17
Le phénomène de la violen- ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul- ter. " L'école a échoué dans sa mission d'éduca- tion citoyenne ", a reconnu un responsable du ministè- re de l'Education nationale. N° 1455 - MERCREDI 18 NOVEMBRE 2015 - PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Selon un conseiller au ministère de l'éducation Page 3 Par Mohamed Khiati S ouvent dit-on il faut faire quelque chose pour les jeunes parce qu'ils constituent les hommes et les femmes de demain, les responsables et les déci- deurs de demain. Cela n'est pas telle- ment faux, mais je crois pouvoir dire autrement, il faut s'occuper des jeunes parce qu'ils sont le dynamisme d'aujour- d'hui, l'enthousiasme et la créativité d'aujourd'hui, et tout ce qui en découle c'est le fruit d'aujourd'hui et le bienfait de demain". Une conférence nationale à caractère de promotion socio-économique a été organisée, les 24 et 25 novembre 2014, en vue d'établir les jalons d'une option pour soutenir cette frange, combien pro- metteuse pour le pays. La conférence est une initiative louable de toute conci- sion. Elle a en fait, été une tribune, un espace d'expression et d'échanges de points de vue et de réflexion en faveur de la prise en charge de cette catégorie- qui qui, de surcroit, constitue l'avenir du pays. L'un des ateliers de la conférence a traté de : " la jeunesse et la valorisation des territoires ruraux : approche en termes d'agropoles". C'est pour dire que les jeunes peuvent jouer un rôle moteur dans la promotion de l'agriculture et son soubassement le monde rural. Alors, arretons-nous ici, un laps de temps pour aborder le sujet sous forme de réflexion consacrée aux jeunes ruraux. Dans le monde, une biblio- thèque énorme s'est constituée autour du développement des zones rurales et des populations qui y vivent. Page 5 «L'école a échoué dans sa mission» ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Tourisme Votre quotidien national Les DEBATS Criminalité a Alger Ghoul insiste sur la mise en place d'une charte d'éthique des métiers du tourisme Page 4 Page 3 Attentats de Paris Agriculture et développement rural Plus de 2 500 personnes impliquées arrêtées en octobre L'affaire Sonatrach1 est inscri- te à la présente session du tri- bunal criminel d'Alger, a annoncé hier, à Alger le procu- reur général près la Cour d'Alger, Brahmi Hachemi. Page 3 L'ambassadeur français en Algérie, Bernard Emié a très favorablement pris les témoi- gnages de sym- pathie et de compassion affichés par les autorités algé- riennes suite aux attentats terroristes qui ont frappé Paris, vendredi dernier, faisant plusieurs vic- times. L'ambassadeur français exprime sa reconnaissance à l'Algérie Procès L'affaire Sonatrach 1 inscrite à la présente session du tribunal criminel d'Alger 7 femmes arrêtées pour propagande au profit de Daech Page 24 Tunisie Page 2 Quelques murmures sur la promotion de la jeunesse

Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

  • Upload
    others

  • View
    4

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

Le phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a prisune telle ampleur qu'ildevient difficile de l'occul-ter. " L'école a échouédans sa mission d'éduca-tion citoyenne ", a reconnuun responsable du ministè-re de l'Education nationale.

N ° 1 4 5 5 - M E R C R E D I 1 8 N O V E M B R E 2 0 1 5 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Selon un conseillerau ministère de l'éducation

Page 3

Par Mohamed Khiati

Souvent dit-on il faut fairequelque chose pour les jeunesparce qu'ils constituent leshommes et les femmes de

demain, les responsables et les déci-deurs de demain. Cela n'est pas telle-ment faux, mais je crois pouvoir direautrement, il faut s'occuper des jeunesparce qu'ils sont le dynamisme d'aujour-

d'hui, l'enthousiasme et la créativitéd'aujourd'hui, et tout ce qui en découlec'est le fruit d'aujourd'hui et le bienfaitde demain".

Une conférence nationale à caractèrede promotion socio-économique a étéorganisée, les 24 et 25 novembre 2014,en vue d'établir les jalons d'une optionpour soutenir cette frange, combien pro-metteuse pour le pays. La conférenceest une initiative louable de toute conci-sion.

Elle a en fait, été une tribune, unespace d'expression et d'échanges depoints de vue et de réflexion en faveurde la prise en charge de cette catégorie-

qui qui, de surcroit, constitue l'avenir dupays. L'un des ateliers de la conférencea traté de : " la jeunesse et la valorisationdes territoires ruraux : approche entermes d'agropoles". C'est pour dire queles jeunes peuvent jouer un rôle moteurdans la promotion de l'agriculture et sonsoubassement le monde rural.

Alors, arretons-nous ici, un laps detemps pour aborder le sujet sous formede réflexion consacrée aux jeunesruraux. Dans le monde, une biblio-thèque énorme s'est constituée autourdu développement des zones rurales etdes populations qui y vivent.

Page 5

«L'école aéchoué danssa mission»

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Tourisme

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Criminalité a Alger Ghoul insiste sur la mise en placed'une charte d'éthique des métiers du tourisme

Page 4 Page 3

Attentats de Paris

Agriculture et développement rural

Plus de 2 500personnes impliquéesarrêtées en octobre

L'affaire Sonatrach1 est inscri-te à la présente session du tri-bunal criminel d'Alger, aannoncé hier, à Alger le procu-reur général près la Courd'Alger, Brahmi Hachemi. Page 3

L'ambassadeurfrançais en

Algérie, BernardEmié a très

favorablementpris les témoi-

gnages de sym-pathie et decompassion

affichés par lesautorités algé-riennes suiteaux attentats

terroristes quiont frappé

Paris, vendredidernier, faisantplusieurs vic-

times.

L'ambassadeur français exprimesa reconnaissance à l'Algérie

Procès

L'affaire Sonatrach 1 inscriteà la présente session

du tribunal criminel d'Alger

7 femmes arrêtées pourpropagande au profit de Daech

Page 24

Tunisie

Page 2

Quelques murmures sur la promotion de la jeunesse

Page 2: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

2 Les DEBATS N° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015

EVENEMENT

Par M. Ait Chabane

Lors d'un discours prononcé à l'occa-sion d'une rencontre de recueille-ment organisée à Constantine,Bernard Emié s'est tout particuliè-

rement félicité du " très beau message decondoléances " adressé par le chef del'Etat, Abdelaziz Bouteflika à son homo-logue français, François Hollande en cetteterrible circonstance. " Je veux exprimer icima reconnaissance aux autorités algé-riennes et saluer en particulier les mots sijustes et si forts du président AbdelazizBouteflika ", a-t-il souligné dans son dis-cours. Décortiquant davantage le messagedu chef de l'Etat, le diplomate français ajoint sa voix, et par ricochet celle des autori-tés françaises, à celle du présidentBouteflika qui avait affirmé que " ce fléautransfrontalier appelle une réaction solidairede toute la communauté internationale, uneréaction qui se doit également d'être lucidepour éviter une fracture civilisationnelle à

travers le monde et à l'intérieur des pays cequi est l'un des buts recherchés par lescommanditaires du terrorisme ", l'a-t-il para-phrasé. Et d'appeler à s'inspirer de ce "message de sagesse " dans la réponsenationale et collective que la France prépa-rerait pour répliquer aux attaques dont elleavait fait l'objet, rappelant dans la foulée les" souffrances, douleurs, massacres et bar-barie " subis par le peuple algérien durantles années de terrorisme. " Oui, ensemble,l'Algérie et la France avec d'autres doiventêtre côte à côte pour lutter de toutes leursforces contre le terrorisme avec une déter-mination sans faille mais aussi en étant vigi-lant pour éviter toute forme d'amalgame oude tentation de verser dans le rejet del'autre, dans l'islamophobie ", a encore affir-mé l'ambassadeur français. Ceci étant dit,Bernard Emié a déjà sollicité les autoritésalgériennes afin de sécuriser au maximumtoutes les institutions, entreprises et autresentités françaises en Algérie. D'ailleurs, iln'a pas manqué là non plus d'adresser ses

vifs remerciements pour la célérité de laréponse des autorités algériennes quiétaient très coopératives. Toutefois, lesautorités françaises ont pris un nombre demesures exceptionnelles, renforçant notam-ment la sécurité dans tous les points sen-sibles, notamment les aéroports afin de pré-venir d'éventuels attentats. Comme l'a sou-ligné François Hollande au lendemain desattentats de Paris, la France ne compte pasrevoir ses engagements de lutte antiterro-ristes dans certains pays à l'instar du Mali,de la Libye, l'Irak ou la Syrie. En Algérie, lesappréhensions vont vers la diaspora natio-nale installée dans l'Hexagone, où d'aucunsprédisent une recrudescence des actes isla-mophobes. S'il est vrai que les autoritésfrançaises font montre d'un grand discerne-ment dans sa lutte contre le terrorisme, iln'en demeure pas moins que les impactssur le vécu de nos compatriotes d'outre-mersera inéluctable, en ce sens que la radicali-sation s'intensifie de par et d'autre à travers lemonde. M. A. C.

Attentats de Paris

L'ambassadeur français en Algérie, Bernard Emié a très favorablement pris lestémoignages de sympathie et de compassion affichés par les autorités algériennessuite aux attentats terroristes qui ont frappé Paris, vendredi dernier, faisant plusieursvictimes.

L'ambassadeur français exprime sa reconnaissance à l'Algérie

L e ministre des Affaires reli-gieuses et des Wakfs,Mohamed Aissa, a mis en

garde contre d'éventuelles réper-cussions de ces événements sur lacommunauté musulmane à l'étran-ger. " Il faut espérer que notrecommunauté en France et enEurope ne subisse pas les actesd'islamophobie qui ne manquentpas de viser les musulmans ", a-t-ildéclaré. "Les attentats qui ont cibléParis, vendredi dernier, reflètentl'exploitation de la religion à desfins politiques", a indiqué leministre des affaires religieuses,soulignant que son départementétait "en contact permanent" avecla communauté algérienne établieen France, à travers les cellules decrise installées au niveau de l'am-

bassade d'Algérie à Paris et duministère des Affaires étrangères,suite à cet événement tragique. "Leministère est lui aussi en contactpermanent avec le recteur de laGrande Mosquée de Paris pourassurer un meilleur encadrement àla pratique religieuse", a affirmé leministre. "L'Algérie peut grâce àses compétences assurer un espa-ce religieux à la communauté algé-rienne à l'étranger, ce qui profiteraégalement à la société française".Par ailleurs, le ministre a soulignéle rôle des mosquées, que ce soitsur le territoire national ou àl'étranger, dont la GrandeMosquée de Paris, et cela afin deprotéger les Algériens de l'extré-misme en les sensibilisant, appe-lant tous les membres du secteur à

se mobiliser contre ces idéologiesextrémistes qui nuisent au pays età la société. 170 imams algériensont été détachés, lundi passé,pour assurer un encadrement reli-gieux au niveau de la GrandeMosquée de Paris et celles qui yrelèvent, a-t-il signalé. Par ailleurset afin de lutter contre l'extrémismereligieux, le ministre a annoncé àDar El-imam, la création, en pers-pective de l'année prochaine, d'unnouvel observatoire pour la luttecontre l'extrémisme, de même qu'ilest prévu la mise en place d'uneentreprise chargée de la gestionde la zakat. En marge d'une ren-contre avec les cadres du secteur,le premier responsable à la tête dece département, a souligné que "lefutur observatoire est devenu une

nécessité", indiquant que "son rôleest d'ouvrir le débat, analyser lesidées pour les simplifier et les cla-

rifier, afin de protéger le peupledes interprétations qui versentdans la désinformation". R. N.

Les mises en garde du ministre des affaires religieuses

Le RCD réunit ses militants

Il appelle la jeunesse à prendreses responsabilités

Le Rassemblement pour la cultureet la démocratie (RCD) a estiméhier, que la jeunesse algériennedevrait "prendre ses responsabili-tés" en travaillant à créer une"dynamique intelligente et inno-vante pour aboutir à l'émergenced'un engagement citoyen". S'adressant à plus de 500 jeunesmilitants du parti réunis auCampus de Zéralda, le présidentdu parti Mohcine Belabes a indi-qué que la jeunesse pouvait peserpour venir à bout d'un ordre poli-tique considéré comme étant"désuet", invitant les jeunes àprendre leurs responsabilités et de"s'impliquer dans le combat (...)". Pour le président du RCD, cettedémarche est "utile", mais ne peutêtre efficiente sauf si elle s'inscritdans "une vision plus large" quiassociera les jeunes émigrés etmême la jeunesse des pays nord-africains qui devraient, selon lui,être solidaires. M. Belabes a plaidé pour des "soli-darités stratégiques" entre cespays (d'Afrique du nord), dontl'avenir est, de son point de vue,miné par "des forces conserva-trices" qui "dominent leurspeuples respectifs". Concernant le campus des jeunesdu parti, M. Belabes a soulignéque la rencontre est "propice"pour confronter les idées et discu-ter de l'Algérie et de son environ-nement géopolitique, estimantqu'elle devrait aboutir à "uneaction qui investit le terrain desluttes à l'université et dans lemilieu du travail, avec des cam-pagnes de sensibilisation et demobilisation". Il a invité les jeunes à "définir etprogrammer" ces actions dansl'objectif de l'avènement d'une"transition démocratique". Neuf ateliers sont prévus par lecampus pour débattre pendantdeux jours les questions de la laï-cité, les techniques de la rédactionet de la communication, la gestiondes élections ainsi que des ques-tions organiques. Le campus des jeunes du RCD estune rencontre qui permettra auxjeunes militants dÆêtre mieuxarmés politiquement, de se mobili-ser et de s'organiser pour ouvrird'autres perspectives en rapportavec les revendications et attentesde changement, selon les respon-sables du parti.

R. N.

Page 3: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

EVENEMENT 3N° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015 Les DEBATS

Par Rachid Chihab

Les personnes secou-rues, d'après la mêmesource, ont déclaréqu'ils ont pris le large

des côtes d'Annaba vendredi 13novembre et que trois d'entre euxne peuvent pas marcher à causede blessures au niveau desmembres inférieurs.

Selon le communiqué, la salle

des opérations de l'armée de mera reçu lundi 16 novembre 2015,un appel au secours provenantd'une embarcation en détressequi transportait un groupe de per-sonnes demandant de l'aide au

niveau de la zone nord-ouest dela ville de Bizerte à une distanced'à peu près 35 miles (65 km) .

L'embarcation avait pris l'eau,se trouvait en panne de carburantet manquait de provisions,indique-t-on de même source.Les garde-côtes les ont transpor-tés à la base navale de Bizerteaux environs de minuit où lesblessés ont reçu des soins. Lespersonnes secourues ont étéremises à la garde nationale dansla région. Après les soins médi-caux, les personnes arrêtéesseront présentées à la justice quitranchera leur sort. D'habitude onles places dans des prisons avantqu'ils ne soient expulsés versl'Algérie où ils risquent des peinesd'emprisonnement et le payementdes amendes. Le code pénalalgérien punit toutes personnesqui quittent ou qui tentent de quit-ter le territoire national par descanaux illégaux tels que lesembarcations de fortune qui ontcausé la mort de plusieurs cen-taines de jeunes algériens depuisle début de ce phénomène audébut des années 2000. Chaqueannée, des centaines d'Algériensarrivent grâce à cette formule auxcôtes italiennes et espagnoles.

R.C

Ils tentaient de rejoindre les côtes italiennes

Un drame a faillit de se produire lundi soir, au large des côtes de la ville tunisienneBizerte. Une embarcation en détresse aux larges de Bizerte, avec 25 Algériens à bord quivoulaient rejoindre clandestinement les côtes italiennes, a été secourue par l'armée tuni-sienne. Une unité des garde-côtes relevant de l'armée de mer tunisienne a porté secourslundi aux environs de 21H00 à une embarcation en détresse ayant à bord 25 algériens, aindiqué hier, un communiqué du ministère de la Défense nationale tunisienne.

25 Algériens secourus par l'arméetunisienne à Bizerte

L' affaire Sonatrach1 est inscrite à laprésente session du tribunal crimineld'Alger, a annoncé hier, à Alger le

procureur général près la Cour d'Alger, BrahmiHachemi.

L'affaire Sonatrach1, dans laquelle sontimpliqués 19 hauts responsables du groupeSonatrach et de compagnies étrangères estinscrite au rôle de la présente session du tri-bunal criminel d'Alger (2ème session criminel-le de 2015), a déclaré M. Brahmi à l'APS enmarge de la réunion des présidents desCours de justice, sans avancer la date du pro-cès. "Des convocations seront adressées,

dans les prochains jours, aux personnesconcernées par l'affaire, à savoir les accusés,les parties civiles et les témoins", a-t-il indi-qué.

Cette affaire a été reportée à deuxreprises en mars et juin derniers pour plu-sieurs motifs, dont le retrait de la défense etl'absence des témoins. Parmi les prévenusfigure l'ancien PDG du groupe Sonatrach,Meziane Mohamed, le PDG d'un groupe alle-mand ainsi que huit (8) directeurs exécutifs dugroupe Sonatrach, dont Amar Zenasni, res-ponsable du transport par pipeline et le direc-teur des activités ''amont'' Belkacem

Boumediene. Figurent également sur la listedes accusés, quatre (4) entreprises étran-gères ayant bénéficié ''frauduleusement'' demarchés publics, au préjudice de Sonatrach.

Les accusés, dont sept sont en détention,doivent répondre des chefs d'inculpation decommandement d'une association de malfai-teurs, passation de marchés en violation de lalégislation et du règlement, octroi d'avantagesinjustifiés au profit d'autrui et corruption".

Ils sont également poursuivis pour "blan-chiment d'argent, dilapidation de denierspublics et augmentation des prix lors de lapassation des marchés " R.N

L'affaire Sonatrach1 inscrite à la présentesession du tribunal criminel d'Alger

Procès

L e ministre du Commerce, Bakhti Belaïbà procédé à l'installation d'une brigadecentrale mixte, pour mener des

enquêtes sur les cargaisons bloquées définiti-vement dans les principaux ports de commer-ce, a annoncé le ministère dans un communi-qué.

Cette opération entre dans le cadre de ladémarche menée par le gouvernement pourlutter efficacement contre la fraude soustoutes ses formes, explique la même source.

Cette brigade mixte est constituée desreprésentants des inspections générales rele-vant des services compétents des ministèresrespectivement du Commerce, des Financeset de l'Industrie et des mines, ainsi que des

représentants de la Direction générale desdouanes.

Les missions confiées à cette brigade cen-trale consistent à procéder, incessamment, àune "enquête nationale approfondie" auniveau des ports, ports secs, aéroports,postes terrestres et entrepôts sous douanes"pour s'enquérir du devenir des cargaisonsbloquées définitivement dans les principauxports de commerce depuis ler janvier 2015 àce jour", précise le ministère.

La décision de mettre sur pied ce nouvelorgane a été prise "suite aux cas de fraudesavérés relatifs à l'introduction sur le territoirenational de produits non conformes et contre-faits, constituant un risque pour la santé et la

sécurité du consommateur", note le communi-qué.

Après l'installation de cette brigade mixte,ses membres "ont immédiatement procédé àl'élaboration et à la validation du mode opéra-toire fixant la démarche à suivre pour évaluerl'ampleur du phénomène de la fraude et deproposer toute mesure pratique à entre-prendre, à court et moyen termes, pour endi-guer ce phénomène", poursuit le communi-qué. Cette démarche, comme l'a affirmé M.Belaïb dans son intervention, "vise à renforcerle contrôle des opérations d'importation, àassainir le commerce extérieur et à lutter effi-cacement contre les courants de fraude".

RA

Une brigade mixte pour enquêter sur les cargaisons bloquées Commerce extérieur

Tourisme

Ghoul insistesur la mise enplace d'unecharte d'éthiquedes métiersdu tourisme

Le ministre de l'Aménagementdu territoire, du Tourisme et del'Artisanat, Amar Ghoul a misl'accent hier, sur l'impératif demettre en place une charted'éthique des métiers du tou-risme en vue de "définir lesdroits et obligations et assurerune complémentarité entretous les professionnels etacteurs dans ce domaine". Leministre a précisé, en marged'un séminaire national sur lesactivités des agences de tou-risme et de voyages, que cettecharte "permettra de définir lesdroits et obligations desacteurs du secteur du tourismeet assurer une complémentari-té des actions dans un cadrejuridique clair et réglementé". Ila invité, dans ce sens, les tour-opérateurs à organiser leuractivité dans un "cadre profes-sionnel" en faveur du tourismealgérien insistant sur l'impéra-tif de mettre à niveau et d'as-sainir ces agences à travers lamise en place d'un cahier descharges. Soulignant l'impor-tance de cette rencontre qui seveut la première du genre, M.Ghoul a annoncé l'installationde cinq ateliers visant à exami-ner les moyens à même dedévelopper le tourisme localdestiné à la communauté algé-rienne établie à l'étranger. Il a, en outre, évoqué les facili-tés accordées aux touristescomme les transports, le visa,le change et la révision ducadre juridique et législatif desactivités des agences de tou-risme et de voyages. Il seraégalement question lors de cesateliers d'examiner les modali-tés d'organisation de la Omraet du Hadj et la relation avecles compagnies aériennes. Deson coté la ministre déléguéechargée de l'Artisanat, AïchaTagabou, a appelé tous lesacteurs du tourisme à promou-voir l'artisanat à travers laréservation d'espaces pourexposer les produits de l'arti-sanat au niveau des agencesde tourisme,au sein même deshôtels et dans les différentssites touristiques du pays. Parailleurs, le président du syndi-cat national des agences detourisme et de voyages DjeribiBachir, a souligné l'importancede l'organisation de cette ren-contre pour examiner les pro-blèmes et les préoccupationsdes agences de tourisme, esti-mant que le travail de cesagences "est d'une grandeimportance", notamment enmatière de promotion de pro-duits et de publicité afin depouvoir construire une nouvel-le destination touristiqueunique dans la région. De son côté, le président de laFédération nationale des asso-ciations des agences de touris-me et des voyages, KeddachHassan a estimé que cette ren-contre était une occasion pourdéfinir une feuille de routepour les actions à mener deconcert entre les différentstour-opérateurs. R.N

Page 4: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

4 N° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015Les DEBATS

ACTUEL

Par Louiza Aït Ramdane

La violence sous toutes ses formes s'estincrustée au sein de l'Ecole algérien-ne. C'est vrai que ce phénomène atoujours existé dans les classes et en

dehors, mais elle n'a jamais pris les propor-tions qu'on connaît ces dernières années. Lesexemples ne manquent pas pour illustrer uneréalité que les professionnels du secteur nepeuvent plus dissimuler. Le mal est tellementprofond qu'il faut une restructuration radicalede l'école et une approche toute nouvelle dudossier de la violence.

Invité de la radio nationale, le conseiller auministère de l'Education nationale, Chaïb DraaEttani, a affirmé hier que l'école " n'est plusce lieu du savoir et de bien vivre ensemble

qu'on lui connaissait auparavant ". A sesdires, " L'école a échoué dans sa missiond'éducation citoyenne ". En plus des consé-quences de la " décennie noire ", l'invité de lachaine III de la radio nationale a imputé cettedéfaillance à l'incapacité des enseignants àgérer " de façon positive " des conflits surve-nant dans les établissements d'enseignement.Le même responsable de l'éducation, inculpele nombre d'établissements dont l'architecturen'est pas toujours adaptée à un système d'en-seignement de qualité ainsi que la cruelleabsence d'activités périscolaires (sport, activi-tés culturelles…). Le manuel scolaire estaussi remet en cause par le conseiller duministère qui a tenu à souligné qu'il est ques-tion d'un " problème sociétal " qui n'est pas duseul ressort du ministère de l'Education natio-

nale mais qu'elle implique aussi les parents etles autorités d'une manière générale. " Nousentendons, déclare-t-il, réagir pour fédérer lesefforts des uns et des autres.

Pour tenter de trouver les moyens de l'en-diguer, il indique qu'un groupe de travail élar-gi, réunissant des enseignants, des syndica-listes et des parents d'élèves a été créé et atravaillé longtemps sur la question. M. DraaEttani rappelle le recrutement prochain de4.000 agents de sécurité, dont la tâche vaconsister à faire régner l'ordre à l'intérieur et àproximité immédiate des établissements dusavoir. Il rappel, en outre, la formation d'ins-pecteurs de " médiation " chargés de gérer lesrelations conflictuelles entre élèves ou entreces derniers et leurs enseignants.

L. A. R.

Selon un conseiller au ministère de l'éducation

Le phénomène de la violence en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient diffi-cile de l'occulter. " L'école a échoué dans sa mission d'éducation citoyenne ", a reconnu unresponsable du ministère de l'Education nationale.

"L'école a échoué dans sa mission"

R esté en rade après deux semaines de samise en service, le programme debateau reliant Alger à Bejaia est désor-

mais réorienté. Selon l'Entmv son programmeest réaménagé pour la saison hivernale.

Le programme de la liaison maritime detransport de voyageurs entre Alger et Bejaia,inaugurée en octobre dernier, est désormaisréaménagé pour la saison hivernale, a indiquéhier, l'Entreprise nationale de transport maritimede voyageurs (Entmv). Les rotations se font,dorénavant, à raison de trois (3) fois par semai-ne (dimanche, mardi et jeudi) avec un départ deBéjaia à 8h pour une arrivée à Alger à 12h, et unretour le même jour d'Alger à 13h pour une arri-vée à Béjaia à 17h, précise cette entreprise

publique dans un communiqué. Mais ce programme reste tributaire des

conditions météorologiques, ajoute-t-elle. Lestarifs appliqués sont de 1.300 DA pour lesadultes, de 500 DA pour les enfants de 2 à 12ans, de 800 DA pour les enfants de 12 à 16 ansainsi que pour les étudiants et de 3.200 DA pourune famille (couple+2 enfants et plus), selon lesdétails communiqués par cette entreprisepublique. Quant aux personnes à mobilitéréduite, le tarif est réduit de 50%. L'Entmv avaitréceptionné, en octobre dernier, deux nouveauxnavires, dont le premier, baptisé "Seraidi", a étédestiné pour la ligne Alger-Béjaia, tandis que ledeuxième, "Baji Mokhtar 2", a été affecté pour laligne maritime Mostaganem-Arzew-Oran, rap-

pelle-t-on. En outre, elle compte acquérir troisautres navires pour couvrir les lignes Tipaza-Cherchell et Skikda-Annaba. La première traver-sée de bateau reliant Alger à Bejaia a été inau-gurée par le ministre des Transports,Boudjemaâ Talai. Selon le ministre, le coût dechacun des deux navires, qui ont une moyenned'âge de quatre ans, s'élève à 350 millions dedinars. Pour rappel, la ligne maritime de trans-port des voyageurs reliant ALger à Béjaïa estrestée plus en service depuis plus d'une semai-ne. La panne se situerait au niveau des lisses,selon un journal électronique, qui sont des raidis-seurs longitudinaux qui supportent les tôles desponts, des bordés ou des fonds d'un navire.

L. A. R.

Transport de voyageurs

Réaménagement du programmede la ligne maritime Alger-Bejaia

CCrriimmiinnaalliittéé aa AAllggeerr

Plus de 2 500 personnes arrêtées en octobre

La wilaya d'Alger a enre-gistré un taux de crimina-lité exceptionnel par rap-port à d'autres villes dupays en mois d'octobredernier. Selon un bilan exhaustifde la sûreté de wilayad'Alger, le nombre d'af-faires liées à des actescriminel enregistrés partoutes les unités a atteintles 2 117, ayant conduit àl'arrestation de 2 503individus impliqués. Ils'agit de 702 personnesimpliquées dans desaffaires liées à la déten-tion et à la consomma-tion de drogues et psy-chotropes, 241 per-sonnes pour détentiond'armes blanches et1.174 autres pour desdélits divers, selon leschiffres présentés par lesservices de sûreté de lawilaya d'Alger dans lecadre de ses activités delutte contre la criminalitédans le milieu urbain. Ces délits concernentnotamment l'atteinte auxbiens (288) et aux per-sonnes (783), dont 2affaires d'homicidevolontaire, a précisé lamême source. Il s'agit également de 402affaires liées au crime etdélits contre la chosepublique ainsi que 61affaires liées au crimeéconomique et financier,selon la même source. Par ailleurs, les mêmesservices ont traité 299affaires de détentiond'armes blanches aux-quelles 241 personnessont impliquées dont 124ont été mises en déten-tion provisoire. Concernant la luttecontre les stupéfiants,702 personnes impli-quées dans 597 affairesont été arrêtées. Près de11 kg de cannabis, unequantité de cocaïne et7970 psychotropes ontété saisis dans le mêmecadre. Les services de sécuritéont procédé également à187 opérations decontrôle des activitéscommerciales ayantentraîné l'exécution de 30arrêtés de fermeturesordonnés par les autori-tés compétentes. Pour ce qui est de la pré-vention routière, les ser-vices de sûreté publiqueont enregistré, durant lamême période, 2 morts et50 blessés dans 68 acci-dents de la route. Les mêmes services ontenregistré également11.144 infractions ducode de la route et pro-cédé au retrait de 3.662permis de conduire. Les services de sûretépublique de la wilayad'Alger ont effectué 37opérations de maintiende l'ordre public et 11opérations de démolitionsur ordre des autoritéscompétentes.

R. N.

Page 5: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

5

RÉFLEXIONN° 1455 - Mercredi 17 Novembre 2015 Les DEBATS

Par Mohamed Khiati

Une conférence nationale à caractè-re de promotion socio-écono-mique a été organisée, les 24 et25 novembre 2014, en vue d'éta-

blir les jalons d'une option pour soutenir cettefrange, combien prometteuse pour le pays. Laconférence est une initiative louable de touteconcision. Elle a en fait, été une tribune, unespace d'expression et d'échanges de pointsde vue et de réflexion en faveur de la prise encharge de cette catégoriequi qui, de surcroit,constitue l'avenir du pays. L'un des ateliersde la conférence a traté de : " la jeunesse etla valorisation des territoires ruraux :approche en termes d'agropoles". C'est pourdire que les jeunes peuvent jouer un rôlemoteur dans la promotion de l'agriculture etson soubassement le monde rural. Alors,arretons-nous ici, un laps de temps pour abor-der le sujet sous forme de réflexion consacréeaux jeunes ruraux.

Promotion des Jeunes : uneproblématique

Dans le monde, une bibliothèque énormes'est constituée autour du développement deszones rurales et des populations qui y vivent.Dans ces zones, dit-on souvent, que la luttequotidienne des pauvres pour leur survie, par-ticulièrement dans les régions les plus défa-vorisées et peu industrialisées, peut être unemenace insidieuse, ici où la pauvreté épuisenon seulement les hommes, mais égalementles ressources naturelles.

Très fertiles en volonté, mais démuniessouvent de moyens, les populations ruralesse trouvent pour la plupart du temps, acca-blées à des conditions de pauvreté épouvan-tables, des populations parmi lesquelles, lesjeunes en paient un lourd tribut. Imbriquéedans "un circuit de misère", cette jeunessedont les espoirs buttent aux marasmes, nepeut ni se développer, ni créer des richesses.

Circonscrits dans de tels problèmes, lesjeunes ruraux se mettent à chercher d'autresissues. Parmi eux, ceux qui ne succombentpas à l'apathie et au désespoir, se mettent àconquérir les villes, mais en réalité ces jeunesne font que courir de la pauvreté à la misère,car la vie dans les villes engendre de nou-veaux frais et de nouvelles charges qu'ils ne

peuvent y satisfaire.Les jeunes s'aperçoivent alors que la

grande part de leurs revenus-lorsqu'ils obtien-nent un poste de travail aussi dérisoire soit-il-est absorbée par les frais de l'alimentation, dulogement, du transport et autres qu'ils ne peu-vent y couvrir. Ces émigrants ruraux pris entrel'aspiration de vivre dans la ville et le retour auvillage seront livrés enfin au désespoir, il endécoule-dans la ville-des dérapages et desmaux sociaux.

Héritiers des effets néfastes de l'accrois-sement démographique et d'une activité agri-cole qui constitue la base économique etsociale des zones rurales, de moins enmoins rentable, et particulièrement vulné-rables au manque de services médicaux etsociaux adéquats, de plus privés, pour la plu-part, d'une éducation qui favorise l'épanouis-sement de leur intelligence, les jeunes rurauxsont en danger. Exposés à de tels pro-blèmes, quelles perspectives pourront donc,s'ouvrir devant eux ? Et quelles sont les pos-sibilités d'emploi et leur chance d'accéder àune vie décente en zones rurales ?

Souvent dit-on qu'il faut faire quelquechose pour les jeunes parce qu'ils consti-tuent les hommes et les femmes de demain,les responsables et les décideurs de demain.Cela n'est pas tellement faux, mais je croispouvoir dire autrement, il faut s'occuper desjeunes parce qu'ils sont le dynamisme d'au-jourd'hui, l'enthousiasme et la créativité d'au-jourd'hui, et tout ce qui en découle c'est lefruit d'aujourd'hui et le bienfait de demain".

Le concept de la jeunesseDisons tout d'abord, qu'il n'existe pas une

unanimité sur le concept de la jeunesse.Cette étape est comprise entre l'enfance etl'âge adulte. Le terme "jeunesse" ne désignepas seulement un stade chronologique de lavie, mais chaque société à ses propres indi-cateurs, ses repères et ses propres critères.

Pour certaines sociétés, des garçons etdes filles de dix (10) ans et peut-être moinsne sont plus considérés comme des enfants.Pour d'autres, le stade d'enfance dure pluslongtemps. Dans cet ordre d'idées, et enfonction des sociétés, la période entre l'en-fance et l'âge adulte peut être très brève,comme elle peut être très lente, et s'étalantsur plusieurs années. Dans certaines cul-tures, les droits, les devoirs et les responsa-

bilités des jeunes sont clairement établis,alors que pour d'autres, ils sont souventvagues ou pratiquement inexistants.

En dépit de cette énorme diversité, il exis-te des caractéristiques communes à la jeu-nesse. Il s'agit "d'une période de transition,de développement de l'indépendance sur lesplans physique et moral, de préparation sco-laire ou non, aux exigences, aux devoirs etaux responsabilités de membres à part entiè-re de la communauté. C'est un moment d'in-certitude et de découvertes. C'est unmoment où les dons, les compétences et lesintérêts, la valeur en tant qu'individu etmembre d'un groupe, et les aspirations sontmises à l'épreuve. C'est une période oùl'avenir- passionnant ou lugubre-apparaîtdans toute sa dimension" (FAO-JMA, 1988).

Aussi et à des fins statistiques, lesNations unies utilisent le terme "jeunes" pourdésigner des catégories d'âges de 15 à 24ans. On estime aujourd'hui qu'il existe aumoins un (1) milliard de jeunes répondants àce critère d'âge dans le monde; les 3/4d'entre eux vivent dans les pays en dévelop-pement et près de 500 millions parmi cettepopulation dans les zones rurales.

En Algérie, plus de 70 % de la populationest constituée de jeunes dit-on (ici faute d'in-formation et de critères de définition de lanotion de jeunes, on ne peut que s'abstenird'avancer des données chiffrées, néanmoinsles données préliminaires du RecensementGénéral de l'Agriculture (RGA) effectué parle Ministère de l'Agriculture en l'an 2001 fontétat que 4,8 % des exploitants agricoles ontmoins de 30 ans, soit une population équiva-lent à 113 182 parmi une population d'exploi-tants recensés égale à 2 357 963 .

Les problèmes des jeunesChaque catégorie de jeunes à ses aspira-

tions et ses préoccupations. En somme, lesjeunes ne sont pas à l'abri des problèmes, ilssouffrent comme les autre enfants et adultesde la sous-alimentation, de la dégradation del'environnement, du manque de logementsadéquats, de services médicaux et sociaux.En outre, ils sont souvent acculés à des pro-blèmes particuliers, le plus important estpeut-être l'impossibilité d'acquérir un ensei-gnement satisfaisant, de telle sorte que nonseulement les écoles sont rares et manquentde personnels et d'équipements, mais sou-

vent les programmes dispensés ne sont pasadaptés aux intérêts et aux besoins desélèves du milieu rural.

Aussi, lorsque la scolarisation est pos-sible, ce sont les parents qui, parfois, ne veu-lent pas ou ne peuvent pas pour des raisonséconomiques ou autres, envoyer leurs aînésà l'école, particulièrement les filles. Il endécoule souvent et c'est clair, un analphabé-tisme crucial, ce qui constitue pour eux unhandicap pour toute la vie, un phénomènequi s'aggrave et qui devient une tare à sup-porter par le pays concerné.

Ainsi un grand nombre de jeunes restentdonc mal préparés, du point de vue intellec-tuel et professionnel à participer à la vie éco-nomique, sociale, culturelle et politique de lacommunauté et ils ne peuvent de ce fait,avoir le bagage nécessaire pour contribuerd'une façon efficace au processus de déve-loppement local ou national.

Dans bien des pays, la jeunesse ruralepose aux pouvoirs publics un certain nombrede problèmes qu'ils doivent d'abord com-prendre et percevoir en quoi peuvent-ilscompromettre les chances de progrès decette jeunesse. L'expérience acquise en lamatière dans diverses parties du monde apermis de constater qu'il se pose presquepartout les mêmes problèmes inhérentsnotamment :

- à la motivation : réalisant que les zonesrurales omises dans les programmes dedéveloppement, les jeunes perdent confian-ce et s'inquiètent de leur avenir. Dès lors, ilsépousent l'idée de partir ailleurs notammentdans les villes, là aussi, avons-nous soutenu,ils n'ont pas d'avenir, au contraire ils aggra-vent les problèmes sociaux et infrastructurelsdes grands centres urbains.

- à la formation : bien que de nombreuxjeunes aient fréquenté les écoles, ils sevoient souvent démunis du savoir-fairevalable pour gagner leur vie dans les zonesrurales, de la sorte, la jeunesse reste malpréparée et peu équipée pour répondre auxexigences du développement rural.

- à la participation : cet aspect est peut-être le plus important. Les jeunes se sententsouvent isolés et ne parviennent pas à s'in-sérer dans le contexte local de développe-ment rural. Ils ne sont pratiquement pasreprésentés et n'ont aucun moyen de se faireentendre. Livrés à eux-mêmes et à défautd'une orientation valable, les jeunes perdenttout espoir, ils aggravent de la sorte lesconditions de vie dans les zones rurales.

- aux opportunités et possibilités : que l'onsoit objectif et réaliste, il existe peu de pro-grammes qui visent la promotion des jeunesruraux ou des projets tendant à les associeraux activités de développement rural.

L'espace rural constitue une plate-formede développement auquel la jeunesse ruralepourrait apporter toute sa contribution, lesimplications seront d'autant avantageuses,pourvu que l'on soutienne ses efforts et sesinitiatives personnelles et collectivités.

Les besoins et attentes des jeunes

Dans la pratique de tous les jours, chaqueproblème a nécessairement une solution,mais chaque solution engendre en elle-mêmeun problème. Pour les jeunes ruraux, il s'agitsurtout d'expliquer comment intensifier leurparticipation à la production vivrière, à la pro-motion de l'agriculture familiale et au dévelop-pement ? Comment les aider à donner unsens à la vie et à se préparer à jouer dans lepays un rôle constructif ?

Voilà une problématique aussi épineuse àrésoudre, mais la réponse pourrait être axéeautour du concept de reconnaissance, del'éducation qu'on leur dispense et des possibi-lités de leur promotion.

a suivre

Agriculture et développement rural

Quelques murmures sur la promotion de la jeunesse

Souvent dit-on il faut faire quelque chose pour les jeunes parce qu'ils constituent les hommes et les femmes dedemain, les responsables et les décideurs de demain. Cela n'est pas tellement faux, mais je crois pouvoir dire autre-ment, il faut s'occuper des jeunes parce qu'ils sont le dynamisme d'aujourd'hui, l'enthousiasme et la créativité d'au-jourd'hui, et tout ce qui en découle c'est le fruit d'aujourd'hui et le bienfait de demain".

Page 6: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

6 N° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015Les DEBATS

ÉCONOMIE

Ce produit, qui couvre les assuréscollectivement ou individuellementcontre les risques pouvant survenirdans la vie privée ou profession-

nelle, offre des couvertures personnaliséespour les professionnels du BTP, les profes-sions libérales, les particuliers, les sportifs,les ménages et les enfants scolarisés, aprécisé le P-dg de Caarama, MokhtarNaouri, lors d'une conférence de presse.

Pour le BTP, cette nouvelle prestationcouvre le chef d'entreprise ainsi que le per-sonnel saisonnier contre les risques dedécès et d'accidents corporels auxquels ilspeuvent être exposés.

Concernant les médecins, notaires, avo-cats et autres professions libérales, elle lescouvre contre les risques d'invalidité ou dedécès suite à des accidents survenus dansle milieu professionnel et même dans leurvie privée, une offre complétée par une cou-verture santé qui prend en charge les fraismédicaux et d'hospitalisation.

La même couverture contre les risquesde décès ou d'invalidité est assurée pour

les salariés, fonctionnaires ou entrepre-neurs.

Quant aux couples, la Caarama leur pro-pose, à travers son nouveau produit, unecouverture contre les accidents par le ver-sement d'un capital, ainsi que la prise encharge des frais médicaux et d'hospitalisa-tion. Cette couverture pourrait être élargieaux enfants en cas de souscription à lagarantie "Hayati family".

Les enfants scolarisés profitent quant àeux d'une prise en charge des frais médi-caux, de lunetterie et orthopédiques suite àdes accidents survenus en milieu scolaire.

Quant aux tarifs fixés pour cette assu-rance, ils varient selon l'âge du client, sonactivité, le capital assurable et la nature durisque couvert. Selon M. Naouri, la compa-gnie a aussi amélioré l'assurance de la"prévoyance collective" ainsi que son pro-duit baptisé "Djemaatna", en ayant réduitles délais de remboursement à moins de 15jours et en y intégrant la couverture desmaladies lourdes (infarctus, AVC, can-cer...).

Quant à l'assurance-épargne, notam-ment la retraite complémentaire, elle est,actuellement, en cours de réflexion, a indi-qué le même responsable qui a relevé,cependant, la difficulté d'introduction de cegenre de produits vu la faiblesse des tauxd'intérêt bancaires: "Pour proposer uneretraite complémentaire, nous avons besoinde fructifier notre argent sur 15 ans ou plusen le plaçant dans les banques. Or, les tauxd'intérêt pratiqués auparavant n'étaient pasmotivants pour nous".

Cependant, a-t-il ajouté, avec les tauxd'intérêts bancaires actuels tournant autourde 4% pour les épargnants, la Caar com-mence à s'intéresser à ce type d'assurance.

A une question de l'APS sur l'appellancé récemment par le ministre desFinances invitant les assureurs à mobiliserleur épargne en achetant des obligationsauprès des banques ou par la prise de par-ticipation dans le capital des entreprises, M.Naouri a souligné que sa compagnie avaitdéjà opéré d'importants placements.

Après quatre ans d'existence, Caarama

cumule un stock de placement sur le mar-ché financier autour de 4,4 milliards de DAdont 50% sont placés au Trésor public et lereste auprès des banques, a-t-il précisé.

Créée en 2011 suite à la séparation desactivités d'assurance de dommages et d'as-surance de personnes, la Caarama a réali-sé en 2014 un chiffre d'affaires de 1,5 mil-liard de DA et table sur 2,1 mds DA pour2015. L'assurance des personnes offertepar huit assureurs en Algérie, réaliseannuellement un chiffre d'affaires (CA) de 8à 9 milliards de DA, soit moins de 10% duchiffre d'affaires global du secteur, rappelle-t-on. R.I

U n choix préliminaire s'est porté surquatre sites dans la daira de OuedTlélat (sud d'Oran) pour abriter le

projet de l'usine automobile "Peugeot", a-t-on appris hier, du wali d'Oran.

Invité au forum du quotidien "OuestTribune", M. Abdelghani Zaalane a indiquéque les assiettes foncières choisies à proxi-mité de services de prestations ont étésupervisées par une commission conjointecomposée de représentants des ministèresde l'Agriculture, du Développement rural etde la Pêche et celui de l'Industrie et desMines.

Une délégation française de la société"Peugeot" est attendue demain mardi à

Oran pour se prononcer sur l'un des quatresites proposés pour la réalisation de l'usine,a ajouté le wali.

Pour rappel, le ministre de l'Industrie etdes Mines avait déclaré, mercredi dernier àAin Defla, que le projet de réalisation del'usine automobile "Peugeot" est en voie definalisation et verra bientôt un début deconcrétisation.

M. Abdeslam Bouchouareb avait égale-ment indiqué que cette future usine devrafabriquer quatre sortes de véhicules dont unpick Up.

Par ailleurs, le wali d'Oran a signalé, lorsde ce forum, que 17 zones d'activités ont étéchoisies au profit de jeunes porteurs de

micro- projets d'investissement. Ces espaces ont été exposés au ministre

de l'Intérieur et des Collectivités locales,Noureddine Bedoui, lors de sa dernière visi-te à Oran, qui a décidé de leur aménage-ment.

Ces zones réparties sur 17 communesdevront permettre la création de de petitesentreprises économiques pour de jeunesporteurs de projets en leur donnant l'occa-sion de contribuer à la promotion de l'inves-tissement et au développement de la wilaya,a souligné le wali. M. Zaalane a abordé éga-lement, lors de cette rencontre, le program-me d'attribution de logements dans lawilaya. R.N

Assurance

La compagnie Caarama lance un nouveau produit La Caarama assurance, filiale de la compagnie publique CAAR, a lancé une nouvelle gamme d'assurance individuel-le-accident appelée "Hayati" (Ma vie), qui est déclinée en plusieurs variantes en fonction du segment de la clientèle.

Mila / Exportations

Priorité aux industriesde transformation etagroalimentaires

La priorité sera donnée, dans la wilayade Mila, pour contribuer à promouvoirles exportations hors-hydrocarbures,aux industries de transformation et deproduction agroalimentaire qui bénéfi-cieront d'un accompagnement par lespouvoirs publics, a déclaré hier, lewali, Abderrahmane Madani Fouatih. Intervenant au cours d'une rencontreavec les exportateurs de cette wilaya,le chef de l'exécutif local s'est engagéà fournir tout le soutien nécessaireaux exportateurs faisant montre desérieux et de dynamisme, à travers laconcession du foncier nécessaire àleur activité et leur raccordement auxréseaux du gaz, de l'électricité et del'eau. La rencontre qui a réuni, outre lesexportateurs, des représentants desDouanes algériennes et les respon-sables locaux en charge de l'agricultu-re, de l'industrie, de l'investissementet des biens de l'Etat, a offert l'occa-sion aux exportateurs de soulever cer-taines préoccupations, notammentcelles liées au foncier industriel et à ladomiciliation bancaire dans les insti-tutions financières locales. Des problèmes que le wali de Mila apromis de "contribuer à régler auprèsdes instances concernées", avantd'annoncer l'ouverture attendue, àMila, d'une représentation desDouanes algériennes qui permettraaux opérateurs exportateurs de réglerleurs formalités sur place. Les exportateurs ont salué, dans cecontexte, l'accompagnement dont ilsbénéficient de la part des Douanesalgériennes qui leur accordent toutesles facilitations nécessaires à l'acted'exporter. Selon des statistiques de la directiondu commerce, soixante six (66) opéra-tions d'export ont été effectuées dansla wilaya de Mila depuis le début del'année 2015 pour total de 900.000euros. Les produits placés sur les marchésinternationaux par les exportateurs deMila sont notamment les câpres, lesescargots et autres produits agricolescomme les fruits et légumes, en plusde certains produits manufacturés. Le directeur des services agricoles,Rabah Ferdas, a indiqué, au cours decette rencontre, que de nouvellesmesures allaient être prises dans l'op-tique de susciter des partenariatsgagnant-gagnant entre producteursagricoles et exportateurs afin de''regrouper les produits et les condi-tionner en vue de l'exportation.

R.N

Automobile

Choix préliminaire de quatre sites pour lefutur projet de l'usine d'automobile "Peugeot"

Page 7: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

7

SOCIÉTÉN° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015 Les DEBATS

"Le président dela République,A b d e l a z i zBouteflika n'a

eu de cesse de souligner lanécessité d'accorder un intérêtparticulier à l'amélioration ducadre de vie des citoyens", aindiqué M. Bedoui qui a présidéune rencontre élargie auxnotables et aux représentantsde la société civile et éluslocaux, dans le cadre d'une visi-te de travail de deux jours dansla wilaya de Djelfa.

Il a, d'autre part, mis l'accentsur l'importance de préserverles valeurs promues par le pré-sident de la République notam-ment "la solidarité nationale,l'entraide, la préservation de lasécurité et de la stabilité, outrel'ancrage des valeurs de laréconciliation nationale, sanslesquelles l'effort de développe-ment aurait été vain".

M. Bedoui a cité à titred'exemple "les dispositions pré-vues par le projet de loi definances 2016 et la loi de

finances complémentaire 2015,outre les moyens déployés parl'Etat".

"La valeur que nous devonsancrer en tant qu'Algériens chezles générations montantes estcelle de la préservation de lastabilité, de l'intégrité territorialeet de la sécurité du pays, enveillant à renforcer l'unité natio-nale pour faire face aux défis dudéveloppement", a indiqué leministre.

Après avoir écouté les pré-occupations sur les projets de

développement dans la wilayade Djelfa, le ministre a affirméque "le gouvernement a tou-jours honoré ses engage-ments".

Il a indiqué que la wilayaavait "un avenir prospère", sou-lignant qu'une enveloppe finan-cière de 2 milliards 700 millionsDA sera consacrée par laCaisse nationale de solidaritédes collectivités locales, à l'opé-ration de réhabilitaion des lotis-sements sociaux qui comptent20.000 parcelles de terrain.

S'agissant des difficultésrencontrées par les éleveurspour garantir le fourrage aubétail et préserver les pâtu-rages, M. Bedoui a indiqué qu'iloeuvrera avec le ministère del'Agriculture, sous la supervisiondu Premier ministre "à levertous les obstacles qui entraventle secteur".

Au deuxième jour de sa visi-te, le ministre a visité un nou-veau pôle urbain, situé au cheflieu de la wilaya et inauguré lenouveau siège de l'APW,auquel a été alloué une enve-loppe de 326 millions de Da.Concernant les projets d'inves-tissement engagés dans lawilaya, une briqueterie et uneminoterie privées ont été inau-gurées. K.M

Bedoui

L'Etat ne renoncera pas à son devoir socialLe ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a affirméhier, à Djelfa que l'Etat "ne renoncera pas à son devoir social envers les citoyens".

Constantine

50 000 doses supplémentaires de vaccinpour prévenir la fièvre aphteuse

P as moins de 50.000 doses supplé-mentaires de vaccin vont servir "dèscette semaine" à l'immunisation du

cheptel bovin contre la fièvre aphteuse, aindiqué lundi le directeur des services agri-coles (DSA), Yacine Ghediri.

L'opération, seconde du genre dans lawilaya de Constantine après celle effectuéeau mois d'avril dernier, a été décidée "en rai-son, surtout, de la découverte, au début dumois en cours au Maroc, de deux cas decette maladie virale", précisé le DSA àl'APS.

Initiée par l'inspection vétérinaire de la

DSA, la vaccination ciblera, dans une pre-mière phase, les zones de la wilaya où l'éle-vage se pratique de manière intensive, àl'image des communes de Messaoud-Boudjeriou, de Beni H'midéne et deHamma-Bouziane, a précisé M. Ghediri,soulignant toutefois que le cheptel de lawilaya est "sain et qu'aucun foyer de mala-die n'a été signalé" durant les derniers moispar les éleveurs. Précisant que la cam-pagne se poursuivra jusqu'au 15 du janvierprochain, le DSA a rappelé que plus de 180bovins avaient contracté la fièvre aphteuseen juillet et août 2014, principalement dans

les communes d'Ain Abid, d'Ibn Ziad, d'ElKhroub et de Hamma-Bouziane.

Le responsable local du secteur agricolea lancé, à cette occasion, un appel aux éle-veurs, les invitant à se rapprocher des diffé-rentes inspections vétérinaires pour fairevacciner gratuitement leurs bêtes. Quarante(40) médecins-vétérinaires du secteurpublic ont été mobilisés pour assurer le bondéroulement de cette opération de vaccina-tion et de contrôle sanitaire qui doit toucherle maximum de bêtes sur un cheptel bovinestimé à plus de 51.000 têtes, a-t-on signa-lé à la DSA. HB/APS

Oran

Plus de 600 logements pour les détenteursde pré affectations

P as moins de 6.005 loge-ments sociaux locatifsseront attribués prochai-

nement dans la wilaya d'Oranaux détenteurs de pré affecta-tions et aux résidents dans desimmeubles menaçant ruine, a-t-on appris lundi du wali.

Invité du forum du quotidien"Ouest Tribune", M. AbdelghaniZaalane a annoncé le reloge-ment de 850 familles d'ElMohgoun, en fin de semaineprochaine, qui sera suivi, huitjours après, par celui de 1.430familles résidant dans les quar-tiers "El Hamri" et "Ghoualem"(ex Medioni) dans la localitéd'El Minzah (ex Canastel), sou-lignant que tous ces bénéfi-ciaires sont en possession depré affectations depuis plus de

trois années. Ces opérationsseront suivies par le reloge-ment de 2.700 familles habitantdes immeubles menaçant ruineet un autre de 1.025 familles àGdyel, a ajouté le wali tout enrappelant que 1.434 famillesqui habitaient dans desimmeubles menaçant ruinedans différents secteursurbains d'Oran ont été relogéesl'an dernier.

Le chef de l'exécutif a aussiabordé le programme d'attribu-tion de 8.000 logementssociaux locatifs dans le cadrede la résorption de l'habitat pré-caire (RHP), lancé la semainedernière et profitant à ce jouraux citoyens qui habitaient aulieudit "Virage" et dans le bidon-ville Cheklaoua.

Les bénéficiaires ont étérelogés à Ain El Beida,Boutlélis et Oued Tlélat, a-t-ilrappelé, signalant également lerelogement de 250 familles àArzew et 150 autres à HassiBenokba. Il a annoncé item l'at-tribution, demain mardi, de 90logements à Ain El Kerma.

Dans ce cadre, M. Zaalanea souligné que 5.005 loge-ments sociaux locatifs ont étéattribués à ce jour, soit quatrefois ce qui a été attribué durantles trois dernières années.L'opération se poursuivra pouratteindre un total de 12.000logements cette année, a-t-ilajouté.

Le programme de loge-ments sociaux locatifs dans lawilaya d'Oran comprend un

total de 57.000 unités dont34.000 en cours de réalisation.Le restant étant réceptionné.

Le wali a indiqué que lesconstructions précaires et illi-cites dont les propriétaires ontbénéficié de logements ont étééradiquées, annonçant quel'opération de démolition desimmeubles menaçant ruine sefera, après le relogement desoccupants, par des entreprisesspécialisées.

Dans le cadre de la protec-tion des forêts contre lesconstructions illicites, M.Zaalane a indiqué qu'une clôtu-re sera érigée autour de toutesles forêts pour empêcher toutetentative d'abattage d'arbres etde construction de taudis.

H. B.

Semaine mondiale de l'entrepreneuriat

Plus de présence auprèsdes jeunes désirantcréer des entreprises

Les autorités locales et des institu-tions de l'Etat dans la wilaya d'Orandoivent d'être plus présentes auprèsdes jeunes désirant créer d'entre-prises, a insisté lundi le wali. A l'ou-verture de la Semaine mondiale del'entrepreneuriat, organisée à lachambre de commerce et d'industriede l'Oranie (CCIO) à Oran, AbdelghaniZaalane a souligné "il est de notredevoir en tant qu'autorité locale d'êtreplus présents auprès des jeunes inté-ressés par l'entrepreneuriat et de lesaccompagner dans toutes leursdémarches, car l'entreprise est le plusgrand créateur de richesses". "Laconjoncture actuelle marquée par lachute des recettes pétrolières exigedes jeunes, plus que jamais, d'êtrecréatifs et entreprenants et de saisirles opportunités qui existent en vuede faire de l'économie algérienne uneéconomie forte et créatrice d'em-plois", a-t-il ajouté. Plusieurs mesures incitatives ont étéprises en faveur des jeunes pour lacréation d'entreprises, a rappelé M.Zaalane, citant des avantages fiscauxdont des exonérations sur la taxe surla valeur ajoutée (TVA), l'impôt sur lesbénéfices des sociétés (IBS) et la taxesur l'activité professionnelle (TAP),ainsi que des facilitations douanièreset l'allègement des procédures admi-nistratives pour la création d'entre-prises et l'accès au foncier. Des organismes créés spécialementpour accompagner les jeunes dansleurs démarches comme les pépi-nières d'entreprises, les centres defacilitation des PME, en plus de l'ac-compagnement du FGAR, de l'ANSEJ,l'ANGEM, l'ANDI et la CNAC, entreautres, a-t-on rappelé. Toutefois, lesjeunes doivent saisir toutes cesopportunités offertes et montrer leursens de créativité et d'innovation etparticiper, chacun dans son domaine,à la diversification de l'économienationale. Plusieurs communicationssont programmées pour la circonstan-ce abordant, "l'entrepreneuriat:enjeux et perspectives", "le finance-ment de la PME" et "la nouvelle régle-mentation LFC 2015". Des confé-rences, des portes ouvertes, desséminaires, des expositions à traversdifférentes institutions dans la wilayad'Oran figurent au programme decette Semaine mondiale de l'entrepre-neuriat, célébrée du 16 au 22novembre. R.H

EL Bayadh

Deux décès parasphyxie dans undomicile à Roggassa

Deux personnes sont décédées mardià El Bayadh après avoir inhalé des gazbrûlés en leur domicile sis au villageBoukhit, dans la commune deRoggassa, a-t-on appris auprès de laProtection civile (PC). Il s'agit d'unefemme de 28 ans et de son fils de deuxans, qui ont trouvé la mort en inhalantdu gaz qui s'échappait d'un réchaudraccordé à une bonbonne de gaz buta-ne, selon de premières indicationsfournies sur place par la Protectioncivile. Leurs corps ont été déposés àla morgue de l'établissement publichospitalier (EPH) Mohamed Boudiafd'El Bayadh, selon la même source.Une enquête a été ouverte par les ser-vices compétents pour déterminer lescauses exactes de cet accidentdomestique. H.B

Page 8: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

8 N° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015Les DEBATS

RÉGIONSSidi Bel-AAbbès

Mise en service d'un réseau de gaznaturel au profit de 2 814 foyers

L a cérémonie de mise en servicea été présidée par le wali de SidiBel-Abbès, Mohamed Hattablors d'une visite d'inspection

dans les communes de la daira de BenBadis.

Inscrite dans le cadre du programmequinquennal précédent pour un coût glo-bal de 300 millions DA, cette opération aporté sur la réalisation d'un réseau de dis-tribution de 43,1 kilomètres.

Le wali a inspecté, lors de cette visite,plusieurs projets de développement dontcelui de protection des communes de BenBadis et de Hassi Zahana des inonda-tions.

Une enveloppe de 800 millions DA aété allouée à ce projet dont le taux d'avan-cement des travaux a atteint 98 pour centet d'installation des équipements 30 pc.

M. Mohamed Hattab a également visi-té le siège de l'inspection du commercedont les travaux de réalisation ont étéachevés pour un investissement de 120millions DA. Dans la commune deChetouane, il a inspecté le projet de réali-sation de 60 logements sociaux locatifs autitre du programme quinquennal 2010-2014. Les travaux de ce projet ont atteintun taux d'avancement de 40 pour cent. Lewali a également inspecté, dans cettecommune, l'opération d'améliorationurbaine au profit de 2.000 habitants pourun coût de 59,4 millions DA, celle de réno-vation du réseau d'AEP (6,2 millions DA)et autres projets d'amélioration des condi-tions de vie des citoyens.

RT

Un réseau de gaz naturel auprofit de 2.814 foyers de lacommune de Ben Badis (SidiBel-Abbès) a été mis en ser-vice hier, selon la cellule decommunication de la wilaya.

ORAN

Nouveau concept pour l'accompagnementdes jeunes entrepreneurs

U n nouveau concept de mentorat auprofit des jeunes entrepreneurs, inti-tulé "Tewjih", sera présenté à l'occa-

sion du séminaire sur le tri sélectif et la valo-risation des déchets, prévu mercredi et jeudiprochains à l'Université d'Oran 1 "AhmedBenbella". La présentation de cette actionsera suivie par la mise sur pied de la premiè-re cellule mentorale dédiée au segment tri etvalorisation des déchets, a précisé dans uncommuniqué l'Association pour la promotionde l'entrepreneuriat et l'innovation(ASPEIN), porteuse du projet "Tewjih" etorganisatrice du séminaire. Le mentoratsera mené par des professionnels expéri-mentés dont le rôle est d'accompagner lesjeunes entrepreneurs dans le cadre du

démarrage de leur entreprise, a-t-on expli-qué. La transmission du savoir-faire cibléeau travers du concept Tewjih a pour but,selon la même source, de contribuer àl'émergence et à la croissance des petites etmoyennes entreprises (PME). La réussitede cette opération dans le domaine du tri etvalorisation des déchets permettra de larééditer dans d'autres créneaux du secteurindustriel, a-t-on soutenu. Le séminaireprévu à l'Université d'Oran intervient dans lecadre de la Semaine mondiale de l'entrepre-neuriat, initiée en 2007 et célébrée cetteannée du 16 au 22 novembre dans plus de160 pays, dont l'Algérie qui met à profitchaque édition pour animer des ateliers deformation au profit des jeunes dans toutes

les wilayas du pays. Plusieurs conférenceset tables rondes sont au programme de larencontre qui réunira l'ensemble des acteursde l'écosystème entrepreneurial, dont lesopérateurs, les investisseurs, les porteursde projets, les administrations, les institu-tions en charge de l'accompagnement et dela concrétisation des investissements, leschercheurs, les étudiants et les représen-tants de collectivités locales. Ces journéesentrepreneuriales sont organisées parl'ASPEIN en partenariat avec le bureaud'Oran de l'ONG R20 (R20 MED) etl'Agence nationale de valorisation des résul-tats de la recherche et du développementtechnologique (ANVREDET).

APS

M'sila

Raccordement prochain de plusieurs exploitationsagricoles au réseau électrique

U ne opération de raccordement de plusieurs exploitations agri-coles au réseau électrique sera prochainement entaméedans la wilaya de M'sila, a-t-on appris, hier, , auprès de la

direction des services agricoles. Cette opération inscrite au titre des programmes sectoriels

décentralisés (PSD), "destinée uniquement aux exploitations agri-coles", touchera une dizaine de communes à l'instar d'Ain Errich,Maâdhid, Sidi Ameur, Bousaâda et Mohamed-Boudiaf, a ajouté lamême source, précisant que l'enveloppe allouée à cette opération

"dépasse les 240 millions de dinars". Selon les services agricoles, la société de distribution de l'électri-

cité (SDE) de M'sila va confier la réalisation de ce projet à des entre-prises agréées qui entameront les travaux "dans les trois semainesà venir".

L'objectif de cette action consiste à développer l'agriculture sousserres, dans les zones montagneuses et steppiques, a-t-on ajouté demême source.

R.T/aps

Constantine Le secteur industriel est "le principal pourvoyeur" d'emplois

Les entreprises industrielles accompagnées par l'Agence nationale du développement de l'investissement (ANDI) sont devenues, avec36,53 % du total de postes offerts, "le principal pourvoyeur" d'emplois à Constantine, a affirmé hier, la directrice du guichet unique décentra-lisé de cette agence. Sur les 3.126 emplois créés durant les huit premiers mois de l'année 2015, à la faveur de la création de 200 nouveauxprojets, tous créneaux d'activités confondus, 1.142 postes de travail ont été enregistrés dans le secteur de l'industrie, a précisé Karima Hamlat.Les projets industriels retenus depuis janvier 2015 sont notamment des unités de production liées au secteurs de la mécanique, de la pharma-cie, de la transformation plastique et de l'agroalimentaire, selon la responsable, qui a souligné que la plupart des opérateurs ont "finalisé lesprocédures auprès des banques et des institutions concernées afin de concrétiser leurs projets". Les services de l'ANDI, dont la mission estd'accueillir, de conseiller et d'accompagner les investisseurs ont connu, ces dernières années, un engouement "sans précédent" des investis-seurs dans les douze communes de la wilaya de Constantine, a-t-elle encore indiqué, expliquant cette affluence par "l'importance des avan-tages fiscaux et parafiscaux octroyés aux investisseurs''. R.O

JJiijjeell

La wilaya table surune production de 5millions de litresd'huile d'olive

Une production de quelque 5 mil-lions de litres d'huile d'olive estattendue cette année à Jijel au termede la campagne oléicole qui a débu-té il y a quelques jours, a indiquéhier, le directeur des services agri-coles, Madjid Chenafi.

Cette campagne sera marquéepar la cueillette de plus de 290.000quintaux d'olives provenant de ver-gers plantés sur une superficie deplus de 14.000 hectares dans cettewilaya, a précisé ce responsable,soulignant que toutes les huileriesmodernes et traditionnelles, aunombre de 134, seront mises àcontribution pour la transformationdu fruit.

Un oléifacteur, installé au chef-lieu de wilaya a indiqué à l'APS quele prix du litre d'huile devrait avoisi-ner, cette année, les 650 dinars, sou-lignant que la campagne de transfor-mation pourrait se prolonger jus-qu'au mois de mars prochain auregard de l'important volumed'olives à triturer.

La bonne qualité de l'huile d'oliveproduite dans la région de Jijel,notamment en ce qui concerne letaux d'acidité, avait été récemmentconfirmée par des analyses effec-tuées par un laboratoire spécialisé, arelevé la même source, précisant, àce propos, que dans les onze (11)huileries, modernes et tradition-nelles, ciblées par les analyses,deux seulement ont obtenu deshuiles avec un taux d'acidité situéentre 3,92 et 17,6 %, les neuf (9)autres donnant des résultats "trèssatisfaisants" avec des taux de 0,48à 2,73 %.

Les prélèvements ont été effec-tués par l'Institut technique de l'ar-boriculture fruitière et de la vigne(ITAF) de Sidi-Aïch (Bejaia), auprèsd'huileries situées dans les localitésde Taher, Chekfa, El Ancer et BeniHebibi.

La wilaya de Jijel qui possèdeune superficie de 14.300 hectaresd'oliviers totalise 134 huileries (47modernes et 87 traditionnelles) et uneffectif de plus de 1.400 oléiculteurs,selon la chambre de wilaya de l'agri-culture.

R.I

Page 9: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

9

CONFLITSN° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015 Les DEBATS

"La Libye est tou-jours en proie àdes dissen-sions politiques

et des violences meurtrières, demultiples conflits armés tou-chant plusieurs régions etcontribuant à une dégradationde l'ordre public", indique cerapport publié conjointementpar la Mission d'appui desNations Unies en Libye(MANUL) et par le Haut-Commissariat des NationsUnies aux droits de l'homme. Lerapport couvre la période entrele 1er janvier et le 31 octobre2015. A travers toute la Libye,"les factions belligérantes sesont montrées peu soucieusesd'éviter ou de minimiser lesmorts et les blessures de civilset les dégâts aux biens civils".La violence a fait des centainesde morts et causé des déplace-ments à grande échelle, ainsique des crises humanitaires,dans plusieurs régions de laLibye, précise le document.Dans un contexte de "dégrada-tion de l'ordre public, d'effondre-ment de la loi et de luttesinternes", des groupes ayant"prêté allégeance" au groupe

autoproclamé Etat islamique(EI/Daech) "ont pris le contrôleet consolidé leur emprise surdes portions du territoire libyen,commettant des abus graves, ycompris des exécutions som-maires en public de personnessur la base de leur religion oude leur allégeance politique",poursuit le rapport. Le rapportmet aussi en lumière le sort desréfugiés, demandeurs d'asile etmigrants, particulièrement ceuxoriginaires d'Afrique sub-saha-rienne, qui sont "de plus en plusvulnérables aux meurtres,détentions dans des conditionsinhumaines, tortures, enlève-ments, agressions physiques,vols à main armée et exploita-tion". Beaucoup font état de"tortures destinées à extorquerdes fonds à leurs familles, dansce qui semble être des actescoordonnés par des bandes cri-minelles basées dans les paysd'origine et de transit".

Le rapport note aussi que"des milliers d'individus sontdétenus en prison ou dansd'autres centres de détentionsous la supervision officielle desministères de la justice, de ladéfense et de l'intérieur, ainsi

que dans des locaux gérés pardes groupes armés", tandis quedes rapports fréquents font étatde "tortures et autres mauvaistraitements". Le système judi-caire est toujours "sérieuse-ment" entravé par le conflit encours et l'insécurité. "Dans lesendroits où il fonctionne, il neparvient pas à garantir que justi-ce soit rendue et les abus par lesgroupes armés se poursuiventdans l'impunité". Dans diversendroits du pays, "les juges, pro-cureurs et responsables de l'ap-plication de la loi sont confrontésà des menaces et des attaques, ycompris des détentions et desassassinats en lien avec leur tra-vail", ajoute la même source.Alors que l'intolérance ne cessede croître vis-à-vis des critiquesformulées contre les personnescontrôlant de facto toute régionen Libye, les défenseurs de droitsde l'homme, journalistes et mili-tants de la société civile sont prispour cible et attaqués, enlevés oumenacés de mort, poursuite lerapport de l'ONU. Le rapportdocumente également le bom-bardement d'installations médi-cales, des membres du person-nel médical étant pris dans lesviolences, victimes d'enlève-ments ou détenus par diversacteurs et, selon des rapports,certains étant aussi victimes detorture et autres mauvais traite-ments. Le centre médical deBenghazi, le plus grand hôpitalen fonctionnement dans cetteville de l'Est libyen, a ainsi étébombardé à quatre reprises entreavril et juillet. Les auteurs du rap-port demandent "à toutes les per-sonnes exerçant un contrôleeffectif sur le terrain de prendredes mesures immédiates pourmettre un terme aux actes quiviolent le droit international enmatière de droits de l'homme etle droit international humanitaire".Les personnes "impliquées dansdes violations graves du droitinternational en matière de droitsde l'homme et du droit internatio-nal humanitaire sont pénalementresponsables, y compris devantla Cour pénale internationale(CPI) qui enquête sur la situation

en Libye", conclut le rapport.

Les migrants victimesde "violences brutales"de la part despasseurs

Les migrants qui tentent derejoindre l'Europe depuis la Libyesont victimes de "violences bru-tales" de la part des passeurs, aindiqué l'Organisation des Nationsunies (ONU) hier, dans un rap-port. "Des violations graves dudroit international sont commisescontre les réfugiés, les deman-deurs d'asile et les migrants quisont souvent victimes de vio-lences brutales (...) perpétréespar les trafiquants et les passeurstout au long de leur périple", aprécisé le rapport rédigé conjoin-tement par la Mission des NationsUnies pour la Libye (UNSMIL) etle Haut-commissariat aux droitsde l'Homme (HCDH). "De nom-breux migrants et demandeursd'asile (...) ont affirmé avoir ététrès peu nourris afin qu'ils perdentdu poids", ajoute le rapport quicouvre une période allant du 1erjanvier au 31 octobre 2015. LaLibye est devenue une plaquetournante de l'immigration clan-destine vers l'Europe. Les pas-seurs profitent du chaos régnantdans le pays miné par les vio-lences et divisé entre deux gou-vernements rivaux. Les centresde rétention, dans Tripoli et sesalentours, accueillent souvent jus-qu'à 5.000 migrants issuent depays déchirés par la guerrecomme la Syrie et l'Irak, maisaussi l'Afrique subsaharienne.

Outre les multiples attaquescontre les civils de la part detoutes les parties du conflit libyen,le nouveau rapport de l'ONUdénonce "l'effondrement des insti-tutions" qui ont favorisé l'émer-gence de l'organisation terroristeEtat islamique autoproclamé (EI)en Libye dont les membres ontcommis des violations graves",comme des "exécutions publiquesde personnes en raison de leurreligion ou de leur affiliation poli-tique ".

RA

Libye

Toutes les parties au conflit ont commis desviolations du droit international humanitaire

Toutes les parties au conflit en Libye ont commis des violations du droit internatio-nal humanitaire, dont certaines pourraient constituer des crimes de guerre, ainsique des violations graves et des abus du droit international en matière de droits del'homme, selon un nouveau rapport de l'ONU sur les droits de l'homme publié lundi.

L' aviation française a de nouveaueffectué un raid aérien sur le fiefdu groupe autoproclamé "Etat isla-

mique" (EI/Daech) à Raqa, dans le nord dela Syrie, dans la nuit de lundi à mardi, détrui-sant un centre de commandement et uncentre d'entraînement, a annoncé le ministè-re français de la Défense.

"L'armée française a conduit pour laseconde fois en l'espace de 24 heures unraid aérien contre Daech à Raqa en Syrie",a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le raid, effectué à 00H30 GMT (01H30heure française), était "constitué de dixavions de chasse - Rafale et Mirage 2000 -qui ont été engagés à partir des Emiratsarabes unis et de la Jordanie" et ont largué16 bombes, une mission d'un format compa-

rable à celle de dimanche soir. "Les deux objectifs ont été frappés et

détruits simultanément", précise le commu-niqué. "Conduit en coordination avec lesforces américaines, le raid visait des sitesidentifiés lors de missions de reconnaissan-ce préalablement réalisées par la France".L'aviation française intervient depuis sep-tembre en Syrie contre l'EI.

Le président François Hollande a annon-cé que la réponse de la France serait "impi-toyable" après les attentats de vendredi, lesplus sanglants jamais commis sur son terri-toire.

Dès dimanche, dix chasseurs françaisont largué 20 bombes sur Raqa, capitale defacto de l'EI, détruisant un poste de com-mandement et un centre d'entraînement

présumés du groupe. Il s'agissait d'un raid d'une ampleur sans

précédent, par le nombre d'appareilsdéployés, depuis le début des frappes fran-çaises en Syrie fin septembre.

Les frappes deviennent aussi plus fré-quentes au fur et mesure que l'aviation fran-çaise accumule du renseignement, via sesvols de reconnaissance.

Depuis les attentats de vendredi, lesEtats-Unis et la France ont aussi décidéd'accroître leurs échanges de renseigne-ments sur les cibles potentielles.

La France va intensifier ses opérationscontre l'EI en Syrie grâce au renseignementacquis et au déploiement prochain du porte-avions Charles-de-Gaulle qui va tripler sacapacité de frappes. APS

SSyyrriiee

Nouvelle frappe aérienne française sur le fief de l'EI à Raqa

SSoouuddaann

Environ 166 000 déplacésau Darfour depuis ledébut de l'année

Environ 166.000 personnes ont fuileur maison depuis janvier à cause descombats entre les forces armées souda-naises et les rebelles dans la région duDarfour (ouest), a annoncé hier, l'ONU.

"Le nombre de déplacés au Darfourdepuis janvier 2015 a atteint jusqu'à166.000 personnes, dont près de 100.000confirmées (...)" par l'ONU, a indiqué IvoFreijsen, chef du bureau des Affaireshumanitaires à Khartoum.

A ce stade, le nombre de déplacéspour l'année 2015 est inférieur à celui del'année 2014, quand les combats entrerebelles et armée soudanaise avaientengendré le déplacement de 286.000 per-sonnes.

Mais M. Freijsen considère que lasituation humanitaire dans la région esttoujours "très contrastée".

Selon lui, l'ONU s'inquiète notam-ment des 2,5 millions de déplacésinternes qui ont fui leur maison depuis ledébut du conflit et travaille avecKhartoum pour leur offrir des perspec-tives durables.

La province du Darfour-Ouest faitégalement face à une épidémie dedengue, infection véhiculée par le mous-tique, qui a coûté la vie à 110 personnesdepuis fin août, a ajouté M. Freijsen.

M. Béchir a annoncé en septembreune trêve de deux mois dans le but d'en-courager les rebelles à participer au pro-cessus de dialogue national qu'il a lancéce même mois et qui visent à régler leconflit au Darfour et dans les Etats du Nilbleu et du Kordofan-Sud.

APS

YYéémmeenn

Le président Hadiretourne à Aden

Le président yéménite Abd RabboMansour Hadi, qui s'était réfugié enArabie saoudite, est arrivé hier, à Aden,capitale "provisoire" du pays, au lende-main d'une offensive militaire contre lesrebelles, selon une source de la prési-dence. Après l'atterrissage de son avionà l'aéroport d'Aden, Abd Rabbo MansourHadi s'est rendu au palais présidentielpour reprendre ses fonctions et "super-viser" l'offensive militaire lancée lundipour la reprise de la province de Taëz(sud-ouest) aux rebelles, qui contrôlenttoujours des provinces du nord, dont lacapitale Sanaa, a ajouté la même source.Le retour du président Hadi à Aden inter-vient deux jours après celui de sonPremier ministre Khaled Bahah, arrivédimanche sur l'île de Socatra, à 350 kmdes côtes du Yémen, d'où il a annoncé"le retour du gouvernement, avec tousses membres, pour l'exercice de leursfonctions à l'intérieur du territoire yémé-nite". Après six mois d'exil en Arabiesaoudite, M. Hadi était rentré le 22 sep-tembre à Aden après la reconquête decette ville en juillet par ses partisans,soutenus par des forces d'une coalitionarabe. Mais M. Hadi n'y avait passé quequelques jours et il s'était de nouveauinstallé dans la capitale saoudienneRyadh, où il a été ensuite rejoint parM.Bahah et ses ministres à la suite d'unattentat meurtrier qui a visé le 6 octobrele siège provisoire du gouvernementdans un hôtel d'Aden. Selon l'ONU, laguerre au Yémen a fait quelque 5.000morts, dont plus de la moitié de civils,depuis mars, date de l'intervention de lacoalition arabe sous commandementsaoudien en soutien au gouvernementde M. Hadi, reconnu par la communautéinternationale.

RN

Page 10: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

10 N° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015Les DEBATS

FRICA INESMALI

Iyad Ag Ghali rejette l'accordde paix d'Alger

L'e n r e g i s t r e m e n tsonore dure unevingtaine deminutes. Des spé-

cialistes interrogés observentune radicalisation du discoursde Iyad Ag Ghali. Dans l'enre-gistrement, il dénonce ferme-ment la signature en juin dernierde l'accord de paix d'Alger par

les groupes armés. C'est unemanière, pour lui, de désavouerses anciens camarades,membres de la coordination desmouvements de l'Azawad(CMA), rébellion touarègue, quiont signé cet accord.

Iyad Ag Ghali prend unenouvelle fois ses distances vis-à-vis de ses anciens alliés et les

menace même désormaisouvertement. Contre l'applica-tion de l'accord d'Alger, il n'hési-tera pas, semble-t-il, à en empê-cher l'application s'il a lesmoyens. Et comme s'il souhai-tait endoctriner des jeunes dunord du Mali, il leur demande dese mobiliser contre cet accord.

Dans le même enregistre-

ment sonore, rendu public lemois dernier, donc bien avantles derniers attentats de Paris,Iyad Ag Ghali approuve lesattaques passées contre deslocalités du centre et du sud duMali, avant de marteler que laFrance reste un ennemi àabattre.

RFI

L e Cameroun est une cible privilégiéedu groupe Boko Haram, qui se faitdésormais appeler Etat islamique en

Afrique de l'Ouest. Depuis plusieurs mois,l'Extrême-Nord du pays a connu près de 20attentats-suicides. La population a dû s'habi-tuer à vivre avec la menace permanente denouvelles attaques.

" Depuis les terribles attentats de Paris, lapeur est revenue. Pourtant nous sommeshabitués, nous vivons avec... " Issa est unhabitant de Maroua, la capitale régionale del'Extrême-Nord du Cameroun. Il ne compteplus les attentats-suicides " des Boko Haram" dont sont victimes les populations. Entrepression sécuritaire, vie sociale transforméeet couvre-feu " les gens ne vivent plus commeavant ", dit Issa, avant d'ajouter " la prière estnotre refuge ". Chassés de leurs fiefs du nord-est du Nigeria par une offensive des arméesde la région, les insurgés de Boko Haram mul-tiplient, depuis début 2015, attentats-suicideset incursions sanglantes au Cameroun voisin,dans la région de l'Extrême-Nord, où l'arméeest déployée en masse le long de la frontière.

S'adapter...Le 11 octobre, deux femmes kamikazes se

faisaient exploser dans le village deKangaleri, à une trentaine de kilomètres deMora, dans cette province de l'Extrême-Nord.La première femme avait tué neuf personnesdans un petit restaurant, tandis que la secon-de s'était fait exploser, elle, sans faire demorts. Le 9 novembre, trois civils et deuxfemmes kamikazes ont été tués au coursd'un attentat-suicide près d'une mosquée àFotokol, ville frontalière du Nigeria. Les deuxkamikazes visaient, semble-t-il, la mosquée.

" Face à ce type d'événement, noussommes unis dans l'adversité, dans la guer-re, explique Issa.La peur doit changer decamp, il ne faut pas céder à la panique. Lespopulations se sont adaptées à la présenceimportante des forces de l'ordre et de sécuri-té. "

" C'est vrai, commente un enseignant del'université de Yaoundé 2, les populationssont passées de la méfiance à la collabora-tion. Elles savent où se trouve leur intérêt.Certes, poursuit-il, avec l'état d'urgence et lecouvre-feu de 19h à 5h du matin, instaurésdans l'Extrême-Nord, les populations ontmodifié certaines de leurs habitudes. Làencore, elles se sont adaptées. Elles se sontadaptées à la pression sécuritaire plusimportante, il y a les patrouilles des forces desécurité et de défense, les comités de vigi-lance... Et puis il y a cette psychose du pas-sage de l'attaque, disons classique ,desBoko Haram aux attentats-suicide. Tout çafait que les gens ne vivent plus commeavant. "

Justin, infirmier à Maroua, confirme : "Pour gagner la guerre contre les BokoHaram, il faut la mobilisation de la popula-tion, notamment en matière de renseigne-ment. Tout Camerounais, tout être vivant,doit agir ainsi, collaborer. Cette guerre contrele terrorisme est l'affaire de tous et c'est tousensemble, unis, que nous gagnerons. Celapeut bousculer nos comportements, nosfaçons de faire effectivement. "

S'adapter est le maître-mot. " Lesfemmes, par exemple, dit Justin, ne peuventplus porter le niqâb ou le khimar, ce voileintégral qui couvre le visage et le corps, nelaissant apparaître que les yeux et une partiedu menton. " La suspicion tombe sur toute

femme voilée de la tête au pied. Il en est ainsidepuis que des attentats kamikazes sont lefait de femmes et de jeunes filles. " C'est unerupture avec nos traditions locales, expliqueJustin. Dans les sociétés traditionnelles oumusulmanes, quel que soit l'événement, il yavait toujours un respect pour la femme, lafille et l'enfant. L'islam combattant apporte làune évolution véritablement traumatiquepour nos sociétés, un islam combattant quifait feu de tout bois, qui envoie des enfants àla mort. "

Une économie au ralentiPour le responsable d'une ONG locale, "

c'est toute l'économie de cette vaste zone quiest sinistrée, dans une région traditionnelle-ment délaissée par le sud depuis des années.La fermeture des frontières avec le Nigeria alittéralement asphyxié l'économie déjà trèsfaible, entraînant une hausse des prix desproduits de base importés. Les marchés de larégion ne fonctionnent plus, vers la frontièreles paysans ne peuvent plus cultiver, leurbétail est pillé ou parfois même abandonné,des villages sont désertés, le chômage explo-se... " Le trafic routier sur l'axe Maroua-Ndjamena, cordon vital qui traverse leCameroun du sud au nord jusqu'au Tchad, abeaucoup baissé. Et les échanges avec leNigeria sont bien sûr au point mort.

" Depuis début 2015, il y a eu une intensi-fication des attaques de Boko Haram qui a eudes conséquences catastrophiques pourtoute la région ", expliquait à l'AFP il y aquelques jours Najat Rochdi, coordonnateurhumanitaire de l'ONU au Cameroun. " Lesrépercussions, dit-elle, sont immédiates sur lequotidien des paysans ". Et Najat Rochdi

avertit : " C'est toute la cohésion sociale quiest mise à mal, ce qui crée un terreau fertilepour le recrutement de Boko Haram ".

Au Tchad, vivre sous l'étatd'urgence

Autre Etat de la région à faire face à lamenace terroriste le Tchad. Le pays aessuyé plusieurs attaques terroristes depuisle mois de juin et a mis en place l'état d'urgen-ce.Dans un quartier populaire du 6e arrondis-sement de Ndjamena, un homme vient defranchir un check-point où les forces de sécu-rité ont fouillé sa voiture. Pour lui, les attentatsde ces derniers mois ont changé les habi-tudes : " Personnellement, dès que je passeet qu'il y a un attroupement, je m'écarte tou-jours. Même en voiture, je me méfie toujoursdes attroupements ".

Plus loin, devant un hôtel, un vigileexplique ce qui a changé dans sa manière detravailler : " Dans notre façon de travailler ça achangé du fait qu'on n'utilisait pas certaineschoses, par exemple, le super scanner. AuTchad, quand tu disais à une personne : jevais te fouiller, ce n'était pas facile, elle ne selaissait pas faire. Maintenant, même unegrande personnalité, elle va venir devant toipour être fouillée ". Dans les maisons, on sepasse désormais des consignes de sécurité :" Chaque matin dans la famille, toujours, onse donne des consignes. Même dans la gran-de famille, la vieille, elle connaît l'histoire deBoko Haram et des jihadistes ".

Malgré tout cela, la vie continue. Les lieuxde culte par exemple, relativement désertésles premières semaines après les attentats,ont retrouvé leur affluence normale, mais tou-jours sous haute surveillance. RFI

Au nord du Mali, l'accord de juin dernier signé entre le gouvernement malien et lesgroupes armés est censé avoir apaisé les tensions, mais il y a encore des dissi-dences. Le leader touareg islamiste, Iyad Ag Ghali, dans un document sonoreauthentifié ce week-end, rejette l'accord de paix signé par ses anciens alliés et il semontre menaçant.

CAMEROUN

Vivre avec le terrorisme dans l'Extrême-Nord du Pays

Nigeria

L'armée nigérianeaffirme avoir déjouéun projet d'attentat de Boko Haram

L'armée nigériane a affirmé hier,avoir déjoué un projet d'attentat à l'armelourde et aux bombes artisanales prépa-ré par le groupe armé extrémiste BokoHaram dans la ville de Maiduguri (nord-est).

"Neuf terroristes se sont introduitsdans Maiduguri armés de fusils d'assautAK-47 dans un véhicule (...) transportant20 bombes artisanales" qui devaient"exploser dans plusieurs endroits de laville", a affirmé dans un communiqué leporte-parole de l'armée, le colonel SaniUsman.

Le communiqué ne donne pasd'autre précision sur cette opération etle porte-parole n'a pas dit si les neufassaillants avaient été arrêtés.

Maiduguri, capitale de l'Etat deBorno, a été plusieurs fois la cible d'at-tentats perpétrés par le groupe extré-miste affilié au groupe de l'organisationautoproclamée "Etat islamique"(Daech/EI). Au moins 265 personnes ontété tuées dans une série d'attentats,dont 117 lors d'une attaque en sep-tembre, dans ce carrefour commercialdu nord-est du pays depuis la prise defonctions fin mai du présidentMuhammadu Buhari, qui a fait de la luttecontre Boko Haram une priorité.

L'insurrection a fait au moins 17.000morts et 2,6 millions de déplacés, alorsque Boko Haram frappe également régu-lièrement au Cameroun, au Tchad et auNiger voisins.

Les forces armées nigérianes ontannoncé ces derniers mois plusieurssuccès contre Boko Haram en repous-sant les insurgés de territoires conquis,en détruisant leurs camps et en libérantplusieurs centaines de prisonniers.

L'armée a indiqué lundi avoir"découvert et détruit" un atelier de fabri-cation de bombes artisanales et deroquettes près de Bama, à 70 km ausud-est de Maiduguri.

Page 11: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015

Par Ariane Bonzon

C'est le contraire de lacarte du Tendre. Etpourtant, elle estpresque aussi présenteen moi que l'est ma géo-graphie amoureuse. Lemonde de la carte dutendre est imaginairequand le monde de soncontraire est bien réel,

c'est celui de la haine et de la barbarie, dusilence qui suit la déflagration, des cris et despleurs, du sang, des clous et de la poudre, del'affolement, puis de la prostration avant lacolère...

Ebauchée -bien malgré moi- dans lesannées 80, "ma" "carte de l'horreur terroriste"s'est beaucoup étendue, noircie et diversifiéeau fil de ces trois décennies vécues auProche-Orient et en Afrique. Et avec lesattentats des 7, 8 et 9 janvier 2015 enFrance, son tracé me semble destiné à n'enjamais finir...

Tout commence enErythrée

Ma carte macabre débute sur une routed'Erythrée en 1986 par l'explosion de la pre-mière voiture de notre convoi, celle précé-dant la nôtre; elle se poursuit un petit matinde 1991 devant l'amoncellement de corpsd'hommes mutilés et tués à la machette dansle township d'Alexandra près deJohannesbourg; son tracé change de conti-nent lors du carnage -29 fidèles musulmanspriant au Tombeau du Patriarche à Hébronabattus à bout portant en 1994 et, huit moisplus tard, en octobre de la même année,avec ces religieux juifs ramassant dans dessacs plastique les bouts de chair éparpillésdes 22 Israéliens tués dans l'explosion d'unbus de Tel Aviv; puis passe par ce qu'on aappelé le "11 septembre turc": 58 morts lorsde plusieurs attentats perpétrés à Istanbul en2003 contre des synagogues, le consulat bri-tannique et un immeuble de la banqueHSBC.

Il y a, marquées d'un point rouge, les pre-mières fois, sinistres, glauques, immondes:le premier copain survivant, Ergun Cagatay,d'un attentat commis par l'Asala à Orly en1983; le premier copain assassiné, DavidWebster en Afrique du sud en 1989; et enco-re: la première voiture kamikaze, à Gaza en1994, lorsqu'à quelques mètres de la sil-houette carbonisée du kamikaze encore arc-bouté sur son volant, je me suis surprise àchuchoter toute seule à l'enfant que je portaisdans mon ventre: "Ne t'inquiète pas, ce n'estpas ça la vie".

Voilà ensuite, ma première interview d'un

groupuscule armé, cagoulé et apparemmentdéterminé, dans une grotte aux alentours deBethléem; et aussi la première veille, le pre-mier enterrement aux côtés d'amis dont l'en-fant avait péri dans un attentat. Sans oublierdans les années 90, la première audiencedevant un Tribunal de sûreté militaire d'unprocès pour "terrorisme", kurde d'extrêmegauche, auquel j'ai assisté à Istanbul. Surcette carte de l'horreur terroriste, j'ai croiséceux qui les inspiraient, certains de ceux quiauraient pu les commettre et d'autres quiétaient passés à l'acte au sein ou au nom del'AWB, l'Inkhata, l'ANC, l'Azapo, l'OLP, leFPLP, le FDLP, le Hamas, le djihad isla-mique palestinien, le Hezbollah libanais, desadeptes de Meir Kahane, le DKHP-C, l'Asala,le PKK, le Hezbollah turc, etc… (bien sûr il yaurait des distinctions à faire, mais du pointde vue des victimes, civiles, toutes ces orga-nisations sont à mettre dans le même sac).

D'abord ce n'est évidemment pas tout àfait la même chose de "vivre sous le terroris-me" dans son propre pays que d'y être "expa-trié" en tant que journaliste. Dans le secondcas, on peut toujours décider de partir. Unchoix que ne possède pas la grande majoritédes populations visées.

Pour autant, en ce qui me concerne, je neme suis jamais "habituée". A la vue d'unecaricature qui croquerait "pour rire" un atten-tat, je suis incapable d'esquisser autre chosequ'un triste rictus. Si on ne s'habitue jamais,peut-être développe-t-on alors une sorte demini-kit de survie physique et psychique? Etse construit-on par exemple, sans même s'enrendre compte, une "batterie de clignotants",de "petits trucs" qui diffèrent selon les pays,les circonstances, les lieux? En effet, l'oreilleapprend vite à discerner l'attentat, lorsqu'àl'alarme d'une ambulance succède une sirè-ne laquelle succède à une explosion. On saitqu'il ne faut pas se précipiter sur le lieu ducrime sachant qu'après une première défla-gration il y en a souvent une seconde, quecertains types d'attentats surviennent "enchaîne". On préfère le vélo au bus et aumétro, on évite tel ou tel lieu, etc.

Il y a aussi les processus d'"auto-défen-se" classiques: dire que les terroristes sontdes "connards" fait du bien à ceux qui ledisent, les traiter de fous, de dangereux per-met de remettre un peu d'"ordre", de structu-rer ce chaos, de les différencier radicalementde nous.

La logique interne au terro-risme

Or le terrorisme n'est pas toujours aussiaveugle qu'on le croit, il est ignoble mais il aparfois -je dis bien parfois- une certaine

logique. Ce n'est pas toujours su, mais ladate de certains attentats, le lieu apparem-ment banal, la personne visée peuvent avoirété choisis pour des raisons très précisesqui échappent au grand public mais pas àceux qui mènent l'enquête, pas aux respon-sables de l'Etat qui n'en disent souvent mot-de crainte d'apparaitre donner crédit à cesterroristes.

Savoir ceci ne nous préserve ni ne nousprotège. Mais comprendre que le terrorismecommis par des individus ou des groupesest aussi souvent (pas toujours) un acte dedésespoir m'a aidé à mettre un peu de sensdans l'insensé, en tout cas pour les pays,Afrique du sud, Israël et Turquie dans les-quels j'ai vécu. Cette approche plus "ration-nelle" permet de replacer nos destins indivi-duels dans un conflit qui dépasse nos indivi-dualités. Et d'apprendre à devenir peut-êtreun peu plus fataliste. En gardant bien à l'es-prit que comprendre n'est ni admettre niprendre fait et cause, comprendre ne signi-fie pas tomber dans une sorte de "syndro-me de Stockholm".

La pression exercée par le terrorisme apu, dans le passé, contribuer à ouvrir desnégociations. C'est terrible à écrire maisc'est vrai. C'est pourquoi il arrive qu'un jour-naliste (ou tout autre personne "au contact":humanitaire, religieux...) soutenant unecause qu'il juge juste franchisse la lignerouge qui le sépare d'une organisation terro-riste.

Dans un magnifique roman, Mon traitre,le journaliste Sorj Chalandon questionneson propre cheminement aux côtés de l'Iraet de l'un des ses leaders les plus charisma-tiques, Denis Donaldson, dont il avait admi-ré l'engagement et le courage avant d'ap-prendre qu'il s'agissait d'une "taupe" infiltréedans l'organisation.

Faut-il en conclure qu'il n'y a pas de flirtpossible, quelle que soit la justesse de lacause, que là plus encore qu'ailleurs, lesmoyens font partie intégrante de la fin?Relire Camus, même si on est à dix milleannées-lumière du terrorisme des Justes.

Le terrorisme est presquetoujours le plus fort

Mais au final, ce petit kit de survie psy-chique et physique est dérisoire. Il ne pèserien face à la logique implacable du terroris-me dont le premier résultat est de polariser,de radicaliser et de gangréner la société: onpasse très vite du mépris à la haine vis-à-visnon seulement de ceux qui commettent cescrimes mais également de ceux qui s'enréclament puis très vite de ceux qui ne lescondamnent pas assez clairement à notre

goût. Le second effet -collatéral- du terrorisme

est moins connu. On a beau constituer unecible, représenter une victime potentielle,on peut développer une haine de… soi. "Jesuis en train de devenir raciste" me disait àParis une toute jeune fille il y a quelquesjours, alors que l'origine de nombre de sescopains indique tout le contraire:

"Dans le métro je ne pouvais pas m'em-pêcher de dévisager tous les types quiavaient l'air arabe et pas nets."

Oui le terrorisme peut vous conduire audégoût de vous-mêmes: parce que vousvoyez quelqu'un qui ne vous inspire pasconfiance, vous changez de rame, de busou de trottoir, cela s'appelle le délit defaciès, et il vous fait honte d'y être tombé…Il faut avoir 20 ans pour posséder la franchi-se et la clairvoyance de le dire.

Ou bien vous vous retrouvez pris dansun étau, vous avez peur des autres, et lesautres ont peur de vous, parce que vousêtes arabe, musulman, palestinien, kurde...et que dans le pays où vous êtes, les terro-ristes qui ont frappé avait le même nom, lamême nationalité, la même religion quevous.

RépressionEtape suivante, c'est le contre-terroris-

me, la répression contre une populationennemie, les législations d'exception et leurcortège de dérapages qui peuvent vousatteindre dans votre identité- pour autantque vous vous sentiez comptable des agis-sements de votre gouvernement, votrepays. Le terrorisme fait remonter les pirespulsions du côté de ses (potentielles) vic-times aussi. "La vraie puissance destructricedu terrorisme est en chacun de nous"explique l'écrivain israélien DavidGrossman.

Même si à côtoyer cette horreur-là, jejouis plus intensément de la vie et j'ai viteappris à distinguer l'essentiel du secondaire.Il y a, spécifiques, une profondeur et un"appétit de vivre post-attentat".

En cela, la marche de près de 4 millionsde Français dimanche 11 janvier était labonne réponse. Ne nous faisons pas d'illu-sion: elle n'aura aucun effet sur les candi-dats terroristes. Au contraire, son ampleurdevrait être une sorte de satisfecit pour cesderniers, ou plutôt pour leurs mentors. Maiselle aura au moins été signe de vie, de rire,de transgression et de solidarité… dont lesouvenir et la chaleur nous seront plusqu'utiles dans les mois et années qui vien-nent.

A. B.

S'habitue-t-on à vivre sous le terrorisme ?Existerait-il une sorte de mini-kit de survie psychique et physique

La France a connu quatreattaques terroristesdepuis janvier: lesattentats de CharlieHebdo suivis de la tueriede l'Hyper Cacher débutjanvier d'abord, l'attaquedu site chimique de Saint-Quentin-Fallavie fin juin;la fusillade déjouée duThalys le 21 août. Etvendredi 13 novembre lesattentats de Paris et deSeine Saint-Denis qui ontfait 129 morts. Et serepose la question de plusen plus fortement:s'habitue-t-on auterrorisme? Nousrepublions cet article dejanvier 2015.

Page 12: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

N° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015 13Les DEBATS

Sociologie

La radicalisation djihadiste est-elleune "dérive sectaire"?

Par Henri Tincq

"Co m m e n tvous sen-tez-vous àl'idée quevous par-t a g e zavec lessuspectsa r r ê t é spar le FBI

la même foi?", demanda un journa-liste, après les attentats du 11-Septembre, au boxeur américainCassius Clay, converti à l'islamsous le nom de Mohamed Ali.

"Et vous, rétorqua-t-il, commentvous sentez-vous à l'idée qu'Hitlerpartageait la vôtre?"

Réponse lapidaire et scanda-leuse. Mais elle revient à l'espritface à l'injonction de justificationqui pèse à nouveau, depuis lesattentats du 13 novembre, sur lesmusulmans dits "modérés", som-més de s'expliquer, de prendre laparole et de condamner leurs core-ligionnaires "radicaux". A tort ou àraison, le musulman "modéré" sesent tenu pour coresponsabled'actes commis et de discours pro-noncés au nom de l'islam par tousceux qui, sur la planète, se revendi-quent de cette religion. Son silenceest diagnostiqué au mieux commeirresponsable, au pire comme com-plice.

Sans doute faut-il se réjouir descondamnations, plus fermes et plusfréquentes, entendues chez lesresponsables musulmans modé-rés, depuis les exactions de Daechen Syrie et en Irak et les premiersattentats de Paris en janvier 2015.Mais on ne manquera pas des'étonner aussi devant le paradoxesuivant: ce sont souvent lesmêmes qui accusent l'islam de"communautarisme" et exigent desmusulmans qu'ils se présentent ets'expriment tous comme une col-lectivité unique. C'est la reproduc-tion du stéréotype qui présente les"musulmans" comme une totalitéhomogène. Un stéréotype qui estun déni de la réalité de l'islam, quine rend pas compte de la variétéde ses courants, de ses écoles, deses racines, de ses cultures.L'islam est beaucoup plus diversque la construction qu'en propo-sent souvent les médias.

Pour combattre cette penséeunique sur l'islam, de plus en plusd'observateurs s'emploient aujour-d'hui à démontrer que si le djihadis-me relève d'un appareil idéologiqueet politique bien identifié à l'islamsur les champs de bataille duMoyen-Orient, il ressemble aussiaux dérives de type "sectaire", decelles qui, dans les années 1970-1990, avaient défrayé la chronique.Des dérives bien connues, étu-diées par la justice et les pouvoirspublics depuis les grandes tragé-dies de l'Ordre du temple solaire(avec sa vague de suicides enFrance en 1994) ou les multiplesscandales de l'Eglise de scientolo-gie.

Ainsi, une anthropologuecomme Dounia Bouzar, qui a fondéen 2014 un Centre de préventioncontre les dérives sectaires liées àl'islam, écrit dans un livre intituléCes dérives qui défigurent l'islam(L'Atelier, 2014) que "la seule façond'affaiblir les radicaux consiste àleur ôter leur justification qui est l'is-lam". Pour cette scientifique musul-

mane, loin d'être un retour à l'islamauthentique, les sectes djihadistessont en rupture avec l'islam. Ellesappartiennent à un courant reli-gieux spécifique, indépendantd'une grande tradition religieuse. Ilfaut cesser de penser, dit-elle, quemême si ce sont de "mauvais"musulmans, ce sont des musul-mans quand même!

Une application quiremonte au 11-Septembre

L'application au djihadisme dece modèle de la "dérive sectaire",bien connu des spécialistes cri-tiques des "nouveaux mouvementsreligieux" et autres organisationsde lutte contre les sectes, remonteaux attentats du 11-Septembre auxEtats-Unis. Depuis, l'analogie n'afait que progresser. Ainsi dit-on deplus en plus souvent que l'organi-sation terroriste fonctionne"comme une secte".

Et, en effet, dans tous les pro-cessus de radicalisation islamiqueétudiés par les spécialistes, onretrouve des mécanismes bienconnus en dehors du champ del'islam, identifiés et dénoncésdepuis trente ans dans l'analysedes mouvements sectaires: mani-pulation mentale; lavage de cer-veau; rupture avec l'environne-ment scolaire, familial, amical;endoctrinement par internet;embrigadement de jeunes et d'en-fants; discours antisocial; troublesà l'ordre public; lourd passé judi-ciaire; mise en place de grossessommes d'argent; détournementde circuits économiques; tentativesd'infiltration, etc.

Dans un livre paru sous le titre

Radicalisation (La Maison dessciences de l'Homme, 2014), lesociologue Farhad Khosrokhavar,spécialiste de l'islam des prisons,décrit en détail la "dérive sectaire"des groupuscules djihadistes. Ilspossèdent en commun, dit-il, "uneidentité forte opposée à celle de lasociété globale", ainsi qu'une iden-tification à une communauté imagi-naire qui est la "néo-oumma cha-leureuse et mythiquement homo-gène". L'individu, qui se perçoitcomme "humilié", "victimisé",devient l'ennemi de la société aunom de la "religion des opprimés".Peu importe la part de la réalité etcelle de l'imaginaire, les percep-tions priment et cette constructionjustifie la radicalisation.

Le sociologue relève aussi quece n'est pas une connaissanceeffective de l'islam qui conduit audjihadisme. C'est au contraire uneinculture profonde qui y mène. Ilraconte l'histoire de ces apprentisdjihadistes de Birmingham qui,pour se préparer à leur départ enSyrie, avaient téléchargé destextes djihadistes en ligne, maisaussi acheté L'islam pour les nulsou Le Coran pour les nuls! PourFahrad Khosrokhavar, ce sont leplus souvent des frustrations nonreligieuses qui se traduisent dansun répertoire religieux. Pour ceuxqui ont suivi des parcours de délin-quants avant d'embrasser le djiha-disme, un islam ainsi mythifié"autorise la généralisation de laviolence à la société entière". Uneviolence qui devient "la voie royalede la réalisation de soi, en tant quechevalier de la foi contre un mondeimpie".

Spécialiste des sectes, leSuisse Jean-François Mayer note

aussi, dans son blog Religioscope,que le conflit en Syrie, accompa-gné du départ de volontaires étran-gers, souvent très jeunes, pourcombattre avec des groupes djiha-distes, confirme le modèle explica-tif des dérives sectaires. La radica-lisation est très rapide et lesfamilles sont sous le choc, écrit-il. Ilétablit un parallèle avec la stupé-faction des parents et proches desjeunes adhérents d'une secte dansles années 1970 et 1980. "Il n'estpas étonnant, écrit Jean-FrançoisMayer, qu'une grille explicativedéjà disponible se trouve reprise etappliquée à ces conversions au dji-hadisme, qui peuvent être le fait dejeunes issus de milieux musul-mans, mais aussi de personnessans arrière-plan musulman, etembrassant à la fois l'islam et, peude temps après, le djihadisme.Une nouvelle génération d'aspi-rants djihadistes émerge, parmilesquels se trouvent de potentiellesrecrues très jeunes et pour les-quels les réseaux sociaux jouentun rôle crucial."

Distinguer religion et secte

Mais l'amalgame entre le terro-risme djihadiste et les dérives sec-taires n'est pas complètement per-tinent. "On risque de toutembrouiller si l'on ne considère passéparément les sectes et le grandterrorisme international, et ceci,bien que des modes de fonctionne-ment puissent être identiques", ditla principale organisation françaisede lutte contre les sectes, l'Unionde défense de la famille et de l'indi-vidu. Tout en ajoutant qu'au nomdu respect des libertés, les États

ont trop peu réagi, dans le passé,aux dérives qui se justifiaient pardes prétextes religieux et que celaa fait le jeu des grandes sectesinternationales autant que du terro-risme islamique.

Pour le Centre de préventioncontre les dérives sectaires liées àl'islam qu'elle a créé, DouniaBouzar reprend une démarcheproche de celle qu'avaient adoptéeles familles éprouvées par l'adhé-sion de leurs proches à des sectes:prévention, accompagnement desproches de victimes et formationd'intervenants sociaux. "Notre pos-ture repose sur une approche psy-chosociale qui consiste, dit-elle, àinterroger les mécanismes d'em-prise mentale et les conditionsenvironnementales dans les-quelles cette emprise a pu s'opérerpour faire basculer le jeune dansl'islam radical."

Elle a raison de distinguer entre"religion" et "secte". C'est ce qu'atoujours tendu aussi à faire la cri-tique des sectes. "Secte" vient dumot "couper". "Religion" vient de"relier, accueillir". Pour ma part,disait Dounia Bouzar dans uneinterview à Saphir News de mars2014, "je regarde l'effet du dis-cours religieux: dès qu'il permet demettre en place une relation avecDieu qui lui permet de trouver sonchemin et de vivre dans un espaceavec les autres, c'est de la religion.Si l'effet du discours mène, aucontraire, la personne à s'autoex-clure et à exclure tous ceux qui nesont pas exactement comme elle,on est dans l'effet sectaire". C'estune bonne clé de lecture des péh-nomènes récents de radicalisationreligieuse.

H. T.

Si le djihadisme est une dérive meurtrière de l'islam, l'étude des processus de radicalisation décrit aussides phénomènes d'emprise, d'isolement et de manipulation mentale qui ne sont pas spécifiques à l'islam etexistent de tout temps dans les grandes sectes religieuses.

Page 13: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

Un enfantinterrompt unereporter de CNNen direct

L’innocence résumée en une vidéo: en pleine édtion spéciale sur lesattentats parisiens, un garçon estapparu juste à côté de la journaliste. Ilvoulait simplement dire bonjour.

La vidéo résonne comme un clind’oeil alors que le monde a les yeuxrivés sur Paris. Lors d’une édition spé-ciale sur CNN, autour des attentats quiont frappé la capitale française, la jour-naliste américaine Arwa Damon réali-sait un direct depuis la ville de Lerosen Grèce. Une information autour del’un des terroristes du Bataclan affir-mait que ce dernier était un Syrien,réfugié, potentiellement passé parcette île pour gagner l’Europe.

C’est alors que la reporter de lachaîne a été surprise par un jeune gar-çon. Passant instantanément de l’an-glais à l’arabe, la jeune femme l’inter-roge. Ce dernier, d’un naturel décon-certant, lui explique venir de la villeturque de Urfa, et qu’il va en Suède.

Arwa Damon, dont la mère estJordanienne, lui propose alors de faire«coucou» à la caméra. Ce que fait l’en-fant, tout sourire, avant de partircomme il était venu. Et la journaliste dereprendre ses explications, comme side rien n’était.

Le figaro

70 ans après laguerre, la lettred’adieu d’unrésistant parvientà ses fils

«C’était très émouvant pour nous.Nous ne l’attendions plus» : les filsd’un résistant néerlandais mort endéportation ont pu lire la lettre d’adieude leur père, 70 ans après la fin de laSeconde guerre mondiale, rapporte cejeudi le Service international derecherches (SIR) établi en Allemagne.

La famille a préféré en taire lecontenu, trop intime.

Le résistant Peter Will, emprisonnéfin 1943 à Nimègue (Pays-Bas) à l’âgede 47 ans, avait été envoyé en mai1944 dans le camp de transfertd’Amersfoort. Apprenant sa déporta-tion au camp de concentration alle-mand de Neuengamme (nord), il avaitécrit à sa femme et ses six fils unelettre d’adieu, qu’il n’a jamais puenvoyer. Dans ce camp destiné à épui-ser ses prisonniers par le travail, PeterWill a survécu près d’un an avant desuccomber, en avril 1945, quelquesjours avant la libération par les troupesbritanniques, lors d’un ultime transferten train vers le camp de Bergen-Belsen.

Son portefeuille avait été archivésous un nom erroné

En 1949, les autorités locales ontrendu à sa famille son alliance, sonstylo et la Bible qu’il portait sur lui.Mais son portefeuille a été archivésous un nom erroné. Il contenait salettre d’adieu et plusieurs photos, alorsque ses proches n’ont eu pendant desdécennies qu’un seul cliché de lui.L’objet a été confié en 1963 au SIR,créé après la guerre pour rechercherles personnes disparues, puis dévoiléau public en octobre dernier, sur le siteinternet de cette institution basée àBad Arolsen, dans l’ouest del’Allemagne.

Le parisien

14 N° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015Les DEBATS KIOSQUE

Problème : elle roule sur une route limi-tée à 56 km/h et provoque un ralentis-sement qui prend de l’ampleur. Le

policier décide de remonter la file. En arri-vant à la hauteur de la voiture, l’agent s’aper-çoit qu’il s’agit d’une Google Car, la voiture

autonome du géant de l’internet. Si sur lefond, le comportement de la voiture était«légal» selon les règles de l’Etat californienqui a autorisé Google a effectué des essaissur ce prototype, le policier a juste pu répri-mander le passager pour cet excès de len-

teur. De son côté, Google a pris le parti del’humour. «On conduit trop lentement ?», adéclaré l’équipe qui s’occupe du projet devoiture autonome sur sa page du réseausocial Google +. «On parie que les humainsne se font pas souvent arrêter pour cemotif», ajoute le texte. En réalité, pour desraisons de sécurité, Google a décidé de limi-ter la vitesse de ses voitures pour ces tests.Il s’agit aussi d’une question d’image. «Nousvoulons qu’elles donnent une impressionamicale et de proximité, et non qu’elles fon-cent de manière effrayante dans les rues», aajouté Google, qui conclut : «Après 1,2 mil-lion de miles de conduite autonome (ce quiest l’équivalent de 90 ans de conduitehumaine), nous sommes fiers de pouvoirdire que nous n’avons jamais reçu de contra-vention!»

Californie

Une Google car autonome arrêtéepour excès de lenteur

C’est la belle histoire au milieu de la tra-gédie. La femme enceinte suspendue à

une fenêtre du Bataclan aperçue sur la vidéodu journaliste du Monde Daniel Psenny aretrouvé son bienfaiteur anonyme. Il s’appelleSébastien et est originaire d’Arles. Le jeunehomme a livré un témoignage exceptionnelau journal La Provence dans lequel il révèleles circonstances de ce sauvetage. Danscette scène de panique, on pouvait aperce-voir une femme suspendue à une fenêtre,demandant à l’aide et qui criait «Je suisenceinte ! » Ensuite elle était secourue parune personne qui la hissait depuis l’intérieurdu bâtiment. «En face de moi, il y avait deuxfenêtres. À l’une d’elles, était suspendue unefemme enceinte qui suppliait les gens en basde la réceptionner si elle sautait. En bas aussic’était le chaos. Je suis passé par l’autre

fenêtre et je me suis accroché à une bouched’aération. À 15 mètres du sol. J’ai tenu cinqminutes puis la femme enceinte, qui n’en pou-vait plus, m’a demandé de l’aider à revenir àl’intérieur. C’est ce que j’ai fait.» livre ainsiSébastien revivant la scène comme si il y étaitencore.

«Je ne sais pas où elle est allée ensuite.Je suis retourné à ma cachette qui n’étaitpas la bonne : cinq minutes plus tard, j’aisenti le canon d’une kalachnikov contrema jambe.» explique ensuite Sébastien.Heureusement pour lui, il sera épargné parles kamikazes, qui voulaient semble-t-il gar-der des témoins de leurs actes odieux.

La jeune femme avait utilisé le réseausocial Twitter pour retrouver son «héros».«La femme enceinte que vous avez tousvue en vidéo, suspendue à la fenêtre du

Bataclan , appelant à l’aide, souhaite retrou-ver l’homme qu l’a hissée et par la mêmeoccasion sauvée. Juste pour lui dire«merci»» pouvait-on lire sur le message.L’appel a été énormément partagé et a fonc-tionné. Grâce à l’annonce sur Twitter, lefrère de l’homme qui l’a aidée m’a contactépar mail, a confié un ami de la jeune femmeau Huffington Post. J’ai vérifié auprès de luiet de mon amie qu’il s’agissait bien de labonne personne, et ils ont pu s’échangerleurs numéros. Il va bien aussi et c’est éga-lement ce qu’on voulait tous savoir.»explique-t-il ensuite. La femme souhaitegarder l’anonymat et retrouver un peu decalme dans sa vie. Mais entre temps elleaura dit «merci» de vive voix à son bienfai-teur.

Le parisien

Attentats de Paris

La femme enceinte suspendue du Bataclanretrouve son sauveur

Un policier de MoutainView, ville de la SiliconValley en Californie (Ouestdes Etats-Unis) où se trouvele siège de Google effectuaitjeudi une patrouille lorsqu'ilremarque qu'une voitureroulant à 38 km/h.

L’homme, qui avait publié une photo et uncommentaire douteux le jour des atten-

tats, a été placé en garde à vue... Il devraitdésormais y réfléchir à deux fois avant depublier des tweets plus que douteux surInternet. Suite aux attaques terroristes àParis, un jeune Grenoblois s’est retrouvéaccusé de terrorisme ce week-end sur lesréseaux sociaux et a même terminé engarde-à-vue avant d’être mis hors de causeet relâché, selon FranceTV Info qui relatecette histoire ce lundi.

Cette mésaventure, il la doit à un tweetposté vendredi, quelques heures avant lesattentats. Vers 15 heures ce jour-là, l’hom-me, habitant le quartier de la Villeneuve àGrenoble (Isère), avait publié un selfieaccompagné du commentaire « Lorsque

vous verrez cette photo sur BFM, il sera troptard ». Un message supprimé depuis, maisbien trop tardivement.

Un post massivement partagéDès le début des attentats à Paris, ce

post commence en effet à circuler sur lesréseaux sociaux sur l’initiative d’un des amisdu Grenoblois, qui se souvient de la photopubliée et ne trouve rien de mieux que de lapartager sur Twitter. En quelques heures, ilse répand sur la toile et la rumeur enfle. Sesamis ont beau tenter de démentir l’informa-tion en précisant qu’il s’agit d’une plaisante-rie, rien n’y fait. Samedi matin, leGrenoblois, dépassé par les événements,se rend au commissariat où il est attendupar la PJ qui, selon lui, s’apprêtait aller le

cueillir chez lui. Une perquisition est menéeà son domicile et le jeune homme est placéen garde à vue tout comme son ami qui afait circuler le tweet. Après plusieurs audi-tions, le mauvais plaisantin est relâché sanspoursuites, mais son dossier a tout demême été transmis au parquet de Grenoble,précise FranceTV Info.

« Un délire avec mes collègues »« A la base, c’était un délire avec mes col-

lègues, qui me vannent souvent avec Daeshet la Syrie, avec ma tête, ma barbe et tout….Comment pouvais-je imaginer la suite ? », sejustifie aujourd’hui le jeune homme, qui dès sasortie du commissariat, a supprimé son comp-te Twitter. Une initiative qui devrait lui épargnerde nouvelles mésaventures...

Lyon

Attentats à Paris: Un Grenoblois soupçonnéde terrorisme après un tweet idiot

Royaume-UUni

Il bat le record du monde de créneau Parti en marche arrière, le cascadeur anglais Alastair Moffatt a réussi à insérer son Austin Mini Cooper entre deux autres voitures, espa-

cées de 34 cm, sans les toucher... On peut dire qu’il maîtrise. A bord d’une Austin Mini Cooper, Alastair Moffatt a battu le record du mondede «stationnement parallèle serré en marche arrière», jeudi, journée du Guinness World Records. L’événement a eu lieu sur le circuit auto-mobile de Brooklands, dans le Surrey (Royaume-Uni), le berceau du sport automobile britannique. Le cascadeur anglais a réussi à garer sonvéhicule dans un tout petit espace entre deux autres Mini: «34 cm (13,38 pouces) entre sa voiture et les véhicules de devant et de derrière»,souligne le Guinness World Records. Dingue quand on sait qu’Alastair Moffatt est parti en marche arrière, et a effectué un tour et demi avantde s’insérer entre les deux voitures, sans les toucher. «Je suis tellement heureux d’avoir réussi à battre un record du Guinness aujourd’hui,en particulier lors de la journée du Guinness World Records, ça ne pouvait pas être mieux», a-t-il réagi lors de la remise de son titre.

Page 14: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

CULTURE15N° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015 Les DEBATS

Durant une heure de temps etdevant un public peu nom-breux, la salle MustaphaKateb du Théâtre national

Mahieddine Bachtarzi (TNA) aaccueilli la mise en scène de AliKerboune, montée sur un texte deAbdelhalim Ben Saad.

Le spectacle développe une visionavant gardiste pour tenter d’endiguerla propagation fulgurante du mal et del’injustice, dans un texte porté avecbrio par Brahim Gueffaf, à traverslequel une exploration dans les profon-deurs de l’être est engagée.

Dans une conception simpliste dela scénographie (faute de moyens), unpersonnage atteint de cécité enfermédans un caveau d’où il reçoit le bruitextérieur, seul moyen pour lui d’êtreen contact avec la vie.

Coupé de la réalité et ne pouvantpercevoir la «genèse» du mal sur terreque par l’ouïe et l’émotion, il n’arrivepas à comprendre les motivations mal-veillantes de tous les conflits quidétruisent l’homme, dans un environ-nement délétère et hostile.

Plusieurs situations où l’interroga-tion est le fil conducteur, opèrent uneprojection de la souffrance à traversun prisme démuni d’images et de cou-leurs, abordant ainsi des sujets sur laterre, l’injustice, l’intolérance, lesrévoltes arabes, la soif de liberté, letotalitarisme des régimes politiques,l’exil, la femme et l’enfant.

La densité du propos déclamé enarabe littéraire a permis un souffle dra-maturgique au comédien qui a évoluédans un rythme ascendant, dans un

espace presque nu. L’éclairage a bienservi le spectacle, donnant de la pro-fondeur à de belles atmosphères quiont aidé à assurer les transitions etaccentuer la sémantique des situa-tions. De même pour l’atelier musiqueoù les mélodies aux modes algérienset les sonorités mélancoliques du vio-lon, ont ramené le spectacle, produit

par l’Association culturelle Derb El Açilde Laghouat, à son repère spatial ori-ginel. Les 7e Journées du Théâtre duSud se poursuivent au TNA avec auprogramme de la journée de mardi lespectacle «Testament» del’Association Bougies culturelles deNâama.

K. B.

TNA d'Alger

Des interrogations sur le mal et l'injustice

"Hams Ed'Dhalam" (murmures de l'obscurité), monodrame social présen-té avant-hier, soir à Alger s'interroge avec regret sur les prédispositionsde l'homme à créer la souffrance et répandre le conflit dans la détressed'une existence en perte de valeurs.

Oran

Un taux d’avancementappréciable des travauxdu Musée des artsmodernes

Les travaux de réalisation du Musée des artsmodernes d’Oran (MAMO) ont atteint un taux d’avance-ment «appréciable» estimé à 75 %, a-t-on appris hier, dela directrice de la Culture de la wilaya. Mme RabéaMoussaoui a indiqué que ce projet, réalisé au lieu et placede l’ancien siège des Galeries algériennes, situé à la rueLarbi Ben M’hidi au centre-ville d’Oran, sera livré au cou-rant de l’année 2016. «L’entreprise en charge du projetpossède un savoir-faire lui permettant d’effectuer des tra-vaux de qualité, d’autant plus qu’il s’agit de préserver l’au-thenticité de la structure, notamment en matière de fer-ronnerie», a-t-elle souligné.

Les anciennes Galeries algériennes, fermées au débutdes années 90, ont été affectées au secteur de la cultureaprès la dissolution de l’ex-EDGO. Le projet a été pris encharge par le ministère de la Culture. Son étude a étéconfiée au bureau d’étude «Hallal Tabet» et les travaux desa concrétisation à l’Agence de Réalisation des grands pro-jets culturels (ARPC) qui a, à son actif, le Musée des artsmodernes d’Alger (MAMA), a-t-on rappelé. Une fois fonc-tionnelle, cette structure aura un grand impact sur la vie cul-turelle de la capitale de l’Ouest algérien aux côtés du muséenational «Ahmed Zabana», a affirmé la directrice de laCulture.

S’étalant sur une superficie globale de 7.000 mètrescarrés, le projet du MAMO, inscrit en 2013, prévoit un ate-lier pour enfants, des espaces pour abriter des exposi-tions, une bibliothèque, une cafétéria et des boutiques,entre autres. Ce futur édifice culturel de sept niveaux etd’un sous-sol sera accessible par deux entrées, la pre-mière depuis la rue Larbi Ben M’hidi qui sera ouverte aupublic et la deuxième depuis la rue des Aurès (ex-rue dela Bastille), qui sera réservée aux espaces de restaura-tion des £uvres artistiques. Trois étages seront réservésà l’exposition temporaire et un pour la bibliothèque et l’ad-ministration.

R. C.

Bejaia

Reversement dumausolée de cheikhBelheddad au secteurde la culture

Le mausolée de Cheikh Belhaddad, inauguré en juillet2009, à Seddouk-Oufella, à 65 km au sud ouest de Bejaiafait l’objet d’une procédure juridique et statutaire, destinéeà reverser sa gestion et son parrainage à la direction dela culture de la wilaya, indique le directeur de wilaya,Khellef Righi. La décision a été prise par le wali deBejaia, suite à une forte dégradation du monument, livréà lui-même faute de statut et de parrain nommémentidentifié.

Pris en charge a titre bénévole par l’associationCheikh Aheddad, qui n’a pas les moyens de s’en occu-per, et soumis à une double tutelle, les directions de laculture et des équipements publics, dont les compé-tences se sont neutralisées, le monument s’est retrouvésans gestionnaire attitré et sans statut légal, d’autant que«le terrain qui lui a servi d’assiette n’a pas été régulariséà ce jour», a expliqué Khellef Righi.

Donation de la famille Belhaddad elle-même, le terrainen effet n’a pas été soumis à la procédure habituelle d’af-fectation et son versement dans le patrimoine public. «Ladémarche aurait permis sa classification et la désignationd’un responsable pour sa gestion», a-t-il expliqué, notantque «la décision du wali va permettre de combler cettecarence».

Une instruction a été donnée à la Direction de la régle-mentation de la wilaya d’évaluer leterrain, d’indemniseréventuellement les donateurs et de procéder à l’affecta-tion du monument au profit de la direction de la culture, a-t-il encore précisé. Le mausolée, a été construit à l’initia-tive du président de la République, qui a accédé au v£udu cheikh Belhaddad de son vivant, souhaitant être enter-ré à Seddouk. Il a été inauguré en 2009, dans le sillagedu rapatriement alors vers Seddouk des ossements ducheikh depuis le cimetière de Constantine, où il a étéenterré à sa mort le 29 avril 1874.

Le bâtiment, en soi est un centre culturel d’envergu-re, qui compte, outre les tombes de cheikh Belhaddad etde ses deux enfants M’hend et El-aziz, qui avaient prisune part active dans l’insurrection de 1871, une biblio-thèque, des salles de lectures, et une multitude de sallesd’exposition, dédiées à cette page emblématique de l’in-surrection populaire contre le colonialisme.

R. S.

Saida

Journées de formation en art dramatiqueau profit de 75 jeunes

Des journées de formation dans lesarts dramatiques ont débuté avant-

hier, au théâtre régional «SiratBoumediène» de Saida au profit de 75jeunes. Ces amateurs du quatrième artsont répartis sur deux ateliers, l’un abor-dant l’interprétation et la mise en scène, etl’autre l’écriture dramatique, et sont enca-drés par des enseignants de l’Institutsupérieur des arts de Bordj El Kiffan

(Alger) et du département des arts del’université de Saida qui leur assurent descours théoriques et pratiques.

Ces journées de formation, organi-sées par le théâtre régional de Saida,visent à initier les jeunes aux principeset techniques du 4ème art, notammentceux de la scène pour leur permettred’intégrer le monde de la créativitédramatique, selon les organisateurs.

Le TR de Saida a programmé deuxautres ateliers de formation pour ledébut de l’année prochaine, en scéno-graphie et chorégraphie, a-t-on annon-cé de même source. Le même établis-sement culturel a initié une formationdédiée à 50 jeunes en décembre 2014en art d’interprétation et en scénogra-phie.

R. C.

Le musicien Sid Ahmed Serri inhumé à Alger Le musicien, interprète et professeur de musique andalouse Sid Ahmed Serri, décédé dimanche à l’âge de 89 ans, a été

inhumé lundi en début d’après-midi au cimetière de Sidi Yahia à Alger en présence d’une foule nombreuse. Dans uneambiance empreinte d’émotion, des mélomanes, des artistes et des compagnons de route du défunt étaient nombreux àrendre un dernier hommage et se recueillir à la mémoire du défunt, artiste et icône de la musique andalouse algérienne danssa variante Sanaa. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, des figures du cinéma et du théâtre ainsi que des représen-tants d’associations de musique andalouse d’Alger, Tipaza, Constantine et de Chlef ou encore le directeur du Conseil natio-nal des arts et des lettres (Cnal), Abdelkader Bendamache ont ainsi accompagné le défunt à sa dernière demeure. Né en1926 à Alger dans une famille de mélomanes, Sid Ahmed Serri s’était intéressé dès son enfance à l’apprentissage de lamusique. En 1945, il adhère successivement aux associations de musique El Andaloussia puis El Hayat. Elève deAbderrezak Fakhardji, il devint en 1952 enseignant de musique andalouse au sein de l’association El Djazaïria, restructuréeet devenue depuis peu El Djazaïria El Mossiliya. Le défunt avait, par ailleurs, dispensé des cours au Conservatoire d’Algerainsi qu’à l’Institut National de Musique et à l’Ecole Normale Supérieure. Outre ses conférences et écrits publiés dans lapresse nationale, Sid Ahmed Serri a réalisé l’enregistrement sur CD de l’intégralité de son répertoire musical dans un soucide conserver et de transmettre l’héritage de la Sanna. Dès l’annonce de la nouvelle de son décès, le président de laRépublique, M. Abdelaziz Bouteflika, avait exprimé dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt, sa«profonde affliction» suite à la disparition de Sid Ahmed Serri. Avec cette disparition, a ajouté le chef de l’Etat dans son mes-sage, la scène culturelle perd une «icône dont le souvenir servira de référence aux générations montantes d’artistes» pourla préservation et la promotion de la musique classique et la culture algériennes.

R. C.

Page 15: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43

Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" Les larmes sont l'extrême sourire. " Stendhal

PAROLES DE FEMMES

" Dans toutes les larmess'attarde un espoir. "

Simone de Beauvoir FEMMESActu-femmes

Page animée par Tinhinan

L a brosse à dents contient10 millions de bactériesselon une nouvelle étude

scientifique anglaise.Bouche, éclaboussures du

lavabo et même particules en sus-pension provenant des toilettes, labrosse à dents devient rapidementun nid à microbes pouvant conte-nir jusqu'au 10 millions de bacté-ries d'après les résultats de l'étudedes chercheurs de l'Université deManchester.

Les chercheurs ont analyséles poils de brosses à dents et ont

constaté qu'elles pouvaient conte-nir jusqu'à 10 millions de bactériesdont la E. coli ou le staphylocoque.

Ils ont identifiés plusieurssources de contaminations et sug-géré plusieurs règles pour les évi-ter. La brosse est tout d'abordinfectée par les bactéries de labouche, puis par celles des écla-boussures d'eau du robinet, puispar celles des poils des autresbrosses, puis par le tube du denti-frice puis dans certains cas parcelles projetées par la chassed'eau des toilettes...

Les étuis en plastique :une erreur

Vous ne vous sentez pasconcerné puisque votre brosseà dents est sagement rangéedans un étui en plastique pourla protéger de toutes ces

sources de contamination ?Mauvaise nouvelle. Les cher-cheurs révèlent dans cetteétude qu'au lieu d'être efficace,cette pratique augmente lesrisques de multiplication desbactéries. En effet, l'étuiempêche la brosse à dents desécher entre les utilisations etl'humidité favorise le développe-ment des bactéries.

Quelques règles àrespecter

Pour se prémunir des bacté-ries, les chercheurs recomman-dent d'utiliser des dentifrices àbase de triclosan plus efficaceset rappellent que " les poils de labrosse ne doivent pas toucherl'embout du tube qui est un vec-teur de contamination ". Ilsinsistent aussi sur l'importance

de nettoyer la brosse aprèschaque usage et de la désinfec-ter si elle est tombée par terre.

Si vos toilettes se trouventdans la salle de bain, pensez àtoujours fermer le couvercleavant de tirer la chasse d'eaupour éviter la propagation debactéries et de virus.

Hyper sensible aux bacté-ries, la brosse à dent ne devraitmême pas partager le mêmecontenant que ses voisines.Une pratique sûrement efficacemais qui demande un peu deplace et d'organisation ! Essayezau maximum que les poils ne setouchent pas. " Mais une chose estsûre, si vous voulez éviter quevotre brosse soit un vrai nid à bac-téries, évitez de la prêter et chan-ger en souvent " concluent leschercheurs.

Hygiène dentaire

La brosse à dent, un véritable nid à microbes

U ne récente étudeaméricaine affirmeque les couches-

tôt sont plus aptes à adop-ter une attitude positive.Au grand dam descouche-tard, bien plusanxieux...

"Le monde appartientà ceux qui se lèvent tôt".Et si le dicton n'était pas siéloigné de la réalité ?

Pas de chance pourles couche-tard et lespetits dormeurs : selonune étude de l'Universitéde Binghamton (Etats-Unis) publiée dansCognitive Therapy andResearch, les couche-tôtet autres gros dormeursseraient en meilleuresanté mentale que les

oiseaux de nuit. En effet,l'étude suggère que le faitde dormir suffisamment,se coucher et se lever tôtest associé à moins depensées négatives répé-tées.

Afin d'arriver à cerésultat, les chercheursont invité 100 jeunesadultes à remplir desquestionnaires sur leurshabitudes et à réaliserdes tâches par ordinateur.Les étudiants ont parailleurs précisé s'ilsétaient plutôt "du matin"ou "du soir". Durant lestests, les scientifiques ontmesuré à quel point ilsmanifestaient de l'inquié-tude ou des obsessionssur un sujet ou encore

ruminaient des penséesnégatives. Ainsi, les parti-cipants qui dormaient peu,se couchaient plus tard ouavaient un sommeil hachéétaient davantage suscep-tibles d'avoir des penséesnégatives que les autres,de s'inquiéter de l'avenir etde regarder vers le passé.Des symptômes typiquesde troubles psychiatriquestels que les troublesanxieux généralisés, ladépression, la phobiesociale voire le troubleobsessionnel compulsif,justement liés aux troublesdu sommeil par de précé-dentes études.

Les résultats de cetteétude ne sont toutefoispas aussi surprenants

qu'ils peuvent paraître :plus on se couche tard,plus on réfléchit. Plus onréfléchit, plus de penséessont susceptibles de nouspasser par la tête et parmielles, des pensées néga-tives. Jacob Nota, co-

auteur de cette étude,conseille : "S'assurer quel'on dort au bon moment dela journée pourrait être unmode d'intervention écono-mique et facile auprès despersonnes qui ont des pen-sées négatives".

Bien-être

Le sommeil, secret de la positive attitude ?BeautéDétendre les yeux

fatigués et le regard tristeLes exercices faciaux constituent

un moyen naturel et entièrement gra-tuit de prévenir le vieillissement et derajeunir les traits du visage. Ils amélio-rent la circulation sanguine et chas-sent les mines tristes. Pratiqué réguliè-rement, la gymnastique faciale desyeux est efficace et ses effets sur laluminosité du regard sont perceptiblesrapidement. Les exercices suivants sti-mulent la circulation sanguine ducontour des yeux et fortifient lesmuscles des paupières. Ils agrandis-sent les yeux, donnent de l'éclat auregard et réduisent notablement lespoches et les cernes sous les yeux.

-Posez aux coins internes etexternes de chaque œil, le majeur etl'index de chaque main. Exercez unepression dans les coins internes etexternes des yeux gardés ouverts etpoussez la paupière intérieure le plushaut possible. L'effort occasionne letremblement de la peau sous lesdoigts. Relâchez et recommencezl'exercice en alternant 10 contractionset 10 relâchements.

- Posez uniquement les index auxcoins externes des yeux et fermez lesyeux en pressant fortement les pau-pières l'une sur l'autre. Comptez jus-qu'à 20, tout en sentant les vibrationsdans les coins externes. Relâchez.Répétez 3 fois cet exercice en 2 temps.

-Ouvrez les yeux le plus grand pos-sible. Tenez la position quelques

secondes etrelâchez la ten-

sion. Si vospaupièressont tom-b a n t e s ,faites lemême exer-cice encontractantdans lem ê m etemps lemuscle quientoure les

yeux.

En janvier dernier, les Français bran-dissaient leur crayon après les atten-tats dans les locaux de CharlieHebdo. Aujourd'hui, ce sont leurs

instruments de musique qu'ils veulent faireentendre et leurs voix qu'ils veulent élever. Ilssont des célébrités, des anonymes, des chan-teurs professionnels ou des amateurs, ils ontexprimé leur tristesse et leur soutien par lamusique.

Dans un silence pesant, samedi 14novembre, les première notes de la chansonImagine de John Lennon jouées spontanémentpar un pianiste allemand devant le Bataclan,avaient une saveur particulière. Si l'image de cemusicien ambulant restera parmi les plus mar-quantes, d'autres ont suivi, venant d'artistescélèbres mais aussi d'anonymes qui ont parta-gé leur musique sur les réseaux sociaux et suryoutube.

Côté célébrités d'abord, Madonna, très sen-sible aux attentats qui avaient touché CharlieHebdo en janvier dernier, était à nouveau sousle choc ce week-end.

En concert à Stockholm en Suède samedi

soir, la reine de lapop a tenu à fairerespecter uneminute de silenceà son public,avantd'entonner, enlarmes, la célèbrechanson d'EdithPiaf La vie enrose. Et tandis queColdplay s'empa-rait d'Imagine deJohn Lennon,Justin Bieber orga-nisait lui une prièresur scène.

Même situationpour JohnnyHallyday enconcert àStrasbourg qui atenu à dédier son spectacle aux victimes desattentats et à leurs proches.

Sur internet, les guitares, les pianos et denombreuses voix inconnues se sont aussi fait

entendre pour exprimer la tristesse et la colèredans tous les cœurs depuis vendredi. Inspiréspar l'expression "Pray for Paris", devenue sym-bole des attentats de la capitale, ces jeunesmusiciens ont inventé en quelques jours des

paroles et des notes qui ont été diffusées surFacebook et Youtube, et relayées par les inter-nautes. Un geste qui a tout son sens dans cethommage à ceux qui étaient pour beaucoup degrands mélomanes.

FACE AU TERRORISME,LA MUSIQUE EST UNE ARME

Page 16: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

SPORTS18 N° 1455 - Mercredi 18 Novembre 2015Les DEBATS

JS Kabylie

Zaoui nouvel adjoint, Harrouche se rapproche

C’est le manageur du club,Brahim Zaffour qui s’est occupéde tout et qui a finalisé avec ledit-technicien qui vient d’obtenir

le diplôme CAF A que de nombreux entraî-neurs pourtant chevronnés n’ont pas obte-nu jusque là. Ce renfort vient à pointnommé d’autant plus que Bijotat se plai-gnait du fait qu’il ne pouvait pas travaillerdans ces conditions sans aucun soutient.

Zaoui qui s’est dit heureux de rejoindreun aussi club prestigieux comme la JSK adébuté sa mission hier en assistant à sapremière séance d’entraînement au stadedu 1er novembre de Tizi-Ouzou.

Par ailleurs, la direction a débattu de lapossibilité de tenir un stage en Espagnelors du mercato hivernal pour tenter de

remobiliser la troupe et préparer comme ilse doit la phase retour qui s’annonce plusdifficile surtout que la majorité des clubs

lanceront toutes leurs force dans la bataillepour tenter de réussir leur saison.

Par ailleurs, et sur le plan du merca-to, la direction tente encore de recruterdes éléments capables de donner ceplus dont on attend d’eux. Ainsi, etaprès l’engagement de l’ancien gardiende l’USMH et du MCEE, Kara, les diri-geants tentent maintenant deconvaincre le milieu de terrain du RCArbaâ de revenir au club Le président,Moh Chérif Hannachi, a eu déjà une ren-contre avec lui et le joueur s’est montrétrès chaud à l’idée de porter les couleursdu club de la ville des Genêts mais toutdépendra aussi des négociations avec lepatron du RCA, Djamel Amani qui necédera pas aussi facilement l’un de sesmeilleurs éléments cette saison.

Imad M.

L’entraîneur du GS Pétroliers, Faid Bilal,finaliste malheureux du championnat arabedes clubs champions de basket-ball (3-14novembre à Dubaï), a estimé que son équi-pe a fait un parcours quasi parfait endéjouant les pronostics et dépassant large-ment ses objectifs dans ce tournoi.

Le GS Pétroliers, seul représentant algé-rien dans cette compétition, a terminé à la 2eplace du tournoi, après sa défaite en finaleface à son homologue tunisien de l’ES Sahel(62-74), samedi à Dubaï. «Nous avons réa-lisé un parcours parfait en remportant tousnos matchs avant la défaite en finale, jepense que nous avons réussi à déjouer tousles pronostics en atteignant ce niveau de lacompétition avec un effectif composé seule-ment de joueurs évoluant dans le champion-nat algérien», a déclaré Faid. «Je tiens à

remercier tous les joueurs et membres dustaff pour leur parcours dans cette compéti-tion qui lance de la meilleure des façonsnotre saison et notre reconquête du doublé»,a-t-il ajouté.

Revenant sur les causes de la défaite enfinale, Faid a estimé que l’apport des joueursdu banc n’a pas été le même que lors desmatchs précédents ce qui a compliqué la mis-sion de son équipe. «En finale, nous sommestombés sur une très bonne équipe de l’ESSahel, que je félicite pour son titre arabe, a-t-il dit, avant d’ajouter qu’après un début dematch catastrophique nous avons réussi àrevenir deux fois au score avant de s’écroulerdans le dernier quart à cause la fatigue».«Nous avons laissé trop de jus pour revenirau score dans les 2e et 3e quart-temps ce quinous a été fatal dans le sprint final», a ajouté

le coach algérien. Quoi qu’il en soit l’entraîneur du GS

Pétroliers s’est dit «satisfait» du parcoursde son équipe qui a largement dépassé sonobjectif qui était de passer le stade desquarts de finale. Les Pétroliers qui avaientbattu respectivement la Police d’Irak (97-63), Al Sharjah des Emirats arabes unis(94-84), Al Jaïsh du Qatar (84-81) et Al Tileldu Yémen (80-73) au premier tour, s’estimposé en quart de finale face au Shabab(EAU) sur le score de 83 à 79, avant d’éli-miner le club qatari d’Al Jaïsh (75-74) endemi-finale. Quatorze (14) clubs, scindésen 3 poules (A, B, C) ont pris part à la 28eédition du championnat arabe des clubschampions de basket-ball, qui s’est dérou-lée du 3 au 14 novembre à Dubaï (EmiratsArabe Unis).

Championnat arabe des clubs de Basket-bball

Faid satisfait du parcours de son équipe

Le milieu international algérien deTottenham (Premier league anglaise de football)Nabil Bentaleb, rétabli de sa blessure, devraiteffectuer son retour dans le onze des «Spurs», àl’occasion de la réception de West Ham dimancheprochain, dans le cadre de la 12e journée du

championnat, rapporte lundi la presse locale.L’entraîneur argentin de Tottenham MauricioPochettino a estimé que le joueur algérien était«prêt» à effectuer son retour, lui qui a été incorpo-ré en seconde période samedi lors du match alleren déplacement de l’équipe nationale face à la

Tanzanie (2-2) dans le cadre du 2e tour des élimi-natoires du Mondial-2018 en Russie, précise lamême source. Bentaleb a dû rater 11 matchs avecTottenham et quatre autres avec l’équipe nationa-le, après notamment un accident domestique quilui a coûté une absence de deux mois.

Tottenham

Bentaleb jouera face à West Ham ?

CAN 2015 (U 23)

Benkablia pourraitdéclarer forfait

Le capitaine de la sélection olympique algérien-ne, Mohamed Benkablia, a indiqué lundi qu’il ris-quait de rater la Coupe d’Afrique des moins de 23ans (28 novembre-12 décembre 2015) auSénégal à cause de sa blessure à la cuisse. «Jesuis actuellement à Alger pour effectuer les exa-mens médicaux d’usage et qui vont décider de maparticipation ou non à la prochaine Couped’Afrique des nations des moins de 23 ans», adéclaré l’attaquant de l’ASM Oran. Benkablia a étévictime d’une déchirure à la cuisse il y a deuxsemaines lors d’un match de championnat deLigue 1 algérienne avec son club. Depuis, il a étésoumis au repos. «J’espère bien avoir le feu vertdes médecins pour reprendre les entraînementsdans les meilleurs délais, vu que le rendez-vouscontinental approche à grands pas», a encore ditle jeune capitaine de la formation oranaise.L’entraîneur de la sélection nationale, le SuissePierre-André Shurmann, fait face à un casse têtechinois pour arrêter sa liste des 20 joueurs appe-lés à défendre les couleurs nationales au Sénégal,en raison des blessures dont sont victimes plu-sieurs de ses capés. Benkablia, Darfalou,Abdellaoui et Ferhat (USM Alger), ainsi que Chita(MC Alger) et Benchaâ (MC Oran) soignent tousde leurs blessures, alors que Benalam (ASMOran) avait déclaré forfait pour la CAN depuis plu-sieurs semaines après avoir subi une opérationchirurgicale sur un genou. La sélection algérienneaffronte ce lundi la Tunisie en match amical àTunis dans le cadre de son dernier regroupementavant de se rendre à Dakar. Au premier tour de lacoupe d’Afrique U-23, qualificative aux Jeux olym-piques JO-2016 de Rio de Janeiro, l’Algérie évo-luera dans le groupe B avec l’Egypte, le Nigeria, etle Mali. Le groupe A est constitué du Sénégal(pays hôte), de la Tunisie, de l’Afrique du Sud, etde la Zambie. Les trois premiers se qualifierontpour le tournoi olympique de Rio, une compétitionde laquelle l’Algérie est absente depuis l’édition de1980 à Moscou.

Sporting Lisbonne

Le club réclame20 millions eurospour Slimani

L’international algérien IslamSlimani, dans le viseur de West Ham ouencore Tottenham (Premier Leagueanglaise) aurait obtenu un bon de sortiede la part du Sporting Portugal, actuelleader du championnat portugais, pourcet hiver, indique lundi la presse locale.Selon O Jogo, Slimani dispose d’uneclause de 30 millions d’euros mais sondépart pourrait se négocier pour unprix plus bas. Le club lusitanien récla-merait 20 millions d’euros pour laisserfiler son buteur. Le joueur de 27 ansavait atterri au Sporting lors de l’été2013 en provenance du CRBelouizdad (Ligue 1, Algérie) contre300.000 euros. Son contrat expire en2017. Slimani affiche une belle formecette saison comme l’attestent ses 12buts inscrits en 21 matchs, toutes com-pétitions confondues, aussi bien ensélection qu’en club. Il s’est distinguéde nouveau lors du match en déplace-ment de la sélection algérienne face àla Tanzanie samedi passé en mar-quant un doublé, par lequel les Vertsont remis les pendules à l’heure (2-2),après avoir été menés jusqu’à la 71epar deux buts à zéro. Grâce à ses 17eet 18e but pour la circonstance, il arepris la première place au classementdes buteurs en activité de l’équipenationale au détriment de HilalSoudani (Dynamo Zagreb/Croatie).Slimani est également co-meilleurbuteur du championnat de Portugalavec 8 réalisations.

Le technicien, Karim Zaoui,ancien joueur et entraîneur auNAHD et ex-coach de la JSMBéjaïa, a été officiellementnommé entraîneur adjoint à laJS Kabylie par la direction duclub kabyle qui voit en cettepersonne le technicien quidevrait pouvoir apporter unplus et aider le coach en chef,le Français, Dominique Bijotat.

Club Africain

La direction contrainte de libérer Belkaroui La direction du Club Africain (Ligue 1 tunisienne de football) pour-

rait être amenée à céder le défenseur international algérien HichamBelkaroui pour pouvoir qualifier son compatriote AbdelmoumenDjabou, dont le retour à la compétition est imminent, rapporte lundi lequotidien tunisien Ettounssia. Convalescent après une grave blessu-re contractée au genou en mai dernier, Djabou ne dispose pas enco-re de licence pouvant lui permettre de jouer la seconde partie de sai-son avec le champion de Tunisie, précise la même source, qui sou-ligne que le club devra libérer une licence d’un joueur étranger et quipourrait être celle octroyée à Belkaroui. L’ancien défenseur de l’USMHarrach (Ligue 1/Algérie) a, selon la presse tunisienne, demandé unbon de sortie en vue de la prochaine période des transferts d’hiver.Djabou (28 ans) a été opéré le 7 mai dernier à Tunis des ligamentscroisés. Annoncé de retour dans un premier temps chez son ancienclub l’ES Sétif (Ligue 1/Algérie), Djabou a fini par prolonger soncontrat avec la formation de Bab J’did jusqu’en 2018.

Page 17: Les DEBATS 7 femmes arrêtées pour propagande … debats.pdfLe phénomène de la violen-ce en milieu scolaire a pris une telle ampleur qu'il devient difficile de l'occul-ter. " L'école

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 13 °CMax 21 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 22 °C

AnnabaEnsoleilléMin 12 °CMax 19 °C

Intempérie en Inde

L'armée déployée poursecourir les victimes

Au moins 71 personnes sont mortesdepuis une semaine à la suite de pluiestorrentielles qui se sont abattues dansl'Etat du Tamil Nadu (sud de l'Inde), oùl'armée a été déployée pour secourir lesvictimes d'inondations, ont rapporté hier,des médias locaux. Au moins 71 per-sonnes sont mortes en une semaine, etles Etats voisins de l'Andhra Pradesh etdu Karnataka sont également touchés, arapporté l'agence Press Trust of India(PTI). Douez enfants et 10 adultes ont étéévacués par les airs lundi, a ajouté lamême agence. Selon les médias indiens,des hélicoptères militaires sont envoyéspour larguer de la nourriture et de l'eaupotables sur les zones les plus touchées.Les écoles et entreprises ont dû fermerdans la capitale de l'Etat, Chennai. Lestélévisions diffusent des images defamilles à Chennai utilisant des canoëspour se déplacer dans des rues où l'eauest montée jusqu'à la taille. Le gouverne-ment du Tamil Nadu, JayalalithaaJayaram, a annoncé la création d'unfonds de 5 milliards de roupies (75 mil-lions de dollars) pour venir en aide auxvictimes de ces inondations, dues à unedépression cyclonique formée dans leGolfe du Bengale. L'Inde connaît chaqueannée des inondations au moment despluies de mousson qui touchent le sous-continent de juin à septembre. Cetteannée, des dizaines de personnes sontmortes dans l'Assam (nord-est).

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

PPaakkiissttaann

Déraillement d'un train dans le sud-ouest

Au moins 13 personnes ont péries et unecentaine d'autres blessées mardi dans undéraillement d'un train dans le sud-ouest duPakistan, ont annoncé des responsables fer-roviaires et locaux. L'accident a eu lieu prèsde la ville de Quetta, chef-lieu de la provincedu Balouchistan, lorsque les freins du trainont lâché pendant qu'il dévalait un flanc demontagne, selon ces responsables. Selon les autorités, de nombreux blesséssont touchés grièvement. "Quatre wagonsd'un train se dirigeant vers Rawalpindi enprovenance de Quetta ont déraillé près de larégion d'Abegum, dans le district de Bolan, à75 km de Quetta", a indiqué l'élu chargé desaffaires intérieures de la province, AkbarHussain Durrani. "L'incident a eu lieu car lesfreins du train ont lâché," selon M. Durrani.Un haut responsable des services ferro-viaires, Faiz Bugti, a confirmé l'accident etson bilan. Selon les services ferroviaires, letrain transportait environ 300 passagers."Parmi les victimes confirmées jusque là, il ya cinq passagers, deux conducteurs du trainet deux membres de la police ferroviaire", a-t-il précisé. Selon un porte-parole de l'arméeà Quetta, deux hélicoptères et des équipesmilitaires sont mobilisés pour participer àl'évacuation des blessés. Les accidents detrain sont fréquents au Pakistan, qui a héritéde milliers de kilomètres de voies ferréesconstruits à l'époque coloniale par lesBritanniques. En juillet, au moins 17 per-sonnes avaient été tuées lorsqu'un train mili-taire spécial était tombé dans un canal aprèsl'effondrement partiel d'un pont.

Sept femmes accu-sées de faire la pro-pagande de l'orga-nisation autopro-

clamée Etat islamique(EI/Daech) ont été arrêtéesen Tunisie, a annoncé hier,lundi, le ministère del'Intérieur.

Les autorités ont pu arrê-ter sept éléments fémininsdont l'enquête a prouvé l'ap-partenance à l'aile média-tique de la branche de cequi est appelé l'Etat isla-mique-Daech en TunisieJund al-Khilafa (Les soldats

du califat). Cette aile "estsupervisée par le terroristeen fuite Seifeddine ElDjamali, surnommé AbouQaaqaa", a ajouté le minis-tère, précisant que l'arresta-tion des sept femmes s'ins-crivait dans le cadre d'unecampagne pour identifier"les éléments takfiris sur lesréseaux sociaux et déjouerleurs projets terroristes".Elles "ont reconnu êtreactives au sein de l'ailemédiatique de l'organisationterroriste Jund al-Khilafa etavoir été recommandées

auprès du terroriste AbouQaaqaa par l'une de leurs"connaissances. Elles ontaussi avoué "avoir incité auterrorisme à travers leurspages (sur internet) et avoirexprimé leur joie après lesattentats terroristes qui sesont produits en Tunisie",ajoute la même source. Lessept femmes ont enfin ditavoir été par le passé"actives" au sein d'Ansar al-Charia, le principal groupesalafiste du pays, déclaréorganisation terroriste en2013.

AAffrriiqquuee dduu SSuudd

Mildred Oliphantsouhaite bénéficier

de l'expériencealgérienne dans la

fabricationd'appareillagesorthopédiques

La ministre sud-africaine duTravail, Mildred Oliphant, a expri-mé lundi à Alger le souhait de sonpays de bénéficier de l'expériencealgérienne "développée" en matiè-re de fabrication d'appareillagesorthopédiques et d'accessoirespour personnes handicapées. Dans une déclaration à la presse àl'issue de l'audience que lui aaccordée le ministre du Travail, del'Emploi et de la Sécurité sociale,Mohamed El Ghazi, Mme MildredOliphant a précisé que son payssouhaiterait bénéficier de l'expé-rience de l'Algérie "avérée" dans lafabrication et la distribution d'ap-pareillages orthopédiques etaccessoires pour personnes handi-capées. Pour sa part, M. El Ghazi aindiqué que cette rencontre étaitune occasion pour évoquer lesmoyens de renforcement de lacoopération bilatérale, notammentdans les domaines du travail, del'emploi et de la sécurité sociale. La ministre du Travail de laRépublique d'Afrique du Sud aentamé lundi une visite de troisjours en Algérie à la tête d'uneimportante délégation à l'invitationde M. El Ghazi. Cette visite s'inscrit dans le cadrede la mise en oeuvre des recom-mandations de la 6ème session dela haute commission mixte algéro-sud africaine qui s'est tenue àAlger du 16 au 19 avril 2015, ontindiqué des responsables duministère du Travail, de l'Emploi etde la Sécurité sociale. Mme Mildred visitera durant sonséjour en Algérie des structuresrelevant du secteur du travail dansla wilaya d'Alger. Un mémorandum d'entente serasigné entre les deux pays ayanttrait au travail et à la sécuritésociale. Des consultations autourdes axes de coopération en matiè-re de production d'appareillagesorthopédiques et accessoires pourpersonnes handicapées sont éga-lement prévues.

CChhiinnee

Glissement de terraindans l'est du pays

Au moins 25 personne ont périeset 12 autres toujours portées dis-parues dans le glissement de ter-rain provoqué par des pluies tor-rentielles dans l'est de la Chine,ont annoncé lundi les autoritésdans un nouveau bilan. Le gigan-tesque glissement de terrain, sur-venu vendredi soir dans le villagede Lidong de l'arrondissement deLiandu, dans la ville de Lishui, quia enseveli 30 maisons sous de laboue et des roches, a fait 25morts. Douze personnes sont tou-jours portées disparues, ont indi-qué les autorités, citées par l'agen-ce Chine Nouvelle. Un précédentbilan faisait état de 16 morts etdes dizaines d'autres portées dis-parues . Des météorologues chinois ontmis en garde contre de nouvellesinondations, en raison de fortespluies prévues jusqu'à mercredi,selon la même agence.

Tunisie

7 femmes arrêtées pourpropagande au profit de Daech

GHIR HAK [email protected]

L es services desDouanes de Tlemcenont saisi la semaine

dernière 30.705 litres de car-burant destinés à la contre-bande vers le Maroc, a-t-onappris lundi auprès de ladirection régionale desDouanes de Tlemcen. Lessaisies ont été opérées pardes brigades mobiles desdouanes lors de barrages etde patrouilles de contrôle surla bande frontalière ouest dupays, a-t-on indiqué au servi-ce communication relevant dela direction régionale desDouanes de Tlemcen, ajou-tant que la quantité du produitdestiné à la contrebande étaitconditionnée dans 354 jerri-cans en matière plastiquetransportés à dos de baudetset à bord de quatre véhicules.

Cette quantité de carbu-

rant est la plus importantesaisie ces dernièressemaines, a-t-on fait savoir.La valeur du carburant et desmoyens de transport saisis

est estimée à plus de 2,68millions de DA, alors quel'amende douanière est éva-luée à plus de 19,66 millionsde DA.

TTlleemmcceenn

Des saisies importantes de carburantsdestinés à la contrebande vers le Maroc

U ne équipe du centre de recherche médicaleNYU Langone de New York a réalisé une gref-fe totale du visage, du cuir chevelu, des oreilles

et des conduits auditifs sur un ancien pompier volontai-re, une intervention présentée comme la plus complèteà ce jour. Il ne s'agit pas de la première greffe totale duvisage, mais le professeur Eduardo Rodriguez, qui adirigé l'opération, a assuré hier lundi que plusieurs élé-ments constituaient une avancée sur le plan médical.C'est notamment la première fois que le résultat ne pré-sente aucune cicatrice ou irrégularité sur le visagemême (les cicatrices sont sur le cou et sur le crâne), a-t-il expliqué. Un résultat obtenu grâce à un travail pré-paratoire qui a consisté à retirer une quantité importan-

te de tissus du greffé avant de lui implanter le nouveauvisage, selon Rodriguez. L'équipe a également trans-planté des fragments osseux et posé des plaques etdes vis pour donner à l'ensemble un aspect symétriqueet régulier. La greffe des oreilles et des canaux auditifsa aussi été présentée comme une première. Le patient,Patrick Hardison, âgé de 41 ans aujourd'hui, devranéanmoins prendre des médicaments immuno-sup-presseurs durant le reste de sa vie. Lors d'une interven-tion dans un bâtiment en feu dans le Mississippi au suddu pays, ce pompier volontaire avait été brûlé au visa-ge, au cou et au torse. Il avait perdu ses oreilles, seslèvres, l'essentiel de son nez, ses cheveux et ses pau-pières.

NNeeww YYoorrkk

Une greffe totale du visage réussie