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La résurrection de Jésus peut être considéréeoubiensoussonaspectapolo- gétique, l’aspect du miracle, ou bien sous l’aspect du mystère ; car si elle est le grand miracle qui atteste la divinité du Christ et sa filiation divine, elle est d’abord une partie essentielle du mystère delarédemption. […]Enapparaissantaux saintes femmes, aux disciples, aux apôtres,Jésuslesrendtémoinsdumiracle et les fait pénétrer dans les richesses ca- chées du mystère. Ce qu’il a fait pour les saintes femmes, les disciples et les apôtres, il le renouvelle pour chacun de nous et pour son Corps mystique, notam- mentparlemoyendelaliturgiedutemps pascal. […] Le propre de la grâce pascale est de nous initier à cette vie nouvelle dans la- quelle le Christ est entré une fois pour toutes ;car« unefoispourtoutes,ilestmort pournospéchésetdésormaisilestvivantpour Dieu ». […] C’estentendu,nousavonsencoreàlut- ter contre le péché, à rendre témoignage au prix d’une lutte qui est peut-être âpre et harassante, nous avons à nous préser- ver des scandales, en un mot nous avons encoreàporterennousl’imageduChrist crucifié,(Luc, IX,23 ; XIV,27),– maisnous prenons notre croix en levant les yeux versNotre-Seigneurquidéjàrègnedansla gloire. LeChristquenoussuivonsaétécruci- fié mais il est glorieux ; impossible de sé- parer ces deux aspects de son mystère. Impossibledeméconnaîtrequ’ilestl’objet de notre foi à ce double titre. S’il est évi- demmentnotremodèledupointdevue où nous luttons contre le péché et Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X - Prieuré Sainte-Anne - Lanvallay N°313-mai2019 Paraîtledernierdimanchedumois Prixderevient:0,60€ V ous trouverez dans ce numé- ro un texte du R.P. Calmel, quiestsansdouteladernière prédication publiée de ce dominicain, morten1975.Ilapourthème laRésurrec- tiondeNotre-Seigneur.Outrequ’ils’agitévi- demment d’un sujet d’actualité, ce texte nous rappelle quelques vérités indispen- sables afin que cette fête de Pâques pas- sée,etlajoiequidoitenjaillirdansnotre âme, ne soient pas qu’un feu depaille. Il y est rappelé d’abordque laRésurrec- tion ne peut venir que de la Croix et qu’il existe un « lien très profond entre la Résurrection et la mort en croix. » ; quelavictoirequeNotre-Seigneurarem- portéeparsarésurrectionestunevictoire durable, qui se prolonge dans son Église ; même si elle-aussi doit passer par une Passion douloureuse : « Ne faisons pas comme si nous n’étions pas victorieux du monde moderne, même quand il semble l’em- portersurl’Église,maisvoyonsaussiquecette victoire,quelquesoitledegrédesamanifesta- tion, ne peut pas exclure la participation à la croix. » Que cette sainte fête de Pâques vous aide à mieux participer à la victoire de Notre-SeigneurJésus-Christ. Votredévoué AbbéThierryLegrand+ LesapparitionsduChristressuscité Haec dies quam fecit Dominus, Alleluia ! Exultemus et laetemur in ea, Alleluia ! Les abbés du Prieuré Sainte-Anne vous souhaitent une sainte fête de Pâques ! R.Th.CalmelO.P. FraAngelico Lessaintesfemmesautombeau .../...

Les apparitions du Christ ressuscité - La porte latinelaportelatine.org/district/prieure/lanvallay/SainteAnne313_1905.pdf · ter contre le péché, à rendre témoignage au prix

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La résurrection de Jésus peut être considérée ou bien sous son aspect apolo-gétique, l’aspect du miracle, ou bien sous l’aspect du mystère  ; car si elle est le grand miracle qui atteste la divinité du Christ et sa filiation divine, elle est d’abord une partie essentielle du mystère de la rédemption. […] En apparaissant aux saintes femmes, aux disciples, aux apôtres, Jésus les rend témoins du miracle et les fait pénétrer dans les richesses ca-chées du mystère. Ce qu’il a fait pour les saintes femmes, les disciples et les apôtres, il le renouvelle pour chacun de nous et pour son Corps mystique, notam-ment par le moyen de la liturgie du temps pascal. […]

Le propre de la grâce pascale est de nous initier à cette vie nouvelle dans la-quelle le Christ est entré une fois pour toutes ; car « une fois pour toutes, il est mort pour nos péchés et désormais il est vivant pour Dieu ». […]

C’est entendu, nous avons encore à lut-ter contre le péché, à rendre témoignage au prix d’une lutte qui est peut-être âpre et harassante, nous avons à nous préser-ver des scandales, en un mot nous avons encore à porter en nous l’image du Christ crucifié, (Luc, IX, 23 ; XIV, 27), – mais nous prenons notre croix en levant les yeux vers Notre-Seigneur qui déjà règne dans la gloire.

Le Christ que nous suivons a été cruci-fié mais il est glorieux  ; impossible de sé-parer ces deux aspects de son mystère. Impossible de méconnaître qu’il est l’objet de notre foi à ce double titre. S’il est évi-demment notre modèle du point de vue où nous luttons contre le péché et

Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X - Prieuré Sainte-Anne - Lanvallay

N°313 - mai 2019Paraît le dernier dimanche du mois

Prix de revient : 0,60 €

Vous trouverez dans ce numé-ro un texte du R.P.  Calmel, qui est sans doute la dernière

prédication publiée de ce dominicain, mort en 1975. Il a pour thème la Résurrec-tion de Notre-Seigneur. Outre qu’il s’agit évi-demment d’un sujet d’actualité, ce texte nous rappelle quelques vérités indispen-sables afin que cette fête de Pâques pas-sée, et la joie qui doit en jaillir dans notre âme, ne soient pas qu’un feu de paille.

Il y est rappelé d’abord que la Résurrec-tion ne peut venir que de la Croix et qu’il existe un «  lien très profond entre la Résurrection et la mort en croix.  »  ; que la victoire que Notre-Seigneur a rem-portée par sa résurrection est une victoire durable, qui se prolonge dans son Église  ; même si elle-aussi doit passer par une Passion douloureuse  : «  Ne faisons pas comme si nous n’étions pas victorieux du monde moderne, même quand il semble l’em-porter sur l’Église, mais voyons aussi que cette victoire, quel que soit le degré de sa manifesta-tion, ne peut pas exclure la participation à la croix. »

Que cette sainte fête de Pâques vous aide à mieux participer à la victoire de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Votre dévouéAbbé Thierry Legrand +

Les apparitions du Christ ressuscitéHaec dies 

quam fecit 

Dominus, 

Alleluia !

Exultemus et 

laetemur in 

ea, Alleluia !

Les abbés du 

Prieuré 

Sainte­Anne 

vous 

souhaitent 

une sainte 

fête de 

Pâques !

R. Th.Calmel O.P.

Fra AngelicoLes saintes femmes au tombeau

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Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et res-suscite le troisième jour. » (Luc, XXIV, 5-7). Les deux anges les avertissent donc de ne pas se scandaliser de la Passion du Christ. Cette Passion était dans les desseins de Dieu, mais elle n’empêche pas que la ré-surrection devait venir. Or mainte-nant c’est fait. Le Christ est ressuscité comme il l’avait prédit.

Pour nous, ne faisons pas comme s’il n’y avait que la Passion toute seule, prise isolément ; à l’in-verse ne faisons pas non plus comme si la Résurrection n’impli-quait et ne présupposait la Passion. Lorsque nous relisons ce passage de saint Luc en l’appliquant à nous-mêmes, à nous chrétiens d’après le Concile Vatican  II, nous qui sommes accablés par l’épreuve de l’Église mal défendue par ses chefs et occupée par un parti, donc lorsque nous relisons ce chapitre de saint Luc, en ayant conscience de notre situation actuelle, gar-dons-nous de juger des choses comme si l’Église qui continue la Passion du Christ allait sombrer sans retour et se trouver dépour-vue des moyens de nous sauver  ; n’espérons pas non plus que lors-qu’elle aura part plus sensiblement à la résurrection du Christ, elle se trouvera exemptée de la participa-tion à la croix. D’un autre point de vue, ne faisons pas comme si le monde moderne, si radicalement anti-naturel et anti-chrétien, allait nous submerger et nous écraser, car nous sommes sûrs que le Sei-gneur a remporté la victoire  ; j’ai vaincu le monde  (Jn  XVI, 33) a-t-il 2

contre le monde, il reste encore notre modèle, notre cause exem-plaire, du point de vue où nous vi-vons de la grâce. Or la grâce et les vertus théologales sont dès main-tenant une victoire et le commen-cement en notre cœur, parmi les vicissitudes de la vie présente, de la victoire définitive de la vie éter-nelle. […]

Ainsi la signification et la grâce propre des semaines du temps pas-cal et, à un moindre degré, des mystères glorieux du Rosaire, est de favoriser une conformité, mar-quée plus explicitement dans notre vie intérieure, à Notre-Seigneur ressuscité. […]

Nous ne courons pas le danger que la liturgie de Pâques ou les mystères glorieux du Rosaire nous fassent oublier la loi de la croix  ; mais par cette liturgie et par le Ro-saire nous sommes formés à voir la croix dans sa pleine lumière qui est celle de la résurrection. […]

Les récits des Synoptiques et de saint Jean au sujet de la résurrec-tion se classent en deux séries : les uns relatent la visite au tombeau vide avec ou sans apparition d’anges  ; et les autres, les plus im-portants, apportent les apparitions du Christ ressuscité. Relisant ces textes les uns après les autres nous saisirons mieux quelle grâce est celle de la résurrection et que cette grâce est double en quelque sorte : être conformés au Christ victo-rieux, mais en ayant part à sa Pas-sion.

D’après saint Luc, par exemple, que disent les anges aux saintes femmes qui, arrivées au sépulcre au point du jour, s’aperçoivent que la pierre est roulée et sont toutes consternées de ne pas trouver le corps du Seigneur Jésus ? Que leur disent donc les deux anges qui leur apparaissent dans un vêtement lu-mineux  ? «  Pourquoi, disent-ils, cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant  ? Il n’est pas ici mais il est ressuscité. Souvenez-vous de ce qu’il vous disait quand il était encore en Galilée, affirmant qu’il fallait que le

proclamé au moment même où il allait être arrêté, condamné et mis en croix. Le Seigneur a remporté la victoire sur le monde dans les cir-constances mêmes où selon les ap-parences se consommait la défaite.

Ne faisons pas comme si nous n’étions pas victorieux du monde moderne, même quand il semble l’emporter sur l’Église, mais voyons aussi que cette victoire, quel que soit le degré de sa mani-festation, ne peut pas exclure la participation à la croix. Le Sei-gneur Jésus, soit qu’il convertisse le monde dans sa miséricorde, soit qu’il le réprouve dans sa justice, le Seigneur est toujours victorieux du monde  ; mais cette victoire, image et conséquence de sa Résurrection, ne saurait exclure ici-bas le par-tage de sa Passion. Et pour l’éterni-té même il ne referme pas les cicatrices de cette Passion car elles sont le signe glorieux qui atteste à tout jamais sa victoire.

Dans l’évangile de saint Luc l’enseignement des deux anges aux saintes femmes sera repris par Jé-sus lui-même, lors de ses appari-tions soit aux disciples d’Emmaüs soit aux apôtres. Cet enseignement est en effet capital.

Dans l’apparition aux disciples d’Emmaüs on ne saurait trop insis-ter en même temps que sur l’éluci-dation de l’Écriture, sur la manière si prenante et si appropriée dont se produit l’apparition. Comment douter que celui qui, à la nuit tom-bante, dans cette modeste hôtelle-rie, est en train de faire la fraction du pain, comment douter que le compagnon de marche qui s’est joint à eux à l’improviste, l’inconnu si attachant qui les a éclairés sur Moïse et les psaumes, ce ne soit Jé-sus qu’ils connaissent bien, qui est vivant de nouveau ? Il les a rejoints sur la route, il les a interrogés sur leur grande espérance et leur dé-ception très cruelle, il s’est permis de leur faire quelques reproches mais c’était pour redresser aussitôt leur mauvaise interprétation de l’Écriture, finalement il s’est laissé inviter. .../...

Laurent de La Hyre - Les disciples d’Emmaüs

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Tant de bonté, un tel pouvoir de répandre aussi simplement tant de lumière sur les mystères du salut tels qu’ils sont écrits, tout cela in-dique la manière de Jésus. Or quelle est la portée de cette appari-tion  ? Pourquoi le Seigneur a-t-il voulu qu’elle soit si persuasive en s’adaptant si bien aux deux dis-ciples  ? Jésus a tenu à les convaincre non seulement de la ré-surrection mais du lien très pro-fond entre la Résurrection et la mort en croix. Et Jésus tenait aussi à ce que tous ses disciples futurs, donc nous-mêmes, soyons profon-dément convaincus du lien qui existe entre ces deux mystères. Qu’il lui plaise donc de nous ouvrir l’intelligence, de donner à nous aussi la pénétration des Écritures de sorte que nous en ayons une connaissance intégrale et pratique, que nous soyons capables de les appliquer à nous-mêmes et à notre état. Nous saisirons mieux alors la vérité de la demande de l’Angelus : par la Passion et la Croix être conduit à la gloire de la Résurrection.

L’apparition de Jésus ressuscité à Marie-Madeleine, la pécheresse convertie et devenue contempla-tive, n’est pas moins appropriée et particularisée que ne l’était l’appa-rition aux disciples d’Emmaüs. On le saisit mieux si l’on se souvient que Madeleine, entre toutes les saintes femmes, est celle qui écou-tait avec plus d’attention et de re-cueillement. On se souvient que, à Béthanie, alors que Marthe se dé-menait pour préparer à manger, Marie, assise aux pieds du Maître, écoutait sans perdre une parole. Elle avait l’habitude plus que nul autre des inflexions de la voix de Jésus. Quoi d’étonnant si, pour se faire reconnaître d’elle, alors qu’elle restait toute seule dans le jardin où était creusé le sépulcre et qu’elle pleurait d’avoir constaté qu’il était vide, quoi d’étonnant si Jésus se contente de l’appeler par son nom  : Maria. A l’accent de la voix qui l’appelle, Marie reconnaît le Maître. Elle se retourne, elle ré-pond Rabboni et se précipite pour baiser les pieds divins. Mais Jésus qui lui avait naguère remis les pé-

chés à cause de sa foi, – ta foi t’a sauvée (Luc VII, 50),  – ne se laisse plus tou-cher par elle mais en se soustrayant à son étreinte l’invite à une foi plus haute et plus dépouillée  : ne me touche pas, noli me tan-gere  ; ce n’est plus le temps de la proximi-té de ma vie mor-telle  ; c’est toujours sans doute la proxi-mité mais elle est d’un autre ordre  ; plus intérieure, moins sensible, car je monte vers le Père.

Dans cette apparition Jésus n’aura pas besoin de rappeler le lien entre la croix et la gloire ; Ma-deleine n’en doute pas une se-conde. Ce n’est pas sur ce mystère qu’elle doit être enseignée. Elle a seulement besoin d’être formée à rechercher Jésus en pure foi. D’autre part c’est à elle qu’il re-vient, sur l’ordre du Maître, d’aver-tir les apôtres qu’ils auront eux aussi à le chercher dans la foi : « Va trouver mes frères et dis-leur  : Je monte vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu.  » Et Made-leine alla trouver les disciples de Jésus et leur annonça ce qu’il lui avait dit : « Je monte vers mon Père et votre Père… »

Il est certain que dans la mesure où nous-mêmes aurons une foi vive dans la glorification du Seigneur, ni la croix à porter ne nous causera de scandale, ni la gloire qui nous est préparée ne nous laissera in-sensibles, ni la liaison entre la croix et la gloire ne nous semblera vague et inopérante. Nous saurons au contraire que, de même que le Christ devait souffrir pour entrer dans sa gloire ayant opéré notre salut, de même doit-il en être ainsi pour nous  ; et de même que le Christ a vaincu le monde par la croix c’est-à-dire par la charité et la piété de sa très sainte Passion, de même devons-nous être vain-queurs avec lui et par les mêmes voies.

Il resterait à méditer sur l’apparition aux apôtres

le soir de Pâques, aux dix apôtres seule-ment puisque Tho-mas était absent  ; ensuite sur l’appari-tion aux apôtres huit jours après en pré-sence de Thomas. La portée apologétique de ces manifesta-tions est évidente  ; aucun doute possible sur l’identité de Jé-sus  : c’est bien lui qui est là, ressuscité, au milieu d’eux, lui

qui a souffert la Passion, lui qui a re-pris son propre corps mais glorifié. Aucun doute possible sur sa per-sonne puisqu’il fait toucher les cica-trices des mains et du côté, aucun doute possible sur la gloire puisqu’il entre et qu’il sort toutes portes étant fermées. Mais la portée de ces deux apparitions comme mystère ne nous frappe pas moins que leur portée comme miracle. Le mystère, ici en-core, est celui de la nécessité de la Passion pour opérer notre salut et donc pour que le Christ pénètre dans sa propre gloire ; car la glorifi-cation de sa sainte humanité répond à sa dignité de Fils de Dieu et à sa qualité de Sauveur. L’un et l’autre. Pour nous convaincre de la nécessité de sa Passion, Jésus en portera pour l’éternité les cicatrices. Et parce que la Passion était malgré les appa-rences la victoire définitive sur le monde et le péché, les plaies que le monde tient pour un déshonneur sont, en vérité, pour jamais des cica-trices glorieuses.

Nous parlerons une autre fois [des autres apparitions]. Qu’il nous suffise pour aujourd’hui d’avoir rappelé, en vue d’y trouver lu-mière et réconfort dans nos propres épreuves et dans l’épreuve de l’Église, que les apparitions du Christ ressuscité, en plus de leur portée apologétique, nous per-mettent de pénétrer plus avant dans le mystère de la croix et dans celui de la gloire. 

Fra Angelico Apparition à Sainte Marie Madeleine

R.P. Calmel O.P. - Les apparitions du Christ ressuscité, Itinéraires N°203 Mai 1976, p. 120

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pas en renonçant à leurs convictions, mais en essayant de faire sur le terrain des réalités pratiques la preuve de l'ex-cellence de leurs convictions person-nelles.  » En faisant ce constat, nous ne perdons pas l’espérance mais nous nous gardons de la contagion et nous nous disposons à apporter le vrai remède à la crise de l’Église qui est doctrinale avant d’être morale. Se contenter de dénoncer tel ou tel abus liturgique pour rentrer finale-ment dans le système conciliaire, c’est travailler en vain  : «  Qu'est-ce qui va sortir de cette collaboration ? Une construction purement verbale et chimé-rique, où l'on verra miroiter pêle-mêle et dans une confusion séduisante les mots de liberté, de justice, de fraternité et d'amour, d'égalité et d'exaltation hu-maine, le tout basé sur une dignité hu-maine mal comprise. Ce sera une agitation tumultueuse, stérile pour le but proposé et qui profitera aux remueurs de masses moins utopistes. Oui, vraiment, on peut dire que le Sillon convoie le so-cialisme, l'œil fixé sur une chimère. »

Soyons convaincus que l’atta-chement à la Tradition apostolique est l’unique moyen de rester fidèle à Notre-Seigneur Jésus-Christ et à l’Évangile avec lequel le Sillon —  comme aujourd’hui le système conciliaire  — ne craignait pas de faire des «  rapprochements blasphé-matoires ». Le Christ ne nous a pas appelés à une fraternité en dehors de l’Église : « Non, Vénérables Frères, il n'y a pas de vraie fraternité en de-hors de la charité chrétienne. » 4

jette les bases et ne dirige les travaux ; non, la civilisation n'est plus à inventer ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c'est la civili-sation chrétienne, c'est la cité catho-lique. Il ne s'agit que de l'instaurer et la restaurer sans cesse sur ses fonde-ments naturels et divins contre les at-taques toujours renaissantes de l'utopie malsaine, de la révolte et de l'impiété. »

Par manque de formation et certainement de vie intérieure, ces jeunes sont devenus la proie des idées ambiantes, diffusées par la Franc-maçonnerie, ces « sombres of-ficines où l'on élabore ces doctrines dé-létères », et ils ont transformé leur mouvement en un «  misérable af-fluent du grand mouvement d'aposta-sie organisé, dans tous les pays, pour l'établissement d'une Église universelle qui n'aura ni dogmes, ni monarchie, ni règle pour l'esprit, ni frein pour les passions ».

La ressemblance —  pour ne pas dire l’identité — de l’enseignement du Sillon avec celui que prônent les autorités ecclésiastiques actuelles est évidente. Dans n’importe quel numéro de l’Osservatore Romano au-jourd’hui, on trouvera une exhor-tation «  à tous ceux qui veulent transformer la société présente dans le sens de la démocratie [à] ne pas se re-pousser mutuellement à cause des convictions philosophiques ou reli-gieuses qui peuvent les séparer, mais [à] marcher la main dans la main, non

Le Pape Saint Pie X célébrant la sainte messe

Abbé Thierry Gaudray +

Si un fidèle, ou une per-sonne curieuse de connaître l’Église,

n’avait la possibilité d’étudier qu’un seul document du magistère traditionnel, il faudrait probable-ment lui conseiller de choisir l’en-cyclique de saint Pie  X, «  Notre charge apostolique  » du vingt-cinq août 1910. Presque tout ce qu’il faut savoir pour aimer l’Église en notre époque troublée y est conte-nu. On y lit les appels véhéments d’un pape, qui était un saint, à res-ter fidèle à l’enseignement de l’Église : « l'Église, qui n'a jamais trahi le bonheur du peuple par des alliances compromettantes, n'a pas à se dégager du passé et il lui suffit de reprendre, avec le concours des vrais ouvriers de la restauration sociale, les organismes brisés par la Révolution et de les adap-ter, dans le même esprit chrétien qui les a inspirés, au nouveau milieu créé par l'évolution matérielle de la société contemporaine  : car les vrais amis du peuple ne sont ni révolutionnaires ni novateurs, mais traditionalistes. »

Cette encyclique condamne le Sillon, un mouvement composé de jeunes catholiques fervents et dési-reux de travailler au rayonnement de l’Évangile dans la société. Tout d’abord encouragés par les autori-tés ecclésiastiques, ils publièrent leur premier bulletin le 10  janvier 1894. Mais courts de « science histo-rique, de saine philosophie et de forte théologie  » ils se laissèrent entraî-ner par «  l'exaltation de leurs senti-ments, l'aveugle bonté de leur cœur, leur mysticisme philosophique, mêlé d'une part d'illuminisme » et ils ima-ginèrent un nouvel idéal, un mo-dèle de société que l’Église n’a jamais prêché. Le pape s’indigne  : « Non, Vénérables Frères — il faut rap-peler énergiquement dans ces temps d'anarchie sociale et intellectuelle, où chacun se pose en docteur et législa-teur —  on ne bâtira pas la cité autre-ment que Dieu ne l'a bâtie  ; on n'édifiera pas la société, si l'Église n'en

Saint Pie X : Notre charge apostolique

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Le dimanche 7 avril, une bonne vingtaine de membres auxiliaires (priants) et actifs du Præsidium Notre-Dame de Pontmain, de la Mi-litia Mariæ, se retrouvent à la cha-pelle Saint-Hilaire à Saint-Brieuc, pour l’Acies, leur réunion annuelle. Les compte-rendus des membres actifs permettent aux membres auxiliaires de mesurer les fruits de leurs prières. Parmi ceux-ci, un adulte récemment baptisé au prieuré. La journée s’achève dans l’action de grâce par un salut du Très Saint Sacrement au cours du-quel ils renouvellent leur promesse légionnaire.

Le samedi 20 avril, la cérémonie de Veillée Pascale est célébrée so-lennellement avec diacre et sous-diacre, tant à Saint-Malo qu’à Lan-vallay. A Rennes, elle trouve sa pleine signification à l’occasion d’un baptême d’adulte.

Le dimanche de Pâques 21 avril, les prêtres de l’école Sainte-Marie et du prieuré Sainte-Anne se re-trouvent pour le traditionnel dé-jeuner concocté de main de maître par Étienne. Après les très beaux

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offices de la Semaine-Sainte, mais aussi les fatigues des heures de confession dans les chapelles et d’une fin de trimestre à l’école, ces retrouvailles confraternelles sont les bienvenues. Elles s’achèvent dans la splendeur des vêpres solen-nelles de Pâques à quatre chap-piers.

Lundi de Pâques 22  avril, pas moins de cinquante domi-nicaines des com-munautés de Kernabat  (22), Brest  (29), Saint-Manvieu  (14), Gous-sonville (78) et même une sœur de Fontenay-Le-Fleury (78), se retrouvent dans les rues du vieux Dinan, pour une visite historique, sur les traces du Bienheureux Alain de La Roche. Ce religieux dominicain, du couvent des frères prêcheurs de Dinan, né en 1428 à Plouër-sur-Rance, fut

l’ardent propagateur du Saint Rosaire (bio-

graphie à venir).

Les passants et touristes ne manquent pas de manifester leur stu-péfaction de voir un si grand nombre d’habits religieux en même temps.Les abbés visitent le magnifique enclos paroissial de Runan

Abbé Jean-Baptiste Guyon + Avant de retourner dans leurs écoles respectives, elles viennent chanter les Vêpres au prieuré Sainte-Anne de Lanvallay, que cer-taines sont heureuses de décou-vrir, mais d’autres de retrouver, l’ayant connu dans leur enfance à ses origines.

Le mercredi 23 avril, les ab-bés Legrand, Quilliard et Guyon partent en randon-née sur la côte de granit rose de Perros-Guirec. Au programme : visite d’un enclos pa-roissial à Runan, de l’église saint Philippe et Jacques de Perros-Gui-rec, et tour des Sept-Iles en bateau. Phoques, pingouins, macareux et fous de bassan font une bonne

compagnie à nos trois soutanes. L’air iodé et les embruns marins les réjouissent et revivifient ! 

Chronique du prieuré

Rennes : Baptême d'adulte à la Veillée Pascale

L'abbé Guyon

s'essayant à l'art

oratoire dans la chaire à

prêcher de l'enclos

paroissial de Runan

La colonie des fous de bassan de l'île Rouzic, au large de Perros-Guirec

Macareux

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Le 29 septembre 1577, en la fête de Saint-Michel, naît au manoir de Kero-

dern, en la paroisse de Plouguer-neau un garçon auquel ses parents, Hervé Le Nobletz, notaire de Léon, et Françoise de Lesvern, donnent le prénom du glorieux archange. A 4 ans, ses parents le trouvent sans cesse à l’église voisine de Saint-Claude, où une dame d’une mer-veilleuse beauté, lui apprend à prier. A 7 ans, élève de l’abbé Thomas Cozic chez son grand-père de Lesvern, il montre une grande retenue et modestie à l’égard de ses cousines de son âge, n’en-trant jamais dans leur chambre et ne leur parlant qu’à la table de leur grand-père.

A 14  ans, étudiant à Ploudaniel, Notre-Seigneur lui apparaît dans une beau-té ravissante. Pour dompter ses passions naissantes et vaincre le démon, Michel dort à la dure, se jette dans les épines, passe trois heures dans la neige… Son père, effrayé par cet ascétisme précoce, l’envoie à 18  ans, retrouver ses frères aînés au collège de Guyenne à Bordeaux. Intelligent, il écrit aisément le la-tin, connaît le grec et l’hébreu.

A  20  ans, en 1597, étudiant au collège de la Madeleine à Agen, la Sainte Vierge lui apparaît, lui pré-sentant trois couronnes : de la vir-ginité inviolable, de Docteur de la vie spirituelle, et du mépris du monde. Elle lui dit : Michelig, n'ho pe ket aon, na oueli ket  : va Mab ho tiouallo ha me ho sikouro -  Petit Mi-chel, ne pleurez pas et n'ayez pas peur : mon Fils vous défendra et moi je vous assisterai.

Attiré très tôt à l’état ecclésias-tique, il étudie la Sainte Écriture et Saint Thomas. Il prend la résolu-

les trois grands voiles sont les puissances de l’âme, le vent c’est la grâce. Le compas que tient le Maître du navire, c’est la rai-son qui doit conduire le vaisseau.

Au cours des missions, il s’at-taque à éradiquer des campagnes les nombreuses supersti-tions  comme lancer en l'air la pous-sière ramassée dans une chapelle pour avoir un vent favorable, fouetter les saintes images pour obtenir le retour heureux d'un membre de la famille.

A Douarnenez où il passe 22 ans, comme au Conquet où il se rend ensuite et restera les 13  dernières années de sa vie, il forme, pour l’assister dans son enseignement du catéchisme, quelques personnes choisies.

A son arrivée au Conquet, il éta-blit dans l’exercice des missions bretonnes celui que Dieu lui a dési-gné comme successeur, le père jé-suite Julien Maunoir, qu’il assiste avec un zèle et une charité pater-nelle.

En 1651, frappé de para-lysie à 74 ans, il lègue à ses héri-tiers son néant et sa pau-vreté, qu’il a toujours prise pour son unique trésor. Il rend son âme à Dieu le 5 mai 1652, en la fête de la Translation des reliques de saint Corentin. Son corps est inhumé à Lochrist dans le tombeau de Ber-nard de Poulpiquet du Halgoët, premier Président à la Chambre des comptes de Bretagne, et sera ensuite transféré en 1856 dans l’église Sainte-Croix au Conquet. 

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tion d’imiter la vie de Saint Ignace qu’il a lu  : lorsque ses amis font bonne chère, il invite les pauvres à sa table, lorsqu’ils s’amusent, il vi-site les églises, les hôpitaux, les prisonniers.

Ayant achevé ses études à Paris, il reçoit la prêtrise en 1607 sur les conseils du Père Cotton  s.j.1 et se retire un an dans une cellule qu’il fait édifier dans les rochers de la plage de Trémenech (Plouguer-

neau) où il mène une vie austère, ne mangeant qu’une bouillie

d’orge par jour. Il prend alors comme devise ces paroles

de Saint Paul  : Malheur à moi si je ne prêche pas l’Évangile  ! (I  Cor.  9,  16) et décide d’être mission-naire, contre l’avis de ses parents qui le chassent de la maison paternelle car il a refusé les riches béné-fices proposés par l’évêque de Léon.

Il commence sa vie de missionnaire dans le dé-nuement le plus complet, en son pays natal de Plouguerneau où des voyous dont il stigmatise

les vices veulent le tuer, et des femmes de Kerventa l’insultent, l’appelant ar belek fol – le prêtre fou.

Il prêche sur l’avarice de ceux qui font de grandes dépenses en pieuses fondations et ornements de chapelles, mais négligent de rembourser leurs dettes ou de payer les gages de leurs serviteurs.

En 1614, s’inspirant des cartes marines indiquant les marées, ro-chers et bancs de sable, il inaugure à Landerneau des Cartes peintes, ou Tableaux de mission, qu’on nommera ensuite Taolennou, pour expliquer le catéchisme aux illettrés et aux sourds-muets.

S’adressant à un public de ma-rins, il emploie la métaphore comme Jésus la parabole  : La proue est la foi, le gouvernail est l’obéissance,

Quimper : Michel le Nobletz prêche à l'enclos paroissial de Plabannec

Abbé Jean-Baptiste Quilliard +

Michel Le Nobletz, ar belek fol

Michel Le Nobletz institue le Père Maunoir - Quimper - Vitrail de

l'église Saint Matthieu

1 Vie du Père Julien Maunoir, Le Sainte Anne n°309 janvier 2019 p. 6

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Servir la Chrétienté, tel sera le thème du pèlerinage du Sacré-Cœur, de

Chartres à Paris du 8 au 10  juin (Pentecôte). Servir la Chrétienté c’est servir l’Église, c’est être armé du feu de la Charité missionnaire pour œuvrer au règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ et, avec elle, à la civilisation catholique. Cette restauration ne peut s’effectuer sans un effort de sanctification personnelle et sans une croisade pour les vocations. Notre-Dame de Grâces, Reine de France, est notre espérance dans cette lutte pour le royaume de Dieu.

Médiatrice de toutes les grâces, la Vierge Ma-rie à Cotignac désigne le mal et les attaques du démon  : les sociétés se-crètes qui s’organisent au XVIe siècle, le protes-tantisme destructeur des dogmes et de la Tra-dition, le péril musul-man que voulut éradiquer l’abbé de Clairvaux… tous ces dangers qui continuent de menacer l’Église et la France aujourd’hui. Le secret de la victoire ré-side dans la dévotion au Cœur Im-maculé.

Le royaume de France est appelé « Royaume de Marie », comme en té-moigne les nombreux monuments et pèlerinages en son honneur. Ma-rie a toujours protégé son peuple dans les moments cruciaux. C’est par elle que Jésus régnera sur la France. La restauration du règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ ne peut pas se faire avec des demi-mesures. Il faut que les per-sonnes comme les états recon-

naissent l’autorité du Christ dans la doctrine comme dans la morale et qu’elles le concré-tisent par de vraies réformes. 7

Mais comment obtenir un tel changement dans notre société  ? Sans aucun doute, il y a une grande nécessité de se faire violence en venant marcher et prier le Sacré- Cœur pendant ces trois jours par la Vierge Marie. Plus que jamais notre pauvre France et l’Église ont besoin de nos pénitences. Si nous ne faisons pas pénitence qui le fe-ra ? Nous pouvons faire cet effort.

Pour rappel, le pèlerinage est composé de la colonne des adultes et de la colonne des enfants (7 à 12  ans). Les chapitres enfants ne sont pas des chapitres de parents

qui accompagnent leurs enfants. Si vous voulez proposer vos services aux chapitres enfants, il faut le de-mander au préalable au responsable du cha-pitre. Les chapitres adolescents (13 à  17 ans) marchent en par-tie avec les enfants et en partie avec les adultes et sont bien en-cadrés par des frères et des sœurs de la Fraternité Saint-Pie  X. Les mul-

tiples services (cuisine, tentes, transports, eau, …) du pèlerinage ont aussi be-soin de vous. Pensez à vous manifester rapidement.

Si vous ne pouvez pas marcher pendant ces trois jours, vous pou-vez venir le lundi ou/et vous unir au pèlerinage en vous inscrivant en tant que «  membre priant  » (bulletin d’inscription dans vos chapelles).

Cotignac : Notre-Dame de grâces

Vos intentions pourront être confiées au chapitre Simon de Cy-rène (porteurs de la Croix et des statues qui ouvre la marche de la colonne adultes). Vous pouvez aus-si parrainer une personne qui est en difficulté financière. Elle mar-chera et priera pour vous. Si vous ne savez pas qui aider, adressez votre don au prieuré.

Pour les chapelles du prieuré de Lanvallay, le chef du chapitre adulte Sainte-Anne est Grégoire Baslé. Nous avons comme l’an der-nier deux chapitres enfants  : Saint-Yves pour les louveteaux/louvettes mené par Louis-Marie Chrissement et Saint-Malo pour les enfants de Bretagne Nord mené

par Hilarion de Beauregard.

Pensez à vous inscrire dès à présent, tant au pèlerinage, qu’aux transports, à l'aide de deux bulletins d’inscription distincts, disponibles dans vos chapelles. 

Tarifs préférenciels pour les ins-criptions en ligne au pèlerinage

(non au transport) avant le 10 mai :www.pelerinagesdetradition.com

Chef de Région Bretagne Nord : Benoît Linot : 06 71 27 46 71

[email protected]

Pèlerinage du Sacré-Cœur : Servir la chrétienté

Le départ de la cathédrale de Chartres

Le chapitre breton lors du pèlerinage 2018

Impossible de venir au pèlerinage en raison d'une obligation professionnelle, ou un problème de santé…Vous n’êtes pas « exclu » pour autant ! Nous avons besoin de vos prières !

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Conférences et réunions

Jeudis 9 mai : Catéchisme de persévérance à la Chapelle Sainte-Anne à Saint-Malo à 20h15 (abbé Legrand)  : Le 8e Commandement de Dieu.

Samedi 25 mai  : Conférence de Théologie morale (abbé Quilliard) à 20h30 chez Mme de Coatparquet à Guingamp  : La Sainteté.

Conférences du lundi au prieuré, à 20h15 (ouvertes à tous) :

Lundi 6 mai  : Histoire Sainte - Le royaume de Juda jusqu’à sa destruction (abbé Legrand).

Lundi 13  mai  : Histoire de l’Église (abbé Guyon).

Lundi 20  mai  : Théologie Morale - La Tempérance au sens large (abbé Quilliard).

Prieuré Sainte-Anne - Avenue de Beauvais 22100 LANVALLAYTél. 02.96.39.56.70 - Courriel : [email protected]

Dimanche 5  mai  : Prières des mamans et grands-mères, pour les vocations, après les Messes dans tous les centres de Messes dépendants du prieuré.

Samedi 11 & dimanche 12 mai : Weekend du groupe scout.

Dimanche 12 mai  : Pèlerinage annuel de Pontmain, présidé par M. l'abbé Loïc Duverger, assistant du district.

Lundi 13 mai  : Rosaire récité à 10h30 à la Chapelle Sainte-Anne de Saint-Malo.

Samedi 25  mai  : Cours de doctrine pour lycéens à 17h30 au prieuré.

Dimanche 26  mai  : Réunion du Tiers-Ordre de Saint-Pie X au prieuré.

Dates des Sacrements :

Confirmations au Prieuré le samedi 1er  juin à 10h00 (Mgr Fellay) – Récollection au Prieuré le samedi 25 mai de 14h à 18h.

Premières communions le dimanche 2  juin au Prieuré, à Saint-Malo et à Rennes –  Récollection au Prieuré le mercredi 29 mai, de 14h à 18h.

Communions solennelles le dimanche 16  juin (fête de la Très Sainte Trinité) au Prieuré et à Rennes – Récollection au Prieuré le samedi 15 juin de 14h à 18h.

Pèlerinage du Sacré-Coeur, à la Pentecôte : du samedi 8 au lundi 10 juin.

Agenda paroissial

En la chapelle du Sacré-Cœur à Lanvallay :

Baptême d’Élisabeth BECHET le 7 avril 2019.

Baptême de Constance LORIOT de ROUVRAY le 7 avril 2019.

Première Communion d’Hugues COLCOMB le dimanche 21  avril 2019.

En la chapelle Saint-Pierre et Saint-Paul à Rennes :

Sépulture de Mme  Georgette JACQUEMIN le 1er avril 2019.

Baptême de Martin THOMAS de LA PINTIERE le 13 avril 2019.

Baptême d’Alexis CALLEMARD le 20 avril 2019.

Première Communion de Florine JEULAND le dimanche 21 avril 2019.

Première Communion d’Alexis CALLEMARD le dimanche 21 avril

2019.

Carnet paroissial

Chap. du Sacré-CoeurLanvallay

Avenue de Beauvais22100 Lanvallay

Dim. messe à 8h et 10h30

Chap. Ste AnneSaint-Malo

52 rue Jean XXIII35400 Saint-Malo

Dim. messe à 8h30 et 10h

Chap. St Pierre St Paul Rennes

44 rue du Manoir de Servigné - 35000 Rennes

Dim. messe à 10h00 et 18h

Chap. St HilaireSaint-Brieuc

48 rue de Brocéliande22000 Saint-Brieuc

Dim. messe à 10h00

Aumôn. Cours Ste Anne - Kernabat

Plouisy22200 Guingamp

Dim. messe à 9h30

Dimanche 12 mai 2019 - Messe à 10h30

- Départ des marches à 7h301 et 8h302 (8 & 4 km)-  10h30 : Messe (salle municipale) célébrée par M. l'abbé Loïc Duverger - Repas tiré du sac- 13h45 : Chapelet médité dans la Basilique- 15h30 : Procession et salut du Saint-Sacrement1 RV 7h30 au sud de Louvigné (D177) entrée de la D1092 RV 8h30 parking de l'église de La-Bazouge-du-Désert

Pèlerinage à Notre-Dame de Pontmain