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Le ministère de l'Education se prépare activement pour éviter qu'une fraude géné- ralisée ne se produise aux prochains examens du Bac. Après le scandale de la triche de l'année dernière, ce problème semble causer des insomnies à la ministre de tutelle qui s'engage à faire face au phénomène, quitte à sévir sévèrement. N° 1544 - MERCREDI 2 MARS FÉVRIER 2016 - PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Fraude aux examens Page 4 Par Saâd Taferka D epuis que la crise des recettes extérieures du pays s’est confir- mée, en s’étalant dans la durée, le gouvernement ne s’est pas limité à chercher des solutions de rechan- ge, en procédant, par exemple, au gel d’un certain nombre de projets d’équipements publics et en instaurant de nouvelles taxes sur certains produits dans le cadre de la loi de finances 2016. Le gouvernement de Abdelmalek Sellal est également en train d'évaluer l’impact de l’Accord d’association avec l’Union euro- péenne (UE), signé en 2002 et mis en œuvre à partir du 1 er septembre 2005. De même, le processus d’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) semble ne plus bénéficier de l’en- thousiasme montré avec l’arrivée de Bakhti Belaïb au poste de ministre du Commerce. Inexorablement, les accords régionaux et l’adhésion aux organisations régissant les échanges économiques dans le monde impactent directement, en bien ou mal, l’économie du pays. N’étant pas préparée, sur le front intérieur, à assumer correcte- ment les effets de ces accords et conven- tions, l’Algérie est en droit de dégager la solution qui lui convient pour sortir la tête de l’eau. Entamées depuis 1987, les négociations pour l’adhésion de notre pays à l’OMC ont trop traîné en raison de la lenteur des réformes économiques que l’Algérie est censée avoir accompli depuis plusieurs années. La grande période d’incertitude- décennie noire du terrorisme-, puis l’em- bellie financière à partir du début des années 2 000, se sont mises au travers de la volonté politique d’aller sérieusement vers ces réformes. Page 5 Benghebrit menace de sévir ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Ouverture aujourd'hui de la session de printemps du Parlement Votre quotidien national Les DEBATS Protection civile Sept textes à mettre en conformité Page 24 FLN-RND Évaluation de l'Accord d'association Algérie UE. Six hélicoptères entreront en service avant la fin de l'année Page 2 Devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU Lamamra plaide les vertus de la Constitution à Genève L'Algérie cherche un recentrage salutaire Page 3 Deux terroristes abattus Page 24 Bouira Page 3 Une guéguerre appelée à durer Le Rassemblement national démocratique (RND) continue de jouer l'apaisement dans sa relation avec le Front de libération nationale (FLN) et ce malgré que le secrétaire général de ce parti ne veut pas clore la guéguerre déclenchée, en particulier, envers la personne de Ahmed Ouyahia.

Les DEBATSDeux terroristes abattuslesdebats.com/editions/020316/Les debats.pdfprochains examens du Bac. Après le scandale de la triche de l'année dernière, ce problème semble causer

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Page 1: Les DEBATSDeux terroristes abattuslesdebats.com/editions/020316/Les debats.pdfprochains examens du Bac. Après le scandale de la triche de l'année dernière, ce problème semble causer

Le ministère de l'Educationse prépare activement pouréviter qu'une fraude géné-ralisée ne se produise auxprochains examens du Bac.Après le scandale de latriche de l'année dernière,ce problème semble causerdes insomnies à la ministrede tutelle qui s'engage àfaire face au phénomène,quitte à sévir sévèrement.

N ° 1 5 4 4 - M E R C R E D I 2 M A R S F É V R I E R 2 0 1 6 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Fraude aux examens

Page 4

Par Saâd Taferka

Depuis que la crise des recettesextérieures du pays s’est confir-mée, en s’étalant dans la durée,le gouvernement ne s’est pas

limité à chercher des solutions de rechan-ge, en procédant, par exemple, au gel d’uncertain nombre de projets d’équipementspublics et en instaurant de nouvelles taxessur certains produits dans le cadre de la loide finances 2016.

Le gouvernement de Abdelmalek Sellalest également en train d'évaluer l’impact del’Accord d’association avec l’Union euro-péenne (UE), signé en 2002 et mis enœuvre à partir du 1er septembre 2005. Demême, le processus d’adhésion àl’Organisation mondiale du commerce(OMC) semble ne plus bénéficier de l’en-thousiasme montré avec l’arrivée de BakhtiBelaïb au poste de ministre du Commerce.Inexorablement, les accords régionaux etl’adhésion aux organisations régissant leséchanges économiques dans le mondeimpactent directement, en bien ou mal,l’économie du pays. N’étant pas préparée,sur le front intérieur, à assumer correcte-

ment les effets de ces accords et conven-tions, l’Algérie est en droit de dégager lasolution qui lui convient pour sortir la têtede l’eau.

Entamées depuis 1987, les négociationspour l’adhésion de notre pays à l’OMC onttrop traîné en raison de la lenteur desréformes économiques que l’Algérie estcensée avoir accompli depuis plusieursannées. La grande période d’incertitude-décennie noire du terrorisme-, puis l’em-bellie financière à partir du début desannées 2 000, se sont mises au travers dela volonté politique d’aller sérieusementvers ces réformes.

Page 5

Benghebritmenace de sévir

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Ouverture aujourd'hui de la sessionde printemps du Parlement

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Protection civile

Sept textes à mettreen conformité

Page 24

FLN-RND

Évaluation de l'Accord d'association Algérie UE.

Six hélicoptères entreront enservice avant la fin de l'année

Page 2

Devant le Conseil des droitsde l'homme de l'ONU

Lamamra plaide les vertus de la

Constitution à GenèveL'Algérie cherche

un recentrage salutaire

Page 3

Deux terroristesabattus

Page 24

Bouira

Page 3

Une guéguerre appelée à durerLe Rassemblement national démocratique (RND) continue de jouer l'apaisement dans sarelation avec le Front de libération nationale (FLN) et ce malgré que le secrétaire généralde ce parti ne veut pas clore la guéguerre déclenchée, en particulier, envers la personne

de Ahmed Ouyahia.

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2 Les DEBATS N° 1544 - Mercredi 2 mars 2016

EVENEMENT

Par M. Ait Chabane

Lors de son interven-tion au Segment dehaut niveau de la31ème session ordinai-

re (CDH), le chef de la diplo-matie algérienne a mis l'ac-cent sur les avancées véhicu-lées dans le nouveau textefondamental, notamment ence qui concerne la promotionet la préservation des droitsde l'homme, la consécrationde la justice sociale, l'enraci-nement des valeurs démocra-tiques et le renforcement dupouvoir législatif de mêmeque le rôle de l'oppositionpolitique entre autres. «LaConstitution amendée appor-te des réponses, à traversdes choix clairs, en faveur dela préservation de la paix, dela promotion de la justicesociale et des valeurs démo-

cratiques, du respect desprincipes universels desdroits de l'homme, la réduc-tion de la pauvreté et desinégalités ainsi que la miseen place d'une économiecompétitive et respectueusede l'environnement», a-t-ilsouligné dans son allocution.Il a rappelé à ce titre que laconstitution algérienne,récemment amendée, est lefruit d'un long processus deréformes qui a abouti à desrésultats prometteurs enmatière de renforcement del'Etat de droit, des résultatsconcrétisés «à travers desavancées dans les domainessensibles de l'information, desassociations, de la représen-tation des femmes dans lesinstances élues, du régimeélectoral et de la gestion descollectivités locales». Plusexplicite, le ministre des AE a

énuméré certaines nouvellesdispositions de la Constitutiontout à fait au diapason desmutations politiques, écono-miques et géopolitiques aussibien au niveau national querégional et mondial. «Le dis-positif législatif renforçant lesdroits de l'homme et les liber-tés démocratiques s'est enri-chi en particulier par l'adop-tion d'une loi-cadre sur l'en-fance, d'une loi criminalisantla violence faite aux femmeset d'amendements de sub-stance du Code de procé-dures pénales, baromètre durespect des libertés indivi-duelles, renforçant notam-ment les droits du justiciableainsi que la dépénalisation del'acte de gestion», a encoreplaidé Ramtane Lamamra. Cedernier a notamment axé sonplaidoyer sur les efforts del'Algérie pour le rétablisse-

ment de la paix et ses initia-tives pacifiques et humanistesclairement légiférées dans lenouveau texte fondamental.A ce titre, le chef de la diplo-matie algérienne a réitérédevant le Conseil des droitsde l'homme de l'ONU les pasfranchis par l'Algérie dans lecadre de la promotion desdroits d'expression, deréunion et des libertés indivi-duelles et collectives. «Sousl'éclairage de la Constitutionamendée et grâce à laconstance des engagementspris par le présidentAbdelaziz Bouteflika, l'Algéries'ouvre de nouvelles pers-pectives prometteuses deprogrès et de stabilité, etconsolide sa position de paysexportateur net de paix et desécurité», a expliqué le chefde la diplomatie algérienne.

M.A.C.

Devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopérationinternationale, Ramtane Lamamra, a décortiqué, hier à Genève (Suisse), lesnouvelles dispositions de la Constitution, amendée le 7 février dernier, leConseil des droits de l'homme des Nations unies.

Lamamra plaide les vertus de la Constitution à Genève

L' Algérie et la Russie ontconvenu, lundi dernier,d'intensifier l'échange d'in-

formations en vue d'un règlementpacifique des crises qui secouentcertains pays arabes et de renforcerleur coopération en matière de luttecontre le terrorisme et l'extrémisme.

«Nous avons convenu avec leprésident Bouteflika d'intensifiernotre dialogue via des canaux d'in-formations confidentiels en ce quiconcerne la situation en Afrique duNord et au Proche-Orient», adéclaré le ministre russe desAffaires étrangères, SergueiLavrov, à l'issue de l'audience quelui a accordée le président de laRépublique, Abdelaziz Bouteflika.

«Il a été très précieux pour nousd'entendre les évaluations du pré-sident Bouteflika et les membres

de son gouvernement sur la situa-tion en Libye, pays qui souffred'une crise très profonde», a-t-ilsouligné, affirmant que cette situa-tion est la conséquence d'une«opération illégitime perpétrée parl'Otan».

M. Lavrov a relevé égalementque «les conséquences de la situa-tion en Libye se font ressentir unpeu partout, notamment dans larégion du Sahel où il y a un risqueréel de déstabilisation dû essentiel-lement au trafic d'armes en prove-nance de ce pays».

«Notre position communeconsiste à rebâtir la Libye sur labase d'un dialogue national inclusifavec la participation de toutes lesforces politiques et militaires pré-sentes dans ce pays», a-t-il affir-mé.

Le chef de la diplomatie russe aindiqué, d'autre part, avoir évoquéla situation au Proche-Orient avecle président Bouteflika qui, a-t-il dit,«a entièrement soutenu la politiquedéveloppée par la Russie pourconstituer un front uni de luttecontre le terrorisme selon l'initiativelancée par le président VladimirPoutine à l'Assemblée générale del'ONU en septembre dernier».

«Le président Bouteflika a éga-lement soutenu la politique de laRussie visant le règlement de lasituation en Syrie, notamment ence qui concerne les activités dugroupe international d'appui à laSyrie, coprésidé par la Russie etles Etats- Unis», a-t-il ajouté.

M. Lavrov a appelé, à cetteoccasion, à «la mise en œuvreintégrale des décisions prises par

le groupe international d'appui à laSyrie sans aucune condition».

«Nous avons été unanimes ence qui concerne la lutte contre leterrorisme, l'extrémisme et les vio-lences commises en Syrie, Libye,Irak et au Yémen», a-t-il affirmé.

S'agissant des relations entrel'Algérie et la Russie, M. Lavrov aindiqué que les deux pays ontexprimé leur «attachement» à ladéclaration de partenariat straté-gique conclu en 2001 à l'occasionde la visite du président Bouteflikaà Moscou. «Nous avons défini desplans et des projets concrets dansle domaine de la coopération com-merciale, économique et militaro-technique et également proposédes formes concrètes de coopéra-tion entre les ministères et lesmilieux d'affaires des deux pays»,

a-t-il relevé. M. Lavrov a indiquéqu'une «attention particulière» aété accordée à la coopérationénergétique, ajoutant que «desliens durables existent entre lessociétés russes et l'entreprise algé-rienne Sonatrach».

«Le président Bouteflika aexprimé l'intérêt du gouvernementalgérien à coopérer avec la Russieau sein du Forum des pays expor-tateurs du gaz et d'avoir une rela-tion régulière bilatérale sur l'évolu-tion de la situation des marchésdes hydrocarbures», a-t-il indiqué.

«Je suis persuadé que lesrésultats de cette visite en Algériepermettront de raffermir davantagele partenariat stratégique existantentre la Russie et l'Algérie», a-t-ilconclu.

R. N.

Algérie-RRussie

Pour des canaux d'informations confidentiels

Cause palestinienne

La position «inaliénable» de l'Algérie réaffirmée

Des parlementaires algériens ont réitéré, lundidernier à Bruxelles, la «position de principe»et «inaliénable» de l'Algérie et son plein enga-gement vis-à-vis du peuple palestinien et deses droits légitimes à l'instauration d'un Etatindépendant avec El Qods pour capitale.Prenant part à la réunion de la Commissiondes affaires politiques, de la sécurité et desdroits de l'homme de l'Union pour laMéditerranée (UPM), Mohamed MadaniHaoued Mouissa, membre du Conseil de laNation, a affirmé que «l'Algérie soutient lademande légitime palestinienne de reconnais-sance d'un Etat palestinien avec El Qods pourcapitale». Il a exhorté, à ce titre, l'UPM à accélérer lacréation, dans le cadre de la commission, d'ungroupe de travail sur la Palestine afin d'appor-ter tout son soutien aux revendications légi-times des Palestiniens d'instaurer un Etat enaccord avec les résolutions de l'ONU. Cemembre du Conseil de la nation a mis l'accentsur la nécessité d'£uvrer pour «la paix et lastabilité au Proche-Orient», dénonçant l'amal-game récurrent entre indépendantisme et ter-rorisme. «Si l'action d'un peuple qui réclameson indépendance est considérée comme uneaction terroriste, alors comment qualifier l'oc-cupant ?», a-t-il demandé aux parlementairesdes autres pays membres de l'UPM partici-pant à la rencontre. Mme Hafida Benchehida,également membre du Conseil de la nation, aréaffirmé, dans une déclaration à la presse, ledroit du peuple palestinien à vivre en sécuritédans un Etat viable avec El Qods pour capita-le, exprimant sa «profonde inquiétude» face àla dégradation de la situation sécuritaire auProche-Orient. Mme Benchehida s'est félici-tée, en outre, de «l'appui très clair et décisif»apporté par le parlementaire luxembourgeois,David Wagner, et le Jordanien, HazemQuashou, à la cause palestinienne.Soulignant l'impératif d' envisager une solu-tion à deux Etats entre Palestiniens etIsraéliens, le député luxembourgeois a dénon-cé la poursuite de la politique israélienne decolonisation qui «a provoqué l'érosion desterres palestiniennes». Le Jordanien HazemQashou a plaidé, de son côté, pour la résolu-tion du conflit israelo-palestinien, invitanttous les Etats membres de l'UPM à prendreles mesures nécessaires pour garantir larelance et le succès du processus de paix.Evoquant la situation en Syrie, les parlemen-taires des pays membres de l'UPM ont souli-gné, à l'unanimité, la nécessité de mettre unterme à la violence et d'oeuvrer pour une solu-tion politique afin de ramener la paix et la sta-bilité dans la région. Les participants à laréunion de la commission des affaires poli-tiques, de la sécurité et des droits de l'hommede l'UPM ont fait, par ailleurs, un état des lieuxde l'Union, mettant l'accent sur les réalisa-tions de ce bloc depuis sa création, notam-ment les projets socio-économiques réalisésdans certains Etats membres grâce à sonappui financier. Pour 2016, les Etats membresde cette union ont adopté une seule recom-mandation portant sur «les perspectives deréforme de l'UPM».

Reda A.

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EVENEMENT 3N° 1544 - Mercredi 2 mars 2016 Les DEBATS

Par Nacera Bechar

Suite aux dernièresdéclarations du secré-taire général du vieuxparti, Amar Saâdani,

affirmant ne pas faire confianceau message d'apaisement, ni audiscours du secrétaire général parintérim du Rassemblement natio-nal démocratique, AhmedOuyahia, certains s'attendent à ceque la direction du RND entre,une nouvelle fois, dans cette gué-guerre comme c'était au débutavec les messages envoyés parOuyahia dans sa conférence depresse tenue à l'issue de la der-nière session du Conseil nationalde son parti, notamment sur l'usa-ge de la «chkara» lors des der-nières sénatoriales et la polé-mique déclenchée autour de l'ar-ticle 51 de la Constitutionexcluant les binationaux deshautes fonctions de l'Etat.Cependant, ce qui enflamme deplus la relation entre Saâdani et

Ouyahia, c'est le probable pro-chain remaniement gouverne-mental.

Dans ce contexte, la directiondu RND a préféré poursuivre lejeu d'apaisement. En réponse auxdéclarations de Saâdani dans les-quelles il affirme ne pas faireconfiance au discours deOuyahia, le porte-parole de ceparti, Saddik Chihab répond parun discours d'apaisement, enindiquant que le RND fait confian-ce au FLN et sa direction.

Dans un entretien à El Khabar,Chihab s'interroge sur les causesqui font que le SG du FLN ne faitpas confiance à Ouyahia. Pour leporte-parole du RND , «Ouyahian'a pas manqué à ses engage-ments envers le présidentBouteflika et n'a jamais bloquéune loi au niveau du Parlement».

S'agissant des accusationsrelatives à la fraude lors des élec-tions de 1997, M. Chihab défendson parti et dit que même le RNDa des choses à dire sur les élec-

tions de 2002 qui ont connu selonlui une vaste fraude, mais sonparti préfère dit-il «dépasser tout,car le RND est convaincu de laconstruction des institutions etque le FLN reste un allié straté-gique». Le 20 février, à l'occasionde son meeting à Skikda,Ouyahia avait démenti toute gué-guerre avec le FLN et a lancé desmessages d'apaisement vers ladirection de ce parti et ses mili-tants en qualifiant Saâdani de«frère» et le FLN «d'allié straté-gique». Mais ces messagesd'apaisement ne sont pasconvainquants pour le SG duvieux parti qui dit ne pas avoir«de problème personnel avecOuyahia», mais sur le plan poli-tique, Saâdani déclare : «Je necrois pas aux messages d'apaise-ment ou la trêve annoncéerécemment par le secrétairegénéral par intérim du RND».

Ce n'est pas tout, car la direc-tion du FLN annonce un «rema-niement ministériel» qui devrait

intervenir «probablement le moisde mars prochain» et pas ques-tion pour ce parti pour que le nou-veau gouvernement soit dirigé parOuyahia. Il est à noter qu'al'époque de Abdelkader Bensalah, comme SG du RND , Saâdanin'a pas tenu des propos contre ladirection de ce parti qui est d'unemanière ou d'une autre son alliédans le soutien de programme duprésident Bouteflika mais le retourde Ouyahia semble déranger.Surtout que l'homme a refuséd'adhérer à l'initiative du FLN por-tant construction de Front de sou-tien au président Bouteflika.

Selon certains observateurs,le jeu d'apaisement de Ouyahiarevient notamment du fait quel'homme veut se trouver de laforce une fois élu comme secré-taire général légitime duRassemblement national démo-cratique lors du congrèsextraordinaire du parti prévu pourle début du moi de mai prochain.

N. B.

FLN-RRND

Le Rassemblement national démocratique (RND) continue de jouer l'apaisement danssa relation avec le Front de libération nationale (FLN) et ce malgré que le secrétairegénéral de ce parti ne veut pas clore la guéguerre déclenchée, en particulier, envers lapersonne de Ahmed Ouyahia.

Une guéguerre appelée à durer

Par Sofiane Aït Mohamed

L es deux chambres du parlementreprendront aujourd'hui leurs activités,avant la trêve estivale. C'est la session

du printemps qui s'ouvrira aujourd'hui, la der-nière du genre, puisque désormais, et comptetenu de la nouvelle constitution, il siègera enune session unique de dix mois chaque annéequi débutera en septembre prochain.

La cérémonie d'ouverture débutera ausiège de l'APN à 10h puis au siège du Conseilde la nation à 11h. L'ouverture de la sessionde printemps du Parlement intervient confor-mément aux dispositions de l'article 118 de laConstitution et de l'article 5 de la loi organiqueportant organisation et fonctionnement del'APN et du Conseil de la nation, et régissantles relations fonctionnelles entre les deuxchambres du Parlement et le gouvernement.Le président de l'APN, Mohamed Larbi OuldKhelifa, présidera à l'issue de l'ouverture de lasession, une réunion conjointe des bureauxdes deux chambres du Parlement en présenced'un représentant du gouvernement, consa-crée à l'élaboration de l'ordre du jour de la ses-sion de printemps. Ceci pour le côté juridique.Qu'en est-il du programme de cette dernière

session du printemps de la 7ème législature ?Selon le ministre des Relations avec leParlement, pas moins de sept projets de loisorganiques seront soumis au Parlement, lorsde cette session pour les conformer avec lesdispositions de la Constitution amendée,Tahar Khaoua qui intervenait hier, sur la radionationale a indiqué que sept projets de loisvont être déposés au niveau de l'Assembléepopulaire nationale (APN) lors de la sessionde printemps du Parlement, en vue de lesadapter avec les nouvelles dispositions de laConstitution révisée. Il s'agit, entre autres,de la loi fixant l'organisation et le fonctionne-ment des deux chambres du Parlement etleurs relations avec le gouvernement, la loiélectorale, la loi sur les associations, et cellerelative à la saisine du Conseil constitution-nel. A ce propos, le ministre a fait savoirqu'une commission mixte (Parlement etministère des Relations avec le Parlement)sera installée après la promulgation de laConstitution révisée, afin de préparer la loiorganique régissant le fonctionnement desdeux chambres du Parlement et leurs rela-tions avec le gouvernement. Toujours dansl'esprit de la conformité avec la Constitution,d'autres commissions mixtes seront instal-

lées prochainement pour élaborer les projetsde lois relatifs au règlement intérieur duParlement et à l'article 51 de la Constitutionlimitant l'accès aux hautes fonctions pour lesbinationaux, a aussi révélé le ministre.D'autres projets de lois sont également àl'ordre du jour de cette session, a-t-il ajouté,citant notamment celles relatives à la PME,à la métrologie, à l'état civil, aux Codes dedouanes, à la santé, la publicité, et au son-dage d'opinion. Outre ces textes, s'ajoutentceux hérités de la session précédente duParlement, a encore fait savoir le ministre,rappelant qu'il s'agit des lois relatives à lalutte contre la contrebande, au Code pénal,à la promotion de l'investissement et dudéveloppement de l'entreprise ainsi qu'àl'utilisation de l'empreinte génétique. Ils'agit également du projet de loi inhérent à lanormalisation ainsi que la loi relative à l'orga-nisation de la profession de commissaire-pri-seur aux surenchères. Les sept textes de loiévoqués par le ministre sont en effet destextes déjà adoptés pour leur majorité en2012, dans le cadre du processus desréformes mais qui nécessitent une «mise enconformité».

S. A. M.

Ouverture aujourd'hui de la session de printemps du Parlement

Sept textes à mettre en conformité

Poste de SG de l'ONU

L'Algérie ne s'opposepas à la possibilitéd'un mandat unique

L'Algérie a indiqué hier à NewYork qu'elle ne s'opposait pas àla possibilité d'un mandatunique pour le secrétaire géné-rale des Nations unies, plaidanten faveur de la présentation deplusieurs candidats pour la pro-chaine désignation du chef del'ONU, prévue en 2016. Cette position a été exprimée parle représentant de l'Algérieauprès de l'ONU, M. SabriBoukaddoum, au cours d'uneséance informelle del'Assemblée générale desNations unies, consacrée à lasélection du SG de l'ONU. L'Algérie a présenté cette propo-sition en tant que coordinatricedu groupe de travail des paysnon- alignés en charge de larevitalisation des travaux del'Assemblée générale. Le représentant permanent del'Algérie a plaidé au non du grou-pe des non-alignés à la présenta-tion par le conseil de sécurité deplusieurs candidats pour la pro-chaine nomination du SG del'ONU en appelant le présidentde l'Assemblée générale à enta-mer des consultations avec lesreprésentants des paysmembres afin d'identifier lescandidats potentiels en mesured'occuper ce poste. Au non du groupe des non-ali-gnés, M. Boukaddoum a égale-ment appelé à l'ouverture d'undébat constructif sur la questiondes mandats du SG de l'ONU,soulignant la nécessite pourl'Assemblée générale de recon-sidérer à nouveau la durée desmandats avec la possibilité d'op-ter pour un mandat unique dansla nomination du prochain candi-dat prévue en 2016 M. Boukaddoum a souligné à cepropos que le Conseil de sécuri-té a pris beaucoup de pouvoir enempiétant sur le rôle del'Assemblée générale dans lasélection et la désignation dusecrétaire général. Il a expliqué que cette situation aété le résultat de l'interprétationde l'article 97 de la charte desNations Unies par la résolution11 de 1946 qui semble être enfaveur du Conseil de sécurité. L'article 97 de cette charte stipu-le que le secrétaire générale doitêtre nommé par l'Assembléegénérale sur recommandationdu Conseil de sécurité, alors quela résolution 11 de l'Assembléegénérale indique qu'il est sou-haitable pour le Conseil de sécu-rité de présenter un seul candi-dat. «L'histoire et la pratique ontdémontré que d'autres procé-dures plus innovantes exis-taient», a-t- il relevé. En dépit du fait que cette résolu-tion a été amendée et complétéepar d'autres dispositions ren-dant le processus de désigna-tion du SG de l'ONU plus trans-parent et démocratique, cesamendements n'ont pas été misen oeuvre jusqu'ici. «Le mouvement des non-alignésnote avec regret que la plupartde ces dispositions n'ont pas étémises en oeuvre et souligne l'im-portance de l'application desrésolutions susmentionnéesdans le processus de sélectionet de désignation du SG del'ONU», a -t-il déclaré dans sondiscours prononcé lors de cetteséance.

Reda A.

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4 N° 1544 - Mercredi 2 mars 2016Les DEBATS

ACTUEL

Par Massi Salami

Nouria Benghebrit, quis'exprimait à la radio deRelizane a annoncé lelancement «prochain»

d'une campagne de sensibilisationsur le phénomène de la fraude auxexamens.

Son département ministériel, a-t-elle expliqué, est en phase de pré-paration d'une campagne nationaleciblant les élèves et les parents

pour les sensibiliser sur la luttecontre le phénomène de la fraudeaux examens, devenue de plus enplus fréquente dans les établisse-ments scolaires.

La ministre qui ne voulait pass'avouer vaincue par l'étendue dela pratique de la triche à l'école aaffirmé, qu'en dépit des méthodeset technologies sophistiqués utili-sées dans la fraude, le secteur del'éducation est déterminé à com-battre ce phénomène. «L'élève qui

introduit un téléphone portabledans une salle d'examen a l'inten-tion de frauder», a-t-elle tranché,mettant en garde que «la peinesera lourde et affectera la vie del'élève.» Un langage on ne peutplus musclé, d'autant que toutesles assurance quant au renforce-ment de la surveillance dans lessalles d'examens ont échoué. Lesfraudeurs, munis de toutes sortesd'équipements informatiques, onttoujours su déjouer la vigilance

des enseignants et parvenir à leurfin. D'ailleurs, les deux dernièresannées, la crédibilité du baccalau-réat algérien a été sérieusementaffectée en raison de la tache noirequ'a provoquée le recours massif àla fraude par les candidats à tra-vers le territoire nationale. Pisencore, si des cas de triche ont étéétablis, force toutefois est d'affir-mer que la plupart des tricheurss'en sont sortis sans qu'ils nesoient inquiétés. Le ministère del'Education, faute de mieux, avaitpromis d'installer des brouilleursau niveau des établissements sco-laires les jours d'examen. Unrecours qui demeure incertain enraison des difficultés techniquesqui pourraient se poser et le coûtde l'opération. Par ailleurs, laministre a indiqué que le tauxd'établissement de la carte d'iden-tité biométrique pour les candidatsaux examens du baccalauréat adépassé les 94% au niveau natio-nal, saluant le rôle des walis dansla réussite et l'avancement decette opération inscrite dans lecadre de la numérisation du sec-teur et du service public. Laministre a inauguré, lundi dernier,dans la wilaya de Relizane, lelycée Boudjelal Brahim à Mendès,le CEM Belhadj Abdelkader àZemmoura et un groupe scolaireAhmed Boushaba dans la nouvelleville Benadda Benaouda deRelizane. Elle a également a ins-pecté plusieurs établissementsscolaires en cours de réalisationqui ouvriront leurs portes dès laprochaine rentrée scolaire, selonles explications fournies. MmeBenghebrit avait entamé dimanchedernier sa visite dans la wilaya deRelizane en présidant une séancede travail avec les cadres locauxde son secteur où un exposé sur lasituation de l'éducation dans lawilaya lui a été présenté.

M.S.

Fraude aux examens

Benghebrit menace de sévir Le ministère de l'Education se prépare activement pour éviter qu'une fraude généralisée nese produise aux prochains examens de Bac. Après le scandale de la triche de l'annéedernière, ce problème semble causer des insomnies à la ministre de tutelle qui s'engage àfaire face au phénomène, quitte à sévir sévèrement.

Formation professionnelle

2 000 prisonniersinscrits

Un total de 2 000 nou-veaux stagiaires parmiles pensionnairesd'établissements péni-tentiaires sont inscritspour la session de for-mation professionnellede février dans lawilaya de Laghouat, a-t-on appris hier auprèsde la direction localede la formation et del'enseignement profes-sionnels (Dfep). Ces stagiaires vontbénéficier, en vertud'une convention entreles deux secteurs,d'une formation quali-fiante en milieu fermé,qui sera sanctionnéepar un diplôme de find'études, leur permet-tant de bénéficier desdifférents dispositifsd'aide à l'emploi, aindiqué le chef du ser-vice de la formation àla Dfep, TaharBouaïcha. Parmi les filières deformation les plusconvoitées par lespensionnaires des éta-blissements péniten-tiaires, figure la plom-berie, le froid et la cli-matisation, la coiffure,la peinture, le jardina-ge et l'agriculture, a-t-ilprécisé. Plus de 4 000 placespédagogiques ont étéoffertes pour la ses-sion de formation enfévrier à travers lawilaya de Laghouat. Ces places sont répar-ties sur différentsmodes de formation,dont la formation rési-dentielle (676 places),l'apprentissage (980),les cours du soir et laformation passerelle(500), selon le mêmeresponsable. Concernant la femmeau foyer, il a fait état deplus de 430 placesréservées à cette fran-ge sociale, notammentdans les filières liées àla pâtisserie (tradition-nelle et moderne), letissage et la couture.Le secteur sera renfor-cé prochainementdans la wilaya deLaghouat par l'ouver-ture de trois nouvellesstructures pédago-giques, à savoir unInstitut national del'enseignement profes-sionnel au chef-lieu dewilaya et deux centresde formation profes-sionnelle et d'appren-tissage (Cfpa) dans lescommunes d'ElGhicha et Sidi Bouzid. Les travaux sont encours pour la réalisa-tion de trois institutsnationaux spécialisésde la formation profes-sionnelle (Insfp) dansles communes deLaghouat, Aflou etTadjemout, en plus decinq Cfpa à travers leterritoire de la wilaya. La Dfep compte actuel-lement quelque 12 000stagiaires répartis sur19 établissements,dont un Inssfp, 16 Cfpaet deux annexes.

Ghani I.

L es prix moyens des produits alimentairesimportés par l'Algérie ont, dans l'en-semble, diminué durant l'année 2015 par

rapport à 2014, a appris l'APS auprès du minis-tère du Commerce.

Cette baisse s'explique par le recul des prix àl'importation des poudres de lait (-42%), suiviesdes sucres roux et blanc (-18%), des viandes (-15%), des différentes huiles (entre -3% et -22%),des céréales, semoule et farine (-3,7%).

Ainsi, le prix moyen à l'importation de lapoudre de lait a baissé à 2.775 dollars/tonneen 2015 (contre 4.817 dollars en 2014).

Le prix d'achat du blé tendre a reculé à 239dollars/tonne (contre près de 292 dollars/t),tandis que le maïs a baissé à 197 dollars/t(contre 237 dollars).

Par contre, le prix à l'importation du blé dura augmenté à 444 dollars/t (contre 396 dol-lars/t).

Le prix d'achat moyen du sucre roux estpassé à 346 dollars/t (contre 423 dollars/t),alors que le sucre blanc a diminué à 503 dol-lars/t (contre 614 dollars).

Les prix de cinq variétés d'huiles brutes ontégalement enregistré des baisses: l'huile depalme a diminué à 705 dollars/t (contre 903dollars), l'huile de soja à 746 dollars/t (contre906 dollars), l'huile de tournesol à 853 dollars/t(contre 887 dollars) et l'huile de coco à 1 285dollars/t (contre 1.324 dollars).

Les prix d'autres huiles alimentaires brutesont, cependant, augmenté de 93% à 4.512

dollars/t (contre près de 2 340 dollars). Outre le blé dur et certaines catégories

d'huiles brutes, les autres produits alimen-taires qui ont connu une hausse des prix àl'importation sont essentiellement lesamandes (+47%), les lentilles (+29%), ledouble concentré de tomate (+22%), le cafétorréfié (+22%), l'ail (+18%), les crustacéscongelés (+9%), les viandes bovines conge-lées (+8%), le thé (+3%) et les pâtes alimen-taires (+14%). L'analyse des prix élaborée parle ministère du Commerce aborde égalementles prix à l'importation du ciment.

Il est constaté que le prix moyen de ce pro-duit de construction a enregistré des baissesoscillant entre -3% et -20% selon les catégo-ries de ciment.

Concernant la répartition détaillée desimportations par opérateur économique pourles produits alimentaires de large consomma-tion et le ciment, il est relevé qu'en 2015, lesdeux offices de régulation, l'Office nationalinterprofessionnel de lait (Onil) et l'Office algé-rien interprofessionnel des céréales (Oaic),ont dominé les importations de poudre de laitet des blés respectivement.

Ainsi, l'Onil a importé 189 910 tonnes depoudre de lait destinées à la transformation(53% des quantités globales importées), tan-dis que les 47% restants ont été répartis entre13 principaux importateurs privés.

Les pays fournisseurs de l'Algérie enpoudre de lait sont au nombre de 20 dont les

cinq premiers sont la Nouvelle-Zélande(42,4% des importations), la France (17,8%),la Belgique (9,5%), la Pologne (7,7%) etl'Uruguay (5,8%).

Pour les blés dur et tendre, l'Oaic a réaliséla quasi totalité des quantités importées avecl'achat de plus de 8 millions de tonnes en 2015(94,7% du volume global importé).

Quant aux importations du maïs, elles ontété effectuées principalement par 10 sociétésprivées à hauteur de 90% du total importé,tandis que l'Office national de régulation(Onab) est intervenu sur le marché du maïsavec 3% seulement des importations globales.

Pour les huiles alimentaires brutes dont lesimportateurs sont au nombre de six, unesociété privée est demeurée en position domi-nante avec 54% du total importé en 2015.

En matière d'importation de sucre, sur les11 principaux importateurs, la même sociétéprivée est demeurée dominante à la fois pourle sucre roux en assurant 91,2% du totalimporté pour une quantité de plus de 1,5 mil-lion de tonnes (523 millions de dollars), ainsique pour le sucre blanc avec 43% des impor-tations pour une quantité de 100 310 tonnes(50 millions de dollars). Concernant le cafénon torréfié, les principaux importateurs sontau nombre de sept avec 52% du total desimportations lesquelles ont été de près de 129000 tonnes pour une facture de près de prèsde 292 millions de dollars.

R. N.

Produits alimentaires

Recul quasi général des prix à l'importation

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ACTUEL 5N° 1544 - Mercredi 2 mars 2016 Les DEBATS

Par Saâd Taferka

Le gouvernement deAbdelmalek Sellal estégalement en train d'éva-luer l'impact de l'Accord

d'association avec l'Union euro-péenne (UE), signé en 2002 et misen œuvre à partir du 1er septembre2005. De même, le processus d'ad-hésion à l'Organisation mondiale ducommerce (OMC) semble ne plusbénéficier de l'enthousiasme montréavec l'arrivée de Bakhti Belaïb auposte de ministre du Commerce.

Inexorablement, les accordsrégionaux et l'adhésion aux organi-sations régissant les échanges éco-nomiques dans le monde impactentdirectement, en bien ou mal, l'éco-nomie du pays. N'étant pas prépa-rée, sur le front intérieur, à assumercorrectement les effets de cesaccords et conventions, l'Algérie esten droit de dégager la solution quilui convient pour sortir la tête del'eau.

Entamées depuis 1987, lesnégociations pour l'adhésion denotre pays à l'OMC ont trop traînéen raison de la lenteur des réformeséconomiques que l'Algérie est cen-sée avoir accompli depuis plusieursannées. La grande période d'incerti-tude- décennie noire du terrorisme-,puis l'embellie financière à partir dudébut des années 2 000, se sontmises au travers de la volonté poli-tique d'aller sérieusement vers cesréformes.

1 dollar pour 20S'agissant de l'Accord d'asso-

ciation avec l'Union européenne,les experts les plus indulgents

concluent à la précipitation qui aprésidé à sa signature. Lesentreprises algériennes ne pou-vaient soutenir une compétitionloyale avec des produits dont lesdroits de douane sont supprimés.Les effets de l'Accord- démantè-lements tarifaires- ont commencéen 2005 pour quelques produitseuropéens, pour toucher pro-gressivement des milliersd'autres produits, jusqu'à l'hori-zon 2020. À cette échéancel'Accord se transformera en zonede libre-échange. En l'espace deplus de 10 ans, l'Algérie n'a prati-quement rien récolté de cetAccord, hormis le déséquilibre dela balance commerciale, unmanque à gagner en tarifs doua-niers qui aurait pu alimenter lebudget de l'Etat et un décourage-ment de la production nationaledans un grand nombre de sescréneaux, suite à une concurren-ce déloyale, mais légalement ins-tallée par des accords régionaux.

En matière d'exportation versle territoire de l'Union européen-ne, l'Algérie ne vend pratique-ment que des hydrocarbures oudes produits dérivés du pétrole etdu gaz. Le résultat des coursesest que, pour un dollars exportévers l'Europe, l'Algérie en impor-te pour 20 dollars (1 pour 20).Un déséquilibre flagrant quiappelle des correctifs et un dis-positif de réévaluation, d'autantplus que, comme cela a étéconstaté conjointement par lesdeux parties en 2009, l'Unioneuropéenne se contente de l'as-pect commercial, en inondant lemarché algérien de ses mar-

chandises, et se montre trop cir-conspecte, voire parfois hostile,aux investissements productifs,créateurs de plus-value et d'em-plois.

Un accord plein depromesses, mais…

Le ministre du Commerce,Bakhti Belaïb, a révélé lundi dernierque le gouvernement algérien pour-suit avec son partenaire européenles négociations en vue de procéderà l'évaluation de l'Accord d'associa-tion. Il dira que «ce que nous avonsconstaté, c'est que l'Accord conte-nait des promesses, comme celled'accroître les investissementseuropéens en Algérie. Or, nousavons constaté que le volet com-mercial a crû uniformément, et, enparallèle, l'investissement européenest très faible. Cela ne correspondpas avec l'Accord signé». Il a faitremarquer que «l'Union européennereprésente les deux tiers de noséchanges avec le monde. Doncc'est un partenaire important».

La phase actuelle correspond àcelle de l'évaluation et des correc-tifs. Belaïb expliquera: «Nous avonsle droit de négocier avec notre par-tenaire européen pour introduirecertaines modifications dans cetAccord. Les négociations sont encours. Ce processus est générale-ment long, et les arguments qu'aprésentés l'Algérie ont été accep-tés».

Pour les entreprises et parte-naires économiques algériens, leseffets à moyen terme qui étaientescomptés des entrées libres demarchandises provenant du territoi-re de l'Union européenne, étaient

normalement le réveil des secteursalgériens touchés par une concur-rence féroce et une mise à niveaususceptible de contrebalancer leseffets pervers d'une ouverturesomme toute dictée par une mon-dialisation irrésistible des écono-mies. Cependant, le manque àgagner au Trésor public, généré parles dégrèvements tarifaires, a étéestimée à environ un milliard de dol-lars/an.

Les impacts, espérés positifspour l'entreprise algérienne, ont, entous cas, tardé à se concrétiser,d'autant plus que, moins de dix ansaprès l'entrée en vigueur des cetaccord, la crise financière charriéepar la chutes des cours du pétrolesur les marchés mondiaux a pointéson nez pour jeter de lourdes inter-rogations sur les finances et l'éco-nomie du pays. Aujourd'hui, l'Algérieest à la recherche du moindre soupour renflouer le budget de l'Etatlourdement obéré par la chute desrecettes extérieures.

Les craintes des patrons et chefsd'entreprises publiques algériennespar rapport à l'Accord d'associationont été confirmées et soutenues parl'absence de visibilité dans la relan-ce de l'économie industrielle dupays. Jusqu'au virage de juillet2014, marquant le début de l'in-flexion des prix du pétrole, leconcept de diversification écono-mique était un terme creux, bonpour être débité dans des sémi-naires et journées d'études, puisdiligemment remis aux oubliettes.

Sortir de la politique du «bazar»

Dans sa politique d'ouverture

vers le partenariat économiqueétranger, l'Algérie a espéré, nonseulement l'investissement de capi-taux, la création d'emplois et desrentrées fiscales hors hydrocar-bures conséquentes, mais égale-ment un transfert de la technologieen faveur de la ressource humainealgérienne. Les choses ne sem-blent pas se passer avec la faciliténaturelle que, naïvement, l'on ima-ginait au début du processus. Eneffet, outre l'impréparation desstructures administratives et ban-caires de notre pays, les porteursde capitaux étrangers de leur côtéétaient enclins plutôt à des opéra-tions commerciales qui ne les enga-gent pas outre-mesure. Estimantque la rente pétrolière pouvait don-ner un certain tonus au pouvoird'achat en Algérie - ce qui n'étaitpas faux -, ces investisseurss'étaient montrés quelque peu réti-cents à produire en Algérie. Pire,leurs dividendes- avant que le gou-vernement intervienne au début2009 pour les soumettre aux impôts- étaient transférés net vers leurspays d'origine. Pour certainsexperts, c'était une fuite déguiséede capitaux. Sur sa lancée, le gou-vernement a pris d'autres mesuresau cours de la même année visantà réorienter l'intervention des entre-prises étrangères dans notre pays.Il s'agit, entre autres de : l'obligationfaite aux investisseurs étrangers des'associer avec un partenaire algé-rien; la suppression du crédit auto-mobile, ce qui se répercute inévita-blement sur la cote des ventes enAlgérie des constructeurs étrangers; les ouvriers étrangers exerçant enAlgérie devaient payer des impôtssur le revenu ici, en Algérie.

Ces mesures n'avaient pasmanqué, à l'époque, de soulever untollé auprès de certains pays parte-naires de l'Algérie qui avaientessayé de s'ingérer dans la gestiondes affaires du pays.

Néanmoins, ces partenaires nefaisaient que défendre leurs inté-rêts. C'est à l'Algérie de savoir com-ment se positionner dans cetteéquation complexe en focalisant lesefforts sur un partenariat gagnant-gagnant.

En serrant le jeu dans la relationavec les partenaires économiquesétrangers, l'Algérie misait sur une«moralisation» de l'acte d'investis-sement, et surtout faire en sorte quel'Algérie soit gagnante sur le plande l'emploi, de la fiscalité et dutransfert technologique.

L'évaluation en cours del'Accord d'association avec l'Unioneuropéenne- visant sans doute àgeler pour quelque temps les avan-tages douaniers de certains pro-duits importés d'Europe, ou bienencore, inciter les partenaires euro-péens à réaliser des investisse-ments productifs, en dehors desopérations commerciales pures-,est supposé être suivie et accompa-gnée de la réformes des texteslégislatifs algériens qui encadrentl'acte d'investir; à commencer par lecode des investissements promis àune révision profonde depuis 2012.Le gouvernement le soumettra-t-il àla session de l'APN qui s'est ouver-te aujourd’hui ? Du nouveau codedes investissements, il est attendul'amélioration du climat des affaires.Il n'y a pas d'autre solution pour sor-tir du «bazar» installé par un accordbiaisé et disharmonieux avecl'Union européenne.

S. T.

Évaluation de l'Accord d'association Algérie UE.

Depuis que la crise des recettes extérieures du pays s'est confirmée, en s'étalant dans la durée, le gouvernement nes'est pas limité à chercher des solutions de rechange, en procédant, par exemple, au gel d'un certain nombre deprojets d'équipements publics et en instaurant de nouvelles taxes sur certains produits dans le cadre de la loi definances 2016.

L'Algérie cherche un recentrage salutaire

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6 N° 1544 - Mercredi 2 mars 2016Les DEBATS

ECONOMIEPrix du pétrole

Le Brent en hausse à 36,88dollars le baril

Le baril de Brent de lamer du Nord pourlivraison en mai, dontc'est le premier jour

d'utilisation comme contrat deréférence, valait 36,88 dollarssur l'Intercontinental Exchange(ICE) de Londres, en haussede 31 cents par rapport à laclôture de lundi.

Dans les échanges électro-niques sur le New YorkMercantile Exchange (Nymex),le baril de «light sweet crude»(WTI) pour livraison en avrilprenait 45 cents à 34,20 dol-lars.

Déjà orientés à la hausselundi, les cours poursuivaientleur progression dans le vert

hier, bénéficiant toujours despéculations selon lesquellesles principaux pays produc-teurs de brut pourraient seréunir à nouveau en mars afinde tenter de stabiliser le mar-ché.

Le baril de Brent a mêmeatteint hier en coursd'échanges asiatiques 37,05dollars, soit un plus hautdepuis près de deux mois. Lesinvestisseurs ont notammentété encouragés par l'annoncejeudi dernier d'une nouvelleréunion à la mi-mars entrel'Arabie Saoudite, le Qatar, leVenezuela - tous troismembres de l'Organisationdes pays exportateurs de

pétrole (Opep) -, et la Russie,qui avaient déjà convenu degeler leur production une dizai-ne de jours plus tôt.

L'Arabie Saoudite, chef defile de l'Opep, a affirmé lundiqu'elle «cherche à stabiliserles marchés pétroliers et com-muniquera en permanenceavec tous les principaux pro-ducteurs de pétrole pour tenterde limiter les variations (deprix) et est aussi favorable àtoute entreprise de coopéra-tion», selon des propos duministre des Affaires sociales,Majdi al-Qasabi, rapportés parl'agence officielle saoudienneSPA. En outre, de nouveauxchiffres témoignant d'une bais-

se de la production américainede pétrole, venant conforterceux publiés vendredi derniersur le déclin du nombre depuits en activité aux Etats-Unis, ont apporté un soutiensupplémentaire aux cours.

«Selon l'Energy InformationAdministration (EIA, uneantenne du département amé-ricain de l'énergie), la produc-tion de pétrole brut aux Etats-Unis a baissé de 43 000 barilsà 9,26 millions de barils endécembre, soit le troisièmemois de déclin consécutif etson plus bas niveau en un an»,notaient les analystes deCommerzbank.

R. N.

Les cours du pétrole ont poursuivi leur hausse hier en cours d'échangeseuropéens, soutenu par l'espoir de voir les grands producteurs s'entendre sur desréductions de l'offre ainsi que par de nouvelles données témoignant d'une baissede la production américaine.

L a facture d'importation des céréales(blé, maïs, orge) a baissé à 200,4 mil-lions de dollars (millions usd) en jan-

vier 2016 contre 327,64 millions usd en jan-vier 2015, soit un recul de 38,84% sur uneannée, a appris l'APS auprès des Douanes.

La baisse a également touché les quan-tités importées (sauf pour le blé tendre) maisà un moindre rythme, en s'établissant à946.671 tonnes (t) contre 1,13 million t, soitun recul de 16,04%, précise le Centre natio-nal de l'information et des statistiques desdouanes (Cnis).

La facture d'importation des blés (tendreet dur), qui a représenté près de 67,23% ducoût des importations des céréales en jan-vier dernier, a chuté à 134,74 millions usdcontre 232,76 millions usd (-42,11%), pourdes quantités ayant atteint 584.973 t contre

694 802 t (-15,81%). Par catégorie de blés,la facture d'importation du blé tendre a bais-sé à 103,13 millions usd contre 113,92 mil-lions usd (-9,48%). La facture du blé tendrea représenté plus de la moitié des importa-tions des céréales et plus de 75% desimportations des blés en janvier dernier.Quant aux quantités importées de ce blé,elles ont grimpé à 506 224 t contre 441534 t (+14,65%).

Pour le blé dur, la facture a reculé à31,61 millions usd contre 118,83 millionsusd (-73,4%) pour une quantité de 78 750 tcontre 253.268 t (-69%).

Concernant le maïs, les importations sesont chiffrées à 55,97 millions usd contre79,78 millions usd (-29,85%) avec un volu-me de 310.447 t contre 370.386 t (-16,2%). Quant à l'orge, l'Algérie en a impor-

té pour 9,67 millions usd contre 15,1 millionsusd (-36%) avec une quantité de 51.250 tcontre 62 307 t (-17,75%).

Si la facture des céréales a baissé à unrythme plus important par rapport aux quan-tités et en dépit de la hausse du volumeimporté pour le blé tendre, cela s'expliquepar le recul des cours sur les marchés mon-diaux des céréales depuis 2015, et ce, à lafaveur de stocks abondants, de bonnesrécoltes mondiales et d'une moindre deman-de chinoise.

C'est ainsi que le prix à l'importation parl'Algérie du blé tendre, dont le pays est grosimportateur, a reculé à 239 dollars/tonne en2015 (contre près de 292 dollars/t en 2014),tandis que celui du maïs a baissé à 197 dol-lars/t (contre 237 dollars).

Reda A.

Importations des céréales

Baisse de près de 40% de la facture en janvier

CChhiinneeL'activité manufacturièreau plus bas depuis 4 ans

L'activité manufacturière s'est nettementcontractée en février en Chine, enregis-trant son plus fort repli depuis plus dequatre ans, selon un indice gouverne-mental publié mardi qui confirme l'es-soufflement persistant de la deuxièmeéconomie mondiale. L'indice officiel desdirecteurs d'achat (PMI), calculé par leBureau national des statistiques (BNS),s'est établi pour février à 49,0 (contre49,4 en janvier). Il s'agit du plus basniveau enregistré par le PMI depuisnovembre 2011, où il était également de49,0. Un chiffre supérieur à 50 marqueune expansion de l'activité manufactu-rière, tandis qu'un indice inférieur à ceseuil signale une contraction. L'indicepour février s'est par ailleurs établi en-deçà de la prévision médiane (49,4) desanalystes. C'est le septième mois consé-cutif que ce baromètre de référence,fondé entre autres sur les carnets decommandes des entreprises, traduit unrecul de l'activité, une série inédite parsa longueur. Le PMI officiel a été publiéquelques heures seulement après l'an-nonce par la banque centrale chinoise(PBOC) d'une nouvelle baisse des ratiosdes réserves obligatoires des banques,dernière initiative de Pékin afin de soute-nir l'activité. L'institution a annoncé quece taux de réserves obligatoires, c'est-à-dire la part de leurs dépôts que lesbanques sont tenues de garder dansleurs coffres sans pouvoir les prêter,allait diminuer de 0,5 point de pourcenta-ge, leur permettant ainsi d'accorderdavantage de crédits. La Chine, moteurimportant de l'économie mondiale, aenregistré l'an passé une performancede 6,9%, au plus bas depuis un quart desiècle. Pékin, qui visait en 2015 unecroissance «d'environ 7%», tente derééquilibrer l'économie chinoise vers laconsommation intérieure, l'innovation etles services, en diminuant la dépendan-ce à l'égard des exportations et desinvestissements, mais la transitions'avère difficile, et le ralentissement de lacroissance inquiète les investisseurs.

R. N.

AArrggeennttiinnee eett ffoonnddss ««vvaauuttoouurrss»»Accord historique poursolder le contentieux

Un accord historique se dessine poursolder le litige sur la dette entrel'Argentine et des fonds spéculatifs: uncompromis a été annoncé lundi, onéreuxpour Buenos Aires, mais qui doit lui per-mettre de retourner sur les marchés decapitaux. Cette avancée est à mettre aucrédit du nouveau chef de l'Etat argentinaux orientations économiques libérales,Mauricio Macri, qui a succédé il y a troismois à la présidente de gauche CristinaKirchner (2007-2015), hostile à toutaccord avec les fonds spéculatifs. Lundià New York, le fonds «vautour» NML aaccepté la proposition de règlement del'Argentine, ouvrant la voie à une résolu-tion définitive d'un litige sur la detteremontant à la crise économique de2001/2002. «J'annonce avec le plusgrand plaisir que la bataille de 15 ansentre la république d'Argentine et ElliottManagement, dirigé par Paul Singer (lepropriétaire de NML), est désormais envoie d'être résolue», a déclaré le média-teur américain Daniel Pollack. «C'est unpas de géant mais pas l'étape finale», a-t-il ajouté dans un communiqué, expli-quant qu'il s'agissait d'un accord deprincipe. L'Argentine, sous la présiden-ce du président de gauche NestorKirchner (2003-2007), avait rompu avecle FMI et la Banque mondiale, les jugeantcoresponsables du surendettement etde la faillite de la 3e économied'Amérique latine en 2001. Le FMI asalué l'accord annoncé lundi. «C'est unpas important pour permettre àl'Argentine de retourner sur les marchésfinanciers et de redresser sa situationfinancière», a indiqué un porte-parole del'institution.

AFP

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SANTÉN° 1544 - Mercredi 2 mars 2016 Les DEBATS

Dans le cadre de la formation continue

La relation infirmier-malade débattu

Cette rencontremédicale ets c i e n t i f i q u e ,entrant dans le

cadre de la formationcontinue et du perfection-nement du personnelparamédical du service dela santé militaire des diffé-rents hôpitaux et struc-tures de l'Armée nationalepopulaire (ANP), a étémarquée par la présenta-tion de plusieurs commu-nications sur des thèmesliés au processus de priseen charge paramédicale etmédicale des patients auniveau de ces structures.

Plusieurs intervenants,dont des praticiens spé-cialistes militaires exer-çant dans les hôpitaux

militaires de Bechar, Oran,Constantine et l'hôpitalcentral de l'ANP à Ain-Naâdja (Alger), ont abordéles questions de l'accueildes patients et le rôledévolu aux paramédicauxen matière de prise encharge tant des patholo-gies diagnostiquées chezles patients que despatients eux mêmes.

Les paramédicauxconstituent un pilier dumodule de prise en chargedes patients, de mêmequ'ils sont un facteurhumain très efficace enmatière de soutien psy-chologique aux personnessoignées, ont-ils souligné.

Cette 6ème journée,initiée par l'hôpital régional

militaire universitaire''Dahmani Slimane'' de latroisième région militaireet le service régional de lasanté militaire de la troisiè-me (3ème RM), constitueun espace d'échangesd'expériences, deconnaissances et dusavoir-faire entre les per-sonnels paramédicaux,qu'ils soient militaires oucivils assimilés, indiquentdes officiers du servicerégional de la santé militai-re. Le général-major SaidChangriha, commandantde la 3ème RM, qui a pré-sidé la cérémonie d'ouver-ture de cette rencontrescientifique, a mis l'accentsur les efforts déployéspar le commandement de

l'ANP dans la formationcontinue et l'améliorationdes connaissances et dusavoir faire du personnelparamédical du service dela santé militaire, dans lebut de moderniser le pro-cessus de prise en chargedes patients à travers lesdifférents hôpitaux mili-taires et structures desanté dans les unités mili-taires relevant du servicede santé militaire à traversle pays.

La cérémonie s'estdéroulée en présence denombreux officiers supé-rieurs, officiers et officiers-médecins des structureshospitalières militairesnationales.

R. S.

Service de neurochirurgie de l'EHU d'Oran

Vers l'utilisation du traitement parstimulation pour les parkinsoniens

L' établissement hospitalo-uni-versitaire (EHU) d'Oran pro-cèdera prochainement à

l'utilisation du traitement par stimula-tion des personnes souffrant de lamaladie de Parkinson, a-t-on apprislundi auprès de cette structure sanitai-re.

A ce titre, le Chef de service deneurochirurgie de l'EHU d'Oran, le Pr.Belebna Bachir, a précisé à l'APS quepas moins de cinq malades atteints dela maladie de Parkinson seront traités"très prochainement" par stimulationcérébrale profonde (SCP), une tech-nique qui a démontré son efficacité àtraiter plus précocement les symp-tômes de cette maladie.

La thérapie de stimulation cérébra-le profonde (SCP) pour la maladie deParkinson utilise un appareil médical,implanté par voie chirurgicale, sem-blable à un stimulateur cardiaque,

pour stimuler électriquement deszones bien ciblées du cerveau pouratténuer quelques symptômes decette maladie.

Cette maladie neurologique secaractérise par des symptômesmoteurs comme la lenteur, la difficultéde mouvement, les tremblements, unéquilibre incertain et la rigidité. Ellerésulte de la dégénérescence de cel-lules nerveuses qui fabriquent ladopamine, un neurotransmetteurindispensable pour le contrôle desmouvements et la coordination ducorps. Par ailleurs, le Pr Belbena adéclaré que cette technique devaitêtre appliquée en février avec la pro-grammation de cinq patients, toute-fois pour des contraintes douanières,un stimulateur n'a pu être dédouané,et ces opérations ont été reportées.

"Nous allons le faire très prochai-nement, nous sommes prêts, nous

avons les compétences et la techno-logie nécessaires", a-t-il rassuré.

D'autre part, le spécialiste a souli-gné que son service prévoit, pour l'an-née en cours, de pratiquer la tech-nique de l'embolisation pour traiter lesmalformations intraveineuses, sansouverture du crâne.

L'embolisation est une procédurequi sert à injecter dans le vaisseauanormal en passant le plus souventpar l'artère un produit pour former unethrombose de ce vaisseau (le fermer)et donc arrêter ou prévenir un saigne-ment. Une embolisation est indiquéedans le cas d'une hémorragie. Le butest de stopper l'hémorragie en bou-chant l'artère. Cette technique peutsuffire ou sinon, elle peut être consi-dérée comme une thérapie d'urgenceen attendant un éventuel autre traite-ment.

R. O.

La relation infirmier-malade et les soins paramédicaux post opératoiresont été les thèmes débattus lundi à Bechar par la centaine departicipants à la 6eme journée des paramédicaux des services de lasanté militaire.

Au profit des élèves à Chlef

Campagne de sensibilisation sur les accidents domestiques

Une campagne de sensibilisation sur les accidentsdomestiques sera lancé à partir de demain mardi àChlef par la Protection civile au profit des élèves destrois cycles éducatifs de la wilaya, a-t-on appris lundid'un responsable de ce corps constitué.

Outre les établissements éducatifs, cette campagnepréventive d'une durée d'une semaine ciblera égale-ment des centres de formation et des maisons dejeunes de la région, a précisé le chef du service préven-tion à la Protection civile, le capitane Messaàdia.

Il a signalé, en outre, que ses services ont effectuéplus de 20.000 interventions pour des accidentsdomestiques, en 2015. Lesquels accidents ont été àl'origine de la mort de 61 personnes pour des causesliées, principalement, à des intoxications alimentaireset à l'inhalation du dioxyde de carbone.

Le capitaine Messaàdia à réitéré les efforts continusdes services de la protection civile pour l'ancrage d'uneculture préventive contre tous les dangers, à traversdes campagnes de sensibilisation ciblant toutes lescatégorise de la société.

Il a souligné que cette action est inscrite au titre dela célébration, ce 1 er mars, de la Journée mondiale dela Protection civile , dont le thème choisi pour cetteannée est la "Protection civile et les nouvelles techno-logies de la communication".

G. F.

Lutte contre le trachome

Une équipe d'ophtalmologues à pied d'œuvre à Illizi

Une équipe d'ophtalmologues a été dépêchéed'Alger vers la wilaya d'Illizi pour mener des consulta-tions sur des malades atteints de trachome, a-t-onappris lundi auprès de la direction locale de la santé etde la population. Cette mission d'une semaine, laseconde du genre dans cette wilaya du Grand Sud,entre dans le cadre des efforts visant l'éradication decette maladie très répandue dans les régions du Sud,favorisée par les facteurs naturels, a indiqué le direc-teur de wilaya du secteur, Athik Bahous.

Dépêchée par la direction générale de la préventiondu ministère de la Santé, de la Population et de laRéforme hospitalière, cette équipe composée de six (6)spécialistes a été scindée en deux groupes, l'un dedeux (2) praticiens devant opérer dans la daira deDjanet et les localités environnantes, et l'autre dequatre (4) praticiens a été orienté vers la daira d'In-Amenas qui compte trois communes. Une fois leurmission achevée dans ces régions, les deux équipesrejoindront le chef lieu de wilaya, à forte densité d'habi-tants, et y assureront aussi des consultations médi-cales, a-t-il ajouté. L'opération, qui a été favorablementaccueillie par les citoyens et pour laquelle des dosesde médicaments ont été mobilisées en quantités suffi-santes, ciblera l'ensemble des couches sociales, plusparticulièrement les élèves, du fait que la maladie esttrès répandue en milieu scolaire, a soutenu le respon-sable. Dans le même cadre, des campagnes de sensibi-lisation sont organisées périodiquement en milieu sco-laire, en coordination avec les services de la santé sco-laire, ainsi que sur les ondes de la radio locale, pourprévenir cette maladie.

R. N.

Un ouvrage de Ali Lairedj

Parution de "L'abeille, son élevage et lesbienfaits du miel"

"L'abeille, son élevage et les bienfaits du miel" est letitre d'un nouvel ouvrage en langue arabe qui vient deparaître à Jijel, sous la plume d'Ali Lairedj, apiculteurde longue date et directeur de la coopérative de wilayad'apiculture. L'auteur a affirmé à l'APS avoir voulu, àtravers ce modeste livre de 122 pages, mettre en lumiè-re et vulgariser les techniques d'élevage des abeilles etles conduites à tenir dans le créneau de l'apiculture.L'ouvrage, étayé par quelques illustrations, se veut unvade-mecum qui pourrait être très utile aux stagiairesen agriculture poursuivant une formation spécialiséeen apiculture. Les onze (11) chapitres traitent, notam-ment, des colonies d'abeilles, des méthodes d'élevagedes ruches, des maladies qui attaquent les abeilles etde la prophylaxie, du bon usage des techniques derécolte et d'extraction du miel, des bienfaits du miel surla santé et de l'utilisation des produits mellifères à desfins thérapeutiques.

M. Lairedj, déjà auteur d'un petit guide de quarante(40) pages sur l'élevage de l'abeille, publié en 1988, adéclaré à l'APS qu'il s'agit d'une "contribution pourenrichir le fonds documentaire et didactique dans lecadre des formations initiées par la chambre de l'agri-culture de wilaya au profit de nombreux jeunes apicul-teurs de la région". G. H.

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8 N° 1544 - Mercredi 2 mars 2016Les DEBATS

RÉGIONSDélocalisation du marché de gros de Gué de Constantine

Le site d'implantation sera connu incessamment

S’exprimant lors d’une réunionavec l’Union générale descommerçants et artisans algé-riens (UGCAA), le ministre a

souligné la nécessité de trancher rapide-ment sur le site du projet afin de transférerle marché informel de gros de Gué deConstantine (ex-Semmar) vers un espacemoderne.

Après avoir écouté les représentantsdes commerçants de cet espace informelqui ont proposé deux sites, un à Gué deConstantine de 57 hectares et un autre àBaba Ali dans la Daïra de Birtouta (sudouest d’Alger), le ministre a instruit les res-ponsables de son département d’identifierces sites en coordination avec les autoritéslocales afin de trancher le plutôt possiblesur l’espace devant abriter le projet.

«La décision doit être prise durant lasemaine prochaine sur un espace devantabriter ce projet», dont les commerçantsont proposé de financer la réalisation, aindiqué le ministre.

Le secrétaire général de l’UGCAASalah Souilah a souligné qu’une assiettefoncière de plus de 40 hectare est néces-saire pour réaliser une telle infrastructurecommerciale qui doit abriter, outre leslocaux commerciaux, d’autres commoditésliées à la restauration, à la sécurité maisaussi une banque. Comptant un total d’en-viron mille (1.000) commerçants, le marchéde gros de Gué de Constantine situé dansune zone d’habitation ne répond pas auxnormes d’exercice de cette activité, alorsque 20% des commerçants exercent sansregistre de commerce, selon le SG del’UGCAA.

M. Souilah a indiqué aussi que l’Unionaspire à créer d’autres marchés similairesdans les grandes villes comme

Constantine et Oran. Cette organisation propose aussi la

création d’un marché de gros de l’électro-ménager afin d’encourager la productionnationale dans cette branche qui en pleineexpansion. Interrogé, par ailleurs, surl’éradication du commerce informel, M.Belaïb a estimé que ce phénomène était endéclin grâce aux efforts consentis par l’Etatdurant ces trois dernières années enconsacrant notamment pas moins de 14mds DA à la résorption des marchés infor-mels.

Il a aussi avancé que le développementde la grande distribution allait contribuer àla réduction du commerce informel.

Il a fait savoir dans ce contexte, que lesautorités locales ont été instruites de facili-ter les demandes d’investissement dans lagrande distribution selon les normes mon-diales. Questionné sur l’accord d’associa-tion avec l’Union européenne (UE), leministre a indiqué que l’Algérie «engage en

ce moment des discussions avec le parte-naire européen afin d’introduire quelquesamendements dans l’accord signé en2005».

Le bilan fait par l’Algérie, après dix ansde mise en oeuvre de l’accord, a fait res-sortir une forte augmentation deséchanges commerciaux entre les deux par-ties, mais en faveur de l’UE, et un faibleinvestissement européen en Algérie.

«L’accord avait des promesses dontcelle d’accroître les investissements euro-péens en Algérie. Or nous avons constatéque le volet commercial a cru énormémentalors que l’investissement européendemeure insignifiant», a-t-il dit.

«Sur la base de ce constat, nous avonsle droit de discuter avec la partie euro-péenne pour introduire quelques amende-ments dans l’accord. C’est un processusgénéralement long, mais les argumentsavancés par l’Algérie ont été acceptés», a-t-il ajouté. R. B.

Biskra

De nouveaux périmètres agricoles destinésaux grands investissements

Quinze nouveaux périmètres agricolestotalisant une superficie de 26.900

hectares viennent d’être créés dans lawilaya de Biskra afin de «favoriser lesgrands investissements», a-t-on appris,lundi, auprès de la direction ldes servicesagricoles (DSA).

Ces espaces offriront des opportunitésd’investissement dans le monde de l’agri-culture et permettront de concrétiser degrands projets dans la filière, dans unewilaya réputée pour être devenue unimportant jardin potager connu pour sesprimeurs, a précisé à l’APS, le directeurdes services agricoles, Aïssa Derbali,citant des activités telles que la productioncéréalière et la culture sous serres.

Outre de permettre des investisse-ments directs, ces nouveaux périmètres,dont la création avait été validée par lacommission de wilaya d’orientation dudéveloppement agricole, permettront éga-lement «la création d’activités agricolesintégrées» à l’image de la culture de pal-miers-dattiers, des chaînes de conditionne-ment et des chambres froides.

Les investisseurs «ont toute latitude dechoisir le créneau d’investissement» aajouté M. Derbali, précisant toutefois que lawilaya £uvre à préserver le cachet agricolede la capitale des Ziban en encourageantla culture des palmiers.

S’inscrivant dans le cadre des efforts dedéveloppement du secteur agricole et de

domiciliation de grands projets d’investis-sement dans la région, la création de cesnouveaux périmètres, localisés à travers 9communes de la wilaya, vise aussi «ladiversification de la production agricole etla promotion de la filière agroalimentaire,tout en contribuant aux efforts déployéspour la sécurité alimentaire du pays», asouligné le DSA.

Pour rappel, la wilaya de Biskra, dont lasuperficie totale est de 2,15 millions d’hec-tares, dispose d’une superficie agricoletotale (SAT) de 1,65 millions d’hectares etd’une surface agricole utile (SAU) de185.473 hectares dont près de 104.000hectares en irrigué.

B. L.

Laghouat

Des universitairesréclamentl’amélioration deleurs conditionspédagogiques

Une action de protestation a étédéclenchée lundi par la section del’union générale des étudiants algé-riens (UGEA) de l’université AmarThelidji à Laghouat, pour réclamerl’amélioration des conditions pédago-giques, a-t-on constaté.

Les protestataires revendiquent, àtravers leur action qui a paralysé l’en-semble des facultés et départementsde l’Université, l’amélioration desconditions pédagogiques «détério-rées» dans les facultés, liées aux«modalités d’évaluation des étu-diants», selon un communiqué del’UGEA dont une copie est parvenue àl’APS.

D’après le même document, les pro-testataires réclament également «lasécurité au niveau des structures uni-versitaires, la prise en charge, par lesdoyens des facultés, des préoccupa-tions des étudiants et l’accroissementdes postes doctorants», en plusd’autre revendications.

Le recteur de l’université deLaghouat, Djamel Benbartal, a indiqué,de son côté, que les représentants del’organisation estudiantine ont été«conviés au dialogue» pour prendre encharge les revendications soulevées,selon les règlements en vigueur, mais«n’y ont malheureusement pas répon-du favorablement».

R. M.

Batna

Des foyersraccordés au réseau du gaz naturel

Pas moins de 513 familles résidantdans les localités de Ghouffi et de KefLaârous, dans la commune deGhassira (sud-est de Batna), ont étéraccordées, lundi, au réseau de distri-bution du gaz naturel, au cours decérémonies présidées par les autoritéslocales, a-t-on constaté.

L’opération qui profite à 267 foyersde Ghouffi et à 246 familles de KefLaârous, a nécessité un investisse-ment public de 71,6 millions de dinarspuisé de la seconde tranche du pro-gramme quinquennal 2010-2014, aaffirmé la responsable du service gaz àla direction de l’énergie, FayrouzBoutebba.

Avec la mise en gaz des deux vil-lages de Ghouffi et de Kef Laârous,situés non loin des limites administra-tives de la wilaya de Biskra, le taux decouverture est de 74 %, dans la wilaya,selon la responsable.

Mme Boutebba a ajouté, au coursd’un exposé sur la situation du secteurde l’énergie présenté au wali au coursde la cérémonie, que 34 autres opéra-tions de raccordement étaient en tra-vaux pour desservir 2.428 foyers, tan-dis que 17 autres sont en cours d’étu-de en vue de raccorder, ultérieurement,3.068 foyers supplémentaires.

Le wali de Batna, MohamedSalamani, a présidé la cérémonie dansle cadre d’une visite de travail qui lui apermis d’inspecter des projets dedéveloppement socioéconomiquedans les communes de Ghassira,d’Arris, de Theniet El Abed, de Menaâet de Tighargha.

R. N.

L'espace devant abriter lefutur marché régional degros des produitsagroalimentaires enremplacement de celui deGué de Constantine (Alger)devrait être défini trèsprochainement, a indiquélundi le ministre duCommerce, Bakhti Belaïb,qui a noté que deux sitesont été proposés par lescommerçants.

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CONFLITSN° 1544 - Mercredi 2 mars 2016 Les DEBATS

«Nous feronsce quidépend denous pour

que tout cela fonctionne», adéclaré M. al-Assad, dans soninterview qui a été diffuséedans son intégralité hier soir.

Pour prouver sa bonnevolonté, il propose «un retour à

la vie civile» aux groupes del'opposition armée qui dépo-sent les armés en leur accor-dant «une amnistie complète».

«La chose la plus importan-te pour moi, légalement etconstitutionnellement, en mefondant sur l'intérêt du peuplesyrien et les principes qui régis-sent tout Etat, c'est que l'on

n'est pas autorisé en tant quecitoyen à détenir des armes àfeu et à porter atteinte auxgens ou aux biens», a insistéM. al Assad.

S'agissant de la trève, «lesterroristes l'ont rompue dès lapremière heure», a dit M. alAssad, ajoutant que «l'arméesyrienne s'est abstenue de

toute représailles pour mainte-nir les chances de survie del'accord».

«Tout a ses limites. Celadépend de l'autre camp», a-t-ilcependant mis en garde.

Dans cette interview, il qua-lifie de «désastre humanitaire»la situation de la populationsyrienne, contestant que «sestroupes empêchent la livraisonde vivres ou de médicamentsdans les zones contrôlées parl'opposition».

«Comment pourrions-nouspriver ces zones de vivres alorsque nous ne parvenons pas àempêcher l'approvisionnementen armes ?», a-t-il dit.

La trêve entre les forces dugouvernemental syrien et lesrebelles est généralement res-pectée depuis samedi malgréquelques accusations de viola-tion et les équipes de l'ONU ontpu livrer lundi de l'aide à l'unedes villes assiégées.

Le groupe terroriste auto-proclamé Etat islamique(EI/Daech) et le Front Al-Nosra, branche syrienne d'AlQaîda, sont exclus de l'accordde cessation des hostilités etcontinuent donc d'être viséspar les frappes syriennes, del'aviation russe qui soutientDamas ou de la coalition inter-nationale dirigée parWashington.

R. I.

Syrie

Le président al Assad promet de faireen sorte que la trêve «fonctionne»

Le président syrien Bachar al-Assad promet de faire en sorte que la trêve entréeen vigueur samedi dernier «fonctionne», dans une interview à la télévisionpublique allemande dont des extraits ont été publiés hier.

Cisjordanie occupée

Un Palestinien tué par les forcesd'occupation israéliennes

Un Palestinien a été tué et 10 autresblessés par les forces d'occupation israé-liennes dans le camp de réfugiés deQalandiya situé près d'El Qods enCisjordanie occupée, a-t-on indiqué hier desources médicales palestiniennes. La victi-me palestinienne, Eyad Omar Sajdia, unétudiant, était âgé de 22 ans, a précisé leministère de la Santé palestinien. Les terri-toires palestiniens occupés sont en proiedepuis plus de quatre mois à une vagued'agressions israéliennes qui a fait quelque170 morts palestiniens, selon des chiffresofficiels. Le camp de Qalandiya abrite 11ooo réfugiés palestiniens ayant fui leurs vil-lages lors de la création d'Israël en 1948,selon l'agence de l'ONU pour les réfugiéspalestiniens Unrwa. Ouvert en 1949 avecl'idée d'être temporaire, il est devenu uneville. Environ 60% de ses habitants ontmoins de 25 ans et un résident sur cinq estau chômage, selon l'Unrwa. Qalandiya estle point de passage routier entre Ramallah,en Cisjordanie, et El Qods pour lesPalestiniens. Le point de passage est sou-vent synonyme pour les Palestiniens qui sedéplacent d'heures d'attente et représentel'un des symboles honnis de l'occupationisraélienne.

Riad D.

Afghanistan

Au moins trois civils tuéspar un tir de roquette

Au moins trois civils ont été tués et deuxautres blessés par un tir de roquette mardià Pol-e-Khomri, chef-lieu de la provinceafghane de Baghlan (nord), a annoncé lapolice. «Une roquette tirée par les insurgéstaliban a touché une maison de la localitéde Sahsad Qutee à Pol-e-Khomri à 8h15heure locale, tuant trois membres d'unefamille et causant des blessures à deuxautres», a indiqué le porte-parole de la poli-ce provinciale Zabiullah Shoja. Les blessésont été transférés vers un hôpital de la ville,située à 160 km au nord de Kaboul. Pol-e-Khomri a été la cible de plusieurs roquetteset tirs de mortiers depuis que des combatsont éclaté entre les forces de sécurité et lestaliban dans les districts voisins de Dand-e-Ghori et Dand-e-Shahabudin il y a un mois.Plus de 3.540 civils ont été tués et plus de 7450 autres blessés l'année dernière dansles violences dans différentes parties de cepays déchiré par la guerre, selon un rapportpublié le 14 février par la mission desNations Unies en Afghanistan. Selon le rap-port, les talibans et d'autres groupes insur-gés sont responsables de 62% des vic-times, et les forces de sécurité de 17%. Les21% restants ont été tués ou blessés dansdes attaques non attribuées ou dans l'ex-plosion de munitions non explosées.

R. I.

Pakistan

Un mort dans le crash d'un hélicoptèrede l'armée

Au moins un officier a été tué lundi dansle crash d'un hélicoptère de l'armée duPakistan dans le district de Haripur, dans lenord-ouest du pays, a indiqué l'arméepakistanaise. Dans un communiqué, leporte-parole de l'armée pakistanaise, adéclaré que l'incident s'est produit quandun hélicoptère Mi-17 s'est écrasé à Tarbeladans la province du Khyber Pakhtunkhwa,dans le nord-ouest du pays. La même sour-ce a indiqué qu'un officier, «le lieutenant-colonel Tauqeer, a été tué dans cet acci-dent.»

La cause de cet accident n'est pas enco-re connue, mais selon certaines informa-tions l'accident est due à une défaillancetechnique. R. I.

U n général et cinq autres militaires ont été tués dans uneattaque perpétrée par des éléments du groupe terroristeautoproclamé Etat islamique (EI/Daech) qui se sont infil-

trés dans un QG de l'armée irakienne à l'ouest de Baghdad, ontindiqué mardi des responsables de l'armée et de la police.

«Quatre kamikazes ont attaqué lundi soir le QG de l'arméedans la région de Haditha dans la province occidentale d'Al-Anbar,tuant le général de brigade Ali Abboud, le lieutenant-colonelFarhan Ibrahim et quatre autres militaires», selon ces sources.

«L'un des kamikazes a fait détoner sa ceinture d'explosifs à l'inté-rieur du bureau du général Abboud tandis que les trois autres sesont fait exploser à d'autres endroits du QG», a affirmé le généralAli Ibrahim Daaboun, cité par l'AFP. «Sept soldats ont été blessésdans l'attentat», a-t-il ajouté. Le colonel Farouk al-Joughaifi, chefde la police à Haditha, a affirmé que l'attaque s'était produite prèsd'un important barrage hydraulique de la zone et que «les kami-kazes étaient vêtus de tenues militaires».

Reda A.

Six morts dans une attaque contre un QG de l'armée Irak

L es autorités turques ont annoncé lalevée partielle à compter de mer-credi du strict couvre-feu imposé

depuis deux mois et demi dans la ville deCizre (sud-est) en raison de violents com-bats entre les forces de sécurité et lesrebelles kurdes.

«Le couvre-feu sera levé chaque jourà partir de 5h00 du matin (3h00 GMT) jus-qu'à 19h30 (17h30 GMT) et restera envigueur de 19h30 jusqu'à 5h00», a annon-cé le gouvernorat de la province de Silopi(sud-est) dans un communiqué.

L'armée et la police turques ont boucléle 14 décembre dernier tous les accès deCizre, une ville de 120 000 habitantsproche des frontières syrienne et irakien-ne, pour en déloger des partisans du Parti

des travailleurs du Kurdistan (PKK, inter-dit) qui y avaient érigé barricades et tran-chées et «défié» l'Etat turc en décrétant«l'autonomie». De très violents combats àl'arme lourde s'y sont déroulés depuis ledébut de cette offensive, causant de nom-breuses victimes dans les deux camps.Dans son dernier bilan de la situationpublié le 26 février, l'état-major de l'arméeturque a chiffré à 666 le nombre de «ter-roristes neutralisés» à Cizre. Desdizaines de soldats et policiers y ont éga-lement été tués. La Fondation turque desdroits de l'Homme (TIHV) a de son côtéaffirmé la semaine dernière qu'au moins178 civils avaient été tués lors de cescombats. Le chef du Parti démocratiquedes peuples (HDP, prokurde), Selahattin

Demirtas, a accusé le gouvernement isla-mo-conservateur turc d'avoir commis un«massacre» à Cizre, ce qui a été catégo-riquement démenti par les autorités. Leministre turc de l'Intérieur Efkan Ala avaitannoncé le 11 février dernier le «succès»des opérations militaires engagées àCizre, devenue un symbole de la reprisedu conflit l'été dernier entre le gouverne-ment turc et le PKK dans le sud-est àmajorité kurde du pays. Ces combats ontfait voler en éclats les pourparlers de paixengagés par le gouvernement de l'actuelprésident Recep Tayyip Erdogan et lesrebelles kurdes à l'automne 2012. Ceconflit a fait plus de 40 000 morts depuis1984.

H. I.

Levée partielle du couvre-feu dans le bastion kurde de Cizre

Turquie

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10 N° 1544 - Mercredi 2 mars 2016Les DEBATS

FRICA INESCPI

L'accusation en quête d'un procèspour la destruction de Tombouctou

En tant que chef présu-mé de la Hesbah, la bri-gade des moeurs,Ahmad Al Faqi Al

Mahdi est accusé d'avoir dirigé etparticipé personnellement auxattaques en 2012 contre dix édi-fices religieux dans la vieille villede Tombouctou, inscrite au patri-moine mondial de l'humanité.

Selon l'accusation, ce premierjihadiste écroué par la CPI étaitl'un des chefs d'Ansar Dine, ungroupe islamiste radical associé àAl Qaîda au Maghreb islamique(Aqmi). Il est également le premiersuspect arrêté dans l'enquête dela Cour sur les violences de 2012-2013 au Mali et le premier poursui-vi par la CPI pour destructionsd'édifices religieux et monumentshistoriques.

Bien qu'un autre accusé de laCour ait été inculpé de la destruc-tion d'une église et d'un hôpital,"c'est la première fois que la des-truction de monuments historiques

et religieux est au centre de l'accu-sation", a affirmé l'ONG OpenSociety Justice Initiative, souli-gnant que "la propriété détruiteavait une signification culturellemondiale".

Fondée entre le XIe et le XIIe

siècles par des tribus touareg etinscrite au patrimoine mondial del'humanité, Tombouctou a été ungrand centre intellectuel de l'islamet une ancienne cité marchandeprospère des caravanes. La Citédes 333 saints a connu son apo-gée au XVe siècle.

La destruction en 2012 de qua-torze mausolées de saints musul-mans par le groupe jihadistemalien Ansar Dine au nom de lalutte contre "l'idolâtrie" avait dèslors provoqué l'indignation à tra-vers le monde.

Lors de cette audience deconfirmation des charges, prévuemardi et mercredi, le procureurarguera que son dossier contre M.Al Faqi, âgé d'environ 40 ans, est

assez solide pour justifier un pro-cès.

Selon le mandat d'arrêt émiscontre M. Al Faqi, ce dernier estresponsable de crimes de guerreen ayant détruit neuf mausolées etune des plus importantes mos-quées de la ville, Sidi Yahia, entrele 30 juin et le 10 juillet 2012.

"Ces accusations impliquentdes crimes les plus sérieux: ils'agit de la destruction de monu-ments historiques irremplaçableset d'attaques sérieuses contre ladignité et l'identité de populationsentières", avait affirmé la procu-reure, Fatou Bensouda, après letransfert d'Ahmad Al Faqi par leNiger.L'ONG Open Society espè-re, elle, que ces procédures ferontjurisprudence "alors que la fré-quence des attaques sur desmonuments historiques et cultu-rels augmente en Syrie etailleurs".La CPI avait ouvert en2013 une enquête sur les exac-tions commises au Mali par les

groupes jihadistes liés à Al Qaîda.Ils avaient pris le contrôle du norddu Mali en mars-avril 2012, aprèsla déroute de l'armée face à unerébellion à dominante touareg.

Ces jihadistes ont été en gran-de partie chassés suite au lance-ment en janvier 2013, à l'initiativede la France, d'une interventionmilitaire internationale. Mais deszones entières du pays échappentencore au contrôle des forcesmaliennes et étrangères.

L'Unesco a depuis restauré les14 mausolées détruits àTombouctou, qui se trouve àquelque 1.000 kilomètres au nord-est de la capitale Bamako.

Des ONG craignent toutefoisque justice ne soit jamais renduepour de nombreuses victimes descrimes commis en 2012 et 2013au Mali et appellent la CPI à élar-gir les charges contre M. Al Faqipour inclure des viols et mariagesforcés, notamment.

AFP

L e gouvernement de la Républiquedémocratique du Congo a rejeté lundiles appels de certains pays occiden-

taux demandant la "révision" de la peine dedeux ans de prison infligée par la justice à sixjeunes activistes d'un mouvement citoyen.

La RDC "a estimé devoir rejeter ladémarche cavalière" de ses partenairesétrangers demandant la "révision" du juge-ment rendu par le Tribunal de Grande instan-ce de Goma contre six militants membresd'un mouvement citoyen, a déclaré le ministredes Médias et porte-parole du gouvernement,Lambert Mende, lors d'une conférence depresse.

Jeudi, la France et la Belgique ont deman-dé aux dirigeants de la RDC de respecter laliberté d'expression et de garantir un débatdémocratique serein, au lendemain de lacondamnation de six militants pour "incitationà la révolte", en marge d'une grève générale

décrétée par l'opposition le 16 février."La RDC n'est pas une république bana-

nière", a dit M. Mende.Âgés de 23 à 28 ans, les condamnés mili-

tent au sein du mouvement Lutte pour lechangement (Lucha) basé à Goma, capitalede la province du Nord-Kivu, dans l'est de laRDC.

Mouvement des jeunes indignés, Lucha sedéfinit comme une structure apolitique et nonviolente.

Pour M. Mende, au contraire, Lucha est"un mouvement qui prône ouvertement l'anar-chie et le chaos en RDC".

Reconnaissant un "jugement sévère"envers les six militants, le porte-parole dugouvernement s'est insurgé contre les "fortespressions" dont fait l'objet la justice congolai-se de "la part de certains partenaires étran-gers", citant les États-Unis, la Belgique et laFrance.

M. Mende a aussi accusé le Bureauconjoint des Nations unies aux droits del'homme (BCNUDH) en RDC de s'être "lancédans une attaque virulente, totalement inap-propriée contre une décision de la justicecongolaise", ce qui est "inacceptable".

En RDC, le 16 février marque l'anniversai-re de la répression meurtrière de la "marchedes chrétiens" de 1992 partie des églisescatholiques de Kinshasa après la messedominicale pour tenter d'arracher la démocra-tie au dictateur Mobutu Sese Seko.

Le climat politique est très tendu en RDCoù la perspective de la tenue d'une présiden-tielle censée se tenir en novembre s'éloignechaque jour davantage. L'opposition accusele président Joseph Kabila, au pouvoir depuis2001 et dont le mandat s'achève endécembre, de manœuvrer pour contournerl'interdiction constitutionnelle qui lui est faitede se représenter. AFP

L'accusation doit tenter hier de convaincre la Cour pénale internationale d'ouvrir son premierprocès pour destruction de bâtiments historiques contre un chef touareg malien présumé lié à AlQaîda et soupçonné d'avoir dirigé des destructions à Tombouctou.

RDC

Les appels de l'Occident après lacondamnation de six militants rejetés

Présidentielle au Tchad

Clôture des dépôtsde candidatures

Au Tchad, le dépôt descandidatures à la présiden-tielle s'est terminé lundi àminuit. En tout, 23 leaderspolitiques ont déposé leursdossiers de candidature.Présentation des candidats àl'élection présidentielle.Ngarledji Yorongar, le députéfédéraliste est le dernier àavoir déposé sa candidature à20h. D'habitude, l'opposantarrive à la dernière heure,accompagné d'un huissierpour s'assurer que lesbureaux du Conseil constitu-tionnel sont ouverts.Le chef de l'Etat, Idriss DébyItno, lui, a déposé sa candida-ture depuis dix jours. Lesprincipaux leaders de l'oppo-sition ont aussi déposé leursdossiers : le chef de file del'opposition, Saleh Kebzabo,l'ancien Premier ministre,Joseph Djimrangar Dadnadji,passé depuis à l'oppositionou encore Mahamat AhmatAlhabo, candidat du PLD, leparti que dirigeait Ibni OumarMahamat Saleh, l'opposantdisparu en 2008.Quatre femmes ont égalementdéposé des dossiers. Maisdéjà, deux ont été invalidéspar le Conseil constitutionnelqui dispose de cinq jourspour répondre à chaque can-didat.Lundi soir, le Conseil consti-tutionnel a tenu à préciserque ne sont considéréscomme candidats que les lea-ders politiques ayant effecti-vement déposé un dossier.Ce qui n'est pas le cas, parexemple, de l'ancien ministreTidjani Thiam, qui annonceson retrait alors que son dos-sier n'est jamais arrivé augreffe du conseil.

Somalie

Arrestation de sixsuspects d'Al Shebabsuite au doubleattentat

Les forces de sécurité deSomalie ont arrêté lundi der-nier six membres présumésdu groupe terroriste Al-Shebab en relation avec ledouble attentat sanglant qui aébranlé la ville de Baidoadans la province de Bay, dansle sud de la Somalie. Abdullahi Ali Watin, commis-saire de district de la ville deBaidoa, a déclaré aux journa-listes que les forces de sécu-rité avaient mené des opéra-tions massives contre deséléments terroristes à l'inté-rieur de la ville, et interpelésix membres du groupe Al-Shabaab, qu'ils supposentresponsable de cet attentatmeurtrier. "Certains de ces suspects ontété interrogés et nous four-nissent des informationscapitales. C'est la situationjusqu'à maintenant, mais l'en-quête se poursuit", a ajoutéM. Watin. Les kamikazes de Shebab ontdéclenché deux violentesexplosions frappant des ras-semblements dans le centrede la ville de Baidoadimanche, faisant plus de 30morts et 42 blessés.

Reda A.

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Par Jérôme Henriques

En observant sa courbe de variationannuelle (1), on constate un netchangement de tendance environà partir du milieu des années 2000: jusque là compris dans une four-chette étroite et basse (90-115points), cet indice évolue désor-mais dans une tranche beaucoup

plus haute et large (125-170 points) avec despics de plus en plus fréquents (courbe endents de scie). Pour les populations pauvres,cela n’est pas sans conséquences. selon laFAO, “l’alimentation représente environ 10 à20 % des dépenses de consommation dansles pays industrialisées, mais au moins 60 à80 % dans les pays en développement”. Toutle monde garde en mémoire la crise alimen-taire mondiale de 2007-2008, laquelle a vules cours des matières premières alimen-taires (blé, maïs, riz, soja …) exploser dansune soixantaine de pays du sud. Quelquesrappels sur cette période : en Asie du sud-est(Bangladesh, Thaïlande, Cambodge …) leprix du kilo de riz a approximativement dou-blé en un an (dépassant même auCambodge le salaire quotidien moyen) ; enAmérique centrale, la galette de maïs ou tor-tilla (principale denrée alimentaire des popu-lations pauvres) a connu des hausses allantjusqu‘à 70 % (on a ainsi parlé de “crise de latortilla”) ; dans certains pays d’Afrique, lesprix du blé, du maïs, du sorgho ou du milletont parfois augmenté de 50 voire 100 % etplus en quelques mois. Selon la Banquemondiale, ces hausses ont menacé l’approvi-sionnement alimentaire de 100 million depersonnes dans le monde. Un peu partout,les évènements ont alors pris une tournuresociale et politique. Au Pakistan et enThaïlande, l’armée a été déployée pour éviterle pillage de la nourriture dans les champs etles entrepôts ; en Afrique, des “émeutes de lafaim” ont tourné en affrontements violentsavec la police (lesquels ont même fait desdizaines de morts au Cameroun). En Haïti,ces émeutes ont provoqué la chute du pou-voir en place. Après une accalmie à la fin del’année 2008, les prix alimentaires ont à nou-veau grimpé au cours de l’année 2010 ; selonla banque mondiale, ce sont alors 44 millionsde personnes supplémentaires qui ont étépoussé vers la grande pauvreté.

Des raisons multiplesQu’est ce qui explique de telles flambées

de prix ? Il faut d’abord revenir aux fonda-mentaux de l’économie et notamment à la loide l’offre et de la demande. D’un côté, l’aug-mentation de la population mondiale (nousserons bientôt 9 milliards en 2050) et la crois-sance économique des pays émergents(classe moyenne de plus en plus importanteen Chine, en Inde …) s’accompagnent d’unedemande croissante de denrées alimentaires(viande, lait, etc.). D’un autre côté, l’utilisationcroissante des agrocarburants (maïs, soja,colza, canne à sucre …) dans les pays richeset le manque d’investissement agricole dansles pays pauvres (2)(notamment dû aux poli-tiques de libéralisation impulsées par le trioFMI-Banque mondiale-OMC et aux prix dedumping pratiqués par l’Union Européenne etles Etats-unis (3)) engendrent une diminution

de l’offre. A ce déséquilibre de fond, s’ajou-tent quelques phénomènes paroxystiques :c’est le cas des hausses de cours pétroliers(tensions géopolitiques …(4)) lesquelles serépercutent systématiquement (5) sur lescours alimentaires (augmentation du prix desengrais, du carburant pour les machines agri-coles, des transports) ; c’est aussi le cas desmauvaises récoltes (aléas climatiques, cri-quets …) dont les conséquences sont parfoisaggravées par des réflexes protectionnistes(restrictions/blocages à l’exportation)(6). Parailleurs, il faut aussi considérer la particulari-té des matières premières alimentaires : cesont des produits de première nécessité et ilest donc fondamental de se les procurercoûte que coûte. De cela découle deuxconséquences : la première est que l’élastici-té-prix de ces produits est faible (la demandese maintient même en cas de fortes haussesde prix), la seconde est que de faibles varia-tions de quantité peuvent engendrer de fortesvariations de prix (loi de Gregory King). Enbref, les prix alimentaires ont une tendancenaturelle à l’instabilité. Si cette tendance peutêtre atténuée par des mesures régulatoires(encadrement des prix, stockage en périodede pléthore et déstockage en période depénurie …), elle peut à contrario être aggra-vée par un système financier en roue libre(spéculation démesurée …). Mais avant des’intéresser aux effets de la dérégulationfinancière sur les cours alimentaires, il fautd’abord décrire le principe des marchés àterme.

Les marchés à termeLorsqu’un agriculteur se lance dans la

culture d’un produit, il sait qu’il ne pourra pasvendre sa récolte avant des mois ou desannées : de fait, il peut craindre une baissedes cours du produit. A l’inverse, pour unindustriel (qui s’approvisionne régulièrementen matières premières(7)), ce sont leshausses de cours qui sont à craindre. Dansles deux cas, on dit qu’il y a “risque de prix”.Les compagnies d’assurances ayant toujoursrefusé d’assumer ce risque (elles le considè-rent comme non quantifiable en raison del’importante fluctuation des cours), les mar-chés à terme ont été créés. Le but ? Mettreen relation des acheteurs et vendeurs quiveulent se prémunir des fluctuations de prix.Ces marchés existent depuis le XVIèmesiècle (les premières bourses de commerceapparurent à Anvers en 1515 et Amsterdamen 1530), mais il faut attendre le XIXème

siècle (essor du commerce international)pour les voir apparaitre sous leur formeactuelle. C’est en 1848 qu’est créée la bour-se de Chicago (Chicago Board Of Trade),laquelle est encore aujourd’hui le premiermarché à terme mondial sur matières pre-mières agricoles. Lorsqu’un contrat à terme(ou “future”) est conclu entre un vendeur etun acheteur cela revient à “fixer un prixaujourd’hui pour une livraison qui aura lieudemain” (à une date et un lieu donnés)(8).On dit que le vendeur acquière une “positioncourte” tandis que l’acheteur acquière une“position longue”. Au “terme” du contrat, cesdeux positions doivent être “liquidées” del’une des deux manières suivantes : soit parla livraison/réception physique de la mar-chandise, soit (le plus souvent) par la réalisa-tion d’une transaction compensatoire dite “dedébouclage” (l’acheteur devient vendeur (9)et inversement). Notons que la bourse exigeaussi que les souscripteurs versent un dépôtde garantie (une “marge” plus éventuelle-ment un “appel de marge”, ce dernier étantfonction du risque de fluctuation de cours). Etla spéculation dans tout ça ? Contrairementaux acheteurs et aux vendeurs classiques(ou “hedgers”), les spéculateurs ne sont pasliés au marché physique. Ils n’utilisent doncpas les marchés à terme pour se protégerdes fluctuations de prix (opérations de cou-verture), mais au contraire pour faire du pro-fit à partir de ces fluctuations. Comme il y asouvent un déséquilibre entre le nombred’acheteurs et de vendeurs “physiques”, uncertain nombre de spéculateurs peut êtreconsidéré comme utile (en facilitant leséchanges (10), on dit qu’ils aident à “fluidifier”le marché). Le problème, c’est qu’une spécu-lation excessive peut entrainer un emballe-ment des cours.

Régulation-dérégulation-rerégulation des marchés à terme

Pays phare dans le domaine des marchésà terme (et plus globalement de la finance),les Etats-unis ont d’abord commencé parfixer certaines règles. Les premières sont pri-vées et proviennent du Chicago Board ofTrade (CBOT) dans les années 1860 (11) : ils’agit alors d’imposer l’usage de contratsstandardisés (les fameux contrats à terme),de rendre les appels de marge obligatoiresou encore d’interdire la pratique des “cor-ners” (laquelle consiste à organiser la raretésur le marché physique sous-jacent dans lebut de faire grimper les prix). Si dès 1882, le

sénat met en place une commission d’enquê-te sur les nombreux “corners and squeezes”(12), il faut attendre le début du XXèmesiècle pour voir apparaître les premières loisfédérales. Voté en 1922, le “Grain FuturesAct” peut être considéré comme le premiervéritable acte de régulation public (13). Cetteloi définit les places (bourses) autorisées àproposer des contrats à terme sur matièrespremières, interdit les transactions hors deces places (dites transactions de “gré à gré”ou “over the counter”/OTC) et surtout instau-re pour la première fois une autorité publiquede régulation : la “Grain FuturesAdministration” (14). En 1936, le “CommodityExchange Act” étend les dispositions duGrain Futures Act à de nombreuses matièrespremières (huiles, soja, produits animaux) ;de plus, il envisage que des limites de posi-tion soient désormais définies au niveaufédéral (15) (un rôle confié à la “CommodityExchange Commission”/CEC, successeurede la “Grain Futures Administration” et quideviendra la “Commodities Futures TradingCommission”/CFTC en 1974 (16)). Pendantplusieurs décennies les pouvoirs publics ren-forcent ainsi leur capacité d’intervention pourprévenir ou stopper toute manipulation descours (interdiction du trading sur oignons en1956 (17), suspension temporaire deséchanges sur le blé en 1980 (18), etc.). Maisà partir des années 80, un cycle de libéralisa-tion se met en place. Des contrats de plus enplus complexes sont autorisés, les limites deposition sont progressivement relevées (19)et les transactions OTC sont largement déré-glementées (d’abord par le “Futures TradingPractices Act” en 1992 puis par le“Commodity Futures Modernisation Act” en2000). Ce n’est qu’en 2010, avec le “DoddFrank Act”, que les Etats-unis reprennentfinalement le chemin de la régulation : remi-se en place des limites de positions (éten-dues à de nouvelles matières premières(20)), encadrement accru des transactionsOTC … (21)

Naissance des fonds indiciels surmatières premières

L’emballement des marchés agricolestrouve ses prémices dans la grande libérali-sation des années 80 (nouvelle opportunitéd’investissement dans un contexte d’explo-sion des flux financiers et de grande incertitu-de sur les autres marchés (22)(23)). En

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1544 - Mercredi 2 mars 2016

Basé sur un panier de 55produits de base (céréales,oléagineux, produits laitiers,viande et sucre), l'indice FAOdes prix alimentaires fournitune vue d'ensemble des coursalimentaires mondiaux.

Des crises alimentaires de plus en plus fréquentes

La spéculation sur la faim

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N° 1544 - Mercredi 2 mars 2016 13Les DEBATS

1991, la banque d’investissement GoldmanSachs lance un nouvel indice, le GoldmanSachs Commodity Index (GSCI), indice par lebiais duquel elle propose à ses clients d’in-vestir facilement dans un panier de 25matières premières (énergie, produits agri-coles, métaux)(24). Rapidement, plusieursbanques se lancent sur sur ce créneau etproposent leurs propres indices (UBS/DowJones-UBS Commodity Index, DeutscheBank/Deutsche Aktien Index, etc.). De fait,pour la première fois, la voie est ouverte à ungrand nombre d’investisseurs dont la logiqueest purement financière. Non seulement ilsne sont pas liés au commerce physique desproduits (spéculateurs), mais en plus ils nesont porteurs d’aucune information utile pourle marché (la composition des paniers estfigée alors que l’offre et la demande des dif-férentes matières premières varient séparé-ment (25)). Jusqu’à la fin des années 90pourtant, la spéculation reste minoritaire etles cours sur les marchés agricoles dépen-dent principalement des facteurs classiques(prévisions météorologiques, récoltesescomptées, cours du pétrole …). Lesannées 2000 marquent un tournant. Avecl’explosion de la bulle internet en 2001, puiscelle du marché immobilier en 2007, les mar-chés agricoles connaissent à cette périodel’arrivée de gros investisseurs institutionnels(fonds de pension, caisses de retraites, com-pagnies d’assurance …), lesquels fuient lescrises sur les autres marchés et/ou cherchentà répartir les risques (théorie du portefeuille).Parallèlement, les analystes abreuvent lapresse économique d’incitations à acheterdes matières premières. En 2004, deux spé-cialistes de la finance (Gary Gorton et GertRouwenhorst de l’université de Yale) publientune étude retentissante dans laquelle lesmatières premières sont présentées à la foiscomme des valeurs refuges (leurs cours aug-mentent quand celui des actions baissent …)et comme des valeurs d’avenir (elles sontsûres et rentables à long terme). La machineest lancée. Selon une enquête menée par lesénat Etasunien en 2009, l’argent investidans les indices de matières premièrespasse ainsi de 15 milliards de dollars en 2003à 200 milliards de dollars en 2008 (26).

Emballement spéculatif et dénide réalité

Submergés par cet afflux de capitaux, lesmarchés de matières premières (relative-ment réduits) en ont perdu leur sens. JeanZiegler, le rapporteur spécial auprès del’ONU sur le droit à l’alimentation, relève en2012 que “Seuls 2 % des contrats à termeportant sur des matières premières aboutis-sent désormais effectivement à la livraisond’une marchandise, les 98 % restants étantrevendus par les spéculateurs avant leurdate d’expiration” (27)(28). Ainsi déconnec-tée de l’économie réelle, la finance n’obéitdès lors plus qu’à ses propres règles. De fait,les crises sur les différents marchés (fluctua-tions des taux de changes ou d’intérêt, crisesbancaires …), les stratégies d’investissement(des banques d’investissement, hedge fundsetc.), les opinions du monde de la finance(analyses et prédictions dans la presse finan-cière …) ou encore le comportement mouton-nier de la plupart des investisseurs (le plussouvent, ce sont d’ailleurs des logiciels quidéclenchent des ordres d’achat ou de venteen fonction des signaux de prix) comptentdésormais beaucoup plus que n’importe

quelle nouvelle sur l’état de l’offre et de lademande. A ces facteurs d’instabilité(29)(30), s’ajoute une tendance globale à lahausse des prix. En effet, comme les inves-tisseurs indiciels opèrent uniquement en tantqu’acheteurs (ils misent sur une hausse desprix) et sur de longues périodes (on appellecela “rouler des positions longues”)(31), ilsprovoquent de facto une “accumulation (vir-tuelle) de la demande” (32). Bon nombre dedéséquilibres (et de crises) peuvent désor-mais leur être imputés. Quelques exemples :entre 2004 et 2008, les cours de matièrespremières prises en compte dans les deuxplus grands indices (GSCI, DJ-UBS) avaientd’abord progressé presque parallèlementpuis elles avaient ensuite chuté ensemblealors que l’offre et la demande de ces diffé-rentes matières évoluaient de manière trèsdifférente (les matières premières non prisesen compte dans les indices n’avaient quant àelles pas connu une telle évolution parallèle); autre exemple, celui du coton qui, en 2008,alors que les récoltes étaient bonnes, avaitvu ses cours continuer d’augmenter pour finirpar chuter brutalement ; citons enfin lescrises pétrolières de 2008 et de 2011, crisespour lesquelles la spéculation avait été claire-ment mise en cause : “ce qui fait monter lesprix du pétrole en ce moment, ce n‘est pas dutout le manque d’offre ; il y a assez de pétro-le pour répondre à la demande mondiale”(discours d’Obama en 2011).

Les théoriciens du “laissez-faire”Pour les défenseurs du modèle, l’impact

de la spéculation serait minime. Selon eux,seule la loi de l’offre et de la demande comp-terait vraiment, la bourse étant juste un “aver-tisseur” de ce qu’il va se passer sur le mar-ché physique. Ainsi les spéculateursseraient-ils de simples messagers précoces,leur position boursière n’étant qu’une prédic-tion sur l’état futur de l’offre et de la demande(33). Cela n’est pas complètement faux : eneffet, de nombreux groupes disposent d’uneactivité de recherche, laquelle cherche natu-rellement à anticiper ce ratio offre/demande àcourt/moyen/long terme : étude et prévisiondes phénomènes climatiques, photos satel-lites des emblavements, etc. Cependant, enpratique, les choses ne sont pas aussisimples. En effet, comment imaginer que lesmarchés de matières premières puissent res-ter fonctionnels alors que l’investissementindiciel sur ces marchés a été multipliée parplusieurs dizaines (voire plusieurs cen-taines) depuis l’éclatement de la bulleinternet en 2000 ? Et que sont les fondsindiciels, sinon une manière, mise à la por-tée de tous, d’investir “à la louche” ? Ainsi,pour quelques investisseurs qui analysentle marché avec précision, combiend’autres suivent les tendances, placent “aufeeling” ou encore investissent “un peudans tout” ? De fait, si les prix alimentairesfluctuent par nature (offre/demande + loide King), la spéculation ne fait qu’amplifier(considérablement) ces fluctuations ; d’oùla grande volatilité des marchés agricolesces dernières années (avec notammentdes hausses de cours spectaculaires)(34).Si certains reconnaissent ces effets deyoyo, ils cherchent souvent à en minimiserla gravité. Pour eux, le phénomène seraitinterne au monde de la finance et impacte-rait uniquement ceux qui en acceptent lesrègles. Ainsi expliquent-ils que la bourseest un jeu “à somme nulle” (35), chaqueacheteur d’une position longue correspon-dant à un vendeur acceptant la position

courte. Ils omettent juste de préciser quele jeu en question englobe aussi lesacteurs de l’économie réelle (c’est à direceux qui achètent et vendent les marchan-dises “physiques”). Les hedgers* jouent-ils au même jeu que les spéculateurs ?Certainement pas. Les premiers utilisent labourse pour se protéger des fluctuationstandis que les seconds utilisent cesmêmes fluctuations pour faire du profit.

Conséquences néfastes de laspéculation sur les marchésphysiques

Alors qu’à la base, les activités bour-sières sont censées refléter les variationssur le marché physique, c’est désormaisplutôt l’inverse qui se produit. Ainsi, selonune étude approfondie réalisée parl’International Food Policy ResearchInstitute de Washington (une organisationfinancée par 64 gouvernements et fonda-tions privées), “les variations de prix surles marchés de futures provoquent plussouvent des variations sur les marchésphysiques que l’inverse”. En cause, unetendance croissante des négociants phy-siques (agriculteurs, transformateurs etautres industriels) à établir leurs prix en secalquant sur les cours de la bourse (ceuxdu MATIF de Paris, par exemple (36)).Disposent-ils d’une manière plus simple des’accorder sur les prix ? Assurément pas.Ainsi l’instabilité des prix sur les marchés àterme se répercute-t-elle sur les marchésphysiques. A cela, s’ajoute un autre pro-blème : la “défluidification” du commercephysique. En cause encore une fois, le faitque les agriculteurs/industriels s’intéres-sent à l’évolution des cours. Pourquoi unagriculteur proposerait-il aujourd’hui sesmarchandises à un prix nettement inférieurà celui que les futures lui garantissent unou deux mois plus tard ? de même, il seraitinsensé pour un transformateur d’acheteraujourd’hui des céréales qu’il sait pouvoirtrouver moins cher dans un avenir proche.Ainsi les fluctuations boursières sont-ellesgénératrices de troubles sur le marchéphysique. Parfois même, ces troubles sontcréés délibérément. Comme avec les “cor-ners” : une pratique qui consiste à acheterpuis stocker de grandes quantités de mar-chandises dans le but de créer de la rare-té (et ainsi faire monter les prix). Le nomd’Anthony Ward, alias “Chocolate finger”est désormais célèbre : en 2010, ce traderavait acheté sur le marché du NYSE Liffeprès 240.100 tonnes de cacao (soit 15 %des stocks mondiaux), ce qui avait amenéles cours du produit à atteindre leur plushaut niveau depuis 33 ans. Parmi lesautres exemples connus, citons le cornersur l’oignon en 1955 (lequel a donné lieu àl’”Onion Future Act” peu après), celui surl’argent en 1980 ou encore celui sur lecuivre entre 1992 et 1995 … Notons queces opérations d’accaparement peuventêtre menées aussi bien par des industriels(les groupes Cargill, ADM, Bunge, Dreyfuset Glencore, qui contrôlent à eux 5 environles 3/4 du commerce mondial de céréales,disposent chacun d’un réseau mondiald’entrepôts de stockage) que par desacteurs du monde de la finance (depuispeu, les plus grandes banques d’investis-sement -Morgan Stanley, Deutsche Bank,Goldman Sachs- se sont lancées dans lecommerce physique de marchandises).

Vers un assainissement des

marchés financiers ?Ces dernières années, après les crises

qui ont secoué les années 2000 (et notam-ment celle dessubprimes), la tendance estplutôt à la régulation. Au sommet dePittsburg (2009), les pays membres duG20 se sont engagés à mieux encadrer lestransactions OTC sur produits dérivés(37)(recours aux chambres de compensa-tion, déclaration auprès de référentielscentraux, etc.) ; des engagements décli-nés en textes juridiques au sein des diffé-rents pays membres : Dodd Frank Act auxEtats-unis (2010), règlement EMIR enEurope (2012) … Au G20 de Cannes(2011), il a été plus spécifiquement ques-tion des marchés de dérivés agricoles ; àcette occasion, l’Organisation internationa-le des commissions de valeurs (OICV) aémis un certain nombres de recommanda-tions pour limiter l’effervescence spéculati-ve sur ces marchés : surveillance entemps réel des échanges, mise en placede limites de positions, de limites auxvariations de prix quotidiennes, etc. Despropositions pertinentes … mais qui n’ontmalheureusement pas fait consensus.Essentielle, la question des limites deposition a par exemple été rejetée en blocpar certains pays (38)(rappelons que leG20 est une sorte de forum de discussiondans lequel les décisions sont prises àl’unanimité). Il y a là un obstacle majeur :en effet, comment résoudre un problèmemondial (rappelons que la finance s’estglobalisée dans les années 70-80) si lesdifférents pays n’arrivent pas à se mettred’accord ? Si certains pays régulent etd’autres non, cela signifie que les secondspratiquent de facto une sorte de dumpingfinancier. Et c’est justement là que le bâtblesse. Sans accord global, les paysjouent souvent la carte de la concurrencefinancière et les initiatives réglementairessont généralement assez timides. On peutcertes reconnaître des avancées : commela possibilité donnée aux autorités finan-cières de fixer des limites de positions(Dodd Franck Act aux Etats-unis, directiveMIFID 2 en Europe (39) …) ; comme laréglementation des activités bancaires spé-culatives pour “compte propre” (règle Volckeraux Etats-unis, loi du 26 juillet 2013 enFrance (40)) ; ou comme la séparation stricteentre les banques de dépôt et les banquesd’investissement (réforme Vickers enAngleterre, projet de la commission Barnieren Europe … (41)). Mais tout cela reste insuf-fisant. Entre les mesures théoriques (lesautorités de régulation peuvent fixer deslimites de position …), superficielles (la loi du26 juillet 2013 n’a pratiquement rien changépour les banques Françaises …) et/ou cellesqui sont facilement contournables (participeraux commerce physique est par exemple unmoyen pour les banques d’échapper auxlimites de position …), rien ne semble vrai-ment faire bouger les lignes pour l’instant.Une mesure beaucoup plus efficace serait detaxer les positions spéculatives (et de façonsuffisamment forte, afin d’en réduire drasti-quement le volume (42)). Une idée soutenuedepuis longtemps par les courants altermon-dialistes (Attac notamment), mais toujoursâprement combattue par les lobbys finan-ciers … (43)

J. H.

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L’administration deBarack Obama n’estplus seulement vilipen-dée depuis des mois

pour avoir refusé toute interventionmilitaire d’envergure en Syrie, maiselle est dorénavant brocardée pourne pas voler au secours de sesalliés européens, turc, jordanien oulibanais submergés par le flot deréfugiés et de migrants.

Soulignant que «la crise actuelledes réfugiés est de loin la plusgrave depuis la fin de la Secondeguerre mondiale», l’ex ambassa-deur des Etats-Unis en Irak et enSyrie, Ryan Crocker, estime que cetafflux potentiel de millions de dépla-cés «n’est pas un problème pour leMoyen-Orient, ni pour l’Europe,(mais) un problème pour le mondeet pour l’Amérique».

Pire: cet ancien diplomatedonne écho aux inquiétudes de res-ponsables américains qui évoquent

ces dernières semaines en privéune menace «existentielle» surl’Europe et il redoute lui aussi que«le flot de réfugiés défasse l’Unioneuropéenne en tant que construc-tion politique».

Quant aux «Etats en premièreligne, la Turquie, la Jordanie etleLiban, ils risquent de chanceler»,avertit-il. De fait, le roi Abdallah II,dont le royaume jordanien accueille

des centaines de milliers deSyriens, avait sonné l’alarme dupoint de rupture.

Alors, M. Crocker réclame augouvernement américain d’organi-ser au plus vite «un sommet mon-dial sur les réfugiés» car «ni larégion (le Moyen-Orient, ndlr), nil’Europe ne peuvent surmonter» lacrise.

Mais, selon l’ambassadeur amé-ricain, l’administration Obama a jus-qu’à présent péché par «manque deleadership», alors que seulel’Amérique «peut faire la différence»pour régler la crise.

Accusée par ses opposants deconduire une politique étrangère«isolationniste» à l’égard du mondearabe et de l’Europe et de ne plus

vouloir se mêler des conflits armésrégionaux, l’administration démo-crate défend sans relâche sonengagement diplomatique et huma-nitaire pour la Syrie.

Le secrétaire d’Etat John Kerry amême reconnu lundi soir, pour lapremière fois, que la crise des réfu-giés était un «défi mondial» et nonplus uniquement «régional» pour leMoyen-Orient et l’Europe. Il a admisqu’il s’agissait dorénavant d’un«test pour nous tous» et non plusdu «problème de quelqu’und’autre».

Face au Congrès républicain, M.Kerry, qui parraine avec Moscou uncessez-le-feu et l’acheminement del’aide humanitaire en Syrie, avaitvanté la semaine dernière le fait que

Washington était «le plus importantdonateur» humanitaire pour la Syrieavec «plus de 5,1 milliards de dol-lars» débloqués en cinq ans.

Le président Obama s’est aussiengagé à l’automne dernier à ceque les Etats-Unis accueillent100.000 réfugiés de toutes nationa-lités d’ici au 30 septembre, dont10.000 Syriens. Pour l’année 2016,ils sont pour l’instant tout juste 942Syriens à avoir franchi toutes lesétapes d’admission sur le sol améri-cain, selon des chiffres officiels.

«Vous ne pouvez pas exercerdu leadership si vous n’êtes pas unleader», tacle Eric Schwartz, anciencadre du Conseil de sécurité natio-nale de la Maison Blanche et ex res-ponsable au département d’Etatdes politiques pour les réfugiés etles migrations.

L’association américaine HumanRights First formule la même cri-tique de fond, soulignant la «néces-sité d’un leadership des Etats-Unis», dans un rapport de terrainassassin sur la «dégradation de lasituation des réfugiés syriens».L’auteure du rapport, Eleanor Acer,dénonce «l’échec pour régler lacrise des réfugiés (qui) sape lesintérêts de la sécurité nationale desEtats-Unis, menace la stabilité despays en première ligne et contribueà la désunion de l’Europe».

Elle réclame «au gouvernementaméricain un objectif d’accueil de100.000 Syriens en 2017, un enga-gement qui correspondrait davanta-ge à la tradition de leadership amé-ricain et aux intérêts de la sécuriténationale».

De surcroît, abonde M.Schwartz, «une telle initiativeencouragerait certainementd’autres pays à en faire plus».

AFP

14 N° 1544 - Mercredi 2 mars 2016Les DEBATS KIOSQUECrise des réfugiés

Washington sous pression pour empêcherl'Europe de s'effondrerLes Etats-Unis sont souspression pour prendre latête d'un règlementinternational d'urgence àla crise des réfugiéssyriens, sous peine,s'alarment des experts,de voir s'effondrer despays du Moyen-Orient etl'Union européenne.

Un juge new-yorkais a décidélundi que la police avait

outrepassé ses prérogatives endemandant à Apple de l’aider àdébloquer l’iPhone d’un hommesuspecté d’être un dealer dedrogue. Cette décision, quidonne raison à Apple, intervientalors que le géant informatiqueest engagé dans un bras de fertrès médiatisé avec les autoritésaméricaines.

Ces dernières veulent sonassistance pour débloquerl’iPhone d’un des auteurs de latuerie de San Bernardino. Cetteattaque par un couple de musul-mans radicalisés a fait 14 mortsdébut décembre dans cette villede Californie.

Le jugement émis lundiconcerne une affaire différentemais dans laquelle la police avaiteffectué une demande identiquepour arriver à lire les donnéescontenues dans l’iPhone d’unsuspect.

Seul le propriétaire de cestéléphones réputés inviolablesdispose de la clé de cryptage etApple rechigne à créer un logi-

ciel qui permettrait de donneraccès aux données de sesclients, même si cette demandeémane de la justice américaine.

«Au final la question à laquel-le il faut répondre dans cetteaffaire, et dans d’autres dossiersidentiques à travers le pays,n’est pas de savoir si le gouver-nement devrait pouvoircontraindre Apple de l’aider àdébloquer un appareil donné,c’est plutôt de savoir si la loi «AllWrits Act» permet de résoudrece cas et les autres du mêmetype à venir. Je conclus que cen’est pas le cas», a notammentindiqué le juge James Orensteindans sa décision de 50 pages.

Le «All Writs Act», établi en1789, est le texte de loi surlequel se sont fondées les auto-rités américaines pourcontraindre Apple à l’aider àdéverrouiller plusieurs télé-phones de criminels ou de jiha-distes.

Mais Apple refuse d’apporterson aide aux enquêteurs,arguant que ce qu’on lui deman-de risque de rendre tous ses uti-

lisateurs vulnérables, car le logi-ciel réclamé par la police fédéra-le FBI en Californie pourraitensuite tomber entre les mainsde criminels ou de gouverne-ments mal intentionnés.

En l’occurrence, le FBI et lesautorités antidrogues voulaientqu’Apple les aide à ouvrir le télé-phone d’un trafiquant présuméde méthamphétamines, unappareil qui lui avait été confis-qué en 2014, selon des docu-ments de justice.

Le juge Orenstein a refusé defaire droit à la demande desautorités, estimant qu’elle allait àl’encontre des principes constitu-tionnels et que ce sujet devaitêtre examiné par le Congrès.

«C’est précisément la mêmeproblématique que dans l’affairede San Bernardino», a relevé unresponsable d’Apple après lejugement.

Dans l’affaire de SanBernardino, les parties doiventprésenter leurs argumentsdevant un tribunal fédéral deCalifornie le 22 mars.

AFP

Etats-UUnis

La police ne peut obliger Appleà débloquer un iPhone

France

Myriam El Khomri annule sesrendez-vous pour raisons de santé

Les rendez-vous prévus mardi entre les partenaires sociaux et MyriamEl Khomri dans le cadre des discussions sur la réforme contestée du Codedu travail ont été annulés après un «malaise» de la ministre du Travail, a-t-on appris dans son entourage. La ministre devait également être inter-viewée sur France 2 mardi matin dans l’émission «Les 4 Vérités» mais lachaîne a fait savoir que l’entretien avait été annulé en raison d’un «problè-me de santé» de Myriam El Khomri.

«Elle a fait un petit malaise et il a été jugé raisonnable de la conduire àl’hôpital pour faire des examens qui sont en cours», a-t-on confirmé dansson entourage. Les autres rendez-vous prévus ce mardi ont été annulés, a-t-on précisé de même source. «Il a été jugé plus raisonnable de réaména-ger son agenda d’aujourd’hui», a-t-on indiqué. Myriam El Khomri devaitnotamment rencontrer dans la matinée Jean-Pierre Crouzet, président del’Union professionnelle artisanale (UPA), avant le secrétaire général deForce ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly.

La réforme du Code de travail portée par la ministre fait l’objet d’une vivecontestation dans les rangs de la gauche, des organisations étudiantes, dessyndicats et d’une partie du patronat qui y voient une atteinte aux droits dessalariés. Face à cette bronca et aux appels à la mobilisation contre ce texte,le Premier ministre Manuel Valls a décidé lundi de reporter de quinze joursla présentation du texte en conseil des ministres dans l’espoir d’apaiser lespartenaires sociaux.

Reuters

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CULTUREN° 1544 - Mercredi 2 mars 2016 Les DEBATS

Sous le slogan «Le dialogue intercul-turel comme préalable à la citoyen-neté méditerranéenne», la repré-sentation est plus qu'un spectacle.

Yadra !, est un mouvement, l'expression d'uncontact et d'un échange entre la jeunesse detrois pays, l'Algérie, la France et l'Allemagne,ayant un objectif commun.

En effet, 30 jeunes artistes, journalistes,étudiants, travailleurs sociaux des trois paysse sont rencontrés par le biais des associa-tions Une terre culturelle de Marseille(France), Istijmam d'Oran (Algérie) et Bapopde Berlin (Allemagne) pour «confronter leurhistoire commune et favoriser sa compréhen-

sion, pour réfléchir dans une intelligence par-tagée et sereine à un avenir commun», indi-quent les organisateurs du spectacle, souli-gnant que l'objectif est de travailler ensembleà la mise en place d'outils concrets, inno-vants et créatifs pour favoriser les échangesentre les trois pays.

Yadra ! est un spectacle pluridisciplinaireoù la vidéo accompagne les participants surscène où des personnages fictifs ou réelstémoignent de leur expérience de l'Autre, del'Ailleurs et de l'interculturel. Les person-nages jouent avec les mots et les sons destrois langues respectives, mais égalementavec les idées et les expériences com-

munes, livrant des réflexions sur l'histoire, lasociété et la politique avec un humour tantôtcaustique, tantôt bon enfant.

Dans une mise en scène très novatrice,les acteurs algériens, français et allemandss'expriment autour d'un lieu commun maisinsolite : des toilettes publiques, considé-rées comme une «zone libre» où chaqueacteur raconte sa vie en arabe, en françaiset en allemand, donnant lieu à des situa-tions drôles et angoissantes à la fois, maisexprimant tout de même des liens entre lesjeunes de trois nationalités différentes. Cesliens parfois improbables mais réels, neserait-ce que du point de vue de l'histoire

commune entre Algériens et Français etentre Allemands et Français et où l'improvi-sation est reine, mais efficace.

L'idée du spectacle est venue du travailde réconciliation entrepris par la France etl'Allemagne après la Seconde Guerre mon-diale et symbolisé par l'Office franco-alle-mand pour la Jeunesse (Ofaj).

«Ce travail constitue à nos yeux unesource d'inspiration pour se souvenir etconstruire un avenir partagé entre les jeu-nesses franco-algériennes. Nous sommesconvaincus que l'efficacité d'un rapproche-ment interculturel entre les jeunes permet-tra, comme peut en témoigner l'Ofaj, debâtir un dialogue réciproque et équitable et,par conséquent, une citoyenneté euro-méditerranéenne», ajoutent les organisa-teurs. Pour l'année 2016, les objectifs desorganisateurs est de s'appuyer sur le spec-tacle comme un outil pour multiplier lesdébats entre et au sein des sociétésconcernées et de récolter le plus grandnombre de témoignages possibles.

Reda A.

L es mélomanes algérois étaient invitéslundi soir à découvrir sur scène l'uni-vers musical empreint d'énergie,

d'émotions et d'influences diverses de lachanteuse franco-marocaine Hindi Zahra quise produisait pour la première fois enAlgérie.

Organisé par l'Agence algérienne pourle rayonnement culturel (Aarc), ce premierspectacle de Hindi Zahra, qui a attiré unpublic averti et très nombreux, s'est dérou-lé à guichets fermés, tous les billets ayantété vendus plusieurs jours auparavant.

Sur scène la voix soul de la chanteusequi véhicule toutes les émotions de sestextes se pose sur un univers musical à lacroisée des chemins entre le jazz, le reg-gae, le rock et la folk en plus d'influencesrythmiques ou de sonorités maghrébine,africaine, touareg et latino.

Le programme choisi par Hindi Zahra

pour cette soirée est essentiellement issude ses albums "Hindi Zahra" (2009) et"Handmade" (2010) avec des titres comme"Beautiful tango", "Try" ou encore "Imik SiMik".

En plus de sa voix exceptionnelle, l'artis-te qui chante si bien en Anglais, enFrançais, en Tamazight qu'en Arabe dialec-tal, séduit également le public par son jeude scène fait de danses discrètes oscillantsentre des pas folk, orientaux ou berbères etla "jedba" donnant au spectateur l'impres-sion d'être en transe, transportée par samusique et ses textes.

La chanteuse accompagnée de sesmusiciens (guitare, basse, batterie percus-sions, claviers et cuivres) a également pré-senté quelques titres de son dernier né"Homeland" sorti en 2015 dont "Any Story","Un jour" et "Dream".

Dans ce nouvel opus, la chanteuse qui

dit avoir "replongé dans sa culture marocai-ne et ses origines touareg" a introduit dessonorités franchement inspirées de l'Assoufdu groupe mythique "Tinariwen" avec unhabillage plus rock que blues ainsi qu'unpetit clin d'£il à la musique gnawa avec dediscrets tintements de karkabou.

Fan de cette voix de diva de jazz et desoul music, le public de la salle IbnZaydoun a eu le plaisir de découvrir surscène une "artiste universelle" aussi prochede certaines icônes du rock que de la cultu-re et de la musique maghrébine.

Chanteuse, plasticienne et actrice, HindiZahra qui est née dans une famille de musi-ciens et de mélomanes, a sorti son premieralbum en France en 2009, avant de rece-voir deux fois le prix du meilleur album demusique du monde lors des "victoires de lamusique" en 2011 et 2016.

Théâtre Abdelkader Alloula

Le spectacle algéro-franco-allemand Yadra ! s'invite à Oran

Le spectacle algéro-français-allemand Yadra ! s'est joué, lundi soir au théâtre Abdelkader Alloula d'Oran, à guichetfermé, dans une salle comble composée en grande majorité de jeunes.

BBooxx-ooffffiiccee nnoorrdd-aamméérriiccaaiinn

Le film Deadpool occupetoujours la tête

Le film Deadpool, sur les aventuresd'un anti-héros de Marvel à l'humournoir, occupe toujours la tête du box-office nord-américain pour un troisiè-me week-end d'affilée, selon leschiffres définitifs publiés lundi par lasociété Exhibitor relations.

Sur les trois jours de vendredi àdimanche, la trajectoire déjantée de cesuper-héros corrosif au langage fleuria généré 31,15 millions de dollars derecettes.

Avec 285,3 millions de dollars en 17jours d'exploitation seulement, il estdéjà le troisième film interdit auxmoins de 17 ans (non accompagnés)de l'histoire en termes de recettes.

Il reste encore à distance respec-table d'American Sniper (350 millionsde dollars) et de La Passion du Christ,qui détient le record dans cette catégo-rie avec 370 millions de dollars auxguichets sur le seul territoire nord-américain.

Ce week-end, la nouveauté Gods ofEgypt, l'histoire d'un affrontemententre divinités dopée aux effets spé-ciaux, s'est contentée de la secondeplace, avec 14,1 millions de dollars derecettes.

Suit Kung Fu Panda 3, troisièmevolet de la saga du panda Po qui doitaffronter un nouveau puissant ennemi,crédité de 8,9 millions de dollars derecettes portant son total à 128,4 mil-lions en cinq semaines.

La Résurrection du Christ, réalisépar Kevin Reynolds avec JosephFiennes, est quatrième avec 6,8 mil-lions de recettes. Le film raconte lachasse à l'homme conduite par uncenturion romain après la crucifixionde Jésus et la disparition de soncorps, avant sa résurrection.

La nouveauté Triple 9 s'immisce encinquième position. Ce thriller violentmêlant flics corrompus, gangs, mafiaet quelques policiers intègres, servipar une distribution prestigieuse (KateWinslet, Woody Harrelson, ChiwetelEjiofor, etc) a enregistré 6,1 millions dedollars pour son premier week-end àl'écran.

R. C.

Pour son premier spectacle à Alger

Hindi Zahra ovationnée

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1544 - Mercredi 2 mars 2016

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43

Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«Tous les espoirs sont permis à l'homme, même celui dedisparaître.» Jean Rostand

Page animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES«Espérons l'impossible, car c'est peut-être unebassesse que de mettre son espoir en lieu sûr.»

Natalie Clifford Barney FEMMES

Reconnu pour ses bienfaitspour le transit, le pruneau abien d'autres vertus santéintéressantes. En en-cas, endessert ou cuisiné, il a vrai-ment sa place dans une ali-mentation équilibrée.

Le pruneau est un alimentminceur

Peu calorique (20 kcal), le pruneau est unallié minceur d'autant plus qu'il a un indice gly-cémique bas (40), ce qui fait de lui un en-casidéal pour caler une petite faim sans créer depic de glycémie. Parfait coupe-faim, il permetde limiter le grignotage et de contrôler sa faim.Riches en fibres, il a un fort pouvoir rassasiant.Découvrez nos recettes aux pruneaux.

Le pruneau est un alimentbeauté

Le pruneau contient un très large éventailde minéraux (fer, magnésium, potassium) etde vitamines E, C et provitamine A qui protè-gent les cellules et piègent les radicaux libresresponsables de la dégénérescence cellulaire.Le pruneau permet donc de lutter contre levieillissement et la perte d'élasticité de lapeau. Il permet de limiter les rides.

Le pruneau est un alliéanticholestérol

La consommation quotidienne de pru-neaux réduit le taux de mauvais cholestérol(LDL) donc les risques de maladies cardiovas-culaires. Et comme ce fruit est une source depotassium et de flavonoïdes, il prévient natu-rellement le développement de ces patholo-gies.

Le pruneau est un aliment bonpour la santé des os

Le pruneau est riche en bore, un oligo-élé-

ment rare, qui associé au calcium et à la vita-mine D présents dans ce fruit, préserve lasanté des os et permet de lutter contre l'ostéo-porose. 50 grammes de pruneaux apporte100% des apports quotidiens recommandésde bore.

Le pruneau est un alimentdigestion

Riche en fibres solubles et insolubles, lepruneau facilite la digestion et permet de luttercontre la constipation. 100 grammes de pru-neaux apportent 60% des apports recomman-dées journaliers.

Le pruneau est un alimenténergie

Riche en glucose (45% des glucides de cefruit), le pruneau donne de l'énergie au cer-veau. Il est donc recommandé en cas d'exa-men. Source de fructose (25%) et de sorbitol(30%), le pruneau apporte aussi à l'organismedu sucre qui sera assimilé progressivement. Ilest aussi conseillé aux sportifs pour éviter lespics de glycémie et les baisses de tonus d'au-tant plus qu'il est riche en magnésium (45mgpour 100 grammes) essentiel pour la produc-tion d'énergie et la contraction musculaire.

Six bonnes raisons de manger des pruneauxNutrition

Actu-femmes

CCCC aaaa tttt hhhh eeee rrrr iiii nnnn eeee FFFFrrrr oooo tttt :::: «««« JJJJ '''' éééé tttt aaaa iiii ssss ssss ûûûû rrrr eeee qqqq uuuu eeee jjjj '''' aaaa uuuu rrrr aaaa iiii ssss llll eeee CCCC éééé ssss aaaa rrrr »»»»LA COMÉDIENNE REVIENTSUR SON SACRE

FAUX. Dès le quatrième mois de gros-sesse, les mouvements du fœtus sont per-ceptibles par la future maman et au fil dessemaines, ceux-ci seront de plus en plusvigoureux. Vers le sixième mois le bébébouge beaucoup : entre 20 et 60 mouve-ments par demi-heure et même plus lorsqu'ilest bien réveillé. Tout dépend si c'est unbébé calme ou agité.

Mais rassurez-vous, cela ne préjugeaucunement du caractère qu'il aura plustard ! Une absence de mouvement pendantquelques heures n'a rien d'inquiétant car luiaussi dort, mais pas toujours en même

temps que vous... Il bouge dans tous lessens, pédale avec enthousiasme, se retour-ne et pousse de tous côtés acquérant ainsile sens du toucher. Dès qu'il sent la paroi del'utérus, il se déplace et si vous caressezdoucement votre ventre là où il y a unebosse, il bougera vous montrant ainsi qu'il aperçu votre geste. Cette vitalité est le pre-mier signe de bonne santé de votre bébé.

Si vous souffrez d'un diabète ou d'undysfonctionnement rénal, par exemple, onvous demandera d'être particulièrementattentive à ces mouvements et de signaler àvotre médecin ou sage-femme toute baisse

de vitalité sur une période de 24 heures.Mais il faut savoir aussi qu'à partir du septiè-me mois, les mouvements de bébé sontmoins amples car il occupe de plus en plusl'espace de votre utérus.

Un mois environ avant la date prévue del'accouchement, il fera une dernière galipet-te pour se positionner tête en bas. Il signale-ra toujours sa présence par un coup de pied,de tête ou de coude mais son habitacle, unpeu étroit, ne lui permet plus de se dégour-dir vraiment. La naissance est imminente.

UN FŒTUS QUI BOUGE BEAUCOUP ANNONCE UN BÉBÉ AGITÉ ?VRAI/ FAUX ?

Catherine Frot a reçu vendredi leCésar de la meilleure actricepour son rôle dans Marguerite deXavier Giannoli. Lundi, 29 février,elle explique à Maxime Switeksur Europe 1 qu'il ne pouvait pasen être autrement.

Elle est discrète Catherine Frot, elle est brillanteaussi, et talentueuse. Ses rôles variés, sont souventceux d'une femme vile, comme dans Le vilain ouVipère au poing, gentiment coincée comme dans unAir de famille qui lui a valu un César en 1997 ouSept ans de mariage en 2003, mais on l'adore aussien passionnée déconnectée comme dans son der-nier film, Marguerite, sorti en septembre dernier etqui vient de lui faire gagner le César de la meilleureactrice. Là où la plupart des récipiendaires du pré-cieux trophée se confondent en fausse modestie etsurprise mal feinte, Catherine Frot interviewée surEurope 1 assume pleinement son assurance et sajoie.

Pétillante et heureuse, en toute simplicité, maissans aucune vanité, elle expliquait n'avoir jamaisenvisagé autrement l'issue du palmarès des César2016. «J'étais sûre que je l'aurais, je n'avais pas dedoute. C'était forcément moi.» Et pas question ici dechevilles qui enflent pour la bientôt sexygénaire,car à l'écouter c'est bien moins sa prestation queson personnage, Marguerite, qui a été récompensévendredi. «Elle est hors-normes, incroyable, elle esttouchante.» Catherine Frot se souvient d'ailleursavoir eu du mal à se voir lors de la projection du filmtant son personnage accaparait l'attention.

Elle accepte toutefois de s'accorder un compli-ment: elle sait flairer les bons plans, commeVincent Lindon, lui aussi récompensé aux César le26 février, pour La loi du marché. «Il se distinguepour sa capacité à choisir les bons films, j'ai lamême envie d'aller vers la qualité.»

Un franc-parler frais qui contribue à hisserCatherine Frot tout en haut des classements despersonnalités préférées.

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La dernière contre-performanceenregistrée à domicile avec ce nulface au DRB Tadjenant concédéen toute dernière minute est

venue, encore une fois, perturber la quié-tude du club kabyle qui se trouve dansune situation difficile sachant qu’il estmaintenant dans une position peuenviable. Il est vrai que ça serait aller troploin en besogne de dire que la JSK estreléguable, mais si la situation perdure, ilest clair qu’elle le sera. Il faut rappeler quele coach français, Bijotat, a présenté offi-ciellement sa démission et a pensé à par-tir avouant qu’il ne pouvait pas acceptercette situation de doute, lui qui a tout faitpour permettre à l’équipe d’enregistrer demeilleurs résultats. Toutefois et après ladiscussion qu’il avait eue avec le prési-dent, Moh Chérif Hannachi, il est revenusur sa décision sachant que ce dernier luia renouvelé sa confiance. Le technicien

français estime, néanmoins, que quandcela ne marche pas il faut se remettre enquestion et voir ce qui n’a pas marchéd’où sa décision de démissionner. Bijotatavouera qu’il est quelqu’un de passionnéet qu’il ira donc à bout de son contrat etfera tout ce qui est de son possible pourredresser la situation même s’il sait quecela ne sera pas facile. Le driver desCanaris pense que, maintenant il faut seremettre au travail pour tenter de redres-ser la barre et aller de l’avant. Il sait que lecoach est toujours celui qui est le plusdécrié quand cela ne marche pas, mais ilreste quand même réaliste et affirme qu’il

faut se donner à fond pour tenter de sau-ver le club et lui donner un nouveaudépart. Pour lui, il s’agit maintenant depasser à autre chose et tenter de préparerle groupe pour les prochains matchs quiattendent l’équipe qui doit être au sommetpour les prochains rendez-vous. Il tentera,d’ailleurs, d’exploiter à bon escient cettemini-trêve étant donné que l’équipe est éli-minée de la Coupe pour augmenter lacharge de travail et sans doute program-mer un match amical pour apporter lesretouches nécessaires sur le groupe.

Imad M.

JS Kabylie

Bijotat promet un retour en force

SPORTS18 N° 1544 - Mercredi 2 mars 2016Les DEBATS

L’ES Sétif, l’un des deux représen-tants algériens en Ligue des championsd’Afrique de football, accueillera l’Etoile duCongo le samedi 19 mars au stade du 8 mai1945 à partir de 19h00 pour le compte du 2etour (retour), a appris l’APS lundi auprès dela direction du club des hauts-plateaux. Lematch aller se jouera à Brazzaville entre le11 et le 13 mars.

La formation sétifienne, détentrice du tro-phée en 2014, a été exemptée du tour préli-minaire de la Ligue des champions au mêmetitre que d’autres grosses pointures du conti-nent. L’autre équipe algérienne engagéedans cette épreuve, le MO Béjaia affronterales Tunisiens du Club Africain en match allerprévu à Tunis, et le retour au stade de l’Unitémaghrébine. «Nous n’avons pas encore fixéla date du match retour chez nous. Nous

devons être saisis par la Fédération algérien-ne (FAF) pour les formalités d’usage avantqu’on puisse désigner la date», a affirmé àl’APS le porte-parole du MOB, Farid Zizi. Le3e tour, avant la phase de poules, est prévuen avril prochain (aller: 8, 9, 10 avril 2016/retour : 19, 20 avril 2016).

«L’Etoile du Congo, un adversaire à nepas sous-estimer»

L’Etoile du Congo, adversaire de l’ESSétif au 2è tour de la 20è édition de laLigue des champions d’Afrique de football,est un adversaire qu’il ne faudra pas sous-estimer, a déclaré lundi l’entraîneur suissede l’équipe sétifienne, Alain Geiger.

«Les premières données que j’ai pucollecter sur cette équipe indiquent quenous aurons à affronter une équipe coria-

ce qui s’est brillamment qualifiée pour le2è tour de la LDC en surclassant les gabo-nais de Mangasport par 3 à 0», a indiquéle coach helvétique. Alain Geiger a estiméavoir «suffisamment de temps» pour ensavoir davantage sur l’Etoile du Congo,affirmant que l’objectif de son équipe restela qualification pour la phase de poules.

S’agissant de l’absence de plusieursjoueurs ne figurant pas sur la liste des élé-ments qualifiés pour la LDC, en raison del’arrivée à expiration de leur contrat, àl’image d’Amine Meguatli, de Mohamed-Billal Raït et d’El Hadi Belameïri, le coachde l’ESS ne semble pas en faire une mon-tagne : «la liste de 23 joueurs transmise àla CAF nous permet d’attendre nosmatchs africains avec confiance et séréni-té».

Les sélections algériennes de goal-ball (hommes et dames) ont bien enta-mé le championnat d’Afrique des nations, qualificatif aux Paralympiques de Rio-2016, en gagnant leurs matchs de la première journée, disputée lundi à la salleOMS de Staoueli (Alger). La sélection masculine, entraînée par le duo AhmedFerdjouni et Aissa Soualmi, n’ont eu aucune peine à remporter les deux matchsqu’ils ont joué, devant respectivement, la Côte d’Ivoire 10-0 (match achevé au boutde 7’ de jeu) et face à l’Egypte 9-5. Lors de son premier match face à une sélec-tion ivoirienne en apprentissage, le staff technique algérien a préféré faire reposerses titulaires. «Devant la faiblesse de l’adversaire, nous avons laissé place aux élé-ments qui ne jouent pas souvent (Larbi Abdelhalim, Imadeddine Ghodman et IshakBoutaleb) et mettre au repos les titulaires, en prévision du reste du tournoi.», a indi-qué M.Ferdjouni. L’équipe n’avait besoin que de sept minute de jeu pour mettreterme aux débats 10-0 (selon le règlement de la discipline, un match de goal-ballest arrêté une fois le score atteint un écart de dix buts). Lors de son second matchface aux redoutables égyptiens, le staff technique algérien n’a pas voulu prendredes risques, en incorporant l’ossature de son équipe qui a remporté le match (9-5),malgré un début catastrophique (1-3). Avec deux succès, l’Algérie prend la 1replace avec (6 points) devant le Maroc (3pts, moins 1 match), l’Egypte, Côte d’Ivoireet Tunisie (0 point). Chez les dames, la sélection algérienne a bien débuté le tour-noi avec un succès par 10-0 face au Maroc, battu déjà dans la matinée par l’Egypte12-2 (match arrêté avant terme).

Paralympiques-22016 (CAN/Goal-bball)/ 1ère journée

Bon début des sélectionsalgériennes (hommes et dames)

FAF

Renforcement des mesuresd’encadrement des matchs

La Fédération algérienne de football (FAF) aappelé la Ligue de football professionnel (LFP) àrenforcer les mesures d’encadrement desmatchs et ne tolérer aucune forme de violencedans les stades ou négligence susceptible decompromettre le bon déroulement des cham-pionnats. Cette décision a été prise lors de laréunion du Bureau fédéral, tenue lundi au centretechnique national de Sid Moussa (Alger) sousla présidence de Mohamed Raouraoua, patronde la FAF. Pour conforter davantage le systèmed’encadrement des rencontres, il a été décidéde créer un panel de commissaires aux matchsdont le profil et le niveau doit répondre aux exi-gences de la compétition, précise la même sour-ce. A cet effet, un programme de recrutement etde formation sera mis en œuvre par la FAFavant la prochaine saison sportive pour le foot-ball professionnel et amateur. «Un appel estlancé en direction de tous les acteurs du foot-ball national joueurs, dirigeants, officiels, jour-nalistes sportif et supporters à l’effet de partici-per à l’éveil de l’esprit sportif et du fair-play etpromouvoir les valeurs nobles du football quisont la saine compétition, le respect et la solida-rité.», souligne le communiqué de la FAF.

Sanctions de la LFP

Un match à huis clospour l’USMMH,Benlameri suspendutrois matchs

L’USMM Hadjout (Ligue 2 algérienne defootball) a écopé d’un match à huis clos pour«jet de projectiles», alors que le défenseur del’ES Sétif (Ligue 1), Djamel Eddine Benlameri,a été suspendu pour trois matchs, a annoncélundi la Ligue de football professionnel (LFP)sur son site officiel. Outre cette sanction, leclub devra s’acquitter d’une amende de200,000 dinars, ajoute la même source. Deson côté, le défenseur de l’ES Sétif (Ligue 1)Djamel Eddine Benlameri a écopé de troismatchs de suspension ferme en plus d’uneamende de 30,000 dinars pour «voie de fait»,suite à son expulsion lors du match de la 21ejournée du championnat face à la JS Saoura(3-0). L’attaquant du MO Béjaia, le SénégalaisNdoye Mohamed Walid a été suspendu pourdeux matchs ferme pour «jeu brutal» lors dela réception de l’USM Alger (0-1). L’entraîneurde l’USM Harrach, Boualem Charef, expulsélors du derby face au MC Alger (0-0), a étésuspendu pour un match ferme en plus d’uneamende de 30,000 dinars.

USM Alger

Stage à Tlemcen pourles Rouge et Noir

Le leader du championnat d’Algériede Ligue 1 Mobilis de football l’USMAlger, effectuera un stage d’une semai-ne, du 4 au 10 mars 2016, dans la ville deTlemcen, a indiqué lundi le club algérois.«Profitant de la trêve de 15 jours sanscompétition officielle, le staff techniquede l’USMA a programmé un mini staged’une semaine (du vendredi 04 mars2016 au jeudi 10 mars 2016) dans la villede Tlemcen», précise le site officiel desRouge et Noir. L’équipe ralliera Tlemcenpar avion et séjournera à l’hôtelRenaissance (Lala Seti), selon la mêmesource. Au cours de ce stage, leshommes de Miloud Hamdi disputerontun match amical contre le club local duWA Tlemcen, le lundi 7 mars 2016. Lescoéquipiers du capitaine NacereddineKhoualed vont préparer le reste duchampionnat de Ligue 1 avec déjà deuxmatchs importants contre la lanternerouge le RC Arbaâ (22e journée) et le co-dauphin, le CR Belouizdad (23e journée).A l’issue de la 21e journée, l’USM Algercaracole en tête du classement avec 13points d’avance sur les deux poursui-vants directs : le CR Belouizdad et leDRB Tadjenanet.

MCE Eulma

Kamel Bouhellalnouvel coach

Le technicien Kamel Bouhellal estdevenu le nouvel entraîneur du MCEEulma (Ligue 2 algérienne de football)en remplacement de Kamel Mouassa,dont le contrat a été résilié à l’amiable, a-t-on appris auprès du président du clubSamir Bourdim. «Bouhellal vient des’engager avec nous jusqu’à la fin de lasaison, avec option de renouvellementen cas de bons résultats. Il aura commeobjectif d’assurer le maintien», a indiquéle patron de la formation du «Babiya».La direction du club et Kamel Mouassaont décidé de mettre fin à leur collabora-tion à l’amiable en raison des derniersmauvais résultats concédés par le clubdes hauts-plateaux. Lors des huit der-niers matchs en championnat, le MCEEn’a réussi à récolter que six points,occupant la 10e place avec 26 points,loin derrière la troisième place occupéepar le CA Batna (38 pts), synonyme d’ac-cession parmi l’élite. Bouhellal, qui estle troisième entraîneur à diriger l’équipecette saison après Noureddine Saâdi etKamel Mouassa, «entame ses fonctionslundià 17h00 à l’occasion de la séancede reprise», a souligné Bourdim.

Ligue des champions d'Afrique (2e tour/retour)

ES Sétif-Etoile du Congo le samedi 19 mars à 19h

Page 17: Les DEBATSDeux terroristes abattuslesdebats.com/editions/020316/Les debats.pdfprochains examens du Bac. Après le scandale de la triche de l'année dernière, ce problème semble causer

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Bouira

Deux terroristes abattus Deux terroristes ont été abattus etdeux pistolets mitrailleurs de typekalachnikov et une quantité demunitions récupérés, hier à Bouira,par un détachement de l'Arméenationale populaire (ANP), indiquele ministère de la Défense nationaledans un communiqué. «Dans le cadre de la lutte antiterro-riste, un détachement de l'Arméenationale populaire (ANP) relevantdu secteur opérationnel de Bouira(1ère Région militaire) a abattu deuxterroristes, hier 1er mars 2016 à 11h,suite à une opération de fouille et deratissage menée près d'El Kadiria»,note le communiqué. «L'opération, qui est toujours encours, s'est soldée par la récupéra-tion de deux pistolets mitrailleursde type kalachnikov, une quantitéde munitions, une paire de jumelleset un téléphone portable», précise lamême source.

R. B.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Dimanche dernier,un député a frappéd'un coup dechaussure son col-

lègue pour le punir d'avoirreçu à son domicile l'ambas-sadeur d'Israël en Égypte.

Le peuple égyptien aappris avec 24h de retard l'in-cident parlementaire du 28février. Dimanche dernier, ledéputé d'Alexandrie, KamelAhmed, a frappé d'un coup dechaussure son collègueTewfik Okacha pour le punird'avoir reçu à son domicilel'ambassadeur d'Israël enÉgypte, Haim Koren. L'affaireaura des suites. Lundi,nombre de journaux ontconsacré leur «une» à cetaffront spectaculaire. «Le

retour du langage de lachaussure», ironise le quoti-dien indépendant Al Masri AlYoum. «Le dialogue deschaussures au Parlement»,titre le journal gouvernemen-tal Al-Akhbar. D'autres com-mentaires reprennent lethème de la «normalisation»avec Israël, Al Wafd écrit :«La chaussure est la sanctionde la normalisation.»

En revanche, certains cari-caturistes ont choisi d'en rire.Celui du quotidien à grandtirage Al Masri Al Youm publieun dessin du Parlement avecune pancarte «Les chaus-sures sont interdites». Lesdéputés sont condamnés àentrer dans l'hémicycle avecleurs chaussettes. L'Égypte

est le premier pays à avoirsigné la paix avec Israël, maisla question de la normalisa-tion continue de diviser lesesprits.

Le crime de TewfikOkacha, commentateur poli-tique à Pharaeen TV, estd'avoir invité à dîner le mer-credi 25 l'ambassadeurd'Israël. Le lendemain, uncommuniqué de l'ambassadedéclare que «les deux partiesse sont mises d'accord pourpoursuivre la coopération»…«L'entretien a été très réus-si»...

De son côté, Okachadéclare à Al Masri Al Yom :«Nous nous sommes misd'accord pour qu'Israël ait unrôle décisif dans la questiondu barrage d'Éthiopie sur leNil.» Okacha n'est pas qualifiépour mener un tel dialogue. Àla fin du week-end égyptien,Ahmed Kamel exprime le res-sentiment de certains milieuxpolitiques en frappant Okachaavec sa chaussure. Les deuxdéputés sont expulsés del'hémicycle, et seront soumistous les deux à des comitésdisciplinaires.

Okacha devra aussi s'ex-pliquer devant un conseil spé-cial sur ses déclarations,considérées comme «uneinsulte au Parlement, aupeuple et à la sécurité natio-nale». Le sujet du barrageconstruit par l'Éthiopie étant liéà la sécurité nationale.

SSaahhaarraa oocccciiddeennttaall

L'Algérie continuera à apporter son appui

L'Algérie continuera à apporter sonappui à l'action pour le règlement«juste et définitif» du conflit duSahara occidental à travers un réfé-rendum d'autodétermination «libre etrégulier», a réaffirmé mardi àGenève le ministre d'Etat, ministredes Affaires étrangères et de laCoopération internationale, RamtaneLamamra. «Mon pays continuera à ne ménageraucun effort pour apporter sonappui à l'action du Secrétaire géné-ral des Nations unies et de sonenvoyé personnel, l'ambassadeur(Christopher) Ross, pour un règle-ment juste et définitif de ce conflit àtravers un référendum d'autodéter-mination libre et régulier», a-t-il pré-cisé dans son intervention auSegment de Haut niveau de la 31esession ordinaire du Conseil desdroits de l'homme des Nationsunies. Le ministre d'Etat a faitremarquer que par ce «déni dudroit», dont souffre le peuple duSahara occidental, dernière colonied'Afrique, le processus d'autodéter-mination est contrarié depuis 1975,date de l'occupation par le Maroc ceterritoire déclaré non-autonome parles Nations unies. «Les tentativesvisant à tenir en échec la volonté dela communauté internationale nedoivent pas nous détourner de l'ob-jectif impératif d'une solutionconforme à la légalité internationa-le», a-t-il tenu à avertir, saluant lamission dépêchée, l'année passée,par le Haut commissaire aux droitsde l'homme dans le territoire sah-raoui qu'il a qualifiée de «signalpositif». Samedi dernier, à l'occasiondu 40e anniversaire de la proclama-tion de la République arabe sah-raouie démocratique (Rasd), le prési-dent de la République, AbdelazizBouteflika, a affirmé que l'Algérie«ne ménagera aucun effort» pourapporter son «soutien» à la proposi-tion du secrétaire général de l'ONUvisant à relancer les négociationsdirectes entre le Maroc et le FrontPolisario pour parvenir à une solu-tion «juste et durable» garantissantau peuple sahraoui son droit à l'au-todétermination. Le SG des Nations unies a prévu, les6 et 7 mars, une visite dans larégion, notamment dans les campsde réfugiés sahraouis. Elle a été pré-cédée par celle de son Envoyé per-sonnel pour le Sahara occidental,rappelle-t-on. La dernière colonie enAfrique, le Sahara occidental a étédéclaré en 1964 par l'ONU territoirenon-autonome. Il a été occupé deforce par le Maroc en 1975, rappelle-t-on. Plusieurs rounds de négocia-tions entre les parties en conflit, leMaroc et le Front Polisario, ont étéorganisés sous l'égide de l'Onu,mais ils buttent sur la position deblocage de la partie marocaine en cequi concerne l'organisation d'unréférendum pour l'autodéterminationdu peuple sahraoui. R. N.

OOrraann

Un élève du cyclemoyen tué par son

camarade Le service des urgences médico-chi-rurgicales du CHU d'Oran a accueillihier un collégien de 15 ans présen-tant de graves blessures au ventre,a-t-on appris du chargé de commu-nication de cet établissement hospi-talier. L'élève, qui a succombé à ses bles-sures, aurait reçu des coups de cou-teau au niveau de l'abdomen de lapart d'un camarade, a-t-on indiqué. Les services de la Gendarmerienationale ont ouvert une enquête surles tenants et aboutissants de cedrame. R. N.

Égypte

Coup de chaussure au Parlement

GHIR HAK [email protected]

L a Protection civile mettra en service sixhélicoptères d'ici la fin de l'année encours dans le cadre du secours aérien, a

indiqué hier à Alger le directeur de la communi-cation de ce corps, le colonel Achour Farouk.

En marge de la cérémonie de sorties depromotions d'agents de la Protection civile, lecolonel Achour a déclaré à l'APS que «six héli-coptères entreront en service avant la fin del'année en cours après l'accomplissement desformations requises aux équipes de secoursentre pilotes, techniciens et secouristes aunombre de cinquante».

Selon le colonel Achour, ces hélicoptèresapporteront un «plus qualitatif» sur tout le terri-toire national aux opérations d'interventionsdes agents de la protection civile.

Il a également souligné qu'une «réflexionsérieuse» est engagée pour l'introduction dedrones dans les interventions, précisant que la

protection civile s'atèle à «suivre le développe-ment dans les pays les plus avancés par l'ac-quisition du matériel sophistiqué».

«Il y a effectivement un projet pour l'utilisa-tion des drones dans les opérations d'interven-tion et de reconnaissance», a-t-il affirmé.

Par ailleurs, M. Achour a noté que leconcours de recrutement des agents dans dif-férentes catégories aura lieu durant l'exercice2016-2017, «conformément aux besoins ducorps et en application au programme tracépour poursuivre la couverture opérationnellesur tout le territoire national, sachant que desinfrastructures ont été réceptionnés et d'autresle seront bientôt». Il a assuré qu'il était «néces-saire de préparer les moyens humains à mêmed'assurer la protection des biens et des per-sonnes», soulignant, dans ce sens, que lenombre des effectifs, actuellement à hauteur de60 000 «atteindra le nombre de 70 000 à l'hori-

zon 2018». Des effectifs qui renforceront lesrangs de ce corps conformément à la carte desrisques étant donné que chaque région a sesspécificités, a-t-il relevé.

Par ailleurs, le colonel Achour a estimé quela célébration de la journée internationale de laprotection civile constitue une occasion de«faire le point sur les réalisations et faire lebilan depuis l'année dernière», faisant savoirque les éléments de la Protection civile ont pro-cédé à plus de 900 000 interventions durantl'année 2015, ce qui montre, a-t-il dit, le «travailcolossal» effectué à cet effet.

Le bilan élaboré fait ressortir une hausse de27% d'interventions durant l'année 2015 parrapport à 2014, dont 45% pour le secours despersonnes dans des accidents domestiques et3000 interventions quotidiennes dont 145concernent les accidents de la route.

R. N.

Protection civile

Six hélicoptères entreront en service avant la fin de l'année

Tizi-OOuzou

Une casemate détruite Des détachements de l'Arméenationale populaire (ANP) ontdétruit, lundi dernier, une casematecontenant des produits explosifs àTizi Ouzou et saisi une bombe etdeux canons de fabrication artisa-nale à Skikda, indique mardi leministère de la Défense nationaledans un communiqué. «Dans lecadre de la lutte antiterroriste etcontre la criminalité organisée,deux détachements relevant dessecteurs opérationnels deConstantine et de Skikda (5eRégion militaire) ont saisi, le 29février 2016, une bombe et deuxcanons de fabrication artisanale»,note la même source. Un autredétachement relevant du secteuropérationnel de Tizi Ouzou (1èreRégion militaire) «a détruit unecasemate contenant des produitsexplosifs». Par ailleurs et au niveaude la 2ème Région militaire, deséléments de la Gendarmerie natio-nale «ont intercepté à Tlemcen unnarcotrafiquant, 1 530 kilogrammesde kif traité, un camion et un véhicu-le touristique», relève le communi-qué qui souligne que «13 immi-grants clandestins ont été appré-hendés à Oran et Tlemcen».

R. T.