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1 Prieuré Saint-Louis — 25 rue François Bruneau 44000 Nantes - Tél 02 40 29 48 70 Année 2006 Année 2006 Année 2006 Année 2006 - - - - N° 11 N° 11 N° 11 N° 11 Automne Automne Automne Automne 1,5 € 1,5 € 1,5 € 1,5 € Œcuménisme à tout prix Au Au Au Au cours du mois qui vient de s’écouler, des événements importants - et ô combien attristants - ont malheureusement montré que les autorités de l’Eglise sont loin de vouloir renoncer à la ligne oecuméniste du concile Vatican II et qu’elles persistent à rechercher un dialogue impossible - car fondé sur l’ambiguïté - qui n’a d’autre résultat que de faire croire que toutes les religions se valent. L’esprit d’Assise Le 4 et 5 septembre 2006, une réunion de deux jours a été organisée à Assise par la communauté Sant’Egidio et par la conférence des évêques catholiques de l’Ombrie, vingt ans après la première assemblée dont Jean- Paul II avait eu l’initiative. En inaugurant l’assemblée, le fondateur de Sant’Egidio, Andrea Riccardi, a explicitement fait référence à « l’esprit d’Assise », né lors de cette première réunion interreligieuse. Plusieurs cardinaux étaient présents, parmi lesquels le cardinal Kasper, mais aussi des rabbins, des imams. « Les membres de l’assemblée ont ensuite été invités à échanger un signe de paix, sous les notes de l’Alleluia de Haendel et la sereine nuit d’Assise. » 1 Or, qu’a été cette réunion d’Assise dont on fête avec faste le vingtième anniversaire ? Ce fut le plus grand scandale qu’ait jamais connu l’Eglise. On avait invité toutes les religions pour prier soi- disant pour la paix, chacune son dieu. On a donné des églises aux indiens, aux bouddhistes. Dans l’église Saint-Pierre on a enlevé le Saint Sacrement pour mettre un bouddha sur un tabernacle. Suite à cet événement il y a eu d’autres réunions interreligieuses et l’idée d’un grand rassemblement de toutes les religions, à Naples en 2007, vient d’être lancée. Benoît XVI a envoyé à la réunion commémorative d’Assise un message d’encouragement lu par Mgr Sorrentino. Il a insisté sur « la valeur de la prière dans la construction de la paix » que manifeste cette réunion de représentants des diverses religions. Mais quelle est la valeur objective de la prière de quelqu’un qui n’a pas la foi catholique ? Le fait d’accorder un culte à des faux dieux ou d’honorer Dieu par un faux culte est défini par le théologien comme un acte de superstition. 2 Dans l’Evangile, Jésus nous rappelle la condition indispensable pour être exaucé dans la prière : « Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom il vous l’accordera ». Comment veut-on arriver à la justice sociale et à la paix véritable sans la foi, sans Notre-Seigneur Jésus-Christ ? Sans Le reconnaître comme unique vrai Dieu et seul Sauveur ? Le pape insiste dans son message sur la nécessité de séparer les différents cultes : « C’est un devoir que d’éviter les confusions inopportunes. En particulier, lorsqu’on se retrouve à prier ensemble pour la paix il convient que la prière se déroule selon les chemins distincts, qui sont propres aux différentes religions. » « La convergence des différences ne doit pas donner l’impression que l’on cède à ce relativisme qui nie le sens même de la vérité et la possibilité de la puiser. » 3 Autrement dit, comme on l’avait déjà rétorqué aux catholiques choqués en 1986 : « On ne prie pas ensemble, on est ensemble pour prier. » Il ne faut pas donner l’impression du relativisme. Mais comment l’éviter ? Si vous invitez les représentants de toutes les religions à prier, implicitement cela veut dire que vous reconnaissez la valeur de leur prière et donc de leur religion. En conséquence, les fidèles ne savent plus où est la vérité, où est Invocation des esprits (lesquels ?) sur un prêtre (Assise, 27 octobre 1986)

Œcuménisme à tout prix Au Au - La Porte Latinelaportelatine.org/district/prieure/nantes/Hermine11.pdf · byzantin Manuel II Paléologue, le Saint Père n’avait et n’a absolument

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1 Prieuré Saint-Louis — 25 rue François Bruneau 44000 Nantes - Tél 02 40 29 48 70

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mne 1,5

€1,5

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€1,5

Œcuménisme à tout prix

Au Au Au Au cours du mois qui

vient de s’écouler, des événements

importants - et ô combien attristants

- ont malheureusement montré que

les autorités de l’Eglise sont loin de

vouloir renoncer à la ligne

oecuméniste du concile Vatican II et

qu’elles persistent à rechercher un

dialogue impossible - car fondé sur

l’ambiguïté - qui n’a d’autre résultat

que de faire croire que toutes les

religions se valent.

L’esprit d’Assise Le 4 et 5 septembre 2006, une

réunion de deux jours a été

organisée à Assise par la

communauté Sant’Egidio et par la

conférence des évêques catholiques

de l’Ombrie, vingt ans après la

première assemblée dont Jean-

Paul II avait eu l’initiative. En inaugurant l’assemblée, le fondateur

de Sant’Egidio, Andrea Riccardi, a

explicitement fait référence à

« l’esprit d’Assise », né lors de cette

première réunion interreligieuse.

Plusieurs cardinaux étaient présents,

parmi lesquels le cardinal Kasper,

mais aussi des rabbins, des imams.

« Les membres de l’assemblée ont

ensuite été invités à échanger un

signe de paix, sous les notes de

l’Alleluia de Haendel et la sereine

nuit d’Assise. »1

Or, qu’a été cette réunion

d’Assise dont on fête avec faste le

vingtième anniversaire ? Ce fut le

plus grand scandale qu’ait jamais

connu l’Eglise. On avait invité

toutes les religions pour prier soi-

disant pour la paix, chacune son

dieu. On a donné des églises aux

indiens, aux bouddhistes. Dans

l’église Saint-Pierre on a enlevé le

Saint Sacrement pour mettre un

bouddha sur un tabernacle. Suite à

cet événement il y a eu d’autres

réunions interreligieuses et l’idée

d’un grand rassemblement de toutes

les religions, à Naples en 2007, vient

d’être lancée.

Benoît XVI a envoyé à la réunion

commémorative d’Assise un

message d’encouragement lu par

Mgr Sorrentino. Il a insisté sur « la

valeur de la prière dans la

construction de la paix » que

manifeste cette réunion de

représentants des diverses religions.

Mais quelle est la valeur

objective de la prière de quelqu’un

qui n’a pas la foi catholique ?

Le fait d’accorder un culte à des

faux dieux ou d’honorer Dieu par un

faux culte est défini par le

théologien comme un acte de

superstition.2 Dans l’Evangile, Jésus

nous rappelle la condition

indispensable pour être exaucé dans

la prière : « Tout ce que vous

demanderez à mon Père en mon

nom il vous l’accordera ». Comment

veut-on arriver à la justice sociale et

à la paix véritable sans la foi, sans

Notre-Seigneur Jésus-Christ ? Sans

Le reconnaître comme unique vrai

Dieu et seul Sauveur ?

Le pape insiste dans son message

sur la nécessité de séparer les

différents cultes : « C’est un devoir

que d’éviter les confusions

inopportunes. En particulier,

lorsqu’on se retrouve à prier

ensemble pour la paix il convient

que la prière se déroule selon les

chemins distincts, qui sont propres

aux différentes religions. » « La

convergence des différences ne doit

pas donner l’impression que l’on

cède à ce relativisme qui nie le sens

même de la vérité et la possibilité de

la puiser. »3 Autrement dit, comme

on l’avait déjà rétorqué aux

catholiques choqués en 1986 : « On

ne prie pas ensemble, on est

ensemble pour prier. » Il ne faut pas

donner l’impression du relativisme.

Mais comment l’éviter ? Si vous

invitez les représentants de toutes les

religions à prier, implicitement cela

veut dire que vous reconnaissez la

valeur de leur prière et donc de leur

religion. En conséquence, les fidèles

ne savent plus où est la vérité, où est

Invocation des esprits (lesquels ?)

sur un prêtre (Assise, 27 octobre 1986)

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l’erreur, quelle est la vraie religion.

Or l’Eglise n’a jamais voulu de

ces religions interreligieuses et les a

même condamnées par l’encyclique

Mortalium animos : « De telles

entreprises ne peuvent, en aucune

manière, être approuvées par les

catholiques, puisqu'elles s'appuient

sur la théorie erronée que les

religions sont toutes plus ou moins

bonnes et louables, en ce sens que

toutes également, bien que de

manières différentes, manifestent et

signifient le sentiment naturel et

inné qui nous porte vers Dieu et

nous pousse à reconnaître avec

respect sa puissance. En vérité, les

partisans de cette théorie s'égarent

en pleine erreur, mais de plus, en

pervertissant la notion de la vraie

religion, ils la répudient, et ils

versent par étapes dans le

naturalisme et l'athéisme. La

conclusion est claire : se solidariser

des partisans et des propagateurs de

pareilles doctrines, c'est s'éloigner

complètement de la religion

divinement révélée. »4

Vêpres œcuméniques Le 13 septembre, à la cathédrale

Sainte-Anne de Ratisbonne, ont eu

lieu des vêpres œcuméniques

auxquelles participaient des

catholiques, des orthodoxes, des

protestants et même des membres de

la communauté juive. A cette

occasion, le pape a déclaré :

« Chrétiens orthodoxes, catholiques

et protestants, il y a aussi avec nous

des amis juifs. Nous sommes réunis

pour chanter la louange de Dieu du

soir. Le cœur de la liturgie ce sont

les psaumes où confluent l’ancienne

et la nouvelle alliances et notre

prière s’unit à Israël croyant qui vit

dans l’espérance. »5 Comment peut-

on dire qu’Israël est croyant ? La foi

consiste à croire en Jésus-Christ, à

tout ce qu’Il nous a révélé et que

l’Eglise nous enseigne. Israël qui ne

croit pas en Lui n’a pas la foi. Dans

l’art, on représente la synagogue les

yeux bandés, parce qu’elle ne voit

pas la révélation apportée par Notre-

Seigneur Jésus-Christ. Les propos

du pape sont inspirés par la nouvelle

doctrine apparue au concile : on ne

convertit pas les Juifs car ils

continuent à être le peuple élu, ils

sont « nos frères aînés dans la foi »,

pour reprendre l’expression de Jean

Paul II lors de sa visite à la

synagogue de Rome en 1984. Ou

alors, « nous attendons avec les Juifs

la venue du Messie »… Le problème

c’est que la religion juive a manqué

un épisode, car le Messie est déjà

venu et il reviendra juger les vivants

et les morts, selon la foi qu’ils

auront eue en lui. « Celui qui croira

sera sauvé, celui qui ne croira pas

sera condamné ».6

Nous savons que le véritable

peuple élu est maintenant l’Eglise

catholique et que pour en faire partie

il faut croire en Jésus Christ et à

toutes les vérités qu’il nous a

enseignées.

Aimer l’Eglise orthodoxe ? Dans le même discours, le pape

saluait les représentants orthodoxes

et disait considérer comme un don

de la Providence le fait qu’en tant

que professeur à Bonn, il a eu

l’occasion de « connaître et aimer

pour ainsi dire personnellement

l’Eglise orthodoxe. »7 Mais un

catholique ne peut pas dire qu’il

aime l’Eglise orthodoxe, dont le

fond est d’être schismatique. On

peut aimer les hommes qui

malheureusement professen t

l’orthodoxie, on prie pour eux, on

peut chercher à leur montrer la

divinité de l’Eglise catholique pour

qu’ils se convertissent. Mais on ne

peut pas aimer leur erreur. C’est une

distinction capitale que saint

Thomas fait dans sa Somme

théologique : « Chez le pécheur, il

y a deux choses - la faute et la

nature. Il faut venir en aide au

pécheur pour soutenir sa nature,

mais non pour favoriser sa faute ; ce

ne serait pas faire du bien mais

plutôt faire le mal. »8

Benoît XVI et l’Islam Le 13 septembre, à l’université de

Ratisbonne, le pape a donné une

longue conférence sur les rapports

entre la foi et la raison. Voulant

montrer qu’on ne peut pas défendre

la foi par la force des armes, il a cité

les propos d’un empereur de

Byzance qui s’entretenait au XIVe

siècle avec un savant musulman

persan sur la jihad (la guerre

sainte) : « Montre-moi donc ce que

Mahomet a apporté de nouveau et tu

y trouveras seulement des choses

mauvaises et inhumaines comme son

mandat de diffuser par l’épée la foi

qu’il prêchait. » Immédiatement ce

fut une explosion de protestations et

d’actes de violence partout dans le

monde musulman. On a brûlé des

églises en Cisjordanie ; en Somalie,

on a tué une religieuse de 66 ans

sous prétexte qu’il fallait se venger

des paroles du pape...9

Les regrets du Vatican Il est navrant de voir que le tollé

musulman a provoqué une série de

déclarations du Vatican qui ne font

qu’en confirmer la dérive

œcuméniste. Le premier à parler a

été le Père Lombardi, directeur de la

Eglise Saint-Pierre d’Assise, en

27 octobre 1986 : bouddha sur l’autel.

Une église incendiée en Cisjordanie

(septembre 2006)

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3

salle de presse. « Benoît XVI, a-t-il

dit, souhaite cultiver le respect et le

dialogue envers les autres religions

et cultures. De toute évidence

également, envers l’Islam. » Puis, le

16 septembre, le nouveau secrétaire

d’Etat, le cardinal Bertone a ajouté :

« La position du pape sur l’Islam est

clairement celle qui est exprimée

dans le document conciliaire Nostra

aetate. » Que dit donc ce décret du

concile ? Il affirme que « l’Eglise

regarde avec estime les musulmans

qui adorent le Dieu un, vivant et

subsistant, créateur du ciel et de la

terre, qui a parlé aux hommes. Bien

qu’ils ne reconnaissent pas Jésus

comme Dieu, ils le vénèrent comme

un prophète, ils honorent sa mère

virginale Marie et parfois même

l’invoquent avec piété. De plus ils

attendent le jour du jugement où

Dieu rétribuera tous les hommes

ressuscités. Aussi ont-ils en estime la

vie morale et rendent-ils un culte à

Dieu surtout par la prière, l’aumône

et le jeûne. »

Ce texte du concile est rempli

d’ambiguïtés et d’erreurs. Il est

évident que dans toute religion on

trouve quelques bribes de vérité.

L’erreur absolue n’existe pas. Mais

une religion est fausse par ce qu’elle

nie, non par ce qu’elle a pu garder de

vrai. L’Islam est farouchement

opposé à la divinité de Notre

Seigneur Jésus-Christ. Voici

pourquoi, même s’ils adorent un

dieu unique on ne peut pas dire que

les musulmans adorent le vrai Dieu

qui est Trinitaire. Aux pharisiens

qui disaient : « Nous n'avons qu'un

seul Père : Dieu. », Jésus répondit :

« Si Dieu était votre Père, vous

m'aimeriez, car c'est de Dieu que je

suis sorti et que je viens… Pourquoi

ne reconnaissez-vous pas mon

langage ? C'est que vous ne pouvez

pas entendre ma parole. Vous êtes

du diable, votre père, et ce sont les

désirs de votre père que vous voulez

accomplir. »10

La reconnaissance par cette

religion de la polygamie et

l’espérance qu’ont les musulmans

d’un paradis de voluptés nous

obligent aussi à émettre quelques

doutes quant à leur estime pour la

vie morale…

Le cardinal continue en disant :

« Quant au jugement de l’empereur

byzantin Manuel II Paléologue, le

Saint Père n’avait et n’a absolument

pas l’intention de le faire sien. »11

Enfin, le pape lui-même est

revenu sur son discours : « Je suis

vraiment attristé par les réactions

suscitées par un bref passage de

mon discours considéré comme

offensant pour la sensibilité des

croyants musulmans, alors qu’il

s’agissait d’une citation d’un texte

médiéval qui n’exprime en aucune

manière ma pensée personnelle ».12

Or que l’Islam se soit diffusé par

la force, c’est un fait historique

fondé sur le Coran et sur

l’interprétation authentique qui lui a

été donnée depuis la naissance de la

religion musulmane. La neuvième

sourate du Coran (verset 29) donne

ce précepte aux musulmans :

« Faites la guerre à ceux qui ne

croient point en Dieu, ni au jour

dernier, qui ne regardent point

comme défendu ce que Dieu et son

apôtre ont défendu, faites-leur la

guerre jusqu’à ce qu’ils paient le

tribut tous sans exception et qu’ils

soient humiliés. » L’aumône, qui est

un des cinq piliers de l’Islam, doit

être affectée, entre autres, aux

volontaires de la guerre sainte.13

Le Secrétaire d’Etat favorable à la

construction des mosquées Pour finir, interrogeons-nous sur

la personnalité du cardinal Bertone,

nommé par Benoît XVI, Secrétaire

d’Etat (c’est-à-dire bras droit du

pape). Il a fait une déclaration sur

l’Islam qui ne peut que nous laisser

perplexes : « La question de l’Islam

est une question délicate. Je répète

constamment qu’il faut toujours

défendre la dignité humaine des

musulmans croyants, y compris de

ceux, toujours plus nombreux, qui

peuplent nos quartiers. Je ne

m’oppose pas, donc, à la

construction des mosquées, ici chez

nous, même si une certaine

réciprocité pour les chrétiens qui

vivent dans les pays musulmans

serait souhaitable. » Malheu-

reusement, il peut toujours rêver !...

Le cardinal italien n’exclut pas non

plus « l’hypothèse qu’à l’avenir il y

ait dans les écoles italiennes de

l’espace pour une heure de religion

islamique, à condition que cela soit

compatible avec les valeurs

constitutionnelles de notre

République, et que cela se déroule

dans un cadre normatif et de

contrôle des contenus et des

enseignants analogue à celui qui

réglemente l’enseignement de la

religion catholique ».11

Tous ces événements nous

amènent à conclure que la crise de

l’Eglise n’est pas terminée. L’esprit

œcuméniste du Concile devenu

« l’esprit d’Assise » est encore un

poison bien présent dans l’organisme

de l’Eglise. L’antidote, c’est une

fidélité sans faille à la doctrine

traditionnelle qu’il faut étudier et

prêcher à temps et à contre temps,

pour détruire le virus de l’erreur et

redonner à l’Eglise sa vitalité

missionnaire.

Abbé Pierpaolo-Maria Petrucci

Notes

1. Zenit.org, mardi 5 septembre 2006.

2. Prummer, t. II, n°501.

3. Zenit.org, lundi 4 septembre 2006.

4. Pie XI, Mortalium animos, 6 janvier 1928.

5. Zenit.org, mercredi 13 septembre 2006.

6. Mc, 16, 16.

7. Zenit.org, Mercredi 13 septembre 2006.

8. Somme théologique, IIa IIae, q. 31, a 2

ad 2.

9. Zenit.org, dimanche 17 septembre 2006.

10. Jn, 8, 42-44.

11. Zenit.org, vendredi 15 septembre 2006.

12. Zenit.org, dimanche 17 septembre 2006.

13. PERTUS (Edouard), Connaissance

élémentaire de l’Islam, A.F.S.,

Supplément au n°65, p. 86.

Sœur Leonella Sgorbati, assassinée le 17

septembre à Mogadiscio. Elle meurt en

disant trois fois : « Je pardonne ».

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Elisabeth de la Trinité

VVVV oilà un siècle, au

terme d’une longue agonie, sœur

Elisabeth de la Trinité, quittait ce

monde pour celui dans lequel elle

se sentait appelée par son Maître.

Elisabeth Catez naît le 18 juil-

let 1880 au

Camp d’Avor

(près de Bour-

ges) après un ac-

couchement bien

difficile : on cé-

lèbre la messe à

son intention car

il semble que

l’enfant soit per-

du. Un père militaire, une mère

particulièrement énergique, une

ascendance où se mêlent le Nord,

la Lorraine, le Midi, voilà l’héri-

tage commun d’Elisabeth et de sa

sœur Guite. Très tôt, Elisabeth, qui

porte dans ses veines un sang de

soldat, prompt à la riposte, va ré-

véler un tempérament de feu tan-

dis que Guite, de trois ans sa ca-

dette, aura une nature plus douce.

L’aînée, brune au regard de

flamme, est dotée d’une nature

ardente, passionnée, coléreuse,

emportée. « Cette enfant est d’une

volonté de fer, répète son institu-

trice. Il faut qu’elle arrive à ce

qu’elle désire.» Sa sœur racontera

plus tard qu’Elisabeth « était très

vive, avec des colères, de vraies

colères, très diable. » Sa mère qui

a toutes les peines du monde à ma-

ter ces colères furieuses lui ap-

prend à se vaincre par amour.

En 1887, un drame vient tempé-

rer le bouillonnement de la petite

Berrichonne. Son père décède

d’une crise cardiaque. Elle n’a

alors que l’âge de raison. Malgré

la souffrance qui est rude, la forte

vitalité d’Elisabeth reprend le des-

sus. Attirée par tout ce qui est

grand et beau et d’un cœur géné-

reux, Elisabeth comprendra l’es-

sentiel de sa mission terrestre le

jour de sa première communion,

19 avril 1891 : c’est dans l’être de

chair de chaque personne que

vient habiter Celui qui peut tout,

parce que par amour Il s’est donné

jusqu’au bout.

Douée de grands talents artisti-

ques et d’une grande sensibilité,

elle décroche à

treize ans le

Premier Prix de

p i a n o d u

Conservatoire

de Dijon et

donne plusieurs

récitals. Les

critiques sont

très élogieuses.

Son désir de se consacrer à Jé-

sus date de l’année suivante et à

quatorze ans, elle prononce le vœu

intérieur de virginité. Tiraillée en-

tre la force de son tempérament

entier et celle de ses aspirations

spirituelles, elle songe alors au

Carmel tout en s’adonnant aux sai-

nes joies de la vie : excursions,

danse, tennis, piano.

Tout la passionne : la

mer, la montagne, l’a-

mitié, mais aussi la

paroisse, la visite des

malades, le catéchisme

et le patronage pour les

enfants, et plus que

tout, à travers tout, la

prière. Menant fort in-

telligemment cette pe-

tite vie bourgeoise

conventuelle en atten-

dant son entrée au Car-

mel, que sa tendre

mère a repoussée jusqu’à sa majo-

rité, Elisabeth, élégante et joyeuse,

assistera aux réunions, aux fêtes

futiles, cherchant sa consolation

dans le recueillement et l’union à

Dieu. « J’irai à ma soirée, écrit-

elle à sa sœur. Voyez-vous, je crois

qu’Il sera content de m’avoir là.

Demandez lui qu’Il soit tellement

en moi qu’on le sente en s’appro-

chant. »

Elisabeth se rend régulièrement

au Carmel et y rencontre le Père

Vallée, dominicain, qui lui révèle

le mystère de l’inhabitation de la

Trinité dans l’âme : « Mais, bien

sûr, mon enfant, le Père est là, le

fils est là, l’Esprit Saint est là.»

répond le prêtre à ses questions

puis il lui développe le mystère de

la théologie trinitaire. C’est une

lumière décisive dont elle vivra

jusqu’à sa mort. Le Père Vallée

dira que depuis ce moment il l’a

vue «partir comme une lame de

fond.»

Poète, pianiste, artiste aux qua-

lités innombrables, gaie, amicale,

Elisabeth savoure la vie, s’émer-

veillant de tout. Mais elle repousse

les avances légitimes d’un préten-

dant, malgré la déception de sa

chère mère.

Soudain vient l’épreuve. Elisa-

beth perd brutalement sa ferveur

enthousiaste, somme toute assez

exceptionnelle chez une fille de

son âge. Loin de se décourager, et

bien que ne ressentant

plus la présence de

Dieu en elle, elle

écrit : « Mais Il est là

tout de même, plus

pressant peut-être en-

core. » Elle se réfugie

dans une vie de foi

encore plus profonde.

« Ce n’est plus un

voile qui me le cache ;

c’est un mur épais.

C’est dur après l’a-

voir senti si près, mais

je suis prête à demeu-

rer dans cet état d’âme. Allons à

lui par la foi pure. »

Le 2 août 1901, Elisabeth entre au

carmel de Dijon, où son extraordi-

naire recueillement frappe les mo-

niales dès le premier soir : cette

jeune fille, équilibrée et comblée

de dons naturels, s’épanouit dans

le silence de la contemplation,

rayonnant du bonheur d’un total

oubli de soi. « Tout est délicieux

« J’ai trouvé mon ciel sur la terre, puisque le ciel c’est Dieu et Dieu est en mon âme… Le jour où j’ai compris cela, tout s’est illuminé pour moi. Je vou-drais dire ce secret à tous ceux que j’aime. »

Sr Elisabeth de la Trinité

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5

au Carmel, on trouve le Bon Dieu

à la lessive comme à l’oraison. Il

n’y a que lui partout. » Inondée de

grâces les premiers mois, Elisa-

beth est confrontée, après sa prise

d’habit, à l’épreuve de l’obscurité

et de la sécheresse profondément

acceptées. La lumière ne reviendra

que le jour de sa profession, le 11

janvier 1903.

Le 21 novembre 1904, fête de la

Présentation au Temple et jour du

renouvellement des vœux des car-

mélites, au terme d’une retraite

prêchée par le Père Farges, domi-

nicain, Elisabeth de la Trinité ré-

dige sa célèbre prière : « O mon

Dieu, Trinité que j’adore », vérita-

ble synthèse de vie intérieure. Fa-

milièrement, elle appelle la Trinité

« mes Trois ». Cette contempla-

tive, loin de s’isoler, sait commu-

niquer à ses sœurs, à sa famille, à

ses proches la richesse de son ex-

périence mystique. Son cœur, tout

de tendresse pour les siens, l’incite

à écrire lettres et traités d’une ma-

turité remarquable : 342 lettres

sont conservées, ainsi qu’un jour-

nal, 17 notes intimes, 122 poèmes

et quatre traités spirituels, dont

l’un répondant au désir de sa très

chère sœur Guite qui l’avait priée

de l’initier au secret de sa vie inté-

rieure.

En 1905, elle découvre, grâce à

saint Paul, que nous devons être

« louange de gloire » pour le Père

(« laudem gloriae », Eph. 1, 6).

Elle choisit de se surnommer elle-

même ainsi : «louange de gloire».

Une vie, si elle n’est qu’activisme,

ne touche qu’accidentellement à

l’éternité, celle dont parle saint

Paul en disant : « Tout passera,

seul l’Amour ne passera pas.»

Les premiers symptômes de la

maladie d’Addison, incurable à

l’époque, s’étant manifestés durant

le Carême 1906, Elisabeth est

transférée à l’infirmerie. De plus

en plus, elle va s’enfoncer en

Dieu. « Avant de mourir, je rêve

d’être transformée en Jésus cruci-

fié et cela me donne tant de force

dans la souffrance. » L’ardent

souffle apostolique qui avait tra-

versé sa vie ne fait que s’accroître.

« O Amour, épuise toute ma subs-

tance pour la gloire ; qu’elle se

distille, goutte à goutte, pour ton

Eglise ! » Elle avoue que naturel-

lement, elle n’aime pas la souf-

france, mais elle a conscience que

cela lui permet de s’unir aux souf-

frances de Jésus pour nous. « Je

comprends que la douleur est la

révélation de l’Amour. »

A l’Ascension, elle entend, pro-

noncés au plus profond d’elle-

même, ces mots : « Si quelqu’un

m’aime, mon Père l’aimera, et

nous viendrons à lui et nous ferons

chez lui notre demeure. »

Deux mois avant sa mort, elle

écrit à sa maman : « Le Maître a

choisi ta fille pour l’associer à son

grand œuvre de rédemption… Il

veut que je lui sois une humanité

de surcroît en laquelle Il puisse

encore souffrir pour la gloire du

Père, pour aider aux besoins de

l’Eglise ; cette pensée me fait tant

de bien. »

Les derniers mots intelligibles

de la mourante sont comme un

chant : « Je vais à la lumière, à

l’amour, à la vie. » Le 9 novembre

1906, « Laudem gloriae » rend son

âme à Dieu. Quelques jours aupa-

ravant, elle disait : « Il me semble

qu’au ciel, ma mission sera d’atti-

rer les âmes en les aidant à sortir

d’elles-mêmes pour adhérer à

Dieu par un mouvement tout sim-

ple et tout amoureux. »

Frère Jean-Romain

Bibliographie

Elisabeth de la Trinité, Œuvres com-

plètes, éditions du Cerf, 2002.

PHILIPON (M. M. o.p.), La doctrine

spirituelle de Sœur Elisabeth de la

Trinité, Desclée de Brouwer, 1940.

Petite vie d’Elisabeth de la Trinité,

DDB, 1993.

L’Homme nouveau, numéro du 4 no-

vembre 1984.

La curiosité est un vilain défaut Paul discute avec un de ses amis :

« Ma femme pense que je suis très curieux !

- Mais, qu’est-ce qui lui fait dire cela ?

- Je ne sais pas, mais c’est écrit dans son journal intime. »

Charité bien ordonnée commence par soi-même André demande :

« Maman, est-ce que je peux donner un euro à un pauvre monsieur qui est en train de hurler

dans la rue ?

- Bien sûr, mais qu’est-ce qu’il crie ?

- Trois boules de glace pour seulement un euro ! »

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M ercredi 5 juillet

au matin, une grande animation rè-

gne aux portes du prieuré. Des fa-

milles se bousculent en traînant de

lourds sacs de voyage… Il faut dire

que leurs garçons partent quinze

jours en centre de vacances organi-

sé par le patronage Saint-François

de Sales.

Regardez-les pour l’instant : ils

sont discrets, calmes, se parlant à

peine ; ils sont émus même s’ils ne

veulent pas trop le dire. Emus de

partir à l’inconnu, de quitter les pe-

tites habitudes familiales et le

confort de sa chambre… L’un d’en-

tre eux me dira quelques jours après

le retour : « Je me suis fait peur ».

Peur de mal manger, de rester seul,

peur du groupe… que sais-je en-

core ?

Mais voilà, les soutes sont plei-

nes de valises et de matériel divers ;

le car roule, roule… Les kilomètres

se succèdent, les heures défilent, en

fait onze heures de voyage pour

rallier le Puy-en-Velay. Inutile de

dire que ces longues heures sont

mises à profit pour commencer à se

connaître. Discrètement, certes,

mais la première impression n’est-

elle pas souvent la bonne ?

Vers dix-neuf heures, c’est l’arri-

vée. L’équipe d’animation accueille

ces 55 garçons. Chacun cherche sa

chambre espérant être avec son ami.

Tous sont impressionnés par la

taille des locaux : un ancien couvent

de chartreux reconverti en lycée.

Le lendemain après-midi com-

mencent les activités : escalade,

V.T.T. ou encore canoë. Elles alter-

nent avec des moments plus

« calmes » comme des visites. Mais

le temps passe vite, les amitiés se

forment. Il n’y a qu’à observer la

composition des tables au réfectoire

pour s’en persuader. C’est sûr, les

appréhensions

bien légitimes

du départ cè-

dent la place à

l ’ a m b i a n c e

joyeuse et dé-

contractée des

vacances. Tous

trouvent leurs

repères.

Mardi 11

juillet, départ

en randonnée :

à nous le

GR 10 et ses

grands espaces

ensoleillés ! 18

kilomètres le

premier jour, 15 kilomètres le len-

demain après une nuit dans un cam-

ping. Ah ! le charme de la tente

mais surtout cette baignade dans

l’eau fraîche du cours d’eau qui

longe le terrain, fraîcheur qui re-

donne des forces.

Mais le soir du mercredi, un vio-

lent orage s’abat sur nous. Nos gar-

çons réagissent au quart de tour. En

un instant le campement est démon-

té, tout le monde est à l’abri. Plus

tôt que prévu, mais secs, nous re-

trouvons le confort du centre avec

joie.

Les activités se suivent mais

nous n’en oublions pas pour autant

nos dévotions. L’abbé d’Orsanne

sait nous motiver. Ses petits mots

du soir nous poussent à assister à la

messe du matin ou à aller nous

confesser. Par une belle matinée, il

sait nous entraîner dans un beau

pèlerinage à Notre-Dame du Puy.

Nos prières résonnent sous les voû-

tes ancestrales.

Mais déjà, il faut plier bagages.

Inutile de dire que l’ambiance est

plus animée qu’à l’aller. Quinze

jours de vacances communes sou-

dent un groupe. Cependant, le sé-

jour n’est pas fini : le groupe se di-

sloque après une journée passée au

Puy-du-Fou qui nous offre un ma-

gnifique voyage à travers le temps !

Le vingtième Camp Saint-

François de Sales est passé bien

vite. Il nous reste les souvenirs et

les coups de soleil… Vivement l’an

prochain.

Frère Pascal

Actualité de la Tradition

Les jeunes fous du Puy ou le Patronage en Velay

Deux animateurs en consultation

Les jeunes Nantais n’ont peur de rien !

Autour de la « pierre des fièvres » au Puy

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C laire Fer-

chaud naquit

le 5 mars

1896, dans

une famille de paysans, en

plein cœur de la Vendée

militaire.

Elle grandit sur la col-

line des Rinfillières, formée

à l’école de l’Enfant-Jésus :

il jouait avec elle et l’ins-

truisait, la préparant à sa

mission future.

A la suite de sainte Mar-

guerite, elle dut, elle aussi,

présenter une requête au

chef du gouvernement. L’entrevue

avec le président Raymond Poin-

caré eut lieu au début de l’année

1917. Si celui-ci acceptait de met-

tre le Sacré-Cœur sur le drapeau

français, la victoire serait immé-

diate, la franc-maçonnerie serait

anéantie, et la France retrouverait

sa mission chrétienne.

M a l h e u r e u s e m e n t n o u s

connaissons la suite : Raymond

Poincaré se laissa influencer par

l’Assemblée nationale refusant la

miséricorde divine. Seul, l’humble

peuple de France, bravant les in-

terdits, répandit sur le front de

Verdun les fanions du Sacré-Cœur

obtenant de Dieu une trêve : « la

victoire » de 1918.

Devant l’échec apparent de sa

mission, Sœur Claire se retira dans

sa chère Vendée, à Loublande.

Elle s’offrit au Sacré-Cœur en vic-

time expiatrice.

« Si tout d’abord, je semble

concentrer mes efforts pour la

France… ma patrie ne sera que

l’autel pour offrir au Pape mon

hostie. C’est à cet autel, qu’au

bout de mes bras haut tendus se

présente le calice de larmes et de

sang de l’humble expiante. » De là

doit jaillir la messe perpétuelle

seul sacrifice capable de réparer

les péchés des hommes. Mais, No-

tre-Seigneur confia à son humble

expiatrice : « La France me tue…

donc je m’en vais en mon Père, et

ne reviendrai qu’au jour où vous

me rendrez la possibilité de vi-

vre. »

Depuis six ans maintenant, les

Vendéens, indignes serviteurs, ont

repris le chemin des Rinfillières.

Et cette année, le dernier di-

manche de septembre en la fête de

sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus,

nous sommes repartis implorer les

miséricordes de Dieu pour la

France, l’Eglise et le pape. Ac-

compagné d’une poignée de vail-

lants Nantais, notre prieur italien

nous a fait la grande joie de nous

assister de sa pieuse présence.

A Saint-Laurent nous avons

fait une halte au tombeau

du Père de Monfort afin

qu’il nous mette dans les

bras de Marie pour aller à

Jésus. Puis la marche se

poursuivit sous un ciel me-

naçant… Heureusement les

anges de notre divin Maître

déjouèrent gracieusement

les prédictions météorologi-

ques !

A notre arrivée aux Rinfil-

lières, Monsieur l’abbé Pe-

trucci nous parla de la dé-

votion au Cœur plein d’a-

mour de Jésus.

Nous allâmes enfin déposer

nos suppliques au pied de la

grande croix qui surmonte les qua-

tre autels édifiés pour la sublime

réparation : la messe perpétuelle.

Merci à tous les pèlerins venus

des quatre coins, de la Vendée mi-

litaire ; merci à notre prieur et à

ses paroissiens pour leur présence

parmi nous. Merci à l’équipe qui

chaque année se dévoue vaillam-

ment à l’organisation du pèleri-

nage. Merci à Notre-Dame des

Rinfillières et au Sacré-Cœur pour

leur protection.

Que la parole du Sacré- Cœur

se réalise : « Quand vous verrez

dans ce lieu les foules à genoux et

demander pardon, mon cœur fera

grâce et apparaîtra sur une

France régénérée. » ! (Notre-

Seigneur à sœur Claire en 1929).

A. Ménager

Pèlerinage à Notre-Dame des Rinfillières

A Jésus par Marie

Les bannières au pied de la Croix

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L’Hermine. Directeur de la publication : Fr. Pascal Goulot. - Rédacteur : Abbé P.-M. Petrucci.

Imprimé par nos soins / ISSN 1773-3235 / CPPAP 0107G85934 / e-mail : [email protected]

Activités des mois à venir

Du 28 au 30 octobre : Pèlerinage international du Christ-Roi à Lourdes. Un car partira du Prieuré Saint-Louis le samedi 28 à 4 H 00 du matin. Retour prévu le lundi 30 à 23 H 30. Renseignements et inscrip-

tions auprès des Transports Bourmaud (02 51 94 90 71).

Samedi 4 novembre : réunion de la Croisade eucharistique. Rendez-vous au Prieuré Saint-Louis à 16 H 00 avec un goûter.

Lundi 6 novembre : réunion du Cercle des Familles organisée par M. l’Abbé de Maillard. Renseignements au 06 707 48 555.

Dimanche 12 novembre : Journée franciscaine au Rafflay pour tous ceux qui veulent découvrir ou appro-fondir la spiritualité de saint François (Tiers-Ordre, cordigères, Milice de l’Immaculée). Renseigne-

ments : 02 40 26 08 65.

Samedi 18 novembre, de 19 H 00 à 22 H 00 : marche de nuit pour les adolescents du Patronage Saint-François de Sales.

Samedi 2 et dimanche 3 décembre : Marché de Noël et Fête du livre au Prieuré Saint-Louis.

Du 26 au 30 décembre : séjour familial dans les Pyrénées. Renseignements et inscriptions auprès du Frère Pascal (06 76 93 81 97).

Samedi 9 décembre : récollection d’Avent au Rafflay. 10 H 00 : 1ère conférence. - 11 H 15 : messe. - 16 H 00 : Salut du Saint-Sacrement de clôture.

1. Qui fut le premier prieur du

Prieuré Saint-Louis ?

2. A quoi servait à l’origine le

local loué 25 rue François Bru-

neau qui est devenu notre cha-

pelle ?

3. En quelles années la chapelle

fut-elle bénie par Mgr Lefeb-

vre ?

4. Combien l’Ecole Saint-Louis

comptait -elle d’élèves à la ren-

trée 1981 ?

5. Donnez les noms des trois di-

recteurs successifs de l’Ecole.

6. Qui est l’élève de l’Ecole

Saint-Louis photographié ci-

dessous (en 1992) ?

7. En quelle année Mgr Lefebvre

a-t-il béni la grotte de Lourdes

du Prieuré ?

8. Quel abbé fut ordonné au

Prieuré par Mgr Tissier de Mal-

lerais ?

9. En quel année fut peint le célè-

bre trompe-l’œil du chœur de la

chapelle ?

10. Quel prêtre a fondé la Croisade

du Rosaire ?

11. En quelle année le Prieuré

Saint-Louis fut-il consacré suc-

cessivement au Sacré-Cœur et

au Cœur immaculé de Marie ?

12. En quelle année l’Ecole Saint-

Louis déménagea-t-elle au 8,

rue de la sirène ?

Le Prieuré Saint-Louis fête ses vingt-cinq ans

Le premier de nos lecteurs qui enverra au Prieuré Saint-Louis les

douze réponses exactes recevra un cadeau-surprise !

DDDD imanche 8 octobre,

de nombreux fidèles

se sont réunis pour

fêter les 25 ans du Prieuré Saint-

Louis. M. l’abbé de Cacqueray a

célébré une messe solennelle dans

une chapelle bondée, lançant en

sermon un vibrant appel à la sain-

teté. Ensuite, plus de 550 convives

ont pris part au repas d’anniversaire

dans le splendide cadre du château

de la Poterie. M. Billot, M. l’abbé

André, fondateur du Prieuré, et M.

l’abbé Bonneterre, qui en a été res-

ponsable pendant 22 ans, ont évo-

qué quelques souvenirs de toutes

ces années d’apostolat.

Une tablée de quinze abbés pour

souffler vingt-cinq bougies...