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l’info en continu sur GuYAmAG.fr
PhiliPPe lA coGnAtA
l’ieDom : Paris, outremer
l’iut De Kourou voit triple en Guyane
DossierLes AntiLLes-GuyAne à L’heure
du BiO
Le mAGAzine 100% infOs
numéro 38 / janvier-février 2013 / gratuit
2 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Les moteurs TDI du Q3 concentrent le savoir-faire d’Audi en matière d’efficience en associant l’injection directe, la turbocompression, le système Start/Stop et le système de récupération d’énergie.
Sud Motors
Rond- point de la Madeleine - 97300 Cayenne - Tel : 0594 25 22 01 Consommation mixte: 5,2 l - Cycle urbain : 6,2 l - Cycle extra urbain : 4,7 l - Emissions de CO2 (mixte) : 137 g/km (EU5)
Puissance et efficience.
Audi Q3. Inspirée d’exigences futures.
Audi Q3 attraction 2.0 TDI 140 BVM
à partir de 36 900€
3GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Les moteurs TDI du Q3 concentrent le savoir-faire d’Audi en matière d’efficience en associant l’injection directe, la turbocompression, le système Start/Stop et le système de récupération d’énergie.
Sud Motors
Rond- point de la Madeleine - 97300 Cayenne - Tel : 0594 25 22 01 Consommation mixte: 5,2 l - Cycle urbain : 6,2 l - Cycle extra urbain : 4,7 l - Emissions de CO2 (mixte) : 137 g/km (EU5)
Puissance et efficience.
Audi Q3. Inspirée d’exigences futures.
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4 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
38 / éditoVoici le premier numéro de votre magazine de l’année 2013. Il faut donc croire, si vous lisez ces lignes, que nous som-mes sortis indemnes de l’Apocalypse annoncée du 21 décem-bre dernier. Toute notre équipe espère que vous vous portez bien, soyez en sûr. Et si, à défaut de météore ou de vague destructrice géante, vous subissez encore les conséquences des excès des fêtes, nous avons sans doute dans nos pages quelque remède novateur efficace.
L’angoisse millénariste qui s’empare des foules à chaque nouveau buzz internet prédisant le Jugement Dernier est un phénomène qui ne manque pas d’étonner et d’alimenter les chroniqueurs à la plume moqueuse. On peut comprendre l’envie d’en rire, c’est certain, mais il serait peut-être béné-fique d’écouter les craintes véritables qui s’expriment derrière ces mouvements de panique collective. La peur de « la fin du monde », autrement dit l’incapacité à faire face à un avenir que l’on imagine forcément sombre, obligatoirement fermé et bien évidemment désenchanté. Un peu de superstition par-ci, une poignée de religieux par-là, et la sauce a pris : c’est la catas-trophe ! Croisons les bras sans rien faire !
Nous estimons qu’il est temps d’en finir avec le pessimisme généralisé. Et quelle meilleure occasion que la nouvelle an-née pour se résoudre à prendre, enfin, la vie avec le sourire ? Depuis sa création, ce magazine n’a cessé de démontrer l’énergie, la vigueur et la fougue de notre tissu économique et entrepreneurial. Des dizaines d’hommes et de femmes, de tous âges et issus de tous les milieux, ont témoigné dans nos pages de la réussite de leurs projets et de l’efficacité de leur action. La fin du monde ? Mais il ne fait que commencer ! Tout est encore à faire, à construire, à rêver. À commencer par le domaine de notre alimentation, basée depuis trop longtemps sur des mauvaises pratiques, et que le Bio vient enfin secourir. C’est le thème de notre dossier central à découvrir.
L’équipe de votre magazine vous présente ses meilleurs vœux et vous donne rendez-vous tout au long de l’année pour six nouvelles éditions qui, n’en doutons pas, sauront repousser l’Armageddon.
Edité par EPAG
Edition Presse Antilles Guyane
BP 2174 - 97 195 Jarry Cedex
• Directeur de publication :
Laurent Nesty
• Rédaction :
Camille Dervaux
Joël Sandot
Jean-Luc Goubin
Alain Thétis
Kathleen Bilas
Jean-Marc Lecerf
• Maquette :
• Crédit photos :
Jean-Albert Coopmann
Mathieu Delmer
CACL
• Marketing :
Amandine Sauvage
0690 68 34 49
• Impression : Prim
• Tirage moyen : 25.000 ex
• Diffusion : 450 points de
dépôts et par courrier
• ISSN 195-473X
Régies publicitaires
• Martinique :
CPAG - [email protected]
- Guylène Régal : 0696 94 23 25
• Guyane :
Mathieu Delmer : 0694 26 55 61
• Guadeloupe :
UP Régie
0590 94 41 49
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EN JANVIER, EN EXCLUSIVITÉSUR ¢
Première diffusion le 29 janvier 2013.
En janvier retrouvez aussi HOLLYWOO, LE TERRITOIRE DES LOUPS,SÉCURITÉ RAPPROCHÉE, LE CHAT POTTÉ et GAME OF THRONES la nouvelle série du jeudi soir.
≥
6 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
36Pourquoi consommer « BIO » ?
38An tout sosLe combat d’une association
42Sylvia EloidinL’O’CEAM a l’air bon
44Fabrice LemoineConseils pratiques
46Christine Tian- Sio-Po JourdainConsom’acteurs de Guyane
48La CACL
50La Région GuyaneActeur du développe-ment économique du territoire
52La PJDGUn vivier de jeunes cadres
38/ sommaire54Nofrayane fête ses 30 ans
56Machdeal fête ses 20 ansSoirée Industrie chic !
58François BrichantLa minute de la com’
60Vincent ReboulNetactions
62Mélanie BriceMédiamétrie
64Eric PommierT’as le look, auto
68FNAIMActualités immobilières
70Rudy ConstantAcutalités juridiques
74La chronique de A
8-18Brèves
20Philippe La CognataL’IEDOM : Paris, Out-remer
24INTERREG IV « Caraïbes »Bruxelles booste la coopération régionale
26L’IUT de Kourou voit triple en Guyane
28Sébastien CrumièreCara Promotion con-struit pour la Guyane
30Stéphane Viglione Scaphandrier Classe II A
32DOSSIERLes Antilles-Guyane à l’heure du BIO
34Vous avez dit « BIO » ?
FLAShEz >ET REJOIGNEz-NOUSwww.CARIBMAG.FRFACEBOOK : CARIBMAGTwITTER : @CARIB_MAG
8 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Ouverture de la vOie de raccOrdement de la ZOne cOllery-est sur la rn 1la zone collery-est sur la rn 1 est enfin
désenclavée grâce à sa voie de raccorde-
ment qui est maintenant ouverte à la cir-
culation. Outre la sécurisation, la voie va
contribuer à la dynamisation et à l’essor de
cette zone dont plusieurs terrains restent
encore disponibles pour des implantations
commerciales. avec plus de 2.000 emplois
et plus de 100 entreprises, la zone collery-
est reste un centre économique important,
voire vital, de cayenne. les travaux ont été
réalisés sur fonds privés des entreprises
avec le soutien du conseil régional, de la
ville de cayenne, de la ccirG et de la mis-
sion cnes.
BRèVES GUYANEa
ct
u
créatiOn d’un fOnd d’avance de trésOrerie pOur les assOciatiOns
l’aprosep, qui représente aujourd’hui un réseau de plus de 100 associations dans plu-sieurs secteurs d’activités sur l’ensemble du territoire guyanais, a souhaité proposer une solution pérenne pour accompagner ses
adhérents. ce sera le cas dès 2013 grâce à une convention signée avec Orange, et sa directrice ré-gionale chantal maurice, qui fait ici acte de mécénat vis-à-vis du monde associatif. la création de ce fond permettra d’aider, sur une période maximum de 6 mois et pour un montant maximum de 3.000 €, les associations subven-tionnées en attente de fonds.
La ccIG présente les projets de l’aéroport Félix EbouéLa chambre de commerce et
d’industrie a décidé de moderniser
l’aéroport de Cayenne. D’ici 2015, il
devrait présenter un tout autre visage
en bénéficiant d’investissements im-
portants. Ainsi, au-delà des travaux
de modernisation incendie, du réseau
de drainage et de la piste, des park-
ings sont à prévoir tant pour les avions
que pour les loueurs automobiles : un
“village” leur serait destiné, pour ac-
cueillir 8 nouvelles enseignes. Mais le
projet “phare” de la CCiG est la viabili-
sation de 51 parcelles (55.000m²) des-
tinées au développement de l’activité
économique, pour un montant de 3,2
millions d’euros, dont 2,2 financés par
le FeDer. enfin, un projet hôtelier est à
prévoir pour 2015.
La filière forêt-bois guyanaise s’engage dans la certification PEFc
Suite à la certification de PEFC Guyane par Bureau Veritas et à l’adhésion de l’Office National des Forêts (ONF) à l’association : plus de 2,4 millions d’hectares de forêt guyanaise sont désormais certifiés PEFC et la certification PEFC est rendue possible pour la fil-ière forêt-bois locale. Ce double événement majeur concrétise le travail de fond initié depuis plus de 10 ans avec les acteurs locaux et représente la première étape d’un déploiement opérationnel à fort potentiel.
un nouveau directeur de cabinet pour le préfet
Par décret du Président de la république, le nouveau directeur
de cabinet du préfet de la région Guyane, Xavier Luquet, qui
exerçait le même poste dans le Cher, a pris ses fonctions à la
Préfecture. il remplacera Philippe Loos, nommé sous-préfet
de Morlaix (Bretagne). il était déjà engagé sur la question de la
sécurité routière en métropole, et ne manquera pas de mettre
à profit ses compétences dans le domaine, pour reprendre le
flambeau de son prédécesseur.
9GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Un espacecréateur d’émotion
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10 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
aide à la créatiOn d’entreprise : martinique initiative va de l’avant
cela fait 23 ans que martinique initiative, de-
venue initiative martinique, accompagne les
porteurs de projets de création d’entreprise.
à cette occasion, une soirée de parrainage
s’est tenue pour motiver les bénévoles à
agir aux côtés de martinique initiative, afin
d’assurer l’accompagnement des nouveaux
créateurs d’entreprise.
plus de 50 parrains œuvrent à
l’accompagnement des nouveaux créateurs,
et Justin pamphile, l’actuel président de la
plateforme locale, souhaite donner un nou-
vel élan pour accompagner les centaines de
dossiers de financement.
BRèVES MARtiNiqUEa
ct
u
siGnature d’une cOn-ventiOn entre la réGiOn martinique et les univer-sités du québecla martinique a signé, le 29 no-vembre dernier, une convention avec trois universités du québec. celle-ci a pour but de favoriser la réalisation de projets de mobilité de jeunes martiniquais au qué-bec. elle s’appuie sur la complé-
mentarité d’objectifs respectifs, de soutenir les jeunes martini-quais qui souhaitent séjourner au québec pour y recevoir une for-mation qualifiante et acquérir une expérience professionnelle. de leur côté, les universités québé-coises pourront favoriser la venue et l’adaptation des jeunes marti-niquais dans leurs établissements pendant leur cursus de formation.
Le préfet a inauguré le nouveau site de
l’îlet Sainte-Marie
Le nouvel aménagement de l’îlet
sainte-Marie et son tombolo pour la
protection du site a été inauguré le
10 novembre dernier en présence du
Préfet de la région Martinique, Laurent
Prévost et du député-maire de la com-
mune de sainte-Marie, Bruno Nestor
Azérot. Ce site fait partie des principaux
points d’attraction de la commune de
sainte-Marie et du Nord Atlantique et
représente une réalisation unique dans
la Caraïbe. Les travaux, dont le mon-
tant total de l’opération s’élève à 474
730€, ont été financés notamment par
l’Union européenne, à hauteur de 218
405€ et l’etat pour 23 695€.
La nouvelle doyenne des Français est Martiniquaise
112 ans : c’est l’âge de la nouvelle doyenne des Fran-çais. Née Moulonguet, Irénise Jean-Baptiste a vu le jour le 6 novembre 1900 à Basse-Pointe où elle vit toujours. Elle succède à cette place à Maria Richard, décédée le 8 octobre à Béziers à l’âge de 112 ans. Avant elle, les Antilles ont déjà fourni plusieurs doyens. Ainsi, le Guadeloupéen Philibert Parnasse est décédé à l’âge de 109 ans, doyen des hommes Français et Eugénie Blanchard, religieuse de St-Barth, s’est éteinte à 114 ans, doyenne de l’humanité.
L’aDEM poursuit son engagement auprès des tPEDans le cadre de sa politique de soutien aux entreprises,
l’Agence pour le Développement economique de la Martinique
a organisé une réunion le 13 décembre dernier afin de présenter
aux chefs d’entreprises deux outils qui pourront leur permettre
d’améliorer leurs performances et résultats. il s’agit du Guide
des Bonnes Pratiques Qualité pour les entreprises (télécharge-
able sur le site : www.qualite-martinique.com) et du Dispositif
d’Accompagnement au Développement et à la Modernisation
des entreprises qui permettra d’accompagner pendant un an
100 chefs d’entreprises.
12 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
un nOuveau président pOur médiaserv
loret télécom, actionnaire unique de
mediaserv, a décidé de confier la prési-
dence de mediaserv à laurent agrech, en
remplacement d’ehsan emami, pendant la
période de transition nécessaire au choix
et à la nomination d’un nouveau président.
laurent agrech mettra ainsi ses compé-
tences et son expérience au service du
développement stratégique du groupe, tout
en incarnant un nouvel élan, pour conforter
la position de mediaserv comme opérateur
alternatif majeur. maintenir et consolider la
croissance de loret telecom en apport-
ant un regard novateur sur un secteur en
perpétuelle mutation, font partie de ses
ambitions.
BRèVES GUADELOUPEa
ct
u
le paquebOt brillance Of the seas a cOmmencé ses escales en GuadelOupe
la saison des croisières a démarré
en novembre dernier avec l’arrivée
de la première escale du brillance
of the seas. à cette occasion, le tout
nouveau terminal de pointe-à-pitre
a été inauguré. le paquebot peut
recevoir jusqu’à 2100 passagers
et 859 personnes d’équipage. tous
les mercredis, ce navire de la royal
caribean cruise line accostera à
pointe-à-pitre et pourra embarquer
des passagers. c’est la nouveauté
conclue avec les autorités qui accor-
dent un statut particulier à ce bateau
dont le port d’attache est à san Juan,
porto rico. 80 escales sont prévues
pour la saison 2012-2013.
Signature d’une convention de partenariat pour favoriser l’égalité des chancesDepuis 2004, la région Guadeloupe
fait de la jeunesse une des priorités de
sa politique.
L’éducation, la formation ainsi que
l’insertion sociale et professionnelle
relèvent en effet de sa compétence.
C’est à ce titre que la région Guade-
loupe a signé, le 6 décembre dernier,
une convention avec l’Association
des Jeunes de Guadeloupe (AJeG)
et l’association Nos Quartiers ont
des Talents (NQT) basées en région
parisienne. elles devront œuvrer
pour l’insertion professionnelle des
jeunes diplômés, et pour l’accueil
et l’installation dans l’hexagone des
étudiants de Guadeloupe.
850.000 euros pour la sucrerie de Marie-Galante
Conformément à l’article 1 de la convention de soutien du
3 avril 2012 fixant les modalités de l’État et des collectivi-
tés territoriales à l’usine sucrière de Marie-Galante pour la
période de 2012 à 2015, le Conseil Régional s’est engagé
à verser, pour l’année 2012, la somme de 850 000 euros
à la société SA Sucreries et Rhumeries de Marie-Galante
(SRMG).
Cette subvention vise à garantir la pérennisation de son ac-
tivité et le maintien de la filière canne-sucre-rhum à Marie-
Galante.
La Région Guadeloupe s’engage dans les emplois d’avenir
La présidente de la région Guadeloupe Josette Borel-Lincertin
a signé, le 30 octobre dernier, une convention d’engagement
entre l’etat et la région Guadeloupe sur les emplois d’avenir.
ils s’adressent en premier lieu aux jeunes de 16 à 25 ans sans
diplôme et concernent en priorité le secteur non marchand :
collectivité et association. La région Guadeloupe s’engage
ainsi à embaucher 300 jeunes. La rémunération (à hauteur
du smic) sera prise en charge pour 75% par l’état. Les 25%
restant seront financés par l’employeur. Le coût global pour la
région Guadeloupe devrait être autour de 1,5 millions d’euros.
13GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
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14 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
les tarifs téléphOniques entre les dOm et l’hexaGOne vOnt baisser
l’autorité de régulation des communica-
tions électroniques et postales a convenu
d’une baisse des prix à partir d’un réseau
mobile de l’hexagone à destination de la
Guadeloupe, la martinique, la Guyane et
mayotte. ainsi, le prix à la minute ne sau-
rait désormais dépasser les 1 centime en
2013. le prix jusqu’à présent atteignait
jusqu’à 2,8 centimes d’euros la minute.
concernant les opérateurs dauphin telecom
et uts caraïbes, la baisse sera progressive
et n’atteindra les 1 centime par minute qu’à
partir de juillet 2013. prévue depuis long-
temps, la baisse entrera en vigueur dès le
1er janvier 2013.
BRèVES OUtREMERa
ct
u
délais de paiement excessifs et indemnité fOrfaitaire pOur frais de recOuvrementà compter du 1er janvier 2013, tout débiteur payant une facture après l’expiration du délai de paiement devra verser à son cré-ancier une indemnité forfaitaire de compensation des frais de recouvrement. la mention de
cette indemnité devra figurer dans les conditions de règlement, mentionnées sur les conditions générales de ventes, ainsi que sur les factures. l’indemnité est applicable en Guadeloupe, Guy-ane, martinique, mayotte et la réunion, ainsi qu’à saint-pierre et miquelon, saint-martin, et saint-barthélemy.
Médiamétrie réalise une étude sur les usages d’internet aux antillesselon Médiamétrie, en Guadeloupe et
en Martinique, 63,2 % de la population
de plus de 13 ans, soit 418 000 per-
sonnes, se sont connectées à internet
au cours des 30 derniers jours.
Ce sont majoritairement des femmes
(54,3%) et des jeunes (près de 40%
d’entre eux ont moins de 35 ans).
De plus, plus d’un quart d’entre eux
(25,8%) sont des CsP+.
Les internautes antillais se connec-
tent en premier lieu pour effectuer une
recherche sur le web. Vient ensuite
l’utilisation de boîtes email, juste avant
la consultation de sites d’actualité. Les
réseaux sociaux et sites communau-
taires se placent quant à eux en 7ème
position.
Sophie Elizéon présente ses priorités
La nouvelle déléguée interministérielle à l’égalité des chances des Français d’Outremer, Sophie Elizéon, a dévoilé ses axes de priorité lors de son audition par la délégation outremer du Sénat le 5 décembre dernier. Elle entend s’appuyer sur le réseau associatif et sur un futur observatoire des Ultramarins de l’hexagone afin de prévenir les comportements discriminatoires, agir positivement contre les discriminations et inscri-re l’égalité des chances dans le temps. Il s’agit ainsi « de changer les mentalités et les regards portés sur l’Outremer et les Ultramarins par eux-mêmes et par les autres Français de l’hexagone ».
Signature de la convention Ministère des outre-mer/ubifranceVictorin Lurel, ministre des outre-mer, réoriente sa politique de
soutien à l’export des entreprises ultramarines en renouvelant la
convention avec UBiFrANCe pour la période 2013-2014. Ce
partenariat entre l’Agence française pour le développement des
entreprises à l’exportation et le ministère des outre-mer, permet
aux entreprises des DoM et de saint-Pierre-et-Miquelon de bé-
néficier d’un programme dédié d’accompagnement à l’export.
Le bilan positif des trois premières années de ce dispositif a con-
duit le ministre à élargir les termes de ce partenariat afin qu’il
puisse bénéficier à plus d’entreprises ultramarines.
16 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
l’uniOn eurOpéenne rempOrte le prix nObel de la paix
le prix nobel de la paix 2012 a été attribué
à l’union européenne (ue). cette fameuse
distinction récompense depuis 1901 une
personnalité ou une communauté ayant
contribué au rapprochement des peuples.
le jury explique avoir récompensé l’ue pour
avoir “contribué pendant plus de six décen-
nies à promouvoir la paix, la réconciliation, la
démocratie et les droits de l’homme en eu-
rope”. de leur côté, les dirigeants de l’union
ont exprimé leur fierté après l’attribution de
la prestigieuse distinction.
BRèVES iNtERNAtiONALESa
ct
u
le secteur tOuristique Jamaïcain en pleine crOissance
le secteur du tourisme de la Ja-maïque a connu une croissance de 2,4% pour l’année 2012. pour la première fois de son histoire, la Jamaïque a reçu 100 000 visit-eurs au mois de septembre 2012.
l’information a été révélée par le ministre du tourisme, le dr Wyke-ham mcneil, cité par Jamaica Ob-server. le ministre mcneil estime, par ailleurs, que les bons résul-tats obtenus cette année dans le secteur touristique révèlent une amélioration dans le secteur, qui a progressé de 1,6% en 2011.
Les vols en apesanteur ouverts au public début 2013
Le CNes, l’agence spatiale française,
et sa filiale Novespace, annoncent la
commercialisation de vols en apesan-
teur auprès du grand public. Ces vols
en apesanteur, ou microgravité, sont
vendus sous le nom d’Air Zéro G par
le courtier spécialisé Avico au prix de
5980 euros TTC. Le premier vol, d’une
durée de 2h30, avec 15 paraboles,
soit 5 minutes d’apesanteur cumulée,
est prévu le 15 mars 2013 au Bourget,
près de Paris. Trois vols, embarquant
une quarantaine de passagers chacun,
sont prévus l’an prochain ainsi qu’en
2014. « C’est un début, et on sera heu-
reux d’ouvrir davantage si la demande
est là », a affirmé le président du CNes,
Yannick d’escatha.
Renault envisage de construire une usine au Venezuela
Le constructeur automobile français Renault a an-noncé la signature d’une lettre d’intention avec le ministère de l’industrie du Venezuela pour étudier l’implantation dans ce pays d’une usine d’assemblage. Selon une porte-parole du groupe, le projet porte sur une production d’environ 30 000 véhicules par an. À titre de comparaison, Renault prévoit d’augmenter en 2013 sa production de voitures dans son usine brésili-enne de Curitiba, de 280 000 à 380 000 par an. Outre le Brésil, il possède en Amérique du Sud des usines d’assemblage en Colombie, en Argentine et une usine fabriquant des boîtes de vitesses au Chili.
Le tourisme tout inclus pour aider HaïtiAprès des années difficiles, Haïti veut ramener chez elle les
touristes canadiens. Pour la première fois depuis une décennie,
les voyageurs peuvent acheter un forfait tout inclus à partir de
Montréal. « Nous sommes en train de travailler avec le collège
Montmorency, avec plusieurs institutions québécoises pour voir
comment remettre ce pays sur la carte touristique », explique le
consul général d’Haïti à Montréal, Justin Viard. Parmi ces initia-
tives, Air Transat offrira en janvier un forfait vacances, à partir de
Montréal. Le gouvernement haïtien a, de son côté, donné des
garanties pour la sécurité et les infrastructures pour les touristes.
18 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
L’actuaLité régionaLe avec www.coconews.coma
ct
u
GuyaneJanvier Début Des Défilés Du carnaval à
l’epiphanie.
saint-laurent. bal titane penDant
tous le mois De Janvier. tél : 0694
20 16 22 / 0594 34 20 94
cayenne. centre irD route De mon-
tabo Jusqu’au 30/01. exposition
itinérante « les forêts tropicales
humiDes, avenir De la planète ».
saint-laurent Du maroni. salle
polyvalente De la charbonnière.
Du 5 au 6 Janvier 2013 l’association
black Jack orGanise une soirée
culturelle.
févriercarnaval en Guyane. Jusqu’au
12/02.
saint-laurent. camp De la trans-
portation. bal « parés masqués ».
martiniqueJanvierfort De france.
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D’afrique, 20 rue
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séminaire sur la
symbolique Du nom
avec le professeur
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13/01. raiDs Du challenGe Défi Des
mornes. le 113 urban trail.
tél : 0696371673
saint-Joseph. 27/01. GranDe paraDe
Du Groupe matJilpa.
févriercarnaval en martinique
08/02. venDreDi Gras:
paraDes.
09/02. sameDi Gras :
paraDe Des reines De
fort-De-france
10/02. Dimanche Gras :
sortie Des Groupes et
De vaval.
11/02. lunDi Gras : mariaGes bur-
lesques.
12/02. marDi Gras :
sortie Des Diables rouGes.
13/02. mercreDi Des cenDres : sor-
tie Des Diablesses et incinération
De vaval le roi Du carnaval.
precheur. GranD-rivière. 02/02
- raiDs Du challenGe Défi Des
mornes la mythik et la mythik
yoles. tél : 0696371673
fort De france. noctamval :
paraDe nocturne Des principaux
Groupes carnavalesques et or-
chestres De rue.
shoelcher semaine nautique De
schoelcher.
marin. fête patronale Du marin
GuaDeloupe Janvier carnaval 2013. Dés le Dimanche De
l’épiphanie, Défilés Dans les rues
De pointe-à-pitre et basse-terre.
baie-mahault. concours équestre
« DestrelanD show D’obstacles
» orGanisé par l’association la
martinGale au centre commercial
DestrelanD.
lamentin. femi 2013 : festival ré-
Gional et international Du cinéma
De GuaDeloupe
févriercarnaval Du 01 Janvier 2013 au 12
février 2013
marDi Gras, le 12 février, GranD
Défilé à basse-terre avec la
plupart Des Groupes. sortie Des
carnavaliers De pointe-à-pitre le
même Jour.
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19GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
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21GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Vous êtes le nouveau Directeur de l’Institut
basé à Paris, mais vous connaissez bien nos
départements pour y avoir passé quelques an-
nées : quels souvenirs en gardez-vous ?
Même basé à Paris, je garde un lien très fort
avec l’ensemble des géographies d’outre-mer
et leurs acteurs économiques puisque, comme
vous le savez, outre l’IEDOM, je suis également
Directeur de l’IEOM, banque centrale des collec-
tivités d’outre-mer du Pacifique, zone monétaire
spécifique où circule le F CFP. J’ai donc, dans le
cadre de mes nouvelles
fonctions, l’occasion de
travailler à Paris avec les
institutionnels en charge
de la mise en œuvre
des politiques publiques
outre-mer, et je me
rends régulièrement sur
le terrain à la rencontre
de nos équipes et des
acteurs économiques.
Je n’ai donc pas quitté
l’outre-mer, qui continue
d’être ma préoccupation
quotidienne. Mon en-
gagement professionnel et personnel aux problé-
matiques ultra-marines témoigne de mon profond
attachement à ces géographies.
Votre rôle d’observatoire vous permet de porter
une vision éclairée de la situation économique
des DOM, quel bilan peut-on faire de l’année
2012 ?
Les DOM ont connu une forte dynamique au cours
des 10 années qui ont précédé la crise de 2008.
Sur cette période, l’Outre mer a enregistré une
croissance annuelle moyenne de 2,5%, contre
1,4% pour la France entière. Cette croissance a
été tirée par une progression de l’investissement,
mon engagement professionneL
et personneL aux probLématiques uLtra-marines
témoigne de mon profond attachement
à ces géographies.
Pour commencer, pouvez-vous nous présenter
le rôle de l’IEDOM ?
L’Institut d’émission des Départements d’Outre-
mer (IEDOM) est un établissement public national
créé en 1959. C’est une banque centrale dé-
léguée qui agit pour le compte de la Banque de
France dans les cinq départements d’outre-mer et
dans les collectivités de Saint-Pierre-et-Miquelon,
Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Les missions de
l’IEDOM peuvent se regrouper en trois catégories :
• des missions de
banque centrale, qui
comprennent la mise en
circulation et l’entretien
des billets en euros ; la
cotation des entreprises
; la surveillance des sys-
tèmes et des moyens
de paiement ; le relais
des autorités nationales
(Autorité de Contrôle
Prudentiel, Autorité des
Marchés Financiers) et
européennes (BCE).
• des missions de service public confiées par
l’Etat, comme la mise en circulation des pièces de
monnaie ; la gestion des comptes bancaires du
Trésor public ; le secrétariat des commissions de
surendettement des particuliers ; la gestion locale
des fichiers interbancaires (FICOM, FCC, FICP) ;
l’information du public (droit d’accès aux fichiers,
droit au compte) ; l’observatoire des tarifs ban-
caires.
• des missions d’intérêt général au profit des acteurs
publics ou privés : observatoire économique et fi-
nancier ; médiation du crédit aux entreprises ; ges-
tion d’informations sur les entreprises ; production
d’informations pour la communauté bancaire.
PhILIPPE LA COGNATA
NE
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22 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
avec d’importants grands travaux, et de la con-
sommation, en rapport avec l’augmentation du
revenu disponible brut des ménages. De nom-
breux indicateurs se sont améliorés au cours de la
décennie 2000, avec des situations toujours très
contrastées entre territoires.
La crise a malheureusement mis un point d’arrêt à
cette dynamique. D’un point de vue global, nous
observons aujourd’hui une contagion de la crise
européenne à l’outre-mer et l’essoufflement de la
reprise, en particulier depuis la fin du premier tri-
mestre 2012. Dans ce contexte, malgré des ten-
sions sur les prix de l’énergie, l’inflation est res-
tée bien contenue. L’activité marque le pas dans
l’ensemble de l’outre-mer. L’Indicateur du climat
des affaires (ICA) se dégrade dans toutes les
géographies, se situant en deçà de sa moyenne
de longue période. La plupart des secteurs de ces
économies sont impactés. La conséquence di-
recte du ralentissement de l’activité, c’est que le
chômage progresse à des niveaux historiquement
hauts et préoccupants, notamment aux Antilles et
à la Réunion. La consommation, qui avait jusqu’ici
soutenu l’activité dans la plupart des géographies,
s’essouffle sans que l’investissement ne prenne
le relai. Dans un contexte d’incertitudes toujours
élevées au niveau mondial, les économies ultrama-
rines manquent, à l’instar des grandes économies,
de visibilité, limitant tout retour de la confiance en
l’avenir, condition nécessaire à la reprise.
Comment se portent nos entreprises ? Peut-on
espérer une amélioration de la conjoncture en
2013 ?
Depuis 2008, et malgré une reprise en 2010 et
2011 dans certains secteurs, la situation des entre-
prises reste difficile. L’année 2012 est caractérisée,
comme je viens de vous l’indiquer, par un nouveau
ralentissement après l’amélioration que nous avi-
ons observée les deux années précédentes. Les
PME et les TPE du BTP et des secteurs connexes
sont les plus particulièrement touchées. Les dis-
positifs de soutien (médiation du crédit, étalement
des charges sociales et fiscales, etc.) ont permis
d’amortir en partie ces difficultés, mais seul un re-
PhILIPPE LA COGNATA
tour à la croissance permettant de reconstituer les
carnets de commande des entreprises autorisera
un véritable redressement.
Les indicateurs les plus récents, en particulier dans
la zone euro, suggèrent un retournement progres-
sif de l’activité économique mondiale. Le con-
sensus des économistes penche pour une sortie
progressive de la crise de la zone euro dans le
courant de l’année 2013 qui devrait toutefois rest-
er une année difficile. Cette perspective constitue
un élément positif du retour à la confiance pour
les outre-mer, d’autant qu’il s’accompagne d’une
hausse du budget de l’Etat qui leur est consacré et
du maintien du mécanisme de défiscalisation pour
2013.
Pour finir, comment appréciez-vous le coût
du crédit aux entreprises dans les principaux
établissements bancaires locaux ? Peut-on es-
pérer dans le futur bénéficier des mêmes taux
qu’au niveau national ?
Les enquêtes semestrielles de l’IEDOM montrent
que les taux des crédits aux entreprises prati-
qués dans les DOM sont globalement supérieurs
à ceux relevés en métropole. Plusieurs éléments
peuvent être avancés pour expliquer le surcoût du
crédit outre-mer. Les établissements de crédit des
DOM exercent sur des marchés de faible taille où
l’effet volume reste limité et permet difficilement
de couvrir tous les coûts de structure nécessaire
à l’activité bancaire. Ces éléments pèsent sur leur
coefficient d’exploitation (frais généraux rapportés
au produit net bancaire), qui demeure traditionnel-
lement plus élevé qu’en métropole (73,5% en moy-
enne dans les DFA, contre 65,1 % en métropole).
Autrement dit, toutes choses égales par ailleurs,
les coûts d’exploitation d’une banque outre-mer
sont plus élevés qu’au niveau hexagonal. Une autre
explication réside dans le poids du coût du risque.
Il est historiquement plus élevé qu’en métropole,
compte tenu notamment de la structure du tissu
d’entreprises, composée majoritairement de TPE/
PME par nature plus fragiles. Le taux de créances
douteuses est en moyenne plus de deux fois su-
périeur à celui des établissements de l’hexagone.
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23GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
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24 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
iNTerreG iV « Caraïbes »Bruxelles booste la coopération régionale
Fin novembre 2012, le comité de sélection et de suivi du programme interreg iV « Caraïbes » était réuni à Porto-rico. La 7ème rencontre du genre depuis le lancement de ce programme par la Commission européenne en 2008. objectif : soutenir l’insertion régionale des territoires euro-péens de la zone : Guadeloupe, Martinique, Guyane et saint-Martin (1), tout en contribuant à un développement durable de l’espace caribéen. La zone de coopération compte une quarantaine de pays, du Mexique jusqu’au Nord du Brésil. Bruxelles se donne les moyens de sa politique : 64 millions d’euros pour la période 2007-2013. Guadeloupéen, économiste de formation, Charles-edouard Nicaise a travaillé 25 ans à l’international, notamment en Afrique de l’ouest, dans l’océan indien et la Caraïbe anglophone. spécialiste dans l’étude de faisabilité des projets, l’évaluation de programmes, la promotion d’investissements, il dirige pendant huit ans la mission outre-Mer au Ministère de l’agriculture. en 2010, il rejoint la région Guadeloupe pour diriger le sTC, l’instance qui pilote le programme interreg iV « Caraïbes ».
25GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Ce programme vise-t-il uniquement les « gros » projets ?
Pour être éligible aux fonds interreg, il faut un projet qui cadre
avec des objectifs stratégiques, autour de trois axes : dével-
oppement économique d’une part, prévention des risques,
environnement et développement durable de l’autre et en-
fin tout ce qui touche à l’éducation, la diversité culturelle, la
santé et l’intégration institutionnelle. Le projet doit présenter
un caractère innovant et structurant, à plus ou moins long
terme. il faut aussi qu’il intègre un ou plusieurs pays de la
Caraïbe. Aujourd’hui, c’est vrai, ce sont les collectivités ré-
gionales, les instituts de recherche et les universités qui con-
centrent plus de la moitié des projets financés. Le réseau as-
sociatif y trouve aussi sa place mais nous avons encore peu
de communes et encore moins d’entreprises privées. C’est
sans doute dû à la complexité des dossiers, la longueur de
l’instruction, le manque d’information sur le potentiel et exi-
gences du programme. interreg gagne encore à être connu.
il nous faudra travailler à améliorer l’accompagnement des
petites entreprises pour mieux les intégrer dans le dispositif.
Les fonds sont-ils suffisamment utilisés ?
La règle du « dégagement d’office » oblige les États à con-
sommer les crédits qui leur sont attribués au titre des fonds
européens pour une année donnée, au plus tard le 31
décembre de la deuxième année suivant l’année de program-
mation. en cas de non-respect de cette règle, les crédits sont
« dégagés d’office », c’est-à-dire annulés par la Commission
européenne. Concernant interreg, l’utilisation des fonds est
éloquente : de 104 à 114% selon les années. encore faut-
il que les porteurs de projets fournissent dans les délais la
justification de l’utilisation des subventions qui leur sont al-
louées. Faute de quoi en effet, certaines enveloppes peuvent
être déprogrammées. Nous concernant, c’est rare.
Le programme sera-t-il reconduit ?
reconduit et même renforcé ! La prochaine programmation
2014-2020 prévoit une augmentation de 150% des crédits.
Par ailleurs, 30% de l’enveloppe totale pourra être consacrée
à l’investissement dans les pays tiers non-européens (con-
tre 10% actuellement). La Commission européenne propose
également de créer un programme pour la collectivité de
saint-Martin et entend aussi renforcer le programme opéra-
tionnel Amazonie en l’élargissant au Guyana (contre 10% ac-
tuellement).
(1) Depuis le 1er janvier 2011, Saint-Barthélémy n’y figure plus. Son statut
de pays et territoire d’Outre-mer (PTOM) en fait désormais un pays associé
de l’Union européenne, non-éligible aux fonds structurels.
iNTerreG iV
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inTerreg IV CaraïBeS : DerrIère CeTTe DénOMInaTIOn Un PeU
BarBare Se CaChe en réalITé Un PUISSanT eT TrèS COnCreT
leVIer De DéVelOPPeMenT, aU SerVICe De la COOPéraTIOn ré-
gIOnale. grâCe à CeS fOnDS, Une CInqUanTaIne De PrOjeTS
OrIgInaUx SOnT en COUrS D’exéCUTIOn. qUelqUeS exeMPleS.
la fibre optique Porto-rico-guadeloupe
l’un des plus emblématique reste sans doute le câble sous marin
ralliant Porto-rico à la guadeloupe. 890 kilomètres de fibre op-
tique qui permet les communications électroniques à haut-débit
entre une dizaine d’îles, du nord au Sud de la Caraïbe. Sur les 22
millions d’euros de coût du projet, 75% proviennent des fonds
européens.
Saint-Martin : bientôt une zone économique à Belle-Plaine
autre projet intéressant : le plan de gestion des inondations à
Belle Plaine, porté par la Collectivité de Saint-Martin en parte-
nariat avec le gouvernement de Sint Maarten. la zone est en ef-
fet située à cheval sur la partie française et hollandaise de l’île.
Tout un programme de construction de digues, d’aménagement
du réseau de collecte des eaux pluviales, mise en place d’un dis-
positif commun d’alerte des crues. Beaucoup plus qu’une simple
opération de prévention des risques : à terme, ce quartier doit
accueillir, en partie française, une zone d’activité économique de
premier plan. Ici, Interreg finance, à hauteur de plus d’un million
d’euros, les études pré-opérationnelles.
guyane : coopération pour la réduction des gaz à effet de serre
agréé il y un an, le projet reDD+ Plateau des guyanes est porté
par l’Office national des forêts de guyane en partenariat avec
l’etat d’amapa au Brésil, le Surinam et le guyana. Il vise une
coopération à l’échelle du Plateau des guyanes pour tenter de
réduire les phénomènes d’effet de serre liés à la déforestation et
à la dégradation des forêts. les premières actions sont prévues à
partir de janvier 2013. à terme, ce programme devrait permettre
de disposer notamment de deux inventaires forestiers par pays
et de dresser une carte complète des zones à risques. Coût total
: 2 millions d’euros.
Kamacuka : un vaste réseau culturel de la Caraïbe à l’amazonie
en 2010, l’association gens de la Caraïbe (basée à Paris) a publié
un guide de la Caraïbe culturelle. Un annuaire professionnel qui
recense les créateurs, structures et opérateurs culturels profes-
sionnels en activité dans la Caraïbe francophone et ses diaspo-
ras. Il détaille aussi les lieux culturels importants de la Caraïbe
hispanophone et anglophone. Plus de 1500 fiches techniques que
les concepteurs vont pouvoir bientôt mettre en ligne grâce à un
nouvel appel de fonds européens. Dans le projet également, la
publication d’une newsletter culturelle trilingue adressée à 4000
internautes. Participation d’Interreg : 350 000 euros.
26 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
L’IUT de Kourou voit triple en Guyane
L’IUT DE KOUROU vOIT TRIPLE EN GUYANE
Créé en 1986, l’IUT de Kourou figure aujourd’hui comme le plus grand IUT de France par sa répartition géographique. Il compte à ce jour 7 départements en activité, répartis sur les 3 pôles de Guyane, Guadeloupe et Martinique. En Guyane, trois chefs de départements officient sur les campus de Kourou et de Troubiran.
27GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Pour certains, le passage par l’IUT est un tremplin pour
accéder à certaines écoles d’ingénieur. Ceux qui travail-
lent actuellement ont été recrutés suite à leur stage dans
l’entreprise ou ils ont brillamment fait leurs preuves.
CPS
TC forme environ 80 personnes par an, dont une majeure
partie poursuit ses études en école de commerce ou
en licence pro ou générale, en France métropolitaine ou
au Canada. Les anciens TC s’insèrent relativement fac-
ilement dans le tissu économique guyanais et sont em-
bauchés dans les secteurs de l’automobile, de la grande
distribution, de la banque. Nous sommes particulièrement
fiers de constater que certains créent leur entreprise.
Quels projets de développement portent vos départe-
ments dans un proche avenir ?
FH
En septembre 2013, nous ouvrirons une licence pro
(ProGeDEE) dans le domaine de la Production et de la Ges-
tion Durable de l’Energie Electrique. L’approfondissement
des systèmes industriels sera développé. Pour résum-
er, en septembre, nous aurons la capacité d’accueillir
environ 24 nouveaux étudiants en formation initiale au
Dut Geii.
JPW
Nous avons aussi le projet d’ouvrir une licence pro ASUR
(Administration et SécUrité des réseaux) en alternance par
l’apprentissage à la rentrée 2013. Nous sommes prêts à
établir les partenariats avec des entreprises pour faciliter
l’obtention d’un stage pour nos étudiants. L’intérêt sera de
permettre une poursuite d’étude en Guyane et d’apporter
aux entreprises la possibilité d’un recrutement local.
CPS
L’avenir passe par la poursuite de notre ambition de
développer une filière commerciale de haut niveau. Nous
travaillons à compléter le DUT par des licences pro en
alternance dans le domaine du commerce international
avec un parcours Caraïbes et Amazonie, mais aussi dans
celui de la gestion immobilière. Cela permettra à nos
jeunes de pouvoir rester en Guyane pour leur cursus, tout
en s’enrichissant d’autres univers à travers des stages à
l’étranger ou en métropole.
Pouvez-vous présenter les trois filières que vous dirigez ?
François Hassenfratz
Le département Génie Electrique et Informatique In-
dustrielle (GEII) a été le premier à être lancé en 1988 à
KOUROU. Nous proposons une double formation, initiale
et par alternance, pour devenir un professionnel complet
des systèmes électriques.
Jean-Pierre William
Réseaux et Télécommunications (R&T) est un départe-
ment récent qui existe depuis 2008. Nous formons des
techniciens supérieurs dans le domaine des systèmes de
réseaux et de télécommunication. Notre IUT est Académie
locale de formation CISCO et nous proposons aux étudi-
ants de passer la certification CCNA, très reconnue.
Claudya Parize Suffrin
Le DUT Techniques de Commercialisation (TC) est une fil-
ière très exigeante qui permet de former des techniciens
supérieurs immédiatement opérationnels dans les do-
maines du marketing, du commerce, de la distribution et
de la communication. Très complète, la formation intègre
des compétences diversifiées, la réalisation de projets
concrets et l’ouverture vers l’international.
après deux ans d’étude, diplôme en poche, quel choix vos étudiants font-ils ?FH
Beaucoup poursuivent leurs études. Seuls 40 % en-
trent dans la vie active. Leur polyvalence leur ouvre un
large champ d’intervention dans l’électrotechnique,
l’électronique et l’informatique industrielle. Les meilleurs
étudiants intègrent des écoles d’excellence en engineer-
ing. D’autres poursuivent en licence. Les entreprises ap-
précient la formation généraliste très intense que nous
proposons et la capacité de travail de nos étudiants. Tous
pratiquement arrivent à concrétiser leur projet profession-
nel.
JPW
70% des étudiants poursuivent en Licence pro, IUP ou
école d’ingénieur. Ils considèrent que le niveau minimum
pour se présenter sur le marché du travail est le bac + 3.
L’IUT DE KOUROU vOIT TRIPLE EN GUYANE
NE
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28 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
le sujet est différent ! Nous construisons environ 30 loge-
ments par an. Je n’ai pas pour objectif de proposer encore
plus, mais encore mieux oui certainement.
Et l’agence ?
Au tout début, j’ai souhaité travailler avec des agences im-
mobilières locales. Cela ne s’est pas fait j’ai donc créé Cara
Immobilier en 2009. Nos agences permettent à la fois de
répondre à la demande locative, de commercialiser des
produits anciens et des programmes neufs. L’intérêt est
d’être en prise directe avec le marché sur les besoins des
acquéreurs, les problématiques de financement… Cela
permet de proposer aux autres promoteurs des services
que nous maîtrisons bien, dans la mesure où nous con-
naissons leur métier. Nous sommes ravis de commercialiser
Bouygues Immobilier en Guyane. C’est encourageant pour
nous que ce type d’acteur nous apporte sa confiance.
La Guyane ?
Je suis un fervent promoteur de la Guyane. Il y a beaucoup
de potentiels dans mon secteur et dans d’autres également.
Les principales problématiques sont les modifications sys-
tématiques des lois de finances, les applications des régle-
mentations RTAA Dom, le foncier onéreux et non viabilisé,
les financements acquéreurs difficiles à trouver. Concernant
l’emploi, il y a beaucoup d’avancées sur la formation mais
le recrutement de collaborateurs formés est compliqué. Le
bâtiment doit se moderniser pour être en adéquation avec
la jeunesse. Cela relève de la formation et de la capacité
des entreprises à innover avec de nouvelles techniques de
construction.
Vos valeurs ?
Je demande avant toute chose à mes collaborateurs de
l’honnêteté et du professionnalisme. J’utilise souvent les
phrases « tu dis ce que tu fais et tu fais ce que tu dis » ou
« il faut faire bouger les lignes
». Notre domaine implique de
gros engagements financiers,
que ce soit pour un loyer ou
pour l’achat d’un bien im-
mobilier. Nous devons être
rigoureux, toujours transparents et apporter des solutions
dans un cadre juridique maîtrisé. Ce qui me motive le matin
c’est de faire avancer les choses, lancer de nouvelles idées
et développer. J’ai des collaborateurs très motivés, nous
formons une équipe soudée et j’en suis fier. C’est important
pour moi d’arriver au bureau ou sur les chantiers en étant
heureux de retrouver des gens, puis de partir le soir en me
disant que nous avons fait du bon boulot.
Quel est votre parcours ?
J’ai 39 ans, je suis marié et j’ai deux enfants adorables nés
en Guyane. J’ai un diplôme d’école de commerce ISTEC
et d’un troisième cycle à l’ISC à Paris. Mon épouse est
Guyanaise et c’est en partie pour cette raison que je suis
venu en Guyane. J’ai monté une société de sites internet
en 1996, rachetée en 1999 par le groupe de communica-
tion DDB. J’ai pu travailler avec des personnes extrême-
ment compétentes dans un environnement motivant avec
une équipe de 60 personnes. Nous avons travaillé avec de
grandes marques sur des problématiques internet, mêlant
des aspects de communication, de design et de techniques.
Votre activité ?
Arrivé en Guyane en 2003, je
me suis posé. L’internet, tel
que je le pratiquais, n’était
pas envisageable. J’ai dé-
marré une activité de Promo-
tion en 2004 puis créé Cara Promotion en 2006.
Pourquoi la promotion, alors que c’est loin de la com-
munication ?
Ce n’est pas aussi éloigné que ça. Le processus de con-
struction est identique entre la promotion et Internet. vous
collaborez avec des architectes (designers) des bureaux
d’études (SSII) et des entreprises de constructions (dével-
oppeurs). Le processus est identique mais je conviens que
CARA PROMOTION CONSTRUIT POUR LA GUYANE
SéBASTIEN CRUMIèREN
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NOUS DEVONS êtRE RiGOUREUx, tOUjOURS
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DANS UN cADRE jURiDiqUE MAîtRiSé
29GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Le Cesr Guyane régional (Cesr) est une assemblée consultative représentant les « forces vives » et la société civile de la Guyane. il est composé de 37 conseillers et par les « collèges » représentant quatre catégories socioprofes-sionnelles :• les entreprises et activités non salariées ;• les organisations syndicales de salariés ;• les organismes et associations participant à la vie collec-tive de la région ;• des personnalités qualifiées participant au développement régional.Le Cesr Guyane remplit une mission de consultation au-près des instances politiques de la région. il ne prend donc aucune décision mais émet des avis. il est obligatoirement saisi pour donner son avis, avant leur examen par le conseil régional, sur des documents relatifs :• à la préparation et à l’exécution dans la région du plan de la nation ;• au projet de plan de la région et à son bilan annuel d’exécution, ainsi qu’à tout document de planification et aux schémas directeurs ;• aux différents documents budgétaires de la région ;• aux orientations générales dans les domaines sur lesquels le conseil régional est appelé à délibérer ;• aux schémas régionaux d’aménagement et de développe-ment du territoire.en outre, le président du conseil régional peut demander au Cesr des avis sur des projets économiques, sociaux, cul-turels ou environnementaux intéressant la région. Le Cesr peut aussi, de sa propre initiative, émettre des avis sur toute question relevant des compétences de la région.
Cesr GUYANe
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cESR GuYaNE 66, avenue du Général de Gaulle – BP 207597307 caYENNE – cEDEX 07 tél. 0594 28 96 05 - Fax : 0594 30 73 65Email : [email protected] internet : www.cesr-guyane.fr chargé de cabinet : Marthe Panelle-Karam tél : 0594 27 11 84 Email : [email protected]
BuREauPrésident : Jean-Pierre constantinVIcE-PRÉSIDENtS1er Vice-présidente :ariane Fleurival 2e Vice-président : adelson Magloire 3e Vice-président : Georges-Michel Karam 4e Vice-président : Yves Icare
LES SEcREtaIRES1er Secrétaire : cynthia Piejos2e Secrétaire : cHauMEt alain3e Secrétaire : cHaRLES NIcOLaS Willy4e Secrétaire : BuREau Eric5e Secrétaire : MaRtIN Didier
jean-Pierre constantin : Président du cESR Guyane
Assemblée plénière d’installation du cESR Guyane le 27 Février 2012
installation officielle des commissions de travail du cESR Guyane le 14 Mars 2012
Le CoNseiL eCoNoMiQUe eT soCiAL reGioNAL : UNe NoUVeLLe orGANisATioN
31GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Une équipe est composée d’un COh (chef opération
hyperbare) à terre qui contrôle les opérations à l’aide de
moyen de communication / vidéo, d’un scaphandrier au
travail et d’un plongeur secours (à terre) avec équipe-
ment et bloc bouteille rempli. Le mode de communication
du scaphandrier en phase de travail est l’utilisation par
l’intermédiaire de son casque d’un émetteur-récepteur et
de signaux de communication spéciaux.
Ensuite, la création de l’entreprise :
* Travail en milieu hyperbare, en milieu sous marin (mer,
fleuve, plan d’eau, port, piscine...)
* Réalisation de toutes interventions techniques en milieu
subaquatique pour des opérations de travaux de mainte-
nance (suivi au bon état de fondations et de structures…),
recherche, expertise, sécurisation d’éléments immergés,
selon les normes de sécurité en vigueur
* Evaluation et exécution de travaux sous-marin : soudage,
découpage, démolition, perforation, pose d’explosifs, bé-
tonnage, dévasages et manipulations diverses (réglage de
plateforme pétrolière, pose d’émissaire en mer…)
* Rapports techniques de visite et de travaux
Vos objectifs ?
L’axe principal reste de pouvoir se développer et de tou-
jours aller de l’avant en restant à l’affût de nouvelles tech-
nologies, par l’acquisition de nouveaux matériels tel que
le vêtement viking haztech + casque Ah5 qui me per-
mettra de travailler en milieu pollué. Les interventions en
eaux guyanaises restent difficiles du fait du manque de
visibilité, d’où l’accent mis sur du bon matériel adapté et
une bonne préparation en aval. Le métier de scaphandrier
est extraordinaire par sa polyvalence et son unicité.
Quel est votre parcours professionnel ?
homme du rang, engagé depuis 1988 dans la Marine Na-
tionale, j’ai servi dans les unités de Fusiliers Commandos
Marine basées à Lorient durant 20 ans. J’ai pu sillonner
tous les points chauds de la planète. Entre ciel, terre et
mer, j’ai terminé ma vie professionnelle de soldats de la
mer sur le territoire Guyanais.
Quel fut l’événement déclencheur ?
Lors de la fermeture du pont du Larivot fin 2009, j’ai été
réquisitionné en tant que plongeur de la Marine Nationale
pour vérifier son affaissement et l’état de certains piliers.
Cet évènement m’a permis de constater les besoins réels
de plongeurs professionnels en Guyane. Je décide alors
de relever un challenge : la création de la première entre-
prise de scaphandriers en Guyane. Mes démarches per-
sonnelles auprès des professionnels de la mer, de la CCI
Guyane et de la CMA, ainsi que des entretiens avec des
chefs d’entreprise dans le secteur BTP, m’ont conforté
dans mon projet.
Quelles ont été les différentes étapes de la création ?
D’abord, acquérir le certificat de Scaphandrier. Il existe un
seul centre agréé en France à dispenser la formation de
scaphandrier intervenant en milieu aquatique et hyperbare,
l’I.N.P.P (Institut National de Plongée Professionnelle), si-
tué à Marseille. La durée de la formation s’étale sur huit
semaines pour un coût global de quinze mille euros ; un
niveau III minimum de plongée sportive est demandé pour
présenter sa candidature. Le monde de la plongée profes-
sionnelle n’accepte pas l’amateurisme ; il est régi par un
arrêté du 15 mai 1992 définissant les procédures d’accès,
de séjour, de sortie et d’organisation du travail en milieu
hyperbare ainsi que le décret n°90-277 du 28 mars 1990
relatif à la protection des travailleurs intervenant en milieu
hyperbare.
Qu’est ce qu’un scaphandrier ? Son travail consiste à ré-
aliser tous les travaux terrestres en génie civil sous l’eau.
Son mode opératoire principal est la plongée en narguilé ;
une méthode de plongée pour laquelle le scaphandrier est
directement relié à la surface par son narguilé qui assure
son alimentation en mélange respiratoire ainsi que sa liai-
son radio.
STéPhANE vIGLIONE
Sub SErvicE GuyaNE (S.S.G) Scaphandriers professionnels
tout interventions sous-marines
Stéphane viglione
tél : 0694 20 26 46
E-mail : [email protected]
32 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
DOSSIER
Les Antilles-Guyane à l’heure du Bio
Dossier conçu et réalisé par camille Dervaux, alain thétis et Joël sanDot
photos De Jean-albert coopmann
33GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
« Bio », en latin, signifie « la vie ». C’est la syllabe initiale, pourrait-on dire. Le son des origi-nes. Aujourd’hui, dans une société consacrée à la vitesse, au rendement et à la performance, on oublie souvent de prêter attention à l’essentiel : soi-même. Prendre soin du seul corps que nous possédons, manger sainement, bouger… donner une saveur à la vie en somme. « Penser bio », autrement dit « penser la vie ». Aux Antilles-Guyane, le bio, petit à petit, trace son sillon parmi les champs. il ouvre une culture dans laquelle les éleveurs, les maraîchers, les agriculteurs et les entrepreneurs s’engagent pour offrir enfin une alternative à des décennies de règne de produits chimiques qui altèrent le goût de ce que nous mangeons, au point de ne plus connaître la saveur réelle d’une fraise, d’un fruit à pain ou d’une laitue. L’heure du bio arrive. il est déjà là. Mais, au fait, c’est quoi « le bio » ?
34 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Vous avez dit « Bio » ?Depuis une décennie, tout le monde cherche à se placer sur le terrain du Bio. Difficile de s’y retrouver dans cette multitude de noms et de logos. Régulièrement, des pseudos opérateurs bio se font tacler par les instances de contrôle, pour avoir qualifié indûment leurs produits. Enquête.
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
LE BIO, c’ESt quOI ?
avant de penser, parler et réfléchir « bio »,
il faut savoir de quoi on parle. car derrière
ces trois lettres, peut se cacher une foule
d’autres notions qui touchent aussi bien
l’agriculture, l’architecture ou le tourisme.
Lexique à l’usage des néophytes.
35GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
construction suppose l’analyse du terrain, des besoins
de l’habitant, des matériaux employés, de l’utilisation des
ressources et bien entendu de la gestion des déchets.
C’est une démarche globale.
COMMERCE ÉqUItABLE
L’objectif du commerce équitable est de parvenir à une
plus grande équité dans le commerce mondial en aidant
les producteurs qui sont désavantagés par le système
mondialisé, en totale transparence et crédibilité. Pour
développer l’autonomie des producteurs, il est essen-
tiel que le prix soit juste (salaire égal entre hommes et
femmes notamment) et le versement immédiat. Les pro-
ducteurs peuvent bénéficier de crédits avant la récolte
ou avant la production. Le commerce équitable tend à
valoriser le travail des femmes, un environnement de tra-
vail sain et sûr pour les travailleurs, et encourage égale-
ment les pratiques environnementales et l’application de
méthodes responsables de production.
DÉVELOPPEMENt DURABLE
Allier le progrès économique et social et le respect de
l’environnement, voici le principe du développement du-
rable ou « DD ».
ECOtOURISME
Le tourisme vert prend en compte les aspects
économiques, sociaux et environnementaux, permet-
tant de rentabiliser les infrastructures tout en protégeant
l’environnement.
ECOCONStRUCtION
Il s’agit de la construction qui respecte l’environnement
ECOBIOLOGIE
Cette science étudie les effets de l’environnement con-
struit sur l’être humain. C’est l’architecture biologique
qui nous pousse à choisir certains matériaux plutôt que
d’autres.
HqE
La haute qualité environnementale est une notion de
construction qui tient compte de l’éco-construction, de
l’éco-gestion, de la protection de l’environnement.
AGRICULtURE BIODyNAMIqUE
Il s’agit de rendre le domaine agricole autonome.
L’exploitation forme un tout organique dont toutes les
parties sont raccordées entre elles. De cette manière,
elle recycle la matière organique de l’exploitation dans
le sol. Elle transforme aussi la matière organique par
le compostage. Ainsi, plantes et sols restent en bonne
santé.
AGRICULtURE BIOLOGIqUE
Le cahier des charges de cette agriculture, marquée par
une certification et un logo, est assez lourd, puisqu’il
interdit l’utilisation d’engrais ou de produits phytosani-
taires de synthèse. Pas de produits chimiques donc, ni
pesticides, ni fongicides, ni insecticides…
AGRICULtURE DURABLE
Ou encore agriculture soutenable. C’est une agriculture
qui tient compte des principes de développement durable.
AGRICULtURE RAISONNÉE
Non réglementée, c’est une approche pour équilibrer ob-
jectifs économiques, besoins du marché et respect de
l’environnement.
ALIMENtAtION SAINE
tenant compte des apports nutritionnels des aliments,
elle est constituée d’aliments choisis pour leur apport
mesuré en glucides, lipides et protides.
PRODUItS BIO
Pour être considéré comme bio, un produit peut être
élaboré à partir de matières premières issues à 97% de
l’agriculture biologique. Côté élevage, les animaux bio
reçoivent des aliments qui sont à 90% biologiques (céré-
ales, foin, herbe…) et eux-mêmes produits localement.
Ils doivent être élevés en plein air et disposer d’espace.
quant aux produits transformés, comme les gâteaux par
exemple, ils ne reçoivent aucun additif, ni traitement chi-
mique.
BIOCONStRUCtION
Bâtiment dont la construction a respecté les règles de
l’éco-construction. La construction d’une maison en bio-
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
36 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
LE GOût, PLUS DE GOût !
récoltés à maturité, en saison, les produits bio ont
une meilleure qualité organoleptique, c’est-à-dire
propre à satisfaire nos sens, grâce au goût, à l’odeur
et au toucher. Difficile à mesurer scientifiquement, ce
point reste dans tous les cas vérifiable au marché.
SAUVONS LA PLANètE Et LES HOMMES.
Moins de produits chimiques, moins de rejets tox-
iques, pas la peine d’avoir fait l’eNA pour le savoir,
le bio est l’allié de la planète. stopper l’agriculture in-
tensive, préférer une agriculture raisonnée, aider les
producteurs, accorder à nouveau sa vraie place à la
terre et à ceux qui la travaillent.
LA VIANDE
Dans l’élevage bio, pas de promoteurs de croissance,
ni de tranquillisants, ni d’antibiothérapie préventive, et
donc aucun résidu de ces substances dans la viande
ou le lait bio. Le bien-être animal est essentiel. Cela
passe par une alimentation végétale et biologique et
par des espaces extérieurs pour pouvoir bouger.
PAS D’ADDItIFS À OUtRANCE
seuls quelques additifs sont autorisés lors de la
transformation. Pas de colorants synthétiques ni
d’édulcorants. Vous consommez ce que vous achet-
ez et non un ersatz.
UN PRIx JUStE
Trop cher le bio ? Pas forcément. reste que pour le
producteur, le prix est plus juste et cela aussi, c’est un
engagement. Notre survie a un prix. Combien coûte
la pollution et ses répercussions sur notre santé ?
ZÉRO INtRANt
Un agriculteur bio s’attache à conserver la fertilité des
sols et travaille à la biodiversité. Ainsi, les organismes
génétiquement modifiés sont exclus de l’agriculture
biologique.
CUISINER BIO, C’ESt PLUS DE VÉGÉtAL
surpoids, obésité et maladies cardio-vasculaires sont
les conséquences notamment de notre alimentation
et, souvent, de nos excès en tous genres. Avec le
bio, le végétal revient à l’honneur et au centre de la
table.
MANGER SAIN
L’organisation mondiale de la santé (oMs) et la Food
and Agriculture organization (FAo), sont d’accord :
les produits bio comportent moins de traces de pes-
ticides et de nitrates que les produits conventionnels.
or, ces produits chimiques, qui s’éliminent difficile-
ment, seraient la cause de maladies, parmi lesquelles
cancers et baisses d’immunité. on parle aussi de
baisse de la fertilité pour l’homme.
UN AtOUt POUR LA SANtÉ
C’est aujourd’hui une certitude : le bio renferme plus
de nutriments et d’oligoéléments que les produits
conventionnés. La raison en est simple : fruits et
légumes bio comportent moins d’eau et plus de
matières sèches que les autres. Vitamine C et anti-
oxydants vous aident à lutter contre le stress, aller-
gies et infections. Quant au lait bio, il contient plus
d’oméga 3.
Pourquoi consommer bio ?Pas encore convaincu de consommer bio ? Parce que
c’est avant tout votre santé qui est en jeu, mais c’est
aussi celle de la terre et de ce que nous laisserons en
héritage à nos enfants.
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
37GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
cOSMÉBIO
ce label français a été mis en place
en 2002 par les professionnels des
cosmétiques.
ce sont des organismes indépen-
dants qui valident la conformité à la
charte. cosmébio propose un label
bio et un label éco (biologique et
écologique).
Il garantit que l’on trouve un mini-
mum de 95% d’ingrédients naturels
sur le produit fini, et au maximum
5% d’ingrédients bio sur le total des
ingrédients végétaux.
Les tests sur les animaux sont
interdits. ce sont les produits qui
sont labellisés et non les marques.
La MaRquE aB
Les produits doivent être compo-
sés d’au moins 95% d’ingrédients
biologiques, et mettre en œuvre
des pratiques agronomiques et
d’élevages qui respectent les équili-
bres naturels, de l’environnement et
du bien-être animal.
cette marque appartient au
ministère en charge de l’agriculture
et est reconnue par 84% des
français qui souhaitent acheter des
produits bio. D’utilisation volon-
taire, la marque aB est un guide
de repère d’achats de produits
biologiques qui a maintenant fait
ses preuves.
Quelques labels bio il ne suffit pas d’un logo vert pour que la production soit effectuée dans le respect le plus strict des règles environnementales. encore faut-il que l’organisme de certification fasse respecter les normes imposées !
EcOcERt
Organisme français qui garantit le
respect des normes spécifiques à
l’agriculture biologique en interv-
enant sur le terrain.
Les fabricants sont contrôlés deux
fois par an par un contrôleur in-
dépendant afin de certifier que les
méthodes de production respectent
l’environnement.
Les matières premières extraites
d’animaux vivants ou morts ne sont
pas tolérées.
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
38 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Comment se porte le bio aux Antilles ?
Kareen Fleeming : Nous travaillons avec un certain nombre
de producteurs qui, s’ils ne sont pas certifiés bio, ont des
techniques de production fermières en utilisant le moins pos-
sible d’intrans chimiques.
Comment faire pour être certifié bio ?
C’est un dossier assez épineux car il faut au préalable répon-
dre à un cahier des charges très précis. Comme beaucoup
de législations, les normes sont établies sur des critères euro-
péens qui ne sont pas toujours adaptés aux problématiques
caribéennes, comme le chancre de la patate douce ou le
charançon. il est très difficile d’obtenir des dérogations et les
groupements de producteurs luttent en ce sens. ils se sont
d’ailleurs transformés en « Groupement des agriculteurs éco-
bio », car ils n’appliquent pas le cahier des charges à la lettre.
quel est l’origine de l’association « An tout sos » ?
en 2006, nous avons voulu valoriser les produits locaux par
rapport aux produits manufacturés ou importés. Que subis-
sent les produits importés comme les pommes, les poires, le
raisin, les fraises… avant d’arriver dans nos assiettes ? il fallait
donc se réapproprier les fruits et légumes locaux qui ont de
grandes propriétés nutritives et thérapeutiques. La meilleure
façon de se nourrir est de consommer des produits qui pous-
sent autour de nous. C’est aussi une démarche écologique
qui génère une protection de l’environnement (peu ou pas
d’emballages.)
Manger bio est-il réservé aux CSP + ?
il est vrai que cela demande des sacrifices. Les tarifs ne sont
pas assez démocratisés, mais c’est aussi une question de
choix.
Consommer bio, d’accord. Mais qu’en pense la popula-
tion ?
De plus en plus de monde s’intéresse au bio car les gens sont
soucieux de leur mode alimentaire. Manger bio peut préserv-
er des troubles actuels, comme le diabète, l’hyper-tension et
les maladies cardio-vasculaires. Mais au-delà des problèmes
génétiques et alimentaires, il y a également le stress. il faut en
fait adopter un mode de vie bio, au travail, en famille, partout.
quels seraient vos vœux pour 2013 ?
Nous aimerions que l’action écologique puisse gagner du
terrain. en consommant simplement, l’Homme doit savoir
qu’avant de vouloir sauver la planète, il doit d’abord sauver
sa peau !
Kareen Fleming« AN ToUT sos » Le combat d’une association
C’est au cours d’une discussion entre copines que naît le concept « An tout sos ».Végétariennes, adeptes de phytothérapie, Kareen Fleming, pro de la com’, et rajah Michelle, consultante en animation du territoire, décident d’organiser des manifestations en l’honneur des produits locaux. Depuis que « la sos a pris », leur combat continue.
La meilleure façon de se nourrir
est de consommer des produits
qui poussent autour de nous
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
39GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
La banane est encore perçue par
beaucoup de nos concitoyens comme
un aliment pour les cochons.
Pour l’équipe d’An Tout sos, il faut mettre nos produits locaux
à l’honneur car il existe de multiples enjeux. Le premier est
d’ordre économique. La banane représente près d’un tiers
de la production agricole finale de la Guadeloupe et est la
principale activité d’exportation agro-alimentaire de l’archipel.
Pourtant, la population de la Guadeloupe et ses îles dépense
6 fois plus en riz qu’en bananes chaque année ! Cette sous-
consommation inflige un sérieux manque à gagner à la filière
bananière et fragilise par conséquent notre économie. il est
à noter plus largement que nos comportements alimentaires
nous mettent en péril en cas de crise, car aujourd’hui 80%
des aliments consommés en Guadeloupe sont importés !
Le second enjeu relève de la santé publique. La banane,
dont la valeur énergétique et nutritive est exceptionnelle,
possède également une kyrielle de propriétés thérapeutiques
allant de la prévention des maladies métaboliques (obésité,
diabète, maladies cardiovasculaires) et de certains cancers
au soin des brûlures, encore largement méconnues et sous-
exploitées. Alors qu’elle est au cœur de nombreuses expéri-
mentations scientifiques et médicales à travers le monde, elle
est encore perçue par beaucoup de nos concitoyens comme
un aliment pour les cochons. Certains vont même jusqu’à
dire qu’elle tâcherait l’estomac pour ne pas en consommer,
alors qu’elle cicatrise la muqueuse gastrique en cas d’ulcère.
Le dernier enjeu est étroitement lié à la préservation de notre
environnement et à l’utilisation de nos ressources naturelles.
La banane est un atout sous-exploité dans nos régions en
termes de développement durable. Ainsi, sa pelure est utili-
sée à Taiwan pour l’absorption de colorants et de métaux
lourds dans les eaux polluées. De plus, son faux-
tronc peut fournir une pâte à papier d’excellente
qualité qui pourrait être utilisée pour fabriquer des
feuilles, des sacs et même du carton. Cette décou-
verte mise en exergue lors de sa soutenance de
thèse par le docteur en chimie martiniquais Marcelle
Astrid Miré Christophe n’a pas été mise en applica-
tion à ce jour.
« Bannann an tout sòs » est donc un appel à la con-
science économique de chaque Guadeloupéen.
C’est l’occasion de faire découvrir les bienfaits
pour la santé procurés par cette plante. C’est de
plus l’opportunité de mettre en lumière ses pro-
priétés exceptionnelles vouées à jouer un rôle dé-
terminant dans le développement durable, voire
même de faire face à la famine en cas de récession
économique grave.
La banane muse du paradis végétal
40 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
C’est en 1789, avec la célèbre mutinerie du Bounty, que
commence l’histoire de l’arbre-à-pain aux Antilles. elle fut
déclenchée par le tyrannique Capitaine Bligh qui voulait ratio-
nner l’eau de l’équipage au profit de sa précieuse cargaison
: des plants d’arbre-à-pain en provenance de Tahiti, dont les
fruits abondants et nourrissants étaient destinés à nourrir les
esclaves. suite à l’échec de cette tentative, l’espèce fut fina-
lement introduite aux Antilles en 1793.
outre l’usage alimentaire du fruit, les vertus thérapeutiques
de l’arbre-à-pain ont été explorées de manière traditionnelle
dans toute la Caraïbe. Ainsi, la décoction de feuilles jaunes
ou de « popot » est réputée efficace contre l’hypertension et
les affections hépatiques. Celles des jeunes feuilles, contre
le diabète. La plupart de ces usages restent cependant à
confirmer par la science.
Bien qu’il soit de moins en moins consommé sous nos lati-
tudes, la valeur nutritive du fruit-à-pain est incontestable. À
titre indicatif, 200 grammes de fruit-à-pain fournissent autant
de calories que 100 grammes de pain blanc et deux fois plus
de calcium !
Le fruità-painun trésor de promesses
Bien qu’il soit de moins en moins
consommé sous nos latitudes, la valeur
nutritive du fruit-à-pain est incontestable.
41GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
Outre ses qualités gustatives et nu-
tritionnelles, le pois de bois possède
d’importants atouts thérapeutiques
on retrace les origines du pois de bois à l’arrivée des pre-
miers indiens engagés dans notre archipel à l’abolition de
l’esclavage. Connu sous le nom de pois d’angole en Marti-
nique, ou pwa kongo en Haïti, il est généralement associé
aux fêtes de fin d’année.
Des recherches ont révélé que dans 100gr de pois de bois,
se trouvent 20gr de protéines, soit l’équivalent de 100gr de
viande ou de poisson. outre ses qualités gustatives et nu-
tritionnelles, le pois de bois possède d’importants atouts
thérapeutiques.
recensées dans la pharmacopée de nos grand-mères, les
feuilles de pois, en shampoing ou en infusion, sont tradition-
nellement réputées contre la chute des cheveux.
en 1985, des études ont montré que la plante diminue de
50% la proportion de cellules en forme de faucille des dré-
panocytaires. Des analyses ont par la suite révélé que les
graines de pois de bois sont riches en phénylalanine et que
cette substance est responsable de l’activité anti-drépano-
cytaire de la plante. L’ingestion de graines de Cajanus dans
l’alimentation devrait permettre de diminuer les crises des
Pois de bois le roi des pois
malades. De plus, une étude clinique réalisée en
2005 a montré l’efficacité de l’extrait de graines
pour soulager les douleurs mais aussi réduire
l’inflammation du foie.
riche en azote, le pois de bois, planté en lisière de
votre jardin, permet d’en régénérer et d’en fertiliser
le sol de manière naturelle et à moindre coût.
42 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
sylvia eloidinL’o’CeAM A L’Air BoN
sylvia eloidin, experte en Diététique et Docteur en sociologie de l’alimentation, spécialisée en education alimentaire, prévention et promotion de la santé, est la créatrice et gérante de l’o’CeAM : observatoire et centre d’éducation alimentaire martiniquais (www.oceamse.com)
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
43GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
de solidarité et de partage d’avant : on offrait une corbeille de
fruits de saison à celui qui n’avait pas forcément les fruits de
notre jardin : voisins, ou amis habitants en appartement… il
semblerait que cela se perde, sauf en temps de grève…
Pourquoi avons-nous pris l’habitude de boycotter les
fruits locaux ?
Les personnes ne consommant pas les fruits locaux évo-
quent leurs prix exorbitants par rapport aux fruits importés.
ils sont vraiment dans l’incompréhension : « comment des
aliments provenant de notre île, nous sont vendus beaucoup
plus chers que des aliments venant d’ailleurs ? » C’est un
exemple de leur réaction. Mais de nombreux producteurs
locaux réalisent de gros efforts sur leur prix de vente en pro-
posant à la population des circuits courts, c’est-à-dire en
réduisant le parcours entre le fruit cueilli et le consommateur.
« Ne mangez pas les fruits locaux ça donne des vers »,
que pensez-vous de ce lieu-commun ?
seul un fruit trop mûr et/ou détérioré, pourrait donner des
vers selon moi. Mais un fruit mûr « à point » si je puis dire et
non souillé, n’en contient pas normalement.
Comment expliquez ce retour aux sources qui consiste à
rechercher des fruits et légumes locaux ?
il y a un véritable paradoxe, avec d’un côté une « méfiance
» vis-à-vis des produits locaux. elle s’explique, entre autres,
par les préjugés sur leur intérêt nutritionnel : « ils font plus
grossir », sont « moins bons pour les diabétiques »… que les
autres produits venant d’ailleurs ; mais aussi par leur coût
élevé et le chlordécone.
D’un autre côté, il y a également un retour aux sources avec
le désir de « consommer local ». Les participants justifient
cette volonté parfois ainsi : « De toutes les façons, on ne sait
pas non plus ce qu’il y a dans les produits importés, donc
autant consommer les produits de chez nous… »
ils pensent aussi que ce qui pousse chez nous est meilleur
pour notre corps, étant natifs et ayant vécu sur l’île, que les
aliments importés. enfin, je crois qu’il existe une véritable
quête, une recherche d’identité ces dernières années, qui
passe bien entendu par l’affirmation de notre identité alimen-
taire et culinaire. Car n’oublions pas que l’alimentation est
un véritable marqueur d’identité culturelle : elle exprime notre
appartenance à la société dans laquelle nous sommes pro-
fondément ancrés.
Manger bio fait-il partie de nos traditions alimentaires ?
rappelons ce qu’on entend par une alimentation bio : c’est
une alimentation cultivée sans engrais chimiques de syn-
thèse et sans pesticides de synthèse. elle exclut également
les oGM (organismes génétiquement modifiés). elle est donc
garante de la qualité sanitaire des aliments. Néanmoins, la
qualité nutritionnelle de l’aliment ne change pas, qu’il soit bio
ou non. L’équilibre alimentaire peut se faire sans forcément
manger bio.
Acheter bio ne faisait pas partie de nos traditions alimen-
taires. il n’existait pas d’aliments étiquetés bios en vente aux
marchés ou en grandes surfaces, ni de magasins spécialisés.
Cependant, lorsque nos grands-parents cultivaient les fruits
et légumes de leurs jardins sans utiliser d’engrais et de pesti-
cides, ni d’oGM, et que nous les consommions, c’était déjà
« manger bio ».
Mangeons-nous les fruits locaux de saison ?
Lors des ateliers d’éducation alimentaire que je réalise auprès
de la population pour apprendre aux participants à rééquili-
brer leur alimentation, ces derniers évoquent leurs pratiques
alimentaires. selon leurs dires, ils consomment beaucoup
les fruits locaux de saison, ce qui est une très bonne chose.
Toutefois les saisons sont aussi propices aux excès alimen-
taires dans la société de surconsommation. Quand c’est la
saison des mangos, c’est « la bassine de bassignacs » qui
est consommée ; lorsqu’arrive celle des avocats, c’est le
féroce d’avocat matin, midi et soir… et ce durant toute la
saison, en plus de la ration alimentaire quotidienne habituelle.
Les fêtes constituaient déjà les sièges des abus avant,
pendant, et après la date de fête, et étant donné qu’elles
sont nombreuses (Noel, Jour de l’An, epiphanie, Carna-
val, Pâques, Pentecôte, etc.), si en plus les saisons incitent
également aux excès…
C’est pour cela que je conseille aux gens de revenir au temps
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
Je crois qu’il existe une véritable quête,
une recherche d’identité ces dernières années,
qui passe bien entendu par l’affirmation
de notre identité alimentaire et culinaire
44 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
ond lieu, il doit accueillir la biodiversité,
ce qui permet de se passer de produits
de synthèse. enfin, il faut planter le bon
produit au bon moment. si on fait tout à
l’envers, ça ne fonctionnera pas.
Est-il facile de se lancer dans un jar-
din bio, lorsqu’on est un particulier ?
Chez le jardinier amateur, on passe au
bio du jour au lendemain. Le seul pro-
blème reste que le jardin aura plein de
déséquilibres : plus d’insectes issus de
la biodiversité. il faudra donc attendre
quel est le principe d’un jardin bio ?
Le grand principe est la non utilisation
d’engrais ou de pesticides de syn-
thèse. on a cependant droit à quelques
produits, à condition qu’ils soient issus
du vivant. Des insecticides végétaux par
exemple. L’utilisation de ces produits
ne suffit pas à faire un jardin bio. Pour
y parvenir, il faut respecter trois piliers.
en premier lieu, il faut un sol vivant.
Nourri avec du compost, il ne faut pas
le perturber en utilisant certains outils ou
le labourer trop en profondeur. en sec-
Fabrice Lemoine
CoNseiLs PrATiQUesVous aimeriez cultiver bio ? Fabrice Lemoine, agriculteur-éleveur, vous explique comment respecter les règles de jardinage écologique et délivre les conseils des jardiniers d’antan.
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
qu’ils reviennent. il faudra trouver du
compost alternatif ou le fabriquer soi-
même. Mais il faut remettre des fleurs
au jardin, installer des tas de bois ou de
pierres pour faire venir les insectes et les
bêtes à nouveau. et cela peut être très
long.
Peut-on jardiner bio en ville, sur sa
terrasse ou son balcon ?
on peut cultiver des aromatiques ou des
tomates dans un jardinet car ces plantes
n’ont pas besoin de pollinisateurs.
46 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
et techniques… L’association paye
d’avance le produit fini, sous forme de
contrat d’engagement entre le consom-
mateur et le producteur. Cette trésore-
rie disponible d’avance lui permet de
produire mieux, et plus sainement. De
plus, cela favorise la création d’un cir-
cuit d’écoulement des marchandises, et
donc une diminution des prix. L’AMAP
crée concrètement une connexion entre
le monde rural et le monde urbain.
Au-delà du phénomène de mode
qui risque de s’essouffler, pourquoi
les gens désirent-ils désormais
manger bio ?
Le sol de Guyane est très pauvre, le
substrat n’a aucun apport naturel,
l’acidité est importante et, tous les six
mois, la saison des pluies lessive lit-
téralement les sols. Un cycle normal
d’agriculture est basé sur deux ans,
quelle est la situation du marché
du bio en Guyane ?
Tout est à faire ! (rires) en particulier
concernant le maraîchage. L’élevage de
viande existe mais les ressources sont
insuffisantes pour satisfaire le consom-
mateur. C’est un domaine qui doit en-
core se développer et se multiplier. La
tendance est assez récente et, en outre,
le sol de Guyane n’est pas propice à ce
type de culture. Nous avons beaucoup
de parasites et de difficultés naturelles,
la tâche est plus rude qu’en d’autres
lieux donc peu de monde se lance dans
cette activité. Je peux comprendre que
l’on ne souhaite pas forcément s’échiner
dans la grande difficulté.
qu’est-ce que l’AMAP ? (Association
pour le Maintien d’une Agriculture Pay-
sanne, ndlr.)
C’est un concept né il y a une trentaine
d’années, mais qui n’existe pas encore
en tant qu’association en Guyane. À
Kourou, nous avons le Panier Citoyen,
qui n’épouse pas encore totalement le
concept de l’AMAP. il s’agit d’une as-
sociation de consommateurs désir-
ant mieux s’alimenter et avoir un droit
regard sur ce qu’ils mangent : ils dé-
marchent des producteurs qu’ils aid-
ent ensuite à se convertir au bio, via
la mise en place d’un maximum de
pratiques saines, d’aides financières
Christine Tian-sio-Po Jourdain
CoNsoM’ACTeUrs De GUYANeDirectrice de l’exploitation agricole crique Mell en Guyane, chris-
tine tian-Sio-Po Jourdain évoque les enjeux et les objectifs de
l’implantation du bio dans son département. une tâche d’envergure,
réservée à ceux qui n’ont pas peur de retrousser leurs manches pour
apporter du goût dans les assiettes.
Dossier Les AntiLLes-GuyAne à L’heure du BIO
or chez nous il se réduit à six mois. Le
bio garantie l’absence des produits chi-
miques utilisés généralement pour palier
cette carence, mais ces produits sont
dangereux à la consommation, comme
chacun le sait. Les pesticides altèrent la
qualité et le goût des aliments : je pense
que le bio est un moyen de retourner
vers soi, de prendre soin de son corps et
d’être éveillé quant à ce que nous met-
tons dans nos assiettes.
C’est la définition du « consom’acteur » ?
Tout à fait. Le consom’acteur, comme
je l’appelle, comprend ce qu’il mange.
il en connaît l’origine et les conditions
de production. L’une des premières dé-
marches pour commencer le bio « en
douceur » consiste par exemple à ne
pas manger certains aliments en dehors
de leur période naturelle de culture : si
l’on trouve des fraises tout au long de
l’année, c’est bien qu’une aide humaine
a été apportée. or cette aide, il convient
d’en connaître précisément l’origine.
Le consom’acteur engagé, quant à lui,
intervient sur les exploitations, aide aux
récoltes et s’investit dans la production
et l’élevage de ce qu’il consomme.
quel constat faites-vous du marché
actuel et quels sont vos pronostics
pour la décennie en cours ?
Le bio entre dans les mœurs peu à peu.
il faut tenir la distance, investir, ne rien
lâcher. Bientôt, le bio sera en mesure
de faire de l’ombre aux circuits conven-
tionnels. Ce n’est pas juste une quan-
tité de production : le bio est avant tout
un concept, un mode de pensée et de
vie, un changement de comportement.
Je comprends cependant que l’on ne
tienne pas à passer au bio à 100% pour
l’instant : l’offre n’est pas encore globale
et le goût des aliments peut surprendre
au début, tant il est riche et tranche avec
des décennies d’alimentation sans goût
(rires.)
48 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
cAcL
Ahmed Houssein Y. LA CACL eN roUTe PoUr 2013Créée le 9 juin 1997, la Communauté de Communes du Centre Littoral (CCCL) s’est transformée en Communauté d’Agglomération du Centre Littoral (CACL) depuis le 1er janvier 2012 et regroupe les communes de Cayenne, Matoury, rémire-Montjoly, Macouria, Montsinéry-Tonnégrande et roura. Ahmed Houssein en est le Directeur des services Techniques et Chef de service eau potable. ProPos reCUeiLLis PAr DoMiNiQUe rABUssier AYANGMA
La CACL constitue-t-elle un outil indispensable, voire
incontournable, pour ces six communes ?
oui, certainement. La communauté de communes,
aujourd’hui communauté d’agglomération, est un formi-
dable outil de solidarité qui assure l’harmonisation des
politiques des communes sur un grand nombre de pré-
rogatives municipales. Par sa définition même, il s’agit d’un
établissement public de coopération intercommunale qui
associe des communes en vue d’élaborer un projet com-
mun de développement et d’aménagement de l’espace.
La création d’un tel outil permet de mutualiser les moyens
financiers, techniques et humains. et donc, pour chaque
commune qui en est membre, d’aller plus loin, là où ses
seuls moyens ne lui auraient pas permis.
Concrètement, aujourd’hui, dans quels domaines la
CACL est-elle compétente ?
La CACL gère sur son territoire l’eau potable,
l’assainissement des eaux usées, la gestion des déchets,
la voirie intercommunale, le transport urbain, scolaire, le
sport et la culture, le cimetière intercommunal et la fourrière
animale.
49GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
cAcL
NE
WS
qui dit avoir des compétences, dit avoir des moyens
financiers pour les mettre en œuvre, ne serait-ce que
pour la construction des équipements et leur gestion.
D’où proviennent-ils ?
Je rappelle tout d’abord que la CACL dispose d’une fis-
calité propre à TPU (taxe professionnelle unique). Les
ressources de la CACL sont constituées par la dotation
générale de fonctionnement versée par l’etat, la contribu-
tion économique territoriale, les contributions directes :
taxe d’habitation, la taxe foncière, la taxe d’enlèvement
des ordures ménagères, les surtaxes et redevances
provenant de l’exercice des compétences relatives aux
services publics de Transport (versement transport VT),
de l’eau potable et de l’Assainissement des eaux usées.
En étudiant le calendrier des infrastructures que la CACL
a prévu, il est possible de dire que 2013 sera une année
charnière : usine d’eau potable à Matiti, centre de stock-
age des déchets ultimes à Montsinéry, station d’épuration
des eaux usées de Cayenne à Leblond, centre de tri à
Rémire-Montjoly… Pourquoi cette accélération ?
La CACL a évidemment des compétences de gestion,
mais également d’élaboration. Notre rôle est de planifier à
moyen et long terme les infrastructures au vu, entre autres,
de l’accroissement démographique, et des besoins en con-
stante augmentation. L’usine d’eau potable de Matiti viendra
en complément de l’actuelle usine de la Comté qui fournit
actuellement plus de 90% des ressources en eau potable
du centre littoral. Cette nouvelle unité de distribution devrait
entrer en fonctionnement en avril 2013 et livrer plus de
24 000 m3/jour, ce qui permettra de tenir au moins jusqu’en
2030. La station d’épuration des eaux usées de la ville
de Cayenne et du nord de Matoury sera dimensionnée
en un premier temps pour traiter 60 000 équivalents ha-
bitants, sa capacité pouvant être portée à 90 0000 eH. il
s’agit de traiter les substances contenues dans les eaux
usées afin de pouvoir rejeter dans le milieu naturel une
eau épurée, traitement qui s’accompagne de la formation
d’un sédiment résiduel, les boues d’épuration qui serviront
d’épandage sur les terres agricoles. L’installation de stock-
age de Déchets Non Dangereux (isDND) viendra en rem-
placement de la décharge des Maringouins où sont déver-
sées chaque année 65 000 tonnes de déchets, et qui est
aujourd’hui saturée. elle sera dimensionné pour stocker
annuellement environ 70 000 à 80 000 tonnes de déchets
ménagers. Le centre de tri, véritable outil pour optimiser
le tri sélectif, permettra de séparer plastiques, papiers et
cartons, ferrailles, etc. et de favoriser des filières de recyclage.
Enfin, s’agissant du transport en commun ?
Cette compétence, qui nous a été transférée lors de la trans-
formation en Agglomération, concerne le transport urbain
scolaire. elle était exercée par le sMTC sur la commune de
Cayenne et le Conseil Général sur les 5 autres communes
de la CACL. Pour l’exercice de cette compétence, la CACL a
tout d’abord créé « une régie de Transport en Commun, rCT
» qui a remplacé de façon effective le sMTC dès le 1er juillet
2012 (TiG). Par la suite, la CACL a repris l’ensemble des lignes
gérées par le Conseil Général sur le territoire du centre littoral.
Cré
dit p
hoto
: C
AC
L
50 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
occupant un rôle stratégique dans le développement
économique et infrastructurel de notre région, et consti-
tuant un des grands enjeux de la Guyane, le secteur du
BTP est dynamisé par une demande très importante en
logements.
Afin de permettre aux bailleurs sociaux (semsamar, la
siguy et la simko) d’obtenir des prêts pour la concrétisa-
tion de leurs opérations immobilières, la région leur a
accordé en 2011, plus de 20 millions d’euros de garan-
ties financières.
Mais c’est essentiellement par le maintien d’un
niveau élevé et échelonné de commande pub-
lique, matérialisé à travers la planification et le lance-
ment de nombreux chantiers, que l’exécutif régional
soutient de façon significative le secteur du BTP ;
l’objectif étant de conférer une visibilité de long
terme aux entreprises, de façon à leur permettre
d’investir, de recruter et de former du personnel,
et enclencher ainsi un cercle économique vertueux.
La régionacteur du développement économique du territoire La région étant notamment en charge du développement économique, et compte tenu des difficultés que connaît notre ter-ritoire en la matière, le Président de ré-gion, rodolphe Alexandre, a souhaité im-pulser, dès 2010, une véritable dynamique basée sur une commande publique élevée et échelonnée, sur un soutien appuyé aux filières, ainsi que sur une politique d’accompagnement des projets individu-alisés portés par des néo-entrepreneurs. La Collectivité régionale entend ainsi fa-voriser la mise en place progressive d’un tissu économique diversifié, dynamique et pérenne, créateur de richesses, et généra-teur d’emplois.
LA rÉGioN, ACTeUr DU DÉVeLoPPeMeNT ÉCoNoMiQUe DU TerriToireN
EW
S
La région Guyane a mis en place un dispositif des-
tiné à accompagner les porteurs de projets vers la
réussite de leur entreprise, par l’aide au montage
des dossiers ; par le conseil et l’orientation vers les
organismes et les dispositifs ad hoc ; par l’octroi
de subventions le cas échéant.
La région a par ailleurs mandaté son Agence
régionale de Développement économique (ArD)
pour la mise en œuvre du programme « entrepren-
dre en Guyane », lancé en 2011, visant à améliorer
la diffusion d’informations et l’accompagnement
inhérents à la création et au développement
d’entreprises sur le territoire guyanais par :
- La création d’un portail régional de la création
d’entreprises www.entreprendre-en-guyane.fr
- Des actions collectives communes en direction
des porteurs de projet
- Des sessions d’information et de formation des
structures d’accompagnement
enfin, Guyane Technopole, créé à l’initiative de
la région, du CNes et du MeDeF en 2001, in-
tervient en accompagnement du développement
de l’innovation et assure un lien entre les milieux
scientifiques et ceux des entreprises. L’agence
réalise également des missions d’information et
d’accompagnement de porteurs de projets.
Echangeur de Balata
La commande publique au service du développement
Accompagnement à la création d’entreprises
51GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
LA rÉGioN, ACTeUr DU DÉVeLoPPeMeNT ÉCoNoMiQUe DU TerriToire
Opération d’accompagnement des porteurs de projet à Maripasoula
Visite du Président de Région, Rodolphe Alexandre, de la coopérative Avicole et cunicole de Guyane, présidée par Patrick Labranche
Pose de la première pierre du Royal Amazonia Hôtel & Resort
Soutien et structuration des filières stratégiques pour la Guyane
Portant notamment sur l’installation des professi-
onnels et sur la modernisation de leurs outils de
production, sur la structuration des filières, sur la
formation, et sur la promotion des métiers et des
produits locaux, les actions de la région représen-
taient, fin 2011, dans les secteurs suivants :
Agriculture :
- 67 projets d’installations, d’équipements
d’agriculteurs, pour un montant total de 549.667 €
- Plus de 730.000 € dédiés aux actions collectives
de soutien, diversification et accompagnement de
la profession agricole.
Pêche :
- 3 aides à la transformation et à la commercialisa-
tion des produits de la mer, pour un montant total
de 583.395 € ;
- 3 aides à la modernisation des navires de pêche
pour un montant total de 48.525 €.
Tourisme :
- 12 projets touristiques pour un investissement
total de 853.710 € permettant ainsi l’augmentation
de l’offre d’hébergement et de loisirs.
Activités extractives :
- soutien des entreprises artisanales par une aide
au conseil, à la recherche et à l’innovation à 3 ex-
ploitants miniers, pour la réalisation d’étude de
prospection géologique ;
- 16.000 € attribué à une PMe de saint-elie pour
l’étude d’un démonstrateur industriel de traitement
de minerai d’or au thiosulfate.
Accompagnement à la création d’entreprises
52 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
• les entreprises privées (TPE-PME, as-
sociations, administrations privées etc.)
qui ont un projet d’embauche et qui
s’engagent, autant que faire se peut, à
recruter le jeune diplômé à l’issue de sa
période de mise à disposition.
Comment bénéficier du dispositif ?
s’agissant du candidat, il doit s’inscrire
à la PJDG, en se rendant dans nos lo-
caux ou en ligne via le site www.pjdg.
org en joignant des pièces justificatives
(copie des 2 derniers diplômes, pièce
d’identité, etc.)
s’agissant de l’entreprise, elle doit for-
muler sa demande en déposant son
offre d’emploi en ligne. Des profils de
candidats potentiels lui seront transmis.
elle devra convenir d’un entretien avec
eux et devra choisir son futur collabo-
rateur.
quelles sont les modalités de mise
en œuvre ?
Une fois que son choix est fait,
l’entreprise adresse un courrier
qu’est ce que la « Pépinière des
Jeunes Diplômés de Guyane » ?
La Pépinière des Jeunes Diplômés de
Guyane (PJDG) est un dispositif porté
par l’association iriG DeFis, pôle de
compétences portant des missions
d’intérêt général dans les domaines de
l’emploi, de l’insertion et du développe-
ment local.
La PJDG est une opération d’insertion
professionnelle originale et novatrice,
initiée en 1995 par le Conseil régional
et qui bénéficie à compter de 1999 de
l’appui financier des Fonds européens
(Fse).
elle a pour vocation de favoriser
l’insertion des jeunes diplômés dans le
tissu économique local en les mettant à
disposition d’entreprises privées durant
12 mois.
L’objectif étant de :
• permettre aux jeunes diplômés ap-
pelés « Pépiniéristes • d’acquérir une
première année d’expérience profes-
sionnelle
• faciliter leur insertion durable dans le
tissu économique
• faciliter la planification du recrutement
des futurs cadres
qui peut bénéficier du dispositif ?
• les jeunes diplômés de Guyane de
moins de 30 ans ayant un bac+2
minimum, et qui n’ont pas, voire
très peu d’expérience profession-
nelle dans leur domaine de formation
La Pépinière des Jeunes Diplômés de Guyane
Un vivier de jeunes cadres
PJDG
d’engagement à iriG DeFis puis cosig-
ne la convention financière qui fixe les
modalités de règlement de l’opération.
Une convention de mise à disposition
tripartite (diplômé, iriG DeFis et entre-
prise d’accueil) est également signée,
elle fixe les obligations et responsabili-
tés de chacune des parties.
Le jeune diplômé signe lui son contrat
(CDD) de 12 mois avec iriG DeFis.
Pendant ces 12 mois, le jeune est
encadré par un tuteur au sein de son
entreprise d’accueil et est également
suivi par iriG DeFis.
il bénéficiera de formations et sémi-
naires mis en place par iriG DeFis, for-
mations lui permettant d’appréhender
les problématiques socio-économiques
locales et se former à la culture
d’entreprise et au management.
qui finance l’opération et qui rému-
nère le jeune ?
L’opération est financée à moitié :
• par IRIG DEFIS (par le biais des fonds
régionaux (25%) et des fonds europée-
ns (75%) sur l’assiette éligible)
• par l’Entreprise d’accueil qui apporte
une contribution financière qui est fonc-
tion du niveau de formation du jeune
mis à sa disposition
La rémunération est versée par iriG
DeFis qui est l’employeur du jeune.
53GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
PJDG
NE
WS
Guyamag a recueilli pour vous les
témoignages d’une pépiniériste et
de son tuteur de la promotion 2012.
JULie CAUMArTiN, PÉPiNiÉrisTe À LiNK sArL :
« Je m’appelle Julie Caumartin et
j’ai vingt-quatre ans. Je suis titu-
laire d’un Diplôme Universitaire de
Création et Gestion d’entreprise
(DUCGe), et je poursuis mon cur-
sus en licence economie, Droit men-
tion Commerce international en
cours du soir par le biais du CNAM.
Pépiniériste, je suis mise à disposi-
tion de l’entreprise LiNK, en tant
qu’Assistante de gestion depuis le mois
de septembre.
J’ai connu la Pépinière des Jeunes
Diplômés de Guyane via un site inter-
net d’annonces et d’offres d’emplois.
Je me suis inscrite aussitôt et quelques
semaines après, j’ai été contactée par
M. Gérard Pascal, gérant de la so-
ciété LiNK et eirG, pour un entretien
d’embauche. et pour ma chance, j’ai
été retenue parmi les trois autres can-
didates.
Depuis mon intégration à LiNK, je
suis le bras droit de M. Pascal, qui est
également le gérant de l’entreprise.
J’assure la gestion de la comptabilité
courante (factures clients-fournisseurs,
COnTaCT
Mme Sandrine eutrope
Tél : 0594 28 42 86 fax : 0594 29 10 53
Mail : [email protected] /
http://www.pjdg.org
http://www.facebook.com/
pjdg.irigdefis
IrIg DefIS
Chemin grant –route de Montabo
97300 Cayenne
encaissements et décaissements...),
la gestion financière (tableau de chif-
fre d’affaires, comptes bancaires...),
gestion du personnel (congés, rTT,
primes, suivi des travaux, absences,
formations, suivi des paiements des
salaires...), gestion du social (cotisa-
tions, UrssAF, retraite et prévoyance,
formation continue, congés payés pour
le BTP...).
La PJDG me permet d’acquérir de
l’expérience professionnelle et surtout
de faire mes preuves et démontrer à mon
tuteur ce dont je suis capable. Je suis
vraiment heureuse de pouvoir mettre
en pratique les bases théoriques ac-
quises lors de mon cursus universitaire.
GÉrArD PAsCAL, soN TUTeUr, se MoNTre À soN ToUr Très sATisFAiT De CeTTe CoLLABorATioN :
« Je suis responsable de l’entreprise
LiNK sarl créée en novembre 2010.
Nos activités reposent sur la pose de
réseaux souples : téléphonie, télédistri-
bution etc. et parallèlement sur le tirage
des câbles. Nous travaillons pour les
entreprises guyanaises du secteur, les
opérateurs de télécommunication et les
particuliers.
Après avoir consolidé l’équipe de ter-
rain, il devenait urgent de mettre en
place une gestion efficace, en raison de
la croissance de notre activité.
C’est par le concours de la PJDG que
Julie Caumartin a intégré notre entre-
prise, en qualité d’Assistante de ges-
tion. rapidement, grâce à son potenti-
el, nous avons attaqué divers chantiers
: gestion de la facturation, des charges,
gestion des horaires, congés, plan-
nings de chantiers.
La PJDG permet à une jeune entreprise
comme la nôtre de pouvoir compter sur
des personnes ayant un fort potentiel
et, grâce à l’appui financier, de ne pren-
dre en charge que 50% de la masse
salariale. en retour, nous leur devons de
pouvoir faire évoluer le Pépiniériste et lui
permettre d’acquérir de fortes compé-
tences. »
Depuis sa création « La Pépinière des
Jeunes Diplômés de Guyane » a ac-
compagné 1 000 candidats, et recruté
200 pépiniéristes avec en moyenne 10
bénéficiaires par promotion.
elle comptabilise un taux d’insertion de
85% !
NB : À compter de 2013, la PJDG of-
frira la possibilité à tous diplômés titulai-
res au minimum du Baccalauréat, de se
faire connaître, de consulter les offres
d’emploi, de postuler, de déposer une
demande de stage etc. via le site internet.
58 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
prendre, modifier et partager des photos en réseau. En 2012,
l’application photo Instagram a déjà dépassé l’application
Facebook en nombre de téléchargements sur l’Apple Store.
une entrée en bourse ratée et encombrante
La transparence désormais imposée par cette activité bour-
sière oblige Facebook à dévoiler des résultats embarrassants :
pourcentage de faux comptes, problèmes de rentabilité dûs
à des coûts de structure exponentiels, et leviers de monétisa-
tion qui laissent les investisseurs sceptiques. Bref, le modèle
économique n’est toujours pas clarifié. Avec son milliard
d’utilisateurs, Facebook est devenu un gros paquebot qui
peine à manœuvrer, et le mauvais temps s’est levé sur fond
d’exaspération de ses actionnaires qui mettent la pression.
Alors, dos au mur, Facebook rachète Instagram à prix d’or,
et cherche à monétiser son service au risque de faire fuir ses
adeptes, et dans la foulée ses annonceurs.
Facebook de moins en moins gratuit
Selon Socialbakers, depuis août 2012, on a observé une
chute de 40% à 20% du reach de votre page (quantité de
fans touchés par le contenu que vous postez). En même
temps, pour palier l’érosion de votre audience, Facebook
vous propose d’augmenter votre reach, mais cette fois-ci
en payant… Facebook s’attaque aussi aux fans jusque-là
épargnés, qui accèdent à la plateforme par leur mobile en in-
sérant des pubs dans leur timeline personnelle. Une stratégie
périlleuse : spammés, les utilisateurs risquent de se détour-
ner. Le serpent commencerait-il à se mordre la queue ? Alors
vos fans, que vont-ils devenir dans tout ça ? Sachez qu’ils ne
vous ont jamais appartenu. Ils appartiennent à Facebook, qui
veut dorénavant les monétiser.
Facebook n’est qu’un canal et pas une fin en soi
Prenez du recul, et travaillez la communauté autour de votre
marque, pour qu’elle parle de vous. Qualifiez votre base en
faisant des actions dynamiques avec des saisies de formu-
laire et développez une stratégie sur plusieurs canaux.
Multipliez votre présence sur les plateformes concurrentes
(Instagram, Pinterest, Twitter) pour répartir les risques et aug-
menter les points d’accès à votre marque. Concrétisez la
relation engagée sur votre page en créant des évènements
physiques favorisant l’expérience de votre marque et la ren-
contre entre vos fans pour qu’ils se sentent impliqués. Enfin,
développez votre CRM (Marketing client). Ce sont vos clients
qui sont vos meilleurs ambassadeurs. N’oubliez pas qu’un
client sur deux n’est pas sur les réseaux sociaux et il doit
avoir autant de valeur à vos yeux.
Aujourd’hui, le web social, tiré par le succès planétaire de Facebook, est devenu une réalité pour votre busi-ness. Alors vous avez créé votre page Facebook, et cherché à recruter des fans pour développer l’audience. Une fois cette petite communauté acquise, il vous a fallu mettre en place du Community Management pour l’entretenir au fil du temps. Jusque-là tout allait bien : une ligne de plus dans votre budget de Com’, et le sen-timent d’avoir bâti un canal moderne et économique. Bref, vous aviez fait votre révolution digitale. Seulement voilà, deux évènements sont venus bouleverser votre nouvel outil.
La percée des Smartphones rebat les cartes
Désormais, une personne sur deux utilise son mobile pour
accéder à Facebook à l’aide d’applications dédiées. Et,
sur le mobile, Facebook est confronté à l’arrivée de plate-
formes concurrentes. La plus emblématique, c’est Insta-
gram. Une application photo addictive, qui vous permet de
FACEBOOK : combien de fans pour un client ?
Par FraNçoiS brichaNt
LA MINUTE DE LA COM’
60 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Site web mobile ou application ?
Le marché des téléphones connectés à Internet
est en pleine forme : en 2012, plus de 717 millions
de smartphones auront été vendus dans le monde,
à comparer aux 350 millions d’ordinateurs écoulés
sur la même période. Devant ces chiffres en con-
stante augmentation, la présence d’une marque
sur mobile devient de moins en moins une option.
Pour les entreprises qui veulent passer le cap, il
faut alors choisir entre l’adaptation de son site web
sur smartphone ou le développement d’une appli-
cation.
Sites web mobiles : compatibilité et coûts
réduits
Un site web mobile est optimisé pour un affichage
sur un écran de taille réduite, avec une navigation
adaptée à l’interface tactile. Il est souvent dével-
oppé en hTML5, langage qui permet d’adapter le
contenu à l’écran grâce aux techniques de respon-
sive design.
L’avantage majeur du site mobile est la compati-
bilité avec l’ensemble des smartphones : face à
la fragmentation du marché (Android, iOS, Black-
berry…), un seul développement suffit, alors que
le développement d’une application nécessite une
version pour chaque système d’exploitation. Les
mises à jour se font directement à partir du site
web et la maintenance est réduite. Le budget de
mise en œuvre est également plus bas, avec un
coût maîtrisé qui varie entre 20% et 40% dans un
projet web.
Mais l’accès au site web mobile est condi-
tionné par la disponibilité d’une connexion à
Internet. Pour répondre à des problématiques
vINCENT REBOUL
NETACTIONS
NE
WS
business, les applications dédiées ont aussi
leur intérêt.
Applications : fonctions avancées et image de
marque
Une application pour smartphones est un logiciel
qui tire profit des fonctions dédiées du terminal
(géolocalisation, appareil photo…) et qui peut
fonctionner hors ligne. Bien pratique dans nos ré-
gions assez pauvres en réseau 3G !
Une entreprise ou une collectivité qui a sa propre
application, c’est aussi tendance - surtout sur
iPhone et iPad : le grand public préfère les icônes
aux URL ! De plus, l’expérience utilisateur est ac-
crue car l’ergonomie a, dès le départ, été conçue
pour s’adapter aux contraintes des terminaux mo-
biles.
Mais au-delà de l’aspect qualitatif pour la marque,
l’application est aussi un outil de fidélisation avec
l’envoi de notifications directement sur le mobile
(mode «push»). Elle peut même devenir source
de revenus via sa monétisation, soit en la rendant
payante, soit en y intégrant une régie publicitaire.
Un accompagnement professionnel indispens-
able
En résumé, le choix entre site web mobile et ap-
plication est surtout dicté par les objectifs de com-
munication, le budget et les fonctionnalités atten-
dues. Les deux solutions peuvent même coexister !
Dans tous les cas, l’accompagnement pour ce
type de projet requiert l’accompagnement d’une
équipe de professionnels spécialisés à la fois dans
le web et le mobile. Les ingrédients d’un projet mo-
bile réussi ? Ecoute, proximité et expertise.
62 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
qui sont les internautes aux antilles
et que font-ils sur la toile ?
Une majorité de femmes, de jeunes et de cadres
surfent sur internet… en Guadeloupe et en Marti-
nique, 63,2 % de la population de plus de 13 ans,
soit 418 000 personnes, se sont connectées à
internet au cours des 30 derniers jours, quel que
soit le lieu de connexion. Ces internautes sont ma-
joritairement des femmes (54,3%), à l’image de la
population antillaise de treize ans et plus, féminine
à 54,5% ; en revanche, ils sont plus jeunes que
la population dans son ensemble puisque près
de 40% d’entre eux ont moins de 35 ans, cette
tranche d’âge représentant moins d’un tiers de la
population.
De plus, plus d’un quart des internautes antillais
(25,8%) sont des CsP+ (cadres, artisans, com-
merçants, professions intermédiaires).
…et pour quoi faire ?
Les internautes antillais se connectent en premier
lieu pour effectuer une recherche sur le web. Vient
ensuite l’utilisation de boites email, juste avant la
consultation de sites d’actualité. Les réseaux so-
ciaux et sites communautaires se placent en 7ème
position des usages de l’internet aux Antilles. on
note par ailleurs qu’un quart de la population inter-
naute antillaise déjà connectée déclare spontané-
ment consulter des sites internet à vocation locale
ou régionale sur le bassin Caraïbes.
quels sont les sites locaux ou
régionaux consultés ?
sans dévoiler le contenu de l’étude, voici une
liste non exhaustive et non classée. Nous avons
pu établir le profil des internautes pour chacun de
ces sites : Caisse d’epargne, Abritel, madiana.ws,
CCi, Conseil régional, orange, Air France, Digi-
cel, France Antilles, Air Caraïbes, Canal 10, Abri-
tel, Domemploi (Domimmo, Domactu), ATV, Meteo
France, Pagesjaunes, la 1ère, rCi, Bondamanjak,
Numericable, Canalsat, KMT, Zouk radio, Poli-
tiques publiques, Paruvendudom, Mediaserv, CCi,
Politiques publiques, Crédit agricole, Dealdesiles,
MFM Guadeloupe, only, Air Antilles express…
Mélanie Brice
MÉDiAMÉTrie DÉCorTiQUe
LA ToiLeMédiamétrie réalise la première étude
sur les usages d’Internet aux antilles.
Présent en Outremer depuis plus de vingt
ans avec Métridom, l’étude d’audience
des Radios et tV, Médiamétrie proposera
désormais l’Observatoire des usages
Internet aux antilles. Mélanie Brice,
consultante Médias sur la zone caraïbes,
présente cette étude qui porte à la fois
sur la Guadeloupe et la Martinique et se
décompose en deux parties : l’analyse
du potentiel du média Internet, la mesure
des usages et profils des internautes ;
l’analyse des grands acteurs de l’internet
présents sur le marché antillais, leurs
performances et les profils des visiteurs.
MÉDiAMÉTrieN
EW
S
64 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
par eric pommier t’AS LE LOOk, AUtO a
ct
u
Bonjour. Votre mission, si toutefois vous
l’acceptez, sera de vous plonger désormais
dans une lecture tournée vers l’automobile
avec un tout autre regard, devenir un vrai passi-
onné averti de voitures comme il en existe peu.
c’est le nouveau challenge que nous nous som-
mes fixé, avec effet immédiat.
Nous éviterons le langage « barbare » trop technique,
trop pompeux, voire trop redondant, et donc à la
longue ennuyeux. Plus besoin de palabrer inutilement
sur des concepts dont vous vous êtes imprégnés via
le net. Alors vous dire que « X » rupte à 3000 tr/mn ou
que « Y » a un couple de 450 Nm (Newton/mètre), ne
sera plus perçu comme une exclusivité. La rubrique
auto se voudra branchée, tendance, vous conduira à
découvrir l’automobile de façon plus détendue, très
zen, et aussi glamour.
Le narrateur sera la voiture elle même… ou peut-
être vous ! Pourquoi ne pas vous donner la parole
et exprimer votre émoi devant une belle mécanique.
Après tout, l’acheteur, c’est bien vous !
osons, jouons l’information décalée. N’y voyez pas
dans ce terme une connotation péjorative. Décalé
signifie original. Bref, l’art de vivre son temps.
T’as le look, auto. Les nostalgiques se souviennent
de cette chanson qui a révolutionné la planète mu-
sicale. Chanson qui incarnait le changement des
valeurs. Un changement radical des codes de la
mode. Au tour de cette nouvelle rubrique auto de
vous basculer dans une ère ou nous partagerons
ensemble l’exclusivité des codes tout en préservant
la simplicité. Alors, prêts pour cette aventure et de
futures et agréables lectures : attachez vos ceintures,
décapotez, roulons à l’ère libre ! « T’as le look, auto »
à lire très prochainement à plein régime...
T’as le look, auto
65GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
par eric pommier t’AS LE LOOk, AUtO
De la « caisse », on passe au « cocon ». Visuel-
lement, on frise la caricature. 1960 : Peugeot
404, renault 4, simca 1000, les voilà citées les
fameuses « caisses ». À l’époque, toutéétait car-
ré, à commencer par les idées. Le tétabrik rem-
plaçait la bouteille de lait et le rubik Cube faisait
sensation. Depuis, la Terre a tourné, la planète
automobile a suivi la tendance. elle est devenue
ronde.
Prenez n’importe quelle voiture, vieille d’une
dizaine, voire d’une vingtaine d’années, et regar-
dez ses descendantes : on passe toujours du
cube à la sphère. Citroën a longtemps résisté à la
tendance avant d’abdiquer. Pour se faire remar-
quer, la marque aux chevrons tendait les lignes
tandis que le autres les amollissaient. L’AX, La BX
et la XM sont nées de ce souci. et puis vint la
Zx, laissant apparaître des formes de bon aloi.
Constat : l’homme, depuis les années 90, préfère
les rondes, car les formes rebondies le rassurent.
La bonhomie du rond, les rondeurs de notaire,
tranquilisent, quand les angles droits et les cou-
pures nettes inquiètent. Fini l’ostentatoire, notre
pilote se coule dans la circulation et se délecte
de passer inaperçu. Le héros est devenu père de
famille. Les « transformers » battus par notre cé-
lèbre Babar. Vous vous reconnaissez ?
La révolution bien en marche
Observé à la loupe par les constructeurs,
l’acheteur de cette nouvelle ère impose sa
valeur phare : la sécurité. Finie donc la voi-
ture macho. La clientèle se féminise et les
lignes rondes prennent leurs aises.
Chez nous et ailleurs, la famille s’est assagie.
« Famille, habitat, morale » sont les valeurs qui
montent. Le yuppie voulait de la puissance, de la
nervosité, de l’accélération. son successeur ne
demande plus qu’une chose : la sécurité. Avant
même de démarrer, il s’inquiète de son freinage. Le
premier évoquait avec concupiscence la distance
nécessaire pour passer de 0 à 100 km/h, le sec-
ond mesure la distance pour freiner à 100 km/h.
Drôle de loustic, il paiera ce qu’il faut pour se pro-
téger des agressions du monde en général, et
des accidents en particulier. La multiplication des
rétroviseurs, le verrouillage centralisé des portes,
les différents systèmes d’assistance au freinage,
les ceintures de sécurité à toutes les places, les
appuis têtes pour tout le monde, les poignées de
confort au dessus des portes, tout cela concourt
à rassurer notre angoissé, convaincu qu’il risque
sa vie à chaque fois qu’il passe la première.
66 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
par eric pommier t’AS LE LOOk, AUtO a
ct
u
En tant que passionnés, vous
serez certainement de plus en
plus nombreux à trouver refuge
dans notre nouvelle rubrique
auto. Mais à quel type de
conducteur appartenez-vous ?
Vous croyez, vous, vraiment
le savoir. Pas si sûr.
Quelle voiture vous convient
le mieux ?
Vous voulez en avoir le coeur net ?
Livrez vous à nos questions-piège.
1- Un bon conducteur conduit
avec :
A- Ses yeux
B- Ses réflexes
C- Son expérience
D- Son intuition
2- Vous aimeriez changer
de véhicule :
A- Tous les dix ans
B- Tous les trois ans
C- Tous les ans
D- Jamais
3- Sur les grands axes routiers,
la vitesse devrait être limitée à :
A- 90 km/h
B- 130 km/h
C- 150 km/h
D- 110 km/h
4- Si vous n’aviez pas
de voiture, vous vous
déplaceriez en :
A- Cariole
B- A pied
C- A vélo
D- En taxi
5- quel est le plus utile ?
A- Un compte tours
B- Un toit ouvrant
C- Un remonte-vitre électrique
D- Un appui-tête
6- Pour vous vengez
d’un vrai chauffard
A- Couvrir son pare brise
de goudron
B- Crever ses pneus
C- Desserer une de ses roues
D- Remplir sa serrure de glue
7- l’auto de l’avenir sera :
A- Plus écologique
B- Plus sûre
C- Plus confortable
D- Plus économique
8- Ça vous rend dingue
A- Des autos qui envahissent
es trottoirs
B- Un poids lourd qui ne se laisse
pas doubler
C- Un moteur qui dégage
des flots de gaz carbonique
D- Des gens qui se garent
sur les places d’handicapés
9- la voiture sert surtout à :
A- Se balader
B- Aller travailler
C- Transporter
D- Créer des emplois
10- rouler serait mieux
si il y avait moins :
A- De motards
B- De chiens
C- De cyclistes
D- De piétons
Calculez combien de réponses
A vous avez retenues, puis de
réponses B etc. jusqu’à D
Nombre de réponses A : ___
Nombre de réponses B : ___
qUiZZ Quel conducteur êtes-vous ?
Nombre de réponses C : ___
Nombre de réponses D : ___
Ne retenir que la lettre dominante,
celle qui obtient le plus grand
nombre de réponses
Vous avez une majorité de a :
auto nul
Vous êtes d’une autre époque.
Vous regrettez le temps où régnait
une grande solidarité humaine.
Vous êtes à la fois amusé et at-
tristé au spectacle de conducteurs
qui chaque jour s’enferment dans
leur caisse de métal et avancent à
la vitesse d’un escargot.
Vous avez une majorité de B :
auto Bof
Conducteur plus habile que
vous ne le paraissez, vous sup-
portez mal les passagers qui
ne cessent de vous donner des
conseils et de vous reprocher
votre façon de conduire. Vous
avez horreur de prendre des
risques et de jouer les Senna.
Vous avez une majorité de C :
auto Cool
Il est le plus classique des con-
ducteurs. Celui qui conduit pour
se déplacer et non pour s’amuser,
frimer ou se prouver qu’il est mei-
lleur que les autres. Sécurité et
qualité sont vos maîtres mots.
Vous avez une majorité de D :
auto Snob
London taxi, Rolls Silver Spur,
Bentley ou Morgan 4, voilà ce qu’il
vous faut. Pour vous, hors des voi-
tures anglaises, pas de salut. Vous
aimez leur majesté, leur mépris
des performances et de la con-
sommation. Une voiture, comme
une maison, c’est un art de vivre.
30/06/13
JANVIER 13
67GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013CAYENNE : ZI COLLERY / CARREFOUR DE LA CRIQUE FOUILLEE / 0594 35 04 00KOUROU : AVENUE VICTOR HUGO / 0594 32 45 81
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COMMENCEZ L’ANNÉE EN BEAUTÉ AVEC PEUGEOT
*
68 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
Défiscalisation La Loi DUFLoT poUr Les DoMSous réserve de validation par le
Sénat, le nouveau dispositif pour
l’investissement locatif s’inscrit
dans une démarche plus sociale,
avec pour objectif d’encourager
la construction de logements
neufs dans des zones tendues
sans entrer dans une spirale
inflationniste.
Le principe reprend les grandes
lignes du dispositif Scellier. Les
contribuables domiciliés en
France qui feront l’acquisition,
entre le 1er janvier 2013 et le 31
décembre 2016, d’un logement
neuf, bâti ou sur plans, et qui
le destineront à la location non
meublée à usage d’habitation
principale pendant neuf ans au
minimum, bénéficieront d’une
réduction d’impôt sur le revenu.
Le taux de la réduction d’impôt
étalée sur 9 années sera de
29% dans les DoM contre 18
% en Métropole. Elle se cal-
culera sur 95 % du montant
l’investissement, avec toutefois
une limite de 300 000 € par an et
par contribuable. au plus, deux
logements pour un même foyer
fiscal pourront entrer dans le
cadre de ce dispositif.
un décret d’application précisera
les plafonds de loyers qui seront
pratiqués, un arrêté ministériel
indiquera la liste des communes
et/ou des zones géographiques
dans lesquels seront éligibles à la
défiscalisation les programmes
de logements neufs. L’idée force
est bien évidemment de favoriser
la construction de logements
dans les zones où le manque de
logements est évident.
reNÉGoCier soN prÊT iMMoBiLierEn baisse ininterrompue depuis le
printemps, les taux d’intérêt ont
pratiquement retrouvé leurs plus
bas niveaux historiques. racheter
un crédit souscrit à une période
moins favorable peut donc être
tentant. À condition de tenir
compte des frais et indemnités
qu’occasionne une telle opéra-
tion.
Selon l’observatoire du crédit
logement/cSa, les taux moyens
sont passés de 3,97 % en jan-
vier à 3,37 % début novembre.
Encore faut-il se souvenir qu’ils
flirtaient régulièrement avec les
4,5 % entre 2008 et 2011. Si vous
avez souscrit votre emprunt à
cette période, la tentation peut
effectivement être forte... Mais
renégocier ou racheter un crédit
revient à en souscrire un nou-
veau. réaliser des économies
passera donc d’abord par le
règlement de frais.
Des Frais à preNDre eN CoMpTevous devrez ainsi vous acquitter,
pour clôturer l’emprunt en cours,
d’une indemnité pour rembourse-
ment anticipé (ira). Elle représen-
te en général entre 1,5 et 3 %
du capital restant dû et ne peut
dépasser six mois d’intérêts. S’y
ajouteront les frais de dossier, le
plus souvent compris entre 800 et
1500 euros, et les frais de con-
stitution de la nouvelle garantie.
Même si tout se négocie, le coût
total de l’opération se situe donc
fréquemment aux alentours de
5 % du capital restant à rem-
bourser.
N’oubliez pas non plus, avant
de prendre votre décision, que
les intérêts sont essentielle-
ment remboursés pendant les
premières années du crédit.
L’opération n’aura d’intérêt que
si la part mensuelle des intérêts
est plus importante que le capital
remboursé.
Finalement, les spécialistes con-
sidèrent que, pour être rentable,
un rachat de crédit doit remplir
au moins deux des trois condi-
tions suivantes : un gain minimum
d’1 point sur le taux d’intérêt, un
capital restant dû au moins égal
à 50.000 euros, une durée de
remboursement restant à courir
sur au moins dix ans.
actuaLités immobiLièresa
ct
u
Comment procéder ?
vous avez fait vos calculs et les
résultats sont clairs : le jeu en
vaut la chandelle. Alors sachez-
le, les banquiers préfèrent en
général réduire la durée d’un
emprunt plutôt que d’en abaisser
le montant des mensualités. Si
vous désirez négocier directe-
ment avec votre prêteur actuel,
jouez donc plutôt sur le premier
levier, mais mieux vaut souvent
lui demander de s’aligner sur les
conditions que vous propose un
concurrent.
chaMbrE réGioNaLE
FNaiM aNtiLLES-GuyaNE
220, immeuble Sardine
Marina Pointe du bout
97229 LES troiS iLEtS
70 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
toute personne, directement ou par personne interposée,
d’embaucher, de conserver à son service ou d’employer
pour quelque durée que ce soit un étranger non muni du titre
l’autorisant à exercer une activité salariée en France, peut
être puni de peines d’amendes conséquentes pouvant aller,
quand il y a récidive, jusqu’à des peines d’emprisonnement
en général assorties du sursis (il est rare que le juge ne ti-
enne pas compte des conséquences sur la pérennité d’une
entreprise).
Dans les conditions fixées par les articles L. 8253-1 et sui-
vants du code du travail, l’employeur doit également ac-
quitter, au bénéfice de l’Office français de l’immigration et
de l’intégration (OFII) une contribution spéciale due pour
chaque étranger employé.
L’employeur peut adresser à la Préfecture dont dépend
son entreprise une demande d’autorisation à séjourner en
France et d’autorisation de travail pour le ou les salariés qu’il
souhaite embaucher.
La DIECCTE examinera la demande ainsi que la régularité
du séjour. Cette autorisation de travail est délivrée en fonc-
tion des critères suivants :
• situation de l’emploi sur les postes concernés
• conditions d’application par l’employeur de la réglementa-
tion du travail
• conditions d’emploi de rémunération et de logement
• l’intérêt technologique et commercial pour l’entreprise
En pratique, il existe aussi et plus simplement:
Une carte de séjour temporaire portant la mention « tra-
vailleur saisonnier » qui s’adresse à l’étranger titulaire d’un
contrat de travail saisonnier et qui s’engage à maintenir sa
résidence habituelle hors de France. Cette carte lui permet
d’exercer des travaux saisonniers n’excédant pas six mois
sur douze mois consécutifs.
L’autorisation provisoire de travail : elle peut être délivrée à
l’étranger, qui ne peut prétendre ni à la carte de résident,
ni à la carte de séjour temporaire portant la mention “sala-
rié”, et qui est amené à exercer chez un employeur déter-
miné, pendant une période ne dépassant pas un an, une
activité présentant un caractère temporaire. L’autorisation
provisoire de travail ne peut pas dépasser neuf mois et est
renouvelable. Le bénéficiaire doit être titulaire d’une carte
de séjour temporaire faisant référence à l’autorisation pro-
visoire de travail.
Comment embaucher un étranger en France ?L’employeur guyanais, qui veut employer une personne de
nationalité étrangère, doit faire attention à suivre des règles
précises dont le non suivi peut avoir des conséquences ju-
diciaires :
Tout d’abord, et c’est la règle, l’employeur doit s’assurer
que l’intéressé est en possession d’un titre l’autorisant à
exercer une activité salariée en France ; il peut faciliter la dé-
livrance des titres et autorisations en remettant à l’intéressé
une promesse d’embauche qui complètera les documents
qu’il doit produire pour sa demande de titres de séjour.
Le non-respect des règles relatives à l’embauche et à
l’emploi d’un travailleur étranger est passible de sanc-
tions (articles L. 5224-1 à L. 5224-4 et L. 8256-1 à L.
8256-8 du Code du travail). Ainsi, par exemple, le fait pour
ACTUALITéS JURIDIQUES
RUDY CONSTANT
NE
WS
72 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
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exigée + habilitation électrique
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mation CAP minimum + expéri-
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74 GUYAMAG 38 - JAN-Fév 2013
clics suffisent ? Pourquoi s’installer en plein soleil
devant le bureau de poste une demi-heure avant
son ouverture pour se faire remettre directement
par la postière les billets qu’on aurait pu retirer si
facilement au distributeur ?
Les explications les plus souvent avancées portent
sur la complexité de certains automates. Mais il
faudrait qu’on me démontre comment une jeune
femme capable d’envoyer à sa copine cinquante
SMS sur un clavier minuscule, peut caler devant
les dix touches d’une
machine à déposer les
chèques. Une autre
explication tient aux
pannes récurrentes.
Ce manque de fiabilité
entrainerait une défi-
ance accrue face aux
machines. De peur de
devoir s’expliquer avec
un robot, de nombreux
usagers préfèreraient
faire la queue, quitte à
y perdre des heures.
Explication que les so-
ciologues assortissent
souvent à un héritage
de culture orale qui
pousserait à préférer le
verbe à l’écriture, a for-
tiori informatique.
Le directeur de mon
bureau de poste, lui,
avance une autre hypothèse. En début de mois,
au moment du versement des allocations, il a
plusieurs fois conseillé à ses clients d’utiliser leur
carte de retrait plutôt que de perdre des heures
au guichet. Sans succès. Il en déduit que ces files
d’attente ne seraient que la traduction d’une volon-
té farouche de se côtoyer, le dernier endroit où l’on
cause. Après tout, l’explication se tient. La perte
du lien humain dans nos sociétés modernes est un
refrain maintes fois entonné. Or, il est certain que,
coincés à plus de dix par mètre carré, il est difficile
de ne pas établir de contact. En somme, il s’agit
d’ériger la queue en rempart contre l’inhumanité !
Combien d’heures passons-nous à attendre ?
Notre tour à La Poste, notre conseiller fiscal à la
Banque, une place de stationnement, une caisse
libre, que la route se dégage, que notre fournis-
seur nous rappelle, que le S.A.v décroche enfin…
Si l’on se met à calculer le temps passé dans les
queues ou accroché à un portable qui vous dis-
tille une insupportable ritournelle, le vertige nous
gagne. Ou l’impatience. voire, dans les cas les
plus insensés, la colère.
Tenez, prenez La
Poste. À quelques
mètres du bureau,
l’espoir vous gagne :
personne n’attend de-
hors. Mais quand vous
ouvrez la porte, vous
étouffez un cri de rage.
Plus un centimètre
carré de libre. La clima-
tisation crache tout ce
qu’elle peut, en vain.
Des dizaines de clients,
dansant d’un pied sur
l’autre, soupirant, su-
ant, pestant, se bous-
culent devant quatre
guichets aux allures de
donjons assiégés. Au-
cun panneau lumineux
ne nous annonce le
temps d’attente estimé
: il y aurait des suicides
! À l’agence EDF, à la CGSS, à Pole Emploi, à la
CAF : partout, le spectacle est le même. La ques-
tion aussi : pourquoi ?
À l’heure d’internet, des DAB et même désor-
mais des caisses automatiques de supermarché,
ces files d’attente résistent mystérieusement à
toutes les technologies. Nos départements sont,
en la matière, un cas d’école. L’administration elle-
même n’a pas d’explication. Des mathématiciens
ont bien essayé de modéliser le phénomène mais,
chez nous, il continue d’échapper à toute logique.
Pourquoi faire la queue pendant une heure pour
payer sa facture d’électricité quand quelques
LA ChRONIQUE DE A.N
EW
S
Le contact
de la queue