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L’INFO EN CONTINU SUR GUYAMAG.FR PHILIPPE LA COGNATA L’IEDOM : Paris, Outremer L’IUT DE KOUROU voit triple en Guyane DOSSIER LES ANTILLES-GUYANE À L’HEURE DU BIO LE MAGAZINE 100% INFOS numéro 38 / janvier-février 2013 / gratuit

Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du

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l’info en continu sur GuYAmAG.fr

PhiliPPe lA coGnAtA

l’ieDom : Paris, outremer

l’iut De Kourou voit triple en Guyane

DossierLes AntiLLes-GuyAne à L’heure

du BiO

Le mAGAzine 100% infOs

numéro 38 / janvier-février 2013 / gratuit

2 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Les moteurs TDI du Q3 concentrent le savoir-faire d’Audi en matière d’efficience en associant l’injection directe, la turbocompression, le système Start/Stop et le système de récupération d’énergie.

Sud Motors

Rond- point de la Madeleine - 97300 Cayenne - Tel : 0594 25 22 01 Consommation mixte: 5,2 l - Cycle urbain : 6,2 l - Cycle extra urbain : 4,7 l - Emissions de CO2 (mixte) : 137 g/km (EU5)

Puissance et efficience.

Audi Q3. Inspirée d’exigences futures.

Audi Q3 attraction 2.0 TDI 140 BVM

à partir de 36 900€

3GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Les moteurs TDI du Q3 concentrent le savoir-faire d’Audi en matière d’efficience en associant l’injection directe, la turbocompression, le système Start/Stop et le système de récupération d’énergie.

Sud Motors

Rond- point de la Madeleine - 97300 Cayenne - Tel : 0594 25 22 01 Consommation mixte: 5,2 l - Cycle urbain : 6,2 l - Cycle extra urbain : 4,7 l - Emissions de CO2 (mixte) : 137 g/km (EU5)

Puissance et efficience.

Audi Q3. Inspirée d’exigences futures.

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4 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

38 / éditoVoici le premier numéro de votre magazine de l’année 2013. Il faut donc croire, si vous lisez ces lignes, que nous som-mes sortis indemnes de l’Apocalypse annoncée du 21 décem-bre dernier. Toute notre équipe espère que vous vous portez bien, soyez en sûr. Et si, à défaut de météore ou de vague destructrice géante, vous subissez encore les conséquences des excès des fêtes, nous avons sans doute dans nos pages quelque remède novateur efficace.

L’angoisse millénariste qui s’empare des foules à chaque nouveau buzz internet prédisant le Jugement Dernier est un phénomène qui ne manque pas d’étonner et d’alimenter les chroniqueurs à la plume moqueuse. On peut comprendre l’envie d’en rire, c’est certain, mais il serait peut-être béné-fique d’écouter les craintes véritables qui s’expriment derrière ces mouvements de panique collective. La peur de « la fin du monde », autrement dit l’incapacité à faire face à un avenir que l’on imagine forcément sombre, obligatoirement fermé et bien évidemment désenchanté. Un peu de superstition par-ci, une poignée de religieux par-là, et la sauce a pris : c’est la catas-trophe ! Croisons les bras sans rien faire !

Nous estimons qu’il est temps d’en finir avec le pessimisme généralisé. Et quelle meilleure occasion que la nouvelle an-née pour se résoudre à prendre, enfin, la vie avec le sourire ? Depuis sa création, ce magazine n’a cessé de démontrer l’énergie, la vigueur et la fougue de notre tissu économique et entrepreneurial. Des dizaines d’hommes et de femmes, de tous âges et issus de tous les milieux, ont témoigné dans nos pages de la réussite de leurs projets et de l’efficacité de leur action. La fin du monde ? Mais il ne fait que commencer ! Tout est encore à faire, à construire, à rêver. À commencer par le domaine de notre alimentation, basée depuis trop longtemps sur des mauvaises pratiques, et que le Bio vient enfin secourir. C’est le thème de notre dossier central à découvrir.

L’équipe de votre magazine vous présente ses meilleurs vœux et vous donne rendez-vous tout au long de l’année pour six nouvelles éditions qui, n’en doutons pas, sauront repousser l’Armageddon.

Edité par EPAG

Edition Presse Antilles Guyane

BP 2174 - 97 195 Jarry Cedex

• Directeur de publication :

Laurent Nesty

[email protected]

• Rédaction :

[email protected]

Camille Dervaux

Joël Sandot

Jean-Luc Goubin

Alain Thétis

Kathleen Bilas

Jean-Marc Lecerf

• Maquette :

[email protected]

• Crédit photos :

Jean-Albert Coopmann

Mathieu Delmer

CACL

• Marketing :

Amandine Sauvage

[email protected]

0690 68 34 49

• Impression : Prim

• Tirage moyen : 25.000 ex

• Diffusion : 450 points de

dépôts et par courrier

• ISSN 195-473X

Régies publicitaires

• Martinique :

CPAG - [email protected]

- Guylène Régal : 0696 94 23 25

• Guyane :

Mathieu Delmer : 0694 26 55 61

[email protected]

• Guadeloupe :

UP Régie

0590 94 41 49

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EN JANVIER, EN EXCLUSIVITÉSUR ¢

Première diffusion le 29 janvier 2013.

En janvier retrouvez aussi HOLLYWOO, LE TERRITOIRE DES LOUPS,SÉCURITÉ RAPPROCHÉE, LE CHAT POTTÉ et GAME OF THRONES la nouvelle série du jeudi soir.

6 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

36Pourquoi consommer « BIO » ?

38An tout sosLe combat d’une association

42Sylvia EloidinL’O’CEAM a l’air bon

44Fabrice LemoineConseils pratiques

46Christine Tian- Sio-Po JourdainConsom’acteurs de Guyane

48La CACL

50La Région GuyaneActeur du développe-ment économique du territoire

52La PJDGUn vivier de jeunes cadres

38/ sommaire54Nofrayane fête ses 30 ans

56Machdeal fête ses 20 ansSoirée Industrie chic !

58François BrichantLa minute de la com’

60Vincent ReboulNetactions

62Mélanie BriceMédiamétrie

64Eric PommierT’as le look, auto

68FNAIMActualités immobilières

70Rudy ConstantAcutalités juridiques

74La chronique de A

8-18Brèves

20Philippe La CognataL’IEDOM : Paris, Out-remer

24INTERREG IV « Caraïbes »Bruxelles booste la coopération régionale

26L’IUT de Kourou voit triple en Guyane

28Sébastien CrumièreCara Promotion con-struit pour la Guyane

30Stéphane Viglione Scaphandrier Classe II A

32DOSSIERLes Antilles-Guyane à l’heure du BIO

34Vous avez dit « BIO » ?

FLAShEz >ET REJOIGNEz-NOUSwww.CARIBMAG.FRFACEBOOK : CARIBMAGTwITTER : @CARIB_MAG

7GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

20 <

30 >

42 >

26 >46 >

v38

v58

8 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Ouverture de la vOie de raccOrdement de la ZOne cOllery-est sur la rn 1la zone collery-est sur la rn 1 est enfin

désenclavée grâce à sa voie de raccorde-

ment qui est maintenant ouverte à la cir-

culation. Outre la sécurisation, la voie va

contribuer à la dynamisation et à l’essor de

cette zone dont plusieurs terrains restent

encore disponibles pour des implantations

commerciales. avec plus de 2.000 emplois

et plus de 100 entreprises, la zone collery-

est reste un centre économique important,

voire vital, de cayenne. les travaux ont été

réalisés sur fonds privés des entreprises

avec le soutien du conseil régional, de la

ville de cayenne, de la ccirG et de la mis-

sion cnes.

BRèVES GUYANEa

ct

u

créatiOn d’un fOnd d’avance de trésOrerie pOur les assOciatiOns

l’aprosep, qui représente aujourd’hui un réseau de plus de 100 associations dans plu-sieurs secteurs d’activités sur l’ensemble du territoire guyanais, a souhaité proposer une solution pérenne pour accompagner ses

adhérents. ce sera le cas dès 2013 grâce à une convention signée avec Orange, et sa directrice ré-gionale chantal maurice, qui fait ici acte de mécénat vis-à-vis du monde associatif. la création de ce fond permettra d’aider, sur une période maximum de 6 mois et pour un montant maximum de 3.000 €, les associations subven-tionnées en attente de fonds.

La ccIG présente les projets de l’aéroport Félix EbouéLa chambre de commerce et

d’industrie a décidé de moderniser

l’aéroport de Cayenne. D’ici 2015, il

devrait présenter un tout autre visage

en bénéficiant d’investissements im-

portants. Ainsi, au-delà des travaux

de modernisation incendie, du réseau

de drainage et de la piste, des park-

ings sont à prévoir tant pour les avions

que pour les loueurs automobiles : un

“village” leur serait destiné, pour ac-

cueillir 8 nouvelles enseignes. Mais le

projet “phare” de la CCiG est la viabili-

sation de 51 parcelles (55.000m²) des-

tinées au développement de l’activité

économique, pour un montant de 3,2

millions d’euros, dont 2,2 financés par

le FeDer. enfin, un projet hôtelier est à

prévoir pour 2015.

La filière forêt-bois guyanaise s’engage dans la certification PEFc

Suite à la certification de PEFC Guyane par Bureau Veritas et à l’adhésion de l’Office National des Forêts (ONF) à l’association : plus de 2,4 millions d’hectares de forêt guyanaise sont désormais certifiés PEFC et la certification PEFC est rendue possible pour la fil-ière forêt-bois locale. Ce double événement majeur concrétise le travail de fond initié depuis plus de 10 ans avec les acteurs locaux et représente la première étape d’un déploiement opérationnel à fort potentiel.

un nouveau directeur de cabinet pour le préfet

Par décret du Président de la république, le nouveau directeur

de cabinet du préfet de la région Guyane, Xavier Luquet, qui

exerçait le même poste dans le Cher, a pris ses fonctions à la

Préfecture. il remplacera Philippe Loos, nommé sous-préfet

de Morlaix (Bretagne). il était déjà engagé sur la question de la

sécurité routière en métropole, et ne manquera pas de mettre

à profit ses compétences dans le domaine, pour reprendre le

flambeau de son prédécesseur.

9GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Un espacecréateur d’émotion

dps c’est du choix,

du design et du contemporain

Distribution Plomberie Sanitaire

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10 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

aide à la créatiOn d’entreprise : martinique initiative va de l’avant

cela fait 23 ans que martinique initiative, de-

venue initiative martinique, accompagne les

porteurs de projets de création d’entreprise.

à cette occasion, une soirée de parrainage

s’est tenue pour motiver les bénévoles à

agir aux côtés de martinique initiative, afin

d’assurer l’accompagnement des nouveaux

créateurs d’entreprise.

plus de 50 parrains œuvrent à

l’accompagnement des nouveaux créateurs,

et Justin pamphile, l’actuel président de la

plateforme locale, souhaite donner un nou-

vel élan pour accompagner les centaines de

dossiers de financement.

BRèVES MARtiNiqUEa

ct

u

siGnature d’une cOn-ventiOn entre la réGiOn martinique et les univer-sités du québecla martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois universités du québec. celle-ci a pour but de favoriser la réalisation de projets de mobilité de jeunes martiniquais au qué-bec. elle s’appuie sur la complé-

mentarité d’objectifs respectifs, de soutenir les jeunes martini-quais qui souhaitent séjourner au québec pour y recevoir une for-mation qualifiante et acquérir une expérience professionnelle. de leur côté, les universités québé-coises pourront favoriser la venue et l’adaptation des jeunes marti-niquais dans leurs établissements pendant leur cursus de formation.

Le préfet a inauguré le nouveau site de

l’îlet Sainte-Marie

Le nouvel aménagement de l’îlet

sainte-Marie et son tombolo pour la

protection du site a été inauguré le

10 novembre dernier en présence du

Préfet de la région Martinique, Laurent

Prévost et du député-maire de la com-

mune de sainte-Marie, Bruno Nestor

Azérot. Ce site fait partie des principaux

points d’attraction de la commune de

sainte-Marie et du Nord Atlantique et

représente une réalisation unique dans

la Caraïbe. Les travaux, dont le mon-

tant total de l’opération s’élève à 474

730€, ont été financés notamment par

l’Union européenne, à hauteur de 218

405€ et l’etat pour 23 695€.

La nouvelle doyenne des Français est Martiniquaise

112 ans : c’est l’âge de la nouvelle doyenne des Fran-çais. Née Moulonguet, Irénise Jean-Baptiste a vu le jour le 6 novembre 1900 à Basse-Pointe où elle vit toujours. Elle succède à cette place à Maria Richard, décédée le 8 octobre à Béziers à l’âge de 112 ans. Avant elle, les Antilles ont déjà fourni plusieurs doyens. Ainsi, le Guadeloupéen Philibert Parnasse est décédé à l’âge de 109 ans, doyen des hommes Français et Eugénie Blanchard, religieuse de St-Barth, s’est éteinte à 114 ans, doyenne de l’humanité.

L’aDEM poursuit son engagement auprès des tPEDans le cadre de sa politique de soutien aux entreprises,

l’Agence pour le Développement economique de la Martinique

a organisé une réunion le 13 décembre dernier afin de présenter

aux chefs d’entreprises deux outils qui pourront leur permettre

d’améliorer leurs performances et résultats. il s’agit du Guide

des Bonnes Pratiques Qualité pour les entreprises (télécharge-

able sur le site : www.qualite-martinique.com) et du Dispositif

d’Accompagnement au Développement et à la Modernisation

des entreprises qui permettra d’accompagner pendant un an

100 chefs d’entreprises.

12 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

un nOuveau président pOur médiaserv

loret télécom, actionnaire unique de

mediaserv, a décidé de confier la prési-

dence de mediaserv à laurent agrech, en

remplacement d’ehsan emami, pendant la

période de transition nécessaire au choix

et à la nomination d’un nouveau président.

laurent agrech mettra ainsi ses compé-

tences et son expérience au service du

développement stratégique du groupe, tout

en incarnant un nouvel élan, pour conforter

la position de mediaserv comme opérateur

alternatif majeur. maintenir et consolider la

croissance de loret telecom en apport-

ant un regard novateur sur un secteur en

perpétuelle mutation, font partie de ses

ambitions.

BRèVES GUADELOUPEa

ct

u

le paquebOt brillance Of the seas a cOmmencé ses escales en GuadelOupe

la saison des croisières a démarré

en novembre dernier avec l’arrivée

de la première escale du brillance

of the seas. à cette occasion, le tout

nouveau terminal de pointe-à-pitre

a été inauguré. le paquebot peut

recevoir jusqu’à 2100 passagers

et 859 personnes d’équipage. tous

les mercredis, ce navire de la royal

caribean cruise line accostera à

pointe-à-pitre et pourra embarquer

des passagers. c’est la nouveauté

conclue avec les autorités qui accor-

dent un statut particulier à ce bateau

dont le port d’attache est à san Juan,

porto rico. 80 escales sont prévues

pour la saison 2012-2013.

Signature d’une convention de partenariat pour favoriser l’égalité des chancesDepuis 2004, la région Guadeloupe

fait de la jeunesse une des priorités de

sa politique.

L’éducation, la formation ainsi que

l’insertion sociale et professionnelle

relèvent en effet de sa compétence.

C’est à ce titre que la région Guade-

loupe a signé, le 6 décembre dernier,

une convention avec l’Association

des Jeunes de Guadeloupe (AJeG)

et l’association Nos Quartiers ont

des Talents (NQT) basées en région

parisienne. elles devront œuvrer

pour l’insertion professionnelle des

jeunes diplômés, et pour l’accueil

et l’installation dans l’hexagone des

étudiants de Guadeloupe.

850.000 euros pour la sucrerie de Marie-Galante

Conformément à l’article 1 de la convention de soutien du

3 avril 2012 fixant les modalités de l’État et des collectivi-

tés territoriales à l’usine sucrière de Marie-Galante pour la

période de 2012 à 2015, le Conseil Régional s’est engagé

à verser, pour l’année 2012, la somme de 850 000 euros

à la société SA Sucreries et Rhumeries de Marie-Galante

(SRMG).

Cette subvention vise à garantir la pérennisation de son ac-

tivité et le maintien de la filière canne-sucre-rhum à Marie-

Galante.

La Région Guadeloupe s’engage dans les emplois d’avenir

La présidente de la région Guadeloupe Josette Borel-Lincertin

a signé, le 30 octobre dernier, une convention d’engagement

entre l’etat et la région Guadeloupe sur les emplois d’avenir.

ils s’adressent en premier lieu aux jeunes de 16 à 25 ans sans

diplôme et concernent en priorité le secteur non marchand :

collectivité et association. La région Guadeloupe s’engage

ainsi à embaucher 300 jeunes. La rémunération (à hauteur

du smic) sera prise en charge pour 75% par l’état. Les 25%

restant seront financés par l’employeur. Le coût global pour la

région Guadeloupe devrait être autour de 1,5 millions d’euros.

13GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

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14 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

les tarifs téléphOniques entre les dOm et l’hexaGOne vOnt baisser

l’autorité de régulation des communica-

tions électroniques et postales a convenu

d’une baisse des prix à partir d’un réseau

mobile de l’hexagone à destination de la

Guadeloupe, la martinique, la Guyane et

mayotte. ainsi, le prix à la minute ne sau-

rait désormais dépasser les 1 centime en

2013. le prix jusqu’à présent atteignait

jusqu’à 2,8 centimes d’euros la minute.

concernant les opérateurs dauphin telecom

et uts caraïbes, la baisse sera progressive

et n’atteindra les 1 centime par minute qu’à

partir de juillet 2013. prévue depuis long-

temps, la baisse entrera en vigueur dès le

1er janvier 2013.

BRèVES OUtREMERa

ct

u

délais de paiement excessifs et indemnité fOrfaitaire pOur frais de recOuvrementà compter du 1er janvier 2013, tout débiteur payant une facture après l’expiration du délai de paiement devra verser à son cré-ancier une indemnité forfaitaire de compensation des frais de recouvrement. la mention de

cette indemnité devra figurer dans les conditions de règlement, mentionnées sur les conditions générales de ventes, ainsi que sur les factures. l’indemnité est applicable en Guadeloupe, Guy-ane, martinique, mayotte et la réunion, ainsi qu’à saint-pierre et miquelon, saint-martin, et saint-barthélemy.

Médiamétrie réalise une étude sur les usages d’internet aux antillesselon Médiamétrie, en Guadeloupe et

en Martinique, 63,2 % de la population

de plus de 13 ans, soit 418 000 per-

sonnes, se sont connectées à internet

au cours des 30 derniers jours.

Ce sont majoritairement des femmes

(54,3%) et des jeunes (près de 40%

d’entre eux ont moins de 35 ans).

De plus, plus d’un quart d’entre eux

(25,8%) sont des CsP+.

Les internautes antillais se connec-

tent en premier lieu pour effectuer une

recherche sur le web. Vient ensuite

l’utilisation de boîtes email, juste avant

la consultation de sites d’actualité. Les

réseaux sociaux et sites communau-

taires se placent quant à eux en 7ème

position.

Sophie Elizéon présente ses priorités

La nouvelle déléguée interministérielle à l’égalité des chances des Français d’Outremer, Sophie Elizéon, a dévoilé ses axes de priorité lors de son audition par la délégation outremer du Sénat le 5 décembre dernier. Elle entend s’appuyer sur le réseau associatif et sur un futur observatoire des Ultramarins de l’hexagone afin de prévenir les comportements discriminatoires, agir positivement contre les discriminations et inscri-re l’égalité des chances dans le temps. Il s’agit ainsi « de changer les mentalités et les regards portés sur l’Outremer et les Ultramarins par eux-mêmes et par les autres Français de l’hexagone ».

Signature de la convention Ministère des outre-mer/ubifranceVictorin Lurel, ministre des outre-mer, réoriente sa politique de

soutien à l’export des entreprises ultramarines en renouvelant la

convention avec UBiFrANCe pour la période 2013-2014. Ce

partenariat entre l’Agence française pour le développement des

entreprises à l’exportation et le ministère des outre-mer, permet

aux entreprises des DoM et de saint-Pierre-et-Miquelon de bé-

néficier d’un programme dédié d’accompagnement à l’export.

Le bilan positif des trois premières années de ce dispositif a con-

duit le ministre à élargir les termes de ce partenariat afin qu’il

puisse bénéficier à plus d’entreprises ultramarines.

15GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

16 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

l’uniOn eurOpéenne rempOrte le prix nObel de la paix

le prix nobel de la paix 2012 a été attribué

à l’union européenne (ue). cette fameuse

distinction récompense depuis 1901 une

personnalité ou une communauté ayant

contribué au rapprochement des peuples.

le jury explique avoir récompensé l’ue pour

avoir “contribué pendant plus de six décen-

nies à promouvoir la paix, la réconciliation, la

démocratie et les droits de l’homme en eu-

rope”. de leur côté, les dirigeants de l’union

ont exprimé leur fierté après l’attribution de

la prestigieuse distinction.

BRèVES iNtERNAtiONALESa

ct

u

le secteur tOuristique Jamaïcain en pleine crOissance

le secteur du tourisme de la Ja-maïque a connu une croissance de 2,4% pour l’année 2012. pour la première fois de son histoire, la Jamaïque a reçu 100 000 visit-eurs au mois de septembre 2012.

l’information a été révélée par le ministre du tourisme, le dr Wyke-ham mcneil, cité par Jamaica Ob-server. le ministre mcneil estime, par ailleurs, que les bons résul-tats obtenus cette année dans le secteur touristique révèlent une amélioration dans le secteur, qui a progressé de 1,6% en 2011.

Les vols en apesanteur ouverts au public début 2013

Le CNes, l’agence spatiale française,

et sa filiale Novespace, annoncent la

commercialisation de vols en apesan-

teur auprès du grand public. Ces vols

en apesanteur, ou microgravité, sont

vendus sous le nom d’Air Zéro G par

le courtier spécialisé Avico au prix de

5980 euros TTC. Le premier vol, d’une

durée de 2h30, avec 15 paraboles,

soit 5 minutes d’apesanteur cumulée,

est prévu le 15 mars 2013 au Bourget,

près de Paris. Trois vols, embarquant

une quarantaine de passagers chacun,

sont prévus l’an prochain ainsi qu’en

2014. « C’est un début, et on sera heu-

reux d’ouvrir davantage si la demande

est là », a affirmé le président du CNes,

Yannick d’escatha.

Renault envisage de construire une usine au Venezuela

Le constructeur automobile français Renault a an-noncé la signature d’une lettre d’intention avec le ministère de l’industrie du Venezuela pour étudier l’implantation dans ce pays d’une usine d’assemblage. Selon une porte-parole du groupe, le projet porte sur une production d’environ 30 000 véhicules par an. À titre de comparaison, Renault prévoit d’augmenter en 2013 sa production de voitures dans son usine brésili-enne de Curitiba, de 280 000 à 380 000 par an. Outre le Brésil, il possède en Amérique du Sud des usines d’assemblage en Colombie, en Argentine et une usine fabriquant des boîtes de vitesses au Chili.

Le tourisme tout inclus pour aider HaïtiAprès des années difficiles, Haïti veut ramener chez elle les

touristes canadiens. Pour la première fois depuis une décennie,

les voyageurs peuvent acheter un forfait tout inclus à partir de

Montréal. « Nous sommes en train de travailler avec le collège

Montmorency, avec plusieurs institutions québécoises pour voir

comment remettre ce pays sur la carte touristique », explique le

consul général d’Haïti à Montréal, Justin Viard. Parmi ces initia-

tives, Air Transat offrira en janvier un forfait vacances, à partir de

Montréal. Le gouvernement haïtien a, de son côté, donné des

garanties pour la sécurité et les infrastructures pour les touristes.

17GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

18 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

L’actuaLité régionaLe avec www.coconews.coma

ct

u

GuyaneJanvier Début Des Défilés Du carnaval à

l’epiphanie.

saint-laurent. bal titane penDant

tous le mois De Janvier. tél : 0694

20 16 22 / 0594 34 20 94

cayenne. centre irD route De mon-

tabo Jusqu’au 30/01. exposition

itinérante « les forêts tropicales

humiDes, avenir De la planète ».

saint-laurent Du maroni. salle

polyvalente De la charbonnière.

Du 5 au 6 Janvier 2013 l’association

black Jack orGanise une soirée

culturelle.

févriercarnaval en Guyane. Jusqu’au

12/02.

saint-laurent. camp De la trans-

portation. bal « parés masqués ».

martiniqueJanvierfort De france.

restaurant o portes

D’afrique, 20 rue

fontaine GueDon.

cérémonie Du nom.

séminaire sur la

symbolique Du nom

avec le professeur

ama mazama. tél :

0696430739

fort De france.

13/01. raiDs Du challenGe Défi Des

mornes. le 113 urban trail.

tél : 0696371673

saint-Joseph. 27/01. GranDe paraDe

Du Groupe matJilpa.

févriercarnaval en martinique

08/02. venDreDi Gras:

paraDes.

09/02. sameDi Gras :

paraDe Des reines De

fort-De-france

10/02. Dimanche Gras :

sortie Des Groupes et

De vaval.

11/02. lunDi Gras : mariaGes bur-

lesques.

12/02. marDi Gras :

sortie Des Diables rouGes.

13/02. mercreDi Des cenDres : sor-

tie Des Diablesses et incinération

De vaval le roi Du carnaval.

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fort De france. noctamval :

paraDe nocturne Des principaux

Groupes carnavalesques et or-

chestres De rue.

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schoelcher.

marin. fête patronale Du marin

GuaDeloupe Janvier carnaval 2013. Dés le Dimanche De

l’épiphanie, Défilés Dans les rues

De pointe-à-pitre et basse-terre.

baie-mahault. concours équestre

« DestrelanD show D’obstacles

» orGanisé par l’association la

martinGale au centre commercial

DestrelanD.

lamentin. femi 2013 : festival ré-

Gional et international Du cinéma

De GuaDeloupe

févriercarnaval Du 01 Janvier 2013 au 12

février 2013

marDi Gras, le 12 février, GranD

Défilé à basse-terre avec la

plupart Des Groupes. sortie Des

carnavaliers De pointe-à-pitre le

même Jour.

Sur Coconews Guadeloupe, Martinique et Guyane, retrou-vez notre guide des locations saisonnières pour ces va-cances et les sites et plages à découvrir sur ces territoires.

19GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

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20 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Philippe La Cognata

Paris, Outremer

21GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Vous êtes le nouveau Directeur de l’Institut

basé à Paris, mais vous connaissez bien nos

départements pour y avoir passé quelques an-

nées : quels souvenirs en gardez-vous ?

Même basé à Paris, je garde un lien très fort

avec l’ensemble des géographies d’outre-mer

et leurs acteurs économiques puisque, comme

vous le savez, outre l’IEDOM, je suis également

Directeur de l’IEOM, banque centrale des collec-

tivités d’outre-mer du Pacifique, zone monétaire

spécifique où circule le F CFP. J’ai donc, dans le

cadre de mes nouvelles

fonctions, l’occasion de

travailler à Paris avec les

institutionnels en charge

de la mise en œuvre

des politiques publiques

outre-mer, et je me

rends régulièrement sur

le terrain à la rencontre

de nos équipes et des

acteurs économiques.

Je n’ai donc pas quitté

l’outre-mer, qui continue

d’être ma préoccupation

quotidienne. Mon en-

gagement professionnel et personnel aux problé-

matiques ultra-marines témoigne de mon profond

attachement à ces géographies.

Votre rôle d’observatoire vous permet de porter

une vision éclairée de la situation économique

des DOM, quel bilan peut-on faire de l’année

2012 ?

Les DOM ont connu une forte dynamique au cours

des 10 années qui ont précédé la crise de 2008.

Sur cette période, l’Outre mer a enregistré une

croissance annuelle moyenne de 2,5%, contre

1,4% pour la France entière. Cette croissance a

été tirée par une progression de l’investissement,

mon engagement professionneL

et personneL aux probLématiques uLtra-marines

témoigne de mon profond attachement

à ces géographies.

Pour commencer, pouvez-vous nous présenter

le rôle de l’IEDOM ?

L’Institut d’émission des Départements d’Outre-

mer (IEDOM) est un établissement public national

créé en 1959. C’est une banque centrale dé-

léguée qui agit pour le compte de la Banque de

France dans les cinq départements d’outre-mer et

dans les collectivités de Saint-Pierre-et-Miquelon,

Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Les missions de

l’IEDOM peuvent se regrouper en trois catégories :

• des missions de

banque centrale, qui

comprennent la mise en

circulation et l’entretien

des billets en euros ; la

cotation des entreprises

; la surveillance des sys-

tèmes et des moyens

de paiement ; le relais

des autorités nationales

(Autorité de Contrôle

Prudentiel, Autorité des

Marchés Financiers) et

européennes (BCE).

• des missions de service public confiées par

l’Etat, comme la mise en circulation des pièces de

monnaie ; la gestion des comptes bancaires du

Trésor public ; le secrétariat des commissions de

surendettement des particuliers ; la gestion locale

des fichiers interbancaires (FICOM, FCC, FICP) ;

l’information du public (droit d’accès aux fichiers,

droit au compte) ; l’observatoire des tarifs ban-

caires.

• des missions d’intérêt général au profit des acteurs

publics ou privés : observatoire économique et fi-

nancier ; médiation du crédit aux entreprises ; ges-

tion d’informations sur les entreprises ; production

d’informations pour la communauté bancaire.

PhILIPPE LA COGNATA

NE

WS

22 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

avec d’importants grands travaux, et de la con-

sommation, en rapport avec l’augmentation du

revenu disponible brut des ménages. De nom-

breux indicateurs se sont améliorés au cours de la

décennie 2000, avec des situations toujours très

contrastées entre territoires.

La crise a malheureusement mis un point d’arrêt à

cette dynamique. D’un point de vue global, nous

observons aujourd’hui une contagion de la crise

européenne à l’outre-mer et l’essoufflement de la

reprise, en particulier depuis la fin du premier tri-

mestre 2012. Dans ce contexte, malgré des ten-

sions sur les prix de l’énergie, l’inflation est res-

tée bien contenue. L’activité marque le pas dans

l’ensemble de l’outre-mer. L’Indicateur du climat

des affaires (ICA) se dégrade dans toutes les

géographies, se situant en deçà de sa moyenne

de longue période. La plupart des secteurs de ces

économies sont impactés. La conséquence di-

recte du ralentissement de l’activité, c’est que le

chômage progresse à des niveaux historiquement

hauts et préoccupants, notamment aux Antilles et

à la Réunion. La consommation, qui avait jusqu’ici

soutenu l’activité dans la plupart des géographies,

s’essouffle sans que l’investissement ne prenne

le relai. Dans un contexte d’incertitudes toujours

élevées au niveau mondial, les économies ultrama-

rines manquent, à l’instar des grandes économies,

de visibilité, limitant tout retour de la confiance en

l’avenir, condition nécessaire à la reprise.

Comment se portent nos entreprises ? Peut-on

espérer une amélioration de la conjoncture en

2013 ?

Depuis 2008, et malgré une reprise en 2010 et

2011 dans certains secteurs, la situation des entre-

prises reste difficile. L’année 2012 est caractérisée,

comme je viens de vous l’indiquer, par un nouveau

ralentissement après l’amélioration que nous avi-

ons observée les deux années précédentes. Les

PME et les TPE du BTP et des secteurs connexes

sont les plus particulièrement touchées. Les dis-

positifs de soutien (médiation du crédit, étalement

des charges sociales et fiscales, etc.) ont permis

d’amortir en partie ces difficultés, mais seul un re-

PhILIPPE LA COGNATA

tour à la croissance permettant de reconstituer les

carnets de commande des entreprises autorisera

un véritable redressement.

Les indicateurs les plus récents, en particulier dans

la zone euro, suggèrent un retournement progres-

sif de l’activité économique mondiale. Le con-

sensus des économistes penche pour une sortie

progressive de la crise de la zone euro dans le

courant de l’année 2013 qui devrait toutefois rest-

er une année difficile. Cette perspective constitue

un élément positif du retour à la confiance pour

les outre-mer, d’autant qu’il s’accompagne d’une

hausse du budget de l’Etat qui leur est consacré et

du maintien du mécanisme de défiscalisation pour

2013.

Pour finir, comment appréciez-vous le coût

du crédit aux entreprises dans les principaux

établissements bancaires locaux ? Peut-on es-

pérer dans le futur bénéficier des mêmes taux

qu’au niveau national ?

Les enquêtes semestrielles de l’IEDOM montrent

que les taux des crédits aux entreprises prati-

qués dans les DOM sont globalement supérieurs

à ceux relevés en métropole. Plusieurs éléments

peuvent être avancés pour expliquer le surcoût du

crédit outre-mer. Les établissements de crédit des

DOM exercent sur des marchés de faible taille où

l’effet volume reste limité et permet difficilement

de couvrir tous les coûts de structure nécessaire

à l’activité bancaire. Ces éléments pèsent sur leur

coefficient d’exploitation (frais généraux rapportés

au produit net bancaire), qui demeure traditionnel-

lement plus élevé qu’en métropole (73,5% en moy-

enne dans les DFA, contre 65,1 % en métropole).

Autrement dit, toutes choses égales par ailleurs,

les coûts d’exploitation d’une banque outre-mer

sont plus élevés qu’au niveau hexagonal. Une autre

explication réside dans le poids du coût du risque.

Il est historiquement plus élevé qu’en métropole,

compte tenu notamment de la structure du tissu

d’entreprises, composée majoritairement de TPE/

PME par nature plus fragiles. Le taux de créances

douteuses est en moyenne plus de deux fois su-

périeur à celui des établissements de l’hexagone.

NE

WS

23GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

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24 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

iNTerreG iV « Caraïbes »Bruxelles booste la coopération régionale

Fin novembre 2012, le comité de sélection et de suivi du programme interreg iV « Caraïbes » était réuni à Porto-rico. La 7ème rencontre du genre depuis le lancement de ce programme par la Commission européenne en 2008. objectif : soutenir l’insertion régionale des territoires euro-péens de la zone : Guadeloupe, Martinique, Guyane et saint-Martin (1), tout en contribuant à un développement durable de l’espace caribéen. La zone de coopération compte une quarantaine de pays, du Mexique jusqu’au Nord du Brésil. Bruxelles se donne les moyens de sa politique : 64 millions d’euros pour la période 2007-2013. Guadeloupéen, économiste de formation, Charles-edouard Nicaise a travaillé 25 ans à l’international, notamment en Afrique de l’ouest, dans l’océan indien et la Caraïbe anglophone. spécialiste dans l’étude de faisabilité des projets, l’évaluation de programmes, la promotion d’investissements, il dirige pendant huit ans la mission outre-Mer au Ministère de l’agriculture. en 2010, il rejoint la région Guadeloupe pour diriger le sTC, l’instance qui pilote le programme interreg iV « Caraïbes ».

25GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Ce programme vise-t-il uniquement les « gros » projets ?

Pour être éligible aux fonds interreg, il faut un projet qui cadre

avec des objectifs stratégiques, autour de trois axes : dével-

oppement économique d’une part, prévention des risques,

environnement et développement durable de l’autre et en-

fin tout ce qui touche à l’éducation, la diversité culturelle, la

santé et l’intégration institutionnelle. Le projet doit présenter

un caractère innovant et structurant, à plus ou moins long

terme. il faut aussi qu’il intègre un ou plusieurs pays de la

Caraïbe. Aujourd’hui, c’est vrai, ce sont les collectivités ré-

gionales, les instituts de recherche et les universités qui con-

centrent plus de la moitié des projets financés. Le réseau as-

sociatif y trouve aussi sa place mais nous avons encore peu

de communes et encore moins d’entreprises privées. C’est

sans doute dû à la complexité des dossiers, la longueur de

l’instruction, le manque d’information sur le potentiel et exi-

gences du programme. interreg gagne encore à être connu.

il nous faudra travailler à améliorer l’accompagnement des

petites entreprises pour mieux les intégrer dans le dispositif.

Les fonds sont-ils suffisamment utilisés ?

La règle du « dégagement d’office » oblige les États à con-

sommer les crédits qui leur sont attribués au titre des fonds

européens pour une année donnée, au plus tard le 31

décembre de la deuxième année suivant l’année de program-

mation. en cas de non-respect de cette règle, les crédits sont

« dégagés d’office », c’est-à-dire annulés par la Commission

européenne. Concernant interreg, l’utilisation des fonds est

éloquente : de 104 à 114% selon les années. encore faut-

il que les porteurs de projets fournissent dans les délais la

justification de l’utilisation des subventions qui leur sont al-

louées. Faute de quoi en effet, certaines enveloppes peuvent

être déprogrammées. Nous concernant, c’est rare.

Le programme sera-t-il reconduit ?

reconduit et même renforcé ! La prochaine programmation

2014-2020 prévoit une augmentation de 150% des crédits.

Par ailleurs, 30% de l’enveloppe totale pourra être consacrée

à l’investissement dans les pays tiers non-européens (con-

tre 10% actuellement). La Commission européenne propose

également de créer un programme pour la collectivité de

saint-Martin et entend aussi renforcer le programme opéra-

tionnel Amazonie en l’élargissant au Guyana (contre 10% ac-

tuellement).

(1) Depuis le 1er janvier 2011, Saint-Barthélémy n’y figure plus. Son statut

de pays et territoire d’Outre-mer (PTOM) en fait désormais un pays associé

de l’Union européenne, non-éligible aux fonds structurels.

iNTerreG iV

NE

WS

inTerreg IV CaraïBeS : DerrIère CeTTe DénOMInaTIOn Un PeU

BarBare Se CaChe en réalITé Un PUISSanT eT TrèS COnCreT

leVIer De DéVelOPPeMenT, aU SerVICe De la COOPéraTIOn ré-

gIOnale. grâCe à CeS fOnDS, Une CInqUanTaIne De PrOjeTS

OrIgInaUx SOnT en COUrS D’exéCUTIOn. qUelqUeS exeMPleS.

la fibre optique Porto-rico-guadeloupe

l’un des plus emblématique reste sans doute le câble sous marin

ralliant Porto-rico à la guadeloupe. 890 kilomètres de fibre op-

tique qui permet les communications électroniques à haut-débit

entre une dizaine d’îles, du nord au Sud de la Caraïbe. Sur les 22

millions d’euros de coût du projet, 75% proviennent des fonds

européens.

Saint-Martin : bientôt une zone économique à Belle-Plaine

autre projet intéressant : le plan de gestion des inondations à

Belle Plaine, porté par la Collectivité de Saint-Martin en parte-

nariat avec le gouvernement de Sint Maarten. la zone est en ef-

fet située à cheval sur la partie française et hollandaise de l’île.

Tout un programme de construction de digues, d’aménagement

du réseau de collecte des eaux pluviales, mise en place d’un dis-

positif commun d’alerte des crues. Beaucoup plus qu’une simple

opération de prévention des risques : à terme, ce quartier doit

accueillir, en partie française, une zone d’activité économique de

premier plan. Ici, Interreg finance, à hauteur de plus d’un million

d’euros, les études pré-opérationnelles.

guyane : coopération pour la réduction des gaz à effet de serre

agréé il y un an, le projet reDD+ Plateau des guyanes est porté

par l’Office national des forêts de guyane en partenariat avec

l’etat d’amapa au Brésil, le Surinam et le guyana. Il vise une

coopération à l’échelle du Plateau des guyanes pour tenter de

réduire les phénomènes d’effet de serre liés à la déforestation et

à la dégradation des forêts. les premières actions sont prévues à

partir de janvier 2013. à terme, ce programme devrait permettre

de disposer notamment de deux inventaires forestiers par pays

et de dresser une carte complète des zones à risques. Coût total

: 2 millions d’euros.

Kamacuka : un vaste réseau culturel de la Caraïbe à l’amazonie

en 2010, l’association gens de la Caraïbe (basée à Paris) a publié

un guide de la Caraïbe culturelle. Un annuaire professionnel qui

recense les créateurs, structures et opérateurs culturels profes-

sionnels en activité dans la Caraïbe francophone et ses diaspo-

ras. Il détaille aussi les lieux culturels importants de la Caraïbe

hispanophone et anglophone. Plus de 1500 fiches techniques que

les concepteurs vont pouvoir bientôt mettre en ligne grâce à un

nouvel appel de fonds européens. Dans le projet également, la

publication d’une newsletter culturelle trilingue adressée à 4000

internautes. Participation d’Interreg : 350 000 euros.

26 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

L’IUT de Kourou voit triple en Guyane

L’IUT DE KOUROU vOIT TRIPLE EN GUYANE

Créé en 1986, l’IUT de Kourou figure aujourd’hui comme le plus grand IUT de France par sa répartition géographique. Il compte à ce jour 7 départements en activité, répartis sur les 3 pôles de Guyane, Guadeloupe et Martinique. En Guyane, trois chefs de départements officient sur les campus de Kourou et de Troubiran.

27GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Pour certains, le passage par l’IUT est un tremplin pour

accéder à certaines écoles d’ingénieur. Ceux qui travail-

lent actuellement ont été recrutés suite à leur stage dans

l’entreprise ou ils ont brillamment fait leurs preuves.

CPS

TC forme environ 80 personnes par an, dont une majeure

partie poursuit ses études en école de commerce ou

en licence pro ou générale, en France métropolitaine ou

au Canada. Les anciens TC s’insèrent relativement fac-

ilement dans le tissu économique guyanais et sont em-

bauchés dans les secteurs de l’automobile, de la grande

distribution, de la banque. Nous sommes particulièrement

fiers de constater que certains créent leur entreprise.

Quels projets de développement portent vos départe-

ments dans un proche avenir ?

FH

En septembre 2013, nous ouvrirons une licence pro

(ProGeDEE) dans le domaine de la Production et de la Ges-

tion Durable de l’Energie Electrique. L’approfondissement

des systèmes industriels sera développé. Pour résum-

er, en septembre, nous aurons la capacité d’accueillir

environ 24 nouveaux étudiants en formation initiale au

Dut Geii.

JPW

Nous avons aussi le projet d’ouvrir une licence pro ASUR

(Administration et SécUrité des réseaux) en alternance par

l’apprentissage à la rentrée 2013. Nous sommes prêts à

établir les partenariats avec des entreprises pour faciliter

l’obtention d’un stage pour nos étudiants. L’intérêt sera de

permettre une poursuite d’étude en Guyane et d’apporter

aux entreprises la possibilité d’un recrutement local.

CPS

L’avenir passe par la poursuite de notre ambition de

développer une filière commerciale de haut niveau. Nous

travaillons à compléter le DUT par des licences pro en

alternance dans le domaine du commerce international

avec un parcours Caraïbes et Amazonie, mais aussi dans

celui de la gestion immobilière. Cela permettra à nos

jeunes de pouvoir rester en Guyane pour leur cursus, tout

en s’enrichissant d’autres univers à travers des stages à

l’étranger ou en métropole.

Pouvez-vous présenter les trois filières que vous dirigez ?

François Hassenfratz

Le département Génie Electrique et Informatique In-

dustrielle (GEII) a été le premier à être lancé en 1988 à

KOUROU. Nous proposons une double formation, initiale

et par alternance, pour devenir un professionnel complet

des systèmes électriques.

Jean-Pierre William

Réseaux et Télécommunications (R&T) est un départe-

ment récent qui existe depuis 2008. Nous formons des

techniciens supérieurs dans le domaine des systèmes de

réseaux et de télécommunication. Notre IUT est Académie

locale de formation CISCO et nous proposons aux étudi-

ants de passer la certification CCNA, très reconnue.

Claudya Parize Suffrin

Le DUT Techniques de Commercialisation (TC) est une fil-

ière très exigeante qui permet de former des techniciens

supérieurs immédiatement opérationnels dans les do-

maines du marketing, du commerce, de la distribution et

de la communication. Très complète, la formation intègre

des compétences diversifiées, la réalisation de projets

concrets et l’ouverture vers l’international.

après deux ans d’étude, diplôme en poche, quel choix vos étudiants font-ils ?FH

Beaucoup poursuivent leurs études. Seuls 40 % en-

trent dans la vie active. Leur polyvalence leur ouvre un

large champ d’intervention dans l’électrotechnique,

l’électronique et l’informatique industrielle. Les meilleurs

étudiants intègrent des écoles d’excellence en engineer-

ing. D’autres poursuivent en licence. Les entreprises ap-

précient la formation généraliste très intense que nous

proposons et la capacité de travail de nos étudiants. Tous

pratiquement arrivent à concrétiser leur projet profession-

nel.

JPW

70% des étudiants poursuivent en Licence pro, IUP ou

école d’ingénieur. Ils considèrent que le niveau minimum

pour se présenter sur le marché du travail est le bac + 3.

L’IUT DE KOUROU vOIT TRIPLE EN GUYANE

NE

WS

28 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

le sujet est différent ! Nous construisons environ 30 loge-

ments par an. Je n’ai pas pour objectif de proposer encore

plus, mais encore mieux oui certainement.

Et l’agence ?

Au tout début, j’ai souhaité travailler avec des agences im-

mobilières locales. Cela ne s’est pas fait j’ai donc créé Cara

Immobilier en 2009. Nos agences permettent à la fois de

répondre à la demande locative, de commercialiser des

produits anciens et des programmes neufs. L’intérêt est

d’être en prise directe avec le marché sur les besoins des

acquéreurs, les problématiques de financement… Cela

permet de proposer aux autres promoteurs des services

que nous maîtrisons bien, dans la mesure où nous con-

naissons leur métier. Nous sommes ravis de commercialiser

Bouygues Immobilier en Guyane. C’est encourageant pour

nous que ce type d’acteur nous apporte sa confiance.

La Guyane ?

Je suis un fervent promoteur de la Guyane. Il y a beaucoup

de potentiels dans mon secteur et dans d’autres également.

Les principales problématiques sont les modifications sys-

tématiques des lois de finances, les applications des régle-

mentations RTAA Dom, le foncier onéreux et non viabilisé,

les financements acquéreurs difficiles à trouver. Concernant

l’emploi, il y a beaucoup d’avancées sur la formation mais

le recrutement de collaborateurs formés est compliqué. Le

bâtiment doit se moderniser pour être en adéquation avec

la jeunesse. Cela relève de la formation et de la capacité

des entreprises à innover avec de nouvelles techniques de

construction.

Vos valeurs ?

Je demande avant toute chose à mes collaborateurs de

l’honnêteté et du professionnalisme. J’utilise souvent les

phrases « tu dis ce que tu fais et tu fais ce que tu dis » ou

« il faut faire bouger les lignes

». Notre domaine implique de

gros engagements financiers,

que ce soit pour un loyer ou

pour l’achat d’un bien im-

mobilier. Nous devons être

rigoureux, toujours transparents et apporter des solutions

dans un cadre juridique maîtrisé. Ce qui me motive le matin

c’est de faire avancer les choses, lancer de nouvelles idées

et développer. J’ai des collaborateurs très motivés, nous

formons une équipe soudée et j’en suis fier. C’est important

pour moi d’arriver au bureau ou sur les chantiers en étant

heureux de retrouver des gens, puis de partir le soir en me

disant que nous avons fait du bon boulot.

Quel est votre parcours ?

J’ai 39 ans, je suis marié et j’ai deux enfants adorables nés

en Guyane. J’ai un diplôme d’école de commerce ISTEC

et d’un troisième cycle à l’ISC à Paris. Mon épouse est

Guyanaise et c’est en partie pour cette raison que je suis

venu en Guyane. J’ai monté une société de sites internet

en 1996, rachetée en 1999 par le groupe de communica-

tion DDB. J’ai pu travailler avec des personnes extrême-

ment compétentes dans un environnement motivant avec

une équipe de 60 personnes. Nous avons travaillé avec de

grandes marques sur des problématiques internet, mêlant

des aspects de communication, de design et de techniques.

Votre activité ?

Arrivé en Guyane en 2003, je

me suis posé. L’internet, tel

que je le pratiquais, n’était

pas envisageable. J’ai dé-

marré une activité de Promo-

tion en 2004 puis créé Cara Promotion en 2006.

Pourquoi la promotion, alors que c’est loin de la com-

munication ?

Ce n’est pas aussi éloigné que ça. Le processus de con-

struction est identique entre la promotion et Internet. vous

collaborez avec des architectes (designers) des bureaux

d’études (SSII) et des entreprises de constructions (dével-

oppeurs). Le processus est identique mais je conviens que

CARA PROMOTION CONSTRUIT POUR LA GUYANE

SéBASTIEN CRUMIèREN

EW

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NOUS DEVONS êtRE RiGOUREUx, tOUjOURS

tRANSPARENtS Et APPORtER DES SOLUtiONS

DANS UN cADRE jURiDiqUE MAîtRiSé

29GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Le Cesr Guyane régional (Cesr) est une assemblée consultative représentant les « forces vives » et la société civile de la Guyane. il est composé de 37 conseillers et par les « collèges » représentant quatre catégories socioprofes-sionnelles :• les entreprises et activités non salariées ;• les organisations syndicales de salariés ;• les organismes et associations participant à la vie collec-tive de la région ;• des personnalités qualifiées participant au développement régional.Le Cesr Guyane remplit une mission de consultation au-près des instances politiques de la région. il ne prend donc aucune décision mais émet des avis. il est obligatoirement saisi pour donner son avis, avant leur examen par le conseil régional, sur des documents relatifs :• à la préparation et à l’exécution dans la région du plan de la nation ;• au projet de plan de la région et à son bilan annuel d’exécution, ainsi qu’à tout document de planification et aux schémas directeurs ;• aux différents documents budgétaires de la région ;• aux orientations générales dans les domaines sur lesquels le conseil régional est appelé à délibérer ;• aux schémas régionaux d’aménagement et de développe-ment du territoire.en outre, le président du conseil régional peut demander au Cesr des avis sur des projets économiques, sociaux, cul-turels ou environnementaux intéressant la région. Le Cesr peut aussi, de sa propre initiative, émettre des avis sur toute question relevant des compétences de la région.

Cesr GUYANe

NE

WS

cESR GuYaNE 66, avenue du Général de Gaulle – BP 207597307 caYENNE – cEDEX 07 tél. 0594 28 96 05 - Fax : 0594 30 73 65Email : [email protected] internet : www.cesr-guyane.fr chargé de cabinet : Marthe Panelle-Karam tél : 0594 27 11 84 Email : [email protected]

BuREauPrésident : Jean-Pierre constantinVIcE-PRÉSIDENtS1er Vice-présidente :ariane Fleurival 2e Vice-président : adelson Magloire 3e Vice-président : Georges-Michel Karam 4e Vice-président : Yves Icare

LES SEcREtaIRES1er Secrétaire : cynthia Piejos2e Secrétaire : cHauMEt alain3e Secrétaire : cHaRLES NIcOLaS Willy4e Secrétaire : BuREau Eric5e Secrétaire : MaRtIN Didier

jean-Pierre constantin : Président du cESR Guyane

Assemblée plénière d’installation du cESR Guyane le 27 Février 2012

installation officielle des commissions de travail du cESR Guyane le 14 Mars 2012

Le CoNseiL eCoNoMiQUe eT soCiAL reGioNAL : UNe NoUVeLLe orGANisATioN

30 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

STéPhANE vIGLIONE

Scaphandrier Classe II A

31GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Une équipe est composée d’un COh (chef opération

hyperbare) à terre qui contrôle les opérations à l’aide de

moyen de communication / vidéo, d’un scaphandrier au

travail et d’un plongeur secours (à terre) avec équipe-

ment et bloc bouteille rempli. Le mode de communication

du scaphandrier en phase de travail est l’utilisation par

l’intermédiaire de son casque d’un émetteur-récepteur et

de signaux de communication spéciaux.

Ensuite, la création de l’entreprise :

* Travail en milieu hyperbare, en milieu sous marin (mer,

fleuve, plan d’eau, port, piscine...)

* Réalisation de toutes interventions techniques en milieu

subaquatique pour des opérations de travaux de mainte-

nance (suivi au bon état de fondations et de structures…),

recherche, expertise, sécurisation d’éléments immergés,

selon les normes de sécurité en vigueur

* Evaluation et exécution de travaux sous-marin : soudage,

découpage, démolition, perforation, pose d’explosifs, bé-

tonnage, dévasages et manipulations diverses (réglage de

plateforme pétrolière, pose d’émissaire en mer…)

* Rapports techniques de visite et de travaux

Vos objectifs ?

L’axe principal reste de pouvoir se développer et de tou-

jours aller de l’avant en restant à l’affût de nouvelles tech-

nologies, par l’acquisition de nouveaux matériels tel que

le vêtement viking haztech + casque Ah5 qui me per-

mettra de travailler en milieu pollué. Les interventions en

eaux guyanaises restent difficiles du fait du manque de

visibilité, d’où l’accent mis sur du bon matériel adapté et

une bonne préparation en aval. Le métier de scaphandrier

est extraordinaire par sa polyvalence et son unicité.

Quel est votre parcours professionnel ?

homme du rang, engagé depuis 1988 dans la Marine Na-

tionale, j’ai servi dans les unités de Fusiliers Commandos

Marine basées à Lorient durant 20 ans. J’ai pu sillonner

tous les points chauds de la planète. Entre ciel, terre et

mer, j’ai terminé ma vie professionnelle de soldats de la

mer sur le territoire Guyanais.

Quel fut l’événement déclencheur ?

Lors de la fermeture du pont du Larivot fin 2009, j’ai été

réquisitionné en tant que plongeur de la Marine Nationale

pour vérifier son affaissement et l’état de certains piliers.

Cet évènement m’a permis de constater les besoins réels

de plongeurs professionnels en Guyane. Je décide alors

de relever un challenge : la création de la première entre-

prise de scaphandriers en Guyane. Mes démarches per-

sonnelles auprès des professionnels de la mer, de la CCI

Guyane et de la CMA, ainsi que des entretiens avec des

chefs d’entreprise dans le secteur BTP, m’ont conforté

dans mon projet.

Quelles ont été les différentes étapes de la création ?

D’abord, acquérir le certificat de Scaphandrier. Il existe un

seul centre agréé en France à dispenser la formation de

scaphandrier intervenant en milieu aquatique et hyperbare,

l’I.N.P.P (Institut National de Plongée Professionnelle), si-

tué à Marseille. La durée de la formation s’étale sur huit

semaines pour un coût global de quinze mille euros ; un

niveau III minimum de plongée sportive est demandé pour

présenter sa candidature. Le monde de la plongée profes-

sionnelle n’accepte pas l’amateurisme ; il est régi par un

arrêté du 15 mai 1992 définissant les procédures d’accès,

de séjour, de sortie et d’organisation du travail en milieu

hyperbare ainsi que le décret n°90-277 du 28 mars 1990

relatif à la protection des travailleurs intervenant en milieu

hyperbare.

Qu’est ce qu’un scaphandrier ? Son travail consiste à ré-

aliser tous les travaux terrestres en génie civil sous l’eau.

Son mode opératoire principal est la plongée en narguilé ;

une méthode de plongée pour laquelle le scaphandrier est

directement relié à la surface par son narguilé qui assure

son alimentation en mélange respiratoire ainsi que sa liai-

son radio.

STéPhANE vIGLIONE

Sub SErvicE GuyaNE (S.S.G) Scaphandriers professionnels

tout interventions sous-marines

Stéphane viglione

tél : 0694 20 26 46

E-mail : [email protected]

32 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

DOSSIER

Les Antilles-Guyane à l’heure du Bio

Dossier conçu et réalisé par camille Dervaux, alain thétis et Joël sanDot

photos De Jean-albert coopmann

33GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

« Bio », en latin, signifie « la vie ». C’est la syllabe initiale, pourrait-on dire. Le son des origi-nes. Aujourd’hui, dans une société consacrée à la vitesse, au rendement et à la performance, on oublie souvent de prêter attention à l’essentiel : soi-même. Prendre soin du seul corps que nous possédons, manger sainement, bouger… donner une saveur à la vie en somme. « Penser bio », autrement dit « penser la vie ». Aux Antilles-Guyane, le bio, petit à petit, trace son sillon parmi les champs. il ouvre une culture dans laquelle les éleveurs, les maraîchers, les agriculteurs et les entrepreneurs s’engagent pour offrir enfin une alternative à des décennies de règne de produits chimiques qui altèrent le goût de ce que nous mangeons, au point de ne plus connaître la saveur réelle d’une fraise, d’un fruit à pain ou d’une laitue. L’heure du bio arrive. il est déjà là. Mais, au fait, c’est quoi « le bio » ?

34 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Vous avez dit « Bio » ?Depuis une décennie, tout le monde cherche à se placer sur le terrain du Bio. Difficile de s’y retrouver dans cette multitude de noms et de logos. Régulièrement, des pseudos opérateurs bio se font tacler par les instances de contrôle, pour avoir qualifié indûment leurs produits. Enquête.

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

LE BIO, c’ESt quOI ?

avant de penser, parler et réfléchir « bio »,

il faut savoir de quoi on parle. car derrière

ces trois lettres, peut se cacher une foule

d’autres notions qui touchent aussi bien

l’agriculture, l’architecture ou le tourisme.

Lexique à l’usage des néophytes.

35GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

construction suppose l’analyse du terrain, des besoins

de l’habitant, des matériaux employés, de l’utilisation des

ressources et bien entendu de la gestion des déchets.

C’est une démarche globale.

COMMERCE ÉqUItABLE

L’objectif du commerce équitable est de parvenir à une

plus grande équité dans le commerce mondial en aidant

les producteurs qui sont désavantagés par le système

mondialisé, en totale transparence et crédibilité. Pour

développer l’autonomie des producteurs, il est essen-

tiel que le prix soit juste (salaire égal entre hommes et

femmes notamment) et le versement immédiat. Les pro-

ducteurs peuvent bénéficier de crédits avant la récolte

ou avant la production. Le commerce équitable tend à

valoriser le travail des femmes, un environnement de tra-

vail sain et sûr pour les travailleurs, et encourage égale-

ment les pratiques environnementales et l’application de

méthodes responsables de production.

DÉVELOPPEMENt DURABLE

Allier le progrès économique et social et le respect de

l’environnement, voici le principe du développement du-

rable ou « DD ».

ECOtOURISME

Le tourisme vert prend en compte les aspects

économiques, sociaux et environnementaux, permet-

tant de rentabiliser les infrastructures tout en protégeant

l’environnement.

ECOCONStRUCtION

Il s’agit de la construction qui respecte l’environnement

ECOBIOLOGIE

Cette science étudie les effets de l’environnement con-

struit sur l’être humain. C’est l’architecture biologique

qui nous pousse à choisir certains matériaux plutôt que

d’autres.

HqE

La haute qualité environnementale est une notion de

construction qui tient compte de l’éco-construction, de

l’éco-gestion, de la protection de l’environnement.

AGRICULtURE BIODyNAMIqUE

Il s’agit de rendre le domaine agricole autonome.

L’exploitation forme un tout organique dont toutes les

parties sont raccordées entre elles. De cette manière,

elle recycle la matière organique de l’exploitation dans

le sol. Elle transforme aussi la matière organique par

le compostage. Ainsi, plantes et sols restent en bonne

santé.

AGRICULtURE BIOLOGIqUE

Le cahier des charges de cette agriculture, marquée par

une certification et un logo, est assez lourd, puisqu’il

interdit l’utilisation d’engrais ou de produits phytosani-

taires de synthèse. Pas de produits chimiques donc, ni

pesticides, ni fongicides, ni insecticides…

AGRICULtURE DURABLE

Ou encore agriculture soutenable. C’est une agriculture

qui tient compte des principes de développement durable.

AGRICULtURE RAISONNÉE

Non réglementée, c’est une approche pour équilibrer ob-

jectifs économiques, besoins du marché et respect de

l’environnement.

ALIMENtAtION SAINE

tenant compte des apports nutritionnels des aliments,

elle est constituée d’aliments choisis pour leur apport

mesuré en glucides, lipides et protides.

PRODUItS BIO

Pour être considéré comme bio, un produit peut être

élaboré à partir de matières premières issues à 97% de

l’agriculture biologique. Côté élevage, les animaux bio

reçoivent des aliments qui sont à 90% biologiques (céré-

ales, foin, herbe…) et eux-mêmes produits localement.

Ils doivent être élevés en plein air et disposer d’espace.

quant aux produits transformés, comme les gâteaux par

exemple, ils ne reçoivent aucun additif, ni traitement chi-

mique.

BIOCONStRUCtION

Bâtiment dont la construction a respecté les règles de

l’éco-construction. La construction d’une maison en bio-

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

36 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

LE GOût, PLUS DE GOût !

récoltés à maturité, en saison, les produits bio ont

une meilleure qualité organoleptique, c’est-à-dire

propre à satisfaire nos sens, grâce au goût, à l’odeur

et au toucher. Difficile à mesurer scientifiquement, ce

point reste dans tous les cas vérifiable au marché.

SAUVONS LA PLANètE Et LES HOMMES.

Moins de produits chimiques, moins de rejets tox-

iques, pas la peine d’avoir fait l’eNA pour le savoir,

le bio est l’allié de la planète. stopper l’agriculture in-

tensive, préférer une agriculture raisonnée, aider les

producteurs, accorder à nouveau sa vraie place à la

terre et à ceux qui la travaillent.

LA VIANDE

Dans l’élevage bio, pas de promoteurs de croissance,

ni de tranquillisants, ni d’antibiothérapie préventive, et

donc aucun résidu de ces substances dans la viande

ou le lait bio. Le bien-être animal est essentiel. Cela

passe par une alimentation végétale et biologique et

par des espaces extérieurs pour pouvoir bouger.

PAS D’ADDItIFS À OUtRANCE

seuls quelques additifs sont autorisés lors de la

transformation. Pas de colorants synthétiques ni

d’édulcorants. Vous consommez ce que vous achet-

ez et non un ersatz.

UN PRIx JUStE

Trop cher le bio ? Pas forcément. reste que pour le

producteur, le prix est plus juste et cela aussi, c’est un

engagement. Notre survie a un prix. Combien coûte

la pollution et ses répercussions sur notre santé ?

ZÉRO INtRANt

Un agriculteur bio s’attache à conserver la fertilité des

sols et travaille à la biodiversité. Ainsi, les organismes

génétiquement modifiés sont exclus de l’agriculture

biologique.

CUISINER BIO, C’ESt PLUS DE VÉGÉtAL

surpoids, obésité et maladies cardio-vasculaires sont

les conséquences notamment de notre alimentation

et, souvent, de nos excès en tous genres. Avec le

bio, le végétal revient à l’honneur et au centre de la

table.

MANGER SAIN

L’organisation mondiale de la santé (oMs) et la Food

and Agriculture organization (FAo), sont d’accord :

les produits bio comportent moins de traces de pes-

ticides et de nitrates que les produits conventionnels.

or, ces produits chimiques, qui s’éliminent difficile-

ment, seraient la cause de maladies, parmi lesquelles

cancers et baisses d’immunité. on parle aussi de

baisse de la fertilité pour l’homme.

UN AtOUt POUR LA SANtÉ

C’est aujourd’hui une certitude : le bio renferme plus

de nutriments et d’oligoéléments que les produits

conventionnés. La raison en est simple : fruits et

légumes bio comportent moins d’eau et plus de

matières sèches que les autres. Vitamine C et anti-

oxydants vous aident à lutter contre le stress, aller-

gies et infections. Quant au lait bio, il contient plus

d’oméga 3.

Pourquoi consommer bio ?Pas encore convaincu de consommer bio ? Parce que

c’est avant tout votre santé qui est en jeu, mais c’est

aussi celle de la terre et de ce que nous laisserons en

héritage à nos enfants.

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

37GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

cOSMÉBIO

ce label français a été mis en place

en 2002 par les professionnels des

cosmétiques.

ce sont des organismes indépen-

dants qui valident la conformité à la

charte. cosmébio propose un label

bio et un label éco (biologique et

écologique).

Il garantit que l’on trouve un mini-

mum de 95% d’ingrédients naturels

sur le produit fini, et au maximum

5% d’ingrédients bio sur le total des

ingrédients végétaux.

Les tests sur les animaux sont

interdits. ce sont les produits qui

sont labellisés et non les marques.

La MaRquE aB

Les produits doivent être compo-

sés d’au moins 95% d’ingrédients

biologiques, et mettre en œuvre

des pratiques agronomiques et

d’élevages qui respectent les équili-

bres naturels, de l’environnement et

du bien-être animal.

cette marque appartient au

ministère en charge de l’agriculture

et est reconnue par 84% des

français qui souhaitent acheter des

produits bio. D’utilisation volon-

taire, la marque aB est un guide

de repère d’achats de produits

biologiques qui a maintenant fait

ses preuves.

Quelques labels bio il ne suffit pas d’un logo vert pour que la production soit effectuée dans le respect le plus strict des règles environnementales. encore faut-il que l’organisme de certification fasse respecter les normes imposées !

EcOcERt

Organisme français qui garantit le

respect des normes spécifiques à

l’agriculture biologique en interv-

enant sur le terrain.

Les fabricants sont contrôlés deux

fois par an par un contrôleur in-

dépendant afin de certifier que les

méthodes de production respectent

l’environnement.

Les matières premières extraites

d’animaux vivants ou morts ne sont

pas tolérées.

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

38 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Comment se porte le bio aux Antilles ?

Kareen Fleeming : Nous travaillons avec un certain nombre

de producteurs qui, s’ils ne sont pas certifiés bio, ont des

techniques de production fermières en utilisant le moins pos-

sible d’intrans chimiques.

Comment faire pour être certifié bio ?

C’est un dossier assez épineux car il faut au préalable répon-

dre à un cahier des charges très précis. Comme beaucoup

de législations, les normes sont établies sur des critères euro-

péens qui ne sont pas toujours adaptés aux problématiques

caribéennes, comme le chancre de la patate douce ou le

charançon. il est très difficile d’obtenir des dérogations et les

groupements de producteurs luttent en ce sens. ils se sont

d’ailleurs transformés en « Groupement des agriculteurs éco-

bio », car ils n’appliquent pas le cahier des charges à la lettre.

quel est l’origine de l’association « An tout sos » ?

en 2006, nous avons voulu valoriser les produits locaux par

rapport aux produits manufacturés ou importés. Que subis-

sent les produits importés comme les pommes, les poires, le

raisin, les fraises… avant d’arriver dans nos assiettes ? il fallait

donc se réapproprier les fruits et légumes locaux qui ont de

grandes propriétés nutritives et thérapeutiques. La meilleure

façon de se nourrir est de consommer des produits qui pous-

sent autour de nous. C’est aussi une démarche écologique

qui génère une protection de l’environnement (peu ou pas

d’emballages.)

Manger bio est-il réservé aux CSP + ?

il est vrai que cela demande des sacrifices. Les tarifs ne sont

pas assez démocratisés, mais c’est aussi une question de

choix.

Consommer bio, d’accord. Mais qu’en pense la popula-

tion ?

De plus en plus de monde s’intéresse au bio car les gens sont

soucieux de leur mode alimentaire. Manger bio peut préserv-

er des troubles actuels, comme le diabète, l’hyper-tension et

les maladies cardio-vasculaires. Mais au-delà des problèmes

génétiques et alimentaires, il y a également le stress. il faut en

fait adopter un mode de vie bio, au travail, en famille, partout.

quels seraient vos vœux pour 2013 ?

Nous aimerions que l’action écologique puisse gagner du

terrain. en consommant simplement, l’Homme doit savoir

qu’avant de vouloir sauver la planète, il doit d’abord sauver

sa peau !

Kareen Fleming« AN ToUT sos » Le combat d’une association

C’est au cours d’une discussion entre copines que naît le concept « An tout sos ».Végétariennes, adeptes de phytothérapie, Kareen Fleming, pro de la com’, et rajah Michelle, consultante en animation du territoire, décident d’organiser des manifestations en l’honneur des produits locaux. Depuis que « la sos a pris », leur combat continue.

La meilleure façon de se nourrir

est de consommer des produits

qui poussent autour de nous

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

39GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

La banane est encore perçue par

beaucoup de nos concitoyens comme

un aliment pour les cochons.

Pour l’équipe d’An Tout sos, il faut mettre nos produits locaux

à l’honneur car il existe de multiples enjeux. Le premier est

d’ordre économique. La banane représente près d’un tiers

de la production agricole finale de la Guadeloupe et est la

principale activité d’exportation agro-alimentaire de l’archipel.

Pourtant, la population de la Guadeloupe et ses îles dépense

6 fois plus en riz qu’en bananes chaque année ! Cette sous-

consommation inflige un sérieux manque à gagner à la filière

bananière et fragilise par conséquent notre économie. il est

à noter plus largement que nos comportements alimentaires

nous mettent en péril en cas de crise, car aujourd’hui 80%

des aliments consommés en Guadeloupe sont importés !

Le second enjeu relève de la santé publique. La banane,

dont la valeur énergétique et nutritive est exceptionnelle,

possède également une kyrielle de propriétés thérapeutiques

allant de la prévention des maladies métaboliques (obésité,

diabète, maladies cardiovasculaires) et de certains cancers

au soin des brûlures, encore largement méconnues et sous-

exploitées. Alors qu’elle est au cœur de nombreuses expéri-

mentations scientifiques et médicales à travers le monde, elle

est encore perçue par beaucoup de nos concitoyens comme

un aliment pour les cochons. Certains vont même jusqu’à

dire qu’elle tâcherait l’estomac pour ne pas en consommer,

alors qu’elle cicatrise la muqueuse gastrique en cas d’ulcère.

Le dernier enjeu est étroitement lié à la préservation de notre

environnement et à l’utilisation de nos ressources naturelles.

La banane est un atout sous-exploité dans nos régions en

termes de développement durable. Ainsi, sa pelure est utili-

sée à Taiwan pour l’absorption de colorants et de métaux

lourds dans les eaux polluées. De plus, son faux-

tronc peut fournir une pâte à papier d’excellente

qualité qui pourrait être utilisée pour fabriquer des

feuilles, des sacs et même du carton. Cette décou-

verte mise en exergue lors de sa soutenance de

thèse par le docteur en chimie martiniquais Marcelle

Astrid Miré Christophe n’a pas été mise en applica-

tion à ce jour.

« Bannann an tout sòs » est donc un appel à la con-

science économique de chaque Guadeloupéen.

C’est l’occasion de faire découvrir les bienfaits

pour la santé procurés par cette plante. C’est de

plus l’opportunité de mettre en lumière ses pro-

priétés exceptionnelles vouées à jouer un rôle dé-

terminant dans le développement durable, voire

même de faire face à la famine en cas de récession

économique grave.

La banane muse du paradis végétal

40 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

C’est en 1789, avec la célèbre mutinerie du Bounty, que

commence l’histoire de l’arbre-à-pain aux Antilles. elle fut

déclenchée par le tyrannique Capitaine Bligh qui voulait ratio-

nner l’eau de l’équipage au profit de sa précieuse cargaison

: des plants d’arbre-à-pain en provenance de Tahiti, dont les

fruits abondants et nourrissants étaient destinés à nourrir les

esclaves. suite à l’échec de cette tentative, l’espèce fut fina-

lement introduite aux Antilles en 1793.

outre l’usage alimentaire du fruit, les vertus thérapeutiques

de l’arbre-à-pain ont été explorées de manière traditionnelle

dans toute la Caraïbe. Ainsi, la décoction de feuilles jaunes

ou de « popot » est réputée efficace contre l’hypertension et

les affections hépatiques. Celles des jeunes feuilles, contre

le diabète. La plupart de ces usages restent cependant à

confirmer par la science.

Bien qu’il soit de moins en moins consommé sous nos lati-

tudes, la valeur nutritive du fruit-à-pain est incontestable. À

titre indicatif, 200 grammes de fruit-à-pain fournissent autant

de calories que 100 grammes de pain blanc et deux fois plus

de calcium !

Le fruità-painun trésor de promesses

Bien qu’il soit de moins en moins

consommé sous nos latitudes, la valeur

nutritive du fruit-à-pain est incontestable.

41GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Outre ses qualités gustatives et nu-

tritionnelles, le pois de bois possède

d’importants atouts thérapeutiques

on retrace les origines du pois de bois à l’arrivée des pre-

miers indiens engagés dans notre archipel à l’abolition de

l’esclavage. Connu sous le nom de pois d’angole en Marti-

nique, ou pwa kongo en Haïti, il est généralement associé

aux fêtes de fin d’année.

Des recherches ont révélé que dans 100gr de pois de bois,

se trouvent 20gr de protéines, soit l’équivalent de 100gr de

viande ou de poisson. outre ses qualités gustatives et nu-

tritionnelles, le pois de bois possède d’importants atouts

thérapeutiques.

recensées dans la pharmacopée de nos grand-mères, les

feuilles de pois, en shampoing ou en infusion, sont tradition-

nellement réputées contre la chute des cheveux.

en 1985, des études ont montré que la plante diminue de

50% la proportion de cellules en forme de faucille des dré-

panocytaires. Des analyses ont par la suite révélé que les

graines de pois de bois sont riches en phénylalanine et que

cette substance est responsable de l’activité anti-drépano-

cytaire de la plante. L’ingestion de graines de Cajanus dans

l’alimentation devrait permettre de diminuer les crises des

Pois de bois le roi des pois

malades. De plus, une étude clinique réalisée en

2005 a montré l’efficacité de l’extrait de graines

pour soulager les douleurs mais aussi réduire

l’inflammation du foie.

riche en azote, le pois de bois, planté en lisière de

votre jardin, permet d’en régénérer et d’en fertiliser

le sol de manière naturelle et à moindre coût.

42 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

sylvia eloidinL’o’CeAM A L’Air BoN

sylvia eloidin, experte en Diététique et Docteur en sociologie de l’alimentation, spécialisée en education alimentaire, prévention et promotion de la santé, est la créatrice et gérante de l’o’CeAM : observatoire et centre d’éducation alimentaire martiniquais (www.oceamse.com)

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

43GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

de solidarité et de partage d’avant : on offrait une corbeille de

fruits de saison à celui qui n’avait pas forcément les fruits de

notre jardin : voisins, ou amis habitants en appartement… il

semblerait que cela se perde, sauf en temps de grève…

Pourquoi avons-nous pris l’habitude de boycotter les

fruits locaux ?

Les personnes ne consommant pas les fruits locaux évo-

quent leurs prix exorbitants par rapport aux fruits importés.

ils sont vraiment dans l’incompréhension : « comment des

aliments provenant de notre île, nous sont vendus beaucoup

plus chers que des aliments venant d’ailleurs ? » C’est un

exemple de leur réaction. Mais de nombreux producteurs

locaux réalisent de gros efforts sur leur prix de vente en pro-

posant à la population des circuits courts, c’est-à-dire en

réduisant le parcours entre le fruit cueilli et le consommateur.

« Ne mangez pas les fruits locaux ça donne des vers »,

que pensez-vous de ce lieu-commun ?

seul un fruit trop mûr et/ou détérioré, pourrait donner des

vers selon moi. Mais un fruit mûr « à point » si je puis dire et

non souillé, n’en contient pas normalement.

Comment expliquez ce retour aux sources qui consiste à

rechercher des fruits et légumes locaux ?

il y a un véritable paradoxe, avec d’un côté une « méfiance

» vis-à-vis des produits locaux. elle s’explique, entre autres,

par les préjugés sur leur intérêt nutritionnel : « ils font plus

grossir », sont « moins bons pour les diabétiques »… que les

autres produits venant d’ailleurs ; mais aussi par leur coût

élevé et le chlordécone.

D’un autre côté, il y a également un retour aux sources avec

le désir de « consommer local ». Les participants justifient

cette volonté parfois ainsi : « De toutes les façons, on ne sait

pas non plus ce qu’il y a dans les produits importés, donc

autant consommer les produits de chez nous… »

ils pensent aussi que ce qui pousse chez nous est meilleur

pour notre corps, étant natifs et ayant vécu sur l’île, que les

aliments importés. enfin, je crois qu’il existe une véritable

quête, une recherche d’identité ces dernières années, qui

passe bien entendu par l’affirmation de notre identité alimen-

taire et culinaire. Car n’oublions pas que l’alimentation est

un véritable marqueur d’identité culturelle : elle exprime notre

appartenance à la société dans laquelle nous sommes pro-

fondément ancrés.

Manger bio fait-il partie de nos traditions alimentaires ?

rappelons ce qu’on entend par une alimentation bio : c’est

une alimentation cultivée sans engrais chimiques de syn-

thèse et sans pesticides de synthèse. elle exclut également

les oGM (organismes génétiquement modifiés). elle est donc

garante de la qualité sanitaire des aliments. Néanmoins, la

qualité nutritionnelle de l’aliment ne change pas, qu’il soit bio

ou non. L’équilibre alimentaire peut se faire sans forcément

manger bio.

Acheter bio ne faisait pas partie de nos traditions alimen-

taires. il n’existait pas d’aliments étiquetés bios en vente aux

marchés ou en grandes surfaces, ni de magasins spécialisés.

Cependant, lorsque nos grands-parents cultivaient les fruits

et légumes de leurs jardins sans utiliser d’engrais et de pesti-

cides, ni d’oGM, et que nous les consommions, c’était déjà

« manger bio ».

Mangeons-nous les fruits locaux de saison ?

Lors des ateliers d’éducation alimentaire que je réalise auprès

de la population pour apprendre aux participants à rééquili-

brer leur alimentation, ces derniers évoquent leurs pratiques

alimentaires. selon leurs dires, ils consomment beaucoup

les fruits locaux de saison, ce qui est une très bonne chose.

Toutefois les saisons sont aussi propices aux excès alimen-

taires dans la société de surconsommation. Quand c’est la

saison des mangos, c’est « la bassine de bassignacs » qui

est consommée ; lorsqu’arrive celle des avocats, c’est le

féroce d’avocat matin, midi et soir… et ce durant toute la

saison, en plus de la ration alimentaire quotidienne habituelle.

Les fêtes constituaient déjà les sièges des abus avant,

pendant, et après la date de fête, et étant donné qu’elles

sont nombreuses (Noel, Jour de l’An, epiphanie, Carna-

val, Pâques, Pentecôte, etc.), si en plus les saisons incitent

également aux excès…

C’est pour cela que je conseille aux gens de revenir au temps

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

Je crois qu’il existe une véritable quête,

une recherche d’identité ces dernières années,

qui passe bien entendu par l’affirmation

de notre identité alimentaire et culinaire

44 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

ond lieu, il doit accueillir la biodiversité,

ce qui permet de se passer de produits

de synthèse. enfin, il faut planter le bon

produit au bon moment. si on fait tout à

l’envers, ça ne fonctionnera pas.

Est-il facile de se lancer dans un jar-

din bio, lorsqu’on est un particulier ?

Chez le jardinier amateur, on passe au

bio du jour au lendemain. Le seul pro-

blème reste que le jardin aura plein de

déséquilibres : plus d’insectes issus de

la biodiversité. il faudra donc attendre

quel est le principe d’un jardin bio ?

Le grand principe est la non utilisation

d’engrais ou de pesticides de syn-

thèse. on a cependant droit à quelques

produits, à condition qu’ils soient issus

du vivant. Des insecticides végétaux par

exemple. L’utilisation de ces produits

ne suffit pas à faire un jardin bio. Pour

y parvenir, il faut respecter trois piliers.

en premier lieu, il faut un sol vivant.

Nourri avec du compost, il ne faut pas

le perturber en utilisant certains outils ou

le labourer trop en profondeur. en sec-

Fabrice Lemoine

CoNseiLs PrATiQUesVous aimeriez cultiver bio ? Fabrice Lemoine, agriculteur-éleveur, vous explique comment respecter les règles de jardinage écologique et délivre les conseils des jardiniers d’antan.

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

qu’ils reviennent. il faudra trouver du

compost alternatif ou le fabriquer soi-

même. Mais il faut remettre des fleurs

au jardin, installer des tas de bois ou de

pierres pour faire venir les insectes et les

bêtes à nouveau. et cela peut être très

long.

Peut-on jardiner bio en ville, sur sa

terrasse ou son balcon ?

on peut cultiver des aromatiques ou des

tomates dans un jardinet car ces plantes

n’ont pas besoin de pollinisateurs.

45GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

46 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

et techniques… L’association paye

d’avance le produit fini, sous forme de

contrat d’engagement entre le consom-

mateur et le producteur. Cette trésore-

rie disponible d’avance lui permet de

produire mieux, et plus sainement. De

plus, cela favorise la création d’un cir-

cuit d’écoulement des marchandises, et

donc une diminution des prix. L’AMAP

crée concrètement une connexion entre

le monde rural et le monde urbain.

Au-delà du phénomène de mode

qui risque de s’essouffler, pourquoi

les gens désirent-ils désormais

manger bio ?

Le sol de Guyane est très pauvre, le

substrat n’a aucun apport naturel,

l’acidité est importante et, tous les six

mois, la saison des pluies lessive lit-

téralement les sols. Un cycle normal

d’agriculture est basé sur deux ans,

quelle est la situation du marché

du bio en Guyane ?

Tout est à faire ! (rires) en particulier

concernant le maraîchage. L’élevage de

viande existe mais les ressources sont

insuffisantes pour satisfaire le consom-

mateur. C’est un domaine qui doit en-

core se développer et se multiplier. La

tendance est assez récente et, en outre,

le sol de Guyane n’est pas propice à ce

type de culture. Nous avons beaucoup

de parasites et de difficultés naturelles,

la tâche est plus rude qu’en d’autres

lieux donc peu de monde se lance dans

cette activité. Je peux comprendre que

l’on ne souhaite pas forcément s’échiner

dans la grande difficulté.

qu’est-ce que l’AMAP ? (Association

pour le Maintien d’une Agriculture Pay-

sanne, ndlr.)

C’est un concept né il y a une trentaine

d’années, mais qui n’existe pas encore

en tant qu’association en Guyane. À

Kourou, nous avons le Panier Citoyen,

qui n’épouse pas encore totalement le

concept de l’AMAP. il s’agit d’une as-

sociation de consommateurs désir-

ant mieux s’alimenter et avoir un droit

regard sur ce qu’ils mangent : ils dé-

marchent des producteurs qu’ils aid-

ent ensuite à se convertir au bio, via

la mise en place d’un maximum de

pratiques saines, d’aides financières

Christine Tian-sio-Po Jourdain

CoNsoM’ACTeUrs De GUYANeDirectrice de l’exploitation agricole crique Mell en Guyane, chris-

tine tian-Sio-Po Jourdain évoque les enjeux et les objectifs de

l’implantation du bio dans son département. une tâche d’envergure,

réservée à ceux qui n’ont pas peur de retrousser leurs manches pour

apporter du goût dans les assiettes.

Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO

or chez nous il se réduit à six mois. Le

bio garantie l’absence des produits chi-

miques utilisés généralement pour palier

cette carence, mais ces produits sont

dangereux à la consommation, comme

chacun le sait. Les pesticides altèrent la

qualité et le goût des aliments : je pense

que le bio est un moyen de retourner

vers soi, de prendre soin de son corps et

d’être éveillé quant à ce que nous met-

tons dans nos assiettes.

C’est la définition du « consom’acteur » ?

Tout à fait. Le consom’acteur, comme

je l’appelle, comprend ce qu’il mange.

il en connaît l’origine et les conditions

de production. L’une des premières dé-

marches pour commencer le bio « en

douceur » consiste par exemple à ne

pas manger certains aliments en dehors

de leur période naturelle de culture : si

l’on trouve des fraises tout au long de

l’année, c’est bien qu’une aide humaine

a été apportée. or cette aide, il convient

d’en connaître précisément l’origine.

Le consom’acteur engagé, quant à lui,

intervient sur les exploitations, aide aux

récoltes et s’investit dans la production

et l’élevage de ce qu’il consomme.

quel constat faites-vous du marché

actuel et quels sont vos pronostics

pour la décennie en cours ?

Le bio entre dans les mœurs peu à peu.

il faut tenir la distance, investir, ne rien

lâcher. Bientôt, le bio sera en mesure

de faire de l’ombre aux circuits conven-

tionnels. Ce n’est pas juste une quan-

tité de production : le bio est avant tout

un concept, un mode de pensée et de

vie, un changement de comportement.

Je comprends cependant que l’on ne

tienne pas à passer au bio à 100% pour

l’instant : l’offre n’est pas encore globale

et le goût des aliments peut surprendre

au début, tant il est riche et tranche avec

des décennies d’alimentation sans goût

(rires.)

47GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

48 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

cAcL

Ahmed Houssein Y. LA CACL eN roUTe PoUr 2013Créée le 9 juin 1997, la Communauté de Communes du Centre Littoral (CCCL) s’est transformée en Communauté d’Agglomération du Centre Littoral (CACL) depuis le 1er janvier 2012 et regroupe les communes de Cayenne, Matoury, rémire-Montjoly, Macouria, Montsinéry-Tonnégrande et roura. Ahmed Houssein en est le Directeur des services Techniques et Chef de service eau potable. ProPos reCUeiLLis PAr DoMiNiQUe rABUssier AYANGMA

La CACL constitue-t-elle un outil indispensable, voire

incontournable, pour ces six communes ?

oui, certainement. La communauté de communes,

aujourd’hui communauté d’agglomération, est un formi-

dable outil de solidarité qui assure l’harmonisation des

politiques des communes sur un grand nombre de pré-

rogatives municipales. Par sa définition même, il s’agit d’un

établissement public de coopération intercommunale qui

associe des communes en vue d’élaborer un projet com-

mun de développement et d’aménagement de l’espace.

La création d’un tel outil permet de mutualiser les moyens

financiers, techniques et humains. et donc, pour chaque

commune qui en est membre, d’aller plus loin, là où ses

seuls moyens ne lui auraient pas permis.

Concrètement, aujourd’hui, dans quels domaines la

CACL est-elle compétente ?

La CACL gère sur son territoire l’eau potable,

l’assainissement des eaux usées, la gestion des déchets,

la voirie intercommunale, le transport urbain, scolaire, le

sport et la culture, le cimetière intercommunal et la fourrière

animale.

49GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

cAcL

NE

WS

qui dit avoir des compétences, dit avoir des moyens

financiers pour les mettre en œuvre, ne serait-ce que

pour la construction des équipements et leur gestion.

D’où proviennent-ils ?

Je rappelle tout d’abord que la CACL dispose d’une fis-

calité propre à TPU (taxe professionnelle unique). Les

ressources de la CACL sont constituées par la dotation

générale de fonctionnement versée par l’etat, la contribu-

tion économique territoriale, les contributions directes :

taxe d’habitation, la taxe foncière, la taxe d’enlèvement

des ordures ménagères, les surtaxes et redevances

provenant de l’exercice des compétences relatives aux

services publics de Transport (versement transport VT),

de l’eau potable et de l’Assainissement des eaux usées.

En étudiant le calendrier des infrastructures que la CACL

a prévu, il est possible de dire que 2013 sera une année

charnière : usine d’eau potable à Matiti, centre de stock-

age des déchets ultimes à Montsinéry, station d’épuration

des eaux usées de Cayenne à Leblond, centre de tri à

Rémire-Montjoly… Pourquoi cette accélération ?

La CACL a évidemment des compétences de gestion,

mais également d’élaboration. Notre rôle est de planifier à

moyen et long terme les infrastructures au vu, entre autres,

de l’accroissement démographique, et des besoins en con-

stante augmentation. L’usine d’eau potable de Matiti viendra

en complément de l’actuelle usine de la Comté qui fournit

actuellement plus de 90% des ressources en eau potable

du centre littoral. Cette nouvelle unité de distribution devrait

entrer en fonctionnement en avril 2013 et livrer plus de

24 000 m3/jour, ce qui permettra de tenir au moins jusqu’en

2030. La station d’épuration des eaux usées de la ville

de Cayenne et du nord de Matoury sera dimensionnée

en un premier temps pour traiter 60 000 équivalents ha-

bitants, sa capacité pouvant être portée à 90 0000 eH. il

s’agit de traiter les substances contenues dans les eaux

usées afin de pouvoir rejeter dans le milieu naturel une

eau épurée, traitement qui s’accompagne de la formation

d’un sédiment résiduel, les boues d’épuration qui serviront

d’épandage sur les terres agricoles. L’installation de stock-

age de Déchets Non Dangereux (isDND) viendra en rem-

placement de la décharge des Maringouins où sont déver-

sées chaque année 65 000 tonnes de déchets, et qui est

aujourd’hui saturée. elle sera dimensionné pour stocker

annuellement environ 70 000 à 80 000 tonnes de déchets

ménagers. Le centre de tri, véritable outil pour optimiser

le tri sélectif, permettra de séparer plastiques, papiers et

cartons, ferrailles, etc. et de favoriser des filières de recyclage.

Enfin, s’agissant du transport en commun ?

Cette compétence, qui nous a été transférée lors de la trans-

formation en Agglomération, concerne le transport urbain

scolaire. elle était exercée par le sMTC sur la commune de

Cayenne et le Conseil Général sur les 5 autres communes

de la CACL. Pour l’exercice de cette compétence, la CACL a

tout d’abord créé « une régie de Transport en Commun, rCT

» qui a remplacé de façon effective le sMTC dès le 1er juillet

2012 (TiG). Par la suite, la CACL a repris l’ensemble des lignes

gérées par le Conseil Général sur le territoire du centre littoral.

Cré

dit p

hoto

: C

AC

L

50 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

occupant un rôle stratégique dans le développement

économique et infrastructurel de notre région, et consti-

tuant un des grands enjeux de la Guyane, le secteur du

BTP est dynamisé par une demande très importante en

logements.

Afin de permettre aux bailleurs sociaux (semsamar, la

siguy et la simko) d’obtenir des prêts pour la concrétisa-

tion de leurs opérations immobilières, la région leur a

accordé en 2011, plus de 20 millions d’euros de garan-

ties financières.

Mais c’est essentiellement par le maintien d’un

niveau élevé et échelonné de commande pub-

lique, matérialisé à travers la planification et le lance-

ment de nombreux chantiers, que l’exécutif régional

soutient de façon significative le secteur du BTP ;

l’objectif étant de conférer une visibilité de long

terme aux entreprises, de façon à leur permettre

d’investir, de recruter et de former du personnel,

et enclencher ainsi un cercle économique vertueux.

La régionacteur du développement économique du territoire La région étant notamment en charge du développement économique, et compte tenu des difficultés que connaît notre ter-ritoire en la matière, le Président de ré-gion, rodolphe Alexandre, a souhaité im-pulser, dès 2010, une véritable dynamique basée sur une commande publique élevée et échelonnée, sur un soutien appuyé aux filières, ainsi que sur une politique d’accompagnement des projets individu-alisés portés par des néo-entrepreneurs. La Collectivité régionale entend ainsi fa-voriser la mise en place progressive d’un tissu économique diversifié, dynamique et pérenne, créateur de richesses, et généra-teur d’emplois.

LA rÉGioN, ACTeUr DU DÉVeLoPPeMeNT ÉCoNoMiQUe DU TerriToireN

EW

S

La région Guyane a mis en place un dispositif des-

tiné à accompagner les porteurs de projets vers la

réussite de leur entreprise, par l’aide au montage

des dossiers ; par le conseil et l’orientation vers les

organismes et les dispositifs ad hoc ; par l’octroi

de subventions le cas échéant.

La région a par ailleurs mandaté son Agence

régionale de Développement économique (ArD)

pour la mise en œuvre du programme « entrepren-

dre en Guyane », lancé en 2011, visant à améliorer

la diffusion d’informations et l’accompagnement

inhérents à la création et au développement

d’entreprises sur le territoire guyanais par :

- La création d’un portail régional de la création

d’entreprises www.entreprendre-en-guyane.fr

- Des actions collectives communes en direction

des porteurs de projet

- Des sessions d’information et de formation des

structures d’accompagnement

enfin, Guyane Technopole, créé à l’initiative de

la région, du CNes et du MeDeF en 2001, in-

tervient en accompagnement du développement

de l’innovation et assure un lien entre les milieux

scientifiques et ceux des entreprises. L’agence

réalise également des missions d’information et

d’accompagnement de porteurs de projets.

Echangeur de Balata

La commande publique au service du développement

Accompagnement à la création d’entreprises

51GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

LA rÉGioN, ACTeUr DU DÉVeLoPPeMeNT ÉCoNoMiQUe DU TerriToire

Opération d’accompagnement des porteurs de projet à Maripasoula

Visite du Président de Région, Rodolphe Alexandre, de la coopérative Avicole et cunicole de Guyane, présidée par Patrick Labranche

Pose de la première pierre du Royal Amazonia Hôtel & Resort

Soutien et structuration des filières stratégiques pour la Guyane

Portant notamment sur l’installation des professi-

onnels et sur la modernisation de leurs outils de

production, sur la structuration des filières, sur la

formation, et sur la promotion des métiers et des

produits locaux, les actions de la région représen-

taient, fin 2011, dans les secteurs suivants :

Agriculture :

- 67 projets d’installations, d’équipements

d’agriculteurs, pour un montant total de 549.667 €

- Plus de 730.000 € dédiés aux actions collectives

de soutien, diversification et accompagnement de

la profession agricole.

Pêche :

- 3 aides à la transformation et à la commercialisa-

tion des produits de la mer, pour un montant total

de 583.395 € ;

- 3 aides à la modernisation des navires de pêche

pour un montant total de 48.525 €.

Tourisme :

- 12 projets touristiques pour un investissement

total de 853.710 € permettant ainsi l’augmentation

de l’offre d’hébergement et de loisirs.

Activités extractives :

- soutien des entreprises artisanales par une aide

au conseil, à la recherche et à l’innovation à 3 ex-

ploitants miniers, pour la réalisation d’étude de

prospection géologique ;

- 16.000 € attribué à une PMe de saint-elie pour

l’étude d’un démonstrateur industriel de traitement

de minerai d’or au thiosulfate.

Accompagnement à la création d’entreprises

52 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

• les entreprises privées (TPE-PME, as-

sociations, administrations privées etc.)

qui ont un projet d’embauche et qui

s’engagent, autant que faire se peut, à

recruter le jeune diplômé à l’issue de sa

période de mise à disposition.

Comment bénéficier du dispositif ?

s’agissant du candidat, il doit s’inscrire

à la PJDG, en se rendant dans nos lo-

caux ou en ligne via le site www.pjdg.

org en joignant des pièces justificatives

(copie des 2 derniers diplômes, pièce

d’identité, etc.)

s’agissant de l’entreprise, elle doit for-

muler sa demande en déposant son

offre d’emploi en ligne. Des profils de

candidats potentiels lui seront transmis.

elle devra convenir d’un entretien avec

eux et devra choisir son futur collabo-

rateur.

quelles sont les modalités de mise

en œuvre ?

Une fois que son choix est fait,

l’entreprise adresse un courrier

qu’est ce que la « Pépinière des

Jeunes Diplômés de Guyane » ?

La Pépinière des Jeunes Diplômés de

Guyane (PJDG) est un dispositif porté

par l’association iriG DeFis, pôle de

compétences portant des missions

d’intérêt général dans les domaines de

l’emploi, de l’insertion et du développe-

ment local.

La PJDG est une opération d’insertion

professionnelle originale et novatrice,

initiée en 1995 par le Conseil régional

et qui bénéficie à compter de 1999 de

l’appui financier des Fonds européens

(Fse).

elle a pour vocation de favoriser

l’insertion des jeunes diplômés dans le

tissu économique local en les mettant à

disposition d’entreprises privées durant

12 mois.

L’objectif étant de :

• permettre aux jeunes diplômés ap-

pelés « Pépiniéristes • d’acquérir une

première année d’expérience profes-

sionnelle

• faciliter leur insertion durable dans le

tissu économique

• faciliter la planification du recrutement

des futurs cadres

qui peut bénéficier du dispositif ?

• les jeunes diplômés de Guyane de

moins de 30 ans ayant un bac+2

minimum, et qui n’ont pas, voire

très peu d’expérience profession-

nelle dans leur domaine de formation

La Pépinière des Jeunes Diplômés de Guyane

Un vivier de jeunes cadres

PJDG

d’engagement à iriG DeFis puis cosig-

ne la convention financière qui fixe les

modalités de règlement de l’opération.

Une convention de mise à disposition

tripartite (diplômé, iriG DeFis et entre-

prise d’accueil) est également signée,

elle fixe les obligations et responsabili-

tés de chacune des parties.

Le jeune diplômé signe lui son contrat

(CDD) de 12 mois avec iriG DeFis.

Pendant ces 12 mois, le jeune est

encadré par un tuteur au sein de son

entreprise d’accueil et est également

suivi par iriG DeFis.

il bénéficiera de formations et sémi-

naires mis en place par iriG DeFis, for-

mations lui permettant d’appréhender

les problématiques socio-économiques

locales et se former à la culture

d’entreprise et au management.

qui finance l’opération et qui rému-

nère le jeune ?

L’opération est financée à moitié :

• par IRIG DEFIS (par le biais des fonds

régionaux (25%) et des fonds europée-

ns (75%) sur l’assiette éligible)

• par l’Entreprise d’accueil qui apporte

une contribution financière qui est fonc-

tion du niveau de formation du jeune

mis à sa disposition

La rémunération est versée par iriG

DeFis qui est l’employeur du jeune.

53GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

PJDG

NE

WS

Guyamag a recueilli pour vous les

témoignages d’une pépiniériste et

de son tuteur de la promotion 2012.

JULie CAUMArTiN, PÉPiNiÉrisTe À LiNK sArL :

« Je m’appelle Julie Caumartin et

j’ai vingt-quatre ans. Je suis titu-

laire d’un Diplôme Universitaire de

Création et Gestion d’entreprise

(DUCGe), et je poursuis mon cur-

sus en licence economie, Droit men-

tion Commerce international en

cours du soir par le biais du CNAM.

Pépiniériste, je suis mise à disposi-

tion de l’entreprise LiNK, en tant

qu’Assistante de gestion depuis le mois

de septembre.

J’ai connu la Pépinière des Jeunes

Diplômés de Guyane via un site inter-

net d’annonces et d’offres d’emplois.

Je me suis inscrite aussitôt et quelques

semaines après, j’ai été contactée par

M. Gérard Pascal, gérant de la so-

ciété LiNK et eirG, pour un entretien

d’embauche. et pour ma chance, j’ai

été retenue parmi les trois autres can-

didates.

Depuis mon intégration à LiNK, je

suis le bras droit de M. Pascal, qui est

également le gérant de l’entreprise.

J’assure la gestion de la comptabilité

courante (factures clients-fournisseurs,

COnTaCT

Mme Sandrine eutrope

Tél : 0594 28 42 86 fax : 0594 29 10 53

Mail : [email protected] /

http://www.pjdg.org

http://www.facebook.com/

pjdg.irigdefis

IrIg DefIS

Chemin grant –route de Montabo

97300 Cayenne

encaissements et décaissements...),

la gestion financière (tableau de chif-

fre d’affaires, comptes bancaires...),

gestion du personnel (congés, rTT,

primes, suivi des travaux, absences,

formations, suivi des paiements des

salaires...), gestion du social (cotisa-

tions, UrssAF, retraite et prévoyance,

formation continue, congés payés pour

le BTP...).

La PJDG me permet d’acquérir de

l’expérience professionnelle et surtout

de faire mes preuves et démontrer à mon

tuteur ce dont je suis capable. Je suis

vraiment heureuse de pouvoir mettre

en pratique les bases théoriques ac-

quises lors de mon cursus universitaire.

GÉrArD PAsCAL, soN TUTeUr, se MoNTre À soN ToUr Très sATisFAiT De CeTTe CoLLABorATioN :

« Je suis responsable de l’entreprise

LiNK sarl créée en novembre 2010.

Nos activités reposent sur la pose de

réseaux souples : téléphonie, télédistri-

bution etc. et parallèlement sur le tirage

des câbles. Nous travaillons pour les

entreprises guyanaises du secteur, les

opérateurs de télécommunication et les

particuliers.

Après avoir consolidé l’équipe de ter-

rain, il devenait urgent de mettre en

place une gestion efficace, en raison de

la croissance de notre activité.

C’est par le concours de la PJDG que

Julie Caumartin a intégré notre entre-

prise, en qualité d’Assistante de ges-

tion. rapidement, grâce à son potenti-

el, nous avons attaqué divers chantiers

: gestion de la facturation, des charges,

gestion des horaires, congés, plan-

nings de chantiers.

La PJDG permet à une jeune entreprise

comme la nôtre de pouvoir compter sur

des personnes ayant un fort potentiel

et, grâce à l’appui financier, de ne pren-

dre en charge que 50% de la masse

salariale. en retour, nous leur devons de

pouvoir faire évoluer le Pépiniériste et lui

permettre d’acquérir de fortes compé-

tences. »

Depuis sa création « La Pépinière des

Jeunes Diplômés de Guyane » a ac-

compagné 1 000 candidats, et recruté

200 pépiniéristes avec en moyenne 10

bénéficiaires par promotion.

elle comptabilise un taux d’insertion de

85% !

NB : À compter de 2013, la PJDG of-

frira la possibilité à tous diplômés titulai-

res au minimum du Baccalauréat, de se

faire connaître, de consulter les offres

d’emploi, de postuler, de déposer une

demande de stage etc. via le site internet.

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56 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

57GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

58 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

prendre, modifier et partager des photos en réseau. En 2012,

l’application photo Instagram a déjà dépassé l’application

Facebook en nombre de téléchargements sur l’Apple Store.

une entrée en bourse ratée et encombrante

La transparence désormais imposée par cette activité bour-

sière oblige Facebook à dévoiler des résultats embarrassants :

pourcentage de faux comptes, problèmes de rentabilité dûs

à des coûts de structure exponentiels, et leviers de monétisa-

tion qui laissent les investisseurs sceptiques. Bref, le modèle

économique n’est toujours pas clarifié. Avec son milliard

d’utilisateurs, Facebook est devenu un gros paquebot qui

peine à manœuvrer, et le mauvais temps s’est levé sur fond

d’exaspération de ses actionnaires qui mettent la pression.

Alors, dos au mur, Facebook rachète Instagram à prix d’or,

et cherche à monétiser son service au risque de faire fuir ses

adeptes, et dans la foulée ses annonceurs.

Facebook de moins en moins gratuit

Selon Socialbakers, depuis août 2012, on a observé une

chute de 40% à 20% du reach de votre page (quantité de

fans touchés par le contenu que vous postez). En même

temps, pour palier l’érosion de votre audience, Facebook

vous propose d’augmenter votre reach, mais cette fois-ci

en payant… Facebook s’attaque aussi aux fans jusque-là

épargnés, qui accèdent à la plateforme par leur mobile en in-

sérant des pubs dans leur timeline personnelle. Une stratégie

périlleuse : spammés, les utilisateurs risquent de se détour-

ner. Le serpent commencerait-il à se mordre la queue ? Alors

vos fans, que vont-ils devenir dans tout ça ? Sachez qu’ils ne

vous ont jamais appartenu. Ils appartiennent à Facebook, qui

veut dorénavant les monétiser.

Facebook n’est qu’un canal et pas une fin en soi

Prenez du recul, et travaillez la communauté autour de votre

marque, pour qu’elle parle de vous. Qualifiez votre base en

faisant des actions dynamiques avec des saisies de formu-

laire et développez une stratégie sur plusieurs canaux.

Multipliez votre présence sur les plateformes concurrentes

(Instagram, Pinterest, Twitter) pour répartir les risques et aug-

menter les points d’accès à votre marque. Concrétisez la

relation engagée sur votre page en créant des évènements

physiques favorisant l’expérience de votre marque et la ren-

contre entre vos fans pour qu’ils se sentent impliqués. Enfin,

développez votre CRM (Marketing client). Ce sont vos clients

qui sont vos meilleurs ambassadeurs. N’oubliez pas qu’un

client sur deux n’est pas sur les réseaux sociaux et il doit

avoir autant de valeur à vos yeux.

Aujourd’hui, le web social, tiré par le succès planétaire de Facebook, est devenu une réalité pour votre busi-ness. Alors vous avez créé votre page Facebook, et cherché à recruter des fans pour développer l’audience. Une fois cette petite communauté acquise, il vous a fallu mettre en place du Community Management pour l’entretenir au fil du temps. Jusque-là tout allait bien : une ligne de plus dans votre budget de Com’, et le sen-timent d’avoir bâti un canal moderne et économique. Bref, vous aviez fait votre révolution digitale. Seulement voilà, deux évènements sont venus bouleverser votre nouvel outil.

La percée des Smartphones rebat les cartes

Désormais, une personne sur deux utilise son mobile pour

accéder à Facebook à l’aide d’applications dédiées. Et,

sur le mobile, Facebook est confronté à l’arrivée de plate-

formes concurrentes. La plus emblématique, c’est Insta-

gram. Une application photo addictive, qui vous permet de

FACEBOOK : combien de fans pour un client ?

Par FraNçoiS brichaNt

LA MINUTE DE LA COM’

59GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

60 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Site web mobile ou application ?

Le marché des téléphones connectés à Internet

est en pleine forme : en 2012, plus de 717 millions

de smartphones auront été vendus dans le monde,

à comparer aux 350 millions d’ordinateurs écoulés

sur la même période. Devant ces chiffres en con-

stante augmentation, la présence d’une marque

sur mobile devient de moins en moins une option.

Pour les entreprises qui veulent passer le cap, il

faut alors choisir entre l’adaptation de son site web

sur smartphone ou le développement d’une appli-

cation.

Sites web mobiles : compatibilité et coûts

réduits

Un site web mobile est optimisé pour un affichage

sur un écran de taille réduite, avec une navigation

adaptée à l’interface tactile. Il est souvent dével-

oppé en hTML5, langage qui permet d’adapter le

contenu à l’écran grâce aux techniques de respon-

sive design.

L’avantage majeur du site mobile est la compati-

bilité avec l’ensemble des smartphones : face à

la fragmentation du marché (Android, iOS, Black-

berry…), un seul développement suffit, alors que

le développement d’une application nécessite une

version pour chaque système d’exploitation. Les

mises à jour se font directement à partir du site

web et la maintenance est réduite. Le budget de

mise en œuvre est également plus bas, avec un

coût maîtrisé qui varie entre 20% et 40% dans un

projet web.

Mais l’accès au site web mobile est condi-

tionné par la disponibilité d’une connexion à

Internet. Pour répondre à des problématiques

vINCENT REBOUL

NETACTIONS

NE

WS

business, les applications dédiées ont aussi

leur intérêt.

Applications : fonctions avancées et image de

marque

Une application pour smartphones est un logiciel

qui tire profit des fonctions dédiées du terminal

(géolocalisation, appareil photo…) et qui peut

fonctionner hors ligne. Bien pratique dans nos ré-

gions assez pauvres en réseau 3G !

Une entreprise ou une collectivité qui a sa propre

application, c’est aussi tendance - surtout sur

iPhone et iPad : le grand public préfère les icônes

aux URL ! De plus, l’expérience utilisateur est ac-

crue car l’ergonomie a, dès le départ, été conçue

pour s’adapter aux contraintes des terminaux mo-

biles.

Mais au-delà de l’aspect qualitatif pour la marque,

l’application est aussi un outil de fidélisation avec

l’envoi de notifications directement sur le mobile

(mode «push»). Elle peut même devenir source

de revenus via sa monétisation, soit en la rendant

payante, soit en y intégrant une régie publicitaire.

Un accompagnement professionnel indispens-

able

En résumé, le choix entre site web mobile et ap-

plication est surtout dicté par les objectifs de com-

munication, le budget et les fonctionnalités atten-

dues. Les deux solutions peuvent même coexister !

Dans tous les cas, l’accompagnement pour ce

type de projet requiert l’accompagnement d’une

équipe de professionnels spécialisés à la fois dans

le web et le mobile. Les ingrédients d’un projet mo-

bile réussi ? Ecoute, proximité et expertise.

61GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

62 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

qui sont les internautes aux antilles

et que font-ils sur la toile ?

Une majorité de femmes, de jeunes et de cadres

surfent sur internet… en Guadeloupe et en Marti-

nique, 63,2 % de la population de plus de 13 ans,

soit 418 000 personnes, se sont connectées à

internet au cours des 30 derniers jours, quel que

soit le lieu de connexion. Ces internautes sont ma-

joritairement des femmes (54,3%), à l’image de la

population antillaise de treize ans et plus, féminine

à 54,5% ; en revanche, ils sont plus jeunes que

la population dans son ensemble puisque près

de 40% d’entre eux ont moins de 35 ans, cette

tranche d’âge représentant moins d’un tiers de la

population.

De plus, plus d’un quart des internautes antillais

(25,8%) sont des CsP+ (cadres, artisans, com-

merçants, professions intermédiaires).

…et pour quoi faire ?

Les internautes antillais se connectent en premier

lieu pour effectuer une recherche sur le web. Vient

ensuite l’utilisation de boites email, juste avant la

consultation de sites d’actualité. Les réseaux so-

ciaux et sites communautaires se placent en 7ème

position des usages de l’internet aux Antilles. on

note par ailleurs qu’un quart de la population inter-

naute antillaise déjà connectée déclare spontané-

ment consulter des sites internet à vocation locale

ou régionale sur le bassin Caraïbes.

quels sont les sites locaux ou

régionaux consultés ?

sans dévoiler le contenu de l’étude, voici une

liste non exhaustive et non classée. Nous avons

pu établir le profil des internautes pour chacun de

ces sites : Caisse d’epargne, Abritel, madiana.ws,

CCi, Conseil régional, orange, Air France, Digi-

cel, France Antilles, Air Caraïbes, Canal 10, Abri-

tel, Domemploi (Domimmo, Domactu), ATV, Meteo

France, Pagesjaunes, la 1ère, rCi, Bondamanjak,

Numericable, Canalsat, KMT, Zouk radio, Poli-

tiques publiques, Paruvendudom, Mediaserv, CCi,

Politiques publiques, Crédit agricole, Dealdesiles,

MFM Guadeloupe, only, Air Antilles express…

Mélanie Brice

MÉDiAMÉTrie DÉCorTiQUe

LA ToiLeMédiamétrie réalise la première étude

sur les usages d’Internet aux antilles.

Présent en Outremer depuis plus de vingt

ans avec Métridom, l’étude d’audience

des Radios et tV, Médiamétrie proposera

désormais l’Observatoire des usages

Internet aux antilles. Mélanie Brice,

consultante Médias sur la zone caraïbes,

présente cette étude qui porte à la fois

sur la Guadeloupe et la Martinique et se

décompose en deux parties : l’analyse

du potentiel du média Internet, la mesure

des usages et profils des internautes ;

l’analyse des grands acteurs de l’internet

présents sur le marché antillais, leurs

performances et les profils des visiteurs.

MÉDiAMÉTrieN

EW

S

63GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

64 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

par eric pommier t’AS LE LOOk, AUtO a

ct

u

Bonjour. Votre mission, si toutefois vous

l’acceptez, sera de vous plonger désormais

dans une lecture tournée vers l’automobile

avec un tout autre regard, devenir un vrai passi-

onné averti de voitures comme il en existe peu.

c’est le nouveau challenge que nous nous som-

mes fixé, avec effet immédiat.

Nous éviterons le langage « barbare » trop technique,

trop pompeux, voire trop redondant, et donc à la

longue ennuyeux. Plus besoin de palabrer inutilement

sur des concepts dont vous vous êtes imprégnés via

le net. Alors vous dire que « X » rupte à 3000 tr/mn ou

que « Y » a un couple de 450 Nm (Newton/mètre), ne

sera plus perçu comme une exclusivité. La rubrique

auto se voudra branchée, tendance, vous conduira à

découvrir l’automobile de façon plus détendue, très

zen, et aussi glamour.

Le narrateur sera la voiture elle même… ou peut-

être vous ! Pourquoi ne pas vous donner la parole

et exprimer votre émoi devant une belle mécanique.

Après tout, l’acheteur, c’est bien vous !

osons, jouons l’information décalée. N’y voyez pas

dans ce terme une connotation péjorative. Décalé

signifie original. Bref, l’art de vivre son temps.

T’as le look, auto. Les nostalgiques se souviennent

de cette chanson qui a révolutionné la planète mu-

sicale. Chanson qui incarnait le changement des

valeurs. Un changement radical des codes de la

mode. Au tour de cette nouvelle rubrique auto de

vous basculer dans une ère ou nous partagerons

ensemble l’exclusivité des codes tout en préservant

la simplicité. Alors, prêts pour cette aventure et de

futures et agréables lectures : attachez vos ceintures,

décapotez, roulons à l’ère libre ! « T’as le look, auto »

à lire très prochainement à plein régime...

T’as le look, auto

65GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

par eric pommier t’AS LE LOOk, AUtO

De la « caisse », on passe au « cocon ». Visuel-

lement, on frise la caricature. 1960 : Peugeot

404, renault 4, simca 1000, les voilà citées les

fameuses « caisses ». À l’époque, toutéétait car-

ré, à commencer par les idées. Le tétabrik rem-

plaçait la bouteille de lait et le rubik Cube faisait

sensation. Depuis, la Terre a tourné, la planète

automobile a suivi la tendance. elle est devenue

ronde.

Prenez n’importe quelle voiture, vieille d’une

dizaine, voire d’une vingtaine d’années, et regar-

dez ses descendantes : on passe toujours du

cube à la sphère. Citroën a longtemps résisté à la

tendance avant d’abdiquer. Pour se faire remar-

quer, la marque aux chevrons tendait les lignes

tandis que le autres les amollissaient. L’AX, La BX

et la XM sont nées de ce souci. et puis vint la

Zx, laissant apparaître des formes de bon aloi.

Constat : l’homme, depuis les années 90, préfère

les rondes, car les formes rebondies le rassurent.

La bonhomie du rond, les rondeurs de notaire,

tranquilisent, quand les angles droits et les cou-

pures nettes inquiètent. Fini l’ostentatoire, notre

pilote se coule dans la circulation et se délecte

de passer inaperçu. Le héros est devenu père de

famille. Les « transformers » battus par notre cé-

lèbre Babar. Vous vous reconnaissez ?

La révolution bien en marche

Observé à la loupe par les constructeurs,

l’acheteur de cette nouvelle ère impose sa

valeur phare : la sécurité. Finie donc la voi-

ture macho. La clientèle se féminise et les

lignes rondes prennent leurs aises.

Chez nous et ailleurs, la famille s’est assagie.

« Famille, habitat, morale » sont les valeurs qui

montent. Le yuppie voulait de la puissance, de la

nervosité, de l’accélération. son successeur ne

demande plus qu’une chose : la sécurité. Avant

même de démarrer, il s’inquiète de son freinage. Le

premier évoquait avec concupiscence la distance

nécessaire pour passer de 0 à 100 km/h, le sec-

ond mesure la distance pour freiner à 100 km/h.

Drôle de loustic, il paiera ce qu’il faut pour se pro-

téger des agressions du monde en général, et

des accidents en particulier. La multiplication des

rétroviseurs, le verrouillage centralisé des portes,

les différents systèmes d’assistance au freinage,

les ceintures de sécurité à toutes les places, les

appuis têtes pour tout le monde, les poignées de

confort au dessus des portes, tout cela concourt

à rassurer notre angoissé, convaincu qu’il risque

sa vie à chaque fois qu’il passe la première.

66 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

par eric pommier t’AS LE LOOk, AUtO a

ct

u

En tant que passionnés, vous

serez certainement de plus en

plus nombreux à trouver refuge

dans notre nouvelle rubrique

auto. Mais à quel type de

conducteur appartenez-vous ?

Vous croyez, vous, vraiment

le savoir. Pas si sûr.

Quelle voiture vous convient

le mieux ?

Vous voulez en avoir le coeur net ?

Livrez vous à nos questions-piège.

1- Un bon conducteur conduit

avec :

A- Ses yeux

B- Ses réflexes

C- Son expérience

D- Son intuition

2- Vous aimeriez changer

de véhicule :

A- Tous les dix ans

B- Tous les trois ans

C- Tous les ans

D- Jamais

3- Sur les grands axes routiers,

la vitesse devrait être limitée à :

A- 90 km/h

B- 130 km/h

C- 150 km/h

D- 110 km/h

4- Si vous n’aviez pas

de voiture, vous vous

déplaceriez en :

A- Cariole

B- A pied

C- A vélo

D- En taxi

5- quel est le plus utile ?

A- Un compte tours

B- Un toit ouvrant

C- Un remonte-vitre électrique

D- Un appui-tête

6- Pour vous vengez

d’un vrai chauffard

A- Couvrir son pare brise

de goudron

B- Crever ses pneus

C- Desserer une de ses roues

D- Remplir sa serrure de glue

7- l’auto de l’avenir sera :

A- Plus écologique

B- Plus sûre

C- Plus confortable

D- Plus économique

8- Ça vous rend dingue

A- Des autos qui envahissent

es trottoirs

B- Un poids lourd qui ne se laisse

pas doubler

C- Un moteur qui dégage

des flots de gaz carbonique

D- Des gens qui se garent

sur les places d’handicapés

9- la voiture sert surtout à :

A- Se balader

B- Aller travailler

C- Transporter

D- Créer des emplois

10- rouler serait mieux

si il y avait moins :

A- De motards

B- De chiens

C- De cyclistes

D- De piétons

Calculez combien de réponses

A vous avez retenues, puis de

réponses B etc. jusqu’à D

Nombre de réponses A : ___

Nombre de réponses B : ___

qUiZZ Quel conducteur êtes-vous ?

Nombre de réponses C : ___

Nombre de réponses D : ___

Ne retenir que la lettre dominante,

celle qui obtient le plus grand

nombre de réponses

Vous avez une majorité de a :

auto nul

Vous êtes d’une autre époque.

Vous regrettez le temps où régnait

une grande solidarité humaine.

Vous êtes à la fois amusé et at-

tristé au spectacle de conducteurs

qui chaque jour s’enferment dans

leur caisse de métal et avancent à

la vitesse d’un escargot.

Vous avez une majorité de B :

auto Bof

Conducteur plus habile que

vous ne le paraissez, vous sup-

portez mal les passagers qui

ne cessent de vous donner des

conseils et de vous reprocher

votre façon de conduire. Vous

avez horreur de prendre des

risques et de jouer les Senna.

Vous avez une majorité de C :

auto Cool

Il est le plus classique des con-

ducteurs. Celui qui conduit pour

se déplacer et non pour s’amuser,

frimer ou se prouver qu’il est mei-

lleur que les autres. Sécurité et

qualité sont vos maîtres mots.

Vous avez une majorité de D :

auto Snob

London taxi, Rolls Silver Spur,

Bentley ou Morgan 4, voilà ce qu’il

vous faut. Pour vous, hors des voi-

tures anglaises, pas de salut. Vous

aimez leur majesté, leur mépris

des performances et de la con-

sommation. Une voiture, comme

une maison, c’est un art de vivre.

30/06/13

JANVIER 13

67GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013CAYENNE : ZI COLLERY / CARREFOUR DE LA CRIQUE FOUILLEE / 0594 35 04 00KOUROU : AVENUE VICTOR HUGO / 0594 32 45 81

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68 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

Défiscalisation La Loi DUFLoT poUr Les DoMSous réserve de validation par le

Sénat, le nouveau dispositif pour

l’investissement locatif s’inscrit

dans une démarche plus sociale,

avec pour objectif d’encourager

la construction de logements

neufs dans des zones tendues

sans entrer dans une spirale

inflationniste.

Le principe reprend les grandes

lignes du dispositif Scellier. Les

contribuables domiciliés en

France qui feront l’acquisition,

entre le 1er janvier 2013 et le 31

décembre 2016, d’un logement

neuf, bâti ou sur plans, et qui

le destineront à la location non

meublée à usage d’habitation

principale pendant neuf ans au

minimum, bénéficieront d’une

réduction d’impôt sur le revenu.

Le taux de la réduction d’impôt

étalée sur 9 années sera de

29% dans les DoM contre 18

% en Métropole. Elle se cal-

culera sur 95 % du montant

l’investissement, avec toutefois

une limite de 300 000 € par an et

par contribuable. au plus, deux

logements pour un même foyer

fiscal pourront entrer dans le

cadre de ce dispositif.

un décret d’application précisera

les plafonds de loyers qui seront

pratiqués, un arrêté ministériel

indiquera la liste des communes

et/ou des zones géographiques

dans lesquels seront éligibles à la

défiscalisation les programmes

de logements neufs. L’idée force

est bien évidemment de favoriser

la construction de logements

dans les zones où le manque de

logements est évident.

reNÉGoCier soN prÊT iMMoBiLierEn baisse ininterrompue depuis le

printemps, les taux d’intérêt ont

pratiquement retrouvé leurs plus

bas niveaux historiques. racheter

un crédit souscrit à une période

moins favorable peut donc être

tentant. À condition de tenir

compte des frais et indemnités

qu’occasionne une telle opéra-

tion.

Selon l’observatoire du crédit

logement/cSa, les taux moyens

sont passés de 3,97 % en jan-

vier à 3,37 % début novembre.

Encore faut-il se souvenir qu’ils

flirtaient régulièrement avec les

4,5 % entre 2008 et 2011. Si vous

avez souscrit votre emprunt à

cette période, la tentation peut

effectivement être forte... Mais

renégocier ou racheter un crédit

revient à en souscrire un nou-

veau. réaliser des économies

passera donc d’abord par le

règlement de frais.

Des Frais à preNDre eN CoMpTevous devrez ainsi vous acquitter,

pour clôturer l’emprunt en cours,

d’une indemnité pour rembourse-

ment anticipé (ira). Elle représen-

te en général entre 1,5 et 3 %

du capital restant dû et ne peut

dépasser six mois d’intérêts. S’y

ajouteront les frais de dossier, le

plus souvent compris entre 800 et

1500 euros, et les frais de con-

stitution de la nouvelle garantie.

Même si tout se négocie, le coût

total de l’opération se situe donc

fréquemment aux alentours de

5 % du capital restant à rem-

bourser.

N’oubliez pas non plus, avant

de prendre votre décision, que

les intérêts sont essentielle-

ment remboursés pendant les

premières années du crédit.

L’opération n’aura d’intérêt que

si la part mensuelle des intérêts

est plus importante que le capital

remboursé.

Finalement, les spécialistes con-

sidèrent que, pour être rentable,

un rachat de crédit doit remplir

au moins deux des trois condi-

tions suivantes : un gain minimum

d’1 point sur le taux d’intérêt, un

capital restant dû au moins égal

à 50.000 euros, une durée de

remboursement restant à courir

sur au moins dix ans.

actuaLités immobiLièresa

ct

u

Comment procéder ?

vous avez fait vos calculs et les

résultats sont clairs : le jeu en

vaut la chandelle. Alors sachez-

le, les banquiers préfèrent en

général réduire la durée d’un

emprunt plutôt que d’en abaisser

le montant des mensualités. Si

vous désirez négocier directe-

ment avec votre prêteur actuel,

jouez donc plutôt sur le premier

levier, mais mieux vaut souvent

lui demander de s’aligner sur les

conditions que vous propose un

concurrent.

chaMbrE réGioNaLE

FNaiM aNtiLLES-GuyaNE

220, immeuble Sardine

Marina Pointe du bout

97229 LES troiS iLEtS

[email protected]

69GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

70 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

toute personne, directement ou par personne interposée,

d’embaucher, de conserver à son service ou d’employer

pour quelque durée que ce soit un étranger non muni du titre

l’autorisant à exercer une activité salariée en France, peut

être puni de peines d’amendes conséquentes pouvant aller,

quand il y a récidive, jusqu’à des peines d’emprisonnement

en général assorties du sursis (il est rare que le juge ne ti-

enne pas compte des conséquences sur la pérennité d’une

entreprise).

Dans les conditions fixées par les articles L. 8253-1 et sui-

vants du code du travail, l’employeur doit également ac-

quitter, au bénéfice de l’Office français de l’immigration et

de l’intégration (OFII) une contribution spéciale due pour

chaque étranger employé.

L’employeur peut adresser à la Préfecture dont dépend

son entreprise une demande d’autorisation à séjourner en

France et d’autorisation de travail pour le ou les salariés qu’il

souhaite embaucher.

La DIECCTE examinera la demande ainsi que la régularité

du séjour. Cette autorisation de travail est délivrée en fonc-

tion des critères suivants :

• situation de l’emploi sur les postes concernés

• conditions d’application par l’employeur de la réglementa-

tion du travail

• conditions d’emploi de rémunération et de logement

• l’intérêt technologique et commercial pour l’entreprise

En pratique, il existe aussi et plus simplement:

Une carte de séjour temporaire portant la mention « tra-

vailleur saisonnier » qui s’adresse à l’étranger titulaire d’un

contrat de travail saisonnier et qui s’engage à maintenir sa

résidence habituelle hors de France. Cette carte lui permet

d’exercer des travaux saisonniers n’excédant pas six mois

sur douze mois consécutifs.

L’autorisation provisoire de travail : elle peut être délivrée à

l’étranger, qui ne peut prétendre ni à la carte de résident,

ni à la carte de séjour temporaire portant la mention “sala-

rié”, et qui est amené à exercer chez un employeur déter-

miné, pendant une période ne dépassant pas un an, une

activité présentant un caractère temporaire. L’autorisation

provisoire de travail ne peut pas dépasser neuf mois et est

renouvelable. Le bénéficiaire doit être titulaire d’une carte

de séjour temporaire faisant référence à l’autorisation pro-

visoire de travail.

Comment embaucher un étranger en France ?L’employeur guyanais, qui veut employer une personne de

nationalité étrangère, doit faire attention à suivre des règles

précises dont le non suivi peut avoir des conséquences ju-

diciaires :

Tout d’abord, et c’est la règle, l’employeur doit s’assurer

que l’intéressé est en possession d’un titre l’autorisant à

exercer une activité salariée en France ; il peut faciliter la dé-

livrance des titres et autorisations en remettant à l’intéressé

une promesse d’embauche qui complètera les documents

qu’il doit produire pour sa demande de titres de séjour.

Le non-respect des règles relatives à l’embauche et à

l’emploi d’un travailleur étranger est passible de sanc-

tions (articles L. 5224-1 à L. 5224-4 et L. 8256-1 à L.

8256-8 du Code du travail). Ainsi, par exemple, le fait pour

ACTUALITéS JURIDIQUES

RUDY CONSTANT

NE

WS

71GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

AP CARIBMAG_SO_GLOBAL_Mise en page 1 17/12/12 07:31 Page1

72 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

iNFOSN

EW

SN

EW

S

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niveau bac+2 minimum pour des

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profil génie électrique et expéri-

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exigée + niveau BeP/CAP sou-

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mation CAP minimum + expéri-

ence souhaitée) / saint-Laurent

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abonnez-vous

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www.guyamag.fr

73GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

74 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

clics suffisent ? Pourquoi s’installer en plein soleil

devant le bureau de poste une demi-heure avant

son ouverture pour se faire remettre directement

par la postière les billets qu’on aurait pu retirer si

facilement au distributeur ?

Les explications les plus souvent avancées portent

sur la complexité de certains automates. Mais il

faudrait qu’on me démontre comment une jeune

femme capable d’envoyer à sa copine cinquante

SMS sur un clavier minuscule, peut caler devant

les dix touches d’une

machine à déposer les

chèques. Une autre

explication tient aux

pannes récurrentes.

Ce manque de fiabilité

entrainerait une défi-

ance accrue face aux

machines. De peur de

devoir s’expliquer avec

un robot, de nombreux

usagers préfèreraient

faire la queue, quitte à

y perdre des heures.

Explication que les so-

ciologues assortissent

souvent à un héritage

de culture orale qui

pousserait à préférer le

verbe à l’écriture, a for-

tiori informatique.

Le directeur de mon

bureau de poste, lui,

avance une autre hypothèse. En début de mois,

au moment du versement des allocations, il a

plusieurs fois conseillé à ses clients d’utiliser leur

carte de retrait plutôt que de perdre des heures

au guichet. Sans succès. Il en déduit que ces files

d’attente ne seraient que la traduction d’une volon-

té farouche de se côtoyer, le dernier endroit où l’on

cause. Après tout, l’explication se tient. La perte

du lien humain dans nos sociétés modernes est un

refrain maintes fois entonné. Or, il est certain que,

coincés à plus de dix par mètre carré, il est difficile

de ne pas établir de contact. En somme, il s’agit

d’ériger la queue en rempart contre l’inhumanité !

Combien d’heures passons-nous à attendre ?

Notre tour à La Poste, notre conseiller fiscal à la

Banque, une place de stationnement, une caisse

libre, que la route se dégage, que notre fournis-

seur nous rappelle, que le S.A.v décroche enfin…

Si l’on se met à calculer le temps passé dans les

queues ou accroché à un portable qui vous dis-

tille une insupportable ritournelle, le vertige nous

gagne. Ou l’impatience. voire, dans les cas les

plus insensés, la colère.

Tenez, prenez La

Poste. À quelques

mètres du bureau,

l’espoir vous gagne :

personne n’attend de-

hors. Mais quand vous

ouvrez la porte, vous

étouffez un cri de rage.

Plus un centimètre

carré de libre. La clima-

tisation crache tout ce

qu’elle peut, en vain.

Des dizaines de clients,

dansant d’un pied sur

l’autre, soupirant, su-

ant, pestant, se bous-

culent devant quatre

guichets aux allures de

donjons assiégés. Au-

cun panneau lumineux

ne nous annonce le

temps d’attente estimé

: il y aurait des suicides

! À l’agence EDF, à la CGSS, à Pole Emploi, à la

CAF : partout, le spectacle est le même. La ques-

tion aussi : pourquoi ?

À l’heure d’internet, des DAB et même désor-

mais des caisses automatiques de supermarché,

ces files d’attente résistent mystérieusement à

toutes les technologies. Nos départements sont,

en la matière, un cas d’école. L’administration elle-

même n’a pas d’explication. Des mathématiciens

ont bien essayé de modéliser le phénomène mais,

chez nous, il continue d’échapper à toute logique.

Pourquoi faire la queue pendant une heure pour

payer sa facture d’électricité quand quelques

LA ChRONIQUE DE A.N

EW

S

Le contact

de la queue

75GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013

PLV

0694 12 55 00contact@artigroup. fr

www.arti. gf

contactez-nous

76 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013