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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 20 MAI 2013 ÉPARGNE & INVESTISSEMENT Les secteurs les plus prisés par le capital investissement Les secteurs qui sont appuyés par des stratégies publiques de développement sont les plus intéressants pour les sociétés de capital investissement. Analyse du comportement de ces professionnels de l’investissement. p. 22-23 ACTUALITÉ Énergies, poursuite de la baisse des prix. p.20 DÉCRYPTAGE Le marché de la peinture mal orienté. p.21 ÉPARGNE La diversification stabilise le rendement. p.24 MARCHÉ Sonasid sujette à la spéculation. p.25 RÉGLEMENTATION La fiscalité, à maîtriser avant tout placement. p.26

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI … · LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 20 MAI 2013 Actualité 20 A lors que la Bourse de Casa-blanca affiche une crois-sance

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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 20 MAI 2013

ÉPARGNE &INVESTISSEMENT

Les secteurs les plusprisés par le capitalinvestissement● Les secteurs qui sont appuyés par des stratégies publiques de développement sont les plus intéressants pour les sociétés de capital investissement. Analyse du comportement de ces professionnels de l’investissement. p. 22-23

ACTUALITÉ

Énergies, poursuite de la baisse des prix. p.20

DÉCRYPTAGE

Le marché de la peinture mal orienté. p.21

ÉPARGNE

La diversification stabilise le rendement. p.24

MARCHÉ

Sonasid sujette à la spéculation. p.25

RÉGLEMENTATION

La fiscalité, à maîtriser avant tout placement. p.26

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 20 MAI 2013

Actualité

20

A lors que la Bourse de Casa-blanca affiche une crois-sance négative en 2012 en-traînant l’abstinence des

investisseurs à aller sur ce marché, l’in-dustrie marocaine du capital investisse-ment s’est elle caractérisée par une fortecroissance de la collecte de fonds depuis2011 témoignant de la confiance des in-vestisseurs et plus particulièrement lesorganismes de développement interna-tionaux dont émanent 52% des capi-taux levés. Le choix de ces derniers n’estpas fortuit. Il suffit d’observer les réali-sations des sociétés de capital investis-sement pour s’en rendre compte. À titred’exemple, le TRI (Taux de rendementinterne) brut moyen par sorties des en-treprises investies par le capital Inves-tissement se situe aujourd’hui à 14%lorsqu’il s’agit du capital développe-ment et à 28% pour le capital transmis-sion. De l’autre côté, la Bourse n’a faitqu’essuyer les pertes depuis 2011. Enoutre, le taux de croissance annuel duchiffre d’affaires et des effectifs des en-treprises investies par le capital inves-tissement à fin 2012 est respectivementde 16,41 et 9%. L’impact économiquedu capital investissement est donc indé-niable. On note également une évolu-tion impressionnante de la RSE dès laprise de participation dans les entre-prises investies, ainsi qu’une améliora-tion drastique de la gouvernance. 100%des sociétés investies sont auditées,99% disposent d’outils de reporting,98% ont mis en place des indicateursde performance et une politique de dé-finition et de suivi des budgets. Le capi-tal investissement est donc bien partipour prendre une place de choix dansle financement le l’économie maro-caine, en particulier les PME qui repré-sentent 90% du tissu économique. C’estmême là l'unique condition pour dispo-ser d’entreprises performantes sur leplan commercial, financier, étique et debonne gouvernance. ●

La conditionpour avoir desentreprisesperformantes

Salima [email protected]

BILLET

Énergies, poursuite de la baisse des prix

Les prix de l’énergie ont marqué une nette baisseen avril dernier, suite à un retour de pessimismesur les perspectives de l’économie mondiale et àune amélioration des conditions de l’offre. Lescours du pétrole (Brent) se sont établis à 103 dollarsen moyenne en avril, en baisse de 5,3% par rapportau mois de mars et de 11,5% depuis leur pic dumois de février (116 dollars). Cette correction bais-sière est liée à une reconstitution des stocks de brut,à une dégradation de la situation conjoncturelledans la zone euro, ainsi qu’à des signes d’essouffle-ment de la reprise des économies américaine etchinoise. Dans ce contexte de modération de la de-mande mondiale, les perspectives des cours du pé-trole restent globalement contenues. Les cours dubutane ont, pour leur part, reculé à environ 660dollars la tonne à mi-avril. Les cours du phosphatebrut se sont, eux, établis à 167,5 dollars la tonne enavril 2013, en baisse de 5% sur un mois et de 11%sur un an. De même, les prix des engrais phospha-tés DAP ont reculé de 0,6% en un mois et de 2% surun an, pour s’établir à 508 dollars la tonne.

Fabrication de peinture et vernis,les défaillances s’accélèrent

Les entreprises qui exercent l’activité «Fabrication depeinture et vernis» (code activité D2430 selon la no-menclature du HCP) sont aujourd’hui au nombre de227 au Maroc. Le secteur affiche un recul des créa-tions d’entreprises depuis 2010, passant de 16 créa-tions cette année-là à 7 créations en 2012. Il est ànoter que 6 sociétés du secteur ont été créées en2013. A contrario, le nombre des défaillances a crûsur la période 2010-2012. Depuis le début de l’année,deux sociétés du secteur ont été déclarées défail-lantes. Ce chiffre est déjà supérieur à ceux des deuxexercices précédents.

Un objectif à court terme de58 dirhams pour Addoha

Depuis le mois de décembre 2011, le titre Addoha a maintenu sonévolution au sein d’un canal baissier à l’issue duquel le cours de l’ac-tion recule de 20,1% à 53 dirhams en date du 15 mai 2013. Selon lesanalystes de BMCE Capital, le cours de l’action immobilière devrait àcourt terme enregistrer un rebond technique. Le constat de ces ana-lystes est conforté par l’orientation d’indicateurs mathématiques.Dans ces conditions, le titre Addoha devrait s’orienter dans un pre-mier temps vers le seuil des 58 dirhams, soit une hausse de 9,4% parrapport au cours du 15/05/2013. «En cas de franchissement à lahausse de ce seuil, le cours de l’action devrait s’orienter vers 60 dirhams,pouvant afficher une performance de 13,2%», préviennent les ana-lystes de BMCE Capital.

Bourse, le marché de blocs draine les volumes

Au terme des 4 premiers mois de 2013, le volume global des transac-tions à la Bourse de Casablanca a atteint 20,1 MMDH, selon la notede conjoncture de la Direction des études et des prévisions finan-cières au ministère des Finances. Le volume global est en hausse de41,4% par rapport à la même période de l’année précédente. Dans ledétail, le volume des échanges sur les marchés central et de blocs aaugmenté de 42,1% par rapport à fin avril 2012 pour s’établir à 19,1MMDH. Cette progression recouvre à la fois une baisse des volumesdu marché central de 9,1% à 7,5 MMDH et une hausse des volumesréalisés sur le marché de blocs de 123,2% à 11,6 MMDH. C’est dire quele volume des transactions à fin avril a été principalement drainé parle marché de blocs qui a vu transiter l’opération de la cession par SNIde 27,5% du capital de Cosumar à Wilmar Sugar Holding Pte Ltd, pourun montant global de 2,3 MMDH.

8.850 points Les analystes d’Upline Securities anticipent pour le Masi,ayant renoué la semaine écoulée avec le trend baissier,une accélération baissière de l’indice sur la période allantdu 20 au 24 mai 2013 qui l'orienterait en direction des8.850 points.

FABRICATION DE PEINTURE ET VERNIS

SOUR

CE :

INFO

RISK

2009 2010 2011 2012 1er Trim.2013

9

1 1 1

16

13

0

7

2

6

■ Création d’entreprises■ Défaillances

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENTS - LUNDI 20 MAI 2013

Décryptage21

A ffecté essentiellement par labaisse de la demande natio-nale en peinture bâtiment en2012, Colorado publie alors

des résultats en berne. Ainsi en témoignela petite progression qu’ont connue sesrevenus. Il a ainsi vu son chiffre d’af-faires reculer à 580 MDH. Le recul desrevenus a été de 7,6%. Compte tenu de labaisse moins soutenue descharges d’exploitation (-4,4% à 659,9 MDH), le résul-tat d’exploitation s’affaissede près de 40% à 65 MDH,fixant la marge opération-nelle à 11,2%, contre 17,2%une année auparavant. Cettedernière aura perdu 6 pointsen l’espace dune année. Inté-grant un résultat financier de-10,6 MDH et un résultat noncourant de 692,1 KDH, la capacité béné-ficiaire de la société diminue de 27,1% à39,6 MDH, fixant la marge nette à 6,8%contre 8,7% à fin 2011.

Le prix des intrants trop élevé Les trois dernières années ont été diffi-ciles pour l’ensemble des acteurs de l’in-dustrie de la peinture. Alors que les ci-mentiers ou encore les sidérurgistes ontfortement bénéficié de la reprise de l’im-

mobilier en 2010, surtout du logementsocial, les spécialistes de la peinture enont moins tiré profit, les marges sur cemarché étant généralement moins im-portantes que dans le moyen et le hautstanding. En outre, ils ont été affectés parplusieurs facteurs exogènes, causantune décélération de leurs performances.À l’origine de cette tendance, la baisse de

la demande nationale de peinture pourbâtiment, entraînant une accentuationde la concurrence sectorielle et la conso-lidation de l’augmentation au niveaumondial des prix des matières pre-mières. «Certaines matières premièresstratégiques ont connu des hausses de 40à 50% sur une seule année», indique à cesujet le management de Colorado. Les in-dustriels du secteur n’ont que très peu li-mité l’impact de l’envolée des cours sur

leurs résultats. Le renchérissement ducoût des intrants (pigments, résines etsolvants essentiellement) a engendréune baisse de la marge brute du secteur.À titre d’exemple, la marge nette du sec-teur avait perdu 3,6 points en 2011, pourse situer à 5,2%. Il est à noter que les re-venus du secteur ont progressé de seule-ment 2,8% la même année, pour se si-tuer à 3,56 MMDH. La rentabilité nettedu secteur s’est, elle, située à un niveautrès bas de 0,4% en 2011. Ce niveau derentabilité nette est dû principalement àdeux grandes entreprises, à savoir Pro-dec, 3e entreprise du secteur de la «Fabri-cation de peinture et vernis» en 2011 entermes d’activité (code activité D2430selon la nomenclature du HCP), et AkzoNobel, 4e entreprise du secteur. Malgréleur position forte sur le marché et l’im-portance de leurs revenus (372,3 MDHpour la première et 370,9 MDH pourl’autre), ces deux entreprises ont été for-tement touchées par la hausse des prixdes intrants et ont placé en conséquenceleurs marges opérationnelles dans lerouge. En effet, la marge opérationnellede Prodec se situe au terme de l’année à-15,5%. Celle de Akzo Nobel s’établi elleà -2,1%. Au final, leur marges nettes setrouvent réduites à respectivement -10,8% et -1,4%.

Afrique, relais de croissanceAu registre des perspectives, 2013 se pré-sente comme une année difficile pour lesecteur, caractérisée principalement parune concurrence accrue, combinée à unralentissement du BTP. L’unique sociétécotée du secteur compte, elle, sur sa stra-tégie de développement, axée principale-ment sur une politique commerciale, of-fensive et ciblée, une offre diversifiéeinnovante et adaptée aux besoins dumarché, à travers le lancement de nou-veaux produits et la poursuite des effortsde maîtrise des coûts.En parallèle, la société compte profiter dupotentiel de croissance du segment de lapeinture de carrosserie et se positionnercomme challenger du leader Prodec,dans un marché dynamisé par la haussedu parc automobile, ainsi que la montéeen puissance des usines Renault auMaroc. Le leader de la peinture pour bâ-timent désire également explorer toutesles opportunités de développement deses activités sur le plan régional, notam-ment en Afrique, où les perspectives de-meurent encore favorables à l’export. ●

Le marché de la peinture mal orienté ● Les acteurs ont été affectés par plusieurs facteurs exogènes, causant une décélération de leurs performances. L'Afrique se présente aujourd’hui comme le nouvel eldorado.

●●●

La hausse de lademandeintérieure etl’augmentationdu prix desmatièrespremières ontmalmené lesopérateurs dusecteur de lapeinture.

POINTDE VUE

L es réalisations des 227 entre-prises qui exercent l’activitéde fabrication de peinture etvernis ont été mitigées en

2011. En termes d’activité, le chiffre d’af-faires cumulé par ces entreprises s’estainsi situé à près de 3,56 MMDH en2011. Il est à noter que les revenus dusecteur ont progressé de seulement2,8% entre 2010 et 2011, alors que surla période 2009-2011, ces derniers ontaugmenté en moyenne de 6,7% par an,grâce surtout à un très bon exercice2010 (le chiffre d’affaires ayant évoluéde +10,7%). Le niveau de marge opéra-tionnelle (résultat d’exploitation/chiffred’affaires) réalisé par les entreprises dusecteur s’est établi à 5,2% la mêmeannée. Entre 2010 et 2011, les fabri-cants de peinture et vernis ont perdu 3,6points de marge opérationnelle. Uneperte relativement importante, surtoutque leurs revenus ont été en améliora-tion (+2,8%). La rentabilité nette (résul-

tat net/chiffre d’affaires) réalisée par lesecteur se situe à un niveau très bas de0,4% en 2011. Ce niveau de rentabiliténette est dû principalement à deuxgrandes entreprises que sont Prodec etAkzo Nobel. Sans leurs contributionsnégatives à la capacité bénéficiaire dusecteur, la marge nette moyenne secto-rielle aurait été de 2,7%. Il est à noterque les entreprises du secteur sont peuendettées et donc les charges finan-cières impactent peu le résultat net. Eneffet, le niveau d’endettement (par rap-port aux capitaux propres) se situait à27% en 2011. Ce dernier a connu unehausse de 5 points par rapport à 2010 etpour cause. L’endettement financier àmoyen-long terme des fabricants depeinture et vernis a globalement aug-menté de 16% entre 2010 et 2011, alorsque les capitaux propres sont restés sta-bles sur la même période. ●

Amine DiouriResponsable Études chezInforisk.

Si la sidérurgie a pro-fité de la reprise del’immobilier, ce n’estpas le cas du secteurde la peinture.

TCAM 2009-2011 : +6,7%

3.135

3.4693.566

2009 2010 2011

FABRICATION DE PEINTURE ET VERNIS: CHIFFRES D'AFFAIRES (EN MDH)

SOUR

CE :

INFO

RISK

5,6%3,5%

8,8%

4,5% 5,2%

0,4%

2009 2010 2011

FABRICATION DE PEINTURE ET VERNIS

■ Marge opérationnelle■ Résultat net

L’endettementdes industrielsa grimpé de16% entre 2010et 2011.

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 20 MAI 2013

L’analyse de la semaine

22

durée moyenne de l’investissement étantde 5,2 ans). À noter que l’industrie maro-caine du capital investissement compte 36fonds gérés par 20 sociétés de gestion à fin2012. Le taux de pénétration du capital in-

vestissement au Maroc s’élève, lui, à0,04% se situant ainsi dans la moyennedes pays de la zone MENA. L’analyse ducomportement de ces professionnels del’investissement est donc primordiale

L’ année 2012 a été caractériséepar un contexte économiquemondial difficile où la crois-sance a atteint son niveau le

plus bas depuis 2010. L’activité de laBourse de Casablanca n’est pas en reste.Celle-ci a été globalement négative avec unniveau d’introduction très faible (1 seule en2012 et 6 depuis 3 ans). 2012 est en re-vanche caractérisée par une forte crois-sance de la collecte de fonds de capital in-vestissement avec la création de 4 nouveaufonds, à savoir 3P Fund, PME Croissance,Emerald Fund et CNAV2. Ceci témoigne dela confiance des investisseurs à l’égard del’industrie marocaine du capital investisse-ment et plus particulièrement de laconfiance des organismes de développe-ment internationaux dont émanent 52%des capitaux levés depuis 2011, selon uneétude du cabinet Grant Thornton sur le ca-pital investissement au Maroc. D’autantque cette étude a révélé que le taux de ren-dement interne (TRI) brut moyen pondérépar sorties se situe à 14% pour le dévelop-pement et à 28% pour la transmission (la

Les secteurs les plus priséspar le capital investissement� Les secteurs qui sont appuyés par des stratégies publiques de développement sont lesplus intéressants pour les sociétés de capital investissement. Analyse du comportementde ces professionnels de l’investissement.

� Le secteur des travaux publics reste prépondérant dans les placements du capitalinvestissement

avant toute décision d’investissement.L’analyse est plus pertinente lorsqu’il s’agitdes trois premières sociétés du secteur entermes de résultats, à savoir Attijari Invest,Atlamed et CDG Private Equity.

Un fonds dédié à l’agro-industrie.Attijari Invest, filiale d’Attijariwafa bankdédiée au private equity, a pour vocationprincipal de constituer un portefeuille di-versifié de participations à forte valeurdans des entreprises et projets à fort po-tentiel. Attijari Invest gère actuellementcinq fonds d’investissement pour un totalde capitaux gérés d’1,6 MMDH. Ses reve-nus au titre de l’exercice 2011 se sont chif-frés à 16,5 MMDH pour un résultat net de23,5 MMDH, selon Inforisk. Dans le détail,le premier fonds de la société, MoroccanInfrastructure Fund (MIF) est doté de 805MDH et cible les secteurs de l’infrastruc-ture au Maroc. Parmi les secteurs cibles fi-gurent l’énergie (production, transport etdistribution dans le secteur électrique etraffinage de matières premières), les télé-communications (téléphonie fixe et mo-bile, médias, connexions internationalespar câble, transmissions par satellite et au-

tres systèmes de communications, callscenters) et les transport (urbain et interur-bain, maritime et aérien, logistique). MIFdétient actuellement 3 participations dansla Companie minière Touissit (mine deplomb et de Zinc) ainsi que dans deux so-ciétés de BTP /Génie civil à savoir EMT etSomadiaz. Agram Invest est le deuxièmefonds géré par Attijari Invest. Celui-ci estintégralement dédié au secteur de l’agro-industrie. Sa politique consiste ainsi à fi-nancer en fonds propres ou quasi-fondspropres, grâce à une enveloppe de 180MDH, des sociétés situées au Maroc, spé-cialisées dans l’agroalimentaire et l’agro-industrie présentant de solides perspec-tives de croissance et positionnées sur desfilières à fort potentiel. L’objectif étant decontribuer à l’émergence et à la montée enpuissance de l’agro-industrie locale. Lefonds détient actuellement une participa-tion dans le secteur de la restauration col-lective à travers Newrest. Un fonds géné-raliste ciblant les sociétés dynamiques. Letroisième fonds, est baptisé Igrane. Sa par-ticularité est qu’il est un fonds régional. Eneffet, ce dernier est destiné à la régionSouss Massa Drâa, étant une «véritable

3,6 MMDH investis à fin 2012

Les montants investis des sociétés de capital investissement au Maroc en 2012 s’élèvent à 307 MDH avec 16 investissements.Le total des investissements à fin 2012 atteint 3,6 MMDH dans 140 entreprises dont 98 encore en portefeuille. Le ticket moyenest de 23 MDH et les investissements sont réalisés pour les ¾ en fonds propres dans les entreprises cibles. Avec respectivement64 et 27% des investissements en valeur, le développement et la transmission se taillent la part du lion alors que l’amorçage pla-fonne à 2% depuis 2006. Les investissements dans le secteur industriel sont en nette augmentation depuis 2011, le BTP et lesservices restent prépondérants. En termes de localisation géographique, la part du Grand Casablanca se réduit progressive-ment au profit de diverses régions. On compte 12 actes de désinvestissement au cours de l’année 2012, soit un total de 148MDH. Le cumul des désinvestissements depuis 2000 se chiffre quant à lui à 1.825 MDH.

Les revenus d’AttijariInvest se sontchiffrés à 16,5 MMDHpour un résultat netde 23,5 MMDH.

Fonds gérés (en MDHS) 1.600 383 578

CA 16.514.012 8.274.829 16.008.325

Produits des titres de participations (résultat financier) 20.536.682 2.227.486 40

Produits de cession (résultat exceptionnel) 0 0 0

Total produits 37.050.694 10.502.315 16.008.365

Marge opérationnelle 3.423.534 2.809.750 5.894.383

CA (%) 20,7% 34,0% 36,8%

Résultat net 23.455.822 3.457.717 3.962.066

Produits (%) 63,3% 32,9% 24,7%

Capitaux propres 45.044.669 11.653.433 8.609.034

PRINCIPALES SOCIÉTÉS DU SECTEUR DU CAPITAL INVESTISSEMENT

DONNEES FINANCIERES 2011 ATTIJARI INVEST ATLAMED CDG CAPITAL PE

SOURCE : INFORISK

(prêt à porter féminin-enseigne Marwa)pour un montant global de 70 MDH. Dotéd'une taille de 48 MDH, le Fonds Sindibadest destiné aux sociétés marocaines inno-vantes, en création ou récemment créées,opérant notamment dans les domainesdes sciences de l’ingénierie, des sciencesde la vie et des nouvelles technologies del’information et de la communication. À cejour, le Fonds a investi un montant globalde 29,6 MDH dans neuf participations :Atlas Eden, Lead Design, Protenia, SN2B,RXR Protect, Ecotechno, Devocean, C2i2tet Ommadate de Commerce et d’Industrie.Ainsi les secteurs qui reviennent souventdans le palmarès des secteurs investis parle capital Investissement sont, l’agro-in-dustrie, le tourisme, l’infrastructure, letransport et les nouvelles technologies. Enoutre, un intérêt particulier est porté à laPME-PMI. On peut donc conclure que lessecteurs qui sont appuyés par des straté-gies publiques de développement (planMaroc Vert, vision 2020 du Tourisme,Maroc Numéric, etc) sont les plus investispar ces sociétés. ●

Watec, et Euramedic sont des exemplesd’entreprises investies par Atlamed.

Un fonds pour l’innovation.Par ailleurs, CDG capital private equity, 3e

société de capital investissement entermes de résultats, assure la gestion defonds souscrits exclusivement par des in-vestisseurs institutionnels locaux et étran-ger, pour un total de fonds gérés de près de578 MDH et un chiffre d’affaires agrégé de16 MMDH à fin 2011, selon Inforisk. Le ré-sultat net de la société s’est établi à 3,9MMDH en 2011. Concernant les fondsgérés par la société, ils sont au nombre detrois. Le premier dénommé Acces capitalatlantique Maroc (ACAMSA) est dédié aufinancement des entreprises marocainesà fort potentiel de développement grâce àune enveloppe de fonds gérés de 180MDH. ACAMSA a investi à ce jour 147 MDHdans huit participations à savoir HightechPayment Systems (HPS), AéronautiqueSefcam, Finapack/Gespac Maroc, Aéroin-vest, Sanash Sécurité, Aixor, Juice & NectarPartners et Newrest Maroc. Le Fonds Cap-

mezzanine est ,lui, d’une taille de 350MDH. Il propose une offre de financementmixte regroupant l’investissement en ca-pital développement (equity) et en dettemezzanine. À ce jour, le portefeuille duFonds est constitué de deux prises de par-ticipations dans les sociétés Jet Alu Maroc(Menuiserie Aluminium) et Folly Fashion

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 20 MAI 2013

L’analyse de la semaine23

●●●

ECG, Eurocall,Intex,Gemadec,Watec etc..sont lesentreprisesinvesties parAtlamed.

source de richesse nationale», selon lesresponsables d’Attijari Invest. Le fonds apour vocation de financer, grâce à une en-veloppe de 126 MDH, les entreprises opé-rant directement ou indirectement dansdes secteurs susceptibles d’avoir un im-pact structurel sur la région (agriculture,pêche, tourisme, transport, infrastruc-tures...). Igrane détient actuellement desparticipations dans Amessous qui opèredans l’irrigation et Haliopolis, opérantdans les zones industrielles dédiées auxmétiers de la pêche. Le dernier fonds gérépar Attijari Invest à savoir 3P Fund, est unfonds investissant dans des PME-PMI ma-rocaines à fort potentiel avec des capitauxgérés de 400 MDH. Atlamed, dont le capi-tal est détenu par des professionnels de lafinance au Maroc et en Europe, vise, outrela recherche de moyens performants decréation de valeur, le développement d’unnouveau pont d’affaires transméditerra-néen, en mettant à profit le positionne-ment géographique et économique avan-tageux du Maroc. La société gère un seulfonds AM Invest Morocco, un fonds géné-raliste. Son portefeuille intè-gre 14 participations directesou indirectes en position ma-joritaire, pour un total defonds gérés de près de 383MDH et un chiffre d’affairesagrégé 8 MMDH à fin 2011selon Inforisk. Le résultat netde la société ressort lui à 3,5MMDH. La politique de cefonds consiste à investir dansles secteurs les plus dyna-miques du royaume du Marocà savoir les NTIC (édition de logiciels, in-tégration, infogérance, offshoring), la dis-tribution d’équipements et les services as-sociés (santé, sécurité, matériel debureau), l’industrie métallurgique, plas-tique et matériaux de construction et l’in-frastructure (traitement de l’eau, travauxpublics). ECG, Eurocall, Intex, Gemadec,

Q/R

Les ÉCO : La majorité des fondsgérés par les sociétés sont desfonds généralistes (93% contre 7% pour les fonds sectoriels à partirde 2011). Pourquoi ? Omar Benchekroun : Ce chiffre nousrenvoie plus une idée sur l'état d'avance-ment de l'industrie du capital investisse-ment au Maroc que sur la gestion du risque.Le marché marocain du capital investisse-ment n’est pas encore mature. Il ne pré-sente pas assez d’opportunités pour favori-ser la création de fonds sectoriels. D'ailleurscertains des fonds sectoriels existants res-tent ouverts à l'investissement dans d'au-tres secteurs si l'opportunité se présente.Cela dit, les secteurs qui sont appuyés pardes stratégies publiques de développementsont les mieux représentés dans le palma-rès des secteurs investis par les fonds de ca-pital investissement.

Quelles sont en détail les activitésdu secteur qui ont été investies ?Le secteur des services comprend d’abordles services aux professionnels. Il s’agit làdu conseil, des solutions informatiques, desservices de location, etc. Parmi les activitésinvesties par les fonds de capital investisse-ment, on compte également les servicesaux particuliers à savoir la restauration et lecommerce en ligne.

Le Maroc reste la zone prioritaired’investissement des fondstransrégionaux. Quelles en sontles motivations ?Le dynamisme de la croissance au Marocconjugué à la stabilité politique, représen-tent à mon sens les principales motivationsdes investisseurs. Par ailleurs, la majoritédes fonds transrégionaux sont gérés depuisle Maroc. Les gestionnaires de fonds privi-légieront donc naturellement la proximitégéographique surtout si elle présente desavantages certains en matière d'investisse-ments.

Quels sont les pays concernéspar les investissements enAfrique ?Nous n’avons pas de détails pour les paysd’Afrique subsaharienne. Néanmoins, onpense qu'il s'agira des pays avec lesquels leMaroc a des relations économiques et di-plomatiques fortes, à savoir le Sénégal, laGuinée, le Gabon et la Côte d'Ivoire. ●

Omar Benchekrounconsultant pour GrantThornton

EN CUMUL SUR L’ENSEMBLE DESINVESTISSEMENTS À FIN 2012

SOURCE : AMIC

Autresindustries

16%

Distributionet Négoce

11%

Industrieagroalimentaire

12%

Construction BTP19%

Services23%

TIC10%

Industriechimique

6%

Industrieautomobile

2%Primaire

2%

Le fonds Igrane apour vocation definancer les PMEopérant dans lapêche et le tourisme

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 20 MAI 2013

Épargne

O n n'entend plus dire que leplacement en Bourse est lemeilleur placement de puisla crise financière mon-

diale. Cette dernière aura au moins per-mis de rappeler combien la diversifica-tion des risques est primordiale enmatière de placements finan-ciers. Mais qu’est ce que la di-versification de risques ?«C’est un concept très simple,applicable par tout le mondeet efficace même pour la petiteépargne», nous expliqueétonnamment, un gérant deportefeuille. Pour ce dernier,la diversification consiste àrépartir les sources de perfor-mances permettant de diver-sifier le risque. L’objectif estd’avoir plusieurs sources de perfor-mances qui soient décorrélées».

À chacun son aversion au risqueParmi les supports les plus utilisées figu-rent les actions, les obligations, les pla-cements monétaires ( DAT et OPCVMmonétaires). Construire un portefeuilleentre ces classes d’actifs le protègecontre les fluctuations d’un marchédonné. En effet, dans un portefeuille di-versifié, le recul d'un placement est gé-néralement compensé par la croissanced'autres actifs. Ainsi, la diversificationréduit le risque et stabilise les rende-ment. La pondération appropriée de cha-cune des catégories dans le portefeuille

dépendra, elle, du profil de l’investis-seur, lequel sera défini d'après l’horizond’investissement, la tolérance à la vola-tilité et les objectifs de rendement. Ondistingue généralement trois profils d’in-vestisseurs, à savoir le défensif, le pru-dent et l’ambitieux. Le profil défensif est

sensible au risque et ses placements sontd’une durée inférieure à 18 mois. Ce typed’investisseurs souhaite obtenir un ren-dement certain. Son portefeuille est doncessentiellement investi dans le marchémonétaire. Le profil prudent est lui prêtà placer son argent sur un horizon supé-rieur à 18 mois. Il peut prendre un légerrisque pour avoir une croissance satisfai-sante de son capital. Il choisira donc lemarché obligataire. Les obligations per-mettent en effet une meilleure rémuné-ration, ce qui ne signifie pas pour autantqu'elles ne présentent aucun risque.Dans un portefeuille obligataire, le prin-cipe de la diversification est de rigueur.Quant au profil ambitieux, il souhaite

La diversification stabilise le rendement● Dans un portefeuille diversifié, le recul d'un placement est généralement compensé par la croissance d'autres actifs. Ainsi, la diversification réduit le risque et stabilise le rendement.

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pour sa part sur une période supérieureà 3 années, une croissance plus impor-tante de son capital et donc supporte unrisque assez élevé. La perte est accepta-ble pour ce type d’investisseur qui re-court couramment au marché actions.Là aussi le gestionnaire doit appliquer leconcept de la diversification. L'un despremiers réflexes à adopter sera donc dechoisir des actions d'entreprises appar-tenant à des secteurs d'activité très diffé-rents. En effet, chacun d'entre eux neréagit pas aux mêmes évènements éco-nomiques différents ou alors pas de lamême manière.Par ailleurs, la volatilité croissante et lacomplexité des marchés financiers inci-tent de plus en plus d’investisseurs àconfier la gestion de leur capital à desprofessionnels confirmés. Un gestion-naire de portefeuille dédié les libèreainsi des soucis liés au suivi quotidiendes marchés financiers et à l’analyse per-manente des données économiques, sec-torielles et financières relatives aux dif-férents supports d’investissement.Conseillé pour une durée de placementsupérieure à 3 ans, les OPCVM diversifiésoffrent une diversification harmonieusedes placements entre les actions et lesproduits de taux.

Les OPCVM diversifiés fontmieux que les actionsGénéralement proposés à une clientèlerelativement averse au risque, mais dé-sireuse de profiter d'une partie de la ren-tabilité du marché boursier, ces OPCVMpeuvent, si la conjoncture boursière y estfavorable, accroître le poids de leurs in-vestissements en action, jusqu'à 60% del'ensemble des placements. Aussi, en casde risque de décroissance du marchéboursier, ces OPCVM peuvent réduire lapondération de l'investissement en ac-tion jusqu'à 10% de l'ensemble des pla-cements en faveur d'acquisitions d'em-prunts émis par des sociétés privées oupubliques ou par l'État marocain. Il y alieu de noter qu’en 2012, les OPCVM di-versifiés ont été affectés par la chute dumarché boursier. Ainsi au 28 décembre,35 fonds sur les 37 ouverts au public ontenregistré des variations négatives, maissans dépasser le recul enregistré par leMASI. Les deux fonds qui ont placé leursperformances dans le vert ont, eux, affi-ché une hausse de 0,89% pour BMCIgestion diversifiée et 0,76% pour OrangeEquity Growth. ●

● Le profil prudent préfère placer son argent sur un horizon supérieur à 18 mois.

La pondération desplacements dépen-dra du profil de l’investisseur : le défensif, le prudentet l’ambitieux.

POINTDE VUE

T el est le principe de la diversi-fication. Cela consiste à ré-partir le portefeuille sur di-verses valeurs, afin de

réduire le risque et de stabiliser les ren-dements étant donné que les actifsn’évoluent pas toujours dans le mêmesens. Les actifs dont la valeur s'appréciepeuvent contribuer à compenser lastagnation ou le recul des autres. Com-ment on peut implémenter la diversifi-cation ? D’abord par catégorie d’actifs,en octroyant un pourcentage de répar-tition entre actions, obligations et liqui-dités. À l’intérieur de chaque catégorieune diversification s’opère. Les actionssont réparties en fonction du secteurd’activité. À ce niveau, les secteurs choi-sis ne doivent pas être très corrélés pourbénéficier de la diversification. Parexemple dans la composition du porte-feuille, il vaut mieux classer les titresbancaires avec ceux agroalimentaires,plutôt qu'avec ceux des sociétés de fi-nancement. Dans la catégorie obliga-taire, l’investissement se fait en généralà travers les OPCVM Obligataires à courtmoyen et long terme. La pondération,elle, dépend des épargnants et du choixdu niveau de risque et d’horizon de pla-cement. On peut composer un porte-feuille réparti entre des actions et unfonds monétaire. La partie actionspourrait intégrer quelques secteursdont les rendements par les dividendessont intéressants comme les télécoms(IAM), l’agroalimentaire (Cosumar) etles mines (CMT)… Toutefois, il faudraéviter de trop diversifier le portefeuilleavec une multitude de lignes à suivre etun éparpillement inutile. Les étudesmontrent que la limite de la diversifica-tion est rapidement atteinte. Un parti-culier doit s’entretenir avec son conseil-ler financier, afin de l’aider à choisir sonniveau de risque et d’horizon de place-ment. À partir de là, il pourra construireson portefeuille et le diversifier par ca-tégories de titres. À ce niveau, un porte-feuille composé de 10 valeurs est large-ment suffisant. ●

«Ne pas mettreses œufs dans le même panier»

Hassan El HajjajiGérant de portefeuille M.S.IN

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 20 MAI 2013

Marchés25

l’action Sonasid a entrepris le chemin de la hausse.«Nous étions étonnés de voir cette action prendre autantsur le marché. Sonasid a affiché des résultats négatifs surtous les fronts. Pour nous, il s’agissait clairement de mou-

vements spéculatifs», nous explique notre analyste avantde poursuivre, «maintenant que l’effet de spéculation s’estdissipé, la valeur va reprendre son cours normal». Il s’agitdonc là d’une simple correction du cours. ●

S onasid emprunte une tendance baissière. La va-leur clôture en effet la séance de vendredi der-nier avec la plus forte baisse (-10%). Sa contre-performance annuelle se situe à -44,80%.

Pourtant, la valeur avait interprété une évolution inversepeu après la publication de ses résultats. En effet, l’actionSonasid avait affiché une performance positive durant plu-sieurs jours. Alors pourquoi ce changement brusque de ten-dance ? Pour comprendre l’évolution de l’action Sanasid, ilfaut revenir aux résultats au titre de l’année 2012 publiéspar la société il y a quelques jours.

Résultats négatifs sur tous les frontsSonasid a évolué au cours de l’exercice 2012 dans uncontexte contraignant marqué par une demande en netterégression et une forte dégradation des prix à l’internatio-nal au cours du second semestre 2012, imputable directe-ment à la crise des pays du Sud de l’Europe qui enregis-trent une surcapacité de production et un climat desaffaires caractérisé par une tension sur les liquidités, ayantconduit à un resserrement des conditions d’assurance decouverture client. Dans ce sillage, le volume des ventes defil machine, des billettes et des exportations (-64% à29.800 T) affiche une baisse comparativement à l’exercice

précédent. Seul le rond à béton parvient à préserver sa partde marché à 50% grâce à la hausse de 3% de ses ventes.Eu égard également à un effet prix négatif de -2,4% enmoyenne sur l’année 2012 (-15% au S2 2012), le chiffred’affaires de Sonasid se replie de 11,8% pour s’établir à 4,7MMDH, soit un chiffre d’affaires moyen par tonne de 6.371dirhams en 2012 contre 6.527 dirhams en 2011. L’EBITDAse déleste quant à lui de 70,4% à 118 MDH. La marged’EBE passe ainsi de 7,4% en 2011 à 2,5% en 2012.L’EBITDA moyen par tonne ne dépasse pas 146 dirhamscontre 484 dirhams en 2011, soit une baisse de 69,8%. Deson côté, le résultat d’exploitation se fixe à -91,5 MDHcontre des bénéfices de 164,4 MDH une année aupara-vant. Dans cette lignée, le résultat net s’établit à -77,8 MDHen 2012 contre une capacité bénéficiaire de 148,2 MDH en2011. En consolidé, le chiffre d’affaires se déleste de 13%à 4,7 MMDH. Pour sa part, l’EBITDA consolidé perd 80,2%à 72 MDH en 2012, réduisant la marge d’EBITDA de 5,1points à 1,5%. Le REX consolidé bascule dans le rouge à -81,5 MDH en 2012 contre un excédent de 167,9 MDH en2011. Par conséquent et tenant compte d’un résultat finan-cier toujours négatif de -31,5 MDH, le résultat net part duGroupe ressort déficitaire à -93,2 MDH contre un bénéficede 106,7 MDH au terme de l’exercice précédent.

Une correction s’imposeC’est suite à la publication de ce résultat que le cours de

Sonasid sujette à la spéculation● Après une performance positivequi a duré quelques jours, voilà queSonasid emprunte le chemin de labaisse. Sa contreperformance an-nuelle se situe à -44,80%.

La société a évolué en2012 dans un contextecontraignant.

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 20 MAI 2013

Réglementation

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OPCR, à l’exception des sociétés à prépon-dérance immobilière. Le profit net de ces-sion est calculé par référence aux cessionseffectuées sur chaque valeur ou titre.

Les commissions varient entre0,5 à 0,9 %S’agissant des taux applicables aux reve-nus mobiliers, la retenue à la source est de15 % pour les produits des actions, partssociales et revenus assimilés. Elle est en-suite de 20% pour les produits de place-

ments à revenu fixe servis à des per-sonnes soumises à l’IR d’après le RNR oule RNS. Il s’agit là des obligations et autrestitres de créance, des actions ou parts

P lacer son argent efficacementn’est pas une chose aisée. Mais sien plus, la fiscalité des place-ments financiers évolue sans

cesse, il devient alors très difficile pour unparticulier de s’y retrouver. Il est clairqu’avant toute décision de placement mo-bilier, il faut prendre connaissance destaux appliqué aux revenus de ces derniers;mais d’abord, qu’est ce que les revenus decapitaux mobiliers ? Selon le système fis-cal marocain, sont notamment considéréscomme revenus de capitaux mobiliers «lesproduits des actions ou parts sociales et re-venus assimilés distribués par les sociétéssoumises à l’IS, les produits distribués entant que dividendes par les établissementsde sociétés non résidentes, les OPCVM, lesOPCR et les produits de placements à revenufixe versés ou inscrits en compte des per-sonnes physiques ou morales qui n’ont pasopté pour l’IS et ayant au Maroc leur rési-dence habituelle». Ainsi, les profits de cescapitaux mobiliers qui sont concernés parla fiscalité sont les profits nets annuels réa-lisés sur les cessions de valeurs mobilièreset autres titres de capital et de créance,émis par les personnes morales de droitpublic ou privé, les OPCVM, les FPCT et les

d’OPCVM autres que ceux soumis au tauxde 15%, de valeurs mobilières émises parles FPCT, de titres d’OPCR et d’actions noncotées et autres titres de capital. Elle estenfin de 30% pour les produits de place-ment à revenu fixe versés aux personnesphysiques, à l’exclusion de celles qui sontassujetties à l’IR selon le RNR ou le RNS etles revenus bruts de capitaux mobiliers desource étrangère. Par ailleurs, sont exoné-rés de l’imposition, les profits sur cessionsde valeurs mobilières et autres titres decapital et de créance correspondant aumontant des cessions réalisées au coursd’une année civile, n’excédant pas le seuilde 28.000 DH. Les dividendes distribuéspar les sociétés installées dans les zonesfranches d’exportation, à des non rési-dents. Les intérêts perçus par les per-sonnes physiques titulaires de comptesd’épargne auprès de la Caisse d’épargnenationale et la donation de valeurs mobi-lières et autres titres de capital ou decréances effectuées entre ascendants etdescendants, et entre époux, frères etsœurs. Il est à noter que pour les per-sonnes morales, il y a lieu d’intégrer le

profit comme un produit fi-nancier pour déterminer lerésultat fiscal imposable autaux auquel est soumise la so-ciété (10 % ou 30 %). De plus,lors de chaque transaction,achat ou vente d’actions co-tées en Bourse, il y a lieu depayer la commission deBourse de 0,1%, la commis-sion livraison règlement0,2% et la commission d’in-termédiation «entre 0,3 et

0,6 %». Le total de ces commissions varieentre 0,5 à 0,9 % de la transaction. Cescommissions sont enfin soumises à laTVA au taux de 10%. ●

La fiscalité, à maîtriser avanttout placement● Avant toute décision de placement mobilier, il faut prendre connaissancedes taux appliqués à ces derniers. Détails.

Les dividendes dis-tribués par les socié-tés installées dansles zones franchessont exonérés.

●●●

La retenue à la source est de 15 % pourles produits des actions,parts socialeset revenus assimilés.

L’EXPERT

J usque là, les sociétés dans les-quelles les investisseurs choi-sissent de prendre une prise departicipation sont celles qui

présentent un fort potentiel de crois-sance. Ce sont généralement des entre-prises qui sont des secteurs innovants.Elles ne sont pas nécessairement ren-tables sur le court terme et donc il y atoujours des études et des analyses ap-profondies à réaliser avant de faire lechoix. Dans notre cas, cela dépendaussi des intérêts de l’État marocain.Nous avons toujours poussé la direc-tion générale à aller dans les secteursoù le Maroc a des ambitions et des be-soins particuliers. Dans le cadre deszones industrielles, il s’est agi d’une vo-lonté de l’État marocain d’investir cecréneau. Nous sommes donc allés in-vestir dans des zones comme Tangerfree zone et dans la zone industrielle deNouaceur Sapino et le résultat est unvrai succès. Même nos placements à laBourse de Casablanca (Maghreb Oxy-gène et Fennie Brosette) sont des prisesde participations stratégiques, car nousvoyons de l’intérêt dans ces entrepriseset un fort potentiel. Aujourd’hui, notrechoix se porte sur l’immobilier, le tou-risme et l’agriculture. Nous participonsà des appels d’offres qui sont dans lecadre du plan Maroc vert, concernantles anciennes fermes de la Sodea et dela Sogeta, qui sont mises en concur-rence entre les investisseurs. Nous sou-haitons investir ce créneau, qui répondà une stratégie nationale. Nous avonsdonc créé une filiale spécialisée et nousavons gagné trois appels d’offres, àTaounate, Meknès et Beni Mellal. Au-jourd’hui, l’État pousse les investis-seurs, avec une vision stratégique par-ticulière, à aller sur un certains nombrede créneaux, à savoir l’agriculture, letourisme, les énergies renouvelables,etc. Toute l’infrastructure est donc réa-lisée pour que ces créneaux devien-nent visibles et rentables. ●

Khalid SafirSecrétaire général au ministèredes Finances et membre du Conseil d’administrationd’Asma Invest

«Notre choix se porte sur l’immobilier et le tourisme»

Profits nets résultant :

a) des cessions d’actions cotées en bourse;

b) des cessions d’actions ou parts d’O.P.C.V.M dont l’actif est investi en 15%

permanence à hauteur d’au moins 60% d’actions ;

Profits nets résultant des cessions:

d’obligations et autres titres de créance ; d’actions ou parts d’O.P.C.V.Mautres que ceux soumis au taux de 15% 20%

de valeurs mobilières émises par les F.P.C.T, de titres d’O.P.C.R, actions non cotées et autres titres de capital

Dividendes « soumis à la TPA » taxe sur le profit d’action 15%

REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS POUR LES PERSONNES PHYSIQUES

TAUX TAUX