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Les extraordinaires croisades d'enfants et de pastoureaux au Moyen Age. Les pèlerinagesd'enfants au Mont Saint-Michel by Jean DelalandeReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 7e Année, No. 14 (Juillet-Décembre 1962), p. 167Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/41240084 .

Accessed: 10/06/2014 18:23

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de faire parler les textes et les vestiges d'un passe lointain. Le succes a couronn6 ce tra- vail courageux. II faudra desormais y recourir n^cessairement pour se former une id£e de Pactivite conciliaire de PEglise anglaise jusqu'au Xe siecle, comme aussi pour essayer de se repr^senter sa pi£t£ populaire ou sa deVotion monastique, car le professeur Deanesly n'a Iaiss6 de c6te aucun aspect de la vie religieuse. Le sociologue appreciera particulierement la maniere dont les elements politiques, sociaux et ecclesiastiques sont pr£sent6s, en une vue synthitique qui corres- pond bien au caractere indifferencie de la reality a cette 6poque.

J. S.

131 D6CARREAUX (Jean). Les Moines et la civilisation en Occident, des invasions a Charlemagne. Paris, Arthaud, 1962, 397 p. (Coll. Signes des Temps, 13).

L'6tude des rapports entre Pinstitution monastique et Pelaboration d'une nouvelle civilisation reste encore a faire, meme apres le livre de M. Decarreaux, dont il faut cons- tater le semi-6chec. Le probleme £tait d'6tu- dier Pinfluence du monachisme, sous sa forme communautaire, sur le monde occidental en train de se transformer a la suite des grandes invasions. II fallait faire ressortir la situation paradoxale de ces moines qui envahissent, en deux siecles, tout POccident : par vocation ils sont des contemplatifs, des orants, rarement meme des intellectuels. Qu'est-ce qui a fait d'eux des Audits, des d^fricheurs, de riches proprietaires fonciers, des enseignants ? A quels motifs puissants ont-ils obel pour modifier ainsi leur vocation premiere qui est de fuir le monde ? Et comment, acceptant d'y agir, ont-ils informe leur milieu ethnique, social ? II eut fallu par exemple, tirer parti des penitentiels irlandais, si detaill&s, pour analyser le stade de civilisation, a vrai dire assez sommaire, du monde ou oeuvraient les moines celtes. De meme, on aurait pu souligner la persistance d'h6redit6 sociologique : le monachisme celte, auquel l'A. consacre sans doute son meilleur chapitre, est fond£ sur Pidee du clan, de la famille, du muintir : de la le prestige et Pautorit6 des abbes celtes, chef du clan monastique, et aussi 1 'aspect exte>ieur du monastere, village de cabanes de bois serrees autour d'une eglise, et installers dans une forteresse qu'enferme un profond vallum. Quel rdle a joue cette toute-puissante £conomie monastique, dont PA. ne nous donne que de brefs details, dans la vie £conomique de PEurope merovingienne ? Et, par exemple,

BULLETIN DES OUVRAGES

ne faut-il pas mettre en e"troites relations, Pexpansion des abbayes et celle de la vigne jusqu'en plaine des Flandres : c'est par toutes ces imbrications liturgiques, £conomiques, politiques (le rdle des conseillers monastiques aupres des cours franques...), sociales, que le monachisme a contribue a la formation d'un Occident meclieval, ou le legs de Pantiquit6 chretienne, au plan de la doctrine et de la liturgie, doit se conjuguer avec de nouvelles formes 6conomiques et sociales.

M. Decarreaux, au lieu de cela, nous offre une suite de chapitres, parfois eloign£s du sujet (la crise de PEmpire romain ou les origines orientales du monachisme), qui sont de bonnes syntheses de vulgarisation, parfois £crites avec humour. La ou l'on attendait une etude d'histoire collective, il nous offre une suite de tableaux individuels, allant de Basile, Jerdme, Augustin a Bede le Venerable et a Benoit Biscop. II faut souhaiter que dans le tome second qu'il nous annonce, l'A. reussisse a incarner ces moines dans leur epoque et qu'il ne se contente pas de ces portraits accroches a de trop hautes cimaises.

De belles illustrations, une bibliographic trop copieuse, des indices completent ce livre qui se lit avec plaisir, et regret.

M. M.

132 DELALANDE (Jean). Les extraordinaires croisades d'enfants et de pastoureaux au Moyen Age. Les pelerinages d'enfants au Mont Saint- Michel. Paris, Lethielleux, 1962, 134 p.

Croisades d'enfants, croisades des pastou- reaux et pelerinages d'enfants au Mont Saint-Michel s'echelonnent de 1212 a 1458 et forment la matiere de ce travail de vulgarisa- tion, qui ne pretend pas mettre en ceuvre une probtematique sociologique autrement qu'en evoquant au passage des catastrophes naturel- les, economiques ou sociales qui ont pu contribuer a frapper les imaginations. (Voir Arch., 14, n° 66).

J. M.

133 Devant les Sectes non-chretiennes. Rap- ports et compte rendu de la XXXI e se- maine de Missiologie. Louvain, 1961. Paris, Desclee de Brouwer, 1962, 317 p. (Col. Museum Lessianum, section missiolo- gique, n° 42).

La XXXIe Semaine de missiologie de Louvain £tait consacree a Petude des « sectes » non-chretiennes. En fait on trouve des sectes chr£tiennes et de nouvelles religions dans la

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