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1 Les Fabliaux de la classe de 5e2 Le repas volé, par Louise Vatent, par Kate C’est la faute du chat, par Matthieu Les desserts du roi, par Simone L’aveugle dupé, par John Le lavage des couleurs, par Lucas Egbert McDonald, par Jackson Un appel à l’aide, par Thomas Fabliau, par Vincent Le paysan avare et les cochons, par Nora Les jumeaux fugueurs, par Rachel L’offrande, par Giselle Brèves de taverne, par Clifton L’apparition diabolique, par Tyler Le portrait du Roi, par Alex Les fabliaux du Moyen Age ont beaucoup plu aux élèves qui s’en sont inspirés pour inventer leurs propres histoires, tristes ou joy- euses. Les images proviennent du site de la Bibliothèque Nationale de France - Anne Guionnet - Avril 2007

Les Fabliaux de la classe de 5e2 - istp.org Alibaba, devint tout rouge, me dit d’aller chercher la nourriture ... une furieuse colère. Finalement après avoir été sévèrement

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Les Fabliaux de la classe de 5e2

Le repas volé, par LouiseVatent, par Kate

C’est la faute du chat, par MatthieuLes desserts du roi, par Simone

L’aveugle dupé, par JohnLe lavage des couleurs, par LucasEgbert McDonald, par JacksonUn appel à l’aide, par Thomas

Fabliau, par VincentLe paysan avare et les cochons, par Nora

Les jumeaux fugueurs, par RachelL’offrande, par Giselle

Brèves de taverne, par CliftonL’apparition diabolique, par Tyler

Le portrait du Roi, par Alex

Les fabliaux du Moyen Age ont beaucoup plu aux élèves qui s’en sont inspirés pour inventer leurs propres histoires, tristes ou joy-

euses. Les images proviennent du site de la Bibliothèque Nationale de France - Anne Guionnet - Avril 2007

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Le repas volé, par Louise

Je vais vous raconter une histoire amusante. Une sorte de farce que j’ai faite à mes amis. Nous étions tous, une vingtaine, en train d’attendre pour rentrer dans le château du roi des Francs. J’étais chargé de faire le petit-déjeuner pour tout le monde. Tout le monde angoissait, et racontait les éjeuner pour tout le monde. Tout le monde angoissait, et racontait les écontes et histoires pour plaire au Roi. Donc pour me remonter le moral, et penser à autre chose, je décidai alors que je cacherais la nourriture ! Quelle Farce !Me voici, en train de voler toute la nourriture pour le petit-déjeuner en éjeuner en éla mettant dans ma tente. Le chef des troubadours, Alibaba, sortit de sa tente quelques minutes après que j’eus fi ni et il déclara :- J’ai faim.Donc je répondis :- Mais, mon chef ! Les vilains, ils nous ont pris toute la nourriture, cette nuit! Le chef fut tellement surpris qu’il n’osa pas parler pendant quelques minutes ! Mais, fi nalement, il décida de réveiller tout le monde dans le campement et une vingtaine d’hommes à moitié endormis se jetèrent tous dehors pour chercher leur petit-déjeuner. Apréjeuner. Apré ès quelques heures de recherches intenses, je décidai enfi n de leur dire la vérité et de préparer le repas tant attendu. Donc, je déclarai :- HAHAHA ! Vous avez tous été trompés ! HAHAHA ! La nourriture en réalité est dans ma tente. Je vous ai fait une farce en la cachant !Donc Alibaba, devint tout rouge, me dit d’aller chercher la nourriture rapidement ce que je fi s tout de suite, mais qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque je vis qu’elle avait disparu ! Je sortis de la tente pour annoncer la nouvelle, mais quand Alibaba me vit sans nourriture, il rentra dans une furieuse colère. Finalement après avoir été sévèrement puni, tout le monde me reprocha d’avoir affamé la troupe. Après une longue heure sans manger, il était presque temps d’aller au château, tout le monde se mit à rigoler ! Ils expliquèrent que Félix m’avait vu transporter la nourriture dans ma tente et l’avait dit à Alibaba qui était allé la reprendre et l’avait cachée en me faisant croire qu’on avait vraiment volé la nourriture ! Finalement, nous mangeâmes juste à temps pour partir pour le château, pour une autre journée de bataille. J’avais été bien puni. Comme dit le proverbe, tel est pris qui croyait prendre.

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Vatent, par Kate

Il était une fois, un chien qui s’appelait Vatent. Son maîVatent. Son maîVatent. Son ma tre, Louis, vivait seul ître, Louis, vivait seul îavec son chien. Louis aimait beaucoup son animal, même si Vatent faisait beaucoup de petites bêtises. L’homme et son chien habitaient dans une ferme, près d’un petit village. Cependant un jour, Louis s’énerva furieusement contre le terrible animal. Vatent avait mangé toutes les poules, il avait cassé tous les œufs et il avait renversé le lait. Louis en avait plus qu’assez, il cria : - VATENT ! Va-t-en !

Le chien, évidemment, ne voulait pas bouger.La voisine, Rachel, qui venait de s’installer dans la ferme d’à

côté, comprit tout de suite que Louis ne voulait plus du chien puisqu’il lui disait de s’en aller. Elle prit le chien dans sa maison.

Louis ne rechercha pas son chien car à ce moment-là, il n’aimait plus Vatent et ne voulait plus entendre parler de l’affreux animal.Après quelques heures, Louis commença à souffrir de l’absence de son animal domestique. Il aperçut le chien chez sa voisine, mais ne dit rien.Rachel pensait alors que le chien était à elle, alors, elle le nomma « Rachel Junior »Rachel Junior »Rachel Junior .

Elle lui mit des rubans dans son pelage et elle le baigna chaque jour. Elle était très contente d’avoir un ami avec elle. Mais, une semaine plus tard, Louis en eu assez, il voulait récupérer Vatent et décida que rien ne l’arrêterait. Il se sentait désespéré sans son chien. Il frappa à la porte de la voisine et hurla :- Rendez-MOI MON CHIEN !Rachel ouvrit la porte et s’exclama :- Rachel Junior est à moi. Vous ne pouvez pas exiger de la récupérer.Louis était très mécontent et cria :- Pardon ? … Tout d’abord, Vatent est un mâle et IL EST A MOI !

Rachel fi nalement comprit alors que Vatent était son nom, mais elle ne voulait pas rendre Rachel Junior, car elle s’était attachée à l’animal.

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Alors, Louis ouvrit la porte, il prit le chien et cria d’une voix forte:- Ce chien est à moi, il s’appelle Vatent, et non Rachel Junior, et je le reprends. Rachel se jeta sur le chien et s’exclama :- Ah… Oui !!!! vous voulez reprendre ce chien, et moi, je resterais là, toute seule ! AH, CA NON ! Je garde le chien !

Louis n’en pouvait plus de cette Rachel. Alors, il attrapa son chien et courut vers sa maison et resta enfermé à l’intérieur.

Vatent avait compris qu’il ne fallait pas faire d’autres bêtises. Mais en raison de son séjour chez la voisine, il ne réjour chez la voisine, il ne ré épondait plus lorsqu’on l’appelait Vatent. Ainsi, après quelques semaines, Louis commença à appeler son chien Rachel, car cela le faisait venir. Et lorsqu’il prononça le nom Rachel dans son jardin, devinez qui arriva, deux minutes après le chien ? Sa voisine, la jolie Rachel, et ils apprirent à se connaîse connaîse conna tre. Aprître. Aprî ès quelques mois, comme ils s’appréciaient énormément, ils décidèrent fi nalement de se marier.

La morale de cette histoire est de ne jamais nommer son chien Vatent sauf si on est amoureux de sa voisine.

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C’est la faute du chat, par Matthieu

Il y a bien longtemps, trois vilains enfermés dans un donjon, à la suite d’une des nombreuses guerres qui ravageaient la France, décidèrent de s’en échapper. Le plus intelligent d’entre eux eut une idée pour le plan d’évasion :

-Nous allons sauter par la fenêtre, déclara-t-il, puis, nous pourrons atterrir sur les nombreux tas de foin situés là-dessous.

Les deux autres décidèrent que son idée était acceptable et ils se préparèrent pendant deux jours et deux nuits. Le seul problème auquel ils n’avaient pas pensé concernait les gardes situés en-dessous d’eux et qui patrouillaient sans relâche dans la cour au milieu des maisons à l’abri du château.

-Nous passerons par l’arrière du château, où se trouvent les armures du seigneur qui sont préparées par ses valets, déclara le vilain. Maintenant, il faut trouver un moyen pour amortir notre chute. Nous pourrions lancer nos matelas, ce qui assommerait les gardes et nous ferait un bon endroit pour atterrir.- Mais à quelle heure pouvons-nous commencer à nous

préparer ? Et puis, ces matelas risquent de réveiller les autres gardes, répondit l’un des deux autres.

- Ne vous inquiétez pas, mentit l’autre, j’ai tout prévu.Quand ce fut l’heure de se préparer, les fugitifs décidèrent que

l’idée des matelas était trop risquée. Ils prirent donc les draps et en fi rent une corde pour descendre la grande tour et arriver en bas en un seul morceau. Ils lancèrent la corde, qui faisait la bonne longueur pour arriver jusqu’au sol.Le premier à descendre fut le plus intelligent des trois. Tout se passa bien jusqu’au moment où il arriva par terre. Il tomba par malchance sur une armure, ce qui fi t un grand fracas. Tout ce vacarme fi t sursauter un garde qui passait par là.

- Qui va là ? aboya le gardeAprès un moment de réfl exion, le fugitif répondit :

-MiaouLe garde, qui était un peu fatigué, pensa donc que ce bruit était causé par un chat. Le deuxième des fugitifs se mit donc à descendre. Quand il arriva en bas, il se tordit la cheville. Il poussa donc un cri épouvantable. Le garde répéta donc :

-Qui va là ?Le deuxième vilain lui répondit de la même façon que son camarade : -Miaou

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-Ce chat est bizarrement maladroit, s’exclama le garde, qui commençait quand même à soupçonner quelque chose. Quand ce fut le tour du dernier de descendre, il tomba sur la même armure que le premier. Le garde, qui s’était rendormi, fut réveillé par ce bruit. -Qui va là ? dit-il sur un ton énervé.Le fugitif, qui avait entendu ses deux compagnons d’infortune accuser un chat, essaya de suivre l’exemple de ses deux camarades et répondit : - C’est encore moi, le chat !Le garde sauta sur le vilain, qui savait si mal imiter les féLe garde sauta sur le vilain, qui savait si mal imiter les féLe garde sauta sur le vilain, qui savait si mal imiter les f lins. Il dénonça ses camarades. Les trois prisonniers furent ramenés à leur cellule respective par les autres gardes, appelés à la rescousse et notre héros devint capitaine de l’armée de son seigneur. La morale de ce fabliau est qu’il vaut mieux inventer ses propres façons de se sortir d’une mauvaise situation que de copier bêtement les autres.

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Les desserts du roi, par Simone

Il y a très longtemps, au Moyen Age, vivaient trois frères : Jean, Luc, et Pierre. Ils préparaient tous les trois des pâtisseries, comme avait fait leur père pendant des années. Un jour, le roi les chargea de préparer des desserts pour une grande fêdes desserts pour une grande fêdes desserts pour une grande f te dans le château avec 300 invités. Jean avait décidé de cuisiner quatre grands gâteaux au chocolat. Luc avait décidé de faire plein de brioches et Pierre, avait décidé de cuisiner des tartines à la framboise. La fê La fê La f te prendrait place cinq jours plus tard donc Pierre commença immédiatement à mettre ses ingrédients dans un grand bol pour faire de la pâte à pain. Ses deux frères, Jean et Luc, commençaient à rigoler et à se moquer de lui.

- Pourquoi commences-tu si vite à cuisiner pour la fêcuisiner pour la fêcuisiner pour la f te du roi ? T’as peur que tes tartines ne soient pas comme tu voudrais? demanda Jean.

- Non. Je veux juste que les invités soient contents du roi car il a bien planifi é la fêla fêla f te, répliqua Pierre.

- Donc, si on te disait qu’on allait aller dehors jouer, tu ne viendrais pas ? se moqua Luc.

- Non, je ferais mon travail avec plaisir, ici, dans la cuisine, expliqua Pierre.

- T’es sur ? insista Jean.- Oui ! s’exclama-t-il. D’ailleurs, je dois encore cueillir les

framboises pour en faire du coulis.

Les deux frères sortirent pour jouer pendant qui Pierre récoltait pour mettre en conserve. Les jours passèrent et les deux frères se moquèrent encore de Pierre et fi nalement, le jour de la fêrent encore de Pierre et fi nalement, le jour de la fêrent encore de Pierre et fi nalement, le jour de la f te arriva… Jean et Luc commencent fi nalement à travailler. Malheureusement, il n’y a plus d’œufs ni de farine ! Donc, les deux frères doivent comprimer et utiliser des cailloux et du sable. À la fêfêf te, chaque invité du roi avait goûté les tartines à la framboise de Pierre et un seul morceau avait été coupé du gâteau au chocolat (dont la farine avait été remplacée par 2 verres de sable). Pour les brioches, comme elles n’avaient pas levé, personne n’y toucha. Jean et Luc n’avaient même pas goûté leurs pâtisseries et ils s’étaient goinfrés de tartines à la framboise. Ils s’excusèrent auprès de Pierre et lui expliquèrent que plus jamais ils ne se moqueraient de Pierre quand il ferait quelque chose de difféquand il ferait quelque chose de difféquand il ferait quelque chose de diff rent, mais l’encourageraient et essayeraient de faire de même.

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L’aveugle dupé, par John

Un jour, dans un petit village au milieu de la France, un vieil homme aveugle se souvint que son fi ls avait besoin d’un pantalon pour l’hiver, qui approchait. L’homme était un fermier pauvre qui vivait avec son fi ls. Il prit un peu d’argent qu’il avait conservé. Il y avait seulement un marchand de vêtements dans son village. Normalement, un pantalon coûte 5 sous. L’homme décida de prendre 10 sous avec lui, 5 pour le pantalon et 5 pour un peu de pain. Il s’approcha du marchand, un homme vêtu de peaux très chères et lui demanda combien coûtait un pantalon. Un panneau juste à côté du marchand disait qu’un pantalon coûtait 4 sous. Le marchand comprit que l’homme ne pouvait pas voir et décida de profi ter de ce défaut.« 8 sous, » déclara le marchand sans hésitation.« Quoi, 8 sous ? » demanda l’homme aveugle.« Oui, récemment un de mes bateaux a été pillé et j’ai perdu quelques centaines de pantalons,» mentit le marchand en espèrent qu’il pourrait convaincre l’homme.« Et en plus, je vous vendrai le plus neuf et le plus joli pantalon que j’ai, » ajouta le marchand en choisissant un qu’il a trouvé au bord de la rue ce matin et qui était très usée. « D’accord. »« Très bien, 10 sous s’il vous plaîs bien, 10 sous s’il vous plaîs bien, 10 sous s’il vous pla t,ît,î » demanda le marchand sans expliquer pourquoi il avait ajouté 2 sous au prix.« Quoi, mais vous avez dit seulement 8 sous ! » explosa le vieil homme.« Ahh, monsieur, vous ne comprenez pas, le pantalon coûte 8 sous hors impôt. En ajoutant les taxes, c’est 10 sous, » inventa le marchand en pensant ce qu’il allait dire après la réponse du vieil homme.« Mais c’est scandaleux, dans toute ma vie, je n’ai jamais payé 2 sous de taxe. » s’exclama l’homme furieux.« Évidemment monsieur, vous n’avez pas entendu que notre merveilleux, et ingénieux roi vient de déclarer la guerre à l’Angleterre, toutes les taxes autour de notre pays ont augmentées, » expliqua le marchand en espérant que le vieillard ne sache pas que la France était en paix avec tous les pays qui l’entouraient. Le pauvre paysan, cette fois convaincu, acheta le pantalon et retourna à sa maison sans pain.« Au moins, mon fi ls sera content de pouvoir porter un joli pantalon, » pensa-t-il.

Après avoir donné le pantalon à son fi ls, il fut surpris de l’entendre dire qu’il était affreux. Ils retournèrent au marché pour

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trouver le marchand, mais il n’était plus là. Il était tellement déçu qu’il se lamenta. Mais il décida de le porter. Il fut encore plus surpris quand il mit ses mains dans ses poches et sentit des dizaines de pièce d’or. Cette histoire nous montre que le trompeur ne gagne jamais.

Le lavage des couleurs, par Lucas

Les moines à Lyon, très intelligents et très propres, venaient juste de découvrir que si on lavait du rouge avec du blanc, le blanc devenait rouge et le rouge devenait rose. Ils avaient cherché la solution à ce problème pendant si longtemps qu’ils dansèrent et chantèrent pendant toute la nuit. Ils avaient fi nalement compris pourquoi tous leurs vêtements blancs et rouges sortaient décolorés du lavoir. Après cette découverte magnifi que, au lieu d’avoir un lavoir pour les vêtements rouges et un pour le blanc, ils fabriquèrent un autre lavoir comme ça ils ne mélangeaient pas et ne décoloraient plus le rouge et le blanc. Donc, tous les mercredis, le jour qu’ils avaient choisi pour faire la lessive, tous les habitants de Lyon lavaient leurs vêtements l’un après l’autre. À chaque fois, ils lavaient leurs vêtements rouges dans le premier lavoir et le blanc dans le deuxième lavoir. Cela prenait toute la journée car tous les habitants le faisaient en même temps. Lyon, maintenant la ville la plus propre de toute la France, ne possédait qu’une seule personne sale. Il était tellement sale que même les cochons ne pouvaient pas supporter son odeur. Cette personne se nommait Messire Abois et il ne se lavait jamais et ne lavait jamais ses habits car le seul habit qu’il possédait était un vêtement à carreaux rouges et blancs. Il ne voulait pas le laver car il ne savait pas dans quel lavoir il devait le mettre. Mais tout le monde voulait qu’il lave son habit. Alors, un jour, les gardes du roi arrivèrent dans sa maison, en bouchant le nez puisqu’elle sentait horriblement mauvais, et l’obligèrent à prendre son habit et à le laver. Le général lui dit aussi que s’il ne le faisait pas, il serait mis à mort. Alors, il leur dit : « Cela sera fait, mais à une seule condition. Qu’on me rachète un vêtement à carreaux rouges et blancs. » Le général de l’armée accepta et Messire prit son habit et se dirigea

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vers les lavoirs. Il amena avec lui son plus gros couteau qui était bien tranchant. Une fois arrivé au lavoir, il commença à découper les carreaux de son habit. Tout le monde le regardait avec le nez bouché, mais personne n’eut le courage de demander ce qu’il faisait. Il mettait les carreaux rouges dans un tas et les blancs dans un autre. Finalement un jeune garçon lui a demandé :« -Monsieur, pourquoi découpiez-vous votre vêtement ? -Car il n’y a pas de lavoir pour les habits à carreaux, » répondit Messire Abois. Ce fabliau nous apprend que les bonnes idées peuvent être surpassées par de meilleures qu’elles.

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Egbert McDonald, par Jackson

Il y avait une fois un homme qui disait qu’il pouvait prévoir le futur. Beaucoup de personnes se rendirent auprès de lui pour qu’il devine leur avenir, et plus souvent que le contraire, ses prophéties étaient justes. Des rois lui demandaient le sort de leurs royaumes, des marchands lui demandaient le succès de leurs voyages, les guerriers lui demandaient leurs avenirs militaires, des amoureux se renseignaient sur leur amour, et plein d’autres choses encore. Alors, il se passa qu’un jour, un paysan nommé Egbert McDonald vint pour que le prophète lui prédise le sort de ses descendants dans 800 ans car il vieillissait et sentait qu’il allait mourir. Le prophète lui dit qu’il n’avait jamais eut de requêtes pareilles, et il lui proposa de revenir plus tard :-On ne m’a jamais demandé de prévoir des centaines d’années dans le futur, mais je le ferai, car je vois que tu es un bon vilain, dit le prophète.-Merci, répondit Egbert.

Le prophète ne prophétisa rien cette semaine, car il pensait au futur très, très lointain. Enfi n, il eut fi ni. Il appela le vilain Egbert à sa hutte, et lui raconta l’avenir :-Dans 800 ans, le monde aura changé. Il n’y aura plus de rois, et l’individu aura beaucoup plus de droits et de privilèges. On pourra faire des choses appelés « entreprises » et on pourra employer des centaines de personnes pour devenir riche comme des rois. Votre descendance en fondera une qui apportera de la nourriture au public. Elle s’appellera McDonalds et on saura la reconnaîMcDonalds et on saura la reconnaîMcDonalds et on saura la reconna tre avec un grand ître avec un grand î M. Il y aura aussi un fou en rouge et blanc qui symbolisera cette « entreprise.» Ils diront « I’m lovin’ it !» Cette entreprise lui fera gagner plus d’argent qu’un roi, beaucoup plus, raconta le prophète.-Euuuhh…d’accord, dit Egbert, très étonné par ce récit étrange. Il montra de gros yeux tout ronds, et se rendit chez le roi. Voici ce qu’il lui déclara :- Mon roi, dit Egbert, je vous prie, au nom de ma descendance, de me donner le trône car celui-ci doit m’appartenir.-Ha, ha, ha, hi, ha, hou, ha, ha, ha, ha, ha ! s’écria le roi, très amusé par ce discours.-Ne riez pas, car ma descendance sera plus riche que vous, donc par mon futur, le trône doit m’être donné d’avance, ainsi qu’à ma famille, annonça Egbert.-Hi, hi, mais qu’est-ce que, ha, ha, qu’est-ce que, hou, ha, ha, tu racontes, ha, ha, hi, ha, ha, hou ?! Tu n’es qu’un petit vilain qui ne sait pas sa droite de sa gauche ! s’esclaffa le roi.

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-Je peux le prouver, rugit Egbert, apportez-moi le prophète !-Le, ha, ha, prophète ? C’est lui qui t’a dit tout cela ? interrogea le roi, déconcerté.-Oui, c’est lui, alors au nom de ma descendance, je demande que vous descendiez de ce trône ! s’écria Egbert. Le roi s’esclaffait quand on ramena le prophète dans la salle. Le silence total se fi t, et le prophète se dirigea vers le roi et lui dit quelque chose dans l’oreille. Le roi se gonfl a, et c’était évident qu’il faisait un effort pour ne pas rire. Le prophète vint auprès d’Egbert et lui dit deux mots : - Je blaguais !Puis il sortit. Le roi explosa. Il rit tant qu’il tomba de son trône et roula le long de ses escaliers, tout en riant comme un fou. Egbert, furieux, sortit en courant et donna au prophète une longue série d’insultes suivies d’un coup de poing dans la fi gure. Il lui cria :- Tu sais quelle injure tu as commise, en me traitant d’idiot comme ça ?! Maintenant, grâce à tes « prophéties », ma famille sera connue comme une famille d’idiots pendant toute notre existence sur terre !Mais à ce moment-là, le roi sortit et mit sa main sur l’épaule d’Egbert :- Merci de me donner tant d’amusement. Je n’en ai pas eu depuis longtemps. Pour tes services, je te donne cette bourse d’or.Egbert fut ému. Tant de richesses lui appartenant si rapidement ! C’était un miracle. Il remercia le roi et pardonna au prophète, et rentra chez lui, soucieux de mettre cet argent de côté pour que sa descendance puisse créer cette fameuse « entreprise ».

Un appel à l’aide, par Thomas

Il était une fois un comte égoïste qui ne partageait guère ses richesses avec les paysans de son domaine.

L’automne était encore plaisant : les arbres étaient couverts de feuilles multicolores et, au sol, elles craquaient sous les pas. C’était un bruit très doux à l’oreille. Il était accompagné par une légère brise qui venait souffl er à travers les feuillages des branches multicolores.Un paysan était dans la forêt pour s’approvisionner en bois car l’hiver arrivait et il n’avait presque plus rien pour se chauffer.

Lorsque le paysan se trouva dans les profondeurs de la forêt, il

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entendit une voix crier « Au secours! » Imitant le comportement de son comte, le paysan décida qu’il

était mieux de ne pas se mêler du problème des autres et commença à repartir vers le village.La même voix répéta son appel au secours. Le paysan, pris de remords, fi t demi-tour pour sauver la personne en danger. Il espérait, au fond de lui, qu’elle serait une princesse ou une noble dame. Mais tout d’un coup, l’idée qu’un criminel avait attaqué l’inconnue lui parcouru l’esprit. Il pourrait avoir une épée et le blesser mortellement s’il allait secourir la belle! Il décida à nouveau de rebrousser chemin et de rentrer au village, pour oublier toute cette histoire.Mais l’appât du gain prit le dessus : s’il y avait une récompense pour retrouver la princesse ? Pour la troisième fois, le paysan changea d’avis et munis d’une longue branche morte tombée d’un arbre, il marcha de plus bel vers la victime, l’esprit bien déterminé à la sauver.Et là, à sa grande surprise, il se trouva en face d’un petit garçon d’environ sept ans et qui criait sans raison apparente. Enfi n un chien à poils frisés courut vers l’enfant. Le garçon qui n’avait toujours pas vu l’homme, s’écria :- Te voila Oskour! Dis-donc que faisais-tu dans les bois?Le chien fi t un bond extraordinaire dans les bras du garçon, tout heureux

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d’avoir retrouvé son maîson maîson ma tre. Alors le garître. Alors le garî çon se retourna et sursauta en voyant l’homme.- Ah! Bonjour, monsieur !Le paysan, déçu de voir que la jolie princesse qu’il avait imaginée n’était qu’un simple enfant, lui répondit sèchement:- Bonjour- Que faites-vous dans cette clairière avec ce gros bâton dangereux? demanda-t-il au petit enfant innocemment.Le paysan, surpris par la question, jeta vite la branche dans un buisson près de lui. Il prétendit qu’il ne savait pas de quoi l’enfant parlait.- Mais, de quoi parles-tu? Je n’ai pas de bâton! lui répondit-il- Pardonnez-moi monsieur, j’ai cru voir un bâton dans votre main.- Tu devrais voir un docteur, petit. Es-tu seul ici, ou y a-t-il une princesse à sauver dans les bois ? demanda-t-il à tout hasard.Le petit ne voyait vraiment pas de quoi il voulait parler. Il était seulement content d’avoir retrouvé son chien.- Bon, eh bien, moi, je m’en vais maintenant, dit le paysan, déçu de voir s’envoler sa récompense.- D’accord. Au revoir, monsieur!- C’est cela! Au revoir!Et l’homme, déçu de son aventure, repartit à la maison. Quelle idée d’appeler un chien «Oskour »Oskour »OskourLa morale de cette histoire est qu’il faut toujours bien analyser une situation avant d’agir. Cela aurait évité au paysan une déception inutile.

Fabliau, par Vincent

Un jour, il y avait un pauvre paysan qui voulait être riche comme le roi. Il s’appelait Henry et il possédait deux vaches. Henry ne possédait rien sauf ses vaches. Il dormait dans les rues et profi tait du boulanger qui lui donnait du pain en échange de quelques litres de lait. Il ne savait même pas où habitait son roi.

Henry devait trouver le roi pour lui demander comment être riche et éduqué. Alors avec ses deux vaches, il prit un chemin qui allait vers les montagnes. Henry ne savait pas que son roi habitait dans son village et il prit le chemin des ennemis, les Barbares…

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Après avoir marché trente minutes, Henry rencontra un soldat qui était un Barbare. Comme il ne savait pas que le soldat était son ennemi, il caressa ses chaussures et demanda poliment :-Pourriez-vous me dire où se trouve le roi?-À une seule condition, dit le soldat. Que tu me donnes ta vache.Il y avait seulement un chemin vers le roi et Henry prenait ce chemin. Sans réfl échir, Henry accepta.-Suis ce chemin vers la montagne, ricana le soldat.Henry se sentait stupide car il était sur le bon chemin et il venait de perdre une vache. Alors, il continua à marcher lorsqu’il vit une immense structure avec beaucoup de personnes dedans. La structure avait des murs immenses et protégés. Un prêtre apparut et comme la dernière fois, il ne savait pas que le prêtre faisait partie des ennemis. Henry caressa ses chaussures et demanda poliment :-Pourriez-vous me dire où se trouve le roi?-À une seule condition, dit le prêtre.-C’est quoi cette condition? interrogea Henry.-Que tu me donnes ta dernière vache, répondit le prêtre.Henry ne savait pas que les rois vivaient dans des châteaux, alors il donna sa dernière vache. -Devant tes yeux, ricana le prêtre.Henry s’en fi chait car il demanderait de l’argent au roi. En entrant dans le château, il vit l’eau du fossé et pensa en lui-même « Est-ce que le roi se

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baigne dans cette eau dégoûtante !? »

Pendant qu’il était dans le château, il vit des marchés, des poules et des guerriers sur des sortes de mammifèet des guerriers sur des sortes de mammifèet des guerriers sur des sortes de mammif res. Henry vit beaucoup de paysans qui lui ressemblaient. Alors il demanda à une femme :-Sais-tu où se trouve le roi?-Le roi des Barbares? Il est…-Le roi des Barbares????? s’exclama Henry.Soudain, il entendit un grand cri : « A l’attaque! » C’était le roi des Huns et les guerriers. Henry apprit qu’il était dans le territoire de son ennemi. Les portes s’ouvraient avec force et des guerriers s’avancèrent à une vitesse incroyable. Les guerriers tuaient tout ce qui passait sur leur chemin sauf les paysans. Pendant cette action, le roi des Huns fut blessé par un paysan qui avait lancé sa hache dans son épaule. Les guerriers devaient reculer et Henry fut fait prisonnier.

Il n’y avait pas de médecin lorsque les guerriers marchaient vers leur territoire. Le roi des Huns ne pouvait pas bouger à cause de ses blessures. Ils demandèrent aux paysans si quelqu’un connaissait

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la médecine. Comme Henry aimait ce roi, il dit qu’il connaissait la médecine. Il demanda aux guerriers de lui chercher quelques plantes pour fabriquer un remède. Lorsque le médicament fut fabriqué, Henry l’utilisa sur le roi des Huns. En une semaine, le roi fut guéri et il remercia Henry en lui donnant de l’argent !

La morale de cette histoire est que même si on est paysan ou pauvre, on peut quand même être utile et un jour, et devenir riche.

Le paysan avare et les cochons, par Nora

Non loin de ce beau château de Normandie, mon bon seigneur, il avait un paysan fort pauvre, avare et malhonnête qui vivait dans la misère avec sa femme et leurs enfants. Ils n’avaient qu’un minuscule champ à leur disposition, où ils semaient du blé chaque printemps. Ils n’avaient pas non plus d’animaux, à part quelques poules, et un vieux cochon trop maigre pour manger si la récolte était mauvaise.

Il y a quelques années, Monseigneur, il plut tellement que les récoltes pourrissaient dans les champs. Presque tous les paysans avaient des porcs à vendre, alors que celui du paysan avare venait du mourir de faim. Comme il n’avait pas d’argent non plus, il savait que lui et sa famille allaient mourir de faim comme leur vieux cochon immangeable.

Un jour, ses deux fi ls arrivèrent en courrant :« -Papa ! Regarde ce que j’ai trouvé ! Il y a…, dit le premier

avant que son grand frère ne l’interrompe.-Non ! Arrête ! C’est boi qui des ai troubés ! dit le deuxième qui

avait un rhume. -Des cochons ! Des cochons ! Et c’est moi qui les ai trouvés !-C’est boi qui les a trouvés en premier. Lui, il b’a rien fait, il

regardait quand j’ai compté ! Ib y a dix ! Dix cochons !-Tu mens ! C’est moi qui les ai trouvés !-B’est boi !-Moi ! C’est moi !-Arêtez. Dites-moi où ils sont, et s’ils sont bien gras ou non. Si

c’est une blague, je vous bats !

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-C’est pas une blague, juré ! Viens!» C’est ainsi que le paysan avare trouva dix cochons bien

gras dans son champ. D’abord, il se demanda d’où les cochons venaient et à qui ils appartenaient, mais il oublia très vite cela, car il songea aux repas délicieux et à l’argent qu’il aurait bientôt.

Comme le lendemain était un dimanche, le paysan et sa famille allèrent à la messe. A la fi n des prières, le prêtre annonça que ses dix cochons avaient été pris par le diable. Selon lui, le diable les avait donnés à un paysan:»-Si celui qui les a pris ne se dénonce pas immédiatement, le diable l’emportera et sa famille ira en enfer, et ils brûleront jusqu’à l’apocalypse. - Sire, j’ai trouvé neuf cochons dans mon champ ce matin. Je les ai comptés plusieurs fois, et il n’y en a que neuf! Peut-être que le Diable a emporté le dernier, car je vous assure que je n’ai vu que neuf cochons ce matin, répliqua le paysan, qui comprenait que le prêtre saurait bientôt qui avait trouvé ses dix cochons bien gras. Cependant, comme il était gourmand et voulait manger au moins un de ces cochons, il décida de mentir au prêtre.

Celui-ci, qui était aussi avare que le paysan, crut ce qu’il lui dit et dit au paysan qu’il recevrait le double de ce qu’il venait de rendre au prêtre. Le paysan, content que le prêtre l’ait cru, vendit son cochon, le lendemain, au marché, et en récupéra un fort bon prix. Avec cet argent-là, ils ne moururent pas de faim pendant l’hiver.

La morale de ce fabliau est que celui qui est trop avare perd tout ce qu’il gagne, et que celui qui l’est un peu gagne moins qu’un homme honnête et sans avarice.

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Les jumeaux fugueurs, par Rachel

Il y avait bien longtemps, une famille très contente vivait dans une ferme. Dans cette famille, les parents protégeaient beaucoup leurs deux garçons. Les deux garçons jumeaux étaient vraiment diffétaient vraiment diffétaient vraiment diff rents : leurs cheveux, leurs yeux, et leurs intérêts. Un des garçons avait des yeux verts et l’autre des yeux bleus. Celui avec les yeux verts portait des cheveux bruns, et celui avec les yeux blonds portait des cheveux blonds. Mais comme leurs parents les protégeaient beaucoup, ils se rebellaient ensemble.

Une nuit, les garçons voulurent sortir pour passer la nuit chez des amis, mais comme les parents étaient très protecteurs, les garçons savaient que leurs parents allaient dire non. Donc, ils ont décidé de sortir sans rien dire à leurs parents. Le premier garçon est sorti, et pendant qu’il marchait au milieu de l’entrée de la maison dans la ferme, il est tombé et ça a fait un très grand bruit. Evidemment, le père se réveilla et sortit du lit. Il ouvrit la fenêtre :- Qui est là ? lança-t-il ?- Oink ! Oink ! Oink ! s’exclama le premier garçon.- Oh ! C’est seulement le cochon, dirent les parents.

Puis le deuxième garçon sortit, et lui aussi marchait devant l’entrée pour rejoindre son frère quand lui aussi, il tomba au même endroit que l’autre, mais cette fois, il a fait un bruit beaucoup plus fort que le précédent.- Qui est là, cette fois ? disent les parents.- Oink ! C’est le cochon ! Oink ! dit le deuxième garçon.En premier, les parents ont vraiment cru que c’était le cochon mais après un peu de temps, la mère a dit :- Attends une seconde, le cochon vient de nous parler !- Tu as raison, mais ce n’est pas possible ! dit le père.Les deux parents regardèrent ensuite par la fenêtre, et ils virent leurs deux garçons dans l’entrée de la ferme en train de courir dans la direction du champ qui menait à la ferme des voisins. Le lendemain matin, le père fut réveillé par un grand bruit dehors, donc il sortit pour voir ce que c’était. Cinq minutes plus tard, il est rentré dans la salle de séjour, et a dit a sa femmeéjour, et a dit a sa femmeé :- Regarde ce que je viens de trouver ! Les deux cochons qui faisaient tous les bruits dehors ! Il les tenait fermement, par les oreilles. La mère éclata de rire, puis elle déclara que les garçons seraient privés de dessert pendant un mois.

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L’offrande, par Giselle

Il y a une dizaine d’années, un seigneur cruel régnait sur le pays. Il était avare et méchant, et il ne donnait rien à son peuple. Souvent, il envoyait ses hommes piller les villages de ses paysans, et il terrorisait toute la province. Les paysans ne le supportaient pas, mais ils ne pouvaient rien faire contre ce tyran, car ses hommes étaient très bien armés et nombreux.

Un jour, un jeune homme qui habitait dans le village juste à côté du château du seigneur eut une idée merveilleuse : il fallait donner beaucoup d’offrandes à leur seigneur, en particulier du vin. Après que leur seigneur eut bu tout le vin, il deviendrait ivre et il serait facile de le persuader de partager ses terres avec son peuple. Tous les habitants du village aimaient ce plan, mais ils savaient que leur seigneur n’était pas aussi naïaussi naïaussi na f que ça et qu’il prendrait sûrement toutes les offrandes et les mangerait peu à peu, et non d’un seul coup.

C’est alors que le curé intervint : il annonça aux villageois que comme il détenait le pouvoir religieux, il voulait bien persuader leur seigneur d’accepter les cadeaux des paysans au nom de Dieu.

-Je vais lui dire que Dieu l’adorera ! clama le curé, content de voir que les paysans le soutenaient.

Le jour suivant, le curé partit pour le château avec une charrette remplie des récoltes des paysans et du bon vin. Après peu, il revint au village, et la charrette était vide. Il leur expliqua :

-Notre seigneur a tout pris, et il m’a dit de revenir demain avec encore plus de biens, et alors, il acceptera peut-être notre proposition.

Le jour suivant, la même chose se passa, et encore et encore pendant la semaine qui suivit.

À force de voir toutes ses récoltes partir au château, l’homme qui avait proposé le premier plan devint soupçonneux, et il suivit le curé de

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loin quand il partait pour le château. Après quelques minutes de marche, le curé partit sur un sentier qui menait à une vieille ferme abandonnée, où il déposa tous les mets destinés à leur souverain.

-Ah ! Le voleur ! Il n’avait donc jamais donné nos récoltes au seigneur ! s’exclama l’homme, avant de partir en courant vers le village.

Quand le curé arriva dans le village, il se retrouva nez à nez avec une foule de paysans enragés.

-Voleur ! crièrent-ils, avant de se ruer vers lui. Le curé se retourna et commença à courir aussi vite qu’il le

pouvait. Les paysans se précipitèrent sur la route après lui, mais à ce moment, un messager du seigneur arriva.

-Notre seigneur est mort ce matin, à la suite d’une crise cardiaque, et maintenant son fi ls règne sur ce pays ! annonça-t-il. Dorénavant, vous aurez le droit de travailler plus de champs, et vous devrez payer moins d’impôts !

Les paysans étaient fous de joie, et ils le furent encore plus quand le messager annonça que tout le pays était invité à un banquet le soir même, pour que leur nouveau seigneur puisse rencontrer son peuple.

Depuis, les paysans sont devenus plus riches, tout le monde vit dans la joie, et leur nouveau seigneur se montre très gentil avec eux.

Brèves de taverne, par Clifton

Chaque mois, les trois amis M. Coche, M. Williams et M. Charta, se réunissaient dans une taverne pour échanger les histoires de leurs vies de mariage. Il se trouvait que c’était justement le jour de leur réunion. A la taverne, les amis lancèrent immédiatement la conversation. M. Coche raconta des histoires, pas de son mariage, mais de celui de son voisin qui avait une femme qui le chassait partout dans la maison avec un énorme couteau. M. Carta raconta qu’il croyait que sa femme était en train de le tromper avec un homme du voisinage. M. Williams, qui n’avait pas parlé beaucoup, se rappela d’un événement très amusant :

-Les gars ! J’ai quelque chose d’intéressant à vous raconter. Il y a quelques jours, ma femme m’a forcé à aller à une conféune conféune conf rence au sujet de la santé du corps. À la conféla conféla conf rence, un apothicaire donnait un discours devant un auditoire bondé. Il racontait que les aliments que nous mettons dans notre corps peuvent presque tous nous tuer en l’espace de quelques

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années. Même l’eau peut être dangereuse, disait-il. Mais, il y avait un aliment encore plus dangereux, plus que tous les autres. Il demanda si quelqu’un savait ce qu’était cet aliment qui pouvait causer de terrible souffrances après qu’on en a consommé ? Un homme assis à l’avant qui semblait très âgé lèva la main et répondit : Le gâteau de noces !

Les amis éclatèrent de rire, mais M. Williams n’avait pas fi ni :-Attendez les gars. Après la confés la confés la conf rence, j’ai rencontré cet homme

et je lui ai demandé son âge. Vous savez ce qu’il a dit ? Il a répondu qu’il avait 43 ans et pourtant, il ressemblait à un vieillard de 80 ans.

-Waoouh ! Absolument extraordinaire ! C’est triste que cet homme semble si âgé, déclara M.Charta.

-Oui, c’est remarquable, s’exclama M. Coche. La leçon est claire : une épouse, ça peut vraiment empoisonner la vie.

-Oui, comme un tonic, murmura M.Williams.Quelques heures plus tard, les amis quittèrent la taverne en

faisant leurs adieux.La morale de cette histoire est de prendre garde de ne pas se

marier, si on veut rester en bonne santé.

L’apparition diabolique, par Tyler

Il y a un an que mon frère et moi vivions dans ce monastère, isolés de tout le monde. Nos parents nous avaient envoyés ici à cause de toutes les farces que nous avions faites. Ils pensaient que nous étions possédés par le diable et que nous avions besoin d’une bonne correction. Mon frère et moi avons bien ri, jusqu’à ce qu’ils nous envoient ici, dans ce monastère. Mais ici aussi, nous nous ennuyions beaucoup. Voici ce qui s’est passé et qui a provoqué notre renvoi chez nous :

Une nuit, ni moi, ni mon frère ne pouvions dormir. Alors, nous avons décidé de faire une farce à l’abbé, qui dormaient si profondément. Nous avons pris un artichaut et nous l’avons décoré en forme de tête de chien et nous l’avons rentré dans le four pour le faire brûler pour qu’il obtienne un air plus terrifi ant encore. Après qu’il eut suffi samment brûlé, nous l’avons rentré sous la couverture de soie de l’abbé. Au petit matin, les cris d’horreurs de l’abbé nous ont réveillés. Quand nous avons entendu cela, nous avons éclaté de rire. Alors, en raison de la scène que l’abbé faisait, nous sommes rentrés dans sa chambre et nous avons prétendu que nous étions là pour l’aider. Mais, quand nous sommes rentrés dans sa chambre, il exorcisait l’artichaut. Comme il faisait cela, nous avons

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commencé à nous tordre le ventre de rire, si fort, que nous ne pouvions plus respirer. Cette fois-ci, l’abbé en avait marre de nous. Alors, il nous a renvoyés chez nous.

Maintenant, nous sommes rentrés chez nous et nous récoltons le blé. Quand nous sommes arrivés chez nous, nos parents n’avaient pas l’air d’être très excités de nous voir. Et, comme nous avions fait tant de farces au monastère, nous pouvions en faire même plus maintenant chez nous, parce que l’abbé ne nous reprendrait pas.

Le portrait du Roi, par Alex

Charles VII, Roi de France, adorait l’art. Il invitait parfois des peintres, des sculpteurs à sa cour pour montrer leur talent. Il croyait fortement que l’art était une sorte de magie, mais rien ne l’avait préparé pour ce qui allait venir…Une nuit, le 22 Novembre pour être précis, un artiste invité par le Roi entra au Louvre. Le Roi l’accueillit et lui fi t donner une chambre et un repas. L’artiste était Italien et son nom était Alessandro Lenanini. C’était un artiste qui dessinait des personnages si bien qu’on croyait souvent qu’ils étaient vrais. Il eut une idée le jour suivant et se mit à dessiner. Pendant six mois, il travailla, et puis un jour, il leva le rideau qui couvrait le tableau pour le dévoiler, et puis Alessandro partit du Louvre dans des conditions mystérieuses. Le Roi regarda le tableau. Le tableau était très beau, il montrait un homme ancien, riche, puissant. On aurait dit un autre roi Français d’une époque inconnue, mais ce qui transperçait de son regard le Roi de France. Les yeux étaient si réalistes. Le Roi regardait ces yeux sombres, presque noirs, qui le fi xaient toujours. Le tableau était très beau, mais il y avait quelque chose qui clochait. Ces yeux le choquaient, lui faisaient presque peur. Il mit le tableau dans un de ses salons et partit un peu troublé. Ayant eu des cauchemars la nuit précédente, il décida de revoir le portrait. Quand il le vit, il eut peur. L’expression des yeux était devenue sérieuse. C’est là où le Roi eu le plus grand choc de sa vie. Il entendit une voix lui parler, et la bouche du portrait bougeait. Il avait tellement peur qu’il ne pouvait pas bouger. Il était paralysé. Il voulut s’enfuir mais il ne put. Ses yeux noirs et cette voix grinçante l’effrayaient d’une manière surhumaine.

Finalement, ses jambes bougèrent et il s’enfuit. Il ne dit à personne son

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secret, mais il était extrêmement troublé. Il revint une fois de plus avec une torche avec l’intention de brûler la peinture. Mais quand il rentra, la voix lui reparla doucement. Elle lui dit que des bandits et conspirateurs avaient empoisonné son vin ce soir-là, et qu’il fallait les attraper. Les coupables étaient sans doute le Duc d’Aquitaine et le Comte de Champagne. Le soir venu, il fi t échanger son verre royal avec celui des deux hommes et les deux hommes moururent. Charles exigea que leurs corps soient brûlés car il était un Roi un peu cruel. Trois semaines plus tard, il vint revoir le portrait. Il consulta le portrait. Le portrait lui dit que son fi ls, le jeune

prince, était en train de mourir de la fi èvre, ce que le Roi savait bien (il en était d’ailleurs très tourmenté) et s’il devait le guérir, il devait lui donner une tomate verte. Le Roi en fi t donner une au jeune prince et celui-ci guérit facilement. Un an plus tard, le royaume manquait d’argent. Le Roi en colère contre le portrait qui ne répondait pas l’enleva du mur et allait le jeter par terre dans la cave, quand il y trouva des milliers de pièces d’or dans un trou caché dans cette salle presque toujours fermée. Le Roi était très curieux de la magie du portrait. Pendant dix ans, le portrait aida le Roi dans toutes circonstances, famine, sécheresse, révoltes, invasions, feux, inondations, mariages et tout cela. Sa curiosité grandit, c’était insupportable. La vie possédait un secret si grand avec ce tableau infernal. Le Roi voulait savoir. Un jour qu’il ne put plus résister, il prit un couteau et ouvrit le portrait et là, rien ! Malheureusement, le portrait était détruit, et il semblait avoir perdu tous ses pouvoirs. Après cet incident, le Roi vécut une période de malchance. Tout ce qu’il voulait faire n’était jamais réussi. Il mourut bientôt en tombant de cheval pendant une guerre. Il mourut dans le déshonneur. Il n’avait même pas d’épée dans la main. Faites attention à la curiosité, messires et gentilhommes, car elle peut être un instrument utile mais elle est le plus souvent l’arme du Diable !