36

62,5

81

0

43

12,5

40

83

62,5

50

51

67

55

28,5

nombre de patients demandant la glycémie

Total = -----------------------------------------------------

nombre total de patients de même motif

Ex : 40% des trouble de conscience demandent de glycémie

50% présentent une hyperglycémie

50% ont une glycémie normale.

Page 61: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

36

II.8.3. Exploration de l’équilibre hydro-électrolytique

L’ionogramme sanguin constitue 65,9% des demandes, constitué par la

natrémie (Na+), la chlorémie (Cl-) et la kaliémie (K+) illustré par la figure 6.

(chi-square< 5, p> 0,05).

Figure 7: Répartition selon les résultats de l’ionogramme

5,4

34,9

59,6

13,5

26,9

59,6

6,1

30,4

63,5

0

10

20

30

40

50

60

70

hyper hypo normal

IONOGRAMME SANGUIN

Na+ (%) Cl- (%) K+ (%)

Page 62: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

37

II.8.4. Marqueurs de l’inflammation et de l’infection

La demande de CRP constitue 20,3% des demandes. La figure 7 montre la

répartition des résultats du dosage de CRP. (chi-square= 1,35)

Figure 8: Répartition selon les résultats du CRP

29; 30%

16; 16%

10; 10%

23; 24%

19; 20%

CRP

<20

20-50

50-100

>100

<10

Page 63: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

38

II.8.4.1. Selon la cohérence entre les motifs de prescription et les résultats

de la CRP demandés en urgences

Tableau XIII : répartition des résultats de la CRP selon les renseignements cliniques.

Renseignements

cliniques

<20mg/L 20 à 50 50 -100 >100 Total

(%)

Fièvre

Troubles de conscience

Anémie

Douleurs abdominales

Ictère

Préopératoires

Problèmes

gynécologiques

20

33

0

44

20

0

7

10

0

0

0

0

0

2

20

0

50

11

20

0

2

50

67

50

33

80

100

2

100

40

22

32

71

16

56,5

nombre de patients demandant la CRP (fièvre par exemple)

Total = ----------------------------------------------------------------------

nombre total de patients pour ce même motif.

Ex : 10 patients présentent de fièvre

10 ont demandé le dosage de CRP (100%)

50% ont un résultat de CRP> 100mg/l

20% ont de CRP de 50 à 100mg/l et de CRP<20mg/l

10% ont de CRP de 20 à 50 mg/l

Page 64: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

39

II.8.5. Inflammation du pancréas : La lipase

Son dosage ne représente que 5.5% des demandes d’analyses d’urgence

pendant notre période d’étude. Les résultats sont représentés par la figure 8.

(chi-square> 5, p> 0,05)

Figure 9 : Répartition selon les résultats de la lipasémie

54%

27,00%

19,00%

LIPASEMIE

<60 60 à 180 >180

Page 65: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

40

II.8.5.1. Selon la cohérence entre les motifs de prescription et les résultats

de la lipasémie demandés en urgence.

Tableau XIV : répartition des résultats de la lipasémie selon les renseignements

cliniques.

Renseignements cliniques 60 à 180 <60 >180 total

Crises vaso-oclusives

Douleurs abdominales

Pancréatite

Rectorragie

Hémorragie digestive

0

4/16

1

1

1

0

8/16

1

0

0

1

4/16

0

0

0

1

16/28

2/8

1/6

1/40

nombre de patients demandant la lipasémie

Total = --------------------------------------------------------

nombre total de patients pour le même motif

Ex : 57% présentant de douleur abdominale ont demandé le dosage de lipase

25% ont une lipasémie 3 fois la normale.

Page 66: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

DISCUSSION

Page 67: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

41

DISCUSSION

Dans le cadre particulier de l’urgence, la prescription, plus que dans d’autres

domaines, doit répondre à des impératifs de moyens et non de résultats. Comme

notre objectif est d’étudier le profil épidémio-clinique et biologique des patients

bénéficiant des analyses biochimiques d’urgence, la biologie d’urgence doit permettre

d’améliorer le diagnostic, de préciser le terrain et d’évaluer le cout des analyses par

patients. Selon Robinson, le rôle d’un marqueur biologique en urgence est d’aider le

clinicien à répondre à une question urgente concernant le diagnostic, le terrain ou la

stabilité de l’état clinique [25].

Cette prévision est conditionnée par une évaluation clinique rigoureuse et une

bonne connaissance de la valeur diagnostique des tests prescrits.

1. L’établissement d’étude

C’est un établissement qui a été construit en 1965 sur un terrain de 7 hectares.

L’hôpital avait eu une vocation chirurgicale et une exploration paraclinique (imagerie

et biologie) à partir de l’année 1981.

Il a comme mission de dispenser des soins de référence, assurer un

encadrement pédagogique, participer aux activités de recherche, contribuer à la

formation continue, promouvoir un partenariat public-privé

Neuf directeurs se sont succédés jusqu’à ce jour et on le dénomme

actuellement : Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona

qui est constitué de 700 membres de personnel médicaux et administratifs pour 621

lits.

L’UPFR biochimie traite toutes les analyses biochimiques demandées par

différents prescripteurs des centres hospitaliers. Le personnel exerçant dans cette unité

est représenté par :

- un Chef de service

- deux médecins biologistes

- trois techniciens de laboratoires

Page 68: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

42

- trois personnels de surface

- trois secrétaires.

2. Le nombre d’analyses biochimiques demandées en urgence pendant

notre période d’étude

A Madagascar, nous n’avons pas de données préliminaires sur le nombre des

demandes d’analyses biochimiques en urgence car aucune étude de biologie médicale

sur la demande d’analyses d’urgences n’a pas encore été publiée. Cette étude pourrait

représenter une étude pilote.

Toutefois, en sachant que les bilans d’urgence soient 35% des demandes, par

rapport au manque d’infrastructure, de matériels et des personnels qui devraient

assurer ces actes dans le service, ce taux parait élevé d’avantage.

C’est ainsi qu’une étude européenne par une augmentation constante, depuis

ces cinq dernières années, a été constaté dans les services d’urgences, avec une

demande croissante pour les analyses biologiques en urgences avec un taux de

demande des tests d’urgence qui variait de 44 à 412 par 1000 admissions de patients

[26]. Et cela peut être sans doute justifié par des raisons de restructuration.

Enfin bref, un récent rapport de la pathologie nationale Alliance Benchmarking a

indiqué que presque tous les laboratoires au Royaume-Uni continuent à assister à une

hausse de 5% à 10% chaque année dans les demandes des tests de laboratoire [27].

3. Les caractéristiques sociodémographiques

3.1. L’âge

Tout d’abord, l’âge extrême des patients était de 1 et 95 ans. L’âge moyen était

de 45 ans. Les patients adultes prédominent avec un taux de 61% (plus de 40 ans).

Par la suite, la tranche d’âge de 1 à 4 ans et 5 à 15ans ne représente

respectivement que de 5,5% et 3,1%.5 (Tableau I). Cela peut s’expliquer par notre site

d’étude qui est un centre hospitalo-universitaire possédant une activité polyvalente,

réanimation et urgences médicale et surtout chirurgicale et qui reçoit beaucoup plus

d’adultes que d’enfants.

Page 69: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

43

Puis, pour d’autres études africaines, par contre, l’âge moyen des patients est

plus bas: 24,2 ans à Bobo Dioulasso [28], 25 ans à Abidjan [29]. Dont il faut tenir

compte du fait que ces études ont été faites dans des services recevant ainsi les

urgences pédiatriques.

Enfin, pour l’Europe, l'âge des patients est plus élevé dans les services

d'urgences: 54,4 ans à Grenoble [30], 36,2 ans à Bruxelles [31]. Il y a 49 % de patients

âgés de plus de 65 ans à Nantes [32]. A Paris 30 % des patients vus dans la section

médicale des urgences ont plus de 70 ans [33]. En fait, ces différences sont à mettre

sur le compte de caractéristiques sociodémographiques connues et que dans les

populations européennes, les sujets âgés sont proportionnellement plus nombreux que

dans les populations africaines.

3.2. Le genre

Dans notre étude, il n’y avait pas de différence significative entre les deux

genres avec une constatation de 53,4% de sexe masculin et 46,6% pour le sexe

féminin, un sexe ratio de 0,8. (Figure 2).

La même constatation a été décrite par POE en 1984 à Abidjan en Côte

d'Ivoire lors de l’étude du profil sociodémographique des patients admis aux services

des urgences [29]. Il montrait que 57,7 % des patients étaient des hommes, et que 10

% de ces patients avaient plus de 60 ans. Quant à OUOBA à Bobo Dioulasso au

Burkina Faso, il effectuait en 1991 une étude critique de la structure et du

fonctionnement du service des urgences du Centre Hospitalier National Souro

SANOU (CHNSS). Il en est ressorti que les patients consultaient sans distinction d'âge

ou de sexe [28].

4. Les services demandeurs

Tout d’abord, notre étude a montré que pour les 472 patients, 49,10% des

demandes sont prescrits par les services des urgences et de réanimation, 19,7% pour

les services de médecine et 18,9% pour la gynécologie obstétrique. (Figure 3).

Page 70: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

44

De plus, ces services cliniques demandeurs se trouvent dans la plupart au sein

du centre (CHU-JRA) d’Antananarivo, peut être que c’est pour cette raison que plus

de la moitié des prescripteurs sont des réanimateur-anesthésistes et des urgentistes

aussi bien médicales que chirurgicales.

De même pour l’étude effectuée par Vaubourdolle M., sur la gestion de la

biologie d’urgence, les principaux demandeurs sont: l’urgentiste, le réanimateur, le

cardiologue, le pédiatre, l’anesthésiste [34].

Ces prescripteurs sont des cliniciens qui travaillent également dans les

services où se trouve l’hôpital. Cette constatation prouve la nécessité d’une structure

de laboratoire au sein d’un établissement pour répondre à des besoins locaux [35].

En outre, pour Rasamiravaka T. [36], la mise en place des laboratoires de

biochimie locaux, malgré les moyens financiers limités et la limitation du budget

octroyé pour le développement de laboratoire d’analyse médicale, constitue un défi

réaliste. C’est pourquoi certains centres hospitaliers de la capitale ont leurs propres

laboratoires permettant de faire une analyse d’urgence, la distance entre ces centres et

le CHU est variable.

Enfin, la pédiatrie ne représente que 3.4% des services demandeurs

(Figure 3). Cela peut s’expliquer par la raison que les principaux prescripteurs sont

dominés par les réanimateurs-anesthésistes et les urgentistes au sein du CHU.

C’est pourquoi, Surcin et coll. avaient trouvé que la prescription globale des

examens biologique a diminué (de 0.98 à 0.77 examens par enfant) en pédiatrie. Celui

des enfants ayant un prélèvement sanguin, alors qu’aucun des examens biologiques

n’était utile, a diminué de 30 à 15% car le diagnostic clinique très évident ne

nécessite plus des confirmations biologiques [37].

Ainsi, il est possible de diminuer les prescriptions d’examens complémentaires

en ajoutant des recommandations au formulaire de prescription, car elles sont source

de surcharge de travail, de surcoût, des douleurs [37]. C’est pour cela que la

prescription des examens complémentaires pour quatre maladies fréquentes

(bronchiolite, gastroentérites, crises d’asthme et fièvres isolées pour les plus de trois

mois) a été restreinte aux urgences pédiatriques de l’hôpital Robert-Debré à Paris.

Page 71: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

45

5. Les renseignements cliniques

En rappelant que les renseignements cliniques sont dominés par des bilans

post-opératoires dans 10% des cas, les hémorragies digestives dans 8,5% et la douleur

abdominale en troisième place. (Tableau II). Et selon leur objectif d’analyse, le cas

des surveillances et de contrôle représente 50,4% des analyses demandés en urgences

(Figure 4), les pathologies qui exigent ces bilans urgentes peuvent être des maladies

plus graves avec des résultats très inquiétants.

Certes, ce recours systématique de contrôle en urgence peut s’expliquer de

plusieurs façons en citant l’obligation de moyen qui s’impose à tout médecin en

situation d’urgence et/ou lors des suivis de l’évolution d’une pathologie grave.

De plus, l’utilisation des recommandations établies, propres pour chaque

services cliniques , presque systématiques pour guider le praticien dans sa prise en

charge pourrait expliquer aussi l’augmentation des demandes de surveillance et de

contrôle des examens biochimiques « en urgences » même si la société francophone

d’urgence médicale nous recommande que normalement les bilans à titre systématique

n’ont pas de place aux urgences [38].

Ce qui n’ est pas le cas du service de médecine générale qui reçoit des patients

en mauvais état en provenance des formations sanitaires périphériques et des malades

chroniques pour lesquels un bilan complet est souvent nécessaire selon l’étude de

Sakande J et coll.[39] où dans les services de néphrologie et de médecine générale

nous avons observé respectivement des extrêmes de 18 et 17 paramètres par bulletin

d’analyses.

C’est pour ce sujet le rapport Beraud a montré que 97% des bilans biologiques

réalisés systématiquement à l’entrée des malades dans une structure hospitalière

publique ou privée sont inutiles [40].

Par la suite, le diagnostic prend la deuxième place des demandes d’analyses

d’urgence (soit 36% des analyses dans la figure 4). Dont il ne faut pas oublier que

dans les pays à ressource limitée, les praticiens s’appuient d’avantage sur la clinique

que la biologie pour poser le diagnostic, tout en reconnaissant le fait que dans les pays

Page 72: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

46

développés tels la France, considèrent que la biologie médicale contribue actuellement

à environ 60-70% des diagnostics réalisés [3].

C’est pourquoi, le praticien en anesthésie réanimation a été mentionné dans

leur article que l’utilisation des biomarqueurs a considérablement modifié la réflexion

diagnostique des pathologies cardiovasculaires, respiratoires et infectieuses en

médecine d’urgence [41]. Elle s’explique aussi par l’offre croissante de nouveaux

marqueurs biologiques souvent réalisables rapidement et de façon fiable selon

Taboulet et coll. [42]. Pour eux, en médecine, un test est utile s’il est capable de

modifier une hypothèse clinique jusqu’à un seuil qui influence la décision médicale

[43].

Passons vite en ce qui concerne le traitement, la demande croissante

d’examens biologiques pré-hospitalier et aux urgences se justifie par le souci

d’améliorer la prise en charge des maladies. Comme dans toute situation d’urgence,

les analyses biologiques prescrites doivent remplir au moins un des objectifs suivants

pour adapter au traitement et prise en charge :

-Infirmer ou confirmer une hypothèse de diagnostic étiologique (intérêt

thérapeutique primaire)

-Préciser le terrain (intérêt secondaire) ;

-Intensifier la thérapeutique et orienter en fonction d’éventuels signes de

gravité (intérêt tertiaire) [42, 44].

Si l’on ajoute enfin les examens complémentaires préopératoires qui se

définissent traditionnellement comme la pratique de prescrire des tests de laboratoire

non seulement avant la chirurgie sur les patients subissant une procédure donnée mais

aussi de la chirurgie en urgence [45].Un examen complémentaire préopératoire

participe à l’évaluation préopératoire dont l’objet est de réduire les risques associés à

l’acte thérapeutique ou d’exploration et à l’anesthésie qu’il motive.

Page 73: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

47

6. Le nombre des paramètres biochimiques d’urgences demandés

Six paramètres biochimiques ont été considérés pour définir l’urgence

permettant aux cliniciens de :

• Aider au diagnostic même si la clinique est souvent suffisante

• Quantifier la gravité de l’atteinte initiale

• Aider à la décision et au monitorage thérapeutique

• Authentifier la stabilisation de l’état du patient

Notre étude a montré que parmi les malades concernés:(Tableau III)

36% demandent un seul paramètre prescrit par bulletin.

18% ont prescrit deux paramètres.

21% demandent trois et quatre paramètres.

2,3% et 0,42% ont prescrit respectivement cinq et six paramètres par bulletin.

La moyenne de paramètres prescrits par bulletin était de 3,5.

D’autres études ont trouvé que la moyenne de paramètres prescrits par bulletin

d’examen variait de 2 à 7 en fonction des services. Cette fourchette est en accord avec

l’étude de Cayrel qui a montré qu’un bilan de biochimie doit être constitué

habituellement de 6 paramètres [46].

Pourtant dans les services de néphrologie et de médecine générale, nous avons

observé respectivement des extrêmes de 18 et 17 paramètres par bulletin d’analyse

[40], augmentant inévitablement les coûts des analyses par rapport aux paramètres

demandés.

7. Le coût d’analyses

Pendant notre période d’étude, les dépenses afférentes aux analyses

biochimiques ont été évaluées à 6.685.475 Ar pour les 472 patients hospitalisés soit un

coût moyen par patient de 2428, 24 à 10.480,08 Ar (soit 0,69 à 2,99€) avec une

moyenne de 6454,16Ar (soit 1, 84 €). L’ariary (Ar) est la monnaie locale de

Madagascar. (Tableau IV).

Page 74: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

48

Rappelons que nous avons répertorié 121 renseignements cliniques sur

l’ensemble des bulletins d’examens et on a retenu les 31 plus fréquents (Tableau II).

Comme la moyenne de paramètres prescrits par bulletin pour ces renseignements

cliniques était de 3,5 ; tel est le cas, par exemple, de l’urée, la glycémie, la créatinine,

et l’ionogramme sanguin figuraient parmi les examens communément prescrits et

qu’il n’y avait donc pas d’adéquation entre les possibilités diagnostiques des

paramètres biochimiques choisis et les pathologies explorées. Par rapport au coût

moyen retrouvé pour chaque patient, il faut évaluer cette habitude de prescription qui

parait être cher par rapport à notre salaire minimum interprofessionnelle garantie ou

SMIG de nos jours (144.000 Ar).

Selon Pannal, une évaluation critique de l’utilité clinique de certains

paramètres biochimiques doit être entreprise [47] car l'ensemble des professions de

santé est particulièrement sensibilisé à la maîtrise des dépenses de santé.

Il va de soi que la connaissance par les cliniciens du coût des analyses est bien sûr

importante et tend à faire diminuer les prescriptions [48].

Il est probable que cette valeur primaire peut être source de déviations dans la

façon de prescrire qui aboutissent finalement à des surcoûts. Les dosages de glycémie

et d'urée apparaissent peu coûteux et sont prescrits de façon quasi systématique ; cette

prescription abusive est la source d'un surcoût considérable [49].

En revanche une analyse coûteuse dans un premier temps peut éviter un

surcoût lié à un retard diagnostique. L'économie doit donc être recherchée dans la

sélection du test pertinent.

Ouédraogo HZ. a trouvé dans leur étude, en Burkina Faso, que les coûts des

examens biologiques ont varié de 750 F CFA à 7750 F CFA (soit 1,14 à 11,81€), pour

un coût moyen de 799 FCFA (soit 1,22€) [50].

Rappelons que le tarif appliqué pour les étrangers est comme dans tous les autres

domaines, différent de celui des résidents.

Page 75: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

49

8. Les paramètres demandés

8.1. L’ionogramme sanguin

Dans notre série, la demande de l’ionogramme sanguin représentait 65,9%

dont plus de la moitié des demandes, les résultats étaient inclus dans les valeurs

normales (figure7). Mais cela peut être prouvé dans certaines études. Dans les services

de soins intensifs, ces paramètres font aussi partie de la surveillance biologique

périodique des patients.

L’ionogramme est beaucoup plus demandé dans les convulsions,

vomissements, les déshydratations , les AVC.

Nous avons retenu aussi que l’hypernatrémie ne représente que 5% des bilans

demandés, et la variation de la chlorémie suit celle de la natrémie. Il est rare de

trouver des dysnatremies à l’admission, les hypernatrémies des post-opérés

expliquent notre résultat.

L’hypokaliémie se retrouve dans 30% des bilans de l’ionogramme, cela veut

dire que les troubles hydroélectrolytiques accompagnent souvent les dyskaliémies.

Elles peuvent menacer le pronostic vital du fait des complications cardiovasculaires

possibles et que les modifications de l’électrocardiogramme nécessitent un traitement

rapide. Des hyperkaliémies se retrouvent surtout chez les insuffisants rénaux et dans le

cas de certaines pancréatites.

Borel et coll. a mentionné que l’ionogramme est l’examen biochimique

indiqué dans l’évaluation de l’équilibre hydroélectrolytique, qui consiste en la

détermination de la concentration des principaux ions du sang et des urines. Il fait

partie du bilan biologique de toute atteinte cardiovasculaire, respiratoire et rénale

[51].

Pour des bilans des post-opérés, notre étude concorde à une étude effectuée en

Europe où l’hypernatrémie sévère à l’admission est un événement rare, la plupart des

patients présente une hypernatrémie acquise à l'hôpital [52].

Cependant, Arampatzis et coll. ont rapporté que les symptômes neurologiques

sont fréquents dans l’ hypernatrémie, et cela les rend compte que 66% des patients

présentaient au moins un symptôme neurologique à l'admission [53].

Page 76: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

50

8.2. L’exploration rénale

Les dosages plasmatiques ou sériques de l’urée et de la créatinine sont souvent

demandés ensemble pour explorer la fonction rénale; mais, c’est la créatininémie qui

est utilisée en premier lieu, un marqueur de la filtration glomérulaire. L’urémie en

revanche ne permet pas d’estimer la filtration glomérulaire car des causes extrarénales

peuvent modifier sa valeur.

Notre étude a rapporté que 75% des motifs de demandes d’analyses d’urgence

ont été revenus normaux pour la créatininémie et presque la moitié pour l’urémie.

(Figure 5)

Nous devons mentionner que pour les motifs d’insuffisance rénale, l’ HTA,

les diabètes et les œdèmes ont montré respectivement une hypercréatininémie de

100%, de 50%, de 66% et de 58% par rapport à ces motifs de consultation.

(Tableau V)

Dans 70% des cas des HTA, des insuffisances rénales et des AVC, une

hyperazotémie a été retrouvée. Exceptionnellement pour les bilans rénaux des post-

opératoires, 30% ont des résultats élevés et les restes sont normaux. (Tableau VI).

Ces résultats normaux sont probablement dus aux demandes systématiques des

paramètres biochimiques de la fonction rénale pour répondre aux protocoles préétablis

dans chaque service en situation d’urgence.

Il va de même que la fonction rénale n’est explorée que dans les circonstances

suivantes : des affections rénales ou urologiques connues, de l’HTA, du diabète, des

perturbations métaboliques aigues, des états septiques, l’âge supérieur à 70 ans et la

chirurgie à haut risque d’insuffisance rénale [54].

8.3. Le métabolisme glucidique et la nutrition

La Glycémie

Elle peut être indiquée en première intention dans un contexte de perte de

connaissance et/ou des diabètes sucrés.

Page 77: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

51

Dans notre étude, 50% des analyses sont normales éliminant une perturbation

du métabolisme glucidique. Nous avons vu seulement que 9% des patients ont fait

des hypoglycémies surtout dans le cas des insuffisances rénales.

(Figure 6, tableau VII).

Ainsi, l’hyperglycémie était de 41% et se manifeste dans 50% chez les

diabétiques et les hypertendus, 80% et 100% respectivement, dans le cas des TCE, des

processus néoplasiques et la pancréatite. (Tableau VII)

Selon l’étude de Feugeas et coll., dans l’exploration du métabolisme

glucidique en urgence, la glycémie est : [10]

-supérieure à 15mmol/L dans les acidocétoses

- à 30mmol/L dans les comas hyperosmolaires

- au-delà de 11mmol/L, le diagnostic de diabète sucré est certain

- entre 7,8 et 11mmol/L, d’autres investigations seront nécessaires

C’est pourquoi Sandler et coll., ont mentionné que la glycémie était un des

tests les plus utiles pour le traitement chez les diabétiques [43, 55].

Elle est aussi un test plus utile pour la surveillance (ex :ACSOS )

8.4. L’inflammation du pancréas

Deux types de marqueurs sont couramment utilisés, essentiellement dans le

cadre du diagnostic de pancréatite aiguë : amylasémie et lipasémie. Mais le seul

dosage de la lipase suffit car sa sensibilité et sa spécificité sont meilleures que celles

de l’amylasémie [23, 24].

Notre étude a trouvé que parmi les 57% des patients présentant de douleur

abdominale et qui demandent le dosage de la lipase, 25% ont une lipasémie 3 fois la

normale et seulement dans ce cas, on peut affirmer le diagnostic d’une pancréatite

aiguë. (Tableau IX)

Cette constatation est confirmée par l’étude de Gumaste et coll. [56] et en

2001, selon la conférence de consensus française consacrée à la pancréatite aiguë. Le

diagnostic biologique de Pancréatite aiguë se pose devant une douleur abdominale

aigue intense associée à une augmentation de la lipasémie supérieure à 3 fois la

Page 78: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

52

normale, et il n’y a pas d’intérêt démontré dans l’association de dosage avec l’amylase

[57].

Et Sandler et coll. a mentionné que le dosage d’une enzyme pancréatique

devant une douleur abdominale était un des tests de diagnostic les plus utiles aux

urgences [43, 55]. Philippe a confirmé aussi que le seul dosage est celui de la lipase,

plus sensible et plus spécifique. Le dosage de lipasémie ne doit donc être fait qu’en

cas de suspicion clinique de pancréatite aiguë et non pour le dépistage ou dans le

cancer de même pour l’évaluation de la gravité des pancréatites.

Ainsi, la lipase doit donc être dosée une fois et le plus souvent aux urgences

[58].

8.5. Le marqueur de l’infection

La protéine C réactive (CRP)

De nombreuses études ont affirmé que la CRP joue un rôle important dans le

diagnostic de l’infection en particulier bactérienne, impliquant ainsi son utilité dans le

contexte d’urgence.

La CRP (protéine C réactive) constitue un marqueur spécifique et sensible de

la phase aiguë de l'inflammation, qui a été découverte en 1930 par Tillet et Francis.

[59] Son dosage remplace la mesure de la vitesse de sédimentation moins sensible et

moins spécifique, utilisée en première intention en association avec la numération

formule sanguine. Pour Anderson et al., la prescription à visée diagnostique d’une

NFS et/ou CRP doit être limitée aux cas où des signes d’infection ou d’inflammation

ne seraient pas patents, car c’est dans cette situation que la clinique couplée à un

screening négatif permet d’écarter raisonnablement le diagnostic. Et avec Chi et al., ils

confirment que dans cette situation, l’intérêt de prescrire d’emblée deux ou trois

marqueurs de l’inflammation reste à démontrer même si NFS et CRP se complètent

[60, 61].

Bien qu'étant l'un des plus précoces parmi les marqueurs disponibles, une

limite importante à ce dosage en urgence est son élévation relativement tardive après

le début de l'inflammation (élévation à partir de la douzième heure et pic seulement

entre le deuxième et troisième jour).

Page 79: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

53

D’après les résultats, nous pouvons classer le taux des CRP comme suit

(figure 8) :

-19,6% pour les valeurs <10mg/L

-29,9% pour les valeurs de 10 à 20mg/L ;

-17% pour les 20 à 50mg/L où on peut poser le diagnostic d’une infection

virale ;

-10% pour les 50 à 100mg/L où on doit prendre une décision thérapeutique ou

on a suspecté des infections bactériennes probables

-24% pour les valeurs > 100mg/L

L'amplitude de l'augmentation de la CRP varie en fonction de la cause de

l'inflammation et la fièvre représente le motif de prescription très marquant

(Tableau VIII) dont l'augmentation est franche dans les infections bactériennes (de

10 à 100 fois la normale) ; elle est modérée dans les infections virales (2 à 4 fois la

normale) [10].

Alors que Hunter a trouvé que le test rapide de la CRP en microméthode a

prouvé son utilité tant dans les grandes structures d’urgence que pour les praticiens

isolés. Le test permet une prise en charge rapide, une économie d’examens

complémentaires, et un bon moyen de voir diminuer les prescriptions d’antibiotiques.

C’est pourquoi, devant une augmentation inquiétante de la prescription des

antibiotiques au Royaume-Uni, en 2010, malgré les campagnes d’information, une

promotion de la micro-CRP fut mise en place pour les enfants atteints d’infections

pulmonaires, cette étude de Hunter a démontré une amélioration de la prise en charge

avec un gain de temps appréciable, une diminution globale de coût et une baisse de la

consommation d’antibiotiques [62].

Fournier et coll. a trouvé que la prise de décision d’antibiothérapie en rapport

avec une infection bactérienne aux urgences s’est référée à un taux de la CRP à

130mg/L [63].

D’autres auteurs suggèrent qu’un taux inférieur à 50 mg/L peut être spécifique

d’une infection bactérienne dans les services de soins intensifs [64, 65].

Bref, devant cette hétérogénéité des résultats, on doit formuler des

recommandations à savoir que le seuil est différent selon la population étudié.

Page 80: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

54

9. La durée de rendu des résultats

Il existe peu de référence concernant le délai de rendu des résultats dans la

littérature. Notre étude a montré un délai global relativement élevé par rapport à

certaines études. Cette attente de l'ordre de 2 heures est certainement due au retard pris

pour les prélèvements d'une part, et pour les transmissions entre service d'urgences et

laboratoires d'autre part. La possibilité d'effectuer certains de ces examens sur place

doit être envisagée.

Aloird J et al ont trouvé que la durée moyenne du délai global de rendu de

résultat de leurs études était de 95 à 100 minutes. Ce travail soulève la question de la

pertinence des prescriptions et de la disponibilité du médecin. Ils ont suggéré ainsi que

la connaissance du délai moyen de mise à disposition des résultats et l’augmentation

du nombre de technicien de laboratoire pendant la période d’affluence sont les

principales pistes d’amélioration pour réduire ces délais [66].

Page 81: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

CONCLUSION

Page 82: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

55

CONCLUSION

En égard de ce qui précède, et vu les résultats obtenus par notre série de propos

de l’utilité des analyses des paramètres biochimiques aux urgences, un patient ayant

bénéficié une analyse biologique d’urgence doit être assuré de la qualité des résultats,

quel que soit l’examen de biologie médicale demandé et quel que soit le laboratoire

auquel il s’adresse. La qualité doit être garantie sur la totalité de l’activité du

laboratoire. Et même dans le cadre de prescription des urgences de toute origine, il est

bien sûr déraisonnable de considérer tous les tests de première intention comme bilan

d’urgence à prescrire dans tous les cas.

Quant au laboratoire, malgré la vitesse d'exécution des automates, la

multiplication de bilans dits urgents, arrivant simultanément, ne peut que les

transformer en bilans différés. Il en est d'ailleurs de même pour la biologie délocalisée

puisque les tests définis ici comme de première intention sont aujourd'hui presque tous

réalisables au lit du malade. C'est l'établissement par le clinicien de la probabilité

prétest de telle ou telle pathologie qui permet de faire le bilan des analyses pertinentes.

Le plus difficile étant de savoir ne pas prescrire un test.

Les coûts restent élevés pour les patients. Certes, l'heure n'est plus à la gratuité

des soins, mais l'on doit de plus en plus penser à la gratuité des soins d'urgence, ne

serait-ce que pour une catégorie de patients qu'il faudra définir; ou alors à un système

de paiement plus adapté. La mise en place des laboratoires de Biochimie locaux

pourrait être aussi une solution d’avenir pour les analyses d’urgence.

Page 83: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

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Page 84: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

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Page 91: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

ANNEXES

Page 92: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

Annexe 1

FICHE DE DEMANDE D’ANALYSE

Page 93: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

Annexe 2

HU-HJRA

DEPARTEMENT LABORATOIRE

UPFR BIOCHIMIE

PRIX DES ANALYSES

BIOCHIMIE SANGUINE

BILANS indigent public étranger PEC

UREA Urée 2000 2850 4450 4850

CREAS Créatinine 2000 2850 4450 4850

IONOS Ionogramme

sanguin

10000 11250 13750 15000

GLUC Glycémie à jeun 2000 2850 4450 4850

CRP C reactive

protein

7000 9975 15575 16975

LIPS Lipase 6000 8550 13350 14550

TARIFS VALIDES LE 03/09/15 PAR :

CHEF DU DEPARTEMENT

DIRECTEUR D’ETABLISSEMENT

MINISTERE DE TUTELLE

Page 94: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

Annexe 3

LISTE DES VALEURS DE REFERENCES DES PARAMETRES

BIOCHIMIQUES

Biochimie sanguine Valeurs de Référence Limite de linéarité

Urée 2,80- 7,20 mmol/L 40 mmol /L

Créatinine Femme=44- 105µmol/L

Homme=214-488 µmol/L

1500 µmol/L

Glycémie à jeun 4,20- 6,40mmol/L 28mmol/L

Ionogramme

Chlore

Potassium

Sodium

96-108 mmol/L

3,4-5.0 mmol/L

135-147 mmol/L

CRP < 10mg/L 150mg/L

Lipase <60U/L 250U/L

UPFR Biochimie 2015

Page 95: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

VELIRANO

Eto anatrehan’ Andriamanitra Andriananahary, eto anoloan’ ireo

mpampianatra ahy sy ireo mpiara-mianatra tamiko eto amin’ity toeram-pianarana ity

ary eto anoloan’ny sarin’i HIPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika

hitandrovana ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny raharaham-

pitsaboana.

Hotsaboiko maimaim-poana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny

rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza

aho mba hahazoana mizara aminy na karama mety ho azo.

Raha tafiditra ao an-tranon’olona aho, dia tsy hahita izay zava miseho ao ny

masoko, ka tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy

avelako hatao fitaovana hanantontosana zavatra mamoafady na hanamorana

famitankeloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelanana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny

antonjavatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona, na dia vao notorontoronina aza, ary tsy

hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalan’ny maha-olona aho na dia

vozonana aza.

Hanaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho, ka hampita amin’ny

taranany ny fahaizany noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano

nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy rabirabian’ireo mpitsabo namako raha mivadika

amin’izany.

Page 96: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

PREMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Directeur de thèse

Signé : Professeur RAKOTO ALSON Aimée Olivat

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur SAMISON Luc Hervé

Page 97: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

Name and surname: RIVOARILALA Nirisoa Estela

Title of thesis: “THE EMERGENCY BLOOD TEST BIOCHEMICAL”

Category: BIOLOGY

Number of pages: 55 Number of figures: 9

Number of table: 14 Annexes: 3

Number of bibliographical reference: 66

SUMMARY

Introduction: Urgency biochemical engage a large space in diagnosis and therapy of

desease. The purpose of our study is to learn the profile epidemiologic, clinic and

biologic for the patients asking a test in emergency.

Methods: This is a prospective descriptive study carried out in the UPFR

Biochemistry of CHU JRA, on a period of one month from 1er to 31 may 2015.

Results: During the period of study, 472 patients have been included fulfilling the

criteria for inclusion. 252 men and 220 women and sex ratio is 0, 8; the mean age was

45 years old with extremes ranging from 1 to 95. The test an emergency represents

35% of the demand. The 49,10% are prescribed for the services of urgency and

reanimation. The average of prescribed parameter per bulletin was 3,5. The mean cost

per patient was 2428,24 to 10840,08 Ar( 0,69 to 2,99€) or 6454,16 Ar(1,84€). Even if

the half of result are normal, this parameters biochemical are significantly useful in

emergency.

Conclusion: That study mount the importance of the determination of this parameters

for early diagnosis and therapy to emergencies.

Keys word: analyses, emergency, cost, biochemistry test.

Director of thesis : Professor RAKOTO ALSON Aimée Olivat

Reporter of thesis : Doctor NTOE Zara Alain

Author’s address : logt 30 cité USA Ambohipo

Page 98: LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE

Nom et prénoms : RIVOARILALA Nirisoa Estela

Titre de la thèse : « LES ANALYSES D’URGENCES EN BIOCHIMIE »

Rubrique: BIOLOGIE

Nombre de pages : 55 Nombre de figures : 9

Nombre de tableaux : 14 Nombre d’annexes : 3

Nombre de références bibliographiques : 66

RESUME

Introduction : Les urgences biochimiques occupent une large place dans le

diagnostic et la prise en charge des maladies. Le but de notre étude est d’étudier

le profil épidemio-clinique et biologique des patients ayant bénéficié des

analyses d’urgence en biochimie.

Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective descriptive réalisée au sein de

l’UPFR Biochimie du CHU JRA, sur une période de un mois, allant du 1er au 31

Mai 2015.

Résultats : Pendant cette période, 472 patients ont répondu aux critères

d’inclusion, 252 hommes et 220 femmes avec un sexe ratio de 0,8. L’âge moyen

était de 45 ans avec des extrêmes de 1 à 95ans. Les bilans d’urgence représentent

35% des demandes. Les 49,10% des demandes sont prescrits par les services des

urgences et de réanimation. La moyenne des paramètres prescrits par bulletin

était de 3,5 avec un coût moyen de 2428,24 à 10480,08 Ar (soit 0,69 à 2,99€).

Même si la moitié des résultats est normale, ces paramètres biochimiques sont

significativement utiles en urgence.

Conclusion : Cette étude montre l’intérêt du dosage des paramètres

biochimiques pour le diagnostic et le traitement aux urgences quelles que soient

les analyses demandées et quel que soit le laboratoire.

Mots clés : analyses, urgence, coût, biochimie.

Directeur de thèse : Professeur RAKOTO ALSON Aimée Olivat

Rapporteur de thèse : Docteur NTOE Zara Alain

Adresse de l’auteur : logt 30 cité USA Ambohipo